Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Reikus Mordo

Pages: [1] 2 3 4
1
Les contrées du Chaos / Tout est une question de foi [Père Carmody]
« le: vendredi 02 novembre 2012, 22:09:51 »
La journée avait été froide et monotone à Âprevillage, l’ambiance dans l’auberge le Toit du Soldat était donc en conséquent. Une poignée d’hommes étaient venus se réchauffer à l’intérieur du petit établissement et dépenser le peu de d’argent qu’il leur restait sur de l’alcool. Âprevillage était un petit village dans les Contrées du Chaos, à plusieurs jours de marche d’Ashnard.  Il arrivait souvent que des soldats s’ya arrêtent pour se reposer entre deux missions, c’était pourquoi on avait nommé l’auberge du village, le Toit du Soldat.  À l’intérieur, on n’entendait qu’un homme parler. Il était ivre et avait passé la journée à l’auberge à vanter ses exploits.

-   Trois cent pièces d’or, j’vous dis! Ils sont pas radins ses soldats, croyez-moi! Le pire dans tout, ça, c’est que la seule chose que j’ai eu à faire, c’était de leur dire que Mohan était supposé venir en ville! Ce satané sorcier! Je suis content de savoir que j’ai pu aider mon village. On se portera tous mieux sans ce fou dans les parages. Qu’est-ce t’en dit, toi?

La question était à l’intention d’un homme assis dans le fond de l’auberge. Il était là depuis une demi-heure et n’avait fait que siroter un verre d’hydromel. L’homme en question était grand mais surtout très large d’épaules. Il portait un long manteau noir, en dessous,  on pouvait distinguer une armure en cuir tout aussi sombre et il avait une lame à la ceinture. En voyant qu’on s’adressait à lui, l’homme se pencha en avant. À la lueur des chandelles, les autres hommes purent mieux distinguer ses traits. Il avait une mâchoire carrée et de longs cheveux, plusieurs mèches brunes foncées lui tombaient sur le front. Ses yeux, presque noir, étaient froids comme l’hiver qui approchait de plus en plus.

-   Ce que j’en dis? Mohan était un sorcier noir, il a tué plus de gens au nom de ses faux dieux que la peste. Son âme était aussi noire que l’ébène, mais il te considérait comme son seul ami, et tu l’as trahi. Ça ne fait pas de toi quelqu’un de bien,  ça ne fait pas de toi un héros, mais ça ne fait surtout pas de toi quelqu’un de meilleur que lui.

Sur ce, l’homme ce leva puis quitta la petite auberge. Quelques instants plus tard, l’homme qui se vantait d’avoir dénoncé le sorcier puis regarda l’aubergiste.

-   C’était qui lui? Il a de la chance, d’habitude, on ne peut pas insulter Olrik Alwinson et s’en tirer comme ça.

-   Cette fois-ci Olrik, c’est toi qui a eu de la chance. L’homme à qui tu viens de parler est Reikus Mordo, le Dernier Inquisiteur.

Sur ce, le visage d’Orlik devint livide. Il alla se rassoir et ne prit plus la parole de la soirée.

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En sortant de l’auberge, Reikus regarda les fameux soldats, ils n’étaient qu’une demi-douzaine. Pas nécessairement des types bien, mais ils faisaient leur travail. Le Dernier Inquisiteur était en mission, il ne voulait pas qu’ils viennent lui mettre des bâtons dans les roues. Reikus était venus à Âprevillage pour tuer Mohan le sorcier, lui aussi avait eu vent de ses faits et gestes. C’était la volonté divine d’Ius qu’il meurt, lui et tout les autres criminels, tueurs et scélérats.  Un simple magicien n’aurait pas été un problème, mais Mohan avait trempé dans la magie noire, pour ça, il devait mourir.

Il ne devait plus tarder à arriver en ville. Reikus se tenait près de l’entrée du village, derrière les soldats. Il faisait froid et même les fourrures de l’Inquisiteur parvenaient à peine à le réchauffer. Au loin, il vit un homme seul marcher. Il était habillé lui aussi de noir, sans aucun doute, il s’agissait du sorcier. Les soldats se mirent en position, ils allèrent se cacher derrière des maisons pour ne pas se faire repérer.  Reikus ne prit pas la peine de se dissimuler, il allait tuer un homme, la moindre des choses à faire était de lui annoncer. Il ne connaissait pas les intentions des soldats, allaient-ils l’arrêter ou l’exécuter sur place. Peu importe ce qu’ils décideraient, Reikus fairait à sa tête. 

Quinze minutes plus tard, l’homme arriva à l’entrée de la ville. Le soleil n’avait pas encore commencé à se coucher et une petite neige fine avait commencé à tomber. Le pays n’était pas encore recouvert de neige, mais ça ne saurait tarder. Les soldats sortirent de leur cachette de façon à former un demi-cercle en face du sorcier. Une dizaine de pieds séparaient les soldats de l’homme. Mohan sut alors qu’il avait été trahi, il commença alors à marmonner des paroles incompréhensibles. Les soldats, désemparés, se retournèrent vers leur commandant.

-   Arrêtez tout de suite ses incantations, je vous arrête pour sorcellerie! Si vous n’arrêtez pas maintenant, je peux m’assurer que votre mort sera lente et douloureuse.

Pourtant, les incantations du sorcier n’arrêtèrent pas, en fait, il continua à chanter avec plus d’ardeur. Les soldats avaient à présent tous peur, même le sergent ne savait plus quoi faire. Le Dernier Inquisiteur était déjà en route, il avait enlevé sa cape révélant son armure et il avait sorti son épée, il marchait lentement en direction du sorcier, son regard était remplis de haine et d’assurance. Les soldats s’écartèrent en le voyant.

-   Sorcier! Je suis le Dernier Inquisiteur. Ton juge, ton jury et ton bourreau. Je suis le messager d’Ius, le vrai dieu de la justice, et par sa volonté, tu mourras. Faits face à ta mort avec un peu de dignité sorcier. Aujourd’hui, les âmes de toutes les personnes que tu as tuées sont vengées.  Maintenant, prépare-toi à rencontrer Ius, et implore sa miséricorde.

Le regard apeuré,  Mohan regarda le Dernier Inquisiteur plonger sa lame dans son corps. Le sorcier fut levé de terre et la dernière chose qu’il vit du monde des vivants fut les yeux froids de Reikus Mordo. Ce dernier le déposa à terre et essuya sa lame. Il regarda les soldats qui comprirent tout de suite que ce n’était pas la peine d’essayer de l’arrêter. L’Inquisiteur tourna alors les talons et partit en direction de la sortie de la ville.

2
Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: jeudi 12 juillet 2012, 19:36:24 »
-   Vous avez intérêt de me préparer la plus tranchante de vos putains de lames.

Reikus sourit à ce commentaire, il avait envi d’aider Rayne, de partir en campagne et de terrasser les monstres et les bandits qui y rôdaient. Il ne voulait pas retourner dans les profondeurs du donjon par contre,  il en avait assez de ces lieux humides et puants pour l’instant. De plus, Reikus était un peu claustrophobe,  il aimait se battre au grand air, là où un homme de sa stature ne se sentirait pas coincé par les corridors étroits et les plafonds trop bas. De l’air frais, voilà ce dont Reikus avait envi. Combattre des bandits au grand air, peu importe ce que Murdock lui disait, Reikus était convaincu que c’était le meilleur remède pour lui. 

Il ne désobéirait pas aux conseilles de son médecin, mais c’était tentant, très tentant. Sa main droite le démangeait, Reikus éprouvait le besoin de tenir une arme. Il savait que c’était impossible puisque pour le moment il éprouvait toutes les difficultés du monde à simplement tenir debout. Mais bientôt, bientôt il pourrait reprendre les armes. Les criminels de ce monde connaitront à nouveau le courroux du Dernier Inquisiteur. Cette pensée fit du bien à Reikus, il allait devoir se raccrocher à cette pensée car la semaine qui suivait s’annonçait longue. Peut-être qu’après il se chargerait lui aussi d’aider la ville à exterminer la vermine qui rôdait dans les alentours.

En tant que vagabond tueur de criminels, le Dernier Inquisiteur n’a jamais eu de salaire stable. Pour parvenir à manger et à acheter l’équipement nécessaire pour sa profession, il avait souvent travaillé avec les villes et les villages. Un peu comme Rayne, il exterminait les monstres et les brigands dans la région. C’était à ces débuts bien entendu, à présent, ce n’était plus nécessaire. Reikus s’était attaqué à des cibles puissantes et très riches, il essayait autant que possible de rendre l’or qu’ils avaient mal acquis à la société mais les choses étaient rarement aussi simples. Il le gardait donc pour lui, avec le temps, il avait réussi à amasser une petite fortune. Plus qu’assez pour le financer un bon bout de temps.

-   Reikus, je sais à quoi tu penses. La réponse est non, je ne te laisserais pas partir pour combattre les monstres, les brigands ou je ne sais quoi.

-   Je comprends, je resterais… pour une semaine.

-   Une semaine, c’est tout ce que je te demande. En plus, mon fils veut te rencontrer, je lui aie parlé de toi. Je n’aurais peut-être pas dû, depuis, il veut partir à l’aventure, comme toi.

-   Je ne lui souhaite pas une vie comme la mienne. J’espère sincèrement qu’il deviendra un aussi bon médecin que son père.

-   Me flatter ne changeras rien Reikus, une semaine…

Reikus gloussa  il reporta à nouveau son attention sur Rayne.

-   Tu as du pain sur la planche mais je t’envi. Sans aucun doute tous les groupes de bandits de la région se dirigent vers Château-LeRouge  en ce moment,  ces charognards profitent du chaos pour s’en prendre aux plus faibles. J’aimerais pouvoir me battre à tes côtés mais comme tu le vois c’est impossible.

Après sa ``convalescence``  Reikus irait sans doute aider ce monsieur De Loburier, histoire de se remettre en forme. Même si ce qu’avait dit Reikus était vrai, Rayne ne trouverait probablement pas d’adversaires à sa taille. Les bandits allaient devoir miser sur le poids du nombre pour avoir au moins une petite chance de s’en sortir vivants. Les brigands n’étaient généralement pas de bons stratèges et ils avaient rarement un entrainement martial avancé, Rayne allait passer de longs moments à exterminer ces ordures mais ne rencontrerait pas de réel opposition, du moins, c’étaient les prédictions de Reikus. 

Il se pouvait très bien qu’un puissant clan de bandits se déplace ou qu’un groupe particulièrement entrainé décide de venir faire son tour mais c’était peu probable, quoique pas tout à fait impossible. Une autre possibilité était que Black envoi des hommes pour essayer de reprendre tout ce qu’ils pouvaient de leur opération à Château-LeRouge, Dans ce cas, il y aurait du grabuge c’était certain. Beaucoup de soldats étaient morts la nuit dernière, la ville allait avoir besoin de toute l’aide qu’elle pourrait avoir. Les forces de l’ordre étaient trop éparpillées, les paysans allaient devoir reformer une milice rapidement.

Reikus analysait la situation et il imaginait tout ce qui pouvait aller mal, il essayait de trouver des solutions ou d’autres possibilités, c’était devenu une seconde nature chez le Dernier Inquisiteur. Il n’y pouvait rien, parfois cette paranoïa le dérangeait mais le plus souvent elle le rassurait. Au fond de lui, il savait que cette petite paranoïa finirait par le sauver d’une façon ou d’une autre.

-  Pour ce que ça vaut, je souhaite bonne chance Rayne.

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: jeudi 21 juin 2012, 19:32:16 »
Reikus n’en revenait pas, c’était terminé. Cela faisait déjà un bon moment, mais il trouvait encore ça étrange. Tout c’était déroulé si rapidement, mais en même temps, on dirait que cela faisait une éternité qu’il pourchassait l’Antéchrist avec Rayne. Il y a à peine quelques jours il protégeait une petite famille dans une caravane contre une attaque de brigands, hier encore il faisait face aux épreuves de l’ordalie. Maintenant, il était là, face à une ville en ruine, sans lui et Rayne cette ville aurait été détruite, l’Inquisiteur commençait à en prendre conscience, et il se sentait un peu étrange. Comme il s’y attendait un peu, Rayne lui dit qu’elle allait reprendre la route.

-   J’imagine qu’il en sera de même pour toi.

Reikus allait devoir se rééquiper, il avait perdu tout son équipement. De toute façon, il commençait à être un peu vieux, il pourrait facilement trouver une armure plus résistante et plus légère,  des armes plus malléables et plus dangereuses. L’Inquisiteur avait bien aimé se battre à la hache, peut-être qu’il s’en trouverait une, une fois arrivé à la ville. Reikus ne faisait pas confiance à n’importe qui pour fabriquer ses armes, il ne prenait que ce qu’il y avait de mieux.  Les armes qu’il emmenait au combat faisaient généralement envier même les nobles.

-   Oui, reprendre la route. Moi aussi il me faudra un nouvel équipement, c’est sans doute ce que je ferais en premier. Et puis après…

Où allait-il aller? Reikus n’en avait aucune idée, mais ce n’était pas un problème. Il n’avait que très rarement une destination précise en tête. Reikus sourit à Rayne avant de continuer,

-   Et bien, j’irais là où Ius me guideras

Reikus sourit à nouveau et laissa échapper quelques rires. Il savait pertinemment que ça sonnait ridicule, mais pourtant, il avait foi, foi en lui et foi en Ius.

