Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Aoki Kou le vendredi 10 août 2012, 13:58:14

Titre: [End] I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 10 août 2012, 13:58:14
La vie, c'est comme une boîte de chocolats! On sais jamais sur quelle crotte on va tomber! Cette petite phrase tirée d'un célèbre film était tout à fait vraie! Et ça, Aoki allait bientôt le découvrir mais elle ne sera pas seule dans ce bousier, elle va voir à quel point un rien peut tout changer. La veille pourtant, rien ne laissait présager un tel changement? C'était une journée banale avec ses hauts et ses bas? Le réveil seule, nourrir Kumaneko, sortir Rex, le café, la douche et ainsi de suite jusqu'au boulot. Vinrent les quelques salutations à ses collègues, l'emploie du temps chargé de quelques petites vedettes – plutôt futur – qu'elle devait se charger. Une mâtinée avec un jeune plutôt bosseur qui avait bien bossé d'ailleurs et l'après-midi avec une petite pisseuse maquillée en petite jupe qui se prenait déjà pour la plus grande vedette de ce continent! À l'entendre, elle était bien mieux que cette Miku Hatsune dont elle entendait souvent parler ou même bien plus célèbre que le groupe « Arc-en-ciel ». Une petite peste qui pétait déjà plus haut que son cul! Toute la journée c'était bien passé alors Aoki tentait de la calmer et lui éviter le pire mais après une séance photo gâchée par les exigences de cette peste, le photographe pourtant célèbre en avait eu ras-le-bol en abandonnant sa séance.

Là, ce fut trop! Une fois de retour dans son bureau, la gifle était partie toute seule! Elle avait quasiment harcelé ce photographe de talent toute une journée pour décrocher une petite séance pour quelques photos dans un magazine de jeune et cette salle petite peste fout tout en l'air en un claquement de doigt! Oh bien sur, elle devrait entendre parler d'elle car elle voulait porter plainte et ainsi de suite mais Aoki avait tant entendu ce discours qui ne lui faisait ni chaud, ni froid. Plaquant sa main sous sa jupe, elle la gardait contre un mur et se décida d'abuser d'elle avec un doigt seulement. On pourrait croire qu'elle aggravait son cas mais non, elle connaissait ce genre de pisseuse! Ça gueule, ça fout les gens en boule de nerfs en deux secondes et ça remue de la queue dès qu'ont les titilles un peu. Passé de la petite peste qui mériterait d'être jeté dans une cage au lion pour se faire violer et on joue à peine avec le jeu, la voilà en une charmante petite qui ne demande que ça! Toutes les mêmes. Bien sur, ce pseudo-viol n'avait pas pour but de vraiment la violer, Aoki comptait juste la mettre en confiance avant de poser certaines conditions.

Résultat, les prochaines heures ensemble risquait d'être plus productif. Une petite torture morale ne faisait pas de mal et Aoki s'y connaissait en menacé. Du simple fait de ne pas continuer de lui faire plaisir avec un seul doigt jusqu'à la promesse de la faire monter sur la scène devant des milliers de spectateurs... en lui collant un gode vibrant sous sa culotte pour la voir jouir sur scène et raté ou pire, se faire violer par un public en folie. Oh oui, la belle blonde était capable des pires menaces de ce genre. Pour la remercier d'accepter les conditions, elle en finissait rapidement avec elle. Deux mois auparavant, elle aurait surement vraiment violé cette petite en lui faisant un avant-gout de ses punitions mais dernièrement, elle était plus douce. La cause, une femme, Félicia Hardy. Aoki continuait quand même de félicité les meilleures avec son corps et de punir certains avec des objets effrayant ou excitant, mais c'était moins fréquent. Depuis sa rencontre avec la Chatte Noire, Aoki était bien plus souvent de bonne humeur, les deux femmes se voyaient au moins deux fois par semaine, souvent pour une nuit d'amour mais jamais elle n'avait prononcé les mots qu'elle s'interdisait tout comme sa belle chatte ne lui avait jamais prononcé ses même mots.

Depuis cette nuit où elle fut la parfaite petite esclave ayant un petit faible pour le SM, elles avaient vu ensemble bien des choses. L'inversion des rôles en ayant une petite chatte bien docile, le viol pur et simple par Félicia en tant que surprise durant la nuit, le bondage dont elle avait fait quelques essaies avec elle, des simples nuits d'amour où elle aurait aimé lui dire qu'elle l'aimait mais cela lui donnerait l'impression de jeter un énorme caillou sur une vitre, elle allait tout casser comme d'habitude. Et bien plus encore de nuits de folie! Du coup, elle ne voyait pas tout ça comme des rendez-vous galants mais juste des rendez-vous sexuels. En revanche, ils leur arrivaient de sortir simplement, boire un verre ensemble dans un bar, faire du shopping ensemble ou un petit diner qui ne devait pas avoir l'air trop romantique non plus. La plupart du temps, c'était sa chambre qui était sélectionnée mais certains week-ends elle avait voulus faire ça chez Félicia bien qu'elle n'ait jamais le temps de vraiment visiter son petit chez elle!

Une fois le travail torché, elle n'avait plus qu'une seule envie, appelé Félicia! Aoki était comparable à une petite adolescente qui passait des heures avec son amoureux! Passant quelques minutes à quelques heures, elle s'amusait à lui parler de tout et de rien. Mais comme bien souvent, la fin de la conversation approchait et elle ne voulait pas se contenter d'une voix mais d'un corps! Elle faisait tout pour la faire craquer et la convaincre de venir la voir. Parfois de façon directe, parfois de façon subtile, elle essayait tout! Mais après avoir supporté cette peste, elle avait besoin d'une nuit torride où ce ne serait pas deux femmes mais deux bêtes qui se trouveront dans son lit!

« Écoute-bien surtout... ce que tu vas entendre est très important... »

Le silence fut total puis derrière le combiné, la belle femme pouvait entendre quelques petits bruits, des bruits... comme si on s'amusait à taper ses doigts sur quelque chose? Puis après une dizaine de secondes à lui faire écouter ce bruit, elle refit surface pour lui faire entendre sa voix.

« Hum~ je suis en train de me faire plaisir en pensant à toi ma petite chatte. Hum... tu ne sais pas à quel point j'ai envie de toi ce soir... alors passe rapidement chez moi... je te promets que ça sera... bestial! »

Puis elle raccrocha, sans lui laisser le temps de dire oui ou non, ce n'était pas une demande mais un ordre! Aoki voulait oublier cette peste et s'amuser avec elle, c'était la seule chose qu'elle voulait vraiment. Passer une nuit torride, s'endormir dans ses bras et commencer une très bonne journée! Ses petits caprices étaient souvent pour remplacer le sexe par l'amour, à défaut de ne pas vouloir lui ouvrir son cœur, elle lui offrait son corps en espérant entendre certains mots... comme les redouter comme la peste. La peur de souffrir une troisième fois était quand même très présente. Une fois sa chatte chez elle, ce fut aussi bien que les autres fois, ne laissant aucune place à l'amour doux et rose, ce n'était que du sexe et rien que ça! Aoki n'aurait pu avouer combien de temps cela avait duré mais comme toujours, la récompense de s'endormir dans ses bras étaient merveilleuse, oubliant ainsi cette journée comme elle aurait pu oublier la pire journée de sa vie, elle s'endormait paisiblement en croyant commencer la journée suivante sur les chapeaux de roues. C'était le cas, mais pas dans le bon sens...

Une trentaine de minutes avant que son téléphone ne sonne pour lui indiquer qu'il était temps d'arrêter de jouer à la marmotte, Félicia avait dû réveiller la jeune femme, toujours si agglutiné contre elle car les matins en sa compagnie, c'était toujours la même chose, elle était feignante et voulait passer la journée à dormir avec elle si possible. Mais ce n'était pas une simple raison de se lever, on sonnait à la porte en insistant en faisant déjà entendre les mots « Police! » derrière la porte. Entendant enfin la mauvaise blague de cette mâtinée, elle enfila un peignoir dont elle fit le nœud rapidement pour cacher sa nudité avant d'arriver à la porte e ouvrir aux agents de l'ordre. À cet instant, elle redoutait deux choses... Que l'une de ses petites vedettes ait les preuves pour la faire arrêter pour viol sur mineur ou qu'ils viennent pour Félicia. Elle était une excellente voleuse après tout et elle aurait pu être vue même si Aoki ignorait si elle était toujours dans le métier? Elle ouvrit doucement la porte en craignant de les voir fondre dans sa maison... Rex était déjà derrière elle à attendre de savoir s'ils voulaient du mal à sa maîtresse ou non?

« Désolé de vous déranger de sitôt mademoiselle Kou, êtes-vous bien celle en charge de la jeune femme nommer Minami Kanzaki? »
Oui... c'est bien moi qui suis son manager, pourquoi? »
« Pour vous éviter tous les détails au réveil... je vais simplement vous dire qu'il lui est arrivé quelque chose de grave, très grave même... Je vous demanderais de vous habiller et... évitez de manger quelque chose, ça vaudra mieux pour vous... »

C'était si grave à ce point-là? Aoki n'avait rien à craindre de sa petite Kanzaki, le genre de jeune fille bossant à fond pour son rêve, jamais un problème avec Aoki, elle l'avait une fois poussé un peu mais elle voulant tant s'offrir à cette demoiselle. C'était exactement des filles comme elle qu'elle voulait s'occuper, où tout marchait super-bien avec elle! Alors imaginer qu'il était arrivée quelque chose de grave lui faisait déjà un choc et à entendre les policiers... c'est à la morgue ou dans le meilleur des cas, à l'hôpital qu'elle devait se rendre... Elle referma la porte en retournant vers sa chambre pour se changer en prenant à peine le temps de se rincer le visage et prendre des vêtements propres. Apparemment bouleversé par la nouvelle. Kanzaki était pour elle une charmante jeune fille, le genre de petite sœur qu'elle aurait aimé avoir même...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 11 août 2012, 02:15:46
Il y a environ trois mois...

« Monsieur ?
 -  Raah putain, vous avez idée de l’heure qu’il est ici, bordel ?!
 -  Veuillez me pardonner, Monsieur...
 -  Non, non, c’est rien... Vraiment... J’imagine que vous ne m’appelez pas sans raison au beau milieu de la nuit...
 -  Le complexe de Cauldron Lake a émis il y a deux heures une situation de broken arrow, Monsieur.
 -  ...
 -  Des renforts ont été envoyés aussi rapidement que possible, avant qu’on n’ait obtenu l’autorisation nécessaire pour désactiver le brouillage pour les satellites...
 -  Le... Le sujet a bien été extradé avant, non ?
 -  Oui, Monsieur... Mais l’avion a été attaqué. Il s’est écrasé aux larges des côtes californiennes.
 -  Bordel...
 -  Ils sont tous morts, Monsieur. Tous. Le matériel informatique a été détruit...
 -  Et.. Et le sujet ?
 -  Introuvable, Monsieur.
 -  Mon Dieu. Ne me dites pas qu’il est dans la nature !
 -  Ça m’en a tout l’air, Mon... Monsieur, que faites-vous ?
 -  A ton avis ? Je m’habille, abruti ! L’état-major est au courant ?
 -  Oui, Monsieur, bien sûr, Mon...
 -  Alors, ne perdez plus de temps avec moi. Appelez la Maison Blanche. Je serais dans le Bureau ovale d’ici quelques heures. Il est urgent de le retrouver ! »

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La nuit précédente

Tandis que Félicia Hardy se tenait sur le balcon de la terrasse d’Aoki, et hésitait à engager leur relation à un barreau supérieur de l’échelle, Minami Kanzaki, elle, fêtait avec des amies le contrat qu’elle venait de décrocher avec un studio de production pour un film ! Un film qui serait au cinéma ! Elle n’avait pas un rôle principal, mais un rôle assez intéressant, malgré tout. Elle jouait dans un slasher l’une des filles qui serait égorgée par un psychopathe. La vie, parfois, peut être ironique, mais c’était pour elle la fin d’une année de galère, de petits boulots, de déprimes, de squats. Elle ne pouvait que remercier Mlle Kou, mais elle n’avait pas eu le temps de lui envoyer un seul message avant que ses amies ne l’emmènent en boîte, histoire de fêter l’évènement, et aussi histoire qu’elle baise un coup pour s’ôter définitivement toute forme d’anxiété. Minami, en effet, était célibataire depuis plusieurs mois.

Il ne lui avait fallu qu’une heure pour trouver chaussure à pied, comme on dit. Un homme charmant, élégant, avec un costume, qui avait l’air plus jeune que son âge. Le regard séducteur, le sourire en coin, avec une barbe mal rasée, le genre mauvais garçon. Minami, elle, avait beaucoup bu, et avait également été droguée par ses amies, afin qu’elle soit moins timide. Ce gars lui avait rapidement plu. Il avait de la conversation, de l’humour, et dansait affreusement bien. Et qu’est-ce qu’il était sexy ! Elle l’imaginait volontiers avec une bouteille de champagne dans la main, une rose entre les lèvres, lui préparant un dîner romantique. Elle s’était retrouvée dans sa voiture, une Cadillac à l’ancienne.

« Comme dans les films ! s’était-elle exclamée.
 -  Nope, comme dans les Seventies, darling ! A une époque où ça faisait cool de fumer un joint au volant ! Putain de société de merde !
 -  Tu l’as dit ! »

Elle ne savait même pas son nom, mais elle avait beaucoup bu. Pas assez pour perdre toute sa lucidité, mais suffisamment pour faire confiance à un homme charmant avec un sourire. Ce dernier avait enfoncé la clef, et avait fait tourner le moteur, et avait tourné sa tête vers elle, avant de préciser quelque chose, son regard se faisant étrangement sérieux :

« Au fait... Il y a quelque chose qu’il faut absolument que je te dise avant qu’on aille plus loin.
 -  ’Me dis pas que t’es gay, ou je vire lesbienne ! »

Elle gloussa, et son visage se fendit d’un léger sourire amusé.

« Non... Mais il faut que je le dise, car ça surprenait généralement toujours mes ex’... Darling, je suis un putain d’enfoiré de psychopathe.
 -  Whaa ! »

Il ajouta, commençant légèrement à sourire :

« Et, tu vois, ce que j’ai prévu pour ce soir, c’est de te ligoter sur le lit d’une chambre d’hôtel, de t’enlever tous tes vêtements...
 -  Mmmh... C’est que ça devient intéressant, là !
 -  ...Puis de prendre un couteau, de t’ouvrir le dos en deux à partir de la colonne vertébrale, de t’arracher les os de tes bras et de tes jambes, et de faire du banjo avec. »

Le regard de Minami se voila légèrement. Elle fut brièvement tentée de s’enfuir, d’ouvrir la porte et de courir, mais, quand elle vit les lèvres de l’homme s’élargir, elle comprit qu’il se payait sa tête.

« Putain, t’es givré comme mec, toi ! »

L’homme éclata de rire, et haussa les épaules, puis posa sa main sur la boîte de vitesse.

« J’suis un homme dangereux, poupée...
 -  Mmmh... J’aime le danger !
 -  Prêt à faire un tour sur le Bolid’, Bonnie ?
 -  Go, Clyde ! »

Et l’homme démarra en faisant crisser les pneus sur le bitume.

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Le matin

Généralement, Félicia faisait la grasse matinée, mais, ce matin, elle fut la première à se réveiller. Il était six heures et demie du matin, ce qui était plutôt étonnant, car, avec Aoki, elle dormait parfois jusqu’à dix ou onze heures du matin... Surtout quand elle ne travaillait pas le matin, comme c’était aujourd’hui le cas. Cette dernière l’avait appelé hier soir en se faisant passer, une fois n’est pas coutume, pour une grosse cochonne. Félicia était venue assez rapidement, et, comme à leur habitude, elles avaient fait l’amour, d’abord sur le balcon, ensuite dans le salon, et enfin dans la chambre d’Aoki. Et, comme à chaque fois, ça avait été super. Félicia s’était défoulée à fond, et elles s’étaient endormies ensemble, Aoki se contentant de lui dire qu’elle n’avait pas eu une journée excellente.

Félicia, quant à elle, avait peu dormi. Ou, du moins, s’était réveillée tôt, le sommeil la fuyant. Elle était perturbée, troublée par cette femme qu’elle voyait de plus en plus, et qui prenait une place de plus en plus importante dans sa vie. Entre leur première rencontre et maintenant, bien des choses s’étaient passées. La Chatte Noire, qu’elle s’était jurée de faire disparaître, avait pris une place de plus en plus importante dans cette nouvelle vie qui ressemblait jour après jour à l’ancienne.

*Le lendemain, je m’étais persuadée que ce que je ressentais pour elle n’était que physique... Mais, plus notre relation avance, et plus je comprends que mon désir pour toi n’est pas que sexuel. J’ai besoin de toi, de ta présence... Rien qu’entendre ta voix alléchante me supplier de venir te baiser me mouiller... Je croyais pourtant être plus forte que ça, mais je suppose qu’on a tous besoin d’une oreille, d’une épaule sur laquelle se reposer... Surtout après tout ce que j’ai vécu...*

Les dernières semaines n’avaient pas été particulièrement reposantes, et Félicia s’était fait de nouveaux chasseurs. Il y avait, pour commencer, cette Kuroneko, cette arrogante Shadow qui avait fantasmé sur elle, et dont elle pouvait à tout moment revoir les agents sur les toits de la ville. Il y avait Peter Parker, son ex’, qui, comme à son habitude, avait choisi le meilleur moment pour revenir dans sa vie, attirant avec lui son lot d’emmerdes. Et il y avait Batman, le Chevalier Noir, et Milton Industries, avec tout ce que cette énorme firme dissimulait... Et, au milieu de tout ça, ses soirées avec Aoki. Généralement, elles étaient purement sexuelles, mais il arrivait parfois que ce soit l’occasion de se confier. Habituellement, elles discutaient dans le lit, après avoir fait l’amour, en se caressant tendrement, et refaisaient ensuite l’amour. Félicia avait craqué sur cette femme perverse, qui n’hésitait pas à coucher avec les élèves dont elle avait la charge dans son bureau. Elle lui avait raconté ses petites folies, excitant Félicia. Aoki était une véritable perverse.

*Et j’aime ça... Putain, ce que je peux adorer ça... Si je ne me retenais pas, je la baiserai tous les jours...*

C’était terrible à dire, et, pour autant, Félicia n’avait toujours pas prononcé les fameux mots... Mais ça approchait. Ce n’était pas Aoki qui les dirait, mais le doute n’était plus permis. La Chatte Noire était même prête à accomplir pour elle son gros fantasme : aller à Tekhos se faire greffer un sexe masculin. Elle avait dévalisé une bijouterie yakuza pour obtenir de quoi financer l’opération. Aujourd’hui, elle comptait le lui dire. A dire vrai, elle aurait du le lui dire hier soir, mais Aoki était bien trop fiévreuse pour cela.

Décidée de songer à autre chose, la Chatte Noire alla vers le journal, et ouvrit une page au hasard... Ne surtout pas penser à Aoki et à leur nuit, ou elle se toucherait encore. La première fois, Félicia avait dressé Aoki, mais cette dernière s’était vengée. Elle adorait le bondage...

*N’y repense pas, stop !*

Félicia avait préféré lire la page. Une chronique musicale :

« LE CINQUIÈME FESTIVAL DE ROCK INDÉPENDANT DE SEIKUSU EST PRÊT »

Elle lut brièvement, nue, en ayant préparé un café :

« Tous les deux ans, la commune de Seikusu, avec le concours de plusieurs associations, organise un vaste festival international de rock indépendant qui se tiendra pour plusieurs jours autour du stade de notre chère ville. Les pelouses environnantes ont été réquisitionnées pour l’occasion, et des groupes prestigieux émanant de tous les recoins du globe sont attendues. Mais ce qui fera surtout la force de ce cinquième festival sera la présence du légendaire groupe ‘‘Old Gods of Asgard’’, l’agent du groupe, M. Wheeler, ayant accepté que le groupe participe pour la promotion de son nouveau single, après plus de trente ans d’absence (cf. encadré), ‘‘Balance Slays the Demon’’... »

Coup d’œil rapide sur l’encadré, alors qu’elle buvait dans la tasse.

« OLD GODS OF ASGARD
Une carrière exceptionnelle !

Assez méconnue du grand public, et seulement des plus grands connaisseurs, ‘‘Old Gods of Asgard’’ (OGA) a été fondée en 1971 par les frères Anderson. Venant des pays de l’ancienne Scandinavie, les frères Anderson ont décidé de fonder un groupe de rock, dont le succès, retentissant, a toutefois été modéré par le fait que ces derniers se produisaient surtout dans des endroits isolés, des ranchs, ou de simples fermes. Ils ne recherchaient pas le succès. C’est dans des conditions assez mystérieuses que les frères Anderson auraient connu une panne d’inspiration, et se seraient retrouvés dans un institut psychiatrique pour artistes. Leur retour en fanfare a commencé l’an dernier avec la sortie du single ‘‘Balance Slays The Demon’’, disque d’or dans de nombreux pays, et dont le succès ne s’arrête plus. Leur présence au festival de rock indépendant de Seikusu est une immense fierté, selon les organisateurs, qui... »

On frappa alors à la porte. Des coups forts et répétés, qui firent sursauter Félicia.

« Police ! entendit-elle. Ouvrez, s’il-vous-plaît ! »

La police ? Félicia paniqua sur place, tournant la tête à droite et à gauche, hésitant à fuir, avant de se calmer. Elle n’avait rien à craindre des flics. Elle se ressaisit vite, enfila une robe de chambre, et entreprit de réveiller Aoki, sa belle Aoki qui dormait paresseusement dans le lit.

« Aoki... Debout, Aoki, la police est là... »

On frappait à nouveau. Visiblement, ils étaient assez pressés. Est-ce que l’une des élèves d’Aoki avait porté plainte ? Non, ils seraient déjà entrés, sinon... Félicia avait un mauvais pressentiment, et Aoki finit par ouvrir. Deux policiers se tenaient dans le couloir, avec des yeux rouges et des cernes. Ils n’avaient pas dormi de la nuit, d’où leur agitation, et commencèrent à poser des questions sur Minami Kanzaki. Félicia ne dit rien, restant en retrait, et, vu la manière dont ils parlaient, et dont ils ne songeaient même pas à regarder les décolletés très tentants des femmes, ça devait être terrible... Et Félicia savait ce qu’il y avait... L’enquête devait aller vite, pour qu’on tombe sur Aoki... Cette dernière se rendit dans sa chambre pour s’habiller, visiblement bouleversée, et les deux flics virent alors la cafetière.

« Je ne voudrais pas abuser, mais... Est-ce qu’on peut en prendre ? On n’a pas dormi de la nuit...
 -  Ah, euh... Oui, bien sûr ! répondit Félicia, perturbée également. Je... Je vous en prie... »

L’homme la remercia, et l’autre lui posa alors une question :

« Et... Qui êtes-vous ? »

Félicia avait sa chevelure blonde, soit sa forme normale, et répondit rapidement :

« Félicia Hardy. Une... Amie... Je peux l’accompagner ?
 -  Et bien... »

L’autre policier, celui qui buvait du café, confirma en hochant la tête. Félicia rentra donc dans la chambre, et alla rapidement s’habiller, ne disant que quelques brefs mots à Aoki.

« Je viens avec toi, Aoki... »

C’était tout ce qu’elle pouvait dire. Inutile de lui mentir en lui disant de ne pas s’inquiéter, ou que tout irait bien, car c’était faux. On ne réveillait pas les gens à sept heures du matin pour des histoires banales.

Le trajet vers le poste de police fut assez silencieux. Les deux flics éteignirent la radio, ne parlant pas entre eux, et Félicia se contentait de tenir la main d’Aoki. La voiture s’arrêta sur un parking, et ils débarquèrent dans des couloirs assez sales, aux murs décrépis. La police ne roulait sur l’or que dans les films, et tout le monde s’agitait dans tous les sens, même si tôt. Le crime n’attendait pas. Les deux agents conduisirent les deux femmes dans un bureau, et s’assirent, tout en reprenant du café.

« Bien... »

Ils s’étaient présentés dans le couloir. Celui qui parlait s’appelait Hanzue, et l’autre Mitoshi. Ce fut Hanzue qui posa la première question.

« Mlle Kou, je vous remercie d’être venue ici... Rassurez-vous, vous n’êtes nullement poursuivie, nous voulons simplement votre aide... Autant vous le dire d’emblée, Mlle Kanzaki a été retrouvée assassinée dans une chambre d’hôtel par une femme de ménage, suite à la plainte de clients se plaignant d’entendre une musique extrêmement forte... Je voudrais savoir si vous connaissiez bien Mlle Kanzaki, et si vous saviez si elle avait des problèmes particuliers, des menaces quelconques... »

Très délibérément, Hanzue avait négligé de décrire l’état dans lequel on avait retrouvé la femme. Le coup était déjà suffisamment dur à encaisser comme ça.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 13 août 2012, 00:02:01
Elle qui pensait à être réveillé en douceur par sa belle Félicia, quitte à recommencer là où elles s'étaient arrêté dans la nuit pour bien commencer la journée. Non, la police était là et ça concernait Kanzaki, de quoi la mettre déjà en état de panique. Elle ignorait où mais elle y puisa la force nécessaire pour ne pas craquer de si bon matin. Dans le meilleur des cas, en fonction de ce qu'ils avaient dit, Kanzaki avait pu devenir folle et braquer une banque et dans le pire... non, pas le pire, tout mais pas le pire! Aoki n'avait jamais vraiment parlé d'elle à Félicia, quand elle parlait boulot, elle évoquait surtout ses sales petites pestes qui méritaient la punition ou de ses petites – et aussi petits – qui remontait la pente et qui méritait une petite gâterie nommer Aoki. Elle avait surement évoqué Kanzaki dans une ou deux conversations, surement pour lui jeter des fleurs mais la jeune femme était si importante pour elle. Une des raisons vivantes qui lui faisait aimer le boulot qu'elle avait. Préparer rapidement, elle attachait les derniers boutons de sa chemise en enfilant rapidement une veste par-dessus, avec une telle nouvelle et surtout une convocation chez la police, rien à craindre du travail!

Le trajet en voiture avait quelque chose de pesant et ce n'était pas la main de celle qu'elle aimait qui rendait les choses meilleures. Elle aurait tant donné pour croire que ce n'était rien de grave mais elle n'était pas assez stupide pour ça, elle savait que c'était quelque chose qui allait lui ruiner sa journée, vois les prochains jours aussi. C'était calme dans la voiture mais plus les secondes défilaient et plus elle pouvait entendre son cœur battre, s'affolant de plus en plus. Qu'avait-il pu arriver à une si gentille fille? Elle ne souhaitait la mort de personne mais si elle était bien morte, pourquoi elle? Pourquoi pas une de ces petites pétasses qui, si échec il y a lieu, couché réglerait le problème? Pourquoi pas une de ces futures putes qu'Aoki n'aimait pas dans le domaine du showbiz?! Tout ça ne faisait que la paniquer de plus en plus même si une fois arrivée, allez dans un bureau la soulageait, elle s'attendait plus à se diriger vers la morgue... Assise dans le bureau, elle allait enfin entendre ce qu'elle redoutait et la nouvelle aurait pu la faire tomber si elle n'était pas assise. Incapable de parler, elle plaqua sa main devant sa bouche et les larmes parlaient d'elles-même. Incapable de prononcer le moindre mot, elle cachait son visage entre ses mains, replié sur elle-même avant de longues minutes avant de se calmer.

Elle s'y attendait mais elle ne croyait pas que ça fasse si mal de recevoir une telle nouvelle en pleine face, surtout pas pour Kanzaki! Cette pauvre petite, assassinée! Elle vivait dans un monde de dingue, elle le voyait tous les jours aux informations mais comme tout le monde, elle pensait que ça n'arrivait qu'aux autres, jamais à soi ou aux autres connaissances. C'était en elle qu'elle voyait le plus de chance de réussi, jeune idol au parcours bien démarrer, elle avait obtenu un rôle ni médiocre ni trop important pour commencer dans un film et voilà ce que le destin lui réservait? La vie était-elle autant pourrie jusqu'à la moelle? À croire que oui! Jamais elle ne pourra rire avec elle, jamais elle ne pourra la revoir sourire, jamais elle ne pourrait la taquiner en ayant les mains baladeuses juste pour voir ses petites joues rosir... Plus jamais... Une fille si douce, la seule et unique fois où elle l'avait fait avec elle, c'était si doux et sensuel, comme une première fois entre deux jeunes amoureuses. Rien à voir avec sa première nuit avec Félicia, une soirée entre deux apprenties lesbiennes plutôt. Elle ne voulait pas traumatiser cette demoiselle, elle avait même payé une chambre d'hôtel pour ça plutôt que la moquette de son bureau. Ce fut bon avec elle mais elle n'avait jamais été trop long, Kanzaki fut ravi de sa première fois avec une femme mais elle lui avait dit que ce n'était pas pour elle et qu'elle en restera aux hommes, cela ne l'avait pas empêché de la taquiner et lui décrocher un ou deux baisers en secret, juste pour s'amuser. Elle devait bien ça à son manager!

Un peu calmée après ce tel choc, Félicia avait bien tenté de la calmer un peu en tout bien tout honneur vu qu'elles n'étaient pas seules mais même seules... ça aurait été difficile de la calmer. Les yeux rougies, elle gardait une position encore repliée sur elle-même, penché en avant mais elle décidait de parler un peu. Elle devait faire avancer l'enquête pour qu'ils coince ce salaud – ou cette salope. Elle voulait son nom, quitte à payer quelqu'un pour qu'il mérite la mort, elle le fera mais pas pour le moment, elle ne savait rien de son meurtre et c'était peut-être mieux ainsi...

« Kanzaki... » prononcer son nom était encore très étrange pour elle « elle était aimée par... tout le monde... C'était le genre de fille... sans histoire, simplement douce... Je n'ai même pas le souvenir... d'avoir un jour... élevée la voix contre elle... »

Aoki versa de nouvelles larmes en tentant de se calmer mais ce n'était pas facile ce genre de chose, quand ça tombe dès le matin, ce n'était pas l'assurance d'une bonne journée! Reprenant quelques inspirations pour se sentir mieux, elle devait reprendre.

« Je ne vois pas qui lui en voudrait... elle s'entendait bien avec sa famille... de même avec ses copines et il me semble... qu'elle n'avait plus de petit copain depuis quelque temps... mais leur séparation fut sans problème, chacun était d'accord... ils restaient bon copain... »

Jouant nerveusement avec un des pans de sa chemise, elle constatait à quel point elle allait avoir du mal à tirer un trait sur elle, elle et son visage de poupée. Peut-être pour cela qu'elle la voyait comme une petite sœur? Elle faisait moins que son âge mais elle était aussi très mature, difficile de croire qu'elle fut assassinée dans une chambre d'hôtel? C'était clairement pas son genre d'être une fille facile! Elle avait surement bu ou avoir été drogué... Avec tous les tarés qu'on voit à la télé, facile de penser au pire!

« Je la considérais... comme cette petite sœur que je n'ai pas eue... elle m'écoutait, je l'écoutais, ils nous arrivaient parfois en fin de journée de parler encore et encore... parfois pendant plus d'une heure... »

Elle essuyait de nouvelles larmes aux coins des yeux, n'osant même pas demander la façon dont elle avait été assassinée? Rapidement au moins? Est-ce qu'elle a été violé? Non, ça serait trop dur à entendre.

« Vous qui devez connaître beaucoup de ce genre de... dingue, les fameux « stawlker », vous pensez qu'il puisse s'agir d'un fan un peu trop... dérangé qui puisse avoir eu des vues sur elle? »

Cette idée n'était pas mauvaise? Mais ça ne collait pas pour une seule raison, Kanzaki n'avait pas encore de ce genre de danger, et si Aoki ne le savait pas, c'est que ce n'était pas arrivé.

« Non... Je le saurai si ça serait arrivée... Surtout que c'est une boîte annexée à la nôtre qui dispose d'une compagnie de garde du corps donc ça ne se pouvait pas... De plus... Kanzaki n'était pas comme les autres... Même si elle a eu du mal à décoller... elle n'a jamais voulu trop se dénuder pour des séances... Maillot de bain, seulement sur les plages et pas trop... osée. D'habitude, ce genre de fou s'en prenne à des filles qui... qui se dénude facilement j'ai envie de dire. Mais pas Kanzaki... Il peut y avoir le coup de foudre... mais c'est généralement très rare surtout qu'elle n'avait pas encore autant de succès que d'autres idols donc je vois de moins en moins cette possibilité... »

Pour elle, c'était impossible! Un fou qui passait par hasard pour la trainer de force mais pas un stawlker.

« Est-ce que par hasard... connaître les détails de ce drame pourrait vous aider à trouver un coupable? Ou une piste » Question stupide mais lui aussi était fatigué!
« Non! Non, Kanzaki n'avait personne qui lui voulait du mal! Même les autres filles à l'agence, certaines sont capables des pires crasses pour passer devant elle mais aucune fille ne pouvait lui en vouloir. Kanzaki... elle pouvait tendre la main à la pire peste dans ses concurrentes pour l'aider à progresser... Et puis... je finirais par le savoir... mais pas maintenant... c'est déjà trop... Faut... il faut que je rafraichisse un peu... »

Elle se relevait de sa chaise, encore tremblantes, peu de force dans les jambes et les bras, elle allait trouver les toilettes et se rafraichir, boire un peu d'eau et tenter de se réveiller de ce cauchemar qui ne faisait que commencer...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 14 août 2012, 20:05:15
Félicia, effectivement, ne savait pas grand-chose de Minami Kanzaki. Aoki et elle parlaient parfois du travail, mais sans jamais vraiment rentrer dans les détails. Elle savait qu’Aoki était une espèce de manager cherchant des jeunes talents pour en faire des stars. Au début, Félicia avait cru qu’elle bossait dans une émission de télé, mais Aoki lui avait rapidement fait comprendre qu’elle n’avait rien à voir avec les conneries de la télé. Son métier impliquait énormément de choses : faire preuve de finesse, de psychologie, de douceur, mais aussi de rudesse d’esprit, de fermeté... Elle contactait des partenaires audiovisuels, cherchait à promouvoir par des lettres de soutiens ses élèves, et, accessoirement, leur faisait l’amour, parfois de manière consentie, parfois non... Aoki lui certifiait toutefois que toutes ses partenaires avaient fini par l’apprécier, et elles n’avaient de toute manière pas trop abordé la question (il ne fallait pas non plus oublier que Félicia avait un tempérament félin, soit du genre assez possessif). Minami n’avait donc été que rarement mentionnée, mais, vu comment Aoki était bouleversée, c’est qu’elle avait du tenir à elle... Et même y tenir beaucoup.

Félicia ne dit rien pendant cet interrogatoire. Les flics ne prenaient aucune note, mais l’entretien était sûrement enregistré, pour leur permettre de faire leur rapport. Ils avaient l’air épuisés, et pas parce qu’ils étaient fatigués. Ils étaient... Ils étaient choqués, perturbés. Félicia avait travaillé pour le Caïd, et côtoyait les agents du SHIELD. Elle en savait assez sur le domaine pour pouvoir discerner l’état d’esprit de ses interlocuteurs. Les policiers avaient été éprouvés. Ils avaient vu des images insoutenables, et la proposition de l’un des agents d’en savoir plus sur les détails était révélatrice. C’était une proposition qu’un policier n’aurait pas dû faire. Peut-être qu’il était célibataire ? Il avait l’air jeune, et elle le voyait volontiers se confier à l’une de ses petites amies le soir, à essayer d’oublier l’étreinte oppressante du travail. Son collègue fronça les sourcils, d’un air désapprobateur, quand il fit cette suggestion, mais Aoki la rejeta. Félicia n’avait vu la femme aussi bouleversée, et cette image l’attristait. Outre la mort de Minami, évidemment regrettable et inacceptable, voir Aoki affligée à ce point l’atterrait encore plus. Difficile de faire taire cette envie de vengeance qui brûlait dans son cœur, cette froide haine et cette sourde colère. Pourtant, Félicia savait que la colère n’apporterait aucune solution, et que ce serait à elle d’agir, d’empêcher Aoki de se lancer dans une vendetta, de l’empêcher de muer sa souffrance, légitime, en une vengeance. Seikusu était une ville dangereuse, et ce n’était pas à une simple femme d’agir.

*Autant parler à un mur, elle est aussi butée qu’une mule...*

Aoki se releva et partit, sans que les agents ne cherchent à l’en empêcher. Félicia non plus. Elle regarda Aoki partir, tandis que Hanzue lâcha, d’un ton faible :

« Je vous remercie pour votre participation, Mlle Kou... »

Félicia regarda brièvement les deux policiers, et lâcha alors :

« C’est l’Éventreur, n’est-ce pas ? »

Les deux agents se regardèrent entre eux, et Hanzue soupira. Il ne confirma ni n’infirma explicitement, mais Félicia savait à quoi s’en tenir. L’Éventreur était le nom que la presse avait attribué à un serial killer qui sévissait en ville depuis maintenant un mois, environ, et avait tué, selon la police, six victimes. Un tueur en série très particulier, puisqu’il n’avait pas attaqué que des femmes, et avait également tué des hommes... A tel point qu’on avait soupçonné des copieurs, mais le mode opératoire, à chaque fois, était le même. Aucune image n’avait filtré dans la presse, et la police avait décrit « des meurtres cruels, barbares », des « scènes de crime d’une extrême violence », mais, fait encore assez curieux, « sans aucune connotation sexuelle », dans la mesure où chacune des autopsies avait démontré l’absence de sperme, de cyprine, ou de pénétration sexuelle sur le corps des victimes. La presse avait donné à ce type le surnom de l’Éventreur.

« A ce stade de l’enquête, Madame, finit par répondre Hanzue, je ne peux rien vous assurer... »

Félicia fit la moue, et haussa les épaules

« Je vois... » répliqua-t-elle simplement.

Elle se redressa.

« Vous avez encore besoin de nous ?
 -  Et bien, si jamais vous avez des éléments supplémentaires à nous communiquer...
 -  Oui...
 -  Appelez à ce numéro... Il s’agit d’un numéro d’urgence.
 -  Un numéro d’urgence ? »

Hanzue soupira à nouveau, et consentit à donner quelques explications :

« Le département a dépêché une cellule d’urgence pour résoudre cette crise. »

Bien sûr... Félicia imaginait mal seulement deux flics sur ces affaires complexes. C’était encore une manière implicite de dire que l’Éventreur était impliqué. Félicia récupéra le numéro, et salua de la tête les deux hommes, puis s’en alla. Suivant des panneaux, elle trouva rapidement les toilettes pour femmes, et y rentra. Aoki était dos tournée contre un lavabo, yeux baissés, retenant probablement ses larmes... Sans réel succès. Félicia, sans mot de dire, s’approcha lentement d’elle, et fit la seule chose qu’elle pouvait faire.

Elle prit Aoki dans les bras, la serra contre elle, et partagea sa tristesse. Il n’y avait rien à dire.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 22 août 2012, 22:17:30
Comment aurait-elle pu gérer une telle nouvelle? C'était impossible et Aoki était plus détruite que jamais! Elle n'aurait jamais cru s'attacher autant à une jeune fille dont elle ne partageait rien de vraiment sexuelle, une relation amicale tout simplement et voilà le résultat. Dans le couloir, elle avait titubé en marchant, arrivant enfin aux toilettes en se retenant assez souvent le long du mur. Elle aurait pensé que se rafraichir lui aurait permis de mieux tenir le coup et se calmer un peu mais en face du lavabo, elle ne pouvait pas. Elle ne trouva pas la force et l'utilité de se nettoyer un peu le visage, de même qu'elle ne pouvait se regarder dans le miroir. Elle détestait se voir si anéantie et pourtant, c'était bien le cas. Dos au lavabo, au miroir, face à une porte de toilette inoccupée, elle regardait le sol alors que ses larmes coulaient d'elles-même. Dire qu'il lui restait encore tant à faire...

Elle se devait de rendre visite à sa famille pour partager le deuil, pour être au courant de l'enterrement. Cette journée allait être dure, comme les prochaines d'ailleurs. La porte des toilettes s'ouvrit et elle ne prit même pas la peine de regarder qui rentrait. Les jambes se rapprochaient et ses bras l'enlaçaient pour la réconforter. Oui, c'était tout ce dont elle avait besoin pour reprendre un peu de courage. Seule Félicia pourrait lui remonter un minimum le moral. Fermant les yeux, se blottissant contre elle en passant ses mains dans son dos pour mieux la retenir. Cette mort, c'était un petit morceau de sa vie qui venait de mourir aussi. Elle qui avait toujours voulu avoir une petite sœur, elle venait d'en perdre une si précieuse. Toutes les adolescentes et les petites filles avaient son affection quand ce n'était pas des pestes. Elle adorait s'occuper des petites filles et des petits garçons en leur offrant quelques sucreries quand elles étaient avec leurs parents qui le plus souvent étaient des collègues de travail. Et Kanzaki, c'était sa préféré. Elle espérait que cette pauvre petite reposait avec les anges maintenant...

Pourquoi fallait-il que ce soit toujours les plus gentils et les meilleurs qui partent en premier? Elle ne méritait pas ça! Elle allait avoir quoi maintenant? Une petite rubrique dans les fait divers? Adieux ses rêves d'actrices, fini tout ça! Il n'y avait pas qu'elle, tous ceux et celles qui meurent chaque jour, naturellement ou non, eux aussi ils n'allaient rien avoir. Il suffisait qu'une star se tue ou meurt elle aussi naturellement pour que ça fasse la une des journaux des mois entiers! Qu'ils aillent au diable tout ses journalistes et tous ses gens! Kanzaki et sa gentillesse méritaient bien plus de faire les couvertures que ces connards bourrés de fric! Il y en aurait surement pleins d'autres mais la mort d'un proche, de Kanzaki en l'occurrence, ça permettait aussi d'avoir une pensée pour tous les autres, savoir qu'eux aussi sont plus importants même s'ils sont moins importants que ses connards et qu'ils compteront surement plus dans le cœur de proche que de fan. En cet instant,  Aoki avait une pensé pour Kanzaki mais pour tous les autres. À présent, elles n'avaient plus rien à faire ici...

« J'aimerais tant... faire demi-tour... et l'invité à passer la soirée avec moi... n'importe où... pour lui faire éviter ça... »

Elle serrait un peu plus Félicia contre elle, elle ne voulait rien pensé en mal où en profiter, elle voulait seulement se sentir mieux et profiter de sa chaleur. Tout ça à cause d'un taré? Elle n'avait pas fait plus attention que ça à ce fou qui avait déjà fait plusieurs victimes, elle avait remarqué ça sans trop s'en faire ni penser que la pauvre Kanzaki était passé entre ses mains. Quelle horreur!

« Félicia... tu m'en voudrais si j'allais... en prison? … Je pense que si je venais... à savoir son identité et que je... je le rencontre... je serais prêt à le tuer... ou la tuer... quitte à séjourner plusieurs années en prison. »

Si ça devait aussi arriver à Félicia, nul doute qu'elle le fasse aussi mais ça prouvait surtout à quel point elle avait pu aimer cette petite Kanzaki... S'écartant de la belle femme qu'elle aimait tant, elle gardait sa main dans la sienne, sa tête encore pensé en avant pour cacher ses yeux rougis, elle pouvait surement tenir un peu le coup jusqu'au retour chez elle où une bonne douche allait la réveiller avant de... de... faire quelque chose. Elle devait avoir quelques photos en sa compagnie sur son ordinateur, pas de photo compromettante, non, lors de leur sortie, simplement. Mais ça risquait de la faire craquer de nouveau. Elle ne pouvait pas non plus passer sa journée dans son lit même si pour le moment, elle ne voyait que ça comme meilleure solution.

« Rentrons... je... je ne veux plus être ici... »

Le temps passait doucement, elles avaient quitté le bâtiment en restant toujours accroché à sa main, à son bras, de peur de voir tout son petit monde tomber comme un château de cartes. Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard qu'elle ouvrait de nouveau la bouche pour poser une question pourtant évidente... elle l'espérait en tout cas...

« Félicia... tu resteras avec moi aujourd'hui... hein? »

Elle osait à peine lever la tête vers elle pour la regarder.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 24 août 2012, 12:01:05
Aoki était très éprouvée. Compréhensible. Félicia ne disait rien, fermant les yeux, se retenant de ne pas pleurer. Dans sa tête, elle se rappelait cette vieille chanson des Cure, insistant sur le fait que les hommes ne devaient pas pleurer. La Chatte Noire n’était pas un homme, mais elle en tenait le rôle. Elle était le pilier, celle sur qui Aoki allait devoir se reposer. Kanzaki était visiblement très proche de la belle blonde, et elle ne pouvait plus retenir ses larmes, tout comme l’envie de vengeance. Encore une fois, Félicia ne dit rien, car il aurait été inutile de lui dire que, si elle comptait s’attaquer à et Éventreur, elle ne pourrait rien faire seule. L’homme était bien trop dangereux pour elle. Et, si jamais Aoki devait aller en prison, Félicia se débrouillerait pour qu’elle s’évade, ou demanderait à Norman d’utiliser son influence et ses talents pour l’aider à s’en sortir. La Chatte Noire se contentait de caresser lentement le dos d’Aoki, avant que cette dernière ne s’écarte, et ne lui demande à partir.

« D’accord, Aoki... Rentrons... »

Le ton était faible, sans aucune trace de plaisir, mais le plaisir, en ce moment, semblait bien difficile à obtenir. Tenant Aoki dans la main, elle sortit des toilettes. Elles passèrent près de deux agents de patrouille qui étaient en train de rentrer un individu qui poussait des hurlements hystériques. Un véritable malade mental qui réagissait de manière excessive aux moindres rayons de lumière, et tenait des propos incohérents, y mêlant ésotérisme et eschatologie, les policiers s’échinant à le faire avancer :

« L’Ordre décadent touche à sa fin ! Les faux Dieux seront bannis ! Elle arrive, elle arrive ! Elle arrive, l’Ombre qui vous submergera, qui balaiera ces phallus en acier qui se dressent comme un défi ! Elle arrive, la Mère, et elle envoie ses Apôtres annoncer son Retour ! Elle arrive, elle arrive, elle qui ne supporte pas la lumière ! »

Félicia sortit au plus vite, sans prêter plus ample attention à ce délire. Les deux femmes se retrouvèrent dans la rue. Sans véhicule, Félicia se dirigeait vers le métro, afin de rejoindre l’appartement d’Aoki, et se collait à elle. Elle ne savait pas comment réagir, elle qui était d’habitude si guillerette... Elle affrontait quelque chose contre laquelle on ne pouvait pas négocier, contre laquelle aucune négociation n’était possible. La mort. Irrémédiable, la limite absolue pour le commun des mortels. Comment affronter un deuil ? Il n’y avait pas de réponse, et c’était d’autant plus difficile pour Félicia qu’elle était à la fois concernée sans l’être. Après tout, elle ignorait tout de Kanzaki, et ne pouvait donc pas se sentir véritablement triste pour sa mort, dans la mesure où la mort de Kanzaki ne changeait absolument rien pour Félicia. Cependant, elle se sentait aussi concernée dans la mesure où Aoki était, pour le coup, bouleversée, perturbée... C’était à la fois preuve d’égoïsme et de compassion. La Chatte Noire ne devait pas se laisser aller, même à l’idée de voir l’élue de son cœur ainsi... Paradoxalement encore, la souffrance d’Aoki renforçait les convictions de Félicia, car elle se sentait réellement déchirée pour elle.

*Une simple partenaire sexuelle ne me conduirait pas à ressentir ça... Le doute n’est plus permis, Aoki, je t’aime définitivement. Jusqu’à quel point, je l’ignore, mais suffisamment pour retourner sur les toits la nuit, et mener mon enquête sur ce psychopathe...*

Elles continuèrent à marcher le long d’un trottoir, lorsqu’Aoki s’arrêta sur place. Elle regarda Félicia brièvement, puis ses pieds, et lui demanda alors si cette dernière allait rester avec elle aujourd’hui. La Chatte Noire ne put s’empêcher de sourire, et répondit en commençant par offrir à Aoki un nouveau câlin, se moquant bien que ce soit au milieu d’un trottoir, au milieu d’hommes d’affaires qui partaient travailler en mangeant des croissants chauds, près d’agents municipaux ramassant des feuilles, ou près d’écoliers allant travailler. Rompant le câlin, Félicia glissa une main sous le menton de sa belle, afin de la relever, et l’embrassa brièvement sur le coin des lèvres.

« Je vais prendre ma journée, promit-elle. Quelle genre de super-héroïne je serais, si je ne peux même pas aider mes proches, hein ? »

Félicia se tut brièvement, mordilla ses lèvres, et rajouta, sûre d’elle :

« C’est une promesse que bien des garçons n’ont pas tenu envers moi, Aoki, et, même si je m’étais promise de ne jamais la faire à nouveau... »

Il y eut un court silence avant qu’elle n’ajoute, remettant de l’ordre dans ses pensées :

« Tu pourras toujours compter sur moi. Et c’est pour ça que je ne veux pas que tu poursuives ce type, cet... Cet Éventreur. Je suis sérieuse, Aoki ! Je comprends ta colère, mais tu ne dois pas le faire ! »

Félicia avait haussé le ton, attrapant les mains d’Aoki, et précisa :

« Tu ne dois pas le faire seule. Tu as une super-héroïne dans tes contacts intimes, ça peut être utile, non ? Et puis, j’ai été détective dans le passé, et j’ai mes relations. Promets-moi que tu ne feras pas de bêtises... »

Elle avait failli dire « mon coeur », mais s’était retenue de justesse, sa phrase se terminant du coup, non pas sur un soupir, mais sur une intonation, comme si elle allait dire quelque chose de plus. Déclarer sa flamme à Aoki n’était cependant clairement pas opportun. Mais il fallait au moins qu’Aoki sache qu’elle n’était pas seule, et que, quoi qu’il arrive, la Chatte Noire l’aiderait, la protègerait, et serait raisonnable. Inutile d’essayer de convaincre Aoki de ne pas vouloir se venger ; la vengeance était inscrite dans les gènes des êtres humains. La loi du Talion, le prix du sang... Autant de formules pour exprimer cette chose simple : l’Homme était un loup qui grognait quand on le griffait. Et Aoki était têtue. Suffisamment têtue pour se lancer dans une vendetta obsessionnelle. Seulement, l’Éventreur semblait appartenir aux prédateurs nocturnes. Le défier sur son terrain était tout simplement suicidaire, et la Chatte Noire ne pouvait pas cautionner ça.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 30 août 2012, 23:11:13
C'était difficile à gérer mais avec l'aide de Félicia, elle devrait pouvoir terminer cette journée bien qu'elle ne faisait que commencer à l'heure où tout le monde commençait seulement à travailler. Rentrant chez elle avec la Chatte Noire, elle n'avait envie de rien. Pas de croissant, de café, de baiser, de partie de jambe en l'air, de surprise, non, elle voulait simplement affronter tout ça. Elle ne voulait pas se réfugier dans un sommeil de marmotte, elle ne voulait pas faire comme si de rien n'était non plus. Que faire? Rencontrer la famille de Kanzaki pour les aider ou partager le deuil? Elle hésitait... elle ne tiendra pas deux secondes à rencontrer sa famille, la voir encore plus brisé qu'elle... non, que pourrait-elle dire ou faire pour le moment? Elle était trop brisé espérer les aider, elle ira aggraver les choses surtout qu'elle n'était que son manager et donc, ça ne pressait pas... Dans le pire des cas, il lui reste l'enterrement où elle pourrait enfin les rencontrer... ça serait peut-être mieux ce jour-là?

Pour le moment, elle était figée dans la rue, prise dans les bras réconfortants de Félicia, ce petit geste de tendresse était un pétale de rose au milieu de ce cauchemar, une petite touche de tendresse qui pouvait l'aider à ne pas péter un boulon. De même que son petit baiser, d'ordinaire, elle aurait facilement enchainé avec autre chose, une autre proposition ou un tas d'autres choses mais là, ça n'attirait qu'à peine son regard vers elle. Un sentiment qui lui prouvait qu'elle n'était pas en train de rêver, qu'elle était toujours de ce monde. Elle aurait aimé prolongé le câlin pour lui dire merci mais elle reprenait et elle l'écoutait donc jusqu'au bout. Sa promesse était touchante, une preuve qu'elle tenait vraiment à elle mais là aussi, elle y prêtait à peine attention. Sans cet incident, sa poitrine se serait gonfler d'un nouveau souffle de plaisir en se sachant si importante pour celle qu'elle aimait depuis cette fameuse rencontre au parc. Quand Félicia mentionna l'Eventreur, ça attira son regard loin de la tristesse ou la joie, celui de la colère! Pas envers elle mais Félicia savait des choses qu'elle ignorait déjà. Elle avait vu ce nom depuis quelque temps dans les journaux mais elle n'avait pas fait le rapprochement sur le coup... Son coupable avait donc un nom de presse?

« Félicia, je... »

La Chatte Noire continua en la stoppant, ses mains prisonnières des siennes, elle ne savait pas si elle pouvait promettre une telle chose? Ne pas poursuivre ce tueur? Faudrait-il déjà avoir un visage sur son nom! De plus, Aoki n'avait jamais tenu d'arme à feu entre les mains mais elle était prête à le faire, pour venger Kanzaki, pour protéger Félicia! Seul hic, c'est qu'elle en avait pas d'arme à feu! Pouvait-elle promettre une telle chose? Ne pas faire de bêtise, rien faire pour chercher ce salaud? Ne rien faire qui pourrait attirer son attention à ce tueur en série? Difficile à dire car si l'occasion d'avoir une information ou une piste, elle irait surement foncer dedans!

« Je... je vais... je te le promets... »

Essayé et le faire son deux choses différentes. De plus, si elle serait sur une piste pas dangereuse, elle ne briserait pas sa promesse. À condition de savoir si c'était une bonne piste sûre ou non, et ça, ce n'est pas fourni avec l'indice. Au moins elle savait quoi faire quand elle aura un moment libre, seule, rechercher toutes les informations sur ce tueur en série, les points communs de ses victimes, où, quand, comment. Elle ne consultera que les sites spécialisés et véridiques, ceux de certains journaux par exemple. C'était aussi à elle de mener son enquête et de trouver le coupable avant qu'il ne soit trop tard. Elle voulait pouvoir le coincer et le tuer pour obtenir vengeance. Elle ne voulait pas qu'il soit introuvable où qu'il ne donne plus signe de vie et qu'il se fasse oublier. Elle allait le coincer et il allait pleurer, oh que oui!

« Promets-moi la même chose alors... je ne veux pas que tu sois en danger pour moi... pour elle surtout... Car après tout... même coincé, il ne pourra pas la ramener... mais sa mort pourra toujours nous aider un peu à nous sentir mieux... moi et sa famille surtout... »

Lui tirant un peu la main, elle voulait la ramener chez elle pour au moins être au calme. Une bonne douche pour se lacer et tenter de se changer les idées bien que ça ne sera pas possible. La faim ne sera pas pour tout de suite, peut-être un peu ce soir? Elle finira surement par se reposer malgré tout, après un tel réveil et une telle nouvelle, elle n'aura pas la force de tenir une journée, même en ayant l'air triste.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 31 août 2012, 22:34:54
Elle promit de ne pas faire de bêtises, mais ça aurait été mentir que de dire que Félicia la croyait. Elle connaissait ce sentiment, cette rancœur et cette envie de vengeance, cette haine froide et sourde, qui bourdonnait dans le cœur. Elle ne disparaissait sûrement pas en un claquement de doigts ; elle revenait vous hanter Lentement, insidieusement, tel un cancer, enflant au fur et à mesure. Elle hanterait Aoki, car elle tenait à Kanzaki. Un homme, quelque part, avait brisé l’un des liens les plus sacrés qui soit, un lien d’amour. Le plus solide des liens, et arracher ce lien n’était jamais sans conséquences. Félicia allait devoir se méfier, car Aoki n’avait pas les épaules pour une traque de ce style.

*De plus, ma chère Félicia, rien ne t’empêche de croire que la police arrivera à le coincer...*

Rien, oui... A l’exception de cette lueur de lassitude qu’elle avait cru percevoir dans les regards des inspecteurs, cette lueur fataliste qui disait clairement que, à moins d’un miracle, l’Éventreur continuerait à courir et à commettre ses méfaits. C’était clairement un surnom stupide. Éventreur.. Ça lui rappelait ce bon vieux Jack. Le surnom était très mal choisi ; Jack l’Éventreur n’avait jamais réussi à être coincé. Officiellement, en tout cas. On aimait bien se dire, pour se rassurer lors des longues nuits d’hiver, que, d’une manière ou d’une autre, tous ces tueurs qui avaient marqué l’Histoire avaient payé leur investissement, que quelqu’un, un proche d’une victime, un justicier en manque d’aventures, ou un flic à la retraite, avaient réussi à supprimer l’élément nuisible. On se racontait des fables pour mieux se rassurer, et se convaincre qu’on était protégés, se convaincre que les bons avaient triomphé sur les méchants. Mais Félicia, au fond d’elle-même, savait que ce monde-là n’était pas juste. Réussirait-elle là où la police échouait ? Elle n’y croyait pas vraiment, mais elle ferait tout son possible, pour qu’Aoki arrive à faire son deuil. Et la Chatte Noire l’accompagnerait.

Au fond de sa tête, elle y trouvait également, aussi horrible que ce soit, une satisfaction personnelle. Cette &preuve la rapprocherait d’Aoki. Dans l’adversité, on se serre les coudes, comme le voulait le vieux dicton. Ou, de manière plus cynique : A chaque chose, malheur est bon. Félicia ne dit, naturellement, rien de tout cela à Aoki, mais on ne pouvait pas se mentir à soi-même. Certes, elle était triste pour Aoki, et compatissait sincèrement pour elle, mais ça ne l’empêchait pas, malgré tout, de se sentir heureuse. Ceci confirmait qu’elle n’était pas, aux yeux d’Aoki, une simple partenaire sexuelle, mais quelqu’un sur qui elle comptait, sur qui elle pouvait s’appuyer en cas de coups durs. Comment aurait-elle pu ne pas être satisfaite de réaliser cela ?

Aoki lui demanda l’inverse, et Félicia sourit légèrement.

« Sa mort... Je ne compte pas le tuer, Aoki, quand bien même j’arriverais à le trouver. Si je le poursuis, et si j’arrive à le retrouver, il sera arrêté, et jugé. »

Faire d’emblée cette précision était un luxe indispensable. En aucun cas, il ne fallait qu’Aoki se persuade que Félicia appliquerait la loi du Talion. Ce n’était pas son rôle, et ce n’était pas ainsi qu’elle concevait son rôle de justicière. Ce n’était pas qu’une question de miséricorde, de volonté de ne pas agir comme le bourreau d’en face. C’était au nom de la justice. Elle était rendue pour le peuple, et, quand bien même on était cynique, on se devait de l’admettre. Il fallait que le peuple sache, que le criminel ne soit pas simplement tué, mais brisé, humilié, que les familles des victimes puissent se rassurer, que le contribuable puisse dormir sur ses deux oreilles en se disant qu’il y avait un salaud de moins en liberté. La mort de l’Éventreur ne ramènerait pas Kanzaki, mais sa capture, son procès, son arrestation, pourraient lui rendre un meilleur hommage qu’en faisant couler le sang. Aoki, naturellement, n’était pas en état de débattre de tout ça, et Félicia se contenta de l’emmener avec elle.

Elles retournèrent dans son appartement dans un silence pesant, la Chatte Noire ne trouvant rien à dire. Elle commença par appeler le lycée, expliquant qu’elle prenait un congé. Elle n’eut pas le temps de donner une raison que la secrétaire tenta d’anticiper :

« Vous avez la grippe ? »

Interloquée, Félicia fronça les sourcils, et parla :

« Pardon ? La... La grippe ?
 -  Il y a une épidémie de grippe assez particulière en ce moment, Hardy-san. Elle touche beaucoup d’enfants, et provoque une hypersensibilité à la lumière de leurs yeux.
 -  Ah... »

Un peu surprise, elle se reprit immédiatement, et expliqua que, non, elle n’avait pas la grippe, mais avait reçu une grave nouvelle ce matin, et qu’elle ne pouvait pas travailler. Il y eut un petit silence de la part de la secrétaire. La Chatte Noire se doutait qu’elle se tâtait à lui demander de quoi il s’agissait, et lui expliqua qu’elle devait en référer au proviseur. Félicia la remercia poliment, raccrocha, un peu agacée.

*Une histoire de grippe qui provoque une hypersensibilité à la lumière ? Ça me rappelle ce film espagnol avec Nicole Kidman...*

Elle y cessa d’y penser quand elle eut l’adjointe du proviseur. Félicia lui expliqua qu’une proche amie venait d’apprendre un décès dans sa famille proche (Kanzaki ne faisait pas, à proprement parler, partie de sa famille, mais ce serait plus rapide), et qu’elle voulait rester auprès d’elle pour veiller sur elle. La femme au bout du fil acquiesça, et Félicia raccrocha. Elle se mordilla les lèvres, réfléchit rapidement, puis alla voir Aoki, dans le salon. Elle était assise sur le canapé, et Félicia alla s’asseoir à côté d’elle.

« Je... Si tu veux que je te laisse seule... Enfin... Je comprendrais que... »

Elle se tut, se trouvant stupide, et tourna le regard. Ça allait être une longue journée.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 11 septembre 2012, 23:02:23
Cette nouvelle venait de la transformer en une loque humaine, pour peu, elle aurait noyer son chagrin dans l'alcool mais bien qu'elle aimait boire pour s'amuser ou évacuer une journée bien pesante, elle n'était pas de celles qui buvaient pour oublier une triste nouvelle. Non, elle préférait être lucide... elle avait surtout peur de faire une connerie dans cet état car elle en gardait un mauvais souvenir. Lors d'une de ses premières cuites, après sa rupture avec son premier petit copain, elle c'était réveiller nue dans la baignoire, l'eau froide entre le moment où elle y était rentré et son réveil, une lame de rasoir entre les mains et Dieu merci, elle n'avait rien fait! Depuis, la tristesse elle l'affrontait, elle ne la noyait pas! Ce salaud ne méritait pas qu'elle meure pour lui. Alors non, pas d'alcool pour les prochains jours. En compagnie de Félicia, elle restait bien calme, gardant son sang-froid en écoutant sa réponse. Elle serra un peu la mâchoire devant ses mots, elle avait raison mais elle aurait au moins un peu lui mentir... un petit mensonge pour lui annoncer qu'elle le tuerait, ça lui aurait réchauffer un peu le cœur. Ça restait une drôle de façon de se réchauffeé mais la situation était spéciale aussi.

Aoki et Félicia furent de retour à l'appartement, ses deux fidèles compagnons à poil l'accueillaient en ressentant la tristesse de leur maitresses et se firent donc plus présents que jamais en espérant qu'eux, ils arriveront à soulager sa peine du jour. Elle laissait Félicia vaquer à ses occupations alors qu'elle prenait place sur le canapé, face à la télé et quelques bibelots et dvd récemment sorti. Les derniers qu'elle avait visionnés, beaucoup étaient classés comme films d'horreur en plus. Logique, elle avait voulu s'inspirer un peu de ce que Kanzaki aurait pu jouer puis surtout, elle aimait bien ce genre de films même si parfois le scénario ne vole pas haut. Rex fut le premier à venir, posant sa tête sur les cuisses de la jeune femme, il chercha à lui faire les yeux doux pour un peu de tendresse afin qu'elle oublie ses peines mais ça ne servit pas à grand-chose. Quelques petites caresses sur son crâne avant qu'elle ne détourne le regard ailleurs en ayant l'esprit à rien. Félicia pourrait lui annoncer une grande nouvelle comme ses mots qu'elle attendait depuis leur première nuit, ça allait la rendre heureuse un court instant, voilà tout. Lorsque ce fut sa chatte qui sauta sur le canapé en lui faisant quelques coups de tête, ce fut la même chose pour Kumaneko aussi. Quelques caresses, rien de plus.

Malgré leur échec, ses animaux restaient près d'elle. Que pouvait-elle faire? Elle n'avait pas la force de voir ou même téléphoner à sa famille, elle ne pouvait même pas passer un moment sur son ordinateur de peur de tomber sur des photos en sa compagnie, une véritable journée de merde pour Aoki! Du début à la fin! Même pas le temps de se réveiller enlacer autour du corps de la Chatte Noire, ce fut un réveil rapide car la police était déjà là. Lorsque son amour l'eut rejoint, elle se blottissait un peu plus contre elle, espérant qu'elle pourra au moins apaiser ses souffrances même si elle ne devait rien faire. Elle tomba doucement en posant sa tête sur ses cuisses, son visage face à son ventre, un des coussins serré contre elle, les jambes replié pour tenir sur le canapé, elle se sentait inutile. Elle ne pouvait rien faire pour elle. Ce n'était pas comme si elle fut présente lors du massacre. Et elle n'était pas un de ces héros de série américaine qui résolvait un crime en dix minutes en trouvant tout. Coupable, arme, localisation. Aoki n'était qu'une femme, une simple femme triste et anéantie. Elle avait très bien entendu la question de Félicia et même si elle fit rester muette quelques instants, elle trouva la force de dire une petite chose qui lui arrachait ses dernières forces, physique comme mental.

« Ne m'abandonne... pas... »

Toi aussi, mais la force lui manquait et les larmes l'empêchaient de finir sa phrase alors qu'elle sanglotait déjà contre Félicia. Ses animaux étaient incapables de la réconforter malgré leur inquiétude bien visible. Elle s'épuisa jusqu'à s'endormir une nouvelle fois. De toute façon c'était ça ou tourner en rond comme un mort dans son appartement avant de péter les plombs! Elle allait peut-être mal dormir mais la journée allait passer plus vite comme ça? Sur son ordinateur, sur le bureau, il y avait le dossier des photos, ceux-là, rien de bizarre, juste des souvenirs pour la plupart. Quelques souvenirs d'une soirée avec les collègues, d'anciennes photos qu'elle avait scanné de ses années avec Hitomi – elle avait encore les originaux mais ça restait une précaution –, des rares photos d'elle et Félicia dont une ou deux quand la Chatte Noire jouait les gros matou paresseux le matin. Elle n'était pas aussi ravissante que le soir mais elle était si paisiblement endormie, il y en avait une ou deux en sa compagnie bien qu'elle dormait mais ça restait un secret ça, puis aussi des photos avec Kanzaki. Des petites sorties en ville pendant et après le boulot. Sa « petite sœur » était d'ailleurs la seule à savoir ses sentiments envers Félicia. Elle n'avait aucun nom, aucune description physique non plus mais elle savait ce qu'elle ressentait et elle avait même le droit à quelques petits morceaux des soirées passé en sa compagnie. Juste pour le plaisir de la voir gêner et rougir comme une petite fille innocente. De plus, elle ne voulait pas parler à ses collègues qui devaient se croire les premiers à savoir pour la pauvre fille dont elle avait la charge et qui voulaient essayer de lui annoncer ça en douceur ou recevoir des excuses minables des autres. Rien faire, être avec personne d'autre que Félicia, voilà ce qu'elle voulait.

C'était tout de même dommage qu'elle ne puisse pas avoir des pouvoirs comme Félicia, super force, un bon esprit d'analyse, être un détecteur de mensonges ambulant, lire les souvenirs, un truc qui aurait pu aider à coincer ce connard qui avait mis fin aux jours d'une pauvre enfant innocente, simplement en quête d'un rêve de gosse à réaliser. Lui, elle aurait pu vraiment le tuer! Elle avait souvent dit ça en pensant simplement du mal mais lui, elle pouvait l'étrangler avec ses propres mains s'il le fallait pour qu'elle puisse reposer en paix...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 13 septembre 2012, 14:00:49
Elle ne comptait pas partir. Félicia se sentit ragaillardie quand Aoki se raccrocha à elle... Ragaillardie, et aussi triste. La Chatte Noire fit un imperceptible soupir, et retourna serrer contre elle, brièvement, le corps de sa partenaire, avant de s’asseoir sur le canapé, à sa droite. Aoki était brisée, ce qui était très compréhensible, et avait besoin d’un soutien, d’un pilier. Même ses animaux de compagnie l’avaient senti, que ce soit Rex le cabot, ou Kumaneko. En tant que Chatte Noire, Félicia avait une préférence instinctive pour le chat plutôt que pour le chien, mais Rex était sympathique... A l’image d’Aoki. Félicia ne dit rien, mais elle comptait bien rester là toute la journée. Au diable ses heures de cours ! De toute manière, ses élèves seraient fous de joie à l’idée d’avoir des trous de deux heures, même ceux qui profitaient de ce cours pour se rincer l’œil et essayer de voir la petite culotte de la senseï.

Tout en réconfortant Aoki par sa présence, Félicia se mettait à réfléchir à ses prochains jours avec sa compagne. Le sexe allait naturellement se raréfier, mais ce n’était pas vraiment ça qui la préoccupait. Elle allait devoir redoubler de prudence, afin de s’assurer que tout se passerait bien, qu’Aoki ne ferait aucune folie, ou que la souffrance ne s’aggraverait pas. Voir sa souriante amie dans cet état était assez difficile pour Félicia, qui se retrouvait dans le rôle de l’homme, ce pilier solide qui devait soutenir sur ses épaules toute la misère d’un ménage sans craquer, sans se briser devant la pression et sa propre souffrance... Car, si le pilier montrait des traces de fracture, des fissures, toute la structure devenait instable, et menaçait de se rompre. Pleurer, néanmoins, ne faisait pas partie des options de Félicia. Voir Aoki la rendait triste, bien entendu, mais cette tristesse encourageait, non pas sa souffrance, mais sa colère. Elle voulait partir en chasse, remuer ses contacts, trouver des informations sur l’Éventreur, savoir où en était la police... Même si elle soupçonnait que la police, comme à son habitude, ne devait pas en être bien loin. L’Histoire le prouvait. Contre un serial killer, il fallait toujours un coup de pouce du hasard, une erreur du tueur en série, ou un fait anodin, voire un super-enquêteur... Le genre d’enquêteurs qui n’existaient que dans un roman de Deaver.

Félicia sentait Aoki se calmer et se détendre. En tournant la tête, elle vit que la jeune femme s’était assoupie sur son épaule. La belle blonde eut un sourire, et claqua des doigts pour faire signe à Kumaneko de venir vers elle. La chatte se frottait contre les jambes de sa maîtresse en étirant les jambes, probablement un geste d’affection pour faire un câlin. Quand Félicia l’appela, l’animal vint sans protester. Non seulement l’aura féline de la Chatte Noire influait sur les félins, mais Kumaneko aimait bien cette femme, qui augmentait toujours un peu ses doses de Friskies quand la chatte se plaignait de ne pas avoir assez à manger. Félicia la souleva, et la posa sur les genoux d’Aoki, avant d’embrasser son amante sur les lèvres, rapidement et brièvement.

« Repose-toi, Aoki, je ne serais pas loin... »

Félicia se releva, tandis que Kumaneko allait se lover sur les jambes de sa maîtresse, se mettant en boule en ronronnant. Aucun des animaux ne vint réclamer qu’on remplisse leur gamelle, comme s’ils sentaient que quelque chose n’allait pas. On sous-estimait bien trop l’intelligence des animaux, et leur capacité à ressentir les autres émotions. Les animaux entouraient prudemment Aoki. Félicia, de son côté, regarda par la fenêtre la ville qui s’éveillait. Quelque part, là-dedans, un tueur en série se repaissait de son crime. Était-l en train de se flageller pour les crimes qu’il avait commis ? De caresser sa femme en s’excusant d’être en retard, se justifiant par une réunion interminable ? De préparer un petit-déjeuner pour sa charmante fille en lui donnant un bécot sur les cheveux, et en lui souhaitant une bonne journée à l’école, et de ne pas hésiter à appeler les surveillants si des garçons venaient lui tourner autour ? Ou était-il en train de se raser, dans un élégant costume au cœur d’un bunker technologique, tel Patrick Bateman, avant d’aller au boulot ? Tant d’options possibles. Le Diable était partout. Félicia soupira.

*La nuit est son domaine... Le jour, il est M. Tout-le-monde, et, le soir, il sort de sa tanière, et part chasser. Il n’attaquera pas une nouvelle fois ce soir, ses pulsions sont rassasiées. Mais ça reviendra, ça revient toujours. Un criminel n’est pas bien compliqué dans son raisonnement. S’il y arrive une fois sans se faire attraper, il prend de l’assurance, et recommence, puis recommence encore, jusqu’à faire une erreur.*

Félicia n’avait nullement besoin de faire une recherche sur les tueurs en série pour en savoir plus sur eux. A la fac’, elle avait suivi des cours de sciences criminelles, incluant notamment un cours de psychologie criminelle, et elle avait lu ça chez elle. Des livres épais sur les serial killer, ce phénomène en vogue. Il ne fallait pas se leurrer ; dans ce domaine, le juste ne gagnait pas toujours. Le Zodiac, par exemple, n’avait jamais été rattrapé par la police, alors qu’il avait délibérément nargué cette dernière. Personne n’était capable de déterminer combien d’individus le Zodiac avait tué. Et les exemples ne manquaient pas, comme Jack l’Éventreur.

La Chatte Noire se replongeait dans ce passé qu’elle n’avait jamais vraiment quitté. Elle confessait volontiers adorer lire des thrillers, et se replongea dans ce qu’elle savait sur les tueurs en série. Des individus très variés, où il était difficile, voire même impossible, d’établir un profil psychologique unique. Pendant des années, on avait en effet cru que le modèle-type du tueur en série était le désaxé, l’individu qui restait enfermé chez lui, l’asocial par exemple, le marginal qui souffrait et répandait sa souffrance sur d’autres. Ce schéma psychologique américain était très bien pensé pour justifier l’American way of life. On ne pouvait pas soupçonner un heureux père de famille, un banquier ou un avocat fortuné. Pourquoi de tels gens iraient commettre des folies, des horreurs pareilles ? Mais certains l’ont fait. Ted Bundy en était devenu un cas d’école. L’individu avait suivi des études supérieures, et n’hésitait pas à violer et à massacrer ses victimes, parfois des fillettes d’une douzaine d’années. Félicia soupira. Elle avait besoin de sortir, d’agir. Une enquête contre un tueur en série ne se résolvait que rarement en quelques jours, c’était une enquête longue, minutieuse, s’étalant sur des années, où il fallait s’intéresser aux détails pour trouver des pistes. Ted Bundy avait été coincé de cette façon, par un regroupement de petits détails, qui, à l’aide d’une machine informatique, avait permis d’établir son nom. Quand la police en arrivait à de telles méthodes, soit à devoir s’aider sur des ordinateurs, c’est qu’elle était au bord du désespoir.

Décidant de penser à autre chose, Félicia s’empara de l’un des albums photos d’Aoki, et s’assit sur un fauteuil, se mettant à l’observer. Elle ne fut pas surprise de voir des photos d’Aoki avec l’une de ses collègues, Yamagashi-senseï. Rien d’étonnant, Hitomi était une belle femme. Félicia ne s’était jamais rapprochée d’elle, mais elle avait au moins pu la voir en salle des profs’. Inutile de se demander si c’ils avaient eu une relation chaste ou passionnelle ; avec Aoki, la question n’avait pas de sens. Félicia était d’un naturel possessif, comme tous les chats, mais Aoki l’avait assuré qu’il n’y avait rien de sérieux entre elle et Hitomi... Elle était déjà maquée, selon Aoki, et profondément amoureuse. Ça faisait une rivale potentielle en moins, et c’était toujours bon à savoir. La Chatte Noire eut un léger sourire évasif en se voyant dans le lit, en train de dormir paresseusement. Au moins, elle ne dormait pas la bouche ouverte, et avait la couverture sur elle, légèrement rabattue, alors qu’elle avait la tête bien enfoncée contre un oreiller. Elle imaginait sans peine Aoki la regarder pendant de longues minutes. Cette photo, pourtant banale, fit serrer de plaisir le cœur de Félicia, qui se sentit brusquement émue, et choisit de se réfugier en attrapant la télécommande, et en allumant la télévision.

« ...Et je tiens à vous assurer que tous les efforts seront faits pour coincer cet individu. »

Fronçant les sourcils, Félicia reconnut un commissaire de police, avec deux flics derrière lui, s’adressant à une conférence de presse. Dans un coin de l’écran, en haut à droite, elle vit le message « DIRECT ! » clignoter furieusement. Une banderole en bas permettait de diffuser un message : « CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA POLICE DE SEIKUSU, LE COMMISSAIRE PRINCIPAL S’EXPLIQUE ». le commissaire principal avait une calvitie prononcée, et ne semblait pas particulièrement sous tension.

*Sans doute un vieux débris qui n’a jamais connu la rue, et qui est ressorti premier de sa promotion à la fac’. Il doit prendre cette enquête au sérieux pour sa carrière personnelle, et doit attirer être sous le regard des médias.*

L’écran clignotait plusieurs fois sous les flashs des appareils photographiques des journalistes.

« Le Ministre de la Justice m’a confirmé par téléphone la création d’une cellule de crise au sein du commissariat central de la police. Cette cellule regroupera des centaines d’agents de police émanant du pays entier, des spécialistes internationaux, des profilers, et des experts en psychologie criminelle. L’individu que nous poursuivons est particulièrement habile, retors, et sournois. Ceci nécessite l’emploi de mesures exceptionnelles pour réussir à l’appréhender.
 -  Que pouvez-vous nous dire sur cette cellule de crise ?
 -  Avez-vous des pistes sérieuses pour l’arrestation du tueur en série ?
 -  De combien d’effectifs cette cellule de crise disposera-t-elle ? Quels seront ses moyens ? »

Les questions se mirent à fuser comme une bombe, et, avec un léger sourire amusé, le commissaire principal leva les bras, et fit signe aux journalistes de se calmer. Ceci n’empêcha pas le florilège de questions, et ce dernier finit par poursuivre.

« Notre département fera ultérieurement un communiqué de presse expliquant plus en détail le contenu de cette cellule, sa mission... Tout ce que je peux vous dire, c’est que les pouvoirs publics ont pleinement pris conscience de la dangerosité de l’adversaire public auquel nous sommes confrontés, et qu’il vient officiellement d’être déclaré ennemi public n°1 de notre commune. La cellule travaillera d’arrache-pied, jour et nuit s’il le faut, afin de l’arrêter, et sera coordonné par le Ministre de la Justice. »

L’annonce donna lieu à de nombreuses autres questions. Une cellule de crise... Félicia était impressionnée. C’était une manière implicite d’affirmer que la police n’avait à rien. On déployait le grand jeu, mais Félicia écarta l’option d’aller voir, pour le moment, la police. Leurs seules avancées se résumaient pour le moment à compter les cadavres. Soupirant, Félicia éteignit la télé, et s’enfonça contre le dossier du fauteuil.

« Quelle merde... » grogna-t-elle.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 27 septembre 2012, 14:08:25
N'ayant plus la force de sourire, de penser à la moindre chose gaie comme avoir Félicia pour elle toute la journée, peu d'évènement tellement marquant et fatiguant avaient eu raison de la jeune femme qui sombra dans le sommeil en s'endormant sur sa petite amie, pas encore officielle tant que certains mots n'étaient pas prononcés. Les mots magiques. Donc pour le moment elle tentait plus de faire passer cela pour une amie ou plutôt une partenaire sexuelle... qu'elle tentait de voir le plus souvent possible. Aoki avait donc cédé la place à son subconscient pour pouvoir se reposer un peu de toutes ses émotions et ce n'était pas facile! Confortablement installer contre Félicia, elle fut bientôt de nouveau seule avec Kumaneko, sa petite chatte. Mais qu'importe, actuellement, elle tentait de se reposer tant bien que mal. Les prochaines nuits, même en compagnie de la belle blonde risqueraient d'être tranquille et pour sa part, elle ne risquait pas d'avoir beaucoup sommeil...

Au moins pour le moment, ce n'était pas le cas. Elle ignorait comme toujours si ça ne faisait que deux minutes ou trois heures qu'elle avait fermé les yeux et que les songes arrivaient à elle mais les premières images plutôt floues était comme souvent, sans intérêt. Ce n'était que des images qui apparaissait sans aucun rapport avec les rêves. D'ailleurs, elle oublia cette partie et ses premières parties, celles qui vont lui rester au réveil étaient déjà plus net. Un paysage qui défilait, ça semblait  être dans la rue mais pas dans une voiture ou un véhicule, non, elle courait? Pourquoi? C'était elle? Elle ne voyait que le chemin qui se trouvait devant elle alors que la nuit tombait peu à peu. Puis comme un flash avant de voir un sourire garnit de belles dents bien blanches. Souriant oui, mais un sourire angoissé alors qu'elle ne parvenait pas à voir plus haut que ce sourire. L'image tombait pour voir un costume, se dirigeant vers une main qui tenait un couteau pleins de sang. Un nouveau flash pour voir des femmes avancer, de dos, des ailes dans le dos, des anges? Elle voyait d'autres femmes ensuite, de dos, toujours, avec des capes et des combinaisons noirs puis enfin, l'horreur! Félicia en mode Chatte Noire, le sourire quasiment identique à celui de la personne au couteau. Cette dernière avançait doucement vers elle, une sorte de fumée s'échappait de son corps, elle remuait les lèvres mais pour dire quoi? Puis surtout, le pire... elle avançait une main tendue vers elle et quand elle arriva à sa gorge, c'est comme si elle l'avait senti sur elle-même!

Elle se réveilla en sursaut, la chatte en sursauta aussi avant de s'éloigner prudemment. Le regard paniqué, elle pouvait voir Félicia sur le fauteuil, toujours blonde et bien normal. Elle ne savait que dire mais elle se jeta dans ses bras en pleurant de nouveau, repensant à chacune des images qu'elle avait pu voir? On disait que les rêves étaient liés à divers évènements de la journée mais alors, chacun de ses souvenirs avec un lien? La course? Elle ne saurait dire quoi, la hâte qu'avait la police à l'emmener au commissariat? Le type au couteau, l'image classique d'un tueur! Les anges? Kanzaki qui les avaient rejointes, surement ça? Les autres femmes? Une sorte d'image de la justice qui fera son travail en chopant ce taré? Et pour la Chatte Noire? Non, là elle ne voyait pas! SI encore elle tenait le tueur, ça aurait pu avoir un lien avec ce qu'elle lui avait demandé de faire mais cette image ne contenait rien d'autre qu'elles et Félicia semblait plus qu'étrange! Rien que la revoir ainsi, elle en tremblait alors qu'elle se tenait toujours contre elle.

« L'air... je veux prendre l'air, j'é... j'étouffe... »

Elle haletait en disant cela, le poids de la peur, de la pression mais sinon tout allait bien pour sa santé à part cette soudaine envie de prendre l'air. Avec son aide, elle se tenait devant une fenêtre à reprendre un peu son souffle, se sentir un peu mieux. Puis elle repensait surtout à sa tristesse, sa raison de cet état-là.

« Je ne suis pas croyante... mais s'il y a un Dieu ou des Dieux, j'en sais rien... pourquoi ce sont toujours les bonnes personnes qui souffrent? Et jamais les mauvaises personnes? »

Observant la vie qui continuait dehors, elle se blottissait un peu plus contre elle en continuant d'observer la ville, se disant qu'un sale tueur se trouvait entre tous ses bâtiments à rigoler de son crime pendant que des tas d'autres personnes étaient attristé, détruit comme sa famille.

« J'en ai marre de cette justice de merde!... j'en suis sur que lorsque nous aurons le fin mot... cet enfoiré avait fait de la prison et qu'ils l'ont laissé sortir car il « semblait » aller mieux! J'aimerais tant être comme toi, au moins une journée... j'irais le trouver moi-même... et je lui rendrais la monnaie de sa pièce! Quitte à courir partout pour le trouver... j'aurais fini par l'avoir! »

Ha oui, quitte à copier son apparence d'héroïne et même un peu le nom, comme la Chatte Blanche, Aoki aurait fini par l'avoir même si elle aurait du employé des méthodes pas très honnête comme forcé un détective ou quelqu'un d'autres, elle aurait tout fait pour le détruire et en finir avec sa vie de tueur, sans écouter son pardon ou autre pêché. Elle ne voulait pas allumer la télé, ils en parlaient surement de son nouveau crime, elle ne voulait pas passer dans la rue, devant de vieux journaux ou même devant une librairie pour voir les gros titres. Ce qu'elle voulait c'était ne plus y penser et vivre heureuse mais pour le moment, ce n'était pas possible, absolument impossible. Joignant ses deux mains dans le dos de Félicia, elle resta contre elle, sa tête déposé sur son épaule, ne trouvant aucun chemin assez bon pour elle.

« Je dois faire quoi, Félicia? Hein? Je ne sais même pas où je dois aller pour avancer... »

La voix encore atteinte, ses yeux encore embuée, elle était perdue...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 27 septembre 2012, 17:08:53
Félicia rêvassait silencieusement. Elle avait pris un livre qu’elle traînait sur la table, et le lisait sans conviction. Le cœur n’y était pas, elle était mortifiée pour Aoki, et n’avait qu’une envie : sortir, enquêter, trouver des indics’, les faire parler... Félicia n’était pas vraiment une policière, mais elle avait jadis été détective privée, et avait travaillé pour le Caïd. Elle savait donc faire des investigations, et obtenir des indices, et, même si elle doutait de trouver quoi que ce soit, au moins, elle aurait le sentiment de faire quelque chose. La police devait s’activer, remuer tous les bas-fonds de la ville afin de trouver des informations sur l’Éventreur. La Chatte Noire aimait se dire qu’ils finiraient par l’attraper, mais, pour cela, il faudrait un petit coup de pouce du destin... Et Félicia était sûre que des gens savaient où était cet homme. On savait toujours, il fallait s’adresser aux bonnes personnes. Félicia allait commencer par devoir en savoir plus sur l’affaire que les médias en disaient, et, pour ça, il lui faudrait se rendre dans les locaux de la police, et obtenir l’avancement de l’enquête. Elle y réfléchissait très sérieusement, quand Aoki émergea du fauteuil, en pleurant, et se jeta sur elle.

La prenant dans ses bras, la Chatte Noire la guide près de la fenêtre la plus proche, et l’ouvrit, laissant à Aoki le soin de se remettre. Elle avait probablement du faire un mauvais rêve, et la voir dans cet état rendait les choses plus compliquées. Félicia n’arrivait tout simplement pas à se calmer, à analyser clairement et calmement ce qui se passait autour d’elle. Elle se mordilla les lèvres, tourna la tête, et reçut à nouveau Aoki dans ses bras. La pauvre était désemparée, perdue, et Félicia comprit qu’elle allait devoir l’impliquer dans son opération.

*Il ne faut pas, Félicia... On ne part pas faire un trekking en forêt, c’est dangereux !*

Cependant, si elle laissait Aoki seule, elle risquait de faire encore plus de bêtises. Seikusu n’était pas une ville sûre la nuit, du moins pour certains quartiers... Et c’était dans ces quartiers qu’elle trouverait les informations dont elle avait besoin. Félicia la serra contre elle, plaquant la tête d’Aoki contre son épaule.

« Ne t’en fais pas, Aoki, je suis là... Si... Si tu as envie de pleurer, n’hésite pas... Pleurer, parfois, ça... Ça fait du bien... »

Et, en le disant, Félicia réalisa que ce conseil pouvait tout aussi bien s’appliquer à elle. Elle n’allait pas bien non plus, et, en fermant les yeux, elle sentit un remous remonter le long de sa gorge, embuer ses yeux. Elle plaqua Aoki contre elle, enfouit sa tête dans les cheveux de la belle blonde, et commença à verser ses larmes. La Chatte Noire soupira longuement, sans réellement savoir pourquoi elle pleurait. Ce fut assez bref, et Félicia écarta ensuite légèrement sa tête, avant de sourire pour Aoki, et de l’embrasser sur le front.

« Nous allons aller chez moi... Et je vais te dire ce que tu vas faire, Aoki... »

Aoki n’avait pas été beaucoup de fois chez Félicia, mais elles avaient inauguré ensemble son grand appartement en hauteur. Félicia avait un véritable palace, un grand penthouse avec une terrasse et une piscine, qu’elle avait réussi à acheter avec l’aide du S.H.I.E.L.D. et de quelques menus cambriolages qu’elle avait effectué à Seikusu ici et là. Elle avait ainsi pu quitter le studio minable où on l’avait logé pour une demeure qui convenait plus à ses goûts. Félicia serra à nouveau Aoki contre elle, et la prit par la main.

« Je conduis... » précisa-t-elle un peu inutilement, vu l’état de sa partenaire.

Elle se détacha un peu d‘Aoki, et alla récupérer les clefs de la voiture de cette dernière, puis retourna la voir, et la serra dans ses bras. Elle n’ajouta rien de plus, et les deux femmes se retrouvèrent ensuite dans la voiture, filant vers les gratte-ciel de Seikusu, tandis que Félicia se mit à parler. Elle parlait rapidement, débitant ses informations tout en conduisant assez rapidement. Elle voulait qu’Aoki pense à autre chose que déprimer, et qu’elle évite de faire des bêtises, et, surtout, qu’elle sache qu’elle pouvait compter, en n’importe quelle circonstance, sur l’inconditionnel soutien de la Chatte Noire.

« On manque d’informations pour retrouver ce type. Alors, il va falloir aller se procurer les rapports de police. Je vais avoir besoin de toi pour ça, Aoki... Mais il faut bien que tu comprennes que ce n’est pas une vendetta, okay ? Si ce type est aussi dangereux que je crois, je ne veux pas avoir à te retrouver dans les ruelles de la Toussaint, à jouer à la détective. Ça, je m’en chargerai ! »

Félicia fila le long d’un boulevard, et, comme elle réalisa qu’elle était au-dessus des limitations de vitesse autorisée, elle lâcha l’accélérateur.

« Tu vas être ma tour opératrice pour ce soir, Aoki... Je vais m’infiltrer dans le commissariat, et je transmettrais des informations sur l’ordinateur de mon appartement. J’aurais besoin de toi pour me coordonner et m’aider... Mais, quoiqu’il arrive, je ne veux PAS que tu sortes de chez moi. D’accord, ma puce ? »

Ça ressemblait presque à une espèce de film d’espions. Félicia Hardy et Aoki Kou, James Bond Girls en puissance. Infiltrer un commissariat de police faisait probablement partie des idées les plus stupides que Félicia n’avait jamais eue, mais c’était la seule qu’elle voyait en ce moment qui puisse lui donner des pistes, et permettre à Aoki de ne pas ruminer sur son incompétence, et de ne faire aucune bêtise qu’elle pourrait regretter par la suite.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 19 octobre 2012, 23:01:22
Ce rêve... ces morceaux de rêves plutôt, ça avait beau être que des extraits, presque des images sans queue ni tête, elle trouvait ça horrible! Elle se sentait comme dans un film d'horreur, comme si le tueur était derrière elle, prêt à la tuer. Il n'y avait que dans les bras de Félicia que cette sensation était moins présente, laissant à Aoki le temps de souffler un peu par la même occasion. La vengeance était son mot favori depuis quelques heures. Elle ne pensait pas que la police se tournait les pouces mais elle voulait le choper avant eux, lui faire payer et non pas le mettre derrière les barreaux. Avec cette méthode, il pourrait avoir une méthode trop douce ou pire, il pourrait être relâché un jour ou l'autre, surtout s'ils manquaient de preuves. Bien que le conseil de Félicia était véridique, pleurer pouvait faire du bien, elle préférait ne rien faire pour le moment. Pleurer, elle l'avait assez fait et elle risquait de le faire encore dans quelques minutes, quelques heures avec de la chance.

Elle ne comprenait pas sur le moment, pourquoi Félicia pleurait elle aussi? Elle l'avait entendu à sa voix et aussi à la façon dont elle était prise dans les bras de sa petite amie – non-officielle. Elle ne cherchait pas à comprendre ou à voir, elle lui rendit la pareille en se disant qu'elle avait repensé à quelqu'un qui lui manquait à elle aussi ou bien qu'elle avait de l'empathie, beaucoup d'empathie pour Aoki. Embrasser sur le front, elle eut un rictus de sourire, une seconde, pas plus, avant de retrouver son air triste et même affaibli par tant d'évènements. Changer d'air ne pourrait peut-être pas lui faire de mal? Ici, elle avait des photos et des documents sur Kanzaki mais être plus proche de Félicia, surtout chez elle, ça pourrait surement porter ses fruits? Même si c'est une nuit comme avant ou une journée, elle n'avait rien contre. Avec cette tragédie, elle avait déjà quelques jours de repos alors autant se reposer vraiment, même si pour le moment, repos rime avec le verbe venger. Elle accepta l'invitation, pensant surtout à donner de quoi tenir une journée en plus à Rex et Kumaneko. Pour eux aussi ça allait être dur mais si Aoki revenait en meilleur forme, eux aussi seront ravis. Elle déposa une dernière caresse à ses deux plus fidèles compagnons avant de fermer sa porte à clé, double tour pour rejoindre Felica à sa voiture pour ensuite, prendre la route.

Sur le trajet, elle écoutait Felicia parler, elle ne participait pas beaucoup, répondant simplement par oui ou non le plus souvent. Le problème, c'est qu'elle n'allait pas retrouver le sourire en un clin d'œil, simplement en parlant d'autre chose. Lorsqu'elle discutait enfin d'une chose qui captivait son attention, elle tourna la tête paresseusement vers elle plutôt que regarder ce qui se passait derrière la vitre côté passager. Enquêter ensemble donc? C'était elle qui allait prendre le plus de risque, pas Aoki mais des deux, c'était bien la fameuse Chatte Noire qui serait la plus forte et la plus efficace sur un terrain dangereux. D'ordinaire, elle n'aurait rien contre le second rôle mais pour ce coup-là, elle aurait aimé être en première ligne avec la Chatte Noire pour trouver des informations pour arrivée au coupable. Seule chose essentielle et manquante, le manque de super pouvoir! Elle serait plutôt un boulet pour Felicia qu'une alliée. Pas de super force, pas de super bond, pas de pouvoir tout simplement, Aoki n'était qu'une simple femme après tout. Il faut de tout pour faire un monde! Si elle pensait que sa petite amie était la seule femme de Seikusu à avoir des super pouvoirs, elle serait bien étonnée en sachant que dans cette ville, il y avait des magiciens, des monstres, des anges, des vampires et tout une belle liste encore.

Même en tant que second personnage du tandem, elle devait rester obligatoirement chez elle. Soyons lucide, sauf si la police cachait l'identité du criminel ou alors que par le plus grand des hasards, les informations de Félicia concordent avec une de ses connaissances, elle n'allait pas avoir un nom et un visage dès les premiers indices. Il faudra du temps pour cela et même si pour une fois, elle aimerait faire avancer les choses un peu plus vite, elle devrait se contenter de la vitesse moyenne et avancer avec ce qu'elles trouveront. Sans l'afficher, elle était contente de ce petit surnom, comme tout ceux qu'elle avait pu lui donner jusqu'ici, du plus doux au plus grossier lors de leurs ébats amoureux.

« C'est d'accord... je resterais chez toi, promis. »

Sauf si le tueur afficherait clairement que c'était lui en bas de la fenêtre de Félicia, elle n'allait pas bouger de chez elle, à contrecœur puisqu’elle aurait aimé vraiment y participer mais ça sera peut-être pour une autre partie du plan?

« Tu n'auras qu'a me montrer et me dire ce que je devrais faire, ensuite, je ferais ce que j'ai à faire. »

Dire que sans cette nouvelle ce matin, la situation aurait pu être autre chose de différent. Même en admettant qu'aller chez la Chatte Noire était au programme, ça aurait été tout autre chose. Faire l'amour dans son lit à elle, sentir son odeur partout autour d'elle, voir les toutes nouvelles culottes ou string qu'elle aurait pu acheter pour leurs prochaines soirées mais aujourd'hui, ça ne sera rien de tout cela. Pas une seule de ses choses ne serait lui remonter vraiment le moral. En arrivant chez elle, elle allait directement dans la salle de bain pour se rincer un peu le visage. Ça faisait un bien fou. Trop d'émotion pour elle, elle était toujours fatiguée malgré cette petite sieste. Il était quoi? À peine le milieu d'après-midi? Une rude journée pour elle depuis la matinée, elle qui s'attendait à une journée idyllique avec sa chatte préférer, réveil en douceur, nue, petites sorties, petites folies, ce fut plutôt un réveil brusque et mauvaise nouvelle sur mauvaise nouvelle. De retour auprès de Felicia, elle posa ses mains sur les hanches de la belle blonde, n'osant pas relever sa tête.

« Merci encore d'être là, Felicia... Mais si ce soir tu dois remettre ton costume et faire face à certains dangers... je voudrais que toi aussi tu ne fasses pas de folie... »

Pour la fin, elle relevait le menton vers elle, déposant un petit baiser sur son cou avant de se blottir dans ses bras. Perdre Kanzaki et Felicia en une journée, elle ne supporterait plus de vivre. Surtout que ça risquerait de faire le troisième échec amoureux aussi pour elle bien qu'elle n'ai toujours pas avoué ses sentiments. Passant quelques instants dans ses bras qui savaient la réconforter, elle soupira en reculant un peu.

« Il faut que je sois plus forte, il faut que je me redresse un peu! Montre-moi ce que je devrais faire, comme ça je saurais comment réagir. »

Malgré sa fatigue et son état, elle devra faire preuve d'un peu plus de fermeté et d'entrain pour aider sa bien-aimée qui faisait ça surtout pour elle.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 20 octobre 2012, 21:32:25
L’appartement de Félicia était relativement grand et luxueux. Il se trouvait au dernier étage d’un gratte-ciel planté au cœur du centre-ville de Seikusu. Le quartier était moins huppé que ceux dans les collines, où on ne trouvait que des villas et des maisons, mais le prix du mobilier était tout de même assez élevé. Félicia se gara dans le parking souterrain, et monta par un ascenseur. Quand elle portait sa tenue noire moulante, elle avait plutôt tendance à partir par le toit, une question d’habitude. La Chatte Noire n’avait pas honte d’admettre qu’elle était intéressée par les possessions matérielles. Entre son studio minable et ce penthouse, il n’y avait pas photo. Avant, elle aurait eu honte de conduire la belle Aoki dans son logement crasseux. L’ascenseur fila rapidement vers les derniers étages, et les portes coulissantes s’ouvrirent, conduisant directement chez elle. Pour réussir à aller jusque-là, elle avait du utiliser une carte d’identification spéciale. Peu de personnes, à part elle, disposaient d’un autre exemplaire de cette carte : il y avait Aoki, et aussi Norman... Ainsi que son bailleur.

Son penthouse comprenait une grande terrasse, et même un second étage. La vue était magnifique ici,  et on était suffisamment en hauteur pour ne pas trop entendre les bruits de la ville. La terrasse comprenait quelques transats, car, quand le soleil tapait fort, en été, se bronzer ici était très agréable. En bref, Félicia adorait son appartement, et tait équipé par les derniers gadgets technologiques en vigueur au Japon, un pays qui avait bien moins peur de la technologie que les pays occidentaux. Son appartement était ainsi géré par un programme informatique relié à son ordinateur principal, et qui lui permettait de régler l’éclairage depuis un poste central, sa télévision à écran plasma. Elle pouvait aussi régler les appareils électroniques, la climatisation, les volets, et bien d’autres choses. Pour cela, il lui suffisait d’aller dans un menu spécial de sa télévision. Elle pouvait même activer un programme vocal, mais, compte tenu des circonstances, elle avait préféré le couper. Aoki était déjà venue dans ce grand appartement, et elles avaient plus ou moins inauguré à leur manière la majeure partie des pièces. Même les toilettes y étaient passées.

S’excusant rapidement, Aoki fila vers la salle de bains, qui comprenait une grande douche et un petit bassin, suffisamment grand pour pouvoir y loger deux personnes sans problème. Tout respirait le luxe et l’opulence ici, et Félicia aimait ça. La jeune femme alla vers son ordinateur portable dans le salon, et l’alluma rapidement... Avant de sentir une boule de poils frotter contre sa jambe.

« Salut, toi ! »

Félicia prit entre ses mains son chat aux poils blancs et gris, Chippy. Grande amoureuse des chats, Félicia avait chez elle deux chats : un mâle, qui ronronnait en allant sur le bureau, et une chatte, qu’elle avait appelé Princesse, dans la mesure où Princesse était bien moins câline que Chippy, et faisait bien plus fière... Ce qui ne l’empêchait pas, la nuit, de se ruer dans le lit de sa Maîtresse quand elle était là. Elle n’avait pas castré Chippy. Il était donc prévisible que, tôt ou tard, princesse soit enceinte, et accouche d’une portée de petits matous... Mais ce n’était pas pour déplaire à Félicia. Elle caressa un peu le dos de Chippy, tout en lançant son ordinateur portable. Aoki revint à ce moment-là, et Félicia la serra à nouveau dans ses bras. Elle avait l’air d’aller un peu mieux... La mort de cette femme lui avait vraiment retourné l’estomac. Ceci dit, c’était compréhensible ; Aoki n’était pas une femme qui, comme Félicia, côtoyait constamment la criminalité. Elle était douce et gentille. C’était certes une grande perverse, mais elle avait bon fond, et était incapable de faire consciemment du mal à une mouche.

Elle n’avait donc rien à voir avec cet homme, cet Éventreur, qui massacrait de jeunes individus sans la moindre pitié. Il ne pouvait pas éprouver de remords, les psychopathes étaient fondamentalement égocentriques, et ne connaissaient pas l’empathie... Contrairement à Félicia, qui était très ébranlée par l’état d’Aoki. Elle était juste plus douée qu’elle pour se contrôler.

« Il faut que je sois plus forte, il faut que je me redresse un peu ! asséna-t-elle alors. Montre-moi ce que je devrais faire, comme ça je saurais comment réagir.
 -  A tes ordres ! » s’exclama Félicia avec un sourire.

Elle se retourna, et alla chercher plusieurs objets. Ceci lui prit quelques minutes, et elle les posa ensuite sur le bureau. Elle avait pris avec elle un petit casque, et le présenta à Aoki.

« Cet objet servira à ce que nous communiquions ensemble. Je vais lancer un programme depuis cet ordinateur qui te permettra de me parler. »

Félicia se mordilla les lèvres, et estima nécessaire de préciser, avant de continuer plus loin, quelques petites choses. Chippy, de son côté, s’étalait paresseusement sur la chaise que Félicia avait pris, répandant ses poils un peu partout, en jetant des regards mielleux vers les deux femmes.

« Ta tâche ne sera pas ingrate, Aoki... J’aurais besoin de toute ta concentration pour que tu puisses m’aider et me guider, mais aussi pour consulter les données que je t’enverrais. Pardon, Chippy... »

La Chatte Noire reprit Chippy entre ses mains. Le chat miaula, protestant faiblement, et elle le laissa sur ses genoux, tout en pianotant sur son ordinateur portable, lançant plusieurs programmes. Elle relia le discret casque à l’ordinateur, lançant un programme spécial. Il avait été conçu par les informaticiens du S.H.I.E.L.D., et, en théorie, Félicia n’aurait pas du l’avoir sur son ordinateur. Ce n’était pas le genre de trucs qu’on trouvait sur Google, et Norman l’aurait assurément engueulé s’il avait su qu’elle l’avait. Il comprenait plusieurs options, et Félicia tâcha d’expliquer le plus précisément possible à Aoki ce qu’elle attendait d’elle.

« Ma première tâche, quand je serais au commissariat, ce sera de me raccorder aux caméras de sécurité. Grâce à ces petits appareils, un signal sera émis, qui me permettra de les pirater, et de te permettre de les voir depuis l’écran de télévision. De cette manière, tu pourras me tenir au courant de ce qui se passe. Ne me demande pas comment ça marche, je n’en sais absolument rien. Ce que je sais, c’est que ça marche, et c’est amplement suffisant. »

Félicia avait presque l’impression de se trouver dans un James Bond. Son idée lui semblait complètement foireuse, mais c’était une manière comme une autre d’occuper l’esprit d’Aoki en lui évitant de faire des bêtises. Elle continua ses explications, lui disant qu’elle chercherait ensuite à accéder aux bureaux des enquêteurs, en commençant probablement par celui d’Hanzue. Comme il était venu les interroger, il devait sûrement être sur l’affaire, et ce serait un bon point de départ. Félicia, honnêtement, doutait de trouver quoi que ce soit d’utile chez les policiers, mais ce serait toujours un départ... Et puis, c’était aussi assez excitant.

« Je partirais ce soir, expliqua-t-elle. Une chatte est bien meilleure la nuit que de jour. »

La nuit, cependant, n’était pas encore pour tout de suite. Il allait falloir tuer le temps.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 02 novembre 2012, 22:52:33
Changer d'air, voilà ce qui lui faudrait pour oublier un peu tout ce qui venait de ce passé, de cet enchainement de mauvaise nouvelle. Il ne lui restait plus qu'à perdre son boulot et Felicia et elle oserait surement passer le cap et en finir avec la vie. Dieu merci, ce n'était pas le cas! La boîte avait toujours besoin de ses talents et l'héroïne semblait toujours si amoureuse d'elle... ou attirer par ses talents au lit? Qu'importe, elle aimait celle qui se faisait appeler la Chatte Noire et tôt ou tard, elle finira bien par avoir une réponse, positive surement? Retournant auprès d'elle, elle devait reprendre du poil de la bête et savoir faire fonctionner tout son bazar si elle voulait pouvoir lui être utile. Ainsi, elles finiront bien par trouver des pistes sur ce tueur en série. À vrai dire, elle était même tentée de poser quelques jours au cas où elles ne trouveraient rien aujourd'hui ou dans les prochains jours. Aoki ne comptait pas laisser cet enfoiré se balader librement, pas temps qu'elle était en vie. Félicia semblait prête, elle avait sorti un petit casque qui leur permettra de communiquer ensemble. Elle n'avait jamais joué les espionnes, pas à ce point-là en tout cas mais ça, ce n'était pas compliquer à faire fonctionner. Elle savait se servir d'un téléphone alors ça ne devrait pas poser de souci de faire fonctionner une petite chose comme ça.

Loin d'être une simple conversation au téléphone comme la veille – celle où Aoki avait su charmer Félicia pour la faire venir dans son lit –, la jeune femme allait devoir la guider et gérer les données qu'elle allait recevoir. Une chance qu'elle ait quelques connaissances en informatique alors car sinon elle aurait du mal à assumer cette tâche. Ça ne devrait pas être trop compliqué non plus. D'un simple petit appareil, elle allait pouvoir voir ce qui se passe au commissariat depuis chez Félicia? La technologie faisait de ses progrès! Dans d'autres circonstances, elle aurait aimé faire la même chose avec cet appartement, pouvoir voir Félicia faire sa petite vie en se croyant seule... elle aurait pu en apprendre des choses sur la femme qu'elle aimait. Mais comme elle l'avait dit, la nuit n'était pas pour tout de suite donc inutile de commencer. Sauf si elle venait d'acquérir des pouvoirs d'invisibilité, ça ne risquait absolument pas de marcher.

« Je ne remets pas en doute tes talents de voleuse mais tu es sur de pouvoir réussir ça? Je veux dire, il y aura forcément du monde, même de nuit et n'importe qui pourrait te voir? »

Après, ce n'était peut-être que dans les films et les séries que l'on voyait des inspecteurs acharné à trouver des coupables, ne dormant même plus de la nuit pour mettre un nom ou un visage sur celui du tueur. Elle savait que même si quelqu'un la surprenait, il n'y aurait pas grand-chose qu'un policier normal puisse faire pour arrêter une telle femme mais quand même. Admettons qu'elle ait un accident et qu'ils réussissent à l'attraper? Savoir Félicia en prison pour intrusion dans un commissariat et peut-être plus, ça ne risquait pas de faire plaisir à Aoki. Au mieux pour cette « mission », si elles obtenaient des informations sur le tueur, de bonnes informations, ce n'était pas ce soir que la traque commencera, il faudrait un plan si jamais elles pouvaient coincer ce tueur – ou tueuse, on n'en sait rien?

« Si seulement on avait un moyen plus sur et plus rapide pour le retrouver... »

Son regard se perdait dans celui de Chippy qui la regardait avec son air heureux, satisfait. La vie serait tellement plus simple si elle était une chatte, une chienne, un oiseau, un animal quoi. Manger, boire, dormir, jouer, copuler, de quoi un chat peut-il redouter? Ne plus avoir de croquette? Le vétérinaire? Ne pas revoir son maître revenir à l'heure pour une petite caresse et de la nourriture? Non, cette vie paisible aurait été si bien! Elle, la chatte blanche et raffinée, vivant auprès de maîtres assez aisée et Félicia, la chatte de gouttière, noire mais pour qui la belle petite chatte blanche se passionne au point de quitter ses croquettes haut de gamme pour savourer un morceau de poisson dans une poubelle avec Félicia, elle quitte son doux panier confortable pour la fourrure sombre de la chatte de la rue. À cela, elle eut un petit sourire, un petit rire aussi mais Chippy n'y était pour rien, enfin, un peu mais ce n'était pas sa faute.

« Je m'imaginais à la place d'un chat... avec toi aussi... »

Elle avait eu un petit regard vers la belle blonde avant de retourner poser les yeux sur Chippy en continuant.

« Je vais donc seulement avoir besoin de te dire ce qui se passe sur les caméras? En quoi consistera ma tâche si tu m'envoies des documents, des photos ou toutes sortes d'indice? »

Autant rester un peu encore dans le vif du sujet, bientôt, elles allaient devoir se mettre au travail et Aoki préférait en apprendre plus sur sa mission car rien ne la tentait. Pas de livre, pas de films, rester avec Félicia oui, mais juste profiter un peu de sa chaleur, elle risquait de trouver ça un peu trop répétitif depuis le début de la journée. Et pour rien au monde elle ne voudrait perdre Félicia. 
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 03 novembre 2012, 10:55:48
Aoki, naturellement, était inquiète pour Félicia. Croisant les bras, cette dernière tâcha de lui répondre, de la rassurer. S’infiltrer dans un commissariat n’était nullement difficile pour elle.

« J’ai déjà infiltré des structures bien plus dangereuses qu’un simple commissariat, Aoki, et je... Aoki ? »

Sa belle blonde sembla revenir à la réalité. Elle avait regardé avec intensité Chippy, et Félicia regarda son chat. Ce dernier était assis sur un pouf, et regardait les deux femmes avec curiosité, avant de lécher l’une de ses pattes. Sa petite queue remuait de droite à gauche, et Aoki expliqua s’être crue dans la peau d’un chat. A cette idée, Félicia eut un léger sourire, et regarda également le brave Chippy, qui continuait tranquillement sa toilette. Effectivement... A la place d’un chat, on ne devait pas avoir trop de problèmes dans la vie... Du moins, c’était le cas pour ce brave Chippy. Si Félicia, toutefois, adorait les félins, elle ne s’imaginait pas encore à leur place. Aoki lui posa encore une question.

Avec un sourire, Félicia tendit les bras, prenant entre ses mains celles d’Aoki, et posa sur ses lèvres un gros baiser... Elle sentait bien que son amante en avait bien besoin, et ses mains glissèrent dans le dos d’Aoki, caressant sa peau. Elle rompit son baiser, et resta collée contre Aoki. Elle savait que sa belle blonde était triste, et c’était bien pour ça qu’elle lui proposait cette idée farfelue, afin s‘occuper son esprit, et de limiter ses idées moroses. Il aurait été superflu de vouloir lui montrer autre chose, comme l’emmener à un parc d’attractions, ou au cinéma. Félicia ne pouvait toutefois pas non plus la laisser déprimer dans sa chambre. A défaut, la seule chose qu’elle pouvait faire était de guider sa vengeance, de se présenter comme une alliée, afin qu’Aoki ne la rejette pas. Il y avait certes un peu d’égoïsme dans cette mentalité, mais la Chatte Noire agissait avant tout pour le bien-être de cette femme qu’elle aimait.

« Il faudra que tu les lises, et que tu trouves des indices. Ce que tu dois savoir, ma belle Aoki, c’est qu’il n’y a que dans les films que la police n’a aucun indice. Nous ne sommes plus dans les années 1960’s. Un criminel laisse toujours des traces derrière lui. Il y a toujours des témoins, des auditions, des pistes probables. »

Ce serait d’autant plus vrai que l’ampleur médiatique que prenait cette affaire allait conduire le gouvernement à donner des moyens financiers supplémentaires à la police. Le manque de moyens était l’un des plus grands ennemis de la police. Là encore, il n’y avait que dans les séries télévisées américaines que la police avait de somptueux locaux propres et sexys, avec d’immenses écrans plats, des grandes baies vitrées, et des bureaux classieux. La réalité était bien moins idyllique. Félicia tentait surtout de rassurer Aoki. S’il était vrai, dans une certaine mesure, que les méthodes d’investigation de la police avaient évolué, les tueurs en série étaient généralement de grands paranoïaques qui se débrouillaient pour laisser aussi peu d’indices que possible. Ils savaient très bien les risques qu’ils prenaient, qu’ils suffisaient parfois d’un cil, d’un poil, pour que la police puisse remonter à eux. La Chatte Noire, naturellement, ne le dit pas à Aoki, ne voulant pas la déprimer.

Elle continuait à la tenir contre elle, lui caressant sa belle chevelure, et parla à nouveau, revenant sur les inquiétudes d’Aoki :

« J’ai eu une vie assez agitée, Aoki... J’ai infiltré un manoir tenu par un Parrain de la Mafia, des complexes de recherche ultrasecrets, le château d’un dictateur dans un petit pays d’Europe de l’Est, et des bases militaires... Alors, ce n’est pas un petit commissariat de rien du tout qui va m’effrayer. Ne t’en fais pas pour moi, je suis une pro’. »

Félicia n’avait été capturée qu’une seule fois lors de ses cambriolages : dans un complexe du S.H.I.E.L.D. Un échec qui, avec le recul, lui avait été bénéfique, car il lui avait permis de sortir des griffes de Wilson Fisk. Le Caïd avait chuté maintenant. Elle aurait pu retourner à New York retrouver son ancienne vie, mais celle-ci lui convenait tout à fait. Elle se détacha un peu d’Aoki, et alla s’asseoir sur son canapé, à quelques mètres. Chippy en profita. Couché sur son pouf, il se redressa, et rejoignit sa Maîtresse, exigeant quelques caresses.

« On le retrouvera, Aoki, rassure-toi... »

Il ne restait maintenant plus qu’à attendre la nuit. La journée allait être longue.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 12 novembre 2012, 23:11:37
C'était compliqué de penser à autre chose, la blessure encore ouverte, la jeune femme avait bien du mal à se sortir de la tête les meurtres de ce type, surtout celui de Kanzaki, ayant parfois des flashs macabres sur la façon dont sa petite sœur spirituelle avait pu mourir entre les griffes de ce taré? Dans un sens, la police avait bien agi en lui évitant les détails mais chacune des images était de plus en plus hardcore, elle se maudissait d'aimer tant que ça les films d'horreur qui ne lui faisaient pour ainsi dire, peu d'effet. Elle comprenait avec le recul à quel point ce genre de film pouvait travailler l'esprit. Quitte à parler de films d'horreur, pourquoi ne souhaiter que ce salaud finisse enchainé dans une salle abandonnée, obliger de ce mutilé pour fuir sinon une étrange marionnette sur un tricycle allait le tuer d'une façon très poussé, digne d'un mélange entre l'art et la torture! Haa, les films font tant rêver les gens, dommage que personne ne soit là pour copier ce génie qu'était ce personnage fictif comme le créateur de la série Saw. Il y avait bien eu en Amérique ce fait divers de ce jeune homme qui avait poignardé sa petite copine après avoir regardé Scream il y a plusieurs années, pourquoi ne pas attendre qu'un type reprenne les bases de la saga Saw? Aoki irait même l'aider à payer sa caution en prison, il aurait même le droit à des visites!

La tristesse et l'ennuie pouvait conduire à des raisonnements étranges mais pour le coup, elle trouvait cette idée plutôt bonne? Dommage que personne ne voit dans sa petite tête. Et une chance que Felicia soit aussi là pour chasser ses idées noires avec ses douces lèvres. Que serait-elle aujourd'hui sans avoir croisé sa route? Elle voyait sa vie depuis leur rencontre dans le parc comme nulle sans Felicia et en ce jour tragique, elle serait une huitre, coincé dans sa couette à pleurer toutes les larmes de son corps en cherchant le pire malfrat qui accepterait de liquider une personne, quitte à vider ses économies. D'un simple baiser, d'un simple contact, ça allait déjà mieux en se sentant auprès d'elle. Si l'attente ne serait pas si longue, elle aurait aimé rester ainsi. Finalement, même plusieurs heures dans ses bras serait formidable bien qu'elle finirait par piquer du nez, elle se connaissait. Pour en revenir à son travail, trouver des indices et des informations, même des pistes de potentiels suspects, elle pourrait le faire, c'était dans ses cordes. Elle n'était pas détective mais elle savait tout de même reconnaître les choses importantes bien que certains détails pourraient lui échapper. Espérons qu'elle ne s'emporte pas dès le premier visage ou nom sous les yeux, il faudrait qu'elle reste concentrée sur sa mission. Sa mission, cette idée la faisait rire intérieurement, voilà qu'elle se prenait pour une drôle de dame!

La Chatte Noire finissait sur une chose trop vrai, c'était une pro'! Souriante, elle ne pouvait qu'être d'accord avec elle. Vu les lieux qu'elle avait visité, un commissariat au Japon semblait aussi simple que voler une sucette à un bébé! Lors de leur rencontre, elle avait douté sur le fait de croire que la belle Felicia Hardy soit une mutante ayant des superpouvoirs et même sa carte ne l'avait pas vraiment convaincu. Mais son papier officiel et sa combinaison moulante à souhait, sa poitrine plus belle et plus ferme, ses cheveux qui changeaient de couleur et son talent l'avait vite fait changer d'avis! Oh oui, leur première nuit avait été un de leurs meilleurs souvenirs pour le moment. Aoki avait eu des tonnes de marques sur le corps mais c'était si bon surtout en se rappelant la sensation de la langue de la belle chatte sur chacune de ses petites coupures. L'heure n'était pas aux souvenirs roses, Chippy s'installait près de sa maîtresse et Aoki n'en fit pas de même. Non, elle n'était pas jalouse d'un chat mais si ça aurait été une autre femme ou un homme, elle aurait vite rejoint sa place en embrassant la belle à pleine bouche! C'était sa petite chatte à elle! Rien d'officiel pour l'heure, elle attendait que Felicia prononce ses quelques lettres mises bout à bout mais elle savait qu'au fil des jours, des nuits, cette petite phrase finirait par sortir et cela risquait de bouleverser sa petite vie, pourvu que ce ne soit pas son troisième échec amoureux.

Jalouse ou non, elle fit quelques pas dans le salon, passant sa main sur la joue de la belle américaine. Un petit signe de reconnaissance, de jalousie, de plaisir, d'envie, elle pouvait interpréter ce signe comme elle le voulait. Aoki connaissait moins cet appartement contrairement à Felicia qui devait maintenant bien connaître celui de la jeune femme, à force de venir satisfaire les désirs d'Aoki, une à deux fois par semaine, plus parfois. Il n'y avait pas vraiment de photo ici, pas de portrait, pas de souvenir non plus. C'était un peu comme chez elle. Aoki avait quelques photos dans son appartement mais rien de bien nombreux. Une photo d'elle a la fac à la remise de diplôme, une quand elle était toute petite avec ses parents puis une d'elle-même encore une fois avec Rex et Kumaneko. Peut-être en aura-t-elle une avec la Chatte Noire dans quelque temps? Le reste, c'était sur son ordinateur ou sur papier glacer dans un coin. Elle les regardait souvent quand elle n'avait pas trop le moral, ça évitait parfois à Felicia de venir. C'est vrai que peu de choses étaient dévoilé dans l'appartement de Felicia, peu de petits bibelots qui pouvaient donner des indices sur ses gouts, peu de CD qui traînait – avec les ordinateurs, plus besoin de trainer des piles de CD en même temps – et de même pour les DVD, tout était bien ranger. Trouver une idée de cadeau quand elle connaîtra sa date d'anniversaire risquerait d'être compliqué! Comme chez elle au moins. Le temps risquait d'être long jusqu'à la tombée de la nuit! Puis, plutôt que faire ses premiers pas en tant qu'apprentie voleuse, autant demander directement à sa belle son service, ça serait plus rapide.

« Felicia, ça te dérangerait de me montrer quelques-unes de tes photos? Je suis certaine que tu étais très mignonne quand tu étais adolescente. »

Elle la voyait bien en cheerleader d'ailleurs! Avec les pom-poms, la minijupe puis la chorégraphie. L'occasion de voir comment était la Chatte Noire quand elle n'était que le chaton noir? Elle devait être aussi mignonne quand elle était une toute petite fille! Elle en aura bientôt la réponse mais ça pourrait être drôle, faire passer le temps et oublier un peu la raison de sa présence ici.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 13 novembre 2012, 01:07:16
Il allait falloir tuer le temps jusqu’à ce soir. Ce serait assez long, et Félicia se voyait mal faire du sport de chambre avec Aoki, ou regarder un film... Dans les deux cas, ce serait déplacé. Même s’il était très tentant de conduire Aoki dans sa chambre et de lui faire sauvagement l’amour, elle savait que sa belle blonde n’arriverait pas à se laisser aller, et aurait des scrupules, des remords, des hésitations, des doutes... Elle vit Aoki revenir vers elle, glisser une main sur sa joue, et Félicia se mit à espérer qu’elle ne cherche à l’embrasser, et à tenter, dans sa douleur, d’obtenir un peu de réconfort... La Chatte Noire aurait certes la désagréable impression de profiter de la situation, mais elle ignorait si elle aurait la force de résister... Le désir qu’elle ressentait pour Aoki était fort, et, dans la mesure où elle était une femme très animale, ce désir s’exprimait de manière assez sauvage, torride et physique.

Elle fut bien tentée de l’embrasser, mais Aoki la sortit de ses pensées érotiques en lui demandant si elle avait des photos d’elle... Félicia fut un peu surprise, et haussa les sourcils, avant de revenir à la réalité. Des photos d’elle adolescente ? Quand elle était mignonne ? Félicia sourit, et embrassa Aoki sur le nez, avant de la taquiner :

« Est-ce que ça veut dire que je ne le suis plus ? »

Sa question n’attendait pas de réponse, et elle s’écarta un peu.

« J’ai quelques albums... Assieds-toi sur le canapé, je reviens. »

Les albums étaient entreposés ailleurs... Félicia s’y dirigea en étant un peu nerveuse. Les photos... Elle n’en prenait plus beaucoup, maintenant. Une photo n’était pas qu’une simple image anodine. Elle était une image qui figeait le passé, le captait, une preuve forte, immuable. Les sentiments pouvaient altérer les souvenirs, la mémoire pouvait s’effacer, mais une photo, elle, ne mentait pas. Impossible de se dire qu’on n’avait jamais aimé son ex’ quand on tombait sur une photo de lui où on se voyait avec un grand sourire. A bien des reprises, la Chatte Noire avait envisagé de brûler ses albums. Elle avait failli le faire, mais s’était toujours retenue, sans trop savoir pourquoi.

Aoki avait eu une bonne idée... Ou pas. Se replonger dans son passé pouvait être déprimant, mais, si ça aidait Aoki à se sentir mieux... Félicia allait devoir se sacrifier un peu. Elle avança dans un couloir, entrant dans sa grande chambre, et ouvrit l’un de ses placards. Elle se pencha vers le bas, et sortit plusieurs albums bien épais. Entre-temps, dans le salon, Chippy regardait Aoki avec impatience. C’était l’un des chats les plus câlins de Félicia, et il se frottait lentement contre les jambes d’Aoki, avant d’avancer sa tête, miaulant timidement. Il se tenait entre les jambes d’Aoki, remuant sa queue de gauche à droite, et bondit sur le canapé, avant de se poser sur les genoux de la blonde, se frottant contre son corps.

« Chippy a l’air de beaucoup t’apprécier, Aoki... Il doit sentir sur ton corps que tu as une chatte. »

Le chat ronronnait, et Félicia se posa à côté d’Aoki, tenant plusieurs albums. Elle les posa sur une table basse, et écarta à nouveau Chippy, qui poussa un soupir, et atterrit à côté. Félicia avait sorti le premier de ses albums, et le posa entre les jambes des deux femmes.

« Prête à plonger dans mon passé, ma belle ? »

Elle écarta la couverture, et on vit la première image. Une femme, une belle blonde qui ressemblait assez à Félicia, mais de manière plus mâture, tenait une poussette devant elle.

« Les photos ne sont pas exactement dans l’ordre... Ça, c’est moi quand j’étais bébé... »

D’autres photos montraient la mère de Félicia à la maternité, avec un petit bébé qui se lovait contre elle, regardant avec ses yeux globuleux l’objectif. Sur d’autres images, on voyait de vieilles personnes aux cheveux grisonnants : les grand-parents maternels de Félicia. On vit notamment un grand-père soulevant entre ses bras Félicia bébé. D’autres photos montraient un paysage assez forestie. Un grand chalet en bois monté sur pilori près d’un grand lac, avec des arbres tout autour.

« Ce chalet était celui de mes grands-parents, dans le Maine. Mon père avait abandonné ma mère. Mes grands-parents l’ont soutenu pour qu’elle sorte de sa dépression, et soit une bonne mère. A cause de son métier qui la contraignait à voyager partout, j’ai vu beaucoup de pays en étant bébé, mais je ne m’en souviens plus énormément... On allait en vacances dans ce chalet. »

D’autres photos d’enfance montraient ainsi des paysages variés. Était-ce à cause de ça que Félicia était une femme adorant la liberté ? Sa mère était une femme d’affaires qui, partant de là, avait du beaucoup voyager. Chaque fois que c’était possible, elle avait emmené sa fille avec elle. On vit ainsi quelques beaux paysages, en Afrique, au Moyen-Orient, au Japon, et, naturellement, en Europe. Ce premier album se concentrait à la petite jeunesse de Félicia, et on voyait plusieurs photos d’elle en tant que bébé... Elle était en train de dormir, de sucer son pouce, de serrer dans ses bras une peluche... Une attirante photo la voyait allongée sur un tapis, tenant sa grosse tête entre ses petits mains, et regardant, la bouche entrouverte, les yeux très curieux, un chat noir.

« J’ai toujours aimé les chats... Hum, j’y pense... J’ai une photo qui pourrait peut-être te plaire... »

Elle alla chercher un autre album, l’ouvrit, et trouva rapidement plusieurs photos. Félicia était désormais une belle adolescente avec une longue chevelure blonde, et elle lui montra une grande photo où elle était dans une belle robe de soirée noire. L’appartement semblait assez classieux, avec de beaux rideaux, et elle souriait devant l’objectif, l’œil rieur. Elle tenait à la main un verre à pied. C’était une longue robe noire avec des paillettes.

« L’une des nombreuses soirées de Columbia... dit-elle, un peu rêveuse. Ma robe m’allait bien, tu ne trouves pas ? Je l’ai toujours... »

Félicia lui montra ensuite une autre image, et eut un léger sourire enfantin sur les lèvres. On la voyait... En tenue de pom pom girl ! Elle portait un shorty noir très serré, avec un haut de la même couleur, très court (http://www.lesreceptionstendances.com/wp-content/uploads/2010/11/tendance-%C3%A9v%C3%A9nementiel-pom-pom-girl-3.jpg).

« A cette époque, je sortais avec Michael Morbius... J’avais du accepter de travailler comme pom pom girl afin de financer mon appartement... Il était venu me voir, et avait trouvé ma prestation admirable... Mais je pense que, plus que ma gestuelle, c’est mon petit cul moulant qui l’a marqué... »

Inutile de dire ce qu’ils avaient fait par la suite, d’autres photos assez sensuelles le montraient. Félicia avait toujours sa tenue de pom pom girl, mais n’était plus à un stade. Elle était dans un appartement, prise de profil. Un doigt innocemment posé sur les lèvres, elle faisait un clin d’œil à l’objectif de la caméra.

« Comment tu me trouves, ainsi ? » demanda-t-elle.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 20 novembre 2012, 23:06:39
Pour passer le temps, Aoki eut l'idée de fouiller dans le passé de Felicia sans même violer cette entrer, simplement en observant des photos. De son côté, elle était tout aussi prête à en faire de même quand ça ira mieux, lui montrer son enfance, ses souvenirs scolaires et pourquoi pas ses photos privées qu'elle avait faites avec ses quelques futures stars qu'elle formait. Elle avait remarqué que parler de ses anciennes aventures rendait souvent la belle chatte possessive, voulant se jeter sur elle le plus vite possible et lui faire oublier l'ombre de ses anciennes conquêtes ou coup d'un soir. Des photos, avant, pendant ou après l'acte, voilà qui risquerait de la transformer en furie! Dommage pour elles que la jeune femme n'ait absolument pas le moral à ça. Même un début de relation dans un lit, ça semblait encore trop tôt pour elle, seul le baiser lui semblait faisable. Pour sa demande, Felicia contra en lui demandant si elle n'était plus mignonne maintenant? Mais Aoki ne fit que sourire un peu plus. Bien sur que Felicia était toujours si belle, aujourd'hui moins que demain et plus qu'hier. Mais elle voulait bien voir sa petite bouille, l'imaginant avec ses petites couettes blondes, son petit sourire enfantin.

Le temps de patienter que Chippy venait déjà la voir pour commencer à l'adopter. Le chat n'hésitait pas à venir la sentir et se frotter un peu contre elle. Kumaneko serait sans doute ravi d'avoir un partenaire avec qui passer plus de temps que son gros compagnon Rex. À quoi elle pensait encore, ce n'était déjà qu'un rêve de la voire avec Felicia en tant que couple alors vivre chez elle – ou inversement – ce n'était pas pour demain. Cette relation avait beau bien durer et paisiblement, elle ignorait cependant si les mots qu'elle attendait risquaient de tout gâcher? Elle s'était faite un tel plaisir de retrouver Hitomi et de se voir habiter avec elle alors tout gâcher avec elle, hors de question! Elle préférait se dire que le plan cul était tout aussi bien et que tôt ou tard, la Chatte Noire verrait bien la passion d'Aoki, son amour pour elle. Elle espérait cependant que ce n'était pas un amour à sens unique. La vie d'un animal était tellement plus simple et surement meilleur. Malgré les petites caresses sur sa tête, Felicia écarta le matou pour commencer à mieux connaître Felicia, la petite Felicia Hardy.

Elle commença par le commencement, un beau bébé tenu par une femme ressemblant à Felicia avec un petit plus et un petit moins. Elle était sa mère, évidemment et le bébé était la ravissante femme qui faisait rayonner la vie de la jeune femme. Sans jamais avoir évoqué ce genre de détail, elle avait appris à ses photos et à la Chatte Noire que son père était absent, qu'il ne l'avait pas élevée, laissant ce devoir à sa mère et ses grands-parents. En avait-elle souffert de ce père absent? Surement a une période de sa vie mais vaut mieux ne pas savoir pourquoi. Le petit chalet était adorable, un vrai paysage de vacance. Elle se voyait bien au printemps dans ce même chalet à boire une bonne tasse de thé en tenant la main de Felicia...

« Ça a l'air magnifique. » Lâcha-t-elle doucement.

Oui, elle avait bien le droit de rêver un peu, oublier les tracas de sa vie actuelle. Loin des fous et des meurtres. La photo de sa tendre; bébé, en train d'avoir une bouille à croquer en observant un chat lui avait arraché un sourire naturel  en gonflant sa poitrine d'un bonheur naturel, innocent, suivi en même temps d'un petit soupir mielleux.

« Ooooohhhh... »

Pour peu, elle se serait posé sur son épaule en imaginant dans ses rêves les plus fous l'image d'un bébé ayant les traits de Felicia et les siens. Hélas, la médecine n'était pas encore à ses miracles. Aoki et Felicia pouvaient être lesbiennes, être ensemble jusqu'à la mort, jamais elles n'auront d'enfant ensemble. À la limite en jouant les mères porteuses pour un couple homosexuel, partageant leur enfant entre leurs papas et leurs mamans mais un enfant né de leur amour à elles seules, impossible. Triste songe qu'elle chassait en observant la photo suivante. Felicia avait quelques années en plus, dans une belle robe. C'est vrai qu'elle était toujours si belle, avant comme maintenant.

« Ravissante, comme toujours. »

Elle observa un peu plus son corps avant de revoir la photo, oui, elle voulait bien la croire!

« Pas tellement changer niveau taille, je suis sur que ça tirait encore à merveille. »

Soyons lucide, même en compliments, rares étaient celles rentraient encore dans leurs robes d'adolescente! Elle, c'était possible!e La seule difficulté pour Felicia risquait d'être au niveau de la poitrine? Surement la seule chose qu'elle ne se vexerait pas de dire qu'elle avait grossi. Pour la photo en pompom girl, là aussi c'était une Felicia à croquer! Déjà qu'elle était belle en étant jeune, elle osait à peine l'imaginer maintenant dedans, alors n'en parlons pas en étant Chatte Noire en plus de sa tenue de pompom gril! Au moins, même si elle parlait de l'un de ses premiers maris, elle était d'accord avec lui, elle avait un joli petit cul! Les autres photos étaient aussi sensuelles mais Felicia s'arrêta sur l'une, demandant l'avis d'Aoki. Elle en avait vu des photos avec son métier, des tonnes de photos de futures idoles, de mannequin, d'artiste alors même si elle n'était pas photographe, elle reconnaissait de beaux modèles!

« Fait moi retourner à cette époque et je t'embauche directement pour devenir ma petite protégée! Tu en aurais fait des podiums, tu aurais été sublime. Mais aujourd'hui encore, tu restes si belle, pas besoin de cette tenue, de robe de soirée, de costume de Chatte Noire, tu restes ravissante quoi que tu portes. »

Pour rien au monde elle ne jetterait sa tenue de Chatte Noire par contre! C'était si excitant de la voir dedans et puis ça en fait des souvenirs aussi dedans! Ne serait-ce que leur première soirée, son intrusion dans l'appartement.

« J'ai à peine vu ta petite enfance et ton adolescence mais tu semblais avoir une belle vie... On voit sur tes photos que tu es heureuse naturellement. Chez moi comme chez mes parents, à part quand je suis toute petite, mes quelques photos me montrent en train de sourire, discrètement, la plupart lors des résultats d'un concours, d'une remise de diplôme... »

Oui, rien de comparable avec cette Felicia au sourire assez coquin. Sa jeune enfance, les sourires sur les photos étaient au moins rayonnants alors qu'on la voyait parfois même avec d'autres enfants, cousin/cousines ou même amis de parc. La jeune femme posait sa tête sur l'épaule de cette femme si forte qui savait la supporter et lui redonner le sourire malgré cette ambiance. Elle allait doucement tourner la page pour la photo suivante mais juste avant, elle laissait quand même un petit message qu'elle comprendrait parfaitement.

« D'ici quelques jours, quand ça ira mieux, tu pourras me montrer comment tu es aujourd'hui dans ta tenue de pompom girl? »

Lui montrer comment elle était dans sa tenue voulait surtout dire qu'elles risquaient de finir sous les couettes à faire l'amour dans cette ancienne tenue. Ha oui, elle risquait d'aimer ça, mais pas aujourd'hui, ni demain... elle ne risquait pas d'avoir l'esprit tranquille de si tôt. Dans un sens, cette idée était la preuve qu'elle n'était pas totalement attristée, que jamais elle ne pourra revivre comme avant. Ainsi, elle prouvait qu'avec le temps, elle irait mieux... mais quand?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 21 novembre 2012, 09:42:48
Aoki avait visiblement été touchée par les multiples photos de Félicia. L’Américaine lui offrit un léger sourire, voyant les regards d’Aoki. Un regard doux et tendre quand elle la vit, en tant que bébé, observer un chat... C’était une scène que Félicia faisait beaucoup de fois quand elle était bébé. Elle poursuivait le chat, et, quand ce dernier était allongé, elle s’allongeait devant lui, et le regardait, ses deux mains posées sur le bas de sa grosse tête, son corps remuant lentement de gauche à droite. Sa mère l’avait même filmé une fois. Ceci rappela à Félicia une autre image, mais elle ne la montra pas encore, car Aoki lui demanda, à l’occasion, si elle pouvait lui montrer à quoi elle ressemblait dans sa tenue de pom pom girl.

Félicia eut un sourire, sachant très bien ce qui se passerait dans cette tenue. Au moins, Aoki n’avait pas encore totalement perdu le nord. C’était rassurant. La Chatte noire hocha assez rapidement la tête.

« Bien sûr, Aoki... »

Elle avait toujours cette tenue. Comme pour les photos, elle avait plusieurs fois hésité à s’en séparer. La voir lui rappelait toujours quand elle l’avait essayé avec Morbius. C’était lui qui l’avait encouragé à devenir pom pom girl, alors qu’elle n’était pas spécialement intéressée. Il lui avait dit que l’argent qu’elle obtiendrait leur serait bénéfique, ce qui avait effectivement été le cas. Grâce à cet argent, elle avait pu s’offrir des vacances en Europe avec lui, voir Paris, et quelques autres grands lieux touristiques parisiens... De petits moments de bonheur qui avaient mis longtemps à ne pas lui faire comme des pointes dans le cœur à chaque fois qu’elle y repensait.

« Ça me fait penser que j’aurais peut-être une image pour toi... »

A ce stade-là, le doute n’était plus vraiment permis. Pouvait-on encore logiquement considérer Aoki comme une simple partenaire sexuelle ? Félicia n’aurait pas, dans ce cas, été jusqu’à lui montrer des photos d’elle quand elle était bébé. Elle chercha dans son album, tournant rapidement les pages, sautant allégrement sur les photos avec ses anciens amants, qu’elle avait visiblement gardé... Morbius, Parker, Thompson... Autant de noms qu’elle aurait préféré oublier, même si c’était difficile, surtout pour le dernier. Ils avaient eu des enfants ensemble, mais ça, Aoki le savait plus ou moins. Félicia lui avait déjà dit qu’elle avait été mariée. Elle s’était mentalement jurée de ne plus jamais retomber amoureuse... Mais, si on pouvait contrôler le sentiment amoureux, alors le monde serait bien différent.

Elle ne tarda pas à trouver la photo qu’elle recherchait, et la retira de son plastique, pour la tendre vers Aoki. On voyait, encore une fois, Félicia en tant que bébé. Elle se tenait dans un lit pour bébés, un berceau en bois, sur un matelas rose, et dormait paisiblement, ses deux petits poings fermés se dressant et part d’autre de sa tête énorme. Son corps était enveloppé dans une fine couverture pour bébé. Outre cette image, on voyait aussi, collée contre elle, près de ses jambes, la forme arrondie d’un chat en train de dormir.

« Ma mère m’a dit que ce chat était un protecteur, quelqu’un qui veillerait toujours sur moi... Maintenant, je crois surtout qu’il dormait près de moi pour rappeler à sa maîtresse qu’il existait aussi, et qu’il exigeait d’avoir son quota journalier de câlins. »

C’était une hypothèse bien moins romantique, mais Félicia connaissait suffisamment les matous pour savoir qu’ils n’étaient pas vraiment des fous de guerre. Tout ce qu’ils parvenaient à chasser se résumaient à quelques oiseaux malencontreux, et d’éventuels rats.

« Je te la donne, Aoki... Je sais que tu en prendras grand soin. »

Félicia préférait, vu les circonstances, lui donner une image tendre et réconfortante, plutôt que sensuelle et érotique. Dans la foulée, elle aurait également pu lui donner toutes les photos de ses ex, mais Aoki aurait pu mal le prendre. Félicia regarda encore les différents albums. Il y avait, malheureusement, surtout des photos d’elle et de ses amants... Ainsi que des photos de ses filles. Elle eut un petit blocage en voyant une photo de famille. Elle était avec Flash, son mari, qui se tenait derrière elle, la tenant par la taille, tandis que chacune des mains de Félicia enlaçait les petites Gene et Felicity. Felicity tenait une sucette, et Gene semblait comme craintive, se blottissant contre la jambe de sa mère. Un sourire un peu rêveur éclaira les lèvres de Félicia. Ses deux filles...

Vu son passé criminel, le juge avait octroyé la garde exclusive au père, Félicia n’héritant de quasiment rien, et devant même verser des pensions alimentaires. Un choix qui avait fait bondir de rage son avocat, exigeant qu’on fasse appel, mais Félicia avait refusé. Ses filles avaient toujours été plus proches de Flash que d’elle. Ce n’était pas étonnant... Flash avait toujours été quelqu’un d’immature, d’ouvert, et de sincère... Des qualités qui avaient plu à Félicia après avoir eu consécutivement des amis sombres, ténébreux, à la limite de la paranoïa, que ce soit Morbius, ou encore (et surtout) Peter. Elle n’avait pas décidé de faire appel, car elle savait qu’elle avait été une mauvaise mère, trop absente... Les pensions, c’était une manière pour elle de se racheter, même si ses filles étaient bien loin, maintenant.

Elle referma subitement l’album, et se releva.

« Assez parlé du passé !lâcha-t-elle sur un ton décidé. Ça te dirait, que je te fasse un gâteau ? Ça fait toujours du bien ! »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 30 novembre 2012, 14:37:58
Le fait de l'entendre affirmer que l'idée était bonne redonnait un soupçon de joie pour Aoki. Elle n'était pas prête d'oublier cette journée et la blessure ne se refermera pas comme ça. Mais au moins, elle savait que lorsque le cœur lui en dira, elle aura de quoi s'amuser avec Felicia! Voilà qui était déjà toujours ça de pris! C'était aussi ses petits moments de détente qui faisait qu'elle adorait Felicia. Pourquoi toujours parler sexe? D'accord, elle était un très bon coup et ne manquait pas de satisfaire Aoki mais là n'était pas la question. Elle était belle, amusante, sympathique, adorable, pas étonnante qu'elle ait craquée sur elle. Maintenant, elle ne pouvait plus s'imaginer sans elle d'ici quelques mois. Elle ne voulait pas finir officiellement en couple avec elle dès demain mais elle espérait que d'ici un mois ou deux, elle puisse se sentir amoureuse. Déjà que leur rencontre d'environ deux mois, un peu plus même. Elle ne voulait pas précipiter les choses mais elle ne voulait pas avancer comme un escargot. Ce rythme lui convenait pour le moment. Puis ce n'était plus à elle de faire le premier pas. Son homme l'avait quitté, sa meilleure amie l'avait quittée aussi même si elle gardait de bons rapports avec elle, la « rupture » fut douloureuse et il a fallu un certain temps avant de la revoir. Hors de question de foutre cette histoire en l'air!

Le cadeau de Felicia avait eu de quoi la toucher. Ce n'était qu'une photo, pas de message derrière cette photo, juste une adorable Felicia bébé qui dormait auprès d'un chat, ou le chat qui dormait auprès du bébé, ça revient au même. Mais ça restait un cadeau, de Felicia. Elle ne sut quoi dire à part sourire en ayant une bouffée de bonheur dans cette journée horrible. En temps normal, elle l'aurait surement câliné ou embrassé mais elle remua à peine des lèvres pour lui dire merci. La prochaine fois, elle lui offrira une photo similaire. Elle en avait plusieurs d'elle en étant bébé. L'euphorie de n'importe quel parent a mitraillé son enfant en photo, surtout le premier, à chaque seconde de sa vie, surtout lors des premiers mois. Laquelle pourrait-elle lui donner? Il y en avait une aussi touchante que celle de Felicia. Une photo où elle se trouvait bébé, mordillant l'oreille d'un ours en peluche, le regard sur l'objectif... mordre était un bien grand mot puisqu'elle n'avait pas la moindre dent! Cette photo lui fera certainement autant plaisir à elle que celle qu'elle venait de lui offrir. En tournant les pages, elle resta bloquer sur une photo d'elle avec un homme puis des enfants, deux filles. Ce sont les filles de Felicia?

Aoki n'ignorait pas ses anciens amants bien qu'elle n'ait jamais voulu tout entendre. Non pas par jalousie mais pour éviter d'ouvrir les vieilles blessures. Bien qu'elle savait que Felicia avait des enfants – car cette dernière les avait évoqué rapidement sans vraiment s'en rendre compte – jamais Aoki ne lui avait posé des questions à leurs sujets, jamais elle ne les avait vu et toutes les deux ressemblaient à leur maman. Du papa aussi, mais Aoki voyait surtout les similitudes avec la Chatte Noire. Elles étaient trognones la petite à la sucette comme l'ainée qui se cachait derrière sa mère. Combien de temps ne les avaient-elles pas vu? À quel point elles lui manquaient? Un de ses jours, ça sera surement à son tour de la réconforter à ce sujet... peut-être. Pour le moment, elles ne pouvaient pas s'épauler pour deux probablement à la fois. L'album se referma alors qu'elle lui proposa de faire un gâteau. Elle ne s'attendait pas vraiment à cette idée mais soit, ça devrait lui changer les idées. Jamais elle n'avait fait de gâteau avec Kanzaki, jamais elles n'avaient parler pâtisserie non plus même si elles en ont dégusté une fois ou deux. Un rapport entre un bon cadeau et sa petite sœur spirituelle? Aucun. Ça devrait donc être bon.

« Tu tiens tant que ça à me faire prendre du poids? » lâcha-t-elle sur un ton amusé « Une chance qu'avec toi, j'élimine facilement ce qui est en trop. »

Une nouvelle allusion? C'est qu'elle remontait la pente mine de rien! Il fallait éviter de la faire replonger mais c'était toujours mieux de la voir sourire un peu! Pour le moment, ses allusions étaient assez douces, d'ordinaire, elle va beaucoup plus loin que ça dans ses allusions. Pour Aoki, le sexe n'était pas un moyen d'oublier le reste, même pour un petit moment. Quand quelque chose la tracassait à ce point, elle pouvait à peine embrasser les autres, elle ne réussissait pas à aller plus loin, l'idée même de se dénuder la paniquait autant que se déshabiller devant des violeurs. Jamais elle n'avait connu cela, forte heureusement mais elle se doutait que sa peur n'était pas si forte, même si l'impression devait être à peu près la même. Se relevant à son tour, elle déposa ses mains sur les épaules de Felicia pour lui déposer une bise avant de continuer vers la cuisine à son tour.

« Seulement, je veut t'aider à le faire ce gâteau. »

L'idée de l'attendre à se tourner les pouces risquait de la rendre folle! Alors que là, elle passera le temps en se changeant les idées. Néanmoins, il lui faudrait éviter la vue des couteaux. Ça risquerait de lui rappeler ce pour quoi elle est ici. Sans ça, le reste devrait aller. Elle allait voir sa belle aux fourneaux, ça promettait! Elle allait pouvoir avoir un aperçut du talent de la ravissante maman Hardy en espérant que faire ça ne lui donnera aucune peine, aucune tristesse. Elle pourrait toujours tenter de lui changer les idées en évoquant le fantasme de voir l'autre nue sous un tablier, couverte de farine ou de crème au chocolat? Une idée succulente, elle ne manquait pas de le laisser dans un coin de son esprit pour plus tard. Retroussant ses manches, elle se lava les mains avant de patienter dans un coin en se demandant ce qu'elle allait faire?

« Ça va aussi être l'occasion de progresser. Je n'ai jamais été très douée en cuisine. Avec tes conseils, ça sera surement mieux? »

Qui sait, un jour, elle lui fera peut-être un bon petit plat? Une soirée romantique si un jour, marre d'attendre la phrase qui ne venait pas, elle se trahirait et avouerait une bonne fois pour toute ses sentiments à Felicia.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 02 décembre 2012, 14:43:19
Félicia sourit à l’allusion d’Aoki, mais sans vraiment chercher à la relever. La Chatte Noire était relativement perturbée, troublée. Ce n’était pas la première fois qu’elle affrontait la mort dans sa vie. Elle avait perdu son père, et, dans une certaine mesure, on pouvait considérer que Morbius était mort. Son premier amant était devenu un vampire, et s’était séparé définitivement d’elle. Elle comprenait donc ce qu’Aoki ressentait, et se mettait à sa place. Et, à sa place, Félicia n’aurait pas spécialement apprécié qu’on l’embête. Il fallait prendre des gants, et amener l’esprit d’Aoki à s’occuper. Félicia la guida donc dans la cuisine, et elles firent un gâteau au chocolat. La rumeur disait que le chocolat était antidépresseur, c’était le moment d’éprouver la solidité de cette théorie. Félicia et Aoki firent donc un délicieux gâteau, la préparation n’étant interrompue que par les demandes de quelques chats près de leurs gamelles.

