Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Jane Watson

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Les alentours de la ville / Re : Une colloc spéciale.[Jane watson]
« le: dimanche 21 juillet 2013, 18:34:26 »
La musique se mit à défiler, accompagnant Jane et Nell dans leur périple vers les profondeurs de la Quatrième Dimension. Jane se faisait de plus en plus à l’idée que Melody n’était pas un trucage, et qu’elle avait réellement des pouvoirs magiques. De là à admettre qu’elle était une Déesse, il y avait un pas que Jane n’était pas encore prête à franchir. Il lui était déjà suffisamment difficile comme ça d’admettre l’existence de pouvoirs magiques. Melody lui tendit une sorte de sphère en lui disant de la manger... Jane blêmit, mais la sphère agit toute seule, en s’enfonçant dans sa peau. Jane poussa un cri de surprise, alors que la sphère magique se mit à disparaître dans son corps. Jane regarda ses mains, éberluée, en clignant des yeux.

*Qu’est-ce que... ? Je me sens...*

Bizarre ? Pas vraiment. Mais elle se sentait... Revigorée, en fait. Pimpante d’énergie, avec une formidable envie de faire un sprint, de bondir dans tous les sens. La sphère magique avait été absorbée par son corps, et Melody, sans plus attendre, renouvela sa demande de colocation :

« Alors ? Est-ce que vous voulez bien de moi ? De plus demain sera mon premier jour de campus  avec des cours alors... J'aimerais être avec vous ! »

Jane et Nell se regardèrent brièvement entre elles.

« Et bien... Il serait stupide de notre part de nous priver d’une chanteuse si mignonne, et d’une magicienne si talentueuse...
 -  Tant qu’on ne finit pas en crapauds, je veux bien... »

Les sœurs Watson vivaient dans un bel appartement au cœur de la ville, avec une terrasse, et plusieurs chambres. On pouvait donc y loger Melody. Jane avait essayé de faire une blague pour détendre l’atmosphère, mais il y avait tout de même un fond sérieux. Cependant, si Melody était si douée, elle pouvait peut-être l’aider. Ce n’était pas une aide à rejeter. Les filles quittèrent donc le campus, rejoignant les transports en communs, à savoir le métro, pour retourner au centre-ville.

« Alors, Melody, s’enquit Nell en chemin, si tu nous disais ce qu’une fille douée comme toi peut bien faire à Seikusu ? »

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Salles de cours et bibliothèque / Re : Le grimoire magique [Sayaka Kamatachi]
« le: dimanche 21 juillet 2013, 18:34:24 »
Sérieux, c’était qui, cette nana en blanc ? Elle était sexy... Mais il y avait quelque chose en elle qui était... Curieux. Quelque chose qu’elle n’avait jamais ressenti chez personne d’autre, et qui l’impressionnait beaucoup. Jane sentait des tremblements la parcourir. Cette femme... Elle n’était pas comme les autres. Il se dégageait d’elle une aura qui glaçait Jane. Elle n’aurait pas su précisément dire en quoi, mais cette fille... Cette fille n’était pas comme les autres. Jane allait parler, quand des bruits de pas la surprirent. Elle vit alors Sayaka revenir, dans une tenue érotique, accompagnée d’une nana avec un cosplay de sorcière. Sayaka lui expliqua que cette femme s’appelait Loria, et était une prof’. Elle lui offrit ensuite un papier récapitulant les différents éléments magiques, lui sortant tout un charabia incompréhensible.

« Si les mages t'accepte comme élève, le premier mois serra surtout consacré à tes affinités, savoir quelles sous catégories de magies te correspondes le mieux. C'est seulement après que les vrais cours commenceront.
 -  Quoi* ? »

Elle n’avait absolument rien capté à tout son délire. Jane la regardait avec de grands yeux ronds, avant de fixer son bout de papier.

« Mais j’en ai rien à foutre de ça ! » s’exclama-t-elle alors.

Elle releva la tête, et Loria se mit à parler.

« D’où viens-tu, jeune femme ?
 -  De... Euh... La Terre... Ça vous parle ?
 -  La Terre... Seikusu ? »

Jane hocha la tête de haut en bas. Enfin un mot qu’elle comprenait. Loria ne réfléchit pas trop longtemps, observant Sayaka, puis Jane.

« Je vois. Comment t’appelles-tu ? »

Jane répondit par automatisme. Elle ne prit pas la pose, mais le ton y était :

« Watson... Jane Watson.
 -  Suis-moi, Jane. Toi aussi, Ruby. Ton cours avec Slotwenna est annulé. Naïa, tu annonceras aux autres de commencer sans moi, le temps que je revienne.
 -  Où... Où allons-nous ?
 -  Au bureau de Faith, mais ce nom ne doit rien te dire, je pense... »

Pour le coup, ça ne lui disait rien. Faith était une magicienne, mais un peu particulière : elle faisait partie du Conseil d’administration de l’académie, et était la responsable disciplinaire de l’académie. Autant dire que s’y rendre plaisait rarement aux élèves. Loria marchait rapidement, et Jane la suivait, nerveuse. Elles pénétrèrent dans un grand couloir haut de plafond avec des statues, des belles fenêtres, puis grimpèrent un escalier leur permettant d’entrer dans le bureau disciplinaire. Jane entra la première, intimidée. Il y avait plusieurs fauteuils, un bureau, et une femme, en train de tremper des carrés de chocolat dans du café. Et cette femme... Jane en fut estomaquée. C’était probablement la plus belle femme qu’elle n’ait jamais vu !

Faith était une beauté pharaonique, surréaliste, avec une élégante robe verte, et un chignon merveilleux. Jane n’arrivait pas à y croire. Loria était belle, Sayaka était pas mal foutue, et elle-même était plutôt mignonne, mais leur capital beauté à eux trois réuni n’atteignait même pas la moitié de celle-là ! Ses lèvres remuaient adorablement autour du carré de chocolat qu’elle mangeait, et elle pencha la tête en fronçant les sourcils.

« Que se passe-t-il, Loria ?
 -  Ruby a amené dans l’enceinte de l’académie une Terrienne, qui, visiblement, ignore où elle se trouve... »

Faith déglutit, finissant son morceau de chocolat, sa langue venant brièvement remuer sur ses lèvres. Jane réussit, tant bien que mal, à se détacher de son regard bleu azur, et nota la présence de diplômes sur le mur. Un diplôme venant de la faculté de droit d’Ashnard, un autre de la faculté magique d’Ashnard...

« Je vois... Alors, petite Terrienne, comment t’appelles-tu ?
 -  Jane... Jane Watson...
 -  Et tu sais où tu te trouves ?
 -  Dans un asile de dingues ? »

Faith sourit, un sourire à faire fondre les montagnes. Un parfum sensoriel terrifiant se dégageait de son corps.

« Tu es à l’Académie magique d’Ashnard... Mais je pense que tu préférerais sans doute, en ce moment être dans un asile... »

C’était comme si ses yeux lisaient ses pensées. Jane s’empêcha de rougir, tandis que Loria prit congé, allant voir ses élèves. Elle referma la porte, et Faith se redressa un peu, avant de regarder Ruby.

