Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le quartier de la Toussaint / Re : Décollage imminent ! [Pv ♥ SP]
« le: dimanche 02 février 2014, 16:23:46 »
Ok. pas facile, si lui pensait sûrement qu'il était tombé sur la lourdingue du coin, moi je pensais que j'étais tombée sur LE mec qui refuserait de se taper la discut' avec une jeune femme dans la rue. Enfin, tous les gens n'étaient pas si pressés et pouvaient bien prendre deux minutes pour discuter non ?! Sur tous les jeunes hommes qu'il y avait dans cette ville il fallait que je tombe sur celui qui était borné à faire son chemin tout seul et à refuser une conversation banale matinale. Bon, il fallait dire que j'étais peut-être un peu flippante à le coller alors que je l'avais accidentellement percuté, en le suivant à la trace, tout en le fixant du regard sans vraiment me soucier de la gêne que cela aurait pu lui causer. Ouiiii.. j'y étais peut-être allé un peu trop fort dès le début. Mais bon ce n'était pas une raison pour m'envoyer balader de la sorte. Je ne retins pas la première remarque, bien qu'un frisson de mécontentement me parcouru, alors qu'il se fichait littéralement de moi. Enfin, mais, regarde ma tête ! Je suis pas totalement jap, tu pourrais pas avoir un peu de curiosité, non ? hein ? juste un tout petit peu ? Rebondir gentiment et poliment sur mon métissage ? non non, il faut qu'il se foute de moi en me faisant remarquer que oui il habite un peu plus loin dans la ville. Sur tous les lourdingues qui m'avaient emmerdée avec mes origines, il fallait que le seul homme qui puisse réellement m'intéresser - bon, certes, ce n'était pas avec des intentions normales pour un humain puisque je m'apprêtais à lui demander de me faire voler - m'envoie balader avec sarcasme.

- Si, incroyablement. En même temps, prendre l'hélicoptère pour me déplacer de trois blocs n'est jamais une bonne idée. L'année prochaine je me prends un jet-pack, ça m'évitera les embouteillages aériens.

Non mais je rêve, c'est quoi ce culot alakon ? Je le regardais me souffler un ironique baiser avant qu'il ne se retourne définitivement, décidé à me semer, moi et mon soudain intérêt pour lui. Je pris une profonde inspiration pour me calmer et me retenais de ne pas demander à Corneille de lui lâcher une énorme fiente sur la tête. En même temps hurler à un oiseau dans une rue bondée de lâcher une merde sur quelqu'un... si je voulais pas passer pour une allumée, c'était dans tout mon intérêt de ne pas le faire. Tant pis, j'aurais peut-être ma vengeance une autre fois. Mais je ne pouvais pas lâcher l'affaire comme ça. S'il était pressé, qu'il se rende là où il allait ; mais tant qu'il ne rentrerait pas dans un seul bâtiment et que je pouvais le suivre dans la rue, je n'allais pas me priver pour continuer à le suivre.

J'avais essayé d'introduire le sujet avec un minimum de délicatesse, m'intéressant à sa personne, sans venir droit au but. Peut-être il y aurait-il eu une conversation agréable et nous aurions pu sympathiser et tout aurait été plus simple; mais puisqu'il en avait décidé autrement, eh bien on allait devoir changer de technique.
J'emboitais son pas, regagnant rapidement sa hauteur, sans le fixer cette fois-ci, mon regard se tenant bien droit devant moi, fixant un point dans la foule.

- C'est un jet pack que vous utilisez pour vous balader dans les airs à quelques heures où personne ne regarde au ciel ?

Mon ton avait changé, perdant leur approche amicale, trahissant le sérieux de ma question qui, entendue par une personne normale, aurait sûrement été prise pour une question complètement à côté de la plaque.
Mais si Corneille ne se trompait pas d'homme, il allait bien tilter à ma question, non ? Si Corneille ne se trompait pas d'homme... A cette pensée, je relevais discrètement mon regard vers l'oiseau qui nous suivait d'en haut, ce regard voulant certainement dire "si tu me fais passer pour une timbrée pour rien, je t'assure que je te choppe et te déplume lentement."
Enfin, de toute façon c'était fait.

- Ne faites pas comme si j'étais folle, je pense que vous savez où je veux en venir.

Je reportais mon regard sur lui, cette fois-ci avec quelque chose de très légèrement ressemblant à un boudinage d'enfant. J'avais beau avoir un sale caractère, je n'avais pas vraiment envie qu'il se moque à nouveau de moi. Une fille qui se prend un gros vent alors que d'habitude c'est elle qui en met, ça se vexe très, très vite.

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Les alentours de la ville / Re : Fast & Furious [Ash Toriiwa]
« le: dimanche 02 février 2014, 15:18:34 »
« Bonjour, jeunes gens ! Vous connaissez la routine, à force. Changez-vous, et on se retrouve dans le gymnase principal. »

Plutôt à l'arrière de la petite foule que formait ma classe en arrivant sur les lieux, je regardais mon professeur du coin de l'oeil, évitant soigneusement un regard trop appuyé, ce qui m'éviterait sûrement de croiser le sien. Quelques jours s'étaient écoulés depuis ma petite escapade nocturne, et cela sans que je n'ai l'occasion de recroiser mon professeur de sport, Hardy-senseï. Ou Félicia. Mais je ne m'étais pas réellement faite à l'idée de ce qui s'était passé cette nuit où j'avais eu la folle idée de voler une moto pour participer à une course, juste pour surprendre et impressionner quelques jeunes hommes que je connaissais fort bien, puisque c'étaient eux qui m'avaient appris à conduire une moto comme je conduisais. Principalement Aizen, et sa grande dextérité à guider sa suzuki.
Le lendemain de la course, je m'étais réveillée et avait mis quelques minutes à émerger de cette nuit pleine d'émotions, qui d'ailleurs m'avaient laissé quelques tensions dans le corps, mes muscles s'étant tant contractés lors de la course poursuite avec la police de Seikusu. Je n'étais pas de ces personnes qui stressaient facilement, mais a situation de la nuit passée n'était pas banale et je devais avouer que la panique m'avait prise bien vite, du fait que je sois une grande débutante. Enfin, à mon réveil, je me surpris à me demander si je n'avais pas tout simplement rêvé, tellement tous mes souvenirs de cette nuit me semblaient si irréels. Mon professeur de sport, les cheveux argentés, dans une combinaison moulante de cuir noir, sur une moto, fuyant des flics après une course, moi à ses côtés pour finalement finir dans les égouts de Seikusu ? Hum, en effet, c'était difficile d'imaginer tout ceci bien réel. Et pourtant...

J'avais gardé tout ceci pour moi, n'ayant pas d'ami assez proche à qui me confier. J'avais bien raconté à Corneille, mais l'avis d'un oiseau n'est pas le même que celui d'un humain.. dans ce cas là ce ne fut qu'une écoute, et éventuellement une demande implicite de garder un oeil sur le professeur.
A la fin de ma journée de cours, je m'étais rendue au garage afin de voir si mes motards préférés allaient bien. Je m'y étais rendue en moto en évitant soigneusement les endroits bondés, de peur que je ne croise une voiture de police. J'éprouvai un véritable plaisir en arrivant devant le garage qui était ouvert, tous mes amis y étant avec Kagari, s'affairant tous autour de leurs motos pour changer leurs plaques ou recouvrir quelques rayures. Toutes leurs têtes se levèrent en entendant mon moteur s'approcher, et je m'arrêtais net juste devant. Je pris tout mon temps pour descendre de l'engin, avec cette sensualité et cette aura de force, de caractère qu'ont les femmes en motos. Je les voyais tous le regard rivé sur moi, avec sur leurs visages une expression exprimant une vive curiosité de savoir qui était cette nana en combinaison bleue qui les avaient devancés la veille. Il n'y avait que Kagari qui arborait un immense sourire, comprenant l'effet de surprise que je prenais plaisir à faire durer, jusqu'au moment où je retirais mon casque, et que leurs exclamations me laissèrent entendre qu'ils m'avaient reconnue. J'éclatais de rire lorsqu'ils s'étaient tous empressés vers moi pour me serrer dans leurs bras, Aizen arrivant en dernier, un peu plus mitigé que les autres. Je lui avais tout de même sucré la troisième place dans le peloton de tête, et son amour-propre devait en avoir pris un léger coup. Je me demande ce qui se serait passé si la course n'avait pas été interrompue.
J'étais restée avec eux dîner, et j'avais passé une très bonne soirée en leur compagnie, leur racontant ma fuite aux côtés de la fameuse Chatte Noire, sans leur donner tous les détails pour autant. Je n'avais pas précisé que c'était un de mes professeurs, je préférais garder ce mystère pour moi. Et je leur avais privé également de nos petites conversations, dont celle incluant un léger baiser sur mes lèvres, même si je ne doutais pas que cette histoire leur aurait plu. C'étaient des hommes, n'est-ce pas.

