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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: mardi 21 août 2012, 21:31:09 »
-On y est, marmonna le jeune Terranide Souris.

Mené par ce guide, qui ne fut donc pas des plus agréables et qui ne cessa d’étaler les innombrables qualités de son idole, tentant par la même occasion et de façon plus ou moins subtiles, de prouver que l’issue du défi ne faisait aucun doute, Darthestar quitta les sordides quartiers de Nexus pour aller bien au-delà des murs de la ville. Si au départ les bâtiments restaient tout aussi serrés les uns au autres, témoin d’une expansion urbaine débordante des portes même de la cité, chose assez classique et certainement vue en d’autres lieux mais ici plus marqué qu’ailleurs, la végétation commença à s’intercaler entre les maisons à mesure que la marche s’était prolongée. Les maisons avaient fini par devenir des fermes et de vastes champs s’étaient offert aux regards des deux individus. La souris avait continué jusqu’à s’engager dans un bois rendu bien sombre par la nuit tombée.

A présent, minuit devait être passé. Le petit Terranide venait juste de s’immobiliser à l’entrée d’une minuscule clairière. La lune était masquée par un nuage vagabond, seule la lumière des étoiles éclairait l’endroit d’une délicate nuance argentée. La canicule du jour durant s’était muée en une agréable fraicheur. Il avait fallut attendre si tard pour qu’enfin la température se prête à la marche. Le vent était léger, la météo apaisée. Point de pluie ou d’orage à redouter. Pas d’avantage de brouillard sur lequel compter car en fait, vu le contexte, les caprices du temps auraient été plutôt bienvenus. Au moins, la lune, même si elle venait à se découvrir, n’était qu’un fin croissant. La nuit était sombre.

Hasard était là, même si au premier regard on aurait pu jurer le contraire. Un mouvement trahit sa présence alors qu’il quittait les ombres des bois pour se présenter dans la clairière. Il était arrivé en premier, mais il n’avait en réalité pas tant d’avance que ça. Une grosse dizaine de minutes, tout au plus. Lui-aussi avait changé de look. Son costume, tout aussi ample que le précédent, était par contre d’un noir profond. Il devenait difficile de faire la différence entre son pelage, de toute façon presque invisible sous l’étoffe, et l’étoffe elle-même. Le chat semblait n’être qu’une silhouette et son regard d’émeraude n’en était que mieux mis en valeur. On aurait presque dit que ses yeux étaient lumineux. Un sac jeté sur l’épaule et quelques reliefs sous son habit montraient la présence de son propre équipement. Il toisa Darthestar, s’avança encore de quelques pas, puis s’immobilisa alors que la souris semblait vouloir dire quelque chose. Il lui intima le silence d’un geste. L’enfant protesta.

-Mais, Hasard ! Tu me l’as promis !
-Le hasard a décidé que, cette nuit, je ne soit pas accompagné mais défié. Inutile d’insister. On n’en a déjà parlé. Ta nuit sera la prochaine.
-C’est pas juste !
-Mais c’est comme ça. Retourne à l’Enseigne Perdue. Il doit y rester des curieux. Dis-leur que le défi a débuté.

La souris ronchonna mais ne fit pas plus de difficulté. Bientôt, elle disparaissait par-delà les troncs et Belgrif, après un instant de silence, s’adressa à son adversaire de la nuit.

-Ainsi, vous êtes de parole. Vous êtes venu. Et vous avez eu le bon sens de vous préparer en conséquence. Parfait. Le match risque d’être intéressant.

Le ton était moins détestable mais ce n’était là que le résultat d’un nouveau rôle, celui du voleur. Le félin désigna les arbres derrière lui.

-Le domaine de Maelle Nazar se trouve dans cette direction, à moins de cinq minutes de marche. Sachez que même si j’ai entendu beaucoup de choses sur la Sorcière Rouge, rien n’est vraiment utile et de toute façon, tout doit être faux ou déformé. Cette femme sait bien garder les secrets. C’est aussi pour ça qu’elle intrigue. Peu de monde a passé le portail de son jardin. Bref, sur ce point, nous sommes à égalité ou quasiment. Notre tâche est faite d’inconnue. Puisque nous sommes adversaire, rien ne nous oblige à rester ensemble, bien au contraire.

Hasard eut un sourire.

-Et bien voilà, le défi est lancé. Mais si vous avez encore deux ou trois trucs à me dire…


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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: mardi 14 août 2012, 15:16:52 »
-Bien, très bien ! Je n’en attendais pas moins de vous ! déclara Hasard avec un enthousiasme toujours quelque peu emprunté à l’art du théâtre.

En vérité, il ne cessait jamais d’être un acteur. Et ce n’était pas parce qu’il semblait redevenir sérieux qu’il en était vrai pour autant. Tout en lui, dans son caractère, était faux, né d’un rôle ou d’un autre, d’une inspiration, d’une pensée. Son ancien naturel s’était dilué par tant de manque d’authenticité si bien que, privé de base ou plutôt, celle-ci étant devenue invisible, par absence du vrai, le faux passait pour vrai et au fond, l’était plus ou moins. Vous pouvez alors vous insurger en me rétorquant que pareille réflexion est absurde. Voilà, le mot est dit : absurde. Pour tant se perdre, pour tant chercher l’intense, le plaisir par le risque, l’amusement par l’intérêt immédiat, Belgrif était peut-être faux mais c’était un vrai dément.

Darthestar commençait à cerner légèrement le Terranide. On va dire légèrement car si d’aventure c’était d’avantage, soit il n’aurait pas réagit ainsi, soit il était lui-même fou. Défier un dément était loin, très loin d’être conseillé. Le suivre, également, n’était pas indiqué. En fait, quelqu’un de sage aurait assurément prit ses distances, tout simplement. Mais le voyageur en avait décidé autrement, à la plus grande joie des autres clients qui voyaient la confrontation se concrétiser. Etait-ce par désire de la découverte ? Etait-ce pour prouver quelque chose ? En attendant, le sombre félin ne se donna pas la peine de répondre aux moqueries. Il avait déjà éludé les précédentes, il faisait de même maintenant. Il ne justifia pas d’avantage sa prise de position, laissant l’autre à ses supputations. Il trouvait plus amusant de concentrer sa verbe sur l’énonciation du fameux défi, avec tous les effets de style requis en public, cela allait de soi.

-Ho, oui, vous allez aimer ! Ça va être… magistral ! Et encore, le mot est faible ! poursuivit Belgrif avec une vibrante conviction.

Sa voix résonnait, presque impérieuse, dans le silence et la tension de la grande salle. Les regards, maintenant, convergeaient sur lui, lui qui se déplaçait tout en parlant vers le comptoir. Les quelques personnes qui obstruaient le passage s’écartèrent à son approche. Quand il put s’adosser au bar, nonchalant forcément, de nouveau face à son adversaire du soir, il enchaina.

-Comme certains savent, parce que décidément il est difficile de garder des secrets par-ici et, il est vrai, que je ne fais pas tout pour rester discret… Des ricanements parcoururent l’assemblée. …donc, comme certains savent, je projetais de cambrioler le manoir du Duc d’Olbir Neston cette nuit. En fait, est-ce que quelqu’un ici l’ignorait, mis à part notre brave Darthestar ?

Hasard parcourut du regard les clients. L’un d’eux finit par se manifester d’une façon assez vacillante car il avait, selon toutes vraisemblances, déjà un peu abuser sur l’alcool.

-Moi, moi j’savais pas !
-En même temps, toi tu sais rien ! répliqua un autre, déclenchant de nouveaux rires.

Belgrif sourit, pour ne pas changer. En fait, il devait bien y avoir une bonne dizaines d’autres personnes dans l’ignorance mais aucune n’avait jugé bon de se signaler et ainsi de se livrer aux moqueries de ses voisins de table.

-Et bien, coup de théâtre, je change mes plans !
 
De nouveau le silence. Petite pause pour ménager l’effet de révélation. C’était amusant toute cette soudaine interrogation dans les regards. La Taverne était accrochée aux babines du matou et il aimait ça.

-Car oui, Darthestar est un grand, ou il se croit grand ! Le Manoir d’Olbir Neston et sa demi-centaine de gardes, c’est pas assez pour lui, pour nous ! Alors, brûlons les étapes, visons plus haut, encore plus haut que la galerie de tableaux hors de prix du Duc ! Car oui, c’est possible ! Rien n’est impossible !

Le discours de plus en plus animé aurait pu être celui d’un politicien en campagne électorale. Il provoqua des murmures dans la salle et attisa l’interrogation, la curiosité des personnes présentes. Hasard, reprit, plus bas, presque solennelle.

-Je ne pense pas que vous l’ayez vu, Darthestar, en gagnant la cité ; mais il y a une tour, un peu isolée de Nexus, une tour belle et haute, plantée fièrement au milieu de jardins splendides. N’ayez crainte, vous n’aurez pas à la chercher, notre jeune souris va se faire une joie de vous y guider. Cette tour est la demeure de la belle Maelle Nazar. On la surnomme la Sorcière Rouge.

