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A peine avait il eu le temps de faire un bref retour sur Terre, que la mission qu’on lui confia l’obligea à retourner sur Terra. En effet, l’homme que Mach avait rencontré sur son monde natal, et qui en apparence semblait être assez riches, et avec de nombreuses connaissances influentes, lui avait demandé de trouver un certain objet. Le Hic était que ce dernier était sur Terra et dans une contrée contrôlée par de puissants démons d’après lui. D’ailleurs, cela surprit un peu le mercenaire, et non parce que l’homme connaissait Terra, puisque cela devenait quand même de plus en plus banal, mais parce que ce dernier semblait déjà avoir réussi à nouer des contacts avec des personnes sur son autre monde, tout en commençant à y avoir de l’influence.
- Et vous avez un moyen qui me permettrait de trouver cet objet ?
Furent les mots que prononça alors Mach, assit en face de l’homme dans l’un des bars de la ville. Ce dernier étant bien entendu flanqué de deux gardes du corps, debout derrière lui, et l’ancien soldat doutait que se soient les seuls présents.
- Ne vous en faites pas pour cela, vous ne serez pas seuls sur cette mission ?
- Vous ne me faites pas confiance donc ?
- Loin de moi cette idée, vos qualités de mercenaires m’ont déjà été grandement recommandé. Je répondais juste à votre question, en vous disant que vous auriez un partenaire, et donc un guide pour vous aidez à le trouver. D’ailleurs, je pari qu’il vous facilitera la tache pour pénétrer cette contrée démoniaque où est censé reposer l’article que je vous demandes.
Furent les mots échangés par Mach et le commanditaire. Bien sur, il y en aurait bien d’autre pour finaliser le contrat, et que le jeune homme se fasse conduire jusqu’à un portail pour pouvoir changer de monde. Bon avant, il avait quand même demandé à l’homme qui lui servait de chauffeur de faire un détour par le quartier de la Toussaint afin que Mach puisse s’approvisionner en armes et munitions. Et vu le danger de la mission, le mercenaire ne lésina pas sur l’équipement. En effet, il prit plus de grenades et chargeurs que d’habitudes, sans compter, qu’il opta pour un fusil de plus gros calibre, et une cadence de tirs plus élevée qu’à l’accoutumée, puisqu’il était censé devoir affronter des démons d’après les dires de son patron.
Ainsi, el l’espace de vingt quatre heures, et seulement quelques jours après son retour sur Terre, Mach était de retour à Nexus. Et il ne perdit pas de temps, puisqu’après un dernier coup d’œil au papier indiquant le nom du bar dans lequel il devrait retrouver son contact, il se mit en route. Mach ne serait cependant pas surprit de découvrir que ce dernier se trouvait dans les bas fonds de la ville. Il en sourit même lorsqu’il arriva dans le quartier, puis devant la porte du dit lieu.
- Décidément, s’est toujours dans ce genre d’endroit qu’on rencontre nos coéquipiers !
Dit-il sur le ton de l’amusement avant de pénétrer dans le bar en question. Et comme on pouvait s’y attendre, personne ne tourna le regard vers lui, comme si cela ne les intéressait pas. Et il s’avança alors, cherchant discrètement la personne qu’il devrait rencontrer parmi toutes celles présentes, et qui d’apparences n’avaient rien de recommandables pour un citoyen lambda. Posant son regard sur la pendule qui était pendue au dessus du comptoir, il put remarquer qu’il était en avance, et alla s’installer au bar lui-même et commanda à boire en attendant son contact. Le signe de reconnaissance avait été un bandeau rouge noué autour du bras, et Mach avait placé le sien de façon assez évidente.
Mais, il ne s’attendait pas à ce qui allait se passer, même s’il remarqua l’entrée de plusieurs personnes, de sexe et races différentes, en armes entrés dans le bar. Après tout, dans un tel lieu cela n’avait rien de surprenant. Ainsi, le mercenaire reprit sa buvette tranquillement, puisqu’il n’avait remarqué aucun ruban autour du bras des hommes présents. Cependant, s’est lorsque l’un d’eux arriva derrière lui, que le jeune homme sentit le danger. Il renversa alors volontairement son tabouret pour se laisser tomber au sol, et gêna par la suite l’individu. Ce dernier venait en effet de tirer avec son arme à l’endroit où le torse de Mach se trouvait précédemment. Mais, celui-ci n’y était plus, et se fut le barman qui morfla et s’écrasa lourdement derrière le comptoir, une balle en pleine poitrine.
*Et merde, s’était un piège !*
Pensa Mach qui roula du mieux qu’il le put pour tenter de se mettre à couvert tout en sortant son arme. Sa pensée était logique d’ailleurs, puisque l’homme s’était quand même attiré pas mal d’ennemis, quelque soit le monde, depuis qu’il avait commencé. Mais, cela pouvait aussi ne rien avoir à cela, et simplement en lien avec la mission qu’on lui avait confiée. Ainsi, il pourrait y avoir deux personnes, voir plus ayant le même but et engageant chacun des mercenaires. En tout cas, se fut les deux seules réflexions que se fit Mach sur la situation délicate qu’il traversait. S’est à plat ventre qu’il tira son premier coup de feu sur l’un des membres du groupe adverse et l’élimina sans autre forme de procès.
- Je crois que les carottes sont cuites cette fois !
Lâcha t il en essayant de tirer à nouveau. En effet, au sol dans un lieu où il n’aurait aucun couvert et en infériorité numérique, il aurait fallu un miracle cette fois pour que le mercenaire s’en sorte. Ce qui ne fut pas le cas d’ailleurs, puisqu’il ne sut dire ce qu’il se passa par la suite, et se retrouva dans un monde qu’il ne connaissait pas. Celui-ci n’était pas réels, mais issu de ses songes, puisque Mach n’était pas mort, mais grièvement blessé et inconscient. Chose que ses assaillants ignoraient visiblement puisqu’ils emmenèrent sa dépouille pour la laisser simplement dans les Terres Sauvages autour de Nexus. Ils avaient donc voulu effacer les traces de leur passage dans ce bar et avait fait le ménage, pour éviter qu’on découvre probablement la raison du massacre. D’ailleurs, Mach n’était pas le seul à être à cet endroit, puisqu’il se trouvait emmêler dans un amas de cadavre dans une fosse commune laissée à l’air libre.
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Personnel utilisé
- Lorenza Sperlonga (Striker) (http://img85.xooimage.com/files/4/7/4/lorenzo-sperlonga-33fbb2f.jpg)
Le Tapioca faisait partie de ces bars à Nexus qu’on ne présentait plus, et qu’on n’avait plus besoin de se pénétrer. Ceux qui le connaissaient savaient qu’il fallait l’éviter. Ceux qui ne le connaissaient pas n’en ressortaient jamais totalement entiers. C’était un petit bar discret, avec une enseigne discrète et tranquille. Le genre de bar où il ne se passait pas une soirée sans que la cervelle de quelqu’un ne vienne repeindre le mur. Pour Sanchez, le propriétaire du Tapioca, il était d’ailleurs préférable que les choses se passent ainsi. C’était une question de respect avec la clientèle, et, tant que les coups de feu, les sabres, les shurikens, les nunchakus, les balais, et les sorts magiques restaient de l’autre côté du comptoir, lui se moquait pas mal de ce qui se passait. Les autorités n’allaient jamais dans le Tapioca. Elles n’allaient jamais aussi loin dans les profondeurs de Nexus.
Sanchez n’avait cependant pas encore eu une seule fois l’occasion de faire goûter sa mixture spéciale. Une mixture qu’il réservait à tous ceux qu’il ne connaissait pas, aux « nouveaux », et qui avait une forte odeur. Un breuvage jaune, ressemblant vaguement à du bourbon, mais qui avait autant le goût de bourbon que la naphtaline. Cette mixture, c’était en effet tout simplement l’urine de Sanchez. On se faisait des petits plaisirs comme on peut, et, pour l’homme, petit et trapu, pisser dans ses bouteilles était une joie de tous les instants. Une manière à lui de bizuter les nouveaux.
Dès que Mach Bonin se pointa, Sanchez comprit qu’il allait probablement devoir conseiller à un serveur de ressortir le balai. Et il ne se trompa pas. Quelques minutes après l’arrivée de Mach, d’autres gars débarquèrent, l’arrosèrent. Sanchez, comme à son habitude en ce genre de situations, resta fidèle à lui-même, et choisit de se planquer derrière le comptoir. Dès qu’il vit les armes jaillir, il bondit derrière. Le jeune serveur qui l’accompagnait fut un peu moins rapide, et se reçut une balle en pleine poitrine. Sanchez avait alors songé que c’était chiant. Il avait du éplucher tout un tas de paperasse cet après-midi pour trouver le serveur, et voilà qu’on le refroidissait ! Ah, les gens, de nos jours ! Sanchez resta toutefois bien planqué, suivant le comportement préféré qu’il adoptait en ce genre de situation : la lâcheté.
Lorsque les tueurs s’en allèrent, emportant avec eux le mercenaire, Sanchez se releva. A défaut d’avoir un serveur sous la main, le second étant occupé à mettre le premier à l’arrière, Sanchez servit donc les verres. Le barman avait néanmoins reconnu plusieurs des tueurs. Ils appartenaient à une bande de raiders, des pirates et autres forbans. Il savait où ils se planquaient, et Sanchez était bien décidé à se venger d’eux. En effet, non seulement ils avaient tué leur serveur, mais ils avaient oublié de payer leurs consommations ! Profitant d’une pause, Sanchez sortit son téléphone portable, qu’il gardait religieusement à l’abri, afin que personne ne le pique. Sanchez était un transfuge tekhan qui avait quitté Tekhos et leurs normes discriminatoires pour rejoindre Nexus. Il avait toutefois emporté avec lui quelques effets personnels, et en profita pour passer un coup de fil.
« J’ai des raiders pour toi... Des putains d’enfoirés ! »
Et c’est ainsi que Striker se retrouva à rouler dans un désert. Elle portait des lunettes de soleil, bien enfoncée dans son énorme moto, roulant le long des dunes. Sanchez était l’un des nombreux informateurs de Sperlonga, et l’occasion de dégommer des raiders était trop bonne à saisir pour la laisser passer. En chemin, elle consulta sur son cadran une carte GPS. Elle se rapprochait visiblement du repaire des raiders. Une ancienne auberge abandonnée, avec, à proximité, un charnier où les raiders regroupaient leurs cadavres, les mettant à l’intérieur. Sperlonga arrêta son moto devant l’auberge, et appuya sur d’autres boutons du tableau de bord. Les ailes de la moto s’ouvrirent alors, révélant un stock d’armes intéressantes. Lorenza s’empara d’un long arc tekhan, qu’elle glissa dans son dos, et attrapa un solide fusil d’assaut, une cartouchière, et pointa l’arc vers l’auberge. Elle décocha une flèche, qui contenait une puissante bombe. La flèche passa à travers une fenêtre, grâce à un système de guidage laser, et une formidable explosion pulvérisa une partie de l’auberge, envoyant voler un morceau du toit dans un champignon de feu. Striker en profita pour sortir une cigarette, tirant un coup.
Pointant alors le fusil d’assaut, elle attendit que les raiders sortent, et les alluma rapidement. Elle en tua trois avec une précision effroyable, faisant à chaque fois exploser leurs têtes, et les autres choisirent de se replier dans l’auberge. Reposant le fusil d’assaut, Sperlonga pointa à nouveau l’arc, et lâcha une autre bombe, visant désormais l’autre partie de l’auberge. L’explosion acheva de faire tomber le toit, et elle démarra ensuite, rejoignant le charnier, jetant la cigarette par terre.
« L’inconvénient de squatter dans les vieilles baraques, Messieurs... »
Sperlonga mit les gaz, et rejoignit le charnier, où d’autres raiders étaient là, aspergeant d’essence les cadavres. Ils avaient entendu les explosions, mais eurent à peine le temps de comprendre ce qui se passait qu’une énorme moto jaillit depuis une dune surélevée face au charnier, s’écrasant dans une explosion de sang sur la tête et le corps d’un homme. Les pneus cloutés s’enfoncèrent dans sa peau, pulvérisant sa tête. Surpris, les raiders commencèrent à sortir les armes lorsque Striker s’empara désormais d’un fusil à pompe. Elle fit feu sur le premier qui se tenait devant elle, et les chevrotines l’envoyèrent voler au loin dans des gerbes de sang. A côté du cadavre, il y avait un autre raider, et, de l’autre côté de Sperlonga, trois autres hommes.
Comprenant rapidement ce qu’elle avait à faire, elle balança son arme vers le raider isolé, et glissa de la moto en s’emparant de deux pistolets-mitrailleurs. Elle atterrit derrière la moto, et les balles des raiders heurtèrent la carlingue. Son fusil à pompe heurta le visage du forban qui se l’était reçu, et quelques balles se chargèrent de l’achever. Sperlonga attendit que les autres imbéciles aient vidé leurs chargeurs pour se relever, et ouvrit le feu. C’est fou, cette manie que les gens avaient de s’amuser à vider leurs chargeurs en tirant sur quelqu’un. La moto blindée avait encaissé sans difficulté les balles, et Sperlonga avait fait mouche, avec une extrême précision.
« Tocards » commenta-elle simplement.
Lorenza récupéra ensuite ses armes, les rangea, et en profita pour sortir une nouvelle cigarette. Elle contempla ensuite le charnier en haussant les sourcils. Il y avait bien une quinzaine ou une vingtaine de cadavres là-dedans. Essentiellement des femmes. Probablement des prisonnières que ces cinglés avaient violé, tabassé, mutilé, avant de les balancer là. Une odeur dégueulasse se dégageait du charnier. Sperlonga était sûre qu’il y avait eu, dans l’ancienne auberge, des colliers d’oreilles et de doigts accrochés aux murs et au plafond. Ces mecs étaient des putains de dégénérés.
Contemplant le bout incandescent de sa cigarette, Striker vit alors qu’il y en avait un qui semblait en vie. Elle se contenta de le regarder en silence, pesant le pour et le contre. Si Striker se trouvait dans la région, ce n’était pas non plus pour faire du tourisme. Si elle avait aussi accepté l’offre de Sanchez, c’était aussi parce que ça faisait des concurrents en moins. Striker avait une mission dans le coin, et ce type avait l’air de ressembler à l’homme dont le barman lui avait parlé.
« Tu as une minute pour sortir de ce trou puant, avant que je ne fasse flamber ce trou merdique. Ça m’agresse les narines... »
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Mach n’avait pas eu de chances, et surtout n’avait soit pas été assez vigilants, soit pas eu le temps de préparer sa contre attaque de façon efficace. En effet, le nombre d’adversaire qui s’en prirent à lui dans ce bar dépassait l’entendement, et le mercenaire n’eut pas le temps de se mettre à couvert, qu’il se fit atteindre par on ne sait combien de projectile. Bien sur, il ne s’était pas laissé abattre, mais cela n’avait rien changé. Ses blessures, probablement mortelles n’avaient pas tardé à le faire entrer dans un comma qu’il ne saurait expliquer.
D’ailleurs ce qu’il lui arriva par la suite, il l’ignora totalement, et ne sut donc même pas combien de temps s’était écoulé depuis cette attaque sur sa personnes. S’est des bruits d’explosions, puis de batailles qui le sortirent de l’inconscience. Mais, par à coup. A chaque ouverture des yeux, sa vision était floue, et une odeur des plus nauséabondes venait agresser son nez. Mais, il parvint tout de même à identifier l’une de celle-ci, comme étant du carburant. Cependant, son esprit était loin d’être clair, tout comme son corps était loin d’être en état, et il se retrouvait perdu, avec moult questions à l’esprits, et pas toujours des questions censées.
En tout cas, lorsqu’il essaya de bouger, une énorme douleur surgit, mais, il était trop faible pour arriver à bouger. Cependant, cette douleur dans tout son corps fut ce qui lui permit de retrouver un peu ses esprits. Ainsi, alors que la bataille semblait se rapprocher de sa position, petit à petit, Mach retrouva ses souvenirs et ce qui l’avait mit dans cet état. Il jura intérieurement, alors qu’il tentait de se concentrer sur sa vue, pour qu’elle cesse d’être floue.
Mais, avec un corps dans un tel état, il y parvenait difficilement, et pesta de voir que cela lui prenait un temps fou. Pendant ce temps là, son ouie, elle fonctionnait très bien, et le bruit de moteur qui avait semblé lointain, et au second plan après les coups de feu et explosions, se fit bien plus présent, laissant supposé que l’assaillant n’était plus très loin.
Mais, il n’avait pas le temps de se préoccuper de cela, et savait qu’il devrait retrouver ses forces rapidement pour sortir de là. En effet, l’odeur d’essence revint souvent à son esprit, et il savait très bien à quoi elle servirait, à le faire brûler. Enfin, les faire brûler, puisque sa vue lui revint, et il vit qu’il se trouvait au milieu d’un charnier, des corps dans divers états de décompositions, ce qui lui fit naître une grimace de dégoûts. Oh, ce n’était pas la première fois qu’il en voyait un, mais s’était bien la première fois qu’il se retrouvait dans l’un d’eux en tout cas.
Son corps se mit alors à se dandinait, oubliant la douleur, et même le boucan du combat alentour. Non, son esprit n’avait qu’une idée en tête, sortir de ce merdier avant qu’une étincelle vienne faire tout brûler. Mais, les corps au dessus de lui semblaient peser une tonne, du fait que ses blessures lui pompent toutes son énergie. Il y parvint tout de même, et se retrouva au sommet de la pile, avec tout de même quelques mètres de trou à franchir désormais pour sortir du charnier.
Mais, il dut s’arrêter pour souffler, son corps le faisant trop souffrir. S’est d’ailleurs à ce moment là qu’il remarqua que le combat semblait être fini. Mais, il ne vit pas la silhouette au dessus du charnier. S’est quand il se décida à se remettre en mouvement, en rampant évidemment, qu’il entendit la voix sarcastique l’appeler. En tout cas, il prit cette remarque pour lui, parce qu’à moins d’une erreur, il était probablement le seul survivant du charnier. Et celle-ci fut loin de lui être agréable, mais, une grimace de dédain serait le seul résultat visible sur le visage de Mach.
*Comme si je pouvais être aussi rapide tiens ! T’as pas vu dans quel état je suis cocotte !*
Pensa t il, en supposant simplement de part la voix qu’il avait entendu que s’était à une femme qu’elle appartenait. En effet, à plat ventre, il était difficile de voir qui était la personne au bord du trou. En tout cas, le jeune homme se mit à ramper de façon plus régulière sur le bord du trou de terre, remontant lentement vers la surface. Evidemment, une trainée de sang restait derrière lui en signe de son passage. Allait il réussir à sortir du trou avant qu’elle y foute le feu ? Il en doutait fortement quand même, puisque l’épreuve était périlleuse dans un tel état. Mais, la seule certitude qu’il avait en tout cas, était que la demoiselle mettrait sa menace à exécution.
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Qu’il y ait un survivant dans tout ce charnier n’était pas surprenant. Les raiders étaient des sauvages, des pillards et des bandits qui étaient loin d’être des professionnels. Il y avait fort à parier que ce type était une victime, peut-être un esclave ou un captif dont les raiders avaient voulu se débarrasser. Striker changea toutefois d’avis quand elle le vit ramper au milieu des cadavres, laissant derrière lui du sang. C’était un combatif. Une âme de guerrier. Ça excluait l’hypothèse du fermier. La minute passa rapidement, et Lorenza fumait lentement. Elle jeta la cigarette au sol, et l’écrasa du talon.