Quoi qu'il en soit, ce jour là, en fin de semaine, j'avais enfin cours de sport et pouvais, avec discrétion, redétailler du regard mon professeur. Un sentiment de surprise m'envahit, alors que je réalisais à quel point mon souvenir de la Chatte Noire était différent de l'image que j'avais, juste sous les yeux, de Hardy-senseï. Ses boucles n'étaient plus d'argent mais d'or, et même si elle restait une très belle femme, je trouvais qu'elle dégageait moins de puissance, même de sensualité que la motarde avec qui j'avais fui quelques nuits auparavant. Je me posais la question, avec amusement, sur ses cheveux. Porter une perruque avec un casque de moto, c'est pas facile facile, on dérange sans cesse ses cheveux.. et en cours de sport, pareil. Comment faisait-elle pour passer d'une couleur à l'autre ? Elle ne se les teignait pas quand même ?
Enfin, le cours me tira de mes interrogations, alors qu'elle le lança, en nous effectuant un panier peu atypique, tirant les murmures d'admiration des élèves une fois atterrie au sol, avec souplesse. Finalement, elle gardait toujours ce petit côté félin, qui la rendait impressionnante.

Je n'étais pas des plus mauvaises en sport, mais je n'étais pas non plus de celles qui faisaient le plus d'efforts. J'aimais me dépenser et il m'arrivait de faire du sport de mon propre gré, comme aller faire quelques longueurs ou jogger dans un parc; mais par principe que j'y étais obligée au lycée, mon esprit un peu contradictoire me poussait à ne pas m'y adonner comme je le pourrais. Après tout, c'était le cas dans tous mes cours; je ne voulais pas vraiment faire d'efforts. C'était ainsi !
Mais je participais tout de même au jeu, me prêtant aux exercices d'échauffement, participant aux matchs qui s'ensuivaient.

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Les alentours de la ville / Re : Fast & Furious [Ash Toriiwa]
« le: samedi 14 décembre 2013, 00:36:11 »
Quelques idées ? Comment ça quelques idées ?

Je ne pus réprimer un frisson lorsque ses doigts effleurèrent ma joue, rosie par la gêne qui m'envahit lorsque je compris le sous-entendu. Je soutenais son regard quelques secondes, avant de le baisser, en coin, lorsque sa main quitta ma peau. J'avais un caractère trempé lorsque le coeur m'en disait, mais face à ce genre de situation, je ne savais guère réagir. A vrai dire, c'était bien la première fois qu'une personne de sexe féminin me faisait des avances. Un professeur qui vous fait les yeux doux, certes, cela arrive; mais si c'est une femme ? Jamais cela ne m'était arrivé, et je devais bien avouer que je devais avoir l'air quelque peu déboussolée. Déjà que la surprise de découvrir l'identité de la Chatte Noire était de taille, subir une telle provocation de cette dernière n'arrangeait sûrement pas la situation. Je restais donc ainsi, immobile, le souffle court, jusqu'à ce qu'elle fut assez loin de moi, bien que quelque part dans mon esprit je craignais qu'elle ne me saute dessus pour m'arracher un nouveau baiser.
Cette femme était magnifique, certes, et il n'y avait pas un seul élève masculin de ce lycée qui pouvait le nier. Et s'ils voudraient nier, leur regard les trahirait. Elle était d'une beauté féline et provocatrice, son pas léger et silencieux semblant constamment se rire des lois physiques. Et le bond qu'elle avait effectué de sa moto dans l'usine, en cette nuit, n'avait que renforcé cette impression de légèreté mais de puissance que mon professeur m'avait inspirée dès notre premier cours de sport. Elle avait décidément quelque chose de spécial, de presque anormal, inhumain. Elle portait bien son surnom nocturne, lorsqu'elle se glissait dans cette combinaison moulante et luisante, se fondant comme une ombre dans les rues peu éclairées, seule l'éclat de son étrange chevelure d'argent la trahissant.

« Si tu veux me faire plaisir, évite de dire aux autres que ta prof’ aime bien le cuir et le latex...Et qu’elle trouve que tu as un joli cul. Et, au fait... Quand je suis dans cette tenue, tu peux m’appeler Félicia... Ash. »

Je ne retint pas un sourire qui se dessina sur mes lèvres, bien que la gêne et le manque de tact soit toujours présent en mon esprit. Je dus contenir tout mon corps pour retenir la température de grimper et de me monter aux joues, lorsqu'elle me complimenta (très) ouvertement sur mon fessier. En effet, lorsque nous étions au port, elle avait sans doute eu grand loisir de pouvoir l'admirer alors qu'elle se trouvait derrière moi, et que je me penchais en avant sur ma moto, le cuir tirant légèrement sur mon fessier, le moulant à souhait. Ceci devait sans doute offrir une charmante vue à qui savait poser son regard au bon moment, au bon endroit. Enfin, je ne pouvais pas le nier, je n'avais pas pu m'empêcher de détailler l'allure harmonieuse de son corps lorsqu'elle se trouvait également devant moi. En même temps, dans une telle tenue, comment voulez-vous ne pas poser le regard sur les courbes qui se dessinent sous cette matière sombre ?
C'était une belle femme, mais j'aimais les hommes. Du moins, je le pense. Aizen avait été le seul homme avec qui j'avais couché, et ce fut toujours alcoolisée. Il est évident que j'avais été attirée par des personnes de sexe masculin et étais sortie avec de nombreux garçons, sans avoir de relation amoureuse profonde et fusionnelle, seulement quelques amourettes. Mais avais-je seulement songé une seule fois que je pourrais être attirée par une femme ? Je ne pense pas. Mais je savais tout de même reconnaître qu'une femme était belle, et c'était le cas de Hardy-sensei.

Je me contentais de hocher la tête, ne répondant pas à la provocation que sa voix sensuelle m'avait adressée, avant qu'elle ne remette son casque pour filer dans le tunnel. Je l'imitais, et la suivis, encore une fois.

Une fois que nous étions sorties du tunnel et avions rejoint la circulation, je roulais quelques minutes durant à ses côtés. Je devais avouer que l'envie de la suivre m'avait violemment prise, maintenant que de nombreux mystères planaient sur cette femme et que je mourrais d'envie d'en trouver les réponses. Mais voilà, j'avais à présent une barrière à mon audace; la sienne. Si elle ne m'avait pas provoquée, sans doute aurais-je tenté d'en savoir plus. Mais alors que nous roulions, je jetais quelques regards en sa direction, et me demandais si elle était sérieuse lorsqu'elle m'avait taquiné de la sorte, pleine de sous-entendus. Bien que son regard était plein de malice, son ton était, d'une façon troublante, sensuel. Non, elle ne plaisantait pas apparemment. Et, pour une fois, je dus renoncer à suivre ma curiosité, et jouer la carte de la prudence. Il n'y avait eu que des mots et un léger baiser volé; aurait-elle été capable de plus si je l'avais suivie ? Et puis, la suivre aurait été une porte ouverte à ce qu'elle me fasse du rentre dedans. Je n'étais pas folle à ce point.

Et puis, je savais que j'avais mes oiseaux. SI j'avais besoin de savoir quoi que ce soit, je n'avais qu'à leur demander de la suivre, après la leur avoir désignée mon professeur au lycée, histoire qu'ils ne se trompent pas de cible à espionner.

Je continuais ainsi mon chemin, prenant naturellement les sentiers menant aux dortoirs de Mishima, où la surveillance nocturne était étrangement très peu stricte. Il arrivait de nombreuses fois d'entendre des pas jusque tard, bien après l'heure supposée du couvre feu; ou encore des gémissements étouffés... ah, ces couples qui se retrouvaient en pleine nuit. Étrangement, je n'avais pas songé à rejoindre le garage de Kagari pour m'assurer que mes amis motards s'en étaient sortis sains et saufs, alors que c'est ce que je comptais faire, avant ma petite discussion avec mon professeur de sport.
Une fois arrivée dans ma chambre, je me glissais sous ma couverture, et un murmure qui dissimulait de bien nombreuses interrogations s'échappa de mes lèvres:

« Félicia... »

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Les alentours de la ville / Re : Fast & Furious [Ash Toriiwa]
« le: lundi 09 décembre 2013, 22:52:20 »
Nous nous rendîmes bien vite compte de la difficulté que nous imposait la salle, et c'est ensemble que nous nous étions arrêtées, elle la première. Je coupais le contact de ma moto et posais le pied au sol, et relevais légèrement l'écran de mon casque, prenant une profonde inspiration, sans pour autant immédiatement retirer mon casque. A vrai dire, si elle n'avait pas retiré le sien, avant moi, j'aurais retiré le mien sans hésiter. Le seul problème, c'est que justement, elle avait dénudé sa tête quelques secondes avant que je prenne l'initiative de retirer le mien.
Elle tourna son joli visage vers moi, après avoir secoué une chevelure argentée si atypique. Si je n'avais pas reconnu les traits de ce visage, j'aurais pu me poser des question sur le trouble que son large sourire provoqua en moi. Je dus me mordre la lèvre pour ne pas laisser échapper un "holly shit !" tonitruant lorsqu'elle m'avait sourit; j'avais pris cette mauvaise habitude de ma mère, de jurer en anglais lorsque la surprise m'envahissait. Et quelle surprise me faisait donc cette nuit si atypique, quelle plus étrange coïncidence... Que de me retrouver face à mon professeur de sport !

