Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Grayle le pérégrin

Pages: [1] 2 3 ... 26
1
Lorsque Thaïs avait muettement signalé le début d'une trêve, Grayle n'avait pas résisté, ni protesté. Avec une sincérité presque adolescente, les deux immortels avaient longuement fait l'amour sur le lit, sans songer un seul instant à faire de pause ou même changer de position. Encore et encore, Grayle s'était enfoncé en Thaïs, au point que le matelas lui-même était légèrement enfoncé en son centre, épousant la silhouette fluette de la jeune fille. L'épuisement de l'un influençait celui de l'autre, et, allongé sur le dos dans le lit poisseux et puant, sans la présence de Thaïs auprès de lui, Grayle s'endormit presque instantanément.

Un doux sourire aux lèvres, plus heureux qu'il ne l'avait été depuis longtemps, le jeune homme rêvait, inconscient du drame qui s'était joué à l'extérieur de la maison. Ses songes l'amenèrent chez lui, à Arcadia, là où sa famille travaillait inlassablement les champs. D'immenses étendues de blé dorés s'étendant à perte de vue, sur un sol plus fertile qu'aucun autre dans l'univers. Sa famille était autour de lui, mais leurs visages étaient flous et indéfinis. Depuis les siècles, il avait oublié à quoi ils ressemblaient. Ça n'avait aucune importance. Le soleil, les champs, le ciel bleu, les animaux de la ferme, tous étaient là.

Une jeune fille vint à sa rencontre. Il la reconnu instantanément. Thaïs lui souriait, habillée d'une belle robe de mode Arcadienne. Il s'enlacèrent, s'embrassèrent, avec tendresse. Ses lèvres étaient douces, et il poussa un lent soupir lorsqu'il senti une main coquine se glisser contre son pantalon. Doucement, les rêves de Grayle se teintèrent d'érotisme, influencés par les souvenirs de ses dernières actions.

Au loin, il vit un nuage blanc se griser et tonner, annonçant un orage. Grayle fronça les sourcils. A Arcadia, les précipitations n'existaient pas en plein jour, et ne se déroulaient que la nuit, lorsque ses habitants dormaient, afin qu'ils ne connaissent que le ciel bleu. Quelque chose n'était pas normal. Réalisant ceci, son cerveau comprit qu'il rêvait, et, peu à peu, le rêve se délita, pour laisser place à la réalité.

" Grayle, s'il te plaît ! "

Une douce voix était en train de l’appeler... il cligna des yeux, encore un peu sonné. Il poussa un bâillement, qui se mua en un soupir de plaisir lorsqu'une sensation familière envahit son corps : celle de sa verge enfoncée dans les entrailles de Thaïs.

- Th.. Thaïs ?

Thaïs était au-dessus de lui, cette fois entièrement nue, le chevauchant au début lentement, puis avec une vigueur renouvelée, le visage déformé par le plaisir. Voir son corps enfantin se mouvoir de manière aussi adulte l'excitait de façon perverse, et, par réflexe, ses mains vinrent se saisirent des hanches, puis des seins de Thaïs, pétrissant ces derniers avec envie et jouant avec leurs mamelons.

- A... ah ! Thaïs... hm...

Il avait envie de prendre le contrôle, de la capturer entre ses bras, de la ravager sous ses assauts, mais il se contenait, laissant l'immortelle prendre le contrôle, fasciné par les mouvements lascifs de Thaïs qui montait et redescendait contre lui comme si sa vie en dépendait. Au sein d'elle, l'immortelle pouvait sentir à quel point la verge de Grayle était dure et brûlante et mesurer le désir colossal qu'elle suscitait chez lui. Alors qu'il ondulait doucement pour accompagner ses mouvements, son sexe avide déformant ses chairs, les mains avides de Grayle exploraient son corps nu, venant caresser ses joues, ses lèvres, ses bras puis ses mains. Les yeux bleus du pérégrin allaient de la poitrine -terriblement mignonne- de Thaïs à son visage.

- Thaïs !

Mais en contemplant ce dernier, entre les expressions de plaisir de sa partenaire, il décela quelque chose, comme une fausse note, une subtile erreur presque imperceptible au milieu d'une symphonie. Il se souvint de son rêve et des nuages. Toujours étendu sous elle, il redressa son torse, faisant ressortir ses abdominaux sous l'effort.

- Thaïs...

Redressé, il avait son visage juste en face de Thaïs. Il l’enlaçait, gémissant de plaisir à chaque fois que son petit corps s'empalait encore une fois sur son vit. Ses mains caressèrent le bas du dos et les cheveux de Thaïs, qu'il embrassa avec maladresse, avant de lui demander.

- Thaïs... est ce que... tu vas bien ?

2
Vous nous quittez déjà ? / Re : ABSENCE - TENSHI KAZAMA
« le: lundi 27 mai 2024, 19:24:37 »
Porter la flamme c'est un sacré honneur, félicitations !

3
- Comment je fais ? Je n'y arriverais pas sans toi... hm...