« J’ai toujours été contre le fait d’enseigner aux élèves les techniques permettant de créer des passages dimensionnels, devant les risques d’abus qu’une telle pratique engendrait. La magie est une activité qui est régulée, et les autorités politiques n’apprécient guère que des mages s’amusent à emmener de simples camarades ici. Jane n’est pas ton esclave, et, en faisant ça, Ruby, tu mets en danger notre liberté vis-à-vis du Conseil Impérial. Tu n’es qu’une élève en formation, Ruby, il ne t’appartient pas de transporter des individus venant d’autres dimensions ici... Et ce même si tu aspires à en faire une de tes apprenties.
 -  Hein ? Mais je n’ai aucune envie d’être son apprentie !
 -  Quand bien même ce serait le cas, la procédure à suivre consiste à en parler à ton instructeur-référent, afin qu’il détermine si ce choix est convenable. »

Faith avait l’air d’être aussi belle que cassante.

La femme parfaite, en somme.



*C’était juste trop tentant xD

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Les alentours de la ville / Re : Vodka Cola [Jane Watson]
« le: dimanche 21 juillet 2013, 12:28:34 »
La réalité se rappelait à elle. La bulle avait éclaté, crevé en plein vol, explosé comme un ballon de baudruche surgonflé à l’hélium. Ils avaient tous les deux volé près du Soleil, et le Soleil avait brûlé... Fort heureusement, Fuku avait été en première ligne, et avait tout pris. Elle ne l’entendait pas bouger, ni s’extirper, signe que, s’il n’était pas mort, il devait être dans une fâcheuse position... Sa mort, à dire vrai, ne la choquerait pas plus que ça. Ce type était un sale con, et, dans le fond, c’était lui qui était responsable de cet accident. Alors, non, elle ne comptait pas pleurer sur sa mort. La priorité, pour l’heure, était de sortir de là avant que les flics ne débarquent, et qu’on ne remarque les différentes traces de sa mouille dans la limousine. Quelle chute de merde, vraiment ! Alors qu’elle récupérait ses affaires, son portable glissa sur le sol, et elle le récupéra. Elle était vraiment partie dans un sacré trip. Pendant qu’Alexeï la tringlait comme une poupée gonflable, elle avait reçu pas moins de 12 messages et 3 appels manqués, émanant tous de la même personne... Nell.

Autant dire que, quand sa sœur aînée commençait à s’inquiéter, Jane avait une heure avant que Nell n’appelle l’ambassade et que toute la police du Japon ne soit à ses recherches. Cependant, la priorité était de s’habiller. Hop, elle enfilait sa culotte, rapidement, puis la minijupe, et... Où diable s’était fourré son soutien-gorge ? Elle le trouva sous un fauteuil, et l’attrapa par la bretelle, tirant dessus. Heureusement, aucune agrafe n’avait pété. Se promener sans soutif’, ce n’était pas pour elle. Mine de rien, des roploplos comme ça, il fallait savoir les porter, et, un soutien-gorge, ben, ça aidait bien. Les mecs ne pouvaient pas se rendre compte, mais un beau balcon, ça valait son poids.

« Je veux dire, t’as vu CA ? s’extasiait alors Alexeï. On a explosé toutes ces bagnoles ! Wow, du sexe comme ça, j’en veux tous les jours. »

Elle tourna la tête. Ce type était complètement cinglé... Un Russe, quoi. Ils n’étaient pas normaux, ces gens-là. Mais elle devait admettre que, si c’était à refaire... Elle le referait sans doute... Mais en contrôlant un peu mieux sa fiole, et en soignant la chute finale. Défoncer des voitures, c’était bon pour les mecs, ça, mais les filles étaient plus subtiles... Du moins, Jane n’aurait pas été contre, si elle n’était pas en première ligne. Elle ne lui répondit pas, préférant attacher son soutien-gorge, bataillant dans son dos, regrettant que Nell ne soit pas là pour l’aider à fignoler le tout. Elle réussit à l’accrocher, passa rapidement une main devant son visage pour écarter des mèches de cheveux, et chercha son haut, se mettant à quatre pattes.

« A propos de ta potion, puisqu’elle est la cause première de tout le désastre. C’est toi qui l’as créé ? Peu importe, tu es le Diable. C’est ce qui a du me séduire. »

Jane sourit, en retrouvant son haut, et l’enfila, avant de finalement lui répondre :

« Si j’étais le Diable, ma sœur ne m’aurait pas envoyé 15 messages... Mais c’est moi qui ait fait la potion, même si je crois qu’elle a... Un léger problème de dosage. »

C’était un euphémisme typiquement féminin... Mais, dans la mesure où Alexeï n’était pas mort, ça s’était plutôt bien passé.

« Merci... D’avoir été mon cobaye, en tout cas... C’était très chevaleresque. »

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Complexe d'études secondaires et supérieures / Re : American Style [Marlène]
« le: dimanche 21 juillet 2013, 12:25:24 »
Bien sûr, Marlène la réprimanda, mais... Mais pas de la manière dont on réprimanderait vraiment quelqu’un. Elle avait un sourire amusé, et Jane était convaincue qu’elle avait protesté pour la forme. Un lycée, après tout, c’était un lieu de rumeurs, de commérages, et de réputations. Jane Watson n’était pas très au courant de ce genre de choses, mais, vu comment Marlène était belle et énergique, elle l’imaginait vraiment mal passer le Samedi soir à bouquiner un Jeffery Deaver. Marlène fourra ses mains dans les poches de sa jupe verte

« Maintenant qu'on en est là, tu crois quand même pas que je vais te lâcher si facilement, dis-moi ? Allez, montre-moi donc ce que je risque de regretter... les photos de tes caniches et tes posters de Taylor Swift, peut-être ? »

Jane sourit légèrement, en se relevant, bras croisés.

« Je n’aime pas les clébards... Je préfère les chats. Et Taylor Swift... Pitié, Marlène, ne me dis pas que les Texanes ont de tels goûts musicaux de merde... Encore un, et tu vas me dire que tu es fan de PSY et des boys band japonais, hum ? »

Pique pour pique, Jane lui renvoyait la balle, tout en sortant de la salle, avançant vers les casiers, retournant vers le sien. Elle louperait le cours de cette heure, mais ça ne la dérangeait pas. Les cours, ça la faisait chier, de toute manière. Et puis, elle était avec une compatriote... Et un Américain qui n’était pas un patriote n’était pas vraiment un Américain. Que ce soit clair. Jane s’avança donc dans les couloirs, tout en se demandant ce qui avait conduit Marlène à Seikusu... Ce n’était pas vraiment un endroit touristique très connu, et, si Jane y était, c’était uniquement pour perfectionner ses talents en sorcellerie.

Jane retrouva le casier, et l’ouvrit. Il y avait à l’intérieur plusieurs petites fioles contenant un liquide rose. Jane en prit un, le décapsula, une délicieuse odeur de fraise venant à sortir, titillant ses narines. Cette fiole était un aphrodisiaque. Si on le buvait,  elle avait plusieurs conséquences sur le corps humain : elle enflammait les hormones, et excitait les endorphines, ces neurotransmetteurs qui, dans le cerveau, étaient responsables de la sensation de plaisir. Concrètement, la personne qui en buvait serait incapable de penser à autre chose que de coucher avec la première personne venue. C’était donc un aphrodisiaque, une drogue transformant n’importe qui en violeur patenté.

