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Messages - Marlène

Pages: [1] 2
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Le coin du chalant / Re : (Mostly) Ladies and Gentlemans...
« le: vendredi 23 août 2013, 18:14:46 »
Le problème étant que ma perso est lesbienne ^^" mais peut-être que tu as une demoiselle à me proposer ?

2
« À cette heure-là, si je vais dans la salle, le prof’ va m’engueuler. C’est un vieux connard misogyne qui n’aime pas les étrangères sexy comme moi... Et puis, il faut que je range mon casier. »

"Oui, c'est sûr, ce n'est certainement pas ta faute si ta jupe est trois fois trop courte..." marmonna Marlène, levant les yeux au ciel.

En y repensant, c'était quand même limite comme remarque, de la part d'une surveillante en tout cas. Ces japonais étaient capables de prendre la moindre petite pique comme quelque chose plein de sous-entendus... heureusement, elle parlait à une californienne, là.
Celle-ci venait d'ailleurs de faire basculer une de ses drôles de fioles par terre. La blonde fut étonnée que le verre ne se casse pas, mais bon... sûrement un coup de chance. Jane se hâta de récupérer son bien qui roula sous le casier. La texane écarquilla les yeux, en la voyant non pas se baisser doucement comme l'aurait fait n'importe qui, mais se traîner par terre, sur un sol dont la propreté restait fortement suggestive.


"Mh, fais un peu attention, là." murmura-elle, pour la forme.

Ça avait le don de l'énerver, de la voir se traîner comme ça, comme une... enfin, elle ne savait pas pourquoi. Ça lui donnait juste envie de la saisir pour la relever et la faire se tenir droite. Oui, ça lui démangeait. Mais rien que l'idée de la toucher avait l'air dangereuse. Elle s'adressait quand même à une gamine qui avait foutu par terre un mec qui devait faire cinquante kilos de plus.
Pas comme si Marlène ne pouvait pas se défendre. Mais il fallait faire attention, cela dit.

Voir la culotte de la jeune lycéenne eu par contre plus tendance à l'amuser qu'autre chose. Ça lui donnait envie de crier au cliché, l'anime japonais dégoulinant de fan-service. Quand Jane se releva, sa pionne lui lança un sourire goguenard.


"C'est du Victoria's Secret, tout ça ? Damn, j'aimerais bien pouvoir m'en payer aussi, tiens. Mais bon, il faut croire qu'emmerder les petites bourgeoises de Mishima, c'est pas assez cher payé."

Elle se sentait de meilleure humeur, tout d'un coup. Elle alla même jusqu'à apposer sa main contre une de ses fesses, se donnant de légères tapes, avec humour.

"Pourtant, ça donnerait pas mal, non ? Que du muscle, tout ça ! J'te demande pas de venir vérifier, ça pourrait te rendre jalouse, haha !"

Marlène se reprit un peu par la suite. Les joues légèrement rouges et autant exubération, elle avait l'air d'être légèrement ivre... de bon matin, ça ne le faisait pas trop.

"...Hem, bon, en tout cas, j'ai besoin du tampon de la direction pour te le faire, ton mot. Viens avec moi."

Les deux femmes se dirigèrent donc vers les bureaux de la vie scolaire. Marlène ouvrit la porte sans aucune douceur.
Elle fut surprise de ne trouver personne - pour les élèves, c'était l'heure des cours, rien de plus normal. Mais pas de traces de Chelsea, de Miyuki ou même de cette peau de vache de Satori. Les locaux étaient déserts. L'américaine en profita pour enlever sa veste qui devenait vraiment insupportable et l'accrocher au porte-manteau du bureau.


"Tu m'as fait louper la pause café, tiens. Assieds-toi, le temps que je trouve ce truc..."

Un ordre pas forcément très utile. Mais Marlène se découvrait un goût pour en donner à cette petite peste. Ça lui faisait pousser des ailes, étrangement.
Une réaction peu chrétienne, il fallait le reconnaître.

