Le Grand Jeu

Plan de Terra => Territoire de Tekhos => Tekhos Metropolis => Discussion démarrée par: Terra Hero Team le mercredi 09 mai 2012, 02:53:37

Titre: État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le mercredi 09 mai 2012, 02:53:37
Personnel utilisé

Tout le monde (c’est plus simple ^^).

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« ’Lerte… ! … ‘Vacué… ! Urgence !... ‘Cice… ! ‘Pète… ! »

Un grognement accueillit la personne qui avait trouvé intéressant d’hurler comme une folle. Nika n’aimait pas qu’on la dérange. Vraiment pas. Surtout quand elle n’était pas chez elle, quand elle dormait à poings fermés, et qu’elle ressortait d’une nuit assez animée avec deux mecs. Nika revenait d’une longue mission, et avait décidé de prendre un peu de permission en allant dans une boîte de nuit qui n’était pas réputée pour être très intéressante. Elle avait abordé deux Tekhans, et l’affaire avait été rondement menée. Les deux lui avaient fait l’amour avec force, et elle s’était écroulée dans cet appartement miteux en plein milieu de la nuit... Ou en début de journée, elle ne savait pas trop.

« Putain, mais fermez vos gueules ! »

L’explosion retentit à ce moment-là.

*BAAAAAANNGGG !!!!*

Comme si le monde entier venait de s’écrouler. Une alarme rouge se mit alors à rugir dans les couloirs, éblouissant les gens, achevant de réveiller ceux qui continuaient à dormir. Nika bondit hors du lit, subitement réveillée. Une grenade ? Un missile ? Sa main se porta instinctivement sous l’oreiller, à la recherche de son pistolet, mais, au lieu de trouver la crosse, elle rencontra une main. Les deux hommes. Ces derniers émergeaient, et Nika bondit hors du lit. Il y eut une autre secousse, et elle entendit alors les hurlements, les explosions, et le déchaînement. Nika n’eut que le temps d’enfiler quelques vêtements sommaires et qui avaient encore sur eux des résidus de sueur.

« Mais qu’est-ce que... ?! »

En débardeur blanc et en slip noir, Nika entendit soudain la porte d’entrée du petit studio exploser. Un bon gros coup de pied fit voler la porte, révélant trois agents de sécurité dans une armure noirâtre. Ils tenaient de gros fusils d’assauts.

« On a rien fait, on se rend ! » s’exclama l’un des Tekhans.

Nika entendit alors le vrombissement d’un hélicoptère, et tourna la tête vers la grande fenêtre. Elle vit un hélicoptère de l’armée passer en trombe, et s’empara de ses lunettes, traînant sur un coin. Elle les avait atteint, et entreprit de les rallumer, lorsque les agents de sécurité se mirent à parler :

« Vous devez évacuer ! Vite ! »

Les agents attrapèrent Nika par la main, la faisant sortir. Pour qu’un homme ose faire ça sur une femme, il fallait vraiment que la situation soit grave. Nika était en petite culotte, et entreprit de contacter le QG. Sonnée, elle vit des gens hurler, demander ce qui se passe. Les agents étaient imperturbables, enfonçant les portes pour ordonner d’évacuer. Il y eut une nouvelle vibration, terrible. Le plafond se lézarda, des volutes de poussière tombèrent, et les gens ne posèrent plus de questions, hurlant en courant. Bousculée, Nika tomba sur le sol. Elle entreprit de se relever, et avança vers l’escalier. Les gens se pressaient en hurlant, terrorisés.

Sortir fut assez laborieux, et, une fois dans la rue, Nika put voir la situation. Elle vit un hélicoptère exploser, se mettant à tournoyer dans les airs. Il avait le cul en feu, se transformant en une espèce de toupie flamboyante qui allait s’écraser contre la façade d’un immeuble avant d’atterrir sur le sol, au milieu de puissants chars d’assauts qui tiraient à boulets rouges sur une machine infernale bipède.

Le monstre mécanique était immense. Il faisait la taille d’un immeuble, et balançait des séries de missiles depuis ses doigts, sa bouche larguant un puissant laser qui pulvérisait les chars d’assaut, créant de violentes explosions qui faisaient vibrer le sol.

« Éloignez-vous ! »

Nika n’y comprenait rien. La bête était terrifiante, se heurtant à une véritable armée, mais sans que cela ne l’arrête :


(http://nsa26.casimages.com/img/2012/05/09/mini_120509013217868403.jpg) (http://nsa26.casimages.com/img/2012/05/09//120509013217868403.jpg)

« Là, ça rigole plus... »

Nika s’attaqua alors à ses lunettes, caressant les branches, appuyant sur de discrets boutons pour contacter le QG. Outre les missiles et le laser, le robot géant disposait également de puissantes griffes. Il frappait sur le sol, et ses poings avaient l’impact de secousses sismiques, fissurant le béton, pulvérisant les tanks. Son blindage extrêmement épais lui permettait d’encaisser sans problème les tirs de l’armée. Les obus explosaient contre lui, ne laissant que des traces de fumée.

D’où est-ce qu’un tel monstre avait bien pu sortir ?

« Putain, Nika ! rugit alors la voix si familière de Ryouka, alias « Brainstorm », dans son écouteur. J’essaie de te joindre depuis une heure ! T’étais où ?!
 -  Dans un rêve... Et j’aurais préféré y rester... C’est quoi, ce truc qui fout le bordel au cœur de Tekhos ?!
 -  Un robot géant...
 -  Sans blague ! Et à part ça ? Tu as d’autres informations utiles à me communiquer ?
 -  J’ignore d’où il vient... Mais, vu sa taille et sa résistance, je dirais que c’est un prototype tekhan.
 -  Fabrication militaire ?
 -  Improbable… Il n’y a que dans les films que les armes tekhanes deviennent folles. J’ignore d’où ce robot vient, mais, pour le moment, je t’en prie, évite de jouer à l’héroïne.
 -  J’aime ton sens de l’humour. »

Cependant, Ryouka n’avait pas tort sur un point. Nika était en petite culotte. Que pouvait-elle faire contre un engin pareil ? Il lui fallait commencer par retrouver sa moto et ses armes. Et éventuellement trouver en chemin un magasin de vêtements pour se changer.

Ensuite, on pourrait passer aux choses sérieuses contre ce colosse d’acier.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le jeudi 10 mai 2012, 07:03:17
Vous savez ce qui est encore pire que devoir se réveiller tôt pour aller travailler? Se faire réveiller tôt pour aller travailler un lendemain de veille où l'alcool coulait tellement qu'on pourrait en rendre des étudiants de collège jaloux. C'était exactement ce que la grande scientifique de Nexus avait décidé de passer sa veillée, à la seule différence qu'elle était la seule à faire la fête... Ce qui rend le tout à la fois troublant et plutôt pathétique quand on y pense franchement. Mais bon, lorsqu'on vit seul, on apprend à tout faire seul, même faire la fête. Au moins elle avait une bonne raison, elle venait de finir son tout nouveau modèle! Elle allait enfin pouvoir donner naissance à l'un de ses nouveaux bébés robotique... Que d'émotions.

Enterrer sous une pile de bouteilles d'alcools de plusieurs coins de Terra, Kokonoe n'avait pas entendu la petite sonnerie de son télé communicateur. Probablement rien d'important de toute façon, surement un de ces petits cons de l'administration qui voulait lui rappeler à quel point c'était une grognasse insupportable. Du moins c'était avant que la sonnerie se transforme en une assourdissante sirène d'alerte. Un réveil en douceur comme on les aime. Poussant un cri de surprise, la scientifique se releva en sursaut, seulement pour glisser sur une bouteille vide et se planté tête première sur le plancher de tuile glacé. La pauvre Tekhan encore en sous-vêtement pris un petit moment pour reprendre ses esprits, rampant presque pour arriver à son siège, s'y affalant en poussant un énorme soupire. Elle appuya sur quelques touches en grognant, faisant enfin taire cette foutue alarme et affichant le visage de quelques sénatrices sur son grand écran.

Kokon... Mademoiselle Mercury, je peux savoir ce que vous faites en sous-vêtements alors que vous recevez un appel du sénat?!

Soupirant, la femme chatte jeta un coup d'oeil au coin de la pièce, où elle semblait avoir laissé ce qu'elle portait la veille.

Trop loin, pas envie d'aller jusque-là. Parle moins fort aussi, j'ai un de ces foutus maux de crâne et on est pas dans un concert de death metal.

Peu importe votre état, il y a plus urgent! Nous venons d'apprendre qu'un robot géant qui ressemble ''étrangement'' à vos confections s'amuse à détruire notre ville et tuer nos citoyens, j'espère que vous avez une bonne explication à nous donner!

Un de ses robots? Vraiment? Kokonoe haussa un sourcil, pivotant sa chaise vers un autre écran sur lequel elle appuya quelques touches, affichant une liste avec des numéros et des mots qui ne voudraient absolument rien dire pour une personne normale. Après avoir assimilé les informations qui défilaient devant elle, elle haussa les épaules.

La totalité de Trident est encore en hangar et désactivé. Maintenant si vous avez finit de me faire chier avec des trucs que vous pouvez regarder par vous-même, je vais retourner dormir bien tranquille. C'est votre problème, pas le mien. Vous avez une armée, utiliser la pour autre chose que la décoration pour une fois.

Nos effectifs militaires ne font pas le poids contre un monstre de cette taille et nous ne pouvons pas envoyer l'artillerie lourde sans risque de tuer un nombre important de civils.

Qu'est-ce que vous voulez que je fasse alors?

Envoyer votre unité, détruisez l'intrus et découvrez d'où il vient, retrouver les personnes responsable et capturé les. C'est un ordre Kokonoe, ne décevez pas la sénat.

Sans même laisser le temps à la scientifique démettre une seule opposition, car dieu sait qu'elle en avait, la communication fut rompue. Grinçant des dents, la femme chatte frappa sa console et poussant un juron.

Mais pour qui elles se prennent ces... Ces salopes mal baisé?! Depuis quand je dois faire le travail de l'armée, la police, les détectives et les forces spéciales?

Tentant de son mieux pour reprendre son calme, elle appuya sur quelques touches, un nouvel écran affichant quelques un de ses effectifs et plus de lui servir une tasse de café. Pouvoir tout faire avec un seul écran a bien des avantages en tous cas.

SERF vous avez une nouvelle mission. Aucune idée si vous avez quelque chose de prévu, j'en ai rien à foutre, aujourd'hui tout le monde reste en stand-by jusqu'à ce que je vous dise quoi faire entendu? Goliath, Crow, Kusanagi et les jumelles, y'a un robot qui fout la merde en pleine ville. Vous allez sur place et vous éclater ce foutu tas de ferraille. Aucune perte acceptée, je veux un travail propre et rapide.

Coordonnés?

Là où il y a de la fumée et des explosions. Commence pas à me prendre pour un guide touristique parce que je suis vraiment pas d'humeur à ça. On débarrasse le plancher les enfants, maman a besoin de voir un peu d'action­.

Mettant fin à l'échange, Kokonoe se laissa retomber sur le dossier de son siège, sirotant son café. Jetant un dernier coup d’œil à la pile de vêtements et à sa propre réflexion, elle poussa un long soupire. La journée allait être très longue et pour tout dire, son allure était bien le dernier de ses soucis.

_______


L'air frais matinal avait été remplacé par l'odeur de la cendre et le chant des oiseaux par les hurlements de terreur et les explosions. Un peu devant la trajectoire du monstre mécanique, sur le toit de ce qui semblait être un bloque d’appartement plutôt pathétique, cinq individus venaient de se téléporté dans un éclat bleuâtre plutôt doux contrairement à ce que l'on pourrait croire. Un diplôme en génie nucléaire n'était pas vraiment nécessaire pour remarquer que ces apparitions étaient loin d'être humains.
 Le premier était un véritable colosse à la peau rouge, mesurant facilement deux fois la taille d'un grand humain pour une corpulence de muscle tout aussi impressionnante. Le deuxième était également très grand, mais très maigre contrairement à son compagnon. Son regard sans vie et ses griffes acérés étaient suffisants pour glacer le sang des plus faibles esprits. Les trois dernières semblaient plus humaines, bien que très légèrement vêtues.

Les militaires eurent tôt fait de reconnaître leurs renforts tant attendus, le plus haut gradé qui s'occupait de l'évacuation du bâtiment se dirigea vers le petit groupe, les saluant d'un signe de main.

Commandant première classe de la 15e division à vos ordres. Le sénat nous avait dit qu'on pouvait compter sur votre aide sur ce coup. Comme vous pouvez le voir, nos armes conventionnelles ne font pas le poids contre ce truc à part défaire la peinture et le ralentir un peu. Bien franchement nos hommes là-dessous sont là pour faire gagner du temps aux équipes d'évacuation.

Le chauvin maigrichon ne répondit pas, il croisa les bras sur sa poitrine, observant la machine en plein génocide. C'était plutôt la demoiselle aux longs cheveux dorés qui prit la parole.

Dites à vos hommes de continuer de faire feu pour le garder distrait. Nous allons essayer de lui trouver un point faible avec nos propres attaques.


À peine ses ordres donner, les S.E.R.F avaient déjà quitté le bâtiment, Kusanagi prenait la voie des airs tandis que le colosse avait sauter en bas avec les deux jumelles sur ses épaules, explosant la pierre sous lui en atterrissant. Le seul qui restait était Crow, qui fixait toujours le robot avec un certain amusement, ignorant complètement les réfugiés en panique qui courrait autour de lui.

_____


Malgré la force de Goliath, celui-ci n'arrivait même pas à faire plus de dégât que les obus de tank. Les coups qu'il portait bosselaient légèrement l'armure du robot, mais sans plus. Les jumelles avaient beau lancer des projectiles à l'aide de leurs pouvoirs de télékinésie, mais mis à part légèrement débalancée leur cible, elles étaient inefficaces. La seule qui était capable de lui faire du dégât était Kusanagi qui volait autour de la machine comme un moustique, ses lames transperçant sans problème l'épais blindage. Malgré tout, ses attaques n'étaient que de simples piqures vu la taille de ce truc.

Le robot avait fini par atteindre Kusanagi d'un violent coup du revers de la main, l'envoyant s'écraser sur le building où elle était apparue plus tôt, passant à quelques cheveux de frapper Crow qui n'avait même pas bronché. Se relevant avant autant de peine que de misère tandis que son module de régénération travaillait sa magie, l'androïde grogna de douleur.

Ça te dirait de nous aider un peu? Tu lui as trouvé un point faible ou alors tu fais que regarder les nuages?

Oui j'ai trouvé son point faible. À peine arriver sur les lieux et je l'avais tout de suite remarqué. Ne me dis pas que je suis le seul à l'avoir vu, cela serait plutôt décevant... Mais oui bien sûr sa faiblesse. TX-301, modèle qui n'a jamais vu le jour, le design de Miss Kokonoe avait trop de failles importantes pour qu'elle prenne le temps de le réviser. Comme on peut le voir par sa tête en forme de requin et par la nageoire dorsale, ce modèle devait être utilisé pour les combats aquatiques. La tête, le coup et le torse sont pratiquement invulnérables. Ce qui est d’ailleurs la raison pourquoi le projet avait été abandonner: la machine coutait trop cher et le blindage était trop lourd. Sa mobilité est importante, donc ses points d'articulation sont extrêmement vulnérables, au point où un enfant avec un bâton pointu pourrait s'en débarrasser aisément. Une fois immobile et au sol, il sera complètement inoffensif.

Tu parles vraiment trop toi...

Ses blessures étant presque guéries, Kusanagi en profita pour étudier les points faibles donner par l'automate. Il avait raison, comme d'habitude.

(Petite précision: l'immeuble sur lequel ils se trouvaient au début est le même que Nika  ;))
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le jeudi 10 mai 2012, 13:49:07
« Okay, j’ai réfléchi !
 -  Tu m’en diras tant…
 -  Tu fais quoi, là ?
 -  Là ? Je suis à poil dans un magasin, et je suis en train d’enfiler une culotte. Tu as toujours eu le don de m’interrompre dans les moments les plus intimes. »

Le court silence de Ryouka amusait Nika, qui l’imaginait bien sur son fauteuil, trépignant de rage et d’impatience devant l’attitude assez désinvolte de sa sœur. Ladite sœur n’avait eu aucune difficulté à s’éloigner des réfugiés, des citoyens paniqués, et des agents de sécurité tekhans qui l’étaient tout autant. Elle avait rejoint un magasin de vêtements désert, et se changeait. On ne pouvait quand même pas demander qu’elle aille sauver Tekhos en petite culotte ! Ryouka finit par reprendre, sur un ton plus bas :

« Je ne pense que pas ce robot soit une erreur militaire... J’ai analysé les vidéosurveillances, et...
 -  On a le droit de faire ça ?
 -  Autant que changer sa garde-robe dans un magasin abandonné, je dirais... Quoiqu’il en soit, je crois que ce robot a été délibérément envoyé ici. Il est apparu par un grand lac au cœur de Tekhos, et je suppose qu’il a du prendre les immenses canaux d’irrigation de la ville pour rejoindre en toute discrétion la ville. Partant de là, il a commencé à tirer sur tout ce qui bouge, jusqu’à ce que la police arrive. A partir de là, le robot s’est focalisé sur les véhicules de sécurité, les tirs sur des civils n’étant plus que des dommages occasionnels.
 -  Il a des protocoles de sécurité, tout simplement.
 -  Je crois que c’est un peu plus compliqué que ça... »

Habillée, Nika se regarda rapidement dans un miroir. Elle avait enfilé des bottes noires assez longues, un long manteau noir, une minijupe de la même couleur, avec un haut qui collait bien son corps. Que demander de plus ? A part ses armes et sa moto, bien sûr. Elle sortit du magasin de vêtements, sans qu’aucun agent ne vienne la déranger, et se dirigea vers sa moto, garée dans une ruelle à proximité, tandis que « Brainstorm » lui faisait part de sa théorie :

« Je pense qu’il s’agit d’un test et d’une diversion.
 -  Une diversion ?
 -  Le robot est apparu dans un lac, comme je te l’ai dit. Or, ce lac se trouve sur l’une des grandes places de Tekhos, au cœur du quartier des affaires. Il a balancé une pluie de missiles et de roquettes un peu partout, mais je crois qu’il s’est surtout focalisé sur un endroit en particulier : la façade d’ArmTech.
 -  La société militaire ?
 -  Elle-même. »

ArmTech était une société privée d’armement et de recherché militaire. Elle avait pour unique client le gouvernement tekhan, et travaillait sur des prototypes militaires, des armes expérimentales. ArmTech était donc un endroit solidement fortifié, et bien protégé.

« La plupart des missiles étaient focalisés sur ArmTech. Toute une partie du bâtiment a été pulvérisé, et le personnel a du évacuer en grande partie.
 -  Envoyer un robot géant pour voler des données, ça me semble... Un peu excessif, tu ne crois pas ?
 -  Pas forcément... ArmTech est à la pointe de la recherche militaire. De plus, je pense que ce puissant robot a aussi été envoyé pour voir ce dont il était capable de faire. J’ignore à qui nous avons affaire, mais ces types ont l’air puissants, bien organisés, et relativement dangereux.
 -  Nous ?
 -  Overlord a décrété cette situation comme une mission prioritaire.
 -  Génial... Je crois que mes vacances sont terminées.
 -  Va à ArmTech... J’ai appelé « Frozen Love ». Elle te rejoindra… Sous peu, normalement. »

Soupirant, Nika mit fin à la communication, et regarda silencieusement le robot géant. Il était immense, et elle aperçut également, parmi les soldats, de drôles de créatures. Une espèce de géant rouge, un grand échalas noir, et d’autres curieuses femmes. Sans doute des guerriers d’élite. Nika devait bien admettre que le raisonnement de Ryouka n’était pas complètement faux. Les autorités se concentraient exclusivement sur cette machine de guerre. Personne ne devrait pouvoir venir à ArmTech. Les forces de police régulières essayaient d’éviter une émeute en escortant les réfugiés, et l’armée se concentrait sur le robot.

Nika se dirigea donc rapidement vers sa moto, monta dessus, ouvrit le petit compartiment sous le tableau de bord, et sourit en voyant son arme. Elle attrapa son puissant pistolet, l’accrocha à sa ceinture, et mit les gaz. La moto émit un vrombissement, et fila rapidement. ArmTech était assez éloignée, et Nika devrait faire le tour, afin de ne pas passer par la zone de combat. Les autoroutes urbaines de la région étaient fermées, et elle s’engagea donc dans les rues et les boulevards, filant dans des ruelles.

La place où le monstre avait débarqué ressemblait à une zone de guerre. Des sirènes rugissaient dans le vide, et de la fumée s’échappait un peu partout. Le béton avait été pulvérisé, et des carcasses de voitures gisaient ici et là. Des ambulances avaient débarqué, soulevant les blessés pour les emmener dans les hôpitaux. On hurlait dans tous les sens, et Nika ne tarda pas à apercevoir le siège social d’ArmTech. Un immense gratte-ciel qui avait effectivement souffert. Son logo pendouillait lamentablement au-dessus d’un trou béant, où on voyait des rangées de bureaux. Quelques étages supérieurs s’étaient effondrés sur des étages inférieurs. Ayant rangé sa moto dans un coin, Nika s’y dirigea. Elle entra sans aucune difficulté dans le hall d’accueil. Les portiques de sécurité ne fonctionnaient plus, et tous les écrans d’ordinateurs, qui accueillaient normalement les visiteurs avec des messages de bienvenue, étaient, soit crevés, soit noirs, renvoyant le même message : « NO CONNEXION ».

Nika s’avança un peu. Il y avait ici et là des débuts d’incendie, et une herse s’était abattue devant. Elle ne tarda pas à voir la première chose anormale : un cadavre gisait dans un coin. Un agent de sécurité, une femme, qui s’était reçue une série de balles à bout portant. Nika se pencha vers elle, pour constater qu’elle était bel et bien morte.

« Je crois que tu avais raison, Ryouka... Malheureusement, l’accès au bâtiment est fermé. Tu as une idée sur la manière dont je pourrais entrer ?
 -  Je n’ai pas accès aux plans du bâtiment, Nika. Mais je te conseille de te dépêcher ; ils ne vont pas attendre...
 -  Je ne pense pas que faire exploser une grenade me permettrait de...
 -  Laisse faire les professionnels, « Killer », lâcha une voix facilement identifiable dans le dos de Nika.
 -  Tu es en retard ! »

Tifa se contenta d’un léger haussement d’épaules, mais Nika choisit de s’écarter. « Frozen Love » frappa entre eux ses poings, et attrapa alors la herse. Ses mains se mirent à luire d’une intense énergie, et elle utilisa sa force surhumaine pour relever la herse. Cette dernière s’ouvrit alors automatiquement.

« On cherche quoi, exactement ? demanda alors « Frozen ».
 -  Commencez par essayer de trouver un terminal qui fonctionne encore, ou, à défaut, un plan. Les informations sur ArmTech sont bien trop cryptées pour que je puisse les pirater sans me faire repérer. Nous devons savoir où est leur complexe de recherche dans le bâtiment. Je pense que les terroristes doivent se trouver là. Comme ils doivent télécharger des données, je pense que certains terminaux de sécurité devraient encore fonctionner... Mais je vous recommande d’être...
 -  Ouais, on sait ! »

Nika raccrocha, et tourna la tête vers Tifa. Cette dernière haussa les épaules.

« Je n’ai jamais été particulièrement discrète, se confessa-t-elle.
 -  Ça tombe bien ; moi non plus ! »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le vendredi 11 mai 2012, 20:17:35
Un petit bip à peine audible qui se fit attendre que quelques secondes étaient tout ce dont Kusanagi attendait pour sauter de nouveau dans la bataille. L'information avait été relier aux autres S.E.R.F, mais ceux-ci étaient devenus les cibles de choix du monstre mécanique, impossible pour eux de le contourner pour l'attaquer aux bons endroits. Serra et Luna utilisaient divers débris comme bouclier contre la salve de missiles, Goliath lui tentait du mieux qu'il pouvait de retenir la patte mécanique qui tentait de l'écrabouiller, grognant sous l'effort herculéen, le sol craquant et menaçait de céder bien avant l'androïde. Profitant de la situation, Kusanagi fit apparaître quatre petites sondes qui grillaient l'arrière d'un genou du monstre, son filage et ses circuits grillaient assez rapidement, le faisant tituber. La tueuse de dieux prit l’initiative pour donner un bon coup de sabre sur l'autre jambe pour l'achever.

L'onde de choc produit par la chute du robot de combat s'était probablement ressentie dans toute la ville. Bien qu'il continuait de gigoter, le monstre continuait de gigoter dans tous les sens, comme s'il tentait de s'enfuir ou de tuer ses adversaires en ayant l'air le plus pathétique possible, difficile à dire bien franchement. Se plaçant sur sa tête, Kusanagi lui plaça un simple coup d'épée le long de la tête, facilitant le boulot pour son compagnon d'armes, Goliath, qui arracha un morceau de l'épais blindage. Le coup de grâce revint à Crow, qui s'était téléporté sur place une fois que le danger était écarté. Prenant bien son temps, rien ne pressait après tout, il grattouilla le ventre d'une araignée métallique qu'il tenait sur l'une de ses épaules avant qu'elle ne saute dans l'ouverture, cherchant la source d'énergie du robot avant de s'autodétruire. Plusieurs étincelles s'échappaient d'un peu partout sur son corps, il cessait de bouger, la victoire venait d'être remportée.

Cible éliminée et scan de ses données complétée. Tu reçois tout ça Kokonoe? Qu'est-ce que ça donne?

Devant son écran, la scientifique plissait les yeux en regardant ce qui défilait devant ses yeux. Évidement la majorité de sa mémoire avait été purgée, il en était de même de son protocole de tâche qui leur aurait donné une idée de pourquoi il avait été programmé, par qui et quel était sa mission. Mais de tous les donnés possible, un seul nom avait été retrouver.

Armtech...

Armtech est responsable de l'attaque?

Aucune idée, mais c'est tout ce qui se trouve dans cette carcasse de métal. Mais ça ne fait aucun sens, toutes les informations que je viens de recevoir disent la même chose encore et encore. Armtech. Peu importe qui est responsable de la programmation de ce truc, je vois deux possibilités. Soit c'est un véritable incompétent et qu'il n'a aucune idée de comment on se débarrasse des preuves, remarque s'il venait vraiment de Armtech ça ne m'étonnerait même pas, ou alors c'est fait délibérément. Si c'est le cas...

Ils pensent vraiment que nous aurions été assez stupides pour nous précipiter là-bas directement? Regrettable d'avoir affaire à des amateurs... Vos directives maîtresses?

Déplacer vous dans le secteur et resté en stand-by. Y aller serait effectivement con, mais c'est également notre seule chance de découvrir la source de tout ça. J'envoie Arakune en éclaireur. Je doute qu'il ait besoin d'aide, mais vous ferez office de renfort au cas, pas question d'avoir l'air d'une bande d'imbéciles devant une foutue PMC.

Entendu, S.E.R.F en route.

_____


La société Armtech était la plus importante et la plus avancée des compagnies privées de Tekhos. Plus d'une fois ils ont essayé de se montré supérieur aux chercheurs du gouvernement et plus d'une fois Kokonoe les as renvoyer chez eux, les oreilles baissées et la queue entre les jambes. Avec le temps, une compétition très peu amicale avait fini par éclater entre eux. Ils étaient stupides, mais de là à envoyer un robot en plein cœur de la ville? C'était vraiment tiré par les cheveux, même venant d'eux. Peu importe qui était responsable devait agir de l'intérieur. Du moins c'était la théorie de la scientifique, mais elle comptait bien changer cela en un fait.

Le siège social de la compagnie était évidemment à sécurité maximale, infiltrer l'endroit alors que les systèmes de sécurité étaient en place était pratiquement impossible. Mais le bâtiment avait été sévèrement touché et la plupart de ses systèmes électroniques étaient hors ligne, ce qui rendait la tâche pour Arakune vraiment très facile. Il avait pénétré le bâtiment par un conduit d'aération, normalement beaucoup trop petit pour qu'un humain puisse le pénétré, mais pouvoir changer la forme et la consistance de son corps avaient de très bons avantages. Simplement quelques minutes eurent été nécessaires pour atteindre la salle principale de rez-de-chaussez.

L'état de la grande pièce était évidemment pitoyable. Les grands néons menaçaient de tomber à tout moment, quelques canalisations du plafond avaient éclaté, la salle était trempée et quelques cadavres de gardes de sécurité baignaient dans leur propre sang pour finir ce changement de décor.

C'est bizarre ça... Arakune, va voir l'un des cadavres.

Il n'y avait aucune trace d'explosions dans la pièce, alors comment elles étaient mortes? C'était louche. L'androïde examina l'un des corps, permettant à sa créatrice de voir tout ce que ses yeux voyaient. Exactement ce qu'elle croyait. La pauvre avait été criblée de balles et laissée pour morte. Quelqu'un d'autre était sur place, c'était évident. Devinant ce que ça maîtresse allait lui demander, le slime recouvra le cadavre de son corps, l’enveloppant complètement pour l'avaler. Le cadavre se dissout rapidement, teintant le corps noir du robot d'une teinte légèrement rougeâtre. D'ici quelques minutes, les nanomachines à l'intérieur de lui allaient finir de récolter l'ADN de la victime, récoltant tous ses souvenirs, de sa naissance à sa mort. Qui avait fait feu, il ne s'agissait que d'une question de temps avant qu'elle le découvre.

Plus loin, un grand bruit coupa la scientifique dans ses pensées. Quelqu'un approchait! Ne prenant aucune chance, l'androïde modifia la couleur de son corps pour se camoufler avec son environnement, ne laissant que son masque de visible. Bien qu'avec la luminosité très faible, ce détail n'allait probablement pas le trahir. Au pire des cas, il n'aurait l'air que d'un masque qui traîne sur le sol. Les intrus étaient au nombre de deux, de cette distance, on pouvait seulement deviner qu'il s'agissait de deux femmes.

Prend les en chasse Arakune. Interdiction d'engager à moins qu'on te remarque, mais ne les tue pas. J'ai quelques questions pour elles.

Elles étaient vraiment louches. Leur présence sur les lieux n'était certainement pas un hasard, les portes de devant étaient solidement fermées. Sans faire un seul bruit, la masse gélatineuse les suivait de très près, restant hors de vue derrière elles, prête à bondir.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le samedi 12 mai 2012, 14:38:55
Nika et Tifa s’enfoncèrent dans l’un des sombres couloirs du siège social d’ArmTech, sans trop savoir où elles allaient. Compte tenu du fait que le bâtiment avait été pulvérisé sur plusieurs étages, rejoindre les étages supérieurs était difficile. Outre les éboulements qui avaient condamné plusieurs couloirs, il fallait aussi compter sur les escaliers effondrés. Les deux femmes durent donc tout simplement balancer par un escalier de maintenance, aux murs gris et ternes.

