Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Double

Pages: [1] 2 3 ... 5
1
Philip semblait s'intéresser réellement à ce petit pingouin et à sa méthode de financement pour les objets demandés. Lorsqu'il lui toucha le front, il expliqua ce qu'il entendait pas folie : il prenait cette même folie comme payement. C'était surréaliste, autant que le petit bocal qu'il sortit de son chapeau contenant une boule lumineuse translucide, changeant constamment de couleur. Philip, toujours fasciné, observait la chose avec une passion non dissimulée. Le marchand de petite taille allait continuer son blabla lorsque mon café se mit à faire ces choses étranges. En voyant un tourbillon se former à l'intérieur, je sentis tout en même temps la tasse chauffer au point de brûler ma main. Je lâchai la tasse qui se mit à flotter étrangement. Méfiant, je reculais, alors que Philip s'était tourné vers la tasse et l'observait avec attention, les yeux grands ouverts. Depuis l'arrivée de ce pingouin, ses yeux n'avaient pas quitté cette expression, il n'avait sans doute même pas cligné des yeux. Notre invité, quant à lui, semblait pris d'une panique soudaine, chose qui me prit également vu le froid soudain qui s’était glissé dans le bureau.

Le tourbillon se mit à dépasser la tasse, et à s'élever, de plus en plus violemment, laissant sortir de son coeur des petites plumes ébène, alors que le cyclone de café faisant à présent la taille d'un grand humain. Je sortais doucement le DoubleDriver, prêt à me transformer avec Philip, lorsque soudain, le café se volatilisa, la tasse tombant finalement à terre, et qu'apparut une femme aux longs cheveux roses et au corps habillé de manière provocante. Moi et mon partenaire observions la scène avec le même regard d'incompréhension. La beauté devant nous se tourna immédiatement vers Pring, avant de s'adresser à lui d'une manière autoritaire et froide. Le petit personnage, effrayait, tentait de s'expliquer en tremblant de tout son corps. Il proposa de prendre notre folie, à moi et Philip, afin de s'en sortir, ce qui ne me plaisait que moyennement. Lorsqu'elle se tourna finalement vers nous, Philip m'ayant rejoint, craintif également, la femme nous jugea du regard, quelques secondes, avant de demander ce qu'avait fait le marchand fou depuis son arrivée.

Pendant quelques secondes, j'hésitais à répondre, me tournant d'abord vers mon partenaire qui, tout aussi perdu que moi, ignorait totalement quoi répondre. Je me tournai vers la femme et déclarait, en la fixant avec attention :


« Hum... hé bien, il s'est mis à nous voler pas mal d'objets nous appartenant, avant de proposer de nous les... vendre. Cela m'arrangerait si vous pouviez les lui réclamer. »

Philip observait la femme avec attention, l'interaction qu'il y avait entre elle et ce pingouin le fascinait, c'était peu dire. Ou alors, était-ce la femme, plus précisément, qui l'intriguait ? Moi, c'était le cas, mais pour, certainement, des raisons bien différentes. Il fallait dire qu'elle était intrigante, cette femme venue de nulle part, à la peau blanche jouant bien avec sa robe noire. Philip, pour sa part, devait se demander comment une femme pouvait bien sortir d'une tasse à café. Je me tournai vers mon ami, avant de lui murmurer, tout en rangeant le Driver et la clé Joker :

« A ton avis, il s'agit d'un Dopant ? »

Philip nia, toujours fixé sur cette femme qu'il semblait juger du regard plusieurs fois. Rien ne semblait indiquer qu'elle en était une, en effet. Pas de bio-connecteur visible sur l'ensemble de la peau qu'elle dévoilait par sa robe, pas de signe de transformation, bien que certaines Gaïa Memory évitaient ces transformations. Elle devait être juste magicienne, ou une créature d'un autre monde, comme plusieurs que nous avions rencontrés en Seikusu. Il fallait tirer cela au clair :

« Excusez-moi, mademoiselle, mais... pourrions-nous savoir de qui il s'agit ? Moi et mon partenaire sommes légèrement perdus dans toute cette agitation, et bien que cela soit un plaisir de vous accueillir dans mon bureau, nous aimerions bien comprendre ... aller savoir ce qu'il se passe ici. »

Philip me tapa sur l'épaule, avant de s'avancer vers elle à son tour. Il allait faire comme avec ce pingouin. Je levai les bras vers le ciel, me tournant vers ma tasse pour la récupérer et me refaire un nouveau café. Philip s'adressa à la demoiselle, tranquillement, reprenant un peu mes paroles :

« Ce que veut dire Shoutarou, c'est comment vous et votre ami à plume avaient fait pour venir ici dans, respectivement, une tasse de café et un livre, et la raison pour laquelle vous êtes venues, même si, de toute évidence, la votre serait de ramener votre comparse dans sa... cage, si j'ai bien compris ?  »

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Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: dimanche 13 octobre 2013, 15:16:57 »
Hidari Shoutarou

Le combat auquel j'assistais était surréaliste. Les deux comparses n'utilisaient clairement pas de Memory, et pourtant, l'un des deux se téléportait et utilisait des arcs électriques, et l'autre, Stéphanie, arrivait à combattre comme si elle disposait de pouvoirs extra-sensoriels qui lui permettaient de sentir où et quand il réapparaîtrait. Même avec Double, je ne pouvais imaginer un tel combat entre deux personnes. C'était hallucinant. Aussi, je restais en retrait, pendant que Stéphanie continuait à combattre l'homme que je supposais être Orlando... à tort, d'après la conversation entre elle et lui.

« Si tu n’es pas Orlando, qui es-tu ? »

Le soupir de cet homme exprimait clairement sa fatigue. Ses "pouvoirs" devaient lui coûter en effort physique et mental. De toute évidence, il devait utiliser ces pouvoirs dans un autre contexte que le combat rapproché.

« C’est... C’est moi qui lui ai servi de contact... Ici... Mais... ce sale enfoiré m’a... M’a doublé... Je l’ai présenté aux Suguru, car il était intéressé par les Gaïa Memories. Je lui ai expliqué tout ce que je savais, mais... Il m’a trahi, et j’ai failli mourir. Il m’a volé ma Gaïa Memory !

-Que cherche-t-il à faire ? »

- Il... Il s’est longuement renseigné sur ces... ces objets. Je crois qu’il cherche à se créer sa propre Gaïa Memory. J’ai été dans sa planque, mais il était déjà trop tard... Les Suguru veulent aussi lui faire la peau. Il... Il s’est foutu de nous ! »


Cette déclaration me surprit d'autant plus que, connaissant les Gaïa Memory, je savais que la production était virtuellement impossible sans la mémoire de la Terre. Je me rapprochai de Stéphanie et en même temps de l'homme et déclara :

« C'est impossible, il doit l'avoir compris, non ? Les Gaïa Memory ont une méthode de fabrication avancée, qui nécessite bien plus qu'un simple esprit de manipulation pour espérer en régler un. De plus, pour pouvoir en tirer un quelconque pouvoir, il faut pouvoir accéder à la mémoire de la Terre. Seul le Museum dispose de ce savoir. »

Le magicien se mit à rire, doucement, avant de relever la tête vers moi et d'ajouter :

« Seul le Museum ? Allons, Hidari Shoutarou. Vous et moi, nous savons que votre partenaire n'est pas ordinaire ! Ce jeune homme dispose de toutes les connaissances, de cette "mémoire de la Terre". Après tout, il était lui-même le concepteur des Gaïa Memory, non ? »

Je fronçai les sourcils, avant de regarder Stéphanie. Elle devait l'avoir ignoré : le soir où moi et le boss étions allés chercher Philip, nous l'avions trouvé dans un labo dans lequel il semblait créer un appareil qui ressemblait vaguement aux Gaïa Memory. Soudain, je compris où il voulait en venir. Je tournai les yeux vers notre adversaire, avant de dire :

« Il voulait donc Philip depuis le début ?! »


Philip

De toute évidence, le site sur lequel était allé Orlando n'était pas un site pour petit amateur d'ordinateur, mais bien un lieu de rencontre entre maître du genre. Heureusement, Orlando avait mis en place toutes les sécurités possibles pour entrer dans cette zone du web sans craindre de se faire repérer par la cyberpolice, ou même se faire infiltré par des cybercriminels. C'était plus qu'un manipulateur, c'était un as, un maître dans l'art de se fondre dans la masse. Même dans un secteur comme l'informatique, il avait réussi à se dissimuler mieux que personne. J'étais tellement nerveux que je ne pouvais pas penser à autre chose qu'à pianoter sur l'ordinateur, mais dans d'autres circonstances, j'aurais été facilement en admiration pour cet homme.

Mais pour le moment, je devais me concentrer. Je continuais d'analyser les différentes traces qu'avait pu laisser Orlando sur l'ordinateur, alors que son correspondant relançait un nouveau message. Il demandait si la clef lui avait plu et s'il en voulait une autre qu'il avait en réserve. Un fournisseur du Museum ? Un amateur de deep web qui souhaitait seulement faire son pain sur le dos de l'organisation ? C'était vraiment intrigant. Je me concentrais sur cette demande : il était encore le meilleur contact que j'avais pour comprendre ce qu'avait eu Orlando comme Memory. Tout en réfléchissant, je parlais à voix haute, l'agent du FBI m'ayant rejoint rapidement en entendant que j'avais sous les yeux un site sur lequel Orlando se trouvait :


« Bien... de toute évidence, Orlando voulait se fournir en Memory... Il faut savoir quelles sont celles qu'il a reçues... »

Je tapais rapidement sur le clavier, répondant à KraptOp :

Our-O-Boros says :
La clef que tu m'as fournie était décevante, loin de mes attentes. J'espère que tu as mieux en stock.

