Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Félicia Hardy le lundi 30 juillet 2012, 03:00:15

Titre: Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le lundi 30 juillet 2012, 03:00:15
« La récente libération de Tony D. Marshall a provoqué la fureur du peuple. Rappelons que le suspect était poursuivi pour le meurtre de sa femme, et pour avoir tenté de tuer sa fille, avant d’être arrêté par un justicier inconnu, qui n’a laissé aucune trace de son passage. Son procès a abouti sur sa relaxe, faute de preuves pour le condamner. En effet, les réquisitoires du Ministère public se fondaient uniquement sur le témoignage de la jeune fille, dont la défense a rappelé son statut d’incapable, à l’aide d’une expertise psychiatrique. Des manifestations ont eu lieu devant le tribunal pour condamner cette décision. Le ministère public a indiqué qu’il comptait faire appel de cette... » (BS NTV)

KRRRRRRRR...

« Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ces prétendus justiciers ne sont rien de plus qu’une solution simpliste à un problème complexe. Rien de plus. Toute interprétation contraire serait erronée. On ne lutte pas contre la criminalité et les trafics organisés avec des raisons manichéens dignes du Far West en tapant sur tout ce qui bouge. » (Neil Jordan, avocat pénaliste, lors du talk-show noctune Les étoiles nocturnes)

KRRRRRRR...

« Drame dans la banlieue de Tokyo cette nuit. Un adolescent se serait déguisé en justicier pour, selon les rapports de l’enquête de flagrance, faire justice contre un individu qui aurait agressé sexuellement une camarade. Le jeune aurait été tué lors d’un accident. (AXN Japan)

KRRRRRRR...

« Grande manifestation à Tokyo aujourd’hui. Elle aurait été organisée sur des réseaux sociaux contre l’influence néfaste des super-héros dans l’archipel japonais. La police a dénombré des dizaines de milliers de manifestants dans les rues. La manifestation a par la suite dégénéré en émeutes, et à un affrontement entre les forces de l’ordre et... » (Fox Japan)

KRRRRRR...

« Vous savez, mon fils a toujours adoré les super-héros. On ne peut pas lui en vouloir. Si les enfants étaient intelligents, il ne faudrait pas les éduquer. Et donc, il m’a toujours dit qu’il rêverait d’être comme Superman, de pouvoir voler dans le ciel, et venir en aide aux plus démunis, sauver la veuve et l’oprhelin... Mais mon fils n’est pas Superman, et, si j’avais Superman en face de moi, je lui dirais que la voie menant à l’enfer est pavée de bonnes intentions, et qu’il n’est rien de plus qu’une menace pour la société ! Nous ne saurions tolérer que le Japon devienne une terre d’asile pour des délinquants costumés qui se croient au-dessus de nos lois, décrédibilisant la légitimité des pouvoirs publics, et satisfassent leur égo démesuré en faisant ce que personne ne leur a demandé de faire. Voilà pourquoi je m’engage solennellement à faire voter au gouvernement une loi de recensement similaire à ce qui a été fait aux États-Unis. Je ne tiens pas à ce que nous vivions un nouvel Hamford, et je tiens à dire à tous ces clowns costumés que, s’ils ont envie de servir leur pays, ils n’ont qu’à le faire avec un badge ! » (Hitari Tenshi, candidat aux élections législatives, lors d’un meeting).

KRRRRRR...

Les actualités n’étaient guère rassurantes pour les super-héros costumés ces temps-ci. Félicia les suivait de loin, distante. Elle n’avait jamais vraiment été une super-héroïne, de toute façon. Mais c’est vrai qu’un véritable festival commençait à avoir lieu à Seikusu... Entre ce clone de Superman qu’on croyait mort, la Torche, et d’autres types, la concurrence était rude. Certaines rumeurs affirmaient même que Spider-Man était en ville ! Quand Félicia avait appris ça, elle avait senti tout un tas d’émotions contradictoires. La colère, la gêne, mais aussi l’excitation, et une certaine forme de nostalgie. Ces rumeurs, avérées ou non, lui avaient rappelé son passé... Quand elle n’était pas encore une mère de famille, et qu’elle n’avait pas des pensions alimentaires à payer, et que le Caïd n’avait pas manqué la tuer de peu. A une époque où les citoyens étaient suffisamment crédules pour croire que des justiciers masqués agissaient uniquement de matière désintéressée. Les super-héros avaient le vent en poupe depuis quelques années, et tout avait réellement explosé lors de la stratégie d’Hamford, où les agissements irréfléchis des New Avengers avaient mené à la destruction de toute une ville.

Tout avait été très compliqué ensuite. Félicia était partie dans la foulée, alors que le gouvernement lançait le projet Initiative, consistant à former des équipes d’anciens super-héros devenus des super-agents gouvernementaux pour défendre tous les États, le tout sous la direction du S.H.I.E.L.D. Tony Stark avait dirigé ce dernier, avant d’être remplacé par Norman Osborn ( ?), qui avait dissous le S.H.I.E.L.D. pour créer le H.A.M.M.E.R., et qui avait finalement été disgracié. Le S.H.I.E.L.D. avait finalement été reconstruit, et était, aux dernières nouvelles, dirigé par Steve Rogers, plus connu sous le nom de Captain America. Quand Félicia avait appris tout ça de la part de son agent de liaison, un avocat nommé Norman Jayden, elle avait froncé les sourcils.

« Captain America est pas censé être mort ? » avait-elle dit.

Elle n’avait pas compris grand-chose, si ce n’est qu’elle était bien contente d’être au Japon, où ses problèmes se résumaient désormais à :

1°) Choisir quelle tenue mettre pour son rendez-vous avec Aoki. La tenue en cuir noire, ou la guêpière blanche avec une robe de mariée ?
2°) Trouver un riche Yakuza à dérober dans la semaine pour avoir de quoi payer les pensions alimentaires, la fin du mois approchant, et Félicia ayant fait quelques petites folies pour emménager dans son nouveau studio ;
3°) Préparer ses fiches pour les conseils de classe à venir.

La sauvegarde du monde contre des envahisseurs Skrulls, ou des robots géants à trois têtes, attendrait donc un peu. Hors de sa suite luxueuse dans l’un des gratte-ciel de Seikusu, Félicia roulait rapidement sur sa moto, se rendant dans le quartier de la Toussaint.

*Les mauvaises habitudes ont la vie dure, et je sais que j’ai tort, mais c’est plus fort que moi !*

Entre tout le buzz médiatique sur les super-héros, elle avait appris que la police était sur le qui-vive. Seikusu appartenait aux Yakuzas depuis une époque ancestrale, mais une guerre des gangs risquait d’éclater avec quelques rivaux, à savoir des Triades. Les Chinois entendaient s’emparer de leur part du gâteau, et tout cela annonçait naturellement une guerre des gangs, que la police tenait à éviter. Félicia avait décidé de s’y mêler depuis sa dernière entrevue avec Norman dans son appartement.

Norman Jayden était un ancien X-Men. Il était connu sous le sobriquet de « Knowledge », car il avait la faculté, avec ses yeux, de pouvoir voir les secrets des gens qui les entouraient, de lire dans leurs âmes. Ce pouvoir était terriblement efficace, mais provoquait des effets secondaires redoutables. Outre des saignements dans ses yeux, des lésions cérébrales étaient également à craindre. Partant de là, Jayden avait quitté les X-Men, choisi une carrière d’avocat, avait rejoint le S.H.I.E.L.D., et était maintenant à Seikusu. Au début, Félicia l’avait pris pour un vulgaire planqué, mais avait vite compris que Seikusu était pour le S.H.I.E.L.D., en raison de ses Portails, une zone d’importance stratégique prioritaire. De temps en temps, Félicia et Norman se voyaient. Lors de leur dernière entrevue, elle avait ainsi vu que Norman s’intéressait à la venue des Triades et à une guerre des gangs. Il avait prétexté qu’il avait un dossier traitant de la situation, un gangster à défendre, mais Félicia ne l’avait pas cru.

*Si Norman s’y intéresse, c’est qu’il s’agit de tout, sauf d’une simple histoire entre gangs... Que me caches-tu donc, mon petit Norman ?*

Félicia arrêta sa moto près d’une poissonnerie perdue dans le quartier de la Toussaint, la laissant dans une ruelle, et grimpa le long du mur, atteignant le toit. Elle avait travaillé pour le Caïd, après tout, et savait comment obtenir des informations. La Chatte Noire s’avança le long d’un toit longeant une poissonnerie qui faisait office de restaurant, et qui comprenait deux bâtiments triangulaires reliés par une plus petite structure, où les fourgons entraient et ressortaient. Plusieurs sentinelles avançaient solitairement sur les toits, montant la garde. Elle resta là, voyant des camionnettes de pêcheurs approcher. Elle consulta sa montre.

*Hum... Voilà des routiers qui ont l’air de vouloir faire des heures-sup’... Je suis sûre que ces caisses contiennent à peu près tout et n’importe quoi, sauf du tofu et du saumon...*

Elle se serait presque crue dans un vieux film. La poissonnerie servant de plaque tournante pour le trafic de drogue. En regardant dans les immeubles alentours, elle était sûre que deux flics devaient être en planque, et attendre que le gros poisson se pointe. Félicia s’avança lentement le long de la toiture, prit son élan, et sauta dans les airs. Elle atterrit avec élégance sur le toit, ombre noire dans la nuit. Elle s’aventura le long de cette structure, et trouva une trappe par laquelle se faufiler. Félicia débarqua ainsi dans un petit couloir, et avança lentement, se dissimulant dans les recoins quand des individus passaient. Elle vit des hommes armés avec des tatouages, certains en forme de dragons. Voilà au moins qui confirmait la planque de Chinois...

La Chatte Noire reprit sa route, prudente et attentive. Elle trouva rapidement un escalier, et commença à le descendre, entendant des hommes parler entre eux. Ils étaient assez nerveux et agités. Est-ce que c’était normal ? Ou est-ce qu’il y avait une raison particulière ? Félicia, malheureusement, ne parlait pas un mot de mandarin. Elle atteignit ainsi le garage, dans une discrétion absolue, se sentant à la place Sam Fisher dans Splinter Cell (le fait d’être professeur dans un lycée amenait à revoir sa culture). Le garage présentait plusieurs portails, dont l’un était ouvert, ainsi que plusieurs hommes affairés. Certains fumaient, et d’autres portaient des caisses dans des réserves.

*Ce n’est pas ici qu’ils doivent couper et préparer la drogue... Peut-être que les flics cherchent leur laboratoire... Ce n’est qu’une zone de stockage à partir de laquelle ils redistribuent aux dealers de la région la drogue des Triades...*

Elle entendit alors le ronronnement d’une voiture. Félicia était dans le grand garage, cachée derrière de grosses caisses, et aperçut une superbe voiture noire entrer. C’était une berline noire (http://images02.olx.fr/ui/1/82/91/8998191_1.jpg) qui avait l’air de valoir une fortune. Pas le genre de voiture qu’un vulgaire employé porterait. Restant dans son coin, Félicia vit un homme en costume, une espèce d’armoire à glace, sortir du côté passager, et ouvrir la porte à l’arrière, livrant passage à un vieil homme dans une longue robe. Elle ne vit que peu son visage, mais comprit qu’il avait l’air important, et décida de le suivre. Ce devait être le gros poisson. L’homme était entouré par deux gardes du corps, et s’aventura à travers un couloir gardé par deux Chinois armés de Kalachnikov.

Il en fallait plus pour décourager la Chatte Noire. Cette dernière sortit par une grande fenêtre. Elle grimpa rapidement sur le toit du garage, et avança vers la pyramide en face, rentrant à nouveau dans le bâtiment. Elle pénétra dans une petite pièce sombre, et assomma un Chinois se tenant dans le couloir, et qui semblait monter le garde. Retrouver le vieux et les deux gardes du corps ne fut ensuite pas très compliqué, et Félicia reprit sa discrète filature. Cette dernière se termina assez rapidement. Elle se trouvait un étage au-dessus du vieux, et atterrit dans une espèce de grand salon. Elle se tenait sur les balcons, et dut neutraliser plusieurs autres Chinois qui l’empêchaient de parler, tandis que sa cible semblait discuter avec quelqu’un. Quatre Triades se baladaient en hauteur, faisant des rondes périodiques. Elle fondit sur l’un d’entre eux, et envoya discrètement sa tête s’écraser contre le mur. Préférant ne prendre aucun risque, elle s’occupa des trois autres, les neutralisant, et poursuivit ensuite sa cible.

Ce dernier finit par se rendre dans une espèce de chambre forte capitonnée au fond d’un couloir, avec, là encore, deux gardes. Impossible d’entrer par un autre passage. La Chatte Noire pesa le pour et le contre. Tôt ou tard, on finirait par remarquer les gardes assommés. Et elle pouvait facilement s’occuper des deux Chinois postés à l’entrée de la chambre forte, ainsi que des deux colosses.

*Bon... Autant sortir mes griffes !*

Félicia se tenait alors en hauteur, sur des poutres apparentes en bois. Elle tomba alors rapidement, pieds joints en avant, et s’écrasa sur l’un des deux Triades. Le second eut à peine le temps de réagir qu’il se reçut un puissant coup de pied retourné en plein visage. Sa tête rencontra le mur. La Chatte Noire les observa brièvement, puis s’avança vers la chambre forte. Elle porta son oreille contre la porte, mais n’entendit absolument rien. Elle contempla alors la serrure de la porte blindée, qui, fort heureusement, n’était pas très compliquée. Elle fonctionnait par le biais d’une carte magnétique. Félicia Hardy sortit une carte spéciale, conçue par les ingénieurs du S.H.I.E.L.D., et la passa. La serrure électronique s’ouvrit, et la porte se déverrouilla.

La Chatte Noire entra, et entendit une voix forte, émanant probablement du vieillard, avant que ce dernier ne se retourne. Félicia remarqua alors qu’il y avait une femme qui était attachée, et qui était visiblement torturée par l’un des deux molosses. En la voyant, le vieux se mit à parler, surpris. Il tenait une canne, et avait de longs ongles noirs, qui ressemblaient en réalité plus à des griffes qu’à des ongles. Ne comprenant rien à ce qu’il disait, la Chatte Noire lâcha, espiègle :

« Et ben, Messieurs, je vois qu’on s’amuse ici ! »

Les deux gardes du corps, qui faisaient bien dans les deux mètres se regardèrent, mutuellement.

« Une gaijin lâcha alors le vieux.
 -  Tu ne dois pas être si sénile que ça, l’ancêtre. Mais je pense quand même que je pourrais te montrer un truc ou deux en te bottant les fesses. C’est pas parce que tu es une antiquité que tu peux te permettre de taper sur les femmes. »

L’homme fronça les sourcils, et leva sa main. Une boule de feu sembla se former, et Félicia vit une espèce de dragon oriental, un ryu de feu, jaillir vers elle. Surprise, elle se baissa de justesse, évitant le dragon enflammé qui alla se perdre dans le couloir, explosant en une série de violentes flammes incandescentes. Visiblement, le vieux était un brin sorcier.

« J’ai d’autres chats à fouetter. Genkyô-01, Genkyô-02, occupez-vous de cette gêneuse. »

Les deux hommes réagirent en s’avançant vers Félicia. La Chatte Noire attaqua la première, bondissant vers l’un des deux types, et le frappa d’un violent coup de pied au ventre. Il y eut un violent *BING* qui surprit Félicia.

*Depuis quand ça fait BING quand je tape là ?!*

L’homme ne broncha pas, et arma le poing, s’apprêtant à l’abattre sur Félicia.

*Ho-oh ! Ça, c’est pas bon !*

Félicia bondit de justesse en arrière. Le poing de l’homme s’explosa contre le sol, pulvérisant ce dernier, provoquant de violentes vibrations. Il y avait un trou dans le sol, et la Chatte Noire comprit alors qu’elle devait avoir affaire à des sortes d’androïdes de combat perfectionnés.

Dehors, un bus de transport en commun longeait la poissonnerie. Le chauffeur, un vieil homme, écoutait tranquillement de la musique en s’ennuyant. Sa soirée allait tout d’un coup devenir nettement plus intéressante quand quelque chose heurta violemment le flanc de son bus. Il pila sec, et se retourna, se demandant s’il n’avait pas heurté une voiture. Il commençait en effet à s’endormir, et tenta de sortir. Il vit alors qu’il y avait un trou dans le mur de la poissonnerie, et qu’un homme en costume, une vraie montagne, se tenait là. Une femme avait heurté son bus. Une femme vêtue de noir, qui se redressait lentement en grinçant des dents.

Félicia avait été balancée à travers un mur pour heurter un bus, ce dernier ayant servi d’airbag. Le plus miraculeux, c’est qu’elle n’avait aucun os de pété. Par contre, ça faisait un mal de chien.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le lundi 30 juillet 2012, 04:58:30
Les yeux rivés sur le petit écran de sa télévision de fortune, il écoutait attentivement les différentes actualités, les sourcils froncés en un visage soucieux, presque défait. Une montagne d’interrogations lui occupaient l’esprit, alors qu’au fur et à mesure que les secondes s'égrenaient, qu’il changeait de chaîne et que les protagonistes s’exprimaient, il sentait son coeur s’alourdir doucement. Il finit par ne plus le supporter. Se laissant tomber dans le vieux fauteuil de bois, faisant s’envoler un nuage de poussière qui accentua encore l’atmosphère insalubre de la petite chambre qu’il avait loué à bas prix, il appuya sur le bouton « off » de sa télécommande, avant de la lancer sans grande force contre le mur. Elle s’écrasa au sol dans un bruit sourd, alors qu’il prenait sa tête entre ses mains. Semblant porter tout le poids du monde sur ses épaules, il laissa échapper un long soupir. Quel bordel. Ca recommençait encore. Comme aux Etats-Unis. Les gens n’apprenaient-ils jamais ? Ce politicien n’avait jamais entendu parler des événements qui avaient eu lieu à New York à cause de cette putain de loi de recensement ? Il voulait plonger le Japon dans la guerre civile, comme ce fut le cas dans le pays de l’Oncle Sam ?

Peter finit par se redresser un peu, l’esprit hagard, les yeux légèrement brillants. Au-delà de cette guerre qui avait brisé la majeure partie de ces idéaux et lui avaient donné un statut de fugitif qu’il avait du mal à porter, et qu’il était bien loin de revendiquer - même s’il était encore et toujours contre cette loi -, c’était un problème bien plus personnel qui remontait à la surface avec l’état actuel des choses. La perte de celles qu’ils aimaient. Sa tante. Sa femme. Il revit, l’espace de quelques secondes, la chute de Mary Jane. Son impuissance, alors qu’il tentait de la sauver. Le rire du Bouffon. Ce rire, qui le parcourait encore pendant certaines de ses nuits, pendant certains de ses cauchemars. Ce rire, qui signifiait simplement qu’il avait perdu. Qu’il n’avait plus rien, et qu’il pouvait tomber le masque. Il avait fui, mais visiblement, le monde en avait décidé autrement, le rappelant à ses anciens démons en recréant au Japon la même situation qu’en Amérique.

Plus loin encore, cela lui rappelait ses débuts en temps que Spiderman. Le regard des gens, l’acharnement de Jameson à tenter de le brimer et de le rabaisser à tout instant, l’opinion publique contre lui. Ce n’était pas que contre les super-vilains, qu’il se battait, au final. C’était aussi contre les citoyens lambdas. Encore plus, maintenant qu’il était en fuite et qu’il s’était levé contre l’autorité du gouvernement américain. Il avait fui, c’est vrai. Mais les choses ne sont pas toujours aussi simples. Bientôt, Seikusu serait prise dans la tourmente, si ça continuait ainsi. Les super-héros débarquaient en masse, comme leurs ennemis. Combien de temps avant que les choses ne s’aggravent encore ? Cette fois, l’opinion publique était déjà contre eux tous. Alors si lui, ou un autre héros, faisait un faux pas... Tout exploserait, et le chaos surgirait, comme ça avait été le cas à New York.

Toujours assis sur son fauteuil branlant, le jeune photographe avait perdu la notion du temps, s’envolant dans son monde d’interrogations, de questionnements, de doutes. Il redevenait l’ancien Peter, celui qui ne savait pas trop où il allait, qui il était. Celui qui hésitait. Et le pire, c’est qu’il s’en rendait compte.

«- Peter, arrête de faire le con... »

Il secoua légèrement la tête, la poitrine enserrée dans un étau de tristesse. Il n’avait plus personne à qui confier ses doutes, ou sur qui se reposer. Juste lui-même. Il n’avait pas encore revu Félicia, même s’il savait qu’elle était en ville... Et de toute façon, il n’était pas encore tout à fait sûr que cette dernière serait la personne idéale pour ça. Après tout, n’était-ce pas précisément ce côté maniaco-dépressif qui l’avait fait partir, la dernière fois ? Il était même presque sûr qu’elle détesterait le revoir... Mais il n’avait pas d’autres choix, au final. Un homme seul ne tient jamais longtemps, alors un super-héros... D’autant plus que même si cette dernière n’était pas une héroïne, elle pourrait être ciblée aussi. Il n’avait pas de nouvelles, mais il savait qu’elle avait également tendance à se mettre dans des situations délicates. Et il était idiot de le nier : il s’inquiétait pour la jeune femme. Comment faire autrement, alors qu’il avait déjà perdu tant de monde ? Il ne restait qu’elle.

Il secoua à nouveau la tête, avant de s’asséner une gifle à lui-même. Levant la tête, il jeta un oeil à la fenêtre. Encore plus poussiéreuse que le fauteuil, il parvint tout de même à voir que la soirée allait débuter. C’était l’heure de sortir. Après avoir entendu toutes ces conneries à la télé, il hésitait un peu, mais il ne pouvait pas se permettre de ne pas y aller. Après tout, si Spiderman était en ville, autant qu’il se rende utile. Et comme il n’avait plus rien à perdre, il n’avait plus rien à craindre, que ce soit de l’opinion publique ou du fait que les méchants puissent s’attaquer à ses proches. La seule chose qu’il redoutait encore, c’était que la nouvelle de sa venue à Seikusu ne parvienne aux oreilles du S.H.I.E.L.D. Il se redressa, en se maudissant d’avoir choisi un tel taudis - même si vu le peu d’argent qu’il possédait, c’était la seule chose qu’il avait pu s’offrir sans qu’on ne lui pose trop de questions. -. Il alla fouiller un placard empli de quelques éparses vêtements, soulevant un double-fond au tiroir pour en sortir son costume. Il l’enfila rapidement, laissant son visage s’éclairer de son premier sourire de la journée, avant de compléter l’habit en revêtant son masque. Il se sentait étrangement bien, dans ses atours de Spiderman. Libéré, en quelques sortes. Moins emprunt de nostalgie, moins enclin au doute, ou au désespoir, même s’il en restait quelques brides au fond de son coeur meurtri. Il se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrant avec habileté pour contempler les lumières de la ville qui commençaient doucement à s’allumer, nimbant le ciel orangé d’un voile évanescent.

Il observa les alentours pour déterminer sa trajectoire, puis, avec agilité, plia les genoux et sauta dans le vide. Faisant une simple pirouette, il tendit le bras et décocha un filin de toile qui s’accrocha au sommet du bâtiment d’en face. Exerçant une pression importante sur ledit fil, il se propulsa vers le haut, et commença sa ronde endiablée dans les rues de la ville. La caresse du vent sur son visage lui faisait du bien - même si cette dernière était atténuée par le costume qu’il portait -, et maintenant qu’il était réellement dans son élément, ses doutes s’évanouissaient peu à peu.

Après quelques très longues minutes à guetter les moindres faits et gestes des personnes qu’il croisait et de son environnement, grâce à son sens de l’araignée, il finit par repérer quelque chose qui le surprit grandement. Quelqu’un - ou quelque chose - était en train d’escalader la façade d’un immeuble, au prochain pâté d’immeubles. S’y rendant avec grâce et déhanché, toujours jouant de sa toile entre les bâtiments, il usa de sa légendaire discrétion pour trouver un coin tranquille d’où observer ce qu’il avait ressenti. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il reconnut, dans cette mystérieuse présence, la personne de Félicia Hardy.

Ecarquillant les yeux sous son masque, il resta bouche-bée quelques secondes, le temps de retrouver ces esprits. Observant plus finement la délicate silhouette de la cambrioleuse, suivant le moindre de ses mouvements. Elle n’avait pas changé. Toujours si féline, surtout dans ces moments-là où elle tentait de se faire discrète. Néanmoins, il finit par la perdre de vue lorsqu’elle s’évapora dans le toit. Une ouverture secrète, ou une porte qu’il n’avait pas vu, toujours était-il qu’il ne la voyait plus. Heureusement, il avait encore son sens de l’araignée pour la suivre plus ou moins correctement alors qu’elle cheminait à l’intérieur du bâtiment. Baissant les yeux vers la rue, il fut encore plus surpris lorsqu’il contempla l’enseigne clignotante. Une poissonnerie. Mais qu’est-ce qu’elle fait ici ?... Ne me dites pas qu’elle va voler du poisson, quand même ? Ca a beau être la chatte noire, je ne suis pas certain qu’elle aime assez le poisson pour ça, et même si c’était le cas, elle n’irait pas jusqu’à prendre le risque de venir cambrioler une poissonnerie en pleine nuit. Elle n’a jamais été aussi idiote... Ca doit cacher autre chose...

Tirant une nouvelle toile vers le toit de l’échoppe, il s’y propulsa avant de s’accroupir sur le bord du toit, guettant toujours les mouvements intérieurs avec ses pouvoirs. Il y avait beaucoup de monde, pour un commerce sensé être fermé depuis quelques temps. Et vu ce qu’il captait de l’action, la jeune femme faisait du grabuge, et il ne la voyait pas en venir aux mains avec de simples poissonniers...

Il resta donc sur place, patientant pour voir ce qui arriverait. Il ne souhaitait pas vraiment se montrer tout de suite, et de toute façon, il était bien moins efficace en intérieur. Et débarquer sans rien savoir du pourquoi de la situation, très peu pour lui. Il finit par tourner la tête en sentant Félicia ressortir du bâtiment. Reculant légèrement dans les ombres, il observa sa courte progression extérieur alors qu’elle rentrait dans un autre bâtiment de forme pyramidale. Ou plutôt, dans le prolongement de la poissonnerie. Il captait tous les mouvements alentours. Quelques gardes sur les toits qu’il venait à peine de remarquer. Sa focalisation sur Félicia avait bridé son attention, et il s’en fallut de peu pour qu’il ne se fasse remarquer. À peine le garde posté non loin l’avait vu, qu’il recevait une boule de toile organique qui l’assomma sur le coup. Spiderman fit de même avec les autres gardes postés sur les toits, histoire de pouvoir être tranquille sur la suite. Puis, il se déplaça jusqu’au toit du bâtiment où la jeune femme était entrée. Je le savais, ça ne sent pas bon. Une poissonnerie, et puis quoi encore ? Avec autant d’hommes sur les toits, ça m’a plutôt l’air d’être un bâtiment important. Et comme ce ne sont visiblement pas des flics...

Il fronça les sourcils, avant de continuer de suivre l’avancée de Félicia à l’intérieur. Du mieux qu’il pouvait, en tous les cas. Toujours caché au milieu des ombres, il finit par s’agiter en entendant et en ressentant une violente explosion. Fronçant les sourcils, les sens aux aguets, il ne parvint pas à déterminer quelle était l’origine de ladite explosion. Et, après encore de longues secondes, un deuxième bruit sourd retentit. Il le ressentit au plus profond de lui. Un coup...

Il s’avança près du toit le plus proche, sachant pertinemment que tout ce qu’il venait de sentir se trouvait sous ses pieds. Et il avait raison : quelques secondes plus tard, il vit le mur donnant sur la rue, juste en-dessous de lui, voler en éclats. Et la silhouette féline de la jeune femme propulsée à l’extérieur, finissant sa course dans le flanc d’un bus malheureux qui passait au même moment. La tôle était à peine froissée, et il contempla Félicia se redresser légèrement. Elle n’avait pas l’air d’avoir de graves blessures, mais elle semblait un peu sonnée, et en baissant les yeux, il distingua les deux hommes gigantesques qui étaient à l’origine du coup qu’elle avait reçu.

Maudissant toute prudence, il se redressa. Il était temps d’agir.

Le premier colosse s’avança lentement sur le trottoir, sans expression, le visage tourné vers la jeune femme qui était devenue l’ennemie à abattre. Il allait charger de tout son poids, en voyant sa proie amochée et encore choquée par la rencontre avec le bus, lorsqu’une voix retentit dans la rue, le coupant net dans ses intentions.

«- Les mecs, on vous a jamais appris qu’il fallait du doigté et de la subtilité pour séduire une femme ? »

Spiderman se tenait debout sur le toit d’en face, tout au bord de ce dernier. Il tendit les deux bras en avant, poignet vers le haut. Puis, repliant ses doigts vers ses paumes, d’une pression il envoya deux filins de toile qui partirent rapidement en direction de la montagne de muscles costumée. Les deux tirs vinrent s’accrocher derrière l’homme, de part et d’autres de son corps. Puis, le Tisseur attrapa les deux toiles entre ses doigts, assurant sa prise, avant de tirer légèrement dessus pour prendre de l’élan, et se propulser à toute vitesse en direction de l’homme. Les deux pieds en avant, il fusa dans un sifflement en direction du colosse. Passant au-dessus du bus, et au-dessus de Félicia, il finit par parvenir à sa cible. Ses pieds s’écrasèrent dans un terrible choc contre la poitrine du colosse. Un bruit métallique retentit, surprenant l’homme-araignée. C’est quoi ce bordel, un robot ?...

Malgré la nature de son adversaire, avec l’élan et la propulsion, ce dernier fut repoussé, ses pieds décollant du bitume alors qu’il s’écrasa un peu plus loin. Après avoir touché la montagne, Spiderman avait fait un salto arrière pour retomber debout, s’accroupissant une nouvelle fois avant de se retourner vers la jeune femme.

«- Salut Félicia ! Tu es en bonne compagnie, à ce que je vois. Tu permets que je te file un petit coup de main ? »

Souriant sous son masque, détaillant un quart de seconde le visage marqué de la belle, il se retourna vers les deux monstres. Le premier avait rejoint son collègue, tandis que le second se relevait après la chute. Cela faisait longtemps que le Tisseur ne s’était pas battu. Il manquait un peu d’entraînement, et avec Félicia qui s’était déjà pris un coup violent, les deux colosses qui semblaient fait de métal, et dieu sait quoi d’autres qui se planquaient dans l’ombre, derrière le mur détruit... Il fallait disparaître vite fait.

«- Maintenant, il est temps de dire bonne nuit, les mecs. C’est l’heure ! »

Il tendit les bras, faisant apparaître deux nouveaux fils qui vinrent s’agripper aux chevilles de l’homme qu’il avait fait tombé. Tirant d’un coup sec, il le fit basculer de nouveau. Avant que l’autre ne puisse réagir, il enroula les filins de toile autour de ses avant-bras, et tira d’un nouveau coup sec, de côté cette fois, pour soulever de terre le colosse, et le faire s’envoler. Tournant sur lui-même, il fit prendre de l’élan à la montagne pour la faire tournoyer dans les airs au-dessus de lui, l’homme raclant le toit du bus... Avant que Spiderman ne le lâche au moment où il était devant son collègue. Privé de la force de l’homme-araignée, il vint percuter l’autre garde du corps, les envoyant tout les deux bouler à l’intérieur du bâtiment, par le trou précédemment décrit.

