Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Erwin Lafleur

Pages: [1]
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Centre-ville de Seikusu / Re : Les petites annonces (PV Lilly)
« le: vendredi 17 novembre 2023, 17:51:40 »
Après avoir du subir des entretiens d'embauche qui ne donnaient pas grand chose de bien concluant, il avait sifflé le deux tiers de sa chope de bière comme pour se redonner du courage quand la porte du bureau s'ouvrit à nouveau. Le propriétaire des lieux s'attendait à voir débouler une énième petite japonaise un peu timorée ou excessivement exubérante pour masquer son manque de compétences dans le domaine requis par l'emploi, mais il ne tarda pas à hausser un sourcil en voyant apparaître une caucasienne, qui avait l'air bien plus à l'aise, et surtout, habillée plus dans le ton de son établissement. Il la regarda s'installer en clignant des yeux, rallumant une clope qu'il venait de tirer de son paquet, et il l'alluma en tendant l'oreille pour ne rien perdre de ce qu'elle était en train de dire. Quant à l'accent, pas de  doute, elle était américaine, elle aussi.

D'ailleurs, elle venait de le dire... Lilly de Vegas. Vegas... C'était un coup à chopper le mal du pays, mais étonnamment, tout était encore un peu trop frais pour qu'il ressente la plus petite once de nostalgie pour le moment. Trente commandes à la minute? Le bar n'était peut-être pas si performant pour le moment. Elle avait tout dit en quelques phrases, et de toute évidence, elle n'avait pas froid aux yeux. Quant à faire de son bar en endroit en vogue pour les jeunes du coin, ce n'était pas forcément le type de public qu'il recherchait. Il tira une bouffée de fumée, et déposa sa cigarette dans un cendrier déjà pas mal rempli, avant de finir sa chope. Il la déposa et la poussa légèrement, regardant la fille en face de lui de la tête aux pieds. Ouais, ça pouvait le faire...

"Je suis Erwin Lafleur, l'heureux propriétaire du Nibar Bar. Ch'uis de Louisiane. On s'adresse à un public masculin de cadres et de travailleurs qui veulent se vider la poche en reluquant de la minette peu vêtue, et en se saoulant. Je ne vais pas te demander de tomber les cocktails les uns derrière les autres, mais par contre, apprête-toi si je te prends à remplir des centaines de pintes de bières, et des verres de bourbon et de saké pour les gars qui défilent dans la salle.

C'est le bar qui paye le loyer, les frais de fonctionnement, et une bonne partie des paies des filles. Jusqu'à présent, c'est moi seul qui le tenais, et j'y suis encore assez souvent, mais vu qu'on tend à gagner de la clientèle, j'ai du embaucher plus de filles, et il faudra que j'ai de l'aide derrière le bar. Comme le nom du bar l'indique, le Nibar Bar, les mecs qui viennent ici le font pour se rincer l'oeil. L'uniforme du bar est donc composé d'un string, et d'une paire de talons-aiguilles, qui sont remis par la direction à la prise de fonction. Si tu prends ce job, ce sera ton uniforme. Pas de problème avec ça?"



Evidemment, c'était le genre de détail qui pouvait refroidir les ardeurs de bien des filles, et certaines avaient vite battu en retraite en l'entendant.  C'était compréhensible, mais dans un bar à strip-tease comme le sien... Rien de bien extravagant en soit, en réalité. Il avait une bonne impression concernant cette fille, mais en tant qu'employeur, il fallait un minimum garder la tête froide. Son cerveau ne devait pas être remplacé par sa queue pour prendre une décision, même si ça pouvait commencer à le démanger. Mais il resta maître de lui-même et continua.


"On a un service de jour, et un service de nuit. De jour, je gère car c'est plus calme. C'est à partir de 21h que le bar se remplit et reste plein jusqu'au petit matin. Tu serais donc en service de nuit, de 21h jusqu'à la fermeture au petit matin. On ne ferme que le lundi. Le dimanche, on bosse pour les fêtards qui viennent se mettre des mines. Compte environ 42 heures de travail par semaine. Je paie 30$ de l'heure,  ou l'équivalent en yens. Les pourboires sont pour toi, ce qui peut facilement doubler ou tripler ta paye si tu sais jouer avec les gars.

