Le Grand Jeu

Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Discussion démarrée par: Law le mercredi 28 novembre 2012, 12:17:50

Titre: Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le mercredi 28 novembre 2012, 12:17:50
La pluie. Mordante et tenace. Un déluge de feu glacé s'abattant sur Nexus. 
Oubliées les journées ensoleillées, les balades sur les petits chemins de terre à l'orée d'un bois, la cerise cueillie dans un pré, pendant que des soudards étiquetés Law torturent un comte dont ses pairs veulent se débarrasser au pied dudit arbre fruitier. Aujourd'hui c'est pluie. 
Ça ne l'empêche pas de sortir. On ne change pas les bonnes habitudes. Prendre l'air dans Nexus lui permet de garder la conscience du monde tel qu'il est réellement : Sale, terne, vieilli de ses démons qui ne laissent pas les jeunes naïvetés indemnes, abruti par les substances dont on l'abreuve, la drogue, les fluides, la bêtise, autant de choses dont il est un fin pourvoyeur... Mais surtout, le monde est à ses pieds. Et c'est ainsi qu'il a surtout besoin de le ressentir. 

La drogue, justement. Ces chiens galeux qui lui en achètent ne se rendent pas compte à quel point ils sont des rampants dépendant de sa volonté. La liberté que leur offre l'évasion par ses psychotropes ? Une illusion. Ils sont des prisonniers dans sa cage de fer pleine d'étoiles et de paillettes. Le bonheur, le sien, n'est pas simulé. Il est totalement réel. Pour être heureux, il suffit de le vouloir, répétait-il a l'envi. Peu importe d'être riche, d'avoir des amis, du pouvoir. Le vrai bonheur, c'est de marcher sans réel but. De regarder le monde autour évoluer, et s'en détacher. 
Il connut le temps où son seul moyen de vivre était la rapine. Voler trois fruits sur le marché, dormir contre le mur des maisons. L'automne et l'hiver lui semblaient interminables, et le redoux du printemps était une délivrance pour sa conscience et son sommeil. Aujourd'hui, il a un toit, une assiette pleine. C'est tout ce à quoi il s'attache. Si demain il devait redevenir sauvage, abandonner son rôle de parrain des bas-fonds, sa charge d'esclavagiste et son sacerdoce de gardien de l'ordre du crime, peu lui importerait. Il emmènerait avec lui de quoi se nourrir, et s'évaderait loin, dans une cabane près d'une rivière. Il retrouverait une vie simple. Et le bonheur serait toujours là. 

Presque sorti des bas-fonds, Law croise un type faisant la manche. Il se revoit alors, à 7 ans, fouillant le fond des poubelles pour en extraire le moindre quartier d'orange à moitié gâté par la moisissure, et profitant de son jeune âge pour amadouer les passants et leur soutirer quelques piécettes en faisant jouer l'émotion d'une juvénilité livrée à elle-même. Ce mendiant-là n'est plus tout jeune. Il doit approcher la trentaine, comme Law. 
Le criminel se penche sur lui, l'examine un instant, puis sort une pièce d'argent de sa poche.

-Tu vois, ça ? J'en ai des coffres entiers. Tu sais comment j'ai fait ? Je n'ai jamais pris la moindre substance. Tu pue la drogue à 100 mètres, pauvre con. Et maintenant t'es dépendant de ton trafiquant, t'en viens même à penser qu'il est ton ami. Mais tu es son jouet, et t'es tellement rongé que tu ne t'en rends pas compte. Débectant.
Il lui tend la pièce, et se relève.
-Si t'arrives à faire le bon choix entre te payer de la bouffe et te payer ta dope, tu trouveras ton dealer pour lui dire que son boss t'offre un boulot. Honnêtement payé.
La paye est honnête, pas le boulot... Mais il s'en rendra compte plus tard. 


Sur le marché. Couvert par son parapluie, il vogue entre les étals. Sa vision étant constamment obstrués par les reminescences du passé, il se revoit encore, furetant au même endroit, sa tête dépassant à peine les cageots de pomme, laissant une main s'aventurer pour en escamoter une bien rouge, bien mûre, avant de se faufiler dans la foule pour disparaître et manger son larcin. 

Ses rêveries sont brusquement bousculées. Un garde du corps s'écroule à côté de Law. Les deux autres saisissent leur boss, l'écartent promptement avant de se dresser en bouclier contre un éventuel agresseur. Mais celui-ci est loin d'être mauvais : En deux esquives et trois prises, il les neutralise. Les regards de l'assaillant et du mafieux se croisent alors. Law est prêt. Ça promet un combat épique. 

... Ou pas. Survenant derrière lui, un autre lui assène un puissant coup de coude dans la nuque, terrassant le polyglotte, qui tente de se rattraper à un étalage de vêtements pendant sa chute, s'écrasant mollement à terre en renversant toutes les marchandises sur lui. Immobile, las. La pluie tombe sur son visage. L'ultime. Est-ce ainsi que tout doit se finir ? Il voit apparaître au-dessus de lui le deuxième visage, celui qui l'a pris en traître. Mourir ainsi. Pitoyable. Bouge-toi, Law, bouge-toi. Tu as déjà subi pire. Tu as déjà enduré les limites de la mort. Tu es au-dessus de tout ça. Tu peux te révolter et les massacrer. 
L'esprit en décide autrement. Il a besoin de se reposer. Il s'éteint. 
Les yeux se ferment. C'est terminé. Adieu. 
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le samedi 01 décembre 2012, 20:29:47
- Non, non, non et non !

Un cri rageur retentissait dans une pièce sombre. Une petite lumière éclairait à peine le bureau auquel était attablée une jolie blonde dont les cheveux étaient remontés en un chignon sauvage sur sa tête. Elle fronçait les sourcils, mais ça n'entachait pas sa beauté. Loin de là. Son regard brûlait d'une flamme féroce. L'homme, face au bureau, n'en menait pas large.

- Je vous assure, je ne comprends pas... Cela fait le cinquième qui... Couic.

Elle prit une profonde inspiration, pour se calmer, et ses traits se détendirent légèrement.

- Bon... Alors. Quels sont les points communs de ces cinq nouvelles recrues ?

L'homme bafouille des phrases incompréhensible. Il ne sait pas. Elle le congédie. A cet instant, un autre homme arrive, en courant, et se stoppe à l'entrée.

- Madame ! Je crois.. Je sais ce qui arrives aux recrues !

Elle hausse un sourcil, et lui fait signe d'entrer tandis que l'autre sortait précipitamment.

- Alors ?

Il s'éclaircit la gorge, et entama une sorte d'exposé. Il conclut :

- Donc, il est très probable pour que ce soit ce Tyler Raine qui élimine nos recrues. Ou tout au moins, ses hommes qui tuent les nôtres.

Elle posa son menton entre ses mains. L'exposé lui paraissait logique. Probable, en effet. Elle serra les dents.

- Prends les meilleurs d'entre vous. Trouvez-moi ce Monsieur Raine. Et amenez-le. Vivant.

Elle se recula, et tandis que l'homme hochait la tête avec déférence et sortait, elle s'approcha de la vitre qui montrait une vue sur Nexus côté quais. L'entrepôt en-dessous possédait assez de chaînes et d'accessoires pour le reconvertir en "salle d'Interrogatoire" l'espace de quelques heures. Ou quelques jours.

} ~ * ~ {

Les hommes employés par Marie-Ange avaient retrouvé Tyler Raine dans la journée. Le temps était maussade. Voire franchement dégueulasse. Elle avait revêtu un pantalon de cuir noir, qui moulait ses jambes et son fessier. En haut, une sorte de tailleur dans manche (http://galerie.alittlemarket.com/galerie/sell/5012/tailleur-veste-sans-manches-black-flower-802326-miniatures-vestette-68cc8_big.jpg), noir, par-dessus une chemise blanche en satin, parfaitement ajustée, et dont les premiers boutons n'étaient pas fermés pour lui offrir un décolleté avantageux. Mais elle n'avait pas pour objectif de séduire cet homme que lui apportaient ses sous-fifres. Elle voulait le questionner. Sans doute même le punir. Non, on ne tue pas ses recrues comme ça.

Elle se détourna de la fenêtre quand un de ses hommes frappa.

- Tout est okay ?

Il hocha la tête.

- Bien.

Elle le suivit dans les escaliers branlants. Elle songea qu'il faudrait qu'elle fasse rénover cet endroit lorsqu'elle en aurait le temps. Histoire que le réseau d'assassins qu'elle souhaitait monter aient un QG plutôt coquet. Pas précaires. Qu'ils puissent s'entraîner dans des conditions correctes.

