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Messages - Jane Watson

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Les alentours de la ville / Larmes de crocodile [Nô]
« le: mardi 30 avril 2013, 13:45:16 »
Comment était-on supposé se sentir quand on apprenait la mort de ses parents ? Une question qu’un enfant ne devrait théoriquement jamais avoir à se poser, mais que Jane, pour le coup, avait bel et bien été obligée de se poser. Elle et Nell venaient de rentrer des États-Unis après un voyage qui avait duré environ un mois. Elles avaient appris, par téléphone, le décès de leurs parents. Un accident de la route. Le scénario classique. Son père était mort sur le coup, et sa mère à l’hôpital. Jane aurait probablement du se sentir effondrée à l’annonce de la nouvelle, ou aux obsèques, mais, pour être entièrement honnête, la seule chose à laquelle elle avait pensé quand l’avocat de ses parents, bouleversé et effondré, lui avait annoncé cette « tragédie », c’était qu’il faudrait qu’elle s’assure de vérifier l’état du poulet, afin qu’il ne crame pas dans le four.

Comment était-on supposé se sentir quand ceux qui compatissaient pour vous se résumaient à une armée d’avocats, de notaires, et d’hommes d’affaires ? Les obsèques avaient été curieuses. Les Watson n’avaient aucun véritable ami, à moins de considérer son avocat comme un ami de longue date. Il n’y avait eu, dans l’entourage proche des Watson, que Jane et Nell. Les Watson avaient toujours été une famille bizarre, spéciale, relativement fermée. Quand on descendait de sorciers et de sorcières, il ne fallait probablement pas s’en étonner. La tradition s’imprimait dans votre sang et dans votre chair, plus fermement qu’aucune empreinte au fer rouge ne pourrait le faire. Jane n’avait ressenti aucune tristesse, aucune pointe de souffrance lorsque le prêtre avait fait son sermon, et qu’elle avait jeté la première pelletée de terre. Elle avait, bien sûr, adopté une tête de circonstance, mais, dans l’heure qui avait suivi, alors qu’elle était retournée, avec sa sœur, dans la maison familiale, silencieuse et vide, elles avaient fait l’amour comme des bêtes en rut.

Comment était-on supposé se sentir quand vos parents mourraient en vous léguant toute une fortune ? Car, en définitive, s’il y avait bien une chose à retenir de ce décès, c’était l’héritage très lucratif que les Watson avaient relégué à leurs filles. Le notaire les avait reçu pour leur parler du testament. Les Watson avaient une fortune patrimoniale assez conséquente, et, si une partie de cette fortune servirait à liquider le passif, à contenter les créanciers, tout le reste revenait aux filles. La liquidation de l’imposant manoir, que Nell avait engagé, leur rapporterait des millions de dollars. C’était un manoir immense, très bien placé, et qui avait déjà trouvé quantité d’acquéreurs, allant de personnes privées à des personnes publiques, voulant transformer ce manoir en un établissement public. Le notaire leur avait dit que leurs parents devaient beaucoup les aimer, pour les léguer autant d’argent. Comment étions-nous donc censés nous comporter quand la seule trace d’affection de parents à votre égard se résumaient à des billets ? Jane n’avait pas pleuré. Elle n’avait pas versé une seule larme, car elle n’avait aucun souvenir joyeux à se rappeler de son enfance avec ses parents, rien qui puisse provoquer en elle ce sentiment puéril de nostalgie qui engendrait les larmes. Si Nell mourrait, elle pleurerait. Indéniablement. Et c’était sans doute dans ce sens qu’on pouvait comprendre les pointes de tristesse et de morosité que Jane avait ressenti. Elle avait compris qu’elle n’était pas une sorcière, qu’elle n’en avait même pas l’étoffe, et que les deux Californiennes n’étaient que deux faibles femmes se jouant des hommes, traitant les gueux et les mécréants avec mépris. Elles jouaient continuellement avec le feu, mais, quand ce dernier les brûlerait, aucun pompier ne serait là pour les éteindre.

En ce sens, on pouvait dire que cet enterrement l’avait enchanté, et l’avait fait grandir. En ce sens, elle pouvait donc remercier ses parents, qui, en mourant, avaient fourni bien plus d’éducation de leur fait personnel que durant leur vivant. Les sœurs Watson étaient seules, leur seule forme de lien étant l’agent immobilier qui s’occupait de la vente de l’immeuble de leurs anciens parents, et le notaire, qui supervisait l’ensemble, et s’assurait que le compte ne banque des sœurs soit renfloué. Le notaire avait été surpris de voir que seule Nell avait un compte, mais Jane y avait accès quand elle voulait. Les filles n’étaient pas des jumelles, mais le lien fort qui les unissait en avait l’apparence.

*A défaut d’avoir un ange gardien pour veiller sur nos fesses, je dois perfectionner mes talents magiques...*

L’enterrement lui avait procuré une dispense d’un mois au lycée, prolongeable, ce qui avait été fait. Jane savait jouer la comédie, et l’avait magnifiquement joué devant les responsables du lycée Mishima. Elle avait profité de son congé pour continuer à visiter les boutiques d’arts occultes. Pour dissocier les charlatans de ceux qui s’y connaissaient, Jane avait recopié, sur une feuille, une partie d’une formule magique de son livre, une formule simple, qu’elle savait lire, et demandait aux vendeurs de la déchiffrer. Ceux qui en étaient incapables étaient des bouseux. Pour l’heure, elle faisait chou blanc, mais elle ne désespérait pas.

C’est ainsi qu’elle s’était rendue dans une autre boutique, à la lisière du quartier de la Toussaint. Pour éviter que la police ne l’embête, elle portait son uniforme scolaire, et expliquait qu’elle avait un prof’ absent, et faisait des boutiques. Ça marchait toujours très bien, et l’uniforme scolaire lui permettait aussi de bénéficier de réductions, ou d’amener les gens à la prendre pour une idiote... Ce qui avait son utilité. Elle entra donc dans la boutique, qui n’avait rien à voir avec le capharnaüm encombrant et étouffant des autres boutiques qu’elle avait vu. Tout était plutôt bien rangé ici, proprement nettoyé. Il y avait quantité de livres factices, comme des exemplaires du Necronomicon, ou encore du Malleus Maleficarum.

*De l’arnaque... Mais est-ce de l’esbroufe pour dissimuler une véritable activité occulte ?*

Elle aurait bien aimé sentir la magie environnante, car elle avait lu, dans son livre, que les sorcières étaient capables de percevoir les « résonances magiques », mais, dans un endroit saturé comme Seikusu, il fallait avoir un grand talent pour isoler les résonances. Elle se rendait vers la caisse, tenant dans sa poche son morceau de papier, avec les runes. Il y avait une petite queue, provoquée par une vieille grand-mère.

« Madame, lui assurait le vendeur, je vous assure que ce philtre était...
 -  Vous êtes un vil escroc ! rétorqua la femme en brandissant un doigt accusateur vers lui. Vous m’aviez assuré que ce philtre réveillerait l’excitation de mon mari, et il est resté aussi réactif qu’un haricot, le regard vite et inexpressif, tandis que je me dandinais devant lui ! »

A cette idée, Jane se mit à pouffer.

« Cette grande vache qui se dandine... lâcha-t-elle. Hey, Mamie, clama-t-elle, arrête de faire chier le monde ! Tous les philtres du monde ne changeront rien au fait que tu as un cul plus gros que la Tour Eiffel, alors, arrête d’emmerder le monde, et tire-toi dans un auspice ! »

Du Jane tout craché. Mais elle enchaînait les charlatans depuis ce matin. Cette nana en prenait pour son grande, mais il fallait bien que la Californienne se défoule.

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: mercredi 10 avril 2013, 09:03:17 »
Comment l’homme allait-il réagir ? That’s the question, dude. Jane n’en savait absolument rien, et c’était ça qui était excitant. De ce qu’elle savait, une sorcière avait une forte expérience empirique, ce qui expliquait beaucoup étaient parfois pendues dans le passé. Il y avait toujours des ratés, et les clients, naturellement, n’aimaient pas trop les échecs. Qu’est-ce qui se passerait avec Alexeï ? Jane espérait au moins qu’il se passerait quelque chose, et, au début, elle déchanta un peu, car il ne sembla rien arriver. L’homme avait pourtant tout bu, mais son sexe ne durcit pas immédiatement. Jane faillit en sentir une pointe de déception, quand il lui ordonna de lever les bras. Surprise, et un peu perturbée, elle obtempéra, et sa chemise sortit de son corps. Elle finit en sous-vêtements, les seins retenus par un soutien-gorge assez serré, bas de gamme, sans réelle particularité. Il était violet. Il poussa ensuite Jane, qui tomba sur les fesses, en clignant des yeux.

*Alors, c’est tout ? Ma potion se contente juste de lui donner envie de voir mes nibards? C’est quoi cette merde ?!*

Tu parles d’une arnaque ! Et elle ne pouvait même pas faire un procès à ce foutu livre ! Elle allait se redresser, quand son regard s’attira, en même temps que celui d’Alexeï, sur sa proéminence. Son sexe se mettait en effet à grossir démesurément, et Jane papillonna des yeux, littéralement sur le cul.