Elle me dit quelque chose, d'assez drôle d'ailleurs, puisque je lâchais par réflexe un petite rire, mais mon esprit était bien trop ailleurs pour que je puis vous dire exactement ce sur quoi elle avait plaisanté. Je ne me demandais pas non plus si mon silence pouvait paraître étrange; et, pire, le fait que je me sois tout à coup décidée à garder mon casque. Car dès que j'avais reconnu Hardy-sensei, j'avais arrêté net mon geste, n'osant que garder mon écran relevé à moitié, priant pour qu'elle ne croise pas mon regard d'azur qu'elle aurait pu peut-être un jour recroiser en cours, et faire le lien, qui sait. Mais sans doute ma paranoïa de me faire reconnaître allait quelque peu loin, vu le peu de luminosité qu'il y avait dans la salle de machines; jamais elle n'aurait pu reconnaître simplement mon regard, parmi tous ceux des élèves qu'elle avait pu croiser. Mais je gardais mes précautions, gardant ma tête au chaud dans mon casque.
Bien que les sons étaient étouffés, je pouvais entendre l'agitation faire écho dans les canalisations que nous avions emprunté. Je levais la tête au plafond, écoutant attentivement, avant de reporter mon attention sur mon professeur de sport, qui s'adressa à moi.

« Il faut trouver un accès aux égouts. De là, on pourra s’en sortir... »

J’acquiesçais en hochant la tête, sans élever ma voix, alors qu'elle partit en quête d'un échappatoire, d'une démarche chaloupée, que je qualifierais même de féline, dans tous les sens du terme, alors que ses hanches se balançaient nonchalamment, à la manière dont un chat se déplacerait avec lenteur. Pour ma part, je la regardais s'éloigner, et ne m'autorisais à respirer que lorsqu'elle fut hors de ma vue.
Poussant un long soupir, je descendais de ma moto, et explorais la salle en quête d'un plan. A entendre le boucan que les policiers faisaient, bien qu'ils furent éloignés, l'inquiétude me piqua au vif, et je cherchais un peu plus efficacement. Finalement, le fait que mon propre professeur puisse me reconnaître devint le cadet de mes soucis. Il fallait d'abord que nous sortions de là. Nous étions toutes les deux dans l'illégalité; si, en tant que professeur, elle avait les pouvoirs au lycée de me faire le reproche sur ma conduite dangereuse, dans cette usine, elle ne le pouvait pas se le permettre, étant autant en tort que moi. Cette pensée me rassura, alors qu'elle revenait chevaucher sa moto à nouveau, me faisant signe de la suivre.

Une fois à califourchon sur la mienne, je suivais la moto noire qui fila prudemment en face de moi dans un couloir. Nous dûmes passer par quelques marches, et je grimaçais en serrant les dents, n'appréciant que peu les cascades dans des escaliers. Heureusement, nous arrivions rapidement, au bout du dernier escalier, à une vaste salle où se dressaient de grandes cuves... et quelques ouvriers qui s'exclamaient. Par réflexe, je ralentissais brusquement, tandis que devant moi, la motarde aux cheveux argentés avait au contraire pris les devant, bondissant de sa moto. Je m'arrêtais net et restais bouche bée, sans pouvoir rien faire devant le spectacle que me donnait mon propre professeur de sport, son pied heurtant à une vitesse incroyable et avec une superbe agilité les hommes qui se trouvaient dans la pièce... pour tous les laisser au sol. D'accord, elle était prof de sport, et son corps ne disait sûrement pas le contraire, et le tout était encore plus flagrant dans sa combinaison noire, bien moulante, en accord avec le minois provocateur de la motarde. Mais de là à ce qu'elle excelle en combat ? Je ne m'y serais pas attendue, du moins pas dans ces circonstances là. Sur un tatami, peut-être que je n'aurais pas été étonnée qu'elle puisse dominer un homme, dans les règles de quelque art du combat nippon; mais dans une station d'épuration, en sautant d'une moto, dans une situation qui n'était pas forcément en notre faveur, non, jamais je n'aurais pu l'imaginer une seule seconde. Je restais donc là, immobile, la regardant s'éloigner vers la salle de contrôle, déterminée. Mon regard passa d'un homme à terre à l'autre. Je déglutis. Quelle surprise me réserverait encore mon professeur ?

Elle revint et j'obtempérais à nouveau, la suivant docilement comme je l'avais fait tout le long de notre fuite. Nous nous rendions dans une de ces grandes cuves, passant par une plateforme dont les rouages nous permirent d'atteindre le fond de la dite cuve; Bien sûr, les canalisations de déversement; nous atteindrions les égouts tranquillement et pourrions rentrer sans encombre. Ce n'était pas un échappatoire au décor très agréable, mais c'était un échappatoire quand même. Sortir de la station n'était plus qu'un jeu d'enfant; quelques dizaines de mètres à rouler, et le charmant cadre des égouts de Seikusu apparut autour de nous. Nous nous arrêtâmes près d'une porte, qui nous mènerait sans doute rapidement à la surface; il n'y aurait qu'une grille dont il faudrait crocheter la serrure, et nous serions libres de rentrer chez nous. Enfin, chez nous, je ne sais pas. Pour ma part, je pense que je filerais directement au garage de Kagari, là où mes amis logeaient sans doute le temps de cette nuit, pour la course. Je voulais m'assurer que tous allaient bien et que la police ne leur était pas tombée dessus. Y compris sur Aizen, que j'avais vu filer par un entrepôt lorsque nous avions dû   nous échapper du port.

« Bon... Nos chemins vont se séparer là, ma belle. Mais, avant que tu ne partes... »

J'eus à peine le temps de froncer les sourcils qu'un éclair sombre fila vers moi, des doigts fins glissant mon casque vers le haut, découvrant mes lèvres... sur lesquelles se posèrent celle de mon professeur. Je restais immobile alors qu'elle recula son visage afin de m'adresser un clin d'oeil.
Mon professeur, qui était une femme, venait de m'embrasser ?!

« Tu te débrouilles pas mal. Suivre les fesses de la Chatte Noire, ce n’est pas donné à tout le monde. »

Je dus réfléchir vite. La solution la plus sage aurait été de me taire et de la remercier rapidement avant de m'enfuir, et jamais elle n'en saurait rien. Mais le problème, c'est que moi, j'en avais bien trop vu et entendu ce soir pour fermer ma gueule, ou même aller sereinement au lycée. Je pense que j'aurais passé mes prochains jours à me poser une multitude de questions à son sujet, et n'aurais jamais pu la regarder dans les yeux en cours. Elle se serait tôt ou tard posée des questions sur mon comportement en cours et j'aurais été grillée. Non, il valait mieux que je porte ma fierté, mon sale caractère. Aussi, je finis par laisser échapper un rire après être restée quelques temps muette par le baiser inattendu. J'élevais ma voix, commençant à saisir le bas de mon casque.

« Vous me flattez... dame Chatte Noire ? Alors c'est comme ça qu'on vous surnomme la nuit... »

Je marquais une pause pour retirer complètement mon casque, adressant un sourire à mon professeur, tandis que ma chevelure ébène coula dans mon dos.

« ... Hardy-Sensei ? »

Je posais mes yeux bleus en amande sur son visage, devinant qu'elle m'avait reconnue. Tout à coup, je lâchais à nouveau un rire clair, bien plus relaxé, sincère.

« Qui aurait cru qu'un jour je fuirais, en moto, les flics de Seikusu avec mon prof de sport... qui me quitterait sur un baiser. Sur les lèvres ! Ce n'est pas très sage avec une de ses élèves, sensei. D'ailleurs, je dois dire que vous avez de bons goûts vestimentaires. »

Finis-je par dire, faisant allusion à sa combinaison, qui était plus moulante que la mienne, ce qui était pas mal, il fallait dire. J'avais voulu jouer oser et me faire remarquer pour ma première course, je me demandais si Aizen avait eu l'occasion de lorgner un peu lorsque nous étions côtes à côtes sur la route. En tout cas, je n'avais pas manqué quelques regards au point de départ. Mettez une femme bien roulée en combi sur une moto, et beaucoup d'hommes perdent la tête. Mais je n'étais qu'un modèle inférieur à celui de Hardy-sensei, qui avait des formes plus généreuse, et faisait plus femme. Je faisais mature; mais j'étais encore jeune et mon charme n'égalait pas celui de cette étrange chevelure argentée, en harmonie avec la noirceur luisante de sa combinaison.
Je me calmais, redevenant un peu plus sérieuse, me demandant si je n'avais pas pris un peu trop d'aise dans les derniers mots que je lui avais lancé. Après tout, elle avait l'air bien plus joueuse que moi.