Mais pour l'instant, elle avait un invité à accueillir. Elle pénétra dans l'entrepôt proprement dit. Les bureaux au-dessus étaient tous compartimentés. Alors que l'entrepôt en lui-même était un vaste terrain couvert. Au centre, une table et deux chaises. Sur l'une des chaises, avec une chaîne lui barrant le torse en un X aux barres doubles, Monsieur Raine. Sans doute inconscient. Elle sourit, et prit place sur l'autre chaise. Il ne devrait pas tarder à émerger. Et s'il ne se pressait pas, l'un des deux hommes qui se tenaient derrière la chaise de Marie-Ange s'occuperaient de lui jeter un seau d'eau froide sur la tête.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le samedi 01 décembre 2012, 21:12:19
Il émergera avant le seau d'eau. Tant mieux : Ça l'aurait probablement irrité. Bon. Se faire assommer et attacher pour un interrogatoire, c'est pas mal aussi dans le genre énervant. Mais en revenant des limbes, il a eu le temps de digérer une éventuelle haine. Alors que si on l'avait reveillé sans délicatesse, il se serait probablement déchaîné -au propre comme au figuré- pour mettre une raclée au type au seau. Peu importe. 

Donc, il émerge tout seul comme un grand. Il lève un œil vague vers sa tortionnaire. Une femme.
 

Une femme...

Oui, une femme. Jolie, en plus. Un regard sauvage. Une crinière semblable. Et des seins... Il en ferait volontiers son 4 heures. Il s'attardait un instant sur sa bouche. Quand on est Law, on ne perd pas le nord : Dès qu'il aura les mains libres, c'est de celles-ci qu'il s'occupera en premier, et de la manière la plus agréable possible. 

Lorsque le visage se redresse, une douleur au crâne le rappelle vite à l'ordre. La tête lui tourne soudain, et un haut-le-coeur lui fait stopper tout mouvement. La table tourne un peu sous son regard ébahi. Il ferme les paupières le temps que son cerveau recentre ses pensées calmement, puis reprend une pose plus digne sur son siège. 

Les réflexes de survie prennent le pas. On regarde le plus discrètement possible quels membres sont libres : Les pieds, les mains, le cou. L'attache au torse lui semble intelligente, mais pas insurmontable selon lui. Et on regarde si la chaise en elle-même peut bouger, toujours l'air de rien, en feignant de rajuster sa position. 
Il ne lui faudra qu'une seconde pour tout ça. La suivante, il parle.


D'habitude, ce sont des gros moches qui en veulent à ma vie. Je suis ravi de voir que ça change... Alors, j'ai tué ton mari et tu veux te venger ? D'accord, d'accord. Sache juste que, quelle que soit la façon dont il te baisait : Je te baiserais mieux.

Puéril mais il a ses méthodes. Elles lui ont permis de survivre jusque là, et ça continuera. Il se tourne vers les amis de Marie-Ange, en souriant, tout fier de ce qu'il vient de lancer. En vérité, ces regards alentours n'ont qu'un but : Repérer les menaces potentielles, et les sorties.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le samedi 01 décembre 2012, 21:53:31
La chaise n'est pas fixée au sol, non. Elle a par contre des renforts sur toute l'armature, la rendant assez lourde pour nécessiter beaucoup de force afin de la bouger. Marie-Ange le fixait de son regard d'azur sans vraiment paraître remarquer ses astuces. Il repère la salle, sa position, etc. Elle le sait. Elle aurait fait pareil à sa place. Aussi, même si l'entrepôt paraissait vide, hormis les deux hommes derrière la chaise de la jeune femme, il y en avait deux à chaque porte, à l'extérieur. Et trois portes.

Croisant les jambes, et s'adossant un peu plus à son siège, Marie-Ange laisse son regard traîner sur son prisonnier. Alors donc, c'était lui, Tyler Raine. Celui qui ruinait son petit réseau naissant. Elle pinça les lèvres. Elle ne répondit pas tout de suite, prenant le temps de laisser s'évacuer l'irritation qu'avait provoqué sa première remarque. Oui, elle était une femme. Et alors ? Finalement, elle laissa échapper quelques mots, prenant un air amusé.

- Pourquoi est-ce que les hommes se figurent toujours que c'est juste le sexe ou "l'amour" qui motive les femmes dans ces cas-là ?

Elle fit un signe à l'un des deux hommes derrière elle. Il partit dans les bureaux lui chercher sa bouteille personnelle. C'était un thermos, importé de la Terre. Elle y avait mit du chocolat ce matin. Chocolat chaud. Parce que le café d'ici... Elle n'aimait pas. Et l'alcool.. Ce n'était pas ce qu'il y avait de meilleur pour les interrogatoires.

- Bref. D'après ce que je sais, c'est à cause de toi, ou de tes hommes, que certains des miens ne reviennent pas. Et ça, tu vois, ça me met quelque peu en colère. Je déteste qu'on tue mes hommes. Il n'y a que moi qui puisse le faire.

Elle soupira, et décroisa les jambes pour poser ses coudes sur la table.

- J'aimerais savoir pourquoi tu t'en est pris à eux. Ils ne faisaient rien de mal. Ils assassinaient sur commande. Et je gage que les cibles n'auraient manqué à personne...

Elle laissa son regard traîner autour d'elle, se demandant si quelque chose lui conviendrait pour frapper, le cas échéant. Si, par exemple, il se montrait trop insolent. Où si les chaînes ne le retenaient pas. Elle en était encore à hésiter entre le chat à neuf queue suspendu non loin, et la hache à double-tranchant, lorsque son homme de main revint avec le thermos et deux tasses. La seconde était de trop, elle n'avait pas l'intention de proposer à boire à son invité. Son regard retourna errer sur les deux armes, qui étaient plaisantes. Faire mal, sans forcément tuer. C'était parfait. Elle se servit une tasse, et reporta son regard sur ce Monsieur Raine.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le samedi 01 décembre 2012, 23:15:21
Vain espoir que celui d'avoir vu deux tasses. Il aurait probablement pu s'en servir d'une manière ou d'une autre. C'est qu'il sait se servir de ses dix doigts, le garçon, et une tasse remplie d'un liquide chaud peut être légitimement considérée comme une arme par un professionnel du combat de taverne. 
La demoiselle semble affectée par ses mots. Il gratte la zone sensible, tant mieux. Bien sûr qu'il est conscient que tout ne tourne pas autour du sexe, ou de l'amour, mais il tente de la faire parler, de l'irriter, de l'exalter. Qu'elle réagisse d'une quelconque manière, il en sera satisfait.
 

Les bas-fonds sont mes terres. Si des œuvres crapuleuses s'y déroulent, il faut mon autorisation. Je suis pour la libre concurrence, tant qu'il y a mon accord. Si tes soudards ont exécutés un contrat chez moi, t'étonnes pas qu'ils finissent par disparaître. Et puis d'abord ma belle, qui te dit qu'il n'y avait pas l'un de mes partenaires dans tes cibles ?

Il se penche vers elle en souriant, la tête légèrement sur le côté. Il triomphe visiblement, malgré sa pitoyable situation présente. Les chaînes ? Pfeuh ! Son esprit est libre. D'ailleurs, il tente de tester la résistance de ses entraves en tirant dessus, sans que cela ne soit bien visible. Il cherche un point qu'il pourrait faire glisser sur son corps, pour se détacher, un endroit où la pression serait moindre par exemple.

Entre nous, ma petite. Tu m'as l'air d'une sacrée amatrice. Tu as décroché le grand Law, tu as éliminé mes gardes et déjoué la surveillance de les services secrets ? Bon coup de bol. Mais mes hommes me sont fidèles et quand ils se pointeront ici, je serais ravi de te servir à eux comme viande à queues.

Retour en arrière. Il sait qu'il va s'en prendre une. Autant qu'il le mérite.

Allez, si tu me donnes ton cul rien qu'une fois, j'accepte de te prendre sous mon aile pour t'apprendre comment on fait marcher un commerce, et j'oublie tout ça. 
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le dimanche 02 décembre 2012, 01:10:40
Alors qu'elle buvait une gorgée de chocolat, elle écoutait soigneusement son invité de la soirée. Il se prétendait maître des bas-fonds. Moui, très bien. Elle lui rendit son regard, son sourire. Elle est parfaitement maîtresse de la situation à cet instant. Même s'il jouait les esprits libres. Elle se fichait de son esprit en fait. Elle avait son corps enchaîné. L'esprit ne peut pas frapper lui.

Elle l'écoute jusqu'au bout. Interrompre les gens, c'est mal. Fussent-ils ses prisonniers. Mais elle serre les dents. Elle ne l'aime pas du tout, c'est net. Il est trop sûr de lui. Trop.. Dominateur, oui. Voilà. Elle n'aime pas qu'on chercher à être au-dessus d'elle. L'homme qui la contacte, lorsqu'elle est sur Terre, est une exception. Il joue franc-jeu avec elle, et elle accepte donc d'exécuter ses demandes. Mais qu'on s'intitule chef des activités illégales, et qu'on veuille contrôler les autres, ça non. Il n'y a pas de libre-concurrence s'il faut un accord préalable. Pour un peu, elle en grincerait des dents. Mais elle était trop polie pour ça. Et surtout, elle tenait à son sourire irréprochable.