Il se pencha sur elle, l'embrassant, furtivement, rapidement. Il n'arrivait plus à se maîtriser. L'envie était trop forte. Il voulu lui faire la première chose qui lui était venue à l'esprit lorsqu'il l'avait vue. Collé contre elle, la plaquant contre le lit, il se frotta contre son corps comme un vulgaire chien en chaleur, sa verge dure et brûlante glissant contre sa petite chatte gonflée laissant une trainée de foutre et de pré-sperme sur son ventre, venant remplir son petit nombril. Se glissant entre ses jambes, il s'enfonça en elle, son pieu incandescent écartant ses chairs intimes pour fouiller jusqu'au fond de ses entrailles.

- AAAAAaaaarRRrRhhH....

Les sensations provoquèrent un quasi court-circuit dans son cerveau, alors que le plaisir de la pénétration faisait sauter les dernières barrières de sa propre raison. Le corps entièrement contracté, il jouit en elle, sentant, voyant, entendant Thaïs faire de même. Le couple se transforma en un duo de choriste, beuglant plus que chantant leur plaisir. Il jouit une fois, deux fois, trois fois, encore et encore, se vidant en elle à grands coups de reins et avec une telle force et en une telle quantité que la semence déborda, souillant les cuisses et les bassins des deux amants, tâchant la couverture du lit.

Il s'évanouit, un bref moment, cognant sa tête contre elle, avant de se réveiller. Comme un marin en pleine tempête, il avait besoin de s'accrocher, et il s'accrocha à elle, l'embrassant comme si sa vie en dépendait. Ses lèvres étaient sucrées, puis acides, acides à cause de leurs larmes de plaisir. Il s'éloignait puis revenait en elle, encore et encore, mettant le corps juvénile de la voyageuse à l'épreuve. Sa peau rosée devenait rouge à force des coups qu'il lui infligeait. Une violence dénuée de malice ou de perversité, une simple preuve de la passion et du désir qui l'animait. Le corps entier de Grayle était actif, son bassin, ses bras, ses épaules, ses mains, son torse, ses lèvres, incapable de s'arrêter. Grayle et Thaïs, qui ressemblaient pourtant à un jeune couple idéal et doux, ressemblaient à deux bêtes sauvages, tels des humains primitifs découvrant pour la première fois le sexe.

Incapable de savoir si quelques minutes ou heures étaient passées, il se mit à foutre une seconde fois. Une quantité absurde, témoin de la bénédiction divine qui entourait l'ancien paysan, devenu symbole de vitalité et de fertilité. Le petit ventre plat de Thaïs se gonfla legèrement, ses cheveux volant au gré de la respiration brûlante de Grayle, qui reprenait péniblement son souffle, temporairement épuisé et sonné par le plaisir transcendant qui l'avait traversé. La sensation de vide blanc, qui entourait son cerveau comme un nuage, lui donnant la sensation qu'il avait, pendant un bref instant, acquis un savoir immense, était comme une drogue.

Toujours en elle et sur elle, il embrassa le front de Thaïs avec douceur, essuyant sa sueur. Ils étaient poisseux, encore fiévreux et frissonnant. Plus bas, il sentait son vit baigner dans leurs fluides respectifs, toujours au sein de l'immortel.

- Ah, Thaïs... thaïïïïïïs...

Il semblait presque possédé

4
Le jeune homme voulait être doux, la titiller pour faire monter la chaleur crescendo. La pression des petites jambes de la pérégrine et celle de ses mains sur ses cheveux en avait décidé autrement. Plaqué contre son intimité, il utilisait autour sa langue dure et que ses lèvres et même le bout de ses dents, embrassant, léchant, caressant, suçant sa petite chatte. Dardant sa langue entre ses lèvres intimes pour fouiller en elle, jouant avec ses livres, appuyant sur son clitoris, il jouait de tout son savoir et sa dextérité, le souffle chaud de sa bouche et son nez brûlant la chair de la jeune fille. Ecrasé contre elle, il guettait chaque réaction, chaque cri, y adaptant chacun de ses gestes, décidé à la faire grimper au septième siècle le plus vite possible.

-Hum...

Un problème toutefois, était la gestion de son propre plaisir. Alimenté par celui de sa partenaire, il était torturé autant qu'elle l'était, rendant sa tâche considérablement plus plaisante, mais aussi difficile. Rapidement, la pression dans son pantalon devint trop forte. Toujours prisonnier des gambettes de Thaïs, il se mit à genoux, forçant l'adolescente à se cambrer. Elle put entendre le bruit d'une ceinture qui se défait, puis d'un pantalon en vitesse, suivi de l'odeur puissante d'une verge tendue à l'air libre. D'une main, il vint caresser son membre, l'empoignant avec envie, et fit un long mouvement de va-et-vient, poussant un râle de soulagement, avant de sentir le corps de Thaïs agité de spasmes.