« Tout ça ne me dit rien qui vaille... lâcha Tifa en regardant Lara.
 -  On trouve ce qui se passe ici, ça suffira. »

Nika était aussi inquiète, mais ne le montrait pas. Bien moins que Tifa, en tout cas. Elle était une professionnelle, après tout, et elle avait avec elle son arme pour la protéger. Comment être inquiète, quand on avait dans les mains une telle puissance de feu ? Nika et Tifa montèrent plusieurs étages, jusqu’à voir d’autres marches effondrées. Nika ouvrit alors une porte. Un cadavre gisait par terre, dans une mare de sang. Une balle en pleine tête. La moitié de sa tête avait d’ailleurs disparu. Nika s’avança à travers un couloir, avec plusieurs bureaux déserts. Les ordinateurs étaient tous éteints. Elles approchèrent de deux ascenseurs, désactivés. Nika entendit alors du mouvement venant d’une porte à droite, et alla l’ouvrir. La porte donnait sur un petit couloir surplombant un hall, et elle vit en contrebas une scène assez glauque.

Trois individus débarquèrent, épuisés, portant sur eux des uniformes de gardiens. Probablement les vigiles d’ArmTech. La société avait après tout à disposition une petite milice privée, mais les agents de sécurité semblaient complètement paniqués. Restant dans un coin, Nika fit signe à Tifa de ne pas intervenir.

« Ils ont eu notre chef !
 -  On ne peut plus rien faire ! Il faut appeler la police !
 -  Et risquer de voir des curieux mettre la main sur des informations confidentielles ? La police mettra de toute façon bien trop de temps à arriver ! Il faut les stopper par nous-mêmes ! N’oubliez pas ce pour quoi vous avez signé !
 -  J’ai pas signé pour me faire tirer une balle ! »

Énervé, l’agent de sécurité qui avait, visiblement, l’ascendant psychologique sur les autres, poussa l’agent récalcitrant, l’envoyant par terre, avant de pointer sur lui son flingue. Agitée, « Frozen Love » avait envie d’intervenir, mais Nika continua à l’en dissuader. Elle n’avait personnellement aucune confiance envers ces types. Ils pouvaient tout à fait leur tirer dessus si elles se manifestaient.

« Alors, on fait quoi ?
 -  Les commandos cherchent à s’emparer des données du PC central. Je ne vois aucune autre raison qui justifierait un tel siège. Nous devons essayer de les en empêcher.
 -  Je te rappelle que nous ne sommes que de simples vigiles ! Nous n’avons aucun code d’accès ! Et ils sont mieux armés que nous, et mieux entraînés !
 -  Arrête de faire ton chialeur !
 -  Je me contente d’être réaliste ! On ferait mieux de foutre le camp d’ici ! »

Les agents continuaient à hésiter, et Nika entendit alors des mouvements. De l’autre côté de leur cache, soit de l’autre côté du hall, elle vit deux espèces de commandos avec des lunettes thermiques jaillir. Ils portaient des armures, et des fusils d’assauts, et ouvrirent le feu sans sommation sur les agents tekhans. Des commandos (http://img85.xooimage.com/files/b/a/f/commando-346f964.png) qui n’avaient pas l’air de rigoler. Deux agents de sécurité furent fauchés, et le dernier tira inutilement une salve dans les airs, avant de se faire également abattre. Nika intervint alors, et pointa son arme vers l’un des deux mercenaires. Elle appuya sur la gâchette, et une balle rugit. Une violente détonation emplit l’air, et la balle frappa l’un des deux mercenaires à la poitrine.

« Cible identifié !
 -  Éliminez-là ! »

Les commandos parlaient avec une voix mécanique, électronique, et ouvrirent le feu. Celui sur qui Nika avait tiré n’était pas vaincu, et les balles des fusils automatiques répliquèrent. Ils avaient des viseurs lasers particulièrement précis, et Nika se rabattit derrière le mur. Les balles se mirent à pleuvoir, éclatant contre le mur, envoyant des volutes de poussière tout autour de la zone.

« J’aime beaucoup tes méthodes, « Killer »...
 -  C’est parce que tu n’as pas encore vu mon côté « Boom », ça... la taquina Nika. Laisse-moi faire... »

Nika sortit l’une de ses grenades, et chargea alors une balle spéciale dans son arme, une balle électromagnétique, fixant sur la grenade un aimant. Elle activa l’aimant, puis enclencha la grenade. Des flashs blancs s’allumèrent, la grenade se chargeant. Nika balança alors la grenade vers les ennemis, visant approximativement.

« Grenade ! »

Les mercenaires tentèrent de s’éloigner, et Nika tira sans viser. La balle électromagnétique fila tout droit sur l’aimant, et la grenade explosa en l’air. Les vitres des bureaux alentours explosèrent, et les tueurs poussèrent des hurlements de douleur. La déflagration en tua un sur le coup, et blessa grièvement l’autre. Nika et Tifa se déplacèrent ensuite, et Nika entendit des coups de feu. Blessé, le mercenaire avait sorti un pistolet, l’utilisant pour leur tirer dessus. « Killer Boom » répliqua donc en l’abattant pour de bon.

« C’est qui, ces types ? Je ne reconnais pas leurs uniformes... lâcha Tifa.
 -  Sûrement des privés... Et du genre tenaces... »

S’approchant d’un des cadavres, Nika entreprit de lui ôter le casque, et ôta celui de l’autre. Elle s’arrêta alors, surprise, en voyant que les visages des deux professionnels étaient exactement les mêmes. Très peu de cheveux, et aucune différence. Soit il s’agissait de jumeaux, soit... Nika contacta Ryouka.

« Tu as des infos’ ? demanda derechef « Brainstorm ».
 -  ArmTech est attaqué par des espèces de commandos en armures… Et je crois que ce sont des clones.
 -  Des... Des clones ?!
 -  C’est ce qui me semble le plus probable.
 -  A ce que je sache, l’armée tekhane n’emploie pas de clones... Mais qui sont ces types ?
 -  Ça, ma belle, ça relève de ton domaine. D’après ce que j’ai cru comprendre, ces gars cherchent à voler des données confidentielles. Même si je ne vois pas ce qu’ils pourraient en faire...
 -  ArmTech doit travailler sur un gros projet pour justifier une telle opération... Écoute, Nika, le robot a été détruit... La police ne va sans doute pas tarder à débarquer. Il faut que vous partiez rapidement. N’oubliez pas que vous n’êtes pas des agents officiels ici. Si les autorités débarquent, elles vous arrêteront comme n’importe qui.
 -  Ne t’en fais pas pour ça. »

Nika raccrocha, mettant fin à la conversation. Elle se releva, et fit signe à Tifa de poursuivre.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mardi 22 mai 2012, 22:56:19
Pouvant se déplacer beaucoup plus aisément que les sacs à viande humanoïde, Arakune n'avait absolument aucune difficulté à poursuivre ses proies, si bien qu'il devait pratiquement attendre qu'elles grimpent les escaliers en ruine. La membrane de son corps était recouverte d'une substance hautement adhésive qui lui permettait de s'accrocher et de grimper à n'importe quelle surface verticale sans problème, d'où la raison de son aisance de déplacement en terrain difficile. Perché sur le plafond, le masque de l'androïde fixait les deux femmes, soupirant quelques baragouinages incompréhensibles à son attention. Rien. C'est tout ce qu'il pouvait dire. Ses nanomachines avaient fini leur travail, clonant la mémoire de la garde de sécurité de plus tôt et absolument rien de concret ne s’y trouvait. Ses tueurs n'ont même pas eu le savoir-vivre de lui tirer une balle en plein visage, ils ont attendu qu'elle se retourne... Les fourbes. Les informations à propos des deux femmes qu'il prenait en chasse étaient tout aussi inexistantes, les banques de données des informations sur les visiteurs de Tekhos n'avaient aucune information sur elles. Pas de nom, pas de photo, rien. Tout cela était définitivement suspect.

De son côté de l'écran, Kokonoe tentait d'obtenir sa part d'information en piratant les modules de sécurité de Arm Tech. Du côté des caméras de sécurité, c'était mort, il n'y avait aucun enregistrement qui suit l'attaque du robot géant. Mais c'était précisément ce qui la dérangeait, la sécurité avait arrêté de fonctionner avant même que l'attaque commence. D'après les registres, quelqu'un avait désactivé les caméras et les systèmes de défense automatiques environ 10 minutes avant la destruction du bâtiment. Cette attaque était trop bien organisée pour qu'il s'agisse que d'une bande de crétin qui aurait profité de l'occasion pour faire un mauvais coup. Une infiltration venant de l'intérieur pour les défenses et un coup d'une précision chirurgical de la part d'un mech de combat géant pour bousiller les cadenas électriques. Peu importe qui était responsable, ils étaient des professionnels.

La petite promenade de santé des deux jeunes filles les avait amenés sur une sorte de couloir à bureau qui donnait une belle petite vue sur un grand hall, vide à première vue. Du moins avant que trois gardes de sécurité à bout de souffle se précipitent à l'intérieur. Les deux moins haut placés avaient l'air terrorisé tandis qu'ils discutaient d'un ''ils' inconnu. Les criminels étaient donc bel et bien sur les lieux.

Ils ont l'air bien décidé à protéger ces informations, ils ont des couilles en tous cas... Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien protéger d'aussi important que ça? Qu'est-ce qui vaudrait leur vie? Arakune, tu vas devoir en manger un. Attend un peu le temps que nos amies se décident de bouger puis at...

Stoppant net dans sa phrase, la scientifique plissa les yeux en regardant son écran. Tous les systèmes relier à Arakune clignotaient, les écrans qui lui permettaient de voir ce que sa création voyait grésillaient et ses lectures des contrôles émotionnels défonçaient le plafond. Ce n'était pas une tentative de hack, c'était donc de l'interférence causé par quelque chose, ou quelqu'un. Poussant un juron, Kokonoe frappa sa console avant d'appuyer sur quelques touches.

Arakune, quelqu'un bloque le signal, tu vas devoir t'occuper de tes fesses pendant que je contourne cette saloperie. Même chose que tout à l'heure, tu n'engages pas en combat si on te remarque pas!

Malheureusement pour la scientifique, elle allait manquer un morceau important du puzzle. Deux mercenaires armées jusqu'aux dents venaient d’abattre les gardes de sécurité et faisaient maintenant feu sur les deux jeunes femmes. Ils n'étaient donc pas dans le même camp? Le mystère s'approfondissait de seconde en seconde...

L'échange de coup de feu fit rage durant quelque temps, ce qui permit de voir l'armement des deux côtés. Les mercenaires avaient une armure hautement sophistiquée qui semblait pouvoir les protéger contre les armes de gros calibre, tandis que leur armement se limitait au standard militaire de Tekhos, rien de bien impressionnant. Du côté des deux filles, une seule avait démontré ses capacités, qui aussi, n’impressionnaient pas vraiment Arakune.

Par contre, la grenade et l'aimant qu'elle avait lancés étaient un peu trop près d'Arakune... La bestiole n'avait pas choisi la bonne situation pour s'approcher de l'action eh? L'explosion de la grenade avait très visiblement reflété sur son corps gélatineux et la puissance magnétique de l'aimant l'avait déboussoler un moment, l'obligeant à luter pour resté accrocher. Ses efforts fut en vain et au moment où les deux inconnues allaient quitter la pièce, le corps de la créature gélatineuse tomba bruyamment sur le sol, le rendant complètement à découvert. Bon eh bien voilà qui fichait en l'air son camouflage.

Arakune était légèrement plus grand qu'un être humain moyen et avait une forme vaguement humanoïde, bien qu'il semblait très instable sur ce côté.

L'a  re est l  rép...e  l'azu  est le ré    de toute équa ion... Az  re  Azu e! Ghi... Gyegegegegege!

Bien que son baragouinage ne semblait rien vouloir dire, la créature était clairement agressive, bien que la raison pour laquelle elle n'attaquait pas encore était inconnu.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le mercredi 23 mai 2012, 03:13:41
Il était temps de poursuivre, de trouver l’emplacement des ennemis, de savoir ce qu’ils faisaient là, et qui ils étaient. Il n’y avait rien d’identifiable sur eux, aucune plaque d’identité, aucune carte, rien d’autre qu’une armure défoncée, qui répandait des grésillements électroniques. Nika s’était donc relevée, terminant rapidement l’inspection, se dirigeant vers une porte, quand quelque chose s’écrasa sur le sol.

« Qu’est-ce que... ?! »

Nika se dirigea vers les vitres brisées, et elle et Tifa virent une énigmatique créature noirâtre gélatineuse en contrebas. Fronçant les sourcils, Nika ne put retenir un frisson de dégoût devant une telle... chose. Elle tourna sa tête vers Tifa, pour s’enquérir de son avis :

« C’est quoi, ce truc ?
 -  Un robot ennemi, sûrement... »

Ledit robot se redressa, et sembla dévisager Killer Boom et Frozen Love, avant de se mettre à parler. Un dialecte incompréhensible, et Nika pointa alors son Desert Eagle sur lui. Sans attendre plus longtemps, elle ouvrit le feu, et le robot fit preuve d’une vivacité extraordinaire, se déplaçant. Les quelques balles qu’il se reçut ne semblèrent nullement l’endommager, et un tentacule noirâtre jaillit soudain de son corps, fondant droit sur Nika. Elle l’évita de justesse en bondissant en arrière, et le tentacule s’écrasa violemment sur le sol, répandant une espèce de jet acide autour de lui, faisant fondre le sol.

« Saloperie ! »

Nika était alors couchée sur le sol, quand la créature noirâtre apparut soudain dans la fenêtre percée, s’apprêtant à cracher un nouveau jet d’acide. Killer Boom pointa son arme sur lui, mais Frozen Love fut la plus rapide à attaquer. Ses poings vibrèrent, et elle profita du fait que le robot visait Nika pour frapper le flanc de la bête. Les murs en vibrèrent sous l’impact de ce coup, et le robot s’envola, traversant un mur qui l’envoya s’écraser sur une série de bureaux, renversant de petites plaques séparant chaque bureau, envoyant valdinguer des ordinateurs. Cette série de bureaux penchait dans le vide, ayant reçu une série de missiles.

« On a pas le temps pour ces conneries ! » s’impatienta Nika.

Elle ouvrit la porte d’un coup de pied, et avança avec Tifa le long d’un couloir. Une porte coulissante se déroba devant elles, les amenant à une autre cage d’escalier. Les femmes commencèrent à monter quand Nika entendit un bruit suspect. Tournant la tête, la levant, une porte explosa brutalement, laissant à nouveau passer la créature qui les avait attaqué. Un tentacule s’éleva à nouveau, et s’abattit droit vers les deux femmes. Tifa fut plus rapide que Nika, et poussa cette dernière en lui envoyant son pied dans l’estomac. Nika tomba en contrebas, et le jet d’acide fit fondre l’escalier en deux. Sous le coup, Killer Boom en lâcha son Desert Eagle, qui roula à côté d’elle. Elle tenta de le saisir, mais le monstre atterrit devant elle, tentant de cracher ses sucs gastriques.

Nika roula sur la gauche, évitant des jets d’acide, et se releva. Séparée de son arme, elle n’était toutefois pas totalement démunie, et s’empara d’une nouvelle grenade. Tifa atterrit alors devant Nika, et fit à nouveau parler ses poings, contraignant le monstre à se reculer. En haut, une porte s’ouvrit, livrant passage à de nouveaux mercenaires. Tifa frappait vite, ses poings puissants répandant des ondes de choc, qui conduisirent le monstre à se replier. Nika balança alors sa grenade, qui était une grenade IEM. L’explosion frappa de plein fouet la créature infernale, qui tomba comme une pierre.

« Cette saloperie est increvable ou quoi ?! jura Nika.
 -  Si son jet d’acide nous touche, on est morts !
 -  D’autres commentaires utiles ?! lâcha une Nika sarcastique.
 -  Récupère ton arme, vite ! »

Killer Boom obtempéra en souriant, attrapant son Desert Eagle, et grimpa l’escalier. Trois commandos ouvrirent le feu. Nika répliqua, mais ils étaient protégés par le parapet. Les deux femmes filèrent dans un couloir, évitant les balles. Elle tira en arrière, mais sans attendre qui que ce soit. Elles coururent, et Tifa ouvrit d’un coup de pied une porte, les conduisant dans une espèce de couloir métallique et grisâtre. Les deux femmes débarquèrent alors devant des agents de sécurité. Cinq agents, armés de pistolets-mitrailleurs et de fusils à pompes, qui se retournèrent vers elles.

« Qui êtes-vous ?!
 -  Nous... commença Tifa.
 -  Pousse-toi ! »

Nika avait vu l’un des gardes se saisir d’un pistolet. D’un coup d’épaule, Nika poussa Tifa derrière un recoin, et Killer Boom fit de même, ouvrant le feu.

« On se replie ! »

Il y avait au-dessus du couloir une petite baie vitrée émanant d’une terrasse. Nika et Tifa furent tentées de s’enfuir, mais des hurlements et des coups de feu résonnèrent en haut, interrompant brièvement la bataille en contrebas. Une masse sombre jaillit alors sur la vitre, et un corps s’écrasa violemment sur le sol. C’était un agent de sécurité, sanguinolent. Tournant la tête, Nika vit un pointeur rouge sur la tête de l’homme, et cette dernière explosa ensuite, tandis qu’un nouvel individu venait se mêler à la fête. Il pointa ses deux flingues à droite et à gauche, visant tour à tour les THT et les agents de sécurité, avant d’ouvrir le feu :


(http://nsa30.casimages.com/img/2012/05/23/mini_120523011944807551.jpg) (http://nsa30.casimages.com/img/2012/05/23//120523011944807551.jpg)

« C’est qui, ce type ?! » susurra Nika.

L’homme ruisselait du sang de ses victimes, et ses tirs précis touchèrent deux des agents. Nika ouvrit alors le feu, mais les balles ricochèrent sur la solide armure, qui répliqua, ouvrant le feu avec une précision mortelle. Ses pistolets crachaient des pluies de balles, et Nika entreprit de s’enfuir, rejoignant Tifa pour filer par une porte.

Pendant ce temps, les trois commandos qui avaient mis en fuite Nika et Tifa dans l’escalier descendaient vers le robot, le S.E.R.F. qui avait été sonné par la bombe IEM.

« Préparez-vous à ouvrir le feu au moindre signal suspect. »


[HRP – Navrée pour ce combat qui était un peu à sens unique, mais, vu que les attaques de ton personnage n’incluent que des jets d’acide, d’après ce que j’ai compris en lisant ta fiche, je ne pouvais pas non plus faire de mes personnages des éclopées ! En espérant que ça te convienne :/]
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le lundi 28 mai 2012, 04:59:48
Kokonoe allait être furieuse envers l'androïde, il le savait très bien. Elle lui avait clairement dit qu'il ne devait pas engager d'hostilités ou même se faire repérer, mais voilà précisément ce que Arakune était sur le point de faire. Mais elle allait bien le comprendre non? Probablement pas, mais bon, il s'agissait d'un détail auquel il allait devoir faire face plus tard. Pour le moment, une seule chose méritait son attention: les deux demoiselles devant lui, leurs armes braquées sur lui. Il n'eut pas le temps de ''dire'' quoi que ce soit d'autre, on commençait déjà à faire feu sur lui. Éclatant d'un rire dément, l'androïde ondula rapidement son corps dans leur direction pour éviter les projectiles, même si cela n'était pas très nécessaire comme le plus qu'une balle pouvait lui faire, c'était traverser sa membrane pour venir fondre quelques secondes plus tard dans son corps. Lorsqu'il fut à porter, il fit jaillir un tentacule de son corps, que les deux femmes esquivèrent, la membrane éclatant le sol et l'aspergeant d'acide. C'est qu'elles étaient rapides ces deux-là! Tant mieux, la chasse n'aurait pas été aussi agréable si elle s’était terminée dès le début.

En évitant son attaque précédente, l'une des deux femmes était tombée au sol, grossière erreur. Sans lui laisser un seul moment de répit, Arakune bondit sur elle, s’apprêtant à l'envelopper dans sa membrane et l'ingérer afin de lui donner une mort particulièrement lente, douloureuse et plutôt salissante. Mais l'erreur avait été sienne, il avait détourné son attention de sa compagne. À peine eut-il le temps de tourner son masque dans sa direction qu'un puissant coup le heurta sur le flanc, le projetant à travers plusieurs murs et... carrément dans le vide. Ce côté de l'immeuble avait été pulvérisé lors de l'attaque initiale. Poussant un juron, l'androïde fit pousser un autre tentacule vers un trou qui menait à l'étage du dessus. Il grimpa le long du mur comme une araignée particulièrement hideuse, se dirigeant vers la cage d'escalier. Au moins cette première ronde de combat lui avait permis de récolter beaucoup d'information à leur sujet. Leurs spécialités étaient vraiment très évidentes et prises individuellement, il n'aurait aucune difficulté à les tuer. La seule qui pouvait vraiment lui faire quelque chose était celle qui l'avait envoyer par-dessus bord et si ce n'est que de l'emmerder, elle ne pouvait rien lui faire. Avez-vous déjà essayé de battre une flaque d'eau en tapant dedans? Pas super pratique bien franchement. Il avait aussi eu le temps d'analysé leur odeur et leur signature thermique, les retrouvés allaient être un véritable jeu d'enfant.

Comme il l'avait prédit, ses deux adversaires avaient emprunté la cage d'escalier vers les étages supérieurs. Sans perdre de temps, il projeta un jet d'acide devant lui avant de l'arracher d'un violent coup de tentacule. Utilisant l'effet de surprise, Arakune projeta un tentacule qui fut de nouveau évité, laissant toutefois les deux femmes de nouveau vulnérable sur le sol. L'androïde opta pour achever celle qui venait de perdre son arme, elle était une proie beaucoup plus facile alors autant en profité.

Az  e est mag ifique... Tant  e sav  r s voir  infi  i. D  ient une  vec A ure!

Encore une fois, son attaque manqua sa cible, n'atteignant rien d'autre que le sol. Il n'eut pas le temps de réagir qu'une grenade à IEM explosa à côté de lui. Le choque électrique embrouilla ses sens et lui fit perdre contrôle de son corps, le laissant au sol, grouillant en poussant des hurlements de douleur tandis que ses cibles s'éloignaient en haut de l'escalier. peu de temps après, une voix que trop familière résonna dans sa tête.

Eh oh Arakune t'entend? J'ai réussi à passer par dessus l’interférence, on peut rester en contact maintenant.

La voix de sa créatrice marqua une petite pause. Plusieurs pourraient croire qu'elle était en train de réfléchir, mais le tentaculaire la connaissait que trop pour savoir qu'elle se retenait pour ne pas exploser de rage. Kokonoe pouvait toujours voir ce que ses créations pouvaient voir, même si le contact radio était coupé, il n'y avait pas de toute qu'elle avait assisté à son échec. Elle finit par reprendre la parole, prenant un ton étrangement calme.

Dirige toi vers le bureau principal où se trouve toute les donnés de la compagnie, il y a de très bonnes chances qu'on risque de retrouver toutes les réponses qu'on veut à cet endroit. Compris? Cette fois je veux pas d'emmerde et si jamais tu me fout la honte comme ça une nouvelle fois, tu peux gager ton cul que tu vas regretter d'être en vie, c'est claire? Maintenant tu te reprends et tu te bouges. Crow est déjà sur place et il attend mon signal pour tendre un piège à nos petits amis.

Elle avait vraiment envoyé Crow? Elle devait vraiment être enragée pour employer un moyen aussi excessif. Ayant enfin repris sa composition, Arakune entreprit sa remontée qui fut très rapidement interrompue. Quelqu'un descendait les marches dans sa direction. Le bruit était beaucoup trop cacophonique pour qu'il s'agisse des deux autres, ça ressemblait plus à de l'armure, donc probablement pas des gardes de sécurité. Un groupe de clone? Parfait, il avait un grand besoin de se défouler un peu!

Arakune n'essayait même pas d'être furtif, il sauta directement sur le groupe qui lâcha un cri de surprise en ouvrant le feu sur le monstre. Il commença par envoyer deux tentacules qui s'enroulèrent autour des jambes d'un d'entre eux, le soulevant dans les airs avant de l’écarteler, rependant son sang et ses tripes un peu partout sur les murs et sur ses deux amis. Après avoir lancé les deux morceaux, il sauta sur l'un des deux, le renversant au sol pour l'attirer en lui. Le pauvre bougre se débattait en hurlant de douleur, tentant de fuir sa prison tandis que l'acide traversait lentement son armure, venant ensuite faire fondre sa peau et sa chaire, bien lentement pour que sa victime puisse bien apprécier les tendres dernières secondes de sa vie dans le confort de son ''bain''. Le dernier lança son arme, tentant de fuir en remontant les marches. Il n'eut pas le temps de se rendre bien loin qu'il ressentit une douleur intense au niveau de l'abdomen qui le fit stoppé net dans sa course. Tremblant, il regarda son torse ensanglanté, d'où ressortait une longue griffe en os pour ensuite tomber raide mort.

Voilà qui était fait, il ne restait plus qu'à rejoindre les deux amours de sa vie. Il avait pris beaucoup de retard, mais avec Crow dans les parages, il n'était certainement pas trop tard. Il finit par arriver à destination, non sans avoir tué quelques gardes et mercenaires au passage. Un petit hall plutôt chique et une grande porte en bois étrangement intact, l'attaque du robot géant avait laissé cette partie de l'immeuble complètement indemne. Crow l'attendait, les bras croisés.

Attend ici et tiens toi prêt à agir, je m'occupe du reste.

Le chauvin ne prit même pas la peine d'attendre une réponse et se téléporta à l'intérieur de la pièce, bien qu'il ne savait pas quoi, ou qui, allait s'y trouver.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le mardi 29 mai 2012, 02:44:10
Nika ignorait si le tueur en armure les poursuivait, mais elle ne tenait pas à s’en assurer. La porte que les deux femmes avaient emprunté menait à un grisâtre couloir de maintenance, qu’elles traversèrent rapidement, avant d’entendre une série de coups de feu. S’emparant de son Desert Eagle, Nika serra les dents. Ne pas flancher. Le pire était probablement encore à venir. Entre une espèce de tentacule robotique balançant des jets d’acide, une armée de clones, et un fou furieux, cet endroit était un véritable cirque. Nika et Tifa s’avancèrent près d’une porte, et l’ouvrirent, débarquant dans de nouveaux couloirs, avec de nombreux cadavres. Des clones autant que des agents de sécurité, tués lors d’échanges de coups de feu.

« On devrait appeler des renforts... suggéra alors Tifa.
 -  Tu es la voie de la sagesse. »

Nika frotta à nouveau ses branches, pour s’entretenir avec sa sœur, Ryouka.

« Je déteste qu’on me raccroche au nez ! Tu es vraiment...
 -  Plus tard, ma belle. »

Ryouka poussa un soupir. Elle contempla son café, froid, et pesta. Cela faisait au moins quinze minutes qu’elle était plongée sur la Toile, à rechercher des informations sur des projets militaires concernant des clones, ou sur ce que cherchait ArmTech. Nika lui parla des derniers évènements, à savoir le tentacule crachant de l’acide, et le commando avec l’armure ensanglantée. Ryouka l’écouta sagement, jusqu’à ce que Nika lui demanda si elle avait avancé de son côté. « Brainstorm » se lança donc :

« J’ai... J’ai trouvé des trucs, ouais. Tout ce qui a trait à la recherche militaire est farouchement protégé, même pour une pirate comme moi, mais j’ai appris qu’ArmTech était sur un gros coup. J’ai piraté les adresses mails de certains employés, et certains sont assez enthousiastes. De même, plusieurs cadres ont également souscrit de nouveaux prêts à leurs banques, ou acheté des articles très onéreux.
 -  Et ? s’impatientait Nika. Qu’est-ce que j’en ai à foutre qu’une bonne femme s’achète une nouvelle télé ?!
 -  ArmTech était sur un gros coup, quelque chose qui lui aurait sûrement permis de signer de nouveaux contrats avec le gouvernement. Certains mails parlent ainsi d’une décision du conseil d’administration de rehausser les salaires de leurs employés, et de recruter du personnel. ArmTech comptait même organiser une conférence de presse dans les prochaines semaines.
 -  Hum, je vois... Et c’est quoi, ce gros coup ?
 -  Ça, il n’y a que toi qui peut le trouver. Les scientifiques qui travaillaient là-dessus ont été soumis à un contrôle draconien, et rien n’a filtré des serveurs internes du siège social d’ArmTech. Tout ce que je sais, c’est que les recherches ont eu lieu dans un petit laboratoire militaire isolé dans les montagnes, mais ils ont transféré, il y a plusieurs semaines, toutes leurs données au siège social, afin de bénéficier d’une meilleure protection.
 -  Ah...
 -  Il y a eu une fuite... Une panne des systèmes informatiques qu’on a attribué à une forte tempête. Le laboratoire se trouvait en montagne, et il y avait eu un orage. Des éclairs se sont abattus sur les générateurs du laboratoire, et les ont surchargé. Après cet incident, l’entreprise a décidé de rapatrier ses données, et de donner à son laboratoire d’autres activités. De ce que j’ai compris, pendant une petite heure, les serveurs du laboratoire n’étaient plus protégés. Quelqu’un a alors tout à fait pu s’y insinuer, et obtenir quelques informations qui ont justifié cette attaque. »

Tout en écoutant les explications de Ryouka, Nika avait avancé le long du couloir, pour se tenir devant des vitres en hauteur. En contrebas, on voyait une espèce de réfectoire, où des commandos se battaient avec les agents de sécurité. Les mitraillettes se canardaient furieusement, et des explosions venaient agrémenter le tout.

« Ton scénario est intéressant, mais peu probable, la contra alors Nika. S’ils avaient obtenu tout ce qu’ils voulaient en piratant le laboratoire de recherche, pourquoi attaquer ?
 -  Le plus probable est qu’il y avait bien trop de données à prendre, et qu’ils n’ont du en prendre qu’une infime partie. Je ne suis pas dans le secret des Dieux, mais c’est un évènement naturel qui a provoqué une faille dans le système de sécurité, une faille qui s’est rétablie rapidement. Je suppose que nos ennemis avaient un agent dormant dans ce service, une espèce d’espion, et qu’il n’a pas pu obtenir tout ce qu’ils espéraient.
 -  Hin hin. »

Nika acquiesçait doucement, tout en s’écartant lentement du réfectoire, se dirigeant vers un escalier. Elle en vint finalement à ce qu’elle voulait, à savoir des renforts.

« Striker est dans le coin...
 -  Striker ?! s’exclama Nika. Elle est recherchée par la police !
 -  Si tu crois que ça peut la calmer... Elle est encore pire que toi, tu sais.
 -  C’est possible, ça ?
 -  Tu n’as pas idée... »

Nika fit la moue, Tifa se contentant de sourire. Les deux femmes montèrent l’escalier, et Ryouka termina la conversation en les avertissant que la police était en route vers ArmTech. Nika la remercia, et les deux femmes finirent par atteindre un autre couloir de maintenance. Elles étaient néanmoins dans les bureaux de la direction, suivant des panneaux menant vers la salle des serveurs. Les couloirs étaient sombres, et elles empruntaient un chemin différent que celui pris par Crow et Arakune. Des bureaux avec des cadavres, des gerbes de sang, des fenêtres explosées, des ordinateurs renversés... Tifa aperçut même le contenu d’une tasse de café gisant sur le sol, jusqu’à ce qu’elles atteignent une porte coulissante.