« Plus sérieusement, je ne sais pas comment je vais pouvoir vous remercier sensei. »

En effet, c'était d'un sale pétrin qu'elle m'avait tiré de là.
Mais maintenant que ma langue s'était déliée, une multitude de questions affluaient dans mon esprit, et menaçaient de jaillir de ma gorge, tout de suite, ici, mais nous n'avions sans doute pas le temps; nous avions semé la police, mais il se pourrait que les troupes décident d'arpenter les égouts en quête de nos traces.

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Les alentours de la ville / Re : Fast & Furious [Ash Toriiwa]
« le: mercredi 04 décembre 2013, 18:07:44 »
* Mais qu'est ce qu'elle fout ?! *

Je fus bien heureuse de ne pas voir accéléré de trop lorsque je la vis passer sur la gauche du fourgon, ce que je ne me sentais pas réellement d'effectuer comme prouesse. Plus loin je me tenais des voitures de police, mieux je me sentirais. Aussi, je dus à contrecoeur prendre un chemin seule et ne pas suivre la motarde qui était plus habile que moi. Une profonde inspiration, et j'accélérais en fonçant vers un autre entrepôt qui lui n'était pas cerné par la police. J'accélérais franchement, comprenant que la voiture qui se trouvait plus loin sur la droite allait tenter de me barrer le chemin. Je ne pourrais pas vraiment dire que ce fut ma semaine de chance, car si cela en avait été réellement le cas, il n'y aurait pas eu d'intervention policière ce soir; mais il est certain que la fortune joua en ma faveur lorsque je m'engouffrais dans l'entrepôt sans avoir à faire de détour brusque ou m'arrêter, passant à un mètre à peine de la voiture.  Je sentais, dans ma combinaison, la sueur couler le long de ma colonne vertébrale. Une fois sortie de l'entrepôt, j'évitais un fourgon en virant brusquement à gauche, ma moto se penchant dangereusement vers le sol. La sortie ne devait pas être trop loin.. Mais si j'avais eu l'espoir que celle-ci serait libre, les deux voitures qui la barraient l'anéantissait complètement. Mais bien sûr, ils avaient dû barrer toutes les sorties. Il fallait arrêter de prendre tous les flics pour des cons, en se fiant à de nombreux stéréotypes que pouvaient nous balancer les médias. La panique me regagna, mais je repris rapidement mes esprits lorsque mon regard capta le mouvement d'une moto qui venait de filer entre deux entrepôts. Ah ! elle était là. Je lui emboîtais le pas - si l'expression était appropriée - et serrais les dents en jetant un oeil dans mon rétroviseur, y voyant tournoyer les lumières des gyrophares d'une voiture de police. Nous les avions littéralement au cul, mais bientôt c'était aussi dans la face qu'on les aurait toutes les deux; car devant nous, dans la rue dans laquelle nous nous étions engouffrées, arrivait une voiture. Les deux allaient nous coincer et c'en aurait été fini pour nous, si je ne remarquais pas le clignotant de l'autre femme, qui m'indiqua qu'elle tournait à gauche. Plus loin, une porte en bois. Elle n'allait tout de même pas foncer dedans ?!

Eh bien, si apparemment, et avec succès. Je n'attendis pourtant pas de voir si elle allait vraiment enfoncer la porte pour la suivre et virer sur la gauche. C'était soit lui faire confiance; soit finir coincée entre deux voitures de polices. Je la suivis donc, et sa roue avant se souleva, frappant dans la porte qui s'ouvrit brutalement sous le choc. Elle disparut à l'intérieur de l'entrepôt, où je disparus également. On aurait cru qu'on jouait au chat et à la souris. Ils nous poursuivaient, on filait, on zigzaguait, on échappait, on se cachait, mais on ne pouvait y rester éternellement car ils bloqueraient la sortie. D'ailleurs, je me demandais où la motarde comptait aller d'une allure si certaine. Mais je la suivais, puisqu'elle avait l'air de savoir ce qu'elle faisait. Ce n'est qu'en sortant de l'entrepôt que je réalisais qu'elle filait droit vers l'usine de traitement des eaux usées. Mais bien sûr ! La station d'épuration était un véritable labyrinthe de salles de machines et de larges canalisations, en tout cas tout juste assez pour que des motos y passent; mais pas des voitures. Ces canalisations, heureusement pour nous, était inactives la nuit et nous aurions totalement loisir à nous y introduire sans être gênées.

Je jetais un nouveau coup d'oeil dans un rétro, jaugeant la distance entre les voitures qui nous poursuivaient toujours, avant de me concentrer vers l'avant, et notre prochaine porte de sortie. Cette dernière se dessinait sous les traits d'un large canal qui débouchait sur deux autres canalisations. L'autre femme accélérait, et je l'imitais, et sans doute les voitures aussi. Mais les motos ont bien trop souvent un avantage de vitesse, surtout des motos de course. Aussi, lorsque la femme en face de moi pris la canalisation de gauche, je pris celle de droite, et les lumières des gyrophares disparurent brutalement derrière moi, lorsque je me penchais en avant pour minimiser les risques que le haut de ma tête heurte le haut de la canalisation qui était étroite.

Je sentis nettement sous mes roues la différence de matière sur laquelle je roulais, qui était devenu tout à coup métallique, et le roulement de ma moto dans ce long tube sombre produisait un bruit sourd. Je me mis à respirer plus calmement, me sentant plus en sécurité loin des voitures de polices qui ne pouvaient nous atteindre; mais il me restait encore un sentiments d'inquiétude, car il allait bien falloir sortir de la station au bout d'un moment. Ou alors, s'y cacher, et très très bien. Enfin, je commençais à me demander où cette canalisation me mènerait, lorsque je discernais enfin la sortie du long tunnel. J'arrivais ainsi sur une large passerelle, et eus un sourire en coin lorsque je vis l'autre fugitive y déboucher également, qui roulait à présent à mes côtés.   La passerelle que nous avions rapidement traversé nous menait à la première salle des machines, où nos roues pouvaient enfin glisser sur du béton et non sur du métal, taisant la cacophonie métallique que nous avions subit toutes deux jusqu'à la find e la passerelle.

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Les alentours de la ville / Re : Fast & Furious [Ash Toriiwa]
« le: mardi 03 décembre 2013, 21:14:53 »
Je partis avec une certaine brusquerie que je n'avais pas voulue. J'avais toujours l'habitude de démarrer doucement et prudemment, mais cette fois-ci, j'avais bien plus chauffé le moteur que d'habitude et le départ avait été violent, obligeant mon coeur à rater un battement alors que je serrais les dents pour garder le contrôle de ma trajectoire, afin d'éviter de faire du rentre dedans aux autres concurrents qui roulaient serrés sur la première route. Sans doute l'excitation et l'impatience de démarrer ma première course, que je comptais finir en beauté, au moins dans les cinq premiers. J'avouais rêver d'atteindre la première place, mais j'avais eu de nombreux échos à propos des participants, et certains étaient de redoutables pilotes, y compris les deux premiers de la dernière course en date organisée par ce clan de Yakuzas. Moi, c'était ma première course; et je n'avais pas franchement la conviction que j'arriverais première. Bien que je partais avec un très fort avantage, celui d'avoir appris le chemin par coeur grâce à mes amis volatiles, qui voyaient le chemin le plus court avec aisance de la hauteur à laquelle ils pouvaient se percher; mais qui, en plus de cela, connaissaient parfaitement les endroits où la circulation était la plus dense. Corneille avait eu l'esprit d'inclure ce fait dans la trajectoire qu'il m'avait conseillé. Cela m'avait amusé à quel point l'oiseau s'était pris au jeu, motivé par les friandises que je lui promettais si j'arrivais dans les premiers, mais peut-être tout simplement aussi par la complicité qui s'était créée entre l'oiseau et moi.