Par contre, la publicité, on s'en passe. Le bouche à oreille fait son œuvre, et on privilégie un public d'habitués, qui aime la discrétion. Ce qui est mon cas, à moi aussi. J't'expliquerai peut-être un jour pourquoi si tu finis barmaid ici, mais c'est une longue histoire. Les payes tombent tous les 1ers jours du mois.  On peut te remettre un chèque, du liquide, ou faire un virement. Normalement, on ne fait pas d'avance sur salaire, mais je donne trois jokers aux filles du bar par an. On peut tous avoir des mois difficiles, hein. Par contre, rien avant le 15 du mois.

Enfin, dernier détail, on évite les frangins et les petits copains jaloux qui vont débouler comme un cheveu sur la soupe en hurlant dans le club parce que la petite sœur ou la fiancée se trémousse derrière le bar à moitié à poil. Si tu me garantis qu'il n'y aura pas de problème à ce niveau, on va sérieusement pouvoir envisager ton embauche, ma belle. Lilly hein?"


Poussant son fauteuil en arrière, il ouvrit un tiroir et y plongea la main pour en ressortir plusieurs feuilles de papiers agrafées ensemble. Il le posa devant lui et s'arma d'un stylo, qu'il posa dessus avant de le tourner vers la fille face à lui. C 'était un contrat d'embauche en bonne et due forme, rédigé par un petit avocat du coin. Reprenant le stylo, il le tapota sur des espaces laissés blancs.

"Tu remplis les blancs, et tu signes chaque page en bas avec la date. Et on pourra dès lors te considérer comme faisant partie de l'établissement quand j'aurai moi aussi signé. Tu le mérites?"

Il s'était marré en posant la question, ne pouvant pas s'empêcher de venir titiller un peu sa future barmaid. Et puis c'était trop tentant...

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Centre-ville de Seikusu / Re : Bienvenue au Nibar Bar! ( PV Barbie)
« le: vendredi 27 octobre 2023, 23:39:45 »
La soirée était trop bien partie pour que ça dure. Une blonde était entrée, et était venue s'accouder au bar. Etonnant... D'ordinaire, le public était quasi intégralement masculin. Voir des filles se trémousser en string avec des talons hauts était habituellement plus une histoire de mecs, mais tout était dans le quasi. De temps à autre, une fille se faufilait dans l'établissement. Il n'avait généralement rien contre, aussi longtemps qu'il n'y avait pas d'entourloupes dans le bar. Une prostituée venue chasser le pigeon se serait immédiatement faite jeter, mais là, elle n'en avait déjà  pas l'accoutrement, et c'était semble-t-il après lui qu'elle voulait faire la causette. Elle avait voulu du feu, il avait sorti son briquet pour allumer sa cigarette, et lui avait rempli une pinte de bière avant de la déposer juste devant elle. Quant à savoir s'il venait souvent au bar... Il en était propriétaire, et c'est là qu'il passait le plus clair de son temps.

"La bière vient du pays. Donc ouais, c'est de la bonne. C'est pas comme la pisse qu'ils vendent ici et qu'ils osent appeler de la bière. Tu vas vite voir la différence quand t'auras goûté. Par contre, c'est sacrément emmerdant pour trouver un bon circuit d'approvisionnement. Mais bon, quand on cherche, on trouve. C'est ce qu'on dit, non? "

Par contre, il avait un peu tendance à loucher sur sa poitrine opulente qu'elle avait presque posée sur le bar face à lui. Difficile de détourner le regard quand on ne voyait que ça. Mais cherchait-il seulement à en détourner les yeux. Clairement, non. Elle ne cachait pas vraiment ses atouts. C'était donc fait pour regarder, non? Des commandes arrivèrent au bar avec une serveuse qui déposa son plateau sur le zinc, et il se mit à remplir quelques verres avec un bourbon, puis des pintes en tirant la pression à la machine. La routine d'un bar, rien de plus, rien de moins. Sauf qu'il y avait des serveuses presque nues, et des danseuses qui elles ne portaient plus rien alors qu'elles ondulaient sur la scène en chauffant les gars du public. Encore heureux qu'elles dansaient bien. Elles étaient payées pour ça après tout. Et ils les payaient plutôt bien vu les salaires de merde des habitants de cette ville.

"Ben oui je suis souvent là. C'est mon bar. Ch'uis le proprio, et les danseuses..."