J'attendais quelques secondes, réfléchissant à quoi ajouter, avant de me tourner vers l'agent du FBI :

« Cet homme est au centre de la vente de Gaïa Memory, et sans doute le plus proche de nous fournir des informations sur Orlando. Si on arrive à le retrouver, on sera bien chanceux... À votre avis, Agent Knight, quel serait le meilleur moyen de l'amener jusqu'à nous ? »

Jack Knight devait être habitué à mettre en place des rendez-vous en infiltration. Mais sans historique sur leurs conversations, qu'il fallait oublié, le site ne gérant certainement pas ces historiques, pour des raisons évidentes, il aurait été difficile de le faire venir sans éveiller les soupçons.

3
Ce que disait ce volatile aquatique n'avait aucun sens. Pas plus que sa présence ici. Ce n'était certes pas un pingouin ordinaire, facile de le comprendre. Mais il fallait avouer que son discours limitait encore plus la compréhension de la situation. Entre l'histoire de mégères qui me feraient des câlins avec leurs tentacules et sa capacité à rentrer dans son chapeau et d'en sortir comme si c'était une voiture. Cela me faisait mal au crâne. Au contraire, Philip observait la chose avec attention, apparemment totalement ébahie par ce pingouin. Lui non plus ne comprenait pas, ce qui le rendait ainsi, généralement, face à un mystère inexpliqué.

En plus de cela, le pingouin semblait ne pas comprendre qu'on ne voulait pas racheter nos affaires, mais les récupérer. C'était agaçant. Je grognai doucement en me frottant l'arrière de la tête, avant que Philip ne me regarde :


« Bon, de toute évidence, ce n'est pas un Dopant. Il n'a pas l'air méchant, juste un peu... comment dire... aliéné.

- Écoute donc celui qui dit cela. Rappelle-moi combien de fois t'as écrit sur les murs du garage parce que tu n'avais plus de place sur ton tableau. Et qu'est-ce qu'on doit faire à ton avis ? Moi, je propose de le faire frire, comme prévu, avant que je ne devienne moi-même fou. »


Philip ne releva pas, s'avançant à nouveau avec le pingouin. Il voulait en savoir plus sur cette façon de troquer les objets contre de la folie et de la démence. Je soupirai en m'installant sur une des chaises hautes, cette situation me rendait fiévreux tellement le mal de crâne était fort. Pour autant, mon partenaire s'adressa poliment au pingouin :

« Quelle est cette monnaie dont vous parlez, Pring-san ? Comment peut-on vous payer en "brin de folie" et en "gramme de démence" ? »

Ça n'amenait rien de bien intéressant, au contraire. J'allais alors vers la cafetière, prendre un remontant. Prenant une tasse, je remplissais de café noir, bien noir, sans sucre, sans lait. Je regardai la conversation entre le pingouin et mon partenaire, avant de me tourner vers mon café que je portai à mes lèvres. Mais alors que je pris une gorgée, je sentis le café se refroidir sous mes lèvres. J'écartai la tasse de ma bouche pour regarder le café. Il semblait avoir refroidi, c'était étrange. Je regardai au fond, il me semblait voir une forme depuis le fond de la tasse qui se rapprochait, rapprochait et rapprochait encore...

4
Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: samedi 03 août 2013, 12:53:27 »
Hidari Shoutarou

Philip continuait à rechercher des informations sur l'ordinateur sur lequel il se trouvait, mais il ne semblait arriver à rien. Les différentes commandes consoles n'étaient pas accessibles, il ne semblait pas reconnaître l'architecture à laquelle il faisait face et rien ne semblait laisser croire qu'Orlando avait laissé le moindre accès à ses informations. Mais au bout de quelques minutes, une fenêtre s'ouvrit, comme une fenêtre de discussions sur Internet. Intrigué, Philip se pencha dessus, fronçant les sourcils. Je l'observai, fébrile, lorsque soudainement, un bruit retentit à l'extérieur, depuis là où était sorti Orlando. Je me tournai vers la sortie avant de m'élancer pour aller voir. Trouvant un accès à la dérobée, je regardai autour et vus Stéphanie face à un homme. C'était sans doute Orlando. Stéphanie semblait en mauvaise posture. Je fonçai dans leur direction, prêt à sauter sur lui, mais il m'aperçut alors que j'étais encore bien loin. Il tendit directement ses doigts ses moi, projetant des éclairs dans ma direction. Qu'est-ce que c'était que ça ? Il n'était pourtant pas transformé en Dopant.

Par chance, l'échelle d'accès non loin pris le plus gros des éclairs, le restant frappant en face de moi. Je m'arrêtai aussitôt, me protégeant des étincelles, avant de regarder l'homme à la chevelure rousse et aux gants noirs. Était-ce notre homme ? Je n'avais pas le temps de m'en inquiéter, il fallait faire équipe avec Stéphanie, pour le coup. Je ne savais pas d'où venaient ces pouvoirs, mais il restait l'homme à abattre. La lutte allait être serrée, c'était certain.



Philip

Ce message... c'était du binaire. Une série de huit nombres, soit zéro, soit un, cela formait un octet. Avec cela, on pouvait écrire l'alphabet entier, sans problème, et même plus. Je me frottai doucement le menton, réfléchissant : 00011001, c'était le code pour le 25, et la vingt-cinquième lettre de l'alphabet était la lettre 'y' ; 00001111 se traduisait en décimal par le nombre 15, qui était la lettre 'o'. Le message était simplement "Yo" ?

Le site sur lequel j'avais accès était un forum underground, le genre de site que le quidam moyen n'avait pas intérêt de visiter, car son ordinateur se retrouverait entre les mains des autorités, soit des hackers et autres spécialistes de l'information. On pouvait trouver dessus un nombre impressionnant de codes différents pour éviter qu'une conversation ne soit trop facilement comprise. Le logiciel de reconnaissance de termes utilisés par certaines agences de l'ordre se perdait dans cet ensemble de chiffres binaires. Seuls quelques génies pouvaient entrer et sortir de cet endroit sans dommages et avec les informations qu'ils désiraient. Watcherman suivait un autre groupe underground, à ce que je savais, moins surveillé et surtout moins malveillant. Là, on était réellement dans les bas-fonds, les égouts du net, un endroit où on circulait pour disparaître aux yeux des hommes et accomplir sa besogne en paix.

Si cet homme, KraktOP, le contacter, ce n'était certainement pas pour des raisons altruistes. Orlando devait certainement utiliser ce site pour obtenir des informations intéressantes, ou de l'aide. Mais quelle aide ? C'était vraiment dérangeant. J'allais devoir la jouer fine pour trouver cela. J'ouvris une fenêtre de réponse et répondit avec le code en question, remarquant alors mon pseudo :


Our-O-Boros says :
00010111-00000001-00010100-00010101-00010111-00001110-00010100

Ce qu'on pouvait traduire par "Wat u wnt", ou "What do you want ?". Les messages étaient simples et abrégés sur l'ensemble du site, pour réduire encore les occurrences et éviter que des algorithmes analysant le code n'en viennent à découvrir ses fondements. Il fallait reprendre leur méthode pour éviter de se faire remarquer. Sans utiliser de forme de politesse, j'évitai déjà de me faire repérer à ce niveau là, et en demandant directement ce qu'il voulait, j'avais plus de chance de savoir quelles étaient ses intentions à l'égard d'Orlando. Je n'avais pas d'historique pour voir sa façon de parler sur ce site, et aucune information sur l'utilisateur en face. Faire le minimum était ce qu'il y avait de plus sûr, si je voulais en savoir plus. En tout cas, pour le moment.

Dans le doute, je relevai tout de même l'adresse IP du site : si moi, je me plantai, un autre génie pourrait m'aider.


« Barbara, j'ai sous les yeux un site de discussion qu'Orlando fréquentait avant notre arrivée. Il me faudrait en savoir plus dessus. Ce n'est pas un simple site, mais quelque chose de plus fermé et très certainement surveillé par des agences gouvernementales. L'adresse est ... »

Je lui donnai ensuite l'adresse, en espérant qu'elle puisse en découvrir plus. Je revins sur la pseudo utilisateur : Ouroboros, le serpent se mordant la queue, symbole du retour, du cycle éternel. Là encore, Orlando nous laissait des indices qui ajoutaient encore davantage à l'énigme autour de lui.

5
C'est dans la même ambiance frustrante et légèrement agaçante que soudainement, sans raison apparente, un des livres présents sur mon étagère chuta. C'était un classique de la littérature noire : Sur un air de Navaja, de Raymond Chandler. Un très bon livre. Le préféré du boss, lorsqu'il était encore vivant. En le voyant tomber, il y eut un temps de flottement entre moi et Philip, attendant que l'autre se décide à se lever. Je poussai un soupir résigné, avant de me lever et de m'approcher du bouquin. Soudain, sortant du livre, un petit pingouin bleu avec un chapeau de paille apparut sous nos yeux totalement ébahis. Qu'est-ce que c'était que ça ? Ses premières phrases étaient pour le moins mystérieuses, d'autant qu'il ne nous avait pas encore vus. Il prit le livre et le mit dans son chapeau, puis passa de zone en zone mettre tout ce qui tombait sous son aile. J'observai cela, incrédule et complètement désarçonné, alors que Philip approcha, ayant la même réaction que moi :

« Sh... Shoutarou ? Qu'est-ce que c'est que cette chose ?

- Je... ne suis pas un expert en la matière... mais je crois que c'est un pingouin. Un pingouin qui parle et qui nous vole des affaires... dans un chapeau de paille. »


On se tourna l'un vers l'autre, l'incertitude se lisant dans notre regard. Un Dopant ? Non, je ne pensai pas. Philip ne comprenait pas non plus de toute évidence, alors qu'il tourna ses yeux vers le pingouin.