Il la prenait de haut, donc. Marie-Ange jeta un coup d'oeil vers les deux armes repérées. Non, pas maintenant. Elle se leva calmement, sans sembler s'offusquer des paroles insultantes de son prisonnier. Elle pose sa tasse. Elle contourne la table. Elle se penche vers lui. Son regard d'azur luit d'une lueur furieuse, mais elle ne laisse rien transparaître. Jusqu'à ce que sa main décide de jouer en solitaire et ne vienne frapper avec violence la joue de Tyler. Heureusement pour lui qu'elle ne portait pas de bagues aujourd'hui.

- Premièrement... Tu peux toujours courir si tu veux m'avoir. Deuxièmement... Si tes hommes réussissent à te localiser et se pointent ici, ils seront bien accueillis. Troisièmement... Qu'un de tes partenaires aient été dans les cibles, je m'en contrefiche totalement. Quatrièmement... Ces recrues qui sont mortes étaient novices. Ce n'était pas des soudards. Et enfin, cinquièmement... Je me fiche de ton accord. Je suis d'avis que personne ne doit dicter sa conduite à quiconque. Surtout de la manière dont tu sembles le faire.

Elle plie et déplie les doigts de sa main droite, comme si l'envie la démangeait de lui en coller une autre. D'un coup de hanche, elle recule la table pour se laisser la place. Elle s'installe donc face au prisonnier, à demi-assise sur le bord de la table. Le talon de ses bottines frappe doucement le sol.

- J'en suis à me demander s'il ne serait pas mieux pour tout le monde que je te tue. Juste retour des choses pour mes hommes. Et puis, ça rétablirait réellement la libre-concurrence, comme tu le dis.

Elle posa la pointe de son pied sur la chaise, entre les genoux de l'homme. Son talon est dans le vide. Elle pourrait lui transpercer la cuisse avec. Dix centimètres de talon aiguille, ça fait mal.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le dimanche 02 décembre 2012, 09:42:01
Il n'y a pas à dire : Il adore qu'on le câline ! Particulièrement quand c'est une jolie jeune femme qui se la joue dominatrice. La frappe avait à peine entamé sa volonté. Elle devra y aller plus fort si elle veut vraiment lui faire mal. Là, c'est superficiel. Ça brûle un peu, voilà tout. Il remue sa mâchoire pour s'assurer que tout est encore bien en place, avant de retenter un sourire.

La violence ne devrait pas être entre les mains d'une femme. C'est un vice qui ternit votre perfection...

Quand on s'appelle Law, on drague en toute circonstance. Qui sait ? Peut-être acceptera-t-elle plus facilement la future tournante qu'il va lui infliger, du coup.

Bon, premièrement... Non, oublie tes chiffrages à la con. Simplement : t'es en train de faire exactement la même chose que moi. Je te pourris ton commerce, donc tu décides de te venger sur moi. C'est ce que j'ai fait. Sauf que moi je n'ai pas été jusqu'à te traquer pour te torturer. Mais je te pardonne. On peut pas être bonne et intelligente à la fois. Tu veux me buter ? Fais donc. L'anarchie qui en découlera te fera regretter ton geste.

Chaque mot était pesé. Il les pensait tous, du moins en apparence. Pour voir si ces paroles collaient avec ses réels principes, il aurait fallu faire un effort de réflexion qu'il décide de ne pas s'accorder. Tout doit fonctionner selon le plan qu'il met en œuvre. Prochaine étape : Manger grave. Il s'y attend. Il ne ressent ni remord, ni regret. Il risque les patates à répétition, les coups avec des objet divers. Le sang giclera peut-être. Tant mieux : Chaque goutte versé est une ode à son Dieu, et la mesure de ces gouttes dosera sa propre vengeance. 
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le dimanche 02 décembre 2012, 11:51:31
- Qui a dit que je te torturais ? Pour l'instant, je n'ai fait que te gifler.

Elle sourit, doucement, et pour un peu sur son pied qui reposait sur la chaise pour se hisser un peu mieux sur la table. En fait, et elle ne s'y attendait pas, les paroles de son prisonnier avaient un certain sens. Elle pinça les lèvres, mécontentes de cette constatation. Mécontente aussi, qu'on dénigre son intelligence. Mécontente enfin, de ne pas parvenir à plus l'intimider que cela.

Elle finit par soupirer, et alla cueillir sa tasse de chocolat en s'étirant vers l'arrière, pour en boire une autre gorgée. Elle l'observait toujours. Une trace rougie marquait l'endroit où sa main avait rencontrée la joue de Tyler. Mais elle disparaîtrait assez rapidement. Elle n'y avait pas été assez fort pour le marquer pendant des jours. Posant sa tasse à côté d'elle, elle se pencha vers lui.

- En quoi te traquer et t'amener ici est une erreur ?

Son index droit passa doucement le long de la marque faite, avant qu'elle ne se redresse. Ce qu'elle n'avouerait sans doute jamais, c'est qu'en effet elle débutait dans ce genre de commerce, et qu'elle cherchait encore comment s'y prendre. Elle savait tuer à la perfection. Avec ou sans douceur. Avec ou sans discrétion. Elle savait aussi blesser pour faire mal mais pas tuer. Elle ignorait cependant que faire pour s'imposer réellement sur le marché. Tuer tout ces concurrents ? Tuer tout ses opposants ?

Elle se mordit la lèvre pour s'empêcher de montrer plus avant l'envie de connaître les erreurs qu'elle avait pu faire, et redressa la tête, arrogante. Ses hommes n'auraient pas eu confiance en elle si elle ne s'imposait pas cette rigueur et cette orgueil. Cette si grande confiance en elle était une façade. Ou en partie du moins. Et, si elle n'avait pas cherché ce Tyler Raine pour venger les leurs, auraient-ils continué à la suivre et lui obéir aveuglément ? La flamme du doute n'aurait-elle pas été soufflée en eux par ce biais ?

Elle observa les chaînes qui l'entravaient. Il n'était attaché qu'au dossier en fin de compte. Mais s'il voulait se lever, il devait emporter la chaise. Ce n'était peut-être pas une bonne idée. Elle aurait sans doute dû demander à ce qu'on enchaîne aussi ses jambes aux pieds de la chaise, pour lui ôter toute liberté de mouvement. En y regardant de plus près, elle remarqua que certains maillons de la chaîne étaient usés. Elle réprima le froncement de sourcil qui lui vint, espérant n'avoir pas été trahie par la soudaine tension dans sa mâchoire, et se leva. Sa tasse à la main, elle reprit sa place de l'autre côté de la table qu'elle repoussa légèrement.

- Tu as sans doute d'autres ennemis que moi. Je doute même que tu connaissais mon existence. Et tout mes hommes sont là. Alors, comment les tiens pourraient te retrouver, dis-moi ?

Et qu'il ne cherche pas encore à la provoquer. Parce que oui, elle était sur les nerfs, même si elle ne laissait rien transparaître. Elle sentait bien qu'elle finirait par exploser, ne supportant pas ses insinuations sur les femmes. Elle ne supportait pas non plus la moindre allusion au sexe avec elle. Pas qu'elle ait peur. Non. Mais le sexe n'était qu'une distraction. Et elle bannissait toutes les distractions tant qu'elle n'aurait pas une place respectée au sein de la pègre de Nexus. Et puis, ce qu'on ne connaît pas ne peut nous manquer. Alors, tant qu'elle n'expérimente pas, elle ne risque pas d'être "en manque" comme disent certains.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le dimanche 02 décembre 2012, 15:51:13
Il espère qu'elle bout. Sinon, son entreprise est vaine. Et le fait qu'elle ne le frappe pas le fait se questionner sur sa capacité à énerver les autres. Néanmoins, il sent bien qu'elle n'est pas totalement impassible en vérité. Peut-être est-elle sous le charme ? Bon, ça coule de source. Mais il attends la mandale, la grosse douleur, qu'elle sorte l'artillerie lourde. Qu'elle utilise une barre de fer, pourquoi pas ? Ça ferait son petit effet.

En effet, je ne te connais pas. Ça signifie que tu n'es rien. Enfin, pas dans l'essence, non. Mais disons que le fait que tu me sois inconnue veut dire que tu n'es pas une menace. Personne n'a pris la peine de m'informer d'une concurrente sérieuse telle que toi, donc tu importes peu à mon commerce. Mes lieutenants surveillent diligemment tout mouvement dans les bas-fonds ainsi qu'aux alentours. Et si personne n'a vu ton existence, c'est que tu n'existes pas. C'est probablement pour ça que tu as réussis ton coup. Si tu avais un peu de vraie notoriété, si tu étais considéré comme une entreprise sérieuse, mes hommes auraient eu connaissance de ton plan et t'en aurais empêché.

Il n'a pas tellement tort en soi. Mais la façon dont il présente les choses l'arrange bien. Ça lui donne non-seulement un glorieux côté omniscient, mais la rabaisse en plus au rang de simple marchande d'itinéraire comparé à l'industriel du crime qu'il semble être. Il endosse le beau rôle : celui du bad guy, le vrai, avec ses caisses d'or de profit chaque semaine, et le pouvoir, le vrai pouvoir, qui influence vraiment la vie de nombre de quidams dans tout Nexus de par sa simple volonté.