*Par les couilles de Merlin, ça a marché ?!*

Sous ses yeux, Jane vit en effet le sexe de l’homme se redresser, et grossir à vue d’œil. Alexeï eut une nouvelle et belle érection, plus forte que l’ancienne, comme si son sexe avait gagné quelques centimètres, et elle se mordilla les lèvres. Ça, c’était son œuvre ! La potion avait marché ! Elle aurait presque dansé de joie, mais elle se contentait de l’observer avec envie, se rappelant qu’elle n’avait toujours pas joui, et que sa culotte était dans un triste état. Elle s’attendait presque à ce qu’il retourne la baiser, mais, au lieu de ça, Alexeï agit... De manière inattendue. Il se mit à suer abondamment, son corps se recouvrant de plaques rouges. Il attrapa Jane, avec une lueur de perversion dans les yeux, et l’envoya contre la banquette arrière. Surprise par cet excès de virilité et de sauvagerie, elle se laissait faire. Sa potion venait de stimuler ses hormones, et devait aussi agir sur les endorphines, afin de limiter leur sécrétion, de manière à mieux l’exciter. Il était donc normal qu’il réagisse de manière violente, mais, qu’il ait ai chaud... ? Jane allait sans doute devoir revoir ses cours sur la biologie. Il mordait dans le cou de la future sorcière, ses doigts près de son intimité, parlant en grognant presque :

« Tu sens ça ? Tu le sens dis ? Ouais tu le sens... Il fait chaud...
 -  O-Oui... réussit à articuler Jane. Je le sens, Alexeï, je le sens... »

Pour le coup, son cœur se mettait à battre la chamade, car elle craignait aussi que l’homme ne devienne violent, et ne cherche à la battre, ce qui ne la tentait guère. Seule sa sœur avait droit de la fouetter. Elle sentait la chaleur de l’homme. Son corps ressemblait à une espèce d’usine à charbon. Il s’écarta d’elle, et se rendit vers le bac à glace de la limousine, se livrant à un curieux spectacle avec les glaçons et les bouteilles d’alcool. Médusée, Jane l’observait, se remettant sur la banquette arrière, sans rien dire, n’osant pas articuler un mot, de peur de l’énerver. Oui, pour le coup, Jane se sentait un peu dans la peau du Docteur Frankenstein face à sa création, qui échappait à son contrôle. Mais c’était les risques du métier, après tout, ma pauvre Suzette. La magie, c’était une loterie. On mettait son ticket, on faisait rouler la boule, et Dieu seul sait quand elle s’arrêterait. Pour le coup, il fallait croire qu’elle avait du trop forcer sur le dosage. Après tout, ce genre de potions se jouait à la goutte prête. Alexeï était en chaleur, et elle s’attendait presque à pouvoir faire cuire un œuf sur son dos rouge, comme s’il avait attrapé des coups de soleil.

*C’est peut-être lié au fait que c’est un Russe… L’hiver, après tout, ils se baignent dans des lacs gelés…*

A sa surprise, elle le vit ouvrir la fenêtre, faisant remuer les longs cheveux de Jane, avant d’hurler dehors des choses inintelligibles. Heureusement, personne ne pouvait voir la sorcière. Il se retourna, la regardant, avec une lueur de prédateur sexuel dans les yeux... Une lueur qui excita Jane, et réveilla en elle l’ombre de la sorcière ayant sous son pouvoir des hommes costauds, des colosses qui n’attendaient qu’un claquement de doigts de leur propriétaire pour aller massacrer des gens, se scarifier, ou même mourir. C’était le plus grand fantasme de Jane : inventer des potions qui la rendrait irrésistible, des sortilèges de séduction qui amèneraient des foules entières à se prostituer devant elle. Elle serait alors la réincarnation moderne et parfaite de Jean-Baptiste Grenouille, et offrirait sa propre version du Parfum.

« Y-a que ça que t’attends, hein grosse pétasse ? » grognait Alexeï à ton intention.

La fenêtre était toujours ouverte, et Jane se permit un sourire, avant que l’homme ne se rue vers elle. Ce petit sourire fut tout ce qu’elle réussit à faire avant de le sentir lui sauter dessus. Il s’était déshabillé, n’ayant plus qu’une chemise qui pendait misérablement, et ses chaussettes, avant d’enfoncer son sexe en elle, lui ôtant rapidement sa culotte. Il s’enfonça sous sa minijupe d’écolière, et, en sentant cette grosse queue taper en elle, Jane poussa un soupir, fermant les yeux, avant de tendre ses mains. Elle agrippa la nuque de l’homme, réalisant qu’elle l’avait transformé en une espèce de bête de sexe. Elle imaginait sans peine ses descendantes faisant ça avec leurs maris, ou simplement avec des hommes bien bâtis. L’excitation que Jane ressentait était double. Elle était fière, car elle venait de comprendre que la magie était l’arme suprême pour manipuler et forcer les gens à vous obéir. Ce fut donc avec un sourire ravi qu’elle s’abandonna complètement à cette étreinte :

« Là, je la sens ! Enfonce, allez, remue-toi le cul ! Défonce-moi !! Allez, REMUE-TOI !! »

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: dimanche 07 avril 2013, 14:30:52 »
Elle sentit les doigts d’Alexeï glisser sur ses cheveux, une partie du corps féminin que les hommes observaient beaucoup dans ce genre de situations. Ils pouvaient s’y cramponner à vous en faire hurler, ou faire preuve de plus de retenue, en se contentant de simplement vous caresser la tête. L’un dans l’autre, Jane préférait la douceur, c’était moins douloureux. Et Dieu sait que les cheveux pouvaient être une zone sensible. Elle s’attaquait au sexe de l’homme, au morceau du Roi, comme on disait. Sa verge tendue s’enfonçait dans sa bouche, et elle soupirait faiblement, se débrouillant pour n’utiliser aucune de ses mains, afin de se concentrer uniquement sur sa succion. Sa langue remuait sous la verge, essayant de s’enrouler autour, tandis que sa tête remuait de haut en bas. Elle ferma les yeux, respirant par le nez, et continua sa tâche. Ce n’était pas bien difficile, et, comme toujours, assez excitant. Sentir ce sexe en elle était quelque chose de magnifique. Une texture molle et dure, qu’elle s’amusait à éprouver. Elle multipliait les gestes et les actions. Soit sa langue filait sous le sexe pour le relever, soit ses dents la mordillaient, soit elle aspirait, ce qui avait pour effet de creuser ses joues, et d’exercer une pression sur sa queue. Elle continuait ainsi, avant de sentir l’une des mains d’Alexeï attraper son poignet. Elle en fut surprise, et sentit sa main s’envoler, ce qui perturba son équilibre. Un grognement s’échappa de ses lèvres closes, et elle secoua la tête, afin de récupérer son équilibre, tout en sentant sa main remonter le long du torse de l’homme, jusqu’à se poser sur ses lèvres. Il lécha ses doigts, les fourrant dans sa bouche, avant d’embrasser sa paume. Manifestement, Alexeï était très excité, ce que sa queue traduisait déjà.

Jane continuait sa fellation, en fermant encore les yeux, s’appuyant avec une main. Outre les agissements d’Alexeï, il fallait aussi tenir compte des ronronnements de la limousine, notamment quand cette dernière prenait des virages. Fort heureusement, le chauffeur avait une conduite adaptée et calme, ce qui permettait de faire cette fellation sans difficulté. Elle enchaînait parfois des gorges profondes, tout en essayant, avec sa main libre, de faire quelques signes. Elle savait qu’il existait beaucoup de sorts liés à la magie rose, notamment un qui, à en croire son manuel, permettait de faire des gorges profondes sans difficulté. Son sort échoua totalement, et elle dut donc reculer sa tête, recouvrant le sexe de salive. C’était délicieux. La jeune Californienne se faisait plaisir, et sentit alors les doigts d’Alexeï s’approcher de ses lèvres, les titillant, caressant son propre sexe.

*Il doit approcher du point de rupture...*

Il fallait croire que Jane était douée. Elle aurait pu arrêter maintenant, mais, tant qu’à faire, elle comptait joindre l’utile à l’agréable. Dans son sac à dos, elle avait, outre ses manuels, sa trousse, et ses livres scolaires, une petite fiole comprenant une mixture qui lui avait mis une semaine à faire, et avait nécessité des achats très atypiques sur Internet, ou dans des boutiques. Elle avait utilisé son livre pour concevoir une potion renfermant un aphrodisiaque. Elle s’y était attelée, car il s’agissait avant tout d’alchimie, la magie et les sortilèges ayant une part assez faible dans cette préparation. Dans son sac, il y avait la mixture, mais elle n’avait pas encore trouvé de cobaye, Nell ayant refusé d’utiliser la substance sur ses amants. Et Jane était tombée sur Alexeï... Alors, elle n’hésiterait pas longtemps, curieuse de voir comment l’aphrodisiaque fonctionnerait. L’apprentie-sorcière savait qu’il n’existait pas vraiment de produits aphrodisiaques dans le monde, la plupart ce ceux qui existent et sont vendus sur le Net étant juste des escroqueries. Tout était lié aux endorphines, ces neurotransmetteurs qui véhiculaient la notion de plaisir dans le corps suite à une forte activité physique. Le plaisir pur et sain, sans dépendance physique, contrairement à d’autres sensations de bonheur, comme la drogue. Une potion aphrodisiaque devait donc jouer avec les endorphines, et Jane avait eu bien du mal à la concocter. Cependant, que serait une sorcière sans ses potions ? Elle comptait bien l’utiliser, mais, pour que le résultat soit plus probant, il fallait qu’Alexeï se décharge en elle.

Jane redoubla donc d’ardeur, en léchant plus avidement cette verge, mais surtout en suçant plus fort, remuant plus rapidement sa tête, stimulant encore plus la verge, jusqu’à provoquer un orgasme. Elle sentit le sperme filer dans sa gorge, et secoua mollement la tête, ses toussotements étant couverts par cette verge qui était en elle. Elle secoua la tête en se retirant, et avala ce sperme. Elle aimait bien faire ça, et essaya de ne pas tout recracher, même s’il fallait bien reconnaître que le sperme avait un goût assez écœurant. Elle se redressa, récupéra ses doigts trempés, et vit le sexe de l’homme décroître rapidement. Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres, avant qu’elle n’écarte quelques mèches de cheveux.