Suçant le clitoris de l'argentée, avant de le harceler du bout de sa langue dans des mouvements frénétique, il commença à se branler avec énergie, tant pour se soulager que pour envoyer encore plus de plaisir à la jeune fille. Son autre main essayait maladroitement d'attraper un des petits seins de l'immortelle, qu'il rêvait de toucher dès leur première rencontre.

Ahanant comme une bête, il sentit le plaisir exploser au fond de lui, de la base de ses fesses jusqu'au bout de sa verge. Il pressa cette dernière de toutes ses forces pour prévenir la moindre éjaculation, alors qu'il continuait de se repaître des fluides intimes de l'immortelle. Pas question qu'il se vide autrement qu'en elle ou sur elle...

5
Il le ressentait. Son coeur. Les battements de son cœur s'intensifiaient, et l'immortel devinait qu'il ne s'agissait pas d'une accélération naturelle. Une influence extérieure avait prise sur lui : celle de Thaïs. La pérégrine n'avait pas répondu à sa question, se contentant de plonger son regard dans le sien, et de poser sa main sur ses doigts. Ni elle, ni lui n'avaient besoin de mots. Leurs Nomos en harmonie, ils lisaient non pas dans les pensées de l'autre, mais dans son cœur, qui battaient à l'unisson.

Il reprit une gorgée de son verre, avant de le déposer sur une petite table. Sa langue plein de vin lécha ses propres lèvres, et il se pencha en avant, embrassant le front de l'immortelle. Une main sur son épaule, l'autre contre le bas de son dos, il embrassa son nez, esquiva ses lèvres, se courbant encore pour embrasser sa gorge, léchant son cou, mordant son épaule nue, alors qu'il tirait sur une des bretelles du haut pour le fait glisser le long du bras. Elle sentait bon. Une odeur familière, similaire à la sienne, mais plus douce et sucrée. Les soupirs de la belle l'excitait, enclenchant un cercle vicieux où il lui renvoyait son propre désir.

Les deux flammes devenaient un brasier. Il la serra contre lui, une main enfoncée dans sa croupe. Frustré par leur différence de taille, il la souleva afin qu'elle se retrouve à sa hauteur, et l'embrassa férocement, la plaquant contre la baie vitrée. Sa langue vorace vint chercher celle de Thaïs, ne lui laissant aucun répit, capturant ses lèvres encore et encore. Il ne rompit leur baiser qu'après une longue minute, un filet de salive reliant leurs bouches brillantes. Il respirait avec force, le souffle coupé. Ce n'était qu'un simple baiser, mais il était aussi excité que s'ils étaient en plein milieu d'un coït. En l'admirant, il compris qu'ils étaient incapables de se résister l'un l'autre.

- Et puis merde.

Les deux mains sur les belles petites fesses de l'argentée, il la fit basculer sur son épaule, la transportant comme un sac de patates, comme un barbare saisissant sa captive. Il la transporta jusqu'à la chambre, qu'il trouva sans trop de mal, et la balança sur le lit. A peine avait-elle atterri qu'il était déjà au dessus d'elle, à quatre pattes, la tenant par les poignets. La respiration de l'homme était saccadée, son regard embrasé. Son bassin contre celui de Thaïs, il faisait de lents va-et-vient, les vêtements des deux humains ne pouvant guère cacher sa vigueur surnaturelle ni la chaleur qui s'en dégageait.

- J'ai très envie de te faire l'amour Thaïs... il l'embrassa encore, avant d'échapper à ses lèvres pour lécher sa gorge, mais j'ai une faveur à te rendre...

Sa langue passa lentement sur sa clavicule, descendant jusqu'à embrasse un sein à travers le tissu. Il ne l'avait toujours pas déshabillée. Avec précaution, il descendit peu à peu, soulevant le haut de Thaïs, embrassant son nombril, la fixant de ses yeux bleus à chaque instant, avant de défaire son short.

- Mon seul regret, c'est qu'il n'y ait personne autour de nous pour te forcer à être discrète...

Ses doigts habiles défirent la ceinture du petit short rouge, qu'il fit glisser le long des jambes. Bien vite, Thaïs pu sentir le tissu contre ses cuisses être remplacé par la chair, alors que Grayle glissait son visage entre ces dernières. Il huma l'odeur intime de la belle, sentant son propre pantalon le torturer. Elle était irrésistible, et un frisson parcourut leurs deux corps.

- L'avantage, c'est que tu n'as pas besoin de retenir tes cris...
dit-il juste avant de lécher goulûment son Mont de Vénus, le couvrant de baiser, pour finalement, embrasser ses lèvres, plus charnues, plus douces, plus sensibles. Il avait envie d'elle, plus que quiconque dans sa vie, mais le jeune homme patient avait surtout envie d'une chose : voir celle qui se cachait sous l'apparence d'une jeune fille se tordre, gémir, couiner, jouet entre ses mains et sa langue, et exposer la sensualité cachée derrière son corps juvénile... entièrement fixé sur elle, Grayle oublia vite le reste du monde, et même de l'univers...

