Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Jake Miligan

Pages: [1] 2
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Le quartier de la Toussaint / Re : Ouvrons les cages ! [PV Niqa Masir]
« le: dimanche 04 juillet 2021, 11:11:44 »
Son interlocuteur n’avait pas l’air d’avoir saisi la perche qu’il lui avait tendu, Jake se demandait même s’il l’avait comprise. L’homme aux cheveux blanc s’était contenté de lui répondre sur un ton neutre comme quoi il n’avait rien de ténébreux. En général, la première réponse lui permettait de cibler la réponse qu’il avait en face. Cette fois ci, le chanteur se dit que ce sera plus difficile. Il sembla vraiment prendre sa remarque aux premiers degrés, n’avait-il vraiment pas compris le but de sa démarche ? Jake s’envoya la rasade de vodka dans le gosier avant de grimacer. Il ne buvait pas ce genre d’alcool pour le goût.

« C’est juste une perche, gros bêta. Un brise-glace si tu préfères, une phrase d’introduction. Le ténébreux, c’est celui qui reste au fond, solitaire dans un coin, qui inspire un coté mystérieux. Tu sais ça plait beaucoup, c’est utilisé comme technique de drague, mais à mon avis tu n’as pas l’air très au fait de cette technique, je me trompe ? »

L’intéressé venait lui aussi de boire son verre, avec une aisance impressionnante. Il venait de s’enfiler ça comme si c’était du petit lait. S’il ne semblait pas être un dragueur de nuit, il avait en tout cas une sacrée descente. Suite à sa prouesse, il lui confirma avoir aimé la musique, et même d’avoir apprécié les paroles plus que le rythme. Ce n’était pas souvent qu’on lui disait ça. La scène underground local va à ses concerts pour se défouler, il y a très peu de groupe punk dans la ville, est encore moins avec un occidental en tête de groupe. C’est Jake qui écrit les textes, et il sait qu’il arpente sur un fil comme un funambule lorsqu’il compose. Autant il promeut les « Vicious Sirens » comme un groupe à rythme, qui n’a comme vocation uniquement de faire danser la foule par des rythmes effrénés, autant il a tendance à placer dans ses paroles de profondes réflexions. Peu s’en rendent vraiment compte, même Jake lui-même ne ressent la puissance de ses paroles que lorsqu’il se met à les chanter. Pour lui, c’est la dure réalité qui le rattrape même lorsqu’il veut les oublier. Le chanteur tira une moue comme pour confirmer qu’il n’était pas vraiment à fond lors de la dernière chanson.

« Bah, c’est pas le genre de musique que l’on écoute pour philosopher.  Le punk, c’est le « No Future ». On vit l’instant à fond, c’est l’adrénaline du moment présent ! Y a pas vraiment de place pour l’introspection. Ouais, j’étais ailleurs, j’aime pas trop cette chanson à cause de ça en fait. On est pas là pour revivre les tracas du quotidien. Joey Ramones disait que le punk, c’est aimer les choses qui comptent vraiment : La passion, le cœur, et l’âme. Ouvrons les cages, c’est du mélo-drama digne de la vedette pop du moment. C’est pas mon truc, en vrais. »

Jake ne savait pas vraiment s’il croyait à ce qu’il venait de dire, l’importance ici était comment il voulait paraitre ce soir-là. Quelqu’un qui recherche le plaisir de l’instant, et ne pas se morfondre de sa vie de tous les jours. Il se laissa faire, un peu surpris lorsque son interlocuteur vint à poser ses doigts autour de sa gorge. Il lui demandait d’une voix parfaitement curieuse s’il n’avait pas mal à cet endroit après avoir chanté. C’était une marque d’attention un peu particulière, Jake dut l’avouer, il n’avait pas l’habitude de recevoir ce genre d’approche. C’était un drôle de personnage.

« Bah, ça me fait toujours un peu mal après un concert ! Mais même à 60 piges la gorge usé par les clopes que je m’enfile, elle fonctionnera toujours. D’ailleurs, en parlant de ça… »


Jake sortit son paquet de cigarette et s’en alluma une. Il lui en proposa en posant son paquet sur la table devant son interlocuteur.

« Moi c’est Jake. Je viens de Liverpool, en Angleterre. Et toi tu viens d’où ? A mon avis t’es pas du coin, je me trompe ? »



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Il écouta son interlocuteur lui donner son excuse bidon. Jake croisa les bras et lui lança un regard de type « c’est ça, prend moi pour un con. » alors que le professeur continuait à lui parler à quelques centimètres de son visage.  Effectivement, ce type avec peut-être quelque problème d’addiction au sexe. Quel étonnement. Bon, en plus d’être très suspect, il devenait très étrange, en plus de le regarder comme si c’était un morceau de viande.

« Hun-hun. Montrer aux élèves la sécurité de la CIA, bien sûr. Un programme classique d‘un cours de Français »

Le professeur se rapprochait et se penchait de plus en plus vers lui, Jake voulait reculer mais il se heurtait à son bureau. Il tentait de lui faire du chantage avec sa voix mielleuse, du « on peut s’arranger, hein ? » Il jouait la comédie, peut-être était-il très bon, mais là, sans doute que son cerveau avait un peu de mal à réfléchir. En plus du fait que son histoire ne tenait pas debout. L’électricien voulait réfléchir à la meilleure réponse à donner. Il était hésitant, mal à l’aise de son rapprochement physique, mais surtout avec aucune idée de ce qu’il pouvait répondre. Il se contenta de sourire bêtement, réfléchissant à un moyen de parvenir à ses fins.

« Hum…oui je suis sûr ! On pourrait, heu...je ne sais pas… »

Il maugréa en cherchant une solution, puis au final, exaspéré de ne rien trouver, et surtout de cette fichue comédie qui ne menait à rien, il lâcha un râle. Il repoussa le type louche avec sa main, avant de le regarder, droit dans les yeux.

« Bon, écoute cowboy, je ne sais pas qui tu es, et je m’en fous. (Ce qui n’étais pas tout à fait vrais). Mais on va faire un deal alors. Je ne dis rien de tout ça, même j’efface tes traces du réseau de l’établissement. Et en échange…tu me laisse JUSTE mettre ma clé USB dans ton ordi. Rien de méchant, je m’intéresse à la CIA moi aussi. »

Il se douta que c’était audacieux. Voir trop audacieux, il n’allait jamais lui laisser faire comme ça, il faudra lui donner une motivation supplémentaire comme…Jake baissa les yeux. Ah bah oui. Il se mordit les lèvres inférieures, ce n’était surement pas une bonne idée. Avant que le professeur lui réponde, il mit une main sur l’entrejambe du professeur.

« ET je t’aide concernant ton…allergie. »

Il était probable qu’il soit dorénavant beaucoup plus convaincant. Il continua à le fixer du regard avec des yeux aguicheur. Voilà un domaine où il savait comment faire perdre le contrôle aux mâles rutilants. Ce professeur pouvait être un expert de la manipulation, un macho reste un macho, avec un coté…manipulable.

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Je t'envoie un MP :)

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Parfait, tout se déroulait en suivant la trame de son plan machiavélique, parfait et millimétré au plan de fesse. Il sentait bien derrière lui le mâle à mi-chemin entre l’appel aux pulsions et au self-control. Le professeur s’était rapproché de lui, pour lui mettre son pénis en érection caché dans son fût en gros plan devant lui. Ignorant ce que son interlocuteur voulait faire, il eut un mouvement de recul, bien qu’attisé par le désir, il savait garder son sang-froid. Le professeur lui indiqua qu’il devait sortir passer un coup de téléphone. Parfait, c’était le signal qu’il attendait. L’électricien se contenta de hocher la tête sans répondre, en continuant son affaire. Lorsqu’il quitta la salle, Jake termina ce qu’il faisait, puis se dirigea précipitamment vers le PC. Il eut uniquement le temps de le déplier avant que le professeur ne rentrât dans la pièce, le piégeant la main dans le sac.

« Et merde, pensa Jake. Je me suis fais avoir comme un bleu. »

Le professeur avait bel et bien senti le coup fourré. Il lui tonna de s’éloigner de son PC, ce que Jake fit, levant les mains devant lui en signe de passivité. Toutefois, il garda un regard de défi, les sourcils froncés.

« Ok, ok, cowboy, je te le laisse ton ordi. Fallait juste que je…fasse une update de sécurité, voilà tout. »

Toujours peu crédible, mais sa suspicion concernant le fait que ce professeur n’en était pas vraiment un se confirmait. Oui, il le trouva trop étrange, trop…professionnel. Il lui rappelait ces fichus Mens In Blacks.

« Je ne voulais pas fouiller, c’était juste une putain de mise à jour à faire, c’est bon. »

Il fallait trouver un moyen de retourner la situation, car là, ça tournait mal pour lui. Tout en le fixant de son regard déterminé, il prit une voix plus nonchalante, comme s’il parlait d’un petit tracas routinier.

