Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Belgrif

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La méfiance de Belgrif passa à un stade nouveau lorsqu’il constata le changement d’attitude de son invitée. Avait-il eu raison de se méfier d’elle ? Son flaire lui disait que oui. Liafe Dog-Hunter était de ceux à qui accorder sa confiance pouvait apporter beaucoup, tout autant que le contraire. Or le félin avait beaucoup à perdre même si sa situation ne lui convenait que moyennement. Et plus quelqu’un a à perdre, plus il est poussé à défendre ses biens. Pour son ascension sociale, le Terranide esclavagiste était prêt à prendre des risques. Or cette Liafe, bien trop imprévisible, représentait un risque trop grand. Il s’en rendait compte à présent. Avant même que cela devienne évidant, il se sentit menacé et n’éprouva qu’un désire : l’expulser de son domaine.

Lorsque les deux serviteurs de Dog-Hunter répondirent au sifflement de celle-ci, le sang de Belgrif ne fit qu’un tour. Car du sang, il en voyait sur l’individu de blanc vêtu et armé d’un katana. C’était le signe que les hostilités avaient déjà débutées. C’était également la preuve que cette demande d’audience n’était qu’un piège. Les masques tombaient et les intentions de Liafe s’affichaient à présent. Elle s’en était déjà prise aux esclaves des autres. Voilà qu’elle s’en prenait directement à un esclavagiste. Comment osait-elle ? N’était-elle pas en train de franchir la ligne rouge ? A force d’aller toujours trop loin, elle risquait de former contre elle une véritable coalition. Seulement Belgrif le savait, s’il chutait, personne ne risquait de bouger. On le détestait, il n’avait presque aucun allié. Bon dieu, pourquoi n’avait-il pas envisagé cette attaque plus tôt ? Liafe n’était pas stupide. Si elle s’en prenait à lui, c’était que le contexte le lui permettait. Il s’était méfié mais pas assez. Il aurait au moins dû s’entourer de garde du corps. Il se mordit la lèvre inférieur alors qu’une rage sourde s’emparait de lui.

Liafe Dog-Hunter déclarait le manoir et son personnel sienne. Elle déclarait le maitre des lieux son prisonnier, sa marchandise. Un mot raisonna dans l’esprit de Belgrif : jamais ! Jamais il ne retomberait au bas de l’échelle alors qu’il avait su grimper tant de barreaux ! Jamais il ne deviendrait l’une de ses bêtes qu’il avait lui-même vendus ! Jamais il ne courberait l’échine devant qui que ce soi ! Jamais il ne redeviendrait ce qu’il avait tant honte d’être : un Terranide ! Il était riche ! Il était le seigneur de ces murs ! Dans la rue, on s’écartait sur son chemin ! On craignait son courroux ! Et elle, celle qui voulait le tromper, allait le payer ! Tel était l’état d’esprit du chat noir.

Mais une sensation curieuse s’emparait de lui, une chaleur qui noyait son corps. Mais que ce passait-il ? Il ignorait ce dont Liafe était capable mais il eut la conviction qu’elle était responsable. Si ce n’était pas elle, qui d’autre ? L’un de ses serviteurs, peut-être ? Cela revenait au même. Des envies dont il avait peu l’habitude s’insinuaient dans son esprit. Complexé comme il était sur son physique, il éprouvait presque une aversion pour le sexe. Mais il demeurait un mâle et aussi buté qu’il puisse être, il ne pouvait rejeter les pulsions de son corps. Son rythme cardiaque augmenta, sa respiration s’emballa et une indéniable raideur naquit au niveau de son entre-jambes. Le voilà irrésistiblement attiré par celle que désormais il avait de bonnes raisons de haïr. Ses sensations lui échappaient. Sa volonté vacillait. Un vertige le prit. Il baissa la tête, il ferma les yeux. Puis il s’affala pour de bon sur son bureau. Un geste maladroit envoya des morceaux du verre brisé parterre.

« Vous semblez aller mal, une période de chaleur ? » osa dire cette diablesse. Elle riait. Elle se moquait de lui. Dans son esprit troublé, le mot raisonnait toujours : jamais. Belgrif n’était peut-être pas un puissant magicien ou un redoutable guerrier. Il n’avait ni pouvoir, ni faculté physique hors du commun. Mais il demeurait une sacré tête de mule. Sa volonté avait certes vacillé mais elle ne s’effondra pas pour autant. De furieuses envies de meurtres lui imposèrent des images sanglantes. Et son intelligence, cette lucidité qui peinait à résister, lui soufflait qu’il devait agir vite. Alors il n’écouta plus que sa haine.

-J’ai chaud, oui, murmura-t-il.

L’une de ses mains chercha à l’aveuglette un tiroir. L’ayant trouvé, il l’ouvrit et s’empara du révolvers qui y était rangé. Il s’agissait d’une vieille arme à un seul coup, une très belle pièce qui valait cher. Elle était chargé, il le savait. Il se redressa et rouvrit les yeux.

-Ça me donne envie de vous refroidir ! gronda-t-il.

La seconde d’après, il tirait. La détonation envahit la petite pièce comme un coup de tonnerre. Elle fut suivit par un nuage de fumée. Belgrif avait fait feu, oui, mais où ? Dans son état, viser était impossible. Peut-être que la balle avait loupée sa cible d’un bon mètre. Mais comme on dit, c’est l’intention qui compte. Déséquilibré par son propre geste, le chat dégringola de son siège, emportant avec lui le dossier qui se trouvait sur son bureau. Le dossier s’ouvrit et des feuilles volèrent en tout sens. Le Terranide, lui, s’étala au sol. Serrant les dents pour maintenir cette concentration désespérée, il lâcha l’arme à feu inutile désormais et porta la main à la garde de sa rapière. Il voulait se battre, il voulait luter mais il était évident que dans son état, il en était incapable. Il n’arrivait même plus à se relever. Il cherchait à le faire en s’appuyant contre le bureau. Alors comment pouvait-il se défendre ? Toute son attention était captée par le désire de ne pas céder à ses pulsions. Combien de temps y arriverait-il ?