Il allait continuer quand deux lascars déboulèrent en gueulant et en agitant des flingues. Plastique ou pas, de loin, pas le temps de regarder. En plus, le grand con qui braillait, il était presque sûr de l'avoir déjà vu dans la rue en train de s'engueuler dans la rue derrière le bar, près de "l'entrée des artistes", comme il désignait l'entrait de service. Il ne fallait pas être bien sorcier pour comprendre que c'était sûrement un petit ami jaloux, ou un frère caractériel. Il jeta un œil sur la planche au dessus de son bar, et se demanda si ça allait percer de nouveau ou pas alors qu'il se penchait pour sortir le fusil à pompe qu'il avait posé sous son bar. Evidemment, quand il se redressa avec, les deux zigues se figèrent. Comme toujours, il balança un coup de semonce en l'air. Lui, il ne rigolait pas. Les deux rigolos tournèrent les talons et entreprirent de détaler. Le tenancier, toujours taquin, avait chargé les cartouches au gros sel. La planche n'avait pas percé. Par contre, le second coup tiré, lui, troua allègrement les pantalons et les culs. Ils s'en souviendraient un moment. C'était de bonne guerre. Les habitués rigolaient, car ce n'était pas vraiment la première fois que cela se produisait. Comme d'habitude, pour calmer tout le monde, il rangea la pétoire et lança après avoir baissé la musique un instant:

"Cadeau de la maison! Une conso achetée, la même offerte! Allez les filles! On y va!"

Il allait à présent pouvoir répondre à la blonde. La blonde? Elle était passée où la blonde. Son tabouret était vide, et plus de grosse poitrine en vue. Il arqua un sourcil devant cette énigme, et une des serveuses, qui n'en était pas à sa première scène du genre, se planta en face de lui, montra la direction du bas avec son index. Il se pencha donc par dessus le zinc, et la vit prostrée sur le carrelage. Voilà autre chose... Il tira un verre d'eau glacée, qu'il laissa sur le bar, avant d'en faire le tour pour passer un bras sous ceux de la fille, et il entreprit de la relever bon gré mal gré en lui tapotant les joues de l'autre main. Il n'allait quand même pas devoir la baffer pour qu'elle retrouve ses esprits non? Bon, ça allait finir par faire désordre là... Il fit signe à la serveuse de prendre sa place derrière le zinc, il prit le verre, et il traîna la fille jusqu'au bureau de la direction, donc son bureau, et la fit asseoir sur une chaise, avant de lui envoyer l'eau au visage pour la tirer de sa torpeur.

"Hey, on se réveille! Tout va bien!"

La serveuse qui devait prendre le bar rappliqua derrière lui, posant un téléphone sur le bureau, avant de filer comme elle était venue. Celle-là, elle risquait bien de finir employée du mois avant longtemps. C'était un peu bête, ça ne rapportait pas de prime. Il se remit à tapoter les joues de la blonde. Il n'était pas secouriste, et si l'eau glacée n'avait pas marcher... Mais bon, en vrai gentleman qu'il était, il n'avait même pas tripoté un peu sa poitrine, pas même par mégarde. A bien y réfléchir, il se décevait presque lui-même... Il avait fallu que ces deux crétins débarquent ce soir. Mais bon, après une petite décharge de sel dans le fion, l'envie de venir le titiller allait certainement leur passer pendant un moment. Et en plus, il n'avait pas percé la planche de bois au dessus du bar cette fois. Rien ne valait l'expérience pour éprouver les bonnes techniques.



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Centre-ville de Seikusu / Les petites annonces (PV Lilly)
« le: vendredi 20 octobre 2023, 02:16:14 »
Les choses se passaient plutôt bien depuis que le Nibar Bar avait ouvert ses portes dans cette ville japonaise. Evidemment, quand on mettait des filles à poil sur scène, et que les serveuses ne portaient rien de plus qu'un string et une paire de talons aiguilles, tous les mâles du secteur finissaient invariablement par rappliquer tôt ou tard pour se rincer l'œil. Se désaltérer pouvait compter aussi, mais en général, c'était le bon prétexte pour entrer. Les affaires du propriétaire avaient le vent en poupe, et le bar, une fois le soir venu, ne désemplissait plus jusqu'à la fermeture. A tel point que par moment, il devenait réellement impossible pour Erwin, qui tenait seul le bar, de suivre le rythme des commandes de consommation. Il avait beau avoir du métier, il n'était pas un poulpe avec huit bras, et il ne savait pas se dédoubler. Quant aux serveuses, elles n'étaient que serveuses, et n'avaient pas plus d'expérience que de tirer une bière pression.