« C’est juste que j’assure aussi la sécurité du réseau, et bizarrement, y a les programmes de surveillances qui ont détecté une activité étrange sur ce PC. Une histoire de connexion sur des sites pornos, et des serveurs de la CIA…Mais c’est certainement un bug, hein ? Non parce que c’est formellement interdit de se rendre sur ce genre de site dans l’établissement. Et puis, sur des serveurs de la CIA ? Naaaan…impossible que ce soit vous pas vrais ? Vous avez raison, je devrais juste en parler avec le proviseur, je pense qu’il confirmera lui aussi que se doit être une erreur, pas vrais ? »

Sa voix était légèrement provoquante, c’était une technique audacieuse pour tenter de lui faire perdre les moyens. Il guetta sa réaction, tout en jetant des regards furtifs à la bosse de son pantalon. Bon sang, ce pervers ne débandait pas, il était fait en quoi ?

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La zone industrielle / Re : Rock et bagarre [PV Esther]
« le: mardi 22 juin 2021, 19:03:25 »
Tout autour de lui, ça criait pour soutenir l'un ou l'autre, dans un fond de de musique punk. Il fallait avouer que l'ambiance était entrainante, lui qui se plaignait du manque d'action, il était servit. Mais ce n'était pas ce genre d'action qu'il recherchait, et des drames peuvent rapidement survenir dans ce genre de cas. Pour l'instant, il se contenta de regarder tout en sortant tranquillement son bâton de sa sacoche. Heureusement qu'il avait recherché la batterie dans la journée. Autour des lieux des billets transitait de mains en mains. "Sérieux les gars ?" Pensa Jake en fronçant les sourcils. "Des paris ?" Il grogna intérieurement de la situation et se reconcentra sur la scène.

Le catcheur, appelé Dan (il entendit son nom dans la foule) avait renversé une jeune fille (Mais quelque chose dans son physique dérangea Jake). Celle ci lui rendit coup sur coup, jusque reprendre le contrôle en le mettant lui dans une position de soumission. Jake en conclut qu'elle n'était pas en reste concernant l'art du combat, c'était une prise qu'il ne voyait pas chez les néophyte. Certains criait pour la soutenir, mais la majorité soutenait ce Dan. Il s'en prenait plein la tronche, Le voleur crut lire dans le regard de son adversaire féminin, celle ci ne semblait pas particulièrement agressive, quoique emportée par la situation. Elle se mis même à un moment par le relâcher, alors que le catcheur lui répondait en tentant de la frapper avec démesure. A partir de ce point là, déjà, Jake savait qui soutenir. Le point de vue du Phoenix sur ce Dan ainsi que les comportements de ces deux personnes suffisait à en faire un gentil et un méchant.

Il observa la réaction du catcheur, pour voir si le fait qu'elle l'ai libéré lui suffise à se dire "Bon, ok, c'est bon j'arrête." . Son visage rouge de colère fixant la jeune femme d'un regard noir lui confirmait que ce n'était pas le cas. L'électricien régla la tension de son bâton-taser à 250 Volts. Il allait falloir calmer le jeu avant que ça aye trop loin. Il était hors de question que la situation s'envenime, et Dan ne semblait pas aller dans la direction de l'apaisement. La jeune fille en face de lui, au contraire, ne semblait pas montrer de volonté de prolonger le combat. Elle lui demanda même si il en avait assez et s'il avait retenu sa leçon, ce que Dan répondit en confirmant que non, suivit par une insulte. Il était pile entre Le chanteur des Vicious Sirens et la combattante au cheveux verts. Alarmé, Jake remarqua que le catcheur était en train de sortir un couteau depuis une poche arrière de son pantalon. Il signa son arrêt, Jake réajusta la tension de son arme à 300 Volts. Alors que Dan s'apprêta à foncer sur sa proie en dégainant son couteau au dernier moment, il reçu une décharge dans le cou pendant plusieurs secondes. Jake venait tranquillement de lui mettre au contact le bout de son bâton, dans la stupeur général de la foule, qui ne s'attendait pas à voir le combat évoluer dans ce sens. Le fameux Dan trembla quelques secondes par terre, convulsé sous le coup de la décharge, alors que le silence dans la salle retombait, alors que les Sex Pistols finissait de cracher "Anarchy in the U.K" dans les basses.

"Booooooooooon ! Le spectacle est terminé, on remballe les paris. On a dit pas d'embrouille dans le squat. Machin -désigna-t-il en tapotant le catcheur Dan avec son pied gauche- tu es invité à foutre le camp d'ici."

Il sourit et fit un clin d'œil à son adversaire, lui signifiant qu'elle n'avait rien à craindre. Jake se prépara à remballer son arme, lorsque Dan se releva, et quitta le cercle pour rejoindre sa bande, qui se tenait non loin de la. Normalement, la décharge aurait du l'éliminer de la partie pour quelques temps, pourtant il semblait déjà avoir reprit ses esprits, le visage encore plus rouge de colère. "J'aurais du mettre 500 Volts." maugréa Jake. Il avait toujours son couteau à la main, et désigna l'électricien avec son autre main.

"Toi, le travelo, je vais te suriner jusque t'en crève !"
"Bah bravo les propos homophobe !" Lança dans une répartie l'intéressé.


Mais il fit moins le malin lorsqu'il remarqua que les autres de sa bande, 3 gaillards au regard mauvais, semblait de son coté, et avait eux aussi sortit des coups de poing américain et des matraque télescopique. Lui qui voulait éviter que la situation s'envenime...Bah c'était raté. Il râla avec intensité.

"Mais vous ètes pas SERIEUX là ? Euh...les Vicious Sirens, vous êtes là ?"

Il tentait d'appeler les membres de son groupe. L'un devait déjà être raide mort d'alcool, l'autre shooté à l'héroïne, et le dernier dans le parking avec quelqu'un entrain de compléter sa collection de MST. Merci le soutien, se dit-il. Il se rapprocha de la jeune fille tout en gardant une posture défensive avec son bâton de combat contre la bande de fauteur de troubles.

"J'y connais rien en catch, mais vous avez des techniques pour éliminer quatre connards en un coup ? Car là je serais preneur."

Autour de lui, la foule s'était un peu calmé, comprenant que la situation était un peu plus grave. Le cercle s'était élargit, certains voulant éviter de recevoir un coup parti trop vite. Les enceintes crachait dorénavant "I love rock'n'roll" de Janis Joplin. Histoire de bien se mettre dans l'ambiance.

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Le quartier de la Toussaint / Re : Odieuse capture [PV Crystal Moss]
« le: mardi 22 juin 2021, 18:20:13 »
Tout au long des explications de sa prisonnière, l’électricien avait pris un air nonchalant, les yeux à moitié ouvert, le corps avachi sur son canapé, les jambes écartées. Il donnait l’air de n’écouter que d’une oreille, pourtant ce n’était qu’une manière de baisser la garde de la jeune fille au cheveux bleue, au cas où elle était réellement entrain de lui jouer du pipeau. Car le collier qu’il lui avait mis lui donnait aussi quelques informations sur elle, qu’il parvenait à voir depuis une interface sur son écran d’ordinateur. Interface qu’elle ne pouvait pas voir, l’écran étant entre elle et lui. Son rythme cardiaque et sa température corporelle s’affichait, avec une température très basse pour un rythme très élevé. On pourrait croire qu’elle est en phase d’hypothermie, mais non, ses signes extérieurs ne montraient pas de sensation de froid pourtant. Son rythme cardiaque intense pouvait alors signifier un stress aigu dû à sa condition de prisonnière amnésique.

Son histoire ne tenait VRAIMENT pas debout, et pourtant, à la vue de ses signaux, Jake se dit que c’était peut-être crédible. Qu’une E.S.P.e.r cryogéniste amnésique d’une autre Terre apparaisse soudainement aux portes de Seikusu…Peut-être qu’elle venait de Terra ?  Sa tenue vestimentaire n’était pas non plus particulière exotique ou ne semblait pas montré un quelconque signe distinctif. Sa présence proche de Seikusu pourrait signifier un passage par un portail depuis Terra. Peut-être que certains provoquent des effets secondaires comme la perte de mémoire ? Jake n’aimait pas ça. Si dorénavant des E.S.P.er traversent ce genre de portail plus souvent, cela pourrait générer de plus gros problèmes. Toujours était-il que la jeune fille était en danger. Son tortionnaire commença à tapoter la table basse.

« Bon. Terra, ça te dit quelque chose ? Nexus ? Tekhos, les contrées du chaos ? Tu connais ton nom. Essaye de te rappeler d’autre chose. Tes vêtements, peut-être ? T’as peut-être un signe dessus, qui peut montrer une appartenance à une faction, une guilde, je ne sais pas moi…Ou ton nom de famille, Moss ? Hum…ça ne m’a pas l’air très japonais. Allemand peut-être ? »

Le voleur pianota sur son ordinateur et lança une recherche dans la base de données d’Interpole.

« Heu…t’écris ça M, O deux S ? »

Il laissa son programme chercher, mais pour l’instant rien était trouvé. En tout cas, la sonorité ne lui disait rien. Il lança aussi une recherche avec le prénom Crystal, ce n’était pas très courant, peut-être trouvera-t-il quelque chose. Il continua à tapoter sur sa table basse. Pourquoi faisait-il ça ? Rien ne l’obligeait à faire tout ça.  Il se répétait en boucle dans sa tête « Ce n’est pas mon problème. Ce n’est pas mon problème. » Il n’avait qu’un seul coup de fil, même pas, SMS a envoyer, pour qu’elle soit récupéré par les « Mens in Blacks ». Mais quand il la voyait, apeurée et confuse, il n’arrivait pas à se décider. Il regarda son assiette, certains aliments commençait à givrer.