«- Strike !! Maintenant, on se tire ! »

Il se retourna, agrippa la main de Félicia en lui accordant un regard, avant de se mettre à courir avec elle, en l’entraînant à sa suite avant qu’elle n’ait pu protester, ou même réagir. Levant un bras, il envoya sa toile en hauteur, ramenant la jeune femme contre lui en passant une main autour de sa taille pour la soulever de terre en même temps qu’il s’envolait lui-même. Il baissa la tête vers elle après ça.

«- Faut que tu m’expliques comment tu t’es retrouvée dans ce guêpier, Félic... »

Il fut interrompu par un sifflement, derrière lui, son sens d’araignée l’ayant averti du danger un peu tardivement, cette fois. Il se retourna, à temps pour voir un dragon de feu foncer dans sa direction. Il n’était pas encore très haut, et avec la jeune femme dans les bras, impossible de réagir. Il ne put qu’observer le feu venir grignoter la toile au-dessus de lui, coupant net le filin. Merde...

Et ils chutèrent. Au moment de heurter le sol, Spiderman s’était arrangé pour se placer sous Félicia, encaissant la totalité du choc dans le dos en protégeant la jeune femme. Il grogna de douleur en sentant le bitume, maintenant la belle contre lui. Puis, il la repoussa un peu de côté, avant de se relever en lui tendant la main, captant du coin de l’oeil la course des deux colosses qui venaient vers eux, ainsi que plus loin, la silhouette d’un vieil homme.

«- Tes amis ont l’air enchanté de te voir, dis-moi ? Tu veux qu’on dégage, ou qu’on s’en débarrasse ? »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 01 août 2012, 16:04:18
Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’était particulièrement douloureux. Félicia s’envola à travers le mur, et s’arrêta lourdement contre un bus.

« Raah putain ! » parvint-elle à lâcher, en serrant les dents.

Tombant par terre, elle entreprit de se relever, mais tout son corps tremblait. Sa belle tenue noirâtre était arrachée ici et là. Rien de bien grave, mais suffisamment pour la mettre en pétard. Ces deux types avec leurs balais coincés dans le cul étaient de véritables Terminators. Mais il n’y avait que dans les vieux films de science-fiction que des Terminators existaient. Il y avait quelque chose de louche ici... Un miracle incroyable avait fait que la Chatte Noire n’avait aucun os brisé, rien d’autre que de violentes douleurs dans le dos. Terrorisé, le chauffeur du bus s’approchait de la femme.

« Vous... Vous allez bien, Madame ? »

Elle grogna, tentant de se relever, un peu sonnée, tandis que les Genkyô se rapprochaient lentement. Félicia tremblait, et ce fut à ce moment qu’elle entendit une voix qui sortait littéralement d’outre-tombe. Une voix qu’elle avait bien connu il y a des années, qu’elle avait même chéri.

« Les mecs, on vous a jamais appris qu’il fallait du doigté et de la subtilité pour séduire une femme ? »

Cet humour vaseux... Il n’avait décidément pas changé ! Félicia n’en crut pas ses oreilles, et écarquilla sous la surprise ses jolis yeux en voyant une silhouette rouge et bleue balancer des filaments de toile vers les deux robots. Spider-Man ! En chair et en os ! Ainsi, les rumeurs étaient vraies ! L’Homme-Araignée était bel et bien à Seikusu, et toujours fidèle à lui-même, toujours à s’abriter derrière ses blagues. Il bondit vers les Genkyô, prenant de l’élan, faisant une catapulte de toile qui lui permit de s’écraser contre celui qui était le plus avancé. Il réussit à renverser cette machine à tuer, mais sans plus. Spider-Man avait également une force hors du commun. Ces Genkyô n’étaient pas de simples humains. Pour le coup, Félicia ne savait plus quoi penser.

*Peter ?! Mais qu’est-ce que tu fous ici ?*

La Chatte Noire était surprise. « Surprise » tenait même plutôt de l’euphémisme. Elle s’était imaginée cette scène bien des fois, sans savoir comment elle réagirait. Elle hésitait entre l’embrasser et le gifler. Combien de fois avait-elle pu s’imaginer cette scène ? Le voir toquer à la porte avec un bouquet de fleurs, et un costume qui ne lui irait pas du tout ? Du Peter tout craché... Maladroit, stupide, ridicule, mais tellement... Attendrissant. Elle n’avait pas imaginé qu’elle le reverrait en de pareilles circonstances, face à deux individus en béton armés qi avaient l’air de ressembler aux fils cachés de Hulk.

Spider-Man se battit contre eux, et parvint à les faire battre en retraite. Les Genkyô retournèrent dans la poissonnerie, tandis que les Triades sortaient du garage en poussant des hurlements. Félicia eut le temps de voir le vieux papy sortir du trou, avec sa canne en bois et ses griffes noirâtres. La main qui ne tenait pas la canne brûlait.

« Strike !! Maintenant, on se tire ! s’exclama Peter.
 -  Peter, no... ! »

Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il avait déjà envoyé un filament de toile sur un toit, et s’en servait pour bondir les airs, tenant dans les bras son paquetage. Le chevalier servant venant à la rescousse de la belle princesse en détresse... Ça sonnait tellement romantique.

« Faut que tu m’expliques comment tu t’es retrouvée dans ce guêpier, Félic...
 -  Peter ! » hurla Félicia.

Heureusement, l’homme sembla réaliser que, dans les airs, il formait une cible parfaite. Le vieux sorcier avait envoyé un nouveau ryu, et le Tisseur lâcha prise, évitant de justesse le dragon de feu. Les deux tombèrent sur le sol, et Peter, galamment, servit d’airbag, amortissant du coup la chute. Félicia se remit rapidement sur ses pieds. Les Genkyô étaient sortis des décombres, et elle entendait les Triades hurler. Ils sortaient du garage, des portes de la poissonnerie, et ouvraient le feu.

« Tes amis ont l’air enchanté de te voir, dis-moi ? Tu veux qu’on dégage, ou qu’on s’en débarrasse ? »

La Chatte Noire soupira, et répliqua rapidement :

« Tu as vu l’état de ma tenue ? Je n’ai pas envie de la trouer encore plus ! »

Elle bondit en arrière, filant vers une rue qui filait, et s’enfonça dans une ruelle. Là, elle bondit sur une poubelle verte, puis s’agrippa à une gouttière, et s’en servit pour rejoindre le rebord du mur, rebondissant contre l’autre mur, et ainsi de suite, grimpant ainsi progressivement. Il n’y avait que dans les films américains qu’on trouvait des escaliers de secours partout. Il n’y avait même pas de fenêtres ici, et la Chatte Noire s’accrochait à tout ce qu’elle pouvait, défiant la gravité en grimpant rapidement, plantant ses griffes dans de délicates interstices. Avec Spidey, elle serait montée en quelques secondes, mais elle tenait à le faire toute seule. Fierté féminine ?

Félicia atteignit le toit, à l’abri des Chinois, et regarda Spider-Man, le ciel, Spider-Man, le ciel encore, et lâcha, comme si ce dernier lui avait reproché quelque chose :

« J’aurais pu m’en sortir toute seule ! »

Elle avait pour autant mal à peu près partout, et, à peine eut-elle fini cette phrase que la douleur se rappela à elle, surtout au niveau de son dos. Se recevoir un bus, ça faisait mal. La Chatte Noire entendait également des gyrophares. On avait du appeler la police, mais ils ne feraient pas grand-chose. Félicia alla s’asseoir sur le sol, posant son dos contre une bouche d’aération.

« Ravie de te revoir, Peter. »

Félicia soupira lentement, reprenant ses esprits. Elle savait que May était morte. Un tireur d’élite embauché par le Caïd avait voulu tuer Peter, mais s’était trompé de cible, et avait atteint sa tante. Elle savait qu’il avait fait tout son possible, mais que ça n’avait servi à rien. Sa tante s’en était allée, et Mary Jane était morte aussi. Elle avait été triste pour lui, même si, dans le fond, ce n’était pas surprenant. Mary Jane n’avait rien d’exceptionnelle, physiquement parlant. Elle n’avait pas une superforce, ni une résistance exceptionnelle, rien d’autre qu’un sourire ravageur et une chevelure flamboyante.

« Qu’est-ce que tu fiches à Seikusu ? » lâcha-t-elle.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le mercredi 01 août 2012, 19:51:39
« Tu as vu l’état de ma tenue ? Je n’ai pas envie de la trouer encore plus ! »

Après un soupir. Spider-Man inclina la tête légèrement, avant de soupirer à son tour. Tout ça pour une tenue. Et les autres qui en remettaient une couche en ouvrant le feu. Félicia s’était attirée les foudres de personnages dangereux. Elle bondit en arrière, alors que Peter se recroquevillait un peu pour offrir une moindre cible aux balles qui sifflaient autour d’eux. S’assurant de la disparition de la belle dans une ruelle proche, tirant quelques filaments et quelques toiles à côté d’elle pour contrer certaines balles dont il arrivait à capter la trajectoire avec son pouvoir. Ils tiraient au hasard, mais avec des armes automatiques, il suffisait d’arroser pour espérer toucher quelque chose.

Tirant un dernier filin, qui fut coupé par une balle qui manqua de peu de percuter Félicia dans sa course, Spider-Man l’observa passer hors de portée des mitraillettes.

Soupirant de soulagement, il écarquilla les yeux avant de pouvoir réagir, averti d’un danger imminent à sa gauche. Tournant la tête, il n’eut que le temps de croiser les bras devant son visage.
Le poing du colosse s’écrasa sur son costume. Ses coudes avaient pris la majeure partie du choc, et il se sentit soulever de terre, avant que l’autre ne mette encore un peu de sa force pour le projeter en arrière dans les airs. Se redressant d’une pirouette, toujours au-dessus de la route, l’homme-araignée tendit les jambes pour poser les pieds au sol et arrêter sa course. Il se pencha en arrière, dans un mouvement fluide, sentant une chaleur intense lui brûler le corps. Un dragon de feu, encore un, fusa au-dessus de son corps. Malheureusement, l’esquive n’avait pas été assez rapide, et le feu grignota une partie de son masque, révélant son oeil barré d’une cicatrice, et sa joue légèrement roussie par les flammes.

Se remettant debout, bien posé sur ses appuis, il devait fuir. Prenez ça, bande de nazes. Il propulsa son poing en avant, après s’être mis en garde. Une petite toile, suivie d’une deuxième alors qu’il donnait un nouveau coup dans le vide, vinrent infliger une cécité salvatrice aux deux colosses, qui devinrent aveugles. Le temps pour Peter de lever le bras et de s’élever dans le vide, hors de portée des armes et des deux monstres de métal. Il rejoignit Félicia sur le toit, au moment où cette dernière s’extirpait d’une série d’acrobaties gracieuses pour parvenir à cette hauteur.

La respiration sifflante, il s’approcha d’elle, légèrement. Son sens d’araignée en alerte maximum, il restait concentré au cas où les autres les retrouveraient.

« J’aurais pu m’en sortir toute seule ! »

Il se tourna vers elle, l’observant en haussant un sourcil. Et je m’appelle Superman. Croisant les bras sur son torse, il afficha tout de même un petit sourire. Les sirènes de police retentirent, et le jeune homme s’autorisa à relâcher sa vigilance. Même s’il n’adorait pas vraiment les forces de l’ordre, au moins, ils étaient plus ou moins tranquilles maintenant que les policiers étaient là. Ces espèces de chinois étranges ne leur poseraient plus de soucis. Plus aujourd’hui, en tout cas. Continuant d’observer la jeune femme, une montagne de souvenirs lui vrillaient l’esprit, le ramenant dans le temps lointain où il avait fait équipe avec elle. Et où ils avaient été proches, et même plus que ça.

« Ravie de te revoir, Peter. »

Il hocha la tête imperceptiblement alors qu’elle soupirait. Il n’arrivait pas à détourner le regard. Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait plus vu, et elle était toujours aussi sublime. Même avec sa tenue à moitié déchirée, avec son air las et fatigué, et ses yeux dans lesquels une certaine douleur transparaissait. Elle avait prit un sacré choc. Et, là, sur ce toit insalubre dissimulé par les ombres, il s’aperçut qu’il avait finalement trouvé la personne pour laquelle il était venu jusqu’à Seikusu alors qu’il aurait pu choisir n’importe quelle autre destination. Il était venu parce qu’il s’inquiétait pour Félicia. Peut-être lui manquait-elle un peu également. Il ne savait pas trop comment réagir, mais c’est elle qui lança la première question. Et vu le ton qu’elle avait employé, elle lançait aussi les hostilités...

« Qu’est-ce que tu fiches à Seikusu ? »

Sans se départir d’un petit sourire, malgré tout, il s’inclina légèrement en posant une main sur sa poitrine.

« Ravi de te voir moi aussi, Félicia. Ca fait un moment. »

Il se redressa ensuite, s’avançant jusqu’à un mur où il s’adossa, en face d’elle. Baissant la tête pour pouvoir continuer de l’observer dans les yeux - et avec son bout de masque en moins, non seulement elle pouvait voir ses yeux, mais sa cicatrice en plus - et lui répondre. Mais que lui répondre ?
Il évalua rapidement les possibilités :
1° : « Je suis venu pour toi... » Non. Trop ridicule, comme phrase. Ca fait mauvais film romantique.
2° : « Maintenant que j’ai perdu tout le monde, il ne me reste qu’une seule personne et c’est toi. » Non. Trop défaitiste.
3° : « Oh, ce n’est pas plus mal qu’ailleurs, donc... » Non. Trop désinvolte, elle ne se contenterait jamais de ça.
4° : « J’ai l’Amérique au cul, alors il fallait que je parte loin. » Non. Ca pourrait marcher, mais ça n’expliquait pas pourquoi il était ici précisément.

N’arrivant pas à trouver de solutions, il finit par opter pour un mix de toutes les réponses auxquelles il avait pensé. Ne la lâchant toujours pas des yeux.

« Avec tout ce qui est arrivé à New York, tu sais que je suis en fuite. Juste un fugitif. Alors il fallait que je quitte l’Amérique vers un endroit où personne me chercherait... »

Bon début, Peter, ne t’arrête pas.

« ... Et en me demandant où aller, je me suis souvenu que j’avais entendu dire que tu étais dans le coin. Et comme... Il s’arrêta une seconde de parler, la suite venant encore un peu difficilement. ... Tout le monde est mort, tu es un peu la dernière personne qui m’est proche. Ou qui l’a été, à un moment. Alors, pourquoi pas venir ici ? »

Bien joué, mon gars. T’as pris toutes les réponses possibles, et maintenant, tu es ridicule, désinvolte, défaitiste, et tu n’expliques pas grand chose. Belle image que tu donnes.
Il soupira, plus contre lui-même que contre le reste. Avant de continuer.

« Et comme j’ai entendu aussi que Venom t’avait suivi ici, je m’inquiétais. Il fallait prendre une décision, et j’avais envie de te revoir, après tout ce temps. Même si j’ai l’impression que ce n’était pas forcément une bonne idée. »

Il fit un signe de tête en direction de la rue. Avant de revenir sur elle, les bras toujours croisés sur son torse. Il s’accroupit, pour être à sa hauteur.

« Tu t’es fichue dans de beaux draps. Comment ça va, depuis le temps ? »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 01 août 2012, 21:21:23
Sur le toit, la situation était sûre. Les Triades n’oseraient pas les poursuivre, car la police n’allait pas tarder à débarquer. La ville était sous la coupe réglée des Yakuzas, et les Chinois savaient qu’ils n’étaient pas les bienvenus. Les mafias n’aimaient pas la concurrence entre elles, et, si la moindre occasion de dégager les Chinois de Seikusu se présentait, la police n’hésiterait pas. Ajoutons à cela que les Japonais n’aimaient pas beaucoup les Chinois. Félicia, de son côté, avait pour le moment d’autres soucis en tête que les Triades, le vieux fou magicien, ou les deux robots invincibles. Il y avait quelque chose de louche dans cette histoire, et elle allait devoir retourner voir Norman, et lui tirer les vers du nez.

*Mais, pour l’heure, j’ai une araignée à m’occuper...*

Le Tisseur était perturbé, semblait réfléchir. Sous son masque, Félicia l’imaginait, réfléchissant, mal à l’aise, essayant de trouver la réponse qui ne paraîtrait pas la plus saugrenue possible. Peter était ainsi, en manque de confiance perpétuel. Ces blagues habituelles ne servaient qu’à le dissimuler. Félicia avait été touchée par ça, jusqu’à ce que Spider-Man choisisse de la larguer. Ironie du sort, c’est maintenant lui qui revenait à elle. Il se mit face à la Chatte Noire, et finit par parler.

« Avec tout ce qui est arrivé à New York, tu sais que je suis en fuite. Juste un fugitif. Alors il fallait que je quitte l’Amérique vers un endroit où personne me chercherait... »

Elle était effectivement au courant. Félicia n’avait pas eu une part très active dans les évènements liés au projet de recensement, puisqu’elle s’était assez rapidement recensée. Elle avait d’ailleurs avec elle la carte spéciale que le gouvernement remettait à chaque citoyen différent. Beaucoup de super-héros y avaient vu une atteinte à leurs libertés individuelles, à un prétendu droit à l’anonymat. Pour Félicia, ça n’avait eu que peu d’importance, mais elle avait été désolée pour Peter. Ces évènements avaient conduit à la mort de sa tante, et à celle de Mary Jane. Elle se retint ainsi de lui dire que, s’il cherchait un endroit où personne ne le retrouverait, il s’était plutôt planté. Seikusu était hautement surveillé par le S.H.I.E.L.D., et le gouvernement américain avait assuré que lui et ses alliés traqueraient sans relâche tous les « super-fugitifs ». A moins d’aller se réfugier sur Terra, Spider-Man était très en danger ici. Le moment n’étant toutefois pas venu de le déprimer, Félicia ne dit rien, se contentant de silencieusement l’écouter.

« Et en me demandant où aller, je me suis souvenu que j’avais entendu dire que tu étais dans le coin. Et comme, enchaîna-t-il, faisant une courte pause, le temps de ressasser ses souvenirs, tout le monde est mort, tu es un peu la dernière personne qui m’est proche. Ou qui l’a été, à un moment. Alors, pourquoi pas venir ici ? »

Alors, c’était pour elle... Félicia en était touchée, c’était un fait. Il était dommage que Peter ne l’ait pas réalisé plus tôt. Félicia ne voulait pas dire du mal de Mary Jane, car elle était morte, mais il fallait bien reconnaître qu’un super-héros ne pouvait se permettre d’avoir une copine aussi insouciante que Mary Jane. Ça avait toujours été l’un des arguments en faveur des super-héros : dévoiler leur identité reviendrait à mettre en danger leur vie privée. C’était indéniable, mais, quand on luttait contre le crime, il fallait savoir prendre des risques. Les flics, eux, n’avaient aucune identité secrète, mais, contrairement aux super-héros, ils ne se mettaient pas en avant. La Chatte Noire avait de la peine pour Peter, car il était un ami, et avait jadis été bien plus ça, mais, en son for intérieur, elle n’était toujours pas opposée à la loi de recensement.

*Peter... La vie ne t’a vraiment pas aidé...*

Dès que Félicia fermait les yeux, elle se rappelait toujours leurs moments ensemble. Peter et elle... Ils s’étaient connus dans les toits de New York, où elle officiait en tant que cambrioleuse, une sorte de Robin des bois moderne, à cette différence près qu’elle conservait l’argent pour elle. Par la suite... Ils s’étaient embrassés de nombreuses fois, généralement sur des corniches ou des toits. Elle était tombée amoureuse de ce grand niais. Les souvenirs refaisaient surface, la laissant légèrement nostalgique, mais ils n’étaient pas les bienvenus. Peter appartenait à son passé. Un passé qui venait toutefois de refaire surface.

« Et comme j’ai entendu aussi que Venom t’avait suivi ici, je m’inquiétais. Il fallait prendre une décision, et j’avais envie de te revoir, après tout ce temps. Même si j’ai l’impression que ce n’était pas forcément une bonne idée. »

Par l’Enfer, Félicia était supposée être planquée ici ! Si même Peter avait réussi à savoir où elle était, le Caïd devait le savoir depuis longtemps. Elle ne dit rien, mais ses joues rougirent légèrement. Venom... Peter était en retard de plusieurs semaines, et elle tourna les yeux. Venom... Il était venu sous les traits de Flash Thompson, recherchant Peter. Comme il n’avait pas obtenu satisfaction, il avait violé Félicia, et avait même fait plus que ça. Elle avait passé des semaines épouvantables, les souvenirs revenant par fragments.

« Tu t’es fichue dans de beaux draps résuma-t-il simplement. Comment ça va, depuis le temps ? »

Un léger sourire sarcastique se posa sur les belles lèvres de la femme, qui répondit rapidement :

« Et bien, j’ai été balancée à travers un mur par deux Terminators. Mis à part ce détail, ça va plutôt bien, oui... »

Félicia entreprit de se relever. Maintenant qu’elle était à l’arrêt, son dos commençait à lui faire mal. Elle s’approcha également du rebord du toit. Plusieurs voitures de police avaient débarqué, et discutaient vivement avec plusieurs individus. Elle regarda Peter, posant ses mains dans son dos, avant de les rabattre également sur son torse, et lâcha :

« Venom m’a effectivement rendu visite. Tu lui manques... »

Félicia haussa les épaules.

« J’ignore où il est, et je suis convaincue qu’il ne m’importunera plus. Je suis une grande fille, Peter, je m’en suis sortie toute seule... Plus ou moins. Pour le reste... »

La Chatte Noire se mordilla les lèvres, ne sachant pas trop par où commencer. Il y avait beaucoup à dire, et elle se voyait mal en parler sur un toit, si proche des Traides.

« Si tu cherchais à échapper au gouvernement américain en venant ici, je crois que tu n’as pas été très prudent. Seikusu est une ville qui intéresse beaucoup le S.H.I.E.L.D. Quand j’ai trahi le Caïd en utilisant les renseignements que j’avais contre lui, ce qui a fait partie des nombreuses pièces ayant permis de l’incarcérer à Ryker’s Island, le S.H.I.E.L.D. m’a inclus dans un programme de protection des témoins, qui m’a envoyé droit à Seikusu. Sur le coup, je me disais que c’était le pur fait du hasard, mais je suis maintenant convaincue, au vu des derniers évènements, que l’Oncle Sam a encore besoin de moi... Mais peu importe... »

Elle s’égarait. Félicia secoua la tête, et s’approcha de Peter.

« Je crois que nous devrions discuter... Et je n’ai pas envie de le faire sur ce toit. J’ai besoin de me changer, et, comme je suppose que tu dois vivre dans un placard à balais, le mieux est que nous allions chez moi. »

Peter n’avait jamais été doué pour trouver de l’argent. Quand il vivait avec Mary Jane, avant qu’ils ne soient séparés, l’homme vivait dans une grande suite luxueuse, mais, après leur rupture, ils avaient vécu en colocation avec Randy Robertson, puis dans un appartement minable quand il était prof dans un lycée... En bref, Peter n’avait jamais été très riche, et il n’y avait pas de raisons que son séjour à Seikusu soit une exception. Et puis, il y avait quelque chose qui manquait à Félicia.

« Je vis au cœur du centre-ville. Nous y irons plus vite par les airs, si tu as envie que je m’accroche à toi... »

Bon sang ! Félicia se serait bien giflée pour avoir sorti ça. Mais elle avait toujours aimé ça, après tout : s’agripper au Tisseur pendant que ce dernier s’envolait dans les airs. Et puis, quelque chose lui disait que l’Homme-Araignée était sur le point de rupture. Il devait probablement plus être une épave qu’autre chose.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le jeudi 02 août 2012, 01:25:41
Elle répondit par un sourire. Pas un vrai sourire, juste une image. Ironique, cynique. Mais c’était normal, la question avait été posée pour lancer quelque chose, une discussion. Même s’il n’avait pas parler que pour l’instant présent, mais plutôt pour s’enquérir de l’état de Félicia en général, la petite pique qu’elle lui lança était tout à fait méritée, et elle eut également le mérite de le faire sourire encore un peu plus. Enfin, elle avait l’air d’aller bien, en surface tout du moins, et ça le rassura un peu. Cependant, il remarqua également la petite gêne qu’elle semblait ressentir lorsqu’elle se remit debout avant de venir se pencher pour observer la rue. Le coup contre le bus avait finalement laissé des traces, l’adrénaline retombant, la douleur revenait sans aucune doute. Au moins, ils étaient en sécurité, maintenant. Elle finit par se retourner et le fixer à nouveau, avant de croiser les bras sur sa poitrine - qu’elle avait fort belle, comme dans les souvenirs du jeune homme - et de lâcher.

« Venom m’a effectivement rendu visite. Tu lui manques... »

Il écarquilla les yeux, alors qu’elle continuait après avoir haussé les épaules.

« J’ignore où il est, et je suis convaincue qu’il ne m’importunera plus. Je suis une grande fille, Peter, je m’en suis sortie toute seule... Plus ou moins. Pour le reste... »

Plus ou moins ?... Si Venom était venu chercher Félicia pour le trouver lui, alors elle avait dû en voir des vertes et des pas mûres. Elle s’en était sortie, c’était vrai : il l’avait en face de lui en un seul morceau, après tout. Mais à quel prix ? Il se promit de lui poser la question. Une douleur lui étreignit la poitrine l’espace d’une seconde. Encore une fois, lui faudrait-il s’en vouloir d’avoir fait courir un tel danger à la cambrioleuse, simplement parce qu’il avait eu le malheur d’exister, et le malheur d’obsédé un monstre pareil ? Il tiqua, mais au travers de son masque, elle n’avait pas dû le voir. Et il n’avait pas fini de s’inquiéter, au vue de ce qu’elle lui raconta ensuite.

« Si tu cherchais à échapper au gouvernement américain en venant ici, je crois que tu n’as pas été très prudent. Seikusu est une ville qui intéresse beaucoup le S.H.I.E.L.D. Quand j’ai trahi le Caïd en utilisant les renseignements que j’avais contre lui, ce qui a fait partie des nombreuses pièces ayant permis de l’incarcérer à Ryker’s Island, le S.H.I.E.L.D. m’a inclus dans un programme de protection des témoins, qui m’a envoyé droit à Seikusu. Sur le coup, je me disais que c’était le pur fait du hasard, mais je suis maintenant convaincue, au vu des derniers évènements, que l’Oncle Sam a encore besoin de moi... Mais peu importe... »

Le S.H.I.E.L.D, ici... Ou en tout cas, avec des yeux et des oreilles dans la ville. Mauvaise nouvelle. Comme d’habitude, en fait... Il soupira longuement, au moment où elle secoua la tête. Il s’était exposé en venant ici. Il s’était dévoilé, mais il était traqué depuis son départ des Etats-Unis. Même s’il avait réussi à échapper au gouvernement, il savait qu’il serait retrouvé, un jour ou l’autre. Et qu’il lui faudra se battre pour éviter le pire : l’emprisonnement, ou même la mort. En un sens, il était seul, contre le monde. Enfin... Peut-être plus tout à fait seul. Il avait trouvé Félicia. Le temps lui dirait si ces retrouvailles seraient une bonne ou une mauvaise nouvelle. L’un comme l’autre, il s’aperçut que quoiqu’il arrivait, il était heureux de la voir.

« Je crois que nous devrions discuter... Et je n’ai pas envie de le faire sur ce toit. J’ai besoin de me changer, et, comme je suppose que tu dois vivre dans un placard à balais, le mieux est que nous allions chez moi. »

Tu n’imagines même pas. Il sourit en coin, se remémorant l’insalubre appartement dans lequel il vivait. Il ne gagnait pas grand chose, et même si ça risquait de changer, il lui faudrait du temps pour pouvoir payer un endroit plus confortable. Un placard à balais, elle n’avait pas totalement tort. Et force était de constater qu’il retrouvait plus ou moins la Félicia qu’il avait quitté, et que de s’en rendre compte ôtait un poids qui pesait sur sa poitrine depuis quelques jours. Il avait encore et toujours le souvenir de leurs aventures communes. Ca avait été un bon moment, et une nouvelle fois, il avait tout foutu en l’air. C’était une marotte, dans sa vie. Il finissait toujours par tout casser, sans forcément le vouloir, pourtant. Mais le temps avait passé, et malgré sa volonté de la retrouver, ils avaient pris des chemins différents. Il avait changé, ne serait-ce qu’un peu, et elle aussi, sûrement. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Il la fixait toujours, les bras croisés.

« Je vis au cœur du centre-ville. Nous y irons plus vite par les airs, si tu as envie que je m’accroche à toi... »

Haussant un sourcil étonné, et amusé, il sourit à nouveau. S’approchant d’elle, presque nonchalant, il posa les mains sur ses propres hanches, l’observant d’un oeil taquin.

« Attention, je pourrais te prendre au mot. »

Partant d’un rire franc, cristallin, il glissa une main dans le dos de la jeune femme, l’attirant tout contre lui, avant de lui dédier un clin d’oeil qu’elle put voir - il l’avait fait du côté où son masque était déchiré - et de lever la main pour tirer un filin de toile en direction du ciel, vers un bâtiment de l’autre côté de la rue. Et il s’élança, assurant sa prise autour de la taille de Félicia de son bras libre. Comme au bon vieux temps. La caresse du vent, une nouvelle fois. La proximité de la belle, qui fit accélérer son coeur un petit peu, parce que les vieilles habitudes refont toujours surface à un moment ou à un autre. Et ils s’envolèrent, voguant à travers la ville, voltigeant entre les immeubles, libres et hors de danger, réellement cette fois. Il lui jetait un regard de temps à autre, s’assurant qu’elle tenait toujours bien contre lui, qu’elle ne risquait rien. Des milliers de questions, de demandes, lui traversaient l’esprit, mais pour ce premier vol depuis si longtemps, il les garda pour lui. Il aurait tout le temps de parler une fois arrivé chez elle.

Ils continuèrent de virevolter, se dirigeant vers le centre-ville, lorsqu’une pensée saugrenue lui imposa de poser la question.

« Félicia, dis-moi... J’imagine que tu n’as pas de vêtements d’hommes chez toi ? Parce que je t’avoue que je n’y ai pas pensé sur le coup, mais... Je n’ai que mon costume sur moi. Rien pour me changer. Ca ne me dérange pas de rester en Spider-Man, mais il va falloir passer par le toit pour rentrer et ressortir, du coup. »

Au moment où il termina sa phrase, il tira un nouveau filament, s’élançant à nouveau à toute vitesse à travers les bâtiments, sa main s’agrippant un peu plus fort à Félicia pour qu’elle ne glisse pas. Il la tenait bien, aucun risque, mais il préférait être prudent.

Lorsqu’ils arrivèrent finalement au centre-ville, il baissa les yeux vers elle.

« Tu m’indiques où est-ce que je dois me poser ? »

Et après qu’elle eut accédé à sa demande, il tira un dernier filin pour s’élever jusqu’au toit du bâtiment résidentiel où elle habitait, avant de déposer la jeune femme au sol délicatement, lâchant le fil, et se massant la nuque. Il lui décocha un sourire sous son masque.