Force fut donc d'admettre pour l'heureux propriétaire du Nibar Bar qu'il fallait une barmaid qualifiée. Facile à dire, mais pour en trouver une... C'était une toute autre paire de manches. Le bouche à oreille ne suffisait pas. Pourtant, le salaire était forcément bon, vu que l'uniforme du bar était plutôt léger. Donc, il s'adressa au journal local, et paya pour publier une bonne vieille annonce à l'ancienne. Et bien entendu, il placarda une affiche à l'entrée du bar directement. Des fois, sur un malentendu ou un gros coup de chance, ça pouvait marcher. Il fallait un peu croire en la chance parfois, même si le plus souvent, la vie pouvait se montrer particulièrement chienne. Mais bon, avec les temps qui couraient, et les difficultés financières assez généralisées, un job ne devait pas rester inoccupé bien longtemps.

Effectivement, la petite annonce avait eu son petit effet, vu que la feuille de chou locale était assez largement distribuée en ville. Le lendemain de la publication, plusieurs candidats se présentèrent. Ouais... Des candidats. Sauf que pour officier comme barmaid au Nibar Bar, son propriétaire ne voulait pas d'un gars venu là pour reluquer les filles à l'œil. Il  les envoya donc se faire paître assez vertement, et attendit de vraies barmaids avec tout ce qu'il fallait là où il le fallait. Quelques habitantes se présentèrent, mais là encore, l'inexpérience de ces dernières était totale. Indubitablement, ce n'était pas l'idéal pour tenir le rythme dans un bar qui faisait salle comble durant des heures, et où il fallait débiter avec un très bon rendement. Il les éconduisit, notant toutefois quelques noms pour les rappeler si vraiment il ne trouvait pas mieux. Au pire pourraient-elles faire serveuses.

Mais non... La perle rare n'était pas encore venue. C'était un peu désespérant, mais on ne pouvait pas gagner à tous les coups. Le propriétaire de l'établissement était philosophe face à cet échec retentissant, et il avait tendance à relativiser un peu. Il grommelait dur quand une serveuse débarqua dans son bureau en lui annonçant qu'il restait une candidate à voir. Au point où il en était, il ne perdait pas grand chose à la recevoir, et regardant son verre de russe blanc posé devant lui, il s'en empara et en descendit un bon tiers avant de se tourner vers la rouquine et de lui dire de faire entrer la candidate. La dernière de la journée. En attendant qu'elle entre, il attrapa son paquet de clopes et tira une cigarette qu'il porta à sa bouche et alluma d'un geste rapide. La force de l'habitude.

4
Le coin du chalant / Erwin et le Nibar Bar vous saluent!
« le: mercredi 18 octobre 2023, 23:23:40 »
Salut tout le monde.

Erwin est un redneck qui a ouvert un bar à strip-tease, le Nibar Bar.

De la place en rp est disponible, que ce soit du recrutement, des affaires, des romances, ou autres plans que vous auriez envie de proposer.

N'hésitez pas, je ne mords pas (sauf si on me le demande gentiment).

5
Centre-ville de Seikusu / Les Jeux sont faits. (PV Yumeko)
« le: mardi 17 octobre 2023, 19:47:43 »
Comme souvent l'après-midi, le Nibar Bar connaissait un instant de calme tout à fait relatif. C'était toujours le moment de répit avant la grosse tempête du soir. Quand les habitués commençaient à arriver en nombre pour se rincer le gosier au bar et reluquer les filles, qui elles aussi se trouvaient en plus grand nombre et assuraient le show sur la scène qui partait des coulisses jusqu'au milieu de la salle. Quelques serveuses déambulaient avec des consommations, seulement vêtues d'un string et de talons aiguilles, portant à boire aux gars qui étaient là pour se rincer l'œil, ou passer un moment entre habitués. Certains avaient en effet pris l'habitude de venir jouer dans un recoin de la salle, ou quelques tables leurs étaient dévolues pour des parties de poker. L'argent rentrait dans la caisse, et l'heureux propriétaire des lieux avait le sourire devant ce petit miracle du capitalisme triomphant, même hors des frontières de son Amérique natale. C'était comme vivre le rêve américain, mais en Asie.