Les murmures enflèrent. « Mais il est fou, » on put entendre dans un coin, alors que dans l’autre on semblait déjà prêt à parier. Le chat ne se laissa pas interrompre cette fois. Et il ne tarda donc pas à reprendre.

-Maelle Nazar est aussi riche que puissante. Son domaine est gardé par ses golems, ses esclaves, ses pièges magiques, ainsi que par elle-même. Et elle n’est pas tendre avec les voleurs. Le défi est simple : voler à la Sorcière Rouge sa boule de cristal qui se trouve, d’après ce qu’on peut savoir, tout en haut de la tour, au cœur d’un sanctuaire à la gloire des arcanes. On partira en même temps, du même point. Mais pour la suite, tous les moyens son bon pour gagner. Le vainqueur sera celui qui retournera ici-même, à l’Enseigne Perdue, avec la boule de cristal. Tel est le défi que je vous propose.

Et se défi n’était donc pas à livrer que contre Belgrif mais aussi contre la Sorcière Rouge. Il n’y avait qu’à observer l’attitude de la clientèle pour savoir qui semblait le plus puissant des trois parti en présence. En fait, même une opération collaborative entre Hasard et le voyageur relevait déjà presque du suicide, alors une confrontation… c’était de la pure folie. Et c’était tout l’intérêt.
 
-Alors, serez-vous mon adversaire ?


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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: lundi 13 août 2012, 15:35:03 »
La toute première réplique de Darthestar imposa cette fois à la taverne un silence total. Même le musicien renonçait à faire entendre sa musique tant la totalité de l’attention venait de se focaliser sur le voyageur et le chat noir. Alors que les dernières notes de flûte mouraient dans un coin et qu’au niveau du comptoir un verre posé avec hâte cognait contre un autre, Belgrif, déjà en train de s’éloigner, venait de se stopper tout net lui-aussi. Il était en cet instant de dos, à quelques pas de la table, et demeura dans cette position. Impossible donc de lire sur son visage ou de se faire une idée immédiate de l’efficacité des mots de l’homme sur lui et son orgueil. On pouvait toutefois supposer qu’au pire, son attention était acquise et qu’au mieux, il était véritablement pétrifié sur place.

A mesure que Darthestar poursuivait, la tension montait. Ici et là, on murmurait, tout bas. Les expressions des autres clients, devenus public de la joute verbale, étaient d’une grande variété. Hasard avait, c’était évident, de farouches partisans. Ceux-là affichaient déjà de l’agressivité, prêt à mettre dehors l’impudent qui osait manquer de respect à l’admirable Terranide. Parmi eux, la souris, forcément, qui n’avait pas trainé à sortir son couteau, si bien que son imposant compère mi-loup avait jugé bon de poser une main ferme sur son épaule pour qu’il ne puisse se lever. Hasard avait aussi ses détracteurs. Ceux-là semblaient heureux qu’enfin quelqu’un remette à sa place l’insupportable vantard. Et puis, il y avait les curieux qui étaient ravis de l’animation naissante et se demandaient qui allait en fin de compte l’emporter. La liste ne serait pas complète sans les peureux qui ne voulaient pas que ça dégénère. Enfin, il y avait les mix, ou les indécis comme vous voulez, qui appartenaient à plusieurs catégories précédemment citées. Ha, j’oubliais aussi ceux qui s’en foutaient mais ils n’étaient pas nombreux et, le silence devenant écrasant, ils s’étaient également plongé dans un mutisme relatif.

Une chose apparaissait comme évidente et le voyageur n’allait pas en être surpris. Il y avait une grande différence entre lui et son adversaire aux yeux des autres. Lui, il était inconnu. On ne pouvait le juger que par ses mots et son présent comportement. C’était exactement l’inverse pour Hasard qui, ici, jouissait d’une indéniable notoriété. On l’aimait, on ne l’aimait pas, mais on avait au minimum entendu parlé de lui et, chose importante, de ses actes.

L’homme était habile dans l’art de la réplique. Les mots, le ton, tout y était ajusté pour un effet maximal. On sentait vraiment sa volonté de blesser cet égo si exécrable dont faisait preuve le félin. Mais la colère n’a jamais été une bonne conseillère. Avant même que Belgrif ne réplique, Darthestar put se rendre compte de son erreur. Il lui suffisait pour ça d’observer les regards braqués sur lui. Certains d’entre eux semblaient lui dire silencieusement : « toi, tu parles sans savoir. » Le plus inquiétant, c’était qu’une partie de ses regards appartenaient non pas aux alliés du chat, mais à ses adversaires. Il s’agissait donc d’une pensée assez générale et non partisane. Son attaque, aussi violente qu’elle puisse être, était donc mal ajustée. Elle aurait à merveille convenu à quelqu’un qui parlait sans prouver. Or le chat noir n’était pas de ceux-là.

N’en demeurait pas moins qu’une attaque hasardeuse pouvait tout de même faire mouche. Le Terranide ne s’était-il pas figé sur place ? Après tout, le plus gros des efforts de son invité était de froisser sa fierté démesurée et donc, on pouvait l’imaginer, assez sensibles. Alors que Darthestar se taisait, même les quelques murmures s’effacèrent. Ce fut à cet instant précis, alors que le silence était le plus complet, que la tension fut à son apogée. Et Belgrif n’avait toujours pas bougé. Toujours de dos par rapport à l’homme vampirique, il laissa passer quelques secondes d’immobilité.  Tout était en suspend, c’était délectable. Tout d’un coup, ou plutôt non, lentement, Hasard refit face à Darthestar. On entendit même ses pas légers sur la pierre. Son visage s’était fendu d’une consternation comique d’exagération. Il porta les deux mains à son court museau pour mimer le choc.

-Hoooo !!

Même la voix était comique. Haut perchée et particulièrement ridicule, elle raisonna dans la salle, amplifiée par le silence. Elle avait un peu de la sainte-nitouche apercevant l’indécence d’une poitrine féminine dénudée.

-Je l’ai vexé !! poursuivit-il, sur le même ton, comme si c’était la fin du monde, tout en déployant une main démonstrative vers l’objet de la raillerie.

Cette fois, ce fut un tonnerre de rires. Le vacarme fut si fort que le pauvre petit chat puant le poisson quitta, affolé, les jambes de Darthestar pour se réfugier tout tremblant dans le coin le plus sombre, le plus isolé. Le plus irritant, ce fut peut-être la voix de la souris qui surpassait par l’aigu toutes les autres.

Le voyageur pouvait désormais se rendre compte que ses mots avaient glissé sur son adversaire sans parvenir à l’atteindre. En vérité, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il était seul responsable de se retour cinglant. A l’image de l’escrimeur impatient, il avait frappé de front en ne sachant presque rien de celui en face de lui. Il avait ouvert sa garde pour pratiquement s’offrir à la défaite. Belgrif avait simplement profité de l’occasion décidément si belle.

Et oui, il n’était pas qu’un vantard invétéré. Il était aussi un comédien sachant bien des choses sur l’art du spectacle. Il savait amuser les foules. Il n’avait pas peur d’être ridicule pour porter plus loin le comique. L’ébranler par les mots n’était donc pas une chose aisée, bien au contraire. Darthestar n’était pas le premier à attaquer de la sorte le chat noir. Et il ne serait pas le dernier. Et le pire, dans tout ça, c’était que le matou jubilait intérieurement. Il adorait pousser les gens, comme ça, à la faute.

Darthestar était désormais dans une affreuse impasse. Il avait attaqué Hasard sur son territoire et sur son point fort à la fois. Maintenant, il aurait beaucoup de mal à remonter la pante car le public avait maintenant prit partie. S’il devenait violent, il se discréditait en prouvant qu’il ne pouvait répliquer verbalement. S’il partait, il en allait de même, tout comme s’il restait silencieux. Pourtant, ultime preuve que le chat n’avait pas peur de lui, ce fut Belgrif qui lui offrit l’échappatoire, enfin d’une certaine façon.

-ASSEZ !!! tonna-t-il, tout en brandissant les bras.

Il ramena progressivement le silence. Quand le volume autour de lui fut raisonnable, il reprit, sérieux maintenant, à l’intention de l’homme.

-Sachez que je ne me suis jamais donné aucun titre. Ce sont les autres qui me les donnent. Et je crois avoir ici autant de titres que de personnes présentes. Pour lui, je suis le Prince des Voleurs. Pour lui, je suis un fou à la langue bien pendue. Pour lui, là-bas, qui se cache derrière sa bouteille, je suis, je cite « un putain de chanceux qu’à des couilles en or. »

Encore quelques rires pendant que le chat désigne tour à tour des personnes dans la salle, en commençant par la souris.

-Forcément, tout ça, ça ne vient pas qu’avec des mots. On peut dire que le jour, je parle, et la nuit, je fais. Bon, évidement, de temps en temps, je dors aussi, ça m’arrive.