Je réitère mon offre. J'oublie tout si tu me libères, tu me laissés égorger celui qui m'a assommé, défoncer ton cul, et on est quittes, y aura pas de représailles. C'est mon dernier mot.

Il fanfaronne... Se rend-il seulement compte que c'est elle qui a le contrôle de la situation ?
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le dimanche 02 décembre 2012, 17:11:17
Un mouvement de colère fit quelle repoussa la table avec force, jusqu'à ce qu'elle vienne cogner l'homme contre son torse. Les dents serrées, le regard brillant d'une lueur sauvage, Marie-Ange sait toutefois qu'elle n'aurait pas dû laisser voir sa colère. Mais il la pousse à bout. Alors qu'elle devrait se sentir maîtresse de la situation, il insuffle le doute. Elle prend une longue inspiration, et expire tout aussi longuement. Elle ferme les yeux, et ses doigts se crispent sur la table à tel point que la jointure en jaunit. Puis elle relâche le bord métallique d'un geste mécanique. Sa tasse s'est renversée. Elle la prend par le rebord et saisit son thermos pour s'en resservir une. Qu'elle boit d'un trait malgré la chaleur du liquide chocolaté.

- Court toujours.

Elle posa la tasse. Une main replace quelques mèches rebelles derrière son oreille. Un doigt désigne le chat à neuf queues. L'homme à sa gauche s'empresse d'aller le chercher et le lui ramène. Elle enserre le manche entre ses doigts, avec mille précautions, comme si l'objet était super précieux. Son regard se fixe sur Tyler. Elle se retient de grincer des dents, une nouvelle fois, et s'approche de lui.

Les lanières de cuir de l'arme, agrémentées de petites piques en argent, caressèrent la nuque de son prisonnier tandis qu'elle en faisait le tour, pour se placer juste derrière lui.

- Je te l'ai déjà dit, tu peux toujours courir pour m'avoir. Et tu pourrais faire la queue aussi. Et croire que je pourrais sacrifier l'un de mes hommes pour toi... Quelle arrogance.

Elle s'était penchée pour souffler ces mots à son oreille. Elle se redresse bien vite, et ses ongles caresses le bout du manche de son arme qui se terminait par une pointe. Elle resserra les doigts autour, et la fit dessiner une fine ligne rouge le long de la joue de son invité. Au moins, elle était rassurée sur le tranchant.

Puis, aussi vive qu'un serpent qui fond sur sa proie, elle plante le manche dans la cuisse de Tyler.

- J'ai aussi une théorie, sur mon invisibilité dans le marché de la pègre... T'est-il venu à l'idée qu'une entreprise d'assassinat soit justement plus efficace si on n'en entends pas parler ? Et puis, qui sait... Des hommes ont leurs faiblesses...

Elle retire le manche de la cuisse de l'homme, et la main qui ne tenait pas l'arme vient agripper ses cheveux pour lui tirer la tête en arrière. Sa cuisse saignait, mais ce n'était pas mortel. Pas encore. L'artère fémorale avait soigneusement été évitée. Ses lèvres s'approchèrent de son oreille pour y souffler encore quelques mots :

- Si je te tue, ça va en effet provoquer un grand désordre. Mais, ça n'en sera que plus facile pour moi d'éliminer mes concurrents.

Elle ne comptait toutefois pas le tuer. Pas tout de suite. Elle comptait d'abord extérioriser la colère et le doute qu'il avait semé en elle. Elle comptait lui faire comprendre que non, il n'était pas si important que ça. Et qu'une femme pouvait aisément être parfaite mais violente en même temps.

Elle relâcha sa prise, et s'écarta de deux pas. Un regard à ses hommes les fit bouger. Ils tirèrent la table et retournèrent le siège. Marie-Ange jouait avec son arme. Elle plongea son regard d'un bleu aussi pur que l'eau de roche dans celui de son invité. Et elle frappa. Un coup. Les lanières éraflèrent le tissu qui couvrait son torse et ses cuisses. Les piques en argent laissèrent une traînée rouge sur leur passage. Comme des griffures.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le dimanche 02 décembre 2012, 17:41:07
Enfin, elle bondit de ses gonds. La tigresse se réveille. La table le surprend, il sursautera un peu. Il a su réveiller des sentiments en elle, les plus négatifs. Ce qui n'était qu'une mésentente commerciale se transforme réellement en haine. C'est parfait. 

Elle se fait porter l'instrument. À sa vue, Law sert les dents... Et, intérieurement, il sait que ça va être affreux. Mais peu importe. Son sourire s'étire comme celui d'une diable sadique, proche de l'expression du fantasme. Masochiste ? Point. Il sait ce qui va arriver, il a déjà subi pire, et si son corps va être atteint, son esprit n'en sera que plus fort, plus déterminé à la revanche. 

Le tranchant lui mord la joue, fend sa peau en deux. Une cicatrice de plus qu'il fera bien vite effacer chez le premier sorcier un peu compétent, mais qui restera gravé dans son cœur à jamais, comme une défaite de s'être fait attraper, mais aussi une victoire pour sa gloire. Plus on le déteste, plus il se sent fort. 

Et elle plante. Il ne l'avait pas anticipé, et ça douille sévère. Il grogne entre ses dents, ses yeux se révulsent, ses orteils remuent frénétiquement dans ses bottes, comme pour faire partir la douleur, ses poings se serrent. C'est insoutenable les premières secondes, et il en pleurerait presque. Il tente de maîtriser sa respiration le temps que ça s'efface. Mais ça ne veut pas s'effacer, pas assez vite. Il insiste. L'important c'est de garder le contrôle mental de la situation. ... OK, c'est raté. 
Mais son mal de tête revient, plus présent encore, et l'en empêche. Il se voit saigner à mort quand elle retire l'engin, et régulé son souffle. Les idées doivent absolument rester limpides et organisées. La haine n'a pas sa place. Neutralité. 

Et elle reprend en donnant un coup de son fouet. Bordel, des vêtements propres ! Et les entailles en dessous. Pas pire que le tête. Et même, il a l'impression que la souffrance mesurée du torse lui soulage l'impressionnante oppression de la jambe. 

Après un bref passage à vide de ses pensées et de son regard, il reprendra calmement.


Quelle gloire y a-t-il à me faire ça, hein ? Tu fais passer ta haine et tu te sens bien... Mais t'es pathétique ma pauvre. Regarde toi. T'as probablement jamais connu ce que j'ai connu. J'ai toujours tout fait de mes propres mains, en prenant des risques. Et à cause d'une chienne mal-baisée sans courage, tout devrait être foutu en l'air ? Mais vas-y, fais-toi plaisir, frappe, fais-moi mal- bute-moi !! Allez ! Grouille ! J'ai confiance en mes hommes pour qu'ils te transforment en sac à foutre avant que mon empire s'effondre, putain des rues. 

Il se permet même de cracher au sol à ses pieds. Que de la salive, pas de sang. Pas encore, du moins. Il a tout donné, tout. Et va probablement tout recevoir, tout. Quitte à mourir, autant que ce soit épique.

J'aime les défis, moi. Plus c'est dur et plus je me marre. Je suis pas une lopette sans bravoure. Alors je suis ravi de voir que je te tiens tête.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le dimanche 02 décembre 2012, 18:26:30
Chienne mal-baisée ? Sans courage ? Et il crache, le bougre ? Elle sent son expression se fermer. Elle sent son sang bouillir dans ses veines. Elle serre les poings autour du manche de l'arme, avant de l'envoyer valser plus loin. De le jeter, comme si elle n'en avait plus l'utilité. Elle serre toujours les poings. Sans qu'elle ne contrôle ce qu'elle faisait, elle se retrouva près de lui. Tout près. Sa main droite vint saisir son menton avec fermeté. Et elle souffle, à son oreille, avec une voix vibrante de haine contenue :

- Tu crois que tu es le seul à prendre des risques pour avoir ce que tu veux ? Tu crois que je manque de courage ? Hm ?

Elle s'écarta brusquement, se retenant de le mordre de toutes ses forces parce qu'il lui tapait sur les nerfs. Un signe de sa part indiqua aux deux gorilles de détacher le prisonnier. Et de lui donner un bout de tissus pour serrer autour de la plaie. Ils hésitèrent. Elle leur lança un regard glacial. Un rictus féroce voulait s'installer sur ses lèvres. Ils s'exécutèrent.

Il aimait les défis ? Très bien. Elle allait se mesurer à lui. C'est vrai que, lui attaché et elle libre, ce n'était pas très équilibré. Mais elle n'avait pas peur de le détacher. Elle savait se battre. Elle n'avait peut-être pas la force brute d'un homme comme Tyler Raine, mais elle avait pour elle souplesse et rapidité. Et ingéniosité. La bande de tissus que laissa l'un des hommes à son invité était en fait un pan de nappe. Une seconde, la question de savoir d'où il tenait ça effleura l'esprit de Marie-Ange. Une seconde seulement.

- Tu veux du défi ? A ta guise.

Bien entendu, les deux gardes de Marie n'avaient pas le droit d'intervenir. Elle leur avait très bien signifié ce qu'ils risquaient s'ils intervenaient. Et ce, d'un seul regard.