-   Non Reikus, tu iras où ton médecin te le dicteras, en l’occurrence, il s’agit de moi, et je ne veux pas te voir courir après un autre baron du crime d’ici bientôt. Mais ne t’inquiète pas,  je ne te garderais pas trop longtemps.

C’était Murdock, il venait de sortir de l’église pour prendre l’air, il avait passé de longues heures à tenter de sauver les blessés, et jusqu’à date, il s’en sortait remarquablement bien. Il méritait bien une petite pause.

-   Je crois devoir retarder mon départ de quelques jours, effectivement…

-   Quelques jours? La date de ton départ ce compte plus en semaines qu’en jours Reikus.

L’Inquisiteur ne voulait pas rester cloué au même endroit trop longtemps, chaque instant qu’il passait ici à attendre, c’était des instants où les criminels gagnaient en force et en nombres. Quelque chose dérangeait le Dernier Inquisiteur, il voulait partir, retourner à ses activités de vengeur divin, mais il ne le pouvait pas. Il pouvait à peine marcher quelques mètres sans être à bout de souffle. Du temps et du repos, c’est tout ce dont Reikus avait besoin.  Le jour ou l’Inquisiteur serait de nouveau sur pieds était plutôt près, mais pour Reikus, il paraissait si loin.

Donc il allait devoir se séparer de Rayne,  Reikus avait grandement apprécié sa compagnie mais il savait pertinemment depuis le début qu’ils allaient devoir se séparer à un moment où à un autre. Sans elle, Reikus n’aurait pas pu faire face à toutes ces épreuves, et pour ça, il lui était reconnaissant. Reikus avait pu tirer d’importantes leçons en se promenant avec Rayne, et il était convaincu qu’elle aussi avait appris pendant son séjour à Château-Lerouge, cette association avait été bénéfique pour les deux il semble. Sous peu, elle allait devoir partir, et Reikus partirait de son côté, pourtant, Reikus avait le sentiment que ce n’était pas la dernière fois qu’il entendrait parler d’elle, il sentait leurs routes allaient se recroiser.

-   Si la demoiselle ici présente désire partir, je n’ai rien à redire. Vous avez récupérée remarquablement rapidement, même en considérant votre héritage, disons le, plutôt spécial.  C’est un vrai don que vous avez.

Tout un don effectivement…

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: dimanche 17 juin 2012, 05:10:02 »
-   Un voyage qui ne fait que commencer. Nous n’aurons jamais la reconnaissance que nous méritons. Nous avons sauvé ces gens de la folie et des griffes de la mort

Rayne ne regardait pas Reikus pendant qu’elle parlait, sone regard semblait perdu au loin. L’Inquisiteur pouvait la comprendre, lui aussi était perdu dans ses pensées. Après tout ce qui venait de se passer, c’était un miracle qu’ils soient encore vivants, ils reprenaient donc peu à peu leurs esprits. Rayne, fidèle à son héritage vampirique, avait récupérée incroyablement rapidement. Il faudrait beaucoup de temps à Reikus avant qu’il aille aussi bien que Rayne allait maintenant, mais ça n’allait pas l’arrêter.  D’ici quelques semaines, peut-être même quelques mois, l’Inquisiteur ferait trembler à nouveau les criminels de ce monde. En cas de besoin, il serait probablement capable de se défendre, mais c’était mieux pour lui de limiter les combats.

Encore une fois, Rayne avait raison, ni lui, ni elle ne recevrait la reconnaissance qu’ils méritent. La vie était faite ainsi, ils avaient pourtant sauvés la vile et d’innombrables vies,  mais les livres d’histoires oublieraient leurs noms.  La Dhampir qui s’était extirpée des flammes d’un bucher et le Dernier Inquisiteur allaient vivres à travers quelques légendes pendant un certain temps, mais les historiens ne raconteraient pas leurs histoires. De toute façon, le Dernier Inquisiteur ne se battait pas pour la gloire, si c’était ce que Reikus recherchait, il serait devenu gladiateur ou quelque chose dans le genre.

Rayne se releva et le félicita de s’avoir battu jusqu’au bout, Reikus sourit, il appréciait ce compliment. Ensuite, elle lui fit part de ces craintes, des craintes que Reikus partageait également, mais il ne s’était pas vraiment arrêté pour y réfléchir.  Ce n’était probablement pas la dernière fois qu’il entendrait parler de Suzy et de la Famille des Vingt Six. Ou plutôt, la Famille des Vingt Cinq à présent. Rayne semblait croire que Dreikor avait survécu, mais Reikus l’avait vu mourir sous ses yeux, démon ou non, Dreikor était mort. À moins qu’il ait usé d’une puissante magie que l’Inquisiteur ne connaissait pas, à bien y repenser, c’était étrangement probable. Si Dreikor revenait des enfers d’ici bientôt, Reikus se ferait un réel plaisir de lui y renvoyer, mais pour l’instant, selon l’Inquisiteur, le démon était mort.

-   Je te félicite. Pour un humain, tu es puissant. J’ignore ce qui te donne cette force, mais ton pouvoir est grand.

-   Merci, parfois moi aussi je me demande ce qui me pousse à continuer. Est-ce Ius, ou simplement ma haine envers les forces du mal? Aujourd’hui, je crois avoir trouvé ma réponse. 

Reikus fit une pause, il regarda les gens ramasser les débris. Bien qu’il n’y avait pas vraiment de grands nobles, la petite bourgeoisie se mêlait à la plèbe pour nettoyer les dégâts du combat de la veille. D’une certaine façon, c’était beau de voir les gens s’entraider. Dans quelque jours, tout redeviendrait normal, les gens continueront à s’engueuler, à se voler et à s’haïr, mais pas pour l’instant. En les voyants, comme ça, dans la misère, Reikus avait trouvé une partie de la réponse à la question qu’il se posait depuis des années : Pourquoi se battait-il?

-   C’est pour eux que je me bats, c’est pour les gens, paysans comme nobles. Il y a beaucoup de gens décents à travers ces terres, si je sue sang et eau, c’est pour qu’ils n’aient pas à connaitre les horreurs que j’ai connues, tu sais de quoi je parle, tu n’as pas eue la vie facile toi non plus.  Peu importe les dieux qui me guideront, peut importe la haine qui m’habite, rien ne pourras changer ça.

Reikus regarda Rayne en souriant avant de reprendre

-   Mais toi aussi tu es spéciale, et pas à cause de ton héritage à la fois humain et vampirique.  Tu es forte, bien plus que tu ne le crois. Tu aurais pu facilement tout abandonner quand tu à commencée à te douter que l’Antéchrist n’était pas directement relié à ton père. Tu es partie, mais pourtant tu es revenue, c’est ce qui fait de toi quelqu’un de bien. Les gens de ta stature se font rares de nos jours, et il suffit que je croise quelqu’un comme toi pour que je regagne tout le peu de foi qui me restait en l’humanité.

Reikus se releva et marcha jusqu’à Rayne


-   Tu sais qu’il est peu probable que les humains t’acceptent comme tu es, mais quand ils ont eu besoin de toi, tu as été là pour les défendre, je suis très heureux que le destin nous ait amené à nous rencontrer.

Reikus se tut, il contempla  pendant un moment en silence la ville. Un jeune garçon qui transportait des débris attira l’attention de Reikus. C’était triste qu’à son âge, il ait eu à faire face à une telle tragédie. Le Dernier Inquisiteur en était maintenant persuadé, c’était pour eux qu’il se battait. Après tout ce qui venait de se passer, Reikus ne savait pas trop quoi faire, il venait de se battre contre deux puissants démons, où devait-il aller maintenant? Le destin allait probablement le mener vers d’autres aventures comme celle-ci, c’était toujours comme ça pour le Dernier Inquisiteur. Il se tourna vers Rayne,

-   Toi, que comptes-tu faire maintenant?

                 

5
Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: mercredi 13 juin 2012, 05:18:35 »
-   Attention, je crois qu’il se réveille…

-   Après tout ce qu’il à enduré… Docteur, venez jeter un coup d’œil.

-   Calmement, calmement…

Reikus retrouvait peu à peu ses sens. Pour l’instant, il voyait encore embrouillé, donc c’était impossible pour lui de voir clairement les trois silhouettes penchées sur lui. Il distingua quand même les voix, la première était celle d’une femme, mais il ne la connaissait pas. Le deuxième appartenait à un jeune homme, lui non plus Reikus ne le connaissait pas. Il reconnut pourtant la troisième, une voix à la fois suave et rauque en même temps, il aurait reconnu ce ton de voix entre mille autres.

-   Doc?

-   En personne! Ne bouges plus Inquisiteur, tu risquerais de te faire mal.

-   Rayne?

-   La fille? Elle s’est réveillée un peu avant toi, elle ne doit pas être allée bien loin par contre, elle aussi était amochée.

-             La ville?

-    En piètre état, mais elle renaîtra de ces cendres. Dis donc Reikus, tu n’as pas fini de me poser des questions d’un mot, j’aimerais avoir une vraie discussion avec toi…

Reikus  sourit à la plaisanterie, il était tellement blessé que même contracter les muscles de sa bouche lui fit incroyablement mal.

-   Tu as raison. Toi ça va? Ta famille, elle va bien?

-    Tout le monde s’en est sortit, mais il s’en est fallu de peu. Si mon fils n’aurait pas été là, je crois que ma femme serait morte, et moi aussi d’ailleurs. Justement, c’est lui qui t’a fait tes bandages.

-   Tu lui diras merci de ma part…

Reikus essaya de se lever, mais c’était impossible, il était vraiment trop mal en point pour faire d’aussi grands mouvements. Il ne parvint même pas à s’assoir, il avait beau forcer, c’était impossible. Il était si faible… L’Inquisiteur ne se plaignait pas, après tout, n’importe qui de normal serait mort à sa place, c’était un miracle qu’il puisse encore respirer. Le Docteur se précipita sur Reikus l’aidant à se recoucher, il avait beau avoir un fort penchant pour l’alcool, ce vieux bonhomme était quand même un type bien, il s’inquiétait pour la santé de Reikus. 

-   Ne bouges plus, tu devrais te reposer. Endort toi, le danger est passé…

L’Inquisiteur ne résista pas, il laissa le sommeil l’envahir, un peu de repos lui ferait du bien. Sa visite à Château-Lerouge avait été des plus mouvementée. Il avait déjà reçu plusieurs blessures avant son combat contre Dreikor et Suzy, et ça ne c’était pas amélioré après. Il ne savait pas combiens de temps il lui faudrait pour récupérer de ses blessures, en fait, il ne savait même pas si ses jambes tiendraient le coup s’il venait à marcher. Pour l’instant, sa seule préoccupation était de dormir, se reposer, le plus possible…

Le sommeil, c’était tout simplement délicieux. Reikus n’avait pas eu l’occasion de se coucher l’esprit tranquille depuis un bon bout de temps, depuis trop longtemps en fait. Reikus fit un rêve, rien de significatif, ni d’important, mais il apprécia de sentir son esprit se faire bercer doucement.  Dans son rêve, l’Inquisiteur volait au dessus du monde, il était haut dans les airs, de là où il était, tout avait l’air paisible, il continua à planer ainsi pendant de longtemps. Il se réveilla lentement, son somme lui avait fait du bien, il se sentait déjà un peu mieux.

-   Combiens de temps?

-   Tu as dormis un peu plus qu’une heure.

-   Non… pas ça…

-   Avant que tu puisses recommencer à bouger et à faire le ménages des terres?

-   Oui.

Le Docteur rit

-   Je ne sais pas Reikus, mais il te faudra du repos, beaucoup de repos.

-       C’est bon, je crois que je vais me lever maintenant.

-   Prends ça doucement, tes blessures n’ont pas finie de cicatriser.

Le Docteur l’aida à se relever, Reikus faillit s’écrouler par terre. Ces jambes n’étaient pas prêtes à supporter son poids de géant, l’Inquisiteur réussit quand même à rester debout, un exploit incroyable.  Il s’étira, ça lui fit un bien énorme. Reikus souffrait de partout, mais il se sentait un peu revigoré.  Il fit quelques pas mais manqua de tomber, le vieil homme lui tendit une canne en souriant, Reikus hésita quelques instants avant de la prendre.

-   Je vais prendre une marche, essayer de trouver Rayne.

-   Elle ne doit pas être bien loin.

-   D’accord

Reikus fit quelques pas avant de se retourner

-   Merci pour tout, Murdock

-   C’est la moindre des choses que je puisse faire… Tu sais, mon frère te considérait comme son fils.

-   Je le considérais aussi comme mon père… Il me manque…

-   À moi aussi…

Reikus retrouva Rayne en face de l’église, elle était assise sur une sorte de pilier, l’Inquisiteur s’approcha d’elle. Il avait vraiment du mal à avancer. On lui avait enlevé ses vêtements tachés de sang et on les avait remplacés par des bandages. Il avait aussi un nouveau pantalon et une nouvelle paire de souliers plutôt confortables, il se demandait où ils avaient bien pu trouver tout ça. L’Inquisiteur parcourut la distance qui le séparait de Rayne et alla s’assoir à côté d’elle.  Il ne dit rien, pas parce qu’il ne voulait pas, mais parce qu’il ne savait pas quoi dire. Devant eux, des gens avaient déjà commencés à ramasser les débris, c’était triste à voir. Reikus finit par prendre la parole.