« T’as pas faim, sur ? Je peux te faire un café, un thé, ou un chocolat aussi. Ecoute, j’avoue ce n’est peut-être pas cool de t’avoir mis ce collier autour du cou et t’avoir mis une menotte. Mais j’ignore encore si tu es dangereuse ou non. Je n’ai pas envie de finir en glaçon…Si tu n’as aucune intention mauvaise, tu n’as rien à craindre de moi. Alors mange et bois pour reprendre des forces, si tu as faim. Et, heu…c’est toi qui…refroidit la pièce comme ça ? Heum, tu ne peux pas régler ton thermostat un peu plus haut ? Non parce que je paye des factures d’électricité moi.»

Il ponctua sa phrase en se calfeutrant dans son manteau. La dénommée Crystal était encore un eu sous le choc de la situation, eut-être qu’elle ne se rendait pas compte qu’elle refroidissait l’air ambiant. Ou peut-être ce n’était qu’une impression de vague de froid par Jake. Toujours était-il que les signaux de son métabolisme était incohérent par rapport à ceux qu’un humain lambda.

7
Jake mis quelques temps à reprendre ses esprits. Il n’a pas pu voir comme il faut le sexe du professeur, mais assez pour lui procurer une petite réaction au niveau du bas ventre. Cela faisait quelques temps qu’il ne s’était pas envoyé en l’air, et ça suffisait à lui susciter un certain désir. Après ce court moment de gène et de tension, le professeur, stoïque, lui expliqua une inspection suite à une démangeaison. Peu crédible, lui-même devait s’en rendre compte, mais on pouvait saluer la tentative d’expliquer de se retrouver la main dans le froc en plein dans le Lycée.

Bon, il y avait toujours sa mission. Un peu rouge d’excitation, Jake avait du mal à garder son calme, d’autant que l’homme s’était rapproché de lui. Merde, ce n’était pas le moment, il était venu dans un but précis, et ça tournait mal là. Le professeur de français lui jeta un regard qu’il avait trop vu. Celui de quelqu’un qui examine sa baisabilité. Le regard qui juge sa silhouette, qui s’arrête au niveau de sa taille, alors qu’il était encore un peu en sueur et haletant due à l’effort. La bonne combinaison du prédateur sexuel. Jake put tout de même noter l’emplacement de son ordinateur, sur son bureau derrière lui.
Mr. Taylor lui demanda s’il pouvait gentiment oublier ce qu’il venait de se passer, d’une voix sans aucune menace. En soit, effectivement, Jake pourrait jouer là-dessus pour l’éliminer du complexe scolaire…encore qu’il ne fût pas vraiment sûr que ce type puisse se faire expédier après ce genre d’évènement, à la vue d’autres activités bien plus immorales qui se déroulait dans cette enceinte avec l’aval de la direction. Jake, encore peu maitre de lui après cette courte séance de masturbation et devant cet homme haletant, alors que le contour de son sexe dessinait une bosse dans son pantalon. L’électricien avait du mal à relever les yeux.

« Heum…oui, oui… » Marmonna t’il.

Son interlocuteur se mit à repartir à son bureau, semblant vouloir ranger son ordinateur en lui disant que la salle était dorénavant à lui pour ses travaux. Merde, allait-il partir ? Si c’était le cas, a s’annonçait mal pour Jake. D’instinct, il lâcha de manière impromptue, tout en se mettant entre le professeur et l’ordinateur.

« NON ! »

C’était un peu précipité, et suspicieux. Jake avait encore sa trousse à outil en bandoulière. Il jeta un regard un peu inquiet au professeur, du fait qu’il avait réagi avant d’avoir une explication de sa négation. Il se trouva alors un peu bête, devant lui, à lui barrer le passage sans aucune raison. Zut, trouvé une excuse, un moyen pour qu’il laisse son ordinateur dans la salle…

« Heu…je veux dire…Vous pouvez rester là, vous aussi, si vous avez besoin. Cela ne me dérange pas pour les travaux. Et puis, c’est peut-être mieux si vous rester un peu dans la salle pour laisser descendre votre…démangeaison. »

Voulant lui parler de son sexe qui était encore bien trop visible en érection dans son pantalon. Se promener dans les couloirs de l’établissement avec ne devait peut-être pas être la meilleure idée. Bon, ce n’était ni très crédible, ni très malin pour faire avancer son plan. Mais si éventuellement il restait dans la salle, il fallait dorénavant trouver un moyen pour qu’il détourne son attention de son ordinateur. Et il fallait une solution rapidement.

« Je vais…heu, commencer mon travail. »

Il avait encore un peu de mal à réfléchir. Jake posa sa trousse à outil sur une chaise, et en profita pour penser plus sérieusement à un plan. Cet homme avait bien besoin de descendre sa tension sexuelle, peut être lui donner envie de finir sa petite affaire dans les toilettes ? Il laissera alors surement son ordinateur sur son bureau. Ce n’était sans doute pas le meilleur plan, mais il n’avait pas le temps de penser à un autre aussi rapidement. Jake se dit que le meilleur moyen de lui donner envie de faire cela c’était de lui procurer un peu d’aide.

« Je vais regarder déjà si les dominos de la boite de dérivation sont bien serrés. Ah, ici, ils ont tendance à les mettre au bas du mur, dis donc ! »

L’électricien prit sa trousse à outil, la reposa sur une chaise à coté d’une boite de jonction installé pas loin du bureau du professeur. Jake se cambra avec exagération, et remua légèrement le postérieur tout en prétextant chercher le bon outil dans ses affaires. Si bien que le professeur avait une vue parfaite sur son arrière train. Le chanteur savait très bien que c’était un élément qu’il fallait mettre en valeur pour aguicher certains mâles en ruts. Et il savait très bien le faire. D’autant que son pantalon de travail était bien moulant à ce niveau-là. Il ignorait si son interlocuteur le lorgnait, comme il mimait de fouiller dans sa trousse à outil, mais l’idée de se savoir dévorer le cul du regard lui procurait pas mal d’excitation, qu’il parvenait encore à contenir. Mais il n’oublia pas que le but était de faire monter la tension chez ce professeur pour l’inciter à aller aux toilettes finir son affaire. Si il décidait de rester dans la classe…Et bien, il allait falloir trouver un nouveau stratagème pour se rapprocher de son ordinateur sans qu’il s’en aperçoive.

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« Non mais ce n’est pas que je ne VEUX PAS. C’est qu’il est techniquement impossible de faire ce que vous me demander en une semaine, Docteur Tsumiko. »
« Vous y mettais de la mauvaise volonté, voilà tout. »
« Vous voulez que j’active un portail qui exige -selon vos calculs- une puissance de 2,21 Méga Watt pendant au moins une heure. Avez-vous simplement l’idée de ce que représente cette colossale quantité d’énergie ? »
« Ce dont j’ai idée, c’est votre manque de courage et d’ambition pour faire avancer la science ! Allons jeune homme. Veuillez me préparez tout ça pour semaine prochaine. »
« Mais puisque je vous dis que… »


 Le professeur était déjà reparti, laissant l’électricien dans la salle d’expérimentation, en compagnie d’un portail conçu selon des plans venant d’une autre dimension. Jake commençait à être habitué des projets loufoques qui se déroulait dans ce lycée, mais jamais des demandes qu’on lui faisait. Aujourd’hui, c’était une putain d’alimentation complètement absurde. Alors oui, le lycée, par des moyens politico-financiers, avait pu avoir des autorisations pour avoir des capacités énergétiques bien supérieur aux autres établissements scolaires. Mais là, c’était bien au-delà des limites de la normalité. Encore un chantier absurde qui allait couter un bras et peut être celui de quelqu’un, si le portail parvenait à s’ouvrir.
Tout en ronchonnant, Jake notait sur son carnet différentes idées pour parvenir à rassembler une aussi forte source d’énergie aussi rapidement. Il allait devoir se renseigner sur des groupes électrogènes aussi puissant, ainsi que les démarches à faire pour en avoir. En une semaine. L’électricien rassembla ses affaires, sa trousse à outil en bandoulière et repartit dans les couloirs de l’établissement. Il avait une autre affaire qui l’attendait. Une affaire personnelle. Il y avait un professeur, dans cet établissement, qui ne plaisait pas beaucoup à Jake. Et pour cause, ce professeur naviguait sur certains sites dont il ne devrait pas avoir accès. Comment le technicien pouvait savoir ça ?