« Tu vois, ça n’est pas de la drogue... C’est... C’est un cocktail personnel... »

C’était suffisamment évasif pour être crédible. Dans le fond, sa potion pouvait être considérée comme un cocktail personnel. Elle la renifla un peu, et fit un pas de côté, afin que Marlène puisse inspecter son casier. Pas d’herbe, rien de plus que ses affaires de ville, ses livres de cours, et ses petites fioles, ainsi que son sandwich. Rien de compromettant, aucun journal intime (Jane détestait ce genre de conneries, de toute manière). Elle lui tendait la fiole, un petit sourire innocent sur les lèvres.

*Alors, ma belle Texane... Es-tu joueuse, ou pas ?*

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Les alentours de la ville / Re : Une colloc spéciale.[Jane watson]
« le: dimanche 21 juillet 2013, 12:25:10 »
Jane et Nell étaient sur le cul, tout simplement. Le pire, c’est qu’elles étaient encore loin d’être au bout de leurs surprises ! Melody était donc une Déesse... Okay ! Ouais, pourquoi pas ?! Une Déesse... Jane n’y croyait pas, elle avait l’impression d’être dans une histoire de science-fiction, et cette histoire se renforça encore quand Melody leur demanda de se rapprocher. Jane et Nell obtempérèrent, rejoignant le baladeur mp3. L’écran était tout simplement vierge, et se remplit alors, comme par magie... Un tour de magie ? Un tour de passe-passe électronique ? Jane avait le sentiment d’avoir affaire à un gag, et regarda brièvement Nell, un air de suspicion sur le visage. Mais Nell, soit avait pris des cours de théâtre renforcés en quelques semaines, soit était aussi désemparée et surprise qu’elle. Elle sélectionna un morceau de musique qui ne disait absolument rien à Jane... Et un écran holographique se forma alors devant elle. Jane manqua avoir une crise cardiaque, et bondit en arrière, yeux exorbités, se heurtant à Nell.

*Mon Dieu, la magie existe donc vraiment !*

Pour l’heure, tout ce que Jane avait réussi à faire, c’était quelques potions chimiques, rien qui ne soit digne d’Harry Potter. Sans doute, inconsciemment, ne croyait-elle pas vraiment que la magie existât... Ce qui expliquait pourquoi elle avait tant de mal à se perfectionner... Comme si, fondamentalement, elle était venue à Seikusu, non pas pour améliorer ses talents, mais pour s’assurer que la magie, en réalité, n’existait pas, qu’elle n’appartenait qu’aux romans de J.K. Rowling et aux livres d’heroïc fantasy de Terry Goodkind. Mais là, elle ne pouvait pas nier... Soit il existait un projecteur holographique quelque part, soit on l’avait drogué, soit... Soit, et bien, la magie était là !

« L'une de vous deux désire lancer la musique ?... 
 -  Quoi ? La lancer ? Mais que... ? »

Elle voyait l’écran devant elle, avec le triangle pointé vers la droite faisant office de bouton « PLAY ».

« Il... Il faut qu’on appuie dessus, je crois... C’est amazing, ce truc, quoi ! »

Jane était d’accord. Elle hocha la tête, puis leva sa main gauche, la rapprochant du bouton. Elle tremblait nerveusement. La magie... Vibrante, elle la sentait, pile face à elle. Cette énergie la perturbait, la troublait, elle ne comprenait pas ce qui se passait. Jane ferma les yeux, tremblant nerveusement, puis posa son doigt dessus. Il y eut comme une onde bleue le long de son doigt, se réfléchissant sur cet écran magique, et la musique défila.

« My God... » soupira Jane.

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Salles de cours et bibliothèque / Re : Le grimoire magique [Sayaka Kamatachi]
« le: dimanche 21 juillet 2013, 12:24:58 »
Dans ces bandes dessinées idiots que les jeunes Japonais lisaient, et qui corrompaient la population occidentale, Jane aurait eu des gros yeux en regardant furieusement à droite et à gauche, ressemblant à une espèce de tour radar paniquée en se téléportant dans des petits bruits. Jane restait sur le sol, observant la mystérieuse femme en déguisement de démone, avec une queue poilue qui remuait entre ses fesses. Elle semblait... Elle semblait extrêmement naturelle, bordel ! Mais qu’est-ce que c’était que ce putain de délire, nom d’un haricot sauteur ?! Elle ne comprenait vraiment pas où elle avait débarqué. Jane clignait des yeux, éberluée, tandis que Sayaka lui expliquait qu’elles se trouvaient sur un autre monde... Terra... Une espèce de monde fantasy, parallèle à la Terre. Jane n’arrivait pas à y croire. Tout simplement. Un autre monde ! Elle baignait en pleine science-fiction !

« Ici, je suis connue de réputation sous le nom de Ruby, Invocatrice et Elémentaliste. J'ai entre autre développée mes propres techniques de combats magiques et on m'envois souvent en mission, raison de mes absences au lycée. »

Hein ? Ruby ? Jane clignait des yeux, l’observant, regardant autour d’elle, sentant un vertige la saisir. Ça faisait trop d’informations à digérer d’un seul coup, et elle dut se faire violence pour ne pas se sentir emportée, pour rester en phase avec la réalité, et ne pas perdre pied. Ce n’était pas une farce, ni une illusion virtuelle. Elle était bel et bien dans un autre monde, elle le sentait. Son cœur s’emballait, et il fallut que Sayaka la soulève de force pour que Jane cligna des yeux. Jane était tellement away qu’elle ne relevait même pas le comportement condescendant et méprisant de Sayaka.

Elle regardait autour d’elle sans y croire, son esprit ayant toujours du mal à joindre les deux bouts, à admettre... À admettre l’impossible, à admettre ce qu’elle s’était, fondamentalement, toujours refusée à admettre : la magie, les sorciers, les petits lutins, les gnomes, les académies magiques... Elle avait toujours fondamentalement refusé de croire à la magie, de croire qu’elle avait réellement des capacités, de croire que le grimoire du grenier de la maison familiale était autre chose qu’un livre écrit par un charlatan, et que ses fioles « magiques » n’étaient rien de plus que des réactions chimiques. Mais son esprit ne pouvait désormais plus nier l’évidence, car la magie existait. Le nier, ce serait finir à l’asile... Mais, d’un autre côté, l’admettre, c’était aussi être bonne à enfermée dans un hôpital psychiatrique.

*Fuck, je vais devenir cinglée... Qu’est-ce que c’est que ce délire ?!*

Jane posa une main sur son front, clignant des yeux, sentant la migraine s’éloigner, tandis que Sayaka poursuivit :

« Si tu veux apprendre la magie parmi les meilleurs, il va donc falloir modifier ton comportement. Tu t'en sens capable ? »

Clignant des yeux, l’apprentie-sorcière releva la tête, et fronça les sourcils.

« Hey, tu te prends pour ma mère, ou quoi ?! rétorqua-t-elle. Mon comportement et moi, on t’encule, okay ?! »

Il n’était sans doute pas très intelligent d’attaquer ainsi sa guide, mais cette pétasse lui sortait par les yeux. Jane s’écarta alors, sentant la panique revenir, et se mit à courir. Elle manqua renverser une élève qui était en train de jongler avec des boules de feu.

