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Sujets - Poison Ivy

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Les contrées du Chaos / Une trop grosse plante [Arpenteur]
« le: vendredi 25 avril 2014, 02:00:43 »
« C’est comme que j’dis, ouais, mon gars... Une putain de salope verte, v’là ce qu’c’est ! »

Ivre, l’homme redemanda un verre supplémentaire au tenancier, qui hésita brièvement. L’homme était déjà bien imbibé, et sa présence commençait à être de plus en plus désagréable, d’autant plus qu’il se permettait des remarques désagréables à l’encontre de sa fille, Clarice, qui l’aidait à tenir la boutique. Son auberge n’était pas un lupanar, et Joseph, en bon croyant, ne tolérait pas ce genre de comportements. Néanmoins, la dernière tempête avait été lourde, et l’homme avait du s’endetter auprès de la banque pour bénéficier d’un prêt qui lui avait permis de réparer sa toiture. Il ne pouvait pas cracher sur la soupe, et, même s’il n’appréciait pas beaucoup les esclavagistes, il fallait bien les accepter quand ils avaient une bourse pleine de pièces d’or. On ne vivait pas de pain et d’eau fraîche, après tout.

Depuis quelques jours, l’homme déblatérait la même histoire à tous ceux qui voulaient bien l’entendre, ce qui avait eu pour effet d’amener quelques visiteurs supplémentaires. Joseph n’allait pas s’en plaindre. Il était dans un village assez reculé des routes commerciales, près d’une paisible forêt. Eaux-Claires était un paisible village, où on vivait essentiellement de la scierie à proximité, ainsi que de la chasse. Les villageois payaient leurs impôts au seigneur local, qui vivait ailleurs, et on avait pour coutume de dire, à Eaux-Claires, que rien d’exceptionnel n’arrivait jamais. Ceci expliquait sans doute pourquoi les filles partaient généralement dès que possible, en quête du prince charmant dans les grandes villes... Certaines revenaient parfois, heureuses de revenir dans le monde paisible de leur enfance, sans surprise, mais aussi sans les frustrations et les souffrances de la vie, ou frustrées de ne pas avoir réussi à trouver ce qu’elles voulaient. D’autres trouvaient la fortune auprès d’un bel homme romantique, et d’autres l’infortune. Eaux-Claires était un peu coupé du reste du monde. C’était tout juste si on avait appris que, à Nexus, qui semblait appartenir à un autre univers, les parents de la Reine étaient morts. La Fourmilière, la guerre entre Nexus et Ashnard, tout cela était bien loin. Eaux-Claires avait un monument aux morts qui datait du siècle dernier, et n’avait jamais connu le moindre pogrom. Il fallait aussi dire que leur royaume était assez paisible, et que la guerre entre Ashnard et Nexus n’était pas venue à leur porte.

En revanche, depuis quelques semaines, Eaux-Claires rencontrait quelques problèmes. Plusieurs des filles du village avaient disparu alors qu’elles étaient parties faire la cueillette dans la forêt, ainsi que quelques chasseurs isolés, et même quelques bûcherons. Il n’y avait pourtant pas de loups à cette période de l’année, et d’infructueuses battues avaient été organisées. La forêt était grande, et certains des hommes déployés pour retrouver les disparus avaient parlé d’une « dryade à la peau verte ». Des racontars, selon certains, mais cette histoire avait fini par sortir d’Eaux-Claires grâce à la bénédiction d’un charretier convoyant des cargaisons de bois pour la foire, au bourg du seigneur. Le charretier avait parlé à ses amis de cette histoire de « dryade », et l’histoire était remontée jusqu’au comptoir d’une guilde esclavagiste. Les esclavagistes s’étaient alors renseignés sur Eaux-Claires, et avaient appris que cette forêt était ancienne, très ancienne, et très vaste, suffisamment vaste pour abriter des créatures de la forêt : nymphes, dryades, voire même des fées. Une seule dryade pouvait sans problème valoir 20 000 pièces d’ors au marché d’esclaves... Et encore, en voyant léger ! La guilde avait donc envoyé ses hommes pour chasser la dryade.

Comme l’esclavagiste ivre le racontait, ils avaient dressé un camp dans la forêt, dans une clairière, et disposaient de cartes de la région, ainsi que d’un guide.

« Les dryades et toutes ces saloperies, c’est des froussardes, des timides, à ce qu’on raconte. On savait pas s’il y en avait une qu’était là ou pas, mais... C’est comme qu’dirait l’aût’, si vous m’permettez le mot : on le pifrait, v’là...Alors, on a posé tout un tas de pièges, ici et là, des runes magiques, des détecteurs, tandis que le guide, lui, y passait son temps à péter et à roter. »

Il continuait à parler, finissant par leur expliquer que, les premiers jours, ils pensaient qu’il n’y avait personne, que ces culs-terreux de villageois s’étaient simplement égarés... Et puis, ils avaient fini par trouver une piste. Mais rien n’avait marché comme prévu.

« C’était l’une de ces paysannes. Si ouais, que j’vous dis ! Elle était toute apeurée, la p’tiote... À croire qu’elle pensait qu’on allait la fourrer... Haaa, je dois admettre qu’elle avait des arguments, ouais, mais on y voyait surtout un appât pour amener la dryade... Et, pour le coup, ça a été un putain d’appât ! »

La dryade les avait attaqués...

Il se vantait d’être le seul survivant, et attendait ici que des renforts arrivent, mais il faudrait surtout faire intervenir le bailli. Il n’était donc pas particulièrement pressé, et en profitait pour dépenser sa solde en achetant de la bière.

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Salles de cours et bibliothèque / L'atypique nouvelle élève [Ayane]
« le: samedi 08 mars 2014, 02:05:10 »
« Ayane, j’aimerais te parler après la fin de ce cours. »

C’est ce qu’Ivy avait dit en remettant les copies à sa classe. Comme d’habitude, les notes ne volaient pas bien haut. Seulement deux élèves avaient difficilement eu la moyenne : un 10 et un 11. Face à quelqu’un d’autre, ses braves élèves auraient sans doute pu finir se décourager, mais Ivy avait pour elle d’être l’une des profs’ les plus sexys du lycée. Sa chevelure de feu y était pour beaucoup, de même que sa silhouette magnifique, mais c’était surtout les phéromones qu’elle dégageait habituellement qui étaient terribles. Les élèves masculins n’en pouvaient plus, et tous savaient qu’Ivy aimait bien récompenser ceux qui avaient des bonnes notes, généralement pour une séance chaude dans son bureau... Du moins, si on en croyait les rumeurs. Ceci suffisait à motiver les garçons. Quant aux filles, elles étaient généralement plus studieuses que les hommes, et, même si Ivy était sévère, elle n’était jamais méprisante envers ceux et celles qui désiraient progresser. On sentait surtout qu’elle était passionnée par ce qu’elle faisait, et, de surcroît, au Japon, la sévérité n’était pas vue comme un acharnement. En Occident, Pamela savait qu’elle aurait déjà eu une foule de parents mécontents et d’associations d’élèves lui disant qu’elle était trop sévère, trop rigide... Comme si l’éducation était une sorte de jeu, comme si l’éducation nécessitait d’être laxiste. L’instruction était fondamentale, et les Japonais avaient même tendance à être trop sourcilleux à son égard. Les parents d’élèves qui voyaient leurs enfants revenir avec de sales notes, plutôt que de mettre ça sur le compte du prof’, ce que tout Occidental faisait en dénonçant un « vieux con réactionnaire », envoyaient leurs enfants travailler davantage. Si Pamela avait déjà vu quelques parents, ils se plaignaient rarement, et elle-même reconnaissait qu’elle était stricte. Elle se justifiait en arguant que c’était, pour elle, la meilleure manière de les préparer aux difficiles concours universitaires.