La salle des serveurs ressemblait à une énorme salle sombre cylindrique. Il y avait de nombreux commandos, et les deux femmes choisirent de s’abriter derrière une rangée de superordinateurs. Il y avait quatre blocs de superordinateurs, dans les coins, et des rangées d’ordinateurs entre eux. Au centre de la pièce, il y avait un autre ordinateur, un prototype futuriste. Un gigaordinateur, qui ressemblait à une espèce de grosse sphère énergétique. Des commandos se trouvaient autour, ayant branché de gros câbles, inspectant sur des ordinateurs l’évolution du transfert de données.

« Le transfert est à 75%... »

Nika essaya d’évaluer leur nombre, en restant discrète. Il y en avait bien une bonne douzaine. Elle regarda ensuite à nouveau le gigaordinateur. Ryouka aurait été folle... Un gigaordinateur brassait des milliards et des milliards de données, mais restait encore très expérimental. Dans la lutte contre le piratage informatique, une méthode de plus en plus utilisée consistait à surcharger les serveurs de nombreuses données inutiles, indéchiffrables, de manière à perdre les vraies données dans un mélange de données incomplètes, inexactes, une série de chiffres et de symboles s’étalant sur des centaines de millions de pages. Cette forme de protection avait solidement ébranlé la piraterie domestique, dans la mesure où de simples ordinateurs étaient surchargés devant l’amoncellement des données. En l’occurrence, les commandos étaient en train de trier les centaines de décilliards d’octets pour trouver ce qu’il fallait. Vu toute l’installation, ils devaient utiliser les ressources d’ArmTech. Les données utiles arrivaient dans un petit ordinateur portable noir.

*Impressionnant... Je ne connais certes pas grand-chose de ces choses, mais ils sont terriblement doués...*

Comment attaquer ? Nika eut alors un pressentiment, régla l’affichage de ses lunettes, les modifiant. Elle vit alors qu’il y avait, outre les commandos, des androïdes disposant de camouflages optiques, sortes de ninjas cybernétiques (http://t7ak.roblox.com/f0d689298d42b1bac8c3d9ee2e02a8ce) qui étaient accrochés aux parois, en l’air. Ils avaient de longues griffes en acier, et Nika serra les dents.

« Il faut empêcher ce transfert, Nika... murmurait Tifa.
 -  Une idée quelconque ?
 -  Nous sommes entourées d’ordinateurs... Une grenade IEM devrait faire des merveilles, non ?
 -  Je ne tiens pas à mourir ! Notre planque est extrêmement précaire ! S’ils nous repèrent, on est foutus ! Et encore, je ne te parle pas des putains de ninjas qui... »

Ce fut à cet instant que Crow débarqua. Les commandos pointèrent leurs armes sur lui.

« Menace repérée !
 -  Ouvrez le feu ! »

Le déluge s’abattit alors sur Crow, tandis que les ninjas restaient pour le moment en hauteur. Nullement surpris, les commandos se déplaçaient rapidement, s’abritant, en utilisant leurs puissants fusils d’assauts pour canarder l’énigmatique type.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le vendredi 01 juin 2012, 00:45:48
La salle des ordinateurs était plutôt décevante. Oh pas au niveau de la décoration! Les ordinateurs partout, la taille et la forme de la pièce, même l'éclairage rendait le tout plutôt feng shui si ce n'est qu'un peu cliché. Le comité d’accueil était franchement à revoir par contre. À peine arriver dans la pièce, déjà est-ce que les clones ouvraient le feu sur le pauvre petit androïde chauvin. Même pas de petits biscuits, une tasse de thé ou des préliminaires, tout de suite la violence et le barbarisme. Décevant, mais tout de même largement anticipé par Crow qui n'avait pas attendu une seule seconde de plus pour se mettre à couvert derrière un ordinateur. Cette manœuvre rapide ne venait pas simplement de ses réflexes, l'androïde avait déjà laissé l'un de ses insectes mécaniques pour observer la pièce bien avant qu'il s'y téléporte. Il connaissait leur nombre, leur armement, leurs travaux sur le gigaordinateur et leur botte secrète percher au plafond.

Crow, ils sont en train de fouiller l'ordinateur central! Je sais pas ce qu'ils recherchent exactement, mais je t'interdis de les laisser partir avec ces informations. T'a pas intérêt à foiré sur ce coup mon grand.

Je n'y comptais pas, ne vous en faites pas. Les deux femelles qui ont donné de la difficulté à Arakune sont également présentes, qu'est-ce que je dois faire à leur sujet?

Essaie de pas les tuer, j'essaie de me taper l'invitation dans leurs communications depuis un moment, on va pouvoir savoir qui elles sont. J'ai essayé la même chose avec l'armée de clone, mais ils gardent un silence radio en quasi-permanence, j’entends absolument rien d'intéressant. Maintenant ferme ta gueule, au cas où t'aurais oublié, on te tire dessus.

Crow soupira un bon coup, tandis qu'il faisait apparaître un petit écran holographique sur lequel il finit d'appuyer sur quelques touches. Il n'était pas très fan de ce genre de techniques lâche, mais le chauve n'avait pas le blindage de Goliath et n'allait certainement pas se risqué stupidement contre une douzaine de soldats armés de cette manière. Non, il valait mieux laisser le combat à ses petites bêtes pour ensuite s'occuper des ninjas. L'avantage avec ses insectes? Ils pouvaient les faire se téléporter pas mal n'importe où sans problème, un peu comme il venait de faire derrière les soldats. Sans même comprendre ce qui lui arrivait, l'un des soldats tomba au sol, une araignée mécanique venait de lui sauter derrière la tête pour ensuite s'autodétruire, lui éclatant le crâne en rependant des bouts de cervelles sur ses coéquipiers qui s'étaient tournés vers la nuée mécanique, ouvrant le feu sur eux en jetant quelques coups d’œil nerveux en direction de la cachette de Crow.

L'échange n'avait pas été très long, les deux camps s'étaient complètement massacrés, mis à part un clone qui venait de détruire la dernière petite bestiole de Crow. Bon eh bien puisqu'il le fallait, autant s'en débarrasser de la façon traditionnelle. L'androïde sortit de sa cachette et se précipita sur le soldat qui avait son armée braquée sur sa tête, ayant anticipé son mouvement. Le clone appuya sur la détente et...

*Click click click*

Plus de munitions. Crow agrippa la gorge du soldat à l'aide de ses puissantes griffes pour le soulevé du sol, ses yeux sans vie fixant les siens.

Tu as tiré précisément 24 balles vers moi et 41 sur mes insectes. Le modèle de ton arme est un THR - 4B, modèle des forces spéciales. Bonne vitesse de feu, excellente force de pénétration, mais pas très utile quand on ne regarde pas le compteur.

Refermant sa prise sur sa victime, Crow lui brisa le cou, lançant la dépouille un peu plus loin dans la pièce. Maintenant que les cas à viande avaient débarrassé le plancher, il pouvait s'occuper de ces petits ninjas mécaniques. Il n'avait aucune idée de quoi ils étaient capables, n'ayant jamais vu ce type d'unité. Cela risquait d'être grandement intéressant...

Pendant le combat, Kokonoe elle travaillait toujours à percer les communications des mystérieuses agentes. Interrompre des communications est un véritable jeu d'enfant, écouter une conversation est un travail d'amateur, mais infiltré une chaîne de communication hautement sécurisée sans laisser aucune trace de notre tentative est une tout autre histoire. Mais la scientifique était l'une des rares qui pouvaient tenté ce genre de prouesse avec une main attachée derrière le dos et l'autre avec deux doigts d'enfoncer dans le nez, tant qu'on lui laissait le temps et l'espace pour le faire. Cette communication était particulièrement difficile, la personne qui avait inventé le système était loin d'être un amateur. Système un peu rustique, normal venant d'une organisation non gouvernementale. Plutôt unique en son genre, probablement codé à la main, ce qui ne facilitait pas du tout le travail.

Mais comme tous les systèmes existants, il ne s'agissait que d'une équation d’algorithme déchiffrable avec un peu d'effort. Portant une sucette faite maison à ses lèvres, la scientifique regardait son écran avec un large sourire aux lèvres. Ce fut difficile, mais pour elle, rien n'était impossible. Elle appuya sur quelques touches pour s'adresser aux deux jeunes femmes et peu importe qui était à l'autre bout du film qui pourrait les écouter.

Bieeeeen le bonjour mesdames! Ici votre DJ K0kon03 qui vous parle directement de: c'est pas de vos oignons! Aujourd'hui ça explose de partout à Tekhos, mais plus particulièrement au QG de Armtech, paraît qu'un androïde construit par une véritable sexe-symbole est sur le point de se battre et deux jeunes filles n'ont rien de mieux à faire que de regarder!

Kokonoe enfouit son visage tout rouge dans la paume de sa main, ayant plutôt honte de l'excès d'énergie dont elle venait de faire preuve. Non, mais elle était pas doué pour débuté une conversation, faut la comprendre! Elle soupira un bon coup avant de reprendre la parole.

Non, mais sérieusement, enlever votre pouce de votre cul et aller lui porté un coup de main. Après on va avoir quelques questions pour vous et vos complices. Oh et pas la peine d'essayer de fuir, mon unité a encerclé le building et ils n'hésiteront certainement pas à vous tuer si j'en donne l'ordre. Faites ce que je dis et je vous pardonne probablement ce que vous avez fait à mon petit Arakune. Oh et pas la peine d'essayer de changer de chaîne ou d'essayer de me botter en dehors de vos communications, je l'ai fait une fois et y'a rien de plus facile que de le refaire une deuxième fois. Faites ce que je dis et ce sera beaucoup plus agréable pour tout le monde.

Bon, voilà qui était plus direct et moins stupide à entendre! Kokonoe s'appuya sur le dossier de son grand siège et fixa ses écrans, les bras croisés sous sa poitrine. La suite des événements était réellement imprévisible, mais c'était ce qui rendait le tout tellement excitant!
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le vendredi 01 juin 2012, 19:13:57
Enfoncée dans son fauteuil en cuir, Ryouka était devant un écran géant, dans le salon de leur bunker. Elle était seule, et, dans l’écran, une vingtaine de menus défilaient constamment devant ses yeux. Plongée intégralement dans sa tâche, Ryouka utilisait trois claviers, des menus avec des kilomètres d’algorithmes défilant devant ses yeux. Elle n’arrêtait pas de pianoter sur ses claviers, lançant ici et là des diagnostics, des scans, des analyses, des recherches... Ryouka était nerveuse. Nerveuse et fébrile. Quelqu’un tentait de s’infiltrer dans son système !

*C’est impoli d’entrer chez les gens sans frapper... Mais on ne rentre pas dans mes systèmes comme dans un moulin !*

Elle devait néanmoins admettre que le pirate était plutôt talentueux. Néanmoins, Ryouka n’était pas mauvaise non plus. Ses pare-feux furent contournés, et elle décida d’opter pour une contre-attaque. Ryouka vivait dans l’informatique, et elle était une surdouée, ce qui allait se confirmer. Elle ne put pas empêcher le pirate d’établir une connexion vers les communications, mais en profita pour envoyer des paquets de données vers les pare-feux de l’envahisseur, afin de les surcharger. Il n’y avait aucune chance qu’elle n’arrive à faire ça. Ce n’était néanmoins qu’une diversion.

Entre-temps, Nika et Tifa reçurent un curieux message, observant silencieusement l’affrontement. Les commandos furent mis en pièce par des espèces d’araignées explosives robotiques. C’était un enfer de tirs, d’explosions, et de hurlements de douleurs. En quelques minutes, l’inconnu, qui faisait preuve de réflexes proprement surhumains, réussit à se débarrasser de toute l’escouade, et s’adressa avec arrogance au dernier clone. Les ninjas robotiques fondirent alors. Leurs camouflages optiques les rendaient difficiles à observer, et ils avaient de longues griffes. Aucune arme à feu, mais ils se déplaçaient rapidement, s’agrippant sur les murs, roulant sur le sol.

« C’est qui, cette folle ? demanda Tifa.
 -  Une conne, répliqua Nika. Qui devrait apprendre que je ne réponds qu’aux ordres d’une seule femme. Tu veux que j’intervienne, ma chérie ? Tu vas voir ce qui se passe, quand Killer Boom intervient ! »

Killer Boom se releva, tenant entre ses mains une grenade IEM, et la lança droit vers Crow. Elle avait bien compris que ce type n’était pas humain, et qu’il devait sûrement s’agir d’un androïde. Elle attaquait délibérément Crow, et Tifa soupira, tandis que Nika ouvrit le feu avec des balles spéciales. Non seulement elles étaient perforantes, mais elles comprenaient également des charges électromagnétiques. La voyant, l’un des ninjas bondit sur elle, et Nika s’écarta, évitant de justesse ses griffes, qui s’enfoncèrent dans le béton. Tifa en profita pour intervenir, le frappant à la tête. Le coup fut d’une puissance rare, et le ninja robotique décolla dans les airs, allant s’écraser dans des crachotements électroniques.

« Nika, il faudrait que tu apprennes à être un peu plus diplomatique quand... »

Des portes coulissantes s’ouvrirent alors, livrant passage à d’autres commandos qui ouvrirent le feu à la volée. L’explosion de la grenade IEM avait permis d’endommager plusieurs ninjas, mais sans endommager l’androïde qui était initialement visée. Les commandos se positionnèrent en ouvrant le feu, se refusant à utiliser leurs explosifs pour ne pas abîmer le gigaordinateur. Nika leur tira dessus, mais les adversaires répliquèrent, la forçant à sauter par-dessus une table pour s’abriter derrière. Elle aperçut alors l’un des fusils d’assauts des commandos que le robot avait tué, et s’en empara, tandis qu’un ninja s’envola au-dessus de sa tête, s’écrasant sur le sol.

Ryouka, de son côté, continuait à se livrer à une espèce de guerre cybernétique avec leurs adversaires, envoyant ici et là des virus. Elle venait de programmer un algorithme extrêmement complexe, qui balançait à la chaîne des virus, tandis qu’elle utilisait les générateurs du bunker pour faire d’autres programmes, attaquant en masse les pare-feux et les serveurs de son adversaire. On ne piratait pas Ryouka Spänje sans le regretter ! Elle avait aussi entendu la mystérieuse femme parler, et elle avait commis une erreur. Comme elle utilisait leurs communications, Ryouka put enregistrer sa voix, et lança un programme de reconnaissance vocale. Comme elle s’y attendait, les serveurs affirmèrent rapidement que l’identité de la femme était inconnue, signe qu’elle était sûrement protégée par le gouvernement tekhan. Il en fallait néanmoins plus pour décourager Ryouka, qui continua ses recherches, et envoya un message à la femme, sans utiliser sa voix, un simple mélange de messages audiovisuels divers : speakers sur la radio, présentateurs télés, etc...

« J’ignore... QUI VOUS ÊTES, mais... N’oubliez pas, les enfants, il faut frapper à la porte avant de rentrer ! TOC-TOC-TOC ! Qui est lààààà ?! Je sais qui vous êtes ! L’amplificateur sexuel Vibro-Plus est disponible dans toutes les bornes virtuelles ! Profitez de notre réduction exceptionnelle de 35%, et faites de vos flasques maris des vraies bombes au lit ! »

Ryouka eut alors le nom de celle qu’elle recherchait. A travers l’article d’une revue scientifique universitaire, dont elle afficha le contenu sur son écran. Une fenêtre s’ouvrit, avec le titre suivant :

« MERCURY, LA FEMME QUI REVALORISE L’IMAGE DES TERRANIDES ! »

L’article parlait d’une scientifique exceptionnelle, qui était alors une simple étudiante. Le gouvernement tekhan avait probablement du la recruter, et Ryouka commença à élargir ses recherches sur le Docteur Mercury. Comme elle n’avait plus besoin d’obtenir des informations, elle décida de mettre fin au piratage de la femme, ne voulant pas qu’elle obtienne trop d’informations sur elles Ryouka envoya donc un message à sa sœur, envoyant pour cela le titre d’un film :

« BLACK-OUT ! »

Elle s’éloigna ensuite, et alla près d’une infernale machine : l’un de ses modems. Là, elle se contenta de débrancher le câble d’alimentation, et fut déconnectée de Nika et de Tifa. Les laisser en roue libre pouvait être dangereux, mais Ryouka avait d’autres moyens de communication. Elle s’empara de son téléphone portable, et choisit d’appeler « Striker », tout en poursuivant ses recherches sur Mercury. Une Terranide qui avait l’air aussi belle qu’intelligente.

Pendant ce temps, dans la salle des serveurs, la bataille continuait à faire rage. Les commandos étaient prudents. Ils avaient vu de quoi l’androïde était capable, et agissaient en conséquence, ouvrant le feu sur leurs trois ennemis. Pour autant, Nika ne considérait pas l’autre androïde comme un allié. Elle était occupée à répliquer aux mercenaires adverses, mais, dès qu’elle en aurait l’occasion, elle le détruirait.

Le transfert des données atteignit alors 100%.

Des grenades étourdissantes jaillirent alors du plafond.

« Merde ! »

Agissant rapidement, Nika modifia la vision de ses lunettes. Les grenades mirent fin à la bataille, et Tifa fut éblouie, tombant à terre. Killer Boom vit quelqu’un jaillir du plafond, tombant devant l’ordinateur portable, et tira une balle dessus. L’ordinateur portable explosa dans un crépitement électronique, et son autre arme se tourna vers Nika. Elle ouvrit le feu la première, mais les balles se heurtèrent à une espèce de bouclier électromagnétique, s’écroulant sur le sol.

« Je suis sûr qu’Overlord peut faire mieux que vous... »

L’homme ouvrit le feu, et Nika s’écarta de justesse. Comment la connaissait-elle ? Qui était ce type ? Il récupéra une clef USB, et regarda Crow, avant se téléporter, atterrissant ainsi dans le dos de l’androïde, pointant son arme sur sa tête.

« Tout comme je suis convaincu que le S.E.R.F. doit avoir mieux en stock que vous. »

Le guerrier ouvrit le feu, et Nika se releva alors, lui tirant dessus. Son bouclier énergétique para la plupart des coups, mais une balle atteignit malgré tout l’appareil qu’il avait vu sur le poignet, produisant des crachotements électroniques. Surpris, le tueur lâcha une nouvelle grenade, avant de se mettre à courir, s’enfuyant par une porte par laquelle des commandos étaient venus. Nika relâcha son arme, et tenta de le poursuivre... Quand quelque chose explosa à proximité d’elle, la faisant décoller. Nika roula sur le sol, sonnée, et réalisa que le tueur n’avait pas fait que balancer des grenades étourdissantes en se tenant au-dessus de la pièce, mais aussi des mines, de petites mines de proximité.

Les mines explosèrent au niveau des systèmes de refroidissement, qui permettaient d’éviter une surchauffe des énormes processeurs du gigaordinateur. Une alarme se mit à sonner, tandis qu’une voix se mit à rugir :

« ALERTE GÉNÉRALE ! ALERTE GÉNÉRALE ! SURCHAUFFE DU SYSTEME ! EXPLOSION IMMÉDIATE ! ÉVACUEZ ! ÉVACUEZ ! »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mercredi 04 juillet 2012, 07:01:02
Vous pensez que c'est une bonne idée maîtresse? Demander de l'aide à ces inconnues je veux dire.

Kokonoe ne prit pas la peine de se retourner vers son interlocutrice. Son attention était rivée sur ses écrans à observer la scène à travers les yeux de Crow­. La personne avec elle était Undine, sa création faite spécialement pour les missions en milieu marin. Malheureusement, ce genre de mission était assez rare, alors l'androïde passait la plupart de son temps à se tourner les pouces dans le labo où elle a vu le jour. Au moins sa compagnie n'était pas désagréable, même si elle avait une vilaine habitude à toujours poser des questions stupide ou donner des commentaires sur les ordres que la scientifique donne à ses effectifs. Chiante, mais agréable. C'est déjà plus qu'elle peut dire à propos de Crow qui passe encore plus de temps à ses côtés.

La chatte ne prit même pas la peine de répondre à sa question, elle-même incertaine de sa décision. Leur faire confiance? Non loin de là. Bien que l'idée ne lui paraissait pas du tout agréable, ce groupe inconnu savait quelque chose et elles étaient pour le moment, la seule source d'information qu'elle pouvait avoir sur les assaillants. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire d'autre? Regarder les clones? Elle aurait bien aimé, elle y avait pensé quand elle avait demandé à Arakune d'ingérer l'un d'entre eux. Mais comme elle l'avait prédit, les clones avaient très peu de souvenirs, principalement parce qu'ils étaient affreusement jeunes. (En terme d'activation.) Elle avait des images d'une base... Et puis c'est tout. Pas de coordonnées, pas de repère visuel, seulement quelques images floues d'un bâtiment sombre qu'elle n'avait jamais vues. Mais il y avait beaucoup trop de trous dans les séquences visuelles pour que ce soit naturel. On avait joué avec la tête de ces clones.

Ses pensées furent interrompues par un petit signal sonore sur son écran à son extrême gauche. Elle fixa le texte qui défilait devant ses yeux avec un grand sourire qui faisait plutôt ''petit enfant devant sa première bicyclette''. Apparemment celle qui donnait du support audio aux deux femmes était également bien versée en informatique. Utilisé le signal qu'elle avait utilisé pour se taper l'incruste dans leur petite conversation? Cette petite avait du talent, peut-être même autant qu'elle... Mais ce genre de tentative était plutôt inutile contre elle. En appuyant sur quelques touches, elle mit le serveur atteint par l'attaque de virus en quarantaine, bloquant tout accès aux circuits principaux de son réseau informatique. Oh certes, un de ses serveurs allait y passer et le sénat allait finir avec une facture qui risquait de les faire pleurer. Mais elle n'avait pas le temps de jouer à ce petit jeu, la vie de ses bébés était en jeu et elle ne pouvait pas se permettre une telle distraction.

Le message qu'elle lui avait envoyé la fit éclater de rire. Elle savait qui elle était? Tant pis, ce n’est pas ça qui risquait de changer quoi que ce soit. Savoir qui elle est, c'est une chose, l'atteindre en est une autre. Son labo était une véritable forteresse, impossible à pénétrer si on n’avait pas une aide de l'intérieure.(Et comme elle est la seule scientifique de sa division...) Aucun conduit de ventilation, une seule entrée, les mêmes barrières autour de la ville qui empêche les gens de se téléporter sans qu'on le sache en plus d'être situé plusieurs centaines de mètres sous la surface de la terre, directement sous le siège du sénat.... Bonne chance quoi.

Soupirant, l'androïde aquatique et retourna à son activité précédente: compter ses orteils en attendant qu'on arrête de l'ignorer.

_____


De son côté, Crow venait tout juste d'engager les ninjas robotique. La rapidité dont ils faisaient preuve était absolument fascinante pour des unités munies d'un camouflage optique! Généralement ce genre d'engin était beaucoup trop lourd pour être pratique en combat.

Ses adversaires évitaient habilement ses attaques et contre-attaquait avec leurs propres griffes que l'androïde peinait à éviter. Se penchant pour éviter un coup qui lui égratigna le haut du crâne, Crow appuya sur quelques points de pression sur son bras, ce qui rétracta ses griffes pour laisser place à un petit réacteur orné d'un joyau. Ce petit réacteur lui permettait de transformer l'énergie qu'il y envoyait en une lame d'énergie thermique... Un sabre laser quoi.

Il n'eut pas vraiment le temps d'agir davantage qu'il aperçut du coin de l’œil, la grenade qui lui était destinée. L'androïde poussa un juron avant de sauter vers l'arrière pour se mettre à couvert derrière une rangée de serveurs, échappant de peu à l'explosion.

Vos nouvelles amies sont toujours hostiles, vous savez? La prochaine fois essayer de les invités pour une tasse de thé, peut-être que c'est plus dans leurs cordes.

Ha ha ha. Très drôle ducon. Tes ordres tiennent toujours, compris? Pour le moment on a aucune autre source d'information que ces filles. Alors si possible, j'aimerais les avoir en un morceau.

Alors qu'on peut les donner à manger à Arakune pour savoir ce qu'on a besoin, qu'elles soient mortes ou vivantes?

J'ai pas à me justifier. Tu fais ce que je dis, point. Maintenant tu peux retourner à ton boulot ou tu veux continuer de jouer à 50 questions toute la foutue journée?

Sachant très bien qu'il serait inutile de poursuivre cet échange verbal, l'androïde sortit de sa cachette, seulement pour être accueilli par une salve de balle venant d'un nouveau commando qui venait d'arriver dans la pièce. Pris par surprise, Crow ne put éviter d'être atteint à l'épaule, à la poitrine et à la jambe. Il se plaqua de nouveau à couvert, grognant tandis qu'il exécutait un diagnostic des dégâts. Rien de bien grave, mais sa blessure à l'épaule allait sérieusement l'handicapé pour la suite des engagements. Il n'eut même pas le temps de bouger qu'un bruit assourdissant se fit entendre. Il était trop tard pour empêcher le transfert.

Donnant un coup de frustration sur le serveur qui lui servait de cachette, il se releva et se précipita vers le nouvel arrivant avec une vitesse plutôt surprenante compte tenu de sa blessure à la jambe, tuant les quelques clones dans son chemin, profitant pour tenté de décapiter sa victime d'un coup net. Son arme n'avait pas été bloquée par le bouclier. Non en fait, son bouclier magnétique surchargea le réacteur laser qui explosa, laissant l'androïde tomber pathétiquement sur ses genoux et tenant le tronc crépitant de ce qui était autrefois son bras gauche.

Comble de l'insulte, l'inconnu se téléporta sur son dos et pointa son arme à l'arrière de son crâne. Ses deux orbites sans vie fixaient son interlocuteur, ses mots semblaient avec eu beaucoup d'impact sur l'androïde.

Vous n'avez aucune idée de ce dont nous sommes capables... Et compté vous chanceux que ce soit le cas.

Pas mal comme dernière réplique. Au moins Crow allait pouvoir mourir avec un sourire aux lèvres. Du moins, il pensait mourir de cette façon, mais le coup tiré ne fut pas autant de dégât qu'il l'aurait cru... En fait... Il n'avait rien senti! Pourtant sa tête aurait dû être un ramassis d'étincelles et de filage. Alors que l'homme se sauva par la porte grande ouverte après l'attaque bien placer de l'une des deux femmes, l'androïde posa ses doigts sur sa nuque, y découvrant une masse visqueuse et légèrement malodorante... Eh bien, il avait le sens du timing ce foutu tas de gelé. Arakune pendait au plafond, juste au dessus de lui et avait profité de la distraction pour faire couler un peu de son corps camouflé recouvert de sa membrane pour le protéger du coup qui aurait dû lui être fatale.

Crow n’avait pas dit son dernier mot et fit la seule chose qu'il pouvait faire dans son état: lui lancer un petit insecte qui allait permettre de le localiser. Au moins, il y avait ça de fait! Maintenant par contre...

« ALERTE GÉNÉRALE ! ALERTE GÉNÉRALE ! SURCHAUFFE DU SYSTÈME ! EXPLOSION IMMÉDIATE ! ÉVACUEZ ! ÉVACUEZ ! »

Crow! Attrape ces deux gonzesses et sors de là tout de suite! Ce truc-là va tout faire sauté, le building est trop instable pour résisté au choque, bouge toi!

Aucun moment de repos eh? Bien qu'il les aurait bien laissé crever là, Crow n'avait pas vraiment la luxure du temps pour contre-dire un ordre direct. Avec tant de bien que de mal, l'androïde se téléporta avec Arakune assez près des deux femmes pour ensuite les téléportés tous les quatre, non sans souffrir d'une assez violente explosion venant d'un superordinateur lors de sa deuxième téléportation qui lui abima sérieusement le dos.

______

La téléportation laissait toujours ses sujets dans le noir durant quelques secondes, comme si l'esprit devait prendre un peu de temps pour comprendre qu'il n'était plus du tout au même endroit. Le petit groupe se trouvait maintenant un peu plus loin dans un petit parc, aux premières loges pour assister à l'explosion qui ébranla la structure, déjà affaiblie par l'attaque du mech de combat, avant de le voir tomber, répandant un nuage de fumée opaque au loin.

Le reste du S.E.R.F était déjà sur les lieux, encerclant, les deux ''prisonniers''. Goliath était celui qui se tenait le plus près d'eux, au cas où Nika avait envie de lancer d'autres grenades IEM. Kusanagi n'était pas très loin, ses lames tournoyant au dessus de sa tête, prêt à frapper. Les jumelles étaient un peu plus à l'arrière, fixant les deux nouvelles arrivantes avec curiosité et finalement, Arakune se tenait aux côtés de Crow, qui n'arrivait plus à se tenir sur ses jambes à cause de l'importante quantité de dégât qu'il venait de recevoir. L'explosion qui l'avait atteint quand il avait sauvé les deux T.H.T avais fait brûler la majorité de sa peau synthétique. Maintenant il ressemblait plus à un terminator qu'autre chose.

Kokonoe, on vient de recevoir le paquet.

Met moi sur haut-parleur, j'ai quelques mots à leur dire.

Le colosse appuya sur un bouton et déposa l’émetteur devant lui. Il eut quelques statiques, mais l'appareil finit par projeter la voix de la scientifique qu'ils avaient entendue plus tôt.

Franchement les filles, je vous ai pas demandé grand-chose. Un peu de coopération nous aurait évité pas mal d'emmerdes! Mais noooon! On voulait faire à sa tête et maintenant regarder le résultat: un de mes androïdes a failli y passer pour sauver vos misérables petites fesses! Normalement, je donnerais l'ordre de vous tuer sur le champ.

La scientifique marqua une petite pause, soupirant lourdement avant de poursuivre.

Mais la situation est plutôt loin d'être normal eh? Un robot qui apparaît en plein cœur de la ville, une société d'armement se fait voler ses documents et un mec qui en connait autant sur moi que sur votre ''Overlord'' prend la fuite après avoir défoncé la gueule du pauvre petit Crow. Où je veux en venir, c'est que je doute très fortement que vous étiez à Armtech par pur hasard, et j'ai bien l'intention de connaître vos motifs. Ça me fait chier autant que vous les filles, mais j'ai besoin de votre aide si je veux avancer dans cette enquête.

Pas la.. Peine... J'ai pl...anté un mouchard sur lui...