 

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Belgrif fut cette fois incapable de cacher sa surprise. Il réussit, tout au plus, à la modérer en une expression qui ne dénotait pas trop avec le comportement qui avait été le sien jusqu’à présent. Son regard d’émeraude alla se plonger dan les yeux de glace de Liafe. Il y avait dans ce regard vif une intensité nouvelle comme si le chat cherchait à percer les mystères de cet esprit face à lui. Il resta ainsi une poignée de secondes puis, se détournant légèrement, il but une autre gorgée de vin. Ce fut alors qu’il commença à rire. Au début, ce ne fut qu’un murmure mais, progressivement, cela prit de l’ampleur. Le maitre des lieux n’alla pas jusqu’à s’esclaffer à gorge déployée. Il conservait une certaine retenue même lors de ce relâchement. Et il reprit donc sans mal son calme. Le rire qu’il avait eu, proche du ricanement, n’avait rien d’innocent. Il témoignait de la fourberie du matou, de son naturel froid et calculateur. Egal à lui-même, c'est-à-dire d’un ton très posé, il répondit enfin.

-Moi, Belgrif, commander à la si fameuse Liafe Dog-Hunter. L’idée ne manque pas de charme, tout comme vous d’ailleurs.

Disant cela, il ne se priva pas d’observer la magnifique vue qu’il avait en cet instant sur la poitrine de son interlocutrice. Puis, après une brève pose, il reprit.

-Pour être tout à fait honnête avec vous, chère Liafe, je pensais m’ennuyer à mourir lors de notre rendez-vous. Non que je n’en reconnaisse pas l’importance, bien au contraire, mais ce genre de tractations m’a toujours ennuyé. J’ai l’impression de vivre et revivre toujours la même chose. Seul la personne face à moi diffère, plus d’ailleurs que les arguments qui s’échangent. La rengaine est inéluctablement la même au fond : s’emparer de la plus grande part du gâteau. C’est la loi du commerce. Mais voilà, c’était mal vous connaitre.

Belgrif vida son verre et le posa sur la table. Il s’amusa ensuite à faire glisser l’un de ses doigts sur le rebord du verre, faisant ainsi chanter le cristal dans une discrète litanie.

-Je ne prête pas foi aux rumeurs. Elles déforment, pour ne pas dire transforment, la réalité. J’avais donc supposé que la Liafe Dog-Hunter qui se présenterait à moi ne serait que le pâle reflet de ce qu’on en dit. Il faut croire que vous aimez être une exception dans tous les domaines. Du coup, j’en viens presque à vous jalouser. Moi-même, certainement à cause d’une utopie aristocratique, d’un idéal que je n’arrive à m’ôter de la tête, je m’enferme dans mes propres règles, en plus de suivre toutes les autres. Je respecte l’étiquette comme on dit. Alors que vous, les règles, vous vous en moquez. C’est d’ailleurs pour ça qu’on vous déteste tant : vous ne jouez pas le jeu. Du coup, vous devenez imprévisible, vous attaquez sous des angles inédits.

Plus il avançait dans son argumentation, plus il faisait glisser fort son doigt sur le verre, plus le cristal produisait un bruit fort.

-Du coup, je serais bien inconscient de ne pas envisager… les autres angles. Ma position sur le marché, sans être mauvaise, est très loin d’être la meilleurs. Les sacrifices que vous proposez paressent démesurées. Liafe Dog-Hunter, s’il y a bien une chose dont je suis sûr à votre sujet, c’est que gagner moins ne vous ressemble pas. Et vous mettre au service d’un concurrent, ou même d’un associé, encore moins.

D’un geste du doigt, Belgrif percuta le fragile verre de cristal avec sa chevalière en argent. Le verre se brisa sur le coup.

-Cette négociation est décidément trop belle pour être vraie. Vous avez déjà provoqué bien des tourments aux autres esclavagistes. Je ne compte pas en faire partie. Alors, chère Liafe, ou vous jouez franc jeu avec moi et cette discussion peut continuer, ou vous sortez de mon bureau avant que je ne me fâche.

La voix du petit félin était devenue froide, tout comme son regard. Sa main ayant brisée le verre avait à présent sortie les griffes. Celle-ci tapotaient le noble bois de la table. Belgrif avait-il des preuves pour justifier toute sa réflexion ? Non, bien sûr. Mais bien souvent, dans les affaires, c’est l’intuition qui faisait la différence. Et en cet instant, il n’arrivait pas à croire son interlocutrice. Alors il avait prit une décision en conséquence. Ho, bien sûr, il avait été tenté de mettre à l’épreuve Dog-Hunter mais c’aurait été entrer dans ses manigances. Belgrif était trop fier pour ça.


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Quoi ? Comment ? Ce gros loup pouvait donc parler ? Belgrif laissa apparaitre sa surprise. Mais ce fut bref. Déjà son visage se couvrait d’un intense mépris. Etait-il en présence d’un Terranide ou d’une autre créature ? Peu importait au fond. C’était forcément bien pire qu’un simple animal. Et cette affreuse bestiole osait le traiter de voleur ?

-Je préfère être un voleur qu’une bête ! répliqua-t-il avec froideur et hostilité, sitôt la surprise passée.

Non mais ho, il n’avait pas de leçon à recevoir d’une chose bavarde. Oui, une chose, car il ne pouvait qualifier d’individu un monstre aussi bestial ! L’esclavage était bien un digne moyen de régler le problème de cette racaille pullulant dans les Terres Sauvages et autres contrées du Chaos. L’esclavage ou l’élimination.  Le temps viendrait forcément où la civilisation aurait raison des rebuts de Terra.  Il était, avouons-le, assez étrange de voir un chat, un Terranide, penser ainsi car lui-même pouvait fort bien mériter les mêmes critiques. Au fond de lui, il le savait et c’était assez dur à supporter. Mais lui, au moins, il ne se baladait pas à poils, à quatre pâtes et ne se comportait pas comme un animal. Il savait se tenir, lui, il savait réfléchir, lui. Et d’ailleurs, il le dit.
 