Pamela était juste une passionnée, et, comme toute passionnée, son plus grand désir était de faire partager son passion. N’importe quel spécialiste de l’écologie qui aurait assisté à ses cours aurait pu en déduire deux choses. Effectivement, Mlle Isley était une spécialiste de la biologie, et maîtrisait à la perfection son sujet, mais ses cours avaient tendance à ressembler à une sorte de meeting politique en faveur de la responsabilisation des gens, et de la prise en compte des enjeux écologiques. Fréquemment, Ivy s’amusait à passer des documentaires sur les problèmes écologiques, et appuyait tout son cours sur le célèbre documentaire d’Al Gore, « Une vérité qui dérange ». Au Japon, ce genre de messages passaient très bien. Les Japonais étaient traditionnellement proches de la nature, d’autant plus que leur pays avait été le seul pays au monde à avoir connu les bombardements atomiques. De plus, la récente catastrophe de l’usine nucléaire de Fukushima avait relancé dans le pays toute une vague en faveur des énergies alternatives, et de l’abandon de l’énergie atomique, un sujet particulièrement sensible sur le sol nippon. Ainsi, Ivy faisait très souvent des débats, afin de connaître les points de vue des élèves. Les débats étaient évidemment orientés, et avaient surtout pour but de permettre à Poison Ivy d’éveiller leurs consciences. Elle prenait évidemment l’écologie très à cœur. Elle ne le disait pas à ses élèves, mais, jadis, quand elle était à Gotham City, elle était après tout une écoterroriste.

Ayane, quant à elle, était une jeune femme assez curieuse. Elle était arrivée au lycée il y a plusieurs semaines, et s’était rapidement fait remarquer pour son indiscipline, sa manie de parler fort, et de poser une rafale de questions. Cependant, elle était curieuse, et avait visiblement envie d’apprendre, une qualité qu’Ivy appréciait. Le cours se déroula donc, Pamela leur parlant, les élèves notant. Il se termina au bout d’une heure, avec quelques érections habituelles, quelques regards lubriques sur les formes de la professeur, formes qu’on pouvait envisager à travers sa blouse. Pour certains, suivre ce cours était une torture. On écrivait beaucoup, et il fallait lutter avec une érection de plus en plus forte, surtout quand on était au premier rang. Il était fréquent que plusieurs élèves aillent précipitamment aux toilettes, et en profitent pour se soulager intimement. Ivy le savait, et laissait faire, plus amusée qu’autre chose. Elle émettait naturellement des phéromones, et il lui était donc impossible de lutter contre ça. Cette particularité lui avait toujours été très utile, lui permettant d’obtenir toujours l’aide bienveillante des autres.

Lorsque le cours se termina, Ivy était derrière son bureau, et attendit d’être seule avec Ayane.

« Ne t’inquiète pas, ce ne sera pas long. »

Elle la laissa s’asseoir, ou rester debout, comme elle le voulait. Ivy retira deux boutons de sa blouse, permettant de voir un peu mieux ses seins, et planta son regard dans celui d’Ayane.

« Je voulais juste te dire que j’appréciais ton investissement dans mon cours. J’espère que ce n’est pas trop difficile pour toi. Il est vrai que je suis une professeur assez exigeante, mais, si je le fais, c’est parce que j’estime que c’est ce qui est le mieux pour vous. »

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Les contrées du Chaos / Nature et Civilisation [Blossom]
« le: mardi 07 janvier 2014, 01:56:41 »

Lacbert

Lacbert était une charmante bourgade médiévale à l’orée d’une forêt, dans un royaume perdu dans le continent de Terra. Un royaume enclavé encerclé par de massives forêts, qui, comme la plupart des royaumes du monde, entretenaient du commerce avec Nexus, et autorisait abondamment l’esclavage. C’était une ville assez importante dans la région, qui était entourée par un mur d’enceinte, et où l’entrée était, comme dans n’importe quelle ville médiévale, libre. Lacbert était dominé par un fort, une puissante structure en pierre qui abritait la demeure d’un baron, Sire Roland Lowën. Roland Löwen, comme son faciès le démontrait, n’était pas vraiment un home de paix. Sous sa houlette, l’influence économique de Lacbert s’était sensiblement agrandie à travers ses multiples victoires militaires contre ses voisins. Il participait toujours aux campagnes royales organisées contre tel ou tel dissident, et son château abritait un beau petit harem.

Il faisait jour, aujourd’hui, et Poison Ivy s’avançait lentement dans la ville. Elle avait une peau beige, normale, et portait ses tissus végétaux sur son corps : son espèce de justaucorps vert recouvrant partiellement sa peau, et des bottes vertes, ainsi que des gants, également verts. Elle ressemblait ainsi clairement à une nymphe, et avançait le long des rues de ce village paisible, attirant les regards (et les érections) de bien des hommes. Il fallait dire que Poison Ivy dégageait naturellement des phéromones, et que les hommes y étaient généralement assez sensibles, sans compter que sa tenue exotique attirait bien des regards. Cette nuit, elle avait pris grand plaisir à coucher avec un aventurier de passage, un homme d’une guilde, qui traversait Lacbert pour accomplir une quelconque quête. On la prenait pour une nymphe, et, même si ce n’était pas le cas, elle se plaisait volontiers à confirmer de telles rumeurs.

Pamela, tout simplement, était en vacances. Et, pour se détendre, elle avait décidé de se rendre sur Terra, de traverser l’un des Portails de Seikusu, et de se perdre dans les immenses forêts de Terra, des endroits purs, où elle n’était pas agressée par la population, et où elle pouvait librement se perdre dans la nature, en oubliant toute présence humaine, et en ne faisant plus qu’un avec la forêt. Cependant, alors qu’elle se rapprochait de la forêt, Pamela avait croisé des petits villages où chasseurs et bûcherons lui avaient parlé d’une fée, une fée qui s’avançait vers Lacbert, afin d’explorer le monde des humains. Poison Ivy avait donc décidé d’aller vers Lacbert.

De manière très simple, elle était très attirée par toutes les créatures de la forêt : dryades, nymphes, fées... Pour Ivy, elles étaient un peu l’équivalent de Déesses. Il était donc tout à fait naturel qu’elle ait envie de la trouver. On ne lui avait pas dit son nom, et Blossom était une ville relativement grande. Théoriquement, elle était arrivée plus vite que la fée, et la cherchait donc en se promenant dans les rues, et en interrogeant les commerçants habituels, couchant parfois avec eux, ou avec leurs femmes.



Blossom avait cependant été remarquée par d’autres personnes, et, alors qu’Ivy la cherchait, un autre homme attendait impatiemment sa venue. Il était le plus riche marchand de la ville, un notable s’appelant Alexis Molfroy. Molfroy vendait notamment des esclaves, mais également d’autres matières premières, et était le Grand Maître de la guilde commerciale de Lacbert. Une fée se revendrait chère, mais il avait aussi des vues sur cette nymphe qu’on avait signalé à l’auberge.

Depuis son confortable manoir, l’homme fumait une pipe, en attendant que ses hommes viennent lui ramener cette petite fée. Dans son bureau, il consultait, sur un carnet, le coût de vente des différents esclaves, afin d’essayer de déterminer la valeur d’une fée. Les fées étaient plutôt rares sur le marché des esclaves, et il estimait pouvoir en refourguer 20 000 pièces d’ors, au minimum. Il avait donc toutes les raisons légitimes de vouloir la capturer.

Ses hommes patrouillaient dehors, près de toutes les portes de la ville, afin d’être certains de pouvoir la retrouver, et la poursuivre.