Toi ferme ta gueule ou je le fais moi-même en te désactivant la mâchoire. Ton mouchard il va le remarquer assez vite. Impossible qu'on le traque jusqu'à chez lui. Bref, vous deux, je fais pas ça pour être chiant, mais une organisation secrète vient de contourner un système de sécurité qu'on croyait infaillible en portant avec succès une attaque terroriste. C'est mon boulot de garder cette ville sauve avec mes inventions et au cas où ça vous aurait échapper, des centaines d'habitants de cette même ville viennent de perdre la vie. Alors c'est légèrement personnel comme situation et j'espère que vous comprenez que j'ai pas le choix de faire ça. Volontairement ou pas, vous allez devoir parler.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le mercredi 04 juillet 2012, 22:29:03
Le gigaordinateur était en piètre état, et surchauffait dangereusement. Nika et Tifa allaient-elles avoir le temps de s’enfuir, avant que tout n’explose ? En trouvant un balcon et en sautant, ça devrait pouvoir le faire... Malheureusement, les androïdes furent plus rapides, et Nika avec dégoût l’espèce de tas de morve increvable qui les avait préalablement attaquées. Les deux semblaient allier, et le croque-mort s’avança vers elles. Elle tenta vainement de pointer son arme, mais ce dernier fut plus rapide, et s’amusa à les téléporter.

« Lâ... » commença Nika.

Une page noire. Nika se retrouva on ne sait où, mais rien au monde ne l’empêcherait d’insulter cette boîte de conserve.

« ...Che-moi, gros con ! » finit-elle.

Elle s’écarta de l’androïde à la main pulvérisée, et regarda autour d’elle. Elle se trouvait dans une espèce de bunker, une pièce assez grande entourée de robots. Un colosse rouge, deux jumelles isolées qui les regardaient curieusement. Nika avait toujours son Eagle en main, et s’apprêta à le pointer pour se défendre quand une voix se mit à résonner, venant de micros. Une femme... Et visiblement assez énervée. Elle les engueula, leur reprochant leur manque de coopération.

*Est-ce qu’elle croit vraiment à son baratin, ou est-ce que cette femme est tout simplement conne ?*

Nika était en pétard. Un robot géant avait dévasté Tekhos, elle était tombée sur des clones professionnels, et sur quelqu’un qui connaissait les Héroïnes. Il avait parlé d’Overlord, le nom de code pour désigner Isabelle Desforges, celle qui dirigeait leur équipe. Par les Sénatrices, mais comment pouvait-il la connaître ? Pour qui ces clones travaillaient-ils ? Les THT n’étaient même pas une unité officielle, un groupuscule mystérieux. Quand Nika estima que la conne de service avait fini son speech, elle prit son parole.

« Okay, ma chérie... Tu te sens plus pisser parce que t’as une armée de robots en carton pour protéger ton cul. Mais, de deux choses l’une. C’est pas nous qui avons commencé les hostilités, mais toi et tes saloperies de robots dégénérés. Notamment ton tas de morve, qui nous a attaqué en nous balançant sa salive acide à la gueule. Tu nous attaques, et tu te plains qu’on se défende ? T’es conne ou quoi ? »

Tifa soupira, passant sa main sur son front. Nika et la diplomatie...

« On devrait peut-être... tenta-t-elle de dire.
 -  Rien à foutre ! répliqua sèchement Nika. J’ai passé une putain de sale de journée, et j’ai une saloperie de bordel de migraine de merde. Et, comme si ça suffisait pas, il faut que la conne de service vienne me parler pour me sortir des conneries dont j’ai...
 -  La ‘‘conne’’ en question est l’une des plus grandes scientifiques de Tekhos, ma chère Nika. »

Nika s’interrompit, bougonnant.

« Et ? Avoir une grosse tête n’a jamais empêché les gens d’être cons ! Ses putains de robots nous attaquent, et on devrait...
 -  Notre priorité est de retrouver l’homme qui vous a attaqué, et de savoir comment il en sait autant sur nous, pour qui il travaille, et de les neutraliser.
 -  Que dalle ! Ma priorité, c’est de foutre une tarte à celle qui a envoyé un robot nous massacrer ! Et, en bonus, mettre en pièce le tas de morve. »

Nika entendit clairement le soupir de Ryouka, et cette dernière faillit répondre, avant de s’interrompre. Tifa en profita pour tenter de parlementer :

« Nous... Nous ne sommes pas des terroristes. On travaille pour une agence indépendante, et... Nous ne sommes pas vos ennemies. Nous ignorons qui sont ces mercenaires, et nous sommes aussi perplexes que vous.
 -  Cet enfoiré a essayé de nous bouffer ! Qu’on me laisse avec lui, et je lui fous une bombe IEM dans son cul, histoire de lui faire chier des éclairs ! »

Ryouka reprit ensuite :

« Striker est en place, et poursuit l’homme qui est parti avec les données. »

Elle avait configuré les lunettes de telle manière que n’importe qui puisse les entendre. A dire vrai, Ryouka n’aurait pas pu s’entretenir en privé avec Nika, car elle se trouvait dans un site sécurisé. Pour passer, Ryouka avait du faire quelques bidouillages, et tout le monde pouvait donc l’entendre.

« Si vous avez une carte, Kokonoe, je serais enchantée de vous indiquer la position de Striker. Si vous vous dépêchez, vous devriez être en mesure de pouvoir l’assister dans la capture.. »

Ryouka ménagea une petite pause, avant de poursuivre :

« Soit dit en passant, je suis une grande fan de vos travaux. J’ai adoré vous lire... Avant que l’armée ne vous recrute, et que vos écrits ne soient confidentiels. »

Excédée, Nika soupira. Visiblement, elle était la seule à être choquée que ces cinglés aient essayé de les tuer, et viennent ensuite faire amende honorable.

*
*  *

Lorenza Sperlonga, alias ‘‘Striker’’, qui avait un casier judiciaire élevé à Tekhos, revenait fréquemment à Tekhos Metropolis. Elle y venait pour recharger ses armes, les réparer, en acheter de nouvelles, ou quand elle traquait des raiders. Et elle se trouvait justement à Tekhos quand le robot géant attaqua. Elle avait mis plus de temps que Killer Boom et Frozen Love pour rejoindre ArmTech, et, quand elle s’y en approchait, Brainstorm lui avait dit de chercher des individus suspects.

*Des individus suspects... On va aller loin avec ça...*

Lorenza avait arrêté son énorme moto, et s’était approchée d’ArmTech... Quand une partie du complexe avait explosé. Une surpuissante explosion vers le milieu du building qui envoya voler sur des centaines de mètres des morceaux de verre et de béton, avant que la partie supérieure du gratte-ciel, fragilisée, ne commence à s’effondrer dans des grincements métalliques sinistres. Lorenza se trouvait alors sur le devant d’une cour réservée au personnel d’ArmTech, et vit deux cadavres d’agents de sécurité sur le sol. Un van jaillit alors d’un garage. Il était noir, et fila hors du parking, tournant à gauche dans des crissements de pneus, alors que le gratte-ciel s’écrasait sur le sol.

« Merde, merde, merde... »

Lorenza rebroussa rapidement chemin, rejoignit sa moto, la démarra, et s’élança sur la trace du van.

« Brainstorm ? Brainstorm ? Putain, bouge ton cul, bordel !
 -  Oui ? demanda cette dernière.
 -  ArmTech vient d’exploser, merde ! Et je poursuis un van noir qui s’enfuit...
 -  Ça doit être eux... Ne les laisse surtout pas filer !
 -  Ne t’en fais pas pour ça. »

Cette conversation avait normalement du être aussi entendue de la part des S.E.R.F., Ryouka n’ayant matériellement pas eu le temps de fermer ce canal-là.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le vendredi 27 juillet 2012, 06:18:19
La dénommée Nika était plutôt impressionnante. Difficile à dire s'il s'agissait d'une démonstration de bravoure, d'ignorance ou de stupidité, mais Kokonoe ne pouvait qu'admirer sa façon de parler alors qu'elle était entourée d'une poignée de cyborgs qui pourraient l’abattre aussi facilement que de claquer des doigts. C'était admirable, mais c'était surtout très irritable. Au moins sa partenaire semblait beaucoup plus calme et consciente de la situation dans laquelle elle était. Normalement, la scientifique tékhane n'était pas du genre à se laisser insulter de cette manière, mais franchement... Même elle savait très bien qu'il serait stupide de s'engueuler dans ce genre de situation. Elle se contenta simplement de l'écouter en soupirant, poussant quelques ''uh-hu'' et ''oh oui tout à fait'' ici et là, ne reprenant la parole qu'une fois sa petite plainte terminée.

Tu sais, j'aurais été d'accord avec toi si tu n'avais pas été la première à ouvrir le feu. J'ai les données visuelles de mon petit Arakune en banque, tu veux que je te les repasse peut-être? Ses ordres étaient de ne pas engager qui que ce soit, tant qu'on ne l'attaque pas. Alors de la manière que je vois ça, tu serais celle à pointer du doigt non? Et pour info, mon cul je suis très bien capable de le protéger moi-même, j'ai pas besoin d'un tas de ferraille pour faire ça.

Vous êtes de quel camp exactement?

Toi ta gueule.

La réplique de la scientifique allait probablement enrager d'avantage la demoiselle au tempérament explosif, mais tant pis, elle avait qu'à ne pas déformer les faits.

Arakune, revient avec crow tu veux? Fait chier je vais en avoir pour toute la nuit à le réparer... Désolée fillette, mais la ''conne'' va reprendre son jouet pour le moment. Tu peux garder tes petites vendettas personnelles pour toi, j'suis pas d'humeur à jouer avec toi.

L'échange verbal fut rapidement interrompu par la voix de celle qu'elle avait entendue plus tôt, probablement le cerveau de leur opération à distance, comme elle-même. Cette petite était plutôt intéressante aux yeux de la scientifique. Non seulement elle semblait posséder un énorme talent dans les sciences informatiques, mais en plus elle était capable de se faire obéir de ses troupes, ce qui n'est pas rien quand on regarde Nika qui semblait plutôt... Euhm... Explosive.

Une... Agence indépendante... Tu sais, j'ai vraiment pas envie de faire ma chiante, mais dire un truc comme ça n’arrange vraiment pas les choses, vous avez l'air tout aussi suspect qu'au départ. Mais si ça peut vous rassurer, je doute fortement que vous soyez à l'origine des attaques alors je veux bien regarder de l'autre côté cette fois-ci et tout simplement écrire sur mon rapport que vous vous êtes retrouvé chez Armtech par pur hasard.

S'adossant contre son siège, les bras croisés sur sa poitrine, Kokonoe marqua une petite pause avant de poursuivre.

Bien entendu, ce genre de petit service n'est pas gratuit et j'espère pouvoir compter sur votre collaboration dans cette enquête. Question de sécurité, je ne pourrai toutefois pas vous laisser sans surveillance, j'espère que vous comprenez pourquoi. Mes androïdes seront donc assignés à vous pour le moment, autant pour garder un œil sur vous que pour additionner leurs forces aux vôtres. Dernier détail, je suis pas là pour vous donner des ordres, je sais très bien qu'aucune d'entre vous a envie de m'entendre toute la journée.

Elle savait très bien que cette annonce ne risquait pas de plaire à certaines, mais elle n'avait vraiment pas le choix. Normalement, elle devrait capturer ces deux femmes et retrouver tous leurs effectifs à Tekhos pour questionnement. Une ''agence indépendante'' sur les lieux d'une attaque terroriste était terriblement louche... Alors d'un côté, elle leur rendait véritablement service avec ce marché. Qu'est-ce qu'étaient quelques jours d'entre aides à côté de plusieurs ans derrière les barreaux à être torturé pour récolter des informations? Fixant sa tasse de café vide, la scientifique poussa un long soupire. Cette histoire n'allait vraiment pas être agréable.

Son air maussade fut tout de suite remplacé par un large sourire aux dires de Ryouka. Elle ne pouvait même pas se souvenir de la dernière fois où ont l'avait complimenté sur son travail... Si c'était déjà arriver. Généralement c'était toujours ''pas mal'' ou alors ''la prochaine fois, essayer avec moins de dommage collatéral''. Elle appuya sur quelques touches, envoyant une map holographique de la ville à Ryouka en se basant sur la fréquence qu'elle utilisait pour envoyer ses messages.

Voilà, j'espère que ça ira. Et... Merci pour le compliment, ça me flatte que vous ayez pris la peine de lire tout ça. J'aurais une autre requête pour vous. Si on est pour s'entre-aider dans ce merdier, j'aimerais pouvoir établir une chaîne de communication privée avec vous, question de facilité la supervision de l'opération.

____

La conversation entre la dénommer ''Brainstorm'' et Striker avait effectivement été entendue par Kokonoe qui bondit de son siège. Elle venait de dire que Armtech venait d'exploser, elle devait donc être dans les parages.

T'a entendu Kusanagi?! Perd de toi et grouille-toi!

Entendu.

N'attendant pas un moment, de plus, l'androïde décolla, envoyant un épais nuage de poussière sur les autres S.E.R.F et THT qui se trouvaient à ses côtés.

Le secteur a été évacuer, tu devrais pas avoir de difficulté à retrouver une poursuite de voiture eh?

Je les ai déjà sur mon radar. Objectifs?

Tu les arrêtes, il est hors de question qu'on les perd de vue! Si l'enfoiré qui a défoncé la gueule de Crow est parmi eux, je le veux vivant. Il est probablement la seule personne valable à qui on peut retirer de l'information. Les données de Armtech sont secondaires, j'en ai rien à foutre si elles sont détruites. Aucun renfort, tu vas devoir coopérer avec cette Striker. Tu fais ça rapidement, proprement et impeccablement. Compris?

Affirmatif, je devrais être de retour pour la pause dîner.

Leur échange fut interrompu par l'arrivée d'Arakune qui portait Crow sur lui, le déposant sans grande finesse sur une grande table de travail. Le pauvre s'était désactivé pour garder le peu d'énergie qui lui restait.

Undine, rends-toi utile et fais-moi une tasse de café. Si tu pouvais aussi m'installer une connexion holographique aux caméras autour de mon espace de travail ça serait génial. Ugh... Trop de travail et pas assez de temps...

Ça doit faire changement d'avoir quelque chose de productif à faire.

Ta gueule.

___

Du côté des S.E.R.F, Kusanagi avait fini par rejoindre la moto de Striker, elle volait à côté d'elle, talonnant la van de très près. Elle pouvait facilement rejoindre le véhicule, mais l'arrêter sans causer de dommages qui pourraient être fatals à ses passagers était une tout autre histoire. Après tout, on l'a construit pour les situations de force, pas pour faire ce genre de travail propre. Elle devait donc coordonner cette situation avec sa partenaire du moment.

''Nous devons récolter l'un des occupants de cette van sans le tuer. J'ai honte de l'avouer, mais pour ce qui est de ''ramener vivant''... Disons que je n'en ai pas l'habitude. Si vous voulez m'épauler dans cette opération, ce serait grandement apprécié. J'ai établi un lien télépathique entre nous deux afin de faciliter notre approche.''
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le lundi 30 juillet 2012, 02:53:00
Une alliance avec ces dégénérés mécaniques ? Nika ne dit rien, mais le soupir qu’elle poussa était très explicite. Elles se tenaient dans une espèce de curieuse base, et Nika bouillonnait sur place. Elle ignorait qui étaient ces types, mais elle ne comptait pas les laisser la chaperonner. Que cette noix de coco aille se faire foutre, elle n’avait pas que ça à faire !

De son côté, Ryouka était bien loin de partager la mauvaise humeur de sa sœur. Elle discutait avec Kokonoe ! Elle en jubilait sur place. Elle avait lu tous les travaux de cette dernière sur la cybernétique, l’intelligence artificielle, et la robotique... Et elle avait adoré ça, bien sûr, même si elle avait été la seule des Héroïnes à comprendre ce qu’elle lisait. Ryouka ouvrit donc un canal de discussion privé avec Kokonoe, afin que sa sœur ne l’entende pas, et se mit à parler, essayant de garder un ton professionnel, alors que tout ce dont elle avait envie de savoir si Kokonoe avait réussi à synthétiser dans une machine un quadruple microprocesseur en évitant les problèmes de ventilation et de surchauffe par le biais d’un condensateur géothermique.

« Ne soyez pas énervée par Killer Boom, elle a un tempérament de feu. Ce n’est pas à nous de prendre les décisions, mais je comprends votre suspicion. »

A sa place, Ryouka aurait également été sceptique envers des indépendantes. Ryouka tenta encore de lui parler, quand elle entendit des bruits de pas derrière elle. Elle se retourna, et rougit légèrement en voyant une longue silhouette élancée qu’elle reconnut immédiatement. Overlord. L’Ange s’avança lentement vers Ryouka, coiffée de sa longue robe discrète, avec son regard d’argent.

« Es-tu en mesure de les localiser, Ryouka ? »

Légèrement surprise par l’intervention d’Overlord, Ryouka hocha la tête.

« Je sais déjà où elle se trouve. Nous avons ouvert une communication. La machine calcule automatiquement le point de réception de la fréquence...
 -  Indique-moi leur emplacement, je te prie.
 -  Vous... Euh... Tu... Tu comptes y aller ? »

Overlord ne répondit pas sur le coup, regardant Ryouka, puis les écrans. Si elle avait bien compris ce que Ryouka avait dit, les Tekhanes en face devaient donc avoir localisé leur QG, et savoir que ce dernier ne se trouvait pas à Tekhos Metropolis, mais en plein désert. Il se tenait dans un ancien repaire de contrebandier désaffecté, qui avait été reconverti en petit bunker.

« Oui lâcha-t-elle alors. J’ai l’intime conviction qu’il se passe quelque chose, et que nous aurons besoin de l’assistance de cette scientifique et de ses machines. As-tu des informations sur ces robots ? Ils m’ont l’air un peu trop sophistiqués pour être de simples machines de combat...
 -  Rien... Rien d’autre que des rumeurs... avoua Ryouka, un peu confuse. Tout ça est estampillé du secret militaire, mais il y a des rumeurs qui courent sur un projet expérimental militaire tekhan visant à remplacer les forces de sécurité par des machines de combat, des cyborgs autonomes. J’imagine que Kokonoe doit faire partie de ce projet. C’est un génie dans tout ce qui touche à la cybernétique... Et c’est une Terranide. »

Overlord hochait silencieusement la tête. Parler à cette femme était toujours difficile pour les Héroïnes. Sans elle, les T.H.T. n’existeraient pas. Elle était le pilier de soutien, le leader charismatique et emblématique. Un Ange qui se réclamait de l’archange Tyraël en ce qu’elle avait choisi de tourner le dos aux Cieux pour venir en aide aux humains.

« Mais vous ne pouvez pas rejoindre cette base comme ça. Elle est lourdement défendue par des sécurités électroniques, magiques, et...
 -  Peu m’importe. Je dois parler avec cette femme. Et pas à travers un écran. »

Et Overlord se téléporta alors dans un éclat lumineux. Ryouka eut à peine le temps d’y songer qu’elle reçut un signal émanant de Striker. Elle le reçut, retournant dans ses pensées, et esquissa un léger sourire :

« Brainstorm... C’est toi qui m’as commandé une call-girl ? »

*
*  *

Le van blindé avançait vite, et sans vraiment se soucier des dégâts qu’il faisait. Il avait un pare-chocs très résistant qui lui permettait d’envoyer valdinguer des véhicules dans le décor, ce qu’il effectuait sans gêne aucune. Lorenza le rattrapait rapidement, sa moto rugissant furieusement. Cette dernière était moins rapide que celle de Nika, car plus lourde, mais plus résistante, et dotée d’ailes latérales rétractables permettant de stocker un petit arsenal. Ce véhicule était donc un petit bijou de la technologie, un engin polyvalent qui prouvait sans cesse sa grande utilité. Lorenza filait sur un long boulevard, traquant le van, mais ce dernier sembla réaliser sa présence, car il accélérait encore plus, rejoignant l’autoroute. A l’intérieur, il y avait sa cible, et Striker ne le lâcherait pas. Elle pianota sur les touches de son tableau de bord, et une aile latérale sortit sur sa droite, comprenant un pistolet-mitrailleur. Striker l’attrapa, tout en déclenchant une série de sangles sur ses jambes pour la maintenir. Elle ouvrit ensuite le feu, et les balles ricochèrent sur la carlingue du van, qui ne s’arrêta pas pour autant.

Ce fut à ce moment que l’androïde nommée Kusanagi débarqua à côté d’elle en volant. Surprise, Striker tourna la tête, et manqua perdre le contrôle de son véhicule en voyant ce truc voler. Une femme à moitié à poil, qui vint lui parler dans sa radio, lui disant qu’elles bossaient ensemble.

*C’est qui, cette folle ?*

Un lien télépathique ? Qu’est-ce qu’elle lui sortait encore ? Striker n’eut toutefois pas le temps d’y songer, car le van se mit à contre-attaquer. Depuis le toit de ce dernier, une gatling de défense vint se positionner, et largua une série de puissants tirs sur la moto, visant la tête de Lorenza. Fort heureusement, sa moto comprenait sur le devant un écran de protection renforcé, mais les balles laissèrent de solides impacts.

« ’Fais chier ! »

Lorenza pila sec, sa moto ne pouvant supporter des tirs de cette puissance. Ce van était une véritable forteresse ambulante, et d’autres armes apparurent sur les flancs. Des mitrailleuses supplémentaires ainsi que des canons qui se mirent à cracher des lasers plasma et des missiles téléguidés. Deux missiles filèrent vers Kusanagi, et le van enclencha alors son turbo, à savoir deux nitros qui lui permirent de décoller. Il heurta si violemment l’arrière d’une voiture que cette dernière explosa, le moteur se trouvant à l’arrière. Le van écrasa la carcasse du véhicule avant de poursuivre.

Ce fut à ce moment que Striker contacta Ryouka.

« Brainstorm... C’est toi qui m’as commandé une call-girl ? »

Ryouka mit un certain temps à répondre, tandis que Lorenza filait le van. Ce dernier s’engagea le long d’une ruelle, rangeant ses canons latéraux, mais ouvrant le feu avec sa puissante mitrailleuse. Une batterie de missiles se positionna également sur le toit, lui permettant de faire un barrage de missiles derrière lui.

*Bordel, ce van est une forteresse sur roue ! Ce gars est décidément tout, sauf un mec ordinaire !*

Ryouka répondit alors :

« Elle travaille avec nous. On... On est en collaboration avec un service spécial de la police tekhane. Comment ça se passe pour toi ? »

Lorenza répondit par un copieux juron. Le van sortait de la ruelle en virant sur la gauche dans un crissement de pneus, et Lorenza put constater que le pilote... N’existait pas. L’avant du van ne comprenait aucune fenêtre, rien d’autre qu’une série de machines et d’ordinateurs. Lorenza n’avait encore jamais vu ça un tel système. A ce qu’elle savait, l’armée n’en était qu’à des prototypes.

« Tout ce putain de van est automatisé ! Même le pilotage !
 -  Hein ? Mais c’est impossible ! s’exclama Ryouka. Aucun processeur n’est suffisamment performant et petit pour...
 -  ’Fais pas chier, dis-moi comment stopper cette saloperie !
 -  Si c’est un système entièrement informatique, dit Ryouka, une bombe IEM bien placée devrait faire l’affaire. Tu as ça en stock ?
 -  Et ben, tu vois ! Il suffisait de te le demander gentiment !
 -  Haha... »

Lorenza rangea son pistolet-mitrailleur, et sortit une autre arme, un pistolet. Elle l’attrapa, et se dépêcha de changer le mode de tir. Il allait falloir viser avec précision.

« Il faut repérer l’emplacement de ses condensateurs. Si on les désactive, l’unité centrale va surchauffer.
 -  Ryouka, putain !
 -  Okay, okay, laisse-moi réfléchir...
 -  J’ai pas toute la journée, ce tank sur pattes est en train de pulvériser la ville ! »

Lorenza zigzaguait entre les carcasses de voitures, car, comme si ça ne suffisait pas, de nouvelles armes venaient de se pointer. Depuis une petite tige sur le toit, le van lâchait des ondes IEM pour perturber le fonctionnement des voitures, et continuait à mitrailler Kusanagi ou Lorenza. Les tirs surpuissants pulvérisaient les murs. C’était du gros calibre, et l’avant du van continuait à percuter des voitures. Lorenza pouvait entendre les gyrophares et les sirènes se rapprocher. La batterie de missiles du van se lâcha alors sur un long boulevard. Striker vit des traînées de fumée blanchâtre, et les missiles tombèrent un peu partout autour de la moto de Striker, provoquant de puissantes explosions et des vibrations. Le van heurta alors une voiture alors que Lorenza avait du aller sur le trottoir pour éviter une explosion, et elle vit la voiture filer droit sur elle, s’envolant dans les airs, avant de rebondir avec force sur le sol, provoquant une série de tonneaux.

Pestant, Striker braqua sur la gauche, s’enfonçant dans un centre commercial, le long d’une grande galerie, évitant les Tekhanes paniquées. Lorenza ne pouvait et ne voulait communiquer avec Kusanagi. Elle ne le pouvait pas, car elle n’était pas télépathe, et elle ne le voulait pas, car elle avait une sainte horreur des flics. Avisant un escalator, Striker fila dessus, sa moto rugissant, les amortisseurs tenant le coup. Elle s’engagea sur l’étage supérieure, fonça vers la terrasse d’un restaurant.

« Qu’est-ce que tu fous ?! »

Ryouka suivait l’évolution de la situation depuis un GPS.

« Je prends un raccourci ! On l’aura jamais comme ça !
 -  La police est en marche.
 -  Raison de plus pour agir. Ces types sont pas des mecs normaux. Rien à voir avec des bandits lambda ! »

Lorenza ouvrit le feu sur les vitres de la terrasse, les explosant pour se frayer un passage, et s’envola dans les airs. Le soleil l’éblouit progressivement, et elle vit en contrebas le van qui roulait à tombeau ouvert, avec Kuzanagi derrière. Impossible pour le robot de trop s’approcher sans se recevoir les ondes IEM. Elle vit également, avant d’atterrir sur un toit, des voitures de police qui filaient le long du boulevard pulvérisé.

« Brainstorm ! Informe le robot qu’il doit continuer à coller aux fesses de ce van.
 -  Euh... Tu es sûre que... ?
 -  Fais ce que je dis ! Et indique-moi sa position sur mon GPS !
 -  Okay, okay... Euh, au fait... C’est une fille.
 -  Hein ?
 -  Ben, le robot... C’est une fille...
 -  Tu ferais mieux de sortir un peu plus et d’arrêter toutes ces conneries sur le cybersexe, Brainstorm, grogna Lorenza. C’est rien de plus qu’un tas de boulons et de vis ayant vaguement la forme d’une fille. Est-ce que tu t’amuses à donner un sexe à ton ordinateur ? C’est qu’une foutue machine ! Alors, ‘fais pas chier, et remue-toi le cul ! »

Ryouka soupira, incapable de décider qui, de Nika ou de Lorenza, était la pire.

*
*  *

Dans le repaire des S.E.R.F., et plus particulièrement dans l’antre de Kokonoe, une délicate forme apparut. Aucun détecteur n’avait pu empêcher la silhouette encapuchonnée d’entrer, car elle était guidée par la lumière des Cieux. Solitaire, elle s’avança, jusqu’à ce que les systèmes la repèrent, et qu’elle ait l’attention de Kokonoe. Alors, Isabelle Desforges, alias Overlord, ôta sa capuche. Ses ailes angéliques étaient repliées, et elle lâcha, en plantant son regard d’azur sur celui de la scientifique.

« Mes respects, Madame Mercury. Je me nomme Isabelle Desforges, et je suis la responsable des femmes que vous avez capturé. Je sollicite humblement votre pardon pour l’impulsivité de mes petites guerrières, et je tiens à vous assurer de nos chaleureuses intentions. Quelque chose me porte à croire que Tekhos est en train de vivre une menace sans précédent, et dont la nature est telle que les services de sécurité classiques seront bientôt complètement dépassées. »

Isabelle ne payait pas de mine, dans sa longue robe. Elle ressemblait à une espèce de pèlerine inoffensive, une clocharde. Seul son regard semblait montrer son assurance. C’était un inimitable regard, qui avait suffi à faire pencher bien des individus dans le passé. Overlord se présentait en toute humilité à cette délicate Terranide, qui était accompagnée d’une curieuse machine bleuâtre qu’Overlord salua également poliment de la tête.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le samedi 20 juillet 2013, 05:13:52
Le laboratoire de la terranide, bien qu'à la fine pointe de la technologie, n'est pas exactement ce que l'on peut qualifier d'environnement de travail sécuritaire, principalement à cause de l'obscurité presque totale qui régnait dans son domaine. Ses ordinateurs siphonnaient tellement d'énergie que la scientifique avait été obliger de tout diriger l'énergie du complexe vers son équipement électronique, son système de défense, son oxygène et sa machine à café. De ce fait, la seule source de lumière qui éclairait d'une très légère lueur bleuâtre la table d'opération où était étendu Crow venait des différents écrans autour d'eux. Oh bien entendu elle s'était battue avec ces salopes du sénat pour qu'on lui offre un plus gros budget, mais on lui avait refusé sous prétexte qu'elle recevait déjà plus d'argent que tout le reste des branches de Tekhos ou une connerie du genre.

Êtes-vous certaine que vous n'avez pas besoin de mon assistance pour cette procédure?  

Pourquoi faire? T'es pas un androïde médical, je te signale. Le mieux que tu puisses faire pour m'aider c'est resté dans ton coin et compté tes orteils comme d'habitude... Et arrête de bouger Crow! Tu veux que je foire mon coup ou quoi?! Je me casse le cul à te sauver la vie, la moindre des choses serait que tu me laisses faire tranquille!

Sa créatrice avait beau lui dire, l'androïde ne pouvait s'empêcher de se tortiller de douleur pendant qu'elle s'amusait à mettre en morceau le reste de son bras détruit afin de lui en mettre un nouveau. Pour un androïde bien normal, cette épreuve n'aurait rien de bien spécial, on parle quand même d'un amas de métal qui parle, mais les androïdes de Kokonoe étaient uniques en leur genre. Ses créations possédaient toutes le même type de peau synthétique parcouru de milliers de petits capteurs qui simulait à la perfection les capteurs tactiles d'un être vivant. Ils pouvaient ressentir la douceur d'un toucher, la tendresse d'un baiser, l'excitation d'une caresse ou tel qu'on pouvait le voir en ce moment: la douleur d'une amputation à vif à l'aide d'un coupeur à énergie thermique. Malgré Crow qui se prenait comme un ver de terre, Undine qui boudait dans son coin et ses yeux qui se promenaient d'un écran à l'autre, ne manquant pas un seul détail, l'opération se déroulait assez bien. D'ici une heure ou deux, elle allait retrouver son robot psychopathe à tendance meurtrière préféré.