Lorsque le gâteau fut terminé, l’après-midi commençait à peine. Félicia fit un bol de crème anglaise, et commença à manger silencieusement. Elles parlaient de choses et d’autres, sans vraiment chercher à avoir une conversation intéressante, simplement à casser le silence qui s’instaurait entre elles. La Chatte Noire réfléchissait sur sa soirée. Elle allait devoir traquer l’Éventreur, obtenir des pistes, probablement suivre des policiers. Ce serait risqué, mais elle aimait bien ça. Elle ne serait pas une super-héroïne autrement. Il fallait un certain amour du danger et du risque pour faire ce hobby, pour se balancer de toit en toit, affronter des criminels, tout en défiant l’hostilité des forces de l’ordre, qui n’appréciaient que dans les films de voir des saltimbanques les faire passer pour des idiots, et compliquer le rôle de l’accusation du procès. Les chiffres ne mentaient pas : la plupart des prévenus arrêtés par des super-héros étaient relâchés pour des vices de procédure. Comment se fier à la parole d’un absent ? D’un individu violent qui agressait des individus ? L’accusation était bancale, fébrile, et s’écroulait facilement, les avocats n’ayant aucune difficulté à démontrer l’inefficacité des agissements super-héroïques. Ayant des connaissances en droit, et un ami avocat, Félicia le savait plutôt bien. Quand elle était chez Norman, elle s’était même amusée à consulter des articles doctrinaux traitant de la question. Sur cette question, le droit japonais était beaucoup plus strict.

*Je fonctionne différemment des super-héros classiques...*

Ce n’était pas pour rien si Félicia avait défendu la loi de recensement sur les super-héros, qui avait sonné la fin de l’indépendance des super-héros, et le début de leur légitimité. Elle n’avait rencontré aucun avocat sérieux, aucun auteur de doctrine crédible, qui avait pu être contre cette loi, tant la situation devenait ingérable. Félicia laissait vagabonder ses pensées, et finit par soupirer.

« Je pense que je ne vais plus tarder à y aller... »

L’après-midi était passée, et le soir approchait. Elles avaient fait plusieurs gâteaux, avant de s’occuper. Elle se rendit dans sa chambre, et enfila son costume, sa longue combinaison noirâtre avec de longs poils blancs, et se contempla dans le miroir. Elle lui allait toujours bien, et elle retourna dans le salon, tenant dans sa main son petit masque. Elle le tendit à Aoki, lui faisant un léger sourire.

« Tu veux bien m’aider à le mettre ? »

Elle portait encore sa chevelure blonde, signe qu’elle n’avait pas commencé à transformer son corps, mais ne tarda pas à le faire. De cette manière, elle ne donnait plus l’impression de glisser dans son costume, sa chevelure blonde devenant une belle chevelure argentée, ses seins enflant légèrement, grossissant un peu. Sa combinaison embrassa à la perfection sa peau, et elle posa ses mains sur les hanches d’Aoki. Lorsque cette dernière vint lui poser son masque, elle en profita pour lui voler un long baiser. La Chatte Noire et Aoki avaient passé une bonne partie de l’après-midi à montrer à cette dernière le fonctionnement de l’appareil, et la Chatte Noire portait avec elle un petit collier en cuir autour du cou. La petite particularité de ce gros collier était qu’il permettait d’incorporer une petite caméra, permettant ainsi à Aoki de voir où la Chatte Noire était.

Le baiser fut assez long, et Félicia finit par le rompre. Elle se mordilla les lèvres.

« Je... »

Elle retint ce qu’elle avait à dire, essayant failli se trahir, et l’embrassa à nouveau.

« Je pense à toi, se rattrapa-t-elle. Tout se passera bien pour moi, ne t’en fais pas. »

C’était une promesse qu’elle lui faisait.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 02 décembre 2012, 23:25:04
Pour peu, cette après-midi était presque idyllique, sympathique, l'image même d'un couple qui passait une journée paisiblement. Mais cette ambiance paisible n'était du qu'à l'état de deuil d'Aoki qui tentait tant bien que mal de chasser ce qui pouvait la faire chuter et la faire redevenir triste. Pour le moment, elle s'entrainait avec Felicia à faire des gâteaux, en commençant par un au chocolat. C'était plutôt amusant, elle n'avait jamais été emballé par la grande cuisine ou ceux et celles qui passaient des heures à préparer un plat aussi bon à manger qu'à regarder. Du moment que ce qu'elle préparait ne semblait pas bizarre et que c'était bon, c'était parfait! Pour le petit cours de cuisine, elle trouvait ça beaucoup mieux de le faire avec cette femme qu'elle aimait tant. Dire que sans cette mâtinée catastrophique, elles auraient très bien pu passer du cours de cuisine à une autre façon de manger de la crème anglaise, de la chantilly ou autres. Ça semblait beaucoup plus amusant de déguster tout cela sur une autre personne, surtout quand ça se logeait dans des coins intimes. Eh oui, Aoki avait parfois poussé ses envies plutôt loin, mais jamais elle n'avait mangé quelque chose sur le corps d'une autre personne.

Bien qu'elle ait fait un effort pour en manger une part, puis une seconde, elle laissa le reste de côté. Ce n'était pas perdu et ça serait pour plus tard quand l'appétit lui reviendrait un peu. Cela ne les avait pas empêché de faire d'autres gâteaux pour se changer les idées et apprendre certaines choses. Quitte à parler pendant ce travail, elle en avait appris un peu plus sur les goûts de Félicia, que ce soit les pâtisseries, les gâteaux ou la nourriture en général. L'échange était équivalent et Aoki avouait certaines choses qu'elle adorait comme le chocolat, les éclairs au chocolat, les religieuses, les gâteaux saupoudrés de noix de coco aussi, ou ceux à la vanille! Oui, c'était une grande gourmande! Elle avait son petit salon de thé qu'elle visitait une fois par semaine pour une petite pause lecture avec un bon thé, quelques biscuits et parfois, une pâtisserie! En nourriture générale, elle n'était pas si difficile, seulement, il y avait certaines viandes et légume qu'elle ne supportait pas. Mais personne ne peut aimer tout ce qui est mangeable, il y a forcément une chose que l'on n'aime pas? Même chez les chefs cuisiniers. Le reste de l'après-midi, outre le petit cours culinaire, c'était aussi le temps de se familiariser avec le logiciel qu'Aoki devait utiliser. Savoir un peu mieux son rôle, ce qu'elle devait faire dans telle ou telle situation. Elle avait tout compris, même compliquer, elle aurait surement tout retenue. Ce n'était pas de l'amusement, Felicia allait traquer un fou dangereux et elle devait avoir le rôle d'observer et d'analyser ce qu'elle recevait comme information.

Même si elle aurait préféré une mission de terrain, c'était surement mieux qu'elle reste là. Son état pourrait la pousser à fauter, cela pourrait même être dangereux et contrairement à sa belle chatte, elle n'avait pas de super vitesse, super force ou des tas de gadgets. Elle laissa Felicia enfiler sa combinaison, sans éprouver ne serait-ce que le besoin de l'observer se changer et se sentir excité par elle. Même en étant une gentille perverse qui irait simplement la complimenter ou caresser son corps pour lui donner un peu de courage. Non, Aoki n'avait pas le cœur à ça. Si l'enquête de la police ou de leur part progressait bien et que justice semblait se faire, elle serait plus à même de s'amuser de nouveau avec elle dans quelques jours, pas pour le moment. Dans le salon, elle passait sa main sur la tête de Chippy qui réclamait un peu plus de caresses de sa part alors que la seconde et belle Chatte Noire arriva, ayant encore sa chevelure blonde, qu'elle changeait rapidement en argenté et lui demanda de l'aider pour son masque. C'était compliqué à mettre? Il suffisait juste de l'enfiler derrière la tête? Avec quoi, élastique ou ficelle? 

Elle lui passait le masque sur les yeux, sentant les mains de cuir de Felicia se poser sur elle avant de se rapprocher pour lui voler un baiser. Un baiser, la seule preuve d'amour physique qu'elle était encore capable de faire. Combien de fois l'avait-elle embrassé aujourd'hui? Beaucoup de fois, c'était une façon à elle de se sentir vivante et aimée, sentir que sa vie n'était pas si chaotique que cette nouvelle lui avait laissé. Elle avait tant à faire encore pour Kanzaki en passant avant tout chez ses parents pour présenter ses condoléances mais, pour le moment, c'était trop dur! Son baiser était délicieux comme d'habitude, Aoki se laissait volontiers prêter au jeu, laissant ses mains remonter le long des bras de Felicia pour se poser dans son dos pour la maintenir contre elle. Combien de temps pour cette douce sensation qu'elle partageait avec son amour? Combien de fois sa langue s'était retrouvée collé contre celle de la Chatte Noire? Elle n'en savait rien, plus long qu'un simple petit baiser mais ça restait si bon. Enfin décollée, elle gardait son regard sur elle, que ferait-elle aujourd'hui sans Felicia? Cette question devenait de plus en plus existentielle pour la vie de la jeune femme. Petit à petit, l'héroïne devenait une part de sa vie, une part qui prenait de plus en plus de place.

Juste avant de la laisser partir à la chasse aux informations, ce baiser ne serait pas la dernière chose qu'elle emportera avec elle car malgré une première phrase qui avait eu du mal à sortir, un faux espoir pour Aoki, son rattrapage sonnait un peu faux. Je pense à toi. Certes, elle aussi mais pour le moment, elle se voyait mal avouer ses sentiments pour oublier sa tragédie. Serrant Felicia dans ses bras, elle posait sa tête pour son épaule, gardant un peu de sa chaleur, de son odeur sur elle avant de la laisser partir. Elle avait connu bien pire, beaucoup plus dangereux comme endroit à infiltrer qu'un vulgaire commissariat dans une banlieue mais bon, le danger pouvait être partout.

« Tu pourrais me le dire cent fois que je continuerais à m'inquiéter pour toi... fait attention à toi... »

Le même message renvoyé à Felicia mais qu'importe, elle espérait que ce petit message serait comme une protection pour la jeune femme, ainsi, rien ne lui arriverait. Elle laissait Felicia partir, observant sa fuite jusqu'à ne plus la distinguer avant de se mettre sur l'ordinateur, activant la retransmission de sa caméra qu'elle avait autour du cou. Elle pouvait aussi lui parler mais pour le moment, elle la laissait se concentrer sur ce qu'elle avait à faire. Elle commençait à gérer ce qu'elle aurait à faire, gérer les informations qu'elle allait recevoir observer après ce qu'elle verra des caméras du commissariat sur la télévision, bref, un véritable épisode des drôles de dames des temps modernes, la troisième dame en moins aussi. Prenant son mal en patience, elle attendait sur une chaise, seule, chez Felicia. Une fois encore, dans d'autres circonstances, ça serait l'occasion de lui faire une bonne surprise pour son retour. L'attendre nue dans son lit? Avec des dessous sexy? Voir si la belle n'avait des objets qu'elle pourrait utiliser à son tour? Préparer un petit quelque chose de romantique sinon? Hélas, pas pour ce soir. Plusieurs minutes défilaient avant qu'elle ne reçoive un signal de la part de Félicia qui s'infiltrait dans le commissariat. Aoki précisa que tout semblait fonctionné, caméra, réception radio. Elle la laissait placer le petit objet top secret sur le système des caméras et bingo!

L'écran avait plusieurs petits écrans pour chaque caméra placer dans l'enceinte. Vraiment passionnant comme système! Si elle serait fourbe, elle userait du même système pour faire chanter sa boîte... Pas une mauvaise idée finalement. Elle adorait son job mais devoir subir les caprices de ses supérieurs, homme comme femme, ça devenait lassant, surtout depuis qu'elle fréquentait de plus en plus la Chatte Noire. Hélas, ils avaient des preuves contre elle, et au pire, même s'ils ne parlaient pas de ça, ils avaient les moyens pour qu'elle ne trouve aucun job similaire dans la ville. Renoncer à sa passion? Hors de question! Mais faire en sorte qu'elle ne soit plus embêtée par ce genre de problème, pourquoi pas! Il faudrait voir plus tard avec Felicia, pour le moment, il fallait jouer les espionnes.

« Annonce-moi le chemin à suivre, je te dirais si c'est libre. »

Elle devait à la fois gérer les caméras et le plan sur l'écran de l'ordinateur. Comme c'était une enquête actuelle, le dossier devait se trouver dans un bureau, pas dans une salle où toutes les preuves étaient stockées. Ça rendrait déjà les choses plus simples à condition de ne pas avoir de flics qui roderaient dans les parages. Il lui faudra surement retourner dans le bureau de ses deux inspecteurs de ce matin, c'était quoi leur nom déjà?

« Tu devrais commencer par le bureau de ce matin, la plupart des dossiers concernant l'enquête doivent s'y trouver. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 04 décembre 2012, 23:58:30
Embrasser Aoki était un maigre réconfort, une douce consolation, bien insuffisante aux yeux du chagrin qui accablait cette dernière. Félicia la maintint contre elle, éprouvant soudain l’envie féroce de rester avec elle, de se blottir contre elle, de la rassurer, et de ne surtout pas agiter du stress supplémentaire en allant au commissariat. Félicia agissait-elle pour le bien d’Aoki ? Ou par égoïsme ? Afin de se protéger ? Ses précédentes romances l’avaient tellement fait souffrir qu’elle se réfugiait inconsciemment dans sa tenue de Chatte Noire. Elle se décolla un peu d’Aoki, revenant sur la terrasse, et se retourna, la saluant de la main. Félicia plongea ensuite dans le vide, disparaissant dans les méandres de la ville. Elle se laissa tomber du toit, trouvant ce système plus rapide qu’emprunter l’ascenseur, et descendit en s’agrippant à différents promontoires, ralentissant ainsi sa chute, jusqu’à atterrir au sol. Empruntant sa moto, Félicia fila ensuite vers le commissariat central de Seikusu, roulant rapidement. Son esprit était perturbé, embrumé par tout ce qui se passait autour d’elle. Aoki, l’Éventreur... La blonde restait seule chez elle, et s’était énormément rapprochée de Félicia. Bien plus que cette dernière ne l’aurait initialement souhaité.

*L’amour est comme un feu... Quand on s’y frotte, il faut faire attention à ne pas se brûler, Félicia...*

Indéniablement, cette dernière s’était brûlée. Elle ne tarda pas à rejoindre l’impressionnant commissariat central. C’était un immense bâtiment noir qui se dressait près d’un boulevard, avec plusieurs autres petits bâtiments qui y étaient reliés. Des nuages gris dansaient dans le ciel, annonçant la tempête. Félicia s’arrêta au feu rouge, et fit le tour du commissariat, filant dans des rues latérales, voyant des passages menant dans le parking souterrain du commissariat. Elle arrêta sa moto dans un coin, en descendit, et se rapprocha du bâtiment, entreprenant de le grimper. Elle chercha une entrée, et ne tarda pas à la trouver, se retrouvant dans le commissariat.

Il était plus grand, et assez animé. Félicia avançait prudemment. Elle entra dans une salle sombre, et comprit qu’il s’agissait des serveurs informatiques du central. Elle ouvrit lentement la porte, s’aventurant dans un couloir, jusqu’à trouver un ordinateur. L’homme qui devait s’en occuper était probablement aux toilettes, ou parti se prendre un café. Elle observa l’ordinateur, et glissa dans l’un des ports USB de la tour sa clef, allant rapidement chercher plusieurs informations. C’était un ordinateur de maintenance, et elle s’en écarta rapidement, mettant dans sa clef quelques documents sur l’organigramme interne, afin de repérer les bureaux.

Félicia s’écarta ensuite prudemment, montant un escalier rapidement. Elle était attentive aux moindres mouvements annonçant des policiers, et s’abrita dans un coin en voyant deux individus s’avancer, descendant les escaliers. Aoki lui suggéra alors de se rendre dans le bureau où elles avaient été tantôt. Le bureau d’Hanzue...

« Indique-moi où il se trouve, et j’y irais. »

Aoki lui donna les informations requises, et Félicia s’avança. Elle atteignit le bon étage, mais ce dernier était bondé. Difficile de passer sans se faire remarquer. La Chatte Noire se mordilla les lèvres, réfléchissant à une approche, et aperçut que les toilettes étaient à proximité. Elle jeta un bref regard vers la pièce principale, et se faufila rapidement dans les toilettes. La porte des toilettes pour femmes s’ouvrit, et elle choisit donc de rapidement se réfugier dans les toilettes pour hommes. Félicia se dissimula dans une cabine, son cœur battant la chamade. Elle était excitée, et entendit la porte s’ouvrir. Un homme s’avançait dans la pièce, et ouvrit le robinet d’un lavabo. Elle tourna la tête, et vit un Occidental, un Américain plutôt sexy et bien bâti.

*Tout à fait mon genre de mec...*

Il se passa de l’eau sur la figure, avant de soupirer, passant sa main sur une barbe de plusieurs jours.

« Putain de soirée de merde » grogna l’homme avant de s’écarter.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 07 décembre 2012, 23:07:48
C'était officiel, Aoki jouait les espionnes avec Felicia et elle avait plutôt bien endossé le costume. Malgré le fait qu'elle se trouvait là-bas à cause des évènements de ce matin, cela empêchait la jeune femme de penser à son malheur, même chez la Chatte Noire, elle ressentait l'excitation de la situation. Est-ce que c'était ça qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle allait cambrioler des choses? Qu'elle devait récupérer des dossiers secrets? Observant la situation depuis la microcaméra à son cou, elle ressentait une telle sensation de plaisir, de danger aussi. Elle savait que cette femme n'échouerait pas mais de vivre cela pour la première fois, elle avait l'impression d'être à sa place. En théorie, ça ne ferait pas autant d'effets mais pour le moment, elle était vraiment à fond dedans. Elle lâchait les caméras pour observer la carte sur l'ordinateur et la guider du point actuel au bureau de l'officier de ce matin. À moins que ce soit un inspecteur? Surement, elle ne savait plus et sur la carte, il y avait seulement le nom du policier, pas son grade. Avec la télécommande de la télévision, elle pouvait sélectionner une des caméras pour l'avoir en plein écran.

Elle avait pu voir le monde qui se dressait sur le chemin de la Chatte Noire, le temps de la prévenir, la voilà qui arrivait discrètement pour se diriger vers les toilettes et comme ce n'était pas de chance, elle rentra dans celui des hommes. Du moment que c'était vide! Elle y trouva aussi une caméra au-dessus de la porte mais ça permettait simplement de voir ce qui se passait au niveau des lavabos, elle ne pouvait pas voir Felicia. Elle trouvait ça agaçant de voir autant de policer au travail! Ils ne pouvaient pas retourner voir leur famille, s'occuper de leur enfant et laisser les preuves se copier! Pour une fois que des gens faisaient bien leur boulot, on ne pouvait pas leur jeter la pierre. La chatte avait connu bien pire alors ce n'était pas une petite équipe de policiers qui allait lui faire peur! Le temps que ce flic quitte les toilettes, elle annonça à Felicia qu'elle allait observer les autres caméras, voir si elle ne pouvait pas obtenir quelques indices de son côté. Zapant sur les différents plans, elle voyait le petit attroupement juste à côté des toilettes, des policiers qui discutaient sur le travail qu'il devait accomplir. Bien sur, Aoki n'avait pas le son, mais il y avait une carte de la ville sur la table et tous étaient autour en train de bavarder. L'éventreur? Peut-être bien... Mais il n'y avait pas que cette affaire sur laquelle ils bossaient.

Parcourant les différentes caméras, elle trouva beaucoup de couloir vide, elle trouva même les cellules de dégrisement et autres hurluberlus enfermer pour des petites choses. La plupart étaient des hommes, certains dormaient, d'autres étaient déjà alcoolisés et se plaignaient de tout et de rien, certaines restaient calmes. Son regard se porta surtout sur un type qui semblait avoir un long discours, tout seul. Il se baladait entre les quatre murs, remuaient les bras comme s'il y avait foule devant lui, une foule a impressionné. Sauf qu'il n'y avait que la solitude, à la limite, ses autres camarades qui devaient en avoir marre de ses longs discours. Ce visage... il lui disait quelque chose... Ce n'était pas un de ceux qu'elle avait vus ce matin? Oui... Il tenait des discours d'apocalypse ou quelque chose comme ça? Il était toujours là? Il devait surement attendre de se faire enfermer en psychiatrie alors! Néanmoins, elle remarquait un détail étrange avec lui? La lumière de sa cellule semblait fatiguait, s'éteignait rapidement pour se rallumer juste après. Bizarre mais pas le temps de s'attarder sur les fous, sauf s'il était l'Eventreur! Mais elle le voyait simplement comme un pauvre gars. Retournant sur la caméra la plus importante, celle de la salle que Felicia devait traverser pour rejoindre les bureaux. Toujours autant de monde, peut-être un ou deux policiers en plus ou en moins, elle n'avait pas compté à vrai dire.

« Ils sont toujours-là, tu veux que je tente d'appeler pour une fausse alerte? Je peux toujours leur demander de faire un saut près de mon appartement car un de mes voisins aurait vu quelqu'un rodé près de ma porte? »

Pas sur, au pire une patrouille irait mais pas eux, sauf s'ils étaient les seuls mais faut pas trop compter dessus. Elle observait un peu mieux la caméra, il y avait une chance et Felicia devrait pouvoir la saisir? Après, elle ignorait si c'était possible. C'était la vraie vie, pas un film! Quoi qu'avoir une super héroïne en guise de « presque » petite amie, ce n'était pas banal.

« Si tu te faufiles doucement sur la gauche en sortant, tu pourrais longer les bureaux, ils ont l'air très occupés sur un plan de la ville, je pense. Si tu ne fais aucun bruit, tu devrais pouvoir atteindre le couloir pour accéder aux bureaux. Mais fait quand même attention, s'il te plaît. »

Elle lui faisait confiance mais on n'était jamais trop prudent.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 12 décembre 2012, 21:11:10
Depuis les toilettes, la position de Félicia était relativement précaire. Elle regardait autour d’elle, cherchant des solutions, tandis qu’Aoki parlait dans son oreillette. La Chatte Noire esquissa un lent sourire suite à la première solution d’Aoki. Elle ne voulait pas lui faire de la peine, mais la police ne risquait pas d’envoyer toute la cavalerie pour une histoire de chats écrasés, ou de voisins un peu trop bruyants.

*Ma pauvre Aoki, tu dois voir trop de films à l’eau-de-rose...*

Félicia garde ses réflexions pour elle. Aoki elle-même semblait réaliser l’absurde de ses propos, car elle ne tarda pas à faire une proposition plus intéressante. Félicia, prudemment, se rapprocha de la sortie des toilettes, et jeta un coup d’œil. Il y avait des rangées de bureaux, mais les policiers semblaient effectivement observés une conférence de presse sur un écran plasma. Elle devait porter sur l’Éventreur. La Chatte Noire vit une ouverture, et se cacha derrière un box, attendant qu’un homme passe, un gobelet de café à la main, des dossiers dans l’autre. C’était la logique de l’entreprise : toujours donner le sentiment qu’on a une pile d’affaires, de dossiers, à faire. Elle resta à l’abri, et s’avança ensuite vers l’escalier, continuant à suivre les instructions d’Aoki.

Elle fila dans un couloir, reconnaissant les lieux. Elle avait été avec Aoki ce matin, afin de répondre aux questions des inspecteurs. La plupart des bureaux étaient plongés dans l’obscurité, et elle n’eut aucune difficulté à trouver celui qu’elle cherchait. Félicia tourna la poignée. Le bureau n’était pas fermé, et elle s’avança à l’intérieur. Elle espérait que le flic n’emportait pas ses dossiers chez lui, mais ne tarda pas à trouver ce qu’elle cherchait. Elle s’assit sur la chaise, allumant une petite lampe pour lire, espérant que des visiteurs ne passeraient pas à l’improviste. Elle vit de nombreux procès-verbaux, des analyses médicales. Les pièces de l’instruction. Il y avait parfois des annotations, des soulignements, mais rien de bien concret. Félicia consultait le lourd et épais dossier, mais ne vit rien. Ne se décourageant pas, elle le reposa, et alluma l’ordinateur. Le temps que la machine se mette en marche, elle regarda par la vitre. Personne dans les coins.

« Je vais essayer de trouver des fichiers intéressants à t’envoyer, Aoki... De ton côté, avertis-moi si jamais quelqu’un se rapproche. »

La machine était plus lente à démarrer que son propre ordinateur, et elle constata qu’Hanzue était quelqu’un d’assez ordonné. Elle trouva un dossier « Affaires », et, à l’intérieur, deux sous-dossiers : « [Affaires classées » et « Affaires en cours ». Elle double-cliqua sur le second dossier, et ne tarda pas à voir une série d’autres dossiers, correspondant à des numéros procéduraux. Se mordillant les lèvres, Félicia reprit le dossier qu’elle avait trouvé, et trouva, sur la première de couverture, un chiffre. Elle n’eut ensuite plus qu’à trouver le dossier avec le même chiffre, et l’ouvrit. Il y avait de nombreux fichiers à l’intérieur. Hanzue avait numérisé les PV les plus importants, ainsi que certains rapports. Elle enfonça sa clef USB dans la tour, et téléchargea les données.

Félicia ouvrit un fichier intitulé « Rapport psychiatrique », et vit, sans surprise, un avis psychiatrique sur l’Éventreur. L’expert employait des termes assez techniques, et elle s’intéressa à ce qu’Hanzue avait surligné : « personnalité complexe », « sociopathe », « désir de défier l’autorité ». En conclusion, l’expert indiquait que l’Éventreur semblait avoir une personnalité tout à fait « atypique ». Ce rapport était toutefois sujet à caution, l’expert, en prélude, indiquant clairement que ses observations étaient faites à partir des scènes de crime. La Chatte Noire ferma la page, et en chercha d’autres. L’Éventreur s’attaquait aussi bien aux hommes qu’aux femmes, ce qui était assez original pour un serial killer. Les femmes étaient généralement les cibles de ces derniers. Ceci semblait éloigner un trouble psychologique ayant pour origine un problème œdipien. Comme le psychiatre l’avait indiqué, on s’éloignait du cadre des psychopathes pour rentrer dans celui des sociopathes.

Le sociopathe, contrairement au psychopathe, n’était pas quelqu’un ayant forcément des problèmes avec ses parents, qu’il exprimait à travers des meurtres ritualisés évoquant ces traumatismes passés. Un sociopathe était un individu froid, amoral, qui ignorait toute norme sociale. Manger une glace, défoncer le crâne de quelqu’un, ne lui faisait aucun effet sensiblement différent. Inversement, un psychopathe, quand il tuait quelqu’un selon un rituel précis, sentait généralement une sorte de plaisir, d’excitation profonde, de satisfaction inconsciente. Concrètement, cette distinction n’apportait pas grand-chose, mais pouvait expliquer pourquoi l’Éventreur n’avait pas un modus operandi uniforme d’un meurtre à l’autre. Dans un dossier « Annexes », Félicia vit une série de fichiers .PDF sur les tueurs en série, des études sur la psychopathie et la sociopathie, et alla voir autre chose. Elle continuait à faire des recherches, ouvrant de nombreux fichiers, mais réalisa qu’elle passait un peu trop de temps ici. Elle se releva.

« Tu as bien reçu les données ? Je vais aller fouiller dans d’autres bureaux... »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 19 décembre 2012, 16:35:18
N'ayant comme seule vision celle de la caméra autour du cou de Felicia, elle pouvait tenter de voir à peu près où elle se trouvait sur les caméras? Après tout, comme il y avait peu de monde, ça n'empêchait pas la Chatte Noire de se faufiler et d'accompagner l'obscurité pour éviter d'être repérée par la police. Laissant sa partenaire faire le boulot, elle continuait d'avoir un œil sur les caméras car il ne faudrait pas que l'une de ces personnes ne croise par hasard le chemin de sa tendre voleuse. Elle qui avait déjà volé son cœur... Ce n'était pas le moment d'être romantique, elle était sur une mission importante avec elle! Le temps que sa voleuse arrive à destination, Aoki observait rapidement les autres caméras, rien de suspect? Quelques policiers allant se chercher un bon café pour tenir le coup, certains qui allaient aux toilettes, bon, ils ne semblaient pas avoir vu Félicia, c'était toujours ça de prit. Les chats de sa – future, car elle en était sûre! – petite copine dormaient paisiblement, l'un non loin de l'autre. Un petit retour à la mission. La Chatte Noire était arrivée dans le bureau de ce matin. Un flash-back d'horreur d'entendre de nouveau leur voix qui laissaient échapper leurs informations, même peu, sur Kanzaki et ce qui lui était arrivée. Elle empoigna le petit micro pour respirer un bon coup, faire quelques inspirations et expiration pour ne pas ravoir le cœur dans la bouche, prêt à lui faire verser de nouvelles larmes...

De la vision de Félicia, elle voyait l'ordinateur s'allumer, les dossiers qu'elle consultait mais rapidement, elle inséra sa clé USB pour lui envoyé le tout, de son ordinateur, ça sera plus simple d'inspecter tout ça! Évidemment, pas de photo de suspect, même potentiel. Un simple profil fait par un spécialiste sur l'état mental de ce tueur, quelques fichiers sur les profils célèbres de ce genre de malade, des études de psychothérapie, et autre domaine médical sur le cerveau humain et ceux qui en ont des problèmes au cerveau! Ça risquait d'être de la lecture assez chiante ça mais pour trouver le tueur, elle était prête à souffrir mentalement pour mieux cerner son coupable!

« C'est bon, j'ai tout reçu. Je jette un œil aux caméras pour voir si tout va bien d'abord. »

Passant de son écran à la télévision, elle observa rapidement le tout, apparemment le même nombre de policiers dans le bureau central, quelques-uns disperser dans le commissariat pour la pause pipi, la pause-café, ils avaient bien le droit de souffler un peu les pauvres. Elle regardait chacune des caméras, tour à tour, quand elle repassait sur les cellules, le fou de ce matin continuait son monologue, son néon de cellule déconnait toujours autant! Ça devait être frustrant! Logique qu'il ne puisse pas dormir! Mais quand on parle du loup, voilà justement qu'il avait lâcher, plongeant ce pauvre homme dans le noir. Espérons que ce ne soit pas phobie sinon il aurait un mauvais souvenir de ce jour. Même sans lumière, il semblait toujours si agité contre la vitrine de sa cellule d'isolement puis ensuite, il s'était calmé. Elle ignorait pourquoi mais elle était assez figé par les mésaventures de ce pauvre type. C'est comme observer le passage d'une mouche quand on est trop fatigué, ça hypnotise! Lorsque la lumière revint comme par magie, il semblait avoir pris peur de ça justement. Il se terrait dans son coin, comme un petit enfant qui avait vu le monstre du placard durant la nuit. Pauvre gars, ça devait être ses voisins qui seront soulagés d'avoir un peu de calme. Malgré la lumière et sa peur, il semblait avoir un petit sourire... Difficile à dire vu le niveau de la caméra, puis il n'y avait pas de zoom. Reprenant le fil de ses idées, elle visionna rapidement le reste des caméras, repassant quand même par ceux où était Félicia au cas où ça aurait bougé durant sa petite pause.

« La voie est libre, tu peux y aller. »

Mine de rien, ça avait un petit côté excitant de jouer les espionnes, même à distance! Laissant sa partenaire bossée à côté, elle observait avec un peu plus d'attention ce qu'elle lui avait envoyé. Elle commença par le rapport d'analyse sur le comportement que ce tueur « semblait » avoir. Rien de bien rassurant évidemment. Aucun lien parmi le nom, âge et sexe de ses victimes, pas même de famille, d'amis, simple relation? Selon les témoignages, aucun lien entre toutes ces personnes avec en bas du nom des victimes, celui de Kanzaki... Ce salaud devait payer! Elle observa en coup de vent les autres fichiers envoyés mais c'était le genre de chose à lire attentivement, au calme. Juste des profils de psychopathe, de serial killer comme on dit, quelques expertises médicales sur leur mode opératoire, leur façon de penser, d'agir... Et « Lui », avait-il des habitudes pour sélectionner ses proies? Ça lui rappelle cette série, Dexter. Même si ce personnage est un tueur, il prenait le soin de voir le passé de ses victimes et de voir si, une fois sortis de prison, ils recommençaient à truander ou non. Si ce n'était pas le cas, il leur laissait cette seconde chance, en général. En revanche, si ce n'était pas le cas... Un long rituel, toujours préparer avec soin. Et lui, il avait ça? Elle ne pensait pas. Musique forte, une chambre abominable de ce qu'elle avait retenu des détails de l'inspecteur... 

Que pouvait-il reprocher à Kanzaki? D'aimer la vie? Ses amies? Sa famille? Elle aurait refusé une de ses invitations? Si ça se trouve, c'était un Stawlker ce mec! Il fallait vérifier ça mais elle n'avait aucun moyen pour cela. Fermant les diverses fenêtres sur l'ordinateur, elle observa ce que consultait Félicia depuis la caméra qu'elle avait autour du cou.

« Tu as pu trouver du nouveau? Tout est calme pour le moment dans le commissariat, tu n'as rien à craindre mais... rien... »

Reviens-moi vite... impossible de lui dire ça. Elle n'aimait pas la savoir là-bas, elle savait qu'elle ne risquait rien, elle avait un œil partout dans ce commissariat mais... elle avait une drôle d'impression de la savoir là-bas. Peut-être parce qu'elle savait que c'était mal? Car elle avait quand même peur du pire? À moins que ce ne soit tout autre chose? Il n'y a que dans les films où l'on voit des membres des forces spéciales piéger une voleuse comme ça ou alors des truands qui débarquent dans un commissariat pour éliminer leur adversaire de la justice. Même les grands bandits ne sont pas assez fous pour commettre ce genre de coup tordu! À part ça, rien ne pouvait arriver dans ce commissariat! Mais plus vite elle sera avec elle, mieux ça sera...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 20 décembre 2012, 22:56:29
Tandis que Félicia explorait les lieux, dans les cellules du commissariat, aux étages inférieurs, près des garages, un homme tapait contre les barreaux en parlant à voix forte, énervant ses voisins. A chaque fois que le néon éclairant les cellules faiblissait, l’homme poussait des hurlements hystériques.

« Ne me laissez pas dans l’obscurité ! Il arrive ! Le Jugement va s’abattre sur les impies et les Hérétiques ! Il frappera dans l’ombre ! »

Un homme s’avança rapidement vers lui, et frappa avec sa matraque contre les barreaux.

« Ta gueule, le cinglé ! hurla le flic.
 -  Il détruira votre âme ! répliqua l’homme. Repentez-vous de vos péchés, car...
 -  Laisse tomber, lâcha un autre agent, ce mec est complètement atteint !
 -  Il a rien à foutre ici. Ils font quoi, à l’asile ?
 -  Ils ne se déplaceront pas avant demain matin.
 -  Putain de merde...Ces Amerloques, tous des cinglés... »

Et le néon, pendant ce temps, continuait à clignoter, grésillant dangereusement. Le type qui paniquait était un Américain, et, à voir sa tête, une bonne cure de désintoxication ne lui ferait pas de mal. Les flics ne prêtaient toutefois aucune attention aux délires de cet homme, et retournèrent regarder la télévision.

Félicia, de son côté, pénétra dans une sorte de grand bureau, qui ressemblait à une salle de réunion. Il y avait de nombreux sièges, et un énorme tableau blanc avec de nombreux mots. Ce devait être la salle de réunion des inspecteurs travaillant pour arrêter l’Éventreur. En s’approchant, elle vit, sur le long tableau, de nombreuses pistes. Plusieurs colonnes avaient été tracées, et elle vit aussi une grande carte de la ville, recensant, avec des punaises et des posts-its, les différents lieux où on avait retrouvé les cadavres. Les policiers s’en servaient pour essayer de détermine rune géolocalisation des nombreux meurtres, afin de déterminer la zone d’activités du tueur. Elle prit différentes photos de la scène, et reçut ensuite un message d’Aoki. La Chatte Noire sourit lentement, s’empressant de la rassurer.

« Tout va bien, ne t’en fais pas... Une chatte retombe toujours sur ses pattes, Aoki. »

Elle comprenait la nervosité de cette dernière. Félicia s’en voulait un peu de l’abandonner dans son appartement, mais elle estimait que c’était le mieux pour elle. Lui occuper l’esprit. Félicia continua à regarder la pièce, décortiquant un peu le tableau. On avait essayé de dresser le point commun entre toutes les victimes de l’Éventreur, mais les nombreux points d’interrogation semblaient témoigner de la difficulté des enquêteurs à trouver quoi que ce soit. Le mode opératoire de ce dernier était visiblement de traquer ses proies dans des endroits animés, comme des discothèques, des night clubs, des cabarets... On retrouvait généralement les victimes dans des lieux désolés, des chambres d’hôtels, qui étaient généralement proches de certaines discothèques. La Chatte Noire continua à observer la carte, et constata rapidement que bien des meurtres avaient été accomplis près d’une boîte de nuit en particulier : la K-Night. Félicia avait entendu parler de cette discothèque. Elle se concentrait sur ce phénomène musical en vogue actuellement dans le monde : la K-Pop. Au lycée, beaucoup de jeunes s’y rendaient.

Félicia supposa que les flics devaient avoir investi les lieux, à la recherche de leur homme. Elle hésita. Elle ne trouverait probablement plus rien d’utile au commissariat. Il était donc temps pour elle d’aller faire des recherches ailleurs.

« Je vais me rendre à cette boîte de nuit, Aoki. »

Qui sait ? La chance lui sourirait peut-être. Elle sortit du bureau, et remonta le long d’un couloir, s’approchant d’une fenêtre dans un bureau. Elle l’écarta, et sentit le vent frais remuer ses cheveux. Elle sortit dehors, le long de la façade en verre, et utilisa ses griffes pour descendre lentement.0 En approchant du sol, elle bondit, décrivant une petite pirouette en l’air, avant d’atterrir en douceur sur un toit longeant le commissariat, puis elle sauta dans une rue, et rejoignit sa moto, avant de décoller.

« Tout va bien, Aoki ? s’enquit alors Félicia. Les chats ne t’embêtent pas trop ? »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 28 décembre 2012, 23:08:49
Aoki faisait tant bien que mal de rester devant l'écran d'ordinateur et la télé pour surveiller Félicia et remplir sa tâche. Ce n'était pas très compliqué mais elle ne voulait pas qu'il arrive la moindre chose à sa Chatte Noire. Elle voulait qu'elle sorte sans que personne ne se doute de quelque chose, sans qu'ils ne trouvent le moindre cheveu perdu sur le sol! Ça, ça devait être compliqué mais elle avait confiance en elle et ses talents. Elle prenait souvent des informations sur ce qui se passait, elle avait l'image mais avec l'obscurité, ce n'était pas terrible, même en infrarouge. Félicia était une professionnelle et ce n'était pas ce petit commissariat qui allait la repérer mais amoureuse comme elle était de la belle chatte, Aoki ne voulait absolument pas la perdre, surtout pas en ce moment avec tout ce qui se passe autour d'elle. Même si ça allait bien pour elle, elle continua un peu les recherches pour finalement trouver un véritable indice, après les quelques informations envoyées, elle voulait se rendre dans la boîte de nuit qui avait fait le plus de victime de « sa » part? Une bonne idée, un bon indice? Peut-être l'endroit où Kanzaki fit piéger? Elle ne dit rien sur le coup, la laisser se préparer pendant que tout cogitait dans sa tête.

Avec tout ce qu'elle a comme indice, elle n'arriverait pas à trouver ce taré, comprendre éventuellement un peu mieux ce qui clochait chez lui mais ce n'était pas ainsi que les filles trouveront le coupable. Puis passer la nuit à lire ce genre de document, ce n'était pas son délire. Aider Félicia était une seule mais lire, seule, des rapports pyscologiques et tout ce qui peut s'en rapprocher, ça risquait de l'endormir! D'ailleurs, à force d'avoir les yeux si près de l'écran pour lire chaque ligne en attendant le retour de Félicia, elle sortit ses lunettes pour les mettre sur le nez. Elle ne les portait pas toujours mais pour être au bureau ou devant un écran, c'était essentiel pour elle. Devait-elle la suivre? Il n'y avait pas vraiment de danger en plus? Elles n'étaient pas flics, il n'y avait pas vraiment un rapport direct avec Kanzaki, elle n'était pas de sa famille, juste son employeur. Et de plus, comment ce dingue pourrait la connaître? Félicia semblait prête à partir, reprenant des nouvelles d'Aoki pour savoir si ses chats ne l'embêtaient pas, là, elle devait le lui dire avant qu'elle ne soit déjà bien loin!

« Je vais venir aussi t'accompagner en boîte! »

Vu la rapidité, ça pourrait laisser croire à une petite jalousie pour que personne la drague sans qu'elle ne le voit mais elle n'avait pas précisé comment elle irait? Elle aurait pu infiltré une entrée et rester incognito dans l'ombre, au-dessus des pistes après tout? Mais Aoki voulait se rendre plus utile, ce n'est pas en boîte que la discrétion d'une minicaméra et de son micro risquait de payer. À part d'éventuelles photos, c'est la seule chose à gagner! Mais comment savoir qui était le coupable? Il était comment? Petit, gros, beau, grand, blond, brun, bronzé, environ la quarantaine, personne n'avait d'indice physique sur lui! Puis elle repris plus doucement à la suite de sa demande.

« Deux paires d'yeux valent mieux qu'une. Toi-même tu sais que je ne veux pas te suivre pour m'amuser, je veux t'aider à coincer ce salaud! Le moindre indice que l'on trouvera sera surement fait pour faire avancer les choses. On se rejoint sur place. Ah et je t'emprunte quelques vêtements aussi. »

Elle passerait mieux en boîte avec quelques vêtements un poil aguichant plutôt qu'un jean et un pull. Elle coupa la communication pour éviter que Félicia lui fasse changer d'avis. Elle était prévenue au moins et Aoki devait autant aider la chatte que la mémoire de Kanzaki! La boîte que Félicia visait était effectivement à la mode ses derniers temps, Aoki y avait déjà fait un tour une fois ou deux avec quelques-uns de ses jeunes stars dont elle avait la garde. Une petite photo dans les salles VIP, ça ne mangeait pas de pain pour les journaux people du lendemain. Parfois, ça permettait d'avoir un autre petit coup de pouce dans leur carrière, un duo en chanson avec une des stars en vogue, ça aussi ça marchait même mieux pour les faire produire. Comme souvent, il y avait leur producteur avec eux, du moins un certain temps et entre artistes et producteurs, on s'entendait souvent bien, surtout si c'était rentable pour les deux partis! Se dirigeant vers sa chambre, elle ouvrit son armoire et piocha quelques petites choses assez passe partout, surtout pour ce genre d'endroit. Une petite chemise aux manches courtes, le haut ouvert de quelques boutons pour commencer à voir la fente de sa poitrine (http://www.newfashion.fr/2210-6649-thickbox/chemisier-femme-fashion-a-nouer-dans-le-dos-couleur-blanche.jpg). Une petite veste marron sans manche par-dessus la chemise, ce genre de petite chemise comme porte certains garçons de café. C'était vraiment pratique d'autant plus que le dos était ouvert avec un long lacet à nouer! Ajuster à la taille de Félicia, ça allait à peu près mais elle allait devoir lui demander de lui renouer tout ça dans les toilettes pour que ce soit plus confortable!

Son nombril était presque visible, la boucle de ceinture était assez classique et avec cela, un pantalon noir assez moulant! Pour quelques centimètres près, elles faisaient la même taille! S'observant dans le miroir, aucun bijou fera l'affaire, surtout que les bijoux d'une femme, ça avait parfois plus de valeur sentimentale qu'autre chose, comme son collier en forme de cœur. Elle ne prendrait donc aucun bijou de Félicia. Le maquillage! Après une telle journée, elle devait se faire une petite beauté quand même! Une chance qu'elle avait le minimum dans son sac! Un peu de rouge à lèvres, un crayon pour les yeux, un peu de produit anticerne, c'était déjà mieux. En revanche, elle devait prendre une paire de chaussures avec des petits talons, est-ce qu'elle avait ça? Ayant une ou deux pointures en-dessous de la sienne, Aoki du essayer plusieurs paires avant d'en trouver une plus petite qui allait à son pied! Fin prête, elle commanda un taxi qui l'amena rapidement sur place. La queue était déjà bien longue mais par chance, ça avançait vite! Est-ce que il y avait beaucoup d'entrée ou au contraire du recalage? Qu'importe, Félicia devait être déjà là? Zut, elle avait zappé! Elle sortit de son sac à main la petite oreillette pour la mettre à son oreille en cachant le gadget autant que possible.

« Félicia, je suis arrivée à la boîte. Tu pourrais m'attendre dans les toilettes? Je vais avoir besoin de toi pour un petit service... »

Ce n'était rien de serrer un peu plus le nœud, après tout, l'américaine était un peu plus grande qu'elle donc déjà, il y avait une petite différence. Une fois le message bien reçu, elle coupa l'oreillette pour la placer dans sa poche, au cas où. Non pas qu'elle avait l'idée de profiter de la situation, elle n'en avait pas vraiment le cœur, pour une fois, il ne fallait pas chercher trop loin que le sens des mots. Une fois à l'intérieure, elle confia son petit sac au vestiaire avant de chercher les toilettes pour s'y diriger avant même de chercher à la repérer au milieu des autres ou de trouver un premier type louche! Ouvrant la porte, elle la voyait là, dans le fond, près des lavabos en train de l'attendre! Ni une, ni deux, elle courra la rejoindre pour sauter dans ses bras en blottissant sa tête dans le creux de son cou. Dans ses moments, il valait mieux se taire plutôt que dire quoi que ce soit. L'étreinte dura facilement une bonne minute avant qu'elle ne se redresse un peu pour la regarder dans les yeux. Dieux qu'elle était belle! Elle devait faire tache avec peu de maquillage et la fatigue de la journée encore assez marquée. Elle aurait aimé lui dire qu'elle l'avait manqué mais inutile de rendre cet instant trop cucul, ça ne faisait qu'à peine une heure, un peu plus qu'elle l'avait quitté. Néanmoins, elle s'autorisa un petit baiser langoureux en la serrant contre elle.

Son regard se perdait ensuite dans le sien une fois cette petite preuve d'amour fini. Ses lunettes glissaient doucement sur son nez. Elle aurait pu la regarder encore longtemps comme ça mais d'une part, le temps presse! Elle se rappela soudainement comme échappé d'un beau rêve.

« Ha oui! Je t'ai emprunté cette petite chemise pour être sur de rentrée mais tu pourrais la resserrer un peu? Comme je suis un peu plus petite, la ficelle pend un peu... »

Du coup, elle l'avait glissé dans son pantalon. Aoki retira la petite chemise marron et son dos était en partie visible, tout comme le fait qu'elle avait ôté son soutien-gorge. Une chose qui aurait pu être amusant en d'autres circonstances. Tenant la petite veste dans ses bras, elle commença à retirer la ficelle glisser dans le pantalon et n'attendait plus que Félicia pour que tout soit opérationnel. Oh bien sur, elle n'était pas resté tranquillement chez elle mais ici, ce n'était pas dangereux tant qu'elles ne s'éloignaient pas trop. Elle voulait l'aider plus que tout! Félicia faisait ça pour elle mais Aoki devait bien agir aussi!
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 29 décembre 2012, 11:28:23
Dehors, Félicia comptait se rendre au K-Night, quand Aoki lui affirma qu’elle allait venir. Se tenant sur un toit, près de sa moto, la Chatte Noire s’arrêta, légèrement surprise. Avait-elle peur que Félicia ne cherche à draguer de jeunes minettes ? La Chatte Noire ne répondit pas sur le coup, et, pensant sans doute que cette idée lui était venue à l’esprit, Aoki décida de se justifier. Elle lui expliqua qu’elle estimait que deux paires de yeux étaient préférables, mais, pour Félicia, tout ça sonnait comme des excuses. Elle pensait plutôt que la vraie raison pour laquelle Aoki venait était qu’elle n’avait pas envie de se sentir seule. La Chatte Noire aurait pu rentrer chez elle pour se changer, mais elle avait peur de louper quelque chose ce soir, de manquer de temps.

« D’accord, Aoki, dit-elle. On se retrouve là-bas. »

La Chatte Noire rejoignit ensuite sa moto, et démarra. Le moteur vrombit, et elle fila le long des boulevards, ses cheveux blancs volant au vent. Elle n’était pas Spider-Man, elle ne pouvait pas balancer des filaments de toile pour se suspendre dans les airs, ni Superman. Elle ne volait pas dans les airs, se contentant de son petit bolide. Ayant bien du mal à respecter les limitations de vitesse en vigueur, elle filait à toute allure, slalomant entre les voitures, grillant les feux rouges, s’attirant parfois quelques klaxons furieux. Il ne lui fallut qu’une dizaine de minutes pour rejoindre le K-Night. La boîte de nuit était le long d’un boulevard, avec d’autres boîtes de nuit à côté. Il y avait plusieurs parkings, et elle se gara dans un coin.

« Sexy, la combi’ ! » lâcha un homme qui passait par là, en compagnie d’autres types.

Félicia se contenta de sourire, et partit dans une ruelle à l’arrière de la boîte de nuit, enjambant un grillage. Elle rejoignit assez facilement le toit, d’où elle se posa en observatrice. Ce n’était pas la Toussaint, mais l’un des quartiers les plus en vues de Seikusu. On pouvait parfois se croire à Tokyo. Il y avait des enseignes partout, dont des petits stands ambulants avec des vendeurs de nouilles, ou de sushis. On pouvait sûrement acheter aussi des rāmens, mais Félicia doutait qu’il y ait des hot dogs. Observant la région autour d’elle, elle aperçut également, à plusieurs reprises, les mêmes voitures qui faisaient le tour du pâté de maisons. Les flics. Il y en avait sûrement également d’autres à l’intérieur de la discothèque. Elle profita de ce moment pour modifier un peu son oreillette, de manière à pouvoir capter les appels radios de la police. Travailler avec le S.H.I.E.L.D. lui permettait de pouvoir faire cela.

Ce faisant, la Chatte Noire chercha ensuite une entrée, et entendit alors Aoki lui parler, lui demandant de la retrouver aux toilettes.

« D’accord, j’y serais » répliqua-t-elle rapidement.

Félicia Hardy s’avança le long du toit, et entra par un conduit de canalisation. Elle atterrit rapidement dans la boîte de nuit, entendant une musique endiablée. Fuse (http://www.youtube.com/watch?v=hrsaB0Uune8) des Hudson Mohawke résonnait dans la pièce. Ce n’était pas vraiment de la K-Pop, ce qui tranchait un peu avec l’enseigne, mais cette musique underground semblait ravir les jeunes, qui se déhanchaient sur la piste de danse dans une ambiance électrique. Cette image rappelait à Félicia son passé, quand elle s’y rendait à l’époque du lycée, puis de l’université. Elle avait dansé toute la nuit dans des countrys clubs, des night-clubs, à écouter Chuck Berry, Bruce Springteen, Steppenwolf, les Gun’N’Roses... Même à cette époque, danser sur Johnny B. Goode ou sur Sultans of Swing vous classait dans la catégorie des gros ringards, les boîtes de nuit préférant généralement mettre Scooter, Masterboy, des morceaux bien plus électros, bien plus modernes.

La Chatte Noire sortit de ses pensées. Elle descendit depuis le conduit, atterrissant sur une mezzanine en hauteur, juste devant un homme qui dansait avec une jeune femme. Ils la regardèrent en clignant des yeux. Félicia les regarda, et leur sourit.

« La laisse pas filer, elle est sexy !
 -  Euh... Merci... » balbutia l’homme, médusé.

Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que Félicia les planta là. Elle se rendit vers les toilettes, qui étaient plutôt grands, et se rendit dans ceux faits pour femmes. Une femme était dans une cabine, et Félicia se dissimula dans un coin, attendant qu’elles s’éloignent. Elle parlait à voix forte au téléphone :

« Ouais, je l’ai eu il y a genre quinze minutes... Putain, ce qu’il est lourd ! Merde, je suis suffisamment grande pour pouvoir aller en boîte sans devoir l’inviter ! C’est pas de ma faute s’il s’est barré à Tokyo pour ses études ! ... Ouais, genre, y va faire le mec jaloux, t’sais ! Qu’est-ce que je dois dire, moi, hein, quand il traînait avec cette pétasse de Naomi ? »

Félicia haussa les yeux au ciel. La jeune fille se repoudrait le nez devant le miroir, avant de sortir, continuant à parler à toute allure. Voilà sans doute une chose qui ne lui avait pas manqué. Dans les toilettes, Félicia pouvait entendre la musique rugir. Elle s’approcha des lavabos, et ne tarda pas à entendre la porte s’ouvrir à nouveau. Elle eut un sourire en voyant Aoki. Cette dernière alla se blottir dans les bras de Félicia, qui lui caressa les cheveux. La revoir lui faisait toujours autant plaisir. Et elle constata qu’Aoki avait choisi quelques judicieux vêtements, comme son chemisier court avec le dos nu. Une petite trouvaille qu’elle aimait plutôt bien. Aoki avait également opté pour un pantalon noir qui moulait magnifiquement ses formes, ainsi que pour une veste noire sans manches, et un peu de maquillage.

« Ha oui! Je t'ai emprunté cette petite chemise pour être sur de rentrée mais tu pourrais la resserrer un peu? Comme je suis un peu plus petite, la ficelle pend un peu... »

Félicia sourit.

« Tu avais sérieusement peur qu’on te refoule à l’entrée ? » plaisanta-t-elle.

Aoki ôta sa veste, et se tourna face à Félicia, qui vit qu’elle avait coincé la ficelle sous son pantalon. Il était très tentant de venir caresser ses belles fesses, de les presser, de glisser ses doigts sous le pantalon pour les caresser. Aoki avait ôté son soutien-gorge, et elle se demandait si elle avait conservé sa culotte ou non.

« En tout cas, mes vêtements te vont plutôt bien. Tu es d’une grande beauté ce soir. »

Ses mains vinrent s’attarder sur la ficelle, et elle fit des nœuds un peu plus serrés. Aoki et Félicia faisaient à peu près le même poids et la même taille, même si Félicia était légèrement plus imposante. Elle s’occupait de son dos quand la porte s’ouvrit, livrant passage à plusieurs filles qui gloussaient comme des poules.

« T’as vu la tronche qu’il a tiré quand il a renversé de l’alcool sur son pantalon ?! »

Ce fut tout ce qu’elle capta. Les adolescentes se calmèrent, rougissant légèrement en voyant les deux femmes. Félicia tourna la tête, embrassant Aoki dans le cou.

« Ça donnerait presque envie... »

Elle termina de nouer le lacet du chemisier d’Aoki, et la retourna. Félicia resta près d’elle, lui caressant tendrement les cotes, avant de l’embrasser sur les lèvres, ne pouvant se retenir. Elle la plaqua légèrement contre le rebord des lavabos, avant de cesser son baiser, un sourire sur les lèvres.

« Miam... Je devrais peut-être te faire cadeau de ce chemisier... »

Cessant de plaisanter, elle relâcha Aoki, avant de croiser les bras.

« J’ai l’intuition qu’il va se passer quelque chose ce soir. Comment vas-tu ? Tu te sens mieux ? »

Elle ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiète pour elle. C’est qu’elle y tenait, après tout, à sa petite Aoki !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 08 janvier 2013, 22:28:55
La sentir contre elle, il n'y avait rien de mieux pour aller tout de suite bien! Contre Félicia, elle avait l'impression que tout son petit monde était sur un nuage! Si seulement il n'y avait pas cette raison de leur présence ici, ça serait tellement mieux. Elle avait emprunté ses petites affaires à la chatte mais c'était toujours mieux ainsi plutôt qu'avec les affaires qu'elle trimballait depuis ce matin. D'un autre côté, ça la rassurait d'avoir son odeur près d'elle, ne serait-ce que le temps du trajet pour la rejoindre, Aoki s'était tout de suite sentie mieux que seule dans l'appartement. Lui tournant le dos, face à ses compliments, elle agissait comme une petite jeune fille en fleurs, baissant la tête en la remerciant doucement. Aujourd’hui, Aoki avait remarqué qu'elle était un peu plus couverte que d'habitude d'ailleurs, elle remarquait à peine la fissure de ses seins presser l'un contre l'autre. Félicia refaisait les nœuds pour resserrer un peu plus son chemisier, ça épousera un peu mieux ses formes. Même quand des demoiselles entrèrent pour se remaquiller ou une pause pipi, le silence fut totale!

Le lacet noué, Félicia la retourna pour l'embrasser avec envie et la pauvre Aoki ne pouvait que répondre à son appel, ses mains plaqué sur ses seins, elle remonta doucement pour vouloir l'enlacer et ne plus jamais la lâcher. Dans cet état, elle se sentait plus vulnérable, seuls les baisers lui semblaient supportables mais elle voulait tant retenir Félicia et ne plus jamais la lâcher. Pourquoi un tel drame a gâché leur journée? Sans ça, la journée aurait pris d'autres tournures mais la vie ne pouvait pas toujours être rose bonbon et délicieuse. Le baiser rompu, la chatte voulait lui offrir ce chemisier, c'était gentil mais ce n'était pas de son chemisier dont avait besoin mais d'elle. Comment lui dire? Déjà qu'elle refusait de faire le premier pas. Comme on dit, jamais deux sans trois alors vu que les deux dernières fois, ça avait foiré, pas une troisième fois. Mais comment réagirait-elle si l'instant d'après elle réalisait son souhait? Elle ne pouvait pas savoir, un tel bonheur pour cacher une telle tragédie, non, elle ne voulait pas entendre ses mots aujourd’hui. Mais bien vite, elle reprenait son sérieux en demandant de ses nouvelles. Avec elle, ça allait toujours et c'était évidemment bien mieux que finir seule chez Félicia avec les deux chats comme compagnie et une photo de Félicia bébé.

« Je crois que ça va mieux... Ici, je me sens un peu plus utile que chez toi... Ce que tu m'as envoyé m'a vite fatigué les yeux et j'y comprenais pas grand-chose... Faut dire que ça ne nous avance pas beaucoup je trouve... Si seulement on avait un nom, un indice plus sérieux. »

Remontant ses lunettes sur le nez, elle observait la porte, se demandant si ce salaud était déjà en train de chercher une nouvelle proie? Comment le trouver? Dans les fichiers, à part des analyses mentales, elles n'avaient rien! Elles ne savaient pas s'il portait les cheveux longs, courts, lunette, mate, pâle, costume chic ou plouc, aucun indice important! C'est vrai que ce n'était pas écrit sur le front des gens s'ils ont tué des gens la veille?

« Il va falloir être très prudente en observant les autres, surtout ceux ou celles qui viennent nous voir... si ça se trouve, il sera plus proche qu'on ne le pensait... »

Après tout, ça pourrait être un homme charmant qui les inviterait à boire un verre? Elle le qualifiait comme un homme car ce n'était pas possible que ce soit une femme selon elle qui ait pu faire un tel crime. Les femmes tueuses existaient mais pour ce coup-là... elle sentait que c'était un homme, un putain de maniaque tueur! La main sur la poignée de la porte, elle était prête à l'abaisser en repensant à Kanzaki, c'était pour elle qu'elle était là ce soir. Mettant le fun de coter pour régler quelque chose d'important. Elle pourrait se dandiner avec Félicia au milieu de la piste, faire ça dans les toilettes, obligeant l'autre à faire le moins de bruit quand quelqu'un est dans une des cabines, il y avait tant de choses amusantes à faire en boîte. Des choses dont elle ne devait pas penser ce soir car il y avait plus important à faire. Gardant un léger sourire, Aoki restait tout de même sérieuse en lui annonçant cela.

« Il ne faudrait pas que l'on se perde de vue, qui sait ce qui pourrait nous arriver avec tout ce monde autour. Je pense que séparer, on aura plus de chances de localiser une ou deux personnes louches que toutes les deux... Après, c'est toi qui as plus l'habitude des filatures ou des recherches de suspects. »

Pour elle, ce n'était que les films et les romans qui nourrissaient cette connaissance des choses. Et quelques reportages à la télévision aussi mais peu de choses comparé à une professionnelle. Avant de commencer leur recherche, Félicia avait peut-être eu de nouvelles informations dont en sait où?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 10 janvier 2013, 18:03:19
« Ho ! Vous allez arrêter votre cirque, oui ?! »

L’homme tapa furieusement contre la porte, mais il n’y eut aucune réponse. Derrière la porte, il y avait une musique rugissante, tonitruante, assourdissante. Il arrivait parfois que les nuits de Gaku soient raccourcies, à cause des tarés qui sortaient de la discothèque d’à côté, le K-Night. Les rares fois où Gaku dormait, il lui arrivait ainsi d’être dérangé. Une chance qu’il dormait peu ! Cependant, le voisin d’à côté était en train de dépasser toutes les limites, à tel point que Gaku avait pu l’entendre malgré sa partie. Casque sur la tête, il était plongé dans les bruitages d’une partie de Starcraft 2, lorsque les hurlements et les accords déchirants de la musique avaient fini par avoir raison de sa patience. L’otaku était sorti de son studio, se dirigeant vers l’autre, juste à côté, mais la porte était fermée. Solidement fermée. Il avait tambouriné dessus à plusieurs reprises, sans qu’on ne daigne lui répondre. Furieux, il hésitait, et vit d’autres voisins sortir. Un couple. Un retraité.

« Qu’est-ce qui se passe ?!
 -  Je ne sais pas ! répliqua Gaku, avec véhémence. J’ai beau tambouriner à la porte, personne n’ouvre ! »

L’homme se rapprocha, furieux, une robe de chambre rapidement mise sur le corps, et, comme Gaku il y a plusieurs minutes, frappa également à la porte. Cette dernière trembla, mais al musique ne s’arrêta pas. Il n’y avait en revanche plus d’hurlements.

« Ces cris avaient semblé très réalistes... nota la femme. Vous savez qui vit à l’intérieur ? »

Les voisins haussèrent les épaules.

« Le concierge n’a pas le double des clefs... remarqua à nouveau la femme.
 -  J’en ai assez, j’appelle les flics. Il y en a toujours plein devant la boîte de nuit, ils viendront pas en envoyer deux pour ouvrir la porte, et forcer cet abruti de taré à cesser sa musique de dégénérée ! »

Gaku ne pouvait que confirmer. Il n’avait qu’une envie : retourner jouer. Mais on ne pouvait pas décemment jouer sous un tel bruit. Il n’y avait dès lors plus qu’à espérer que la police viendrait rapidement.

Dans la boîte de nuit, Félicia se mit à légèrement sourire devant les actes d’Aoki. Il fallait dire que la belle blonde était déjà, par nature, relativement attirante. Alors, quand elle avait de tels vêtements, son attirance décuplait. Et Félicia, dans son apparence de Chatte Noire, était bien moins pudique qu’en temps normal. C’était l’effet que le costume procurait, tout simplement. Aoki lui parlait, l’invitant à revenir se concentrer sur ce qu’elles fabriquaient ici, et Félicia hocha lentement la tête, s’écartant un peu du corps d’Aoki.

« Tu sais, les affaires de ce style commencent toujours ainsi, en tâtonnant et en grattant. Il est rare d’avoir rapidement une série d’indices, a fortiori avec un tueur en série. Quand j’étais à la fac’, j’ai suivi un cours de psychologie criminelle. Les tueurs en série sont des individus excessivement paranoïaques, mais, tôt ou tard, ils commettent une erreur. Nous ne sommes plus à l’époque du Zodiac, les techniques et les méthodes d’investigation criminelle ont sensiblement évolué pour permettre d’appréhender des suspects. »

A tel point qu’on pouvait presque se demander si la police criminelle ne se résumait pas parfois à une police scientifique, mais c’était un autre débat. L’époque des super-flics et de leurs intuitions fracassantes appartenait de plus en plus au passé.

« Je ne te perdrais jamais de vue, Aoki, ne t’en fais pas pour ça... » la rassura-t-elle.

Félicia avait la très nette impression que leur ennemi était là, ou à proximité. Elle conseilla à Aoki d’aller se perdre dans al boîte de nuit, tandis qu’elle-même ferait ses recherches de son côté. Félicia, en réalité, ignorait totalement par où chercher. La boîte de nuit était remplie. Le tueur pouvait être n’importe où, être n’importe qui. Quantité d’individus rentraient et sortaient avec des femmes, seuls ou en groupe. Comment surveiller tout e monde ? Avec son expérience, Félicia put remarquer les quelques policiers infiltrés, qui se prêtaient plutôt bien au jeu, mais évitaient de boire .Elle-même se tenait en hauteur de la grande salle, ayant bouché ses oreilles avec ses écouteurs pour que la musique ne la dérange. Invisible dans l’obscurité, elle cherchait, clignant des yeux, n’écoutant que les appels radio qu’elle captait.

Il n’y avait rien de suspect dans cette boîte de nuit. Des individus complètement ivres, parfois, débarquaient, avant d’être rapidement jetés hors du night club par les videurs. Ils y allaient manu militari, ce qui rappela à Félicia cette fois où elle était venue avec des amis dans une boîte de nuit, et où elle avait vu un videur balancer un individu défoncé dans les poubelles. Il l’avait attrapé en lui passant une main entre les jambes, une autre sur ses cheveux, et l’avait jeté comme un sac de patates. Les videurs de cette boîte de nuit restaient conformés aux stéréotypes en vigueur sur les videurs. Félicia restait en place, avançant le long des poutres, s’appuyant sur ces dernières à l’aide ses bras et de ses jambes.

*Où te caches-tu ? Qui es-tu ?*

Plus les minutes passaient, plus elle avait la sensation de perdre son temps, de faire fausse route. Aoki avait raison, leur piste était ténue, faible, pour ne pas dire virtuelle. Elle se reposait sur la seule piste que les inspecteurs semblaient avoir : une géolocalisation des crimes qui indiquait que le K-Night était la boîte de nuit à partir de laquelle le tueur trouvait ses cibles. Mais cet homme pouvait être n’importe qui, voire même un simple lycéen. De nos jours, tout était possible. Elle s’étira un peu, faisant délicatement craquer les articulations de son corps, et reçut alors un signal radio. Quelque chose crépita dans ses oreilles, et elle alla s’asseoir sur la poutre.

« ...’Bles... ‘Nage... »

Le signal n’était pas terrible, juste sous le toit. Il y avait de plus de nombreuses interférences. Félicia se dépêcha de courir, et rejoignit la trappe de ventilation par laquelle elle était passée. La Chatte Noire grimpa vers le toit, et put ainsi recevoir un message plus clair :

« ...Les locataires d’un immeuble ont signalé des bruits excessifs dans un appartement. Ils assurent avoir également entendu des cris féminins très perçants... Demandons à ce qu’une patrouille se rende sur les lieux... »

On donna ensuite l’adresse. Félicia avait compris que la numérotation des rues, au Japon, était radicalement différente de celle existant aux Etats-Unis. C’était bien plus précis, mais aussi bien complexe. L’adresse ne comprenait en effet pas de nom de rue, ce qui était très occidental. Au Japon, on se référait à l’aide de chiffres, et une adresse comprenait une série de chiffres, ainsi que d’autres informations, comme le nom de l’arrondissement. Elle apprit ainsi que l’adresse se trouvait dans le bloc « 7 » de son quartier, ce qui, d’un point de vue administratif, signifiait que c’était dans le coin. Elle entendit également le sous-bloc, « 22 », qui correspondait au bloc de bâtiment, et le numéro de l’immeuble, 233.

*A deux pas d’ici...*

L’une des innombrables difficultés qu’il y avait quand on venait d’Occident pour aller au Japon était, outré la barrière de la langue, celle de l’administration. Ce n’était pas insurmontable, mais ça surprenait toujours. Félicia resta sur le toit, et décida d’avertir Aoki. Elle fit sortir un petit téléphone de sa combinaison, et l’appela rapidement :

« J’ai une piste, Aoki... Je te communique l’adresse, mais évite de faire des bêtises. »

La Chatte Noire avait une intuition.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 16 janvier 2013, 23:14:46
La boîte de nuit, leur seul piste valable selon les indices de la Chatte Noire. Rien de bien spéciale, il n'y avait pas de carte à l'effigie du club, pas de note pour un rendez-vous dans cet endroit sur une scène de crime, juste que meurtres étaient commis pour la plupart non loin de cet endroit. Est-ce que c'était ici aussi que Kanzaki a vécu ses derniers instants avec ses amies avant de tomber dans la paume de ce fou? Surement. Mais avoir Félicia qui veille sur elle était déjà nettement plus rassurant, il fallait le reconnaître. Pour ce qui est du reste, c'était surtout à leur intuition car à moins d'un meurtre en pleine piste de danse, trouvez le tueur ne sera pas aussi simple que ça. La fatigue accumulée aujourd'hui était toujours présente chez elle et ce n'était pas la petite sieste qui l'avait remise d'aplomb mais pour sa petite sœur factice, pour sa mémoire, elle ne devait pas jeter l'éponge et mettre tout en œuvre pour retrouver ce salaud et le tuer, au pire, le livrer à la police mais sincèrement, si ça devait être le cas, il risquait d'être dans un sale état. Suivant les conseils de la voleuse, Aoki retourna sur les devants de la scène et se mêla aux autres danseurs, dragueurs, buveurs, il y avait de tout ici comme dans toutes les boîtes.

Qu'est-ce qu'elle se fichait des autres! Qu'importe leur beauté, leur talent, leur humour, il n'y avait qu'une seule personne qu'elle cherchait mais elle ne savait pas qui c'était? C'était vraiment chercher une aiguille dans une motte de foin! Cela pouvait être long, elles pourraient repartir bredouille mais Aoki n'allait pas baisser les bras et mettrait tout en œuvre. Où se placer? Félicia la surveillait surement mais où elle était, elle? Tant pis, elle pourrait toujours la contacter au moins. Doit-elle se placer au milieu des autres? Près d'une table? Du bar? L'un ou l'autre risquait de ramener ceux et celles en quête d'une nuit d'amour plus ou moins torride. Admettons même qu'il n'y avait pas eu Kanzaki, elle se ficherait bien des autres, elle avait Félicia et ça comptait bien trop pour risquer de tout gâcher avec le coup d'un soir. Même avec un couple échangiste, mixte ou lesbienne, elle ne dirait et ne ferait rien sans l'accord de la Chatte Noire. Mais là n'était pas la question. Elle se mêlait au jeu en se dandinant doucement sur la musique. Pas vraiment son genre. Oh elle était jeune pourtant et elle n'avait rien de spécialement contre la musique d'aujourd'hui mais ce genre de chose, techno ou K-Pop, non, ce n'était pas sa tasse de thé. L'air de rien, elle observa chaque personne dans son champ de vision, tentant de repérer un détail qui ferait sortir un inconnu du lot. Un regard, un sourire, une tâche, un détail quoi! Mais rien! Toutes ces personnes, hommes et femmes étaient tout ce qu'il y avait de plus normal! Pourtant, il devait se trouver ici?

Merde! Elles auraient peut-être négligé un détail? Et s'il avait une sorte de planning? Si ce taré laissait les autres tranquilles quelques jours après avoir commis un meurtre? Si c'était le cas, elles ne faisaient que perde du temps ici! Zut, elle aurait dû vérifier ça avant de partir en trombe pour la rejoindre! C'était pourtant un détail qui revenait souvent chez ce genre de taré! Ne tuer qu'un jour précis, ne faire ça que les soirs de pleine lune, il y avait tant de possibilité! Et Félicia n'aurait pas non plus ce genre de détails! Voilà ce qui arrive quand on mélange vitesse et précipitation! Mais pendant qu'elle se torturait avec ce petit détail qui les avait surement trahi, elle recevait un message de Félicia. Une piste! Elle devait y être aussi! Précipitamment, elle lui indiquait qu'elle allait la rejoindre et faire son possible pour avoir le maximum d'informations possibles. La Chatte Noire en fera surement de même mais en cherchant chacune de leur côté, elles pourront avoir le vrai du faux. Quittant la boîte de nuit si rapidement, elle n'oublia pas de récupérer ses affaires dont sa veste avant de quitter la boîte de nuit et filer à pied vers l'adresse. Vu ce qui se passait en ce moment le soir, les rues étaient sûrs dans le coin, le soir aussi. Aoki se frayait un passage à travers les quelques passants et en arrivant sur les lieux du crime, il y avait déjà la police qui empêchait les gens d'entrer dans l'hôtel, trop de curieux! Elle en faisait partie elle aussi mais c'était différent!

La police faisait bien son boulot, aucune personne n'arrivait à sortir ou rentrer à part d'autres agents de la paix. Aoki ne prêta pas attention à ce détail et bousculait doucement chacune des personnes qui lui bloquait la route jusqu'à arriver devant le policier qui la retenait en lui demandant de regagner la foule. Mais la jeune femme n'était pas si bête. Elle s'imaginait la veille, imaginant que c'était peut-être Kanzaki qui se trouvait sur la scène du crime.

« Ma sœur! Elle m'a dit qu'elle allait ici! Quand on était en boîte tout à l'heure, elle m'a dit qu'elle irait ici! Dites-moi si c'est elle! Je veux la voir! Je veux des détails, des explications, s'il vous plaît! Je veux pas que ce soit elle! »

Tenant les épaules de l'agent, les yeux embrumés de larmes en repensant à l'annonce de ce matin, le policier la plaçait sur le côté alors qu'il tentait de voir certaines choses avec ses collègues. Lui montrer la scène serait hors de question vu le massacre dans la chambre mais avec certains détails sur cette fameuse sœur, ils pourraient confirmer ou non si c'était elle? Ce serait difficile, le tueur avait surement fait en sorte de repeindre la chambre en rouge, de même que ses vêtements et son visage... espérons qu'elle en ait encore un! Observant la foule de curieux qui cherchait à savoir, tous observaient l'entrée de l'hôtel pour avoir des détails croustillant à raconter, journaliste comme simple civil. Certains posaient un regard et chuchotaient en observant Aoki – faussement – paniqué. Est-ce que c'était comme ça aussi pour Kanzaki. Dans la foule diverse, elle remarqua un homme plutôt élégant, elle devait le reconnaître. Bien habillé et un sourire... pourquoi il souriait? Il avait l'air si inquiétant comme ça, ce con! Elle observa le policier revenir vers elle avant que son cerveau n'enregistre ce détail! Et si... Elle braqua sa tête vers la foule mais plus rien! Était-elle trop fatiguée de sa journée? Son cerveau avait inventé le coupable? Il était là? Comment savoir, elle n'en savait trop rien avec sa fatigue et tous ses évènements. Le policier venait prendre quelques détails sur cette sœur mais même en piochant au hasard sur la tenue et l'apparence d'une fille qu'elle avait vue sur la piste, le policier eut un semblant de sourire en lui annonçant que ce n'était pas elle mais que les personnes dans les chambres avaient ordre de ne pas sortir donc, tout allait bien pour sa « sœur ».

« Je peux rester ici... Je suis un peu fatigué et même si je suis soulagé... je... j'arrive à peine à tenir debout... »

Pris d'une certaine compassion ou de son charme, l'homme accepta qu'elle reste sur le côté, contre le mur. La vérité, elle avait surtout peur de croiser ce fantôme qu'elle avait remarqué une seconde avant de s'envoler. Fatigue ou coupable, est-ce qu'elle aura la réponse? Elle n'en savait rien, et ses membres tremblaient de toutes parts en s'imaginant l'avoir croisé ce tueur. Avait-il fait-elle sa prochaine victime? Est-ce qu'il la voyait en ce moment? Tant de chose qui la rendait nerveuse, très nerveuse...

* Il est faux... je suis juste fatigué et... il n'est que mon imagination... Félicia, reviens vite... *
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 19 janvier 2013, 11:07:26
« Sortez !
 -  Mais c’est… tenta de dire le voisin.
 -  Sortez immédiatement, ou vous serez poursuivi pour obstruction à la justice ! »

Le ton du flic laissait clairement comprendre qu’il n’avait pas envie de discuter des heures, et le voisin obtempéra, se reculant. Le couloir était éclairé, et on pouvait entendre les accords de musique. Les policiers ne voulaient aucune interférence avec les badauds. Deux policiers s’approchaient de la porte, tenant nerveusement leurs armes. Bien sûr, rien ne voulait dire que leur tueur, le fameux Éventreur, soit derrière cette porte, mais la police se raccrochait à cette histoire fou. L’hôtel était proche de la boîte d enuit où il sévissait, et personne n’avait répondu après de nombreux coups. De plus, les voisins avaient affirmé avoir entendu une femme hurler. C’était mince, mais suffisant pour que la police envoie des hommes. Dans le couloir, il y avait d’autres policiers, qui veillaient à écarter les voisins, leur ordonnant de descendre au rez-de-chaussée pour faire des dépositions.

Les deux agents de police en avant tapèrent à la porte, ordonnant qu’on leur ouvre.

« Police ! Ouvrez la porte ! »

Personne ne répondit, naturellement. Les deux agents se regardèrent, puis décidèrent d’enfoncer la porte. C’était une petite porte en bois d’hôtel, pas vraiment le genre de portes qui étaient faits pour résister. Il y eut plusieurs séries de solides coups de pied, avant que la porte ne cède. La serrure fut arrachée, et ils entrèrent, pointant leurs armes... En sentant une odeur écœurante envahir la pièce. C’était un décor digne de ces slashers américains. Les murs étaient couverts de rouge, des traînées et des projections d’hémoglobine qui descendaient lentement vers le sol, formant des rivières pourpres. Le sang s’égouttait lentement sur le sol, et des morceaux de peau étaient collées contre le mur. Une odeur terrifiante agressait les narines des deux agents. Le lit était face à la porte, et, au centre, une masse informe évoquait vaguement un cadavre déchiqueté, éviscéré, ouvert en deux au niveau du torse, et à qui on avait ôté ses organes. Des veines ensanglantées circulaient sur le sol, formant des espèces de longs tentacules infects et poisseux.

L’image était tellement insoutenable, tellement inattendue, que les deux agents mirent un certain temps avant de voir qu’un homme était assis sur un fauteuil, buvant tranquillement un verre, avec quelque chose qui flottait dessus. Une sorte de petit cercle qui répandait du rouge... Un téton !

« M-Mains en l’air ! »

L’homme reposa lentement le verre. Il portrait un élégant costume noir, des cheveux laqués proprement plaques en arrière. S’humectant les lèvres, il releva la tête, plantant son regard dans le leur. Avec sa barbe de trois jours, il avait le look type de l’homme cool, branché, cet Occidental un peu insolent. L’homme se releva, et attrapa alors sur la table basse un long couteau ensanglanté.

« Mains en l’air ! réitéra le policier.
 -  Je n’aime pas les armes à feux, glissa alors l’homme en leur tournant le dos, ses souliers en cuir crissant sur le sol. Les gens de notre jour... Aaaaah, ils ne comprennent pas toute l’importance qu’il y a entre les individus.
 -  Déposez immédiatement votre arme, ou nous serons en situation légitime pour ouvrir le feu !
 -  L’important, c’est de créer unlien. C’est aussi simple que ça, en réalité. Quel lien peut-il donc y avoir entre un pistolet et celui qui la reçoit ? Une balle, c’est quelque chose de rapide, d’éphémère. Fffffuittt... On la tire, et elle est déjà partie ! L’évolution des armes est à l’image de notre civilisation. Tout va trop vite, on ne prend plus le temps de se connaître. »

Nerveux, les policiers hésitaient de plus en plus à tirer, alors que l’homme marchait devant le lit. Le cadavre de la pauvre fille était là, inerte. En jetant un coup d’œil sur la gauche, l’un des policiers vit une salle de bains ouverte, avec des vêtements ensanglantés à l’intérieur. Ce taré avait pris le temps de se prendre une douche, probablement pour être propre, afin de les recevoir.

« Avec un couteau, il y a un lien qui se créé, une sorte de saine et magnifique alchimie. »

Les flics se regardèrent à nouveau. Ils pointèrent à nouveau leurs armes, et hésitèrent à ouvrir le feu, lorsque les lumières s’éteignirent brusquement. Elles se rallumèrent très vite, mais l’homme n’était pas là. Plus là. Surpris, ils entreprirent de fouiller l’appartement, mais sans voir qui que ce soit. Où diable était-il donc passé ? C’était incompréhensible !

Dehors, il y avait de plus en plus de badauds, notamment les résidents de l’immeuble, qui, pour la plupart, ne comprenait rien à ce qui se passait. Les policiers étaient de plus en plus nombreux, affluant en nombre, ainsi qu’une ambulance. Il y avait des gyrophares partout, et Félicia se tenait sur un immeuble, devant ce morceau de rue où la police forçait les badauds à s’écarter. La Chatte Noire vit Aoki se mêler à la foule, mais ne s’approcha pas trop. Le tueur était là, elle pouvait le sentir. La Chatte Noire observait la scène en fronçant les sourcils, et vit alors le visage d’Aoki se déformer par la peur. Félicia vit alors un homme, au milieu des badauds, se mettre à disparaître, dans une volute de fumée, avant de réapparaître à côté. Habituée au surnaturel, elle ne poussa pas de hauts cris perchés, mais sentit sa proie. La Chatte Noire bondit dans les airs, s’agrippant à un lampadaire, et s’en servit pour bondir dans les airs, atterrissant dans la ruelle où l’homme s’avançait.

« Hey, vous ! » s’exclama-t-elle.

L’homme s’arrêta sur place, et se retourna, esquissant un léger sourire.

« Oh, quelle charmante dame ! »

Félicia fronça les sourcils, se redressant lentement. Une ampoule clignotait faiblement devant une porte verte.

« Qui êtes-vous ? » demanda-t-elle simplement.

Elle savait que c’était lui. Mains dans les poches, l’homme se mit à lui sourire.

« Appelez-moi Mr. Scratch. »

Mr. Scratch (http://images3.wikia.nocookie.net/__cb20120222222604/alanwake/images/5/50/Mr-Scratch.jpg) était relativement séduisant. Il ne devait avoir aucune difficulté à séduire les jeunes femmes, avec son charme à la con.

« Mr. Scratch, hein ? »

Tu parles d’un nom pourri !

« Tu vas aller passer tes jours à l’ombre, mon grand ! »

L’homme se mit à rire, et Félicia se mit à courir vers lui, rapidement. Il tendit la main, et une onde noirâtre jaillit de sa main, un souffle qui frappa Félicia. Poussant un hurlement, la Chatte Noire décolla du sol, et s’écrasa contre une voiture, passant par-dessus cette dernière, s’affalant sur le sol. Son dos lui faisait atrocement mal, et l’alarme se mit à lui vriller les tympans.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 26 janvier 2013, 22:29:27
Aoki n'en croyait pas! Elle qui était habitué aux grands classiques de l'horreur du cinéma, adorant la peur, cette sensation – puis en plus, ça faisait maigrir – et tout ce qui touche de près ou de loin aux malades! Mais comme on se dit que ce n'est que du cinéma, il n'y avait rien à craindre sauf que là... C'était vrai. Et la pauvre Kanzaki en avait fait les frais et cet homme ou cette illusion lui filait la chair de poule! Qu'il soit vrai ou né de sa fatigue ou réel, elle ne voulait plus revoir cet homme. Il semblait séduisant mais elle avait ressenti de la peur en le voyant, comme ce genre de pressentiment qu'ont à en voyant une ruelle sombre, comme dans les quartiers de la Toussaint. On se dit que le chemin est plus court mais la vie aussi peut-être plus courte. La jeune femme ignorait tout de ce qui pouvait se passer à quelques pas de son trottoir, que Félicia était face à leur tueur, qu'elle allait rencontrer les premières difficultés avec ce Mr Scratch. Le hurlement fut ressenti par Aoki mais avec tout ce remue-ménage, ces bavardages incessants, elle avait un doute sur ce qu'elle avait entendu. Mais l'alarme de voiture mit tout le monde d'accord sur une chose, il se passait quelque chose non loin de là! Car qui serait assez fou pour voler une voiture près d'une telle quantité de policier.

La jeune femme pensait déjà au pire! Ce n'était pas son imagination, elle avait bien entendu un cri, celui de Félicia! Elle se redressa en se mettant à courir vers la voiture. Elle voulait voler une voiture? Non, elle avait sa moto puis c'était une professionnelle, faut pas prendre les gens pour des cons! Donc forcément, c'était soit son imagination, soit c'était pire et avec tout ce qui se passait depuis ce matin, elle n'avait pas besoin d'une telle chose dans sa petite vie! La plupart des curieux restaient près de l'hôtel et les policiers présents se décidaient sur qui allait voir ce qui se passe? Surement que l'hôtel était plus important qu'une vulgaire alarme de voiture? Mais c'est ce qui faisait la chance d'Aoki sur le coup! Le policier l'avait oublié en bavardant avec son collègue. En courant comme elle pouvait, chose qui n'était pas simple avec des talons aiguille, elle vit d'abord la longue crinière blanche de sa petite amie, étalée sur le sol. Mon Dieu! Tant de chose horrible lui traversa l'esprit mais en la voyant se redresser, elle avait déjà un peu plus d'espoir de ne pas craindre le pire! Aoki ne faisait même pas attention à ce qui pouvait se trouver autour d'elle, elle avait déjà du mal à garder son calme avec cette foutue alarme qui agressait les oreilles des filles!

Agenouillée près d'elle, elle la redressait doucement par les épaules, espérant ne pas lui faire mal? Que lui était-il arrivé? Une chute? Pas possible, la voiture semblait presque intacte. Ça devait être autre chose mais quoi?

« Est-ce que ça va? Réponds-moi vite! Cette foutue alarme va rameuter les flics, faut pas qu'ils te trouve, Félicia! Tu as besoin d'aide, attend, je vais t'aider... »

Délicatement, elle passait sa main derrière son épaule pour la soutenir et l'aider à évacuer la zone et se mettre à l'abri. Elle devait savoir mais loin de cette alarme et des curieux qui risquaient de vite arrivée. Caché quelques dizaines de mètres plus loin, elle n'avait pas vérifiées si quelqu'un les épiait? Elle s'en fichait, se sentant déjà plus rassuré près de Félicia et de la savoir en vie après cette frayeur.  Caché derrière une voiture garée, elle la déposait pour qu'elle se repose un peu, caressant sa joue en cherchant son regard. Rien ne semblait clocher apparemment. Elle avait envie de la sentir contre elle, se faire réconforter un peu mais ce n'était pas le lieu pour ça et on risquait de les surprendre.

« Que s'est-il passé? Quelqu'un ta attaqué je présume? »

Qui était assez fort pour lui faire mal? Dans sa petite logique et son petit monde, elle ne voyait personne capable de faire tomber Félicia malgré qu'elle savait qu'il devait y avoir plus fort qu'elle, des gens avec des super pouvoirs, comme la Chatte Noire. 
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 27 janvier 2013, 15:07:06
L’attaque de cet homme, ce Mister Scratch, avait été particulièrement inattendue. Une espèce de fumée noire était partie de sa main, la prenant de plein fouet pour la décoller. Une force irrépressible l’avait balancé contre la voiture. Elle avait rebondi sur le toit de cette dernière, avant de mollement s’étaler sur le trottoir, sonnée. Un magicien... Elle y songeait en gisant sur le torttoir, tentant de se relever. L’attaque avait été puissante, et l’alarme lui donnait mal à la tête. A New York ? Félicia en avait vu de toutes les couleurs. Elle avait vu un docteur fou avec des tentacules métalliques reliés à son épiderme, elle avait vu un symbiote extraterrestre prendre possession d’un journaliste, avant de se mettre à pondre des petits, elle avait vu un vaisseau volant, des invasions extraterrestres, un homme-rhinocéros... Mais, à sa connaissance, encore aucun mec qui balançait des ombres. Qui était ce type ? Un nouveau super-vilain made in Japan ?

*Les Américains ont trop souvent tendance à exporter leurs curiosités locales... Allez, relève-toi, Félicia !*

La Chatte Noire entendait quelqu’un se rapprocher, et fut soulagée de constater qu’il ne s’agissait que d’Aoki. Avec cette alarme, la police n’allait pas tarder à débarquer.

« Est-ce que ça va? Réponds-moi vite! Cette foutue alarme va rameuter les flics, faut pas qu'ils te trouve, Félicia ! Tu as besoin d'aide, attend, je vais t'aider... »

Elle n’allait pas la contredire, et réussit à se relever. Son dos lui faisait mal. Cette attaque avait été puissante, et, sans sa constitution surdéveloppée, il était probable qu’elle aurait fini dans le coma, vu la vitesse avec laquelle elle avait heurté la voiture, puis le sol. Ou alors, elle commençait à rouiller. Félicia parvint lentement à se relever, secouant la tête. Aoki était à côté d’elle, inquiète.

« Que s'est-il passé? Quelqu'un ta attaqué je présume ? »

Félicia secoua la tête.

« A ton avis ? » grogna-t-elle.

Elle se retourna ensuite vers Aoki, réalisant qu’elle avait été assez cassante.

« Désolée... C’est juste que je ne m’attendais pas à ce qu’on me balance comme un sac de patates... Il... Il est parti par cette ruelle, mais... Ce n’est pas un être normal. »

Et, en disant cela, Félicia était loin de se douter à quel point cet individu était tout, sauf normal. Les policiers se rapprochaient, et elle attrapa la main d’Aoki. Elle aussi ne pouvait pas rester là, car Félicia ne voulait pas qu’elle soit impliquée. Cependant, alors que les femmes se mettaient à courir, les ampoules des réverbères publics se mirent à clignoter par intermittence, et les alarmes des voitures se mirent toutes à s’allumer, provoquant une cacophonie insupportable.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? »

C’était quoi encore, ce bordel ? Toute la rue était en train de péter les plombs. Elle tenait la main d’Aoki, et les réverbères s’éteignirent alors brutalement, plongeant la rue dans l’obscurité. Une panne de courant ? La Chatte Noire n’y comprenait plus rien.

« Hey, vous ! Arrêtez-vous immédiatement ! » hurla un policier vers eux.

Félicia jura.

« Merde ! Vite, on fout le camp ! »

Elle se mit à courir un peu plus rapidement, et partit sur une rue à droite, également sombre. Les policiers les poursuivaient, et la Chatte Noire partit vers un muret sur la gauche, sautant dessus, avant de tendre une main pour qu’Aoki s’y accroche. Elle la souleva, et elles atterrirent dans une espèce de petite cour résidentielle, avec un jardin, une aire de jeux, et une série de poubelles. Félicia plaqua alors Aoki contre le mur, et l’embrassa fermement, de manière à éviter qu’elle ne fasse trop de bruits, tandis que les policiers passaient rapidement. La Chatte Noire attendit ensuite un certain temps avant de retirer ses lèvres.

« Tout va bien, Aoki, okay ? Détends-toi, et respire... Je vais bien, j’ai juste été surprise... »

Tournant la tête, elle vit alors que l’éclairage public était également coupé ici, mais que, bizarrement, on voyait de la lumière à travers les fenêtres des appartements. Elle regarda prudemment autour d’elle, et entendit un bruit venant du toboggan de l’aire de jeux. S’y rapprochant, elle vit qu’un ballon avait glissé le long de ce dernier, se perdant dans les petits graviers. Elle s’en approcha, et le prit entre ses doigts, l’observant silencieusement... Avant d’entendre un autre crissement. Cette fois-ci, c’était le tourniquet qui avait légèrement tourné. Ce genre d’objets où les enfants couraient tout autour, rapidement, afin de le faire tourner, avant de sauter dessus, de s’y cramponner, en hurlant comme des idiots. Mais il n’y avait personne, ici, pour le tourner. Il n’y avait qu’elle et Aoki, et aucun vent. Elle tendit sa main vers le tourniquet, arrêtant les mouvements de ce dernier, et entendit, à nouveau, d’autres grincements. Désormais, c’était la balançoire qui s’était déplacée toute seule.

*Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ici...*

Les ampoules grésillèrent brièvement, tandis qu’elle s’avançait vers la balançoire. Elle observa les graviers. Pas d’homme invisible, car il n’y avait aucune trace de pas sur le sol. Félicia ne comprenait pas ce qui se passait, avant d’entendre du bruit. Tournant la tête, elle les retourna vers les poubelles. Ces dernières étaient attachées entre elles, et reliées par des chaînes à une espèce de petit véhicule ressemblant à un caddy de golf. Le véhicule avançait tout seul ! Il n’y avait personne au volant, et Félicia vit pourtant ce dernier bouger. Le caddy fonçait tout droit vers Aoki, ayant pour objectif de l’écraser.

« Aoki, attention ! »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 03 février 2013, 22:53:58
Apparemment, c'était plus de peur que de mal, heureusement! Aoki n'aurait pas supporté de voir la chatte dans un sale état. Elle était déjà bien fatiguée de sa journée, elle ne voulait pas succomber à tant d'émotion. Même si le ton employé par Félicia lui avait fait bizarre, elle savait que c'était surtout la douleur qui en était la cause puis faut avouer que la question était loin d'être très intelligente. Évidemment qu'elle avait eu mal et que quelqu'un l'avait agressé. Étrangement, les lumières de la rue clignotèrent en même temps que toutes les voitures qui se mettaient à sonner. Pourquoi? Il n'y avait pas eu de secousse? Et ça serait étonnant de voir une bande de voleurs tenter de voler toutes les voitures stationnées en même temps! Même dans une série ou un cartoon, ça serait impossible! Quoi que si, pour le cartoon? Bien sur, une telle chose attira les policiers et la suite était la seule chose de possible! Mais allez courir avec des talons aiguille! Autant marcher sur des œufs sans les casser alors qu'on a un sac de cent kilos sur le dos! Par chance elle ne tombait pas sous le rythme imposé par la Chatte Noire. Elle ne tomba pas et elle ne s'était pas tordu la cheville en plus! Elle méritait bien une médaille! Sa récompense, ce fut plutôt un baiser imposé après avoir grimpé un mur, tiré par Félicia. Et la respiration dans tout ça? Elle ne refusait pas ce genre de choses de la part de Félicia mais faut pas oubliées certaines choses essentielles. Heureusement, la belle chatte avait vite stoppé le baiser en lui demandant de souffler et reprendre son calme. Ça, elle savait le faire!

Ce fut doux et bon, comme d'habitude mais avec Félicia à terre, la course-poursuite, elle n'avait pas eu le temps d'apprécier tout ça. Elles s'étaient retrouvée dans une cour résidentielle apparemment, le genre coin tranquille dans le coin, loin des bruits de la circulation, des jeunes trop bruyants. Un peu comme chez elle où c'était surtout des gens qui recherchaient le calme ou des retraités qui venaient ici. Aoki avait cependant un appartement dans un coin moins tranquille mais il n'y avait pas beaucoup de différences en y regardant bien. L'obscurité était toujours maîtresse ici aussi mais il y avait de la lumière chez les gens, un défaut dans les rues? Elle n'était pas électricien mais ça serait étonnant de voir que tout marche chez les gens mais pas dans la rue. Face à un bruit suspect, il semblait y avoir quelqu'un ou quelque chose avec elles? Un chat? Un type perdu? Comment savoir? Si ça se trouve, c'était même le suspect que les flics recherchaient. Pire. Ce type effrayant qu'elle avait vu devant l'hôtel! Non, faut pas pousser la paranoïa aussi loin. Aoki restait là alors que Félicia observait de plus près ce qui se passait près du toboggan, la balançoire, les lumières semblaient toujours si défectueuses en plus. C'était l'ambiance film d'horreur. Si ce n'était pas sur un écran, la demoiselle ne semblait pas vraiment aimée cela. Depuis ce matin, c'est merde sur merde qui lui tombe dessus et elle voudrait au moins bien finir cette soirée, un indice important, quelque chose quoi!

La Chatte Noire s'avançait de plus en plus dans le petit parc de jeu, recherchant l'auteur de ses bruits suspect mais rien. Cherchant comme elle pouvait, Aoki ne lui était pas d'un grand secours ici aussi. Elle devait pourtant l'aider du mieux qu'elle pouvait! Trop prise vers un coin sombre, elle tentait d'y voir quelque chose mais rien. Le bruit se faisait de plus en plus fort et au même moment, elle entendait Félicia lui crier de faire attention. Voyant un véhicule arrivé à vive allure sur elle, la jeune femme sauta sur le côté et tant pis si elle salissait ou abimait les affaires de sa belle compagne. Le véhicule l'avait raté et continuait sa route avant de se tourner vers elle, comme il le pouvait. Le temps de se redresser, elle ne cherchait pas à savoir qui est-ce qui tentait de la tuer, elle commençait à courir alors que le véhicule redémarrait pour tenter une nouvelle fois. De nouveau, il fit une ligne droite vers elle mais en contournant un arbre, le petit véhicule l'avait pas eu ce réflexe et s'écrasa dedans pour le laisser bien sonner. D'ailleurs, il semblait plus calme maintenant. La Chatte Noire ne se fit pas lente pour retourner vers elle, Aoki était tremblante et tentait de se calmer dans les bras de son amour. Elle ne pleurait pas, mais elle n'en était pas loin.

« Il se passe quoi à la fin! »

Kanzaki, un tueur fou, un meurtre dans un hôtel, un problème de courant, un adversaire pour Félicia dit la Chatte Noire et quelqu'un qui tente de tuer Aoki? Tout ça devenait de plus en plus étrange! Elle se croyait de plus en plus dans un bouquin de Stephen King! La pression, la peur, la fatigue, peut-être un peu de tout ça, Aoki n'avait plus la force de tenir sur ses jambes et courir comme ça à la conquête de ce mystère! Étreinte par la fille qu'elle aimait, Aoki tentait tout de même de garder un œil sur tout ce qui les entouraient.

« Rentrons, s'il te plaît... »

Elle avait eu sa dose puis avec le peu d'information récoltée par l'une, puis par l'autre, elles devraient avoir quelques petits indices sur celui qu'elles recherchaient. Fatiguée, elle ferait quand même tout pour ne pas être un poids pour sa belle héroïne.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 06 février 2013, 22:29:44
Si elle avait été Peter, une sonnerie aurait retenti dans la tête de Félicia, l’avertissant d’un danger immédiat : un chariot fonçait droit sur Aoki. Qu’il n’y ait personne pour le piloter était un autre signe que tout, dans cette histoire, était incompréhensible. Elle n’eut pas le temps de se rapprocher d’Aoki, mais cette dernière réussit à s’écarter. Félicia poussa un soupir de soulagement, et retourna voir Aoki. Elle prit la jeune femme dans ses bras. Aoki, ce qui était compréhensible, était complètement paniquée, terrorisée, même. La Chatte Noire lui caressa les cheveux, sentant la belle blonde sur le point de fondre en larmes.

« Il se passe quoi à la fin !
 -  Ça, c’est la question à mille dollars... » soupira Félicia.

Elle-même avait pour l’heure du mal à comprendre quoi que ce soit, mais, en tant que super-héroïne new-yorkaise, elle avait déjà eu droit à son lot de bizarreries. Que ce soit des symbiotes extraterrestres, une guerre entre super-héros, des invasions aliens, des lézards géants, un individu avec des tentacules métalliques dans le dos, Félicia était formée, plus apte qu’Aoki à maîtriser sa peur. Les objets étaient inanimés, par une espèce de sort télépathique très étrange. Regardant autour d’elle, elle ne voyait pas où était le mage, ce tueur en série complètement fou qui l’avait balancé contre une voiture. Ses mains caressaient vigoureusement le dos d’Aoki, afin qu’elle cesse de paniquer.

« Rentrons, s'il te plaît... » demanda-t-il.

Elle lui parla d’une petite voix affaiblie, épuisée. Aoki n’en pouvait plus, et la Chatte Noire se mordilla les lèvres. Elle regarda Aoki, une petite moue sur son visage. L’une de ses mains vint désormais caresser les cheveux de la blondinette.

« Très bien, Aoki... J’ignore ce qui se passe ici, pour être honnête, mais cet endroit est trop dangereux pour toi. »

La Chatte Noire aurait bien aimé rester là, mais elle devait veiller au bien-être de sa belle. Elle entendit alors les objets se mettre à nouveau à bouger, et tourna la tête. Le tourniquet se remettait à tourner, de plus en plus rapidement. Elle relâcha le corps d’Aoki, et vit que les balançoires remuaient également frénétiquement. En fronçant les sourcils, elle vit que des espèces de zones d’ombres tournoyaient autour des objets. Les planches en bois des balançoires se détachèrent alors, et foncèrent sur elles. Félicia réagit par instinct, et envoya un coup de pied retourné sur la planche en bois, la brisant. L’autre planche la frappa toutefois en pleine tête, et elle poussa un cri de douleur, tombant sur le sol, et se releva rapidement, se frottant le nez. Le tourniquet continuait à tourner, à une vitesse surhumaine.

« Cours, Aoki. Cours ! »

Se retournant, Félicia se mit à courir, Aoki sur ses talons, tandis que le tourniquet, à force de tournoyer, finit par se détacher des attaches le fixant au sol. Il fonça alors vers le duo, en tournoyant rapidement. Félicia fila sous un immeuble, dans un petit passage, et le tourniquet s’écrasa violemment juste derrière elles, heurtant le mur. Félicia se retourna, tenant toujours la main d’Aoki, qui était moite. Le tourniquet tomba sur le sol, inerte, et Félicia avança, débarquant dans le parking interne de la résidence. Cet individu devait être un puissant magicien, mais Félicia n’arrivait pas à le voir.

« Tout va bien, Aoki ? Ne panique pas, et fais attention... Il contrôle les objets. »

Elle essayait de comprendre ce qui se passait. Des zones d’ombres qui enveloppaient les objets... C’était bizarre... Quel était donc ce sort ? Félicia aurait bien aimé que le Dr. Strange soit à côté d’elle, afin de l’aider. Elles s’avancèrent prudemment, vers les voitures. Il y avait une petite rue privée, avec un portail électronique pour entrer ou sortir. Félicia relâcha la main d’Aoki, restant toutefois près d’elle. Elle affrontait un ennemi puissant, et devait en plus veiller sur Aoki. Pour le coup, la Chatte Noire regrettait vraiment de l’avoir amené ici. Elle avait pris un risque inconsidéré, et en payait maintenant les conséquences.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 21 février 2013, 22:20:38
Cette soirée, Aoki aurait dû écouter Félicia et rester chez elle à analyser les donnés médicales, les photos, ses indices ou au pire, à dormir, du moins essayé. Mais non, sa fougue l'avait emporté aux portes de cette boîte et la voilà maintenant plongée dans un univers qui n'était pas le sien! Elle avait eu du mal à croire Félicia et sa double de vie de Chatte Noire mais aujourd'hui, comment pourrait-elle avouer ne pas y croire? Cette petite voiture, ses lumières qui ne fonctionne pas comme il faut – quoi que ça, c'est peut-être simplement leur usage –, les jeux pour enfants qui bougent tout seul. Soit c'était un fantôme car elle y croyait quand même un peu à ses poltergeists ou alors c'était un méchant vilain qui voulait faire du mal aux gentils! Comment savoir? Pour Aoki en tout cas, rien ne valait les bras de sa belle chatte, elle se sentait déjà plus en sécurité mais elle en avait marre. Fini les émotions fortes, elle était fatiguée! Elle voulait rentrer mais ça ne sera pas aussi simple que ça car cette personne – ou chose – qui leur voulait du mal n'en avait pas fini de leur en faire voir de toutes les couleurs. La petite air de jeu continuait de bouger selon leur volonté, sans personne pour les pousser, les faire tourner, bref, ça foutait vraiment les jetons! Oui cet endroit était dangereux pour elle, oui désormais elle ne jouera pas les fortes têtes et dira amen à tout ce que Félicia lui demandera de faire, promis juré!

Alors que la fuite s'improvisait, les jeux devenaient de plus en plus fous, les balançoires se balançaient de plus en plus vite, le tourniquet était infernal, bref, la peur était au rendez-vous! La Chatte n'avait pas peur en tout cas ou alors elle le cachait bien et si les planches de la balançoire se retiraient, elle en élimina une avec un coup de pied mais la seconde se cogna contre elle. Ce n'était qu'une planche... mais si jamais la super femme n'était pas capable de les protéger? Qu'il arrivait malheur à celle qu'elle aimait? Cette pensée la traversa mais elle refusait d'y croire! C'était la Chatte Noire après tout! Même si la jeune femme refusait de lui poser des questions sur son passé en tant qu'héroïne, elle savait une ou deux petites choses quand même, laissant filtrer une ou deux informations sans le vouloir. Et ce n'était pas une planche qui allait avoir raison d'elle! Non mais s'était qui son adversaire? Super-Arbre? Même si la balançoire se calmait, ce n'était pas le cas du tourniquet et si deux planches bien fixé ont pu se détacher alors... fallait vite courir et fuir cet endroit maudit pas le diable, les fantômes ou qui que ce soit! Aoki courait avec elle mais c'était difficile! La peur battait facilement la fatigue ce qui l'empêchait de penser à ses jambes sans force, sa fatigue mais ses maudits talons, comment courir dans une situation de crise alors qu'elle avait ça!

C'était extraordinaire qu'elle ne soit pas tombé ni même qu'elle se soit foulé la cheville et la voilà à l'abri alors que le tourniquet avait foncé sur le mur, évitant de finir morte. Arrivant dans un parking vidé de présence, Félicia faisait tout pour la rassurer mais elle avait les larmes au bord des yeux. Ne pas paniquez... Elle avait envie de dire le contraire. Elle n'était pas habituée aux mégalos dangereux que Félicia a pu combattre dans sa carrière, elle ne connaissait rien non plus aux bandits qui braquaient des banques ou prenaient des otages. Elle était loin de tout ça! Elle éduquait des jeunes pour en faire des vedettes, peu importe que ce soit la danse, la mode, le dessin, c'était de l'art qu'elle côtoyait, pas du sang et des fous! Elle relâchait sa main mais Aoki retourna bien vite la reprendre, peur de la perdre, qu'il lui arrive malheur, elle refusait de la perdre, ne serait-ce que de vue.

« Pardon... si j'avais su... je serais pas venue... J'aurais dû rester chez toi mais... Kanzaki... * snif * je voulais la venger! Je voulais t'aider! »

Aoki craquait peu à peu, après ce type devant l'hôtel, c'était Félicia qui allait mal puis les lumières qui disjonctent puis les jeux, elle en avait marre de tout ça. Elle voulait se réveiller de ce long cauchemar qu'elle vivait depuis ce matin. Pourquoi ça ne pouvait pas être comme prévu? Se réveiller avec Félicia, nue, puis un bon câlin pour commencer la journée, pourquoi pas une douche à deux puis elles auraient parlé un peu et seraient sortie cette après-midi, faire les boutiques, un cinéma ou autres. Pourquoi ne pas finir avec un petit diner romantique, comme lors de leur rencontre? Avec un petit arrêt dans un sexe-shop avec un pari stupide et la perdante auraient dû prendre une surprise pour finir la soirée et finir tout ça dans les draps d'Aoki, à jouer à une partie de jambe en l'air, ignorant ce que ça aurait pu être comme jeu... Elle ne pensait pas à ça actuellement, elle n'en avait pas la force. Quand ce cauchemar allait prendre fin pour commencer cette belle journée avec Félicia Hardy qui la réveillerait tendrement en lui secouant doucement les épaules ou avec un baiser? Quand cela allait se produire? Elle en avait marre de cette longue nuit et de ce cauchemar! Serrant sa main de libre, elle se retenait de pleurer pour ne pas alerter ce méchant qui les suivait mais elle en avait marre! Ensemble, elles marchaient dans cette rue privée, arrivant devant la porte à la serrure électronique, Félicia avait trouvé rapidement la combinaison. Peut-être que le coup de pied pour l'ouvrir était le bon code? Quoi qu'il en soit, elle voulait renter chez elle ou chez Félicia, peu importe, elle voulait se coucher et se réveiller à l'aube d'une journée où tout cela ne serait qu'un mauvais rêve...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 26 février 2013, 10:18:54
« Pardon... si j'avais su... je serais pas venue... J'aurais dû rester chez toi mais... Kanzaki..., lâcha-t-elle, avant de renifler. Je voulais la venger ! Je voulais t'aider ! »

L’aider... Voilà bien une chose dont Félicia ne doutait pas. Mais elle n’avait pas besoin qu’Aoki se mette à craquer maintenant. Indiscutablement, il se déroulait ici des choses surnaturelles, terriblement dangereuses. Elle commençait à peine à percevoir tout le potentiel dont l’Éventreur était capable. Il était tout, sauf un psychopathe ordinaire. C’était un magicien qui avait visiblement des pouvoirs terrifiants. Félicia ne dit rien, préférant avancer. Le duo remontait une petite rue sombre avec le portail, et elle préféra ouvrir la porte à côté, celle pour les piétons. Un bon vieux coup de pied la fit ouvrir dans un grincement, et elle fit signe à Aoki de la suivre.

« On retourne à la moto, et on rentre à l’appartement. »

L’idéal était de rassurer sa chérie, qu’elle ne panique pas inutilement. Dans cet état, elle serait en effet bien plus dangereuse. Félicia était aussi nerveuse, car, mine de rien, elle avait été balancée comme un fétu de paille contre une voiture. Elle était juste habituée à ce genre de situations, et donc, partant de là, plus à même de conserver son calme, de ne pas paniquer, et de conserver la tête froide. Les deux femmes avancèrent le long d’un trottoir, Félicia s’emparant de son téléphone portable pour localiser sa moto, déclenchant une application de ce dernier pour enclencher le pilote automatique, et la faire venir. Comme la voiture de James Bond. Le temps que la moto arrive, Félicia se retourna vers Aoki, et la prit dans ses bras.

« Détends-toi, répéta-t-elle en lui caressant le dos, calme-toi, ma belle... Là, tout va bien, tu vois... On s’en est sorties... »

Elle lui caressait désormais les joues, se trouvant dans un rôle assez rare chez elle. La Chatte Noire était une solitaire, une femme luxueuse qui aimait cambrioler les bijouteries et prendre les risques. Au lieu de ça, elle se retrouvait à devoir calmer une femme, à faire la psychologue. Félicia Hardy, psychologue... Non, ça sonnait faux... Ou alors, elle avait muri avec l’âge pour devenir une femme un peu moins surexcitée. Félicia l’ignorait... Mais elle savait qu’avec Aoki, elle se sentait bien moins volage, bien plus nerveuse, bien plus anxieuse... Les signes avant-coureurs de l’amour, ce sentiment terrible qui l’avait déjà autant fait souffrir que quand Octopus l’avait envoyé à l’hôpital. Elle embrassa Aoki sur les lèvres, l’invitant à se blottir contre son corps, et entendit sa moto revenir. La Chatte Noire se retourna, et grimpa sur cette dernière, puis fit signe à Aoki de la rejoindre. Félicia n’ayant qu’un seul casque, elle le donna à Aoki, puis démarra rapidement.

Comme elle s’y attendait, le courant avait été coupé dans tout le secteur, et les gens qui ne dormaient pas ou n’étaient pas là étaient dehors, essayant de comprendre ce qui se passait. Félicia fila rapidement, et revit l’éclairage public, confirmant que la panne de courant ne touchait pas toute la ville, mais simplement une partie. Elle s’enfonça le long des boulevards, moto imperceptible roulant bien au-dessus des limitations de vitesse, zigzaguant entre les véhicules, le long de grands boulevards éclairés. Ses cheveux flottaient au vent, et elle continua à rouler, jusqu’à pénétrer dans le parking souterrain de son immeuble. Elle arrêta sa moto, puis les deux femmes filèrent dans l’ascenseur, jusqu’à s’enfermer dans l’appartement de Félicia, où l’éclairage fonctionnait.

« Je crois que je suis bien contente d’être de retour chez moi... Si j’étais toi, Aoki, j’irais prendre une douche. Dans ce genre de situations, une douche chaude, ça fait toujours du bien. »

Félicia parlait par expérience. Elle en savait quelque chose.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 17 mars 2013, 21:39:49
Épuisée et au bout du rouleau! Il y avait peu de mots pour bien décrire son état de fatigue autant que physique que moral, surtout moral d'ailleurs. Ses nerfs étaient taillés doucement toute la journée sans pouvoir vraiment se reposer, même son sommeil était agité par des drôles de rêve. Ce fut le cas durant sa petite sieste avant de quitter son domicile avec Félicia. Montant derrière elle sur sa moto, elle se serrait bien fort contre la jeune femme afin d'avoir le moins de risque de tomber du véhicule qui roulait à toute allure en ville pour rejoindre au plus vite son appartement. Une fois que ce fut chose faite, elle lui conseilla de prendre une douche et même si elle était fatiguée, elle allait quand même le faire. Après tout, ce matin elle n'en avait pas eu le temps avec l'arrivée de la police. Même les baisers ou les câlins de la Chatte Noire lui semblaient moins bon que d'habitude mais ce n'était pas évident de sourire et d'être heureuse quand on avait le moral dans les chaussettes. Aoki s'en allait dans la salle de bain, laissant les vêtements de Félicia dans la panière avec ses sous-vêtements – ou plutôt sa culotte, c'était la seule chose à elle qu'elle portait encore, tout le reste avait aussi rejoint la panière lorsqu'elle s'était préparée à rejoindre la chatte en boîte. Nue sous la douche, elle laissa un bon moment l'eau chaude couler sur son corps, elle n'avait pas la force de prendre du savon ou autre pour se laver, elle était gelée sous cette eau chaude, elle en était prisonnière, impossible de lever le petit doigt.

Tous les évènements de la journée se bousculaient dans sa tête, un véritable bordel! Kanzaki, l'éventreur, la boîte, ses cauchemars, ce type, les objets qui bougeaient tout seul! Promis à présent, elle ne dérangerait plus la Chatte Noire sur le terrain! Elle avait bien compris ce que ça voulait dire « danger ». Après quelques minutes inertes, elle avait réussi à se laver entièrement avant de sortir pour s'essuyer. La jeune femme avait pu trouver une petite culotte ainsi qu'un t-shirt sur le lit de l'héroïne, cela devait être son pyjama? Ce n'est pas comme si c'était dérangeant. Félicia avait actuellement l'occasion de la voir nue ou plutôt avec une serviette autour de la poitrine, cachant comme il faut ce qu'il fallait. Elle aurait pu en avoir l'occasion chez Aoki mais disons que leur envie leur faisait prendre une douche ou bain à deux ou alors l'une rejoignait l'autre à peine essuyer rapidement. Aoki était d'ordinaire si chaude, une véritable chatte lors de sa saison des amours mais depuis ce matin, elle n'avait plus cette force. Ne voulant pas avouer ses sentiments à Félicia, elle s'enveloppait dans un cocon de luxure pour la garder auprès d'elle le plus longtemps possible, faire naître en elle l'amour qu'elle ne savait pas existant déjà chez la chatte. Deux fois l'amour lui avait fait mal, elle ne voulait pas en souffrir. En faisant le premier pas, elle avait souffert, dorénavant, ce sont les autres qui devront le faire... mais pas ce soir, ni pour les prochains jours, Aoki ne voulait que du repos et la mort de ce connard qui hantait les rues de Seikusu.

La jeune femme voulait attendre son amour dans le lit, se blottir contre elle pour trouver un peu de repos et de réconfort cette nuit avec elle mais la fatigue avait fait une nouvelle victime. Elle dormait déjà dans les couettes de l'Américaine quand elle l'avait rejoint, un sommeil si paisible apparemment. Qui sait s'il le restera longtemps? La majeure partie de ses songes furent oublié à son réveil. Elle n'avait retenu qu'une phrase en ouvrant les yeux doucement, une phrase prononcée avec la voix de Kanzaki, d'où le fait que seule cette chose l'avait marquée. Reste dans la lumière. Pourquoi? Cette phrase pouvait avoir plusieurs sens en admettant que ce soit un avertissement. D'un aspect religieux, elle devait abandonner sa vengeance et laisser la police faire son travail? Éviter les coins sombres où le danger était monnaie courante comme dans le quartier Toussaint? Un accident quelconque dans l'ombre, dans la rue? Elle ne savait pas comment interpréter cela? Si ça se trouve, ça n'avait aucun sens? Une simple phrase entendu dans son sommeil? Quoi qu'il en soit, elle retrouva bien vite l'odeur, la chaleur et la douceur de Félicia Hardy à ses côtés. Aoki se blottissait contre elle, ce fut peut-être le cas cette nuit mais là, elle le vivait vraiment, elle le ressentait. Le nez dans ses cheveux longs, tombant sur son cou, elle restait là, semi-réveillé à dormir avec elle jusqu'à ce qu'elle gigote en prouvant être réveillé, vraiment. Aoki la recevait de ses rêves avec un petit baiser rapide mais plaisant sur les lèvres, ne perdant pas un centimètre de contact avec elle pour autant.

« Bien dormi, Félicia? »

S'accrochant un peu plus à elle, elle trouvait que ça allait un peu mieux. Beaucoup moins fatigué mais même moralement, ça allait mieux que la veille, un peu.

« Tu veux bien rester un peu avec moi dans le lit? »

D'ordinaire, on savait comment ça finissait ce genre de demande mais il est bon et nécessaire parfois de casser les habitudes... Un peu de repos en plus n'était pas de refus après tout! Qui sait ce qu'elles pourront avoir comme bonne et surtout comme mauvaise surprise?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 18 mars 2013, 10:10:54
Tandis qu’Aoki alla se doucher, Félicia resta dans sa combinaison, et se renseigna sur Internet, tout en se transformant, reprenant son apparence de femme blonde, normale. Sous cette apparence, elle flottait très légèrement dans sa tenue, et pianota sur Internet, en profitant aussi pour jeter un œil sur les données qu’elle avait récupéré au commissariat. Il n’y avait que des informations sommaires, des analyses reposant sur des suppositions, et des procès-verbaux. En un mot, l’enquête piétinait.  Elle n’avançait  pas, et les éléments que Félicia avait obtenu avec Aoki semblaient témoigner que leur adversaire n’était pas un vulgaire criminel, mais quelqu’un doté de capacités surnaturelles. La Chatte Noire alla donc sur un site Internet privé : la base de données du SHIELD. On pouvait y accéder depuis Internet, à condition d’avoir, non seulement des mots de passe qui changeaient périodiquement, mais aussi d’être autorisé sur une liste à y accéder. Comprenant de nombreuses informations sensibles, la base de données était logiquement protégée, et même Félicia n’avait pas accès à tout. Elle avait toutefois accès à la liste des criminels recherchés, présentant des particularités surnaturelles, et établit une liste de recherches centrée en Asie du Sud-Est. De nombreux noms défilèrent, et elle essaya d’affiner la recherche en proposant plusieurs mots-clefs, comme « TÉLÉKINÉSIE », « TÉLÉPORTATION », ou encore « OMBRE ». Il y eut différents noms, beaucoup moins nombreux, mais elle ne trouva rien de probant. Un télépathe vivant dans les jungles cambodgiennes, un pseudo-magicien recherché par la police à Singapour pour avoir maquillé en accident la mort de plusieurs personnes ayant participé à un braquage de banque... La base de données du SHIELD était très complète, car elle disposait de la plupart des bases de données des polices nationales et internationales des pays-membres de l’ONU. Il y avait donc de quoi faire, et l’administration du SHIELD était une lourde bureaucratie, avec de nombreux employés, pour permettre un service complet et un traitement de l’information optimal.

Félicia soupirait en lisant la fiche d’un membre des Triades, qui, à Hong-Kong, avait usé d’un pouvoir magique pour envoyer une onde sonore qui avait repoussé une voiture de police lors d’une fusillade. Elle avait entendu l’eau de la douche cesser, et regrettait aussi de ne pas pouvoir rejoindre Aoki dans la douche. En temps normal, Félicia aurait probablement fait ça, car elle adorait prendre sa douche avec Aoki. Cependant, les circonstances ne s’y prêtaient guère. Sa chérie était traumatisée, et elle-même avait été marquée par son combat contre le supposé Éventreur. C’était un Occidental, assurément. Que faisait-il à Seikusu ? Était-ce lié aux Portails ? Ou y avait-il une autre raison ? Elle aurait sans doute du élargir la recherche en Occident, mais les informations seraient bien trop nombreuses pour qu’elle puisse les gérer ce soir.

Étouffant un bâillement, Félicia sentit la fatigue l’emporter, alors qu’Aoki s’était allongée dans sa chambre. Elles allaient dormir ensemble. Sa concubine aurait très bien pu prendre une chambre d’amie, l’appartement de Félicia étant suffisamment immense pour se le permettre. Et, si la Chatte Noire était un oiseau de nuit, c’était aussi une chatte, qui, comme tous les félins, parvenait difficilement à lutter contre la fatigue. Elle se déconnecta des serveurs du SHIELD, et éteignit son ordinateur, puis se rendit dans sa grande chambre. Aoki dormait déjà, et, dans la pénombre, Félicia l’observa, un léger sourire sur les lèvres. Elle se rappelait cette fois où elle l’avait dérangé de sa nuit, suite à un défi dans le parc... Qui aurait cru que ça aurait été aussi loin ? La vie réservait bien des surprises. Aoki avait enfilé une culotte et un tee-shirt, que Félicia avait mis sur le lit, et cette dernière, de son côté, ôta sa combinaison en cuir, et opta pour une nuisette rose avec de la dentelle noire (http://www.sensuelle-avenue.com/420-thickbox/nuisette-casmir.jpg). Une tenue particulièrement sexy, selon ses goûts, et elle s’allongea également dans son grand lit, offrant à Aoki un baiser sur les lèvres. Elle sentit cette dernière remuer légèrement, et la Chatte Noire lui caressa la joue.

« Dors bien, je prends soin de toi, Aoki... »

Félicia s’allongea ensuite sur le dos, et ferma les yeux, sentant le sommeil la gagner rapidement.

*
*  *

Elle atterrit sur l’un des toits les plus élevés de Seikusu, et regarda la ville s’animer sous ses pieds. Le vent frais faisait remuer sa longue chevelure blonde sous sa capuche, mais elle s’en moquait. Elle se contentait d’observer la ville, sentant une indicible présence, une silencieuse menace. Elle ignorait précisément où la menace se trouvait, mais elle pouvait la sentir. Arrivait-elle trop tard ? C’est ce qu’elle craignait... Il lui fallait en avoir le cœur net, et elle descendit en contrebas, sautant du toit du gratte-ciel. Une superbe chute. Elle se reçut sans difficulté sur une place pavée entre plusieurs gratte-ciel, et s’avança dans une relative obscurité, nuancée par quelques lampadaires discrets. De ses yeux bleus, elle observait la zone, et se téléporta, se retrouvant rapidement, invisible, au milieu d’un autre Seikusu, un Seikusu où tout était magique, où tout était vu sous le prisme des flux magiques. Les Portails formaient comme des puits lumineux, et elle voyait la pourriture s’avancer. Elle voyait des points d’ombre, des individus enveloppés de brume.

« L’infection se protège... »

Était-elle arrivée trop tard ? Cette question l’angoissait atrocement, car un échec n’était pas permis. Il y avait trop d’intérêts en jeu, trop de risques. Elle ne pouvait pas se permettre d’échouer.

*
*  *

Félicia fut tirée d’un délicieux rêve érotique par un baiser d’Aoki sur ses lèvres. Clignant lentement des yeux, ce baiser la réveilla, et elle ouvrit les yeux, retenant un bâillement. Le visage de sa belle était juste devant elle. Elle se blottissait contre elle, et Félicia ne répondit pas, clignant des yeux. Les ampoules de la chambre diffusaient une faible lumière, agressive, mais sans excès. Il fallait juste que la Chatte Noire se réveille.

« Tu veux bien rester un peu avec moi dans le lit ? »

L’intéressée ne répondit pas sur le coup, préférant se redresser, et fit délicieusement craquer son dos, sentant des frissons la parcourir le long de sa colonne vertébrale. Elle secoua la tête, et étira ensuite ses bras, puis, sans prévenir, se retourna vers Aoki, et allongea cette dernière sous son corps. Félicia souriait, et l’embrassa en retour sur les lèvres, un baiser assez fort.

« Je dors toujours bien avec toi, ma belle, ronronna-t-elle contre son oreille, leurs seins se frottant l’un contre l’autre... Et je veux bien rester avec toi... »

Elle l’embrassa à nouveau sur les lèvres, se faisant très tactile et insistante. Il n’était pas bien difficile de comprendre ce que la jeune femme avait en tête. Félicia embrassa encore Aoki, sur le nez.

« Faisons l’amour, Aoki, ça ne pourra que te faire du bien... Une journée sans sexe, c’est une journée gâchée... »

La Chatte Noire savait très bien qu’Aoki était toujours en deuil, mais pleurer sur la mort de Kanzaki ne ferait pas revenir cette dernière. Et puis, comme elle voulait traîner encore un peu dans le lit, Félicia y voyait une excellente occasion de pouvoir lui faire l’amour. Son rêve érotique y était pour beaucoup, ayant stimulé son excitation. Pour le coup, Félicia avait toujours adoré, quand elle avait des partenaires masculins, se réveiller en sentant leur membre durci taper contre ses fesses, signe de pensées particulièrement chaudes, donnant naissance à une érection spontanée. Commencer la journée en faisant l’amour... Que trouvait-on de mieux ?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 22 mars 2013, 15:23:51
Le réveil était déjà plus doux qu'hier, pas de précipitation, pas d'annonce néfaste, rien qu'elle et Félicia dans une délicieuse étreinte. La jeune femme n'avait toujours pas vraiment le moral mais au moins contre la célèbre voleuse, elle se sentait bien et c'était confortable. Un câlin avec la femme aimée, ça n'avait pas de prix. Au diable le reste, elle pouvait rester avec elle des jours entiers, oubliant tout, foutant tout en l'air pour juste passer un moment dans cette bulle, ce cocon qui la laissait loin du monde extérieur. Aoki aimait cette femme, un aveugle l'aurait vue mais impossible de lâcher ses quelques mots qui étaient comme des oursins dans sa gorge, elle avait peur que tout tombe à l'eau quelques instants, jour, semaines plus tard. Aoki avait du mal avec l'amour et préférait donc voir Félicia faire le premier pas mais même aujourd'hui, ça n'irait pas, le deuil était toujours en elle et elle refusait de se voir sourire et vraiment heureuse après la mort de Kanzaki. Dans quelques jours, de l'eau aura coulé sous les ponts et la jeune femme reprendra ses activités habituelles, mais pas maintenant. La Chatte Noire se redressait pour mieux s'étirer avant de s'allonger sur elle, donnant un nouveau baiser plus passionné et plus long mais surtout meilleur. Elle n'avait pas vraiment osé aller plus loin que le simple petit baiser en cette mâtinée, se disant pas prête à cela et pourtant ce baiser prouvait que si.

Le fait de l'avoir encore pour elle durant quelques minutes lui faisait plaisir, que demander de mieux? Elle avait l'impression depuis hier que sa vie tombait en morceaux et Félicia était la seule qui savait lui prouver le contraire. La chatte se faisait de nouveau si proche, si instante que la jeune femme ne savait pas dire non, finissant le tout avec un petit baiser sur le nez. C'est mignon. Elle lui proposa un peu de sexe, soi-disant qu'il y a rien de mieux. Certes mais même avec du sexe, hier aurait restée la même journée qu'elle avait vécue, mais pas aujourd'hui. Un peu de chagrin avait disparu et c'est vrai que l'envie de sentir Félicia contre elle était tentante. Hier elle n'aurait pas pu, c'était limite si elle se forçait à l'embrasser mais aujourd'hui, ça devrait aller.

« D'accord... mais je veux quelque chose de doux alors. »

Oui, même si elle adorait ça d'habitude, elle ne se sentait pas d'humeur sauvage, brutal, vulgaire, non, un peu de tendresse dans ce monde de fous! D'habitude, ce genre d'ébat en douceur, ça arrivait... un ou deux fois sur dix. Ce n'était pas rare mais disons moins habituelle avec les préférences des deux femmes. Aoki venait d'elle-même l'embrasse en passant une main dans ses cheveux d'or, long et doux, elle aimait chaque chose chez la belle Américaine. Passant ses mains le long du dos de Félicia, elle ressentait le tissu de sa nuisette et elle en décolla doucement ses lèvres pour pencher la tête sur le côté pour en voir le rose qui débordait des couvertures. Intéressant, c'est vrai.

« Tu veux bien te redresser que je vois ça de plus près? »

Elle laissait sa belle se redresser tout en élégance, ses formes étaient superbes comme toujours, le rose la rendait plus jolie. Autant le noir ou le rouge la rendait plus sexy, le rose la rendait plus femme et plus jolie donc. Aoki passait ses mains de sa poitrine en descendant le long de ses hanches pour finir sur ses cuisses chaudes.

« Je pense que ça serait injuste de ne pas profiter de ce moment, surtout avec une si belle nuisette. Tu es toujours si belle, Félicia. »

Aoki redevenait souriante même si l'on décelait toujours une pointe de tristesse, elle n'était pas joyeuse comme d'habitude mais la chatte avait déjà réussi à la convaincre de s'amuser, il suffit de laisser le temps et les caresses faire leur œuvre. Elle n'était pas si élégante de son côté, un t-shirt banal, une culotte de Félicia. Cela avait un petit coté érotique de faire ce genre de chose dans une culotte à elle, une dans laquelle elle aurait surement déjà mouillé? Il y avait quelques petites choses amusantes malgré tout ce matin. Aoki remonta ses mains doucement pour profiter de la douceur de sa peau, remontant doucement le long en remontant en même temps la nuisette, laissant ses doigts se glisser doucement en dessous. Peut-être devrait-elle le lui dire, maintenant, ce n'était pas compliqué de dire je t'aime? Cet instant, ensemble, Félicia aussi belle, l'une fixant le regard de l'autre... Mais non.

« Viens. »

Le seul mot qu'elle prononça pour l'inciter à reprendre le baiser ou commencer sur de nouvelles bases cette petite partie de plaisir.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 23 mars 2013, 11:08:30
Il allait de soi que Félicia ne s’était pas amusée à enfiler sa nuisette pour le simple plaisir de la mettre. Elle avait eu des arrière-pensées en se couchant. Aoki était déprimée par la mort de Kanzaki, et il fallait donc qu’elle l’aide à aller mieux. Ce n’est pas que Félicia ne l’aimait pas, mais elle se voyait mal passer ses journées avec une femme flirtant avec la dépression, surtout si elle affrontait l’Éventreur. Elle avait besoin de se détendre, car son adversaire était redoutable. Elle avait donc décidé d’acculer Aoki. En se blottissant contre elle, Félicia eut ainsi la satisfaction de la voir acquiescer, ses mains caressant ses cheveux, puis sa nuisette. Obtempérant à sa requête, la Chatte Noire se redressa, lui offrant la vue de son superbe corps. Elle vit Aoki dévisager sa nuisette, et une petite lueur s’alluma dans ses yeux. Respirant lourdement, la Chatte Noire se mordillait les lèvres. Faire l’amour était pour elle très important, surtout quand elle dormait avec Aoki. Il était rarissime qu’elles ne fassent pas l’amour ensemble, et, pour être honnête, Félicia ne se souvenait pas d’un seul précédent où, couchant ensemble, elles n’avaient pas fait l’amour. A l’idée de coucher encore avec Aoki, elle ressentait les mêmes frissons d’excitation.

*Je l’aime, tout simplement... Mais je ne peux pas l’avouer... Pas maintenant.*

Félicia observait silencieusement Aoki, à califourchon sur elle, lui offrant la vue de son corps. Même sans être transformée, Félicia restait une belle femme, avec un corps bien proportionné, et de magnifiques formes. Un vrai produit de beauté.

« Je pense que ça serait injuste de ne pas profiter de ce moment, surtout avec une si belle nuisette. Tu es toujours si belle, Félicia. »

Elle sourit à son tour, et laissa Aoki promener ses mains sur son corps, remontant légèrement sa nuisette. Cette dernière était retenue par une espèce de lacet. C’était une nuisette de luxe, aussi belle que chère. Mais Félicia avait pour ainsi dire craqué dessus, et était, de toute manière, une femme qui aimait faire de grosses dépenses d’argent. Elle n’avait caché une vive attirance pour le luxe, qui l’amenait constamment à flirter avec la loi. Cleptomane, elle essayait de compenser ce désir en s’attaquant aux fortunes mal acquises, afin de concilier la voleuse qui était en elle, et la super-héroïne. Aoki lui demanda de venir, et Félicia vint.

La Chatte Noire se laissa tomber sur le corps de sa belle, et l’embrassa voracement sur les lèvres, fourrant sa langue dans sa bouche, posant sa main sur ses cheveux, les pressant tendrement, tandis que leurs seins s’enfonçaient moelleusement les uns contre les autres. Sa main libre se glissa dans le dos d’Aoki, et caressa naturellement ses fesses à travers sa culotte. Aoki portait ses vêtements, ce qui, dans une certaine mesure, était une raison de plus de lui faire l’amour.

« N’aie pas peur de salir la culotte, ce ne sera pas la première fois... » susurra-t-elle dans son oreille.

L’occasion était vraiment propice pour lui déclarer sa flamme, mais, au lieu de ça, elle préféra opter pour la solution physique, et ramena ses doigts de ses fesses à son intimité, caressant cette dernière à travers la culotte. Elle enfonça son doigt à l’emplacement de son intimité, un sourire sur les lèvres.

« Plutôt que de mouiller tes yeux, mouille plutôt cette partie-là de ton corps, ce sera autrement plus intéressant. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 01 avril 2013, 17:50:14
Oublié la mort dans la procréation était peut-être une sorte de solution? Dans leur cas c'était illogique c'était deux femmes et donc, pas moyen d'avoir un enfant naturel entre elles mais l'amour restait l'amour. Ce monde avait tant de mystère, elle était persuadée qu'il devait y avoir un peuple, une tribu quelque part sur terre qui devait oublier la mort de cette façon, faire en sorte qu'un décès soit l'occasion de donner la vie à un être non pas pour le remplacer mais pour maintenir un certain équilibre. La belle nuisette de la belle chatte lui donnait presque du remords à avoir ce look négligé mais elle n'avait pas eu comme projet de ne faire qu'un avec Félicia au coucher comme au réveil. Le baiser avait eu si bon goût et c'était si bon! Peut-être que sa déprime rendait ce besoin comme cette sensation meilleure, elle n'en savait rien mais maintenant que la machine était lancée, il lui serait impossible de s'arrêter. Sa main caressait son corps en même temps que celles d'Aoki qui continuait de remonter doucement sa nuisette, se demandant si oui ou non elle avait mis quelque chose en dessous? Culotte, string? La curiosité devenait de plus en plus mal placée. Ses petits mots glissés dans son oreille la firent frissonner. C'était con ou dégouttant pour certains mais ça l'excitait dans un sens. Lorsque son doigt appuya sur sa fente, elle eut un frisson en se cambrant doucement en arrière contre le matelas avant de remonter une de ses mains pour placer son index sur les lèvres de la chatte.

« Chuuut... laisse-moi oublié ça, au moins pour cet instant à nous, Félicia... »

Elle souriait doucement avant de rapprocher sa bouche pour lui quémander un nouveau baiser, le bras autour de sa nuque avec sa main sur son épaule, la seconde caressant sa fesse, le tissu de la nuisette était si doux. Elle n'arrivait pas à deviner la matière? Soie? Satin? Peu importe, elle se laissait faire en continuant son baiser, laissant leur chaleurs corporelles les réchauffer avec les couettes en plus. Lorsque le baiser se coupa, elle approcha ses lèvres de son oreille pour mieux lui susurrer quelques mots coquins.

« Tu sais... j'ai toujours eu envie de porter de tes vêtements... surtout pour mieux mouiller dedans. Tu trouves ça comment? Vicieux? Amusant? »

Il en allait de même que ça allait de soi que ça fonctionnait aussi avec les vêtements actuels. Son amour était si grand pour la belle blonde qu'elle pousserait la perversité à vouloir porter une culotte – ou string – de Félicia où elle venait à peine de mouiller voire jouir dedans. Mais gardons certaines choses secrètes, ce n'était pas vraiment le moment de se montrer perverse, pas trop du moins. Gardant son petit sourire coquin, elle déposa la tête sur l'oreiller, plongeant son regard sur ses lèvres délicates qu'elle avait envie d'embrasser, son nez si mignon, ses yeux à tomber... l'occasion était trop belle, elle venait peut-être de lui dire quelque chose de vicieux et pervers mais elle trouvait cet instant si romantique. Se faire réconforter par celle qu'elle aimait, sa patience, ses efforts pour la faire sourire, elle avait envie de lui avouer son amour, c'était plus fort qu'elle mais la peur la bloquait et elle trouvait presque injuste de vouloir oublier Kanzaki en se couvrant d'amour. Elle devait penser à elle, non pas nuit et jour mais ne pas l'oublier, au moins lui rendre justice. Continuant de caresser ses fesses à deux mains cette fois, elle passait son regard sur sa poitrine bien à l'air, tentant surtout d'y voir la ficelle...

« La ficelle est juste décorative ou bien je vais te déshabiller si je tire dessus? »

Il lui semblait que ce n'était que de la décoration mais on ne sait jamais? Elle avait peut-être mal vu?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 03 avril 2013, 08:22:41
Sur sa petite chérie, Félicia était, comme à son habitude, en position de dominante. La rebelle Chatte Noire n’avait jamais vraiment été une soumise, et, même quand elle avait eu des partenaires masculins, elle avait toujours, plus ou moins, mené la barque. Aoki ne ferait pas exception, et surtout pas en ce moment, où elle était psychologiquement fragile, et donc encore plus dépendante de Félicia. A califourchon sur cette dernière, Félicia se penchait légèrement, afin de mieux savourer le contact des mains de la femme sur son derrière. Elles s’embrassèrent à nouveau, mais Aoki insistait surtout sur ses fesses, faisant frémir Félicia. Étant sous sa forme normale, elle ne ronronnait pas comme elle le faisait sous sa forme de super-héroïne, mais elle n’était pour autant pas insensible à ce que la femme faisait. Félicia l’embrassait de temps en temps, se penchant sur elle, souriant devant les propos de cette dernière.

« Tu sais... j'ai toujours eu envie de porter de tes vêtements... surtout pour mieux mouiller dedans. Tu trouves ça comment ? Vicieux ? Amusant ? »

Le beau sourire de Félicia révéla ses belles dents blanches. Elle posa un doigt sur les lèvres d’Aoki, l’enfonçant à l’intérieur, glissant lentement le long de ses lèvres, sur sa langue, sentant les dents dures et ô combien excitantes de la jeune femme se poser sur son doigt.

« Hum... Les deux, je dirais... »

Elle en vint à se demander si Aoki ne rêvait pas aussi de porter sa combinaison en cuir... C’était à tentant. Cette combinaison ne convenait pas à tout le monde, même si elle était assez extensible. En effet, elle devait à la fois aller pour la Félicia normale, et pour la Chatte Noire, qui était de corpulence renforcée. La combinaison se devait donc de convenir pour elle à chaque fois... A bien y réfléchir, il y avait effectivement des chances que la combinaison aille très bien à Aoki. La belle blonde n’avait encore jamais demandé à la mettre, sans doute parce qu’elle considérait que al combinaison ne pouvait échoir qu’à Félicia, mais, sur le coup, la Chatte Noire se demandait à quoi elle ressemblerait... Elle faillit le demander, quand elle sursauta, en sentant une autre main d’Aoki se poser sur son autre fesse, la serrant. Elle se cramponnait à ses deux fesses, et la Chatte Noire, retirant son doigt de la bouche d’Aoki, poussa des soupirs de plaisir, en se redressant fièrement, ses seins glissant partiellement hors de la nuisette rose.

Aoki se faisait plaisir, et son regard finit par se porter sur les lacets noirs qui glissaient le long de la nuisette. Félicia comprit ce qu’elle avait en tête, et sa nouvelle question la fit sourire. Elle répondit en penchant légèrement la tête sur le côté, et glissa une main sous la tête d’Aoki, tout en se glissant un peu plus contre le bassin, de manière à libérer son corps. Elle put ainsi la relever, et la tête d’Aoki se souleva, se rapprochant, non seulement de ses seins, mais aussi de ses lacets. Naturellement, les lacets n’avaient pas qu’un simple effet décoratif. En tirant dessus, et en les défaisant, la nuisette était moins serrée. C’était une nuisette assez complexe, plus onéreuse que d’autres nuisettes, mais tellement plus sexy.

« Et bien... Vois par toi-même, ma belle Aoki... »

Elle rajouta rapidement quelques précisions :

« Mais pas avec tes mains... Laisse-les sur mes fesses, et utilise ta belle bouche, je sais que tu es douée avec ça... »

Elle voulait sentir Aoki embrasser la nuisette, la lécher, la mordiller. Il était très important qu’Aoki se sente excitée, se réveille, et laisse libre cours à ses pulsions perverses. Ce serait le meilleur moyen de lui faire oublier Kanzaki et l’Éventreur, au moins pour une matinée.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 04 avril 2013, 18:01:24
Cette mâtinée était nettement moins horrible que celle de la veille. Pas de mauvaises nouvelles pour le moment, juste ce qu'elle aurait aimé faire hier en se réveillant. Sauf que contrairement à maintenant, cela aurait été plus sauvage entre elles, bien plus sexuelle que romantique et douce. Aoki  dépendait de son humeur, bonne humeur, elle est aussi docile qu'une petite chatte d'appartement. Mauvais poil, aussi douce qu'une chatte sauvage. Mais avec Félicia, elle était souvent la soumise même s'il lui arrivait de vouloir montrer ses griffes de temps en temps en soumettant – ou non – la célèbre voleuse. Après tout, n'avait-elle pas le dessus quand elle avait initié la belle chatte aux joies du bondage? Que pouvait faire Félicia à ce moment-là? Se tortiller dans tous les sens en risquant de tirer sur une corde qui pourrait la faire davantage souffrir? Ha oui, ses joies faites de sexe et de ficelle – lanière ou autres – étaient amusantes mais parfois compliquées puisque mal fait, ça peut être dangereux mais Aoki avait appris cela avec une femme expérimentée. Elle lui avait appris son art avec son corps  - et contre de l'argent aussi – mais avoir Félicia prisonnière, être sa chose même un court moment contre sa volonté, ce fut plus que jouissif et elle avait réussi son pari. Elle l'avait initié! Mais là n'était pas la question. La jeune femme observait cette bouche, ses lèvres qui lui faisait toujours envie, en tout temps, en tout lieu. Ce doigt qu'elle devait lécher, sucer l'excitait autant que la Chatte Noire mais chaque chose sexuelle excitait la jeune femme du moment que c'était avec Félicia.

Avec une autre personne aussi, cela aurait pu être drôle mais Félicia... il n'y pas à dire, Aoki en était folle amoureuse! Son adolescence, période des premières amours, des premiers sentiments au moins, Aoki n'avait rien connu de tout cela, prise dans les principes de ses parents et misant tout sur les études avant tout. Vie sociale, peu d'amis, pas d'amoureux, ni même d'amoureuse – qui ne sera que durant ses deux dernières années de fac. Du coup, en présence de la Chatte Noire, elle tentait de rester elle-même mais Aoki n'était ni plus ni moins qu'une adolescente amoureuse, prête à faire les pires folies pour celle qu'elle aimait. Posant sa question, elle fit redressée par Félicia. Dur de se lever après avoir été si dorloté, bien installer contre et écrasée par la jolie américaine. Étant si proche d'elle et de sa poitrine surtout, le désir de la célèbre voleuse était amusant. Douée avec sa bouche, c'était peu dire! La jolie jeune femme aurait pu choisir n'importe quelle branche de la société, les choses les plus renommées comme avocate, médecin, directrice ou autres encore, preuve déjà que sa langue était douée. Et plus intimement, elle se défendait plutôt bien, que ce soit pour lécher ou n'importe quoi, Aoki adorait user de sa langue pour donner envie comme pour faire jouir. D'un sourire un peu plus tiré, elle approcha ses lèvres de la nuisette, cherchant à tâtons avec sa bouche, sa langue et son nez le bout de cette ficelle noire.

Comme un bébé aux yeux fermés, elle enfonçait son nez entre les seins de Félicia, léchant partiellement sa belle poitrine quelque peu découverte, parfois sur la peau, parfois sur le tissu en visant bien entendu ses deux minuscules bosses si dures et si excitantes surtout! Elle tentait d'attraper ses petits bouts – surtout le droit pour Félicia – avec ses lèvres et seulement ses lèvres. C'était à se demander si la ficelle l'intéressait encore? Ses mains se faisaient plus présentes, pressant ses adorables fesses entre ses mains, sentant la vague de plaisir grimper de plus en plus en elle, noyant au passage ses douloureux récents mauvais souvenirs, le temps de ce moment au moins. Attristée, elle avait quand même le droit au plaisir. En relevant un peu sa tête, elle s'étira un peu pour venir baiser le cou de la belle blonde, sentant ses mèches lui caresser le visage en même temps, passant sa langue sur sa peau. Ce genre de moment doux la changeait de d'habitude. Mais d'habitude, elle est plus pétillante que ça. De plus, pour le moment, elle préférait ça à quelque chose de sauvage pour la simple et bonne raison qu'elle ne voulait toujours pas lui avouer ses sentiments. Ce moment romantique était caché par sa tristesse, elle voulait quelque chose de doux pour ne pas être perturbé – ce qui était vrai aussi – mais si jamais elles finissaient par s'aimer et se l'avouer, ce genre de chose arriverait plus souvent. Soit par une journée fatigante, soit pour bien commencer la journée. Car pour être franc, Aoki préférait les rapports plus rapide, plus sauvage. Les marques et les légères blessures, elle n'en avaient que faire. Il suffisait de voir leur première nuit qui était aussi leur première rencontre, Aoki ne s'était pas réveillé avec un corps en parfait état. Des marques un peu partout, elle avait cependant le sourire aux lèvres en se réveillant avec Félicia Hardy dans son lit.

Éloignant son visage de cette beauté, elle garda un bref instant son regard dans le sien avant de rechercher – et vraiment! – cette fameuse ficelle. Jouant avec sa langue aussi, elle l'avait trouvé en se penchant un peu avant de la maintenir entre ses dents et tirer lentement, savourant cet instant où la ficelle allait lâcher et sa nuisette allait éventuellement s'ouvrir en deux? Juste être moins serré? Moins serré, ce fut bien ça. La ficelle était très détendu mais Aoki ne s'arrêtait pas en si bon chemin. La jeune femme retournait sur la poitrine, tirant avec ses dents la belle nuisette, tentant de libérer au moins l'un de ses seins de cette chose ravissante. Ce serait gâcher que de faire prisonnier ses seins de cette chose qui restait quand même ravissante... il devait bien y avoir un juste milieu? Faire l'amour avec la nuisette mais les seins à l'air? Hum... ça avait un petit quelque chose d'érotique... C'est plutôt rare qu'elles gardent quelque chose sur elle mais il faut savoir parfois essayer de nouvelles choses.

« Félicia, garde cette nuisette pour faire l'amour, tu es tellement sexy dedans. »

Et belle aussi. Mais avec ce sein nue devant son visage, belle sonnait faux contrairement à sexy. Ses deux mains descendaient doucement sur ses cuisses pour remonter aussitôt en passant sous sa nuisette avec plus de facilité, caressant ses hanches de rêve. Chaque parcelle de sa peau était si douce mais elle trouvait ses hanches si douces, surtout en Chatte Noire mais même en Félicia, elles ne perdaient rien de leurs beautés, ses deux hanches. Surtout quand on sait qu'elle a déjà de grands enfants, c'est incroyable de voir une femme si séduisante. Ses doigts avaient glissé sur une lanière de tissu de chaque côté, elle n'était pas nue en dessous? Un mal pour un bien. Aoki non plus n'était pas nue sous ce t-shirt mais sa culotte était nettement moins seche que lorsque Félicia y avait passé son doigt. Dorénavant, elle était un peu plus humide. Logique après une telle ouverture. Ce petit réveil commençait seulement.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 05 avril 2013, 10:40:20
Dans l’un des coins de l’appartement, le téléphone portable de Félicia se mit à sonner. Il se réveilla à son tour, mais les vibrations sonores qu’il émit ne furent jamais perçues par sa propriétaire. Félicia avait la tête ailleurs, et les vibrations qu’elle percevait étaient bien différentes de celles émises par un téléphone portable. Entre ses seins, la tête d’Aoki était un délice merveilleux. Elle suçait son sein droit avec la passion d’une affamée, tout en continuant à laisser ses mains sur ses fesses. La Chatte Noire frissonnait de plaisir, réellement. Elle n’avait pas fait l’amour avec Aoki depuis bien trop longtemps à son goût, et, depuis cette nuit, elle avait accumulé une certaine tension, qu’elle était en train de libérer actuellement. Elle avait bien du mal à se concentrer sur l’Éventreur, et à ce qu’elle devrait faire. La piste policière serait bien insuffisante, et elle allait devoir se porter vers d’autres sources, trouver d’autres informations. Mais, en ce moment, ceci n’avait aucune importance. Le sexe avait pour lui cette force de canaliser toute votre attention, de monopoliser toute votre énergie, afin de vous amener à vous concentrer uniquement sur ce qui se passait. Que ce soit les mains d’Aoki s’attaquant à son postérieur, ou ses lèvres qui remontaient le long de son corps pour revenir vers son visage, la Chatte Noire était comblée. Ses mains caressaient fermement ses cheveux, et elle continuait à lentement remuer son corps.