-Et si je m’en sort jusqu’à présent, c’est que je sais me servir de ma tête. Ho, bien sûr, ce ne doit guère être votre fort, vous, mécréante qui venez m’importuner. Je n’ai ni le temps, ni l’envie, de discuter avec vous. Hors de ma vue avant que je ne me fâche ! Ce sac est à moi, ne vous en déplaise, et je le récupérerais même s’il me faut pour cela mettre fin à votre misérable existence !

Disant cela, il fendit l’air de sa lame, une nouvelle fois. L’envie de pourfendre la louve ne lui manquait pas, bien au contraire. Mais il avait pitié de sa rapière. La salir avec du sang primitif était pour ce noble objet une insulte.


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Les terres sauvages / Re : Celui qui cultive le mépris récolte… [Libre]
« le: vendredi 06 avril 2012, 21:52:30 »
Un autre bruit… cette fois c’était sûr, Belgrif avait bien entendu quelque chose de suspect. Mais oui et le bruit s’amplifiait. On aurait dit une bête en plain sprint à travers les herbes hautes. Et cette bête fondait sur lui, bon dieu ! Le temps qu’il le réalise, c’était déjà presque trop tard. S’il avait eu toute l’aisance de mouvement propre à son espèce, peut-être aurait-il pu esquiver cette charge d’un bond de côté. Au lieu de ça, il eut à peine le temps de pivoter sur lui-même pour faire face à la menace que déjà il était plaqué au sol.

-Hé !!!

Un cri de surprise, voilà quel aurait été toute sa défense si la chose qui lui avait bondit dessus avait voulu le tuer. Les événements allaient si vite que la peur n’eut même pas le temps de s’installer. Cependant, ce qui semblait être un animal se retira de lui et en profita pour dérober le sac tombé à côté. Le chat se redressa, perturbé par ce qui s’était passé. Ses espris rassemblés, il bondit sur ses pieds et dégaina la rapière qui pendait à son côté. La fine lame se mit à luire faiblement à la lueur nocturne. Ne pas être armé, ici, dans les Terres Sauvages, c’était suicidaire. Et le sombre matou ne l’était pas. Désormais, il faisait face à la louve. Elle s’était couchée autour de son sac. Etrange comportement. Mais il souhaitait récupérer ses biens… enfin ceux des autres.

-Du vent sale bête ou je te taille en pièces ! Allez, oust ! Y’a rien pour toi ici, alors va voir ailleurs si j’y suis !

Disant cela d’une voix menaçante, il fendit l’air de sa rapière. Il espérait faire fuir la louve. Celle-ci était d’une taille remarquable. Au fond de lui, il n’était pas très rassuré. Mais bon, il pensait avoir à faire à un animal. Il devrait quand même pouvoir faire face armé comme il était. Un bon coup à la gorge et on n’en parlerait plus.
 

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Ville-Etat de Nexus / Re : Dans les griffes de Belgrif [Malon]
« le: vendredi 06 avril 2012, 20:14:36 »
Belgrif s’était remis à ronronner de bien-être. S’était-il déjà aussi bien senti par le passé ? Il en doutait fort. Il semblait avoir trouvé cette paix qu’il recherchait tant. Mais cette fameuse paix, il ne l’avait pas obtenu comme il l’aurait cru. Point de richesse, point de domination, point de sang, juste lui et Malon. Quelque part, cette idée le dérangeait. Elle était la preuve de ses erreurs. Toute une vie dans l’erreur... Cependant, en cet instant, il pouvait en faire abstraction car autre chose occupait son esprit. Il brulait de désir pour celle contre qui il était allongé. Sous les caresses, il avait chaud, il frémissait. La raideur croissante en son entre-jambes ne mentait pas.

Mais voilà, si Malon n’avait pas l’habitude de ces situations, lui non plus. Non, il n’était plus vierge mais dire qu’il avait fait l’amour dans le sens noble du terme serait abusé. A une ou deux reprises, il avait violé des esclaves mais ce n’avait rien à voir. C’était bestial, brutal, juste du pulsionnel sans le moindre sentiment. Là, il avait peur qu’elle ne veuille pas, peur qu’elle le refuse, peur qu’il s’y prenne mal. De plus, il n’en dirait rien bien sûr, mais la particularité de la jeune femme était tout de même un peu perturbante. Enfin, on aurait tendance à l’oublier, mais le matou n’avait que 16 ans après tout. Et maintenant qu’il était descendu de son trône, cette jeunesse ne pouvait qu’alimenter sa timidité.

-Malon, je…, commença-t-il mais il n’osa aller plus loin.

Hésitant, il changea légèrement de sujet.

-…je me disais, si vous n’arriviez pas à rentrer dans votre monde malgré tous nos efforts, pourriez-vous envisager de vivre avec moi ?

Il porta sa main de velours sur son visage, se remettant à caresser sa joue mais de façon plus entreprenante. Elle semblait bien disposée, elle semblait apprécier. Rassemblant son courage, il reprit.

-J’ai envie de vous, maintenant. Voulez-vous ?

Il osa déposer sur ses lèvres un baisé, il avait légèrement réajusté sa position, il la chevauchait bel et bien mais pour aller plus loin, il avait besoin d’une réponse. Et s’il obtenait plus, il en serait ravi. Il avait tant besoin de tendresse, lui qui si souvent avait été seul.