Nouveaux rires de la part du public.

-Et vous, l’espèce de vampire machin chose, vous faites quoi au juste ? Vous marchez, ho, la belle affaire, mais encore ? Ha oui, vous caressez des chats aussi, va falloir que je me tienne à distance !

Nouveaux rires. Inutile de le préciser mais les moqueries étaient juste là pour les autres clients.

-Mais à part tout ça, seriez-vous prêt à vous mesurer à moi ? Non, pas ici. J’ai autre chose en tête, de plus amusant et qui vous laisse toutes vos chances si, bien sûr, vous êtes à la hauteur.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: dimanche 12 août 2012, 15:41:10 »
Diable, ce Darthestar était une jolie curiosité. Une sorte d’assimilateur de particularités, ça ne se croisait pas souvent au hasard des routes et chemins de Terra. Toutefois, la réaction de Belgrif face à ce spectacle peu commun risquait d’être décevante de part son manque d’ampleur. En effet, le sombre félin n’afficha que de la curiosité, rien de plus. Point de peur, encore moins d’admiration, même pas de surprise ou alors juste un soupçon. Deux choses l’expliquaient. La première était qu’en ce monde, les curiosités étaient légion et au final, Darthestar malgré son odeur unique, tendait pour l’heure à se fondre dans la masse. Un « simple » maitre des arcanes pouvait d’avantage impressionner en usant de ses immenses pouvoirs magiques. Or le mentor de Hasard se trouvait être un grand mage. Dès le début de son voyage, le Terranide avait été habitué au grandiose. La seconde chose était qu’il n’avait peur de rien, ou presque. Attention, il ne faut pas prendre cela pour une qualité. La peur, quand elle est justifiée, illustre la raison de celui qui l’éprouve. La peur pousse à la modération. La peur vise à la survie. Or le chat, trop téméraire, montrait son manque de lucidité. Darthestar commençait à s’en douter, son interlocuteur était un peu fou.

Un peu, pas trop, toutefois. Hasard tirait son incroyable efficacité de ses défauts. Il était comme sur un fil, prêt à tomber à tout instant, mais il ne tombait pas et dominait jusqu’à présent tout ce qu’il avait affronté. Il n’avait pas peur, il faisait des imprudences, mais il se rattrapait par son sang froid et son esprit vif. Il pouvait même surprendre en faisant ce que jamais on aurait cru faisable. De cela, justement, il tirait sa notoriété. Le chat fonctionnait exactement selon la logique inverse du vétéran de guerre. Le second savait assurer ses arrières alors que le premier était un adepte du « ça passe ou ça casse. » A l’image d’une fragile machinerie, le jour où un rouage viendrait à se bloquer, le jour où le chat ne serait pas assez habile, assez rapide, ce jour là, il pourra tomber. Mais il était jeune et la machinerie était bien huilée.

-Une odeur satisfaisante ? reprit Hasard.

Il se trouvait de nouveau dans sa position nonchalante, souriant à l’homme, malicieux, amusé. Mais il parla avec une certaine sévérité.

-Vous n’avez pour l’instant rien pour me satisfaire. Si, vous avez juste satisfait ma curiosité, voilà tout. Remarquez, je n’en demandais pas plus. Il est regrettable que vous ayez hâté ce moment. Il est regrettable que vous ne vous vous soyez attardé au gré de mes répliques. Peut-être aurais-je trouvé en vous une autre raison de pousser plus avant cette discussion.

Belgrif haussa les épaules, semblant dire « tant pis, » puis il se leva, sa chaise raclant le sol de pierre. Il reprit alors, les bras croisés.

-Vous êtes ce que vous êtes. C’est très bien, ma foi. Mais il faut plus qu’une odeur et des facultés insolites pour me retenir. Mon temps est précieux. Alors à moins que la découverte de l’excitation enivrante d’un vol à haut risque suscite chez vous un certain intérêt, je ne peux que vous souhaiter une agréable visite de Nexus.

Sur ce, il se détourna, prêt à partir un peu comme il était venu. Belgrif était ainsi. Quelqu’un lui plaisait, il venait, quelqu’un l’ennuyait, il partait. A Darthestar de renouveler l’intérêt car l’égoïste Hasard n’allait pas s’en donner la peine.

HRP : c’est amusant, mais quand j’ai refait ma fiche, je ne voyais pas Belgrif aussi exécrable. Mais bon, mon imagination en a décidé autrement. C’est une ordure à sa façon, j’y peux rien.^^

5
Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: samedi 11 août 2012, 11:57:31 »
Le sourire de Belgrif s’élargit lorsqu’on l’invita à être franc. Son expression faciale devint plus sournoise, presque inquiétante. Il eut un autre de ses rires, tout bas, comme un murmure. Ayant présentement un bras posé sur la table afin de s’appuyer quelque peu dessus et d’ainsi participer à la nonchalance de sa posture, son autre bras était laissé libre. Ce fut lui qu’il éleva, portant sa main à hauteur de son regard. Il sortit les griffes de cette main, de belles griffes d’argent, assez longues et fines pour que chacune puisse crever un œil. Le chat était un prédateur, un chasseur, parfois on l’oubliait au détriment de son élégante apparence. Le Terranide sembla plonger dans la contemplation de ses propres griffes. Ce fut alors qu’il répondit de cette voix douce, quasi androgyne. Mais c’était aussi la plus intimidante car malsaine sur les bords.

-Une question gênante ? Non, point du tout. Je suis ce que je suis et je l’assume. Mieux, j’en suis fier. Et si jusqu’à présent mes réponses n’ont pas été claires, c’est qu’il me plaisait juste de conserver ce secret de polichinelle. D’ailleurs, ça m’amuse toujours, voyez-vous. Alors je ne compléterais en rien mes dires. Un autre le fera à ma place puisque votre curiosité se montre si pressée.

Le félin rangea ses griffes pour n’en laisser qu’une seule, celle de son index. Et il pointa cet index sur le Terranide souris fraichement arrivé.

-Toi. Viens donc par ici. De toute façon, tu en meurs  d’envi, fit-il, plus ferme, alors que les autres voix semblaient se raréfier dans la taverne et une partie des regards se tourner vers Hasard et son invité.

La souris ne se fit pas prier. Un observateur attentif aurait déjà remarqué que ce petit individu nourrissait un intérêt particulier envers le chat noir. Peut-être même celui-ci était l’unique raison de sa présence en des murs peu favorable à l’accueillir. Il s’arrêta à proximité de la table de nos deux compères sans toutefois se permettre d’y prendre place. Darthestar et plus encore Belgrif pouvaient maintenant sentir la puanteur corporelle du misérable. Sa dernière douche devait remonter à au moins une semaine et la chaleur du dehors n’arrangeait rien.

-Darthestar est nouveau à Nexus. Expliques-lui qui je suis.

La souris s’exécuta sur le champ de sa petite voix haut perchée. On devinait que c’était un garçon mais il semblait jeune, voir très jeune. Dans ses mots et son regard, ce dernier tourné vers l’homme désormais, il y avait du respect et de l’admiration. Le chat n’avait pas choisit au hasard, contrairement à ce que pouvait laisser croire son pseudonyme.

-C’est Hasard, le prince des voleurs. Il ne s’en prend qu’aux types qui ont plain de fric et de gardes. Il vole les nobles, les militaires et les enfoirés d’esclavagistes. Plus c’est dur et plus ça lui plait. C’est le meilleur !

Belgrif sembla satisfait. Ho, bien sûr, ce n’était là que la vision d’un môme, très incomplètes, mais ce serait suffisant pour l’instant. La souris reporta son regard sur Hasard, semblant attendre autre chose. Le chat soupira, comprenant visiblement de quoi il s’agissait.

-Alors, tu l’as ? se résigna-t-il à demander.

La souris, dont l’une des mains était depuis tout à l’heure enfoncée dans sa poche droite, en sortit avec une grosse chevalière en or portant le blason d’un noble. Le bijou qui devait valoir une petite fortune fut posé sur la table, devant Belgrif qui s’en empara entre deux griffes, comme pour ne pas se salir. Il tourna et retourna l’objet devant son regard d’émeraude avant de le redonner à la souris.

-C’est un faux.
-Oui mais un vrai faux ! protesta l’autre.
-Comment ça ?
-C’est sa vraie bague, je lui ai arraché le doigt avec ! C’est pas ma faute s’il portait un faux ! J’ai fais ce que tu m’as demandé, j’ai réussi !
-Tu mens.

La souris sortit alors un mouchoir crasseux, en partie tâchée de sang. Il le déplia. A l’intérieur, il y avait un morceau de doigt. Un peu surpris, cette fois, le félin observa la chose à distance avant de reprendre.

-Bon, très bien. Puisque tu y tiens tant que ça, tu pourras venir ce soir. Mais va te laver avant.
-Merci Hasard ! Tu verras, tu le regretteras pas !