-   Tout un voyage…

C’était simple, mais ça résumait bien le fond de sa pensée. Tant de choses s’étaient produites dans les derniers jours, il n’y avait rien à dire. À part peut-être, tout un voyage…

[HRP: J'ai pris la liberté de placer Rayne devant l'église, j'éspère que ça ne te dérangeras pas :)]

6
Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: vendredi 08 juin 2012, 06:01:41 »
La pluie tombait sur le corps fatigué de Reikus. Fatigué des injustices, fatigué du mal, mais surtout, fatigué de se battre.  Le Dernier Inquisiteur était fatigué de tout cela, il avait perdu depuis bien longtemps l’espoir de se réveiller un jour dans un monde juste et pur.  Mais pourtant, il continuait à se battre, sans relâche, il ne baisserait jamais les bras. Il ne savait pas ce qui le poussait à ce battre, c’était peut-être qu’au fond de lui, il restait quand même quelques étincelles d’espoir. Reikus se rappela s’être posé la même question à son arrivé à Château-Lerouge, et de nombreuses fois auparavant, malheureusement pour lui, l’Inquisiteur n’avait jamais trouvé la réponse à cette énigme.

Reikus toussota, s’était la première fois qu’il bougeait depuis qu’il s’était réveillé. Il rassembla toutes ses forces pour ouvrir ses yeux, il ne vit que destruction et désolation. Presque tout ce qui était près du château était détruit, le château lui-même avait subi d’importants dégâts. Le donjon s’était écroulé ainsi que quelques autres tours, plusieurs briques étaient tombées de la muraille et des débris avaient été projetés un peu partout dans la ville. Cette ruine ne ressemblait en rien au majestueux château construit par les Lerouges. Reikus soupira et entreprit de se relever.

Tous ces muscles le faisaient souffrir. L’Inquisiteur se releva péniblement, dégageant le gravier qui s’était accumulé sur son corps. Reikus avait observé la scène en haut du donjon, le golem, le donjon qui explosait, Dreikor. Dreikor?! Où était-il?! Il était peu probable qu’il ait survécu à la chute, mais Reikus devait s’en assurer. L’Inquisiteur ne se rappelait pas de sa propre chute, ses souvenirs s’arrêtaient à peu près à mi-chemin entre le toit du donjon et le sol. À bien y repenser, c’était peut-être mieux comme ça, l’atterrissage avait dû être particulièrement brutale, c’était un miracle que Reikus y ait survécu. Rayne… Il ne l’avait pas vu, ça constitution de Dhampir l’avait probablement protégée, mais tout comme lui et Dreikor, elle avait été sérieusement malmené, ce qui rendait sa survie… beaucoup moins probable.

Reikus ne voulait pas qu’elle meure, s’était étrange, l’Inquisiteur n’avait jamais ressentit cela envers quelqu’un d’autre depuis… depuis son mentor, Cade.  On n’a pas vraiment la chance de s’attacher aux gens quand on voyage constamment, à la recherche d’autres criminels à tuer. Reikus sourit, cela lui faisait du bien d’avoir confiance en quelqu’un à nouveau.  L’Inquisiteur regarda les débris mais il ne vit rien, ni d’allié, ni d’ennemi.

Reikus n’avait pas d’arme, Dreikor avait détruit Clairelame, alors c’était peut-être mieux qu’il retrouve Rayne en premier.  Le Dernier Inquisiteur avançait lentement, très lentement. Il avait plusieurs os cassés et il avait perdu beaucoup de sang. Très peu de gens auraient été capables de se tenir debout après tout ce que Reikus avait enduré. L’Inquisiteur leva ses yeux vers le ciel, la pluie qui tombait lavait la saleté et le sang séché sur son visage. Ses vêtements étaient déchirés à de nombreux endroits et il avait le goût déplaisant du sang dans la bouche.

Combiens de temps s’était écoulé depuis sa chute et le moment présent, quelques minutes? Des Heures? Reikus n’en avait aucune idée.  Le ciel semblait s’être éclairci, mais personne ne s’était encore approché de la scène. Les combats dans la ville s’étaient arrêtés suite à l’explosion, plus aucun démon ne volait dans les airs. Si ce n’était des débris, du sang et des armes, on pourrait presque dire que la ville était revenue à son état normal. Le Dernier Inquisiteur savait que le calme ne pouvait pas durer, dans quelques jours ou quelques semaines, les crimes allaient forcément recommencer, ainsi que toutes les injustices. Reikus fronça les sourcils, c’était toujours comme ça.

L’Inquisiteur perçut un mouvement à sa gauche, quelque chose au sol. Reikus pivota sur lui-même. Dreikor essayait d’atteindre quelque chose qui scintillait, une amulette. Le vampire était mal en point, il avait perdu l’une de ses jambes et rampait péniblement vers l’amulette. Dreikor l’avait probablement remplie d’énergie qu’il pourrait utiliser en cas d’urgence, mais il l’avait échappé lors de sa chute. Reikus devait atteindre le joyau avant lui, c’était une question de vie ou de mort.  L’Inquisiteur boitait, mais il avançait à un rythme plus rapide que celui du vampire.

Dreikor l’avait remarqué, il doubla sa vitesse pour se rendre à l’amulette avant l’Inquisiteur.  La course se déroulait très lentement, mais les deux adversaires donnaient le peu d’énergie qui leur restait pour devancer l’autre.  L’un des deux allait y rester, c’était inévitable. L’amulette n’était plus qu’à un mètre. Ce mètre semblait incroyablement long compte tenu des circonstances. La sueur perlait sur le front de Reikus, elle se mélangeait avec la pluie et le sang. L’Inquisiteur voyait qu’il avait une chance d’arriver avant Dreikor, il rassembla toute l’énergie qu’il pouvait pour avancer plus vite. Il dépassa le vampire et arriva à l’amulette. L’Inquisiteur leva le pied et l’abattit brutalement sur le bijou. Une sorte de fumée verdâtre s’échappa de l’amulette.

-   Non… espèce de fou.
Reikus s’approcha de Dreikor, ce dernier roula sur lui-même pour faire face au ciel. Il éprouvait beaucoup de difficultés à articuler.

-   Avec… cette énergie… j’aurais pu… j’aurais pu amener la paix… Moi et ma famille, nous aurions pu régner en maitre sur ce monde pourri… Nous aurions pu amener la paix sur ces terres, quelque chose que tu n’as jamais connu Inquisiteur, et que tu ne connaitras jamais tant que tu serviras ce faux dieu… 

-   Quelle paix? Regardes toute cette destruction, tout ces morts! C'est la seule chose que tu aurais amené à notre monde. Mais tu as raison sur un point, je ne connaitrais jamais la paix. Pas tant que je servirais Ius. La plupart des hommes sont mauvais, c’est dans leur nature de commettre des injustices, mais je suis là pour équilibrer les choses.

-   Tu ne seras pas toujours là… et il y aura quelqu’un pour prendre ma place…

-   Encore une fois, je te donne ceci, quelqu’un prendra ta place, et je vais mourir un jour. J’accueillerais la mort  avec la tête haute, sauf que moi aussi, quelqu’un prendra ma place. Il y a des âmes justes dans ce monde. Elles sont peu nombreuses, mais tant qu’elles suivront le chemin de la justice, elles vaincront toujours le mal.

-   Arrête tes idioties… tu fais pitié… tu n’es qu’un minable…toi et ton faux dieu.

La respiration de Dreikor devenait de plus en plus irrégulière


-   C’est là que tu trompe vampire. Ius est bien réel, c’est lui, la justice. Vu ton état, tu devrais aller à sa rencontre sous peu. Toi non plus tu ne connaitras pas la paix, tu connaitras la colère divine d’Ius. Son domaine s’ouvre à toi, tu es à sa merci! Maintenant tremble créature de l’enfer, et implore, sa miséricorde!

Dreikor se mit à convulser et à cracher du sang, il n’était plus capable de rien dire. Il mourut comme ça, sous les yeux du Dernier. Il s’apprêtait à rejoindre Ius, la justice et le bien avait une fois de plus vaincu le mal, Reikus était satisfait. Il toussa et cracha lui aussi un peu de sang, la tête lui tournait, il essaya de s’appuyer sur quelque chose mais il tomba dans le vide. Sa vision se noircissait, étais-ce ça fin à lui aussi? Mourir après avoir triomphé dans un grandiose combat contre un ennemi qui aurait sans doute pris le contrôle du monde? Il y avait pire comme fin. Reikus se laissa alors aller, il se sentait paisible.

Étrange… L’Inquisiteur ne croyait pas se réveiller, il était toujours sur le sol près du château, la pluie avait cessé. Il se sentait un peu mieux, mais il était incroyablement faible. Il n’arrivait pas à voir claire, mais il croyait voir une silhouette familière penchée au dessus de lui. Peut-être qu’il ne s’agissait pas la fin du Dernier Inquisiteur après tout… 

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: dimanche 03 juin 2012, 16:41:07 »
Ce fut au tour de Suzy d’attaquer, elle se téléporta entre lui et Rayne. La vampire frappa l’Inquisiteur de toutes ses forces, ce dernier alla s’écraser quelques mètres plus loin.  C’est Rayne qui reçut le pire de cet assaut. Suzy l’envoya voler dans les airs et se téléportait pour enchainer une série de coups plus puissant les uns que les autres. Reikus était au bord du toit, si Suzy l’avait poussé un peu plus loin il serait surement tombé vers sa mort. Rayne quant à elle, atterrit douloureusement sur le toit du donjon, même sa constitution de dhampir n’aurait pas pu lui éviter quelques blessures.

Rayne ne se relevait pas. Reikus pouvait la comprendre, c’était donc à lui que revenait la tache d’affronter Suzy une fois de plus, l’Inquisiteur n’y voyait aucun inconvénient.  Sauf qu’il ne pouvait pas se battre contre une cible qu’il ne pouvait pas atteindre, Suzy s’était envolée dans les airs. Elle avait l’air de revenir vers Reikus, la démone voulait l’emporter avec elle dans les airs. Reikus bougeait en essayant de l’éviter, mais la vampire était simplement trop rapide, elle l’agrippa comme s’il s’agissait d’une poupée de chiffon. Suzy voulait probablement jeter l’Inquisiteur dans le vide, Reikus n’allait pas se laisser faire.

Pendant leur ascension, Reikus s’agrippa à la nuque de la vampire, Suzy, qui le tenait toujours d’une seule main, essaya de se dégager mais en vain. L’Inquisiteur réussit de peine et de misère à se placer sur le côté de la démone. Reikus sortit sa dague, bénite par le Cardinal un peu plus tôt, et la planta dans le dos de la vampire.  Suzy laissa échapper un cri strident alors que Reikus se hissait sur son dos, se dégageant de l’emprise de la femme. Les ailes noires de Suzy fouettaient un peu l’Inquisiteur, mais il parvenait à rester en place.

La dague de Reikus n’avait atteinte aucun organe vital. L’Inquisiteur fut stupéfait de voir à quel point la vampire se régénérait rapidement, étrangement, la blessure causé par la dague avait déjà cicatrisée, mais alentour de la lame.  En temps normal, la régénération était un don, mais en ce moment, Suzy souhaitait ne jamais avoir reçut se talent. La lame la faisait terriblement souffrir, et maintenant elle était coincée en elle. La vampire ne volait plus droit, elle zigzaguait dans les airs. Reikus vit pivoter la lame dans le dos de Suzy, la créant une nouvelle plaie. Suzy criait de plus belle. 

Le Dernier Inquisiteur se servait de sa lame un peu comme d’un gouvernail, il voulait redescendre vers le toit du donjon, mais il ne parvenait pas vraiment à contrôler le vol de la vampire. Suzy eut l’idée de voler à l’envers pour faire tomber Reikus, l’Inquisiteur manqua de tomber à plusieurs reprises mais ses jambes qui serraient les côtes de Suzy le maintenaient en place. La démone se redressa et continua à voler normalement après quelques instants. Reikus en déduit que si sa dague ne lui faisait pas assez mal, peut-être que son épée ferait le travail.

À deux mains, Reikus prit son épée et la planta dans le dos de Suzy, il n’eut aucun problème à transpercer l’armure noirâtre de la vampire.  La démone décida d’abandonner son plan initial et se dirigea vers le toit du donjon. Elle ne se contrôlait plus bien,  sa vitesse était trop grandes pour qu’ils puissent atterrir sans danger. Reikus s’agrippa à sa lame et pria. Les deux s’écrasèrent brutalement contre le toit du donjon, c’est Suzy qui soufra le plus de cette chute car Reikus était en sécurité sur son dos. 

Ils glissèrent sur quelques mètres avant de se stabiliser. L’Inquisiteur débarqua et s’approcha de la tête de la vampire. Elle ne bougeait pas, sa respiration était faible et irrégulière, Reikus s’apprêtait à l’achever quand elle se mit à rire, elle riait d’un rire sombre et maléfique même si elle toussotait à cause de la douleur causée par la chute.  Reikus ne voyait pas ce qu’il y avait de drôle, la démone était sur le bord de la mort et pourtant tout ce qu’elle trouvait à faire était de rire.  L’Inquisiteur savait qu’elle cachait quelque chose, mais il décida de ne plus attendre et de l’achever,  quand il allait planter sa lame dans son cœur, Suzy attrapa la lame.

-   Il… Il…

Reikus n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait dire

-   Quoi, il?

-   Il…

Suzy s’étouffa et cracha un peu de sang

-   Il arrive…

-   Qui est, Il?