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Ville-Etat de Nexus / Re : Dans les griffes de Belgrif [Malon]
« le: vendredi 06 avril 2012, 10:05:49 »
Ainsi poussé dans le dos par cette main géante, Belgrif atterrit sans grande grâce tout contre Malon. Sa nudité l’avait rendu comme maladroit. Il s’empressa d’adopter une posture plus convenable à côté de la jeune femme. Mais la peau délicate de cette dernière ayant déjà rencontré son doux pelage, il ne manqua pas de constater l’agréable sensation qui en résultat. Ce fut donc sans se faire prier qu’il resta collé à la maitresse des rêves.

-Ces statues, ce ne sera pas du luxe de les enlever si vous voulez mon avis, fit-il, un peu grincheux, mais déjà il pensait à autre chose.

Malon s’était mise à lui caresser la tête et la nuque comme avant. Et, comme avant, il en tira un plaisir certain. Ce qu’il ne pouvait avouer, du fait de ses complexes, semblait être en bonne voie pour se produire. Cette idée, cette perspective, ne le laissa pas indifférent. Si jamais le regard de la demoiselle s’attardait du côté de son entre-jambes, elle remarquerait que l’intimité du matou n’était plus tout à fait au repos. Belgrif, lui, regardait Malon car ce ne pouvait être que plus plaisant à ses yeux. Il la regarda toute entière, notant sa particularité mais aussi et surtout tout le reste. La couleur de sa peau, ses courbes, sa position… Il se dit que les statues ne lui rendait pas tout à fait justice. Elle était si belle…

-Exotique, vous dites ? Il eut un petit rire gêné. C’est, c’est un terme auquel je n’avais pas songé. Exotique… je ne sais pas… mais pourquoi-pas après tout. Alors vous me considérez plus comme un humain exotique que comme un animal bavard ?

Il passa ensuite l’une de ses mains de velours sur la joue de Malon, une caresse furtive comme il en avait déjà faite une peu avant. N’osait-il pas faire d’avantage ?

-En tout cas, quand je vous regarde, je me dis vraiment que les gens de votre monde sont ridicules de se priver de votre beauté pour un détail de rien du tout.

L’air de rien, il fit jouer sa souplesse pour imperceptiblement se frotter contre la jeune femme. Son pelage aidant, la manœuvre allait bien vite procurer du bien-être mutuel. Le chat ajouta.

-Vous savez, je n’ai pas qu’une tête et une nuque.

C’était en référence aux caresses de Malon. Il sous-entendait qu’elle avait maintenant tout un corps à sa disposition et qu’elle n’avait qu’à en profiter pour la plus grande satisfaction du dit corps.


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Ville-Etat de Nexus / Re : Dans les griffes de Belgrif [Malon]
« le: jeudi 05 avril 2012, 21:42:19 »
A peine Belgrif eut-il achevé sa phrase qu’il se sentit attrapé, puis soulevé en l’air. Il eut tôt fait de comprendre que c’était la l’œuvre de la statue sur laquelle il s’était adossé. Décidément, ces maudites statues devaient avoir une dent contre lui. Perdant sur l’instant sa bonne humeur, il se mit à protester bruyamment et à se débattre. La peur qu’il lui arrive malheur n’eut pas vraiment le temps de s’installer en lui car déjà il était secoué en tous sens.   

-Hé ! Ho ! Lâche-moi toi ! A moi ! Au secours ! Arrête, arrête ça !

En un rien de temps, il fut si désorienté qu’il ne sût même plus où était le sol et le ciel. La statue, de ses deux mains habiles, jonglait avec le matou réduit à l’impuissance. Puis, soudainement, le rattrapant d’une main par la jambe de son pantalon et tirant de l’autre le manteau, le Terranide se retrouva dépouillé de celui-ci. Torse-nu mais sans l’avoir encore réalisé, il se retrouva la tête en bas. Pratiquement dans le même geste, la statue le ramena à quelques dizaines de centimètres de l’herbe. Elle n’eut ensuite qu’à le secouer, ne le tenant toujours que par la jambe du pantalon, pour que Belgrif glisse hors de l’habit et atterrisse plutôt lourdement à terre. Maintenant tout nu, il resta un court instant les jambes en l’air dans une position des plus comique. Puis, mollement, il s’étala complètement.

Etourdit, il entendait le rire de Malon. Que s’était-il passé au juste ? Rassemblant ses esprits, il commença à se redresser. Ce n’est qu’alors qu’il comprit. Il esquissa un mouvement pour se rouler en boule dans une veine et ridicule tentative de se cacher. Mais évidement, ça n’allait pas le mener loin et il donnait une raison de plus à la jeune femme de rire. N’ayant pas eut le temps de se préparer, il eut bien du mal à luter contre le sentiment de honte. On le voyait à son visage. Ses oreilles étaient tombées et il ne faisait plus du tout le fier.

-C’est un scandale ! Me traiter, moi, ainsi ! C’est de la triche ! C’était pas prévu comme ça ! Malon, je suis sûr que vous y êtes pour quelque chose !

Se faisant violence, il se releva enfin. Il chercha tout d’abord ses vêtements du regard. Mais ils n’étaient plus là. Comme la robe, certainement, ils avaient été emportés. Il porta ensuite son attention sur Malon qui ne se dissimulait plus. Visiblement, cet incident avait eu raison de sa gène. C’était au moins ça. Belgrif, de son côté s’efforça de ne plus montrer sa honte. Mais curieusement, il ne savait plus comment se tenir.

-A égalité ? Heu… oui, on dirait bien... Ce que je veux ensuite ? C’est une bonne question, ça…

Il se gratta nerveusement la tête.

-Ben, je sais pas trop. Vous trouvez toujours que j’ai des courbes intéressantes à regarder ? Vous êtes sur ? Je… je suis sûr que ça s’arrête là. Regarder, c’est tout. Qui a envie de toucher une bête, hein ? Enfin, j’veux dire… à part une autre bête.

Une idée derrière la tête, il en avait bien une. Mais jamais, au grand jamais, il n’oserait l’avouer.