***

Quelques centaines de mètres au dessus du labo, Kusanagi était toujours en la charmante compagnie  de la dénommée Striker, poursuivant une van appartenant à des criminelles en plein milieu des routes de Tekhos. L'androïde avait beau s'approcher rapidement, on la forçait sans cesse à perdre son élan à l'aide d'une salve de missiles ou d'un projectile de mitraillette bien placé. La situation commençait à la rendre nerveuse... Elle ne pouvait pas s'approcher, sa partenaire temporaire ne semblait pas enchantée à l'idée de collaborer avec elle et en plus, le véhicule sortait de la zone sinistrée pour s'engager dans un secteur habité. Elle savait qu'elle allait devoir finir tout ça au plus vite, mais bien franchement? Malgré son intelligence, les idées lui manquaient. Elle était la cible principale et Striker semblait tout autant à court de ressources.

La van devait être inoccupé, la quantité d'armement, la coordination et la précision entre ses différentes armes et l'agilité que faisait preuve le véhicule en slalomant entre les voitures civiles et les débris ne pouvaient être effectué par un être humain normal. Mais pourquoi utilisé une doublure pareil? Oui, il s'agissait d'une diversion très efficace, mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un drôle de sentiment... Elle manquait un détail crucial, mais quoi? Elle fut tirée de ses pensées par une explosion de missile que ses réflexes surhumains lui permis d'éviter en partie, laissant une marque de brûlure sur sa joue gauche. Tandis qu'elle se démerdait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas s'écraser au sol sous la force du choc, elle n'avait pas fait gaffe à Striker qui venait de prendre un chemin différent, pénétrant dans un bâtiment... Elle foutait quoi exactement? Décidément, la communication n'était pas vraiment le fort de cette organisation inconnue. Tant pis, elle allait devoir se débrouiller seule comme d'habitude.

***

De retour au labo, Kokonoe effectuait les dernières manipulations nécessaires sur son androïde. Le squelette mécanique avait été posé, il ne manquait plus qu'à relier les senseurs à son cerveau, recouvrir le tout d'une peau artificiel pour rendre le tout plus agréable à l'œil. Cette partie de son travail demandait son entière concentration, une seule fausse manipulation et le corps de son cyborg allaient être complètement déréglés. Consciente de cela, Undine avait pris en charge la coordination et la communication avec les autres SERF. Tout se déroulait plutôt calmement, du moins jusqu'à ce que l'androïde aquatique poussa un petit cri de surprise, ne s'attendant pas du tout à voir la silhouette d'une femme apparaître dans l'obscurité de laboratoire sous terrain.

Par réflexe, elle tendit les bras vers l'intruse, ceux-ci se transformèrent en deux gigantesques fusils à harpon, les braquant dans sa direction. Kokonoe quant à elle, ne s'était même pas retourné, malgré la prise de panique de sa création.

Vous êtes dans une propriété appartenant au sénat Tekhane. Toute entrée effectuée par du personnel n'ayant pas de classe S est jugée non autorisée et est passible de la peine de mort telle qu'ordonnée par l'Impé...

Calme toi Undine, on ne menace pas la visite de cette façon.

M...Maîtresse..?

Bien que confuse, l'androïde fixa une dernière fois la mystérieuse intruse. Normalement, Kokonoe aurait ordonné la mise à mort de l'impudente qui osait mettre les pieds dans son labo... Mais en ce moment, elle avait trop de questions sans réponse et cette femme, bien qu'apparue de nulle part, allait probablement être ce qui se rapprochait le plus des réponses qu'elle recherchait. La dénommée Isabelle se présenta comme étant l'adulte responsable de la bande de gamines avec qui elle venait de déclarer une alliance... Enfin quelqu'un de ce groupe qui n'avait pas le tempérament d'une adolescente prépubère.

Enchanté Miss Isabelle. Tout d'abord, je dois vous avouer que je suis très impressionné par votre intrusion. Depuis que j'ai programmé le système de défense, personne n'a été capable de se rendre jusqu'ici. Undine, dit bonjour, voyons, je t'ai pas programmé pour être une sauvageonne.

E..Euhm... Bonjour?

Bien que toujours hésitante, Undine dématérialisa ses armes, répondant à la salutation de l'ange avec un petit sourire timide, à moitié cacher par ses longs cheveux. Kokonoe n'avait même pas pris la peine de se retourner pour regarder la demoiselle en face, son attention était, du moins jusqu'à maintenant, sur le bras de Crow, qu'elle venait tout juste de terminer. Elle but une gorgée de son café, se retournant finalement vers Isabelle
.
Vous pensez vraiment que cette menace terroriste soit aussi dangereuse? Je dois admettre qu'on a jamais vu une attaque de cette ampleur. Une cellule terroriste standard n'aurait jamais accès à un armement pareil.  Kokonoe pouffa d'un petit rire avant de poursuivre, son regard ayant migré de l'ange jusqu'à son propre reflet dans sa tasse.  Vous allez rire, mais le plus grand danger de Tekhos, est Tekhos lui-même. Cette ville se pense invincible, à l'abri de tout danger et carrément impossible à conquérir.À mon avis, cette attaque vient tout juste de démontré que Tekhos a tort de se croire à l'abri et croyez moi, cette attaque pâlira à côté du chaos qu'on risque de voir dans les prochains jours. La plus grande armée et le plus puissant des boucliers ne pourront protégé cette ville contre la panique et la révolte de ses habitants.  

La scientifique se leva finalement de sa chaise. Elle regarda sa tasse une dernière fois avant de la mettre de côté, croisant les bras sous sa menue poitrine.

Désolée, je radote un peu! Je me retrouve rarement devant des gens que j'ai pas envie d'étrangler, je ne sais pas trop quoi vous dire... Avez-vous une idée du coupable? Peu importe de qui il s'agit, il semble connaître nos deux organisations. Je ne sais pas si vos effectifs sont en sécurité où elles sont, mais mon bunker est ouvert à votre organisation pour la durée de cette enquête. Cet endroit est top secret et à moins de prendre d'assaut le palais impérial, personne ne pourra nous déranger ici. Enfin c'est si vous le voul... Putain c'est quoi le problème encore!

Trop absorbé par la discussion, Kokonoe venait tout juste de remarquer l'écran derrière elle qui venait de prendre une teinte rougeâtre.

***

''C’est rien de plus qu’un tas de boulons et de vis ayant vaguement la forme d’une fille.''

Apparemment, Striker n'avait pas capté qu'un lien télépathique voulait dire qu'elle était capable d'entendre tout ce qu'elle disait et que ses propos l'avaient transpercé tels des poignards. Kokonoe avait percé le monde de la cybernétique de plus d'une façon. Il est facile pour une I.A de simuler des émotions, mais la scientifique avait pour but de créer une vie, pas une simulation. Kusanagi en particulier était l'une de ses plus grandes réussites scientifiques. Elle ressentait la douleur, la haine, la tristesse, l'amour, il lui arrivait même d'avoir des rêves! Mais elle est également la plus consciente de ce qu'elle est et probablement la seule du lot à éprouver une certaine tristesse en pensant que son existence est condamnée à n’être rien d'autre qu'un vulgaire simulacre de vie.

Kusanagi qu'est-ce qui se passe, ton pattern émotionnel est complètement dingue!

Ignorant complètement sa maîtresse, la blonde grinça les dents et fonça vers le véhicule. Cette pétasse en moto pensait pouvoir la regarder de haut parce qu'elle était une machine? Eh bien voyons ce qu'elle allait dire à ça. Prenant un moment pour se concentrer, elle fit appel à l'énergie artificielle dont quelques SERf possédaient afin de recouvrir son corps d'une membrane antigravitationnelle assez puissante pour arrêter n'importe quel projectile. Alors qu'un missile fonça droit vers elle, elle donna une nouvelle poussée sur son accélérateur, repoussant le projectile explosif d'un coup du revers de la main, l'envoyant valsé directement dans un édifice sur sa droite. Tant pis pour les quelques pertes, elle allait avoir cette putain de van. L'ayant finalement devancé, l'androïde se posa devant lui, elle s'ancra profondément au sol avant de faire sortir ses lames au moment où le van s'apprêtait à lui foncer dessus. Peu importe l'épaisseur du blindage, il ne pouvait pas résister aux IFS de Kusanagi et sans aucune difficulté, les lames coupèrent le véhicule en deux, envoyant les deux moitiés s'écraser violemment contre quelques voitures stationnées. À voir ce qui en restait... Kusanagi n'avait pas manqué son coup... Peut-être un peu trop même.

Mais putain t'es folle ou quoi?!

Euhm... J'arrêtais le...

Tu devais l'arrêter, pas complètement le détruire! On devait recueillir des informations! Regarde ce que t'a fait, je pense même pas qu'on va pouvoir récolté les morceaux pour se construire un putain de micro-onde! Je peux savoir qu'est-ce qui t'a pris?!

Eh bien... C'est juste qu'elle a dit que j'étais...

Oh bah désolée Princesse! Je savais pas que tes émotions étaient plus importantes que la vie de millions de personnes! Écoute-moi et écoute-moi BIEN. Fouille ce qui reste du van et je souhaite pour toi que tu vas trouver quelque chose qui valait la peine d'envoyer un missile directement dans un bâtiment civile. Me refait pas honte comme ça, compris?

Se sentant comme une enfant qui venait de se faire grondé après un mauvais coup, l'androïde restait en plein milieu de la route, pratiquement au bord des larmes en attendant que Striker la rattrape. Une fois qu'elle arriva, Kusanagi n'osait même pas la regarder, les yeux rivés au sol d'un air complètement pitoyable.

D...Désolée... J'ai juste... J'ai pas voulu...

Tout foutre en l'air était les mots qui voulaient sortir de ses lèvres, mais ce qui en sortait n'était rien d'autre que des excuses lamentables qui s'étouffait dans sa gorge quand elle essayait de parler.

***

Kokonoe avait la tête appuyer contre son bureau, s'y étant frappé le front à répétitions. Elle ne savait pas si l'ange était toujours là pour observer le curieux comportement de la scientifique, mais cela ne l'empêcha pas de pousser un très long soupir.

Ouaip, y'en aura pas de facile... J'vais avoir besoin de quelque chose de plus fort que du café je crois bien... Putain que je hais les lundi.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le samedi 20 juillet 2013, 14:42:30
OVERLORD

L’un des androïdes de cette curieuse pièce pointa des armes sur elle. C’était parfaitement inutile. Il y avait trois personnes dans cette pièce, pour autant qu’Isabelle puisse en juger : une Terranide ressemblant à une femme survoltée, un énorme robot qu’elle était en train de réparer, et une autre androïde, nerveuse, qui pointait ses armes sur elle. Isabelle les observait silencieusement. La Terranide devait probablement être la scientifique ayant conçu ces machines, Kokonoe. Elle apprit de la bouche de la femme le nom de l’androïde qui la gardait : Undine. Avec une telle apparence et un tel nom, ses propriétés étaient forcément aquatiques. Undine était nerveuse, mais Kokonoe lui demanda, fort sagement, de baisser les armes. Isabelle, pour l’heure, ne disait rien de plus que ce qu’elle avait dit. Ce n’est pas qu’elle était timide, non, mais elle savait très bien où était sa place dans ce genre de situations. Elle attendait qu’on l’autorise à parler, et elle comprit rapidement que cette Kokonoe, à force de fréquenter des machines, devait avoir perdu l’habitude de communiquer avec des êtres de chair.

Elle partait dans de longs monologues, expliquant que, selon elle, cette situation risquait de déclencher un état de panique dans la ville. Leur conversation fut alors interrompue par un signal d’alarme, émanant d’une machine. Isabelle encore une fois, restait tout simplement silencieuse. Elle savait que ses Héroïnes pouvaient être difficiles à gérer, car certaines étaient de vraies têtes brûlées, mais elle les aimait bien quand même. Elles étaient certes impulsives, mais elles suivaient ses consignes, et la respectaient. Elle n’en demandait pas plus, elle n’était pas un tyran.

« Pour répondre à votre question, finit par lâcher Overlord, je pense effectivement que les responsables de cette machine ne sont pas de vulgaires terroristes. »

Elle était venue voir cette femme pour en discuter, justement, et envisager une coopération. Si les deux groupes agissaient chacun dans leur coin pour remonter la filière, et identifier les responsables, Overlord estimerait que ce serait un gaspillage de temps et de moyens. En soi, les Héroïnes n’avaient reçu aucun mandat légal pour agir comme elles le faisaient, ce qui faisait théoriquement d’elle des criminelles, mais Isabelle assumait volontairement ce choix. Elle estimait que les Héroïnes défendaient un intérêt plus important que celui de n’importe quel État : l’intérêt supérieur de la vie, de l’Humanité, au sens large, y incluant les humains et les autres espèces civilisées.

« Mes filles sont en sécurité, mais je pense qu’un rapprochement est la meilleure approche. C’était d’ailleurs la raison de ma venue ici. Nous savons des choses sur ces terroristes que vous ignorez, mais vous avez des moyens et des relations au sein de la police que nous n’avons pas. Si ce que je pense devait venir à se confirmer, j’ai bien peur que ce coup d’éclat ne soit que la première étape d’un long programme visant à renverser le Sénat, et à installer une junte militaire au pouvoir. »

Dit comme ça, c’était un peu condensé, mais Overlord n’avait pas vraiment le temps de développer. Pas encore... Il faudrait que les deux équipes soient réunies pour qu’elle se lance dans des explications compréhensibles. Ce n’était qu’un bref résumé, afin de faire comprendre à Kokonoe l’ampleur de la menace.





LORENZA

Lorenza était, à peu de choses près, aussi subtil qu’un rancor. Elle fonçait avec sa moto le long de petites ruelles, suivant son instinct, défonçant des grillages sous le blindage de son énorme engin. La moto hurlait entre ses cuisses, et elle fila vers une longue porte vitrée, appartenant à un restaurant. Elle passa à travers sans tenir compte des cris de protestation, et s’élança le long d’un escalier roulant, atteignant l’étage, qui menait à une galerie commerciale assez cossue, avec, au centre, un parterre de fleurs et une verrière. Les gens s’écartaient en poussant des cris de panique, et Striker fonçait aussi vite qu’elle pouvait le faire sans risquer la vie d’innocents. Alors qu’elle roulait, elle entendait la structure vibrer, comme s’il y avait des explosions à côté.

*Merde, c’est la guerre dehors, ou quoi ?*

Striker filait rapidement, et grimpa encore à l’étage, faisant hurler le moteur. Elle réussit ainsi à atteindre le toit, et s’élança de toit en toit, voyant, en contrebas, Kusanagi en train de péter un boulon, et de transformer toute une rue en champ de bataille.

« Plutôt émotive, pour un tas de boulons, hein ? la railla Ryouka.
 -  Oh, ça va ! Comme si j’y étais pour quelque chose !
 -  C’est toi qui devrais te renseigner un peu plus sur les progrès de la robotique, Lorenza... poursuivit Ryouka, sur un ton de reproche.
 -  Si ça ne te dérange pas, on en reparlera quand je n’aurais plus le cul en chou-fleur à force de rebondir de toit en toit ! »

La moto bondissait sur les toits, mettant ses amortisseurs à l’épreuve. Lorenza roulait rapidement, filant sur un long toit, et tourna sur la droite. Elle ne pouvait pas atteindre le van par devant, ni par derrière, mais il lui restait encore une fenêtre d’ouverture. Elle consulta son écran d’action, avec une carte GPS en temps réel, et vit le gros carré rouge, matérialisant le van, se rapprocher. Le timing était bon. Lorenza accéléra, et enclencha sa nitro. Les pots d’échappement crachèrent des flammes, et Lorenza s’envola dans les airs, tenant dans sa main droite une bombe IEM.

Pile en même temps, Kusanagi était passée devant le van, s’enfonçant dans le bitume. Ce fut comme si la scène défilait au ralenti : dans les hauteurs, la moto de Lorenza descendait à toute allure, des particules de poussière autour d’elle, sa main ayant enclenché la bombe IEM ; devant, Kusanagi qui sortait ses lames, heurtant le van.

*Bordel de merde !*

La moto de Lorenza n’atteindrait pas le van, mais le frôlerait, l’objectif étant que Lorenza soit suffisamment proche pour balancer sa grenade. Cependant, à cette distance, la grenade risquait aussi de toucher l’androïde. La moto fonçait d’ailleurs droit sur Kusanagi ! Lorenza n’avait pas le choix. Pour éviter de la découper en deux, elle enclencha la nitro, tout en bougeant la moto de manière à la décaler, ce qui la déstabilisa, tandis qu’elle balançait la grenade IEM au loin. Cette dernière explosa en l’air, formant une sphère électromagnétique qui brilla dans le firmament, avant de s’éteindre. La moto, quant à elle, heurta le sol, tanguant furieusement à gauche et à droite, et Lorenza dut appuyer de tout son poids sur la droite, se penchant dans le vide, pour la retenir. La moto heurta le sol, provoquant des myriades d’étincelles, les protections latérales empêchant à Lorenza de perdre sa jambe. La moto termina sa course contre une voiture garée.

Poussant un soupir, Lorenza attendit plusieurs secondes, le temps que l’adrénaline redescende. Le van avait été tranché en deux, les morceaux s’arrêtant assez rapidement. Des crachotements électriques s’échappaient de la carcasse du van, qui était entièrement automatisé. Le mystérieux mercenaire qui les avait attaqué dans le complexe de recherches d’ArmTech, et qui avait volé les données du gigaordinateur, n’était pas à bord.

« On s’est fait rouler, grogna-t-elle.
 -  Pas forcément, répliqua Ryouka, je peux pister le signal...
 -  Okay... »

Lorenza ne savait pas trop comment Ryouka ferait, mais elle lui faisait confiance. Elle vit alors que Kusanagi restait sur le sol, prostrée. Elle avait complètement défoncé la rue, et Lorenza pouvait entendre les sirènes de la police. Elles ne pouvaient pas rester là. L’Héroïne se rapprocha de la femme, se plantant devant elle, et vit qu’elle semblait... Perturbée.

« D...Désolée... J'ai juste... J'ai pas voulu... » pleurnichait-elle.

Lorenza n’était pas un grande psychologue, et elle fronça légèrement les sourcils.

« Tu voudrais me faire croire qu’on t’a piraté ? lâcha-t-elle, acerbe, avant de se détendre. Si tu veux qu’on te considère comme une androïde avec un comportement humain, il va falloir accepter la responsabilité de tes actes. La colère est un bon élément pour se battre, mais il faut savoir la maîtriser, pour qu’elle ne se transforme pas en une rage dévastatrice. »

Lorenza faisant un sermon... Oui, oui, tout était possible dans ce monde. Les sirènes se rapprochaient, et Lorenza n’avait aucun droit d’être là. Pire, aux yeux des Tekhanes, elle était une criminelle, une raider. Et Kusanagi avait dévasté toute une rue, et il y avait suffisamment de témoins visuels et virtuels, avec les caméras de sécurité, pour en faire aucun doute sur sa culpabilité. Lorenza tendit sa main vers la blonde.

« Allez, ma jolie, tu chialeras plus tard, si ça te chante, mais, pour l’heure, il faut foutre le con avant que ces putains de flics ne débarquent et ne nous foutent en tôle... »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mardi 13 août 2013, 08:34:26
Kokonoe savait très bien qu'elle se mettait dans une situation très délicate en travaillant côte à côte avec Isabelle et ses filles. Après tout, même si c'était pour le bien collectif, Tekhos n'aimait pas vraiment qu'un de ses officiers importants réclame l'aide d'une bande de criminelles et le sénat n'arrêterait à rien pour protéger son image aux yeux du publique. Kokonoe risquait l'emprisonnement à vie, peut-être même encore pire si jamais leur alliance se rendait jusqu'aux oreilles des grandes têtes de la métropole. Mais tant pis, on lui avait balancé ce boulot en pleine figure alors que ça ne relevait pas de ses responsabilités alors au diable le protocole, elle avait bien le droit de faire ce qu'elle voulait!

La scientifique releva la tête, massant son front endolori par ses blessures auto-infligées d'il y a quelques instants et planta ses yeux jaunâtres dans ceux d'Overlord. Elle prenait rarement les choses au sérieux, mais cette fois? Finis de déconner.

En temps normal, je vous aurais dit de vous mettre cette offre bien profond où je pense. Après tout, vous me proposez de poursuivre des terroristes à l'aide de, et si j'ai bien fait mes recherches, une autre bande de supposés terroristes. Tout ça est très peu logique et vous ne m'offrez pas vraiment de raison de croire que vous avez des informations que moi je ne possède pas... Mais après tout ce que j'ai vu aujourd'hui... On ne peut pas vraiment dire qu'on est dans des temps normaux. Marquant une petite pause, Kokonoe prit une longue gorgée de son café maintenant froid. Votre aide, je l'accepte avec grand plaisir, mademoiselle Isabelle. Je vous laisse choisir le lieu où nos deux équipes pourront travailler ensemble.

Les dés étaient maintenant lancés, il ne restait plus qu'à souhaiter que les deux équipes soient capables de mieux s'entendre que chez Armstech... Quoi qu'il en soit, le reste risquait d'être grandement intéressant.

Je vais l'annoncer à mon équipe, je vous laisse faire la même chose de votre côté. J'attendrai de vos nouvelles pour la suite, vous pouvez dire à celle avec qui je parlais tout à l'heure qu'elle peut me rejoindre à la même fréquence. Ravis de travailler avec vous en passant, c'est un changement qui me déplait pas je dois avouer.

***

Avis à toutes les unités S.E.R.F, suite à de nombreux événements qui m'ont porté à réfléchir, les charmantes demoiselles que certains d'entre vous ont essayé de tuer ce matin sont, à partir de maintenant, nos alliers. La menace est grande et j'ai jugé que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour Tekhos et pour nous. Alors faites des amies et resté sage.

Ce message avait laissé plus d'un androïde perplexe, surtout ceux qui retenaient encore Nika et Tifa en tant que prisonnier. Étant les seuls à avoir entendu le message, Goliath et les jumelles haussèrent tous un sourcil, fixant les deux femmes avec curiosité. Il fallait les comprendre si la nouvelle sonnait faux à leurs oreilles, jamais Kokonoe n'avait reçu de support dans leurs opérations.

...Tu crois qu'elle délire?

Mmm... C'est la première fois qu'un truc du genre arrive non? Généralement, elle nous aurait déjà demandé de les tuer ou alors... Euhm... Luna regarda les deux prisonnières avec un léger embrassement, se penchant ensuite à l'oreille de sa soeur. Ou alors de les violer avant de les laisser partir.

Tu veux rire? Dans l'état où elle est, je suis surprise qu'on ait pas encore zigouillé qui que ce soit.

N'en croyant toujours pas ses oreilles, Goliath s'était un peu éloigné du groupe pour chercher une reconfirmation de la part de sa créatrice qui lui hurla un truc que les femmes avaient probablement entendu aussi bien que lui avant de lui raccrocher la ligne au nez. Bon, cela voulait très probablement dire qu'il avait bien entendu le message. Il se rapprocha, poussant un long soupire, légèrement décourager par les événements sans queue ni tête qui s'enchaînaient un peu trop rapidement à son goût.

Kokonoe m'a fait comprendre que nos deux groupes vont travailler ensemble. Vous êtes libre d'aller où vous voulez bien, je peux vous fournir un transport si vous en avez besoin...Et euhm... Toutes mes excuses.

Les excuses du géant rouge avaient l'air sincère, il faut dire qu'il a toujours eu l'habitude de s'excuser pour les décisions souvent très impulsive de Kokonoe. Puis bien franchement, il n'y aura jamais de situation aussi gênante que les excuses qu'il a offert à une demi-écureuil qu'on lui a ordonné de violer dans un vieux bunker militaire. La vie d'un gentleman n'a rien de facile. La jumelle à la peau foncée s'avança vers les deux femmes, les deux bras croisés derrière son dos, l'air innocent comme si rien de tout ça venait de se produire tandis que sa soeur elle, restait un peu plus en retrait, probablement toujours un peu craintive vis-à-vis les deux jolies inconnues.

On peut connaître vos noms?

Luna voyons, c'est impolis de demander ce genre de chose... Et puis je ne crois pas que ce soit le meilleur moment pour...

Poser ce genre de questions, je sais. Puis même si c'est un peu con, c'est une occasion comme une autre je vois pas...

Où elle le problème? Serra poussa un petit soupire, glissant derrière son oreille une mèche bleutée qui couvrait son visage avant de porté son attention aux deux femmes. Elle s'inclina poliment en intimant sa soeur à faire de même. Mon nom est Serra, celui de l'impoli qui me sert de soeur est Luna. Le grand rouge dans le fond c'est Goliath.

***

Du côté de Kusanagi, l'androïde gardait toujours le même air de chiot sous la pluie, prête à peu importe ce que Lorenza comptait lui dire ou lui faire. Des insultes? Elle le méritait. Un coup de poing en pleine gueule? Pourquoi pas, elle se laisserait faire. Elle avait beau être la fierté et la joie de Kokonoe, la scientifique n'a jamais compris pourquoi sa création, aussi impitoyable soit-elle en combat, ne valait pas mieux qu'une gamine quand elle faisait une connerie. Ce n'est pas la première fois qu'elle agit comme une martyre et qu'elle s'imagine que toutes les fautes devraient lui être directement attribuées. Mais c'était l'une des raisons pour laquelle la scientifique l'aimait autant, elle s'était développé une personnalité d'elle-même et elle ressentait des émotions beaucoup plus variées que les autres S.E.R.F.
Toutefois, à la grande surprise de l'androïde, elle ne reçut aucune réaction violente de la part de la motocycliste. Oui bien entendu, elle se faisait sermonner, ce qui était bien normal, mais Kusanagi s'attendait à une réaction beaucoup plus explosive venant de quelqu'un qu'elle avait presque tué à cause de son comportement. Elle ne faisait pas la sourde oreille, elle écoutait même avec grande attention ce que Lorenza lui disait, acceptant volontiers cette petite perle de sagesse. C'est comme ça qu'on s'améliore en tant qu'être humain, non?

Alors que les sirènes de police s'approchaient et que Striker l'invita avec elle sur sa moto, Kusanagi hésita. Devait-elle la suivre? Après tout, elle était du côté de la justice tekhane, elle ne pouvait pas fuir à la suite de ses actes... Son dilemme ne dura que quelques secondes, lorsqu'elle reçut le message de sa maîtresse qui annonçait à son unité qu'une alliance était formée. Vivre pour combattre un autre jour eh? Elle fera face à son jugement une prochaine fois, pour le moment elle avait plus important à faire. Mais avant de quitté les lieux, Kusanagi se dirigea vers l'épave du van, elle prit quelques secondes pour le scanner, identifiant l'ordinateur central. Elle ferma les yeux pour se connecter mentalement à la machine. Le processus ne durait que quelques secondes, mais pour elle, ces secondes ressemblaient à des heures. Une fois terminé, l'androïde poussa un petit gémissement de douleur, serrant les dents pour retenir un juron. Tout ça semblait bien simple, mais intégrer une conscience à la sienne, surtout lorsqu'elle était hostile, restait une expérience assez douloureuse.

L'unité était gravement endommagée, elle ne savait pas si elle avait trouvé quelque chose de concret et elle n'avait vraiment pas le temps d'analyser les maigres fragments de données qu'elle avait recueillies. Elle se précipita à la moto de Lorenza, lui offrant un petit sourire timide. Voulait-elle qu'elle monte...? Elle n'était pas certaine, mais elle prit quand même place derrière elle, s'éloignant un peu sur le siège, visiblement mal à l'aise de se coller à cette femme qu'elle connaissait à peine. Faut dire qu'elle était nettement moins perverse que les autres membres de son unité.

Désolée... C'est ma première fois en moto.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le mercredi 14 août 2013, 02:21:50
OVERLORD

Bras croisés, Overlord encaissa la fronde de Kokonoe sans réagir. Elle traita ses filles de terroristes, ce qui était évidemment faux, mais elle ne dit rien. Pour l’heure, la priorité était d’obtenir l’aide de cette Terranide et de ses androïdes. L’ennemi était puissant, et tout ça dépassait largement un simple attentat terroriste. Isabelle le sentait, et elle avait besoin de toute l’aide disponible. De plus, elle voulait éviter que, à l’avenir, leurs deux équipes ne se court-circuitent encore. C’était idiot, et contreproductif. Isabelle, par expérience, et parce qu’elle vivait depuis des siècles auprès des habitants inférieurs, ainsi que les Archanges les appelaient, savait très bien que l’incompréhension et l’ignorance constituaient les premiers maux de l’Histoire. Tant de guerres, de meurtres, et de massacres, avaient été perpétrés au nom de l’ignorance, qu’elle tenait à éviter que ce schéma ne se répète à son niveau. Kokonoe était impulsive, mais intelligente, et accéda donc à la requête d’Isabelle, qui hocha brièvement la tête en signe d’assentiment.

Il restait encore à déterminer le lieu. Ce fut Isabelle qui répondit à cette question, assez rapidement :

« Votre base présente l’avantage d’être mieux équipée que la mienne, et plus proche de Tekhos Metropolis. Elle me conviendra parfaitement. Rassurez-vous, mes filles savent se tenir. »

Guère familière des techniques de communication tekhanes, Isabelle ferma les yeux, et entra en télépathie avec Ryouka, qui était en train, comme à son habitude, de faire cinquante activités en même temps. Elle avait eu la décence de couper son film porno, et était en train de lancer une série de diagnostics pour vérifier l’état des pare-feux du système informatique de la base, de configurer des algorithmes pour les renforcer, et de faire plusieurs recherches Internet sur Kokonoe Mercury, et sur les androïdes de combat. Elle avait par ailleurs trouvé un site Internet proposant de fabriquer des androïdes sexuels. Et elle essayait de remonter le signal de l’ordinateur du van. Il n’y avait vraiment que le cerveau très poussé de Ryouka pour faire toutes ces choses à la fois.

*[MT] Ryouka, je te parle par télépathie... Tu risques d’être contente, Kokonoe Mercury accepte que nous travaillions ensemble. Je vais te transmettre les coordonnées de leur base. Ordonne un regroupement général à cette position. [/MT]
*

C’était bien plus rapide que de parler avec un téléphone. Isabelle rouvrit alors les yeux. Kokonoe avait envoyé le même message à ses robots. Overlord se permit de regarder brièvement Ondine, qui continuait à veiller sur la nerveuse Kokonoe, puis s’adressa à cette dernière :

« Le temps que nos équipes arrivent, je me permets de vous donner de plus amples informations sur mon équipe. Nous n’avons rien à voir avec de vulgaires terroristes. »

C’était un élément qu’Isabelle tenait à préciser, dans la mesure où l’ignorance entre les deux équipes les avait amenés à se battre ensemble.

« Je ne suis pas une petite Ange qui effectue son pèlerinage, Kokonoe. Si je ne passais pas autant de temps auprès de vos semblables, je serais devenue une Archange. Mon équipe n’agit pas pour le compte d’un État, mais pour l’intérêt de Terra, au nom des Cieux. Nous n’attaquons pas des cibles civiles... Et nous ne dévorons pas non plus nos prisonniers. Gardez-vous d’avoir un jugement hâtif, vous êtes trop intelligente pour ça. »

Et ce d’autant plus qu’Isabelle pouvait tout à fait lui retourner le compliment.