Tout heureux, la souris s’en alla à vive allure, au grand soulagement de la truffe de Belgrif. Pauvre môme, il n’avait même pas idée des risques qu’il prenait.  Le chat refit face à son invité.

-Satisfait ? A mon tour alors. Si je vous ai accosté dans la rue, ce n’est que pour une raison. En dix ans d’expérience, j’ai découvert bien des odeurs différentes. La votre ne ressemble à rien de tout ça. Vous n’êtes pas sans savoir que nous autres, Terranide, avons des sens plutôt aiguisé. Or l’odeur dit beaucoup de chose, peut-être plus que les images. Je ne vous demanderais pas qui vous êtes mais ce que vous êtes.




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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: vendredi 10 août 2012, 13:53:29 »
Belgrif, presque nonchalant désormais sur sa chaise, s’était mis à écouter son invité tout en sirotant distraitement sa pinte de bière. Il avait en cela le comportement, certes humanisé, du chat qui recherche le confort où qu’il se trouve. Il laissa parler l’homme, ou celui qui semblait être un homme, en conservant le silence. Il ne s’autorisa que quelques réactions, illustrant un certain amusement, mais rien d’excessif ou pouvant être prit désagréablement. Tout au plus pouvait-il intriguercar on ne savait trop ce qui le faisait sourire au fond.

Hasard, sans être la pire des crapules, n’était pas non plus un modèle de bonté, loin de là. Il était en fait, à sa manière, assez détestable car incroyablement égoïste. Le marché aux esclaves, il l’avait vu forcément. Il s’était même amusé à le traverser, à peine plus dissimulé qu’il ne l’était en cette heure. Point d’émotion en son regard quand il croisait ceux de ses semblables enchainés. Pour lui, tout ça n’était qu’un jeu, un jeu cruel peut-être, mais un jeu quand même. C’était un peu une chasse au chat et à la souris. Si la souris ne savait pas se montrer à la hauteur, si elle ne savait pas se donner les moyens de surclasser les chats, alors elle méritait son malheur et ne pouvait que s’en prendre à sa médiocrité. Qu’est-ce que Belgrif avait de plus qu’un autre Terranide ? Rien, absolument rien ! Il se servait de sa tête ? Oui mais les autres n’avaient qu’à faire tout autant. Il maitrisait les arcanes ? Oui, mais les autres n’avaient qu’à les apprendre, comme lui. Il estimait, peut-être à tort, qu’il n’était en rien une exception et que n’importe qui pouvait théoriquement suivre la voie qui était la sienne. Théoriquement… le mot avait de l’importance car en pratique, il se rendait bien compte qu’il était particulier, qu’il avait un truc en plus, cette odace folle qui lui donnait des ailes, ce sens de l’improvisation qui le tirait de toutes les situations… en un mot, un caractère d’exception. Il n’en était que plus fière, que plus détestable de l’avis de certains. Il aurait pu œuvrer pour sa race, s’ériger en une sorte de sauveur. Mais non. Pour lui, seul comptait son plaisir.

-Et bien, enchanté de faire votre connaissance, Darthestar, déclara Hasard, l’homme ayant terminé.

Son ton, pour le coup, tenait presque du théâtre, un brin exagéré dans la nuance des intonations. Il poursuivit ainsi.

-Et oui, le monde est injuste, ni vous, ni moi, ni personne n’y changera rien. C’est, je l’imagine, dans la nature de chacun de profiter de son prochain. Or, trop peu se donne la peine d’échapper à sa nature. Je ne peux que vous inviter, afin de ne point enchainer les désillusions, de ne prendre en considération que votre seule situation. Il fait chaud, vous êtes au frais. Certains on soif, vous avez une bière.

En parlant de bière, le noir matou termina de vider la sienne. Il avait une sacré descente et lui qui au début ne faisait que siroter s’était vite mis à boire franchement. Il avait l’habitude, c’était évident.

-Mes motivations à moi sont, comment dire… particulières. Pour faire simple, je fais ce que je veux. Oui, c’est à peu près ça. Je fais ce que je veux, où je veux, quand je veux. Et il se trouve que j’aime aller là où les autres n’osent le faire ; que j’aime faire ce que les autres n’osent réaliser. Et je suis un pro en la matière.

Une jolie réplique qui voulait à la fois tout et rien dire. Une façon de garder le mystère. Concrètement , le Terranide n’avait pas vraiment répondu, il n’estimait pas devoir le faire plus que ça. Au voyageur de se débrouiller s’il voulait d’avantage assouvir sa curiosité. A vrai dire, il lui suffisait de se lever et d’interroger à peu près n’importe qui dans la taverne pour en savoir plus. La subtilité se trouvait dans le fait que personne n’allait lui donner exactement la même réponse. Quelque part entre le voleur, l’artiste et le fou se trouvait Belgrif..

Un mouvement à l’entrée de la grande salle attira le regard d’émeraude. Deux nouvelles personnes venaient de faire leur apparition, deux Terranides, ça sautait aux yeux. Le premier n’avait que peu d’attributs animaux, mais assez pour que ce soit difficile à cacher. Il était grand, massif et semblait croisé avec un loup. Sa tenue rustique suggérait sa modeste situation sociale. Le second, par effet de contraste, paraissait minuscule. Mais ce n’était pas dû qu’à cela car il était effectivement haut de moins d’un mètre. Beaucoup plus animal, il portait les traits d’une souris ou d’un rongeur du genre. Il semblait si pauvre qu’il n’avait même pas de quoi se chausser et ne se couvrait que d’habits usés jusqu’à la corde. Cet endroit n’étant pas un refuge pour les misérables, on vit l’arrivé de la souris d’un mauvais œil. Sans doute l’aurait-on jeté dehors si elle n’était pas accompagnée par le loup, plus convenable et surtout prêt à cogner fort. Hasard fit la moue quand il croisa le regard des nouveaux, puis il revint à Darthestar.

-Ainsi donc, vous voyagez et Nexus n’est qu’une étape sur votre route. Vous pensez vous y attarder longtemps ? Et où donc se trouve votre point de départ ? Je demande car moi-même, voyez-vous, j’ai pas mal marché depuis cette dernière décennie.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: jeudi 09 août 2012, 11:40:57 »
Ho oui, Belgrif était connu en ces murs. On savait de quoi il était capable. Il n’était ni le plus puissant, ni le plus habile, mais il était assurément celui qui allait le plus loin, celui qui visait le plus haut. Alors, il suscitait de l’intérêt. Au début, pendant les premiers jours, on avait rit de lui, on l’avait prit pour l’une de ces têtes brûlées assez stupides pour hâter sa propre fin. Mais le voyant revenir après ses premiers coups audacieux en ville, on s’était dit qu’il n’était pas si incapable que ça. Alors on s’était mis à parier de l’or. Réussirait-il son prochain coup ? Le jeu avait été amusant et durait toujours d’ailleurs, même s’il était un peu sur le déclin. Car le chat revenait toujours, si bien qu’on commençait à se dire qu’il faudrait attendre au moins un bon moment avant qu’il se fasse prendre. On le jugeait désormais à sa juste valeur. Résultat, aux yeux de certains, il avait prit beaucoup d’intérêt. Des personnes voulaient lui proposer du travail, des choses à voler, à ramener, contre récompenses bien sûr. D’autres voulaient l’accompagner, l’aider, et ainsi obtenir une partie des gains. Le félin se réservait le droit de refuser dans les deux cas et il refusait souvent d’ailleurs. Il ne faisait que ce qui lui plaisait et il ne s’entourait que de complices convenables. Que signifiait être convenable selon lui ? Alors là, c’était une grande question. Pas sûr que le premier intéressé puisse lui-même vraiment répondre. 

Hasard fit un signe en direction d’une des jeunes femmes assurant le service. Celle-ci s’approcha et il lui passa commande. Il employait pour se faire sa voix ferme, au timbre le plus masculin. Son invité allait peu à peu réaliser que c’était cette façon de parler qu’il usait le plus souvent, réservant la douceur quasi androgyne qu’en des occasions particulières.

-Deux pintes.

La demoiselle s’éloigna en direction du comptoir alors que le chat s’adressait maintenant au musicien tout en sortant une pièce d’or de sa poche et la lançant directement dans le chapeau du barde. Un joli geste, assurément, vu la distance.

-Quelque chose de joyeux.

Voilà le flutiste partit dans un air entrainant alors que le Terranide refaisait face à l’homme qu’il avait conduit ici.

-J’ai beaucoup de noms. Aucun n’est vraiment vrai, ni vraiment faux. Tout dépend de ce qu’on entend par nom en fait. Ici, c’est Hasard. J’aime le hasard. Je trouve qu’il fait bien les choses. Sans lui, tout serait déterminable, calculable. Ce serait si triste, ne trouvez-vous donc pas ? Prévoir, c’est se priver du plaisir de la découverte. Et la découverte, c’est une bonne partie du sel de la vie.

La serveuse revint vite, les deux pintes en main. Elle les déposa sur la table, tout en disant d’une voix fort aimable :

-Voici pour vous. Ce sera tout ?