     

23
Ville-Etat de Nexus / Re : Dans les griffes de Belgrif [Malon]
« le: jeudi 05 avril 2012, 18:13:02 »
Au début, voyant l’évidente gène de Malon, Belgrif fut surpris que celle-ci soit si marqué. Il avait cru que la jeune femme avait accepté la chose mieux que ça. En tout cas, c’était ce qu’elle laissait croire jusqu’à maintenant. Etait-il allé trop loin ? Un peu honteux, il baissa le regard. Puis arriva ce phénomène étrange. La maitresse des rêves était-elle en train de perdre le contrôle de son propre songe ? En tout cas, une soudaine bourrasque emporta la robe de Malon, la laissant nue et stupéfaite. Apercevant cela, le chat resta une poignée de secondes plongé dans une étrange passivité. Comment réagir ? En réalité, il n’eut pas le choix. Son naturel s’imposa et il éclata de rires.

Non, il n’y avait pas de méchanceté dans ce rire et on le sentait. Par contre, il y avait bien de la moquerie, pas envers ce que cherchait à cacher la demoiselle, c’était uniquement dirigé vers son comportement. La gestuelle, les paroles, tout était là et le félin, indéniablement taquin, ne pouvait y résister. Il rit donc sans pouvoir s’arrêter. Il en eut même mal au ventre et il s’adossa contre la statue, une main crispée contre sa poitrine.

-Contant ? … Moi ? … Mais oui bien sûr ! … Et c’est peu de le dire ! réussit-il à articuler entre ses fous-rires.

Il tenta de se calmer et y arriva peu à peu, avec difficulté. Son souffle lui manquait, cela en devenait presque désagréable. Il glissa jusqu’à se retrouver assis au pied de la statue.

-Regardez-vous ! Même votre rêve vous échappe ! Peut-il y avoir signe plus clair ? Il est là votre problème, non, pas entre vos jambes, mais dans votre tête !

Reprenant son souffle, il laissa passer quelques secondes de silence. Puis, il se remit sur pieds et continua le fil de ses pensées.

-Se que pense de vous les autres n’a pas à vous influencer. Ici, qui peut vous voir ? Moi ? Mais je sais très bien ce que vous cachez. Et d’ailleurs, je suis prêt à parier que même si je n’étais pas là, ça ne changerait rien. Malon, il y a une différence entre avoir honte de vous et vous plier aux contraintes de votre monde. Je pense que ces statues sont le symbole même de votre gène. Votre problème vous poursuit jusqu’ici. Il faut que vous ayez raison de lui et ainsi… vous pourrez changer la déco !

Il dit ses derniers mots avec une légèreté amusée. De nouveau, il s’adossa à la statue. Croisant les bras et prenant un air très digne, il conclut, sur un ton plain de malice.

-Vous n’avez pas totalement remplis votre part du contrat. Alors je m’abstiendrais d’exécuter la mienne. Otez vos mains et mettez-vous face à moi. C’est pour votre bien, vous savez !

Il exagérait mais il était ainsi. Et puis, c’était toujours plus facile de donner des conseils que de les respecter. Au fond de lui, il savait qu’il risquait d’être aussi ridicule que Malon quand il devrait se dévoiler. Alors il retardait l’échéance par tous les moyens possibles. D’ailleurs, il commençait déjà à échafauder une nouvelle excuse. Tricher, cela faisait partie du jeu, n’est-ce pas ?


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-Hum…

Belgrif fit halte et dressa l’oreille. Il avait cru entendre un bruit. Sa nature de Terranide chat lui avait conféré des sens bien supérieurs aux humains. Toutefois, n’acceptant pas son côté animal, il n’avait jamais cherché à les exploiter. Mis presque de côté, ses sens avaient déclinés pour, au final, se retrouver comme ceux des hommes qu’il enviait tant. Hélas pour lui, ici dans les Terres sauvages, il s’était par son comportement lui-même handicapé. S’il en avait été autrement, peut-être aurait-il décelé le danger qui le guettait. De son regard d’émeraude, il fouilla l’obscurité sans cesse plus épaisse à mesure que la nuit approchait. Sous l’effet du vent léger, les hautes herbes ondulaient. Un arbre tout proche émettait une sorte de grincement en faisant balancer ses frêles branches. Des bruits, il y en avait tout autour du matou. Qu’avait-il entendu pour ainsi s’arrêter ? Il n’aurait su le dire. Son imagination, sans doute, lui avait joué un tour. Pourtant… il se sentait comme observé. Il n’était pas très tranquille. Il continua sa silencieuse surveillance encore quelques secondes. Il faillit presque appeler pour voir s’il y avait quelqu’un. Puis il haussa les épaules. Il mit tout ça sur le compte de la nuit qui devait l’oppresser.

-Je deviens parano, c’est fou ! fit-il en reprenant sa marche.

Et ce chemin merdique, bon dieu, il allait se terminer quand ? Il y avait forcément un village pas loin, enfin il l’espérait. Il ne voulait vraiment pas bivouaquer.
 

25
-Enchanté, chère Liafe, d’enfin vous rencontrer en chair et en os.

C’est en ces termes que Belgrif accueillit l’esclavagiste. La formule était simple mais cordiale. Son regard vif se posa sur elle. Une observation polie, bienveillante, mais une observation tout de même. Il nota le style, l’attitude… Le détail était important. Et le détail pouvait se trouver partout. Son regard, d’ailleurs, glissa aussi sur les deux serviteurs avant que ceux-ci ne disparaissent. Le chat ajouta, peu après, sur le même ton affable :

-Les réputations ne sont effectivement pas tendres avec ma personne. Mais cela a, je dois bien l’avouer, quelque petit avantage. Je trouve pour ma part que votre apparence colle fort bien à votre réputation. Je décèle en votre vêture cet esprit de provocation qui vous caractérise tant. Mais laissons toutes ses réputations de côté.