NIKA

Un vieil adage voulait que l’ennemi de mon ennemi soit mon ami. Incontestablement, les trois robots étaient les ennemis des terroristes que Nika et Tifa avaient tenté de supprimer. Cependant, il n’était pas sûr qu’ils soient leurs amis. Alors que les secours s’agglutinaient autour du siège d’ArmTech, en piteux état, les deux groupes se dévisageaient silencieusement, prêts à s’entretuer. Il y avait un énorme robot rouge meurtrier, et deux belles filles, dont le charme était loin de laisser insensible Nika. Ceci ne l’empêchait toutefois pas de brandir ses deux pistolets à énergie. Tifa, elle, avait ses poings qui tremblaient, prête à déclencher une tempête de vibrations sismiques. La situation était tendue. La voix de Ryouka ne tarda toutefois pas à résonner dans leurs oreilles, annonçant un message général :

« Avis à toutes les Héroïnes ! Les androïdes de combat de Kokonoe Mercury, constituant l’unité de combat S.E.R.F. – 10 sont dorénavant considérées comme alliées. Cessez tout geste hostile envers eux ! Par ailleurs, nous allons, dans le cadre de la mission actuelle, délaisser le bunker pour leur quartier général. Je ne fais que retransmettre les directives d’Isabelle. Je vous transmets les coordonnées de leur bunker. Celles qui sont près du bunker partiront avec moi dans notre vaisseau. Je répète... »

Tifa jeta un coup d’œil à Nika. Les androïdes semblaient également se détendre, et Nika rangea ses armes. Le colosse rouge vint présenter ses excuses, et Nika n’eut pas vraiment le temps d’y répondre que les deux androïdes sexy se présentèrent, semblant se chamailler entre elles. Serra, Luna, et Goliath, les deux premières étant visiblement des sœurs.

*Elles ont l’air bien programmées... Foutues machines !*

Nika était toujours un peu méfiante, mais Ryouka ne se serait pas permise un message général sans qu’il émane effectivement d’Overlord. Sa sœur était certes un peu emportée, mais elle savait être très professionnelle.

« Je m’appelle Tifa. Mon nom de code est ‘‘Frozen Love’’, et, comme vous avez pu le remarquer, mes poings sont des armes meurtrières. C’est pour ça que je porte des gants. La texture est spéciale, car ils contrôlent mes tremblements, et atténuent mon pouvoir. Autrement, je me déchirerais les mains. »

Les armes étaient baissées. Soit. Nika se présenta à son tour.

« Je suis Nika. On m’appelle aussi ‘‘Killer Boom’’, mais vous pouvez m’appeler Nika. Inutile de vous dire ma spécialité, je pense que mon nom de code suffit amplement à le décrire. »

Au sein des Héroïnes, Nika était la bourrine du lot, en compétition avec Striker. Quoiqu’il en soit, Nika n’avait pas oublié le regard gêné de Luna à leur intention, avant de murmurer à l’oreille de sa sœur. Elle savait que, par nature, les Tekhanes avaient l’habitude de donner aux androïdes une forte sexualité, Tekhos étant après tout un endroit où la sexualité était très débridée. Il n’était pas difficile de comprendre ce qu’elle avait bien pu lui murmurer. Elle se rapprocha alors de Luna, et, sans vraiment lui laisser le temps de réagir, posa ses mains sur ses hanches chaudes et douces en l’embrassant. Elle envoya sa langue contre ses lèvres, et se glissa à l’intérieur, soupirant de plaisir. Le baiser aurait tout à fait pu se prolonger, mais Nika retira alors ses lèvres.

« Voilà un signe de bonne foi... »

Elle se retourna ensuite vers Goliath, délaissant, presque à regret, la belle Luna, le goût de ses lèvres synthétiques et exquises sur la bouche.

« Toi, le gros monstre, puisque tu sers de moyen de transport, conduis-nous à votre base. »




LORENZA

Sur sa moto, Lorenza attendait que l’androïde remue ses fesses. Cette dernière finit par se relever, et entreprit alors d’inspecter la carcasse du van. Striker soupira, impatiente. Elle ne tenait pas à terminer cette journée par une course-poursuite effrénée avec les forces de police. Contrairement aux autres Héroïnes, à Tekhos, elle avait un casier judiciaire, et était une criminelle recherchée, ce qu’un rapide contrôle de police établirait, à l’aide de ses empreintes. Elle fut bien tentée de dire à Kusanagi de se remuer, car elle avait déjà fait un scanner, mais sa radio l’avertit d’un message émanant de Ryouka.

*Allons bon, qu’est-ce qu’elle me veut encore, celle-là ?*

Lorenza n’y pouvait rien, si Kusanagi était susceptible ! En soi, un androïde susceptible, c’était assez impensable. Cependant, le message que Ryouka lui offrit, de sa belle voix sensuelle et fluette, n’avait rien à voir avec le comportement de Lorenza, qi était plus ou moins à l’origine de cette rue ravagée :

« Avis à toutes les Héroïnes ! Les androïdes de combat de Kokonoe Mercury, constituant l’unité de combat S.E.R.F. – 10 sont dorénavant considérées comme alliées. Cessez tout geste hostile envers eux ! Par ailleurs, nous allons, dans le cadre de la mission actuelle, délaisser le bunker pour leur quartier général. Je ne fais que retransmettre les directives d’Isabelle. Je vous transmets les coordonnées de leur bunker. Celles qui sont près du bunker partiront avec moi dans notre vaisseau. Je répète... »

Elle soupira. Voilà maintenant qu’elle allait devoir vivre dans une base encore pire que ce bunker ! Entourée de robots ! Elle mit sur son GPS les coordonnées de la base. S’il s’agissait d’un bunker, on y accédait sûrement depuis un tunnel, une entrée discrète. Kusanagi la rejoignit alors, veillant à bien s’écarter, tout en parlant d’une petite voix timide.

*Celle-là, elle doit avoir besoin d’un correctif comportemental... Elle est aussi coincée qu’une nonne qui découvre pour la première fois à quoi sert une paire de couilles.*

Lorenza lui sourit rapidement.

« Accroche-toi. C’est mon seul conseil. »

Les voitures de police remontaient la rue, et Lorenza démarra au quart de tour, faisant hurler le moteur, une accélération subite qui plaqua Kusanagi contre elle. Elle fila droit devant elle, mais deux voitures de police arrivaient en face. Lorenza braqua à droite, s’enfonçant dans une ruelle avec une rangée d’escaliers, et descendit à toute allure, son corps rebondissant sur la moto. Ses amortisseurs étaient solides, et supportèrent le choc. Elle arrivait dans une grande avenue, et décéléra rapidement, ayant semé la police, puis se dirigea vers le point indiqué sur le GPS.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le samedi 28 septembre 2013, 15:57:47
Oh bien entendu, Kokonoe utilisait le mot ''terroriste'' à la légère, comme pas mal d'autres officiers à Tekhos d'ailleurs. Puis bon, si faire exploser quelques trucs et contourner certaines lois sans avoir quoi que ce soit à foutre des règlements est suffisant pour être considéré comme étant un criminel ou un terroriste, la scientifique devait être la pire de l'histoire de la cité. Là était l'avantage d'être aussi brillante qu'elle: les autorités sont très enclin à vous désirez de leur côté et de gérer le backlash médiatique qui suit. C'est pour cette raison qu'elle risquait de travailler Isabelle et ses filles, elle savait très bien que la peine capitale ne serait pas pour cette foi. Elle est insultante, dangereuse, hautement égoïste et elle demande énormément de financement, mais au moins elle est assez efficace pour qu'on ferme les yeux à chaque fois. Elle était assez rusée pour savoir quand elle pouvait se permettre un écart de conduite assez sévère.

Ouais c'est ce que je me disais. J'ai de la place et personne peux mettre les pieds ici... Enfin, à part les anges d'après ce que je vois, vos filles seront tranquilles et en sécurité, je vous en donne ma parole.

Après tout, la majorité des pièces du complexe étaient soit vides, soit en train de servir d’entrepôt pour les diverses pièces de rechange, ses expériences ou alors ses projets de robotique en cours. Faut dire qu'à la base, le quartier général de Kokonoe servait à la fois de labos et de dortoirs à plusieurs équipes scientifique, ce n'était donc pas l'espace et les activités qui manquaient. Alors à moins que l'équipe d'Isabelle comporte une centaine de membres, elle allait pouvoir trouver pour tout le groupe.

Ce que l'ange lui dit par la suite la fit rire. Assez fort même. Apparemment elle avait touché une corde sensible avec le mot ''terroriste''. Elle se doutait que ce mot risquait de blesser plus d'une personne avec cette expression, mais on connait tous la scientifique, elle n'a jamais hésité un seul moment à balancer des mots très peu flatteurs à un peu n'importe qui. Si l'impératrice de Tékhos y passe, c'est pas une ange qui va lui faire peur.

Oh faut pas le prendre mal voyons, je disais pas ça méchamment. Franchement que vous agissez pour le bien d'un état, un monde, une dimension, le dépanneur du coin ou ma grand-mère, que le mot ''terroriste'' soit juste ou pas ne change absolument rien dans ma vie. Vous êtes une organisation efficace et vous avez le bien de Tekhos en tête, c'est tout ce qui m'importe, le reste je m'en branle tellement que j'en ai des ecchymoses.

Kokonoe n'essayait pas d'être insultante, au contraire. C'était sa façon plutôt unique de parler et l'ange aurait dû le deviner assez rapidement, surtout si elle avait pris un minimum de temps à faire ses recherches sur elle. La scientifique se releva, prenant une sucette en se dirigeant vers la porte qui menait hors du lab.

Je vais aller voir la place qu'il me reste, ça ne devrait pas être bien long.

Une fois la scientifique hors de la pièce, Undine qui était à présent seule avec l'ange, soupira un bon coup. Elle avait l'habitude de l'attitude de merde de Kokonoe, mais franchement... Elle accorda un grand sourire à Isabelle, s'inclinant respectueusement en guise d'excuse.

Il faut excusé Maîtresse Kokonoe, elle est brillante et elle a le bien de Tekhos en priorité, mais elle n'a jamais été très douer pour exprimé ses pensés... Plutôt maladroite sur le sujet même. Elle n'en a pas l'air au premier coup d'oeil, mais c'est une personne très gentille. Si elle vous a blessée, ce n'était pas dans ses intentions, elle est très heureuse de travailler avec votre équipe et ça lui enlève un très gros poids. Vous pouvez lui faire confiance, elle ne laissera pas tomber vos filles.

L'androïde aquatique était très sincère et sa loyauté était évidente. Elle ne cherchait pas à chanter les éloges de sa créatrice ou alors à faire passer qu'elle était une âme incomprise. Non, elle savait que sa maîtresse était une conasse de première classe, mais c'était une conasse au grand coeur, aussi paradoxale que ça a l'air. Elle voulait seulement que cette alliance commence du bon pied.

C'est honneur pour moi, mes soeurs, mes frères et ma créatrice de travailler à vos côtés, Milady.

__________

De l'autre côté de la ville, le drôle de trio venait tout juste de finir les introductions et le climat d'hostilité semblait enfin être retombé. Ce n'était pas exactement jovial ou amical, mais au moins les deux groupes avaient arrêté de se dévisager à la manière d'un film western, à attendre le moment opportun pour tirer. La première qui s'introduit fut Tifa, décrivant en même temps ses pouvoirs au groupe d'androïde. Ses capacités ressemblaient énormément à Goliath: une force colossale beaucoup trop dangereuse pour leur corps avec une seule pièce d'équipement pour éviter un désastre potentiel pour leurs corps.

Si nous en sommes à décrire nos pouvoirs, je n'ai aucun problème à vous faire part de mes capacités. Le nom de Goliath ne m'a pas seulement été attribuer en fonction de ma taille, mais également de ma force. Un peu comme les gantelets de Dame Tifa, les miens servent à contenir l'énergie que mon corps contient pour éviter que je surchauffe et que mon corps en subisse les conséquences. En gros ils me permettent d'absorber l'énergie électromagnétique et de m'en servir comme une arme.

Un peu comme une grosse aimant! Rouge. Avec des grosses dents. Et des gros bras.

Le colosse toussota, visiblement un peu insulté de se faire comparer à un objet aussi vulgaire... Bien que la comparaison était tout à fait adéquate. Il contrôle le magnétisme comme son propre élément. Après que Goliath se soit introduit, c'était le tour de Luna de s'avancer pour se présenter.

Moi et Serra sommes des télépathes! Nous pouvons utiliser notre pensée pour communiquer par télépathie ou alors faire de la psychokinésie!

Calme-toi Luna... Ce que ma soeur veut dire, c'est que nous pouvons simuler des ondes cérébrales. Ces ondes sont amplifiées par le cristal sur notre pièce d'armure crabière et permettent d'agir directement sur la matière par le bien de notre ''pensée''.

Mais c'est exactement ce que je viens de dire Serra...

Goliath comptait arrêter les jumelles avant que tout ça finisse en bataille entre ces deux gamines. Il ne s'attendait pas à ce que Nika agisse la première pour fermer le clapet de Luna de la façon la plus efficace qui soit: en l'embrassant comme si sa vie en dépendait. C'est une façon comme une autre et puis bon, avec une nympho comme Luna, l'effet avait dû être dévastateur. Une fois le baiser rompu, l'androïde se retourna vers sa soeur, grand sourire aux lèvres.

Woah... T'a senti ça?

J'ai goûté ça. Répondit Serra avec un brin de jalousie.

Aaaah le bonheur d'être lié mentalement... Goliath était beaucoup moins amusé par contre, soupirant en recevant le surnom de ''gros monstre. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il se doutait que ce surnom allait le suivre très longtemps durant cette enquête. Le géant rouge toussota, faisant signe aux demoiselles de s'approcher de lui.

Je peux nous téléporter, vous n'avez qu'à rester près de moi et je peux transporter tout le groupe sans problème. Mon nom est Goliath soit dit en passant, pas ''gros monstre''. Si cela ne vous importune pas, il serait grandement apprécier qu'on m'interpelle par mon vrai nom. Serra, Luna, si vous voulez bien m'aider.

La téléportation était beaucoup plus simple quand un contact physique était maintenu sur un membre de l'unité robotique lors de la dématérialisation. Serra posa donc une main sur l'épaule de Tifa, tandis que sa jumelle posa également une main sur Nika... Directement sur les fesses de la femme qu'elle tripota sans gêne en lui offrant un petit clin d'oeil qui en disait long. Cette mission risquait d'être très agitée. Autant dans un bon sens que dans un mauvais.

______

La téléportation standard était encore plus désagréable que lorsque Crow avait sauvé les deux THT du bâtiment de Armstech. Au lieu d'un bref moment de vide et d'une désorientation à en faire vomir à l'arriver, elles eurent le grand honneur d'expérimenté un frisson glacial et très désagréable, une douleur très vive qui ne dura que quelques instants avant le bref moment de vide et de la désorientation. Le lieu où elles venaient d'atterrir était sensiblement différent de la métropole, pour le peu qu'on pouvait en discerner avec la faible luminosité du complexe. Le labo n'était plus dans la noirceur totale par contre, quelques lampes avaient été posées au sol dans les couloirs et dans les pièces. Ce n'était pas parfait ou idéal, mais au moins l'être humain normal pouvait se rendre un peu partout sans se casser la gueule sur Dieu ne sait quoi.

Tifa et Nika avaient été téléportés dans ce qui avait l'air d'être un très grand garage ou alors un entrepôt. Une grande machine se trouvait derrière elles, probablement ce qui permettait la téléportation et partout ailleurs, de larges piles de pièces robotique en tous genre ou alors des prototypes en cours de production. Finalement, directement devant elles se trouvait Kokonoe elle-même, accompagnée de tout le reste de son unité mise à part Crow et Kusanagi, l'un étant en réparation et l'autre en route. La terranide s'approcha, une main sur sa hanche et l'autre tenait son suçon entre ses lèvres. Les héroïnes pouvaient reconnaître Arakune qu'ils avaient déjà eu le grand bonheur de rencontrer. Celui-ci grouilla un peu sur place, balançant quelques baragouinements qui ressemblait à la fois à un ''bonjour'' et un ''allez vous faire foutre''. À ses côtés se trouvait une grande blonde qui ressemblait un peu plus à un robot que ses soeurs, elle avait l'air d'une poupée de porcelaine qui fixait les deux dames sans émotion apparente. Directement à côté d'elle se trouvait une femme plus petite, ses cheveux blonds descendaient en tresse jusqu'à ses genoux et son unique oeil rouge était fixé sur Tifa et Nika à la manière d'un terminator. À la droite de Kokonoe se trouvait l'une des seules S.E.R.F qui semblaient heureuses de voir de nouvelles personnes. Un oeil rouge, l'autre cacher par un bandeau, un teint cadavérique et un air de fillette la veille de Noël... Mix étrange, mais elle dégageait une innocence plutôt craquante malgré tout. Finalement, Undine était à ses côtés, avec sourire chaleureux.

Vous savez qui je suis et vous savez pourquoi on est tous là, je vais pas vous faire un dessin. Je suis pas très bonne pour souhaiter la bienvenue alors je vais garder ça bref. Vous êtes chez moi, mais je vais pas vous faire chier avec des règles, des contraintes ou des secrets d'État. Faites pas le bordel dans mes trucs, ce l'est déjà assez à mon goût. Sinon vous pouvez faire ce qui vous chante, j'ai aucun problème avec ça. Si vous avez des questions, vous pouvez venir me voir à mon labo au centre de la base, je vais vous répondre du mieux que je peux. Sinon vous pouvez aller voir mes enfants, ils vont vous montré vos chambres quand vous allez vouloir vous installer.

Sans dire un mot de plus, la scientifique quitta la pièce. Hospitalité légendaires mesdames et messieurs. Arakune ne resta pas plus longtemps également, se fondant en une masse noire qui grouilla rapidement dans les pièces de robot, disparaissant complètement. Il fut suivi très peu de temps après par la grande blonde qui s'inclina avant de quitter. Luna fut la première à reprendre la parole, son air jovial toujours présent.

Ce n’est pas grand-chose, mais... bienvenue chez nous! Vous en faites pas, c'est un peu le bordel, mais les chambres ne sont pas aussi...

...Votre confort ne sera pas un souci. Poursuivit Serra. Nous risquons d'attendre que tout le monde soit réuni avant de commencer quoi que ce soit, si vous désirez un tour guidé, n'hésiter pas.

À peine Serra avait eu le temps de finir que l'androïde aux cheveux blanc sauta dans les bras de Tifa, tête première contre sa poitrine. Elle y resta un moment en poussant ce qui avait l'air d'un ronronnement avant de se faire tirer à l'écart par Undine.

Nu franchement! Retient toi un peu face à nos invités tu veux bien?

Mais... Nu a pas eu de nouvelles amies avec qui jouer depuis longtemps! Je suis heureuse, j'ai pas le droit?

Oui, mais fait attention un peu, elles viennent à peine d'arriver.

L'androïde aquatique se retourna vers les héroïnes, retenant toujours par la couette Nu qui gonflait les joues pour bouder.

Toutes mes excuses pour le comportement de Nu. Elle est l'une des plus vieilles d'entre nous, mais elle a de la difficulté à agir comme telle. Mon nom est Undine. Nous sommes ravis de nous avoir parmi nous. Kokonoe voulait vous dire que votre amie à moto allait bientôt arriver, elle a réussi à dérouter les poursuites policières et la route leur est libre. Si vous voulez parler avec Kokonoe, libre à vous, sinon je vous laisse faire ce que vous voulez, je ne compte pas vous retenir plus longtemps que nécessaire.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le lundi 30 septembre 2013, 01:15:27
ISABELLE

Le comportement de Kokonoe n’avait, en réalité, nullement choqué Overlord. Elle avait juste tenu à éclaircir les choses, et à éviter tout amalgame. Overlord savait en effet qu’il était coutumier de considérer qu’une organisation armée non-étatique était un regroupement de mercenaires ou de terroristes, des individus peu à cheval sur les principes moraux, et qui ne suivaient que l’appât du gain. Or, ce n’était pas le cas de ses Héroïnes, qui avaient été formées par Isabelle pour un but bien précis, n’ayant rien à voir avec les objectifs classiques des terroristes. Elle avait tenu à faire cette précision, ce qui sembla amuser Kokonoe... À moins que son rire ne dissimule une sorte d’irritation ? Isabelle connaissait suffisamment les Terrans pour savoir que le rire n’était pas forcément lié qu’à l’humour, mais servait aussi à masquer une amère déception, une sorte de rire désabusé et dépité. Elle ne savait pas trop comment interpréter celui de Kokonoe, mais, tant que la femme autorisait les siennes à venir, et à travailler de concert, Isabelle n’en demandait pas plus.

Elle avait un mauvais pressentiment autour de cette histoire. Le vol de données à ArmTech, ce robot géant, étaient pour elle le sommet visible d’un profond iceberg, qui risquait de déstabiliser Tekhos, et, partant de là, d’avoir des conséquences difficiles à imaginer dans leur globalité. Overlord se devait d’intervenir, et d’être au plus près. Le soutien des S.E.R.F. lui était pour cela indispensable. Elle y réfléchissait, alors que Kokonoe s’en allait, et qu’Undine, un robot aquatique, se mit à lui parler, demandant à Isabelle d’excuser le comportement de Kokonoe. L’Ange regarda silencieusement Undine, sans rien dire pour le moment. Elle ne voulait pas l’interrompre, et était accessoirement surprise par les talents de Kokonoe. Ce n’était visiblement pas pour rien que Ryouka l’admirait.

*Elle a fait cette androïde en lui donnant une sorte de texture liquide... Je ne saurais dire si je dois être impressionnée ou effrayée par l’ingéniosité humaine...*

Elle avait toujours en tête, quand elle voyait les prouesses technologiques, le mythe de Babel. À force d’inventer des technologies de plus en plus développées, l’Homme ne risquait-il pas de se prendre pour Dieu, et de créer sa propre destruction ? Elle savait que ce thème était très à la mode dans les scénarios tekhans, notamment en ce qui concernait les risques des IAs, des robots tellement développés, et si bien conçus, qu’ils finissaient par considérer que le plus grand ennemi de l’humanité, par son instabilité naturelle, était l’humanité. Le même scénario risquait-il un jour de se reproduire sur Tekhos ? Elle ne doutait pas que les scientifiques prenaient les plus grandes précautions possibles... Mais il existait des inventions face auxquelles toute forme de précaution serait toujours insuffisante. Les robots en faisaient partie.

« C'est honneur pour moi, mes sœurs, mes frères et ma créatrice de travailler à vos côtés, Milady » conclut Undine.

Se permettant un léger sourire, Isabelle se rapprocha d’Undine, et tendit sa main, venant caresser sa joue. Elle avait l’impression de sentir un mélange entre la peau humaine et l’eau... C’était vraiment très bien fait.

« Ne t’en fais pas, je dirige depuis quelques années des femmes qui ont le même caractère que Kokonoe, je sais à quoi m’en dire... Et c’est également un honneur pour moi de travailler avec vous. »

Elle retira sa main de la joue d’Undine, regardant autour d’elle. Par quoi commencer ? Isabelle était malheureusement dépassée, et elle allait devoir attendre que Ryouka arrive... Ceci dit, rien ne l’empêchait de fouiner un peu. Dire qu’il y a seulement quelques semaines, Tekhos restait encore un royaume médiéval inférieur à Nexus. Tekhos avait connu un formidable bond technologique, montrant bien que les humains, s’ils étaient naturellement faibles et peu résistants, avaient pour eux cette incroyable et fascinante capacité créatrice, qui, un jour, en ferait l’espèce dominante fondamentale.

« Tu peux aller suivre ta... Ta créatrice, lâcha Isabelle, trouvant un peu bizarre de l’appeler ‘‘Maîtresse’’. Je vais rester ici pour m’imprégner de ce lieu, en attendant que mes propres filles arrivent. »

Contrairement à bien d’autres Anges des Cieux, Isabelle était assez ouverte d’esprit, ce qui ne l’empêchait toutefois pas de considérer avec un certain effroi ce qu’elle voyait autour d’elle. Elle se sentait clairement dépassée, et se disait que, si jamais Ryouka arrivait, et se mettait à discuter avec Kokonoe, Isabelle risquait fort d’être rapidement totalement larguée...




NIKA

Rouler une pelle à une androïde sexy ? Ça, c’était fait ! Nika aurait bien été rouler une pelle à sa jumelle. Difficile d’expliquer pourquoi elle l’avait fait, ça avait été une brusque envie, une idée subite, une manière de calmer l’atmosphère. Il y a quelques minutes, les deux groupes s’apprêtaient à se battre avec rage, mais les ordres avaient changé. Puisqu’ils étaient maintenant alliés, autant en profiter. Tout le monde s’était présenté, et Nika put constater deux choses. Premièrement, le gros malabar était susceptible. Deuxièmement, les deux sœurs étaient des jumelles télépathes relativement perverses... Ce qui était plutôt une bonne chose. En tant que Tekhane, Nika savait que les androïdes étaient assez bien développés, et que les cyborgs étaient de plus en plus impliqués, par la beauté fabuleuse de leurs corps et leurs résistances homériques, dans des relations sexuelles. Nika avait trouvé les lèvres de Luna délicieuses, mais elle allait devoir attendre encore un peu avant d’en profiter... Il y aurait sûrement un briefing chiant. Nika ne voulait généralement savoir qu’une chose : qui elle allait buter, quand, et où. Le reste était généralement un détail de geek incompréhensible qu’elle laissait à sa sœur.

Goliath leur proposa de les téléporter, et Nika obtempéra, tout en notant de ne pas l’appeler gros monstre. Elle lui sourit, tout en posant une main sur son torse.

« ’Te bile pas, Musclor, c’est pour détendre l’atmosphère. »

Musclor, Goliath... Était-il vraiment besoin d’établir une différence ? Ce monstre était encore plus épais qu’un gladiateur ashnardien survitaminé. Elle s’approchait de lui, et sentit une main se poseur ses fesses. Elle sourit, sans la rejeter, et bomba même légèrement son fessier. Si elle avait des doutes sur les intentions des jumelles, ces derniers étaient éclaircis.

Le groupe se téléporta donc, pour débarquer ailleurs, dans une sorte d’entrepôt, où les deux Héroïnes étaient entourées d’androïdes. Nika reconnut le tas de morve noir, avec un certain frisson, n’ayant pas oublié que la masse gélatineuse du monstre était très acide. On leur fit une rapide présentation des lieux, tout en leur expliquant que les autres n’étaient pas encore arrivées, et qu’il serait inutile d’engager un briefing avant leur arrivée. Si Ryouka devait venir, le temps qu’elle quitte le bunker pour rejoindre Tekhos Metropolis, il faudrait au moins compter quelques heures. Il y avait de sacrés phénomènes de foire parmi ces androïdes, et Nika se dit rapidement qu’elle allait devoir se réfréner sur les pulsions. Si Super-Hulk n’avait pas le sens de l’humour, il était fort probable que les autres soient aussi susceptibles.

Nika allait s’adresser aux deux jumelles, quand elle vit une androïde aux cheveux blancs, avec un œil rouge et un bandeau, bondir contre Tifa, engouffrant sa tête contre sa poitrine. Tifa en rougit légèrement. Miss Capitaine-Crochet fut remise en arrière par Undine, l’androïde aquatique, qui présenta ses excuses à Tifa. Cette dernière se massa l’arrière du crâne, gênée. Undine leur expliqua que Lorenza n’allait pas tarder, et qu’elle avait semé les flics.

*La connaissant, elle a du foutre un bordel monstre...*

Nika se serait bien entraînée à un stand de tir, ou dans un programme de réalité virtuelle, mais il y avait deux choses dans sa tête qui détruisirent automatiquement à ce programme chaste : le goût des lèvres de Luna, et la main négligemment posée sur ses fesses lors de la téléportation. Elle se rapprocha donc rapidement des deux jumelles, laissant Tifa avec Nu et Undine.

« Alors, si j’ai bien compris, vous êtes des télépathes, toutes les deux ? Ça veut dire que, quand je t’ai embrassé, toi, toi, tu as ressenti la sensation du baiser ? »

La question n’appelait pas vraiment de réponses, et Nika se pencha alors, afin d’embrasser Serra à son tour, tout en aventurant ses mains sur les hanches respectives des deux femmes. Petit à petit, ses deux mains vinrent se poser sur le corps de Serra, et elle prolongea son baiser, avant de sourire à l’attention de l’androïde :

« Je crois que j’aurais besoin d’une visite guidée faite par vos soins... » souffla-t-elle ensuite.




TIFA

Tifa n’avait pas le talent naturel de Nika pour la perversion. Elle venait de la Terre, et, si elle était une Héroïne très explosive au combat, elle était plutôt d’un naturel anxieux, craignant perpétuellement d’être considérée comme une entrave, une gêne. Cependant, voir qu’elle n’avait pas eu à combattre les androïdes la soulageait... Et ce fut donc encore pire quand Nu, une curieuse androïde avec une sorte de bandana et un œil rouge flamboyant, se glissa contre ses seins. Ce fut tellement inattendu qu’elle ne sut pas quoi dire, avant de voir Undine retenir Nu, lui expliquant qu’elle était l’androïde la plus ancienne...

*Est-ce que ça veut dire qu’elle a des problèmes comportementaux ?*

Venant de la Terre, Tifa avait du mal avec les robots. Elle avait du mal à comprendre leur fonctionnement, étant toujours dans une espèce de logique « Terminator » consistant à considérer qu’une machine était fondamentalement restreinte par ses programmes et ses algorithmes. Cependant, elle avait le sentiment que ces androïdes-là étaient bien différentes, car leur comportement était très humain... Tifa n’aurait jamais cru qu’un programme puisse à ce point copier l’intelligence humaine, et ceci la fascinait autant qu’elle l’effrayait. À quand une version tekhane de SkyNet ?

Elle vit que Nika était en train de rouler une pelle à l’une des deux jumelles sexy et perverses, ce qui l’amena à repenser à Nu se blottissant contre ses seins. Elle était face à elle et à Undine, et se mit à réfléchir rapidement. De ce qu’elle avait vu, les androïdes étaient plutôt susceptibles.

*Elles ne raisonnent pas totalement comme des humains... Mieux vaut ne pas les vexer...*

Tifa leur sourit donc, et se rapprocha vers elles.

« Hey, il n’y a pas de soucis ! lâcha-t-elle, vers Undine. Tu as l’air... Plus chaste que les autres, toi... »

Elle pensait surtout aux deux jumelles qui étaient en train de se faire peloter par Nika... D’un autre côté, rester stoïque face à une Spanjë tenait plus ou moins du miracle. Décidée à dissiper toute forme de malentendu, Tifa se rapprocha de Nu, et lui fit un clin d’œil.