« Pauvre sexe... Mais je suis une Américaine, Alexeï, et les Américains sont connus pour être très gourmands. »

La partie n’était pas terminée. Jane comptait encore s’amuser avec lui, et elle s’écarta un peu, allant chercher son sac à dos, puis l’ouvrit rapidement. Elle dut écarter le manuel de géographie, afin de trouver sa fiole, et l’attrapa. Le flacon ne comportait aucune étiquette, rien d’autre qu’un bouchon à ouvrir. Il n’y avait aucun colorant dans la fiole, et, s’il était possible d’y ajouter des substances supplémentaires, Jane s’en était tenue à la formule originelle. Elle s’approcha, et se remit à califourchon sur l’homme, tenant la fiole dans sa main. Elle la décapsula, et une légère odeur de vanille s’en échappa, avant qu’elle ne l’approche des lèvres de l’homme.

« Tiens, ça devrait te redonner un coup de boost... »

Du moins, Jane l’espérait. Il était possible que la fiole ne fasse rien, ou qu’elle le transforme en véritable prédateur sexuel. Elle serait déçue qu’elle ne fasse rien.

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: mercredi 03 avril 2013, 08:23:19 »
Assise sur l’homme, Jane était en position d’amazone, de dominatrice. Son sourire amusé témoignait de son excitation. Elle mouillait sans hésitation, tant elle était excitée. La voiture roulait. Elle faisait l’amour en public, dans un espace privé... Qu’est-ce que c’était bon ! Jane en frémissait, sentant de longs frissons la traverser, alors que le Russe se déshabillait, ôtant rapidement, de manière précipitée, les boutons de sa chemise. En remuant un peu son bassin, Jane sentait ses fesses glisser contre une protubérance à hauteur de l’entrejambes de l’homme. Le brave Russe était très excité, ce qui ne la surprenait pas. Pour être honnête, la Californienne aurait été chagrinée que ce ne soit pas le cas. Mains posées sur son torse, elle le laissa ôter sa chemise, révélant un long torse glabre. Il n’était pas particulièrement musclé, mais attirant. Avec ses mains, Jane écarta un peu plus les pans de la chemise, et frotta la peau nue de l’homme, un nouveau sourire éclatant sur ses lèvres. Elle se mordilla les lèvres, avant de le sentir aventurer ses mains sous sa jupe, caressant sa culotte, recueillant entre ses doigts un peu de la cyprine qui s’était échappée. Elle esquissa un nouveau sourire, nullement dérangée. Elle percevait les ronronnements et les vibrations de la voiture, et vit Alexeï se déshabiller encore, libérant sa verge. Jane dut s’écarter un peu pour qu’il puisse le faire. Il fit glisser son pantalon et son sous-vêtement, et la lycéenne put voir un membre pointer, se dressant fièrement vers le haut, comme s’il était heureux d’être à l’air libre.

« Elle est à toi » l’invita-t-il.

L’intéressée esquissa un léger sourire, et pencha la tête sur le côté, faisant glisser ses longs cheveux.

« C’est trop d’honneur » répliqua-t-elle en souriant.

Sa main se pencha le long du torse de l’homme, filant de ses pectoraux à son estomac, pour finir emprisonner entre ses doigts son sexe. Le serpent de pierre, comme l’écrirait Stephen King. Un petit canon qui ne demandait qu’à tirer son boulet, et qui était en train de charger la poudre, Jane faisant office de stimulant. Le sexe, dans le fond, était quelque chose d’incroyablement simple et répétitif, mais qui réussissait, en même temps, à être toujours inédit et exquis. Un curieux paradoxe, de ces paradoxes que seule la nature humaine arrivait à engendrer. Jane se permit un petit regard espiègle, et commença par caresser lentement ce membre, s’amusant à le coincer entre deux doigts, pour remonter dessus. Ce n’était pas surprenant, mais la fellation était une des choses que Jane adorait. On croyait, à tort, que la femme était, dans une fellation, soumise, mais de son point de vue, le caractère soumis ou non du partenaire dépendait de son rôle. Celui qui avait un rôle actif menait la barque, et, par conséquent, dominait le jeu. Et, en l’occurrence, la balle était dans le camp de Jane. A elle de s’amuser avec le Russe, de dicter sa volonté. Elle dominait. Le seul truc qu’elle regrettait, dans le fond, c’était son uniforme scolaire. Elle aurait largement préféré une belle robe courte et sexy comme celles qu’elle portait quand elle allait en soirée. Au lieu de ça, elle avait un uniforme d’écolière.

Pendant quelques minutes, Jane vint ainsi s’amuser avec le sexe tendu de l’homme, grattant sa verge, le masturbant tendrement, avec un certain doigté. Ce n’était évidemment pas la première queue qu’elle prenait ainsi. Tous ses partenaires adoraient les fellations. Comme quoi, la vie était parfois très bien faite. Elle s’amusait ainsi, prenant tout son temps, puis finit par pencher sa tête, et par lécher la verge, sans chercher encore à la sucer. Prendre son temps, ne pas brusquer les choses, c’était le secret de la réussite, et, dans ce domaine, Jane ne se débrouillait pas trop mal. Elle lécha donc la verge, déposant quelques baisers à sa surface, frottant son nez dessus, appréciant la taille et l’épaisseur de cette grosse sucette, sentant la voiture avancer, rouler sur le bitume, percevant les vibrations des pneus sur le sol.

Après ce long préliminaire, elle alla enfin au vif du sujet, et posa sa main sur la base de la verge, l’immobilisant. Elle s’humecta les lèvres, les écarta, et le prit en bouche, avant de commencer à sucer, creusant ses joues. Les choses sérieuses pouvaient commencer. The show must go on, comme dirait l’autre !

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: dimanche 31 mars 2013, 17:36:32 »
Et ils burent. Jane ne se faisait aucun doute sur les intentions de l’homme, qui se confirmèrent quand il glissa une main dans son dos, la rapprochant de lui. Un frisson la parcourut, remontant le long de son corps, alors qu’elle se mit à faiblement déglutir, s’humectant les lèvres. Elle but l’alcool, quelques gorgées, avant de reposer la flûte à côté d’elle, à un endroit où elle ne risquait normalement pas de tomber, et le laissa s’approcher. Il était l’homme, à lui d’agir. Et c’est ce qu’il fit, caressant sa joue, rabattant quelques-unes des mèches de cheveux de la Californienne, qui sourit légèrement, avant de soupirer tout aussi faiblement quand il pressa l’un de ses seins, se rapprochant d’elle. Jane était apprentie-sorcière, pas apprentie-princesse, et elle remerciait silencieusement l’homme de ne pas la traiter comme une poupée de porcelaine, en lui faisant la cour. Le sexe à l’ancienne, Jane adorait ça. Elle pensait que c’était en partie lié à son héritage de sorcière, car elle savait, pour l’avoir lu, que les sorcières n’étaient pas vraiment des femmes vertueuses et chastes. Si elles avaient été pourchassées et massacrées par l’Inquisition, c’était bien en partie à cause de ça. Jane frissonna quand la main de l’homme se glissa sur ses cuisses. Pour elle, il était un homme, un mâle. Et, si elle l’appréciait, elle s’estimait fondamentalement supérieure à lui. Une question biologique.

« Il faut que je vous embrasse, Jane » décréta-t-il.

Elle le sentait se presser contre elle. Ce n’était pas Jane qui l’en empêcherait. Sous l’effet du plaisir qui montait, sa respiration devenait un peu plus saccadée, un peu plus lourde. Elle se mordilla les lèvres, et écarta ces dernières, penchant sa tête, afin de répondre au baiser de l’homme, tout en glissant ses mains le long de son torse, les remontant le long de sa tenue pour atteindre ses épaules. La lycéenne soupira de plaisir, yeux clos, savourant les ronronnements de la limousine, ainsi que ce baiser. C’était différent que quand elle embrassait sa sœur, ou d’autres filles, mais pas désagréable. Elle ne sentait pas de seins contre lesquels sa propre poitrine butait, rien d’autre qu’un torse plat. Rien à serrer, rien à pincer, elle avait du remonter jusqu’aux épaules. Le baiser dura quelques temps, avant de se rompre. S’humectant les lèvres, Jane regardait avec une lueur de désir l’homme, un léger sourire sur les lèvres. Un sourire excité, un sourire de plaisir.

*Prêt à baiser comme une hyène ?* semblait dire ce regard.

Pas de timidité entre eux, pas de faux-semblant de romantisme. Jane était aussi romantique qu’un vieux pneu crevé, et chiait sans hésitation sur toutes ces niaiseries et ces conneries qu’on vous inculquait à l’enfance. Tous ces contes de fées avec une femme godiche, une Princesse qui attendait son prince charmant en se morfondant, et rêvait du grand amour. La future sorcière n’en avait rien à secouer, du grand amour. Elle voulait baiser, elle voulait un plaisir physique, des chairs qui claquent, pas de sentiments mielleux et candides. Le sexe, rien que le sexe, que le sexe. Aux chiottes, le puritanisme. Les ongles de Jane s’enfoncèrent dans les épaules de l’homme, et elle retourna l’embrasser, le poussant un peu. Elle fourra sa langue dans sa bouche, poussant un soupir. Le French kiss, une chose qu’elle adorait. C’était un homme lors d’une soirée qui le lui avait montré. Tu sais comment les Françaises embrassent ? lui avait-il demandé. Un bel étudiant qui revenait de vacances à Paris. Il lui avait montré, et ils avaient fait l’amour dans le couloir. Que de bons souvenirs.

