Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Ambre

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Sujets - Ambre

Pages: [1]
1
Ville-Etat de Nexus / Inhabituel, vous dites ? ( pv )
« le: dimanche 06 juin 2010, 12:44:54 »
Ambre poussa un long soupir, et se recoiffa doucement. Derrière elle, sa femme de chambre s’affairait à essayer de la coiffer d’une manière quelque peu aristocratique, mais la jeune femme n’aimait pas cette idée. Elle se voulait toujours « rebelle ». Déjà qu’enfiler des robes l’ennuyait, alors se coiffer correctement … Elle n'aimait pas l'idée d'être une dame, mais Katy tenait tellement à ce qu'elle soit bien propre sur elle, bien tenue, qu'Ambre se laissait faire.
Elle jeta un regard à sa femme de chambre, nommée Katy, la seule personne de ce domaine à connaître l’existence de son tatouage maudit dans le dos, et celle-ci arrêta de chercher à forcer la jeune femme à ce genre de choses. Si elle ne voulait pas, elle ne se laisserait pas faire. Elle connaissait suffisamment sa maîtresse pour savoir qu’elle n’en faisait qu’à sa tête.
Ambre quitta immédiatement la pièce, pour profiter du soleil timide qui pointait le bout de son nez en cette belle matinée de fin de printemps, et elle s'accouda à sa fenêtre, regardant son jardin. Jardin ? Non, là, elle possédait même plusieurs hectares ! Un héritage, et pas n’importe lequel, une belle somme d’argent, et un domaine coquet qui lui plaisait beaucoup.


- Il fait bon aujourd'hui, dit-elle en souriant. Les autres ont-ils finis de creuser l'étang ?
- Nullement, répondit Katy. Cela va prendre quelques semaines ... Vous devrez ensuite aller choisir plantes et poissons, savez-vous ?

Ambre ignora cette question - elle n'aimait guère songer au futur - et descendit les escaliers pour aller dans son jardin. Cependant, alors qu’elle gambadait, sous le regard de sa femme de chambre qui la surveillait, elle entendit des bruits. Des bruits inhabituels. Aussitôt, elle s’alarma, et disparut plus loin dans la forêt, intriguée par cette étrange affaire … Katy eut beau l'appeler pour lui demander de ne pas s'éloigner de son champ de vision, sa curiosité l'emporta sur la raison

2
Le coin du chalant / Nom de dieu !
« le: dimanche 06 juin 2010, 11:12:44 »
Ouh, je me réveille enfin ! Merci au boulot pour m'avoir fait passer pour morte vis-à-vis de ce forum ( et encore, révisions prévues pour le Bac, haha, j'ai pas fini ).
Mais j'ai tellement envie d'un Rp.
Mes anciens Rps sont tous poussiéreux, snif, je suis bien déçue ...

Mais là, je suis présente,et bien présente (:
Moi et ma folie , ma lucidité défaillante, mon énergie ... Et je cherche un ou une partenaire de Rp, hentai ou non.
Je vous attends avec impatience (:

3
Le coin du chalant / Y'a personne ... ?
« le: dimanche 14 février 2010, 20:06:05 »


Acceptez cette demande, je vous en conjure.

S'il existe, en ces lieux, un homme de caractère pour mener la danse et profiter des quelques heures de lucidité d'Ambre, je l'accepte ici-bas !

4
Les contrées du Chaos / Lecture ( Pv )
« le: mardi 22 décembre 2009, 16:23:03 »
La douleur reprenait le pas sur le corps d’Ambre. Elle se laissa, paresseusement, tomber dans un fauteuil, fermant les yeux, avec, entre ses doigts fins, une nouvelle enveloppe. Une nouvelle lettre. Elle inspira profondément, caressant le papier du bout des doigts. Encore une lettre qu’elle devrait ouvrir, comme chaque mois. C’était désagréable. Intolérable. Elle souffrait tant de devoir, ainsi, lire les mots qu’il traçait sur le papier, toujours aussi habilement. Elle se pencha, ouvrit l’enveloppe. Elle posa l’habituelle liasse de billets sur son lit, et, tremblante, déplia la lettre de papier jauni.