Suzy se mit à rire de plus belle, ce rire était inquiétant. Bien sûr, Reikus ne connaissait pas toute l’histoire. Il ne connaissait pas la famille de vampires dont Suzy avait parlé à Rayne, et il ne savait pas non plus ce que le rituel impliquait. Mais Marlowe, si. Pendant que Rayne et Reikus était occupés à se battre contre Suzy, lui avait rampé, il s’était approché du cadavre de Dalbert et avait bu son sang pour se régénérer.  Il s’était ensuite enfui, il connaissait un chemin secret et rapide vers les catacombes, là-bas, il avait accompli le rituel. Toute cette histoire de trahison n’était qu’une mise en scène, le plan s’était bine déroulé même si Suzy et Marlowe avaient presque perdus la vie.

Le tonnerre retentit dans le ciel, Reikus se tourna et eut le temps de voir atterrir un homme dans un nuage de poussière. Il était portait une armure noir comme la nuit, il était grand et costaud, même Reikus avait l’air petit à côté de lui. Il fit apparaitre une longue lame noire dans ses mains et se tourna vers Reikus et Rayne
 

Vampire


-                Je suis de retour…!

-   Viens mon frère, terrassons cette vermine. Ensuite, nous répandront notre colère partout sur le monde! Mais dit-moi, Marlowe n’est pas avec toi?

-   Le minable qui m’a réveillé? J’avais soif après tant d’années de sommeille, je suppose que tu comprends ce que je veux dire.

Le vampire sourit

-   Tu à l’air mal en point, ce sont eux qui t’ont fais ça? Misérables humains…

-   Qui est tu, suppôt de l’Enfer?

-   Je suis Dreikor, mais avant tout, je suis ton destructeur, minable!

-   Ça, je ne crois pas. Pas tant qu’Ius seras là pour t’en empêcher!

-   Religieux? Je crois que nous allons nous amuser…

Le vampire fonça sur Reikus, il était incroyablement rapide.  L’Inquisiteur plaça sa lame devant lui pour arrêter le démon. Les lames s’entrechoquèrent et si se n’était pas de la lame bénite de Reikus, l’Inquisiteur serait probablement déjà mort. Reikus tenait sa lame à deux mains, mais il prit le risque d’aller rapidement chercher sa dague, il s’écarta et l’épée de Dreikor alla frapper le sol, créant quand même une marque sur le sol de pierre. Reikus en profit pour planter sa dague dans le bras gauche du vampire,  il souffrait, mains contrairement à Suzy, ne criait pas.

Suzy elle, était restée dans son coin, elle n’avait presque plus d’énergie et était à la merci de n’importe qui, Reikus l’aurait bien achevé mais il était trop occupé avec un autre vampire. Dreikor griffa le torse de l’Inquisiteur, laissant quatre grandes marques rouges. Ces plaies brulaient terriblement, c’était pire que si on lui avait jeté de l’alcool dessus.  Reikus posa sa main sur sa poitrine et mit un genou à terre. Il ne se laissa pas abattre pour autant, il se releva, prêt à faire face au vampire. C’est alors que l’Inquisiteur eut une idée, malgré la douleur, il parvint tout de même à sourire un petit peu

Reikus tâta sa poche, comme il le croyait, la fiole d’eau bénite était toujours là, et incroyablement, elle ne s’était pas cassée lors du combat. Elle n’était pas très grande mais elle contenait tout de même une quantité considérable d’eau. L’Inquisiteur s’approcha du démon, puis le regarda droit dans les yeux. Sans rien ajouter, Reikus lança la fiole dans la figure de Dreikor, le contenant se brisa laissant couler l’eau sur le visage du vampire, ce dernier cria pour la première fois depuis leur rencontre et se protégea le visage avec ses mains, une sorte de fumée noirâtre s’échappait entre ses doigts.

Quand Dreikor se retourna pour faire face à Reikus, il avait la moitié gauche du visage complètement brulé,  il regardait le Dernier Inquisiteur d’un air mauvais, il criait vengeance. Mais Reikus lui, criait justice, et ça, il le savait, c’était bien mieux que la simple vengeance aveugle. Dreikor se battait avec rage, il ne se contrôlait pas, Reikus lui, restait calme. Un calme déconcertant pour une situation aussi dramatique. C’était là sa seule chance de remporter la victoire, Dreikor, bien que très puissant, allait commettre une erreur tôt ou tard, il ne serait pas complètement alerte, et c’est ça qui le tuerait, Reikus en était convaincu.

Mais les choses n’allaient tout de même pas très bien pour Reikus, il était blessé et sa partenaire gisait sur le sol, un coup de poing imparable de la part du démon vit cracher du sang à Reikus, le coup était si puissant qu’il échappa sa lame, Dreikor enchaina avec un coup aux côtes, puis à la mâchoire, Reikus n’eut d’autre choix que de s’écrouler sur le sol. Le vampire leva son épée dans les airs et regarda Reikus d’un air supérieur.

-   Où est ton dieu maintenant? Ius? Où es-tu Ius? Je ne te vois pas!

Dreikor se mit à rire

-   Ton dieu n’est rien, il n’existe pas, tu es faible de penser que la religion pourras de sauver. Il n’y a pas de dieux, que des démons! Bientôt, tu le constateras par toi-même lorsque tu seras sujet aux sombres tortures des abysses en compagnie de tout ceux que tu à aimé, ils périront tous un jour ou l’autre, et se seras par ma main.

Reikus n’aimait pas qu’on crache sur son dieu, mais il ne pouvait rien faire. Lui, ne pouvait rien faire, il y avait encore un peu d’espoir, Clairelame gisait près de Rayne. La vie de Reikus dépendait d’elle, si seulement elle pouvait se lever, prendre cette lame et la planter dans le cœur du démon. Reikus avait eut raison plus tôt, Dreikor avait fini par commettre une erreur, une grave erreur, sauf qu’il s’était trompé sur ce point, ce n’était pas lui qui allait porter le coup fatal.

- Tu m'avais demandé qui j'étais? Et bien... Je suis ta fin!

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: mercredi 30 mai 2012, 06:21:57 »
De l’eau bénite? Reikus allait probablement être capable d’en trouver. Il le devait, il sourit à Rayne et la regarda dans les yeux, son regard voulait dire à la fois bonne chance et je serais de retour bientôt. L’Inquisiteur préféra garder le silence, il trouvait que ça avait quelque chose de théâtral, quelque chose qu’il aimait bien. Reikus tourna les talons et s’engagea dans le corridor, la chambre du Cardinal ne devait pas être bien loin. Il passa à coté de ce qui restait du cadavre de Dalbert et regarda Marlowe qui se vidait peu à peu de son sang, pauvre racaille…

Reikus passa devant plusieurs chambres jetant un regard rapide à l’intérieur de chacune d’elles,  il ne mit tout de même pas beaucoup de temps avant de trouver la chambre du Cardinal. Ce dernier était pendu par ces intestins, Reikus ne cilla même pas alors que bon nombre de gens se seraient évanouis. D’un coup de hache, il fit descendre le Cardinal, il avait fait subir à Reikus l’Ordalie et d’autres choses encore pires aux gens du village mais il ne méritait pas d’être dans cet état. D’une certaine façon, Reikus respectait l’homme en face de lui, c’est probablement parce qu’il trouvait qu’ils se ressemblaient.

Ils étaient tout les deux des hommes de foi et ils avaient commis des atrocités au nom de leur dieu. Reikus massacrant des criminels et le Cardinal pourchassant les hérétiques. Cet homme qui avait passé sa vie au service de son dieu était à présent là, mort dans d’horrible souffrances, il ne ressemblait en rien à l’homme qu’il était, à part peut-être son air pieux qu’il avait réussi à conserver malgré les souffrances qu’il avait traversés. Est-ce que Reikus allait finir comme ça lui aussi?  Tué quand il serait vieux et faible par un criminel recherchant un peu de renommé ou un fils qui cherche à venger son père. Une chose est certaine, le sang versé ne sèche jamais.

Reikus s’agenouilla et pria, il pria à Ius, et même au Dieu du Cardinal. Il voulait qu’ils se montrent cléments et qu’ils allaient accueillir comme il se doit l’homme de foi qui allait bientôt les rejoindre. Même s’il ne partageait pas les croyances de Reikus, l’Inquisiteur reconnaissait qu’il était rare de croiser quelqu’un d’aussi pieux que le Cardinal, et pour ça, il le respectait. Quelque chose attira le regard de Reikus, c’était légèrement à la gauche de l’Inquisiteur, près du bureau du cardinal.

Reikus s’approcha lentement, il y avait un majestueux bénitier en marbre blanc, il était décoré de feuilles décoré de feuilles en or, l’eau qu’il contentait était la plus claire que Reikus n’avait jamais vu de sa vie, elle semblait si pur, il y avait même un riche gobelet en argent posé dessus. À côté, sur la table, il y avait des lames. Des lames que Reikus aurait reconnues parmi tant d’autres, il s’agissait de ses lames. Clairelame, Ventelame et Sombrelame, elles étaient toutes là. L’Inquisiteur avait pris le temps de leur donner un nom,  il avait pris cette idée du temps où il travaillait encore avec le mercenaire de la Mort Dormante.

Le Cardinal avait probablement confisqué ses armes, mais pourquoi les gardaient elles avec lui dans sa chambre, il semblait pourtant être un pacifiste, et pourquoi également, est-ce qu’il y avait un bénitier rempli juste à côté. Une pensée traversa la tête de Reikus. Et si le Cardinal avait tout planifié, et qu’il savait que Le Dernier Inquisiteur aurait besoin de toutes ces choses réunies. Non, c’était impossible, cette théorie ne faisait aucun sens, ou peut-être que le Cardinal savait ce qui s’en venait, qu’il savait qu’il ne serait pas capable de se sauver, mais il voulait au moins aider ceux qui seraient capables de sauver la ville. Même après sa propre mort.

-   Reposez en paix gentilhomme, vous le méritez bien…

Reikus se retourna pour faire face au bénitier. L’Inquisiteur prit ses lames, il les regarda et remarqua quelque chose d’étrange, elles brillaient d’un éclat hors du commun, le Cardinal les avaient déjà purifiés. Les prières d’un homme saint valaient probablement beaucoup plus que toute la purification que Reikus aurait pu faire. Même si ses armes étaient purifiées, le corps du Dernier Inquisiteur ne l’était pas pour autant. Rayne disait que si sa cause était juste, il n’aurait aucun problème, il savait que sa cause était juste, mais au fond, il hésitait. Croyait-il vraiment aux paroles de Suzy?

En fait, ce que l’Inquisiteur redoutait le plus était que l’eau n’ait aucun effet, que sa cause ne soit pas réellement juste.  Il n’y avait qu’une seule façon d’en être certain. Reikus songea même pendant un instant à ne pas boire l’eau et à essayer de vaincre la vampire avec seule sa force.  Il savait qu’il avait besoin de l’eau, et au fond, il voulait connaitre la vérité. L’Inquisiteur prit le gobelet et le remplit à moitié, il fit tournoyer un peu l’eau avant de porter le verre à ses lèvres.

-   Protège-moi Ius dans ces temps difficiles. Éclaire-moi de ta lumière et montre-moi le chemin. Je répandrais en ton nom la justice divine sur tout ceux qui ont un cœur noir et qui ont étés corrompus par les forces du mal. Je ne suis que ton humble serviteur, Éternel, je suis ton bourreau, ton messager… Je suis… ton Dernier Inquisiteur.

Sur ce, Reikus prit une grande gorgée d’eau, il sentit l’eau fraiche descendre dans sa gorge, et il attendait que quelque chose se produise. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre, surement à un signe. L’eau était effectivement très fraiche et elle goutait bon,  mais rien ne se produisit. Du moins, pendant quelques secondes, d’un seul coup, Reikus se sentit revigoré. C’était comme si un éclair l’avait frappé, un étrange frisson parcourut sa colonne vertébrale. Il se sentait bien, très bien même. Un peu comme s’il était invincible, car après tout, n’était-il pas guidé par le Dieu de la Justice?

Avant de partir, l’Inquisiteur récolta un peu d’eau dans une fiole. Reikus courut vers la chambre du Duc, sa lame brillait d’un éclat clair qu’il n’avait jamais vu auparavant.  L’Inquisiteur était sur de lui, même grimper par le balcon ne lui faisait pas peur. Il se hissa rapidement en-haut, aucune des harpies ne vint déranger sa montée. C’est peut-être parce que l’Inquisiteur dégageait une aura spéciale comme cela pouvait être tout bonnement un coup de chance. Le toit brillait lui aussi d’une étrange lueur,  mais cette lumière ne ressemblait en rien à celle de sa lame.  Cette aura était maléfique.

Il arriva en plein milieu du combat entre Suzy et Rayne. Même si Suzy était une sorte de démone vampire, Rayne réussissait tout de même à lui tenir tête. Impressionnant, pensa Reikus.  L’Inquisiteur arriva juste au moment où Suzy fonçait sur Rayne, s’apprêtant à la frapper. Reikus fonça sur la vampire, d’un puissant coup d’épaule, il stoppa net sa course. L’Impact aurait fait tomber n’importe quel humain, mais Suzy ne recula que de quelques pas. Suzy sembla remarquer la nouvelle aura du Dernier Inquisiteur, elle grimaça avant de lancer un cri strident. Reikus se tourna vers Rayne,

-   Ça va? Je n'ai rien manqué?