En tout cas, sur la première route, je bifurquais très rapidement dans une autre ruelle adjacente, alors que les autres concurrents continuaient sur la première ligne droite. Au moins, je me débarrassais au plus tôt de la présence des autres. C'était une petite ruelle et dus décélérer pour ne pas prendre trop de risques, mais c'était pour mieux déboucher sur une longue avenue où je pourrais foncer sans encombre. Ce que je fis. Une fois la ruelle traversée j'arrivais dans l'avenue et accélérai, accélérai, accélérai, atteignant des sommets de vitesse que je n'avais jamais osé atteindre alors qu'il y avait de la circulation. Heureusement pour moi, il n'y avait pas beaucoup de voitures passant par là, et je pus prendre mon pied, n'ayant qu'à slalomer entre les quelques voitures qu'il y avait sur mon chemin, sans prendre trop de risques, bien que j'imagine l'indignation des conducteurs qui avaient dû me voir passer en trombe. De toute façon, qu'ils klaxonnent ou pas, je ne les entendais pas, allant trop vite et ayant l'esprit concentré sur mon prochain but; ne pas louper la cinquième sortie à gauche. Ce que je ne fis pas, puisque après en avoir compté quatre, je m'engouffrais dans la cinquième en prenant un virage serré, la moto se penchant dangereusement vers le sol. C'était un exercice auquel je prenais particulièrement plaisir, de prendre des virages aussi rapidement; j'avais un goût prononcé pour caresser les limites, et se pencher si dangereusement au-dessus du sol avait quelque chose de jouissif. On ne fait qu'un avec sa moto, elle penche, on penche aussi, avec cette sensation de légèreté mais aussi de puissance de contrôler son engin. Les deux corps vibrent à l'unisson, et retiennent leur souffle, avant de se redresser, et de pouvoir enfin lâcher un long soupir d'aise d'avoir frôlé le sol sans s'y être écrasé. Oui, réellement, la moto avait quelque chose d'orgasmique, que beaucoup ne comprenaient que quand ils s'y mettaient. Il est vrai que les motards ne cherchaient pas à redorer leur image en se réunissant souvent en gangs et s'adonnant à ce genre de courses illégales; mais il était indéniable que c'était un sport d'une grande beauté. Tous ces éclats métalliques vrombissants ! Le décor est flou autour de celui qui conduit, et celui qui conduit n'est qu'une ombre qui fuit au passant du décor. Je pense que si beaucoup s'indignaient de vive voix de tous les risques que nous prenions et faisons prendre aux autres conducteurs autour de nous, beaucoup d'entre eux admiraient tout de même en silence cette aura de liberté et de rébellion qu'un motard dégageait et inspirait dans leurs cuirs, que ce soit dans un épais blouson qui donnaient une belle carrure, que dans une combinaison moulante qui apportait une superbe touche de sensualité à la violence de l'engin.

En parlant de cuir, je rejoignis rapidement un boulevard où la circulation était plus dense et je dus perdre en vitesse, sans pour autant continuer de slalomer illégalement et dangereusement entre les autres voitures. Mon regard aiguisé repéra une autre ombre filant non loin, au-devant de moi. Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque j'atteignis à peu près sa hauteur, en tout cas assez pour reconnaître le modèle de sa suzuki et le motif dans le dos du cuir du pilote; Aizen. Je ris intérieurement, me demandant quelle tête il allait bien pouvoir tirer en me retrouvant à la ligne d'arrivée. D'ailleurs je le vis accélérer nerveusement, lorsqu'il remarqua ma présence, et jouant le jeu, je fis de même, me maintenant à peu près à son niveau, mais à toujours à l'arrière, ce dernier veillant de ne pas me laisser le dépasser. Nous continuâmes de rouler ainsi pendant quelques temps, de temps en temps se rejoignant dangereusement lorsque je menaçais de le doubler, s'écartant ensuite lorsque je renonçais. C'était amusant; c'est toujours ce qui s'était passé entre nous. Nous nous retrouvions parfois le temps d'une nuit pour ensuite s'écarter à nouveau l'un de l'autre. Il n'y avait que lorsque nous étions imbibés d'alcool que nous acceptions de nous donner l'un à l'autre, et je ne sais si nous en gardions réellement des souvenirs exacts. Autant dire que bien souvent, c'était au matin que nous réalisions que nous avions passé une nuit mouvementée, lorsqu'il me retrouvait nue contre son torse à la musculature sèche. Malgré le fait que nous ne nous étions jamais lancé dans une relation plus intime que corporelle et que nos nuits étaient accidentelles, jamais nous n'avions eu de pudeur au matin. Je ne pouvais dire que je l'aimais, puisque si c'était le cas nous ne nous serions pas tenus à une relation uniquement sexuelle; mais je tenais tout de même à lui, tout comme il tenait réellement à moi. Enfin, nos nuits étaient comme cette course; pleine de sensations intenses, mais le lendemain, elles auraient disparu et tout redeviendrait comme avant.

Quoi qu'il en soit, il arriva un moment où je dus bifurquer et prendre une bretelle tandis que lui allait tout droit. Nous étions tout proches du port, et la tension grimpait. Quelle position avais-je ? Un virage, puis un autre. J'arrive sur une place ou habituellement se déroule une criée chaque samedi matin. Les quais sont là; je m'y engouffre. Un léger sentiment de malaise s'empare de moi alors que j'y suis seule. Suis-je trop tard ? Non pas possible.. trop tôt ? Tout de même pas ? J'arrête de me poser des questions lorsque j'aperçois dans mon rétroviseur une ombre apparaître derrière moi. Ah, voilà une des femmes qui concouraient, sur sa moto noire. Encore une qui apportait une belle touche de féminité dans cet univers souvent trop masculin. Et, derrière elle, je repérais la suzuki d'Aizen. Etais-je en tête ? L'excitation me pris le ventre, grimpant en moi. Je dus rapidement calmer mes ardeurs lorsque je vis une autre moto débarquer dans le port et rejoindre les quais, me dépassant avec aisance. Le gagnant de l'année dernière. J'eus à peine le temps de reconnaître sa moto que la femme qui se trouvait une seconde avant derrière moi me dépassait, prenant la seconde place, menaçant de voler la première. Dès lors, tout se passa bien trop vite.

Je me vois encore accélérer en me penchant un peu plus en avant, décidée à rejoindre les deux premiers, collée de près par Aizen sur sa Suzuki, qui ne comptait pas se laisser faire non plus. Mais il ne s'était écoulé que quelques secondes entre l'instant où la pilote sur sa moto noire me dépassa, et celui où explosa à nos oreilles un son strident qui annonçait une fin prématurée de notre petite course illégale. Le port fut rapidement baigné par des lueurs rouges et bleues tournoyantes. Sans doute avions nous tous juré entre nos dents lorsque nous nous étions rendu compte que ce n'était pas de motos qui nui suivaient, mes des flics. Merde ! Mon rythme cardiaque s'affola. Je n'avais pas prévu que cela se passe mal, ne pensant pas que la police aurait pu intervenir au lieu d'arrivée. Merde. Merde. Merde. J'avais beau savoir comment venir au port, je n'avais pas appris par coeur moi, comment ça se passait quand les flics débarquaient, par où il fallait passer, où est-ce qu'ils ne me suivraient pas. Putain !

Prise de panique, je jetais des regards nerveux autour de moi, et prit une longue inspiration. Faut se calmer Ash. Tu ne sais pas quoi faire; les autres, peut-être bien que oui. Dans mon accélération je m'étais retrouvée juste derrière la pilote vêtue de noir, qui semblait avoir une conduite sûre et décidée, prenant rapidement un détour. Bon. Quand on sait pas quoi faire, suivre bêtement est parfois la dernière solution; et puis, ce n'était pas sa première course, elle qui s'était hissée à la seconde place la dernière fois. Peut-être avait-elle déjà fait face à ce genre de situation. Aussi, je pris le même détour, la suivant de près, calquant ma vitesse à la sienne de sorte à me retrouver derrière elle.

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Vous nous quittez déjà ? / Re : Kryptonite
« le: mardi 03 décembre 2013, 19:53:17 »
De même qu'Alice, il n'y a pas de soucis pour le RP, il attendra le temps qu'il faudra pour que notre valinichonneur national revienne en forme ! moi-même je t'ai un peu fait attendre pour la réponse à cause de ma vie privée.
Parfois on a besoin de renouveau à cause de nos vies IRL, qu'on soit bien dans les collants de son personnage ou non. Je sais que tu sais que je sais ;)

En tout cas ma boîte à MP est ouverte si tu en as envie :3

Courage et reviens-nous vite (;

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Le quartier de la Toussaint / Re : Décollage imminent ! [Pv ♥ SP]
« le: mardi 03 décembre 2013, 18:00:16 »
- Je suis désolé, Je n'aurais pas dû stopper comme ça, en pleine rue. Tout va bien ?