Ses yeux parcoururent les lignes, savourant les tracés encrés.

«    Ma douce, ma tendre. Tu sais que je n’ai pas pris de nouvelle épouse depuis ton départ. Je me contente de t’attendre, dans mon palais, dans notre palais. Chaque instant, je t’espère, et chaque bruit me laisse espérer que tu arrives. Ton rire résonne encore dans les couloirs, le drap sent encore ton odeur. Tes vêtements sont intacts, dans la penderie. Je ne cesse de t’attendre, car tu sais que je ne viendrais point de te chercher. Je te laisse revenir. Je t’aime.    »

Ambre baissa les yeux, serrant les dents. Elle se décida ensuite à se lever, et serra dans son poing la lettre, la chiffonnant, avant de la lancer sur la table. Elle ébouriffa sa chevelure noire, et attrapa un seau pour humidifier son visage. Elle portait un kimono élégant (http://xkawaii.files.wordpress.com/2008/05/kimono.jpg ), et se préparer à passer un soirée sans folie. Sa folie ne la rejoindrait que dans quelques heures. Pour le moment, seul son cœur se serrait, chaque fois qu’elle regardait la lettre. Elle souffrait tant, ainsi, à lire ces lettres auxquelles elle ne répondait jamais.

Plus tard, elle les rangerait dans la boîte habituelle, où elle emmagasinait toutes ces lettres. Pour le moment, elle devait manger, boire, et attendre que sa soirée s’écoule. La nuit tombait doucement.


5
Archives / Pour passer le temps ... non ?
« le: dimanche 20 décembre 2009, 22:05:47 »
http://quel-heros-de-film.es-tu.com/



Je suis :


Jim Levenstein (American Pie) : 74%
Eric Draven (The Crow) : 73%
Indiana Jones : 72%
Hannibal Lecter : 70%
Néo (Matrix) : 68%
Yoda (Star Wars) : 68%
Maximus (Gladiator) : 68%
Tony Montana (Scarface) : 67%
James Bond : 66%
Schrek : 65%
Forrest Gump : 64%
Batman / Bruce Wayne : 61%

6
Place publique / Une danse ?
« le: dimanche 20 décembre 2009, 20:15:20 »
Ambre fit voler sa mèche de cheveux loin devant elle, la soulevant grâce à son souffle. Quelle bêtise elle avait fait de venir ici ! Il lui restait encore peu de temps de lucidité, et elle buvait, aggravant son cas. Si elle retournait dans sa folie, avec trop d’alcool dans le sang, elle pourrait partir loin dans son délire. Mais elle ne voulait que dormir, pour une fois en paix. Elle voulait s’allonger sans crier de peur à chaque bruit, elle voulait une protection, une personne à qui elle ferait confiance. « Non, pas de confiance. Tu lui as fait confiance, et regarde ce qu’il a fait de toi ! ». Elle poussa un long soupir, et but à nouveau dans son verre, regardant, autour d'elle, les couples qui dansaient et virevoltaient.

Pour sortir, elle s’était fait belle.( http://www.chiboard.com/images2/42875/chiboard-b1t46247-20091216_Kieta_-_Touhou_-_Hijiri_Byakuren_upby-Youffie.jpg ). Ou tout du moins, présentable, féminine, élégante et discrète. Elle portait une des nombreuses tenues qu’il lui avait envoyé, en la priant de revenir, en lui jurant qu’il l’aiderait. Mais il était impossible pour elle d’envisager un retour «  au bercail ». Il lui ferait du mal, encore une fois, il achèverait de la rendre folle. Elle tenait à conserver ses heures de lucidité, elle ne voulait pas qu’il la tue avec d’autres maléfices. Elle but à nouveau, le regard dans le vide. Elle était morte, éteinte. Elle restait cependant lucide.