3
Le coin du chalant / Re : (Mostly) Ladies and Gentlemans...
« le: vendredi 16 août 2013, 23:18:52 »
UUUUUUP !!!

4
Marlène écoutait cette étrange gamine lui déblatérer des trucs à propos de poste de contrôle, d'archives, de lune rouge. Elle n'y comprenait pas grand-chose, bien évidemment. Le cas d'Alma restait discret, pour qu'on évite d'en faire une légende urbaine à travers le lycée... quoiqu'à force, vu le boucan qu'elle provoquait toute seule, ça finirait par arriver. Mais en attendant, la blonde n'était ni psychologue, ni conseillère d'orientation. C'était juste une pionne qui venait à peine d'arriver, et qui ne connaissait dans les élèves vraiment que le petit "harem" qui s'était formé autour d'elle, sans qu'elle s'en rende vraiment compte.

Sans informations complémentaires, Marlène considérait simplement Alma comme une fauteuse de trouble de plus. Une fille qui avait voulu se taper un trip pour pouvoir en parler à ses petite copines plus tard.

"...Bah, écoute, en attendant de trouver une solution à tes sortilèges, là... tu vas me suivre à la Vie Scolaire, Miss."

La texane l'attrapa par le bras, plus fermement qu'elle ne l'aurait espéré, et l'emmena hors des couloirs de la bibliothèque, laissant derrière eux l'encre qui se déversait et le sceau à moitié fini. Arrivé devant les bureaux administratifs, Marlène poussa les quelques élèves qui attendaient devant la porte et entra sans frapper.

Miyuki - une autre pionne - était attablée derrière son bureau, en train de tamponner les absences d'une élève. Elle regarda Marlène avec des yeux ronds, ne s'attendant pas à la voir de si bonne heure.

"Mii, on est censé faire quoi avec les élèves qui cradent les locaux ?"
"... Heu, ça dépend des circonstances. Si c'est dédommageable, il faudra en parler aux parents... sauf si l'élève n'est pas mineur..."
"Ah ?"

Marlène tira vers elle Alma, qu'elle tenait toujours d'une poignée ferme, et celle-ci entra donc dans le bureau, désormais à la vue de Miyuki, qui comprit un peu mieux.

"T'es mineure, toi, ou pas ? D'ailleurs, tu t'appelles comment ?"
"Non, non, Marlène, ne t'acharne pas sur Alma. Ça ne servira pas à grand-chose."
"De quoi ?" demanda la blonde, sans comprendre.

Miyuki se contenta de lancer un regard doux à la petite Lane, avant d'indiquer à sa collègue de la relâcher. Elle entraina ensuite Alma vers un siège pour qu'elle s’asseoit, et prit Marlène à part dans un bureau adjacent, où il n'y avait personne, pour qu'elles aient un peu de tranquillité.

"Alma Lane est un cas un peu particulier, Marlène. Tu n'arriveras à rien en la collant, ou en la secouant comme un prunier."
"Ah ouais ? Et qu'est-ce qu'on est censé faire avec Mademoiselle la Princesse, alors ?" demanda la texane, de mauvaise humeur.
"Pas grand-chose, à part rapporter les dégâts causés à ses parents. S'ils sont matériels, ce sont eux qui paieront."
"Et en quel honneur elle s'en tirerait comme ça ?"
"Marlène, c'est les consignes données par la pédopsychiatre de Mishima, on doit les suivre sans trop se poser de questions !" soupira Miyuki.

L'américaine haussa un sourcil.

"La pédopsychiatre ?"
"Oui... heu, Alma est assez perturbée, apparemment. Je ne me souviens plus du nom de sa maladie, mais c'est un truc... assez déroutant, et rare."
"...Oui, bon, en gros, on ne pouvait pas mieux tomber. Et donc, je suis censé faire quoi ?"
"Rien du tout." répondit simplement Miyuki. "Tu la laisses partir, tu surveilles simplement qu'elle ne s'en prenne pas aux autres et... tant qu'elle se contente de... elle a fait quoi, au juste, au fait ?"
"Elle a écrit des trucs sur la porte de la bibliothèque."
"Je vais envoyer une femme de ménage nettoyer. Je m'en occupe, d'accord ? Reconduis-là en classe."

Les deux pionnes sortirent suite à cette conversation. Miyuki reprit son poste et Marlène chercha des yeux le siège où était installée Alma.
Mais où elle n'était plus.

"Raaah..."

5
Pour autant qu'elle en savait, l'apprentissage de la langue japonaise avait été très rapide, chez Marlène.

C'était une jeune femme qui apprenait vite, pour peu que ce qu'on lui enseignait soit intéressant, et surtout utile. En arrivant au Japon, elle n'avait pas trop eu le choix de se demander si connaître son vocabulaire et ses alphabets allait réellement lui servir un jour : la jeune femme en eut vite assez de rechercher les (trop rares) restaurants qui proposaient un menu anglais, et de se faire servir une tourte au poireau à la place d'un hamburger-frite dans les autres. En peu de temps, sa pratique du japonais s'intensifia donc jusqu'à lui faire atteindre un niveau correct.

