Dictature d'Ashnard / Re : Fortuna caeca est [Sorcelienne]
« le: mercredi 09 avril 2014, 09:24:20 »Et là un grand sourire barre son visage malin. Elles n'étaient pas facile à repérer, mais elle les voyait désormais, ces longues et grandes ailes dans le dos du demoiseau. Voilà encore un nouveau gain d'intérêt pour le jeune homme, il devait en être fier, car il avait eut la grande capacité de se sauver de la mauvaise humeur de la femme à la vue d'un manque clair d'originalité de la part de son messager. Observant alors "l'élève" dans son ensemble, elle garde ce sourire qui marque son visage d'un petit éclat lumineux et observe cet homme dans son ensemble, attendant une quelconque réponse de celui-ci. Sans surprise, celui qui se trouve en face d'elle lui offre en effet un sourire mais ne semble pas prendre la parole, était-il muet ou se contentait-il de suivre des ordres et non pas de prolonger son travail en de longues discussions stériles ? Eh bien dommage pour lui mais la jeune femme aimait parler quand elle faisait les choses, encore plus quand elle avait un invité, alors il allait bien falloir qu'il subisse les tentatives incessantes de Sorcelienne pour le faire parler ou il n'allait jamais pouvoir lui donner son paquet.
En tout cas elle attendit un peu avant de voir son messager agir, la saluant respectueusement. Elle en fut flatté, ravie de remarquer chez cette personne d'aussi bonne manière, et son sourire se renforça en sincérité tandis que le jeune homme se redressait lentement. Elle l'observe toujours quand elle le voit aller chercher dans sa sacoche de quoi écrire, et est ravi d'observer le papier se dresser de lui même dans les airs pour rester bien droit afin d'y voir apposés quelques écrits de première importance. Elle le laisse prendre alors la plume rose pâle, étrangement similaires à celles qui peuplent les belles ailes du messager, et y écrire quelques termes dont elle essaye de deviner le sens au vu des mouvements de la plume, par simple jeu. Malheureusement tout e qu'elle peut analyser c'est le doux et scintillant papier doré dont elle remarque le dos, et sinon les circonvolutions et petits tressauts de la plume de son invité ne semble pas offrir ses secrets à la femme. Elle est donc obligée d'attendre qu'il ai finit et qu'il lui tende le papier avec les dites annotations, et son portrait craché dessus, de quoi douter de quelques sorcelleries. Elle lit les beaux écrits manuscrits avec plaisir, y découvrant une typographie stylisée et agréable à la vue, puis s'en tiens au sens pour pouvoir répondre à l'inconnu.
Sorcelienne Haffrant, magicienne, grande mage de degré premier à l'académie d'Ashnard.
Plan matériel, Ashnard, Académie d'Ashnard, quatrième tour, vingt-troisième porte.
Pour la livraison d'une potion de croissance.
Heureuse rencontre,
Reconnaissez-vous correspondre à la destinataire décrite ci-dessus ?
Si tel est le cas, je dispose de votre commande.
Elle s'amusa un peu des manières du jeune homme, s'étonnant dans le fond qu'il ai besoin qu'elle confirme avec de tels preuves en main, le portrait produit sur la feuille étant réellement une copie parfaite de son physique, même si il fallait avouer que le manque d'incorporation à cette sorcellerie de son chapeau était en soi une grave erreur, car nul dans tout l'établissement ne la connaissait sans ses énormes chapeaux biscornues sur la tête. Elle ne fit pourtant pas cas de cette erreur et prit le temps d'ôter son chapeau pour le poser sur une table en bord de la porte, où se trouvait aussi ses clés et quelques fioles plus ou moins dangereuses, puis chercha dans ses affaires pour en sortir son attestation en tant que grandes mages de la société d'Ashnard. Le document comporte son titre, une représentation d'elle de même style que celle qui se trouve sur le papier du messager, ainsi que la date d'obtention de son titre. Elle montre ainsi qu'elle correspond en effet à la personne que cherche le jeune homme, puis sourit et se décale de l'entrée de la porte pour que celui-ci puisse entrer, récupérant son chapeau pour le mettre sur le haut de sa tête en répondant :
" En effet c'est moi. Entrez donc, je préfère discuter chez moi qu'au pas de ma porte, surtout que les élèves circulent bien trop souvent à mon goût, ce qui fait un potin gênant quand il faut avoir un véritable échange !"
Elle rentre elle même dans la pièce et va poser le parchemin sur une table, avant qu'elle ne choisisse de l'épingler avec de nombreux autres dossiers, ce qui lui permet de garder une trace chronologique des personnes qui sont venus chez elle, ou tout simplement une trace des notes et de l'avancée de ses expériences avec le temps. Une fois qu'elle l'a entendue entrer, elle fait un mouvement dans le vent et la porte se referme en claquant, suivant le mouvement vf du bras de Sorcelienne. Pas besoin de s'y connaitre pour voir que les prochain gestes de la main de la femme, tous produit dans le vide, sont fait pour fermer la porte à clé, puis les verrous, et enfin de prendre les clés pour les ramener dans un petit pot qui se trouve sur la table adjacente à la porte. Vu la vitesse d'exécution, ça doit faire un moment qu'elle use de ce procédé pour fermer son entrée et ne doit plus avoir toucher par elle même à une poignée de porte depuis un moment. Pourquoi donc s'embêter quand la magie suffisait à faire une chose plus simplement ? Enfin, elle annote elle même la date sur la feuille du Messager, le faisant par contre à la main, avec plume d'oie et encre noire, puis se retourne pour observer s'ébrouer le messager qui perd alors toute son austérité et offre la vision d'un jeune homme que Sorcelienne trouve des plus agréables à contempler.