Rapidement, Ambre sortit de sa poche une montre dorée, et regarda l’heure : il lui restait une heure trente avant qu’elle ne sombre dans la folie. Elle savait que, quand elle recommençait à penser normalement, elle pouvait tenir environ 5h. Elle devait en profiter pour se vider la tête, ne plus penser à cet homme. Elle souffrait tant … Elle serra son verre entre ses doigts, sans le briser pour autant, et cala son dos au fond de sa chaise, regardant autour d’elle. Allons, il fallait qu’elle oublie … Elle loua une chambre, mit la clé dans sa poche, et s’accouda au bar, attendant – sans doute – qu’on l’invite à danser un peu, aux rythme du tango dont les sons emplissaient l'air.



7
Le coin du chalant / Cette nuit ...
« le: dimanche 20 décembre 2009, 19:08:08 »
Qui veut me tenir compagnie pendant une nuit désastreuse ?

http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=2699.0 [ Pris ]

( Présentez-vous donc, mais ne répondez pas tout de suite )

Et je vous en présente un suivant :

http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=2701.msg45890#msg45890 [ Pris ]


Et je relance

http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=2713.0 [ Libre ]

8
Les contrées du Chaos / Nuit ( Pv )
« le: dimanche 20 décembre 2009, 19:06:45 »
« Si la nuit tombait trop vite, il ferait noir trop vite ». La seule chose censée que pouvait encore prononcer la jeune fille, recroquevillée dans son lit, à fixer un point invisible pour vous, visible pour elle. Ambre n’aimait pas la nuit, elle n’aimait pas le noir. La nuit donnait vie aux cauchemars, aux angoisses. Chaque bruit prenait une ampleur inhabituelle, courant le long des murs pour venir mourir aux creux des oreilles, secouant les corps de frissons. Non, Ambre n’aimait pas la nuit. Elle ne voulait, de nouveau, hurler à cause de ce tatouage qui lui déchirait la peau, qui donnait vie à des êtres atroces. Elle se recroquevilla, son regard visant les reflets cuivrés qu’offrait le coucher de soleil. Les secondes la séparant de la nuit lui troublaient l’esprit. Elle eut un tressautement, sentant les larmes agripper ses yeux. Elle s’étala brutalement sur le lit, serrant la couette contre son torse, ses cheveux noirs, trempés par la sueur liée à l’inquiétude, collant à sa peau pâle. Ses yeux, emplis d’une folie sans bornes, scrutaient les recoins de la pièce, où les ombres s’étiraient déjà. Elle ferma ses paupières rapidement, les rouvrit, les referma. Les tremblements agitaient déjà son corps.

«  Crr … »
«  Aaaaaaaaaaaah ! Non ! Pas moi ! Ce n’est pas moi ! »

Elle colla la couette à son visage, se cachant comme elle le pouvait. On venait la chercher, n’est ce pas ? On venait la prendre, l’éjecter de sa cachette, son mari voulait revenir la chercher. Il voulait encore la mutiler, il voulait lui tracer d’autres tatouages, elle n’était pas encore assez folle pour lui. Elle entendit un nouveau crissement, et hurla à pleins poumons, les larmes aux yeux. Chaque soir était ainsi, chaque soir était folie, chaque soir, on lui arrachait ainsi des cris. Les sanglots fatigués succédèrent à la panique hurlante. Elle se laissa tomber, enfermée dans son drap, immobile pendant 10 longues minutes.