« Ca faisait un moment. D’après ce que tu m’as dis, c’était une erreur pour moi de venir ici, mais là, tout de suite... »

Il inclina la tête, légèrement, se mordant les lèvres. Prêt à dire une bêtise, une fois encore.

« ... Je ne trouve pas que ce soit une erreur. Ca fait du bien de te voir, malgré tout. »

Il se gratta un peu la tête. Même en se rendant compte de l’énormité de ce qu’il venait de dire - il se frapperait violemment la tête contre un mur pour revenir en arrière et se taire -, il l’avait laissé sortir. Pour se rattraper, il se racla la gorge, avant de regarder autour de lui.

« Par où est-ce qu’on rentre, alors ? »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 02 août 2012, 04:28:33
« Attention, je pourrais te prendre au mot. »

Le plus étonnant, c’est que l’humour vaseux de Peter réussissait encore à lui faire de l’effet. Elle remontait à loin, l’époque où elle croyait le haïr. Elle l’avait détesté, indéniablement. Le sentir là, contre lui, alors qu’il la prenait par la taille, et qu’elle enroulait ses bras autour de son cou. Oui, elle l’avait aimé, et les souvenirs étaient encore frais... Elle se rappelait du combat. De l’affrontement contre Octopus. Elle et lui affrontant le docteur fou dans la volière du Hibou. Félicia n’avait pas été de taille, et avait été grièvement blessée. Spidey l’aimait alors. Il avait vaincu Octopus, son héros, et l’avait conduit à l’hôpital. Elle était inanimée, et lui la tenait dans ses bras. Une scène tellement romantique. Il avait scrupuleusement veillé sur elle à son chevet, jusqu’à ce qu’elle émerge du coma. Félicia avait cru qu’il l’aimait. Elle avait vu en lui l’homme qui pourrait l’aider à oublier Morbius. Et puis... Et puis, il y avaiteu ce moment, sur le toit, ce moment où il lui avait balancé qu’il ne voulait plus d’elle.

*Ça m’avait brisé... J’ai voulu te haïr, Peter, mais j’en ai été incapable...*

Peter lui avait dit qu’il préférait être Peter Parker à Spider-Man, et que Félicia aimait Spider-Man, et pas Peter Parker. C’était presque schizophrénique, mais tous les super-héros étaient fous. Il fallait être cinglé, pour porter des tenues pareilles, et se balader sur les toits des villes. Les deux volaient dans les airs de Seikusu, et Félicia se surprit à sentir une nostalgie soudaine l’envahir. Elle se pressait contre son corps, sentant le vent lui fouetter dans les cheveux, les faisant remuer. Peter la tenait scrupuleusement, la serrant un peu plus que jadis, mais elle n’avait pas perdu la main. Elle s’accrochait à lui, les souvenirs continuant à émerger.

Des années avaient passé après leur rupture. Peter avait révélé son identité au public, et Félicia avait maintenant une nouvelle vie. Elle travaillait avec le Puma, et était de plus en plus attirée par Flash Thompson, quand elle avait vu, aux actualités, que Peter avait manqué être tué par le Rhino. Ce dernier était déchaîné, et elle était venue. Elle était venue au chevet de Peter, et avait affronté la vieille harpie, Tante May, et sa femme, la chère Mary Jane Watson Parker. Félicia l’avait jalousé, bien plus que de raison, et, à ce moment, quand elle était venue, et qu’elles avaient refusé de la laisser voir Peter, elle aurait pu partir. Elle aurait pu les laisser dans leur coin, mais, au lieu de ça, elle avait été affronter le Rhino, et avait réussi à le résonner.

*Je t’ai détesté, Peter, pour ce que tu m’avais dit, mais tu m’as aidé... Tu m’as aidé à comprendre que je n’étais qu’un fantôme... Que Félicia Hardy ne voulait rien dire... La vérité, c’est que j’ai toujours été incapable de te haïr... Et j’en serais encore moins capable, maintenant que tu as tout perdu...*

Félicia Hardy avait signifié quelque chose. Ce n’était plus un nom vide qu’on mettait dans un registre d’état civil. Elle s’était mariée, avait connu le bonheur, et avait même eu deux filles. Même maintenant, à l’autre bout de la planète, Gene et Felicity continuaient à lui manquer. En raison de son statut particulier, le juge avait accordé l’autorité parentale exclusive à Flash, tout en obligeant Félicia à verser des pensions alimentaires. La Chatte Noire n’aimait pas beaucoup ce gros lourdaud de Flash, mais elle devait bien admettre qu’il serait toujours un meilleur parent qu’elle ne le serait jamais. Elle voyait ses filles lors de certaines vacances, et c’était d’ailleurs en partie pour elle (en partie seulement) qu’elle avait emménagé dans les gratte-ciel de Seikusu, dans un penthouse énorme.

Peter la tira alors de ses pensées :

« Félicia, dis-moi... J’imagine que tu n’as pas de vêtements d’hommes chez toi ? Parce que je t’avoue que je n’y ai pas pensé sur le coup, mais... Je n’ai que mon costume sur moi. Rien pour me changer. Ca ne me dérange pas de rester en Spider-Man, mais il va falloir passer par le toit pour rentrer et ressortir, du coup. »

Félicia leva la tête, et répondit rapidement.

« Tu me connais, je n’allais pas choisir de vivre au rez-de-chaussée. Mon appartement est au dernier étage. Mais je n’ai pas de vêtements masculins chez moi... »

Voir Spider-Man nu ne la dérangerait de toute manière pas beaucoup ; ce ne serait pas la première fois pour elle. Ils rejoignirent rapidement les gratte-ciel. Ce voyage, c’était tout ce que Peter pouvait vraiment offrir en matière de romantisme. C’était stupide à dire quand on y repensait, mais c’était en partie pour ça qu’elle avait progressivement fini par l’aimer. Planer ensemble au-dessus de la ville, entendre la ville hurler sous leurs pieds sans pouvoir rien leur faire, et sentir le vent remuer ses cheveux. Avant que des cinglés ne viennent détruire les Twin Towers, elle adorait se poser sur le toit de ces immenses gratte-ciel, pour voir la ville. Tout comme elle avait aimé se jeter dans le vide pour sentir celui qu’elle aimait la rattraper.

« C’est là... »

Ils atterrirent sur la terrasse du grand penthouse de Félicia. En faisant exception de la belle maison qu’elle avait eu avec Flash, c’était la plus belle propriété qu’elle n’avait jamais eu. Elle n’en était que locataire, mais l’endroit était superbe. Il comprenait plusieurs terrasses. La première comprenait une table pour manger dehors, des transats, et la seconde, accessible par un escalier métallique, menait à une piscine. Il y avait également des fleurs, et de grandes portes vitrées qui étaient fermées. Lesdites portes formaient une espèce de demi-cercle, avec, à gauche comme à droite, de petits jardins délimités par des enclos en bois. La piscine se trouvait au-dessus du demi-cercle. Félicia était rentrée chez elle.

*Il me faudra encore récupérer ma moto, mais je verrais ça demain... Ce sera l’occasion de se promener un peu...*

Son dos continuait à l’élancer légèrement. Peter en profita pour parler, et Félicia se retourna, réalisant alors qu’ils étaient assez proches :

« Ca faisait un moment. D’après ce que tu m’as dis, c’était une erreur pour moi de venir ici, mais là, tout de suite... »

Il maintint sa phrase en suspens, comme si il réfléchissait. Sa tête penchée, c’était... C’était tellement Peter ! C’était le signe qu’il était nerveux... Le pauvre avait toujours été incapable de mentir, surtout aux femmes.

« «... Je ne trouve pas que ce soit une erreur. Ca fait du bien de te voir, malgré tout. »

Il bafouillait, ayant du mal à parler. Félicia se fendit d’un léger sourire.

« Évidemment que ça fait du bien lâcha-t-elle. Tu as toujours pu compter sur moi, Peter, et ça ne changera jamais... »

Il avait beau l’avoir rejeté, avoir voulu la sortir de sa vie, Félicia était toujours revenue quand il avait eu besoin d’elle. L’inverse était-il vrai ? Peter avait beau être physiquement plus forte qu’elle, il n’avait jamais été capable de s’organiser dans sa vie, et était plus fragile qu’elle. Elle le savait, et avait accepté depuis longtemps le fait qu’il aurait toujours besoin d’elle.

« Par où est-ce qu’on rentre, alors ? » lâcha-t-il, voulant visiblement passer à autre chose.

Se retournant, la Chatte Noire s’avança vers les portes vitrées. Elle n’était pas sûre que Peter était juste heureux de la revoir en tant qu’amie... Mais venir vers elle alors qu’il avait perdu Mary Jane, ça semblait un peu... Et bien, comme si Félicia était la roue de secours. Elle se fustigea en pensant ça. C’était stupide ! Elle n’allait pas jalouser un cadavre ! Que Mary Jane repose en paix ! Et puis, Félicia avait déjà quelqu’un dans sa vie, même si elles ne sortaient pas officiellement ensemble, et si elles ne s’étaient pas jurées fidélité.

« On rentre par là... »

Elle s’approcha d’une serrure, y glissa une carte magnétique, et rentra un code d’accès. Les vitres coulissèrent alors, et Félicia s’avança dans l’appartement. Elle n’avait pas éteint l’ordinateur central, et ce dernier se mit rapidement en marche. Différentes lumières s’allumèrent lentement, révélant un assez grand salon. La pièce en forme de demi-cercle était une terrasse intérieure qui servait aussi de salle de repas, et il y avait, derrière, le salon à proprement parler, avec de grands fauteuils en cuir, un écran plasma géant, et, plus loin encore, sur des marches en hauteur, l’entrée du salon. Un aquarium géant, une table, avec deux ouvertures, à gauche et à droite du harem, donnant sur le vestibule.

« Bonsoir, Mlle Hardy. Il est actuellement 02h33, la température intérieure est de 21°C. Désirez-vous...
 -  Repos, Oscar ! lâcha Félicia à la voix informatique, une voix masculine.
 -  Je vous souhaite une bonne nuit, Mlle Hardy. »

La Chatte Noire se tourna vers Peter.

« Tout est géré par informatique... Du moins, sauf si je coupe l’ordinateur central. »

Ce dernier se trouvait dans une chambre, mais était raccordé par WIFI à l’écran plasma. La Chatte Noire s’avança, tandis que les vitres de la terrasse se refermèrent. Elle entendit alors des miaulements venant de la droite, soit de la cuisine, et vit deux chats sortir. L’un ronronna contre ses jambes, et Félicia, souriant, lui caressa le dos.

« Je n’ai toujours pas changé sur eux... lâcha-t-elle. Je prends des chats errants, je les soigne, les nourris, avant de les revendre à des animaleries... »

Spider-Man devait le savoir : Félicia tenait énormément aux chats. A tel point qu’elle pouvait parfois mettre en péril une mission si la sécurité d’un matou était menacé. Elle se tourna vers Peter.

« Fais comme chez toi, Peter... Tu as faim ? »

Félicia avait toujours aimé le luxe. C’était l’un des sept péchés capitaux, elle le savait, mais c’était plus fort qu’elle. Elle n’aurait jamais pu vivre à Sparte. Là-dessus non plus, elle n’avait pas beaucoup changé.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le jeudi 02 août 2012, 17:56:36
Elle se retourna pour s’avancer en direction des portes vitrées, répondant d’une simple phrase. Pendant ce court laps de temps, Peter observa les yeux, tournant la tête en tout sens, admirant le luxe de cette simple terrasse. Si le reste de l’appartement était à ce niveau, c’est que Félicia avait réussi une belle opération. Plusieurs balcons, délicieusement agrémentés. Le léger vent qui ramenait la rumeur de l’eau indiquait la présence d’une piscine, au-dessus d’eux. Plissant les yeux sous son masque, le jeune homme aperçut l’escalier qui permettait de monter. Il sourit, taquin, même si la cambrioleuse ne le voyait pas, étant de dos. Il revint sur elle, la détaillant du regard. Il ne pouvait le nier, Félicia avait toujours la même silhouette, celle dont il se rappelait, celle qu’il lui semblait avoir encore dans la peau, malgré tout, encore aujourd’hui. Il se souvenait de chaque courbe, de chaque frisson. Étonnamment, d’ailleurs. Mais même s’il avait été mariée à Mary Jane, et que sa mémoire n’avait pas à être sali, il devait bien avouer que la Chatte Noir était, à tous les niveaux, aussi attractive que feu sa bien-aimée. Peut-être même plus.

Il savait de quoi il avait l’air. Aucune nouvelle de Félicia pendant si longtemps. Il n’en avait pas réellement chercher, d’autant plus qu’elle avait disparu... Et il débarquait ici après la mort de Mary Jane. Pas franchement malin, ni vraiment sincère... Mais c’est plus compliqué que ça...

Elle ouvrit la porte, et il s’engagea à sa suite à l’intérieur de la pièce. La magie de l’électronique fit s’allumer les lumières lorsque la présence de Félicia fut reconnue au sein de l’appartement. Et encore une fois, le spectacle était incroyable. Pas celui de la jeune femme marchant gracieusement sur le sol du salon - ce spectacle-là est systématiquement incroyable -, mais celui de l’opulence de la pièce. Elle sentait le luxe, elle le montrait même, et la voix métallique qui résonna dans l’édifice ne fit que prouver que cet appartement serait à jamais au-delà des moyens de Peter. Et en plus, il était poli, cet ordinateur. Le progrès, hein ?... La belle se retourna, expliquant que l’ensemble de l’endroit était géré par l’informatique. Inclinant la tête à nouveau, elle put, cette fois, constater la présence d’un sourire, même à travers le masque de Spider-Man.

Et il lâcha, plaisantin comme à son habitude.

« Moi, j’ai une télé des années cinquante, c’est pas mal aussi. »

Il croisa à nouveau les bras sur sa poitrine, avant de hausser un sourcil en entendant plusieurs miaulements. Il vit deux chats pénétrer dans la pièce, depuis ce qui semblait être la cuisine. Et la jeune femme, souriante, s’accroupit pour leur adresser de délicates caresses, avant de s’expliquer.

« Je n’ai toujours pas changé sur eux... Je prends des chats errants, je les soigne, les nourris, avant de les revendre à des animaleries... »

Il sourit, attendri, touché malgré tout par l’image qu’il était en train de contempler. Il ne dit rien, mais elle continua avant qu’il ne puisse de toute façon prendre la parole.

« Fais comme chez toi, Peter... Tu as faim ? »

Il continuait de l’observer. De l’admirer, en un sens. Le temps avait passé, mais elle n’avait pas tant changé. C’était ça qui lui plaisait, chez elle. Là, avec ses chats, elle était douce, aimante, et ça détonnait un peu de la Félicia cambrioleuse, implacable, cynique et capable d’être beaucoup plus dure. Ce contraste était saisissant en cet instant, et il se remit, une nouvelle fois, à penser au temps qu’ils avaient passé ensemble. Quand il avait su la séduire, il ne savait trop comment, et comment il avait raté la suite des événements. À l’époque, il l’avait largué parce qu’il avait eu l’impression que Félicia aimait plus Spider-Man que Peter Parker. Et c’était peut-être vrai... À l’époque.

À l’heure d’aujourd’hui, une chose majeure avait changé. Son identité était révélée, il avait laissé le secret derrière lui, tout comme sa patrie de naissance. Aujourd’hui... Peter Parker était Spider-Man, et réciproquement. Il n’avait plus, dans son esprit, de distanciation entre son alter-égo et son identité civil. Il s’était rendu compte, au final, qu’il supportait beaucoup mieux la pression en ne faisant pas sembler d’être double. Il avait assez de force mentale - même si ça ne se voyait pas forcément au premier abord - pour porter sur ces épaules le poids de ses deux vies. C’était plus dur, évidemment, mais aussi beaucoup plus sain. Il se sentait aussi plus libre par rapport à précédemment. Il y avait moins de doutes, moins de pression, moins d’hésitations. Ou moins souvent, en tous les cas.

Mais il retombait dans ses travers depuis qu’il avait revu Félicia. Elle le ramenait systématiquement à l’homme qu’il était quand il l’avait rencontré. Et il ne savait pas vraiment si c’était un avantage ou un inconvénient... Il avait toujours un petit ersatz de sentiments pour elle, caché, tout au fond de lui. Peut-être pas si cacher que ça, au final... Là, en l’observant avec ses chats, il voyait l’image de la femme qu’il avait aimé, pour qui il avait eu peur, et c’était aussi pour cette dernière raison qu’il l’avait quitté. Une erreur, il le savait depuis le début, mais il n’était jamais revenu en arrière, même quand il l’avait revu. Il ne savait pas trop quoi faire, quoi dire. C’était juste un beau gâchis, au final. Et un passé depuis longtemps révolu... Il laissa échapper un soupir.

« Si je fais comme chez moi, ça risque d’être un beau bordel dans cinq minutes. »

Il lâcha un petit rire cristallin, avant de secouer la tête. Il retira sa capuche, entravé un peu par cette dernière, pour révéler son visage. Un petit sourire aux lèvres, craquant, toujours attendri par l’image de la jeune femme. Ses yeux malicieux, qui avait délaissé leur habituel désespoir pour montrer autre chose. Une sorte de tendresse, peut-être. Une tendresse taquine, empreinte de souvenirs qui revenaient toujours. Et cette cicatrice, qui lui barrait l’oeil, qu’il n’avait que depuis peu et qui était une autre marque de ses échecs. Mais il s’appuyait dessus. Pour ne pas réitérer les erreurs du passé. S’approchant de la cambrioleuse, il s’accroupit en face d’elle, caressant à son tour un des deux chats.

« Coucou les petits. Vous avez eu de la chance de tomber sur elle, c’est moi qui vous le dit ! »

Adressant un sourire à Félicia, il se redressa ensuite en s’étirant.

« Pour le truc à manger, je t’en serais éternellement reconnaissant. Je commence à avoir un petit creux. Et puis, si nous devons parler, autant le faire après un bon repas. Tu veux que je cuisine ? Je pourrais te surprendre. »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 02 août 2012, 20:58:55
« Si je fais comme chez moi, ça risque d’être un beau bordel dans cinq minutes. »

Félicia ne dit rien, se contentant d’un léger sourire. C’était une autre de ses habitudes : il passait constamment son temps à plaisanter sur lui-même, à se rabaisser... C’était drôle, mais c’était aussi typique. Difficile de se dire que Peter Parker était Spider-Man, tant les deux étaient antinomiques. Le premier était un individu mal dans sa peau, complexé, timide, et le second était brave, valeureux, courageux, et semblait invincible. Difficile de ne pas devenir schizophrène... Même si un psychiatre aurait indéniablement vu une espèce de tronc commun entre ces deux personnalités, Peter avait toujours eu deux facettes. Et, honnêtement, Félicia avait toujours préféré la facette Spider-Man. Peter était comme une espèce de nounours qu’on voulait protéger, mais la Chatte Noire avait toujours recherché chez les hommes quelqu’un de fort, qui serait une espèce de pilier qui aiderait Félicia à se construire, et la protègerait. Elle avait effectivement toujours préféré le Tisseur à Peter.

L’Homme-Araignée retira son masque, révélant un visage assez mignon. Il avait toujours été craquant, et elle nota une légère cicatrice qui barrait l’un de ses yeux. Elle n’était pas profonde, mais suffisamment marquante pour que la Chatte Noire la remarque. Sûrement une trace, un souvenir d’un énième combat. Elle fut assez surprise de ne pas lire dans ses yeux de la souffrance... Non, Peter semblait même... Plutôt heureux. Sans doute devait-il la chercher depuis un certain temps... La Chatte Noire eut un léger sourire flatté sur les lèvres, et sentit ses joues s’empourprer légèrement. Dans sa tête, une cacophonie de voix se mit à résonner :

*Hey, Félicia ! Du calme, ce n’est que Peter !
T’as vu comment il t’a regardé ? Je suis sûre qu’il a maté tes fesses pendant que tu ouvrais les vitres ! C’est que t’as un joli cul, ma belle !
Sa cicatrice sur l’œil, ça lui donne un petit côté sexy...
*

Elle se redressa, alors que Peter s’était rapproché d’elle, caressant les chats, en profitant pour complimenter en douce Félicia. Elle tourna la tête, s’appuyant sur le fauteuil, et ce dernier vint alors se dévouer pour aller en cuisine :

« Pour le truc à manger, je t’en serais éternellement reconnaissant. Je commence à avoir un petit creux. Et puis, si nous devons parler, autant le faire après un bon repas. Tu veux que je cuisine ? Je pourrais te surprendre. »

A nouveau, elle se mit à sourire. Peter, en tant que parfait mâle, n’avait jamais été vraiment doué pour les cuisines, et passait son temps à oublier des ingrédients, ou à faire griller les repas. Elle esquissa un léger sourire. Peter était célibataire, alors, il avait probablement dû apprendre... Elle s’avança vers la porte de la cuisine. Quand elle entra, le détecteur de mouvement collé près de la porte détecta l’entrée d’un corps sur un signal laser invisible. Les lumières s’allumèrent. Il y avait une table au centre de la cuisine, avec un réfrigérateur, des placards, un four... Une cuisine lambda, en somme. Les plaques étaient électriques.

« Fais-toi plaisir, Peter... Puisque tu te proposes, je ne vais pas m’interposer. C’est toi l’homme, après tout. »

Elle glissa ça avec un léger sourire, et sortit de la cuisine. Ce faisant, elle se dirigea vers le salon, tandis que les deux chats étaient restés dans la cuisine, tournant autour de Peter en miaulant.

« Ils ont faim ! » expliqua-t-elle en s’approchant de la télécommande de la télévision.

Félicia hésita brièvement à retirer sa tenue, et choisit de la laisser. Elle aimait sentir le cuir sur elle, et, outre cela, Peter avait aussi son costume. Il lui semblait donc plus cohérent qu’elle laisse le sien. Elle alla s’affaler sur le fauteuil, posant les pieds sur le table, et alluma l’écran. Une chaîne musicale. Elle zappa vite, et obtint rapidement les actualités. La nuit était tombée, la chaîne répétait en boucle les différentes informations récentes, actualisant l’ensemble de temps en temps.

« Dans un récent communiqué de presse, le Département de la Justice des États-Unis affirme que la criminalité est en net recul. »

Elle tourna la tête, et tira lentement sur sa fermeture Éclair, ayant un peu chaud.

*Espérons qu’il ne va pas commettre une nouvelle catastrophe...*
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le jeudi 02 août 2012, 22:41:16
Il l’observa, encore et toujours, se relever avant de se diriger vers la cuisine. Les chats étaient donc bien venus de là-bas. Il les flatta encore une seconde, avant de se redresser au moment où les lumières s’allumèrent sur le passage de la jeune femme. Et, à nouveau, il ne put s’empêcher de la jauger du regard, la détaillant de la tête aux pieds. Décidément, c’était vraiment une femme hors du commun. Il eut même une pensée fugace qui lui traversa l’esprit : si elle me laissait ne serait-ce qu’une chan... Il secoua la tête violemment, pendant qu’elle ne le regardait toujours pas. Oublie ça, Pete. Même si tu sais que les choses ont changé pour toi, autant dans ta vie que dans ta tête, elle doit sûrement toujours penser à la dichotomie qui te caractérisait. Il s’avança à ses côtés, se posant dans l’embrasure de la porte de la cuisine.

« Fais-toi plaisir, Peter... Puisque tu te proposes, je ne vais pas m’interposer. C’est toi l’homme, après tout. »

Il laissa un sourire en coin éclairer son visage. Il inclina la tête légèrement, lui rendant son regard alors qu’elle venait de se retourner et de passer à côté de lui pour rejoindre le salon.

« Comme je l’ai dis, je risque de te surprendre. Certaines choses ont changé. »

Et en la suivant du regard, il se mordit la lèvre. Certaines, par contre, n’ont peut-être vraiment pas changé... Il secoua à nouveau la tête, entrant pleinement dans la pièce, suivi par les deux chats qui miaulaient autour de lui. Attendri, il fit attention à ne pas s’empêtrer les pieds - avec ses capacités hors normes, ce n’était pas difficile - et se dirigea vers le frigo. Il capta la phrase de la jeune femme, depuis l’autre pièce.

«- Ils ont faim !
- Et ils mangent quoi, tes adorables matous ?
- Les croquettes, dans le placard ! »

Il hocha la tête, avant de s’accroupir pour gratouiller la tête des deux chats. Il alla ensuite fouiller dans les placards, trouvant rapidement un gros sac de croquettes. Le sortant sans grande difficulté malgré son poids, il chercha des yeux la gamelle, avant d’y verser un peu de nourriture. Miaulant fort, le remerciant peut-être, les deux félins se mirent à table.

« Bon appétit, les petits. »

Il sourit, amusé, avant de ranger le sac pour se diriger vers le frigo. Il avait vu des pâtes, dans un autre placard. Ce serait sûrement ça, qu’il ferait. Après un combat tel que celui qu’ils avaient vécu, un regain d’énergie était nécessaire, et des sucres lents feraient parfaitement l’affaire. Il ne restait plus qu’à trouver un accompagnement. Ouvrant l’appareil, il en détailla le contenu des yeux avant de sourire. Des lardons, de la crème fraîche... Carbonara ! Il avait appris à faire la cuisine plus ou moins correctement depuis la mort de Mary Jane, mais il réalisait certaines recettes simples à la perfection. Les pâtes carbonara, par exemple.

Fouillant à nouveau pour rassembler tout ce dont il avait besoin, il finit par récupérer une casserole, la remplissant d’eau froide avant de la mettre à chauffer sur les plaques électriques. Se redressant, il s’aperçut que Félicia avait allumé la télé. Sûrement les informations. Une ombre passa sur son visage alors qu’il se rappelait les événements dont il avait eu vent avant de sortir, en début de soirée, et il soupira. Les choses seraient compliquées.

Écoutant les news depuis la cuisine, en attendant que l’eau parvienne à ébullition, il s’approcha de la porte de la cuisine, passant la tête dans l’embrasure pour chercher Félicia des yeux. Il lâcha, jetant également un oeil sur l’écran, sans faire vraiment attention à ce qui se disait au travers du poste.

« Tu les planques où, tes oeufs ? »

Une fois qu’il eut sa réponse, il alla les chercher, revenant à temps pour voir l’eau, dans la casserole, à point pour y verser les pâtes. Il le fit donc, avant de récupérer le couteau qu’il avait préparé. Saisissant un oignon blanc, il le découpa en fine lamelle, appliqué, avant de poser une poêle sur une deuxième plaque. Y mettant les lardons ainsi que les lamelles d’oignon, il les fit revenir jusqu’à les dorer, avant d’ajouter la crème fraîche liquide. Il laissa ensuite reposer le tout à feu doux, en allant vérifier l’état de ses pâtes. Un délicieux fumet commençait déjà à se faire sentir dans la cuisine, et il espérait qu’il parvienne jusqu’au nez - qu’elle avait fort beau d’ailleurs - de Félicia.

Après un moment, il sortit une des pâtes à l’aide d’une cuillère en bois, décidant après y avoir goûter qu’elles étaient fin prêtes. Il les égoutta, avant de les verser dans un saladier, récupérant la préparation de crème, lardons, et oignons, pour les déposer dessus. Il mélangea la préparation, avant d’y ajouter un oeuf, et de continuer à remuer le plat. Il saisit deux assiettes, et servit une belle portion dans chacune - s’ils ne terminaient pas, ça se gardait au réfrigérateur de toute façon. - avant de saupoudrer le tout de ciboulette, parmesan, ajoutant même quelques très fines lamelles de gingembre. Rien de calculer, c’était juste que la personne qui lui avait montré le plat en mettait toujours.

Il finit par poser un autre jaune d’oeuf sur chaque assiette, au sommet des pâtes, reposant dans sa coquille. Puis, souriant, il ramena tout dans le salon.

« Le dîner de Miss Hardy est avancé. »

Il se plaça devant elle, avant de s’incliner, les assiettes toujours en main. Il en déposa une devant elle, avec des couverts, avant de s’asseoir non loin. Il ne put s’empêcher de l’observer quelques secondes, s’apercevant de l’ouverture légère de sa fermeture éclair. Se raclant la gorge, rosissant à peine, il sourit en la fixant dans les yeux.

« Plat de pâtes carbonara agrémenté de ciboulette, de parmesan et d’un peu de gingembre, avec un oeuf. »

Il s’assit à côté d’elle, les joues toujours rouges, mais cette fois-ci plus à cause de la chaleur qu’autre chose. Le costume lui collait à la peau et il gardait la chaleur. Et dans la cuisine, avec les plats et la cuisson, ça avait eu pour effet de le faire respirer un peu plus lourdement. Il tira un peu sur son costume pour se donner un peu d’air, avant de se tourner vers la belle.

« Tu m’en diras des nouvelles ! »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 04 août 2012, 00:43:41
« Sur la scène politique, le Parlement Européen a été rythmé aujourd’hui par une forte mobilisation de la part de différents groupes civils. Les militants protestaient contre la prochaine adoption d’une convention qui porterait atteinte aux libertés individuelles... »

Félicia poussa un soupir. La situation était terriblement cocasse... Il fallait essayer de se représenter le tableau. Deux super-héros (s’ils méritaient encore ce titre, Félicia ne s’étant jamais vraiment considérée comme telle, et Spider-Man étant un fugitif en cavale) qui se faisaient à manger, le mec cuisinant, et la fille regardant la télé. En fait, sans leur costumes, on aurait presque pu les prendre pour un couple normal. Peter semblait concentré, et Félicia se mit à espérer qu’il ne ferait aucune casse. Il lui demanda où étaient les œufs, ce qui la fit sourire.

« Dans le frigo... Là où on range les œufs. »

Elle se reporta à la télévision, et changea de chaîne. Elle bascula sur la radio locale, en ayant assez des actualités nationales. Il n’y avait rien de bien intéressant. Elle atterrit ainsi sur une chaîne musicale, où elle tomba sur un clip assez curieux. Le nom s’affichait en bas de l’écran. Poets of the Fall. Le morceau s’intitulait Locking Up The Sun (http://www.youtube.com/watch?v=V9vHb2WRlwI). Du rock moderne, avec un clip... Étrange. Un ring de boxe où le chanteur affrontait un clone de lui, et où le public se résumait à des hommes en costume avec des plots sur la tête. Félicia avait l’impression de voir un troupeau de Pinocchio, et se dit que ce clip devait sûrement avoir un sens profond. Elle était malheureusement un peu trop claquée pour s’y intéresser, et écouta distraitement les paroles :

« They're locking up the sun, the light of reason gone,
n' hope has been succesfully undone
»

Félicia se laissa délicieusement porter par la voix du chanteur, se disant que le nom du groupe lui disait quelque chose.

« Le dîner de Miss Hardy est avancé. »

La Chatte Noire se redressa, baissant le son de quelques décibels.  Elle s’attendait à aller manger sur une table, mais il déposa l’assiette sur ses genoux, avant de se poser face à elle. Sans son masque, Peter était comme nu. Elle le vit loucher sur sa poitrine, et rosir légèrement. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, et comprit que les hormones du Tisseur devaient le travailler. Félicia était une femme, donc naturellement plus douée que les hommes pour dissimuler ce genre de choses.. Et, à dire vrai, elle aurait encore menti si elle avait prétendu avoir uniquement fait un peu glisser sa fermeture pour la chaleur. Dans son enceinte technologie, elle avait la climatisation. Ce bref regard confirmait ce qu’elle pensait.