6
Grayle n'eut pas le temps de faire le moindre commentaire sarcastique sur le portrait de Thaïs saccagé. L'immortel l'avait pris par le poignet et, sans sommation, avait bondi à travers un portail, l'entraînant à sa suite. Quittant Ereshkigal, le corps de Grayle se retrouva secoué en tout sens, avant d'arriver sur une plage.

Si Thaïs était "arrivée" sur la plage, Grayle avait lui "atterri" sur cette dernière. Hasards et turbulences des portails avaient tendances à jouer de mauvais tours à Grayle, qui, la tête dans le sable, recracha ce dernier en se relevant, un peu sonné et perdu. L'inquiétude céda le pied à la curiosité. Lui, qui serait normalement troublé et sur ses gardes, se senti envahi par la sérénité, regardant Thaïs s'éloigner d'un air guilleret. Naturellement, inextricablement lié à son alter-ego, il marcha à sa suite.

Ils étaient dans son repaire. Ou plutôt, un de ses repaires. Un siècle, même pour Grayle, était long. Pour elle, c'était l'affaire d'une petite semaine. Voilà de quoi ramener le plus arrogant des immortels sur terre. Tout humble, Grayle regarda la magnifique demeure, moderne et à mi-chemin entre le luxe démesuré et la petite bourgeoisie mesurée.

- C'est magnifique.

Il arracha son regard de Thaïs pour regarder un tableau, une simple calligraphie japonaise, dessinée avec élégance et précision. Il s'agissait d'un Haiku, mais, étrangement, Grayle n'arrivait pas à le lire, comme si quelque chose dans son cerveau le bloquait.

- Tu as de la chance. Je n'ai jamais eu de maisons comme ca, dit-il avec une pointe de regret. Je dépérit et meurs si je reste quelques semaines au même endroit.

Il balaya la pièce du regard. Une nappe par ici, des fleurs par là, un produit parfumé de ce côté. La pièce était discrètement personnalisée, avec quelques touches uniques ici et là. Ses doigts caressèrent la table, en bois de bouleau.

- Du coup je n'ai jamais eu de chez moi. J'ai tout le temps été sur les routes.

Avec légèreté, il s'approche du réfrigérateur, l'ouvrant d'un mouvement fluide. Un doux sourire illumine son visage lorsqu'il trouve l'objet de ses désirs : une belle bouteille de vin blanc. Ses yeux bleus plongèrent dans ceux violets de la jeune fille.

- Oui. Et c'est en partie à cause de toi
dit-il d'une voix chaude et taquine. Improvisé servant, il dénicha un tire bouchon et deux verres. Rapidement, le vin fut servi dans les verres, qui, remplis du liquide doré, brillaient d'une lueur irréelle.

- Je ne sais pas comment ton corps marche, mais mon immortalité est basée sur une sorte de régénération. Je guérit très vite, pour ainsi dire. Ce qui veut aussi dire qu'il faut une quantité astronomique d'alcool pour me mettre à terre. Un verre dans un chaque main, il s'approcha de Thaïs. Devant elle, il ne s'arrêta pas, continuant d'avancer, la forçant à reculer en rythme.

- Un jour j'ai du affronter une centaure à une compétition d'alcool. La pauvre ne s'attendait pas à perdre contre un "simple humain". Mais nous ne sommes pas de "simples humains", pas vrai ?

Il lui tendit son verre d'alcool, afin qu'elle s'en saisisse. Sa main libre, lentement, vint caresser le short de la belle, remontant le long de son haut, passant entre ses petits seins, frôlant sa gorge pour caresser ses épaules. Elle était petite, tellement qu'elle n'arrivait même pas à l'épaule de l'homme.

- Dis moi Thaïs, quel est ton meilleur souvenir ici ? Et... est-ce que tu pense que je peux t'en donner un encore plus beau ?

7
Toute réflexion faite, la situation aurait pu être pire.

Grayle s'était déjà trouvé dans la marmite d'ogres et dans l'estomac d'un dragon. Il se souvint de la fois où une elfe noire s'était entichée de lui, ce qui n'avait pas été une expérience aussi plaisante que la phrase pouvait laisser entendre. Ce qu'elle avait aimé chez lui était sa capacité à se régénérer, lui permettant de le couper encore et encore et encore.

Alors, assis en tailleur sur le sol froid de la crypte, à l'abri de la pluie et du froid -même si la crypte elle-même n'était pas très chaude-, il n'avait en soi pas de quoi se plaindre.

Alors pourquoi était-il en colère ?

Marguerite lui manquait. Plus qu'il ne l'admettait, et à un point où il en avait un peu honte. Peut-être était-ce parce qu'ils avaient été interrompus alors qu'ils étaient au paradis. Il avait déjà imaginé la suite. Ils faisaient l'amour encore et encore et encore, s'endormaient épuisés l'un contre l'autre, et le lendemain matin, la magie serait encore là. Un beau jeune homme se réveillant auprès d'une belle jeune femme, sans rien demander de plus ni faire de mal à personne.