Le temps des présentations clos, les choses sérieuses débutèrent. Le maitre des lieux était retourné derrière son bureau, un meuble massif de bois noble. Sur celui-ci, rien n’était posé, à l’exception d’un dossier pour l’instant fermé. Aucune inscription, ni autre signe, ne permettait de deviner ce qu’il contenait. Cependant, rien que le fait de sa présence en cet instant prouvait qu’il n’était pas étranger à l’affaire qui allait être discutée. Le dit dossier se trouvait face au sombre chat. Celui-ci se mit à écouter avec attention les explications de Dog-Hunter. En apparence, il ne laissa filtrer aucune réaction. Il conserva une expression aimable. Intérieurement, il pesait chaque mot, toujours à la recherche de ce fameux détail. Il eut tôt fait de le trouver lorsque fut évoqué le partage des gains. 60 pour lui, 40 pour elle, elle si d’ordinaire agressive. Et en plus, la proportion déjà à l’avantage du matou pouvait encore plus se déséquilibrer sous certaine s condition. Forcément, il y avait un non-dit quelque part. A ceci s’ajoutait nombre de questions techniques dont aucune ne pouvait être négligée.

Quand ce fut à Belgrif de prendre la parole, le hasard fit que la porte s’ouvrit à cet instant. Un domestique entra, silancieux, discret, et posa sur le bureau un plateau contenant deux verres de cristal et une bouteille de vin. Ceci fait, le domestique s’effaça. Evidement, c’était prévu, le chat avait tout planifié et son personnel suivait le programme. Avec un léger sourire, le petit Terranide se servit un verre de vin.-

-Du vin ? proposa-t-il, l’air de rien.

Transformer une réunion d’affaire en un petit moment agréable était souvent très profitable. La boisson, la nourriture, c’était autant d’éléments susceptibles de pousser quelqu’un à trop parler. Le nerf de la guerre, c’était la connaissance. Bien sûr, il fallait faire attention à ne pas se faire prendre par son propre jeu. Le chat but une gorgée, reposa son verre et s’exprima enfin sur l’affaire.

-Des questions, oui, forcément, j’en ai. Tout d’abord, d’après mes analyses, nos deux entreprises ne se font pas vraiment concurrence. Nous sommes certes sur le même marché mais pas sur le même segment. Moi, je fais dans la quantité. Si vous trouvez mes marchandises de moins bonnes qualités que les votres, c’est normal. Je les vends aussi moins cher. Vous, donc, vous fêtes dans la qualité. Nos clientèles divergent. A vous la haute bourgeoisie et la noblesse qui peuvent payer cher leurs esclaves. A moi la basse bourgeoisies et les classes ouvrières qui ont des moyens financiers réduits. Vous dites êtres spécialiste du dressage et que je me débrouille mieux que vous pour la traque. Avez-vous en tête une spécialisation structurelle de nos entreprise ? Suggérez-vous que je ne m’occupe que de la traque et vous que du dressage ? Et si oui, n’avez-vous pas peur qu’au final la Compl2mantarité initiale de nos entreprises soit amoindries ?   

Il but une nouvelle gorgée de vin.

Ensuite, en ce qui concerne le partage des gains…

Belgrif ouvrit le dossier. Il en sortit une carte des Terres Sauvages comportant nombres d’indications sur la répartition des villages, camps, tributs. Pour l’instant, il garda la carte entre ses mains. Il la fouilla du regard, trouva les informations qu’il désirait, et reprit.

-60-40 vous dites. Mais cela peut augmenter en fonction de mes rendements. Voilà qui est intéressant. Figurez-vous que mes éclaireurs ont trouvé un bon gros groupe de villages dans unz zone plutôt difficile d’accès. Ha, ces chers Terranides pensaient pouvoir se cacher… Héhé… Je vais sous peu mettre la main sur ces marchandise ce qui va augmenter de l’ordre de 25 à 30 % mon approvisionnement. Tenant compte de ces prévisions, pourquoi ne pas dire tout de suite que la répartition des gains entre nous sera de 65-35 ?

Belgrif, reprit une gorgée de vin. Plutôt que d’interroger Liafe sur cet étrange partage, il voulait voir jusqu’où il pouvait pousser le déséquilibre. Inutile de préciser que si son interlocutrice acceptait, il ne la croirait pas ou, tout du moins, elle lui cachait vraiment quelque chose.


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Ville-Etat de Nexus / Une audience saisissante [PV Liafe Dog-Hunter]
« le: lundi 02 avril 2012, 16:13:52 »
Liafe Dog-Hunter… en voilà un personnage haut en couleur. Installé depuis de nombreuses années sur le marché des esclaves, il était connu pour sa stratégie des plus agressives envers la concurrence. Il allait, disait-on, jusqu’à voler les précieuses marchandises dans les entrepôts. Un véritable scandale ! Liafe n’avait certainement pas son pareil pour s’attirer la haine de ses collègues esclavagistes. Alors, quand Belgrif reçu cette demande d’audience, cela ne pu qu’éveiller sa méfiance. Cependant, lui-même n’avait jamais été importuné par Dog-Hunter. En même temps, il n’était marchand d’esclaves que depuis quelques années à peine. De plus, sa propre réputation n’avait rien de glorieuse. Un Terranide esclavagiste, vous pensez-bien, c’était presque une insulte pour la profession. Ici, à Nexus, ça jasait pas mal. Surtout que le chat s’en sortait plutôt bien jusque là. Il n’y avait qu’à regarder la fortune qu’il avait amassé en l’espace de ces quelques années ! On disait qu’il avait ravagé son propre village natal, qu’il avait vendu sa propre famille… C’était faux, mais les rumeurs étaient si tenaces qu’elles avaient force de vérité. Pour les Terranides, Belgrif était un traitre. Pour les autres, il n’était pas à sa place. Il dérangeait tout le monde, on le détestait presque autant que Liafe. Le fourbe matou y vit un signe de bonne augure. La raison de cette audience était une affaire des plus prometteuses, une alliances aux bénéfices mutuels et conséquent. Le messager de Dog-Hunter avait évoqué rien de moins que la domination du marché. Belgrif prit ça pour un effet d’annonce, une jolie pub pour un contenu plus modeste, plus réaliste, mais cela sonnait quand même bien aux oreilles. Il avait donc accepté.