On retrouve malgré tout chez la texane un problème relatif aux expatriés résidant au Japon : l'apprentissage est axé sur l'oral. Mais l'alphabet est mis de côté, pour le meilleur comme pour le pire.
Ça se remarqua surtout quand la blonde commença à travailler dans l'établissement de Mishima. Les différent kanjis qui composaient les registres des élèves... probablement bien différent de celui d'Alma, son "Jigoku" à elle, c'était ça. Des milliers de signes qui ne voulaient rien dire, et qui se lisaient différemment selon les circonstances... aucune autre solution des les apprendre, que le par-cœur. Ce qui n'avait rien de simple.

Marlène était donc régulièrement obligée d'emprunter des livres d'apprentissage de kanjis, ce qui la faisait passer entre autre pour une étrangère attardée, selon elle. Et pour cela, elle passait régulièrement à la bibliothèque. Et y restait quelquefois. Plus trop il y a peu de temps, cela dit, parce qu'une hystérique s'amusait à hurler des incantations entre les étagères bourrées de livres, et que Marlène préférait ne pas user de son autorité : on aurait vite fait de se demander ce qu'elle faisait là. Et elle n'avait pas envie de passer pour l'américaine négligé qui avait oublié d'apprendre ses signes avant de se pointer ici.

Ce mercredi-là, comme tous les autres, la texanne s'était donc pointé tôt le matin. Elle avait salué plusieurs de ses "groupies" salutaires à sa façon. Comprendre par là qu'elle avait quitté les toilettes peu après dix heures... et s'était dirigé vers la bibliothèque.

Le spectacle qui l'y attendait avait de quoi lui faire faire une crise cardiaque.

"What the..." avait-elle marmonné, ses yeux limpides grands ouverts.

Une élève qui s'amusait à décorer les portes closes de la librairie. Avec un gros pinceau. Et de l'encre de Chine.
Super.

Sans prendre en considération les murmures de la jeune fille, à présent accroupie sur le sol, Marlène s'était approché sans discrétion pour saisir le bras qui charcutait le bois de la porte. Le pinceau était tombé par terre, dans un bruit mou.

"Non, mais ça va pas mieux, non ? Allez-relève-toi !!!"

Forçant Alma à se relever, la blonde avait fini par la reconnaître.

"... Attends, c'est toi qui gueule dans la bibliothèque à chaque fois que je... que je fais ma ronde, hein ?! Et..."

Marlène considéra l'inscription sur les portes fermées.

"... Et pourquoi tu t'amuses à marquer "pigne" sur la porte ?.. " demanda l'américaine, décontenancée.

Brillante déduction que celle-là... mais pour sa défense, c'est vrai que l'encre avait coulé presque sur le sol... et qu'Alma était vraiment une quiche, niveau calligraphie.

6
« Je n’aime pas les clébards... Je préfère les chats. Et Taylor Swift... Pitié, Marlène, ne me dis pas que les Texanes ont de tels goûts musicaux de merde... Encore un, et tu vas me dire que tu es fan de PSY et des boys band japonais, hum ? »

La pique lui donna envie de rire, et elle ne se retint pas. Marlène éclata donc d'un grand rire tonitruant, les bras levés et les mains placés derrière la tête.

"Et qu'est-ce qui te dit que je suis représentative des texanes en général, ma p'tite, hein ? J'aime pas la country non plus, hein. On a essayé de m'en faire danser quand j'étais gosse, je me suis pété une dent... Bon, bref, on s'en fout, ouvre la porte, Jannie !"

La blonde regarda le casier s'ouvrir, et elle ne tarda pas à y fourrer la tête, avec toute la délicatesse dont elle n'était pas capable. Bon, sans surprises, il n'y avait que des nunucheries, là-dedans. Ça lui rappelait son adolescence, tiens.
Le seul truc intéressant se résumait dans ces petites fioles bizarres... Marlène ne tarda pas à la prendre des mains de celle qu'elle fliquait depuis le début de la journée. Après moult reniflements, la texane écouta sa camarade se justifier à propos du contenu :


« Tu vois, ça n’est pas de la drogue... C’est... C’est un cocktail personnel... »
"C'est à dire ?.." Questionna la blonde, légèrement intriguée.