Puis, nouvelle panique. Son drap voulait la noyer. Elle se débattit violemment, s’éjectant de son lit, tombant sur le sol, dans un bruit sourd et  lourd. Elle devait s’éloigner de lui, il était vivant, il voulait la manger. Elle se releva, tremblante, et s’accrocha au mur, pour ensuite retomber, et se jeter sur son lit. Si elle le quittait, les ombres l’avaleraient. Non, non … Elle poussa un nouveau cri, puis tomba inerte sur sa couette. Ses yeux, seuls bougeaient, et ses pensées demeuraient : " Je suis folle, je suis folle ... Je te hais, tu m'as rendue folle "


9
Prélude / Ambre Fa
« le: dimanche 20 décembre 2009, 11:02:41 »
Ambre


La jeune fille expira longuement, posant l’enveloppe sur la table. Son nom, en lettres énormes, apparaissait au dessus de son adresse. Elle reconnaissait cette écriture, elle aurait pu la reconnaitre entre mille. Elle tapota doucement la lettre, la retourna, la reposa, s’en écarta comme si elle pouvait la brûler. L’ouvrir ne lui traversait même pas l’esprit pour le moment. Elle avait reconnue, au toucher, plusieurs billets et une lettre à l’intérieur de cette enveloppe. Elle passa sa main sur son front. Elle suait un peu. C’était le doute, la peur, le questionnement. Il fallait qu’elle sache, mais elle ne le souhaitait pas. Elle caressa doucement l’enveloppe, du bout des doigts. Que pouvait bien contenir ce morceau de papier blanc ? Quels mots étaient donc tracés sur la lettre ? Combien de billets se reposaient en son intérieur ? Il fallait qu’elle ouvre, pour savoir. Elle baissa les yeux, et attrapa l’enveloppe.

D’un geste habile, elle l’attrapa, et l’ouvrit sans rien déchirer. Les billets tombèrent sur la table, des liasses, et la lettre apparut.

«    Pardonne moi. Tu sais que je n’ai pas voulu que tu deviennes ce que tu es désormais. Enfin, tu le sais, mais tu ne l’acceptes pas. C’est moi qui t’ai mise dans cet état, et je sais que des billets ne rachèteront jamais ton humanité. Je te demande de me pardonner. Je t’ai tant aimé, voilà tout. Je te voulais unique, je voulais m’assurer que tu ne serais jamais une victime de la société, mais plutôt une prédatrice. Quelqu’un qui ne souffrirait pas parce qu’elle est moins forte, plus faible. Je ne voulais pas que tu te laisses faire. Je te voulais immortelle, invincible.
   Pardonne moi. Je t’en supplie. Je ne suis pas parfait, et mon acte est impardonnable, je le sais parfaitement. Mais au nom de mon amour pour toi, je t’en supplie, pardonne moi. »

Elle releva les yeux de la lettre, des yeux trempés de larmes. Aussitôt, elle envoya la lettre paître plus loin, loin devant elle. Elle donna des coups rageurs dans les billets, qui s’éparpillèrent. La fatigue, la haine, la colère. Les souvenirs qui remontaient à la surface, plus violemment qui jamais. Elle se laissa tomber sur la table, tête en avant, comme un cadavre.



«    Tout avait commencé il y a plusieurs années, en des temps qu’il ne fait pas bon de citer. En ces temps laborieux, vivre était un calvaire, surtout dans la ville où nichait la famille Fà. De plus, la mère de la famille était enceinte, ce qui n’était pas très bon signe. L’enfant se nommerait Ambre, on l’avait décidé. Que ce soit un homme ou une femme, son nom serait Ambre.