Et bien, la direction de l’établissement lui avait donné comme mission de développer la sécurité informatique du réseau local. Il est possible que Jake, bon parano qu’il est, en aurait profité pour y déposer des mouchards sur les différents postes informatiques de l’établissement. Juste au cas où il y aurait un problème. Bon, il est aussi possible que Jake en soit le seul au courant. En réalité, il n’y avait rien de bien intéressant pour la plupart, mais un seul des PC des enseignants avait un pare-feu plus développé, qui avait bloqué le mouchard de Jake. Avant que ce fameux programme espion ait pu extraire une partie de l’activité de ce fameux prof de Français, qui réussissait à ce connecter sur des serveurs de la CIA. Bon, il y avait d’autres sites qui étaient enregistrés sur son historique, le genre de site sur lequel on se rend lorsqu’on est seul, et qu’on a envie de passer le temps. Ce prof devait avoir beaucoup de temps libre à passer.
En tout cas, le fait qu’un professeur puisse avoir un pare-feu aussi développé pour détecter son mouchard et qu’il puisse accéder à des serveurs de la CIA suffisait à Jake pour le soupçonner d’être un agent destiné à l’espionner, lui. Pour ça, il devait en avoir le cœur net. Et ça allait demander de passer à un cran supérieur, notamment en accédant directement à son PC portable. Il allait lui suffire de brancher une clé USB contaminé pour neutraliser sans qu’il s’en rende compte son pare-feu. Mais pour ça, il devait déjà baisser sa garde. Pour ça, il avait auparavant légèrement saboté sa salle de classe, quelques néons et quelques prises, pour justifier de recevoir une demande d’intervention. La mission sera de se rapprocher de son ordi et d’y brancher la clé USB sans qu’il s’en rende compte.

L’alarme de l’établissement sonna, indiquant aux élèves de se rendre à leur prochain cours. Jake savait qu’à ce moment-là, le professeur de Français n’avait pas cours, et qu’il aimait en général rester dans sa salle de classe. Equipé de son outillage, Jake avait un simple débardeur, ainsi que d’un pantalon de travail qui soulignait ses formes de manière plutôt aguichante, comme il aime. Il poussa la porte de la salle de français.

« B’jour. Je viens pour réparer l’éclairage et les pri… »

Il stoppa net la fin de sa phrase, clignant plusieurs fois ses yeux pour être sûr que ce qu’il voyait était bien réel. L’image ne disparaissant pas, il en conclut que oui, c’était bien réel.

« Heu…je… » Ne trouvant rien à commenter de plus.


9
La zone industrielle / Rock et bagarre [PV Esther]
« le: samedi 19 juin 2021, 14:31:48 »
Cette nuit, l’ambiance était au rendez-vous dans le squat. Un petit festival s’était improvisé, réunissant la communauté punk de Seikusu dans cet ancien hangar désaffecté. Le chanteur des Vicious Sirens avait enchainé quelques-unes de ses chansons favorites au micro. L’endroit avait tout de même pu accueillir presque une cinquantaine de personne, ce qui était un bon chiffre à la vue du secret de l’endroit et de sa configuration. C’était un squat qui commençait à avoir de la gueule. Le Phoenix, son pote et dealer qui tenait la baraque à peu près droite, était au bar à servir la boisson aux fans de hard rock qui se trouvaient là. Jake était comme à son habitude tout de noir vêtu, maquillage agressif. Il se posa au comptoir et sortir une cigarette de son paquet. Le Phoenix, lui posa une bouteille de bière en face de lui. C’était leur deal, Jake ne payait pas l’alcool, mais en échange il jouait gratuitement. Comme il n’y avait plus grand monde à servir pour l’instant, le grand chevelu qui faisait office de barman se posa en face du chanteur et s’offrit lui aussi une bière. Il sortit aussi de quoi fumer, mais la cigarette était faite maison. Surprise, il n’y avait pas que du tabac.

« Alors, on profite de la soirée, Ricci ? »

C’était un des noms de scène de Jake. Ce dernier lui répondit tout en décapsulant sa bouteille avec son briquet.

« On peut dire ça. Y a du monde ce soir, ça risque d’attirer les flics. »

« J’ai bien isolé phonétiquement l’endroit. Et puis, y a plein d’usine autours qui tourne la nuit et font bien plus de boucan que nous. Qu’il y ait quelques voitures sur le parking du hangar, de l’extérieur, ce n’est pas étonnant. Merci pour avoir retaper le groupe électrogène. Il tourne sans claquement maintenant. »

« Il fallait changer les coussinets de bielle. Je t’avais déjà dit que ton moteur était vieux et qu’il fallait faire sa révision, j’aurais pu intervenir avant qu’il y ait autant de dégât. »

« Pour la peine, t’as accès illimité au cruising ce soir ! »

« Hum. Offre tentante. Tu parles de la cave, que tu aménagé en « fuck room » ? »

« Ce n’est pas une « fuck room » ! C’est un labyrinthe sombre, avec gloryhole, et set de bondage. Bref, rien à voir. »

« Bien sûr, rien à voir. »


Jake parcourait la salle du regard. Il avait, comme tout les soirs, envie de vivre une expérience folle, de l’excitation bien comme il faut. L’alcool et la drogue s’était avéré pauvre en résultat. La plus puissante des méthodes restait les rencontres humaines. Bon, un peu de vodka permet de pimenter tout de même la situation, il fallait bien l’admettre. Jake remarqua un attroupement inhabituel, certain présent semblait s’agglutiner autour d’un jeune homme musclé, qui lui se montrait bien content d’avoir autant d’attention. Tirant une latte de sa clope, l’électricien et chanteur demanda au barman.

« C’est qui lui ? »

« Un catcheur, ou boxeur. Je crois. C’est une petite vedette dans le coin. Il a la réputation d’être un gars à embrouille, je n’étais pas chaud pour l’accueillir, mais je ne suis pas le seul à décider dans ce squat. »

« Tu devrais taper du poing sur la table plus souvent. Y a quasi que toi qui fais en sorte que ce squat tourne, les autres ne foutent rien à part se torcher la gueule et se plaindre à tout bout de champ. »

« On est un squat anarchiste, Jake. On n’est pas là pour reproduire un système hiérarchique et technocratique. Je préfère ne pas être écouté que devenir un connard dirigiste et autoritaire. »


Jake réfléchissait si cet homme était une proie intéressante. Il riait fort, semblait bomber le torse à la moindre occasion et se la ramenait un peu trop à son gout. Non, ce n’étais vraiment pas son genre, en tout cas pas ce soir.  Se resservant une gorgée, il tira après une moue de déception. Le barman sembla le remarquer.

« Et bien ? On fatigue l’ami ? »

« Bof. Je m’ennuie, c’est tout…J‘adore la fête pourtant, mais je ne sais pas. En ce moment je trouve les gens…insipide. »

« Bienvenu dans le monde réel. Tu sais j’ai un pote qui devrait te plaire. Il adore ta musique et…»

Jake eut du mal à entendre la suite. A vrais dire, par-delà le fond sonore des basses crachant du rock et des discussions à droite à gauche, des voix semblait s’élever et des mouvements de foules aussi. Agacé, le chanteur se retourna vers l’origine du bruit. Le Phoenix, lui, pesta.

« Et voilà ! C’était trop tranquille, il fallait que ça tourne en bagarre ! »

« Qu’est ce qui se passe ? »

« Ya môsieur le catcheur qui commence à foutre la merde. »

« Ah. Bon, pas mon problème. »


Le Phoenix sembla lui lancer un regard insistant. Jake fronça un sourcil.

« Crache le morceau, tu veux quoi ? »

« Tu sais, ici, on n’a pas de service de sécurité. Si SEULEMENT on avait un maniaque qui se promène toujours avec un taser sur lui pour ramener le calme… »

« Tu te fous de ma gueule, hein ? Tu as vu marqué « Acolyte » sur mon front ? »

« Rooooooh Allezzzzzzzzzzzzzz ! Steuplait, je t’en devrais une, il va foutre le bronx dans tout le squat !
»

Jake grommela, mais en vrais, ce n’était pas une bonne idée de laisser gangréner une situation comme celle-ci dans le squat. Il écrasa son mégot dans le cendrier puis se dirigea vers la scène de grabuge.
Il y en avait du bruit. Il ne comprit pas vraiment ce qu’il se passait, à coté de lui, une foule en chaleur semblait se mettre en cercle autour de deux personnages. Jake était toujours autant surpris par l’engouement de l’humain d’être aussi excité à la vue de combat. Il bouscula quelques-uns pour se rapprocher au plus proche du cercle et examina la situation. Il vit bel et bien le catcheur, qui avait retiré son masque de star de scène tout souriant en un visage de colère rouge. Il fixait une autre personne, que Jake ne reconnu pas. Le chanteur leva un sourcil en examinant la scène.

« Mais c’est qui celle-là ? Marmonna-t-il. »

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Ville-Etat de Nexus / Deux criminels planqués [PV Wywendy]
« le: jeudi 17 juin 2021, 22:10:03 »
« Et merde ! Merde de crotte de saperliflute ! »

La liste aurait pu s’allonger, mais Jake devait utiliser son énergie surtout pour courir. Maugréer demandait tout de même un certain effort, et mieux valait-il, dans ce cas présent, en conserver le maximum. Car son accoutrement de barde forain n’était pas des plus efficace pour cet exercice de course. La tenue ample frottait et se prenait au vent. Bon sang, son costume de Green Shadow aurait été tellement plus efficace : Il tourna au hasard dans une rue, puis une autre, mais il continua malgré ça à entendre des voix qui le halait de s’arrêter.

