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« le: samedi 30 juillet 2011, 13:11:01 »
- Qui je suis ? Et bien, quelqu’un qui ne vous veut pas de mal. Il faut dire que cela aurait été facile dans votre état. Moi qui pensais que les dieux étaient insensibles à l’alcool, il faut croire que je m’étais trompé. Ce qui m’amène à penser que votre état est plus critique que ce que je pensais. Mais passons, voila la réponse à la question que vous vous posez. Comment un simple mortel peut-il s’avoir qu’il a devant lui une déesse, une déesse certes très affaiblie, mais une déesse cependant. Au mais c’est simple. Votre aura.
Les dieux insensibles à l’alcool ? Ah bon. Enfin, ce n’était pas le cas de Quetz’. Elle avait déjà bu quelques verres de téquila et cela ne l’avait que légèrement rendu « pompette ». Elle tenait plutôt bien l’alcool. Et puis, ça ne faisait pas très longtemps qu’elle s’était installée dans le bar pour boire.
- L’aura est l’énergie vitale des individus, or les dieux comme vous, ont une aura bien particulière. Bien qu’il m’ait fallu du temps avant de distinguer cet éclat si particulier. Ce qui me laisse penser qu’il ne doit plus vous rester beaucoup de pouvoir n’est ce pas ?
Une aura ? Et bien, on en apprend tous les jours ! Et donc, lui pouvait sentir l’énergie que dégageait la jeune femme, même si elle restait faible. Donc, lui non plus n’était pas humain. Il faudrait quelqu’un de « supérieurement doué » pour sentir cette énergie…La jeune commençait à se poser beaucoup de questions sur cet inconnu qui venait de la retirer de ses pensées sombres de déprimée alcoolique, mais qui venait aussi de découvrir la véritable identité de la rouquine.
- Qui êtes-vous ?
- Bien, je suppose que puisque je sais ce que vous êtes, je devrais vous dire qui je suis. Et bien, je suis moi-même une divinité. Le dernier né des dieux. Vlad aurion, aussi connu sous le nom du dieu des jeux-vidéos.
Un dernier né de l’Olympe ? Les jeux vidéos hein ? Ce dieu donc, dieu actuel, devait être particulièrement puissant. Quetz’ n’aimait pas les dieux de l’Olympe. Elle n’en avait jamais réellement rencontrés mais elle les savait prétentieux, puissants, cyniques, égoïstes. Et pourtant, ce jeune Vlad aurion ne reflétait pas cela. Aucune prétention dans son regard, aucune pointe d’égoïsme dans ses paroles. Il semblait même gêner de sa condition de divinité. La jeune femme restait muette tout en observant le jeune homme.
- Maintenant que vous savez qui je suis, il serait peut être temps de me dire qui vous êtes ma demoiselle. Parler sans crainte, la quasi totalité des clients sont déjà saouls. Quand au patron, disons que nous nous connaissons maintenant bien. Donc, il sait ce que je suis. Et cela ne semble pas le déranger.
C’est vrai, la jeune femme ne s’était toujours pas présentée. Ce n’était pas très poli de sa part. Ce n’est pas trop le fait qu’on puisse l’entendre qui la dérangeait. En réalité, c’est de se dire, se présenter sous le titre de divinité qui ne lui plaisait pas. Elle inclina sa tête légèrement devant le dieu avant de se présenter.
- Excusez-moi. C’est vrai que ce n’est pas très poli de me présenter que maintenant. Je suis Quetzalcóatl, ancienne déesse aztèque et toltèque. Enchantée, jeune homme.
Pff… Une déesse sans fidèle, c’est comme un chou à la crème sans crème : le meilleur a été enlevé. C’était à peu près pareil pour Quetz’. Sans fidèle, sans pouvoir, elle n’était qu’une coquille vide, une enveloppe charnelle…Déprimée rien qu’à annoncer sa véritable identité, elle engloutit son verre de téquila en une seule rasade. Une déesse qui n’a pu sauvé ses fidèles ne pouvait se prétendre immortelle…