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Les alentours de la ville / Ne jamais faire confiance à un politicien [Adramelech]
« le: mercredi 18 décembre 2013, 01:32:36 »
« Vous finirez les exercices que nous venons d’étudier... Et, en complément pour la prochaine fois, vous lirez l’article que je vous ai photocopié sur les récentes découvertes concernant la présence d’hydrogel dans l’argile, et vous me ferez un petit commentaire de texte là-dessus. Nul besoin de faire un plan, contentez-vous de m’expliquer l’apport de cet article, et l’importance que de telles informations sont susceptibles de revêtir, aux yeux de la biologie.
 -  Mais... Pardonnez-moi, sensei, mais… Je ne suis pas sûr que l’argile fasse partie du programme que nous avons à…
 -  Avez-vous un diplôme de l’académie d’Harvard vous permettant de déterminer ce qui figure dans le programme ou non, Mizushi-kôhai ? »

L’élève blêmit sur place, rougissant, et baissa poliment la tête.

« Non... Non, bien sûr, Isley-senpaï, veuillez me pardonner.
 -  Ça ira pour cette fois. Vous accomplirez donc ce travail pour la prochaine fois, et, si j’estime que vos réponses ne sont pas assez satisfaisantes, il y aura une interrogation écrite. »

Les élèves n’émirent aucun soupir, mais Pamela les connaissait assez pour savoir qu’ils allaient encore parler dans le dos de leur senseï, cette redoutable femme, aussi belle que cassante. Pamela les laissa sortir, respirer. Deux d’entre eux au moins avaient joui pendant le cours. Deux heures d’affilée avec Pamela, c’était une épreuve, et, tandis qu’ils sortaient, elle s’écarta pour aérer un peu. Ça sentait la sueur, ainsi qu’une légère odeur de sperme par moment. Elle ne fut guère surprise de voir quelques gouttes sur certaines chaises, le signe que certains élèves n’avaient pas pu supporter les aphrodisiaques de leur prof’, et s’était débrouillé pour trouver un moyen de se masturber directement. D’autres avaient, quant à eux, une formidable érection, qu’ils essayaient vainement de dissimuler, ce qui faisait que Poison Ivy, une experte, les remarquait bien plus facilement. Elle s’en amusait plus qu’autre chose. Après tout, comme son cours était un calvaire, il fallait que bien que ses élèves aient au moins la chance de bander en imaginant ses fesses.

*De toute manière, si j’étais trop gentille envers eux, je passerais pour une pute... Alors, dans l’absolu, autant passer pour une prof’ stricte et exigeante.*

Ivy émettait naturellement des spores aphrodisiaques, et, même si elle pouvait en contrôler l’intensité, plus ou moins, elle ne pouvait nullement les arrêter. Elle rangea ses affaires, puis entreprit de se rendre vers son bureau. Son cours se finissait à 17h, et,  à 17h30, elle avait un rendez-vous dans son bureau avec un politicien. Elle avait été assez surprise quand elle avait reçu, il y a quelques jours, un courriel. L’homme était un activiste écologique, qui prétendait avoir lu avec grand intérêt les articles que Pamela diffusait sur une ONG écologiste japonaise qui luttait contre le nucléaire, et militait pour une vision traditionnelle de la société japonaise, où l’Homme serait plus respectueux de la Nature, ainsi que le Japon traditionnel l’était. L’homme avait expliqué son désir de mener une campagne politique et souhaité que Pamela l’assiste, car il était convaincu que son aide pouvait lui être cruciale, non seulement parce qu’elle était une activiste engagée, intelligente, mais aussi parce qu’elle était une femme étrangère, et que son insertion dans son équipe de campagne permettrait de casser les critiques comparant son parti à une bande de néoconservateurs de la pire espèce.

Après quelques hésitations, Pamela, curieuse, avait donné rendez-vous à cet homme pour en savoir plus. Depuis Gotham City, elle avait tendance à se méfier des politiciens Poison Ivy rejoignit donc son bureau, dans sa blouse blanche, et s’assit dans son fauteuil en cuir. Le bureau comprenait pas mal de plantes, une bibliothèque comprenant de nombreux livres, et une pile de dossiers, de lettres, et de requêtes. Elle recevait parfois des parents d’élèves inquiets de la forte pression que Pamela faisait peser sur leurs épaules. Concrètement, ceci arrivait rarement, car l’éducation scolaire, au Japon, était très élitiste, et les parents considéraient qu’un fils se plaignant d’une surcharge de travail était un bon-à-rien. Cependant, ça arrivait parfois.

Sa porte était ouverte. Elle n’avait donc plus qu’à attendre ce mystérieux homme.

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Complexe d'études secondaires et supérieures / Bienvenue à Mishima ! [Iry]
« le: vendredi 11 octobre 2013, 01:56:23 »
« Alors, c’est toi, Iri Akuyama ? »

Son nom était prononcé à l’Occidental. Pamela venait des Etats-Unis après tout. Iri Akuyama était une belle jeune fille, plantureuse, avec des formes magnifiques, qui, selon toute vraisemblance, allait faire un succès à Mishima. Elle venait d’arriver récemment, et se tenait dans la salle de classe de Pamela Isley, autrement connue sous le pseudonyme de Poison Ivy. Dehors, le soleil se couchait, un ciel crépusculaire qui s’abattait sur la ville, étirant des nuages orangés dans toutes les directions. Un spectacle magnifique, et Pamela en avait un tout autre sous les yeux.

Iri Akuyama venait récemment d’arriver au lycée Mishima, et commencerait bientôt les cours. L’administration avait chargé Pamela d’accueillir Iri, ce qui, concrètement, revenait à avoir un rendez-vous privé avec elle, avant qu’elle ne commence les cours, afin de lui parler des programmes scolaires, de ce qui allait l’attendre cette année, et qu’elle ne devait pas s’inquiéter, car le lycée était très chaleureux... Surtout envers les femmes plantureuses.

« Je suis ravie de te voir... Je suis désolée de te prendre si tardivement, mais... J’ai eu une longue journée. »

Elle avait eu toute une journée de cours harassants. Poison Ivy dégageait naturellement des phéromones, et lesdits phéromones, sur des adolescents dont le désir sexuel s’éveillait, produisaient des effets magnifiques. Il ne se passait pas un seul cours sans qu’il n’y ait au moins un étudiant qui avait la trique, une formidable érection qui l’élançait douloureusement. Ce moment était toujours particulièrement jouissif chez Pamela, et, avec le temps, elle avait appris à identifier les élèves qui voulaient coucher avec elle.

Pamela portait une blouse scientifique. Néanmoins, on pouvait voir de longues bottes verts et des gants de la même couleur. Contrairement aux apparences, à l’exception de la blouse, les vêtements qu’elle portait étaient organiques, comme des excroissances de son propre corps. Sous la blouse, elle portait son habituel corset vert. Assise derrière le bureau, elle avait devant elle le dossier scolaire de la nouvelle élève.

« Je suis restée assise trop longtemps » lâcha-t-elle alors, se relevant.

Pamela marchait autour de la femme, de cette jeune et belle adolescente. Elle se demandait ce qui l’avait conduit à Seikusu, à Mishima... Cette femme était vraiment appétissante, en tout cas.

« Alors, comment est-ce que tu trouves le lycée, ma belle ? »

21
Les contrées du Chaos / L'hospitalité des nymphes [Weldenela]
« le: jeudi 20 juin 2013, 21:36:41 »
Il y a quelques mois, Pamela Isley, plus communément appelé « Poison Ivy » dans certains milieux, avait découvert qu’il existait, à Seikusu, des espèces de failles dimensionnelles conduisant dans une sorte de réalité alternative délirante. Elle s’était alors mentalement comparée à Alice, traversant le miroir pour rejoindre le Pays des Merveilles. Progressivement, elle avait noté les similitudes et les différences entre ces deux mondes, et avait surtout découvert son entrain pour ce monde, notamment pour ses immenses forêts vierges. Terra, contrairement à la Terre, n’était pas industrialisée et urbanisée sur la grande majorité de son monde, ce qui faisait qu’il existait des forêts immenses et profondes, si vastes qu’elles feraient passer l’Amazonie elle-même pour une petite forêt d’un parc municipal. Par conséquent, dès qu’elle en avait eu l’occasion, Ivy se rendait dans ce monde, que ce soit pour mener ses expériences, ou tout simplement pour s’y ressourcer. Elle avait en effet noté qu’il existait des forêts où les arbres étaient bien plus résistants aux agents étrangers que ceux de la Terre. De fil en aiguille, elle avait compris qu’il existait, dans les forêts profondes, sortes d’esprits anciens et isolés, des dryades et des nymphes. Comme dans les contes, elles se chargeaient de la protection de leur forêt, en faisant parfois preuve d’un zèle excessif.