« On dirait le début d'une mauvaise plaisanterie... »

Finalement, la créature se tourna vers eux, avant de se présenter. Il fit une révérence et sortit de son chapeau une horloge a coucou. Avant de tenter de nous vanter les mérites du produit en question. Il replongea sa main dedans, avant de nous présenter un parapluie extrêmement moche. Il tenta également de nous le vendre, prétextant qu'il s'agissait d'un parapluie d'intérieur. C'était non seulement ridicule, mais en plus totalement surréaliste. Pendant quelques secondes, nous observions le pingouin, avant que je ne me rende compte qu'il nous avait volé quelques affaires précieuses. Je m'approchai de l'animal, s'agenouilla devant lui avant de lui attraper le côté du bec et tirer dessus comme on tirer sur les joues, tout en lui disant :

« Dans un premier temps, tu vas nous rendre TOUT ce que tu nous as pris depuis que tu es arrivé ici, espèce de petit voleur ! Ensuite, tu vas un peu m'expliquer ce que tu faisais dans le livre du boss. Enfin, si tu ne veux pas que je te grille à la poêle avec un peu de beurre, je te conseille de retourner dans le zoo d'où tu es sortie. »

Je n'étais pas du genre patient, surtout avec les gens qui me tapaient sur le système, et ce petit animal avait réussis à me donner envie de l'étriper à peine était-il arrivé. Philip s'approcha et me fit lâcher la bestiole, avant de s'agenouiller à son tour en souriant et lui adressa la parole :

« Pring-san, qui êtes vous exactement ? En temps normal, les animaux ne sont pas censés parler, alors il est surprenant de vous voir non seulement sortir d'un livre, mais en plus discuter avec nous. Vous pouvez nous expliquer, s'il vous plaît ? »

6
Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: mardi 09 juillet 2013, 13:01:03 »
Arrivés dans le hangar, à la suite de Jack et du commissaire, nous nous trouvâmes face à un appareil étrange : une sorte d'amas d'ordinateurs, tout relié par des câbles noirs épais à de gros générateurs bruyants. L'odeur de poussières chauffées émanant des ordinateurs et de la machinerie était insupportable, pour autant, nous nous rapprochions tous, intrigués par l'appareil entier. L'agent du FBI tourna le fauteuil dans notre direction, mais il n'y avait personne dessus. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Étions-nous arrivés trop tard ? Non : l'une des canettes était encore remplie. Il devait avoir été là il y a quelques minutes encore. Soudain, après que Jack l'ait appelé, Orlando se fit entendre. Nous cherchions d'où cela venait, mais pas moyen de trouver l'origine de cette voix dans ce hangar résonnant.

Le rire du Flambeur me glaça le sang, me rappelant lorsqu'il me reçut au téléphone. Lorsque finalement quelqu'un apparut, à quelques mètres de nous seulement, je le détaillais rapidement, espérant qu'il s'agissait de lui : il était grand, très grand et très classy. Le style américain, de toute évidence. Cependant, ce n'était pas lui, de ce que m'avait dit Philip à son sujet. Ce dernier d'ailleurs m'attrapa l'épaule et me montra sa main : une Gaïa Memory. Il releva la main en souriant, alors qu'Orlando répondait à l'inspecteur :


« N’oubliez jamais, Inspecteur. Dans la vie, il faut toujours avoir un plan de secours ! »

L'homme bien bâti cliqua sur le petit bouton d'activation, la Memory émettant le son indiquant qu'il était prêt à être inséré :

BLAST !

Il l'insérera dans sa nuque, se transformant alors que Jack tirait dessus. Durant la transformation, les Dopants étaient invulnérables, les balles ricochant sur une sorte de flammes pourpres qui entourait son corps avant de laisser apparaître un guerrier enflammé avec des mains d'acier. L'agent n'eut nullement besoin de nous prévenir du danger lorsque le Dopant nous visa. Je me projetai sur le côté, l'explosion me faisant voler, ainsi que Philip et Jack qui en lâcha son arme. Je me relevai, douloureusement, avant de prendre le Double Driver pour le poser sur ma hanche.

« S'en est assez maintenant. Vous avez détruit notre agence, enlevé Philip et en plus, vous avez fais pleurer cette ville. Je ne permettrai plus que vous fassiez du mal à ses habitants ! On va vous apprendre les bonnes manières, toi et le Flambeur ! Philip ! »

Philip se releva, vint à met côté, alors que nous prenions chacun en main notre Memory, l'activant chacun notre tour :

CYCLONE !

JOKER !

« HENSHIN ! »

Philip insérera la Memory dans son Driver, celle-ci se téléportant dans le mien. J'enfonçai la Cyclone Memory et ajouta la mienne, avant d'activer les deux Memory en écartant les réceptacles du Driver :

CYCLONE ! JOKER !

Dans la musique mélangée des deux Memory, je me transformais en Double, sentant l'esprit de Philip me rejoindre. Pendant la transformation, je m'élançais sur le Dopant et le frappa avec mon poing de tout mes forces lorsque je fus totalement transformé, dans un cri de guerrier bourrin. Blast recula de quelques pas, avant de se redresser. Tendant mon doigt vers lui, nous dîmes ensemble notre phrase fétiche :

« Sa, omae no tsumi o kazoero ! »

Je repris le combat, frappant de toutes mes forces le monstre. Mes coups, lorsqu'ils n'étaient pas parés, n'avaient pas l'air de lui faire beaucoup d'effet. Après une esquive, il plaqua sa main sur mon torse en hurlant :

« Va crever, Double ! »

L'onde de choc qu'il créa me fit voler au loin, j'avais pris celle-ci de plein fouet. Me fracassant contre une des poutres de soutien du hangar, je me relevai avec difficulté. Tenant mon torse douloureux.

« Merde, il est plus solide que l'acier et il utilise des ondes de choc. On va avoir du mal à esquiver ses attaques et à le blesser avec ça.

- Dans ce cas-là, on ne va ni les esquiver, ni les encaisser ! »


Je sortis la Metal Memory et l'activa, avant de la mettre à la place de la Memory Joker.

CYCLONE ! METAL !

La partie noire de mon corps se changea en argent avec une bande brillante au torse et aux poignets. Le Metal Shaft apparu dans mon dos, je m'en saisi et le fit tournoyer autour de mon corps, provoquant un souffle puissant. Ricanant dans son coin, le Dopant tira un de ses rayons. Avec l'une des extrémités du Metal Shaft, je l'agrippais dans une bulle d'air, la fit tourner et la renvoya droit sur lui. Il se reçut le rayon directement sur le torse, le propulsant à son tour en l'air, avant de retomber sur le sol.

« Shoutarou, tu m'impressionneras toujours !

- Si on ne peut pas esquiver le rayon, autant l'utiliser contre lui ! En plus, avec le corps de Metal, on subira moins les effets des ondes de choc, même s'il faut faire gaffe. Occupons-nous de lui maintenant. »


Je marchai dans sa direction, avant de courir, ma course ralentie par la lourdeur de l'armure de Metal, mais rattrapant le Dopant lorsqu'il se relevait. Je le frappais à de nombreuses reprises avec le Metal Shaft, utilisant le pouvoir de Cyclone pour détourner les rayons surs ailleurs que sur moi, voir le retournant sur lui. Au bout de quelques minutes d'affrontement, je pris la Gaïa Memory Metal et l'insérera dans le réceptacle du Metal Shaft.

« Maintenant, Memory Break. »

METAL ! MAXIMUM DRIVE !

Je fis tourner le bô de métal au dessus de ma tête, celui-ci s'entourant de tornades miniatures. Laissant le temps aux tornades de se concentrer et de prendre en ampleur, je frappai à plusieurs reprises le Dopant en hurlant de concert avec Philip :

« Metal Twister ! »

Chaque coup que je donnai faisait vibre le métal du hangar et augmentait la puissance des tornades, devenant de plus en plus grosse jusqu'au coup final qui le projeta et le fit exploser en plein air. Lorsque l'explosion prit fin, l'homme tomba ventre à terre, lourdeur, avec la Gaïa Memory brisée en deux. Je fis tournoyer une dernière fois mon bô, regardant l'homme, évanoui, avant de me tourner vers Jack et courir dans sa direction. Il avait été secoué et n'avait pas bougé de toute la scène. À croire qu'il n'avait plus les esprits clairs :

« Jack, ça va aller ?

- Qu'est-ce que vous foutez, bande d'idiot ! Vous occupez pas de moi, Orlando va encore nous échapper !

- Rassurez-vous, notre amie commune ne lui laissera aucune issue. Et sans Blast, il ne pourra rien contre elle, aussi intelligent soit-il. »


Après tout, Stéphanie avec la meilleure partenaire du monde à ses côtés, et tout comme moi et Philip, il n'y avait que peu de possibilités pour elle de s'en sortir. Je désactivai le Driver, redevenant moi-même, Philip se réveillant et se relevant. Je me tournai vers lui :

« Maintenant, allons voir ce que nous cache cet ordinateur. Philip, à toi de jouer. »

Mon partenaire obtempéra alors que nous foncions sur les ordinateurs. Philip commença une analyse du matériel et du système, tandis que je pris le livre Meurtre.com qui se trouvait là. Qu'est-ce que cela pouvait être ? Un indice sur les intentions d'Orlando ? Heureusement, mon partenaire n'aurait aucun problème à se charger de la machine et à en découvrir les secrets. J'espérai que Stéphanie était arrivée à temps pour rattraper Orlando...

7
Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: dimanche 07 juillet 2013, 00:07:50 »
Je suivais de près la voiture de Jack, alors que Barbara nous avait conseillé de nous rendre au port, au niveau de l'un des entrepôts, plus précisément un des hangars appartenant à la famille Takara que nous venions à peine de quitter. Philip me tenait fermement, apparemment en train de fouiller une nouvelle fois dans la bibliothèque de la Terre, sans doute à la recherche d'informations supplémentaires sur Orlando et sur ses plans. C'était vraiment agaçant de faire face à un tel génie. Et seuls deux génies étaient capables de lui faire face. Enfin, plutôt deux génies et deux hard-boiled détective. Avec l'aide de Philip et de Barbara, Stéphanie et moi-même pouvions le battre, c'était certain.