N'attendant pas vraiment de réponses de la part de la demoiselle, Marlène se contenta d'observer le flacon d'un air suspicieux. Quelques petites bulles tournoyaient dans le liquide, formant vaguement des cœurs... son imagination, probablement.
Les secondes passèrent, ou l'américaine réfléchissait. Elle aurait très bien pu aller donner un échantillon de ce truc à l'un des bureaux de la direction... Mais Jane avait eu raison, quelque part : les petites affaires d'une élève quelconque, tout le monde s'en balançait.
Ça n'aurait pas été drôle, en plus.
Alors, avec un sourire carnassier, Marlène porta le flacon à ses lèvres et en but la moitié. Le goût était sucré, peu comparable à tout ce qu'elle avait dégusté jusqu'ici... à vrai dire, tout ce sucre lui donnait l'impression de lui monter à la tête. Elle dégagea le flacon de sa bouche avec une grimace de dégoût.


"OK, bon, ça, on va le garder..." dit-elle ensuite, en rangeant le flacon rebouché dans sa poche.

Ses doigts se posèrent sur son front, en proie à un soudain mal de tête, assez violent. La pionne sentit une goutte de sueur couler le long d'une de ses tempes, mais elle en fit abstraction, remarquant d'un coup à la place combien la jupe de Jane pouvait être courte.

"... Comme ça, si jamais il m'arrive quoique ce soit, on ne se demandera pas pourquoi." expliqua la blonde à sa compatriote. "Et j'aurais une pièce à conviction."

Super technique, hein... pour une tête brûlée de sa trempe, en tout cas.

"Bon, je ne vais pas te retenir plus longtemps, du coup... tu peux retourner en classe. Moi, je vais aller me faire un café pour faire passer le goût de ta saloperie, là..."

Elle fut tentée de lui proposer de la raccompagner, mais l'idée lui passa bien vite. Depuis quand était-elle si maternelle, après tout...

7
Marlène haussa un sourcil, en entendant Jane se radoucir, et même lui proposer de voir les petits secrets qui se cachaient dans son casier. Un casier, c'était personnel, intime, pour les occidentales qu'elles étaient, en tout cas. Et quelle étudiante serait assez idiote pour montrer à un agent de l'établissement des preuves implacables de sa culpabilité ?
Voilà qui effaçait définitivement l'hypothèse de la vente de stupéfiants, et la californienne le savait : elle s'assurait ainsi que si son interlocutrice acceptait de jeter un œil, elle n'était plus là pour l'herbe ou la coke, mais bel et bien pour assouvir sa curiosité.
D'un côté, la texane voulait éviter de rentrer dans ce petit jeu - à peu d'années prés, elle en avait passé l'âge, aprés tout. Mais d'un autre... si elle refusait, elle retournerait vers sa machine à café attitrée, ses dossiers chiants à pleurer et ses heures de colles à surveiller... le travail d'un pion était tranquille. Trop tranquille pour une fonceuse dans son genre.

Quand la lycéenne lui annonça d'un trait qu'elle la trouvait plutôt "bien roulée", la blonde ôta sa main de son épaule comme si elle s'était brûlée.


"Non, mais, où est-ce que tu t'es cru ? sermonna-elle, sans pouvoir s'empêcher d'esquisser l'ombre d'un sourire. Et tu gardes tes petits surnoms pour toi. J'croyais que y avait que ma mère pour m’appeler comme ça, d'ailleurs."

Elle glissa ses mains dans ses poches, pour se donner une contenance. Non, c'était vraiment une drôle d'idée, d'entrer dans le jeu de cette fille. Mais une idée qui l'occuperait au moins pour quelques heures... parce que dans le fond, même si elle était loin d'être une ménagère, c'était sûr que la curiosité occupait effectivement une bonne place dans les différentes raisons qu'avait Marlène d'embêter sa benjamine? Une petite part par acquis de conscience et volonté du travail bien fait, certes... un peu, aussi.

"Maintenant qu'on en est là, tu crois quand même pas que je vais te lâcher si facilement, dis-moi ? Allez, montre-moi donc ce que je risque de regretter... les photos de tes caniches et tes posters de Taylor Swift, peut-être ?" ironisa la jeune femme.