C’était néanmoins au sein d’une forêt particulière que Pamela avait pu prélever des échantillons. Une forêt étrange, extrêmement résistante, où elle avait récupéré la sève des arbres. À sa grande surprise, elle avait vu que cette sève avait notamment de fortes propriétés aphrodisiaques. C’était à partir de ce fluide qu’Ivy avait pu reprendre ses expériences dans son petit laboratoire de Seikusu, ayant commencé par une portion des égouts, qu’elle avait réaménagé, recouvrant entièrement cette discrète zone d’une mousse verte, y faisant pousser de nombreux végétaux. L’endroit lui plaisait tellement qu’elle avait fini par y installer son domicile.

Cependant, elle n’avait plus d’échantillons de base viables. Et, si elle avait réussi à synthétiser cette sève, ses résultats n’étaient pas aussi bons qu’elle l’aurait espéré. Concrètement, la belle femme-plante avait besoin de nouveaux échantillons de la sève des arbres de cette forêt. Elle était donc retournée sur Terra, recherchant cette forêt. Comme elle se déplaçait, il n’était pas forcément évident de la retrouver, mais, d’un autre côté, une forêt qui bouge, non seulement ça se remarque vite, mais ça se déplace aussi assez lentement. Avec l’aide de chasseurs, de bûcherons, de villageois, elle avait progressivement réussi à remonter la piste. Elle ressentait une certaine excitation croître au fur et à mesure qu’elle se rapprochait. Elle serait une bien piètre menteuse, si elle affirmait qu’elle venait voir la nymphe Weldenela, simplement pour ressourcer ses fluides. Elle se souvenait très bien de leur dernière rencontre.

En venant jusqu’ici, Pamela avait fait plusieurs escales. Du fait de sa courte tenue, la route, dangereuse, avait attiré plusieurs bandits voulant la violer. Trois. Elle en avait tué deux très rapidement, et, comme le troisième lui plaisait, elle avait laissé ce dernier la prendre contre un arbre, avant de l’étrangler. Elle avait aussi couché avec une serveuse dans une auberge, une petite blonde nerveuse qu’elle avait séduit à l’aide de ses spores, avant qu’elle ne la rejoigne dans sa chambre.

*M’y voilà...*

Le chemin que prenait Pamela le long d’une vallée la conduisait au loin vers une série d’arbres. Elle passa à côté d’un petit lac où des canards barbotaient, avant de pénétrer dans la lisière de la forêt. Comme jadis, elle ressentit cette même impression en entrant... Une sorte de puissance sylvestre ancestrale, imposant le respect. C’était le signe instinctif qu’une dryade veillait sur ses lieux. Fort heureusement, celle-ci était moins agressive à l’égard des autres que bien d’autres dryades, qui n’hésitaient pas à attaquer les étrangers... Même quand c’était Ivy !

*Il ne me reste plus qu’à la retrouver...*

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Les contrées du Chaos / Le sanctuaire d'une Déesse [Laurelyn]
« le: mercredi 24 avril 2013, 19:35:14 »
Une forêt ne ressemblait jamais à une autre forêt.

Ce n’était pas une question de taille, de faune, de flore, de densité, ni même de taux de pollution. Tous ces éléments, importants, étaient les symptômes d’autre chose. Une forêt, qu’on se le dise, était comme une ville. Une ville pure et parfaite, une ville où tout, à l’exception d’un seul détail, était soigneusement organisée, hiérarchisée, et méticuleusement opérationnelle. Pas de contestation sociale ici, pas de système démocratique biaisé, pas de corruption. Chacun était à sa place, et le même cycle, indéfiniment, se répétait. En ce sens, se plonger dans une forêt était une expérience aussi fascinante que délicate. Fascinante, car on se plongeait dans l’observation d’un univers tout entier, des petits insectes microscopiques aux féroces loups. Délicate, car le risque de perturber cet équilibre était fort. Une forêt, en somme, avait une âme, et chaque forêt avait sa propre âme, qui dépendait de tout un tas de critères.

Si Pamela aimait tant les forêts de Terra, c’est parce qu’elles étaient libres de l’influence nauséabonde des humains. Pas de sacs plastiques, pas d’amoureux transis arrachant des fleurs pour les offrir à sa petite amie, qui rougirait, et ne s’intéresserait nullement à cette vie arrachée, préférant uniquement songer à la banquette arrière de la voiture de son amoureux, pas de gamins insupportables qui grimpaient aux arbres, brisaient les branches, et blessaient ces derniers. Il n’y avait que d’immenses forêts avec un air délicieux, dans lequel Ivy adorait se plonger. Chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle se rendait donc dans les forêts terranes, essayant de retranscrire cette atmosphère de paix et de sérénité dans son antre sur Terre... Ce qui, mine de rien, n’était pas particulièrement facile.

Pamela était ici, depuis plus de deux jours, coupée de toute présence humaine. Elle se nourrissait des produits de la Nature, des quelques biches qui passaient par là, tout en se dirigeant vers une forêt assez spéciale, dont elle avait entendu parler dans une discrète auberge reculée. Un chasseur avait affirmé avoir été attaqué par des arbres alors qu’il traquait un sanglier. Pamela savait que la chasse pouvait s’étaler sur des kilomètres, et le chasseur s’était retrouvé dans une forêt, quand des branches d’arbres l’avaient attaqué. Les autres villageois avaient mis ça sur le compte d’une trop forte dose d’alcool, mais Ivy, elle, avait été suffisamment intéressée pour obtenir de la part du chasseur, sans réelle difficulté, quelques indications sur cette forêt.

Elle s’y rendait donc, et finit par y pénétrer.

*C’est là... Impossible de se méprendre.*

Elle toucha délicatement un arbre, et sentit quelque chose qu’elle n’avait que ressenti bien trop rarement, qui fit battre son cœur à vive allure. Elle eut alors la conviction que le chasseur n’avait pas menti, car il y avait, dans cette forêt, quelque chose de très particulier. Les légendes disaient parfois que, dans les plus profondes et dans les plus belles forêts, il existait des créatures magiques, créées par les forêts pour les protéger. Des créatures que les elfes vénéraient, et que les druides respectaient profondément. Les dryades, les fées des bois, gardiennes des arbres et de leurs forêts, avec autant de fermeté et de rigueur qu’une mère ultra-possessive. Et Pamela, en touchant l’écorce de cet arbre, sentit l’âme de la forêt, et sentit qu’une dryade y était. Il n’y avait pas que les elfes et les druides qui respectaient les dryades, Pamela les vénérait. Comment aurait-elle pu ne pas les vénérer ? Son plus cher désir avait toujours été de parfaire sa mutation, afin de devenir une Alraune, ou une dryade. Elle les voyait comme des divinités vivantes, et réalisa qu’elle se tenait à la lisière de la forêt d’une dryade, de son sanctuaire.

Il existait des dryades dangereuses, qui tuaient quiconque entrait dans leur forêt, mais celle-ci était probablement moins extrémiste. Le chasseur avait survécu, ce qui était la preuve que cette dryade n’était pas hostile à toute présence étrangère, tant qu’on respectait ses règles. Et il existait aussi des dryades terriblement timides, qui avaient peur des humains. Lentement, Pamela avançait. Elle avait sa peau blanche habituelle, avec une espèce de corset végétal vert sur le corps, des gants et des bottes. La forêt était très luxuriante, lui donnant presque l’impression d’avoir plongé dans l’univers merveilleux d’un film d’animation de Walt Disney.