Laissant son prisonnier juger par lui-même s'il avait besoin de se faire un garrot, elle aperçut du coin de l'oeil un geste au fond de la salle. Ce n'était pas ses gardes. Ce n'était pas Tyler Raine. Curieuse, elle tourna la tête. Là-bas, tout au fond, une fée venait d'entrer. Minuscule. Scintillante. Tintinnabulante. Comme personne ne relevait ce fait, elle en déduisit qu'il s'agissait d'une des créatures mythiques qui l'avait suivie sur Terra. Elle seule pourrait la voir. Un instant, l'idée qu'elle lui servirait si elle se trouvait en défaut face à l'homme l'effleura. Mais.. C'était une fée bordel ! Jolie, gentille. Inutile en combat.

Elle reporta donc son attention sur la scène.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le dimanche 02 décembre 2012, 19:04:55
Le revirement était plus qu'intéressante. Si il s'attendait à ça ? Disons que ça faisait partie des éventualités. Lui avait prévu de se faire ravager la gueule jusqu'à arriver à se libérer en tirant bien fort sur ses liens pendant une hypothétique chute. Là, c'est inespéré.

Il se saisira du bout de tissu, remerciant avec un sourire le garde qui lui apporte pour le caler sur sa blessure, le coinçant en boule entre le tissu. Un garrot ? Inutile. 

Il se dit immédiatement qu'elle ne sait pas ce qu'elle a devant elle. Le bretteur des rues par excellence. La force brute, certes, il en possède. Mais le reste aussi. Des années de combat contre des mercenaires, des hordes de négriers comme lui, des soldats servant des intérêts mafieux, ça forge son homme. On apprend que frapper fort est parfois secondaire. Le jeu de jambe compte tout autant. Ainsi que l'intelligence. Car il est prompt à s'adapter, réactif dans sa réflexion. Il trouve toujours de quoi se sortir, in extremis, d'une situation périlleuse. Peu importe les coups, les blessures et les maux. Toujours, il trouve le petit truc qui le tire d'affaire. Son don pour le combat n'est donc pas inné : Il l'a façonné. Ses poings, ses coudes, ses genoux et ses pieds tapent éminemment justes ; ils sont au service d'une grâce guerrière, et d'une intelligence martiale qui ne trouve pas son pareil à la ronde. 
Certains pourraient penser que Law est le cerveau d'une organisation criminelle majeure. C'est faux : Il n'est qu'un efficace dirigeant. Le vrai cerveau, c'est son fidèle lieutenant, Isaac. Law est un exécutant plus que doué tout au plus. Mais ses vrais talents résident dans le combat, le vrai, le corps à corps sauvage. Marie-Ange part déjà perdante, donc, selon sa propre logique.


Non, merci, c'est gentil.

Il refuse le combat. Il reste assit un bref instant en constatant ses blessures, avant de se lever et d'aviser la sortie.

Pas envie de me battre avec toi. J'ai dit que j'aimais le challenge. Avec tout le respect que je dois à celle qui a su me capturer, je n'ai pas envie que tu perdes la face devant tes hommes. C'est ce qui est le plus mauvais pour un leader. C'était sympa, merci. Je prends quelle porte, au juste ?

La fée était toujours là. Elle voletait en longeant le mur, et illuminait un petit coin sombre, où se trouvait une masse sombre. Un homme en toge rouge très foncée. Non... Pas un homme. Quand il tendait sa main pour laisser la fée se poser dessus, on apercevait sa peau écailleuse noire qui laissait présager d'une ascendance serpentaire ou quelque chose du genre. Il penchait son visage ombragé par sa capuche, et son visage de lézard apparaissait, observant la fée. Puis elle s'envolait de nouveau, laissant l'humanoide reptilien en toge, immobile, reporter son attention sur le "combat".
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le dimanche 02 décembre 2012, 19:34:32
" Hein ? Non merci ? Sérieusement ? "

Marie-Ange écarquille les yeux. Il se foutait d'elle, là, non ? Elle ferme les yeux un instant, voulant être certaine de ne pas rêver. Mais non. Lorsqu'elle les rouvrit, il était toujours assis sans velléité de combat.

- Dites-moi que je rêve...

Elle lui tourna le dos un moment, pour se ressaisir. C'est-à-dire que là, il la déstabilisait totalement. Sa rage avait fondu comme neige au soleil avec ce retournement de situation. En fait, il recommençait à l'agacer comme au départ. Pas méchant. Juste une irritation désagréable. Il la croyait incapable de gagner. Il la croyait faible femme. Son regard effleura la fée qui voletait au bout de l'entrepôt. Lorsqu'elle se posa, ça attira son attention. Quelqu'un d'autre était là.

La blonde tourna la tête vers son prisonnier (plus si prisonnier que ça), et ses hommes. Ces derniers la regardaient, intrigués. Mais ils ne semblaient pas voir cette... Créature ? Alors, tout comme la fée, la silhouette humanoïde mais couverte d'écaille serait d'origine mythologique. Curieusement, elle n'avait encore jamais vu pareille créature.

L'espace d'un instant, Tyler Raine lui était complètement sorti de l'esprit. En fait, toute la scène lui était sortie de l'esprit, jusqu'à ce qu'un de ses hommes prenne la parole :

- Madame ? Faut-il que nous... Nous occupions de lui ?

Elle se retourna vivement. Elle jaugea un instant l'homme assis sur la chaise, puis ses propres hommes. Et son regard retourna sur Tyler Raine tandis qu'elle secouait négativement la tête.

- Non. Laissez. Retournez avez les autres.

A dire vrai, ils n'avaient été présents que pour impressionne l'invité. Le dissuader de jouer les malins. Mais ça n'avait pas du tout fonctionné.

Bien que surpris par sa demande, ses hommes obéirent. Bons chiens. Bien dressés. Quand il furent remonté, Marie-Ange soupira.

- Je ne te comprends décidément pas.

La petite fée s'était considérablement approchée. Elle surprit la blonde en se posant sur son épaule, et en tintinnabulant joyeusement. Elle réprima un sursaut, et tourna la tête vers la gauche. Elle comprenait parfaitement les tintinnabulements de la créature féerique. Mais...

- Quoi ?

Elle tourna à nouveau son regard vers la silhouette en toge, surprise.

- Un dieu ?

Non, vraiment, rien ne s'était déroulé comme prévu durant ce petit interlude avec son invité. Et maintenant, voilà qu'il refusait de se battre avec elle, et qu'un dieu s'était introduit ici, elle ne savait comment. Ses mains vinrent massez ses tempes. Elle devait à coup sûr paraître légèrement dérangée face à son prisonnier libre de ses mouvements. Un autre soupir lui échappa alors qu'elle alla prendre sa chaise et qu'elle s'y laissa tomber -gracieusement quand même- pour se prendre la tête entre les mains. La fée tintinnabulait toujours, lui expliquant quel dieu s'était à proprement parlé. Dans un souffle, Marie-Ange la remercia, et la petite créature ailée s'envola à nouveau pour aller tourner autour de Tyler cette fois-ci.

- Tu ne vénérerais pas un dieu de la Vengeance, ou quelque chose comme ça, par hasard ?
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le dimanche 02 décembre 2012, 19:56:10
La situation était drôle. Elle était simplement en train de péter les plombs en fait. Tant mieux, disons. Il n'aura pas à la massacrer. Il la transformera en attraction plutôt ! Ça fera rentrer de l'argent et ça l'amusera. Elle en vient même à congédier ses gorilles. Lui qui était encore en train d'hésiter entre une digne fuite, drapé dans sa fierté, marchant tête haute vers la sortie, et un combat sanglant d'où il partait mal à cause de sa blessure à la jambe, où il comptait tout simplement les décimer tous, la situation se transforme en un un contre un parfait, sans plus aucune interférence. En gros, c'est gagné. Il va se la faire, dans tous les sens du terme. 

Alors qu'il s'approche d'elle, pensant qu'elle délire complètement, il s'arrête soudain. Un dieu ? Lui ? Euh... Quand même pas. Si c'est un compliment... Bon. Ça le touche au cœur, mais il ne faut pas exagérer : il n'a pas (encore) un statut divin. Ça viendra sans doute un jour, qui sait. La prochaine parole qu'elle prononce le pétrifié littéralement. Ça, c'est du retournement de situation.


Je... Si. Sparshong, le Dieu de la Vengeance et de la Juste Violence. Le puissant qui gouverne ma vie. Mais... Comment tu... Comment t'es au courant !?

Là, il est énervé, mais réellement, et pas qu'un peu. Pour la première fois aujourd'hui sa colère n'est pas simulée. Il se précipite sur elle et lui attrape le cou avec force.

Comment tu sais ça !?

C'est comme prononcer son nom. C'est le genre de connaissance réservé à un cercle d'intimes uniquement, très restreint. Celui-ci compte trois personnes, quatre peut-être. Et si l'un d'eux a balancé, c'est la mort qui l'attend. 
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le dimanche 02 décembre 2012, 21:25:37
Qu'il soit surpris, elle l'admettait. Mais qu'il agisse envers elle comme si elle n'était qu'une poupée qu'il pouvait briser, ça non. Elle veut reculer, mais sa poigne est forte. Elle s'agrippe alors à lui, le griffant de ses ongles soigneusement entretenus pour lui faire lâcher prise. Elle tousse aussi, cherchant à articuler quelques mots.