« Halte canaille ! »
« Dussions nous forcer le pas, nous te saisiront, vaurien ! »
« Que mal nous fasse nos souliers, point n’échappe à la garde de Nexus ! »
« Mais fermer vos putains de gueules et choper moi cet espion ! »


Cette dernière voix, plus guttural, Jake soupçonnait qu’il appartenait à leur gradé, qui lui aussi le coursait. Bon sang, c’était là aussi censé être une mission aisée, juste quelques papiers et livres de comptes à récupérer auprès d’une noble de la cité-état. Le voleur voulait opérer avec sa combinaison de Green Shadow. Bien plus pratique pour cette situation. Mais bien sûr, les « Mens in Blacks » lui avaient répondus : « Nop, faut que ça soit discret, au cas où tu te fasses griller, histoire qu’ils ne comprennent pas que t’es de Terre, tu comprends… » Résultat, une tentative de se faire passer pour un barde et de jouer pour eux. C’était presque passé, sauf que, peu habitué à ce genre de tenue, il avait négligé la discrétion alors qu’il avait prétendue s’absenter pour aller au cabinet. Il avait tenté de monter à l’étage au bureau.

Des gardes l’avait surpris en train de crocheter une serrure, et voilà que 4 soldats le coursèrent. Il les amena vers la place du marché, plus propice à ce qu’il disparaisse de leur champ de vision ? Par chance, l’endroit commençait à se remplir de commerçants qui ouvrait leurs étables pour ce matin. Car il allait bientôt faire jour, Jake avait passé toute la nuit au sein du manoir du noble. Il percevait encore les pas lourds des chevaliers qui le poursuivait, mais il avait l’avantage du lieu, de l’obscurité et de son agilité. Il sauta à travers une étable, passa en dessous d’un chariot et bientôt, il disparut de la vue des gardes. Le voleur pouvait déjà entendre les pestiférassions de leur caporal.

Sans plus attendre, il continua à vitesse un peu plus modéré alors jusque sa planque, qui se situait à quelques rues de là où il se trouvait. On avait pu lui dégotter une baraque en location. Il n’était plus qu’à quelques pas de chez lui. Il surveilla à droite et à gauche que personne ne l’avait suivi. Personne, parfait. Il souriait en s’imaginant déjà dans un bon bain chaud pour se détendre après cette grosse journée, lorsqu’il fut surpris par un homme en face de lui, qui lui barrait le passage.

Un homme grand. Très grand, qui le dépassait d’au moins cinq têtes. Equipé d’un plastron et d’une longue cape rouge, il tenait une masse d’arme d’une main et un livre saint de l’autre. Autour de lui, quatre autres énergumènes du même acabit. L’ensemble de cette troupe le dévisagèrent avec un regard inquisiteur, et c’était le cas de le dire. Car il s’agissait de ça, l’inquisition. Jake resta paralysé, se demandant quel sera la bonne suite à cette histoire. Il était près a repartir dans l’autre sens, mais il tenait fermement une grenade fumigène avec sa main gauche, caché dans sa poche. Il avait pourtant interdiction d’user d’appareil venant de la Terre, mais il en gardait tout de même avec lui, en cas de secours. L’inquisiteur prononça un seul mot, et sa voix si grave semblait pouvoir faire trembler le sol.

« Citoyenne… »

Jake était en sueur, et son cœur palpitait à mille à l’heure. Cet homme avait une aura si terrifiante, que la simple idée de bouger de quelques millimètres lui semblait impossible. C’était comme si la masse d’arme du religieux l’avait déjà abattu. Il avait fui les gardes, comment ceux-ci l’avaient il trouvé ? L’inquisiteur allait prononcer sa sentence, Jake le sentait. Le religieux lui mit un parchemin devant lui, et lui demanda, de sa voix grave.

« Avez-vous croisé cette femme sur votre passage ? Faites attention, c’est une dangereuse succube que nous poursuivons. Elle se serait terrée dans ce quartier. »

Tout d’un coup, l’aura terrifiante disparut. Jake mit quelques temps à saisir les mots de son interlocuteur. Une femme ? Succube ? Croisée sur son passage ? En face de lui, un parchemin avec un visage de femme crayonné avec style. Mais alors…Ils n’étaient pas là pour lui ? Il s’était déjà imaginé dans les cachots de l’Ordre pour le restant de sa vie.  Alors qu’en fait…ils étaient là pour tout autre chose ! Le voleur déguisé en barde senti un énorme poids quitter ses épaules, alors que son cœur reprenait un rythme normal. Bon sang, quel mauvais timing pour lui poser ce genre de question !

« Ah…ah ! Oui, enfin heu, non. Je veux dire non, j’ai pas croisé cette…heum. Succube. Il faut dire que je suis un barde. Euh je veux dire UNE barde ! Vous savez, tout ce qu’il y a de plus simple et innocent. Donc moi, les criminels ? Houlà, c’est pas mes fréquentation hein ? Ah ah… »

Un silence suivit son interlocution hasardeuse, alors qu’en face de lui, on le lorgnait d’un mauvais œil intimidant.

« Faites attention à vous citoyenne. Cette créature est dangereuse. Bien que le jour se levant, ses pouvoirs vont se dégrader, elle peut tout de même altérer certains de vos sens. Si vous rencontrez cette vampire, veuillez avertir les gardes sur le champ. »

« Ouiouiouitoutàfaittouàfait » Marmonnait Jake, au fur et à mesure des paroles de l’inquisiteur. « Surtout que moi je suis une citoyenne exemplaire ! Qui va d’ailleurs rentrez chez elle, parce que bon, une dangereuse succube rôde dans les passages ! Heureusement que vous êtes là pour nous protéger, m’sieurs ! »

Alors qu’il leur parlait, il se déplaçait pas à pas vers la porte de sa maison, qui se trouvait à quelques mètres de là où ils discutaient. Il ouvrait avec tremblement sa porte, et y rentra, avant de passer la tête dehors et de faire un signe d’au revoir aux religieux. « Et merci pour votre travail, j’adore ce que vous faites ! » Il referma brusquement la porte derrière lui, et colla son oreille dessus. Les inquisiteurs mirent un certain temps à partir, mais au moins, ils ne semblaient pas l’avoir suspecté. Jake poussa un soupir de soulagement, avant de s’allonger au sol, se glissant verticalement sur la porte. Le soleil se levait timidement, dehors. C’était une nuit forte en émotion, il avait bien besoin d’un peu de sommeil.
Etrangement, il se sentait…picoté par le désir. Ce n’était pas une réaction qu’il éprouve en général après ce genre d’altercation. Pourtant, il avait l’impression que le bas ventre le brulait de désir. Que se passait il ? La fatigue et l’épuisement aurait dû prendre le dessus. Il se surprit à descendre sa main le long de son pantalon coloré, lorsque soudain…

Un bruit. Qui venait de sa chambre. Un bruit de pas qui faisait couiner un parquet trop ancien. Il en avait le cœur net, il y avait un intrus chez lui. Discrètement il marcha sans un bruit vers un coffre qui se trouvait dans son salon, non loin de là. Il l’ouvrit tout en désarmant le piège à fléchette qu’il avait installé pour éliminer les petits curieux. Dedans se trouvait un taser, des fumigènes, sa tenue de Green Shadow, son grappin et son bâton électrifié. Il le saisit, et se rapprocha toujours aussi furtivement de la porte de sa chambre. Il plaqua l’oreille contre celle-ci. Pas de doute, il y avait quelqu’un. Voulant profiter de l’effet de surprise. Il ouvrit la porte tel une bourrasque, et se prépara à se précipiter contre son adversaire pour l’étourdir avec son bâton.  Mais c’est alors qu’il s’arrêta net, surpris de reconnaitre la personne en face de lui. Ce visage…C’était…

« La…la vampire des Inquisiteurs ? » Laissa-t-il s’échapper.

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Hello !
Merci pour ta réponse, je te réponds en MP :)

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Le quartier de la Toussaint / Plus rien à perdre [PV Asep]
« le: lundi 14 juin 2021, 22:06:29 »
Comme toutes les nuits, ce squat ne manquait pas d’être parsemés de ses occupants ainsi que de quelques personnes de la rue, cherchant un toit ou profiter de son alcool ou de sa came. C’était un entrepôt miteux de la zone industrielle, où on y stockait autrefois des friandises destinées à l’export. Des débrouillards avaient réussi à l’occuper pour en faire une salle de shoot. Tout de noir vêtu, Jake connaissait parfaitement la route. Il s’y était déjà réfugié, y avait fait des rencontres, avait fait des sorties à fond la caisse…Ce temps parait si lointain. Pourtant, ça ne remontait guère qu’à quelques années. Tant de choses s’étaient déroulés depuis. Il jeta un coup d’œil dans la salle principale, où des âmes perdues croisait parfois son regard, se demandant ce qu’il venait faire ici. Jake reconnu des habitués, et se dirigea vers eux. Ces derniers le regardèrent et le saluèrent.