*Je crois que j’ai vraiment été inspirée de choisir cette nuisette...*

C’était une chance que Félicia soit une femme portée sur le luxe. Autrement, elle n’aurait probablement jamais fait cet achat. Elle caressait fermement les cheveux d’Aoki, ce qui faisait que, pour redresser sa tête, cette dernière avait du se frotter contre la peau nue de la Chatte Noire. Ses seins étaient légèrement trempés, sous l’effet de la salive de la jeune femme. Aoki était assoiffée, et c’était plaisant. Félicia avait réveillé en elle la petite perverse, cette femme luxurieuse qui s’était éteinte sous l’effet du deuil. Sa bouche vint se déplacer, retournant enfin à sa nuisette, et elle s’approcha du lacet noir de la nuisette. Aoki prenait son temps, et Félicia le comprenait. Elle la connaissait suffisamment pour savoir que, si Aoki aimait son corps nu, elle aimait aussi quand Félicia se mette dans un emballage. C’était notamment pour ça que, quand elle portait sa combinaison en cuir, elle avait toujours un peu de mal à la lui ôter. Il était rare qu’Aoki domine, il fallait bien le dire, et, quand ce n’était pas le cas, Félicia s’amusait souvent à la contraindre à lécher son intimité à travers le cuir de sa combinaison, jusqu’à la faire jouir. Les deux femmes s’amusaient énormément ensemble, à tel point d’avoir développé une sorte de relation fusionnelle qui avait cruellement rappelé à Félicia son état de solitude. C’était une ancienne mère de famille, après tout. On peinait à l’imaginer en tant que mère, elle qui était plutôt coquine, et très immature.

Les doigts d’Aoki vinrent glisser le long du tissu de la nuisette, alors qu’elle avait replacé son visage près d’un de ses seins, l’embrassant et le suçotant, avant de finalement lui faire une requête, ce qui, naturellement, ne surprit pas du tout Félicia :

« Félicia, garde cette nuisette pour faire l'amour, tu es tellement sexy dedans. »

Elle sourit donc, et caressa avec son doigt les lèvres d’Aoki. Une autre chose que la blonde devait connaître : la passion de Félicia pour les doigts. Les doigts, après tout, étaient des terminaisons nerveuses importantes.

« Soit... Mais comment atteindras-tu mon intimité, hum ? »

Félicia portait, sous sa nuisette, un shorty noir en dentelles. C’était un beau vêtement, élégant, et qu’elle aimait bien. Cependant, on pouvait relever la nuisette... Continuant à tenir les cheveux d’Aoki, Félicia vint soudain écarter sa tête, et elles retournèrent s’allonger au milieu du lit. La Chatte Noire l’embrassa encore, sur les lèvres, et se redressa encore, se mettant à califourchon.

« Ma nuisette te plaît, alors ? Hum... »

Félicia posa ses mains sur les lacets noirs, et commença à jouer avec eux, entremêlant ses doigts, avant de les retirer, et de caresser les épaules d’Aoki.

« Montre-moi à quel point tu l’aimes. Lèche-là. Embrasse-là. Mords, même. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 05 avril 2013, 21:19:26
C'était si bon, le sexe était si bon avec elle qu'elle irait presque se traiter d'idiote d'avoir empêché cela hier mais elle n'était pas sotte au point de rayer Kanzaki de sa mémoire, non. Elle ne pouvait pas faire une croix sur elle mais elle ne pouvait pas non plus faire une fixette dessus. Les mains de la belle blonde continuaient de passer dans ses cheveux, les rendant un peu plus emmêlée qu'ils n'étaient déjà à cause de la nuit mais ce n'était pas important, c'était le cadet de ses soucis. Aoki se laissait de plus en plus contrôler par le désir, elle savait qu'elle ne pourrait pas devenir la petite perverse qu'elle était, la petite cochonne, la petite coquine, la petite pute comme s'amusait à l'insulter parfois Félicia lors de leur ébat. Mais ce matin, ce n'était pas grave, il fallait savoir changer un peu et il y avait assez de folie et de sauvagerie dans ce monde pour en rajouter dans ce lit. Il était bon parfois de garder l'esprit saint, un minimum au moins même si elles pouvaient bien avoir quelques extra. Aoki aimait un peu de douceur mais elle ne voulait pas non plus avoir l'air avec Félicia de deux bonnes sœurs qui passent le cap de la chasteté ensemble en se contentant de si peu. Remontant son visage le long du cou de la belle américaine, elle avait tant envie de lui hurler ses mots magiques bloqués dans sa gorge comme un oursin dans sa gorge mais Aoki avait brandi ses propres barrières.

Elle avait accepté les mots de son premier petit ami, elle en avait terriblement souffert ensuite. Elle avait avoué ses sentiments à Hitomi, elle en avait souffert aussi. Elle devait faire le contraire et laisser cette femme lui déclarer sa flamme, ça devrait fonctionner? C'était simpliste comme raisonnement mais l'amour est un cadeau empoisonné après tout. Si doux et délicat, une belle rose qui cache ses épines si l'on n'y fait pas attention et la blessure pourrait faire mal, très longtemps. C'est pour cette raison qu'elle voulait croire en Félicia et attendre ses mots comme une enfant qui compte les jours avant le passage du père Nöel, sachant que ce n'est pas aujourd'hui mais chaque jour qui passe la rapproche de la date fatidique. Félicia évoquait d'atteindre son intimité serait plutôt impossible si elle gardait la nuisette? Il y avait erreur, elle avait mentionné sa nuisette, pas sa culotte ou autres! Mais Aoki en souriait. Elle n'avait joui avec une autre fille en étant toute deux non dévêtus – au moins en bas – mais ne disait elle pas qu'elle voulait avoir de nouvelles choses de temps en temps? S'allongeant de nouveau dans son lit, Félicia embrassa sa partenaire qui ne refusa en rien cette preuve d'amour et de tendresse en laissant ses mains remonter toujours un peu plus haut pour mieux descendre sur ses hanches. Mais la chatte continuait de rester sur elle, proposant un nouveau jeu fort amusant. Elle allait faire tout ça mais peut-être pas mordre... peut-être, précisons le bien.

La jeune femme se redressa de nouveau en retournant embrasser sa poitrine, quelques baisers déposer ici et là, surtout à la frontière entre sa poitrine et sa nuisette, fermant les yeux en savourant cette douceur qu'elle aimait tant avant de passer sa langue sur les quelques morceaux de dentelles, zigzaguant entre peau et tissu, tissu et peau. Puis elle descendit un peu plus bas, passant sa langue de nouveau sur son mamelon avant de le sucer. Accroc? Oui et non. Aoki savourait cet instant, avec ce qu'elle avait vécu hier entre la perte de Kanzaki, Félicia en mauvaise posture et les objets vivants, elle avait besoin de la Chatte Noire plus que jamais aujourd'hui. Et chaque seconde était précieuse, prenant conscience à quel point elle avait besoin d'elle. Ses mains quittèrent ses hanches pour se balader dans son dos, toujours sous la nuisette, sa délicieuse peau glissait sous ses mains et pour rien au monde elle ne voudrait briser cet instant. Elle avait déjà son lot de mauvaise nouvelle, elle voulait de quoi lui montrer que la vie était aussi agréable, avant ou sans Kanzaki. Surtout que sa fausse petite sœur n'avait pas aimé profiter de son corps et même si Aoki l'avait accepté, elle préférait sentir quelqu'un qui l'aimait vraiment, pour tous ce qu'elle était, comme la célèbre voleuse. La vie continuait avec elle.

Aoki se redressa un peu plus en tenant Félicia pour la renverser sur son lit. Ceci n'était pas vraiment un acte de domination, juste quelque chose pour laisser parler ses envies qu'elle ne pouvait pas faire en étant chevauchée par la belle blonde. Au-dessus d'elle à présent, elle resta un bref instant en admiration devant elle et ses cheveux éparpillé sur le lit. Être amoureuse était un mot bien trop faible pour dire ce qu'elle ressentait. L'agente de production plaçait sa tête entre les seins de Félicia mais pour attraper sa nuisette avec ses dents cette fois, tirant doucement dessus en souriant. Si elle aurait eu la force et la motivation, elle l'aurait déchiré comme une bête sauvage. Mais le fauve n'était qu'un chaton ce matin et elle n'en avait pas la force. De plus, même pour jouer, Félicia ne serait peut-être pas ravie de voir sa nuisette en lambeau. Lâchant sa proie, elle souriait en reculant un peu en relevant la nuisette rose pour passer la tête dessous et venir embrasser son ventre. Du coup, elle s'était peu occupé de cette nuisette mais à choisir, elle préférait s'occuper de la peau de l'héroïne que de sa nuisette, elle la trouvait belle dedans et irait jouer de nouveau avec, mais après ça. Soufflant délicatement dessus, elle baisa délicatement son ventre, montant doucement en contournant le nombril, remontant plus haut sans forcer, elle ne voulait en rien abimer ses vêtements. Une fois sa tête se heurtant au tissu tendu, elle sortit sa langue pour lécher sa peau si douce, son ventre plat, descendant doucement en laissant aussi ses mains caresser ses cuisses.

Arrivant plus bas, finie la peau et bonjour la dentelle de son shorty, elle ne fit que la taquiner de ce côté-là. Elle mordillait le bout en tirant dessus avant que sa tête ne remonte sa peau en laissant le bout de son nez se frotter contre sa peau avant d'embrasser son nombril, léchant quelque peu la surface de ce lien qui l'unissait à sa mère il y a bien longtemps. Ressortant sa tête de cet endroit, elle remonta en frottant son corps contre le sien, laissant juste sa main caresser doucement son shorty, passant délicatement ses doigts entre ses jambes, impatiente de les faire passer en dessous mais pas avant d'avoir de nouveau pu gouter la langue de Félicia. Un baiser savoureux et envieux alors qu'elle détacha ses lèvres un instant, le temps de glisser un « merci » avant de reprendre son baiser. Pourquoi merci? De sa présence dans ce moment difficile et surtout de son amour.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 06 avril 2013, 12:14:02
La lueur dans les yeux d’Aoki témoignait que cette dernière était en train de se réveiller, et de laisser libre court à sa passion. C’était très gratifiant, car, hier, le regard d’Aoki était absent. La lueur était éteinte, et son regard semblait lointain. A sa manière, Félicia appliquait un traitement efficace, en utilisant l’une de ses armes les plus fiables : son superbe corps. Une femme se devait de savoir utiliser toutes les armes que la nature lui donnait. Et, en l’état, l’arme la plus efficace pour séduire Aoki restait ce corps qui la faisait rêver. Félicia, naturellement, savait qu’elle était belle, et en jouait. Il fallait cela pour réveiller Aoki, pour la sortir de sa torpeur, pour l’extirper de cette morosité dans laquelle elle s’enfonçait progressivement. L’idée de jouer avec sa nuisette sembla plaire à Aoki, qui se redressa à nouveau, et embrassa surtout la peau de la Chatte Noire, léchant parfois la nuisette. Félicia se mit à soupirer et à trembler, commençant à tâcher son shorty par sa mouille, qui, lentement, s’échappait de son corps. Cette situation ne resta pas ainsi longtemps, car Aoki poussa Félicia, la retirant de sa position de hauteur pour l’envoyer s’allonger sur le lit. Clignant des yeux, Félicia laissait Aoki agir, heureuse. Sa partenaire alla se glisser sous sa nuisette pour embrasser sa peau, la lécher, sa belle langue glissant sur son corps, faisant frissonner Félicia, qui se tortilla lentement sur le lit, ses mains se posant désormais sur les couvertures. Elle les serra, tout en sentant la langue d’Aoki glisser vers son bassin, s’éloignant de son estomac pour se rapprocher de ce sous-vêtement, ultime barrière protégeant son intimité des assauts fougueux de la jeune femme. Aoki s’attaqua brièvement à son shorty, le mordillant en tirant dessus, le désolidarisant du corps de la Chatte Noire, puis remonta le long de son corps. Félicia frissonna de plaisir, et la sentit venir jusqu’à ses lèvres, en prenant son temps, glissant sur ses seins.

Ce fut l’occasion d’un nouveau baiser partagé, auquel Félicia répondit sans hésitation, glissant une main dans les cheveux blonds d’Aoki, enroulant ses jambes autour de son corps. La nuisette se releva à hauteur de ses cuisses, et elle soupira de plaisir, yeux clos, fourrant sa langue dans la bouche de la jeune femme. Tout ça était tellement excitant pour elle qu’elle tremblait comme une feuille. Sa vie sexuelle avait toujours ressemblé à une montagne russe, rythmée par les inconvénients de sa vie de super-femme, et par ses amants, qui étaient généralement des super-ratés. De son honnête point de vue, l’écrasante majorité des super-héros qui se baladaient en tenues bariolées auraient ravi les psychologues, car ils étaient tous plus ou moins cinglés. Sortir avec eux, ce n’était donc pas une mince affaire, et Félicia en avait beaucoup souffert, ce qui avait, tant pâti sur sa vie sentimentale, qu’amoureuse. Pour le coup, Aoki, une manager qui couchait avec les femmes qu’elle formait, rentrait dans la catégorie des gens « normaux », ce qui permettait à Félicia de croire un peu à ses chances avec elle. Elle l’aimait, assurément. Il aurait fallu être idiot pour ne pas le remarquer, car Félicia n’était pas de nature altruiste. Elle ne se serait pas amusée à s’infiltrer dans un commissariat, ou à faire preuve d’inconscience en demandant à Aoki de la rejoindre sur le terrain, si son jugement n’était pas perturbé par les émotions qu’elle ressentait. L’amour était une arme à double tranchant, un bonheur empoisonné dont il fallait se méfier, afin qu’il ne vous submerge pas. Félicia était ainsi, surplombant le vide, emportée par des vaguelettes roses correspondant aux attouchements d’Aoki, d’une Aoki qui se réveillait pleinement, à travers cette part importante de sexualité qui la caractérisait.

« Hmmm... » gémit lentement Félicia dans la bouche de la jeune femme.

Le long baiser finit par se rompre, et la Chatte Noire frotta son nez contre celui de la jeune femme, un sourire ravi et épanoui sur les lèvres. Elle avait senti, pendant ce baiser, les doigts d’Aoki se promener contre son sexe, près de la zone sensible. Elle s’humecta les lèvres lentement.

« Qu’est-ce que tu attends, Aoki ? Mon sexe n’attend que toi... »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 09 avril 2013, 21:54:20
Le réveil était agréable pour le moment et autant continuer sur la lancer, surtout qu'elle ne pensait pas vraiment à Kanzaki, elle savourait juste ce moment en espérant que ça dure un peu. Elle ne voulait en rien oublier ce qui s'était passé hier, mais elle voulait juste quelques longues minutes où elle serait heureuse dans les bras de Félicia. Après tout, ce baiser était si délicieux et ses doigts retrouvaient leurs habitudes aussi bien qu'elle commençait doucement en caressant son shorty. Cette intimité si douce et agréable, elle aurait aimé remplacer ses doigts par sa langue mais elle était déjà occupée à embrasser la belle bouche de celle qu'elle voulait pour partager sa vie et le choix était difficile. On ne parlait pas d'une simple femme mais de Félicia et ça ne facilitait pas le choix, elle adorait tout chez cette femme de ses orteils à ses cheveux, de son humour à son ton autoritaire, de sa tenue d'Ève aux tenues chics – qui restent rarement longtemps sur Félicia –, bref, difficile de dire ce qu'elle préférait chez elle? Il lui faudrait du temps pour se décider mais à quoi bon? Elle n'avait pas le droit de tout aimer chez cette sublime femme? Bien sur que si et c'est pour cela qu'elle l'aimait tant... Quoi que non... Elle aimait tout aussi chez Hitomi et ça ne la pas empêcher de se noyer dans ses faux espoirs, chez la belle rouquine comme pour Aoki... Mais Félicia n'était pas comme ça, c'était impossible. C'était une petite hantise chez elle de voir la belle blonde la lâcher du jour au lendemain mais elle ne voulait pas y croire. Juste une mauvaise pensée qui avait parfois tendance à la hanter.

Les mains de la belle américaine continuaient de la caresser et la rendre heureuse jusqu'à rompre le baiser en lui proposant d'aller plus loin que de simple caresse. Leur nez se frottant, le sourire de Félicia toujours aussi beau. Elle passait sa tête sur le coter, frottant sa joue contre la sienne en venant lâcher quelques mots à voix basse près de son oreille.

« Je te savoure des yeux. »

En temps normal, elle en aurait même lâché un petit rire mais pas maintenant. C'était toujours ce genre de petit moment, de petites scènes qui lui donnait envie de lui avouer ses sentiments. Tout était parfait, l'une sur l'autre, le matin, la joie, l'amour quoi! Mais à s'imposer des barrières, elle commençait à regretter ses idées stupides mais elle préférait attendre quand même que Félicia le dise elle-même. Mieux vaut profiter de ses instants plutôt que lui avouer et l'effrayer et tirer un trait sur elle... Mais autant profiter du sexe avant tout, de plus, comme elle se l'était toujours répété depuis hier, il ne fallait pas masquer sa tristesse par son bonheur. Certes Kanzaki lui aurait souhaité comme d'habitude de foncer vers Félicia et vivre heureuse mais pas en oubliant sa mort. Venant lécher le lobe de son oreille, elle laissait ses doigts remuer bien comme il faut sur le tissu si doux avant de remonter doucement ses doigts pour mieux les faire glisser en dessous du shorty. Glissant rapidement sur la fente humide et douce de la Chatte Noire. Si doux, voilà des choses qui lui avaient manqué hier. Sa langue laissait parfois place à ses dents, sans pour autant la mordiller, elle laissait juste ses dents toucher son lobe avant de reprendre avec sa langue. Sa seconde caressant doucement ses côtes avant qu'elle ne se redresse un peu en continuant de faire jouer ses deux doigts entre ses jambes. Ses yeux toujours remplis d'amour et d'envie la regardait... Elle avait un peu une position de dominante là, non?

« Félicia... je... j'ai... j'ai envie de sentir tes mains ou même ta langue sur moi. »

Non, elle n'avait pas envie de lui dire autre chose, juste ça. Après tout, Aoki n'avait pu vraiment profiter d'elle plutôt que sentir Félicia lui faire du bien. Elle prenait du bien mais en profitant de Félicia. Pourtant, c'est Aoki qui avait besoin de réconfort, et non le contraire. C'était agréable mais là, elle voulait se sentir désiré.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 10 avril 2013, 08:56:34
« Je te savoure des yeux. »

Petite flatteuse. Que ça vienne d’un homme, et Félicia aurait souri en criant au charmeur. Mais ça venait d’une femme... Et, visiblement, ça faisait une différence... A moins que ce ne soit parce que ça vienne d’Aoki. Quoiqu’il en soit, si Félicia sourit, ce n’était pas de ce sourire goguenard et amusé que la femme affichait quand elle savait que le beau parleur devant elle la flattait pour obtenir ses faveurs. C’était le sourire d’une femme rassurée, et qui savait qu’on la regardait pour son juste potentiel.  La Chatte Noire était au-dessus d’Aoki, et elle savait, pour sûr, que son corps lui avait tapé dans l’œil. Est-ce que ça l’aiderait à moins déprimer ? Félicia l’espérait, car, si Aoki voulait se montrer utile, elle allait devoir (et Félicia l’avait au cours de la nuit, mais ne le lui dirait jamais) se sortir un peu les doigts du cul pour se gifler, et pouvoir se mettre à réfléchir. L’Éventreur était un dangereux psychopathe, ayant des pouvoirs magiques, et Félicia ne pouvait, face à un tel adversaire, se permettre d’avoir des alliés faibles ou instables. C’était dur, mais la loi de la rue était faite ainsi. C’était une véritable arène où les plus faibles se faisaient écraser.

Elle sentit les mains d’Aoki glisser sur son shorty, et en soupira, écartant ses lèvres, tout en continuant à rester contre Aoki, enfouissant sa tête contre son cou, frottant sa nuque, la sentant glisser ses doigts sous le shorty. Pour ça, il fallait commencer par le décoller un peu de son corps, car c’était le genre de sous-vêtement qui, en épousant vos formes, avait parfois tendance à serrer. Aoki avait glissé l’une de ses mains entre ses jambes, tout en utilisant sa bouche pour mordiller son lobe. Félicia était sûre qu’elle aurait pu entendre le cœur d’Aoki battre la chamade. C’était assez curieux à dire, mais c’était ça qui lui avait plu chez cette femme, initialement : son penchant pour la perversion, et son talent en matière sexuelle. Comme quoi, l’amour tenait parfois à assez peu de choses, au moins initialement... Mais, à bien y réfléchir, tout commençait petit, avant de progressivement grossir, et c’était précisément ce qui s’était passé entre les deux femmes.

Aoki jouait avec elle, et Félicia retrouvait cette femme joueuse et légèrement sadique qui aimait se faire attacher, ou attacher ses partenaires, et les humilier. Sur ce point, Félicia voulait bien croire qu’Aoki avait plus de succès avec ses élèves, car, en ce qui la concernait, il était assez difficile d’espérer soumettre une voleuse hors pair disposant de capacités surnaturelles. Du moins, on aurait pu essayer, mais il fallait avoir du courage, et de la détermination. Ceci conduisit Aoki à demander à Félicia de jouer avec elle, sur ce ton légèrement suppliant qui lui allait si bien.

*Ah, des signes de frustration ? Voilà une bonne chose...*

C’était le signe que le désir commençait à naître dans le corps de cette femme. Félicia répondit par un baiser sur la joue de la femme, puis aventura à son tour ses mains. Du fait de leur position respective, et pour ne pas gêner Aoki dans sa tentative de glisser ses doigts en elle, Félicia opta pour placer ses mains dans son dos, glissant le long de ce dernier, jusqu’à les glisser sous ce qui lui faisait office de minijupe, afin de les poser sur ses fesses. Une main pour chaque fesse, tandis qu’elle allait l’embrasser en plein sur les lèvres. Ses mains serrèrent ses deux belles fesses, qu’elle avait déjà giflées à de nombreuses reprises, et même mordues. Sa langue se fourra dans la bouche d’Aoki, s’immisçant dans son antre, et elle la retira, avant de gober sa lèvre inférieure, tirant dessus en la mordillant, pour lécher ensuite sa joue, comme une chatte le ferait. Son nez glissa sur sa peau douce, avant que sa langue ne passe.

« Ne t’inquiète pas, Aoki, lui promit-elle, je m’occuperai de toi bien comme il faut. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 13 avril 2013, 11:10:46
Comment exprimer son bonheur actuel, c'était difficile de le dire avec des mots et même tout court. Son moral était au plus bas mais Félicia était là pour lui remonter le moral et affronter la vie avec elle tout simplement. Des caresses, des baisers, des mots doux, si simples et pourtant aussi bon que le sexe, là étaient la vie d'une femme amoureuse. Elle était à Félicia, Aoki ne voulait rien d'autre, seulement elle et elle et encore elle! Félicia était si belle, un peu plus en Chatte Noire mais là n'était pas la question, la jolie américaine était aussi sexy dans l'une que l'autre forme de sa personnalité. Ce n'était pas possible pour elle de devenir une autre femme un peu plus belle, avec des pouvoirs ou quelques changements d'apparence voire de personnalité mais c'était peut-être le fait d'être normale qui passionnait Félicia? Elle lui avait déjà parler mais rapidement de ses ex. Après tout, la jeune femme n'aimait pas la faire souffrir en parlant de son passé ou ses enfants. C'est pour ça qu'elle savait qu'elle avait eu des enfants, elle savait à quoi ils ressemblaient mais ça s'arrête là. En rien elle ne voulait lui parler de sa vie en Amérique. Si elle veut se confier ou lui demander son aide, Aoki était là, toujours, mais sans, elle n'irait pas fouiller dans sa vie intime.

Ses mains caressaient son dos avant de venir se poser sur ses fesses, caressant sa propre culotte posée sur les fesses d'une autre? Est-ce que ça l'excitait? Est-ce la chatte allait montrer ses griffes? Pour le moment, elle se contentait surtout de ce baiser même si elle adorait sentir ses mains sur elle aussi. Oh oui, ses mains si douces la caressant. Elle aimait jouer la chatte parfois, rester avec elle, sentir ses mains la caresser, elle le pourrait, elle ronronnerait de plaisir. Mais ce genre de chose était souvent après l'amour, collant la jolie blonde, parlant un peu parfois, écoutant ensemble le silence parfois pour mieux se coller l'une contre l'autre. Si seulement il n'y aurait pas eu ce salaud d'Eventreur, elle aurait pu avoir plus que ça mais non, à cause de lui, son moral reprenait doucement mais elle n'était pas d'humeur à se faire griffer, fesser, bref, d'humeur un peu SM. De la tendresse surtout voir un peu de sexe pur et dur mais de l'amour avant tout. Collée à elle, elle se sentait si bien et si vivante et sa peau, ses mains, son odeur... Aoki devenait l'esclave de cette femme, plus elle la fréquentait, plus être avec elle était vital, elle devenait son oxygène à force. Sa voix si paisible mais si chaude lui soufflait ce dont elle voulait entendre. Elle remua doucement son doigt en frottant sa tête contre la belle blonde.

* Oui, prends-moi Félicia. Montre-moi que j'ai de plus en plus besoin de toi et de ton amour! *

Malgré sa présence, elle voulait vraiment être sa chose, ne pas la toucher, lui parler, être une véritable poupée de sexe, que Félicia lui montre combien elle pouvait adorer ce corps tout en douceur. Lui appartenir. Voilà ce qu'elle voulait. Elle voulait voir combien elle avait besoin d'elle, autant que Félicia avait besoin d'Aoki. Pourvu que sa journée soit aussi bonne que cette matinée, ça serait une bonne journée... même si tôt ou tard, Kanzaki ou l'Eventreur sera mis sur le tapis... Sa bouche retournait vers ses lèvres, s'invitant avec un peu plus de fougue dans sa bouche. Jamais elle ne pourra trop la remercier de sa présence, surtout en ce moment. Ses doigts étaient de plus en plus humidifiés et la jeune femme coupa le baiser le temps de remonter ses doigts pour les lécher. C'est vrai que c'était la première fois qu'elle goutait sa cyprine ce matin. Quand elle disait qu'elle aimait tout chez elle, c'était tout! Ses doigts pleins de sa salive caressèrent les lèvres de la chatte alors que leur visage était si proche, une atmosphère si romantique.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 15 avril 2013, 23:37:06
Allongée contre Aoki, Félicia se faisait plaisir. Sentir les lèvres de cette dernière était un régal constant, tout comme son corps tremblant de plaisir. La Chatte Noire était presque instantanément tombée sous le charme de la jeune femme, et elle ignorait encore pourquoi leur rencontre s’était prolongée pour se nouer en une véritable relation, au lieu de rester une simple aventure sexuelle sans lendemain. C’était l’un des mystères de la vie. Félicia avait été jusqu’à lui divulguer son identité de Chatte Noire, jouant avec elle, s’infiltrant chez elle. Avec le recul, elle se disait qu’il y avait vraiment eu un curieux enchaînement de circonstances pour qu’elle soit conduite à faire un exercice aussi dangereux : s’immiscer dans l’intimité de quelqu’un, pour lui faire l’amour. Et quelle nuit fabuleuse... Elle s’était endormie avec Aoki, et elles avaient refait l’amour le lendemain matin. Félicia avait alors, ce qui était un comble pour une femme aussi belle, une certaine dose de frustration sexuelle à évacuer, ce qu’elle avait fait avec un certain plaisir, faisant joyeusement l’amour. Ce souvenir lui revint à l’esprit, alors qu’elle sentait Aoki lui demander de s’occuper d’elle.

« Voilà un comportement qui est bien plus intéressant... » lâcha Félicia.

Elle répondit au baiser d’Aoki, caressant ses cheveux, savourant les mains de la jeune femme qui se posaient sur ses fesses. Elle se cambra un petit peu, afin de mieux apprécier ce contact, et frotta un peu son dos, entre ses omoplates. Elle se disait initialement que ses griffes auraient été trop osées, mais, maintenant... Félicia savait qu’Aoki les aimait bien, car la jeune femme avait un certain penchant pour la domination, avec tout ce que ce terme impliquait : bondage, et douleur, sans parler de la soumission et de l’humiliation. Félicia fit donc légèrement pointer ses griffes, et les glissa sur le dos d’Aoki, lentement et délicatement, afin de ne pas la déchiqueter. Elle glissa le long de sa peau douce et chaude, tandis qu’une autre de ses mains glissait sur ses hanches. Félicia adorait ce contact, et embrassa encore la jeune femme, savourant sa bouche magnifique, envoyant sa langue en elle. Elle fit glisser ses mains près des fesses d’Aoki, les titillant, et se retira alors. Un léger sourire sur les lèvres, Félicia se mit à descendre le long du corps de la jeune femme, et atterrit entre ses cuisses, qu’elle commença à lécher.

Puisqu’Aoki le lui avait demandé, Félicia comptait la faire jouir. Elle écarta ainsi les jambes de l’intéressée, et commença par n’utiliser que sa langue, l’enfouissant dans ses lèvres intimes, avant de s’aider d’un doigt, puis d’un autre, cherchant le clitoris, afin d’appuyer dessus, et de l’exciter. Elle ne ronronnait pas, mais le plaisir était bien là, car Félicia mouillait à son tour, tâchant ses draps. Comme elle aimait cette femme ! C’était ça, tout simplement. Elle tenait à elle bien plus qu’elle n’oserait se l’admettre. Elle s’enfonça entre ses lèvres intimes, prenant tout son temps, et lécha cette dernière avec appétit, sans se lasser.

« Mmmm... Tu es toujours aussi délicieuse, Aoki... »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 28 avril 2013, 22:02:07
Il n'y avait bien que Félicia pour lui remonter le moral dans ce genre de situation. Elle aurait pu demander à rester seule ou rendre visite à ses parents mais à quoi bon? Au moins elle, elle savait s'y prendre pour lui faire oublier quelques minutes ce qui la rongeait à l'intérieur et rester une femme qui aimait la vie malgré tout. Elle l'aidait à se relever ainsi, à affronter la vie, bonne ou mauvaise. Ses mains dans son dos, sous son tee-shirt, elle sentait le bout de ses doigts, la pointe des griffes passer légèrement sur sa peau. Une pointe, toute petite, de douleur faisait du bien. C'était con. Mais ça marchait. Aoki se sentait mieux en savourant ce contact. À défaut d'entendre cette petite phrase qu'elle attendait depuis quelque temps, par ce genre de petit sévisse, elle avait l'impression de lui appartenir même si ce n'était qu'au titre de sa chose. Peu importe, pour cette femme, elle pouvait accepter le rôle de jouet sexuel si elle pouvait l'avoir toujours auprès d'elle. Elle adorait se sentir si près d'elle, contre elle surtout. Aoki pouvait supporter tant de chose pour le simple plaisir d'être avec Félicia, surtout qu'elle savait y faire et que bien qu'elle ne soit pas d'humeur, elle avait réussi à la glisser doucement vers la luxure. N'était-elle pas grandiose? Prisonnière de ses bras, elle ne voulait plus revivre la peine et la tristesse, effacer tout cela d'un souffle mais pas avant de savoir Kanzaki vengée.

Félicia se glissait doucement plus bas pour venir s'occuper d'elle, passant sa langue sur sa culotte trempée, que ce soit sur sa fente, son clitoris ou même autour, elle restait une experte et Aoki adorait ça. La belle chatte prenait son temps mais ça faisait partie du jeu et du bout de ses doigts, elle arrivait à peine à caresser ses mèches d'or. Qu'est-ce qu'elle aimerait lui dire qu'elle comptait plus que tout aujourd'hui. Peu importe son travail, ses amis, elle voulait toujours être auprès de la Chatte Noire et de Félicie Hardy mais en lâchant ses mots, elle sentait qu'elle risquait de tout briser. Et ça, elle ne voulait pas le voir, pas l'entendre, pas le vivre, elle ne voulait pas le rêver non plus! Félicia continua de jouer avec sa bouche sur ses lèvres intimes et son bouton d'amour mais à part gémir et trembler de plaisir, Aoki ne disait rien, laissant simplement la belle voix de la Chatte Noire résonner dans la pièce. La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était d'écarter sa culotte – enfin, celle de Félicia – pour faciliter sa langue à venir la lécher et la faire mouiller plus qu'elle ne l'était déjà. Si Félicia adorait la lécher, sentir sa mouille sur sa langue, Aoki voulait bien devenir sa fontaine personnelle. Elle souriait à sa remarque et c'était tant mieux. Si elle l'adorait ainsi, alors c'est ce qui comptait.

« Mais c'est toi qui me rends si délicieuse. »

Sans elle, elle n'aurait pas accepté l'invitation et aurait continué de broyer de noir pendant quelque temps. Passant son doigt le long de ses lèvres intimes, Aoki tendait son doigt de cyprine vers Félicia, elle lui offrait ceci, rien de bien intéressant vu ce qu'elle avait sous le nez mais c'était un peu soi tant érotique. Elle lui appartenait tout entière, pendant ce moment déjà, après, il fallait bien continuer à chercher l'Eventreur mais pas de suite. Pliant les genoux, elle écartait ses jambes autant que possible, que sa belle Chatte Noire ai toute la place du monde pour venir mieux la lécher, pour mieux la faire jouir de si bon matin. 
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 30 avril 2013, 13:56:28
Le sexe était l’un des arguments de Félicia, et qui s’avérait parfois très efficace, comme en ce moment. Aoki était décoincée, heureuse et soulagée, exactement comme Félicia la voulait. Cette dernière se régalait, et léchait son intimité avec envie, cette envie traduisant sa passion et son désir. Le sexe, c’était le pilier autour duquel leur relation s’était construite. Une relation désabusée, faite à partir d’anciennes relations qui avaient toutes échoué. Des relations sentimentales et belles, pleines de promesses et de poésies, mais qui s’étaient brisées. Et un rêve brisé, c’était aussi douloureux qu’un os caché. Dans la forteresse de la Chatte Noire, la seule poterne, c’était le sexe. Une faille qu’Aoki avait su exploiter à la perfection, à tel point qu’elle remettait en doute ses premières promesses. Comme quoi, dans ce monde, rien n’était jamais définitivement écrit et établi. Félicia léchait l’intimité d’Aoki, et était de plus en plus insistante. Elle la délesta de son sous-vêtement, et sentit cette délicieuse odeur de sexe, une odeur enivrante, qui lui rappelait tant de souvenirs. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait l’amour avec Aoki, et, à être entièrement honnête, cette fois-là était plutôt douce. Félicia se souvenait de séances beaucoup plus intenses, généralement celles où Aoki portait une tenue en cuir, et où Félicia rangeait ses griffes, passant de la sauvage féline à une douce chatte... Dont il ne fallait toutefois pas hérisser le poil.

*Bah, ne t’en fais pas, elle te fouettera à nouveau le dos, si c’est ça qui te fait bander...*

Amusée, Félicia poursuivit son activité, alternant entre coups de langues et mouvements des doigts. Elle s’y débrouillait bien, et ne perdit pas le fil, reposant ses doigts pour user de sa langue, avant d’utiliser à nouveau ses doigts, en enfonçant deux dans l’intimité de la belle Aoki, allant chercher directement le clitoris. Elle le titilla, l’enfonça, appuya fermement dessus, sentant la mouille se répandre partout. Délicieuse sensation ! Elle continua ainsi, sans relâche, poussant des grognements et des soupirs. Avec son apparence super-héroïque, elle aurait été beaucoup moins épuisée, mais il fallait parfois savoir bousculer les habitudes, non ? En tout cas, c’est ce que Félicia faisait. Elle la défonçait avec passion et entrain, et, à ce stade-là, nul, à moins d’être aveugle, n’aurait pu douter du lien qui unissait les deux belles femmes. Félicia continuait à la prendre, et finit par sentir sa récompense. Elle la perçut dans la manière dont le corps d’Aoki se tendait, dont ses muscles se raidissaient, avant d’expulser sa cyprine. Elle éclaboussa les lèvres et le visage de Félicia, qui ferma les yeux en l’accueillant.

Se sentant sereine et détendue, la Chatte Noire se redressa un peu, et s’allongea sur Aoki, l’embrassant sur la joue, caressant sa joue opposée, puis lui fit un innocent sourire :

« Alors, on se sent mieux ? » s’enquit-elle.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 30 avril 2013, 21:29:02
Que demander de mieux que ce genre de réveil? Le genre de réveil qu'elle adorait mais qu'on l'avait privée la veille. Néanmoins, la veille, ça n'aurait pas été si doux mais plutôt le contraire, sauvage! Comme elles aiment ça. Sauvage mais sans rien! Attention, il s'agissait du matin, des premières minutes de réveil et Aoki n'avait pas le courage d'enfiler une tenue de cuir ou autre pour le plaisir des yeux de Félicia. Il en était de même pour la Chatte Noire. Elle ne se souvenait pas l'avoir retrouvé dans son lit en tenue d'héroïne dès le matin. Même s'il lui arrivait de finir avec sur le dos, elle la retirait avant de se coucher. La Chatte Noire s'occupait si bien d'elle entre les jambes, elle ressentait ses coups de langue la lécher, la rendant heureuse un peu plus à chaque fois, cachant sous le plaisir ce qui risquait de bientôt refaire surface après cette petite séance. La jeune femme se retrouva bientôt dans culotte, juste le tee-shirt blanc de la femme qu'elle aimait tant. Elle savait alterner entre ses doigts et sa langue, c'était fabuleux. Le manque ou son état, elle n'en savait trop rien mais un rien rendait leur petite séance matinale si agréable. Félicia n'avait plus besoin d'aide et Aoki retira sa main pour agripper le drap près d'elle, au fur et à mesure que le plaisir la resserrait dans son étreinte. Puis à force, le plaisir arriva au maximum et en resserrant le drap avec le plus de pression possible, elle se sentit soudainement si légère alors qu'elle expulsait la cyprine sur le visage de sa douce Félicia. Les paupières closes, elle avait l'impression que tout le poids du monde venait de quitter ses épaules. C'était si agréable de se sentir libre...

La belle blonde grimpait sur elle pour venir s'assurer que tout allait bien. Son baiser fut sur sa joue mais quelle importance, elle aimerait passer la journée dans ses bras à entendre des mots doux en oubliant tout le reste mais elle n'en avait pas le droit. Elle devait affronter la réalité et se relever doucement mais surement. Elle se colla à elle, posant sa main sur sa hanche et sa superbe nuisette. Elle allait devoir la remettre une fois qu'elle ira mieux, ça c'est sur.

« Oui, ça va mieux grâce à toi Félicia. Mais je m'inquiète pour toi... »

Pourquoi donc? C'est tout simple. Elle souriait en déposant un simple baiser sur ses lèvres avant de lui donner la raison.

« Tu n'as pas joui, toi. »

On sait ce que cela veut dire. Déjà sa main caressait sa hanche pour caresser sa cuisse avant de remonter se longer entre ses cuisses chaudes et caresser ce coin pourtant déjà si humide. Ses deux doigts la caressaient pour finir le travail et offrir à cette femme le plaisir de la jouissance. Aoki aurait préféré jouir avec elle dans sa position fétiche, celle des ciseaux mais elle avait joui avant et ce sera donc pour une prochaine fois. Interrompant cette caresse, elle se décolla un peu de Félicia pour se tortiller en retirant son tee-shirt. Voilà, autant finir nue contre elle, au moins cela. Peut-être pourraient-elles continuer un peu sous leur douche? Pas sur, tout dépendra de la suite. Mais ressentir sa poitrine contre la sienne, sa main de nouveau entre ses cuisses et son baiser de fin, voilà qui rendait ce matin plus palpitant et avec plus de joie que prévu. Félicia était si chaude, son corps était chaud, il devait en être de même pour Aoki? Quoi qu'il en soit, c'était aussi ça qu'elle aimait chez elle. Il ne restait plus qu'à Félicia de se retirer des lèvres d'Aoki mais la jeune femme ne lâchera pas avant de sentir sa main inondé.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 01 mai 2013, 17:31:00
« Oui, ça va mieux grâce à toi Félicia, la remercia-t-elle d’une douce voix. Mais je m'inquiète pour toi... » rajouta-elle alors.

Ha ? Félicia hocha légèrement la tête, et Aoki lui avoua le fond de sa pensée : la Chatte Noire n’avait pas encore joui. Ceci fit sourire l’intéressée. Elles avaient des choses à faire, surtout elle. Elle devait se renseigner sur l’Éventreur, trier les données qu’elle avait obtenu au commissariat de police. Batifoler dans le lit ne l’aidait en rien, mais, pourtant, quand Aoki retourna à l’assaut, Félicia ne fit rien pour l’en empêcher. Il existait tout simplement des arguments contre lesquels on ne pouvait rien, et les doigts d’Aoki en faisaient partie. Soupirant de plaisir, Félicia sentit deux des doigts d’Aoki s’enfoncer entre ses cuisses, cherchant son sexe, avant de s’y glisser, lui faisant pousser des frissons et des soupirs. Elle poussa un gémissement, avant de sentir les doigts se retirer, ce qui la contraria. Néanmoins, c’était pour mieux y revenir, car Aoki en profita pour ôter son haut, finissant toute nue, et vint embrasser Félicia, tout en retournant la pénétrer.

« Han... » soupira l’intéressée.

L’une de ses mains se posa sur la nuque d’Aoki, la pressant, tandis que l’autre vint caresser ses hanches, glissant sur sa peau nue et en sueur, afin de se poser sur ses fesses, la serrant.  La chaleur corporelle des deux femmes atteignait des sommets, crevant le plafond. Une douche serait de rigueur après cette étape, mais, pour l’heure, les deux femmes s’embrassaient. Sans hésitation, Félicia alla fourrer sa langue dans les profondeurs de la bouche d’Aoki, raclant ses dents, jouant avec la sienne, poussant de longs gémissements étouffés. Elle mouillait, et plutôt rapidement. En effet, dans un sens, Aoki avait raison. Du sexe, on l’avait privé trop longtemps. Il était donc temps pour elle de se soulager. Les doigts d’Aoki remuaient rapidement et profondément, confirmant la maîtrise de sa partenaire dans ce domaine, et la Chatte Noire continua à soupirer. Félicia respirait par le nez, et l’embrassait encore, tirant sur sa lèvre inférieure, frottant son nez contre le sien, frissonnant de ses doigts.

Mouillant abondamment, la Chatte Noire sentait toute la tension et la frustration dans son corps s’en aller. Sa main attrapa la couverture, et la repoussa aux pieds du lit, car, à ce stade-là, elle ne faisait que les gêner. Elle continuait à embrasser sa partenaire, leurs seins se caressant l’un contre l’autre, et elle leva sa main, lui donnant une fessée... Pour lui rappeler le bon vieux temps. Entre elles, le sexe était rarement doux, mais plutôt sauvage et intense. Félicia savait très bien qu’Aoki couchait avec ses élèves, et pas de la plus romantique des manières... Mais, si ceci aurait du la choquer, son côté félin adorait ce côté dominatrice adoratrice de cuir chez Aoki. N’était-ce pas aussi ce qui, dans le fond, définissait la Chatte Noire ? En ce sens, les deux femmes se ressemblaient. Félicia continuait à mouiller, et sa main se crispa sur le cul d’Aoki, s’appuyant dessus, alors qu’elle poussa un nouveau soupir, et obtint un orgasme.

La main d’Aoki se recouvrit de sa mouille, et les griffes de Félicia jaillirent de ses ongles, s’enfonçant dans sa peau, alors que le baiser se rompit, Félicia poussant d’inaudibles soupirs, yeux clos, en se vidant.

« Oh putain, c’est si bon... » lâcha-t-elle ensuite.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 13 mai 2013, 21:54:52
La jeune femme venait de jouir grâce à la langue de l'héroïne, à présent, c'était à la Chatte Noire de jouir, finissant ainsi sur un orgasme chacune. C'est vrai que d'habitude, c'est plus sauvage et elles jouissent ensemble avec plus ou moins de décalage, sauf dans certaines situations où l'une était attachée et suivait les ordres de l'autre mais quand elles étaient nues – bien que Félicia soit en nuisette – et suant, elles jouissaient presque à l'unisson. Si elle avait aimé jouir, elle aimait aussi la faire jouir, surtout en ayant le visage si près d'elle, elle pouvait l'observer prendre son pied, l'embrasser et elle pouvait savourer ses caresses comme son corps, chaud et doux sur le sien. Ses deux doigts s'enfonçaient en elle, toujours plus profond, plus trempée mais c'était toujours ça qui rendait le sexe plus amusant. Même si pour cette fois, Aoki visait plus ce qui était doux que ce qui était sauvage, elle n'oubliait pas d'y ajouter une ou deux choses qui la définissaient bien et même Félicia l'avait compris. Collé l'une contre l'autre, Aoki recevait une petite gifle sur la fesse alors que ses doigts continuaient d'avoir le même mouvement. Elle avait beau transpirer, elle était si belle. Plus le temps passait, plus elle aimait cette femme. Elle fut marier plus d'une fois, elle n'avait pas une vie facile et même des enfants, pour certaines personnes, ça serait un frein, pour elle, elle voulait lui tendre la main, l'attraper et ne plus la lâcher. Aoki avait une vie minable à côté d'elle, deux déceptions amoureuses, rien comparé à elle mais elle trouvait en elle une ressemblance et s'accrochait à cela pour qu'elles soient comme deux aimants, se rapprochant, se collant et formant un lien difficile à briser.

Coupant son baiser, Félicia finissait par jouir, arrosant la main et une petite partie de son corps derrière elle. Enfin, elle avait joui elle aussi et même si ses griffes abimaient un peu sa peau sur son fessier, ce n'était rien comparer au premier soir. Puis parfois, une bonne petite douleur était bonne, ça faisait vivre, on se sentait vivant. Aoki avait réussi si elle se sentait bien, elles avaient joui, une fois. C'est peu comparé à d'habitude mais c'est un minimum. Surtout que malgré le bonheur ressenti, elle n'était pas d'humeur à enchainer les orgasmes, elle était encore un peu en deuil. À ce propos, elle devrait tôt ou tard recevoir la date de l'enterrement? Logiquement ça prendre deux ou trois jours mais vu que ce fut un crime atroce, la durée serait surement plus longue? Elle restait collée à Félicia en passant ses mains dans le dos, fermant les yeux en posant sa tête sur sa poitrine. Pourquoi la dernière journée ne pouvait pas être un horrible cauchemar? Hélas, elle ne pouvait pas se dire ça, elle se réveillait chez Félicia, pas chez elle. Elle avait tant à lui dire, bloquée comme toujours et la mort de Kanzaki n'arrangeait en rien le fait de vouloir lui déballer son sac. Néanmoins ça la rendait plus amoureuse de la voir si proche d'elle dans ce moment difficile. À l'origine, ce n'était qu'un plan cul comme on dit bien souvent mais au fil des heures, des nuits, elle voulait plus que du sexe et maintenant, le doute n'était plus permis, elle était amoureuse.

Cet instant câlin aurait pu être parfait pour lui déballer ses sentiments mais elle refusait de faire le premier pas, de peur de tout briser comme une idiote. Que pouvait-elle dire dans ce cas-là? C'était inévitable mais elle ne voulait pas entendre parler de l'Eventreur, elle voulait repousser cela à plus tard, le plus tard possible, rester dans sa bulle, seule.

« Je te laisse la douche en premier... Si j'y vais d'abord, je pense que je serais plus lente que toi. »

Ce n'était pas faux mais elle avait une autre idée en tête. Elle ne voulait pas passer sa journée dans le lit mais encore quelques minutes, profiter que Félicia se lave pour récupérer la photo de Félicia bébé, retourner au lit et se bercer d'illusions. Voir sa petite bouille angélique avec ses gros yeux, imaginé un jour avoir un enfant avec elle, comme il en serait normal pour un homme et une femme. Mais jamais pour une femme et une femme ou un homme et un homme. Elles seraient pointées du doigt, dévisager. Mais dans ce rêve illusoire, elle trouvait son bonheur, imaginant l'impossible, deux femmes amoureuses, mères de famille sans avoir à des recours scientifiques ou bizarres. Certaines filles se faisaient implanter un pénis ou encore plus rare, naissaient avec mais le taux de fécondité doit être très bas et inexistant pour les implantations. Mais gardons les pieds sur Terre. Parfois, le rêve était une sortie de secours, loin de la réalité, le moment de souffler et flotter sur un petit nuage jusqu'à avoir de nouveau les pieds dans la dure réalité.

« Merci de m'avoir remonté le moral, au moins pour le réveil... »

Oui, elle n'y avait pratiquement pas pensé à lui, ou elle? Qui sait l'identité véritable du tueur? Elle déposa un baiser sur ses lèvres avant de la libérer. À elle à présent de prendre sa douche pour qu'elle puisse rêver devant une photo de bébé, avoir un fantasme impossible mais si beau.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 16 mai 2013, 19:21:50
Une partie de sexe à l’ancienne, ça faisait toujours du bien. Quoi de mieux pour démarrer la journée ? Félicia n’avait jamais vraiment été une femme attirée par le sexe, une perverse... Jusqu’à ce que Wilson Fisk ne décide de modifier son ADN, afin d’en faire une femme féline suffisamment forte pour neutraliser Spiderman, ce qu’elle n’avait jamais vraiment réussi à faire. Félicia avait progressivement réalisé que sa libido avait décuplé, sans trop pouvoir se l’expliquer. Effet secondaire lié au traitement qu’elle avait reçu pour devenir la Chatte Noire ? C’était une possibilité, tout comme il était simplement possible que ce soit une réaction psychologique. A bien des reprises, Félicia avait regretté l’offre de Wilson Fisk, ce cadeau empoisonné qui lui avait parfois donné le sentiment d’être un monstre. Cependant, de manière générale, elle appréciait ses nouvelles capacités. Il était possible que ce soit une réaction psychologique inconsciente. Félicia n’avait jamais vraiment été une femme renfermée, même à l’époque où elle n’était qu’une simple étudiante. Elle allait à de nombreuses soirées, appréciant bien plus le caractère ludique et social des études, que sa dimension pédagogique. Sa forme super-héroïque avait renforcé cet aspect.

Maintenant que Félicia venait de jouir, elle se rendit dans la douche, suivant les instructions d’Aoki. L’eau se mit à filer, tandis que Félicia réfléchissait. L’amour lui avait fait du bien. Aoki était une perverse, et Félicia le savait. Elle n’avait jamais vraiment caché à ses amants qu’elle était dotée de superpouvoirs. Morbius le savait, tout comme Peter, et elle l’avait rapidement avoué à Flash Thompson. Avec Aoki, elle l’avait avoué dès le début de leur relation, et avait ainsi appris d’Aoki qu’elle était une grande coquine, et n’hésitait pas à coucher avec ses élèves. Un autre avantage de la part d’Aoki était que sa belle blonde adorait le cuir, comme pour Félicia.

L’eau filait sous son corps, et elle essaya de penser à autre chose, de forcer son esprit à revenir sur le cas de l’Éventreur. C’était un serial killer doté de puissants pouvoirs magiques. Un nouveau super-vilain ? Félicia en avait rencontré assez à New York comme ça, mais il lui fallait l’affronter. La douche prit une quinzaine de minutes, Félicia s’y attardant légèrement, avant de sortir. Elle s’enroula dans une serviette, se sécha un peu, puis entra dans le salon de son grand appartement. Aoki était encore dans le lit, et elle ne tenait pas à la déranger plus que nécessaire. Félicia alla caresser l’un de ses nombreux chats, et entreprit de les nourrir. Son appartement comprenait bien une dizaine de chats, et certains commençaient à avoir faim. Autant dire qu’une bonne petite partie de son budget était consacrée à l’alimentation de ses bêtes à poils. Une chatte vint se frotter contre ses jambes, alors que Félicia remplissait le bol de croquettes destiné à Tiki, qui remuait la queue en tournant autour de lui, levant la tête vers le bol.

« Oui, oui, Ruby, je vais m’occuper de toi, ne t’en fais pas, ma belle. »

Ruby était une belle siamoise, mais avec un tempérament conforme aux siamois. Elle était autoritaire et exigeante. Félicia déposa le bol pour Tiki, puis attrapa Ruby, la soulevant. L’intéressée poussa un miaulement plaintif, tandis que Félicia vint lui caresser le dos. Elle sentit les poils de Ruby se hérisser de plaisir. La tenant dans ses bras, Félicia se dirigea vers le canapé, face à sa grande télévision, puis s’assit dessus, et se mit à frotter Ruby, qui ronronna furieusement, enfonçant lentement ses griffes dans la serviette de Félicia. Félicia tendit son autre main vers la télécommande, et appuya dessus, allumant l’écran, tout en caressant le pelage de Ruby. Elle ne regardait pas énormément la télévision, mais, de temps en temps, elle l’allumait. Là, elle voulait se tenir au courant des dernières informations communiquées à la presse, concernant l’Éventreur.

Elle alla donc directement sur une chaîne locale, mais la même information était retransmise sur d’autres chaînes nationales.

« ...Le commissaire principal de la police de Seikusu, après son communiqué de la presse concernant l’installation d’une cellule de crise à Seikusu pour arrêter celui qui est surnommé l’Éventreur, vient il y a une heure d’annoncer que l’identité du criminel avait finalement pu être identifiée, par le biais de traçages de ses empreintes génétiques... »

Félicia en eut le souffle coupé, à tel point qu’elle en oubliait de caresser Ruby. Avait-elle bien entendu ?

« ...Suite au dernier meurtre commis par le criminel, la police a relevé des empreintes génétiques, et a pu établir un profil correspondant, sans le moindre doute possible, à celui d’un écrivain américain, Alan Wake... »

Une image s’afficha dans un coin, montrant un homme qui avait apparemment la vingtaine, portait une chemise à carreaux avec un blouson, et avait une barbe mal rasée.

« ...Si vous apercevez des traces du suspect, vous êtes invités à immédiatement appeler la police au numéro vert figurant dans le bandeau en-bas de votre écran. Le suspect est considéré comme extrêmement dangereux... »

Alan Wake ?! Ce nom rappelait à Félicia quelques informations lointaines... Mais où en avait-elle entendu parler ? Ruby se mit à miauler, mais, réalisant que sa maîtresse ne désirait plus s’occuper d’elle, elle bouda, et s’écarta, s’éloignant fièrement. Félicia laissa la télé tourner en fond, n’écoutant plus les informations qui y figuraient. Il était possible que la police se trompe, et c’était même probable.

Pour l’heure, elle devait se renseigner sur cet homme.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 28 mai 2013, 21:13:11
Comme elle l'avait prévu, la belle américaine se glissait hors du lit pour aller prendre sa douche. En s'étirant un peu, Aoki se glissa à son tour hors du lit, à pas de velours dans le salon, elle récupéra près de l'ordinateur la délicieuse photo d'une Félicia toute petite, tout bébé, si charmante déjà à cette époque. Elle laissa sa main glisser sur la tête d'un des chats dans le salon avant de retourner dans le lit où elles venaient de faire l'amour. Mais avant de rêver un peu sur la photo, elle prit son portable pour passer un coup de fil à sa voisine. C'est vrai qu'elle venait d'oublier Kumaneko et Rex, il ne vaudrait pas oublier de les nourrir. Et sa voisine avait une adolescente si serviable, elle rêvait d'avoir un chat ou un chien mais ses parents refusait. Alors quand Aoki devait s'absenter une soirée ou quelques jours, elle lui avait laissé un double pour les nourrir, changer la caisse de la chatte et sortir le chien. Bien sur, elle lui donnait aussi un petit salaire à son retour. Un coup de fil, quelques banalités au téléphone en expliquant avoir un problème familial et le tour est joué! Elle espérait que Rex n'avait rien fait de trop grave avec ses besoins... ça fait plus d'une demi-journée qu'elle a quitté son appartement déjà... Au pire elle lui donnera un petit bonus à son retour.

Dans le lit, elle fantasmait à l'idée d'un bébé issu de son ventre et de Félicia, une chose totalement irréalisable car quand bien même l'une d'elles aurait un enfant, il y a forcément un père dans l'histoire! Si elle savait ce que Terra sait faire, elle n'en croirait pas ses yeux. Mais une fois l'eau éteinte, elle entraperçut Félicia se diriger vers le salon et elle se leva à son tour, récupérant le tee-shirt et la culotte qu'elle lui avait prêter pour la nuit et mettre tout cela au sale. Elle aussi passait entre dix et quinze minutes sous la douche, à se laver et tenter d'oublier. C'était dur d'oublier, seul le sommeil pouvait lui faire oublier tout cela mais ce n'est pas sûr. Si elle fait un cauchemar? Rien que repenser à ce drôle de rêve qu'elle avait fait chez elle avant de venir ici, tous ses morceaux de rêve incompréhensible et Félicia à la fin en Chatte Noire qui souriait mais qui avait l'air si inquiétante! Ça lui filait des frissons même en étant sous l'eau chaude! Elle emprunta une serviette pour s'essuyer et une autre ensuite autour de la poitrine pour ne pas se balader toute nue quand même! Elle retourna dans la chambre en ayant le regard directement attiré par la photo posé à coté de son portable. Elle se posa sur le lit en se massant la nuque, tombant en arrière pour sentir un peu l'oreille de sa belle super héroïne! Dieu, ce qu'elle l'avait dans la peau! Elle se redressait et s'apprêtait à l'appeler pour lui demander de lui prêter une fois encore des affaires mais son portable vibrait. Peut-être sa voisine pour avoir des renseignements?

Non, un numéro inconnu? Ha, si ça se trouve, des gens qui répondent à ses cartes données à des jeunes qui avaient des talents plus ou moins exploitables pour la boîte? Pas de chance, elle ne travaille pas mais elle allait au moins quand même prendre cet appel, qui sait, ce n'est peut-être pas ça? Et si c'était les parents de Kanzaki? Comme elle n'était sûre de rien, elle décrocha.

« Oui, allô? »
« Hoho, jolie voix ma jolie. »
« Qui est à l'appareil? Si c'est pour une blague, je vais raccrocher. »
« Oh non, pas tout de suite, j'avais besoin de t'entendre un peu! Je passerais bientôt te voir, vois-tu? »
« Qui est à l'appareil?! »
« Tu ne sais pas? Pourtant tu penses à moi sans arrêt je suis sûr! Tu rêve de m'arrêter ou bien pire encore, héhé! Ta petite copine, Kanzaki, elle était si belle quand elle hurlait! À chaque coup de couteau, elle semblait quitter ce monde mais ce n'était qu'au bout du cinq ou sixième coup qu'elle m'a abandonné... J'ai adoré laisser mon couteau planté dans sa chair, j'étais uni avec elle, ensemble! Et toi, combien de coup me faudra-t-il pour que tu m'abandonnes? HAHAHAHAHA!! »
« NNNAAAAANNN!!! »


Elle jeta son téléphone par terre en pleurant et en hurlant, tremblante de tout son corps en observant ce portable maléfique! Comment? Comment ce taré là connait? Comment il a eu son numéro? Est-ce que c'était elle qui était visé depuis le début? Mais qui alors? Qui était ce taré? Au moins elle était sur maintenant que c'était un homme, pas une femme qui tuait ses filles. Quand Félicia déboula elle plongea sa tête dans son cou pour parler, essayant de lui raconter ce qu'elle venait d'entendre au téléphone mais ce n'était pas simple avec ses pleurs et ses gémissements. Une chose est sur, elle avait peur maintenant. Finie la colère, la peur l'avait remplacée.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 02 juin 2013, 11:22:16
Une rapide recherche sur Internet lui permit d’obtenir quelques informations essentielles. Elle se rendit sur la page Wikipedia d’Alan Wake. C’était un Américain, un auteur de thriller, et elle découvrit où elle avait entendu parler de lui. Il était l’auteur d’une série de policiers à succès impliquant comme héros central un policier, Alex Casey, une sorte de policier assez désabusé qui affrontait le crime. La série avait offert à Alan Wake une forte popularité, s’articulant autour de six tomes, le dernier numéro s’appelant « The Sudden Stop ». Ce n’était, pour autant, pas la série d’Alex Casey qui avait lancé la carrière d’Alan Wake, mais un récit qu’il avait écrit dans sa jeunesse, « The Errand Boy », et qui avait été publié dans un magazine littéraire gothique, « Dark Visions ». La publication de cette nouvelle avait permis à Alan de se rapprocher d’une maison d’édition, et de se lancer dans l’écriture d’Alex Casey. De ce que Félicia pouvait lire, la série littéraire avait plutôt bien marché, et il y avait visiblement eu des accords et des négociations pour une adaptation télévisée. La série s’était en tout cas terminée au sixième tome, par la mort d’Alex Casey. Dans une interview, Alan Wake avait justifié ce choix par la volonté de dépasser le cadre d’Alex Casey, et d’explorer d’autres horizons.

Cependant, Alan n’avait jamais exploré d’autres horizons, mais l’article sur Wikipedia ne disait pas grand-chose. Elle consulta donc l’interview, qui était donnée dans les sources, et apprit qu’Alan Wake avait la volonté de travailler sur « Departure », son nouveau projet. Filant sur Google, en associant les mots-clefs « departure » et « alan wake », elle obtint une série de résultats. L’éditeur d’Alan Wake, puis son agent, Barry Wheeler, rassuraient les fans en leur assurant qu’Alan Wake travaillait « d’arrache-pied » sur son dernier roman, et serait bientôt en mesure de diffuser quelques extraits.

*Que t’est-il arrivé ?*

Félicia retourna sur la page Wikipedia, et alla à la section « Disparition ». Elle apprit qu’Alan Wake avait disparu à Bright Falls, où il y menait des vacances avec sa femme. Rien de plus, rien de moins. C’était très sibyllin, même pour un article de Wikipedia. Elle essaya de se renseigner sur Bright Falls, mais le lien hypertexte dans la fiche Wikipedia menait à un lien mort. Intriguée, elle alla dans Google, et tapa « bright falls », puis envoya la recherche. Le moteur tourna rapidement, et, à sa surprise, elle vit le message suivant s’afficher : « Aucun document ne correspond aux termes de recherche spécifiés (bright_falls). »

« Qu’est-ce que ça veut dire ? »

Elle relança la recherche, mais eut, à nouveau, aucune réponse. Ce n’était... Ce n’était tout simplement pas normal.

*Le moteur de recherche devrait me renvoyer au moins sur la page de Wikipedia...*

Félicia se demanda ce que tout cela voulait dire, quand elle entendit Aoki hurler. Sursautant, Félicia se redressa, et la rejoignit rapidement. Elle renversa pour le coup l’un de ses chats, qui s’était tranquillement posé sur ses genoux. Le chat se mit à grogner. Félicia rentra dans la chambre, et Aoki se jeta sur elle. Elle cligna des yeux, surprise, tandis qu’Aoki se mit à lui parler, ou, plutôt, à tenter de lui parler. Ses explications, confuses, étaient entrecoupées de sanglots et de gémissements, mais elle comprit, à son regard, qu’elle désignait le portable. Félicia le prit, et entendit la tonalité. Elle appuya sur une touche, et rappela le correspondant.

« Détends-toi, Aoki, respire un bon coup... »

La tonalité cessa, et Félicia entendit une voix féminine lui parler :

« Je suis désolée, le numéro que vous demandez n’est pas attribué...
 -  Hein ?! »

Était-ce une erreur ? Non, c’était impossible.

« Qui êtes-vous ?
 -  Le numéro que vous demandez n’est pas attribué...
 -  Arrête tes conneries !
 -  Le numéro que vous demandez... »

Félicia pesta, et raccrocha rageusement. Elle allait devoir se renseigner auprès de Norman. Google qui faisait lettre morte, un écrivain qui disparaissait dans un lieu disparu, et un message téléphonique venant d’une adresse disparue... Il y avait beaucoup de points d’ombre autour de cet Alan Wake. Félicia posa ses mains sur les épaules d’Aoki, afin qu’elle la regarde.

« Reste calme, Aoki, okay ? Je suis là, tout ira bien ! »

Ce n’était vraiment pas le moment qu’Aoki pète les plombs.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 14 juin 2013, 14:38:07
Comment ne pas craquer? Comment ne pas pleurer? Comment ne pas avoir peur après ça? Depuis hier, sa vie semblait s'écrouler à la moindre plume de bonheur qui se posait sur elle. Elle passe une nuit sensuelle, torride avec Félicia, elle apprend au petit matin que Kanazaki, sa fausse petite sœur est décédé, tué par un des abominables tueurs en série du moment. Le tout semble plutôt bien se passer ensuite, suivant la trace qui mena la Chatte Noire dans une boîte de nuit, Aoki la suivait et une autre victime était à déplorer. Bon, elle ne connaissait pas cette fille mais entre le type dans la foule de curieux qui l'avait regardée bizarrement Félicia attaqué par quelqu'un ou quelque chose, sans parler des objets qui bougeaient tout seul, Aoki commençait à croire que le monde est bien plus étrange au-delàs des super-héros comme Félicia et surement, d'autres camarades. La nuit est calme, le matin est tout simplement génial, pas de trace de griffure, de claque, d'insultes salaces ou autres mais c'était agréable à vivre de temps en temps. Et ce petit bonheur n'avait aucun cout? Non, à croire que chaque fois qu'elle frôle les bonnes choses, on enfonce un peu plus le couteau de la souffrance en elle. Jamais elle ne pourrait oublier cette voix qui lui faisait froid dans le dos. Ce taré semblait tout connaître d'elle, ça faisait vraiment peur! Et Kanzaki était peut-être juste le prélude de sa peur? Elle était peut-être destinée à l'attirer à lui? Elle ne supportait pas tout ça, c'était trop pour elle! Elle se croyait forte mais elle avait l'impression d'être une toute petite fille face au monstre du placard, la porte était entrouverte et il allait sortir d'un instant à l'autre.

Même si Félicia était là pour la rassurer, elle tremblait dans ses bras, se disant qu'elle pourrait être la prochaine? Si ce salaud voulait bousiller sa vie, Félicia sera surement la dernière pièce à abattre avant qu'elle ne décide à se mettre un nœud coulant autour du cou.

« Mais qui c'est, putain! Qui c'est ce connard! »

Les larmes coulaient pour la peur, sa voix parlait pour la colère mais en rien elle n'était forte. Même ne y pensant rapidement, elle ne pouvait pas mettre de nom sur cette voix? Ni même une photo? Dans l'agence, elle s'occupait surtout des mannequins/idols, ça lui arrivait de s'occuper des futurs chanteurs/chanteuses, groupes mais même en allant par là, elle n'avait rien qui aurait pu pousser quelqu'un dans une tuerie? Ni même pour les mangakas, surtout que pour cela, elle dépanne des collègues en retard ou absent et si elle voit le même apprenti deux fois, c'est déjà beaucoup pour elle. Non, elle ne voyait pas qui ça pouvait être? Sa voix lui était inconnue. Totalement. Elle ne se détachait pas de Félicia qui était plus que tout important dans ce genre de moment surtout, son courage avait filé à toute vitesse. Peu importe si elle reste loin du danger contrairement à Félicia, la soirée plus ça, elle se savait en danger, même dans un bunker.

« Quittons la ville! Je veux pas rester ici! Pas une minute de plus! »

Elle releva la tête pour regarder Félicia, plus paniqué que jamais.

« On parle de ça à la police, on prend un hôtel dans un autre ville, loin d'ici, une semaine, deux, un mois! Je veux pas rester ici tant qu'il rode! »

Aoki tremblait de tout son être, ça devrait être compliqué de ne pas la voir apeurée, de ne pas la sentir trembler mais ses nerfs étaient à deux doigts de craquer. Un rien pourrait en être la cause et quitte à détruire son téléphone, elle ne voulait plus entendre cette voix.

« S'il me vise, je veux pas te savoir en danger! Je m'en fous de ma vengeance, je laisse ça aux flics! Moi, je veux pas mourir... je veux pas te voir en danger non plus... »

Elle essuya ses larmes sans lâcher pour autant Félicia, peu importe cette tenue si légère qu'était leur serviette entourée autour de la poitrine. Elle voulait prendre les premières choses qui lui tombent sous la main et avoir plusieurs villes entre elle et Seikusu.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 15 juin 2013, 14:26:54
La situation commençait à se compliquer. Un mystérieux auteur, un village disparu, un serial killer magicien qui contrôlait les objets... Et maintenant un mystérieux coup de téléphone. D’où venait ce numéro ? Félicia était tombée sur une boîte vocale de l’opérateur lui annonçant que ce numéro n’était plus attribué. La seule explication possible était que la magie était derrière tout ça. Cet être devait être un magicien. Elle espérait que la police arriverait à lui mettre la main dessus. Contrairement à bien d’autres super-héros, Félicia ne voyait pas en la police un tas d’incapables. Le Japon avait réuni de vastes forces pour retrouver ce tueur, et elle avait envie de leur faire confiance... Mais sans vraiment y arriver. La police parvenait généralement à résoudre des problèmes, mais, face à des individus comme ça, il fallait presque un miracle. Hier encore, la police ne semblait avoir aucune piste sur la trace de l’Éventreur, mais, maintenant, ils avaient son identité, et ses empreintes génétiques.

Elle y réfléchissait silencieusement, alors qu’Aoki se mettait à paniquer entre les mains de Félicia. Elle voulait partir, fuir, quitter la ville, ce qui, en soi, n’était pas une solution. Félicia ne disait rien, se contentant de lui caresser le dos. Elle pleurait à moitié, et Félicia vint frotter son nez contre le sien, tandis que la jeune femme continuait à trembler.

« Aoki... murmurait-elle, mais sans qu’Aoki ne l’entende, cette dernière continuant à parler.
 -  S'il me vise, je veux pas te savoir en danger ! lâcha Aoki. Je m'en fous de ma vengeance, je laisse ça aux flics! Moi, je veux pas mourir... je veux pas te voir en danger non plus...
 -  Aoki ! »

Félicia avait fait monter le ton, et son regard put croiser celui de la jeune femme. Félicia la regardait gravement. Elle avait déjà fui New York, une fois, afin d’échapper aux séides du Caïd. Une erreur qui lui avait valu de perdre sa famille, de se retrouver à Seikusu, dans un studio minable. Elle avait un énorme appartement ici, et ne tenait pas à fuir à la moindre alarme.

« Nous ne partirons pas, martela-t-elle. Ôte-toi cette idée de l’esprit, Aoki. Nous avons nos vies ici, il est hors-de-question de fuir. »

Elle lui caressait la nuque, et, comme pour anticiper une éventuelle réplique d’Aoki, elle posa un doigt sur ses lèvres.

« De plus, si ce type veut vraiment te tuer, je ne pense pas qu’il abandonnera parce que tu fuis... Si nous partons, nous irons dans un endroit qu’on ne connaît pas, et nous serons bien plus vulnérables. »

C’était un raisonnement de bon sens.

« Respire un grand coup, et détends-toi. »

Félicia retira lentement son doigt, puis s’écarta d’Aoki. Elle reprit son souffle. Contrairement à sa belle blonde fétichiste, Félicia savait conserver un self control, et ne pas se laisser aller à la panique. Elle avait l’expérience de ce genre de choses, et savait très bien que la chose qu’il fallait impérativement faire était de conserver son calme, de ne pas se laisser aller à la panique, afin de ne pas agir dans la précipitation. L’Éventreur s’était sûrement adressé à elles parce qu’il était tombé sur elles hier soir. Il avait probablement du les suivre.

« La police a une piste, lui avoua-t-elle alors. Un écrivain américain nommé Alan Wake, et qui est suspecté d’avoir commis tous ces crimes. »

La Chatte Noire prit doucement la main d’Aoki, et la conduisit dans le salon, où elle alluma son énorme télévision. Comme elle s’y attendait, on parlait d’Alan Wake.

« ...La police certifie avoir de sérieuses preuves d’incriminer tous les crimes commis ces derniers jours dans la commune portuaire de Seikusu à un Occidental, Alan Wake. Le préfet de Kyoto a tenu personnellement à réagir à cette information en assurant que la police ne négligeait aucune piste, et que les services de recherche, grâce à la coopération des forces de police internationale, avaient réussi à recouper les échantillons d’ADN prélevés sur les scènes de crime avec celui d’une personne connue des services de police de New York, Alan Wake... »

Comme pour justifier ce que la présentatrice, une image apparut au milieu de l’écran, montrant le dénommé Alan Wake :

(http://img96.xooimage.com/files/a/8/3/alan_3d_model1-3ef2115.jpg)

« ...Ce cliché fait parmi des nombreuses photographiques que les forces de police américaines ont envoyé. »

L’ADN... Félicia savait que bon nombre d’enquêtes policières se résolvaient maintenant par des preuves scientifiques. Un cambrioleur notoire avait été arrêté à cause de ça. Son ADN avait été relevé contre le mur du couloir d’un appartement qu’il avait dévalisé, et ce dernier était déjà connu des services de police, dans la mesure où, il y avait quelques années, il avait donné un coup de poing à un homme. Il avait été arrêté par les services de police, et son ADN inscrit dans les répertoires de la police. Alan Wake avait eu des problèmes avec l’alcool. Il avait même agressé jadis, à la sortie d’une soirée, un paparazzi qui lui avait sauté dessus, l’envoyant en garde-à-vue, où son ADN avait été prélevé.

Des années après, ce fichier était ressorti des services de police, et avait transmis un nom : Alan Wake. L’ADN ne mentait pas. Félicia entendit soudain son portable sonner. Le signal qu’elle avait reçu un message. Elle le prit distraitement, et fronça les sourcils. Elle le referma rapidement.

« Je dois aller voir quelqu’un, Aoki. Tu veux venir ? À moins que tu ne préfères porter plainte... Dans tous les cas, ce sera bientôt terminé. Tu vois, la police sait qui c’est, elle lui mettra rapidement la main dessus. »

Félicia ne pensait pas que ce serait aussi simple.

Pas quand on venait de recevoir un message de Norman Jayden, son agent de liaison au sein du programme de protection du SHIELD, qui venait de lui demander de le rejoindre instamment dans un restaurant.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 21 juin 2013, 22:22:02
Comment garder la tête froide quand on apprenait qu'on était la cible d'un malade qui avait déjà tué des tas de femmes auparavant et qui a eu son numéro – et surement bien plus? Aoki savait rester stoïque, elle savait ne pas tomber le nez dans un piège. Les extraterrestres? Oui, une preuve ou deux qu'il pourrait éventuellement avoir une trace de petit homme vert sur Terre mais de là à croire qu'une lumière dans le ciel en pleine nuit est un Ovni qui nous espionne, c'est un peu gros. Les fantômes, elle y croyait déjà un peu plus mais le folklore japonais avait un tel éventail de possibilités qu'hormis les gentils fantômes qui cherchent seulement à rester près de leur proche et les poltergeist, les méchants esprits, le reste, elle n'y croyait pas vraiment. Comme les monstres, vampire et loup-garou, tout cela n'était que fantaisie qui jadis faisait peur aux autres, aujourd'hui transformé en jeune ténébreux ou bodybuldé et exploité au cinéma pour faire vendre un bouquin adapté au cinéma, c'est tout! Il y a vingt ans, un vampire aurait proposé de transformer une fille en lui volant son sang, elle aurait refusé. Aujourd'hui à cause d'un coup de pub, c'est limite si les adolescentes ne veulent pas en plus donné leur virginité en cadeau à ce vampire. Mais nous nous égarons. La jeune femme avait bien du mal à rester calme plus de deux secondes et il avait fallu que Félicia hausse la voix pour qu'elle daigne la regarder en s'arrêtant de parler. Elle avait raison mais elle ne parlait pas de fuir pour toujours, juste se faire oublier et attendre que l'éventreur soit sous les barreaux. L'affaire d'une semaine ou deux. Un mois au pire? Elle voulait rajouter cela mais elle l'empêcha de parler en continuant de lui parler, de la raisonner. Mais que devait-elle penser? Sa super-héroïne avait raison ou bien c'était elle qui disait vrai? À part se taire et rester contre elle, elle ne savait pas. Sa balance mentale pesait ses propos, les siens, le tout était en parfait équilibre et seule une plume aurait pu faire pencher la balance d'un côté.

Quand elle lui avoua que la police avait un suspect, ça lui faisait plaisir c'est sur. En voyant les information, cet Alan Wake, il ne paraissait pas être l'Eventreur? Bien des dangereux criminels ne semblaient pas être ce qu'ils donnaient l'air? Certains étaient beaux garçon comme lui. D'autre avait tout du visage du gentil voisin prêt à offrir un bon gateau un dimanche ou un petit apéro de temps à autre dans son beau jardin. D'autre donnait l'air du parfait grand-père gentil avec tout les enfants du quartier. Mais qui sait quel monstre se cache derrière tout ses sourires et ses bonnes intentions. Elle ne saurait dire si c'est le choc ou son apparence mais Aoki n'arrivait pas à le voir comme ça. Sa voix... cette voix horrible qu'elle à entendu ne donnait pas l'air de lui appartenir. Bien sur il y a les preuves mais Aoki avait vu assez de films ou feuilleton policier pour savoir comment ça se passe. Une empreinte, ils relèvent plusieurs point commun entre la personne et celle des indices et pouf, c'est la sienne! Pour elle, ce n'était pas fiable. Pour elle, l'ADN l'était. Un cheveu, du sang, du sperme, quelque chose qui est beaucoup plus sur qu'une empreinte. Bien sur, cet Alan pouvait être son croquemitaine qui l'effraie tant actuellement mais à choisir... elle ne savait pas pourquoi, elle le dirais non coupable. Alors que cet inconnu qui s'est battu contre Félicia, à joué avec les jouets du parc, celui qui l'observait avec un grand sourire dans la foule quand elle tentait de se faire passer pour la sœur de la victime de l'hôtel, eux ils étaient inquiétant. Le portable de Félicia sonnait, elle avait la phobie du portable à présent, elle avait peu que ce taré ne détienne d'autres numéros qui pourrait hanté ses proches. Mais ce n'était qu'une connaissance de la Chatte Noire qui la demandait.

Qu'elle s'éloigne de Félicia, elle ne se sentira pas en sécurité. Qu'elle soit avec elle, ça sera pareil. Et éloignée d'elle, elle se doutait qu'elle sera en danger elle aussi. Autant faire route avec la belle américaine, au moins elle ne sera pas seule.

« Je viens avec toi! Je veux pas être seule! Puis je veux quand même porter plainte et leur dire ce qui vient de se passer! »

Si cela pouvait démontrer que cet Alan était non coupable ou alors, que cela prouve une fois de plus que c'était lui alors autant mettre sa pierre à l'édifice. Si par hasard cet Américain passait un appel ailleurs au même moment qu'elle décrochait, ça prouverait que quand bien même ce type est coupable, ce n'est pas lui qui est tel un stawlker. Ce genre de dingue qui suit une personne constamment, pouvant faire ses poubelles et surveiller sa porte ou sa fenêtre des heures entières. Aoki se releva, demandant des vêtements à Félicia, se fichant de la couleur, goût vestimentaires ou autres, elles devaient s'habiller avant de quitter la maison.

« Nous irons d'abord à ton rendez-vous, je doute que mon témoignage soit une chose qui puisse tout basculer dans l'instant. »

Sa main a coupé que ça risque d'être un dossier classé sans suite. Se préparant dans son coin, elle ne voulant pas quitter Félicia d'une semelle. Combien de fois se sont-elles déshabillée l'une devant l'autre ou s'être rhabillé aussi? Elles n'étaient plus à ça près, elles étaient presque ensemble. Mais là pour le coup, même cette pensée ne la fit pas sourire, même pas accélérer les battements de son cœur. Elle avait peur pour Félicia. Si ce qu'elle pensait était vrai, elle ne voulait pas la mettre en danger mais il était peut-être déjà trop tard pour ça.

« Qui est cette personne que tu dois aller voir? »

Son travail? Sa famille peut-être? Elle n'avait que rarement parlé de ça, hormis le fait qu'elle a eu plusieurs maris ou amants importants et des enfants, sinon elle ne savait pas vraiment si elle avait régulièrement de ses nouvelles ou si elle avait totalement coupé les ponts pour leur sécurité? En tout cas, elle ne va pas la lâcher de sitôt. Elle serait surement capable de la suivre jusqu'aux toilettes. Pas ici, mais si jamais elles sont dans ses toilettes publique. La solitude l'effraie aujourd'hui...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 24 juin 2013, 07:19:08
Sans surprise, Aoki voulait la suivre. Félicia ne fut pas surprise. À dire vrai, le contraire aurait été étonnant. Elle était en état de choc, et, en cette situation, la présence de Félicia la rassurait, la réconfortait. Elle ne s’éloignerait pas d’elle aujourd’hui, à moins d’y être complètement forcée. Félicia avançait dans l’immeuble, câlinant certains de ses chats, recommençant à leur donner à manger. Elle dépensait une bonne partie de son budget à les nourrir, mais ses chats faisaient partie intégrante de son existence. Elle les écouta miauler, et retourna voir Aoki, enfilant un léger manteau.

« Qui est cette personne que tu dois aller voir ? » s’enquit-elle.

Elle n’avait aucune raison de lui cacher cette information.

« C’est un expert, répliqua-t-elle. Tu l’as peut-être vu à la télé... Il s’appelle Norman Jayden. »

Elle sortit de l’appartement, et fila dans l’ascenseur, qui les emmena dans les niveaux souterrains. Félicia aurait pu prendre sa moto, mais elle avait pour habitude de ne l’utiliser qu’en étant la Chatte Noire. Elle opta donc pour sa voiture, qui, conformément à tout ce qu’elle avait, était un véhicule de luxe. C’était une Bugatti Veyron (http://www.autocadre.com/images/actualites/photos/bugatti-veyron-pur-sang-1.jpg), une voiture qu’aucun prof ne pourrait jamais se payer, même les profs de fac’. La Chatte Noire avait volé cette voiture à un Yakuza, et s’était adressée à un garage clandestin pour changer les plaques et la peinture. Oui, Félicia n’était pas vraiment un exemple-type de super-héros droit et irréprochable. Elle avait des goûts de luxe, et n’hésitait pas à voler les criminels pour son propre compte. Ce n’était pas dans le même style que Robin des Bois, mais ça y ressemblait.

En sortant du parking, la voiture produisit un très agréable bruit. Félicia parlait essentiellement à Aoki de Jayden. À Seikusu, il était officiellement un avocat, mais il était aussi, en même temps, un agent de liaison du SHIELD, et qui avait été chargé du programme de protection de témoins dont Félicia bénéficiait.

« Avant, Norman était un agent du FBI... »

Il avait fait partie d’un programme d’investigation scientifique expérimental, reposant sur la technologie ARI, pour « Added Reality Interface ». Le programme avait été abandonné, car les effets secondaires qu’il engendrait sur le sujet étaient redoutables. Norman avait eu son heure de gloire en neutralisant un serial killer qui avait défrayé la chronique, le tueur aux origamis. Il s’agissait d’un meurtrier qui avait pour particularité de laisser comme signature de ses crimes un origami. Un tueur d’enfants, qui noyait ces derniers. L’enquête avait été houleuse, difficile, et Norman avait permis de neutraliser le tueur. Il avait alors été invité sur de nombreux plateaux de télévision, afin de parler de cette traque. Par conséquent, il avait acquis une certaine notoriété.

S’il avait quitté le FBI, c’était à cause de la technologie ARI, et des effets secondaires. Il ne pouvait plus assurer des missions sur le terrain. Norman avait ensuite rejoint le SHIELD en tant que consultant, aidant l’organisme onusien, rattaché à l’OTAN, à trouver les criminels que le SHIELD pourchassait. Il s’était retrouvé affecté au bureau du SHIELD basé à Seikusu.

« J’ignore ce qu’il veut, mais je suis sûre que ça concerne l’Éventreur... »

Elle ne voyait pas de quoi d’autre il pourrait s’agir. Dans sa Bugatti, Félicia rongeait son frein. Cette voiture ne demandait qu’à rugir, mais elle devait respecter les limitations kilométriques, frustrantes pour un tel monstre. Le soir, quand elle n’avait rien à faire, il lui arrivait de se rendre sur l’autoroute, où elle pouvait filer à fond la caisse. Ce n’était pas aussi grisant qu’à bord de sa moto, mais ça restait malgré tout dantesque.

Trouvant qu’un silence un peu trop long s’instaurait, Félicia alluma la radio, qui se brancha sur la chaîne locale. Une voix caverneuse se mit à parler, avec un fond musical annonçant une tempête sonore :

« ... Deep in the ocean of darkness, in the mirror of light,
Balance becomes a stranger, and in your fantasies, he rides a storm on your peace…
»

La musique se tut subitement.

« ...Voici l’ouverture du tube mondial des Old Gods of Asgard, ‘‘Balance Slays The Demon’’, qui se produiront ce soir au Stade, à l’occasion du Cinquième Festival de Rock Indépendant organisé par la ville. Un évènement national, où des milliers de spectateurs sont déjà là, attendant l’arrivée de leurs groupes préférés. En ces temps de souffrance, voilà qui saura, espérons-le, réchauffeur le cœur de notre ville. Vous en revoulez un peu, chers auditeurs ? En voici ! »

Et un nouvel extrait musical vint déferler dans la voiture :

« …Like an evil twin, feel it scratching within,
Like an insane sovereign ranger,
And his beautiful face with his leathery lace,
So can't you see the play he's staging ?
»

Félicia arrêta la voiture devant un café avec une terrasse au sol, et à l’étage. Il y eut plusieurs regards vers sa voiture, et elle enfila des lunettes de soleil, avant de sortir. Elle portait une veste cintrée blanche (http://fr.moodbyme.com/femme/veste/veste-blanche-col-smoking-doublure-blanche-courte-r111150089) avec un pantalon en cuir noir. Elle referma la voiture à l’aide du bouton de la clef, cette dernière émettant un petit clignotement, puis Félicia rentra. Elle ne tarda pas à trouver l’homme qu’elle cherchait.

Norman Jayden (http://fireproofmarshmallow.deviantart.com/art/Jayden-201115656) était assis à une table, portant des lunettes noires. Il ne pouvait pas les retirer, pour des raisons médicales. Félicia, elle, avait retiré les siennes, et le rejoignit. En la voyant, il se mit à sourire, et lui fit la bise.

« Mon rayon de soleil vient enfin d’arriver, plaisanta-t-il.
 -  Je n’aurais pas dit mieux... »

Elle s’assit en face de lui, et il regarda ensuite Aoki, sans manifester une quelconque surprise. Toutefois, comme il ne la connaissait pas, il tendit sa main.

« Et vous devez être Aoki, c’est ça ? Félicia m’a beaucoup parlé de vous... Je vous en prie, asseyez-vous ! »

Lui se rassit.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 27 juin 2013, 15:58:15
Paniqué, à peine rassuré mais toujours effrayer, elle s'habillait en se posant des questions sur ce rendez-vous. Elle savait que ce n'était rien de grave, surement un rendez-vous normal pour Félicia, étrange pour elle? Après tout, elle ne connaissait rien au SHIELD ou aux autres organismes en rapport avec les super héros. De plus, en théorie, Félicia travaille au lycée donc un rendez-vous de la part de collègue ou autres semblaient impossibles à cette heure de la journée. Qu'importe si elle vient et sert juste de décoration, la solitude l'effrayait autant que la mort en ce moment et ce n'est pas ses chats qui vont la rassurer. Quand elle entendit le nom du fameux type qu'elle devait voir, elle était d'abord étonnée? Puis pas tant que ça finalement. Elle connaissait ce type qui passait souvent sur les chaines d'informations il y a quelque temps, quand il a déjoué les plans du tueur aux origamis. Cette histoire avait tenu en haleine l'Amérique, même au Japon et dans les autres pays on parlais de ce fou qui kidnappait des enfants, lançant des défis aux parents pour voir jusqu'où ils étaient capables d'aller pour sauver leur enfant. Tout cela à été montré une fois que le tueur avait cesser de faire parler de lui en trouvant la mort. Ce qui veut dire que ce type joue maintenant ailleurs qu'au FBI, le SHIELD alors? Ou autre chose, une agence de détectives privées peut-être? Ça faisait cliché mais c'est souvent ça qu'on voyait à la télé, des flics ou des agents du FBI mit à la retraite ou viré, les voilà sur les planches en tant que détective.

Suivant la jeune femme dans sa voiture, elle ne disait plus grand-chose, restant quand même perplexe sur ce suspect, cet Alan Wake. Vraie ou faux coupable, elle aura la réponse que lors de ses aveux, que chacune de ses preuves sera prouvé que c'est bien lui. Pour le moment, que ce soit lui ou non, il courait toujours dans la nature. Ça, ça faisait peur. Ce fou pouvait être n'importe où, depuis un appartement proche à l'observer avec une paire de jumelles ou bien à distance, qui sait combien de personnes se cachaient derrière l'Eventreur ou celui qui joue avec les nerfs de la jeune femme? Même la radio n'a pas de bonne nouvelle. Elle aimait bien la musique d'habitude, qu'importe le genre tant que ça ne fait pas mal à la tête. D'ordinaire, elle pourrait aimer ce genre de chanson mais là, elle n'avait pas la tête à ça. Le voyage en voiture fut plutôt silencieux, elle observait les gens derrière la vitre, se demandant s'« il » n'était pas dans la foule à l'observer ou à jubiler de sa victoire? En arrivant, Aoki sortait de la voiture en marchant à côté de l'Américaine, ne voulant pas se séparer d'elle. Elle avait pris un pantalon noir avec un haut blanc, caché en grande moitié par une veste noire, elle aussi. Évidemment, son portable était resté chez Félicia, hors de question que ce monstre téléphonique ne la suive! Elle fit l'homme aux lunettes noires déjà installée. C'est bête mais ça faisait clicher. L'ancien du FBI qui garde ses lunettes en toutes circonstances, dehors, dedans. Amusant. Pas assez pour la faire sourire mais bon, c'était un détail. Elle serrait doucement la main de Norman avant de s'asseoir, étonné.

Félicia lui avait parlé d'elle? Comment ça? Est-ce que pour Norman Aoki était une bonne copine, une fille amusante, une petite copine? Pour le coup cette phrase avait attisé sa curiosité mais elle ne disait rien, de toute façon, ce détail l'avait intéressé sur le coup et en d'autres circonstances, elle aurait aimé entendre Norman lui dire ce que la Chatte Noire avait pu dire d'elle? Ce type était peut-être un bon copain, collègue ou un ami proche? Comme elle ne savait pas, ça pouvait être tout et n'importe quoi. Elle s'installa dans le fond de sa chaise, écoutant sans rien dire ses deux-là. Qu'avait-il de si intéressant à dire à Félicia? Foutue merde, en d'autres circonstances, elle aurait vraiment été curieuse de ce qu'il savait sur elle... Un autre jour peut-être, quand bien même ça la travaillait dans ce moment de panique, cela était la preuve qu'elle aimait vraiment la Chatte Noire... énormément...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 30 juin 2013, 11:34:46
Norman avait commandé un café pour lui, tandis que Félicia opta pour un chocolat chaud. Il ne retirait jamais ses lunettes de soleil, et ce n’était pas sans raison. Les lunettes étaient prescrites pour son intérêt médical. Si on avait doté à Norman du système des ARI, c’était aussi parce qu’il était un mutant. Il avait été pris en charge par l’Institut Xavier, mais n’avait jamais rejoint les X-Men. C’était un mutant dont le pouvoir était d’avoir une sorte de vision amplifiée de la réalité. Les lunettes ARI avaient exploité de manière efficace ce système, mais, maintenant, il devait porter des lunettes, pour que son pouvoir ne se déclenche pas de manière inopinée. Félicia le savait, et elle ne comptait nullement insister là-dessus. Ceci donnait à Norman un genre très particulier, mais elle l’aimait bien. Il était professionnel, mais savait aussi se détendre... Ce qui était assez indispensable quand on travaillait avec Félicia, qui se caractérisait par une grande insouciance constante.

« Bien... Nous n’allons pas tourner autour du pot pendant des heures, Félicia.
 -  J’aime quand les hommes vont droit au but », rétorqua-t-elle, taquine.

Il sourit légèrement, et but un peu de son café.

« Je suis au courant de votre petite escapade nocturne. Tout comme je sais que Kanzaki était une élève d’Aoki, et que tu côtoies beaucoup Aoki.
 -  M’espionnerais-tu ?
 -  Je te rappelle que tu fais partie d’un programme de protection des témoins, Félicia, et que ceci implique un minimum de surveillance. Rien de plus. »

Félicia en doutait. Elle savait que le SHIELD avait de légères tendances paranoïaques avec ses super-agents, et Norman avait l’air d’en savoir beaucoup sur sa vie privée... Est-ce qu’il savait qu’elle volait les nombreux Yakuzas ? Probablement... Mais quel mal y avait-il à voler les voleurs ? Elle ne dit rien, se mordillant les lèvres, se demandant où Norman voulait en venir. Il ne tarda pas à reprendre.

« Je ne veux pas que tu t’impliques davantage dans tout ce qui concerne l’Éventreur, Bright Falls, et Alan Wake. »

En une phrase, il venait de balayer tous les doutes de la Chatte Noire, de relier ensemble tous les éléments dont elle avait eu connaissance : le tueur en série, Alan Wake l’écrivain, et Bright Falls, ce mystérieux village sur lequel toute information, ou presque, semblait avoir été purgée du Web.

« Aoki a reçu un appel de ce détraqué, Norman. Je ne compte pas le laisser s’en tirer comme ça.
 -  En une semaine, les forces de police ont constaté une hausse significative des coups de téléphonique malveillants. Il y a eu au moins 2 000 dépôts de plainte dans toute la ville. »

Deux mille... Le chiffre donnait presque le vertige, donnant de plus en plus à Félicia le sentiment que quelque chose de grand était en train d’émerger. Aoki ne serait donc pas une cible privilégiée de ce tueur ? Dans un sens, c’était rassurant.

« Écoute, Félicia, je ne te l’ordonne pas, mais je te demande ça comme un service. Il ne faut pas rester à Seikusu...
 -  Et pourquoi ? enchaîna la femme. Qu’est-ce qui est si redoutable ici, Norman ?!
 -  Je ne peux pas te le...
 -  Ne te fous pas de moi, Norman ! siffla Félicia. Parle-moi de Bright Falls. Qu’est-ce qui s’est passé là-bas ? »

Norman secoua la tête.

« Ce qui s’est passé te dépasse complètement, Félicia. Tu ne peux pas rester en ville. Crois-moi, je sais de quoi je parle. Tout ça nous dépasse totalement, et... »

Il se racla lentement la gorge, et se pencha, avant de poursuivre :

« Le gouvernement japonais devrait autoriser l’usage d’une frappe nucléaire tactique sur la ville si jamais la situation devenait incontrôlable. »

Cet aveu sembla instaurer une sorte de long silence. Félicia ne lâchait pas le regard voilé de Norman, et finit par pencher la tête sur le côté.

« Tu te fous de moi ? »

Norman se redressa lentement.

« Tu ignores l’ampleur de cette crise, et je ne peux pas t’en dire plus, sans que tu ne veuilles partir. Cette option serait le pire des scénarios envisageable, mais, si jamais la situation empire, toutes les simulations sont formelles. Le seul moyen d’endiguer la crise, ou d’espérer l’endiguer, sera de détruire la ville... En espérant que ça le tue. »

À qui faisait-il référence ? Félicia était agacée par tous ces mystères, et avait du mal à croire que le SHIELD envisageait très sérieusement la possibilité de détruire toute une ville. Ça lui semblait... Bien trop extrême pour qu’on puisse seulement l’envisager. Que s’était-il donc passé à Bright Falls pour que le SHIELD tremble à ce point ? Mais elle n’osait croire que Norman voulait qu’elle parte. Il ne l’aurait pas appâté, autrement. Il la connaissait. À New York, Félicia était partie uniquement parce qu’il fallait protéger sa famille, et qu’elle tenait fortement à Gene et à Felicity, même en étant une très mauvaise mère.

« Tu ne veux pas vraiment que je parte, Norman, n’est-ce pas ? Autrement, tu aurais trouvé un joli mensonge à me raconter pour me faire fuir... »

Norman soupira, et attendit plusieurs secondes, avant d’exprimer le fond de sa pensée :

« Il faut retrouver Alan Wake avant qu’il ne soit trop tard. Le SHIELD a ses contacts, la police aussi, mais je sais que tu as aussi les tiens, Félicia. Cet homme ne peut pas se cacher éternellement, il faut impérativement l’appréhender avant qu’il ne soit trop tard.
 -  Est-ce que c’est le tueur ? »

Encore une fois, l’avocat attendit un peu avant de répondre.

« Non, lâcha-t-il. Et oui.
 -  C’est un magicien schizophrène ? »

Il aurait pu sourire, mais Norman, en réalité, souriait peu. Il se contenta d’attraper sa tasse de café, et but encore un peu, avant de lentement la reposer, s’humectant les lèvres.

« Ce que nous affrontons n’a rien à voir avec un vulgaire magicien, Félicia. C’est... Je ne saurais même pas comment te le dire précisément.
 -  Pourquoi est-ce que tu ne veux rien me dire, Norman ?
 -  Parce qu’il faut se concentrer sur l’essentiel, Félicia. Alan Wake est extrêmement dangereux, pas à cause de ce qu’il est, mais à cause de ce qu’il amène avec lui. Il faut que tu le retrouves, Félicia. Il faut que tu nous aides, et que tu mettes tout en œuvre pour réussir à lui mettre la main dessus. »

Norman entreprit de se relever, mais Félicia l’interrompit.

« Désolée, Norman, mais je ne t’aiderai pas avant que tu me dises ce qu’est Bright Falls. »

Il ne tarda pas à lui répondre :

« Bright Falls est... Était un petit village du Maine. Le genre coin paumé, accessible par bateau, un paysage de carte postale, avec des montagnes, des lacs, des arbres partout, tu vois le genre ? Je t’aurais bien dit que c’était un coin touristique, mais c’était bien trop paumé pour l’être... Un vrai petit village bien profond, avec la fête annuelle du cerf. »

Félicia se représentait plutôt bien le genre, en effet.

« En quelques jours, tout le village a été détruit. Et la même chose est sur le point de se reproduire à Seikusu... En plus grande échelle, comme une épidémie. Si tu veux en savoir plus, tous les dossiers sont à la base. Tu n’as qu’à y envoyer Aoki, si ça te chante, mais il faut impérativement mettre la main sur Wake. C’est plus important que tout, en l’état actuel des choses. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 19 juillet 2013, 13:19:42
Pour Aoki, c'était un peu surprenant comme discussion. Le peu qu'elle a parlé avec Félicia de son rôle de superhéroïne consistait à voler les voleurs, taper les méchants et c'était là le plus gros de son travail. Mais là, parler comme ça ouvertement du SHIELD et autres bases secrètes dans le monde? Ça l'étonnait un peu. Du même que ce Norman sache tant de chose sur elle? Autant qu'il sache des choses sur Félicia n'étaient pas très étonnantes si elle était surveillé par le SHIELD pour « protection » mais si elle en savait autant sur elle... savait-elle ce qu'elle avait pu faire avec la Chatte Noire le premier soir? Et les suivants? Sur le coup, si elle ne serait pas si chamboulée, elle en aurait rougi de savoir sa vie privée noter dans un coin d'un ordinateur comme le script d'une série ou d'un film. Mais s'il en savait autant même sur ce qui ne concernait pas Félicia, que savait-il vraiment sur elle? Surtout qu'avec Kanzaki, ça ne date pas d'hier, plutôt même d'avant sa rencontre avec la belle américaine. Elle aurait voulu corriger Norman mais elle avait déjà assez mal comme ça. Oui, elle était proche de Kanzaki qu'elle cotait beaucoup et non qu'elle côtoie beaucoup. Si elle serait encore vivante, ça ne serait pas aussi grave. La veille n'aurait pas été une succession d'évènements bizarres. Elle aurait passé une excellente journée avec Félicia et tout serait bien aller dans le meilleur des mondes.

La jeune femme n'avait d'autres choix que d'écouter leur conversation sans vraiment pouvoir réagir à tout ça. Buvant son thé, elle entendait les noms d'Alan Wake, d'un petit village en Amérique, d'évènement bizarre mais aussi de raser la ville? En quoi ce fléau serait si grave? C'était comme ses scénarios apocalypse que l'on voyait dans certains films? Un virus qui se répand dans une ville et qui transforme les gens en zombie avec pour seul moyen de les tuer, d'exterminer tout cela avec une bombe? Elle refusait elle aussi! Aoki avait tant de chose ici, ses animaux, ses parents, ses amis. Faire sa vie ailleurs n'est pas tellement un problème si elle sait que les autres vont bien mais s'ils disparaissent, ça n'ira pas pour elle! Elle releva les yeux quand ils parlaient d'une base, d'un coin sécurisé pour elle? Mais Félicia? Seule dans un endroit inconnu, elle ne voulait pas. Quitte à avoir l'air d'une petite fille apeuré, elle refusait de rester seule ou même avec des gens qu'elle ne connaît pas. Et Félicia doit retrouver ce Wake pour éviter que la ville soit rasée? Non! Elle voulait que Seikusu reste ainsi mais elle ne voulait pas que Félicia risque sa vie contre un fou dangereux! Levant sa main pour montrer enfin qu'elle sortait le nez de son thé, elle regarda tour à tour Norman et Félicia. Avait-elle le droit de parler de ça, elle une civile? Tant pis, si elle se fait remettre à sa place, ça ne la dérange pas.

« Pardon mais... j'aimerais revenir sur une chose... L'appel que j'ai reçu... c'était plus qu'une menace c'était... enfin il savait de quoi il parlait, il savait que j'étais proche avec Kanzaki... il savait qu'elle était morte, de quelle façon elle... c'était pas une simple blague, une simple menace... »

C'était encore dur d'en parler, les évènements restaient encore présents pour elle mais quitte à éviter la destruction totale, autant voir cela différemment.

« Je pense qu'il me cherche ou du moins, que je sois une de ses prochaines victimes. Alors utilisez-moi si vous voulez stopper ce malade mais n'utilisez pas Félicia! Je ne sais pas qui mais je sais que Félicia n'est pas la seule personne spéciale dans cette ville. Alors utilisez quelqu'un d'autres! Je joue l'appât, vous me garantissez la sécurité et une de vos autres connaissances se charge de lui mettre les points sur les « I » à ce malade! »

C'était dangereux, risquer mais s'ils pouvaient attraper le malade qui a fait ça à Kanzaki alors elle aura mis sa pierre à l'édifice. Puis ce n'était rien. Aoki servait d'appât, Félicia la protégeait pas loin avec d'autres agents, une fois que l'Eventreur était là, c'était au tour d'une des collègues de Félicia de se battre contre lui.

« Je veux retrouver une vie normale. Je veux pouvoir m'endormir normalement et passer une journée normal sans avoir à subir des menaces ou qu'on me rappelle qu'elle est morte à longueur de journée aux informations. »

Car oui, ce malade faisait la une de toutes les chaines d'informations en plus.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 19 juillet 2013, 20:13:01
Le SHIELD était un peu l’équivalent, dans l’imaginaire collectif, du Big Brother orwellien. Cette organisation avait beau être secrète, depuis la fin de la Guerre Froide, elle avait tellement diversifié ses activités que de plus en plus de gens la connaissaient. De nombreux activistes voyaient dans cet organisme la preuve la plus concrète que le gouvernement américain cherchait à contrôler le monde, et piétinait allègrement la Constitution, au nom de la lutte contre le terrorisme. C’était typiquement américain, une sorte de déviance de cette volonté américaine de toujours se considérer comme les maîtres du monde... Comme si le gouvernement américain, endetté de partout, avait encore les moyens de prétendre pouvoir contrôler le monde. Le SHIELD était un organisme de défense rattachée à l’OTAN, entretenant également des liens avec l’ONU, et qui, depuis sa création, luttait contre les menaces de tout ordre contre l’Occident. Initialement, il s’agissait essentiellement de lutter contre la résurgence néonazie en Europe et contre l’expansion communiste, mais son rôle s’était progressivement accru, intégrant ensuite les menaces extraterrestres. Le SHIELD avait de très bons réseaux d’informations, des contacts partout, était lié avec les agences de défense gouvernementales américaines, les services secrets des pays occidentaux et de leurs alliés, ainsi qu’avec les polices internationales du monde entier. C’était une massive superstructure qui avait eu un rôle de premier plan il y a quelques années, lors de l’introduction de l’Initiative. Depuis lors, le SHIELD avait développé tout un service consacré à la communication, y consacrant une bonne part de son budget.

Aoki se mit à parler, expliquant qu’elle pensait que l’Éventreur en avait après elle, et qu’elle préférait qu’on se serve d’elle, plutôt que de Félicia. Cette idée suffisait à irriter Félicia. Mettre Aoki en danger... Parlait-elle sérieusement ? Elle n’était pas faite pour ça, et Félicia l’avait bien vu hier. Face au danger, elle paniquait, et se mettait à agir de manière déraisonnable. Pour être honnête, si Félicia n’avait pas été là hier soir, Aoki aurait sûrement pété un plomb, et serait déjà en route vers une autre ville... Alors, venir faire la brave en demandant à servir de proie ? C’était parfaitement ridicule, et dangereux.

« Bien que Félicia soit inscrite dans le programme de protection des témoins du SHIELD, commença Norman, elle fait aussi partie des équipes d’intervention. Je lui fais confiance, et elle a signé des engagements dans lesquels elle reconnaît les risques qu’elle encoure. Vous, Aoki, êtes une civile. En théorie, nous ne devrions même pas avoir cette conversation, vous et moi. Nous avons mené une enquête sur vous, afin de déterminer si vous n’étiez pas une espionne. Vous comprendrez, je suppose, que le besoin de protéger la société nécessite de s’accommoder avec quelques impératifs de vie privée... Bien que nous n’ayons pas violé votre intimité, nous savons que vous êtes fiable... Mais vous n’avez rien à faire là-dedans. »

Norman parlait sur un ton calme et clair, mais assez irréfutable. C’était un avocat. Il était curieux d’entendre, dans sa bouche, qu’il était parfois nécessaire de violer la vie privée, car un avocat était avant tout censé défendre les libertés fondamentales. En réalité, Norman était quelqu’un de pragmatique. Il pensait que la liberté devait être protégée, mais que la liberté engendrait aussi les germes de sa propre destruction.

« Si votre sécurité est menacée, j’affecterai un agent à votre protection. Le mieux serait d’ailleurs que vous quittiez la ville, mais je ne pense pas que Félicia souhaitera le faire.
 -  J’ai déjà fui New York une fois, Norman, je ne fuirais pas encore... »

Mais elle se sentait bien capable de le faire, en réalité. Elle avait avant tout fui New York pour protéger sa famille, et, maintenant, sa famille, à Seikusu, se résumait plus ou moins à Aoki.

« Quant à retrouver une vie normale, Mlle Kou... Je ne suis pas convaincu que vous aurez une vie normale en sortant avec une femme dotée de superpouvoirs. »

Norman était d’une franchise brute, mais honnête. Aoki ne pouvait décemment pas s’attendre à avoir une vie normale... Surtout à Seikusu.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 27 juillet 2013, 21:02:50
Avait-elle eut les yeux plus gros que le ventre en voulant jouer l'appât? Peut-être bien. Sur le coup, elle s'est dite que ce tueur la recherchait, que Félicia risquait gros en allant sur le devant de la scène alors autant agir d'abord, l'attirer et faire en sorte que les collègues du SHIELD fassent leur boulot, attrapent ce tueur et laisse Aoki s'en sortir indemne. Oui, elle avait parlé trop vite. Un excès de confiance en se disant qu'elle pourrait mettre fin à sa route en agitant un drapeau rouge, espérant qu'il foncera tête baissée comme un taureau? Elle n'était pas étonné que ses agents aient fouillé dans  sa vie pour rechercher des choses sur elle. Qu'elle soit une espionne, elle trouvait ça un peu gros mais bon, ce n'était pas elle qui était parano. Enfin, pas sur ce genre de sujet en tout cas. Elle se doutait bien que certains de ces fouineurs avaient dû remonter à certaines choses privées chez elle ou dans sa vie mais elle se disait que ce n'était peut-être pas la peine de criser pour ça, c'était en quelques sorte inévitable si elle voulait fréquenter Félicia plus que pour un coup d'un soir. Mais quand il disait qu'elle n'avait rien à faire dedans, cela voulait dire qu'il refusait qu'elle fasse l'appât? Doit-elle bien le prendre ou mal le prendre?

Apparemment c'était le ça puisqu'il voulait au moins laisser un agent – ou plusieurs? – pour veiller à sa sécurité. Si cet agent est capable d'égaler Félicia et de tenir tête aux forces mystiques de la soirée ou face à l'Eventreur alors il ne serait pas de refus tant qu'il ne vient pas coller Aoki et la Chatte Noire. Si pour elle, elle ne voulait pas fuir, sur le coup, elle n'aurait rien eu contre quitter Seikusu et espéré se faire oublier par le meurtrier ou le fou qui était surement le meurtrier au final. Mais soit elle quittait la ville avec Félicia, soit elle restait avec elle, elle ne ferait pas la moitié des choses. Norman se permettait même une remarque qu'elle ne savait pas si elle devait prendre cela pour une franchise pur et simple ou alors comme une petite blague? Dans le doute, elle restait neutre mais sans pour autant hausser le ton ou se sentir gêné.

« Jusqu'à hier soir, je n'ai jamais connu le moindre problème en fréquentant Félicia. Même si je ne vis pas avec elle et donc, que je ne suis pas tout le temps avec, je suis sur que ce déglinguer m'a choisi pour cible. Soit naturellement ou une raison qui m'échappe mais je suis sur qu'elle n'est pas la raison. »

Pourquoi une célèbre voleuse serait la cible d'un malade? Les gens qu'elle volait étaient surtout des brigands après tout. À moins que l'un d'eux n'ait de super pouvoir lui aussi? C'est une possibilité mais elle préférait se dire que c'était elle la cible. Peut-être pas l'objectif de ce malade mais depuis qu'il avait posé les yeux sur elle, sa vie sera un enfer. Elle prit un peu de sa tasse de thé avant de s'essuyer la bouche avec.

« Pour ma part, je refuse moi aussi de quitter la ville sans elle. Je ne cache pas que j'ai peur et que depuis hier, j'ai l'impression que tout s'écroule autour de moi... Je suis une civile après tout ... »

On ne peut pas dire non plus que pour une civile, elle soit très forte. Elle est aussi forte que n'importe quelle femme normale, elle a à peine une maitrise pour un simple pistolet – au cas où – et pour tout ce qui est du reste qui pourrait faire d'elle une héroïne, elle ne les avait pas. Pas de costume, de pouvoir, de cachette, de gadget, rien.

« Mais dans ce cas, qu'est-ce qu'on peut faire pour le stopper? Car si ça continue comme ça... je vais pas tenir longtemps... »

Une journée avait suffi pour la faire craquer alors en admettant que l'enquête prenne du temps, que le meurtrier se cache, s'amuse à venir la hanter de temps à autre, elle risque de devenir folle.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 28 juillet 2013, 13:02:48
Pour Norman, il était inacceptable de sacrifier la vie d’une civile. Félicia le comprenait, et partageait ce point de vue. Aoki était folle de proposer de telles idées ! Quand elles seraient seules, elle aurait droit à une magnifique fessée pour émettre de telles propositions... Oubliait-elle que Félicia avait des propriétés félins ? Elle tenait énormément à son amante. Quant à Norman, même si on était dans une ville complètement farfelue, il y avait tout de même des principes à respecter. Si l’Éventreur en avait après Aoki, alors elle serait protégée, mais ce n’était pas pour autant qu’il chercherait à l’exposer. De plus, même dans le scénario complètement invraisemblable où il chercherait à le faire, comment diable pourrait-il le faire ? Ils n’avaient aucune piste sur l’Éventreur, aucun moyen de le contacter. Alan Wake était leur seule piste, l’homme à capturer pour empêcher que les choses ne dégénèrent.

« Mais dans ce cas, qu'est-ce qu'on peut faire pour le stopper? Car si ça continue comme ça... je vais pas tenir longtemps... »

Norman but encore un peu, tandis que Félicia croisait les bras. Une voiture de police passa à côté du café, allant plutôt rapidement, mais gyrophares éteints.

« Je vous l’ai dit : mettre la main sur Wake. »

Plus facile à dire qu’à faire... Félicia ne comprenait pas grand-chose, et Norman se pencha, avant d’attraper un petit dossier, qu’il déposa devant elles. C’était un dossier rouge, avec, en feutre noir écrit dessus, deux mots : « BRIGHT FALLS ». Norman but encore un peu.

« C’est un résumé des évènements de Bright Falls... Ce dossier est naturellement confidentiel, mais je vous fais confiance, Mlle Kou. »

Félicia tourna la page du dossier. La première page était consacrée à localiser géographiquement Bright Falls, à l’aide d’une photographie satellite du Maine. On voyait un cercle rouge, indiquant l’emplacement de Bright Falls. Un petit document montrait que Bright Falls était isolée, au point d’un pointillé rouge au sud d’un énorme lac, Cauldron Lake. On y accédait par un ferry, ou par de petites routes de campagne austères et désertiques :

(http://img97.xooimage.com/files/c/2/e/1505687-cauldron_lake_map-3fdc3ac.jpg)

Il y avait ensuite plusieurs coupures du journal local de Bright Falls, que Félicia se mit à consulter :

« LA FÊTE DU CERF : UN INVITÉ D’HONNEUR, ALAN WAKE ! »

Norman but encore un peu de café. Un autre article était un fait divers extrait du New York Times, indiquant que, à la sortie d’une soirée arrosée, Alan Wake, un écrivain à succès, avait frappé un paparazzi qui lui était tombé. Visiblement, Alan Wake, après avoir écrit sa série sur Alex Casey, avait connu un syndrome de la page blanche. Le SHIELD avait obtenu des rapports hospitaliers  attestant qu’Alan souffrait d’une alcoolémie croissante le conduisant à avoir des crises d’épilepsie et d’agressivité forte.

« Alan Wake connaissait le pire maléfice pouvant arriver à un artiste : la panne. Dure, longue. Il cherchait à écrire un nouveau roman, mais les mots ne venaient plus, les idées ne se couchaient plus, ne se formaient plus dans sa tête. Il buvait pour oublier tout ça, et devenait agressif, inquiétant sa femme, Alice. Insomniaque, Alan ne s’en sortait plus, dans une spirale descendante, jusqu’à ce que sa femme apprenne l’existence, à Bright Falls, d’un institut psychiatrique très spécial. »

Félicia l’écoutait distraitement, regardant les différents documents réunis sur Bright Falls :

(http://nsa34.casimages.com/img/2013/07/28/mini_13072812064928703.jpg) (http://nsa34.casimages.com/img/2013/07/28/13072812064928703.jpg)
Bright Falls

Bright Falls était un petit village typiquement américain, très pittoresque. L’église était au centre de la place centrale, il y avait un entrepôt, quelques bâtiments, des commerces... Le genre de village où le shérif avait le double des clefs de tous les commerces, et où tout le monde connaissait tout le monde. Tout d’un coup, Félicia pensait à tous ces romans de Stephen King. C’était vraiment le décor typique pour ses histoires fantastiques, où le communautarisme des villageois dissimulait des tensions et des jalousies qui explosaient progressivement. Bright Falls était un petit coin isolé du monde, un petit bout de paradis situé le long d’un immense lac, Cauldron Lake.

« Cauldron Lake Lodge est un institut spécialisé créé par le docteur Emil Hartman, qui avait pour ambition de s’occuper des artistes ayant le syndrome de la page blanche, expliquait Norman. Poètes en panne d’inspiration, peintres n’arrivant plus à retrouver la flamme, musiciens ne parvenant plus à avoir de bons accords, Emil Hartman était un spécialiste du phénomène artistique, de la créativité artistique. »

Cauldron Lake Lodge était un sympathique manoir au bord du lac, et le dossier comprenait une légère brochure touristique, où on vantait les bienfaits de la vue paradisiaque de Cauldron Lake pour retrouver l’inspiration :

(http://nsa34.casimages.com/img/2013/07/28/mini_13072812303132962.jpg) (http://nsa34.casimages.com/img/2013/07/28/13072812303132962.jpg)
Cauldron Lake Lodge

Un bel institut. Félicia ne disait rien, tandis que Norman continuait à parler :

« Alice voulait qu’Alan aille à Cauldron Lake Lodge... J’ignore précisément ce qui s’est passé à Bright Falls, les évènements ayant conduit à sa destruction sont encore flous, mais je sais qu’Hartman connaissait le véritable pouvoir du lac. Cauldron Lake n’était pas un lac comme les autres. Tous les artistes qui y allaient retrouvaient l’inspiration, et pas n’importe quoi... Nos hommes ont fouillé les ruines de Cauldron Lake Lodge, et nous avons retrouvé des toiles de célèbres artistes ayant perdu l’inspiration. »

Norman déglutit brièvement, terminant son café :

« Nous pensons qu’il existe dans Cauldron Lake une force qui influe sur la créativité artistique, une force qui a manipulé Alan Wake pour le faire venir ici, à Bright Falls. Pendant des années, Hartman, par le biais de son institut, a nourri le lac, et lui a permis d’influer les hommes à distance. Cauldron Lake Lodge était un vivier créatif, et a notamment enfermé des individus qui avaient construit leur ferme à proximité de Bright Falls.... Les frères Anderson. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 04 août 2013, 23:24:51
Pour Aoki, il était difficile de rester les bras croisés à attendre que les forces de l'ordre, peu importe quel groupe, mettent la main sur le principal suspect, Alan Wake. Oui, c'est bien beau d'avoir une cible mais faut-il encore bien envoyer les fléchettes pour éliminer ou stopper cette menace. Elle ne saurait dire pourquoi mais à voir les photos de cet Alan, elle ne le voyait pas coupable mais un visage ne veut rien dire après tout. Les visages tout mignons pouvaient être démoniaques et les personnes que l'on fuirait en jugeant par simple aspect physique pourraient être les personnes les plus gentilles au monde. Même en faire un ennemi public numéro un, est-ce que ça sera suffisant pour le trouver? Combien de temps Ben Laden était-il caché avant d'enfin être trouvé? De même pour Sadam Hussein? Bon, eux ce sont d'anciens dictateurs ou chef de groupe terroriste mais même en prenant le même exemple des tueurs, violeurs ou pédophile en série? La technologie faisait des progrès incroyables mais pas encore assez pour bloquer rapidement les criminels... d'où leur situation aujourd'hui. La jeune femme était redevenue muette, écoutant simplement ce que Norman disait à Félicia et même si elle pouvait consulter les dossiers, que pourrait-elle y faire ou y trouver? Aoki ne va pas trouver la réponse pour tout gagner en deux trois pièces jouer, comme aux échecs.

Elle écoutait, purement et simplement, trouvant d'ailleurs étrange le fait d'en parler à haute voix comme ça alors qu'il y avait des gens autour? Était-ce des agents déguiser en civil pour couvrir Norman et ses invités? Peut-être? Ou non? Sur le résumé, l'auteur Wake était simplement en panne d'inspiration, noyant son syndrome avec de l'alcool et sa femme était insomniaque. Mouais, ce n'était pas la joie dans la vraie vie pour l'écrivain mais ainsi est la vie, avec ses hauts et ses bas. Cet institut semblait apparemment un bon remède pour les artistes, ça ne ferait pas de mal qu'elle y envoie une ou deux personnes pour qu'ils y reviennent débordant de talent, tient! Ce lac semblait une véritable mine d'or même si elle avait du mal à comprendre comment un simple lac pouvait soudainement raviver la flamme des artistes? Qu'un peintre tisse une toile digne de ce nom en se basant sur le lac, certes mais musicien, autre peinte, autres artistes, pourquoi un lac détenait un tel pouvoir? C'est comme la messe à Lourdre en France ou quoi? Norman commençait à partir sur le fait que deux frères – les Andersons – auraient surement leur rôle à jouer dans cette histoire mais Aoki voulait tout de même tenter de savoir certaines choses.

« Il serait donc possible qu'ici, à Seikusu, il y ai par exemple, le même genre de chose dans le lac du parc? Ou ailleurs? Quelqu'un ou une puissance qui aurait mené Alan Wake ici ou même quelqu'un d'autres? »

Avant de rencontrer Félicia, elle aurait conseillé à Norman de se lancer dans les romans fantastiques ou de fournir son scénario à un bon réalisateur mais elle avait la preuve que les super-héros, ça existe et elle avait eu hier la preuve que même des civils pouvaient être en danger face à des pouvoirs étranges... à part être une potentielle cible, Aoki n'avait pas grand-chose à dire ou a faire ici, à part donner son avis ou une idée. Elle ne pourrait pas combattre ce genre de force, elle ne pourrait pas les retenir ou si c'est le cas, ça serait une chance! Mais pour le moment, elle profitait du calme pour tenir ses idées d'angoisse loin d'elle, pour souffler un peu.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 12 août 2013, 13:54:41
Évidemment, même le SHIELD ignorait que Seikusu avait été un point de concentration pour permettre à Aphrodite de créer Terra, en s’inspirant de l’imagination débordante des êtres humains. Partant de là, Norman ignorait les raisons qui avaient poussé Alan Wake à venir ici, ni même comment il avait fait pour passer de Bright Falls à Seikusu. L’avocat et agent du SHIELD buvait tranquillement du café, quand Aoki posa une question. Norman fit la moue, le reposant. Curieusement, il ne semblait pas se soucier des gens alentours. De toute manière, même si quelqu’un aurait essayé de les écouter, il n’aurait rien compris. Parfois, les endroits les plus visibles étaient les plus discrets. Norman le savait, et c’était le mieux pour ce qu’il avait à dire à Félicia. Aucun risque qu’il y ait ici des micros ou des espions, la spontanéité était une arme très efficace.

« Je l’ignore, Mlle Kou, mais c’est une hypothèse valable. Entre Bright Falls et Seikusu, il n’y a qu’un seul élément commun : les frères Anderson. D’une manière ou d’une autre, ces derniers sont liés à ce qui se passe, et font partie des rares personnes ayant survécu à l’incident de Cauldron Lake Lodge. »

Que s’était-il vraiment passé à Bright Falls ? Le SHIELD l’ignorait toujours, et le rapport décrivait une ville ravagée. D’énormes fissures lézardaient les rues, des photographies permettant de les voir. On avait l’impression qu’un terrible séisme avait ravagé la ville, ce que les relevés d’un observatoire confirmaient. Félicia vit des diagrammes, des schémas, mais rien ne permettait de supposer un incident sismique... Surtout dans une région où il n’y avait aucun frottement de plaque tectonique, rendant de facto impossible la survenance d’un séisme.

Tout avait commencé par la venue de policiers dans la ville, une journée après les évènements de Bright Falls. Le plus proche village n’arrivait pas à contacter Bright Falls, et les effets de ce séisme inexplicable s’étaient ressentis jusque dans la ville. L’adjoint du shérif avait vu une ville totalement dévastée. Le FBI était intervenu, puis l’armée, et enfin le SHIELD. Un camp militaire avait été dressé le long de Cauldron Lake. On avait retrouvé des traces de lutte dans toute la région, dans les profondeurs de la forêt, et on avait fouillé dans les archives locales, afin de réaliser que Cauldron Lake était un endroit extrêmement particulier. Il y avait eu quantité d’incidents paranormaux. Cauldron Lake aurait tout à fait pu, s’il avait bénéficié d’une meilleure couverture médiatique, bénéficié du même succès que Roswell ou du Loch Ness. On avait retrouvé dans les débris de plusieurs magasins de grandes affiches concernant Alan Wake. Dans un bled paumé, la venue d’un célèbre romancier était une grande occasion, surtout quand elle survenait en même temps que la fête du cerf.

Alan Wake n’avait jamais été retrouvé. Sa femme, Alice, avait été retrouvée, nue, hagard, sur les bords de Cauldron Lake, amnésique. Elle ne se souvenait plus du tout des derniers jours, simplement qu’elle était partie vers Bright Falls avec son mari, prétextant qu’elle l’avait fait pour permettre à Alan de se ressourcer. Elle avait été contactée par le docteur Hartman, qui lui avait conseillé de profiter de formules promotionnelles pour inscrire son mari à Cauldron Lake Lodge.

« Hartman était un charlatan, un escroc. J’ignore comment il a fait, mais il était au courant pour le pouvoir de Cauldron Lake. Sa responsabilité dans ce désastre est grande. »

Ils avaient été à Cauldron Lake Lodge, pour voir que le manoir avait été violemment attaqué. Tout le bâtiment avait été détruit, et de nombreux hommes étaient morts. Parmi les décombres, on avait retrouvé quelques survivants, qui avaient parlé d’« objets animés », de « corbeaux meurtriers ». Difficile de comprendre quoi que ce soit, dans leur délire. On les avait mis dans des cellules d’isolement, et ils en étaient progressivement sortis, oubliant ce qui s’était passé. Et Alan Wake, lui, était toujours introuvable. L’enquête du SHIELD en était arrivée à la conclusion que ce dernier avait été possédé par l’âme qui hantait le lac, une âme qui avait disparu. Dans la forêt, on avait retrouvé des pages écrites par Alan Wake, parlant de cette créature, cette force maléfique qu’il appelait « l’Ombre Noire ».

L’Ombre Noire était partie de Cauldron Lake, probablement vaincue par Alan Wake, et, des mois après cet évènement, Wake avait refait surface, comme par magie, à Seikusu. Des objets s’animaient, ce que Félicia pouvait témoigner, mais quid des meurtres ?

« Je ne sais pas... Il est possible que l’Ombre Noire soit devenue plus agressive, que quelque chose l’ait énervé... Seikusu est une ville hors normes, vous savez. »

Félicia le savait, oui.

« Puisque vous ne voulez pas partir... »

Il soupira. Félicia avait reçu une quantité assez phénoménale d’informations, mais il fallait maintenant réussir à les trier. Comment mettre la main sur Wake ? Quel était le lien l’unissant à l’Ombre Noire ? Que recherchait-elle ici ?

« Les frères Anderson sont arrivés à Seikusu... Avec un peu de chance, ils pourront vous en dire plus. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 18 août 2013, 19:08:31
Dans cette discussion, Aoki était un peu inutile. À part donner son avis de civil ou de proche de Félicia, elle ne pouvait pas dire ou faire grand-chose. Félicia ne lui avait jamais vraiment parlé des « méchants » qu'elle avait pu affrontER ici ou en Amérique. Aoki aimerait bien écouté cela à l'occasion mais il y avait un petit problème c'est qu'en général, quand Félicia venait chez elle ou inversement, c'était à peine pour discuter du train-train quotidien, la suite était déjà plus intime. Elle écoutait donc tranquillement en sirotant son thé. C'est vrai que pour le moment, elle oubliait un peu cet étrange appel téléphonique. C'est sur que sans son portable près d'elle, ça aidait un peu. Il n'y avait donc que ses deux frères qui pourraient leur en dire plus? Mais avaient-ils une solution à ce problème? Voilà ce qui serait être une bonne question. L'incident dans ce petit coin perdu en Amérique était la faut de ce Hartman qui était donc porté disparu si elle avait bien tout saisi? Était-il arrivé à Seikusu sous un faux nom? Était-il là en ce moment? Avait-il déjà quitté cette ville, ce pays? Mais à côtoyer des gens qui sont loin d'être des gens ordinaires, Aoki en apprenait aussi des vertes et des pas mûrs... Seikusu, une ville hors norme? Elle n'avait jamais vraiment fait attention à ce genre de détails? Oui, elle avait déjà vu des articles dans les journaux sur des meurtres étranges mais Aoki avait déjà vu ce genre de crime étrange, sauvage et parfois inhumain dans d'autres pays? Que voulait-il dire par, une ville hors norme?

Si elle posait la question, Félicia pourrait surement lui dire des tas de choses mais voulait-elle vraiment le savoir? Pas vraiment, pas pour le moment en tout cas. Vu son état mental, un rien pourrait la faire paniquer. Déjà qu'elle était pour quitter cette ville avec Félicia mais cette dernière refusait alors la jeune femme ravalait ses pensées et restait près d'elle, tout simplement. De plus, Norman leur donnait une autre information qui pouvait avoir son importance mais qui prouvait aussi que ce type se fichait de ce qu'elle pensait? Oui, les frères Anderson sont là mais pourquoi le lui dire? Il ne pouvait pas envoyer un autre agent que la Chatte Noire? Soyons lucide, elle ne veut pas voir cette ville disparaître mais pourquoi envoyé Félicia? Il devait y avoir ici des agents aussi bons qu'elle voir plus fort? Elle était surtout une voleuse, pas une super héroïne avec plein de superpouvoir, des lasers qui sortent des yeux et autres encore.

« Je suis désolé de paraître égoïste mais pourquoi vouloir Félicia là-dessus? Personne dans cette ville ou même autour ne peut pas la remplacer? Je suis sur qu'en fouillant vos fichiers, vous trouverez quelqu'un. »

Elle ne disait pas cela méchamment mais elle était un peu agacée de paraître pour un bouquet de fleurs. Elle faisait bien ici mais elle n'avait rien à dire ou à faire en plus. De plus, est-ce de sa faute si Félicia assurait déjà sa protection en quelque sorte? Elle se moquait de la suivre mais elle avait conscience qu'elle sera surtout une gêne.

« Mais ses deux frères, vous pensez qu'ils auront une solution simple à apporter pour éviter que cela recommence ici? »

Oui car si c'est pour parler en énigme ou tourner autour du pot sans rien savoir, cela risque de vite la faire passer de l'agacement à l'énervement. 
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 21 août 2013, 16:15:00
« Je suis désolé de paraître égoïste mais pourquoi vouloir Félicia là-dessus? Personne dans cette ville ou même autour ne peut pas la remplacer? Je suis sur qu'en fouillant vos fichiers, vous trouverez quelqu'un. »

Un léger sourire étira les lèvres de Norman suite à la tirade d’Aoki. Norman aurait tout à fait pu envoyer un autre agent, et la procédure standard impliquait d’ailleurs d’envoyer, pour ce genre de situations, un simple policier. Concrètement, Norman n’avait aucune réelle piste qu’il y ait des activités surnaturelles justifiant l’intervention du SHIELD. Au Japon, le SHIELD ne pouvait intervenir que dans certaines conditions bien précises, afin de respecter la souveraineté japonaise. Très simplement, il fallait des manifestations tangibles d’activités paranormales, où le SHIELD s’avérait compétent. En l’état, les preuves étaient un peu minces. Si Norman envoyait Félicia, c’était parce qu’elle était discrète, et parce qu’il n’avait pas un aussi grand pouvoir que ça au sein du SHIELD. Il faisait partie du service juridique, mais n’était nullement un officier. Or, s’il envoyait un agent régulier voir les frères Anderson, il y aurait de la paperasse, ça se saurait, et il devrait rendre des comptes à ses supérieurs. Félicia était plus discrète, et, de plus, c’était une femme avec qui on avait facilement tendance à se laisser aller.

C’est ce que Norman expliqua tranquillement à Aoki. Il était avocat, et connaissait donc la loi. Tout ceci pouvait paraître assez abstrait à Aoki, et n’être rien de plus que des magouilles politiques, mais c’était aussi très complexe. Il en avait parlé pendant des heures lors de conférences auprès des agents du SHIELD. Les problèmes juridiques n’étaient pas à négliger. Combien de criminels capturés par des super-héros avaient été libérés pour vices de procédure ? Comment justifier que tel individu était un voleur, quand on avait aucun rapport de police l’attestant, aucun témoignage sérieux ? Norman, en tant qu’avocat, était bien placé pour savoir qu’il était important de suivre la procédure, et pour connaître cette dernière.

« Nous manquons de temps pour réunir les informations nécessaires, et avoir le droit d’ouvrir une enquête. Ce que je demande à Félicia est purement informelle. Il n’y a pour l’heure aucune enquête en cours.
 -  Je suppose que tu es en train de t’activer pour ça.
 -  Évidemment. Écoutez, je sais que tout ça est délirant, mais ce qui s’est passé à Bright Falls est réel. Les photographies parlent d’elle-même. Alan Wake n’a jamais été retrouvé, et la seule chose qui relie Bright Falls à ce qui se passe, ce sont ses empreintes génétiques. Il me faut du temps pour contacter les supérieurs et monter un dossier qui ait l’air suffisamment fiable pour qu’on lance une enquête. »

La Chatte Noire comprenait plus ou moins. Visiblement satisfaite, Aoki poursuivit :

« Mais ses deux frères, vous pensez qu'ils auront une solution simple à apporter pour éviter que cela recommence ici ? »

Norman secoua la tête, avouant son impuissance :

« Nous avons retrouvé leurs dossiers de suivi dans les ruines de Cauldron Lake Lodge. Ils y sont décrits comme des individus excentriques, de grands amateurs de chanson, mais, puisqu’ils se lancent dans une tournée, je pense qu’ils devraient être sains d’esprit... Les Anderson savent quelque chose. Je te demande d’y aller, Félicia, et d’obtenir ce que tu peux, mais je vous rappelle que c’est dangereux. »

Félicia l’avait très bien compris, et lui fit un petit sourire espiègle :

« Le danger, Norman, ça m’attire, tu devrais le savoir... »

Il ne répondit pas. En réalité, il le savait très bien. Félicia se releva.

« Sois galant, Norman, et paie-nous l’addition.
 -  Je comptais bien le faire. »

Félicia attrapa le dossier que Norman avait mis sur la table, et fit signe à Aoki de venir.

Leur prochaine destination était le stadium de Seikusu, où le festival de rock de Seikusu était en train de s’installer.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 08 septembre 2013, 21:52:28
Tout n'était que question de temps? Question de temps pour faire un joli dossier pour faire en sorte que cela soit approuvé? Mais où est la logique? Si la ville risque de finir comme ce petit coin en Amérique, inutile d'un gros dossier, il sort les points communs entre les deux et le montre aux nez de ses supérieurs pour lui montrer que c'est dangereux! La logique était parfois... non pas la logique, les règles! Pour ce genre de chose, il ne devrait pas y avoir de règle. Si on annonce la destruction imminente de la ville, est-ce que Seikusu va écouter et rester calme? Ce serait le chaos et l'anarchie et ce serait la même chose dans n'importe quelle ville. Eux et leurs règles. S'ils assurent la sécurité alors pourquoi c'est si long? Et les deux frères savaient quelque chose mais quoi? Avec tous les dossiers, tous les secrets qu'ils savent des gens, ils ne savent pas quel genre de secret très important avaient ses deux-là? Aoki était presque sûr que si des membres du SHIELD ont fait une fouille de son appartement – on ne sait jamais? – ils n'auraient pas hésité à retourner ses dessous pour trouver un secret et là, pour deux frères amateurs de musiques, ils ne savent pas quel genre de secret ils détiennent de cette ville qui n'en a plus que le nom?

Quittant donc l'endroit en saluant Norman, elle repartait en compagnie de Félicia, déjà un peu plus calme qu'à son arrivée mais cette histoire de secret, de ville rasée, ça commençait à faire beaucoup en deux jours. Perdre Kanzaki, passé la journée à s'en vouloir, jouer les espionnes à distance – ça c'est assez drôle – et vivre des trucs surnaturels, sans compter l'appel de ce matin, tout ça risque de faire déborder le vase. À peine installer dans la voiture que la jeune femme se massait le front, fatiguée...

« Comment tu fais pour supporter tout ça? Ça a duré à peine quelques minutes et j'ai mal à la tête... »

Dire que Félicia était surement plus ou moins habituée à ce genre de chose à cause de ses collègues aux histoires étranges, à cause de ses adversaires aussi aux histoires étranges. À voir les mangas ou comics que les jeunes lisent, elle se disait que leur personnage, univers et tout le reste n'était qu'une perte de temps, trop simple, trop évident et pourtant, aujourd'hui elle avait l'impression de nager en pleins jeux vidéo, mangas ou autres! Elle s'était parfois occupé de ce genre de choses pour remplacer un de ses collègues mais elle n'était pas experte en la matière. Elle aurait un peu plus de respect à présent pour les mangakas ou scénaristes ainsi que leurs fans tient! Restant plutôt silencieuse sur le trajet, Aoki finissait par ouvrir le fond de sa pensée.

« Tu comptes vraiment le faire? Ce que Norman t'a dit, enquêter là-dessus, tout ça? »

Oui elle avait peur pour elle, peur de rester seule. Quand Félicia à survoler ses combats contre des criminels, elle n'imaginait pas cela comme la veille. Elle voyait des petits cons, des petits délinquants que Félicia remettait à leur place à coup de pied au cul – ou dans la tête – puis affaire réglée. Elle ne voyait pas les pouvoirs étranges, les ennemis étranges, tout cela était de la fiction pour elle. Passe encore les super-héros, tout le monde peut en être un avec du courage et de la motivation sans forcément avoir de pouvoir.

« J'ignorais que la fiction et la réalité avaient si peu de différences parfois et maintenant... je crois bien que je risque d'être inquiète pour un rien te concernant... »

La concernante, elle et ses virés. Sinon elle ne s'inquiétait pas pour Félicia maintenant mais quand le danger pointe son nez, quand elle enfilera son costume autre que pour s'amuser avec elle aussi.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 10 septembre 2013, 02:19:57
Le duo laissa Norman dans le restaurant, retournant dans la voiture de Félicia. Cette dernière ne disait rien sur le coup, en train de réfléchir. Quelque chose de gros était en train de se passer. Si Norman venait en personne lui demander de l’aide, c’était qu’il y avait un problème. Bright Falls... Alan Wake, Cauldron Lake, les frères Anderson, les noms tournoyaient dans sa tête. Félicia était un peu larguée, car il y avait beaucoup d’informations à digérer. Le plus troublant, c’était sans doute de savoir que le SHIELD barbotait, et avait du mal à obtenir des informations.

« Comment tu fais pour supporter tout ça ? demanda alors Aoki. Ça a duré à peine quelques minutes et j'ai mal à la tête... »

La Chatte Noire lui sourit, et s’arrêta à un feu rouge. Elle n’eut pas le temps de lui répondre qu’Aoki enchaîna par une autre question. Sa belle était visiblement très nerveuse. L’impliquer était une mauvaise idée. Mais ce n’était pas vraiment à Félicia qu’il fallait le dire. Le sens des responsabilités était quelque chose avec lequel elle avait toujours eu du mal, ce qui, en grande partie, avait expliqué son divorce avec Flash. Lui comme Peter lui avaient reproché de n’être qu’une gamine écervelée prenant inutilement des risques, s’exposant au danger. Mais, en définitive, on faisait toujours appel à elle, dans les situations difficiles. Félicia regarda Aoki. L’impliquer était difficile, car elle n’avait pas de pouvoirs surdéveloppés, ni même un entraînement militaire. Cependant, le tueur en série la poursuivait... Même son appartement ne pouvait pas la protéger. La Chatte Noire réfléchissait à un meilleur moyen de protéger Aoki. La réponse vint d’elle-même, et elle se permit de lui sourire, avant de se pencher ver selle, et de l’embrasser sur les lèvres.

Un coup de klaxon l’avertit alors que le feu était passé au vert, et Félicia accéléra.

« Je ne t’ai jamais vraiment parlé de mon autre vie... Ou de mon passé, quand j’étais à New York, je crois. »

Son passé new-yorkais était un élément dont elle ne souhaitait pas parler, car c’était assez douloureux. Cependant, Félicia en était arrivée à une telle situation qu’Aoki devait savoir. La voiture roulait le long d’un grand boulevard, au cœur de la ville, dans le quartier des affaires. Une succession de gratte-ciel, de couleurs explosives, près des boîtes de nuit. Le cœur économique de la ville. Elles n’étaient que deux femmes au milieu d’une masse difforme et innombrable. Comment croire que les jours de Seikusu étaient menacés ? Elle se croirait presque dans un mauvais film de série B.

« Je suis la Chatte Noire, Aoki. Je suis une voleuse de haut niveau, la fille de Walter Hardy. Je n’ai jamais connu mon père...  Lydia, ma mère, m’avait dit qu’il était mort en tant que soldat, mais la réalité était plus nuancée... Walter, mon père, était un voleur de renommée internationale, qui se faisait appeler ‘‘Le Chat’’. Un jour, il a été capturé, et il a travaillé pour l’armée, en tant qu’espion, avant d’être capturé par les ennemis. »

C’était l’époque de la guerre froide. Félicia continuait à parler. Walter, son père, était pourchassé dès sa jeunesse par des individus puissants : Crâne Rouge, un néonazi terroriste psychotique. Walter connaissait en effet une formule expérimentale que les Alliés avaient utilisé durant la Seconde Guerre Mondiale pour permettre de venir à bout de l’Axe, une formule qu’il avait trouvé en étant jeune. Walter était alors au contact d’agents nazis sur le sol américain, une cellule qui avait été envoyée par des responsables nazis craignant une entrée en guerre des Américains. Walter était alors un simple garçon des rues, travaillant comme serveur dans un restaurant, tout en volant ses clients, généralement de riches bourgeois imbus de leur personnalité. Il avait vu de nombreux Juifs et Européens, et avait tenté de voler les nazis. Ces derniers l’avaient surpris, et avaient menacé de le tuer, s’il ne les aidait pas.

Les nazis avaient eu vent d’un projet scientifique américain secret visant à inventer une arme révolutionnaire, avec le concours de scientifiques européens exilés sur le sol américain. Il s’agissait du projet Manhattan, visant à confectionner des ogives nucléaires, mais leurs recherches les avaient amené vers un autre projet scientifique, visant à créer un sérum qui permettrait d’améliorer sensiblement les capacités de ceux qui le prendraient.

« C’était un virus expérimental, et les Alliés avaient trouvé un cobaye, un individu volontaire, qui voulait aider le peuple : Steve Rogers. Walter avait réussi, avec sa petite taille, son ingéniosité, et sa mémoire photographique, à infiltrer le laboratoire, et avait vu la formule. Sa mémoire était colossale, et il avait réussi à la retenir, à la recopier sur papier. Les nazis auraient payé cher pour cette information, mais, en retournant les voir, Walter avait surpris une conversation entre eux, qui leur a permis de réaliser que ces employeurs étaient des nazis. »

Par la suite, le sérum du Super-Soldat s’était perdu, faisant de Steve Rogers, alias Captain America, le seul utilisateur au monde à le posséder... Et de Walter le seul individu connaissant la formule, tous les chercheurs du projet ayant été tués par la suite. Crâne Rouge avait ensuite fondé l’HYDRA, une puissante organisation criminelle néonazie, fondée sur les ruines du Troisième Reich, et avait toujours voulu retrouver Walter Hardy.

« C’est là que j’interviens... Moi, Félicia, la fille d’une riche femme d’affaires, dure et orgueilleuse. Je n’avais pas mes capacités développées, alors, mais, tout en étant une adolescente qui passait ses soirées avec des amis, j’avais mené mes recherches dans les affaires de ma mère... Et j’étais devenue une voleuse... Mais, un beau jour, mon père est ressorti de l’ombre. Il est revenu nous voir, mais les retrouvailles ne se sont pas très bien passées... Lui et ma mère ont été capturés par un individu sinistre, le maître du crime organisé, celui qui contrôle toutes les mafias et tous les cartels de New York, le Caïd. »

Le Caïd avait voulu que Walter lui donne la formule, et ce dernier, par peur de voir sa femme et sa fille se faire torturer, avait accepté. Wilson était toutefois quelqu’un de méfiant, et, pour être sûr que la formule serait la bonne, il avait utilisé la formule sur Félicia.

« Je devais tester sa formule en allant tuer un homme que j’aimais : Spider-Man. Il m’avait déjà sauvé la vie, et... Il m’aimait aussi, à cette époque. Ensemble, nous avions combattu Octopus, et j’avais bien failli mourir... J’avais accepté l’offre forcée du Caïd, en me disant que, ainsi, je ne serais plus un boulet pour l’Homme-Araignée. Mais je n’avais pas l’intention de le détruire. Spider-Man n’a jamais accepté l’idée que j’ai du travailler avec le Caïd... Il m’a plaqué pour ça, en partie... Le résultat final fut que mon père a été remis entre les mains du SHIELD, que ma mère a été libérée, et que Fisk croyait que j’étais sous ses ordres. Je voulais faire tomber Fisk, réunir des preuves contre lui, car je savais que, tant qu’il serait en vie, il pourrait toujours faire pression sur ma mère. C’est une chose que Spider-Man n’a jamais compris. Pendant des années, j’ai travaillé avec sa bande de crapules, j’ai défié la loi, j’ai affronté de véritables psychopathes, je suis tombée amoureuse d’un étudiant ténébreux qui s’est transformé en un vampire sanguinaire... J’ai même affronté un chasseur de vampires pour le défendre. »

Elle s’interrompit, ayant atteint un nouveau feu rouge. Durant son long monologue, elle s’était rapprochée du festival, et on pouvait voir le Stadium. Il y avait déjà de nombreuses voitures garées, et quantité de gens sur les pelouses, ainsi que plusieurs fourgons de police, des barrières, et de nombreux agents de sécurité dehors. Félicia regarda Aoki en souriant.

« Je suis une Hardy. Nous avons toujours été sous pression. Je suis la fille d’un voleur international qui croupit en prison, et d’une mère qui est un véritable requin en affaires. Et, pour ne rien arranger, j’ai dans les veines un sérum qui accroît exponentiellement mes capacités. Alors, pour répondre à ta question, oui, je vais enquêter là-dessus, mais je ne veux pas que tu sois impliquée. On va voir les frères Anderson ensemble, et je te conduirais ensuite dans un endroit sûr. »

Elle aurait voulu un meilleur moment pour sortir toute cette histoire à Aoki, comme un dîner aux chandelles, mais c’était dit. Elle ne lui avait pas encore tout dit, mais il y avait, en même temps, beaucoup à dire. Même à Flash, elle n’avait pas parlé en détail de sa traque avec Blade et Morbius, où, pendant des mois, elle avait chassé des vampires pour retrouver la mère de Blade. C’était son passé, des éléments qui lui faisaient encore mal. Après tout, la Chatte Noire n’avait pas spécialement envie d’en parler non plus. Le passé était bien là où il était : dans des placards fermés à double tour.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 21 septembre 2013, 22:54:11
Quelle vie quand même. Dire qu'il y a deux jours, elle était tranquille au travail, menant ses recherches pour décrocher un show ou même une apparition pour une de ses idoles, jeunes talents pour leur donner un petit coup de pied au cul pour faire grimper leur carrière, elle s'amusait avec son travail, pensait souvent à une façon de faire venir la chatte chez elle. Elle lui avait déjà passé des coups de fil coquin comme le dernier pour le moment, elle avait fait semblant d'avoir un meuble à bouger pour des envies de changements, elle ne lui avait pas fait le coup de la vie en danger à cause d'un crime ou d'un accident, elle trouverait ça malhonnête de l'inquiéter juste pour finir dans un lit ensemble. Surtout que ça pouvait mener à une dispute ce genre de chose et elle ne voulait pas abimer leur relation, pas même un peu. Et aujourd'hui la voilà cible d'un fou dangereux qui semblait être au minimum un stawlker voir pire? Elle avait vu des choses bizarres et surtout perdue une jeune amie. Du coup, tout cela accumulé, elle n'en pouvait plus. Norman ne lui avait pas remonté le moral, surtout en parlant de ce cas similaire aux États-Unis et le risque de raser la ville pour éviter toute contamination. Elle qui avait sa famille ici, son enfance, ses amis, son travail, Félicia, Hitomi... tiens, pourquoi elle repensait à elle?

Bon même si elle en avait été amoureuse, c'est de l'histoire ancienne mais il serait peut-être bon de boire un verre un de ces jours pour tirer un trait une bonne fois pour toute sur leur relation et se quitter en bons termes... Non pas qu'elles soient vraiment sortie ensemble mais bon... Leur dernière séparation ne fut pas le plus bel hommage aux ruptures en bons termes. En voiture, parlant du talent qu'avait Félicia pour supporter tout ce genre de truc, elle passait à autre chose après un rapide baiser pour la rassurer, parlant du fait qu'elle risquait de toujours être inquiète en voyant le quotidien de la Chatte Noire. Logique en même temps! Si les bons pouvaient avoir de supers pouvoirs, pourquoi pas les méchants? Et ça faisait assez froid dans le dos. En continuant leur route vers le stade, cette dernière lui parlait de son enfance. C'est vrai qu'elle ne savait pas beaucoup sur elle, seulement une adorable Félicia bébé avec son chat – ne pas oublier la photo quand tout sera calmé – et qu'elle avait vécu avec sa mère Lydia ainsi que sa grand-mère, toutes les deux dans un chalet. Félicia commençait à donner les parties manquantes du puzzle, en avouant un peu plus sur sa vie passée, son père disparu, espion et voleur, les histoires entre les alliées et les nazis, les formules pour faire des surhommes ou plutôt super soldat dans ce contexte, tout ça... ça paraissait si étrange? Il n'y avait donc pas seulement Félicia qui avait une drôle de vie? C'est le cas depuis ses parents et donc, avant même sa naissance?

Norman n'avait-il pas raison? Qu'elle avait mal choisi la personne pour une vie calme et douce, paisible? Ce n'était pas le quotidien des super-héros ça! Non, même si ça veut aussi dire ça, Aoki se fiche de voir ce genre de taré dans sa vie, elle aime Félicia et elle ne la quittera pas comme ça! Elle ne lui avait jamais dit qu'elle l'aimait et qu'elle voulait vivre à l'avenir plus qu'une simple partie de jambes en l'air mais elle refuse de faire le premier pas, jugeant que tout va foirer, comme à chaque fois qu'elle a commencé les choses en amour. Comme prévu, elle voulait mener son enquête, oui, c'est pour le bien de tous mais Aoki? Elle l'avait clairement dit, elle va s'inquiéter plus qu'avant lors de ses virées nocturnes, surtout si elle sait où elle va.