Une forêt ne ressemblait jamais à une autre forêt, et celle-ci était une bonne illustration.

Pamela se mordilla les lèvres, se rapprochant d’un lac. Elle sentait la présence la dryade, un peu partout, et estima qu’il était temps pour elle de se présenter.

« Noble dryade, j’ai parcouru un long chemin pour venir te voir, lâcha-t-elle, parlant aux arbres. Je te remercie de m’avoir laissé entrer dans ton sanctuaire. Je m’appelle Pamela Isley, ou Ivy, et... »

Elle se tut, se mordillant les lèvres, avant de se mettre respectueusement à genoux :

« Je t’implore de me montrer ta présence, ô noble dryade ! Daigne rendre folle de joie l’humble mortelle que je suis en offrant à mes yeux le spectacle de la beauté pure et parfaite de la Nature ! »

Ivy parlait presque comme une dévote, mais, s’il avait existé sur Terre une religion consacré aux dryades, il était plus que probable qu’elle en serait devenue l’un des piliers.

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Les alentours de la ville / La jeune initiée [Lyssandre]
« le: lundi 15 avril 2013, 23:27:39 »
« ...Et c’est en somme pourquoi je suis convaincue que, faute d’une véritable prise de conscience globale des enjeux écologiques, et de l’importance qu’il y a à avoir un écosystème sain et pur, notre situation dans les prochaines années est sévèrement compromise. »

Sa phrase finale, de conclusion, donna lieu à des applaudissements assez nourris. Sans sourciller, Pamela Isley regarda les nombreux étudiants et adultes qui étaient présents dans le grand amphithéâtre, où elle venait de conclure la longue table ronde qui avait eu lieu. Elle se demandait combien d’individus, sur tous ces gens, auraient véritablement été touchés par son plaidoyer en faveur de l’écologie ? Combien changeraient d’habitude, et éviteraient de marcher sur l’herbe, de cueillir des fleurs simplement parce qu’elles faisaient jolies, d’abandonner leurs détritus contre les arbres ? Combien éviteraient encore de polluer l’atmosphère, de rouler avec d’énormes voitures qui étaient de véritables usines à gaz ? La réponse, elle le savait, serait très faible, voire même nulle. Il ne pourrait en aller différemment.

« Et bien, je vous remercie pour ces explications claires, et, ma foi, guère encourageantes, Isley-senseï. C’est donc sur cette dernière note, assez peu optimiste, que cette journée consacrée aux enjeux écologiques dans le monde se termine. Cependant, comme le planning l’indiquait, nos intervenants seront encore disponibles pendant une heure dans la salle des banquets. Vous pourrez ainsi leur poser toutes vos questions. Je vous remercie pour votre assistance au sein de ces débats, et j’espère qu’ils auront enrichi votre culture personnelle. »

Pamela avait vu que beaucoup d’étudiants avaient pris des notes. Pendant une demi-heure, elle avait expliqué en quoi, selon elle, les enjeux écologiques étaient menacés dans le monde, car ils n’étaient pas la priorité des gouvernements, mais aussi des gens de tous les jours. Elle avait commencé par parler de chiffres, comme on le faisait à chaque fois, avant de parler de manière bien plus personnelle, dénonçant tous les petits actes quotidiens qui, à leur manière, constituaient le cœur du problème actuel. Elle avait ainsi véritablement commencé son exposé en citant une scène qui avait valu à plusieurs jeunes enfants de se retrouver dans des cocons, ce qu’elle n’avait naturellement pas prévu. Elle faisait alors ses courses dans un supermarché, et, en sortant, elle avait vu plusieurs enfants boire des cannettes, avant que l’un d’eux, plutôt que de mettre la cannette vide dans une poubelle, ne la jette dans un parterre de fleurs, sous des buissons. Pamela s’en était arrêtée là pour expliquer en quoi, selon elle, il existait une « insouciance généralisée ». En réalité, quand elle avait vu ça, elle avait repéré l’adresse des jeunes enfants, et les avait capturé, pour les emmener dans son repaire. Jadis, elle les aurait tué, donné à manger à ses plantes. Elle s’était contentée de leur faire subir un lavage de cerveau pendant plusieurs heures, afin de les sensibiliser à la cause écologique.

Les étudiants commençaient à partir, et elle se releva, portant une blouse de scientifique. On pouvait voir des gants verts et des bottes de la même couleur. Un choix assez curieux, pour les gens, mais qui s’expliquait tout simplement par le fait que Pamela détestait porter des vêtements synthétiques sur elle. Elle portait ainsi une blouse ample, qui ne collait pas trop à son corps, et qui permettait de dissimuler les tissus organiques situés sur son corps, et qui formaient des espèces de vêtements particulièrement sexys. Elle ne pouvait pas vraiment venir faire une conférence en public avec son espèce de corset vert. Elle était venue participer à la conférence en sa qualité de représentante d’une ONG militant pour la cause écologique.

Elle se rendit à la salle des fêtes, comprenant un buffet avec des gâteaux, de l’eau, et dus jus d’orange, et grignota un peu, mordant dans des parts de gâteaux. Secrètement, elle espérait avoir sauvé quelques âmes, qui viendraient discuter avec elle. L’espoir était une chose éphémère, que Pamela se permettait difficilement, tant elle était désabusée par sa propre espèce... Si tant est qu’elle puisse encore se considérer comme une humaine, ce qui était parfois difficile à admettre pour elle.

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Bureau de la direction et infirmerie / Poison sexuel [Kanako et Miko]
« le: vendredi 08 mars 2013, 23:46:52 »
Tout avait commencé il y a plusieurs jours, avec Aoko, l’une des plus brillantes élèves de Pamela. Aoko avait du, comme tous les élèves, procédé à la visite obligatoire à l’infirmerie, visite qui, comble de malchance, tombait le jour où, après les cours, Pamela et elle se livraient à des cours approfondis très particuliers. Les cours avaient en effet lieu sous le lycée, en passant par les caves, afin d’entrer dans les égouts, et se déroulaient au milieu de plantes vertes, de tentacules sexuels, les corps nus se faisant l’amour pendant toute la soirée. Ce soir, Aoki était venue, mais en retard, et très fatiguée. Ivy avait donc compris qu’il s’était passé quelque chose à l’infirmerie, et avait fait des prélèvements sanguins. Elle avait ensuite, à partir de ces prélèvements, fait des recherches, et avait déterminé, dans le corps d’Aoko, la présence d’éléments curieux, qui n’avaient rien à faire là. Une composition qui, de manière assez curieuse, ressemblait à une sorte d’hybride entre la chlorophylle que ses plantes sécrétaient, et certains éléments addictifs qu’on retrouvait dans certaines drogues. La composition chimique de cet élément était curieuse, et elle avait appris d’Aoko que tout avait eu lieu lors de la visite médicale. Intriguée, Pamela avait donc décidé de se rendre dans l’infirmerie.

En théorie, elle aurait du appeler la police pour signaler qu’il existait un transfert de drogues dans le lycée... Mais, en théorie, elle n’était pas censée emmener de jeunes femmes dans les profondeurs du lycée, et, dans le fond, on pouvait considérer qu’elle était également une adepte de la drogue sexuelle. Ce genre de pratiques était largement toléré dans Mishima, et elle connaissait le lycée depuis suffisamment longtemps pour le savoir. En réalité, Pamela était tout simplement curieuse, et voulait en savoir plus sur cette mystérieuse femme. D’où est-ce que l’infirmière tenait ces produits ? Miko Shikijō était le nom de l’infirmière. Pamela n’avait eu que peu d’informations sur elle, et elle n’était pas surprise de tomber sur une espèce de dealeuse à Mishima, une sorte d’incroyable zoo.