Encore fallait-il savoir où il se trouvait. Après tout, ce n'était pas encore sûr. On savait qu'il y avait un hangar appartenant aux Yakuzas et que s'il était en relation avec eux, c'était l'endroit le plus logique où chercher les deux otages, ainsi que leur ravisseur. Il fallait espérer qu'ils ne se soient pas trompés à ce sujet, même si c'était vraiment hautement improbable, vu qu'il s'agissait là de deux génies. Déjà Philip avait découvert qu'il devait se dissimuler dans le port, ensuite Barbara avait émis l'hypothèse selon laquelle il devait se trouver dans un des repaires des Yakuzas qui devaient être dans la combine. Moi et Stéphanie ne pouvions que nous fier à nos spécialistes de l'information.


« Shoutarou, j'ai réussi à en découvrir davantage. Orlando rencontré un agent du Museum. Il a obtenu une Gaïa Memory ! Il s'agit de Blast. Elle confère à son utilisateur le pouvoir de générer des ondes de choc explosives.

- Alors, j'avais bien raison. Barbara, vous m'entendez ? Dîtes à Stéphanie d'être prudente, si jamais elle tombe sur Orlando, il se peut qu'il utilise une Gaïa Memory. Est-ce qu'il y a un défaut contre cette Memory ?

- Je continue mes recherches, mais à l'heure actuelle, je ne vois rien qui puisse l'arrêter : dans l'air ou dans l'eau, les ondes de choc ont la même intensité. Et avec celles qu'il produit, c'est l'équivalent des ondes provoquées par des explosions importantes. Généralement, un corps pris dans une explosion ne meurt pas à cause des flammes, mais de l'impact de l'onde de choc sur son corps qui comprime les organes et brise les os. Même le métal peut être détruire par une onde de choc.

- Ça n'annonce rien de bon. Continue tes recherches, Philip, on arrive bientôt au port, et il nous faudra Double pour affronter Orlando, s'il est planqué là-bas. »


Suivant le gyrophare, il ne nous fallut pas long avant d'arriver sur place. Le hangar qui avait explosé était en mauvais état, des cendres encore présentes autour du bâtiment. Barbara nous avait précisé quel était le hangar appartenait aux Yakuza, il ne se trouvait qu'à quelques mètres seulement du hangar ayant pris feu plus tôt. Il n'y avait plus aucun policier autour, juste nous quatre, avec Shyzouke et Jack. Ce dernier s'était vite rendu vers le hangar en question, en courant.

« Quel idiot! Shyzouke-osan, évitez de dire à vos hommes où vous êtes. Si Philip a raison et qu'il y a un complice parmi eux, il va vite signaler à Orlando qu'on fonce dans sa direction, s'il n'est pas déjà au courant. Ne prenons pas de risque. Attendez notre signal pour les appeler. »

Il acquiesçait tout en rattrapant Jack. De notre côté, avec Philip, nous les suivions de loin, alors que je lui demandais :

« Alors, tu as finalement trouvé quelque chose sur comment combattre la Memory Blast ?

- Je n'ai pas eu assez de temps. On n'aura qu'à improviser le moment venu, comme on a toujours fait. Cela ne risque pas d'être des plus simples, mais c'est encore le meilleur moyen qu'on ait de s'en sortir. On va avoir recours à ton instinct. Je compte sur toi, half-boiled-san !

- La ferme ! Et cours au lieu de dire des bêtises. »


Je retrouvai Philip comme avant. On allait assurer, c'était certain. Il nous suffira de trouver les deux otages et Orlando sortirait de sa cachette. Il ne nous restera alors plus qu'à utiliser les pouvoirs de Double pour stopper Blast. Les choses devaient se passer correctement... normalement. Parce que le nombre de voitures non loin me laisser à penser que cela n'allait pas être aussi simple.

8
Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: vendredi 05 juillet 2013, 16:18:28 »
Après avoir vu Shyzouke attrapé par Jack, nous fonçâmes au plus vite vers eux deux, j'attrapai le bras de l'agent du FBI, alors que Philip observait la scène, incrédule. L'agent ne semblait pas prêt à défaire son étreinte, tenant fermement ce dernier au cou, alors que le commissaire se débattait pour se libérer de la force de gorille dont faisait preuve son agresseur :

« Jack, ne faites pas l'idiot ! Lâchez-le, vous allez l'étrangler !

- C'est tout ce que mérite cette ordure ! Non seulement il pactise avec des Yakuzas, mais en plus, il ose y aller sous mon nez. Si tu crois que je vais le laisser partir, tu te mets le doigt dans l'oeil, gamin !

- Arrêtez, agent spécial Knight. Le tuer ne nous apportera aucune réponse, au contraire. J'ai besoin de savoir ce qu'il venait faire ici. »


Jack tourna les yeux vers Philip, puis vers le commissaire qui étouffait, puis le lâcha, le laissant tomber sur les fesses. Shyzouke toussait doucement et reprenait son souffle, alors que Philip approchait et que Jack le gardait dans son champ de vision, prêt à reprendre sa torture. Mon partenaire se tourna vers le commissaire et lui demanda :

« Commissaire Shyzouke, expliquez-nous ce que vous êtes venu faire dans un repaire de bandits.

- Après l'attaque du journal, j'ai reçu un message de la part du chef de la Famille Takara. Ils me disaient avoir des informations sur l'emplacement d'Orlando, ainsi que ses otages. Il demandait à me rencontrer pour discuter avec moi des frais pour l'information. Naturellement, je suis venu, en espérant obtenir ces informations, mais à peine arriver que ce fût l'effervescence ici. Je n'ai pas compris ce qu'il se passait.

- Batgirl a dû agiter un peu la ruche, et ça n'a pas plus du tout. Et ensuite ?

- Rien... je n'ai pas eu le temps d'avoir les renseignements, ni même de discuter avec le chef. Il aurait dû me recevoir à mon arrivée. Tout est fini à présent, il a dû filer en douce pendant l'agitation.

- Ça ne sera pas nécessaire. Je sais déjà où trouver le Flambeur, et ce que vous me dîtes confirme mon idée. »


Jack se tourna vers Philip, les sourcils froncés. Mon partenaire expliqua alors à l'ensemble :

« Ce rendez-vous était un piège organisé par Orlando. Le commissaire devait retourner avec son équipe sur les lieux de la bombe et être attiré par des bruits dans un autre hangar. La femme et la fille de l'avocat sont enfermées dans l'un d'entre eux, au port, avec un système explosif avancé, qui devait exploser lorsqu'on tente d'enlever les liens de la bombe. Comme les Yakuza recevraient une somme d'argent importante en échange de cette information, il était simple d'éviter d'éveiller les soupçons. »

Le commissaire se relevait, tandis que je l'aidais à tenir sur ses jambes, Jack toujours énervé, de toute évidence. Il avait déjà tout compris de la stratégie d'Orlando, avec le peu qu'il avait récolté. La bibliothèque de la Terre offrait un énorme savoir à condition de trouver les bonnes informations. Mais mon partenaire avait surtout des capacités de déductions surélevées. J'étais vraiment admiratif. Philip poursuivit son explication :

« Il y a un complice dans la police, plus précisément au sein de l'équipe du commissaire. Il fournissait à Orlando les détails de l'enquête et ses avancés. Mais il voulait se débarrasser de lui sans éveiller les soupçons, faire croire que le commissaire était visé uniquement.

- Tout ça juste pour tuer un complice ? Ce mec est vraiment cinglé ! Il pouvait simplement poser une bombe dans sa voiture, ça aurait été plus simple. Quel intérêt de faire croire que c'était quelqu'un d'autre qui était visé.

- Si jamais il ratait, il ne pouvait pas prendre le risque que le complice soit visé et ne révèle des informations sur lui. Orlando est malin, il ne se partirait pas sans s'être assuré d'avoir bien tout nettoyé derrière lui. »


Je regardai Shyzouke-osan, un peu coupable de l'avoir accusé à tort. Au final, il faisait tout pour qu'il n'y ait pas trop de mort. Cependant, je suivais la logique de Philip. Aussi je portai ma main à mon oreillette, avant de dire à Barbara :

« Oracle, nous avons retrouvé Philip et Jack. Nous avons en même temps retrouvé le commissaire Shyzouke. D'après Philip, Orlando doit se trouver non loin du port, à un endroit où il pourrait voir une nouvelle explosion et s'assurer que PERSONNE n'en ressorte vivant. Il faut y aller de toute urgence. Je fonce avec Philip et Jack sur le site de la première explosion. »

Aussitôt dits, aussitôt faits, nous allions rapidement au parking. Tapant sur mon portable, j'envoyais la commande à ma moto pour la faire venir jusqu'à moi, et monta dessus, me tournant vers Philip :

« Je voulais m'excuser, Philip, j'aurais dû faire attention à toi. Je suis content que tu ailles bien, partenaire.

- Ne t'inquiète pas pour ça. On a un problème plus important à régler, pour le moment. Trouvons vite Orlando et chargons-nous de lui ! »


Je lui souriais alors qu'il montait à l'arrière de la moto. Je me tournai vers Jack qui montait quant à lui en voiture en râlant, comme à son habitude, accompagné par le commissaire Shyzouke. :

« Suffit ces conneries sentimentales ! On perd du temps, fonce ! »

9
Dans l'agence résonnait le bruit de ma machine à écrire. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu de nouveauté ni d'affaires intéressantes. Des petites disparitions, des cas d'adultères... même les Dopants n'étaient pas de sorties. Résultat, je m'occupai simple de la paperasse et des rapports des affaires à classer en retard. Je pris deux petites secondes pour reprendre mon souffle, regardant l'agence. L'entrée donnait sur un grand salon, avec l'accès au garage et à l'antre de Philip juste à gauche en entrant, juste avant le poste de radio et un billard, alors qu'à droite se trouvait le canapé où s'installaient les clients. En passant l'arche juste en face de l'entrée, on arrivait dans le bureau proprement parlé : une table, plusieurs armoires contenant des caisses concernant les affaires élucidées par l'agence et mon bureau au fond à droite. À gauche se trouvait mon lit et de quoi faire ma toilette le matin : j'étais habitué à dormir dans l'agence lorsqu'une affaire était plus compliquée, me demandant de rester tardivement. Au centre du grand bureau se trouvait une table haut avec deux chaises surélevées, et sur les meubles se trouvait tout ce qui pouvait rendre le lieu agréable : des plantes, des bibelots et surtout une cafetière.