Je clignais des yeux, me remettant les idées en place. A en juger la solidité du dos que je m'étais pris en pleine figure, et au fait que l'homme n'ait pas bougé d'un pouce lorsque je l'avais percuté, il devait avoir une bonne carrure, ce que je pus constater une fois que mes pensées furent un peu plus claires. Mes yeux se posèrent sur son visage, qui n'était pas du tout celui du stéréotype de l'homme que l'on croise un matin dans une rue bondée de Seikusu. Malgré ses cheveux de jais, derrière ses lunettes, ses yeux n'étaient pas bridés, et son visage carré n'avait rien à voir au classique japonais. L'homme qui volait était un étranger ! Et si je n'avais pas pu détailler les charmants traits de son visage, seul son accent 'avait trahit. Non pas qu'il était très fort, mais quelque peu scolaire, il y avait dans son intonation une certaine subtilité qui n'était pas d'ici. Malgré mon métissage, c'est une chose à laquelle j'avais échappé, ayant toujours vécu au Japon; et même si ma mère avait pourtant pris soin de m'inculquer l'anglais dès on plus jeune âge et que je pouvais prétendre à le parler couramment, j'y gardais un léger accent japonais dont je ne savais me défaire.

- Oui, oui ce n'est rien. C'est moi qui ne faisais pas attention.

Il me répondit d'un sourire, que je ne sus lui rendre. Il était bel homme; je ne pouvais le nier, et sans doute très peu de demoiselles de mon âge le pouvaient. Les filles que j'avais fréquenté avaient toujours eu un faible pour les superbes stéréotypes caucasiens et leur allure plus grande et carrée, et leur charmants accents qui ne pouvaient que tirer quelques soupirs et petits rires conquis de la gente féminine nippone, habituée à un stéréotype japonais aux traits fins dont la carrure était certainement bien moins imposante que celle de l'homme qui se trouvait devant moi; du moins pour la moyenne des japonais. Ayant côtoyé quelques motards dont les corps étaient formés par les sports de combat, je savais qu'il ne fallait pas se fier aux clichés. Ceci était d'ailleurs valable pour les femmes; si je n''étais pas un exemple du fait que je sois métissée et que mes rondeurs soient, positivement pour mon charme, celles d'une femme aux formes rondes et agréables,  il ne fallait pas s'imaginer que toutes les japonaises était aussi plates qu'une planche. Du moins, à Seikusu. C'est une chose qui m'avait sauté aux yeux lorsque j'étais arrivée au lycée Mishima; de nombreuses lycéennes étaient soit étrangères, soit métissées, soit tout simplement à la poitrine étonnement plantureuse. Cela m'avait tant étonné que je m'étais même surprise à me demander s'il n'y avait pas eu une période de grosses promotions sur de la chirurgie esthétique... J'avais rit de mon idée en remarquant, avec les joues légèrement teintées de gêne, qu'au mouvement des poitrines de mes camarades de sport, ce n'étaient pas des faux.. Et puis, dans les douches, personne ne peut prétendre à ne jamais risquer de coup d'oeil vers ses camarades.

- Passez une bonne journée !

Ses mots me tirèrent de mes pensées qui étaient nichées au creux des poitrines de mes camarades, chose bien étrange. Je lui adressais un sourire léger, avant de lui répondre, machinalement.

- Merci ! Vous au...

Il s'était retourné et continuait son chemin, et je m'étais arrêtée au milieu de ma réplique, m'étonnant moi-même de mon comportement. Bon sang Ash, tu viens de te taper toute la route à pieds à suivant une corneille pour trouver un homme qui vole, tu ne vas pas le laisser partir comme ça alors que tu viens de lui rentrer dedans ? C'est ce que je pensais sur l'instant, mais les coassements de Corneille que je n'écoutais plus vraiment voulaient sans doute dire la même chose. Je secouais la tête alors que je me rendais compte que j'étais bêtement restée plantée au milieu de la foule et que c'est moi qui n'allait pas tarder à me prendre quelqu'un dans le dos si je ne bougeais pas. Aussi, je me mis à marcher d'un pas rapide, rejoignant les côtés du jeune homme, me calquant à son rythme, mon regard se posant sur lui avec une certaine insistance dont je ne me souciais si cela le mettrait mal à l'aise. Vous savez, quand vous êtes quelque part et qu'un gamin vous fixe et que vous ne savez pas trop quoi faire, mais que si au début vous trouvez ça mignon, au bout d'un moment, son silence et ses grands yeux écarquillés vous dévorant du regard instaure un certain malaise en vous ? Je ne le fixais peut-être pas de la même manière puisque je n'avais pas l'allure béate d'un bambin mais bien le regard perçant d'une jeune femme, mais si je n'avais pas brisé le silence, mon soudain intérêt marqué pour cet inconnu aurait pu créer un malaise en lui, ne sachant se qui se tramait dans ma tête.

- Vous n'êtes pas d'ici.

Wow, bien vu, Cap'tain obvious ! Enfin, c'était sorti tout seul, et puis c'était souvent une phrase typique d'accroche à une personne qu'on ne connaissait pas. Lorsque quelques hommes s'étaient risqués à m'aborder, bien souvent, ils s'attaquaient à mes origines en s'exclamant sur la couleur de mes yeux et mes traits clairement issus d'un mélange. Et si l'on est un minimum fier de ses origines, on accroche malheureusement à l'hameçon en répondant et là, c'est trop tard, et l'on est pris dans un engrenage de conversation à propos des stéréotypes du pays d'où l'on vient, particulièrement lorsque c'est des Etats-Unis. Enfin, je n'avais plus qu'à espérer qu'il ne me prenne par pour une lourdingue cherchant à alpaguer un gaijin.

- Le vol n'a pas été trop long ?

N'avais-je pas pu m'empêcher de rajouter, un sourire en coin.

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Les alentours de la ville / Re : Fast & Furious [Ash Toriiwa]
« le: samedi 30 novembre 2013, 17:45:16 »
Ce ne fut pas simple, mais le soir de la course, j'étais là, à califourchon sur une superbe bête d'un bleu glacé métallisé.

Lorsque j'avais appris que mes amis venaient à Seikusu pour une course de moto, l'idée de les y surprendre avant qu'ils ne viennent me voir m'est venue d’une rapidité naturelle. J’étais de ces filles qui savaient s’arrêter cinq minutes pour réfléchir et envisager toutes les possibilités qui s’offraient à moi, et je dois vous avouer que cette particularité d’être l’amie des oiseaux s’avère parfois être l’unique clef à mon problème. Je ne sais comment je me serais débrouillée sans l’aide de mes amis ignorés de mon entourage ; mais de toute façon, jamais je n’aurais su qu’il y avait, dans la semaine, une course de moto sans Corneille, qui m’avait apporté la nouvelle. Le plan qui avait germé dans mon esprit était certes tordu, mais réalisable ; la preuve était là, ce soir, alors que mes mains tenaient fermement le guidon d’une moto. La récupérer ne fut pas mince affaire ; j’avais dû passer de nombreuses heures à errer dans les rues de Seikusu, repérant toutes les motos susceptibles d’être des bêtes de course. J’avais traîné dans quelques quartiers aisés, où j’avais eu l’occasion de m’extasier sur bien plus de belles voitures que de belles motos. Mais après de nombreuses heures de recherche ; je l’avais trouvée, son vrombissement attirant mon oreille intriguée. On eut dit que l’engin ronronnait ; la moto fila dans la rue où j’avançais, pour prendre le prochain virage. C’est à cet instant qu’un sourire apparut sur mes lèvres, lorsque je vis la moto et son pilote pencher dangereusement au virage. Il me fallait celle-là. Je fis un signe à la pie que j’avais réussi à amadouer en échange de quelques graines, mais surtout d’un bijou de fausses pierres, qui avait la particularité d’être brillant, très brillant. Les pies étaient des oiseaux vicieux et têtus ; mais il suffisait de faire étinceler quelque babiole sous leurs yeux et elles vous écoutaient. Et puis, c’était d’excellentes voleuses. A mon signal, elle bifurqua dans la direction qu’avait prise la moto.

Elle ne mit pas longtemps à revenir me jacasser un ensemble de directions à prendre, que je retins avec efficacité, puisque lorsqu’elle repartit, je ne mis qu’une quinzaine de minutes à rejoindre la rue, où en effet, se trouvait garée la moto que j’avais vu précédemment. La pie était perchée sur le guidon, m’attendant, avec quelque chose qui brillait dans le bec. J’haussais un sourcil, la rejoignant non sans jeter des regards inquiets autour de moi, de peur de me faire surprendre. Mais il n’y avait personne dans la rue ; et je questionnais la pie avec des yeux ronds, alors qu’elle lâchait dans ma main un trousseau de clefs. Comment avait-elle fait pour être si rapide, vous direz vous ? C’est simple, l’homme était rentré dans la maison, et la pie s’était posée sur le rebord extérieur d’une fenêtre du salon, où elle avait pu admirer les retrouvailles entre le motard et une jeune femme, prenant le soin de noter le trousseau de clefs posé en toute hâte sur un meuble de la pièce. Le repérage avait été simple ; mais rentrer n’avait pas été mince affaire. C’est une chance que Pie et moi avions eu là. Le couple s’était apparemment empressé de se dévêtir pour rejoindre la salle de bain où ils s’étaient réfugiés dans la douche, tirant le rideau de cette dernière, pour partir dans quelques rires amoureux dont seuls les amants ont le secret. Pie avait hésité, puisqu’il était risqué de passer par la lucarne entrouverte de la salle de bain. Et heureusement qu’elle avait hésité, puisqu’un rapide tour de la maison, et elle avait trouvé une fenêtre de la cuisine mal fermée, également entrouverte, sans doute afin d’aéré la pièce où régnait une agréable odeur de nourriture, promesse d’un charmant dîner en amoureux. Pie s’était alors engouffrée dans la cuisine, volant en toute légèreté jusqu’au salon où elle avait attrapé dans son bec le trousseau de clef, avant de filer vers la fenêtre par laquelle elle était rentrée.