*Peut-être un raider rival... Ça expliquerait qu’il soit aussi hargneux... Mais il subsiste un doute.*
Lorenza balança alors les cadavres des raiders qu’elle avait tué dans la fosse. Ils n’étaient pas très nombreux, ce qui pouvait suggérer bien des choses. Soit ils étaient des éclaireurs, soit des individus que le gang avait laissé en arrière pour pouvoir faire le ménage. Dans tous les cas, si leur clan avait été massacré, ils ne perdraient pas leur temps à empiler les cadavres pour les brûler. Ils fuiraient plutôt monnayer leur valeur auprès d’un autre clan. Lorenza avait donc deux options : attendre ici que le reste du groupe se pointe, ou les poursuivre... Les poursuivre dans ce désert. Ils pouvaient être n’importe où, et elle regretta d’avoir tué tous les raiders.
*Quoique... Il reste peut-être des survivants dans la maison que j’ai dégommé. Espérons que oui...*
Chasser les raiders était le petit plaisir personnel de Lorenza, sa manière de tuer le temps quand elle n’avait pas une mission. Affronter seule tout un clan ne la gênait pas, bien au contraire. Striker était une tête brûlée. Elle contempla l’homme blessé, qui était sur le rebord du charnier, et commença à descendre. Elle attrapa l’homme par le col, le souleva, et le tracta hors du trou, lui permettant ainsi de sortir du charnier. Il était temps de le laisser là, mais, si c’était le cas, Overlord ferait sûrement des reproches à Striker. Or, Overlord était probablement la seule femme sur cette planète que Lorenza respectait sincèrement. Elle n’avait tout simplement pas d’équivalents.
Par respect pour elle, elle alla près de sa moto, et en sortit une bouteille d’eau. Elle la déposa alors à côté de l’homme, et lui donna quelques explications :
« Je n’ai rien de mieux que ça... Hissez-vous sur la moto, et attendez-moi. »
Striker ne se faisait aucun doute ; l’homme ne pourrait pas s’en aller avec sa moto. Elle avait de toute manière pris les clefs. Lorenza retourna alors vers l’auberge pulvérisée. Cette dernière continuait à brûler, et elle fouina autour. Il y avait sûrement quelques survivants qui tentaient de survivre. Elle ne pouvait que l’espérer, et sa patience fut récompensée. Un homme à terre avançait lentement sur le sable, se traînant par terre. Il avait du survivre aux explosions dans l’auberge, et avait réussi à sortir. Elle se rapprocha lentement de lui, et l’homme sembla presser le mouvement. Son pied gauche formait un angle bizarre, et son tee-shirt était déchiqueté, révélant une peau qui avait du avoir de très méchantes brûlures par endroits.
Son pied se posa sur le dos de l’homme, l’immobilisant.
« Pi... Pitié ! » gémit ce dernier.
Lorenza soupirait. Pourquoi est-ce que les types les plus cruels et les plus impitoyables de cette planète étaient toujours ceux qui imploraient la pitié de l’autre ? Elle l’aurait bien interrogé ici, mais elle avait quelqu’un d’autre à s’occuper, et elle devait de toute façon retourner à son repaire. Lorenza retourna donc l’homme. Il avait également été blessé au ventre, et pleurait à moitié. Levant le pied, Lorenza l’abattit sur sa tête, l’envoyant rejoindre le pays des rêves.
Elle le traîna ensuite par terre, afin de retourner à sa moto, et sangla juste contre son dos le rescapé, et, derrière lui, le raider. Elle regarda ensuite le rescapé. Il avait l’air d’avoir mal. Et Lorenza n’avait pas d’anesthésiants avec elle.
« Je vais mettre fin à votre douleur. »
Elle termina par un puissant uppercut qui envoya également l’homme dormir. Une manière comme une autre d’utiliser un somnifère. Lorenza monta ensuite sur sa grosse moto, et mit les gaz. Elle sortit une autre cigarette, et jeta le briquet dans le charnier, retournant vers son repaire. Ce dernier était un petit bunker militaire désaffecté, qui avait jadis servi de repaire à la bande de raiders qu’elle avait dirigé. Elle rangea la moto dans le hangar, où elle y enferma le raider, l’attachant au mur avec des chaînes, et déposa le rescapé sur un dortoir, utilisant la trousse à pharmacie pour soigner ses plaies. L’homme avait plutôt bien souffert, et en serait quitte pour plusieurs cicatrices supplémentaires. Elle le déshabilla entièrement, et constata qu’il était plutôt bel homme.
*J’ai toujours aimé les hommes avec des cicatrices...*
Gardant cette pensée pour elle-même, Lorenza acheva de nettoyer et de désinfecter les nombreuses plaies de l’homme. Qu’il ait réussi à se traîner avec ce corps massacré était un véritable exploit. Elle le laissa ensuite, vaquant à ses occupations. Elle avait deux hommes pour elle. Quelle chance !
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Mach avait beau eu la chance de survivre aux diverses attaques, par balles ou contendantes que les assaillants du bar lui avait fait, il n’en restait pas moins dans une position délicate dans ce charnier. En effet, la jeune femme qui avait visiblement massacré la bande en question se trouvait désormais au dessus du charnier, à lui soumettre un ultimatum pour se sortir tout seul de ce pétrin. S’il en avait eu la force, il en aurait presque sourit, puisque dans l’état où il se trouvait, il devait être bien plus lent qu’un escargot. Car oui, le mercenaire avait quand même décidé de se mettre en mouvement, et pas seulement parce qu’on lui demandait. En effet, l’odeur de la fosse remplit de cadavre était loin d’être plaisante et il savait qu’il y resterait probablement s’il ne luttait pas pour en sortir.
Sa vision troublée, Mach avançait péniblement, chaque centimètre parcouru étant une épreuve où son sang s’écoulait à grand flot. En tout cas, s’est la sensation qu’il avait et il se dit qu’il n’arriverait jamais à temps avant que la demoiselle ne mette le feu. Chose qui serait probablement le cas de toute façon. Cependant, cette prédiction de la jeune femme serait finalement fausse, puisqu’il ne sait comment, elle ne mit pas sa menace à l’œuvre, même mieux, elle finit par descendre dans la fosse pour venir l’en sortir. Evidemment, cela ne fut pas en douceur, et la douleur fut vive dans tout son corps, et la grimace sur son visage fut cette fois très rapide à apparaître.
Le corps meurtri, il fut déposer en haut de la fosse, et il put apercevoir pour la première fois sa bienfaitrice. Enfin voir, et bienfaitrice étaient de bien grand mots, puisqu’il ne discerna qu’une silhouette, qu’il trouva agréable. Mais, cela fut la seule pensée, hors de survivre qui lui passa à l’esprit. Et cela était probablement la seule bonne pensée qu’il avait pour la jeune femme à ce moment là, puisqu’elle était loin de faire preuve de compassion. En effet, elle aurait pu directement l’amener à sa moto et l’y déposer avec l’eau qu’elle lui offrit. Mais non, elle revint la lui laissant tomber non loin en le laissant se débrouiller tout seul pour rejoindre le véhicule. Pendant ce temps là, elle repartit faire on ne sait quoi vers la maison en feu qu’il y avait derrière lui, et dont il ignorait l’existence. Mais, il n’avait pas d’autres choix, et nullement la force de se plaindre. Ainsi, Mach chercha à attraper la bouteille d’eau, et il lui fallut plusieurs tentatives pour que sa prise sur celle-ci soit bonne. Il l’amena alors à sa bouche et en but une gorgée avant de s’en versée sur la tête pour se rafraichir tout autant que retrouver des forces et ses esprits. Evidemment, cela ne fut que minime, mais tout de même efficace, dans le sens où cela lui fit du bien. En temps normal, il aurait probablement même cherché à nettoyer un minimum ses blessures, mais dans la situation actuelle, cela n’aurait pas servi à grand-chose. Il se contenta donc de poser la bouteille et de se remettre à ramper vers son objectif.
Et était ce de sa position couchée ou par la taille réelle de la moto, mais, elle lui sembla énorme. Mais, Mach n’atteindrait jamais la moto de lui-même, puisque la jeune femme le rejoint et l’aida à finir le trajet en le soulevant, et trainant à moitié. Elle le positionna alors sur le siège arrière, où il sentit une masse, comme un sac ou un corps déposé lourdement derrière lui avant qu’elle ne revienne l’attacher pour éviter de le perdre. Il vit d’ailleurs bien mieux la demoiselle, mais n’avait toujours pas la force de parler. Cependant, il l’entendit s’excuser avant de se voir donner un puissant coup qui l’envoya dans les vappes. Mais, même si la méthode était discutable, cela éviterait à Mach de souffrir davantage par la rudesse de la route qu’elle ferait.
Ainsi, le mercenaire ne sut pas ce qu’il se passa pendant de longues heures, et quand il rouvrit les yeux, la douleur revint, mais tout de même bien moindre par rapport à ses souvenirs. Mais, ce n’est pas sur les soins qui lui furent prodigué que son esprit se focalisa dans un premier temps, mais sur le fait d’être allongé. En ouvrant les yeux, il se demandait naturellement où il se trouvait, et donc où la jeune femme l’avait emmené. Question qui quitta son esprit quand il tenta de se relever et que la douleur lui revint.
- Aie……
Ne put il s’empêcher de lâcher maintenant qu’il avait reprit des forces, et son corps étant sur la voie de la guérison. Mais, pour qu’il se plaigne, s’était que son corps lui faisait quand même énormément souffrir. Cependant, il parvint à s’assoir et à regarder autour de lui pour savoir où il se trouvait. Mais, évidemment, cela ne lui disait rien, bien que la configuration des lieux lui rappelle sa période dans l’armée et lui laissait penser qu’il se trouvait dans un bunker. En effet, les murs en béton simple, le peu de décoration, et la présence de simple matériel utile et pratique était dans ce style là, plutôt qu’un appartement.
Il se mit en tête de se lever, jusqu’au moment où il se rendit compte qu’il était nu comme un ver. Mais, cela ne le surprit pas plus que cela, même s’il pensa que la demoiselle ne manquait donc pas de pudeur pour ne pas s’être gênée sur ce pont. En effet, une femme normal l’aurait probablement laissé en sous vêtements au moins, voir plus. Son regard se mit donc à parcourir la pièce, qui à première vue était déserte, à la recherche de son équipement.
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Interroger le raider fut bien plus facile que prévu, malheureusement. Overlord n’aurait sans doute pas aimer ça, mais Striker éprouvait un malsain plaisir à torturer ces bandits des temps modernes. Ils étaient sans foi ni loi, et les plus civilisés d’entre eux n’étaient attirés que par l’or. Ils vivaient dans des zones désertiques, reculées, dans des bunkers désaffectés, des bâtiments délabrés, vivant sous forme de clans sauvages et barbares. Bien qu’il y ait une forte proportion de femmes chez les raiders, ces derniers étaient généralement masculins. Fallait-il y voir là l’une des raisons expliquant le fort sexisme tekhan à l’égard de la gent masculine ? La question était sans réponse, mais pouvait constituer un commencement de réponse.
Le raider parla bien vite. S’il aimait torturer et violer les gens, il n’aimait pas subir, et, après quelques bravades, quand Lorenza l’avait branché sur des électrochocs, et avait vu son corps se transformer en guirlande, le raider avait rapidement parlé. Et avait déçu Lorenza, tout en la rassurant. Il faisait partie d’un clan de raiders dirigé par Jim Roonie, alias « Big Jim ». Un nom à coucher dehors, mais dans la tradition des raiders. Big Jim venait de faire une vente d’esclaves au marché noir. Il proposait des fermiers, des colons, des travailleurs, capturés dans les bleds reculés de Tekhos à des acheteurs nexusiens, ashnardiens, ou même tekhans. Le surplus, soit les esclaves non refourgués, étaient alors abattus. Ils avaient été entreposés dans ce charnier pour être brûlés. Les raiders que Lorenza avait tué faisaient partie d’une arrière-garde chargée d’abattre les esclaves, puis de rejoindre Big Jim au campement. Il avait encore fallu torturer un peu le raider pour qu’il avoue la position du camp. Au nord, dans une ferme qu’ils avaient attaqué il y a plusieurs semaines. Big Jim comptait toutefois rapidement partir, avant que l’armée ne le rattrape.
*Il va donc falloir que j’agisse vite...*
Elle désira ensuite en savoir plus sur le type qu’elle avait sauvé. Le raider feignit au début l’ignorance, et il fallut d’autres coups d’électrochocs pour qu’il soit un peu plus loquace. Il ne lui expliqua toutefois pas grand-chose. Lui, c’était un contrat spécial, délivré par quelques types. Ils avaient été chargés de le faire disparaître, et ils avaient cru qu’il était mort... L’homme devait donc être dans le coma. Il ignorait son identité, n’étant qu’un sous-fifre. Lorenza le tortura encore un peu, juste pour la forme, et, après s’être assurée qu’il lui avait dit tout ce qu’il savait, elle enclencha à nouveau les appareils électriques, et s’éloigna. Elle ne comptait pas offrir à l’homme une mort rapide. Il ne la méritait pas. Sa chair allait se calciner et se mettre progressivement à brûler. Fort heureusement, la pièce était insonorisée.
Lorenza avança ensuite dans les couloirs métalliques. Ce bunker était assez petit, et datait d’une époque où l’armée tekhane craignait que l’armée ashnardienne ne passe par le désert pour attaquer leurs plantations. On avait donc installé des bunkers pour surveiller la zone, mais les Ashnardiens n’étaient jamais venus. Partant de là, tout le projet avait été annulé. Mais on ne pouvait pas non plus retirer un bunker militaire. On les avait scellés, cachés, mais rien n’était jamais éternellement scellé. Avançant dans les couloirs, Striker se rendit dans la salle de surveillance. Sur un écran, le raider était en train de rôtir comme un poulet. Sur un autre, son mystérieux invité surprise se réveillait. Nu. Bien bâti. Une gueule acérée, avec une légère moustache. Le genre vétéran. Lorenza fit la moue.
*Passons à la suite des festivités...*
Elle se releva, s’extirpant de son fauteuil. La femme portait un débardeur blanc avec un treillis et des bottes noires. Elle avait noué ses cheveux en une queue-de-cheval, et avait tout de la soldate. Prenant par précaution un pistolet sur sa ceinture, bien en évidence, elle alla vers les dortoirs. Le bunker ressemblait à ça :
(http://img80.xooimage.com/files/a/1/2/plan-35fd7a7.png)
La porte coulissa quand elle rentra dans la pièce. Elle resta sur le palier de la porte, observant, impassible, le corps nu de l’homme, avant de lâcher :
« Votre corps cicatrisera progressivement. Vous n’êtes pas un simple fermier. Je vous conseille de me dire qui vous êtes, et ce que vous fabriquiez dans un charnier avec des raiders prêts à vous transformer en viande rôtie. »
-
Mach reprenait petit à petit conscience dans le bunker à l’endroit où la jeune femme l’avait laissé. Et le silence qui y régnait, bien que pouvant être inquiétant, était pour le moment une bénédiction pour le mercenaire. En effet, celui-ci pouvait tranquillement se remettre, et même si son corps ne souffrait plus autant, certaines douleurs étaient encore présentes. Et il les sentit d’ailleurs quand il passa en position assise, en se demandant o ù il se trouvait. Oh bien sur, il se disait qu’il devait être dans la cache de cette jeune femme, mais où était elle elle ? Question qui dans le fond n’était peut intéressante, et il se contenta d’admirer la pièce qui ressemblait à un dortoir.
*Elles sont donc plusieurs à vivre ici !*
Pensa le mercenaire en voyant plusieurs couchettes, même si la majorité semblait inutilisée depuis bien longtemps. Et pour tout dire, la seule trace de vêtements était les siens qui trainaient dans un coin avec tout son équipement. Cependant, sa nudité ne semblait pas le déranger, et il ne se précipita même pas pour se lever et tenter de sortir de là, puisqu’il ne voyait aucun danger. Et même si s’était le cas, même s’il en ignorait la cause pour le moment, la jeune femme l’avait boulu vivant, et non mort, ce qu’elle aurait pu faire au moment où il se trouver dans le charnier.
Mach se tourna pour poser les pieds à terre et se lever, au moment où la dite jeune femme arriva dans la pièce et prit la parole avec un ton des plus condescendant. Et même si elle avait initialement commencé par le rassurer sur ses blessures, chose qui avait au final que peu d’importances pour Mach, qui pouvait le juger par lui-même çà. La suite devint rapidement un début d’interrogatoire qui fit sourire Mach.
- Qu’est ce que j’en sais de ce qu’ils me voulaient ? S’est pas comme si un mercenaire n’avait pas d’ennemis hein !
Se contenta t il de répondre pour le moment avec un sourire des plus amusé. Son ton employé était visiblement aussi arrogant que celui de la jeune femme, qu’il regardait désormais. Il finit même par se lever, sans être gêné de se montrer nu devant elle, puisqu’elle avait sans doute déjà du en profiter.
- Et pour que j’en dise plus sur mon identité, il faudrait peut être que mon hôte, et ma bienfaitrice en face de même avant non ? Après tout si je suis votre prisonnier, je n’ai aucune raison de lâcher des informations aussi facilement !
Poursuivit-il donc en conservant le même ton, sans bouger pour chercher à récupérer ses vêtements. Quelque chose lui disait qu’il n’était pas, ou en tout cas pas pour le moment un prisonnier, mais, il valait mieux prévoir toutes les situations possibles, puisqu’il ne savait pas à qui il avait affaire. Ainsi, bien qu’à la merci totale de la jeune femme, puisqu’il n’avait pas manqué d’apercevoir le pistolet à la ceinture de la demoiselle, Mach resta stoïque, et se savait sans défense en cas où cela tourne mal. Mais, s’était bien dans ce genre de situation qu’il valait mieux éviter de montrer sa faiblesse, aussi évidente soit elle à un pseudo ennemi, même psychologique,. Bien au contraire, sur ce point, il valait mieux se montrer confiant.
-
« Qu’est ce que j’en sais de ce qu’ils me voulaient ? S’est pas comme si un mercenaire n’avait pas d’ennemis hein ! »
Un mercenaire... A son corps défendant, il n’avait sur le corps aucun tatouage prouvant qu’il appartenait aux raiders. Ces derniers arboraient généralement des tatouages, qui indiquaient à quel clan ils appartenaient. Lui n’en avait aucun qui évoque une filiation quelconque à des raiders. Mais ce n’était pas pour autant suffisant. Il pouvait tout à fait être un marchand d’armes, un esclavagiste, ou, en somme, quelqu’un qui soutenait financièrement les raiders. Lorenza devait réussir à le découvrir, et elle ne pouvait le savoir qu’en comptant sur le bon vouloir de cet homme. Le fait qu’il soit beau et viril ne l’empêcherait nullement de répondre aux interrogations de Lorenza. L’homme n’était visiblement guère effrayé, encore moins reconnaissant, et faisait des efforts pour donner l’impression qu’il allait bien, et était en pleine forme.
Lorenza, toutefois, n’était pas dupe. Elle savait dans quel état elle l’avait récupéré, et elle savait qu’elle n’avait pas les talents d’Elaine en ce qui concerne la guérison. Qu’il soit debout relevait en soi du miracle. C’était assez impressionnant. Lorenza resta silencieuse, continuant à se demander que faire. La présence de ce gus l’importunait. Elle avait d’autres choses à faire, des raiders à traquer, et n’avait pas le temps de servir de baby-sitter.
