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Sujets - Kenneth Valvatores

Pages: [1]
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Le coin du chalant / Meet the sniper !
« le: mardi 21 mai 2013, 22:41:09 »
Un lien vers ma fiche se trouve dans ma signature. Pour le reste, vous proposez vos trames et on voit ensemble. Je ne me contenterai que de lancer des RP libres en guise de trames...

Et bam, suivi RP.

_________________________

Bon baisers du caveau ! [Jehna Hôlleführen] : De passage dans le cimetière ou un spectateur de l'enterrement, vous voyez le prêtre chargé de l'église du coin se faire abattre par la sentinelle. S'engage une partie de cache-cache entre Kenneth et vous : l'un et l'autre peuvent être chasseur et proie...

2
Nous sommes en plein air, sous la pluie. Beau temps pour un enterrement, n'est-ce pas ? Il s'agit en effet d'une cérémonie pour un défunt, guidée par la pluie et un vieux prêtre qui semblait à peine tenir debout. C'est un grand moment, disent-ils. De sa voix vide d'émotion, le prêtre continue à psalmodier sous la pluie. Seules les fines gouttes qui s'écrasent sur les parapluies et le coffre d’ébène font écho à la voix chevrotante du vieux curé qui continue à clamer et prier son dieu pour un bon voyage entre ici et là-bas, entre la vie et la mort.

Sanglots dans l'assemblée. Une veuve éplorée se vide de ses larmes, les mains sur le visage. Ses cheveux roses ne sont pas de la première discrétion et assez peu adaptés à la situation, mais elle ne porte pas de voile. Elle se contente de pleurer bruyamment, tirant tout le liquide qu'elle peut de ses yeux disparates. Son oeil orangé a rougi, son oeil vert conserve sa couleur d'origine. Une longue plainte retentit juste à côté de la veuve. Non, pas une plainte : plutôt une sorte de hurlement brisé. Juste à côté de la veuve, un homme aux cheveux bleus a sa main droite crispée sur son front.

Après cela, un silence pesant s'installe. La légendaire minute de silence, où seuls restent quelques pleurs intarissables. Quelques reniflements, également. Quintes de toux, bruits peu élégants et dotés d'un semblant d'harmonie quelque peu douteux. L'assemblée renifle et retient ses larmes. Seule une mélodie du Grand Orgue vient briser ce moment solennel, après soixante longues secondes dans l'immortel. Les pleurs reprennent, comme programmés. Pater Noster, Ave Maria, chant. Une longue plainte venant de toute l'assemblée réunie en ce lieu, bla bla bla, pour la mémoire du grand, de l'honorable, du majestueux monsieur tout-le-monde. Étonnant comme un mort obtient une importance et une stature que le vivant n'a pas.

Il est temps, et il s'ouvre, ce cercueil. Le dernier adieu au mort, disent-ils, avant son dernier voyage. En l'occurence, le dernier voyage devra être retardé. Mouvement de recul du vieux prêtre qui pousse un glapissement de stupeur en voyant le trou béant d'un Beretta chromé se pointer sur sa cage thoracique et qui s'effondre dans un râle après la détonation, un grand trou rouge entre les deux poumons. Sort ensuite du cercueil un homme en costume-cravate, une écharpe noire autour de la bouche et une vilaine cicatrice sur l'oeil gauche. Rajoutez des cheveux verdâtres et deux yeux dorés, voyez-vous de qui je veux parler ?


- Si on m'avait dit qu'il faisait aussi chaud dans un cercueil, sans doute ne me serais-je pas embêté à voyager au Mali...

Oui oui, c'était sa première parole en sortant de la caisse en bois, essuyant la sueur sur son front à l'aide du drap déposé au fond de la boite. Panique générale évidemment. Pas mal de civils commencent à courir un peu partout, cherchant désespérément la sortie du cimetière. Seule la pseudo-veuve, qui a essuyé ses fausses larmes, fait un petit signe de tête à la sentinelle et se dirige tranquillement vers la sortie. L'homme aux cheveux bleus, lui, jette une enveloppe négligemment à Kenneth. Un coup d'oeil suffit pour lui montrer que c'était sa paye pour un boulot rondement mené.

Pourquoi un tel contrat ? Au final, il s'en fout. Un job est un job, et il doit bien survivre. En parlant de survie, l'ombre qui se déplace derrière les pierres tombales ne lui inspire pas confiance...

Se réfugier.

La chapelle.

La sentinelle court vers la chapelle, se faisant aussi discret que possible.