Imperturbable, il se trouvait derrière le zinc, essuyant des verres à whisky avec un torchon blanc. Déjà, des volutes de fumée de tabac flottaient dans l'air de la salle, et les enceintes crachaient du bon vieux rock qui tâche pendant que les donzelles se trémoussaient. Ce n'était pas la bousculade, et il déposa la torchon sur le bar, en faisant signe à une des serveuses de prendre sa place. Sortant une liasse de billets de la poche de son pantalon, il sortit de derrière le bar, et alla rejoindre les joueurs, prenant place le plus naturellement du monde à une table. Il échangea même quelques poignées de mains avant que la serveuse qui s'occupait de cette partie de la salle ne lui porte un russe blanc, sa boisson fétiche. Celle-là, elle savait marquer des points... Elle s'éloigna avec le sourire après avoir pris une petite tape sur les fesses, et un billet dans la pogne.

Juste après, l'un des gars attablés avec lui se mit à distribuer les cartes, et une partie de poker commença tranquillement, alors que des billets rejoignaient le pot. Pour l'instant, ce n'étaient que des petites sommes, mais le temps passant et l'alcool aidant, le démon du jeu pouvait vite posséder l'un ou l'autre des joueurs, et les enjeux pouvaient vite se mettre à grimper démesurément. Il avait vu plus d'un gars quitter le Nibar Bar fauché comme les blés, ou avec une dette assez importante sur le dos. De son côté, il n'avait pas le vice du jeu au point de finir à ce point dans la merde. Avec son bar à gérer, il savait généralement s'arrêter  à temps. Et dans la mesure où il émettait des créances, il savait très bien le genre d'emmerdes auxquelles l'on pouvait s'exposer à se montrer trop insouciant avec le jeu. Généralement, il n'avait pas à se servir de sa batte ou de son fusil à pompe, mais on finissait vite avec des dents en moins ou quelques os cassés.

En plus, la première partie ne se solda pas en sa faveur. Il s'était couché, et avait bien fait. L'un des gars avait sorti un bon petit brelan de 10, et les deux qui avaient suivi s'étaient joliment faits ratisser de plusieurs beaux billets. L'un d'eux, agacé, se leva alors pour aller pisser, et le redneck se redressa sur sa chaise pour le suivre un instant du regard avant de soupirer bruyamment de reprendre son verre, et d'en écluser un bon tiers et de le reposer devant lui. C'était la loi du jeu. Des fois on gagnait, mais bien souvent, on perdait. Toute la science du jeu était dans le fait de savoir limiter la casse quand il le fallait. Mais bon, il n'en était pas vraiment au point de devoir parier sa chemise. D'ailleurs, il n'en portait pas. Il avait son t-shirt noir et une paire de jeans dessus. Attendant le retour de l'autre joueur, il tira une cigarette du paquet posé devant lui, et l'alluma avant de tirer dessus.

C'est à cet instant que la porte du bar s'ouvrit. De bar, il n'avait que le nom, car la direction se réservant le droit d'entrée, et il s'agissait bien plus d'un club. Son regard glissa très machinalement vers les nouveaux venus, et il arqua un sourcil en constatant qu'il s'agissait de plusieurs jeunes-femmes qui avaient tout l'air de porter des uniformes scolaires. Elles s'étaient trompées d'endroit, ou elles venaient demander à bosser au Nibar Bar? Cela arrivait que des étudiantes poussent la porte du bar pour cela. Dans le doute, il se leva, finissant son russe blanc d'un trait au passage avant de reposer le verre, et il alla vers elles en lançant:

"Hé bien les filles, vous vous êtes trompées d'endroit? Qu'est-ce que vous venez faire là?"