8
La blonde se retint de rire, sous la répartie de Jane. Cette fillette était délicieusement odieuse avec elle, et ça en devenait drôle. Marlène savait bien qu'il n'était pas la peine de s'énerver : elle avait été adolescente, elle connaissait le plaisir qu'il y avait à se terrer dans la contradiction.

Un autre plaisir coupable, c'était celui de voir la californienne s'énerver toute seule, rougissante. Il y avait probablement eu un point sensible de touché...


"Oh-oh, on est un peu fâché, on dirait ?" remarqua Marlène, d'un ton moqueur.

Si Jane essayait de s'en prendre à elle, il fallait savoir qu'elle n'était pas con, non plus : elle l'immobiliserait, et ne manquerait pas d'en faire part à qui voudrait bien l'entendre dans le personnel. Mais la brune n'avait pas l'air stupide à ce point... en même temps, on se doutait qu'elle cachait bien son jeu. La prudence était de mise, avec ce genre de petites bêtes.
Cela dit, quand quelqu'un était piqué au vif de cette façon et sans grand-chose pour le justifier, c'était en général parce qu'il y avait quelque chose derrière. Restait à savoir quoi...

L'américaine ne pensait pas vraiment que sa compatriote était capable de vendre de l'herbe, ou d'autres cochonneries du même genre. Elle suivait Jane depuis un moment, d'abord attirée par le fait qu'elle provienne du même pays qu'elle. Ensuite, parce qu'à chaque fois qu'elle avait une bagarre ou une dispute à faire stopper dans les couloirs, il fallait que ce soit toujours cette petite bimbo à la jupe trop courte qui lui arrive entre les pattes ! Pareil pour les heures de colle - bien chiantes, d'ailleurs - où elle devait surveiller ceux qui... qu'est-ce qu'ils auraient pu faire, de toutes façons, au fait ? Elle les empêchait juste de se casser, c'est tout. Mais un verrou aurait eu le même effet.
Quoique... ils étaient encore capables de le faire sauter. De vrais sauvages, par ici. Qui était le con qui lui avait dit que les petits japonais étaient plus dociles que les gamins made in USA ?

Jane n'était cependant pas concerné par cette dernière pensée : c'était une californienne. Une comme on pouvait en trouver dans n'importe quelle série ou film US qui faisait rêver les gens. Contaminée par le rêve américain... elle pariait sur une ambitieuse, un brin mégalomaniaque puisqu'aprés tout, le pays où elle était née voyait toujours les choses en grand. Autant au niveau de la bouffe que des voitures, ou encore des gratte-ciels...

Elle était toujours amusée, quand Miss Watson lui parla des fantasmes texans... visiblement, elle ne savait pas trop à qui elle parlait. Certains cow-boys étaient peut-être charmants, mais seulement du point de vue d'une hétérosexuelle. Quant aux granges, et bien...


"Nan, ça a jamais été trop mon truc." Ironisa Marlène. "'Trop de paille. T'as le cul qui gratte, après. Bref."

Elle se dirigea ensuite vers un bureau proche, tapa à la porte qui s'ouvrit sur une secrétaire. Cela dit, elle se trouvait actuellement derrière la porte qui s'ouvrit, et tomba presque à leurs pieds. En levant la tête, elle était rouge de honte. Marlène la connaissait pour être particulièrement fouineuse.

"Ichimoto-san, j'imagine que vous avez tout entendu ?" demanda la pionne d'un ton distrait.
"Heu..."
"'Vous en faites pas, pour une fois, ça sera utile."

La porte fut refermée, et Marlène reprit sa place initiale.

"Bon" reprit-elle en regardant ses ongles, "Outre le fait que cette charmante dame - responsable des livrets scolaires, d'ailleurs - t'ai entendu proférer des menaces à mon égard... ce qui nous fait un témoin, si jamais l'envie de faire une bêtise te prenait... Peut-être que la loi ne t'oblige pas à me montrer ci ou ça. Mais dans le fonctionnement de cette école, j'ai autorité sur toi, ma grande. Que ça te plaise ou non. Et si je te soupçonne d'être quelqu'un de dangereux pour le reste des élèves de ce lycée, je peux très bien devenir aussi chiante que toi."