La petite fée revient et, tel un insecte très déplaisant, mort farouchement le bras qui empêche Marie-Ange de respirer convenablement. Et, contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle mort dur la petite fée. Elle possède deux rangées de dents pointues qui laissent des marques arrondies sur le bras masculin. S'il ne pouvait la voir comme elle la voyait, il la sentait toutefois.

Un coup suivit. Du tranchant de sa main, la blonde avait frappé sur l'articulation du coude. Elle n'était pas dans le bon sens, aussi ça ne se briserait pas. Mais elle espérait qu'il le ferait au moins lâcher prise.

Lorsqu'elle le put, elle s'éloigna de lui. Deux pas en arrière. Elle se masse le cou, en lui jetant un regard mauvais. On n'agressait pas les jolies femmes sans les prévenir, non mais oh ! Néanmoins, elle consentit à lui répondre.

- Il est là.

" Surprise, surprise ! Tu ne t'y attendais pas à celle-là, hein ? "

Elle reprit sa chaise et se rassit, se resservant une tasse de chocolat. Puis, avisant la seconde tasse, elle la poussa en face d'elle.

- Chocolat ?

Etant donné que la situation avait complètement changé, elle ne voyait plus l'utilité de continuer à tenir le rôle de leader offensé d'un réseau en train de se construire. Elle dénoua rapidement aussi le chignon qui retenait ses cheveux. Vu que plusieurs mèches s'en étaient échappées, et qu'elle n'avait pas le courage de le refaire tout de suite, elle trouvait plus élégant de laisser sa chevelure blonde couler sur ses épaules.

Elle prend une gorgée, et s'adosse à sa chaise en observant son invité. Derrière, le dieu-écailleux en toge se rapprochait, semblant glisser sur le sol. Le regard de Marie-Ange fixait donc un point au-dessus de l'épaule de Tyler Raine.

Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le dimanche 02 décembre 2012, 22:10:27
Sa forte poigne avait tenu bon assez longtemps, malgré la douleur qu'elle lui infligeait. La rage l'animait, c'était surnaturel, et ça valait bien que le sang coule un peu plus. La morsure de la fée sera ce qui l'étonnera le plus. Il finira par lâcher après qu'elle se soit assez acharnée. 

Et la révélation. Pas mal. Ça a de quoi le refroidir complètement. Il ? Sparshong, le divin reptile, en personne ? Pris d'un doute (c'était la seule autorité qu'il reconnaissait), il regardait autour de lui. Rien. Pas la moindre manifestation du dieu, ni un signe, ni une marque qui lui est attribuée. Il s'attend à un piège de la part de Marie-Ange, et sa voix le fait revenir à la réalité. "chocolat ?" Il acquiesce bêtement, tout en continuant de regard autour de lui de manière désordonné, comme un paranoïaque ayant cru entendre un craquement de Plancher dans une maison vide. La désagréable sensation qu'il y a quelque chose, mais qu'on n'arrive pas à le voir. 
Il lui suffit finalement de repérer le regard de sa kidnappeuse, d'en capter la direction pour voir le point imaginaire qu'elle fixe. Il s'en approche alors en boitillant légèrement. Il marche, sentant au fond de son cœur qu'une présence est là sans être manifeste. Peut-être n'est-ce qu'une somatisation de ses appréhensions. Mais plus il avance, plus il le sent. Il tend finalement une main en l'air, et cette main se bloque. Il ne se rend pas compte qu'il est à quelques centimètres de son dieu tutélaire. Ses doigts se glacent... Et s'écaillent aussitôt. Comme si il se transformait en serpent, à commencer par les ongles, jusqu'à la paume. 
L'expérience le fait sursauter. Il se tient le poignet. Marie-Ange aura clairement vu le Vengeur disparaître en fumée après lui avoir sourit. Law sent bien que la "présence" est ailleurs. Sa main est redevenue normale. Comme si tout n'avait été qu'une illusion. 

Après quelques secondes de réflexion silencieuse, il se retourne vers elle, puis vers le point imaginaire, puis elle. Il se rapproche, et vient s'asseoir lentement.


Tu... Tu vois les dieux ? Ils te parlent ?

Parce qu'il est convaincu qu'elle ne mentait pas, pour la simple raison qu'elle ne peut pas être au courant. Elle n'a pas le niveau des maître-espions qui le traquent, sa seule vraie hantise.

Merci.

Il prend la tasse de sa main précédemment reptilisée, l'examinant au passage, avant de boire tranquillement.

Du chocolat... Du vrai chocolat de la Terre. Fantastique.

Le fait qu'il évoque la terre ne semble pas le gêner le moins du monde. Il balaie toute question qu'elle pourrait poser en questionnant en premier.

Bon. Qu'il soit là ou non ça ne change rien à la situation. C'est quoi la suite ? Je vais devoir ravager ta jolie petite gueule moi-même ou tu vas te prosterner de ta propre volonté à mes pieds en suppliant que je te pardonne ? Je te laisse le choix. Si tu es assez soumise j'accepte de ne pas trop t'humilier.

Il buvait tranquillement de son breuvage mais ne souriait plus du tout. La présence du Vengeur le trouble. Il est à cran. La protège-t-il ? Est-il là parce qu'un assassinat doit être commis, sur Law ou par Law ? A-t-il été victime d'un tour de passe-passe ? Les questions s'accumulent mais il garde son sang-froid. 
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le dimanche 02 décembre 2012, 22:35:32
La petite fée s'était éloignée, cracher le sang ingéré par erreur. Marie-Ange observait toujours le dieu. Elle était la première surprise, à vrai dire. Elle ne pensait voir que les créatures légendaires. Mais il faut croire que les dieux en faisaient parti. C'était troublant. Dire qu'elle pourrait rencontrer le Dieu de la religion Chrétienne, par hasard, ou bien l'un des dieux du panthéon grec ou égyptien... Elle ne quittait pas la silhouette écailleuse du regard. Et, du même coup, son invité qui s'en approchait. Quel étrange manège ce doit être pour lui. Ne pas voir quelque chose qu'il pourrait sans doute sentir.

Alors que la petite fée venait tremper ses doigts dans la tasse de la blonde, un étrange phénomène se produisait face à elle. Tyler sursaute, et le dieu finit par s'évaporer en souriant. Si elle avait été le genre à s'affoler, elle aurait sans doute penser un truc du genre : " Ohmondieu, un dieu m'a sourit ! ". Puis elle se serait évanouie. Mais elle n'était pas du genre à s'affoler.

Passant une main dans ses cheveux tandis qu'elle venait de servir la tasse de chocolat. Elle la poussa vers lui, tandis qu'il revenait, et reprit la sienne.

- Apparemment, oui. Même si je ne croyais pas ça possible. Les fées, les leprechauns, les lutins, d'accord. Les dieux... C'est le cran tout au-dessus...

Elle hocha simplement la tête à la mention du chocolat de la terre, puis finit sa tasse. Certains carburent au café. D'autres à l'alcool. Elle, c'était au chocolat. C'était bon, sucré, pas amer et ça ne rendait pas incapable d'aligner deux mots...

Hm, en parlant d'aligner deux mots, voilà que son vis-à-vis en alignent plusieurs d'affilés. Et voilà qu'il recommence avec sa foutue arrogance. Son regard se relève, le fixant sans affabilité.

- Tu arrives vraiment à choper, avec cette technique ?

Elle n'aimait pas, mais alors pas du tout, qu'on se permette de penser qu'elle n'était bonne qu'à obéir aux ordres. C'est en partie pourquoi elle créait son propre réseau à Nexus. Elle n'était pas à la botte de ce mystérieux employeurs sur terre. Elle avait déjà refusé un contrat. Elle dirigeait sa vie elle-même. Et pas question de s'embarrasser avec des distractions telles que le sexe ou le machisme des hommes.

La fée était reparti faire le tour de l'entrepôt. Marie-Ange reprit :

- J'ignore si tu es juste borné, ou complètement attardé. Mais il m'a semblé que j'étais claire. Je ne me plierais jamais à ton sois-disant règlement. Je ne serais pas à ta botte. Et je ne te laisserais absolument pas me toucher de façon plus intime. Il faut te le dire comment ? En Japonais ? En Italien ? En Latin ?

Elle répéta ses phrases précédentes dans chacune des langues citées. Elle n'avait pas une voix très chaleureuse. En fait, il commençait sérieusement à l'agacer. Prochaine réplique du genre, et elle perdra sûrement la maîtrise d'elle-même.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le dimanche 02 décembre 2012, 23:13:46
Sa réponse l'amusait. Et c'est parti pour un florilège linguistique. Il laisse se succéder les phrases en italien, en latin ancien, et enchaîne même avec du norvégien, du grec moderne, du congolais, un patois d'Ashnard, une langue morte de Nexus. Tout ça à un débit impressionnant, sans un accroc dans la voix, avec une diction parfaite. En substance, il annonçait dans toutes ces langues les différentes façons qu'il aurait de la prendre sur la table, la description des positions et la violence qu'il utiliserait, avec force de détail. Mais ça, il sera le seul à le savoir. Il sourit après sa performance. Ça l'amuse, ce pouvoir des langues qu'il possède.