6
Centre-ville de Seikusu / Bienvenue au Nibar Bar! ( PV Barbie)
« le: lundi 16 octobre 2023, 21:29:17 »
Cela faisait à présent quelques mois qu'Erwin était arrivé dans cette ville japonaise, et il y avait posé ses valises, ouvert son nouvel établissement, préférant d'ailleurs ne pas savoir ce qu'il était advenu de l'ancien, et reprit les bonnes vieilles habitudes derrière son bar. Finalement, c'était l'endroit où il se sentait encore le mieux. Il n'avait pas trop à y réfléchir, et il voyait sans arrêt des types pour qui la vie semblait encore plus vacharde que pour lui. Voir quelqu'un en baver plus que soi-même, même sans être sadique, avait  un petit quelque chose d'immensément rassurant et réconfortant. Il n'était clairement pas à plaindre pourtant, mais voir quelqu'un encore plus dans la merde que lui avait quelque chose de profondément libérateur à ses yeux. En plus, ces types en avaient souvent gros sur la patate, et c'étaient les plus gros consommateurs d'alcool qu'il pouvait trouver avec les authentiques ivrognes, qui sans se faire rare, n'étaient plus trop à la mode.

La soirée débutait à peine, et des danseuses se trémoussaient déjà sur scène autour des barres de pole dance, et il surveillait la salle d'un œil distrait, tout en remplissant les verres derrière le zinc.  Des serveuses déambulaient entre les tables, elles aussi court vêtues, et les enceintes crachaient un bon gros heavy metal qui tâche, qui lui rappelait quand même un peu le pays. D'un autre côté, faire se déshabiller une fille sur du Wagner ou de la musique traditionnelle japonaise, même si cela pouvait être assez conceptuel, ça ne le faisait tout simplement pas. Il fallait que l'ambiance soit posée, et là, elle l'était plutôt deux fois qu'une. Les cigarettes et les cigares enfumaient l'établissement, et une forte odeur d'alcool planait. Après tout, ce n'était pas un bar tout public. Comme on disait, la direction se réservait le droit d'entrée. Cela évitait les simples voyeurs sans le sou.

Le Nibar Bar avait déjà commencé à se faire sa clientèle d'habitués, et certains jouaient aux cartes dans un coin de la pièce, pendant que les autres étaient accoudés au bar, ou déjà en train de reluquer les filles. La caisse enregistreuse se remplissait tranquillement, et la batte de baseball accrochée ostensiblement derrière le bar rappelait à qui la voyait qu'il ne valait mieux pas trop titiller le patron. Le fusil à pompe sous le bar, lui, n'était pas visible, mais certains l'avaient déjà vu brandi par le propriétaire des lieux pour ramener l'ordre lors d'une rixe, et le plafond au dessus du bar avait été renforcé d'une planche après qu'une cartouche l'ait transformé en écumoire lors d'un petit coup de semonce. Un jour comme celui-ci, Erwin se disait qu'il avait sans doute trouver le meilleur métier du monde. Il ne se foulait pas, l'argent rentrait, et il avait le temps de reluquer un peu ses filles. Bref, la belle vie pour un redneck en cavale.

En y pensant, c'était d'ailleurs un peu curieux qu'on ne lui ait pas couru d'avantage après suite à "l'incident" dans son ancien bar. Soit son paternel avait graissé les pattes de qui il fallait comme il le fallait, soit on le pensait mort et enterré. Ce qui n'aurait rien eu de bien étonnant vu les coups de feu qui avaient été tirés ce soir-là dans tous les sens. D'un certain côté, cela l'arrangeait. Dans un cas comme dans l'autre, il s'était tiré avec le magot, sans laissé d'adresse, et avait tenté un nouveau départ, qui s'avérait des plus réussis. C'est ce qu'il se disait en encaissant un gros billet pour des consommations qu'il venait de servir, rendant au passage quelques menues monnaies. Les joies du capitalisme triomphant. Vendre de l'alcool,  du cul, et des paris, et s'enrichir grassement au passage. Il aurait bien lancé que c'était ça l'Amérique, mais il en était loin à présent.

Profitant d'un instant de calme, il se remplit une pinte de bière, et tira d'une poche de son jean un paquet de clopes d'où il tira une cigarette. La tenant en bouche, il l'embrasa d'un petit coup de briquet, qui rejoignit ensuite le paquet dans sa poche, et après une grande et profonde bouffée, il se laissa aller à soupirer profondément. Pas de nuage noir à l'horizon... Il pouvait espérer une nouvelle soirée au calme, ce qui lui laisserait sans doute le temps de compter ses billets. Un petit plaisir du quotidien dont il ne se privait jamais. Ca, et ne pas manquer de regarder un joli petit cul se trémousser sur un podium ou sur la scène qui trônait dans la salle, partant des coulisses, jusqu'au milieu du bar. Deux filles étaient dessus, et il s'envoya une bonne lampée de bière en regardant ce qui se passait.