*J’aurais du le laisser crever là-bas, ça m’aurait évité des problèmes...*
L’homme poursuivit, et Lorenza le regarda, légèrement incrédule, devant tant de culot :
« Et pour que j’en dise plus sur mon identité, il faudrait peut être que mon hôte, et ma bienfaitrice en face de même avant non ? Après tout si je suis votre prisonnier, je n’ai aucune raison de lâcher des informations aussi facilement ! »
L’incrédulité laissa place à un léger sourire, et elle précisa :
« Oh, mais, si ce n’est que ça, si la facilité ne vous plaît pas, je peux vous torturer, et obtenir mes informations. C’est ce que j’ai fait avec le raider que j’ai capturé. A l’heure où nous en parlons, il doit probablement en être au stade où la souffrance dépasse l’inimaginable... A moins qu’il ne soit déjà mort, ça dépend de sa résistance. »
Lorenza s’avança vers l’homme. Elle n’eut aucun mal à le pousser et à le renvoyer s’étaler sur le lit. Il était bien trop faible pour lutter contre elle.
« Je m’appelle Lorenza Sperlonga. Ceci est un ancien bunker utilisé par l’armée tekhane quand les grosses têtes de l’armée croyaient que les Ashnardiens envahiraient Tekhos. Depuis, le bunker est abandonné, et j’en ai pris possession pour y ranger mes petites affaires. Je passe mon temps libre à traquer et abattre les raiders, et je suis sur la piste d’un gros gibier. Un chef de clan qu’on appelle Big Jim. »
Elle lui exposait les faits. Lorenza s’écarta de lui, le laissant respirer, et s’assit sur un lit en face.
« Le temps que je perds à m’occuper de vous permet à ce salopard de s’échapper. Par conséquent, si vous n’avez rien d’utile pour moi, si vous n’êtes rien de plus qu’un poids, je vais devoir vous endormir à nouveau, et vous balancer dans le désert. Vous n’avez toujours rien à me dire ? »
-
La situation était loin d'être idéale pour Mach, qui bien qu'il soit désormais debout savait très bien que si la demoiselle à présent dans l'embouchure de la porte, le désirait, pourrait le vaincre d'une facilité déconcertante. Et même s'il aurait du, en théorie se montrer redevable à celle ci de l'avoir secourue et soigner, ou du moins en partie, il ne le montra nullement. Pourquoi, parce que la dite bienfaitrice comme il finirait par la nommer dans l'une de ses réponses, avait été loin de se montrer cordiale avec lui à son arrivée. Non, pour lui son ton autain laissait plutôt penser qu'elle le considérait comme un vulgaire prisonnier, ou équivalent. Il avait donc décidé de ne pas se montrer des plus polis, bien que la jouer trop familier ou redevables aurait probablement eu le même effet sur la jeune femme. En effet, cela l'aurait probablement fait passer pour une lopette se contentant de se donner une image de dur enfin de compte.
Au moins, son comportement, et le fait qu'il tienne, difficilement certes, sur ses jambes, laissa voir une légère impression d'incrédulité sur le visage de la demoiselle, qui était loin d'être moche en plus. Et si cela était probablement loin d'être suffisant pour gagner sa confiance ou un quelconque respect de la part de celle ci, cela était préférable à une réaction de pitié à son égard. En effet, elle sembla frustrée, voir colérique sur le moment, et se rapprocha vivement du mercenaire affaiblit. Elle jouat d'ailleurs de cette supériorité pour le repousser sur la couchette sans mal, lui offrant d'ailleurs quelques hématomes de plus suite à l'impact rude qu'il n'avait pu amoindrir dans son état. La jeune femme se mit alors à le menacer, en citant l'exemple du raider capturé, dont Mach se rappellait vaguement la présence sur la moto qui l'avait conduit ici.
- Pratique comme planque en effet !
Répondit l'homme sans se démonter à Lorenza sur le choix du bunker comme QG. La réponse de Mach s'était en tout cas peut être montrée moins dures que ses propos précédants, et cela était probablement du au fait que malgré la réaction de sa bienfaitrice, elle s'était tout de même présentée à l'homme. Elle avait donc fait un pas, violent, mais un pas quand même dans son sens. S'était peut être aussi sa façon de montrer à l'homme que pour le moment, elle ne le considérait pas comme un prisonnier.
- Désolé, je ne peux rien vous dire sur le gus que vous recherchez. Ma mission était de retrouver un objet démoniaque avec un type qui en savait visiblement plus. Mais, il semblerait qu'au final, tout cela n'était qu'un piège pour m'éliminer.
Finissai je par dire à Lorenza quand, assise sur un autre lit, elle avait évoqué sa propre quête, et le fait qu'il la ralentissait donc, surtout s'il n'avait rien à lui apprendre. Ce qui était malheureusement le cas, puisque le nom de Big Jim ne lui disait rien. Non, il pensait simplement que lui et sa bande n'avait été que le bras armé de la personne ayant voulu le tuer.
- Je m'appelle Mach Bonin, pour finalement répondre à votre question sur mon identité. Et vous connaissez déjà mon travail. D'ailleurs, si vous en avez à me confier, je suis preneur vu que le précédant n'est plus d'actualité, sauf pour faire payé ceux qui ont voulu me tuer bien sur.
Il proposait son aide en quelque sorte, ou tout autre contrat qu'elle pourrait avoir à lui proposer cela importait peu au final. Qu'il assouvisse sa vengeance ou pas dans l'immédiat, il comptait simplement racheter sa dette d'une certaine façon, puisqu'il était débiteur de Lorenza sur ce coup là.
-
L’homme ne tarda pas à se présenter, et à expliquer les raisons de sa présence ici. Un mercenaire qui recherchait un objet démoniaque, et qui était tombé dans un traquenard. Il s’appelait Mach Bonin, ce qui ne lui disait rien, et en vint même à demander à Lorenza si elle n’avait pas du travail à lui confier. L’Héroïne cligna les yeux, se demandant si cette histoire était sincère. C’était trop simple pour être un mensonge, et elle n’avait vu sur lui aucun des signes caractéristiques propres aux raiders, comme les tatouages, ou les peintures de guerre. Les raiders étaient des espèces de clans sauvages, des tribus agressifs qui étaient au cœur de la plupart des trafics ayant lieu dans les Badlands. Ils s’occupaient ainsi de l’esclavage, du trafic d’armes, de denrées, de la contrebande, des stupéfiants... Un programme plutôt chargé. Lorenza savait que les Baldands étaient une zone très risquée à cause de ces bandes organisées, ces sauvages cruels et cinglés, défoncés par les drogues et les implants qu’ils prenaient.
Elle se retourna, se dirigeant vers la sortie de la chambre, et lui répondit :
« Je ne suis pas employeur, lâcha-t-elle, comme si c’était une évidence. Ni une mercenaire. Personne ne m’embauche pour faire ce que je fais. Et je ne vous retiens pas. »
Lorenza n’était pas spécialement agréable, mais c’était ainsi que l’Héroïne fonctionnait. Elle était l’une des plus réservées, des plus froides, qui passait énormément de temps hors du bunker, à traquer les raiders. C’était sa spécialité, son hobby. Elle les connaissait plutôt bien, et savait à quel point ils étaient dangereux. Ils envahissaient les Badlands comme un cancer purulent, se reproduisant entre eux, se terrant dans des grottes, des villes fantômes, des vallées... Ils formaient des clans misérables, faits de tôle, qu’ils pouvaient rapidement démanteler et reconstruire ailleurs. Big Jim était un puissant chef raider, et elle n’arriverait pas à le retrouver. Elle allait devoir trouver ses lieutenants, et cet homme, s’il était doué, pouvait l’aider. Lorenza réfléchissait donc. Elle avait pour habitude de travailler toute seule, n’ayant comme rares alliés que les autres Héroïnes. L’idée de travailler avec un inconnu ne la tentait pas particulièrement, mais, parfois, il fallait savoir faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Big Jim était un raider assez paranoïaque, qui ne restait jamais fréquemment en place, et qui disposait, dans la région, d’une planque fixe, dans laquelle il entreposait son butin. Cette planque était cachée, et Lorenza avait espéré trouver des informations près du charnier. Elle avait échoué, et il lui fallait donc trouver des informations supplémentaires.
« Suivez-moi », lâcha-t-elle simplement en s’engageant dans le couloir.
Lorenza s’avança, en se mettant à parler, décrivant un peu mieux ce qu’elle faisait là.
« Big Jim est un contrebandier notoire, qui dispose d’une planque dans les Badlands. Quelque part... Le seul véritable moyen de l’éliminer est de la trouver. Dans le charnier, je traquais Bonemasha, l’un de ses lieutenants, qui connaît cette planque. Malheureusement, il m’a filé entre les doigts. »
Tout en parlant, Lorenza se dirigeait vers la salle de contrôle. Ils rejoignirent ainsi l’entrée du bunker, une salle avec quatre entrées et un monte-charge au centre. La salle de contrôle comprenait plusieurs ordinateurs assez énormes, des machines bourdonnantes avec des écrans verts affichant une faible résolution. Tout ceci confirmait la vétusté des locaux. Indéniablement, on n’était pas dans l’un des bunkers sexy et new age de l’armée. Celui-ci était froid, sinistre, métallique, et gris.
« Les Baldands sont un territoire assez instable, au statut juridique flou. Il se situe à l’extrémité de Tekhos, mais l’autorité tekhane est virtuelle ici. Il n’existe qu’une route commerciale principale, et les guildes et autres sociétés privées se régalent en assurant aux entrepreneurs et aux caravaniers leur protection. C’est une zone rongée par l’appât du gain et la corruption. Les mines dans les montagnes constituent la principale source de richesses, et sont l’objet d’affrontements périodiques entre les industriels. L’autorité légitime, les Tekhanes, ne servent que comme arbitres. »
Il ne restait que quelques rares bases militaires encore actives, et les militaires qu’on y envoyait n’étaient pas forcément les plus compétentes. L’invasion formienne avait changé bien des choses, délaissant les Badlands et sa sécurité pour se concentrer sur les extraterrestres.
« Puisque vous voulez vous rendre utiles, vous pouvez me suivre. Je prévois de partir à la plus grande ville proche, Anachore, afin de retrouver Bonemasha. »
Le lieutenant était sa seule piste vers Big Jim, et elle rajouta, comme pour le convaincre :
« Big Jim, d’après ce qu’on en dit, s’intéresse beaucoup à tout ce qui est lié à la magie. Il est possible qu’il ait des informations sur votre artefact démoniaque. Mais, bien sûr, ce n’est qu’une invitation. Vous êtes libre de faire ce que vous voulez. »
Elle-même ne savait pas trop pourquoi elle l’invitait à la suivre. Son air viril ? Peut-être... Quand on était dans un bunker rempli de filles, et quand les seuls mecs qu’on voyait étaient des malades mentaux, voir des types qui avaient l’air sains d’esprits, et d’en avoir dans les muscles, ça détonait avec le décor.
-
La situation entre Mach et Lorenza commençait plutôt mal, et clairement à l’avantage de la demoiselle. En effet, le mercenaire était clairement dans un état qui ne lui permettrait pas de se battre, autrement que verbalement. Ainsi, malgré les « assauts » physiques que fit la jeune femme face à certaines réponses de l’homme, ce dernier ne se démonta pas pour autant. Mais, quand elle y mit de la bonne volonté, il en fit de même et s’était présenté tout en répondant aux questions de son hôte. Celle-ci restait perplexe sur les dires qu’elle venait d’entendre, et cherchait évidemment à savoir le vrai du faux. Or, le mercenaire n’avait pas menti, et n’avait eu aucune raison valable de le faire. Après tout, sa mission initiale ne semblait être qu’un piège qu’on lui tendait, et il n’avait nullement signé de close de confidentialité la concernant.
Il vit alors la jeune femme se lever et se diriger vers la sortie. Elle déclina alors sa proposition d’aide assez rapidement et froidement, si bien que Mach ne manqua pas de penser que Lorenza allait quitté la chambre sans plus attendre, laissant Mach seul, en espérant que ce dernier quitte le bunker. Chose qu’il aurait d’ailleurs certainement fait, si cela avait été réellement la volonté de la demoiselle. La seule requête aurait probablement été de le laisser récupérer ses forces avant le départ, puisque dans son état, il ferait une proie des plus faciles pour n’importe qui. Il profita alors du long silence qui suivit par la suite, alors que la demoiselle s’était immobilisée sur le seuil de la porte et lui tournait le dos, pour se rhabiller, puisqu’elle avait laissé ses vêtements à porter de mains. Par contre, cela n’était pas le cas de son armement.
Alors que cela ne le surprenait pas finalement, puisqu’elle prenait simplement une assurance en évitant que Mach ne puisse l’attaquer par surprise, il se laissa surprendre quand elle lui demanda de le suivre. Cependant, il ne dit rien, et se contenta d’obtempérer, suivant Lorenza du mieux qu’il pouvait, puisque ses blessures, pas encore totalement refermées, lui donnaient une démarche mal assurée. Ce qui ne perturba pas son hôte, qui se mit à lui raconter la situation dans laquelle elle se trouvait vis-à-vis des Raiders. Dans le dos de la demoiselle, Mach se demanda alors ce qui arrivait à celle-ci, qui s’ouvrait à lui, sans que cela ne soit réellement un sujet personnel. Ne lui avait elle pas dit plus tôt qu’elle n’avait pas besoin d’aide ? Certes pas en ces termes, mais s’était ce qu’elle avait laissé entendre non ?
Enfin, il n’allait pas non plus faire la fine bouche, même si dans son état, il se demanda comment il pourrait vraiment lui être utile tout de suite. Mais, cela ne semblait pas inquiétait Lorenza qui le guidait dans le bunker sans faire preuve de vigilance exagérée. Elle l’avait amené dans un genre de salle de contrôle, et finissait de lui expliquer, avant de lui proposer de la suivre. Elle avait décidé d’aller dans une grande ville chercher des informations afin de retrouver la trace de ces cibles. Elle se crut même en devoir de tenter de convaincre Mach d’accepter en remettant sur le tapis l’objet de sa mission à lui. Mach, se contenta de sourire de façon un peu amusé à cela.
- Je crois bien que remplir mon dernier contrat est inutile, puisqu’il s’agissait d’un piège. Et même si ce n’était pas le cas, mon employeur devait être de mèche à un niveau ou un autre dans ce qui m’est arrivé. Je ne vous suivrai donc pas dans ce but là, mais plus pour payer ma dette….
Répondit Mach calmement en s’asseyant sur une chaise qui craqua sous son poids. Pas qu’il était lourd, mais simplement que le métal de la chaise était vieux et en partie rouillée. Il ne voulait pas manquer de respect à Lorenza en agissant de la sorte, mais, il avait encore du mal à tenir parfaitement debout, et avait donc besoin de souffler par moment.
- Même, si dans l’immédiat j’aurai sans doute du mal à tenir longtemps sur un affrontement rapproché ! Enfin, je suis sur qu’on me trouverait une utilité quelconque selon la situation…
Reprit-il calmement en posant ses yeux sur les écrans de la salle, sans réel but. Ainsi, Lorenza savait qu’en cas où la situation tournerait mal, tant que sa condition physique ne serait pas revenue à son statut optimal, jouet des poings et du pistolet serait délicat. Mais bon, il y avait moult façon de combattre et d’appuyer ses alliés durant ceux-ci, et Mach savait se servir d’à peu près tout types d’armes à feu.
-
Pourquoi diable demandait-elle son appui ? Lorenza avait bien une idée... Il aurait du être mort, en théorie. Elle connaissait les raiders, elle connaissait Bonemasha. On l’avait balancé dans le charnier, et il avait su s’en extirper, et était déjà debout. Il était costaud, et avait l’expérience des combats. Ce n’était pas un petit prétentieux, quelqu’un qui avait été piégé par les raiders, ou un ancien esclave. C’était un mercenaire, et on l’avait doublé. Lorenza pouvait comprendre ça, et se doutait que, dès qu’il irait mieux, il irait régler ses comptes. Dans ce scénario, il valait donc mieux l’avoir près d’elle que dans une autre partie de la ville, où il risquait de compromettre ses plans.
« Même, si dans l’immédiat j’aurai sans doute du mal à tenir longtemps sur un affrontement rapproché ! Enfin, je suis sur qu’on me trouverait une utilité quelconque selon la situation… »
Un léger sourire traversa les lèvres de Lorenza, qui croisa les bras en la regardant, le toisant de haut en bas.
« Et on dit que les filles adorent se plaindre... » lâcha-t-elle, amusée.
Elle s’avança un peu, et lui fit signe de la suivre. Elle s’avança dans le couloir, et prit la première porte à droite, pénétrant dans l’armurerie du bunker. Il y avait des rangées d’armes, avec des caisses vertes de munitions et de grenades.
« Voici mon antre... poursuivit-elle. Mon petit nid d’amour... »
Il y avait des armes de tout type, que Lorenza récupérait dans les bunkers militaires abandonnés, et auprès des raiders et autres bandits qu’elle tuait. Elle récupérait les armes, les nettoyait, et les entreposait ici. Sur le long terme, elle avait plutôt une belle collection, même si elle ne valait pas celle du bunker principal. Ce bunker était une base secondaire des Héroïnes, reliée à la base principale. Se rendre à Anachore seule était risquée, même en présence de Mach, et elle devrait sûrement faire un rapport à Brainstorm. Il était important que les Héroïnes sachent où chacun se trouvait, de manière à pouvoir, si jamais la situation le justifiait, envoyer des renforts.
« Fais-toi plaisir... »
Lorenza, de son côté, savait quelles armes elle comptait prendre. Elle attrapa une mallette noire, avec le logo d’un fabriquant d’armes dessus :
(http://img98.xooimage.com/files/b/e/e/ko-samui-3fb2441.png)
KO Samui était un marchand d’armes qui aimait faire des modèles particuliers. L’arme qu’elle avait appartenait à la collection « Bahnstein Systems ». Elle assembla l’arme, mettant les différentes pièces, qui se fixèrent avec des ventouses et des vis hermétiques. C’était un fusil d’assaut Schlitter (http://prokhorvlg.deviantart.com/art/Schlitter-Bahnstein-Systems-Ko-Samui-Family-377563908) particulièrement puissant. Elle posa l’arme sur un établi, et attrapa deux armes à une main, comme arme secondaire. Les deux armes venaient également de KO Samui, et étaient des Red Marquis (http://prokhorvlg.deviantart.com/art/Vepr-Relics-Red-Marquis-356295818) de la collection « VEPR Relics ».
« Bien... Tu peux t’exercer à partir de ce terminal, là-bas, qui fera apparaître des cibles. Je vais aller faire mon rapport, entre-temps... Après, on ira à Anachore. Plus nous traînerons, et plus nous perdrons nos chances de retrouver Bonemasha. »
-
Lorenza se posait visiblement des questions, mais Mach avait décidé de ne pas chercher à savoir sur quel sujet celles ci portaient, et la suivait tranquillement dans les couloirs du bunker. Bien sur, il ne restait pas silencieux tout de même, puisqu'il aborda bien vite un sujet qui devait être mit en avant s'il devait l'accompagner dans sa quête d'informations, surtout si la situation tournait mal. En effet, dans son état actuel, il se voyait mal devoir combattre au corps à corps où il devrait faire preuve d'une agilité que ses blessures ne lui permettrait pas. Par contre, il avait tout de même d'autres idées sur la façon de se rendre utile tout de même.
La jeune femme ne manqua pas de sourire, voir rie un peu de façon amusé, ce qui n'était pas désagréable à entendre, puisque jusque là, elle s'était montrée plutôt froide à son égard.