Philip était installé dans le canapé à droite de l'entrée, lisant son Medium, un livre aux pages blanches lui permettant de lire les livres contenus dans la bibliothèque de la terre. Il devait sans doute lire un sujet sans intérêt, car bien qu'ayant en lui toute la connaissance de la terre, il ne savait pas tout par coeur. Donc durant son temps libre, il lisait des livres, au hasard. De mon côté, je continuai mes rapports, en soupirant, jusqu'à ce que j'en puisse plus. Je me levai en grommelant :


« Raaaaa, j'en ai assez ! Depuis maintenant trois jours, pas un client. Et les quelques clients qu'on a eus nous donnaient des contrats tellement inintéressants ! Comment tu veux que je me concentre lorsque tout autour de moi m'ennuie ! »

Philip m'observa faire les cent pas, tenant toujours son livre en main, avant de le fermer et de se redresse sur le canapé. Il me regardait avec un petit sourire, comme lorsqu'il découvrait quelque chose de nouveau et voulait me le faire partager :

« On a plein de moyens de s'occuper, tu sais, Shoutarou. »

Aussitôt, je compris où il voulait en venir. Je me tournai vers lui, incrédule, espérant me tromper, mais son petit sourire en disait long.

« On en a déjà parlé, Philip, et c'est non. Les relations avec les hommes ne m'intéressent pas. Franchement, c'est une idée fixe depuis que t'as découvert ce concept de bi-curious !

- Oh allez Shoutarou ! Je m'ennuie aussi, et ça nous ferait passer le temps ! On est déjà un même détective et un même Kamen Rider. Pourquoi ne pas faire un tout court ? »


Il parlait sérieusement en plus, légèrement, comme si c'était trivial. Il ne se rendait pas compte comme c'était embarrassant et à quel point cela ne m'intéressait pas. Je tournai les talons, rejoignant mon bureau, lui me suivant de près comme espérant une réponse positive. Je ne dis rien et m'asseyais dans ma chaise devant ma machine à écrire. Sous son regard insistant, je lui répondis :

« Écoute Philip, que les hommes t'intéressent, c'est ton problème. Que tu te demandes ce que ça fait d'être pénétré, c'est aussi le tien. Ne me mêle pas à ce genre d'histoire, je ne tiens pas à connaître les sensations de l'orgasme prostatique...

- Extraprostatique, Shoutarou. Et tu rates quelque chose, je te le dis : il paraît que c'est l'orgasme le plus fort qu'un homme puisse connaître.

- Oui, sauf que ça implique toujours de me faire enfoncer un truc dans le rectum. Et ça, non ! »


Je soupirais, mettant fin à la discussion. Prenant une des chaises devant le bureau, Philip s'installa près de moi et reprit sa lecture. Je me frottai les yeux et repris de tape sur le petit clavier en métal. Tout ce que je souhaitai, c'est que quelque chose d'intéressant arrive cet après-midi, au risque de me voir péter les plombs à force de rester inactif.

10
Après que je l'eus sauvé, la demoiselle se focalisa sur le repérage du monstre que nous avions aperçu, peu avant. Je me tins la main quelques instants, grimaçant de douleur :

« Shoutarou, reprends-toi, il faut tenir ces gars à distance. Passe au combat rapproché ! Avec ta main, oublie l'idée d'utiliser Trigger. »

Je lâchai mon arme et sortis la Memory Metal. Retirant la clé bleue de Trigger, j'insérerai la seconde, couleur gris métallisé, dans la fente à la place de la première. J'activai le driver en écartant les deux réceptacles l'un de l'autre :

HEAT ! METAL !

Dans une nouvelle musique, la partie bleu de mon corps se transforma, devenant gris métallisé avec une bande argenté sur le torse. Dans mon dos apparut un long bâton de combat, le Metal Shaft, que je pris entre mes mains.

« Faisons le ménage rapidement ! »

Je fonçais sur les poupées mécaniques, frappant tous ceux se trouvant à porter de coup. La puissance du Metal Shaft combiné à celle de Heat faisait flamber les monstres à chaque coup porté avec. Ils étaient cependant de plus en plus nombreux, et je n'en voyais pas le bout.

« Raaaaa ! Ça suffit ! Finissons cela avec une attaque de masse ! »

Je pris la Memory Heat et l'insérait dans le réceptacle du Metal Shaft, activant son attaque la plus puissante.

HEAT ! MAXIMUM DRIVE !

Les deux bouts du bâton laissèrent apparaître des flammes rougeâtres, alors que l'arme produisait un son de charge étrange. Dès qu'il fut prêt, je fis tourner le bâton autour de moi :

« Metal Branding ! »

Les flammes sortant des deux bouts des bâtons formèrent une sorte d'anneau autour de moi qui s'étendit soudainement et enflamma les poupées qui explosèrent toutes en même temps. Une fois cela fais, je vérifiai qu'il ne restait plus de trace de ces monstres, puis me tourna vers la demoiselle. La réaction de Philip ne se fit pas attendre, lorsqu'il vit la demoiselle avec deux sortes de lianes entre les mains, faisant face au monstre vu plus tôt et qui avait envoyé ces poupées ici.

« Des lianes au bout des mains ? C'est vraiment intrigant ! »

L'ennemi disparut soudainement dans un écran de fumée, laissant la demoiselle seule devant moi. M'assurant quelques secondes qu'il n'y ait plus d'ennemi, je m'approchai d'elle en désactivant le Driver. L'armure se brisa comme du verre, le tout disparaissant sans toucher le sol, le Double Driver également. Je réajustai mon feutre sur la tête, soupirante doucement, puis m'adressait à la demoiselle :

« Une bonne chose de faîte. Je n'ai pas l'habitude d'affronter ce genre de créature, mais au moins, on a pu empêcher qu'un désastre arrive aux gens. Merci de votre aide, Bio-ranger-chan. »

Je retirai mon feutre en m'inclinais respectueusement devant elle, avant de dire tranquillement :

« Je suis Hidari Shoutarou. Détective privé et Kamen Rider Double. Cela fait vraiment longtemps que je n'avais pas vu de Sentaï. Puis-je vous inviter à venir boire un café à mon agence ? Nous pourrons parler un peu de cet ennemi. Entre fervents défenseurs de la justice, il faut bien s'entre-aider. »

Ma main me faisait mal. Je l'observai quelques secondes après mettre redressé, elle était gonflé et semblait avoir été écrasé par un marteau, vu les tâches que laissaient apparaître la peau. J'aurai sans doute quelque temps pour m'en remettre.

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Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: mardi 25 juin 2013, 13:44:01 »
Une fois Stéphanie partie, nous avions le champ libre pour nous occuper du Dopant, un gros tas de muscle informe qui grognait. Sa peau était plus rouge qu'avant, signalant son agacement sur la situation. Pour moi, cela n'annonçait rien de bon. De même que pour Philip qui, je le sentais, craignait quelque peu que la situation dégénère d'avantage.

« Shoutarou, nous avons un désavantage ici : il charge et en prenant de la vitesse, sa force destructrice augmente. Il faut le cloîtrer dans un lieu étroit, où il n'arrivera pas à charger correctement.

- Facile à dire, tu as vu la taille du machin ? Où est-ce qu'on peut aller qui l'empêchera de bouger correctement ?
»

Le tas de muscle ambulant nous chargea, j'esquivai de peu en sautant sur le côté. Il rentra dans un des camions, déformant la tôle en rentrant dedans, sans être gêné par le choc. Je grimaçais sous mon masque, clairement intimidé par ce monstre qui grognant en tapant ses pectoraux surdimensionnés.

« Il n’est pas commode. Philip, on va tenter de l'attaquer à distance. L'idée du corps-à-corps contre ce monstre ne me rassure pas du tout. »

Je sortis les deux Memory adaptées à la situation : la Memory Luna, capable de déformer la réalité légèrement, et Trigger, me fournissant une arme à distance. Je retirai Cyclone et Joker, insérant les deux nouvelles clés dans leur réceptacle respectif et les activant :

LUNA ! TRIGGER !

La moitié verte de mon corps devint jaune avec une bande dorée, tandis que la partie noire devint bleue avec une bande bleu argenté, avec collé à mon pectoral un pistolet, le Trigger Magnum. Je le pris et tirais sur le tas de muscle ambulant des sortes de projectiles jaunes éclatants qui le firent reculer légèrement. Mais ces projectiles eurent l'effet inverse à ce qui j'imaginai : la fureur du tas de muscle fut plus grande encore, alors qu'il devenait rouge écarlate.

« Euh... Je suggère la fuite, Shoutarou ! »

Sans répondre, je fonçai vers le manoir des yakuza, sans me retourner, entendant le Dopant me courir après, explosant les murs. Nous étions dans la panade, mais il fallait que je garde mon calme : c'est juste un taureau qui charge, c'est tout. Il fonce tête baissée, il faut juste trouver quelque chose dans lequel il ne devrait pas foncer.

Au bout d'un moment, j'arrivai dans une zone bondée, remplis de gens qui, à la vue da la montagne de muscle, vidèrent rapidement les lieux. Seul demeurait la musique dans le night-club, avec les néons et la fumée artificielle. C'était pas facile d'y voir quelque chose dans cette ambiance. Mais c'était peut-être notre chance, à Philip et moi ! Je me tournai vers le monstre qui, dans sa fureur habituelle, me fonça droit dessus. Le bras jaune s'allongea pour monter au plafond et s'accrocher au support de néon, avant de me tirer en l'air. J'esquivai par les airs la charge furax contre moi, puis m'élancer vers un des néons, tirant quelques balles en direction du Dopant qui se retourna et reprit sa charge frénétique.