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Prélude / Re : Erwin Lafleur, tenancier de bar à strip-tease [Meowlidé]
« le: lundi 16 octobre 2023, 01:29:35 »
Ce sera avec un très grand plaisir que je t'y recevrai. ;)

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Prélude / Erwin Lafleur, tenancier de bar à strip-tease [Meowlidé]
« le: lundi 16 octobre 2023, 01:12:08 »
Identité : Erwin Lafleur
Âge : 35 ans
Sexe : homme
Race : humain
Sexualité : hétéro

Physique : Erwin Lafleur est un humain tout ce qu'il y a de plus normal. C'est un gars à la trentaine rayonnante, brun, le cuir légèrement tanné par le soleil des Etats du Sud des Etats Unis, rarement bien rasé, et portant généralement une barbe courte de trois jours, voir un peu plus. De bonne taille et flirtant avec les 1m90, il a, en dépit de son mode de vie, su prendre un soin, quoique très relatif, de son physique. Il doit moins à ses efforts qu'à une bonne génétique son apparence de fringant jeune-homme. Car oui, il aurait très naturellement tendance à se laisser aller. La "yes life" n'est pas du tout pour lui. Il aime la viande, il aime la friture, il aime l'alcool, et pousser sur la fonte n'a rien d'attractif à ses yeux.
Le regard souvent moqueur, il a l'air de se foutre perpétuellement du monde qui l'entoure. Et des fois, il n'en a pas que l'air, mais c'est une autre histoire. Souvent la cigarette au bec, et un verre à la main, il ne détonne pas dans son établissement au nom glorieux et délicat, le "Nibar Bar". Généralement habillé d'un jean et d'un t-shirt délavé, à moitié dissimulé sous un perfecto quand il est en extérieur, il le tombe volontiers une fois dans son bar.
Sur lui, il porte l'odeur mâle du travailleur qui sur derrière son bar, celle de l'alcool, ainsi que du tabac, mais parfois aussi celle du sang, lorsqu'il doit faire le coup de poing pour ramener le calme ou rappeler à l'ordre un fauteur de trouble. Comme toujours dans ce cas-là, c'est un peu plaisir d'offrir et joie de recevoir. Car en dépit de son apparente nonchalance, c'est bien ainsi qu'il se sent vraiment vivant. Il lui faut brûler la chandelle par les deux bouts. C'est pour cette raison qu'il se laisse volontiers sombrer dans différents vices, et qu'on le voit souvent avec une femme dans les bras, ou un verre à la main dans une atmosphère enfumée.

Caractère : Il n'y a pas grand chose qui fasse réellement peur à Erwin Lafleur. Désabusé par la vie, il aurait tendance à prendre un peu tout à la rigolade, en se réfugiant derrière un mur de cynisme, que ce soit pour ne pas s'énerver, ou se laisser aller à des émotions négatives. Doté d'un langage plutôt fleuri au quotidien, il fait aussi preuve d'une franchise souvent désarmante. Il ne prend jamais de détour pour exprimer le fond de sa pensée, et en bon redneck qu'il est, il peut être amené à le faire de façon plutôt bruyante.
Honnête dans son affaire, il mène son bar à strip-tease avec une grande régularité, tant vis-à-vis des autorités que de son personnel. Pour cela, il sait se montrer carré, et ne pas aller hors de clous. Il paie toujours ses filles rubis sur l'ongle, en temps et en heure sans que l'on ait jamais besoin de le lui rappeler.
Pour autant, il a quelque peu diversifié ses activités, en se lançant dans l'organisation de paris de toute sorte, autant dans le pari sportif, que le jeu pur et dur. Il s'est aussi lancé dans la créance, et a des façons bien à lui de procéder au recouvrement de ses dettes. Parfois de manière assez musclée.
On pourrait ainsi croire que l'argent est son plus grand vice, mais il n'en est rien. Pour lui, qui traverse la vie comme un fil tendu entre deux néants, et avec son éternel cynisme, l'argent est le moyen d'accroître ses affaires et son influence, et de lui procurer tout ce que ses petits caprices lui réclament.
Car en bon nihiliste qui ne croit plus en grand chose, son seul plaisir est sa seule ligne directrice. Il ne sait s'attacher durablement à quelque chose, son humeur pouvant être bien trop changeante, oscillant entre des phases d'optimisme incompréhensibles, comme à des phases de déprime complètement aberrantes.
Mais quand il veut quelque chose, il doit pouvoir l'avoir, sous peine de passer une journée exécrable, et d'en faire également passer une aux gens qui l'entourent.
Ce n'est assurément pas un gars bien, ni le gendre idéal, mais il n'est pas complétement infréquentable pour autant. Capable du meilleur comme du pire, c'est bien souvent l'humeur du moment qui déterminera pour lui la marche à suivre.