- Me plaindre ? Non, disons plutôt que je met les choses au clair avant que cela ne soit toi qui vienne à te plaindre de moi !
Plaisanta t il à son tour, avant de suivre son hôte de nouveau dans les couloirs. En effet, le temps de l'explications de la mission étant finit, celui de la préparation commençait. Il se vit donc guider jusqu'à une armurerie, et plutôt bien remplie à ce qu'il vit quand il vit la pièce.
- Quelle collection dis donc !
Laissa t il entendre après un sifflement d'émerveillement. En effet, s'était une vraie caverne d'Ali Baba pour tout ferru d'armes, puisqu'il y en avait de tout types, et tout fournisseurs. Lorenza était déjà en train de faire son choix et lui avait laissé carte blanche pour qu'il s'équipe. Mach pouvait donc prendre ce dont il avait envie, même si pour la mission, il savait déjà vers quel type d'armement s'orienter.
- Une question avant que tu ne partes. Tu penses qu'on aura droit à de la résistance lourde ?
Dit il en se tournant vers Lorenza, alors qu'il était au niveau de la section des lances roquettes. La demoiselle, était sur le seuil de la porte, ses armes déjà sur elle, et allait retourner dans la salle de contrôle pour un rapport comme elle l'avait annoncée. Etrangement, elle semblait lui faire confiance, pour le laisser seul dans le bunker, et cela était quelque chose que Mach ne négligea pas. Lui, avait déjà en bandoulière un fusil de sniper de DAHL (http://nsa33.casimages.com/img/2013/07/23/130723095304958256.png (http://nsa33.casimages.com/img/2013/07/23/130723095304958256.png)). Ce dernier était capable d'enflammer ses cibles, si elles ne succombaient pas à l'impact initila, ce qui face à de simples humains ferait des ravages.
Une fois la réponse de la demoiselle, et donc savoir s'il emportait ou non un lance roquettes, pour se défendre et détruire les cibles plus lourdement protégées, comme les blindées. Mach se dirigea vers les pistolets, pour compléter son arsenal, et se défendre en cas où l'ennemi s'approcherait trop de lui tout de même. Mais, finalement, son choix s'arrêta sur une SMG légère de chez HYPERION (http://nsa34.casimages.com/img/2013/07/23/130723100927989441.jpg (http://nsa34.casimages.com/img/2013/07/23/130723100927989441.jpg))
Puis, il alla t'ester les armes, et en fut assez satisfait. Il quitta donc la salle, et rejoignit la salle de contrôle, apeès tout de même une dizaine de minutes tout de même. Lorenza était penchée sur une console, visiblement toujours en train de discuter avec ses collègues ou supérieurs. Il s'appuya alors contre un mur, et garda le silence pour ne pas la déranger.
-
« Une question avant que tu ne partes. Tu penses qu'on aura droit à de la résistance lourde ? »
Cette question, assez naïve selon Lorenza, amena sur ses lèvres un joli sourire étiré. Elle répondit assez rapidement. Mach, visiblement, ne comprenait pas trop dans quelle galère il s’était fourré. Elle allait ainsi lui faire l’effort de brièvement lui expliquer ce qui les attendait à Anachore, face à Bonemasha, et, surtout, face à Big Jim :
« Anachore est corrompue jusqu’à la moelle, et Bonemasha dirige plusieurs gangs particulièrement influents en ville. Quant à Big Jim, la rumeur dit qu’il a mis la main sur des armes militaires dans des bases désaffectées, et a embauché des scientifiques pour les rafistoler. On dit qu’il a des exosquelettes, des armures bipèdes de combat, et même des chars d’assaut. Donc... Je pense qu’il y aura de la résistance lourde. »
Le ton de Striker n’était, de fait, nullement défaitiste. Parler de cette résistance lourde l’avait en réalité plus émoustillé qu’autre chose. L’Héroïne aimait bien l’action, la guerre, les explosions en série, et le bruit assourdissant des canons des mitraillettes, les rugissements des balles s’égrenant sur l’asphalte... Une litanie de la fureur, tout simplement. Elle laissa Mach à ses recherches, se rendant dans la salle de contrôle, et émit un signal radio crypté vers le bunker des Héroïnes, un endroit secret, dissimulé dans le désert, à proximité de Tekhos Metropolis. Elle comptait faire son rapport à Ryouka, Brainstorm, l’Héroïne se chargeant de tout ce qui était lié à Internet, à l’électronique, et aux communications. Elle était une tour pivot, et Lorenza devait respecter la procédure.
« Oh, Lorenza ! s’exclama la voix guillerette de Ryouka, à travers l’intercom. Alors, comment est-ce que ta petite chasse se passe ?
- Bonemasha m’a échappé... grogna Lorenza. Mais je ne compte pas le laisser s’en tirer comme ça... Je sais qu’il va se rendre à Anachore, l’un de ses gangs menace d’entrer en guerre contre un autre, et Big Jim a besoin du contrôle à Anachore pour ses trafics de drogue.
- Donc, tu n’en as pas terminé ?
- J’en suis même loin » rétorqua-t-elle.
C’était un vieux modèle de communication, ce qui faisait qu’il n’y avait pas de représentation holographique de la personne, simplement sa voix, crachotante. Dans un sens, c’était regrettable : Lorenza aimait bien le visage de Ryouka, même si elle ne l’aurait jamais avoué ouvertement. Elle avait une réputation à défendre, après tout.
« Donc, quelle est la suite du programme ?
- Je me rends à Anachore pour pister cet enfoiré.
- Okay... Tu veux des renforts ?
- Ça devrait aller, j’ai rencontré un mercenaire dans le camp des raiders, il m’aidera.
- Ah ? Qui ?
- Il me dit s’appeler Mach Bonin... Je vais t’envoyer un prélèvement de son sang que j’ai obtenu en le soignant. Essaie de trouver tout ce que tu peux sur lui à partir de ça.
- J’aurais droit à une récompense pour mon service ? demanda-t-elle d’une voix douce et mielleuse.
- Si tu es sage... Oui.
- Tu sais que j’ai du mal à être sage... »
Lorenza sourit. Oui, elle le savait. Elle entendit du bruit derrière elle, et vit Mach. Visiblement, le mercenaire avait choisi ses armes. Elle éteignit les communications, ayant transmis son rapport. Si elle n’avait demandé aucun renfort, ce n’était pas pour autant qu’elle n’en recevrait aucun. Ryouka avait un fort pouvoir décisionnel en la matière.
« Okay... Prêt ? Ma moto est dans le garage. Nous serons à Anachore d’ici deux ou trois heures. »
En théorie, il n’y aurait aucun problème sur la route. On était certes dans les Badlands, mais c’était un coin assez paumé. Sa moto (http://fc09.deviantart.net/fs41/f/2009/012/9/a/Clouds_bike_by_ljoes.jpg) était un épais monstre qui pouvait aisément contenir deux personnes.
-
Avant que Lorenza ne parte, Mach réussit à l'interpeller pour y poser une question. Et au vue de la réaction de de la jeune femme la remarque du mercenaire semblait sonner comme une évidence. Et à dire vrai, cela l'était aussi pour lui, mais, il avait tenu à préciser les choses, pour éviter de trop s'encombrer en équipement, si cela n'était pas nécessaire. La réponse vint alors, et fit aussi sourire le mercenaire, comme celle qui la formulait. Une chose était sure, pensa t il alors que sa partenaire quittait la pièce pour aller faire son rapport, s'était que le duo n'allait surement pas jouer dans la discrétion lors de leur entrée en ville, ne serait ce que parce qu'il ne passerait pas inaperçu.
Ainsi, Mach prit soin de récupérer un lance roquettes qui se rechargeait assez vite, en plus d'avoir une bonne pénétration de blindage. Ainsi, une fois son choix d'armes effectué et testé pour s'assurer du fonctionnement, le jeune homme s'était assuré de ne pas manquer de munition pour autant. Mais, il dut en prendre tout de même moins que ce à quoi il était habitué, car sa condition physique ne le lui permettait simplement pas. Déjà qu'un lance roquette et un fusil de sniper étaient déjà assez délicats à transporter, alors autant éviter de se surcharger. Après tout, nul doute qu'il trouverait suffisamment d'armes sur place pour remplacer une qui serait à court de projectiles ou qu'il aurait du abandonné pour se mouvoir plus vite.
Il rejoignit alors Lorenza dans le post de contrôle, et la trouva penchée en avant, en train de discuter avec une de ses collègues, si son ouie ne le trahissait pas. Mais, il évita de se montrer indiscret, même si la conversation semblait avoir tourné sur lui et son passé. Il s'en fichait, puisqu'il n'avait au fond rien à cacher, et cela était normal de se renseigner sur un mercenaire avant de travailler avec lui. Il se contenta donc de s'adosser à un mur. Il n'eut alors pas à attendre, souriant sur les derniers échanges tout de même, avant que Lorenza ne se retourne.
- Prêt !...
Dit il en se redressant alors, pour montrer qu'il était prêt à partir. Il n'était pas sur que la moto soit quand même le meilleur moyen d'attaquer une ville bien défendu, mais il n'allait pas s'en plaindre non plus, même s'il était probable que le trajet ne soit pas agréable il avait connu pire avec ce genre de blessures.
- Tu sembles plutôt bien t'entendre avec tes camarades !
Dit alors le jeune homme, alors qu'il marchait en direction du garage. Pourquoi entretenir la conversation quand elle pouvait paraître inutile ? Il ne saurait le dire, mais cela rendait sans doute tout cela plus agréable en soi, et tant qu'à faire équipe avec quelqu'un, autant en apprendre plus sur elle. Ils arrivèrent ensuite dans le garage, où Lorenza lui indiqua la moto sur laquelle il allait se rendre à Anachore.
- S'est avec elle que tu nous à mené ici, le raider et moi ?
Demanda t il alors, en s'approchant pour placer son équipement de façon à ne pas le perdre, sur la moto. Et si elle était assez aérodynamique, il était tout de même surprit qu'elle ait réussi à faire monter deux corps "inerte" sans les avoir perdu en chemin, puisque rien ne semblait être présent pour maintenir des corps ou objets sur celle ci, hormis le pilote qui se tenait au guidon. D'un autre côté, sa question montrait bien que dans l'état où il était à ce moment là, il n'avait pas trop gardé de souvenirs pour ce genre de détails.
-
La moto de Lorenza était grosse, même si on ne le voyait pas au premier coup d’œil. Elle était futuriste, en ce sens qu’elle disposait d’une console de commande informatisée permettant d’ouvrir une série d’ailes à gauche et à droite de la moto, les ailes abritant des armes supplémentaires. La moto en elle-même disposait d’un système d’armement sommaire, ainsi que de sangles et de ceintures, que Lorenza avait utilisé pour attacher les deux hommes dans son dos. Elle lui expliqua sommairement cette histoire, avant de grimper dessus, et de poser ses mains sur le guidon.
« En piste, boy ! »
La moto se mit à rugir, et Lorenza avança rapidement, filant sur une route usagée, tout en posant ses doigts sur l’écran, faisant apparaître une carte GPS permettant de voir sa distance par rapport à Anachore. Elle atteignit rapidement les 200 km/h, le vent s’insinuant dans ses cheveux. Contrairement à la moto de Nika, celle de Lorenza était plus lente à l’accélération, mais avait une meilleure tenue de route. C’était un énorme monstre qui rugissait le long de la route, filant en plein milieu du désert, atteignant des pointes à 300 km/h. Devant Lorenza, un écran en verre, très discret, s’était ouvert pour protéger la femme des souffles du vent. La moto fonçait rapidement, sans arrêt, et, au bout d’un moment, les tours d’Anachore finirent par apparaître.
C’était une ville moche. Vu de loin, elle paraissait belle, avec tous les minarets, et les temples en forme de dôme doré. Mais, à l’intérieur, la pourriture de la ville vous agressait le corps. Un mur de protection entourait Anachore, et, à l’extérieur, il y avait les faubourgs, des espèces de bidonvilles sinistres qui étaient un enchevêtrement de toiles nauséabondes, où des bordels infâmes se mélangeaient à des trafics en tout genre. On pénétrait à Anachore par plusieurs grands corps de garde. Loreneza, naturellement, ralentit, pénétrant dans la cité. Elle avança le long d’une rue avec sa moto, se rappelant ce que le raider qu’elle avait torturé lui avait dit. Big Jim avait une planque provisoire, que Lorenza aurait pu aller fouiller, mais elle préférait se concentrer sur Bonemasha, qui pourrait lui indiquer l’emplacement du repaire principal de Big Jim. Bonemasha était quelque part dans cette ville.
Lorenza arrêta sa moto devant une cantina où des accents de musique baroques s’échappaient des fenêtres.
« Vous avez du voir des tags sur certains murs... Ils indiquent les couleurs des différents gangs dirigeant cette ville. Bonemasha en contrôle la plupart... Pendant longtemps, tous les gangs appartenaient à Big Jim, mais, depuis quelques années, la concurrence est venue s’installer ici. »
L’Héroïne descendit de la moto, sans faire attention aux badauds qui mataient la moto et ses fesses. Elle expliqua à Mach qu’il y avait, globalement, cinq gangs à Anachore :
- Les Raptors, qui étaient au service de Big Jim ;
- Les Vipers, qui étaient traditionnellement en guerre contre les Raptors ;
- Le Red Sun, une organisation criminelle à la hiérarchie militaire, qui concurrençait férocement les activités de Big Jim ;
- Le Techno-Crime, qui était une autre organisation criminelle tekhane, ayant une branche d’activité à Anachore ;
- Les Sons of Rebellion, un gang qui était généralement en guerre contre les autres.
La présence de tous ces gens indiquait clairement l’importance stratégique qu’Anachore avait au sein du crime organisé, et toute la difficulté que l’État tekhan avait à imposer sa loi. Elle entra dans la cantina, qui ressemblait à une espèce de bar assez grand :
(http://nsa34.casimages.com/img/2013/07/24/mini_130724032927998421.jpg) (http://nsa34.casimages.com/img/2013/07/24/130724032927998421.jpg)
Lorenza, une fois à l’intérieur, regarda Mach Bonin :
« Pour retrouver Bonemasha, il faut s’attaquer aux Raptors. Cette cantina est dans le quartier des Vipers. Eux seuls peuvent nous aider, mais encore faut-il qu’ils nous fassent confiance. »
-
Mach ignorait tout des capacités réelles de la moto, et Lorenza se garda bien de lui dire, et ne répondit pas à sa question. Non, elle se contenta de préparer le départ en se rapprochant de la moto, suivi du mercenaire, qui s'assura bien qu'il ne perdrait aucune de ses deux armes encombrantes. L'héroine n'avait pas voulu lui répondre, mais, cela n'allait pas être l'homme qui allait lui en vouloir. Peut être que la demoiselle gardait çà secret pour le surprendre le moment où elle aurait besoin de montrer les capacités réelles de l'engin. Quoi qu'il en fut, Mach monta derrière Lorenza qui ne tarda pas à mettre les gaz. Ce qui surprit Mach, qui s'accrocha à sa taille sur le moment, tellement l'accélération était grande, par rapport aux véhicules conventionnels dont il était habitué. Une fois la vitesse de croisière atteinte, et donc un rythme plus régulier, il la lâcha pour s'accrocher où il le pouvait, sans s'occuper du décor, puisqu'il n'avait pas le temps de le contempler de toute façon.
La ville se fit alors visible, et sa beauté lointaine ne dura qu'un instant quand cela fit place à l'amoncèlement de détritus et autres bidonvilles. Mais, cela n'avait finalement rien de surprenant quand on voyait dans quel univers, et type de climat, elle s'était élevée. Lorenza ralentit alors, en pénétrant dans les faubourgs, et se mit à expliquer au mercenaire la situation, et donc l'existance d'un certains nombre de gangs, tous rivaux évidemmet. Mach l'écouta alors, emmagazinant les informations.
- Ce qui ne doit pas lui plaire, même si cela va surement arranger tes affaires, non ?
Dit il de façon un peu amusé, alors que la demoiselle finissait par arrêter la moto prêt d'une cantine, qui servait plus de bar que de restaurant en vérité, au nombre de badauds assit au comptoir.
- Et une idée de comment faire ?
Dit il en ayant enjambé la moto pour en descendre. Il se demanda alors s'il devait s'équiper de son armement assez encombrant, et après quelques mots sur le sujet avec Lorenza, et la sécurité de la moto donc, Mach décida de ne conserver que sa SMG pour se fondre plus aisément dans le décor.
- Bon, je vais me rapprocher pour voir si j'arrive à glâner quelques infos !
Dit il en souriant plein de sous entendus. En effet, il se disait qu'il passerait bien plus inaperçus que Lorenza, qui se faisait déjà bien reluquer par les divers hommes du coin. Mais, le sens caché n'était pas que dans ce cas là, puisque chez les sbires de sa cible, la demoiselle devait être connu, et sa présence dans cette ville ne resterait probablement pas discrète bien longtemps. Il lui fit donc un signe et se dirigea vers le bar, où il s'assit
- Un Scotch s'il vous plait !
Dit il en s'attendant presque à voir un barman mal dégrossi s'occuper de lui. Mais, non, ce fut une femme, d'age mur certes, mais plutôt bien conserver, qui vint vers lui.
(http://nsa33.casimages.com/img/2013/07/25/130725060226975258.jpg)
- Tout de suite mon mignon !
Dit la femme, en lui faisant un clon d'oeil avant de le servir
- Tu es nouveau en ville ?
- En effet !
- Tu viens pour du travail ?
- Entre autre chose.
- Pourtant, tu n'as pas l'allure d'un gars ayant besoin de ce genre d'endroit !
S'est sur que si on se basait uniquement sur la tenue vestimentaire du secteur, Mach détonnait plutôt. Ou du moins dans le sens où ses vêtements étaient en bon états, et ne souffraient pas d'usure ou déchirures.
- Ah bon ! Pourtant, on dit que l'habit ne fait pas le moine !
- Ah ah ah ah !
Se mit à rire la barmaid avant qu'elle ne doive s'éloigner pour servir un autre client, même si elle sembla ne pas apprécié devoir quitter la compagnie de Mach. Mais, il se doutait bien qu'elle devait probablement exagérer la situation, n'étant au final qu'un divertissement pour elle, qui devait voir toujours les même client d'un jour sur l'autre. Mach continua donc à boire tranquillement son verre. Qu'il ait attiré l'attention d'autres personnes ou non, il s'en fichait. La barmaid était sans doute la meilleure source d'information dans ce genre d'endroit, puisqu'elle entendait tout et n'importe quoi, d'hommes sobres ou non d'ailleurs.
-
Mach décida de s’écarter de Lorenza, ce qui était sans doute un bon moyen pour lui d’obtenir des informations, et d’apprécier la température d’Anachore. Les guerres de gangs étaient monnaie courante, et, si aucun gang ne s’aimait vraiment, certains gangs se haïssaient plus que d’autres, donnant lieu à des alliances de circonstances. D’après ses dernières informations, les Vipers étaient sur la voie de la guerre avec les forces du Techno-Crime. Le Techno-Crime utilisait essentiellement des robots, des drones, et des cyborgs pour se battre, ce qui en faisait un gang redoutable, mais aussi un colosse aux pieds d’argile. Ils avaient besoin de beaucoup d’équipements pour faire fonctionner leurs équipements, et on accusait actuellement les Vipers d’avoir volé la cargaison en composants électroniques que le Techno-Crime attendait. Dans ce bar, on voyait les logos des Vipers sur les murs, un serpent en train de siffler, enroulant dans sa queue une silhouette indiscernable. Mach se rapprocha de la barmaid, et Lorenza s’avança un peu, le long des tables.