C'est vrai, après tout, elle n'avait pas grand-chose à faire de ses journées. A part surveiller les lycéens, justement. Si elle décidait de suivre, l'air de rien, Jane pendant tout ses déplacements, personne n'y trouverait à redire. Et à moins que la jeune fille décide de se tenir à carreaux tout le temps - ce qui semblait bien supérieur à ses capacités habituelles... Marlène pourrait très bien lui reprocher la moindre petite faute.
Mais elle n'avait pas spécialement envie de faire ça. Et elle tenait à ce que Jane le sache.


"Ecoute, Eito va aussi y avoir droit, je te rassure. On aura sa version des faits, personne le croira, il aura une punition aussi... j'veux pas que tu penses que je m'acharne sur toi. Simplement... si je fais pas bien mon boulot, je vais le perdre. Et j'aurais plus qu'à aller bosser au Tommy's du coin... mais bon, tu t'en fous de ça. J'ai bien compris que les petites gens dans mon genre t'intéressaient pas."

Dans un élan d'audace, elle posa sa main sur l'épaule de Jane.

"Tu me dis ce qu'il en retourne, et on oublie tout ça, d'accord ?"

9
Marlène avait bien cerné la psychologie de Jane, dés le début de leur relation houleuse. Sa psychologie n'avait de toutes façons rien de très compliqué : une gamine égocentrique, qui souhaitait devenir le centre du monde et avoir le peuple à ses pieds. Le seul point commun qu'elles avaient résidaient dans leur ambition. Bien que l'objectif de la batteuse soit moins excentrique que celui de la californienne. Jane était odieuse, et n'hésitait pas à tout faire pour obtenir ce qu'elle voulait. Le fait qu'elle s'adresse de cette façon à une supérieure dans la hiérarchie telle que sa pionne le prouvait. Quand elle lui mentit avec aplomb sur ses précédentes humiliations - car elle mentait, assurément, son dossier l'affirmait noir sur blanc - et ajouta que Marlène devait avoir de l'expérience dans ce domaine, celle-ci tiqua.

"Pardon ?" Demanda-elle d'un ton qui se voulait menaçant.

Voilà qui lui donnait au moins une excellente excuse pour une bonne semaine de colle... même si elle savait que Jane n'en aurait probablement rien à cirer. Les mots dans le carnet ne fonctionnaient pas non plus. Les parents n'étaient pas présent, pour ce qu'elle en savait. Selon l'avis de la texane, ils auraient tout aussi bien ne pas pu exister. Ce qui expliquait probablement la demande d'attention permanente de la jeune américaine. Quelque chose lui disait que quelqu'un avait dû ne pas recevoir assez d'amour dans sa jeunesse... ou assez de claques, au choix.
Il lui faudrait donc passer encore un mercredi après-midi en sa compagnie, à la regarder faire ses lignes... une fois qu'elle aurait fini, elle referait probablement la même chose que ce qu'elle faisait d'habitude. C'était toujours pareil, pour ce que Marlène en savait : Jane sortait un petit carnet usagé, le feuilletait, et écrivait d'autres lignes qui avaient déjà l'air plus intéressantes, ou griffonnait de drôles de symboles.
Comment le savait-elle ? Il fallait dire que, lorsque la lycéenne s'absentait pour aller aux toilettes, Marlène avait plusieurs fois feuilleté ce même carnet, par réflexe et léger abus de son autorité. Elle n'y avait rien compris, mais les dessins étaient compréhensibles : d'étranges fioles de couleur différentes, et de petits sachets remplis d'herbes ou de champignons multicolores...
...Ah, tiens. Maintenant qu'elle y repensait...


"On a déjà du te le dire, mais t'as vraiment pas ta langue dans ta poche," affirma simplement la blonde. "T'as déjà pensé à faire de la politique ? Tu ferais fureur."

Sous le bureau d'Obama, se retint-elle de rajouter. Si elle rentrait dans son jeu, elle prendrait aussi cher qu'elle. Et de toutes façons, elle avait déjà sa petite idée en tête pour la coincer.

"Mais tu as beau ouvrir ta gueule devant moi, il y a bien certaines choses dont tu ne parles pas, non ?"

Marlène s'était appuyé contre le mur en face de Jane, un léger sourire aux lèvres. Elle n'aimait pas en arriver là, mais Jane lui avait définitivement tapé sur le système, en plus d'être irrespectueuse avec elle... l'aplomb de la californienne n'était plus trop supportable.