   Ainsi naquit Ambre, jeune fille alerte et agile, d’un physique fin et souple, dont les cheveux noirs se détachaient toujours, mais qu’elle prenait plaisir à rattacher, parfois n’importe comme. Ambre dont les yeux perçaient toutes les carapaces, des yeux étonnants et profonds, Ambre dont le sourire était un plaisir à voir. Elle restait fine, à force d’exécuter mille et uns exercices, à force de vivre et de survivre dans la campagne où elle demeurait avec sa famille. C’était une fille belle, avec un certain charme, celui de la forêt. Le charme d’une enfant restée innocente, qui se baigne nue dans les fleuves, qui gambade dans la forêt, qui parle aux animaux. Elle était petite, je dirais d’un mètre et - disons - 60 centimètres, des bons kilos qui ne la classait ni trop grosse, ni trop fine, une taille et des hanches présentes, mais pas violentes. Une éternelle enfant, épicurienne jusqu’au bout.
   Ambre était une fille de bon caractére, toujours joyeuse et ouverte, prête à accueillir la vie et la serrer contre elle , quoique légérement impusilve et trés imaginative, remplie de bonheur, et de farces à partager avec tout le monde. Elle était insouciante, tendre, prévoyante. La plupart de son temps, elle le  passait à concocter des plats, ou à courir dans la forêt afin de discutailler avec les plantes et les êtres magiques qu’elle voyait partout. Elle lisait peu, mais suffisamment pour lire le journal quotidien et les livres de contes. En somme, une enfant normale, et banale, qui serait brisée, plus tard, par une folie dévastatrice, qui la transformerait en une sorte d’être inqualifiable, dont les actes et les paroles défieraient toutes morales, et toutes attentes, une folie sans remède.

   Un jour, pourtant, tout dérapa outrageusement. La collecte fut mauvaise, un incendie ravagea la forêt, les animaux moururent de quelques maladies étranges. Ambre avait, disons, une quatorzaine d’année. Elle était jeune, elle ne se rendait pas compte que, du jour au lendemain, tout pouvait s’effacer pour elle, qu’elle pouvait mourir de froid en hiver parce qu’il n’y avait plus de bois, qu’elle pourrait mourir de faim, de soif … elle était fichue, et ne s’en rendait pas compte. Ou, tout du moins, sa famille était fichue. Elle restait dans les plus pauvres du pays et du paysage. Le père ne savait plus quoi faire, sa femme étant à nouveau enceinte. Il n’y avait plus qu’une chose à faire : marier sa fille. Certes, il ne récupérerait pas d’argent, mais il pourrait s’en débarrasser, et ce serait une bouche de moins à nourrir. Il partit à la conquête d’une personne qui voudrait bien de sa fille, et le trouva en peu de temps. Un homme, aristocratique dans ses manières, qui connaissait bien Ambre, qui venait souvent traîner dans sa propriété pour des raisons qui lui étaient inconnues. Il approchait la fin de la vingtaine, ce n’était pas bien méchant pour la petite, qui allait fêter ses 15 ans dans quelques mois. Le contrat fut avancé, le mariage célébré. Le destin d’Ambre était scellé.
   Elle commença donc à ruiner son adolescence. Elle n’en eut pas, pour tout vous dire. Directement, elle passa de l’enfance à l’âge adulte, dans les bras d’un être qu’elle n’aimait pas, dans le lit d’un homme qu’elle ne connaissait pas. Elle ne revit jamais sa famille. La seule inquiétude de l’homme était de fournir une descendance digne de ce nom à sa lignée. Ce qu’Ambre ne put faire. L’homme l’aimait, il fallait le croire, car malgré qu’elle soit stérile, il la gardait prés d’elle et se chargeait de ses besoins. Mais un jour, quand elle eut ses 17 ans, il en vint aux anciennes méthodes, nommées païennes par la plupart des gens : les maléfices, ou plus précisément des tatouages maléfiques. Pendant son sommeil, il fit sonner une thaumaturge, et lui ordonna de tracer, sur le dos d’Ambre, des tatouages. Le seul problème était que cette femme était loin d’être aussi blanche qu’elle le laissait deviner. Elle traça de mauvais tatouages, à cause de divers drogues hallucinatoires qu’elle ingurgitait à longueur de temps, et Ambre se retrouva avec, sur le dos, les tracés symbolisant la folie.
   La folie … c’est elle lui fit perdre tout contrôle, qui la fit hurler et délirer la nuit, qui lui apporta de mauvais rêves. Elle n’avait que quelques heures de raisons par jour, et, le reste du temps, était livrée à des paroles qui ne signifiaient rien. Ce fut pendant ses heures de raisons qu’elle réalisa que son mari était le cerveau de tout ceci. Sa décision fut prise, aussitôt, elle disparut. Aussitôt, elle quitta cet homme qui l’avait transformée en monstre, pour s’isoler dans la forêt, dans un manoir abandonné et livré aux plantes. »