« Un endroit sûr... » répétait-elle à voix basse, le regard sur ses cuisses. « Qu'est-ce que tu appel un endroit sûr? Je pourrais bien être dans le meilleur abri antiatomique de cette planète... » elle baissa de nouveau son regard, la voix plus basse encore « Sans toi, je me sentirais trop vulnérable... »

Elle aurait bien pu dire et préciser qu'elle serait bien mieux dans ses bras mais elle ne préférait pas compter sur ses oreilles de féline et risquer qu'elle entende ça, ça fait vraiment trop « fille amoureuse » pour risquer de dire ce genre de chose.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 23 septembre 2013, 02:28:46
Pour autant que Félicia se rappelle, elle n’avait parlé de son passé qu’à ses amants, aux personnes qui comptaient vraiment pour elle. Sa vie en tant que Félicia Hardy était sans réel intérêt de son point de vue, et elle l’avait longtemps pensé... À tel point que, quand elle avait découvert son héritage, et était devenue officiellement une super-héroïne, elle avait préféré vivre comme la Chatte Noire, et non comme Félicia Hardy. Ce fut la principale raison de sa rupture entre elle et Peter, du point de vue de Peter. De son point de vue, elle estimait juste être un poids pour ce dernier, et avait ensuite retrouvé son vieil amour, Morbius. Elle avait encore plein de choses à raconter à Aoki, mais sa voiture se rapprochait du stade.

« Sans toi, je me sentirais trop vulnérable... »

Devant un tel aveu, Félicia sourit, et tint le volant d’une main, déplaçant l’autre pour caresser Aoki dans le creux de sa main, avant de lui faire un petit clin d’œil.

« Les chats sont très collants, tu sais... Et ils n’aiment pas la solitude. Mais, quitte à choisir entre moi ou Supergirl comme garde du corps, je pense que je m’inclinerais devant le fait accompli... »

Seikusu Base Camp représentait assurément l’endroit le plus sûr de la ville, et Félicia avait bien l’intention d’y conduire Aoki. Elle savait que la blondinette serait contre, mais elle n’avait pas son expérience. Les deux femmes avaient été attaquées hier soir, et la Chatte Noire ne mettrait sûrement pas encore Aoki en danger. Elle arrêta sa voiture sur l’un des nombreux parkings entourant le Stadium, sa belle voiture d eluxe recevant quelques remarques des individus présents ici, ainsi que des photos. Des barrières étaient installées, ainsi que des agents de sécurité, qui indiquaient aux voitures où se rendre. Félicia sortit de son véhicule avec Aoki. Il lui fallait maintenant réussir à avoir un entretien avec les frères Anderson, ce qui serait sûrement plus difficile que prévu.

Félicia s’avança le long du parking. Les portes du Stadium étaient fermées, et des barrières avaient été installées devant. Sur des pelouses environnantes, des individus jouaient de la guitare, campaient, ou parlaient ensemble. Le Stadium était en-dehors de la ville, près d’un grand parc. Une atmosphère typiquement japonaise, où le gouvernement avait su préserver la richesse naturelle de son pays. Traditionnellement, le Japon avait un mode de vie proche de la Nature, les Japonais devant vivre en symbiose avec cette dernière. La récente catastrophe nucléaire de Fukushima avait eu tendance à rappeler aux Japonais cet état de choses. L’Homme ne devait pas dominer la Nature, mais vivre harmonieusement avec elle. La Chatte Noire longeait le Stadium, repérant l’entrée des artistes, et ne tarda pas à voir des portes dérobées, avec des agents de sécurité, des cars et des vans. Il y avait d’autres fans, qui attendaient fébrilement l’arrivée des artistes pour prendre des photos.

« Hum... Il faut que je trouve un moyen de rentrer... Et de te faire rentrer, puisque tu ne peux pas te séparer de moi... » rajouta-elle, un léger sourire sur les lèvres.

Les vigiles ne les laisseraient pas passer, et elle n’était pas une policière. Elle attrapa la main d’Aoki.

« Suis-moi ! »

Les deux femmes continuèrent à longer le Stadium, le contournant. Il était plutôt grand, et elles arrivèrent sur le flanc de ce dernier, du côté de la forêt. Des arbres le longeaient, formant un très beau contraste. On pouvait voir quelques rivières et des cascades un peu plus loin.

« Ça te dit, de faire un pique-nique par là plus tard ? Il paraît que c’est un très bel endroit, avec des étangs et tout... »

Une clôture encerclait le Stadium. Elle n’était pas électrique, et il n’y avait pas de barbelés. L’idée était surtout d’empêcher des animaux d’approcher. C’était une autre entrée du Stadium, l’entrée de maintenance, avec un petit sentier y conduisant, et un petit parking, où il y avait plusieurs voitures de l’équipe technique. La loge du gardien était vide, soit parce que ce dernier était aux toilettes, soit parce qu’il avait fini ses heures. Félicia se rapprocha de la barrière, en réfléchissant. Elle se mit alors à grimper, sans difficulté, et passa par-dessus. Comme elle n’avait pas cours, elle portait des vêtements classiques, comme un jean.

Elle arriva de l’autre côté, puis se dirigea vers la loge du gardien, et trouva le bouton permettant d’ouvrir le portail. De cette manière, Aoki pouvait rentrer.

« C’est excitant, non ? »

Elle l’embrassa sur la joue, puis se rapprocha de la porte de l’entrée de maintenance. Il y avait une autre entrée, mais elle préférait une entrée plus discrète. La porte était fermée, avec un signe interdisant de ne pas entrer. Signe dont Félicia ne tint pas compte. Elle sortit de la poche arrière de son jean un trousseau, des rossignols, et s’en servit pour déverrouiller la porte. Cette dernière s’ouvrit dans un déclic, conduisant dans le sous-sol du Stadium.

« Allons-y ! Il nous faut trouver la loge des Anderson, maintenant. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 11 octobre 2013, 22:24:50
Une Félicia collante? Comme si cela la gênait. Aoki était de celles qui aimaient bien coller les autres quand elle était en couple alors ça ne la générait pas d'avoir une Félicia sur les genoux et lui caresser la tête et la dorloter comme la ravissante chatte qu'elle était. Mais même si cela peut arriver un jour, c'était à elle de faire le premier pas, Aoki refusera de le faire. Elle l'avait fait avec son premier amour, une rupture. Elle l'avait fait avec Hitomi, une rupture très rapide alors même si c'était stupide de penser ça, elle ne devait pas faire le premier pas pour que ça marche. Arrivée devant le stade, bien garé, elles ne pouvaient pas s'avancer simplement et rentrer dedans pour rencontrer les frères Anderson. À moins de tomber sur le plus sympathique des vigiles, il y a très peu de chance que ça arrive. Commençant à faire le tour du stade, Félicia évoque une idée qui n'était pas mauvaise, bien sur bien plus réalisable quand toute cette merde sera derrière elles car elle ne se voyait pas débouler ici demain pour un petit pique-nique.

« Pourquoi pas? Je nous préparerais un petit quelque chose? »

Mine de rien, même sans les mots magiques, les deux jeunes femmes devenaient de plus en plus proches, elles avaient presque l'air d'un couple si on retire toute la partie surnaturel et tout le reste. Félicia passa le grillage facilement avant d'en ouvrir la porte pour Aoki. Elle n'était pas une grande sportive donc forcément, elle aurait pu réussir à passer la grille mais avec beaucoup plus de temps et d'effort que la Chatte Noire. C'est vrai que c'était excitant, ce genre de chose, elle ne les a jamais connue étant une adolescente alors forcément, c'était plus excitant quand c'était la première fois. Elle ne répondait que par un sourire avant de la suivre vers une porte avec un panneau voulait clairement dire entrée interdite mais il en faudrait plus pour éloigner la célèbre voleuse qui tissait sa toile pour sauver la ville. Là aussi c'était excitant mais elle préférait de loin rester avec elle que la savoir en danger. Qu'elle botte le derrière de quelques braqueurs de banques, c'est une chose, qu'elle se frotte à des types bizarres capables de trucs totalement hors du commun, s'en est une autre. Il ne restait plus qu'à trouver cette fameuse loge donc, cette fois, c'était Aoki qui pourrait être utile.

« Je suis déjà venue ici quelques fois, je sais que la loge des artistes sont plus loin, au premier étage le plus souvent. Cela permet de prendre un autre chemin si trop de fans réussissent à passer et bloque une entrée. »

Mais bon, pour le moment le chemin descendait et donc, ça serait difficile de rejoindre le premier étage du stade si les escaliers les mènent au contraire en bas. Mais bon, elles trouveront bien un chemin rapidement pour remonter. Allumant les lumières pour descendre les escaliers et éviter une mauvaise chute, ces dernières avaient du mal à rester allumées et finissait par grésiller avant de s'éteindre complètement devant la porte qui menait aux sous-sols. Heureusement qu'elle avait une lampe-torche sur son porta... ha oui, elle l'avait jeté contre le mur ce truc démoniaque! Si ça se trouve, ce stawlker avait fichu une puce pour la suivre dans son portable? Elle avait bien fait de le jeter contre le mur tiens. Elle s'approcha de la poignée pour l'abaisser et passer la porte. Ça semblait déjà plus lumineux ici mais pareil, les néons n'étaient pas de toute premières fraicheurs et risquaient de bientôt rendre l'âme.

« On y voit pratiquement rien ici? On aurait peut-être dû prendre une lampe au cas où? »

L'idée était loin d'être mauvaises mais elles n'auraient pas pu savoir qu'elles allaient devoir visiter des sous-sol mal éclairé. Une chose étrange, malgré tous ses effets de lumière/obscurité avec les néons, c'est qu'un d'eux semblait bien fonctionner, parfaitement même et en dessous, pile poil sous le néon, parterre, se trouvait une feuille. Quelqu'un aurait pu la jeter comme ça en se disant que le technicien de surface allait la ramasser et faire son travail mais Aoki la ramassa quand même, juste pour voir ce que c'était? Elle l'avait à peine retourné pour y voir une série de mots alignés que le néon rendait l'âme en même temps que les autres soudainement, ce qui fit pousser un petit cri de la part d'Aoki, de surprise comme de peur.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 13 octobre 2013, 01:27:06
Félicia et Aoki étaient en train de s’infiltrer dans les entrailles du Stadium. La Chatte Noire ressentait, comme toujours, ce léger frisson qui lui remontait l’échine quand elle s’aventurait dans un endroit dangereux, un endroit où elle n’avait pas le droit d’aller. Des vigiles ou des employés pouvaient à tout moment les surprendre, et la situation serait d’autant plus tendue que Félicia était avec une femme qui n’avait aucune de ses capacités. Elle éprouvait toujours un peu de honte à la faire venir avec elle, mais elle savait qu’Aoki, dans son genre, pouvait être assez têtue. Si elle l’avait repoussé, Aoki serait quand même venue.

*Vraiment ? En es-tu totalement sûre, Félicia ? L’intervention d’hier a plutôt l’air de l’avoir secoué... Ne te mens pas à toi-même, ma beauté, on sait très bien pourquoi tu n’as pas véritablement essayé de la dissuader... Tu veux qu’elle voit ce qui l’attend en travaillant avec toi... Tu veux qu’elle voit ce qu’est vraiment ta vie... La vraie question, poupée, c’est pas de savoir pourquoi Aoki te suit, mais pourquoi tu veux qu’elle te suive... Et, si tu crois que la réponse est simple, alors c’est que t’as rien compris, trésor.*

Félicia se mordilla brièvement les lèvres. Cette voix n’avait pas tort, évidemment. Elle ne savait toujours pas quoi faire d’Aoki, au regard de ses expériences passées. Il était irritant de voir à quel point, quand elle pensait à Aoki, ses pensées revenaient vers ses anciennes aventures, lui rappelant sans cesse ses différents échecs, comme pour lui dire que la vie d’une chatte n’était pas de se trouver un amant, mais de rester une créature solitaire et isolée, indépendante et forte... Mais l’être humain était-il fait pour la solitude ? Malgré ses capacités exceptionnelles, Félicia était une humaine. Était-elle faite pour être seule ? Pour passer ses soirées à voler, ses journées à faire du sport auprès de ses élèves, en n’ayant aucune autre forme de vie sociale ? Bien sûr, elle était sévère avec elle, mais sa sévérité se justifiait par l’acceptation de sa vie. Toutes ses tentatives de mener une vie normale, d’avoir une famille, avaient été soldées par des échecs. Des échecs qui tenaient, non seulement à sa double vie, mais aussi au fait d’être une Hardy. Comment vouloir se forger une vie ordinaire quand votre nom était extraordinaire, quand votre père était un ancien espion international doublé d’un voleur légendaire ?

Le duo s’immisça dans les sous-sols.

« Je suis déjà venue ici quelques fois, je sais que la loge des artistes sont plus loin, au premier étage le plus souvent. Cela permet de prendre un autre chemin si trop de fans réussissent à passer et bloque une entrée.
 -  Okay. »

La belle blonde sortit de ses pensées. Ce n’était pas vraiment le moment de penser à ça, elle avait d’autres priorités en tête. Le duo rejoignit rapidement les souterrains, un ensemble de salles de maintenance, de remises, avec des pièces fermées et des couloirs métalliques poussiéreux, l’éclairage venant généralement de néons accrochés aux plafonds. Un endroit assez sombre, avec des murs en béton froids et nues, qui filaient sous la scène. Il y avait ici toute l’installation électrique, les générateurs, et Félicia savait que l’endroit était surveillé, et ferait l’objet, avant l’ouverture du concert, de fouilles approfondies. Il était d’ailleurs assez surprenant que les deux femmes soient rentrées aussi facilement. Où était passé le vigile qui montait l’entrée ? Sur le coup, Félicia ne s’était pas posée la question, son esprit se disant simplement qu’il devait être en ronde, mais, maintenant, elle trouvait ça assez bizarre. Personne ne prenait à la légère la sécurité dans ce genre de cérémonies, quand des milliers de gens étaient prévus. Un attentant à la bombe pouvait provoquer un sacré scandale.

*C’est bizarre...*

Tout d’un coup, Félicia avait un mauvais pressentiment, alors que les deux femmes s’avançaient dans les couloirs.

« On y voit pratiquement rien ici? On aurait peut-être dû prendre une lampe au cas où ? »

Félicia appuya sur un interrupteur, et un néon vint faiblement s’allumer, clignotant et grésillant.

« Il est trop tard pour ça... Dépêchons-nous de trouver les Anderson, j’ai un mauvais pressentiment... »

Une voleuse apprenait toujours à se fier à son instinct, et celui-ci lui disait qu’il y avait un problème, une menace imminente. Était-elle en train de devenir paranoïaque ? Félicia remarqua alors, comme Aoki, qu’il y avait un étrange morceau de papier sur le sol, posé face contre terre. Elle cligna des yeux en le voyant, se demandant ce qu’un bout de papier faisait là, et, surtout... Pourquoi ressentait-elle ce frisson ? Cette envie ? Il y avait quelque chose qui, inexplicablement, l’attirait, lui affirmant que ce morceau de papier n’était pas un papier jeté par hasard...

*Oh non, poupée, c’est tout, tout, sauf ça ! Rien à voir avec un quelconque mémo, ou un putain de tract qu’on fourre à la poubelle avec un soupir en relevant son courrier. Il te reste encore une chance de partir, avant de plonger des deux pieds dans cette histoire de dingues, trésor.*

La voix était rassurante, mais Félicia ne l’écoutait pas. Aoki attrapa le morceau de papier, et de curieux mots figuraient dessus, tapés à la machine à écrire. On pouvait presque encore sortir l’odeur de l’encre sur la page, et les mots étaient assez curieux.

La page comportait un titre, relativement simple et concis :

BRIGHT FALLS & SEIKUSU

Sous le titre, il y avait un blanc, et, ensuite, du texte. Le texte n’était pas très long, mais avait le mérite de mettre les choses en perspective :

(http://img97.xooimage.com/files/e/2/4/01---bright-falls-seikusu-416e636.jpg)

Félicia tiqua sur un morceau de phrase en particulier : « des endroits où la réalité de notre monde est si usée, si fine, qu’une autre réalité s’y frotte ». Il n’y avait pas énormément d’endroits correspondant à cette définition, et Félicia était bien placée pour savoir qu’il existait à Seikusu des Portails permettant de mener à une autre planète, à une autre réalité... Terra.

*Est-ce là le lien entre Cauldron Lake et Seikusu ? Seikusu est-il un nouveau Cauldron Lake ?*

Elle eut à peine le temps de se poser cette question que la lampe au-dessus d’elles se mit à grésiller, à cligner, puis à exploser.

« Et merde... »

Félicia appuya sur l’interrupteur, tournant le commutateur, mais la lampe n’émit aucune réaction.

*Ça, ça ne me dit vraiment rien qui vaille...*

Elle attrapa Aoki par le bras, et ouvrit la porte permettant de sortir de la petite pièce de repos dans laquelle elle s’était trouvée. C’était une salle avec un micro-ondes, une cafetière, une table où un magazine de mots était posé, avec un casier métallique comprenant des uniformes. Félicia s’avança avec Aoki, laissant la porte ouverte. Elles ne virent ainsi pas les volutes d’ombre qui s’avancèrent dans la pièce, enveloppant un homme au regard furieux Une lueur de démence brillait dans ses yeux, son visage étant recouvert d’ombres, tandis que, depuis sa main droite, dépassait un long couteau à cran d’arrêt.

« Les... Les squatteurs doivent être... Expulsés ! »

Sa voix semblait venir d’outre-tombe, excessive et suraiguë, comme s’il avait du mal à parler, à se concentrer, et à réfléchir. Il se mit à s’avancer vers la sortie de la pièce où il était. L’homme portait encore sur ses épaules la veste de vigile qu’il avait eu ce matin, en allant tranquillement au boulot, avant qu’une panne de courant ne survienne lorsque l’équipe de maintenance avait entamé le test des projecteurs de la scène, le contraignant à descendre vérifier l’installation électrique. Tout cela, bien sûr, il ne s’en rappelait pas.

Tout ce qu’il savait, c’était qu’il y avait des petits rats qui étaient entrés dans son antre... D’infâmes petits rats, et que c’était lui le chasseur.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 02 novembre 2013, 18:07:45
Et maintenant, les voilà en train de se faufiler dans le stade en lui-même comme des groupies qui veulent absolument approcher de leurs artistes favoris. Sauf qu'elles, elles recherchent à s'approcher de la vérité et d'une solution surtout. Si Aoki pouvait tout faire pour qu'une autre personne avec des pouvoirs aille chercher l'Eventreur par la peau du cul et le livrer au SHIELD, ça lui serait bien pratique. Mais pour le moment, elle savait que sa chérie risquait d'être appelé... Comme si elle avait besoin d'être séparé d'elle et de la savoir en plus en danger. Elle ne tiendra pas trois minutes avant de vouloir tuer pour retrouver Félicia. Tuer est un bien grand mot néanmoins. Mais elle serait capable de faire des choses qu'elle ne ferrait pas d'habitude pour retrouver la Chatte Noire. La note qu'elle trouva au sous-sol, sous ce néon qui rendait l'âme était étrange? Elle n'avait pas compris grand-chose si ce n'est que cette ville était assez similaire à celle en Amérique et donc, qu'il risque bien d'y avoir de drôles de phénomènes dans les prochains jours si cela continue ainsi. Quant aux passages sur les différents mondes ou autres, pour Aoki, ce n'était qu'un sous-entendu pour parler de guerre, de crime ou autres. Certaines personnes deviennent facilement fous à cause d'une chose. Les médias peuvent parler d'internet ou les jeux-vidéo, un bon livre pouvait être mal interprété par un fou ou même un article de journal! N'importe quoi pouvait être dangereux pour une personne au mental difficilement normal...

Et cette panne qui était intervenu avait fait sursauter la jeune femme mais bien vite elle était tirée par Félicia pour rejoindre une autre pièce. Une pièce qui était encore plus dangereuse que l'obscurité néanmoins puisque cette pièce abritait un fou. Cet homme n'était pas fou en temps normal mais depuis hier, la folie semble être aussi envahissante qu'une vague de rhume en plein hiver. Un rien semble capable de déclencher les plus noirs désir et peur chez les gens. À croire que sans Kanzaki, cette ville sombrait dans la folie. Ce n'est pas comme si cette jeune fille simplement en quête d'un peu de reconnaissance et de célébrité était une sorte de messie ou de dieu mais là... vu comment tout partait de travers, cette hypothèse était aussi semblable que les choses qu'elle avait entendues concernant cette ville en Amérique. Elle n'a jamais ce nom sur la langue, ça devient gênant. Cauldron Lake? Non ça c'est le lac avant le passage secret dirons-nous, Bright Falls? Voilà, mais pourtant, ce nom ne lui restait pas en tête, surtout pas maintenant. Se raccrochant un peu plus de la Chatte Noire, elle cherchait un peu de sureté dans ses bras mais le danger les guettait déjà. Sa voix étrange n'était clairement pas amicale et si d'ordinaire, Aoki serait pour parler et dénouer le sac à malentendu, cette fois, elle n'avait pas tellement le choix.

« Il est fou? Bourré? Attention à toi... »

Oui, ce n'était pas Aoki qui allait stopper ce type et pourtant... d'un geste simple mais dangereux, il tenta de se jeter sur elles et poignarder une des jeunes femmes mais Félicia l'avait facilement immobilisé. Instinctivement, pour aider sa super héroïne préférer – et la seule qu'elle connaissait accessoirement – elle saisi ce qui lui tomba sous la main derrière elle et assomma le vigile avec la cafetière en verre, pratiquement pleine. Cela se brisa en un instant avec une mare de café sur lui qui coula doucement au sol, en même temps que le vigile. Il n'était pas mort, juste assommé... et légèrement blessé à cause des morceaux de verre...

« Je... sais pas ce qui m'a pris... Je... j'ai simplement voulu... te protéger... »

Oui, elle était encore un peu sous le choc... légèrement tremblante... Elle s'était déjà défendu contre des pervers qui avaient des mains baladeuses mais hausser le ton et une bonne gifle et c'était régler alors que là, il s'agissait purement et simplement d'une agression... Elles ne devaient pas être ici, c'est sur mais les stopper avec un couteau en se jetant sur deux jeunes femmes, ce n'était pas non plus la bonne réponse pour lui.

« Quittons cet endroit et trouvons rapidement les deux frères! »

Oui, là, il y avait urgence, si elles ne sont pas en sécurité en plein jour, ici... Qui sait, l'Eventreur avait peut-être des sbires? Et ce vigile en faisait peut-être partie? Et un couteau? Et si c'était lui l'Eventreur?

« Tu as... tu as déjà vécu ce genre de chose? »

Aoki d'habitude lui laissait son passé et sa vie privée, d'héroïne mais là, elle avait besoin d'être un minimum rassuré par ses étranges évènements.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 04 novembre 2013, 01:46:38
La route de Félicia et d’Aoki les amenèrent rapidement à croiser quelqu’un. Félicia s’arrêta subitement en voyant cette forme sombre Elle remarqua le couteau à cran d’arrêt. La lame était sortie, et elle savait que ce genre d’objet pouvait faire mal. L’homme baragouinait des propos incompréhensibles. Félicia fléchit les genoux, alors que l’homme avançait. Elle se transforma presque immédiatement, sentant ses seins et ses muscles se gonfler légèrement. Son pied partit, heurtant l’homme au torse, le repoussant. Il alla chuter sur le sol, et, à la surprise de Félicia, Aoki leva un objet récupéré d’on ne sait où pour le fracasser sur le crâne de l’homme. C’était la cafetière, qui s’écrasa sur la tête de l’homme, le sonnant pour le compte. Sa tête s’affala sur le sol.

*Curieux, songea Félicia, je n’arrive pas à discerner son visage...*

Même dans cette pénombre, elle aurait normalement du voir quelque chose, mais elle ne voyait rien de plus que ses yeux, comme si le reste de son corps était dissimulé par une sorte d’aura.

« Je... sais pas ce qui m'a pris... Je... j'ai simplement voulu... te protéger... bredouilla Aoki.
 -  On file, on discutera après ! »

Félicia la prit par la main, et se mit à courir rapidement. L’homme se redressa lentement, comme si la cafetière ne lui avait rien fait, et se mit à les poursuivre, continuant à parler, sans qu’il ne soit vraiment possible de comprendre ce qu’il cherchait à dire :

« On ne rentre que par l’entrée principale, il faut faire la QUEUE ! »

La Chatte Noire continuait à courir, suivant son instinct, et fila dans un couloir sur sa gauche. Elle entendait, derrière elle, les bruits de pas de leur agresseur. Félicia se félicita de n’avoir pas pris de robe. Son jean la serrait, maintenant qu’elle avait pris sa forme de Chatte Noire, mais c’était toujours mieux qu’une robe, qui l’aurait clairement encombré pour courir. Elle aperçut une porte sur la droite, avec l’indication « SORTIE » dessus, et l’ouvrit. Cette dernière n’était, fort heureusement, pas fermée. La porte menait sur un escalier, et, en tournant la tête, Félicia vit l’homme se rapprocher, silhouette obscure se découpant dans l’ombre. Elle poussa Aoki pour la faire entrer la première, et referma sèchement la porte.

Les lampes fonctionnaient ici, et un rayon de lumière venait également éclairer le haut de l’escalier. Les bruits de pas, de l’autre côté de la porte, s’estompèrent progressivement. Visiblement, cet individu, quel qu’il soit, n’avait pas envie de se prendre pour Jack Nicholson. Félicia se permit de soupirer, rassurée. En réalité, elle ne s’était surtout pas inquiétée pour elle, mais pour Aoki. En moins de vingt-quatre heures, elle avait déjà mis sa chérie en danger de mort deux fois. Comme quoi, ceux qui prétendaient qu’avoir pour petit(e) ami(e) un super-héros était rassurant ne voyait pas l’autre côté des choses.

« Tu as... tu as déjà vécu ce genre de chose ? » lui demanda alors Aoki.

Félicia se retourna vers elle, et reprit son apparence normale, afin de ne pas trop déformer ses vêtements. Elle posa chacune de ses mains sur les épaules d’Aoki, et l’embrassa tendrement sur les lèvres, avant de faire glisser ses membres, désormais pour poser ses doigts sur ses joues. Elle prolongea très légèrement le baiser, dans le seul but de détendre Aoki.

« Plus de fois que tu ne saurais le croire, ma belle, lui répondit-elle, sur un ton légèrement mystérieux. J’ignore qui était ce gars, mais il y avait quelque chose de franchement glauque avec lui. »

Félicia était loin d’être aussi nerveuse qu’Aoki, mais elle avait de l’expérience. Quand elle avait accompagné Morbius et Blade dans leur petit tour du monde contre les vampires, Félicia avait rencontré tout un tas de saloperies... Comme cette fois où elle avait du servir d’appât dans une boîte de nuit, et où elle s’était retrouvée encerclée par une tripotée de vampires... Sans parler de ses nombreuses aventures à New York : Venom, Octopus, Rhino... Oui, Félicia avait « déjà vécu ce genre de choses », mais, si elle devait faire un résumé détaillé à Aoki, il y en aurait pour toute la journée.

Elle prit donc sa belle blonde par la main, et lui fit signe de la tête.

« Allons-y. »

Félicia grimpa les marches. L’escalier avait un virage, et, à ce virage, elle put voir l’origine de la lumière : une grande fenêtre carrelée filant tout en longueur. L’escalier, lui, menait à une autre porte, que Félicia ouvrit. Elle débarqua ainsi dans le grand hall d’entrée du gymnase, où il y avait la billetterie. Elle se dressait au centre du hall, avec de grands écrans plats au-dessus. Tout était éteint, et quelques techniciens et membres du personnel marchaient dans le hall. Ils avaient ouvert des panneaux, et manipulaient d’impressionnants boîtiers électriques.

« Pas de surtension ! lâcha l’un des ouvriers.
 -  Tout fonctionne bien ! »

Félicia regarda autour d’elle, et reconnut alors quelqu’un.

« Non ! Non, Alice ! Oui, je sais ce que les journalistes ont dit, mais... Mais non, ça ne peut pas être lui ! Enfin... Non, je veux pas dire que... Écoute, je sais que tu m’as jamais aimé, mais je connais ton mari, même si tu as cherché à le nier depuis qu’il a disparu ! Quoi ? Hey, non je... Non, toi, écoute, je... Non, ne viens pas ici, ne... »

L’homme, visiblement en train de se disputer avec une femme, secoua la tête en regardant son téléphone portable. Félicia l’avait déjà vu. C’était Barry Wheeler (http://img99.xooimage.com/files/1/0/3/barry-wheeler-scr...lan-wake-41e55bc.jpg), qui avait autrefois été l’agent littéraire d’Alan Wake, et était maintenant le sponsor des Old Gods of Asgard, les deux frères que Félicia et Aoki devaient voir. Wheeler était plutôt corpulent.

« C’est Barry Wheeler, souffla Félicia à l’oreille d’Aoki. Il pourrait nous mener aux Anderson. »

Il restait encore à attirer son attention.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 10 novembre 2013, 21:11:55
Aoki n'était absolument habitué à ce genre de chose d'habitude, elle avait pu voir certaines choses surprenantes dans sa vie mais plus normal. Des jeunes filles qui n'ont même pas seize ans prêtes à vendre leur corps à des dénicheurs de talent comme elle pour avoir un Book auprès d'un photographe ou même l'adresse d'un producteur ou d'un jeune artiste. Dans le même genre, elle avait vu des patrons faire du chantage auprès d'elles ou de ses camarades pour passer sous leur bureau et faire « ce qu'elle avait à faire » comme ils disaient. C'était soi ça, soi elle était roulé dans la boue et viré avec une mauvaise réputation. Et qui sait si elle trouverait quelque chose facilement ensuite? Et depuis sa rencontre avec Félicia... bon certes, au début c'était surprenant d'apprendre que les super héros existaient bel et bien mais elle ne savait pas que les super-vilains en tout genres aussi. Du coup, elle a dû supporter les mauvaises nouvelles depuis hier matin et cela s'accumulait de plus en plus. Même quand elle avait fait l'amour ce matin avec elle, elle aurait pu croire qu'un peu de joie lui aurait fait du bien, c'est vrai mais par la suite, elle avait souffert de cette menace téléphonique. Et maintenant, fuir un type fou dangereux! Bon au moins ça c'était plus naturel que ce qu'elle a vécu la veille. Un fou, malheureusement, ça courait les rues. Elle n'avait jamais été la proie d'une personne comme ça mais elle ne préférait pas crier victoire trop vite. Cela pouvait arriver à n'importe qui...

Une fois plus en sécurité dans un lieu déjà plus lumineux, Aoki  fut agréablement surprise de la façon qu'avait Félicia pour la réconforter. Ce baiser était simplement délicieux. Elle ne voulait pas passer pour une nymphomane ou être aussi en manque qu'une adolescente amoureuse mais elle adorait sentir ses baisers contre ses lèvres ou même ailleurs, en tout instant. Même si elle n'était pas en forme, elle ne pouvait pas nier que ça faisait du bien... un bien fou de se sentir aimée... Pourvu que ce soit de l'amour et pas seulement une méthode pour lui remonter le moral! Ses caresses la rendaient soudainement moins paniquée, il y avait toujours de la peur en elle mais cela avait bien diminué depuis. Quoi qu'il en soient, elles reprenaient leur route en laissant le fou dans les locaux, espérons que ses collègues de la sécurité vont le mettre en cellule de dégrisement car il devait être bien bourré! C'est ce qu'elle aimerait croire. Heureusement, la suite semblait être un peu plus dans ses cordes, c'était même assez simple. Attiré ce type vers elles? Mouais, ce type lui rappelait un peu son patron, enrobé, mal rasé mais qui sait toujours mieux que les autres. Enfin, c'est dommage mais elle devait tout faire pour éviter que Seikusu soit rasé et que Félicia soit aussi en danger. C'est dommage qu'elle n'avait pas ses papiers sur elle, elle les avait laissé chez la Chatte Noire mais tant pis, il faut savoir improviser parfois.

« Suis-moi, plutôt que l'attirer, on va aller à lui, ça sera plus simple. »

Aoki n'était certes pas dans des vêtements pour travailler mais bon, elle n'était pas non plus mal habillé, en jeans, une veste en jeans aussi et un tee-shirt blanc. Elle s'avançait vers lui avec une certaine assurance, elle était sûre de son coup après tout mais c'est juste la suite qu'elle ignorait.

« Monsieur Wheeler, je me présente, Aoki Kou de la boîte de production Aoi Kitsune. Désolés de débarquer à l'improviste mais nous aurions un petit service à vous demander. Vous ne devez pas ignorer qu'il est difficile d'approcher les  « Old Gods of Asgard » sans rendez-vous mais nous avons quelque chose de très important à leur demander. Si vous pouviez nous rendre ce service, je suis sûr que nous pourrions travailler ensemble par la suite. Après tout, certains de mes élèves sont très talentueux, un bon entrainement, il ne leur manquera qu'un bon manager ensuite pour les aider à voler et poursuivre leur route. »

Il faut espérer qu'il soit intéressé par l'appât du gain, comme ça il lui sera simple de tenir parole. Au moins, pour le moment, elle retrouvait certaines bases de sa vie et de son travail, voilà qui l'aidait à se trouver dans un monde normal. Maintenant son but était de croiser ses deux frangins, comme ça, elles auront leur réponse, leur moyen d'éviter le pire et retourner à une vie plus normale. Comme ça, elle retrouvera aussi l'assassin de Kanzaki... Ce sera une bonne chose de faite.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 12 novembre 2013, 01:48:27
« Suis-moi, plutôt que l'attirer, on va aller à lui, ça sera plus simple. »

Silencieusement, Félicia obtempéra, suivant Aoki. En chemin, elle continuait à se demander pourquoi c’était à elles d’intervenir, et pourquoi le SHIELD n’avait pas envoyé un agent pour poser ses questions à Wheeler, et voir les frères Anderson. L’hypothèse la plus logique était que le SHIELD n’avait aucun mandat contre Barry Wheeler, et aucune raison de l’arrêter. Barry devait, de plus, comme tout bon Américain, éprouver une méfiance viscérale vis-à-vis de toute forme d’autorité gouvernementale, et devait être du genre à menacer d’envoyer une batterie d’avocats à chaque fois qu’on l’approchait. Il parlait sur un ton assez fort, ce qui semblait confirmer cette hypothèse. Deux belles filles, c’était un autre as à tirer pour le faire basculer, pour le rendre plus docile.

Aoki l’aborda, et lança un petit discours. Surpris, Barry les observa, sans rien dire, son regard oscillant entre Aoki et Félicia. Le petit mensonge d’Aoki serait-il suffisant pour le convaincre ? Elle venait de se présenter comme une manager aidant les jeunes talents à devenir des stars, qui avait quelque chose de « très important » à demander aux frères Anderson. Aoki avait pris son plus beau sourire, et Félicia croisait les bras sous sa poitrine, afin de les mettre légèrement en valeur, sachant que, face à un homme, cet argument était toujours très convaincant.

« Et bien, je... Aoi Kitsune ? Euh... »

Barry semblait un peu déboussolé, et secoua la tête.

« Écoutez, je vous aurais autorisé un entretien avec plaisir, sincèrement, mais le concert va débuter ce soir, et Odin et Tor doivent répéter... »

Félicia se mordilla les lèvres.

« Et... Comment êtes-vous rentrées, d’ailleurs ? Je croyais que les journalistes n’étaient pas autorisés avant...
 -  Nous voulons parler aux frères Anderson de leur expérience à Bright Falls, et de ce qui est arrivé à Cauldron Lake Lodge », le coupa sèchement Félicia.

Barry cligna des yeux, à plusieurs reprises, sa bouche s’entrouvrant légèrement en forme de cul-de-poule sous l’effet de la surprise. Il secoua ensuite la tête, visiblement énervé, et les agressa presque :

« Je n’ai rien à dire sur ce sujet ! Vous, les paparazzis, vous ne me lâcherez donc jamais là-dessus, hein ?! J’ai déjà dit tout ce que j’avais à faire sur ces conneries. Sécurité ! » aboya-t-il.

Félicia ferma les yeux, soupirant, et attrapa l’homme par les cols de sa veste, le plaquant contre le mur.

« Maintenant, vous allez m’écouter. D’une manière ou d’une autre, les évènements survenus à Bright Falls il y a quelques années sont en train de se reproduire ici.
 -  Vous... Mais lâchez-moi, bordel ! Il ne s’est... Rien passé... À Bright Falls...
 -  Bright Falls n’était pas un petit village ordinaire, et Seikusu n’est pas une sympathique ville ordinaire. Il y a dans cette ville des forces en présence qui nous dépassent légèrement, Monsieur Wheeler. Des forces qui risquent de nous submerger si nous ne faisons rien pour les en empêcher. »

Deux agents de sécurité se rapprochaient lentement. Félicia planta sonr egard déterminé dans celui de Barry, qui se débattait, avant de progressivement le relâcher.

« Nous voulons simplement vous aider. »

Les deux agents de sécurité étaient proches.

« Un problème, Wheeler-san ? » demanda l’un des deux, en fronçant les sourcils devant la scène.

Barry se massa lentement le cou, et finit par secouer la tête.

« Non, non... Aucun problème, ces deux jeunes femmes travaillent pour... Euh... Ecchi Production. »

L’air suspicieux du vigile ne désemplit pas.

« Vous êtes sûr ? Je sens comme une certaine tension...
 -  Ou Haiku Production, je ne sais plus exactement... Voyez-vous, ces jeunes femmes entretiennent de futurs stars du rock, et le renouveau inédit des Old Gods a suscité leur intérêt... Il n’y a rien de louche là-dedans.
 -  Si vous le dites... »

Le vigile demanda à Félicia et à Aoki une carte de presse. Scrupuleusement, il inspecta la carte, avant d’observer Barry, notant probablement les quelques gouttes de sueur qui perlaient sur son front. Les gardes finirent par s’écarter, et Barry se mit à marcher. Il reporta son attention sur Aoki, puisqu’elle lui paraissait plus sociable que l’autre femme.

« Qu’est-ce qui vous fait croire que les frères Anderson pourront vous aider ? »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 23 novembre 2013, 20:06:14
Pour Aoki, passer un petit mensonge de ce genre, ce n'était pas nouveau. Elle avait plusieurs fois fait ce genre de chose pour approcher certaines vedettes afin d'entretenir un entretien afin d'obtenir un duo avec un de ces poussins ou même une photo, un message, quelque chose qui fasse de la pub à leur boîte, augmente les ventes de cd ou de séance photo pour les magazines. On dit souvent que ce genre de boulot est simple mais c'est tout un travail et un travail de chacal où la moindre ouverture est bonne à prendre et il ne faut pas hésiter à sauter dessus pour ne serait-ce qu'avoir un tout petit morceau de résultat. Évidemment, il fallait que ce Barry soit sur ses gardes mais heureusement, si Aoki échouait avec la manière douce, Félicia usait de la manière forte un peu comme dans les interrogatoires, le coup du bon flic et mauvais flic. Bien qu'elle pensait que cela allait échouer quand il appela à l'aide, Felicia avait réussi à le convaincre de les aider. Même si elle ne trouvait pas ça flatteur d'avoir été confondu avec une boîte de production porno... non mais sérieusement, elles avaient l'air de deux actrices de cul? Remarque, vu leur première nuit, elles en auraient fait rougir plus d'un...

Même énervée, elle était belle cette super-héroïne. Contrôlant rapidement les deux jeunes femmes, Barry demanda une chose à Aoki mais ce n'était pas la plus à l'aise pour lui répondre à propos de ce genre de chose.

« Ils sont les seuls personnes qui peuvent nous aider car c'est la seule piste que nous avons. Depuis hier, il se passe trop de chose bizarre pour juste se dire que c'est étrange mais sans plus. »

Elle n'allait pas rentrer dans les détails mais la mort de Kanzaki, ce type qui a commencé à se battre avec la Chatte Noire, les choses bizarres au parc, cet appel ce matin, ce qu'elle a vu sur les caméras ou le vigile il y a à peine quelques minutes. Elle n'était pas très ouverte d'esprit en dehors des fantômes mais depuis qu'elle connaît la double identité de celle qui fait bruler ses fantasmes, elle veut bien croire à plus de choses que de simples ectoplasmes.

« C'est surtout Felicia qui en sait plus, moi, je ne fais que suivre en tentant de comprendre tant bien que mal. »

Qu'elle soit directement liée à ce problème ou que c'est juste pas de chance qu'elle ait ce problème dans sa vie au moment ou le « mal » frappe Seikusu mais elle est embarqué dedans maintenant. Ce n'est pas comme si cela se déroulait sans qu'elle ne sache rien, elle savait, elle voyait et l'heure était grave. Quoi qu'il en soit, elle tentait d'aider du mieux qu'elle pouvait, elle voulait éviter de perdre tous ses proches en un coup de baguette magique et surtout avoir le plus d'indice pour que le SHIELD envoie quelqu'un d'autre sur cette mission que Félicia. C'était égoïste mais elle ne voulait pas la lâcher, elle ne voulait pas la savoir en danger, dans ce genre de danger! Passe encore sur les petits bandits qui ne font clairement pas le poids face à elle mais face à ce genre d'ennemi invisible... ça risque de devenir trop dur pour elle... Elle ralentit le pas pour être auprès de Félicia, surtout pour savoir quelque chose.

« Tu te charges de poser les questions je présume? Je ne saurais pas quoi dire... et je sais même pas si je dois commencer soft en leur posant des questions sur leur concert ou ce genre de banalité? »

C'est vrai qu'elles n'étaient pas ici en tant que journaliste ou autres mais bien pour sauver cette ville... Quitte à devoir être entrainée dans ce genre de folie, elle aurait préféré un autre jour et sur quelque chose de moins... gros.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 25 novembre 2013, 02:17:27
Après une rencontre tumultueuse, le trio se mit à marcher dans les couloirs du stade. C’était un vaste complexe, et l’endroit était plutôt propre, et bien insonorisé. Félicia restait assez proche d’Aoki, tandis que cette dernière parlait avec Barry. Elle finit par revenir près d’elle, en lui demandant de poser des questions. La Chatte Noire acquiesça, et décida de faire à ce dernier un résumé rapide de la journée.

« Nous sommes sur la piste d’un tueur en série d’un genre assez particulier, dont vous avez peut-être entendu parler si vous suivez les informations : l’Éventreur. Nous l’avons pisté, et cet individu est manifestement doté de pouvoirs magiques. »

En entendant cette affirmation, Barry se retourna.

« Un magicien ? Waaw ! Vous vous prenez pour des justicières ? Vous connaissez pas la police, dans votre patelin ?!
 -  Ce type a tué une connaissance proche..., le coupa rapidement Félicia. Et j’ai quelques habiletés très particulières. Nous avons décidé d’enquêter parallèlement à la police, et, quand nous avons vu que la police se renseignait sur Alan Wake, et avait mis sa tête à prix, nous avons pensé à vous. »

Il était d’ailleurs probable que la police irait bientôt également voir Barry. Ceci expliquait peut-être la nervosité de l’homme, à moins que ce ne soit son tempérament habituel. L’agent grimpa des marches, et se rapprocha d’une porte fermée, expliquant que c’était la loge des frères Anderson.

« On comptait louer une chambre pour eux dans un bel hôtel, mais ils ont préféré dormir ici... Artistes jusqu’au bout... »

Tandis qu’il posait sa main sur la poignée, Félicia put noter qu’elle tremblait nerveusement. À vrai dire, Barry montrait tous les signes extérieurs d’une grande nervosité : ses yeux clignaient rapidement, bien trop rapidement, et son pouls semblait particulièrement précipité. Qu’est-ce qui pouvait ainsi le rendre nerveux ? Que savait-il ? Félicia sentait que cet homme devait avoir beaucoup de réponses, mais, et elle pouvait le comprendre, il ne leur faisait pas encore confiance... Du moins, pas assez pour leur dire ce qu’il savait. Il ouvrit la porte, et Félicia constata rapidement que la pièce était vide.

Les frères Anderson n’étaient pas là, mais la décoration était très atypique. Plusieurs posters figuraient sur les murs, tandis que Barry leur expliquait que les frères devaient encore être dans le studio d’enregistrement, à répéter pour le concert. En regardant autour d’elle, Félicia vit, sur un mur, le poster d’une vieille affiche :

(http://static2.wikia.nocookie.net/__cb20100612143511/a__/alanwake/images/archive/4/4d/20120304191342!Old_Gods_of_Asgard.png)

Le Ragnarock Tour... Il était curieux que le nom des Old Gods ne lui dise rien. Ils avaient visiblement rencontré un bon succès dans les années 1970’s, comme en témoignait les nombreux concerts qu’ils avaient livré.

« Ces types sont des génies, vous savez.... Ils ont l’art dans le sang, mais ils n’étaient pas du genre à s’afficher. Le Ragnarock Tour était leur tournée, mais ils ne se produisaient pas dans des grands stades. Ils faisaient ça par amour pur du rock, par amour de l’art, et se produisaient généralement dans des ranchs et des fermes. Le Ragnarock Tour aurait du être leur consécration, leur moment de gloire, mais ça a mal fini... »

Félicia n’avait pas eu le temps de se renseigner sur Google, mais Barry s’en chargeait pour eux. Tandis qu’il marchait vers le studio d’enregistrement, il soliloquait sur les membres. Thor et Odin avaient constitué le groupe en 1971, le premier album sorti ayant été « The Memory Of My Slaughter ». Le groupe se composait alors de quatre membres : les deux frères, « Fat » Bob Balder, et Loki Darkens. Il s’agissait de leurs noms de scènes, inspirés de Dieux norvégiens : Thor, Odin, Balder, et Loki. Malheureusement, Loki Darkens, le guitariste, était assez colérique. D’après Barry, l’homme avait subi des sévices pendant son enfance, et était dépendant à la drogue. Lors du Ragnarock Tour, il y avait eu un clash entre lui et les autres membres du groupe. Il avait quitté les Old Gods, et ceci avait marqué le début de la fin du groupe. L’année suivante, en 1976, ils avaient sorti « The Black Rider Comreth », un album en-deçà des autres. Balder avait quitté le groupe, et le dernier album sorti datait de 1978 : « In The Valley Of My Shadow ». Après ça, le groupe avait disparu.

Tandis que Barry parlait, Félicia avait fini par attraper la main d’Aoki, d’un geste presque naturel. Elle lui sourit légèrement, réalisant que ce geste avait de grosses significations.

« Je pense que la fracture du groupe avait miné les frères Anderson... C’est du moins la théorie fréquemment avancée. Ils se sont mis à la drogue, et ont fini internes de Cauldron Lake Lodge... Ils avaient un ranch à Bright Falls, vous savez... »

Le ton de Barry était assez soupçonneux, ce que Félicia nota.

« Vous ne pensez pas qu’ils se droguaient ? »

Barry haussa les épaules.

« Loki se droguait, oui, mais ça n’avait aucun sens qu’eux le fassent. Thor et Odin sont des artistes illuminés et emportés, c’est un fait, mais ils ont la tête sur les épaules. La drogue avait détruit leur bande, je ne les vois pas se mettre à fumer, à leur tour.
 -  Alors, ils ont juste perdu la foi ?
 -  C’est un peu plus compliqué que ça... »

Barry était du genre à parler beaucoup, mais, quand il s’agissait d’évoquer Bright Falls, ou Alan Wake, sa loquacité semblait mystérieusement s’envoler, confirmant les doutes de Félicia sur ce point. Il s’était passé quelque chose là-bas, quelque chose de terrible, et qui semblait avoir un lien avec les artistes... Une clinique pour artistes, un écrivain, des chanteurs de rock... Il y avait tout simplement un peu trop de coïncidences pour ne pas les voir.

Barry ouvrit une porte, menant au studio d’enregistrement. Ils entrèrent dans une sorte de loge, avec tout un tas d’appareils, et une belle vitre montrant une salle où le groupe reconstitué se trouvait.

« Salut, Barry ! s’exclama l’homme assis sur le fauteuil, et qui se chargeait visiblement de l’enregistrement. Thor veut remettre ça.... Mesdames... »

Barry fit signe de la main qu’elles pouvaient être là. L’ingénieur-son hocha la tête, et donna le feu vert à Thor.

Ce dernier se mit alors à chanter (http://www.youtube.com/watch?v=cpTioS8Gtdc) :

There's an old tale wrought with the mystery of Tom
The poet and his muse
And the magic lake which gave a life
To the words the poet used

Barry se pencha alors vers les femmes, pour s’expliquer, à mi-voix :

« La réponse est dans la chanson. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 30 novembre 2013, 21:35:31
Aoki ne savait pas ce qu'elle pourrait trouver ici? Des réponses? De nouvelles choses hallucinantes? Plus de problèmes qu'elle n'en a déjà depuis hier? Elle n'en savait rien... Normalement, c'est des réponses qu'elles sont venue chercher ici mais la vie ne leur compliquait pas les choses à leur donner tout, tout de suite comme ça. Le plus souvent, leur réponse se trouvait derrière un gros rocher incapable de bouger et proche du but, elles sont obligées de passer par un autre chemin. Est-ce que ce sera aussi le cas ici? Elle espérait sincèrement que non, Aoki était d'humeur à avoir les réponses rapidement, sans aucun problème et coincer l'Eventreur pour le tuer le plus rapidement en peine de mort. Peu importe la façon, par poison dans les veines, la guillotine, elle s'en fichait. La seule chose qu'elle voulait était faire son deuil et retrouver doucement sa vie d'avant, continuer à faire son travail, retrouver Félicia pour des nuits enflammées et des réveils tout en douceur, elle voulait à nouveau être heureuse. La Chatte Noire fit un petit topo de la situation à Barry en rejoignant la loge des artistes. Les deux membres du groupe étaient autre part et ça n'empêchait pas le Barry de leur expliquer un peu leur carrière et vu comme ça, ça avait l'air du groupe classique des années soixante-dix, quatre-vingts qui perdent des membres, se reforme, tentent des carrières solo, le genre de chose fréquente dans cette époque. Aoki ne les connaissait pas. Elle aimait bien le rock mais ce groupe lui sonnait étrangement inconnu?

Félicia prit instinctivement la main d'Aoki durant les explications et ce simple petit geste attira son regard vers la belle blonde et dans les yeux de la japonaise, elle y voyait sa belle entourée de roses et de fleur. Un peu trop gnangan et pourtant, ça résumait bien sa vision. Sauf que depuis hier, même ce petit moment de bonheur était entaché par une tâche qui lui rappelait que la vie n'était pas si rose, pas toujours. Mais elle tenait sa main sans rajouter le moindre mot.  Quoi qu'il en soit, vu leur parcours, c'est bien qu'ils soient encore ici, sur scène aujourd'hui même si Félicia ou plutôt Barry ne croyait pas à leur passage de désintoxication. De son côté, elle ne savait pas quoi dire, elle ne les connaissait pas vraiment à dire vrai. Elle s'était déjà retrouvée dans des états pitoyables à cause de l'alcool avec des trous de mémoire le lendemain mais elle n'avait jamais touché à la drogue, pas même une cigarette, rien de ce côté-là. Bien vite, elles pouvaient retrouver les deux membres restants, Odin et Thor, deux noms de scène issus de la mythologie nordique, logique vu le nom du groupe et des deux autres. Elle ne connaissait pas grand-chose à la mythologie, nordique ou non mais disons que comme tout le monde, elle connaît les bases. Si l'un des deux, elle ne savait pas lequel, se trouvait dans un fauteuil, l'autre était en train de chanté. Il ne faut pas être devin pour savoir que le second était surement le chanteur du groupe, Thor. Aoki acquiesça pour saluer le dieu nordique avant d'écouter la chanson de celui qui devait donc être Odin?

Alors que la chanson débuta, Barry leur confia un message important, la réponse est dans la chanson? Quelle réponse? À leur pseudo cas de désintoxication ou bien la clé pour tout résoudre? Soudainement, Aoki écouta la chanson, même en Anglais, elle était douée pour cette langue vue son niveau d'études alors elle n'avait aucune difficulté à traduire mentalement la chanson. Une fois la chanson terminée, elle avait découvert plusieurs choses possibles comme réponse mais que faire, que choisir? Si elle parlait maintenant, Odin va entendre et se demander de quoi elles parlent? Certes, elles voulaient parler de ce genre de chose avec lui mais il y avait plusieurs façons de leur demander que les plongées dans le sujet comme ça.

* Il faut trouver la clé de la cabane aux sorcières? Ou alors la dame de la lumière devenue folle dans la nuit? Ou alors le lac? *

Maintenant que le moindre mot pouvait être entendu, elle n'osait pas trop poser la question à voix haute. Si Barry leur avait dit ça, c'est qu'il savait la réponse ou alors il savait de la bouche des deux autres que leur solution était dans la chanson, reste à savoir quoi? Plutôt que tourner autour du pot, elle tenta une approche plus directe finalement sans pour autant l'être un peu trop...

« C'est une jolie chanson je trouve... Désolé de vous déranger mais avons absolument besoin de vous deux, de savoir quel est la réponse du coup? C'est la dame de la lumière ou bien il nous faut trouver cette clé de la cabane aux sorcières? Ou le lac, trouver le lac dans Seikusu? »

Peut-être autre chose encore mais la jeune femme était un peu fatiguée de tout cela, assez tendu alors jouer aux devinettes alors que la ville, dans le pire des cas sera rasée, non, elle ne souhaitait pas ça. Il ne faut pas que ça arrive...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 01 décembre 2013, 16:24:53
[HS – Autant prévenir d’emblée : cette réponse va contenir de gros spoilers sur « Alan Wake ». Je vais en effet parler de la fin du jeu, tout en suivant la théorie explicative dite « fantastique ». La fin du jeu peut en effet faire l’objet de plusieurs interprétations différentes, et les expansions successives du jeu n’ont pas permis de trancher le débat. Pour le RP, je suis donc la théorie selon laquelle les évènements ayant eu lieu dans le jeu vidéo se sont effectivement passés.]



Difficile de croire que c’était Thor qui chantait. Les frères Anderson (http://images2.wikia.nocookie.net/__cb20100517194345/alanwake/images/9/90/Andersons.jpg) ressemblaient à deux vieux papys encore perdus dans cette période lointaine située entre les Seventies et les Eighties. L’un d’entre eux avait même un bandana autour de l’un de ses yeux, et, pourtant, quand Thor chantait, c’était comme si sa voix se transformait, se rajeunissait. On n’y sentait plus les signes de la vieillesse, et il en allait de même pour Odin. À la guitare, l’arthrite de l’homme semblait avoir disparu, et ses doigts grattaient la guitare avec une dextérité et une aisance très naturelle. Et la musique, quant à elle, continuait à défiler dans leurs oreilles, les mots de Thor évoquant aux oreilles de Félicia des échos lointains de la situation qu’elle affrontait avec Aoki.

Entêtant, le refrain lui revenait fréquemment aux oreilles, comme un leitmotiv :

And now to see your love set free
You will need the witch's cabin key
Find the lady of the light gone mad with the night
That's how you reshape destiny

L’histoire de la chanson racontait celle d’un poète, Tom, et de sa « muse », dans un « ancien village » près d’un « lac ». L’ancien village devait sûrement être une référence à Bright Falls, et le lac évoquer Cauldron Lake. Tom ? Félicia supposait qu’il s’agissait d’Alan Wake, mais pourquoi l’appeler Tom ? Le poète avait perdu sa muse près du lac, et, pour la réveiller, avait commencé à écrire des histoires... Des histoires qui étaient devenues vraies. Il pensait que ses histoires ramèneraient sa muse à la vie, mais tout ce que Tom avait su faire était de se perdre dans les ténèbres du lac :

And when he swore to bring back his love
By the stories he'd create
Nightmares shifted endlessly
In the darkness of the lake

Ce n’était pas une histoire qui finissait bien. Le poète avait échoué, le lac avait pris sa muse, et ne la lui avait jamais rendu. Leurs deux âmes appartenaient maintenant au lac, et, depuis lors, les forces mystérieuses qui hantaient le lac continuaient à vivre, et à hanter les lieux... Jusqu’à avoir des échos à Seikusu. Le poète et sa muse étaient devenus des monstres, des fantômes qui, la nuit, revenaient hanter les lieux, rappelant éternellement cette vieille leçon de Faust : on ne vend pas son âme au diable.

Now if its real or just a dream
One mystery remains
For it is said
On moonless nights
They may still haunt this place

Aoki avait très bien compris le passage important de la chanson, la seule note d’espoir qui se dégageait des lèvres des Anderson : la sorcière qui détenait la clef de la cabane... Ou la sorcière de la cabane au clef. C’était une expression assez curieuse. Une femme devenue folle avec la nuit.

Une fois la chanson terminée, Aoki entreprit de se rapprocher des frères Anderson. Bras croisés, Félicia la regarda faire :

« C'est une jolie chanson je trouve... Désolé de vous déranger mais avons absolument besoin de vous deux, de savoir quel est la réponse du coup? C'est la dame de la lumière ou bien il nous faut trouver cette clé de la cabane aux sorcières? Ou le lac, trouver le lac dans Seikusu ? »

Thor l’observa silencieusement :

« Hey ! s’exclama-t-il. La réponse se trouve dans vos yeux, jolie dame !
 -  Arrête, on va encore avoir un procès pour harcèlement envers nos fans... M’dame.
 -  J’y peux rien si les femmes me trouvent toujours énergique ! Le rock ne meurt jamais, même quand on se fait changer ses couches par une infirmière, héhé ! »

Les frères Anderson se mirent alors à se chamailler, et Barry surgit, et attrapa Aoki par l’épaule.

« Je vous avais dit qu’ils étaient un peu spéciaux. Je voulais juste vous faire entendre la chanson. Venez. »

Barry se retrouva à nouveau rapidement seul avec les femmes, et Félicia lui posa donc des questions, essayant de clarifier certains points avant d’en venir au sujet, plus épineux, de la sorcière :

« Qui est Tom ? Alan ? »

Barry secoua négativement la tête.

« Thomas Zane. C’était un écrivain et un poète, qui a visité Cauldron Lake dans les années 1970’s, avec sa copine, Barbara Jagger. Jagger a été capturée par l’Ombre Noire, et Zane a essayé de la sauver... Le pouvoir de l’Ombre Noire porte sur les artistes, c’est comme... Comment dire ? Une espèce de vampire artistique qui draine les capacités artistiques de ceux qui tombent dans ses filets. Ce que les écrivains capturés par l’Ombre écrivent deviennent réalité, mais, en même temps, l’Ombre se nourrit d’eux. C’est un cercle vicieux. Zane a disparu, et a appelé Alan dans une de ses histoires, afin que ce dernier vienne mettre un terme à l’Ombre Noire. »

Tout ça commençait à devenir assez complexe. Félicia attendit un peu, et posa une question, qui, en sus, équivalait à celle qu’Aoki avait posé aux frères, des frères qui n’avaient visiblement plus toute leur tête :

« Comment Zane comptait-il se débarrasser de l’Ombre Noire ?
 -  La dame du lac, la sorcière de la cabane des frères... C’était une femme de la région, une femme qui aimait profondément Thomas, mais qui respectait l’amour entre Zane et Barbara. Cynthia Weaver. L’amour que cette vieille folle qui réparait systématiquement toutes les ampoules défectueuses de Bright Falls portait pour Zane rappelait plus la relation entre un artiste et un fan, si vous voyez le genre. Quoiqu’il en soit, c’est cette femme que nous avons retrouvé, Alan, moi, et la shérif de la ville. Pour vaincre l’Ombre Noire, Zane avait implanté dans la tête de Wake, alors qu’il était enfant, la phobie du noir, une peur panique de l’obscurité, et, pour résoudre cette peur, avait donné à Wake un vieil interrupteur qui n’activait plus rien du tout, mais déclenchait une espèce d’effet cathartique apaisant l’esprit d’Alan : le Rupteur. C’est ce que la sorcière détenait : le Rupteur, une arme capable de détruire Barbara, et de mettre fin à ce cauchemar. »

Félicia hocha silencieusement la tête. Tout ça était un peu confus, surtout le lien entre Thomas Zane et Alan Wake. Deux personnes qui ne pouvaient pas se connaître, car ils étaient à des périodes chronologiques différentes, mais qui avaient toujours été ensemble, sans le savoir, comme si Zane avait réussi à créer entre eux deux un lien purement artistique.

« Alan a échoué ?
 -  Je n’ai pas pu l’accompagner. Il m’a dit qu’il ferait ça seul. J’ignore ce qu’il a fait, mais, quand le soleil s’est levé le matin, nous pouvions à nouveau communiquer avec l’extérieur. Bright Falls était saccagée, mais tous les habitants semblaient en être sortis. Nous avons pu célébrer la fête du cerf, et Alice est revenue du lac. Mais Alan... Alan, lui, a disparu... »

La voix de Barry sembla brièvement se briser, et il secoua la tête.

« Aux yeux du monde entier, Alan Wake s’est noyé lors d’une promenade le long de Cauldron Lake, et Alice, en essayant de le sauver, a failli se noyer aussi. Voici la version officielle, annoncée aux journalistes. La réalité, la vérité, c’est que cette fête du cerf, c’était le baroud d’honneur de Bright Falls. Les militaires ont débarqué ensuite : des camions entiers, des Jeeps, des hommes en costumes noirs avec des lunettes, des hommes en treillis, des scientifiques, des docteurs, les forces du SHIELD... Ils ont enquêté pendant des semaines sur Cauldron Lake, ils ont fouillé les ruines de Cauldron Lake Lodge, ils ont retrouvé les artistes qui erraient dans la nature, ont envoyé leurs bateaux sur le lac pour faire des prélèvements, ils ont fouillé les archives municipales, fait des milliers de photocopies, interrogé tout le monde... Tout un cirque qui a duré des semaines, mais Alan, lui, n’est jamais revenu. Ils ont envoyé des plongeurs fouiller les profondeurs du lac, mais n’ont jamais retrouvé son corps. »

Barry se lançait dans un long speech, leur expliquant, en long, en larve, et en travers, les échecs successifs de l’armée. Finalement, les habitants avaient tous progressivement déserté Bright Falls, et l’armée avait fini par partir également.

« Vous pensez qu’Alan est prisonnier de l’Ombre Noire, comme Zane ?
 -  Je ne vois aucune autre explication. Alan a réussi. Il a réussi à aller dans les profondeurs de ce foutu lac, et a enclenché ce putain de Rupteur. Il a du tuer Barbara Jagger, mais l’Ombre Noire, visiblement, était plus forte que nous ne le pensions. »

Barry leur expliqua ensuite que la dame à la lumière, Cynthia Weaver (http://static2.wikia.nocookie.net/__cb20120219001247/a__/alanwake/images/5/5c/Cynthia.png), était morte il y a quelques mois, mais qu’il existait quelqu’un d’autre.

« L’Histoire a tendance à se répéter. À Bright Falls, il y avait une femme, la serveuse d’un café, qui était une grande fan d’Alan. Une belle petite blonde gentille et tout, quoique un peu simplette. Et devinez quoi ? En quittant Bright Falls, Rose Marigold s’est rendue à Seikusu. C’est elle, la sorcière. »

Tout en parlant, Barry s’était rendu dans son bureau. Un capharnaüm invraisemblable. Il alla chercher dans ses attachés-cases, et sortit rapidement une photo, qu’il leur montra. C’était Rose Marigold (http://static1.wikia.nocookie.net/__cb20120429194423/a__/alanwake/images/4/4f/Rose.png). La pauvre fille avait été touchée par l’Ombre Noire, et, depuis lors, elle avait fui à Seikusu. Barry leur expliqua qu’elle était devenue serveuse d’un nouveau café, et qu’il hésitait à aller la voir.

« J’ignore ce qu’Alan a enduré dans l’Ombre Noire... Ce que je sais, c’est que, pendant ma tournée avec les Anderson, il m’est parfois arrivé de rêver de lui... De l’imaginer en train de combattre contre des hordes entières de Possédés, à fuir dans le monde de l’Ombre Noire, à affronter ses propres démons et ses propres cauchemars. J’imagine que le fait que la police le recherche signifie qu’il serait devenu le nouvel hôte de l’Ombre Noire, mais je me refuse à y croire. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 08 décembre 2013, 21:01:52
Les deux femmes se rapprochaient de la vérité, plus ça allait et plus elle faisait leur progrès. Pas vraiment à pas de géant, c'était plus ou moins grand, cela dépendait de l'info. Mais là... cette information pourrait leur faire faire leur premier pas-de-géant! Aoki était un peu sur les nerfs avec tout cela depuis hier et elle tentait donc de savoir rapidement où était la réponse, elle le demanda directement aux deux chanteurs âgés mais assez pour tenir le coup sur scène alors répondre à une question ne sera pas de trop. Mais l'un des deux vieux chanteurs commença à draguer la jeune femme avant que son confrère ne le remette à sa place. Ils étaient marrants et sympathiques ses deux-là mais ça ne répondait pas à son problème! Quelle était la réponse bon sang! Mais Barry les emmena ailleurs et commença et répondre aux questions de la justicière. La façon dont il décrivait cela était simple à comprendre mais étrange... Cela voudrait dire qu'il aurait fallu que ce Zane écrive dans une de ces histoires que l'Ombre et tout le reste disparaissent pour que ce soit la fin de ce cauchemar? Vu que ça semblait si simple, c'était surement impossible de finir le travail de cette façon, dommage.

Ce Zane avait vraiment réussi à implanter cette phobie à cet enfant qui devait venir les libérer bien des années plus tard? Cela ressemblait presque à un rêve, une sorte de lampe magique avec le génie. Sauf que ce génie sombre n'avait rien à envier à ses films pour enfants amusants. Cette sorcière était donc une alliée ou une adversaire? Aoki avait du mal à la placer dans un camp. Cet Alan, ce faux coupable avait donc gagné mais ça ne semblait toujours pas répondre à sa question initiale, où était la sorcière? Si elle avait été détruite, stoppé ou autres, où se trouvait la coupable ou du moins, la suspecte? Alan Wake avait disparu mais il était toujours suspect? S'il était annoncé comme mort, comment pouvait-il être suspect pour être l'Eventreur? Quelque chose cloche dans leurs informations à la télévision. Mais selon Barry, c'était une jeune femme, Rose, qui serait la nouvelle ombre, arrivée à Seikusu. Elle observa la photo aussi, rien de bien surprenant, une fille banale sauf qu'elle semblait avoir le malheur dans ses bagages... Barry refusait de croire cet Alan coupable, il n'était pas le seul, même si Aoki ne connaissait pas cet homme. Cela lui rappelait cet étrange rêve qu'elle avait fait hier après midi durant sa petite sieste. Rien de bien grave mais les réveils en sursaut, elle n'aimait pas cela, comme n'importe qui.

« Je le pense aussi. »

En ce moment, elle était plutôt discrète, en arrière-plan mais elle ne voulait pas simplement se faire remarquer.

« C'est stupide mais en voyant sa photo aux informations, je pensais pas que c'était lui l'Eventreur. Je sais que l'habit ne fait pas le moine et qu'un bel homme peut très bien être un tueur doué et serial killer mais cet Alan Wake... je pense pas que c'est lui. De plus, les informations le jugeaient comme coupable à cause de preuve mais si en Amérique, il a été porté disparu, comme noyé, ils ont dû le classé « Décédé » bien que le corps n'ai pas été retrouvé? Alors comment et pourquoi le pointé du doigt? Soit c'est une bavure de journaliste, soit les médias et la police sont... eux aussi « contrôlés »? Bien que j'ignore si c'est vraiment possible... »

Aoki observa à nouveau cette Rose qui était arrivée il y a peu...

« Quant à cette fille, je suis sûr que je pourrais obtenir quelques informations sur elle... J'ai quelques relations, j'espère juste que je pourrais vraiment avoir une piste... »

Pas facile, même en faisant son portrait-robot, il ne devait pas y avoir beaucoup d'Américaines qui se baladent en ville mais quand même. Et puis cela pouvait fonctionner que si la demoiselle était à un endroit fixe, hôtel ou restaurant, si c'est juste croisé dans la rue, ça ne va pas les aider beaucoup.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 10 décembre 2013, 01:22:43
Félicia essayait de reconstituer le fil des informations que cette pipelette de Barry leur avait sorti. Visiblement très bavard quand il était avec des femmes, il leur avait, globalement, expliqué qu’Alan était son vieil ami, et qu’il avait cherché à affronter l’Ombre Noire. Vu que les évènements à Bright Falls avaient cessé, Félicia était tentée de croire qu’Alan avait gagné, mais que cette victoire n’était pas totale... Probablement comme Thomas Zane il y a des années. L’Ombre Noire, d’une manière ou d’une autre, avait trouvé un moyen de survivre, et refaisait surface dans un autre endroit magique. Ce n’était plus un petit village isolé dans le Maine célébrant annuellement la fête du cerf, mais une commune japonaise qui, et Félicia était bien placée pour le savoir, avait de quoi relayer Roswell au rang des attrape-touristes sans grande envergure, vu tous les évènements paranormaux et surnaturels qui se déroulaient dans cette ville. L’Ombre Noire aurait presque pu n’être qu’un phénomène comme les autres, mais la Chatte Noire avait un mauvais pressentiment. D’après Barry, l’Ombre Noire avait failli détruire Bright Falls, et disposait d’une force colossale. Si elle se nourrissait de l’inspiration et de la créativité des gens, alors Seikusu serait une pépinière pour elle.

Cependant, les deux détectives en herbe avaient désormais une piste : Rose Marigold. En théorie, Félicia devrait contacter Norman pour lui dire qu’elles avaient rempli leur part du contrat, et se désister, mais la Chatte Noire se connaissait suffisamment. Elles étaient impliquées, et Aoki ne lâcherait pas l’affaire. Elle savaient un nom, un début de piste : Rose Marigold, la « sorcière », la femme à la torche qui avait remplacé Cynthia Weaver, dans une histoire qui avait tout de la boucle temporelle. Weaver était une fan des écrits de Zane, là où Rose était la fan des écrits de Wake. Comment ne pas tracer un parallèle ? Il fallait maintenant retrouver Marigold, en espérant qu’elle pourrait leur en dire plus.

*Ne fais pas appel qu’à ta fierté, Félicia... Le SHIELD a accès aux bases de données de la police, aux archives municipales... Cette Rose doit bien être inscrite quelque part... Une carte d’électeur, un organisme de protection sociale...*

Contacter le SHIELD lui paraissait être la seule idée viable. Pendant que la Chatte Noire réfléchissait, Aoki et Barry continuaient de discuter.

« Officiellement, Alan n’est pas mort. Il est considéré comme ‘‘ disparu’’... Ce qui, d’un point de vue légal, est la traduction de ‘‘mort jusqu’à preuve du contraire’’. Sa femme le considère comme morte, mais elle est légalement toujours mariée avec lui. Ce n’est qu’au bout d’un certain délai qu’une personne disparue est effectivement considérée comme morte, et ce n’est qu’à ce moment qu’Alice pourra divorcer. »

La Chatte Noire doutait qu’Alan soit mort... Puisqu’elles l’avaient vu la veille. Il était plus logique de penser qu’il était prisonnier de l’Ombre Noire. Cependant, si cette dernière avait pris le contrôle d’Alan Wake, ce qui semblait être le cas, pourquoi ne s’était-elle pas encore réveillée pour de bon ? Il y avait des éléments que la Chatte Noire n’arrivait pas à comprendre, des énigmes, des questions laissées sans réponse.

« Quant à cette fille, je suis sûr que je pourrais obtenir quelques informations sur elle... J'ai quelques relations, j'espère juste que je pourrais vraiment avoir une piste... »

Barry haussa les épaules.

« Je vous souhaite bien du courage. Rose est un joli brin de fille, mais je n’ai pas réussi à la retrouver. Son numéro ne figure pas dans l’annuaire.
 -  Vous avez fait des recherches poussées, dites-moi..., ironisa Félicia.
 -  Je ne suis pas détective privé ! vilipenda Barry. Et j’ai d’autres choses en tête que ressasser ces vieilles histoires ! »

Félicia ne dit rien, et Barry secoua la tête.

« Pardonnez-moi, c’est juste que... Tout ça me rend nerveux, vous comprenez ? L’idée de revivre tout ça... J’ai même regardé la liste des avions en partance pour New York, c’est vous dire... Écoutez, si vous retrouvez Rose, dites-lui de m’appeler, okay ? J’ai déjà affronté l’Ombre Noire, je sais de quoi cette saloperie est capable, et, si elle a pris Alan, si son esprit est coincé dans... Dans l’âme de cette horreur... »

Pendant un bref instant, Félicia put lire, sur le visage de Barry, une véritable inquiétude. Alan semblait probablement être l’une des rares personnes en ce monde envers qui Barry tenait, et cette expression sur son visage suffisait d’emblée à le rendre beaucoup plus sympathique aux yeux de Félicia.

« On sauvera Alan, Barry. Je vous le promets. »

Mais elle n’était guère sûre de pouvoir tenir cette promesse-là.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 15 décembre 2013, 20:47:50
Tout cela était une histoire qui devenait de plus en plus étrange, s'éloignant de plus en plus de la réalité. Hier, Aoki et Félicia partaient à la recherche d'indices sur un simple tueur en série et maintenant, les voilà face à ce genre phénomènes étranges. Elle n'aurait pas de nom pour les citer alors difficiles de dire de quoi il s'agit vraiment? Un monstre légendaire issu d'une mythologie quelconque, une expérience qui a raté dans des laboratoires top secret, Aoki était un peu perdu avec tout ça. Pour peu, ça inspirait pas mal de scénaristes comme Stephen King pour un nouveau roman, une nouvelle série voire même un jeu vidéo. Elle n'était pas vraiment fan de ce genre de machine mais elle savait que de nos jours, les graphismes de certains jeux et le scénario avaient tous de certains films hollywoodiens. C'est vrai rien ne disaient qu'Alan était mort sans avoir trouvé le corps mais rien ne prouvait qu'il était vivant non plus puisqu'il n'a pas donné de signe de vie. Sauf aux informations mais ce n'est pas sur à cent pourcents. Donc pas sur que ce soit lui le coupable dans cette histoire non plus... Aoki cherchait à relier différents points qu'elle avait pu entendre jusqu'ici mais ce n'était pas facile. Ce genre de chose tournait plus du délire que de la réalité selon elle. Elle n'était vraiment pas habituée à ce genre de chose alors il lui faudrait un petit temps pour s'y adapter et faire le point là-dessus.

Reste à trouver Rose mais où était-elle en ville? Aoki va jouer de ses relations, Félicia aussi. Faut espérer qu'après avoir eu assez d'informations, on laisse Félicia se reposer et qu'ils envoient un autre de leurs agents ou héros à sa place. Elle n'avait décidément pas envie de se sentir séparer d'elle, même quelques heures. Félicia l'accompagnait depuis hier, hors de question de lâcher ce petit bonheur qui lui évite de trop broyer du noir dans ce genre de moment. Le temps de trouver cette Rose, ça ne sera pas simple... Aoki le salua une dernière fois bien que cette fois Barry leur évitait de sortir comme des voleuses, les deux jeunes femmes pouvaient donc passer par la sortie normale, sans éveiller le moindre soupçon des vigiles. Après tout, il n'y avait pas qu'une seule entrée légale ici. De retour dans la voiture de Félicia, Aoki soupira en attachant sa ceinture.

« Ce n'est pas évident de voir la fin de ce tunnel avec tout ce qu'on apprend en si peu de temps. Néanmoins, on a au moins une piste déjà, c'est toujours ça de pris. »

Que savaient-elles depuis le début? Alan Wake était censé être l'Eventreur, ce qui s'est passé à Bright Fall risque de se produire ici aussi à cause d'une Ombre que la « Sorcière » - Rose – à apporter avec elle. Il faut donc la retrouver et la stopper, ce sera le moyen de stopper cette folie. Néanmoins, même en sachant cela, ça n'expliquait pas certaines choses. Qui était vraiment l'Eventreur? Qui était cette personne que Félicia a combattue hier, qui semblait les suivre hier dans leur fuite? Qui était cette voix au téléphone ce matin? Elle en avait des frissons à y repenser encore à cette voix! Ces « inconnus » ont-elles un rapport avec cette histoire d'Ombre? Aoki tentait de relier tout cela, que ce soit chronologiquement ou avec plus ou moins un rapport mais ce n'est pas facile...

« Tu penses que si nous leur parlions de cette Rose, le SHIELD va prendre la relève et nous laisser tranquille? Je sais bien que la vie de Seikusu tout entière est plus importants mais... être séparé de toi risque d'être très compliqué pour moi, en ce moment... et puis... »

Mieux vaut ne pas penser à ça mais quand elle voit à quoi ressemble le quotidien de la Chatte Noire en dehors des petits voleurs qui fuient alors qu'elle a à peine sorti ses griffes, elle avait peur.

« Je veux pas que tu sois blessé ou pire encore... »

Si elle venait à perdre Félicia d'une façon ou d'une autre, se relever serait bien plus difficile que tout ce qu'elle a pu vivre jusqu'à aujourd'hui. Elles devaient néanmoins trouver cette Rose et faire jouer leur contacte mais si Félicia pourrait facilement le faire, c'est une autre histoire pour elle. Son portable est chez la belle Américaine mais le hic, c'est de savoir si elle sera capable d'utiliser à nouveau son téléphone sans avoir peur de réentendre cette voix? Bonne question... Pour le moment en tout cas, elles n'avaient pas trop le choix que de rechercher cette « sorcière ».

« Par quoi on commence donc? »

Faire parler les recherches, voir les nouvelles à la télévision, un peu de détente malgré tout?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 16 décembre 2013, 01:31:41
Le duo quitta donc le stade, avec plus de questions que de réponses, et une nouvelle piste : une jeune femme. La Chatte Noire avait conscience que tout ça était en train de la dépasser, et que ces histoires de meurtres prenaient des proportions ahurissantes. Une ville rasée, l’armée, un écrivain disparu, des pouvoirs magiques ancestraux liés à la création artistique... Elle en avait presque oublié ce type dans les sous-sols, et, surtout, cette page... Cette mystérieuse page que Félicia avait ramassé, sur une « réalité alternative », une zone « obscure ». Félicia était bien placée pour savoir que ce genre de zones existaient, comme la fameuse Zone Négative, que le SHIELD avait utilisé durant la Guerre Civile pour créer une prison spéciale, afin d’y enfermer les supers-héros résistants. Alors, il était tout à fait possible de penser qu’une autre réalité puisse exister, plus terrible encore que les aberrations susceptibles de sortir de la Zone Négative... Une réalité alternative qui avait tout d’un mythe lovecraftien.

Dans la voiture, Aoki se mit à parler, essayant de savoir ce qu’il fallait faire, s’il fallait laisser le SHIELD se charger de cette enquête, ou continuer. Félicia ne dit rien, restant silencieuse. Le SHIELD... Elle savait qu’ils étaient bons, ce n’était pas la question, mais, après tout ce qu’elle avait fait, elle se voyait mal laisser tomber. Cependant, d’un autre côté, pouvait-elle continuer à exposer Kanzaki au danger ?

« Par quoi on commence donc ? » demanda finalement Aoki, se raccrochant encore à Félicia.

La Chatte Noire réfléchit encore un peu, et tourna sa tête vers elle.

« On va aller à Seikusu Base Camp, trancha-t-elle. Nous sommes en-dehors de la ville, il suffira de couper à travers la forêt pour rejoindre la base. »

Seikusu Base Camp était la base militaire américaine de la ville. Sa création remontait au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Elle avait toujours été une base de ravitaillement de seconde zone, servant avant tout à ravitailler les avions et les bateaux qui se rapprochaient en carburant. Seikusu Base Camp était aussi connu des habitants natifs de Seikusu, car la base militaire organisait parfois des visites. Les bases militaires américaines servaient d’infrastructures pour les Japonais, et servaient de moyens pour parler aux petits Japonais du rôle de l’armée, de la situation militaire en Asie du Sud-Est, ainsi que de l’Oncle Sam. On parlait surtout de la Chine, et des problèmes récurrents que les deux pays se posaient autour de la souveraineté des Îles Senkaku. Félicia, qui traînait dans la base, savait que les Américains envisageaient de plus en plus la possibilité d’un conflit contre les Chinois, à partir de ces trois petits archipels inoccupés, ce qui n’était pas sans rassurer les hommes et les femmes comme elle. Félicia n’était pas une militaire, et elle se voyait mal partir à la guerre.

*Pourtant, c’est bien une guerre que je risque de mener contre cette Ombre Noire, si j’en crois les élucubrations de ce Barry...*

Félicia démarra, et sortit du parking, tout en expliquant à Aoki ses idées.

« Je vais aller au SHIELD faire part de nos découvertes, mais Norman nous a investis là-dedans, et je ne compte pas m’arrêter comme ça. Ça a titillé ma curiosité, pas toi ? La base dispose de registres et de puissants moteurs de recherche. À partir de ça, on devrait pouvoir retrouver cette Rose. Et je veux aussi que tu la voies. Si jamais les choses se gâtent, Aoki, c’est là-bas qu’il faudra que tu te rendes. Et, sur ce point, je suis catégorique ! »

Félicia tourna même la tête vers elle, comme pour appuyer ses dires, tandis que sa voiture s’enfonçait dans la forêt. Un GPS indiqua le chemin vers la base, et elle filait à travers une route sinueuse, voyant de nombreux bambous autour d’elle. Son allure était assez réduite, car il y avait plusieurs lacets, des virages, une visibilité réduite, et une chaussée limitée. Félicia alluma la radio, et une musique déferla dans l’habitacle : War (http://www.youtube.com/watch?v=0f_hewSrAH4), des Poets Of The Fall :

When I thought that I fought this war alone
You were there by my side on the frontline
And we fought to believe the impossible
When I thought that I fought this war alone
We were one with our destinies entwined
When I thought that I fought without a cause
You gave me the reason why

Dehors, des nuages gris et lourds s’avançaient, annonçant un orage, et, alors que Félicia avançait, elle s’arrêta en voyant une voiture en arrêt sur le bas-côté, les feux de détresse allumés... Et un homme lui faisant de grands signes. Un Japonais avec des lunettes. Félicia ralentit, et abaissa la fenêtre.

« Madame ! Madame ! Il faut appeler les autorités ! Il faut appeler les autorités ! »

Les autorités ?

« Qu’est-ce qui se passe ?
 -  Un train, il y a un train qui s’est renversé dans la forêt !
Un train ?! »

Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire ? Félicia s’arrêta, et rangea sa voiture à côté de l’autre. Elle regarda Aoki brièvement :

« Je... Je crois qu’il faudrait mieux qu’on aille voir ça. »

Ce type pouvait tout à fait être un pervers, mais il n’en avait pas le look. Il portait un bermuda, une chemise bleue, et unappariel photo en bandoulière.

« Ma femme et moi prenions des photos, profitions du paysage avec un pique-nique quand ce truc est carrément tombé du ciel ! Malheureusement, je n’ai pas de réseau... »

Et, sans plus attendre, l’homme se mit à partir. Félicia fronça les sourcils.

Il y avait effectivement un train qui s’était écrasé dans la forêt. Un train de marchandises, et plusieurs trams s’étaient étalés le long de la forêt.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 22 décembre 2013, 17:33:28
Pour Aoki, plus cette histoire avançait et plus elle s'enfonçait dans un meli-melo de chose plus ahurissante les unes que les autres! Ça avait commencé par une « petite sœur » tuée par un tueur en série, ce qui n'est pas banal, puis d'étranges pouvoirs contre Félicia, une sorte de fantôme qui faisait bouger les choses dans l'aire de jeu, l'appel ce matin et tout ce qu'elle a appris depuis le café avec Norman, sans oublier ce vigile complètement dingue bien entendu. Depuis, elle s'enfonçait de plus en plus dans cette histoire, sans le vouloir. Bien sur, elle voudrait venger Kanzaki de ses propres mains mais de là à apprendre tout ça? Elle ne connaissait rien au SHIELD et à ses règles mais elle se doutait qu'une simple civile, même dans le meilleur des cas, une simple compagne d'héroïne n'aurait pas vraiment le droit de savoir tout ça. Sauf peut-être si elle est liée à cette histoire mais en aucun cas, elle ne semblait lier à cette histoire étrange? À part le lien qu'elle partageait avec Kanzaki, elle ne voit pas le rapport qu'elle pourrait avoir avec les autres victimes de l'Eventreur ou même avec Bright Fall? Elle était bonne en Anglais mais elle n'avait jamais mis un pied aux Etats Unis, pas même prévu d'y aller une seule fois.

Le plan de la Chatte Noire, se diriger vers le Seikusu Base Camp, une ancienne base Américaine datant de longtemps. Bien que la japonaise savait ce que c'était, elle ne s'y était jamais intéressé. Ce n'était qu'un élément de plus dans le décor de Seikusu pour elle, ni plus, ni moins. Pourquoi faire par contre? Elle en aurait bientôt la réponse mais cela ne lui plaisait pas. Félicia avait beau la regarder pour appuyer ses propos, elle baissait les yeux en regardant ses mains sur ses cuisses.

« Je suis curieuse moi aussi... mais je ne veux pas que tu y ailles... Je sais très bien que c'est égoïste de dire ça mais je veux que tu restes avec moi, je me sens en sécurité avec toi. Si tu n'es pas là, je ne saurais pas vers qui me tourner, j'ai l'impression que même dans un abri anti-atomique, je serais encore en danger si tu n'es pas avec moi... J'ignore si c'est dû au fait que tu es la seule super héroïne que je connaisse ou si c'est autre chose, mais il n'y a qu'avec toi que j'arrive à garder la tête froide, au moins un peu... »

Oui, c'était autre chose. Il y avait peut-être un peu du fait que Félicia n'était pas n'importe quelle femme mais c'était surtout parce qu'elle l'aimait qu'elle se sentait en sécurité à ses côtés. Sans ça, Félicia pourrait être une Américaine comme les autres, elle se sentirait quand même déjà plus à l'aise que seule ou avec ses parents ou des amis. Elle ne prêtait aucune attention à la chanson mais quand elle vit cet homme paniqué les arrêtés pour leur parler d'un train, elle en était la première surprise. Elle n'était pas experte en train, mais il n'y avait pas de chemin dans le coin? Alors un train qui déraille, ça a l'air louche? Même si ce type semblait banal à en pleurer, il ne faut pas se fier aux apparences. Surtout ses propos, un train qui tombe du ciel? Il s'était cru dans un conte de noël celui-là? Un train qui vole dans le ciel! Passe encore si ça aurait été un hélicoptère, un avion ou même une voiture qui aurait quitté la route mais un train? Avec Félicia, elles descendirent de la voiture, même si c'était dangereux, Aoki refusait de rester seule. En s'avançant dans la forêt, elles purent effectivement trouver ce fameux train, à croire qu'il avait déraillé sauf qu'il n'y avait pas de rail dans le coin? Et un train qui tombe du ciel, ça se serait entendu? Senti au moins par les vibrations dans le sol?

« Comment c'est possible? »

Pour Félicia, ce n'était peut-être pas étonnant, elle devait connaître une ou deux personnes capables de balancer des trains comme une boule de papier vers une poubelle mais pour Aoki comme pour n'importe qui, c'était tout bonnement impossible. La plupart des wagons étaient retourné, étalé sur le côté mais l'un d'eux était contre un arbre, en position normale, de quoi faciliter leur recherche. Elle pourrait y voir des choses affreuses dedans en imaginant que des gens y soient mort mais elle refusait de rester seule en forêt, même si la route et la voiture n'étaient pas loin. Dedans, rien à signaler apparemment? C'était un vrai bazar mais il n'y avait pas le moindre corps, pas la moindre trace de sang? Le train volant était vide? Si c'est le cas, c'est au moins une bonne chose mais elle ne préférait pas parler trop vite.

« Là, je dois bien reconnaître que je vois mal le rapport entre un train qui tombe du ciel et un tueur en série? »

Il est possible que les deux soient liées, que ce tueur soit plus qu'un banal tueur mais Aoki partait de l'hypothèse que l'Eventreur était un simple humain qui tuait des gens, point.

« On doit mettre ce phénomène sur le compte de cette Ombre ou bien c'est encore à part entière? »

Plus ça allait, plus elle s'enfonçait dans les choses complètement surréalistes!
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 24 décembre 2013, 02:31:16
Félicia s’aventura dans la forêt, suivant le mystérieux randonneur. Quand bien même ce serait un piège, la Chatte Noire savait se défendre. Cependant, elle dut rapidement réaliser que l’homme ne cherchait pas à les piéger. Il y avait bel et bien un train qui était écrasé dans la forêt. Félicia trouvait ça... Incongrue. Un train, en plein milieu de la forêt. Voilà qui n’était pas banal. La femme s’avança lentement. La plupart des wagons avaient été détachés, et s’étalaient sur une bonne centaine de mètres. Dans un coin, Félicia fit la femme de l’homme, qui semblait confuse, et avait visiblement rempli son appareil photo de souvenirs à poster sur son compte Facebook

« Comment c'est possible ? » demanda Aoki en voyant le spectacle.

Félicia ne dit rien, car elle n’avait pas la réponse à cette question. Elle s’avança près des wagons. Au moins, il s’agissait de wagons de marchandise, il n’y avait donc aucune victime à déplorer. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ici ? Comment des wagons pouvaient-ils se retrouver en pleine nature, comme ça ? Aoki inspectait les wagons, de même que Félicia. Elle nota rapidement plusieurs éléments troublants : du lierre, et de la rouille. Elle suivit les wagons, et, à travers la poussière, elle remarqua de la peinture écaillée. Elle écarta un peu les traces de poussière, et vit un logo, peint en blanc : « JAPANESE NATIONAL RAILWAYS ». Aoki inspectait également les wagons, indécise, et Félicia finit par la rejoindre.

« On doit mettre ce phénomène sur le compte de cette Ombre ou bien c'est encore à part entière ? »

Une petite moue traversa le visage de la Chatte Noire.

« J’ai pour habitude de ne pas croire aux coïncidences. Barry nous a bien dit que l’Ombre Noire pouvait déplacer des objets, non ? Tout porte à croire que ce train a été transporté... Mais pourquoi ? »

La Chatte Noire se dirigea vers le wagon de tête, et crut s’étrangler en voyant, nonchalamment posé sur le sol, une page de manuscrit... Exactement comme celui qu’elle avait trouvé tantôt, dans les sous-sols du stade.

« Aoki, viens voir ! »

Elle parla sur un ton un peu plus bas, et montra à Aoki la feuille de manuscrit. Tout ça devenait de plus en plus bizarre. Félicia attrapa la page, et ne fut guère surprise d’y voir une autre histoire, concernant, cette fois-ci, des individus que Félicia connaissait : les frères Anderson.

(http://img95.xooimage.com/files/8/5/2/old_gods-42e472e.jpg)

Un désagréable frisson la traversa à la lecture de cette page, qui semblait correspondre, en tout point, à l’impression qu’elle avait eu en voyant les frères Anderson : des types « un peu dérangés et bons pour l’asile ». Elle regarda Aoki, tenant entre ses doigts la page. Tout ça devenait de plus en plus flippant. Elles n’eurent pas le temps d’en discuter plus avant, car l’homme qui les avait apostrophées revint vers eux. Elle rangea la page de manuscrit, et l’homme apparut.

« C’est bizarre, non ? »

Félicia, après avoir brièvement regardé Aoki, hocha lentement la tête, et sortit du wagon.

« Très bizarre, oui... Et je n’ai pas l’impression que ce train soit récent...
 -  Et qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
 -  La rouille et le lierre... Je pense que ce train devait être entreposé dans une sorte d’entrepôt, de garage... Et qu’il a été déplacé ici. »

L’homme ne dit rien, et s’avança près de sa femme. Ils avaient déposé des sacs à dos, et il sortit alors une carte de la région, qu’il posa sur le sol.

« J’ai pensé à un truc... Regardez, nous sommes là, et, à seulement quelques kilomètres d’ici, il y a un ancien dépôt de trains. C’est là que la Japan Railways West a entreposé les trains désaffectés en 1987.
 -  La Japan Railways West ? » s’étonna Félicia.

Ce n’était pas le nom qu’elle avait lu sur le train. L’homme se fendit d’un sourire poli, et donna de plus amples explications :

« J’ai un frère qui est cheminot. Jusqu’en 1987, tout le trafic ferroviaire était assuré par une seule compagnie, la Japanse National Railways. La JNR ne marchait pas très bien. Les accusations de fraude, le prix élevé des billets, le mauvais entretien du réseau... Elle a éclaté en 1987, et un groupe de sociétés a repris le trafic ferroviaire, se le divisant par secteur géographique. Ici, c‘est la Japan Railways West, et elle a rénové le réseau. Il y avait une ancienne ligne de rail, avant, qui a été fermée, car elle était dangereuse. Cette ligne de rail menait à un dépôt de trains. Vous pensez que quelqu’un aurait utilisé ce train hier, et aurait déraillé ? Je ne comprends vraiment pas ce qui a pu se passer ici... »

Son histoire de trains semblait confirmer que ce train devait venir de ce dépôt. Félicia leva la tête. Il faisait de plus en plus sombre. Elle se mordilla les lèvres, et regarda Aoki.

« Tu en penses quoi ? Quelque chose me dit qu’on devrait aller voir à ce dépôt si les gens qui s’en occupent ont repéré un train qui leur manquait... Mais ça pourrait être dangereux... »

Aoki avait exprimé son souhait de ne pas se séparer de Félicia. La Chatte Noire appréciait ça, mais elle savait aussi que ça pouvait être dangereuse. Dans tous les cas, elle ne comptait pas y aller à pied. Il y avait sûrement une route qui menait vers le dépôt de trains, et elle avait des cartes, dans son vide-poches.

Il était cependant possible que le dépôt de trains soit tout simplement abandonné. Félicia avait le sentiment qu’il s’était passé quelque chose là-bas cette nuit.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 29 décembre 2013, 18:21:24
Aoki ne perdait pas de vue ses pensées et plus le temps passait et plus elle en était convaincue, sa vie ne sera plus jamais comme avant. Elle repensait soudainement aux paroles de Norman, elle qui voulait une vie tranquille, pourquoi fréquenter Félicia? Certes, il sous-entendait qu'elles étaient plus qu'amie et c'est vrai mais elle ne pouvait choisir entre la vie de tous les jours, banale et monotone ou Félicia. Il lui faudrait les deux et si au départ, c'était bien le cas, aujourd'hui, les deux tentaient de fusionner ensemble mais cela ne semblait pas fonctionner correctement. À choisir, elle aime sa vie où ses hauts et ses bas ne se résume qu'à de petits soucis du quotidien chez elle ou au travail contrairement à ce qu'elle vivait depuis hier. Elle refusait de lâcher Félicia, elle ressentait de l'amour pour elle et cela allait de même pour la Chatte Noire, bien qu'elle ne disait rien, Aoki le sentait et elle espérait ne pas se tromper et bientôt entendre ces quelques mots magiques. Ha, si seulement sa vie avec Félicia aurait pu continuer purement et simplement. À l'heure qu'il est, sa commande spéciale serait arrivée. Une tenue de chatte, une combinaison en cuir à l'intérieur mais aussi doux qu'un chat à l'extérieur avec de petits poils pour que ça ait l'air naturelle. Elle en aurait fait des folies ce soir ou demain avec elle. Il y avait les oreilles en simple serre-tête ainsi qu'une queue bien qu'elle restait immobile.

Pourquoi sa vie n'aurait pas continué de façon « plan cul régulier » avec elle jusqu'à ce qu'elle craque ou que ce soit Félicia et qu'elle lui avoue son amour? Ce fut le cas le premier soir, quand elle se rendit compte qu'elle voulait plus que se sentir contre Félicia ce soir-là mais elle avait su rectifier le tir. Aoki espérait que ce mauvais épisode allait passer et qu'à Seikusu, Félicia se refasse une vie, qu'elle continue d'être la Chatte Noire pour botter les fesses des petits malfrats mais qu'elle reste avec elle surtout. Loin des U.S.A., elle n'avait plus à frôler la mort comme elle s'en rapprochait en ce moment. Elle ferait beaucoup pour elle, elle la suivait sur une pente dangereuse actuellement, il n'était pas trop tard pour remonter cette pente mais cela voudrait dire s'éloigner de Félicia et ça, ça semblait être la mer à boire en ce moment pour Aoki. Alors qu'elle continuait de poser son regard un peu partout, Félicia l'appela pour lui montrer une note étrange? Cela lui rappelait celle dans les sous-sols du stade? Sauf que cette fois, ça parlait de de Thor et Odin comme deux êtres étranges? Pas seulement déconneur sur les bords, bon pour l'asile comme le dit cette feuille mais aussi cela évoquait une certaine présence divine en eux? Autour d'eux? Aoki avait du mal à saisir... Ces deux pépés n'étaient quand même pas les vrais dieux Odin et Thor? Elle veut bien croire aux super héros, aux personnes dotées de pouvoirs étranges mais pas les dieux quand même!

Aoki ne disait rien, cherchant une réponse logique à ses mots ou même la raison de cette feuille ici? Mais rien ne lui venait pour le moment et le touriste qui les avaient arrêtés venait même lui coller la trouille! Le voir débouler comme ça, ça lui donnerait presque un air coupable ou du moins de celui qui veut piéger ses victimes. La jeune femme continuait de garder le silence mais soudainement, elle était méfiante de cet homme et de sa femme – qui n'était pas avec eux. Sortant une carte, il semblait avoir quelques informations à leur donner, de drôles de choses. Étrange qu'un type de passage ai, comme par hasard une carte du coin, sache qu'il y ait un ancien entrepôt et ainsi de suite... Félicia écoutait bien avant de lui demander son avis. Aoki ravala la salive accumulée dans la bouche avant de prendre la parole.

« Surtout étrange je pense. Cela m'étonnerait qu'ils nous disent qu'un train soit parti prendre l'air et ne soit pas rentré à l'heure. »

Et s'ils n'ont rien remarqué, soient ils font mal leur boulot, soient eux-même ne comprenne pas ce qui se passe. De plus, elle ne voit pas pourquoi ce serait dangereux. Elles seront un peu comme celles qui auraient trouvé un chien avec sur le médaillon l'adresse de son propriétaire sauf que là, même avec une laisse, ça va être compliqué de le ramener. De toute façon, elles n'avaient pas trop le choix. Aoki aimerait passer sa journée à regarder la télé ou sortir faire quelques achats ou même boire un thé en ville mais elle n'avait pas le cœur à ça alors... alors autant essayer de mettre un point final à cette enquête, trouver le ou la coupable, la livrer au SHIELD et adieu les ennuis.

« C'est tout de même étonnant que les journalistes n'aient rien vue ou entendue de ce train? Ce n'est pas banal et même si le coin est isolé, ça a dû faire du bruit? »

Elle savait qu'elle s'enfonçait de plus en plus dans quelque chose qui la dépassait mais elle ravala sa peur pour aller de l'avant surtout que ce wagon commençait à lui donner une impression mauvaise, comme si on l'épiait. Elle attendit de sortir, de retourner vers la voiture, s'assurer que les deux touristes ne puissent les entendre avant de lui poser la question.

« Tu ne devrais pas contacter le SHIELD pour ça? Ils doivent bien avoir des gadgets pour détecter un truc anormal pour ce train? »

Elle trouvait même bizarre que le SHIELD ou les journalistes ne soient pas déjà agglutiné autour de cet événement.

« En quoi consiste le SHIELD d'ailleurs? Je suppose qu'ils ont pour but de masquer ou maquiller les choses bizarres qui se passent autour de nous? Transformant un fou furieux qui a tout fait sauter en accident de gaz ou quelque chose comme ça? »

Félicia lui avait parler que brièvement du SHIELD et c'était lorsqu’elle lui avait parlé de son identité secrète.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 31 décembre 2013, 01:58:30
« C'est tout de même étonnant que les journalistes n'aient rien vue ou entendue de ce train ? Ce n'est pas banal et même si le coin est isolé, ça a dû faire du bruit ? »

Félicia hocha lentement la tête. L’endroit était isolé, en effet. Le bruit du train en train de tomber avait du faire un sacré raffut, mais, en pleine nuit, personne n’avait pu le voir. La Chatte Noire pensait cependant que ce n’était qu’une question de temps avant que les médias n’arrivent. Il n’y avait rien dans le coin, et la forêt de Seikusu était épaisse et touffue, s’étalant sur de nombreux kilomètres. Remerciant les voyageurs, la Chatte Noire retourna vers la voiture, tandis qu’Aoki lui posait plusieurs questions sur le SHIELD. Félicia n’y répondit pas tout de suite, préférant retourner dans la voiture. Les nuages gris étaient en train de s’accumuler en hauteur, annonçant un orage. Il n’était sans doute pas prudent de faire du trekking en forêt, mais la curiosité était la plus forte. En se dépêchant, Félicia échapperait sans doute à la pluie.

Allumant la lampe intérieure de la voiture, elle sortit son GPS, et l’alluma. Comme elle l’avait récemment allumé, il se connecta rapidement à un satellite, et elle regarda sur la carte, repérant rapidement une structure à proximité. Probablement l’ancien dépôt de trains. Le GPS ne pouvait pas trop y aller, car la route serpentait à travers des sentiers qui ne figuraient pas dans son programme, mais la Chatte Noire pouvait au moins se repérer. Elle démarra la voiture, et avança rapidement, tout en consentant à répondre à Aoki.

La Chatte Noire répondit alors à Aoki, afin de satisfaire sa curiosité :

« Le SHIELD a été conçu à la fin de la Seconde Guerre Mondiale comme un organisme de contre-espionnage. Placé sous l’autorité de l’ONU, le SHIELD a peu à peu évolué, et... De manière simple, oui, on peut dire qu’il s’occupe de toutes les activités paranormales dans les pays placées sous juridiction de l’ONU... Soit le monde entier. »

Félicia roulait un peu plus lentement, se méfiant de la météo qui s’aggravait. De plus, elle roulait lentement, afin de ne pas louper les panneaux. Cet orage qui tombait subitement était le pour moins étrange, et la Chatte Noire commençait progressivement à se dire qu’elle était en train de délirer, de devenir paranoïaque. De quoi l’Ombre Noire était-elle vraiment capable ? Elle balançait des trains dans la nature, elle renversait les arbres, elle avait détruit une ville, provoqué des séismes... Jusqu’où son pouvoir s’arrêtait-il ?

« L’une des missions du SHIELD consiste effectivement à dissimuler les activités paranormales, de manière à éviter que le peuple ne s’alarme. C’est pour cette raison qu’ils se méfiaient des supers-héros, ou des groupes indépendants et autonomes, comme les mutants de Charles Xavier. »

Tout en roulant, Félicia parlait, plus pour meubler le silence, qu’autre chose. C’était l’opposition entre les mutants de Xavier et ceux de Magnéto qui avaient conduit le gouvernement à agir. L’hostilité du gouvernement à l’égard des supers-héros et des individus dotés de pouvoirs paranormaux avait atteint son paroxysme lors de l’explosion de Stamford, qui avait provoqué des centaines de morts. Un nouvel 11-Septembre qui avait plongé le pays dans une situation de quasi guerre civile entre les mutants et les supers-héros.

« C’est notamment suite à ce conflit que j’ai fini par aller au Japon... Ainsi que d’autres évènements. Le SHIELD cherche à encadrer les supers-héros, maintenant, à les former, et à éviter que des accidents comme Stamford ne se répètent... De plus, de manière générale, les supers-héros, même avant Stamford, avaient une efficacité toute relative. La plupart des criminels qu’ils arrêtaient étaient relâchés, faute de preuves. »

Félicia ralentit un peu, lorsqu’elle aperçut un discret panneau en bois, à moitié recouvert par la végétation, annonçant un dépôt de trains. Elle freina, et tourna à gauche, s’enfonçant dans un sentier forestier. Elle alluma ses phares, et s’arrêta au bout d’une ou deux minutes. Devant elle, il y avait une solide grille fermée. Elle arrêta la voiture, et sortit prudemment. Le dépôt de trains était de l’autre côté, et la grille était attaquée par la rouille. L’endroit était effectivement fermé, abandonné depuis longtemps. Un panneau poussiéreux annonçait la reconstruction prochaine du site... Mais le panneau datait d’il y a plus de dix ans.

La Chatte Noire chercha une entrée, et ne tarda pas à voir un trou dans le grillage entourant la propriété, suffisamment grand pour y faire passer un homme. En observant plus attentivement, elle aperçut quelque chose de coincé dans le grillage. La main de Félicia se rapprocha, et saisit le morceau.

« On dirait le morceau d’une veste... »

Alan Wake. Félicia eut alors la certitude qu’Alan était passé par là cette nuit. Elle passa de l’autre côté, et attendit qu’Aoki se rapproche. La nuit s’abaissait de plus en plus, ce qui amena alors Félicia à parler à Aoki.

« Va chercher une lampe-torche, ma puce, je te prie... Il y en a une dans le vide-poches. »

Mieux valait en avoir une, car le ciel continuait à s’assombrir.

Sous peu, l’orage allait éclater.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 05 janvier 2014, 19:36:09
De plus en plus proches, elles se rapprochaient de la vérité mais la vérité était une chose bien gardée, peut-être un peu trop? Cela ne risque pas de se faire facilement dangereux. Toutes les vérités ne sont pas aussi dangereuses mais quelque chose faisait dire à Aoki que des tas de choses s'emmêlaient pour ne former qu'une seule vérité qui ne sera pas facile à découvrir. La porte renfermant ce secret était bien gardée après tout. Concernant le SHIELD, la jeune femme avait raison, ces derniers étaient là pour masquer les choses qui ne devaient pas être divulguées aux yeux des autres. C'est vrai que si les gens vivaient ce qu'elles vivaient depuis hier, ce serait à l'armée de surveiller toutes les rues de la ville, et si ces derniers ne peuvent maintenir l'ordre, ce serait une véritable anarchie. Le nom que Félicia prononça à la fin ne lui disait rien... Charles Xavier? Non, rien du tout. Les mutants par contre, ça lui disaient quelque chose? Félicia lui avait parler en deux trois phrases des différentes personnes comme elle et ces « mutants », elle les avait nommé X-Men il lui semblait? Cette histoire à Stamford semblait assez grave, deux camps, deux camps de « gentils » se faisaient donc la guerre à cause d'une loi qui devait passer afin de priver les super héros de leur identité secrète. Ça ne devait pas être simple à vivre...

La pluie risquait de leur tenir compagnie si ça continuait ainsi? Le ciel était de plus en plus sombre... c'est sur qu'un grand ciel bleu avec un beau soleil ne collerait pas à l'ambiance, c'est ça? Devant la grille, Félicia avait trouvé quelque chose et la jeune femme préférait voir de quoi il s'agissait? Un simple morceau de veste? Rien de bien grave mais ça prouve que quelqu'un était bien dans cet endroit ou du moins, l'avait été. Hochant la tête, elle allait chercher la lampe-torche dans la voiture, s'assurant que cette dernière fonctionnait avant de retourner auprès de Félicia. Vu la situation, elle avait bien entendu ce petit surnom adorable qu'elle aimerait entendre plus souvent mais ce n'était pas le moment d'avoir l'esprit ailleurs que sur ce qu'elles cherchaient. Elle ne voulait pas être un poids, ni même mettre Félicia en danger car elle lui avait donné un petit surnom adorable. Passant toutes les deux sous le grillage, elles arrivèrent de l'autre côté, avançant prudemment vers l'entrepôt. Vu l'endroit, il était abandonné depuis bien longtemps, rien qu'avec le panneau sur le grillage, ça leur laissait une idée mais plus proche, c'est encore plus net comme idée. Aoki était sûr de ne trouver personne dedans du coup et s'il y a quelqu'un... ce serait des clochards et si ce n'est pas eux... ça peut être encore plus dangereux...

« Tu penses trouver quoi ici? Un train qui manque, je pense que ça va vite se voir mais... Ce serait étonnant de trouver des indices, laisser comme ça, négligemment. »

Ces deux feuilles qu'elles avaient trouvées alors? Elle dirait bien le hasard mais... ça sonnait faux. Il y avait une raison à ses feuilles mais Aoki savait bien que ce n'était pas de simples petits voleurs qui avaient volé un train et joué avec comme une voiture volée avant de l'abandonner. La personne, l'entité qui avait fait son coup, elle n'allait pas laisser une empreinte, une photo ou vidéo d'elle en train de faire voler un train, le faire disparaître ou autres.

« Une fois à l'intérieure... je ferais tout pour ne pas être un poids pour toi. Si je dois me défendre, je me défendrais, si je dois courir, je le ferais aussi. »

Ne pas être un poids pour elle, elle avait peur que ce soit le cas malheureusement. En guise d'arme, il devait bien y avoir un vieux tuyau, une barre de fer, quelque chose? Au pire des cas, si c'est des hommes, ils ne seront pas insensible à un bon coup de genou entre les jambes. Ce serait étonnant de les voir avec des coquilles si jamais il y a quelqu'un dedans.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 07 janvier 2014, 02:01:01
« Une fois à l'intérieur... Je ferais tout pour ne pas être un poids pour toi. Si je dois me défendre, je me défendrais, si je dois courir, je le ferais aussi. »

En entendant cet aveu, Félicia arrêta sa marche. C’était elle qui tenait la lampe-torche, et qui avançait vers l’entrepôt. Elle se retourna alors, et, probablement en surprenant Aoki, se pencha vers elle, l’enlaça, et l’embrassa sur les lèvres. Ce fut un bref baiser, surtout destiné à réveiller la belle Aoki, et à la rassurer. Félicia rompit ensuite le baiser, et posa chacune de ses mains sur les joues d’Aoki, remontant pour caresser ses cheveux, glissant dessus.

« On est dans le même bain, toi et moi. Je ne suis pas Supergirl, tu sais... Tu ne seras jamais un poids pour moi. Quant à ce que j’espère trouver... Ça, ma belle, c’est toute la question. »

La lumière déclinait de plus en plus, et Félicia s’avança. Le sentier descendait vers un grand entrepôt rouge, qu’elles contournèrent. Il y avait une ligne de chemins de fer, et Félicia trouva très rapidement un plan de l’installation :

(http://img98.xooimage.com/files/4/d/2/sans-titre-4327c5c.png)

Le chemin depuis le portail d’entrée conduisait vers le parking, où d’anciens panneaux poussiéreux annonçaient le dépôt, montrant fièrement de beaux trains. Il y avait un Shinkansen, vantant une rapidité exemplaire pour rejoindre Kyoto. Mis en place en 1964,à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo, le Shinkansen était le train à grande vitesse du Japon. L’Archipel japonais avait été un État pionnier dans ce domaine, confirmant l’amour sans honte des Japonais pour les nouvelles technologies. Félicia ignorait si Seikusu disposait de ce type de lignes. Visiblement, il y avait eu un projet d’en mettre une.

Il n’y avait rien sur le parking... Rien, sauf une voiture. Félicia s’en étonna, et se rapprocha. La voiture était à l’arrêt, vide. Les pneus étaient remplis de terre et de gadoue, signifiant que quelqu’un avait du rouler, et plutôt vite. Elle posa sa main sur le capot. Le moteur était froid. Félicia s’humecta les lèvres. Quelqu’un était passé par ici, et ce devait être récent, car la voiture avait l’air neuve. Elle vérifia la porte... Et, à sa surprise, cette dernière s’ouvrit.

« Je me demande bien ce qu’une voiture fabrique ici... »

Elle inspecta la boîte à gants, et ne trouva rien, à part un thermos de café vide. En revanche, dans le vide-poches, il y avait un dépliant. Félicia l’attrapa, et alla le déplier sur le coffre. C’était une carte de la région, probablement achetée dans une station-service. Un chemin avait été tracé au feutre rouge dans la forêt, et on avait entouré d’un cercle le dépôt... Ainsi que la base militaire de Seikusu. De même, un autre cercle avait été fait autour du Stadium de Seikusu. Félicia était prête à jurer que c’était Alan qui avait ainsi écrit sur la carte.

Le vent se mit alors à souffler de plus en plus dangereusement, faisant plier les arbres, et un coup de tonnerre gronda dans le ciel. Les cheveux de Félicia virevoltaient dans tous les sens.

« On devrait se mettre à l’abri. »

Il n’y avait rien d’autre dans la voiture, et la Chatte Noire s’avança rapidement, sentant un vent glacial lui geler les os. Le temps changeait beaucoup trop vite, ce n’était pas normal. Elel contourna le bâtiment administratif en cherchant une ouverture... Et vit que plusieurs portes avaient été arrachées de leurs gonds, notamment deux des lourdes portes de l’entrepôt servant à stocker les wagons. Il y avait un box par train, et les portes de l’un d’entre eux avaient été littéralement arrachés, reposant de l’autre côté. L’intérieur du box, quant à lui, était vide.

« Je crois que le train qui a atterri dans la forêt se trouvait ici. »

Félicia entreprit de se rapprocher, mais une bourrasque de vent, plus forte, la força à se reculer. La pluie se mit alors à tomber, ainsi qu’un nouveau coup de tonnerre. La tempête se levait.

Dans son dos, la porte d’entrée vers le bâtiment administratif avait été forcée. Quelqu’un avait arraché avec une pince une chaîne rouillée qui avait servi à retenir des volets, avant d’enfoncer la porte d’un coup de pied. La Chatte Noire se rua par là, et essaya d’allumer la lumière... Rien ne répondit. Le générateur devait être mort depuis des années.

Dans leur dos, la porte se mit alors sèchement à claquer, et Félicia jura alors avoir entendu un bruit au plafond, comme si quelqu’un venait de courir rapidement, un étage au-dessus.

« Pourquoi ai-je soudain l’impression de me retrouver dans un film d’horreur ? »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 17 janvier 2014, 22:01:07
Ce baiser avait beau être aussi rapide qu'expéditif, Aoki se sentait un poil mieux. Dire que sans toute cette histoire, elles auraient vécu des choses uniques à deux dans son lit et qu'à cause de ce tueur en série, elle était non seulement triste, pas d'humeur à ça – ce matin étant une exception – et à la poursuite d'une Ombre. Elle ignorait ce que Félicia voulait dire en se comparant à Super Girl? En effet, elle ne la connaissait pas celle-là, ni d'Ève, ni d'Adam. C'est simple, Félicia est bien la seule super femme qu'elle connaît, il y avait Norman mais c'était un agent du SHIELD. Après, il est possible que dans son entourage, il y ai une ou deux personnes à part mais jusque-là, elle n'avait eu aucun doute. Armé d'une simple lampe, les deux jeunes femmes s'enfonçaient dans cet endroit sombre, ne trouvant pour le moment aucune trace de « chose » bizarre. À part la poussière et cette atmosphère, rien de bien étrange. Passant leur chemin, les deux femmes arrivèrent sur quelque chose d'un peu moins ordinaire bien que ce ne soit pas non plus très dérangeant. Une voiture. On pouvait se dire, que faisait cette voiture ici mais ce n'est pas non plus surprenant. Ce n'est qu'une voiture. Ce n'est pas comme dans Harry Potter où cette voiture pourrait voler ou devenir invisible. D'ailleurs, ce petit sorcier était simplement sorti de l'imagination de cette anglaise ou bien en réalité, ce petit sorcier exister vraiment? Voilà que tout va être remis en doute maintenant.

Félicia partait inspecter rapidement cette voiture, ça ne servait à rien de regarder à deux dedans. Vérifier la boîte à gant et voir si rien ne se trouvait sur les sièges était suffisants. Sans clé après tout, ça ne sert à rien d'ouvrir le coffre, à moins que ce dernier soit ouvert mais en vérifiant de son côté, elle constatait qu'il était bel et bien fermé. La carte indiqua un chemin ainsi que des zones entouré, cet endroit, la base, le stade, Aoki se demandait bien ce que ça pouvait bien vouloir dire? Des indices à ces endroits? Des contacts? Qui sait? Même si le temps changeait soudainement pour quelque chose de plus puissant et plus fort, elle resta près de la Chatte Noire. Elle avait passé l'âge d'avoir peur de l'orage mais bon, si ça pouvait faire fuir les choses ou trucs qui cherchent à les suivre ou leur mettre des bâtons dans les roues alors que ça gronde! Bien que des portes étaient arrachés et pas de simples portes, Aoki ne craignait rien, elle se disait que Félicia serait bien assez forte pour se défendre seule. Cependant, elle ramassa quand même un vieux tuyau qui trainait par-là. On ne sait jamais après tout? À la pensée de Félicia concernant le train, elle le pensait aussi. Ou alors c'était tout autre chose mais la jeune femme n'avait que faire de trop se questionner sur tout et rien. Pourquoi cela devrait être autre chose qu'un train qui se trouvait ici?

Se dirigeant vers une porte forcée, la situation semblait effectivement se copier sur les films d'horreur, ceux que la belle japonaise aimait tant regarder d'habitude. Mais il y a une différence entre un film et la réalité et sa main accrocha un peu plus le tuyau. Et tant pis si c'est rouiller ou sale.

« J'espère que tu te trompes... »

Et pourtant, vu le nombre de films qu'elle avait vu, elle pourrait citer des tas de situation similaire. Un lieu abandonné, panne d'électricité et bruit venant de pas si loin que ça. Malgré son courage – eh oui, elle avait une arme à la main et était prête à rejouer la scène avec le vigile et la cafetière – elle resta près de la super héroïne, pas très à l'aise. Ce genre de situation lui était totalement inconnu dans la vrai vie et si prévisible dans le cinéma. L'occasion d'avoir de l'action, du sang ou un Jump Scare en voulant quitter cette pièce.

« Tu as ce qu'il te faut ici ou bien tu veux encore chercher quelque chose? »

Quoi qu'il en soit, la réponse semblait simple, faire vite et quitter cet endroit en vitesse. Ça pouvait n'être qu'une bande de gamins qui les ont entendu et croient voir débouler ici la police mais ça pouvait bien être des gens en rapport avec cette sorcière, cette Ombre ou autres... Aoki ne voulait pas user de la violence mais pour se protéger ou protéger Félicia, elle était prête à agir de la sorte. Avec ce qu'elle traverse en ce moment, se défouler ne lui ferait pas de mal alors vaut mieux que personne ne vienne lever la main sur elle.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 20 janvier 2014, 01:18:33
« Tu as ce qu'il te faut ici ou bien tu veux encore chercher quelque chose ? »

Techniquement, Félicia n’avait rien, donc il était logique de penser qu’elle avait encore des choses à chercher ici. Cet endroit était clairement glauque, creepy à souhait, mais, quand on venait de New York, on était habitué à ce genre de choses. Félicia avait, sous sa combinaison de cuir, exploré des taudis sinistres à Greenwich Village, ou dans les profondeurs du Bronx, et ce sans parler de ses expéditions dans les égouts. La Chatte Noire n’était donc pas à ça près. Le vent sifflant faisait claquer les volets fermant certaines portes, comme dans un mauvais film d’horreur de série B. Et il y avait sûrement quelqu’un.

« Explorons un peu. Je pense que Wake est passé par ici cette nuit, il doit y avoir des indices quelque part. »

Elle ignorait toujours pourquoi l’un des trains avait décidé de partir, mais, si elle se souvenait de ce que Norman lui avait dit, ainsi que des informations de Barry, il n’était pas trop difficile de deviner comment. L’Ombre Noire avait du soulever ce train pour le balancer dans la forêt, probablement pour tuer Wake. Elle imaginait bien ce dernier avançant avec sa voiture, tandis que les morceaux de trains tombaient en tout sens, avant de glisser dans la forêt. Il était venu ici pour une raison bien précise, mais quel rapport pouvait-on établir entre un ancien dépôt ferroviaire abandonné de la Japan Railways West et Bright Falls ? La Chatte Noire commença à s’avancer un peu. Ayant récupéré la lampe-torche, elle éclaira une pièce à gauche, qui était une ancienne salle de détente poussiéreuse. Les murs étaient décrépis, avec des fissures, et il ne restait plus qu’une antique table en bois avec des chaises autour.

Repérant un interrupteur sur sa droite, Félicia appuya dessus. L’ampoule grésilla, émettant une faible lueur, avant de s’éteindre, après quelques faux-espoirs. Il y avait toujours du courant, mais l’installation électrique était évidemment vétuste. Félicia s’avança, et ouvrit l’antique frigo, surprise que personne ne l’ait encore volé. Il était vide, éteint. Elle poursuivit son exploration, fouillant les placards. Aucun ustensile, rien. Tout avait été pillé, repris, abandonné, ou avait disparu. Le vent continuait à souffler, et l’orage gronda à nouveau. Il pleuvait à torrents, dehors, et les volets étaient en train de souffrir.

« Tu as repéré le disjoncteur ? »

Ce dernier se trouvait en hauteur, près de la porte. Félicia attrapa l’une des chaises, et le positionna dessous, avant de s’appuyer dessus. La chaise émit un gémissement plaintif. La Chatte Noire se hissa, et demanda à Aoki de l’éclairer. Elle retira le panneau, et observa les fusibles. Ils étaient ancestraux, mais avaient l’air de fonctionner. Quand on vivait seule, et qu’on n’avait pas envie de claquer son fric à appeler des électriciens à chaque fois qu’il y avait une coupure de courant, il fallait bien avoir quelques connaissances en électricité.

Elle entendit soudain un nouveau choc sourd en hauteur, et la chaise, ancestrale, vacilla. L’un des pieds se rompit, et Félicia partit à la renverse. Elle tomba dans un cri, et ses fesses heurtèrent le sol.

« Ha, bordel ! »

Elle se releva rapidement, se frottant son derrière, avant de rassurer Aoki, qui était toujours assez nerveuse.

« Ça va, ça va. »

Décidée à faire un peu d’humour, elle glissa son regard vers Aoki, avant de lâcher :

« Tu as bien entraîné mon fessier, rassure-toi. »

Elle sortit ensuite de la pièce, observant l’escalier au fond, qui menait à l’étage. Mettant fin à la plaisanterie, elle se décida à monter.

« Suis-moi, il ne faut pas se séparer... Et j’ai envie de voir qui se cache là-haut. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 25 janvier 2014, 22:24:40
C'était simple de deviner que pour le coup, ça commençait à faire beaucoup pour Aoki et cette mauvaise ambiance qui s'installait, ça n'aidait en rien. Coïncidence, peut-être mais cela commençait à s'empiler comme une pile de mauvais dossier pour une recherche du l'Idol parfaite! Dans cet endroit sombre, armée d'une lampe-torche et d'un vieux tuyau, elle avait l'impression de vivre un film d'horreur, tous les éléments étaient là pour que ça se rapproche le plus possible en tout cas. C'était au point où Aoki commençait à juste vouloir quitter cet endroit, elles ont vu qu'un endroit, il y avait un train manquant, il est dans la forêt, fin de l'histoire! D'ordinaire, elle pourrait avoir l'esprit d'aventure mais là, avec les nerfs mit à rude épreuve depuis plus de vingt-quatre heures, il est difficile de rester sérieuse et courageuse à la fois. Alors quand Félicia lui proposa de continuer pour trouver des indices ou autres, c'était sans la motivation qu'elle accepta en espérant que le bruit venant d'en haut ne soit celui que d'un gros matou apeuré par le temps qui fuit à toute vitesse! Pourvu que ces indices que Félicia espère tant soit bien visible en gros, l'évidence même sur leur route! Mais non... Continuant leur fouille dans cet endroit sombre avec l'ampoule qui rendait son dernier souffle, cette lampe-torche était bien utile finalement. Très utile même.

Dans l'obscurité quasi totale, les deux jeunes femmes se frayaient un chemin jusqu'à la vérité, du moins, elles l'espéraient. Arrivée devant un vieux disjoncteur, Félicia tentait de lui redonner vie malgré la poussière accumulée sur le boitier mais il fallait se rendre à l'évidence, ce disjoncteur est comme cet endroit, mort et abandonné. Hélas, comme tout ici était pourri, la chaise craqua – du moins un des quatre pieds – et elle tomba sur les fesses. Elle aurait pu se faire mal mais la Japonaise avait à peine eu le temps d'ouvrir la bouche que ça semblait aller pour la Chatte Noire qui allait même jusqu'à blaguer, lui rappelant le nombre de fois où elle avait eu le rôle de dominante sous les couettes, la fessant avec la main ou le martinet ou même la cravache. Oui, quand on lui laissait l'occasion, Aoki s'emportait un peu. Non pas que ce soit mal. Après tout... c'est provocant de voir Félicia avec du cuir qui lui moule si bien les formes, c'est un appel au vice quand elle la rejoint dans son lit sous la forme de Chatte Noire. Dire qu'à l'heure qu'il est, elle aussi pourrait lui montrer sa surprise, devenir la Chatte Blanche ou elle aussi la Chatte Noire mais à sa façon... C'est à croire que quand la vie à décider de vous pourrir la vie, elle le fait bien. Mais Félicia trancha ces souvenirs en rappelant son envie de découvrir la source du bruit... Oups...

« Tu es sûr de vouloir le savoir? C'est peut-être qu'une bande de clochards ou de jeunes qui sont venue ici se faire peur? »

Si ce n'était que ça... ce serait tout simplement génial.

« Je n'ai pas envie... si jamais c'est la même personne que tu as rencontrée sur les toits en ville?! Je veux pas te voir en difficulté et me savoir impuissante! »

Et ce n'était pas une lampe-torche et un vieux tuyau qui va faire la différence après tout. Elle avait peur mais on ne la plongeait pas doucement dans cet univers qu'elle ne connaissait pas, on la plongeait directement, lui collant les faits divers sous les yeux, les menaces étranges et inexplicables, tout était bien trop dur à avaler en une seule fois et Aoki avait l'impression de boire la tasse de plus en plus que ces choses se cognent à elle. Quelques secondes passait après cet aveu alors que l'une des sources des bruits de pas ou la seule et unique source de pas se fit entendre, volontairement ou non.

« On n'y voit rien du tout dans le noooOOOOOIIIIIIIIRRRRRrrrr! »

L'individu dans l'ombre, derrière une ou deux salles, les portes ouvertes surement avait pris une voix bien aigue sur le mot noir, rendant la chose... plus étrange encore. Relevant le tuyau, elle était prête à se défendre, à détruire cette peur inconnue pour passer leur chemin. Ce cauchemar devait cesser au plus vite et ce n'était pas en l'espérant que ça allait arriver comme par magie, c'est en faisant des efforts que ce sera enfin fini une bonne fois pour toutes...

« Je me souviens pas avoir vu sur la carte un asile psychiatrique dans le coin pourtant... »

Disait-elle cela pour se rassurer, pour plaisanter? Un peu des deux surement... Assommer un vigile avec une cafetière était une chose mais là, dans cette ambiance, c'est bien diffèrent finalement... Félicia allait surement avoir cette andouille rapidement mais au cas où... elle était là pour lui donner un bon coup de tuyau sur le coin de la tête afin de lui remettre les idées en place à ce toxico, clochard ou débile mental... certes, on ne frappe pas quelqu'un comme ça mais quelle idée de foutre les jetons dans un endroit pareil? Légitime défense, non?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 26 janvier 2014, 16:59:40
« Tu es sûre de vouloir le savoir? C'est peut-être qu'une bande de clochards ou de jeunes qui sont venus ici se faire peur ? »

Félicia en doutait, mais elle comprenait l’inquiétude d’Aoki. L’endroit n’était pas très rassurant, et l’ambiance, dehors, donnait vraiment l’impression d’être dans une espèce de film d’horreur. Pour autant, la Chatte Noire se devait bien de mener une enquête. Elle était convaincue qu’Alan Wake était passé par là cette nuit, ce qui expliquait la présence d’une voiture abandonnée, le fait qu’un train ait disparu, et qu’il y ait vraisemblablement eu une présence récente ici. Pourquoi Alan était-il venu ici ? Il y avait sûrement des indices à exploiter, des traces, des preuves. La Chatte Noire comptait bien retrouver cet homme, et, pour ça, elle allait mener sa petite enquête.

Alors qu’elle y réfléchissait, les deux femmes entendirent soudain du bruit venant d’en-haut, comme si un dément venait de parler. Félica leva la tête, entendant des bruits de pas se rapprocher.

« Là, je crois qu’on est effectivement pas seules. Prends garde à toi. »

Félicia s’avança vers l’escalier quand il y eut une secousse dans son dos. Elle se trouvait dans le couloir d’entrée, face à l’escalier. La scène était digne d’un film d’horreur des années 1960’s. Dans un éclair, la porte s’ouvrit brusquement sur un homme enveloppé de flammes noirâtres. Son corps était sombre, et on pouvait discerner quelques vêtements, alors qu’il s’avançait. Trempé de pluie, crasseux, la silhouette tenait une hache.

« Chéri, je suis rentré ! Viens dire bonjour à Daddy !! »

Dans un hurlement l’homme se rua vers Félicia en brandissant sa hache, et l’abattit sur la jeune femme, dans un mouvement circulaire de gauche vers la droite. Félicia s’abaissa, et bondit sur le côté. La hache se planta dans le mur, rebondissant contre le béton, et l’homme, manifestement un Possédé, se retourna, et la leva vers le haut, l’abattant désormais sur les jambes de la Chatte Noire. Cette dernière écarta les jambes, évitant une nouvelle fois la hache, puis, prenant appui sur ses mains, leva le pied, frappant l’homme à la tête. Le coup le surprit, le repoussant contre le mur, et Félicia se releva, attrapant le poignet d’Aoki.

« Vite ! »

Félicia allait tenter de fuir vers une porte se trouvant au fond de la cuisine, mais un autre Possédé apparut, tenant une longue lame de boucher dans le creux de sa main, un sourire carnassier sur le coin des lèvres.

« Les heures de fermeture du musée sont closes. Les trains restent à quai ! »

Il se rua vers Aoki, et posa l’une de ses mains ombreuses sur sa peau, levant son poignard, ses yeux sombres et déments fixant le regard d’Aoki. Un sourire hideux déformait ses lèvres, mais il fut repoussé par un coup de pied retourné de Félicia, qui l’envoya contre le mur. Elle ne les entendait même pas hurler, et supposa qu’ils étaient surtout plus surpris qu’autre chose. Elle se retourna vers l’homme à la hache, qui s’avançait lentement.

*La lampe-torche !*

Se rappelant ce que Barry lui avait dit, Félicia attrapa la lampe, alors que l’homme relevait sa hache, et la planta sur son visage.

Le résultat fut immédiat. Les yeux du Possédé s’écarquillèrent sous ce flash, et il se recula alors, portant une main devant lui, comme pour se protéger. Les flammes d’ombre tourbillonnaient dangereusement au-dessus de lui, comme si elles étaient en train de s’évaporer, mais il s’avançait, lentement. Félicia braqua le faisceau de la lampe sur l’autre Possédé, qui poussa un cri de frustration en devant également se replier.

*Merde, Barry avait raison !*

Félicia se recula, et attrapa la main d’Aoki. Elle était moite.

« Finalement, on va suivre ton avis... On fout le camp ! »

La Chatte Noire se rua vers la sortie. La pluie s’était momentanément calmée, mais il y avait beaucoup de vent. Les deux femmes se mirent à courir, lorsque la Chatte Noire entendit soudain le vrombissement d’un moteur. Elle s’arrêta sur place, et observa le parking. La voiture d’Alan était en train de démarrer... Mais il n’y avait personne à l’intérieur ! Comme dans un remake de Christine, la voiture s’avança alors, et se rua vers les deux femmes, fonçant à toute allure. Elle était auréolée d’ombres, comme les deux Possédés à l’intérieur du bâtiment.

Et elle leur fonçait droit dessus.

« Utilise la lampe, Aoki ! Je vais essayer d’accaparer son attention ! »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 01 février 2014, 22:28:50
Quelle situation étrange. Aoki n'en revenait toujours pas du cauchemar dans lequel elle progressait, les choses devenaient de plus en plus bizarres et surtout dangereuses. Ces bruits, ces cris, l'ambiance film d'horreur étaient vraiment de plus en plus pesantes et ça c'était aussi étrange. Félicia savait se défendre et faire face à ce genre de situation mais elle était normale elle, elle ne connaissait rien à tout ça et seulement depuis hier elle commençait à voir ce genre de choses étranges. Alors qu'elles s'avançaient dans ce lieu étrange, un homme déboula en disant quelque chose d'étrange, cela ne collait vraiment pas à la situation et il se jeta sur Félicia. Malgré son tuyau dans les mains, Aoki se contenta de reculer, apeuré devant la hache de cet homme, la Chatte Noire esquivait les coups portés avant de le frapper assez fort pour le faire reculer. Et si la fuite semblait à présent la meilleure solution, sortant de l'ombre, un autre homme apparut, se jetant sur elle cette fois avec son couteau de boucher. Il tenait la jeune femme et leur regard se croisaient. Ce fut loin d'être le grand amour, elle ne fit même pas attention à cette fumée noire qui possédait cet homme, elle voyait simplement ce regard de fou dans ses yeux à elle. Il n'était pas net, pas lui-même mais même ce type dans la foule hier... non... ce regard hier était plus humain mais plus fou encore.

Cela avait duré quoi? Une seconde ou deux? Mais Aoki y vit là un grand moment de solitude comme si elle observait la mort. Mais comme elle avait un jour entendu dans un film, une série ou lu dans un bouquin, que dit-on à la mort? Pas aujourd'hui. Elle devrait vraiment retrouver d'où provient cette situation car même si elle fut aussi rapide qu'une statue, Aoki avait la vie sauve alors que cet homme reculait grâce à Félicia, sa sauveuse. Plus le temps passait et plus il était évident qu'elle était la femme de sa vie. Le pire étant qu'elle l'avait repoussé avec la lampe... comme ce que Barry leur avait raconté sur Bright Fall? Sans avoir le temps de tout se remémorer en un instant, elle fut tirée par Félicia qui la menait dehors où la pluie était à présent calmée même si le vent avait pris la relève pour leur souffler dessus. Peu importe, fallait partir et vite! Mais la voiture d'Alan semblait démarrer seule, comme dans ce film adapter du livre de Stephen King. Quelle mauvaise journée... Félicia comptait « distraire » la voiture pendant qu'elle devait user de la lampe? Passe encore sur des gens, ils ont à peu près le même gabarit mais là... c'est une voiture. Enfin, c'était elle qui s'y connaissait un peu mieux en phénomène bizarre après tout... Déjà la voiture semblait suivre la Chatte Noire qui courait partout. Si seulement elle avait une arme, elle tenterait au moins de lui crever un pneu ou deux mais sans arme, ce n'était pas gagner. Faudrait-il encore qu'elle puisse aussi bien visé mais... voilà qui était autre chose encore.

Mais peu importe, aussi étrange cela puisse être, elle devait jouer avec la lampe sur la voiture, comme si le rayon de lumière pouvait dissoudre cette fumée noire qui faisait marché cette voiture. Le pire étant que ça marchait. Bien sur, la voiture ne criait pas mais la fumée se dégageait de là où elle éclairait et elle ne revenait pas. Sauf que bien entendu, à trop la prendre pour une imbécile, la voiture se vexa et prit soudainement Aoki pour cible. C'était dangereux mais elle n'avait pas le choix, devant esquiver au dernier moment – ou presque, elle n'est pas cascadeuse après tout. Sauf qu'elle avait remarqué une chose qui allait lui permettre de gagner car lors de sa dernière esquive, elle avait attiré Christine dans un coin du parking et sous sa nouvelle ruée, Aoki esquiva une dernière fois, un peu juste cette fois qu'elle crut ne pas pouvoir s'en tirer indemne et une des roues se fourra dans un nid-de-poule ce qui fit déraper la voiture qui eut du mal à reprendre le contrôle et se mangea un gros poteau en béton, abimant et pas qu'un peu la carrosserie, le pare-choc et tout ce qui allait... Aïe pour elle mais au moins, en l'analysant – et en portant le coup de grâce – avec la lampe, la voiture semblait bel et bien... calme. Mais face à cette épreuve, Aoki était un peu tremblante mais en vie et en un seul morceau.

Elle resta muette mais se colla à Félicia, la sentir proche d'elle, cela la rassurait même si foncer dans la voiture et rejoindre le SHIELD – du moins leur petite base – ne serait pas un luxe finalement... pour le moment. Restant silencieuse, elle ne répondait que par quelques signes de la tête alors qu'elle prenait place dans la voiture. Au final, elle n'eut qu'une seule question...

« On sera en sécurité là-bas? »

Oui, « on » et non « je » car même dans ce moment, elle refusait de laisser Félicia seule.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 03 février 2014, 02:18:30
Face à la voiture, Félicia entendit les sonorités de la musique, alors qu’elle lui fonçait droit dessus. Toutesles vitres étaient abaissées, et l’autoradio était monté à fond, diffusant une musique de rock endiablée, alors que la voiture filait à tout berzingue. La Chatte Noire bondit sur le côté, se croyant dans la peau d’un toréador fuyant un taureau. La voiture dérapa sur la terre, faisant rouler des mottes de terre, exécutant un superbe virage qui lui permit, dans un crissement de pneus, de foncer droit vers Félicia. Rock You Like A Hurricane (http://www.youtube.com/watch?v=Kw_Lf-JhdSU) rugissait, et la voiture rebondit sur un nid-de-poule. La Chatte Noire se mit à courir, sentant la voiture la poursuivre, le moteur hurlant, tandis qu’Aoki utilisait la lampe-torche pour affaiblir la voiture. La lampe faisait disparaître les traces d’ombre le long de la carrosserie. La Chatte Noire se dirigea vers le garde-fou qui entourait une partie du parking, et posa une jambe dessus, s’en servant pour bondir dans les airs. Elle tournoya dans les airs, évitant de justesse le bolide qui heurta le garde-fou, fendant le pare-brise. La Chatte Noire atterrit derrière la voiture. Le moteur de l’engin infernal fumait, mais les feux arrières de la voiture s’enclenchèrent automatiquement, indiquant que la voiture faisait marche arrière. Félicia se mit à reculer, mais se reçut la voiture sur l’épaule. Elle tomba sur le sol, et se reçut avec son autre main, plongeant dans la gadoue. Elle s’en servit pour bondir de côté, évitant la charge arrière de la voiture qui se mit alors à pivoter, les pneus s’enlisant dans la crasse. Des morceaux de boue éclatèrent sur le visage et sur les cheveux de Félicia.

Un éclair déforma le ciel, permettant de voir l’habitacle. Désespérément vide. Le volant tournait tout seul, et la voiture se plaça pile face à Félicia, avant de foncer, le moteur se mettant à rugir. Prostrée sur le sol, Félicia bondit de côté, mais l’avant de la voiture heurta sa jambe. Elle serra les dents en s’affalant sur le dos, et envisagea de se défaire de sa veste (http://img98.xooimage.com/files/7/a/7/veste-cintree-bla...11160001-43ad604.jpg). Quand elle se rappela qu’elle lui avait coûté 30 000 yens, elle se releva en soulevant ses jambes en l’air, avant de rebondir sur ses pieds. La pluie tombait furieusement, et elle avait mal à la jambe. La voiture l’avait heurté en étant en première, ce qui avait atténué le choc.

C’est à cet instant que la voiture choisit de se ruer vers Aoki.

« Aoki ! » hurla Félicia.

La Chatte Noire se rua vers elle, tandis que la voiture folle poursuivait la femme. Aoki fila vers le parking. La voiture la poursuivait furieusement, le moteur continuant à fumer. Aoki l’évita de justesse. La voiture heurta un trou dans le sol, un joli nid-de-poule, balançant une chapelet de boue et de terre sur le visage et sur les vêtements d’Aoki, avant d’heurter un énorme pilier en béton. Aoki en profita pour continuer à utiliser la lampe, et il y eut une brève explosion de lumière, avant que le moteur ne s’éteigne, tout comme la musique.

Félicia se rua ensuite vers Aoki, et la prit dans ses bras. Un éclair résonna à nouveau, et Félicia se rappela la présence des tueurs.

« On file vers la voiture ! »

Les deux femmes se pressèrent. Félicia entendit alors des craquements en se rapprochant du trou de la clôture, et se retourna. À proximité, elle voyait des arbres bouger rapidement, et aperçut une sorte de tornade noirâtre qui flottait entre les arbres. En contrebas, les Possédés s’avançaient lentement, mais l’attention de Félicia était surtout accaparée par cette tornade noirâtre. Tout d’un coup, elle comprenait mieux comment un train avait pu se retrouver en pleine forêt. Se hâtant, la jeune femme rejoignit sa voiture, et se faufila à l’intérieur, le plafonnier s’allumant automatiquement.

« On sera en sécurité là-bas ? » lui demanda Aoki.

Félicia, qui avait la main sur le tableau de bord, prête à mettre le contact, allait lui répondre, lorsque quelque chose heurta violemment le pare-brise, le faisant exploser. Des bris de verre s’éparpillèrent sur le tableau de bord, et, en relevant la tête, Félicia vit la hache d’un Possédé.

« Merde ! Baisse-toi !! »

Elle enclencha le moteur, alors que la hache se relevait. Elle fit marche arrière, et les feux s’enclenchèrent immédiatement, affaiblissant le Possédé. La Chatte Noire enclencha les feux de route, envoyant une décharge de lumière éblouissante vers le Possédé. Il y eut, là aussi, une explosion de lumière, et le Possédé se volatilisa.

La Chatte Noire fit marche arrière, avant de donner un coup de volant. La voiture se retourna, et la femme enclencha la première, avant de sortir du chemin de terre. La tempête faisait rage, et la pluie leur tombait dessus, le pare-brise ayant été réduit en miette.

« En tout cas, on sera mieux qu’ici ! Tu vas bien, Aoki ?! »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 08 février 2014, 22:22:38
Elle ne s'inquiétait pas trop pour Félicia, certes, elle faisait des efforts pour ne pas crier, ne pas se ruer vers elle quand la voiture semblait la cogner « doucement » espérait-elle mais mettre cette voiture hors d'état de nuire était sa principale raison de vivre pour le moment. Ce n'était clairement pas le moment de vouloir retourner dans cette époque apparemment lointaine où Félicia n'était que la Chatte Noire, une femme sublime au lit qui pouvait faire d'elle sa chose et la corriger autant de fois qu'elle le veut. Désormais, elle avait l'impression que plus rien ne sera comme avant, aussi bien chez elle qu'au lit. Elle l'aimait toujours, là n'était pas la question mais avant, elle entendait brièvement des choses bizarres qu'elle aurait pu vivre à New York ou même à Seikusu, maintenant, elle en vivait une de ces histoires bizarres et à moins d'un gadget comme dans Men In Black qui efface la mémoire des gens, Aoki ne vivra plus comme avant. La voiture bien encastrée, elle semblait maintenant calmée, elles devaient en profiter pour quitter cet endroit, chose qu'elles firent sans plus tarder même si les possédés furent de retour, ce qui étonna autant la Japonais que l'Américaine. Elle poussa un petit cri de peur quand la hache détruisit la vitre de la voiture avant de partir loin, très loin de cet endroit!

« Juste un peu... bousculé je dirais... »

Elle ne vivait pas cela doucement, c'était une véritable avalanche qui lui tombait dessus sans qu'elle ne puisse vraiment se relever, assimiler ça tranquillement et passer à autre chose. Non, tout lui tombait dessus en même temps. Le tueur, celui aux pouvoirs étranges qui a combattu Félicia, le parc, le vigile, les autres, tout semblait être des bâtons se dressant dans leurs jambes. Retirant quelques petits morceaux de verre ici et là, elle observa la route, devenant de plus en plus inquiète pour la suite... Hors de question de Félicia soit seule pour cette mission, hors de question qu'elle aussi soit seule, séparer dans la Chatte Noire. Dans sa tête, c'était un véritable caprice mais même entouré d'être bien plus fort que la Chatte Noire, elle ne se sentirait pas en sécurité dans ce lieu étrange, même si c'est une petite base du SHIELD. Elle était bien loin sa petite routine où elle se réveillait dans les bras de Félicia – ou non – se douchait, faisait son boulot et appâtait la belle chatte pour qu'elle vienne la rejoindre chez elle, lui montrant toujours un nouveau jouet alors qu'elle avait soudainement un problème important au téléphone ou des types bizarres qui la suivait dans la rue, tout cela s'envolait quand sa belle venait la rejoindre. Ce n'était pas crier au loup, parfois, elle l'appâtait vraiment pour du sexe, sans tourner autour du pot, comme cette soirée avant que tout ne dégénère.

La fatigue lui tenait compagnie, elle sentait ses paupières lourdes, vu les évènements, son cerveau mis à rude épreuve, tout comme ses nerfs, logique que la fatigue soit si proche d'elle. Aoki somnolait presque sur le trajet mais par chance, cela ne fut pas très long entre leur départ et l'ancienne base Américaine qui est à présent un petit coin du SHIELD. Alors que Félicia se garait, elle posa sa main sur la sienne quand elle releva le frein à main, l'observant dans les yeux.

« J'insiste beaucoup dessus mais... c'est vraiment obligée que tu y ailles? Je suis sûre que d'autres héros peuvent y aller à ta place, des plus forts, des plus discret, des mieux équipé, je n'en sait rien! C'est impossible mais j'aimerais juste rester dans un endroit au calme, loin du danger, que tout se fasse tout seul, tout redevienne comme avant en restant avec toi, Félicia... C'est trop demander que de rester dans tes bras, me sentir en sécurité me réveiller comme si de rien n'était jamais arrivé? »

Oui c'était trop demander car Kanzaki n'allait pas miraculeusement revenir à la vie pour commencer. Sans parler de tout le reste. Aoki préférait se calmer, évitant de continuer pour risquer de lui avouer ses sentiments. Ce n'était clairement pas le moment pour ça.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 10 février 2014, 02:14:06
Le temps oscillait entre des averses violentes et des périodes où il n’y avait que le vent qui s’agitait. Félicia sentait le volant qui tremblait, mais tenait bon. Elle connaissait la route, et il n’y avait aucune voiture qui la dérangeait. En arriva nt à un croisement, elle prit sur la droite, suivant un panneau indiquant la direction vers Seikusu Base Camp. La base militaire américaine avait une partie civile, abritant un musée, une bibliothèque, et d’autres bâtiments à la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale, ainsi qu’à la défense du pays. Le Japon était un pays de pacifistes, un pays où la Constitution interdisait le recours à une force armée, ce qui faisait que l’Oncle Sam se chargeait de la sécurité du territoire. Tout en avançant, Félicia pouvait voir plusieurs panneaux défiler, montrant des scènes d’intervention de l’armée, et annonçant la proximité de la base. Elle se situait au bout d’une grande falaise, dominant ainsi la baie de Seikusu. Le bunker, lui, était construit dans la falaise, depuis un réseau de grottes souterraines qui avaient été aménagées. Tandis que Félicia roulait, elle songeait à ce qu’elle avait vu dans cet entrepôt abandonné. Les Possédés, les objets contrôlés, et cette tornade noire immense, qui arrachait les arbres. Barry avait dit la vérité, et une véritable menace était en train de s’abattre sur Seikusu. Félicia n’était pas spécialement habituée à combattre le paranormal à ce point. À New York, elle affrontait surtout des mafieux, des criminels classiques. Quand elle était partie avec Morbius faire son petit tour du monde, elle avait croisé des vampires, mais ils n’avaient pas la force d’arracher les arbres et de balancer des trains.

Peu à peu, la base fut en vue. La tempête se calmait progressivement. Il y avait toujours de gros nuages dans le ciel, mais le vent commençait à se calmer. Félicia s’arrêta devant le portique de sécurité, et tendit sa carte au garde dans le portique. Surpris de voir une voiture sans pare-brise, il ouvrit malgré tout la barrière, et Félicia s’engagea dans la base, filant vers le parking. Elle aurait pu s’arrêter dans la cour, mais, comme elle avait peur qu’une nouvelle averse ne leur tombe dessus, elle préféra plutôt se réfugier dans le parking souterrain, et s’arrêta à une place.

Aoki, qui était restée muette pendant le trajet, se mit alors à attraper l’une de ses mains, pour lui parler, lui répétant qu’elle ne voulait pas se séparer d’elle, et qu’il était peut-être désormais temps d’arrêter les frais. Elle avait peur, peur de mourir, ou de devenir l’un de ces monstres. Félicia ne sut pas quoi dire, sur le coup... Aoki avait raison. Ce voyage était bien trop dangereux pour elle, et la Chatte Noire ne pouvait pas l’impliquer davantage. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle était venue à la base militaire, afin qu’Aoki soit à l’abri. Ici, il était assez improbable que cette Ombre Noire cherche à les attaquer. L’endroit était bien défendu, et Félicia était sûre que les militaires savaient mieux qu’elle ce qu’ils avaient à affronter. Quant à elle... Pouvait-elle rester comme une rate dans la base, en attendant que les choses s’améliorent ? Félicia était une femme d’actions, la Chatte Noire. Elle aimait prendre des risques, se retrouver en situation de danger. Elle avait trop longtemps été choyée jadis, trop longtemps séparée de sa véritable filiation. Elle était la fille d’un célèbre cambrioleur. Tel père, telle fille.