Mal lui en pris, car lorsqu'il arriva près de moi, j'esquivais une nouvelle fois, le laissant foncer dans le néo. Il s'électrocuta tout seul, l'étourdissant quelques instants. A côté de lui se trouvait une sorte de petit puits, à peine profond, mais bien suffisant. J'allongeai mon bras, attrapant un néon et frappa mon adversaire qui, prit au dépourvus, trébucha sur le côté et tomba dans le petit puit. Le regardant se débattre pour ne pas couler dans les quelques centimètres d'eau, je m'approchai en l'observant :


« Avec une telle quantité de muscle et si peu d'allonge, difficile de nager. C'était vraiment une excellente idée, Shoutarou.

- La furie l'aveuglait, il n'avait pas réfléchi à ce qui se passerait une fois plongé dans la piscine. Heureusement que j'avais aperçu celle-ci plus tôt.

- Occupons-nous de celui-ci, maintenant.
»

Je pris la Memory Luna et l'insérera dans la fente du Trigger Magnum, avant de remonter l'allonge du canon, activant par la même occasion la Memory :

LUNA ! MAXIMUM DRIVE !

Dans un bruit de charge, le Trigger Magnum laissait apparaître une lueur au bout du canon, alors que je visai le Dopant qui se débattait tant bien que mal pour remonter, en vain. Je m'assurais de bien contrôler la puissance pour détruire la Gaïa Memory pour détruire le Dopant, sans blesser l'utilisateur, avant de presser la détente en lançant le nom de mon attaque :

« Trigger Full-Burst ! »

Sept petits météores laissant une trainée bleu et jaune derrière elle sortir du Trigger Magnum, partant dans toutes les directions, avant de ralentir et foncer sur le Dopant qui grogna et râla un temps, avant d'exploser dans un hurlement de douleur, projetant l'eau de la piscine dans toutes les directions.

L'utilisateur, encore dans les vappes, se laissa remonter à la surface et atteignit le bord. Je le remontait sur la piste de danse. Redevenu humain, il subissait l'effet secondaire d'une destruction de Gaïa Memory dans le corps : des traits allongés, un regard vide, comme un drogué en manque. Il ne pouvait nager, il aurait été cruel de le laisser ainsi, dans l'eau. Je le laissai là, alors qu'il était pris de spasmes nerveux, comme agonisant.


« Ça, c'est fait, à présent. Il ne nous reste plus qu'à rejoindre Stéphanie et de découvrir où se cache cet enfoiré de poseur de bombe. »

Je désactivais le Driver et m'en allais me diriger vers la sortie, lorsque j'entendis quelqu'un se faire frapper, à quelques pas de moi. Je courrais dans la direction en question et vit Jack tenir le commissaire en hauteur par le col, le regard rouge de colère. Rejoints rapidement par Philip, nous assistions tous les deux à la scène, surprise de l'attitude de l'agent fédéral. Bien que cela fut dans son caractère de frapper quelqu'un, nous nous demandions ce qu'avait pu dire Shyzouke-Osan pour subir un tel traitement.

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Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: lundi 13 mai 2013, 17:25:38 »
PHILIP

J'étais en panique, certes, mais je gardai encore toute ma tête, tout mon esprit. Bien entendu, je n'étais pas habitué d'être face à des Yakuzas, tout du moins sans Shoutarou à mes côtés. Étrangement, il suffisait qu'il soit à côté de moi pour me rassurer dans toutes les situations. Shoutarou, où étais-tu ? Heureusement, cette Batgirl m'avait libéré, et semblait capable de me faire sortir d'ici. Elle m'arrêta dans mon discours pour me dire que la priorité du moment était de sortir d'ici. Elle avait raison, j'acquiesçai en surveillant autour de nous. Je la suivais de près, la laissant se débarrasser des deux hommes, utilisant son casque dont les visières avaient changé de couleurs. Un fumigène et il n'y avait plus de problèmes.

Rapidement, nous arrivâmes jusqu'à un entrepôt. Les camions et les fourgons servaient de cachettes de fortunes pour s'approcher doucement de la sortie. Nous étions sauvés. La Batgirl s'occupa des gardes non loin et nous sortions rapidement, rejoignant une cour qui s'éclaira soudainement, m'aveuglant quelques secondes. Lorsque j'arrivai à revoir, j'entendis un homme parler :


« Diable ! Vous avez mis le temps ! Je savais que vous tenteriez de sauver notre petit invité, poursuivit Suguru, visiblement fier de son coup. Je n’avais plus qu’à attendre. Ce n’est pas très gentil, vous savez, de nous fausser compagnie, alors que la fête n’a même pas encore commencé ! »

Je me tournai vers Stéphanie, puis vers l'homme en question, habillé dans un costard légèrement déchiré, un grand sourire sur les lèvres.

« Tu as détruit mon club, misérable petite salope. Pour ça, Jinta te brisera les os ! »

Aussitôt, une porte double s'ouvrit en fracas, laissant place à un monstre assez volumineux, avec deux grosses narines laissant sortir des vapeurs. Un Dopant ! Il fonça à toute vitesse sur nous, je sautai sur le côté pour l'esquiver et tenta de me réfugier derrière un camion, en panique. Un Dopant, ici ? Et Shoutarou qui n'était pas là ! Shoutarou, s'il te plaît ! Dépêche-toi !


HIDARI SHOUTAROU

À peine avions-nous rejoint l'extérieur qu'on pouvait voir le commissaire monter à bord d'une voiture et qui fonça comme une bombe. Ce n'était pas une voiture de police, peut-être un véhicule banalisé. Mais ce n'était pas le genre de Shyzouke. Knight prit le temps de commenter avant de foncer vers ma moto qu'il prit entre ses mains. Je bloquai quelques secondes, un peu gêné qu'il veuille piloter, avant de finalement monter à l'arrière.

La course-poursuite commença entre nous et le véhicule de Shyzouke-osan. De toute évidence, le véhicule ne tenait pas à être suivi, jouant entre les véhicules pour aller à une destination inconnue. Je savais où il habitait, et je remarquai que la route qu'il prenait était à l'opposé complet de sa maison. Il roulait à une vitesse folle, ce n'était pas de son genre, normalement. Il devait vraiment avoir quelque chose à cacher. La question était quoi !

On ne se dirigeait pas vers commissariat non plus, mais apparemment vers les quartiers chauds de la ville, où généralement ne restait que très rarement les policiers, au risque de se faire tirer dessus. C'était le quartier que j'évitai aussi, mais j'eus parfois quelques recherches à faire de ce côté, donc je savais à quoi m'attendre dans ce coin de la ville. Y retrouver le commissaire était bien entendu inattendu, et surtout totalement surréaliste. Plus on avançait dans ce coin de la ville, plus les questions dans ma tête fusaient rapidement : pourquoi aller prendre le risque de traverser les quartiers contrôlés par la pègre ? Si ce n'est pour rejoindre des membres pour différentes raisons.

La voiture s'arrêta devant l'entrée d'un grand bâtiment, avec une grande muraille autour. Il entra à l'intérieur, du bâtiment alors que nous pouvions le voir y entrer. De toute évidence, il y avait de l'agitation à l'intérieur. Allez savoir ce qu'il se passait, mais on pouvait entendre clairement que quelque chose se passait.


« C'est un repaire de criminels, ici. C'est étrange que Shyzouke se rende ici. Essayons de trouver une autre entrée. Séparons-nous. »

Je descendis de la moto et fit rapidement le tour du bâtiment. Il y avait des entrées de services, mais toutes gardées. Les gardes étaient nerveux à l'extérieur, attentif. Je n'avais pas le choix : je sortis la Memory Spider de ma poche et l'intégré à ma montre-bracelet. Puis, je visai le haut du mur et presse sur un bouton. Le cadran de la montre fut propulsé, devenant une sorte d'araignée qui alla s'accrocher au sommet de la paroi, fermement. Après avoir testé la résistance de la paroi, je fis rembobiner le fil qui me reliait à l'araignée et montait ainsi contre le mur, surveillant qu'aucun garde ne me voit. Arrivé en haut, je scrutai les environs, écoutant en même temps les bruits à l'intérieur du bâtiment. Cela bougeait pas mal.

Soudain, un bruit similaire à une explosion retentit non loin de moi, dans ce qui semblait être un jardin. Je passai par-dessus la paroi et fonçais dans la direction de l'explosion, me cachant dans l'angle du mur que je longeais. Après quelques secondes, je pus voir ce qui s'apparentait à un Dopant, et non loin, Stéphanie et... Philip ! Caché derrière un camion. Le gros monstre s'en prenait à la Batgirl. Il fallait que j'intervienne. Philip était conscient. C'était le moment d'en profiter.

Je pris mon Driver et l'installait sur ma hanche, la ceinture entoura mon corps et boucla l'appareil. Aussitôt, je pus communiquer avec Philip :


* Philip, tu vas bien ?

- Shoutarou ! Dieu merci ! Où es-tu ?

- Juste à côté, je vois le Dopant et Batgirl d'ici. Il faut qu'on intervienne : elle a beau être forte, elle ne tiendra pas longtemps contre ce monstre. Allons-y, partenaires !

- Bien ! *

Je sortis ma Memory, alors que Philip faisait de même.

JOKER !

CYCLONE !

« HENSHIN ! »

Philip inséra la clef dans son Driver, qui se transporta jusqu'à la mienne. Je l'insérai, ainsi que la mienne, dans l'appareil et l'activa :

CYCLONE ! JOKER !

Une fois la transformation finie, j'entrai en scène et fonçai dans le Dopant, le frappa à l'épaule avec le pied pour le projeter. Il ne bougea pas, mais se tourna vers moi en grognant. C'était un Dopant puissant.

« Merde, il est plus résistant que je le croyais !

- Mais au moins, on a son attention. On peut y arriver, continue à le frapper pendant que je tente de voir ses faiblesses. »


Je tentais donc de continuer mon assaut, alors que Philip s'adressa à la Batgirl.