La situation était plutôt dramatique, mais Reikus se sentait tout de même heureux. Il avait un bon combat en perspective et en plus, il était béni par Ius.  Suzy, furieuse, lança une décharge d’énergie noir en direction de l’Inquisiteur, ce dernier n’eut aucun problème à l’éviter. Reikus fonça sur la vampire,  Suzy brandit sa lame pour bloquer le coup. Le tonnerre ne faisait que donner un air encore plus sombre à la situation, Reikus s’élança dans les airs, il tenait sa lame à deux mains. Suzy essaya de dévier le coup, les deux lames entrèrent en collision, celle de Reikus brilla encore plus intensément qu’auparavant. L’épée du Dernier Inquisiteur fracassa la lame de la vampire comme s’il ne s’agissait de rien.

Suzy était déstabilisée, elle ne s’attendait pas à ça, mais elle était convaincu qu’elle pourrait trouver une façon d’adapter sa stratégie. Reikus n’en était pas aussi certain, pour le moment, il avait un léger avantage. Il profita de cet instant pour attaque la vampire, Suzy eut à peine le temps de voir venir le coup, elle réussie in-extremis à reculer un peu. Au lieu d’une grosse blessure, Suzy n’avait qu’une égratignure au ventre. L’Inquisiteur enchaina avec un coup de pied circulaire aux côtes qui lui fit perdre son souffle. Reikus n’avait pas dit son dernier mot, il essaya d’en finir avec elle avec un puissant coup à l’épaule droite. L’armure de la vampire suffit à peine à ralentir le coup de Reikus, l’épée vint se planter dans son épaule.

D’un geste de la main, Suzy repoussa l’Inquisiteur,  ce dernier parvint à tirer son épée avec lui, ce qui fit crier de douleur la vampire.  Les coups de Reikus, menés par une puissance divine, avaient réussis à faire souffrir terriblement la vampire, mais elle s’en remettrait. Suzy était toujours de la partie, elle n’avait pas dit son dernier mot. Reikus se releva à côté de Rayne, il la regarda un instant avant de retourner son attention vers la vampire. L’Inquisiteur sourit, le deuxième round avait sonné…

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: dimanche 27 mai 2012, 07:42:20 »
De la même façon qu’un bourreau, Reikus s’apprêtait à décapiter sa victime, rien ne semblait pouvoir l’arrêter. La hache allait trancher le détective en deux, mais pourtant, elle n’atteignit pas sa cible. Le Dernier Inquisiteur fût happé de plein fouet par une sorte de décharge magique, il fût soulevé comme s’il ne pesait rien. La commode contre laquelle il alla s’écraser se brisa sous le poids du géant. Il ne savait pas encore ce qui l’avait frappé, mais il le comprit assez tôt quand il vit Suzy entrer dans la pièce avec ce qu’il croyait être le crane du Capitaine Dalbert. Dommage, pensa Reikus, c’était un bon soldat.

L’Inquisiteur écouta la vampire parler, elle parla à Rayne d’un vampire qui était venu la voire, son père. Reikus avait oublié son nom, Takan? Gakan? Non, c’était Kagan, selon Suzy, ou peu importe qui elle était, il était venu la voire. La Vampire se pencha aussi sur le cas de Reikus, elle l’accusa de servir la vengeance et non la justice. Reikus n’était pas quelqu’un qui doutait facilement de sa cause, mais il s’était déjà posé cette question.  Qui servait-il vraiment? Sa lame était-elle portée par la force divine d’Ius, ou par la haine des criminels de Reikus?

Au final, ce n’était pas bien différent. Les bandits continuaient de mourir pour laisser la place à d’autres être plus infâmes qu’eux, et Reikus continuait de se battre. C’est alors que Reikus réalisa qu’il marchait sur une ligne. Une très fine ligne, d’un côté, la justice, de l’autre, la vengeance. Il se demandait si parfois il ne débordait pas trop sur le dernier côté. Reikus se ressaisit, il n’était pas Reikus, il était le Dernier Inquisiteur. Il ne pouvait pas se permettre de douter de lui. Sa mission divine était plus importante que tout, mais par-dessus tout, elle était juste, peu importe ce que disait cette créature de l’enfer.

En parlant de l’enfer, l’Inquisiteur était prêt à y renvoyer Suzy,  il se releva et brandit sa hache. La vampire jeta Rayne par-dessus le balcon comme si de rien n’était. Elle se changea aussi, ses vêtements firent place à une armure noire, elle était plus une démone qu’une vampire, en fait, elle était les deux à la fois, une démone vampirique. Même Reikus n’avait jamais affronté de démon, peut-être un une fois, mais il s’agissait d’un démon mineur. Suzy était autre chose,  beaucoup plus puissante, mais ça n’empêcherait pas Reikus de faire son devoir, il ne fuyait devant rien.

Le Dernier Inquisiteur avança prudemment vers la vampire, il ne put pas se rendre bien, cette dernière le repoussa encore une fois. Elle faisait ce qu’elle voulait avec Reikus, l’Inquisiteur ne pouvait pas se défendre. Pas encore, il trouverait bien une façon de lui faire mal. Marlowe quant à lui, était brisé. Il s’était fait trahir et manipulé, Reikus comprenait sa frustration,  mais il avait succombé à la tentation, et pour cela, Reikus allait devoir l’éliminer. L’Inquisiteur se releva péniblement, il regarda impuissant les longues ailes noires pousser sur le dos de Suzy. Cette dernière s’envola et atterrit sur le toit du donjon sans que Reikus ne puisse rien faire.

L’Inquisiteur réalisa presque d’un seul coup ce venait de se passer, Rayne était tombée dans le vide. Reikus se précipita vers le balcon sans se soucier du reste. À son grand soulagement, il remarqua qu’une corde était toujours tendue, Rayne avait réussi à se rattraper. L’Inquisiteur avait l’impression qu’il avait une certaine dette envers Rayne. Il avait douté d’elle, pendant plusieurs instants, il avait été convaincu qu’elle était l’Antéchrist, et pour cela, il était désolé. Reikus regarda Rayne pendue dans le vide, alors qu’il s’apprêtait à la remonter, il sentit quelque chose dans son dos. Il n’avait aucun des talents vampiriques de Rayne, mais lui aussi avait une sorte de sixième sens.

-   C’EST DE VOTRE FAUTE!!!!

C’était Marlowe, il était en colère, et il ne résonnait plus. Reikus anticipa son mouvement et le frappa avec sa hache en se retournant. La lame de la hache n’atteignit aucune partie vitale mais réussit quand même à faire une douloureuse entaille dans le ventre du détective. Reikus enchaina avec un puissant coup qui atteignit la clavicule de Raymond. La hache s’enfonça dans Marlowe comme un couteau dans du beurre et le détective tomba en hurlant de douleur. Il n’était pas mort mais quand même mortellement blessé.

Reikus ne croyait pas qu’il aurait le temps de se régénérer, vampire ou non, mais on ne sait jamais. L’Inquisiteur ne prit tout de même pas le temps de l’achever, Rayne pendouillait dans le vide et il devait la sauver.  Reikus tira sur la corde de toutes ses forces, la dhampir était plutôt légère donc il n’eut aucun problème à la monter. Elle avait l’air un peu sonnée mais elle d’ici quelques secondes tout redeviendrait à la normale. Reikus réussit à l’attraper et à l’assoir par terre. Il la regarda dans les yeux puis dit,

-   Rayne, désolé d’avoir douté de vou… de toi

Reikus préférait la tutoyer, il avait l’habitude de vouvoyer les gens, et il aimait bien le changement. Reikus regarda Marlowe qui se vidait de son sang sur le plancher avant de penser à une façon d’atteindre Suzy. Foncer tête baissée pouvait être une stratégie efficace dans certaines situations,  mais en ce moment, Reikus ne savait pas trop contre quoi il allait devoir se battre, il n’était pas un expert en vampires. Il se tourna vers Rayne, qui de mieux pour le conseiller qu’une autre vampire.

-   Rayne, j’ai besoin de toi, il faut l’arrêter. Qu’est-ce qui peut faire mal à une vampire, surtout une comme Suzy? Le combat risque d’être difficile, alors il nous faudra une stratégie. Je vais me contenter de la retenir, de recevoir les coups à ta place, je vais essayer de lui frapper dessus, mais je doute que ma hache soit suffisante. Toi, il faudrait que tu trouves son point faible. La lumière du soleil, l’ail, l’eau bénite, je ne sais pas trop. Tout ce que je connais des vampires provient des livres que j’ai lus, et ils sont souvent contradictoires.

Suzy était incroyablement puissante, un rude combat s’annonçait. Reikus n’avait jamais fait face à une si grande menace, et il était heureux de pouvoir compter sur Rayne pour faire face à ce défi avec lui.

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: mercredi 23 mai 2012, 00:33:59 »
Qui devait-il croire? Les deux versions de l’histoire de Marlowe étaient plausibles, mais nécessairement, l’une d’entre elle était fausse. Cela voulait dire que l’Antéchrist se trouvait probablement en face de lui. Ce tueur assoiffé de sang, Reikus n’éprouvait que du dégout pour lui. L’Inquisiteur comprenait que les vampires avaient besoins de sang, et s’ils s’abreuvaient du sang des bêtes ou de criminels, car après tout, ils étaient aussi des bêtes, il n’y avait aucun problème. Seulement, l’Antéchrist s’attaquait aux enfants, aucun homme digne de ce nom ne pouvait s’attaquer aux enfants. S’il leur faisait du mal, c’était parce qu’il n’était pas assez fort pour s’attaquer aux hommes.

Cette pensée fit monter la colère en Reikus, cette colère divine et effrayante qu’il ressentait à
chaque fois qu’il pensait aux injustices de ce monde. Chaque bandit qu’il tuait et chaque cartel qu’il démantelait apaisaient un peu sa colère, mais c’était de courte durée. Il y avait toujours quelqu’un pour remplacer le dernier criminel qu’il éliminait. Il arrivait à Reikus de se comparer avec une roche que l’on jette dans une marre d’eau tranquille. Il créait quelques vaguelettes pendant quelques instants, il changeait les choses, mais les vaguelettes disparaissaient après peu de temps, et tout redevenait à la normale. Les crimes recommençaient quand le Dernier Inquisiteur avait le dos tourné.

Cette façon de voir les choses était un peu triste, mais l’Inquisiteur la trouvait plutôt réaliste. Cela ne l’empêcherait pas de traquer et de tuer tout les brigands de cette terre, au contraire, cette pensée fataliste lui donnait une encore plus grande haine des criminels, il parvenait ainsi à se battre sans éprouver aucune forme de pitié pour les gens qu’il tuait.  Les criminels étaient des lâches et des incapables, ils usaient de la force pour prendre avantage de ceux qui étaient incapables de se défendre, et l’Antéchrist était le pire de tous. Le Dernier Inquisiteur ne lui permettrait pas de continuer ainsi.

Sauf qu’une chose empêchait Reikus d’accomplir son devoir envers Ius, il n’était toujours pas certain de l’identité de l’Antéchrist.  S’agissait-il de Rayne, la femme fatale demi-vampire, ou de Marlowe, l’homme brisé qui était passé du jeune détective privé au fou du village? L’Inquisiteur avait déjà eu affaire à des cas compliqués, mais cette affaire était beaucoup plus complexe que n’importe quel autre cas que Reikus avait eu à s’occuper. L’Inquisiteur n’avait pas beaucoup de temps devant lui, il ne pouvait pas s’éterniser sur le problème pendant une heure.

Il allait donc y aller par déduction, Rayne était une dhampir, ça Reikus le savait déjà. Elle avait besoin de se nourrir de sang, elle et lui avaient partagés un lit la veille, elle avait eu l’occasion de le mordre, mais pourtant, elle ne l’avait pas fait. Reikus se tâta le cou par précaution, heureusement, il ne sentit rien. La dhampir lui avait mentie à plusieurs reprises, elle lui avait d’abord caché son origine, puis elle s’était retrouvé dans le vieux donjon alors qu’elle était sensée être partie, Marlowe avait raison sur ce point.

Marlowe avait raison? Mais comment avait-il fait pour savoir que Rayne lui avait dit qu’elle partait? La seule façon pour Raymond d’avoir eu vent de ces informations serait d’avoir espionné le duo, et peut-être qu’il le faisait parce qu’il avait peur qu’ils découvrent sa véritable identité. Black avait détruit sa vie, il avait tué sa femme et sa fille. Reikus savait ce que c’était de perdre tout ceux qu’on aimait, lui aussi avait voulu se venger sur le monde le jour où il avait vu Cade, son mentor, tué par des assassin. Le détective avait le mobile pour se venger, mais pourtant, Reikus n’était toujours certain de rien. C’est alors que l’Inquisiteur se souvint des propos qu’avait tenus Marlowe un peu plus tôt.

**************************************

Après avoir retrouvés la jeune fille morte dans le camp, Rayne et Reikus s’étaient précipités chez Marlowe. Le duo était entré dans la cuisine, Raymond était un peu sur les nerfs puisqu’il cachait Suzy à l’étage. Reikus était resté en retrait pendant que Rayne questionnait Marlowe, il avait écouté attentivement l’échange, comme s’il savait que ça lui serait utile plus tard. Si la mémoire de l’Inquisiteur était bonne,  la conversation s’était déroulée à peu près comme ceci,

-   … Je vous conseille de ne pas trainer ici trop longtemps. J’ai à faire et…

-   L’Antéchrist à commis un nouveau crime cette nuit.

Marlowe se tut, cette annonce sembla le troubler, un peu trop même. Reikus n’avait pas prêté attention à ce détail, préférant se concentrer sur ce qu’il savait de l’Antéchrist, mais maintenant, tout devenait clair pour lui.