Le baiser fut assez vorace, et Jane poussa un peu Alexeï, dont la position était mal assurée sur le siège. Il se retrouva finalement sur le sol, et Jane fut sur lui, à califourchon sur l’homme, se redressant lentement, un sourire sur les lèvres. Elle passa une main sur ses cheveux, les rabattant en hauteur, le dominant de toute sa hauteur, puis reposa ses mains sur son torse, un sourire sur les lèvres.

« Alors, mon cher Russe, dis-moi... Est-ce que tu as déjà fait l’amour dans une limousine ? »

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: jeudi 28 mars 2013, 10:27:19 »
Souvenirs heureux de sa jeunesse... Indéniablement, la Californie lui manquait. Le Japon, c’était vraiment trop WTF à son goût. Une sorte de variante nippone du capitalisme occidental, où on trouvait tout et n’importe quoi. Des individus déguisés en cosplays se promener tranquillement dans la rue le Samedi, des lolita gothic, des ganguros ressemblant à un croisement incompréhensible entre une sauvage et une toxico new generation, des vendeurs de nouilles, des Yakuzas ayant pignon sur rue, des cafés où on vous offrait des câlins ou des fellations, en affichant les prix sans la moindre vergogne... Jane ne comprendrait jamais le Japon. Elle n’y serait jamais allée, si elle n’avait pas ses talents de sorcière à travailler. La petite bourgeoise avait du abandonner son confortable manoir pour un appartement, certes grand et confortable, mais qui ne valait pas une glorieuse maison avec une rangée de garages, une grande piscine, et des soirées superficielles et dantesques. Elle avait été obligée de lui balancer ce souvenir, d’une part parce qu’elle voulait le mettre à l’épreuve, et, d’autre part, parce qu’être dans une limousine l’excitait, tout simplement. Il n’y avait pas de raisons logiques, pas d’explications, c’était un fantasme... Et un fantasme, ça ne s’expliquait pas.

Elle vit Alexeï l’observer, avant de marmonner en russe. Avec un léger sourire sur les lèvres, elle comprit qu’il avait été choqué. Pauvre homme... Les mecs n’étaient pas habitués à ce que les femmes soient aussi directes. L’homme sortit des bouteilles ainsi que des flûtes, avant de s’expliquer :

« Je vous ai trouvé un défaut Jane : vous manquez cruellement de romantisme. »

Jane sourit lentement, révélant ses belles dents, sans rien dire, et croisa les jambes, tandis que la limousine continuait à rouler, provoquant un léger ronronnement. Jane se sentait tellement bien là-dedans ! Plus tard, il lui faudrait une limousine. Avec un chauffeur. Une belle femme noire. Elle était une Californienne, après tout. Du Sud. Et une belle femme noire en uniforme, ce serait terrible. Et largement préférable à l’espèce de molosse qui trouvait que tout puait. Elle réfléchissait, avant que l’homme ne lui propose de trinquer. Elle esquissa un léger sourire, et attrapa la flûte.

« Vous avez une manière particulière de trinquer. »

Chez elle, on se contentait d’entrechoquer les verres, de manière traditionnelle. Après tout, initialement, trinquer, ça consistait à entrechoquer les verres pour mettre un peu de vin d’un verre dans l’autre, afin d’éviter les empoisonnements. Jane adorait, lors des soirées, faire son intéressante. Quoi de mieux que des anecdotes croustillantes qu’on trouvait aisément sur Internet pour se la péter ?

« Et, pour le reste...Bienvenue au 21ème siècle, Alexeï. A la femme moderne. »

Voilà au nom de quoi Jane avait envie de trinquer. Elle l’annonça avec un sourire espiègle. Parler ouvertement de sexe ne la dérangeait pas. On disait les Américains coincés à ce sujet, étriqués dans une morale puritaine étouffante. Il fallait bien que Jane casse les préjugés. L’Amérique était terre de liberté, après tout !

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Le coin du chalant / Re : Les Cours de Shimamaru Sensei
« le: vendredi 22 mars 2013, 18:00:13 »
Je m'inscris à la trame 3. Le cas échéant, d'autres de mes personnages pourront combler les trous s'il manque des profs' (je pense notamment à Poison Ivy). A voir.

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Deviner que Jane et Nell avait une relation incestueuse n’était pas vraiment compliqué. Il était rare que deux filles se partagent un même amant, ou amante, sans avoir entre elles une relation particulièrement fusionnelle. Nell continuait à remuer son doigt dans la bouche de Shion, savourant ce contact. La petite Shion était une créature très intéressante, une femme qui semblait extrêmement sensible au toucher, presque autant qu’elle était nerveuse et timide. La décoincer était difficile, et ce mécanisme s’opérait progressivement. Résister aux sœurs Watson n’était pas une mince affaire, comme Shion devait être en train de le réaliser. Elle jouait avec les doigts de Nell, une expression de plaisir dans le regard, et vint ensuite embrasser Jane, qui répondit avec plaisir à son baiser. Shion alterna ainsi avec les deux sœurs, avant de leur avouer qu’elle désirait simplement « participer ». Participer ? Voilà une demande bien énigmatique... Que voulait-elle dire par là ? Jane ne comprenait pas trop, mais ce n’était pas surprenant. Il y avait beaucoup de choses qu’elle ne comprenait pas sur cette Shion. Elle était une énigme ouverte, une question à laquelle Jane n’avait aucune réponse précise à formuler. Timide, sensible, elle se révélait sous un autre visage. Jane n’aurait jamais cru la voir serveuse dans un restaurant, et encore moins vivre dans un tel appartement. Elle réalisait qu’elle ignorait beaucoup de choses sur cette femme, et que les apparences étaient trompeuses. Elle qui trouvait généralement les autres insignifiants, avec leurs petits problèmes, et leurs petits plaisirs, cette femme l’invitait à remettre bien des choses en perspective.

*J’ai moi aussi ma part d’ombre...*

Jane, après tout, était une sorcière, même si elle se considérait plutôt comme apprentie. Shion les regardait toutes les deux avec une certaine forme d’impatience, et ce fut Nell qui se mit à sourire. Elle était juste un peu plus expérimentée que Jane, mais avait toujours eu le rôle de dominatrice lors de ses ébats sexuels avec Jane, étant plus âgée qu’elle. Elle lisait donc dans le regard de Shion quelque chose qui lui rappelait celui que Jane faisait quand elle savait que Nell s’amusait avec elle afin de la titiller, de l’exciter.

« Toi, ma chérie, tu as envie de baiser », résuma donc Nell, en souriant légèrement.

Ses vêtements devaient commencer à lui peser, mais elle était tellement mignonne, dans sa tenue de maid. Oui, Nell lui aurait presque proposé un contrat dans leur appartement, si elle avait un peu plus d’argent pour se permettre d’embaucher à temps partiel une femme de ménage. Cette idée la tentait de plus en plus, au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de cette femme, et qu’elle découvrait toutes les facettes de sa personnalité. Nell s’écarta d’elle, et commença à se déshabiller, souriant à Shion. Elle n’eut aucune difficulté à ôter sa robe violette, qui tomba sur le lit, révélant la nudité de son corps, à l’exception d’une culotte. Jane la regarda en frémissant, et embrassa Shion sur la joue, se lovant à côté d’elle.

« N’est-ce pas qu’elle est belle, hein ? »

Nue, on pouvait voir que Nell était un peu plus maigre que Jane, et qu’elle avait de très jolis seins. C’était sa sœur, après tout, et Jane l’aimait. Sur ce point, elles ne s’étaient jamais senties coupable à l’idée de faire l’amour ensemble. Ce n’était qu’une expression physique d’un amour moral inconscient et profond. Où était le mal de se faire mutuellement plaisir ? Il leur était donc très facile de montrer cette relation particulière à leurs partenaires, qui, de toute manière, s’en plaignaient rarement. Si les Etats-Unis étaient le pays du puritanisme, il y avait aussi bon nombre de contradictions, et Jane ne se souvenait pas d’amants qui avaient été horrifiés en voyant les deux femmes s’embrasser. On avait plutôt eu tendance à les insulter, mais, dans le feu de l’action, les jurons formaient comme des bouts de bois alimentant le feu de leurs passions.

Toute nue, Nell attrapa l’une des mains de Shion, et la posa sur l’un de ses seins.

« Viens, Shion, participe... Caresse mon corps, embrasse-le… Tu peux même m’ôter ma culotte, si tu le souhaites… Après tout, nous sommes tes invitées, alors nous devrions nous plier à tout ce que tu désires. »

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Les alentours de la ville / Re : Comme dans les comics [Sentinel Second]
« le: samedi 02 mars 2013, 16:31:47 »
De Charybde en Scylla... Ce proverbe grec vint à l’esprit de Jane, alors qu’elle était trimballée dans la station de métro. Comment une journée en apparence normale pouvait à ce point devenir infernale ? C’était presque impensable ! Tout avait pourtant si bien commencé... Elle se trouvait dans la station, et son ravisseur tira en l’air, ce qui fut efficace. Les gens se dispersèrent en hurlant, et le trio s’avança, le canon de l’arme revenant sur la tempe de Jane, qui essayait vainement de se débattre. La poigne de l’homme était forte, l’étranglant à moitié, l’empêchant totalement de réagir. Elle était soumise, frustrée, sentant la fureur se mélanger à la panique.