Parfois, je me demandais si le ciel m’écoutait, puisque sans doute jamais n’aurais-je eu si belle occasion de voler un engin pareil. Une pie, et la coïncidence des retrouvailles amoureuses du propriétaire de la moto qui m’avait tapée dans l’œil. En tout cas, je devais filer au plus vite ; quand la chance vous sourit, il faut la saisir dans l’immédiat. Je sortais de mon sac à dos le casque que mes amis motards m’avaient offert à mon dernier anniversaire, l’enfilait, et démarrait l’engin le cœur battant, avec la peur au ventre de me faire surprendre. Ce n’était pas la première fois que je volais ; mais jamais je ne m’étais risqué à rouler sur un si gros butin de vol.

Je ne traînais pas et me rendais l’après-midi même dans un garage dont m’avaient parlé les gars de ma précédente ville. Je demandais un certain Kagari, disant que je venais de la part de Aizen, le seul homme avec qui j’avais pu coucher, qui m’avait, à mon départ, donné le nom du garagiste, un vieil ami à lui, qui s’était installé à Seikusu ; et que si j’avais quoi que ce soit comme problème, je n’avais qu’à le trouver. C’est un homme dont les bras étaient recouverts de tatouages qui vint me rencontrer. Il émit un sifflement en voyant la moto. « Tu l’as achetée où cette bête ? – Je ne l’ai pas vraiment achetée. » Il haussa un sourcil, me jaugeant du regard pendant un long instant, avant d’éclater de rire. « Je vois qu’Aizen choisit bien les minettes qu’il amène dans son lit. » Je me mis à rire avec lui, prenant la blague de bon cœur. Après tout, si je voulais faire affaire avec lui, je devais faire bonne impression. Je ne lui révélais pas comment je l’avais subtilisée, détournant soigneusement le sujet, mais entretint une agréable conversation avec le garagiste, qui finit par en venir au prix. Il m’en faisait un véritable prix d’ami, sans doute aurais-je pu payer le double si je n’étais pas une jeune femme pleine de charmes et que je ne venais pas d’un vieil ami à lui, et j’en fus heureuse, puisque si j’avais beaucoup épargné dans l’espoir de m’acheter une moto, je dû dépenser un peu plus que je n’avais prévu et devrais sans doute faire attention à mes prochaines dépenses. De toute façon, je n’étais pas du genre à dépenser des sommes astronomique dans du shopping comme de nombreuses demoiselles de mon âge. Quoi qu’il en soit, Kagari tint parole et deux jours plus tard, je revins et fus bouche bée du résultat. Je lui avais entièrement fait confiance, jusqu’à le laisser choisir la couleur. Il avait opté pour un bleu rappelant la couleur de mes yeux, dans un ton tout de même plus sombre.

C’est ainsi qu’en fin de semaine, le jour J, je m’étais rendue au point de départ, dans un charmant ensemble de cuir qui épousait joliment mes formes, laissant deviner que j’étais une des rares concourantes de sexe féminin. J’avais pu en repérer deux autres que moi. Sur la ligne de départ, les motards saluaient une dernière fois leurs proches qui étaient venus les soutenir, et un sourire en coin se dessina sur mes lèvres lorsque je vis Aizen arriver avec tous ces motards avec qui j’avais passé des nuits mémorables. Mon cœur battait un peu plus fort. Cela me faisait si chaud au cœur de les voir ! Je m’étais sentie terriblement seule en arrivant à Seikusu. J’avais hâte que la course se finisse, que je retire mon casque et que je les surprenne. Bientôt. Bientôt...
Le signal de départ fut lancé, alors que nous avions tous les mains crispées sur le guidon, réchauffant nos moteurs, qui vrombirent dans une cacophonie assourdissante pour tous ceux qui étaient proches de la ligne de départ. Sentant l’adrénaline me monter à la gorge et me prendre le ventre alors que mes mains étaient légèrement moites dans mes gants de cuir, une explosion de sensations jouissives de liberté me gagna lorsque je pris de la vitesse, aux côtés des douze autres concourants.

Savez-vous quel est le chemin le plus court à prendre pour arriver à destination?
Celui qu’on effectue, à vol d’oiseau. Corneille m’avait fait apprendre le chemin par cœur.

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Le quartier de la Toussaint / Décollage imminent ! [Pv ♥ SP]
« le: dimanche 24 novembre 2013, 21:10:09 »
Un mois s'était écoulé depuis mon installation à Seikusu. Ma mère avait insisté pour m'accompagner la première semaine, étant présente lorsque j'entrais pour la première fois dans la chambre qui m'avait été assignée au lycée. C'était avec un soupir que je l'avais regardée poser une multitude de question à la jeune femme qui guidait les nouveaux arrivants, alors qu'elle jouait son rôle de mère poule craignant que sa fille succombe à la tristesse d'une vie solitaire. J'aimais profondément ma mère et la respectais, et sans doute allait-elle me manquer; et n'osais pas lui dire qu'à vrai dire, la perspective d'une vie un peu plus autonome m'excitait. Certes, je ne voulais pas qu'ils m'envoient dans une ville trop éloignée, car je ne pouvais toujours pas me défaire de ce solide lien familial que notre famille bien soudée et aimante avait tissé durant ces longues années de tranquillité au sein de Tokyo; mais il est évident qu'à mon âge, les désirs d'enfin se prendre en main soi-même, seule, dépassait l'envie de rester dans un cocon familial bien chaud où rien ne pouvait m'arriver. Sans doute il y a un an, je n'aurais pas pensé de même. Mais ma dernière année, qui avait suivit notre déménagement, m'avait offert la possibilité de découvrir une partie de moi qui ne demandait qu'à se rebeller. C'est ainsi que j'avais découvert cette agréable et jouissive sensation qu'on a, dans notre jeunesse, à enfreindre tout ce qui nous est interdit, à jouer avec les limites, à tanguer sur un fil au-dessus du vide. Prendre des risques; et, lorsque celui ci a été bravé, cette vague victorieuse de plaisir qui nous monte aux joues et les chauffe de fierté. Ce sont des sensations que l'on ne peut vivre si l'on ne décide pas d'un jour s'envoler du nid; et voler était sans aucun doute mon rêve le plus cher.
Littéralement voler, certes, mais avant cela, je me devais bien de voler de mes propres ailes à même le sol, et cette nouvelle vie que j'allais mener à Seikusu, était une charmante occasion de découvrir un peu plus de ma personne, qui allait sûrement se dévoiler alors que je me retrouverais totalement seule - excepté pendant une demi-heure chaque jour où ma mère m'appellerait pour me poser les mêmes questions à propos de ma bonne alimentation, de mes bonnes heures de sommeil, et de mes devoirs faits. Ce avec quoi, bien sûr, je n'avais aucun problème; puisque entendre quotidiennement la voix rassurante et apaisante de ma mère était quelque peu un moyen de recharger mes batteries de courage lorsque la solitude se faisait ressentir le soir. C'était une chose à laquelle je ne m'imaginais pas être si durement confrontée; la solitude. Oh ! ce que la solitude pouvait être effrayante. On est seul, dans sa chambre, dans le silence; alors qu'auparavant, il y avait toujours une pensée pour nos parents dans une pièce à quelques mètres, et seule l'idée de leur présence était suffisante pour se rassurer lorsque le sommeil nous manque. Et puis, l'année dernière, si je ne dormais pas, je n'étais pas seule non plus; je ne comptais pas le nombre de nuit où j'étais passée par la fenêtre pour rejoindre une bande de jeunes motards pour qui je m'étais prise d'une vive amitié. Ils avaient d'ailleurs promis de venir me rendre visite de temps en temps, et chaque fois que mon portable vibrait, le rythme des battements de mon coeur s'accélérait, alors que j'espérais que ce fussent quelques nouvelles de mes amis que j'avais dû quitter avec beaucoup de tristesse.