*Il ressent toujours du désir pour moi... Un désir physique, au moins...*

Elle s’humecta brièvement les lèvres.

« Plat de pâtes carbonara agrémenté de ciboulette, de parmesan et d’un peu de gingembre, avec un oeuf. »

Léger sourire. Félicia répondit rapidement :

« Voilà au moins un repas que tu n’auras pas massacré... »

Ça avait l’air bon, en effet, et Félicia sentit d’ailleurs son appétit de féline revenir. Son estomac se mit à gargouiller alors que Peter venait se mettre juste à côté d’elle... Si proche... La Chatte Noire sentit son cœur bondir lentement dans sa poitrine, et porta son attention sur la seule chose qui pouvait encore lui permettre de se calmer : le clip à la télé.

« Is there a hero somewhere, someone who appears and saves the day
Someone who holds out a hand and turns back time
»

Mouais... Elle était encerclée. Peter était proche d’elle, leurs costumes se frôlant presque. Il était toujours aussi rouge, et elle se demandait si ce n’était que l’excitation. Son costume avait l’air de le coller... Et... N’avait-il pas dit qu’il était nu dessous ? Félicia se surprit à loucher sur sa poitrine, se demandant s’il avait une érection...

« Tu m’en diras des nouvelles ! » lâcha-t-il alors.

Elle hocha la tête, et commença à manger. Elle prit une bouchée, et secoua la tête. Ça faisait du bien ! Son estomac gargouilla à nouveau, et elle sourit, sentant ses joues s’empourprer légèrement. Elle le regarda alors, une lueur de plaisir dans le regard.

« Effectivement... Ce repas-là, tu ne l’as pas massacré. »

La Chatte Noire continua à manger, son estomac prenant le pas sur ses questions et ses interrogations. Il était là... Juste à côté d’elle ! Cet homme qu’elle avait eu envie de gifler mille fois ! Elle s’était jurée qu’elle le ferait quand elle le reverrait, mais, étrangement, cette idée ne la tentait plus du tout. Est-ce qu’elle était faible à ce point ? Ou est-ce que Peter était une exception ? Elle continua à manger dans un léger silence, et termina ses pâtes assez rapidement. Elle essuya ensuite ses lèvres avec une serviette, et posa l’assiette sur la table basse. Le son de la télévision avait encore été coupée, et elle tourna sa tête vers lui, se calant contre le canapé, lui offrant une vue plongeante sur son décolleté. Elle savait très bien que Peter était attiré par elle, tout comme elle savait qu’il n’oserait pas franchir. Elle se rapprocha donc de lui, posant une main sur son épaule, et une jambe entre les siennes.

« Tu sais, Peter... »

Félicia réfléchit rapidement, et décida de se lancer, puisqu’elle avait déjà commencé :

« Quand tu m’as largué, je t’en ai voulu à mort. Mais, avec le recul, je comprends... Je pense que c’est pour ça que je n’ai jamais réussi à te sortir de ma vie pour de bon... Je n’ai jamais eu l’occasion de te remercier. »

Le remercier, oui, car il l’avait aidé à ouvrir les yeux sur sa vie. Elle approcha son visage du sien, ses seins frôlant contre sa poitrine, avant de lentement s’y enfoncer, et l’embrassa. Ce fut un bref et simple baiser, où les lèvres se contentèrent de se presser, de se caresser. La Chatte Noire retira rapidement son visage avec un sourire espiègle, et se remit debout.

« J’avais presque oublié... Tes lèvres sont toujours aussi craquantes. »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le samedi 04 août 2012, 01:49:00
Il attendit avant d’attaquer son repas, afin de voir si oui ou non, il avait fait quelques progrès en matière de cuisine. Pour se faire, il patientait sagement que la jeune femme prenne sa première bouchée. Lorsqu’elle s’exécuta, elle secoua la tête et lui lança un regard qui aurait pu faire fondre Iceman au meilleur de sa forme. Les joues du photographe rosirent, au même titre que celles de la belle, et il se surprit à sentir son coeur s’accélérer - encore - alors qu’elle confirma qu’il avait bien travaillé.

« Effectivement... Ce repas-là, tu ne l’as pas massacré. »

Une légère chaleur monta au creux du ventre du jeune homme, plus heureux du compliment qu’il n’aurait dû l’être, alors que sa phrase était plutôt anodine. Il ne répondit rien, se contentant de la fixer encore quelques secondes, avant de prendre à son tour la première bouchée du plat. Souriant, appréciateur, il s’autorisa même à se complimenter intérieurement d’avoir fait aussi bien. Mais ses pensées, alors qu’il continuait à manger, partirent bien vite en direction de la femme assise à côté de lui. Si proche. Il était surpris, en un sens. Parce qu’il avait imaginé leurs retrouvailles autrement. Il avait imaginé s’attirer les foudres de la cambrioleuse, ses insultes ou même une violente gifle pour la manière dont il l’avait traité. Et non. Elle s’était montrée amicale, et même presqu’un peu plus, et voilà qu’elle le regardait étrangement. Il avait remarqué la fixation qu’elle avait fait sur son torse lorsqu’il était arrivé. Ca n’avait duré qu’une seconde, mais... Se pourrait-il qu’elle soit toujours attirée par lui ? Ne serait-ce que physiquement ?

Secouant légèrement la tête en avalant une énième fourchette de pâtes, il chassa cette pensée. Même ces doutes-ci, les plus anodins, il devait les oublier. Avoir plus confiance. Pour lui et pour ceux qu’il côtoyait, même si ces derniers n’étaient plus très nombreux. Il savait que Félicia le trouvait mignon, craquant. Encore aujourd’hui. Malgré ce qu’il lui avait fait, leur relation avait été plutôt intense, et ça ne s’oubliait jamais. La preuve en était que là, tout de suite, il était troublé par la proximité de la belle. Et ce coeur qui battait toujours fort, ne pouvait-il pas se calmer deux secondes, le laisser respirer un peu ?...

Il s’enferma dans un mutisme qui ne le caractérisait pas, mais la jeune femme ne disait rien non plus, se contentant d’apprécier le repas. Ils finirent en même temps, ou presque. Il posa l’assiette à côté de celle de Félicia, avant de saisir une serviette pour s’essuyer les lèvres. Et lorsqu’il retourna pour regarder la jeune femme, qu’il avait senti bouger à côté de lui, son regard s’alluma d’une flamme de désir. Et comme à son habitude, il n’avait aucune possibilité de le cacher. La vue qu’elle venait de lui offrir valait bien toutes les gifles, toutes les remontrances ou toute la haine qu’elle aurait pu avoir contre lui. Et le point positif était que visiblement, elle ne ressentait rien de tout cela. D’ailleurs, elle finit par se rapprocher. Posant une main sur son épaule, glissant une jambe entre les siennes. Il se mordit la lèvre inférieure, la chaleur dû au repas, à sa proximité, et à son costume lui collant à la peau ne lui accordant que peu de répit.

« Tu sais, Peter... »

Elle s’arrêta un instant. Tiens ? Est-ce que c’est à son tour de douter ? Ce n’est pas dans ses habitudes, pourtant...

« Quand tu m’as largué, je t’en ai voulu à mort. Mais, avec le recul, je comprends... Je pense que c’est pour ça que je n’ai jamais réussi à te sortir de ma vie pour de bon... Je n’ai jamais eu l’occasion de te remercier. »

Il écarquilla très légèrement les yeux sous la surprise. Me remercier ? Comprendre ? Elle n’a jamais réussi à me sortir de sa vie pour de b...
Il fut interrompu dans ses pensées par un geste qui le surprit plus encore. Tout se passa en une fraction de seconde, même si l’approche de la jeune femme avait paru de longues minutes à Peter. Il sentit la pointe de ses seins frôler son torse, puis s’y appuyer plus intensément, avant qu’elle ne presse ses lèvres contre les siennes. À peine une caresse, à peine un effleurement. Ses lèvres. Toujours si douces... Il sentit son bas-ventre devenir bien plus serré qu’auparavant, dans son costume, une chaleur familière augmentant encore la température de son corps... Et elle se recula, affichant un petit sourire espiègle, avant qu’elle ne se mette debout en concluant.

« J’avais presque oublié... Tes lèvres sont toujours aussi craquantes. »

Il en était abasourdi. Clignant une fois des yeux, puis deux... Son esprit tournait à plein régime. Il avait eu envie de ce contact, il ne pouvait plus le nier. Mais comment réagir ? Devait-il continuer ? Fuir, pour ne pas refaire une erreur ? S’il se levait et répondait à ses envies, est-ce que ce ne serait pas une trahison quant à Mary Jane ? Une atteinte à sa mémoire ? Pouvait-il se permettre ? Etait-ce juste une éphémère impulsion de Félicia ? Ferme ta gueule, Pete. Plus de doutes. Agis. Vide-toi la tête, oublie les questions, et agis.

Il se leva, la lueur d’hésitation dans son regard se transformant en lueur déterminée, alors qu’il fixait la jeune femme dans les yeux. Pour le coup, s’en était fini du Peter Parker timide. Il afficha une petite moue malicieuse, ses yeux se plissant, taquin. Avant qu’il ne lâche, du bout des lèvres.

« Tu sais, Félicia... »

Air connu, elle lui avait dit les mêmes mots un peu plus tôt. Il continua, ne voulant pas qu’elle croit qu’il hésitait, encore.

« ... Tu n’es pas la seule à m’en avoir voulu après que je t’ai largué. J’ai regretté. Et tu n’es jamais sorti de ma vie complètement, non plus. La preuve... Je suis là. Et là tout de suite, c’est le seul endroit où j’ai envie d’être. »

Et, sans attendre plus longtemps, il s’approcha d’elle. Son torse se pressant contre la poitrine de Félicia, alors que ses yeux n’avaient pas quitté les iris de la jeune femme. Il glissa sa main, délicatement, sur la joue de la belle, son pouce errant une seconde sur ses lèvres si attirantes. Pouce qui fut suivi par les siennes, alors qu’il joignait leur visage pour un deuxième baiser. Plus appuyé que le précédent. Caressant, toujours, mais plus franc, plus intense, peut-être, alors qu’il posa la main sur la hanche en attirant la cambrioleuse un peu plus contre lui. Il avait l’impression de respirer un peu plus, malgré le costume qui lui collait toujours autant à la peau. Sa langue s’aventura hors de ses lèvres, venant se presser contre celles de Félicia avant qu’il ne force légèrement pour passer leurs- barrière et venir chercher celle de la Chatte Noire dans un ballet délicat qui se transforma en maelström de passion.
Il avait su apprendre à transmettre tout son désir dans un simple baiser. Etre marié à une top model de classe internationale apprenait certaines subtilités.
Sa main, sur la hanche de Félicia, appuya aussi un peu plus le contact, alors qu’il sentait son bassin effleurer celui de la jeune femme. Il se sentit également durcir, mais quoi de plus normal, étant aussi proche d’une femme aussi sexy. Et même encore bien plus, parce qu’en l’embrassant, les souvenirs de leurs étreintes passées lui revinrent en mémoire.

Il finit par reculer après de longues secondes. Longues et délicieuses secondes. Un petit sourire aux lèvres, un regard complice échangé alors qu’il ouvrait à nouveau les paupières, les ayant fermé pendant le baiser. Et toujours cette lueur malicieuse dans son regard.
Reculant, à peine, se décollant d’elle, il inclina légèrement la tête.

« Je te renvoie le compliment, pour les lèvres. Mais il n’y a pas que ça qui est toujours si craquant. Et je ne risquais pas de l’oublier. »

Envolé, le doute. Envolée, l’hésitation. Envolée, la timidité.

« Et je te remercie aussi. D’être toujours là. Sache juste que c’est réciproque, et que quoi que tu en penses, je serais toujours là. »

Peut-être un peu mélodramatique, ou peut-être un peu trop fleur bleue, mais quand la vérité est ainsi, il faut aussi savoir la laisser sortir...
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 04 août 2012, 03:37:31
La première seconde suivant son baiser, Félicia trouva que les lèvres de Peter avaient bon goût, qu’elles étaient diaboliquement sexy. La deuxième seconde, elle eut envie de revenir en arrière pour empêcher de faire ce qu’elle avait fait, ne comprenant pas du tout ce qui avait pu la pousser à faire à ça. La troisième seconde, elle eut envie de se gifler. La quatrième seconde, elle eut envie de gifler Peter. La cinquième seconde, elle eut envie de lui dire de foutre le camp. La sixième seconde, elle demanda à toutes les voix qui débattaient dans sa tête de se la fermer. Ensuite, Peter se leva. Le Tisseur était visiblement aussi surpris qu’elle, mais sa gêne disparut rapidement, ou, plutôt, se mélangea avec autre chose. Félicia se sentit tout d’un coup gênée, alors que Spider-Man se rapprocha d’elle. Une espèce de forte assurance se dessinait dans son regard. Elle s’était attendue à un florilège de réactions différentes de sa part, les imaginant dans sa tête, de plus en plus saugrenues.

*Mais qu’est-ce qui te prend ? T’as pété les plombs ou quoi ?!
Putain, Félicia, MJ vient de mourir, t’as vraiment pas changé !
C’était divin !
Ohhhh, Félicia !
J’ai attendu ça pendant toute ma vie !
*

Au lieu de ça, il se contenta de lentement se rapprocher. Félicia se sentait rapetisser, retrouvant l’effet Spider-Man. Un homme sûr, fort, qui lui donnait l’impression d’être une gamine fautive. Une autre raison qui l’avait amené à le détester... Après la rupture, bien sûr. Quand ils étaient ensemble, la Chatte avait reconstruit sa vie autour de Peter. Plus haut on était, plus rude était la chute.

« ... Tu n’es pas la seule à m’en avoir voulu après que je t’ai largué. J’ai regretté. Et tu n’es jamais sorti de ma vie complètement, non plus. La preuve... Je suis là. Et là tout de suite, c’est le seul endroit où j’ai envie d’être. »

Sous la surprise, les yeux de Félicia s’écarquillèrent, et elle ouvrit légèrement la bouche, muette de stupeur. Est-ce que c’était bien ce que à quoi ça ressemblait ? Il s’avança vers elle. Impossible de reculer, la table basse était derrière elle. La Chatte Noire planta ses yeux dans les siens, essayant de reprendre contenance, et les ferma quand il vint l’embrasser. Un gémissement vint mourir contre les lèvres de Peter. Un gémissement de surprise. Puis de plaisir. Il avait frôlé sa joue avant de le faire, la faisant frissonner... Et une vibration sonore se mit à ressentir, émanant du corps de Félicia. Un ronronnement ! Elle maudit son corps, qui la trahissait à chaque fois. Avec Aoki, ce n’était pas gênant, elle adorait même les ronronnements, qu’Aoki trouvait délicieusement excitants, mais, avec Peter, elle se sentit à nouveau comme une petite fille prise en faute.

Ceci dit, elle avait attendu pendant tellement longtemps jadis que Peter vienne la revoir pour l’embrasser, elle l’avait tellement désiré, en avait rêvé, s’était même caressée en y songeant, que ce désir ne pouvait pas complètement disparaître. Peter lui fit un baiser à la Française, y joignant la langue, et la Chatte Noire l’accueillit, tremblant de tous ses membres. Elle remua lentement sa langue, retrouvant peu à peu ses réflexes, et leva la langue, venant toucher celle de Peter. Rien à voir avec les baisers hasardeux qu’il lui faisait jadis. Il avait pris de l’assurance. La vie ne lui avait pas laissé le choix.

Ce baiser la ramena dix ans en arrière au moins, avant que le Docteur Octopus ne l’envoie à l’hôpital, avant qu’elle ne se mêle un peu trop des affaires du Caïd, et ne soit obligée de travailler pour lui au sein de ses équipes de super-criminels, avant qu’elle n’aille se faire capturer par le S.H.I.E.L.D. et faire un deal avec eux, deal qui avait permis à l’organisation de récupérer du matériel volé par le Caïd, et de contribuer à la chute de ce dernier. Les lèvres de Peter la ramenèrent quand elle se promenait sur les toits en l’attendant, en volant des appartements et en faisant tout pour se faire repérer afin que Spider-Man ne vienne tenter de l’arrêter. Elle la ramena à son premier baiser avec lui, quand elle l’avait assommé pour le compte du Caïd, et avait laissé un baiser sur ses joues, et à leur premier vrai baiser, dans les hauteurs de New York.

Les souvenirs étaient toutefois éphémères, et, comme n’importe quel souvenir, ils s’estompèrent quand le baiser rompit. Félicia avait alors le cœur qui battait la chamade, et tourna la tête de droite à gauche, revenant dans le monde des vivants. Elle recula, et heurta la table basse, la forçant à rester proche de Peter. Est-ce qu’elle rêvait, ou est-ce qu’il avait une érection ? Sa tenue collante parvenait plutôt bien à dissimuler ça, mais elle avait l’impression d’avoir senti une petite pointe contre son bassin durant cette étreinte... A moins qu’elle n’ait rêvé...

« Je te renvoie le compliment, pour les lèvres. Mais il n’y a pas que ça qui est toujours si craquant. Et je ne risquais pas de l’oublier. »

Diable, Félicia avait vraiment du louper quelques épisodes, pour que Peter soit à ce point si séducteur ! Elle sourit légèrement, venant croiser les bras sur sa poitrine. Peter ne s’arrêta toutefois pas là, et lâcha :

« Et je te remercie aussi. D’être toujours là. Sache juste que c’est réciproque, et que quoi que tu en penses, je serais toujours là. »

Elle élargit son sourire, révélant une partie de ses dents, avant de se retourner. Son cœur commençait un peu à se calmer, et elle attrapa les assiettes, s’écartant de son invité pour aller les déposer dans la cuisine. Peter n’avait pas changé un point. Il faisait encore des promesses. Pour autant qu’elle s’en souvenait, aucune des promesses de Peter n’avait jamais été tenue, mais ce n’était pas vraiment le moment de le lui rétorquer. Elle souffla lentement, et posa les couverts dans le lave-vaisselles. Elle aurait pu les laver à la main, mais ses doigts tremblaient trop pour ça. Elle se retourna, et revint dans le salon. Elle se cala dans l’embrasure de la porte, observant le Tisseur, avant de lâcher :

« Alors, Peter, dis-moi... A part mes lèvres, qu’est-ce qui te fait craquer chez moi ? »

Elle rajouta assez rapidement, avec un léger sourire, décidée également à prendre des risques :

« Ou, plutôt... Qu’est-ce qui ne te fait pas craquer ? »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le samedi 04 août 2012, 04:27:51
Il n’avait pas pris de gifle. Un point réellement positif, pour le coup. Elle avait même réagi beaucoup mieux qu’il ne s’y attendait. Ce baiser l’avait fait tremblé, gémir même au départ, et il avait l’impression qu’elle s’était envolée. Tout comme lui, au gré de leurs souvenirs communs, de leurs baisers passés, de leurs aventures liées... Jusqu’à ce qu’il rompe l’étreinte, la laissant souriante et presque pantelante. Il avait senti le coeur de la belle accélérer contre le sien, et elle avait dû s’en apercevoir aussi. Elle s’était d’ailleurs sûrement aperçue de son érection également, même si son costume était utile pour cacher ce genre de détails gênants. Elle se retourna et récupéra les assiettes, avant de disparaître jusqu’à la cuisine sans un mot.

Il ne pensait plus à rien, à cet instant. Le corps de Félicia et ses réactions prouvaient qu’elle avait accepté le baiser, mais il ne pourrait en être sûr que quand elle reviendrait de l’autre pièce. Peut-être allait-elle l’engueuler, le gifler - je ne sais pas pourquoi, mais je l’imagine beaucoup me gifler, depuis quelques heures... -, ou le foutre dehors en hurlant. Il étira ses bras au-dessus de sa tête, tendant ses muscles, étrangement heureux. En ce moment, Mary Jane avait disparu de son esprit, tout comme ses soucis, ses problèmes, et tout ce qui aurait pu le faire hésiter. Les doutes viendraient plus tard. Quand il serait de retour dans son appartement miteux. Là, il se prendrait la tête entre les mains et se sermonnerait pour avoir osé faire ça. Il redeviendrait l’ancien Peter, celui qui n’arrivait pas à prendre une décision sans que cette dernière ne soit mûrement réfléchie. Mais il lutterait contre ça.

En cet instant, par contre, il était joyeux d’avoir cessé de réfléchir. Bon dieu, ça fait du bien de dire merde et de suivre mes impulsions ! Il sourit à la jeune femme lorsqu’elle revint dans le salon, s’épaulant dans l’embrasure de la porte. Elle le fixait, et il se demanda ce à quoi elle pouvait bien penser.

« Alors, Peter, dis-moi... A part mes lèvres, qu’est-ce qui te fait craquer chez moi ? »

Il haussa un sourcil d’étonnement, avant qu’elle ne poursuive.

« Ou, plutôt... Qu’est-ce qui ne te fait pas craquer ? »

Il se mordit la lèvre inférieure, conservant un petit sourire en coin. Il avait envie d’agir en séducteur, pour une fois. Il était dans le bon esprit pour ça... Et elle avait l’air de vouloir jouer un peu. Il avait l’impression qu’une certaine tension régnait dans la pièce. Une tension plutôt agréable. Inclinant la tête, une nouvelle fois, il se mit à réfléchir à la question posée. Rapidement, il leva une main et se gratta l’arrière de la tête, son sourire se transformant en petite moue gênée.

« Franchement... »

Il finit par hausser les épaules.

« C’est la question la plus difficile que tu m’aies jamais posé. »

Il croisa les bras sur son torse, se redressant de toute sa hauteur. Il tourna la tête à gauche, puis à droite, cherchant quelque chose des yeux, avant de revenir sur la belle, la jauger d’un regard empli de désir. De désir, et de plus que ça. Les souvenirs continuaient d’affluer, lui remémorant l’époque où il courrait après la Chatte Noire, l’époque où elle usait de sa ruse pour ne jamais tomber dans la toile de l’Araignée. L’époque où il avait cru qu’elle se jouait de lui, mais où il avait senti des sentiments naître peu à peu pour cette femme féline et indomptable qui lui posait tant de soucis. Jusqu’à l’apothéose de leur premier baiser et de la relation qui avait suivi. Il finit par retrouver ses iris, plongeant les siens au plus profond des yeux de Félicia, avant de soupirer.

« Si tu te demandes à quoi je pense... Je suis en train de me demander pourquoi j’ai été un tel imbécile en te larguant. »

Il avait dit ça sur un ton taquin, gardant tout de même son sourire malgré le soupir. Elle l’avait remercié, c’était peut-être parce que cette rupture avait été bénéfique pour elle. Après tout, elle avait plutôt réussi sa vie à partir du moment où il l’avait quitté. Mais tout de même. Il avait parlé de regrets, et ce n’était pas des paroles en l’air. Il avait pensé à elle, de nombreuses fois depuis lors. Même lorsqu’il était avec Mary Jane. Il n’osait pas se l’avouer, mais Félicia avait représenté quelque chose d’encore plus important que la belle rousse, en réalité. Une femme qu’il méritait encore moins que la top model. Insaisissable, inaccessible...

Mais plus aujourd’hui. Il l’avait devant elle, et il avait changé. Il n’avait pas la prétention de lui plaire, pas jusque là. Il l’avait fait souffrir après tout. Secouant lentement la tête pour évacuer les souvenirs et revenir au moment présent, il lâcha, dans un souffle.

« Même si cette rupture a peut-être été une bonne chose pour toi, je n’arrive pas à m’ôter de la tête que ça aurait pu être une bonne chose aussi de continuer. Mais à l’époque, j’étais encore un peu con. »

Il partit d’un petit rire joyeux, pas du tout forcé. Il avait l’habitude de le rabaisser, en revanche, il avait raison sur ce coup. Et il était certain que Félicia pensait la même chose. Se retournant un peu, il désigna la table basse où ils avaient mangé.

« Pour ta question : qu’est-ce qui ne me fait pas craquer chez toi ?... Je réponds : les assiettes sales. »

Revenant à elle, son regard malicieux cherchant le sien, son sourire devenant de nouveau taquin, il attendit une seconde pour expliquer ses mots. Il contourna le canapé, avant de s’avancer lentement vers elle, les bras toujours croisés sur son torse.

« Parce que... Il avança encore de quelques pas. Elles ont interrompu la proximité entre nous, tout à l’heure. Et il fut finalement juste en face d’elle, posant les mains sur ses propres hanches, ne lâchant pas son regard une seule seconde. Mais je rectifie le tir... »

Il avait soufflé la dernière phrase tout contre ses lèvres, à un centimètre à peine, s’étant penché en avant légèrement. Il ne se reconnaissait pas, en cet instant... Mais ce n'était pas si mal, une fois de temps en temps.
Plus aucune doute...
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 04 août 2012, 21:53:31
« C’est la question la plus difficile que tu m’aies jamais posé. »

Peter Parker séducteur, ça la surprenait ! Elle ne l’avait jamais imaginé comme un séducteur, et s’il s’y débrouillait plutôt bien, il tombait dans les mêmes travers que Flash Thompson : l’exagération. Félicia ne voyait pas vraiment en quoi cette question était difficile, surtout par rapport à d’autres questions qu’elle avait déjà pu lui poser dans son ancienne vie... Comme savoir qui il avait préféré entre Mary Jane et Félicia. Elle ne dit rien, restant contre l’embrasure de la porte, l’individu semblant réfléchir.

« Si tu te demandes à quoi je pense... Je suis en train de me demander pourquoi j’ai été un tel imbécile en te larguant. »

Elle se demanda si elle ne l’avait pas rêvé. Mais non, il l’avait bien dit... Avec quelques années de retard. Était-il sincère ? Probablement pas. La Chatte Noire savait très bien que Peter avait toujours aimé Mary Jane qu’elle. Elle n’avait jamais su se l’expliquer en quoi, car elle s’était toujours considérée comme meilleure pour Peter que Mary Jane. Félicia était plus forte, plus intelligente, plus discrète (être le mari d’une top model, il n’y avait que Peter pour faire ça), et le comprenait bien mieux, dans la mesure où, comme lui, elle avait également une identité secrète. L’amour avait ses raisons, et ces dernières n’étaient pas forcément logiques. Dans un sens, rien n’avait changé. Peter voyait en Félicia une femme de substitution, et la Chatte Noire le connaissait suffisamment pour se douter que c’était quelque chose d’inconscient.

Si elle était toujours célibataire, si elle n’avait pas rencontré Aoki, Félicia lui aurait sans doute dit de partir. La femme avait sa fierté, et elle ne croyait pas une seule seconde que Peter ait pu toujours secrètement l’aimer, la préférer à Mary Jane. C’était probablement inconscient, une sorte de mécanisme d’autodéfense pour se dire que la mort de Mary Jane n’était pas si grave, qu’elle ne l’avait pas détruit. Félicia ne disait rien, comprenant qu’il fallait faire preuve de psychologie. Même si elle se sentait offusquée d’être encore en seconde position, elle l’acceptait, dans la mesure où Peter était également en seconde position dans la liste des gens envers qui elle ressentait de l’affection.

*Nous voilà à armes égales... J’aurais presque même tendance à dire que la situation s’est inversée. Quand je suis venue vers toi, Morbius m’avait quitté, et, maintenant, c’est Mary Jane qui t’a quitté... Est-ce moi qui mettrait fin à notre relation cette fois ?*

L’Histoire avait la fâcheuse tendance de se répéter. Le serpent se mordait la queue, et on revenait à la case départ. Une autre ville, d’autres personnes, mais les mêmes problèmes se posaient toujours. Les crapules avaient des noms différents, des motifs différents, mais rien ne changeait fondamentalement. Sans trop savoir pourquoi, cette idée rappela à Félicia la fameuse maxime de Lampedusa : il faut que tout change pour que rien ne change.

« Pour ta question : qu’est-ce qui ne me fait pas craquer chez toi ?... Je réponds : les assiettes sales. »

C’était ce qui s’appelait reprendre pied avec la réalité... L’humour boiteux de Peter, son côté très cartésien... Il n’avait jamais vraiment été un grand rêveur, préférant les formules mathématiques et les équations aux poèmes ou aux grandes idées philosophiques. Parler avec Peter de métaphysique ou des théories existentialistes était sans doute le meilleur moyen de le voir sortir une blague vaseuse et changer de sujet... Ceci dit, Félicia n’était pas non plus une grande adepte de la philosophie.

Peter se rapprochait lentement d’elle, semblant prendre assurance. Félicia se décolla légèrement du mur, plantant également son regard dans le sien, sentant à nouveau son coeur remuer dans sa poitrine.

*Bom... Bom... Bom bom...*

Ce dernier se réveillait, et les palpitations sanguines étaient de plus en plus accentuées.

« Parce que’elles ont interrompu la proximité entre nous, tout à l’heure, expliqua-t-elle en étant désormais à moins d’un mètre d’elle, dans son cercle intime. Mais je rectifie le tir... »

Il franchit le mètre, et la distance se compta bien en centimètres. Félicia acheva de presque la franchir, frôlant les lèvres de Peter, sentant le souffle précipité de l’homme sur sa bouche. Elle ne l’embrassa pas, mais ouvrit légèrement les lèvres, et souffla également sur ses lèvres, avant de remonter l’une de ses mains pour attraper les cheveux du Tisseur.

« Peter... » soupira-t-elle, ne sachant pas quoi dire d’autre.

Ce fut le départ d’un troisième baiser. Félicia fut assez entreprenante, se retournant pour plaquer l’homme contre le mur, bondissant sur lui. Elle releva ses jambes, invitant ce dernier à les attraper, de manière à ce qu’elle puisse les glisser dans son dos. La Chatte Noire était particulièrement souple et agile, ce qui lui permit sans trop de difficulté de s’enrouler autour du bassin de l’Homme-Araignée. Elle ne pensait pas que ce dernier l’avait toujours secrètement aimé, mais elle savait qu’il ne l’avait jamais oublié, et qu’il avait besoin d’un peu de réconfort.

Le troisième baiser fut un peu plus rapide que les autres, car Félicia voulait sentir les lèvres de l’Homme-Araignée autre part. Elle se redressa sur son corps, sa poitrine finissant ainsi à hauteur du visage de Peter. Pour y accéder, il lui faudrait abaisser encore un peu la fermeture Éclair, mais ses doigts étaient déjà occupés. Félicia caressa la joue de Peter avec l’une de ses mains, faisant légèrement pointer ses griffes, non pas pour le blesser, mais parce qu’elle savait par expérience que des caresses pointues étaient toujours plus excitantes.

« D’autres parties de mon corps réclament ton expertise buccale, Peter... » glissa Félicia.

Elle serra un peu ses jambes autour de ses hanches, raffermissant sa prise, le cuir crissant délicieusement.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le samedi 04 août 2012, 23:58:24
Elle avait soufflé contre ses lèvres en réponse, le faisant frissonner délicatement de la tête aux pieds. Sentant sa main se perdre et s’agripper fiévreusement dans sa chevelure, il inspira longuement, en proie à un désir qu’il ne pouvait pas contenir. Plus maintenant. Et son prénom murmuré par la belle ne l’incita que plus à répondre au baiser qu’elle entama. Elle le retourna sans difficulté contre le mur, se jetant sur lui en relevant ses jambes. Comprenant l’invitation, perdu dans le goût divin des lèvres de Félicia, ses mains vinrent d’elles-même se glisser sous les cuisses de la jeune femme, alors qu’elle les resserrait dans son dos, lui tirant un nouveau frisson. Son coeur avait accéléré encore un peu, de même que ces joues prirent une délicate teinte rosée, symbole de l’excitation que le contact de Félicia faisait naître au creux de son ventre.