« Dépêchez-vous, vite !
 -  On l’a loupé, putain !
 -  Ce n’est que partie remise, ne t’en fais pas pour ça. »

Le trio s’avança dans un couloir, rejoignant une station, continuant à tirer en l’air pour faire fuir les gens. Un agent de sécurité tenta vainement de les stopper. Il se reçut une balle dans le pied, et d’autres commençaient à arriver. Le trio avançait rapidement, jusqu’à descendre l’escalier menant au quai. Contrairement aux métros new-yorkais, on n’accédait pas directement sur la voie par cette station-là. Il y avait des vitres de protection et des portes coulissantes quand le métro approchait. Allaient-ils la laisser hors de la rame ? Jane ne pouvait que l’espérer, surtout qu’ils seraient bien plus discrets à trois qu’avec une otage sous le bras. Un écran indiquait le temps restant avant l’approche d’une rame. Plusieurs individus attendaient, et, alors que Jane les vit, quelque chose pulvérisa légèrement le sol, avant qu’un lasso n’attrape l’un des malfrats, le neutralisant. Jane revit la chevalière en armure éblouissante, et le complice du preneur d’otages pointa son arme sur elle, avant qu’elle ne les menace de tuer leur pote.

« Putain, putain, putain ! » s’exclama ce dernier.

Le ravisseur fronça les sourcils, semblant peser le pour et le contre, faisant preuve d’un calme imperturbable. Sous son torse, Jane pouvait sentir ses muscles. Il faisait du sport, il devait avoir l’habitude de semer la police. Mais, pour le coup, il était en sueur. Et elle... Elle commençait à se réveiller. Elle était dans une station de métro, et l’homme l’étranglait à moitié. Il leva la main ne tenant pas l’arme, abaissant la manche de sa veste, permettant de voir une sorte de tatouage se trouvant dessous.

« Tu vois ça, salope ? Sans toi, je serais devenu kyodai ce jour. Tout ce qu’il fallait, c’était qu’on abatte en public le type qui a balancé le clan auprès des keufs. Tu te prends pour qui, bordel de foutre à merde ? Tu crois m’avoir avec les sentiments ? Tu crois que ce tas de merde a une quelconque importance pour moi ?
 -  Elle... Elle m’étouffe, huuu... gémit l’homme sous la botte de la femme.
 -  Merde... V’là le train ! Putain, on fout quoi, Ryō ? »

Jane avait ses mains posées sur la main qui la retenait. La prise était de moins en moins assurée, et, dans l’esprit de Jane, cet esprit éduqué à la lecture de comics, et à la vision de blockbusters hollywoodiens, elle se dit que la femme en armure la protègerait. Elle était une super-héroïne, elle n’attendait qu’une ouverture pour intervenir. Jane se devait d’agir. Elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine, et sentit alors le canon froid de l’arme se décaler de sa tête. Ce fut comme si le temps défilait au ralenti. Les badauds derrière la femme en armure, l’adolescent qui avait sorti son Nokia pour filmer la chevalière en armure. L’écran plat qui indiquait la venue du métro, les phares de ce dernier rebondissant contre les murs arrondis du tunnel. L’arme de Ryō se décala vers la tête de son comparse, afin de faire feu. Mais Jane fut plus rapide. Elle aspira l’air, et mordit à pleines dents le pouce de l’homme. Elle mordit aussi fort qu’elle n’avait jamais mordu, à s’en péter les dents, à vouloir trancher le pouce. Elle voulait que le sang gicle, que la peau soit tranchée, que les tendons sortent du pouce, qu’elle morde l’os.

Elle ne sut pas si elle avait réussi à trancher la peau, mais, à faire mal, en revanche... Surpris, Ryō poussa un hurlement de douleur, et le tir atteignit l’épaule de son comparse, qui s’écroula sur le sol, tandis que Jane sentit la pression se relâcher. Instinctivement, le Yakuza avait ramené sa main, et elle en profita pour sauter sur le sol, passant ses bras au-dessus de sa tête, recroquevillant, se mettant à prier pour s’en sortir, alors que Ryō, blessé, rapprochait son arme pour la tuer. Curieusement, l’image qui lui vint à l’esprit lors de sa prière ne fut pas celle de Jésus sur sa croix, mais d’une curieuse femme sombre avec de grands yeux blancs.

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Les alentours de la ville / Re : Comme dans les comics [Sentinel Second]
« le: jeudi 28 février 2013, 20:55:38 »
Le canon était froid, douloureux, et dur. Rien à voir avec un sexe. C’était plus petit, et bien plus prenant. Elle soupirait, remuant lentement sa langue, sentant le canon de l’arme glisser sur cette dernière, racler contre ses dents, s’enfoncer le long de sa bouche. Elle fermait les yeux, essayant de se calmer, de réveiller la Jane arrogante et prétentieuse qui toisait les autres avec mépris... Mais elle tremblait comme une feuille, parvenant surtout à retenir ses larmes, serrant ses poings. Comment osaient-ils lui faire ça ? A elle ? Jane Watson ! Si seulement elle connaissait mieux ses sorts... Elle aurait pu les forcer à s’entretuer, leur balancer des boules de feu, ou les transformer en grenouilles. Au lieu de ça, elle gémissait et soupirait, entendant le porteur du flingue rigoler contre elle, sentant une bosse contre ses cheveux. Son sexe en érection. Visiblement, l’idée de traumatiser ainsi la gaijin lui faisait plaisir. Rouvrant les yeux, Jane vit que tout le monde la regardait. Les preneurs d’otages étaient en flagrante infériorité numérique, mais elle réussit à conserver sa dignité, en ne laissant aucun regard implorant à ces peigne-cul et ces tires-savates. Les gens l’observaient avec horreur, stupéfaction, comme une bête de foire, un numéro de cirque. Jane Watson en train de sucer le canon d’une arme. Le dernier film pornographique de l’an 2013. 100% réaliste.

« Tu suces bien, ma chérie... Mais il va falloir faire durer le plaisir, si tu ne veux pas que le canon crache sa semence, fufu... »

Elle soupira, rouvrant les yeux, et vit qu’un homme la filmait. Il avait un téléphone portable Nokia. C’était fou, le genre de choses qu’on pouvait voir lors de ce genre de scènes. Jane entendit les sirènes, tout en sachant que rien ne pourrait la sauver. Dans les films, les flics arrivaient toujours trop tard, après coup. Elle se sentirait presque devenir une croyante, alors que le temps semblait défiler à une lenteur infernale. Le canon continuait à glisser dans sa bouche, la faisant gémir de douleur, mis sa douleur semblait exciter l’homme dans son dos, dont l’érection sur sa tête se renforçait. Dans le genre situation merdique, on faisait difficilement pire.

Ce fut à ce moment que le toit explosa. Jane, sur le coup, ne comprit rien à ce qui venait de se passer, si ce n’est qu’une bombe venait d’exploser, et qu’elle se retrouvait en quelques secondes contre un fauteuil, n’ayant plus d’arme dans la bouche, et contre le mur. Une bombe ? Non, il n’y avait pas d’incendie. Et le bus continuait à rouler. Elle entendit alors des détonations rugissants, et posa ses mains sur ses oreilles, se recroquevillant en plissant les yeux, voyant, juste devant elle, une espèce d’armure futuriste sexy recouvrant un corps d’apparence féminine. Les balles rebondissaient dessus, et elle vit, affalé contre le sol, l’homme qui l’avait menacé avec un flingue.

*Keussékisepasse ?* songeait Jane, éberluée.

Elle vit la femme tendre la main vers un autre tueur, celui qui lui avait tiré dessus, et, comme dans un épisode de Stargate avec un Goa’uld, une onde d’énergie jaillit, faisant trembler les vitres, soufflant l’homme qui brisa la vitre arrière, s’écrasant sur le bitume.

« Tu bouges d'un iota et je le tue » s’exclama une voix près du chauffeur.

La mystérieuse femme se retourna vers eux. Elle était vers le milieu du bus, et était entrée en passant par le toit, neutralisant l’homme qui menaçait Jane, avant de pousser cette dernière, l’envoyant en fait à proximité des portes de sortie intermédiaire. La femme tenta de dissuader ces hommes, mais Jane savait que c’était peine perdue.

« Elle a une vraie cuirasse, nos balles rebondissent dessus !
 -  Les balles ne rebondissent pas sur les cervelles. Et elle a beau être rapide, elle n’ira jamais plus vite qu’une balle. Recule, ma chérie, ou je lui fais sauter le caisson ! »

Les voitures de police se rapprochaient, ayant entendu les détonations, et une voix rugit à travers un haut-parleur.

« Rendez-vous, vous n’avez nulle part où aller ! »

Le malfrat en chef, celui qui semblait détenir l’autorité sur le trio, continuait à pointer son arme sur le chauffeur, qui tremblait furieusement. Jane se redressa un peu, se recroquevillant dans son coin, et vit l’un des tueurs lui obstruer la vue entre elle et la femme en armure. Celui qui visait le chauffeur regarda par la vitre.

« Ouvre les portes du bus.
 -  Elles ne peuvent pas s’ouvrir tant qu’on...
 -  (color=limegreen]Tu me prends pour un con ? Ouvre ces putains de portes ![/color] »

L’homme déglutit, et appuya sur un bouton. Jane sentit un appel d’air, et les portes s’ouvrirent.

« Ralentis... Voilà, c’est bien... »

Jane essaya de se décaler, s’agrippant à une barre, se sentant aspirée par les portes ouvertes. Le bus se rapprochait d’une place avec une station de métro, longeant une rue qui, pour contourner la place, prenait sur la gauche.

« Tu t’appelles comment ? demanda le ravisseur à l’otage.
 -  Gen... Genkishi.
 -  Ce fut un plaisir. »

Le ravisseur appuya alors sur la gâchette, et la balle atteignit l’épaule du chauffeur, qui poussa un hurlement de douleur, perdant le contrôle du bus. Les ravisseurs sautèrent alors sur le sol, roulant sur la place, et le bus vira sur la gauche, se soulvant en partie, faisant tomber Jane, qui hurla à son tour, atterrissant au milieu des ravisseurs. Déséquilibré, le bus faucha une série de tables, et termina sa course contre la devanture d’un restaurant, dans un concert de hurlements.