"Tu me dis que la dirlo se fout bien de tes petits caprices. Mais je doute que même elle apprécie les dealers au sein de son établissement. Et si ça ne l'affecte pas non plus, eh bien... la Loi en aura au moins quelque chose à foutre, elle. Même si c'est Queen Watson qui est inculpée. Tu risques cinq ans de prison, en fait. Oh, et une expulsion définitive du territoire japonais. Même si c'est médicinal. Ils s'en foutent, ici, tu sais."

Non, Marlène ne connaissait pas son code pénal par cœur. Mais le receveur de son équipe avait été poursuivi il y a quelques jours pour le même genre de conneries. Ces informations lui étaient parvenues pendant cette histoire, et heureusement qu'elle les avait retenues. Comme quoi, ça pouvait servir d'écouter aux portes.

"Tu devrais éviter de laisser traîner tes affaires, Jane. Et aussi éviter de commenter l'arrière-train de tes surveillantes, par la même occasion. Mais merci du compliment, cela dit." conclua la blonde, un sourire en coin.

10
Le coin du chalant / Re : Trames d'une ganguro
« le: dimanche 14 juillet 2013, 20:56:22 »
Je t'ai envoyé un MP :] !

11
Complexe d'études secondaires et supérieures / Re : American Style [Marlène]
« le: dimanche 14 juillet 2013, 20:11:21 »
Faire la fête un dimanche soir, alors qu'on travaillait le lendemain, était la pire idée du siècle.

Il faudrait que Marlène s'écrive cette phrase sur un post-it, ou se le grave sur le poignet, ou quelque chose dans le genre. C'était quand même incroyable qu'en vingt et un ans d'existence, elle ne se souvienne jamais de ça, au moment où l'on l'appelait pour sortir. Mais une fois de plus, elle s'était attardée au Star Lounge, son club préféré, était rentrée à cinq heures du matin et réveillé à huit heures et demi, et il lui avait fallu courir. Pas qu'elle détestait courir - mais pas dans ces conditions-là.

Dans ces moments-là, la machine à café était une de ses meilleures amies. Et c'était d'ailleurs en récupérant son double expresso que la texane entendit les acclamations qui provenaient de l'autre bout du couloir d'en face.

Son gobelet à la main, elle s'approcha sans bruit et aperçut que les lycéens présent au moment de l'incident formaient un groupe très serré, ce qui l'empêchait de voir ce qui se passait. Des acclamations fusaient, teintées d'une étrange forme de contentement. Marlène soupira, se doutant de ce qui devait arriver. Dans tous les lycées - américains comme japonais - il y avait des bagarres. Ou des crêpages de chignon. Et bizarrement, jamais personne de qualifié pour faire stopper la mésaventure. Sans se prendre pour Wonder Woman, la jeune femme ne comprenait pas comment le personnel ne voyait jamais ce qui se passait ici : combien d'élèves elle avait dû arrêter pour brimades, ou bécotages entre deux couloirs... et quand on entendait les élèves se plaindre, on aurait limite pensé que c'était normal...
Et à l'entendre elle, on aurait pensé qu'elle avait trente ans de plus.

Mais pas du tout. Juste un boulot pas trop fatiguant qui lui permettait de payer les factures et de quoi remplir son frigo. Toujours mieux que les Mc Do. Voilà ce qui la motivait avant tout à garder les couloirs propres, dirons-nous.

Ce fut ainsi qu'entre deux cris de joie, une voix forte se fit entendre :


"Okay, c'est bon, maintenant ! Le spectacle est terminé !"

Plusieurs élèves se retournèrent, l'air ennuyé qu'on mette ainsi fin à leur petit divertissement matinal. Marlène s’avança tranquillement, commençant à écarter les lycéens pour accéder au "spectacle", comme elle l'appelait.
 
"La cloche va sonner dans cinq minutes, vous allez dans vos classes respectives. Allez, bougez-vous !" insista l'américaine.

Par rapport aux élèves, la blonde n'était pas beaucoup plus grande qu'eux. Mais Marlène imposait une sorte de respect depuis son arrivée à Mishima : elle était connu pour tenir le rôle classique de la pionne sympa et pas trop conne, mais qui ne se laissait pas embobiner par les supplications ou les menaces et qui pouvait très bien devenir vraiment très chiante si on la poussait à bout. Aussi, les élèves commencèrent peu à peu à s'en aller sans plus de plaintes. Ce qui permit à leur surveillante d'atteindre plus rapidement le cœur du cercle humain.