Elle rompit finalement le contact, et il lui lança un dernier regard enflammé avant qu’elle ne se redresse, le mettant nez-à-nez avec l'appétissante poitrine de son amante. Encore enserrée dans son écrin de cuir. Et sa main, qui vint griffer doucement sa joue, attisa encore le feu qui brûlait au sein de Peter, son corps subissant les affres de la passion. Cette femme... Elle n’est pas comme les autres. Au-dessus de toutes. De vraiment toutes.

« D’autres parties de mon corps réclament ton expertise buccale, Peter... »

Laissant un nouveau sourire éclairer son visage, Peter hocha doucement la tête. Il se redressa, sans répondre au souffle de Félicia, utilisant le sien pour titiller légèrement la gorge offerte de la jeune femme, avant de la retourner pour la plaquer avec force contre le mur.... Il se pencha sur son cou de ses lèvres bouillantes, déposant un baiser sur sa peau nue, avant de l’aspirer et d’y appuyer ses dents d’une poussée, la mordillant délicatement, puis un peu plus fort. La sentant trembler contre lui, raffermissant sa prise sur les cuisses de la belle, il recula le visage, avant de le tourner doucement, afin de venir saisir la boucle de la fermeture éclair entre ses dents, tirant à peine dessus en direction du bas, libérant les deux seins de Félicia, qui jaillirent presque du cuir. Les observant une seconde, il se donna tout entier à ce qu’elle voulait de lui. Ce moment, il l’avait attendu. Mais quelque chose ne collait pas réellement. Elle lui offrait son corps... Et il se rendit compte qu’il ne voulait pas cela. Pas uniquement.

Néanmoins, il remisa cette pensée au fond de son esprit, et se pencha pour venir cueillir l’un des tétons de la jeune femme entre ses lèvres, le suçotant doucement, jouant avec elle, avec ses frissons et avec ses soupirs.

Avant qu’il ne fronce les sourcils. Son sens de l’araignée venait de l’avertir. Merde !

Il se redressa soudainement, ses yeux fixant ceux de Félicia, où l’inquiétude avait remplacé le désir en un instant. Il remonta une main dans le dos de la jeune femme, et plongea de côté avec elle. Un grondement vit vibrer le sol de l’appartement, ainsi qu’un bruit de cauchemar alors qu’il se retourna pour constater que le pan de mur où ils étaient appuyés une seconde auparavant était réduit à l’état de décombres, obstruant presque l’entrée de la cuisine. Avant de se redresser, en alerte, il tira sur la combinaison de Félicia pour faire passer ses seins à l’intérieur, et remonta la fermeture éclair, cachant les charmes de la cambrioleuse. Idiot, mais c’était une réaction impulsive. Ils n’étaient pas du tout dans la bonne position pour être attaquer.

Il finit sur ses jambes d’une pirouette, fixant les portes vitrées par lesquelles ils étaient arrivés, brisées en des centaines de morceaux. Et la voix qui retentit, comme la personne à qui elle appartenait, était connu du Tisseur depuis bien longtemps.

« Monsieur Parker... Comme nous nous retrouvons. Pardonnez-moi de vous interrompre... »

Le Docteur Octopus ! Que fait-il ici, dans l’appartement de Félicia ? À Seikusu ?! Debout sur ses jambes, le scientifique fou les observait à travers ses lunettes ridicules, un petit sourire amplement sadique aux lèvres.

« Qu’est-ce que tu fais ici, gros lar... »

Sa phrase fut interrompue par un assaut impromptu du Doc’. La tentacule frappa latéralement. Spider-Man, sur ses gardes, sauta en l’air pour esquiver l’attaque de justesse, mais un deuxième tentacule avait suivi le premier, atteignant l’Homme-Araignée au ventre. Ce dernier eut la respiration coupée une seconde, et il ne fallut que ce temps à Octopus pour saisir le jeune homme dans une de ses poignes de fer. Puis, comme s’il n’avait été qu’une poupée de chiffon, il propulsa l’Araignée en travers de la pièce.

Ce dernier, encore choqué par le coup, ne put se redresser à temps, et son dos vint percuter l’écran plat de Félicia. Dans un cri, il sentit le courant électrique passer à travers son corps depuis la télévision, le faisant trembler violemment de tous ses membres alors qu’un flash blanc vrilla son esprit et qu’il laissa échapper un hurlement presque bestial de douleur. Il finit par tomber au sol, les éclairages de la maison vacillant un instant pour se remettre en marche peu après, alors que le Tisseur était couché à peine, son corps pris de soubresauts. Il était sur le ventre, tentait de se relever, mais le choc électrique l’avait presque paralysé. Presque tué... Il essaya de serrer le poing, se battant contre l’inconscience. Lève-toi, Peter... Lève-toi, tu dois... protéger Félicia...

Le Docteur se retourna pour fixer Félicia, son sourire toujours accroché à ses lèvres. Il avait eu Spider-Man ! Maintenant...

« Petit chaton... Comme nous nous retrouvons, nous aussi. Tu as récupéré de ton séjour à l’hôpital ? »

Il partit d’un grand rire empli de folie, avant de se calmer. Il envoya une de ses tentacules saisir Félicia au niveau du ventre, la bloquant complètement.

« Il a fini par te retrouver, finalement. Quel idiot, ce Parker. Je me souviens encore, quand il est venu me voir avec l’espoir que je puisse faire quelque chose pour sauver sa tante de la mort. Il m’a supplié. Parce qu’il n’était pas capable de le faire tout seul. Pas capable de sauver sa tante ! QUE POUVAIS-JE Y FAIRE, ALORS QUE LUI-MÊME N’ÉTAIT PAS À LA HAUTEUR ? »

Il avait approché Félicia pour cracher ses mots. L’homme avait l’air d’avoir péter les plombs. Il bavait presque en parlant, en criant sur elle. Ses yeux fous parcouraient le corps de la jeune femme en tout sens, tremblant dans leurs orbites. Ses tentacules s’agitaient derrière lui, au fur et à mesure qu’il hurlait, extériorisant sa fureur destructrice.

« Il n’a pas pu sauver sa tante ! La femme que je voulais épouser ! Et tu sais quoi, chaton ? Il était tellement perdu, tellement désespéré qu’il s’est confié à moi, cet imbécile ! »

Il se prit la tête entre les mains, tentant une imitation de Peter, faisant une grimace et racontant la suite avec une voix plus aiguë, presque une voix de fillette.

« Otto, je ne sais plus quoi faire, ma tante va mourir, je pète les plombs, c’est le bordel dans ma tête, je ne sais pas quoi faire avec Mary-Jane... Il se redressa ensuite, reprenant sa voix tordue de rage. Il croyait quoi ?! Que j’allais l’aider, moi ?! Tu sais quoi, chaton ?! Tu lui manquais, à ce moins que rien ! Il te cherchait, comme il m’a dit ! Il voulait que je le conseille ! Comme j’étais content, heureux, extatique que Norman tue sa femme ! Parce que je savais qu’il te rechercherait ensuite ! Et comme je voulais me venger... C’était le plan idéal ! »

Il éclata d’un nouveau rire sans joie. Avant d’incliner la tête, la langue presque tirée en dehors de ses lèvres.

« Et maintenant, il t’a retrouvé, et regarde comment il a fini ! Et maintenant, pour parachever le chef d’oeuvre, comme il a laissé mourir la femme que j’aimais, je vais massacrer la femme qu’il aime. »

Il plaqua la Chatte Noire contre le mur d’en face, avant de lever une autre tentacule de fer, ramenant les pinces à son extrémité en son centre, formant un simili de pique avec lequel il comptait éventrer Félicia. Et au moment où il allait faire partir son attaque, une voix retentit, derrière lui.

« Fini ? »

La tentacule fila vers Félicia, et s’arrêta à quelques centimètres de sa poitrine, retenue par un filament blanc. Spider-Man était de retour. Tirant pour mettre à terre le tentacule, il sauta ensuite en un instant sur le dos du Docteur. Il avait tissé un unique filin entre ses deux mains, à la manière d’une corde à piano, et enserra le cou du super-vilain, tirant dessus pour le faire reculer. Ce dernier relâcha Félicia, étant obligé de ses quatre bras mécaniques pour tenter de déloger le Tisseur, qui évitait les assauts tout en restant accroché à la pieuvre.

Recule, recule, enfoiré ! Laisse-la en paix !

Alors qu’il se battait, il eut une pensée incongrue en jetant un oeil vers la cuisine. Il baissa les yeux vers son amie.

« Félicia ! Il se pencha pour éviter un nouveau coup, raffermissant sa prise autour du cou du scientifique. Va mettre tes chats à l’abri, ça va devenir dangereux ! »

En effet, dans sa folie et son envie de se débarrasser de l’Homme-Araignée, Otto balançait ses tentacules au hasard, traçant de gros sillons dans le sol, le plafond, et les murs à porter de frappes. Faisant s’écrouler de nombreux débris qui maculaient maintenant la pièce. Le Tisseur, quant à lui, était mal en point malgré sa hargne de vouloir protéger la jeune femme. Son costume était déchiré en plusieurs endroits, sa joue saignait, et sa peau était roussi à cause de l’électricité.

« Tu ne la tueras pas, Oc’ ! C’est pour moi que tu es venu ! Je ne te laisserais pas lui faire du mal ! Plus maintenant ! »

Usant de toute sa force pour tirer l’homme vers l’arrière, il finit par le déséquilibrer, finissant par poser ses pieds au sol. Mais il continua à tirer, tombant en arrière en repliant ses genoux sur son torse. Le Docteur trébucha lui aussi, son dos se posant sur les plantes des pieds de Spider-Man. Ce dernier profita de cet instant pour rouler vers l’arrière, faisant basculer son adversaire au-dessus de lui... Avant de tendre les jambes pour le propulser de toute sa force à travers la porte fenêtre qu’il avait cassé en entrant un peu plus tôt. Les tentacules suivirent, tranchant encore le plafond avant que le super-vilain n’aille s’écraser à l’extérieur, sur le balcon.

Spider-Man se redressa d’une nouvelle pirouette, jetant un oeil à Félicia.

« Ca ne se terminera pas comme la dernière fois. »

Parlait-il de l’affrontement avec Octopus, ou du reste ? Impossible à déterminer en cet instant. Toujours est-il qu’il tendit les bras en avant et envoya deux filins de toile sur les lunettes de son adversaire, qui venait de se relever. Profitant de l’aveuglement temporaire du scientifique, il fonça sur lui, lui assénant une série de coups de poing violents, esquivant par son agilité les frappes des bras mécaniques. Il était coupé par les pinces de temps à autre, mais son envie de protéger Félicia était bien plus fort que sa douleur. Et il retomba dans ses vieux travers, lâchant une remarque après un uppercut particulièrement réussi.

« T’as pris du bide depuis la dernière fois, gros lard. Ca se ressent sur ta rapidité ! »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le dimanche 05 août 2012, 21:34:54
La police ne resta pas trop longtemps à la poissonnerie. Le propriétaire des lieux n’avait pas envie de porter plainte, invoquant une fuite de gaz. Il était le premier à ne pas y croire, tout en affirmant qu’il n’y avait pas eu d’« individus costumés ». Le chauffeur de bus ne s’était pas mêlé de ces histoires, ayant préféré se conforter à la version du restaurateur. Une fuite de gaz avait envoyé valdinguer une partie du mur contre le bus, qui roulait bien trop près du trottoir. Le chauffeur assumerait le prix de réparation du bus, ne voulant surtout pas d’ennuis avec les Triades. Être chauffeur de bus, c’était un métier particulièrement risqué, car les lignes passaient par la Toussaint, par des quartiers dangereux où il fallait savoir se concentrer uniquement sur la route. La police laissa donc là la situation, retournant à ses activités normales. Les policiers savaient également qu’il ne fallait pas trop chercher les Triades, et laisser tout cela à des brigades plus importantes : la criminelle, ou la brigande antigangs. De simples flics de patrouille en service, qui s’occupaient de violences conjugales, n’avaient pas le cran nécessaire pour embêter la puissante mafia chinoise.

Après le départ des flics, le vieux magicien, Wung, ordonna à ses lieutenants de venir à la poissonnerie pour une réunion extraordinaire. Félicia et Spider-Man, pendant ce temps, se déplaçaient de toit en toit pour revenir chez elle. On ne disait pas non à la Tête de Dragon. Wung était originaire de Hong Kong, et était un très vieux criminel. Il ne se considérait d’ailleurs pas comme un criminel. Comment aurait-il pu le faire, alors que son propre gouvernement lui avait décerné des médailles, et qu’il était ami avec plusieurs pointures du Parti communiste ? Il faisait partie des « bons », pour reprendre le terme de Deng Xiaoping en 1982, des « patriotes », selon Tao Siju. Mais le « patriote » avait un problème sur les bras. Une femme costumée comme une pute occidentale, et un clown en pyjama. Or, Wung n’était pas venu chez les Japonais, dans cette île qu’il détestait, pour que des échappés de l’asile viennent, non seulement le narguer, mais également atteindre son repaire. A cause d’eux, son interrogatoire d’un Yakuza avait échoué.

Wung n’était donc pas content, et demanda à ses lieutenants qui étaient ces deux comiques. L’Éventail de papier blanc n’en avait jamais entendu parler, et se contenta d’hausser les épaules. Le Bâton rouge, prudent, n’osa pas dire ce qu’il pensait, à savoir que ces deux imbéciles n’étaient pas une menace prioritaire. Il savait que Wung l’aurait laissé entre les mains des deux Genkyô s’il s’amusait à dire une telle stupidité. La Sandale de paille, qui avait en charge les affaires extérieures de la mafia, indiqua qu’il s’agissait de super-héros venant des États-Unis.

« Un super-héros ? s’étonna Wung.
 -  Un genre de policier privé précisa le lieutenant.
 -  Je puis vous assurer, Messieurs, que Spider-Man ne collabore nullement avec la police. En revanche, en ce qui concerne sa partenaire... Elle a toujours été plus insaisissable. »

La voix avait jailli dans le dos de Wung, forçant les différents lieutenants réunis autour de la table à se tourner. Wung, de son côté, serra ses longs doigts, ne tenant pas compte des regards impressionnés des individus en voyant des espèces de tentacules métalliques sortir de l’ombre. Les Genkyô n’avaient nullement bronché. Wung fit la moue.

« Vous êtes en retard, Docteur. Je veux bien vous pardonner votre retard si vous avez des informations intéressantes à me communiquer. »

Le docteur Otto Octavius, plus connu pour être le Docteur Octopus, s’aventura hors de l’ombre. Qu’est-ce qu’Octopus fichait avec l’une des familles du 14K, c’était une grande question, mais la réponse ne viendrait pas tout de suite. Il se contenta d’un léger sourire. Octopus savait où vivait Félicia Hardy, et il savait que l’Homme-Araignée s’y trouverait aussi.

« Je peux les tuer dès ce soir, Monsieur Wung... »

Le Chinois hocha lentement la tête.

« Faites-le... Et vous aurez à disposition cette augmentation de votre budget que vous me réclamez tant. »

Otto hocha lentement la tête, en signe d’acquiescement, et partit sans plus tarder, laissant les murmures entre les différents lieutenants. Les Triades ne faisaient guère confiance aux Occidentaux, et Wung comprit que son autorité était en train de vaciller, qu’on allait remettre en cause ses décisions, qu’on allait le critiquer, le considérer comme sénile, et fomenter une rébellion. La paranoïa, dans ce genre de milieu, était souvent un très bon allié. Ce dernier leva la main, et tendit un doigt. Un rayon enflammé en jaillit, fendant l’air, et transperça le cœur d’un de ses lieutenants. Il avait choisi au hasard, ils étaient tous mauvais de toute façon. Le Maître des Encens de sa mafia se tortilla sur son siège, et mourut assez rapidement, son corps se calcinant de l’intérieur. Sa peau se déchiqueta, se fendit, le feu le dévorant, mais sans se répandre. Sa tête livide, rouge, épluchée comme une espèce de grotesque orange, tomba sur la table.

Wung venait de reconquérir le respect de sa mafia, et espérait que ces deux gêneurs allaient vite mourir. Il avait d’autres priorités, et bien d’autres problèmes en tête. Quant à Octopus, il avait également d’autres priorités, mais l’opportunité de se venger de cet arrogant Peter était trop tentante pour qu’il ne la saisisse pas. Octavius avait beau être un scientifique, il était aussi un homme. Et il avait vu en Peter le fils qu’il n’avait jamais eu, et était sûr que Peter, un jour, aurait pu voir en lui ce père qu’il n’avait jamais eu. Il avait fallu que Peter choisisse de devenir un super-héros bariolé, négligeant ainsi sa carrière scientifique. Et portant atteinte à sa famille déjà meurtrie. Si Peter aurait été son fils, Octavius n’aurait vu en lui qu’un gâchis. Un gâchis qui avait coûté la mort de May Parker... May... A cette seule pensée, le cœur d’Octavius se serra, renforçant sa détermination. Elle était morte par sa faute. Elle... May Parker, l’incarnation de la douceur et de la tendresse, une perle rare qu’Octopus avait juré de protéger. Il avait échoué. Et il allait la venger. Il savait où vivait Félicia. Un pur hasard. Les deux étaient affiliés à la même banque. Au Japon, Octavius n’était pas considéré comme un criminel. A dire vrai, il n’était plus considéré comme un criminel depuis qu’il avait rejoint les Thunderbolts. Officiellement, il était sous les ordres de Luke Cage, mais le S.H.I.E.L.D. était dans un tel état, après les agissements de Norman Osborn, qu’il était très indépendant. Quand il avait remarqué que Félicia vivait à Seikusu, il était remonté dans les bases de données personnelles de Luke Cage, et avait ainsi appris que Félicia faisait l’objet d’un programme de protection des témoins, et avait été placée dans un studio minable de Seikusu. Les fiches de Cage n’étaient plus à jour, et, en enquêtant, Octopus avait trouvé la nouvelle, adresse de cette petite chatte qu’il avait un jour manqué tuer. Il se rendait précisément vers cette nouvelle adresse.

*Une erreur que je compte rectifier... Prépare-toi, Peter, car ce sera, cette fois, bien différent... Je ne suis plus le même...*

De son côté, Peter avait la tête plongée dans les seins de Félicia, qui en vibrait de plaisir. Aoki l’avait souvent comparé à un « sex toy grandeur nature », en raison de ses vibrations. Il s’agissait de ronronnements, un attribut félin assez typique. Malgré tout le respect qu’elle était censée devoir à Mary Jane (mais Félicia ne l’avait jamais aimé), Félicia était follement heureuse que Peter soit revenu vers elle. Elle ne pouvait plus lui offrir son amour, car elle l’avait confié à quelqu’un d’autre, une femme (les hommes et leur lâcheté l’avaient bien trop déçu)... Mais elle pouvait toujours lui offrir son affection. Il s’attaquait à ses tétons, et elle ferma les yeux, soupirant de plaisir... Lorsque Peter releva la tête. Ce fut comme si on arracha Félicia à un rêve brutal. Elle vit le regard de l’Homme-Araignée se durcir, et fronça les sourcils.

« Qu... ? »

Il la poussa alors, refermant sa fermeture Éclair, tandis que tout se mit à exploser autour d’elle. Le mur sur lequel Peter se tenait s’ouvrit en deux, révélant une espèce de truc en argent avec des crochets. Les baies vitrées explosèrent alors, et Félicia se retrouva sur le sol. Elle tourna la tête, ne comprenant rien, et vit la silhouette d’Octopus... Dans sa situation, elle se revit alors dans le repaire du Hibou, au cœur d’une sanglante guerre entre les hommes d’Otto et les hommes du Hibou. A cette époque, le Docteur Octopus rêvait de devenir le chef de la pègre new-yorkaise. Il avait déjà fait plusieurs tentatives pour y arriver, mais avait toujours échoué. Il s’était heurté à bien des ennemis, comme Hammerhead, et, en ce jour fatidique, s’était heurté au Hibou. Félicia Hardy était alors avec Spider-Man pour tenter de calmer le jeu, et avait failli mourir. Difficile d’oublier ça... La douleur avait été terrifiante, l’envoyant dans le coma.

Ne parvenant pas à comprendre ce que le Doc fichait ici, Félicia mit un temps à relancer son cerveau, et, pendant ce temps, l’un des tentacules d’Octopus vint se serrer contre sa taille, la soulevant du sol, serrant à lui en briser les reins. La douleur réveilla Félicia, qui serra les dents, et laissa le mégalomane parler. De son côté, elle se contenta de regarder les murs, et vit ce qu’elle craignait. Les détecteurs d’alarme émettaient de petits voyants rouges. Félicia était sous liberté surveillée, en ce sens qu’elle faisait toujours partie d’un programme de protection géré par le S.H.I.E.L.D. Quand elle avait du quitter son studio, elle avait été voir Norman, son agent de liaison, et lui avait demandé si elle pouvait déménager. Norman avait accepté, mais sous quelques conditions. Étant donné qu’elles étaient plutôt avantageuses pour la Chatte, cette dernière n’avait pas refusé. Octopus avait ravagé son salon, mais elle ne s’en faisait pas vraiment pour lui. C’était Peter qui l’inquiétait, car elle savait qu’il allait vouloir jouer au chevalier servant, alors qu’il devrait s’enfuir. La cavalerie arrivait, et le S.H.I.E.LD. recherchait toujours l’Homme-Araignée.

Elle tenta de se débattre, et vit les autres tentacules se rapprocher. Ce fut à ce moment que Spider-Man intervint, parvenant à libérer Félicia. Il empêcha un autre tentacule de la perforer, et lui suggéra d’aller mettre ses chats à l’abri... Ces dernier savaient déjà foutu le camp. Elle secoua la tête.

« Pe... »

Félicia ne put en dire plus, car un tentacule fondit sur elle. Elle bondit en arrière, et ce dernier pulvérisa sa table basse.

*Enfoiré d’enculé de merde, mon appartement !*

Elle secoua la tête, incrédule. Ce dernier était ravagé.

« Tu ne la tueras pas, Oc’ ! C’est pour moi que tu es venu ! Je ne te laisserais pas lui faire du mal ! Plus maintenant ! »

Spidey était résolu, et parvint à envoyer Doc Ock sur la terrasse, avant de l’aveugler avec sa toile. Octopus grogna en tentant de tirer sur la toile qui lui obstruait la vue. Surpris, Octopus se reçut de la part de Spider-Man un uppercut qui le fit trébucher, manquant le faire tomber.

« T’as pris du bide depuis la dernière fois, gros lard. Ca se ressent sur ta rapidité ! »

Octopus répliqua à l’aide d’un tentacule, qui frappa Spider-Man au ventre, le faisant décoller du sol. Ce dernier s’envola sur la terrasse supérieure, là où il y avait la piscine. Félicia jaillit alors, et vit un tentacule filer sur sa gauche. Elle bondit, s’appuyant dessus avec l’une de ses mains, et s’envola dans les airs. Elle fondit sur Octopus, mais savait qu’un tentacule viendrait le protéger. Elle rebondit donc sur ce tentacule, et en vit un jaillir sur sa droite. Le troisième tentacule la loupa de peu, et elle atterrit derrière le docteur, qui tenta de se retourner...

« Trop lent, mon vieux ! »

Félicia fléchit les genoux, évitant un tentacule, et s’appuya sur ses bras pour renverser Octopus, se servant de ses jambes. Le Docteur tomba sur le sol, et elle bondit sur lui, se mettant à califourchon sur son ventre, et le frappa au visage.

« Ça, c’est pour mon appartement ! »

Elle le frappa à nouveau, l’empêchant d’utiliser ses tentacules, sachant qu’il les utilisait mentalement. Elle frappait sur sa joue gauche.

« Ça, c’est pour m’avoir envoyé dans le coma ! »

Elle arma à nouveau le poing, et frappa, fissurant les lunettes noires d’Octopus.

« Ça, c’est pour gâcher mes retrouvailles ! »

Un nouveau coup de poing jaillit, accentuant les fissures sur les lunettes d’Otto. Ce dernier cracha du sang, et tourna son visage vers elle, avant de lui offrir un sourire rougi, rougi par le sang qui s’échappait de ses dents.

« Et ça, sale enfoiré, c’est pour ta sale gu... ! »

Octopus tendit alors l’une de ses mains, et un éclair en jaillit. Félicia poussa un hurlement de surprise et de douleur, et fut propulsée en arrière. Elle s’écrasa sur un transat, le pulvérisant sous son poids. De la fumée s’échappa de son corps, et elle bondit par réflexe sur la gauche, évitant un autre éclair. Ce ne fut qu’à ce moment que Félicia remarqua que quelque chose avait changé chez le Docteur. Outre ses tentacules, deux espèces de tubes longeaient ses bras, partant de son épiderme jusqu’à ses mains. Sentant Spider-Man approcher de lui, il envoya une décharge électrique supplémentaire, touchant le Tisseur, l’envoyant s’écraser au sol, et ne laissa pas le temps à Peter de se ressaisir. Un tentacule vint s’écraser lourdement sur son dos, et un autre l’attrapa à la gorge, le soulevant du sol.

« J’accomplirai ma vengeance, Peter ! »

Il poussa un rire de dément, et Félicia dansa alors sur sa terrasse, tentant d’éviter les tentacules... Mais échoua. Un tentacule l’atteignit à l’estomac, l’envoyant rouler sur le sol. Son corps fut arrêté par le garde-fou, et un tentacule l’attrapa à la jambe, la soulevant, la tête vers le bas.

« J’ai été faire des emplettes, expliqua Octopus. Cette ville est fascinante, Peter, et donne accès à des ressources technologiques infinies. J’ai pu me confectionner un générateur bien plus puissant pour mes tentacules, si puissant que j’ai pu me doter de quelques éléments supplémentaires. »

Octopus rit à nouveau, et serra son tentacule autour de la gorge de Peter, l’étouffant.

« Je vais te tuer, Peter, mais, avant cela, je vais la faire souffrir... Regarde bien... »

Le tentacule qui retenait Félicia s’éleva en l’air, et cette dernière se protégea le visage avec les bras. Il la souleva en l’air, et l’envoya avec violence s’écraser sur le sol. Félicia sentit ses bras craquer, et une douleur fulgurante résonna dans tout son corps. Le sang jaillit de sa tenue déchirée, de plaies nombreuses aux bras et sur le visage. Un bout d’os ressortait de l’un de ses bras. Octopus lui avait brisé la moitié du corps, et elle était comateuse, revivant un vieux cauchemar.

« C’est dommage, Peter... Tu aurais pu être tellement mieux... Spider-Man n’a fait que te faire échouer. Il est temps d’oublier ta vie passée. Je vais t’aider. »

Félicia se sentit à nouveau soulevée. Des points noirs grossissaient sur ses yeux, et elle sentait des frissons parcourir tout son corps. Chacun des tentacules d’Octopus pouvait soulever jusqu’à huit tonnes. Il aurait pu broyer la gorge de Peter instantanément, s’il l’avait voulu.

Ce fut à ce moment que Félicia vit des lumières et entendit des vrombissements puissants. Un vent violent se leva, et de puissants projecteurs vinrent les englober. Derrière eux, un petit vaisseau aérien venait de débarquer, éclairant à l’aide de puissants projecteurs la terrasse.

« Vous êtes en état d’arrestation ! Veuillez vous rendre immédiatement, ou nous serons obligés d’ouvrir le feu ! »

Le vaisseau était trop stable pour être un hélicoptère de police. Octopus tourna la tête, guère impressionné par ce gêneur, et envoya un tentacule vers le projecteur, le pulvérisant, tout en s’accrochant au vaisseau. Huit tonnes... Il se mit à tirer, déstabilisant le vaisseau. Il était noir, et un logo apparaissait sur le nez de l’appareil, juste sous le cockpit noirâtre :

(http://img89.xooimage.com/files/1/2/4/logo-36e3811.jpg)

C’était l’aigle doré du S.H.I.E.L.D. Les renforts de Félicia. Après l’attaque d’Octopus, le vaisseau réagit instantanément, faisant pointer deux tourelles de défense sous son ventre. C’était un vaisseau de transport, et des balles spéciales jaillirent. Les tirs atteignirent Octopus, qui perdit alors l’usage de ses tentacules. Des éclairs fusèrent sur son harnais, et Félicia se sentit libérer. Elle s’écrasa mollement sur la terrasse, tremblant, pâle et livide.

« Qu’est-ce que... ?! »

Le vaisseau se déplaça au-dessus de la terrasse, et des cordes jaillirent, laissant tomber des soldats armés en rappel. Félicia se retrouva rapidement avec Peter, et tourna la tête vers lui, soufflant :

« Va... Va-t-en, Peter... Ils... Ils vont essayer de t’arrêter... »

Pour l’instant, les agents se focalisaient surtout sur Octopus, tirant sur lui des balles spéciales, des balles IEM qui court-circuitaient son système électrique. Ce dernier pesta, et entreprit alors de s’enfuir, ses facultés mentales lui permettant encore de diriger les tentacules.

« Po... Pose-moi un... Un traceur, et... Et je l’activerai quand... Quand... »

Félicia cracha un peu de sang.

« A-allez... Fous le camp ! »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le lundi 06 août 2012, 19:07:36
À peine avait-il frappé Octavius d’un uppercut qui aurait fait pâlir Mike Tyson de jalousie, que la pieuvre répliqua d’un coup de tentacule. Le métal s’écrasa dans le ventre de Spider-Man, lui coupant le souffle, le faisant décoller du sol alors qu’il se sentit s’envoler vers la terrasse supérieure, sans pouvoir se retenir. La vitesse et la puissance du coup le firent traverser un transat qui explosa en morceaux, alors qu’il termina son vol plané à l’intérieur de la piscine, s’enfonçant dans l’eau dans un bruit cristallin. Au bord du gouffre de l’inconscience, il se débattit à l’intérieur du liquide. Il but la tasse, lui octroyant une douleur insupportable au niveau de la poitrine, son souffle coupé l’ayant déjà fait souffrir après la frappe du Docteur. Il fallait qu’il remonte à la surface, ce qu’il fit après de longues secondes de lutte intense contre l’élément naturel. Il finit par sortir une main, la posant sur le rebord du bassin, usant de ses dernières ressources pour se hisser hors de la piscine et ramper sur quelques mètres à l’extérieur, inspirant très longuement pour retrouver un semblant de lucidité.

Il se releva et s’avança jusqu’au bord de la terrasse, à temps pour voir Félicia être projeté elle aussi à travers un transat par un éclair venant d’Octopus. Un éclair ?! Il s’est pris pour Electro, ou quoi ?
Il avait conscience du danger. Son costume était trempé, tout comme sa tête, et l’électricité lui serait fatale s’il prenait le même coup. Mais Félicia était en grand danger en affrontant seule le scientifique... Et il n’était pas question qu’elle termine dans le même état que pendant leur dernier affrontement. Alors qu’elle esquivait un nouvel éclair, Peter prit son élan et sauta en l’air, visant la tête d’un de ses pires ennemis. Mais son adversaire le sentit venir, et, tendant sa main, lui envoya un autre rayon.