« Allez, dépêchez-vous ! »

Éberluée, Jane n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui tombait dessus qu’une main la tira par les cheveux, et qu’elle se retrouva traînée par l’homme avec le flingue, celui qui avait tiré sur le chauffeur. Il dévala l’escalier rapidement, tirant en l’air pour forcer les individus à s’écarter.

« Allez, bordel, vite ! »

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Les alentours de la ville / Comme dans les comics [Sentinel Second]
« le: jeudi 28 février 2013, 01:14:08 »
La vie, parfois, ça se résume à une ligne de bus. La vie, parfois, il suffit d’un embranchement, d’une légère direction différente pour qu’elle change totalement. Il en allait probablement de cette femme à la cervelle éclatée contre la vitre. Il aurait suffi d’une fraction de seconde pour que sa vie change du tout au tout, qu’elle soit en retard pour prendre son bus. Et pourquoi l’avait-elle pris, d’ailleurs ? Elle avait un tailleur, ce qui laissait supposer qu’elle revenait du travail. Qu’est-ce qui, fondamentalement, l’avait tué ? Une pause-café qu’elle avait refusé de prendre ? Ou qu’elle avait pris ? Un éternuement en sortant de ses bureaux, ou une envie d’aller aux toilettes ? Il aurait suffi qu’elle prenne une ligne de bus suivante, une ligne différente, pour qu’elle ne se retrouve pas avec un canon de pistolet dans la tête, et avec la moitié de cette dernière qui décorait le carreau crasseux et sale du bus. La vie, parfois, ça change et ça se brise aussi vite qu’une balle de revolver. C’est dans ce genre de circonstances qu’on prenait compte de toute la relativité de l’existence. On passait des années à monter des projets, on passait des années à fonder une famille, à économiser pour obtenir de la banque le fameux prêt qui vous permettra d’obtenir une maison, on travaille pendant des années à obtenir quantité de diplômes, et on en oublie que, parfois, la vie se tranche aussi facilement qu’un morceau de papier. Le ciseau tranchant le papier... Une allégorie de l’existence humaine.

Jane observa les yeux livides de la femme, ou, plutôt, le seul œil restant, le second ayant explosé avec son corps. Son dernier œil était grand ouvert, avec des vaisseaux sanguins ayant explosé à l’intérieur, fixant béatement un point invisible. Elle était légèrement penchée sur le côté de son fauteuil. Une belle petite Japonaise avec un tailleur et une chevelure courte. L’homme aux gants et à la cagoule la lâcha, et elle s’affala sur le sol. Clignant faiblement des yeux, Jane n’avait même plus envie de soulager sa vessie. Elle ressentait une frousse de tous les diables, se sentant bien loin de l’héroïne qui interviendrait à ce moment pour sauver les passagers.

« VOS GUEULES ! FERMEZ-LA !! » hurla l’homme qui avait abattu la jeune femme.

Il avait écrasé avec le pied son téléphone portable, mais il était trop tard. Elle avait eu le temps d’appeler la police, et la détonation ne faisait aucun doute sur ce qui se passait. Son appareil serait géolocalisé, et la cavalerie arriverait. Mais serait-ce suffisant pour les sauver ? Ces types étaient de vrais cinglés. Ils avaient abattu de sang-froid une passagère, sans sourciller. Jane était à quelques bancs d’elle, dans sa tenue d’écolière, dans son uniforme, ses grands yeux fixant les quelques hommes armés. Elle était rentrée rapidement dans le bus, en courant, pour ne pas le rater. Habituellement, elle prend le métro, mais elle sait que, à cette heure-là, le métro est surpeuplé, bourré à craquer de lycéens.

*Pourquoi ai-je pris le bus, et non le métro ? Mais pourquoi donc ?!*

Ils étaient montés deux stations plus loin. Ils avaient choisi une sorte de période de creux, juste après l’arrêt de bus du centre-ville, là où la plupart des usagers sortent. Ils étaient cinq, tous cagoulés, et tous armés. Le premier d’entre eux avait pointé son pistolet sur la tête du chauffeur, lui ordonnant de refermer les portes, d’accélérer, et de couper sa radio, de ne répondre à personne. Un autre était monté derrière, et un au milieu. C’était un bus comprenant un seul wagon, et non deux rattachés, comme c’était la coutume. Ils avaient soigneusement tout calculé, avec une méticulosité qui faisait froid dans le dos.

« Que... Que voulez-vous ? avait demandé le chauffeur.
 -  Ta gueule, tas de merde, et roule.
 -  Où ?
 -  Mais putain, ta gueule ! Suis ta putain de ligne, et ferme ta saloperie de gueule de merde ! »

Jane avait vu plusieurs autres arrêts, avec des gens qui protestaient en voyant le bus filer devant eux. S’ils savaient, les pauvres.. Le bus roulait rapidement, et, à plusieurs reprises, la radio du chauffeur crépita, le Central demandant ce qui se passait. Le chauffeur, crispé, ne répondait pas, grillant les feux rouges, donnant à Jane la furieuse impression de vivre un remake de ce film, Speedy, où un bus était pris en otage par des criminels qui plaçaient une bombe dessus. Ce bus-ci roulait rapidement, et traversa un rond-point, tandis que les délinquants s’avançaient, au milieu de la rangée. Ils relevaient les manches des gens, cherchant visiblement un signe distinctif. Jane ne pouvait pas savoir qu’ils cherchaient en réalité un membre de leur gang, un traître qui travaillait pour la police, et qui se dissimulait dans le bus, et était reconnaissable au tatouage qu’il portait au poignet gauche.

L’un des malfrats finit par s’approcher de Jane, qui était mortifiée. Elle avait beau être une apprentie-sorcière, quand les pistolets parlaient, on évitait de faire le fanfaron.

« Hey, t’es sexy, toi ! s’exclama le criminel.
 -  Je... Non, laissez-moi ! »

Ceci ne fit que rire l’homme, qui approcha sa main gantée, pelotant l’un des seins de l’étudiante.

« Les belles salopes comme toi aiment bien les grosses queues comme celle que j’ai... Tu viens de Mishima, hein ? »

Son haleine était affreuse. Il puait, quelque chose de terrible. Elle tourna la tête, pinçant le nez, et se reçut alors un coup de crosse sur la tête, qui la fit tomber sur le sol. C’était douloureux, et elle se mit à ramper, mais l’homme l’attrapa par les jambes. Elle se débattit, et le frappa à la tempe, ce qui l’énerva. Il la retourna, la tirant par les cheveux, et la gifla à nouveau, la faisant hurler.

« Salope de gaijin ! Cesse de bouger, putain ! »

Les autres lascars souriaient, amusés. L’homme attrapa Jane, et la balança sur le sol. Elle était terrorisée, paniquée, oubliant totalement le calme, la concentration magique, ces éléments nécessaires à la survie. Elle vit le pistolet de l’homme, un Colt 6-coups.

« Je connais ce lycée, ouais, ainsi que les réputations qui en circulent... Tu vas me sucer la queue, salope, ou je vais te défoncer le cul avec le canon de mon arme ! »

Jane avait la bouche en sang, et baissa les yeux, prostrée. Un autre délinquant se glissa dans son dos, lui tirant par les cheveux, et caressa le canon de son arme sur sa joue. Il était froid, dur, et elle vit le canon se rapprocher de sa bouche, entendant le déclic de l’arme, la main cramponnée sur la gâchette.

« Tu entends le Monsieur ? Sois une jeune fille, pétasse, et suce. »

Jane ferma les yeux, le cœur tambourinant dans sa poitrine, sentant le canon glisser sur ses lèvres. Elle les entrouvrit alors, et sentit ce dernier s’enfoncer dans sa bouche, remuant le long de ses dents, frottant sa langue, la coupant. Elle gémit, fermant les yeux, ne pouvant s’empêcher de retenir quelques armes, serrant ses mains au-dessus de sa minijupe froissée.

Qui donc pourrait venir la sauver de ce calvaire ?

Derrière le bus, des voitures de police approchaient. On avait entendu les détonations, et les services en charge du transport municipal avaient prévenu la police qu’un bus ne répondait plus.

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: mardi 26 février 2013, 10:19:31 »
Cynique ? Jane ne se considérait pas comme cynique, juste réaliste, guère empreinte de cet idéalisme romantique consistant à décrier les bienfaits de la civilisation par une valorisation excessive et fausse de la nature. Si la nature était si parfaite que ça, si elle se composait d’animaux heureux et de gens vivant tranquillement entre eux, alors les hommes n’auraient jamais ressenti le besoin de faire des maisons, des immeubles, des villes, de se regrouper en collectivités réglementées. C’était pour Jane l’évidence même, et elle se gaussait donc de ceux qui voulaient vivre en pleine jungle. Non, ce n’était clairement pas pour elle. Était-ce du cynisme, dans une société sclérosée et hypertrophiée par le politiquement correct, de dire la vérité ? Si c’était le cas, alors ce monde était bien triste, et guère intéressant. Jane n’avait jamais eu sa langue dans sa poche. Elle ne fit pas un débat sur la question, se dirigeant, comme Alexeï le lui indiquait, vers la sortie, le temps qu’il paye. Une autre femme aurait sans doute insisté pour payer sa part, mais Jane, réaliste, n’allait pas cracher, au nom d’un quelconque sentiment hypocrite, sur quelques économies. Elle sortit donc dehors, et n’attendit guère longtemps avant de voir la limousine noire arriver. Elle était aisément reconnaissable par sa forme élancée. Un modèle Ferrari. Jane n’avait jamais vraiment été une grande fan d’automobiles, mais elle aimait bien deux types de modèles : les voitures de sport, qui fonçaient à toute allure, et les voitures de luxe comme les limousines. Elle avait déjà lu des magazines traitant des différents types de limousines, pour le jour où elle en aurait une. Elle se l’imaginait blanche, aux vitres fumées, abritant un minibar, et constamment avec une prostituée. Que cette limousine soit à elle ou à un riche mari dont elle aimerait uniquement pour le montant de son portefeuilles, elle imaginait toujours à l’intérieur une prostituée en train de l’attendre. Une pute de luxe avec laquelle elle se détendrait.