Mais elle n’apportait visiblement pas que ça. Là, discrètement calé dans son élégant décolleté, au milieu de ses sains, on pouvait deviner un papier plié. C’était discret mais évident pour le regard d’émeraude de Belgrif. Ce message lui était destiné, le geste de la femme le laissait voir car elle lui offrit, l’air de rien, une très belle vue sur sa poitrine. Il eut un sourire, elle aussi. D’un geste toujours aussi adroit, il s’empara du message qu’il déplia d’une griffe sortie pour l’occasion. La lecture fut rapide, tout comme sa réponse.

-Hum, les nouvelles vont vites. J’irais le voir. Ce sera tout.

Il froissa le message qui disparut dans sa poche. Il n’avait rien fait pour dissimuler l’action de son invité. Inversement, il n’avait rien fait non plus pour la mettre en évidence. Il avait agit comme s’il était seul à table. La demoiselle se retira et lui en revint à sa conversation comme si de rien n’était.

-Alors, quel bon vent vous conduit à Nexus ? Qu’espérez-vous y trouver ? Et puis, j’aurais dû le demander en premier, quel nom dois-je mettre sur votre visage ?



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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: mardi 07 août 2012, 20:10:28 »
-Suivez le guide, répondit simplement Belgrif ou plutôt, Hasard.

Après avoir eu l’un de ses fins sourires plains de malice, il fit volte-face et s’en alla d’un pas vif par où il était venu. L’inconnu pouvait désormais se faire une bonne idée de la spontanéité du Terranide. Il fallait en effait ne pas être gouverné par la timidité pour inviter de la sorte quelqu’un dont on ignorait tout. De l’avis du félin, la vie était faite d’opportunités qu’il fallait savoir saisir. Cette rencontre en était-elle une ? Il n’aurait sut le dire. Pour l’heure, seule sa curiosité le motivait à agir ainsi. Il voulait juste savoir qui était cette personne, quelle était cette odeur. Après, et bien il aviserait. Inutile de prévoir plus que les quelques minutes à venir car c’aurait été perdre son temps en s’exposant justement à l’imprévisible. Il était donc spontané mais sa réputation affirmait d’avantage. On le disait téméraire, imprudent, voir carrément  suicidaire. Il y avait sans doute du vrai dans tout cela mais n’exagérons rien. Si Belgrif était vraiment suicidaire, il ne serait plus de ce monde depuis bien longtemps. Il savait prendre des précautions. Il en prenait tout le temps en fait, même si ça ne se voyait pas toujours. Pour preuve : n’avait-il pas gardé un minimum de distance avec l’inconnu ? Et maintenant qu’il lui tournait le dos, ne tendait-il pas l’oreille pour surveiller son pas ? C’était ça tout le paradoxe en lui : être fou pour aller sciemment vers le danger, mais être lucide quand il s’agissait de le négocier.

Belgrif était bien un habitué de Nexus. Enfin, disons plutôt qu’on pouvait commencer à le considérer comme tel. Il n’habitait pas dans la vaste citée. Il n’habitait nulle part et n’habiterait jamais quelque part, à moins bien sûr qu’il change sa façon de vivre. Rien ne le retenait en ville. Il pouvait partir d’un coup de tête et un jour, peut-être proche qui sait, il le ferait. La seule chose qui le faisait rester, c’était l’intérêt qu’il éprouvait pour Nexus. Elle était grande, il y avait tant de chose à faire ici, tant de chose à voler, tant d’exploits à accomplir, tant de risques à découvrir. Alors voilà, depuis les deux mois de sa venue, il ne s’était toujours pas lassé. Résultat, certains quartiers lui devenaient très familier, comme celui qu’il arpentait actuellement. On pouvait le deviner à sa démarche sûre qu’il savait où il allait. Pourtant, dans ce dédale tortueux de ruelles, d’impasses et de carrefours biscornus, il aurait été aisé de se perdre. Ici, dans l’obscurité qui commençait à dominer, se côtoyait crime et pauvreté. Des senteurs peu appétissantes émanaient de certains recoins. Par là, on reconnaissait le parfum de l’urine, par-ici celui d’une charogne. La chaleur n’arrangeait rien, faisant pourir et fermenter bien des choses.

Hasard hâtait parfois le pas, son odorat plus fin n’étant que plus facilement incommodé. Chemin faisant, il nota la façon de se mouvoir de l’inconnu qu’il guidait. Celui-ci était loin d’être maladroit, d’après ce qu’il entendait. Il ne faisait vraiment pas penser à un vulgaire paysan sortit de sa campagne. D’où venait-il ? Tout l’intérêt, c’était de le découvrir. Mais chaque chose en son temps. Ce fut avec un certain soulagement qu’il entendit la rumeur étouffée de la taverne alors qu’il tournait une énième fois au coin d’une ruelle.

-Nous y voilà. Ne cherchez point l’enseigne. D’après ce que j’ai entendu dire, elle se serait envolée une nuit pour ne jamais revenir. Le tenancier, plutôt que de la remplacer, a adapté le nom de la taverne en conséquence. Nous voici à « L’Enseigne Perdue. »

Belgrif, en vérité, ne croyait pas un mot de cette fable qu’il supposait inventée de toute pièce. S’il n’y avait pas d’enseigne, c’était surtout pour rendre l’établissement plus discret car nombre de tractations mafieuses s’y déroulaient. Sitôt la porte passée, le bruit se fit plus présent, mais ce n’était pas pour autant un vacarme. L’endroit était en fait plutôt bien tenu. Ni sale, ni mal éclairé, il y planait comme annoncé une agréable fraicheur qu’on devait à d’épais murs de pierre. L’ambiance, au premier regard, était joyeuse, décontractée, mais aussi, mystérieuse. On devinait d’autres pièces, plus discrètes, dans le fond. Pour l’instant, restons-en à la grande salle. Dans un coin, un barde faisait profiter de ses talents musicaux à la clientèle. Il jouait fort bien de la flute, sans toutefois trop s’imposer. Sa mélodie assez lente se glissait en bruit de fond. Devant lui, il avait déposé son couvre-chef pour y recueillir les pièces qu’on avait bien voulu y déposer. Le tenancier était là, derrière son comptoir. C’était un homme de grande taille et tout en nerf. Deux demoiselles, fort jolies au demeurant, assuraient le service.     
 
Belgrif porta son dévolu sur une table libre bordant l’un des murs. Il invita son compagnon du moment à prendre place et constata en cette occasion que le petit chat tacheté était toujours là.

-Diable. On dirait qu’il vous a adopté. Pourtant, je le sais d’ordinaire moins sociable. Enfin, c’est l’impression que j’ai eu de lui en le voyant sur le marché. Alors, qu’allez-vous prendre ? La bière est excellente. Mais il y a plus fort si le cœur vous en dit.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: dimanche 05 août 2012, 11:16:39 »
Belgrif était resté dans l’ombre de la ruelle, immobile, silencieux. Même le large habit qui le couvrait ondulait à peine sous le souffle paresseux d’un vent trop tiède pour apporter une fraicheur qu’attendaient tant de citadins. Il écoutait, attentif ; il observait, curieux. L’inconnu, face à lui, était étrange et non pas seulement à cause de son odeur insolite. Combien de voyageurs auraient ainsi prit en affection un matou malodorant, matou que le Terranide connaissait  au demeurant comme étant un habitué du marché ? Pas beaucoup, assurément. L’aiguisé regard du félin détaillait l’homme en quête de quelque chose d’aussi unique que la senteur qui l’avait attiré ici. Mais en vain pour l’instant. Non que l’humain soit banal, loin de là, il y avait dans ses traits ce qu’il fallait pour retenir l’attention, pour le distinguer de l’anonyme foule. Or, ici, à Nexus, on pouvait apercevoir tant d’étrangetés visuelles, tant de cas uniques d’apparences, qu’il devenait difficile, voir impossible, de s’illustrer plus que les autres. En un sens, c’était mieux ainsi. La curiosité insatisfaite du mage-voleur allait le pousser plus avant en paroles.

Les répliques de l’inconnu firent naitre sur son sombre visage un fin sourire, tout en malice. Il eut aussi un petit rire, comme un doux murmure, qui traduisait un sentiment d’amusement. Il garda le silence jusqu’à ce que l’autre ait lâché ses derniers mots avant de répondre en ces termes et de sa voix de velours.

-Ni l’un, ni l’autre. Quand on veut une réponse, on pose une question. Vous m’auriez répondu que non, j’aurais alors feint la surprise, voilà tout. Quand aux pièges, j’en ris. On m’en a tendu tant que j’en ai perdu le compte. Les chasseurs d’esclaves manquent pour la plupart cruellement d’inventivité. C’est presque lassant. Nexus n’est pas si dangereuse que ça pour qui sait faire preuve d’esprit.