La décharge le frappa au torse, le faisant crier de douleur alors que l’électricité se répandait à l’intérieur de son corps, l’écrasant au sol avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. Il n’eut même pas le temps de se relever qu’il sentit un tentacule appuyer sur son dos, et un deuxième le soulever par la gorge, lui coupant à nouveau le souffle.

Son esprit commençait à perdre pied. Mais malgré tout, il comprenait les paroles du Docteur, et arrivait à voir le traitement que ce dernier faisait subir à la Chatte Noire. Le Tisseur se débattait comme un beau diable, du mieux qu’il le pouvait, tentant de se défaire de l’étreinte de la tentacule, mais c’était peine perdu. Il n’abandonna pas toutefois, ne supportant de voir Félicia être battue par Octopus. Celui-ci était en plein monologue, comme à son habitude, expliquant pourquoi, expliquant comment, et annonçant qu’il allait se venger, faire souffrir Félicia, et que Spider-Man n’avait qu’entraîner Peter Parker vers son inéluctable fin. Ferme... ta gueule... C’est pas fini... Ca ne se reproduira pas...

Mais malgré toute sa volonté, il ne put rien faire. La prise autour de sa gorge se resserra encore, le laissant tremblant, laissant sa poitrine brûler à cause du manque d’oxygène. Son corps était presque pris de spasmes, son esprit vacillait plus encore alors qu’il commençait à voir d’épais points noirs à travers son regard, distinguant à peine Félicia qui venait d’être fortement blessé par de nouvelles attaques. Non... Ca ne... peut pas être la fin... Il voyait le sang de la jeune femme sur le sol, sa tenue déchirée, et Octopus qui l’attrapa par la gorge. Il tenta de soulever son corps pour asséner des coups de pieds dans la tentacule qui le retenait, mais ce fut couronné d’échec. Il ne pouvait plus bouger, se sentant peu à peu basculer dans l’inconscience, luttant contre le manque d’air, parce qu’il savait que s’il tombait dans les pommes, il était fini, et elle aussi. De petites larmes commençaient à couler de ses yeux, sa poitrine le brûlant plus encore, en proie au manque.

Puis, au moment où il croyait perdre pied, la terrasse s’illumina, et un vrombissement retentit, faisant presque vibrer l’immeuble. Peter ne voyait plus rien, distinguant à peine l’action à travers le voile de l’inconscience. Une voix qu’il ne comprit pas parla, et il sentit la poigne du Docteur se relâcher légèrement, à peine, ce qui lui permit de récupérer un peu d’air.

Mais il était trop mal en point pour se remettre tout de suite. Les tirs, les voix, les coups de tentacules... Il ne comprenait rien, n’arrivait pas à distinguer quoique ce soit... Jusqu’à ce qu’il tombe à terre, relâcher par le Docteur. Il s’écrasa sur le sol, y restant quelques secondes, sa poitrine se soulevant fortement et très rapidement alors qu’elle retrouvait l’air qui lui avait tant manqué. Il se traîna sur le sol. Les points noirs désépaississaient devant ses yeux, et il remarqua Félicia, du coup de l’oeil, non loin de lui. Encore en proie à l’agonie, ou presque, il parvint néanmoins à s’approcher en rampant pour constater l’état dans lequel elle était. Et cet os, qui dépassait de son coude. Une lueur de panique traversa son regard, alors qu’il se retourna pour observer le vaisseau qui portait l’emblème du S.H.I.E.L.D.

« Va... Va-t-en, Peter... Ils... Ils vont essayer de t’arrêter... »

Il le savait. Mais étrangement, il ne ressentait plus aucune inquiétude à ce sujet depuis qu’il avait vu l’état de Félicia. Les agents, pour le moment, se battaient contre Octopus. C’était le bon moment pour fuir... Si seulement il l’avait voulu.

« Po... Pose-moi un... Un traceur, et... Et je l’activerai quand... Quand... »

Elle cracha du sang, avant de continuer.

« A-allez... Fous le camp !
- Tais-toi... »

Comment je pourrais m’enfuir en te laissant là ? Peter tendit la main vers le sol, et appuya sur sa paume avec deux doigts. Mais aucune toile ne sortit. Putain... Entre la télé et les décharges d’Octopus, ça a dû dérégler quelque chose, je n’arrive plus à tirer... Aucune chance de m’enfuir, de toute façon... Et je serais déjà arrêté quand mon pouvoir reviendra... Bien. Ca me conforte dans mon idée. Il fixa Félicia, posant une main sur son épaule. Il était toujours allongé au sol, mais avait retrouvé un peu de lucidité.

« Tu as vu ton état ? Je t’ai déjà abandonné une fois, ça n’arrivera plus... »

Le Docteur Octavius finit par s’enfuir, réussissant à échapper aux soldats avec ses tentacules. Ces derniers se retournèrent vers eux, s’avançant en pointant leurs armes sur Spider-Man. Il le savait, mais il continuait à fixer Félicia dans les yeux. Un petit sourire aux lèvres, tandis qu’un filet de sang coulait de la commissure de ses lèvres.

« S’ils m’arrêtent, tant pis. Mais il n’est pas question que je te laisse là. Je refuse de te perdre comme ça. »

Il finit par se redresser, sous les sommations des soldats du S.H.I.E.L.D qui restaient tout de même à distance. Ils étaient dans son dos, et il accorda un dernier regard à Félicia avant de se retourner en lui faisant un clin d’oeil, murmurant :

« Je suis un super-héros, je m’en sors toujours. »

Il leva les bras en fixant les soldats.

« Je me rends, je me rends. Arrêtez-moi si vous voulez, mais occupez-vous d’elle, elle est mal en point ! »

Et pour appuyer sa phrase, il fit un pas de côté, pour qu’ils puissent constater qu’il ne mentait pas. Malheureusement, l’un d’entre eux crut qu’il avait fait ça pour pouvoir s’enfuir, et il dégaina un petit pistolet qu’il avait à la ceinture, avant de lui tirer dessus. Sentant une forte piqûre au niveau de la poitrine, il baissa les yeux pour fixer la petite fléchette qui traversait sa peau. Et, redressant la tête, il sentit ses forces disparaître et son esprit s’envoler.

« Imbéciles... Je vous ai dis... de vous occupez-vous d’... »

Il tomba au sol avant d'avoir pu terminer, net, s’écrasant sur la terrasse. Sa tête vint heurter le béton, et il resta immobile. Complètement inconscient.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 07 août 2012, 02:45:08
Malheureusement, Peter choisit de jouer au chevalier servant. Félicia pesta, tentant de dire quelque chose, mais elle était trop faible pour parler, pour l’insulter, pour lui dire de se barrer. Le vaisseau du S.H.I.E.L.D. s’était éloigné, traquant Octopus, tandis que les soldats s’approchaient prudemment du Tisseur. Dès que ce dernier leur offrit une ouverture, ils larguèrent une fléchette tranquillisante. Peter s’écroula sur le sol. Le S.H.I.E.L.D. ne plaisantait pas, et ils savaient à quoi s’en tenir avec Spider-Man. La fléchette avait de quoi assommer un éléphant. Félicia vit les agents se rapprocher d’elle, mais ses oreilles bourdonnaient. Sa vision était floue, et ses paupières lui semblait extrêmement lourdes, si lourdes... Elle tenta de les maintenir ouverts, mais se sentait trop faible, trop lointaine. Ils lui parlaient, mais elle n’entendait rien. Félicia sombra pour de bon...

Peter se réveilla dans une cellule grise, sombre, sans fenêtre, sans lit, sans même un toilette, avec pour seul éclairage un grand néon au milieu. C’était une petite cellule, et il était menotté par des bracelets spéciaux. Il y en avait sur ses poignets et sur ses chevilles. Elles fonctionnaient par système de gravité. Pas le genre de menottes que de simples policiers pouvaient avoir. Chaque menotte était attirée par sa jumelle. Impossible de trop écarter les bras sans qu’elles ne s’attirent mutuellement. Spider-Man n’eut pas à attendre trop longtemps avant que la porte ne s’ouvre, livrant passage à un seul homme, dans un costume, avec des lunettes noires. C’était le fameux agent de liaison de Félicia, l’ancien agent du FBI, avocat réputé : Norman Jayden (http://fc05.deviantart.net/fs71/i/2010/256/7/7/heavy_rain_norman_jayden_walli_by_cuteyuna92-d2ynfo2.jpg). Il s’avança lentement, et la porte se referma.

« Peter Parker... Le fils de Mary et Richard Parker, décédés il y a environ une vingtaine d’années. Ils étaient de très bons agents. Je suis Norman Jayden, et, si vous n’arrivez pas à parler, c’est normal. Les effets de la toxine que vous avez reçu diminueront bientôt, et vous serez plus en mesure de contrôler vos muscles. »

Norman s’assit sur le banc, remettant les pans de vaste devant lui. Ce n’était pas plus mal que Peter ne puisse pas parler, car il aurait sans doute sorti une nouvelle connerie impliquant les agents du MIB. Norman se racla lentement la gorge, et poursuivit :

« Félicia va bien. Elle est résistante. Nos chirurgiens ont remis en place ses os, mais elle va rester dans le lit et en observation pendant encore plusieurs jours. Ce n’est donc pas de son sort dont vous devriez vous préoccuper, à vrai dire, mais plutôt du vôtre. »

Norman se releva alors, faisant craquer ses doigts, et se mit à parler sur un autre thème, se faisant ainsi bien plus menaçant :

« Vous êtes considérés comme un fugitif et un traître à la Nation. En vertu des dispositions du décret promulguant l’état d’urgence en ce qui concerne les super-héros, décret toujours en vigueur, le S.H.I.E.L.D. est territorialement, et matériellement compétent, pour agir sur le sol de tous les États ayant passé avec les États-Unis des conventions bilatérales ou multilatérales de coopération judiciaire. Le Japon en fait partie. Toujours en vertu de ce décret, la durée de la détention provisoire peut excéder les délais légaux normaux, et, eu égard à votre niveau de dangerosité, nous pouvons également vous incarcérer dans la prison de la Zone Négative. En d’autres termes, et, pour résumer, M. Parker, vous êtes dans la merde. »

Norman le regarda silencieusement, impassible et neutre. Il venait de lui résumer la loi en application. Peter n’était pas que poursuivi pour trahison, mais aussi pour avoir contribué à détruire la moitié de Manhattan, pour être entré illégalement dans Ryker’s Island, pour avoir violemment battu une bonne vingtaine d’individus, et, en somme, pour suffisamment d’infractions pour qu’un bon avocat n’ait aucune difficulté à réussir à le condamner en perpétuité auprès des jurés.

« Cependant, nous avons d’autres chats à fouetter ici que poursuivre des fugitifs. Et, quand bien même l’opinion publique ne vous porte pas dans son cœur, M. Parker, je considère personnellement qu’il existe des menaces plus grandes pour les intérêts du peuple américain qu’un individu qui a trop lu de contes de fées, et pense que la criminalité se résout à coups de poings et de toiles. »

Norman conclut alors, dévoilant un certain nombre d’informations :

« Le Docteur Otto Octavius a malheureusement réussi à s’échapper. Qu’il ait réussi à retrouver l’adresse de Mademoiselle Hardy est une erreur de la part de nos services. Le S.H.I.E.L.D. est une grosse organisation, qui a récemment connu beaucoup de changements. Je suppose qu’un individu aussi intelligent et dangereux qu’Octavius, qui a fait partie du projet des Thunderbolts, a trouvé un moyen d’obtenir ces informations. Nous n’avons pas encore fini de lutter contre l’héritage de Norman Osborn dans nos services. »

Norman contempla ensuite Peter. Il retrouverait bientôt l’usage de la parole, et ce serait l’occasion de savoir si c’était un type vraiment intelligent, ou un simple écervelé. Norman avait les cartes en main. Peter ne pourrait pas s’évader de cette prison sans son aide, mais, d’un autre côté, Norman avait également besoin de l’aide de Spider-Man. Autrement, il ne serait pas venu le voir en personne, et Peter serait déjà dans l’une des cellules de la Zone 51.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le mardi 07 août 2012, 03:34:36
Le noir. Complet, entier, persistant. Aucune sensation, aucune pensée, aucune vie. Juste le néant au creux de son esprit.

Jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux, doucement. Ses paupières étaient lourdes. Il essaya de bouger, avant même de tenter de voir où il était. Mais son corps ne lui répondait pas. Pas vraiment. Il remuait à peine, ayant l'impression qu'une masse monstrueuse écrasait son corps sur le sol. Il distinguait un néon, seul lueur distincte dans la pièce.
Félicia ?...
Et après un court examen - rendu difficile par son impossibilité à se mouvoir -, il s'aperçut que l'endroit était totalement vide. Juste une porte, un petit banc, et cette lumière éblouissante qui le fit plisser les yeux. Il comprit également qu'il était menotté quand il essaya de bouger les jambes et de se mettre debout, en s'appuyant sur ses bras. Des menottes dont il n'arriverait pas à se défaire. Et de toute façon, il ne pouvait pas tirer de toile, étant donné que ses doigts ne pouvaient plus se plier. Et en plus de ça, une forte envie de pisser venait de le prendre au ventre, et il ne voyait aucune toilette à même de pouvoir l'aider. Et même s'il y en avait une, il y avait toujours ce problème d'immobilité. Le sédatif qu'il avait reçu était visiblement très puissant, pour le paralyser de la sorte. Il ne savait pas combien de temps il avait passé inconscient, mais ce n'était pas quelques minutes. D'ailleurs, il avait faim, ce qui aurait été étonnant s'ils l'avaient capturé peu de temps auparavant.

Il entendit la porte s'ouvrir, et força sur ses muscles pour tourner très légèrement la tête. Ses iris glissèrent sur le côté de ses yeux, et il put apercevoir le nouveau venu du coin de l'oeil. Ce dernier referma le battant de fer, et s'adressa à lui directement.

Norman Jayden... Jamais entendu parler, mais il aurait fait fureur chez les Men In Black. Et je sais comment je m'appelle, connard.

Malgré son impossibilité à remuer, son esprit marchait à plein régime, et son humour aussi. Malheureusement, il ne pouvait pas en faire profiter son interlocuteur. Celui-ci s'assit sur le banc, avant de se racler la gorge pour l'éclairer sur le sort de Félicia. Peter lâcha un soupir de soulagement, rassuré quelque peu, même si son inquiétude était bien trop grande pour qu'il soit totalement serein avant d'avoir vu de lui-même que la jeune femme allait bien. Quant à mon sort... Je l'ai accepté, je me suis livré.

L'homme craqua ses doigts. T'essaies d'être menaçant, mon vieux ? T'as besoin de travailler ça...
Et il lui fit un résumé des lois qu'il avait enfreint, et de la procédure. Pour finir par une image qui n'avait rien d'un euphémisme. Sauf que dans la merde, j'y suis depuis que je suis Spider-Man... Alors ça ne m'inquiète pas plus que ça.

" Cependant, nous avons d'autres chats à fouetter ici que poursuivre des fugitifs. Et, quand bien même l'opinion publique ne vous porte pas dans son coeur, M.Parker, je considère personnellement qu'il existe des menaces plus grandes pour les intérêts du peuple américain qu'un individu qui a trop lu de contes de fées, et pense que la criminalité se résout à coups de poings et de toiles. "

Si l'autorité en vigueur était plus efficace, il n'y aurait pas besoin de super-héros. Je vous verrais bien affronter le Bouffon Vert avec vos lunettes et votre costume.

" Le Docteur Otto Octavius a malheureusement réussi à s'échapper. Qu'il ait réussi à retrouver l'adresse de Mademoiselle Hardy est une erreur de la part de nos services. Le S.H.I.E.L.D est une grosse organisation, qui a récemment connu beaucoup de changements. Je suppose qu'un individu aussi intelligent et dangereux qu'Octavius, qui a fait partie du projet des Thunderbolts, a trouvé un moyen d'obtenir ces informations. Nous n'avons pas encore fini de lutter contre l'héritage de Norman Osborn dans nos services. "

Tu m'étonnes. Vive l'efficacité, hein ?...
Peter retrouvait peu à peu l'intégrité de ses muscles. Il réussit tant bien que mal à rouler de côté, avant de parvenir à s'asseoir contre le mur. Il s'y laissa aller, fermant les yeux une seconde. Un muscle de plus récupéré. Il inspira longuement, et laissa échapper un nouveau soupir. Il finit par ouvrir les yeux et les braquer sur l'homme. Il tenta de parler, et réussit à émettre quelques sons. Puis, se forçant encore un peu, d'une voix qui n'était pas vraiment la sienne, il répondit enfin.

" Combien, pour vos lunettes ? "

Il se serait bien giflé, s'il avait pu remuer plus et s'il n'était pas menotté. Pas la peine de provoquer un homme qui pouvait l'envoyer dans la zone 51 à l'envie. D'ailleurs... Pourquoi était-il venu lui parler ? Son esprit tournait à plein régime, réfléchissant, recoupant les informations qu'il avait reçu, recoupant la situation. Il finit par hausser un sourcil.

" Vous avez l'air d'un gros bonnet, avec votre costume. J'imagine que si vous êtes là, c'est que vous ne comptez pas m'envoyer tout de suite en taule. Et vu comment vous en parlez, vous avez un marché à me proposer, quelque chose comme ça, hmm ? "

Il inclina légèrement la tête, son visage restant neutre, son regard déterminé.

" Bien entendu que le Docteur Octavius s'est enfui. Et bien entendu que le Bouffon a foutu la merde. S'il existe des super-héros, c'est qu'il existe aussi des criminels qui sont bien trop dangereux pour vous. Et la preuve en est que vous venez me voir pour je ne sais quoi, mais j'imagine que c'est de Spider-Man qu'il s'agit. En résumé, vous êtes là parce que vous avez besoin d'un individu qui a trop lu de contes de fées et pense que la criminalité se résout à coups de poings et de toiles ? "

Il sourit en coin, avant de hocher la tête.

" Mais je ne suis pas en position de négocier, de toute façon. Quoi que vous vouliez de moi, vous l'aurez. Et je ne suis peut-être pas en position de demander ça, mais j'ai une condition : m'assurer de moi-même que Félicia va bien, et rester un moment à son chevet. "

Il se mordit la lèvre, mais ça n'avait rien à voir avec l'état de la jeune femme. Il se pencha un peu en avant, et baissa d'un ton, laissant sa voix glisser doucement jusqu'à l'oreille de Norman.

" Et ma deuxième condition, c'est que j'ai une envie très pressante... J'aimerai bien être emmener aux toilettes. "

Effectivement, la situation à ce niveau-là devenait critique. Très critique...
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 07 août 2012, 11:50:50
Silencieux, Norman écouta l’homme parler. On l’avait rencardé sur le personnage, sur cet humour particulier, sur cette volonté de tout tourner en dérision. Personnellement, Norman n’avait jamais aimé les boy-scouts et les cow boys qui se prenaient pour des flics, mais qui avaient sauté l’étape de l’école de police. Ils provoquaient généralement plus d’emmerdes que de solutions. Il suffisait de repenser aux 600 habitants de Stamford pour s’en convaincre, mais, même avant cela, Norman était déjà convaincu, non seulement de l’inutilité, mais aussi de la dangerosité de ces individus. Pour autant, l’heure n’était pas venue d’en parler avec l’homme. Parler avec lui, c’était comme s’adresser à un mur. Et Norman, contrairement à Peter, n’avait pas de problèmes avec sa virilité.

« Et ma deuxième condition, c'est que j'ai une envie très pressante... J'aimerai bien être emmener aux toilettes. »

L’avocat esquissa un léger sourire, et sortit une télécommande de sa poche. Il appuya sur un bouton, ouvrant la porte, et approcha son pouce d’un autre bouton.

« Je comptais déjà vous emmener voir Mademoiselle Hardy. Quant à votre seconde requête... Et bien, je ne voudrais pas que vous nous envoyiez  les associations de défense pour les droits de l’homme aux fesses. »

Il appuya sur le bouton, et les champs gravitiques des menottes se coupèrent, rendant ces dernières inertes. Norman rangea la télécommande, et sortit. Peter ne pouvait que le suivre, et ainsi s’apercevoir qu’ils se tenaient au sein d’une caserne militaire. Des fenêtres dans le couloir montraient une cour avec de nombreuses Jeeps et autres véhicules appartenant à l’armée. L’avocat s’avança vers les toilettes, et se retourna, s’accolant contre le mur :

« Vous avez une minute. »

Norman en profita pour retirer ses lunettes, et ouvrir et fermer ses yeux. Ces derniers étaient toujours sensibles. Il sortit de la poche intérieure de sa veste le tube de triptocaine, la contemplant silencieusement. Se l’injecter ne serait pas difficile, et il redoutait déjà les effets du manque, dans les prochains jours. Mais, sur le long terme, la tripto n’était pas saine. Aucun médecin ne la recommanderait, mais il n’y avait que cela qui pouvait contrer les effets secondaires quand il utilisait son « don ». Il rangea la tripto, entendant Peter sortir. Lorsque ce dernier sortit, Norman, après avoir réactivé le fonctionnement des menottes, ne put s’empêcher de lui dire quelque chose, tout en allant vers l’infirmerie :

« La véritable différence qu’il y a entre nous, M. Parker, outre nos goûts vestimentaires, c’est que les criminels que j’ai arrêtés sont toujours en prison. Ça ne vous semble pas étonnant, qu’un psychopathe comme Norman Osborn ait pu devenir le directeur du S.H.I.E.L.D. ? Vous n’avez jamais essayé de comprendre pourquoi tous les super-criminels que vous arrêtiez finissiez invariablement par s’évader ? Quand on poursuit en justice quelqu’un comme le Scorpion, et que toute l’accusation repose essentiellement sur les témoignages de quelqu’un qui n’existe pas, M. Parker, il est extrêmement difficile de convaincre les jurés de la véracité de nos accusations. »

Norman ne faisait que balancer des faits, revenant sur sa promesse de ne pas s’engager dans ce débat. Ceci dit, il avait justement rejoint la police, puis le FBI, pour coincer des salopards. Sa carrière avait connu un coup d’éclat il y a quelques années, quand il avait arrêté le long de la côte Est un serial killer particulièrement dangereux, qu’on surnommait « le tueur aux origamis ». C’était d’ailleurs cette ultime affaire qui avait sonné le glas de sa carrière d’agent fédéral. La tripto’ lui avait ravagé l’esprit, lui faisant voir des hallucinations, et le FBI avait du le mettre au placard.

« Nous n’avons pas besoin de cow-boys qui prétendent donner ‘‘un coup de main’’, alors qu’ils ne font qu’assouvir leurs égos démesurés en prétendant arrêter des criminels qui sont relâchés pour vice de forme, ou pour manque de preuves. Ce dont nous avons besoin, M. Parker, c’est d’agents entraînés, qui s’y connaissent un peu en procédure pénale. Il est regrettable que le gouvernement ait du attendre une tragédie comme Hamford pour enfin agir, et il est encore plus regrettable que votre égo n’ait pas accepté l’idée de devenir agent du gouvernement. Je suis au courant pour le massacre de votre famille, M. Parker, mais vous-êtes vous déjà demandé ce qui se serait passé si Spider-Man n’avait jamais existé ? S’il n’y avait eu qu’un policier nommé Peter Parker ayant des capacités supérieures ? Vous, les super-héros, vous vous exposez délibérément aux dangers, vous voulez que les gens sachent que vous n’êtes pas des policiers, que les criminels sachent que vous n’hésiterez pas à venir les défoncer. Vous voulez être... Des icônes, des symboles... Vous voudriez le beurre et l’argent du beurre, mais la justice ne fonctionne pas ainsi. Quand on s’assoit sur les règles de procédure, on obtient des choses comme la prison de la Zone Négative, et comme avoir le Bouffon Vert directeur du S.H.I.E.L.D. Tout n’est qu’une question d’égo, en somme. Sur ce, nous y sommes. »

Norman évita deux soldats en treillis, et entra dans l’infirmerie. Ce petit discours lui avait fait du bien, avait dissipé son envie de triptocaine. C’était toujours ça de pris. Il s’entretint brièvement avec un docteur, qui regarda vaguement le prisonnier derrière lui, et laissa passer les deux hommes dans une chambre. Félicia était là, les bras maintenus en l’air, enroulés dans un solide bandage, et elle était en train de boire avec une paille. En voyant les invités, l’infirmière s’excusa, mais Norman lui indiqua qu’elle pouvait rester.

Tournant la tête, Félicia, réveillée, fit un faible sourire.

« Hey ! Norman ! Ça... Ça fait plaisir de voir un visage familier...
 -  Salut, Félicia.
 -  Je... Je crois que mon banquier va se pendre, quand je lui demanderais un prêt pour réparer mon appartement... »

L’avocat sourit lentement, répondit assez rapidement :

« Octavius a profité d’une faille de sécurité interne. Nos informaticiens n’ont pas changé l’intégralité des mots de passe après les agissements d’Osborn. Je suppose qu’Octavius s’en est servi pour repérer ton appartement. Alors, c’est nous qui nous chargerons de réparer ton logement.
 -  C’est sympa, ça...
 -  En même temps, c’est ce que ton contrat d’assurance prévoit. C’est moi qui ait été ta caution quand tu as signé le bail. Et les engagements contractuels, c'est du sérieux... »

Norman alla alors s’asseoir sur un fauteuil, et Félicia élargit son sourire en voyant Peter. Elle était fatiguée, faible, mais, au moins, elle ne souffrait plus. Elle espérait juste que ses os se rétabliraient vite, de manière à ce qu’elle ne reste plus les bras en l’air.

« Salut, Peter... Pour être honnête, j’imaginais nos retrouvailles sous de meilleures auspices, mais, dans le fond, je ne devrais pas être surprise. J’espère que Norman ne t’a pas trop bousculé, et... Inutile de me demander comment je vais faire si mon nez me gratte, Lisa est là pour ça. »

Lisa, c’était le nom de l’infirmière, qui était assise sur un autre fauteuil, face au lit. Norman, de son côté, consultait son téléphone portable.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le mardi 07 août 2012, 18:28:47
Ils sortirent tout les deux, Norman ayant un boitier lui permettant de contrôler l'ouverture de la porte, et sûrement d'autres joyeusetés de cet acabit. Ce qu'il prouva en désactivant les menottes après avoir confirmé qu'il allait l'emmener aux toilettes, mais surtout voir Félicia. Peter sortit à la suite de son geôlier, qui le fit traverser des couloirs sombres pourvus de fenêtres donnant sur une cour avec plusieurs véhicules appartenant à l'armée. Un impressionnant déploiement de force, mais ça ne choquait pas le Tisseur plus que ça. Il en avait vu d'autres. Il se contenta d'observer les lieux, au cas où il en aurait besoin plus tard, même si pour le moment, il n'avait aucune option, excepté écouter et obéir à l'homme qui le précédait. Il finit par l'arrêter devant la porte des toilettes, laissant l'Homme-Araignée y entrer. Une minute, c'est plus qu'il ne m'en faut.
Une fois à l'intérieur, le jeune homme s'enferma dans une cabine, fit ses besoins... Mais ne ressortit pas tout de suite. Vérifiant du coin de l'oeil qu'il était hors de portée d'un quelconque système de surveillance, usant de son sens de l'araignée pour le déterminer avec plus de précisions. Il lui restait encore une vingtaine de secondes, mais ça lui suffisait pour vérifier ce qu'il était venu vérifier. Repliant ses doigts sur sa paume, il sourit en voyant un filament de toile être expédié dans la cuvette. Ca marchait à nouveau. Hochant la tête, il tira la chasse avant de ressortir, Norman réactivant ses menottes, bloquant ses mains devant lui.

Ils reprirent leur route, et, après quelques secondes, l'homme aux lunettes noires ne put s'empêcher de débuter un très long monologue où il expliquait pourquoi le gouvernement n'aimait pas les super-héros. Peter l'écouta attentivement, sans s'en donner l'air, et afficha une petite moue. Il trouvait le raisonnement un peu facile, et surtout, bourré de failles. Il faisait fi de certains événements, de certaines situations, et il portait des jugements hâtifs sans vraiment de preuves tangibles et concrètes. Mais ce n'était pas le moment de répondre et de débattre. Peter n'avait aucun problème d'égo ou d'identité, d'autant plus qu'il considérait les arguments de son interlocuteur comme peu convainquant. Il avait l'impression d'écouter un débat télévisé entre deux politiciens candidats aux présidentielles. Des faits lancés, peu étudiés, des piques infantiles, des arguments qui auraient pu être crédibles s'ils avaient été plus réfléchi. Enfin... Rien de bien intéressant, en somme. Grouille-toi de m'emmener voir Félicia, au lieu de déblatérer.

Ils finirent par arriver, passant devant deux soldats en treillis à l'air menaçant. Peter emboîta le pas à Norman, qui discutait avec un médecin, avant que ce dernier ne les laisse entrer dans une petite chambre. Une infirmière assise sur un fauteuil, et dans le lit, Félicia. Dans un sale état. Peter resta derrière le temps que Norman et Félicia discutent, observant la jeune femme d'un air inquiet. Elle avait les deux bras bandés et tendus en l'air, et buvait avec une paille. Octopus ne l'avait pas raté. Spider-Man fronça les sourcils. Pour la première fois, il assumait d'avoir rater son coup. Mais il ne ressentait pas réellement de culpabilité, juste une envie de prendre soin de Félicia... Et une envie de se venger d'Octopus, comme de tous les autres. Et à entendre la discussion entre l'homme et la jeune femme, elle n'aurait rien à payer pour son appartement, ce qui était certainement une excellente nouvelle vu l'état dans lequel ce dernier se trouvait.
Félicia finit par se tourner vers lui, lui dédiant un sourire plus grand encore qu'auparavant. Il lui rendit avec joie, avant qu'elle ne prenne la parole.

" Salut Peter... Pour être honnête, j'imaginais nos retrouvailles sous de meilleures auspices, mais, dans le fond, je ne devrais pas être surprise. J'espère que Norman ne t'a pas trop bousculé, et... Inutile de me demander comment je vais faire si mon nez me gratte, Lisa est là pour ça. "

Peter tourna la tête distraitement vers l'infirmière, avant de rapprocher une chaise, s'asseyant dessus en regardant la belle jeune femme. Elle avait l'air d'aller plutôt bien. Plus que lui, qui portait encore quelques traces du combats, notamment un oeil au beurre noir. Je ne devrais pas être surprise ?... Vachement sympa, ça. Dis franchement que tu veux pas me voir, ça ira plus vite. Soupirant, il inclina la tête.

" Avant Octopus, les auspices étaient bonnes, je te rappelle. "

Un petit ton de reproche, mais sans plus, alors qu'il retrouva un grand sourire, jetant un oeil à Norman.

" Ne t'en fais pas, il ne m'a pas bousculé. J'en ai vu d'autres. Par contre, il a tendance à parler énormément, et je dois t'avouer que ses raisonnements ont plus de failles que la sécurité interne du S.H.I.E.L.D. Mais tout va bien, à part ça. Mister MIB a visiblement besoin de moi pour certaines choses, donc la taule, ce n'est pas pour tout de suite. Je retrouve l'usage de mon corps, mon bobo à l'oeil se calme, et même si j'ai encore quelques douleurs çà et là, rien de dramatique, contrairement à toi. "

Il se mordit la lèvre en la fixant dans les yeux, la lueur inquiète revenant dans son regard.