Pamela atteignit ainsi l’infirmerie en fin d’après-midi, à une heure où les visites médicales pour le bilan de santé, normalement, était terminées. Elle portait sa blouse blanche, comme à son habitude, et s’avançait vers la porte de l’infirmerie. Elle entra dans la salle d’attente, vide, puis s’approcha de la porte, nullement nerveuse. Elle n’avait aucune preuve avec elle, mais elle ne voulait pas piéger Miko. A dire vrai, il se pourrait même que cette rencontre soit très agréable, et le sentiment qui dominait dans l’esprit de Pamela était une sorte de sourde excitation. Elle s’approcha de la porte, et tapa à cette dernière, annonçant sa présence, avant de parler à un interphone permettant de communiquer avec la cabine :

« Shijiko-san ? Je suis Isley-senseï, professeur de biologie. Je voulais m’entretenir avec vous, si vous en aviez le temps, sur un sujet assez personnel. »

Mieux valait commencer en douceur.

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« Mizuki-san... Un bon effort, mais il va falloir faire mieux que ça… »

Pamela rendit la copie, et regarda immédiatement la prochaine, avant d’aller également la remettre. Aujourd’hui, l’un des cours les plus horribles du monde avait lieu : celui où le professeur rendait les copies. Il y a une semaine et demie, Pamela avait organisé un devoir sur table pendant une heure, portant sur les dernières leçons, et avait été fidèle à elle-même : une prof sévère, où avoir la moyenne relevait de l’exploit. Pamela avait conscience d’être sévère, et que cette sévérité était à l’origine de sa réputation de prof’ intransigeante et salope. Elle connaissait les bruits de couloirs, mais s’en moquait. Le fait est qu’elle était sévère, car la biologie n’était pas qu’une simple discipline pour elle. C’était toute sa vie, et elle l’avait dans le sang, au sens le plus littéral du terme. Pamela rendait donc les copies, voyant les regards inquiets, les mines déconfites, sachant très bien que la correction serait ardue. Il n’y avait que quatre ou cinq élèves qui avaient au-dessus de la moyenne. Elle était aussi sévère pour leur bien, car, quand ils passeraient à l’an prochain, les exercices demandés leur seraient bien plus faciles. Et puis, le Japon était un pays où le travail avait une grande importance. A sa manière, elle luttait contre les préjugés reçus sur les Occidentaux, feignants préférant jouer à la console et regarder la télé, plutôt que travailler. Elle continuait à rendre les copies.

« Lena-san... Il faudra se rattraper au prochain. »

Avec son 03/20, Lena-san avait eu une superbe taule. Le genre de notes qui vous faisait toujours un petit peu mal au cœur, tant elle semblait catastrophique. Ivy continua ainsi à distribuer les notes, filant à travers les rangs, puis s’attaqua à la correction. Comme elle s’y attendait, les élèves étaient légèrement déprimés, ce qui était compréhensible.

« Les sciences sont quelque chose de sérieux, expliqua-t-elle. J’exige beaucoup de vous, mais sachez bien que c’est pour votre avenir. »

Les élèves ne répondaient pas, même si elle les sentait à cran. Après tout, se recevoir une sale note ne faisait jamais plaisir. Ivy savait que plusieurs élèves s’étaient plaints d’elle, et de sa notation stricte. Cependant, il était impossible qu’on la renvoie. Elle était écartée des classes supérieures, les dernières avant de quitter le lycée, mais ça ne la dérangeait pas. Ainsi, les lycéens de Pamela cartonnaient dans les classes supérieures. Elle était stricte, mais juste. Dura lex, Sed lex, aurait-elle pu dire, par une analogie un peu tirée parles cheveux. La loi est dure, mais la loi est juste. Ceux qui avaient un 07 ou un 08 avec elle auraient sans problème de bonnes notes l’an prochain. Et les rares qui décrochaient la moyenne étaient de futures têtes, des élèves avec qui, généralement, Ivy montait les clubs de biologie, des clubs très scientifiques, mais qui permettaient également de découvrir l’autre femme d’Isley-sensei : la femme-plante vénéneuse sommeillant en elle, et qui connaissait des produits très spéciaux permettant de sensiblement renforcer l’intérêt pour la biologie et l’étude du monde végétal.

Magnanime, elle termina le cours cinq minutes avant la sonnerie, sans donner d’exercices à faire à la maison, estimant que les élèves étaient suffisamment démoralisés comme ça. Elle les invita à sortir, tout en se tenant prête à accueillir les éventuelles remarques et contestations.

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« Là, mes bébés... Hum... »

Agenouillée au milieu des plantes dans l’une des cours du lycée, Pamela caressait certains des plantes dont elle avait l’occupation. Il s’agissait de simples fleurs, généralement. Elle amenait avec elle une petite potion verdâtre qui, en touchant les plantes, faisait pousser de délicats tentacules qui venaient caresser les joues de leur génitrice. Pamela les observait avec un léger sourire. Généralement, elle profitait de l’obscurité ambiante qui régnait la nuit pour voir ses petites chéries. Quand les petits réverbères s’éteignaient, et que le lycée ne ressemblait plus qu’à une série d’immeubles plongés dans la pénombre, elle pouvait enfin vérifier l’évolution des plantes qu’elle avait génétiquement modifié avec ses sérums. Elle les observait donc, agenouillée sur le sol.

La nuit était plutôt belle, et elle sentit plusieurs tentacules caresser ses joues, glissant le long de sa nuque, l’emprisonnant à moitié, se dirigeant vers ses parties intimes. Elle souriait. Le sérum qu’elle utilisait fonctionnait toujours à partir de la sève qu’elle avait récolté sur Terra, dans cette forêt animée où vivait une espèce de dryade. Elle avait utilisé la sève récoltée là-bas pour créer ses produits, et, si ces derniers étaient efficaces, ils présentaient l’avantage, ou l’inconvénient, de donner aux plantes une sorte d’appétit sexuel assez inattendu, et relativement surprenant. Pamela se laissait faire, se laissait guider par les tentacules, et entreprit de s’écarter un petit peu. Elle caressa l’un des tentacules, et fit disparaître les tissus végétaux qui lui servaient de vêtements, se rapprochant du buisson, excitée malgré elle.

*Je vous sens, mes bébés, et vous m’attirez... Je ne peux pas résister à votre appel, je n’en ai pas la force...*

Fermant les yeux, elle se rapprocha des nombreux tentacules jaillissant du buisson, et se laissa bercer. Plusieurs vinrent s’enrouler autour de ses jambes, et d’autres s’enfoncèrent dans son intimité, la faisant soupirer. Une mère devait savoir se sacrifier pour le bonheur de sa progéniture. Pamela considérait en effet ses plantes comme ses bébés.

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Les alentours de la ville / Sortie en montagne [Sarah Liam]
« le: mardi 20 novembre 2012, 18:04:20 »
C’était un petit chalet en montagne, à une ou deux heures de route de Seikusu. Le chalet était planté au milieu de la montagne, près de nombreux arbres, et d’un petit lac. Pamela, comme beaucoup de professeurs, avaient été choisis pour superviser un voyage scolaire dans un chalet d’une durée d’une semaine. C’était un voyage annuel, auquel Pamela avait participé sans hésiter, car ça lui permettait de se promener dans la forêt, loin de la ville. Si, le jour, elle devait animer le séjour, le soir, soit après ses activités, elle pouvait vaquer à ses occupations, ce qu’elle faisait en ce moment, en s’éloignant du chalet. Elle avançait ainsi en suivant quelques sentiers, jusqu’à ne plus rien voir du chalet. Elle put enfin se débarrasser de ses vêtements humains, ces tissus organiques qui la fatiguaient, et se rapprocha du lac.