Bien plus élégant, ses cheveux roses, sa tenue légère, tout comme ses mouvements et son air naturel prenne en grâce et en élégance, laissant Sorcelienne dans un petit temps de contemplation minutieuse. Elle l'observe de bas en haut avec un grand sourire, ayant quasiment envie de s'exclamer sur ô combien il est plus appréciable de le voir ainsi fagoter plutôt que dans cette robe noire et morne. Elle serait d'ailleurs presque amusée de voir le chapeau de son interlocuteur muet, celui ci ayant tant gagné en taille et en apparence qu'elle se doute bien que le jeune homme est en train de s'amuser de ses chapeaux à elle, normalement trop grand pour sa petite tête de mage, et bien que les siens tiennent car sa chevelure est tellement envahissante qu'elle compense le manque de largeur de son crâne, il est clair que dans le cas du messager, il s'agit d'un tour qui le fait encore tenir sur sa tête. Elle le voit pourtant chercher dans son sac comme si de rien n'était, et observe la petite boîte en carton qu'il sort, ressentant alors la source magique qu'elle désire hardement depuis plus d'une semaine. Il la lui tend, et elle fait les quelques pas pour venir la chercher, prenant celle-ci entre ses mains avant de sourire, ses yeux dans ceux de son invité.
" Je vous remercie beaucoup pour cela, j'en avais grand besoin. L'on m'avait informer qu'un poème suffisait pour le paiement, aussi en ai-je fait un que je vous donne dés maintenant. Si cela ne suffit pas, j'ai de la monnaie traditionnelle. "
Elle sort alors un rouleau d'une de ses manche et le tend au Messager pour qu'il puisse le prendre et l'ouvrir. Le papier est de bonne qualité, comme tout papier usé par ces mages qui chaque jour couchent sur ceux-ci des litres et des litres d'encres afin de garder trace de la moinde de leurs découvertes mystique, et il est roulé avec précaution pour finalement être lié d'un mince fil pourpre aux rainures argentés, ceci étant une petit touche de coquetterie de la part de Sorcelienne. Une fois que le messager eut prit le document, elle part d'elle même avac la petite boite en carton vers l'étage, là où se trouve sa plante. L'étage en question est ouvert sur le rez-de-chaussée, constitué de multiples bibliothèques et surement de la chambre à coucher de Sorcelienne, aussi le Messager peut voir Sorcelienne se dirigé dans un coin, puis ne voir que l'extrémité de son chapeau alors qu'elle a rejoint le bureau où elle s'occupe de la Purpora Senestralis. Elle ouvre délicatement la potion, se prépare le plan de travail pour pouvoir commencer son expérience, puis va pour ouvrir le flacon, tandis qu'elle laisse le messager lire le poème qu'elle a produit il y a quelques jours :
Aux fenêtres de la ville, je me penche, nouvelle
Je suis là, curieuse, et j'attends du ciel
Le premier des messages qui me tient à coeur
Car le temps court vite, les secondes sont des heures !
Moi qui aujourd'hui encore a attendue,
Observant au travers des vitres teintées,
Un message, une annonce, un cadeau livré,
Par un messager capable d'affronte la pluie drue.
Oui j'imagine chaque jour le nouveau colis
Offert des mains de l'envoyé de celui
A qui j'ai fait une commande, pressée
De ramener à la vie une amie blessée.
Peut-être ai-je d'espoir une fiole bien remplie
Une dose bien dense qui me désobéis,
Et va peut-être me mettre en déroute,
Quand le voyageur harassé ne tiendra la route.
Alors en ce soir j'écris le cadeau
De celui dont je souhaite faire la rencontre bientôt,
Et je me dois de croire en sa volonté
De venir ici, de voir l'élixir livré.
Non en effet j'attends à la fenêtre
Regardant derrière le rideau du ciel
Je tends mes doigts, que les gouttes puisse y paraître.
Je tends mes doigts, espérant que l'invité ait des ailes.
" Tiens ... Ce n'est pas censé produire de fumée pourtant ... qu'est-ce qu'il se passe ? "
Alors qu'elle avait laissé le Messager plus bas, elle avait finit de préparer ses affaire plus haut et avait prit le temps de poser délicatement les quelques gouttes de la potion comme écrit dans le message que lui avait laisser son collègue et attendait de voir un résultat. Pourtant la fleur avait en effet reprit des couleurs, mais elle avait commencer à dégager une fumée jaunâtre qui n'était pas du tout normale quand on connaissait la plante en question, et cette fumée commençait à devenir de plus en plus dense pour occuper tout le plafond de la pièce. Par réflexe, la jeune mage avait poser un chiffon sur ses lèvres pour ne pas s'intoxiquée, mais la fumée était produite en quantité croissante par la Purpora et cela inquiétait Sorcelienne qui finit par descendre pour aller ouvrir la fenêtre et dégager un peu cette fumée qui envahissait complètement la pièce. Qu'est-ce qu'il se passait franchement ! Arrivée à la fenêtre alors que la vue devenait limitée, Sorcelienne n'étant même plus capable de voir encore le Messager alors qu'elle était au rez-de-chaussée avec lui, elle atteint la fenêtre à taton et l'ouvre avec empressement pour que toute cette fumée s'évacue. Reprenant enfin son souffle, fière d'elle de n'avoir pas ingérer une seule bouffée de cette étrange nuage, elle en oublie qu'elle n'a pas prévenue l'invitée de sa maison du potentiel danger de celui-ci ... Cela allait-il lui desservir ?