-   Bien que ce soit regrettable, c’était prévisible. Il... Il suit un cycle, vous comprenez ? Il a besoin de se nourrir... A vrai dire, il est possible que cet homme ne soit pas à haïr, mais plutôt à plaindre...

**************************************

À plaindre… pourquoi est-ce que Marlowe éprouvait autant de sympathie pour le tueur, peut-être qu’il essayait de se convaincre lui-même que ses crimes n’étaient pas graves, que tout cela était nécessaire. Les pièces du puzzle s’assemblaient une à une, d’abord les informations de Marlowe, ensuite ça.  Il ne restait qu’une chose à faire, un bluff. Il était quasi-certain que Raymond était l’Antéchrist,  mais sa conscience ne serait pas tranquille tant qu’il ne serait pas certain à cent pourcent de l’identité réelle de Marlowe, pour cela, il allait devoir prendre un risque. Mais à vivre sans risques on meurt sans gloire.

-   Raymond Marlowe, Antéchrist… Ius demande justice! Ainsi que tous ceux que tu as tués, tous ceux qui ont péris ou soufferts pour assouvir ta soif de sang. Tu mourras par ma main de la même  façon qu’eux sont morts par la tienne. Tremble devant la justice divine d’Ius et implore sa miséricorde!

Reikus regarda Marlowe droit dans les yeux. Reikus avait ce regard profond, ce regard noir qui demandait justice, le regard du Dernier Inquisiteur. Ce regard était la dernière chose que bon nombre de criminels avaient vue. La hache de Reikus fendit l’air en direction de Marlowe, s’il était vraiment un vampire, il contre-attaquerait, ou au moins, il éviterait le coup. Si le détective ne faisait rien, Reikus arrêterait le coup, il espérait en être capable, il ne voulait pas la mort d’un innocent sur la conscience.  Marlowe ne prendrait pas le risque de ne rien faire pour faire croire à l’Inquisiteur qu’il était innocent, alors dans quelques instants, Reikus serait fixé.   

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: vendredi 18 mai 2012, 17:58:46 »
Les monstres dans le niveau inférieur du donjon étaient des centaines, Reikus avait une hache. Cette phrase résumait bien la situation dans laquelle se trouvait le Dernier Inquisiteur.  Il n’avait pas peur pour lui, il était capable de vaincre à peu près n’importe quel monstre qui aurait le malheur de venir l’attaquer, en fait, il s’inquiétait surtout pour l’Antéchrist. Il avait peur qu’il atteigne le donjon et le Duc avant lui. Le Duc était tyran, mais s’il devait être éliminé, ça serait par la main d’un justicier comme Reikus, pas par un homme au cœur si noir que même les monstres n’osent pas s’en approcher.

Reikus tourna un coin et vit que le corridor dans lequel il venait de s’engager était bloqué. Pas par des débris ou de vieux meubles, non. Il était bloqué par une vraie marée de goules. Rayne aurait probablement trouvée une façon de sauter par-dessus et de s’agripper au plafond, ou quelque chose dans le genre. Reikus quant à lui, devrait tailler en pièce tout ces monstres avant de pouvoir espérer passer. L’Inquisiteur savait qu’il ne pouvait pas se jeter comme ça dans la mêlée, en temps normal, avec son armure et ses armes, cette idée ne lui aurait pas déplu, mais il fallait être réaliste. Il n’avait qu’une hache et ses vêtements.

L’Inquisiteur recula donc lentement, très lentement, tout en se dirigeant vers un autre corridor. Il ne quittait pas les goules des yeux, si elles le remarquaient, sa journée allait devenir encore plus difficile.  Quelques goules lui lancèrent des regards mauvais, mais heureusement pour Reikus, aucune d’entre elles ne décida de le suivre. L’Inquisiteur se heurta à quelque chose, en fait, ce quelque chose était quelque chose de vivant, et il n’était pas seul. D’autres goules! Reikus avait tellement porté son attention sur le premier groupe de monstre qu’il n’avait pas remarqué le second, une erreur de débutant qui pouvait lui être très couteuse.

Reikus se retourna rapidement et planta sa hache dans l’épaule du monstre. Ici comme dans l’autre corridor, il y avait un nombre impressionnant de goules.  Reikus n’avait pas le temps de s’en aller, il allait devoir se battre. Le corridor était plus étroit que l’autre, le grand nombre des goules jouerait donc en faveur du Dernier Inquisiteur. Les monstres s’entassaient en essayant vainement de toucher Reikus, ce dernier tranchait des membres comme jamais. Sa hache resta prise dans le crane d’une goule quelques instants, les autres en profitèrent pour se jeter sur l’Inquisiteur.

Reikus les repoussas, sa grande force lui permettait de pousser un grand nombre d’individus en même temps. Même si une goule était toujours accrochée à lui, il parvint quand même à faire reculer les autres de plusieurs pas sans se faire mordre. Reikus se comptait chanceux. L’Inquisiteur attrapa la goule sur son dos, la leva dans les airs, puis la fit atterrir sur son genou. L’impact brisa le dos faible du monstre, les goules n’étaient pas très lourdes, Reikus était capable de faire à peu près ce qu’il voulait avec elles. Il reprit sa hache et regarda d’un air mauvais les autres monstres dans le corridor.

*****************************

Un peu plus tôt, les prisonniers que Reikus avait libérés courraient comme des fous partout dans le château, leur nombre avait diminué puisqu’une rencontre avec quelques gardes avait mal tournée, mais cela ne leur dérangeait pas, la haine envers le Duc guidait leur pas. Ils ignoraient la peur et la douleur si ça signifiait qu’ils pourraient se venger.  Il semblait que des goules avaient réussie à se faufiler à la surface, mais ça aussi leurs était égal. Ils étaient capables de les éviter sans trop d’ennuis, donc elles n’étaient pas un problème.

Le petit groupe avançait lentement mais surement, ils tournèrent un coin et virent du coin de l’œil des gardes qui avaient barricadés une porte. Les prisonniers se sentaient invincibles, deux d’entre eux décidèrent de foncer sur la barricade, espérant que l’effet de surprise leur permettrait de vaincre les gardes. Malheureusement pour eux, ce ne fût pas assez,  les soldats pointèrent leurs arbalètes sur les fugitifs et en abattirent un. L’autre avait eu beaucoup de chance, il s’arrêta net en voyant les soldats recharger. Il prit son ami par les poignets puis le traina jusqu’à ce qu’ils soient en sécurité, évitant de justesse une nouvelle volée de carreaux d’arbalètes.

-   Fuyez bandes de traitres!!! lança un des gardes

Les prisonniers n’étaient plus qu’une demi-douzaine, le fugitif qui s’était fait toucher n’était pas encore mort, mais sans soins, il ne pourrait pas vivre bien longtemps. Les prisonniers s’éloignèrent du corridor où se trouvaient les gardes, ils devaient faire quelque chose et ils devaient le faire rapidement. Au loin, ils entendirent des cris, il s’agissait peut-être des gardes mais ils préféraient ne pas aller vérifier.

-   On devrait revenir sur nos pas, le détective va pouvoir nous aider.

-   Ça reste notre meilleure chance, mais je doute qu’il puisse faire grand-chose…

Les prisonniers firent demi-tour, ils espéraient retrouver Marlowe, mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’il était parti depuis bien longtemps. Les fugitifs arrivèrent devant une grande porte imposante, certains fugitifs la reconnurent, Un frisson parcourut leur corps car ils se rappelaient leur séjour dans la salle de torture. Ils ouvrirent quand même la porte, ils ne savaient pas trop où aller, donc c’était aussi bien que n’importe quel autre chemin. Les fugitifs reconnurent leur erreur au moment où ils ouvrirent la porte.

Des dizaines de goules se jetèrent sur les fugitifs, ils ne pouvaient rien faire, certains se défendirent mais il y avait simplement trop de goules. Un prisonnier, un peu plus brave que les autres, monta sur une table armé d’une lance et se mit à empaler tout ce qui s’approchait trop de lui. Ces amis se faisaient dévorer un à un, mais il continuait à se battre. Les goules gagnaient du terrain, l’une d’entre elles lui attrapa le pied, le prisonnier planta sa lance dans le crane du monstre qui le tenait, mais ce geste le fit tomber. Les goules grimpèrent sur la table, s’en était fini pour les fugitifs.

*****************************

Reikus était presque venu à bout des monstres qui bloquaient son passage, d’un coup de hache il décapita une goule pour ensuite couper le bras d’une autre.  Son séjour à Château-Lerouge s’était montré bien plus éprouvant qu’il ne l’avait prévu, mais en même temps, il ne s’était pas senti aussi vivant depuis des mois. Étrange, pensa Reikus, que c’est seulement en frôlant la mort qu’il parvenait à se sentir vivant. L’Inquisiteur sourit en pensant à ce drôle de paradoxe, mais il reporta tout de suite son attention sur les goules. 

La dernière de ses créatures démoniaques finit par tomber, le haut de son corps se séparant de ses jambes. Après cet affrontement, Reikus aurait bien aimé prendre quelques instants pour reprendre son souffle mais il ne pouvait plus ce permettre de pauses, le temps était compté, il devait arriver au donjon le plus rapidement possible. Cette tâche s’avérait difficile puisqu’il ne savait pas trop où il se trouvait en ce moment. L’Inquisiteur arriva face à un escalier, il vit enfin une porte de sortie. Reikus monta l’escalier et arriva dans une partie du donjon qui lui semblait plus familière. Il était maintenant dans la partie supérieure du donjon, très près de son objectif.

Reikus trouva une fenêtre et regarda à l’extérieur, il vit tout le chaos qui régnait dans la ville, il trouvait tout cela un peu triste. La plupart des gens qui habitaient à Château-Lerouge n’étaient ni des rebelles, ni des tyrans, mais malheureusement, les guerres n’épargnaient jamais personne.  L’Inquisiteur remarqua aussi d’étranges créatures volantes qui attaquaient les villageois à vu. Il devait arrêter ce massacre, tel était son devoir, mais comment? Il devait trouver et vite. Reikus avançait au hasard jusqu’à ce qu’il entende des voix. Un homme et une femme, s’agissait-il de Rayne? Le Dernier Inquisiteur suivit les voix, mais après quelques instants, il n’y avait plus rien. Reikus savait qu’il s’approchait de la chambre du Duc. Tout d’un coup, il entendit une voix derrière lui l’interpeller.

-   Qui va là?

Il reconnut le Capitaine Dalbert

-   Reikus Mordo, Dernier Inquisiteur

-   Qu’est-ce que vous faite là?

-   J’essaye de sauver la ville…

-   Bonne chance! Si c’est ce que vous essayez de faire, vous en aurez besoin.

-   Je vais aussi avoir besoin d’aide, où est le Duc?

-   Ça je n’en ai aucune idée, je le cherche aussi, votre amie également.

-   Rayne?! Où est-elle?

-   Suivez-moi…

Dalbert l’amena devant la chambre du Duc, la porte était fermée, Reikus essaya de l’ouvrir mais elle était bloquée.

-   Elle est scellée. Rayne est passée par  le balcon… dehors. Vous pouvez toujours essayer

Ça c’était hors de question, Reikus était assez fort pour s’agripper à certaine structures et se hisser en haut, mais là, c’était carrément du suicide si on n’avait pas l’agilité hors du commun de Rayne.  Reikus ne voyait qu’une autre option, il n’avait pas l’agilité, mais il avait la force. Il recula et prit son élan.

-   Ce n’est pas la peine elle est…

Reikus ne l’écouta même pas, il fonça sur la porte, l’épaule droite devant lui. Il mit tout son poids dans l’impact, la porte n’avait d’autre choix que de s’ouvrir. L’Inquisiteur l’avait ouverte sans trop de difficultés, Dalbert et Rayne n’avaient probablement pas trop essayé. Reikus ne croyait pas à ce qu’il vit à l’intérieur de la pièce. Rayne qui essayait de tuer Marlowe, il savait que Rayne était là, mais Marlowe?  L’Inquisiteur ne comprenait plus trop ce qui se passait, il avait besoin de réponses.

-   Arrêtez tout les deux! Mais qu’est-ce qui se passe ici? Vous me devez des explications et je vous conseillerais de vous dépêcher puisque le temps est compté.

Dalbert était resté derrière, il était toujours un peu surpris de voir que Reikus avait réussi à enfoncer la porte. L’Inquisiteur quant à lui, s’était approché de la dhampir et du détective. Rayne semblait en colère et Marlowe avait l’air hystérique. Quelque chose de grave s’était produit entre les deux, et Reikus n’avait aucune idée de quoi il pouvait bien s’agir.

(HRP: Désolé si c’est un peu court comparé à ton dernier poste, mais j’ai préféré ne pas trop bouger les choses, je t’ai laissé le feu vert pour l’identité de l’Antéchrist et je ne voulais pas ruiner tes plans ;) )

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: mardi 15 mai 2012, 00:23:21 »
Reikus se frayait un chemin à travers les vampires, une à une, elles tombaient sous les coups répétés de Rayne et du Dernier Inquisiteur. Reikus avait beau ne plus vraiment faire confiance à la vampire, mais il devait admettre qu’ensemble ils formaient une bonne équipe. Reikus aimait bien Rayne, pas d’amour, mais il appréciait sa compagnie. L’Inquisiteur se dit qu’au fond, elle était peut-être innocente, l’Antéchrist était probablement quelqu’un d’autre. Non, Reikus ne se laisserait pas attendrir encore une fois. Si Rayne était innocent comme il aimerait bien le croire, Reikus serait soulagé et heureux de voir que ses soupçons n’étaient pas fondés, par contre s’il découvrait qu’elle était l’Antéchrist, il devrait s’occuper d’elle comme tout il s’occupait des autres criminels. Ce n’est ni facile ni agréable, mais tel est le fardeau du Dernier Inquisiteur.