Elle ne portait rien, mais n’était pas pour autant nue, car son corps avait sécrété des tissus verdâtres pour couvrir une partie de son corps. Elle observa la surface du petit lac, et caressa l’un des arbres, qui sembla frémir. Il y a quelques mois, quand elle avait appris l’existence de ce trekking, elle avait fait une visite dans le coin, et utilisé ses petites potions sur certains arbres, comme celui-ci. Elle en caressa l’écorce du bout de ses doigts, et vit des tentacules remuer lentement le long de l’arbre, lui arrachant un léger sourire. C’était parfait ! Le tentacule se rapprocha lentement d’elle, caressant sa joue, s’enroulant tendrement autour de sa nuque. Elle soupira, et s’écarta lentement. Le tentacule se replia dans l’écorce de l’arbre, et elle s’écarta. Ses vêtements organiques disparurent, retournant dans sa peau, et elle avança dans le lac, avant de fermer les yeux, se baignant.

*L’eau est bonne ici...*

Un peu de repos ne pouvait pas faire de mal… Elle allait se mouiller un peu, avant de s’amuser avec ses arbres. Elle avait passé la journée à faire une randonnée avec les élèves. Une expérience longue et fatigante, et, dans la mesure où elle devait dormir dans les dortoirs, elle avait bien besoin de repos. Pamela, généralement, dormait dans une énorme plante, dont la bouche se refermait sur elle, l’enfermait dans un cocon de sensualité et de douceur. C’était infiniment mieux qu’un lit collant et étouffant. Elle avait besoin de ses plantes, et s’allongea dans l’eau en soupirant, tendant les mains pour sentir un tentacule s’approcher d’un autre arbre, s’enroulant lentement autour de sa main, la faisant gémir.

« Hum... »

Elle ferma les yeux, et se laissa bercer, pensant, à tort, être seule dans le coin.

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Les contrées du Chaos / Communion avec la nature [The Thing]
« le: dimanche 11 novembre 2012, 00:22:17 »
« Y serons-nous bientôt, mon amour ?
 -  Oui, Julian... C’est proche, si proche... »

On aurait pu les prendre pour un couple follement amoureux. Lui, le beau bûcheron, et elle, la belle fille de paysanne. Probablement une boulangère, ou une jeune fille qui vendait du muguet pour le compte de sa famille, afin d‘entretenir les dépenses de la masure du village. Le cadre était idéal : un décor champêtre, rustique, une grande forêt luxuriante avec des rivières, des lacs, des animaux, des montagnes, un beau soleil... Le village était petit, agréable, bien vivant, ne souffrant nullement de la récession économique, de crises quelconque... Il y faisait bon vivre, et ce couple qui s’enfonçait dans la forêt, loin des regards indiscrets, avait tout du conte de fées. Mais, bien sûr, si la vie était un conte de fées, alors les contes de fées n’existeraient pas. Et, si Terra était un monde merveilleux où les belles femmes étaient réellement douces, chastes et innocentes, et où les beaux jeunes hommes seraient des princes charmants, braves et intrépides, alors c’est que l’observateur se situait encore dans cette partie de la vie où on a pas quitté le monde de l’enfance, et où on pense que les choses sont claires et simples.

Jugez plutôt ce couple inattendu. Elle, une belle femme qui semblait issue de la forêt, une sorte de nymphe, de dryade à la chevelure de feu, qui tenait par la main cet homme. Elle l’avait aguiché il y a à peu près deux heures, alors qu’il coupait du bois pour le compte de la scierie. Les bûcherons avaient entendu parler de rumeurs dans les profondeurs de la forêt sur une créature, un monstre abominable, et évitaient de trop s’enfoncer, de rester à la lisière des bois. Julian s’était un peu plus aventuré que les autres, attiré par un enivrant parfum, et était tombé sur cette femme... Cette belle nymphe à moitié nue. Un rêve ? Une hallucination ? Il avait prié pour que ce ne soit pas le cas, ce beau jeune homme musclé et bien bâti. Il en avait eu le sexe tout dur en quelques secondes, surtout quand elle l’avait embrassé. A son insu, elle l’avait drogué avec ses puissants aphrodisiaques, lui disant qu’elle était de ces nymphes des bois dont on tissait les légendes. On les décrivait comme de jeunes femmes timides et belles, qui vivaient dans les profondeurs de la forêt, et séduisaient parfois de jeunes hommes afin de découvrir les vertus du sexe. Julian était un bon petit gars. Il travaillait dur dans la scierie. C’était un peu comme sa récompense.

Bien sûr, la femme qui le séduisait et l’attirait dans les bois en riant n’était pas une nymphe des bois. Elle en avait l’apparence, sous sa peau verdâtre, mais elle était aussi nymphe des bois qu’un Orc était un elfe. C’était une humaine, une Terrienne... Une Terrienne un peu spéciale, car elle avait dans le corps à peu près autant de litres de sang que de chlorophylle. C’était une mutante, et elle avait un curieux sens des priorités et de la morale. Si elle se trouvait là, c’est parce qu’elle avait entendu parler de ces rumeurs sur ce « monstre » de la forêt, mais ne le voyait pas du tout comme un monstre. Elle voyait en cette créature cauchemardesque, qu’elle n’avait pu que brièvement apercevoir, un être sacré. Un individu naturel, propre, qui ne se laissait pas berner par les illusions de la civilisation, de la modernité et du soi-disant progrès technique. Une créature forestière et naturelle, qui méritait en ce sens tout son respect et tout son amour. Ivy, cependant, ignorait comment approcher cette créature, et avait donc décidé de faire ce que tout le monde faisait pour appâter les puissants : un sacrifice, une offrande.

Elle commençait à sentir une odeur nauséabonde.

« Je... Mon amour, es-tu sûre que... ? s’interrogeait Julian.
 -  Mon bosquet est là-bas !
 -  Mais... Cet odeur, je...
 -  Un leurre, un subterfuge ! Nous n’aimons pas que des étranges s’approchent de notre antre, alors nous l’entourons d’odeurs néfastes afin de faire fuir les curieux.
 -  Je... »

Sentant sa proie se poser des questions, Ivy s’arrêta, et l’embrassa solidement sur les lèvres, envoyant dans sa bouche un puissant aphrodisiaque, qui acheva de le convaincre, renforçant son érection. L’odeur, il est vrai, devenait de plus en plus désagréable, signe qu’elle se rapprochait de cette créature dégageant une haleine putride. Elle s’avança un peu plus lentement, l’odeur devenant de plus en plus insupportable. Il y avait une grotte à proximité, et, d’après ce qu’elle avait compris, c’était la tanière du monstre. Pamela était fébrile, et poussa l’homme en avant, surprenant ce dernier.

« Mais... Qu’est-ce qui pue autant ? »

Ivy se recula un peu, un sourire sur les lèvres, voyant une forme sombre se rapprocher dans le dos de l’homme. Sans savoir si la créature, dissimulée par de la brume, comprenait son geste, Pamela fléchit les genoux, en signe de dévote.

« Créature, je t’offre cet homme pour te prouver ma bonne foi !
 -  Mais... ? »

L’homme commença à se retourner, et ses yeux s’écarquillèrent en voyant cette forme noirâtre, désormais bien trop proche de lui.

« Accepte mon cadeau, noble animal. »

Elle ignorait si la créature comprendrait ce qu’elle disait, mais elle espérait que le message serait justement explicite.

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Les terres sauvages / A table ! [Mithra]
« le: lundi 30 juillet 2012, 02:42:14 »

La forêt

En faisant abstraction des monstres, des bandes de bandits, des guerres incessantes entre des royaumes chaotiques, des esclavagistes, de la superstition locale, Terra était un monde fascinant pour Poison Ivy. Professeur dans un lycée de Seikusu, celle qui avait (presque) renoncé à ses activités d’éco-terrorisme sur Terre se révélait une grande admiratrice des impressionnantes forêts terranes. Sur Terre, il était de plus en plus difficile de trouver de véritables forêts vierges, des forêts où on ne risquait pas de trouver un sac plastique, un mégot de cigarette, des traces de semelles... En gros, une forêt où on ne sentait pas la trace de l’Homme, où les narines n’étaient pas agressées pas la pollution, où les oreilles n’étaient pas attaquées par les vrombissements d’insupportables voitures. Pour une femme comme Ivy, de telles nuisances étaient insupportables, et, partant de là, elle s’accordait des semaines entières d’immersion dans ce genre de forêts, ces forêts terranes où la superstition des villageois les amenaient à rester à la lisière des arbres, et à refuser de s’avancer trop avant. Et, comme les forêts étaient immenses, Ivy n’avait eu aucun mal à s’éloigner des petits villages et des camps de bûcherons. Elle avait affronté l’habituelle ignorance paysanne, qui croyait que des dragons, des sorcières, et des démons cannibales vivaient dans les profondeurs de la forêt. Des animaux, il y en avait, mais Ivy n’avait rien à craindre.