Marguerite lui manquait.

Assis en tailleur sur le sol de la crypte, il patientait. Il n'avait pas sommeil. Il était resté la nuit ainsi, méditant et maugréant sa frustration et les mauvaises pensées qui empoisonnaient son esprit. Il pourrait sortir... oui, il avait de quoi s'échapper dans son sac. Mais les villageois n'avaient pas été trop sévères, et surtout, en opérant ainsi, il causerait des problèmes à Marguerite. Il serait forcé de partir.

Et Marguerite lui manquerait.

Il sourit. Des siècles d'existence, et il lui arrivait encore d'avoir le coup de foudre pour de jeunes filles en fleur.

En un sens c'était rassurant.

Lorsque Marguerite fit irruption, le cœur de Grayle fit un bond si fort qu'il se transmis au reste de son corps et il se retrouva sur ses pieds devant Marguerite. Elle était toujours aussi belle dans sa simplicité, l'obscurité grise et bleutée de la crypte donnant un aspect surnaturel, presque fantomatique à sa stature.

- Je n'allais pas très bien... mais depuis quelques secondes, je vais beaucoup mieux. Personne ne t'a fait de mal ?

Il tendit sa main vers elle, se saisissant de ses doigts. Il caressa doucement ses derniers, avant de porter le revers de sa main à ses lèvres, lui faisant un baisemain. Grayle adorait la... fausse innocence, si l'on pouvait dire de Marguerite. Il savait que ce genre de numéro lui plaisait, alors il jouait le rôle avec plaisir. Se redressant, il se fendit d'un sourire. Toutes les sombres pensées de son esprit se retrouvèrent chassées.

- J'ai beaucoup pensé à toi cette nuit. Et le pire, c'est qu'il ne mentait pas. Je suis désolé que ça ai fini en eau de boudin... ses yeux se posèrent sur le panier en osier. Comprenant instantanément ce que c'était, il fondit sous le charme de la brune.

- Est-ce une invitation à dîner ? Avec quelques chandelles peut-être ? murmura-t-il d'une voix doucereuse.

8
Bienvenue à toi jeune magicienne ! J'aime beaucoup ton background de base et l'avatar, félicitations !

9
Après leur nuit, Grayle avait prévu de visiter le village le lendemain, afin de s'intégrer et de rencontrer les locaux. Il ne s'attendait pas à ce que son souhait se retrouve exaucé de cette manière. L'immortel, pour qui le temps s'écoulait à toute vitesse, et voyait les décennies comme des semaines, avait l'impression d'être passé du coq à l'âne en un instant. Il se retrouvait maintenant scruté par des dizaines d'yeux plus ou moins chaleureux (plutôt moins d'ailleurs). Les chuchotements se transforment peu à peu en discussions à peine masquées, surtout de la part des vieilles femmes, plus pugnaces que leurs vieux maris, dont une bonne demi-douzaine se sont assis sur un des bancs extérieurs de la ferme, trinquant à la santé de la "p'tite Marguerite qu'on aime tous".

Au milieu de cet attroupement devenant foule et qui semble à deux doigts de se transformer en fête de village, l'oreille de Grayle capte même quelques échanges d'argent, certains paysans faisant carrément des paris sur l'issue : l'étranger finira-t-il en prison, ou sera-t-il laissé tranquille ? Pour l'instant, la côte était de 4:1 contre lui. Peu rassurant... accosté par le baillis, Grayle hasarda un coup d'oeil à Marguerite. La paysanne semblait encore choquée, mais avait réussi à ne pas pleurer. Elle était actuellement entre les bras de plusieurs de ses amies, qui la bombardait de questions plus ou moins... audacieuses, tout en lui frottant les épaules et caressant ses cheveux. Deux d'entre elles rendirent son regard à Grayle, et il fut bien incapable de savoir s'il y lisait de la confiance, de la méfiance, ou un certain interêt, un peu morbide vu que son visage était poisseux de sang.

- Tu l'as bien massacré p'tit. Qui t'a appris à te battre comme ça ?

Question en apparence innocente, enrobée d'un compliment, mais destinée à le piéger. Tout apprentissage martial trop prononcé serait suspect. Ni lui, ni le baillis n'étaient idiots, et les deux hommes reconnurent cet état de fait en un instant. Le baillis savait que Grayle cachait quelque chose, et était partagé entre sa détermination à tout découvrir, et sa volonté de revenir pioncer. Les échangent se transformèrent vite en une passe d'armes, où Grayle devait en dire suffisamment pour rassurer le baillis, quitte à inventer des mensonges assez crédibles pour qu'il ne daigne pas trop enquêter.

- Personne Monsieur le Baillis dit-il avec une écœurante politesse. Je suis assez costaud grâce aux travaux à la ferme et je me battais beaucoup avec mes frères.
- Ferme ? T'es fermier ?
- Affirmatif monsieur, j'suis de Svargako.