Ce qu'elle vit ne la surprit même pas : une lycéenne assise sur un de ses camarades, lui-même ayant la tête soigneusement enveloppé d'une poubelle pleine. Marlène cligna des yeux, soupira et passa sa main sur son visage.


"Oh, mais c'est pas vrai... encore toi ?" grogna-elle.

Il s'avérait que Marlène connaissait Jane. Ou plutôt, en connaissait le portrait, comme tout le monde dans le personnel enseignant. Une des ces pestes qui aimait imposer sa loi, et ne se laissait pas marcher sur les pieds. Elle organisait la dynamique du lycée : les gens la craignaient, et l'admiraient en même temps. Pour sa part, Marlène la trouvait juste exaspérante, l'ayant déjà attrapé une ou deux fois.
Comme à son habitude, elle se dirigea donc vers la californienne, l'attrapa par le bras pour la faire se relever. Eito ôta sa tête du sac poubelle une fois le poids de Jane enlevé de son corps. Il était rouge de honte, et encore plus en s'apercevant que c'était une fille qui venait de le sauver. Il ne perdit d'ailleurs pas de temps, et se releva aussi pour s'enfuir avec ses potes, avant que Marlène n'ait pu faire quoique ce soit. La blonde laissa échapper un juron dans sa langue maternelle, et commença à marcher vers les locaux administratifs, tenant toujours la fauteuse de trouble par le bras de peur qu'elle ne s'échappe elle aussi.

D'habitude, elle l'emmenait vers la vie scolaire, ou le CPE, pour qu'ils s'occupent de son cas. Mais ils ne faisaient jamais rien, à part la coller ou lui donner des lignes à faire. Marlène décida donc de changer de stratégie : elle marcha vers le bureau de la directrice. Une fois devant, elle tira brusquement Jane vers une des chaises collée contre le mur, et posa son bras contre ce même mur, faisant face à sa collègue de nationalité. Une bonne technique pour s'imposer devant un élève consistait à le dominer déjà physiquement. Et avec Jane assise et Marlène dans cette position, c'était déjà un bon pas de fait.


"Je sais ce que tu vas me dire," commença la pionne, "d'ailleurs, heureusement pour toi que tu as une explication à fournir. Eito est un connard, c'est un fait. Un connard qui a peur des femmes, si tu veux mon avis... je t'applaudirais presque, si j'étais élève ici. J'suis pas différente des autres : j'aime pas ça, les enfoirés."

Le regard azur de la texane se fit soudain plus dur.

"Mais il y a quelque chose que je déteste encore plus : c'est quand on humilie quelqu'un, de cette façon ou d'une d'autre. En lui foutant la tête dans une poubelle, en prenant des photos des gens à poil ou en couchant avec le mec d'une fille que t'aimes pas... Tu peux pas traiter les gens comme ça, Jane. Je dis ça dans ton intérêt."

Il fallait savoir qu'elle n'aimait pas faire la morale. Tout simplement parce qu'elle ne se savait pas parfaite. Voilà pourquoi elle se força à arrêter, et à simplement poser la question :

"Qu'est-ce qui s'est passé ?"

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Le coin du chalant / Re : (Mostly) Ladies and Gentlemans...
« le: dimanche 14 juillet 2013, 17:10:00 »
J'ai hâte ^^ !

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Le coin du chalant / Re : (Mostly) Ladies and Gentlemans...
« le: dimanche 14 juillet 2013, 16:23:28 »
Jane me plait bien ^^ confrontation Texas vs Californie ça pourrait être drôle xD


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Prélude / Re : Let's do this Texas Style ☆ [Validée]
« le: dimanche 14 juillet 2013, 15:54:47 »
Cimer M'sieur ;D

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Le coin du chalant / (Mostly) Ladies and Gentlemans...
« le: samedi 13 juillet 2013, 18:40:53 »
> Marlène est pionne au lycée Mishima. Pour une raison ou une autre, elle vous attrape en train de faire une bêtise d'assez grosse ampleur pour vous menacer d'expulsion. Mais étant de nature conciliante, peut-être qu'elle peut vous accorder un arrangement.

> Adepte des soirées SM et autres clubs échangistes, la jeune femme peut vous croiser au détour d'un verre ou d'une piste de danse.

> Elle joue également dans l'équipe de la ville de Seikusu. Ferez-vous partie du public, ou de l'équipe elle-même ?

> D'autres idées sont la bienvenue ;) !

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