Reikus s’approcha de l’une des créatures et lui flanqua un puissant coup de poing au visage, il avait probablement brisé le nez de la chose. L’Inquisiteur enchaina en lui assénant un violent coup de pied circulaire au niveau du genou,  obligeant la vampire à mettre un genou par terre. Reikus aimait bien les coups aux genoux,  personne ne pouvait marcher avec une rotule de brisée, pas même le plus costaud des costaud. Ce genre de coups bas rendaient les adversaires vulnérables et donc plus faciles à achever. La hache de Reikus fendit l’air et vint se planter profondément dans la boite crânienne de la créature.

-    Je ne pensais pas avoir à vous le dire, mais je suis heureuse de vous revoir. Il faut sortir d’ici, Reikus, je pense savoir qui est...

Reikus ne prit pas la peine de répondre, il fronça les sourcils à la place. Rayne n’eut pas le temps de finir sa phrase mais il savait de quoi elle parlait. L’Antéchrist. Rayne disait connaitre l’identité du vampire qui terrorisait depuis trop longtemps le peuple, Reikus quant à lui n’avait aucune idée de qui il pouvait bien s’agir. Il ne fallait pas écarter la possibilité que Rayne lui mente, selon Reikus, elle n’avait rien à faire dans le vieux donjon car il n’avait pas vu l’ampleur de la révolte dans la ville. L’Inquisiteur vit au dernier moment deux portes exploser et regarda sa ciller la créature monstrueuse qui venait de tout défoncer. Reikus remarqua tout de suite qu’il s’agissait d’un golem.

-   Reikus ! Le donjon ! L’Antéchrist va attaquer le duc !

-   Pas si je peux l’en empêcher!

Le Dernier Inquisiteur ne voulait pas montrer à Rayne qu’il doutait d’elle, ça ne ferait que la mettre en rogne  si elle n’était pas l’Antéchrist, et si elle l’était, elle serait quand même en colère, sauf qu’elle essayerai d’éliminer Reikus.  Si l’Inquisiteur avait la confirmation que Rayne était vraiment la tueuse, il ne voudrait pas avoir à se battre contre elle tant qu’il ne serait pas certain d’avoir toutes les chances de son côté. L’honneur était très important pour Reikus, sauf qu’il savait qu’en combat, cet idéal n’avait pas toujours sa place, c’est ce qui le différenciait des autres guerriers chevaleresques, mais surtout, c’est ce qui le différenciait des hommes morts, il allait avoir besoin de tout les coups bas qu’il pourrait s’il voulait avoir une chance de battre le golem.

Reikus s’apprêtait à s’attaquer au golem quand le monstre fracassa un pilier. Le sol sous ses pieds se mit à trembler, des morceaux de pierres tombaient et des fissures commencèrent à apparaitre un peu partout. L’Inquisiteur essayait de garder son équilibre, mais c’était presque impossible. Quand il vit qu’un gros rocher allait tomber sur lui, il eut juste le temps de l’éviter, le rocher défonça le plancher, emportant le Dernier Inquisiteur avec lui. Reikus chuta sur quelques mètres avant d’atterrir sur quelque chose d’un peu mou. Sans cette chose étrange, il se serait blessé gravement.

D’autres roches vinrent boucher le trou qui l’avait fait tomber, il faisait complètement noir et Reikus ne pouvait plus entendre aucun son.  Il tâta un peu le sol avant de trouver sa hache, il la ramassa et regarda devant lui. À quelques mètres de lui sur le sol, il y avait une torche qui illuminait un peu. Reikus avança péniblement jusqu’à  elle, puis la ramassa, il la souleva et regarda devant lui. Son cœur faillit arrêter de battre quand il vit ce qui l’entourait. Les mêmes créatures qu’en haut, il y en avait tellement que Reikus ne les compta même pas. C’était une d’entres elles qui avait amorti sa chute, l’Inquisiteur l’avait tué sur le coup. 

L’une d’entre elle s’approcha dangereusement de Reikus, il lui donna un coup de torche, les cheveux de la créature prirent en feu. La vampire courut un peu partout en émettant un cri strident avant de trébucher et de mourir. Une fois que la créature se tût, les autres regardèrent Reikus, elles voulaient se venger, l’Inquisiteur n’allait pas aimer. Il était capable de les tenir à distance avec sa torche, mais tôt ou tard elles réussiraient à l’avoir, il y en avait simplement trop. Reikus devait fuir, et il devait le faire maintenant, il jetait des  coups d’œil derrière lui pour s’assurer que la voie était libre, elle l’était.  L’Inquisiteur recula lentement, les vampires le suivaient. Il arriva à une intersection, il espérait que rien ne se cachait dans l’ombre.

L’une des créatures était là, et elle attendait patiemment que Reikus soit assez près pour lui sauter dessus. Elle s’élança en criant et se jeta sur l’Inquisiteur, il eut à peine le temps de l’éviter, il lui planta sa hache dans les côtes puis une autre fois dans la gorge, la vampire s’écroula raide morte. Les autres profitèrent de cet instant pour courir vers Reikus, les créatures étaient nombreuses, leur nombre les empêchaient de se déplacer facilement dans le corridor, mais elles étaient quand même rapides.  L’Inquisiteur courrait aussi vite qu’il en était capable, mais ce n’était pas suffisant car les vampires gagnaient du terrain.  Reikus prit un virage à gauche, puis à droite, puis encore à gauche. Il regarda derrière lui, il semblait avoir semé les créatures, mais il allait devoir être prudent.

L’inquisiteur s’arrêta quelques instants pour reprendre son souffle, il avait vraiment courut longtemps, et Ius sait que Reikus n’est pas un grand coureur. Cette partie du donjon était plus claire que l’autre,  l’Inquisiteur décida de garder sa torche s’il avait besoin de brûler d’autres vampires, mais elle ne lui serait plus d’une grande utilité. Il se demanda comment se débrouillait Rayne avec le golem, si quelqu’un était capable de vaincre ce monstre, c’était bien la dhampir. Elle avait mentionné le donjon, Reikus supposa qu’il devrait se diriger vers là. Il ne savait pas trop où il se trouvait, mais il chercherait quand même.

( HRP : Je te laisse l’honneur d’affronter le golem :p Et puis d’accord, on resteras séparés encore un peu :) )
 


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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: jeudi 10 mai 2012, 23:50:27 »
Un étrange frisson parcourut Reikus lorsqu’il était dans le mausolée, il y avait vraiment quelque chose d’étrange à propos de cet endroit. Pourtant la pièce semblait si paisible, c’est peut-être le silence qui faisait plus peur à Reikus qu’autre chose après tout. L’Inquisiteur prit même quelques instants pour s’assoir, ses pieds le faisaient souffrir, les brulures causées par les braises étaient encore à vif. L’inquisiteur avait essayé plusieurs façons de marcher pour ne pas ce faire mal mais aucune d’elle ne semblait fonctionner. Pendant plus ou moins deux minutes, Reikus resta assis là, appréciant le calme et le repos. Il se leva d’un bond et ramassa sa hache, cette petite pause l’avait revigoré, il était prêt à continuer.

En sortant du mausolée, il entendit des bruits non loin de là où il était, de l’agitation. S’agissait-t-il de goules? Non, ce n’était pas le même son qu’il avait entendu la veille. Ces créatures étaient différentes, Reikus n’en avait jamais croisés auparavant. À vrai dire, il ne se promenait pas souvent dans les donjons, il passait son temps à tuer des bandits à l’extérieur, c’est pourquoi il n’était pas habitué avec les goules et les draugr. Il faut dire qu’il n’aimait pas trop les donjons non plus, ils étaient humides et sentaient le renfermé.

Reikus s’approcha peu à peu des sons, en se rapprochant, il savait de quoi il s’agissait, quelqu’un se battait. Il pouvait très bien s’agir de gardes ou même de commodores, dans les deux cas, ils ne seraient pas très heureux de voir Reikus. Mais cela ne dérangeait pas le Dernier Inquisiteur, il cherchait des réponses, et quiconque se trouvait là en aurait sûrement. 

L’Inquisiteur n’en croyait pas ses yeux lorsqu’il tourna un coin et vit une jeune femme aux cheveux de feu qui se battait contre une sorte de monstre qu’il n’avait jamais vu auparavant.
Qu’est-ce que Rayne faisait là? N’était-elle pas sensé avoir quitté le château? Elle lui avait donc mentie. Reikus n’était pas certain que c’était bien elle au début, mais quand il vit ces deux lames, il savait qu’il ne se trompait pas. Voir la dhampir ici n’était pas une bonne nouvelle, elle pouvait descendre ici pour plusieurs raisons, mais il ne fallait pas écarter le fait qu’elle était peut-être elle-même l’Antéchrist. Si elle avait décidé de s’éloigner de Reikus, et de l’inciter à quitter la ville, c’était peut-être aussi pour l’éloigner car elle avait peur qu’il découvre la vérité.

À part ça l’Inquisiteur n’avait pas plus de preuves, il allait aider Rayne pour l’instant, mais il ne pourrait surement pas lui faire confiance avant d’être certain qu’elle ne soit pas la tueuse.
Il-y avait plusieurs de ces femmes monstrueuses, Reikus n’en avait jamais affronté, il allait devoir être prudent. L’Inquisiteur s’approcha lentement d’une première créature, elle l’entendit avant qu’il ne soit assez près pour porter le coup fatal et se rua sur lui, laissant pour les autres la dhampir. Reikus empoigna à deux mains sa hache et prit son élan. La créature courrait rapidement vers lui, quand elle n’était plus qu’à un mètre de distance, Reikus frappa.  La hache fendit presque la tête de l’abomination en deux, stoppant d’un coup net sa course.

Certaines autres virent que Reikus venait de tuer l’une de leurs sœurs et décidèrent de se venger. Rayne ne pouvait pas avoir manqué l’Inquisiteur, il la regarda avec ses yeux noirs sans émotion, un peu comme il l’avait fait à leur première rencontre. Reikus faucha avec sa hache une première créature l’envoyant au sol, son genou éclata avec la force de l’impact. L’Inquisiteur l’acheva en lui planta sa hache dans la région du sternum, la créature soupira et leva une main en direction de Reikus avant de mourir.

Pendant qu’il achevait l’une des abominations, une autre lui sauta dans le dos. Reikus eut le bon réflexe de lui attraper la gorge. Il ne le savait pas mais cette chose essayait de le mordre, il le remarqua bien assez tôt. Reikus comprit alors que ces créatures contre lesquelles il se battait étaient en fait des sortes de vampires. Les griffes de celle qui était accrochés sur le dos de Reikus commençaient à transpercer la chaire de l’Inquisiteur, il avait de plus en plus de mal à la retenir. Reikus réussit finalement à l’attraper par la hanche, il leva la vampire au-dessus de sa tête comme si elle ne pesait presque rien puis la jeta au sol.

L’impact aurait pu briser le dos de presque n’importe qui, Reikus ne savait pas si ces créatures étaient plus résistantes qu’un humain normal, mais une chose était certaine, elle n’avait pas apprécié sa chute. L’Inquisiteur brandit sa hache avant de la lui planter dans le crane, la vampire ne lui causerait plus d’ennuis à présent.  Une autre s’apprêtait à lui sauter dessus, mais Reikus la vit avant qu’elle ne le fasse, il lui donna un coup au genou droit pour qu’elle le pose parterre, ensuite, il enchaina avec un coup à la gorge qui envoya rouler la tête de la créature sur le sol.

Reikus se frayait un chemin à travers les vampires, il s’approchait de plus en plus de Rayne. Elle avait décidé de fuir un peu plus tôt, et en plus elle lui avait mentie. Une phrase que son mentor lui avait souvent répétée revint en tête à Reikus,

« Si un ami te trahis une fois, c’est de sa faute. Deux fois, et c’est de la tienne»

L’Inquisiteur comprit tout d’un coup la vérité et la sagesse qui se cachaient dans cette phrase, il aurait seulement espéré que ça ait été dans de meilleures conditions. 

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: dimanche 06 mai 2012, 23:12:24 »
Reikus avança le long d’un corridor, bien évidemment, on lui avait retiré son armure et ses armes, il espérait les trouver non loin des cellules. Il y avait un petit bureau où les gardes gardaient des documents et d’autres objets, mais pas les armes du Dernier Inquisiteur. Elles avaient probablement été  confisqués par un officier ou une autre figure d’autorité, les armes étaient en très bonne condition, elles avaient probablement faites le bonheur de celui qui avait bien pu les trouver. Reikus comptait les lui reprendre, mais pour l’instant, son seul souci était de trouver des réponses.  Reikus continuait de marcher dans les corridors du château, il fouillait toutes les pièces qu’il voyait à la recherche de quelque chose, n’importe quoi qui lui serait utile.