Les yeux du baillis se plissèrent. Svargako était une ville idéale : suffisamment proche pour expliquer la présence de Grayle dans les environs et son absence d'accent, mais trop loin pour demander rapidement confirmation. Grayle n'avait pas choisi cette ville au hasard : lors de ses pérégrinations, il avait eu la bonne surprise de tomber sur des homonymes. J'suis des Gardair.

Il n'en dit pas plus. Le baillis, qui ne dirigeait pas un village fermier pour rien, essaya de le coincer sur des questions agricoles, sans succès. L'étranger semblait bien être fermier, malgré ses mains peu calleuses.

- Pourquoi t'es pas à ta ferme ?
- L'affaire se porte bien et j'suis plus malin, alors je voyage de village en village Monsieur le Baillis. Je dois amener un cheval à une elfe, Aeryn, elle m'a donné rendez-vous ici et de l'attendre.
- Et t'attend souvent les elfes dans les lits des locales ?

Grayle ne put s'empêcher de violemment rougir.

- Jamais de la vie Monsieur ! J'ai dormi par terre. Mademoiselle Marguerite a eu la gentillesse de m’accueillir après que je l'ai aidée à désembourber son chariot ! Puis ces malfrats sont arrivés, on s'est un peu battus, et ils sont partis, puis celui là est revenu...
Silence.
- Je cherche pas les ennuis... dès que mon amie arrive pour son cheval, je partirais. Ce sera juste quelques jours. Elle est très généreuse, vous avez tout à gagner, c'est une chevalière !
- Et comment elle connaît notre village ta chevalière ?
- Elle aime beaucoup votre vin !

Un sourire. Au tour de Grayle de flatter le baillis, qui est conscient de la tentative, mais l'apprécie. C'est vrai qu'ils font de bon vin dans le coin...  apprendre que le pauvre malfrat défoncé est recherché ne fait qu'agrandir son sourire. La fripouille, le visage en sang, crache et éructe, accusant Grayle d'être un démon immortel, mais personne ne le prend au sérieux, et pour causer : il pue l'alcool.

En effet, Grayle avait profité de l'absence de Marguerite pour imbiber la """victime""" de bière et de vin, afin de casser toute crédibilité que ses accusations haineuses pourraient avoir.

L'attroupement attendait la décision du baillis.

- Bon, normalement petit je te jetterais aux cachots par sécurité... mais tu dis nous apporter de l'argent et t'as une bonne bouille, alors on va couper la poire en deux. On va te mettre à l'isolement pour cette nuit et la suivante dans la crypte sous l'église de la mère révérende. Puis ensuite tu pourras rester tant que tu sais te tenir et que t'aide les fermes du coin. Pour la bouffe et le logis tu te débrouille. Par contre, dès que ton elfe arrive pour prendre ton canasson, tu dégage, compris ?
- B... bien Monsieur le Baillis. Merci pour votre hospitalité.
- C'est ca. J'te donne deux minutes pour dire au revoir à la petite Clairbois, après tu nous suis.

Grayle s'inclina presque jusqu'au sol, avant de se tourner vers Marguerite.

Il était difficile de dire quoi que ce soit, avec tous ces yeux fixés sur eux. Il avait tant à lui raconter, alors il laissa ses beaux yeux bleus parler pour lui. Ils étaient pleins de remerciements pour cette étreinte passée, et de promesses d'étreintes futures. Son désir pour elle crevait les yeux, mais sa bouche ne put rien dire d'autre qu'un tendre et chaud sourire.

- Merci pour m'avoir accueilli avec autant de chaleur Mademoiselle. Est-ce que je pourrais au moins vous entendre demain, à l'église ? Il chuchota, cette fois trop bas pour qu'on puisse l'entendre. Tu me manque déjà...

Il voulait la prendre dans ses bras et l'embrasser. Il se contenta de saisir doucement ses doigts et de lui faire un chaste baisemain. Les jouvencelles du village frémirent devant cet étalage de romantisme chevaleresque, et les puceaux prirent des notes.

Puis, faisant un au revoir, il suivi le bailli, espérant que le sol de la crypte de l'église ne serait pas trop froid, et que la mère révérende, pas trop sévère.

10
Prélude / Re : Marmelade [Belphy Mueller]
« le: samedi 18 novembre 2023, 19:47:17 »
J'aime énormément ton avatar et l'histoire des Crazilles. Bienvenue !

11
Le quartier de la Toussaint / Re : Prélude à l'héroisme (Grayle-Sanaé)
« le: samedi 15 juillet 2023, 00:54:16 »
Grayle s'était dirigé dans la cuisine, laissant la jeune fille s'installer comme elle le souhaitait chez lui. Plutot petite, la cuisine ne comptait guère plus qu'un frigo, une petite table avec des plaques de cuisson et un micro onde. Ouvrant le frigo, il y trouva les deux briques de jus de fruit tant demandées par l'ado. Versant du jus d'orange dans un verre, il revint vers elle.