Des clients buvaient, jouaient au poker, au Caravan, ou encore au pazzaak. Le jeu était un bon moyen de délier les langues, et elle trouva son contact. C’était un lieutenant Viper, qu’on appelait « Two-Guns », ou TG. TG leva la tête en voyant Lorenza, souriant légèrement, battant les cartes entre ses mains.
« Une partie, ma douce ? » plaisanta-t-il.
Lorenza n’allait pas refuser. Le pazzaak n’était pas un jeu très difficile à jouer, une fois qu’on avait saisi le truc. Lorenza sortit de sa poche son jeu de cartes, et sélectionna trois cartes, constituant son jeu d’appoint. Il y avait, globalement, deux types de cartes, d’une valeur allant de 1 à 10 : celles ajoutant des points, et celles en supprimant. Le jeu d’appoint comprenait dix cartes, et, parmi ces dix cartes, trois étaient sélectionnés au hasard par l’autre joueur, afin de constituer la main du joueur. Ces trois cartes n’étaient pas renouvelables dans la partie, et étaient donc à placer avec parcimonie. Pour le reste, le pazzaak se déroulait jusqu’à avoir trois manches gagnantes pour un joueur, et consistait à placer sur son jeu une série de cartes afin d’atteindre une valeur inférieure ou égale à 20. Les cartes à placer étaient dans un tas de cartes, et on tirait celle étant la plus élevée pour la placer, avec possibilité de mettre, à son tour, une carte, soit pour se rapprocher de 20, soit pour écarter l’adversaire de la somme.
Anachore appliquait les règles standards du pazzaak, et les deux adversaires se mirent à jouer. La main de Lorenza était plutôt bonne : +2, -3, et +1. Le joueur amateur mettait généralement de grosses cartes dans son jeu d’appoint, mais c’était une erreur.
« Alors, que viens-tu faire dans ce trou à rats, Striker ?
- Je cherche une petite souris. »
TG sourit, montrant l’une de ses dents en or. À Anachore, on avait souvent des fausses dents, à force de se faire frapper. C’était une sorte de curiosité locale, en somme.
« Ah... On en cherche tous une, pas vrai ? poursuivit l’homme, un léger sourire sur les lèvres.
- Une petite souris qui peut mener à un gros rat... Du genre bien dégueulasse. »
TG hocha la tête, maintenant le silence pendant quelques secondes, continuant à poser ses cartes. Lorenza gagna la première manche, ayant 19, et lui terminant avec 26. Dès qu’on dépassait 20, sans avoir de cartes négatives dans son jeu, c’était perdu. Toute la stratégie consistait à savoir quand s’arrêter. Si on avait un 15 ou un 16, fallait-il arrêter là, ou demander à être servi, au risque de finir avec une somme largement supérieure à 20 ? TG avait pris ce risque, et avait logiquement perdu.
« Tu cherches Bonemasha, pas vrai ?
- On ne peut rien te cacher, TG. »
Il sourit, amusé.
« J’ignore où il se trouve... Mais je sais comment le trouver. Tu as entendu parler de cette histoire, n’est-ce pas ? Le vol de composants ? C’est un coup monté, les gars ont rien à voir avec ça. Les Raptors veulent que le Techno-Crime nous attaque, afin de pouvoir nous atomiser, et ces cons de technocrates y voient que du feu. »
Comme Lorenza l’avait expliqué à Mach, à Anachore, on avait rien sans rien. Se mêler aux interminables problèmes entre gangs ne plaisait pas vraiment à Lorenza.
« Donc, tu veux ramener la cargaison volée au Techno-Crime ?
- J’ignore où se trouve la cargaison. Ce que je veux, c’est empêcher une alliance entre ces abrutis et les Vipers. Et c’est là que tu peux te rendre utile.
TG lui expliqua qu’il avait obtenu des informations sur une planque appartenant au Techno-Crime, dans un quartier d’Anachore, grâce à une taupe infiltrée chez les Raptors. Si Lorenza allait la détruire, le Techno-Crime accuserait les Raptors. Lorenza avait deux raisons de le faire : d’une part, ceci la rapprocherait des Vipers, et, d’autre part, ça embêterait les Raptors, et donc, en définitive, Bonemasha et Big Jim.
C’était donc une occasion à saisir.
-
Mach, peu après être descendu de la moto et écouter les informations transmise par Lorenza, s'était éloignée d'elle pour se rapprocher du bar. Elle pourrait penser qu'il allait en profiter pour s'amuser et boire quelques verres. Mais, s'il comptait bien boire, au moins un peu, cela n'était pas pour s'amuser. Non, ce genre d'endroits, comme les bordels, étaient souvent les plus propices aux rumeurs, et autres informations. Par conséquent, il serait aisé de récolter des informations sur ce que la demoiselle recherchait sans pour autant attirer l'attention sur eux. Il échangea donc quelques politesses avec la barmaid, rien de bien enrichissant pour le moment, avant qu'elle n'aille s'occuper d'un autre client.
Le mercenaire en profita alors pour tourner légèrement la tête, constatant que la demoiselle qu'il accompagnait venait de rejoindre un homme à une table et s'apprêtait à jouer à une partie de carte visiblement. Il sourit alors en se disant que d'une certaine façon, elle suivait le même raisonnement que lui, bien qu'elle semblait déjà connaitre l'homme avec qui elle discutait. Lorenza avait donc déjà ses sources en ce lieu, mais cela n'avait rien de surprenant au final se dit Mach.
- Alors, on espionne les jolies femmes !
Dit alors la barmaid qui était revenue vers le client. Mach en fut surprit, mais sans plus, puisqu'il avait été loin de réellement cacher son regard. Mais, il le ramena alors vers la barmaid.
- Pas spécialement ! Répondit il avec non chalence.
- Ah bon, s'est l'impression que vous donnez pourtant !
Poursuivit la femme, laissant Mach se demander ce qu'elle cherchait à lui tirer comme information. Surtout qu'elle devait déjà avoir remarqué qu'ils étaient arrivés ensembles.
- Et vous, on pourrait pensez que vous espionnez vos clients !
Lança t il alors avec plaisanterie à la barmaid qui se mit à rire. Mais, Mach avait vu juste, même si cela n'était pas un trait exceptionnel chez les barmans. D'autant plus que ceux ci savaient souvent aussi très bien gardés leur langue en général. Par conséquent, cela devait être plus par intérêt que par curiosité que la dame avait mentionné le comportement du mercenaire, car oui, comme tout homme ou femme de sa profession, si elle était curieuse, elle faisait simplement passé cela pour un entretien de conversation et rendre ainsi le lieu plus convivial.
- S'est donc elle votre travail !
Reprit la femme plus sérieusement, faisant référence à un travail de surveillance ou de protection donc.
- D'une certaine façon, même si on pourrait plus la qualifier de mon employeur, puisque j'ai une dette envers elle !
- Et vous cherchez à vous en acquittez donc....
Répondit elle, en laissant sa phrase en suspens, et Mach n'ajouta rien sur le sujet, puisque cela était inutile. Le mercenaire était retourné à son verre.
- Sinon, j'ai entendu dire que les diverses factions de la ville se tiraient la bourre assez souvent !
- En effet, et cela semble chauffer ces derniers jours !
- Ah comment çà ?
- Et bien, les Vypers et le Techno-Crime sont proche de se déclarer la guerre à cause d'un convoi soi disant volé au second par le premier.
- Soi-disant ?
- Bah, d'après les rumeurs, cela serait un coup des Raptors pour mettre le feu aux poudres chez ses rivaux.
- Et personne n'a cherché à creusé dans ce sens ?
- Le port des oeillères est bien connus chez les bandits !
Dit elle avant de se mettre à rires, alors que Mach se contentait de sourire. Il avait donc des informations, et avait écouté, et posé des questions avec attentions. Mais, ce qu'il ignorait, s'était que Lorenza avait eu finalement les mêmes dans un sens.
- On raconte aussi que les gars du Techno-Crime ont enlevé une gamine, mais personne ne semble savoir pourquoi.
Poursuivit la barmaid sans avoir de raisons spéciales pour cela.
- Et elle avait quelque chose de spéciale cette gamine ?
- Alors çà, je l'ignore. Peut être ont ils seulement besoin de fond et qu'ils comptent la vendre sur le marché aux esclaves !
La barmaid venait de faire une supposition là, mais Mach ne montra aucun sentiment particulier face à ce qu'il venait d'entendre. Il savait que cela était quelque chose de courant, et que tenter de lutter contre le système serait inutile. Après tout cela devait être un acte comme un autre dans ce genre d'endroit.
-
Two-Guns n’était pas un homme de confiance. À Anachore, on ne pouvait faire confiance à personne, de toute manière. Lorenza lui avait déjà rendu service par le passé, et l’inverse était vrai. Cependant, elle ne le considérait pas comme un allié, plutôt comme quelqu’un qui avait les mêmes ennemis qu’elle. Ceci voulait dire que, à tout moment, TG pouvait la trahir. Pour autant, TG savait de quoi Striker était capable, et négliger l’aide disponible n’était pas dans son style. S’il pensait que le Techno-Crime risquait de s’allier avec les Raptors, il avait toutes les raisons de s’inquiéter. Faire la basse besogne des gangs de rue ne plaisait pas énormément à Lorenza, mais elle n’avait pas le choix. Elle pouvait aussi partir seule à l’assaut, mais Anachore était une ville dangereuse, où les gens parlaient difficilement. Sans une assistance interne, elle aurait bien du mal à mettre la main sur Bonemasha.
Il savait qu’elle accepterait. Ce n’est pas comme si elle avait le choix. Il fallait capturer l’un des chefs du Techno-Crime, les Vipers se chargeant ensuite de semer la zizanie entre le Techno-Crime et les Raptors. Toute la difficulté serait de le capturer. TG, tout en jouant au pazzaak, lui indiqua que la cible était dans un entrepôt du quartier industriel d’Anachore, une succession de longues rues, de hangars fermés, d’usines désaffectées et de centres de traitement des minerais et des cristaux que les mines d’Anachore produisaient, et traitaient ici. L’entrée principale de l’entrepôt était évidemment surveillée, il y avait une clôture électrifiée, mais la forteresse présentait plusieurs failles.
« Tu peux passer par les égouts. L’entrepôt dispose d’un système d’égouts privé, mais je connais une entrée, que mes hommes ont creusé. Cependant, les égouts sont également surveillés, donc il faudra se méfier. Si les caméras repèrent ton joli minois, ma belle, tout l’entrepôt se fermera automatiquement. »
Lorenza n’était pas vraiment douée pour l’infiltration. Une autre solution était de passer par un entrepôt adjacent, afin de rejoindre l’entrepôt principal. Une fois à l’intérieur, même si l’entrepôt se verrouillait, l’Héroïne serait sur la place. Cependant, il fallait s’attendre à rencontrer des cyborgs, des robots de combats, et un solide système de sécurité informatique. Sa cible, répondant au doux nom de Jar-IV, était un scientifique qui s’était fait greffer des implants neuronaux pour renforcer ses capacités intellectuelles, et restait cloitré dans son bunker, un laboratoire futuriste. TG avait peu d’informations à communiquer sur cet endroit.
« Ça m’a tout l’air d’être une mission-suicide..., commenta une Lorenza sceptique.
- Tu doutes trop de tes capacités, joli cœur. Mais rien ne te force à accepter.
- Si je le fais, TG, tu me diras ce que je veux savoir sur Bonemasha.
- Promis-juré. »
Son sourire puait le mensonge, mais Lorenza savait qu’elle allait devoir se contenter de ça. Il lui avait indiqué les coordonnées de l’entrepôt. Deux entrées possibles : des égouts puants, ou un entrepôt qui permettrait de rejoindre celui de Jar-IV. Lorenza se releva, et fit signe à Mach de la suivre. Elle sortit dehors, rejoignant la moto, et lui expliqua ce qu’elle avait trouvé.
« Libre à toi de m’accompagner ou de mener ta petite enquête. »
-
Assit au bar, Mach n'avait pas consciende du sujet de discussion de Lorenza et de l'homme avec lequelle elle jouait. Non, lui écoutait les discussions sans importances qu'il y avait autour de lui, et papotait avec la barmaid quand elle ne s'occupait pas des clients. Par contre, il fallait bien avouer que l'information reçue, était utile, mais, il devrait en parler à l'héroine pour savoir comment procéder. D'un autre côté, il n'était pas là pour lui donner des ordres, mais d'une certaine façon pour les suivre en l'assistant dans son opération.
- Vous avez un portrait de la demoiselle enlevée ? On sait jamais si j'ai le temps....
- Non, désolé !
Répondit la barmaid à la question de l'homme qui tuait le temps désormais. En effet, ayant sans doute trouvé un coup à jouer, le reste des ragôts étaient un peu sans importance désormais. En tout cas, pour le moment. Le problème de la petite fille n'était pas important, mais, s'il avait le temps, peut être qu'il en profiterait pour s'en charger une fois l'objectif principal rempli.
- Je crois que votre amie vous appelle !
Dit la femme à Mach qui finissait son verre. Ce dernier tourna alors la tête pour voir cela, et se leva, reportant son regard vers la barmaid.
- Je vous dois combien ?
- Rien pour cette fois ci mon chou !
Répondit alors la barmaid, qui ajouta alors que la conversation avait été suffisante, et diversifiante par rapport à d'habitude, où elle ne cessait de se faire draguer. Mach la remercia alors, et la salua avant de rejoindre Lorenza à l'extérieur. Là, la jeune femme, appuyée sur sa moto lui expliqua la situation, avant de demander au mercenaire ce qu'il comptait faire. Ce dernier avait pu constater qu'elle avait eu la même information que lui, voir même plus au final.
- Tu auras besoin d'aide, non ? Au vu de la tâche à accomplir, on ne sera pas trop de deux, tu ne crois pas ?
Par contre, cela semblait loupé pour l'utilisation d'un fusil de sniper ou d'un bazooka, même si dans certains cas le second serait utile. Mais, pour le premier, s'il devait entrer dans l'entrepôt, cela ne lui serait d'aucune utilité réelle. Il suivit alors Striker, et finit par couper le silence.
- Sinon, j'ai apprit que le Techno-Crime avait enlevé une gamine, mais j'ai pas plus d'informations. Tu saurais ce qu'ils comptent en faire ?
Demanda alors le mercenaire pour entretenir la conversation alors qu'ils étaient en route vers leur objectifs. Ils l'atteignirent d'ailleurs rapidement avec la moto de Striker. Il en descendit alors dès qu'elle s'immobilisa, pas trop pès non plus pour ne pas attirer l'attention de manière prématurée.
-
Seule, Lorenza doutait de réussir à infiltrer la base... Mais elle ne l’avouerait jamais devant quelqu’un d’autre, pas même devant une Héroïne. Mach avait effectivement collecté quelques informations, et lui parlait d’une fille que le Techno-Crime aurait capturé.
« Tu saurais ce qu'ils comptent en faire ? »
Lorenza répondit par la négative, un peu surprise. L’esclavage ne faisait pas partie des activités du Techno-Crime. Pourquoi capturer une fille ? Elle l’aurait compris, si ça venait de la part des Raptors, ou du Red Sun. Les premiers faisaient dans le trafic d’esclavage, et une jeune fille rapportait beaucoup. Et les seconds dirigeaient des trafics de prostitution, om, là encore, on pouvait trouver un certain intérêt pour les jeunes filles. Cependant, le Techno-Crime était spécialisé dans les infractions liées au monde des affaires : piratages informatiques visant à déstabiliser des sociétés, espionnage industriel, etc... Ils s’enrichissaient par le biais de sociétés-écrans, utilisant leurs crackers talentueux pour percer les systèmes de sécurité de leurs rivaux, afin d’obtenir de l’argent. Ils n’avaient que faire d’une fille. Soit les informations de Mach étaient erronées, soit il y avait quelque chose qui lui échappait... Était-ce pour ça que TG lui demandait de capturer Jar-IV ? Ce n’était pas impossible, TG était un fieffé menteur, et l’argument avancé lui semblait un peu faible. Elle imaginait mal le Techno-Crime s’allier avec les Raptors pour des raisons aussi simples.
Dans le fond, ça n’avait aucune importance. Sa priorité était de retrouver Bonemasha. Si elle pouvait sauver cette fille, elle le ferait. Autrement, sa priorité était d’éradiquer Big Jim. Lorenza roula rapidement à travers les rues sinistres d’Anachore. Ce n’était vraiment pas une belle ville, même s’il y avait, ici et là, des minarets et des édifices religieux, ainsi que des places marchandes assez animées. Le quartier industriel comprenait une série d’entrepôts, de lignes ferroviaires permettant un acheminement plus rapide des marchandises, et quelques bâtiments d’habitation désolés. Les portiques étaient ravagés, et il y avait quantité de truands, sortant à l’air libre, leurs blousons en cuir et les motifs à tête de mort dans leur dos indiquant leur appartenance. Les Sons Of Rebellion. Des anarchistes.
Lorenza roula rapidement, quittant le territoire des SOR pour rejoindre celui du Techno-Crime.
« Voici l’entrepôt. »
Une longue clôture électrifiée l’entourait, et Lorenza comprit que les informations de TG étaient incomplètes. Ce n’était pas qu’un simple entrepôt, mais un véritable complexe, qui appartenait à une société : la Haxwell Corp. Lorenza était prête à mettre sa main à couper que la Haxwell était une société-écran appartenant au Techno-Crime. L’entrée était une belle route en béton avec plusieurs caméras de sécurité, un champ électromagnétique empêchant de passer sans que son générateur soit coupé. Le long de la structure, plusieurs petits blocs noirs indiquaient l’emplacement de tourelles de défense.
Lorenza fit le tour de la structure deux fois, avant de s’arrêter près d’un restaurant. Il y avait plusieurs motos lourdes des Sons Of Rebellion devant.
« C’est du suicide. Cet endroit est trop bien défendu pour qu’on s’y infiltre » grommela Lorenza.
TG voulait-il qu’elle se suicide ? Il lui avait dit qu’il existait plusieurs moyens de pénétrer dans cette forteresse, mais Lorenza en doutait. Quand bien même ce serait le cas, à l’intérieur, sans renfort extérieur, elle se ferait démolir. Cependant, y avait-il une autre solution ? Elle y réfléchissait, quand Lorenza entendit des bruits de pas.
Deux hommes s’approchaient d’eux, en tirant sur leurs cigarettes. Le tatouage sur la main de l’un d’entre eux était visible.
« Vous êtes Striker ? demanda l’homme en tirant sur sa cigarette électronique.
- C’est possible.
- Si j’étais vous, j’éviterais de trop tourner comme ça autour de l’entrepôt. Il y a des caméras partout. »
Qui était ce type ? Que lui voulait-il ? Lorenza fronçait les sourcils, suspicieuse, tandis que l’homme observa brièvement Mach.
« Je vais la faire courte. Two-Guns veut capturer Jar-IV, et nous, on en a marre de ces tarés du Techno-Crime, qui empiètent sur notre territoire, et capturent nos gars pour leurs expériences génétiques. TG vous a envoyé, car il ne veut pas qu’on sache officiellement que deux gangs doivent s’allier contre le Techno-Crime. Ça... Comment dire ça, euh, ça fragiliserait l’équilibre des pouvoirs ici... »
Lorenza soupira, agacée. Cette nouvelle histoire ne lui plaisait pas.