3
Prélude / Et ainsi elle voyagea. [Validora !]
« le: mercredi 15 mai 2013, 23:31:22 »
Ils sont trois dans la tour de guet. Un petit policier nerveux, qui passe son temps à échanger des regards avec un policier un peu plus grand, un peu plus ventru aussi. Et une troisième personne, bien différente. On pourrait penser à une armure sous cette écharpe noire recouvrant son nez. Mais il ne s'agit pas réellement d'une armure, si légère aurait-elle été. Du tissu et quelques morceaux de métal n'ont jamais fait une véritable armure.

Il ressemble un peu à un aigle, vu de profil. Ses yeux plantés sur l'horizon, les bras croisés, les jambes croisées également. Le tout debout et bien droit, la nuque un peu inclinée, ses yeux d'une couleur dorée fixant les barrières. Il cligne très rarement des yeux. Ses cheveux, d'un vert évoquant la nature et la verdure de début d'automne, s'envolent au gré du vent, suivant la trajectoire de la longue écharpe noire. Un homme plutôt grand et à la musculature légèrement prononcée. Son seul défaut physique remarquable est cette longue cicatrice verticale sur son oeil droit, sans doute mémoire d'une lointaine guerre, bataille, querelle ou autre conflit. Son teint mat s'accorde plutôt bien avec ses yeux d'or et ses cheveux couleur verdure. Qu'a-t-il fait à ses cheveux pour avoir cette couleur verte ?! Une teinture ne donnerait pas un résultat pareil, se dit le petit policier.

Le petit flic se penche vers son collègue et place le revers de sa main devant sa bouche, comme pour vouloir cacher sa conversation à l'homme si stoïque.


- Garrison... Qui est cet homme ?
- Kenneth Valvatores, la sentinelle. Crois-moi ou non, il a plus de 90 ans, et pourtant il continue à faire la trentaine. Toujours aussi calme...
- La sentinelle ? Ce gars est la sentinelle ?!

L'homme ne daigne même pas réagir. Il a parfaitement entendu la conversation, et il n'est pas censé réagir puisqu'il n'est pas censé entendre. Il préfère prendre le micro du haut-parleur. Du coin de l'oeil droit, il tient la cible. Il prend une inspiration, tout en ne lâchant pas sa proie des yeux. Une voix grave, très calme et détachée, fond alors dans l'espace et laisse les deux superflics pantois.

- Dortoirs, derrière la seconde tente, éteignez votre cigarette, s'il vous plaît.

Faciès décomposé du soldat une centaine de mètres à droite de la sentinelle, grillé par un simple humain qui n'a même pas daigné tourner la tête. Le petit policier lève un doigt timide, intimidé par la voix de Dieu le père qui s'est abattue sur un pauvre soldat via un haut-parleur crachotant. Il connait la sentinelle de réputation. Il sait qu'il ne peut pas être réellement dérangé, mais il ne tient pas à le déranger pour des raisons de sécurité.

La sentinelle Kenneth Valvatores n'est pas froide. Elle fait tout simplement preuve de zèle et de dévouement envers son métier. C'est ce qu'on lui a dit, en tout cas. Le regard dur, pas le moindre tic notable, encore moins d'expression faciale que Steven Seagall : il peut sembler en effet froid et distant, alors qu'il est seulement concentré sur sa tâche. Garder les portes et les lieux, sans aucune discrimination à propos de l'endroit ou de l'employeur. La sentinelle, qui n'en finit pas d'observer même en dehors de son travail. Qu'il prenne un café en terrasse ou qu'il soit chez lui, il n'abandonne pas le fait de garder un oeil sur tout ce qui bouge. Ce sont des rumeurs confirmées que flicman avait entendu par-ci par-là. On reproche à certains de ne pas assez faire leur travail, et on reprochait à la sentinelle de trop le faire. Le monde à l'envers, pensait le petit flic.

Il se racla la gorge, comme pour signaler sa présence à l'homme, toujours dans la même position. Des lèvres bougent sous l'écharpe, une voix grave sort, un peu étouffée. La voix, sans aucun doute, s'adresse au jeune policier.


- Tu ne trouves pas que ça sent les pieds, ici ?

Le jeune rougit directement, ses oreilles prennent une teinte vermeil fort seyante et très accordée au carmin de son visage. Il se met à regarder ses pieds, l'air gêné, sans voir le sourire qui se dessine sous l'écharpe.

- Ne t'excuse pas, ce sont les miens.

Puis, reprenant son sérieux, un air grave ayant remplacé l'air solennel :


- Parfum de sentinelle.

