Les bas fonds / Re : Lorsque deux prédateurs se croisent... [ Telka ]
« le: mercredi 25 septembre 2013, 21:59:13 »- Mais ...
Elle l'avait sentit frémir sous ses doigts, soupirer sur ses lèvres... comment ça, tout pourri ?! Elle se serait presque mise en colère, mais elle était trop atterrée pour ça. Pendant ce temps la demoiselle se débarrassait de son grossier tissu : c'était sans aucun toute qu'elle souhaitait continuer ? Ou alors simplement pour se mettre à l'aise ? Tout pourri... le vêtement ? Ça devait être ça. Ouf : Telka était à nouveau dans ses bras. Laura mit un moment à se rassurer et reprendre ses marques. La soudaine brutalité de son amie l'avait quelque peu effrayée, et elle avait cru un instant avoir été rejetée pour incompétence.
L'humaine semblait bien plus volontaire en revanche, si bien qu'elle commença à triturer la robe de sa vis-à-vis avec une certaine fébrilité. Est-ce qu'elle cherchait, elle aussi, à s'introduire sous l'habit ? L'idée ne pouvait qu'émoustiller la Sirène. La jeune fille semblait maladroite, cependant, et peinait à trouver une faille par laquelle se glisser ; Par dessous, bon sang... Ça n'avait pourtant rien de compliqué ! La brune sourit, amusée par les déboires de son amie qui semblait à son tour habitée par une impétuosité aveugle.
- Non, jamais, c'est bien plus supportable ainsi...
La jeune fille avait rebroussé chemin devant la difficulté, et la voilà qui se trouvait à nouveau pendue au cou de sa corruptrice. Elle était adorable. L'air perdu... fragile malgré ses talents pour le combat rapproché. Laura lui saisit délicatement le visage des deux mains, frôlant ses joues d'un mouvement caressant des pouces tandis qu'elle la maintenait avec délicatesse. Elle la couva du regard quelques instants, sans rien dire, afin que chacune puisse lire le trouble de l'autre dans ses yeux. Les siens semblaient vouloir dévorer Telka de leurs iris marrons grand-ouverts. Elle cilla ; elle avait beau diriger l'échange, le croisement de leur regard était intimidant et la faisait se sentir vulnérable face à sa proie...
Elle lui prit à nouveau les lèvres ; ses mains descendirent sur les épaules de son amie, palpèrent la douceur de ses bras, avant d'envahir sa taille et le creux de son dos. C'était un buste mince, dur et chaud, comme Laura n'en avait jamais connu. Il avait quelque chose d'exotique ; différent de ce qu'on pouvait observer chez les Sirènes... mais tout ça avait peu d'importance, quelque part. Quoi que Laura eut trouvé sous les fripes de la jeune fille, elle l'eut gardé et cajolé. Alors qu'elle embrassait la jeune femme, le monde entier tanguait autour d'elles, comme si elles avaient été lancées toutes les deux dans une valse folle. Les mains de l'une formaient un ballet chaotique sur la peau de l'autre et le long de la bande qui lui enserrait la poitrine, cherchant à la défaire de son carcan de tissu. Elle avait conscience qu'un certain déséquilibre allait se créer, lorsque Telka serait effeuillée alors qu'elle même aurait gardé son armure d'étoffe, mais elle en jouerait... et puis son amie n'avait qu'à être plus dégourdie. Comment est-ce qu'on défait cette chose ? Par ici, par là, comme ci, comme ça ? Eurêka !
Le ruban se déroula et glissa le long du corps de plus en plus dépouillé de l'adolescente, laissant apparaitre deux seins timides. Laura s'était légèrement reculée, afin de mieux voir de quelle matière l'humaine était faite ; cette vision mit le feu à ses poudres. Elle se laissa tomber à genoux devant la guérisseuse qu'elle saisit à la croupe et déposa une séries de baisers fiévreux près de son nombril, décrivant un arc pour le contourner, de bas en haut ; le temps d'effectuer ce chemin, le pantalon avait déjà quitté sa place et gisait aux chevilles de sa propriétaire. Laura voulait la voir nue, entièrement nue. Ses deux mains délicates zigzaguèrent sur les deux jambes fines au galbe contracté par la station vertical. Seul un pauvre morceau de tissu protégeait encore la pucelle d'une nudité totale. La séductrice lui laissait un peu de répit et faisait glisser ses lèvres, caressant presque sans le toucher le ventre qui lui était offert.
- Tu es... belle... lâcha-t-elle dans un murmure plein de dévotion.
Bien sûr qu'elle était belle, magnifique, merveilleuse, parfaite. La Sirène en ressentait une sorte de fascination. Elle était partagée entre l'envie de la souiller et la peur de la toucher ; finalement elle se contentait de la vénérer, un peu. Sans trop le montrer. La bouche entrouverte, comme captivée par le mouvement qu'elle allait elle même exécuter, elle attrapa le dernier vêtement du bout des doigts et l'abaissa, d'un geste calme et régulier.