" Ca va, toi ? Il m'a dit que tu étais remise, mais je préférais m'en assurer par moi-même. C'est aussi pour ça que je me suis laissé prendre... "
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le mardi 07 août 2012, 20:02:32
« Avant Octopus, les auspices étaient bonnes, je te rappelle. »

Félicia se fendit d’un léger sourire, trop épuisée pour relever cet accent de reproche qu’elle avait cru déceler dans la manière dont il avait sorti ça. Elle avait les bras dans le plâtre, et des pansements un peu partout sur le visage. Octavius ne l’avait pas loupé, et Norman feignit de ne rien entendre, que ce soit quand Peter l’appela « Mister MIB », ou commenta son raisonnement pour enfants.

*Norman est tout sauf idiot, Peter.*

Elle doutait que le S.H.I.E.L.D. ait pu permettre à Octopus de s’échapper. Ça cachait sûrement quelque chose... Mais Norman n’allait pas en parler, pas maintenant, pas tout de suite. Et puis, Félicia était au repos. Elle ne se faisait aucun doute sur le fait qu’ils allaient reconstruire son appartement, et qu’ils feraient ça vite. Norman avait raison, il avait signé avec elle. Étant un témoin assisté, sous un régime juridique particulier, elle n’avait pas le choix, mais c’était aussi nécessaire. Le contrat d’assurance de Félicia sur son appartement avait été souscrit par le S.H.I.E.L.D., en faisant d’elle la bénéficiaire pour la plupart des accidents. Si les termes du contrat n’impliquaient pas spécifiquement « Attaque par un super-vilain hargneux », on y trouvait l’engagement de Norman en cas d’accidents involontaires, une manière très administrative et policée de dire qu’un super-criminel avait tout pulvérisé chez elle.

« Ca va, toi ? Il m'a dit que tu étais remise, mais je préférais m'en assurer par moi-même. C'est aussi pour ça que je me suis laissé prendre... »

Elle haussa lentement les épaules.

« Mis à part mes avant-bras, je me porte comme un charme. Je serais même prête pour une seconde mi-temps avec toi, mais je crois que ce ne serait pas... Recommandable d’un point de vue médical. »

La Chatte Noire lui fit un sourire.

« Ne t’en fais pas pour moi, Octopus m’a eu par surprise... Mais, ici, il y a peu de chances qu’on vienne m’attaquer. C’est une base militaire. »

Norman se releva alors, rangeant son portable. Il en avait profité pour désactiver les champs gravitiques des menottes.

« M. Parker, je ne doute pas que vous préfériez rester avec Mlle Hardy plutôt qu’avec moi, mais le médecin va bientôt revenir pour son traitement. Comme vous pouvez le voir, votre amie se porte bien. Vous avez cinq minutes. Retrouvez-moi ensuite dehors. »

Norman Jayden en profita pour sortir, se félicitant d’être un grand insomniaque. Dans ce genre de métiers, le sommeil était une chose mal vue, qu’on obtenait rarement. Restant là, l’agent du S.H.I.E.L.D. attendit que Peter sorte, et s’avança, mains dans les poches. Il ne réactiva pas les champs gravitiques, histoire que le Tisseur comprenne qu’il n’était pas vraiment considéré comme un prisonnier, plutôt comme un invité dont on se méfiait.

« Je ne voulais pas le dire en présence de Mlle Hardy pour qu’elle ne se sente pas impliquée, mais nous aurions pu capturer le docteur Octavius. C’est un fait sur lequel vous avez raison ; nous ne sommes pas adaptés pour contrer ce type de menaces, mais nous nous adaptons vite. »

Dans ce cas, pourquoi avoir laissé Octavius s’échapper ? Norman ne disait rien, se disant que Parker était suffisamment intelligent pour comprendre. Norman entra dans une espèce de salle de contrôle avec plusieurs ordinateurs, et un écran géant montrant une image satellite. Le satellite était braqué sur Seikusu, et un point lumineux avançait le long de ruelles.

« Voici Octavius. Nous l’avons laissé fuir, mais pas totalement. Les balles électriques qui l’ont touché contiennent un signal qui... Enfin, je pense n’avoir moi-même pas compris comment ça fonctionne, mais l’électricité statique qu’il contient émet une signature particulière que nos appareils peuvent capter. On n’arrête pas le progrès. »

Doc Ock était le long du port.

« Il se rend sûrement vers sa cachette... Et il est probable qu’il ira bientôt voir son revendeur...
 -  Que fait-on, Monsieur ? »

Ce fut quelqu’un d’autre que Norman qui répondit.

« Préparez deux équipes d’intervention, et avertissez les forces de police de Seikusu. Qu’elles se tiennent prêtes à intervenir, mais je ne veux pas de cafouillage ! Les flics devront laisser Octopus à nos agents !
 -  Maintenant, M. Parker, je pense pouvoir vous dire ce que j’attends de vous... » reprit Norman.

Norman se retourna vers lui, et marcha un peu, remettant de l’ordre dans ses pensées, avant de s’expliquer :

« Comme vous avez du le remarquer, ce cher docteur s’est un peu amélioré depuis votre précédente rencontre. Nous pensons qu’il rencontre sur Terre un scientifique qui n’y a pas sa place. Un transfuge venant d’une autre dimension, et c’est là que le S.H.I.E.L.D. rentre en jeu. Dites-moi... Qu’est-ce que Terra évoque pour vous ? »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le mardi 07 août 2012, 23:31:47
Elle haussa les épaules, et le commentaire qu'elle ajouta le fit sourire. Elle le lui rendit en concluant par le fait qu'elle ne craignait plus rien maintenant qu'elle était ici, et elle marquait un point. Peter hocha la tête, sentant ses mains se libérer. Il haussa un sourcil avant de se tourner vers Norman, qui venait de se relever. Tiens, lui aussi s'essaie à l'humour. Plutôt pas mauvais, d'ailleurs.

Il hocha la tête à nouveau, acquiesçant aux paroles de l'homme, qui sortit ensuite, laissant Félicia et le Tisseur avec l'infirmière. S'étirant, ses mains libres, Peter vint poser la main sur la tête de Félicia, lui caressant les cheveux pendant une seconde avant de sourire.

" Content que ça aille, en tout cas. Tu m'as fais peur. "

Il observa la jeune femme, avant de s'adosser à son siège en jetant un oeil à l'infirmière. Puis, il revint sur son amie, le regard déterminé, étrangement sérieux.

" Ca ne sent pas bon, mais j'imagine que tu y as déjà pensé. Il se trame quelque chose. Tu connais sûrement le S.H.I.E.L.D mieux que moi, mais je crois que ça va devenir encore plus compliqué... "

Il avait murmuré, pour ne pas être entendu. Observant la porte, il finit par soupirer, avant de sourire à nouveau.

" Tu as intérêt à te remettre. Je te tiendrais au courant. "

Il ne voulait pas la laisser seule ici, malgré les soins des médecins dont il pensait bien qu'ils étaient efficaces. Mais tout de même, il n'aimait pas laisser la jeune femme derrière, après ce qui s'était passé dans son appartement. Il finit par se lever. Avant de se pencher pour déposer un bisou sur le front de la cambrioleuse. Il lui dédia un charmant sourire, avant de se pencher encore un peu pour lui voler un baiser. Rapide et tendre, avant de se reculer.

" Je te l'emprunte, ça pourrait toujours me donner du courage, si j'en ai besoin. Remets-toi bien, ma belle. "

Il lui fit un clin d'oeil, et rejoignit Norman dans le couloir, profitant de sa libération pour masser ses avants-bras et ses épaules. Lorsqu'il s'approcha de l'homme, ce dernier commença à parler.
Peter inclina la tête. Oui, c'est une tactique de base. Laisser partir les sous-fifres pour coincer les gros bonnets. Ou quoi que ce fut qui y ressemble. Ils entrèrent dans une grande salle avec plusieurs moniteurs, des hommes travaillant par ordinateurs, et un grand écran affichant une image satellite dont le Tisseur devina qu'il s'agissait de Seikusu. Un point lumineux remuait dans les rues. En tous les cas, il avait vu juste. Norman confirma que l'homme pieuvre était suivi, en lui montrait l'image.

Ce dernier, après un échange entre d'autres hommes ayant pour but de préparer l'assaut contre Octopus, reprit la parole en annonçant qu'il allait enfin lui dire ce qu'il attendait de lui. Il fit les cent pas, marchant en rond pendant quelques secondes, avant de se retourner vers l'Homme-Araignée.

" Comme vous avez du le remarquer, ce cher docteur s'est un peu amélioré depuis votre précédente rencontre. Nous penons qu'il rencontre sur Terre un scientifique qui n'y a pas sa place. Un transfuge venant d'une autre dimension, et c'est là que S.H.I.E.L.D entre en jeu. Dites-moi... Qu'est-ce que Terra évoque pour vous ? "

Peter fronça les sourcils. Il réfléchissait à plein régime, son esprit s'interrogeant sur énormément de questions amenées par les révélations de l'homme. Haussant les épaules, il répondit d'un ton badin.

" Ca m'évoque une faute d'orthographe. "

Haussant à nouveau les épaules, il posa une main sur son menton, observant l'écran.

" Vous me dites, si j'ai bien compris, que Octavius a rencontré un scientifique venant d'une autre dimension - Terra, j'imagine - et que c'est lui qui l'a doté de ses nouveaux pouvoirs. Et vous voulez arrêter Octavius, et ce fameux transfuge... En le renvoyant chez lui, j'imagine ? Ou en le capturant pour qu'il vous en révèle plus sur cette " Terra " ? "

Il croisa les bras sur sa poitrine. Inclinant la tête.

" Je ne suis pas spécialement fanatique des autres dimensions. On y trouve toujours de plus gros ennuis qu'ici. Mais s'il faut faire quelque chose, je suis à votre disposition. Dites m'en plus sur cette Terra, et sur ce que vous attendez de moi. "

Un truc lui revenant à l'esprit. Il afficha un petit sourire, avant de fixer Norman dans les yeux.

" Au fait, j'y repense. Vous m'avez dis vouloir éviter à Félicia de se sentir impliquée en ne lui disant rien. Mais son appartement a été détruit par Octopus, et elle connait le S.H.I.E.L.D. C'est une femme intelligente, elle doit savoir que vous l'avez laissé partir. Ne la sous-estimez pas, même si je crois ne pas avoir besoin de vous le dire... "
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 08 août 2012, 00:52:29
Parker réfléchit assez vite. Qu’il ait débarqué sur Seikusu en ignorant tout des facultés de cette ville était une coïncidence stupéfiante, et Norman ne voyait pas pourquoi Spider-Man lui mentirait. Le Tisseur ne lui faisait pas confiance, mais il savait qu’ils travaillaient ensemble, contre un ennemi commun. Norman ne dit rien, laissant M. Parker en venir à ses conclusions, tandis que le point jaune, sur l’écran, s’était arrêté dans un entrepôt depuis plusieurs minutes. Sûrement son repaire. Il n’était pas difficile d’imaginer Octavius diagnostiquer l’état de ses tentacules, de son générateur... Savoir ce que l’ennemi pensait, c’était essentiel quand on traquait des criminels, Norman le savait. Il imaginait un Octavius revanchard, furieux, mais aussi inquiet. Inquiet de voir que de simples agents avaient réussi à le mettre en déroute, et inquiet de voir que tout son système de combat s’était révélé inefficace contre des charges électriques.

« Vous m'avez dis vouloir éviter à Félicia de se sentir impliquée en ne lui disant rien. Mais son appartement a été détruit par Octopus, et elle connait le S.H.I.E.L.D. C'est une femme intelligente, elle doit savoir que vous l'avez laissé partir. Ne la sous-estimez pas, même si je crois ne pas avoir besoin de vous le dire... »

Norman sourit lentement, et répondit, pour le coup, assez rapidement :

« Je tiens à éviter à ce que Félicia ne surestime ses capacités, et ne retourne affronter votre ennemi en étant encore en convalescence. Je la tiendrais au courant, quand le moment sera venu. Pour l’heure, mieux vaut la laisser se remettre. »

Norman s’approcha ensuite d’un ordinateur, et appuya sur quelques touches. L’image satellite disparut, montrant un schéma représentant l’équipement d’Octopus :

(http://www.marvel-world.com/contents/encyclopedie/biographies/d/docteur-octopus-le/docteur-octopus-le_6.jpg)

« Comme je vous l’ai dit, M. Parker, nous apprenons vite. En temps normal, tout l’équipement du docteur repose sur un générateur thermoélectrique. Octavius a changé ce générateur, pour en obtenir un plus performant... Un générateur que nous ne savons pas encore concevoir, mais que certains habitants de Terra, ce monde parallèle, sont capables de faire. »

Norman était encore parti pour un long monologue, mais il y avait, encore une fois, beaucoup à dire :

« Sans qu’on ne puisse encore se l’expliquer, Seikusu est le seul point de la Terre permettant de rejoindre cette autre planète. J’ignore depuis combien d’années exactement ces... Ces portails existent, mais ils commencent à poser de plus en plus de problèmes. Ce n’est pas un hasard si le S.H.I.E.L.D. a des agents ici. Notre objectif est d’empêcher que la merde terrane ne vient se mélanger à la merde terrienne, ce qui n’est pas particulièrement facile. Les améliorations qu’Octavius a obtenu lui ont été offertes grâce à des criminels terrans. Mais ces criminels ne se contentent pas que d’armer des super-vilains. En réalité, ils sont en contrat avec un individu que vous avez croisé... »

Norman afficha une nouvelle image, et Peter put apercevoir le vieux papy qui lançait des dragons enflammés. Norman lui présenta cet homme comme s’appelant Wung. Un vieux Chinois né à Hong-Kong, qui travaillait pour l’une des plus célèbres Triades chinoises, la 14k.

« L’objectif de Wung est de s’implanter à Seikusu. Bien que ceci risque de déclencher une guerre des gangs, nous sommes surtout là pour éviter que les Chinois ne se surarment avec un équipement terran, ou n’apprennent à utiliser la magie... C’est là que nous intervenons. Je suppose qu’il existe, quelque part à Seikusu, une sorte de laboratoire ou d’usine qui permet aux Triades de disposer d’un équipement hautement perfectionné. »

Norman se tut, puis regarda encore une fois le Tisseur.

« Je ne vous aime pas beaucoup, M. Parker, mais ceci ne veut pas dire pour autant que je vous considère comme une menace plus grave que ceux que vous combattez. De deux maux, il faut choisir le moindre, et je suppose que vous devez raisonner de la même façon en ce qui nous concerne. Notre équipement est de taille à combattre Octavius, mais nous avons perdu l’effet de surprise. Et vous le connaissez bien mieux que n’importe quel agent de notre organisation. La manière dont il fonctionne, dont il se bat, dont il réagit... Et, comme je suppose que vous avez envie de lui en coller une, je vous propose de faire partie des équipes d’intervention qui iront affronter Octopus. »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le mercredi 08 août 2012, 02:39:28
Peter afficha une petite moue lorsqu'il entendit la réponse à la question. Visiblement, Norman l'avait mal compris... Il avait voulu dire que Félicia risquait au contraire de vouloir participer même si le S.H.I.E.L.D ne l'informait pas des événements, parce qu'elle était assez intelligente pour comprendre que quelque chose se tramait derrière elle. Il fallait au contraire que le S.H.I.E.L.D la surveille un minimum pour qu'elle ne fasse rien d'assez idiot avant d'être complètement remise. Peter hocha donc la tête, alors que Norman tapotait sur le clavier d'un ordinateur. L'image changea sur le grand écran, laissant le Docteur à l'endroit où il était, probablement en train de calculer divers paramètres expliquant son échec contre les forces armées. Le schéma qui apparut laissa le Tisseur songeur. Après tout, même s'il était fou, le scientifique était aussi un génie. D'ailleurs, la folie était l'apanage du génie, dans la majorité des cas. L'Homme-Araignée écouta les premières phrases de Norman en hochant la tête, les yeux rivés vers l'écran.
Son esprit, toujours, réfléchissait amplement à la situation. L'ennui, c'est bien que l'intelligence supérieure d'Octavius pourrait comprendre cette technologie plus avancée et l'amener sur Terre. Pour son usage personnel d'abord... Mais aussi pour d'autres personnages dangereux... Si ces derniers offraient une assez belle somme.

Et la suite du discours de Norman donna raison à Peter, même si la masse d'informations données étaient telles qu'il faudrait un peu de temps au Tisseur pour tout assimiler. Et des questions, il y en avait trop pour qu'il ait le temps de les poser. Ainsi donc, certains criminels terrans étaient venus sur Terre pour faire commercer de leur technologie auprès des Triades. Peter se remémora les dragons de feu lancés par le vieux Chinois, Wung comme l'homme l'appelait. Il se demanda un instant si le S.H.I.E.L.D était au courant que ce dernier était déjà capable d'utiliser la magie.
Bof, après tout, ce ne sont que des dragons de feu. Quand on voit ce qui peut sévir dans les rues, on se dit que ce ne sont que des super-vilains de plus. Et encore, les super-vilains ont souvent beaucoup plus de cordes à leurs arcs que quelques magies. Mais ça pourrait devenir dangereux si la totalité des Triades ou des criminels basiques se mettaient tout à coup à tous acquérir divers pouvoirs de ce genre.

Il écouta Norman conclure en en venant réellement aux faits, cette fois. Et, souriant, il hocha une nouvelle fois la tête. Il était de taille à affronter Octopus, même avec ses nouveaux pouvoirs. Et tout seul, qui plus est. Alors avec des renforts en plus, l'affaire était dans la poche. Posant une main sur son menton, réfléchissant encore, il eut tout de même à coeur de répondre à l'homme sur un point qui le chagrinait.

" Vous n'avez pas tout à fait raison, concernant mon raisonnement. Tout ce que je conçois, c'est la protection des honnêtes gens. Octopus représentant un danger pour eux, et vous, non, c'est donc normal que ce soit avec vous que je travaille. Vous ne représentez pas vraiment un mal à mes yeux. Juste une façon de faire différente. "

Il haussa les épaules.

" Quant à votre mission, je l'accepte. Mais je veux mon costume... J'imagine que vous l'avez récupéré ? Si vous le reprisez et que vous l'isolez pour qu'il ne conduise plus l'électricité, ça pourrait être une excellente arme contre les nouveaux dons du Docteur. J'avais moi-même un costume isolant pour me mesurer à Electro, à l'époque, mais il a fini à la poubelle, donc... "

Il soupira. Quand il avait quitté New York, il avait gardé uniquement son premier costume, l'emblématique que connaissait l'opinion publique. Il avait balancé le reste, pour garder le minimum de souvenirs de l'époque où il était encore relativement libre. Mais maintenant qu'il ne l'était plus, il fallait trouver autre chose. Et puisque le S.H.I.E.L.D avait tout intérêt à capturer Octopus, ils avaient aussi tout intérêt à répondre à sa requête.

" Pour le reste de ce que vous m'avez dit... Terrans ou pas, ils restent des criminels. Et ils peuvent très bien être interrogés et arrêtés comme les autres. Une fois Octopus sous les verrous, il faudra le faire parler, et Wung suivra. Vous avez une belle infrastructure par rapport aux Triades, et quoiqu'ils reçoivent comme aide, vous leur resterez supérieurs en nombre. Et en technologie. Puisqu'apprivoiser de nouveaux engins ne prend pas deux jours, tout comme l'apprentissage de la magie, même si votre Wung se débrouille plutôt pas mal. Après... "

Il haussa les épaules, encore une fois.

" ... Ce que je viens de dire dépend du moment où sont arrivés les criminels de cette Terra, et depuis quand ils sont en contrat avec Wung. J'imagine que si ça faisait assez longtemps pour qu'ils maitrisent la technologie qu'on leur a donné, on en aurait beaucoup plus entendu parler, et vous auriez déjà agi. Je me trompe ? "
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le mercredi 08 août 2012, 03:53:30
Une activité bourdonnante régnait dans le centre opérationnel du S.H.I.E.L.D. Norman, s’il avait une certaine autorité au sein de ce groupe, n’en était pour autant pas le responsable, et savait qu’il devrait discuter avec ce dernier pour savoir si on pouvait amener Parker sur les opérations. Le responsable grincerait des dents, et Norman était déjà à peu près sûr de la teneur de la situation. Qu’on soit dans le FBI ou dans le S.H.I.E.L.D., ou dans un petit poste de police minable, les responsables avaient toujours peur d’une seule chose : les retombées. C’était encore plus vrai pour toutes les organisations américaines « spéciales », que ce soit la CIA, la NSA, le SHIELD, ou toutes ces autres agences qui avaient fleuri après les attentats du 11 Septembre.

« Ce que je viens de dire dépend du moment où sont arrivés les criminels de cette Terra, et depuis quand ils sont en contrat avec Wung. J'imagine que si ça faisait assez longtemps pour qu'ils maitrisent la technologie qu'on leur a donné, on en aurait beaucoup plus entendu parler, et vous auriez déjà agi. Je me trompe ? »

Norman inspira lentement, et décida de parler franco avec l’homme. Il s’isola dans un coin de la grande pièce, et lui expliqua rapidement les enjeux :

« Ce que vous devez avoir à l’esprit, Parker, c’est qu’on n’est plus dans les années cinquante. A cette époque, on pouvait quasiment faire tout ce qu’on voulait, car le monde nous adulait. Le rêve américain et toutes ces conneries. Les choses ont changé depuis lors. Les colonies sont devenues des États indépendants, et les Américains n’ont plus franchement la côte. Tout ce que vous voyez là est illégal. Ce n’est pas parce que le Japon et les États-Unis sont des alliés solides que les Japonais apprécient l’idée qu’on puisse jouer aux cow-boys chez eux, aux justiciers. Wung n’est pas notre priorité. Notre objectif, c’est le type qui arme les Triades pour provoquer un bain de sang. Et, malheureusement, nos renseignements sont assez limités. »

Norman s’éclaircit lentement la gorge, et parla sur un ton un peu plus bas, sachant que critiquer l’hyperpuissance américaine, même en ces lieux, était souvent mal perçue, surtout en ces temps de patriotisme exacerbé.

« On est bien moins forts qu’on l’était avant. Le pays est ruiné, et, à chaque fois que le pays doit voter le budget, c’est une véritable guerre rangée entre chaque agence pour essayer de sauver notre cul. Le SHIELD est sur la sellette. Vous avez une idée du budget que l’agence représente pour le contribuable américain ? Et, après toutes ces conneries sur le sol américain, tout ce que la Maison Blanche souhaite, c’est nous couper les vivres pour renforcer son autorité sur nous. Juridiquement parlant, notre situation est insoutenable. Si toute cette opération venait à être révélée au grand jour, on se retrouverait au chômage, et vous en prendriez plein la gueule. Alors, navré de briser vos rêves, Parker, mais ôtez-vous de la tête l’idée d’un pays tout-puissant, d’une CIA qui verrait tout, et d’un SHIELD qui connaîtrait absolument tout. Tout ce qu’on arrive encore à faire aux yeux de l’opinion, c’est masquer le fait qu’on a du mal à joindre les deux bouts. Inutile de vous dire que notre objectif n’est pas non plus de neutraliser les fournisseurs d’armes terrans. Le gouvernement serait bien plus intéressé par la possibilité de s’approprier cet équipement pour son propre compte. »

Voilà qui devrait sans doute briser les idéaux de Parker, cette conception manichéenne du monde, où les gentils étaient clairement identifiés, et les méchants de même. Quand les intérêts d’un État étaient en jeu, il fallait savoir faire abstraction de ce genre de choses. Quand on voulait jouer dans la cour des grands, il fallait savoir que la situation ne se résolvait pas forcément en tapant sur tout ce qui bouge. Norman ne mentait pas. La situation était catastrophique. Le gouvernement américain croulait sous les dettes, et était pris par les joyeuses entre les mains des Chinois. Norman, pour sa part, regrettait cette époque qu’il n’avait jamais connu, celle où la CIA pouvait se balader partout, et où l’ennemi, les communistes, était clairement identifié. Certes, ça n’avait pas empêché le gouvernement américain de soutenir des dictateurs, des Mussolini d’opérette, mais, quand on voyait ce que les révolutions avaient donné, on ne pouvait se dire que l’Oncle Sam avait fait du mieux qu’il pouvait. Dans ce domaine, on s’en référait toujours à la théorie des deux maux. De deux maux, il fallait choisir le moindre.

Jayden s’écarta alors de la salle de commande, et avança le long de couloirs, se dirigeant vers des vestiaires. Il choisit de changer de sujet, conscient que rentrer dans cette discussion avec Parker serait, non seulement long, mais aussi fastidieux, et inutile.

« Votre costume a été isolé aux courants électriques. Si Octopus vous touche avec, ça devrait réduire la douleur, mais ne vous attendez pas à des miracles non plus. Fort heureusement, il semblerait qu’Octavius ne maîtrise pas encore totalement cette énergie, et nos balles provoquent des surcharges qui paralysent provisoirement ses systèmes. Cet état de vulnérabilité devrait l’inciter à aller voir son revendeur. »

Ils atterrirent dans les vestiaires. Norman ouvrit un placard, où le costume du Tisseur était là.

« On l’a légèrement recousu... »

Norman s’écarta ensuite un peu, laissant à Parker le soin de se changer. Faire la conversation lui permettant de lutter contre l’envie de tripto’, il lâcha :

« Dans un sens, je vous envie, Parker. Vous me rappelez moi, il y a quelques années, quand j’étais un simple agent fédéral, et que j’arrêtais des psychopathes, des dealers, et des mafieux. C’était bien plus simple. Maintenant, je dois serrer la main de types que j’aurais jadis coffré. L’avantage, au moins, avec ces criminels terrans, c’est qu’aucun État ne viendra les réclamer s’ils s’égarent. Eux, on peut les frapper sans crainte... Aucune loi ne s’applique à quelqu’un qui n’est défendu par personne. C’était d’ailleurs l’un des arguments défendus par certains individus qui ont promulgué la loi sur l’identification des super-héros. Considérer que ceux qui refusent de s’identifier ne sont pas vraiment des citoyens américains, et ne peuvent être protégés par nos lois. J’aimerais dire que c’est qu’un tas de conneries, mais notre pays est dans un tel état, maintenant... »

L’homme se permit un léger soupir, et secoua la tête, réalisant qu’il était reparti dans un monologue. L’habitude des plaidoiries...

« Vous vous en sortez, avec le costume ? »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le mercredi 08 août 2012, 04:34:34
Norman lui fit signe de le suivre, dans un coin de la pièce où, imaginait Peter, les oreilles indiscrètes ne pourraient les entendre. il se mit à parler, à nouveau, longuement, s'éclaircissant la gorge de temps à autre, baissant le ton au moment les plus importuns pour éviter de déclencher un scandale, la teneur de ses propos n'étant pas reluisante pour l'Amérique. Il risquait de s'attirer les foudres de quelques-uns si ces mots parvenaient aux mauvaises oreilles. Au-delà de la masse d'informations, toujours de plus en plus importantes au fil des minutes, le Tisseur commençait à ressentir une certaine colère à entendre cet homme lui parler comme s'il était un ignorant notoire. Il n'avait peut-être pas la fibre politique en lui, ou les connaissances nécessaires pour juger en connaissance de cause l'état de fait que lui dressait Norman, mais il n'avait pas non plus les idées aussi étroites et monochromes que l'homme le laissait entendre. Visiblement, son statut de super-héros - au-delà du fait que ce statut lui valait maintenant un titre de traître et de criminel - le cataloguait directement dans une catégorie inférieure au commun des mortels, aux yeux de Norman. Même s'il avait des choses à redire et n'était pas d'accord avec tout ce qu'il entendait, notamment au niveau de la responsabilité, Peter comprenait parfaitement les enjeux de la situation.

Si le gouvernement américain était criblé de dettes, et que les organisations gouvernementales plus ou moins secrètes se livraient une guerre interne, la faute leur revenait entièrement. Selon l'Homme-Araignée, il y avait sûrement des choses plus importantes à accomplir que d'essayer de grossir encore l'armement du pays. Jouer à " Qui a la plus grosse ", ça n'engendrait que le chaos, et le gouvernement américain devait en prendre conscience, d'autant plus que ce n'était pas comme si l'histoire ne se répétait jamais. Apprivoiser un armement terran... Ca ne réglerait rien du tout. À part si le but était de faire entrer sur Terre tout un tas de personnages peu convenables venant de Terra. Et cette fois, il n'y aurait personne pour venir en aide à l'Oncle Sam.

Soupirant, le jeune homme emboîta le pas à Norman lorsqu'ils sortirent de la salle de commande. Le suivant sans dire un mot, ressassant les dernières paroles, il écouta l'homme lui parler de son costume. Si les miracles existaient, je ne serais pas ici aujourd'hui, hein...

Lorsque Norman ouvrit le placard, il put apercevoir son costume, flambant neuf. Souriant doucement, il récupéra le tissu, et entreprit de retirer les vêtements qu'il portait, dévoilant son corps meurtri de cicatrices, gardant tout de même son boxer noir. Il se mit ensuite à revêtir le costume, écoutant Norman reprendre la parole et repartir dans un de ses monologues dont il était visiblement extrêmement friand.

" Vous vous en sortez, avec le costume ? "

Finalisant son habillage avec son masque, Spider-Man hocha la tête.

" Comme sur des roulettes. "

Il tendit le bras en l'air et tira un filament de toile jusqu'au plafond, vérifiant par là l'état de son métabolisme. Tout allait bien, ayant retrouver ses facultés. Ca marche aussi, parfait. Il fixa ensuite Norman, croisant les bras sur son torse.

" Concernant cette fameuse loi de recensement... Vous avez dit vous-même que le gouvernement voudrait si c'était possible s'approprier l'armement terran. Mais c'est comme pour la loi de recensement. Inutile de dire que les super-héros sont des armes qui peuvent se révéler dissuasives dans certaines situations. L'argument sous-jacent à la promulgation de cette loi, c'était ça aussi. Mais vous semblez oublier une chose importante, c'est qu'à l'origine, j'en étais moi-même partisan. J'imagine que vous vous souvenez de cette fameuse soirée où Tony et moi avons été filmé en train de révéler notre identité au peuple américain. "

Il inclina légèrement la tête, réfléchissant à la suite de ce qu'il allait dire.

" Et ce dont vous avez parlé, le fait que vous deviez maintenant serrer les mains des types que vous auriez coffré avant, ca a été mon souci aussi, et c'est aussi pour cette raison que j'ai changé d'avis. Parce que le gouvernement a recruté les pires engeances pour lutter contre les rebelles. C'était peut-être mon erreur de ne pas réussir à accepter le fait de bosser avec les mecs qui avaient voulu me tuer avant, mais c'est une erreur que j'assume pleinement. Au moins, je n'ai pas de problèmes de conscience. Vous devez sans doute penser que c'est ma naïveté qui a parlé, et c'est sûrement le cas. Même si l'intégration de super-vilains au sein du S.H.I.E.L.D, vous avez vu par vous-même que c'était une erreur avec Osborn, par exemple. Enfin... Les choses se seraient peut-être passées différemment si j'avais eu à l'époque le recul que j'ai aujourd'hui. "

Il haussa les épaules, soupirant.