« Mes seins sont confortables, hein ? »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mercredi 06 novembre 2013, 23:17:51
À peine arriver dans son labo, Kokonoe se laissa retomber lourdement sur sa chaise en poussant un énorme soupir. Elle n’était pas faite pour gérer toute cette merde avec si peu de sommeil dans le corps. Oh elle avait l'habitude de passer plusieurs nuits blanches à travailler sur certains projets, mais on ne lui demandait pas de gérer des situations de crise en même temps. En tous cas, les prochains jours risquaient d'être fort déplaisants sur son système. Elle pivota sur sa chaise pendant quelques moments, profitant du dernier moment de calme qu'elle risquait d'avoir pour les jours à venir. Ça n’arrangeait pas son mal de crâne en tous cas. Elle arrêta son petit manège lorsque son attention fut attirée par un large message clignotant sur son écran géant. Le message indiquait qu'elle avait un appel en attente depuis environ vingt minutes. Évidemment la personne qui avait tenté de la joindre avait abandonné il y a longtemps. Tant pis, ça ne devait pas être très important.

L'ange ne semblait pas être dans le coin, elle était soit en train de se promener dans le complexe, soit elle l'avait quitté. Peu importe, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait, ce n’est pas comme si elle risquait de tomber sur quelque chose d'important. La terranide posa son crâne endoloris sur son bureau, lutant pour attraper ne serait-ce qu'une seule minute de sommeil. Nope, rien à faire pour ça il faut croire. La scientifique croisa les bras sous son menton, le regard posé sur une petite boîte de bois sculpté cacher sous une bonne pile de papier. Elle étira paresseusement le bras pour libérer l'objet, le déposant devant elle. Elle promena son index le long des reliefs sur les contours, un petit sourire à la fois triste et nostalgique aux lèvres. Elle se souvenait très bien. Quand elle était petite, il lui arrivait souvent de se réveiller en larmes pour une raison ou une autre. Quand ce genre de chose lui arrivait, son premier réflexe était d'aller se jeter dans les bras de sa mère en lui posant toute sorte de questions stupides comme pour s'assurer que ses cauchemars resteraient des cauchemars. Un jour, la mère de Kokonoe dû laisser sa fille durant quelques années pour mission diplomatique issue par l'Impératrice. Pour rassurer sa fille, elle lui avait donné un objet qu'elle gardait précieusement depuis qu'elle-même était toute petite et elle lui dit que quand elle était triste ou qu'elle avait peur, elle n'avait qu'à sortir la petite boîte, la mettre en marche et de se laisser bercer.

La terranide plaça son pouce sur le couvert de la boîte pour l'ouvrir délicatement, un petit bruit d'engrenage mécanique se fit entendre. À l'intérieur se trouvait une petite figurine d'une ballerine en pleine danse qui se mit à tourner lentement. La petite boîte à musique fit jouer quelques notes qui résonnaient dans la pièce vide, le couvert se refermant doucement, au même rythme que les yeux de la chatte. Elle n'a beau jamais le montrer, mais Kokonoe a bel et bien des sentiments de temps à autre. Il n'y a que pendant ces moments de calme où elle se sentait paisible et qu'elle arrivait à fermer l'oeil.

__________


De retour dans le hangar principal avec Undine et Nu, les deux androïdes qui tenaient compagnie à la pauvre Tifa qui s'était fait abandonner par sa partenaire. Évidemment, les jumelles avaient pris très peu de temps avant d'attirer la nouvelle venue dans leurs quartiers. Pas très étonnants, ces deux-là ont toujours été très rapides en affaire... Et puis qui refuserait une partie de jambe en l'air avec deux femmes bien rouler? Très peu de gens.

Du moins, Undine n'en fit pas attention, son regard d'azur toujours planté directement dans celui de l'humaine. Elle retenait toujours aussi fermement la petite Nu qui tentait encore de se lancer sur leur invité, comme si elle espérait qu'Undine lâche soudainement prise. L'air chaleureux de Undine disparu de son visage lorsque Tifa lui posa sa question. Pas qu'elle était fâchée, au contraire! Elle était amusée. Elle riait aux éclats même. Oh elle ne faisait pas ça pour être méchante, c'était même presque attendrissant de voir une machine aussi sérieuse avoir l'air si heureuse pour on ne sait pas trop quelle raison.

Désolée... Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas rencontré quelqu'un comme vous... Quelqu'un qui n'a pas l'habitude de la technologie à Tekhos. C'est charmant je dois avouer. Vous ne me regardez pas comme une machine et ce genre de regard me manquait vraiment beaucoup. L'androïde toussota, reprenant son sérieux. Pour répondre à votre question, ce n'est pas que je suis plus... Ahem.. Chaste. Que mes sœurs. C'est seulement que contrairement à certaines d'entre elles, dont cette petite peste ici présente, j'ai un meilleur contrôle sur mes pulsions.

Quand Undine dit son nom, la petite Nu éclata d'un petit rire enfantin en rougissant. Elle était innocente, mais pas assez pour ne pas savoir de quoi sa consœur voulait parler. Quand Tifa se pencha pour lui demander si elle avait trouvé sa poitrine confortable, la petite androïde hocha vivement la tête avant de se retourner vers Undine avec de grands yeux suppliant. La grande androïde soupira, relâchant la couette de la petite qui sauta immédiatement sur l'humaine, utilisant ses seins comme un coussin.

Comme vous pouvez le voir, nous sommes tous très différents les uns des autres. Nous avons tous une personnalité, même si nous ne sommes pas vraiment vivantes, étant de simples machines comme vous le savez déjà. Mais nos modules de personnalité sont très avancés. Oh et ne vous en faites pas pour Goliath, il aime pas qu'on fasse des remarques sur son apparence, mais il est très gentil et il ne ferait pas de mal à une mouche. Si vous voulez, je peux vous donner un briefing sur nos personnalités?

Alors qu'elle finissait de parler, une porte dans le fond du hangar grinça, s'élevant lentement pour laisser passer une petite figure à l'aspect féminine. Celle-ci s'avança rapidement vers le trio. À voir sa démarche et son attirail, elle était très probablement une militaire. Undine semblait agiter par cette arrivée soudaine, elle tournait la tête dans tous les sens comme si elle essayait de trouver quelque chose. La dame s'arrêta devant Undine, lui adressant un salut militaire. Elle était plutôt petite, à peu près de la même taille que Nu et elle semblait plutôt jeune malgré son uniforme. L'androïde s'inclina respectueusement, intimant à Nu de lâcher Tifa pour faire comme elle. Peu importe qui elle était, l'attitude des androïdes et les nombreuses décorations sur son uniforme ne mentaient pas: elle devait être très importante.

Dame Ashen. Dis l'androïde d'une voix un peu faible.

La dénommée Ashen se gratta l'arrière du crâne, visiblement mal à l'aise devant l'excès de politesse qu'on lui offrait.

Je t'ai déjà dit de juste m'appeler par mon prénom. Les titres de noblesse veulent pas dire grand-chose ici et c'est juste... Gênant. Bref, je venais pour parler avec Kokonoe, mais pendant que je suis là, autant m'expliquer quelque chose. La militaire désigna Tifa en fronçant des sourcils. Va falloir que tu m'expliques depuis quand on accepte des civils dans un bâtiment militaire sécurisé. Sans vouloir faire ma chiante, je suis pas mal certain que c'est interdits. Ne viens pas me dire qu'elle est une amie à Kokonoe... Parce que là, c'est certain que je vais pas te croire.

Oh... Euhm... En fait, Maîtresse Kokonoe a fait appel à un groupe de l'extérieur pour nous prêter main-forte dans la crise actuelle. Elles sont très compétentes. Elle-même et une de ses compagnons ont été capable de tenir tête à Arakune. Maîtresse a décidé de leur accorder sa confiance et j'appuie totalement sa décision.

La petite dame haussa un sourcil, contournant l'androïde pour venir se placer devant Tifa. Elle prit un moment pour la regarder de bas en haut. Après sa petite examination, elle retira sa casquette et se plaça plus près d'elle en mettant une main sur sa propre tête. Elle était en train de comparer sa taille avec celle de Tifa. Elle poussa un long soupire, reprenant une posture un peu plus professionnelle.

Urgh... Un jour je vais travailler avec des gens de ma taille... J'imagine que je devrais me présenter, c'est la moindre des choses. Ashen Rose, commandante de l'escadron des forces spécial, commissaire en chef des forces policière de Tekhos Metropolis et future héritière de la famille Rose. Mais tu peux juste dire Ashen. C'est court, c'est mignon, ça roule sur le bout de la langue et tu te décroches pas la mâchoire à force de balancer des titres honorifiques. Je venais annoncer à Kokonoe que le sénat m'a donné la permission de l'accompagner sur le terrain, mais apparemment, nous allons travailler ensemble également.

La jeune femme lui adressa un grand sourire avant d'ébouriffer les cheveux de Nu qui ricana.

Je me demandais pourquoi elle m'avait pas encore sauté dessus. Apparemment elle a trouvé plus confortable que moi. Alors, je peux connaître ton nom?


_________________________


Les jumelles devaient se l'avouer, voir Nika venir les voir après les charmants mots de bienvenue de leur créatrice, ça leur faisait chaud au coeur. Bon, pas exactement au coeur, mais vous savez ce que je veux dire! À peine arriver, l'humaine demanda si la jumelle délaisser avait ressenti le baiser. La réponse était bien évidemment oui. C'était l'avantage et le désavantage de tenir un lien télépathique avec une personne. Oui on peut ressentir toutes les sensations agréables comme le plaisir, la douceur, l'excitation, mais d'un côté, on ressent les sensations moins plaisantes... Pas comme si elle avait eu le temps de lui répondre par contre. Nika n'avait même pas attendu une réponse avant de sauter aux lèvres de Serra en attirant sa jumelle avec elle. Les androïdes n'allaient pas s'en plaindre et si on devait se fier à leurs mains qui pelotaient énergiquement les fesses de l'humaine, elles avaient attendu ce moment avec impatience.

Une fois le baiser couper, les deux androïdes décidèrent de la guider hors du hangar avec un grand sourire. L'une à sa gauche et l'autre, à sa droite et les deux avec une main sur ses fesses. Y'a pas à dire, elle avait un peu l'air d'un pimp. Serra lui offra un petit clin d'oeil en ricanant.

Tu peux nous suivre...

...On va te faire visiter toute sorte d'endroits. Et oui, je ressens tout ce que ma soeur ressent. Ça décuple les sensations comme tu ne peux même pas l'imaginer. Si tu nous fais confiance, je peux essayer de te faire vivre ça. Tu vas voir, c'est... Électrisant.

Les jumelles trainaient Nika dans les sombres couloirs, résistant à l'envie de ne pas la déshabiller tout de suite et d'en profiter tout de suite, ici, comme ça. Elles étaient de loin les plus perverses de l'unité S.E.R.F et rencontré quelqu'un qui était au même niveau qu'elles... Il fallait être fou pour ne pas en profiter. Après quelques minutes de marche, le trio arriva dans une grande pièce qui avait les allures d'une chambre. Au mur se trouvait un lit assez grand pour y accueillir plusieurs personnes et juste à côté, une armoire grande ouverte avec toute une panoplie de jouets pour adulte divers. Des ceintures, des godes de tailles différentes et de plusieurs couleurs, d'autres petits appareils Tekhan... C'était une collection assez impressionnante et léééégèrement troublante pour l'être humain normal. Sans perdre de temps, les deux soeurs invitèrent Nika à s'asseoir sur le lit. Une fois fait, Serra et Luna prirent place, chacune sur l'une de ses cuisses. Elles échangèrent un baiser, d'abord à Nika, puis les deux ensemble, question de mettre l'eau à la bouche de leur invité. Au cas où les deux grosses poitrine dans sa figure ne faisaient pas le boulot.

Alors par quoi on commence ma belle?

Tu dois avoir plein d'idées non?

Quelques choses que ces petites androïdes peuvent faire pour toi peut-être?

Nous sommes à ton service.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le jeudi 07 novembre 2013, 23:39:29
TIFA

Sur Terre, les androïdes et les robots n’étaient pas au même niveau technologique avancé que sur Tekhos. Les robots japonais étaient encore à un stade embryonnaire, et Tifa avait bien du mal à se dire que les femmes qui se trouvaient devant elle n’étaient qu’un assemblage de boulons, de vis, et de circuits imprimés. Elles avaient l’air tellement vivantes qu’il était difficile de se persuader du contraire. Undine, visiblement, semblait heureuse de constater que Tifa ne les considérait pas comme de simples bouts de ferraille, mais bien comme des êtres vivants. Si Nû semblait impatiente à l’idée de retourner sur les seins de Tifa, Undine restait plus calme. Elle lui expliqua qu’elle n’était pas insensible à la beauté féminine, simplement qu’elle contrôlait mieux ses pulsions que sa comparse. Relâchée, Nû bondit sur Tifa, qui l’enlaça, presque comme un bébé... À cette différence près que Nû était un bébé plutôt gros, et qu’elle ne cherchait pas à se nourrir en tétant le sein de sa mère. Tifa savait très bien ce qu’elle voulait, et elle lui caressait tendrement les cheveux, tout en écoutant, d’une oreille légèrement distraite, Undine. Nû se blottissait entre ses seins, cherchant à écarter les pans de son débardeur pour s’attaquer directement aux monts de plaisir de la belle Héroïne. Sans être aussi perverse que Nika ou Ryouka, Tifa était proche d’elles... Ce qui suffisait à l’éloigner à tout jamais des bienfaits d’un couvent.

Undine se dédiait pour lui faire une présentation des différentes personnalités composant leur équipe de cinglées robotiques. Ne se sentant pas spécialement en état d’avoir un discours, Tifa allait décliner poliment l’offre, quand une autre personne entra. Une femme avec une cape rouge et une sorte de robe sombre entra. Humaine ? Androïde ? Difficile à dire, mais Tifa penchait instinctivement pour une humaine... Son corps avait l’air très banal. La petite femme se planta devant Tifa, surprise, plus suspicieuse que els autres. Undine parla avec elle, et Tifa ne dit rien, sentant ses seins se durcir sous les agissements de Nû. Elle continuait à lui caresser les cheveux, son autre main glissant sur l’une de ses joues.

Ashen Rose, qui était donc vraisemblablement, d’après ses explications, une militaire, se planta face à Tifa, et lui posa une question :

« Je me demandais pourquoi elle m'avait pas encore sauté dessus. Apparemment elle a trouvé plus confortable que moi. Alors, je peux connaître ton nom ? »

Son style assez direct et tourné vers l’autodérision fit sourire Tifa, qui hocha la tête.

« Tifa... Le reste de notre groupe a été invité à venir pour résoudre la crise actuelle. Je... Euh... Je les attends... Il y a aussi Nika, mais elle est partie avec... Les deux jumelles... »

Inutile de dire ce qu’elles allaient faire, Tifa le savait très bien. Elle ne pouvait pas blâmer Nika : ces deux jumelles étaient aussi belles que perverses, de ce qu’elle avait pu en voir. Elle, de son côté, avait Nû, et probablement Undine. Japonaise de souche, Tifa n’était pas inquiétée par les robots, comme les Occidentaux pouvaient l’être. Les Japonais cherchaient à créer des robots de plus en plus perfectionnés, et ceci ne l’avait choqué. La robotique était l’avenir de l’humanité, et voir qu’il était possible de concevoir des IAs très réalistes était un plaisir pour elle. Ryouka lui avait cependant expliqué, entre plusieurs séances intenses sur son matelas, que Kokonoe était un génie scientifique, en avance sur son temps de quelques années. Ses recherches avaient permis de contribuer à améliorer les recherches scientifiques sur tout ce qui concernait les robots. Une autre manière de dire que Ryouka comptait bien lui montrer à quel point elle était admirative pour son travail... À sa manière.

Reportant son attention sur Ashen, Tifa poursuivit :

« Tu... Tu devrais aller voir Isabelle. Je crois qu’elle est avec Kokonoe, c’est... Une Ange. Elle pourra mieux te renseigner que moi sur notre groupe, c’est notre chef. »

C’était une technique grossière pour se débarrasser de cette femme, et pouvoir profiter des deux cyborgs. Cependant, Tifa estimait qu’Isabelle était la plus à même de satisfaire la curiosité d’Ashen. Il était donc naturel de la reconduire vers elle.

Et, comme ça, elle serait seule avec Undine et Yû.




NIKA

La belle Héroïne était entourée de deux superbes femmes. Que ce soit des humaines pures souches ou des androïdes n’avait aucune réelle différence pour elle. Le sex appeal phénoménal qu’elles dégageaient l’attirait indéniablement, et elle les suivit donc, jusqu’à atteindre une sorte d’agréable chambre. Elle était plutôt grande, et il y avait un épais lit, ainsi que des placards ouverts, montrant quantité d’objets sexuels. Nika émit un léger sifflement admiratif devant cette collection, digne de celle de sa sœur. Ryouka les planquait derrière des volets dans son bureau, mais Nika savait qu’elle avait une belle collection, hétéroclite et variée. Elle n’eut pas le temps de tout voir ; Serra et Luna l’amenèrent sur le rebord du lit, avant de chacune l’embrasser à tour de rôle. Leurs lèvres étaient tendres et délicieuses, et Nika y répondit, tout en sentant des fourmillements entre ses cuisses, comme une espèce de silencieuse démangeaison, agréable et frustrante. C’est ensuite que les deux femmes allèrent s’embrasser.

Indéniablement, il y avait une sorte de charme féérique à voir ainsi deux femmes si similaires, et si belles, en train de s’embrasser ensemble. Elles lui parlaient, leurs mots doux l’hypnotisant. Difficile de croire que, il y a à peine une heure, Nika était en train d’affronter leurs comparses. C’était un retournement de situation aussi heureux qu’inattendu.

« Tu dois avoir plein d'idées non ?demanda l’une des deux femmes, Nika ayant du mal à les discerner.
 -  Quelques choses que ces petites androïdes peuvent faire pour toi peut-être ? enchaîna l’autre.
 -  Nous sommes...
 -  …À ton service » enchaînèrent-elles.

Waaw. Ce synchronisme était presque flippant, en réalité. Nika déglutit lentement, sentant sa respiration haleter. Son souffle lui manquait, et elle leva chacune de ses mains, caressant les joues des deux jumelles penchées vers elle. Dans sa tête, elle était notamment en train de se dire que Ryouka allait lui en chier des pendules, quand elle lui dirait ce qu’elle avait fait avec ces deux-là. Les deux jumelles étaient effectivement relier ensemble. Un curieux mélange de magie et de technologie. Nika avait en réellement tellement d’idées qu’aucune n’arrivait à s’imposer.

« La vache, finit-elle par répliquer, vous êtes sacrément bandantes, toutes les deux. »

Elle soupira à nouveau, et se recula, pour s’enfoncer dans le lit. Elle attrapa Luna, et l’allongea sur le lit, avant de l’embrasser sur les lèvres, s’allongeant sur elle, et fit signe à Serra de s’allonger à côté de sa sœur, soit de l’autre côté de sa sœur.

« En fait, j’aime quand vous vous embrassez, toutes les deux... Offrez-moi donc ce petit plaisir... »

Elle, de son côté, comptait s’occuper du fessier de Serra.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mercredi 27 novembre 2013, 08:35:42
Voilà qui était curieux... Tifa. Certainement pas un nom qui venait du coin, ça c'était certain. Venait-elle de Nexus ou Ashnard? Probablement pas, elle n'en avait pas l'air d'un de ces stupides barbares qui se battent encore pour des raisons incroyablement stupides. Enfin, ce n'était pas vraiment de ses oignons de toute façon. La jeune femme avait l'air d'une bonne personne et c'était bien la seule chose qui importait à Ashen, ses origines ne regardaient personne d'autre qu'elle et la jeune femme avait la chance de ne pas être très curieuse. Quand l'un de nos seuls amis est une femme chatte un peu violente qui déteste qu'on lui pose des questions, on apprend rapidement à garder ses questions pour soit même. Ashen ne savait pas quoi penser de la grande dame, mais si Kokonoe croyait qu'elle était digne de confiance, alors la commandante était prête à lui laisser le bénéfice du doute.

Apparemment, l'autre nouvelle venait tout juste de partir avec les jumelles pour faire... Probablement ce que Ashen avait en tête. Était-elle surprise? Pas du tout. Elles ont toujours eu un certain... ''Don'', pour coucher avec les filles qu'elles aiment bien. Ayant elle-même déjà tombé dans le panneau, elle ne pouvait que se rouler les yeux et ricaner en imaginant ce que les jumelles lui réservaient. Ashen se gifla pour reprendre ses esprits. Elle devait aller voir Kokonoe, ce n’était pas le temps de penser à de l'inceste robotique! … Est-ce qu'on peut vraiment dire que c'est de l'inceste comme c'est entre deux robots? Non! Garde le focus!

Une ange... Ouais bien entendu, je vais lui parler un peu... Je dois aller voir Kokonoe de toute façon, alors je comptais pas organiser des activités de camp de vacance pour apprendre à se connaître. Je vous laisse! À plus tard les filles.

Une ange... Elle n’allait quand même pas pouvoir détecter ses pensées impures... Non?

Urgh... J'imagine que j'ai cinq minutes pour me changer les idées. J'ai pas envie qu'elle voit tout ça.

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Ça doit être difficile pour vous, n'est-ce pas? Se réveiller un matin, ne sachant pas trop à quoi s'attendre et tomber dans une situation pareil. Pour quelqu'un qui vient d'aussi loin, rencontrer autant de phénomènes de cirque en si peu de temps doit être une expérience limite effrayante.

La commandante avait à peine eu le temps de quitter le trio, l'androïde aquatique s'était retourné vers Tifa en lui posant cette question. Son expression se faisait un peu plus difficile à lire. De la pitié? Du remords? On peut dire qu'il s'agissait un peu des deux. Undine savait très bien que pour une personne venant de l'extérieur de Tekhos, s'adapter à tout ça était difficile, voire impossible. Bien que la comparaison est peu flatteuse, c'est comme si on amenait un homme de la renaissance à l'an 3000. C'est un écart technologique incroyable! Elle ne connaissait pas la vie de Tifa, ce qu'elle avait vu, ce qu'elle avait vécu, mais Undine ne pouvait qu'admirer sa capacité à garder la tête froide.

Nu elle, ne disait absolument rien. Elle était beaucoup trop heureuse à se frotter la joue contre les seins de sa nouvelle amie. Elle ne comprenait pas grand-chose de ce que sa sœur disait et bien franchement, elle n'en avait rien à faire de ces discutions d'adultes ou peu importe, sur quoi leur discutions portait. Elle n'avait même pas remarqué que Ashen était là. Les caresses de Tifa, la chaleur de sa poitrine... Elle avait l'impression de planer sur un nuage. Oui elle tentait de glisser son nez de plus en plus loin, mais il n'y avait absolument rien de sexuel dans ce qu'elle faisait... Bon, elle avait beau se frotter le bout du nez sur le bout dur de son coussin improvisé, ce n’était pas par perversité... Bon peut-être un peu, mais pas TANT que ça.

Notre petite mascotte ne vous gêne pas trop? C'est un peu à cause d'elle que nous recevons très peu de visite ici, nos invités ont toujours un peu peur de se faire agresser par cette petite peste. Dame Tifa est probablement la première personne depuis un bon nombre d'années à la laisser faire à sa guise. Tekhos possède un milieu politique très... Euhm... Pardonner mon langage, mais comme dirait ma maîtresse : parfois très coincer. Pour être franc, je crois que c'est la première fois que je la vois si heureuse.

Comme simple réponse, Nu hocha la tête en poussant un petit ronronnement, son nez cherchant toujours à aller plus loin. Elle était effectivement très heureuse, son innocence infantile ne pouvait qu'élargir le sourire d'Undine.

Mmm... Je doute fortement que Kokonoe nous rassemble de sitôt. Je ne sais pas pour vous, mais je crois qu'il serait plutôt ennuyant de simplement rester debout dans un hangar sombre à regarder les tours d'horloge. Que diriez-vous de nous déplacer vers un endroit plus confortable et plus intime?


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Dans un coin un peu plus reculé de la base, les choses étaient légèrement plus intéressantes qu'une neko en train de dormir ou d'un trio qui n'avait rien de mieux à faire que de parler encore et encore. Les deux jumelles robotique, les deux plus grandes perverses du lot d'androïdes étaient en train de s'adonner joyeusement à leur activité préférée. C'est à dire ramener une femme bien roulée partager leur lit pour s'adonner à une bonne partie de jambe en l'air. Nika n'était pas la première ''victime'' de leur perversité, un bon nombre de femmes venant de l'armée, de simples civiles et même certaines femmes du sénat y avait passé. Non mais, il ne faut pas se privé quand on est entouré de telles beautés!

Les jumelles avaient toutes les deux planter leurs grands yeux dans ceux de Nika. La pauvre semblait dépasser par ce qui lui arrivait... Oh pas comme si on pouvait lui en vouloir. Franchement, les occasions de se faire des jumelles est d'une rareté, mais se taper des jumelles carrément relier l'une à l'autre n'arrivait qu'une seule fois dans une vie. Pour l'aider à se détendre, Luna lui donna un nouveau baiser, un peu plus tendrement cette fois. Chacune des androïdes avait une main autour de son cou et chacune lui caressait soit l'arrière de la nuque, soit le dos.

On t'a déjà dit que tes lèvres sont délicieuses?

De toutes nos partenaires, je pense que tu es la plus agréable à embrasser. Poursuivit Luna.

Bandante? Ce n'était pas exactement le mot que les jumelles auraient utilisé, mais cela était loin de les déplaire, au contraire. Aucune des deux sœurs n'avait pris la peine de répondre, se contentant simplement de pouffer d'un petit rire avant de lui offrir un cou de langue simultané de chaque côté de son cou. De quoi rendre fou n'importe quelle personne normalement constituée. Alors que Nika s'allongeait dans le grand lit, les deux sœurs ne lâchaient toujours pas prise, embrassant, suçant, léchant l'arc de son cou... Toujours dans un synchronisme parfait. Elles lâchèrent prise uniquement lorsque leur invité se décida enfin à prendre un peu d'assurance et embrassa la belle androïde de son propre gré. Serra était plus qu'heureuse de prendre place aux côtés de sa sœur, se doutant bien de ce qu'on allait lui demander de faire.

Nous embrasser eh?

J'imagine que nous pourrions t'offrir ce petit cadeau...

Après tout...

Ce serait dommage de ne pas profiter d'une telle occasion.

Elles ne savaient pas ce que Nika comptait faire. Désirait-elle seulement se faire plaisir en les regardant? Est-ce qu'elle comptait s'occuper de l'une d'entre elles pendant ce temps? Peu importe, les deux androïdes ne pouvaient être plus heureuse qu'on leur demande une chose du genre. Puis elles avaient toutes les deux ce pressentiment : Nika ne risquait pas de les décevoir.

Se léchant les lèvres, Serra avança son visage vers celui de sa sœur pour appuyer tendrement ses lèvres sur les siennes. Le baiser commençait plutôt chaste, mais les jumelles n'avaient pas pris de temps avant de passer à la vitesse supérieure. Luna avait décidé de prendre les choses en main. Malgré leurs personnalités presque identiques, faut dire qu'était nettement plus impatiente que Serra. Une main derrière la nuque de sa jumelle et l'autre sur l'un de ses généreux seins, Serra venait tout juste de fourrer sa langue dans sa bouche pour venir jouer avec la sienne. Les deux androïdes poussaient de petits soupirs et gémissement, leur respiration devenait courte et irrégulière.

En s'embrassant et en se touchant ainsi, c'était presque comme si elles se masturbaient. Les sensations transmises de l'une à l'autre par le lien mental qui les unissaient décuplaient un simple sens comme le toucher à un point tel, qu'elles eurent toutes les deux un petit orgasme lorsque Luna avait décidé de tripoter sa sœur. Mais tout ça était loin d'être suffisant, elles avaient besoin de beaucoup plus pour être satisfaites.

Luna avait les fesses tendues vers Nika, attendant avec impatience une future caresse de leur délicieuse invitée.

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Au centre de la base, dans l'une des rares pièces semi-éclairées du complexe, se trouvait toujours la scientifique, en pleine visite au pays des rêves. La voir aussi paisible et aussi tranquille devait être une scène plutôt attendrissante. Mais le moment était évidemment trop beau pour durer bien longtemps. Kokonoe possédait cette étrange malédiction qui voulait que chaque fois qu'elle arrivait à tomber dans un sommeil réparateur et bien mérité, on devait la réveiller de la manière la plus brusque et désagréable possible. Encore une fois, ce fut bel et bien le cas quand Ashen entra dans la pièce, clamant bruyamment le nom de la pauvre chatte. Le moment était effectivement trop agréable pour se poursuivre calmement.

Par réflexe, la chatte poussa un petit cri de surprise en lançant la première chose qui lui tomba sous la main : une tasse de café en céramique vide qui traînait sur son bureau depuis plusieurs jours. La tasse éclata en petites miettes sur le cadre de porte, à quelques centimètres du visage de la pauvre général.

Mais merde, tu veux me tuer ou quoi?!

Oh. Salut Ashen.

Tu sais, généralement les gens s'excusent quand ils passent à deux pouces de casser le nez de quelqu'un.

La chatte soupira, massant ses paupières encore lourdes qui semblaient presque supplier de les laisser se reposer encore un peu. Elle n'était pas certaine du temps de sommeil qu'elle avait été capable de récupérer, mais au moins son mal de crâne avait arrêté de la faire chier. Première bonne nouvelle de la journée!

Avant que tu poses des questions, les deux filles qui se trimbalent dans le complexe sont des prostituées que j'ai fait venir. Tu peux prévenir le sénat que le prochain bilan financier de mon département risque de leur donner mal au cœur.

Undine m'a déjà dit qui elles sont. Réellement.

La salope, je vais la tuer...

La générale poussa un léger soupire, se tournant vers la machine à café. Elle remplit trois tasses. Une pour son amie, une pour elle et l'autre pour... Est-ce que les anges boivent du café? Merde, elle aurait dû lui demander.

Tu vas être contente, le sénat a enfin décidé de te donner un petit coup de main dans la crise actuelle. Mon département a été annexé au tien pour le temps de l'enquête. Te connaissant, je suis pas mal certaine que tu vas me dire d'aller me faire foutre et que t'a pas besoin de mon aide. Désolée, t'a pas le choix. J'ai les papiers si tu ne veux pas me croire.

Alors au début on me dit de me débrouiller seule comme une conne et c'est seulement maintenant que le sénat se rend compte que c'était une décision complètement imbécile?

Pour être franche, c'est seulement parce que la Grande Magistrat Nine, ta mère, a penché en ta faveur, comme d'habitude.

La mère de Kokonoe est non seulement une membre très influente du sénat, elle est également l'une des seules femmes magicienne de Tekhos. Plutôt effrayante pour tout dire. La scientifique accepta la tasse que sa collègue venait de lui tendre avec un petit sourire, prenant une grande gorgée du précieux liquide.

Tu ne devais pas être avec une ange toi? J'avais des questions pour elle.

Mmm? Ah ouais, Isabelle. J'ai aucune idée où elle est, j'ai l'air de sa secrétaire? Elle doit encore être dans le coin, je pense pas qu'elle ait quitté avant que son équipe soit arrivée. Elle a pas l'air du genre à laisser ses filles se démerder.