*Les limousines, ça me provoque un drôle d’effet...* songea-t-elle silencieusement, en sentant ses cuisses émettre quelques silencieux appels.

La limousine s’arrêta devant le café, en double-file, et le chauffeur en sortit. Jane imaginait aussi son futur chauffeur. Une belle femme noire, toute noire, qui porterait super bien l’uniforme, avec une longue chevelure dont quelques mèches tressées fileraient de sa casquette. Elle la regarderait toujours avec un léger sourire, n’ayant qu’une envie. La femme aurait un côté assez nymphomane, conduisant avec une culotte comprenant des vibromasseurs. Dans ses songes érotiques, Jane imaginait des policières sexys ou des policiers virils les arrêter, et se livrer à une partouze générale. L’imagination débordante d’une lycéenne se confronta de manière brutale à la réalité, quand elle vit une espèce de colosse à l’air baroudeur sortir de la limousine. Sûrement Fuku... Elle ne dit rien, restant sur le trottoir, et vit Alexeï revenir, discutant un peu avec Fuku. Les deux avaient visiblement l’air de se connaître, et elle remarqua, sans surprise, que Fuku la dévisageait des pieds à la tête. Elle se demanda alors s’il ne la prenait pas pour la prostituée.

« Elle aussi elle pue. Comme toi. Tout l’monde » lâcha alors Fuku.

What ? Est-ce qu’elle avait bien entendu ? Avait-il dit qu’elle puait ? Elle sentit le rouge lui monter aux joues, avec une furieuse envie de lui répliquer, mais elle le vit récupérer son sac, et le glissa dans le coffre. Elle le regarda en fronçant les sourcils. Ce mec avait vraiment l’allure d’un putain de psychopathe digne d’un slasher. Elle ressentit un léger frisson à l’idée de conduire avec ce type, son imagination débordante lui faisant craindre une sorte d’alliance entre deux cinglés. Alexeï-le-Russe et Fuku-le-Sauvage. Le couple fatal qui capturait les belles étudiantes américaines pour les enfermer dans leurs caves, et les torturer. Après tout, on avait bien dit à Jane de ne jamais monter avec des inconnus... Et Alexeï, bien qu’il soit un étudiant, restait tout de même un inconnu. Il était cependant de notoriété publique que les jeunes filles n’écoutent pas ce qu’on leur dire, et c’est ce qui, en définitive, l’incita à rentrer dans la limousine.

L’intérieur était très luxueux, avec un long canapé formant un angle. C’était du cuir, et elle vit Alexeï s’allonger dans un angle, prenant ses aises. La porte se referma derrière Jane, et la voiture se mit à démarrer. Le moteur ronronna lentement, et la limousine démarra. Jane s’assit sur le bout du fauteuil, sentant ses mains trembler. Cette impression de chaleur entre ses cuisses se renforçait encore, alors qu’elle voyait, à travers les vitres fumées, les autres voitures.

« Alors Jane, comment trouvez-vous la déco ? » lui demanda Alexeï.

L’apprentie-sorcière ne répondit rien sur le coup, regardant à droite et à gauche, se mordillant ses lèvres.

« Hum... Elle me rappelle cette fois où un homme m’avait invité dans sa limousine pour me conduire à une soirée dans l’un des manoirs de Beverly Hills. »

Le genre de fêtes dignes des films américains, avec une grande piscine extérieure, et 300 invités.

« On est arrivés deux heures en retard... La déco me plaisait tellement qu’on a baisé comme des hyènes sans arrêt. »

Libre à Alexeï de déterminer comment interpréter cet aveu.

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Quand elle était petite, époque qui remontait à loin, Jane avait été le souffre-douleur de Nell. Pas dans la mesure où elle la battait, mais dans la mesure où Nell, profitant de son léger ascendant physique du fait de son âge, s’amusait à lui sauter dessus quand elle dormait pour la bombarder de chatouilles. Ce souvenir afflua à l’esprit de Jane quand Shion se plaignit d’être chatouillée. Jane frotta alors son nez contre les doigts de la jeune femme, et pencha sa tête vers elle. Ainsi, elle était sensible ? En d’autres circonstances, Jane l’aurait volontiers torturé, comme Nell avait pu le faire, et comme elle le faisait encore de temps en temps sur sa sœur, mais le fait est qu’elle était bien trop excitée pour se permettre ce petit coup. Au lieu d’agir, et de l’attaquer à nouveau, Jane choisit donc de rester sage et calme, retournant embrasser Shion. Elle était vraiment belle, belle et attirante. C’était un tout autre visage de la jeune lycéenne qui apparaissait aux yeux de la femme. Shion recommença à les pousser, et les deux sœurs se regardèrent entre elles, avant de regarder Shion. L’apprentie-sorcière se demandait ce qui pouvait bien lui traverser l’esprit.

Le dos de Shion heurta le lit, et elle les observa, dans une position très sensuelle, avant de faire jouer les bretelles de son corset, tirant sur un cordon, ce qui défit légèrement cette dernière, le rendant moins solide. Jane et Nell, naturellement, bavèrent sur le décolleté très intéressant de la maid. Elle déglutit, tandis que Shion recommença à jouer avec ses lèvres, les léchant, avant de se rapprocher de Jane. Méconnaissable, la discrète Shion se transformait en une sorte de prédatrice sexuelle, une tentatrice qui se mit à caresser délicatement, et plutôt sensuellement, la lèvre de Jane. Elle lécha le doigt ganté de la jeune femme, qui implorait qu’on la « touche ».

*Elle a craqué ou quoi ? Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ?*

Jane laissa Shion embrasser Nell, qui répondit à son baiser, le regard de la grande sœur croisant brièvement celui de la petite, partageant la même incompréhension. Il se passait quelque chose que les deux femmes n’arrivaient pas à comprendre, quelque chose qui, en toute logique, les perturbait. Shion redevint alors toute cramoisie, et s’excusa de son comportement. Cette fille était définitivement bizarre... Bon, Jane et Nell n’étaient pas franchement une référence de normalité spirituelle, mais, tout de même... Shion avait presque l’air schizophrène, oscillant entre une jeune fille renfermée sur elle, terriblement nerveuse, et une femme plus mûre, plus passionnelle, plus dominante. Tous les timides étaient-ils comme ça ? Oscillant entre le petit enfant nerveux et l’adulte affirmé ? C’était troublant. Les sœurs se regardèrent, et, sans rien dire, s’avancèrent alors vers Shion, chacune l’embrassant sur une joue, Nell à sa gauche, Jane à sa droite.

Ce fut Nell qui posa ensuite ses lèvres sur la bouche de Shion, tournant sa tête avec l’une de ses mains, tandis que Jane, de son côté, embrassa le torse de Shion, puis ses seins, les embrassant à travers le corset, s’étalant pour cela sur le corps de cette dernière. Elle sentit la pression du sein de la jeune femme, sa poitrine comprimée à travers le corset, et s’en félicita, ne pouvant s’empêcher de jouer avec ce morceau de son corps. Elle léchait son corset, tandis que Nell rompit son baiser avec Shion pour caresser ses lèvres du bout des doigts :

« Tu es vraiment une femme incroyable, toi... Et tes lèvres sont... Elles sont si tendres... »

Elle enfonça un doigt dans la bouche de la jeune femme, caressant sa belle langue, restant près d’elle.

« Je suis bien heureuse d’avoir pu te rencontrer, jeune femme. Pour le reste... Nous ne sommes pas des Anglaises, Shion, mais des Californiennes, aussi chaudes que des Espagnoles. Et nous avons une relation incestueuse, qui plus est. Alors, autant te dire que, pour nous choquer, il faudrait vraiment placer la barre haute. N’aie pas peur de laisser tes sentiments s’exprimer, laisse-toi tout simplement aller. »

C’était tout ce que Nell lui demandait, car, en l’état, c’était la seule chose qui, dans le fond, avait une quelconque importance.