L’audience fut fixé en ce jour pluvieux. Un ciel de plomb dominait la cité-état de Nexus. Belgrif aurait préféré un temps radieux bien sûr mais même sous cette terne lumière, son splendide manoir ne perdait pas beaucoup de son charme. Le parc qui l’entourait offrait bien assez de couleurs comme ça avec ses innombrables massifs de fleurs. Et les statues à l’effigie du félin procurait cette grandeur excentrique dont pourtant le maitre des lieux s’était lassé. Oui, on arrivait à se lasser de tout. En vérité, il trouvait déjà sa fastueuse demeure trop étroite, trop modeste. Il voulait plus, toujours plus. Or sa situation stagnait. Maudite concurrence ! Il attendait donc beaucoup de cette audience. Il avait espoir que Liafe Dog-Hunter lui apporterait une bouffée d’oxygène. Il était curieux d’entendre sa proposition. Ceci dit, il n’avait pas pour autant baissé sa garde.

-Vous m’avez appelé, monsieur ?

C’était le chef de la milice privée du matou qui se présentait face à son patron, dans son bureau au premier étage du manoir. Belgrif, dos à la fenêtre, avait enfilé pour l’occasion l’un de ses costumes les plus luxueux. Un long manteau blanc, brodé d’or, en était l’élément principal. Il savait l’importance des apparences lors de ce genre d’événements.

-Oui. Vous allez envoyer sur le champ dix hommes de plus au hangar et dites à tout le monde de se tenir prêt à toute éventualité. Je verrais d’un mauvais œil qu’on me vole ma marchandise pendant que je discute affaire ici.
-A vos ordres !

Le milicien s’inclina et disparu. Si Belgrif s’en était bien tiré jusque là, c’était par sa ruse. Il ne serait pas dit qu’on le duperait un jour, question de fierté ! Il retomba dans ses songeries. Au dehors, tout le long de la grande allée reliant l’entrée de la propriété à celle du manoir lui-même, les gardes du chat attendait l’arrivée imminente de Liafe Dog-Hunter. Ils étaient au garde-à-vous, l’hallebarde sur l’épaule, en costume de cérémonie, bien aligné de part et d’autre de l’allée. Au niveau du portail, un domestique était prêt à accueillir l’esclavagiste pour le mener à son maitre. Non, Belgrif ne voulait pas donner l’impression d’attendre lui-même. Question de stratégie.
 

 

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Le coin du chalant / Re : RP avec le mignon et félon félin !
« le: dimanche 01 avril 2012, 19:16:43 »
Mais avec grand plaisir ! :)

Quel serait ta méthode ? (Tu peux me répondre par MP pour que les lecteurs aient la surprise^^)

Voici les infos utiles à savoir pour t'aider :
-Belgrif vit à Nexus dans un manoir chic. Il a à son services une milice privée qui assure sa sécurité et celle de ses biens (ce sont des brutes mais pas des pros surentrainés non plus). Il stock ses marchandises non loin de là dans un entrepôt protégé par cette même milice.
-Belgrif va régulièrement participer lui-même aux traques d'esclaves dans les terres sauvages. Il est alors bien entourés de ses hommes de mains.
-Belgrif est détesté d'à peu près tout le monde. Un Terranide marchant d'esclave, ça le fait pas. C'est sans doute sa plus grande faiblesse. S'il chute, personne va s'en plaindre. Et il peut lui-même représenter une belle marchandise :)

Donc voilà, je m'organiserais selon ta stratégie. 

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Le coin du chalant / Re : RP avec le mignon et félon félin !
« le: dimanche 01 avril 2012, 16:27:20 »
Petit up^^
N'y a-t-il vraiment personne qui désire ruiner un marchand d'esclaves qui n'a rien à faire là, voler ses richesses, trucider ses hommes, et s'occuper de lui dans la joie et la bonne humeur ?

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Ville-Etat de Nexus / Re : Dans les griffes de Belgrif [Malon]
« le: vendredi 30 mars 2012, 20:33:26 »
Belgrif, sous l’effet des tendresses de Malon, s’était mis à ronronner pour de bon. D’ordinaire, il ronronnait souvent mais jamais de bien être. Non, c’était toujours sous l’effet d’une idée particulièrement sadique et prometteuse.  De fourbes ronrons en quelque sorte. Là, il y avait dans ce doux son une bienveillante plénitude. Il voulait que cet instant dure toujours. Mais déjà, la demoiselle qui l’avait tiré à elle le relâchait. Il s’était laissé faire. Depuis qu’il avait souhaité gagner ce rêve, il avait comme rendu les armes. Il ne se considérait plus seigneur, charge qui au fond lui pesait. Il voulait juste être Belgrif. Et il voulait quelqu’un à côté de lui, pour ne pas être seul.

-Ho, je crois ne jamais avoir été aussi sincère de ma vie. On se connait depuis si peu de temps et pourtant, vous savez déjà tout sur moi. Et moi, sans prétendre tout connaitre de vous, j’en sais assez pour… il chercha ses mots. …vous apprécier et mesurer un temps soit peu les difficultés de votre existence. Avec vous seule je peux me confier. Avec vous seule j’ai envie de le faire.

Ce rêve lui convenait. Mais, paradoxalement, la maitresse des lieux était perplexe à son sujet. Elle ne savait qu’en faire. Que répondre à cela ? Le chat se redressa légèrement, portant d’avantage d’attention au temple et, par delà les colonnes, au paysage. Ceci fait, il se rabattit en douceur et osa une furtive caresse sur la joue de la demoiselle. Sa main de velours, si légère, n’y resta qu’un instant.