Belgrif n’avait pas une petite estime de lui-même, on pouvait le deviner. Mais ce n’était là en fin de compte qu’un trait de caractère typique des félins : la fierté. Il reprit, légèrement plus fort, d’un ton plus énergique.  C’était en ces occasions que sa voix adoptait un timbre plus grave et devenait plus masculine, ne laissant plus vraiment de place au doute même si ce n’était pas pour autant d’une évidence frappante.

-Point de mépris dans les yeux ? Vous, vous venez de loin. Je ne sens pas en votre personne les coutumes de cette cité ou de sa région. Vous préférez les ruelles sordides aux grandes avenues, les chats errants à ce que certains appellent la digne compagnie. Vous n’êtes pas banal. Il y a, non loin d’ici, une taverne fort agréable. Pourquoi ne point nous y rendre ? Vous y trouverez une fraicheur salvatrice, de quoi étancher votre soif et puis, nous pourrons parler. Hasard vous invite.

Hasard, l’un des nombreux pseudonyme de Belgrif. Il allait de soi qu’il ne pouvait donner son vrai nom à un inconnu. Sa façon de s’exprimer, plutôt soutenue, montrait qu’il était lettré. Lire et écrire, c’était un savoir plutôt rare parmis les nécessiteux, les vagabonds ou, d’une façon générale, parmi la plèbe. Le Terranide n’avait pour l’instant rien dit de l’odeur. Cela viendrait en temps et en heure.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Quel beau chat ! {Darthestar~Belgrif}
« le: samedi 04 août 2012, 13:53:47 »
-T’es fou ! Tu va finir exécuté sur la grande place ! fit le Borgne.
-Et je pourrais alors mesurer l’œuvre de ma vie au nombre de personnes venues me voir pousser mon dernier soupir ! répliqua Belgrif, non sans un petit rire amusé.
-C’est bien c’que j’dis. T’es fou !

Le Terranide vida d’un trait ce qui lui restait de bière, reposa sa chope sur la table avant de s’accouder à cette dernière et de toiser celui qui fut un temps l’un de ses rares complices. Tous deux se trouvaient dans une taverne assez sordide, repaire de fripouilles et autres crapules citadines. L’ambiance y était sombre, enfumée mais joyeuse. Des rires, des éclats de voix par dizaines, l’alcool qui se verse, qui se vide… Là-bas, au fond, on jouait aux cartes, partie forcément animée puisque de l’or était en jeu. Le regard d’émeraude du filou félin était attiré dans cette direction. Mais l’heure n’était pas au jeu, pas à celui-là tout du moins.
 
-Alors ? reprit-il.
-Non, je marche pas. Ce type a au moins cinquante gars rien que pour surveiller son manoir.
-Allons, le Borgne, je t’ai connu plus audacieux. Si t’avais vu toutes les richesses qui n’attendent que nos mains pour s’envoler, t’en aurais encore les yeux pétillants d’excitations.
-J’veux bien te croire mais c’est non, c’est tout. Lui, il a le bras trop long. On dit qu’il a des relations très haut placées.

Belgrif eut une moue réprobatrice. Voilà qui n’arrangeait pas ses affaires. Il comptait sur le Borgne, un type à la fois fiable et efficace. Tant pis, il devrait faire sans. Devinant qu’il était inutile d’insister plus qu’il venait de le faire, il se leva dans un raclement de chaise volontaire, sorte de dernier appel.

-Navré, insista l’autre.
-Pas grave. Portes-toi bien l’ami.
 
Le Terranide s’éloigna en zigzagant entre les tables disposées de façon anarchique. Avant d’atteindre la porte, il dut enjamber quelqu’un d’ivre mort, la routine ici. Sur le seuil, il se retourna. Le Borgne lui fit un signe de main pour lui souhaiter bonne chance. Il le lui rendit, toujours si sûr de lui, puis s’engagea dans l’étroite ruelle. Au dehors, Nexus irradiait encore de la caniculaire chaleur que tout le jour durant un soleil de plomb s’était charger d’abattre sur la vaste cité. Le soleil en question déclinait à présent, se cachant déjà parmi les hauts édifices. Comme pour défier la nuit, il redoublait d’ardeur, enflammant d’or les cieux autant que la pierre. Les ombres s’allongeaient, véritables flaques noirs cernées de lumière. A chaque minute, elles grignotaient toujours un peu plus de terrain. De cette lute naissait une ville tout en clair-obscur. Oui, c’était un soir magnifique qui s’offrait à tant de visages. On put reprocher à Belgrif de ne point prendre une minute pour admirer le spectacle. Mais même lui, désireux de profiter de tout ce que pouvait offrir l’existence, en oubliait ce que depuis maintenant tant de jours il voyait.

De son pas léger, il alla de ruelles en rues, de rues en ruelles, évitant les mendiants et restant sourd à leurs sollicitations. Les prostituées, c’était déjà plus intéressant mais il n’avait pas le temps pour ça non plus. Habillé de façon très ample, on ne voyait de lui que son grand manteau, étoffe assez légère tout de même et de couleur claire pour ne pas mourir de chaud. Sa tête disparaissait presque dans l’ombre du capuchon. Petit personnage qui se voulait anonyme, il évoluait ainsi à travers Nexus. Où le menaient ses pas ? Il avait dans l’idée d’aller dans une autre taverne, plus chic mais plus mafieuse aussi, afin de voir si une âme téméraire était disposée à l’accompagner. Quelques noms lui étaient revenus en mémoire. Chemin faisant, toutefois, une odeur particulière attira son attention. Pourquoi particulière ? Lui dont le nez était si aiguisé il savait reconnaitre bien des senteurs. Le monde olfactif dont l’homme était presque exclus, lui avait la chance de pouvoir le percevoir si bien que celui-ci avait tout autant d’importance que ce que ses yeux lui montraient. Or, cette odeur citée plus tôt, il ne la connaissait pas. Ho, il n’avait pas la prétention de tout connaitre. Mais voilà, cela faisait déjà dix ans qu’il voyageait, dix ans de découverte. Les nouveautés, du coup, s’étaient un peu faites plus rares, raison suffisante pour lui faire faire halte.
 Observant les environs, en quête de l’origine de la dite odeur, il repéra à peu de distance de là un homme en train de caresser un chat. Etait-ce lui ? Belgrif s’avança, les mains dans les poches et l’air de rien. Quand il fut sûr de ne pas se tromper, il n’était alors plus qu’à trois petits mètres de l’inconnu, il s’adressa à lui de sa voix douce et mystérieuse.

-Bien le bonsoir, l’ami. C’est la première fois que je vous vois par-ici. Nouveau à Nexus ?

Le petit chat parfumé à l’odeur forte du poisson sembla s’agiter, n’appréciant guère l’arrivée du grand félin qu’il dût certainement prendre pour un concurrent.

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Prélude / Re : Belgrif, le petit qui nargue les grands. - { Validé }
« le: jeudi 02 août 2012, 19:34:30 »
Merci pour la validation :D

@ Darthestar :
Quel accueil chaleureux^^ *Saute dans les bras qu’on lui tend.*

Bon, va falloir se trouver un RP. Si d’aventure quelqu’un est intéressé, ma boite MP est à votre disposition.^^

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Prélude / Belgrif, le petit qui nargue les grands. - { Validé }
« le: jeudi 02 août 2012, 17:59:30 »
Remarque : il s’agit donc d’une refonte totale de Belgrif.

Nom : Belgrif
Pseudonyme : Mystère, Hasard, l’Imposteur, Mille Voix, Beau Sourire, et bien d’autres…
Âge : 23 ans
Sexe : mâle
Race : terranide chat
Orientation sexuelle: selon l’humeur

Description physique :

Haut d’à peine 1,40 mètres pour une trentaine de kilos, je ne peux assurément pas impressionner par ma taille ou ma stature. Mais vous seriez bien mal avisé de rire de ma personne. Ce qui me manque en force, je le compense doublement en agilité et en vivacité. On peut d’ailleurs aisément le deviner à ma silhouette élancée. Je suis tout en finesse, exprimant pleinement la grâce et l’élégance féline. Ma musculature très discrète tend à me faire perdre en virilité, tout comme ma voix assez douce, mais on ne peut pas pour autant me qualifier d’androgyne. Etant Terranide, mes attributs animaux sont évidents. En premier lieu, l’intégralité de mon corps svelte est recouvert d’une belle fourrure aussi sombre que la nuit. Le soleil ne s’y reflète qu’en de légères nuances bleutées. Au touché, ce ténébreux pelage est des plus agréables. Ensuite, ma tête est typiquement celle d’un chat. Mon visage s’orne de deux yeux d’un vert profond, presque phosphorescent dans la pénombre. C’est ce regard d’émeraude qui marque le plus ceux qui le croisent. On peut y lire un esprit vif et une malice certaine. Mon sourire aussi est remarquable tant il contraste avec mes poils par la blancheur immaculée de mes dents. Seulement, ce sourire peut faire peur car c’est celui d’un carnassier. Mes oreilles pointues peuvent trahir mes états d’âme selon leur orientation. Après, j’ai une queue, longue et fine. Vers son extrémité, elle a tendance à partir en panache mais de façon modérée. Enfin, chacun de mes doigts et de mes orteils se terminent par une longue griffe argentée. La nature à voulu qu’elles soient aussi robustes que belles. Elles sont à l’origine de mon nom, Belles-Griffes, généralement abrégé Belgrif. Bien sûr, comme celles de tous les félins, elles sont rétractiles. Mis à part tout ce que je viens d’évoquer, mon physique est humain, ou quasiment humain. J’entends par-là le reste de ma morphologie, celle des bras, des jambes, du torse etc.