« TG a du vous parler d’une plaque d’égout, n’est-ce pas ? Je peux vous y emmener... Mais vous devrez descendre seule. Votre copain, là, ne peut pas descendre. Toute seule, ce sera un miracle si vous vous faites pas gauler, mais, à deux, c’est suicidaire.
- Et si je te proposais d’aller te faire enculer et de me lâcher les ovaires, face de chiotte ? Tu répondrais quoi ? »
L’homme se mit à sourire, nullement intimidé.
« L’accès par les égouts est le meilleur moyen de passer... Et, même en supposant que vous arriviez à passer, vous ne pourrez pas détruire l’entrepôt tout seul. C’est pour ça qu’on peaufine cette opération depuis des semaines. Vous avez peur d’être séparé de votre mec ? Rassurez-vous, dès que ouvrirez les portes, à l’intérieur, on se pointera, et vôt’mec sera avec nous. »
Lorenza n’y comprenait pas grand-chose, et fronça les sourcils.
« Ce type n’est pas mon mec, connard. Ose encore l’insinuer, et je t’éclate la gueule. »
-
La récolte d'informations terminée, ou du moins pour le moment, Lorenza et Mach se mirent donc en route vers le secteur industriel, où ils étaient censés y trouver un entrepôt appartenant au Techno-Crime pour s'en emparer pour le compte des Vipers. Mais, alors qu'ils passaient de quartiers en quartiers, changeant également de territoire, le mercenaire avait prit la parole pour savoir si dans ses recherches, la jeune femme avait entendu parler d'une jeune fille enlevé par ceux qui étaient désormais leur cible. Cependant, l'Héroïne répondit, d'un geste de la tête, que non, etle mercenaire n'aborda donc pas le sujet davantage. Pourtant, il avait remarqué une expression montrant le doute sur le visage de sa partenaire, ce qui lui laissa se demander pourquoi un tel enlèvement, vu que cela ne semblait pas être un acte habituel de ce groupe. Bien sur, çà, l'homme ne put en faire que la supposition par rapport à ce que lui renvoyait le visage de Lorenza.
Son regard se posa alors, tandis que le duo retrouvait le silence pendant leur progression motorisée, qui ne passait pas si inaperçue que cela, dans la ville. Lorenza dut d'ailleurs par moment ralentir, tellement la population se faisait plus dense par endroit. Cette ville avait beau être pourrie de visu, elle semblait tout de même bien animée, et on devait probablement retrouver tous les types d'activités qu'on croise dans les autres. L'entrepôt qui était leur cible, s'avéra d'ailleurs rapidement ne pas être qu'un simple bâtiment, et Lorenza, qui en fit deux fois le tour, l'avait bien comprit. Non, s'était un véritable complexe industriel, et à ce que vit rapidement Mach, avant qu'elle ne s'arrête près d'un restaurant donnant sur l'accès principal du complexe niveau point de vue, s'était qu'il était vraiment bien protégé.
- Une vraie forteresse, porbablement aussi capable qu'une bonne base militaire !
Ajouta le jeune homme, en descendant de la moto, suite au commentaire de Lorenza. Celle ci n'était pas encore descendue que deux individus se rapprochèrent et l'interpellèrent, attirant également le regard du mercenaire. En effet, il en vint à se demander s'ils n'étaient pas déjà remarqué, puisque Lorenza ne lui avait nullement parlé qu'ils devraient rencontrer des contact de son commanditaire avant l'attaque. Par contre, il sourit de façon amuser en les voyant fumer une cigarette électronnique.
*De simples bambins alors ou des rigolos !*
Pensa t il avant de sortir une cigarette, une vraie, à son tour, et l'allumer, alors que Lorenza se chargeait de discuter. Et visiblement, elle n'apprécia pas la façon dont les hommes lui avaient parlé, et comme il considérait sa relation avec Mach. Cette fois, l'homme s'était bien gardé d'afficher quelconque expression sur son visage, se contentant de fumer. Il avait par contre bien noté la remarque sur les enlèvements pour des expériences génétiques.
- Ah et quelles genres d'expériences alors font ils ?
Dit il, ignorant le sujet principal sur l'infiltration du complexe, qui s'avérait délicate, et auquel Lorenza n'avait visiblement pas encore prit de décision. L'un des deux hommes, celui resté silencieux, se tourna alors vers le mercenaire.
- Comment voulez vous qu'on le sache ? On n'a encore jamais recroisé nos gars qui ont été enlevé !
Cela avait été prononcé assez froidement, et n'engageait finalement rien de bon pour la jeune fille. En effet, si les captifs n'avaient pas refait surface quelque part, s'était probablement que les expériences étaient des échecs et donc que les victimes étaient mortes.
- Mais, serait il possible qu'elles soient menées dans ce complexe ?
Poursuivit il, sans se vexer par rapport au ton de l'homme, alors que Lorenza ne s'était pas privé de répondre sèchement elle. Mach avait jugé que s'énerver aurait sans doute rendu leur situation précaire, et déclencher un conflit ici n'aurait pas fait leur affaire.
- S'est possible ! Ces tarés du Techno-Crime sont toujours en train de concevoir quelque chose quand ils ne sont pas dans des conflits ou dans leurs magouilles. Clea ne serait pas surprenant que toutes leurs installations possèdent un laboratoire en leur sein.
Avait donc répondu l'homme, plus calmement, mais toujours de façon déplaisante. Il était donc possible que la gamine soit dedans, tout comme elle pourrait avoir été emmené ailleurs. Après tout, rien n'indiquait aussi que l'enlèvement avait bien été fait pour obtenir un cobaye pour des expériences, même si cela semblait le plus probable visiblement.
- Alors que comptes tu faire ? Leur faire confiance et l'un de nous s'infiltre par les égouts ? Je peux y aller si préfère la jouer plus directe une fois les défenses ouvertes. Ainsi, ceci fait, pendant qu'ils seront occupés à tenter de repousser votre assaut, je pourrais vérifier si la gamine se trouve bien dedans. Ou l'inverse, tu t'infiltre, et va chercher leur chef pendant qu'on s'occupe d'attirer le gros des troupes. Tu en penses quoi ? A moins que t'es un autre plan ?
Proposa alors Mach à Striker en se tournant vers elle. Probablement que la remarque sur la confiance à accorder ne plairait pas aux deux hommes présents, qui entendaient la conversation, mais d'un autre côté, s'était aussi une question de logique, et il faudrait être naïf pour avoir confiance en de telles personnes à la première rencontre. D'un autre côté, Lorenza l'avait bien fait pour lui, ou en tout cas devrait le faire si elle décidait de le laisser s'infilter à sa place.
-
S’infiltrer plaisait moyennement à Striker, qui n’était pas vraiment un as de l’infiltration. Il aurait fallu faire appel à Brainstorm pour ce genre de trucs, car elle était plus habituée qu’elle à se glisser dans des endroits étroits. Two-Gun s’était bien foutu d’elle ! Lorenza enrageait, encore plus qu’elle discutait avec des bleus. Mach se proposait donc de s’infiltrer à sa place, tout en essayant d’obtenir des informations sur ce que le Techno-Crime faisait de ses prisonniers. Il ne risquait pas d’obtenir grand-chose. Les Sons Of Anarchy étaient des individus emportés, des fous furieux, que le Techno-Crime considérait comme des primates décérébrés, à peu près aussi intelligent que des raiders... Ce qui n’était pas totalement faux. Faire équipe avec eux faisait horreur à Lorenza, mais, à seulement deux, ils n’auraient aucune chance contre la forteresse de leurs adversaires.
« Soit... Tu t’infiltreras, Mach, et je resterais avec eux pour te porter secours. Mène-nous à ton chef.
- Suivez-moi. »
Le groupe s’avança, entrant dans le bar. C’était un petit établissement miteux, avec des serveurs automatisés, une musique de vieux rock insupportable, de la bière, de la cigarette à outrance, et un déballage de machisme masculin à vous faire envier toutes ces pétasses tekhanes manifestant pour l’unicité des sexes. C’était un sinistre boui-boui, et Lorenza s’avança lentement, regardant autour d’elle. Quel endroit infect ! Vivement qu’elle se tire d’ici, tiens !
« C’est par ici. Notre chef vous expliquera ce qu’il faut faire. »
Ils allèrent dans un couloir à l’arrière, rejoignant un escalier qu’ils entreprirent de descendre, pour atteindre une sorte de long couloir souterrain avec des lumières dans les coins. Le groupe atteignit rapidement une pièce avec une solide porte en acier, qu’on ouvrit à l’aide d’un mot de passe. L’un des chefs des Sons Of Anarchy était derrière, avec plusieurs hommes. Il s’appelait Scabbs (http://img98.xooimage.com/files/1/3/b/scabbs-4007a34.jpg), et avait une allure très particulière. Lorenza fut un peu surprise de le voir. Il était assez différent des autres types qu’elle avait croisés jusqu’à l’heure.
« Voici donc Striker, commenta Scabbs en croisant les bras. Votre réputation vous précède, chasseuse de raiders. »
Lorenza haussa les épaules. Il n’était pas si surprenant que ça qu’on la connaisse, car elle se rendait fréquemment à Anachore. Pour autant, il était toujours agréable qu’on la reconnaisse. Le regard de Scabbs se porta ensuite sur Mach.
« Et vous êtes ?
- Quelqu’un de fiable, répliqua Lorenza. Il aime bien se faufiler dans les trous et les endroits puants. »
Sourire sardonique. Scabbs fronça lentement les sourcils, mais n’ajouta rien. Il devait savoir que Lorenza n’aimait pas les négociations interminables, et s’avança vers une porte métallique à droite. Ils étaient dans une espèce de petit bunker, et la ventilation parvenait à peine à rendre l’air respirable. Il faisait chaud, et Lorenza, comme à son habitude, n’accordait aucune importance aux regards lubriques qu’on lui faisait.
« Nous y voilà », indiqua Scabbs.
Le trio se rapprocha d’une sorte de tunnel creusé dans le mur, soutenu par des poutres. Une énorme perceuse avait visiblement permis de faire une brèche.
« Ce trou mène à une évacuation des déchets de l’entrepôt du Techno-Crime. Nous avons envoyé des éclaireurs. »
Scabbs décrivit l’endroit comme une sorte de long tunnel de maintenance, avec des lueurs rouges, des mines, des rayons lasers, des caméras de sécurité, des caisses, et d’énormes tuyaux à gauche et à droite, ainsi que de redoutables robots-lames (http://i1.ytimg.com/vi/MkuKJLaKAMs/maxresdefault.jpg), qui vous déchiquetaient la peau.
« Au fond du couloir, il y a une échelle. Il vous faut trouver la console de sécurité qui permet d’actionner les défenses extérieures, et la détruire. Nous serons quand ce sera fait. Venez. »
Scabbs se remit à marcher, et les conduisit à un escalier métallique. Ils arrivèrent dans une sorte de bureau informatique avec des machines énormes et bourdonnantes, et d’énormes écrans avec des résolutions de couleur ancestrales, affichant des images vertes terriblement pixellisées. Si Ryouka s’était retrouvée dans un tel bunker, elle aurait fait une crise cardiaque.
« Nous avons parfois accès aux images de surveillance d’un satellite tekhan, mais les défenses extérieures comprennent des relais qui brouillent le signal. Si vous désactivez le système de sécurité externe, nous pourrons passer. Nous aurons une fenêtre d’action de deux minutes avant que les générateurs secondaires ne s’activent... Mais ne vous en faites pas, c’est plus qu’il n’en faut. »
Ce tunnel avait l’air d’être un véritable coupe-gorge. Scabbs n’avait risqué aucun de ces hommes, car c’était une brèche que le Techno-Crime ignorait. Lorenza avait confiance en Mach. Il avait survécu aux raiders. Il était endurant. Et, s’il se plantait, elle, elle serait toujours en vie.
« On commence dès que vous voulez... J’espère que Two-Gun vous paie bien. »
-
La discussion dans les rues devant l'entrepôt dans lequel devrait pénétrer Lorenza et Mach, ne tarderait pas à s'achever quand le second fit la proposition à la première d'être celui qui s'infiltrerait par les égoûts. Proposition que la jeune femme ne sembla pas refuser, et même accepter avec un certain plaisir. Nul besoin d'imaginer que cela était parce que la demoiselle n'avait simplement pas voulu se salir dans des tunnels étroits et des plus sales. Quoi qu'il en fut, le duo dut alors suivre les deux hommes des Sons of Anarchy (décidément, cela me fait trop penser à la série du même nom, même si je ne l'ai pas suivi) qui les conduisirent dans un bar que Strikers ne sembla pas apprécier à la vue de son expression de dégouts, ou du moins le regard qu'elle laissa transparaître
- Quoi! Me dit pas que te retrouver dans un lieu où il n'y a que des hommes te mets mal à l'aise tout de même !
Plaisanta Macj; la clope toujours au bec. Bon, il fallait bien avouer qu'au vue des regards, sans parler de l'état de crasse du lieu et des clients, cela n'avait rien d'un lieu plaisants. En tout cas, ce que remarqua principalement le mercenaire, qui lui n'était pas dérangé par la musique où l'excès de fumée. Il avait voulu détendre l'atmosphère, mais, il se doutait bien que cela ne serait pas le cas. Il se contenta donc de suivre les duos d'hommes et Lorenza, jusqu'à une salle au sous sol, veillant bien à mémoriser le code de sécurité pour entrer dans la salle. On ne savait jamais, cela pourrait être utile.
Pénétrant donc dans le QG des Sons of Anarchy, ou du moins ce qui leur servait de base d'opération ici, Mach et Lorenza firent la connaissance du chef de groupe, qui semblait finalement assez banal en apparence. Encore une fois la réputation de Striker n'était plus à faire, mais cela n'avait rien de surprenant, puisque si les sous fifres la connaissait, leur chef était évidemment au courant également.
- On va dire çà comme çà, même si s'est souvent le travail qui m'y oblige !
Se contenta de dire, à la suite de la réponse de sa partenaire, suite aux regards et la questions sous entendu sur son identité. L'homme ne chercha en tout cas pas plus à leur poser des questions, et les guida vers l'entrée du tunnel en leur faisant un topo sur la situation.
- Pfiou, cela en fait des systèmes pour un simple tunnel !
Lâcha le mercenaire à l'écoute de la longue liste des systèmes de sécurité qu'il aurait à éviter pour pénétrer dans la souricières. Et cela n'allait pas être une partie de plaisirs, et le plus dur étant probablement le cas des robots patrouillants, surtout si cela se combinait avec les rayons lasers et les caméras de surveillances, le tout simultanément qui rendrait donc l'approche discrète totalement impossible au fond, puisque la neutralisation était impossible dans ce cas. Passé outre un système à la fois était aisé, deux plus compliqué, mais alors trois, s'était quasiment du suicide.
En tout cas, Mach devint songeur alors que le groupe se dirigeait vers une salle d'opération où le chef du groupe allié continua a expliquer son plan. Le mercenaire n'était que peu attentif, déjà occupé à chercher un moyen de passer outre tout ce à quoi il allait devoir avoir affaire.
- Se ne sera pas aussi rapide dans ce tunnel ! Il n'y a vraiment aucun accès plus simple. Ou une ruse qui pourrait nous faire entrer, comme un cheval de Troie ?
Demanda Mach, après la remarque de l'homme sur la fenêtre ouverte qu'il y aurait une fois le système de sécurité externe débranchée avant qu'il ne se réenclenche. Il avait alors évoquée la ruse que les grecs avaient usés, ne se souvenant plus de la faction cependant, juste qu'elle était dirigée par Achille lui semblait il; avaient usé pour s'emparer de la cité de Troie. Il se demandait si un tel système, avec un appât suffisant pour faire baisser les défenses du Techno-Crime bien sur, ne serait pas suffisant pour entrer, plutôt que devoir se farcir et des heures et des heures d'infiltrations à hauts risques dans un tuneel surprotégés.
-
[HRP]J’ai fait une erreur dans mon précédent post, que je ne vais pas essayer d’éditer pour le moment, en raison de ma connexion laborieuse. Il ne s’agit pas des Sons of Anarchy, mais bien des Sons of Rebellion, j’ai confondu x)[/HRP]
« Ce ne sera pas aussi rapide dans ce tunnel ! Il n'y a vraiment aucun accès plus simple. Ou une ruse qui pourrait nous faire entrer, comme un cheval de Troie ? »
Bras croisés, Lorenza esquissa un léger sourire devant ce plan. Scabbs ne tarda pas à lui répondre, bras croisés.
« S’il existait une solution plus simple, nous n’aurions pas fait appel à vous. »
C’était logique. Ce sale Two-Guns s’était vraiment moqué d’elle. C’était une mission-suicide ! Il ne faisait pas ça uniquement pour donner à Lorenza l’information qu’elle recherchait. Est-ce qu’il cherchait à se débarrasser d’elle ? Two-Guns n’avait aucune raison de se méfier d’elle, mais, à Anachore, il n’y avait parfois pas besoin de raison pour se méfier de quelqu’un. La paranoïa ambiante de la ville était amplement suffisante. Elle allait avoir une discussion sérieuse avec Two-Guns quand ça serait fini. Mais encore fallait-il, pour cela, terminer cette mission.
« Les portes ne s’ouvrent que quand des camions de maintenance entrent. Ils appartiennent à Haxwell Corp. Nous en avons déjà volé un, et avons tenté d’entrer... D’appliquer ta stratégie. Mais l’endroit est extrêmement bien surveillé. Des canons électriques ont tué tous nos hommes. »
Quand il disait que la sécurité était solide, il ne plaisantait pas. Ce tunnel ressemblait à un véritable enfer, mais Lorenza sentait qu’elle pouvait le faire. Ce n’était pas de la vantardise. Elle savait qu’elle était douée. Elle pouvait vraiment le faire. Elle pouvait réussir. Lorenza était une Héroïne. S’il n’y avait aucun autre moyen, elle n’allait pas épiloguer pendant des heures, elle n’en avait pas la patience. Mach hésitait, n’ayant visiblement pas envie de mourir. Elle grogna, en secouant la tête.
« Je vais aller dans ce tunnel, je désactiverais ces putains de boucliers, et vous avez intérêt à rapidement ramener vos fesses ! »
Scabbs hocha la tête. Lorenza ne dit rien de plus, et s’avança vers le trou creusé par les machines des Sons Of Rebellion. Un sourire amusé éclairait les lèvres de Scabbs, tandis que ses hommes se mettaient à parier sur les chances de succès de Lorenza. Honnêtement, Striker avait surtout voulu de l’action. Poireauter pendant des heures, échafauder des stratégies fumeuses et des plans tortueux, ce n’était pas pour elle. Elle laissait ça aux autres. Elle allait entrer dans cette base de merde, et en finir avec cette histoire. Elle remonta le long du tunnel, se rapprochant du couloir, et s’arrêta prudemment, regardant brièvement. Elle vit une série de tuyaux, et s’avança un petit peu, posant le pied sur le béton.
Scabbs, de son côté, tourna sa tête vers Mach.
« Sacrée femme, hein ? Mais il se pourrait que cette folle le fasse... Suis-moi, petit, je vais te montrer nos hommes... Et redis-moi comment tu l’as rencontré, je n’ai pas très bien compris ce qu’elle a dit en parlant de trous et d’endroits puants... »
-
La stratégie avançée était loin d'être des plus simples à mettre en place, ou du moins à réussir. En effet, pour cela, il allait falloir que celui qui passerait par le tunnel arrive à entrer sans avoir déclenché un seul des systèmes de sécurités présent. Il était donc normal pour Mach, qui s'était désigné pour accomplir cette tâche, de s'assurer que cela était la seule façon de faire avant de courir ce risque assez gros. Mais, la réponse du chef adverse laissa bien comprendre qu'il n'y avait pas d'autres options. En effet, le coup du cheval de Troie n'avait pas fonctionné, soit parce que le Techno-Crime avait été informé du vol de camion, et donc il suspectait ceux ci, soit il avait un système capable d'identifier aisément les passagers de ce dernier.