Histoire : Erwin Lafleur, cajun né sur les rives des bayous de Louisiane, n'était pas parti dans la vie sous les meilleurs auspices. Si sa mère était une honnête chrétienne, à la tête d'un petit commerce, son père, lui, c'était une toute autre histoire. Erwin Lafleur Senior, son père, appartenait en effet à un gang de motards bien connu à travers le pays et au delà, et il ne croisait qu'accidentellement son fils, car entre le temps qu'il passait dans de mauvais coups et de sales histoires, et les années passées en prison, les jours passés dans le foyer familial avec son épouse et leur quatre enfants étaient finalement assez rares et épisodiques.
Elève assez médiocre, il n'était pas mauvais, mais être un premier de classe était pour lui une sorte de maladie honteuse qui lui aurait valu les quolibets de ses deux frères, qui eux étaient d'authentiques cancres.
Arrivé à l'adolescence, l'aîné suivit le chemin du père, et finit en prison pour quelques années suite à un braquage complètement foireux. Le second des trois fils, guère plus malin, tomba à son tour pour une histoire de stupéfiants et alla retrouver son aîné qui croupissait déjà derrière les barreaux. Sans la mauvaise influence de ses deux frangins, Junior et sa sœur semblèrent devoir être un peu plus malin, et ils atteignirent la majorité sans tremper dans les affaires louches.
Et une fois sa scolarité terminée, que faire? Il aida un temps sa mère en remplaçant un vieil employé qui avait cassé sa pipe en se faisant renverser dans la rue par un gros pick-up conduit par un pochtron notoire de la ville,   mais ce n'était définitivement pas son truc.
Pourtant, les années passèrent avant que son cher père ne refasse surface après un énième séjour en taule, à présent âgé d'une cinquantaine d'années, et visiblement un peu plus influent dans son "association de motards" que par le passé.
Avec ses deux frères hors jeu, et avec des fonds à blanchir qui traînaient depuis un bail, l'indigne père de famille qu'il était paya à sa chère fille un salon de beauté en s'associant à elle, et un bar à son cher Erwin Junior. Auquel il s'associa également.
Il semblait que son rejeton ait alors trouvé sa voie, tenant un bar à strip-tease qui servait de repaire à la moitié des bikers de l'Etat. Un endroit sans histoire, car malheur à qui aurait osé y semer le trouble avec la faune qui le fréquentait.
Cependant, l'ombre de son père qui planait en arrière plan lui laissait penser que tôt ou tard, cela finirait certainement très mal, et il se mit à mettre de l'argent de côté. De plus en plus. Tous ses bénéfices, il les mettait de côté. Juste au cas où...
Et le au cas où finit par advenir un soir d'été, quand un groupe de motards rival de celui de son père débarqua, fusils à pompe au poing, et un règlement de compte sanglant éclata.
Là, c'était le signal pour mettre les voiles. La montagne d'emmerdements arrivait. Il disparut donc, et réapparut quelques jours plus tard au Mexique, avec une valise pleine de billets. De là, il mit encore un peu plus de distance et un avion le mena au Japon.
C'est là qu'il rouvrit un établissement semblable à celui qu'il avait laissé derrière lui au pays. Mais sans l'ombre inquiétante de son père derrière. Cependant, le temps et le besoin de liquidités toujours plus importantes aidant, il ne tarda pas à se lancer dans l'organisation de pari, et dans l'activité de créancier qui va souvent de pair.

Autre :

Comment avez-vous connu le forum ? C'est Barbie qui m'y a traîné. e_e

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