« Hey ! Non, mais ça va pas ! »

Jane passa dans un couloir rapidement, courant à toute allure, paniquée, le cœur hurlant dans sa poitrine. Non... C’était un rêve, oui, un putain de délire hallucinogène ! Sayaka l’avait drogué, elle lui avait foutu une seringue dans le dos, et répandu dans ses veines une drogue spéciale. Ne ressentait-elle pas une démangeaison à hauteur de la nuque, après tout ? Elle courait le long d’une sorte de promenade en forme de cercle qui longeait une tour, et atteignit une plateforme d’observation où elle s’arrêta... Devant elle, il y avait un énorme lac, avec, au centre, une espèce d’énorme château médiéval, avec des tours gigantesques, et d’énormes oiseaux noirâtres tournoyant autour. Toute une grosse ville médiévale s’étalait à ses pieds, avec des toits en pente, de la fumée s’échappant de cheminées en pierre.

« Mais... Mais enfin, voyons... Ce... C’est pas possible... »

Jane posa ses mains sur ses cheveux, les agrippant, n’en croyant pas ses yeux.

*Je suis dans un putain de bad mind process ! Qu’est-ce c’est que ce délire, bordel ?!*

Terra ?! Un monde de démons ? Un cauchemar, ouais ! Elle voyait des démons graviter autour du gros palais, et, saisie par une inspiration subite, attrapa son portable, qui traîna dans sa bouche. Il n’y avait aucune barre pour le réseau, mais elle s’en foutait. Ses doigts tremblaient, et elle loupa à plusieurs reprises la case de sa sœur, mais réussit à l’appeler... Il n’y avait aucune tonalité. Goguenard et provocateur, le message « PAS DE RÉSEAU » s’afficha sur son écran. Elle retint un juron, manquant balancer son portable, quand une voix, ainsi qu’un courant d’air frais, retentit dans son dos :

« Ce genre d’appareil ne fonctionne pas à Ashnard, jeune femme. »

Jane sursauta, et lâcha son portable, qui tomba dans le vide. Elle faillit jurer... Mais la femme qui était dans son dos tendit ses doigts, et le portable arrêta son chute, avant de remonter en hauteur. Elle vit le portable arriver devant elle, et le récupéra, surprise.

« Me... Merci...
 -  Tu es bien agitée... Tu perturbes ma concentration. La Glace nécessite une concentration hors pair pour produire tous ses effets. »

De quoi est-ce que cette folle parlait ? Jane l’ignorait, mais elle était en présence d’une puissante magicienne, Loria, surnommée, pour des raisons évidentes, la « Reine des Glaces ».

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Les alentours de la ville / Re : Une colloc spéciale.[Jane watson]
« le: samedi 20 juillet 2013, 14:42:09 »
Melody allait leur révéler quelque chose, et cette information était fort susceptible de plaire à Jane Watson. Si l’apprentie-sorcière était venue à Seikusu, c’était pour avoir la chance de croiser des personnes capables d’utiliser la magie. D’après le grimoire magique des Watson, il était indiqué que cette ville était un haut lieu de résonance magique. Du moins, le grimoire ne parlait pas exactement de cette ville, mais Jane avait, à partir des indications géographiques données dans le grimoire, mené son enquête. À partir des informations récoltées, elle était arrivée à Seikusu, mais, depuis qu’elle était là, la jeune femme ne cessait de déchanter. Elle n’avait encore rencontré aucun magicien, aucune sorcière, rien d’autre que des escrocs, des charlatans, et des menteurs. Et voilà que, par hasard, un Dimanche matin, elle tombait, avec sa sœur, sur une jeune lycéenne-musicienne qui était manifestement dotée de pouvoirs magiques. Pour le coup, l’ironie de la scène n’échappait pas à Jane ! Nell avait décidé de la suivre en n’ayant aucune capacité magique, et c’était elle qui lui trouvait quelqu’un qui était liée à la magie ! Jane devait vraiment être nulle... Mais ce n’était pas dans son genre de se sermonner.

La jeune femme leur fit une petite démonstration de son pouvoir, tendant ses deux mains. Des lettres apparurent alors dans le ciel, formant son nom. Une sorte d’énergie multicolore qui formait son nom, avec six lettres magiques, qui disparurent par la suite, restant en l’air pendant quelques secondes. Jane clignait des yeux, éberluée, et Melody leur expliqua finalement qu’elle n’était pas une sorcière, mais quelque chose de bien plus... Prestigieux.

« Voila la source de mon pouvoir. Je contrôle le son et la musique je suis la déesse nommée Melody. »

Une Déesse ?! What the fucking hell ? Jane ne disait rien, surprise, tout comme Nell. Elle était même estomaquée, pensant à une farce. Une Déesse ? Non, mais... Seriously ? Jane ne pouvait tout simplement pas y croire, tant ça lui semblait impensable. Jane venait de Californie, un pays où il y avait constamment des discours télévangélistes, où on croyait fermement en Dieu, et en Dieu seul. Melody n’était sûrement pas le Saint-Esprit, ce qui amenait à une chose simple : l’existence, non seulement de divinités, mais aussi de plusieurs divinités. Jane n’arrivait pas à en croire ses yeux, et, comme d’habitude, son esprit s’enfermait dans des relents de réflexes purement rationnels, ayant du mal à admettre qu’elle pouvait être face à une Déesse.

« Maintenant que je vous ais dis le mien... Quels sont donc les votres ? Ne vous en faites pas vous n'avez rien à craindre je suis une déesse de magie blanche...  »

Une Déesse... Jane avait donc bel et bien entendu. Elle n’avait pas halluciné. Une Déesse... C’était tout simplement impensable ! Jane clignait des yeux, et quelques battements filèrent. Les femmes ne savaient plus quoi dire, et Nell se mit à parler :

« Je... Euh... commença-t-elle, en déglutissant. Je n’ai... Je n’ai aucune caractéristique spéciale, Melody... Jane, par contre, c’est...
 -  Je suis une sorcière ! annonça-t-elle fièrement. Du moins, je le crois... L’une de mes aïeules était une sorcière, et je crois que j’ai hérité de ses capacités... »

Elles n’avaient plus rien à perdre, à se confier. Que Melody soit ou pas une Déesse, elle avait indéniablement des pouvoirs magiques.

« C’est pour ça que nous sommes venues à Seikusu, expliquait Nell. Jane pensait que cette ville pourrait l’aider à faire fructifier son don... »

L’intéressée fronçait légèrement les sourcils en regardant Melody :

« Alors, comme ça, tu es... Une Déesse ? Et.. Il en existe beaucoup ? »

Son ton était sceptique, montrant clairement qu’elle avait bien du mal à y croire. On pouvait la comprendre, elle n’avait encore jamais vu de divinités auparavant.

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Les alentours de la ville / Re : Une colloc spéciale.[Jane watson]
« le: samedi 20 juillet 2013, 02:02:46 »
Les deux sœurs étaient encore sous le charme de cette douce et magnifique voix de velours. Melody avait un don unique, exceptionnel, prodigieux. Jane était sur le cul. Littéralement. Comme quoi, même dans cette ville de barjots, on pouvait dégotter des perles. Melody, indiscutablement, en faisait parler. Ses deux récitals avaient été phénoménaux, et elle était encore en train de s’y remettre, quand cette dernière leur fit... Une fort curieuse proposition :

« Oh d'ailleurs à cela j'ai une proposition à faire.  Est-ce qu'il y a moyen de venir quelque temps chez vous ? Je vis à l'hotel et pour venir au lycée cela m'aiderais beaucoup...Car je n'ai pas de fond illimités non plus. Acceptez vous ma demande de coloc ?...  »

Une demande de... What ? Jane tiqua, légèrement surprise. Est-ce qu’elle avait vraiment demandé à venir crécher chez elles ? Jane en fut surprise, clignant des yeux, hébétée, tandis que Nell, qui ne s’attendait également pas à une telle demande, fronça les sourcils, légèrement surprise. Les sœurs Watson n’étaient pas l’hospice publique... Bon, c’est vrai que Melody chantait bien, mais Jane ne voyait pas pourquoi elles iraient chez eux, dans leur intimité, dans le seul véritable coin où Jane n’avait pas à porter un masque, et où elle pouvait faire tomber son agressivité naturelle pour être avec Nell. Amener quelqu’un d’autre dans leur petit nid douillet, sur le coup, il fallait bien admettre que Jane n’était pas emballée. Certes, elle savait que la colocation, ça se faisait de plus en plus au sein de la jeunesse, mais il s’agissait généralement d’un moyen financier pour pouvoir payer ses études. Et les Watson n’avaient pas vraiment de problèmes financiers.