Je n’ai pas de réelles habitudes vestimentaires. Une chose est sûr, toutefois, c’est que je ne suis pas du genre à me balader presque nu, encore moins totalement. J’ai au contraire tendance à bien me couvrir, non pas par honte de mon physique qui me convient à merveille, mais plutôt pour éviter qu’on me reconnaisse. C’est ce même but qui explique pourquoi il est rare de me voire deux fois habillé de la même façon. Même si vous me demandez juste mes préférences, je ne pourrais pas vous répondre autrement qu’en disant que j’aime changer d’apparence. Pour ne rien arranger, j’utilise parfois mes connaissances magiques pour parfaire mes déguisements car c’est bien de cela qu’il s’agit. Je pourrais bien vous surprendre car je n’ai pas peur du ridicule, capable du pire comme du meilleur. Un jour en bouffon, l’autre en prince… non, vraiment, rares sont ceux qui peuvent se venter d’être aussi varié que moi.

Caractère :

On dit les chats voleurs ; c’est ce que je suis. Mais il y a voleur et Voleur. Moi, je vois dans ce mot une sorte de noblesse. Non, je ne suis pas du genre à voler les riches pour donner aux pauvres. Le fruit de ce qui est pour moi un véritable loisir, voir carrément une façon de vivre, je ne manque pas d’en profiter. Mais il est vrai que je ne m’attaque qu’aux riches ou, plus largement, aux puissants. Du milliardaire au politicien influant en passant par le chef de guerre et le grand esclavagiste, ils sont tous dans ma ligne de mire. Car il y a un point commun à s’en prendre aux puissants : le risque. Et j’aime le risque. Il me fait vibrer. Il me fait me sentir vivant. C’est comme une véritable ivresse, une drogue. Le risque est synonyme de défi. Et le défi, c’est un jeu. Je suis joueur. Plus ce que je désire dérober ou simplement faire semble inaccessible, plus je suis prêt à redoubler d’ingéniosité pour arriver à mes fins. N’allez pas croire que pénétrer chez vous discrètement est mon seul mode opératoire. Il existe mille et une façon de voler. J’affectionne par exemple l’imposture car j’ai un don certain pour endosser des rôles tout aussi varié que mes déguisements. Mes mensonges ont l’air plus vrai que nature. Je manipule sans scrupule. Beaucoup me prenne au final pour un traitre. Ceux-là n’ont pas compris que je n’ai jamais été dans leur camp. Difficile donc de les trahir. Le seul camp auquel j’adhère, c’est le mien. Egoïste ? Oui, peut-être. Solitaire ? Effectivement, même s’il m’arrive en de rares occasions d’avoir des complices. De la même façon qu’il y a mille et une façons de voler, il y a aussi mille et une choses à voler. On pense tout de suite aux objets précieux mais il y a également les informations sensibles ou, plus insolite, les instants de gloire ou encore les sentiments. Ce que je recherche n’est donc pas toujours matériel. Je vole parfois juste au sens figuré du terme. D’autres fois, ce n’est plus du vol mais de la confrontation toujours au sens large, exercices plus rares mais fort appréciables quand l’adversaire est digne d’intérêt. Je suis fier de ce que je fais. Bien souvent, je triomphe par la ruse, par l’esprit et cela nourrit mon égo. 

Puisque le risque me procure du plaisir, on peut dire que je place le plaisir au centre de mon existence. A ce titre, je ne me refuse rien, du moment que ça me plait. Je profite de tout ce que le monde peut offrir, restant volontiers sourd à cette morale toujours prompte à donner des limites là où il ne devrait pas y en avoir. De toutes façons, de mon point de vu, les règles sont faites pour être enfreint car la liberté n’a pas à être restreinte. J’ai assurément un petit côté anarchique. La seule chose que je me refuse de faire, dans la limite du possible, c’est de tuer. Car la vie n’a pas de prix, mais la mienne encore moins alors si elle est en jeu, je n’hésiterais pas à la défendre comme il se doit. Sur un registre plus joyeux, et bien je suis d’un naturel joyeux justement. Ce n’est guère étonnant pour quelqu’un qui vise le plaisir. J’aime rire, boire, manger, le sexe aussi. A ce sujet, il ne faut pas s’attendre à beaucoup de sentiments, de vrais sentiments j’entends. Je dois être trop égoïste pour céder à l’amour. Et puis, au fond, il est terriblement difficile de vraiment arriver à me connaitre car je ne cesse au final jamais vraiment de me cacher derrière des rôles, des jeux d’acteurs. J’en ai presque tendance à moi-même me perdre. De surcroit, j’ai beaucoup de mal à accorder ma confiance. A force de ne compter généralement que sur moi, je n’ai même pas le réflexe de me tourner vers les autres en cas de problème. Que dire de plus ? Paresseux à mes heures perdues, j’apprécie les jeux de hasard, les jeux d’argent, encore plus si je peux tricher. Car c’est risqué de tricher. Et la triche, fait partie du jeu. J’aime aussi organiser des spectacles pour amuser les foules. Etre le centre d’intérêt de tout un tas de personnes, ça ne me laisse pas indifférent. Pour conclure, je pense qu’on peut dire qu’il y a en moi un petit grain de folie parce que ma manière de vivre a une forte tendance à multiplier mes ennemis. Mais c’est mon choix. Il faut être prêt à mourir pour vivre à fond. Ma joviale et insuportable audace n’a d’égal que mon inconscience alors que ma chance s’équilibre avec mon esprit d’improvisation. Ce dernier point explique pourquoi je suis encore en mesure de vous parler.

Histoire :

J’ai bien voulu vous parler de moi, de ce à quoi je ressemblais, de ma façon d’être, vous ne pouvez pas dire que je n’ai pas été de bonne volonté. Toutefois, je serais bien moins loquace sur mon passé. Cela ne regarde que moi. Ne cherchez pas les origines de Belgrif vous-même car ce serait vain. Belgrif semble sortir de nulle part et pour cause, il ne s’agit là que d’un pseudonyme. Avant d’être Belgrif, j’étais Belles-Griffes. Et avant d’être Belles-Griffes, j’étais un autre. Oui, un autre, quelqu’un qui même dans mes souvenirs est devenu flou, lointain irréel. En vérité, j’ai tout quitté, ma vie, ma famille, tout, pour devenir ce que je suis. Pourquoi ? Parce que ma vie n’avait rien d’extraordinaire. Elle était d’une affreuse banalité. Un petit village tribal, le calme de la nature, mais quelle horreur ! Non, vraiment, rien que d’y penser, ça me hérisse le poil. Je ne regrette rien. Je leur ai tourné le dos, à tous, sans même un regard en arrière et si jamais je ne les revois, peu m’importe. J’espère juste, il est vrai, de ne pas les croiser sur le marché aux esclaves. J’avais besoin d’aventure, de voyage, de sensations fortes…  J’ai dû attendre mes 13 ans avant que quelque chose se décide à bouger dans ma monotone existence. Un homme de passage au village. Il ne fallut pas plus que quelques récits du monde extérieur pour rendre mon ennui totalement insupportable. Je n’en avais pas le droit, mais j’ai suivi cet homme. C’est comme ça que je suis parti, que j’ai tourné la page. Cet homme s’avéra être un magicien. J’ai tant insisté qu’il est devenu mon mentor. C’est comme ça que j’ai acquis le début de mon savoir sur les arcanes. Mais loin de moi l’idée de consacrer ma vie à la magie. Je n’ai pas quitté un ennui pour plonger dans un autre. J’ai donc prit congé de mon professeur sans lui demander son avis afin de continuer ma route seul à travers Terra. C’est comme ça que j’ai commencé à voler ; voler pour vivre tout d’abord. Puis l’ivresse du risque m’a prit alors j’ai volé pour le plaisir. Me voilà devenu Belles-Griffes. C’est le nom que je me suis choisi. Puis j’ai fini par l’abréger Belgrif, parce que c’était plus court à écrire. Et bien voilà, on est déjà à la fin de l’histoire. Enfin, non. Des années se sont écoulées et j’ai vécu des dizaines, des centaines d’aventures. Mais si je commence à les raconter, on n’est plus sorti de l’auberge. Il faut juste savoir que je me suis perfectionné pendant tout ce temps. Et plus je gagnais en expérience, plus j’osais m’en prendre aux puissants. Aujourd’hui, je crois que personne n’est à l’abri de Belgrif, le petit qui nargue les grands. C’est maintenant qu’on commence à me connaitre que tout commence…

Situation de départ : le sexe, je connais. J’y ai gouté, je l’apprécie mais après, je n’irais pas prétendre être un pro en la matière.