La pauvre n'allait pas bien du tout. Sa main contre la vitre, le regard triste, affaissée, vaincue, elle semblait à deux doigts de la crise de nerf. Il s'approcha d'elle, bien visible dans le reflet de la baie vitrée, et avec douceur, posa une main sur son épaule, preuve muette et physique de son soutien.

- Tiens, prend ca, dit-il en présentant le verre de jus de fruit devant elle. Elle s'en saisit, et ils se retrouvèrent tous les deux en train de regarder la ville. La main de Grayle restait sur l'épaule de Sanaé.

- Tu ne sers pas à rien dit-il. Seul le silence lui répondit, alors qu'elle buvait son jus de fruit sans mot dire. Dans le reflet de la vitre, les deux paires d'yeux sombrèrent l'une dans l'autre.

- Et tu n'as pas à ouvrir les yeux.

Les siens devinrent sombres, songeurs. Il mit fin à leur échange de regards, alors qu'il contemplait la mégalopole qui s'étendait en contrebas.
Imperceptiblement, Grayle sembla devenir plus vieux, alors que son apparence physique restait inchangée. Le poids des siècles, pendant de brefs instants, revint alourdir ses épaules.

L'adolescente se détestait. Mais malgré sa performance, et la futilité apparente de sa quête, Grayle ne pouvait s'empêcher de la respecter.

Non.

C'était la futilité de sa quête qui faisait qu'il la respectait.

- Je n'en ai pas l'air, mais j'ai vécu un certain temps. J'ai ouvert les yeux, comme tu dis.

Il reprit la parole, parlant d'une voix sèche, comme un juge rendant un verdict, et un suspect déballant tout après des années de mutisme.

- Douleur. Misère. Trahison. Haine. Une cruauté qui dépasse l'entendement. J'ai entendu toutes les voix de la plus noble créature de Dieu. Les gémissements des moins que rien dans les rues des pires bauges de la terre.

- J'ai vu beaucoup de gens mourir, parfois lentement. Je les ai tenus dans mes bras au dernier moment. Ce sont des hommes qui ont ouverts les yeux, voyant la vie telle qu'elle est. Et ils sont morts en désespérant. Pas de gloire, pas de derniers mots courageux, seulement leur regard, remplis de confusion, qui se demandaient "Pourquoi ?".

Cette fois, il ne la regardait plus via le reflet de la vitre, mais fixait directement ses prunelles. A côté d'elle, la main toujours sur son épaule, il lui lança un triste sourire.

- Je ne pense pas qu'ils se demandaient pourquoi ils mouraient... mais pourquoi ils avaient vécu. Un petit rire. Lorsque la vie elle-même est complètement lunatique, où se trouve la folie, Sanaé ?

Une seconde main sur l'autre épaule. Sa voix était devenue puissante, plus que l'orage qui s'annonçait dehors. Alors que la pluie battante gagnant en intensité et qu'un éclair déchirait le ciel, Grayle continuait de parler.

- Abandonner ses rêves, les détruire avec du bon sens, c'est se condamner, Sanaé ! Et le pire, c'est de voir la vie telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être !

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Le métro et la gare / Re : Dernier Tango dans le métro
« le: vendredi 07 juillet 2023, 23:42:58 »

- Tu n’es pas obligé de m’inviter tu sais ! Ou si tu insistes vraiment, promet moi qu’on va se revoir après cette soirée pour que cette fois ça soit moi qui t’invite !

Les yeux bleus de Grayle pétillèrent d'excitation. Les rencontres sans lendemain, les amis à usage unique, les amitiés d'un jour l'attristaient considérablement. L'immortel n'avait que plus conscience de la vitesse à laquelle les années passaient et à quel point une existence pouvait brusquement s'arrêter. Qu'Annie propose de se revoir alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer... il n'était pas réjouit. Il était enchanté.

- C'est un date alors !

Influençable, Grayle se transformait volontairement en un reflet de ses interlocuteurs et de l'environnement. La présence rayonnante de l'adolescente le faisait rajeunir, et il était aussi guilleret qu'un jeunot du lycée dont un prof venait d'être absent. Malgré tout, il était assez perspicace pour voir que son numéro de charme auprès de l'ado n'avait pas été un franc succès. Tant pis.

- Je n'ai pas de jeux de sociétés ni de carte non. Mais fais moi penser d'en amener un à notre prochain rendez-vous. 
déclara t-il. Il s'approcha d'elle... avant de lever son bras et d'agripper une des barres de plafond permettant aux passager de s'accrocher en cas de freinage brutal.

-Holé !

Athlétique, l'homme passa du siège au "couloir" de la rame du train-métro aérien, son sac se retrouvant sur son épaule. Il regarda autour d'eux. Ouais, clairement, ils étaient seuls, et l'autre rame en face semblait vide aussi.

- Plutôt que glander ici, bougeons un peu non ?  Il dispersa la fumée rose de sa pipe, qu'il rangea dans son sac. Il traversa la rame dans sa longueur, s'aggripant à une des barres verticales pour s'en servir d'un pole-dance improvisé, tournant sur lui-même dans un "youhou" enfantin, avant d'arriver à la portière séparant leur rame de la suivante.