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: vendredi 08 février 2013, 15:33:54 »
Par principe, une journée qui se finissait par un tour de limousine était, sauf circonstances exceptionnelles, toujours une bonne journée. Ce petit moment permettait de revaloriser tout le contenu de la journée. Quand les parents de Jane seront morts, et qu’elle se sera mariée à un riche homme d’affaires qu’elle déplumera de tous ses deniers en demandant le divorce, et en ayant un contrat de mariage communautaire, elle s’achèterait une limousine, ainsi qu’un chauffeur. C’était la grande classe, après tout. On l’appellerait Madame Watson, car, dans ce monde, le respect, chose sacrée et fondamentale, était avant tout une question d’apparence. Dès qu’un bouseux portait un costume, et peignait ses cheveux, il pouvait se faire passer pour un PDG. C’était la grande loi d’une société de consommation, d’une société de l’image, où la forme était plus importante que le fond. C’était la première chose à comprendre si on voulait briller en société. Avoir une bonne apparence. En soi, cette idée répondait à une certaine cohérence. On vit dans un monde qui carbure à cent à l’heure, où les informations défilent à toute vitesse. Hier, une guerre. Aujourd’hui, un scandale sexuel. Demain, un attentat terroriste. Après-demain, un nouveau film qui sort. Une saturation d’informations, qui amenaient les gens à vouloir s’intéresser à tout, et donc, en définitive, à ne s’intéresser sérieusement à rien. On ne touchait que la surface des choses, leur apparence sommaire. L’Occident fonctionnait ainsi, et, dans un monde qui va trop vite, où on ne s’intéresse pas aux choses, l’apparence, éphémère, instable, est la seule chose qui soit concrète. Jane se livrait cette petite réflexion personnelle, lorsqu’Alexeï décida de la sortir, à nouveau, de ses pensées :

« Vous savez, Jane, votre prénom m’évoque cette femme, qui plaque tout le confort de la civilisation pour vivre avec un homme-singe, dans la jungle. Ca vous prendrait de faire un truc pareil ? »

Elle cligna des yeux, surprise. Après le coup de l’Anglaise, voilà qu’il la comparait à une sauvage ?! Ce type allait d’un extrême à l’autre. Elle lui répondit assez rapidement, afin d’éclaircir tout doute :

« Je n’ai pas encore envie de dormir à l’ombre d’un bambou, en devant affronter des lions affamés, des sauvages anthropophages et xénophobes, des serpents venimeux, sans parler des moustiques, et de toutes ces autres saloperies qu’on trouve dans la jungle. Toutes ces conneries rousseauistes sur l’état de nature, ça me sert plus de peigne-cul qu’autre chose. »

Voilà qui était dit. Jane savait que, sous l’ère coloniale, beaucoup d’auteurs avaient vu dans ces mondes éloignés une sorte de paradis naturel, loin des contraintes du monde moderne, de l’ère industrielle, des mineurs se crevant à la tâche, une sorte de paradis luxuriant. Pour Jane, ces gens fumaient un peu trop. Le monde sauvage, par définition, était sauvage. Ou, encore, c’était la loi de la jungle. Il n’y avait que dans un dessin animé de Walt Disney, une sorte de Bambi mielleux à l’eau-de-rose, que tous les animaux étaient copains comme cochons. Dans la réalité, tout le monde se bouffait, se dévorait, et se massacrait. C’était le jeu des espèces, du chasseur et de la proie.

« Anyway, finit-elle par lâcher, je pense que nous devrions descendre. Ta limousine ne devrait plus tarder à arriver, maintenant. »

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Les alentours de la ville / Re : Réveil... || PV Jane Watson
« le: mercredi 06 février 2013, 21:51:58 »
La foule se dispersa rapidement, les gens parlant entre eux. Un alcoolique qui faisait une crise, il n’y avait rien de particulièrement exceptionnel, et Jane fut tentée de rentrer chez elle rapidement. Elle se dirigeait vers le portique quand un homme se mit à parler :

« Hey, il a laissé tomber quelque chose ! Là, dans le buisson ! »

Juste à côté de la porte d’entrée, il y avait des séries de petits arbustes. Jane se retourna, et vit l’un des individus s’approcher, attrapant quelque chose qui s’était accroché à une branche. Une espèce de collier noirâtre avec, au bout, une grosse dent.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ? Un accessoire de film d’horreur ? »

Jane regarda la dent, et fronça les sourcils, sentant... Elle sentait quelque chose émaner de cette longue dent ressemblant à celle d’un Lycan. C’était... C’était curieux, et Jane se mit à froncer les sourcils, ayant presque l’impression que la dent lui parlait. Ouais, comme l’Anneau de Sauron. Elle fronça un peu plus les sourcils, voyant la dent remuer sous l’homme qui la tenait. Elle était trop grosse pour appartenir à un homme, et l’instinct de Jane lui soufflait que cette dent n’était pas normale. Elle vit un doigt le toucher, et n’entendait même plus les autres parler, sentant une sourde vibration émaner de cet objet en apparence anodin. Clignant des yeux, Jane sentit alors une autre vibration, bien moins magique, le long de son épaule. Elle tourna la tête, et vit sa sœur, Nell.

« Et bien, Jane, qu’est-ce que tu fabriques ? »

Jane cligna des yeux, revenant peu à peu à la réalité, et vit l’homme avec la dent. Il ne savait pas quoi en faire, et, sans répondre à sa sœur, l’apprentie-sorcière s’approcha, et lui prit l’objet des mains.

« Hey ! Qu’est-ce que vous faites ? »

Elle le regarda rapidement, et répondit sur un ton qui lui était assez familier quand on lui cassait les pieds :

« Mêlez-vous de votre cul, et foutez-moi la paix. »

Surpris et outré, l’homme cligna les yeux, cherchant quoi répondre, mais Jane était alors partie.

« Tu veux faire quoi avec cette merde ? Et... Il s’est passé quoi, dehors ? J’ai entendu des sirènes !
 -  Un poivrot a fait une crise en me tombant dessus.
 -  Un poivrot ?! »

Nell, visiblement, avait du mal à comprendre. Jane observait toujours l’objet, le tenant à bout de bras, alors qu’elles étaient dans l’ascenseur.

« Jane ? Jane ?! The Earth is calling you, sweetheart !
 -  Hein ? Quoi ?! »

Surprise, Jane releva la tête, et vit le regard interrogatif de sa sœur.

« Tu t’es droguée ou quoi ?
 -  Hein ?! N-Non ! C’est juste que… Cet objet, c’est… J’sais pas, mais y a un truc bizarre avec lui.
 -  Ouais, il est moche. Je savais pas que t’aimais les trucs moches... Mais je devrais pouvoir te dégotter des trucs utiles... Je ne sais pas, moi...
 -  C’est pas ça...
 -  Un vieux pneu crevé, par exemple… Ou le caleçon d’un de mes ex’…
 -  Je crois que cet objet a des propriétés magiques !
 -  Cette merde ? Tu te fous de moi, là, ou... »

Nell n’acheva pas, croisant le regard déterminé de sa sœur, ce genre de regard qui disait qu’elle ne plaisantait pas. Nell regarda donc un peu plus attentivement la dent, sceptique.

« Seriously ? » finit-elle par demander, revenant à l’anglais.

L’ascenseur s’arrêta, et les deux femmes sortirent. Jane lui expliqua plus en détail son altercation avec ce type, puis se rendit dans sa chambre. Elle mit une heure à chercher des informations, à l’aide de son livre magique, mais ne trouva rien de très intéressant. Aucune information utile sur cet objet, sur les dents... Ça n’avait pas la gueule d’un talisman magique. Nell revint la voir au bout d’une heure. Jane était toujours sur son lit, à tourner les pages de ce gros bouquin poussiéreux.

« Any progress ? demanda-t-elle.
 -  A ton avis ? rétorqua Jane en grognant.
 -  Obviously, no…
 -  Come on, please ! »

Nell haussa les épaules, avant de faire une suggestion :

« Et si on allait voir son propriétaire ? Il pourra sûrement te dire plus de choses... Et, à mon avis, il doit être sorti de la cellule de dégrisement... »

Jane décida d’opter pour la voie de la facilité, et accepta. Elle monta dans la voiture de Nell, et laissa cette dernière conduire. Nell se rendit à l’hôpital central, un bel établissement. Le Japon n’avait pas à rougir de son système de santé, et, en chemin, les deux Californiennes s’arrêtèrent pour acheter une boîte de Ferrero Rocher, afin de les offrir au poivrot. Le chocolat était l’arme ultime de la négociation. La voiture s’arrêta sur le parking.

« Je t’attendrais en bas, à la cafétéria.
 -  Okay.
 -  Tâche de ne pas trop traîner.
 -  Je ne m’attarde jamais inutilement.
 -  Je te fais confiance sur ce point. »

Jane alla voir la standardiste, lui expliquant faire partie de la famille du poivrot, se gardant bien de l’appeler ainsi. Cette dernière lui expliqua, après une rapide recherche, où il se trouvait, et l’adolescente fila sur place, tenant à la main sa boîte de chocolat, la dent dans la poche de son jean. Elle s’avança ensuite le long du couloir, marchant vers la salle, un peu anxieuse. Et si le poivrot était un mage ? Était-ce seulement possible ? Qu’après tant d’errance, Jane soit enfin tombée sur un mage ? Elle n’osait vraiment y croire. Son cœur s’emballait à cette idée. Elle avançait vers la pièce... Avant de voir un homme en sortir précipitamment. Un docteur, vu la blouse qu’il avait sur le corps.

« SÉCURITÉ ! SÉCURITÉ ! »

Jane cligna des yeux, indécise, et vit alors l’homme sortir. Le poivrot... Qui semblait parfaitement réveillé. Jane poussa un petit cri, et vit l’homme se retourner vers elle, une lueur de démence dans les yeux.

*Un psychopathe !*

Le docteur qui fuyait appuya sur l’alarme la plus proche : l’alarme à incendie. Il brisa le verre, comme dans les films, et enfonça sa clef, ses doigts tremblants, tandis que Jane sentit ses jambes trembler. Elle n’était malheureusement pas une héroïne, et elle en lâcha la boîte de Ferrero Rocher, avant de commencer à reculer, ayant l’impression d’être tombée sur un remake de Terminator. Elle se retourna, et se mit à courir, s’éloignant. Dans le dos de l’homme, deux agents de sécurité, à une bonne dizaine de mètres, débarquèrent, et pointèrent leurs armes sur l’homme.

« Il a attaqué Will, mon assistant ! Je... J’ai entendu son cou se briser !
 -  Mains en l’air, connard !
 -  Ne nous oblige pas à tirer ! » hurlèrent les agents.

Leurs mains tremblaient légèrement. Ce n’était pas non plus des policiers d’intervention. Jane, de son côté, courait à toute allure, paniquée, et heurta quelque chose sur le sol. Elle tomba par terre, et en lâcha la dent magique, qui se mit à rouler devant elle.

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