Autres :

Les atouts du félin :
En ma qualité de terranide chat, je dispose depuis toujours de sens plutôt aiguisés. Je suis nyctalope et je peux compter sur une remarquable agilité..

Capacités physiques :
J’ai la chance d’être ambidextre. Je sais me battre à mains nues, à l’aide de mes griffes, mais là où je deviens vraiment dangereux, c’est armé de lames assez légères et courtes, qu’il s’agisse de couteaux, de poignards, de dagues, de glaives, d’épées courtes etc. Une lame dans chaque main, ma façon de combattre est extrêmement mobile. Je joue sur l’esquive et l’attaque éclair. Si mes armes sont prévues pour le jet, alors je ne manquerais pas d’en profiter avec efficacité. Ajoutons à cela mes talents de discrétion, de crochetage, enfin de tout ce qu’il faut à un voleur digne de ce nom.

Capacités magiques :
Ce qui est ma plus grande spécificité, c’est certainement ma maitrise des arcanes. Ho, ne me prenez pas pour un grand mage, je suis loin d’en être digne. Mes sortilèges sont généralement peu puissants et leur efficacité dépend essentiellement de ma subtilité, ou bien de la bêtise de mes victimes. Puisque cette magie n’est pas innée, chaque sort comporte obligatoirement une composante gestuelle et/ou vocale pour être lancé. Forcément, plus le sort est imposant, plus le lancer est long et peu discret. Notez toutefois que je fais tout pour être discret, dans la limite du possible. Vous n’allez pas me voir déclamer une formule à gorge déployée et les mains brandis à la façon des sorciers de légende. Non, si je dois dire quelque chose, je le murmure ; si je dois faire un geste, je le dissimule. Voici ce dont je suis capable :

- Feu féérique :
Il s’agit là d’une fort belle manifestation magique, tant au niveau visuel que sonore. Le feu féérique est proche d’un feu d’artifice et, à ce titre, il s’adapte à merveille dans le cadre d’un spectacle. Il ne faut toutefois pas négliger son potentiel aveuglant qui, en plaine action, peut être fort utile. Mis à part ça, le feu féérique ne peut blesser personne ni rien faire bruler.
- Invisibilité :
Un sort assez classique dont l’effet est évident : rendre quelque chose totalement invisible. Bien sûr, je peux le lancer sur moi ou sur quelqu’un d’autre, c’est tout de suite ce qui vient à l’esprit. Mais je peux aussi l’appliquer à un objet, à un meuble, en fait à n’importe quoi tant que ce n’est pas trop grand. Par exemple, rendre invisible une porte, ça a le double avantage de voir à travers et surtout de voir les gens se la prendre. Ce n’est donc pas parce que le pouvoir est classique que son usage l’est forcément.  Par contre, l’invisibilité ne dure pas longtemps et me demande de longues secondes à être lancée. Dans le feu de l’action, je n’ai généralement pas l’occasion de recourir à ce sort sauf si j’arrive à me cacher au préalable.
- Métamorphose :
C’est de loin le sort le plus puissant que je possède. Il me demande des heures entières de préparation. J’ai également besoin d’un cheveu, d’un poil, d’un ongle, bref, d’un petit morceau de quelqu’un. L’enchantement consiste à me transformer pendant une journée entière en la personne concernée. Le changement n’est que physique. Je ne prend pas les souvenirs ou le caractère de la personne. C’est à moi de me débrouiller.
- Regard hypnotique :
Voilà un enchantement aussi efficace que facile à contrer. Si vous croisez mon regard, je peux alors tenter de vous hypnotiser. Seul un esprit particulièrement faible ou en état de faiblesse ne peut pas résister. Dès que ma cible a un minimum de volonté, c'est-à-dire à peu près toutes, mon succès ne tient qu’à l’effet de surprise. C'est-à-dire que l’hypnose ne peut réussir que si ma victime n’a pas conscience que j’essaye de l’hypnotiser. Par contre, une fois prit au piège, il devient extrêmement dur de s’en sortir. Ma volonté s’impose à la votre. Vous m’obéissez au doigt et à l’œil. Je peux vous faire révéler vos secrets les plus intimes, vous faire oublier quelque chose, vous convaincre d’un truc, etc.
- Silence :
Alors qu’Invisibilité trompe la vue, Silence trompe l’oreille. Lancé sur une zone donnée, ce sort bloque tous les sons venant de là ou allant par-là. Quelqu’un présent dans la zone devient temporairement  muet et sourd. Le problème, c’est que je suis concerné si moi-aussi j’entre dans la zone alors je dois faire attention. En voulant ne pas être repéré, je peux ne pas entendre un danger arriver.
- Son illusoire :
Ce petit sortilège permet de créer simplement un son quelque part dans une zone assez large autour de moi. Il s’agit de ce que je veux mais je ne peux pas assourdir par cette méthode. Je peux m’en servir pour faire rire, pour faire diversions, pour imiter une voix, pour faire peur, bref, c’est très pratique.
- Symbole de retour :
Avant de lancer ce sort, je dois tracer quelque part un symbole. Celui-ci étant visible par tout le monde, il est fortement conseillé de le cacher. Ensuite, où que je sois, d’une simple formule je peux me téléporter à proximité du symbole. C’est très utile pour fuir ou, au contraire, pour pénétrer un endroit déjà visité. Seul le dernier symbole tracé est actif. S’il est effacé, peu importe par qui ou par quoi, le sort ne marche plus. Enfin, je dis effacé, mais il suffit de le détériorer même un tout petit peu si bien que même la pluie ou le vent peuvent suffir.
- Télékinésie mineure :
Vous le savez sans doute mais la télékinésie est une force invisible pouvant manipuler des choses à distance. Quand elle est forte, elle devient une vraie arme par elle-même, pouvant frapper et détruire. La mienne est très modeste. Elle ne peut que porter par exemple qu’une poignée de kilos. Pourquoi n’est-je pas maitrisé une forme de télékinésie plus imposante, me direz-vous ? Simple : un petit sort est rapide à lancer. Au final, la réactivité que je peux avoir avec la télékinésie mineure me sert énormément, par exemple en faisant revenir dans ma main un poignard de jet, en poussant un pot de fleurs sur la tête de quelqu’un ou encore en dérobant une clé hors de ma portée.

Comment avez vous connu le forum : disons que je ne suis plus si nouveau que ça.

Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels: -



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Vous nous quittez déjà ? / Re : Absence de Belgrif
« le: mardi 31 juillet 2012, 14:25:49 »
@ Alraunya :
Merci pour les précisions !
Je posterais donc une nouvelle fiche^^

@ Tinuviel Lastrim :
Merci. Moi-aussi !

@ Kazuha Hitara :
Merci !
En voilà une bonne initiative, j’aime les câlins ! :)

@ Darthestar :
Merci bien^^
Pareil accueil ne peut que motiver ! :)

Bon et bien, j’ai plus qu’à pondre cette nouvelle fiche.
Le Belgrif nouveau, c’est pour bientôt !

14
Vous nous quittez déjà ? / Re : Absence de Belgrif
« le: lundi 30 juillet 2012, 19:48:50 »
@ Hiro :
Je me posais la question car ça risque d’être une réécriture totale de la fiche en fait. Ce sera toujours Belgrif, ce sera toujours un Terranide, mais à par ça, il n’y aura plus grand-chose à voir avec l’ancien personnage. Ta réponse me pousse à me lancer. C’est vrai que ce serait dommage de se priver !

@ Mélinda Warren :
C’est bien de toi qu’il s’agit. Ok, laisses-moi juste le temps de me remettre dans le bain parce que ça commence à être un sacré roman notre topic et je réponds. Encore navré pour la démesurée absence que je t’ai imposé.

15
Vous nous quittez déjà ? / Re : Absence de Belgrif
« le: lundi 30 juillet 2012, 18:44:26 »
Les gros problèmes donnent les grosses absences.
Pour moi, ça va mieux, assez pour revenir vers vous.
C’est donc (encore) une fois que je refais surface après une longue période de silence radio.
Mes excuses pour les RPs laissés en plan.
 
Je ne sais pas trop comment me relancer cette fois. J’ai bien envie de retravailler la fiche de Belgrif afin de rendre le personnage plus plaisant à mes yeux (et j’espère aux vôtres aussi) et donc de lui faire faire un nouveau départ. Mais vu l’importance des changements que je risque de faire (un peu à tous les niveaux en fait), je ne sais pas si c’est autorisé.

Quoi qu’il en soit, si l’aimable vampire qui me servait de compagnon de jeu avec Alexis désire relancer notre histoire déjà bien avancée, elle peut me faire signe^^ Il en va de même avec mes autres partenaires bien sûr. :D

Le chat vout salue !

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