Sentant probablement qu’il y aurait comme une certaine forme de résistance, Melody s’empressa de préciser sa demande, vendant son argument, en essayant de se présenter :

« Je ne suis pas très envahissante je n'ai pas beaucoup d'affaire personnelle. »

Mouais... Jane n’était toujours pas convaincue, et sentait comme un frisson désagréable lui parcourir l’échine. Elle n’aimait pas la tournure que cette conversation était en train de prendre, mais Melody, évidemment, ne s’arrêta pas là, poursuivant sur sa lancée :

« Mais quelque chose me tracasse pour être franche... Je ne sais pas comment, mais en me concentrant la mélodie de vos âmes est différente de celle d'un humain normal... La mienne aussi d'ailleurs. »

La mélodie de.... La mélodie de quoi ?

« Pardon ? s’exclama subitement Jane. Mais qu’est-ce que ça veut dire ?! »

Nell posa alors une main réconfortante sur l’épaule de Jane.

« Reste zen, Jane... »

Ça, c’était facile à dire ! Nell tourna ensuite sa tête vers Melody, pour se mettre à parler :

« Écoute, Melody, je... Qu’est-ce que c’est que cette histoire, sur la... La mélodie de nos âmes ? Tu... Euh... »

Jane fronça les sourcils, commençant à comprendre quelque chose d’assez évident. On disait qu’il y avait, à Seikusu, des individus très spéciaux. Mais cette fille... Ce n’était pas une sorcière. Jane était persuadée qu’elle l’aurait ressenti. Cependant, maintenant qu’elle y pensait, elle sentait qu’il y avait chez cette femme quelque chose de particulier, quelque chose de très spécial, d’inattendu.

« C’est quoi, ton petit secret, Melody ? Tu n’es pas vraiment humaine, hein ? Ce nom... Ce n’est pas un surnom, n’est-ce pas ? »

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Les alentours de la ville / Re : Une colloc spéciale.[Jane watson]
« le: vendredi 19 juillet 2013, 20:01:37 »
Jane n’était pas une geek. Elle touchait assez peu aux jeux vidéos, trouvant cela assez ennuyeux, et passablement stupide. Inversement, Nell jouait énormément, et avait déjà insisté pour que Jane joue à quelques jeux. C’était de cette manière qu’elle avait posé ses doigts sur « Portal », un mystérieux jeu vidéo qu’elle avait plutôt bien apprécié... Surtout la musique de fin, comme un certain nombre de gens. Il était donc assez naturel que Nell propose à Melody (quel curieux nom !) de chanter cet air. Cette dernière sortit une espèce de baladeur MP3 qui fournit un son assez puissant, permettant d’avoir cet air musical extrêmement original. Pour Jane, « Still Alive » était une musique exceptionnelle, très particulière, qu’elle aimait beaucoup. Melody avait la voix douce, et cette chanson lui était toute indiquée. Cette dernière attendit donc, et se mit à chanter...

...Et ce chant, indéniablement, était magique. Nell en fut surprise, mais pas autant que Jane. Elle s’était attendue à tomber sur une pauvre cloche incapable de chanter correctement, mais, au lieu de ça, Melody, face à la chanson, semblait devenir une toute autre femme. C’était une autre facette d’elle-même qui se dévoilait sous ses yeux. Belle et élancée, sous la musique, Melody semblait empreinte d’une forme de grâce magique. Sa voix était magique, vibrante, chacune des intonations étant rendue à la perfection. Jane n’était pas une experte en musique, elle n’était pas une musicienne hors pair, et savait à peine faire quelques couplets avec une flûte, des souvenirs du collège. Mais ce n’était rien de comparable avec ce dont Melody était capable. La jeune lycéenne avait un talent formidable.

« Le morceau vous a plu ? » demanda alors Melody.

Les deux sœurs clignèrent des yeux, ne répondant pas sur le coup, encore sous l’effet de la surprise.

« Ben... Euh...
 -  Ouais ! s’exclama Jane. Plutôt, ouais ! »

Pour Melody, ce fut le signal d’entamer autre chose :

« Alors laissez moi vous montrer une chanson que je compose moi même... Instrument tout compris. Je ne suis pas prétentieuse ! C'est un travail qui demande beaucoup de temps et d'effort ! De plus cette chanson n'est pas encore paru dans mon album c'est un petit cadeau de ma part. »

Jane et Nell restaient silencieuses, assises sur le sol, ressemblant presque à deux jeunes filles qui regardaient un spectacle. Melody se remit à chanter, optant pour un morceau de rock, qui les transporta. N’était-ce pas là, après tout, le pouvoir de la musique ? Avoir la capacité de vous emmener loin, de vous faire rêver ? C’était de l’art que Melody faisait. Ce n’était pas cette musique commerciale dont le seul objectif était de vendre des disques, faire plaisir aux éditeurs de l’audiovisuel et leur permettre d’empêcher des royalties, Non, c’était de la véritable musique, faite pour le plaisir de la musique, pour le plaisir des yeux ravis et des esprits transportés. La chanson sembla à la fois éternelle et éphémère, se terminant aussi vite qu’elle avait commencé, mais en envoyant Jane et Nell assez loin. Une sorte de variante moderne et artistique de la madeleine de Proust.

« Voila le morceau qui sortira dans le prochain concert. Je viens juste de le finir ! Vous avez de la chance de l'écouter en avant première....   Désirez vous que je vous chante autre chose ? » demanda-t-elle alors

Nell répondit la première, cette fois :

« Et bien... T’as un sacré talent, Melody...
 -  Une putain de virtuose, ouais ! »

Nell ne pouvait que confirmer. Melody était incroyablement talentueuse. Sa voix pouvait faire fondre des murs, tant elle était merveilleuse.

« Et bien, ma foi, si tu tiens encore à chanter, ce n’est pas moi qui vais t’en empêcher... T’as une voix incroyable, Melody ! Pense à nous dire quand tu feras ton concert, il faudra qu’on y assiste ! Pas vraie, ma grognasse ? »

Jane fronça les sourcils, en fusillant sa sœur du regard.

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Les alentours de la ville / Re : Larmes de crocodile [Nô]
« le: vendredi 19 juillet 2013, 20:01:20 »
« Un... Un magicien, hum ? » demanda Ayasaka.

Jane hocha la tête, impatiente. Est-ce qu’il n’avait pas entendu ce qu’elle avait dit ? Ouais, un magicien ! Ayasaka fit mine de réfléchir, et Jane s’impatientait. Soit il accouchait, soit il se taisait, mais qu’il ne la fasse pas poireauter pour rien ! Jane avait horreur de ça. Bras croisés, elle attendait.