« Stéphanie, on s'occupe de celui-là. Essayez d'attraper le chef, il pourra sans doute nous apprendre des choses sur ce qu'il se passe avec le Flambeur.

- Il y a aussi le commissaire Shyzouke qui est venu, on ignore pourquoi. Jack est sans doute rentré, pour partir à sa recherche. Essayez de le retrouver ! Il pourrait avoir besoin d'aide. »


Le combat entre moi et l'armoire à glace allait être rude, mais au moins, avec Philip, j'avais la certitude de pouvoir faire face à toutes les situations. Maintenant que je n'avais plus à m'inquiéter pour lui, le reste allait être une partie de plaisir.

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Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: lundi 29 avril 2013, 10:41:11 »
HIDARI SHOUTAROU

Jack prit le relais en expliquant la situation au commissaire. Cela ne semblait pas du tout lui plaire qu'un américain se mêle des affaires courantes au Japon. Il avait apparemment clairement envie que Knight arrête son enquête pour retourner en Amérique. Shoutarou fixa le téléphone avec une certaine suspicion. Il y avait quelque chose d'étrange : Shyzouke était loin d'être le genre de personne à lâcher le morceau, sauf s'il avait une bonne raison de le faire. Pourtant, à peine avait-il reçu ce message sur son téléphone qu'il dit à l'agent fédéral qu'il en reparlerait demain. Et au lieu de rester pour s'occuper avec les autres policiers de la scène de crime.

Jack se tourna vers lui et exprima sa suspicion à l'égard du commissaire. Shoutarou ne pouvait nier en avoir tout autant actuellement. Il se tourna vers l'agent et acquiesça :


« D'autant qu'il est trop vite reparti. J'ai vraiment la sensation qu'il nous cache quelque chose d'important. Il vaudrait mieux savoir ce qu'il peu bien avoir d'aussi important pour partir d'une scène de crime sur laquelle il vient à peine d'arriver, sans prendre le temps d'enquêter d'avantage. »

Je portai mes mains aux clefs USB, en les regardant rapidement. Je songeai alors à Philip, à ce que je pouvais faire pour l'aider, mais actuellement, tout ce que je pouvais accomplir, c'était une enquête auprès du commissaire pour trouver de nouvelles pistes vers Orlando et ses victimes, mais surtout ses commanditaires, si tant est qu'il fût bel et bien recruté par quelqu'un.

« Ne perdons pas de temps, suivons-le. »

Ainsi, je fonçais dans en direction de la sortie. Il fallait éviter que les policiers ne nous interceptent avant de sortir. Heureusement, trop occupé à compter les blesser, on n'aurait aucun problème à partir sans crainte d'être arrêté.


PHILIP

J'étais vraiment en danger à présent. Deux des hommes armés m'amenaient à présent dans ma prison d'où je m'étais enfui, il y avait quelques minutes, les autres reprenant leurs recherches initiales. Les mains en l'air, je les précédais, déglutissant régulièrement, nerveusement. J'entendais des coups de feu, une détonation, mes kidnappeurs semblant de plus en plus nerveux alors qu'ils discutaient derrière moi.

« Mais qu'est-ce qui se passe, bordel ?

- Le patron a été attaqué, à ce que j'ai compris. Il a libéré "le monstre", si tu vois ce que je veux dire.

- Ouais, carrément ! Ça devait être quelque chose pour que Jinta utilise ce truc. Perso, je n’aimerai pas en avoir une : t'as vu la gueule que ça lui a fais ? On dirait vraiment un monstre. Et comment ils appellent ce truc ?

- Une... euh attends... a putain, je sais plus, mais c'est un truc genre "Memory" je sais plus quoi. Bref, ça te change en monstre, ce truc, mais putain, t'as vu ce qu'il peut faire, Jinta, avec ça ? Il défonce les murs sans soucis !

- Ouais, j'ai vu... C'est impressionnant quand même ! »


Une Gaïa Memory ? Zut, alors ils utilisaient cela, ici ? C'était encore plus dangereux que je ne le pensai alors. Il fallait que je file au plus vite avant de croiser cet utilisateur. Mais avec ces deux gardes derrière moi, je n'étais pas capable de faire quoi que ce soit.

« Allez, le jeune, dépêche-toi, avant que je me fâche ! »

Presque aussitôt, j'entendis un râle de douleur et une chute. Je me retournai et pus voir l'un de mes agresseurs à terre, l'autre se prenant un coup de pied d'une personne en tenue noir. À y regardé de plus prêt, je reconnaissais la Batgirl que nous avions croisée, moi et Shoutarou.

« Philip, je suppose ? J’aimerais bien dire que tu es tiré de l’affaire, mais, à la vérité, je crois que le pire est encore à venir. »

Je l'observai, puis soupirai en posant ma main sur mon coeur. Je n'étais pas habitué à être dans un tel danger sans pouvoir me transformer. Je regardai ensuite la Batgirl avant de déclarer :

« Plus encore que vous ne le pensez ! Cela pourra vous paraître fou, mais il y a un monstre ici ! Il peut apparemment détruire les murs sans difficulté. Il faut absolument sortir de cet endroit et rejoindre Shoutarou ! Il doit savoir. »

Soudain, je me rappelai ce que j'avais lu dans la bibliothèque de la Terre, avant de m'évanouir à cause de l'explosion. Enflammé, c'était le nom du livre, mais ce n'était pas n'importe lequel, surtout.

« Ah oui ! Vous êtes en contact avec l'Oracle ? La femme et la fille de l'avocat son en danger ! Ils sont au port, une bombe doit exploser pour le début de matinée ! Mais il n'y aura pas que celles-ci comme victime ! Un complice d'Orlando va aussi être tué par l'explosion ! »

Je n'étais peut-être pas clair, il fallait que je rassemble rapidement les données que j'avais pu lire dans le livre. Je repris après quelques secondes seulement :

« Orlando n'avait pas fait exploser le premier bâtiment par accident. Il voulait que la police revienne sur les lieux de l'explosion le lendemain, en appelant le complice à y retourner, prétextant qu'il y avait quelque chose d'important dans le hangar à droite de celui qui a explosé ! Il voulait effacer toute trace de lui ! Son complice avec ! »

J'ignorai encore l'identité du dit complice, n'ayant pas eu le temps de le lire, me préoccupant davantage du lieu où se trouvaient les deux demoiselles. Mais avec Oracle, on pouvait peut-être intervenir vite.

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Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: jeudi 18 avril 2013, 23:50:35 »
Jack allait bien, et il sortit la Gaïa Memory que je lui avais donnée soin de préserver. Au moins, c'était clair à présent qu'Orlando était lié au trafic de Gaïa Memory. Il fallait maintenant s'assurer que cela reste entre nous.

« L'avantage avec les clowns bariolés, c'est qu'ils sont plus simples à différencier des gens ordinaires. Si ça peut vous rassurer, généralement, il en sort un toutes les deux ou trois semaines. Là, ce n’est vraiment pas de chance qu'il y en ait autant d'un coup. »

Comme le signala l'agent fédéral, j'entendais en effet les sirènes de polices venir de l'extérieur. En me tournant vers l'entrée, je pouvais voir un tas de policier qui observait la scène : un rez-de-chaussée inondé, des yakuza armés de mitraillettes entre les mains, un gars se pissant de peur dessus pendant que deux autres se tenaient debout près de l'ascenseur. Les suivant de près, avançant dans notre direction, le commissaire tentait d'éviter de glisser sur le carrelage mouillé.

« Mieux vaut éviter de lui laisser penser qu'on a fait face à des utilisateurs de Gaïa Memory, si vous voulez mon avis. D'ici peu, le type qui envoyait des éclairs aura oublié ce qu'il a fait, ça nous évitera quelques ennuis. Pour autant, vous avez raison : il faut lui demander qui ils sont et vérifier si ce que l'autre nous a dit est fiable. »

J'approchai à mon tour du commissaire, paniqué, qui observait la scène.

« Shoutarou ! Bonté divine, que s’est-il passé ici ? L'endroit est trempé, l'entrée est remplie de gars habillé en tenue de combat et je te trouve debout dans le hall d'entrée avec l'agent fédéral. Qu'est-ce que vous êtes venus faire ici ?

- Osan, calmez-vous. On avait trouvé une piste sur Orlando, et on a débarqué ici. Le souci, c'est que certains n'aiment pas trop qu'on fouille dans leurs affaires. J'ai l'impression qu'on a remué un nid d'abeilles et que maintenant, elles veulent faire savoir qu'elles n'ont pas apprécié. Vous avez une idée de ce qu'il se passe ?

- Comment le saurai-je ?! »


Cette réponse me laissait vraiment penser que le commissaire savait quelque chose. Je le connaissais bien, à force, et voir son attitude changer autant, c'était signe qu'il était sous pression. Que cela vienne des fédéraux, c'était une possibilité, mais tout portait à croire qu'il savait quelque chose sur les Memory. Je n'osai pas lui poser les questions, mais je sentis que l'agent Knight n'allait pas se garder de remuer un peu mon vieil ami pour découvrir la vérité.

Je regardai ma montre : cela faisait maintenant deux heures que Philip avait été enlevé. Il n'y avait pas de temps à perdre.



~ Au même moment, ailleurs ~


Mon dieu, ma tête me fait un mal de chien. J'avais l'impression d'avoir été écrasé par un rouleau compresseur. Je me redresse doucement en grognant et observe les environs : où suis-je donc ? Une petite lumière au dessus de moi, quatre murs, aucune fenêtre, juste une porte en fer. Les murs sont en briques avec des traces d'humidités, de même que le sol et le plafond. Je me redresse en titubant, cherchant à garder mon équilibre tant bien que mal. Première chose à faire, se rappeler comme je suis arrivé là.

J'avais Shoutarou au bout du fil. J'avais découvert où se trouvaient les deux filles de l'avocat. J'avais trouvé de quoi aider Shoutarou, mais lorsque j'allais lui dire où elles se trouvaient, une explosion venant de l'agence, mon corps a volé dans la pièce et je suis tombé. Après cela, j'ai juste un vague souvenir de quelqu'un entrant dans la pièce, prenant le téléphone et parlant à Shoutarou... sa voix... elle me rappelle quelque chose.