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Prélude / Re : Mary-Sue [Meowlidée]
« le: mardi 09 mai 2023, 23:05:53 »
Bienvenue, camarade Marchemonde ! Tu en es quasiment une...

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Le métro et la gare / Re : Dernier Tango dans le métro
« le: jeudi 13 avril 2023, 16:05:57 »
- C'était il y a longtemps, ne t'excuse pas. Je me souviens de leur vie, c'est le plus important, avait-il répondu d'un air serein à la jeune fille éplorée. La pauvre était dans tous ses états, mais commencait à se calmer peu à peu, ce qui était le plus important. Alors qu'elle était en train de réfléchir à comment se changer les idées, l'immortel ne put s'empêcher de la mater un peu, sa veste blanche cachant mal sa peau brunie.

Un beau petit brin de fille. Et ils étaient seuls dans la rame, pendant... quoi ? Une demi-douzaine d'heures ? Quoi que le prochain arrêt était dans une petite heure. D'autres personnes viendraient peut-être. Lorsqu'elle parla de changer de tenue, il poussa un petit rire clair.

- Je suis désolé, je ne me trimballe pas avec des vêtements pour femmes dans mon sac, sauf si tu veux me piquer un t-shirt et un jean. Mais on n'a pas vraiment le même gabarit...
remarqua-t-il avec humour. Lui était plutôt athlétique et relativement grand, elle était bien plus petite et tout en courbes. Mais en vrai, ce n'est pas très grave.

Il s'approcha d'elle suffisamment lentement pour ne pas la brusquer mais assez vite pour qu'elle n'ai pas la sensation qu'il la prenait en embuscade, chuchotant d'une voix chaude à son oreille

- Moi je te trouve très bien en tenue d'asile et chaussonnée avec des yeux de panda triste et tes cheveux en bataille...

Il s'éloigna doucement, sortant une bouteille d'eau de son sac.

- Mais malheureusement pour toi, on est coincés ici jusqu'au prochain arrêt, qui doit être dans... une heure à peu près ? Donc pour la boîte de nuit et la bonne bouffe, il va falloir attendre ! Je t'inviterais. En attendant, on va devoir s'amuser à deux.

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Le métro et la gare / Re : Dernier Tango dans le métro
« le: dimanche 19 mars 2023, 22:07:03 »
Il continuait de fumer pendant qu'elle parlait, la fixant attentivement. Grayle opinait doucement du chef pour approuver les dires de la jeune fille, avec qui il était d'accord. Il ne connaissait pas ses parents, mais vu leurs actions, ils ne semblaient pas être les meilleurs du monde.

Quoi qu'il en soit, l'histoire d'Annie expliquait bien des choses. Elle était donc d'origine Australienne, d'où son teint bronzé, ses traits occidentaux, et ce corps pulpeux bien trop développé pour une jeune fille de son âge. Qu'elle soit modèle n'avait rien de surprenait. Grayle avait visité un nombre incalculable de mondes pendant des siècles, et la demoiselle était clairement une des plus mignonnes et, soyons vulgaire, bonne, qu'il n'ait jamais rencontré.

- Ta mère te réclame d'être la petite fille parfaite tout en arrangeant un coup entre toi et un pervers notoire ? M'est avis qu'elle se reproche des choses et veut que tu sois ce qu'elle n'a pas pu être, mais qu'elle sait pas comment le faire.

Il recracha de la fumée rose, par ses lèvres et son nez.

- Elle me fait plus pitié qu'autre chose ta maman. Elle ne sait même pas ce qui est bon ou pas pour sa fille.

Il lui fit un sourire réconfortant. Bien que Grayle ait rencontré de tout dans sa longue vie, et vu le destin de mondes entiers basculer, il avait réussi à garder un esprit terre à terre. Il savait à quel point ce qu'Annie considérait comme des "petits" tracas étaient importants, même s'ils ne représentaient rien à l'échelle de l'univers.

- Et ne dit pas de bêtise. C'est de ta vie dont on parle non ? Rien ne devrait plus être important pour toi que ton bien être, et vu ton état, ca te rend malade. Ca suffit pour en faire quelque chose d'important.

Il prit son sac, l'ouvrant et fouillant dedans.

- Mes parents sont morts, donc je n'ai pas ton problème. Mais je me souviens encore des bons moments passés avec eux. C'est quelque chose qui reste en nous toute notre vie. Alors... tu as raison d'être triste.

Extrayant son bras de son sac, il en sortit une tablette de chocolat. Déposant son sac à ses pieds, il tapa du plat de la main sur le siège à côté de lui, lui faisant signe de s'asseoir à côté de lui.

- la vraie question, ce n'est pas si tu as le droit d'être triste, mais qu'est ce qu'on peut faire pour que tu ne le sois plus. Allez, viens manger un bout.

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