« Je suppose qu’il ne s’agit pas d’un simple prestidigitateur, hein ?
 -  Vous supposez bien. »

Apprendre la magie sans un tuteur, c’était impossible, tout simplement. Jane le savait, et, depuis des mois, tout ce qu’elle faisait, ça ne valait rien. Elle était incapable de bien réussir ses sorts, et ne pouvait faire que quelques potions aux effets imprécis. La magie était trop complexe, trop rigoureuse. Elle avait besoin de quelqu’un pour l’entraîner, pour lui expliquer, pour la former. Mais comment trouver un tuteur ? Ce n’est pas en allant dans l’annuaire qu’on le trouverait ! Ayasaka semblait réfléchir, quand Miss Gros-Nichons se rappela à eux.

« Je connais quelqu’un qui en serait capable glissa-t-elle, pour appâter Jane. Cependant, je crois être trop vieille pour me souvenir de qui il s’agit exactement. »

La seconde partie de sa tirade était une douche froide, une tirade directement lâchée pour Jane. Les femmes étaient extrêmement susceptibles et rancunières. Jane le savait, parce qu’elle en était une, et cette belle Orientale n’avait pas l’air d’être une exception. Cependant, si elle connaissait quelqu’un, c’était une information à prendre. Jane ne savait pas qui était cette nana, mais il suffisait de voir son assurance pour constater qu’elle n’était pas qu’une simple ménagère venant acheter deux grigris pour l’anniversaire de son dernier morbac.

« Ah oui ? roucoula Jane en se rapprochant d’elle. Qui ? »

Ayasaka se mordillait les lèvres. Lui savait qui était Nô, mais, pour lui, Jane était avant tout une gaijin. Impétueuse, qui plus est. Elle était comme toutes les Occidentales. Ses parents ne s’occupaient pas assez de leurs gosses, et c’était pour ça que l’Occident était en train de péricliter. Jane Watson en était un symbole criant, et il savait que Nô n’aimait pas ça.

« Écoutez, je m’excuse de m’être emportée comme vous, Madame, lâcha Jane, mais ça fait des heures que je tombe sur des charlatans et des escrocs qui, parce que je suis une lycéenne et une étrangère, pensent pouvoir m’arnaquer. Je n’aurais pas du m’énerver contre vous comme ça, alors... Je vous présente mes excuses... »

Bien sûr, elle s’en foutait totalement. Il fallait juste amadouer cette vieille mégère... Qui n’était d’ailleurs pas si vieille que ça. À dire vrai, elle était même plutôt belle, ce que Jane avait exprimé, à sa manière. Elle venait de Californie. Il était normal de comparer les femmes à des carrosseries. C’était comme les Big Mac, ça faisait partie de la culture américaine, avec les packs de Six le dimanche après-midi, et les Muscle Car.

« S’il-vous-plaît... J’ai vraiment besoin de quelqu’un pour me conseiller... »

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Salles de cours et bibliothèque / Re : Le grimoire magique [Sayaka Kamatachi]
« le: vendredi 19 juillet 2013, 19:59:45 »
Un mage qui avait cinq siècles d’existence ?! Dafuq ? Jane n’y comprenait rien. Est-ce qu’elle se payait sa tête ? Mais elle l’avait clairement vu utiliser des sorts, alors ça ne pouvait pas être des cracks... À moins qu’elle ne soit en train de délirer, et d’être en train de manger son vomi dans les cuves de toilettes publiques un lendemain de cuite... Mais elle ne le pensait pas, les sensations avaient l’air trop réalistes pour être un rêve. Visiblement, Sayaka avait l’air assez réticente à vouloir l’aider, mais c’était mal connaître le tempérament de Jane Watson. Elle avait traversé la moitié du monde pour apprendre la magie ! Si ça, c’était pas une preuve de dévotion, qu’est-ce qu’il leur fallait, à ces cons de Japonais ? Elle n’aimait pas spécialement le Japon sur ce point... Ils étaient tellement hostiles à l’immigration, tellement psychorigides ! Rien à voir avec les Américains, avec le melting pot. La Californie était un kaléidoscope de peuples, de couleurs, et de cultures. Jane était typiquement Américaine, dans la tradition pro-WASP, mais ça n’empêchait pas qu’elle appréciait cette diversité culturelle, qu’on ne trouvait nulle part ailleurs... C’était la force de la civilisation américaine, ça.

« Si tu cherche des mages dans la ville, laisse tomber, y vivent pas sur Terre. Mais ça tombe bien, je devais m'y rendre... »

Wut ? Pas sur Terre ? Jane n’y comprenait rien. Elle fronça les sourcils.

« Hey, mais qu’est-ce que tu racontes ? »

Elle allait lui présenter des petits hommes gris, maintenant ? Sayaka ne se donna pas la peine de lui répondre, se mettant à la snober, et s’avança tout droit. Jane la regarda, jurant en silence.

« Fuck ! soupira-t-elle. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Une caméra cachée ? »

Si c’était ça, alors le trucage était tout simplement parfait ! L’apprentie-sorcière suivit rapidement Sayaka, allant dans un coin isolé de la cour, où Sayaka se mit alors à faire usage de sa magie. La Californienne cligna des yeux, éberluée, en sentant des bourrasques de vent la frapper, faisant virevolter ses cheveux, ainsi que sa jupe d’écolière, montrant une partie de sa culotte. Elle se mettait un bras devant elle, en voyant des sceaux magiques se former autour de la femme. Des cercles bleuâtres, tandis que, autour de Sayaka, une image se superposait à la réalité, montrant des tours médiévales, ainsi qu’un ciel orangé, avec des espèces de gros oiseaux volant dans le ciel.

*Mais... Mais... Mais qu’est-ce que c’est que ce putain de délire ?*

Elle n’y comprenait rien, alors que l’image se matérialisait clairement.

« Alors ? Tu te bouges ? Moi qui pensais que tu souhaitait rencontrer ma formatrice, me serais-je trompée ? »

Sayaka avait un sourire particulièrement moqueur sur les lèvres, mais Jane ne releva pas l’insulte. Elle la rejoignit, guère rassurée, et se blottit contre elle, se disant que c’était une très mauvaise idée. Où est-ce qu’elles allaient ? Dans un pays d’Europe de l’Est ? La Latvérie du Docteur Fatalis ? La femme mit fin à sa formule, et Jane ferma les yeux... Quand elle les rouvrit, elle poussa un hurlement paniqué, et tomba sur les fesses, s’étalant sur le sol, tandis que Sayaka employait à son égard des mots incompréhensibles. Ashnard ? Plan dimensionnel ? Terra ?

« Mais... Mais... » répétait-elle, incrédule.

Il y avait quantité de gens, et elle vit passer devant elle une fille en tenue de cuir, avec une queue et une peau rouge. C’était une belle cour de marbre, avec un ciel orangé, une fontaine au centre, des bancs à gauche et à droite, et de nombreux pots de fleur. Jane regardait tout autour d’elle, n’y comprenant absolument rien. Elle se croyait dans la peau de Godefroy de Montmirail, passant du Moyen-Âge à l’époque moderne, paniquant en voyant une route.