Bon, maintenant, cela me semble clair : je suis enfermé. Mais où ça ? Je vais vers la porte et tape dessus. Je tambourine de toutes mes forces :


« Quelqu'un ! Vous m'entendez ? Au secours ! »

Oui, une réaction étrange, surtout si je me suis fait enlever. Mais je n'ai pas le choix que de tenter : il y a environ 1% de chance que je sois dans une cellule d'une cave quelconque, où des gens passent régulièrement. C'est sûr que c'est rien comparé aux 99% restants, mais c'est toujours cela de prit. Pas un bruit. Zut.

Je scrute la pièce : aucune pierre bancale, aucun signe d'entrée d'air. J'étais enfermé, le seul point d'air était les pans de la porte. Pas d'eau, pas de nourriture, pas de latrines. Je n’étais pas dans le meilleur endroit du monde, mais au moins, je pouvais dire une chose : je n'allais pas être laissé seul ici longtemps, normalement. Je tâtai ma bosse derrière la tête. Elle était douloureuse. Mais je n'avais pas le temps de m'inquiéter.

D'un seul coup, j'entends des coups de feu à l'étage. Des tirs bruyants. Cela bouge aussi beaucoup, des gens passent dans le couloir derrière la porte. Je cours me coller à celle-ci pour écouter. C'est faible, mais j'entends tout de même :


« Où est-elle, cette salope ! Si on la retrouve pas, on va se faire fumer par le patron, grouillez-vous ! »

Quoi ? Il y avait apparemment du mouvement non loin. Je devais en profiter pour m'échapper : mes kidnappeurs seraient trop occupés à chercher leur cible pour se charger me moi. D'abord, rechercher comment ouvrir cette porte. J'entre dans la bibliothèque et fais une rapide recherche : "porte en fer", "crochetage", "sécurité", "kidnapping". Rapidement, je trouve quelques livres, et dans l'un d'eux, je trouve ce que je recherche : je retire ma veste et fais glisser sur les gonds de la porte. Je regarde vers le haut et aperçois un crochet. Me servant de celui-ci comme poulie, je fais passer ma veste dedans et tire sur le bout de la veste. Premier coup, aucun signe de mouvement. Deuxièmes fois non plus. À la troisième, la porte fait un bruit étrange, avant de se soulever et de basculer en avant. La porte s'écroule par terre, dans un bruit sonore :

« J'ai entendu quelque chose ! Venez ! »

Pas le temps de réfléchir : je sors et cours dans le couloir, loin de la voix que j'ai entendue. Mais à peine je tourne que j'entends des tires résonner derrière moi. Merde. Je cours à toute vitesse, cherchant un coin d'ombre. Mais j'arrive vite à une impasse. Zut ! J'étais foutu.

Je me tournai de l'autre côté, près à courir, mais je vois des gars qui me braquent en ricanant, lorsque soudain, l'un d'eux cri :


« Ne tirez pas ! C'est l'otage ! On ne doit pas l'abimer, on a été très clair. Ramenez-le dans sa cellule, et retrouvez la fille ! »

Je les regardai, haletant avec force. Je n'avais aucune chance, à moins d'un miracle.

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Les alentours de la ville / Re : Attrape-moi si tu peux [Double]
« le: vendredi 12 avril 2013, 18:32:17 »
Les mascarades ne valaient pas un clou, en combat. Même à cent contre un, j'arrivais à me les faire en tant que Joker. C'était tout juste efficace pour faire peur aux gens normaux, pour se croire supérieur à la population, mais les utilisateurs devenaient de simples marionnettes, accomplissant les désirs de l'organisation Museum, sans s'en rendre compte. Je ne craignais pas ces Dopants, loin de là. Leurs tirs explosifs engagèrent la sécurité anti-incendie, mais l'avantage était que leur précision était réduite, ce qui fait que je passai sans encombre jusqu'à eux. J'attirai leur attention pour laisser le temps à Jack de se mettre à l'abri et de filer avec l'autre homme. Une fois qu'ils furent loin, je me préparai au combat :

« Allons donc vous pensez vraiment que je vais vous la laisser comme cela. Révisez vos classiques, les gars. »

Je décidai qu'il fallait vite en finir : rassemblant comme je le pouvais tous les commandos aux mêmes points, je pris ma Memory et l'insérais sur le réceptacle sur le côté, avant de presser dessus.

JOKER ! MAXIMUM DRIVE !

Je pliai légèrement les pieds, chargeant une aura violette autour de mon pied, avant de sauter et de foncer dans leur direction en ligne droite, le pied en avant :

« RIDER KICK ! »

Au contact de mon pied, les soldats Dopants explosèrent en un hurlement de douleur. Je me relevai, l'explosion se dissipant, avant de regarder autour : aucune trace d'eux. Avec les autres Memory, il ne reste généralement que l'utilisateur affaibli à côté de la clef réduite en morceaux. Mais c'était différent avec Mascerade : les utilisateurs cessaient d'exister, tout simplement. Pas de retour en arrière. C'était vraiment une Gaïa Memory dangereuse. Je regardai, triste d'avoir ajouté cela à ma liste de crimes... Lorsque je verrai le boss, dans l'au-delà, j'espère qu'il me pardonnera.

Je me dirigeai vers la sortie, jusqu'à arriver dans la salle où se trouvait Jack et son protégé. Ils étaient pris dans une fenêtre de tir, réfugié dans l'ascenseur. Je me cachai et observai les agresseurs : des Yakuzas, de ce que je pouvais dire de leur apparence. J'allais leur porter secours quand quelque chose se jeta sur moi, me faisant rouler à terre sur quelques mètres. En me relevant, je constatai une créature ornée d'éclairs et de tambour similaire à ceux qui ornent le dieu du tonnerre. Sans même avoir besoin de Philip, je devinai qu'il s'agissait d'un Dopant, avec sans doute pour pouvoir de manier le tonnerre.


« Kamen Rider Joker, hein ? On va bien rire alors ! HAHAHAHA. »

Sa voix était celle d'un dément, de toute évidence il avait perdu la tête depuis longtemps. Cela arrivait toujours avec les Gaïa Memory. Je me relevai, mais constata un problème : mon armure était trempée. Autant dire que j'étais dans une situation dangereuse contre un Dopant maniant l'électricité. Il tendit le bâton doré qu'il avait malin et projeta un éclair dans ma direction. J'esquivai le trait d'énergie de peu, me cachant derrière meuble. C'était une situation vraiment dangereuse. Je cherchai un moyen de m'en sortir : il fallait oublier l'approche directe, au risque de me faire électrocuter. Il valait mieux tenter autre chose. L'eau pouvait tourner la chose à mon avantage, et surtout aider Jack. Je tournai les yeux vers le meuble, cherchant quelque chose pouvait réfléchir l'éclair. Un miroir ! Parfait. Je pris le miroir et me levai, attirant son attention. Son éclair se dirigea vers moi, je pointais le miroir vers le haut. Ricochant sur le miroir, l'éclair frappa le plafond. Loupé. Heureusement, cet idiot n'avait pas compris ce que je tentai de faire. Quelques séries d'éclairs plus tard, il frappa le détecteur qui partit en fumée, activant en même temps la sécurité incendie, mouillant toute la salle, sauf l'ascenseur.

Rapidement, l'ensemble de la salle était trempé. Les yakuza, surpris, cessèrent le feu. Je me tournai vers l'ascenseur et courait dans leur direction, hurlant :


« Jack ! Ne sortez surtout pas !
- Enfoiré ! Je ne te laisserai pas filer aussi facilement ! »


Le dopant tira un éclair dans ma direction. Entendant l'éclair être tiré, je sautai en faisant un demi-tour sur moi-même, pointant le miroir vers le bas. L'éclair ricocha et toucha le sol, diffusant l'électricité dans tout le sol trempé. Les Yakuzas prirent toute l'électricité, hurlant de douleur avant de s'écrouler. Heureusement, lorsque je retombais dans le sol, le coup de tonnerre avait déjà fini d'être diffusé. Je me redressai et observait le Dopant qui, perturbait, ne comprit pas vraiment ce qui venait de se passer.

« Maintenant, on va voir ce que tu vaux vraiment. »

Je repris ma Memory et l'enclenchait sur le réceptacle sur le côté de ma ceinture.

JOKER ! MAXIMUM DRIVE !

Je chargeai cette fois-ci le poing qui s'entoura de cette aura violette similaire à la précédente.

« RIDER PUNCH ! »

Je fonçai dans la direction du Dopant qui tira un éclair que je fis ricocher vers lui avec l'aura violette qui protégeait mon poing. Il reçu le coup de tonnerre dans l'épaule, reculant brièvement, me donnant le temps de prendre appuie sur le meuble me séparant de lui et de plonger sur lui dans un cri de rage, le frappant. Au contact de mon poing, il explosa dans un hurlement de douleur, avant de réapparaître sous sa forme humaine. À côté de lui, la Gaïa Memory se brisa en émettant juste avant :

ENERGY...

Je regardai la salle, observant autour de moi, avant de désactiver mon Driver, reprenant ma forme humaine, l'armure se brisant en plusieurs morceaux et s'évaporant. Je soulevai l'homme par le col et l'observait : ses traits tirés et ses yeux cernés étaient caractéristique d'un utilisateur ayant subis le Maximum Drive. Je le secouais un peu et lui demandai :

« Dis-moi qui vous a envoyé, salopard !
- L... les Takara... Ils nous ont dit... de récupérer la clef... dans un enveloppe... c'est... celle du patron... »


Je lâchais le gars, le laissant tomber à terre, épuiser, comme un drogué n'ayant pas reçu sa dose quotidienne. Je me tournai vers Jack pour m'assurer qu'ils allaient bien :

« Vous n'avez pas été touché, au moins, Jack ? Vous avez toujours les clefs ? »

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