Félicia ne disait rien, tout en laissant Aoki parler, ne voulant pas l’interrompre, jusqu’à ce qu’Aoki sorte ça :

« C'est trop demander que de rester dans tes bras, me sentir en sécurité me réveiller comme si de rien n'était jamais arrivé ? »

La Chatte Noire soupira faiblement, et prit alors Aoki dans ses bras, la tête de la jeune femme se retrouvant à proximité de ses seins.

« Aoki... Calme-toi, ma belle... »

La main de Félicia vint lui caresser les cheveux, tendrement.

« Je vais en parler avec les autres membres... Dans un sens, tu as raison. Il n’est pas juste que nous soyons les seules à agir. Je vais les persuader de retrouver par eux-mêmes Rose Marigold. De toute façon, il faut réparer ma voiture avant qu’on ne puisse sortir quelque part. »

Et, par ailleurs, Félicia avait besoin d’une bonne douche. Le bunker comprenait des rangées de douches. Elle sortit de sa voiture, emmenant Aoki avec elle, et se dirigea vers l’ascenseur. Les deux descendirent dans le bunker, et Félicia alla aborder un agent. Elle précisa son identité et son grade, en lui présentant la même carte qu’elle avait présenté devant le garde, à l’entrée de la base, et sollicita ensuite une rencontre avec un supérieur. La standardiste lui annonça qu’il faudrait attendre un petit moment, ce qui tombait à pic.

« J’ai besoin d’une bonne douche... Pas toi, Aoki ? »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 15 février 2014, 22:03:28
Toute cette histoire la rendait folle, plus elle sombrait dans cette folie, plus elle se sentait fatiguée. Son cerveau avait dû surchauffer, elle ne savait plus où donner de la tête, tantôt elle se croyait capable de supporter toute cette histoire puis ensuite, c'est à peine si elle pouvait supporter d'en apprendre plus? Heureusement, le SHIELD n'était plus très loin et elle profita de ce moment pour se répéter encore un peu mais espérer voire Félicia accepter sa requête et oublier tout cela. Il y avait peu chances qu'elles s'endorment ensemble et que demain, tout soit comme avant, cette histoire régler dans la nuit mais elle avait le droit d'espérer. Au moins une partie de sa demande fut réalisée, elle fut prise dans les bras de Félicia et ça allait déjà mieux, il ne manquait plus que cette histoire à régler mais ça n'allait pas se faire tout seul. Si cette ombre ou autres est assez intelligente, elle ne devrait pas venir s'en prendre à elles dans cette base du SHIELD? On ne pouvait pas dire que c'était une technique pour avoir un peu de sexe, elle n'en avait pas envie. Un peu d'amour, de réconfort, ça oui mais le reste, pas plus que ça. Même nue dans un lit avec elle, ce serait surtout la chaleur de son corps, son odeur qu'elle rechercherait, pas le reste.

Elle aurait pu de nouveau protester, ce n'est pas le fait de laisser les autres trouver cette Rose qui va la rendre moins fatiguée, c'est tout qui la fatigue. Elle aimerait voir ce Norman débarquer et dire que tout est réglé sans qu'elle n'ai eu à faire autre chose que distraire ceux dans l'entrepôt des trains. Mais il ne faut pas rêver... Progressant un peu plus dans la base, Félicia qui demandait à parler à un supérieur devait attendre, l'occasion de prendre une douche. Une chose qui ne se refuse pas après tout. Mais la douche lui rappela surtout ce qui s'était passé après, le téléphone qui sonne puis cette voix... Sans elle, elle aurait au moins mieux débuté la journée que comme ça. Aoki acquiesçait à peine, n'ayant pas tellement la force d'en faire plus de toute manière. Elle suivait Félicia sans faire de chichi et se changea dans le vestiaire, l'endroit était désert pour le moment, ça tombait à pic si jamais elles devaient se rapprocher mais en dehors d'un bon câlin, Aoki n'en voulait pas tant. Retirant une à une les affaires de Félicia – car elle n'avait pas eu le temps de prendre des affaires chez elle la veille – la Japonaise se retrouva rapidement en tenue d'Ève mais sans la moindre idée derrière la tête bien sur. En dehors de se laver, elle ne fit et ne disait pas grand-chose. Arrivant dans la salle de douches, c'était grand avec plusieurs cabines séparées par des petits murs, ça donnait vraiment un air base militaire... en même temps, elles étaient dans ce genre d'endroit. Doucement mais surement, Aoki se lavait, retirant la crasse accumulée, non pas qu'elle se soit roulé dans la boue mais avec les hauts et les bas de la journée, elle avait au moins transpiré et pas qu'un peu.

Elle voulait aider Félicia, ne serait-ce qu'un peu mais si d'ordinaire elle se sent d'humeur à soulever des montagnes, là, elle n'avait plus beaucoup de motivation. Une sieste – non crapuleuse, quoique finalement? – devrait l'aider à retrouver la forme par la suite. Elle referma les robinets en quittant sa petite cellule de douche et revint vers Félicia, sans grande surprise. Elle lui faisait face avant de la prendre dans ses bras, posant sa tête sur son épaule, leurs corps humide l'un contre l'autre, elle resta silencieuse un petit moment, avec vue sur la peau du cou de la belle Américaine mais elle n'avait rien à dire en fait. Rien de spécial.

« Tu pourrais me supporter combien de temps comme ça, collante? »

Qu'elle réponde toute la journée, la soirée, elle va la prendre au mot et ne pas la lâcher d'un poil pour voir si elle tient parole. Mais ensuite, elles vont avoir rendez-vous avec le supérieur du SHIELD ou peut-être seulement elle? C'était dans ce genre de moment, dans ses bras qu'elle se sentait d'humeur à lui dire combien elle l'aimait mais cela lui avait toujours porté la poisse de le dire en premier alors le premier pas devra être de Félicia, quitte à prendre son mal en patience.

« Tu penses que l'on pourra se reposer après que tu ait vu ce supérieur? Je suis déjà épuisé... »

Cela lui rappelait un peu la veille aussi, à s'être endormi sur le canapé chez elle avec ce drôle de rêve où elle avait vu plein de trucs bizarres... Bon après, c'est un rêve, vu tout ce qui es bizarre dans un rêve, ce n'est pas important, mais que pour si peu, ça lui reste en mémoire. Enfin bon, pas de quoi paniqué pour ces trucs bizarres, elle voulait bien croire aux rêves prémonitoires mais là, cet enchainement d'images, ça n'avait pas de sens. Un simple bordel dans son cerveau, dans son subconscient. Remontant ses bras, elle serrait un peu plus Félicia en logeant son nez dans son cou, juste une étreinte, du silence, ça lui irait comme réponse aussi... Les dernières heures ont été si bruyante que le silence semblait être une bonne amie... dans un lieu sécurisé bien entendu.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 16 février 2014, 12:48:43
Le jet de la douche sur le corps de Félicia lui procura le plus grand bien. Elle resta à l’intérieur de sa cabine pendant une dizaine de minutes, avant que le jet ne se termine, savourant le contact de l’eau chaude sur son corps. Elle se décrassait, ôtant toutes ses traces de boue, tout en utilisant ces salvatrices minutes pour réfléchir davantage. Son cerveau se baladait entre Aoki, le SHIELD, et l’Ombre Noire... Elle avait clairement eu tort d’emmener Aoki avec elle, et elle le constatait, maintenant. La pauvre était en état de choc, et on ne pouvait pas le lui reprocher. Elles avaient été coursées par une voiture animée toute seule, et par des types armés de haches. Félicia, elle, avait de l’expérience. Aoki restait une simple femme avec des tendances sexuelles un peu spéciales. Félicia ne pouvait que se sermonner de l’avoir invité avec elle, d’avoir sous-estimé la menace, d’avoir continué à croire que Barry Wheeler ne leur avait pas dit toute la vérité, et l’avait volontairement surévalué pour mieux se faire mousser auprès de deux belles filles. Son erreur de jugement avait été fatale. L’Ombre Noire, quelle que cette chose puisse être, existait bel et bien, et elle était dangereuse. Lentement, mais sûrement, le scénario de Bright Falls était en train de se reproduire. Il fallait retrouver cette femme, cette Rose Marigold, qui, d’après les informations de Félicia, serait en mesure de les aider.

*Une chose est sûre : je ne peux plus impliquer Aoki. Qu’elle le veuille ou non, elle restera ici.*

Félicia avait pris bien trop de risques, et elle serait, sur ce point, intransigeante. La Chatte Noire pouvait être aussi conciliante que têtue, ce qu’Aoki avait déjà pu constater, et constaterait encore maintenant. En allant vers les douches, l’Américaine avait eu l’occasion de voir à quel point cette aventure avait troublé Aoki. Sa démarche était lente, ses yeux étaient hagards, et elle parlait très peu, en état de choc. C’était une chose que Félicia pouvait comprendre. Elles continuaient donc à se doucher, et les douches s’arrêtèrent en même temps, les abandonnant dans un délicat cocon de chaleur, que Félicia quitta tout de même rapidement. Elle savait que les douches, par souci de rapidité et d’efficacité, proposaient ensuite un service de nettoyage automatique, consistant par des sortes de vapeur qui permettaient d’adapter le corps à température ambiante, tout en le séchant. La Chatte Noire sortit pourtant toute nue, avant que le programme ne s’enclenche, et alla chercher une serviette dans un box à côté. Elle la tenait sur ses épaules quand Aoki sortit à son tour, et, sans rien dire, alla se blottir contre ses bras.

Silencieusement, Félicia lui caressa le dos, glissant sur ses belles hanches, des hanches qui avaient jadis été plus joyeuses, qui avaient supporté les élans vigoureux de son corps, qui avaient supporté ses claques, ses coups, ses coups de langue... Vu l’état patraque dans lequel se trouvait Aoki, la Chatte Noire, qui avait de plus en plus la figure du « mâle » protecteur et rassurant dans leur couple, aurait presque été jusqu’à lui proposer une partie de sexe, afin de la remettre d’aplomb. On négligeait par trop les vertus thérapeutiques du sexe, et, si elle y pensait en s’amusant, elle y pensait, au moins. L’une de ses mains, quant à elle, continuait à glisser le long du dos d’Aoki, filant de plus en plus bas. Cette douce rêverie se termina quand Aoki lui posa alors une question :

« Tu pourrais me supporter combien de temps comme ça, collante ? »

Étonnante, la question fit ciller les sourcils de Félicia, qui pencha un peu sa tête en arrière. Aoki avait la sienne basse, penchée vers ses pieds, et elle rapatria l’une de ses mains, s’en servant comme appui pour la poser sur le menton d’Aoki, le redressant ainsi, amenant leurs yeux à se croiser. Félicia répondit par un tendre baiser à l’intention de cette dernière, leurs lèvres se collant brièvement, légèrement humides. Elle reprit son souffle, et le rompit ensuite, avant de déplacer sa main, filant de son menton à sa nuque.

« Tu mériterais des baffes pour poser une telle question, Aoki... Il est évident que je pourrais te supporter aussi longtemps que tu le voudras. N’oublie pas que j’ai des ascendances félines : coller les autres, ça me connaît. »

Un chat avait beau être plus indépendant qu’un chien, quand il était domestiqué, il dépendait quand même beaucoup de son maître, et pouvait se montrer très collant... Surtout quand il avait faim.

« Tu penses que l'on pourra se reposer après que tu aies vue ce supérieur ? enchaîna Aoki. Je suis déjà épuisée... »

Félicia pencha légèrement la tête sur le côté, réfléchissant brièvement, avant d’apporter une réponse :

« Toi, en tout cas, c’est une certitude. Tu vas assister à cette réunion parce que tu as vu des choses, mais, après ça, tu iras faire une bonne sieste dans une chambre... Et ça, ce n’est pas négociable ! »

Quant à elle, c’était une autre histoire... La Chatte Noire était versatile par nature. Elle continua encore à la câliner, frottant tendrement son corps contre elle, puis entreprit de s’habiller. Ses affaires étant au sale, elle opta pour d’autres vêtements plus formels, à savoir un uniforme qui traînait dans les casiers. Ressemblant à une vraie soldate, avec ses vêtements verts kakis, Félicia sortit, et s’enfonça dans les couloirs, pour rejoindre le bureau de Lloyd Dawkins (http://aenaluck.deviantart.com/art/For-the-first-time-with-new-techniques-326833640). Félicia tapa à la porte, et entendit Lloyd leur dire d’entrer.

Son bureau comprenait une bibliothèque, plusieurs chaises confortables, un ordinateur avec écran plat, et, au niveau de la décoration, un énorme poster de Bruce Springsteen avec le drapeau américain, et la mention « BORN IN THE U.S.A. » à la place des étoiles.

« Allez, installez-vous, posez vos fesses. »

Il se permit une petite observation en voyant la tenue de Félicia :

« Ne me dites pas que vous venez de rejoindre les Marines, ou je rejoins immédiatement votre affectation. »

Un léger sourire traversa les lèvres de Félicia, qui s’assit.

« Nous venons au sujet de ce que Norman m’a demandé de faire... Et je viens vous demander d’offrir provisoirement une chambre à Aoki. Je la soupçonne d’être poursuivie par une créature dangereuse et dotée de puissants pouvoirs paranormaux. »

Lloyd cligna lentement des yeux, et il s’écoula quelques secondes, avant qu’il ne regarde Aoki, et ne lâche :

« Vous pouvez me répéter ça ?! »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 22 février 2014, 22:48:20
Des baffes? C'est peut-être ce qu'il lui fallait vraiment pour lui remettre les idées en place et reprendre du poil de la bête? Elle n'en savait rien, elle n'avait jamais été dans un tel état. Même après la rupture avec son petit ami, même après celle avec Hitomi bien que ce fût très court, Aoki n'avait jamais été aussi atteint. La perte d'une amie et toutes ses choses étranges y sont surement pour quelque chose à dire vrai mais comment trouver le vrai du faux? La seule chose qu'elle voulait, c'est avoir toute la vérité sous le nez, les coupables arrêtés qu'elle puisse faire son deuil et retrouver sa vie d'avant avec des soucis loin de la préoccuper autant. Jouant plus à la poupée qu'autre chose, elle se laissait caresser et dorloter par Félicia, même son baiser avait à peine réussi à raviver la flamme en elle. Là, ce qu'elle voulait, être au sec, dans un bon lit et dans les bras de la Chatte Noire. Qu'elle se réveille dans deux heures ou vingt, elle voulait pouvoir retrouver Félicia qui la serrait contre elle. Elle ne dirait rien pour la sieste, elle en avait vraiment envie mais vu comment elle lui avait dit cela, ça voulait dire qu'elle allait devoir dormir seule? Voilà qui ne la rassurait pas... Allant s'habiller, elle ne chipota pas sur les tenues et enfila à son tour ce qu'elle avait sous la main et de propre. À part ses dessous, elle avait elle aussi une tenue très militaire, un pantalon et une veste kaki avec dessous, un marcel qui serait aguichant... si ce n'était pas caché. Aoki ferma le tout sauf les deux derniers boutons ce qui ne dévoilait rien de sa poitrine à vrai dire.

Cette tenue était légèrement plus grande qu'elle mais elle devait bien faire avec. Si Félicia avait un certain charme dedans, elle se sentait sac à patates... Enfin, ce n'était pas le moment de parler mode. Elle la suivait jusque dans le bureau de cet Américain, plutôt mignon, le look bien armé intégrer mais ce n'était pas lui qui allait détourner le cœur de la Japonaise de Félicia. Malgré une touche d'humour, ça ne déclenchait rien chez elle, elle était bien trop épuisée pour cela. La Chatte Noire avait tenté de faire court mais il demanda des détails en observant Aoki qui ne se sentait pas à l'aise. Que ce soit l'endroit, le type, la fatigue, elle ne savait pas quoi mais elle devenait légèrement irritable à force.

« Je ne sais pas pourquoi, ni quoi mais depuis hier, tout le monde en a après moi! J'ai perdu quelqu'un en apprenant ça dès le réveil, ce tueur en série que les gens appellent l'Eventreur! J'ignore si elle a quelque chose à voir dans tout ça mais plus le temps passe et plus je pencherais pour oui. Félicia et moi, on a tenté de mener notre petite enquête pour le stopper ou dans le pire des cas, donner plus de ressources et preuve à la police mais bien que nous étions sur une bonne piste, une... quelque chose à attaqué Félicia hier soir, en fuyant, les jeux dans un petit parc bougeaient tout seul, comme si un fantôme était là, à nous observer. Je suis une femme assez rationnelle d'habitude, je n'ai pas eu de mal à croire que Félicia était une superhéroïne, que d'autres personnes soient comme elle, je crois aussi aux fantômes, mais là, j'ai l'impression d'en avoir trop à avaler d'un coup! »

Elle n'avait pas fini mais elle fit une pause pour souffler un peu. Elle s'emballait et tentait de se calmer doucement, à sa façon en respirant doucement avant de reprendre une dizaine de secondes plus tard. Après tout, c'est depuis ce matin que c'est vraiment dur.

« Ce matin, j'ai reçu un appel masqué et une voix, d'homme, elle me torturait au bout du fil, elle se moquait de moi, elle donnait l'impression de me connaître, vraiment! J'ignore si c'est qu'un petit stawlker, un type que j'ai recalé un jour à une audition ou autre chose mais sa voix et son rire... je serais prête à jurer que c'était au moins un psychopathe sur l'échelle du danger. Nous avons ensuite rencontré Norman et par la suite, on a rencontré un certain Barry... je ne sais plus son nom de famille mais il s'agissait d'une connaissance du suspect sur l'affaire, Allan Wake. Parlant de lui, ça peut paraître bête car les fous ne sont pas forcément mauvais sur leur visage mais moi, je croyais déjà pas que c'était lui l'Eventreur en ayant vu son visage à la télé... Donc... Barry, il nous a un peu raconté ce qu'il avait vécu avec Allan, plutôt ce que lui a vécu et on a appris que toutes ses choses étranges se passent depuis l'arrivée en ville d'une fille qui vivait là-bas, à Bright Fall, Rose Marigold. J'ignore si c'est une coïncidence mais d'ordinaire, je crois pas trop aux coïncidences... Et en faisant route ici, on a trouvé des touristes qui parlaient d'un train qui a déraillé en pleine forêt, c'était vrai... Bien qu'il n'y avait rien de vraiment dangereux là-bas, on a fait route vers un entrepôt pour train fermé depuis longtemps, le train était bien entendu manquant à l'appel. Et puis, en rentrant dans le bâtiment, il y avait ses types un peu fous avec cette fumée noire qui nous ont attaqués... on en a d'ailleurs croisé un en rencontrant Barry mais on lui a échappé... Et avant de prendre la fuite, c'était une voiture sans conducteur qui nous a attaqué... une voiture, seule, comme dans Christine! Vous vous rendez compte?! Je veux bien rester rationnelle et ouverte à la fois. Super-héros, agence secrète, fantôme, d'accord. Extraterrestre, loup-garou, vampire et autres monstres du folklore japonais, américain ou autres si vous voulez, mais je veux pas tout avoir à assimilé en même temps! Là, c'est trop! »

Aoki resta cloitré au fond de son siège, la main sur la bouche, elle était vraiment épuisée et lui semblait avoir bien résumé tout ce qui clochait depuis hier matin, ce qui était étrange et très bizarre... Par contre là, elle avait besoin de souffler. Parler de tout ça, dans son état, elle était à deux doigts de craquer mais elle voulait rester là. Elle avait une dernière chose à dire à Félicia avant qu'elle ne risque de partir, seule... Maintenant pour les précisions, il faut voir avec Félicia ou alors lui laisser un peu de temps pour répondre car là... elle donnerait tout pour rester avec Félicia, dans ses bras pour s'endormir doucement, comme un bébé... comme Félicia sur la photo qu'elle avait laissée sur sa table de nuit, elle était trop mignonne sur cette photo! Un petit détail qui la faisait sourire malgré que son sourire était caché par sa main.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 24 février 2014, 02:26:36
Aoki se mit à débiter les évènements d’hier et de la journée à la vitesse d’un cheval au galop. Lloyd l’écouta lentement. Félicia, de son côté, se demandait notamment ce que le SHIELD savait déjà. Lloyd, malgré sa peau bronzée, ses sourires de séducteur à la James Bond, et sa réputation d’être l’agent masculin ayant le plus de sex appeal de cette base, était loin d’être un incapable. Il avait fait partie des premiers agents envoyés à la base du SHIELD à Seikusu, il y a quelques années, et faisait figure d’outsider. Il ne venait pas de la CIA ou de la NSA, et même pas du FBI. Il descendait du SWAT, et, en explorant son dossier, ses collègues avaient découvert qu’il était à l’arrêt depuis plusieurs mois, suite à un assaut contre le quartier général d’une secte, assaut qui avait plutôt mal tourné, même si les détails de cette intervention étaient « classées », un terme officieux qui, au sein du SHIELD, signifiait qu’il y avait une connerie paranormale digne de figurer dans un film d’horreur. L’une des grosses activités du SHIELD était, dans la mesure du possible, d’essayer de dissimuler ce qu’il faisait aux yeux du public. L’armée estimait qu’il était préférable que les gens croient que les fantômes et les menaces paranormales ne soient que des éléments figurant dans des films ou dans des jeux vidéos. Avec les supers-héros, l’éclosion des mutants, une telle politique paraissait un peu désuète, et c’était ce qui expliquait aussi pourquoi le SHIELD, tout en essayant toujours de masquer la vérité, disposait maintenant d’un département dédié à la communication, à l’instar de tous les ministères et de toutes les agences gouvernementales importantes.

Qu’est-ce que Lloyd savait sur cette histoire ? Félicia se refusait à croire que le SHIELD n’avait pas dépêché des agents sur place. Quand Aoki eut terminé son discours, il l’observait silencieusement, puis hocha la tête, et attrapa alors un sachet qui traînait dans un coin de son bureau.

« Vous voulez un croissant ? Je pense que ça vous aiderait à vous détendre. »

Il observa ensuite Félicia, puis revint sur Aoki.

« Pourquoi est-ce que Norman est venu nous voir ?
 -  Il ne vous l’a pas dit ? s’étonna Lloyd. C’était à cause de ce Barry Wheeler. Norman a du vous dire qu’il ne nous aimait pas... Et on ne peut plus enlever des gens comme ça, ou les soumettre à un interrogatoire... Surtout quand ils sont les agents d’un groupe de rock qui s’apprête à se produire devant des centaines de milliers de Japonais dans quelques jours. Il a refusé de nous parler, et la police japonaise a refusé d’agir contre lui, en estimant que nous n’avions rien de concret pour faire une garde-à-vue, ou pour le forcer à coopérer. On a décidé d’envoyer l’une de nos agentes les plus sexy, tout simplement, en se disant que ça le mettrait dans de plus amples dispositions pour parler. »

Félicia hésita un peu, et lui répondit :

« Je suis l’une de vos agentes les plus sexy ?!
 -  Ben... Euh... »

Si les filles du SHIELD avaient leur classement secret des homes les plus beaux de la base, ceux qu’on avait envie d’avoir dans son lit, les homes n’étaient pas en reste, de leur côté. Cependant, ce n’était pas très professionnel de le dire, et Lloyd s’imaginait mal dire à Félicia qu’elle était généralement en première catégorie dans les classements des femmes les plus sensuelles. Il décida de contourner le problème, en se raclant la gorge.

« Bref... Je comprends votre émoi, Mademoiselle Kou. Si vous craignez pour votre vie, vous pouvez rester ici. Quant à toi, Félicia, tu vas me dire précisément ce que Barry vous a dit. »

Félicia, ayant la mauvaise impression d’être un larbin, acquiesça quand même. Elle leur répéta ce que Barry avait dit, à savoir que Bright Falls était un petit village perdu dans le Maine. Il avait été l’agent littéraire d’Alan, un ami d’enfance, détesté par sa femme, Alice, qui pensait que Barry exerçait une mauvaise influence sur son mari, et était responsable, en partie, de ses problèmes d’alcoolisme. Lloyd combla les trous dans le récit de Félicia. Barry était venu à Bright Falls parce qu’il n’avait plus de nouvelles d’Alan. Entre son arrivée à Bright Falls, et le moment où on avait revu Alan, dans une station-service, il s’était écoulé une semaine. Une semaine, pendant laquelle le couple avait disparu.

« Alan est réapparu sans sa femme, et a été poursuivi par un agent du FBI, Robert Nightingale, qui suspectait Alan d’avoir tué sa femme. »

Le SHIELD avait mis la main sur les carnets de Nightingale. Un pur citadin, quid écriait les bouseux de Bright Falls, entravant son enquête, et qui était intimement convaincu qu’Alan Wake avait de gros problèmes psychologiques, et avait tué sa femme, dans un accès de rage, en supposant que cette dernière le trompait, et qu’elle avait profité du séjour à Bright Falls pour le lui dire, déclenchant la rage de l’homme. En menant son enquête, il avait ainsi réuni quelques éléments de preuve. En arrivant pour la première fois à Bright Falls, depuis le ferry qui permettait de traverser le lac, Alan avait été dans le restaurant du coin, le Oh Deer Diner (http://static2.wikia.nocookie.net/__cb20120328201730/alanwake/images/c/c2/Diner.jpg), sans sa femme. Pourquoi s’être séparé d’elle ? Plus troublant encore, il n’avait pas été prendre les clefs de son motel. Nightingale avait retranscrit sur bande sa conversation avec le responsable du motel, qui avait indiqué avoir vu la voiture de Monsieur Wake partir. En bref, Nightingale était parti sur l’idée qu’Alan avait tué sa femme, et avait maquillé le meurtre, faisant disparaître cette dernière. Quand Alice était revenue à la vie, en sortant du lac, et qu’Alan, lui, avait disparu, sa thèse s’était effondrée, mais Nightingale n’était alors plus là pour en parler. Comme un bon nombre des habitants de Bright Falls, il avait également malencontreusement disparu.

Félicia expliqua ensuite à Lloyd que Barry Wheeler leur avait dit de mettre la main sur l’ancienne serveuse du restaurant, Rose Marigold, qui, selon Barry, leur permettrait de venir à bout de l’Ombre Noire.

« Rose Marigold... nota Lloyd. Je vois… Et bien, c’est un début de piste. Je ne vais pas vous en imposer davantage. Considérez que la demande de Norman est satisfaite. Si vous décidez de rester ici, Mademoiselle Kou, je vous indiquerais où vous rendre pour bénéficier d’une chambre... Mais vous êtes libre de partir. Quoiqu’il en soit, je pense qu’il faudra nommer un agent pour vous protéger, et...
 -  Ça, Lloyd, je m’en occupe ! »

Un sourire traversa les lèvres de Lloyd, qui poursuivit rapidement :

« C’était exactement dans ce sens que je l’entendais. »

Il revenait à Aoki de décider quoi faire, maintenant.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 01 mars 2014, 22:25:48
Voilà, tout était dit! Elle n'avait pas non plus donné les moindres détails mais elle n'avait rien oublier d'important au moins? Fatiguée, elle resta dans le fond de son siège alors que l'homme lui proposait un croissant. C'est gentil mais elle n'avait pas très faim. Elle refusa poliment d'un signe de la main en laissant Félicia bavarder avec Llyod, elle écouta que d'une oreille, elle avait surtout hâte de retrouver un bon lit et dormir. Néanmoins, le détail ne lui échappait pas, Félicia, une des agentes les plus sexys? C'est sexiste de penser ça mais elle ne pourrait pas dire le contraire. Elle était si belle et excitante en Chatte Noire. C'était mal placé de penser à ça, surtout quand elle n'en avait pas vraiment envie mais elle, elle en profite quand elle veut de l'agente super-sexy. Llyod reprit en évitant de revenir là-dessus, jugeant qu'elle pourrait rester ici, malheureusement elle le savait, sans Félicia. C'est ainsi, elle ne pouvait pas tout lui interdire malgré ses malheurs, elle se rendait compte qu'être trop égoïste et capricieuse risquait de lui faire perdre la seule femme qu'elle n'ai jamais autant aimé. Finissant enfin leur conversation, Llyod commença ç indiquer qu'elle pouvait aller se reposer et qu'un garde surveillera l'entrée de sa chambre. Heureusement, Félicia se porta volontaire avant même qu'il n'ait fini. Ça, c'était la femme qu'elle aimait.

« Je vous remercie monsieur Llyod mais je pense que je ne serais très utile pour la suite, pas dans cet état-là. Je vais donc aller me reposer un peu. Félicia, tu veux bien venir avec moi un instant, que je puisse te parler de quelque chose? »

Simple diversion pour emmener Félicia pour quelques minutes à peine. Elle connaissait d'ailleurs peut-être le chemin ou alors les gardes pourront les aider en chemin. Elle remercia une dernière fois Llyod avant de quitter son bureau, cherchant discrètement la main de la belle Chatte Noire à ses côtés. Elle resta assez muette jusqu'à arriver dans la chambre individuelle, Aoki n'avait pas dû être la seule à demander leur aide? Ils ont tout prévu, ce n'est pas plus mal, ce n'était qu'en fermant la porte qu'elle accepta d'en dire un peu plus sur son problème. Elle se rapprocha d'elle en passant ses bras autour de son cou, la collant en posant sa tête sur son épaule. D'ordinaire, Aoki est une femme assez autoritaire, même dominé et qui peut se jouer aguichante mais depuis hier, elle était vulnérable.

« Je sais que tu dois partir en mission et que ce n'est pas quelques mots de ma part qui va tout changer. Alors, tu pourrais au moins rester avec moi le temps que je m'endorme? »

Une simple petite demande, ce n'était pas la lune qu'elle lui demandait. Quoi qu'il en soit elle retira ses bras pour lui prendre doucement les mains et la tirer vers elle sur le lit, la laissant lui tomber dessus. Elle observa la tenue treillis de Félicia en souriant. Elle aussi était habillée de la sorte mais ça faisait plus sérieux sur elle.

« C'est vraiment dommage tout ce qui nous arrive... cette tenue me donne toutes sortes d'idées... »

Elle lui tendait un léger sourire, ouvrant sa chemise, bouton après bouton jusqu'à dévoiler sa poitrine cachée par un maillot de corps sans manche, blanc, d'ordinaire porté par des soldats. Mais Aoki ne tentait pas vraiment de la faire hésiter, c'est juste qu'elle savait que tôt ou tard, elle aurait ouvert sa chemise pour dormir. C'est dommage quand elle y repense, son costume était surement arrivée, elles auraient pu s'amuser comme des petites folles à l'heure qu'il est mais tant pis, on ne décide pas de ce qui arrive dans la vie. Se redressant un peu en tenant Félicia par son col, elle vint l'embrasser langoureusement quelques longues secondes avant de se reposer entièrement sur le matelas. Aoki resta silencieuse en restant auprès de Félicia avant de lâcher une phrase qui lui pesait en ce moment, depuis qu'elle savait pour cette mission.

« Tu vas revenir, n'est-ce pas? »

Elle avait peur d'apprendre une autre mauvaise nouvelle qui la laissera comme un légume, sans aucune envie de vivre ou au pire, de la voir revenir gravement blessé. Elle risquerait d'être dans tous ses états...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 02 mars 2014, 01:41:39
Comme tout complexe militaire, le bunker comprenait des dortoirs. Félicia conduisit Aoki, tout en la tenant par la main. Pour la Chatte Noire, leurs sentiments respectifs ne faisaient maintenant guère plus de doute. Elles laissèrent Lloyd mener l’enquête, et essayer de retrouver Rose Marigold. Félicia avait d’autres priorités sur les mains. Aoki avait eu de sérieux ennuis, et il était normal qu’elle soit éprouvée. Ce n’était pas tous les jours qu’on voyait une voiture vous foncer dessus, ou qu’un type se prenait pour une version déglinguée de Jack Nicholson en vous attaquant avec une hache. Félicia la conduisit donc à travers les couloirs, jusqu’à sa chambre individuelle.

Il ne fallait évidemment pas s’attendre à du grand luxe. Il y avait un bureau dans un coin, un casier métallique, et un lit une place. Pas de fenêtre, et un néon militaire qui éclairait des murs nus. Une chambre militaire, spartiate au possible. Les sanitaires étaient partagés à l’étage, et Félicia referma derrière elle la porte blindée. Le sol était fait de petites dalles, et les couvertures n’étaient évidemment pas en soie. Le seul livre figurant sur le bureau était un manuel militaire, et la seule décoration sur les murs se résumait à un plan d’évacuation des lieux en cas d’incendie. Le pire était sans doute que ces chambres étaient destinées à des civils, quand il y avait besoin de les protéger. Il fallait bien dire que l’aménagement des chambres avait été le dernier point envisagé lors de la construction du complexe militaire.

Une fois la porte close, Aoki se retourna vers son amante, et l’enlaça, se blottissant contre elle, et Félicia sentit un frisson de désir la parcourir. Aoki ne s’était pas teinte en blonde, et ne portait pas ses costumes en latex, mais, dans son treillis militaire, elle était excitante. Il n’en fallait pas plus à Félicia, qui sentit un frisson la traverser. Aoki amena Félicia vers le lit, qui l’accompagna, et elles se retrouvèrent rapidement allongées l’une sur l’autre, Félicia sur le corps d’Aoki, sentant la respiration précipitée de cette dernière contre ses lèvres, quelques mèches des cheveux venant tomber sur le visage d’Aoki.

« C'est vraiment dommage tout ce qui nous arrive... cette tenue me donne toutes sortes d'idées...
 -  Oh ? rétorqua rapidement Félicia, un léger sourire sur les lèvres. Vraiment ? »

Elle vit Aoki jouer avec les boutons de sa chemise, les retirant peu à peu. Sous ce dernier, elle avait un maillot de corps, qui, comme son nom l’indiquait, moulait la peau de la femme, permettant de voir ses seins. Deux beaux tétons qui pointaient sous le nez de Félicia. Cette dernière sentit le désir monter, s’exprimant à travers un frisson qui parcourut tout son corps. Aoki agrippa alors le col de Félicia, et les deux femmes s’embrassèrent avec délice, la Chatte Noire ne tardant pas à fourrer sa langue dans la bouche de sa partenaire. Ce fut un baiser assez bref, mais intense, qui laissa Félicia sur sa faim. Son nez se frottait contre celui d’Aoki, et elle avait tendance à se blottir davantage contre lui.

Félicia humait l’odeur de cette femme, de celle qu’elle avait maintenant tendance à considérer comme sa femme.

« Tu vas revenir, n'est-ce pas ? » lui demanda alors Aoki, une pointe d’inquiétude dans la voix.

Surprise par cette question, qui trahissait son angoisse, Félicia releva lentement la tête, cessant de jouer avec le nez d’Aoki, et fronça lentement les sourcils. Ses mains étaient posées sur les épaules de sa belle, et elle laissa planer quelques secondes supplémentaires, avant de lui répondre :

« Hum... C’est à croire que tu serais pressée de me voir partir. Je suis encore là, et je croyais te l’avoir dit... »

Elle l’embrassa à nouveau, brièvement, fourrant sa langue contre ses lèvres, l’envoyant ensuite dans sa bouche, jouant avec celle de la femme. Ce fut également un baiser assez bref, qui se solda par un sourire assez malicieux.

« Les chattes comme moi sont très possessives. Maintenant, puisque tu as envie de te déshabiller, je crois que je vais t’aider à finir le mouvement. »

Félicia se rapprocha alors de l’oreille d’Aoki, afin d’exciter un peu plus sa partenaire, en murmurant quelques paroles qui ne pourraient la mettre que dans de bonnes dispositions :

« À poil, petite traînée... »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 07 mars 2014, 22:06:46
Depuis plus d'une journée maintenant, Aoki n'avait pas vraiment le moral, si d'ordre général, en une soirée et même journée, les deux jeunes femmes se mettent souvent en tenue d'Ève, pour le moment, elles n'avaient fait l'amour qu'une seule fois ce matin et c'était plutôt quelque chose de très doux, ce qui était rare mais pas désagréable. Pour le moment, ce n'était clairement pas l'envie de la jeune femme qui voulait jouer avec Félicia ou même l'aguicher, elle n'avait pas trop le cœur à ça depuis l'incident, à part des baisers, elle n'arrivait pas à grand-chose. Ne cachant nullement son inquiétude, elle espérait revoir sa belle Américaine revenir sans la moindre blessure mais cette dernière sembla plus amusée qu'autre chose. Bien sur, ses paroles la rassuraient un peu, surtout quand leurs lèvres se scellaient mais ces derniers mots furent amusants. Oui, amusant. Elle ne tomba pas de suite dans son jeu en relevant la tête vers elle, fixant son regard dans le sien.

« Je suis inquiète pour toi et toi, tu me traître de trainée... explique-moi pourquoi ça me fait plaisir alors? »

Elle eut un léger sourire avant de venir l'embrasser à nouveau en passant ses mains dans son dos pour la coller contre elle, leurs poitrines se pressant délicieusement l'une contre l'autre alors que leurs langues se rencontraient à nouveau alors que le frisson de plaisir chez Aoki se réveillait enfin un peu. Aucun doute n'était possible pour elle, elle aimait cette femme qui était tombé dans sa vie depuis quelques mois à présent et même si elle aurait cru que c'était juste le coup d'un soir avec un peu plus que du sexe, à présent, voyant cette femme habiter ses pensées la plupart du temps, elle n'avait plus aucune excuse pour justifier cela de juste sexuel ou de jeux. Les deux restaient encore dans leur rencontre mais Aoki caressait l'espoir d'en voir un peu plus maintenant. Son petit ami lui avait déclaré sa flamme lors de ses études et ça n'a pas marché. Elle a retrouvé sa meilleure amie, Hitomi Yamagachi et avait déclaré sa femme à la belle rouquine mais là encore, ça a raté. Alors que si c'est Félicia qui le fait, ce premier pas, elle était certaine que ça fonctionnerait. Ça n'avait rien de scientifique ni de réellement possible mais elle préférait se persuader de ça. Relâchant son baiser, elle commença par détacher sa ceinture, ouvrant sa braguette avant de se dandiner pour retirer son pantalon jusqu'à mi-cuisse en relevant son maillot de corps jusqu'à sa poitrine. Elle continua de relever le tout lentement, coinçant un morceau entre ses dents, cachant à la limite de ses tétons alors qu'elle baissant sa culotte avec l'autre main, tout en cachant son entrejambe. Elle avait tout d'un poster pin-up dans cette position mais elle voulait offrir un délicieux souvenir à Félicia avant sa mission, loin d'elle.

« Est-ce que ça suffit comme ça, sergente-instructrice? »

Oui, quitte à jouer dans cette tenue, autant jouer jusqu'au bout. Surtout qu'ici, elles avaient quand même un certain risque, ce n'était pas une chambre privée et certes, personne ne va rentrer les déranger mais elles risquaient quand même de se faire surprendre... Ce qui ajoute du risque et qui ne fait que jeter de l'huile sur le feu au final. La jeune Japonaise gardait un sourire en coin en se dandinant dans cette position, toujours plus aguichante pour sa superhéroïne. Dire qu'à l'heure qu'il est, sa commande numéro un serait surement fini et elle aurait pu l'enfiler pour elle... Un autre soir peut-être... Pour le moment, la jeune recrue subissait un abus d'autorité de sa sergente-instructrice.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 08 mars 2014, 02:00:46
Quoi de mieux qu’une partie de sexe pour se détendre ? Aoki était sur les nerfs. Elle était inquiète, nerveuse. Félicia allait effectivement devoir la laisser. On l’avait attaqué, on avait ruiné sa belle veste, on avait défoncé le pare-brise de sa voiture. C’était une déclaration de guerre, mais elle ne pouvait pas non plus oublier sa petite Aoki. Pendant bien trop longtemps, à New York, Félicia Hardy avait laissé la Chatte Noire prendre le pas sur elle-même, ce qui lui avait valu la perte de Peter Parker. Elle ne voulait pas laisser le même scénario se reproduire avec Aoki. Elle s’écarta un peu, se relevant, répondant au baiser d’Aoki, et vit ensuite cette dernière commencer à se déshabiller. Félicia s’écarta un petit peu, afin d’avoir une vue d’ensemble, et sourit en voyant Aoki se déshabiller lentement. Personne ne viendrait les déranger ici, elles avaient tout le temps... Et Félicia comptait bien mettre un peu de gaieté dans cette triste pièce aux murs gris et froids, dusse-t-elle y passer des heures... Ce qui n’était pas pour la déranger, de toute manière.

Aoki se mit dans une position aguichante, se déshabillant à moitié. Elle avait fait baisser son treillis militaire à mi-cuisse, baissant sa culotte d’une main, son bras empêchant de voir son entrejambes. Pendant ce temps, elle avait relevé son maillot blanc, et l’ourlet de ce dernier était à hauteur de ses tétons, permettant de voir la partie inférieure de ses seins. Félicia ne put s’empêcher de sourire en la voyant. Les réflexes revenaient plutôt vite, et Aoki commençait à la narguer, attendant probablement que Félicia arrive, qu’elles en arrivent aux bonnes vieilles habitudes. Dans ces circonstances sinistres, c’était toujours ça de pris. Aoki resta plantée devant elle, la narguant :

« Est-ce que ça suffit comme ça, sergente-instructrice ? »

Cette phrase la fit sourire. Sergente-instructrice...  L’idée était bonne. Félicia aurait fait une bien piètre militaire. La discipline, ce n’était pas son fort, et, face à un sergent qui lui serait tombé dessus, son premier souci aurait été de fuguer, de quitter la caserne. Néanmoins, elle se voyait bien en profiter. Félicia cessa alors de sourire, et fronça les sourcils, avant de joindre les mains dans son dos, tout en écartant les pieds, dans une posture martiale, adoptant un ton légèrement bourru.

« Non ! Cadette Aoki, c’est très insuffisant ! »

Le ton était sévère, et Félicia s’avança alors, mettant un pas devant l’autre, optant pour une allure militaire.

« Je vous ai dit de vous mettre... Toute... Nue ! »

Elle s’était rapprochée d’Aoki, se penchant légèrement en avant, secouant la tête de droite à gauche. Au diable Alan, au diable l’Ombre Noire, elle avait aussi besoin de se détendre, et Aoki était la personne toute indiquée pour ça.

« Auriez-vous un problème avec les ordres, recrue ?! Dois-je vous punir pour vous faire entendre la discipline ?! »

La Chatte Noire se prenait volontiers au jeu.

Donner des ordres à Aoki, c’était bandant !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 08 mars 2014, 22:21:46
Le sexe n'était pas une réponse à tout mais Félicia lui avait bien prouvé que ce matin, cela ne faisait pas de mal de se détendre un peu de cette façon. Et pour maintenant, eh bien en toute honnêteté, Aoki avait peur pour elle, maintenant qu'elle en connaissait les réels dangers qui ne se limitaient pas à quelques braqueurs de pacotilles à corriger, elle espérait sincèrement la revoir sans la moindre tâche, la moindre mèche folle ou grain de poussière sur sa tenue. Pour le moment, elle jouait la pin-up, allongée sur le lit en jouant son rôle de débutante, de jeune recrue prise entre les filets de la sergente-instructrice qui profitait de ses droits. Félicia n'avait aucun mal à enfiler le costume, elle était habituée à la double identité, elle était maintenant habituée à toutes sortes de costumes avec Aoki. Que ce soit Aoki le plus souvent qui en profite pour se déguiser et jouer les soumises, elle savait parfois convaincre la belle de jouer un rôle et même parfois d'avoir le dessus sur elle. Cette fois-ci, ça lui était venue comme ça, vu le ton que Félicia avait pris pour lui dire de se déshabiller, c'était une véritable muse que de voir Félicia dans son lit. La belle avait le don pour lui inspirer les rôles d'autorité, armée, policière, infirmière, jeune femme riche et salope, plus les nuits passaient entre elles et plus la liste des rôles perdait en taille. Mais bon, ce n'est pas très grave, une simple nuit avec Félicia lui suffisait à être heureuse, elle ne la voyait pas comme un simple plan cul mais comme la femme qu'elle aime.

Bien entendu, sa pose était sexy mais elle n'avait pas respecté l'ordre qui était qu'elle soit toute nue. Ce qui ne plaisait pas à sa supérieure. Faisant une fausse moue, elle hésita un peu avant de se redresser pour faire tomber sa chemise puis son maillot de corps blanc et propre, dévoilant sans aucun complexe son corps. Sa poitrine que Félicia avait de si nombreuses fois caresser, lécher et torturer. Elle n'avait aucune marque maintenant, les légères blessures avaient eu le temps de cicatriser et disparaître. Bougeant ses pieds, elle retira ses chaussures – la seule partie de la panoplie qui ne faisait pas vraiment soldate – avant de faire d'une pierre, deux coups en retirant son pantalon et sa culotte. Mais même en tenue d'Ève, elle porta à nouveau son bras à l'horizontale pour masquer sa poitrine et son intimité avec sa main. Il sera difficile de jouer parfaitement la comédie, surtout à cause de ses récents problèmes – mais son léger sourire trahissait son rôle. Elle était là pour former les nouveaux talents, pas pour remplacer acteur ou chanteuse au pied levé. Détournant le regard ailleurs, elle prenait une petite voix pour parler.

« Pouvez-vous cesser de me regarder Sergente-instructrice, je suis gênée quand vous m'observez... »

Pas le moins du monde. Elle avait surtout envie de prendre la position de l'étoile de mer et s'offrir à Félicia, de devenir sa poupée sexuelle, de la sentir contre elle, se sentir amoureuse, désirée et aimer mais un petit rôle ne fait pas de mal dans leurs liaisons. Elle roula doucement des yeux vers Félicia, un léger sourire en coin. Comment lui faire la gueule? Être en colère contre elle? Elle était dingue de cette femme aussi délicieuse que piquante, une véritable rose. Elle pourrait passer des heures entières à l'écouter, lui dire qu'elle l'aimait, lui prouver son amour sans se lasser. Sa main lui démangeait, à la voir la regarder comme ça, elle avait envie d'écarter les jambes, de se caresser et lui l'inviter à la déguster de la façon dont elle avait envie mais le jeu à commencer et il prendra fin que lorsqu’elles ne sauront même plus faire la différence entre le rôle et le sexe. Ça commençait entre deux genres de personnes et ça finissait toujours avec Aoki et Félicia. Le jeu prenait fin dans le feu de l'action, comme toujours. Sauf que le jeu et rôle impliquaient des combinaisons, des jouets ou une bonne ficelle... difficile d'oublier le rôle dans ce genre de situation.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 09 mars 2014, 13:55:53
« Pouvez-vous cesser de me regarder Sergente-instructrice, je suis gênée quand vous m'observez... »

La « sergente-instructrice », qui n’avait rien à voir avec le sergent Hartman, joignit ses mains dans son dos, soupçonneuse. Aoki s’était relevée, après s’être tortillée dans son lit, et était nue devant elle. Cependant, dans un ultime geste de défi, elle continua à pudiquement se couvrir, tout en feignant de s’offusquer du regard pervers et lubrique que Félicia lançait sur ses formes. La Chatte Noire savait très bien comment leurs jeux fonctionnaient. Incarner un rôle, c’était toujours excitant. N’était-ce pas comme ça, dans le fond, qu’elles avaient fini par se rapprocher ? Félicia avait joué le rôle de la voleuse auprès d’Aoki, mais elle savait changer de casquette. Il arrivait assez fréquemment que ce soit Aoki qui incarne la soumise, la pauvre petite victime effrayée par sa tortionnaire, l’infirmière nerveuse devant sa supérieure, ou l’élève nerveuse passant un oral devant une professeur autoritaire qui utilisait une cravache pour imposer la discipline. Félicia se complaisait à jouer différents rôles. Curieusement, elle n’avait jamais vraiment eu un goût prononcé pour le théâtre, mais elle pensait que ça venait avec l’expérience.

Il arrivait aussi à Aoki d’inverser les rôles, et, généralement, les deux avaient une façon assez similaire d’incarner la soumise : en se rebellant. Chez Aoki, ça passait généralement en faisant la prude, alors que, chez Félicia, il s’agissait plutôt de faire la chatte rebelle. Dans les deux cas, la finalité était la même : susciter artificiellement la colère du dominant pour qu’il (ou elle, en l’occurrence) vous punisse. Félicia se mordilla donc les lèvres en se plaçant de biais face à Aoki, pour finalement se déporter dans son dos.

« Hum... »

La Chatte Noire leva alors sa main, et gifla le beau petit cul d’Aoki, faisant sursauter cette dernière.

« Il ne me semble pas vous avoir autorisé à faire des commentaires, Cadette Aoki, et encore moins à émettre es contestations sur ma méthode ! Si je n’étais pas aussi outrée par votre comportement, je vous ferais passer en conseil de discipline ! Cependant, vos propos sont... Tellement... Ahurissants..., poursuivait-elle, la giflant à chaque mot, que je me sens dans l’obligation d’administrer par moi-même un juste châtiment... À la hauteur de votre insolence ! »

Elle avait donné cinq ou six belles gifles sur ce beau petit cul, et se glissa dans le dos d’Aoki, prenant son rôle avec plaisir. Félicia en frissonnait, et elle connaissait suffisamment Aoki pour savoir que c’était aussi le cas. Auprès des hommes, Félicia n’avait trouvé que des promesses brisées, et de l’insatisfaction chronique. Des lâches et des couards qui refusaient de laisser parler leurs sentiments, se réfugiant derrière une fierté mal placée. Avec Aoki, les choses étaient différentes, meilleures. Elle pouvait laisser libre court à sa perversion, sans craindre de voir cette dernière la juger, comme Peter s’était senti obliger de le faire. Félicia en profitait pleinement, et caressa les hanches douces et solides de la belle, glissant dessus. Ce petit jeu l’aidait à se détendre, à se laisser aller, et c’était bien là le rôle premier de Félicia, après la protéger : l’aider à aller mieux.

« Écartez les jambes ! intima-t-elle. Hâtez-vous, allez ! »

Félicia la vouvoyait, restant dans son rôle, puis posa ses mains sur ses aisselles.

« Les bras, maintenant ! Mettez-vous en position, montrez-moi votre équilibre ! »

Elle parlait d’une voix grave, tout en se blottissant dans le dos d’Aoki, ses seins glissant sur sa peau. Elle l’aidait à maintenir ses bras bien tendus. Elle savait que c’était un exercice physique assez lourd, car les bras finissaient par peser lourdement. C’était le genre de saloperies que des professeurs d’éducation sportive sadiques s’amusaient à infliger à leurs élèves, en voyant combien de temps ils pourraient tenir*. Félicia alla ensuite devant Aoki, et observa ses jolis seins, puis approcha ses mains, venant les presser.

La Chatte Noire en prit un dans chaque creux de sa main, les massant. Aoki avait une poitrine assez généreuse, ce qui était assez rare. La taille des poitrines japonaises était souvent un complexe des femmes japonaises, ce qui expliquait pourquoi la vente de soutiens-gorges rembourrés fonctionnait très bien au Japon... Et pourquoi les mangakas japonais dessinaient tant de femmes avec des poitrines énormes. Si on pouvait aussi dire que les femmes occidentales l’étaient, c’était assez vrai au Japon. L’origine de ces petites poitrines s’expliquait par la gastronomie japonaise, très peu calorique, alors que les seins, pour être fermes et volumineux, avaient besoin de masse graisseuse. Aoki constituait donc une belle exception, et la complimenter sur ses seins était souvent un moyen de se faire bien voir.

« C’est une chance que votre poitrine rattrape votre insubordination, Cadette Aoki. Avez-vous conscience d’être une femme rebelle, hum ? Une sale petite chienne qui feint de jouer les prudes ? Dites-le ! »



* : Authentique.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 16 mars 2014, 17:26:29
Ce petit jeu commençait à être des plus amusants et cela au moins lui faisait doucement oublié qu'elles vont se séparer et que Félicia risquera surement sa vie dans une mission alors qu'elle, elle sera ici à se tourner les pouces. Au moins ce petit jeu lui fera se sentir bien quelques minutes, quelques heures si jamais elle ne fait aucun cauchemar. Jouant une jeune recru face à son instructrice, Aoki jouait les prudes, un rôle qu'elle n'avait pas besoin de feindre il suffit de lui rappeler celle qu'elle était auparavant avant qu'elle ne connaisse tout cela au sexe. Difficile à croire quand on la voit comme ça mais elle et le sexe, c'est venue tardivement. Quand elle avait bientôt quitté la fac à dire vrai. Avant ça, il n'y avait que les études qui comptait bien elle et rien d'autre, ce qui expliquait le peu d'amis qu'elle avait à cette époque. Heureusement il y avait eu Hitomi. Mais revenons-en au présent. Face à Félicia, elle jouait les prudes et cette dernière aimait jouer son rôle de dominante, se donnant de grands airs en giflant sa paire de fesses lorsqu'elle arrivait sur certains mots ce qui ne fit pas couiner Aoki mais elle avait un léger sourire derrière cette petite souffrance. Elle devait cacher cette joie, ça ne collait pas au personnage. Debout face à elle, elle lui obéissait corps et âme, se laissant caresser les hanches avant d'écarter les jambes en gardant ses mains pour se cacher bien qu'elle venait rapidement lui retirer cette ultime protection.

La voilà les bras et jambes écartées. Elle n'aurait pas l'air fine si quelqu'un passait la porte mais heureusement, personne ne passerait cette porte... Elle l'espère. Jouant avec sa poitrine en les massant, Aoki savait combien la jeune femme aimait sa poitrine, que ce soit avec des caresses, ses lèvres, ses dents ou même divers petits objets, Félicia était toujours obligée de jouer un peu avec ça. Ce n'était pas non plus pour déplaire à la jeune femme, elle pouvait être la poupée de Félicia que ça la dérangerait pas plus que ça. Félicia lui donna un nouvel ordre mais Aoki se mordait la lèvre inférieure en la regardant du coin de l'œil. C'était agréable comme caresses, sur sa poitrine mais ça devenait compliqué de feindre la pudeur alors qu'elle aimait ça.

« C'est faux... »

Voilà un nouvel acte de rébellion en guise de preuve mais elle comptait quand même assumer son rôle jusqu'au bout.

« Je ne suis pas... comme ça... C'est juste que... »

Elle eut comme un déclic dans sa tête, faire jouer ce jeu pour le lui avouer, mettre cela sur le dos de ce rôle mais le lui dire quand même? Ça comptait comme lui avouer ses sentiments? Non car c'était la cadette qui avouerait cela à sa supérieure, c'est tout. Elle avait après tout peur pour elle, pour cette mission et le lui dire, même à travers ce déguisement, ce serait un moyen qu'elle sache entre parenthèses ce qu'elle ressent. Félicia n'est pas stupide, elle se doutera bien que c'est Aoki qui parle et non la cadette. Ou alors Aoki a un très bon jeu d'acteur qu'elle ignorait jusque-là. C'était pile ou face, quitte ou double après tout. Fermant les yeux en tournant son visage, elle préférait ne pas la regarder en face, de peur que le masque tombe en plein milieu.

« Je vous ai toujours admirée Sergente-Instructrice et... et même si j'ai fantasmé sur nous, j'espérais quelque chose de plus... romantique... Pas comme ça... J'espérais quelque chose de plus sensuelle et plus femme car... je vous aime... »

Lâcha-t-elle comme un murmure à une fourmi. Félicia pourrait avoir entendu ou elle aurait pu lire sur ses lèvres peut-être? Le début n'était qu'un rôle mais ces trois derniers mots lui brulaient les lèvres depuis longtemps et par le biais de ce rôle, elle le lui avouait, faisant baisser sa douleur. Après, peu importe la façon dont le jeu va continuer, plus SM que jamais, plus doux, ça lui importait peu, son cœur avait parler à travers la cadette, elle se sentait légèrement mieux maintenant que trois petits mots avaient été prononcé. Elle se mordait la lèvre inférieure, curieuse de savoir comment Félicia allait le prendre? Avec douceur ou fermeté? Ce n'était clairement pas un moment pour avouer ce qu'on avait sur le cœur après tout, ça ne ferait que déconcentré Félicia dans sa mission. Ou au contraire, elle aussi se sentirait plus légère? Elle n'en savait rien après tout...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 17 mars 2014, 01:42:40
Qu’Aoki conteste étonna un peu Félicia. Ce n’était pas dans leurs habitudes. Généralement, elle le disait en soupirant, rajoutant du piment à leurs jeux sexuels. C’était pervers, mais, après tout, la Chatte Noire n’était pas vraiment connue pour être un modèle à suivre pour les jeunes. C’était une voleuse hors pair, une acrobate qui avait toujours son don pour provoquer les autres, et un indéniable talent pour s’attirer les bad guys. Alors, honnêtement, avec tout ça en tête, pouvait-on vraiment lui reprocher sa perversion ? Ce n’était rien de plus qu’un hobby parmi tant d’autres... Et puis, il aurait été criminel de ne pas être excité par les seins d’Aoki. Elle les lui offrait avec une telle générosité qu’il aurait été tout simplement criminel de les refuser. La femme soupirait devant elle, mais, après son aveu, Félicia cessa de jouer avec ses seins, croisant son regard, sentant que cette dernière avait une révélation à lui faire. Aoki semblait hésiter.

Après avoir vu la mort, et s’être fait attaquée par une voiture vivante, on avait souvent tendance à voir les choses différemment, et, visiblement, c’est ce qui était en train de se passer pour la belle Aoki. Le cœur d’Aoki bondissait visiblement dans sa poitrine, et, comme si elle n’arrivait pas à soutenir le regard de Félicia, elle ferma les yeux, avant de l’avouer :

« Je vous ai toujours admiré Sergente-Instructrice et... et même si j'ai fantasmé sur nous, j'espérais quelque chose de plus... romantique... Pas comme ça... J'espérais quelque chose de plus sensuelle et plus femme car... je vous aime... »

Félicia sourit lentement, et, pendant quelques secondes, il ne se passa rien. Ses mains restaient sur les épaules d’Aoki. Oh, la Chatte Noire n’était pas dupe, et, si Aoki avait ouvert les yeux, elle aurait pu voir un sourire amusé sur les lèvres de Félicia. Cette dernière se rapprocha alors un peu, et répondit :

« Oh ? Vraiment ? Dans ce cas, il va falloir que je vous avoue une chose, Cadette Kou... »

Elle posa une main sur le menton d’Aoki, relevant son visage, croisant le sien. Félicia l’avait rapproché, n’offrant aucune échappatoire à cette dernière. Leurs lèvres étaient désormais proches, et Félicia mit fin à cette hésitation :

« ...Je t’aime aussi, Aoki. »

Elle ne lui laissa pas le temps de réfléchir, et l’embrassa, déplaçant sa main de son menton pour agripper ses cheveux, et posa l’autre sur le bas de son dos, à hauteur de sa chute de reins, plaquant ses lèvres contre les siennes, envoyant sa langue filer dans sa bouche. Ce fut un baiser assez long, où leurs deux corps vinrent à se blottir l’un contre l’autre, et dans lequel Félicia n’alla pas empoigner les fesses d’Aoki, même si c’était tentant. Elle ne le montrait pas, bien sûr, mais cette nouvelle la ravissait, et elle l’exprimait à travers son baiser, et les ronronnements de son corps. L’amour... L’amour, ah, cette chose stupide ! On ne pouvait pas s’empêcher d’y retomber... Cependant, avec Aoki, ce n’était pas cet amour idiot et romantique qui vous faisait pousser des ailes en vous donnant l’impression que plus rien d’autre n’avait pas d’importance, c’était plus... Et bien, Félicia l’aurait décrit comme un amour sexuel. Elle n’aurait pas su comment l’expliquer, mais il y avait bien quelque chose entre elles, une sorte d’attirance mutuelle et réciproque.

Après de longues secondes, le baiser finit par se rompre, et Félicia écarta lentement sa tête, avant de lui sourire avec sincérité, étirant ses lèvres en un beau sourire :

« Je ne t’abandonnerai pas, Aoki. Je te l’ai dit, les chattes sont très attachantes... »

Bien plus qu’on ne pourrait le croire. Elle lui fit alors un câlin, la serrant contre elle.

« Tu peux compter sur moi, Aoki, vraiment », glissa-t-elle à nouveau, comme pour la rassurer.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 21 mars 2014, 22:49:48
Elle le lui avait dit, enfin. Certes, à travers le rôle de la cadette durant sa formation et elle le faisait comme tel, la jeune femme amoureuse de son instructrice mais il est évident qu'en vrai, elle aurait tellement, tellement plus à lui raconter. Refusant de la regarder en face pour ne pas perdre, ne pas faire tomber ses barrières mentales, elle sentit après le silence sa main relever son menton pour lui faire face, les yeux dans les yeux, son regard si beau, si envoutant, comme sa voix. Si elle le lui avouait à son tour, elle ignorait si elle le disait en tant que Félicia ou en tant que militaire? Mais le baiser juste après lui empêchait de vraiment y réfléchir, savourant simplement ce baiser en allant mettre ses mains dans son dos et l'étreindre durant ce baiser passionner. Il n'y avait rien de rapide, de mordant, de timide, juste un vrai baiser entre elles. Ce genre de baiser qui semble arrêter l'espace-temps autour d'elle où un baiser d'une heure pour elles pourrait ne durer qu'une poignée de seconde. Décollant ses lèvres de celles de la Chatte Noire, elle en revint à ce doute. Alors, qui lui avait avoué son amour? Félicia ou la militaire? Aoki aurait penché pour la militaire, elle ne savait pas pourquoi mais vu ses précisions, il s'agissait bel et bien de Félicia. Ce petit rajout sur les chats, qu'elle se sente proche d'elle, elle sentait son coeur battre à cent à l'heure. Ce câlin, c'était le point de départ de leur véritable relation à deux.

Elle avait beau être dans le plus simple appareil, elle enlaçait Félicia en enfouissant sa tête dans son cou, elle en aurait presque pleuré de joie. Elle les attendait ses mots qu'elle avait entendus avant ce baiser mais la situation du moment les rendaient tellement plus fort. C'est comme la théorie du pont suspendu. Si l'on s'y trouve et qu'il remue un peu dangereusement, la personne au bout qui tend la main pour aider celle sur le pont, elle va la voir comme quelqu'un de mieux, de plus beau, plus gentil, que du positif. Et bien qu'il n'y avait pas eu de pont, il y avait eu des fous, une voiture vivante, des gens avec des pouvoirs, bref, Aoki avait toutes les raisons du monde d'aimer encore plus Félicia Hardy. Elle ne savait pas combien de temps était écoulé mais elle relâchait un peu son étreinte sur elle en lui souriant timidement. Elle avait fait le premier pas mais ça n'avait aucune raison d'échouer comme avec Hitomi, n'est-ce pas? Elle ramena ses mains sur les hanches de la belle blonde, un petit sourire niais sur le visage malgré ses paupières lourdes de fatigue. Mais elle tenait bon pour l'instant.

« C'est pas dans nos habitudes mais j'aimerais arrêter ce jeu, on pourrait le reprendre plus tard si tu y tiens. J'ai envie de changer de rôle. »

Elle relâchait les hanches de la belle américaine pour commencer à lui retirer sa ceinture et abaisser la braguette pour que le pantalon suivre tout seul la loi de la gravité et finisse sur ses chevilles.

« J'ai envie d'être Aoki, tu pourrais jouer le rôle de Félicia? Tu en penses quoi? »

Ou celui de la Chatte Noire mais ce rôle lui allait mieux avec un minimum de son costume. Que ce soit son petit masque autour des yeux ou alors sa belle tenue de cuir ou encore juste ses gants avec ses griffes. Elle pouvait le faire elle-même mais... c'est plus excitant ainsi.

« J'ai un peu la mémoire courte aujourd'hui, tu pourrais me montrer à quel point tu es attaché à moi? »

Même dans cet amour au grand jour, elle pouvait bien jouer un peu avec elle mais dans leur propre rôle cette fois. Que ce soit purement cliché avec de longs baisers et des caresses ou qu'elle fasse face à une Félicia dominante et aimante, peu lui importe, elle avait juste besoin de l'avoir contre elle et lui faire l'amour, peu importe comment après. Elle en profita pour lui baiser doucement le cou avant de savourer sa façon de l'aime.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 24 mars 2014, 01:29:27
Félicia l’avait dit, sans la moindre attention. Contrairement à Aoki, elle avait vécu bien des choses. Elle avait frôlé la mort à plusieurs reprises, elle était sortie avec Spider-Man, avec un vampire, avec un homme normal... Son destin était par nature atypique. Dès sa naissance, elle était destinée à être tout, sauf une simple lycéenne ordinaire. Félicia s’était pourtant vue ainsi : une lycéenne ambitieuse et motivée, qui rejoindrait Harvard, et deviendrait une avocate spécialisée dans la protection de l’enfance, la poursuite des violeurs, et dans la lutte contre la corruption. Au lieu de ça, elle avait appris qu’elle était la fille du Chat, un légendaire cambrioleur, ce qui l’avait prédestiné à suivre les traces de son père. Lycéenne, elle regardait l’Homme-Araignée avec ce béguin d’adolescente, propre à toutes les autres lycéennes fantasmant sur le justicier masqué, ce chevalier des temps modernes, qui ne demandait qu’à protéger la collectivité, sans rien attendre en retour. Elle en était amoureuse, et ce qui avait été un simple béguin d’adolescente s’était concrétisé, pour le meilleur et pour le pire. Elle était partiellement devenue la Chatte Noire en suivant l’exemple de Spider-Man : un homme au-dessus de la loi, dans l’intérêt de la justice. Un point de vue naïf et simpliste sur les choses. Avec le recul, elle ne pouvait s’empêcher de trouver ce raisonnement idiot, et, pourtant... Pourtant, elle était toujours la Chatte Noire, toujours à porter une combinaison en cuir, à cambrioler ceux qui exploitaient cette ville, et à œuvrer, à sa manière, pour le bien commun. La vie était une belle ironie.

Aoki, dans tout ça, était autre chose. Félicia n’avait jamais su vers où les choses iraient avec elle. Leur rencontre tenait du film pour adolescents. Une véritable sérendipité. Une rencontre fortuite, totalement aléatoire, une rencontre dans un parc en achetant une glace suite à un footing, qui avait fini par aboutir ici, dans la chambre d’un bunker militaire souterrain. La vie trouvait en effet toujours son chemin, et, même si ce dernier était parfois curieux, étonnant, et prenait des virages, des courbes, des ralentissements, il finissait toujours par la conduire à bon port. Maintenant, Félicia était avec Aoki, et elle sentait que cette dernière hésitait, qu’elle tremblait. Avait-elle bien entendu ? La Chatte Noire pouvait lire le doute dans ses questions. Est-ce que Félicia ne lui avait pas menti ? Ou est-ce qu’elle n’avait pas mal interprété ce que cette dernière lui disait ? La Chatte Noire en souriait lentement, jusqu’à ce qu’Aoki finisse, à sa manière, par exprimer ses doutes :

« J'ai envie d'être Aoki, tu pourrais jouer le rôle de Félicia ? Tu en penses quoi ? »

Félicia sourit lentement, et caressa les épaules d’Aoki. La jeune femme était toute nue, alors que l’Américaine portait encore son uniforme militaire. Si elle devait vraiment jouer le rôle de Félicia Hardy, alors elle ne pouvait pas être dans une telle tenue... C’était aussi simple que ça. Aoki reprit alors, sur un ton un peu plus sensuel, en lui demandant de faire à nouveau l’amour. Cette fois-ci, Félicia se mit à sourire plus franchement, et vit alors Aoki se rapprocher, se blottissant contre elle, embrassant son cou. Sa belle poitrine heurta celle de Félicia, qui agrippa alors les cheveux d’Aoki, les caressant lentement, glissant sur sa nuque. Basculant légèrement sa tête en arrière, la jeune femme la laissa faire, fermant les yeux en soupirant tendrement.

« Hum... Ce que tu es douée, Aoki... Je n’arriverais jamais à m’en lasser... »

La Chatte Noire se mordilla les lèvres, et écarta alors Aoki, l’envoyant alors s’asseoir sur le rebord du lit.

« Puisque tu veux qu’on t’apprenne à nouveau les bases, ma belle, laisse-moi faire... »

Disant cela, Félicia commença à se déhancher sur place, tout en déboutonnant sa chemise. Lentement, mais sûrement, elle était en train de se déshabiller. Elle se retourna en commençant à faire tomber son treillis, courbant son dos vers l’avant, bombant ainsi ses fesses vers Aoki. C’était un petit strip-tease privé, que Félicia termina en retirant son soutien-gorge et sa culotte. Elle ôta le soutien-gorge en se transformant, ce qui accrut légèrement son tour de poitrine, faisant sauter le soutien-gorge, et elle remua alors son bassin en même temps, ôtant sa culotte. Ses sous-vêtements étaient noirs, et elle finit ainsi toute nue, devant elle.

Félicia agit assez rapidement, et enroula sa culotte autour de la nuque d’Aoki, la tenant par chacune des extrémités, tout en s’écrasant sur elle, dans un sulfureux baiser. La Chatte Noire tomba contre Aoki, pour un baiser qui dura de longues secondes, avant qu’elle ne s’écarte à nouveau.

« Je t’aime, Aoki... Voilà une chose dont tu peux définitivement être sûre. Tout comme tu peux être sûre que je continuerai à te baiser avec toute la passion possible... »

Félicia sourit lentement, tout en continuant à tirer sur la culotte, et la plaça entre elles.

« Lèche-là, ma belle... Je veux que tu la portes quand j’en aurais fini avec toi, car je trouve ça sexy... Que tu portes mes sous-vêtements. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 28 mars 2014, 21:10:53
Sa joie ne saurait être de courte durée, maintenant qu'elles s'étaient toutes les deux dites les mots magiques, Aoki voyait « la vie en rose », comme ce titre de chanson française très célèbre lors de sa sortie et dans les années qui ont suivi. Ayant vu les paroles traduites en japonais, le point a travailler dans cette situation serait le sexe, ce n'était pas « quand il me prend dans ses bras » par exemple mais « quand ELLE me prend dans ses bras ». Aoki ne saurait rien refuser à cette femme et si elle voulait croire à l'amour pur, simple et niais qu'elle a toujours désiré, Félicia voyait leur relation plus sexuelle mais plus que ça désormais. Et au pire, elle lui montrera combien leur amour sera véritable. Félicia avait été en couple qu'avec des hommes, Aoki aussi car on pouvait exclure Hitomi vu la courte durée de cet amour qui l'avait tant fait souffrir. Mais désormais, elle se sentait soulagée et plus forte, voulant croquer le fruit de leur amour nouveau, maintenant à ce stade. Jouant les frêles demoiselles, elle voulait la pousser à rejouer avec elle, presque comme un nouveau départ et la belle ne se fit pas attendre en venant lui offrir un petit show très privée.

Un petit strip-tease privé, c'est le pied! Surtout que d'habitude, c'est elle qui se dandine pour exhiber ses nouveaux dessous de plus en plus hot mais là, elle ne dit pas non. Elle ne dirait même jamais non. Assise sur le lit, elle ne perd pas une miette d'une Félicia en dessous noir, très sexy qui plus est! Quand elle se retrouva penchée en avant, elle avait envie de croquer ses belles fesses ou d'y plonger la tête pour lui lécher son petit trou, au choix. Mais elle se faisait mal toute seule en refusant d'y toucher autrement qu'avec les yeux. Faisant sauter son soutien-gorge en se transformant, Félicia était aussi belle qu'en Chatte Noire, la tenue en moins. Rien de moulant sur son corps, pas de petit masque non plus autour des yeux. Elle aura que ses griffes mais ce n'était pas ce qui l'excitait pour le moment. Aoki se mordait la lèvre inférieure quand même devant ce petit show, c'était très excitant. Félicia retourna contre elle pour l'embrasser lentement, un vrai baiser comme elle aimait les recevoir dans ce genre de moment. Elle n'avait rien contre de rapides baiser ou faire l'amour de façon bestiale et très sauvage mais il faut savoir s'adapter au lieu et à ce que son cœur disait. Là, il ne désirait pas être humilié et dominé par Félicia, son cœur voulait Félicia.

Entendre à nouveau ses mots de la bouche de la belle Américaine la faisait toujours autant frissonner. Elle le lui avait encore dit. Et même si sur la fin, ça semblait plutôt cru, elle prenait ça comme ça venait. Elle l'aimait et elle va continuer à bien la baiser. C'est réciproque et ce sera que meilleur maintenant qu'elle savait qu'il y aurait plus que leur chatte qui vont se frotter, il va y avoir aussi leur cœur. Lui montrant sa culotte, elle lui proposa une chose plutôt perverse qui fit glousser Aoki. C'était elle qui proposait les trucs tordus d'habitudes.

« Faut croire que j'ai déteint sur toi apparemment? À moins que ce soit un point commun qui nous lie en plus? »

Dieu sait qu'elle aimait porter des affaires à Félicia, combien de fois, lors de leurs soirées chez elle, elle avait accidentellement renversé de la sauce sur sa tenue ou « égaré » une de ses culottes? Même aujourd’hui, avant la douche ici, elle portait ses dessous et même encore il y a peu, elle avait la culotte de Félicia mais en voilà une nouvelle. Elle attrapa sa culotte d'une main en observant la belle dans les yeux, elle sortait sa langue pour commencer à doucement lécher le tissu là où se trouvait il y a encore peu de temps les belles lèvres intimes de Félicia. Elle lécha sans quitter son regard des yeux et même si elle a glissé une main entre elles pour se faire plaisir aussi, elle resta allongée à lécher cette culotte comme une crème glacée sous un soleil de plomb. Elle vint même la retourner afin de lécher le tissu à l'intérieur avant d'avoir une idée digne d'elle. Longtemps éloigné du sexe, une fois qu'elle avait mis le nez dedans, elle voulait tout essayer, du plus simple au plus osée et les idées de ce genre germent facilement dans le cerveau d'Aoki, surtout avec Félicia. Gardant sa future culotte en main, elle souriait de façon étrange en plissant son regard avant de se lancer...

« Et si s'embrassait... contre sa culotte? Je suis sûr que tu as jamais léché ta culotte qui semblait si, vivante? »

Pour mieux de faire comprendre, elle plaça la partie intime sur ses lèvres en remuant sa langue ce qui fit bouger la culotte de façon étrange avant qu'elle ne s'avance en voulant un baiser. Une idée très con, très obscène et surement digne d'un vieux pervers mais avouons-le, ça avait l'air drôle, non? Elle voulait lui faire l'amour une dernière fois avant qu'elle ne parte en mission mais elle voulait quand même savourer ce moment. Retirant son index et majeur de ses lèvres, elle les apporta à la bouche de Félicia, lui donnant ce goût si intime qu'elle aimait lécher. Il était temps de se faire plaisir. Elle était impatiente de caresser à nouveau ce corps si beau et si doux.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 30 mars 2014, 03:10:39
Félicia estimait qu’elle avait toujours été une perverse... Ou, en tout cas, qu’elle avait toujours été une femme n’ayant pas envie d’une romance classique. Femme au foyer, elle ? Elle avait essayé avec Flash Thompson, et ça n’avait pas trop bien marché. Auparavant, elle était la Chatte Noire, une femme ayant des capacités surnaturelles, qui vivait avec passion. Sa passion était autodestructrice, elle l’avait amené à l’hôpital un certain nombre de fois, notamment cette fois, inoubliable, où le Docteur Octopus avait manqué la tuer, dans la cage du Hibou. Elle avait aidé Spider-Man, et ce dernier l’avait amené à l’hôpital, où il lui avait avoué son amour... Sans aucun doute le plus beau jour de sa vie, la première fois qu’elle était vraiment tombée amoureuse de quelqu’un. Plus tard, avec Morbius, elle avait ressenti la même passion, et elle y avait suffisamment cru pour le suivre, lui et Blade, dans leur lutte contre les vampires, avant que Morbius ne choisisse de l’abandonner, se refusant à transformer Félicia en vampire. En désespoir de cause, elle avait essayé, avec Flash Thompson, une vie plus normale, et, si elle aimait maintenant se dire que ça n’aurait jamais pu coller entre eux, Félicia savait aussi que la réalité était plus nuancée. De cette vie paisible et mortellement monotone, elle retenait surtout ses deux filles. La joie qu’elle avait eue en accouchant de Gene et de Felicity ne s’était jamais démentie, et, s’il y avait bien une seule chose qu’elle regrettait suite à son divorce, c’était bien d’avoir été séparée d’elles... Mais, d’un autre côté, si elle avait eu ses deux filles avec elle, Félicia Hardy n’aurait pas repris sa combinaison, et n’aurait sans doute pas fini ici, avec Aoki, à lui faire l’amour.

Elle était amoureuse, c’était un fait. Elle n’aurait jamais cru, jadis, pouvoir aimer une femme. Comme la plupart des Américaines, elle s’était longtemps convaincue d’être hétérosexuelle, avant que ses déceptions sentimentales ne l’amènent, peu à peu, à se tourner vers son propre sexe. Sa relation avec Aoki ne serait sûrement pas platonique, elle serait intense, fusionnelle, et pleine de passion. Le fait de la voir lécher sa culotte en témoignait. Félicia n’en ratait pas une miette, tenant la culotte par l’autre bout, son autre main venant masser l’un des seins d’Aoki, le pétrissant en faisant remuer ses doigts sur son téton, titillant ce dernier. Elle l’excitait, et elle était heureuse de retrouver sa Aoki, la Japonaise perverse qui ne se refusait rien. Elle suça sa culotte sans hésitation, allant même s’attaquer à l’intérieur, et cette simple vue, pour Félicia, était particulièrement excitante. Aussi, quand Aoki lui proposa d’améliorer ce jeu, c’est avec un sourire ravi que la Chatte Noire accueillit sa proposition.

Félicia prit entre ses lèvres l’autre bout de sa culotte, désormais toute froissée, et se rapprocha ainsi, pour embrasser Aoki. Elle agrippa ses cheveux avec une main, son soupir étouffé. La culotte se tendit entre leurs bouches, avant de remuer, ressemblant à un morceau de chiffon prisonnier entre leurs lèvres closes, leurs salives filant dessus, tout comme leur langue. La Chatte Noire se mit à ronronner, trahissant le plaisir qu’elle ressentait, et remua son bassin, tapant contre les cuisses d’Aoki, empêchant ainsi cette dernière de continuer à se faire plaisir. C’était Félicia qui comptait s’en charger, et, lorsqu’elle sentit la main d’Aoki s’écarter de son sexe, elle avança elle-même ses doigts. Une main sur la nuque d’Aoki, elle glissa ainsi l’autre entre ses cuisses, et commença à la doigter, remuant ses doigts en elle, sentant sa mouille, atteignant son clitoris, le pressant avec ses doigts, tout en continuant son long baiser.

La culotte s’enfonçait légèrement dans sa gorge, et la Chatte Noire la laissa pendant plusieurs minutes, savourant ce contact. La bouche de sa partenaire était tout simplement délicieuse, et c’était un vrai bonheur que de s’y immiscer, de l’embrasser longuement, de la savourer. Elle continuait à triturer l’intimité de la jeune femme, et posa son autre main sur son épaule, afin de la faire peu à peu descendre sur ses seins. Elle se frottait sensuellement contre le corps d’Aoki, et, avec leurs bouches closes, on n’entendait rien dehors. Si un petit pervers avait voulu coller son oreille contre la porte, il aurait cru la chambre vide. On ne pouvait guère percevoir, à l’intérieur de la chambre, que les ronronnements que le corps de Félicia émettait.

Cette dernière finit néanmoins par retirer ses lèvres, puis tira sur la culotte. Elle sentit les dents d’Aoki résister, mais la culotte finit par se retirer. Elle était couverte de salive, et Félicia l’observa un peu, puis la conserva dans le creux de sa main, et alla à nouveau embrasser Aoki, désormais sans plus aucun obstacle.

« Hum ! Aoki, haaa... Aoki, hnnnn !! »

La Chatte Noire s’écrasa contre le corps de la femme, arrêtant même de la doigter, afin de pouvoir pleinement l’embrasser, caressant tout son corps, glissant ses ongles sur sa peau, puis elle se pencha ensuite, et suça l’un de ses seins, posant sa main sur la hanche de la belle, en appui. Elle avait envie de faire l’amour à tout ce corps, des pieds à la tête. Une onde de plaisir explosait en elle, frénétique et intense, trahissant toute la passion et toute l’excitation que Félicia ressentait. C’était une phénoménale envie de lui faire l’amour, tout simplement.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 04 avril 2014, 23:23:10
Maintenant ce poids en moins sur le cœur, Aoki pouvait savourer ce baiser avec bien plus de plaisir qu'auparavant, ce n'était plus un simple baiser mais un baiser avec le sentiment d'être vraiment aimé sans se dire que c'était purement sexuel et que demain matin, Félicia pouvait disparaître en justifiant que ce n'était que pour le cul. Cette idée un peu conne de jouer avec sa culotte entre leurs lèvres, cela faisait un petit mur de tissu entre leur langue mais l'une comme l'autre aimaient ce petit sentiment de perversité, c'était amusant. Les deux femmes se caressaient en frottant leur corps l'une sur l'autre, Aoki laissait ses mains sur elle, l'une sur une de ses hanches, l'autre sur son épaule, la caressant à peine. Non pas qu'elle n'avait pas envie mais plutôt qu'elle donnait déjà la main à un ange pour être aussi heureuse. Et pourtant, elle savait que le moment était mal choisi pour se dire si heureuse. Mais comment refuser autant de joie et de bonheur alors que depuis presque deux jours, elle broie du noir? Abandonnant à regret sa nouvelle culotte, Félicia préféra la retirer afin de profiter pleinement de ce baiser en laissant leurs mains se caresser. Pour la Chatte Noire, elle avait les mains baladeuses mais elle pouvait les balader autant qu'elle voulait, Aoki pouvait devenir son jouet sexuel si elle voulait mais pas ce soir, ni en ce moment. Elle préférait de l'amour pur et simple, de même pour leurs relations, elle n'avait pas le cœur à ça. Mais plus tard, pourquoi pas.

Dommage qu'elle ne ressentait plus ses doigts se mouvoir en elle mais ce baiser valait autant que ses doigts, c'était si délicieux un vrai baiser. Elle ne ronronnait pas contrairement à elle mais elle gémissait et même s'ils étaient étouffés par leur baiser et leur lèvres scellées. C'était si bon de sentir cette bouche et cette langue en elle. Se décidant enfin à bouger un peu, la Japonaise ramena ses mains dans le dos de Félicia, la caressant, elle et sa peau si douce. Elle avait envie d'elle et bien plus encore mais trop de choses se bousculaient dans sa tête. Se penchant un peu en abandonnant ses lèvres à nouveau, elle vint s'occuper de sa poitrine et comment dire, c'était fantastique! C'était pourtant autant la même chose que d'habitude mais là, le manque ou l'amour faisait que ça lui semblait meilleur! Aoki se prélassait sur le lit, fermant les yeux en sentant cette sensation humide sur sa poitrine, soupirant d'aise grâce à Félicia. Elle ramena ses mains pour lui caresser les cheveux, ses beaux cheveux gris/blanc, la belle Chatte Noire, sa super-héroïne, elle l'adorait, elle l'aimait, tout simplement.

« Félicia... Félicia... Conti-nu hum... »

Une simple bouche peut-elle faire ce genre de merveille? Bien sur que oui et la preuve. Aoki se laissa dévorer par la femme qu'elle aimait. Ses lèvres si douces, elle les adoraient, ses mains, sa peau si douce, elle la voulait tout entière, elle voulait être ce délice que Félicia pouvait manger entièrement, cette gourmandise de la luxure, rien qu'à elle. Elle se laissait fondre sous la langue de Félicia et peu importe si sa langue était la seule sur son corps ou bien si ses doigts l'aidaient aussi – de temps à autre réellement – mais quand elle sentait l'extase approcher, elle repoussa Félicia presque violemment alors qu'elle reprenait son souffle en calmant ses ardeurs, l'observant avec un petit sourire. Elle serrait les cuisses pour ne pas jouir...

« N'allons pas trop vite... à mon tour de te savourer. »

C'est sur que pour le moment Aoki était chaude comme la braise mais elle changea de place avec elle avant de directement placer sa tête entre les jambes de Félicia en posant les genoux au sol. Elle voulait jouir en même temps qu'elle et il fallait à son tour la chauffer un peu plus et sa langue savait très bien y faire pour cela, surtout à cet endroit. Aoki entama une délicieuse danse avec sa langue en continuant de lécher cette intimité si délicieuse, léchant ses délicieuses lèvres, récoltant cette salive intime si bonne, délicieuse, il n'y avait pas d'autres mots. Aoki adorait jouir contre ses lèvres, la fameuse position des ciseaux, c'était ce qu'elle préférait dans une relation entre lesbiennes, c'était si délicieux! Elle comptait bien en arriver là avec elle mais pour l'instant, elle se contentait de lécher ses bonnes lèvres en amenant sa langue le plus loin possible, allant parfois simplement sucer ce petit bonbon si délicieux au-dessus de ses lèvres. Le caresser doucement avec sa langue, c'était un délicieux bonbon qui ne perdait pas son goût. Elle comptait sur Félicia pour lui dire stop avant de jouir dans sa bouche – chose qui ne lui déplairait pas – mais elle voulait jouir toutes les deux ensembles, les yeux dans les yeux au moins. Pendant qu'elle donnait des coups de langue, ses mains se contentaient se caresser deux si belles cuisses bien chaudes et bien douces, comme tout son corps.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 07 avril 2014, 01:50:28
Félicia savourait le corps d’Aoki avec une passion certaine. Elle était si belle... Si belle, oui, si belle ! Comment ne pas l’aimer ? Comment ne pas avoir envie de lui faire l’amour ? Comment ne pas avoir envie de la savourer intégralement ? Félicia remuait ses doigts en elle, farfouillant dans sa mouille, tout en appréciant le contact du corps de la jeune femme, sa chaleur, sa senteur, sa douceur. La Chatte Noire remuait rapidement ses doigts, avec une certaine expertise, un indéniable doigté. Elle sentait Aoki approcher rapidement du point d’extase, de l’orgasme. Elle la connaissait plutôt bien, à force. Elle savourait la sueur de son corps, la douceur de sa peau, se frottait contre elle, captant son chaleur, faisant craquer ce petit lit. Des ronronnements épars s’échappaient du corps de la jeune femme, formant comme un agréable cocon de chaleur et de douceur, dans un gant de luxure et de perversion. Félicia remuait ses doigts, et sentait l’orgasme approcher... Oui, elle connaissait plutôt bien le corps d’Aoki, à force, et savait quand cette dernière allait jouir. C’était presque inconscient, comme une sorte de déclic, et elle la sentait donc venir. Lorsque le moment approcha, elle s’apprêta à l’accompagner dans sa jouissance, mais, à sa surprise, Aoki la repoussa alors.

Étonnée, la Chatte Noire se retrouva sur le côté, les doigts collés et imbibés par sa mouille.

« N'allons pas trop vite, s’expliqua Aoki. À mon tour de te savourer. »

Cette remarque amena sur les lèvres de Félicia un sourire coquin. Aoki... Elle était décidément sacrément perverse, et Félicia hocha lentement la tête.

« Dommage que je n’ai pas ma combinaison, hein ? Mais bon... Si tu arrives à tenir le coup, tu sais bien que mon corps te sera toujours offert. »

Félicia vit Aoki se mettre devant elle, à quatre pattes, et, lentement, la Chatte Noire écarta les jambes, afin de faciliter l’accès de la belle à ses cuisses. La Chatte Noire se crispa sur le lit, et tendit l’une de ses mains, venant caresser les cheveux de la femme, les agrippant, avant de sentir la langue de cette dernière s’enfoncer dans son intimité. Un ronronnement traversa la pièce, et Félicia bascula sa tête en arrière, poussant un long soupir en se pinçant les lèvres. Hum... Sentir la petite langue d’Aoki... Hum, c’était bon... Hum, ça lui rappelait tant de bonnes choses. Ho, comment s’en lasser ?! Elle soupirait, elle vibrait, son corps laissant s’échapper des ronronnements de plaisir. Elle remua un peu ses jambes, caressant les cheveux de la belle, plaquant son visage contre ses cuisses, continuant à mouiller, à humecter ses lèvres.

La Chatte Noire se pinça les lèvres, soupirant lentement, des frissons remontant le long de son dos, filant jusqu’à sa nuque, avant de repartir dans tout son corps, se concentrant autour de son sexe. Elle remuait lentement, doucement, caressant longuement les cheveux d’Aoki. Elle enfouit ses doigts dans ses cheveux, se crispant un peu dessus.

« A... Aoki, haaa... Haaaannn... »

C’était délicieux, c’était magnifique. La sensation était terriblement délicieuse, terriblement enivrante. Félicia remuait lentement, et finit par jouir, par avoir un bel orgasme, en se crispant aux cheveux d’Aoki, enfouissant sa tête entre ses cuisses, le plus loin possible. Elle se déversa sur ses lèvres pendant plusieurs secondes, sa cyprine explosant sur ses lèvres et sur ses joues.

« Haaa... Aoki, c’est toujours aussi bon de te faire l’amour... Reste encore un peu là, entre mes jambes, c’est si bon de te voir comme ça... »

Félicia lui caressait tendrement les cheveux, ses doigts filant le long de la belle tête d’Aoki. Elle caressait ses beaux cheveux, tout en reprenant peu à peu son souffle. Comme quoi, les deux femmes ne faisaient pas uniquement l’amour qu’à l’aide de coups de fouets et de chaînes.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 12 avril 2014, 22:27:32
Tôt ou tard elle sera de retour dans la triste réalité dû au deuil et à la recherche du coupable ainsi que sauver Seikusu de cette Ombre qui était la même qu'à Bright Fall apparemment. Mais avant de replonger dans cet univers, Aoki voulait encore rester dans ce petit nuage rose passager. Bientôt elle retrouvera la véritable raison de leur présence ici mais en attendant, elle demandait juste un petit moment pour elle. Un petit moment entre les jambes de Félicia où ses lèvres intimes ont rarement été aussi délicieuses. Quelques mots ont tout changé? Simplement un manque pour la Japonaise? Qui sait, quoi qu'il en soit, elle n'allait pas stopper tout maintenant, elle était bien trop contente pour le moment, trop heureuse surtout. Elle s'y plaisait dans cet entrejambe qu'elle avait exploré déjà un certain nombre de fois mais aujourd'hui, à ce moment très précis, c'était spécial. Ses lèvres étaient aussi douces et accueillantes qu'en haut, elle mouillait bien et avec ce goût unique mais délicieux qui était le sien. Aoki fermait ses yeux en étant plongé dans cette pause sexuelle qui lui faisait le plus grand bien pour le moment. Elle voulait être loin de la triste réalité pour le moment, vivre cet amour qu'elle désirait depuis quelque temps déjà, dommage que ce soit aujourd'hui que ceci a éclaté mais c'est un mal pour un bien.

Félicia lui caressait la tête et même si la jeune femme aimerait jouir avec elle dans la position des ciseaux, elle n'avait rien à redire pour le moment, elle était trop absorbé par leur jeu. Alors que la Chatte Noire approchait de plus en plus de l'orgasme, même en le sachant, elle continua. Ce n'est pas comme si leur nombre d'orgasmes sera limité, elles vont avoir le temps de finir tôt ou tard en ciseaux, toutes les deux. Sa partenaire jouissait avec tant de plaisir en arrosant sa bouche que ce fut une joie aussi bien pour l'une que pour l'autre au final avec une Félicia qui tenait à ce qu'elle reste un peu plus entre ses jambes. Même inconsciemment, il y avait toujours ce rapport dominante – Félicia – soumise – Aoki – entre elles. Les rôles changeaient parfois mais autant dure que neuf  fois sur dix, Aoki se tait et dit « oui maîtresse » avec plaisir. Les mains de la jeune femme continuaient de caresser ses cuisses douces et fermes. C'était des cuisses d'une femme qui avait l'habitude faire un peu de sport. Le corps féminin n'a plus beaucoup de secret pour Aoki qui voit tant de demoiselles en petite tenue à son travail. Elle se doit bien de voir après tout chaque défaut et qualité de ses volontaires sans pour autant être entièrement nue, en sous-vêtements suffit. Parfois. Bien que depuis quelque temps, elle se fichait pratiquement de toutes ses jeunes demoiselles au corps en pleine croissance, c'était que Félicia qui la hantait!

Redressant la tête en laissant ses lèvres intimes tranquilles, elle lui souriait d'une drôle de façon. Rien de bien méchant, toutes les deux savait à force comment ça allait finir et où elle voulait en venir après tout.

« Ne m'oublie pas trop vite. Moi aussi j'aimerais sentir ta langue faire des merveilles entre mes jambes. »

Relâchant sa main qui se caressait depuis quelques minutes, elle lui montra ses doigts enduits d'un liquide transparent et délicieux, ramenant ses doigts mouillés à la bouche de sa partenaire, insistant pour se faire un chemin entre ses lèvres pour caresser sa langue avec. Aoki se redressa en se frottant contre son corps, s'asseyant sur ses cuisses en la chevauchant, la regardant dans les yeux, hésitant entre l'embrasser maintenant ou lui poser une ou deux conditions avant?

« Je veux que tu me la lèche et ensuite, je veux que nos petites chattes se frottent l'une contre l'autre, je veux jouir avec toi Félicia. Je serais tout à toi après si tu veux mais pour le moment, je veux cette faveur... »

Elle venait chercher ses lèvres pour l'embrasser délicatement en gardant ses mains sur ses hanches à croquer!
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 14 avril 2014, 02:33:40
Les soumis formaient les plus beaux dominateurs. C’était l’un de ces paradoxes de la nature humaine, l’une de ces contradictions qu’on retrouvait partout, et dans bien d’autres domaines : le libérateur révolutionnaire devenant un tyran encore plus redoutable que son prédécesseur, l’amoureux transi devenant le plus terrifiant des meurtriers... À New York, Félicia avait été soumise, clairement, envers les gens qu’elle aimait, que ce soit Peter, Morbius, ou même Flash. Elle avait toujours suivi leurs caprices, avant d’être abandonnée comme un vieux pneu crevé sur le bord de la route. Comme pour les homosexuels, Félicia avait fait son coming out, et avait décidé d’arrêter d’être aussi influençable, d’accepter pleinement son rôle de femme fatale, de Chatte Noire, avec tout ce que ça implique. Sentimentalement, elle avait ainsi changé, ce qui faisait qu’elle avait une nette tendance à dominer les ébats avec Aoki. Cependant, ce n’était pas pour spécialement déranger la Japonaise, qui avait instinctivement tendance à voir en Félicia, aussi bien son amante, que sa gardienne. La situation actuelle en était la plus belle illustration : Aoki ne voulait pas que Félicia parte, parce qu’elle ne se sentait pas en sécurité sans elle... Pour la Chatte Noire, c’était assez amusant, car, si on offrait à Aoki le choix entre avoir elle ou Supergirl comme gardienne, il était certain qu’Aoki n’hésiterait pas à opter pour elle.

En attendant, Félicia sentait l’orgasme approcher. La langue d’Aoki s’était entraînée, endurcie, et savait comment faire plaisir à la jeune femme. Des frissons de plaisir traversaient son corps, des ronronnements s’en échappaient, et elle jouit. Un bel orgasme, un beau moment de soulagement, une parenthèse indispensable dans ce quotidien ardu. La Chatte Noire s’abandonna avec plaisir entre les lèvres d’Aoki, se répandant en elle, sans vergogne, sans hésitation, en poussant de longs soupirs. Elle caressa ensuite les cheveux d’Aoki, tendrement, presque comme un enfant, s’abandonnant à des pensées rêveuses. En réalité, son esprit ressemblait plutôt à un meeting politique, oscillant entre la peur d’une relation, et l’envie de cette dernière.

Aoki la sortit de ses pensées en se redressant lentement. Tout en faisant son léchage, la Japonaise en avait profité pour se caresser intimement, et elle releva lentement ses doigts, enduits de cyprine, pour les montrer à la jeune femme, qui déglutit lentement. Un nouveau frisson remonta en elle, elle entrouvrit les lèvres, et accepta les doigts de la femme, les avalant dans sa bouche en soupirant. Ce petit geste témoignait d’une telle perversion qu’il en était tout simplement exquis. Aoki revenait en force, celle qui l’accueillait en portant du latex et du cuir, celle avec laquelle Félicia s’enfermait dans sa chambre des plaisirs pour des plaisirs très peu chastes, mais où aucune oreille indiscrète ne pouvait les déranger. Elle lécha les doigts d’Aoki, tout en laissant la jeune femme s’asseoir sur ses cuisses, posant l’une de ses mains sur le dos d’Aoki, agrippant ses cotes, afin de la stabiliser, d’éviter qu’elle ne tombe en arrière. Elle avait donc une main posée près de sa croupe, tandis qu’Aoki la chevauchait, contre elle, pour finalement lui demander ce qu’elle voulait :

« Je veux que tu me la lèches et ensuite, je veux que nos petites chattes se frottent l'une contre l'autre, je veux jouir avec toi Félicia. Je serais tout à toi après si tu veux mais pour le moment, je veux cette faveur... »

Félicia hocha lentement la tête, et vint embrasser Aoki, tout en posant une main sur sa nuque. Elle termina le geste amorcé par Aoki, et soupira lentement, envoyant sa langue dans sa bouche, à l’assaut de la cavité buccale de la jeune femme. Elle sentit le dos d’Aoki se raidir sous l’effet du plaisir qui explosait en elle, et l’embrassa un peu plus longuement, remontant son autre main, de sa croupe, pour la faire glisser le long de sa peau, frottant cette dernière, s’insinuant dans le creux au milieu du dos, à l’emplacement de sa colonne vertébrale. La Chatte Noire aussi savait y faire, et prolongea le baiser, tout en remuant un peu. Elle déplaça ainsi le corps d’Aoki, et l’amena à s’allonger au milieu du lit, usant de sa force pour la contraindre.

Aoki se retrouva donc couchée sur le dos, et Félicia rompit son baiser, pour l’embrasser dans le cou, mordillant légèrement sa peau, formant un suçon en plaquant bien sa bouche.

« D’accord, Aoki..., murmura-t-elle ensuite en relevant sa tête. J’accomplirais tous tes fantasmes... »

Pour le coup, elle regrettait de ne pas avoir l’un de ces godes tekhans. Ils étaient extrêmement bien perfectionnés, et un tel appareil aurait été parfait ici... Mais un gode dans une base militaire, ce n’était pas très prudent, même pour Félicia Hardy. Elle descendit le long du corps d’Aoki, embrassant l’espace entre ses seins, le haut de son ventre, son estomac, lécha son nombril, et, lentement, descendit ainsi, faisant ainsi preuve, non seulement de son agilité féline, mais aussi de sa solide expérience sexuelle. Elle atteignit ce qu’elle recherchait, et vint lécher l’intimité d’Aoki, achevant le travail entamé par cette dernière.

Il fallait dire que Félicia se débrouillait plutôt bien, et elle léchait donc, enfonçant sa langue dans cette fente rose, allant chercher le clitoris. Aoki était déjà bien excitée, ce que confirmait la cyprine qui résidait déjà là, et qui ne demandait qu’à s’évacuer. La Chatte Noire se mit à presser son bouton de plaisir, appuyant tendrement dessus avec sa langue, tout en caressant le haut des jambes de sa partenaire, faisant glisser ses beaux ongles dessus, sans la griffer, mais en frottant assez fort pour l’exciter. Hey ! Il fallait bien lui faire plaisir, après tout, et, quand on était proche des chats, c’est qu’on adorait les câlins.

Non ?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 18 avril 2014, 22:28:03
Aoki n'était pas une femme difficile quand elle était amoureuse. Quand ce n'est pas le cas, elle a certaines exigences de la part des autres, surtout quand il faut écarter les cuisses mais pour la personne qu'elle aime, elle est prête à dire amen. Bon, elle ne pardonne pas tout mais elle serait prête à faire des choses qu'elle n'aime pas d'habitude pour lui ou elle. Et si Félicia voulait faire d'elle sa chose, elle était d'accord. Bon, peut-être pas maintenant car elle n'aura pas le cœur à faire une séance digne d'un amour SM mais elle pourrait bien céder à une demande de la Chatte Noire. Pour le moment, c'est la Japonaise qui avait une demande. Juste de faire la position des ciseaux pour jouir ensemble. Cette position était après tout comme celle du missionnaire pour un couple hétéro mais elle avait son charme et Aoki adorait ça. Voir la personne qu'elle aimait en face d'elle, se frotter contre elle, ça avait un petit quelque chose d'animal et c'est peut-être ça qui lui plaît tant? Allez savoir. Ce à quoi, Félicia y répondait par un baiser tendre et délicieux en la caressant. C'était elle la chatte dans l'histoire mais si Félicia est la Chatte Noire, elle voulait bien devenir la Chatte Blanche bien qu'elle n'aura pas de pouvoir comme elle. Elle pouvait simplement être la copine de la Chatte Noire et devenir sa proie quand la belle voleuse sera en chaleur? C'est un rôle qu'elle apprécierait sans le moindre soucis.

La plaçant sur le lit, elle la voyait lâcher le baiser pour lui lécher le cou, allant même jusqu'à mordiller sa peau. Elle eut un long frisson mais quel frisson! Surtout quand elle entendait sa voix basse, tous ses fantasmes? Oh si elle savait, elle en avait des fantasmes dans la vie. Des plus mignons aux plus improbables. Si elle devait tout faire avec elle maintenant? Eh bien Seikusu risquait de devenir un champ de ruines. Aoki voulait un jour lui faire l'amour mais vraiment montrer le mot amour avec un grand A. Doux et délicat, une vraie vision du mot douceur sans la moindre vulgarité, sans la moindre claque, un pur fantasme de lesbienne innocente et amoureuse. Elle voulait aussi faire l'amour avec Félicia avec toutes ses tenues – celle qu'elle avait et à venir – ainsi que tous ses dessous, idem aussi, elle voulait tout essayer! Elle avait même une ou deux petites choses que Félicia n'avait pas encore eu la chance de voir ou de lui retirer mais ça lui fera de bonnes surprises. De même qu'elle un fantasme qui en restait vraiment un car il ne pourrait pas exister. Faire l'amour avec Félicia mais la belle Américaine avec un véritable pénis. Oui, elle doit bien dire que cela lui manque chez les hommes. Il y a bien des jouets mais ce n'est pas pareil. Elle était certaine qu'elle aurait une semence délicieuse. Se faire prendre en missionnaire ou par-derrière, ça semblait trop tentant mais bon, bien qu'elle ignorait que ce genre de chose pourrait se faire même temporairement, elle aimait la Chatte Noire pour ce qu'elle était. Ça pourrait être amusant un soir ou deux mais Aoki préférait Félicia en femme, pas en un croisement entre les deux.

Elle la sentait elle et ses lèvres, et sa langue descendre doucement le long de son corps pour doucement rejoindre son entrejambe. Elle eut presque un petit sursaut en sentant sa langue de loger entre ses jambes. Elle arrivait à peine à lui caresser la tête et sa seconde main se caressait la poitrine alors que les douces mains de la chatte lui caressaient les jambes, avec ses ongles bien taillées. Pas de blessure mais elle les sentaient bien quand même. Aoki se mordait la lèvre inférieure en laissant la Chatte Noire faire ce qu'elle voulait entre ses jambes avec sa langue. Elle adorait sentir sa langue presser contre son bouton d'amour, cela était comme un appel à jouir dans sa bouche pour elle. C'était si amusant et si bon. Elle pourrait bien se redresser un peu pour mieux lui caresser les cheveux et par ses caresses lui faire comprendre qu'elle adorait ses coups de langue mais elle était si bien allongée. Plus les coups de langue se prolongeaient, plus elle gémissait, retenant de moins en moins ses petits bruits de plaisir. Ses jambes remuaient soudainement parfois, juste un peu mais ça montrait aussi que Félicia s'y prenait divinement bien! De plus, l'orgasme approchait à grands pas si bien que lorsque ça approchait vraiment, Aoki se cambra légèrement en arrière en serrant le drap, laissant la cyprine se déverser dans la bouche de la femme qu'elle aimait alors qu'elle retenait ses gémissements en mordant légèrement sa main. Elle n'avait pas envie que des curieux sachent vraiment ce qui se passait ici.

Elle laissa le bas de son corps retomber en reprenant son souffle, heureuse d'avoir atteint l'orgasme grâce à la femme qu'elle aimait. Elle laissa Félicia remonté vers elle pour remuer dans le lit en lui souriant avant de se blottir contre elle.

« Je t'aime mon minou... »

Une légère déclaration sans se cacher, ça faisait du bien. Elle restait blottie contre elle quelques instants, même sans sexe, Félicia restait la femme de sa vie. Aoki remonta son visage faire face à celui de la Chatte Noire sans pour autant l'embrasser, elle avait un peu besoin de parler mais rien de trop sentimentales ou autres. Juste renvoyer la pareille.

« Après avoir fait ma petite faveur, tu as quelque chose que tu voudrais que je fasse pour toi? Je voudrais pas que tu ait des regrets quand tu iras en mission... »

Oui, cela ne lui plaisait toujours pas de la voir risqué sa vie, surtout maintenant qu'elle lui avait déclaré sa flamme mais elle n'avait pas tellement le choix... Elle posa une de ses mains sur sa hanche si bien taillée, elle avait envie de la lécher, de la croquer, elle était si belle après tout, sous toutes ses formes.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 20 avril 2014, 01:01:00
La tête entre ses cuisses, Félicia ne pouvait sans doute pas rêver être à un meilleur endroit. Elle léchait le minou de la belle avec un indéniable talent, une expertise longuement acquise au fil des mois qu’elles se connaissaient. Une rencontre complètement aléatoire, sans doute la plus belle illustration de la justesse de la théorie du chaos. À genoux, la Chatte Noire laissait aller, cherchant à pousser Aoki à la faute. Cette dernière sentait, contre ses jambes, le corps de sa partenaire remuer. Félicia sentait aussi les jambes d’Aoki contre son corps, et continuait à caresser sa peau, sa bouche filant dans sa langue. Félicia continuait à agir, et sentit Aoki s’abandonner entre elle. Elle sentit en effet le corps de la belle Japonaise se tendre, avant de tout relâcher, la mouille venant plus abondamment dans ses lèvres. Aoki dut se mordiller les lèvres pour retenir des cris de plaisir qui auraient pu attirer des oreilles indiscrètes.

Après son orgasme, Félicia resta encore un peu entre les cuisses d’Aoki, léchant un peu son minou, et se retira progressivement, délaissant la fleur intime de la femme. Ses lèvres étaient imbibées de cyprine, et Félicia passa sa langue dessus, les nettoyant, avalant sans aucune hésitation le jus intime de la jeune femme. Jadis, la simple idée de goûter à la cyprine l’aurait effrayé... Félicia Hardy avait bien changé. Elle était plus libre, plus affirmée, et remonta vers Aoki, restant contre son corps, son nez remuant le long de sa peau.

« Je t'aime mon minou... » lui avoua Aoki.

Félicia lui répondit avec un sourire, puis Aoki poursuivit, revenant sur sa requête initiale. La réponse première de Félicia fut un baiser, et une main sur sa nuque. Les deux femmes se blottirent l’une à l’autre dans un tendre échange, l’autre main de la Chatte Noire lui caressant le milieu du dos, glissant sur la belle peau de la brune. Elle se laissait aller, dans un baiser qui dura quelques secondes supplémentaires, avant de se rompre. Félicia avait encore, intuitivement, fait parler son côté dominatrice, en renversant Aoki, qui s’étalait au milieu du lit, sous elle, encerclée par les bras et par les cheveux gris de l’Américaine. Sa prisonnière, son amour.

Quelque chose qu’elle voulait qu’Aoki fasse... Félicia esquissa un léger sourire en se mordillant les lèvres, et se pencha vers Aoki, venant mordiller tendrement son cou.

« Avec toi, Aoki, je suis insatiable... Malheureusement, cette petite pièce n’a pas l’équipement requis pour tout ce que j’aimerais que tu me fasses... Et que j’aimerais te faire. »

C’était une affirmation honnête, et Félicia alla jouer avec le nez d’Aoki. Le sexe était quelque chose d’assez fort pour la Chatte Noire, qui, sur ce point, s’avérait relativement joueuse. Quand on la lançait, elle pouvait emprunter un certain nombre de visages, comme si les relations sexuelles étaient, pour elle, un moyen de s’affirmer et de se laisser aller. Félicia se redressa lentement, finissant par se mettre à califourchon sur le corps d’Aoki, puis, dans un sourire mielleux, vint lui presser les seins, les malaxant avec chacune de ses mains, les pressant tendrement, avec un doigté exquis. Elle les sentit durcir entre ses doigts, et ses pouces glissèrent lentement sur les tétons de la femme. Elle continua ainsi à pétrir ses seins pendant quelques secondes, puis s’écarta ensuite lentement, glissant ses mains le long des épaules d’Aoki, grattant sa peau, pour atteindre ses mains, agrippant chacune de ces dernières, les serrant entre ses mains.

« Allons-y, ma belle... »

Félicia bascula son dos en arrière, se laissant progressivement retomber, tirant un peu sur les bras d’Aoki. Elle se mettait en place pour la position des ciseaux, et dut relâcher les doigts d’Aoki, tout en se couchant sur le flanc, faisant passer une jambe par-dessus le corps d’Aoki, une autre par-dessous, puis retourna s’appuyer à ses bras, et s’en servit pour se rapprocher d’elle. Leurs bassins vinrent ainsi taper l’un contre l’autre, tandis que l’un de ses pieds heurta le visage d’Aoki, glissant sur ses lèvres. La Chatte Noire usait de sa force pour retenir les bras d’Aoki, s’en servant comme supports, et déplaça lentement son bassin, jusqu’à ce que son intimité rencontre celle d’Aoki, provoquant des frissons de plaisir délicieux.

Un ronronnement supplémentaire parcourut le corps de la Chatte Noire sous l’effet du plaisir intense qu’elle se mit à ressentir.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 25 avril 2014, 23:02:03
Que dire de plus? Aoki oubliait peu à peu ses soucis en compagnie de la Chatte Noire et si ce matin ou même hier, l'idée de coucher avec elle ne la tentait pas énormément, elle ferait mieux de se regarder dans un miroir en ce moment. Elle était heureuse, certes elle avait encore cette petite réticence en repensant à cette mort horrible, à toutes ses choses bizarres qu'elle a pu voir depuis mais Félicia était celle qui l'aidait à oublier tout cela. Sans oublier, elle remettait ses peines à plus tard. Car oublier la mort de celle qu'elle jugeait presque comme sa petite sœur, ça ne se fait pas en un claquement de doigt, surtout maintenant qu'elle était ici et que Félicia allait partir en mission après. Elle était impliquée dedans jusqu'au cou mais pour le moment, c'était juste le moment de savourer tout cela. Son corps, son odeur, son goût, elle était amoureuse, très amoureuse et elle devait se consoler avec elle. Elle n'était pas assez guérie pour envisager une vraie relation ou un rapport de domination, de SM ou autres mais tant que ça restait doux et agréable, elle pouvait bien se prélasser un peu. Bien contre son corps, elle semblait presque s'isoler dans cette dure réalité en embrassant la femme qu'elle aimait, un baiser, quelques caresses, elle n'en demandait pas beaucoup pour être heureuse.

Bousculer sur le lit pour l'avoir sur elle, c'était bien la belle Américaine la dominante des deux. Elle n'avait rien ici pour vouloir recevoir de la part d'Aoki ou ce qu'elle voudrait lui faire. C'est vrai que depuis le début de leurs relations, les objets ont toujours eu une place importante dans leurs relations. Même sans parler sexe. Le chat est venue vers elle quand elle avait acheté une glace, elles s'étaient bien habillé pour leur diner avec bien entendu quelques bijoux, elle a vu sa carte de membre du SHIELD, Félicia à dû trouver un collier dans sa chambre pour montrer qu'elle était une voleuse talentueuse et ainsi de suite. Sexe ou non, bon nombre de petits détails se jouaient dessus... Mais pour rester sur ce sujet bien chaud, c'est sur qu'à choisir, Aoki ne serait pas contre la tenue de la Chatte Noire, quelques petits dessous affriolant ou en cuir éventuellement si le cœur lui en aurait vraiment dit, une cravache et un bon gode ceinture. Elle gloussa sous les lèvres de Félicia sur son cou. La belle jouait avec sa poitrine mais dans un tel moment de plaisir dû à son aveu, elle pourrait même lui demander ce qu'elle veut, elle le ferait. Tant que ce n'était pas trop hard ou humiliant. Elle avait encore ses limites pour le moment. Venant lui prendre les mains pour commencer son petit plaisir personnel, elle se redressa légèrement en plaçant ses jambes par-dessus, par-dessous avec elle pour se rapprocher d'elle doucement.

C'était surement cliché mais c'était bien sa position préférée avec une femme. Leur intimité qui se frotte, leur mouille, leur zone sensible, ça semblait la logique même? Après tout, un homme s'insère bien dans une femme d'un côté comme de l'autre, deux hommes peuvent très bien se sodomiser pour ressentir du plaisir et même sans membre entre les jambes, se frotter ainsi était bien la chose la plus naturelle dans un rapport lesbien? Non? La retenant par les bras, elle sentit leurs lèvres se toucher pour enfin se presser et ce fut un frisson de plaisir, un simple contact pourtant avait suffi à la faire doucement gémir alors que le pied de la belle titillait ses autres lèvres. Elle n'allait pas jusqu'à pensée qu'elle avait un truc avec ses pieds mais cela devait surement être une zone érogène chez elle. Elle la connaissait suffisamment pour le penser en tout cas. Remuant d'abord doucement son bassin pour sentir le plaisir la traverser, elle ignora un peu ce pied, non pas qu'il soit laid, il était plutôt beau mais chaque chose en son temps. Aoki gémissait doucement sous les ronronnements de la femme chatte, elle sentait son intimité se coller à celle de la femme qu'elle aimait, elle sentait le plaisir grimper en elle mais Félicia faisait ça pour elle, elle pouvait aussi faire « cela » pour elle?

Tournant sa tête en sa direction, elle commença à soupirer dessus, venant la frôler avec ses lèvres avant que sa langue ne vienne commencer à lui passer timidement dessus, de haut en bas. Elle remonta plus haut, venant passer ses lèvres sur son gros orteil, lui déposant même un petit baiser avant de le sucer doucement, comme elle le ferait avec un doigt. Pour cet instant, ce moment à deux, elle n'aurait quand même rien eut contre un gode ceinture mais elles devaient faire avec les moyens du bord mais cela convenait aussi à la jeune femme. Elle ferma les yeux sous l'effet du plaisir en suçant cet orteil pendant quelques instants avant de le laisser tranquille en léchant à nouveau son pied, surtout au milieu du pied. Elle aimait juste cet endroit en se disant qu'elle-même aimerait qu'on lui lèche cet endroit. Ce n'était peut-être pas le cas de Félicia après tout? Au pire, elle le lui fera bien comprendre. Elle sentait sa mouille continuer de couler, le long de ses fesses mélangées à celle de Félicia, ça avait un côté érotique, il faut bien dire. Aoki continuait de gémir de plus en plus fort en remuant son bassin, comme Félicia mais elle laissait le pied de la belle tranquille, son orgasme approchait et elle voulait le savourer pleinement! Serrant les poignets de la jeune femme comme elle pouvait, elle se concentra uniquement sur les derniers mouvements de bassins qu'elle allait donner.

« Oh Félicia... je vais... huuuum... jouit avec moi! »

Sur les derniers instants, les ultimes frottement, elle gémissait de plus en plus fort jusqu'à enfin jouir en se collant contre elle en se cambrant doucement. Et bien qu'elle fût un peu arrosée de sa propre cyprine et de celle de Félicia aussi, elle trouvait cela encore meilleur que d'habitude. La situation peut-être? Quoi qu'il en soit, elle relâcha son emprise sur elle avant de trouver la force de se redresser et venir se frotter contre elle doucement, comme un petit chaton en s'allongeant à ses côtés, venant partager un court mais délicieux petit baiser. Elle avait le droit de la caresser si l'envie lui prenait, elle n'avait rien contre même. Elle songeait déjà à leurs prochaines fois quand elles seront chez elle ou chez Félicia et elle redressa sa tête pour la regarder dans les yeux en lui souriant.

« Quand tout ce sera arrangé, j'aurais quelques surprises à enfiler, rien que pour toi bien sur. Sois juste un peu patiente, d'accord? »

Puis elle retourna blottir sa tête dans son cou en savourant cet instant. Pourvu qu'il dure éternellement. Elle ne voulait pas mais tôt ou tard, elle va finir par s'endormir et à son réveil, Félicia ne sera plus là, sauf si sa mission est expéditive et facile mais il ne faut pas trop rêver.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 27 avril 2014, 02:09:45
Cette position était assez grotesque, à bien y réfléchir, et relativement instable. Ceci étant dit, le sexe était, par nature, grotesque et instable. Des positions ridicules, enfantines, mais qui étaient la saveur du monde. Le pied de Félicia tapait contre les lèvres d’Aoki, mais c’était aussi vrai pour elle. Elle sentait contre son nez les doigts de pied de la belle Japonaise, et c’était relativement normal. Elles se serraient l’une contre l’autre, après tout, et leurs jambes remontaient naturellement. Félicia était celle qui permettait à ce duo de ne pas s’affaler lamentablement. Ses bras solides maintenaient Aoki, et elle utilisait ses talents pour remuer en harmonie, ondulant son bassin pour que leurs lèvres intimes se frottent, la peau rose humide glissant sur l’autre, provoquant comme des frissons électriques. Ça collait un peu, et la Chatte Noire en soupirait, vibrant sur le lit, ses mains continuant à tenir les doigts d’Aoki.

« Haaa... Haaaa... !! » gémissait-elle.

Elle sentit ensuite Aoki lui lécher le pied, l’embrasser, et le titiller. Fermant les yeux, la Chatte Noire ne tarda pas à lui rendre la monnaie de sa pièce, confirmant ainsi ses penchants fétichistes. Félicia était une perverse, et ce n’était certainement pas avec Aoki qu’elle allait s’assagir. Au contraire, la belle Japonaise lui donnait l’occasion d’approfondir sa perversion, de l’accepter librement, sans tabou. C’était tout ce que la femme souhaitait, et Félicia se laissait pleinement aller, continuant à remuer son bassin, à onduler, et encore et encore, leurs cris entrecoupés de gémissements résonnant dans la petite pièce. Le lit se couvrait de tâches de sueur et de traces de cyprine, et elle léchait et mordillait le pied d’Aoki avec une certaine passion, glissant sa langue dessus, frottant son nez sur la plante de ce dernier, avant de lécher chaque doigt de pied, les titillant et les mordillant. C’était bon, tout simplement. Félicia glissait lentement, s’envolant peu à peu vers le nirvana, vers la jouissance et l’orgasme.

Elle jouit en même temps qu’Aoki, et cessa de lécher le pied de la femme. Son menton glissa sur ses doigts de pied, ses doigts se crispèrent, et elle jouit avec plaisir, sa tête basculant ensuite en arrière dans un ultime soupir, et elle relâcha ensuite la pression, le corps en sueur. Ses fesses baignaient sur une sorte de flaque qui s’épaississait contre son bassin, et elle reprenait lentement son souffle, comblée. Ah, Aoki ! Diable, si elle l’aimait, cette petite ! Félicia reprenait lentement son souffle, et sentit alors Aoki se déplacer. Elle n’eut même pas à relever la tête qu’elle sentit Aoki avancer le long de son corps, pour se lover tendrement contre elle, glissant sa tête dans le cou. Elles étaient à l’envers sur le lit, et le pied de Félicia s’enfonçait dans une tête d’oreiller toute froissée. Les deux femmes s’embrassèrent à nouveau, tendrement, et Félicia posa une main sur la nuque d’Aoki, en appui, l’autre allant lui caresser le dos, filant le long de son corps pour gratter un peu ses belles fesses.

Le baiser fut relativement bref, et, lorsqu’il se termina, Aoki se permit une petite remarque, qui fit doucement sourire la Chatte Noire :

« Quand tout ce sera arrangé, j'aurais quelques surprises à enfiler, rien que pour toi bien sur. Sois juste un peu patiente, d'accord ? »

Félicia raffermit sa prise sur les fesses d’Aoki, se contentant juste de les caresser, d’en apprécier la rondeur, la douceur, et la fermeté, et lui répondit, avec un sourire :

« Alors, ne m’aguiche pas comme ça, ma belle, car j’aurais du mal à rester patiente... »

Aoki était progressivement en train de s’endormir, et Félicia devait admettre que le cocon de chaleur et de sexe qui régnait dans cette pièce ne l’aidait pas du tout à conserver les yeux clos. Quand Aoki se réveillerait, Félicia serait toujours là. Elle ne comptait pas la laisser seule, et, comme elle l’avait dit à Aoki, elle faisait confiance à d’autres membres du SHIELD pour pouvoir retrouver Rose, ou neutraliser l’Éventreur.



L’agent Koenig arrêta sa voiture dans un léger soupir des amortisseurs devant l’immeuble de la Toussaint.  Avec ses Ray Ban et sa chemise à carreaux, il était l’archétype du touriste américain qui venait de se perdre dans le quartier. Il faisait plutôt chaud, et Koenig était seul. Cependant, il n’était pas inquiet. Quelques jeunes traînaient dans la rue, il y avait un vendeur à la sauvette ; et des immeubles décrépis. Ils auraient bien besoin d’un bon ravalement, et ça ne le changeait pas trop par rapport à East Los Angeles. Les toits étaient justes un peu plus pointus ici. Néanmoins, il était bien à la bonne adresse, et éteignit son GPS, avant de le ranger dans la poche intérieur de la voiture, et de sortir, mettant une veste en cuir qui dissimula son Glock dans son dos. Il ferma la voiture, la verrouilla, puis se rapprocha de l’immeuble, atteignant rapidement le trottoir.

Rose Marigold vivait ici. À partir des informations de Wheeler, transmises par Hardy, le SHIELD avait retrouvé les traces de Rose Marigold. Elle était venue à Seikusu il y a quelques mois, et travaillait dans un petit restaurant, en tant que serveuse... La vie était une foutue roue qui ne cessait de tourner, comme dirait l’autre. Koenig se rapprocha du perron, et, constatant que la porte était fermée, appuya sur un numéro au hasard, jusqu’à ce qu’on lui réponde. Il annonça, de sa voix la plus sincère, et dans un japonais presque impeccable, seulement teinté par quelques intonations rappelant qu’il était originaire du New Jersey, qu’il était un locataire ayant oublié ses clients, qu’il était affreusement navré, et demandait qu’on l’ouvre. Très rapidement, il entendit la sonnette caractéristique de l’ouverture de la porte, et la poussa.

Franck Koenig était suffisamment intelligent pour ne pas se remuer tout de suite vers l’appartement de Marigold. Il préféra plutôt fouiller les boîtes aux lettres. Koenig chercha celle de Rose, et, quand il l’eut trouvé, il sortit de ses affaires son jeu de rossignols, et crocheta la serrure. Rien de bien difficile. L’affaire lui prit moins de dix secondes, et il vit, à l’intérieur, un sacré paquet de lettres et de prospectus.

*Visiblement, Mlle Marigold n’a pas relevé sa case depuis longtemps...*
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 02 mai 2014, 22:58:39
Pour elle ce n'était que du plaisir d'être dans ce lit avec elle. C'était officiel maintenant? C'était sa petite copine, non? Elle n'y pensait pas, préférant bien loin rester contre elle, sentir sa peau, sa chaleur, son odeur contre elle, c'était un petit bout de paradis après tout. Prise entre ses bras, elle aimerait que tout le reste ne soit qu'un mauvais rêve et que la Chatte Noire soit ce rêve si merveilleux qui vient la tirer de là. Leur complicité était peut-être la clé de leur succès mais ce n'était pas sa faute, depuis que la belle Américaine lui a avoué ses sentiments, elle était comme une folle et c'est sur que sans le meurtre de Kanzaki sur la conscience, elle l'aurait tirée de cette base pour lui montrer tout un de belles choses que la jeune femme se fera une joie de lui retirer plus tard, dans un avenir très proche surement. Vrai, elle l'aguichait un peu mais disons que c'était involontaire puis rester contre elle en tenue d'Ève avait un côté mignon et très tentant aussi, une épée à double tranchant.

Mais Aoki finit quand même par s'endormir en paix auprès d'elle, faisant un rêve clairement en rapport avec les choses les plus marquantes de ses dernières minutes. Elle se voyait allonger dans un lit avec Félicia, vivant un véritable bonheur sans le moindre nuage à l'horizon, le temps de partager un câlin et un baiser doux ensemble qu'elle se voyait déjà avec un gros ventre observant la photo de Félicia Hardy bébé. Elle était si choupinette dessus! Mais dans ce rêve, en admettant qu'il y ait un semblant de réalité, elle avait fait comment? Insémination artificielle? Il y a eu un donneur?Elle n'imaginait pas Félicia avec autre chose que ses douces lèvres entre les lèvres mais on ne sait jamais, c'était un rêve après tout. Mais ce rêve rose bonbon prit fin à son réveil où elle sentait toujours la peau et l'odeur de sa petite amie? Surement une simple impression, elle devait déjà être en train de mettre une rouste à ceux et celles qui voulaient détruire la ville. Mais en ouvrant vraiment les yeux, elle était bien contre elle en train de dormir. Avait-elle changé d'avis? C'était elle endormis sans le vouloir? Elle était en retard? Comment savoir? Elle ne souhaitait pas la voir partir en tout cas.

Elle quitta doucement le lit non pas pour se rhabiller ou autres mais simplement changer de place et s'asseoir prêt d'elle. Elle souleva doucement sa tête pour la poser sur ses cuisses et lui caresser ses beaux cheveux d'argent. Elle dormait si paisiblement. Eh bien quoi? C'était son minou, elle avait bien le droit de la traiter tel quel? Elle ne voulait pas la réveiller mais simplement profiter de ce genre de petits moments. Tôt ou tard elle viendra à partir en mission et elle voulait donc en profiter autant que possible. Félicia pourrait bien avoir vu sur sa poitrine en se réveillant mais oserait-elle dire que cela ne lui plait pas? Dur d'en douter...   

« Je ne suis pas une super héroïne comme toi, je n'ai pas de superforce ou autre mais laisse-moi au moins te protéger de tes mauvais rêves... »

Lâcha-t-elle à voix basse en continuant de lui caresser les cheveux. Félicia devra bientôt redevenir la Chatte Noire pour mener à bien cette mission et même si sa déclaration l'aide un peu à la laisser faire ce qu'elle veut loin d'elle, elle n'aime pas rester ici seule. Elle trouvera bien quelque chose à faire, une idée pour se rendre utile mais pour le moment, elle savourait chaque instant auprès d'elle? Elle aurait bien du mal à lui déposer un baiser sur le front dans cette position mais ce n'était pas l'envie qui manquait.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 05 mai 2014, 01:31:20
KOENIG

Les coups répétés à la porte de l’appartement de Rose Marigold n’avaient rien donné, plaçant Franck devant de sérieux doutes. Il n’avait techniquement pas le droit d’entrer chez les gens sans leur autorisation ou en leur absence. Il fallait pour cela un mandat du juge, mais Koenig n’avait jamais aimé les paperasses ou la procédure. Il se voyait comme une sorte de superflic, avec un terrain de chasse aussi grand que la planète entière. D’après ce qu’il savait, des choses graves risquaient d’avoir lieu, en lien avec une petite ville des Etats-Unis, Bright Falls, qui avait presque été rasé de la carte. Keonig avait commencé à se plonger dans le dossier, mais Bright Falls était extrêmement complexe, et il n’avait pas encore eu tout le temps de tout lire. Il en arriva cependant rapidement à la conclusion que ce n’était pas une vulgaire porte qui allait le déranger. Il sortit ses rossignols, et entreprit de la crocheter. La serrure n’était pas très résistante, et la porte ne tarda pas à s’ouvrir, sans qu’il n’abîme la porte. Satisfait de son travail, Koenig entra à l’intérieur, et referma la porte derrière lui.

C’était un petit studio, qui puait le renfermé et la moisissure. On était proche du logement insalubre, mais, dans ce quartier de Seikusu, ce n’était pas étonnant. Les bailleurs étaient souvent des Yakuzas, et ils n’avaient pas spécialement envie de dépenser leur argent en reconstruction des immeubles usagés. Koenig remarqua rapidement que, même si les stores étaient abaissés, la lumière émanait d’une multitude de guirlandes accrochées le long des murs. En inspectant le disjoncteur, il remarqua que c’était un modèle dernier cri, très efficace, et qu’il y avait plusieurs lampe-torches dans l’appartement. Rose était obsédée par la lumière, et Koening appuya sur l’interrupteur en entrant dans la pièce principale, et unique du studio. L’éclairage vint, et il remarqua qu’il y avait tout un tas de papiers traînant partout : feuilles volantes, impressions de pages Internet, copies d’articles de journaux, photographies... Mary avait décoré tout un mur de photographies et d’inscriptions diverses, après avoir fixé sur ce dernier un tableau. L’agent du SHIELD le regarda silencieusement, lisant les mots centraux qui figuraient dans tout ce méli-mélo :

« BRIGHT FALLS
OMBRE NOIRE
WHERE IS WAKE ?
WHERE IS WAKE ?
WHERE IS WAKE ? »

Le nom de Wake était fréquent, et Koenig, en inspectant les papiers, trouva que cette pièce ressemblait à une espèce de fan obsessionnelle d’Alan Wake. Son nom était partout, elle avait tous ses livres. Certaines coupures de journaux parlaient très brièvement de Bright Falls, mais il ne s’agissait que de journal local. L’armée et le SHIELD avaient réussi à étouffer cette affaire, afin d’éviter de créer un mouvement de panique. Il inspecta à nouveau le tableau, et décrocha certains des papiers qui étaient dessus, pour voir que la femme avait tracé des liens entre Bright Falls et Seikusu, avec d’autres explications : « Mêmes failles ? ».

Franck savait que Seikusu était une zone dangereuse du monde, une zone avec une multitude de failles dimensionnelles menant à d’autres mondes. Était-il possible que l’une d’entre elles mène à la même dimension que celle de Bright Falls ? Koenig continua à inspecter la pièce. Il trouva des œuvres sur Lovecraft, des pamphlets engagés sur des blogs d’allumés affirmant que Cthulhu était responsable du nazisme, que les Vrais Dieux dominaient le monde, et que Lovecraft n’était qu’un prophète annonciateur de la fin des temps. Ce studio était le studio typique d’une paranoïaque pensant que le gouvernement était le pantin d’une force maléfique millénaire, et cherchant à s’en cacher.

« Meeeooowww... »

Koenig vit et sentit un chat se frotter contre lui en ronronnant. Il tourna la tête vers la bête, mais, quand il chercha à la caresser, l’animal s’enfuit vers sa litière et sa gamelle, vide. En esquissant un sourire, Koenig comprit que le chat était affamé, et que Rose n’était pas revenue ici depuis des jours.

*J’espère qu’elle n’est pas morte... Ce qui est sûr, c’est qu’elle savait des choses...*

Tout ce qu’il avait récupéré, c’était un chat... Toujours mieux que rien. Il faudrait que toute une équipe vienne inspecter cet appartement afin d’y trouver des indices. Koenig se permit tout de même d’ouvrir la fenêtre, afin de lutter contre cette odeur de mort.



FÉLICIA HARDY

Félicia dormit du sommeil du juste. Aoki devait le savoir, à force, mais Félicia avait le sommeil très facile. Probablement une conséquence de ses gènes de félin. Elle fut donc la première à dormir, soupirant légèrement, et, même quand Aoki se déplaça, elle ne la réveilla pas. Elle dormait paisiblement, et était bien partie pour faire une belle sieste. Il fallait bien qu’elle se soulage, après tout, car, après tout ce qu’elle avait vécu dernièrement, son corps était épuisé. La Chatte Noire se reposait donc tendrement, et Aoki, si elle voulait rester avec elle, allait devoir passer deux ou trois heures ainsi.

Cependant, rien ne l’empêchait de sortir de la cellule, et ainsi pouvoir se renseigner davantage sur le SHIELD. Elle n’était pas une prisonnière, et la porte n’était pas fermée. C’était à elle devoir ce qu’elle voulait faire, tout simplement.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 09 mai 2014, 22:52:03
C'était adorable. Il suffisait de peu pour que la jeune femme oubli tous ses tracas pendant quelques minutes, voire une heure pour vivre heureuse. Félicia dormait paisiblement, ça, la Japonaise savait qu'elle pouvait avoir le sommeil lourd ou long. C'était généralement elle la première debout le matin qui venait lui apporter le café au lit, parfois le plus naturellement possible, parfois bien brulant dans une tenue affriolante pour lui laisser le temps de refroidir mais pas elles. Elle resta assise près d'elle à lui caresser les cheveux en l'observant avec un tendre sourire. Elle était si belle, elle n'avait pas envie de la réveiller et resta ainsi un petit moment. Elle ne savait pas combien de temps? Deux minutes ou bien dix? Plus? Elle n'en savait rien mais elle s'en fichait. Cependant, elle finit par récupérer ses affaires et les remettre une à une en faisant le moins de bruit possible. Elle avait hésité un bref instant à mettre les dessous de Félicia, vu que cela l'excitait mais une autre fois... Elle lui laissait la culotte qu'elle avait bien léchée pour elle, en la mettant, elle pourra imaginer Aoki qui a si bien léché cet endroit intime comme ça. Habillée comme elle le fut en entrant ici, elle referma la chemise militaire en laissant à peine deux boutons ouverts, pas de quoi se rincer l'œil pour les autres.

Elle n'avait pas de papier et stylo sous la main donc impossible de lui laisser un petit mot pour lui dire qu'elle allait partir se dégourdir les jambes. Elle vint déposer un baiser sur sa joue en plaçant sa chemise sur elle, ainsi que le pantalon. Cela ne la camouflerait pas efficacement mais si elle ne bouge pas trop, cela fera l'affaire. Elle plaça la culotte noire et sexy de Félicia près d'elle, pratiquement dans sa main, un petit message pour dire qu'elle n'était pas loin? Espérons qu'elle verrait ce message comme ça? Elle n'avait rien à craindre après tout ici, dans une base du S.H.I.E.L.D., Aoki était en sécurité et elle aussi. Fermant doucement la porte dans son dos, elle ne savait pas vraiment où aller? Oui, elle était libre d'aller et venir ici mais c'était la première fois qu'elle se trouvait dans ce genre d'endroit, agence secrète ou non. Elle s'aventura un peu au hasard et elle ne trouva rien de bien intéressant, un réfectoire, un gymnase, quelques portes sécurisées par un code, une fente pour carte et même emprunte digital. Ils avaient tous prévu ici. Pourtant elle était sûr que c'était derrière une de ces portes qu'elle pourra en apprendre des choses, vraiment intéressantes, sur l'Ombre ou non? Après tout, le S.H.I.E.L.D avait son ennemi juré, Hydra mais cela était caché au commun des mortels pour le moment, tout comme il y avait de nombreuses activités criminelles que personne ne connaissait ici au Japon et rarement ailleurs. La Pègre de Gotham, la Main, l'A.I.M. et beaucoup d'autres.

En admettant même qu'elle trouve le moindre code pour ouvrir une de ses portes, il lui manquera la carte et pas la première venue car, comme pour consulter les dossiers du S.H.I.E.L.D., il lui faudra la carte d'un agent de haut niveau, plus les secrets sont top secrets plus le niveau de l'agent doit être grand. Mais en continuant sa balade, elle tomba sur un mur comprenant diverses médailles et photo de soldats, des héros, mort au combat peut-être? En plus des photos, il y avait quelques petits gadgets étranges mais elle ne saurait dire à quoi ça sert, il n'y avait même pas le moindre nom dessus? Il y avait des gens avec des costumes essentiellement noirs, en costume  cravate ou en une combinaison, il y avait même un jeune homme blond sur une photo en noir et blanc – oui cela se devinait qu'il était blond ou châtain très clair alors – portant une combinaison avec une étoile sur son torse et un bouclier du même genre entre ses mains, entouré de soldats américain. Bizarre mais il était plutôt mignon. Surement mort aujourd'hui vu que cela devait dater au moins de la Seconde Guerre mondiale. Un peu plus loin, elle y entendait de drôles de bruits et elle put observer à travers une vitre des soldats qui s'entrainaient aux tirs, bien entendu, elle ne pouvait pas rentrer mais ça ne l'empêchait pas d'observer au moins pour passer le temps. Si Félicia et d'autres personnes ont des pouvoirs plus ou moins grand, elle, elle était comme ses gens-là, avoir une arme entre les mains pour augmenter ses chances de survie dans un monde de plus en plus dangereux...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 12 mai 2014, 02:08:03
Tandis que Félicia Hardy dormait paisiblement, et que l’agent Franck Koenig recherchait la piste de Marigold, Aoki, elle, commençait donc à explorer le complexe souterrain du SHIELD. La base était un bunker s’étalant sur plusieurs niveaux, dans les profondeurs de la falaise. L’entrée principale se faisait par une série d’ascenseurs dans la base militaire, mais il y avait également d’autres sorties, plus discrètes, menant à la mer. Le SHIELD était un organisme riche, la version moderne d’une organisation qui existait depuis plusieurs millénaires, et qui, ce faisant, avait eu le temps d’accumuler un sérieux trésor de guerre, que l’organisation utilisait pour financer sa lutte contre toutes les menaces paranormales pesant sur la Terre. C’était un organisme international, qui était associé à l’Occident dans sa version moderne, mais qui, concrètement, dépassait les frontières de l’Occident. Au cours de sa longue histoire secrète, le SHIELD avait connu plusieurs factions, plusieurs divisions et fractures, qui l’avaient progressivement affaibli. Son histoire était intimement liée à la grande Histoire, celle du monde et des chocs entre les civilisations. Ce bunker était très bien équipé, et était divisé entre plusieurs zones.

Chaque agent du SHIELD bénéficiait d’un certain niveau d’accréditation, sur une échelle allant de un à dix. Les agents ayant un niveau d’accréditation de dix pouvaient presque se compter sur les doigts d’une seule main, car ils avaient alors accès à l’intégralité du contenu du SHIELD : toutes ses bases, toutes ses opérations secrètes, le listing détaillé de tout le personnel, et l’accès illimité à toutes les ressources du SHIELD. En réalité, il n’y avait souvent que le directeur du SHIELD qui bénéficiait d’un accès de niveau dix. Selon leur niveau d’accréditation, les agents pouvaient accéder ou non à certaines pièces, et pouvoir apprendre ou non certaines choses. Le culte du secret était profondément ancré dans l’organisation, à tel point que certains pouvaient la décrire comme une organisation paranoïaque, mais ce n’était qu’avec cette discipline de fer et cette intransigeance électronique que le SHIELD conservait son efficacité. Un agent de niveau 5 ne pouvait pas accéder à une zone de niveau 6, parce qu’il n’avait pas à le faire, et parce qu’il avait déjà suffisamment à faire comme ça. C’était aussi simple que ça, et le SHIELD fonctionnait avec cette logique.

Aoki ne pouvait donc accéder à pas grand-chose, simplement aux parties communes. Toutes les portes étaient fermées, et, si certains agents la saluaient en marchant, personne ne lui fournirait sa carte. La jeune Japonaise devait donc se sentir un peu perdue, et finit par approcher d’une alcôve un peu cérémonieuse, où il y avait des photos. Ce n’était pas forcément des individus morts au combat, plutôt des personnes dont les actions avaient marqué le SHIELD. On trouvait ainsi Captain America, à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale, où il avait combattu les nazis et les forces de l’HYDRA, l’éternel ennemi du SHIELD. Aoki observa alors, à travers une vitre, l’entraînement des agents d’intervention. Ils tiraient sur des cibles mouvantes dans une salle d’entraînement. La femme les regardait, et une voix résonna alors dans son dos.

« Vous vous êtes égarée, Kou-san ? »

C’était une voix polie, qui parlait le japonais de manière parfaite, et féminine. Dans le dos d’Aoki, Black Widow venait d’arriver. Natalia Romanov lui sourit, et la salua à la japonaise, penchant son buste en avant, et se présenta rapidement.

« Je m’appelle Natalia Romanov, mais vous pouvez juste m’appeler Natalia. »

Dans sa combinaison noire moulante, il semblait évident qu’elle travaillait pour le SHIELD, et qu’elle était d’origine russe, vu son nom. Que savait-elle exactement sur Aoki ? Natalia, en réalité, en savait beaucoup. Elle savait notamment qu’Aoki était le genre de femmes qui aimaient mélanger vie intime et vie professionnelle, et qu’elle n’hésitait pas à faire l’amour avec les individus dont elle avait la charge. Quand on était proche du SHIELD, il fallait s’attendre à ce que votre vie privée ne soit pas si privée que ça... Cependant, Aoki étant une civile, les informations personnelles la concernant étaient inaccessibles par la plupart des agents, et seul quelqu’un ayant au moins un niveau d’accréditation 8 pouvait le savoir... Fort heureusement, c’était le cas de Romanov.

« Qu’est-ce que vous pensez de tout ça, Kou-san ? Le SHIELD, votre relation avec la Chatte Noire ? L’histoire actuelle concernant ce tueur mystérieux aux pouvoirs paranormaux... »

Pour une civile, tout ça pouvait faire beaucoup. Natalia était bien placée pour le savoir, car, après avoir perdu la mémoire, elle s’était sentie complètement perdue. Elle estimait donc qu’informer Aoki et l’épauler ne serait pas totalement inutile.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 16 mai 2014, 20:14:47
Aoki avait pris la liberté de se balader en laissant Félicia se reposer dans le lit, elle observa donc la base de l'intérieur, seule en allant là où elle y était autorisée et même si certaines personnes la saluèrent, ça n'allait pas plus loin que ça. Cela voulait dire que d'une part elle était autorisée à être dans ce coin mais en plus, que tous savaient plus ou moins qui elle était? Bon, ils ne savaient pas tous d'elle mais ils savaient qu'elle était une civile protégée quand même? Pas plus au moins? Heureusement non, enfin, à part certaines personnes dont Aoki entendit la voix dans son dos, une femme à peu de son âge? Voir un peu plus?  En tout cas une rouquine qui n'était pas Japonaise et qui pourtant le parlait très bien. Elle avait un costume noir, moulant, rien à envier à celui de Félicia mais cela manquait d'originalité, au moins la Chatte Noire avait un peu de poil à caresser et là... Non, rien. Mais elle n'était pas là pour fantasmer sur les autres, surtout pas avec une de ces potentielles collègues de Félicia et encore moins maintenant qu'elle pourrait dire « en couple » avec Félicia? Oui mais elle ne le dirait pas aussi facilement, elle n'était pas du genre à s'en vanter et de plus, elle ignorait si la Chatte Noire serait du genre à s'en vanter ou au contraire, à le garder secret.

« Non, je ne fais que me balader un peu mais appelez-moi Aoki, rien de professionnel ici... Enchantée Natalia. »

Hélas. Elle n'était pas ici pour affaire ou pour travail mais plus pour sa sécurité. Non pas qu'elle y soit comme une prisonnière mais elle aurait préféré mettre les pieds ici autrement que dans cette situation. Elle tendit la main malgré tout à Natalia pour conclure cette présentation mais bien rapidement, volontairement ou non, Natalia la mettait mal à l'aise à la questionner sur des choses plutôt intime... à croire qu'elle venait de lire un résumé de sa vie avant de venir la rencontrer. Enfin, c'est surtout quand elle mentionna sa relation avec Félicia qui la dérangeait... Elle voulait bien parler du reste mais doucement, elle ne la connîit que depuis quelques secondes!

« Euh... désolé mais vous brûlez les étapes là... ça me dérange pas de parler de choses et d'autres mais si on pouvait éviter de parler de Félicia, ça éviterait que je pense que vous m'avez espionné... »

Norman l'avait prévenu mais elle savait bien qu'ils avaient fait plus que savoir qui elle était et si elle était dangereux pour Félicia, le SHIELD ou autres. Une sorte d'agent double, agent dormant? Clairement pas. Elle aimait Félicia, point final. Elle tentait d'oublier ce détail, ce n'est pas comme si Natalia avait collé l'oreille à la porte pour les écouter après tout. Elle préférait se dire qu'elle était assez proche de Félicia comme une amie pour être assez au courant de leurs relations sans pour autant tout lui dire?

« Pour commencer, cette base à l'air bien. Je m'y sens plus à l'aise que dehors, c'est sûr... » Mais moins que dans les bras de la Chatte Noire mais cela ne regarde qu'elle. « J'ignore beaucoup de choses sur le SHIELD, Félicia m'en a dit très peu, disons que la plupart des choses que je sais, ce sont soit des choses qui lui sont arrivées, soit des informations que je suppose, peuvent être dit à n'importe quelle personne assez proche d'une personne d'ici ou liée à une affaire. »

Le fait que le SHIELD comme le veulent ses initiales et aussi sa traduction est un « Bouclier » entre le monde d'ici et celui qui abrite toutes les menaces, les êtres avec de grands pouvoirs venus d'ailleurs, les choses étranges et inclassables et ainsi de suite. Bien sur, elle ignorait tout des principaux ennemis, de son histoire mais elle connaissait le SHIELD que dans les grosses lignes. Perdant le léger sourire qu'elle avait, elle replaça une mèche de cheveux qui venait se balader près de ses yeux pour continuer.

« Quant à cette histoire, les médias et donc la police pense que c'est cet Allan Wake le coupable mais je trouve cela un peu trop simple. Je ne le connais pas, je n'ai même lu aucun de ses livres mais j'ai l'impression qu'il tombe comme un coupable idéal, pour le punir ou le retarder de quelque chose. Ce Barry nous croyait et croyait en son innocence et je serais d'accord avec lui. Il nous a livré des informations utiles concernant cette « Ombre », cette Rose Marigold, je suis sûr que c'est plus vers elle que l'on trouvera les preuves et le bon chemin pour stopper tout ça que vers Allan Wake. »

Ce n'était là que son avis, elle faisait peut-être fausse route mais c'est comme ça qu'elle voyait les choses. Cependant, elle avait assez parler d'elle, surtout que Natalia devait savoir des choses sur elle qu'elle n'avait pas encore dite, il était temps d'en savoir un peu plus sur elle, sur elle et Félicia plutôt. Non pas qu'Aoki serait jalouse de savoir qu'elles auraient pu le faire ensemble ou même qu'elles se sont fréquenté quelque temps mais elle voulait surtout savoir si Natalia était une amie de Félicia ou une simple camarade de travail?

« Dites-moi, quels sont vos rapports avec Félicia? C'est purement professionnel ou bien vous êtes amies? Et si ce n'est pas trop indiscret, quels sont vos pouvoirs? Super force, agilité, un peu comme Félicia ou bien totalement à part? »

Elle avait le droit d'être un peu curieuse sur les bords aussi.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 17 mai 2014, 02:01:30
L’affaire Alan Wake était classifiée. Tout ce qui avait lieu à Bright Falls n’était réservé qu’aux agents de niveau 9, ce qui, concrètement, signifiait que ce qui s’était passé à Bright Falls était quelque chose de terriblement important... Quelque chose de tellement énorme que le SHIELD ne voulait pas que ça s’ébruite. Les agents de niveau 7 et 8 n’avaient accès qu’à une partie du dossier. À Seikusu, seul le directeur de la section japonaise du SHIELD était de niveau 9, et il avait placé l’affaire Alan Wake priorité numéro un de tous les dossiers et toutes les affaires que le SHIELD avait à traiter. Une autre manière de dire que c’était un problème urgent, mobilisant pratiquement toutes les ressources de la section japonaise du SHIELD. Le directeur avait même demandé des renforts supplémentaires pour tenter d’empêcher que le scénario Bright Falls ne se répète. De ce que Natalia savait, les choses avaient complètement déconné à Bright Falls, et, en lisant les médias, elle savait que la ville avait été martyrisée après de violents évènements. La version officielle était qu’un ouragan particulièrement violent s’était abattu sur Bright Falls, mais Natalia savait lire entre les lignes. Le SHIELD avait, encore une fois, arrangé les choses, travesti la vérité pour que personne n’en sache rien. Aoki en savait presque autant qu’elle, mais, vu qu’elle était proche de Félicia, ce n’était pas étonnant. Natalia ne lui faisait pas énormément confiance. La Chatte Noire était un électron libre, et un élément dangereux, surtout quand on connaissait sa famille, et ses antécédents.

Aoki avait fait l’objet d’une enquête, comme elle le savait probablement déjà. Le SHIELD avait de nombreux ennemis, prêts à tout pour s’infiltrer dans le complexe, prêts à utiliser n’importe quel subterfuge et n’importe quelle astuce pour arriver à leurs fins. Voilà pourquoi il fallait faire preuve d’une vigilance constante, quitte à frôler la paranoïa, ou à mener des enquêtes, frôlant ainsi de près la violation des libertés individuelles et du respect de la vie privée... Mais c’était pour le bien de tous. Aoki était clean, et c’était tout ce que le SHIELD avait besoin de savoir. Aucun lien avec l’HYDRA, ou d’autres organisations encore plus sinistres.

« Dites-moi, quels sont vos rapports avec Félicia ? C'est purement professionnel ou bien vous êtes amies ? Et si ce n'est pas trop indiscret, quels sont vos pouvoirs ? Super force, agilité, un peu comme Félicia ou bien totalement à part ? »

Natalia esquissa un léger sourire, et se rapprocha un peu de la femme.