Ne t'inquiètes pas, elles sont toutes comme toi. Elles disent non au début. Et elles finissent par se laisser convaincre... Tu sais, quand on manipule assez les habitudes, quand on brise suffisamment un esprit et qu'on instaure une certaine idée de don de soi = récompense, comme par exemple, ne donner à boire que si la demoiselle accepte de faire une fellation, la victime finit par assimiler le concept de soi-même. On fini alors avec une esclave qui devient une assoiffée de foutre et qui demande d'elle-même à se servir de sa bouche. Effarant, non ? C'est bien pour ça que je t'offre de te prosterner maintenant : Tu garderas un peu de dignité. Et de liberté. C'est important, la liberté. Regarde moi. Je le suis libéré. Et maintenant je peux faire ce que je veux de toi. Y compris te faire avaler mon sexe jusqu'à la garde. Il faut dire que tes petites caresses m'ont excité.

Il se sentait tout à fait dans son rôle de pervers, là. Et même si la perspective de se taper Marie-Ange avait de quoi séduire, c'était bien plus un nouveau jeu de sa part, pour l'énerver, qu'une véritable volonté. Il s'attendait à ce qu'elle frappe pour parer son coup et, il l'espère, retourner la situation en la paralysant d'une quelconque manière, par exemple avec une clé de bras qui la paralyserait sur la table voire au sol.

Alors, tu choisis de te soumettre par toi-même ou je vais devoir te transformer en éponge à sperme ?
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le dimanche 02 décembre 2012, 23:40:32
C'est pas une réplique qui fuse, mais des tas. En différentes langues. Elle n'en reconnaît qu'une seule. Le grec moderne. Elle n'en avait saisit que quelques mots, mais elle devinait sans mal les autres. Malgré l'irritation grandissante qui montait, une pointe d'admiration pour sa capacité à parler autant de langue sans se tromper était là. Elle hésitait entre lui balancer le contenu du thermos à la gueule, et le complimenter sur sa maîtrise des langues. S'il s'était arrêté là, elle n'aurait rien fait. Mais le bougre avait continué. En parfait mâle dominateur qu'il pensait être. Elle serra les doigts sur la poignée de sa tasse vide, et la balança d'un geste souple. Souple et décidé. L'instrument fila vers lui. Il pouvait l'éviter facilement, ceci dit. C'était même le but de Marie-Ange. Qu'il l'évite. Parce que de l'autre côté, elle avait écarté la table en même temps et s'apprêtait à lui offrir un coup de poing directement dans le nez.

Elle s'apprêtait oui. Sauf qu'il s'y attendait. Il para. Et tenta de l'immobiliser.

" Raté chéri, faudra être plus rapide. "

Elle lui fila entre les doigts comme l'eau qui coule lorsqu'on essaye de l'attraper. Elle grogna en se cognant à la table (erreur d'appréciation des distances), mais se rattrapa et saisit alors son thermos pour le lui abattre sur la pommette.

- Jamais. Je. Ne. Te. Laisserais. Me. Toucher.

Elle ponctuait chaque mot d'un coup de thermos. Il y en avait certains qui n'atteignaient pas leur cible. Elle était trop furieuse pour viser correctement. Ou même, pour se soucier de viser. Elle extériorisait sa fureur. Elle voulait frapper. Lui faire mal. Lui faire comprendre que Non, il n'était pas Tout Puissant.

En entendant le vacarme ainsi déclenché, deux gardes entrèrent.

- Madame.. ?
- Dégagez ! SORTEZ ! DEHORS BORDEL !

Elle l'aurait seule. Et personne ne serait témoin si elle ne réussissait pas. Elle ne voulait pas d'interférence. Elle ne voulait que sa souffrance.

Lâchant le thermos, elle lui sauta dessus pour le griffer, le frapper, le mordre, etc.. Elle tenta aussi d'appuyer sur sa blessure à la cuisse, pour le faire fléchir. Elle envisagea même un instant d'aller saisir la masse pour le castrer. Histoire de. Bref, Marie-Ange ne se contrôlait plus. Marie-Ange était très irritée. Marie-Ange ne réfléchissait plus beaucoup non plus, laissant l'instinct la guider. Et Marie-Ange ne pensa pas à la pauvre fée qui s'effraya de tant de rage, de tant de haine.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le lundi 03 décembre 2012, 08:33:25
En effet, la tasse, il s'attendait à quelque chose du genre. Il penche vivement la tête sur le côté, puis se redresse en voyant qu'elle se jette sur lui. Il parvient à bloquer son coup, quasiment de justesse, et la retourne ensuite. Mais sa prise est mal assurée, et elle parvient à déjouer sa poigne. Peu importe !
Et bam, le thermos. Ça ne fait pas mal en soi... Mais si, en fait. Dans la joue opposée à la coupure, heureusement. Ça le sonne un peu. C'est surtout la surprise qui joue en la faveur de Marie-Ange. Point pour elle : il ne s'attendait à ce qu'elle prenne l'instrument dont il escomptait peut-être se servir. 
Elle continue à lui asséner des coups. Il tente de parer aussi efficacement qu'il le peut, mais il lui manque la capacité à attaquer. Quand c'est un soudard qui attaque, on réplique immédiatement avec un gros pain dans la tronche. Quand c'est une jolie blonde, on évite d'amorcer son mignon minois. Il faut trouver de quoi la désarmer, la bloquer, la neutraliser. C'est le genre de situation qui se présente tellement peu qu'il n'y ait pas assez préparé. Quelle honte. Elle s'arrête pour hurler. Ça lui redonne le sourire.


Tu as donc tant...

Pas le temps de finir sa phrase qu'il s'en reprend sur la patate. Les enragées ? C'est ce qu'il préfère. Il va sérieusement finir par devoir se soulager de tant de stupre qui s'accumule en lui. Il protège d'abord son visage. Et quand elle atteint sa cuisse, la douleur perçante lui arrache une larme. Il n'y a plus de délicatesse qui ne tienne. 
Il pare un coup à droite, puis à gauche, et dans le même mouvement, balance de toutes ses forces son poing dans le ventre. De quoi la paralyser un instant. "L'ouverture", l'occasion qu'il attendait. Il n'y avait plus maintenant qu'à la maitriser. Une claque, puissante, sur sa joue gauche. Avec le même bras, en revers, un coup de coude sur la mâchoire, à droite. Il passe immédiatement à côté d'elle, saisit ses cheveux d'une main, et balaie l'un de ses pieds. La faire basculer n'est qu'une simple formalité dont il remplira l'office avec diligence. Elle est entraînée vers le sol, et il la fait se plaquer face contre terre, tordant affreusement son bras en se tenant debout, au-dessus d'elle. Il tord, donc, mais appuie aussi vers le sol le bras tendu, de sorte qu'elle ne puisse pas se dégager d'un côté à cause de la clé, de l'autre à cause de la pression. Suis-je assez clair ?... La douleur naît dans l'épaule, et remonte de part et d'autre, dans tout le bras jusqu'au coude, ainsi que dans l'omoplate et le juste. Elle est profonde, et chaque mouvement l'accentue. Le moindre faux geste pourrait démettre l'épaule, briser un os, un muscle, on ne peut être réellement sûr.


Je disais... As-tu tant peur de perdre que ça, pour ne pas vouloir qu'ils te voient ? Rien que pour cet aveu de faiblesse, tu avais perdu avant de commencer. ... Besoin de leçon, petite chienne ? Je t'ai laissé ta chance, pourtant. Et maintenant je pourrais t'arracher le bras d'un simple mouvement. Le destin...

Après avoir accentué la force de la vis un instant, il la lâche et s'éloigne. Il touche, tout seul dans son coin, la blessure à la jambe. Ça saigne. Beaucoup. Et il commence à se sentir mal. Sa migraine ne l'a toujours pas quitté. Malgré une solide constitution, il serait capable de flancher maintenant. Il n'est pas immortel...
Il voit, au pied de sa chaise, l'une des chaînes qui le retenait auparavant. La ramassant, il revient vers elle.


On va voir qui est le maître.

Ce disant, il tentera de s'asseoir sur elle, si elle est encore à terre, et si elle s'est relevée, peu importe : Dans les deux cas, il tentera de nouer cette chaîne autour de son cou. Law veut la tenir définitivement en respect. 
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le lundi 03 décembre 2012, 14:10:59
Le coup dans le ventre, elle ne l'avait pas vu venir. Elle cessa toute attaque le temps de reprendre son souffle, puis se redressa pour tenter de le frapper à nouveau, passant outre la douleur sourde de son abdomen. Mais non, elle ne put pas reprendre. Lui aussi il frappe. Et il frappe dur ! Marie-Ange n'a pas le temps de reprendre ses esprits que déjà, avec la mâchoire endolorie, elle se retrouve plaquée contre le sol froid. Outch. Et son bras... Douloureux. Très douloureux. Elle a l'impression qu'il le lui arrache tellement il force.

