Les poings apposés sur ses hanches, la queue touffue fouettant l’air de gauche à droite, une petite Terranide sifflotait joyeusement une mélodie devenant assez agaçante tellement elle la sifflait à répétition. Sans s’arrêter, la minette regardait de gauche à droite tout en marchant sur la place publique ou tous les marchands avaient ouvert leurs kiosques. C’était tellement agaçant de voir ça…! Toutes ses personnes ayant trop de choses, les vendant pour avoir de l’or et encore s’acheter plus de choses, sa mettait Syrendel tellement en rogne! Au lieu de vendre pour acheter et encore vendre, ils pourraient donner, acheter et encore donner! Bien sûr, pas donner à tout le monde, mais à elle, ils le pourraient! Égoïste? Qu’un peu…! S’arrêtant subitement en posant son regard sur un des cinquante (chiffre au hasard) kiosques, la bouche de la petite chatte s’ouvrit grandement, de même pour ses yeux, fixant un pot de confiture au fraise fait maison… Son cœur commença à s’enflammer, à battre à toute allure, comment est-ce qu’une merveille tout droit tombée du ciel pouvait se vendre à un prix aussi bas?! Curieuse, Syrendel s’approcha un peu, puis encore un peu, pour finalement être tellement près que son petit nez pouvait toucher la vitre du pot rougeâtre. Totalement envoûtée par ce pot de confiture si alléchant, Sysy se risqua à relever un peu la main, l’approchant de la gelée avec envie, sortant même un peu les griffes pour mieux l’agripper, ce qu’elle fit. ‘’poc’’, la paume de sa main se déposa contre le bouchon du pot et ses griffes le serra pour ne pas l’échapper lorsque, subitement, elle le subtilisa et commença à courir à toute allure.
« AU VOLEUR, AU VOLEUR!! »
À cette phrase, toutes les personnes sur la place se stoppèrent, se regardant entre eux pour découvrir le soit disant voleur, ce n’était pas vraiment subtile de courir lorsqu’on vole, mais… C’était tellement un trop gros trésor que la petite Terranide ne pouvait le laisser derrière elle ou même prendre le risque de se faire attraper. La tête abaissée, les bras croisés et le pot de confiture bien retenu contre sa poitrine, Syrendel glissait, courrait, passait entre les jambes des personnes et bousculait; elle devait s’enfuir, elle ne pouvait se faire prendre! Subitement, une main se posa sur l’épaule de la fillette, la stoppant net. Apeurée, Sysy releva un peu le regard et aperçue avec horreur que la personne qui la retenait n’était rien de moins qu’un garde!
« Si… Si… NOOON! »
Subitement, l’autre main de l’homme se posa sur la bouche du petit chaton, dans sa paume, il avait un petit chiffon qui sentait fort… trop… fort... Ses paupières devint peu à peu lourdes et son corps moue, ses bras relâchèrent leurs emprise sur la confiture, laissant le pot venir éclater au sol. Puis, plus rien. Vide total, le noir encre. « H..Han…? Il fait déjà nuit…? » Échappant un long bâillement, Rendel redressa son corps lentement, en regardant autour d’elle d’un air endormis. Une personne dormait dans un lit, une autre dans un autre lit, une sur le sol et deux autres dans un lit superposé, ou était-elle…? Venant sauter sur le sol pour se mettre sur pied, le petit chaton ne pu soutenir son corps; toujours sous l’effet de la drogue. S’effondrant sur le sol, une petite plainte sortie de ses lèvres, mais pas plus, elle ne connaissait rien d’où elle était, rien de ce qui ce passait dans son corps… Pourquoi ses jambes étaient aussi molles? Tout en rampant sur le sol, le petit chat se dirigea vers les barreaux de la prison dans laquelle elle était enfermée, posant ses mains sur les poteaux, regardant un peu dans le corridor. Des voix se faisaient entendre, mais les yeux de la chatte étaient bien trop humides pour qu’elle puisse voir quoi que ce soit, et ses sens étaient aussi assez… Faibles…
« Meow…? »