Étrangement, il ne semblait pas y avoir de gardes, seul un soldat surveillait les cellules tout à l’heure. Cela voulait dire qu’ils avaient étés appelés à la ville, quelque chose d’étrange se tramait, Reikus le sentait. L’Inquisiteur ouvrit une porte qui mentait vers une sorte d’armurerie, pour confirmer sa théorie, presque toutes les armes avaient étés emportées. Reikus trouva une hache de guerre qui avait été laissée derrière. Il ne trouva par contre aucune armure, dommage, son chandail ne le protégerait pas beaucoup en cas de problème. En sortant de la pièce, Reikus tendit l’oreille, il entendait se qu’il croyait être des cris, et peut-être même du combat. Une révolte venait belle et bien d’éclater.

                             
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-   Eh merde! On est où là!

Marlowe guidait une douzaine de prisonniers à travers un château dont il ne connaissait pas les plans, la pression était énorme car ils risquaient à chaque virage de croiser des gardes et de se faire exécuter sur place.

-   Heu… Je ne sais pas trop, mais je crois quand même qu’on devrait aller par là, intervint un prisonnier

-   Non mais t’est débile ou quoi? Là-bas c’est là où les gardes sont, si on y va, on meurt. Il faudrait plutôt aller de ce côté, suggéra un second

-   Vous avez torts tout les deux, on devrait revenir en arrière et prendre un autre chemin, ici c’est un cul-de-sac!

D’autres prisonniers s’empressèrent de donner leur opinion sur le sujet, plus personne ne s’entendaient. Chacun était a convaincu que son chemin était meilleur que celui des autres. Marlowe lui, restait en silence, il regarda les prisonniers débattre pendant quelques instants, il sentait la colère monter en lui, tout d’un coup il s’emporta

-   Silence !!!!

Tous se tournèrent vers Marlowe, ils étaient surpris de voir à quel point il pouvait être imposant. Il n’était pas particulièrement costaud comme Reikus, et il ne possédait pas cette assurance glaciale dont faisait preuve Rayne. Il était le fou du village, rien de plus, personne ne l’écoutait jamais, mais pourtant, quelque chose avait poussé les prisonniers à ce taire et à l’écouter.  Il était devenu en quelques sortes leur leader.

-   Écoutez-moi, ce n’est pas en nous chamaillant qu’on va sortir d’ici, pour l’.instant, notre meilleure chance est de rester grouper et d’avancer un peu au hasard. Je sais que sa parait fou, mais nous n’en avons pas le choix. Alors suivez-moi, si vous voulez survivre.

Personne ne contesta Marlowe, les hommes avaient besoin de quelqu’un pour les mener, et ils l’avaient trouvé.  Le groupe avança ainsi encore pendant quelques minutes, ils arrivèrent dans une partie moins sombre du château, ils virent même une fenêtre. Quand l’un des prisonniers regarda à l’extérieur, il vit le chaos qui régnait dans la ville, les autres s’approchèrent, même Marlowe.  Les prisonniers souriaient, la révolution venait de commencer, et ils voulaient en faire partie. 

Les détenus se mirent à courir, Marlowe ne pouvait pas les en empêcher, la haine guidait leurs pas.  Le détective les suivait, ils croisèrent leur première patrouille de gardes, cinq hommes au total. Les prisonniers se jetèrent sur eux, les pauvres soldats n’avaient aucune chance. Ils réussirent quand même à tuer deux prisonniers et à en blesser au moins un, mais à la fin, ils étaient morts. Les prisonniers prirent leurs armes et partirent en courant, semant le chaos et la destruction sur leur chemin.

Marlowe était resté derrière pour contempler les gardes morts, il n’avait pas envi de suivre cette bande de fou furieux. Comment est-ce que tout cela était possible. Dire qu’il n’y a pas si longtemps, il était au lit, avec Suzy. Il menait une vie tranquille avant que toute cette affaire commence. C’était la faute du Dernier Inquisiteur et de la Dhampir, mais aussi du Cardinal, du Duc et du peuple aussi. Le monde qui avait passé son temps à le traiter de fou devenait fou à son tour, triste ironie, en effet…

                                       
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Reikus ne savait plus trop où il se trouvait, il croyait qu’il était peut-être revenu dans l’ancien donjon, mais il ne pouvait pas en être certain sans carte ou plan. L’Inquisiteur regarda au sol, ses blessures n’avaient pas toutes cicatrisés, elles laissaient des petites gouttes de sang partout où il allait, donc si Reikus était perdu, il n’avait qu’à suivre la trace de sang. Son cœur bondit lorsqu’il vit une goule dévorant un rat, il ne s’attendait pas à en croiser d’autre. Reikus s’avança lentement derrière elle puis arrivé à sa hauteur, il lui planta sa hache derrière le crane l’achevant d’un coup.

Cette goule-là était trop occupée à dévorer son festin pour remarquer Reikus, mais les autres sentiront surement son odeur de sang. Il était aussi chanceux qu’elle ait été seule, l’Inquisiteur allait devoir être prudent à l’avenir. Reikus arriva dans une grande pièce ronde, il ne savait pas trop à quoi elle servait avant. Il-y avait des symboles qu’il ne connaissait pas sur les murs, ils ressemblaient à des œuvres d’art, mais avec un côté religieux. Une lumière étrange illuminait la pièce, c’était très beau à voir. Reikus remarqua des grandes statues, à leurs pieds se trouvaient des cercueils.

L’Inquisiteur se souvint alors que Rayne lui avait parlé d’une manifestation divine dans un mausolée, était-il dans la pièce en question?  Reikus s’arrêta quelques instants pour inspecter l’endroit, la grande pièce était calme, mais le Dernier Inquisiteur sentait quelque chose d’autre, quelque chose d’étrange.

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Les contrées du Chaos / Re : Foi et malédiction [Reikus Mordo]
« le: jeudi 03 mai 2012, 23:44:42 »
-   Il n’y a rien à sauver ici.

Cette phrase résonna dans la tête de Reikus pendant qu’il regardait la jeune femme s’éloigner au loin. Il l’observa jusqu’à ce qu’il ne puisse plus la voir. Rayne quittait vraiment Château-Lerouge, en fait, ce n’était pas uniquement Château-Lerouge qu’elle quittait, elle quittait aussi tout ce que cela impliquait. C'est-à-dire l’Antéchrist, le Cardinal, le Duc, Marlowe et même le Dernier Inquisiteur. Cette pensée mit Reikus en colère, il s’était fait abandonner de nombreuses fois par plusieurs personnes dans sa vie, ce qui le dérangeait vraiment dans le départ de Rayne était le fait qu’elle laissait le peuple à la merci des forces maléfiques qui œuvraient dans la région.

Personne qui avait vraiment une conscience ne laisserait tout tomber, même si ce qu’elle recherchait n’était pas ici, Rayne n’aurait pas du partir. Reikus s’était trompé sur son cas. Les héros n’abandonnaient jamais, le Dernier Inquisiteur ne se considérait pas comme un héros, mais ce n’était pas une raison pour tout laisser tomber. À moins que… Peut-être que Rayne lui avait menti, elle ne quittait peut-être pas parce qu’elle craignait l’Ordre ou parce que ce Kagan ne se trouvait pas ici. Peut-être qu’elle avait tout inventé, même l’histoire des Noces Funèbre parce qu’elle voulait induire Reikus en erreur. Elle voulait que l’Inquisiteur cherche ailleurs, pour ne pas qu’il découvre qu’elle était en fait l’Antéchrist.

Rien n’était certain pour l’instant mais il ne pouvait plus faire confiance à cette femme. Reikus ne prit même pas la peine de la suivre, il allait continuer son enquête, mais il croyait déjà savoir où allait le mener son investigation. Reikus se leva, il ne savait pas trop où aller, l’histoire de Rayne faisait un certain sens, mais il ne pouvait pas lui faire confiance. Marlowe était effectivement obsédé par Black, en plus Reikus ne savait pas où il se trouvait. Les deux gardes inquisitoriaux s’approchèrent alors du Dernier Inquisiteur, l’un d’eux posa alors sa main sur son épée.

Quand les deux hommes furent assez près de Reikus, ils dégainèrent leurs lames. Reikus frappa le premier homme à la mâchoire le faisant tituber un peu, le Dernier Inquisiteur se précipita sur le deuxième homme puis le désarma en lui tordant le poignet, l’épée tomba sur le sol. Des paysans regardaient la scène d’un air perplexe, ils ne comprenaient pas trop ce qui se passait. Le deuxième garde se ressaisit et arriva derrière Reikus une arme à la main, le Dernier Inquisiteur lui asséna un puissant coup de pied arrière qui le fit reculer. Le premier homme se dégagea de Reikus, ce dernier sortit sa dague pour mieux se défendre.

Le deuxième garde revint à la charge, Reikus lui planta sa dague dans la cuisse droite, il avait probablement atteint une des artères principales du corps, mais pour être certain que l’homme ne se relèverait  pas, Reikus l’attrapa par les cheveux puis lui cogna la tête contre la fontaine. Le garde inquisitorial tomba sur le sol. L’autre homme avait regardé la scène avec horreur, seul, il ne serait pas capable de battre Reikus. Le Dernier Inquisiteur se battait poussé par une rage indescriptible, les hommes en face de lui n’étaient que des voyous qui disaient servir l’Ordre, mais en réalité, les gardes inquisitoriaux commettaient bien plus d’atrocités que n’importe qui.

Reikus se jeta sur le garde ne lui laissant pas le temps de réagir, en un mouvement rapide, il lui brisa le cou. L’Inquisiteur laissa tomber l’homme sur le sol, il n’avait presque pas remarqué la douzaine de gardes armés d’hallebardes qui l’avait encerclé.  Reikus leva les mains dans les airs, il aurait peut-être pu s’en sortir, mais ça ne n’en valait pas la peine. Les simples gardes ne faisaient que leurs boulots après tout. L’un d’entre eux s’approcha de Reikus puis le frappa à la tête avec le revers de son épée, le coup ne fut pas assez puissant pour assommer le géant, mais il tomba quand même par terre. Un coup de pied vint finir le travail.

Comme à son habitude, Reikus ne rêva pas, il se réveilla dans une cellule humide et qui puait énormément. Il faisait noir, quelques minutes passèrent avant que les yeux de l’Inquisiteur s’habituent à l’obscurité ambiante. Il remarqua tout d’un coup qu’il n’était pas seul dans sa cellule. Un petit homme, car pour Reikus, presque tout les hommes étaient petits, gémissait dans un coin. L’Inquisiteur s’approcha de lui pour mieux distinguer ses traits, il reconnut tout de suite l’homme malgré ses blessures et la crasse qu’il avait sur ses vêtements. Marlowe. Le détective n’était pas en prison depuis bien longtemps, mais les gardes l’avaient quand même battu, bande de barbares.

-   Toi…

Marlowe pointait Reikus d’un doigt accusateur

-   Tout est à cause de toi! Et de cette Rayne! Tout allait bien avant que vous ne débarquiez.

-   Je suis désolé Marlowe…

Reikus était désolé, il n’avait rien d’autre à dire…

-   Désolé?! Tu es désolé?! J’ai subi les pires souffrances de ma vie dans ce trou à rats et toi tu ne trouve rien d’autre à dire! 

-   Non… à part que je suis désolé…

-   Tu n’es qu’un fou furieux qui sert un dieu qui n’existe même pas!

Reikus se leva et examina la cellule, il n’y avait pas de fenêtres, les barreaux, bien qu’un peu rouillés, étaient solides et ancrés dans le sol. Aucun garde ne semblait les observer, un faisait probablement une ronde chaque cinq minutes.

-               Qu’est-ce que tu fais?

-    J’essaie de sortir d’ici, ça ne se voit pas?

-   Tu ne pourras pas...

Comme Reikus l’avait deviné, un garde faisait une ronde. En entendant les prisonniers parler, il s’approcha de leur cellule.

-   Silence là-dedans, votre bavardage me donne mal à la tête!

Reikus vit une belle opportunité pour bluffer

-   Moi aussi c’est comme ça que ça a commencé…

Le garde s’approcha encore plus de la cellule d’un air intrigué

-   Que quoi à commencé? Le mal de tête ou bien…

Reikus ne le laissa pas finir, le garde était assez près, il lui attrapa la tête et lui cogna de toutes ses forces contre les barreaux. Les autres prisonniers s’excitèrent en voyant tomber le garde mais Reikus leur fit signe de se taire. Il fouilla le garde et prit ses clés, il ouvrit la porte puis regarda Marlowe

-   Non Reikus, non… Je ne te suivrais pas. C’est fini, je ne veux plus de tout ça.

-   D’accord. Au fait, ils sont ici pourquoi les autres prisonniers?

-   Les autres?... Délits mineurs je crois, le Cardinal et ses hommes se sont occupés de leurs arrestations, donc c’est un peu douteux. Je crois avoir vu Suzy avec d’autres  pu… courtisanes.

Reikus tendit les clés au détective

-   Bien, libère les autres et partez. Je vais rester, fouiller un peu le coin. Voir si je ne trouve pas quelque chose d’intéressant. Tu crois pouvoir sortir d’ici sans trop de problèmes?

Marlowe hésita avant de répondre

-   Je vais essayer. Bonne chance…Inquisiteur.

Reikus attendit que Marlowe parte avec les autres puis partit dans la direction opposé, il ne savait pas trop où il allait, mais plus il s’approchait du cœur du château, plus il aurait une chance de trouver quelque chose d’intéressant. Peut-être que Marlowe avait raison, ou peut-être que Rayne avait raison, de toute façon, il en aurait bientôt le cœur net.
 

[HRP: D'accord, j'irais de mon côté, toi du tiens ;) Je te laisse libre de décider quand nos deux personnages seront réunis :) ]

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