Mais elle serre les dents et supporte la douleur. Elle serre les dents et ne fait pas un geste, immobilisée pour le moment. Elle serre les dents, et fulmine lorsqu'elle l'entend déblatérer des inepties. Elle voudrait lui répondre que non, elle n'a pas peur. Mais qu'elle déteste le trop plein de monde. Et que, même si elle se soigne, là, dans ces conditions où elle a perdu toute retenue, ça revenait en force. Là, les conseils du thérapeute ne servaient à rien. Ils étaient oubliés.

Quand enfin il la lâcha, elle expira brusquement, ramenant avec précaution son bras vers elle. Elle reprend son souffle, desserre les dents, et se retourne sur le dos. Elle va se relever. Elle a encore la mâchoire douloureuse. Et sûrement des traces rouges. Et son abdomen est bon pour être orné d'un bel hématome après ça. Quand à son bras.. Elle a éviter de trop jouer avec pour le moment.

Assise, elle le voit ramasser une chaîne. Elle ne doute pas de l'usage qu'il va en faire, et ça la motive un peu plus pour se relever avec difficulté. Elle ricane. Elle est debout -chancelante- avant qu'il ne réussisse à la maintenir au sol pour s'asseoir sur elle et la dominer physiquement. Elle esquive, assez malhabilement, ses tentatives pour tenter d'accrocher la chaîne à son cou. Elle garde son bras endoloris contre elle, le temps que la douleur reflue, et contre avec l'autre. Elle n'est pas prête à se laisser faire. Son regard est dur. Inflexible. Elle n'a aucune intention de se soumettre.

- Ce ne sera pas toi.

Et elle recule toujours, évitant la chaîne menaçante. Elle trébuche contre sa chaise. Une idée lui vient à la vitesse de la lumière. Au lieu de tomber, donc, elle se rattrape par une pirouette sur le côté. Aïe, le bras endoloris doit prendre appui sur la ferraille pour ça. Mais elle tient bon, et se redressant, elle emporte la chaise avec elle pour coincer la chaîne et tirer, espérant la lui ôter des mains. Si elle se débarrasse de cet arme importune, elle aura toute latitude pour le frapper avec la chaise et sans doute l'assommer.

Enfin, c'était sans compter la poussière de fée qui s'abattit telle une pluie d'or sur eux. Et les voilà qui flottent. Déséquilibrée, Marie-Ange lâche la chaise. Elle ne comprend pas. La fée tintinnabule rapidement, et férocement. Pas de combat, dit-elle. Plus de sang répandu. Le pacifisme, qu'elle veut. Mais même si la blonde aime bien ses amis légendaires, elle n'est pas pour autant raisonnable. Et la voilà qui tente de s'accrocher à la chaîner, flottant malhabilement dans l'air, pour essayer de la retourner contre son adversaire.
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Law le jeudi 13 décembre 2012, 11:21:43
Sa férocité se mêlait à une justesse dans le geste, et il savait qu'il prenait le dessus. Il avait encore une flopée de "coups" en réserve, et si celui de la chaîne échouait, il en aurait tenté d'autres. Elle pare, il tient, elle résiste... Ils s'envolent. Il ne comprend pas bien ce qui leur arrive, et, vu l'air de Marie-Ange, ce n'est pas de son fait. Foutue magie. Serait-ce un coup du Vengeur ? Non, Sparshong n'est pas du genre à intervenir d'une façon aussi minable sur les affaires des hommes. Au mieux, il aurait dispersé des illusions auprès d'eux, pour semer la peur, couple qu'il affectionne particulièrement. Là, ce n'était qu'une déstabilisation bancale. 

Une idée vient alors à l'esprit de Law : Et si son Dieu à elle était là ? Malgré son métier, elle ne connaissait pas le Serpent. Aurait-elle un Olympien qui la protège ? Une divinité malicieuse qui s'amuserait à jeter des petits sortilèges infantiles ? Plus que plausible. En substance, il est sûr qu'ils ne peuvent interférer trop directement dans les affaires humaines. Donc, Marie-Ange subit autant que lui le sort qui les fait se soulever et défier la gravité. Ce qui expliquerait bien des événements depuis tout à l'heure, en fait... Le mafieux espère au moins que l'esprit s'amuse bien, parce que lui, ça commence à sérieusement le tanner. 

Il constate la chaîne qui flotte, et réaffirme son emprise dessus au moment-même où la demoiselle le fait aussi. Ils tirent simultanément, ce qui les fait se rapprocher. La fée aura échoué dans son plan. Law a déjà prévu quelque chose. La violence reprend, à la manière de l'esclavagiste : Il serre la demoiselle contre lui, l'étreint comme un amoureux transi, de sorte que toute frappe, perdant toute amplitude, deviendra quasi indolore. Il bloque ses bras en la câlinant, et ses jambes en les entourant. On dirait un koala. Un koala qui possède un bordel et un casino, entre autres, et qui a une classe folle en prime. Il se presse contre elle en tentant de l'empêcher de se mouvoir, calant son visage dans le creux de son épaule pour éviter un coup de tête qui serait fatal à sa raison déjà vacillante. Il lui embrasse même le cou, et une main prend fermement les fesses de Marie-Ange.


Ça s'maintient, à ce que je vois. Sport quotidien ou c'est naturellement agréable au toucher ?

Qui a dit que le tripotage n'était pas une technique de combat comme une autre ? D'accord, c'est peu orthodoxe. Mais on fait comme on peut avec ce qu'on a. Et là, ce qu'il a... C'est un corps somptueux dont il profite sans vergogne. 
N'empêche, l'impression d'être un ballon de baudruche gonflé à l'hélium se débattant avec un autre pendant une fête foraine, il trouve ça franchement désagréable. Comment on se dégonfle, dites ?
Titre: Re : Dyers' Eve [MAD]
Posté par: Marie-Ange Donovan le mercredi 02 janvier 2013, 01:04:19
Malgré le soudain flottement qui les prends, Marie-Ange tente de ne pas perdre contenance. Après s'être ressaisie, elle cherche à continuer à frapper son assaillant. Mais, prenant les devants, Tyler Raine vint se saisir d'elle de façon... Rapprochée. Ses coups, ainsi portés, ne lui causent donc pratiquement aucune douleur. Elle en grognerait de rage, si elle n'était pas distraite par l'étrange position de l'homme contre elle. Un koala, aurait-on dit. Qui venait l'embrasser et la peloter. Inhibant toute sensation que le baiser dans le cou aurait pu avoir sur elle, bien qu'elle pourraient être agréables.

Non, ce n'était pas le moment d'être distraite. Et pourtant, qui aurait cru que se faire peloter en ces circonstances dérangerait Marie-Ange ? Celle-qui-n'a-jamais-été-prise-par-un-homme ? D'ordinaire, elle repoussait et punissait les coupables de ce crime envers sa personne, sans faire de sentiments. Mais peut-être était-ce l'effet de la poussière de fée, un peu euphorisante, qui lui fait ressentir ce trouble anormal.

- De quel droit.. ? Que.. ? Rhaa...

C'est bien la première fois que l'on voit Marie-Ange prise en défaut ainsi. Elle respire profondément, se calmant un peu, et fronce les sourcils en se raidissant. Comme un piquet. Hop, on rentre le ventre, on serre les fesses, et on bouge plus.

- Tout est naturel, et entretenu par un sport quotidien... Il faut savoir être en forme pour tuer des gens sans se faire connaître...

Elle aussi aimerait bien descendre, parce que flotter, ce n'est pas très agréable dans ces circonstances. Mais le tintinnabulement vexé et furieux de la petite fée n'est pas positif. Plus de combat as-t-elle dit. Elle repart même, dans un battement d'aile agacé, jusqu'à disparaître dans un petit éclat lumineux. L'homme qui s'agrippe à Marie-Ange comme un koala pourra même entendre un son de clochette lorsque la fée disparaît. Juste avant qu'un juron grossier ne quitte les lèvres d'une blonde qui reste aussi raide qu'une lance.

- Saloperie de fée !

Elle avait toujours la chaîne à la main, même si elle ne peut plus frapper. Peut-être cet objet leur permettra-t-il de redescendre. Encore faudrait-il réussir à se mettre d'accord. Et à ne pas se frapper...

- Je crois qu'on en a pour un moment à flotter. Alors.. Peut-être pourrions-nous arrêter de nous battre le temps que ça se dissipe, et user des instruments à notre disposition pour nous arrimer au sol. La poussière de fée est une foutue malédiction dans ces cas-là...

Toute colère n'est pas oubliée, non. Elle flambe au fond de son être comme un brasier soufflé dans une forge. Mais elle sait faire abstraction de ses sentiments personnels lorsque cela s'avère nécessaire.

- Et j'en profite pour te notifier, aussi, de garder tes mains de malappris dans tes poches.