« Tiens, notre Sirène Vicieuse ! Tu viens pour te prendre une bonne perche ? »

« Salut. Non, pour affaire. Le Phoenix est là ? »

« Ouais, il est dans sa piaule. »


Il les remercia pour cette information, et continua son chemin vers sa destination. Il connaissait bien la chambre du Phoenix, il y en avait fait, des nuits, là-bas. La chambre du colibri était un ancien bureau de l’entrepôt, qu’il a réaménagé en un petit studio. Il frappa à la porte de la pièce où on entendait du rock en sortir. Un jeune homme, style métalleux un peu geek, lui ouvrit, visiblement étonné d’y voir le chanteur.

« Jake ? Qu’est ce que tu fous là ? Si c’est pour de la coke, je te préviens, j’ai tout vendu. »

« Non. J’aimerais que tu me prêté un truc. Je peux rentrer ? »


La personne appelé Phoenix acquiesça, avant de le laisser entrer.  Lorsque Jake fut rentré, il referma derrière lui. Les volets baissés pour ne pas se faire griller, sa chambre sentait fort le renfermé. Jake jeta un œil à son lit, avant d’y poser son sac. Il se retourna vers son hôte.

« Tu n’as rien de prévu là ? »

« Heu, non. Je me matais une série… »


Jake n’attendait pas la suite pour commencer à déboutonner sa ceinture. Il fixa le geek avec insistance avant de simplement lâcher, dans un ton parfaitement neutre.

« Baise moi, là et maintenant. »

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Ce n’étais pas la première chevauchée entre ces deux-là. Allongé sur le ventre, les cuisses écartées, les genoux posés sur le lit, Jake se livrait aux pulsions primaires du squatteur. Ce dernier le pilonnait avec des gestes lents, un peu hasardeux, comme si chaque coup de pénétration exigeait un effort colossal. Ce n’était pas le meilleur coup de sa vie, mais le jeune chanteur tentait de savourer chaque va-et-vient, profitant surtout du fait de se sentir largement dominé et utilisé par quelqu’un. Après un blocage en position, un tremblement et un gémissement guttural, Le Phoenix saisit les cheveux de son invité alors qu’il se lâchait à l’intérieur de Jake. En sueur, il sortit son phallus moite et à moitié mou pour s’allonger sur son lit, à côté du pénétré. Ce dernier respirait calmement, normalement, peu usé par l’effort, alors que son compagnon de ces 3 intense minutes semblait sortir d’un marathon tellement ses inspirations étaient tremblantes.

Jake se releva et s’assit sur le lit, sortant de son futal un paquet de cigarette. Il en alluma une, et en tendit une autre à son hôte, qui l’accepta. Quelques secondes passèrent où l’un tentait tant bien que mal de reprendre sa respiration, et l’autre de fixer le sol avec un regard vide.

« Désolé, ce n’était pas terrible. C’est les joints, ça me rend mou en ce moment, faut que je me calme là-dessus. »

« C’était très bien t’inquiète. » répondit l’intéressé en tirant quelques traits sur sa cigarette.


Le jeune homme nommé le Phoenix observa Jake d’un regard curieux. Il savait très bien qu’il n’était pas venu pour une partie de jambe en l’air. Il lui posa alors naturellement la question.

« Tu es venu pour quoi, Jake ? »

Ce dernier mis quelques secondes avant de répondre.

« Tu m’avais parlé que tu avais des bouquins d’occultisme…Tu peux me les prêter ? »

 Son interlocuteur semblait s’étouffer dans l’inspiration de sa cigarette, visiblement surpris de la question.  Il toussa avec virulence pendant plusieurs secondes, comme pour souligner la folie de cette demande.

« Te prêter…-keuf- mes bouquins d’occultisme ? Tu te fous de ma gueule ou tu es malade ? »

 « J’en ai besoin Phoenix. Juste…pose pas de question. Tu peux me les prêter ou pas ? »

« Sérieux, tu ne te fous pas de ma gueule ? C’est un prank c’est ça ? Nan, mais je sais ce qu’on dit dans mon dos, tu sais. ‘Phoenix ? Celui qui raconte à tout le monde que ça maison à cramé à cause d’un rituel sataniste ! Je te jure, le crack lui à monter à la tête !’’ »

« Phoenix…lui répondit calmement Jake, compatissant. »


Son hôte se releva furieusement, pour se diriger vers sa table basse y prendre une bouteille de whisky bas de gamme qui y trainait. Il se servit une rasade au goulot, avant de continuer à maugréer avec amertume.

« ‘’Mais oui ! Celui-là même !’’ qu’ils disent tous ! ‘’Je te jure, c’est passé sur le journal local, c’était prouvé que la police avait enquêté. En vérité, il a cramé sa baraque et sa famille à cause d’un joint qu’il n’a pas éteint. Ce con c’est endormi, un cône au bec ! Et il raconte à tout le monde que c’est parce qu’il voulait invoquer une succube ! N’importe quoi !’’ »

Son ton avait haussé, mais il avait pourtant une grosse pointe de tristesse dans son intonation, comme si les larmes allaient lui monter au visage. Jake voulut répondre, mais il continua son monologue, tout en pointant du doigt son invité, d’un air accusateur.

« Vous vous foutez de moi dans mon dos, alors que j’ai remis sur pieds ce squat sans rien demandé en échange ! Je sais très bien ce que j’ai vu, j’étais clean cette nuit-là. Un incendie dut à un joint ? Comment tu expliques que j’en suis ressorti le seul indemne de cet incendie ? Que les seules possessions qui s’y sont retrouvé intact sont ces foutus bouquins ? C’est pour ça que tu m’as laissé te sauter, pour mieux baisser ma garde et te foutre ouvertement de ma gueule avec mon histoire ! Va bien te faire foutre Jake, va b… »

« Je ne me moque pas, Diago ! »


Il avait prononcé ces derniers mots en lui ayant saisi sa main qui tenait la bouteille, alors qu’il comptait se resservir une gorgée. Peu de personne connaissait le vrai nom du Phoenix, il n’était pas du genre à se confier beaucoup. Le Phoenix était un pseudonyme qu’il tentait d’utiliser pour passer le cap de son expérience traumatisante. Le dénommé Diago sembla se calmer, mais garder un visage mi triste mi colérique, en fixant le regard de Jake, qui lui voulait se montrer compatissant.

« Diago, je suis venu car tu es le seul que je connais de confiance qui a touché à ce domaine. C’est le seul dont je n’ai toujours pas essayé. »

« Essayé pour quoi ?»

« Tu ne me croiras pas. »

« Tente toujours. »

« Je suis en réalité un criminel qui subit du chantage à la prison par une agence gouvernementale pour commettre des larcins et cambriolages de personnalité gênante, ici et sur un autre monde appelé Terra. Ils arrivent à me retrouver malgré toutes mon expertise en furtivité, ils contournent tous mes pares-feux pour retrouver mon adresse mail et me laisser des ordres de mission par courriel, et parviennent à déjouer toutes mes sécurités de mon appartement pour s’introduire chez moi. »


Il y eut un flottement silencieux, avant que Diago se resservit une gorgée de whisky.

« Ouais. Je ne te crois pas. Je ne sais pas c’est quoi votre blague, mais la tienne n’est vraiment pas terrible. »

« Juste…j’ai trouvé des pages recopiées d’un bouquin, chez une des personnes que je cambriolais. Le Grand Livre des Démons. Je me suis dit que…Je ne sais pas. Je n’ai plus rien à perdre. »


Jake fit beaucoup d’effort pour empêcher ses larmes de monter. C’est peut-être ce détail qui bascula l’avis du Phoenix. Ce dernier soupira, avant de chercher dans ses affaires.

« Tu sais quoi ? Je fais te les refiler, ces bouquins. Au pire des cas, ça vous apprendra à vous foutre de ma gueule. Je suis un camé, ouais, mais je sais encore différencier la réalité de la défonce. »

Il y sortit trois livres à la couverture noires, et les tendit à son invité qui était toujours nu sur son lit.
 
« Merci Diago. »

« Ne me remercie pas. C’est moi qui te dois des remerciements. Je n’ai encore jamais réussi à me passer de ces livres. Pourtant, j’ai eu souvent envie de les bruler ou de les jeter à la mer. Pas moyen de franchir le cap. C’était peut-être ça dont le Phoenix avait besoin pour renaitre de ces cendres au final…Ouais, prend ces bouquins, et met les en dehors de ma vue. Maintenant dégage. J’ai besoin d’être seul. »


Jake se leva et remit ses vêtements rapidement, alors que son hôte déboucha une deuxième bouteille, la première ayant été vidée. Une fois rhabillé, le chanteur et guitariste des Vicious Sirens enlaça tendrement Diago, qui lui ne répondit pas à cette marque d’affection. Pourtant, alors que son invité s’apprêta à sortir, il lâcha.