Et le voilà qui commence à débiter plus cent ans d'existence. Son combat en tant que sentinelle du côté des nationalistes Turques en 1919 d'abord. Sa toute première guerre, alors qu'il sortait à peine de l'adolescence. Une mauvaise sentinelle, pour sûr. Un mauvais soldat, évidemment. Il n'avait pas le sens de l'obéissance mais celui de sa justice, raison pour laquelle il se retrouvait du côté des forces Turques en étant d'origine anglaise. Il n'avait pas un grand armement, le jeune Kenneth. Une machette, un fusil qu'il savait à peine maîtriser. Il garda les portes tant bien que mal, mais était-ce suffisant ? Il était intimidé, il avait peur. Il regardait droit devant lui, mais il ne pouvait s'empêcher de regarder ses pieds, souffrant de mille peurs.

- Une sentinelle ne regarde jamais ses pieds. Jamais ! Regarder ses pieds, c'est laisser une chance à l'ennemi.

Tant de guerres qu'il avait combattu avec zèle, pensant avoir son utilité, pensant tirer son épingle du jeu. Il voulait défendre, et non pas attaquer. C'est pourquoi il s'y tenait toujours, à ce poste. Sentinelle. Il avait défendu maintes portes, avait gagné en expérience. Il revenait toujours du champ de bataille invaincu. Jamais il n'a battu en retraite, jamais il n'a été compris. Il voulait faire la différence, au final. Il n'arrivait pas encore à réaliser qu'il n'était qu'un pion parmi les autres, et que son obstination à rester une sentinelle le forçait à rester un pion. Cependant, il s'adonnait à sa tâche avec zèle, animé par le désir de justice.

- Je n'en ai jamais laissé passer un seul. Et sois-en heureux, car sinon ta petite caisse enregistreuse prendrait ton argent en roubles et ne te rendrait pas la monnaie !

Un relent de nostalgie dans sa voix. Un coup d'oeil à droite : l'autre gugusse n'a pas éteint sa cigarette. La voix de contrebasse de Kenneth ne l'avait pas impressionné plus que ça, une fois le choc passé. Une main habile se glisse le long de la cuisse de la sentinelle pour en sortir un petit calibre. Il lui faut quelques secondes pour ajuster sa visée et son angle, puis il presse la détente. Une détonation retentit, et la cigarette vole en miettes au moment où le soldat tire dessus comme tout accro en manque.

Son talent au tir n'est pas quelque chose que l'on pouvait espérer atteindre en une vie. Il lui fallut renoncer à tout deux fois avant de pouvoir exercer cet art. La première fois fut après Montenegro. Sa cicatrice, c'est une mine qui l'a causée. Il se trouvait trop près de l'explosion, un débris lui creva l'oeil et marqua sa peau à vie. Il renonça alors à ses capacités en tant que sentinelle. A quoi pouvait servir un guetteur qui ne voyait plus que la moitié du paysage qui s'offrait à lui ? Il s'exila. Un médecin avait traité la plaie, mais ne pouvait évidemment rien faire pour l'oeil.

C'est en traversant l'Allemagne occupée que Kenneth trouva celui qui allait lui rendre un fier service. Une soirée de plus dans l'un des rares bars décents que l'on trouvait du côté de l'URSS, où Kenneth buvait chope de bière sur chope de bière. Oublier Montenegro. C'était son objectif depuis quelques années déjà, et il avait commencé à s'en faire vieux. Si il pensait croiser un homme ce soir-là, ce n'était sans doute pas celui qui allait lui redonner son oeil et lui accorder une vie supplémentaire.

Et pourtant.

Cet homme si louche, dans ce bar, qui lui avait proposé la vie éternelle... Pourquoi avait-il accepté ? Il n'en savait rien. Il avait abandonné, une nouvelle fois. Il avait laissé la seringue perforer sa nuque. Il s'était écroulé sur la table, pensant mille fois qu'il allait mourir ici, dans un bar miteux. Il s'était réveillé sur la table, étonné d'avoir un champ de vision bien plus important qu'avant. Et pour cause : lorsqu'il revit son visage dans un miroir, non seulement celui-ci ne portait plus la trace du temps, mais en plus son oeil s'était régénéré. Selon ce qu'il avait compris, les cellules de son corps se régénéraient à une vitesse infiniment plus rapide que celles d'un humain normal, favorisant ainsi la cicatrisation et lui donnant une jeunesse quasiment éternelle.

La sentinelle était de retour. Mais plus de guerre. Uniquement de la surveillance. A travers le monde, prendre des contrats. N'importe où, n'importe quand. Ainsi se terminait l'histoire de Kenneth Valvatores, la sentinelle.

Le regard brillant du flic ne quitta pas la sentinelle pour le reste de la mission. Kenneth, lui, regardait dans le vague, submergé par la vague des souvenirs. En cette fin de mission, le petit flic se permit le luxe de parler un peu avec la sentinelle :


- Et où est votre prochaine mission ?
- A Seikusu, au Japon. Je n'ai pas tout compris, mais je dois errer et surveiller, apparemment...

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