Le mercenaire soupira donc, n'ayant guère d'autre choix. Mais, avant qu'il acquiesse et se "résigne" à aller dans ce tunnel de l'enfer, Lorenza, qui s'impatientait clairement décida de la faire elle même.
- Att.....
Trop tard, il n'eut pas le temps de l'interpeler pour dire qu'il le ferait, qu'elle avait déjà disparu dans l'embouchure de la galerie donnant sur les égoûts. Son idée de fouiller le complexe une fois la sécurité désactivée tombait à l'eau, ou en tout cas dans son plan initial. Mais, cela n'était finalement pas le plus important. Non, Mach se demandait toujours, et sérieusement contrairement aux hommes derrière lui, quelles étaient les chances de réussites d'une telle entreprise. D'autant plus qu'avec le comportement enflammé, d'après ses premières impressions, Mach se doutait que Striker aurait du mal à la jouer tout en finesse, chose requit dans le genre de situations dans lequel elle s'embarquait.
- Il vaudrait mieux en effet, car en cas d'échec, elle n'aura pas droit à une seconde chance !
Répondit Mach à l'homme qui lui demandait de le suivre désormais pour préparer la suite de l'opération, au cas où Lorenza réussisse en effet.
- Elle m'a ssimplement sortit d'un charnier de Raiders, qui m'y avaient jeté en pensant m'avoir tué !
Répondit le mercenaire, alors qu'ils remontaient vers le bar où attendait donc le reste de l'unité. Le pire était qu'il semblait y avoir de tout, de la canailles pure et simple à des mercenaires plus ou moins bien équipés. Cela en était presque à croire que les Sons of Rebellions n'avaient guère envie de se mouillés eux mêmes. Mais, après, Mach se trompait peut être, ne se basant pour le moment que sur les apparences, et les attitudes affichés par les hommes et les femmes en train de se détendre au bar avant leur prochaine mission.
-
SCABBS
Scabbs avait déjà entendu parler de Striker. La rumeur disait qu’elle appartenait à une sorte de gang de bombes sexy, mais il n’en savait rien. À vrai dire, tant que ça n’influait pas sur ses affaires à Anachore, Scabbs pratiquait la doctrine politique du : « Ça ne me concerne pas, donc ça n’existe pas ». Les Sons Of Rebellion constituaient un gang difficile à gérer, car le groupe se scindait en de nombreuses factions qui s’opposaient entre elles. Scabbs lui-même n’était pas le chef des SOR. Il n’existait pas vraiment de chef, à vrai dire. Tous les anarchistes se disputaient le trône entre eux, mais Scabbs était généralement reconnu comme étant un membre influent des SOR. Il avait grandi à Anachore, vu le jour dans cette ville sinistre, à l’époque où l’armée tekhane se repliait. L’armée avait fait vivre Anachore, lui avait donné sa taille actuelle. Anachore était enfoncée dans le désert, près d’anciennes bases militaires abandonnées, datant de l’époque où les Formiens avaient débarqué. Avant ça, les militaires faisaient vivre la ville, s’en servant comme d’un point d’approvisionnement pour leurs bases. La ville était dirigée par les militaires. Le marché noir s’était installé progressivement, mais n’avait réellement explosé que quand les soldats étaient partis. Anachore était une ville qui ne survivait que grâce au crime, car il n’y avait rien ici. Les industries étaient laborieuses, et la seule source de revenus venait des mines à proximité d’Anachore. Scabbs aimait toutefois cette ville, sans pouvoir se l’expliquer, car il n’y avait rien d’attirant à Anachore, rien qui ne soit vraiment authentique. Le quartier historique, regroupant les fondations du village nomade que les Tekhanes avaient transformé, était moche, sans intérêt, et ravagé par les squats et les drogués.
Pour autant, c’était sa ville, et il considérait les étrangers avec méfiance. Le Red Sun et le Techno-Crime étaient venus ici pour se développer, pour s’emparer de cette ville, mais Anachore n’était pas à eux. Les Anachoriens ne voulaient pas d’eux, et c’était pour ça que Scabbs se battait contre l’influence grandissante du Techno-Crime et de ses machines. Il se battait pour l’autonomie d’Anachore. Le gouverneur local était un mollusque sans intérêt. Un. C’était dire tout l’intérêt que Tekhos Metropolis vouait à Anachore, pour laisser un mâle au pouvoir. Anachore était à la limite de l’État tekhan, près des terres ashnardiennes, mais il était probable, vu l’explosion des trafics illégaux le long du désert, que Tekhos décide de réinvestir Anachore un jour ou l’autre, comme les militaires l’avaient fait avec d’autres villes, afin de soutenir les activités de police contre la criminalité.
Quoiqu’il en soit, la destruction de cet entrepôt soulagerait Anachore, et Scabbs espérait bien découvrir, dans les entrailles, quelques secrets, comme des bases, ou des caches. Le Techno-Crime opérait dans la métropole, et, s’il remettait ce genre d’informations aux autorités, ceci pourrait sérieusement embêter le Techno-Crime. Si la police n’avait qu’un simple rôle d’arbitre sur Anachore entre les différents gangs, dans les principales villes tekhanes, la police était beaucoup plus présente.
« Elle m'a simplement sortit d'un charnier de Raiders, qui m'y avaient jeté en pensant m'avoir tué ! » s’expliqua Mach.
Scabbs le regarda avec curiosité. Vraiment ? Ce type devait être doué, alors, car les raiders étaient connus pour ne faire aucun cadeau. À chaque fois qu’ils menaçaient d’attaquer Anachore, tous les gangs s’unissaient, vu que les raiders ne respectaient rien, et ne chercheraient qu’à détruire intégralement Anachore. Il ne fit aucun commentaire, hocha tout simplement la tête, et rejoignit le bar. Son unité était là, une série d’hommes, de tueurs, qui fumaient, buvaient, dissimulant sous leurs vêtements leurs pistolets, tandis qu’on avait fermé le bar, et qu’on posait des armes automatiques.
« Nous n’avons aucune armure de combat, expliqua Scabbs. C’est le Red Sun qui en a, et une faction, les Patriots, a tenté de leur en voler une cargaison il y a une semaine, en prévision de cet assaut... Ce fut un carnage. »
Tôt ou tard, le Red Sun risquait de poser un problème.
« Les gars, je vous présente un individu qui a survécu aux raiders ! Mach Bonin « Le Survivant » ! »
Un surnom de combat, c’était la rigueur, au sein des gangs.
LORENZA
Les sondes s’avançaient lentement, avec un énorme objectif faisant office de caméra. Lorenza s’abritait prudemment dans les recoins, derrière des caisses. Si elle détruisait une seule machine, l’ordinateur central en serait informé, et déclencherait la fermeture du complexe. Striker se mordilla les lèvres. Brainstorm aurait été plus indiquée pour cette mission, mais une Héroïne se devait d’être polyvalente. Elle voyait les sondes filer et revenir, et continua à s’avancer. Au fond du couloir, éclairée par une lumière rouge, il y avait une échelle permettant de grimper. Lorenza se mit à ramper sous les tuyaux, passant sur la droite, dans une sorte de conduit de maintenance. Les tuyaux étaient mortellement brûlants, et de la vapeur s’en échappait parfois, la forçant à s’arrêter, afin de pouvoir passer.
*Quelle chiotte !*
En sueur, Lorenza s’avança, jusqu’à atteindre un mur infranchissable. Elle s’abaissa alors, et écarta une grille, penchant lentement sa tête. Elle voyait, dans les murs, des espèces de trous incurvés, indiquant l’emplacement de systèmes défensifs, si jamais la sécurité la repérait. Les robots-lames étaient probablement au repos. Elle vit la sonde passer, et s’avança rapidement, grimpant l’échelle.
*Finalement, ce n’était pas aussi compliqué que ça...*
C’était une longue échelle de maintenance, qui lui permit d’atteindre une petite pièce métallique et sombre.
Lorenza était entrée dans la base, mais elle prit progressivement conscience que le plus dur était encore à venir, car elle était maintenant dans le ventre de la Bête. Un endroit où la sécurité devait être lourdement renforcée.
-
Mach n'eut pas réellement de réponse à la réponse qu'il fournit lui même à Scabbs sur sa rencontre avec Lorenza. Cependant, il semblait que l'homme avait été impressionné, comme si survivre aux Raiders était si peu commun dans le coin. Le mercenaire se fichait bien qu'il ait eu de la chance ou non sur ce coup là, l'important était qu'il était en vie justement. Et cela même si la mission qui s'annonçait risquait fortement de lui faire retrouver les portes des Enfers. Ce n'était pourtant pas quelques choses qui effrayaient le mercenaire, puisque cela ne serait pas la première fois, et s'il survivait, cela n'en serait probablement pas la dernière.
Ils finirent par entrer dans la pièce principale du bar, où toute l'unité qui allait menée l'assaut, ou du moins une partie, s'était rassemblée en attendant l'appel de Striker pour annoncer que les défenses étaient baissées. Enfin, çà, un gars surveillait peut être simplement l'entrepôt en attendant que se soit le cas pour donner le signal avant même que la jeune femme ne l'ait fait.
- Leur demander de vous fournir poliement aurait peut être été plus efficace dans ce cas ! Après tout, malgré vos rivalités, vous avez sans doute des échanges "commerciaux" entre factions non ?
Demanda Mach à Scabbs en réponse au commentaire qu'il avait fait sur le manque de protections pour ses hommes, alors que niveau armement cela ne manquait pas visiblement. En effet, le bar avait été fermé, et les joies de celui ci remplacés par les préparatifs de missions. Et pour la majorité cela se traduisait par des étalages d'armements sur les tables.
- Cela serait trop simple si cela était possible !
Se fit alors entendre la voix d'une jeune femme addosée au mur qui était à côté des escaliers qu'ils venaient de grimper.
(http://nsa34.casimages.com/img/2013/08/24/mini_130824023100868960.jpg)
- En effet, mais cela arrive pourtant Kasumi !
Répondit alors le chef à l'une de ses femmes, même si la liberté que prenait la jeune femme dans sa façon de parler laissait plutôt entendre qu'elle était une indépendante, tout comme Mach. Cela fit en tout cas sourire la jeune femme totalement vêtue d'une combinaison de cuir noir, et avec une capuche lui cachant une grande partie de la tête et du visage. Mais, l'attention du mercenaire ne tarda pas a être ramenée vers la salle quand l'homme l'accompagnant le présenta au groupe en l'affublant d'un surnom qui sembla en amuser plus d'un.
- Eh le caïd, on a déposé ton matériel la bas pendant que tu discutais avec le chef. Par contre, je doute que tu auras besoin de ton fusil de sniper !
Dis l'un des hommes de Scabbs qui l'avait accueilli lui et Striker un peu plus tôt. En tout cas, Mach ne pouvait lui donner tord, puisqu'au vu de la tournure de la situation, il était inutile de chercher à avoir ses ennemis de loin et en toute discrétion.
- En effet, et vous avez quoi à me prêtez en remplacement du coup !
Dit il de façon amusé en rejoignant l'homme, alors que Scabbs se dirigeaient visiblement ailleurs pour savoir si Striker s'en sortait bien ou non sans doute. Celui que Mach avait rejoint lui montra donc diverses armes, laissant Mach choisir ce qu'il préférait donc. Il finit par prendre une Akurate BLASSter (http://nsa33.casimages.com/img/2013/08/24/130824030302546940.jpg) en se disant que contre le Techno-Crime, son effet corrosif serait des plus utile, vu qu'il allait falloir s'attendre à rencontrer des robots.
- Bon, je vais boire un coup en attendant le signal. Cela ne peut faire que du bien !
Dit le mercenaire en souriant, avant de rejoindre le bar et s'assoir au comptoir, posant son arme à la verticale à côté de lui. Etrangement, Kasumi vint s'assoir à ses côtés.
- Alors, volontaire ou ils t'ont recruté de forces ?
- Disons simplement que je rends service à quelqu'un à qui j'en doit une !
Répondit le jeune homme en prenant son verre de whisky à la main et le porta à sa bouche pour en boire une gorgée sans sourciller.
-
LORENZA
Froid et métallique. Cette pièce était assez sinistre, servant visiblement de rangements. Elle avait beau être plongée dans l’obscurité, Lorenza pouvait voir, dans un coin, le réticule rouge d’une caméra de sécurité. Sur le coup, elle regrettait de ne pas avoir pris de lunettes infrarouges, et attendit donc prudemment, la main sur la gâchette. Il était possible qu’une sonde l’ait aperçu pendant qu’elle grimpait l’échelle, ou qu’il y ait eu d’autres capteurs. Elle s’attendait à voir des sentinelles de combat arriver, et restait donc attentive et vigilante, dissimulée dans un coin, la seule source d’éclairage venant des diodes rouges dans le tunnel de maintenance. Au bout d’un moment, elle fut convaincue qu’il n’y avait personne, et entreprit de s’avancer. Lentement, elle s’avança le long des étagères, fixant silencieusement la caméra. Ses yeux s’habituaient peu à peu à l’obscurité. Il y avait une commande manuelle permettant d’ouvrir et d’abaisser les volets, et elle se dirigea donc par là. Lorenza appuya sur le bouton, et, dans un léger couinement, les volets métalliques se soulevèrent sur toute une rangée, découvrant une série de vitres.
Lorenza regarda de l’autre côté, et vit la cour intérieure de l’entrepôt. Visiblement, l’échelle de maintenance l’avait amené à l’étage. Elle pouvait voir une série de chariots élévateurs, de caisses, de camions arrêtés, ainsi que des caméras de sécurité le long des piliers, et des armoires comprenant probablement des robots-lames.
*Même une souris ne passerait pas sans se faire remarquer...*
Elle observa à nouveau la pièce, et vit qu’il y avait une porte, dans un coin. Elle s’en rapprocha lentement, vigilante, et l’ouvrit, la main sur la crosse de son Red Marquis. La porte s’ouvrit sur un couloir métallique gris et terne, mais vide. Lorenza s’avança tranquillement, arrivant à un embranchement, et prit sur la droite, sans trop savoir où elle allait. Son objectif était le centre de sécurité, mais il n’y avait aucun plan, aucun panneau, et rien pour se repérer. Elle s’avança donc dans le couloir, à l’aveuglette, jusqu’à apercevoir une console devant une série de portes closes. Prudente, elle s’en rapprocha, et pianota sur les touches.
C’était une console de maintenance, et elle lut plusieurs informations sur l’écran digital. Dans le couloir, il y avait une série de « chambres d’expérience ». Lorenza retint un frisson, et continua à pianoter sur les touches, sans trop comprendre ce que cela signifiait. Chaque chambre d’expérience comprenait un « sujet d’expérience », qui était désigné par des numéros. Il subissait un « traitement », mais le contenu du traitement était une série de chiffres. Une dernière ligne informait de l’état d’avancement de l’expérience : « Phase 1 en cours », lut-elle pour une expérience, tandis que, pour une autre, la Phase 3 était amorcée.
*Curieusement, je n’ai pas spécialement envie de savoir ce qu’ils trafiquent...*
Lorenza sentait toutefois des frissons... Et entendit alors des bruits de pas. Elle pesta, et traversa l’autre côté du couloir, avant de s’arrêter dans un angle. Les bruits de pas se rapprochaient.
« Je... Je ne veux pas y retourner, non, pitié !!
- Tout refus d’obtempérer sera considéré comme une tentative de désobéissance » grinça une voix mécanique.
Il y avait un cobaye et une machine. Lorenza restait dans son coin, se demandant si elle devait intervenir ou non. Elle serrait la crosse de son Red Marquis, hésita encore un peu, et s’élança d’un coup... Pour voir une énorme machine (http://img96.xooimage.com/files/9/4/1/robot-de-combat-406bcb5.jpg). Un robot massif se tenait là, et tourna la tête vers Lorenza.
« Couche-toi ! » hurla-t-elle à l’intention du cobaye.
Le sujet d’expérience, un homme rasé avec une blouse blanche, se jeta sur le sol, et Lorenza fit feu. Elle sortit son deuxième pistolet, et fit feu avec les deux armes, les balles produisant des étincelles sur l’armature en acier du robot. La machine s’avança rapidement vers Lorenza, ses yeux rougeâtres semblables à deux bouches infernales.
SCABBS
Scabbs laissa le jeunot avec Kasumi, une mercenaire dont il ne savait pas grand-chose, si ce n’est qu’il l’avait payé, et qu’elle n’avait pas pour habitude de trahir ses employeurs. C’était tout ce qu’il demandait. L’homme inspectait ses hommes. Ils étaient prêts à en découdre. Le Techno-Crime n’était pas un gang très populaire au sein d’Anachore, puisqu’il s’agissait de machines de combat, et qu’on disait qu’ils se livraient à des expériences sinistres dans leur entrepôt. Scabbs était curieux de savoir de quoi il retournait. Il espérait que la mystérieuse femme s’en sortirait. Autrement, il ne pourrait jamais lancer l’assaut. Scabbs n’avait pas envie de perdre inutilement ses hommes.
Il se mit à tirer sur une cigarette, en s’arrêtant à une table.
« Tu penses qu’elle va le faire ? lui demanda l’un de ses hommes.
- Je l’espère bien... Notre blindé est prêt ?
- Oh que oui, il l’est ! Mais tu sais très bien qu’il ne servira à rien tant que...
- Je sais ! » grinça Scabbs en se relevant.
Est-ce qu’ils allaient enfin pouvoir assiéger l’entrepôt ? Scabbs espérait obtenir à l’intérieur des armes dernier cri, qui l’aideraient à reprendre le contrôle sur sa ville. Anachore était ravagée par es guerres interminables entre les Raptors et les Vipers, et la présence du Red Sun l’inquiétait. En seulement quelques semaines, l’organisation criminelle avait réussi à s’implanter. Scabbs regrettait cette époque lointaine où il était le grand seigneur du crime d’Anachore. Il s’était reposé sur ses lauriers, et n’avait pas pu empêcher son clan de se scinder, formant les Raptors et les Vipers. Les cyborgs du Techno-Crime avaient été les responsables de ce schisme, et, maintenant, le Red Sun venait se joindre à la fête.
Pourquoi diable est-ce que tant d’étrangers s’intéressaient à sa ville ? Ça le foutait vraiment en rogne ! Il espérait donc que la tueuse des raiders réussirait cette mission impossible.
-
Alors que Lorenza était en train de risquer sa vie, Mach était assit au comptoir d’un bar, QG actuel et temporaire des Sons of Rebellions pour la mission. Et il n’était pas seul, puisqu’une mercenaire du nom de Kasumi était assise à ses côtés. Mais, même s’il paraissait prendre du bon temps avec son verre d’alcool à la main, il n’y pouvait rien, puisque comme tout le monde ici, le jeune homme était contraint à l’attente, celle que Striker leur imposait tant que le signal pour l’assaut ne serait pas lancé. Le mercenaire n’avait pas entreprit de discuter avec les autres membres de l’opération. Il se fichait bien de ce genre de choses, puisqu’ils ne feraient équipe que pour une durée déterminée, et fraterniser dans un tel moment ne servait pas à grand-chose. En effet, quand les choses tourneraient mal, qui aurait pu dire qui allait survivre ou mourir.