« Mais c’est quoi ce putain de délire ? Où est-ce qu’on est ?! »

Elle se releva subitement, et vit une fille passer à proximité, ayant au-dessus de la main une Sphère d’Eau... Et, avant même que Sayaka ne puisse songer à lui répondre, une forme se rapprocha rapidement. Jane s’écarta en voyant une femme avec des ailes et des nibards énormes se poser juste à côté d’elle. Elle était quasiment à poil, et tourna sa tête vers Jane, avant de l’observer.

« Curieux, le costume, la jeunette... »

Et, disant cela, elle se mit à marcher, en roulant des hanches, tandis que sa longue queue, partant du creux de ses fesses, vint frotter les jambes d’une Jane qui avait l’impression d’avoir plongé à toute allure dans la Quatrième Dimension.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce bin’s ?! »

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Les alentours de la ville / Re : Une colloc spéciale.[Jane watson]
« le: jeudi 18 juillet 2013, 14:45:49 »
C’était encore l’une des idées géniales de Nell. Jane avait été contre, comme d’habitude, mais il était difficile de refuser quoi que ce soit à sa sœur aînée. Nell savait être convaincante, et lui avait proposé d’aller écouter une fille qui était vraiment douée, lui assénant qu’elle la connaissait sans doute, vu qu’elle était une lycéenne... Mais, en toute honnêteté, Jane connaissait vraiment peu de lycéennes, et le peu qu’elle connaissait ne lui donnait pas envie d’en savoir plus. Mishima était un regroupement de tarés congénitaux et de malades mentaux. Moins elle les voyait, mieux elle se portait, c’était aussi simple que ça. Elle n’avait pas envie de taper la conversation avec eux. Elle se faisait surnommer Melody, et était une chanteuse, ce qui, en soi, ne surprenait pas Jane. À la fac’, Nell traînait avec des étudiants qui aimaient la musique, essentiellement occidentale. La musique japonaise était à chier. Ils aimaient surtout le rock, et elle avait donc toutes les raisons du monde de s’entendre avec eux.

« Tu sais, je pourrais tout aussi bien rester à l’appartement pour améliorer mes potions... plaidait Jane.
 -  Il fait très beau dehors, il faut sortir répliquait Nell.
 -  Mais c’est stupide !
 -  Ce que je décide n’est jamais stupide, petite insolente. »

Jane bougonnait. Face à Nell, elle était sans défense, restant la petite Jane Watson, cette petite sueur qui était en manque d’affection, et que Nell consolait, quand elle ne comprenait pas l’hostilité des autres. Elle était la seule qui ait jamais été franche avec elle, la seule qui ait jamais vraiment réussi à la comprendre... Jane était vaincue d’avance, et ce d’autant plus que Nell, mince exploit, était encore plus têtue qu’elle. Le duo avait rejoint le campus universitaire. On était le Dimanche matin, et il n’y avait donc pas cours. Comme il faisait très beau, des étudiants étaient déjà en train de s’amuser, le conservatoire étant fermé. Ils faisaient des accords de guitare sur les murs, fumaient de l’herbe, portaient des tenues extravagantes, accompagnés de lycéens. Le Japon dans tout son paradoxe. Le WE, pour protester contre le port obligatoire des uniformes scolaires, il était de coutume de s’habiller de manière extravagante, une manière, pour la jeunesse locale, de marquer leur singularité par rapport à un système qui broyait toute forme d’originalité, au nom de l’insertion sociale. Ce pays était complètement schizophrène.

Nell salua plusieurs de ses amis, tandis que Jane restait dans son coin, portant une simple tenue de ville, avec un jean et un débardeur. Elle parla un peu, essentiellement des cours, un peu de Jane, qui restait isolée, comme à son habitude. Les deux sœurs étaient, sur ce point, très différentes. Alors que Nell était plutôt extravertie, Jane, elle, semblait être introvertie, traduisant son rapport au monde extérieur avec une certaine dose d’agressivité. Elle aurait fait un cas très intéressant pour les psychologues.

Le duo finit par aller rejoindre Melody, qui ne disait rien à Jane. C’était une belle fille avec de longs cheveux argentés, qui s’empressa de leur demander comment elles s’appelaient. Jane et Nell lui répondirent, tandis que Melody enchaînait :

« Bon alors je chante ici ou vous préférez qu'on aille dans un endroit plus tranquille ? Personnellement je n'ai pas très envie d'attirer tout le monde avec ma musique. »

Les deux sœurs se regardèrent, puis Nell répondit :

« Le campus est plutôt grand, je connais quelques coins isolés... »

Elle avait visiblement l’air timide. Nell se mit à marcher. Elle portait un minishort remontant presque à hauteur de ses fesses.

« Tu l’as rencontré où, cette tarée ? sussurra Jane dans le creux de son oreille.
 -  C’est Wilfried qui me l’a conseillé. Tu sais, le Finlandais...
 -  Ouais, ouais, je vois... »

Nell avait le don de s’attirer des tarés. De toute façon, pour Jane, soit on était un taré, soit on était un cassos. Le monde était plus simple ainsi. Surtout au Japon, véritable pays de psychopathes en puissance. Nell s’avança donc dans un coin isolé du campus, puis se retourna vers Melody.

« Okay, Melody... On m’a dit que tu avais une voix phénoménale, alors je crois que le moment est venu de nous faire entendre ça, si tu veux bien... »

Nell lui faisait un léger sourire, et Jane se mordilla les lèvres. C’était une véritable perte de temps ! Nell était si bizarre, parfois... Mais c’était sa sœur, alors Jane ne pouvait rien dire...

« Chante-nous... Hum... Ah oui, je sais... Une musique qui rendra ma petite Jane de bonne humeur...
 -  Hey !
 -  Still Alive ! »

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Non, Jane n’avait pas que ça à faire de s’occuper de tous les cassos du lycée. Elle avait des choses bien plus importantes à faire, comme s’occuper de ses potions. Dans son esprit, il lui était impensable que Sayaka puisse être une autre magicienne. Pourtant... Si elle ne tint pas compte de la réplique de la cloche, elle sentit une sorte d’appel magique. Surprise, Jane s’arrêta sur place, alors qu’un sort d’Air venait d’être lancé. Il n’était pas très fort, mais suffisamment pour manquer la renverser, et lui faire lâcher le livre.

*What the hell ?!* s’étonna-t-elle.

Le livre sembla alors s’envoler, et atterrit près de Sayaka. Dans un manga, Jane aurait probablement eu les yeux écarquillés de stupeur, mais, en l’état, elle observait juste Sayaka, interdite, comprenant que la petite étudiante studieuse était, en réalité, une magicienne ! Cette information rehaussait subitement l’intérêt que Jane éprouvait pour cette femme, intérêt d’autant plus fort qu’elle avait l’air de savoir faire des sorts, elle. Elle avait probablement eu une formatrice. Dans la magie, à moins d’être exceptionnellement doué, il était impossible de progresser sans avoir un tuteur, un formateur. Cette cloche devait donc en avoir trouvé un ! Lequel ? Jane désespérait justement d’en trouver un, vu tous les charlatans qui traînaient à Seikusu.

Interdite, Jane regarda Sayaka jouer avec le livre, usant d’un autre sortilège qui retira l’encre des pages. Elle lui rendit un livre blanc, et Jane cligna des yeux à plusieurs reprises, interloquée. Ça, c’était la classe ! Elle se voyait déjà tricher avec un tel sort à tous ses examens ! Elle invertirait ses réponses avec ceux du petit génie de la classe, et ferait exprès de ne mettre que des conneries dans les siennes ! Ouais, ça serait cool !

