Centre-ville de Seikusu / Protection rapprochée ~ Shun
« le: dimanche 19 mai 2024, 20:56:24 »Sienna est toujours la première debout comme si l’alcool ne l’atteint pas. Elle est assise sur le canapé, devant un dessin animé dont elle a coupé le son pour ne pas nous réveiller. Je me suis endormie de l’autre côté. J'émerge lentement avec une sacrée migraine. Je suis sûre d’une chose : on a abusé sur la vodka. Le sol me le confirme. Il est recouvert de cadavres de bouteilles dispersés autour de la table basse. Quand mon amie remarque mes yeux ouverts, elle commence à me faire une série de signes bizarres. Je penche la tête sur le côté pour tenter de décrypter son message mais… Je comprends que dalle ! « Quoi !? » Je m’indigne à voix basse.
Elle s’agace. Sienna essaye de pas trop bouger car la tête d’Hazel repose sur ses cuisses. « L’aspirine est sur la table ! » A son tour, elle marmonne doucement mais j’arrive enfin à comprendre son message. Je me relève mais bizarre, mes pieds ne touchent pas le sol ? Macy est allongée comme une merde par terre au milieu des bouteilles. Malgré l’inconfort, elle se tape sa meilleure nuit. J’essaye de l’éviter pour récupérer le verre d’eau préparé et les cachets. Heureusement qu’elle est là. Sienna est la responsable du groupe, celle qui prend toujours soin des autres.
Après avoir englouti mon verre, je me lève pour m’asseoir à côté d’elle et dépose ma tête contre son épaule. Il est temps d’attendre que les autres se réveillent maintenant… Mais un soudain message fait vibrer nos téléphones à l’unisson. Hazel continue ses paisibles rêveries mais Macy se fait soudainement réveillée. Elle se cogne la tête contre la table basse et se roule de douleur sur son lit de fortune. Son vacarme conclut au réveil de la belle au bois dormant. « C’est quoi ce bordel ? » Sienna râle en attrapant son portable. Un sms inquiétant s’affiche :
Vous avez été témoin d'événements compromettants. [...]
La suite se résume à différentes menaces si nous osons voir la police. Après comparaison de nos téléphones (quand Hazel et Macy se sont enfin levées), les messages sont identiques. Mais aucun de nous n’arrive à considérer ce qui a pu amener à cette situation.
(Macy) - On fait quoi ?
(Hazel) - On ignore, c’est de la merde. Ils veulent nous faire payer une rançon. C’est courant.
(Macy) - C’est toi, la gosse de riche ! Pourquoi on l’a toutes eu ?
(Molly) - On devrait peut-être contacter la police…
(Sienna) - Vous vous rappelez de l’autre soir où Macy a voulu aller baiser des gars dans une rue ?
(Macy) - Lequel ? Y en a tellement…
(Hazel) - Ceux avec des mallettes pleines de thunes ? Oui je me souviens de leur visage.
(Molly) - Putain…
(Sienna) - Je pense que Molly a raison, on devrait aller voir la police.
(Macy) - C’est peut-être juste un canular !
(Sienna) - C’est plus prudent.
Sienna s’occupe d’appeler la police. Après différents échanges, elle leur envoie les différentes captures d’écran des messages reçus sur nos téléphones. Hazel qui a la meilleur mémoire eidétique leur décrit les visages. Les hommes sont vite identifiés comme étant des membres éminents de la mafia japonaise ce qui n’est pas vraiment pour me rassurer mais Sienna fait de son mieux pour garder une cohésion au sein du groupe.
A la fin de la discussion, il est conclu qu’il est plus prudent que nous restions chez Hazel. Sa résidence est difficile d’accès et particulièrement sécurisée. Son penthouse offre assez de place pour que nous puissions y rester quelques jours si le besoin se fait sentir. Mais ils assurent qu’un policier va venir prendre nos dépositions complètes en fin d’après-midi et un autre lui secondera en début de soirée pour notre sécurité. Il nous invite à ne pas nous rendre au rendez-vous pour bien rester en sécurité. Nous obéissons. Nous faisons le nécessaire demandé. Nous barricadons les fenêtres avec l'aide du premier agent qui constate lors de notre entretien des nouvelles menaces.
Il prend tout en note. En début de soirée, son collègue nous rejoint. Il est à peine entré que Macy lui saute presque au cou.
(Macy) - Combien de temps allons-nous rester, Monsieur l’Agent ?