« Je crois n’avoir jamais véritablement eu l’occasion de discuter avec Mlle Hardy,.. Aoki. Je ne suis ici que depuis quelques semaines, et... En fait, pour être honnête, j’ai perdu ma mémoire. Et j’ai bien peur de n’être qu’un simple agent... Pas de super force, pas de yeux rayons-lasers... Rien d’autre qu’une agente avec un entraînement extrêmement poussé, des armes à feu, et des gadgets dignes d’un film de James Bond. J’espère que vous n’êtes pas trop déçue de rencontrer une simple humaine. »

Natalia esquissa un léger sourire, comme pour montrer qu’elle plaisantait. Elle s’avança un peu, bras croisés, observant la salle d’entraînement par la baie vitrée.

« Je viens de Russie, où j’y ai été formée. Le SHIELD m’a récupéré quand j’ai tenté de les attaquer, et, comme j’avais perdu mes souvenirs, ils m’ont convaincu que je travaillais pour les mauvaises personnes, et qu’il serait mieux que je travaille pour eux. À vrai dire, on m’a pas laissé vraiment le choix, mais... Je crois que je ne suis bonne qu’à ça. Je suis une espionne, Aoki, et je comprends tout à fait que vous puissiez trouver inacceptable que nous empiétons sur votre vie privée, mais... »

Elle secoua lentement la tête, et la regarda à nouveau.

« Malheureusement, il va falloir vous y faire. Nous ignorons la nature exacte de votre relation avec Mlle Hardy, mais vous êtes suffisamment proche d’elle pour être ici... Ce qu’aucun civil ne devrait être autorisé à faire. Et, contrairement à ce que les films disent, nous n’avons pas de... Euh... Comment est-ce qu’ils l’appellent, dans le film ? Ah oui, le Neuralyzer(/i]... Bref, on ne peut pas effacer votre mémoire... Et, avant que vous ne commenciez à voir en nous un Big Brother... »

C’était sans doute parce qu’elle venait de Russie que Natalia acceptait aussi facilement l’ingérence gouvernementale. La philosophie américaine reposait sur une méfiance croissante envers l’État, perçu comme un mal nécessaire, un appareil monstrueux qui ne chercherait qu’à brimer les libertés individuelles et les droits de ses citoyens, et qui n’était toléré que pour empêcher le monde de sombrer dans la sauvagerie. C’était l’expression de la philosophie libérale et individualiste, voulant réduire l’État à sa plus simple expression : mettre des castagnes et envoyer les méchants en prison. Une philosophie aux antipodes de la conception russe, pour qui seule une puissance aussi forte qu’un État pouvait organiser le monde. La démocratie ne pourrait jamais fonctionner en Russie. Depuis des siècles, le peuple avait été éduqué dans la croyance d’un État fort, d’un dirigeant charismatique. Lénine, Staline, et  même Poutine n’étaient que les héritiers de la doctrine tsariste, une doctrine qu’ils avaient adapté en fonction du contexte, mais dont la base restait toujours similaire.

Natalia avait laissé sa phrase en suspens, car elle faisait le tri dans son esprit, et reprit.

« Le SHIELD est la version moderne d’une organisation qui existe depuis des millénaires, et qui a toujours eu pour fonction de protéger la Terre... Ses premières sources remontent à l’Égypte antique, et, en plus de quatre millénaires, croyez-moi, on a le temps de se faire des ennemis... Des ennemis puissants... À commencer par l’humanité. Nous vivons dans une société d’information, ce qui est à la fois une bonne chose et une mauvaise chose. Bonne, parce qu’il nous est plus aisé de retrouver et d’identifier des menaces potentielles... Difficile, parce que nous pensons que toute vérité n’est pas bonne à savoir. Si les gens savaient tout ce qui se passe autour d’eux, et savaient à quel point notre monde est fragile, ils paniqueraient... Le secret nous rend plus forts. Moins les gens en savent sur nous, et plus ils se sentent, paradoxalement, rassurés. »

Elle secoua lentement la tête, et reprit, ayant conscience qu’elle venait un peu de dériver du sujet. Cependant, ceci permettait aussi à Aoki d’en savoir plus. Qu’est-ce qui, fondamentalement, était le pire ? Savoir qu’un État avait les moyens d’espionner la vie intime de chacun de ses citoyens ? Ou, au contraire, qu’il ne pouvait pas le faire ? Un bon exemple, pour Natalia, concernait toutes ses théories du complot tournant autour de la mort de JKF. Quantité de gens affirmaient qu’Oswald n’avait pas agi seul, et mettait ça sur le dos de n’importe qui... Le plus important était qu’il y ait quelqu’un, qu’il y ait un plan... Mieux valait le contrôle, même mauvais, au chaos pur et simple. Mieux valait penser qu’il y avait une organisation, une machination, plutôt que de se dire qu’un seul homme, totalement inconnu du public, avait pu abattre le premier homme de la planète. Si on admettait ça, on ouvrait la porte au chaos, car on pointait du doigt l’impuissance de l’État à se protéger... Le même scénario avait eu lieu avec les théories du complot portant autour des attentats du 11/09.

« Bref... Ce que j’essaie de vous dire, Aoki, c’est qu’on s’est renseignés sur vous uniquement pour savoir si vous étiez une menace potentielle ou non... Maintenant, nous sommes rassurés, car nous savons que ce n’est pas le cas. Il n’y a plus d’enquête sur vous, ni caméras dans vos sous-vêtements, ou quoi que vous pensiez... Et, si vous êtes là, ce n’est pas que parce que vous accompagniez Félicia. »

Natalia laissa planer quelques secondes de silence, avant de poursuivre :

« Nous envisageons de vous recruter. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 22 mai 2014, 20:30:50
Découvrir un peu les locaux et faire connaissance avec d'autres membres de cette organisation ne sera pas plus mal pour elle, avoir d'autres avis, visions dessus ne pourraient que l'aider à se forger un avis? Surtout s'il s'agissait là d'un agent de terrain. C'est vrai qu'en voyant la combinaison de Natalia, on avait du mal à l'imaginer en une simple secrétaire ou alors le SHIELD a vraiment des gouts étranges en ce qui concerne les vêtements. Ce n'était pas une mauvaise curiosité, Aoki posa la question simplement pour se faire une idée des relations de sa nouvelle petite amie! Mais elle ne voulait pas non plus le crier sur tous les toits alors en ce qui concerne leurs relations à elles, c'est top secret. Difficile de le croire dans un endroit où tout se sait mais ils n'ont peut-être pas espionné les deux jeunes femmes lors de leur décompression? Elle espérait en tout cas... Mais Natalia vint vite lui dire qu'elle ne connaissait pas assez Félicia, pour ainsi dire, elle la connaissait de vue. Mais elle avoua surtout avoir perdu la mémoire et ne pas avoir de pouvoir, juste un entrainement poussé sur les armes et le reste.

« Oh... je suis désolé pour vous, Natalia, pour votre mémoire, je ne savais pas... Mais cela ne me dérange pas, je suis même contente de voir que le SHIELD ne compte pas simplement sur les pouvoirs en tous genres mais compte aussi dans ses rangs des gens normaux. »

Oui, cela avait un côté rassurant à vrai dire. Natalia lui expliqua ce qu'elle savait de son ancienne vie, son travail au sein des services secrets Russe qui étaient apparemment le mauvais camp pour le SHIELD puis le fait qu'elle savait pratiquement tout sur tout vu sa nature d'espionne. Ceci explique bien des choses, en effet. Elle en venait même à dire qu'elle était suffisamment proche de Félicia pour qu'elle soit protégée ici. Voilà qui était vraiment rassurant et même tout simplement une bonne nouvelle. Suffisamment proche d'elle... Dorénavant, elle pouvait surement retirer le « suffisamment ». Le SHIELD faisait dorénavant office de Big Brother comme elle disait, c'est à lui de veiller sur elle. C'est vraiment gentil de leur part de veiller sur elle mais il ne faudrait pas en faire de trop non plus. De toute façon, même si cette... blague sur l'effacement de mémoire était vraie, elle aurait été contre, de peur de se voir effacé ce dernier moment avec Félicia. Ressentir son corps chaud contre le sien, sa peau si douce et ses mots si tendres qu'elle lui a dits, ça n'avait aucun prix.  Natalia évoqua aussi le bon côté et le mauvais côté d'obtenir beaucoup de choses que les gens ignorent. Elle n'avait pas tort... Bien qu'elle changea aussi de sujet en lui disant qu'elle n'était plus surveillée. Bien qu'elle était aussi surprise de savoir où ils avaient caché des caméras? Dans ses sous-vêtements? Le SHIELD est une organisation de voyeur ou celui ou celle qui a fait ça était un petit pervers?

Cela dit, sa dernière remarque, elle ne s'y attendait pas du tout pour le coup. Elle, la recruter? Elle ne comprenait pas trop là... La protéger car elle était proche de Félicia Hardy, ça, elle le conçoit. Être engagé? Ça, elle avait du mal à s'imaginer dans la même tenue que Natalia... à vrai dire si, elle arrivait à s'imaginer dedans mais faire la même chose qu'elle, là, c'était un peu trop.

« Désolé d'être si surprise mais je vois pas pourquoi j'attirais votre attention pour que je puisse être potentiellement des vôtre? Je veux dire, j'ai pas de pouvoir, pas vraiment de grande expérience dans les armes... J'ai appris à en manier une, un pistolet, juste au cas où mais c'est pas comme si je le maniait comme une pro... Je dirais même comme une débutante. »

Aoki n'avait pas de super gêne, pas de super entrainement alors pourquoi elle? On ne peut même pas dire que ce soit elle qui ait mené le SHIELD vers Rose Marigold et qui a découvert des choses sur cette Ombre. Cela n'était que des choses apprises de la bouche de collègue de Félicia et des personnes qui connaissent Allan Wake. Même sur le terrain hier soir ou tout à l'heure, elle avait tout d'une novice et restait assez perdue contrairement à la Chatte Noire qui gérait la situation.

« Je... pourquoi moi? Je ne dis pas que je n'ai pas de qualité mais je vois mal en quoi ce dont je suis capable vous serait utile? »

Pour le coup, elle aurait besoin d'aide à voir quel côté de chez elle les intéresse? Puis, Félicia serait d'accord, elle était au courant que sa place ici était possible à condition qu'elle soit proposée dans les rangs du SHIELD? Avait-elle peut-être un pouvoir caché qu'elle ignorait elle-même? Non, ça ne se peut pas... Mais alors, quoi? Aoki restait toujours sous l'effet de surprise en croisant les bras. Elle voulait savoir, quitte à ce que ça la surprenne ou alors qu'elle ne l'avait même pas remarqué mais... non vraiment, elle ne voyait pas en quoi elle pourrait être utile ici...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 23 mai 2014, 21:50:29
C’était pourtant évident. Si Aoki pouvait être ici, et se promener librement, c’était bien parce que le SHIELD l’y autorisait. Natalia n’était cependant pas étonnée par son trouble. Comme Aoki l’annonça elle-même, elle n’avait aucun pouvoir particulier, aucune formation d’espionne. Elle ne comprenait donc pas ce que le SHIELD pouvait bien lui vouloir. Conservant les bras croisés, Natalia l’observa, sans rien dire. Elle apprit qu’Aoki manipulait les armes à feu, ce que, pour le coup, Natalia ignorait. Peut-être serait-il intéressant de voir de quoi elle était capable... Natalia ne tarda pas à lui répondre.

« La plupart des agents du SHIELD n’ont pas de capacités surnaturelles, Aoki. Et beaucoup n’ont pas reçu de formations avancées de combat. Tu mets dans les pieds dans une organisation très vaste, comprenant une cinquantaine de bases sur Terre... Au moins. »

Une seule personne connaissait exactement le nombre de bases que le SHIELD avait : Nick Fury. Même le directeur actuel ne pouvait pas le savoir. Depuis l’invasion des Skrulls et la période où Osborn avait dirigé le SHIELD,  bon nombre de données avaient été perdues. Si la base de données du SHIELD avait été sauvée, et si bon nombre d’informations étaient disponibles, Widow savait très bien que Fury avait encore des atouts dans sa manche, d’ultimes bases secrètes perdues sur Terre, ou ailleurs, et d’où ils continuaient à faire ce qu’ils faisaient des années : surveiller le monde. Néanmoins, le SHIELD avait maintenu un site officiel, avec une page listant les principales installations du SHIELD : les Hélicarriers, Triskelion, les académies... Oui, c’était une organisation gargantuesque, employant des milliers d’agents par le monde, et reliée à la plupart des agences de sécurité internationales ou nationales. Et encore, pour que le tableau soit complet, il faudrait également parler des sous-agences du SHIELD, comme le SWORD, qui disposait d’une station spatiale, ou encore STRIKE.

Natalia se déplaça un peu. Même pour elle, assimiler toutes ces informations était difficile. C’était comme plonger dans un nouveau monde, et, en ce sens, son amnésie était la bienvenue. Comme elle ne se souvenait plus de ses anciens souvenirs, elle pouvait plus facilement en accepter d’autres, et sans avoir le sentiment qu’on était en train de lui voler la vie. Le SHIELD aurait tout aussi bien pu l’envoyer dans un asile jusqu’à ce qu’on la guérisse de son amnésie. Ce qu’ils avaient fait était contestable sur bien des points, mais, pour Natalia, c’était le moins pire des scénarios. Elle était libre, au moins... Dans une certaine mesure.

« Vous connaissez bien Seikusu, et notre organisation s’intéresse de plus en plus à cette ville. De plus, votre métier vous permet de côtoyer la population adolescente de cette ville. Notre organisation s’intéresse tout particulièrement à ce qui se passe du côté du lycée Mishima, où nous avons relevé un certain nombre d’anomalies. Nous ne vous proposons pas un poste sur le terrain, ni dans l’administration... Mais de devenir une informatrice, de nous informer sur les élèves que vous auriez et qui présenteraient... Des signes d’une activité surnaturelle. »

Comme on pouvait se méprendre sur ce que Natalia était en train de lui demander, Black Widow s’empressa de faire quelques précisions :

« Ce n’est pas de la délation, précisa-t-elle. Depuis quelques années, le phénomène des mutants a explosé. Si vous suivez les informations, vous avez probablement du en entendre parler. Ils ne sont pas une menace, mais ils ont besoin qu’on les aide... Avant que des personnes mal intentionnées ne le fassent. Nous pensons que vous pouvez nous aider. Voilà ce qu’on vous propose. »

Black Widow laissa planer quelques secondes supplémentaires, sans rien dire. Il fallait qu’Aoki assimile ce qu’elle venait de dire.

« Bien sûr, vous n’avez pas à y répondre tout de suite... Et... Vous dites que vous savez manier un pistolet ? Ça vous dérangerait de me montrer ce que vous savez faire exactement avec une arme ? »

En demandant cela, elle pensait évidemment à la salle d’entraînement qui se trouvait juste derrière elles.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 24 mai 2014, 19:34:31
Au final, c'est vrai que sa réponse était toute bête mais sur le coup, parler de recrutement face à une espionne qui devait surement être redoutable, c'était un peu logique de se poser des questions sur soi-même. Aoki n'avait pas été génétiquement modifiée comme Félicia, elle n'avait aucun entrainement comme Natalia et aucun pouvoir comme cette Super Girl que la Chatte Noire avait évoqué il n'y a pas si longtemps. Elle avait beau lui expliquer que le SHIELD n'avait pas seulement des êtres aux superpouvoirs ou avec de super entrainements dans ses filets mais même en sachant cela, la jeune femme avait du mal à se savoir visé par le SHIELD pour en faire l'une des leurs. Mais elle savait déjà que tant qu'elle n'aura pas donné de réponse, les écoutes et les surveillances seront de retour... Au final, qu'elle dise oui ou non, c'était toujours risqué de se sentir libre sans être surveillé. Cependant, Natalia vint l'éclairer sur ce qu'elle devrait faire si jamais elle accepterait le poste.

En gros, c'était surveiller les jeunes lycéens du lycée de Seikusu car apparemment, il y aurait une forte dose de jeunes gens étranges? Mutants comme elle disait. Et encore, il y avait bien plus que des mutants, des monstres, des vampires et tant encore. Si Aoki savait vraiment tout ce qui se trame dans cette ville. Elle a eu la chance que Félicia soit la première femme hors du commun qu'elle croire car vu son activité, il n'aurait pas été rare de tomber sur de drôle de personnalité. C'est vrai que se renseigner de la sorte serait tout simplement plus simple pour elle. Elle savait y faire avec les jeunes et même ceux et celles de son âge. Elle était facilement sociable. Bien entendu, l'agente préféra aussi éclair le point que ce n'était pas comme dénoncer les mauvaises personnes mais plutôt les guider pour ne pas qu'ils soient un danger ou même qu'un mauvais mutant les prennent sous son aile. Soudainement, elle voyait le SHIELD un peu comme dans cette série, Héroes, comment était-ce déjà, La Compagnie? C'était bien différent mais pour le coup, elle voyait cela du pareil au même. Elle se sentait quand même rassurée de la réponse mais ça continuait quand même de la faire hésité et au final, sans en parler avec Félicia avant, elle ne saurait pas quoi répondre. Oui ou non? C'était déjà beaucoup lui demander.

« Je vois... C'est vrai que cela serait quand même plus dans mes cordes que ce que j'imaginais. »

Même s'il y avait toujours un risque. Certaines personnes pourraient écouter calmement mais d'autres pourraient agir avec plus de violence et là, ce n'est pas simple de réagir face à ce genre de personne si elle n'a rien pour les contrer. Mais chaque chose en son temps, après tout, Aoki avait le temps de réfléchir un peu plus à cette proposition et Natalia lui proposa même de voir ce qu'elle vaut avec une arme entre les mains. Hola, cela remonte à loin ses entrainements de tir. Après tout, elle n'a, heureusement, jamais eu besoin de se servir de son arme depuis son stage d'entrainement.

« Je pense être un peu rouillé mais je veux bien vous montrer. »

Cela lui fera un bon moyen de s'habituer une nouvelle fois à avoir une arme entre les mains. Avce ce qui s'était passé ses deux derniers jours, ce serait la moindre des choses que d'avoir une arme sur soi. Elle suivait donc Natalia dans la salle de tir qui s'ouvrait une fois sa carte d'accès donné puis entre dehors et ici, la différence était brutale. Des bruits de tir à tout vas, les fenêtres comme les murs étaient bien renforcés pour entendre une mouche volée dans le couloir et une véritable fusillade ici. Aoki avait du mal à garder les yeux ouverts tellement c'était assourdissant mais elle fit cet effort en suivant la russe jusqu'à un stand de libre. Une cible en forme humaine des plus classiques à quelques mètres, environ cinq ou six mètres mais la distance pouvait être modifiée. Ici, il n'y avait que des pistolets ordinaires à disposition. Il pouvait y avoir mieux ou plus gros mais il fallait se rendre à l'armurerie, signe des papiers, ce genre de choses. De plus, Aoki était là pour montrer ses compétences de tir avec un pistolet, cela ne serait pas pareil avec une mitraillette entre les mains ou un fusil à pompe. Le pistolet était posé sur le comptoir devant elles, une boîte de balles à côté d'elles, le chargeur en dehors de l'arme. Aoki la prenait doucement, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas ressenti ce poids entre les mains.

« Je pense que cette distance fera l'affaire pour le moment... »

Selon ses souvenirs, c'était à peu près ça au stage d'entrainement au tir? Voyons voir ce que ça pouvait donc donner? Prenant le casque antibruit, elle rechargea l'arme en s'assurant qu'il y avait autant de balles que possible, elle retira le cran de sureté avant de lever les deux bras en tenant l'arme, s'aidant de la visée, elle tira une fois, le tir avait raté. Elle n'avait même pas frôlé la feuille. Le coup était plus puissant que dans ses souvenirs. Elle recommença une nouvelle fois, elle tira plusieurs fois, assez calmement jusqu'à vider le chargeur. Une fois que ce fut fini, elle retira le casque et Natalia enclencha le bouton pour faire venir de plus près la cible. Sur les dix balles, deux avaient raté le corps, une dans le vide, une dans la feuille, deux à l'épaule, trois dans le corps dont un très près du cœur, un dans la joue, l'autre dans la tête et le dernier était vraiment sur la limite gorge et papier donc ça aurait pu frôler sa cible. Elle avait un léger sourire satisfait.

« Je me serais cru plus rouillé que ça? »

Les derniers évènements forçaient ses souvenirs à ne pas être trop vieux et à être dépoussiéré.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 25 mai 2014, 02:15:22
Malgré toute la technologie surréaliste dont le SHIELD disposait, la salle de tir ressemblait à n’importe quel autre salle de tir. On s’y entraînait dans des rangées, avec des panneaux représentant des cibles. Il y avait d’autres salles de tir, plus perfectionnés, avec des simulations électroniques, mais ce serait peut-être un peu trop poussé pour Aoki. Bras croisés, Natalia se tenait dans son dos, et laissa Aoki se mettre en position. L’agente du SHIELD ne disait rien, la laissant se concentrer. Natalia avait pulvérisé le record du SHIELD en s’entraînant au tir, confirmant ses aptitudes terrifiantes. Elle n’avait certes pas de superpouvoirs, mais elle n’en restait pas moins une effrayante machine à tuer. Gare à celui qui commettrait l’erreur de la sous-estimer ! Pour l’heure, elle laissait son imagination vagabonder. Félicia Hardy était une femme sauvage, très perverse, et, si elle sortait avec Aoki, c’était probablement que la belle blonde, sous ses allures timides, devait aussi l’être. Elle était plutôt belle, à vrai dire. Sa poitrine généreuse devait en faire un bel objet de fantasme, car les Japonais avaient tendance à fantasmer sur ce genre d’attributs. Pour s’en convaincre, il suffisait de lire les mangas. Même ceux n’étant pas à caractère érotique offraient de belles vues sur les poitrines des héroïnes... Ceci étant dit, les Occidentaux n’étaient guère mieux, mais il fallait bien reconnaître que la poitrine énorme était une spécificité tout à fait nippone. C’était une différence culturelle assez importante. L’Occident baignait dans une morale judéo-chrétienne qui faisait du sexe un tabou public, quelque chose d’exclusivement privé, d’interne au couple, et qu’il était impudique de montrer en public. Au Japon, la sexualité avait toujours été plus libre, cette tradition s’illustrant historiquement par les fameux shungas, ces gravures érotiques qui avaient connu un certain succès.

L’imagination de Widow vagabondait librement, alors qu’Aoki faisait feu. Elle s’en sortait bien. Sa position était convenable, même si Natalia trouvait qu’elle serrait un peu trop les jambes. Elle avait tendu les mains, alignant le viseur avec l’œil. Elle évitait les erreurs classiques des débutants : mésestimer le poids de son arme, négliger l’importance des tremblements de la main, et se méfier du recul de l’arme quand on tirait. Le recul était souvent traître. Combien de vidéos sur YouTube voyait-on où des amateurs, en essayant de tirer avec un Desert Eagle, partaient en arrière en tirant, si bien que leur arme venait frapper leur tête ? Plus une arme était puissante, plus le recul était fort, ce qui faisait qu’il fallait généralement tirer une arme à deux mains. Natalia était une exception, car elle combattait avec deux pistolets en même temps, mais il ne s’agissait pas d’armes lourdes. Elle n’avait pas la masse musculaire pour porter en même temps deux Desert Eagle, par exemple.

Tandis qu’Aoki s’entraînait, Natalia continuait à laisser ses pensées en roue libre. Cette histoire avec Alan Wake la tracassait, et elle avait reçu des informations classifiées concernant Bright Falls et le lac. Elle n’avait pas accepté à l’intégralité du dossier, mais elle savait que Bright Falls avait été victime d’une espèce d’attaque magique de haut niveau, une attaque menée par une entité maléfique qui résidait dans le lac de Bright Falls, Cauldron Lake. Elle savait que cette entité, l’Ombre Noire, avait cherché à prendre possession du corps d’Alan Wake, et se nourrissait de l’imagination des artistes. Elle avait été nourrie pendant des années par un hôpital psychiatrique spécialisé dans un genre de thérapie particulière : soigner les maladies mentales par l’art. Près de Cauldron Lake, les artistes retrouvaient leur flamme, mais scellaient silencieusement un pacte avec le Diable. L’Ombre Noire les nourrissait, avant de récupérer ce qui était à elle. Elle avait ainsi tenté une fois de se libérer de sa prison avec Thomas Zane, un poète, et ce dernier avait réussi à la retenir, en se sacrifiant. Alan Wake avait ensuite été envoyé ici, sa femme, Alice, ayant prétexté vouloir lui faire passer des vacances, alors que, en réalité, elle voulait l’envoyer dans cette clinique, le Cauldron Lake Lodge. La clinique avait été détruite quand l’Ombre Noire avait tenté de récupérer Wake. Tout cela, Natalia le savait, tout comme elle savait que l’Ombre Noire craignait la lumière, et tout comme elle savait que Thomas Zane avait été aidé par une femme, une espèce de gardienne, qui avait transmis son office à Rose Marigold. Jusqu’à où remontait cette histoire ? C’était une histoire digne d’un roman de Stephen King, car les enquêtes menées par le SHIELD avaient révélé, dans ces forêts, une ancienne tribu d’Abénaquis. On avait retrouvé des peintures rupestres dans des grottes, et l’enquête avait démontré que Bird Leg Cabin, une ancienne île qui se trouvait au milieu de Cauldron Lake, avait été un sanctuaire indien, jadis.

Une histoire digne de Stephen King.

Aoki avait terminé son entraînement, et Natalia sortit de ses pensées, hochant lentement la tête.

« Je me serais cru plus rouillée que ça ? »

Natalia sourit lentement.

« Vous ne devriez pas vous sous-estimer autant. Vous vous en sortez bien. Même si vous n’êtes pas affectée aux Opérations, tout agent sur le terrain doit connaître un minimum de self-défense. Vous avez des compétences CQC ? Le combat à mains nues, précisa-t-elle. Savoir désarmer un ennemi qui vous tient en joue, par exemple, ou se servir d’un couteau à cran d’arrêt... Seikusu est une ville dangereuse, et, même si vous avez comme petite amie une femme qui n’hésitera pas à vous protéger en usant de ses capacités surnaturelles, je pense avoir cru comprendre que vous n’aviez pas envie d’être un poids mort pour elle. Aussi, si vous voulez être formée là-dessus, ça ne me dérange pas. »

Pas du tout, même.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 30 mai 2014, 22:38:59
Pour Aoki, bien qu'elle avait les bases, cela semblait un peu étrange de venir faire cet entrainement de tir. Elle qui pensait faire son deuil et donner un quelconque coup de main à Félicia durant ses recherches, la voilà au premier plan de tout cela. Même si ce n'était pas encore ça, elle avait l'impression de plus en plus monter sur le devant de la scène. Pour le moment, ce n'était que se remettre dans le bain comme lors de ce stage sur le maniement des armes justement. Le Japon n'était pas un pays sur, surtout Seikusu alors il faut mieux avoir une arme sous la main pour effrayer un potentiel agresseur que rien du tout. Bien qu'elle n'avait jamais eu à sortir son arme lors de ses retours du travail ou même en y allant, elle était toujours méfiante près des coins sombres.  Pour en revenir à l'entrainement, Natalia commenta ses tirs, disant que dans l'ensemble n'était pas mal et la questionnant sur ses talents pour parer les attaques au corps-à-corps, désarmer quelqu'un, ce genre de chose? Mais non, là, elle pouvait pas vraiment y répondre car elle ne savait rien. Son stage lui avait appris les bases du maniement d'un pistolet, pas le reste.

Et puis, une fois encore Aoki était gêné face à Natalia. Soit elle les avait espionné, soit leur lien était apparemment évident à la face du monde, leurs relations n'étaient pas si secrètes que ça du coup? Elle savait même pour l'histoire du poids mort alors qu'elle avait dû le lui dire hier. Félicia aurait-elle mit cela sur le devant pour les encourager à faire d'elle un agent ou bien elle était plus espionnée qu'elle n'y paraissait.

« C'est gentil mais ça ne sert à rien, si je venais à refuser votre offre, je me sentirais mal à l'aise d'avoir profité de vos leçons si c'est pour ensuite ne jamais pouvoir vous aider à mon tour. Et puis, cessé de dire que je suis la petite copine de Félicia... Vous croyez qu'on est ensemble? »

Certes c'est le cas mais elle avait besoin de savoir si ce n'était que des suppositions ou bien si c'était vraiment le cas d'une écoute ou d'espionnage alors que cela devrait être fini? Après tout, jusque-là, elle faisait croire que ce n'était que pour le sexe bien qu'au fond, Aoki voulait vraiment être avec Félicia mais bien que ce soit le cas, elle n'a pas eu le temps de lui demander comment elle voulait voir ça? Que ça reste discret ou elle se fiche des autres? Après tout, ici c'était un peu son lieu de travail... Et sans son avis, elle préfère éviter que cela ne se sache. Elle visa cependant autre chose pour changer de sujet et éviter que la belle rousse ne s'attarde trop sur leurs relations entre elle et la Chatte Noire.

« Et puis la plupart des gens menaçant que nous avons croisé semblaient être comme possédé, pas dans leur état normal alors ça me gênerait de blesser un civil. Même si le SHIELD est une agence secrète avec certaines choses permises je suppose contraire aux lois pour les citoyens normaux, je doute qu'abimer des gens innocents ne soient pas un problème. »

Ils avaient plus de liberté que la police ou autre mais quand même pas à ce point-là. Même si justement le corps-à-corps limiterait les dégâts contrairement à une arme à feu, ça n'empêche pas que ça risque de faire des dégâts malgré tout. Une main cassée, des dents en moins, ça ne sera pas très bien vu pour le SHIELD. Vaut mieux ça qu'une ville en moins mais comme ce ne sont pas des êtres qui veulent le mal mais agissent sans s'en rendre compte, ça change les choses quand même. Et puis, cela ne regardait qu'elle mais quitte à recevoir un entrainement, elle préférait le recevoir de Félicia. Mais dans un sens, vaut mieux que ce soit Natalia sinon toutes les raisons seront bonnes pour faire une pause et jouer toutes les deux. Au moins, Aoki restait fidèle, avant même d'en être sur, elle limitait la place dans son lit, de plus en plus pour finalement ne coucher qu'avec Félicia. La dernière fille autre qu'elle dans son lit remonte à environ un mois, ce n'est pas rien. Et même si la belle rouquine était une jolie femme, elle lui rappelait même un peu Hitomi mais surement juste à cause des cheveux, elle n'irait pas tout casser. D'ailleurs, simple curiosité, que devenait-elle cette Hitomi? Elle n'osait pas poser la question à Félicia bien qu'elles étaient des collègues de travail, après tout, ça a failli devenir sérieux entre elles et depuis leurs retrouvailles, elle ne l'avait jamais revu... jamais.

« Cela dit, je suppose que quelques leçons ne seraient pas plus mal en attendant Félicia? »

La belle chatte dormait en ce moment, elle espérait juste qu'elle n'ira pas paniquer sans la voir à ses côtés. Elle était en sécurité après tout ici.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 01 juin 2014, 02:00:15
Natalia n’esquissa même pas un sourire quand Aoki tint à préciser qu’elle n’était pas la petite amie de Félicia. C’était un pieux mensonge, mais il n’appartenait pas à Widow de s’insérer dans leur vie de couple. Félicia n’aurait jamais commis l’erreur d’emmener une simple partenaire sexuelle au SHIELD. Ce n’était pas un moulin, mais une installation ultrasecrète. Et, de même, elle n’aurait pas mené sa propre enquête sur Alan Wake si elle n’avait pas éprouvé envers Aoki quelque chose de bien plus fort qu’une simple attirance physique. Widow ne poserait pas de questions là-dessus, même si elle avait eu vent de rumeurs sur la sexualité débridée de Félicia Hardy. Certains scientifiques affirmaient que c’était là une conséquence du sérum que le Caïd avait instauré dans ces veines pour la rendre plus forte, un trouble des hormones. Elle n’osait imaginer ce que Félicia faisait de son temps libre, mais elle avait bien quelques idées. Difficile d’imaginer Aoki se livrer à ce jeu, elle qui semblait si calme et timide face à elle, mais Natalia était bien placée pour savoir que, parfois, les personnes les plus calmes dissimulaient en elles un torrent de passion et de pulsion, un torrent qui ne demandait qu’à s’affirmer et à sortir pour s’exprimer dans toute sa force.

Comme si Aoki ne voulait pas de la réponse de Natalia, elle enchaîna rapidement, en revenant sur l’image des cours. Dans le fond, Natalia ne lui proposait que de simples cours de self-defense, similaires à ceux que la police pouvait donner, ou même certains clubs. Le CQC était réservé à une certaine élite. Le Close-Quarter-Combat désignait toutes les techniques militaires destinées à se battre à mains nues, ou avec une arme légère, comme une arme blanche, ou un pistolet déchargé. Cet entraînement était plus rigoureux, plus difficile, et Aoki l’apprendrait... Si elle rejoignait le SHIELD. Il paraissait cependant logique que Félicia soit son OS. Même si la Chatte Noire était une externe, elle restait fiable. Dans le fond, après tout, Natalia était aussi une externe, n’ayant pas reçu la formation officielle du SHIELD. Elle était mal placée pour critiquer la loyauté des autres. Aoki voulait s’entraîner avec Félicia, mais, à défaut, elle voulait bien s’entraîner avec Natalia.

Widow esquissa un léger sourire.

« C’est une bonne résolution, Aoki. Pour ce qui concerne Félicia... Vous savez, il n’est même pas besoin d’espionner pour voir ça. »

Son sourire se voulait amusé, et elle s’avança, traversant plusieurs couloirs supplémentaires. Le bunker était grand, et, le long des murs, on voyait des bandes de couleurs. Il fallait les suivre pour rejoindre certaines parties du complexe. On pouvait voir des gardes, des caméras de sécurité, des postes de sécurité avec plusieurs écrans. Tout cela laissait supposer un très vaste complexe, une grande organisation, et il valait mieux qu’Aoki reste proche de Natalia, afin de ne pas se perdre. Natalia suivait une bande menant vers le complexe sportif, et conduisit Aoki dans des vestiaires.

« Tu devrais enfiler une tenue de sport. Je vais t’attendre dans le gymnase. »

Il y avait des tapis, et Natalia avait offert à Aoki une courte tenue de sport (http://mfosims2creations.fr/creationfemme/tenuedesportfemmereebok.gif). Elle-même se contenterait de porter sa combinaison. La salle de sport comprenait d’autres personnes, et se découpait elle-même en plusieurs pièces. On aurait presque dit un gymnase scolaire, avec un mur d’escalade au fond, et des portes menant à d’autres pièces, comme une réserve, ou une salle de musculation.

Natalia l’attendait pour commencer. Il n’y aurait qu’un simple entraînement, rien de plus.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 07 juin 2014, 15:39:21
Quand on connaît un peu Aoki, ça peut surprendre de la voir si réservée et timide mais ça ne l'était pas tant que ça quand on y réfléchit bien? Elle était dans une base secrète d'une organisation secrète avec des tas de gens avec des pouvoirs ou une formation de tueur professionnel. Difficile de se sentir comme d'habitude. Elle était impressionnée, oui, c'est évident. Le fait peut-être de former vraiment un couple avec Félicia l'aidait peut-être à sentir mieux, plus à l'aise, en sécurité, lui faisant un peu lâcher ses allures de femme forte pour se sentir un peu plus jeune fille? Allez savoir quelle était la véritable raison à tout cela. Les réponses de Natalia la gênaient un peu aussi... Depuis le début, elle sous-entend bon nombre d'espionnage de sa vie privée et là, cela la gênait vraiment de ce qu'elle disait. Elle et Félicia, c'était si clair que ça? Surement pour les gens du SHIELD alors, ceux et celles qui connaissent un peu la Chatte Noire et les règles d'ici car on ne peut pas dire qu'en dehors de chez l'une ou l'autre, elles sont souvent sortie. Il y a eu ce diner à leur rencontre, quelques sorties shopping mais bien souvent, cela a aussi été des petits défis sexuels entre elles. Faire cela dans une cabine d'essayage, dans un parc, dans un cinéma. Rien de bien folichon mais ça restait des petites choses interdites en public normalement. Mais que voulez-vous, quand on est amoureux, l'amour fait faire tout un tas de connerie.

Suivant la Russe vers la salle d'entrainement, elle constatait déjà qu'elle allait devoir se changer. L'uniforme militaire aurait pu suffire à cela pourtant? Peut-être seulement en dehors ou alors comme elle n'était pas une véritable membre, elle devait prendre autre chose? Ce n'était pas vraiment un problème et suivi donc les ordres en allant se changer. La petite tenue la faisait sourire, c'est sûr qu'avec elle et Félicia dans cette tenue, Natalia aurait attendu sacrément longtemps avant de les voir quitter le vestiaire. Petit, moulant, l'une comme l'autre auraient tout fait pour venir vers l'autre. Cela voudrait aussi dire que Natalia serait elle aussi dans cette tenue? De quoi la déconcentrer un peu durant cet entrainement. Bien entendu, Aoki sera la plus fidèle qui soit pour Félicia, elle y était très attachée et amoureuse mais rien ne l'empêchait de se rincer l'œil. Vu son travail actuel, combien de filles en petite tenue avait-elle déjà vues? Plein, tellement que des tas d'ados et plus vieux auraient tout fait pour être à sa place. Faut dire que certaines petites idols du moment sont passé par elle, que ce soit par la carrière ou dans un lit. C'était plus rare au fil des fréquentations avec Félicia et maintenant, cela sera pour ainsi dire inexistant car même si Félicia pourrait lui donner son accord, rien n'égalera la belle Chatte Noire.

Mais à force de rêvasser, elle était fin prête et se dirigea vers le gymnase, ça restait plutôt grand, divers activités ici et là, y avait de quoi faire. Elles ne seraient pas seules non plus, homme et femmes s'entrainaient ici. Mais en retrouvant la jolie rousse, elle avait une pointe de déception, elle avait toujours sa tenue noire moulante? Dommage. Au moins elle sera plus concentrée sur l'entrainement. 

« Ma dernière séance de sport doit remonter à la fac. Ça paraît si loin maintenant que je suis sur le point de m'y remettre. »

Ha oui, l'époque où elle était une élève assidue, une des meilleures élèves de la fac, assez solitaire et renfermée dans l'éducation de ses parents, la réussite avant tout. L'époque où elle avait Hitomi comme seule véritable amie, où elle se posait quelques questions sur son attirance pour cette fille et sur la fin, sa première fois avec un homme. Le seul homme à qui elle avait donné son cœur pour mieux le briser. Bien entendu, d'autres sont venue après elle mais c'était le coup d'un soir. Les seuls véritables prétendant après lui, c'était des filles et ça a été Hitomi puis Félicia maintenant. Mais comme dans tout entrainement, il fallait s'échauffer et elle commença donc bien évidemment par un ou deux tours de terrain, de quoi s'échauffer correctement avant l'entrainement. Une fois ses deux tours fini, malgré un petit essoufflement – cela remonte à si loin de faire du sport en dehors d'un lit aussi – elle reprit avec une petite question avant de passer à la suite. Il fallait encore échauffer ses poignets, ses chevilles, bref, tout le reste quoi.

« Natalia... C'est trop demander de... savoir si parmi... les gens célèbres, il y a... il y a des héros? Ou bien... ou bien ça reste encore top secret tant que, je ne suis pas membre? »

Simple curiosité car après tout, elle a eu l'occasion de fréquenter le temps d'une soirée quelques célébrités, certes le plus souvent elles sont d'origine Japonaise mais il devait bien y avoir quelques grandes fugures qui sont des héros? Ou bien des méchants? Cela restera surement secret tant qu'elle n'est pas membre du SHIELD mais elle a bien le droit de demander. Rien ne l'empêchait de lui répondre pendant qu'elle continuait l'échauffement.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 08 juin 2014, 02:15:27
Natalia laissa à Aoki le soin de s’échauffer. Elle-même remua un peu son corps, faisant quelques étirements, le temps d’être bien en forme. Aoki fut rapidement prête, et se mit ensuite face à Natalia. Widow, de son côté, devait bien admettre qu’Aoki était plutôt sexy, avec cette tenue rose moulante. D’autres personnes s’entraînaient dans le gymnase. Il se divisait en plusieurs pièces, plus ou moins grandes. Le sport était important pour le SHIELD, et il était fréquent que les agents aient l’obligation de faire des exercices physiques réguliers, surtout quand, comme Natalia, ils étaient affectés aux opérations et aux interventions sur le terrain. Aoki se dressa ensuite face à elle, et s’empressa de lui poser une question :

« Natalia... C'est trop demander de... savoir si parmi... les gens célèbres, il y a... il y a des héros ? Ou bien... ou bien ça reste encore top secret tant que, je ne suis pas membre ? »

La question l’interpella. Des « gens célèbres »... Que voulait-elle dire par là ? Il y avait plusieurs interprétations à avoir avec cette question, et Black Widow hésita un peu. La réponse fusa cependant assez rapidement :

« L’identité civile des super-héros est réservée à une certaine catégorie d’agents haut placés, pour leur propre sécurité, et celle de leurs proches. Mais... Disons que les apparences sont parfois trompeuses. »

Comme elle disposait d’un haut niveau d’accréditation, Natalia en savait effectivement plus, mais elle ne pouvait pas le dire. Une rumeur persistante au sein du SHIELD affirmait notamment que le Président Kennedy avait été un mutant, bénéficiant du gène X. Difficile de savoir si l’information était vraie ou non, mais Natalia savait qu’un dossier avait été ouvert sur ce détail au sein du SHIELD. Un dossier qui n’avançait pas beaucoup, et elle-même n’avait pas la réponse. De manière générale, il fallait cependant reconnaître que les dirigeants politiques n’étaient pas vraiment des mutants. C’était encore plus vrai maintenant, où, suite aux évènements de Stamford, la peur et la haine contre les mutants avait à nouveau continué à croître, amenant certains responsables politiques à subir des tests génétiques pour certifier ne pas être des mutants.

Quoi qu’il en soit, c’était le genre d’informations que Natalia ne pouvait pas révéler. Elle coupa court à la discussion en se mettant en garde, et l’entraînement commença. Elle ne fut pas trop méchante, voulant surtout voir les réflexes défensifs d’Aoki, la manière dont elle positionnait ses jambes. Widow arriva rapidement à la conclusion qu’elle était effectivement une débutante. La Japonaise ne put évidemment l’inquiéter à aucun moment, et atterrit plusieurs fois sur le tapis.

L’entraînement se poursuivit pendant un certain temps, jusqu’à ce que la porte d’entrée du gymnase ne s’ouvre à nouveau, sur une femme toute vêtue de noir.

« Et bien, et bien, Agent Romanov, comptez-vous envoyer mon invitée à l’hôpital ? »

Félicia venait de les interrompre au moment où Widow avait réussi une passe hasardeuse sur Aoki, renversant cette dernière, l’étalant sur le sol. Félicia avait enfilé sa combinaison noire en cuir, avec le masque, et s’approcha lentement. Natalia l’observa silencieusement, puis tendit sa main, afin d’aider Aoki à se relever.

« Je ne faisais que l’entraîner, rien de plus.
 -  Je n’en doute pas. »

Elle se rapprocha d’Aoki, et l’embrassa sous les yeux de Natalia, qui resta silencieuse, ne disant rien, croisant les bras dans son dos.

« Vous allez bien, Madame Hardy ?
 -  Vous pouvez m’appeler Mademoiselle, rectifia Félicia, je suis divorcée. Et je vais bien, j’ai bien dormi. »

Natalia hocha la tête, guère désireuse d’en savoir plus.

« L’Agent Koenig est revenu, au fait, il y a une briefing dans une heure. »

Widow acquiesça silencieusement. Koenig avait mené des recherches pour essayer de retrouver Rose Marigold. Natalia rompit donc, afin de les laisser ensemble, et Félicia en profita pour embrasser à nouveau Aoki, glissant ses mains dans le creux de son dos, les descendant très près de ses fesses.

« Hum... Tu sais que t’es plutôt sexy dans ta petite tenue rose, ma belle ? J’espère que Romanov n’a pas été trop méchante avec toi... »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 13 juin 2014, 21:48:30
C'est parti pour un peu d'entrainement comme au bon vieux temps de l'école! Bon, ça ne remonte que quelques années en arrière mais quand même. Bien qu'éssouflée, elle posa quand même sa question concernant les personnalités célèbres qui portaient peut-être un costume en secret mais la réponse que Natalia lui avoua était sans surprise. Après tout, il s'agissait de la vie privée de certaines personnalités, de personnes après tout donc c'était logique ce refus mais qui ne tente rien n'a rien. Après tout, elle lui avait quand même dit que les apparences sont parfois trompeuses ainsi que ce genre de chose est réservé à certains membres du SHIELD. L'entrainement se poursuivra avec du corps-à-corps, Aoki faisait face à une espionne super entrainer et il n'y avait aucune surprise. Si elle savait un peu y faire avec une arme à feu entre les mains, à mains nues, c'est une tout autre histoire. Aoki était une véritable débutante et malgré de légers coups ou quelques chutes, il n'y avait rien à signaler. Cela dura bien un petit moment avant qu'elle n'entende à nouveau à la voix de Félicia qui était venue dans sa tenue de Chatte Noire? Elle avait un costume de rechange ici? Dans sa voiture?  Quoi qu'il en soit, Natalia l'aidait à se relever et à peine revenue près d'elle, Félicia retira son doute du secret de leurs relations. Bon, pour la Chatte Noire, c'était officiel et donc, pas de secret sur ça.

Aoki se laissait embrasser avec un léger sourire sur le visage, même une fois terminé. Félicia l'informa d'ailleurs que l'agent de tout à l'heure était revenu faire un rapport, ce qui laissait Natalia le rejoindre pour cela alors que la belle chatte profita encore un peu d'Aoki et sa tenue de sport. Elle savait qu'elle ne serait pas indifférente à ça. Se laissant caresser et embrasser, elle passa elle aussi les mains dans son dos de cuir, tournant son index autour de la pointe de ses cheveux d'argent.

« Je te rassure, elle s'est retenue sinon je serais en miettes depuis bien longtemps. Mais si cette tenue te fait de l'effet, une fois cette histoire terminée, j'irais en acheter une pour que je puisse transpirer avec toi... Féli-nyan... »

Oui, elle osa ce petit surnom en pouffant de rire en profitant de cette étreinte en posant sa tête sur son épaule. Elle n'y croyait pas mais ici, elle se sentait en sécurité, surtout avec elle et en sachant que de véritables pros se chargeaient de cette affaire où la police patinait dans la semoule. Alors qu'elle se retira de ses pattes, elle marcha à ses côtés vers les vestiaires.

« Je pense que je vais aller me changer et remettre au moins mes anciens vêtements, ça ne sera pas super d'aller à ce rapport dans cette tenue. »

Aoki était maintenant très à l'écoute sur ce sujet, elle voulait faire son deuil mais pour ça, il faut choper ce tueur fou. Et aussi sauver cette ville bien que l'un peu très bien ne pas aller sans l'autre? Qui sait qui était véritablement ce tueur après tout?  En chemin, elle devait aussi parler de cela avec Félicia car après tout, elle ne donnera pas de réponse avant en avoir discuté avec elle, c'est bien ce qu'elle avait dit.

« Tu sais, je ne sais pas si tu étais au courant mais le SHIELD prévoit de m'embaucher... je ne sait pas quoi en penser, je trouve ça flatteur même si je ne serais pas une véritable agente comme Natalia ou toi je pense, plus un intermédiaire de ce que j'ai compris. En gros, ils veulent que je garde un œil sur les jeunes du lycée Mishima. Il paraît qu'il y a bon nombre de mutants et autres personnalités étranges là-bas? Je n'ai donné aucune réponse pour le moment, je voulais en parler avec toi, avoir ton avis... »

Fermant la porte derrière elles, elle décidait finalement que, même sans prendre de douche, elle ira au moins se passer un coup rapide d'eau sur le corps pour retirer un maximum de sueur en un temps-record. Elle n'en fit rien pour le moment, parlant avec Félicia, elle tenait à avoir son avis pour savoir où placer les poids sur sa balance. Elle retira son haut en lui tournant le dos, tenant le vêtement dans ses mains, observant ses pieds.

« Je ne peux pas dire que ça m'enchante ou ça m'effraie mais avec toute cette affaire, j'ai l'impression de plus en plus m'enfoncer dans cet univers que je le veuille ou non. Coucher avec une super héroïne était une chose que je pouvais gérer en fermant les yeux sur les gens que tu stoppais, sur tes virées nocturnes. Mais depuis hier... je suis de plus en plus mêlé à tout ça et même sans cette histoire avec Kanzaki... Maintenant entre nous, ce n'est plus juste du sexe, c'est aussi de l'amour. »

Elle resta de dos en tournant simplement la tête, lui offrant un long sourire en lui disant cela. Elle ne pouvait pas nier, maintenant, elle risque d'être de plus en plus mêlé aux histoires du SHIELD. Surtout après cette offre, elle risquait d'être toujours un peu surveillé. Surtout aussi maintenant qu'elle connait cette base et qu'elle a aperçu ce qui s'y passait.

« Tout se chamboule encore dans mon esprit pour faire un choix maintenant. Mais voilà, je tenais à ce que tu le saches quand même de ma bouche plutôt que de l'entendre de quelqu'un d'autres. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 16 juin 2014, 01:21:51
Un entraînement avec Natalia Romanov, ce n’était pas vraiment un cadeau. Black Widow était connue pour être l’une des agentes les plus redoutables du SHIELD, tout en étant dénuée de supers-pouvoirs ou de facultés paranormales. La battre était presque une sorte de fantasme au sein du SHIELD : trouver un agent qui serait plus fort qu’elle. Personne n’avait encore jamais remis à la mettre à terre, et, si Romanov était une femme très professionnelle et très stricte, elle se montrait aussi assez chaleureuse. Félicia et Aoki s’embrassèrent sans hésitation, tandis que Widow s’éclipsait, les laissant seules. Félicia était heureuse de la revoir. Quand elle s’était réveillée, elle savait qu’Aoki avait du aller faire un tour. En tant que femme-chat, Félicia dormait souvent plus que de raison, ce qui posait problème quand elle avait des cours à assurer le matin.

Aoki pensait pouvoir assister au briefing avec Romanov et les autres, et Félicia ne lui dit rien pour le moment, se contentant de la suivre, ayant encore sur les lèvres le goût de son baiser. Elle devait vraiment avoir un problème hormonal... Elles venaient de faire l’amour, et, en revoyant sa silhouette, Félicia ressentait encore le désir perler dans son bas-ventre. La Chatte Noire s’avança jusqu’à un vestiaire tranquille. Elles refermèrent la porte derrière elles, entrant dans une petite salle de bains, où Aoki retira son haut, tout en montrant son dos à Félicia, lui parlant en tournant la tête, comme si elle était soudain devenue pudique ou timide. Félicia la connaissait suffisamment pour savoir que c’était une sorte de provocation. Il n’y avait aucune honte à avouer que, entre elles, elles étaient très perverses, et avaient déjà commis bien des choses qu’on pouvait tout à fait assimiler à un attentat à la pudeur. La Chatte Noire restait dans le dos de l’intéressée, la matant sans vergogne, louchant sur son beau petit cul, ses hanches, sa courte chevelure... Aoki était vraiment une Japonaise hors pair, que ce soit avec sa poitrine généreuse, ou même avec sa chevelure blonde, quand elle se teignait en blond. Le blond lui allait plutôt bien.

« Tout se chamboule encore dans mon esprit pour faire un choix maintenant. Mais voilà, je tenais à ce que tu le saches quand même de ma bouche plutôt que de l'entendre de quelqu'un d'autre. »

Tout se chamboulait ? Vraiment ? Esquissant un léger sourire, Félicia se rapprocha encore plus, et posa ses mains gantées sur les épaules d’Aoki, avant de les déplacer le long de ses bras, les glissant sous ces derniers, afin de caresser ses seins, ses doigts glissant sur ses tétons, les pressant. Ses propres seins s’enfoncèrent dans le dos de la femme, et elle l’embrassa dans le creux du cou, se blottissant contre elle.

« Aoki..., soupira Félicia. Tu es dans une partie d’une base militaire interdite aux visiteurs, et tu t’apprêtes à assister à une réunion à laquelle seuls des agents du SHIELD peuvent assister... »

Elle restait blottie contre elle, devant lutter contre l’envie de lui faire l’amour, là, ici. Certes, il y avait une réunion dans quelques minutes, mais la Chatte Noire n’en avait toujours fait qu’à sa tête. C’était sa marque de fabrique, tout simplement, et elle continuait à se serrer contre Aoki, humant son odeur. Elle aimait cette Japonaise. Elle n’avait aucun super-pouvoir, mais la Chatte Noire l’aimait... Leur rencontre avait été digne de tous ces clichés sur le coup de foudre : une simple rencontre dans le parc avec l’un de ses chats. Leur histoire était très fusionnelle, car chacune des deux femmes n’avait pas envie de retomber amoureuse, mais... Et bien, l’amour avait ses raisons, et Félicia ne voulait pas s’aveugler les choses. Elle s’était déjà aveuglée à New York sur ses propres sentiments, avec les conséquences gravissimes que ça avait entraîné. Elle ne commettrait pas à nouveau cette erreur, et, de toute façon, ce n’est pas parce qu’elle était amoureuse qu’elle cesserait d’être la Chatte Noire.

Félicia retira ses mains des seins d’Aoki, presque à regret, et les posa sur ses hanches, restant dans son dos, veillant cependant à légèrement s’en décoller.

« Bref, si tu veux y aller, c’est que, inconsciemment au moins, ton choix est déjà fait... Tu sais, le SHIELD ne comprend pas que des brutes et des machines à tuer. Il y a toute une variété de gens qui y travaillent. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai une grande confiance en eux, mais... »

La Chatte Noire haussa les épaules.

« Je pense que c’est surtout à cause de moi... En étant si proche de moi, tu en sais trop, et ça les effraie. C’est une organisation paranoïaque, Aoki... Ce n’est pas Big Brother, mais il suffit de voir tous les protocoles de sécurité pour constater que ça s’en rapproche. »

Dit comme ça, ça ne semblait pas vraiment faire envie, mais Félicia ne pouvait pas non plus lui mentir en masquant la vérité. Son père avait eu des problèmes avec le SHIELD, et elle aussi. L’agence n’oubliait jamais rien, et elle était implantée depuis si longtemps dans le monde qu’elle avait des bases partout, et des oreilles partout.

« Bon... Il te faut un uniforme si tu veux assister à la réunion. »

La Chatte Noire ouvrit un placard dans le vestiaire, et ne tarda pas à en trouver un. C’était un modèle féminin (http://2.bp.blogspot.com/-Z9yscYzayOM/Ux25N1I8meI/AAAAAAAAlME/LWzQP0lA9G8/s1600/SHIELD_MM_Tactical+Suit_Final+Version_Corrected.jpg), qu’elle montra à Aoki.

« Tu peux l’enfiler sous mes yeux, si tu veux... Je ne risque pas d’être choquée par ce que je verrais. »

Elle avait sorti cette phrase avec un léger sourire complice.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 20 juin 2014, 22:09:50
Oui, c'était surement Félicia qui avait raison. Elle n'avait rien dit quand elle se rapprocha pour lui caresser les épaules pour descendre doucement vers sa poitrine qu'elle pinçait doucement. Le contraire aurait été étonnant avec elle a vrai dire. Pour l'instant, elle penchait doucement la tête sous ses baisers dans son cou alors que pour la Chatte Noire, elle semblait déjà voir chez Aoki que son choix était fait. C'est vrai que posé comme ça, elle avait déjà pris sa décision. Ce n'était pas... totalement faux ni vrai. Pour elle, assister à cette réunion était logique du point de vue où elle semblait de plus en plus en lien avec cette affaire. Du moins, la mort de Kanzaki l'était alors elle devait y assister et tenter de mettre un nom, un visage sur ce tueur. Bon en revanche pour sa présence dans cette base, ce n'était pas elle qu'il fallait blâmer, non seulement elle est très proche de Félicia mais le SHIELD de son côté avait prévu de l'embaucher, facilitant donc sa présence ici. Le SHIELD avait le droit d'être parano avec le nombre de secret qu'ils avaient caché, elle ne s'étonnait pas de les voir agir de la sorte.

Lui sortant un uniforme d'un des casiers, elle lui en tendait un qui était pas mal? Elle s'attendait à un uniforme bizarre ou digne de celui de Natalia mais... ça aurait été difficile de travailler avec Félicia dans de telles conditions. Face au sourire de Félicia, elle se rapprocha pour prendre l'uniforme, embrassant rapidement la Chatte Noire d'un air amusé.

« Je le sais bien mon minou, je t'autorise à me regarder autant que tu veux mais pas touche... Il ne faudrait pas se mettre en retard. »

Et ça va être aussi dur pour Aoki, elle qui adorait quand Félicia avait cette tenue, elle rêvait de lui abaisser sa fermeture éclair et lui embrasser ses seins, la sentir sur sa peau, se faire dominer ou mêle lécher ses belles lèches à travers ce cuir noir... Plus elle y pense et plus la tentation était forte à vrai dire. Elle retira son short pour reprendre sa culotte dans le casier afin de l'enfiler avant de commencer à enfiler le pantalon et le reste de son uniforme. Cependant, Aoki ne resta pas muette pour autant en étant dévoré par les yeux de la jolie chatte.

« Si je venais à accepter cette offre... » Il restait toujours un si pour la jeune femme actuellement. « Comment ça se passerait pour la formation? Même si je ne serais pas sur le terrain comme toi ou Natalia, je sais qu'il me faudrait au moins apprendre les bases de certaines choses. Je serais avec toi ou bien quelqu'un d'autres? »

Vu qu'elles étaient proches, ce n'est pas sûr que ça soit accordé. À moins que justement, ils pensent que cela facilitera les choses? Enfilant un simple maillot sans manche, elle commença à installer la veste sur ses épaules en remontant la fermeture, non pas jusqu'au cou mais cela ne faisait pas décolleter pour autant. Elle enfila les bottes, des bottes classiques comme les rangers américaines en moins lourde? Elle ne savait pas non plus combien ça pesait ce genre de botte. Étant fin prête, elle se rapprocha de la Chatte Noire en tournant sur elle-même. C'est sur que cet uniforme, c'est porter quelque chose de sérieux mais elles étaient seules ici après tout.

« Comment tu me trouves? » Une fois son tour terminé, elle passa les bras autour de Félicia, s'accrochant autour de son cou en l'embrassant normalement, un petit baiser tout simple mais qui ne se refusent pas. « Tu as déjà fait l'amour avec une agente du SHIELD? »

Non pas qu'elle piquerait une crise de jalousie, elles sont officiellement ensemble depuis quelques heures au pire, elle ne savait pas combien de temps avait duré sa sieste. Mais ce sera à faire bientôt si jamais elle accepte ce poste. Mais bon, il était temps de reprendre un peu de sérieux et de voir ce que cette réunion va leur apprendre de nouveau.

« Allons-y avant que nous ne fassions des bêtises. »

Certes, elle l'aguichait depuis tout à l'heure, elle plaide coupable! Mais bon, elle sait aussi avoir des limites sinon elle aurait roulé une pelle à ses lèvres intimes à travers sa tenue de Chatte si elle se serait écouté. Elles étaient dans un endroit sérieux et la situation pourrait bien apporter son lot de changement. En chemin, elle garda la main de Félicia dans la sienne – fuck si les gens le savent, elle était sûre que ça se savait de toute façon, Natalia avait même dit que ça se voyait facilement – et avait une petite question en tête, Félicia pourra l'aider surement...

« Tu penses que ce soit une bonne chose si je donne un coup de main dans cette affaire? Le fait que je soit proche de Kanzaki pourrait justement signifier de me laisser un peu en dehors de ça, non? Même si ce tueur et cette Ombre n'ont peut-être aucun lien... je suis sûr du contraire... »

L'intuition...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 23 juin 2014, 00:45:40
Félicia regarda donc Aoki enfiler la combinaison, louchant sans vergogne sur ses formes. Quoi de plus naturel ? Aoki était belle, et il était donc normal qu’on l’observe, qu’on la mate. Félicia ne voulait pas en perdre une miette, et, silencieusement, elle observait le spectacle. Aoki enfila la combinaison sans trop de difficulté, tandis que, répondant à ses questions, Félicia lui expliqua qu’elle se chargerait de sa formation... Autant dire qu’Aoki bénéficierait littéralement d’une promotion-canapé, car sa formation serait des plus sommaires. Il faudrait lui apprendre quelques rudiments de combat, et, surtout, lui en dire plus sur le SHIELD. Elle lui expliqua que sa formation ne serait pas particulièrement excessive, vu qu’elle ne rejoindrait pas vraiment le service actif. Autrement dit, elle n’aurait pas besoin d’aller au camp, ou de s’entraîner dans les écoles spécialisées du SHIELD. Elle pourrait donc rester à Seikusu, mais, pour ça, il fallait, bien entendu, qu’elle accepte... Une acceptation qui, en réalité, ne faisait désormais aucun doute pour Félicia. Elles n’auraient pas ce genre de conversation si Aoki n’était pas attirée. Il y avait quelque chose d’effrayant dans le SHIELD, avec sa puissance, son influence, et son culte du secret. L’organisation était une sorte de variante moderne du Big Brother orwellien, et l’opinion de Félicia était très partagée à son sujet. Si elle admettait la nécessité de cet organisme, elle en voyait aussi les défauts. Une structure qui vivait autant en-dehors des cadres légaux avait forcément son kilo de linge sale dans les placards.

Aoki enfila la combinaison, et Félicia lui assura qu’elle était magnifique... Le fait est qu’elle avait encore envie de lui faire l’amour, et qu’elle savait que c’était réciproque pour Aoki. Malheureusement, la Japonaise semblait tenir à aller à cette maudite réunion, mais se permit tout de même de lui poser une question intime : savoir si elle avait déjà couché avec des agents du SHIELD. Cette question amena sur les lèvres de Félicia un léger sourire vorace.

« Il me faudra du temps pour tout te raconter, Aoki... »

C’était évidemment une confirmation, mais, comme il y avait la fameuse réunion, Félicia ne pouvait pas tout lui dire. Les deux femmes sortirent ensemble, main dans la main, la Chatte Noire se dirigeant vers la salle de réunion. Avec sa combinaison noire moulante, Félicia passait difficilement inaperçue, les hommes se retournant sur son passage, ce qui, naturellement, n’était pas du tout pour la déranger. Qu’on l’admire, elle n’en demandait pas plus ! Il était toujours gratifiant de savoir qu’on était encore physiquement désirable.

En chemin, Aoki, visiblement curieuse, lui posa de nouvelles questions, portant désormais sur la réunion à venir :

« Tu penses que ce soit une bonne chose si je donne un coup de main dans cette affaire? Le fait que je sois proche de Kanzaki pourrait justement signifier de me laisser un peu en dehors de ça, non ? Même si ce tueur et cette Ombre n'ont peut-être aucun lien... je suis sûre du contraire...
 -  Nous avons affaire à une menace qui semble nous dépasser, Aoki. Toute aide supplémentaire est évidemment la bienvenue. Tu connaissais Kanzaki, et ce tueur en a après toi... Ou après moi. »

Il les avait déjà attaqués, mais, pour l’heure, il était difficile de déterminer qui était sa cible, et il était encore plus difficile de déterminer pourquoi ce tueur voulait les tuer. Félicia s’était fait de nombreux ennemis au cours de son existence, mais aucun qui était capable de manipuler les ombres et les objets, ou de transformer les gens en zombies. Plus elle y pensait, et plus elle avait tendance à trouver ça sacrément flippant. Cet ennemi était puissant.

Le duo rejoignit la salle de réunion après avoir grimpé un escalier, s’enfonçant dans des couloirs plus chaleureux que les couloirs gris métalliques. Il y avait de nombreux sas de sécurité, et Félicia se livrait à chaque fois à un contrôle rétinien, jusqu’à rejoindre une double porte en bois avec le logo du SHIELD, porte qui coulissa à son arrivée. La salle de réunion était là, se composant d’un bureau ovale. Il y avait Lloyd Dawkins (http://aenaluck.deviantart.com/art/For-the-first-time-with-new-techniques-326833640), un agent haut placé au sein du SHIELD, anciennement membre du SWAT, Norman Jayden (http://baioretto-majo.deviantart.com/art/Norman-Jayden-394420932), un ancien agent du FBI, qui, après avoir arrêté un redoutable tueur en série, avait du quitter le FBI. C’était un mutant, portant en permanence des lunettes noires, car ses pouvoirs étaient liés à ses yeux. Il officiait comme avocat à Seikusu, mais était aussi, en parallèle, un agent du SHIELD, et était l’agent de probation de Félicia. Il avait déjà rencontré Aoki, dans ce qui semblait alors être une autre vie.

D’autres personnes se trouvaient ici, comme Natalia Romanov, une femme à la longue chevelure rousse, Rachel Hawkes, et d’autres individus. Un ordinateur portable était dans un coin, relié à un vidéoprojecteur.

« Mesdames, les salua Lloyd. Je vous en prie, asseyez-vous. »

La réunion ne tarda plus à commencer. Koenig était également là, et Lloyd commença par récapituler les choses.

« Voici notre principal suspect : Alan Wake », fit-il en mettant une diapositive représentant l’écrivain.

Il résuma brièvement sa biographie, en indiquant que Wake avait été un écrivain à succès, avant de connaître le syndrome de la page blanche, et différents déboires, notamment liés à son penchant à l’alcoolisme, un penchant qui l’avait parfois amené à être poursuivi en justice pour avoir frappé des journalistes. En pleine chute libre, il avait choisi de prendre des vacances à Bright Falls, probablement guidé par sa femme, Alice. Cette dernière voulait qu’il se ressource, mais aussi qu’il suive une thérapie assurée par le docteur Emil Hartman, connu pour avoir écrit un essai, « The Creator’s Dilemma », dans lequel il y expliquait ses méthodes pour stimuler la créativité artistique.

« Wake est actuellement suspecté d’avoir provoqué la mort de plusieurs personnes. »

La dernière en date s’appelait Kanzaki, et c’est à ce moment que Lloyd donna la parole à Aoki, après avoir indiqué que l’Ombre Noire avait cherché à la tuer.

« Que pouvez-vous nous dire sur Kanzaki, Miss Kou ? Ou sur cet homme qui vous poursuit ? Vous n’avez aucune idée de ses motivations ? »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 29 juin 2014, 16:27:58
L'histoire serait longue? Vraiment? Aoki n'était pas la mieux placée pour critiquer vu le nombre de relation qu'elle a eue avec ses élèves mais elle serait curieuse quand même d'en apprendre plus, ne serait-ce que pour imaginer et apprendre quelques noms de héros en plus. Elle se doutait bien qu'en général, c'était une mission de fini et elle aurait agi pour boucler leur collaboration ou se détendre après une mission plutôt compliquée mais elles auront cette petite discussion plus tard, sur l'oreiller surement. En chemin, Félicia pensait qu'Aoki serait effectivement utile à ce briefing justement car elle pourrait surement apporter des éléments en plus dans cette affaire. Difficile de croire que cette agence qui semblait avoir gardé les yeux un moment sur elle ignore encore des choses sur elle mais ça doit prouver au moins qu'elle savait garder des choses secrètes, inconsciemment puisqu'elle ignorait encore qu'elle avait été longuement surveiller durant un temps à part ce matin. Ou hier? Surement ce matin, elle avait fait une sieste, pas une nuit après tout.

Arrivant dans la salle où se déroulait ce rapport de mission, une fois les portes passées grâce à Félicia, elle retrouva quelques visages connus comme celui de Norman avec qui elles avaient pris le thé ce matin, Natalia qui était aussi présente mais le but n'était pas de retrouver des visages connus mais bien de mettre sa pierre à l'édifice pour aider. Elle prit place sans aucune remarque sur sa tenue? Bon, si sa présence était tolérée et qu'aucune question était posée, soit elle devait être là, soit la tenue du SHIELD le disait pour elle. Elle écouta à nouveau cette histoire qu'elle avait déjà entendu concernant Alan Wake, son parcours, Bright Falls puis on en vint enfin à ce qu'elle pouvait fournir qu'ils ne savaient peut-être pas? La question était personnelle dans un sens mais si cela pouvait aider à coffrer ce tueur ou cette Ombre, elle était partante. Kanzaki devait reposer en paix et ce ne sera pas le cas tant que ses deux-là cours toujours. Le tueur était peut-être non lié à cette Ombre mais Aoki n'était pas du genre à voir l'évidence, elle préférait chercher la petite bête parfois.

« Je n'ai pas grand-chose à dire sur Kanzaki. C'était une fille normale comme des tas de filles de son âge. Elle ne fumait pas, elle buvait rarement, elle était le genre de fille sérieuse qui croyait au grand amour sans pour autant attendre le prince charmant sur son cheval blanc. Je ne sais pas si ce type l'a piégée ou simplement berné pour la tuer mais il doit être coffré, ça, c'est ce que je désire. »

Même une « bavure » et qu'il soit mort ne la gênerait pas tant que ça. Il avait fait souffrir Aoki par ce meurtre mais pour sa famille ça devait être pire. Elle n'a jamais aimé ce genre de tueur, les tueurs tout court même. Même si elle aime les films d'horreur, il y a une limite entre fiction et réalité. Bon, concernant le reste, elle pouvait surement fournir quelques détails en plus même si elle ne sait pas vraiment si ça pourrait aider tant que ça.

« Concernant l'homme qui me cherche, je ne sais rien de lui. Sa voix m'était inconnue donc je peux pas dire que ce soit une connaissance ni même un type que j'ai vu très souvent. La seule chose dont je suis sûre, c'est que c'est un homme vu sa voix, il n'y avait pas de brouilleur ou modificateur de voix quand il m'a appelé ce matin. »

Rien que d'y repenser, elle avait encore des frissons en repensant à cette conversation, elle a rarement eu aussi peur de sa vie. Mais passons...

« Cet homme est celui qui a tué Kanzaki ou alors il travaille pour le coupable, ça semble évident. Mais pour mettre un visage sur une voix qui m'est inconnue, ce serait compliqué... Cela dit... hier soir il y a bien eu un type... Quand ce meurtre a été commis à côté de la boîte de nuit, dans ce petit hôtel, j'ai tenté d'en savoir plus en me faisant passé pour la sœur de la victime et même si je n'étais pas derrière les barrières de sécurité installées par la police, certaines personnes m'observaient en se posant des questions puis il y avait ce type, avec un étrange sourire ravi. Pas le genre de sourire sympathique mais inquiétant... »

Avec une telle note, il faudrait fournir un peu plus de détails à présent car c'était surement une piste, une piste qui pourrait dire certaines choses à Félicia vu ce qui s'était passé sur les toits avant de rejoindre son appartement.

« Ce type n'était pas japonais. Américain, Européen, je ne sais pas. Il était blanc, je dirais la trentaine, mal rasé je crois? Les cheveux plutôt court, bien coiffé, bien habillé aussi je crois... mais comme je voyais pratiquement que son visage, je pourrais pas vous dire la façon dont il était vraiment habillé. »

Surtout qu'il n'était pas au premier rang alors il était en partie caché par les autres. C'était peut-être un indice pour faire le lien entre le tueur et la voix? Ou alors une mauvaise coïncidence mais pour Aoki, il y a certaines choses qui ne collent pas. Et ses deux affaires, l'Ombre et le tueur, les deux s'emboitaient pour elle. Durant ses dires, Aoki restait calme, sérieuse et bien installé sur sa chaise, elle ne paraissait en rien angoissée ou paniqué, juste au moment où elle avait repensé à sa conversation au portable ce matin mais c'est tout.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 01 juillet 2014, 01:23:45
Les indications d’Aoki confirmèrent la piste que le SHIELD avait. Aoki expliqua à la petite assemblée présente autour d’elle ses pistes et ses éléments de réponse. Personne ne l’interrompit tandis qu’elle parlait, expliquant que, selon elle, il était vraisemblable que ce tueur soit d’origine occidentale.

« Cette description correspond aux informations obtenues dans le dossier. »

Félicia savait qu’il n’était pas vraiment dans les habitudes du SHIELD de se livrer à des enquêtes policières, surtout en territoire étranger. L’agence se spécialisait plutôt dans l’espionnage et la surveillance, et les enquêtes ne portaient que sur des phénomènes paranormaux… Un peu comme Mulder et Scully dans X-Files. Ici, il s’agissait d’un tueur en série. Un individu effroyable, certes, mais rien qui ne puisse légitimer l’action du SHIELD. Si l’agence agissait, c’était bien parce que les indices laissaient entendre que ce psychopathe n’était pas qu’un simple psychopathe, mais disposait de pouvoirs paranormaux. Après sa cavalcade nocturne, et le combat dans la scierie, Félicia était encline à le penser.

Norman intervint alors. En tant qu’ancien agent fédéral, il avait conservé les réflexes du métier. Il leur expliqua que lui et les autres détectives avaient mené des recherches à partir des caméras de vidéosurveillance publiques, mais aussi de celles des différents clubs. Un diaporama de photos de sécurité, en noir et blanc, s’affichèrent ensuite, montrant toutes le même homme : un homme dans un élégant smoking de soirée. Difficile de voir son visage, car il ne regardait jamais la caméra, mais on pouvait le voir se rapprocher de danseuses, ou de femmes accoudées au bar.

« La plupart des femmes abordées par cet individu ont été tuées par l’Éventreur. Il est notre cible, et, comme Mlle Kou vient de le signaler, il est effectivement de type occidental.
 -  Alan Wake ? demanda Natalia.
 -  Tout porte à le croire, acquiesça Norman. Il est le lien entre Bright Falls et les évènements qui ont lieu à Seikusu... Et qui s’amplifient. Melle Kou et Madame Hardy ont toutes les deux tenté d’appréhender cet individu, et, depuis maintenant une semaine, nos capteurs ont détecté une hausse des activités psioniques. »

La diapositive changea à nouveau, montrant une carte satellite de la région, avec des cercles ici et là. Félicia se pencha alors vers Aoki, et lui expliqua que le SHIELD avait le moyen, avec ses ressources, de savoir quand des activités paranormales avaient lieu. La carte s’accompagnait de graphiques montrant des courbes en hausse.

« Comme vous le voyez, les activités s’intensifient, et se manifestent à travers une télékinésie accrue. »

Félicia choisit ce moment pour intervenir, expliquant qu’elle avait vu un train en plein milieu de la forêt, et qu’une voiture s’était mise en marche toute seule pour essayer de l’attaquer. Des arbres avaient été arrachés, et Norman continua ensuite son exposé. Quelque chose de dangereux attaquait Seikusu, et son pouvoir était en train de grossir, enflant à chaque fois qu’une victime était tuée.

« Ma conclusion, pour l’heure, est que nous n’avons pas affaire à un tueur en série classique… Quelqu’un qui tue des femmes pour assouvir une quelconque pulsion déviante. Cet homme me fait plutôt penser à un vampire psychique qui se renforce en tuant des femmes. »

Ça faisait froid dans le dos. Norman montra ensuite des images de Bright Falls. On aurait dit qu’un séisme avait ravagé cette agréable petite ville de campagne. La rue principale était déchirée par une série de crevasses, et bon nombre des façades et des devantures des magasins étaient fermées, ou brisées. Une autre diapositive montra ensuite Cauldron Lake.

« L’armée a mené des recherches sur Cauldron Lake en utilisant des détecteurs et des capteurs de haute précision. Les résultats ont indiqué un pic d’activité psionique qui s’est progressivement atténué, jusqu’à disparaître.
 -  Comme si cette chose était morte ? supposa Natalia.
 -  Morte… Ou partie. »

Cette information fit planer quelques secondes de silence au sein de la pièce. Norman expliqua ensuite ce que Félicia savait déjà : d’après ses informations, la menace était une créature surnaturelle appelée l’Ombre Noire, qui se nourrissait de la création artistique. Or, le lien commun entre toutes les femmes tuées était une relation, plus ou moins forte, avec le domaine artistique. L’Ombre Noire en tirait sa force, s’en abreuvait, et avait cherché à se libérer de sa prison. Les journaux locaux de Bright Falls recélaient de phénomènes surnaturels et inexplicables survenus autour de Cauldron Lake ces deux derniers siècles, et qui avaient toujours été attribués à l’alcool et aux croyances superstitieuses. La présence d’un ancien sanctuaire indien à côté avait alimenté les fantasmes de la population. Félicia devait bien admettre que le décor était typique d’un roman de Stephen King. Partant de là, il y avait donc de quoi amplement stimuler l’imagination.

Ils n’avaient que deux pistes pour retrouver Wake : Barry Wheeler, son agent, qui avait déjà été auditionné après l’épisode Bright Falls, et Rose Marigold, une ancienne serveuse de Bright Falls. Wheeler avait poursuivi l’État américain après Bright Falls, en arguant qu’il avait été détenu de manière irrégulière par l’armée, et il avait gagné son procès. Il n’avait pas peur de se heurter au SHIELD, et, comme ces derniers n’étaient pas chez eux, et que Wheeler était populaire, en raison du concert qui allait avoir lieu, les huiles ne voulaient pas qu’on l’importune.

Quant à Marigold, Koenig expliqua qu’elle n’était pas dans son appartement.

« J’y ai vu une espèce d’adulation pour Wake, des coupures de journaux scotchés contre le mur, ainsi que des références à Bright Falls. Je dirais que cette femme a un léger problème. Le restaurant où elle travaille m’a indiqué qu’elle était une employée discrète. J’ai fouillé son ordinateur. Pas de compte Facebook, MySpace, ou quoi que ce soit… Cette fille est un vrai fantôme. »

Koenig ne désespérait cependant pas de la retrouver. Ça prendrait juste un peu plus de temps.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 19 juillet 2014, 22:34:30
Maintenant qu'elle avait dit tout ce qu'elle savait, il était temps d'entendre ce que le SHIELD avait de son côté pour tenter de résoudre ce mystère similaire à Bright Fall. Cette fameuse Ombre et tout ce qui s'en suit. Les vidéos de cet homme qui semblait être le même qu'Aoki avait vu près de l'hôtel, ce type qui draguait les filles dans les bras et boîtes de nuit, surement lui qui était le responsable du meurtre de Kanzaki... Bien que certains termes, certaines choses lui étaient inconnues, Aoki écoutait attentivement ce qui se passait et comprenait tout dans l'ensemble. Félicia était là pour l'éclairer sur certaines choses qui pourrait lui être inconnu comme lorsque cette carte apparue avec tant de cercles montrait une évolution du pouvoir menaçant de leur ennemi. L'activité psionique... un terme qu'elle n'a même jamais entendu de sa vie! Ou rarement. Elle a beau être sortie en tête de sa fac, inutile de dire que malgré ses notes, tout ce qui était chimiques, astronomiques ou autres, ça n'avait pas été son choix. La suite n'avait rien de rassurant, un pouvoir qui grandit au fur et à mesure des meurtres, la présence de cette fameuse Ombre qui disparaît non pas pour mourir mais qui laissait supposer à un déménagement de sa part.... Bien sûr, pour venir par ici.

Norman ajouta ce qu'elles savaient déjà depuis ce matin, et l'agent Koening indiqua ce que ses recherches sur Rose avaient donné. Une jeune femme discrète au travail qui semblait d'être en tout point de vue la fan un peu trop fan d'Allan Wake. Coupure de journaux, référence à Bright Fall et aucun réseau sociaux? De nos jours, une fille qui n'avait pas ce genre de chose, c'est soi une fille qui a vécu des humiliations liées à ce genre de chose, soit une personne qui refuse ce genre de chose. Mais à son âge, c'était aussi louche qu'une enfant refusant de regarder divers dessins animées. Cette fille devait rechercher Allan Wake, les deux présents ici sans le savoir, ce n'était pas crédible, elle devait le chercher, elle devait le contacter pour une raison ou pour une autre. Mais laquelle? Savoir qu'il était en danger et le prévenir? Au contraire, lui mettre des bâtons dans les roues? Vu que l'agent Koening a trouvé chez elle, soit elle ferait tout pour lui, soit elle ferait tout pour le tuer, c'est tout l'un ou tout l'autre. Le but était de la coincer mais... c'était surement trop simpliste mais elle avait une idée... Elle leva la main comme pour attendre d'avoir la parole avant d'annoncer son idée.

« Vous pourriez diffuser une fausse rumeur concernant Allan Wake? Même si elle ne possède aucun compte sur un quelconque réseau social, elle doit détenir au moins un portable sous un faux nom. Si elle cherche à le retrouver au plus vite, elle doit se tenir au courant et c'est bien sur internet que les informations arrivent le plus vite, vraies ou fausses. Je ne pense pas qu'elle achète le journal chaque matin pour chercher à mettre la main sur lui... »

Une jeune femme sans portable, c'est si rare de nos jours. Même les personnes âgées en ont de plus en plus, quitte à ce que ce soit un vieux modèle. Rose pouvait tenter de rester sous un faux nom mais elle devait certainement avoir un portable, quitte à n'avoir aucun ordinateur, même portable. Sinon, comment expliquer qu'elle soit si proche de lui? C'est n'est pas un petit oiseau qui lui a murmuré son emplacement à l'oreille. Surtout que le SHIELD devait certainement pouvoir donner cette rumeur qu'en Seikusu pour ne pas attirer trop de curieux. Après, ce n'était qu'une idée comme une autre. Si cette fille sait se cacher, il suffit la faire sortir de sa cachette, tout simplement. Et donc, utiliser le meilleur appât possible.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 20 juillet 2014, 02:29:26
Rose Marigold était leur seule piste pour retrouver Alan Wake... Et, plus le temps passerait, et plus les meurtres se multiplieraient, entraînant une hausse des activités psioniques. Félicia ignorait jusqu’où cette escalade était susceptible de conduire, mais, quand on avait en tête ce qui était arrivé à Bright Falls, elle n’avait pas spécialement envie de le savoir. Jambes croisées, la Chatte Noire écouta Aoki parler. Cet uniforme lui allait plutôt bien, mais Félicia se demandait si elle ne pouvait pas lui concevoir une tenue un peu plus personnelle... Il s’agissait de l’uniforme standard des agents du SHIELD, mais Aoki n’était pas vraiment agent du SHIELD. Elle faisait plutôt office de consultante externe, et le seul fait qu’elle assiste à une réunion du SHIELD était, en soi, une violation du règlement. Elle n’était autorisée que parce que Lloyd voulait regrouper le plus de cerveaux possibles pour retrouver Alan Wake le plus rapidement possible, et ainsi mettre la main sur l’Ombre Noire.

La proposition d’Aoki laissa planer quelques secondes, puis Lloyd et les autres agents parlèrent rapidement entre eux. Félicia traduisit à Aoki en se penchant près de son oreille, en lui expliquant que le plan de Lloyd serait effectivement de lancer une fausse information sur le Net, afin que Rose se connecte. Chez elle, ils avaient trouvé son ordinateur, et, grâce aux programmes de pointe du SHIELD, ils allaient mémoriser l’historique de son clavier.

« Ce genre de programmes est capable d’identifier les touches frappées par nos doigts, et la fréquence à laquelle elles sont tapées... C’est une sorte de graphologie numérique, en quelque sorte. »

Ce programme révolutionnaire était encore expérimental, mais il fonctionnait plutôt bien. Chaque personne tapait sur certaines touches, à une vitesse différente, et avec des doigts différents. En scannant le clavier ainsi que le contenu de l’ordinateur, les analystes informatiques du SHIELD repéraient toutes les fois qu’une personne avait tapé sur le clavier, et reproduisaient numériquement ces frappes, tout en traçant une série de courbes et de graphiques pour indiquer, de la manière la plus précise possible, les habitudes d’écriture de la personne concernée. Par la suite, il suffisait de lancer des programmes de recherche pour suivre tous les internautes qui tapaient sur leurs claviers, et relever les similitudes. Tout ça semblait surréaliste, mais ce n’était qu’une illustration des capacités offertes par l’informatique... Et c’était évidemment illégal. Si le public l’apprenait, le scandale serait énorme, encore plus énorme que le scandale Prism de la NSA.

« Nous allons également étendre le programme de recherches grâce à ses échantillons de voix. Lors de l’enquête menée sur Bright Falls, expliquait Norman, nous avons pu l’entendre. »

Le Prism du SHIELD était très efficace. Il surveillait toutes les communications, grâce à l’aide d’énormes bases de données incluant une multitude de superordinateurs. Tout était concentré à Triskelion, la base principale du SHIELD, dans des étages et des étages interminables d’ordinateurs et de micropuces s’étalant sur des kilomètres, et engloutissant quotidiennement des téraoctets de données, les stockant dans les ordinateurs pour un traitement informatique quotidien. Un système surréaliste, digne d’une version 2.0 de 1984.

*Flippant...*

Quand on savait que le SHIELD disposait de tels moyens, on comprenait mieux pourquoi ils arrivaient à contrôler l’information, et à empêcher que tous les évènements paranormaux ayant lieu à Seikusu ne soient connus du grand public. Le plus effrayant était de se dire qu’il y avait, à la tête de ce système, un homme... Un seul homme, qui était capable, selon son bon vouloir, de plonger le monde dans le chaos. Certes, le SHIELD avait des protocoles de sécurité interne, mais un agent de niveau 10 pouvait les outrepasser... Félicia arrêta là ses réflexions personnelles.

Les agents continuaient à discuter entre eux.

« Nous avons essayé de contacter le Docteur Strange, afin de voir s’il ne pouvait nous aider, mais il est occupé... Probablement à sauver le monde d’une quelconque invasion mystique surpuissante, ou je ne sais trop quoi.
 -  Autrement dit, on doit se débrouiller seuls ? demanda Natalia.
 -  Les ordres restent inchangés. La police a été mise à courant. Rose Marigold est recherchée, mais je vous encourage à ne pas en parler au public. Nous ne lançons pas encore de chasse à l’homme, mais c’est une option que nous nous réservons. Nos analystes épluchent son ordinateur afin de trouver des informations, et la police va se charger d’interroger ses collègues de travail. »

Dans le ciel, Supergirl flottait, en amplifiant ses sens pour essayer de capter la voix de Rose. Elle n’avait aucune chance de succès, car il y avait bien trop de voix, mais, ce faisant, elle se rendait utile.

« J’ignore ce que l’Ombre Noire prépare... J’ignore ce que c’est. Nos kilomètres d’enquête, d’auditions, de recherches, de prélèvements, n’ont pas permis de répondre à cette question. Le lac a été sondé ne profondeur. Les relevés n’ont montré aucune anomalie quelconque. Tout ce qu’on sait, c’est que cette saloperie est très puissante, très dangereuse, mais nous ignorons ses motivations. Elle a de forts pouvoirs télépathiques, qui lui permettent de prendre le contrôle d’esprits, les asservissant à sa volonté, en faisant des espèces de zombies conservant leur intellect, et protégés par des nuages d’ombre qui les protègent. Je vous conseille de vous munir de lampes-torches puissantes.
 -  Peut-être faudrait-il surveiller les sources énergétiques de la ville, non ? Si l’Ombre Noire cherche à attaquer la ville, il me semble qu’elle est susceptible d’assiéger les sites qui produisent de la lumière, comme le barrage hydraulique, les éoliennes, ou...
 -  ...Ou la centrale, interrompit Lloyd. C’est noté, Agent Romanov. Nous avons déjà déployé des sondes pour surveiller ces endroits, et nos équipes d’assauts sont prêtes à se déployer. »

La réunion était sur le point de se terminer, mais Lloyd était encore prêt à avoir des questions si les gens en avaient.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 06 août 2014, 22:31:38
[HRP]Désolé pour les potentielles fautes, mon correcteur sur le net ne fonctionna pas ce soir ^^'']

Cette réunion apprenait à la jeune Japonaise de nombreuses que le commun des mortels ne sachent même pas, ils n'ont pas l'ombre d'un doute concernant tout cela. Cette histoire de Bright Fall sur le point de se répéter ici, c'est quand même dingue toute cette histoire. Beaucoup de terme inconnus étaient utilisé entre eux, même si Félicia tentait de lui dire de quoi il s'agissait, ce n'était pas simple a deviner ou a comprendre. Terme technique où même de ses compagnons super-héros, ce Docteur Strange avait un nom « étrange » mais qui donnait une idée du personnage déjà. Aoki n'était pas curieuse au point de demander tant de renseignement, elle laissait cela aux agents du SHIELD et se concentrait sur ce qu'elle pourrait faire pour aider? Entre les différents agents qui vont travailler pour trouver la moindre information, elle, elle n'avait pas vraiment de quoi faire jouer ses pouvoirs où autre. Elle pouvait toujours trouver un moyen de contacter ses collègues pour savoir s'ils n'avaient pas vu Rose mais comme c'est le genre de fille à vouloir se faire discrète en ce moment, ce n'est pas une chose simple. Elle avait beau chercher mais elle n'avait rien de spécial qui pourrait les aider... pas de détails oublié, rien...

La réunion se termina donc, chacun ressortait de la salle de réunion, Aoki resta pensive en se demandant toujours comment elle pourrait tenter de mettre la main à la pâte? Même en admettant que dans le pire des cas, elle cherche à s'entrainer ici, Natalia partira surement en mission, Félicia à des chances que ça en face de même aussi. Elle pourrait s'entrainer avec un autre agent mais soyons honnête, elle avait des préférences pour la Chatte Noire ou au pire, Natalia. Non pas que cette femme soit spéciale mais bon, elle était la preuve qu'une humaine normale pouvait devenir très utile et puissante.

« Que compte-tu faire de ton côté? J'ai beau chercher un moyen d'aider, ce n'est pas si simple... »

Même ici, déjà qu'elle n'était pas membre officielle, elle n'avait pas de talent pour le hacking, elle n'était pas une super détective, elle ne voyait pas l'avenir, c'est une chose donc difficile à prévoir, ne serait-ce que la prochaine cible où la cachette de Rose... Les agents se chargeraient déjà des idées qu'ils ont trouvé mais elle... Cette idée de ne pas se rendre utile alors qu'elle pourrait servir pour venger Kanzaki, ça ne lui plaît guère! Il y a forcément une chose où elle serait utile, une chose inexploité encore qui pourrait aidé...

« Il doit bien y avoir une petite chose, un petit quelque chose à creusé où je pourrais me rendre utile... à part tenter de voir si mes collègues l'ont aperçut mais avec leur propres rendez-vous, leur planning, je doute que cela porte ses fruits... »

Elle voyait ses chances de trouver cette piste exploitable proche du zéro. À force de chercher, elle venait de tomber sur une piste? Peut-être...

« Pourquoi Seikusu? Pourquoi l'Ombe à choisi ce point? Si elle cherche Alan Wake, pourquoi est-il venu ici? C'est une coïncidence où bien lui-même cherche quelque chose? Il a pu stopper cette Ombre une fois, pourquoi pas deux? J'ignore lequel des deux est arrivée en premier mais en admettant que ce soit l'Ombre, avec tout ce qui se passe d'anormal par ici... tu crois qu'elle chercherait à se renforcer par de l'énergie magique bizarre ou bien, voir même des alliés? »

Voilà qui ne serait pas faux? Combien de personne ou de choses ont les mêmes ambitions que cette Ombre? Que ce soit une vraie alliance où se battre sur la fin pour savoir qui de l'Ombre ou de ce complice va obtenir le « pouvoir »?

« Tu pense que adversaires du SHIELD ou de super-héros pourraient collaborer avec ce genre de... créature, esprit où je-ne-sait quoi? »

Tout portait à croire que l'Ombre voyageait avec Rose mais qui sait vraiment où elle se trouve?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 08 août 2014, 02:08:50
Fin de la réunion. Félicia n’avait pas vraiment le sentiment qu’elle ait abouti sur quelque chose de concret. Alan Wake était introuvable, l’Ombre Noire l’était aussi, et Rose Marigold de même. Qu’est-ce que le SHIELD pouvait faire ? Rose était un véritable fantôme, et il faudrait un véritable coup de chance pour la trouver. Elle savait que tout un appareil de surveillance globalisée allait se mettre en marche. Toutes les caméras publiques seraient utilisées par le SHIELD, et un programme informatique inspecterait toutes les caméras, ainsi que toutes les archives, afin de trouver le visage de Rose. Tôt ou tard, le SHIELD la retrouverait, mais Félicia avait bien compris qu’il était urgent de se dépêcher.

Aoki et Félicia se retrouvèrent dans le couloir, et sa chérie lui posa alors plusieurs questions. Les deux s’arrêtèrent, et Félicia s’appuya contre le mur. Que faire ? La Chatte Noire n’en savait absolument rien. Elle finit par poser chacune de ses mains sur les joues d’Aoki, et l’embrassa tendrement, brièvement.

« Je ne sais pas, Aoki... Je ne sais pas pourquoi cette créature a décidé d’arriver à Seikusu, ni si elle était là avant que Wake n’arrive... Mais, honnêtement, je ne pense pas qu’elle recherche des alliés, ou qu’elle en ait particulièrement besoin. »

L’Ombre Noire semblait tellement forte... Ce que Félicia avait vu dans la forêt, ces arbres arrachés comme des poupées... Que pouvait-elle faire, elle, contre une telle force ? Elle n’était pas Supergirl, et elle doutait que même Supergirl puisse faire quelque chose. Plus elle y réfléchissait, et plus elle se disait que, dans le fond, ce n’était pas avec des superpouvoirs qu’on vaincrait cette chose. Alan Wake avait apparemment réussi à la vaincre à Bright Falls.

Pour l’heure, Félicia devait surtout s’assurer qu’Aoki ne ferait rien de stupide, rien qu’elle ne puisse regretter.

« Je refuse que tu partes à sa poursuite, Aoki ! Tu l’as vu, il y a plein de gens compétents ici. Le mieux que nous ayons à faire, c’est d’attendre que le SHIELD nous recontacte... »

Elle reprit sa marche, pensive. Barry Wheeler lui revint à l’esprit. L’agent en savait plus qu’il n’osait le dire, elle en était convaincue.  Il avait parlé, oui, mais elle était sûre qu’il saurait où se trouvait Alan. Ils avaient l’air proches, suffisamment proches pour qu’il le couvre, pour qu’il utilise de son influence pour retrouver l’Ombre Noire... Peut-être même que c’était lui qui hébergeait Rose. Cette femme était une fanatique d’Alan Wake, non ?

Félicia soupira lentement, ayant une idée derrière la tête.

« On devrait retrouver ce Barry... Je suis sûre qu’il a encore des informations à nous communiquer. Et je sais où il sera lors du concert de rock... Je pense que c’est notre seule piste, et je refuse que tu fasses quoi que ce soit sans moi ! »

Ce n’était pas une crise de jalousie, mais une crise de protection. Félicia savait que l’Ombre Noire avait tenté d’appeler Aoki. Elle était en danger, et elle devait la protéger.

Tout simplement.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 28 août 2014, 21:37:47
Elle ne savait plus tellement où se placer? Aoki semblait chercher la moindre hypothèse qui pourrait les mener vers une piste pour trouver Rose, l'Ombre ou même Allan mais rien à faire, elle avait certes des idées mais que Felicia ne semblait pas vraiment être d'accord. Faut dire que ses réponses étaient convaincante, pourquoi vouloir des alliés si elle peut balancer des trains comme des boulettes de papiers? Mais puisque cette Ombre est une sorte d'entité... et si quelqu'un était possible de l'invoquer et l'utiliser? Ça semblait fou dit comme ça mais... oh et puis zut, elle n'était qu'une novice dans ce qui était du SHIELD, ses alliées, ses ennemis, ses méthodes, son savoir. Néanmoins, sa petite amie l'avait doublé, elle ne voulait pas qu'elle parte à sa recherche! Certes, du lot, Allan ou même cette Rose semblait la moins dangereuse mais quand même. Depuis hier matin, elle vivait des choses de plus en plus étranges alors allez mener son enquête seule était la dernière chose qu'elle souhaitait.

« Je suis surement la plus vulnérable des personnes qui se trouve dans cet endroit, je sais être courageuse et volontaire mais quand même... De là à me jeter dans la gueule du loup... »

Surtout qu'elle avait l'impression d'être la cible parfois, seule, dehors, ce n'était pas vraiment une bonne motivation pour sortir. Même si Felicia semblait trouver l'idée que Barry puisse encore avoir des choses à dire, la Chatte Noire semblait un peu trop inquiète à son sujet, ce qui amusa Aoki. Inquiétude, amour ou jalousie, elle trouvait cela touchant comme amusant.

« Très bien. Mais on doit y aller comme ça? Je doute que nos tenues soient très passe-partout? »

Surtout pour Felicia. Même elle, autant porter cette tenue en rechange, passe encore ici mais dehors? Elle ignorait si elle en aurait vraiment le droit? Retournant donc dans les vestiaires, leurs tenues en arrivant étaient déjà prête, lavé et aussi propres que ce matin pour Aoki, au moins sa tenue n'attirait pas l'attention une fois dehors. Aoki retirait sa tenue en la repliant bien, c'était prêter après tout, elle ne voulait pas abimer. Se trouvant en petite tenue, elle se posa certaines questions, tant pour la suite entre elles comme pour la soirée, concernant l'Ombre, tout cela.

« Où tout cela va nous mener? Je sais bien que l'Ombre est dangereuse et qu'on doit tout faire pour la stopper mais on en sait si peu des choses sur cette menace. Si on saurait comment la stopper purement et simplement, ça serait plus rapide mais on doit passer par des intermédiaires, Allan, Barry, Rose, elle a forcément un point faible que l'on pourrait exploiter pour l'attraper au vol, maintenant. Mais quoi... »

Hélas, elle ne trouverait pas cette réponse en claquant des doigts, ça n'allait pas être l'évidence même qui pendait au bout du nez. Elle savait ceux possédé par l'Ombre que la lumière l'emportait, simple question de logique dans un sens mais pour la source même? Agir de jour ne serait surement pas le point fort de l'Ombre mais avec la nuit qui approchait – et était surement là – elles vont jouer sur son terrain.

« Ce n'est pas comme si on avait un appât pour l'attirer et ensuite faire en sorte que le SHIELD lance un piège pour l'attraper... J'espère que Barry va délier sa langue un peu, plus vite on en aura terminé avec tout ça et plus vite... »

Elle ne finissait pas sa phrase, observant simplement Felicia avec un long sourire. Certes, Aoki était en petite tenue, il serait simple de croire à un sous-entendu de sa part mais non. Ce n'était pas de sexe qu'elle parlait mais plutôt d'amour. Elle croyait en cette histoire, ça n'avait rien avoir avec son premier amour, ça n'avait rien à voir avec Hitomi, Felicia, c'était totalement à part... Elle le sentait, c'était l'amour. Pour reprendre la fin de sa phrase, plus vite elles pourront être heureuse, que ce soit à faire l'amour, à vivre leur vie ou autres encore, Aoki voyait l'avenir leur tendre les bras. Enfin bref, gardant un léger sourire, elle continua de s'habiller pour ne pas céder à la tentation de l'une comme de l'autre.

« Tu comptes le trouver où? Et faire quoi si jamais il refuse en faisant mine de ne rien savoir? »

Elle voulait au moins savoir ce qui les attendait pour ne pas être trop surprise par tout cela.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 31 août 2014, 01:45:34
Le plan de Félicia était de tomber sur Barry lors du concert. Il y serait sûrement, mais elles devraient se changer. Félicia comptait y aller avec sa combinaison noire moulante, estimant qu’elle avait tout à fait sa place lors du concert, et que, en plus, elle était confortable et agréable, lui permettant de faire d’intenses efforts physiques sans que la tenue ne colle... Et puis, comme ça, on la remarquerait, ce que la petite Chatte aimait tout particulièrement. Elle aimait se sentir belle et désirable, c’était comme ça.

Les deux femmes sortirent donc, et rejoignirent l’appartement de Félicia, cette fois-ci sans incident. En chemin, Félicia avait récupéré ses vêtements, et, en route, elle expliqua à Aoki ce qu’il y avait globalement à savoir sur le SHIELD. En chemin, elle lui expliqua donc que l’organisation était née au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, sous la volonté d’un redoutable espion, Nick Fury. Fury avait été victime d’une sorte d’expérience génétique qui lui avait permis d’obtenir un ralentissement de ses cellules, par le biais d’une formule appelée Infinité. Il avait combattu les Allemands avec acharnement, et avait ainsi appris que, parmi tous les malades mentaux ayant travaillé pour le Reich, l’un d’entre eux avait fondé une organisation criminelle œuvrant pour contrôler le monde entier, l’HYDRA. L’HYDRA avait rejoint les forces de l’Axe, et disposait de ressources technologiques très en avance sur son époque, qui lui avait permis de transformer des SS en super-soldats. Les Américains, de leur côté, avaient également recruté et formé des super-agents, dans le cadre d’un programme de recherches militaire, Weapon Plus. Captain America en était issu, et la guerre avait fait rage sur le front européen. L’Armée Rouge avait également eu ses propres soldats spécialisés. C’était une partie de l’Histoire qui avait été soigneusement oblitérée par les armées, mais qui avait pourtant eu lieu.

À la fin de cette guerre, Fury avait senti un changement en cours. L’HYDRA, officiellement vaincue, avait encore des agents implantés ici et là, dans les endroits où le Reich s’était rendu, et il fallait traquer les anciens criminels nazis. De plus, la menace imminente d’une guerre avec les Rouges, et la hausse des mutants, avait conduit Fury à proposer à l’ONU la création d’une agence mondiale d’espionnage spécialisée dans un domaine spécifique : la poursuite des criminels nazis. Le SHIELD, dans les débats préparatoires, avait été envisagée comme une sorte d’agence mondiale du renseignement, se contentant de faciliter la coopération entre les différentes polices et agences d’espionnages gouvernementales pour appréhender les criminels nazis. Le SHIELD avait initialement été pensé pour débusquer les nazis, mais, derrière cette volonté officielle, Fury voulait surtout annihiler définitivement l’HYDRA, et empêcher l’ennemi de créer des super-soldats, tout en gardant un œil sur le phénomène des mutants.

« En un sens, Fury a empêché le monde de sombrer dans le chaos. Autant que possible, il a essayé de masquer la vérité aux citoyens sur ce qui se passait... On peut le lui reprocher ça, mais la vérité, en réalité, est quelque chose qu’il faut manier avec précaution. »

Le SHIELD avait évolué, gagné en influence, et, sous le cadre de la guerre froide, avait progressivement été rattaché à l’OTAN, puis aux États-Unis. Félicia ne disait que la version officielle, mais elle soupçonnait le SHIELD, vu son importance, d’être une organisation bien plus ancienne que ce qu’elle pensait, ou de ce que la version officielle disait. Avec une organisation comme le SHIELD, on apprenait très rapidement à totalement mettre en question ce qu’on pensait comme acquis. Félicia arriva ensuite chez elle, et elle monta avec Aoki, pour se changer.

Elles firent l’amour ensemble, Félicia se ruant sur Aoki, l’enfermant dans une chambre de son vaste appartement, où elles purent longuement profiter l’une de l’autre. Aoki avait encore besoin de se détendre, et Félicia avait toujours besoin de gros câlins pour aller mieux, et pour se reposer calmement.

Le crépuscule était en train de s’abattre, et les deux femmes étaient allongées dans un lit. Félicia voyait le soleil se coucher depuis les grandes portes de sa terrasse, et embrassa Aoki une énième fois, frottant son corps nu contre le sien.

« Je t’aime, Aoki, lâcha-t-elle alors en caressant les lèvres de la femme. Ce n’est pas plus compliqué que ça. J’ai voulu me persuader que ce n’était pas le cas, qu’il n’y avait rien d’aussi intense entre nous, que ce n’était qu’une pure attirance sexuelle... Mais je sais maintenant que c’est un peu plus que ça. »

Elle l’embrassa encore.

« Si tu es prête à partager ma vie, alors, je ne t’en demande pas plus. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 13 septembre 2014, 22:42:39
Quittant la base du SHIELD, Aoki et Felicia pouvaient retourner en ville, dans un coin plus civilisé et fréquenté que cet endroit, cette fois, pas de truc bizarre en cours de route mais Aoki avait le droit à une petite leçon d'histoire sur le SHIELD et ses débuts, son adversaire de toujours, HYDRA. Comme le disait si bien leur adversaire, couper en une tête, une autre repousse. En gros, pour vaincre leur adversaire, il faudrait attraper tout le monde en même temps. Chose difficile quand comme dans toute guerre, il y a des agents doubles, des agents dormants qui se réveille tôt ou tard et ça peut être n'importe qui, c'était ça le pire. Si ça se trouve, il y en avait dans la base qu'elle a visitée? Dans son immeuble? À son travail? Bref, la petite histoire expliquait aussi l'histoire d'un des meilleurs agents de l'organisation, Nick Furry, qui combattait le mal depuis la Seconde Guerre Mondiale. Costaud le papy! Mais dans le genre, Steve Roger n'était pas mal non plus. Enfin bon, en dehors de ça, il y avait un mal à repousser pour le moment, d'origine inconnue, l'Ombre. Comment la vaincre? Là était la grande question car elle était de retour et après Bright Fall, c'était Seikusu qui était menacé...

Il ne fallut pas longtemps pour Aoki et Felicia pour de nouveau finir dans le plus simple appareil, faisant à nouveau l'amour. Hier, elle en était incapable, aujourd'hui, c'était au moins la troisième fois. Mais c'était que le début en tant que couple. Cette idée idiote la faisait sourire. Elle avait toujours pensé avec sa théorie idiote que si elle faisait le premier pas envers elle, ça allait foirer, comme ça l'avait été avec Hitomi Yamagashi mais c'est faux. Elle s'était bourré la tête avec ce prêté idiot mais ce n'était pas le cas. Et maintenant, elle était heureuse entre les bras de la femme dont elle était amoureuse. Bien sûr il y avait certaines contreparties. Elle ne sera jamais maman, deux femmes ayant un enfant, ça ne s'était jamais vu de façon naturelle – en dehors de la façon artificielle – ni même en adoptant. Un couple de lesbienne qui adopte au Japon... ce serait incroyable mais interdit comme inédit. Mais comme elle savait Felicia déjà maman, elle ne voulait pas parler de ce genre de chose, même en simple supposition... Elle ne le disait jamais mais elle était sûres que ses filles lui manquaient...

Plaquée contre son dos, elle sentait sa poitrine dans son dos mais ce n'était pas que ça ne l'excitait pas, elle observait simplement le soleil se coucher avec sa petite amie. C'est idiot mais elle aimait ça... Même si elle savait que ça signifiait bientôt partir en mission. Et ses mots ne cessaient de lui réchauffer le cœur. Elle n'était pas simplement un plan cul comme elle essayait de s'en convaincre au début de leurs relations. Elle voulait faire croire cela pour ne pas dire trop rapidement des mots qui pouvaient tout changer. Aoki se lovait un peu plus contre elle en souriant.

« J'en demande pas plus moi non plus. Je pourrais rester comme ça, contre toi, tous les jours que ça ne me dérangerais pas. »

Sans le sexe, ce serait moins amusant mais elle n'était pas là pour plaisanter ou tout rapporter au sexe. Il fallait bien dire la vérité aussi. Elle se retourna pour être encore un peu entre ses bras, en sécurité pour le moment. Puis elle remarqua son portable posé sur la table de nuit. L'écran était fissuré après le choc contre le mur de ce matin mais ça avait dû être Felicia qui l'avait posé là. Elle ne saurait dire, elle ne l'avait pas observé autant que ça. Mais elle avait quand même cette petite peur quand même de le prendre en main et d'entendre à nouveau cette voix... Pourtant, elle avait bien une petite idée, une personne qui pourrait peut-être les aider. Elle espérait au moins.

« Felicia... tu veux bien prendre mon portable et appeler quelqu'un pour moi. Ça pourra peut-être nous aider mais je veux m'assurer que c'est bien elle au téléphone... »

Vu ce qu'elle avait eu ce matin, on comprenait sa peur. Elle lui indiqua de chercher une « Jessica » dans ses contacts, un des rares noms qui n'était pas japonais dedans. À New York, il était très tôt le matin. Si ici la nuit commençait à tomber à près de neuf heures du soir, là-bas, il était sept heures du matin. Par chance, elle ne tarderait pas à se lever. Une fois que Felicia approuva que c'était bien elle, elle reprit le téléphone pour lui parler.

« Jessica? C'est Kou Aoki. J'aurais une question à te poser, le genre que tu dois surement avoir une réponse. »
« A sept heures du matin? La seule réponse que j'aurais c'est de me laisser dormir... »
« Bright Fall, ça te parle? »
« Hum? Ha là, c'est déjà plus intéressant de te répondre... C'est quoi le problème? Si tu veux un topo, je pourrais pas te répondre, j'ai tout tenté pour découvrir la vérité mais impossible d'en avoir plus que ce que la presse a déjà publié à l'époque. Je suis certaine que ça va au-delà de ce qui est écrit sur les journaux mais je peux que te donner des hypothèses. »
« Des divinités maléfiques, des mauvais esprits, ce genre de chose... tu es aussi calé dessus, non? »
« Tout ce qui est surnaturel me plaît, tu sais bien. Des petits hommes verts aux fantômes en passant par les mystères de ce monde tout simplement. Et des autres aussi. »


Non pas qu'elle soit au courant de Terra – quoi qu'elle n'en savait rien – mais elle avait déjà avoué à Aoki qu'elle était persuadée qu'il y avait d'autres mondes dans l'espace, ici, des univers parallèles, ce genre de choses.

« Tu saurais comment les vaincre ou les repousser? »
« Tout dépend du fantôme ou dieu en question mais oui. Mais pourquoi t'intéresse soudainement? Tu étais du genre à m'écouter parler de ça en évoquant certains films mais aussi curieuse sur ce sujet... tu me caches quoi... »
« Plus tard. J'ai fait un pari dessus et j'ai besoin de plus d'infos sur ce genre de choses. »
« Je suis partante pour t'aide, tu sais bien mais là, j'en sais trop rien... C'est comme si tu me demandais quel est l'outil anti-fantôme le plus efficace? Tout dépend du fantôme. Tout n'est pas comme dans Ghostbuster par exemple. Des aspirateurs à fantômes, j'y crois pas trop. Puis chaque fantôme est différent donc il faut une méthode différente. Un fantôme mauvais est du genre un Poltergesit mais après, si c'est juste une porte qui bouge, un tiroir qui s'ouvre un peu, tu n'a pas à t'inquiéter en théorie, c'est pas un mauvais esprit. Alors, dis-moi plus précisément quel est ton souci à propos de quoi? »


Aoki observa Felicia, elle ne devait pas évoquer clairement l'Ombre ou dire que ça avait un lien avec Bright Fall, elle devait certainement être surveiller par le SHIELD en plus maintenant. Autant essayé de noyer le poisson, du moins lui poser la question indirectement.

« Je ne sais plus... elle m'avait parlé d'une ombre je crois... »
« C'est vague... y a plus d'une religion, région, pays qui peut évoquer une ombre menaçante, ce genre de choses... »
« Et une ombre maléfique? »
« Pareil... ça peut faire référence à un démon, à satan, à un fantôme, un monstre issu du folklore local, c'est trop vague, j'ai besoin de plus d'informations sur ton ombre... »


Aoki avait laissé le haut-parleur et elle tendait donc le téléphone à Felicia, au moins elle était plus calée sur cette Ombre, ses pouvoirs et tout ce qui s'en suit. Aoki était au courant que de peu de chose à son sujet, du moins la version simplifié. Jessica était en fait une journaliste passionné par tout ce qui est paranormal, peu importe la légende, la rumeur, elle y bosse à fond dessus. Et sa rencontre avec Aoki? Une correspondante à l'époque du lycée, depuis, elles ont gardée contacte et Jessica était même déjà venue au Japon une ou deux fois pour voir Aoki.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 17 septembre 2014, 01:36:35
Ce qu’elles faisaient n’avaient en soi rien d’exceptionnel, maintenant. Elles étaient comme deux larves étalées dans un grand lit, à regarder le soleil se coucher lentement sur Seikusu, les rayons de ce dernier venant éclairer le bas de leur lit, à hauteur des jambes. Félicia se sentait bien ici, apaisée, son regard oscillant vers Aoki. Elles reprenaient leur souffle, profitant d’un moment d’accalmie, ce genre de moments qu’on aimerait qu’il ne se termine jamais. Les secondes s’étiraient lentement, et Félicia caressait un peu le corps d’Aoki... Jusqu’à ce que cette dernière ne lui demande son portable. La Chatte Noire sortit de ses pensées, de ses sentiments apaisés, et tendit sa main vers la table de chevet, y agrippant le téléphone portable, puis suivit ses consignes. Elle était un peu troublée : qu’est-ce qu’Aoki voulait ? Qui était cette Jessica ? Non pas qu’elle soit jalouse, mais il fallait bien admettre que cette demande était des plus inattendues... Néanmoins, Félicia composa le numéro, et tendit le combiné vers Aoki, une lueur curieuse sur le regard.

D’une oreille attentive, elle écouta la conversation, ne pouvant entendre qu’Aoki parler... Visiblement, elle n’avait pas très envie de respecter sa clause de confidentialité... Ce qui, en ce sens, la rapprochait bien de Félicia, qui restait près d’Aoki, tendant une main pour caresser son estomac, ses doigts glissant le long de sa peau, remuant dessus, la caressant délicatement. Elle mordillait ses lèvres, tout en se demandant qui était la nana en face. Finalement, Aoki finit par allumer le haut-parleur du combiné, et Félicia, toujours surprise, continuait à cligner des yeux. Qui donc pouvait bien être cette femme ? Pourquoi lui parler de Bright Falls ? De l’Ombre Noire ?

« Allô ? » demanda alors la femme à l’autre bout du combiné.

En appelant cette femme, Félicia avait relevé le numéro, et, par conséquent, elle savait que cette dernière vivait à New York. Elle avait reconnu l’indicatif, et elle s’était initialement demandée si elle ne cherchait pas à appeler une ancienne amie de Félicia... Mais cette dernière n’en connaissait aucune s’appelant « Jessica ».

« Qui êtes-vous ?
 -  Euh... Et vous-même ? Où est Aoki ?
 -  Je suis Félicia, je... Euh... Je sors avec elle.
 -  Oh... Elle était pas censée avec cette prof-là, Hitoshi, Hitomi, un truc comme ça ? »

Félicia regarda brièvement Aoki, puis le combiné.

« Vos informations datent, Madame... Et ça ne me dit pas qui vous êtes.
 -  Hey, on se calme, cocotte ! Il est sept heures du matin, j’ai la tête dans le cul, et, si ce n’était pas Aoki qui m’avait appelé, j’aurais cru à un autre canular... »

Félicia se tut, se pinçant les lèvres, en se demandant bien qui pouvait être cette femme.

« Je suis une journaliste indépendante... Enfin, j’écris un blog, et je fais parfois quelques articles pour des petits journaux... Les grands journaux corrompus ne veulent pas de mes articles, car ils détiennent une vérité qui dérange... Comme sur le SHIELD, et sur les parts de capitaux que l’organisation détient dans de nombreuses sociétés spécialisées dans la communication ou la recherche militaire... J’étais vraiment conne de croire que le Times accepterait de publier un article qui... »

Félicia voyait bien le genre : une adolescente rebelle, devenue journaliste en pensant que son rôle serait d’informer le peuple, et qui avait probablement des tendances paranoïaques, à imaginer le mal partout... Pour autant, elle ne doutait pas de la véracité de ses informations concernant les placements financiers du SHIELD. Le contrôle de l’information était une notion fondamentale du SHIELD, ce qui était souvent un élément de discorde quand on en discutait.

« Nous enquêtons sur Bright Falls et sur Alan Wake, Jessica...
 -  Wake a été capturé par l’armée, c’est la théorie qui me semble la plus probable pour... »

Félicia cessa de l’entendre parler, en se demandant ce qu’elle était censée faire avec cette femme. Que pouvait-elle savoir de plus que ce que le SHIELD ne savait pas ?

« Alan Wake se trouve au Japon, et nous craignons que les évènements ayant arrivé à Bright Falls ne se répètent à nouveau... Je suis sûre qu’une femme comme vous a trouvé des traces des survivants de Bright Falls, non ?
 -  Je... Mais...
 -  Écoutez, nous soupçonnons que l’armée américaine a fait des recherches à Bright Falls, et qu’elle a fait une connerie ici... Nous avons besoin d’informations pour comprendre ce qui se passe, et ce qui s’est passé à Bright Falls. »

Un léger silence plana à l’autre bout du combiné, avant que la journaliste ne s’esclaffe :

« Ah putain, connards de militaires, je le savais ! Vous bossez avec Aoki, alors ?
 -  On peut dire ça, oui...
 -  Hummm... Très bien, très bien. Bon, je ne sais pas trop pourquoi vous m’appelez à une heure pas possible pour faire ça, mais j’ai confiance en Aoki. Alors ouais, je connais certaines personnes qui étaient à Bright Falls, mais elles ont refusé de me parler par téléphone, et j’ai eu du mal à trouver leurs adresses... Si je n’avais pas ma banque aux fesses pour un petit découvert de trois fois rien, j’y aurais déjà été, mais...
 -  C’est une question d’urgence, Jessica. Il FAUT que vous rencontriez ces personnes. Si vous avez besoin de liquidités, je peux vous en fournir, mais il faut le faire. »

Il ne restait plus qu’à savoir si cette fameuse Jessica, dont Félicia ignorait tout sur elle, si ce n’est qu’elle avait l’air aussi dingo qu’elle, accepterait... Mine de rien, se lancer à l’aventure en poursuivant des gens inconnus semblait être l’un de ses hobbys.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 24 septembre 2014, 20:04:31
Aoki venait de contacter une ancienne amie, Jessica qui pourrait bien les aider ou juste nager dans la boue avec elles. Les chances qu'elle apporte un petit plus pour elles étaient mince mais il y avait toujours une possibilité. Elle écoutait sa conversation avec Félicia, voulant savoir si elle avait bien fait? Elle pourrait ne pas comprendre certaines choses, c'était souvent arrivée par le passé une fois Jessica lancé sur ses idées mais pour le moment, elle semblait comprendre. Au final, elle raccrocha en éloignant le combiné d'elles, le reposant sur la table de nuit. Sa phobie du portable était toujours présente pour le moment. Elle voyait bien au regard de Félicia qu'elle se posait des questions, que ce soit sur son comportement qui laisst penser qu'elle trahit déjà le SHIELD ou de cette mystérieuse jeune femme vivant à New York mais l'un comme l'autre, elle avait sa réponse.

« Ne t'inquiète pas, Jessica était ma correspondante à la fac. Notre professeur d'anglais travaillait avec son ancienne fac et chaque élève avait un que correspondante. Pour moi, c'était Jessica. On était bien différent et elle est parfois un peu loufoque mais c'est aussi pour ça qu'elle m'est utile. »

Une simple histoire de courrier donc? Eh oui. Même si par la suite, il est arrivée une fois ou deux à Jessica de venir au Japon, elle faisait une halte à Seikusu pour elle. Soit ça finissait bourré dans un bar, souvent nu dans son lit, soit elle la lâchait pour suivre une piste foireuse sur des extraterrestres, des légendes urbaines et autres bizarrerie. En y repensant, sans être du coin, Jessica en savait bien plus sur les trucs étranges dans sa ville qu'Aoki...

« Elle a toujours été passionné par le paranormal, que ce soit les fantômes ou les petits hommes verts. Je me disais qu'elle savait peut-être un détail qu'on ignore? Mine de rien, elle a beaucoup de relation et son père à un certain grade dans l'armée... Il paraît qu'elle avait tenté d'infiltrer la Zone 51 un jour et que, heureusement, son père était arrivée à temps pour éviter qu'on ne la fasse taire à tout jamais... Une chance aussi qu'elle n'ai pas fait dix pas depuis qu'elle avait passé les grilles... »

Oui, un papa dans l'armée ça aide mais il y a certaines choses avec lesquelles il ne faut pas trop pousser le bouchon trop loin. Mais même après, elle n'a jamais cessé de continuer à mettre son nez un peu partout dans différents domaines et pour Bright Fall, possible que le jour même de l'annonce, elle ait tenté de forcer le passage pour découvrir des choses interdit au public. Elle a beau être journaliste, elle préférait révéler ou au moins apprendre des choses incroyables plutôt que jouer les journalistes qui enquêtent sur les petites choses du quotidien. Comme elle lui a dit, elle en a marre de bosser pour la rubrique des chiens écrasés.  Baissant un peu son regard, elle posa sa main sur celle de Félicia, même si elle se doutait que ce n'était pas le cas, elle espérait ne pas avoir été trop loin...

« J'espère que le SHIELD ne verra pas mon appel comme une faute? Je tente juste d'aider via mes relations... »

Ce qui était vrai. Jessica n'était qu'une journaliste d'un journal qui voulait viser plus haut et chercher là où les autres ne voulaient pas mettre leur nez. Elle n'avait rien à voir avec une membre d'HYDRA, de l'AIM, de la Maggia ou autres associations de malfaiteurs. Aoki venait passer ses doigts entre ceux de Félicia avant de se rapprocher pour un court baiser avant de blottir son visage dans son cou. Ce qu'elle était bien comme ça...

« Je suis pressée que toute cette histoire ait un point final, que l'on puisse souffler un peu, toutes les deux. »

Que ce soit à prendre au pied de la lettre ou bien en voulant dire que cela pourrait être un peu plus sexuelle, l'un comme l'autre lui convenaient. Sa petite surprise sera prête dans quelques jours si tout va bien, l'occasion de coffrer le meurtrier de Kanzaki et tirer un trait sur cette histoire et souffler un bon coup, au calme.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 26 septembre 2014, 01:21:46
Ainsi donc, Félicia avait supposé juste... Cette Jessica, correspondante d’Aoki à l’époque où elle était à la fac’, était une adepte de la théorie du complot, qui avait un père général, et qui avait tenté d’infiltrer Dreamland, probablement pour y trouver des preuves que Roswell n’était pas un canular. Le genre de nanas qui devaient militer activement contre le SHIELD et toutes les organisations secrètes paragouvernementales liées au paranormal. Félicia écouta Aoki lui expliquer ça, restant allongée dans le lit contre elle. Un lit tendre et agréable, avec une couverture en soie qui glissait agréablement le long de son corps. Elle aimait bien ça, l’ap^rès-moment, quand les deux amants restaient au lit... Dommage que cet appel ait un peu dérangé ce moment, ce moment qui, pour Félicia, était un peu hors-du-temps. On ignorait combien de temps les galipettes avaient duré, on n’avait plus aucune conscience du temps, on était hors du monde, dans une bulle à deux, un petit cocon du rêve qui s’évanouissait dès qu’on relevait la couverture. Félicia aimait bien ça... Mine de rien, elle conservait encore une certaine dose de romantisme dans cette perversion et dans cet esprit mutin qui la définissait si bien. Félicia n’avait pas envie de penser à Jessica, elle avait envie de penser à Aoki, et, quand cette dernière lui demanda si elle n’avait pas fait une bêtise, la Chatte Noire lui sourit, et alla embrasser sa belle Japonaise.

« Ce que tu as fait est... Très vilain, la taquina-t-elle en tirant sur sa lèvre inférieure. C’est un honteux acte de délation qui mériterait amplement que je te punisse... »

Elle se moquait d’elle. Honnêtement, ce n’était pas avec Félicia qu’il fallait parler de moralité, ou de choses à ne pas faire... Elle était une cambrioleuse mutine qui aurait volontiers pu avoir un casier judiciaire, si elle n’était pas une spécialiste de l’escapade et de la fuite. Aoki rajouta ensuite qu’elle avait hâte que tout ça se termine, ce qui fit à nouveau sourire sur Félicia, qui s’était alors allongée sur elle, ses jambes s’entremêlant aux siennes. Elle l’embrassa à nouveau, joueuse, frottant son corps au sien, et ses doigts caressèrent ensuite la bouche d’Aoki, glissant le long de sa tendre peau. Félicia s’en mordilla les lèvres, et reprit ensuite, toujours aussi joueuse, en allant lui mordiller le cou :

« Si tu continues à me tendre des perches ainsi, je vais t’emmener dans mon donjon, Aoki... »

Le donjon était le nom donné à une pièce SM, et, dans l’appartement de Félicia, désignait une chambre sans fenêtres, comprenant des chevalets, des chaînes, des fouets, et une multitude d’objets pervers. Rares étaient les personnes qui avaient le droit d’entrer dans cette pièce, et Aoki, bien entendu, y avait eu le droit. Félicia était bien tentée de le faire... Mais elle se décolla du corps d’Aoki, roulant à côté d’elle, et observa le plafond.

« Est-ce que tu veux toujours aller au concert de ce soir ? Ce Barry ne nous a pas tout dit... »

Félicia comptait bien le faire parler davantage sur la cache d’Alan Wake. L’enquête était dans une impasse, et, comme toutes les personnes liées à Alan Wake semblaient disparaître, il était probable que Barry soit sur le prochain sur la liste. Le SHIELD avait probablement décidé de le surveiller, mais Félicia n’avait qu’une confiance très limitée envers les agents du SHIELD... Comme envers toutes les agences gouvernementales du monde entier. Néanmoins, elle ne ferait rien sans l’accord d’Aoki, et, si cette dernière préférait passer sa soirée dans le lit, ce serait avec joie que la Chatte Noire la suivrait. Cependant, elle y croyait peu, car la mort de Kanzaki continuait à la tracasser, et elle avait envie d’avancer... Si bien qu’elle avait ruiné leur petit moment conjugal pour appeler sa copine new-yorkaise, au risque d’irriter les poils de la Chatte Noire.

Elle était sûre de sa réponse.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 27 septembre 2014, 21:38:15
Aoki avait certes rompu ce moment magique avec Félicia mais le sujet était important aussi, il s'agissait après tout de leur mission de la vengeance pour Kanzaki. Aoki avait besoin de faire son deuil pour redevenir celle qu'elle était il y a encore deux jours. Au moins Félicia devait se sentir vis-à-vis de Jessica. De même qu'elle ne lui avait pas vraiment dit mais depuis leur première rencontre, Aoki évitait de trop couché avec les autres, que ce soit avec les filles de son agence ou les autres, plus elle couchait avec la Chatte Noire et plus elle en devenait accro! Elle se couchait sur elle, rallumant la flamme de l'envie en elle. Comment ne pas y succombé? Elle se pensait incapable d'avoir du sexe depuis l'annonce hier matin et elle y avait succomber le soir même, dans un petit ébat tout mignon et doux et aujourd'hui, ce matin, en militaire et maintenant, elle reprenait du poil de la bête mais elle était encore incapable de faire bien plus que ça. Aoki la caressait en continuant de parler, au moins sentir sa peau douce et chaude sur elle, c'était plaisant. Aoki ne lançait pas vraiment de perche, du moins, pas volontairement mais la belle chatte voulait apparemment remettre ça...

« Même en étant sage comme une image, je suis sûre que je mériterais d'y aller si ça ne tenait qu'à toi. »

Dit-elle en souriant. Elle savait bien comment était Félicia, elle aimait dominer et pour elle, Aoki aimait bien se laisser soumettre alors forcément, quand les deux se lâchent dans leur rôle, c'est plus que divin. Mais heureusement, elle redevint sérieuse un moment, lui demandant son avis concernant Barry, le concert. Elle joua avec une des mèches pendante de Félicia avant de répondre.

« Oui je viens avec toi. Je veux tout faire pour avoir le plus de piste ou d'indice possible. »

La Japonaise remonta ses mains dans le dos de Félicia pour lier ses mains derrière sa nuque en lui souriant, un petit air désolé sur le visage.

« Désolé de te demander de l'aide, de veiller sur moi et même... de restreindre nos ébats mais je n'arriverais pas à aller plus loin que ça. Déjà, je me voyais mal faire l'amour tout court hier mais avec toi, j'y arrive. Mais pour ce qui est du donjon, dieu sait que j'adore me faire prendre et me faire punir par Maîtresse Félicia mais ça va devoir attendre un peu, d'accord? »

Elle passa une main sur sa joue en lui souriant plus sincèrement avant de rajouter, cette fois en guise de provocation assumée.

« Mais une fois que ce sera réglé, promis, je serais ta chose et tu joueras avec moi autant que tu en as envie. J'ai même deux ou trois tenues qui ne demande que toi... Disons que je les ai eu au mauvais moment. »

Sans la tragédie de Kanzaki, Félicia aurait surement eu le droit à quelques surprises hier et même ce soir. Enfin, elle y gouttera plus tard à ces petites surprises, de quoi lui laisser son esprit imaginer tout un tas de choses. Laissant le temps aux deux jeunes femmes de se préparer pour leurs soirées, Aoki enfila une fois encore des affaires à Félicia, quelque chose de sérieux mais décontracté à la fois aussi. Elles vont avoir besoin de se dépenser si les choses tournent mal. Elle ne le disait pas mais elle avait ce petit péché mignon, elle adorait porter les vêtements de Félicia, avoir son odeur contre elle, ses dessous... Oui, elle avait bien le droit d'avoir de petits plaisirs quand même.

« Tu crois qu'il aura plus à nous dire que ce matin? Il  l'air un peu trouillard sur les bords tu me diras donc je pense que si on fronce un peu les sourcils, il va tout nous dire bien gentiment. »

L'avantage dans ce genre de situation, donc ce n'était pas plus mal.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 30 septembre 2014, 01:09:57
Le stadium de Seikusu était beaucoup plus rempli que ce matin, où il n’y avait que quelques tentes et vans ici et là abritant les fans venus des autres provinces du Japon. La police encadrait étroitement le rassemblement, par le biais de multiples barrières et autres patrouilles. Les parkings entourant le stade étaient noirs de voitures, de bus, de camionnettes, et d’autres véhicules. Avec sa voiture, Félicia en aurait eu pour des heures dans les bouchons, mais, fort heureusement, elle avait choisi de prendre sa moto, filant le long des ruelles et des petites rues de Seikusu, une ville qu’elle commençait à connaître, afin d’éviter les obstacles et les bouchons. C’était un festival de rock international, et il y avait des fans venant même de pays éloignés. Un beau regroupement. On tablait sur des milliers de personnes. La musique avait toujours eu le don de réunir les foules, encore plus que des meetings politiques. Il y avait de nombreux hélicoptères et des équipes de journalistes survolant la zone. Félicia arrêta sa moto à l’arrière du stadium, dans un coin un peu plus tranquille.

Elle portait sa combinaison noire moulante en cuir, et descendit de la moto. Aoki était avec elle, et Félicia l’embrassa sur les lèvres, comme pour l’encourager. La Chatte Noire avait choisi de prendre sa moto, et quelque chose lui dit qu’elle avait bien fait, vu les circonstances.

« Je vais nous ouvrir un passage, Aoki, attends ici... »

Rentrer dans le stadium serait plus difficile que ce matin, car il y avait plus d’agents de sécurité. Félicia avait donné à Aoki un petit sac à dos, qu’elle récupéra. L’agile jeune femme escalada ensuite le grillage sans problème, puis atterrit de l’autre côté, dans une sorte d’allée de service, avec de gros tuyaux filant le long du sol, et de gros blocs métalliques abritant probablement des centres électrogènes, ou des machins de ce genre (Félicia n’était guère une spécialiste). Elle ouvrit son sac à dos, et en sortit des pinces coupantes, puis les utilisa pour sectionner le grillage, tout en restant attentive, veillant à ce qu’aucun vigile ne s’approche trop. Elle ouvrit ensuite ce dernier, offrant ainsi à Aoki un passage.

Les deux femmes étaient parties rapidement de son appartement, après leur conversation. Pas de prolongations, même si Aoki lui avait offert de délicieuses promesses pour un succulent match-retour. Félicia la laissa passer de l’autre côté, puis s’avança la première. Elle remonta le long de l’allée, jusqu’à s’approcher d’une porte de service, évidemment verrouillée. Piochant encore dans son sac à dos, la Chatte Noire en sortit un jeu de rossignols, et l’utilisa sur la serrure. En tant que cambrioleuse experte, il était essentiel de savoir forcer des serrures. Félicia aurait tout à fait pu être serrurière, si elle n’aimait pas ce frisson, cette excitation qui remontait le long de son corps à l’idée de violer l’intimité d’une personne, et, surtout, de prendre des risques. La porte s’ouvrit rapidement, et le duo fila dans un couloir de maintenance.

On pouvait entendre les vibrations du public se trouvant au cœur du stade. L’excitation était à son comble, et, cette fois, il n’y eut aucun vigile malade pour les attaquer. Félicia rejoignit rapidement un escalier de maintenance. Elle dirigeait leur petit duo, et se dissimula dans un coin, en laissant un vigile passer. Il parlait dans son talkie-walkie, s’adressant à d’autres vigiles, en courant rapidement. Elle le laissa partir, puis s’enfonça dans un couloir éclairé.

*Barry, Barry,... Où es-tu ?*

Félicia opta rapidement pour trouver un déguisement qui leur permettrait de s’avancer tranquillement dans le stadium, et fit signe à Aoki de s’abriter dans une salle de maintenance... Un placard à balais, en somme.

« Attends-moi là, ma puce, je vais aller assommer quelques vigiles. »

Ce qu’elle allait faire n’était pad très orthodoxe, mais, de base, s’infiltrer dans un stade ne l’était pas. La Chatte Noire embrassa une nouvelle fois Aoki sur les lèvres, puis sortit, et se déplaça bien plus rapidement, maintenant qu’elle était seule. Elle ne tarda pas à trouver une patrouille de deux vigiles.

« Reçu, Central... Non, pas de fans à signaler dans ce coin... »

L’homme referma sa radio, puis se rapprocha d’un distributeur.

« Merde, soupira l’autre, ’me dis pas que tu as encore soif !
 -  On va patrouiller toute la nuit ici, alors je crois que j’ai bien droit à mon soda... »

L’autre vigile soupira, mais, au moins, Félicia évita le classique des toilettes. Elle se tenait dans leur dos, et bondit rapidement sur eux. Son genou heurta la nuque du vigile se tenant en retrait, l’envoyant s’étaler sur le sol. Surpris par le bruit, l’autre se retourna rapidement, mais pas assez vite. Félicia, après avoir assommé le premier, fit une roulade, puis se catapulta à l’aide de ses jambes arrières, et s’écrasa sur l’homme. Il n’eut que le temps de pousser un bref hurlement de surprise. Son corps heurta le distributeur, puis il se reçut un coup à hauteur de la nuque, qui l’envoya dormir. Le temps lui étant limité, Félicia se dépêcha de retrouver Aoki, puis l’amena devant le distributeur.

« Aide-moi à les traîner dans le placard ! »

Fort heureusement, personne d’autre ne vint les déranger, et, une fois les deux loustics dans la pièce, Félicia entreprit de les déshabiller.

« On va enfiler leur tenue... Tu peux te mettre en sous-vêtements, si tu veux. »

La combinaison de Félicia était suffisamment moulante pour lui permettre d’enfiler l’uniforme d’agent de sécurité par-dessus. Elle vissa la casquette sur son crâne. Il faudrait vraiment tomber sur quelqu’un d’observateur pour remarquer la supercherie... Autrement dit, quelqu’un qui vérifierait leur badge. Félicia attacha les deux hommes l’un à l’autre, à l’aide d’un ensemble de chiffons et de serviettes se trouvant dans la pièce, puis, ne pouvant s’en empêcher, elle embrassa à nouveau Aoki.

« T’es sexy en agente de sécurité... Encore un peu, et je me verrais bien faire avec toi le classique de la policière voulant punir la voleuse incorrigible... »

L’un de ses jeux préférés avec Spidey... Qui sait, c’était peut-être une piste à tenter... Pour la suite. Pour l’heure, les deux femmes étaient déguisées en agents de sécurité... Des agents de sécurité féminins. En soi, ça n’avait rien d’impossible, mais Félicia savait qu’il allait falloir éviter les questions indiscrètes.

« Allez, on trouve ce Barry, et on le fait parler... »



Pendant ce temps, dans l’entrée de service du stadium, une grosse voiture s’approchait du portique de sécurité, et s’y arrêta. C’était une épaisse berline aux vitres noires fumées. C’était l’entrée de service pour les musiciens et les chanteurs, et on pouvait voir de multiples camions dehors, où tout le matériel avait été déchargé depuis ces derniers jours. Un vigile, surpris, s’avança vers la voiture. La vitre du chauffeur coulissa, et, avant même que le vigile ne puisse poser la moindre question, l’homme lui montra sa carte.

« Je...
 -  Nous voulons voir M Wheeler. Immédiatement. »

La carte appartenait au Kōanchōsa-chō, aussi connu sous le sigle AISP (Agence d’Investigation de Sécurité Publique)... Les services secrets japonais.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 11 octobre 2014, 22:41:28
Leur nouvelle mission était décidée et c'est en accrochant Félicia derrière sa moto qu'Aoki et elle-même faisait route vers le concert. Non pas pour être parmi le public et écouter les chansons joués, pas mauvais, mais bon, elles avaient une mission à remplir quand même. Arrivée au stade, Félicia usa du sac à dos qu'Aoki avait pris sur son dos pour passer la grille afin de lui faire un passage à travers le grillage afin d'infiltrer le stade, comme ce matin mais en plus compliqué quand même car là, il y avait bien plus de monde et c'était mieux gardé naturellement. Une fois dedans, ce fut pareil sauf qu'Aoki devait se cacher dans le placard à balais avant de lui laisser un nouveau baiser, à croire que cela va être son carburant de la soirée, pour un oui, pour un non. Le temps de se cacher, Aoki espérait quand même qu'un garde allait passer en parlant tout haut en disant où se trouvait Barry mais ce fut plutôt le silence radio. Il n'y avait que lorsque Félicia revenait avec deux gardes à dépouiller que l'action reprit.

Elle l'aida à retirer les vêtements des deux vigiles avant qu'elle ne conseille qu'elle ne se déshabille. Mouais, elle aurait presque cru à une ruse mais leur tâche était sérieuse alors même Félicia évita tout commentaire ou petit sourire, il n'y avait que lorsque la Japonaise finissait d'attaché les boutons de la chemise chaude – beurk, ça mériterait une douche en rentrant tout ça – qu'elle venait se coller à elle en faisant une proposition.

« Oh mais vu la situation, ce serait moi la policière... »

Elle eut un petit sourire en coin avant de l'embrasser elle aussi à nouveau avant de se remettre au sérieux. Elle vissa sa casquette sur la tête en gardant le talkie walkie à la main, ça faisait plus sérieux selon elle. Quittant cette salle, elles se mettaient en route en suivant d'abord la logique, où devrait se trouver barry à cette heure-ci? Dans sa loge. Elles se mettaient en route, suivant les panneaux et baissant la tête quand d'autres vigiles passaient, à peine un signe de la main si ses derniers les observaient puis elles continuaient leur chemin. C'est vrai que contrairement à ce matin, c'est calme. Tiens, soudainement elle avait une pensée pour ce vigile qu'elle avait assommé avec la cafetière. Il était encore ici où il s'était enfui quelque part? Le chemin vers la loge fut plutôt simple, la sienne n'étant pas proche de celles des rockstar de ce soir. Une fois devant, Aoki frappait à la porte.

« Monsieur Wheeler, vous êtes là? »

Aucune réponse, elle tenta d'abaisser la poignée en ouvrant la porte mais sa loge était vite, pas de trace de lutte, la loge était même bien rangée. Bon, apparemment il n'était pas dans sa loge.... Où alors? Avec les artistes? Peut-être mais dans un sens, Barry semblait être un peu trouillard au premier abord et avec ce qu'il savait, la nuit qui tombe n'était pas bon signe vu que l'Ombre grandissait.

« Soit il se trouve avec le groupe, soit à chercher de quoi se protéger ou se tenir éveiller. »

Dormir si l'Ombre arrive n'est vraiment pas conseillé.  Cherchant donc à rejoindre un de ses trois points, elles n'auraient pas eu à chercher longtemps car la première machine à café qu'elles croisèrent, elles y trouvèrent Barry qui semblait engloutir un café... un énième café vu le nombre de gobelet sur la table. Aoki posa sa main sur le bras de Félicia avant qu'elles n'y aillent, elle préférait être clair même si vu la situation, c'était évident.

« Je te laisse gérer ça. »

Et sans le savoir, elles devaient faire vite car elles n'étaient pas les seules à vouloir parler à Barry.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 13 octobre 2014, 01:27:08
Dans la salle de concert, l’excitation était à son comble. On pouvait sentir les basses vibrer sur l’estrade vide, n’offrant pour l’heure que la vue des instruments de musique vides. Les gens hurlaient, parlant entre eux, et une soirée infernale se préparait. Le premier groupe à se présenter, conformément au programme, serait un groupe de rock venu de Finlande, Poets of the Fall. Un groupe qui était surtout connu en Europe de l’Est, et qui, au sein du festival, s’inscrivait dans le cadre d’une découverte des groupes étrangers et méconnus. Une bonne idée, que Félicia cautionnait... Mais elle n’avait pas vraiment le temps d’admirer le concert.

Depuis une fenêtre d’un couloir, elle pouvait voir cette foule impressionnante, et continua ensuite à marcher, rejoignant le bureau de Barry. Les deux femmes portaient des uniformes masculins. Un œil observateur aurait pu relever la supercherie, mais les personnes qu’elles croisaient avaient tous l’esprit ailleurs, ne se préoccupant guère de deux gardes isolés. Fort heureusement, la porte du bureau de Barry n’était pas fermée, et la Chatte Noire l’ouvrit sans problème... Pour constater qu’il n’y avait personne. Jurant en silence, elle écouta Aoki suggérant où il pourrait se trouver.

« Ouais... On devrait continuer à aller le chercher. »

C’était plus fort qu’elle : Félicia avait un mauvais pressentiment sur ce qui allait se passer. Le duo sortit du bureau, et elles marchèrent un peu au hasard. Si Barry était au milieu de la foule, elle avait encore plus de chance de gagner au Loto que de le retrouver. Néanmoins, elle devait tenter le coup. Fort heureusement, dans le ciel, elle devait avoir une bonne étoile, car Wheeler ne fut pas dur à retrouver. Il se tenait devant un distributeur de café, et en commandait un. Aoki la laissait gérer ça, et Félicia lui sourit.

« Tu trouves que j’ai un meilleur contact que toi avec les hommes ? »

Barry était nerveux, et attrapait son gobelet en plastique, en maugréant dans sa barbe.

« Ça va pas, ça va pas, ça va pas...
 -  Où est Alan, M. Wheeler ?
 -  AH !! »



Au cœur du Stadium, le spectacle commençait enfin, après de longues minutes. Un guitariste se tenait seul, sur la barre, donnant quelques accords, avant que la voix de Marko, le chanteur ne se mette à résonner, dans l’obscurité :

Do you remember standing on a broken field
White crippled wings beating the sky
The harbingers of war with their nature revealed
And our chances flowing by
If I can let the memory heal
I will remember you with me on that field

Les lumières explosèrent alors, et, dans des accords frénétiques de guitare électrique, le groupe s’élança furieusement.



« Je... Je vous ai déjà dit tout ce que je savais, okay ?!
 -  Je me permets d’en douter, M. Wheeler... »

Félicia se tenait face à lui, et avait levé une main, l’abattant sur le distributeur de boissons, à gauche de sa tête. Barry avait la trouille, elle le lisait dans les yeux, et ce n’était pas à cause d’elle. Quelle conne ! Elle était passée à côté de l’essentiel pendant toute la journée. Barry Wheeler en savait évidemment plus qu’il n’avait osé l’avouer, mais il n’avait pas envie de se confier à des individus qui, pour lui, travaillaient pour l’armée.

« Vous... Putain, vous avez pas droit de me harceler comme ça ! Je vais prévenir mon avocat, si vous continuez, et je vous promets que...
 -  Ne faites pas de promesses que vous ne pourrez pas tenir, M. Wheeler. Où se trouve Rose Marigold ?
 -  Rose... Qui ? Madame, je n’ai jamais entendu parler de... »

Les lumières se mirent alors à clignoter brièvement, pendant quelques secondes.

« Oh mon Dieu, il arrive... »

Ce type en savait définitivement plus qu’il n’osait l’admettre, et Félicia commençait à sentir sa patience partir à toute allure. Il était temps qu’elle ait des réponses sur ce qui se passe ici !



Turn the page I need to see something new
For now my innocence is torn
We cannot linger on this stunted view
Like rabid dogs of war

POTF n’était pas vraiment un groupe très connu au Japon, mais ce nouveau son semblait ravir le public, de même que le spectacle des lumières stroboscopiques. Tous dansaient, joyeux, et, si les lumières de l’estrade continuaient à fonctionner sans problème, au fond de la salle, plusieurs lampes secondaires s’éteignirent brusquement, comme si les ampoules venaient de griller sur place.



« Qu’est-ce qui arrive, Barry ? Bordel, à quoi est-ce que vous jouez ?
 -  Mais... Mais lâchez-moi, espèce de tarée ! »

Il la repoussa, puis se mit à courir rapidement, retournant dans son bureau.

« Barry ! l’appela Félicia. Barry, bordel ! »

Elle s’élança à sa suite. Le  bureau était plongé dans l’obscurité, et, quand elle appuya sur le commutateur, elle constata que la lumière ne s’alluma pas.

« Putain, putain, putain, où est-elle, où est-elle ? »

Il avait ouvert les tiroirs de son bureau, et réussit à en sortir, avec ses doigts tremblotants, une lampe-torche, qu’il alluma, éclairant le visage de Félicia.

« Ah ! Ne braquez pas ça sur mon visage !
 -  Oh... Désolé...
 -  Qu’est-ce qui arrive, Barry?
 -  Si vous êtes revenus me voir, c’est que vous le savez déjà.
 -  Où est Rose, Barry ?
 -  Je...
 -  Avec nous », intervint soudain une voix grave, masculine, venant de l’entrée du bureau.

La lampe-torche de Barry se braqua sur le nouveau personnage, qui s’avéra être une parodie d’agent secret japonais, en costume-cravate.

« Vous êtes qui, vous ?
 -  Agent Kazuhora, Wheeler-san. J’appartiens aux services secrets japonais, et j’aurais des questions à vous poser concernant un certain Alan Wake. »

Félicia avait la sérieuse impression que les évènements étaient en train de se précipiter.



When the love in letters fade
It's like moving in slow motion
And we're already too late if we arrive at all

Les ombres étaient là, mais, dans la foule, personne ne les voyait, jaillissant de l’arrière du stade, les hurlements des individus pris à l’intérieur mourant dans les mouvements frénétiques des spectateurs, au milieu des accords de guitare électrique et de la voix qui rugissait à travers les puissantes enceintes du Stadium. En hauteur, Mr. Scratch avait un sourire ravi sur les lèvres.

« La musique est parfaite... Mais un cavalier ne saurait danser seul... »



« Vous êtes qui ?
 -  Des personnes qui ont toute autorité pour agir sur le sol japonais, Hardy-san... Pas comme des agents externes du SHIELD.
 -  Oh non, vous n’allez pas me sortir le couplet du flic local hargneux face à l’étranger ? Il se passe quelque chose de grave ici ! Où est Rose ?
 -  En sécurité, et, au cas où vous ne l’auriez pas noté, je... »

Toutes les lumières s’éteignirent alors... Et tous purent alors entendre les hurlements paniqués de la foule. Félicia s’approcha de la fenêtre du bureau, et vit des nuages noirs planant sur le public, s’abattant sur eux.

« Ça y est... Ça a commencé... Le cauchemar se répète... »
 
Félicia n’eut pas le temps de poser une seule question que la vitre explosa brusquement, livrant passage à un nuage noir qui se matérialisa en plein milieu de la pièce. Dans son costume impeccable, et sa barbe mal rasée, Mr. Scratch venait d’apparaître.

Une nouvelle musique s’enclencha alors sur la piste : une musique dérangeante (https://www.youtube.com/watch?v=ou0yueqFxNQ) et perturbante.

« Aoki... Je crois qu’il est temps que tu deviennes ma Reine... Pour animer la soirée. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 25 octobre 2014, 20:58:48
Aoki préférait laisser le relais à Barry, elle savait plus de choses qu'Aoki au sujet de Bright Falls, de ce que la Japonais avait a peine retenu ou ignorait encore au sujet de cet événement. La langue n'était pas le problème, elle parlait très bien anglais mais là n'était pas la question. Elle observa d'ailleurs son portable, aucune nouvelle de Jessica. Suivant Félicia, elle restait dans son dos, observant ce qui se passait, Barry qui feignait d'avoir tout dit mais qui cachait forcément des choses. Pour preuve, plus le temps passait et plus il prouvait ne pas avoir tout dit, jusqu'à ce que les ampoules commencent à rendre l'âme, une à une ou parfois tout un groupe à la fois. Aoki trouvait ça louche mais vu tout le courant utilisé sur scène, pour divers effets en tous genres, cela devait être normal une petite baisse de tension ici? Elle n'en savait trop rien mais elle préférait se dire que son raisonnement tenait la route. Car quand la lumière semblait faiblir ici au point de devenir rapidement très sombre ici – mais pas sur scène – mais cela précipita la fuite de Barry vers son bureau où ce dernier avait prit soin d'y stocker une lampe pour se sentir un poil rassuré. Aoki voyait mal en quoi cela était une solution? Cela lui rappelait ce mauvais film qu'elle avait vu il y a quelque temps où des créatures se tapissent dans le noir et seule une source de lumière, même faible peut sauver les autres, d'un briquet, d'un portable. Sauf que naturellement, cela se fait plus rare d'autant plus que cette obscurité est partout, même dehors et le jour ne se lève plus du tout... Enfin peu importe, ce n'était pas ce genre de créature qu'il devait s'agir.