" Malheureusement, ce n'est pas le cas, et maintenant que c'est fait... Toujours est-il que tous ces événements m'ont amené ici devant vous, alors autant en profiter pour faire ce qu'il faut. Je n'ai de toute façon plus rien à perdre. "
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 11 août 2012, 02:30:12
Parker s’était remis dans son costume. Norman le trouvait vraiment grotesque, mais ce n’était que son avis. Il n’aurait personnellement jamais pu s’afficher dans une tenue pareille. Si ce n’était pas une question d’égo, qu’est-ce que c’était ? Les super-héros voulaient être des modèles, des icônes. Et, quand bien même ce n’était pas conscient, c’était ainsi qu’on les voyait, ainsi que les enfants les imaginaient. Norman était sûr qu’ils devaient être fous de joie, toute cette clique, quand ils apprenaient qu’un gosse rêvait d’être comme eux. Ils l’étaient sûrement moins quand ils apprenaient que ce même gosse s’était mêlé de ce qui ne le regardait pas, et s’était fait abattre en pleine rue. Parker lui répondit malgré tout, et Norman se tut. Oui, naturellement, l’avocat était au courant que Peter avait pendant un temps soutenu le projet de loi. Norman, lui, ne l’avait jamais soutenu. Il était pour l’idée de faire des super-héros des sortes de supers-policiers, car c’était pour lui logique, mais ce n’était pas pour autant qu’il avait apprécié ce projet de loi, mal rédigé. Il était regrettable que l’égo de ces justiciers ait parlé à la place de leur raison.

« Vous savez, M. Parker, les choses peuvent toujours être différentes. Si cela peut vous rassurer, je n’étais pas non plus favorable à cette loi... Et, si cela peut vous rassurer, il est probable que la Cour Suprême la cassera d’ici quelques mois. Elle a été rédigée à la và-vite pour satisfaire une opinion publique revancharde, qui voulait qu’on lui trouve des coupables, des boucs-émissaires... »

Norman n’ajouta rien. Les deux hommes retournaient vers le centre d’opérations.

« Pour le reste... Je crois que vous avez encore des choses à perdre, M. Parker, que ce soit votre vie, ou encore celle de Mlle Hardy. Inutile de jouer le discours de la victime défaitiste, ça ne vous réussit pas. »

De retour dans la pièce, Norman fut rapidement accosté par l’un des supérieurs. Un homme en treillis.

« Black Widow est en position.
 -  Bien. »

L’homme, Blake, fit un signe, et, assez rapidement, une liaison fut ouverte.

« Agent Widow, ici le Capitaine Blake. Peut-on avoir votre rapport ? »

Il y eut un court moment de silence, avant que la fameuse Black Widow ne finisse par répondre :

« La cible est dans un grand entrepôt désaffecté. Il y a des bureaux dans un coin, et Octopus a réaménagé ces derniers. Le système de sécurité est sommaire, suffisant pour repousser des voyous.
 -  Attention à ne pas vous faire repérer, Widow. Octavius est paranoïaque et particulièrement dangereux. »

La liaison se termina.

« Je me demande bien ce qu’il fiche...
 -  Il se mate un porno en se branlant avec ses tentacules ? »

Norman se contenta d’un léger sourire. Il continuait à réfléchir. Tout cela était effectivement curieux. Octavius n’était pas du genre à admettre l’échec, et à remettre les choses au lendemain. Il essaierait le plus rapidement possible de régler le problème qu’il avait eu contre les agents du SHIELD, et de recharger ses batteries.

« Il attend quelqu’un... Ça ne peut être que la seule explication... Dites à vos équipes de se préparer à partir à l’assaut.
 -  J’allais justement le faire. »

Blake avait appris à se fier aux intuitions de Norman. Ce dernier se tourna vers Peter.

« Filez à l’héliport, dehors. Deux Black Hawk s’apprêtent à partir. »
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le mardi 14 août 2012, 22:58:10
Black Widow... Peter inclina la tête en écoutant la conversation. Ainsi, l'espionne travaillait pour le S.H.I.E.L.D ? Il se remémora quelques aventures où il l'avait côtoyé, notamment une fameuse fois où il l'avait sauvé. Mais il avait sauvé beaucoup de gens dans sa vie, et elle ne lui avait pas laissé un souvenir impérissable, même si c'était une femme excessivement belle. En y repensant un peu, il n'hésita pas à se dire qu'elle n'était pas au niveau de Félicia, mais elle s'en approchait tout de même. En tous les cas, il écouta ce qu'elle disait, avant d'écarquiller les yeux en retenant un éclat de rire. Il n'était pas militaire, mais... Ca, un rapport ? Il est dans un entrepôt, il y a des bureaux et presque pas de système de sécurité. Point. S'ils se contentent de ça, au S.H.I.E.L.D, ça m'étonne pas qu'ils soient tant dans la mouise... Enfin bon.

Norman déduit tout de même que Octopus attendait une personne, sûrement quelqu'un des Triades, ou alors ces fameux criminels de Terra. Avant de le voir sourire doucement à la tentative d'humour de son supérieur. Cette fois, le jeune homme ne put s'empêcher un commentaire.

" Alors comme ça, vous n'êtes pas entièrement imperméable à l'humour ? Ou alors, c'est parce qu'il est plus haut gradé ?... "

Il lui jeta un regard entendu, avant d'écouter la suite. Le dénommé Blake se tourna vers lui et lui demanda de rejoindre l'heliport pour partir avec les deux Black Hawk. Le Tisseur hocha la tête, avant de tourner les talons avec un dernier regard pour Norman.

" Nous aurons l'occasion de reprendre notre petite conversation de tout à l'heure. J'ai encore des choses à dire, malheureusement, j'aime bien ouvrir ma gueule. Un peu trop, parfois. "

Il lui dédia un clin d'oeil taquin, avant de sortir de la pièce pour se diriger vers l'extérieur. Une fois dehors, il leva un peu la tête pour observer le ciel nocturne. Il en avait un peu assez d'être enfermé, et il brûlait de se mesurer à Octopus. Avant tout pour s'assurer une porte de sortie histoire de se faire bien par le S.H.I.E.L.D, et aussi parce que le Docteur avait blessé gravement Félicia. Et même si cette fois, Peter ne culpabilisait pas, il n'empêchait qu'il était dans une colère noire après l'homme. Il se craqua les doigts, avant de se diriger vers les hélicoptères, dont les pales tournoyaient déjà. Ils étaient prêts à partir, et un homme en tenue de combat armé d'une mitraillette vint à la rencontre de l'Homme-Araignée.

" Veuillez me suivre, je vous fais monter. Mais pas d'entourloupe. "

Le jeune homme avisa les hélicos d'un oeil, avant de hausser un sourcil. Il les fronça ensuite avant de tourner la tête en souriant.

" On utilise encore le mot entourloupe, à notre époque ? Vous en faites pas, le S.H.I.E.L.D me tient par les couilles, vous pouvez compter sur moi. "

Il croisa les bras sur sa poitrine, avant de jauger le soldat du regard.

" Par contre, vous pouvez rêver pour que je monte dans votre tas de ferraille volant. Je vous suis avec mes toiles. "

L'autre allait répliquer, mais il avait à peine entrouvert les lèvres que Spider-Man l'interrompait, levant une main vers lui.

" Vous ne dites rien et vous acquiescez. Les hélicoptères ont tendance à attirer les super-vilains comme la peste, et j'en ai trop vu exploser en vol pour avoir confiance et entrer là-dedans. De plus, contre Octopus, vous risquez d'en baver, et si quelque chose arrive, il vous suffira de vous jeter dans le vide pour que je vous rattrape, ce qui sera plus dur à entreprendre si je suis à l'intérieur de l'hélico avec vous. Donc, vous n'avez pas le choix.
- Je ferais un rapport pour ça.
- Faites donc, faites donc. Répliqua-t-il en éclatant de rire. Avant de redevenir sérieux. Maintenant, si vous le voulez bien, on a un dangereux scientifique à appréhender, alors... Filez. "

L'homme semblait en colère, mais Peter n'en avait pas grand chose à faire. Il le regarda s'éloigner et donner ses ordres en entrant dans l'hélico. Avant que les deux appareils ne décollent. Spider-Man s'approcha du vide en les observant s'éloigner, avant de lever le bras, tirant une toile pour s'élever dans les airs, et rester à distance des volants. Un peu plus bas, et assez proche tout de même pour faire ce qu'il avait dit. Les méchants avaient tendance à détruire les hélicoptères, et ce n'était pas vraiment l'appareil volant le plus résistant. Si les choses tournaient mal, comme c'était souvent le cas dans ce genre d'opération, Spider-Man était prêt à intervenir, comme habituellement, pour sauver le maximum de monde. Et de toute façon, il ne pourrait pas venir à bout d'Octopus tout seul avec les nouveaux pouvoirs de ce dernier, à plus forte raison s'il recevait des renforts...
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le jeudi 16 août 2012, 00:48:26
Les deux équipes d’intervention s’envolèrent à bord de leurs Black Hawk (http://media.defenseindustrydaily.com/images/AIR_UH-60L_Leaving_DZ_USA_lg.jpg), rejoignant Seikusu, Spider-Man les suivant. Le camp militaire américain de Seikusu était hors de la ville, de l’autre côté de l’espèce de baie qui atteignait la ville. Les hélicoptères filèrent donc au-dessus de l’eau, rejoignant ainsi la ville. L’entrepôt d’Octavius ne se trouvait pas au port, mais dans un complexe industriel désaffecté dans le quartier de la Toussaint. Un ancien complexe minier. A l’intérieur des Black Hawk, les deux équipes d’intervention reçurent rapidement des instructions supplémentaires. Il y avait dans chaque hélicoptère un écran plat au centre, et Delta-1 et Delta-2 reçurent des instructions supplémentaires de la part de Delta-Prime, soit Blake :

« Nous avons établi la transmission avec Black Widow. De cette manière, cette dernière sera plus en mesure de nous guider.
 -  On vous reçoit, Delta-Prime. »

Une image se forma sur l’écran, montrant ce que Black Widow voyait par le biais de lunettes spéciales. Elle se tenait en hauteur, et tâcha de montrer l’intérieur de l’entrepôt. Il y avait des vitres sur le toit, un grand portail pour entrer, et les bureaux, qui formaient une bonne partie de l’entrepôt, étaient allumés.

« Les systèmes de défense comprennent des caméras de sécurité, des gaz toxiques, et j’ai remarqué, sur le toit, des panneaux de sécurité en acier pour verrouiller l’intérieur de l’entrepôt. Malheureusement, je ne pense pas pouvoir les désactiver, car il faudrait pénétrer dans le laboratoire de la cible. »

Les agents du SHIELD écoutaient silencieusement, les hélicoptères survolant la ville, quittant le centre-ville pour rejoindre la Toussaint. En contrebas, des voitures de police et des fourgons blindés avançaient, rejoignant également l’entrepôt, sirènes allumées pour le moment.

« Il y a d’autres systèmes offensifs, comme des tourelles de combat, et probablement des dispositifs tentaculaires.
 -  Probablement ?
 -  Ce sont des espèces de grosses tiges métalliques, des genres de tubes... »

Black Widow zooma avec ses lunettes sr un tube.

« Il a un générateur qui produit de l’électricité de manière autonome. Couper le courant ne permettra donc pas de désactiver les systèmes de défense. J’ignore chez qui il se fournit, mais c’est bien défendu. »

C’était le moins qu’on puisse en dire. Les Black Hawk s’arrêtèrent quelques secondes après, attendant le feu vert du commandement. Pour l’heure, il était inutile d’intervenir, car personne n’était encore chez Octopus. Blake, de son côté, réfléchissait à un plan d’attaque.

« L’entrepôt comporte deux entrées : le toit, et la porte principale. Il faudra donc attaquer simultanément par ces points, et concentrer le tir sur les systèmes de défense offensifs en priorité. Il est possible, même si Widow ne l’a pas confirmé, qu’Octopus dispose de drones de combat. Il vous faudra attaquer en même temps, de manière à être à l’intérieur de l’entrepôt. La police, de son côté, entourera l’entrepôt, et s’assurera que personne ne sortira.
 -  Avez-vous pensé à entrer par voie souterraine, Monsieur ?
 -  Naturellement, mais il n’y a pas à s’en faire de côté. Aucun égout ne passe sous cet entrepôt. Octopus se condamnera lui-même quand il déclenchera les défenses. »

Blake demanda ensuite à Widow s’il y avait des systèmes de sécurité hors de l’entrepôt. Elle indiqua avoir vu d’autres caméras de sécurité, mais avoir noté des angles morts. En étant rapide, on pouvait donc entrer sans se faire remarquer. Ceci amena donc Blake à déterminer la stratégie et les ordres de mission :

« Okay. Vous pardonnerez le manque de préparation de cette mission, mais le temps ne joue pas avec nous, Messieurs. Delta-1, vous allez atterrir dans les ruelles à proximité, et vous entrerez par la porte principale. Delta-2, de votre côté, vous descendrez en rappel sur le toit, puis rejoindrez l’entrepôt, en soutenant Delta-1 depuis les hauteurs. La priorité sera de désactiver les systèmes de sécurité, afin d’isoler Octopus. Pour cela, j’ai besoin de savoir quels sont les points d’entrée dans les bureaux. »

Black Widow répondit assez rapidement, tout en se déplaçant.

« Depuis les poutres, on peut accéder à un tuyau de ventilation menant apparemment dans les bureaux. »

C’était l’entrée parfaite, car elle évitait de passer par les portes, et donc de se heurter à d’autres systèmes de sécurité. Néanmoins, il fallait être très agile pour y accéder.

« Spider-Man, ce sera votre objectif. Suivez Delta-2, et filez par le conduit de ventilation, trouvez le générateur alimentant toute cette installation, et désactivez-le. Sans ses jouets technologiques, Octopus sera bien moins dangereux. »

Rien n’était précipité. Blake envisageait toutes les hypothèses.

« Partant de là, Messieurs, votre mission sera d’appréhender et, dans la mesure du possible, de capturer vivants tous les suspects.
 -  Du monde arrive. »

Les agents du SHIELD se turent brusquement, tandis que Black Widow se déplaça sur une poutre, et montra une voiture noire, feux allumés, qui pénétra dans l’entrepôt. Plusieurs portes s’ouvrirent, livrant passage à deux hommes armés dans des costumes, qui regardèrent à droite et à gauche, avant d’ouvrir la porte arrière. Un homme assez petit entra. Inutile de dire à Black Widow ce qu’elle devait faire, tant c’était évident. Elle photographia le visage de l’individu assez âgé, qui portait un chapeau et un long manteau.

« Voilà sûrement le spécialiste qu’Octavius attendait. Delta, mettez-vous en position, et réglez vos montres. A la mienne, il est... 03h04min pile. Delta-1 interviendra à 03h12. Delta-2 interviendra à 03h15. »

Les ordres de mission étaient dits.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Spiderman le jeudi 16 août 2012, 03:32:39
Spider-Man s'était accroché à un des hélicoptères avec sa toile, pour pouvoir surtout profiter d'un moment de répit avant d'attaquer la mission. Il en par ailleurs assez de côtoyer les hommes du S.H.I.E.L.D, d'autant plus qu'il se souvenait bien que ces derniers lui avaient tiré dessus alors qu'il s'était déjà rendu. Et puis, il fallait qu'il réfléchisse, et il n'avait jamais autant aimé le faire qu'en étant suspendu au-dessus du vide, accompagné par la brise nocturne qui glissait sur son costume. Une fois Octopus neutralisé, et toute cette histoire terminée... Qu'est-ce qu'il allait devenir ? Le S.H.I.E.L.D l'enfermerait-il ? Il leur avait rendu service, mais faire confiance au S.H.I.E.L.D, c'était aussi dangereux que d'aller se baigner dans une rivière emplie de piranhas parce qu'un local vous a dit qu'il n'y avait aucun risque parce qu'ils ne sont pas agressifs à une certaine époque de l'année. Il pourrait toujours essayer de s'enfuir s'ils tentaient de le reprendre, mais dans ce cas, Félicia risquait d'en pâtir : après tout, c'était elle qu'il était venu voir, c'était à cause d'elle qu'il était là, et Norman avait bien dû remarquer la proximité des deux jeunes gens. Même si elle était protégée par le S.H.I.E.L.D, elle pourrait être vue comme une traîtresse pour avoir accueilli un criminel aussi recherché que Spider-Man chez elle. Peter soupira, alors que les hélicos venaient de s'arrêter, se plaçant en vol stationnaire au-dessus de la ville.

Il se laissa remonter le long de sa toile, jusqu'à parvenir à entendre les voix et les discussions provenant de l'intérieur de l'appareil. Il se hissa un peu plus pour pouvoir contempler l'écran et avoir les mêmes informations que les deux équipes Delta. Black Widow leur livrait visiblement un rapport un peu plus fouillé et fourni que celui d'un peu plus tôt, et le Tisseur se promit de ne plus faire de jugement hâtif, alors qu'il écoutait attentivement les informations distillés par la jeune femme.

N'y connaissant rien en plan de bataille impliquant des soldats entraînés sans pouvoirs quelconques - il se battait habituellement contre des super-vilains tout seul, ou en compagnie de personnages ayant des pouvoirs divers et variés -, il écouta sans mot dire, se contentant d'apprécier la relative connaissance du terrain de M.Blake, qui évaluait toutes les possibilités avec efficacité. Il finit par lui donner des instructions à lui aussi. Ainsi, il devait aller détruire le générateur électrique pour couper les systèmes de défense de l'entrepôt. À première vue, c'était parfaitement dans les cordes de l'Homme-Araignée, et il acquiesça sous son masque. Puis, les choses se précipitèrent, lorsque Black Widow annonça l'arrivée de " monde ". Une voiture s'engagea dans l'entrepôt, avant que n'en sortent deux individus costumés et armés, ainsi qu'un autre homme. Elle prit une photo, avant que Spider-Man n'observe les trois personnages. Il avait une désagréable sensation de déjà-vu. Et un sale pressentiment. Son sens d'Araignée le mettait en alerte, mais il le reflua rapidement. Ils allaient se retrouver dans une situation dangereuse, il était normal que ses pouvoirs réagissent.

Il attendit que le temps passe et que la deuxième équipe Delta descende en rappel sur le toit. Il n'avait de toute façon pas de montre, alors il n'avait qu'à les suivre comme le lui avait indiqué Blake. Se posant derrière eux, ces derniers commencèrent à avancer en direction de l'intérieur de l'entrepôt, gardant toujours un oeil sur l'autre équipe qui se dirigeait vers la porte principale. Ils avaient été discrets, rapides, et grâce aux indications de Black Widow, les caméras n'y virent que du feu.

Ils finirent par entrer, et, de suite, Spider-Man leva les yeux pour localiser le fameux conduit d'aération qui devait le mener vers les bureaux et vers le générateur. N'accordant plus un seul regard aux autres équipes, il leva les bras, et tira deux filaments de toile de part et d'autres de l'entrée du conduit, avant de se lancer droit vers ce dernier. Il dut contourner quelques poutres, pour se faire, mais en se déhanchant, il put y parvenir sans encombres. Jetant un dernier regard vers les hommes du S.H.I.E.L.D, derrière lui, il s'engagea dans la ventilation, rampant à l'intérieur. Il avait essayé de repérer Black Widow, mais elle était introuvable. Ou, plutôt invisible. Il savait qu'elle avait l'art de se camoufler si elle en avait besoin, histoire de rester discrète et d'agir au bon moment.

Après quelques secondes d'avancée dans le conduit, des coups de feu retentirent. Peter fronça les sourcils et tourna la tête tant bien que mal pour regarder derrière lui. Déjà ?! Il faut que je me dépêche... Il accéléra en conséquence, s'arrêtant à chaque intersection une demi-seconde seulement, son sens de l'araignée lui permettant de savoir précisément où il se dirigeait. Il finit par parvenir à son objectif, donnant un coup sur la plaque qui s'écroula sur le sol, dans un couloir longeant les bureaux. Se laissant descendre à terre sans un bruit, il resta accroupi, au cas où. Il leva la tête pour observer les murs et le plafond. Il y avait sûrement des caméras.

Effectivement, à droite, il en distingua une qui, heureusement, était tournée vers l'autre côté. Elle faisait une rotation lente pour balayer l'endroit, et une seconde était placée sur le mur d'en face, à quelques mètres après la première. Elles faisaient toutes deux une rotation inversée par rapport à sa collègue. Ainsi, il n'y aurait qu'une microseconde de battement où il pourrait traverser sans être vu. Il tira deux filins sous la première caméra, avant de fixer un point sous la deuxième. Il allait se projeter, et s'arranger pour rebondir au bon moment. Au moment qu'il jugea propice, il tira sur ses bras pour s'envoyer contre le mur, atterrissant sous la caméra, avant de plier les genoux pour filer sous la deuxième. Il y resta un moment, attendant que le fond du couloir - qui donnait sur une grosse porte en métal accompagné d'un boitier électronique - ne soit plus balayé par l'opercule de la deuxième caméra.

Lorsqu'il estima le moment bon, il se projeta en direction de la porte. Il s'avança vers elle, ne faisant plus attention aux caméras. Il avait quelques secondes, et ça lui suffisait largement. Il observa le boitier. Une reconnaissance visuel. Il fallait visiblement placer son oeil devant un oeillet qui reconnaîtrait sans doute une personne connue. Merde. Il me reste plus qu'une chose à faire, en espérant que ça n'ameute pas tout le monde. J'entends encore des coups de feu au loin, il faut que je passe à la vitesse supérieure...

Il se déplaça devant la porte, avant de l'observer. Elle s'abaissait pour se fermer. Fronçant les sourcils, il s'abaissa, avant de placer ses doigts au niveau du sol, sur la porte. Usant de ses pouvoirs, et de la force surnaturelle qu'il possédait, il tenta de soulever la grosse porte, bandant ses muscles au maximum. Elle bougeait, très lentement, mais l'effort était tel que l'Homme-Araignée fut bien vite essoufflé. C'est lourd cette saloperie... Il sentait ses bras étirés, et son costume finit par se déchirer au niveau du biceps, à peine. Une petite estafilade. Mais la porte cédait de plus en plus. Lorsqu'il jugea que l'interstice était suffisant, il donna un dernier coup de bras vers le haut, et laissa ses pieds glisser sous la porte, pliant les coudes et projetant son corps sous la porte. Il passa de justesse, le gros battant de métal s'écrasant dans le sol dans un bruit de tempête. Peter roula sur le sol, avant de se retrouver accroupi. Il fixa devant lui, un nouveau couloir qui donnait se terminait sur une embouchure en forme de croix, avec trois autres chemins, en plus de celui où il se trouvait. Il se rapprochait, il le savait.

Après quelques pas, il fronça les sourcils. Un bruit venait de devant lui. D'un couloir venant de la droite. Il s'accroupit plus encore, se concentrant, prêt à user de ses toiles au cas où. C'était un bruit de pas. Mais pas de pas humains... Plutôt quelque chose de mécanique. Les drones dont Blake a parlé ?... Si c'est ça, au moins, je serai fixé... Mais l'arrivée d'un drone ne voulait dire qu'une chose. Il avait été repéré... Ou, une fois qu'il l'aurait détruit, il le serait.
Titre: Re : Locking Up The Sun [Spider-Man]
Posté par: Félicia Hardy le samedi 18 août 2012, 14:52:39
Delta-1 se posa rapidement sur un petit toit longeant une cour de basket déserte. Le Black Hawk restait en hauteur, et les agents du SHIELD descendirent en rappel, atterrissant dans la cour, et avancèrent dans une ruelle menant à la rue. Le chef de l’escouade était en tête, et leva la main, faisant signe aux autres de s’arrêter. Un camion passait en effet sur la rue, et les soldats attendirent tranquillement qu’il s’éloigne, avant de s’avancer vers l’entrepôt. Ce dernier était entouré par une grille, et un soldat se dépêcha de la sectionner à l’aide d’une pince, permettant au groupe de passer. Évitant les caméras de sécurité, ils atteignirent la lourde porte en bois marquant l’entrée de l’entrepôt. En hauteur, Delta-2 s’apprêtait à intervenir.

Les agents de Delta-1 pénètrent dans l’enceinte, parlant peu, et se dissimulèrent derrière des poteaux, des caisses, observant la scène. Sur leur droite, les bureaux apparaissaient. La berline noire était à l’arrêt, et vide. S’exprimant par signes, les agents de Delta-1 s’avancèrent prudemment, courbés, tenant leurs fusils, prêts à faire feu. Ils observaient les lieux, repérant les dispositifs de sécurités mentionnés par Widow. La femme, en revanche, était introuvable.

Dans les airs, Delta-2 se déploya également, descendant en rappel. Ils atterrirent sur le toit, près des grandes fenêtres, et le chef de section de l’unité attendit les instructions du centre opérationnel.

« Vous pouvez descendre. »

C’était sommaire, mais amplement suffisant. Les agents obéirent, descendant à nouveau en rappel, certains allant se positionner sur des poutres, tandis que le super-héros fila dans le conduit de ventilation. Les agents de Delta-2 se dirigèrent vers plusieurs dispositifs de sécurité... Quand les volets se fermèrent automatiquement. Ils étaient repérés, mais ils ne paniquèrent nullement. D’énormes lampes s’allumèrent en hauteur, et des volets se fermèrent également devant les fenêtres des bureaux, verrouillant ce dernier. Comme prévu, un gaz verdâtre se répandit, mais les masques à gaz du SHIELD protégeaient plutôt bien ce dernier.

Dehors, la police arrivait, bouclant le quartier, et, à l’intérieur, les invités d’Octopus, qui étaient avec lui, dans une grande pièce avec un ordinateur.

« Que se passe-t-il ?
 -  Des complications, répondit tout simplement Octavius. Nous allons voir si votre équipement est aussi fiable que ce que vous m’avez promis, Dr. Pavel. »

Le docteur blêmit, mais n’osa rien dire. Dans un conduit d’aération, Black Widow écoutait silencieusement ce que ces derniers disaient. Intervenir était exclu ; elle ne pourrait rien faire contre Octopus, mais ça ne l’empêchait pas d’obtenir des informations intéressantes. Son regard se porta sur le docteur, qui était paniqué, et tremblait. Assis sur un fauteuil, des gouttes de sueur perlaient sur son front. Elle l’imaginait travailler dans un bureau, pas être sur le terrain. Octavius, de son côté, travaillait près de son ordinateur.

« La police cerne le quartier, nota-t-il. Mais ce ne sont pas de vulgaires policiers. C’est le SHIELD.
 -  Le... Le SHIELD ?!
 -  Oui, Dr. Pavel. Ceux qui sont censés empêcher les gens comme vous d’aider les gens comme moi. Ils m’ont retiré mes accréditations pour accéder à leur base de données, et... Je suppose qu’ils ont du me pister. Mais il faut plus que quelques agents et quelques jouets technologiques pour venir à bout du Docteur Octavius. »

Les choses se précisaient... Blake, naturellement, entendait tout ce qui se disait, et comprit avoir affaire à un réfugié terran. Probablement un scientifique tekhan qui avait fui Tekhos pour la Terre. Ces réfugiés n’étaient pas si exceptionnels que ça. Tekhos était un État très sexiste à l’égard des hommes, qui étaient en infériorité numérique flagrante, mais il arrivait parfois que certains hommes soient des chercheurs, des scientifiques talentueux, et n’acceptent pas les politiques discriminatoires tekhanes. Ceux qui connaissaient l’existence de la Terre venaient parfois ici pour revendre leurs talents aux plus offrants. Pavel était donc un client de choix.

Dans l’entrepôt, les agents du SHIELD commençaient à ouvrir le feu, tirant contre les défenses, s’abritant derrière des caisses ou des piliers. Des bras tentaculaires jaillissaient de certaines structures, fondant vers les soldats. Un agent de Delta-2 vit ainsi sa cheville se faire emprisonner par un tentacule. Dès lors, le tentacule envoya l’agent s’envoler au loin. Son corps se fracassa lourdement contre le mur, et il s’écroula, inerte, sur le sol. Son uniforme avait du le protéger de la mort, mais pas d’avoir quelques os brisés.

« Visez en priorité les tourelles de défense ! Restez à bonne distance des tentacules ! »

Jaillissant des murs, des espèces de mitraillettes fixes ouvraient violemment le feu, leurs tirs se répercutant contre les murs de l’entrepôt. A l’intérieur des bureaux, le Tisseur avançait, ayant réussi à passer derrière une herse de sécurité, lorsqu’il tomba sur l’un des assistants mécaniques d’Octopus. Ce n’était pas un drone, mais plutôt un robot de combat qui émettait des lueurs énergétiques bleuâtres, et qui regarda l’intrus :

(http://nsa30.casimages.com/img/2012/08/16/mini_120816075609654020.jpg) (http://nsa30.casimages.com/img/2012/08/16//120816075609654020.jpg)

Le robot se mit à parler d’une voix mécanique, industrielle :

« Mode : observation. Intrusion non autorisée détectée. Mode : destruction. »

Le robot tendit l’une de ses mains vers le Tisseur, et un rayon d’énergie mortel en sortit, filant droit sur lui. Le rayon rencontra le mur en provoquant une violente explosion, et le robot fonça vers le Tisseur, utilisant ses espèces d’ailes au-dessus de sa tête pour s’avancer rapidement, lévitant.

Dans l’entrepôt, les drones venaient de débarquer. Ils étaient petits et concentriques, et crachaient également des balles, forçant les agents du SHIELD à s’abriter et à se déplacer, et à répliquer. Un tentacule supplémentaire jaillit du mur, et s’enroula autour d’un agent de Delta-1, le soulevant du sol pour lui broyer les os en l’envoyant s’écraser contre le mur. Il en fallait plus pour décourager les agents, qui continuaient à ouvrir le feu, détruisant des drones et des tourelles, filant entre des étagères industrielles pour s’abriter.

Quant à Spider-Man, il devait rapidement constater que ce robot de combat était particulièrement dangereux. Impossible de le blesser ; son armature en acier le rendait très résistant, et les toiles qu’on lui balançait ne le retardaient que peu, ce dernier les arrachant. Il se servit ainsi d’un filament pour tirer l’Homme-Araignée vers lui, étant bien plus puissant, et balança ce dernier à l’autre bout du couloir, avant d’envoyer un autre rayon d’énergie. Un panneau sur son ventre s’ouvrit alors, laissant apparaître une lumière rouge vive. Un panneau de ventilation s’ouvrit alors d’en haut, et une femme en jaillit, avant d’ouvrir le feu, visant le voyant rouge.

« Il faut atteindre qu’il surchauffe ! Il ouvre alors ses volets pour que son noyau principal refroidisse ! »

La femme n’avait guère le temps de se permettre quelques familiarités. Black Widow (http://img86.xooimage.com/files/d/7/d/marvel---black-widow-372aaeb.jpg) ne pouvait atteindre toute seule la salle du générateur, et avait besoin du Tisseur pour y arriver. Il fallait encore réussir à neutraliser ce robot de combat, dont les décharges énergétiques étaient mortelles. Les tirs de Widow firent crépiter ce dernier, mais son volet se referma, protégeant le noyau.

« On est trop exposés dans ce couloir ! »

Elle ouvrit d’un coup de pied une porte sur sa gauche, débarquant dans une ancienne salle abandonnée. Il y avait une table en bois au centre, des placards, et des fenêtres, condamnées par des volets en acier. Black Widow fila par là, et se laissa tomber au sol, évitant ainsi une autre décharge d’énergie qui pulvérisa le mur, et faucha la table en bois, qui s’envola pour s’éclater en mille morceaux contre le mur.

« Ravie de te revoir, sinon ! »