Les contrées du Chaos / Re : Petites offrandes entre amis [Vittorio & Physalis]
« le: jeudi 27 avril 2023, 16:14:37 »La Satyre lève vers le héros un regard faussement coupable quand celui-ci lui reproche la "maladresse" avec laquelle elle aura mangé. Elle se dandine, d'un sabot sur l'autre dans un jeu faussement candide.
- Pardon. Je peux être si maladroite quand je m'y met.
Elle porte sur les doigts de l'homme un dernier coup de langue faussement contrit avant que celui-ci réagisse de la manière espérée. Le jus sucré qui avait ruisselé sur la peau de la Satyre était une invitation, le héros l'avait bien compris. L'empressement qu'il met à répondre à l'appel fait légèrement rire puis bientôt soupirer d'envie la créature divine.
Elle se cambre en arrière et ferme les yeux, s'abandonne à la sensation de la langue de son amant qui léché avec appétit chaque goutte de jus qui perle sur son corps. Flattée, d'être ainsi révérée par le "fidèle", la belle soupire, gémit parfois quand la langue vient chercher son dû sur une zone plus sensible. Il n'est pas difficile de déceler à quel point les gestes de Vittorio excitent la divine créature. Ses yeux se font brillants, son souffle se raccourcit, rythmé par les battements de son cœur qui s'accélèrent à leur tour. Ses lèvres se gonflent légèrement, témoignant de la tension qui monte en elle, tandis que le rose lui monte aux joues. Ses seins se durcissent, pointant fièrement vers le ciel, tandis que son ventre se contracte, comme si elle était sur le point de s'envoler.
La suite que Vittorio propose de donner fait frissonner la Créature qui se redresse sur ses sabots et vient chercher un baiser sucré aux lèvres de l'homme. Elle peut sentir l'odeur musquée de son parfum, mêlée à celle de la forêt environnante. Son cœur bat la chamade alors qu'elle l'embrasse, posant ses lèvres sur les siennes avec un appétit dévorant.
Elle laisse sa langue glisser entre ses lèvres pour explorer sa bouche, s'enivrant du goût sucré de son souffle. Leurs langues se mêlent en une danse sensuelle, alors qu'elle se blottit contre lui, savourant chaque instant de cet échange de baisers. Ses mains s'entrelacent dans les cheveux de l'amant, tandis qu'il la serre contre lui et que les mains se font peut être baladeuses.
Quand leurs lèvres se séparent, elle reste proche de lui, souffle court, les yeux levés vers les siens. On peut deviner l'étincelle de désir qui brille dans ses yeux, comme le reflet de celle qui anime peut-être le regard de l'homme.
- Je t'en prie, ne t'arrête pas.
Elle se recule a pas prudents, elle entraine l'homme avec elle. Elle cherche à le caresser, toucher sa peau, maintenir le contact avec le corps désiré. Jusqu'à ce que son dos touche l'autel de pierre qui trône au centre du sanctuaire. Elle s'y hisse à reculons, s'asseyant sans pudeur sur la pierre nue et écartant quelques uns des paniers et bols d'offrande. Beaucoup de divinités auraient été outragées de voir un de leur lieu consacré sur le point de servir de support pour les ébats enflammés de deux impudents presque-mortels. Mais l'entité tutélaire des lieux n'est pas le genre à s'en offusquer, bien au contraire. Voir la belle cornue se renverser sur la table de pierre, écarter les cuisses pour laisser avec impudeur son amant disposer d'elle selon son gré est probablement au goût de cette dernière.
Aucune foudre divine ne les frappe. Aucun grondement, aucune colère, aucune malédiction. Seule une brise printanière chargée d'odeurs de fleurs et de fruits est portée à leurs nez. Physalis lui répond, un sourire joueur et provocateur aux lèvres.
- Viens. Montres moi comment tu honores les dieux.
Et elle souffle plus bas ...
- Et puis après ce sera mon tour ... si tu le mérite.
La phrase aurait pu être prononcée avec supériorité et arrogance. Mais non, l'intonation de la belle et celle du jeu. Il semble manifeste que l'hypothèse d'être déçue et devoir infliger des rétorsions au mortel ne semble pas l'effleurer. Après tout, ne vient t'il pas déjà de la sauver d'un destin peu enviable et faire d'elle sa débitrice ?