" Mais ici, comme ailleurs, tout ne se passe pas comme prévu ... Elle passa sa petite vie à chercher quelqu'un capable de l'aider à guérir de cette maladie ... Ce qui fut d'une impossibilité navrante. Certes, une femme, un jour, parvint, après maintes tentatives, à canaliser cette folie, et à permettre davantage d'heures de crédulité à Ambre qu'elle n'en avait jusque là. Mais cette folie reste, ancrée en elle, ravageant ses sens. Il fallait, à tout prix, qu'elle ne voie plus personne. Cloîtrée dans son manoir, elle passait ses journées à ne pas sortir ... Plus d'amis, ni de domestiques, plus de nouvelles, rien que ce soit de ce genre. Juste elle, et ses pensées qui incendiait son être ; les hallucinations devenaient ardentes, ses apnées du sommeil plus virulentes, ses mots de moins en moins compréhensibles ... Que restait-il d'elle ? Rien.
Elle se banda, un jour, les yeux, et s'enferma dans sa chambre, décidée à ne plus en sortir ... Se laissant mourir, abattue par la faim, et tous ces genres de besoins corporels irrépressibles.
Jusqu'à ce qu'elle l'entende. Du fin-fond de la forêt. Les yeux bandés, guidée par cette voix pure, elle sortie de sa demeure, essoufflée et affamée. Une main lui rendit la vue, faisant disparaitre ce bandeau. Elle croyait encore que ces hallucinations violentes étaient là pour l'abattre, mais ce ne fut pas le cas ... Ce qu'elle vit devant elle dépassait l'entendement. Et elle savait que ce n'était pas de la folie. Il y avait là une femme, belle et noble, d'une transparence qui rappelait le monde d'où elle était extraite, qui murmurait quelques mots, quelques phrases. Elle avait vécue au manoir, Ambre le comprenait, et elle demandait à la jeune fille de l'aider à entretenir ce lieu. Par un principe, simple et efficace.

" Je serais votre mère, s'il le faut, annonça t'elle. Creuse sous le puits, et déterre ce qu'il y a dessous. Cela t'aidera à accomplir notre projet ; celui de faire revivre ce manoir en tant que tel. "

Quand elle avait acquis ce manoir, la jeune fille ne s'était pas imaginé le trésor dissimulé sous le puit, ni même la photo qu'elle retrouverait ici, et le cahier qui expliquait ce qu'était, jusque là, cet immense manoir laissé à une mort lente, délaissé de sons but principal ...
Avant, ici, se dressait, fière et puissante, une école où tout tournait autour d'une magie naturelle, de rites ancestraux liés au respect des puissances naturelles. Balayant le stoïcisme, cette "école" composée exclusivement de filles, accueillaient celles et ceux qui souhaitaient se calmer, se reposer, guérir, connaitre la nature, son mystère et sa magie.
La voix fine de la femme noble, qui s'annonça comme se nommant " Mademoiselle " , suivie d'un tutoiement pour ses proches - elle ne donnait jamais son prénom - put reprendre sa place, même sous forme fantomatique, dans cet endroit fantastique. De plus, cet apprentissage permettait à Ambre de devenir moins violente ... Du moins, tant qu'elle restait proche de cette demeure. Elle quitta ses robes nobles et indélicates, pour adopter des tenues, certes fantasques, mais qui lui allaient bien mieux que tout ce qu'on avait pû imaginer jusque là ...

Pages: [1]