*Il faut juste que cette salope crache le nom de sa tutrice, et ça ira comme sur des roulettes...*

Elle serait enfin une sorcière, elle révélerait tout son potentiel, et le monde souffrira ! Elle aurait presque fait un rire maléfique, quitte à rester dans le cliché, mais elle sut calmer son excitation. Des mois et des mois qu’elle errait à Seikusu comme un chien cherchant sa queue, sans rien trouver d’autre que des toxicos, des diseuses de bonne aventure à la Madame Irma, des gitans ridicules, des magiciens qui n’y connaissaient rien et cherchaient juste à arrondir leurs retraites en escroquant les jeunots, et voilà que Dieu, dans Son infinie générosité, lui mettait sous le nez une magicienne pure souche ! C’était Noël avant l’heure !

« Voilà, Miss-centre-du-monde, j'ai fini. Tu peux retourner jouer à l'apprentie sorcière, si ça te chante. »

Hein ? Quoi ? Jane cligna des yeux en voyant Sayaka lui tourner les talons. N’ayant plus rien à fiche de ce stupide bouquin, elle le balança sur le sol, et la rattrapa rapidement.

« Hey, minute, cocotte ! » s’exclama-t-elle.

Elle l’attrapa par l’épaule, la forçant à se retourner, et croisa son regard.

« Qui est-ce qui t’a formé ? Combien il paie ? Où est-ce qu’il crèche ? Qui est ton tuteur ? Ou ta tutrice ? »

Se remettre en cause ne faisait pas partie des choses que Jane aimait faire. Elle ignorait tout simplement comment le faire. Sayaka avait eu une formatrice et pas elle. Pour l’heure, elle n’était pas jalouse, car elle estimait que son potentiel magique était extrêmement élevé. Il lui faudrait juste rencontrer une formatrice digne de ce nom.

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Le coin du chalant / Re : Une note de musique ça vous dit ?
« le: mercredi 17 juillet 2013, 19:13:23 »
Hum... Avoir une Déesse comme colocataire, c'est tentant :o

Si tu veux bien d'une apprentie-sorcière un peu (juste un tout petit peu) impulsive et de sa sœur comme coloc', j'aurais une proposition à te faire  :)

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Complexe d'études secondaires et supérieures / Re : American Style [Marlène]
« le: mercredi 17 juillet 2013, 18:55:38 »
Jane serrait nerveusement des dents. Cette fille était insupportable. Une Texane pure. Têtue et chiante. Jane croisait les bras sans rien dire, nullement impressionnée par son petit numéro envers la secrétaire. En quoi le témoignage de cette gourde constituerait une preuve ? L’administration n’accepterait jamais que la police se rapproche de Mishima, et n’enquête un peu trop. Il y avait bien pire ici qu’une petite Californienne arrogante et une Texane qui ne supportait pas qu’on s’oppose à elle. Sa menace laissa Jane de marbre. Elle connaissait ses droits. On ne pouvait pas fouiller son vestiaire comme ça, c’était sa vie privée ! Marlène avait beau lui jouer son petit numéro, elle n’était qu’un pion, une misérable surveillante. Si même un flic n’avait pas le droit de fouiller son casier, alors, que dire d’un pion ? Réalisant probablement qu’affronter Jane Watson de front n’était pas la meilleure approche, Marlène entreprit de se radoucir, de la prendre par les sentiments...

« J’ai bien compris que les petites gens dans mon genre t'intéressaient pas » lâcha-t-elle, probablement dans l’espoir vain de la faire culpabiliser.

Un léger sourire carnassier éclaira les lèvres de Marlène, qui fut toutefois surprise quand Marlène posa sa main sur son épaule. Était-elle vraiment en train de mettre de l’eau dans son vin ? Ou était-ce une technique grossière pour l’amadouer ? Mais, d’un certain point de vue, Marlène avait raison. Si elle le voulait, elle pouvait quand même l’emmerder, et Jane n’avait pas besoin de ça. Tout ce que la jeune fille voulait, c’était être à Seikusu pour perfectionner ses compétences magiques. Elle n’avait aucune envie de se retrouver embrigadée dans les embrouilles classiques des lycées. Non, elle avait vraiment d’autres choses à faire.

Sans repousser sa main, Jane répondit donc assez rapidement :

« Épargne-moi ton numéro de lutte des classes, sweetheart, rétorqua-t-elle. Depuis quand les Texans versent dans le marxisme, hum ? Je pisse autant à la gueule des loosers incapables de faire autre chose que se plaindre de leur condition sociale que des richards qui se défoncent dans un squat... Tu vois, je suis juste, Américaine » asséna-t-elle avec un léger sourire, en croisant les jambes.

Ce faisant, sa jupe, déjà courte, se releva un peu plus. Elle décroisa les bras, les posant sur les rebords de la chaise. Marlène n’était pas assez idiote pour croire sérieusement que Jane pouvait faire du trafic de stupéfiants... Tout ça, c’était un cirque, un numéro pour voir ce que Jane cachait. C’était l’expression de la curiosité. Jane était convaincue qu’elle lui était tombée dessus pour ça, que tout ce petit cirque n’avait que comme seule finalité de voir le trésor que Jane avait. C’était une réadaptation moderne du vieux conte de la femme de Barbe Bleue, un conte que seule une femme pouvait vraiment comprendre. La curiosité, c’était tellement féminin... Que ce soit le commérage avec les voisins, ou cette curiosité qui s’exprimait tous les jours les femmes s’intéressaient aux autres. C’est pour ça qu’elles faisaient de si bonnes ménagères, rien ne leur échappait. Un mec, à part boire sa bière le Vendredi, regarder les Red Sox en foutre une aux Yankees, et péter sur le canapé, ça ne s’intéressait pas à savoir où la voisine avait acheté cette nouvelle robe qui moulait si bien son postérieur, ou à fantasmer sur les fesses de ce policier qui passait tous les matins pour faire sa ronde.

« Mais soit... Je pourrais t’envoyer chier, et répondre à tes menaces en disant que tu harcèles une petite étudiante étrangère, mais c’est dans la mentalité texane de ne rien lâcher... Et je n’aime pas pisser contre un mur. Tu veux voir ce que mon casier cache ? Et bien, je peux te le montrer, sweetheart, mais... Fais attention, il se pourrait bien que tu le regrettes » ajouta-t-elle avec un air malicieux.

Elle laissa planer quelques secondes, et rajouta rapidement :

« Et mon épaule n’est pas un accoudoir. Si tu veux poser ta main sur mon corps, choisis un endroit plus approprié... Je suis sûre que tu en meures d’envie, hum ? C’est peut-être pour ça que tu me lâches pas, en définitive ? Mais, hey, je dois admettre que, pour une Texane, t’es plutôt bien roulée. T’as le physique et le tempérament d’une vraie Muscle Car. »

Comparer les femmes à des voitures, c’était typiquement américain, ça... Et c’était plus fort que Jane, c’était son mode de fonctionnement : provoquer les autres, anticiper, avec plus ou moins de succès, ce qu’ils pouvaient penser, afin de les déstabiliser. Elle avait toujours fonctionné ainsi... À part avec Nell, mais Nell lisait en elle comme dans un livre ouvert, elle était perdue d’avance.

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