-Ah ! Cette femme doit vraiment compter pour toi alors pour que tu t’investisses à ce point dans ton code d’honneur et te lancer ainsi dans une mission qui a tout de suicidaire !
Reprit alors Kasumi, qui semblait être la seule à vouloir connaître Mach malgré les circonstances. Ce dernier supposa que la jeune femme devait chercher à tuer l’ennui à sa façon, jugeant que le mercenaire était l’homme idéal pour cela. Enfin, il se souciait peu des motivations de la jeune femme, et ne réagit guère, pas par la surprise ou le choc face à une telle annonce que certains auraient pu prendre comme outrancière envers leur honneur, alors que la gêne pourrait être la cause d’une supposition infondée sur des relations intimes entre Lorenza et Mach.
- J’ai l’impression que je ne sois pas le seul à me lancer dans un traquenard pareil en connaissance des risques !
Dit-il à son tour, un peu moqueur, mais en conservant une apparence des plus sérieuse, et sans tourner le regard vers la concernée. Il but alors une autre gorgée, alors, qu’hormis eux deux, le reste du groupe se concentrait sur la préparation de l’attaque au lieu de profiter peut être de leurs derniers moments de vie.
- Un point partout donc !
Lâcha la jeune femme en riant avant de boire une gorgée d’alcool elle aussi. Mais, contrairement à Mach, qui était face au comptoir, Kasumi était assise de flanc, tournée vers le mercenaire, jetant parfois des regards sur lui, comme sur le reste de la salle. On aurait pu croire que la jeune femme cherchait à s’assurer qu’on ne l’attaquait pas dans le dos, en guettant le moindre geste étrange chez les hommes de Scabbs.
- Mais, je suppose qu’on a chacun ses raisons pour faire ce genre de choses !
- Et quelles sont les tiennes alors ?
Avait enchaîné aussitôt Mach quand Kasumi avait fait cette remarque. La voleuse se contenta de lui sourire quand il tourna le regard vers elle pour la première fois depuis qu’ils s’étaient croisés. Il vit son visage assez féminin, alors qu’elle faisait tout pour le dissimuler avec sa capuche. On pourrait même se demander donc, si elle ne lui avait pas montré sciemment, même s’il ne se posa pas ce genre de questions. Il n’insista en tout cas pas plus, et son attention bascula alors à l’opposée, comme beaucoup des personnes présentes dans le bar. Ils regardèrent tous en direction de la fenêtre qui donnait sur l’entrée de l’entrepôt, ou du moins du grand portail, aux dimensions énormes pour tout dissimuler derrière, laissant juste comprendre que de gros engins pourraient y passer. Ce dernier était en train de s’ouvrir, et visiblement pour laisser sortir quelque chose. Cela intriguait tout le monde, sans doute pour savoir s’il serait possible de subtiliser la cargaison au Techno-Crime.
- Serait ce une invitation ou le signe de Striker ?
Murmura alors le mercenaire en posant son verre et se levant pour se préparer à lancer l’assaut si ce qu’il avait annoncé était bel et bien le cas. Pourtant, en l’état actuel des choses, puisque le portail s’ouvrait à une lenteur comme s’était pas permis, un escargot irait plus vite, et ne laisserait passer actuellement qu’un homme de front, qu’il était impossible de le prédire.
- Cela serait surprenant, même pour elle. Cela fait que trop peu de temps qu’elle s’est engagée dans les tunnels !
Dit alors Kasumi à ses côtés, montrant au passage qu’elle avait du tout entendre des échanges entre Scabbs, Mach et Lorenza quand ceux-ci étaient au sous sol. En tout cas, pour Mach, il n'aurait su dire combien de temps s'était écoulé depuis ce moment, même si cela ne dépassait probablement pas le quart de temps d'une journée, soit six heures. Cela était probablement guère plus qu'une ou deux heures.
-
Ses balles rebondirent sur la carcasse du robot gigantesque. Lorenza retint un juron. Son armature était vraiment solide, mais, fort heureusement, il ne semblait disposer d’aucune arme à feu... Rien d’autre que de puissants bras capables de lui broyer instantanément tous les os. En soi, ce n’était pas spécialement plus rassurant. Lorenza regardait autour d’elle, et le robot fonça sur elle, essayant de l’attraper. Elle l’esquiva en roulant sur le sol, pouvant ainsi le contourner, sans tenir compte des avertissements du robot. La situation allait rapidement se compliquer sensiblement, et elle n’avait qu’un seul moyen de s’en sortir d’ici. Elle s’élança vers le prisonnier, qui était prostré au sol, et le secoua.
« Hey ! Toi ! Remue-toi le cul, vite !
- Non, laissez-moi, je n’en peux plus ! »
Elle pesta encore, et tira sur le robot, visant sa tête, essayant de le retarder, tandis que la créature s’avançait vers elle. Lorenza hésita un peu, et décida de faire preuve de subtilité. Le temps pressait, et sa main se logea dans la tête du cobaye, lui administrant une bonne droite. Elle le souleva ensuite en l’attrapant par le col, le souleva, et le plaqua contre le mur, lui hurlant au visage :
« On se sort les doigts du cul, bordel ! Mène-nous au centre de sécurité, vite !! »
Si Dieu était bon, il se pouvait que ce type hagard sache où le centre était. Elle le vit cligner des yeux, et il hocha la tête, retrouvant sa rapidité et sa réactivité.
« O... Okay, okay, suivez-moi, vite ! Il faut se dépêcher, les cloisons de sécurité vont…
- Ta gueule, fonce ! » ordonna-t-elle.
Le cobaye obtempéra, et se mit à courir. Le robot géant, fort heureusement, était trop gros pour courir, et se contenta de leur ordonner de s’arrêter. Lorenza répliqua en lui tirant encore quelques balles, tandis que, comme dans un mauvais film de science-fiction, une alarme se mit à résonner dans tout le complexe, se faisant également entendre hors de l’entrepôt. Le verrouillage de sécurité s’enclenchait à l’extérieur, avant de se faire à l’intérieur, et Lorenza vit des cloisons en acier s’abaisser dans les couloirs. Il y avait cependant encore pire que ça, car les cloisons avaient de petites trappes en hauteur permettant à des robots-lames de passer. Les affreuses machines débarquaient en masse depuis des grilles d’aération, leurs hélices provoquant un vrombissement sinistre, alors qu’elles traquaient les fugitifs.
Lorenza et le cobaye ne parlaient pas, se contentant de courir. Lorenza ignorait ce que le Techno-Crime cherchait à faire ici, mais ça avait l’air particulièrement sinistre. Les expériences génétiques, c’était vraiment moche, en général... Typique d’un scénario des aventures de Susan Strange, l’agente secrète qui en était à son 25ème blockbuster. Ils grimpèrent un escalier, et un robot-lame arriva devant eux, coupant la joue du cobaye. Lorenza fit feu, et le robot-lame explosa, mais une herse devant eux était en train de s’abattre. Se tenant la joue, le cobaye continuait à courir, manquant même distancer Lorenza, ou glisser lors des virages. On disait que la peur donne des ailes. Ce type avait vraiment du vivre des expériences guère désirables dans ces locaux.
« C’est au bout de ce couloir ! »
Il y avait deux robots de sécurité, qui les canardèrent. Leurs tirs étaient mal ajustés, et Lorenza fit feu en courant. Elle dégomma les deux robots, passa devant, et bondit par la porte, optant pour la spécialité de Nika : un shootdodge (http://www.rockstargames.com/maxpayne3/img/global/screens/maxpayne3-weapon-the1911-02-1280.jpg) à l’ancienne. Les jambes en l’air, elle fit feu sur sa gauche, atteignant un robot, avant de rouler sur une table au centre de la salle de sécurité. Elle se retourna, tira de l’autre côté, et abattit ainsi les quelques robots de sécurité.
« Je vais retenir ces enculés, coupe toutes les sécurités !
- Je... Euh... Il faut que je me souvienne comment ils ont fait, la dernière fois... »
Des robots de combat déferlaient depuis le couloir, accompagnés de robots-lames. Lorenza s’était mise contre la porte, et les arrosait. La pièce résonnait des hurlements des balles filant en tout sens, à vous rendre sourds. Le cobaye était devant une console de sécurité, pianotant sur le clavier.
« Alors ?!
- Une minute, merde, vous n’imaginez pas le degré de complexi…
- Ta gueule, remue-toi le cul ! »
Elle continuait à faire feu, mais des robots plus lourds arrivaient.
« Ah, j’ai trouvé une commande qui devrait vous aider ! »
L’homme entra une commande, et, sur la gauche de Lorenza, un placard s’ouvrit en coulissant, révélant une série d’armes très évoluées.
« Oh merde, c’est mon anniversaire ?
- Remuez-vous, bordel !
- Aucune place pour la poésie dans ce monde de brute… »
Elle ignorait où le Techno-Crime s’approvisionnait en armes, mais il y avait une petite perle. Lorenza prit l’arme la plus grosse qu’il y avait, l’inspectant brièvement. Sur la gauche, il y avait une série de boutons près d’un petit écran digital.
« Où est la gâchette ? »
C’était une belle arme gris métallique, légèrement blanche, mais elle ne voyait pas de gâchettes. Elle appuya sur différents boutons, et l’arme se mit à vrombir, tandis que le petit écran digital affichait une sorte de chargement en pourcentages. Devant le canon, une bulle bleue était en train de se former, une boule électrique qui enflait en sifflant. Quand le chargement fut maximal, la boule explosa alors, libérant une sorte de rayon d’énergie qui fusa dans le couloir, provoquant une série de surcharges et d’explosions électroniques dans la foulée.
« Woow ! Un canon énergétique ! Bon, j’aurais préféré une gatling laser, mais je vais me contenter de ça...
- J’y suis presque... Mais nous ne sommes pas dans le complexe de sécurité principal, je ne pourrais désactiver la sécurité que pendant cinq minutes, au grand maximum.
- Alors, agis, Lex, et espérons que nos renforts mettront moins de cinq minutes à venir.
- Lex... ? »
Elle ne pouvait pas non plus attendre d’un Terran qu’il connaisse Lex Luthor. Comme il était chauve, elle ne voyait pas comment l’appeler autrement.
-
Assit au bar, dans un magasin du même type en face de l’usine des Techno-adeptes qui étaient leur cible, Mach attendait que Lorenza lance le signal de l’attaque principale de la bande de Scabbs. Chacun passait le temps comme il le voulait, et lui buvait tranquillement et discutait avec une jeune femme dissimulée du nom de Kasumi. Enfin, jusqu’au moment où du bruit attira l’attention vers l’extérieur.
- Regardez, les portes s’ouvrent !
Commenta l’un des hommes dans la salle, bien après la remarque de Mach qui n’avait pas été prononcée pour l’oreille de tous de toute façon.
- Cà je crois qu’on le voit tous triple buse !
Lâcha t il en se levant du tabouret, récupérant ses armes, ne laissant ainsi presqu’aucun doute sur ses intentions. Pendant ce temps, Kasumi, et les hommes les plus proches, l’ayant entendu se mirent à rire de la pique qu’il venait de lancer. Mach ne souriait pas lui. Il était en train de préparer ses armes, un fusil de sniper capable d’enflammer ses cibles, bien qu’il doute qu’il lui soit utile à l’intérieur, et un SMG électrique, qui ferait des ravages contre les machines censées s’y trouver.
- Qu’est ce que tu fais ? Demanda Kasumi qui le vit faire, puis commencer à marcher vers la sortie.
- Je crois que s’est évident ! Je profite de l’ouverture pour y aller !
Cette fois plus de monde se tournèrent vers lui avec des regards différents. Certains laissaient clairement voir que ce n’était pas le moment, qu’ils n’avaient pas reçu le signal. D’autres réagirent mieux et s’équipèrent eux aussi, visiblement près à le suivre.
- Ce n’est peut être pas le signal de Striker, mais je pense qu’on n’aura pas d’autres chances.
Argumenta t il alors ce qui fut suffisant pour en convaincre un peu plus. Mais, il ne comptait pas les attendre, et se trouvait déjà sur le seuil du bar, arme au poing. Son regard se pointait vers la manufacture. Il savait que cela allait être compliqué, mais cela ne l’arrêtera pas.
- Monsieur à décidé de jouer les preux chevaliers alors !
Se moqua Kasumi qui venait de le rejoindre. Elle semblait décidée à le suivre. Mach la regarda sans réagir à sa provocation. Non, il n’y allait pas pour sauver Lorenza, même s’il le ferait s’il en avait l’occasion. Son but était simplement d’accomplir la mission dans laquelle il s’était lancé.
- Elle est peut être déjà morte !
Annonça t il froidement l’une des possibilités du scénario. La jeune femme à ses côtés ne dit mots, et disparut soudainement alors qu’ils arrivaient devant la porte d’entrée. Celle-ci s’était ouverte de moitié désormais depuis qu’il l’avait remarqué en mouvement. Décidément, les techno-adeptes ne pensaient pas à devoir sortir rapidement du lieu, à moins d’avoir une autre sortie. La surprise de l’invisibilité de Kasumi passée, Mach se prépara à se battre, vérifiant une dernière fois sa SMG.
- Bon, s’est le moment de vérité !
Souffla t il en crachant la cigarette qu’il avait au bec. Il décrocha alors une grenade de sa ceinture et courut vers la première cabane de sécurité qu’il y avait au milieu de la route servant à contrôler les entrées et sortie. Il la jeta à l’intérieur dégoupillé et poursuivit sa course sans attendre de la voir explosée.
Une alarme se mit à retentir, et Mach s’appuya derrière un parapet de bord de route. Il leva les yeux, se demandant si cela était de part leur entrée, car d’autres hommes arrivaient à sa suite, et l’explosion causée par la grenade ne passait pas inaperçue. Ou était ce parce que sa partenaire avait enfin été repérée et la sécurité se déclenchait. En tout cas des robots de toutes formes et tailles se mirent à sortir dans la cour et le bal commença. Les échanges de tirs se firent donc bien entendre, les cris de joies, ou de provocation chez les hommes de Scabbs n’ayant en réponses que des signaux binaires des machines.
-
Traquer les raiders n’était clairement pas une mince affaire, surtout quand on se retrouvait à devoir faire affaire avec les gangs de rues et leurs guerres. Le Techno-Crime était en train de faire quelque chose de gros, et Lorenza devait relativiser cette impression : ce qui se passait ici dépassait le cadre du simple trafic de drogues. Il y avait des expériences humaines, du trafic, de la traite d’humains. Non, tout ça dépassait clairement une simple guerre de gangs. Est-ce que le Techno-Crime était lié aux Raptors ? Est-ce qu’eux aussi travaillaient pour le compte de Big Jim ? Les questions se bousculaient dans l’esprit de Striker, alors qu’elle était coincée dans ce bureau, face aux sentinelles de sécurité. Impossible de savoir ce qui se passait dehors, et d’autres robots se rapprochèrent. De redoutables tueurs cybernétiques (http://fc07.deviantart.net/fs71/f/2013/294/7/c/another_helmet_dude_by_nero_tbs-d6rdvxf.jpg) qui firent feu sur Lorenza. Cette dernière répliqua avec son canon à énergie, lançant des tirs sporadiques et mortels, explosant leurs armures. Le canon disposait de deux modes de tirs : un tir principal correspondant à un canon qu’il fallait charger, et un tir secondaire consistant à larguer des salves de lasers. Dans le bureau, « Lex » continuait à pianoter sur les terminaux du centre de sécurité, et avait accédé aux caméras de sécurité.
« Vos amis sont là ! »
Ses amis... L’homme exagérait beaucoup. Lorenza continua à faire feu, et se replia prudemment dans le bureau, jetant un regard vers les écrans. Les hommes de Scabbs débarquèrent dans la cour principale, se heurtant aux mêmes robots que Lorenza venait d’exploser, ainsi qu’à des unités lourdes (http://fc09.deviantart.net/fs71/f/2013/233/6/9/heavy_by_adrian_w-d6j3hx7.jpg) disposant de puissants fusils d’assauts, ainsi que de lasers explosifs, provoquant de violentes explosions. Les hommes de Scabbs répliquèrent, et Lorenza vit aussi Mach, se mêlant à la fête. La bataille faisait rage, et plusieurs des tueurs de Scabbs, mortellement touchés, s’affalèrent sur le sol, leurs plastrons en feu. Lex cherchait visiblement un moyen de les aider, et avait déjà apporté son aide en court-circuitant les tourelles de sécurité. Malheureusement, son piratage avait été repéré par le système de sécurité électronique central de l’installation.
D’autres robots s’avancèrent dans le couloir, accompagnés des fameuses sondes coupantes qu’elle avait aperçu dans les égouts. Son canon étant chargé, elle balança une charge qui provoqua une violente explosion, mais d’autres robots jaillirent, la canardant. Un tir la loupa de peu, faisant couler du sang depuis sa joue. Se pinçant les lèvres, Lorenza s’abrita à nouveau, tirant en retrait. Les ennemis se multipliaient dans le couloir, les balles fusant dans tous les sens, les lasers rebondissant contre les murs. L’Héroïne entendit un hurlement et une explosion dans son dos. Elle se retourna, et jura en voyant que les ordinateurs brûlaient, et que Lex se tenait là, contre les écrans enflammés... La tête en moins. Le laser avait rebondi contre le plafond, et l’avait atteint à la tête. Lorenza se pinça les lèvres.
*Pas de bol...*
Elle n’avait pas le temps de le pleurer. Elle continua à faire feu en retour, mais d’autres sondes se rapprochèrent, entrant dans le petit bureau. Ils coupèrent Lorenza à plusieurs endroits, la faisant hurler. Striker s’écarta prudemment, et fit feu avec son canon, les atteignant. Elle en pulvérisa plusieurs, mais un robot en profita pour débarquer. Elle pointa son canon vers lui et tira. Malheureusement, le robot esquiva en filant sur la gauche, et attrapa le canon de l’arme, la tirant vers lui. Sa force métallique était supérieure à celle de Lorenza, et elle dut lâcher l’arme.
Elle était en fâcheuse position, et la solution vint de dehors. Les hommes de Scabbs avaient sécurisé l’entrée, piratant manuellement le portail, l’ouvrant en grand, ce qui permit à une Jeep d’entrer rapidement. Scabbs n’avait pas d’armures de combat, mais il avait ses petits atouts. Une Jeep de combat entra donc, avec un puissant canon dessus. L’artilleur fit feu, provoquant une belle explosion, puis visa ensuite l’installation, et continua à faire feu, provoquant une explosion qui défonça une partie du mur... Exactement dans la pièce où se tenait Lorenza. Gisant sur le sol, cette dernière entendit le mur exploser dans son dos, déstabilisant son adversaire. Sans demander son reste, elle se retourna, et bondit par le trou dans le sol. L’Héroïne fit une chute de deux ou trois mètres, et se reçut sur le sol en roulant, puis se mit à courir, rejoignant Mach et les autres. Le robot qui la poursuivait jaillit dans le trou défoncé, la visant soigneusement. Il allait faire feu... Quand une balle lui traversa la tête, explosant les systèmes de contrôle de la machine.
Le tir venait de Kazumi. Lorenza s’abrita près de la Jeep, secouée, et blessée... Des blessures superficielles, fort heureusement.
« Ils sont nombreux, et bien défendus... J’ignore ce qui se passe là-dedans, mais ils ont des cobayes » indiqua-t-elle, reprenant son souffle.
Le pire était à craindre.