Quoi qu'il en soit, je me contentais de la présence des oiseaux lors de mes premiers jours à Seikusu, pour ne pas me sentir seule. Et encore ! ceux-ci ne me connaissaient pas, encore une barrière à un peu de compagnie pour égayer ma solitude quotidienne. J'avais du parlementer et aguicher avec du pain à plusieurs reprises quelques pigeons du lycée pour qu'ils puissent se laisser convaincre que je ne leur voulait pas de mal. Et puis, il me semble bien que je fus la première humaine qui s'adressât à eux... Je mis trois jours ainsi à pouvoir me trouver une compagnie animale, bien qu'elle fut quelque peu trop stupide à mon goût. Croyez-moi, les pigeons ne sont pas tous de grandes lumières, et ce n'est pas pour rien qu'on utilise cette expression là pour parler de personnes trop naïves et stupides; il arrive d'en trouver quelques uns malins, mais ceux qui se trouvaient dans mon nouveau lycée m'ennuyaient quelque peu profondément. C'est alors que j'ai dû me faire quelques connaissances humaines, puisque je finissais par me trouver assez profondément pathétique à regarder sans cesse autour de moi si personne ne me regardait alors que je m'accroupissais pour parler à un pauvre pigeon en l'attirant avec quelques miettes.

Il arrivât cependant un jour où une bonne nouvelle devait m'arriver par le ciel, et elle me vint de paire au lieu de me venir seule. Elle me vint sous une forme noire qui se découpait dans le bleu du ciel, tôt dans la matinée d'un samedi. Cette forme avait des ailes, et coassât quelque chose que personne qui avait sa fenêtre ouverte ne put comprendre; personne, sauf moi. Un large sourire se dessina sur mes lèvres alors que je me précipitais au bord de ma fenêtre, et tendais ma main pour que s'y pose en délicatesse une corneille que j'accueillis avec une immense joie. Elle venait de mon quartier, où mes parents résidaient; c'était l'oiseau avec lequel je m'étais le plus familiarisée, même dirais-je attachée. D'habitude, corbeaux et corneilles sont considérés de mauvaise augure; je les avais toujours aimé, étant une des rares personnes à être consciente de leur intelligence. Cela me fit du bien d'enfin pouvoir communiquer avec quelqu'un que je connaissais, bien que ce fut un animal; mais après s'être tous deux salués avec joie, elle ébouriffa ses plumes avant de s'empresser de me dire qu'elle avait vu quelque chose d'extraordinaire dont il fallait absolument que je sois au courant. Je fronçais les sourcils, l'écoutant attentivement, alors qu'elle s'emmêlait quelque peu les pinceaux, ne sachant pas par ou commencer. Une friandise donnée, et ses idées furent plus claires.
Corneille avait entrepris le chemin jusqu'à Seikusu afin de m'informer que mes amis motards avait l'intention de passer me voir, avec l'intention de participer à une course de moto illégale qui pouvait rapporter une bonne petite somme. Une course de moto ! Mes yeux brillèrent. Si, dans mon ancienne ville, je montais souvent à l'arrière, ils n'avaient pas manqué de me m'apprendre à conduire de moi-même, et ils s'était avéré que j'y étais très douée. Je ne pouvais pas me permettre de m'acheter une moto avec l'argent que me laissaient mes parents pour mes études, étant donné qu'ils ignoraient totalement le fait que je sache conduire illégalement, et qu'ils géraient encore mes comptes. En tout cas, aucun de mes amis ne m'avais encore prévenu qu'ils y participeraient; une idée commença à germer en moi, et un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Oh oui.. j'allais les surprendre.

Mais dans mes rêvasseries je n'écoutais plus vraiment Corneille, et je dus répéter bêtement "Quoi ?!" à trois reprises, après avoir entendu ces trois mots; homme qui vole. Je crus qu'il avait dit ça simplement pour attirer mon attention alors que je ne l'écoutais plus, mais mes yeux s'écarquillèrent lorsqu'il répéta son histoire. Apparemment, il aurait croisé sur le chemin un oiseau énorme, qu'il avait vu voler de loin, sans vraiment y prêter attention.. jusqu'à ce qu'il réalise que ce n'était pas un oiseau. Mais un humain. UN HUMAIN. UN HUMAIN !!! Corneille avait croisé un humain qui volait. Je me mis à rire nerveusement. D'où sortait-il cette folle histoire ? Il fut vexé que je ne le croie pas, et me dis qu'il l'avait même suivi jusque chez lui. Je me moquais gentiment.

Eh bien, tu n'as qu'à m'amener à lui ?

Déterminé, Corneille s'envola par la fenêtre, et vola en stagnant, me disant qu'on allait partir pour une petite balade. Je soupirais. Cette histoire me semblait rocambolesque, mais Corneille ne m'avait jamais menti et il n'avait pas l'air de s'être cogné quelque part un peu trop fort pour me raconter de telles choses. Mais je n'étais pas sotte, et j'eus cette réflexion, qui me fit décider d'essayer de le croire; un oiseau venait de me raconter une histoire. Et je venais de lui répondre. Et celui-ci allait me servir de GPS vivant pour m'amener à quelqu'un. Alors pourquoi pas un homme qui vole ? Il y a de nombreux mystères qui pèsent sur les capacités de lévitation et de télékinésie. Si moi je parle aux oiseaux, peut-être bien que quelque part, quelqu'un peut voler avec eux.

Ce samedi était plutôt ensoleillé, et je ne fus pas mécontente que Corneille soit arrivé ce jour là. Il était une bonne raison pour que je mette un pied dehors, et que je m'aventure un peu dans la ville. Je n'étais pas allée bien loin depuis que j'étais installée à Seikusu, me contentant du quartier entourant le Lycée. La semaine j'étais en cours, et le weekend je rejoignais mes parents. Ce weekend, j'avais préféré rester au Lycée, mes parents n'étant pas chez moi, je n'avais pas vraiment envie de rentrer pour être seule dans ma maison. J'aurais pu voir mes amis, mais apparemment eux n'étaient pas là non plus. Ah ! si j'avais su que c'était simplement parce qu'ils voulaient me faire la surprise de débarquer dans la semaine...
Corneille volait dans le ciel, coassant de temps en temps pour m'indiquer de bifurquer à droite ou à gauche. Je suivais ses indications, distraitement, en regardant autour de moi les gens qui s'affairaient dans la rue. C'était le matin et il avait déjà une assez grande circulation, et je me sentis étrangement bien dans ce bain de foule. C'était une chose qui m'avait beaucoup manqué quand j'avais quitté l'agitation de Tokyo. Peut-être était-ce pour cela que je détestais être seule; j'avais été habituée à vivre dans une ville vivante, où jamais le silence ne règne. Mes parents avaient raison; Seikusu me ferait du bien.
Je me perdais dans mes pensées et mes souvenirs de Tokyo, n'entendant qu'à moitié Corneille qui coassait vivement d'une façon aiguë. Ah, merde, il voulait me dire quelque chose. Je levais la tête, et levais un sourcil. Quoiiii, mais quoiii, pourquoi tu t'agites comme ça ? Hein quoi ? Juste devant m..

ET BAM.

Vous vous êtes déjà pris le dos de quelqu'un d'assez costaud dans la gueule ? Bah moi, si. Et ça fait pas beaucoup de bien à la tête. J'avais bêtement levé le visage au ciel pour comprendre Corneille qui s'évertuait à me hurler qu'il était juste devant moi et que je marchais derrière lui. J'avais continué à avancer sans regarder devant moi... et venais juste de percuter le dos de celui que je devais trouver.

Bah. Au moins, je l'avais trouvé.


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Prélude / Re : Ash - [Validoraaa ! ^^]
« le: dimanche 24 novembre 2013, 03:18:47 »
:D merci pour la validation rapide !

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Prélude / Re : Ash - [Nora]
« le: samedi 23 novembre 2013, 14:01:13 »
Mhhh... tu as un bon pressentiment (;
J'ai déjà posté ici il y a un moment mais trop peu je pense pour qu'on reconnaisse mon écriture. J'ai dû abandonner mon ancien personnage pour diverses raisons mais je vais me rattraper un peu ^^

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Prélude / Re : Ash - [Nora]
« le: samedi 23 novembre 2013, 13:40:56 »
Anea > par curiosité tu penses que ma présentation est issue de quel autre joueur ? ^^
Belphy > heu.. merci ? *léger sentiment d'inquiétude*
Alice > c'était un peu le but de laisser une ouverture ;D
Lollipop > je te retourne le compliment et rajouterai même original ! (ça change des boobs à tout va à vrai dire (même si y en a dans la signa n_n) et puis y a un copain oiseauuuu \o/)
Et merci Silence (;

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Prélude / Re : Ash - [Nora]
« le: samedi 23 novembre 2013, 04:07:15 »
Merci pour les bienvenues (:
John > C'est bon pour le dos ;D

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Prélude / Re : Ash - [Nora]
« le: samedi 23 novembre 2013, 03:31:24 »
Il n'y a pas de soucis ! Je dois être aussi fatiguée que toi après avoir achevé une présentation un peu plus rapidement que je ne l'aurais voulu à cause de l'heure tardive huhu..

mais merci en tout cas ^^

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