À peine Félicia commençait à demander des réponses que des gens faisaient irruption en connaissant eux aussi le sujet. Les agents secrets made in Japan. Elle aurait cru qu'ils seraient assez complices avec le SHIELD mais cela semble être une sorte de rivalité comme on peut le voir dans certains films traitant de la police et du FBI, ce genre de choses. Comme quoi, tout n'était pas que fiction. Mais si eux étaient aussi au courant pour Rose, ils semblaient être au courant pour l'Ombre alors? Cela semblait un peu tourner au chantage, comme une compétition qui arrivera à sauver la ville en premier... Alors que le stade sombrait d'un coup dans le noir, Barry semblait savoir ce qui allait se passer mais qu'allait-il vraiment se passer? La vitre se brisa pour laisser un nuage noir se former au milieu de la pièce pour faire apparaître cet homme. Ce même homme qu'elle avait vu devant l'hôtel quand elle avait tenté de se faire passer pour une famille de la victime. Cet homme qui semblait lui sourire dans la foule... celui qui lui avait glacé le sang. Mais surtout... C'était la voix! Celle du portable, celle qui lui avait collé une de ces pires frayeurs de sa vie! Aoki paniquait en un instant en dégainant le pistolet qu'elle avait obtenu avec la tenue. C'était logiquement en cas d'urgence pour les vigiles mais là... s'en était un.

« Ne m'approche pas... Ne t'approche PAS!!!!! »

N'écoutant personne d'autre que sa peur, elle tirait à plusieurs reprises dans sa direction, avec si peu de distance entre eux, elle devrait au moins le toucher une seule fois? Elle vidait son chargeur sur lui, chaque détonation éclairait un peu cet endroit, peu importe ce que disaient les agents secrets, peu importe ce que disait Félicia ou les commentaires de Barry, elle voulait se débarrasser de ce type qui semblait être le mal incarné. Elle continua de tiré, même une fois son chargeur vide avant de se reculer, espérant bien le voir tomber au sol mais il restait debout comme si elle n'avait rien fait... Toutes les balles avaient été se loger dans les murs, comme si elle avait pu rater une vache dans un couloir! Elle reculait, espérant rapidement tomber sur Félicia qui l'aiderait à fuir ou à combattre cet homme. Cette chose? Cela serait plutôt correcte de l'appeler ainsi.

« Je ne te suivrais pas! »

Disons que du lot, elle devait être la plus faible mais bon, face à lui, même Félicia avait eu du mal alors qui ici pourrait lui tenir tête, vraiment? Là est la question...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 27 octobre 2014, 01:35:34
Au cœur du stade, les hurlements résonnaient, nombreux et ignobles. Toute la salle était plongée dans l’obscurité, et, dehors, l’éclairage public était également en train de s’éteindre, chacune des ampoules des lampadaires venant à s’éteindre. Le ciel, d’un noir d’encre, se remplissait d’un épais nuage sombre, recouvrant la lumière lunaire, éteignant chaque source de lumière à chaque fois qu’il s’avançait, raffermissant son emprise sur la ville, en partant depuis le stadium. Ça avait commencé. Aoki se mit à paniquer, et fit feu sur l’ennemi. Les rares balles qui l’atteignirent ne le ralentirent même pas. Baignant dans l’obscurité, Mr. Scratch leur souriait, et les doigts de Barry tremblotaient sur sa lampe.

« Je ne te suivrais pas ! » hurla une Aoki paniquée.

L’Ombre Noire émit un léger sourire goguenard, révélant ses impeccables dents blanches, puis se déplaça alors instantanément, son corps se transformant en des volutes d’ombre. Sa main saisit Aoki à la gorge, la soulevant sans difficulté.

« Kanzaki m’a révélé tant de choses sur toi, Aoki... Je serais ravi de les mettre en pratique.
 -  Lâche-là, connard ! »

Félicia bondit sur l’homme, s’apprêtant à user de ses griffes. Elle le griffa à la joue, faisant reculer l’ennemi, du sang noir venant tomber sur le sol. Mr. Scratch la regarda en fronçant les sourcils, puis sa blessure cicatrisa automatiquement.

« Oooooowwww... J’ai toujours aimé les petites salopes en cuir ! Danse pour moi, baby ! »

Barry enclencha alors sa lampe-torche, et un halo lumineux éclaira le visage de Mr. Scratch, le faisant hurler de douleur. Félicia put alors voir les ombres dansant sur son visage disparaître. L’homme disparut alors, devenant à nouveau des volutes d’ombre. Dans le dos de Félicia, l’un des deux agents spéciaux fut frappé de plein fouet, et s’envola comme une flèche, passant à travers la porte, pour rebondir sur le sol.

« Barry, oh, Barry, Barry... J’ai juré de te tuer, et voilà en plus que tu m’interromps en pleine conversation avec des demoiselles... Mais où donc as-tu appris la politesse ? »

Mr. Sratch apparut dans un angle de la pièce, et Barry tourna sa tête vers lui, braquant sa lampe-torche vers lui. L’ennemi disparut à nouveau, et la lampe se mit alors à trembler... Puis l’ampoule explosa sur place. Barry en recula, et des tentacules d’ombre jaillirent de l’obscurité, saisissant Barry. Médusée, Félicia bondit pour secourir Barry, mais un autre tentacule jaillit, et la fouetta sur le ventre, la repoussant sèchement. Félicia partit en arrière, heurtant douloureusement le mur. Barry, gesticulant et hurlant, fut alors balancé par la fenêtre, et tomba au milieu de la mêlée des Possédés.

La situation tournait au cauchemar total, et Félicia était sûre que c’était encore loin d’être terminé. Mr. Scratch apparut à nouveau devant les deux femmes. Le second agent spécial brandit son pistolet, équipé d’une lampe-torche, et la braqua sur l’homme. Félicia agit rapidement. Elle posa une main sur les yeux d’Aoki, et, de l’autre, saisit un gadget qu’elle avait récupéré chez elle : une grenade étourdissante... Ce qu’on appelait, chez elle, une flash bang. Elle la balança sur le sol, et, alors que Mr. Scratch se mettait à rire, la grenade explosa violemment, le faisant hurler de douleur.

« Vite, Aoki, on s’en va ! »

Elle la prit par la main, et sortit du bureau. Malheureusement, un obstacle se dressa rapidement devant les deux femmes : le premier agent spécial japonais. Il était maintenant un Possédé, et son collègue le visa avec son pistolet. Grognant de rage, le Possédé s’avança plus lentement, tandis que la lumière dissipait l’ombre qui l’enveloppait... Jusqu’à la faire disparaître dans une belle explosion lumineuse. Le Possédé hurla alors, et l’agent spécial fit feu, tirant à plusieurs reprises. Ce n’était pas du sang qui s’écoulait de la poitrine de l’homme, mais de l’ombre... Une espèce de liquide noirâtre qui se dissipait rapidement. Chaque tir faisait perler une source lumineuse dans le corps de l’homme, jusqu’à ce que le Possédé ne se mette à exploser dans une myriade d’étincelles éblouissante.

« Filons vers ma voiture ! » ordonna l’agent.

La Chatte Noire n’allait pas le contredire, et relâcha la main d’Aoki, afin de pouvoir aller plus vite.

Dehors, les portes du stadium s’ouvrirent en grand, et les Possédés sortirent en hurlant, courant à toute allure. Devant eux, les immeubles de Seikusu dressaient, les lumières s’éteignant peu à peu. Mr. Scratch était là, sur le toit du stadium, observant la ville avec un sourire sur le coin des lèvres.

« Allez ! Mettez-moi un peu de FUN là-dedans !! »

Les Possédés s’avancèrent alors rapidement, tandis que, à l’intérieur des immeubles, l’Ombre se répandait, fondant sur ses victimes, donnant lieu à un concert d’hurlements brefs. Ça n’avait rien à voir avec Cauldron Lake. Ici, l’Ombre Noire puisait dans une force qui semblait incommensurable.

La fête venait enfin de commencer !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 13 novembre 2014, 19:36:21
Cette personne qui était soudainement apparu non pas en ami mais clairement en ennemi était mal tombé! Cela devait être intentionnel mais il y avait une agente et demie du SHIELD – pour Aoki, ce n'est pas encore sûr – deux membres des services secrets Japonais et enfin un type banal mais qui savait comment vaincre ses saloperies de possédés! Mais pour Aoki, elle avait clairement entendu la voix de ce type, celui qui lui avait filé des sueurs froides hier devant l'hôtel et qui plus est, se trouve être la fameuse voix qui lui a parlé de Kanzaki. Sa réaction était due à la colère mais elle ne regrettait rien. Elle tirait autant que possible, vidant le chargeur mais ce dernier n'avait pas l'ombre d'une égratignure. Elle avait le plus souvent visé à côté mais bon. Il était apparu devant elle en la prenant par la gorge sans le moindre mal pour la soulever, de plus, il jouait avec ses nerfs ce sale... Félicia intervint heureusement, ce qui lui faisait lâcher prise mais il risquait de s'en prendre à elle, puis aux autres aussi. L'aide était venue cette fois de Barry, qui l'eut cru? En tout cas, sa lampe l'avait repoussé sur le moment même s'il se faisait de plus en plus menaçant, faisant éclater leur seule arme un tant soit peu efficace contre ce monstre.

Alors que tout semblait se noyer dans le chaos, Félicia avait heureusement emporté dans le fameux sac à dos laissé à Aoki une grenade flash qui, comme son nom l'indiquait illumina l'endroit en faisant souffrir ceux qui étaient allergiques à la lumière et ce fut l'occasion pour fuir! Se faisant tirer le bras par la Chatte Noire, Aoki et elle s'avançait vers la sortie même si elle fut rapidement barré par un des agents spéciaux devenus un possédé. Chose étonnante, son collègue lui tirait dessus en l'éclairant avec son arme, cela le faisait souffrir mais les impacte de balles laissaient couler du sang noir? C'était bizarre bien qu'étonnant. C'était la première fois qu'elle voyait un homme se faire tirer dessus pour de vrai après tout. Mais comme le second agent le disait si bien, il fallait partir d'ici et elle ne s'en faisait pas prier! Même si Félicia lui avait lâcher la main, elle courait encore assez vite pour fuir. Même si une fois sortie du stade, la foule de possédé était ahurissante! Elles ne perdaient pas de temps pour rejoindre la voiture, la lumière des phrases leur donnait une petite arme contre eux mais à ce rythme, en cinq minutes, montre en main, c'est la ville entière qu'elles vont devoir combattre!

« Merde! Qu'est-ce qui se passe à la fin! S'ils sont aussi nombreux, on peut rien faire pour les vaincre! » à moins d'avoir un soleil dans sa poche mais voilà qui semblait impossible. « Il faudrait un endroit où il serait simple d'avoir de la lumière, avec un générateur de secours si possible! »

Oui car quelque chose lui faisait dire que l'Ombre allait surement faire sauter les plombs de Seikusu entièrement dans quelques instants. Là, c'était le stade qui était dans le noir puis la ville petit à petit. Leur meilleure arme ici était la lumière mais en pleine nuit, c'était peine perdue. Le SHIELD avait peut-être des sortes de torches électriques assez puissante pour en freiner quelques-uns mais la base était loin maintenant et le temps de traverser la ville que la situation allait devenir encore plus compliqué. Oui, elle avait un peu peur, elle s'attendait à combattre un ou deux ennemis, pas une ville entière! Elle espérait sincèrement que Félicia ou cet agent avait un plan, même un début de plan car là, ça commençait à devenir tendue! Même si la voiture s'éloignait du stade, le danger était surement déjà partout autour d'eux. Utiliser un hélicoptère pour les éclairer tous avec un énorme projecteur, ça ne ferait surement pas grand-chose? L'Ombre interviendrait rapidement pour en éliminer la source... surement... Pourvu qu'ils aient un plan car la situation ne l'aide pas à rester calme et concentrée!
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 16 novembre 2014, 02:13:48
Le réveil tira Asaki Tashiro de son sommeil embrumé par l’alcool. Son téléphonie portable se mit à rugir, et il ouvrit précipitamment les yeux, en voyant, devant lui, les restes du feu de cheminée qui avait alimenté sa nuit.

« Oh, putain... Ta gueule, ta gueule ! »

Asaki grognait, et se redressa lentement, en regardant autour de lui. Son esprit était encore dans le brouillard, et il se demandait si Chinami était là. Sur la table du salon de l’hôtel, la bouteille était vide, et il regarda à l’entrée, voyant deux paires de chaussures. Asaki se sermonna à nouveau. Il n’avait tout de même pas dormi pendant que Chinami était revenue ?! Raah ! Quel abruti ! Il grommela contre lui-même. Il avait fait un long voyage en avion, depuis Sapporo, en compagnie de Chinami, sa collègue, afin de réaliser un article à Seikusu sur le festival de rock international. Malheureusement, Asaki supportait mal les voyages en avion, et le journaliste avait enfilé un somnifère, et s’était affalé sur le fauteuil, après avoir reposé son ordinateur portable sur un coin. Il s’était assis là, sous les craquètements des bouts de bois dans l’âtre de la cheminée, pour consulter le début de leur article sur le festival de rock. Chinami devait en revenir, et Asaki avait voulu profiter de ce voyage à deux pour lui avouer sa flamme... Une charmante chambre d’hôtel, une ville sympathique, un cadre romantique, le contexte était parfait... Si seulement il n’avait pas eu sa putain de migraine !

Il fila vers leur chambre, et vit que le lit était défait... Mais que Chinami n’était pas là. Aucun mot en évidence, et elle n’était pas dans la salle de bains. C’est à ce moment qu’Asaki commença à se questionner. Où était-elle passée ? Ses chaussures étaient encore là, alors elle était forcément à l’intérieur !

« Chinami ? Chinami ?! Chinami ! »

Aucune réponse... Il regarda son téléphone plus attentivement, et ne vit aucun SMS. Cependant, il vit l’heure : « 12:09 ». Une information qui lui fit comprendre qu’il avait effectivement dû faire une bonne grosse matinée. Rien de surprenant, car il avait cherché à lutter contre le sommeil, et à finir son article. Il regarda par la belle fenêtre de leur chambre d’hôtel. Son esprit était trop embrumé pour remarquer une chose étrange... Le soleil n’était pas à son zénith. Toutefois, Asaki ne pensait qu’à Chinami, et inspecta la chambre d’hôtel de fond en comble.

Personne dans le placard, et personne sous le lit. C’était à n’y rien comprendre ! Portant encore son costume et sa cravate, légèrement défaite, Asaki finit par la remettre sur place, puis sortit. Il n’y avait personne dans le couloir, et aucune trace de sa collègue.

« Mais merde... »

Où avait-elle bien pu passer ? Surpris, Asaki se rendit vers l’escalier, et descendit à la réception... Pour voir qu’il n’y avait absolument personne. Aucune réceptionniste, aucun client. Le hall était tout simplement désert ! Asaki cligna des yeux à plusieurs reprises. Est-ce que c’était une blague ? Une caméra cachée d’un jeu télévisé particulièrement idiot ? Il haussa le ton, appelant quelqu’un, mais seul l’écho lui répondit.

« Hého ! Hého ! Est-ce qu’il y a quelqu’un ?! Hého !! »

Aucune réponse, rien... Déglutissant, se disant qu’il était l’heure du déjeuner, il se dépêcha rapidement vers le réfectoire, courant à moitié. Aucune odeur ne vint l’agresser, et il constata que le réfectoire était totalement vide, que les couverts n’étaient même pas mis. Il marcha vers les cuisines, sentant étrangement son cœur paniquer dans sa poitrine... Et constata qu’il n’y avait personne. Absolument personne ! Si c’était une blague, elle était franchement bien élaborée ! Sentant la panique enfler davantage, Asaki se dépêcha de sortir de l’hôtel et se retrouva dans la rue... Où il n’y avait aucun piéton, aucune voiture en circulation. Beaucoup de voitures stationnées, oui, mais tout était vide, vide, vide.

*Putain, putain, putain, mais y se passe quoi ?! C’est quoi, ce plan ?!*

Sa respiration se mit à s’emballer, et sa main se porta vers son téléphone portable. Il l’ouvrit, et, avec des doigts tremblants, composa le numéro d’urgence de la police : le 110. Il porta le combiné à son oreille, entendant l’appareil lancer l’appel... Puis plus rien. Aucune tonalité. Asaki réitéra l’essai cinq ou six fois, mais, à chaque fois, la même réponse. Il appelait un service qui n’était jamais censé s’éteindre... Et il n’y avait pas de tonalité.

« Putain, putain, putain !! »

Qu’est-ce que tout cela signifiait ? Où donc avait-il débarqué ? Il s’avança rapidement en déglutissant, hésitant à retourner dans l’hôtel, et commença à taper aux portes, cherchant à qui s’adresser, cherchant à ce que quelqu’un lui réponde.



« Il faut continuer les patrouilles, et trouver du monde... »

Le Septième Ciel était un bar de Seikusu, nommé ainsi en référence à un jeu vidéo. Il était aussi un refuge qui servait à abriter différents individus qui avaient réussi à s’enfuir, à échapper aux Ombres. Le bar comprenait un étage, et un sous-sol, avec un générateur électrique autonome. L’homme qui parlait était un Japonais endurci, le barman responsable du bar. Kazuo, de son nom, était celui qui avait permis de sauver deux femmes lorsque leur voiture avait été attaquée par les Ombres hier soir. Il y avait eu un autre homme à l’intérieur, mais il avait malheureusement été dévoré par les Ombres. Les deux femmes étaient inanimées : une Occidentale avec de longs cheveux blancs, et une Japonaise.

Kazuo discutait avec d’autres survivants.

« Nous devrions plutôt rejoindre la base militaire...
 -  Elle est trop éloignée. Et je ne parle même pas de quitter la ville. La télé’ ne fonctionne plus, ni le téléphone. Qui sait ce qui nous attend dehors ! »

Les discussions étaient assez animées.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 10 décembre 2014, 20:20:23
Que s'était-il vraiment passé ? Ça, même avec la meilleure volonté du monde, elle ne saurait y répondre. Aoki était pour le moment dans les vapes, elle ne savait plus ce qu'elle faisait et elle était perdue dans son sommeil. Un rêve ? Un cauchemar ? Même ça, elle ne savait pas y répondre. Cela ressemblait plus à un cauchemar même si il n'y avait aucun monstre ou tueur à ses trousses. Elle était seule, dans le noir, avec cette impression d'être observé et pourtant, il n'y avait pas un chat. Elle n'arrivait même pas à voir le bout de ses doigts alors quelqu'un... Plus elle avançait, plus elle s'enfonçait dans le noir, sans pour autant savoir où elle se trouvait. Il lui fallut plusieurs longues minutes ou heures dans son sommeil pour enfin se réveiller. Un réveil en sursaut car dans l'ombre, cet homme était apparu d'un coup, comme dans ce que les films d'horreur nomment un « jump scare ». Elle avait se type apparaître soudainement en l'attrapant par les épaules, la faisant pousser un petit cri en se réveillant, paniquant un peu en voyant qu'elle était réveillée et dans un endroit inconnu.

Elle remarquait rapidement qu'elle n'était plus en voiture, pas d'Ombre a priori autour d'elle, ni de possédé, il y avait Félicia endormi ou assommé ? Malgré que son cœur battait à cent à l'heure en se souvenant des dernières choses en tête, elle se calmait un peu bien qu'un peu craintive envers ses deux hommes. Non mais c'est vrai quoi. Cela dit, ils n'avaient pas l'air d'être possédé eux non plus ? Bon, son arme elle l'avait abandonnée dans le bureau après avoir vidé ses munitions inutilement. Bien vite, on lui indiqua où elle se trouvait et le rapide résumé de fait ne lui plaisait pas. Elles ont failli mourir dans l'Ombre comme ce type des services secrets ? Merde! Se massant ses tempes, elle tentait vainement de chercher une solution, pour le moment, elle ne préférait pas réveiller Félicia... Il faisait jour, les rues étaient vides, c'est le début d'un film d'horreur apocalyptique cette histoire.

« En résumé donc... Pour le moment, y a personne dehors... Les rues sont vides... et nous on s'en est tiré du fait d'avoir passé la soirée ici grâce à un groupe électrogène de secours ? Bon... Que faire ? »

Elle voyait bien qu'elle s'en était tiré de peu grâce à cet endroit et la personne qui gérait cet endroit surtout. Du fait que le jour est là, ils étaient assez tranquilles pour le moment mais Aoki ne préférait pas crier victoire trop vite. Il était près de midi après tout, ce qui voulait dire qu'ils avaient au mieux environ six heures de libre au minimum, si tout se passe bien. Observant son portable, elle avait une idée ! Elle l'avait appelé hier soir, depuis, il devait sûrement y avoir du changement ? Elle appelait son amie Jessica qui ne tardait pas à répondre au bout de quelques sonneries.

« Jessica ? Dis-moi que tu as des infos car là, c'est grave ! »

Malgré quelques secondes de blanc, l'Américaine au bout du fil se décida à parler.

« Tu va vite dis donc toi. J'ai à peine réussi à en joindre quelques-uns, ça a pas été simple je te préviens. Mais bon, j'ai quand même réussi à obtenir quelques infos. C'est si grave que ça en ce moment ? »
« Jessica ! »
« Bon d'accord, d'accord ! »


La curiosité de la jeune femme était légendaire mais ce qu'elle avait à dire était-il bon ou mauvais présage ? De même qu'il reste à savoir si ce qu'elle a obtenu, elle le sait déjà, ou non ? Mystère... Félicia était toujours endormie mais peut-être pas pour longtemps...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 15 décembre 2014, 01:59:07
Félicia se réveilla à peu près en même temps qu’Aoki, et ne tarda pas à être mise au courant de ce qui se passait. Kazuo, le responsable du bar, avait réussi à sauver les deux femmes en pleine nuit, et avait constaté que les monstres étaient sensibles à la lumière. Il avait utilisé sa lampe-torche contre l’un d’entre eux, qui était rentré à l’étage du Septième Ciel, et qui avait voulu s’en prendre à sa fille. L’homme était divorcé, et sa fille, Kaori, une jeune Japonaise âgée de dix ans, qui était réfugiée dans sa chambre pour l’heure, était venu le voir pour le week end, conformément à ce que le jugement de divorce prévoyait. Kazuo avait avec lui un pistolet, un Colt. Il avait obtenu l’autorisation administrative pour l’avoir, et s’en servait depuis que son bar avait fait l’objet d’une attaque, et qu’il tombait parfois sur des poivrots énervés qui sortaient des armes blanches. Il avait remarqué que sa lampe-torche faisait reculer le monstre. Les deux s’étaient affrontés dans le bar, et Kazuo avait vidé tout son chargeur son lui.

« Au fur et à mesure que je l’éclairais, les flammes noires autour de son corps se dispersaient, et, au bout d’un moment, elles ont… Totalement éclaté.
 -  Ce sont des démons ! Et nous ne sommes pas équipés contre eux !
 -  Tout ce qu’il faut, c’est avoir de la lumière. Une fois que les flammes se retirent, il m’a suffi d’un ou deux tirs pour le tuer… Mais, et c’est là que ça continue à rester dingue, il a disparu ! Il a éclaté dans un chapelet d’ombres, et il n’y avait plus rien, ensuite. Merde, si je l’avais pas vu moi-même… »

Kazuo était un ancien bōsōzoku, ces motards japonais qui avaient fleuri à l’époque des années 80’s. Il portait encore des tatouages de cette époque, ainsi qu’une Harley Davidson dans le garage de son bar. Il avait séduit son ex-femme en lui faisant faire le tour du littéral sur sa bécane. En voyant les photos décorer son comptoir, Félicia avait compris qu’il avait conçu Kaori à l’archipel Matsushima, l’un des plus beaux coins du Japon. Kazuo était favorable à l’idée de chercher d’autres survivants, et, dans le doute, il avait allumé la radio, mais c’était comme si toutes les ondes hertziennes étaient rompues. Félicia, de son côté, restait relativement silencieuse. Sa tenue noire en cuir avait attiré bien des regards, et elle pensait surtout qu’il fallait rejoindre Seikusu Base Camp. Le SHIELD avait sûrement des protocoles contre ça. Malheureusement, la situation était catastrophique. Internet ne fonctionnait plus,la télévision renvoyait des neiges, et même la radio ne fonctionnait pas.

Par conséquent, quand Aoki réussit à contacter Jessica, Félicia fut sincèrement surprise, et ne dit rien. Le temps qu’Aoki se réveille, elle était sortie dehors, faisant un tour du pâté de maisons, et avait effectivement constaté que la ville était abandonnée, donnant à l’ensemble une scène de films d’horreurs.

« Okay donc, commenta Jessica au téléphone, Bright Falls… J’ignore ce qui s’est passé là-bas, Aoki, mais c’est vraiment du gros confidentiel… Mes sources habituelles n’ont pas grand-chose à me dire, et celles qui en savent plus que les autres m’ont dit d’oublier cette histoire. Tu sais, il y a une base militaire à proximité de Bright Falls, Rain Cove Point. Ce sont d’abord eux qui y ont été… Mais il n’y a plus rien dans les archives locales. Un de mes contacts a été vérifié. Le SHIELD a tout repris, et tout est classifié. Ils se sont débrouillés pour tout verrouiller, et toutes les routes menant à Bright Falls ont été fermées. C’est un coin isolé du Maine. Les routes mènent de l’autre côté de Cauldron Lake, et on y va en prenant un ferry, mais… Il n’y a plus de ferry. Néanmoins, j’ai fait des recherches. Il y a une clinique à côté, Cauldron Lake Lodge… Elle a fait l’objet d’un article, car c’est une clinique psychiatrique assez particulière, qui avait pour but de soigner des artistes par le biais de l’art-thérapie. J’ai trouvé une interview de… Oui, Fido, je t’apporte tes croquettes… Hum… Ouais, donc… Une interview d’Hartman, le doc’ qui était en charge de Cauldron Lake Lodge, et qui disait que ses théories étaient basées sur les travaux de Morgenthaler, et d’autres psychiatres qui ont écrit sur l’art psychopathologique, et… »

La femme arrêta alors son long laïus.

« Quelqu’un a sonné… Sûrement le facteur. Bouge pas, je reviens… »

On entendit, dans le combiné, la femme se déplacer… Puis il y eut un hurlement, un choc sourd, un autre hurlement, et plusieurs chocs sourds, comme des bruits d’éclatement. On entendit Fido feuler et miauler, puis des bruits de pas lents, posés, mesurés, tandis que personne ne parlait. Pour autant, le téléphone était toujours là, et personne n’avait raccroché. Quand bien même Aoki appellerait Jessica, cette dernière ne répondrait pas.

Au bout de quelques instants, le téléphone fut saisi, on entendit un déplacement, puis le son d’une musique s’échappa du combiné : Maybe (https://www.youtube.com/watch?v=wp2Hwi9qM48), des Ink Spots.

« Saaaaluut, Aoki… Je t’ai manqué, trésor ?! »

C’était la voix rieuse et moqueuse de Mr. Scratch.

« Tu m’as fendu le cœur, hier soir… Je t’avais préparé une magnifique fête, et tu as choisi de me tourner le dos… Tu sais que j’ai un cœur, Aoki ? Tu le sais, ça ? Car j’ai l’impression que tu joues avec… Exactement comme je suis en train de jouer avec celui de ta copine. Tiens, petite question pratique, vu que je l’ai dans la main… Combien de temps un cœur arraché d’une cage thoracique continue à battre avant de s’arrêter ? »

Pendant ce temps, la radio du Septième Ciel grésilla, puis laissa s’échapper une musique… Maybe.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 03 janvier 2015, 21:46:32
Aoki s'était réveillée dans un endroit étrange mais apparemment sûr. La lumière du jour semblait déjà installer une certaine zone de calme autour de ses pensées. Même si bien rapidement, elle n'était pas rassurée de cette perte de mémoire après ce qui s'était passé hier, après leur fuite, elle était toujours en vie et même Félicia. Elle n'était pas à ses côtés mais elle avait ce sentiment. Elle avait soudainement eu l'idée de joindre Jessica, durant ce laps de temps, elle avait peut-être réussi à avoir quelque chose de son côté ? Elle ne sait pas comment mais son amie avait parfois des sources ou des façons étranges de faire son boulot mais le résultat était là. Hélas, ce qu'elle avait obtenu n'était pas nouveau. Félicia et les autres avaient discuté de ça hier, elle en était pratiquement certaine. Mais quand la coupure eut lieu, elle avait un mauvais pressentiment, cette musique en fond... Cette voix ! Pour peu, elle aurait jeté le téléphone sur le mur pour le faire taire mais elle devait cesser de fuir et combattre ! Elle n'avait pas de pouvoir en tous genres qui faisait d'elle un être à part mais Aoki savait que si elle rejoint le SHIELD, elle aurait tôt ou tard une situation pire que celle-ci à gérer alors autant affronter ses peurs dès maintenant ! Elle se fichait de la musique qui venait de se lancer ici – la même en fond dans le combiné – mais elle restait prudente.

« Si tu lui as fait le moindre mal, je te jure que tu vas souffrir ! »

Il pouvait être un être magique, une créature, un fantôme, un dieu, elle trouvera le moyen de le faire souffrir et elle s'en ferait une joie. Elle devait venger Kanzaki et ce n'était en fuyant et en pleurant que cela allait se faire. Précaution oblige, Aoki allait vers la sortie en ouvrant la porte en grand. Le ciel était toujours là, la lumière éclairait un peu plus le Septième Ciel.

« Si t'aime pas les U.V., je vais t'offrir un aller simple vers le soleil, sale enfoiré. Et ce ne sera qu'un début. »

Elle raccrocha. Elle espérait que son histoire avec Jessica, ce n'était que du bluff mais comment en être sûr ? La porte ouverte, elle fit Félicia non loin de la porte, elle avait les larmes aux yeux mais refusait de pleurer en serrant ses poings aussi fort que possible, quitte à planter ses ongles dans sa propre peau. Elle se mordait la lèvre inférieure en reprenant sa respiration doucement pour se calmer. Passant ses poings sur ses yeux pour les essuyer, elle observa Félicia, cherchant à rester courageuse et ne pas perdre de ce courage.

« Qu'est-ce qu'on fait alors pour la contre-attaque ? Faisons lui regretter d'avoir voulu venir au Japon ! »

Le meurtre de Kanzaki, ce doute sur Jessica, plus les autres meurtres qu'il a pu commettre en tant que l’Éventreur, il devait payer au centuple tout ce mal qui a été fait. Bien qu'elle avait un peu faim après tout cela, son estomac se faisait plutôt muet sous le coup de l'émotion.

« Tu as un plan, un moyen de contacter le SHIELD ou d'autres de tes camarades ? »

La Chatte Noire avait bien quelques compagnons héroïques prêts à lui donner un coup de main personnellement ou au nom du SHIELD, elle lui en avait parler mais si le téléphone était censé ne pas fonctionné, voilà qui ne sera pas simple du coup pour joindre quelqu'un qui pourrait les aider. Elles étaient toujours à Seikusu, Aoki reconnaissait un peu le coin, la question, c'est comment faire pour aller botter le cul de cette chose qui se montre aussi supérieure avec elles et qui tente de faire raser cette ville d'une façon ou d'une autre ? Ce ne sera pas avec les méthodes classiques que ça va marcher mais tant pis, Aoki était prête à brûler les étapes pour doucement apprendre ce monde que le SHIELD lui cachait pour faire directement un plongeon dans le grand bain avec Félicia à ses côtés. S'il faut ça pour trouver plus rapidement une façon de pouvoir crier Victoire, alors elle n'avait pas peur et elle était déjà prête à se retrousser les manches pour y arriver.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 04 janvier 2015, 01:57:39
Entendre les Ink Spots fut particulièrement dérangeant, encore plus quand, en mettant le volume à zéro, le son continua à filer. Kazuo n’y comprenait plus rien, et donnait des coups secs sur la machine, la mettant sur « OFF », et alla même jusqu’à la débrancher. Cependant, la musique continuait toujours à filer, jusqu’à ce qu’elle s’éteigne quand Aoki sortit. Les doigts tremblants, Kazuo la reposa sur le comptoir, en s’humectant la gorge.

« Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ?! »

Félicia, de son côté, se désintéressa vite de la radio, préférant se concentrer sur Aoki. Son amante, car Félicia ne la voyait maintenant que comme ça, était troublée. Ses yeux étaient embués, et, alors qu’elle se rapprochait d’elle, en lui demandant ce qu’elle comptait faire pour supprimer Mr. Scratch, la réponse de Félicia fut de la prendre dans ses bras, et de lui faire un câlin. Dans sa combinaison en cuir noire, Félicia détonait dans le décor, mais Kazuo était trop troublé pour avoir envie de draguer celle qu’il voyait comme une sorte de strip-teaseuse privée, une gaijin qui dansait sûrement pour de riches businessmen, des avocats, ou des politiques... Avant que tout ne parte en l’air, et que Seikusu ne soit plus qu’une ville désertique.

« Aoki... Ne te laisse pas abuser, ma chérie... Les téléphones portables ne fonctionnent plus, il s’est joué de toi. Jessica va bien, d’accord ? »

Elle l’embrassa sur les lèvres, déposant un tendre baiser sur son visage, uniquement destiné à la réconforter. Aoki avait rejoint le SHIELD, mais c’était surtout par ses relations avec les élèves du lycée Mishima, et le fait qu’elle soit proche de Félicia Hardy. Elle n’était pas vraiment une agente du SHIELD... Pas avant d’avoir reçu une formation qui aurait pour but de lui apprendre les fondamentaux de l’organisation. Il fallait rassurer Aoki, et c’était ce à quoi ce simple baiser prétendait.

Une fois le baiser rompu, Félicia s’écarta un peu.

« Vous connaissez ces loufoques du SHIELD ? demanda Kazuo. Je suis sûr que tout ça est de leur fait ! Ils ont dû faire une connerie, une expérience qui a mal tourné ! »

L’ancien motard s’emportait, visiblement peu confiant à l’encontre des organismes militaires ou gouvernementaux. Félicia les regarda rapidement. Tous ces gens étaient effrayés, nerveux... Et attendaient avec angoisse la venue de la nuit.

« Nous ne pouvons pas rester ici... Cet endroit ne restera pas éternellement sûr. Il faut rejoindre la base militaire.
 -  Je n’ai pas confiance ! »

Félicia ne comptait pas faire avec l’avis de Kazuo, et, très vite, elle comprit que seulement elle et Aoki sortiraient de ce bar. Elles se retrouvèrent donc dehors, Félicia tenant Aoki par la main.

« Nous ne sommes pas loin de chez moi, nous allons aller chercher ma moto, on ira plus vite... »

Les deux femmes marchèrent le long du trottoir, dans un silence étrange et très inquiétant. Plus aucune âme ne soufflait ici. Toutes les boutiques étaient vides, et il n’y avait même pas de pillards ou de bandits cherchant à les attaquer, rien d’autre qu’une succession de tours vides avec un soleil blafard, des papiers qui volaient parfois au vent. Elles rejoignirent finalement le gratte-ciel où se trouvait habituellement Félicia. Il n’y avait plus aucun garde à l’entrée, et Félicia se rendit dans la salle de sécurité, récupérant plusieurs lampes-torches, ainsi que des pistolets. Elle en tendit un à Aoki, lui indiquant comme ôter le cran de sûreté.

« Tu as subi des cours de tir à la base, non ? C’est le moment de voir s’ils t’ont été utiles... Rappelle-toi bien... Un Possédé doit d’abord être privée de son armure d’ombres. »

Les deux femmes rejoignirent ensuite l’escalier de service, menant au parking souterrain. L’endroit étant plongé dans l’obscurité, il y avait un risque que des Possédés ne les attaquent. Félicia appuya sur un bouton, et les lumières du parking s’allumèrent toutes. La moto se trouvait au niveau -2. Félicia rejoignit le chemin y menant... Quand les lampes clignotèrent, puis s’éteignirent brusquement.

« Fais attention... »

La Chatte Noire alluma sa lampe-torche, et sa main récupéra celle d’Aoki, la serrant fort.

« Le moindre bruit est suspect... »

Sa moto n’était pas loin, mais... Est-ce que des Possédés allaient les attaquer ?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 27 janvier 2015, 21:01:05
Que faire dans cette situation ? Aoki espérait que son amie était saine et sauve mais par chance, Félicia trouva les bons mots. Il s'était juste joué d'elle ? Certes, cela ne la mettait pas de bonne humeur mais elle préférait cette mauvaise blague plutôt que d'apprendre une mauvaise nouvelle. Dans les bras de la Chatte Noire, elle se fichait du reste, elle se sentait de suite apaisée. Son odeur, l'odeur et la sensation du cuir, juste ses bras autour d'elle ? Elle ne connaissait pas la réponse exacte mais elle se sentait plus rassurée, pour sûr. Elle hocha simplement de la tête en l'écoutant, si elle allait bien, c'était le principal après tout. Si l'Ombre était au Japon, il ne pouvait pas se trouver en Amérique en si peu de temps après tout ? Enfin bref, vu que le soleil était toujours là pour le moment, autant saisir cette chance pour continuer et tenter de trouver une solution avant la tomber de la nuit. Même si les gens du bar n'étaient pas d'accord pour se mettre à l'abri avec l'armée, Aoki n'allait pas les forcer. Pas professionnel ? Certes mais ils semblaient plus ou moins connaître le SHIELD et cela semblait être pour eux un argument solide pour ne pas leur faire confiance. Tant pis pour eux, elle fera en sorte de jeter un œil ici après cette histoire pour voir si tout va bien pour eux mais elles avaient elles aussi des projets. Et pas n'importe lesquelles.

Empruntant le chemin pour se rendre chez Félicia ou plus précisément rejoindre sa moto et que dire... voir les rues vide comme ça, cette ambiance de ville d'horreur. Elle pourrait comparer cela à quoi ? 28 jours plus tard ? World War Z ? L'armée des morts ? Dans le peu de temps où l'ont peut les voir hors du centre commercial... La question la plus importante n'était pas ici après tout.

« Je ne comprends pas pourquoi les gens font si peu confiance au SHIELD ? Certes, ils cachent des choses, ils font en sorte que rien de surnaturel ne soit visible pour les gens mais... Ce voile qui masque tout ça, c'est justement pour éviter le pire ? »

Elle aimait pas le fait que sa vie ai été plus ou moins passée au peigne fin avant de la voir dans une de leurs petites bases mais elle se disait que c'était une chose logique pour un endroit secret. Si demain elle devait avoir rendez-vous dans un endroit secret de l'armée, il en aurait été de même pour voir si elle n'était pas une femme bizarre, une espionne ou autres encore ? Pour en revenir à la ville, jamais Aoki ne l'a vue aussi calme en pouvant voir le soleil lever dans le ciel. C'était vraiment bizarre... Comment les autres villes devaient réagir ? Comment le Japon répondait à cela ? Ils le cachait ? Ils masquaient les informations à ce sujet ? Ils étaient en train de tout faire pour que la ville revienne à la normal ? Ça non, sinon il y aurait des militaires dans tous les coins ou au moins elles entendraient un peu plus de raffut ailleurs.

En cours de route, Aoki reçut une arme pour se défendre. Natasha l'avait aidé à mieux maîtriser son arme mais elle avait déjà les notions d'un court d'autodéfense qu'elle avait pris il y a déjà plus d'un an. Jamais elle ne s'était servi de son arme près de son lit, rangé bien proprement dans son tiroir mais elle espérait ne jamais devoir s'en servir. Hélas, cela semble révolu maintenant. Elle devra donc retirer les ombres d'un de ces Possédés avant de pouvoir le blesser avec ses balles ? Ça, c'était enregistrer mais elle espérait aussi ne pas avoir à en arriver là. Peu de chances que cela se fasse cependant. Par chance, le parking était encore éclairé mais ce calme ici était plus angoissant que dehors. Elles pouvaient fuir plus ou moins librement dehors alors qu'ici... pas besoin de dessin. La main dans celle de Félicia, elle observa ce grand nombre de voiture encore ici mais sans la moindre présence autour apparemment. C'est rare qu'un parking soit rempli de monde mais quand même, vu ce qu'elles vivent depuis hier, pas étonnant d'être un peu sur les nerfs. Aoki gardait son arme à la main, retirant doucement la sienne de celle de Félicia, lui assurant d'un regard qu'elle savait quoi faire.

Sa lampe allumé, elle n'éclairait rien pour le moment – pas besoin – mais elle gardait un œil partout, ne voulant pas voir le moindre mouvement suspect derrière une voiture, pour l'instant, rien. C'était aussi rassurant qu'inquiétant à vrai dire. Descendant au niveau -2, elles auront peut-être une mauvaise surprise ici aussi ? La lumière fonctionnait, déjà une bonne nouvelle mais il y avait de légères vibrations dans l'éclat de lumière, pas si rassurant d'un coup. Sans courir, Aoki pressa un peu le pas, l'arme bien serré entre ses mains, ses yeux cherchaient un peu tout et n'importe quoi autour d'elle. La moto n'était plus très loin mais... elle avait ce mauvais pressentiment... près de la porte, il y avait une manivelle pour ouvrir la porte manuellement, c'était sûrement plus prudent de faire ça que tenter le diable en ponctionnant plus de courant et risquer de se retrouver dans le noir. La jeune femme commença à ouvrir la porte alors que la lumière semblait déjà faiblir. Ça, c'était à prévoir ! Aoki sentait soudainement des regards sur elle. Même en ouvrant cette porte, elles n'étaient pas à l'abri, le temps de rejoindre la surface, cela faisait un petit couloir plus ou moins long selon la situation.

La porte était à moitié ouverte et avec sa lampe, elle éclairait son dos, espérant ne pas se faire avoir mais plus la porte se libérait et plus ça grouillait dans l'ombre. Un léger sentiment de panique s'emparait d'elle alors que la moto vrombit déjà. À peine Félicia démarrait que la lumière du parking rendait l'âme, par chance, elle savait toujours où se trouvait l'autre grâce aux lampes et à son approche, Aoki prit la lampe entre ses dents avant de grimper sur la moto et filer aussi loin que possible ! Pourvu que rien dans ce parking ne vienne les suivre !

« Je crois qu'ils étaient là... Soit ils nous attendaient, soit on a eu de la chance. »

C'est à voir mais elle n'espérait pas recommencer, faire ça de jour était déjà stressant alors de nuit... Mais elle n'avait pas le choix, elle devait continuer si elle voulait venger Kanzaki.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 29 janvier 2015, 02:11:06
Les deux femmes marchaient lentement dans le parking souterrain. La Chatte Noire avait un mauvais pressentiment, l’impression qu’il y avait quelque chose de dangereux ici. Elle se rapprochait lentement de la moto, quand les lumières s’éteignirent brusquement. Aoki était alors en train de relever la herse du parking, une solide porte souterraine, qui se soulevait en grinçant et en couinant. Félicia se tenait sur sa moto quand les lumières s’éteignirent, le générateur venant de rompre subitement.

« Viens, Aoki ! »

Félicia alluma la lumière de la moto, formant un halo de lumière, et Aoki la rejoignit rapidement, grimpant dans son dos. Elle sentit sa poitrine contre ses omoplates, et fit vrombir le moteur, puis fila droit devant. Elle grimpa sur la gauche, rejoignant le niveau -1, la moto couinant et gémissant. Penchée en avant, Félicia essayait de ne pas aller trop vite. Une moto avait une accélération violente et rapide, ce qui pouvait parfois surprendre dans un parking, et encore plus quand on ne voyait rien. Les Possédés étaient là, elle pouvait presque les sentir, s’amonceler dans l’ombre... Ou alors, c’est qu’elle commençait à devenir paranoïaque, et à voir des ombres et des menaces partout. Elle rejoignit le niveau 0, voyant la porte de sortie, relevée, avec un halo de lumière de l’autre côté.

La moto filait rapidement, quand la porte se mit à trembler... Félicia vit des ombres tout autour, comme des flammes noires, puis la porte s’abaissa violemment. Elle pila sèchement, et vit la porte trembler et souffrir au contact du phare de Félicia. Les ombres noires enveloppant la porte diminuèrent rapidement, dans des sifflements chuintants... Quand quelque chose heurta son phare, le faisant exploser.

« Merde, ils sont là ! »

Une sinistre musique (https://www.youtube.com/watch?v=ou0yueqFxNQ) jaillit alors des hauts-parleurs du parking. Félicia bondit sur le sol, et entendit un bruit de mouvement sur sa gauche. Sa lampe-torche braqua alors de plein fouet le visage d’un Possédé, qui recula rapidement. Il tenait dans la main une clef anglaise.

« Haaa !! hurla-t-il.
 -  Le parking est fermé pour travaux exceptionnels ! »

Un autre Possédé jaillissait entre deux voitures, une barre à mine dans la main. Félicia l’éclaira à son tour, le faisant reculer en gémissant. Les ombres tournoyant autour de son corps se dissipèrent progressivement, le faisant amener plus lentement.

« Aoki ! Tire-leur dessus ! »

Elle désignait le Possédé qu’elle éclairait. Les flammes éclatèrent après un long sifflement, et il suffit de deux ou trois tirs pour que le Possédé explose dans un chapelet d’ombres. Lorsque les balles l’atteignaient, ce n’était pas du sang qui coulait. Le corps reculait, et, au bout de plusieurs tirs, le Possédé disparut. L’autre en profita pour attaquer Aoki, avec sa clef anglaise. Il se rua vers elle en hurlant, et Félicia le chargea. D’un bond prodigieux, elle envoya son pied se loger dans la tête de l’ennemi, l’envoyant s’étaler sur le sol. La personne en lâcha sa clef anglaise, et se releva rapidement.

Félicia comptait sur Aoki pour l’éclairer, tandis qu’elle l’affrontait au corps-à-corps. Son pied se logea dans le ventre de l’homme, ou, plutôt, essaya de s’y loger. La main de l’homme s’agrippa en effet à sa cheville, la bloquant, et il la déstabilisa, la renversant sur le sol. Félicia gémit, et l’homme se redressa, cherchant à l’étrangler. Félicia vit les flammes noires l’agresser, corrosives et asphyxiantes. Elle réagit en envoyant son genou heurter le menton de l’homme, toussant et éternuant. L’homme était infatigable, les ombres le protégeant.

Seule Aoki pouvait aider Félicia en repoussant cet individu avec sa lampe-torche...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 23 février 2015, 21:40:00
Elle était sûre que cela allait se terminer ainsi ! Aoki n'avait pas le temps de pester qu'elle courait rejoindre la moto pour grimper dans le dos de Félicia pour filer d'ici au plus vite ! Toutes les deux remontaient à l'étage supérieur pour les rapprocher de la lumière naturelle, là où l'Ombre ne pourrait rien faire ! Aoki serrait les dents, elle espérait qu'aucun coup fourbe n'allait pas survenir dans l'ombre ? Le temps de grimper encore, elles se rapprochaient de plus en plus de leur but mais voilà qu'il était trop tard ! Alors que la lumière était à portée de main, la porte se fermait de plus en plus, les possédés abaissaient la porte manuellement, rendant leur fuite inutile ! Il va falloir la débloquer manuellement à leur tour mais pour l'instant, voilà qui est impossible donc... Pas tant que le danger était tout autour d'elles. Le phare de la moto venait à exploser, le danger était là, autour d'elles. Félicia quittait sa moto, lampe à la main pour éclairer et éclater leur armure de ténèbres. Par la suite, elle demanda à Aoki de leur tirer dessus mais sur le coup, elle se demandait si elle n'allait pas tirer sur un humain du coup ?

Mais pas de panique, ils n'avaient plus rien d'humain. Elle visait l'épaule pour limiter les dégâts mais bien que la belle avait troué son épaule, il n'y avait pas la moindre goutte de sang. Après deux autres tirs dans la poitrine, elle vit donc que rien ne coulait, pas du sang en tout cas. De plus, il venait d'exploser ? Pas le moindre remords donc. Ce n'était plus des humains, ça y ressemblait seulement. Aoki continua de pointer son arme sur ceux que Félicia immobilisait avec la lumière, elle tirait comme on lui avait appris. Que ce soit ses cours ou Natasha, les deux étaient bien utiles. Mais voilà qu'au corps-à-corps, Félicia venait de se faire piéger, même si elle arrivait à s'en débarrasser, la situation devenait critique ! Avant d'être à son tour piégé, Aoki bondit sur la lampe pour la récupérer et éclairer le type qui immobilisait sa copine. À peine son armure venait d'exploser qu'elle venait donner un grand coup de pied dans sa tête ! Un humain y aurait laisser plusieurs dents, voire même de tomber KO sur-le-champs... Elle restait auprès de Félicia pour la laisser se relever, éclairant les autres avec sa lampe et quand elle pouvait, elle tirait dessus. D'une main, son arme, sous son arme, sa lampe. Comme quoi, observer des films, ça aide à avoir quelques bases !

Elle venait en éclairer un avant de tirer, deux coups seulements mais suffisant pour l'exploser. Hélas, ça faisait huit coups, le magasin était vide par la même occasion. Une chance qu'elle avait encore un chargeur dans son uniforme. Elle était toujours en vigile depuis hier, son costume de SHIELD était dans le vestiaire du stade... évitons que quelqu'un d'autre ne le trouve. Cela dit, c'était son dernier chargeur.

« Ils en sort trop Félicia. Je pourrais pas en éliminer autant avec aussi peu de munitions ! »

Sauf si elle trouve une véritable armoire à munition dans un coffre de voiture – ce qui est très peu probable – elles vont devoir fuir. Même si quelques coups peuvent les repousser avec Aoki s'ils ont été assez éclairé, des coups de pied ne seront pas suffisants pour tous les vaincre et fuir paisiblement.

« Le mieux, serait de rester près de la porte, au moins on pourrait tenter de faire les deux choses à la fois. »

Fuir et repousser. Aoki se chargeait de les éclairer assez pour les immobiliser quand Félicia se chargeait plutôt de les repousser à grand coup de pied. Une bonne équipe, certes mais là, il faut faire avec les moyens du bord. D'autant plus qu'une fois arrivée à la porte, Félicia devrait se charger de protéger Aoki en plus de tenir la lampe et combattre. Autant dire que le temps jouait contre elles. Par chance, la porte de sortie n'était pas un vieux modèle, une fois qu'un peu de lumière se soulevait à leurs pieds, ouvrir la porte était un jeu d'enfant ! Et ainsi, baigné dans la lumière, elle ne craignait plus grand-chose.

« Fonce récupérer la moto ! Je risque rien ici ! »

Sauf si l'un d'eux avait une arme à feu ou bien jetait son arme mais ils semblaient avoir une intelligence des plus limités, heureusement pour elles.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 26 février 2015, 01:37:04
La lumière frappa de plein fouet le Possédé, le repoussant, et Félicia en profita pour le frapper avec le pied, afin de l’écarter. La lumière fit éclater, au bout de quelques secondes, son bouclier d’ombres, et Aoki, surprenant encore Félicia, envoya un solide coup de pied dans la tête du Possédé, l’envoyant s’étaler sur le sol.

« Woow... »

La Chatte Noire se releva rapidement, et put voir que sa petite Aoki avait pris du poil de la bête. Natalia avait dû bien la former, et ses tirs étaient justes, faisant mouche à chaque fois. Les Possédés, cependant, semblaient à chaque fois jaillir de l’ombre, et, contrairement à de simples zombies décérébrés, ils n’avançaient pas en traînant des pieds. Félicia en éclaira un, puis bondit vers l’ennemi, optant pour un redoutable yoko tobo gori (http://karatefrascati.it/images/tecniche/yoko_tobi_geri.jpg), un coup de pied en plein vol. Elle atteignit le Possédé en plein visage, et constata que, sans leur bouclier d’ombre, ils n’avaient aucune résistance. Le monstre tomba lourdement sur le sol en gémissant, et, suivant Aoki, Félicia se rapprocha de la porte, puis entreprit de l’éclairer.

La porte s’était rabattue à cause de la magie de l’Ombre Noire, qui, pour une raison ou une autre, avait réussi à prendre possession des objets... Exactement comme avec cette voiture, dans la station de fret abandonnée dans la forêt. En y repensant, Félicia avait l’impression que cette course-poursuite avec une voiture, digne de « Christine », remontait à plusieurs mois. Ce qui lui arrivait ici dépassait l’entendement. Félicia pensait avoir tout vu à New York, et, comme quoi, on était jamais à l’abri de surprises supplémentaires.

« Éclaire la porte, Aoki, je vais les retenir ! »

Aoki lui avait dit d’aller récupérer la moto, à quelques mètres, mais, pour ça, il fallait encore réussir à sortir. Félicia utilisait sa lampe d’une main, puis fit sortir ses griffes. La Chatte Noire venait de se réveiller, et elle trancha dans le vif, griffant les Possédés, du sang noir apparaissant sur ses ongles avant qu’elle ne le retire. Les corps disparaissaient sur le sol. Dans son dos, un autre Possédé tenta de la ceinturer, mais elle bondit en avant, se retourna, et éclaira son visage, le faisant reculer dans un hurlement. L’ombre l’enveloppant explosa, et Félicia l’égorgea sur place. Elle savait qu’il s’agissait de simples humains, mais quelque chose lui disait qu’ils n’étaient pas vraiment morts... Et que ce n’était pas vraiment eux qui les attaquaient. Elle réussit ainsi à rejoindre sa moto, puis fonça vers l’entrée du parking, ses phares venant éclairer davantage la porte, jusqu’à la faire exploser.

« Grimpe, Aoki, vite !
 -  Vous ne partirez pas sans payer, il faut s’acquitter des taxes d’usage ! glapit un Possédé.
 -  Je veux mon câlin ! »

Une fois Aoki en selle, Félicia mit les gaz, et fila à toute allure, remontant le long de la rampe. Sa moto s’envola un peu, et elle se posa au milieu de la rue, en plein soleil. Là, Félicia choisit de s’arrêter.

« Il faut aller s’équiper, ma belle. On ne peut pas se promener en ville sans avoir de quoi repousser ces créatures. »

Félicia, joignant le geste à la parole, sortit de la moto, et marcha vers le hall d’entrée. Elle l’ouvrit rapidement, et constata, à sa grande surprise, que, ici, l’éclairage fonctionnait. Elle s’approcha de l’une des cages d’ascenseurs., puis hésita un peu, avant de finalement se raviser. Grimper dans un ascenseur n’était peut-être pas une très bonne idée, et, à défaut, elle choisit la méthode la plus longue : l’escalier. Son appartement se trouvant au sommet de l’immeuble, elles allaient devoir... Grimper.

La Chatte Noire grimpa donc, et il leur fallut un bon quart d’heure pour rejoindre son appartement. Tout l’immeuble était plongé dans le silence, un silence inquiétant et troublant. Félicia entra chez elle, et s’assura rapidement que les fenêtres n’étaient pas recouvertes par des volets quelconque, afin d’avoir de l’éclairage maximum.

« Je vais nous trouver des munitions et des piles pour les lampes... Et je crois qu’il est temps que je te montre quelque chose... »

En temps normal, elle aurait voulu montrer ça dans d’autres circonstances, mais, maintenant... Félicia se dirigea vers un placard dans sa chambre, et l’ouvrit, puis écarta quelques combinaisons. C’était dans ce placard qu’elle rangeait toutes ses tenues de rechange, et elle ne tarda pas à en sortir une, particulière, blanche...

« Maintenant que tu t’entraînes pour devenir une agente, je me suis dit que tu aurais aimé avoir ton propre costume... Aoki La Chatte Blanche, qu’en penses-tu, ma puce ? »

Pour le coup, il fallait admettre que, avec cette combinaison sur le corps (une combinaison que Félicia avait acheté spécialement sur Internet, et qui avait été conçue pile pour Aoki, et rien que pour elle), elles formeraient un joli duo (http://img11.hostingpics.net/pics/740836dessindemandejanvier.jpg)...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le samedi 14 mars 2015, 21:57:16
Quel délire, elle avait encore du mal à croire à tout ce qui lui arrivait mais il faut rester lucide, elle n'avait pas le temps de se dire que tout cela était qu'un mauvais rêve. Depuis la mort de Kanzaki qui remonte déjà à deux jours, les choses bizarres se superposaient les uns au-dessus des autres, toujours plus étrange et incroyable les uns que les autres. Affronter des sortes de personnes possédées par une drôle d'ombre, bah, depuis deux jours elle avait vu pire mais faire preuve de tant de violence pour venir tirer sur ses gars et cogner des mâchoires à grand coup de talon, c'est vrai que ce n'était pas le genre de choses qu'elle faisait tous les jours. Faisant équipe pour se tirer d'ici au plus vite, Félicia faisait preuve de plus de violence encore en lacérant la gorge de sa victime avant de grimper sur sa moto pour venir prendre Aoki au passage pour fuir à toute vitesse. Bien accroché à elle, elles e sentait si soulager de faire face au soleil, c'était si incroyable et bon à la fois. Une simple chose comme ça la rendait si heureuse.

Trouvé de quoi se défendre, elle était d'accord mais en armes, elle était novice, ça ne sert à rien de sortir comme une Rambo si c'est pour s'écrouler sous le poids d'une arme de destruction massive trop lourde à porter. Arrivant chez elle – après avoir grimpé tous ses étages à pied, bien fatigant mais ça faisait faire du sport au moins. Arrivant chez Félicia, Aoki n'était pas contre souffler un peu sur le canapé de sa copine mais cette dernière avait autre chose à lui montrer ? Vraiment ? Ça ne peut pas attendre ? Elle prit son courage à deux mains pour venir voir de quoi il s'agissait, Félicia fouillait dans son armoire pour finalement sortir quelque chose de surprenant. Haussant un sourcil elle avait un sourire assez gêné. L'idée ne la dérangeait pas, loin de là, c'était tout le contraire même mais...

« Il va falloir que tu évites de fouiller dans les pensées et mes fantasmes... certaines choses pourraient bien te faire rougir... »

Affichant un sourire amusé, elle prit la tenue entre ses mains, la matière était comme celle de Félicia, à l'identique mais à sa taille. Elle avait eu l'idée de faire la même chose de son côté grâce à certaines relations mais ce n'aurait pas été pour chasser le crime à deux mais pour faire autres choses... à deux. Mais d'ailleurs...

« Une minute... Si le SHIELD ne m'a proposé ça qu'hier, de les rejoindre, de même que le peu d’entraînement avec Natalia... ça voudrait dire que cette tenue avait d'abord le même but que ce que j'avais imaginé ? »

Dit-elle avec un petit sourire en coin. C'était ça ou alors Félicia savait depuis longtemps que le SHIELD voulait l'avoir dans ses rangs même si ce n'était pas vraiment pour traîner la nuit dans Seikusu pour que les deux chattes fassent régner la loi. Mais mine de rien, penser à ça, se détendre un peu, ce n'était pas désagréable avec tout ce qu'elles ont vécu.

« Tu as le droit de regarder mais pas touches tant que je ne suis pas prête ! »

Se reculant, elle retira les vêtements de vigile qu'elle avait depuis la veille, une bonne douche après l'essayage ne serait pas du luxe non plus. Aoki se retrouva vite nu, gardant un œil sur sa chatte noire adorée. Elle enfila la combinaison blanche qui était parfaitement à sa taille. Félicia avait de vrais compas dans les yeux ? Remontant la fermeture éclair sur sa poitrine, elle la laissait légèrement découverte puis mis son petit masque autour des yeux. Elle s'observa rapidement dans un miroir en souriant. Oui, elles forment un beau duo comme ça. Elle restait face au miroir en s'observant doucement sous toutes les coutures, dandinant ses petites fesses à Félicia en attendant. Elle risquait de vite la croquer dans ses conditions. Oubliant un instant la provocation envers sa petite amie, elle parlait sincèrement en observant Félicia dans le miroir.

« Merci pour tout Félicia en tout cas. Sache que même ce qui nous arrive actuellement, je ne regrette rien. »

Elle se retourna doucement en lui souriant, venant de placer dans ses bras, l'embrassant une seule fois, un court baiser mais qui ne manquait pas d'amour.

« Je t'aime tant. »

Certes, ce qui était arrivée à Kanzaki, elle ne voyait pas cela comme une bonne chose mais elle ne regrettait rien de ses choses étranges que cela avait provoqué par la suite. Elle finirait par venger Kanzaki, ça, c'est promis.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 17 mars 2015, 00:56:22
Félicia se contenta d’un sourire énigmatique comme seule réponse aux interrogations d’Aoki. Félicia avait commandé la tenue il y a plusieurs semaines, quand elle avait réalisé que sa relation avec Aoki devenait de plus en plus sérieuse, et les dépassait légèrement, l’une comme l’autre. C’était un cadeau, et, tandis qu’Aoki posait sa question, et en oubliait totalement la fatigue liée au fait d’avoir grimpé toutes ses marches, la Chatte Noire s’était donc fendue de son léger sourire, avant de faire quelques précisions supplémentaires :

« Je dirais juste qu’il ne faut pas continuellement attendre le SHIELD pour faire quelque chose… »

La Chatte Noire cachait bien des surprises, et, après cette réaction, elle laissa sa belle Aoki se déshabiller. Sur son dos, il y avait encore, ici et là, quelques discrètes traces de griffure. Quand on faisait l’amour avec une Chatte, il fallait s’attendre à des caresses très tranchantes. Néanmoins, Félicia ne la griffait pas énormément, et, partant de là, le beau corps d’Aoki n’aurait aucune difficulté à cicatriser au cours des jours. C’était des blessures légères, superficielles, et, loin d’enlaidir Aoki, voir ces quelques traces rouges au bas de son dos, près de ses fesses, embellissait cette dernière. Félicia adorait ça, et elle souriait de bon cœur devant ce spectacle visuel. Aoki se déshabilla, tout en ayant pris soin de lui interdire de toucher… Ce qui était toujours difficile quand elle voyait son beau fessier. Aoki était effectivement très belle, et, lentement, elle entreprit d’enfiler cette tenue. Au bout de plusieurs minutes, la Chatte Blanche se dressa à côté de Félicia Hardy, qui sourit délicieusement en la voyant. Ah, comme elle était appétissante, sa Aoki ! Belle et sensuelle, elle se dressait devant le miroir, s’observant

Aoki avait remué son joli cul, sachant très bien l’effet que cela produirait chez Félicia. La femme se mordilla les lèvres, et sourit lentement, avant de répondre à son baiser. Oui, Aoki était franchement belle ainsi, et Félicia caressa ses hanches, remontant une main pour empoigner ses cheveux, maintenant son corps contre le sien. Leurs lèvres s’étaient brièvement pressées, mais Félicia, qui en voulait évidemment plus, alla le prolonger, l’embrassant à nouveau, après l’aveu d’Aoki. Il ne faisait maintenant aucun doute, pour Félicia, que les deux femmes étaient amoureuses l’une à l’autre. Même si elles étaient au bord de la fin du monde, et que Seikusu ressemblait à une ville fantôme, Félicia se sentait heureuse d’être avec Aoki… En ces temps difficiles, il valait mieux se serrer les coudes, plutôt que se mettre à désespérer et à déprimer.

« Oui, Aoki… Je savais que ça t’irait comme un gant. J’ai largement eu le temps de prendre tes mesurations, et je suis ravie de constater que cette tenue te plaît. Je t’en fais cadeau. Aoki la Chatte Blanche… Voilà ton nom d’assistante. Tu es ma Robin, Aoki… Mais tu es bien plus sexy que lui, cela va sans dire. »

Et hop, elle ponctua cette phrase d’un nouveau et voluptueux baiser sur ses lèvres, sa langue jouant avec sa bouche, s’y enfonçant, forçant le passage, allant goûter à sa salive, ses mains caressant son corps, descendant toujours plus bas, se rapprochant ainsi, peu à peu, de ses fesses. Elle finit même par les empoigner et par les caresser, les pressant lentement.

« Si je ne me retenais pas, je te ferais l’amour maintenant… Tu ne peux pas savoir combien de fois je t’ai imaginé dans cette tenue… »

Félicia parlait dans le creux de son oreille, d’une voix chaude et tremblotante.

« Mais nous avons des choses à faire, et une ville à sauver… Alors, à mon grand regret, le réconfort attendra un peu… Il nous faut rejoindre la base militaire. »

Le travail avant tout, surtout en ces circonstances. Mr. Scratch avait lancé un sort sur cette ville, et il valait mieux rejoindre Seikusu Base Camp avant que la nuit ne tombe.

Dieu seul sait ce qui pourrait arriver ensuite, et l’avant-goût que Félicia avait eu dans le parking ne la rassurait pas du tout. En fait, elle n’avait même pas du tout envie d’être encore dans le centre-ville quand la nuit viendrait à tomber… Même pour les belles fesses blanches d’Aoki.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 07 avril 2015, 20:51:00
Si cette tenue n'était pas la preuve que toutes les deux étaient sur la même longueur d'onde, Aoki ne savait pas quoi en penser d'autre. La même tenue que Felicia, à l'identique à la seule et unique différence – outre la taille – était la couleur. The Black and White cat ? Justicière à Seikusu ? C'était peut-être voir trop loin pour le moment, cette tenue serait surtout utile dans un premier temps dans leur chambre, peu importe laquelle. Elle n'était pas encore assez doué pour aller courir le soir après les voleurs en sautant de toit en toit pour trouver et corriger les coupables. Aoki l'avait enfilé, s'observant dans le miroir en se demandant s'il ne serait pas judicieux de l'essayer une fois avec Felicia ? Non, c'était bien beau de se changer les idées deux minutes mais il y avait plus important que penser à cela, la ville était en danger. Les rues désertes en étaient bien la preuve. Sa famille, ses amis, ses collègues, où étaient-ils passés ? Trouver la réponse au plus vite serait la plus sage des décisions après tout.

Même si elle ne comprenait pas sa remarque comme quoi elle était sa « Robin », elle avait bien retenu ce qu'elle avait dit avant, elle était son assistante. Rien que pour ça, voilà qui va la faire redoubler d'efforts en entraînement, que ce soit avec elle ou Natasha, elle continuera à toujours pousser plus loin pour se rendre de plus en plus utile à Felicia. Partageant ce baiser sans jamais le refuser, elle se contentait d'enlacer la belle chatte noire alors que cette dernière venait lui empoigner les fesses en lui susurrant certaines choses à l'oreille. Si ça, ce n'était pas lui donner envie, alors qu'est-ce que c'était ? Si elle n'aurait pas continué en parlant de la ville à sauver, pour sur, la petite chatte blanche aurait volontiers joué avec la noire.

« Tu as raison. Ce n'est que partie remise. »

Puis cela sera bien plus agréable avec le sentiment d'avoir vraiment contribué à quelque chose ce soir plutôt que d'avoir tourné en rond dans un lit. Oui, ça donnait quand même envie, soyons honnêtes mais quand même, la vie de millier de personnes était en jeu ! Préférant quitter la chambre avant de céder facile au vice, Aoki fit une courte pause pour boire un peu d'eau et grignoter un petit morceau avant de se remettre en course, descendant les escaliers – plus facile que de les monter – pour enfin retrouver la moto de Felicia. Elle grimpa derrière en s'accrochant à elle avant de prendre la route, direction, la base. Qui sait parmi tous ses soldats entraînés, qui serait encore de la partie ? La route fut calme, trop calme. C'était étrange... Bien sûr l'avantage – sûrement le seul – était que niveau circulation, c'était le paradis ! Retrouvant un décor qui lui était familier et qui le sera sûrement davantage au fil du temps. Felicia garait sa moto alors qu'elles en descendirent. Aoki souffla un peu, essayant de rester calme. C'était bien eux ici qui étaient les plus préparé à ce genre de choses mais on ne sait jamais ce qu'elle pourrait découvrir en poussant ses portes.

« Je suppose que comme d'habitude, je te laisse gérer la discussion ? Tu seras plus à l'aise que moi... »

Tôt ou tard, elle devra s'y mettre et entrer dans le bain, faire des rapports et tout ce qui en suit mais pour le moment, Aoki préférait laisser Felicia et son assurance gérer le tout. Poussant les portes, il n'était pas rare de voir des gardes tout près, surtout armée et quelque peu suspicieux mais vu qu'elles venaient de dehors, en plein jour, il n'y avait rien à craindre d'elles, c'était évident sinon les rues seraient remplies de ses possédés. Soudainement, elle se demandait si venir dans cette tenue était... conseillé ? Faut-il une sorte de carte pour prouver qu'elle faisait partie du SHIELD comme héroïne comme la carte que Felicia avait sortie au restaurant lors de leur rencontre ? Ou au moins dire au SHIELD que telle personne est ce héros ? Si Felicia lui avait donné cette tenue pour venir ici, c'est que cela devait être sans danger alors. Bref, il était temps de voir auprès d'eux ce qu'il y a de nouveau ? Une solution ? Un plan B ? Elles ne tarderont pas à le savoir.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 10 avril 2015, 01:46:44
Sa belle Chatte Blanche était magnifique, et il était profondément tentant de s’amuser ave celle, de l’attacher, et de lui faire longuement l’amour dans sa chambre... Mais la priorité était à sa mission. Seikusu était en danger, attaquée par une force supérieure, Mr. Scratch, qui avait transformé toute la pollution en Possédés, des sortes de zombies d’ombre dotés de pouvoirs magiques. Elle devait trouver un moyen de lutter contre ce mage noir infernal, sans savoir qui était encore debout. Restait-il encore seulement des agents du SHIELD ? Le seul moyen de s’en assurer était d’y aller. Félicia Hardy n’était pas une super-héroïne, mais elle avait le sentiment qu’elle allait devoir agir, elle et ses belles griffes. Elle n’avait pas la carrure de Black Widow ou de Miss Marvel, elle était juste une cambrioleuse hors pair... Et qui, parfois, sortait de son rôle. Félicia tenait à Seikusu... Et puis, cet homme avait menacé Aoki, alors elle se devait bien de la protéger.

« Allons-y, ma belle... »

Les deux femmes retournèrent à la moto de Félicia, sans se faire jamais attaquer par qui que ce soit. Cet immeuble vide, ces rues silencieuses... Elle avait l’impression de se retrouver dans un épisode de The Walking Dead, s’attendant à tomber sur une horde de zombies au détour d’un coin de rue. La Chatte Noire fila avec sa moto, le long de rues vides, jusqu’à rejoindre l’autoroute urbaine. Il était particulièrement sinistre d’avancer ainsi, sur une autoroute vide. Que faisait donc l’armée ? Mr. Scratch n’avait tout de même pas pu attaquer la Terre entière... Où étaient les renforts ? L’armée ? Qu’est-ce que cet homme avait bien pu faire ? L’Ombre Noire avait détruit Bright Falls, mais Félicia manquait encore d’informations sur elle, et sur Alan Wake. Où était-il passé, d’ailleurs, cet homme ? Félicia devait le retrouver, lui aussi, car elle était convaincue qu’il était encore là, errant dans la ville, au milieu de survivants terrifiés.

Félicia rejoignit la sortie menant dans la forêt de bambous. Hier, elle savaient vu une carcasse de trains, et avaient affronté une voiture transformée en une Christine furieuse et sanguinaire. La route était déserte, et, au fur et à mesure que Félicia avançait, le soleil déclinait lentement. Elle avait l’impression de voir, au milieu des troncs d’arbres, des silhouettes menaçantes et grimaçantes, au milieu des branches et des feuillages.

*C’est curieux, je ne pensais pas qu’il était si tard...*

Le soleil commençait à décliner, et Félicia vit l’entrée de Seikusu Base Camp. Il n’y avait personne dans le portique de sécurité, et Félicia arrêta sa moto devant. La base était entourée par une muraille, et la porte était fermée et verrouillée. Félicia coupa la moto, puis se posa sur le sol.

« Je suppose que comme d'habitude, je te laisse gérer la discussion ? Tu seras plus à l'aise que moi... suggéra alors Aoki.
 -  Encore faut-il trouver quelqu’un avec qui discuter... Je vais t’ouvrir de l’intérieur, Aoki, reste là, et ne bouge pas. »

La Chatte Noire planta ses griffes contre le mur, et bondit en hauteur, telle une espèce de chatte rapide et agile. Elle bondit de l’autre côté, et atterrit sur le sol. La cour principale était déserte, avec quelques véhicules abandonnés ici et là. Félicia se pinça les lèvres, et rejoignit rapidement le portail, puis appuya sur un petit boîtier, abaissant un levier. La porte s’ouvrit manuellement, et elle put revoir la Chatte Blanche.

La cour était vide, et le soleil commençait à se coucher.

« C’est bizarre... Je ne peux pas croire qu’ils soient tous partis... »

Que se passait-il donc ici ? Restant proche d’Aoki, Félicia s’avança à l’intérieur, se rapprochant du bâtiment principal... Où un énorme projecteur s’alluma alors, les englobant, tandis que des portes s’ouvraient, livrant passage à une série d’hommes en combinaison noire... La tenue du SHIELD.

« Ne bougez pas ! hurla une voix dans un mégaphone. Conservez les mains en l’air ! »

Félicia obtempéra, et il s’écoula encore quelques secondes, avant que le projecteur ne se calme.

« C’est bon, c’est bon, ils ne sont pas contaminés ! »

Félicia reconnut cette voix, et esquissa un sourire ravi en voyant, au milieu des hommes en combinaison, qui rengainaient leurs armes, Rachel. Portant un uniforme du SHIELD ? Rachel Hawkes s’avança vers eux, et observa alors Aoki.

« Je crois que j’ai raté un épisode... Mais je suis ravie de vous voir. Vous allez bien ?! »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 07 mai 2015, 21:51:51
Maintenant prête à affronter le mal, Aoki aurait préféré ne pas brûler les étapes en tant qu'apprentie agent du SHIELD et avant d'affronter des forces mystiques et étranges, elle aurait aimé se faire la main sur des petits voleurs en étant en virer avec Félicia mais bon, elle n'avait pas le choix que d'agir ainsi et espérer s'en tirer trop de bobo. En vie, ce  serait déjà un bon début après tout. Restant aux côtés de Félicia, elle allait devoir agir vite et efficacement, ce sera une situation inédite pour elle mais pourquoi ça se passerait mal ? Elle aurait aimé que ce dingue soit jugé mais vu que ce dingue est une chose que des juges auront du mal à enfermer et à jugé efficacement, elle allait devoir reprendre la réplique d'un film pour agir, « la loi, c'est moi ». Peu importe combien cette Ombre ou ce Mr. Scratch est fort, elle va tout faire pour venger Kanzaki !

Une fois arrivée à destination, la lumière fut leur premier contact avec la base. Elle plaçait ses bras devant des yeux pour éviter d'être trop aveuglé mais au moins avec cette sécurité, le SHIELD avait la preuve qu'elles étaient normales. De plus, ça faisait une bonne arme pour affronter les possédées. À condition qu'ils ne soient pas trop nombreux aussi sinon leur arme perdrait rapidement de son efficacité... Tout les gardes étaient là, prêts à faire feu mais il n'y avait rien à craindre d'elles. Même si la jeune femme semblait perdue face au duo Black and White cat, il y avait plus urgent à régler. Aoki affirmait aller bien d'un simple signe de la tête en observant autour d'elle. Pas la moindre trace de Natasha ? Elle était peut-être dedans ou en mission dehors ? Elle espérait qu'elle ne s'était pas transformé à son tour... Il faut dire qu'ici, c'était la seule pour le moment avec qui elle partageait un lien. Félicia ça ne comptait pas, elles étaient ensemble et se voyaient bien souvent alors que cet endroit, c'était la seconde fois où elle y mettait les pieds. Même si dans l'avenir, elle risque d'y venir plus souvent.

« Pour être franche, je ne me souviens plus tellement de ce qui s'était passé hier... Je me souviens de la fuite du stade, d'être monté dans la voiture mais après... »

Qui les avait sauvées en fait ? Était-ce simplement elle qui s'était évanoui la première pour une raison X ou Y ou bien c'était collectif ? C'est vrai que pour passer de la voiture à ce bar où elle s'était réveillé, il avait fallu qu'il se passe quelque chose ? Elle avait oublié d’interroger Félicia avec tout ça. Faut dire qu'à son réveil, le coup du téléphone ne l'avait pas aidé à se dire de demander ce qui s'était passé.

« Excusez-moi si je vais un peu droit au but mais avons-nous des nouvelles sur l'Ombre ou ce Mr. Scratch ? Où ils se cachent ? Le plan d'attaque ? Quelque chose ? »

Elle n'était peut-être pas une membre officielle du SHIELD pour le moment mais elle prouvait au moins en vouloir, enfin, surtout vouloir lui faire la peau à cette menace qui avait tué celle qu'elle prenait pour sa petite sœur et qui risquait de s'en prendre à ceux et celles qu'elle aime ici. Maintenant que c'est officiel avec Félicia, pas question de jeter ça aux poubelles ! Elle n'avait peut-être pas le talent de Natasha ou les pouvoirs de Power Girl mais elle avait autant de motivation à fournir pour cette mission que n'importe qui voulait pouvoir se réveiller demain sans que cela tourne à un film d'horreur. Aoki avait assez de tripes pour aider à mettre fin à tout ça, elle voulait mettre sa pierre à l'édifice après tout, même sans super entraînement ou super pouvoir, elle était prête à s'y donner à fond. Faut pas non plus lui demander l'impossible, les miracles ne sont pas sur commande.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 10 mai 2015, 02:21:36
« Nous ignorons totalement où se trouve Mr. Scratch, ou Alan Wake. La situation est particulièrement préoccupante. »

C’était une belle entrée en matière, et Félicia et Aoki suivirent Rachel. Elles marchaient vers la salle de commandement de la base, ne se rendant pas vers le bunker. Le hall d’entrée de la base était en désordre. On avait renversé des étagères, et une mitrailleuse lourde avait été montée, ainsi que plusieurs projecteurs, des barricades constituées de sacs de sables, et il y avait de nombreux gardes, ainsi que des traces de sang sur le sol. Tout en marchant, Rachel leur expliqua que Seikusu Base Camp avait fait l’objet d’une mutinerie cette nuit. L’Ombre Noire avait attaqué cette position en s’emparant de multiples soldats. La bataille avait éclaté dans le camp, avec les projecteurs des miradors, mais les ennemis étaient dangereux, et n’étaient pas que de simples zombies décérébrés. Ils avaient utilisé des lance-roquettes pour abattre les miradors, quand ils n’étaient pas soutenus par un mystérieux vent noir qui fauchait les militaires sur les tours de guet. Tous les survivants s’étaient réfugiés dans le bâtiment principal, alimenté par un générateur électrique indépendant situé au sein du bâtiment. Les Possédés avaient massivement attaqué par l’entrée principale, blessant plusieurs soldats, avant d’être finalement repoussés quand le jour était venu.

Rachel s’avançait le long des couloirs. Les portes entrouvertes des bureaux montraient des hommes occupés, courant dans tous les sens, et l’infirmerie était remplie.

« Toutes nos connexions avec le monde extérieur sont coupées, et nous n’arrivons pas à les rétablir. L’Ombre a détruit tous nos Quinjets, tous nos hélicoptères, et nous avons envoyé une équipe en vol pour tenter de récupérer d’autres hélicoptères. Tout le réseau mobile ne fonctionne plus, et nous communiquons par radio, à l’ancienne. »

Félicia ne dit rien, comprenant que la situation était effectivement... Mal engagée. Voir le SHIELD aussi mal en point, lui qui avait toujours des procédures pour survivre à tout, n’était pas une nouvelle très rassurante.

« Mais il y a pire... Nous n’avons aucune nouvelle de Kara, ni de Carol. Elles étaient chez elles cette nuit, et, si elles ne sont pas là...
 -  Ça, ça risque de poser problème...
 -  Il n’y a qu’à espérer que la possession diminue les pouvoirs des personnes dotées de facultés surnaturelles. »

Si Mr. Scratch avait en plus sous sa main Miss Marvel et Supergirl... Le combat apparaissait comme étant de plus en plus désespéré. Continuant à marcher, Rachel ouvrit une double porte, conduisant à une grande salle centrale. C’était la salle de contrôle, avec une grande table au milieu, et une multitude d’écrans... Sur tous les écrans, le même message s’affichait, sur des neiges :

Citer
CONNEXION UNAVAILABLE

Plusieurs agents se tenaient là. Félicia reconnut Lloyd, ainsi que Koenig, un autre agent.

« Le service informatique est incapable de nous remettre en ligne... Tout notre équipement fonctionne bien, c’est... C’est comme si  Internet tout court avait disparu. résuma Lloyd.
 -  C’est impossible ! s’exclama Koenig.
 -  Je ne sais plus quoi croire... »

Leurs yeux étaient tirés, signe qu’ils n’avaient pas dormi de la nuit. Sur la table, il y avait une grande carte de Seikusu. Koenig tourna la tête vers les nouveaux arrivants, et fronça les sourcils sur un air désapprobateur en voyant les accoutrements de Félicia et d’Aoki. Koenig n’avait jamais masqué son hostilité pour les super-héros et les vigilantes, mais, aussi con qu’il puisse être, c’était un excellent détective.

« La priorité est de retrouver Alan Wake...
 -  Je pense qu’il n’est jamais physiquement très loin des apparitions de Mr. Scratch... En géolocalisant les meurtres, et en les recoupant avec d’autres éléments du dossier, j’ai pu établir des listes approximatives... Mais, pour retrouver Wake, il faut retrouver Marigold.
 -  Vous avez des pistes sur la serveuse ?
 -  Elle a disparu le jour où Alan est venu au fast food où elle travaillait, comme j’avais pu le voir sur les caméras de sécurité du restaurant. Depuis lors, elle n’est plus jamais revenue pointer, et l’enquête de voisinage indique qu’elle faisait beaucoup de bruits le soir même... Et qu’elle avait accueilli quelqu’un chez elle. Je suis plus que jamais convaincu qu’il s’agissait d’Alan Wake. »

Des éléments que le SHIELD s’était bien gardé de communiquer aux deux femmes, confirmant, encore une fois, le statut d’externe qui collait aux basques de Félicia. Elle restait proche d’Aoki, et se rapprocha un peu.

« Elle est partie se cacher...
 -  Qui a autorisé ces civiles à venir ici ? s’énerva Koenig.
 -  Moi ! rétorqua Rachel.
 -  Une mesure que je désapprouve !
 -  Vu l’urgence de la situation, nous avons besoin de toutes les forces disponibles, Koenig. »

L’agent serra les dents.

« Vous oubliez Barry Wheeler dans votre équation... Je suis sûre qu’il sait où trouver Alan, et... »

Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit de plus, car tous les écrans s’allumèrent brusquement. Une musique de rock déferla alors dans la pièce : Runnin’ Down A Dream (https://www.youtube.com/watch?v=dXYl5NrHPb4), de Tom Petty et des Heartbreakers. Félicia sursauta sur place, et vit une série d’écrans noirs pendant quelques secondes, avant que l’air de guitare ne se termine sur le visage reconnaissable de Mr. Scratch, face à la caméra :

« GOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOD MOOOORNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING SEEEIIKUUUUSSSSUUUUU !! Bienvenue sur Mr.*KREE...*-TV ! »

Mr. Scratch venait d’apparaître en ligne... Et on pouvait voir un sous-titrage sous ses propos. S’il n’arrivait pas à prononcer Mr. Scratch, comme si « scratch » était censuré, les mots, eux, indiquaient bel et bien de qui il s’agissait.

C’était encore et toujours lui... Leur Némésis attitré.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 15 juin 2015, 21:20:33
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Fuir, toujours fuir ailleurs vers un endroit plus sûr pour faire un plan, une contre-attaque mais toujours le temps jouait contre elle ou bien un imprévus les forçaient à changer de place. Que ce soit leur pire cauchemars ou ses sbires, toujours quelque chose qui clochait. Mais maintenant dans la base, cela devrait être déjà un peu plus sûr... même si les traces de sang montrait bien le contraire, Aoki préférait se dire que maintenant, la situation est maîtriser et elles ne risquaient rien. Elle voulait contre-attaquer, montrer qu'elle allait venger Kanzaki de cette entités mais hélas, même si elle voulait bien faire en l'absence de super-pouvoir de de supers capacités dû à un entraînement poussé, elle était mal partie. Et ce n'est pas cette tenue similaire à celle de Félicia qui allait l'aider. Il n'y avait pas dedans un produit pour la rendre plus forte, de nanofibres qui l'aidait à vaincre ses assaillants avec autant de facilité que la Chatte Noire ? Non, dommage. Rachel les menaient ailleurs, l'infirmerie montrait bien que la situation hier soir n'était pas si sous contrôle que ça....

Mais malgré tout ça, Aoki ne perdait pas espoir. Elle n'était pas idiote, elle savait qu'elle ne pourras pas vaincre Mr Scartch avec ses petits poings mais elle espérait au moins être une aide précieuse et une fois bien prisonnier, lui coller une ou deux droites pour venger celle qu'il avait tuer. Si cet enfoiré avait des collègues de Félicia sous ses ordres, en effet, même si c'est peu probable, il faut croiser les doigts pour que sous leur possession, leur super-pouvoir ne soit pas si opérationnel. Face à Koening et Llyod, Aoki ne savait plus quoi pensé, tout semblait aller de mal en pire alors qu'elle pensait qu'ici, ce serait la sécurité. Il faut croire que tout n'allait pas comme c'était prévu. Même la jeune femme qui aurait pu être une bonne pièce dans leur plan – Marigold – était introuvable, pire ! Les premières hypothèses étaient que l'Ombre les avaient devancer. Même si les autres ne semblaient pas approuvé la venue de Félicia et d'Aoki – ou juste elle – au moins la femme en tenue de robot semblait prendre sa défense mais hélas pour eux, le deuxième round avait sonné !

Scratch, le retour ! Face aux écrans diffusant la musique, ce visage hideux, cette petite barbe, cet air désinvolte. En d'autres circonstance, il aurait pu être un bel homme mais c'était le visage d'un meurtrier, il ne pouvait pas être « beau » ou « mignon », c'est peut-être en pensant ça que Kanzaki a été tué.  La simple vue de ce type faisait monter en elle toute la haine et la colère qu'elle pouvait contenir ! Elle l'écoutait, tentait de garder son calme mais chaque fois qu'elle le voyait, elle voyait Kanzaki... et le sourire qu'elle a perdu à présent. C'était le moment d'agir, le prendre au dépourvu ! Lui, il pense avoir déjà gagné, avoir deux ou trois tours d'avances mais combien de combat se sont gagné sur du bluff, de la peur de ce que l'autre cache dans son jeu ? Il fallait lui faire croire qu'elles avaient de quoi riposter, de quoi le faire prisonnier ou mieux, le faire disparaître mais quoi ? L'Ombre serait dans son élément dans une pièce sombre et hélas, l'ombre n'existe pas sans lumière... Mais une prison constamment éclairé, via un générateur de secours et nourri à l'énergie solaire ? Ça irait ? Peut-être. Ce n'était pas son job ça puis bon, avant de parler de comment le conserver, il faut l'attraper !

« Qu'est-ce que tu nous veux ! »

C'était assez étonnant de voir Aoki en colère de cette façon, si rapidement mais cet homme était un monstre et elle n'aurait aucune pitié à presser la détente si elle aurait une arme... et si cela pourrait le tuer.

« Tu veux te battre ? Sort donc en plein jour, en plein soleil et on va voir si tu est toujours aussi malin ! »

Il ne sortirait pas de jour ou alors que si le soleil est caché, un peu comme les vampires. Il ne viendrais pas mais jour comme nuit, elle était prête à l'affronter. Elle lui avait tirer dessus hier même si cela n'avait fait aucune différence... Et des balles de lumières ? Elle n'est pas la première à penser à ça quand même ? C'était une idée à retenir pour après... Il faut croiser les doigts pour qu'elles ai le temps de prévoir la contre-attaque mais après cet accueille chaleureux, il fallait laisser les autres bavarder et trouver une solution, une parade dans ce qu'il va dire. Aoki serrait ses poings, voulant libérer la pression dans ses paumes sur sa tronche la seule chose qu'elle risquait de faire, c'était se blesser en frappant un écran.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 18 juin 2015, 02:06:35
« Bordel, il est sur toutes les chaînes ! »

Félicia, interloquée, voyait tous les écrans, diffusant continuellement la même image… Celle d’un homme en tenue de soirée, avec une barbe vieille de plusieurs jours, et un sourire élégant sur les lèvres. Aoki ne tarda pas à émerger, lui hurlant au visage, comme pour montrer qu’elle n’avait pas peur. La Chatte Noire restait à côté d’elle, et Mr. Scratch ne tarda pas à reprendre :

« Oh, le taux d’audimat n’a jamais aussi bas, alors que je suis sur toutes les chaînes ! Mais où sont donc les petits enfants ? Où sont donc les attentives familles ? Hum… Mais oui ! Elles sont à la fête ! Là où vous n’êtes pas, mes chers amis…  »

Il était dans une sorte de chambre d’hôtel, avec des lumières rouges faibles, donnant à l’ensemble un éclairage assez chaud et tamisé. Il leur parlait devant ce qui semblait être une caméra. Félicia n’essayait même pas de comprendre comment cet homme pouvait émettre sur les ondes hertziennes avec une simple caméra, elle avait depuis longtemps compris que son pouvoir était de travestir la réalité. Les agents du SHIELD étaient tous silencieux. Que pouvaient-ils faire d’autres ? Les ordinateurs ne réagissaient plus, et les lumières clignotaient fréquemment.

La Chatte Noire se demandait aussi, comme Aoki, ce qu’il voulait, et elle se rapprocha de sa partenaire, venant la serrer dans ses bras.

« Impossible de pister le signal… Plus rien ne réagit. »

Mr. Scratch se tourna alors, et mit en marche une musique.

« Vous n’avez pas envie de rater la fête, dites-moi, hum ? Na… Na-na-na-na-na-naaaa… » fredonnait-il en se dandinant.

Le spectacle était à la fois ridicule et étrangement sinistre. En serrant les lèvres, Félicia ne parlait pas, regardant cette espèce de détraqué en train de se déhancher, la caméra le suivant à chaque fois… Et, au fur et à mesure qu’il se déplaçait, il se rapprocha du coin télé à droite, où un homme était assis sur un fauteuil, de dos. Du sang s’écoulait le long de ce dernier, et, sur l’écran télévisé, les neiges laissèrent place à des images horribles, où on voyait Mr. Scratch torturer cet homme.

« Putain de taré ! » s’exclama Koenig.

Mr. Scratch faisait quelques pas de danse, se rapprochant de l’objectif… Puis sembla alors glisser sur quelque chose, et tomba sur le sol, disparaissant de la camera… Mais en laissant devant cette dernière un couteau à cran d’arrêt sanguinolent, la lame recouverte de traces de sang.

« Oh putain… Haha ! La vache ! »

On vit l’homme se redresser lentement, rabattant une mèche de cheveux derrière sa tête.

« Hum… Tu m’as échappé, chérie… Je ne cesse de te déclarer ma flamme, de séparer entre notre amour tous les intermédiaires… Et toi, toi, tu me traites avec une telle… Cruauté… Est-ce ainsi l’idée que tu te fais de notre amour, Aoki ? Tu me brises le cœur, sincèrement ! »

Félicia siffla entre ses lèvres, se pinçant les lèvres. Encore elle ? Mais qu’est-ce que Mr. Scratch pouvait bien vouloir à Aoki ?

« Alors… Je vais venir te chercher, ma belle… Et, toi et moi, nous formerons un lien… Tu vois ? Toi et moi… Ensemble, comme un vrai couple. Toi et moi… Et pas cette PUTAIN DE SALOPE EN CUIR qui se prend pour une chatte ! Je la ferais COUINER, Aoki ! Si tu ne viens pas à MOI IMMÉDIATEMENT, je lui BRISERAI tous ses PUTAINS D’OS l’un après l’autre !! Tu m’entends, salope ?! Tu m’entends, sale pute ?! JE VIENS TE CHERCHER !! »

Il frappa soudain la caméra, qui tomba sur le sol, montrant ses chaussures, d’élégants souliers, là encore, tâchés de sang. Félicia soupira ne voyant d’autres cadavres, qui gisaient sur le sol, leurs regards vides fixant la caméra de l’objectif. L’homme fléchit les genoux, et s’allongea à même le sol, tournant la tête vers la caméra, avec un sourire sur les lèvres.

« J’arrive, mon amour… J’arrive. »

Puis les neiges revinrent.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 27 juillet 2015, 21:34:10
Il était là, sur toutes les télés encore opérationnel du SHIELD, on voyait sa sale tête, toujours identique, toujours mal rasé, dans une chambre d’hôtel étrange et mal éclairé, plus elle observait ce type, plus elle rêvait de lui faire mal. Elle ne voulait pas pas parâtre cruel mais avec le meurtrier de Kanzaki, elle n'aura aucune pitié, elle le tuera comme on écrase des fourmis, sans faire attention à leur vie. Elle pourrait se montrer digne d'une tueuse en série dans un film d'horreur bien gore qu'elle s'en ficherait. Il a pris des vies innocentes, il a pris celle de sa « petite sœur » alors elle n'aura pas la moindre pitié à lui faire du mal ! Les images du type torturé n'étaient pas belles à voir mais cela ne faisait qu'augmenter la colère qu'elle avait contre ce type. Il n'hésitait pas à son tour à les narguer mais en posant bien vite son regard sur elle, la narguant à nouveau en « voulant être avec elle ».

Aoki serrait les dents si fort, elle-même avait peur de se briser les dents tellement la pression devant être fort en ce moment et pour une fois, ce ne sont pas les bras de Félicia qui sauront la calmer. Peut-être en temps normal mais là, face à cette tête d'abrutie, comme garder son calme ? Et ce n'était pas les menaces qu'il faisait à Félicia qui allait la calmer, au contraire, Aoki s'énervait de plus en plus, si bien qu'une fois la caméra éteinte, Aoki se mit à hurler. De colère ? De désespoir ? Peut-être un peu des deux mais tous les muscles de son corps étaient contracté. Elle ne savait pas comment tuer et faire mal à cette entité mais elle trouvera un moyen d'y arriver, elle fera souffrir ce salaud comme il a fait souffrir Kanzaki et ses proches.

« Je vais le tuer... Je vais le Tuer ! Je le ramènerais à la vie juste pour avoir la joie de le tuer encore et encore ! Ce connard va mourir de ma main, pas de celle d'un autre, ma putain de main! »

Aoki était crispé par la colère, elle ne bougeait pas d'un pouce en gardant son regard sur la neige qui passait sur les écrans. Son regard était toujours si noir de haine et les larmes commençaient à couler, c'était plus de la colère que de la tristesse. Quand elle se calmait enfin un peu en essayant de se détendre, elle observa les membres du SHIELD présents, un à un avant de poser sa question.

« Si vous savez la façon qu'on peut utiliser pour le tuer, ou le faire souffrir vraiment, je suis prête à vous entendre. Quitte à signer vos papiers, n'importe lequel, je m'en fous, je veux faire du mal à cet enfoiré, peu importe la façon. »

Quitte à devenir une méta-humaine ? Une super héroïne ? Elle en serait sûrement prête mais ce genre de chose ne se fait pas comme ça, en règle général, la majorité des héros ont reçu leur pouvoir de façon accidentelle. Pas pour Félicia oui mais neuf fois sur dix, c'était des accidents en général. Elle se fichait de signer des papiers la liant au SHIELD, devenir une vraie membre, une taupe, ce qu'ils peuvent bien avoir en réserve, elle était prête à en arriver là pour arriver à ses fins mais heureusement pour elle, le SHIELD n'avait pas de super arme biologique ou non contre l'Ombre, sinon elle serait déjà prête cette arme. Quel allait être leur riposte après une menace de ce genre ? L'Ombre ou Monsieur Scartch – ou les deux – étaient-ils derrière cette porte, non loin de là ou ce ne sont là que des menaces pour les mener à bout psychologiquement ? Aoki n'en savait rien mais d'une façon ou d'une autre, elle allait se venger et avant que sa petite amie ne soit blessé. Il voulait la faire souffrir en s'en prenant à elle ? Qu'à cela ne tienne, elle ne le laissera pas faire ! Elle se tourna d'ailleurs vers elle pour la regarder, ce qu'elle allait dire risquait d'être assez comique quand on connaissait les différences physiques entre elles, la chatte héroïne bien entraîné et Aoki qui débute à peine mais...

« Je te protégerais Félicia... je le laisserais pas te faire de mal... il m'a déjà bien trop pris comme ça... »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 30 juillet 2015, 12:03:14
Pourquoi vouloir ainsi s’acharner sur Aoki ? Pourquoi elle ? Cet homme lui faisait un peu penser à ce maniaque de Gotham City, dont Félicia avait entendu parler à bien des reprises, que ce soit dans les journaux, les magazines, ou les talk-shows politiques : Le Joker. Il tuait des gens sans parfois aucun mobile apparent, juste parce qu’il les avait croisés dans la rue, ou qu’ils avaient fait une remarque anodine qui lui avait déplu. C’était un mécanisme pour retrouver chez certains déséquilibrés, et elle se demandait si ce Mr. Scratch ne fonctionnait pas de la même façon… Tout en soupçonnant que non. Contrairement au Joker, Mr. Scratch était réellement un être surnaturel. Est-ce que tout cela ne dissimulait pas quelque chose ? Mais quoi ? Aoki s’énerva dans un local silencieux, tous les agents la regardant sans rien dire, perturbés eux aussi. Koenig n’aimait pas les méta-humains ou l’interruption des civils dans une entreprise militaire, mais il savait aussi que ces évènements étaient complexes. Pourquoi se focaliser sur cette femme ? Le SHIELD avait mené une recherche sur elle, aussi bien sanguine que génétique, mais ils n’avaient rien trouvé. À leurs yeux, Aoki Kou était une femme tout à fait normale. Était-ce juste une fausse piste de ce mauvais génie ? Ou y avait-il autre chose ? Les hypothèses se multipliaient et s’entrechoquaient dans la tête de Koenig, qui, malgré tous ses défauts, restait un bon enquêteur.

Aoki finit par assurer à Félicia qu’elle comptait bien la protéger, avec une inébranlable détermination, aussi bien dans la voix que dans le regard.

« Je n’en doute pas… Tu es devenue mon beau chevalier servant alors, Aoki ? »

Une tentative d’humour nase pour détendre l’atmosphère. Koenig s’éclaircit alors la gorge, et pointa un doigt sur Aoki.

« Il y a quelque chose que ce maniaque veut chez vous. Il faut faire des examens plus complets. C’est peut-être votre code génétique, des facultés surnaturelles latentes…
 -  Nous n’avons pas le temps pour des examens fouillés…
 -  Mais que veut ce sadique, à la fin ?! »

Le ton de Félicia était aussi un peu paniqué, et elle se pinça les lèvres, s’imposant des exercices de respiration et de concentration. Elle aussi, elle avait peur. Ces menaces surnaturelles, ce n’était clairement pas de son gabarit. Où était la Justice League ? Les Avengers ? Les Quatre Fantastiques ? Comptait-on vraiment sur une petite cambrioleuse en tenue de cuir pour vaincre une telle menace ? Face à toutes ces questions, Koenig se déplaça lentement, s’humectant les lèvres.

« Ce qu’on sait… Et ce n’est qu’une théorie… C’est que ce… Ce Scratch, là… Il nous a coupé du reste du monde… Et je ne parle pas juste d’une coupure classique. Il n’y a plus d’étoiles dans le ciel, et… Même le temps est déréglé. Les nuits sont de plus en plus longues, les journées de plus en plus courtes, et… Je vous épargnerais les détails scientifiques, mais nous avons fait des calculs, nous avons exploré le sol, en se disant que Scratch nous avait peut-être enfermé dans une sorte de dôme magique…
 -  Et ?
 -  Pour résumer, je pense que Scratch a téléporté Seikusu et une partie de la région environnante dans une autre dimension… Vous savez ? Un ‘‘pocket universe’’… Je ne sais pas comment c’est possible... Mais nous ne sommes plus sur Terre, nous sommes dans un monde où ce sont des règles différentes qui s’appliquent, et je… »

Koenig se tut subitement quand les lumières clignotèrent pendant quelques secondes. Il appuya alors sur différents boutons. Si la plupart des caméras ne fonctionnaient plus, il put voir un aperçu de l’extérieur. Un soldat paniqué se tenait près du communicateur, et hurlait dans ce dernier :

« Nous sommes attaqués ! Nous sommes attaqués ! »

Une mitrailleuse lourde fit alors feu à proximité, et faucha plusieurs Possédés, tandis que plusieurs projecteurs se mirent à les éclairer de plein fouet. Mr. Scratch n’avait pas attendu longtemps avant de se décider à les attaquer.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 27 août 2015, 21:42:16
Cette situation était de pire en pire ! Plus le temps passait, plus il laissait une fausse sensation de sécurité alors que la vérité était que la pente était de plus en plus raide et à continuer comme ça, rien ne pourra stopper leur chute en enfer ! Pourquoi ce fou s'en prenait-il autant à elle ? Ce n'est pas comme si elle savait quelque chose de grave ou bien qu'elle soit unique car elle a un pouvoir bizarre ou dieu sait quoi encore ? Elle était normale, nor-male ! La seule chose au-dessus du lot qu'elle avait était une petite amie super-héroïne ainsi qu'une possible place dans le SHIELD, en dehors de ça, c'est une Japonaise comme les autres ! Là où Félicia tentait de la rassurer, elle posait juste sa tête sur son épaule en cherchant la bonne réponse, quelque chose qui serait une réponse mais elle n'en avait pas l'ombre d'une seule !

Là où Koening semblait lui aussi chercher une réponse, se disant que c'était peut-être quelque chose dans le sang, dans son ADN mais elle ne voyait rien de spécial de son côté bien qu'elle ne répondait pas au tac-o-tac. Jamais elle n'avait assisté, en étant la source, à un phénomène paranormal. Même si elle croit aux fantômes, jamais elle n'en avait vu un ! Elle était... vraiment normal ! Ce n'est pas comme si elle se voilait la face, elle était vraiment comme n'importe qui. Si bien que si elle aurait des pouvoirs ou quelque chose de spécial, jamais ils ne se sont manifesté. Cela dit les nouvelles n'avaient rien de bien... réjouissante. À l'écouter, ils étaient coupé du monde ! Piégé dans une autre dimension ! Vu la situation actuelle, elle aurait du mal à imaginer pire. Soit il fait le vaincre et ainsi sortir de là, soient c'est la fin de tout. Et Aoki venait tout juste d'avouer son amour à Félicia, commençait à peine à entrevoir un avenir heureux, pas question de tout jeter aux ordures à cause de... de cette ordure, justement !

Et au final, si, la situation empirait encore un peu plus puisque apparemment, une attaque avait lieu. Bah tiens, comme si ce n'était pas déjà assez comme ça. Aoki n'avait pas de pouvoir ou autre mais elle avait une solution déjà pour « vaincre » les possédés. Ainsi, si les tirs se faisaient déjà entendre, Aoki quitta les bras de Félicia et déjà, elle cherchait autour d'elle.

« Les lampes ! Vite ! Tout ce qui pourra les ralentir, les éliminer ! »

Ainsi était son but. Elle n'avait pas l'agilité et la force de Félicia mais autant faire travailler son cerveau sur des choses qu'elle connaît. Scratch veut faire en sorte que les nuits durent plus longtemps pour être plus longtemps dans son élément mais si elles préparent de bonnes lampes, ça devrait le faire un peu grincer des dents. Là où les armes à feu sont inutiles contre lui, des lampes puissantes devraient avoir un minimum d'utilité !

« Il est pas question de se laissé avoir par ce fumier ! Pour une fois que je commence à être heureuse, pas question que ça part en couilles ! »

Outre les lampes, elle recherchait tout ce qui pourrait être utile pour se protéger de lui ! Les tissus, s'il y a de l'alcool quelque part, ça pourrait être parfait pour en faire des torches et les tenir éloignés en espérant que le feu naturel suffise à les maintenir. Croisons les doigts ! À moins que le SHIELD ait plus d'un tour dans son sac mais là, Aoki avait un peu du mal à rester positif vu tout ce qui se passait dans sa vie. Et si elle avait un pouvoir, il serait temps qu'il s'active, surtout si ça peut lutter contre Scratch !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 06 septembre 2015, 09:23:57
Dans la base militaire, une alarme ne tarda pas à résonner, tandis que toutes les lumières possibles étaient allumées, notamment d’énormes projecteurs qu’on tirait hors des réserves. Depuis l’enceinte et les murs protecteurs, des projecteurs balayaient également la forêt, et des tirs d’armes lourdes jaillissaient depuis les miradors, ainsi que des tirs de snipers et de Colt Commandos. Le personnel était alerté, et un véritable siège était en train de se dérouler. On pouvait entendre les soldats hurler, tandis que, derrière l’enceinte, soit dans la forêt, des nuages noirs s’échappaient des arbres, qui remuaient dangereusement. Les Possédés jaillissaient depuis la forêt, courant le long de la route. Les barbelés entourant le camp furent arrachées par le vent, et s’envolèrent, comme poussées par une force maléfique, tandis qu’on pouvait entendre le craquement d’immenses troncs d’arbres. Une force terrifiante était en train d’enfler de l’autre côté, et les balles fauchaient les Possédés quand les volutes d’ombre les protégeant disparaissaient sous l’effet de la lumière.

« Empêchez-les de passer !
 -  Tuez-les !! »

C’était comme une mare de zombies, à cette différence près que les Possédés abattus sans avoir été préalablement affaiblis par la lumière se relevaient toujours. Ils se rapprochaient de plus en plus de l’entrée du fort, mais, autour du corps de garde, deux mitrailleuses lourdes tiraient joyeusement, tandis que plusieurs soldats étaient postés à l’entrée, formant un barrage en deux lignes. La première tirait, puis fléchissait les genoux pour recharger pendant que la seconde prenait le relais. Ainsi, les Possédés n’arrivaient tout simplement pas à avancer, repoussés par ce barrage de feu.

« Tenez la ligne, bordel !
 -  Repoussez ces saloperies !! »

Un arbre s’abattit alors à nouveau, et d’autres Possédés approchèrent. Efficaces, les soldats ne laissaient rien passer… Mais, le long du chemin, parmi les Possédés qui s’agglutinaient, Mr. Scratch marchait également, avec un sourire sur le coin des lèvres… Et, à gauche et à droite de lui, deux voitures arrivèrent. Elles s’élancèrent, phares éteints, des volutes d’ombre les entourant, vers l’entrée. Les soldats concentrèrent le tir sur eux, mais, depuis la forêt, des branches de bois fusaient dans tous les sens. Une branche transperça ainsi un soldat tenant une mitrailleuse lourde, et, dans un hurlement de douleur, il partit à la renverse, venant tomber sur le sol.

Félicia et Aoki, elles, étaient avec l’agent Koenig, et avançaient dans le complexe, dont les lampes explosaient rapidement. Le chaos se déferlait aussi là-dedans. Les sas et les vitres blindées du SHIELD ne servaient à rien contre les tentacules d’Ombre qui fusaient des recoins. Le trio arriva ainsi par un couloir de maintenance dans une pièce faisant face à un grand couloir, où trois agents tiraient sur plusieurs Possédés… Quand un tentacule jaillit, et les frappa dans un hurlement, avant que des tentacules ne les fassent disparaître dans l’obscurité.

« Bordel ! »

La Chatte Noire entendit du bruit dans son dos, et se retourna rapidement. Un Possédé venait de débarquer, tenant dans la main une hache rouge à incendie, et arquant sur son visage noirâtre un sourire haineux.

« Monsieur Koenig, je suis heureux de vous présenter ma démission. Venons TRANCHER NOS LIENS !! »

La hache fusa vers Félicia, qui bondit en arrière, heurtant le corps d’Aoki. La pièce était une sorte de laboratoire avec une grande table au centre, et des étagères dans le coin.

« Aoki, protège-toi !
 -  Vous ne cessez de repousser nos invitations, Mademoiselle Kou. Pourquoi ? Tout ce que nous voulons, c’est vous offrir le REPOS ÉTERNEL !
 -  La ferme ! »

Koenig pointa la lampe-torche de son pistolet sur le visage du Possédé, l’éblouissant. Félicia en profita alors pour le frapper à l’aide d’un coup de pied retourné, envoyant le Possédé contre une armoire, exposant son dos à la lampe de l’agent spécial du SHIELD. On put ainsi voir la fumée noire s’écarter, et il fit feu sur la peau mise à nu. Chaque tir provoquait comme des explosions lumineuses, tout en faisant hurler le Possédé, du sang noir jaillissant de ses plaies.

« Crève ! »

L’agent tira une ultime fois, et le Possédé explosa alors dans une volute de fume noire, avant de disparaître. L’agent reprit alors son souffle, en regardant les deux femmes.

« J’ignore ce qui se passe ici… Mais Aoki est plus importante que nous ne le pensions.
 -  C’est aussi ce que je pense… »

Félicia était nerveuse. Le SHIELD était l’ultime refuge qu’elle avait en tête. Où pouvait-elle aller, si le complexe tombait ? Les lumières grésillèrent alors, et des coups secs résonnèrent contre les vitres du couloir. De nombreux Possédés s’y agglutinaient, tandis que d’autres remontaient le long du couloir de maintenance. Koenig soupira, puis ouvrit une porte latérale, s’élançant dans un autre laboratoire. Une vitre explosa sur sa droite, permettant aux Possédés de passer, et il fila sur la gauche, débarquant dans une autre grande pièce. Un Possédé jaillit depuis une porte à droite, tenant une clef anglaise, et Koenig l’éclaira, en vidant son chargeur sur lui, le faisant disparaître dans une explosion de lumière.

« Il faut remonter à la surface ! »

Félicia restait toute proche d’Aoki. Quoi qu’il arrive, elle défendrait cette dernière jusqu’à la fin…
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 16 septembre 2015, 21:46:24
La situation ne cessait de tomber, quand on disait qu'on ne pouvait pas tomber plus bas, c'était faux. Plus les secondes s'écoulaient et plus il semblait évident que cela empirait encore plus. Elle qui se pensait en sécurité ici, Scratch venait de passer un appel suivi dans très peu de temps d'une armée. Ils devenaient de plus en plus comparables à des zombis tout droit sorties des films de Roméro à la différence qu'eux ne mangeaient pas de chair fraîche apparemment mais n'hésitaient pas à tuer en gardant à la main l’arme qui leur tombait sous la main. Plus elle y pensait, plus elle se demandait quel pouvoir elle avait ? Pour quelle raison elle était ainsi prise pour cible ? Elle ne lançait pas de laser avec ses yeux, elle n'avait pas un pouvoir pour se soigner automatiquement ? Elle n'avait pas de griffe indestructible, elle n'avait pas non plus quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Elle était une Japonaise banale, comme il y en a des millions au Japon !

Koening faisait comme il pouvait pour contenir cette menace et une fois enfermé dans cette espèce de laboratoire, Aoki prit la première chose qui lui tomba sous la main pour s'en servir au moins comme bouclier, un simple plateau en métal, on était loin du bouclier de Captain América mais c'était toujours mieux que rien comme dit. Koening avait du mal à vaincre ne serait-ce qu'un seul de ces possédés alors elle n'osait pas imaginer avec une armada ! Elle imaginait bien sûr Félicia allait l'aider mais si elle y reste ? Si lui dit d'y aller sans elle... ce serait vraiment trop dur pour elle de penser à faire ça. Aoki se croyait forte mais jusque-là, sa patience était mise à rude épreuve, la vengeance de Kanzaki l'aidait à tenir mais sans ça, elle serait sûrement trop apeurée ! Il va falloir renforcer ces nerfs mais là, on la pousse un peu trop dans ce bain, pas progressivement, un peu trop vite !

Mais elle n'avait pas le temps pour ça ! Elle devait continuer, aller de l'avant, sortir de cet endroit avec les autres et vivre une vie « normale ». Après avoir vécu ça, difficile de dire normal mais au moins, elle pourra toujours essayer sans être harcelé par des gars possédés par dieu sait quel monstre du néant, d'un autre monde, et ainsi de suite. Elle donnerait cher pour se réveiller maintenant, loin de ce cauchemar comme si tout ça n'avait été qu'un très mauvais rêve mais le destin ne semblait pas vouloir lui laisser cela de possible. Elle voyait Koening surtout qui affrontait les autres, laissant Aoki et Félicia se protéger derrière, qui sait combien de temps tout cela va durer ? Pourquoi était-elle si spéciale ? Elle l'ignorait, tout simplement... C'était peut-être ça le plus flippant ? Si encore elle savait ce qu'elle cachait mais elle-même l'ignorait ? Elle était peut-être une bombe à retardement sans le savoir ?

Elles devaient fuir cet endroit, remonter à la surface, d'accord... mais cela ne serait-il pas un peu dangereux quand même ? Ce n'était pas la nuit qui était dehors ? Les lumières fonctionnaient-elles ? Elle ferait bien confiance en cet homme, c'était même mieux que rester ici et pourtant, elle avait peur. Qui ne le serait pas en même temps... Fuyant avec la Chatte Noire, suivant ses pas, elles grimpèrent ensemble un escalier, plus prudent que l'ascenseur après tout et peu importe le nombre de marche, elle continua de grimper encore et encore, sans se retourner sur les bruits qu'elle pouvait entendre au loin.

« J'ai quoi de spécial... pourquoi moi ! »

Elle aurait nettement préféré la thèse du simple fou qui tue n'importe qui. Si Scratch cherchait à l'atteindre, ça voudrait dire que Kanzaki était morte par sa faute... et c'était donc plus horrible encore ! Une part d'elle-même voulait savoir si elle était vraiment spéciale ou non et une autre part voulait continuer de garder cela secret en elle. Qui sait ce que ce secret pourrait dévoiler après tout ? Elle n'avait aucune arme, aucun moyen sûr de vaincre les possédés et Scratch alors si ses « pouvoirs » ne se dévoilent pas à la dernière seconde... tout est fichu donc ?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 18 septembre 2015, 10:07:31
La bataille faisait rage en hauteur, mais aussi dans le bunker. Les Possédés envahissaient la base militaire ainsi que le bunker. Nombreux et redoutables, ils arrivaient dans les couloirs sombres, et étaient en train de transformer ce complexe souterrain en carnage. Des meubles volaient dans tous les sens, et Félicia vit ainsi un meuble exploser l’un des sas de sécurité, renversant deux agents de sécurité se trouvant de l’autre côté. Des commandos firent feu sur plusieurs Possédés, mais, dans leur dos, des tentacules d’ombre les frappèrent, s’enroulant autour d’eux, et les firent disparaître dans des hurlements de douleur.

« Il faut sortir d’ici ! hurla Koenig.
 -  Mais pour aller où ?! »

La question de Félicia n’eut aucune réponse. Koenig courut rapidement dans un couloir de maintenance, et canarda un Possédé en l’éclairant avec sa lampe-torche. Plusieurs balles heurtèrent le monstre, et ne tardèrent pas à le faire joyeusement exploser. Koenig reprit sa course, et fila sur la droite, jusqu’à rejoindre un escalier de service... Où il s’arrêta sur place en voyant ce dernier s’écrouler brusquement,

« Bordel ! »

Koenig se retourna alors... Et pointa alors son arme vers Félicia, qui s’écarta. Les balles filèrent alors vers un Possédé différent des autres.

« Allons, allons... Ne vous avais-je pas déjà dit que je n’aimais pas les balles ? C’est... Si distant. »

Oh non ! Félicia se retourna, et écarquilla les yeux, en voyant Mr. Scratch. L’homme s’avançait, nimbé d’ombres, et Koenig continuait à faire feu... Quand Mr. Scratch tendit sa main vers lui, et envoya une flopée de tentacules ombreux, qui frappèrent l’homme. Félicia le vit s’envoler comme une plume dans un hurlement de douleur, puis l’agent du SHIELD tomba dans la cage d’escalier. Faisant pointer ses griffes, la Chatte Noire bondit alors vers l’homme en sifflant.

« Laisse-là tranquille, sal... »

Les ombres grossirent et enflèrent autour de l’homme, et Félicia s’y heurta, puis fut repoussée à son tour, avant de sentir des tentacules ombreux s’enrouler autour d’elle, commençant à la recouvrir.

Mr. Scratch se déplaça alors avec une vitesse surhumaine, se téléportant presque, et sa main saisit la gorge d’Aoki, la soulevant comme un fétu de paille, et il la plaqua contre le mur. Félicia, de son côté, tentait en vain de se libérer contre les liens qui la retenaient. Qu’étaient-ils censés faire contre un tel adversaire ? Rien ne semblait pouvoir le blesser, ni même l’arrêter. Et les tentacules s’entouraient autour d’elle, serrant fort, noircissant tout.

« A... Aoki... Haaa... »

Mr. Scratch sourit, puis regarda Aoki.

« Mon amour... Tu ne cesses de me fuir, mais... Malheureusement, ta mort est nécessaire pour ma renaissance. N’y vois rien de personnel, j’aurais bien aimé m’accoupler avec toi... »

Des tentacules se plantèrent dans le corps d’Aoki, et ses veines commencèrent à noircir, probablement en engendrant une vive douleur... Puis une lueur éblouissante émana de la cage d’escalier, forçant Mr. Scratch à se reculer.

« Mais que... ?
 -  Tu n’es pas le bienvenu ici, monstre ! Retourne dans les Limbes !
 -  Haaaaaaa... !! »

Les mains de Mr. Scratch balancèrent de multiples tentacules vers une sorte de grosse boule lumineuse. Les tentacules fondirent alors devant cette masse ronde, et les tentacules recouvrant Félicia et Aoki disparurent, alors que Félicia, en revenant peu à peu vers elle, vit de longues jambes magnifiques, ainsi que de longues ailes entourant un corps d’une beauté incroyable.

« Tu... Tu paieras pour ça, salope !! Je te buterai, pétasse, et je...
 -  Disparais ! »

Une explosion lumineuse fit disparaître Mr. Scratch, puis la femme se retourna vers les femmes, et posa une main sur chacune de ses épaules, répandant de la lumière en eux, pour les sortir de leur torpeur.

« Ne perdez pas espoir, Mesdames, l’espoir est là, au plus profond de vos cœurs... Et surtout du tien, Aoki. »

La femme avait une voix douce, absolument magnifique, et Félicia put ainsi l’observer, dans toute sa splendeur.

« Je m’appelle Yehaël (http://nsa30.casimages.com/img/2013/02/26/13022609203754407.jpg), et je suis l’Ange de la Pureté. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 04 octobre 2015, 21:26:38
Que dire, que faire, Aoki avait de moins en moins d'espoir de s'en tiré vivante d'ici. Chaque fois qu'elle tentait de relativiser, de se dire qu'elles vont remonter la pense, on fait couler une nouvelle trainée de boue pour les forcer à atteindre le fond. Et depuis leur réveil dans ce bar, ça ne faisait que devenir de pire en pire. Les voilà en cavale à présent, fuyant pour sauver leur vie face à un ennemi qui ne semblait pas pouvoir être vaincu avec le peu de moyen dans leur poche actuellement. Félicia, Koening et Aoki couraient à travers la base, tentant de rejoindre la surface, espérant augmenter leurs chances de combattre ce mal mais bien que les quelques assaillants à leurs trousses, ils s'en tiraient pas mal... mais pour combien de temps ?

Plus elles éliminaient de posséder, plus Aoki espérait que ça augmentait leurs chances mais hélas, la chance ne semblait pas être venue avec elles dans cette sorte de bulle temporelle, spatio-temporelle ou dieu sait quoi exactement. Quand la « voix » se fit entendre, cela provoqua un frisson pour Aoki.  Et comme une chute de dominos, Koening fut hors course, suivi de Félicia qui avait tenté de se défendre pour mieux se faire enrouler par ces tentacules. Aoki avait la tnue d'une héroïne, pas le mental et encore moins la force mais dans un élan d'amour ou d'humanité, elle commençait à courir vers elle pour l'aider.

« Feliciaaaaa !!! »

Mais trop tard, elle était de nouveau trop faible, attrapé à la gorge. Elle tentait de défaire cette main, de donner des coups de pied pour s'en défaire mais elle ne le touchait, elle arrivait à faire bouger cette main autour de sa gorge autant qu'une fourmi pourrait stopper un train. Elle sentait ses doigts s'enfoncer un peu plus dans sa gorge, une sensation des plus désagréable coulait en elle. La peur ? La panique ? Elle ne voyait pas le mal qui allait en elle mais son cœur battait de plus en plus fort, ne voulant pas mourir ici, ni elle, ni Félicia. Elle voulait tant être débarrassé de Scratch mais... c'était la fin ? La chance était finalement de retour, juste assez pour les sauver ou pour de bon ? En dehors de la voix et de la peur chez Scracth, elle n'avait pas vu sur cette femme apparemment vue la voix mais une explosion de lumière fit fuir Scracth, le tuer, ce serait trop beau.

A terre, elle sentit une main sur son épaule qui l’apaisait doucement alors qu'elle reprenait son souffle. Qui était-ce ? Elle ne savait pas mais Félicia allait bien aussi, elle reprenait des couleurs, comme elle bien que la Japonaise ne se voyait pas dans un miroir pour le savoir. Yehaël ? Ange de la pureté ? Elle leva un regard vers cette femme, vu la situation, elle n'avait aucune idée lubrique en tête, loin de là. Les anges devaient donc exister vraiment ? Après les super héros... bah pourquoi pas après tout. Vu ce qu'elle vivait depuis deux jours, elle ne serait pas étonné de voir les figures emblématiques des religions formé un groupe de justiciers pour venir à l'aide des gens...

« Merci... mais... on pourrait... enfin me dire... ce que j'ai ?... »

Le SHIELD ne lui avait pas dit si elle était une super héroïne mais apparemment non, elle ne semblait pas être autre chose mais l'ange semblait lui dire qu'elle avait quelque chose de spécial dans son cœur... Mais quoi donc à la fin ?! C'était l'espoir qui la rendait si spécial ? Il y avait des gens bien plus optimistes qu'elle dans la vie, même en ce moment alors pourquoi elle sortirait du lot ?

« Pourquoi ont nous en veux... pourquoi moi ?! Je... je suis normale... non ? »

Depuis Kanzaki, le fait que Felicia soit dorénavant officiellement sa petite amie, c’était la seule chose positive, le reste n'était que des mauvaises nouvelles de plus en plus forte... Toujours à genoux, elle n'avait pas la force de se lever, elle enlacerait bien Felicia mais elle était loin... Et l'ange semblait avoir des réponses à ses questions ou bien alors ce n'était juste qu'une impression... Allez savoir si c'est un espoir ou un faux espoir.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 06 octobre 2015, 10:47:36
Félicia émergeait peu à peu de son trouble, et, alors qu’elle avait senti la mort frôler, et un froid terrible s’emparer de tout son corps, une sorte de chaleur profonde et paisible émanant de cette Ange l’amena à frissonner. Elle l’observait sans rien dire, clignant des yeux à plusieurs reprises, les joues légèrement rouges, muette de stupeur devant cette éblouissante apparition, renforcée par le fait que, pendant quelques secondes, elle n’avait vu qu’une épaisse obscurité. Yehaël s’imposait comme une source de phare magnifique, d’une beauté redoutable et angélique, et qui venait assurément de les sauver d’un sort des plus funestes.

Complètement secouée par l’apparition de Mr. Scratch, Aoki exigeait des réponses, et semblait sur le point de faire un craquage nerveux. Pour seule réponse initiale, l’Ange la regarda. Le SHIELD et cette base militaire constituaient l’ultime refuge de Félicia, et, maintenant que la base était détruite, elle ignorait où se rendre... De fait, s’il n’y avait pas eu cette Ange, elle aurait probablement abandonné, car il n’y avait tout simplement plus rien à tenter, ni à espérer. Que pouvaient-elles faire, si même le SHIELD n’arrivait pas à vaincre Mr. Scratch ?

« Merci pour votre aide... intervint alors Félicia en se redressant.
 -  Je vous en prie... Je comprends votre désarroi, Aoki, mais le temps me manque. Le royaume du Noir porte atteinte à mes pouvoirs...
 -  Le... Le Royaume du Noir ? »

Félicia fronça les sourcils, et l’Ange hocha la tête.

« Yomi, le royaume des morts... La religion shinto en parle... Un royaume fait d’ombres, un monde lugubre et ténébreux, dans lequel Izanagi s’y rendit pour y retrouver sa femme, Izanami. Hélas, cette dernière avait mangé l’un des fruits de Yomi, et ne pouvait plus retourner dans le monde des vivants... Une légende qui considère que le royaume des morts est lié au monde des vivants, mais qu’Izanagi en scella l’entrée. »

Voilà une autre histoire qui débarquait à toute allure, surprenant Félicia. Yomi, le royaume des morts ? Elle n’était hélas pas une grande spécialiste du shintoïsme, et ne savait donc pas quoi en penser. Cependant, si elle se fiait à son expérience sur Terre, la mythologie était souvent inspirée de la réalité. Thor et les Asgardiens, par exemple, ou encore les Olympiens. Pourquoi est-ce que cela serait différent au Japon ? Yehaël marcha encore un peu, et s’appuya contre un mur, de la sueur jaillissant de son front.

« Mr. Scratch... L’homme que vous appelez ainsi... Il n’est pas ce qu’il semble être. Ce qu’il y avait à Bright Falls... Dans les profondeurs de Cauldron Lake, c’est... C’est une ouverture, un passage vers Yomi, exactement le même qu’Izanagi emprunta jadis pour retrouver sa femme. Et, quand Izanagi échoua à retrouver Izanami, le cœur d’Izanami ne s’en remit jamais. Son amour se mua en désespoir, et ce désespoir se répandit dans les veines de Yomi, et dans le cœur de celui qui a pris l’apparence de Mr. Scratch... »

Les propos de l’Ange résonnaient difficilement. Yehaël avait du mal à respirer, mais toutes les réponses se trouvaient là, les liens manquants, et peut-être même le rôle d’Aoki dans toute cette histoire de cinglés.

« On l’appelle Tokoyami no Sumeragi... Yami, l’Empereur de l’Obscurité Éternelle... Il y a des années, la faille à Cauldron Lake a été ouverte, et a donné lieu à des manifestations paranormales. Émanant de Yomi, une magie particulière a émané, et a inspiré les artistes venant s’y perdre, comme le poète Thomas Zane. Une magie qui émane directement de l’amour éternel d’Izanami, une muse qui inspira les poètes et les artistes... Et, quand le Docteur Hartman créa Cauldron Lake Lodge, son institut pour les artistes, il offrit à Yami une source d’inspiration, aggravant la faille. Wake a tenté de la refermer, et il a réussi... Mais Yami ne peut pas être vaincu si facilement... Il... Il s’est emparé d’une partie de l’âme d’Alan, et s’en est servi pour créer cet être qui vous poursuit, ce dément... Il existe une autre faille, à Seikusu... Et cette faille est ouverte. Yami a lancé son plan pour que le royaume des morts coïncide avec celui des vivants... »

Félicia n’osait pas parler, mais elle voyait bien que l’Ange allait mal, car elle se tenait le cœur.

« Une personne a toujours empêché Yami de se répandre, une personne a toujours protégé notre monde. La Mère de toute vie, porteuse de la Lumière, Amaterasu, la Déesse du Soleil. »

Ce nom-là, en revanche, parlait à Félicia. C’était une figure iconique très importante pour le Japon, et, pour s’en convaincre, il suffisait de contempler le drapeau national du pays. Loin de représenter un simple soleil, le cercle rouge sur le drapeau était le symbole d’Amaterasu, Déesse protectrice du Nippon.

« J’ignore ce qui lui est arrivé, mais... Amaterasu est disparue. Il faut la retrouver, et c’est vous qui pouvez l’aider... Aoki. Vous et Félicia...
 -  Moi ?!
 -  Les kamis... Ils se cachent, eux aussi, et adoptent des formes animales avec lesquelles ils finissent par se confondre. Parmi tous vos chats, Félicia, il y en a un... Un qui doit probablement régulièrement se frotter à vous, Aoki. Vous devez le retrouver, et le convaincre de se réveiller, et de vous aider.
 -  A... Attendez, vous êtes de train de dire que... ?
 -  Vous hébergez un kami, oui... »

Alors là, celle-là... Félicia ne l’avait pas vue venir !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le vendredi 16 octobre 2015, 22:32:25
Aoki pensait couler au fond de ses pires peurs, elle se voyait déjà enfouit dans le noir, à souffrir des lunes entières mais la lumière était apparu et face à cette ange, elle aurait pu pleurer de joie si tout n'était pas si confus dans son esprit. Un dingue la suivait, elle a failli mourir, elle était dans une sorte d'espace clos/temporelle où elle ne pouvait fuir, elle semblait avoir un don ou un pouvoir qui lui causait tout ces soucis sans savoir quoi, le monde – du moins ici – semblait sur le point de s'écrouler. Comment savoir si elle est heureuse, triste, inquiète ? Elle se relevait péniblement pour rester près de Félicia, non pas que cette ange ne lui disait rien mais quitte à rester proche de quelqu'un, autant que ce soit une personne qui avait vécu tout cela à ses côtés.

Hélas pour elle, elle n'avait aucune réponse à ses questions. Pourquoi on la suivait, quel était ce don ou ce pouvoir en elle ? Il n'était pas encore temps... car elle a failli mourir, ce n'était pas assez urgent comme situation pour lui parler de cela ? Et c'était quoi encore ce royaume noir ? Simplement quelques réponses en plus même si à ses yeux, ce n'étaient pas les réponses les plus urgentes. La Japonaise n'était pas une experte en mythologie japonaise mais elle avait quelques notions. Évidemment qu'Izanami et Izanagi lui disaient quelque chose mais après, elle ne pouvait pas réciter en détail ce qu'elle était en train d'expliquer, pour elle, c'était trop, surtout en ce moment alors que son cerveau ne sait plus dans quel sens fonctionné. L'ange venait leur fournir l'histoire de cette légende avant de parler du rôle de Scratch dans cette histoire... Scracth serait Yami donc ? Ce serait logique côté traduction mais cet être hors du commun est donc une divinité ?

Même sans être chaotique pour le moment, la situation devenait de plus en plus grave au fil du temps. Elles pensaient chercher un simple tueur en série et les voilà sur les traces d'un dieu de l'ombre ? Comme si cela n'était pas suffisant, on parlait en plus d'Amaterasu ? Aoki avait plus de notion sur cette divinité mais cette histoire allait de plus en plus loin ! Cela dit elle préférait parler de ce genre de divinité qui était plutôt de bonne augure plutôt que néfaste. Mais là, ça devenait de plus en plus gros... Aoki avait un lien avec Amaterasu ? Elle en restait un peu béa en écoutant ça mais... Quoi ? Qu'est-ce qu'elle à voir avec Amaterasu ? Cela dit, si on lui dit qu'elle est sa fille, elle n'aurait pas trop de mal à y croire. Mais là, tout aussi incroyable, il y aurait apparemment un kami ? Felicia aurait donc Amaterasu en chat chez elle ? Elle aurait pu avoir pire comme nouvelle mais au moins, ce n'était pas très grave... quoi que si dans un sens mais à voir cette ange faire la tête, en signe d'une certaine fatigue...

« Un chat qui se frotte souvent à moi... »

Parmi tout les chats de Felicia, un qui se frotte souvent à elle ? Il y avait bien Light avec sa fourrure bien douce, son poil soyeux et son pelage blanc. Cela dit il y avait aussi moustache... bref ce ne sera pas si simple vu tous les chats que Félicia avait... Leur faisant gagner du temps – précieux temps – l'ange venait de faire en sorte de téléporter Aoki et Félicia chez elle, les lumières allumées dans toutes les pièces avec quelques chats qui arrivaient déjà comme toujours.

« Bon... Lequel d'entre vous est Amaterasu ? C'est quand même dingue cette histoire... Qu'est-ce que ce sera la suite ? »

Aoki se pencha, repliant ses genoux pour observer les quelques matous devant elles. Comme elle l'avait pensé face à l'ange, Light était là, se frottant contre la combinaison blanche d'Aoki, voilà un point commun entre elles. Elle porta le chat dans ses bras, ronronnant comme toujours. C'est bien beau de penser que Light était en réalité Amaterasu mais du coup, comment la réveiller ? En la secouant ? En cherchant une formule magique ? Bon allez, qui ne tente rien n'a rien... Elle porta le chat en le tenant de façon à lui face...

« Amaterasu... on a vraiment besoin de toi ! Il n'y a que toi qui puisses nous aider à présent... Ne nous laisse pas tomber... Réveil toi, allez... S'il te plaît... »

Si ça se trouve, elle faisait fausse route depuis le début et Amaterasu les observaient sans comprendre vraiment ce qui se passait...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 28 octobre 2015, 17:41:45
Amaterasu... Félicia n’y connaissait pas grand-chose en mythologie japonaise, mais elle savait que la Déesse du Soleil était une notion très importante dans la culture japonaise. Le drapeau national japonais, par exemple, représentait Amaterasu. Le soleil rouge au centre du drapeau n’était en effet rien de plus qu’une référence à la Déesse protectrice du nippon, la grande Amaterasu. Pour le reste, Félicia était un peu larguée. Elle était l’ōkami, la Grande Kami, « kami », dans le shintoïsme, pouvant s’apparenter à une sorte de mélange entre une divinité et un esprit spirituel supérieur. Fille d’Izanagi, Amaterasu avait pour frère rival Susanoo, kami de la mer et du vent. Susanoo, attristé par la mort de leur mère, avait vexé Amaterasu qui, triste, s’était réfugiée dans une caverne céleste, Amano-Iwato, empêchant ainsi le soleil de venir éclairer le monde. Paniqués à l’idée de ne plus revoir Amaterasu, les kamis allèrent la voir, et tentèrent de la convaincre de sortir de sa grotte. Ils organisèrent un banquet, dansèrent, rigolèrent, et festoyèrent, ce qui intrigua Amaterasu. Elle sortit ainsi de sa grotte, qui fut scellée, et se vengea ensuite de Susanoo en le bannissant du royaume céleste. Susanoo, de son côté, réussit néanmoins à se faire pardonner par la suite en remettant à Amaterasu une épée légendaire, Kusanagi.

Ainsi est la légende d’Amaterasu, et c’est ce que Yehaël expliqua rapidement aux deux femmes. Rapidement, car son pouvoir continuait à diminuer, et elle avait besoin de se ressourcer. La bataille continuait à faire rage au sein du SHIELD, mais Félicia ne se faisait aucun doute : elle était perdue d’avance. Mr. Scratch, ou Yami, si cela était son véritable nom, n’aurait aucune difficulté à les vaincre, et Yehaël les téléporta chez Félicia.

Cette dernière s’empressa d’allumer les lumières grâce au dispositif central, et eut droit à un concert de miaulements paniqués. Ses multiples chats avaient faim, ou étaient paniqués, et, dehors, il régnait une obscurité étrange. Aucune lumière, aucun éclairage public... Seikusu ressemblait à un immense cimetière, et Félicia ne voyait même plus la lune. Il y avait des nuages noirs recouvrant le ciel d’un noir d’encre, profond et impénétrable.

« Je ne sais pas, Aoki... Mais oui, c’est dingue. »

Ça, elle pouvait le reconnaître sans aucun problème. Seikusu venait de sombrer dans le chaos. Elle se retourna donc, et s’empressa de chercher, parmi ses chats, le kami. Aoki finit par se rapprocher de Light (http://orig00.deviantart.net/9602/f/2010/258/9/0/kabegami__god_of_walls_by_finchwing-d2ysjn2.png), un curieux chat blanc avec des lignes rouges, et le prit dans ses bras, en lui demandant s’il était Amaterasu. L’image, en réalité, était relativement cocasse... Aoki en train de parler à un chat. Félicia ne put que sourire, et Light répondit par un miaulement intrigué, en penchant la tête sur le côté. Comment est-ce qu’un Dieu pouvait se dissimuler parmi des chats ? C’était ahurissant ! Cependant, Félicia n’avait pas le temps de remettre en doute la sagesse des propos de Yehaël.

Elle se déplaça donc, nerveuse, quand elle sentit les lumières clignoter.

« Oh merde... »

Les vitres se fissurèrent alors, et, le temps que la Chatte Noire tourne la tête, elle vit la baie vitrée de sa terrasse exploser, tandis que plusieurs ampoules explosèrent, et que des volutes d’ombre apparurent, laissant entrer des Possédés.

« Les fiiiiiilles, vous préféreriez pas avoir de vrais mâles plutôt que des chats idiots ?
 -  Venez danser !! »

Félicia se mordilla les lèvres en voyant les chats fuir, et elle alla ouvrir un tiroir, venant sortir une lampe-torche, et éclaira les Possédés, tout en sortant aussi, du tiroir, un pistolet. Plusieurs balles rugirent.

« Recule-toi dans la cuisine, Aoki ! »

Les ampoules explosaient toutes, et les Possédés explosèrent... Puis il y eut comme une vibration, un choc. Félicia sentit de la poussière tomber sur elle, puis des lézardes se formèrent sur le plafond du salon. La vérité, dans toute cette histoire, c’est que, quand les Dieux descendent pour de vrai, on ne sait jamais à quoi s’attendre... Et Félicia, médusée, vit alors le plafond s’effondrer totalement, dans une violente explosion. Elle bondit en arrière, évitant de finir ensevelie, et lâcha sa lampe-torche, puis écarquilla les yeux en voyant une silhouette sinistre flotter dans les airs, des yeux rouges malveillants brûlant au milieu d’une silhouette noirâtre.

Supergirl !

« Navrée pour le toit de ton appartement, Félicia...
 -  Supergirl, tu dois lutter contre... »

Pour seule réponse, les yeux de la Kryptonienne s’illuminèrent à nouveau, et Félicia bondit en arrière, évitant une violente explosion qui provoqua des fissures dans tout l’immeuble, transformant leur escapade en film-catastrophe. Le sol se fissura sous les pieds de Félicia, qui était à l’entrée de la cuisine, et se sentit glisser dans le vide. In extremis, elle réussit à planter ses griffes dans le sol, et accepta l’aide d’Aoki pour remonter. Supergirl se rapprocha ensuite, et se posa sur la cuisine, ses yeux continuant à flamboyer. Félicia serra les poings, devant Aoki.

« Ne fais pas ça, Supergirl, tu es possédée...
 -  Et toi, tu me gênes. »

Kara se déplaça à toute allure, et poussa Félicia, l’envoyant valser contre le mur, puis se plaça devant Aoki.

« Tu... »

Light se dressa alors entre les jambes d’Aoki, et miaula alors. Supergirl, surprise, baissa la tête vers lui, et ses yeux continuèrent à flamboyer.

« Que... ? »

Il y eut alors, autour du chat, une explosion de lumière, et, dans un hurlement, Kara fut vaporisée sur place... Puis, ensuite, le chat se mit à ronronner et à se frotter contre la jambe d’Aoki.

« Je ne suis pas Amaterasu, et je n’aurais jamais la prétention de l’être. Je suis Kabegami, Dieu de la Danse du Chat, et c’est à toi de rapporter le soleil. Notre Grande Déesse a été enfermée dans sa grotte céleste, et seul Susanoo peut la libérer. »

Kabegami ronronnait contre le corps de la femme, et attendait des câlins. Sonnée, Félicia s’était redressée, et Kabegami reprit rapidement :

« Tu es une descendante lointaine d’Izanagi, la Grande Kami aura besoin de toi pour revenir et se battre contre Yami. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 23 novembre 2015, 20:26:18
Voilà bien la seule piste assez sérieuse qu'elles avaient, retrouver un chat qui devrait être Amaterasu... En imaginant ce chat blanc, elle pensait bien sûr à Light, le chat de Félicia qui avait ses taches dans son dos, brune mais au soleil,  ça avait l'air rouge. Ce n'était pas son chat en tout cas – Kumaneko – qui était assez rond et marron, d'où son nom. Même en s'adressant à ce chat, Aoki ne savait pas vraiment si ça allait fonctionner ? Devait-elle attendre ? Prononcer une formule magique ? Elle n'en avait pas la moindre idée à vrai dire. Mais en attendant un quelconque signe, les possédées arrivaient par la fenêtre, faisant fuir tous les chats en dehors de Light dans ses bras. Félicia riposta avec son arme et sa lampe mais elle n'allait pas se faire prier en allant dans la cuisine, suivit de sa petite amie. Même pas deux minutes de paix pour souffler et tenter d'équilibrer la balance hein... ça devenait grave.

Très grave même car le toit se fissurait mais pas à cause d'une horde de monstres ou même un tremblement de terre, non... c'était Supergirl ! Aoki ne l'avait jamais vu, juste entendu parler de la part de son amie mais si ce qu'elle lui avait dit était vraie, elles étaient dans une sacrée mouise ! Aoki restait en retrait avec le chat, espérant qu'elle allait se contrôler mais non, elle continuait de tout détruire, ce qui n'était pas bon signe ! À force de toit détruire, Félicia faillit chuter, oubliant le chat qu'elle lâchait par terre, elle se rua sur Félicia pour éviter qu'elle tombe, aidant la jeune femme à remonter. Elle l'avait souvent pensé et dans cette situation, c'est d'autant plus vrai mais sans elle, elle serait plus rien...

Alors que la super blonde la prenait pour cible, Félicia venait quand même jouer les boucliers alors que le pire pourrait arriver en un instant. D'un claquement de doigt. De même que le meilleur pourrait arriver. Light s'était glissé entre leurs jambes – Aoki avait déjà oublié la raison de leur venue ici – alors que le chat portait bien son nom en se mettant à briller si fort que Supergirl avait fini en poussière... Elle n'avait rien en vérité ? Comme tous ces gens qu'elles descendaient après les avoir arrosé de lumière ? Le chat ronronnait contre ses jambes en parlant, sa bouche ne bougeait pas mais vu la surprise de Félicia, la voix était bien là, pas juste dans sa tête. Cela apportait aussi enfin la réponse du, pourquoi était-elle la cible de ce dieu maléfique, quel était ce don qu'elle avait et que personne n'avait découvert ?

« Je suis... une descendante de divinité ? »

Pas n'importe laquelle en plus mais juste savoir qu'elle avait un lien même très lointain avec... ouah. Si encore ce serait une servante, une prêtresse d'Amaterasu, Izanagi ou n'importe qui d'autre, elle aurait cru cela plus facilement mais là... Dans ses veines coulait du sang divin ? Mais depuis ces siècles, elle n'avait même pas un pourcent d'héritage divin en théorie... ouah... Aoki ne portait pas le chat dans ses bras mais elle se mit à genoux, passant à peine la main sur Light ou plutôt Kabegami.

« C'est bien beau tout ça mais... Sa grotte n'est pas dans le coin de ce que je sais ? Sinon Seikusu serait connu pour cette fameuse grotte scellée... Et de ce que j'ai compris, la ville est prisonnière donc... Comment faire pour réussir à bien cela si on peut pas en sortir ? »

La grotte était peut-être plus proche qu'elle ne le croyait ? À moins que ce ne soit une sorte d'image ?  C'est sur que si Aoki était celle capable de délivrer l'ennemi de Yami, c'est normal qu'il lui coure après mais même sans ça, comment faire ? Comment délivrer Amaterasu de la grotte, peut-elle faire appel à certains pouvoirs pour se libérer de mauvaises passes.

« Comment je dois faire tout cela Kabegami-sama ? C'est impossible de souffler trente secondes ici alors dehors... »

Elle voulait se sortir de cette mauvaise passe mais pour l'instant, il lui semblait difficile de faire quoique ce soit, tout partait en sucette. La divinité aura des réponses qui espérons, seront plus facile à faire qu'à dire. Leurs chances de réussir gonflaient de plus en plus depuis la rencontre de cet ange, pourvu que ça dure alors...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 27 novembre 2015, 13:16:44
Difficile de dire ce qui était le plus incroyable dans cette scène surréaliste : le fait de savoir que, dans ses veines, Aoki avait le sang divin d’Amaterasu, ou que Light, son petit chat, était en réalité un kami, un kami qu’elle avait nourri et câliné... Et qui se révélait maintenant sous sa véritable apparence. Kabegami (http://img10.deviantart.net/b525/i/2010/095/e/d/kabegami_by_raycrystal.png) était un chat très mignon, qui ronronna quand Aoki vint poser sa main sur sa tête, allant à nouveau frotter son corps contre ses jambes en miaulant. Light, un kami... Félicia en était encore sur le cul. Il était un chat très joueur, et surtout très affectueux, adorant se rouler en boule sur son lit quand elle revenait le soir, afin de réclamer des câlins. Comment aurait-elle pu se douter que son chat parlait, et était un kami ? Ça faisait beaucoup de révélations en même temps !

Cependant, outre la surprise, il fallait aussi agir. Le pouvoir de Mr. Scratch, ou Yami, était en train de grandir à chaque instant. Il avait possédé Supergirl, et qui sait qui d’autre était maintenant entre ses mains ? Devant les questions d’Aoki, Kabegami ne tarda pas à lui répondre :

« Non, descendante d’Amaterasu, tu n’es plus dans ta Seikusu... Quand Yami s’est réveillé, il a modifié la réalité. Cette... Cette Seikusu... Elle n’est plus dans votre monde natal, elle voyage dans une autre dimension, et servira de point d’entrée pour Yomi. Le soleil, quand il cessera de se lever, indiquera que le transfert a eu lieu. Alors, Yami pourra s’emparer de la totalité du Nippon, et du reste du monde.
 -  Alors... Comment faire pour empêcher ça ? »

Kabegami se retourna vers Félicia, et se rapprocha.

« Félicia Hardy... Tu as toujours été bonne envers moi... J’aimerais pouvoir faire plus pour aider ma Maîtresse, mais mes pouvoirs s’estompent... »

La Chatte Noire sourit alors, et vint caresser la tête du chat, faisant se redresser sa queue.

« Ce n’est rien... Kabegami. Dis-nous juste comment faire pour empêcher Yami d’utiliser Seikusu comme pont pour ouvrir les portes de Yomi. »

Tout ça ressemblait à un délire sous LSD... Elle parlait à son chat, et ce dernier lui parlait du Royaume des morts.

« Plusieurs guerriers ont déjà affronté et vaincu Yami... Vous avez probablement dû entendre parler de Bright Falls ? »

Félicia acquiesça, et Kabegami reprit :

« Cauldron Lake se trouvait dans cette région, et était un autre portail vers Yomi... Un portail que Yami a utilisé en se servant de forces et de pouvoirs qui dépassent la réalité matérielle pour relier les forces divines... Les sentiments, mais aussi, et surtout, l’art. L’art dégage une force qui fait sourire les Dieux, qui transcende les humains et leur montre qu’ils sont plus qu’une simple enveloppe charnelle... C’est l’art qui a permis à Yami d’ouvrir un portail... Et ce portail a été détruit par l’homme que vous recherchez. »

Alan Wake... Depuis le début de cette histoire de fous, tout semblait tourner autour d’Alan Wake.

« La grotte d’Amaterasu... Alan Wake avait failli la trouver, quand il a plongé dans Cauldron Lake... Le lac de Cauldron Lake donnait sur un océan, un océan qui se trouve sous Seikusu également. Maintenant que Yami a commencé l’ouverture vers Yomi, vous pouvez accéder à la grotte, mais vous avez besoin de Wake. »

Trouver Alan Wake... La Chatte Noire pouvait comprendre ça, et hocha la tête. Il fallait donc retrouver cet écrivain... Mais comment faire ? Comment le faire, dans une ville aussi dangereuse ?

« Je vais vous protéger pour la fin de cette nuit... Quand le jour sera levé, vous pourrez chercher Alan Wake.
 -  Mais où est-il ?
 -  Au sanctuaire shinto de la ville... C’est là que Rose Marigold s’y est réfugiée. »

Rose Marigold... Après toutes ces émotions, Félicia aurait presque oublié cette jeune femme ! Le SHIELD l’avait cherché... En vain. De ce qu’elle avait cru comprendre, cette femme était une sorte de soutien, d’aide, comme cette femme qui avait aidé Thomas Zane à vaincre Yami pour la première fois.

« Mais... Je suis fatigué... Pour maintenir le bouclier... J’aurais besoin que vous me fassiez des câlins... »

Félicia se contenta d’un sourire amusé, avant de lui gratter le cou.

« Les kamis sont vraiment des drôles de créatures... »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le lundi 21 décembre 2015, 20:19:54
C'était quand même difficile à croire mais Aoki était la descendante d'une divinité ou d'une de ses servantes, elle ne sait plus trop mais l'un comme l'autre, c'est quand même énorme ! Même si cette nouvelle avait de quoi surprendre, Aoki n'en bondissait pas de joie pour autant vue la situation actuelle. Cette Seikusu était faux et tôt ou tard, il deviendra le pont qui mènera le Japon comme le monde au chaos et ça, pas question que ça arrive. Quoi qu'il se passe, Kagebani parlait encore de Bright falls, bien la preuve qu'Alan Wake avait vraiment fait quelque chose d’incroyablement ! Le kami le mentionnait comme un guerrier, bien la preuve qu'il n'avait pas chaumé quand il était là-bas.