-Je ne pense pas avoir de conseil à vous donner, hélas. Vous avez bien vu quel terne rêve ma sottise a créé. Au contraire, j’ai plutôt envie de m’en remettre à vous sans réserve.

Sottise… c’était bien le mot qu’il venait d’employer, preuve que désormais il commençait à se remettre sérieusement en question. Il percevait son ancien rêve, celui qu’il avait quitté pour venir ici, comme le symbole de ses erreurs. Quelles erreurs exactement ? Il n’aurait pas encore sut le dire.

-Mais je ne demande qu’à vous aider. Alors je répondrais en ces termes. Vous jugerez de leur bien fondé. Ce que je sais des rêves, c’est qu’ils nous reflète.  Ce rêve, ces statues, c’est donc vous. Evident bien sûr puisque les dites statues vous représentes. Mais leur présence systématique, leur position, c’est là qu’il faut y chercher une signification. Vous me dites avoir accepté votre problème et pourtant, même ici, vous n’arrivez pas à l’afficher. Vous vous êtes peut-être simplement juste résigné à le cacher et à ne rien pouvoir y faire. Ceux de votre monde vous y pousse n’est-ce pas ? Alors, si j’ai un conseil à vous donner, c’est ce problème qu’il faut régler. Et ainsi, votre monde changera.

Sans prévenir, Belgrif bondit au sol. Sa souplesse féline le faisait se mouvoir avec cette grâce surréaliste. Il s’approcha d’une des statue et se tourna vers Malon. Un air malicieux se dessina sur son visage mais il ne fallait pas y chercher une quelconque malveillance.

-On n’arrête pas de se dire que nos problèmes n’en sont pas. Et on se contente de le dire. C’est peut-être ça le problème, non ? Vous me dites que mes courbes sont agréables à regarder, mais je n’en montre rien. Et vous dites avoir accepté votre problème alors que vous le cachez, ici, alors que je le connait parfaitement. On est dans un rêve, non ? Qu’est-ce qu’on risque ? Moi, je vous mets au défi de ne plus rien cacher du tout. Et si vous le faites, je ferais de même.

Il eut son sourire en coin. Il avait l’âme joueuse, c’était son naturel. Mais, il fallait le remarquer, il demandait à la demoiselle d’agir en premier. Avait-il peur du contraire ? Peur… non, mais ce serait quand même beaucoup plus simple en second.


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Ville-Etat de Nexus / Re : Dans les griffes de Belgrif [Malon]
« le: vendredi 30 mars 2012, 15:52:34 »
Les mots de Malon étaient tout aussi agréables que ses gestes. Belgrif les écouta, toujours un peu perplexe. Il n’allait pas se défaire du jour au lendemain de ses complexes mais, en cet instant, il voulait y croire. Oui, et s’il n’était pas un monstre au fond ? Et s’il était… beau ? Le mot était peut-être abusé pour une bête mais c’était ici un rêve, non ? Mais alors, si lui n’était pas horrible, ses semblables non plus… s’était-il mal jugé ? Avait-il mal jugé toute son espèce ? Ses pensées, doucement, l’entrainait vers une désagréable conclusion. Car effectivement, c’était désagréable de réaliser que tout ceux à quoi il croyait, que ce qui lui pourrissait l’existence n’était au final qu’illusion.

Encore une fois, il s’efforça de changer le sujet. En fait, il ne faisait qu’aborder le problème de la demoiselle qui ressemblait au sien. Il s’était mis en tête, presque par jeu, de lui prouver qu’elle avait moins de raisons de se plaindre que lui. Et pendant ce temps, il continuait de se laisser faire. La tête sur les genoux de Malon, il en venait presque à ronronner. Ces caresses, ces gratouilles, c’était si agréable.. dommage qu’elle ne puisse atteindre que sa tête puisque tous le reste était recouvert. L’idée d’ôter quelque chose ne lui vint pas, toujours à cause de ses complexes. Par contre si elle, elle… non, il chassa cette idée stupide de son esprit  Pourquoi le ferait-elle ?

-Votre père a eu un comportement scandaleux ! Et décidément, les gens de votre monde ont l’air bizarre. Ils seraient prêt à accepter quelqu’un comme moi et ils vous refusent, vous ? A Terra, votre… difformité est vraiment minime. Je croise pratiquement toutes les semaines  des personnes dont l’apparence est sans commune comparaison avec la votre. Vous êtes une femme et eux, ce sont des abominations. Mais attention, je ne parle pas de mes semblables, les Terranides, non, je parle de vrais monstres ! En fait, on devrait presque échanger, vous à Terra et moi chez vous.

Il rigola, le cœur décidément très léger. Il tourna vers la demoiselle son regard d’émeraude.

-Je suis navré pour la gifle que je vous ais donné le matin dernier. Je… je ne sais même plus pourquoi je vous l’ai donné.

Il avait effectivement oublié les cauchemars de l’autre nuit. Il ne lui en restait que d’infimes lambeaux, trop peu pour justifier une baffe, surtout maintenant.

-Malon, vous m’êtes agréable. J’apprécie votre présence, votre façon d’être. Et croyez-moi, ce n’est pas votre particularité qui va me dégouter. Vous pouvez en être sûr. Depuis que vous êtes là, ma vie a changé. J’étais si triste, seul dans mon manoir. Vous semblez savoir mieux que moi comment me rendre heureux.

Il aurait eu envie de continuer mais il ne le fit pas, d’abord pour ne pas paraitre déplacé, ensuite parce que ce serait lui avouer qu’il avait peur de la perdre, peur qu’elle arrive à partir, peur qu’il se retrouve de nouveau seul. Un peu gêné par ce qu’il ressentait pour Malon, surtout depuis qu’elle le caressait, qu’elle l’avait même embrassé, il détourna le regard et contempla le temple.


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