« Désolé d’avance, Jake. Vraiment. Je devrais t’empêcher de faire cette connerie. T’es un mec cool en vrais. »

« Au revoir Diago. »

« Adieu ouais. »


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Quelques semaines plus tard.
L’appartement était recouvert de symbole ésotérique, de pentacle et d’autres supposés protections, griffonnées à la craie. Il avait préparé et répété ce moment fatidique plusieurs fois, après avoir bien étudié les livres que Diago lui avait donné. Il allait surement faire une énorme bêtise, c’était ce qu’il se disait au fond de lui. Mais il sentait qu’il n’avait vraiment plus rien à perdre. Ou plutôt, qu’il avait encore une carte qu’il n’avait pas encore joué. Toujours de noir vêtu, il s’était maquillé pour l’occasion pour avoir l’air plus provocateur et féminin, avec un fond de teint pâle, de l’eye liner, du baume à lèvre noir. Les bougies qu’il avait déposé sur le sol formait aussi un symbole étrange. Son esprit sceptique appréciait que trop peu cette expérience loufoque, mais son coté désespéré, lui, n’y voyait qu’un moyen non emprunté d’esquiver le gouvernement. Jake prit une grande inspiration en ouvrant un des livres de Diago intitulé « L’appel de minuit : guide à l’usage des invocateurs des principaux Démons. »

« Bon, allez, y a plus qu’à. »

D’un geste de la main gauche, il ouvrit sa paume en direction du cercle de bougie, et entonnant une phrase qu’il avait appris en boucle dans sa tête. Il ignorait ce que ça voulait dire, ou de quel dialecte il s’agissait, toujours était il qu’il se lança dans sa toute première invocation.

« Asep’Timusoth. My pa, ek roep jou aan. So kom hierheen en laat dit spring, anders sal dit bard! »


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Le quartier de la Toussaint / Re : Odieuse capture [PV Crystal Moss]
« le: lundi 14 juin 2021, 19:05:37 »
Sans savoir si c’était sa protégée qui faisait cet effet, ou simplement la météo, Jake sentit que la température avait baissé depuis son réveil. Il se calfeutra dans une dans ses vestes d’hiver tout en mangeant son curry de légumes. Qui refroidissait lui aussi à vitesse grand V. La jeune fille aux cheveux bleus se réveilla, en panique. On ne peut pas vraiment lui donner tort, se réveiller menottés et avec un collier autour du cou dans un endroit qu’on ne connait pas ne permet pas toujours de se lever du bon pied. Toujours est-il qu’elle laissa échapper, dans sa panique, un « Pas encore ». Deux mots qui suffisaient à faire lever un sourcil à son kidnappeur. Cela voulait—il dire que ce n’étais pas la première fois qu’elle se fait capturer ? Etrange, toujours était-il qu’elle ne manifestait pas d’intention de se rebeller, ce qui était plutôt bon signe à ce moment-là. Jake continua à l’observer tout en finissant son assiette et à boire sa bière.

A ce stade, il n’avait pas très envie de la ramener à ses employeurs. Mais ça restait une personne capable de geler son environnement, une ESPer, qui a débaroulé dans les quartiers de Seikusu sans aucune explication. Elle pouvait tout aussi se jouer de lui et prétendre être une victime perdue, afin de lui faire perdre le contrôle. Sa première question était de savoir si elle se trouvait bien a Seikusu, au Japon, sur Terre. Jake sirota sa bière quelques temps avant de répondre, profitant de ce laps de temps pour réfléchir. Elle se demandait réellement si elle était bien sur Terre ? Était-elle capable de voyager à travers les dimensions ? Ou venait-elle de Terra, depuis un portail ? Son tortionnaire se contenta de la fixer pendant plusieurs secondes sans répondre, afin de déterminer si elle essayait de se jouer de lui ou non. Si elle jouait la comédie, elle était bigrement douée, il ne remarqua rien qui puisse trahir sa scène dans ce cas.

Plutôt que de lui répondre, Jake saisit son ordinateur portable à coté de lui, et pianota quelques lignes de commandes, avant d’allumer son écran de télévision du salon. Il y mit en diffusion un enregistrement vidéo, montrant la jeune fille aux cheveux bleues dans une rue dans le quartier de La Toussaint. Une bande de jeune voyou semblait se rapprocher d’elle. Des harceleurs de rue. Quelques secondes plus tard, le sol où se trouvait la victime se gelant dans un rayon de plusieurs mètres autour d’elle, emprisonnant dans un bloc de glace ses agresseurs. Dans la suite, il partit s’enfuir dans un autre coin du quartier. Malgré la basse résolution de la caméra, on distinguait très bien la ressemblance avec sa victime. La vidéo était mise en répétition, si bien que la projection repris l’enregistrement depuis le début. Jake s’allongea sur son canapé en mâchouillant quelques bouchées de son curry de légumes. Il prit un pointeur laser et désigna les petits voyous qui avançait vers la silhouette féminine.

« Eux, c’est le gang des Bozos. Oui je sais, ils ont un nom ridicule. Ils sont parfois embauchés par les Yakuzas pour faire de la menace physique, de l’agression ou du sabotage. Ce sont des loosers, des camés des bas-fonds, juste bon pour se défoncer la tronche H24. Mais ils restent dangereux, seul contre tous. Je ne m’y risquerais pas les fesses, personnellement, pourtant je sais me défendre. »

La scène passa à la sublimation de l’environnement et l’emprisonnement instantanée de certains des « Bozos ». Jake mit en pause la vidéo et repointa avec son laser la projection, mais cibla cette fois ci la jeune femme, qui passait de pauvre victime à danger public.

« Et là, nous avons une personne d’origine inconnue, dont le visage n’est pas répertorié dans la base de données des citoyens de Seikusu. Je sais de quoi je parle, je l’ai piraté. Doté de pouvoir très particulier, et te ressemblant énormément. »

Ayant finis sa bière, il se décida à se faire un café en dessert. Il reparti dans son coin cuisine, bien que ce dernier étant à quelques mètres de son salon et n’étant séparé que par un bar. Il mit sa cafetière à chauffer, puis se tourna vers sa prisonnière, le temps de la chauffe, en croisant les bras.   

« J’ai d’autres extraits de ce genre. Je te propose que tu m’explique tout ça tranquillement. Qui es-tu ? Que fais-tu ici, et pourquoi tu demandes si on est bien à Seikusu ? »

Il avait bel et bien d’autres extraits. Bien que n’ayant pas trouvé de profil la correspondant dans la base de données de la ville, il avait lancé un algorithme pour chercher son profil dans les autres enregistrements de caméra.

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Le quartier de la Toussaint / Odieuse capture [PV Crystal Moss]
« le: mardi 08 juin 2021, 09:52:43 »
Le repère de Jake était au 2ème étage d’un appartement du quartier des Toussaints. Il avait l’avantage d’avoir une entrée depuis une ruelle secondaire, à l’arrière du boulevard principale. A cette heure de la nuit, il n’y avait personne dans le coin. Il gara sa voiture doucement, sur sa place de parking. Après avoir revérifié une deuxième fois que personne ne guettait dans cette rue, il sorti de son véhicule et ouvrit son coffre.

Sa belle aux bois dormants était dans un très grand sac noir, style sac de sport. C’était assez discret pour ne pas avoir l’air suspect au cas où elle croise quelqu’un. Il s’était rhabillé en civil, mais sa tenue de Green Shadow était aussi dans le sac. Jake ouvrit le sac pour vérifier que sa proie était toujours évanouie, et que ses liens étaient toujours serrés. C’était bien le cas, Jake estime à la vue de sa respiration qu’elle reprendra conscience d’ici une petite heure. Il l’avait endormie à coup de de venin d’un poisson des iles, qui a la capacité de faire perdre conscience rapidement ses victimes. Il avait eu a chez Four-Byte, un dealer du coin qui a la réputation de pouvoir se fournir en drogue parmi les plus exotiques.

Jake mis sa victime encore dans un sac sur son épaule et rentra dans son immeuble par la porte arrière du rez-de-chaussée. Tentant de faire le moins de bruit possible. Il referma la porte tout doucement, avant de sursauter suite à la voix de sa voisine.

« Dis donc c’est à cet heure-là qu’on rentre maintenant chez les jeunes ? Déjà que vous aviez plus aucune virilité, voilà que vous rentrez à pas d’heure ! Génération perdue moi je vous le dis ! »

Sa voisine, c’était madame Wataru, une veuve qui avait comme occupation de critiquer ses voisins et la jeunesse. Donc Jake était doublement puni.
 
« Et dis donc, monsieur Miligan, c’est quoi ces hommes en costard qui viennent vous voir ? J’espère que vous n’avez pas de problème avec la justice mon jeune homme ! »
« Nan nan, vous n’en faites pas M’dame Wataru…marmonna Jake, trainant des pieds jusqu’aux escaliers. »
« Parce que moi, de mon temps, on était exemplaire ! Pas comme tous ses jeunes, à trainer dans la rue, et à consommer des drogues, et… »
« AU REVOIR ET BONNE NUIT ! Madame Wataru. »


Il monta les escaliers, chargé comme un âne, sous les commentaires virulents de la doyenne de l’immeuble. Le jeune androgyne ronchonna du manque de moyen dont il dispose pour travailler dans de condition correcte. Après un petit effort, il arriva à son appartement. Celui-ci avait plusieurs systèmes de sécurité pour éviter les intrusions indésiré. Il put se libérer de sa charge en déposant la jeune endormie dans un coin de son salon, sur son canapé. Il la menotta d’une main sur un tuyau d’un radiateur à côté d’elle. La chaine avait tout de même près d’un mètre de long, elle n’aurait sans doute pas pris aussi peu de barrière avec n’importe qui, mais sa victime ne semblait en réalité pas si dangereuse que ça.