Les informations obtenues étaient quand même fascinantes, au-delà des sentiments, l'art était aussi une « arme » en quelque sorte ? Puisque Alan a détruit le portail qui aspirait cela à Bright Falls, cela avait réduit ses plans en bouillit à Scratch, Yami ou dieu sait quel nom encore ? Alan fut sur le point de trouver la grotte d'Amaterasu aux états unis puisque l'océan reliait les deux grottes, là-bas et celle du kami et maintenant, elles vont devoir trouver ce gars... Au moins Kagebani savait les aider, il se trouvait dans le temple Shinto avec Marigold et en plus, il les protégera cette nuit, en rechargeant ses batteries de caresse. Voilà une tâche plutôt simple.

« Voilà une mission plutôt simple a réussir au moins. »

Aoki se rapprocha de Félicia pour commencer à caresser Kagebani et ensemble, sous sa protection, elles pouvaient retourner au salon qui, même partiellement détruit, étaient vidées des possédées, ainsi, ils pouvaient se reposer un peu. Aoki retira les quelques débris sur le canapé alors que les chats recommençaient à venir maintenant que c'était plus calme. Toutes les deux prenaient place sur le canapé, la Chatte Noire tenant toujours le kami qu'Aoki caressait doucement, sous les yeux des autres chats qui, pour certains venaient les rejoindre et d'autres continuaient de vérifier que personne ne traînait encore ici ? Personne de méchant en tout cas.

« Donc nous allons devoir attendre que le jour se lève pour partir au temple ? Sauf que maintenant, qui sait quand le jour va se lever vraiment ? »

La nuit était tombée si rapidement ce matin – ou cette après-midi – comment savoir si les journées n’étaient pas de plus en plus courtes et les nuits de plus en plus longues ? Collé à Félicia pour caresser le kami, elle réfléchissait, se demandant quand même combien elles auront de temps pour rejoindre le temple ? Si Alan et Marigold sont toujours là-bas, si la suite sera plus simple que tout ce qu'elles ont essuyé jusqu'ici. Bientôt Kanzaki sera vengé. Espérons-le.

« Peut-être qu'emprunter quelque chose au parking pourrait nous faire gagner du temps mais aussi... je sais pas si c'est prudent ? »

Dans un sens, emprunté ce n'était pas grave, ce Seikusu n'était pas le vrai pour le moment donc ça ne sera pas grave, non ? Un faux vol... Mais oui, leur dernière visite au parking avait failli être un guet-apens alors est-ce une bonne chose ? Elle n'en savait rien, elle voulait essayer mais... elle redoutait de faire une erreur. La Chatte Blanche posa sa tête sur l'épaule de Félicia, caressant le kami et doucement, après tant de bouleversement, elle s'endormait peu à peu. Félicia avait bien fait de lui choisir une image de Chatte Blanche car comme une chatte, elle a vite sommeil... surtout contre sa petite amie. Mais comment lui en vouloir ? Félicia avait peut-être l'habitude de ce genre de révélations et de situation mais pour Aoki, on lui en donne peut-être un peu trop à digérer en une fois. Autant qu'elle dorme, avec tout ce qui se passe, elle n'aurait pas l'occasion d'essayer sa tenue avec un petit jeu avec sa petite Chatte Noire, elle en avait pas l’humeur. Passe encore un baiser ou même un câlin mais écarter les jambes... pas avant que cette histoire soit finie.  Une fois le matin bien en place, elle sera prête à rejoindre le temple mais pas avant...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 22 décembre 2015, 01:55:04
« Le soleil se lèvera... Rrrr... Au moins encore une fois... »

Une vraie histoire de fous. Félicia aurait pu prétendre y être habituée, vu là d’où elle venait, mais, en réalité, elle était presque aussi décontenancée qu’Aoki. Elle ne la laissait juste pas paraître, car elle savait que la Japonaise, aussi perverse et courageuse soit-elle, se reposait sur elle, sa Chatte Noire, dans ce genre de situations. Il n’était maintenant plus question de ne pas impliquer Aoki, car, d’une manière ou d’une autre, elle était liée à cette histoire folle. Et, tandis que Félicia caressait Kabegami, elle sentit progressivement Aoki s’endormir contre son épaule. La Chatte Blanche finit par se coucher sur le sol. La tenue lui allait décidemment très bien, et Félicia ne pouvait que se féliciter pour ses talents de couturière. Elle ne se le cachait pas, elle avait initialement conçu cette tenue uniquement à des fins sexuelles, mais aussi en guise de cadeau d’anniversaire à Aoki. Mais il y avait, en la tenue d’un justicier, quelque chose d’autre qu’une simple façade cosmétique. Ce genre de tenues renforçaient vos ardeurs, votre cœur, votre détermination. On aurait pu écrire des livres entiers sur ce sentiment de dichotomie qui s’instaurait en vous quand vous étiez derrière un costume, et que vous incarniez un symbole intouchable, et potentiellement indestructible, une icone moderne... Bien sûr, l’idée était à tempérer chez Félicia Hardy, car la Chatte Noire n’avait jamais été un modèle de vertu ou d’intégrité, mais l’idée restait fondamentalement la même.

« Dors bien, ma belle Aoki... »

Félicia l’embrassa doucement sur le front, tout en continuant à légèrement caresser Kabegami, jusqu’à ce que le curieux kami ne se couche en boule. Dehors, une nuit noire, sans étoiles, s’était abattue. Aucun éclairage public, aucune lumière, comme si la fin du monde venait d’arriver, sentiment renforcé par le fait que le trio surplombait le vide, un trou béant dans l’appartement de la Chatte Noire. Sincèrement, que pouvait-elle espérer faire contre un tel adversaire ? Mr. Scratch n’avait rien à voir avec un simple criminel de rue, que ce soit Rhino ou le Shocker... Il était du niveau de la Justice League, des Avengers, pas d’une simple cambrioleuse en tenue moulante... Et, s’il avait réussi à corrompre tous les super-héros de cette ville... Cette partie ressemblait davantage à une mission-suicide qu’autre chose !

La nuit continuait à filer, et même Félicia finit par s’endormir, la tête appuyée contre le réfrigérateur. L’aura de Kabegami continuait à les protéger, et ce fut les lueurs chatoyantes de l’aube qui les réveilla. Félicia ouvrit lentement les yeux.. Avant de sentir Kabegami lécher ses joues.

« Haaa...
 -  Miaaaww... »

Elle repoussa légèrement son chat, qui alla aussi lécher le visage d’Aoki, comme pour mieux la réveiller. Dormir dans sa cuisine... C’était la première fois que ça arrivait à Félicia, qui se redressa, et observa le lever du soleil. Voir les reflets du soleil darder les immeubles ne manquait pas d’un certain charme, et le soleil éclaira également son visage et le reste de son corps.

« Vous devez partir...
 -  Tu ne viens pas avec nous ? s’enquit Félicia.
 -  Je suis trop épuisé pour vous assister encore... »

Félicia déglutit lentement, et alla caresser un peu le petit chat blanc.

« Re... Retrouvez Amaterasu... Libérez-là de... De ses chaînes, avant que... Miaaaawww... »

Kabegami ferma les yeux, puis se coucha sur le sol, et ne se réveilla pas. Félicia se pinça les lèvres en le réveillant, sans trop savoir s’il était simplement mort, ou juste endormi. En tout cas, son sommeil ne signifiait qu’une chose : le temps leur manquait. Plus que jamais, il était impératif de retrouver cet Alan Wake.

« Dépêchons de filer au parking... »

Hélas, une surprise de taille attendait les jeunes femmes au parking...

Tous les véhicules avaient été détruits ! Et, alors que Félicia contemplait les carcasses de voitures défoncées contre les murs, les voitures n’ayant plus de pneus, ou qu’on avait éventré en arrachant les moteurs, ne laissant que des morceaux de tôle, toutes les radios des voitures se mirent à crépiter en même temps, des voix se mettant à jaillir :

« ...Amende pour voiture mal garée... !
 -  ...Entendons l’appel des PLACES DE PARKING, Votre Honneur, et militons contre ces chauffeurs qui se garent n’importe comment... !
 -  ...J’ai tué mon voisin parce qu’il me piquait toujours ma place de parking...
 -  ...Non aux voitures, réhabilitons le FOO-FOO-FOOOOOOO-FOOOTING !! »

Toutes les radios crépitèrent alors, et formèrent soudain un son suraigu, comme une crispation, qui vrilla les tympans de Félicia. Et la voix de Mr. Scratch jaillit alors, de poste en poste :

« ...C’est l’histoire de deux petites chattes qui se sentaient seules après une soirée à dormir dans leur cuisine...
 -  ...Deux petites chattes perdues à la recherche de leur terrier...
 -  ...À la recherche de leur queue, ou du mâle soumis, poursuivant une vaine chimère...
 -  ...Et qui jouent contre la montre...
 -  ...Et qui ont rejeté mon amour...
 -  ...Un amour sincère, honnête, généreux...
 -  ...Mais je vais retrouver, mes chéries, je vous retrouverais, et je...
 -  ...Je...
 -  ...Vous...
 -  ...TUERAIS !
 -  ...TUERAIS !
 -  ...TUERAIS !
 -  ...TUUUUUUUUEEEEEEEEEERAIS !
 -  ...MEURS !!
 -  ...Vous allez MOURIR ! MOURIR, MAINTENANT !!
 -  ...Car, bébé, je te l’ai dit : je suis un psycho’...
 -  ...HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !! »

Les radios explosèrent alors.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 26 janvier 2016, 20:36:58
Ce repos était réparateur, c'est le moins que l'on puisse dire. Certes, elle était assise par terre dans la cuisine, dans un lit, ce serait bien mieux mais elle ne pouvait pas faire autrement non plus. Puis elle était contre Félicia, ça valait n'importe quel lit ça. Sa nuit avait beau être assez courte, elle fut suffisante pour recharger ses batteries et espérer en finir avec cette histoire. Scracht, Yami, peu importe son nom, elle devait réveiller Amaterasu pour vaincre leur adversaire et sauver Seikusu comme le monde. Ce ne fut qu'au petit matin, par quelques coups de langue, non pas de sa belle Chatte Noire mais de Kagebani qu'elle ouvrait les yeux en souriant légèrement. C'était mignon comme réveil puis elle pouvait voir Félicia dans son champ de vision. Prête à partir, elle observa le chat divin qui semblait manqué de force... espérons que c'est ça et non quelque chose de pire... Aoki venait lui baiser la tête en lui offrant une petite caresse avant de partir.

« Tiens encore un peu le coup, on va arranger cela... »

Elle l'espérait sincèrement. Même en fonçant au parking, elles avaient la mauvaise surprise de voir que le parking ressemblait désormais plus à une décharge. Roue ou moteur retirer quand ce n'était pas simplement une épave bien garée.

« Et je présume que tu n'as pas une Black Cat-mobile bien caché sous une fausse place de parking ? »

Cela aurait été trop beau évidemment. Aoki venait de finir de parler que les radios s'allumaient toutes seules, venant diffuser de drôles de messages, tous à des volumes plutôt fort avec des voix différentes jusqu'à annoncer un seul message d'une même voix. Cela faisait mal aux oreilles, c'était fort et trop aiguë ! Le message était sensiblement ce à quoi elle s'attendait plus ou moins mais une fois que la voix était coupée... ha, ça faisait du bien...

« Bon, il ne nous laisse pas le choix que d'y aller à pied... »

Même en trouvant un vélo sur la route, il aura à coups sur les roues crevées si ce n'est manquant. Les deux femmes quittaient le parking les mains vides avec pour seul objectif de retrouver Alan Wake au temple shinto. Ce n'était pas un endroit où Aoki y allait souvent mais elle savait au moins où cela se trouvait. Elle y allait surtout lors des fêtes ou des traditions comme au nouvel an par exemple. Une fois sous le soleil, c'était plus rassurant même si les rues vides donnaient un air de fin du monde... Comme ce film avec Will Smith, « Je suis une légende ». Elle n'était pas seule mais quand même...

« Et je présume qu'aucun de tes partenaires volants ne sera disponible ? »

Cette fille hier soir était possédée mais entre voler et sa super force, elle aurait été très utile pour rejoindre en un instant le temple afin de gagner du temps. Là, même si Aoki avait quelques raccourcis en tête, elle ne préférait pas les utiliser, les coins sombres, ce n'est pas très conseillé.

« Cette fille qui a défoncé ton toit, tu as dit que c'était Super Girl... C'est donc celle qui vient d'une autre planète ? »

Difficile de faire le point sans les rencontrer. Aoki connaissait de nom quelques-uns des partenaires de Félicia, entre les super humains et les êtres venues des autres planètes ou autres monde, c'était difficile parfois de faire le point. Espérons qu'en arrivant, Alan Wake soit toujours-là, qu'il n'ait pas filé entre-temps... ce serait dommage d'avoir fait tout cela pour rien. Mais ça restait bizarre de se balader en ville alors que c'était si vide... En tout cas, Aoki ne perd pas espoir et ira jusqu'au bout, pour tous ceux qu'elle connaissait, pour Kagebani, pour Amaterasu, bref, pour une fois qu'en avouant son ce qu'elle ressentait pour quelqu'un, son monde ne s’écroulait pas, pourquoi elle devrait voir le monde s'écrouler plutôt ? Ça, pas question ! Mine de rien, Aoki pressait le pas.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 27 janvier 2016, 01:12:43
C’était une vraie histoire de fous... Elle avait commencé par la traque d’un tueur en série, tueur en série qui s’était, en définitive, révélé être Mr. Scratch, un Avatar de Yami, une sorte de Diable japonais. Yami se manifestait à travers des sortes de failles entre ce monde et la dimension d’où il était originaire, Yomi. Cauldron Lake avait été l’une de ces failles, et Yami était comme un vampire artistique, utilisant la création artistique pour agrandir la faille, et ainsi se nourrir, renforçant progressivement ses pouvoirs. Des pouvoirs terrifiants, et, maintenant, Seikusu était dans une sorte de dimension alternative, à mi-chemin entre le monde réel, et Yomi. Le seul moyen de vaincre Mr. Scratch, c’était de retrouver Alan Wake, et de libérer Amaterasu, en passant par le biais d’Aoki, qui s’avérait avoir, dans le corps, des gènes d’Izanagi, un grand guerrier de la mythologie japonaise.

Une vraie histoire de fous, donc.

Le duo se trouvait dehors, avançant dans une ville plongée dans la pénombre, sans pouvoir se fier aux moindres indications horaires. La réalité telle qu’on la concevait avait été modifiée par les pouvoirs de Yami, et le cycle du jour et de la nuit en avait été impacté. Tout en marchant, Aoki lui posa une question sur le rôle joué par Supergirl, et Félicia hocha la tête.

« Oui... Mais je ne sais pas grand-chose sur elle. Elle vient aussi d’une autre dimension, mais il y a aussi une Supergirl, sur Terre, qui... Je suppose qu’elle doit être aux États-Unis. La nôtre est une sorte de réfugiée politique, avec tous les pouvoirs de Superman... Alors, honnêtement, si les autres sont également tombés entre les mains de Mr. Scratch... Enfin, je préfère ne pas tomber sur eux. »

Supergirl était un gros morceau, mais il y avait aussi Miss Marvel, Iron Girl, Spectrum, Nathan Joyce... Sans parler des Batgirls, bien entendu. Qu’est-ce que Félicia était censée faire contre tous ces mastodontes ? Elle était une cambrioleuse, elle savait se battre, mais, de là à rivaliser contre l’équipe des Vengeurs au grand complet, il y avait tout un monde qu’elle ne se risquerait pas à franchir. Elle redoubla donc le pas, mais le temple shinto était loin, et il n’y avait aucun bus.

Traverser Seikusu sous forme de ville-fantôme était assez effrayant. Il n’y avait aucun cadavre, rien, comme si tous les habitants avaient disparu. Aucune signe de lutte ou trace d’émeutes dans les rues. C’était un spectacle assez glauque, en réalité, et Félicia alla, à plusieurs reprises, tenir la main d’Aoki. Le duo passa également devant le bar où elles s’étaient réveillées, quand tout cet enfer avait commencé... Mais, tout comme le reste de la ville, il était également vide.

« Hâtons-nous... »

Rejoindre le temple sembla durer une éternité, et, quand elles arrivèrent dans les hauteurs de la ville, elles purent voir le temple.

« Pfffiouh... Quelle marche ! Allez, vite, avant que la nuit ne tombe ! »

Le duo grimpa les ultimes marches menant au temple, et arrivèrent sur le parvis, puis marchèrent vers le temple (http://orig15.deviantart.net/c553/f/2010/210/2/6/____shinto_temple_____by_megan_uosiu.jpg), grimpant les marches.

À l’intérieur, il y avait de multiples bougies brûlant un peu partout, avec une forte odeur d’encens. Félicia s’avança lentement, en se mordillant les lèvres.

« Alan ? Alan Wake ?! » hasarda-t-elle.

Elle regarda autour d’elle, avant d’entendre des bruits de pas sur la droite... Puis une lampe-torche éclaira son visage, et un homme la visa avec un pistolet, portant une veste en tweed.

« Qui êtes-vous, bordel ? Qu’est-ce que vous voulez ?! »

Le voilà enfin...

Alan Wake !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 01 mars 2016, 20:39:51
Si on lui avait dit il y a quelques jours qu'elle serait au cœur d'une histoire de fin du monde et qu'elle et Félicia étaient les principales actrices pour empêcher ce désastre, elle aurait cru à une mauvaise blague. Et pourtant aujourd'hui, elle n'en rirait pas. Toute cette histoire avait débuté avec le meurtre de Kanzaki et maintenant elle en es où ? Elle, descendante d'Izanagi aux côtés de la Chatte Noire, voleuse hors pair font équipe pour retrouver Alan Wake, un simple romancier qui a eu la chance de sortir vivant de Cauldron Lake et ensemble, ils doivent vaincre un ancien dieu qui avait à ses côtés des personnages comme Super Girl, invincible pour résumer cela en un seul mot. Ce n'est pas comme si elles avaient dans leur poche cet objet si rare qui permettrait de stopper Super Girl. Les choses vont peut-être s’emboîter dans le bon sens pour contrecarrer Mr Scartch mais avec tout ce qu'elles avaient affronté depuis le début de cette histoire, ce serait trop beau et trop facile de voir le tout finir rapidement et simplement sans le moindre souci.

En chemin, Aoki avait bien la confirmation que leur adversaire de la veille était Super Girl même s'il semblait en exister une seconde qui devait se trouver aux USA... Qu'elle y reste alors, une adversaire comme ça,  c'est déjà bien trop. Après si c'est pour aider, ok mais comme elles sont dans une réalité alternative – plus ou moins – difficile de l'avoir en tant qu'alliée à leurs côtés. Comme le disait si bien la chatte noire, mieux vaut pas imaginer avoir les plus grands héros pris de folie non loin d'elles, c'est déjà une chance d'avoir repoussé Super Girl sans avoir de ses nouvelles alors... pourvu que cela dur.  Marchand dans les rues vidées de toute personne, cela restait inquiétant mais elles n'avaient pas trop le choix, autant véhicule ne fonctionnait, même un vélo, si jamais elles en trouveraient un, auraient sûrement les roues crever. Le moindre prétexte pour leur faire perdre du temps était bon pour eux. Par chance, elles ne tardaient pas à arriver non loin du temple, grimpant les marches pour y arriver, il faut croiser les doigts pour que cela ne soit pas à l'état de ruine sinon... Aoki serait bien capable de perdre espoir. Elle avait eu sa flamme d'espoir raviver hier avec cette annonce,  la fin possible de ce cauchemar mais si rien ne fonctionne, cela ne sera pas bon pour son moral. C'était le premier événement étrange à laquelle elle participait, contrairement à Félicia.

« J'espère que l'on va pas tomber dans un cul-de-sac encore... »

Si Alan n'y était pas, si aucune indication de sa position n'y était, elle ne va pas aimer ça. Rentrant dans le temple sombre éclairé de bien des bougies, elle s'avançait doucement avec Félicia qui cherchait à savoir si par hasard il était là et il semblait que ui, vu le flingue braqué sur elle. Au moins la lumière de la lampe torche ne le fait pas souffrir, bon espoir.. Il valait peut-être qu'elle tente de lui expliquer les grosses lignes même si... habillée en black & white cat, il y avait plus convaincant...

« Ne tirez pas, nous ne vous voulons pas de mal mais... pour résumer cela rapidement et gagner du temps je suis... euhm... vous connaissez les légendes japonaises d'abord ? Il se trouve que l'un des chats de mon amie était une divinité protectrice qui nous a guidés à vous car je serais une descendante d'Izanagi et que nous deux, nous pourrions délivrer Amaterasu, la divinité pouvait contrer Yami, enfin, Mr Scratch comme il se fait appeler apparemment ici... »

Au moins, elles savaient des choses qu'Alan ignorait peut-être, ce n'était pas inscrit sur son front qu'elle était la descendante d'Izanagi. Reste à savoir si l'écrivain savait quelques petites choses en légende nippone ?

« Cela fait quelques jours que je vis un enfer en étant la cible de ce dingue qui cherche à me tuer ou à me posséder, je n'en sais rien exactement et je veux pas rester à ses côtés pour le découvrir. Ce que je veux c'est sauver ma ville, ce monde et retrouver mon quotidien paisible. »

Elle veut se réveiller contre Félicia en espérant seulement que le réveil tardera à sonner pour profiter de longues minutes contre le corps chaud et nue de sa belle américaine. Rien d'autre. Et non espérer rester encore en vie et loin du danger.

« Nous ne nous connaissons pas, Wake-san mais... nous sommes trois et nous devons nous aider mutuellement pour repousser cette menace au plus vite. »

Il y avait peut-être Marie Gold dans le coin ? Mais oui, à trois ou quatre, il fallait repousser Yami/Scratch et refaire ce qui était avant leur quotidien. Il était temps de se serrer la main et lutter contre leur ennemi commun.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 03 mars 2016, 01:43:52
Alan Wake était là… C’était le portrait craché de Mr. Scratch, et sa méfiance originelle sembla diminuer quand il réalisa que les deux femmes n’étaient pas des Possédées. De la méfiance, l’homme passa ensuite à la surprise quand elles lui exposèrent avoir des informations sur sa lutte contre Mr. Scratch, parlant de kamis et de divinités.

« Quoi ? »

Félicia choisit ce moment pour intervenir, en posant une main sur l’épaule d’Aoki, puis en s’avançant.

« Monsieur Wake, nous sommes dans le même camp… Nous savons l’essentiel de ce qui est arrivé à Bright Falls, sur cette force malfaisante qui a habité dans Cauldron Lake… Cette force est l’émanation de Yami, une sorte de… De Dieu de la mort… Vous connaissez le folklore japonais ? »

Alan serra les dents, et leur répondit :

« Mais de quoi est-ce que vous parlez ? Vous êtes qui, bon Dieu ?!
 -  Félicia Hardys, et Aoki Kou ! Nous n’avions rien à voir avec toute cette histoire de fous, jusqu’à ce que votre double psychopathe cherche à tuer mon amie. Et, malgré tout ce que nous avons découvert, pour l’heure, nous ignorons encore ce que vous faites là, ou à quoi rime tout ce bordel ! »

Alan Wake les regarda silencieusement, puis finit par abaisser son pistolet, avant de fermer les yeux.

« Je… Vous êtes réelles, alors ? »

L’étrangeté de cette question instaura un léger silence parmi les deux femmes, qui se regardèrent brièvement. Alan ferma alors les yeux en soupirant, et se déplaça un peu. Tout en se déplaçant, l’homme alla s’asseoir sur un petit perron en pierre, qui menait vers le kami du temple, au milieu de multiples bougies.

« Tout ça, c’est… C’est terrible. Alors, je… Je suis vraiment revenu sur… Sur Terre ?
 -  Oui et non… Yami est en train de transformer la ville, de s’en servir comme une sorte de…
 -  De passerelle… De passerelle entre son monde et le nôtre. Je le sais, j’en viens. Mais… J’ai l’impression d’y être depuis des siècles, coincé de l’autre côté, à voir uniquement le monde des vivants par le biais de brèves images, des visions de quelques secondes, comme des fioritures sur la réception d’un écran télé… »

L’homme soupira, manifestement éprouvé. Félicia, restant proche d’Aoki, ne dit rien, puis s’avança un peu ver slui, prenant une voix plus douce.

« Expliquez-nous ce qui vous est arrivé, Alan… »

Elle s’était agenouillée près de lui, et, quand Alan releva la tête, ce fut pour voir le visage souriant de Félicia. Wake se pinça les lèvres, puis laissa planer quelques secondes… Avant de se confier.



« Mon nom est Alan Wake. Je suis un écrivain. »

Quand il était jeune, Alan avait une phobie classique chez beaucoup d’enfants : l’achluophobie… La peur du noir. Mais, si cette peur disparaissait progressivement chez les enfants, chez lui, elle était restée, donnant lieu à des crises d’angoisse lorsque, du fait d’orages violents, les plombs sautaient. Alan avait tout simplement une imagination débordante, et, sachant cela, sa mère lui avait conçu un artefact, une sorte de totem permettant de se protéger des forces obscures, la nuit : le Clicker (http://img110.xooimage.com/files/f/8/2/clicker-4e9fca5.png). Le Clicker était un interrupteur, un simple interrupteur, mais, d’après sa mère, quand il appuyait dessus, une lumière magique, invisible aux yeux humains, en jaillirait pour repousser les monstres.

Cette fable l’avait aidé à vaincre ses démons, et le petit garçon avait grandi. Il avait rencontré Barry Wheeler, qui devait par la suite devenir son indéfectible ami et agent. Passionné de littérature, Alan était un fervent admirateur des romans de Stephen King, oiu encore de Lovecraft. Sa première nouvelle, « The Errand Boy », ne lui avait pas apporté le succès. Le succès littéraire, Alan l’avait rencontré en s’inspirant de tous ces polars noirs et ces thrillers sur des flics bourrus qu’il adorait. Cette ambiance sombre des films en noir et blanc, il y avait rendu hommage avec Alex Casey, une saga littéraire à succès. « Alex Casey » était devenu un best-seller, Alan avait fait le tour des plateaux-télés, et les autres livres de la saga avaient connu le même succès : « What I Can’t Forget », le tome 2, « Return To Sender », troisième volet, etc… Hollywood s’y était intéressé, en prévoyant au moins un film.

« Tous les écrivains d’une saga rencontrent ça… Le personnage que vous inventez devient si complet, si riche, qu’il en devient presque une personnalité de vous. Pour qu’un personnage soit cohérent, soit intéressant, il ne faut pas l’imaginer dans des situations exceptionnelles, mais, au contraire, dans la plus ordinaire des situations. Si vous êtes incapables de voir ce que votre personnage peut faire au quotidien, alors vous l’avez raté. »

Alex Casey était devenu le Batman d’Alan Wake : trop encombrant, trop… Trop efficace. Alors, Alan y avait mis fin dans les deux derniers tomes : « The Fall Of Casey », dans lequel Casey tombait en disgrâce, et dans le sixième volet, « The Sudden Stop », où Casey perdait la vie. Alan voulait se renouveler, écrire autre chose que les aventures d’Alex Casey. En réalité, il tournait en rond avec un personnage qu’il se mettait à jalouser.

Hélas, après la mort de Casey, Alan Wake avait sombré. Le syndrome de la page blanche. Les mots se refusaient à venir, et il s’était mis à boire, à devenir irritant, agressif. Il avait frappé un paparazzi, une fois, et n’avançait pas sur son nouveau livre, « Departure ».

« J’ai finalement écrit ‘‘Departure’’. C’est mon histoire, l’histoire de Bright Falls. »

Alice, sa femme, avait voulu prendre des vacances dans le Maine, dans un endroit reculé, à Bright Falls, plus particulièrement à Diver’s Isle, une petite île avec un chalet au cœur de Cauldron Lake. Un endroit magnifique, en phase avec la Nature, qui vous rappelait cette Amérique sauvage des temps reculés. Cependant, c’était là qu’Alan avait appris qu’Alice ne voulait pas juste prendre des vacances, mais qu’elle avait pris contact avec un docteur, Emil Hartman. L’auteur de « The Creator Dilemma » trouvait que Cauldron Lake et sa région étaient des endroits très inspirants, et avait fondé son existence sur renouveler l’inspiration artistique. Son chalet, Cauldron Lake Lodge, était un établissement de soins pour les artistes en panne d’inspiration.

Alan et Alice s’étaient disputés, et l’Ombre Noire avait frappé.

« La créature qui vit là-dedans m’a pris Alice, et m’a capturé… C’est là que j’ai découvert son pouvoir. L’Ombre avait alors pris l’apparence d’une femme, Barbara Jagger. L’ancienne femme de Thomas Zane. »

Thomas Zane était un célèbre poète, qui avait disparu dans les environs de Cauldron Lake dans les années 1970’s, lui et sa femme, Barbara Zane, née Jagger. Thomas avait écrit des poèmes comme « The Labyrinth Of Me », « Kept From Sleep », et avait décidé de venir à Cauldron Lake pour y écrire des poèmes fantastiques.

« Le Poète et la Muse… Au contact du lac, l’inspiration artistique de Thomas n’avait jamais été aussi forte, mais il a progressivement réalisé que Cauldron Lake n’était pas qu’un simple lac. Une présence sombre y résidait, et le nourrissait, l’engraissait pour mieux l’avaler ensuite. Quand il a réalisé ça, il a voulu fuir… Mais il a réalisé que sa femme, Barbara, n’était plus sa femme, et que l’Ombre avait depuis longtemps pris sa place. Thomas lui a enfoncé un couteau dans la poitrine, mais, au lieu d’y trouver un cœur chaud, il n’y a vu que les ténèbres… Puis l’Ombre l’a avalé. Depuis, il en est le prisonnier, et, sans lui, je serais l’esclave de ce monstre, ce monstre qui se nourrit de l’art pour altérer la réalité à sa convenance. »

L’homme reprit :

« D’autres artistes étaient au courant… Les frères Anderson. De vieux rockers qui ont fait leur come back récemment. Ils ont écrit une chanson retraçant les mésaventures de Thomas, The Pot & The Muse. »

Alan se redressa alors, et leur fit signe de le suivre.

Silencieusement, Félicia obtempéra, et Alan se rendit dans une pièce annexe, qui était visiblement une sorte de refuge, avec de multiples bougies, des lampes, et une impressionnante collection d’armes à feu… Ainsi qu’un baladeur. Il sortit un CD d’une poche, et l’enfonça à l’intérieur.

Il y eut un léger silence, puis la musique se mit à filer :

« The Poet & The Muse (https://www.youtube.com/watch?v=zZiYFFDGoh0) », des Old Gods Of Asgard.

There's an old tale wrought with the mystery of Tom
The poet and his muse
And the magic lake which gave a life
To the words the poet used

(Il existe un vieux conte façonné par le mystère de Tom’
Le Poète et sa Muse
Et le lac magique qui donne la vie
Aux mots que le Poète usait
)

Et, tandis que la lancinante mélodie se poursuivait, chacun des couplets traduisait ce que Wake avait dit :

The poet came down to the lake
To call out to his dear
'When there was no answer
'He was overcome with fear

(Le Poète est descendu vers le Lac
Afin d’appeler l’élue de son cœur
Mais quand il n’y eut pas de réponse
Il fut submergé par la peur
)

He searched in vain for his treasure lost
And too soon the night would fall
And only his own echo
Would wail back at his call

(Il chercha en vain son trésor perdu
Et trop rapidement vint la nuit
Et seulement son propre écho
Répondit à ses cris
)

Félicia resta silencieuse, en comprenant, peu à peu, que l’Ombre Noire avait usé l’amour de Zane comme un piège pour en faire son esclave :

And when he swore to bring back his love
By the stories he'd create
Nightmares shifted in their sleep
In the darkness of the lake

(Et quand il jura de la ramener à la vie
Par les histoires qu’il créerait
Les cauchemars l’ont emmené dans son sommeil
Dans les ténèbres du lac
)

In the dead of night she came to him
With darkness in her eyes
Wearing a mourning gown
Sweet words as her disguise

(Dans la froideur de la nuit elle vint à lui
Avec des ténèbres dans les yeux
Portant une robe de deuil
De doucereux mots en guide de mensonge
)

He took her in without a word
For he saw his grave mistake
And vowed them both to silence
Deep beneath the lake

(Il la prit avec elle sans un mot
Car il vit son erreur fatale
Et les réduits au silence
Profondément dans le lac
)

Now if its real or just a dream
One mystery remains
For it is said on moonless nights
They may still haunt this place

(Quant à savoir si tout cela est réel ou non
Le mystère reste entier
Mais il est dit que lors des nuits sans lune
Ils hantent toujours la région
)

Le dernier couplet se termina dans un concert fracassant à la guitare électrique, avant que ne vienne le refrain, qui, tel un leitmotiv tout au long de son chanson, semblait être un message adressé à Alan Wake pour lui dire comment venir à bout de l’Ombre Noire :

And now to see your love set free
You will need the witch's cabin key
Find the lady of the light gone mad with the night
That's how you reshape destiny

(Et maintenant pour libérer ton amour
Tu dois trouver la clé de la cabine de la sorcière
Trouve la dame de lumière devenue folle avec la nuit
C’est ainsi que tu pourras refaçonner le destin
)

La musique se tut ensuite, laissant un silence planer dans la pièce.

« J’ai trouvé la dame de lumière… Celle qui avait accompagné Thomas et Barbara, et j’ai trouvé l’instrument capable de terrasser l’Ombre Noire. Car, pendant que l’Ombre me faisait écrire le récit de sa libération, j’ai aussi écrit, par l’aide de Thomas, un moyen de vaincre ce monstre… J’ai recréé le Clicker. Je l’ai pris, et j’ai plongé dans les profondeurs du lac, et je l’ai activé pour vaincre l’Ombre Noire. J’ai tué Barbara, sans savoir que l’Ombre Noire avait prévu mon action. Elle a libéré Alice, mais pas moi… Et, tandis que mon esprit était prisonnier du monde de l’Ombre Noire, elle a pris possession de mon corps pour sortir. »

Il reprit ensuite :

« Ainsi a commencé le premier acte de la naissance de Mr. Scratch. »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 06 avril 2016, 20:33:02
Aoki et Félicia avaient enfin une piste sérieuse et revoir ce visage inconnu et pourtant familier les rassurait. Pourtant voir Scratch ici ne devrait pas au contraire les mettre en garde ? Inconsciemment ou non, c'est comme si la Japonaise voyait la différence entre le bon et le mauvais, comme une mère serait capable de reconnaître ses jumeaux en toutes circonstances, là, c'est pareil. Mais face à ses propos, l'Américain semblait ne pas trop comprendre ce qui se passait et sa copine du mettre quelques détails en plus pour montrer le problème et leur solution. Déconcerté, Alan semblait prendre conscience qu'il n'était plus seul dans ce monde. C'était vrai alors ? Il avait été avaler dans ce monde ? Comme elles, même si c'est provisoire. L'écrivain venait à raconter alors son histoire, ce qui lui était arrivé avant de sombrer dans ce monde chaotique, cette chose qui voulait le manger – façon de parler – et toutes ses mésaventures.

Le fait de trop exploiter son personnage à succès qui le rendait jaloux de son œuvre, le fait d'y mettre fin pour ensuite subir le contrecoup et souffrir de la page blanche, changeant son inspiration en colère et frustration. Puis ce fameux voyage au cœur des ténèbres. Sa femme en otage, Alan qui se bat pour la retrouver et vaincre la chose et enfin, le moyen de le vaincre mais ce dernier tomba dans le piège et même si sa femme était libre, lui était prisonnier ici quand son vrai corps était dehors. Minute ! Son vrai corps était dehors ?! Mais alors...

« Vous voulez dire que ce fou qui nous poursuit est votre vrai corps ? Pas une sorte de fantôme ou monstre je ne sais quoi qui vous ressemble ?! »

Cela ne semblait être qu'un détail mais pour Aoki, elle se demandait juste du coup si en blessant Scratch, les blessures infligées ne resteront pas sur le corps d'Alan une fois de retour dedans ? Si elle trou sa peau avec une arme à feu, qu'elle y parvient, allez savoir comment, est-ce que cela sera aussi douloureux qu'un pistolet à billes et la plaie va se refermer ou bien elle va rester et ainsi causer bien des dommages une fois cette histoire fini avec un Happy end ? C'est malin maintenant elle va hésiter un peu avant de cogner le monstre habitant le corps d'un innocent. Cela dit, si Félicia est en danger, corps d'Alan ou non, elle ne va pas hésiter à lui dévisser la tête pour sauver la Chatte Noire. Mieux vaut laisser cette question en suspens car après tout, qu'est-ce que le vrai Alan sait si jamais elles se battent contre son corps ? Va-t-il en subir le contrecoup ou non ?

« Tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est que nous avons peut-être le moyen de vaincre Yomi grâce aux Kamis. On nous a guidés vers vous car vous allez nous être utile dans ce combat qui est avant tout le vôtre aussi. Pouvez-vous nous aider à trouver la grotte d'Amaterasu ? Ce kami pourrait vaincre notre adversaire commun et tout devrait rentrer dans l'ordre mais pour ça, on a besoin de vous. »

Bien que les filles ne sachent pas vraiment où se trouve cette fameuse grotte, cela ne serait surement pas bien compliqué après tout, le plus dur serait surement de faire équipe avec Alan ? Enfin le convaincre de venir.

« Seul, vous étiez à deux doigts de le vaincre. Avec notre aide plus celle d'une kami, je suis sûre que vous pourrez retrouver votre corps et retourner à votre vraie vie. Nous avons juste besoin de nous serrer les coudes. »

C'est ça qui comptait, affronter leur ennemi commun...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 08 avril 2016, 01:29:36
« L’Ombre Noire a besoin d’un hôte pour venir dans notre monde, pour sortir de… De cette dimensiondans laquelle elle se trouve. Barbara Jagger était son hôte, et Alice aurait dû être la nouvelle. C’est ce que je pensais, et je m’étais précipité dans Cauldron Lake pour la sauver. Les choses… Les choses ne sont pas passées comme prévu. L’Histoire, vous voyez, est comme une boucle où on revient toujours au point de départ. »

Alan se mit lentement à marcher. Aoki et Félicia lui répondaient, tout en réunissant les pièces de ce puzzle complexe.

« Thomas Zane a tenté de vaincre l’Ombre Noire il y a des années, mais il a perdu. J’ai tenté de prendre le relais ensuite. Comme lui, j’ai plongé dans le ventre de la bête. Elle a libéré Alice, mais m’a pris, moi. J’ai perdu mon corps. Mr. Scratch en a pris possession, oui. Moi, je suis prisonnier de l’Ombre Noire, tout comme vous, maintenant. Vous n’êtes plus à Seikusu, vous êtres dans l’Ombre Noire. »

C’était ce que Kabegami leur avait expliqué. Ils étaient maintenant dans une sorte de zone-tampon, une frontière entre la réalité et la dimension de l’Ombre Noire. Si Félicia et Aoki étaient capturées par les Possédés, elles rejoindraient leurs rangs, comme Supergirl, et comme tous les autres citoyens. Alan, lui, avait perdu son corps, et n’était plus qu’un esprit errant, comme Zane.

« J’ai combattu Mr. Scratch pour le contrôle de mon esprit. Je… C’est difficile à comprendre, mais, même si j’ai été dépossédé de mon corps, il existe encore un lien entre mon corps et moi. L’Ombre Noire n’a pas pu totalement me l’enlever. Je l’ai affronté, j’ai tenté de le vaincre, mais rien ne semblait pouvoir le terrasser. Zane m’a aidé autant qu’il pouvait. »

Félicia hocha la tête.

« Bien, et maintenant ? Comme Aoki vous l’a dit, nous sommes trois. Comment venir à bout de Yomi ? »

Alan haussa les épaules.

« Survivre est déjà dur, alors, gagner… Nous affrontons une force surpuissante, quelque chose qui est beaucoup plus âgé que nous, et bien plus dangereux. Je pensais que le Clicker permettrait de venir à bout de l’Ombre Noire, mais il n’a servi qu’à libérer Alice, et à me condamner à sa place. »

La Chatte Noire se refusait à croire qu’il n’y ait aucune issue. On avait vaincu Thanos, Loki, et quantité d’autres menaces cosmiques, Yomi n’en était qu’une parmi tant d’autres ! Certes, habituellement, ce n’était pas Félicia Hardy qui se plaçait dans le rôle de l’héroïne au grand cœur, mais il fallait parfois savoir inverser les choses.

« Nous devons retrouver Amaterasu, il y a bien un endroit où elle doit se trouver…
 -  Peut-être… »

Alan se déplaça alors, et fila par une porte latérale, menant à une impressionnante armurerie. Félicia émit un sifflement admiratif en voyant les rangées de fusils d’assaut, de fusils à pompe, de grenades, de pistolets… Visiblement, Wake avait fait tout un petit arsenal pour se protéger contre les Possédés. Par la fenêtre, il désigna un phare, immense, qui brillait au loin.

« Ce phare… Je l’apercevais dans mes rêves, avant… Avant tout ça. Il se dresse au milieu du lac. Je pense que votre Amaterasu doit s’y trouver. »

Alors que Félicia méditait cette information, des coups résonnèrent soudain contre la porte d’entrée du temple.

« Que… ?
 -  Merde ! Ce sont eux… Les Possédés ! »

Il se précipita vers son armurerie, et se saisit d’un fusil à pompe.

« Équipez-vous, vite ! »

Les choses sérieuses reprenaient…
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 17 mai 2016, 20:31:24
Que va-t-il se passer ? Aoki cherchait à aider autant que possible dans cette histoire qui la dépassait. La seule chose étrange qu'elle ait pu voir ou faire avant de plonger dans cette affaire, c'était couché avec une chatte qui a une incroyable souplesse et force. Et en guise de deuxième tentative, la voilà plongé dans cette drôle d'affaire. Elle n'aurait pas pu trouver un simple objet extraterrestre ou suivre une personne louche en filature, non, sauver le monde de Yomi. C'était plus que brûler les étapes mais elle n'avait pas vraiment eu le choix, le peu qu'elle a comme bagage est un exercice de tir qui datait un peu, même si Natasha avait remis son niveau à jour, leur point faible en poche – la lumière – et Amaterasu qui devrait les aider. Mais cela ne semblait pas aussi simple que ça...

Alan était bien gentil de raconter son expérience mais cela n'avait pas l'air de remonter le moral des troupes alors qu'ils sont proche d'y faire face. Son histoire disait qu'il avait du mal à lui tenir tête, mal à survivre à cela alors l'affronter ET gagner, ça semblait être impossible. Après tout ce qu'elles avaient enduré, Aoki n'allait pas accepter cela, elle devait gagner, réveillé Amaterasu et revivre sa vie tranquille d'avant ! Heureusement, Alan avait une piste et en visitant son petit arsenal, elles voyaient un phare qu'il apercevait en rêve, sûrement l'endroit où se cache la divinité ? Peut-être bien, c'était leur seule véritable piste après tout.

« Qu'est-ce qu'on attend alors ? Chaque seconde à tourner en rond est dangereux alors autant arrivée là-bas au plus vite. »

Peu importe s'ils devaient y aller en barque ou pas un petit chemin afin de le rejoindre à pied, ce phare était ce qui semblait être leur meilleure piste. Puis un endroit où ils diffusent une telle lumière, ça devait tenir les possédées à distance au moins. Mais justement, quand on parle du loup ! Il fallait se préparer donc mais ce ne sera pas aussi simple. Aoki ne maîtrisait pas la moitié des armes entreposées ici alors elle prit un simple automatique, l'arme avec lequel elle avait le plus d'expérience. Elle prit une ceinture de munitions pour ne pas être à court puis deux lampes torches, on ne sait jamais.

« Allons jauger la situation avec Alan pour les repousser puis filons vers ce phare, on doit être le plus rapide possible. »

Chaque seconde plongeait Aoki dans ce monde inquiétant, elle voulait bien aider le SHIELD mais elle sautait trop de case, elle voulait déjà avoir des vacances et avoir une petite semaine ou deux au chaud avec Félicia, loin des super méchants et tout cela, vivre simplement sa vie de femme. Une femme amoureuse d'une femme, dans un monde normal. Est-ce trop demander ? Pour cela, déjà, elles devaient se débarrasser de Yomi, tant pour le mal fait à Kanzaki que ce qui se passe avec les autres, bref, avec le monde. Arme chargé, lampe qui fonctionne, ok, place à la suite. Arrivant quelques instants après Alan et quelques coups de feu, il avait déjà repoussé un possédé isolé mais le groupe pourrait être non loin... espérons que non...

« Vite, venez avec nous à ce phare, à nous trois, on devrait pouvoir y arriver sans être trop freiné ! Allez, dépêchons ! »

Aoki tentait de rester forte mais avec les menaces perpétuelles de Scratch, sa vie qui basculait ainsi, le stress, elle avait peur qu'au moment de retourner à la normale, sa vie lui en fasse voir bien pire. Entre Alan et Félicia, elle s'avançait sans courir mais à pas rapide en direction du phare, se posant une question plus ou moins utile.

« Pourquoi n'avez vous jamais tenté de rejoindre ce phare ? Sa lumière vous assure une bonne sécurité après tout ? »

Oui mais s'il serait resté au phare, elles ne l'aurait pas trouvé eu temple, de même que les armes. Pourvu que cela se termine bien, elle accumulait bien trop de stress en ce moment, elle vouait souffler et ravoir sa vie banale qui lui manque tant. Mais avant d'en finir avec cette histoire. 

« Si c'est pas trop compliqué non plus, comment êtes-vous arrivée ici, au Japon alors que vous étiez en Amérique ? On nous a dit que ce lac de là où vus étiez était comme relier à un endroit à Seikusu ou non loin mais si cet endroit est hors réalité... enfin, c'est comme ça que je le vois, comment expliquer votre présence ici ? »

Passer au fond du lac était comme passer d'une pièce à l'autre, le Cauldron Lake à Seikusu en un instant ? Ce n'était que des détails mais autant se concentrer dessus qu'être trop sur les nerfs et faire une bêtise.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 19 mai 2016, 18:30:12
Le sanctuaire shinto ne tiendrait plus éternellement. Mr. Scratch avait envoyé tous ses séides. Félicia récupéra deux pistolets, et laissa Alan s’emparer d’un fusil à pompe. Plusieurs Possédés apparurent alors dans un couloir, et les tirs résonnèrent, repoussant rapidement les quelques premiers Possédés. Félicia fit ainsi feu, utilisant les lampes-torches de ses pistolets, sorte de guerrière moderne, avec une ceinture de munitions en bandoulière autour du corps, et un fusil à canon scié niché dans son dos. Aoki lui demanda alors pourquoi il n’avait jamais été jusqu’au phare, et comment il avait fait pour se retrouver ici.

Alan ne put que sourire.

« Vous croyez donc toujours être à Seikusu ? » demanda-t-il, en ironisant.

Le trio venait de rejoindre le cœur du sanctuaire, avec une statue du kami, et de multiples bougies tout autour. On continuait à taper contre la porte du sanctuaire, faisant trembler cette dernière.

« Vous êtes dans le monde de l’Ombre Noire, Aoki. Ce que vous voyez n’est pas la réalité… Ou, du moins, n’est plus la réalité telle que vous la connaissez.
 -  J’entends bien ça, intervint Félicia, mais ça ne répond pas à la question principale. L’Ombre Noire s’est déplacée de Bright Falls à Seikusu. Depuis combien de temps est-ce que ça a eu lieu ? »

Alan haussa les épaules.

« Est-ce que vous me prenez sincèrement pour un spécialiste ? De Yomi, je ne sais quasiment rien. Quand j’ai plongé dans Cauldron Lake, je suis rentré dans son monde, mais il avait déjà impacté le nôtre. Ici, je… Je ne saurais pas dire. Tout ce que je sais, c’est qu’il faut rejoindre le phare. Et… Pour répondre à votre question, j’ai déjà essayé. Mais je n’ai pas réussi. »

Il n’en dit pas plus, et Félicia hocha lentement la tête, tout en se demandant depuis combien de temps il était ici… Ou, plutôt, depuis combien de temps il pensait l’être. Comme Thomas Zane, Alan Wake était piégé dans le monde de l’Ombre Noire, un monde qui suivait ses propres logiques et ses propres règles.

« Et puis… Je ne savais pas qu’il y aurait quelqu’un à libérer, je ne l’ai appris que récemment. »

On continuait à taper sur la porte.

« Bon… Je ne sais pas pour vous, mais, si vous voulez papoter, on le fera plus tard…
 -  Partons par l’arrière, vite ! »

La porte explosa alors, et les Possédés entrèrent, en grognant.

« À mort les fi-filles !!
 -  Venez… Laissez-moi brûler vos slips ! »

Félicia tira en retour, tandis qu’un terrible vent soufflait les bougies. Alan courut rapidement, et ouvrit le feu, son fusil à pompe faisant exploser un Possédé. Ils étaient une véritable armée, filant rapidement, et le groupe se retrouva rapidement à l’arrière, dévalant des marches en pierre menant à un jardin zen. Plusieurs arbres craquèrent devant eux, les contraignant à filer le long d’un autre escalier en pierre… Quand un Possédé heurta Félicia dans le dos, la renversant.

Alan se retourna alors, et faisant preuve d’une vivacité exceptionnelle, envoya son pied se loger dans la tête du monstre, avant de l’éblouir avec son fusil, et de lui tirer à bout portant, explosant sa tête.

« Allez, allez, on descend ! »

En bas, il y avait un parking avec plusieurs voitures. On pouvait voir le parking depuis l’escalier, car il était éclairé par des lampadaires, formant une sorte de provisoire safe zone.

« Vite ! »
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 23 juin 2016, 20:37:44
Ce qui leur arrivait était dingue mais Aoki évitait de trop y faire attention car elle savait que depuis son réveil dans ce monde – dans cette espèce de pub – plus rien n'était logique, elles étaient déjà dans le monde des ténèbres. Mais maintenant avec Alan, leur chance de victoire devait être plus grosse qu'en étant séparé mais voilà, chance ou non, elles ne pouvaient pas souffler plus de deux minutes que voilà une nouvelle vague d'adversaire. Aoki avait simplement un pistolet car elle connaissait les autres armes mais saurait-elle les maîtriser ? Elle ne pensait pas. Enfin bref, chacun venait défendre la porte en espérant qu'un peu de résistance face perdre l'envie à ces créatures de venir taper à cette porte mais c'était peine perdue. Elle avait au moins appris quelques petites choses concernant ce monde et le périple d'Alan mais aucune réponse définitive à leurs soucis hélas. 

« J'espère alors que notre présence va aider à atteindre ce phare... »

Elle aurait aimé éviter de se montrer pessimiste mais pour le coup, être optimiste était difficile vu tout ce qu'elle traversait actuellement. Étant une descendante d'Izanagi, elle devrait pouvoir avoir une certaine utilité pour rejoindre le phare, du moins, c'est ce qu'elle espérait. Il faut croiser les doigts pour qu'Amaterasu ne leur fasse pas passer une épreuve ou un truc du genre, elles n'avaient pas le temps pour ça actuellement. Une fois la porte défoncer, le groupe prenait leur jambe à leur cou pour leur échapper, on se croirait dans « L'armée des Morts », ce remake de « Zombie » de Geaorge A Romero ou le scénario reste sensiblement le même mais où les zombies peuvent courir et se montrent plus violent et vorace qu'une bande de larves humaines qui peinent à lever les bras. Enfin, il n'était pas temps de faire des comparaisons de films à ce qui se passe. Aoki courait et quand Félicia chuta, elle se retourna en tendant son arme mais elle avait peur de tirer sur sa petite amie par erreur mais par chance Alan réagi au quart de tour pour envoyer balader le monstre en lui tirant dessus une fois dégagé. Elle s'en voulait, elle aurait aimé être à la place d'Alan mais pas le temps de s'en vouloir.

Arrivant non loin d'un parking, le groupe descendait vers cette zone qui semblait sûre vu toutes les lumières mais la Japonaise ne préférait pas crier victoire trop vite, ça va leur porter la poisse. Elles grimpaient dans la voiture désigner par Alan et par chance, la voiture démarrait mais pour combien de temps. Se mettant en route à fond les moteurs, le groupe quitta le parking pour retrouver cette route plutôt sombre et pleine de danger. Au moins ils se rapprochaient du phare, c'était toujours ça de prit. Aoki visait devant elle, prête à tirer sur l'un des possédés mais le peu qui se jetaient sous les roues faisaient ça très bien, elle préférait donc assurer leur arrière pour ceux qui prenait la voiture en chasse en chemin. La plupart du temps, l'écart de vitesse faisait cela très bien, ils n'arrivaient pas à suivre mais parfois certains arrivaient à s'accrocher mais user de la lampe suffisait à les faire lâcher. Les balles pourraient être précieuses pour plus tard, autant ne pas gaspiller.

« Rassurez-moi, c'est un bateau à rames ou a moteur qui se trouvent là-bas ? »

Alan n'avait jamais été là-bas mais était-ce la route qui l'en empêchait ou le lac ? Et puis moteur ou non, il va fonctionner ? Le coin était constamment dans l'ombre en dehors du phare alors comment en être sûr. Dans le pire des cas, va falloir ramer ! En tout cas, Aoki commençait à trouver trop simple... trop pessimiste ou réaliste ? Elle espérait qu'elle devenait parano car elle en a marre d'accumuler les mauvaises nouvelles, elle espérait pouvoir souffler tout en étant en sécurité, auprès d'une kami si possible...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 26 juin 2016, 22:46:16
Il y a quelques années de ça, New York avait vécu une expérience surnaturelle, une expérience qui ressemblait à ce que Félicia vivait ici. À l’occasion d’un gala, un riche collectionneur privé avait exhibé un collier très rare, un collier que Félicia avait entrepris de voler. Las, il s’était avéré que ce collier abritait une amulette, une amulette qu’un redoutable mage noir, originaire d’une autre dimension, avait utilisé. Kulan Gath, puisque tel était son nom, avait ainsi usé cette amulette pour déclencher un puissant sortilège qui avait modifié New York, en y incorporant les éléments de sa propre dimension, transformant ainsi la Grosse Pomme en une immense cité médiévale et magique (http://img110.xooimage.com/files/1/d/2/sm_rs_1_0023-4fc129f.jpg). Félicia s’était ainsi retrouvée à affronter des goules et des monstres, pendant que Mary Jane, elle, avait hébergé l’esprit d’une puissante guerrière venue de cet autre monde, la Red Sonja (http://img110.xooimage.com/files/a/c/a/sm_rs_1_0033-4fc12a7.jpg).

Tout cela pour dire que, aussi solide qu’elle puisse être, la réalité était en réalité très malléable. Kulan Gath l’avait prouvé, et l’Ombre Noire en faisait de même. Le trio fuyait le sanctuaire d’Alan, tout en se retrouvant confronté à une horde de Possédés, qui les poursuivaient. Ils réussirent à descendre l’escalier, avançant ensuite le long du chemin menant vers le lac. Ils n’étaient plus à Seikusu, et, alors qu’ils avançaient dans la forêt, sur le court chemin menant à l’embarcadère, la forêt semblait se modifier, s’épaissir, tandis qu’Aoki demandait des informations sur le bateau.

Félicia comprit son inquiétude, et posa une main sur son épaule, un air attendrissant sur la Chatte Blanche.

« Ne t’en fais pas, Aoki, tout se passera bien. J’ai vu pire, ne t’en fais pas. Et puis, quand on veut être une héroïne, il faut bien sauver le monde au moins une fois. »

Alan marchait précipitamment, jusqu’à ce que le trio n’aperçoive une sorte de lampadaire qui grésillait au-dessus d’une porte grillagée. Le port de plaisance ! Alan s’en approcha, et ouvrit la porte, menant à un ponton en bois, avec un seul bateau en contrebas. Un simple bateau de pèche (https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/63/Fishing_boat_in_the_Canary_Islands.jpg). Le phare était visible, à l’autre bout du lac.

« Hâtons-nous. »

Silencieuse, Félicia trouvait néanmoins tout ça un peu facile. Néanmoins, elle se pressa, et le trio grimpa donc sur le bateau. Alan se dépêcha de le mettre en marche, tout en allumant tous les phares possibles. Félicia, elle, en profita pour lever la tête. Un léger vent faisait siffler ses cheveux, et, plus troublant, elle ne voyait, ni nuage, ni étoile dans les airs, simplement... Simplement du noir. La Chatte Noire regarda ensuite à nouveau sa Aoki, et entreprit de la serrer dans ses bras, la câlinant doucement et tendrement. Aoki avait besoin d’être rassurée, tant cette aventure était, à ses yeux, complètement folle.

Le moteur s’ébroua alors, et Alan retira l’ancre, la jetant dans la mer, puis le navire s’éloigna du ponton. Félicia se retourna alors, et rejoignit la cabine de pilotage. Elle était crasseuse, et, en regardant les cartes et les documents, elle ne vit aucune référence à Seikusu, mais à Bright Falls... Preuve supplémentaire que le trio n’était effectivement plus à Seikusu. Elle vit également, dans un coin, le carnet d’Alan, et attrapa une page :

(http://nsa37.casimages.com/img/2016/06/25/mini_160625070506942083.jpg) (http://nsa37.casimages.com/img/2016/06/25/160625070506942083.jpg)

« Hummm... »

Ce fut la réflexion qu’elle se fit après la lecture de ce document.

Comme pour les troubler davantage, des éclairs rouges et violets illuminèrent alors le ciel, et Félicia fronça les sourcils, en regardant ce qui se passait.

« Qu’est-ce que... ?
 -  Ne soyez pas surprises. L’Ombre Noir est... Je ne sais pas vraiment. Je vous l’ai dit, nous ne sommes plus dans votre dimension, nous sommes... Dans une espèce de nexus, de zone-tampon. »

Des tentacules immenses apparaissaient dans l’air, flottant dans le ciel, avant de disparaître, tandis que le ciel continuait à trembler, des nuages multicolores apparaissant, mais avec des tonalités sombres. Félicia observa alors une nouvelle page du carnet d’Alan, contenant quelques explications sommaires sur le monde de l’Ombre Noir :

(http://nsa38.casimages.com/img/2016/06/25/mini_160625070734978216.jpg) (http://nsa38.casimages.com/img/2016/06/25/160625070734978216.jpg)

Alan leur avait expliqué que ce monde était celui de Yomi, le monde des morts.

De la pluie se mit alors à tomber, et des éclairs se mirent à rugir, tandis que la côte semblait avoir disparu. Impossible de voir les tours de Seikusu, impossible de voir la jetée par où le trio était venu. Le phare était là, comme une gigantesque tour sinistre, mais une tempête était en train de se lever.

Un hurlement dément résonna alors dans l’air, tandis que la tempête laissait place à un véritable cyclone, des tornades d’eau se dressant ici et là, formant d’énormes vagues, tandis que, dans l’air, une voix terrible se mit à résonner :

« Trois petits cochons prenaient la mer pour fuir le Grand Méchant Loup. Ils avaient bien compris que leurs maisons ne pouvaient pas retenir le Loup, alors ils tentèrent de fuir, tout en oubliant la leçon fondamentale. Qu’elles soient en paille, en bois ou en pierre, il suffit d’un souffle pour tout renverser !
 -  Scratch ! Tu ne nous tueras pas si facilement ! »

L’eau continuait à rugir sur place, d’énormes vagues se fracassant sur le bateau, l’engloutissant par moment. Félicia se tenait au bastingage, à l’arrière de la cabine, tandis que d’énormes rouleaux apparaissaient au loin. De véritables murs d’eau.

« Alan !! Il faut faire quelque chose !!
 -  Cramponnez-vous !! »

Le bateau s’éleva le long de l’une des vagues, et se retrouva à la verticale, suspendue en l’air... Puis un éclair le frappa alors, et le bateau se retourna dans un antique grincement. Plantant ses griffes dans le bois, Félicia tenait Aoki par le poignet.

« AOOOKIII !! »

Le poignet d’Aoki glissait, tandis que les vitres avaient explosé, de l’eau ruisselant sur eux... Puis Aoki lâcha, et elle tomba en hurlant, disparaissant dans les flots... Et Félicia en fit malheureusement de même, tombant dans les eaux.

Elle cligna des yeux dans une eau terriblement noire, n’y voyant plus rien, avant de sentir ses yeux s’y habituer... Pour voir des tentacules qui se rapprochaient, immenses et redoutables, tandis que, dans les confins de l’eau, d’énormes gueules avec des yeux rouges sanguinolents se formaient, un océan de souffrance et de douleur. Félicia tenta de partir en arrière, mais un tentacule la saisit, la faisant lentement descendre. Elle se débattait, tentant de se libérer...

...Quand un flash blanc jaillit alors au-dessus d’elle. Elle déglutit lentement, éblouie par cette vision, croyant voir un ange... Pour finalement voir marin dans une énorme combinaison sous-marine (http://img110.xooimage.com/files/0/d/6/zane-4fc136f.jpg) surmontée de projecteurs surpuissants, qui tendait une main vers elle.

*Zane... Thomas Zane.*

Félicia sentit la froideur de cette mer noire disparaître, et une force d’attraction la releva alors, tandis que Zane la regardait. Alors qu’elle clignait des yeux, éberluée, Félicia sembla même entendre une voix apaisante s’insinuer dans son esprit :

« Sautez depuis le phare... Sautez depuis le plongeoir à son sommet, et priez pour Amaterasu. »

Elle n’eut guère le temps d’en savoir plus, car elle retourna soudain à la surface, des mains venant la saisir. Elle sortit ainsi d’une espèce de mare, atterrissant dans un champ, près du phare, éternuant pour recracher l’eau.

« Allez, vite, dépêchez ! Ils sont là !
 -  Huuu... Qui ça ?
 -  Zane n’est pas le seul à nous aider. Les Old Gods sont là. »

N’y comprenant rien, Félicia éternua à nouveau, et rampa lentement, avant de voir, sur sa gauche, Aoki, qui avait probablement eu droit au même spectacle fantasmagorique qu’elle dans l’eau. En relevant la tête, elle vit alors une feuille blanche lumineuse descendre lentement du ciel, se posant à côté d’elle, les mots s’imprimant dans son esprit :

(http://nsa38.casimages.com/img/2016/06/25/mini_1606250715342569.jpg) (http://nsa38.casimages.com/img/2016/06/25/1606250715342569.jpg)

Les frères Anderson... Les Old Gods Of Asgard. Ces vieux chanteurs qui avaient fait partie du festival de rock à l’origine de tout ce cauchemar. Elle se redressa alors, se rapprochant d’Aoki, avant d’entendre des accords de guitare électrique se lancer.

« Qu’est-ce que... ?! »

Devant elles, il y avait, outre le phare se découpant au loin, une scène de concert. Les frères Anderson étaient là, sur la scène, et, quand Félicia tourna la tête, elle constata qu’ils étaient au beau milieu de champs, en pleine campagne... Et que d’innombrables Possédés se rapprochaient.

« Venez ! Vite ! »

Félicia aida Aoki à se relever, et les deux femmes coururent vers la scène, où Félicia put voir, à droite et à gauche, d’innombrables caisses et coffres de rangement abritant de nombreuses armes. Alan avait attrapé un fusil à pompe.

« Équipez-vous, vite !
 -  Alan... Ils arrivent !
 -  Je sais... C’est ma scène préférée !
 -  Q-Quoi ?!
 -  Prenez des armes, et défendez la scène ! Il faut tenir jusqu’à la fin de la chanson ! »

La Chatte Noire cligna des yeux à plusieurs reprises, sans trop comprendre ce qui se passait. Il y a de cela quelques minutes, elle flottait dans une sorte de vide intersidéral, et, maintenant, elles devaient défendre deux vieux contre une armée de tueurs et de monstres ?

« ’Faut pas faire traîner le public, les filles ! s’exclama l’un des deux frères. Allez, prenez vos armes, et repoussez les fans hystériques pendant qu’on fera notre concert ! »

Félicia hocha alors la tête, et attrapa un fusil d’assaut, ainsi qu’un fusil à canon scié, puis descendit des marches.

« Là, vous avez des grenades flashbang, qui les tuent instantanément... Ici, des fusées de détresse. Utilisez-les savamment.
 -  D’a... D’accord. »

Félicia regarda Aoki, et retourna l’encourager :

« Tu t’es entraînée, Aoki, non ? Alors... Mets ça à profit ! »

Les instruments commençaient à chauffer, tandis que les Possédés continuaient à s’élancer vers eux... Puis la musique rugit.

Et Children Of The Elder God (https://www.youtube.com/watch?v=s5vCwr9KGtw) se mit à vociférer tandis que des dizaines de Possédés leur tombaient dessus !



[Nota Bene : pour mieux comprendre ce qui se passe à la fin du post, qui est une reprise d’une scène mythique du jeu vidéo, je t’invite, justement, à voir cette fameuse scène, inoubliable et culte, si tu n’as pas joué au jeu. On peut la voir au lien suivant (https://www.youtube.com/watch?v=l2AwUAr-jPo), par exemple.]
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 31 juillet 2016, 20:23:59
Comment ne pas être inquiète avec toute cette histoire ? Ok Aoki était partante pur être plus proche de Félicia et aider le SHIELD mais quand même, il devait y abvoir un certain niveau pour s'habituer à toutes ses bizarreries ? Félicia y était peut-être habitué mais pas elle. Ce qu'elles vivaient actuellement n'était pas le genre de choses de bas étages qui arrivait tous les jours à la Chatte Noire quand même ? Si c'est ça... elle reverra peut-être son accord pour faire partie du SHIELD. Car vivre ça tous les jours... Quelle aventure ! Même si se retrouver dans les bras de Félicia un cours instant était agréable, ça ne retirait pas le problème pour autant... Elle tentait de rester positive malgré tout ça mais une chose à la fois...

« Si on avait pu commencer par juste sauver un quartier, ça ne m'aurait pas déplu... »

Commencer doucement, le quartier, une partie de la ville, la ville, la zone, le pays, le continent et le monde. Là, c'était avoir les yeux plus gros que le ventre. Enfin, ce n'était pas non plus comme si c'était Aoki qui avait choisi de commencer par ça. Même si le bateau n'avait rien de luxueux, il y avait des lumières et un moteur, c'est tout ce qui comptait pour elle ! Il pouvait être dégueulasse ou infester de rats, ce ne serait pas sa priorité du moment. Le bateau prenait la route sans faire attention aux possédées qui finiront par arrivée au port et si leur chemin se poursuivait sans soucis pour le moment, Aoki savait que ce n'était que temporaire. Quand elle vit le ciel agir bizarrement... elle sentait une boule dans l'estomac, savant pertinemment que le malheur allait s'abattre sur eux d'une façon ou d'une autre. Ce fut simple à deviner quand l'eau commençait à s'agiter très fortement faisant remuer leur bateau de plus en plus fort alors que la voix continuait de les narguer.

Cela devenait de plus en plus dur de s'accrocher pour ne pas tomber à l'eau. On peut s'estimer heureux déjà qu'Aoki savait nager sinon elle aurait eu encore plus la trouille ! Même accrocher à Félicia, ça devenait tendue et quand la foudre frappait le bateau déjà en équilibre sur certaines vagues, cela le fit retourner et même si elle était accroché à sa belle chatte, sa force n'était plus au rendez-vous et elle lâchait prise. Elle ne put se retenir d'hurler le nom de Félicia en tombant, pensant sa vie prendre fin en tombant dans cette eau aussi noir que du pétrole sans en avoir la consistance, heureusement. Elle semblait perdue, prête à abandonner en s'imaginant déjà dans la gueule du loup mais tout comme Félicia, sans le savoir évidemment, elle vit cet étrange plongeur lui tendre la main. Elle aurait pensé à un piège mais avec autant de lumière, c'était peu probable que ce soit un piège ? Elle tendit la main et se sentait presque sauver en se rapprochant hors de l'eau, même si une étrange voix lui posait un genre d'énigme...

« Sautez depuis le phare... Sautez depuis le plongeoir à son sommet, et priez pour Amaterasu. »

Comme une micro-sieste, Aoki se réveilla sur le bord, non loin de Félicia qui la rejoignait et cela suffisait à la rassurer même si le fait de se savoir non loin d'une scène où deux anciens rockeurs s'apprêtaient à donner un petit show, ça ne semblait pas l'étonner plus que ça. Avec le début de cette aventure, normal qu'un truc si banal ne l'étonne pas plus que ça. Se relevant avec l'aide de Félicia, elle faisait de son mieux pour presser le pas mais ce n'était pas encore ça, c'était assez difficile à comprendre mais en gros, on les invitaient à s'amrer et à faire le ménage vu le nombre de possédée qui semblait se rapprocher. Bon, puisque leur vie était en jeu et que le phare était plus proche que lorsqu'elles étaient sur le bateau, autant jouer le jeu. Même si certaines armes la tentait bien plus pour leur efficacité comme les fusils à pompe, elle ne savait pas manipuler ce genre d'armes alors elle préférait user d'arme standard comme les pistolets.

« Au risque de me répéter, il n’est pas possible de souffler cinq minutes sans possédés ou autres merdes qui nous tombent dessus ? »

Oui, actuellement, c'était trop demandé... Heureusement, il y avait aussi quelques armes faites à bases de lumières pour en avoir plus d'un en un seul coup. Se défendre contre eux, ça, elle pouvait le comprendre, ce n'était pas bien compliqué de se défendre pour sauver sa vie après tout mais...

« Pourquoi eux ils doivent jouer leur chanson pendant qu'on tire dans le tas ? »

Si encore on lui aurait dit entre-temps que leur musique pouvait les stopper ou les affaiblir, elle aurait compris, mais jusqu'ici, elle avait juste compris que la lumière leur était fatale, c'est tout. Mais vu que la musique commençait, c'était le signe que sa réponse était toute dite déjà. Éliminer les possédées, voilà sa réponse. La scène et ses alentours étaient bien éclairés en partie mais la jeune femme gardait dans une de ses mains une lampe torche afin de se faciliter le travail. Ainsi, en se concentrant sur un adversaire, il était simple ensuite de lui tirer dessus et le faire disparaître. La musique était bien dans son dos... mais elle avait autre chose à voir que d’écouter ça. Au début, ça gérait bien, les ennemis n'étaient pas trop nombreux et à trois, c'était facile de les assommer à coup de lumière puis de leur faire sauter le caisson. Mais plus la chanson continuait et plus il en arrivait, si bien qu'Aoki pris une pause non pas pour recharger mais elles utilisa une de ses fameuses grenades flash afin d'en éliminer plus d'un en un seul coup.

« Grenaaaaade ! »

Pas sûr que sa voix passe avec le concert dans son dos mais elle préférait avertir que juste lancer sa grenade et voir le résultat ensuite. C'était toujours pratique. Plus les notes étaient jouer et plus il en arrivaient, si bien qu'Aoki se demandait si elles allaient vraiment pouvoir tous les stopper ? Certains commençaient à réussir à grimper sur la scène mais ils étaient vite éliminé par les trois gardes. De temps à autres, il fallait éviter leur projectile plus ou moins dangereux mais elle, Félicia et Alen s'en sortaient pas trop mal et bien vite, ce fut le bouquet final qui élimina les possédées encore présent ! Le calme revenait et Aoki se retourna vers les deux muscisiens... et ensuite ? Le phare ? Une seconde vague ? Des explications ? Une grosse bébête à vaincre ? Elle profita de cette pause pour brecharger son arme, on ne sait jamais...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 05 août 2016, 13:45:38
Warriors, torchbearers, come redeem our dreeeeeeams
Shine a light upon this night of otherworldly fiends
Odin's miiiiiiight be your guiiiiiiide, divorce you from the saaaaane
Hammer's way will have its say, rise up in their name

Parfois, il ne fallait pas chercher à réfléchir davantage, ou à comprendre ce qui arrivait. Des hordes entières se rapprochaient à toute allure, et Félicia, qui tenait entre ses mains un Colt Commando, cibla avec la puissante lampe-torche de l’arme un Possédé. Les volutes d’ombre qui l’enveloppaient s’écartèrent, et elle fit feu, le faisant exploser, avant de se diriger vers un autre. Dans leur dos, la musique hurlait. Les frères Anderson étaient à fond dedans. Des individus qui, comme Zane et Alan, avaient cherché à combattre l’influence de ce vampire artistique, cette Ombre Noire dont la malveillance ne semblait connaître aucune limite. La musique s’emballait, et Aoki lança une flash bang, qui explosa au milieu de plusieurs Possédés, les volatilisant sur place.

Félicia en vit un autre lancer une serpe vers elle, et bondit sur le côté, évitant l’impact, puis répliqua, en tirant. Hélas, l’ombre recouvrait encore le corps, qui se contenta de reculer après s’être pris une rafale de balles, avant de repartir devant. Elle prit donc le temps de lui faire exploser son armure, et lui explosa la tête, le faisant disparaître dans une explosion de lumière.

Oh, Memory and Thought
Jet black and claaaaaaaawed

Alan rechargea son arme, tandis qu’un Possédé rejoignit la scène, et abattit un pied-de-biche sur lui. Il bondit sur le côté, et un tir de Félicia en pleine poitrine fit disparaître le Possédé.

« Soyez prudent !
 -  Ouais... Merde, c’est dément ! »

Plus la musique avançait, et plus les Possédés se multipliaient, mais, parfois, les effets pyrotechniques de la scène de concert provoquaient d’impressionnants jets lumineux, faisant exploser les plus proches monstres. Néanmoins, ils étaient vraiment très nombreux.

Children of the Elder God
(Children of the Elder God)
Scourge of light upon the dark

« Chiiiildrennnn of the Eeeeeeldeeeeer Gooooooooooood...  Putain, ouais, j’adore cette musique ! Rock’n’roll, baby ! »

Difficile de se méprendre sur l’origine de cette voix. Mr. Scratch venait d’arriver, tandis que la musique entamait sonr efrain, et la situation, tendue, se compliqua encore. Félicia vit en effet une nuée de corbeaux qui flottaient dans les airs, et fondaient tout droit sur eux.

« Les oiseaux ! Attention ! »

Comme si Mr. Scratch venait de rattraper ses classiques hitchcockiens, les oiseaux fondirent sur eux. Félicia bondit en arrière, mais Alan, plus rapide qu’elle, se saisit d’un pistolet d’urgence, et tira une balise rouge, un feu de détresse qui fusa contre les oiseaux, et força l’essaim à se reculer en croassant de rage. Néanmoins, plusieurs oiseaux se détachèrent de la masse, et tombèrent sur la scène, formant alors des Possédés spéciaux, des Birdman (http://img110.xooimage.com/files/f/f/b/birdman1-500d31d.jpg), dotés de longues griffes noires. L’un bondit rapidement vers Félicia, qui sortit de sa ceinture son arme de poing, un pistolet, et fit feu à plusieurs reprises. Aucune ombre ne protégeait le Birdman, mais il était plus résistant que les simples Possédés, et il fallut donc d’autres tirs pour en venir à bout.

Toutefois, alors que Félicia se relevait rapidement, elle put voir, au milieu des Possédés qui couraient à toute allure vers la scène de concert, d’immenses géants (http://img110.xooimage.com/files/d/7/6/remedy_giant_ppp1_v01-500d327.jpg), faisant presque trois mètres de haut, et tenant d’épaisses tronçonneuses.

« C’est qui, ces types, encore ? »

Scratching hag, you can rake your claws and gnash your crooked teeth
You've taken slaves like ocean waves, now feel the ocean seethe
Father Thor, bless this war, between the dark and light
In their songs let their wrongs bring dissolution's night

Le second couplet de cette chanson guerrière fusa alors, tandis que les évènements s’emballaient. Retenir les Possédés était de plus en plus dur, ces derniers bondissant sur la scène, balançant de multiples objets contondants. Félicia mitrailla furieusement un Géant, les balles le transperçant, et il fallut presque un chargeur entier pour le faire exploser. Du pied, Alan repoussa un Possédé qui grimpait sur les marches, et, tout en le renversant, le fit exploser.

Elle continua à faire feu, jusqu’à sentir le percuteur de l’arme filer dans le vide.

*Clic. Clic.*

Pestant sur place, Félicia, qui s’apprêtait à tuer un Possédé, fut attaqué par ce dernier, qui bondit sur elle, la renversant. Elle réagit rapidement, empêchant son adversaire de le planter, et le repoussa en arrière à l’aide de ses bras, puis roula sur le sol, se releva, et fit feu avec son pistolet.

Un Géant grimpa alors sur la scène, et abattit son arme, une énorme scie circulaire sur le sol, faisant exploser le bois. Il la releva, et se rapprocha de Félicia, qui fit feu sur ce dernier, en vain. Et, à nouveau, comme pour son fusil d’assaut, elle se retrouva à court de munitions. Le monstre abattit à nouveau sa scie, et elle écarta les jambes, l’évitant, et le frappa du pied à la tête. Le colosse ne broncha même pas, et attrapa la femme par la gorge, puis la souleva.

« Aaaargh... »

Il la souleva comme un simple chiffon, quand des balles frappèrent dans le dos du Géant. Alan venait d’intervenir, et fit exploser la créature, avant d’envoyer vers Félicia un pistolet-mitrailleur, dont elle se servit pour arroser la scène.

Les volutes d’ombre firent alors apparaître Mr. Scratch, qui se téléporta en plein milieu de la scène.

« Un autographe, pour votre plus grand fan, les frères Anderson !! »

Ces derniers terminèrent alors leur musique

Children of the Elder God
(Chiiiiiiiiiiiiiildren of the Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeelder Gooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooood)

La dernière syllabe sembla s’étirer à l’infini, et, quand l’ultime coup de guitare eut lieu, toute la scène sembla soudain s’enflammer et s’embraser. Félicia vit le visage rieur de leur ennemi disparaître dans une explosion de lumière qui recouvrit, non seulement la scène, mais aussi toute la plaine. Les dragons situés sur le sommet de la scène crachèrent un feu incandescent, et, dans une ultime explosion de lumière et de son, les Possédés disparurent.

En quelques secondes, le calme était revenu, un silence de plomb s’abattant sur la zone. Félicia, en sueur, se releva alors, reprenant son souffle, et, en se retournant, constata que les frères Anderson avaient disparu, ne laissant plus que de multiples douilles qui jonchaient le sol.

Félicia se précipita alors vers Aoki, et la tint par les épaules.

« Tu vas bien, ma chérie ? »

Elle la serra alors dans ses bras, et l’embrassa.

« Tu as été fantastique ! Si, avec ça sur ton CV, tu ne décroches pas un poste au sein du SHIELD, moi, je ne sais pas quoi faire ! »

Il allait maintenant falloir reprendre la route vers le phare. Félicia ne savait pas trop ce qui venait de se passer, mais elle avait le sentiment d’avoir porté un grand coup envers les forces de l’Ombre Noire, et savait qu’il fallait en profiter pour se rapprocher le plus possible du phare.

Mais, en attendant, elle était surtout soulagée de voir sa Aoki indemne, et l’embrassa d’ailleurs à nouveau.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le jeudi 08 septembre 2016, 19:52:56
Ce fut quelque chose de... il n'y avait pas de nom pour cela, cette ambiance, ce danger, ce frisson, ce petit sentiment d'excitation quand le danger était écarté, ce frison l'était moins quand elle voyait ses compagnons en danger. Cette aventure avait son lot de choses hors du commun et de situation qu'elle ne pensait pas vivre dans sa vie de tout les jours. Vider autant de chargeur, tuer autant de « personne » sans être une criminelle, sacrée expérience que voilà. Par chance, Aoki n'avait pas eu de Birdman ou de géant à affronté. Elle avait bien tenté de tirer sur un géant mais soit elle l'a loupé, soit cela ne lui a rien faire. Quant à Scratch, elle ne l'avait pas vue, trop préoccuper à virer les autres de sa route. Une fois le final achevé et la calme revenue, ce calme oppressant et si agréable à la fois. Elle rechargeait son arme en s'assurant que les deux autres allaient bien, enfin quatre avec les papys du rock. Heureusement oui et Félicia venait même prendre de ses nouvelles.

Aoki tremblait un peu, peur, excitation, elle ne savait pas trop mais ce n'était rien de grave.

« Ça va, ça va... »

Elle se laissa embrasser et câliner, avec joie même avant que cela ne cesse le temps de la rassurer vis-à-vis d'un possible poste du SHIELD. L'embrassant à nouveau, elle aimait la plaisanterie mais la vérité était différente.

« Si cela veut dire faire ce genre de choses tous les soirs, je ne suis pas sûr d'être faite pour être agent de terrain... »

Il y aurait au pire de la place en secrétaire ? Félicia ne serait sûrement pas contre une Aoki en secrétaire ? Quoi que cela ne la change pas trop de ses tenues habituelles avec son travail, elle avait toujours ses tailleurs et ses lunettes sur le nez, comme une petite secrétaire. Enfin, elle n'en était pas encore là et le temps des baisers étaient fini pour profiter du calme après la bataille pour continuer leur route à travers le petit chemin. Il faut arriver au phare au plus vite afin d'y rencontrer Amaterasu et obtenir l'aide nécessaire pour vaincre ce genre de divinité maléfique. Une fois tout cela rentrée dans l'ordre, elle se demandait si elle n'allait pas passer son temps à dormir, quelques jours d'un profond sommeil loin de toutes ces choses pour récupérer et essayer de se convaincre que ce n'était qu'un mauvais rêve ? Elle avait envie de se reposer, de passer du temps avec Félicia comme couple ou même amie, ciné, festival, balade, restaurant, vivre normalement sans entendre parler de SHIELD, de démon, de dieu, de ce genre de mauvais souvenir.

Mine de rien, sa petite vie au sein de son groupe, de son travail, ça lui manquait un peu pour le coup, la seule chose qu'elle craignait là-bas, c'était les refus des réalisateurs et autre directeur de production, au moins là, elle savait gérer. Avancement prudemment vers le phare, elle avait la sensation que la bataille avait fait de bon dégât chez les adversaires mais... il y avait ce petit « mais » qui ne la rassurait pas.

« C'est bizarre de ce dire que ce calme est à la fois rassurant et pas rassurant... Je sais plus quoi en pensé à force... »

Bonne ou mauvaise chose ? Aucune idée pour Aoki... Au moins le phare était visible et proche, espérons que ce calme persiste jusqu'à avoir leur attaque final en poche pour éliminer toute cette merde.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le vendredi 09 septembre 2016, 18:20:08
Après ce combat démentiel autour de la scène de concert, le trio s’aventura vers le phare, situé au sommet de la montagne. Tout en marchant, Aoki annonça que ce calme était aussi rassurant que... « Pas rassurant » Ce paradoxe amena un sourire sur les lèvres de Félicia, qui s’empressa de faire quelques précisions

« L’aventure, c’est comme ça, Aoki... Il faut savoir profiter des moments de calme qui s’offrent à nous pour reprendre des forces.
 -  L’Ombre Noire n’en a pas fini avec nous. Leurs séides vont nous attaquer de nouveau, il faut atteindre le sommet du phare. »

Dans cette Seikusu fantasmagorique et sombre, le décor continuait à changer. Le trio avançait le long d’une falaise, voyant, à gauche, un courant aquatique, une eau sombre et noire, qui semblait disparaître dans les profondeurs abyssales. Le phare était visible au loin, avec la lumière qui tournait régulièrement, venant parfois les éblouir. En le regardant bien, il était possible de voir, autour de lui, quelques solitaires structures (http://img110.xooimage.com/files/3/e/d/lighthouse-505a13e.png), abritant probablement le personnel technique du phare.

Alan était devant elles, tenant sa lampe-torche dans la main, tout en continuant à monter. Pour rejoindre la falaise où il y avait le phare, puisqu’il se trouvait de l’autre côté, un antique pont de bois se trouvait entre les deux falaises, comme ces ponts dans les films d’aventure dans la jungle, qui se rompaient quand on marchait dessus.

« Alors, on va jusqu’au phare, et on active le Clicker, et c’est... Fini ?
 -  C’est l’idée, oui. Comme je vous l’ai dit, j’ai participé à la création de ce monde. L’Ombre Noire n’en a pas encore fini, et modifie la réalité en fonction de ce que j’ai écrit pendant la période où elle me tenait en captivité. Cependant, j’ai utilisé ses pouvoirs contre elle. J’ai modifié mon propre passé en développant le concept du Clicker, comme un moyen d’affaiblir l’Ombre Noire. »

Félicia connaissait l’histoire, mais se l’entendre répéter n’était pas un mal, au vu de la complexité de la situation, et des combats fréquents qu’ils menaient. Le Clicker était un interrupteur qu’Alan tenait, mais qui abritait un puissant pouvoir. Alan l’avait utilisé, dans le monde de l’Ombre Noire, depuis le petit îlot de Diver’s Isle. Il avait pu blesser l’Ombre Noire, mais, pour lui, le meilleur moyen était de se tenir au sommet du phare, puis de sauter dans l’eau, d’aller au plus profond possible, et d’enclencher le Clicker. Alan s’était auto-implanté ce souvenir en l’écrivant, modifiant son passé en disant qu’il avait été un petit garçon effrayé par le noir, à tel point que sa mère, pour l’aider à surmonter ce traumatisme, lui avait donné un vieil interrupteur, qui, en appuyant dessus, permettait de chasser les fantômes.

L’Ombre Noire avait modifié la réalité en fonction des écrits de Wake, et avait donc, dans sa réalité, implanté le Clicker. Si on recoupait cette histoire avec celle des kami, en enclenchant le Clicker dans l’eau, on réveillerait Amaterasu. Le plan commençait à se mettre au clair dans l’esprit de Félicia, qui espérait bien venir à bout de cette folle histoire. Sa combinaison trahissait la nuit folle qu’elle venait de passer, ouverte et déchirée ici et là. Elle se retourna alors, et frémit.

« Mon Dieu... »

Dans leur dos, au loin, on pouvait encore voir les immeubles et les tours de Seikusu. Cependant, quelque chose flottait au-dessus des tours. Un trou dans le ciel, laissant passer d’immenses tentacules, massifs et gargantuesques, rappelant à Félicia ceux qu’elle avait vu dans l’océan. Les tentacules sortaient d’un massif trou dans le ciel, comme une sorte de vortex dimensionnel, et brisaient les immeubles.

« Nous manquons de temps, il faut se dépêcher.
 -  Effectivement... »

Alan continua à avancer, quand des hurlements se firent entendre. Le chemin continuait à grimper, décrivant des zigzags le long du flanc de la falaise, et des Possédés apparurent alors, hurlant en fondant vers eux. Cependant, régulièrement, le phare filait vers eux, et les explosait, les dispersant. Le trio se mit donc à courir, grimpant le long de la falaise, tandis que cette dernière se mettait à s’effondrer, des morceaux de pierre leur tombant dessus. Félicia en vit un s’aplatir juste devant elle et Aoki, se pulvérisant en une série de nombreux cailloux.

« Attention ! »

Des croassements se firent également entendre, et des nuées de corbeaux s’approchèrent. Alan les visa avec un pistolet de détresse qu’il avait récupéré à la scène de concert, et tira une longue fusée qui explosa contre le nuage d’oiseaux, dispersant les redoutables volatiles. Le sol se fissurait, la falaise vibrait sur elle-même, et, bientôt, le chemin s’écroula devant eux, les contraignant à se replier dans une grotte proche, tandis que les corbeaux attaquaient à nouveau.

Félicia les sentit l’attaquer, mordre, la griffer, la faisant hurler et gémir, et elle bondit en avant, roulant sur le sol, tandis que, derrière eux, l’entrée de la grotte s’effondrait.

« Ho putain ! La vache ! »

Félicia éternuait, de la poussière dans les narines, et, alors qu’elle commençait à se demander où elle était, de multiples lumières s’allumèrent devant eux. Toute cette histoire devenait de plus en plus folle, car une énorme grande roue se trouvait devant eux, au cœur de la grotte. La Chatte Noire cligna des yeux, en voyant que cette roue ne se composait pas de nacelles, mais... D’une série de boîtes, collées les unes aux autres, avec des guirlandes qui les éclairaient.

La jeune femme s’approcha lentement de la roue.

« Je... Il n’y a pas d’autres options... »

Alan éclaira la base de la roue, où une porte était ouverte, et fila en hauteur.

« Je connais cette structure... Il y a un ascenseur là-dedans. En théorie, il nous permettra de rejoindre le sommet de la falaise. »

Félicia acquiesça lentement, et le trio, peu rassuré, grimpa néanmoins à l’intérieur de cette roue. Ils entrèrent alors dans une sorte de chambre à coucher, avec une porte au fond. Pendant ce temps, la porte par laquelle ils étaient entrés avait disparu, et, quand les trois personnes furent là, la roue s’ébranla soudain, et se mit à se déplacer.

« Woow !
 -  Faites attention, l’endroit est beaucoup moins sûr que ce que vous pensez ! »

La porte menait à une autre pièce, et ainsi de suite. Chaque boîte était une pièce, mais le tout se mettait à tourner, faisant que les objets se décrochaient, et pouvaient vous tomber dessus. Autrement dit, la prudence s’imposait, et il fallait avancer, avancer le long des boîtes, jusqu’à trouver celle abritant l’ascenseur permettant de sortir d’ici !



[Note : cette scène est inspirée d’une séquence dans le premier DLC d’« Alan Wake », « The Writer », et, pour comprendre un mieux ce qui se passe, tu peux regarder les quatre premières minutes de cette vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=_QV3ccXLjgg), qui concerne ce fameux passage.]
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mercredi 19 octobre 2016, 20:35:46
Elles approchaient de la fin de ce cauchemar, c'est ce qu'elle se répétait sans cesse pour se rassurer et espérer voir le phare sous ses yeux, ainsi qu'Amaterasu et un monde normal avec un ciel bleu, des gens normaux, une vie banale qui semblait si loin pour elle. Mais voilà, même si cette fin était proche, elle semblait aussi si éloignée, comment cela pouvait être si proche et si loin à la fois ? Question aventure, elle espérait vraiment que pour cette première mission, bien que non-agent du SHIELD pour le moment, elle aurait droit à un repos bien mérité ! Elle qui pensait gravir les échelons en commençant par de l’entraînement physique ou s'en prendre à des petits malfrats arracheurs de sac, voilà qu'elle tombait déjà sur un dieu à affronter. La vie est bien dure parfois. Félicia posait de nouveau la question du plan qui semblait simple, le silence rendait comme elle l'avait dit, cela si calme et si angoissant à la fois.

Plus elles avançaient dans cette aventure et plus elle était nerveuse et sur le point de craquer, elle était comme un élastique sur lequel on tirait. Ça s'étirait mais tôt ou tard, ça allait rompre et elle va craquer, là, avec tout ce qu'elle a enduré depuis le début, autant dire que la limite n'était plus très loin. Même si le danger était dans leur dos, le phare avait raison d'eux aussi souvent que nécessaire, rendant cela moins stressant mais ce n'était pas une raison pour ne pas se dépêcher. C'était d'autant plus vrai quand la ville au loin, dans leur dos, offrait un spectacle digne des plus grandes œuvres de Lovecraft. Non pas qu'elle a lu ce genre de bouquin avec un dieu à tête de poulpe mais elle en connaissait les grandes lignes. Et cela était aussi une bonne raison de presser une nouvelle fois le pas afin de s'en éloigner le plus possible, même si elles étaient assez loin de la ville, plus il y aura de distance entre le trio et cette chose, mieux ce sera.

La zone où ils se trouvaient semblait elle aussi tombé en morceaux, rendant cette traversée moins sûr, la chute de rocher, des corbeaux aussi agressifs que des lions en cages, ça devenait de pire en pire toute cette histoire !!! Même si leur première riposte les avait fait fuir, ils furent de nouveau sur eux, griffant avec leur patte, mordant avec leur bec, inutile de préciser que ça faisait mal ! Aoki sentait son élastique mental s'étirer encore un peu plus encore mais elle ne craquait pas... pas pour le moment. Prenant refuge dans une grotte, les corbeaux avaient lâcher l'affaire mais les voilà prisent au piège à présent... Coïncidence ? Surement pas... Arrivée bloquer dans une grotte peut être du hasard mais que cette grotte a une grande roue en plus dedans... le hasard n'avait pas sa place là-dedans. Et grimper dedans ne tentait vraiment pas la Japonaise mais avait-elle le choix ? À écouter Alan, il y avait un ascenseur pour rejoindre l'ascenseur. Une fois dedans, dans cette drôle de grande roue, la pièce commença à bouger alors qu'elles traversaient de drôle de pièces souvent en désordre, rien de particulier pour le moment puis la grande roue n'avançait pas vite. Aoki restait silencieuse mais elle avait l'impression que parler allait la faire craquer.

Après les pièces en désordres, c'était ce à quoi ressemblait un petit commissariat de campagne américaine, avec son détenu qui clame son innocence – un peu comme dans n'importe quelle prison d'ailleurs – mais plus ils passaient de pièces et plus cela devenait bizarre et et plus ça allait, plus il fallait aussi faire attention aux objets qui glissaient et tombaient de leur place en bougeant avec l'effet de la rouge. De même que de devoir plongé dans l'eau pour se retrouver de l'autre côté, sec et sans la moindre trace d'eau dans leur dos... Ça devenait vraiment dingue quand ils empruntèrent des portes sur des murs, attendant que la roue tourne assez pour glisser dans le mur suivant alors qu'il s'agissait du sol en réalité... Drôle de construction que cette roue. Mais heureusement, après avoir passé un coffre-fort, les voilà dans l'ascenseur. Grimpant dedans, le bouton le plus haut était actionné par Alan et l'ascenseur bougeait doucement.

« Pitié.... »

Ce simple mot était déchirant, elle voulait en voir le bout, la fin, de l'aide pour combattre un dieu avec un autre dieu, mettre fin au cauchemar, venger Kanzaki et en finir avec tout cela. Les mains jointes sur sa poitrine comme une chrétienne, elle espérait arriver au phare en sécurité et, à défaut d'être un point final à cela, que ce soit la dernière ligne droite avec tout un tas de pouvoir ou de munitions pour terminer tout ça en deux-temps, trois mouvements, il en va de sa santé mentale !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 20 octobre 2016, 14:03:51
Dans cette roue hors-normes, tous les sens de Félicia étaient perdus, le haut devenant le bas. Il leur fallait parfois s’abriter dans un angle le temps que la roue se déplace bien, afin de pouvoir continuer leur progression. Ils traversèrent ainsi des chambres, mais également une sorte de prison, où un détenu fantomatique s’accrochait aux parois, en hurlant.

« De la lumière ! Pitié, je vous en prie, il me faut plus de lumière ! »

Félicia passa à côté de cette apparition, médusée, et s’avança, voyant plusieurs ordinateurs de police, et reprit, rejoignant une sorte de couloir métallique sinistre qui filait sous les fondations de la roue. En levant la tête, elle voyait cette dernière tourner lentement, mais n’arrivait plus à en discerner le sommet. Petit à petit, la Chatte Noire se faisait au fait qu’elle n’était plus dans le monde réel, mais dans celui de l’Ombre Noire, un monde où l’irréel se mélangeait au réel, de telle sorte que les règles logique de cohérence ne s’appliquaient plus. C’était comme se promener dans un rêve, où la logique n’existait plus.

Le trio continua à avancer, l’ascenseur continuant à tourner, et ils arrivèrent dans une sorte de salle capitonnée, toute blanche, où Félicia vit des apparitions d’hommes en camisole, poussant des hurlements de déments, ou se tapant la tête contre les murs.

« Fou, fou, ils me prennent pour un fou... »

La salle capitonnée laissa place à un nouveau couloir de prison, avec, à gauche et à droite, des cellules, où Félicia pouvait se voir, avec différentes inscriptions, décrivant à chaque fois un état mental bien particulier : « SCHIZOPHRÉNIE », « NYMPHOMANIE », « FUREUR », « PARANOÏA », « DÉPRESSION »... Aoki et Alan avaient, eux aussi, droit à leurs propres versions, comme autant de messages destinés à les perturber.

« Je suis belle, je suis belle, ou est-ce que c’est une vision de ma tête ? La beauté physique n’est-elle pas un artifice qu’on manipule comme de la pâte à modeler ?
 -  Je suis Félicia, mais je ne veux pas être Félicia. Je veux être la Chatte Noire, mais la Chatte Noire ne veut pas être Félicia...
 -  Je les tuerais, je les tuerais tous, ces salopards ! Ces salopards qui m’ont volé mon bien le plus précieux, je les étriperai, je les étriperai, je les massacrerai, je boirai leur sang !
 -  Tout ça est un piège de Fisk, une illusion, ce n’est pas réel, mais je sais qu’ils sont là, qu’ils m’entourent, qu’ils me narguent...
 -  Peter, je t’aimais, je t’aimais... Mais moi, personne me m’aimera jamais, jamais, pourquoi vivre, pourquoi vivre si personne ne veut battre son cœur à l’unisson avec le mien ?
 -  La Chatte Noire peut-elle exister sans Félicia ? Que suis-je ?! »

Félicia secoua la tête, et se précipita hors de ce couloir affreux, chassant ses troubles et ses pensées, pour rejoindre une sorte d’entrepôt de matériel. La Chatte Noire poursuivit encore, et grimpa en hauteur, passant dans une autre pièce, et aida Aoki à la rejoindre. Ils arrivèrent finalement à ce qui semblait être le sommet de cette tour, puisque, autour d’eux, dans une pièce ressemblant à un grenier, Félicia vit des poutres en bois. Le grenier était vide, à l’exception d’une porte grillagée au fond, et d’une table avec un petit coffre au milieu.

La Chatte Noire se rapprocha, et ouvrit ce dernier. Il y avait, à l’intérieur, l’une des fameuses pages qu’elle avait déjà vu, et prit le temps de la lire :

(http://img110.xooimage.com/files/0/6/e/10---le-pouvoir-d...cr-ation-50b13b8.jpg) (http://img110.xooimage.com/files/5/1/6/10---le-pouvoir-d...cr-ation-50b13b7.jpg)

Elle le lut calmement, sans trop savoir quoi en penser. « Apprendre à lâcher prise avec les choses qu’on ne peut contrôler »... Félicia ne savait pas trop quoi en penser, et se dirigea vers la porte grillagée, qui donnait sur une petite réserve, avec, au fond, une porte blindée, digne d’un coffre-fort. Cette porte s’ouvrit à leur passage, donnant, non pas sur un trésor, mais sur... Un vestibule avec les portes d’un ascenseur au fond.

« C’est la sortie... »

Félicia resta silencieuse, et tourna sa tête vers Aoki. La pauvre semblait exténuée, ce qui amena la Chatte Noire à poser une main sur la sienne, comme pour tenter de la sortir des pensées moroses qui devaient, en ce moment, la traverser.

« On va y arriver, Aoki, d’accord ? On est à la fin de ce cauchemar... »

Elle s’assura d’avoir un regard de la part de la jeune femme, puis le trio se faufila dans un ascenseur, somme toute assez classique, avec seulement deux boutons : « MONTER » et « DESCENDRE ». Sans trop de surprises, Alan appuya sur le bouton du haut, et l’ascenseur s’ébranla lentement. Et, tandis que l’ascenseur, une musique se mit à crachoter du haut-parleur de l’ascenseur, nerveuse, qui annonçait l’ultime bataille qui allait avoir lieu... War (https://www.youtube.com/watch?v=0f_hewSrAH4).

Puis les battants de l’ascenseur s’ouvrirent, et, devant les yeux ébahis du trio, ils virent enfin la dernière étape de ce cauchemar. Le phare (http://img110.xooimage.com/files/3/e/d/lighthouse-505a13e.png) était là, devant eux, au bout de la falaise, aussi immense qu’une forteresse immaculée, semblant les englober dans sa chatoyante lumière.

« Le phare... On y est ! »

Félicia s’avança rapidement quand des vibrations retentirent soudain, comme si un séisme venait d’éclater. La falaise se coupa soudain en deux, une profonde ligne de faille se formant, révélant, sous la roche et la pierre, des sorts de ponts métalliques suspendus, qui filaient vers l’autre partie de la falaise, avec, en contrebas, des récifs particulièrement dangereux, d’où des tentacules émergeaient, remontant le long de la paroi.

« Échouer si près du but... C’en serait presque vexant ! »

La voix sardonique et cruelle de Mr. Scratch retentit dans leur dos. Félicia se retourna, tout comme Alan et Aoki, permettant de voir, au début de la falaise, l’homme en costume, avec des dizaines de Possédés autour de lui. Alan réagit rapidement, et attrapa l’interrupteur, le Clicker, et le tendit à Félicia.

« Que faites-vous ?
 -  Je suis habitué à combattre les monstres de l’Ombre Noire, je vais les retenir. Vous, dépêchez-vous de grimper au sommet du phare, et sautez ! Une fois que vous serez dans le lac, déclenchez le Clicker, et nous viendrons à bout de ce cauchemar !
 -  Mais...
 -  Allez, vite ! »

Il se retourna à nouveau, pointant sa lampe-torche sur les Possédés, et fit feu. Félicia, comprenant qu’elle n’avait pas d’autres options, attrapa la main d’Aoki, et lui fit signe de se ruer vers les ponts métalliques.

« Allons de l’autre côté, vite ! »

Il était temps d’en finir avec ce cauchemar !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le mardi 22 novembre 2016, 20:37:09
Cette folie, elle en avait marre ! Elle avait toujours cette impression de timber plus bas que terre et ce passage dans cette sorte d'asyle, ça lui avait fait peur ! Peur de se voir folle ? D'être folle ? De faire face à ses « elle » vu sous différents points de vue. Les autres voyaient aussi Aoki ou seule elle ? Elle n'en savait rien et cela était aussi effrayant que perturbant. Honnêtement, elle ne fit pas attention aux noms sur les portes, plus troublée de se voir si... différente. Il y avait la Aoki nymphomane, passant par la dépressive, la bosseuse, l'amoureuse transit qui se voyait dans un avenir rose bonbon, la studieuse, bref, bien des visages qu'elle connaissait bien.

« Pourquoi on me baise pas ?! Félicia, Hitomi, Doutzen, les autres ! Ou vous êtes merdes j'en peux plus moi ! OUVREZ CETTE PUTAIN DE PORTE!!! »
« Ils m'ont abandonnée tour à tour et celui de Félicia viendra aussi. Que je fasse le bien ou non, ça se retourne contre moi, je ne peux pas vivre heureuse... c'est interdit... La prochaine fois je me couperais les veines, loin de ce monde ignoble, je ne ferais souffrir plus personne... »
« Que fais-tu ici au lieu de bosser ? Ok c'est triste pour Kanzaki mais tu crois que les autres vont atteindre leur rêve pendant que tu pleure ? Retourne au boulot et vas les aider, Doutzen, Miyaki et les autres hein, elles vont pas réussir seule. »
« Ce que vous êtes mignonnes en chatte, tu crois que Félicia voudra me faire l'amour comme ça ? Elle voudra que je lui miaule dessus pendant qu'elle me fait l'amour ? On ne pourra pas avoir de bébés entre femmes mais c'est pas grave, tu seras son petit chaton et parfois, ce sera l'inverse, tu la bercera dans tes bras comme ta grande fille, si belle et si sexy. »
« Tu parles d'un rêve que bosser dans le showbiz, avec ton niveau, t'aurais pu continuer et faire ce que tu veux au lieu de faire ce job de merde. »


Troublant, tout était troublant. Par chance, ils avaient fini par trouver l'ascenseur et Aoki se sentait approcher du bord, elle ne cesse de se sentir de plus en plus au bord du gouffre avec toutes ses choses qui lui arrivait dessus, elle n'avait pas fini d'en avoir marre. Même si Félicia se faisait rassurante, sans elle, elle aurait été déjà été en boule à s'arracher les cheveux pour que ça s'arrête. Elle ne fit pas attention, elle préférait l'ignorer mais en voyant le phare, oh c'était presque aussi beau que... que ce que l'on désirait le plus ! Mais en se rapprochant, leur chemin allait se faire plus long avec ce qui venait de se produire et pire encore ! Scratch était là ! Aoki en aurait presque pleurer mais le comportement d'Alan lui laissait de quoi reprendre espoir. C'était simple, monté, sauter et cliquer dans l'eau ! Ça semblait simple vue comme ça. En temps normal, elle aurait un peu hésité comme Félicia mais là, elle était au bord du gouffre et c'était salaud de dire ça mais elle gardait la main de Félicia en la tirant vers le phare.

« Vite ! »

Elle s'excusera et le remerciera après tout ça mais là, elle voulait retrouver son train-train quotidien, se réveiller dans son lit, avec ou sans Félicia, promener Rex et nourrir Kumaneko, faire sa vie, aider les filles et les garçons de son agence, les aider à réaliser leur rêve, se détendre avec Félicia. Elle voulait ce quotidien qu'elle avait tant chéri ! Les fameux ponts étaient dangereux dans un sens et rassurant aussi. Vu qu'ils étaient métallique et épais, elle ne voyait mal cela se détruire comme un pont en bois avec quelques bouts de ficelles, digne d'un Indianna Jones ! Chance ou inconscience, elle fonçait et ne s'arrêtait pas, ne laissant pas le temps au destin de titiller la malchance, elle traçait sa route et on n'allait pas l'arrêter alors que les coups de feu se faisaient entendre dans leur dos. Devant le phare, c'est limite si Aoki n'avait pas défoncé la porte pour s'engouffrer dedans et monter les marches, un étage, deux étages, trente étages, elle n'allait pas s'arrêter avant la fin des escaliers. Une fois en haut, elle préférait ne pas regarder en arrière et observa l'océan. C'était juste d'écouter Alan et sauter dedans ? Pourquoi en douter maintenant. Sa main resserrait celle de Félicia un peu plus encore, allez, la fin, vite ! Mais serait-ce la fin ou la rencontre avec Amaterasu ? Bonne quetsion mais il n'y avait qu'une façon de le savoir.

« Tu as l'interrupteur ? » Dernières vérficaction avant le grand saut. « Prête ? »

Pas question de reculer ou d'hésiter et si cela n'était qu'un piège... Elle aura vécu ses moments de bonheur auprès de la femme qu'elle aimait au moins. Le grand saut, le grand final, la fin du cauchemar ?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 22 novembre 2016, 23:27:46
C’était la fin. Elles étaient arrivées au bout de la piste. Là, au sommet du phare. Le projecteur de ce dernier s’était éteint, et un plongeoir était là, un plongeoir en bois, qui remuait légèrement sous l’effet du vent. Félicia ne voyait plus rien derrière elle, si ce n’est du noir, et, dans le ciel, des nuages sombres semblaient se rapprocher. L’océan lui-même n’était qu’une étendue infiniment noirâtre. Il n’y avait quasiment plus aucune lumière, et Aoki lui demanda alors l’interrupteur... Le fameux Clicker d’Alan. La Chatte Noire hocha la tête, et glissa sa main entre ses seins, attrapant le petit objet, et le sortit, le tenant dans la paume de sa main.

« Le voilà, ma chérie. Il est temps d’en finir, maintenant... »

Félicia lui tendit le Clicker, et embrassa brièvement Aoki. La belle Japonaise se retourna ensuite, face au plongeoir... Et Mr. Scratch apparut brusquement, se posant sur le plongeoir.

« Je regrette, mes beautés, mais ce n’est pas ainsi que ça se termine. »

Il tendit un doigt, et son ongle s’étira alors, devenant une pointe noirâtre qui fila droit vers le cœur d’Aoki. L’homme avait un sourire sadique, et, alors que le coup allait transpercer Aoki, Félicia la poussa brusquement, la renversant sur le sol... Et la pointe la frappa alors, se plantant dans sa chair, à hauteur de son cœur, et la faisant hurler de douleur.

« Haaaaaaaaaaaaa... !!
 -  Oh... Le sacrifice d’amour... Si poétique, si débile. Tu ne trouves pas ça d’un classicisme affolant, Aoki ? Maintenant, sois une gentille petite fille, et viens me sucer la queue.
 -  A... Aoki, va... Va-t-en, vite... !! »

Mr. Scratch sourit encore, tandis que Félicia tombait à genoux, son corps se recouvrant d’une épaisse substance noirâtre. En chutant, Aoki avait lâché son interrupteur, et Mr. Scratch posa sa semelle dessus.

« Tu ne croyais quand même pas que ce tour de passe-passe allait marcher ? Hey, ma chérie, on se réveille ! Alan a déjà tenté ce coup, et, surprise... Ça a... TOTALEMENT FOIRÉ, pauvre conne ! »

Mr. Scratch éclata de rire, et sa main se saisit de la gorge d’Aoki, la soulevant, et il la plaqua contre l’un des rebords du phare. Ses veines, à hauteur de ses mains, se noircirent alors, et son infection commençait à se répandre sur Aoki. Un sourire maléfique déformait les lèvres du psychopathe, qui était sur le point d’en finir... Quand Félicia lui sauta dessus, en le renversant, et poussa un feulement furieux, avant de griffer le torse de Mr. Scratch, enfonçant profondément ses griffes dans sa chair, déchiquetant sa chemise.

« Ffffffffffffffffffsssttt... !!
 -  Couchée, minou ! »

De la main, Mr. Scratch envoya valdinguer Félicia au loin. Elle ressemblait désormais à une étrange chatte, avec une longue queue caudale. Tout son corps était devenu noir, à l’exception de sa chevelure blanche, et ses longues griffes. Coincée entre sa Félicia, qui était en train de succomber, et qui avait pu la sauver dans un ultime sursaut, et Mr. Scratch, Aoki n’avait plus qu’une solution : le plongeoir. Mais, alors qu’elle s’en rapprochait, Félicia fut plus rapide, et bondit sur Aoki, la renversant sur le sol.

« Tu ne m’abandonneras pas, Aoki !! J’ai trop souffert des abandons ! Tu es à moi, Aoki, à moi, à moi, ffffssssssttt... !! »

Son visage s’approcha du sien, ses lèvres devenant alors rouges, pulpeuses, et elle embrassa Aoki. Le baiser du Diable, car les veines d’Aoki, tout autour de sa bouche, commencèrent à noircir, son corps gesticulant sur place, comme pour essayer, en vain, de la repousser. Furieux, Mr. Scratch se mit à sourire, en voyant l’heureuse tournure des évènements.

« C’est bien, minou... Fais-lui rejoindre ma famille, et j’aurais deux chattes à mon service, prêtes à me sucer la queue quand je le désirerai... »

Était-ce vraiment fini ? Aoki commençait à sentir l’air lui manquer, tandis que le baiser se poursuivait... Et, alors que des points noirs se mirent à danser devant ses yeux, le projecteur du phare s’illumina brusquement, diffusant  une épaisse lumière blanche qui frappa de plein fouet Félicia, la faisant hurler de souffrance, avant qu’elle n’explose sur place, se volatilisant instantanément. Le projecteur prit alors la forme de Thomas Zane, qui apparut, forçant Mr. Scratch à prudemment se reculer.

« TOI ! Tu... Pourquoi ne te contentes-tu pas de CREVER ?!
 -  Sautez, Kou-san ! Le Clicker n’a jamais été rien d’autre qu’un fantasme ! »

Mr. Scratch hurla de rage, un rugissement dément, inhumain, et Zane tendit sa main vers lui, cette dernière formant une puissante lampe-torche qui le fit exploser. Des volutes d’ombre s’envolèrent autour de lui, et fusèrent ensuite, frappant Zane, le déstabilisant. De son autre main, il éclairait Aoki, la soignant de l’impureté résultant du baiser de la Chatte.

« Non, pas si près... Tu vas crever, salopard ! Cette pute n’y arrivera jamais ! Laisse Amaterasu croupir dans sa grotte, FOUS-MOI LA PAIX, SALE ENCULÉ !!
 -  Ce n’est pas juste la lumière, Aoki... Même la nuit émerge de la lumière, vous... Vous devez avoir la foi, affronter vos propres démons, et les vaincre ! Sautez... Sautez, et croyez en vous, et... Réveillez Amaterasu, priez...
 -  VA CREVER, BÂTARD DE MERDE D’ENCULÉ DE SUCEUR DE CHATTES BOUFFIES !! »

Sous l’effet d’une rage incontrôlable, même les jurons de Mr. Scratch ne devenaient plus qu’un brouillard indicible, mais, l’une après l’autre, les lumières de Zane étaient en train d’exploser. Le long de l’océan, d’épais tentacules venaient de sortir.

« SAUTEZ ! SAUTEZ, ET AYEZ FOI EN VOUS ! DISPERSEZ LES TÉNÈBRES !! »

Les volutes noires tournoyaient autour de Zane, formant comme des pointes acérées, et l’une s’enfonça alors dans son scaphandre, explosant la lumière, et transperça son crâne. Thomas Zane poussa alors un terrible hurlement de souffrance, et tout son corps se mit à vibrer pendant quelques secondes... Puis il explosa alors, dans un immense jet de lumière, qui repoussa l’Ombre Noire. L’explosion fractura le phare, qui commença à se disloquer... Et Aoki sauta. Droit vers les tentacules.

L’eau la heurta de plein fouet, et l’absorba totalement.

Quand Aoki revint à elle, elle avait échoué sur une sorte de plage... Devant laquelle il y avait une grotte silencieuse. La Caverne Céleste... Amano-Iwato, la grotte fermée dans laquelle Amaterasu s’était cachée du monde. De fait, en contournant les récifs, on pouvait voir qu’il y avait, à l’entrée de la grotte, un torii, avec une épaisse paroi devant, en bloquant l’entrée.

Et, si Aoki tournait la tête, elle pourrait voir que les nuages étaient en train de se rapprocher d’elles, tout comme la mer. D’énormes vagues étaient en train d’arriver depuis les abysses, prêts à la fracasser sur place. La seule solution, c’était de se rendre devant le torii, et de faire sortir Amaterasu de la Caverne. Dans la légende, Amaterasu était sortie de la grotte quand les autres kami avaient organisé une fête, la joie parvenant à faire sortir la Grande Déesse de sa morosité...
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 27 novembre 2016, 20:09:59
Si près de la fin ou si près d'un pur fantasme ? Difficile à dir,e bien des fois Aoki pensaient voir le bout de cette aventure pour qu'au final, ce ne soit que le début d'une nouvelle route à suivre mais là, ça devait être la fin, elle n'en pouvait simplement plus ! Heureusement que Félicia était encore là, tenant sa main, ce qui la rassurait mais alors que le phare n'avait plus de lumière à émettre, cette dernière venait à se retourner et à voir que Scratch était là, bloquant le chemin vers leur fin. Il tenta d'en finir, elle n'avait même pas remarqué cet ongle qui fonçait vers elle comme une flèche mais en revanche, elle avait vu Félicia se jeter sur elle pour la repousser et finir transpercer, tombât ensuite au sol.

« FELICIIIIIIIIIIIIIIIIAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!! »

Perdre Kanzaki était une chose mais perdre Félicia alors qu'elles venaient enfin de vraiment se rapprocher, on pouvait même le dire, de former un couple, elle ne pouvait pas faire une croix sur son bonheur. Scratch continua de bavarder et de raconter ses conneries, elle ne l'écoutait pas, elle tentait de réveiller la Chatte Noire mais elle semblait incapable de revenir à elle, pourtant elle sentait encore la vie en elle, elle n'était pas morte ! Elle avait lâché le bouton mais cela n'avait pas d'importance, elle voulait que Félicia se réveille. Elle fut soulevée par la gorge alors que ce fou rapprochait son visage d'elle, elle avait tant envie de lui cracher au visage, de le frapper mais elle ignorait si c'était la peur ou autre mais... impossible. Heureusement que la Balck Cat était là, elle portait bien son nom pour le coup car... elle ressemblait vraiment à une chatte si ce n'est ses cheveux. Pour le coup, elle pensait que derrière cette apparence elle était toujours là mais même si sa bouce semblait redevenir normal, elle n'effrayait pas leur adversaire, au contraire même.

« Félicia, reviens à toi... »

Inutile, elle l'embrassa et Aoki répondit présent espérant surement que son baiser ne la fasse redevenir comme avant mais c'était une bêtise. Elle souffrait de ce baiser, elle avait mal, elle manquait d'air et sa vue se brouillait. Elle devait retirer ses lèvres des siennes mais si elle en souffrait, est-ce que ça libérait Félicia pour autant de ce maléfice ? Elle perdait ses forces et soudainement, la lumière vint en éliminant Félicia, la laissant seule avec ce fou alors que le plongeur était de nouveau là, lui dictant de sauter et de croire en la fin de ce cauchemar. Même si ses paroles étaient pleines d'espoir, elle ne voyait plus Félicia et cela l'inquiétait. État-ce un clone qui avait explosé ou bien son dernier amour en date ? 

« Félicia ? Félicia ?! »

C'est à peine si elle écoutait le plongeur mais elle n'avait plus de choix que de l'écouter et faire ce qu'il disait, cela allait la mener vers la fin de ce cauchemar et donc, ramener surement Félicia car si ce n'est pas le cas, pourra-t-elle se redresser de cette nouvelle perte ? La mer s'agita de nouveau en laissant sortir des tentacules, ce qui ne lui donnait pas envie de sauter mais le plongeur était en mauvaise posture et il n'allait pas tarder à jeter l'éponge... Quand faut y aller ! Elle sauta, un peu en guise de dernier répis car elle n'avait pas vraiment eu d'autres choix sous la main. Elle ne savait pas si c'était le choc ou autres mais elle se réveilla dans ce qui semblait être une grotte sur une petite plage. Personne autour d'elle, pas de Félicia, pas de Scratch ou de plongeur, ni même Alan. Elle vit ce Tori devant elle, ainsi que quelque chose qui le bloquait, elle tentât vainement de le pousser mais il ne bougea pas d'un poil. Voyant dans son dos les nuages se rapprocher, elle comprenait que l'heure était grave ! Priez, elle ne pouvait que faire ça. Elle tomba à genoux en posant la tête sur le sol, montrant à quel point elle se prosternai devant la déesse.

« Je vous en supplie Amaterasu-sama, venez m'aider, je n'ai plus que vous qui puisse me sauver, nous sauver, moi et tous les autres. Le mal approche et... Il m'a déjà tant retiré de choses que j'aimais, mon élève que je voyais comme ma petite sœur et... plus ou moins la ville et maintenant... Il m'a pris Félicia ! Il a pris la femme que j'aimais je... je suis perdue, je ne sais pas quoi faire pour la faire revenir et... il ne me reste que vous, Amaterasu-sama. Entendez mon appel, venez m'aider, je vous en supplie. Je ferais tout pour vous si vous venez, je... je vous prierais chaque jour, je profiterais de chaque moment de la vie, je serais toujours positif et heureuse, quoi qu'il arrive, je... je... Pitié, venez m'aider, je ferais tout ce que vous voudrez, mais venez s'il vous plaît, ne me laisser pas dans le noir... je ne veux pas finir ma vie en étant aussi triste... »

Dans la légende, Amaterasu est sortie grâce à une fête organisé par les Kamis mais commet Aoki pouvait espérer être un peu heureuse avec ce qui se passait ? Elle n'avait aucune joie de vivre mais... il restait bien un espoir.

« J'aurais aimé passer ma vie avec elle, vivre des trucs de couples banals. Peu importe que nous soyons du même sexe, ça, je m'en fiche. J'aurais aimé dîner avec elle dans de beaux restaurant, voir un film au cinéma, se balader. J'aurais aimé qu'elle puisse revoir ses enfants sans risquer le moindre danger pour elle, qu'elle soit heureuse avec eux à leurs côtés, ave ou... sans moi. La seule chose que je regrette dans notre liaison est le fait que nous n'aurions jamais eu d'enfants, il y a bien des solution mais dans le meilleur des cas ça aurait été son ou mon enfant, croisé avec celui d'un autre, pas notre enfant à toutes les deux... Quitte à renoncer à cette vie, à ce monde, ô Amaterasu-sama, faite quelque chose pour moi s'il vous plaît... prenez ma vie et ramener Félicia parmi nous, si possible, laissez là vivre avec ses enfants, qu'au moins une de nous deux puissent vivre heureuse... »

Aoki n'abordait que très rarement le sujet avec elle mais elle savait que ses enfants lui manquaient, quelle mère n'aimerait pas simplement passer sa vie aux côtés de ses enfants plutôt que d'en être aussi éloigné. Elle ne savait pas si Amaterasu pouvait faire de telles choses mais elle voulait essayer, voir si avec ses divins pouvoir, elle pouvait prendre sa vie pour que Félicia soit une mère de famille heureuse.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 28 novembre 2016, 02:22:08
« Tu veux sacrifier ton âme ? ricana la voix de Mr. Scratch, qui semblait avoir repris des forces. Ah ! La bonne blague ! Crois-tu donc que l’âme d’une petite catin dévorée par la luxure ait la moindre valeur ?! C’est la fin du spectacle, ma salope !! »

Tout autour d’Aoki, les tentacules noirs se rapprochaient, prêts à la briser en mille morceaux, tandis que la plage se recouvrait de Possédés. Totalement encerclée, Aoki était faite. Et, parmi les Possédés, il y avait Félicia, qui avançait en tête, et bondit devant Aoki, ses griffes démesurées semblant luire malicieusement.

« Pourquoi luttes-tu, Aoki ? Rejoins-moi, et soyons eeeenseeeeemble... Viiiennnsss !! »

La partie semblait être terminée, car même la protection magique du torii était en train de s’estomper. La fin, donc... Les Possédés se rapprochaient dangereusement, et, alors que tout espoir semblait perdu... Un air de guitare électrique résonna brusquement, et, dans l’obscurité du ciel, un cône lumineux jaillit alors, et frappa la mer. Une voix grave se mit alors à parler, tandis que les Possédés, éminemment surpris, se retournèrent sur place :

« Deep in the ocean of darkness,
In the mirror of light,
Balance becomes a stranger,
And in your fantasies,
He rides a storm on your peace...
»

Et, quand la mystérieuse voix termina, des fusées rouges explosèrent devant la plage, sur l’eau, en même temps qu’un rugissement de musique endiablée. Une scène de concert apparut alors, flamboyant de mille feux, et les guitares électriques se mirent à rugir. Au sommet de la scène, des têtes de dragon se mirent à cracher des gerbes de feu, des feux d’artifice éclatant dans tous les sens. L’homme qui avait parlé apparut alors, au milieu de la scène, tenant un micro dans la main, et termina son introduction :

« Beyond the shadows he settled for more, there is a miracle illuminated... »

Aoki se souviendrait peut-être de cette musique, qui avait été la seule à figurer au festival de rock, avant que Mr. Scratch ne déclenche les hostilités. Les frères Anderson se livraient à leur ultime représentation, et « Balance Slays The Demon (https://www.youtube.com/watch?v=yZ1hd0NY3Zo) », musique ô combien de circonstance, se mit à rugir, sous l’accompagnement d’explosions pyrotechniques et de rugissements lumineux époustouflants.

Odin Anderson se mit à rugir dans son micro, comme si la vieillesse n’avait plus aucun effet sur lui, et chacune de ses notes était comme une rugissement insupportable pour les Possédés :

« Deep in the ocean of darkness,
In the mirror of light,
Balance becomes a stranger,
And in your fantasies
He rides a storm on your peace,
Wake up and smell the danger.
»

Une véritable débandade dans les rangs des Possédés, qui étaient en train de se disperser, cherchant vainement à attaquer la scène de concert, mais se heurtant à ce déchaînement de lumière. C’était comme si la scène reproduisait la force des milliers de spectateurs qui avaient dansé en se déhanchant sur cette chanson nerveuse. Des nuées de corbeaux noirâtres se ruèrent alors dans tous les sens, hurlant furieusement la rage ancestrale de l’Ombre Noire.

Odin entama alors le leitmotiv de cette chanson :

« Ever the light casts a shadow,
Ever the night springs from the light.
»

Et, au fur et à mesure qu’il chantait, depuis le sommet de la scène, des feux d’artifices s’envolèrent, et explosèrent violemment contre les nuées de corbeaux, les dispersant dans tous les sens.

« Ce n’est pas possible ! Vieux boucs décatis, DISPARAISSEZ !! »

La voix infernale de Mr. Scratch retentit tout autour d’Aoki, déformant le sol. Le sable autour d’elle explosa, libérant des tentacules qui fusèrent dans tous les sens vers la scène, où Odin enchaîna sur le refrain, en finissant à genoux en hurlant, sa voix résonnant dans toute la région :

« In the end, it's never just the light you need,
When balance slays the demon, you'll find peace,
In the end, it's never just the dark you seek,
When balance slays the demon, you'll find peace,
Find the peace.
»

Tor reprit alors la dernière phrase a cappella, ce qui déclencha une véritable sphère de lumière autour de la scène, remontant le long de la plage, écrasant les forces de Mr. Scratch en mille morceaux.

« FIND YOUR PEACE !!
OH YEEEAAAAHHHH !!!
»

C’était un spectacle époustouflant, comme une apothéose grandiose. Les Possédés revenaient sans cesse, avant de disparaître, explosant sur place devant les vagues d’énergie lumineuse que la scène était en train de produire. Les frères Anderson se livraient à leur ultime prestation, et elles dépassaient tout ce qu’ils avaient jamais pu faire. Après le sacrifice de Zane, c’était à leur tour. Jadis, ils avaient empêché l’Ombre Noire d’utiliser Alan Wake pour se réincarner dans ce monde, en lui indiquant la marche à suivre à travers une chanson, « The Poet And The Muse ». Cette fois, « Balance Slays The Demon » rugissait pour sauver Aoki. Sa prière n’avait peut-être pas réussi à faire sortir Amaterasu d’Amano-Iwato, mais elle avait réveillé les frères Anderson, qui puisaient dans leurs ultimes forces pour offrir ce combat d’anthologie, comme l’ultime combat entre la Lumière et l’Ombre.

La musique se poursuivait, et, alors qu’elle approchait de la fin, et que la scène commençait à s’enflammer, l’homme qui les accompagnait, celui qui avait ouvert la chanson, la termina, parlant au milieu d’un déchaînement chaotique :

« I see not, yet nothing could be worse
Than the shades my mind calls herein,
Alone, in my own wake
The unraveling of reasons schemed
»

Et, dès le dernier mot, les ultimes notes explosèrent, comme des coups de tonnerre, provoquant des explosions lumineuses. Mr. Scratch était là, face à ces explosions, qui survinrent à chacune des sept ultimes notes, en deux séries : une de quatre, puis une de trois... Et, à la dernière note, la scène toute entière explosa violemment, aveuglant même Aoki.

Le silence revint à nouveau dans la plage, et, perçant les nuages, des constellations se formèrent alors... Puis une intense lumière résonna alors dans le dos d’Aoki. L’entrée de la caverne était en train de scintiller furieusement, des rayons s’échappant, l’un après l’autre, du mur... Puis ce dernier explosa alors violemment, dans une gerbe aveuglante de lumière, et une silhouette se dessina derrière, se découpant lentement dans l’ombre de la lumière. Une silhouette indiscernable, mais il n’y avait nul besoin de la voir pour savoir de qui il s’agissait.

Amaterasu venait de se réveiller (https://www.youtube.com/watch?v=krRNUVgl0dE).

L’une après l’autre, les constellations se fondirent, disparurent, formant des traînées d’étoiles qui rentrèrent dans le corps de la silhouette qui sortait lentement de sa prison éternelle... Et, quand la dernière étoile arriva, la lumière aveuglante entourant la Déesse explosa brusquement...

Et la Déesse apparut alors, étincelante, magnifique, d’une blancheur immaculée, balayant en quelques secondes tous les doutes d’Aoki. Elle avait pris une forme spéciale, se matérialisant sous l’apparence... D’Okami (http://img07.deviantart.net/1a4f/i/2011/090/8/e/shiranui_okami__the_sun_rises_by_whitewolfomikami-d3cwqyu.jpg) ! Et, tout en rejoignant Aoki, elle lui lécha la joue, et reporta ensuite son attention sur l’eau.

La mer dans laquelle les Anderson avait apparu se mit à bouillonner dangereusement, et s’ouvrit en deux, tandis qu’une énorme masse était en train d’en émerger (https://www.youtube.com/watch?v=XugG82XlAOw). Elle remontait lentement, sorte d’immense sphère noirâtre et rougeâtre, renversant l’eau tout autour d’elle, tout en se mettant à flotter dans les airs. Elle était la négation de toute forme de vie, de toute forme d’amour, et même de haine, comme si Mr. Scratch n’avait été qu’une déformation d’elle-même, une perversion de ce que, réellement, cette créature était. Elle s’élevait lentement, s’entourant d’un mur de feu.

Il n’y avait plus de Mr. Scratch, cette fois, ni même d’Ombre Noire. Il y avait la chose se trouvant derrière l’Ombre Noire, qui remontait lentement, face à Amaterasu, qui se mit à gronder, son poil se hérissant sur place face à cet adversaire, qu’elle avait déjà affronté jadis, en des temps lointains...

Yami (http://img110.xooimage.com/files/2/3/6/yami-5102282.jpg) !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 04 décembre 2016, 20:10:41
Elle priait, encore et toujours, prête à tout sacrifier pour que le monde ne soit pas perdu, quitte à abandonner la femme qu'elle avait aimée, quitte à la laisser avoir une vie normale avec sa famille. Même si les bruits de pas dans son dos arrivait, elle ne se retournait pas, elle ne cessait de prier encore et toujours. Même en entendant Félicia... ce n'était pas elle, elle n'en avait surement que l'apparence car Aoki fermait les yeux, espérant voir la fin de ce cauchemar surgir d'un coup mais elle continua encore e toujours. Etonnament, une musique retentissait, loin d'être angoissante, elle connaissait cette chanson et elle semblait déplaire aux forces obscures. Comme si cela allait gêner Aoki. Les possédés se faisaient éliminer un à un durant leur concert pendant qu'Aoki comptait sur cette précieuse chanson pour réveil Amaterasu. Elle n'avait que cette chose à faire et pourtant, elle n'y arrivait pas. Pourquoi ?! POURQUOI !!!

Malgré le vacarme du concert, ce dernier se termina, sur une touche plus silencieuse autour d'elle, la lumière jaillissait de la scène, des différents artifices pour en éclairer le ciel étoilé qui venait peu à peu déverrouiller le sceau d'Amaterasu, faisant apparaître la kami dans une lumière aveuglante, ne prenant non pas forme humaine mais comme souvent représenter, sous sa forme de chien/loup. Cet animal au pelage d'un blanc si pur, décoré de quelques traces rouges sur sa peau. Aoki restait sans voix devant la déesse qui venait lui lécher la joue. Devait-elle comprendre « je suis là » ou bien qu'elle la remerciait ? Elle n'en savait rien, elle n'avait plus de voix devant ce dernier espoir qui avait pris forme devant. Trop tôt pour crier victoire, de la mer en jaillissait une sphère noir et rouge donc une main commençait à s'en extirper. Le début d'un colosse ou déjà un danger imminent ? Amaterasu grognait face à cette chose et Aoki... que pouvait-elle faire ?

« Comment puis-je vous aider, Kami-sama ? »

Pour seule réponse, elle n'eut que le départ de la divinité vers son adversaire, venant le distraire, l'attaqué sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit, c'était un combat de dieux. Que pouvait faire une humaine ? Elle regarda brièvement autour d'elle, aucune trace de Félicia, d'allié ou d'adversaire. En revanche, la lutte continuait de plus belle entre Amaterasu et Yami, elle ne saurait dire qui avait l'avantage. Soit cela restait confus pour elle, soit trop vite. Comment savoir si une sphère géante souffrait après tout ? Tout ce qu'Aoki pouvait faire, c'était espérer et tenir parole. Si elle pouvait être utile à ce combat, elle était prête à offrir son corps à Amaterasu, littéralement. Sa forme de loup serait surement meilleure qu'une forme humaine, puis la déesse avait surement une forme humaine plus personnelle mais Aoki descendait d'une ancienne de ses servantes, son corps recel peut-être un atout supplémentaire ou deux pour aider la divinité ? Allez savoir. Les mains jointe devant elle, elle espérait de tout cœur que la divinité allait gagner, Amaterasu devait les sauver, elle était leur dernier espoir !
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 05 décembre 2016, 01:00:10
Dans le trou béant où Yami s’était élevé, des âmes damnées erraient, sortant du puits, poussant de longs mugissements, remuant lentement et vainement les bras en l’air. Des volutes de fumée noire les enveloppaient, s’échappant de ce puits abyssal, noir comme la Mort. Et Yami, lui, flottait, telle une sphère géante, métallique et rouge, se dessinant dans les airs. Amaterasu s’avança lentement, contournant Aoki, en grondant encore, ses poils se hérissant devant cette gigantesque menace. Yami pivotait lentement sur place, et l’air vibra autour de lui... Puis Ama’ poussa alors un hurlement, en dressant sa tête vers l’avant.

« AAAAAAOOOUUUWWWW... !! »

Et le combat final commença (https://www.youtube.com/watch?v=ya3yxTbkh5s).

Depuis la face rouge de Yami, une sorte de puissant rayon énergétique pourpre fusa, et explosa violemment devant Aoki, en plein sur Amaterasu, une frappe surpuissante qui provoqua une intense explosion, soufflant la jeune femme comme un fétu de blé. Et, le temps qu’Aoki reprenne ses émotions, elle pourrait voir des nuées de rayons supplémentaires jaillir du corps de Yami, mitraillant furieusement Amaterasu, qui courait sur le sol, laissant derrière elle une traînée d’arabesques lumineuses et de flammes blanches. Une véritable panthère, qui évitait avec une élégance et une agilité hors pair les multiples tirs, qui défonçaient le sol, provoquant de volumineux critères. Un feu lumineux tournoyait autour d’Amaterasu, la faisant ressembler à une véritable flamme mobile, laissant derrière elle d’étincelantes traînées lumineuses, autour desquelles, dans cette obscurité infernale, des plantes et des fleurs venaient à pousser, s’effritant tout aussi rapidement.

Puis Amaterasu bondit alors dans les airs, et se mit tout simplement à courir dans le vide, comme si ses pattes traçaient des lignes invisibles. Yami balança alors, depuis le toit de sa carcasse, une pluie de missiles, chacun laissant derrière eux de la fumée, tandis que des tentacules émergeaient de son corps, ressemblant à une espèce d’armée de fouets électriques, crépitant dans les airs. La plupart des missiles explosèrent alors brusquement en l’air, comme détruits par des traits invisibles, explosant en l’air... Et chacune des explosions se transforma en une pluie de feux d’artifices, tandis qu’Amaterasu, en hurlant encore, se posa sur la surface de Yami, et frappa.

Les fouets frappèrent alors le flanc de la puissante Déesse, la repoussant, et elle tomba dans le vid,e s’écrasant sur le sol, rebondissant à plusieurs reprises sur le sol cendré et poussiéreux, avant de se relever, juste à temps pour bondir sur la droite, évitant de justesse l’un des fouets, qui s’abattit sur le sol avec la force d’un ouragan, s’enfonçant dans ce dernier. D’autres s’abattirent également, à une vitesse surhumaine, s’accompagnant de lasers supplémentaires, mais, à chaque fois, Amaterasu leur échappait, dansant au milieu de cette nuée incroyable d’attaques.

L’Ombre défiait la Lumière dans un ballet terrifiant et frénétique. Yami déployait tout ce qu’il pouvait pour venir à bout de cette pustule, mais, insaisissable, Amaterasu recommençait à courir autour du cratère, et les Possédés se ruant vers elle disparaissaient juste en approchant, explosant dans confettis de lumières. Yami se déplaçait rapidement, tournoyant sur place, roulant comme une boule furieuse, balançant tout ce qu’il était possible d’imaginer lancer. Son corps se parcourait d’éclairs, de pointes de glace qui fusaient dans tous les sens, de lance-flammes qui fusaient autour de lui. Il enflamma ainsi le cratère par lequel il était venue n créant un enfer de flammes tout autour de lui, mais rien ne semblait pouvoir stopper Amaterasu, qui courut à nouveau dans les airs, et dépassa Yami, puis fila vers les nuages noirs, et hurla à leur intention.

Yami déploya ses fouets pour attraper la Louve en plein vol, mais, soudainement, au milieu des nuages sombres, l’un d’eux se craqua... Et un rayon de soleil jaillit alors, frappant de plein fouet le monstre, qui vibra sur place, commençant à se fissurer. Des nuages jaillirent alors pour bloquer l’inopportun rayon de soleil, et Amaterasu redescendit en contrebas, et atterrit une seconde fois sur la carcasse de Yami, poursuivant ce combat homérique.

Au milieu de ce chaos, Aoki s’était retrouvée dans un coin, assistant, aussi impuissante qu’un grain de riz face à deux Titans, à ce spectacle... Quand une espèce de sauterelle verte atterrit sur sa tête.

« HAHA ! Elle est formidable, n’est-ce pas ?! »

Une petite boule verte sauta alors de la tête d’Aoki, et atterrit devant elle, entre ses jambes, prenant fièrement la pose.

« Ne t’en fais pas, Miss Gros-Nichons ! s’exclama alors l’individu. Ama’ lui a déjà botté le cul, à ce gros machin ! Et ne t’inquiète pas pour ta copine, celle qui a aussi les gros nénés, j’ai tout arrangé ! »

L’énigmatique apparition sourit ensuite à Aoki, avant de disparaître. Peut-être qu’Aoki avait pu le reconnaître... Il était la figure d’un conte japonais, un petit nabot minuscule rêvant de devenir samouraï... Issun (http://img06.deviantart.net/1d4f/i/2009/164/c/5/issun_by_evanatt.jpg).

Et, pendant ce temps, la bataille faisait toujours rage. Yami parvint à nouveau à fouetter le corps d’Amaterasu, qui s’envola comme une fusée, et s’écrasa violemment contre une falaise, avant de tomber à terre, au milieu des gravats, où le puissant laser de Yami la poursuivit ensuite, en provoquant une détonation assourdissante... Mais,a u milieu des flammes, Amaterasu se redressa encore, et hurla à nouveau.

Le ciel noir se fissura alors de nouveau, et des rayons lumineux supplémentaires jaillirent, frappant Yami, faisant fondre sa carcasse. Yami commençait à se fissurer de partout, et s’écrasa alors violemment sur el sol, avant de s’avancer à toute allure, fusant droit vers Amaterasu, et pulvérisa les falaises entourant cette plaine, envoyant tout se fracasser, y compris la pauvre Aoki, qui se retrouva propulsée dans les airs, et ne fut sauvée d’une chute mortelle que par l’intervention d’Amaterasu, qui la récupéra en pleine course, et hurla à nouveau.

Avec le soleil, la nature reprenait ses droits. Les fleurs repoussaient, la végétation se mettait à refleurir, remplissant la sinistre plaine, et l’eau jaillit à nouveau du cratère. Le soleil brillait maintenant dans le ciel, haut et fort, isolant davantage le redoutable monstre, qui était en train de rouiller sur place. Il pourchassait Amaterasu, en tournoyant encore, se rapprochant d’elle, démolissant tout sur sa route, et elle, la brave Louve, galopait de plus en plus vite, ses pattes se recouvrant d’eau, Aoki sur son dos... Puis Yami bondit brusquement dans les airs, et passa au-dessus d’Amaterasu, et s’écrasa juste devant elle, provoquant un tremblement de terre qui la déstabilisa, et fit chuter Aoki, qui tomba dans l’eau, et se rapprocha du cratère béant par lequel Yami était venue.

Le courant fut plus fort que tout, et l’emporta dans les profondeurs... Mais Aoki ne termina pas sa course dans l’obscurité. Elle se mit à tomber, et sombra dans une sorte de nuit d’éotiles. Des lucioles flottaient autour d’elle, petits points brillants et lumineux dansant dans une infinité noirâtre, où, bizarrement, elle devait se sentir... Heureuse. Elle flottait dans cet océan noir, et chaque point brillant la regardait. Et, si elle en regardait un, elle pourrait voir un visage, un nom, des souvenirs heureux...

« Aaoooookiiii... »

Une profonde voix se mit à résonner dans cet océan lumineux, une voix qu’Aoki reconnaissait entre mille, car c’était celle de Félicia.

« Aaaaaoooookiiii... »

La voix l’appelait, l’attirait, et, alors qu’Aoki s’en approchait, elle put voir une silhouette s’approcher à son tour... Et Félicia apparut, venant l’enrouler dans ses bras.

« Aoki... Ma chérie... »

Un sourire ravi naquit sur les lèvres de Félicia, dont les cheveux tournoyaient autour de son visage.

« Je t’aime, Aoki... Je t’aime », répéta-t-elle.

Ce fut l’occasion d’un tendre baiser entre les deux femmes.

« Maintenant... Il est temps de te réveiller, ma chérie. Ce mauvais cauchemar est fini... »

Félicia lui sourit encore... Et les lucioles blanches autour d’elle se mirent à briller de plus en plus, jusqu’à ce que tout ne soit plus que blanc...



« ...Excellente nouvelle, ce matin, avec l’arrestation du criminel présumé responsable pour la récente série de meurtres en ville. Avec l’aide du S.H.I.E.L.D. et de plusieurs métas-agents, comme Miss Marvel, un méta-humain doté de capacités améliorées a été appréhendé cette nuit, alors qu’il tentait vraisemblablement de commettre une nouvelle victime. Le Procureur de la République a d’ores et déjà annoncé que l’individu, répondant au sobriquet de ‘‘Mr. Scratch’’, a été aperçu dans une chambre, où il tentait de commettre un nouveau meurtre. Les ressemblances physiques entre lui et Alan Wake, un auteur américain populaire porté disparu, ont également commencé à fleurir sur la Toile, mais le Procureur s’est refusé à tout commentaire, se contentant de dire que, avec l’arrestation de ce criminel, le Festival International de Rock allait maintenant pouvoir se dérouler dans les meilleures conditions...  »

La main nue caressa le visage d’Aoki, et un baiser se posa sur son front.

« Aoki... Il faut se réveiller, ma chérie... »

Félicia était là, nue, couchée contre Aoki, dans leur lit conjugal. Comme pour annoncer le festival qui allait prochainement s’installer, la télévision passa sur un classique du rock : Fox On The Run (https://www.youtube.com/watch?v=9jNt7ZGCW-o), de Sweet.

« Réveille-toi, ma chérie... »

Qu’est-ce qui allait réveiller Aoki en premier ? Les baisers de sa tendre chérie ? L’odeur du gâteau en train de cuire dans le four ? Ou l’un des chats de Félicia, qui était en train de se frotter contre les jambes de la jeune femme, et de miauler ?
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Aoki Kou le dimanche 11 décembre 2016, 19:37:37
Trouver des mots pour décrire ce qu'elle voyait était une tâche impossible en soi. Les gens comme Félicia et ses copains costumés étaient surement habitué à ce genre de chose, devenue monnaie courante pour eux mais pour la jeune femme, même dans un film, elle aurait eu du mal à croire à ce qu'elle voyait, voyant la louve blanche bondir de partout et attaquer cette sphère noir et rouge qui tentait de vaincre la louve mais sans réussir vraiment à l'avoir. Heureusement d'ailleurs. Aoki était à genoux à regarder ce qui se passait sous les yeux sans rien comprendre. Même en ayant été repoussé lors du début de cet affrontement, elle avait toujours du mal à comprendre ce qui se passait sous ses yeux mais elle espérait de tout son cœur qu'Amaterasu allait terrasser leur adversaire et ainsi, tenté de reprendre une vie plus normal. Même en découvrant ce minuscule petit être, elle ne fut même pas outrée par le sobriquet qu'elle avait reçu, là, elle était vraiment perdue.

Mais au fil de l'affrontement, Aoki fut touché non directement par une des attaques de Yami, la faisant propulsé dans les airs mais sauvé par la louve blanche qui courait toujours à vive allure en échappant à leur adversaire, l'attaquant par la même occasion. Mais Aoki finis par tomber à l'eau, s'enfonçant dedans mais non dans la terreur. Avec toutes ses lumières tournoyantes autour d'elle, elle se sentait comme rassurée, heureuse. Surtout lorsqu'elle perçut la voix de Félicia à travers ses lumières. Elle chercha autour d'elle et une de ses lumières se rapprochait d'elle, dedans elle voyait la femme qu'elle aimait, émergeant doucement de ce cauchemar, elle ne savait pas trop comment elle était passée de l'eau à la nuit étoilée aux bras de Félicia mais qu'importe, savoir Félicia ici, normale, le cauchemar fini, elle en avait plus qu'assez pour sourire. Elle ne lui répondit que par un sourire en se blottissait contre elle.

Même après avoir repris une vie simple – pour le moment – Aoki dormais nue, dans le lit de Félicia, suite à ce qui venait de se passer, elle n'avait pas changé, elle était toujours la même Aoki pour qui Félicia avait craqué. Mais il était normal pour la jeune Japonaise d'être plus porté sur les câlins que sur le sexe pour le moment. Elles avaient déjà fait l'amour de nombreuses fois depuis, peut-être moins que d'habitude mais ce n'était pas un souci. Elle se réveilla doucement en ayant toujours ce même sourire doux, loin de ce cauchemar, blotti contre elle en la câlinant. Après tout, elle était la White Cat et un chat, ça aime les câlins et les caresses.

« Je veux toujours me réveiller comme ça... contre toi. »

Y a pas mieux pour bien se réveiller. Que ce soit la tv ou même les chats, elle se fichait du reste, Félicia était devenue sa vie, son univers, après ce qu'elles avaient traversé, elle n'était pas encore officiellement un membre du SHIELD car une bonne pause s'impose pour elle mais quand elle aura repris du poil de la bête et bientôt son travail – officielle comme pour le SHIELD – elle sera de nouveau comme avant toute cette histoire. Même nue, ensemble, le sexe n'était pas sa première idée en tête, juste resté contre elle, écouter la musique et sentir sa peau contre la sienne, contre son nez. Aoki était plus amoureuse que jamais à présent. Comme toute histoire, il y a forcément un happy end, le voici pour elles, avant de nouvelles aventures du duo héroïque très Félin de Seikusu.
Titre: Re : I told you I'm a psycho ♫ [PV Felicia Hardy]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 11 décembre 2016, 22:10:20
Il y avait de multiples cartons dans le petit appartement de Félicia. Le déménagement était pour bientôt. La Chatte Noire avait appris que les travaux de rénovation étaient finis, et pouvait donc emménager, sous peu, dans son futur penthouse. Les cartons s’empilaient donc, et les chats, en entendant leurs maîtresses se réveiller, se rapprochèrent lentement, poussant quelques miaulements, essentiellement motivés par leurs estomacs vides. Cependant, tandis qu’ils approchaient de la chambre, ils allaient devoir attendre un peu. Le lit grinçait, de plus en plus fort.

« Depuis que j’ai... Réalisé cette opération... Hmmmm... Ma libido est... Comme déréglée, aaahhh... »

C’était un effet secondaire de l’opération chirurgicale que Félicia venait de mener à Tekhos. La chirurgienne l’avait prévenu, et elle n’avait pas menti. Félicia était revenue hier soir de l’opération, et elle avait couché avec Aoki pendant une bonne partie de la nuit, et reprenait maintenant ses élans. Le lit craquait longuement, tandis que la verge de Félicia se plantait dans le corps de la belle Aoki. La Chatte venait régulièrement l’embrasser.

« Haaaa... Je t’aime, ma chérie, hmmm... Aoki, haaaa... »

Le corps de Félicia s’aplatissait sur elle, et, progressivement, la belle femme aux cheveux argentés augmentait le rythme. Tout ce que la blonde pouvait faire, c’était suivre le mouvement. La Chatte Noire finit par s’abandonner en elle, dans un grand soupir.. Elle soupira longuement, et frotta son nez contre le visage de la femme, en lui souriant tendrement. De l’amour... Oui, c’était bien ça. Ce matin, plus que tout autre matin, Félicia était désormais sûre d’une chose.. Elle l’aimait.

Par la suite, Félicia et Aoki se levèrent, toutes les deux nues, et Félicia laissa à Aoki le soin de nourrir les chats, qui se pressèrent autour d’elle, en miaulant longuement. Et, tandis qu’Aoki continuait à remplir les gamelles, un chat bondit sur la table, et lui lécha la joue. Quand Aoki tourna la tête, ce fut pour voir un curieux chat, qui n’était autre que Kabegami (http://orig00.deviantart.net/9602/f/2010/258/9/0/kabegami__god_of_walls_by_finchwing-d2ysjn2.png). Le petit chat blanc aux tâches rouges la regarda en remuant de la queue. Aoki le reconnaîtrait-elle ? Ou pas ? En tout cas, Kabegami était toujours là... Et profiterait d’elle.

Félicia finit par revenir, et caressa à son tour Kabegami, tout en embrassant Aoki dans le creux du cou, niché dans son dos.

« Plus je te vois, Aoki, et plus je me dis que je suis... Vraiment chanceuse de t’avoir rencontré. Ma petite chérie... »

Dehors, le soleil brûlait, brillant de manière incroyable, éclairant le Japon sous un air nouveau...

Et une nouvelle et brillante journée venait de commencer.




FIN