Elle se promenait au milieu d’arbres géants, et était en immersion depuis deux jours. Sa peau était verte, et elle avançait nue, n’ayant pas besoin de couvrir ses parties intimes. Elle ne s’amusait nullement à transformer la forêt, elle se contentait de prendre des vacances, de vivre comme une nymphe des bois le ferait. C’était tellement relaxant, tellement délicieux... Ivy adorait ça, tout simplement. Il en fallait peu pour être heureuse... Et à la fois beaucoup.

Elle avançait le long de la forêt, voyant ces arbres gigantesques, observant parfois des fleurs, les caressant, les sentant frémir. Son corps était si particulier qu’elle était liée à la Nature, et pouvait percevoir cette dernière. Elle embrassait volontiers des pétales, et ce fut durant ses pérégrinations qu’elle tomba au hasard sur une solitaire maison perdue dans la forêt.

Sur le coup, elle fut un peu surprise. Une forêt en pleine nature, c’était... Plutôt inhabituel ! Elle avait l’impression d’être dans une espèce de conte pour enfants, un Hansel & Gretel curieux. Elle s’avança vers cette petite maison, se demandant qui pouvait vivre à l’intérieur. Une affreuse sorcière qui dévorerait les enfants égarés ? L’idée la fit lentement sourire, tellement elle semblait grotesque.

*Plutôt un ermite, ou un vieux fou. Peu m’importe...*

Ivy entendit alors du mouvement derrière elle. Surprise, elle se retourna, et eut juste le temps de voir une forme sombre fondre sur elle.

« Que... ?! »

Elle se reçut un puissant coup sur la tempe, et s’effondra sur l’herbe.

Parfois, la superstition locale dissimule un morceau de vérité.

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Bureau de la direction et infirmerie / Ménage à trois [Asuka Ayame]
« le: lundi 07 mai 2012, 20:19:25 »
« Et en mathématiques ?
 -  Tori n’est pas mauvais... Pas excellent non plus... Il se laisse à vrai dire trop facilement distraire, et je le soupçonne de ne pas travailler assez chez lui. Partant de là, ses notes pour les devoir sà la maison ne sont pas excellentes. »

La professeure principale hocha pensivement la tête, et tourna sa tête vers Pamela Isley.

« En biologie ?
 -  Élève investi, motivé... Les cours l’intéressent beaucoup. »

Il y eut quelques sourires amusés et étouffés de la part de plusieurs de ses collègues. Généralement ceux qui avaient lorgné sur ses seins, et qui étaient le plus réceptifs aux spores que Pamela Isley émettait. Que voulez-vous, c’était la fin de journée, la fin d’un conseil de classe assez long et ennuyeux, et Ivy sentait la soirée s’annoncer sous les meilleures auspices. Son corps avait été très négligé aujourd’hui, où il ne s’était rien passé. Une journée de cours comme il y en avait tant : longue, morne, et ennuyeuse. Il y avait fort heureusement quelques éléments pour remonter la barre. Notamment la collègue avec qui Ivy avait discuté au réfectoire, et avec qui elle avait volé un baiser et quelques caresses dans des endroits sensibles.

C’était justement à cette collègue de parler. Elle se tenait à côté d’Ivy. Une superbe blonde, une prof’ de sport qui venait des États-Unis, mais qui parlait fort peu de son passé. Un point commun avec Poison Ivy.

« Et en sport ?
 -  Tori n’est pas très doué, admit Félicia. Il s’épuise vite, et je crois qu’il considère le sport comme une activité physique dispensable. Ses derniers résultats ne sont pas très encourageants. Je crois que le sport ne le motive pas. »

Ce qui, en soi, n’était pas surprenant. Quel élève pouvait prétendre avoir été transcendé par les activités sportives au lycée ? A la charge de Tori, on pouvait néanmoins arguer que sa prof’ de sport n’était pas une antiquité qui passait son temps assise sur un banc, à ordonner aux élèves, avec un sifflet et un chronomètre, de courir comme des imbéciles. Félicia était une prof’ qui était plutôt très énergique, et qui n’hésitait pas à participer aux activités avec ses propres élèves. Une partie de football ? On la voyait avec la balle. En gymnastique, Félicia ne cessait de bluffer les garçons, et de jalouser les femmes. Cette énergie était un autre trait qui la rapprochait de Félicia.

Aucune des deux n’avait choisi prof’ par conviction profonde, mais, fort curieusement, les deux étaient bien plus énergiques que la plupart des profs’. Suite à cet énième compte-rendu, la professeur principale hocha la tête, et fit un récapitulatif.

« Je suggère d’accorder, pour ce trimestre, à Tori Zukeida, les encouragements. L’établissement de sa moyenne générale s’élève à... 11.27/20. Avant que nous ne fermions ce conseil, avez-vous des remarques ? Des erreurs que nous aurions pu faire ? »

La prof’ principale, Fokûshi, était une prof’ de français qui n’était pas, à franchement parler, un canon de beauté. Elle était assez vieille, parcourue de rides, mais restait malgré tout une prof’ ayant des résultats plutôt bons. D’origine asiatique, elle détonnait un peu dans un milieu professoral qui était plutôt jeune et sexy. Mais bon, Fokûshi avait des compétences, et les élèves l’appréciaient plutôt bien. Aucun collègue n’avait de remarques à faire, et on déclara le conseil de classe terminé. Poison Ivy se releva alors, et fit un léger sourire vers Félicia, qui le lui rendit.

Elle flirtait depuis plusieurs jours avec Félicia Hardy, et lui avait déjà fait l’amour une fois. La prof’ de sport lui avait alors avoué qu’elle n’était pas très normale, ce qu’Ivy avait confirmé en lui montrant qu’elle aussi était loin d’être normale. Ses petites tentacules n’avaient pas déplu à Félicia, et les deux avaient promis de se découvrir plus amplement. Ce serait donc ce soir, dans la salle de cours d’Ivy, qui avait l’avantage d’être proche de son laboratoire. Félicia lui avait également promis une petite surprise.

Il y avait donc largement de quoi émoustiller Ivy ! Elle vit Félicia se relever en lui offrant une belle vue sur son postérieur, et la femme-plante se mordilla les lèvres. Elles sortirent toutes les deux, et Félicia lui vola rapidement un baiser, la plaquant contre le mur du couloir, goûtant à la saveur de ses lèvres.

« Je crois que je n’arriverai jamais à me lasser de la chaleur de ta bouche, ma chère Pam’... »

Pendant ce temps, Fokûshi s’était rapprochée d’une autre femme à la poitrine très encourageante. Une prof’ de sport qui venait d’arriver, et qui avait été admise à ce conseil de classe pour voir comment un conseil avait lieu. Mlle Ayame. Fokûshi lui fit un sourire encourageant, avant de lâcher :

« Vous voyez ? Il n’y a pas grand-chose de sorcier dans un conseil de classe. J’en fais depuis trente ans, et je peux vous dire que, des choses, j’en ai vu ! Généralement, c’est long et ennuyant, mais il faut bien le faire, après tout. »

Fokûshi referma sa serviette, et pencha lentement la tête vers Mlle Ayame :

« Sur ce, je vous laisse. Mon feuilleton m’attend. Sayonara. »

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