Jake se posa sur son canapé en face de la fille aux cheveux bleu et s’ouvrit une cannette de bière. Il l’examina. Etrange capture, c’était une belle petite femme, grande, fine, à la poitrine généreuse. Que faisait elle dans son salon ? C’était encore un « Men In Black » comme Jake les appellent, qui lui a confié la mission. Comme quoi une femme était apparue dans certains quartiers de Seikusu, ayant généré quelques incidents en…gelant ce qui lui entoure. Etrange mission ! Jake a dû pirater le système de caméra locale et lancer un programme de recherche ou des zones de gel sont apparues subitement. Trouver le coin où elle se trouvait n’était pas très difficile.  Mais que diable faisait elle ici ? Comment pouvait elle générer toute cette glace, et pourquoi ?

Elle ne semblait pas agressive, plutôt peureuse et défensive. Et que faisait elle là ? Pourquoi les gouvernements veulent ils mettre la main dessus ? Jake avait des questions en suspens, et il n’aimait pas ça du tout. Dans la situation actuelle, tout ce qu’il avait à faire, c’était appeler le numéro que le « Men In Black » lui avait donné. Et hop, dans les heures qui venait, elle se retrouverait dans un autre véhicule, à transiter dans une agence secrète gouvernementale. Jake avait déjà trop enduré les caprices de ces personnes pour avoir un tout petit peu de compassion pour cette pauvre femme, qui n’avait sans doute rien demandé.

Bon, dans le doute, valait mieux se mettre quelques sécurités. Il sorti un ancien collier électrique qu’il disposait, et le programma pour pouvoir généré des décharges électriques en cas de fortes descentes de température. Il l’accrocha autour du cou de la jeune femme. Alors qu’il s’était rapproché d’elle, pour lui passer l’instrument de captivité, son air endormi et le physique attirant de la jeune femme avait généré de l’excitation chez Jake. Il recula après brièvement, puis se leva pour aller à la cuisine. Il avait faim, et sans doute que sa victime allait avoir besoin de force à son réveil.

Il passa quelques temps à cuisiner un curry de légume au lait de coco. Il jetait quelques œillades à la jeune femme pour vérifier qu’elle ne se réveille pas. Il sentit qu’elle se réveilla. Il déposa alors sur la table basse en face d’elle une petite portion de son plat avec un verre d’eau et des couverts.

« Salut. Mange un peu, ça va te redonner des forces. Tu es un peu sonnée, c’est normal, le venin te donne une certaine gueule de bois pendant quelques minutes. Mais tu verras, ça va partir vite. »

Il se posa sur le fauteuil en face d’elle avec une part pour lui et une bière.

« J’espère que tu aimeras, je suis vegan, tout le monde n’aime pas ma cuisine. Ah, et je te déconseille de vouloir geler l’appartement. Je t’ai installé un collier autour de ton cou relier à une sonde de température. Il libérera une décharge électrique si la température descend. Bref, si j’étais toi, j’éviterais de jouer les rebelles. »

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Le quartier de la Toussaint / Ouvrons les cages ! [PV Niqa Masir]
« le: lundi 07 juin 2021, 23:56:41 »
« Cette dernière chanson s’appelle Ouvrons les cages ! Car c’est tout ce qui nous reste à faire dans ce monde de merde ! »

La foule hurla, plus ou moins à l’unisson, encore gorgée d’adrénaline après autant de chanson pleine de férocité. Son batteur lança la cadence, après avoir lancé les 4 temps, c’est à 300 battements par minute, dès l’introduction, que ça commença. La caisse claire se faisait percuter en rythme, alors que son bassiste lança une ligne de basse tout aussi agressive. Puis, Jake produisit des riffs classiques des airs punks, gueulant au micro avec une voix déjà usé de toute ces chansons.

Il chantait toujours cette dernière chanson avec moins de conviction que les autres. Le public sautait avec cœur joie au rythme qu’imposait, certains se chamaillait même en se sautant dessus, improvisant un pogo d’amateur. Oui, on aimait cette chanson, mais personne ne creusait vraiment la subtilité de ses paroles. « Ouvrons les cages » disaient celles-ci. Des prisons, des cellules, des animaux. Mais aussi les restrictions que la société impose aux autres. Ouvrir les classes d’écoles, les usines, les bureaux…Sauf qu’en fait, c’était surtout des cages qu’on s’impose à soi même dont il était question.

Ce qui nous empêche d’être libre, réellement.  La liberté de devenir ce qu’on voudrait être, cette cage du soi-même, observant à travers ses barreaux le soi-idéal, celui que l’on rêverait de devenir. Il n’y a qu’une pièce à franchir pour que ce rêve devienne réalité. Cette fichue cellule, cage de nos défauts, de nos peurs et de notre mal-être. Sur scène, Jake sortait les paroles d’un air automatique, son esprit était ailleurs. Il se ressaisit en plein milieu. Bon sang, où est le Carpe Diem ici ? Il n’est pas là pour se morfondre, s’il est là, c’est pour partager cette rage dans cette pièce bon sang !

 La chanson se termina sous un solo électrique du batteur, puis d’un tonnerre d’applaudissement et de hurlement de la part du public. Jake et ses membres remercia la salle, avant de repartir dans l‘arrière scène. Blindé d’émotion, les « Vicious Sirens » purent s’abreuver et s’éponger le front après tant d’effort. Son batteur et son bassiste était déjà en train de partager leur réaction à chaud, alors que Jake était encore pensif, dans son coin, à ranger sa guitare et s’ouvrir une cannette de bière à 9 degrés.

« On va se fumer une clope et prendre une pinte, tu viens ? »

Revenant à la réalité, il dut prendre un certain temps pour répondre.  Il grimaça un sourire et les invita à partir sans lui, qu’il les rejoindra peut-être plus tard. Habituer au coté solitaire de leur leader, les autres membres des Vicious Sirens partirent tout en continua à faire le récap de ce concert. Assis sur un caisson, il se regarda dans un miroir en face de lui. Ce soir, il avait adopté un style très contrasté entre le blanc, le noir et le vert. Un fond de teint pâle, du eye liner et du mascara noir profond, du baume à lèvre et ses cheveux en vert. Veste de cuir ouvert, collier à pointe autour du cou, t-shirt en filet qui laisse apparaitre les lignes de son corps, short noir moulant et dockers.

Il fixait intensément son regard, lui faisant des gros yeux comme pour lui faire comprendre qu’il n’a pas sa place ici. Aujourd’hui, c’est censé être un moment ou ses tracas de la vie quotidien ne sont plus là. Pourtant, ils sont bien présents, dans un coin de sa tête. Il lui faut de l’alcool bordel. Ils venaient de jouer dans un club miteux de la Toussaint. Le patron refusait que les artistes picolent avant de monter en scène, une histoire de concert qui aurait mal débuté. Allons quoi, le public peut se torcher, mais pas les musiciens ? Il voulait se resservir une gorgée, ais constata que sa cannette était vide. C’était la seul qu’il avait pris car son frigo était peu rempli ses derniers temps. Bien sûr, leur concert n’allait rien leur rapporter, pas assez de moyen dans ce coin pourris pour au moins indemniser les artistes.

« Raah putain, mais merde, ce soir je suis sensé m’éclater quoi ! »

Il s’énerva tout seul dans son coin, avant de soupirer. Il avait besoin de décompresser et de penser à autre chose, mais il lui fallait quelque chose de plus fort. Il sortit de l’arrière salle pour se diriger vers le bar. L’alcool n’allait pas suffire, il s’était mis en tête de se faire plaisir ce soir par une ou plusieurs bonnes chevauchées. Quelque chose d’assez fort pour que l’excitation soit plus puissante que ses inquiétudes de sa vie quotidienne. Il parcourra la salle du regard, pas mal de monde, des petits groupes à droite et gauche. Certains regards étaient échangés, des échanges qui peuvent en dire long, mais Jake n’avait pas encore trouvé de candidats qui lui donnait vraiment envie. Un motard viril dans un groupe de métalleux, une gothique qui le regardait avec curiosité, un jeune geek qui lui lançait des œillades timides…

Accoudé dans un coin du club, un homme seul sortait du lot de par son style. Rien à voir avec les tenues noir et sombre de l’ensemble, celui-ci était beaucoup plus colorés, et avait même un visage et une coupe de cheveux qui sortait complètement de l’ordinaire. Voilà un bon parti potentiel. Il commanda au bar deux shooter de vodka, et se dirigea directement vers lui. Sans même lui demander s’il pouvait se joindre à lui, il posa les deux verres sur la table à coté de lui, lui lançant un dans sa direction.

« Salut beau ténébreux. Le concert t’a plu ? »

Il s’installa à sa table, posa son coude dessus pour y faire tenir son menton. Jake le regardait intensément, un petit sourrir dragueur en coin. C’était une manière pour lui de lancer la phase de flirt tout en examinant un peu mieux son interlocuteur.

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