Ça doit faire changement du sénat.

Tu parles. Si ces salopes lui ressemblaient qu'un minimum, j'aurais beaucoup plus de facilité à dormir. Le reste de son équipe devrait pas tarder à arriver. Tu devrais pouvoir poser tes questions quand elles vont être là.

Au moins elle ne pourra pas voir les cochonneries que j'ai en tête...

Mmm? Tu fantasmes sur les anges depuis quand, toi? Je peux t'en construire une si t'en as envie. Les escapades romantiques d'Ashen Rose et son ange sexuel mécanique... Je sens déjà venir le scandale!

T'es vraiment une connasse.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le jeudi 28 novembre 2013, 01:14:23
TIFA

« Ça doit être difficile pour vous, n'est-ce pas ? Se réveiller un matin, ne sachant pas trop à quoi s'attendre et tomber dans une situation pareille. Pour quelqu'un qui vient d'aussi loin, rencontrer autant de phénomènes de cirque en si peu de temps doit être une expérience limite effrayante. »

Tifa esquissa un léger sourire, sans rien dire sur le coup. Des phénomènes de cirque, en réalité, elle en avait croisé un certain paquet, là d’où elle venait. Les Héroïnes n’étaient pas vraiment des femmes très rationnelles, plutôt du genre très emportées, à tirer sur tout ce qui bouge, et à réfléchir ensuite. Ce qui était surtout dur, ce n’était pas tant ça, que son lointain passé. Les Yakuzas avaient massacré la famille de Tifa. Ça, c’était hard. Nika, c’était avant tout du fun et de la détente... Même si la manière dont Nika envisageait le fun n’avait rien de très reposant. C’est ce qui, dans un sens, faisait son charme.

La jeune Héroïne continuait à sentir contre sa poitrine la tête de Nu, qui s’y frottait amoureusement. Tifa continuait à se demander si certaines de ses androïdes ne subissaient pas une quelconque défaillance comportementale dans leur programmation. Il aurait fallu le doigté délicat d’une spécialiste comme Ryouka, qui s’y connaissait bien mieux que Tifa, mais, pour être honnête, la jeune femme doutait que Ryouka soit honnête. Si elle confectionnait des androïdes comme ça, elles seraient toutes des nymphomanes membrées en puissance.

Undine lui demanda alors si Nu ne la gênait pas, et Tifa, tout en caressant les cheveux de la jeune androïde, répondit avec un léger sourire :

« Ne t’en fais pas, Undine... Il n’y a pas que les androïdes qui aiment palper mes seins, tu sais. »

Elle lui fit un léger clin d’œil. L’air juvénile de Tifa ne signifiait absolument pas qu’elle était naïve, ou qu’elle n’ignorait pas qu’elle était belle. C’était vraisemblablement un critère implicite de sélection d’Isabelle et des autres Héroïnes. Tifa recommençait donc à caresser la tête de Nu, tendrement, tout en louchant sur Undine. Cette créature aquatique avait indiscutablement un certain charme, et Tifa était loin d’y être insensible... Très loin. La seule question que Tifa se posait, en réalité, était de savoir si Undine était sensible à la beauté physique des femmes, ou si elle avait été conçue de manière à ne pas ressentir ce genre de choses. Cependant, connaissant les habitudes tekhanes, et le développement notable du cybersexe, elle doutait qu’Undine y soit insensible... Elle devait juste être programmée de manière plus sage, moins délurée, que Nu.

Et, comme si Undine lisait dans ses pensées, elle ne tarda pas à confirmer ce que Tifa pensait : aucune inquiétude à avoir de ce côté-là.

« Mmm... Je doute fortement que Kokonoe nous rassemble de sitôt. Je ne sais pas pour vous, mais je crois qu'il serait plutôt ennuyant de simplement rester debout dans un hangar sombre à regarder les tours d'horloge. Que diriez-vous de nous déplacer vers un endroit plus confortable et plus intime ? »

Tifa se mit à sourire, se mordillant les lèvres, regardant à nouveau, avec un œil qui  trahissait son désir, les belles formes d’Undine.

« Je ne suis que l’invitée, je te suis volontiers, Undine... »

Tifa se rapprocha alors d’elle, assez lentement, du fait qu’elle portait toujours Nu, fixée à elle comme un koala. Elle se pencha alors vers Undine, tendant une main pour attraper sa nuque, et se permit de l’embrasser tendrement, rapidement.

« Et j’ai très envie de découvrir un peu plus des machines comme vous... Intimement parlant. »




NIKA

Pour le coup, Nika en était presque à regretter de ne pas être membrée, comme sa sœur. Les deux jumelles étaient délicieusement exquises, aussi belles que sensuelles, et il se dégageait de ces femmes un charme tekhan qui plairait sûrement à sa sœur. Nika filmait d’ailleurs la scène, grâce à ses lunettes spéciales. Autant faire rage un peu sa sœur, si jamais, durant le trajet des Badlands vers Tekhos Metropolis, elle était amenée à regarder cette vidéo. L’Héroïne s’écarta un petit peu, et laissa les deux femmes s’allonger ensemble, l’une sur l’autre, avant de tendrement s’embrasser, leurs seins se frottant ensemble. Un spectacle magnifique s’offrait à ses yeux, d’une éclatante beauté, alors que les deux androïdes, semblant communiquer ensemble, s’embrassèrent assez longuement, gémissant et soupirant, leurs corps se frottant l’un contre l’autre. Nika déglutit faiblement, à côté, couchée sur le flanc, les entendant soupirer, et, surtout, entendant les claquements des combinaisons se frottant, se happant, se collant, avant de se détacher, se frottant dans des bruits langoureux, typiquement tekhans. Le latex n’était pas une composante de l’uniforme militaire tekhan pour rien, après tout. Nika l’observait silencieusement, tandis que les deux femmes se roulaient des pelles, assez longuement.

*Reliées ensemble... Ça doit être bizarre comme sensation... Je suis sûre que Ryouka voudra savoir comment ça marche, afin de le reproduire avec ses amantes...*

Sur ce point, Ryouka était férue de nouvelles technologies. L’une de ses récentes trouvailles était ce qu’elle appelait le SVC, pour « sexe virtuel communautaire ». Le SVC consistait à se brancher à un fauteuil spécial, et à se faire baiser en direct par des centaines d’internautes, de manière simultanée, depuis leurs ordinateurs. La force de leurs érections était retransmise par le biais de capteurs greffés autour de leurs sexes, et se transmettaient dans le corps de Ryouka par des impulsions électriques. Un truc de dingue, mais Ryouka adorait ça, restant connectée pendant des heures, jusqu’à se retrouver affalée sur le sol, comateuse, incapable de retenir sa propre salive.

Nika vit Luna redresser un peu ses fesses, et elle se mit à sourire, comprenant le message. Ce genre de spectacles l’excitait, et Nika était une femme d’action. Elle se redressa un peu, afin de se glisser dans le dos des deux femmes. Lentement, ses mains partirent peloter les fesses de Luna, caressant sa combinaison, glissant sur les lanières, fourrant ses doigts sous ses fesses.

« Hum... Votre emballage vous rend tellement sexy, mes belles, que je m’en voudrais de vous l’ôter... »

Elle se pencha un peu, et vint alors embrasser ses fesses, les mordillant, avant de lécher sa croupe, le long de sa combinaison. Cette dernière était légèrement collante, très agréable. La texture était délicieuse, et Nika s’amusa alors à mordiller la combinaison, tirant délicatement dessus.

« Oh, ma belle... Tu es si tendre, si délicieuse… »

Nika se redressa un peu, et remonta le long du corps de la femme, embrassant son dos, lentement, glissant jusqu’à son cou, et vint ainsi se glisser entre les deux.

« Faites-moi l’amour... Mais, je vous en prie... Conservez vos vêtements, vous êtes... Si bien roulées dedans. »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le lundi 30 décembre 2013, 16:45:16
Au centre du complexe scientifique, Kokonoe et Ashen étaient toujours en pleine conversation. Les deux femmes avaient préféré arrêter de parler de leur mission, de politique ou d'autres choses que la terranide jugeait comme chiantes ou ennuyantes. Elle venait de se réveiller la pauvre, ce n'était vraiment pas le moment de lui rappeler son boulot et de gâcher sa rare bonne humeur. Faut dire que la capitaine en avait long à dire, elle et Kokonoe se voyaient rarement et qu'en tant que semi-noble et agent de terrain sa vie était beaucoup plus palpitante que celle de son amie qui passait ses journées dans un sous-sol à regarde des écrans d'ordinateur en gueulant des ordres vulgaires à des machines. Franchement, elle vivait comme une de ces personnes qui passent leur vie chez leurs parents à jouer à des FPS en ligne, c'est limite pathétique. Pourtant, malgré leurs différences, aucune d'entre elles ne semblait se soucier de ces détails. Comme quoi, les opposés s'attirent réellement.

Oh maintenant que j'y pense, t'étais pas en train de travailler sur un projet important? Tu m'as jamais dit de quoi il s'agissait.

Ah ouais, ce vieux truc, j'ai fini ça il y a quelques jours, mais j'ai jamais trouvé le moment approprier pour dévoiler mes nouveaux bébés. Le sénat m'avait demandé de construire en androïde à ''l'image de la loi tekhane'' ou une connerie du genre.

Et t'a accepté? Ça, ça te ressemble pas... Te connaissant, t'avais une idée derrière la tête, j'ai raison?

Kokonoe ne répondit pas à cette question, se contentant de croiser les bras en pouffant de rire. Bien sûr qu'elle avait une idée derrière la tête, faut pas la prendre pour la pute du sénat non plus. Quand elle avait reçu cette commande, elle savait très bien qu'elle n'avait pas le choix. Alors, autant faire avec et trouver un moyen de les faire chier, non?

J'pense que c'est un bon moment comme un autre pour introduire mes nouvelles recrues. Au lieu d'attendre avec nos pouces bien enfoncer dans notre cul, autant faire quelque chose de constructif.

Tu veux impressionner le groupe d'inconnue qui vont arriver bientôt eh?

Pas de tes oignons. Aller, bouge toi.

La capitaine poussa un soupir. Elle avait beau être son amie, bon sang que ce n'était pas les envies de la frapper qui lui manquaient. Impossible de la faire changer d'idée quand elle est excitée comme une gamine. Mais ça serait mentir de dire qu'elle-même n'était pas légèrement curieuse de savoir ce que la scientifique avait concocté comme nouvelle création... Bon, en fait elle était tout aussi excitée qu'elle, mais son côté professionnel la poussait avec tant de bien que de mal à garder une attitude acceptable. Oh et puis merde, pourquoi elle se retenait devant la dernière femme qui en aurait quelque chose à foutre. Ashen déposa sa tasse de café, faisant signe à son amie de mener la marche.


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C'était quand la dernière fois qu'on lui avait laisser offrir un câlin prolonger à une invitée? Nu avait beau réfléchir à cette question, elle ne pensait pas avoir de réponse à cette question. Est-ce que c'était arriver au moins une fois? Non... Non, probablement pas à bien y penser. C'était probablement la raison pour laquelle la petite aimait tant sa nouvelle amie. En plus d'être l'une des rares à ne pas être dérangé par ses câlins, ne nous le cachons pas, plutôt pervers, elle avait même l'air d'en redemander! Sa poitrine se durcissait sous sa joue et les phéromones qu'elle dégageait ne mentaient pas du tout. Certes, l'androïde est naïve, mais elle savait qu'elle ne laissait pas l'humaine indifférente et bien franchement, elle en était fière.

Ça et la réplique qu'elle lança à Undine pour répondre à sa question. L'androïde aquatique devait avouer... Ce n'était pas exactement la réponse qu'elle s'attendait à entendre sortir des lèvres de Tifa. Elle qui avait l'air d'un ange... À croire qu'il ne fallait pas se fier à l'apparence et aux premières impressions pour juger l'obscénité d'une inconnue. C'était quelque peu décevant pour Undine qui pensait avoir rencontré la première personne n'ayant pas envie de l'avoir dans son lit dès la première rencontre. Oh bien entendu, elle ne lui en tenait pas rigueur! Après tout, une androïde tekhane comme elle, se trimbalant nue tous les jours, ses endroits intime dévoiler à ceux et celles à qui venait l'envie de se rincer l'oeil... On peut dire sincèrement qu'il s'agissait d'une tentation assez sévère. Malgré ses efforts, elle n'avait été capable de cacher sa déception durant un court lap de temps, probablement assez pour qu'on le remarque ne serait-ce qu'un instant.

Se faire caresser par un androïde doit être différent que d'un être organique. Mais faites attention à Nu, elle a l'air sage, mais elle devient beaucoup moins... Tendre... Quand elle s'y met vraiment. Je parle par expérience.

Le baiser qui suivit était loin de déplaire à Undine. Elle avait beau ne pas être aussi perverse que ses sœurs, elle était la première à apprécier ce petit geste de tendresse. Il ne s'agissait pas d'une preuve d'amour comme la majorité des humains croyaient, mais une marque d'affection entre deux personnes qui ne se laisse pas indifférent aussi bien sur le plan physique qu'émotionnel. Plus chaste ne voulait pas dire insensible... Bien entendu que si elle n'écoutait que son corps, elle l'aurait plaqué au sol pour lui faire l'amour sur le champ! Tifa ne la laissait pas de marbre, elle le savait et l'assumait pleinement. Pourquoi elle ne le faisait pas dans ce cas? Pas pour une question de programmation ou de codage. À sa naissance, sa créatrice lui avait offert le plus beau cadeau qu'on pouvait offrir à une machine: une conscience. C'était donc une question de moral et de libre arbitre, ni plus ni moins. Tifa semblait l'ignorer, mais les membres du S.E.R.F étaient beaucoup plus proches de l'humain qu'elle ne pouvait l'imaginer. Sauf Lambda, on ne peut faire plus primitif qu'elle en cybernétique.

Elle passa donc ses deux bras autour de la nuque de Tifa lorsqu'elle tenta de se séparer à la suite de son court baiser, la ramenant contre elle pour déguster tendrement ses lèvres, pressant involontairement la pauvre Nu entre leurs deux poitrines. Embrasser Undine est une expérience assez unique. Son corps avait beau être solide en tout point, on avait l'impression d'embrasser la surface d'une rivière ou de boire un verre d'eau glacé. L'androïde l'aurait embrassé encore longtemps... Mais elle arrêta lorsqu'elle se prit un violent coup dans les hanches de la part de sa consœur qui commençait à étouffer dans les seins de Tifa. Undine pouffa de rire, tapotant la tête de la pauvre petite qui lui tira la langue.

C'est un peu injuste de dire ça après ce que je viens de vous faire, mais nous allons devoir nous en tenir à ça. Ce n'est pas que je ne vous apprécie pas, au contraire, vous me faites envie également. Certains organiques ont un dicton... Jamais le premier matin? Ou était-ce ''jamais le premier après-midi''... Ça semble un peu stupide venant d'une machine comme moi, mais j'aime prendre mon temps pour ce genre de chose... Bien connaitre la personne qui me désire. Si vous avez envie d'un peu de plaisir saphique, je suis certain que Nu se prendra un grand plaisir à vous satisfaire. Mais si vous voulez simplement discuter, vous pouvez me suivre... Oh et je vous rassure, on m'a souvent dit que l'attente en valait la peine. Si vous n'avez pas d'envies immédiate.

L'androïde bien souriant lui fit un petit clin d'oeil, le bout de son index sur ses lèvres. Elle ne mentait pas après tout, elle était douée au lit et elle le savait très bien. Elle se dirigea donc vers la salle de repos, laissant à Tifa l'embarras du choix. Nu leva son visage enfantin pour la fixer de son gros oeil rouge. Elle n'avait pas l'air insistante sur le sujet, mais plutôt curieuse de ce qu'elle allait lui dire. Sexe facile et bien bourrin avec Nu ou une soirée bien normal entre filles? Entre fille et machines en fait. Pas grand-chose de banal là-dedans en fin de compte.


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Si Undine était un minimum chaste et si Nu était perverse, alors Serra et Luna étaient de véritable actrice porno. Le sexe était une chose merveilleuse, l'activité parfaite pour établir un lien de camaraderie, pour relâcher un peu de tension ou pour le simple plaisir de prendre une autre femme par les hanches pour la faire hurler de plaisir jusqu'à ce qu'elle en oublie son nom. Le sexe est un art et les androïdes en étaient ses artisans.

Dans la chambre de Serra et Luna, la température commençait à grimper exponentiellement tandis que les androïdes mêlaient leur corps et leur langue entre elles. Au bout d'un moment, le roulage de pelle n'était plus assez pour la sombre androïde.

T'a remarqué? Demanda t-elle mentalement à sa soeur jumelle.

Oui, elle nous filme.

Elle pense qu'on l'a pas remarquer.

Tu veux qu'on lui offre un show?

Fait ce que tu veux, mais arrête de parler et baise moi.


Le charme sexuel de deux jumelles est une arme puissante et incroyablement excitante. Encore plus lorsque les deux intéressés n'ont aucune honte à venir s'entre caresser l'entrejambe devant une autre femme qu'elles ont rencontrée il y a à peine trois heures. Elles n'avaient aucune idée à quoi allait servir cette vidéo. Que ce soit pour la mettre sur le net, pour la montrer à ses compagnons ou simplement pour se masturber dans ses moments de solitude, les deux androïdes allaient se faire un énorme plaisir à la rendre folle.

La combinaison des jumelles avait beau être moulante, l'androïde à la peau noir n'avait aucune difficulté à mettre de côté sa combinaison au niveau de sa poitrine, dévoilant une généreuse paire de seins bien sculpté, surmonter de deux tétons rose bien dur. Se léchant les lèvres, Luna vint prendre l'un de ces tétons en bouche. Les deux soeurs ne se regardaient même pas, leurs yeux étaient rivés vers Nika qui se contentait simplement de regarder pour le moment. Se tortillant, l'androïde à la peau pâle de pouvait que gémir, complètement paralysé par le plaisir. Chaque coup de langue, chaque mordillement étaient suffisants pour l'amener à l'orgasme. Nul besoin de le dire, mais le bas de son uniforme fut rapidement submergé par ses fluides sexuels. Elle trouva finalement la force de bouger, le temps de donner une bonne claque sur les fesses de sa soeur.

Finalement, Nika se décida à venir les rejoindre. La main qui se posa sur ses fesses lui fit pousser un petit gémissement de surprise. L'humaine était douce et sa main était agréablement chaude... Rien à voir avec la peau synthétique des autres androïdes.

Mmmm... Le corps d'un organique... Ça m'avait manqué.

Luna semblait bien apprécier la langue qui se promenait sur ses fesses, elle arquait son dos seulement en sentant la pointe de cet appendice effleurer son uniforme. Y'a pas à dire, les jumelles étaient incroyablement sensible. Après l'avoir embrassé de son cul jusqu'à son cou, l'humaine se glissa entre les deux. Elle voulait qu'on lui fasse l'amour? Les jumelles allaient lui offrir bien plus que ça. Aucune tendresse, aucun mot doux, rien d'autre que du sexe à l'état pur et animal.

L'androïde à la peau blanche se glissa le long des cuisses de Nika, tandis que sa jumelle vint embrasser l'héroïne, une main venant se glisser sous son chemisier pour apprécier sa poitrine nue. Une fois arriver au niveau de son entrejambe, Serra y déposa un doigt. Elle ne forçait pas contre ses vêtements, elle n'avait même pas été sous ces derniers. Après quelques secondes d'inactivité, l'humaine pouvait sentir son sexe humide se dilater assez brusquement, même si on ne lui avait pas enlevé ses vêtements. Ses lèvres étaient occupées par la jumelle sombre, mais elle n'avait pas besoin de regarder pour savoir que peu importe ce qui venait de la pénétrer, c'était beaucoup trop gros et beaucoup trop vide pour être un jouet. La sensation devait être plutôt étrange, ses parois vaginales étaient étirées juste assez pour qu'elle éprouve un maximum de plaisir sans que la douleur prenne le dessus et elle pouvait sentir un frottement, comme si elle avait bel et bien et sexe masculin en elle. Pourtant, absolument rien ne l'avait pénétré. L'androïde ricana, plutôt satisfait de l'effet de surprise.

Tu aimes? Avec mes pouvoirs, je peux te faire l'amour sans même te toucher.

Sans lui laisser le temps de répondre, Luna quitta ses lèvres et se plaça à califourchon au dessus d'elle, écrasant son entrejambe encore protéger par sa combinaison de latex contre ses lèvres.

Tu as l'air d'aimer mon uniforme, alors goûte ma belle. En disant cela, l'androïde se mit à onduler ses hanches contre son visage, y laissant un peu de mouille. Si tu nous fais jouir toutes les deux en t'occupant de moi...

..Tu auras le droit à une belle récompense.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le mardi 31 décembre 2013, 01:56:46
TIFA

Undine lui répondit, l’enlaçant. Tifa soupira faiblement dans la bouche de sa partenaire, et se pressa contre elle... Du moins, autant qu’elle le pouvait. Nu se trouvait en effet entre les deux, et son corps se retrouva écrasé entre les deux, sa tête disparaissant entre leurs seins. Cette androïde était vraiment délicieuse, et, plus Tifa l’embrassait, et plus elle comprenait pourquoi les Tekhanes fantasmaient tant sur les machines. Il y avait là un réel potentiel à exploiter, un potentiel dont Tifa prenait pleinement conscience, au fur et à mesure que ses mains glissaient sur la peau aqueuse d’Undine. C’était... C’était très difficile à dire, très difficile à appréhender. Sa peau était à la fois liquide et solide. Les doigts de Tifa glissaient sur sa peau, mais, en même temps, elle ne pouvait pas pleinement s’y enfoncer. Cette technologie était incroyable, et elle avait l’impression d’être face à une Slime. De même, sa bouche était très liquide, comme si elle embrassait une sorte d’eau solide. Fermant les yeux, Tifa y répondait pleinement, respirant par le nez, tout en aventurant sa langue dans la bouche de l’androïde.

*Oh, c’est si bon !*

Sentir les bras d’Undine contre sa nuque était également délicieux. Elle se perdait dans la bouche de cette femme. Ryouka, à sa place, aurait sûrement déjà posé ses mains sur les fesses de sa partenaire, mais Tifa, elle, se contentait de l’embrasser, se blottissant toujours un peu plus... Jusqu’à ce que Nu les arrache à leur baiser. Comme deux amantes prises en faute, Tifa s’écarta alors, légèrement rougissante. Le corps d’Undine était délicieusement frais, de cette fraîcheur qu’on ressentait en plongeant dans les profondeurs d’une mer équatoriale, une sorte de fraîcheur chaude... Une idée très paradoxale, mais elle ne voyait pas comment la résumer autrement.

Son cœur battait la chamade, et elle écouta alors Undine lui faire un choix, lui soumettre une proposition :

« C'est un peu injuste de dire ça après ce que je viens de vous faire, mais nous allons devoir nous en tenir à ça. Ce n'est pas que je ne vous apprécie pas, au contraire, vous me faites envie également. Certains organiques ont un dicton... Jamais le premier matin ? Ou était-ce ''jamais le premier après-midi''... Ça semble un peu stupide venant d'une machine comme moi, mais j'aime prendre mon temps pour ce genre de chose... Bien connaitre la personne qui me désire. Si vous avez envie d'un peu de plaisir saphique, je suis certain que Nu se prendra un grand plaisir à vous satisfaire. Mais si vous voulez simplement discuter, vous pouvez me suivre... Oh et je vous rassure, on m'a souvent dit que l'attente en valait la peine. Si vous n'avez pas d'envies immédiate. »

Cette tirade amena sur les lèvres de Tifa un léger sourire. Elle baissa la tête vers Nu, qui la fixait de son unique œil rouge. Tifa se mordilla les lèvres, et releva alors la tête, fixant sa partenaire aquatique, et consentit à lui répondre :

« Je viens d’un groupe où nous appréhendons le sexe très différemment, selon les personnes... Elaine n’aurait jamais osé vous embrasser, quand bien même vous êtes fascinante. Ryouka vous aurait peloté les fesses en demandant comment tu as été conçue, en voulant en savoir plus sur tes secrets de fabrication... »

Tifa sourit à nouveau, et embrassa Nu sur le front, avant de la déposer.

« Promis, Nu, je reviendrais m’occuper de toi... »

C’était bien une promesse qu’elle lui faisait, une promesse qu’elle comptait suivre. Tifa attrapa alors tendrement la main d’Undine, et la fit glisser sur sa joue, avant d’embrasser tendrement chacun de ses doigts. Elle la regarda ensuite, en souriant légèrement, excitée par cette situation.

« Je ne te mentirais pas, Undine, mes intentions te concernant ne sont pas uniquement chastes... Cependant, je dois bien vous admettre que vous me fascinez... Je viens d’un monde où nos robots sont de biens piètres mécaniques balbutiantes par rapport à... Vous. »

Tifa retourna se blottir contre la femme, caressant son dos, l’embrassant dans le cou, léchant sa peau aquatique, humide. Elle s’écarta alors d’elle, laissant glisser ses doigts, pour finalement glisser sa main dans la sienne.

« Montre-moi, Undine... Montre-moi... Comment vous êtes conçues, comment vous vivez... Comment toi et les autres pouvaient être des machines tellement... Humaines. »

Pour les Japonais, c’était un fantasme qui se réalisait : des machines devenant humaines. Là où l’Occident avait tendance à se méfier de la robotique, des machines et de la technologie, l’Orient, lui, voyait les machines comme une prouesse technologique. Tifa pouvait tout à fait prendre son mal en patience. Sa curiosité prédominait sur son excitation sexuelle. Elle n’était pas comme Ryouka... Mais elle ferait assurément l’amour à cette androïde.

Elle se le promettait.




NIKA

Dans une autre partie du complexe, c’était une ambiance bien plus délurée qui se déroulait. Serra et Luna n’étaient pas aussi réservées qu’Undine, et Nika moins patiente que Tifa. Voir ces deux jumelles s’embrasser, se câliner, tout en la fixant, avait quelque chose d’irrésistible. Il était donc tout naturel que Tifa sorte de son rôle de spectatrice pour agir, pour avoir un rôle actif dans cette séance.

« Mmmm... Le corps d'un organique... Ça m'avait manqué » commenta l’une des jumelles

Un sourire éclaira les lèvres de l’Héroïne. Ces deux femmes devaient avoir une réceptivité plus efficace que la sienne. Honnêtement, elle ne sentait pas trop la différence, si ce n’est que la peau des deux synthétiques semblait juste un peu plus fraîche que la sienne. L’Héroïne se laissa bercer par les deux femmes, se retrouvant allongée sur le lit, tandis que chacune s’activa sur son corps. Les frissons et les soupirs montèrent lentement de son corps, s’en échappant. Luna, quant à elle, alla embrasser Luna, qui répondit avec envie à son baiser, tout en sentant Serra, sa jumelle, se rapprocher lentement de ses cuisses. Elle se mit à penser que Serra allait peut-être jouer avec sa langue, mais, au lieu de ça, elle sentit un doigt se poser sur sa culotte. Un frisson remonta alors le long du corps de Nika, qui se tendit légèrement. Elle soupira, frémissant, se demandant ce que Serra comptait faire...

C’est à cet instant qu’elle sentit comme un souffle d’air sur sa culotte. Nika serra les dents brièvement, et poussa un soupir en se tortillant. Elle sentit ses lèvres intimes s’écarter sous une pression, mais sa culotte ne s’était pas déformée. Des gouttes de sueur perlèrent le long des joues de Nika, qui soupira à nouveau. Elle comprenait que la jumelle, Serra, était en train d’utiliser un sort de magie rose. Ryouka s’était renseignée là-dessus sur Internet, et avait découvert que la magie rose permettait de provoquer des orgasmes à distance. C’était comme si un sexe la pénétrait. Elle pouvait en sortir la forme, mais il n’y avait rien. Une vision... C’était une illusion, la magie qui ponctionnait les nerfs et le corps de Nika, et son esprit qui interprétait ça ainsi.

« Tu aimes ? Avec mes pouvoirs, je peux te faire l'amour sans même te toucher. »

Nika répondit par un soupir silencieux, sans rien dire. Luna rompit alors son baiser, se déplaçant. Terrible femme. Elle était d’une beauté redoutable, et le regard de Nika se porta sur son corps, sur ses formes magnifiques, superbement mises en valeur par son uniforme volant. Sa partenaire se posa sur ses lèvres, son entrejambes filant contre ses lèvres. Nika soupira silencieusement, clignant des yeux, observant cette belle combinaison. Luna se mit alors à lui parler. Nika avait écarté les jambes, sous la pression de ce membre, et émit un soupir, lorsque l’androïde lui proposa un défi.

Les faire jouir toutes les deux ? Nika réfléchit. Indéniablement, ces deux jumelles devaient être liées ensemble, probablement par des récepteurs neuronales, ou des trucs de geek comme ça. Nika ne pouvait pas répondre oralement, et, après avoir légèrement repris son souffle, elle avança ses mains, et les posa sur les deux fesses de Luna. Elle souleva alors légèrement son corps. Luna était lourde, et elle ne put donc la soulever que de quelques millimètres, mais ce fut suffisant pour qu’elle déplace ses lèvres, pour qu’elle remue sa bouche, et entreprenne d’accomplir ce qu’on attendait d’elle.

Sa langue glissa le long de sa combinaison en latex, à l’emplacement de son intimité, et elle commença à la lécher. Nika ne porta pas son regard vers sa partenaire. Elle aussi, elle avait ses petits trucs... Une vision spéciale de ses lunettes venait de s’activer, permettant de voir le corps de Luna à travers une vision spéciale. Elle pouvait voir à travers ses vêtements, si elle le voulait, mais elle utilisait une vision spéciale, conçue par Ryouka, qui permettait, par le biais d’une vision reposant notamment sur la chaleur corporelle, de voir dans quel état se situait l’intimité de sa partenaire. Ce n’était pas un indicateur totalement fiable, mais il permettait à Nika de constater que ce qu’elle faisait à Luna se répercutait aussi à Serra.

Ses lèvres restaient plaquées contre la combinaison, remuant lentement. Son nez frottait aussi contre la combinaison. Nika mouillait également, mais rien de tout ça ne la frustrait, au contraire. Killer Boom avait aussi ses fantasmes, et elle adorait notamment le sexe habillé. Ses gènes tekhanes la faisaient adorer le latex, et elle léchait donc cette texture sans difficulté, sa langue remuant de haut en bas, avant de s’enfoncer à l’emplacement de son intimité. Le latex collait au corps, et s’enfonçait dans la moule de sa partenaire, lui permettant de titiller son clitoris.

Nika était sacrément têtue et endurante. Elle la ferait jouir, elle se le promettait !

Après tout, elle aimait les surprises.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le jeudi 28 mai 2015, 02:19:40
Bien sûr que les intentions de Tifa n'étaient pas chastes. Personne n'a des intentions chastes à l'égard de Undine. Ou de ses sœurs. Enfin, en général. Certaines d'entre elles comme Aigis et Lambda passaient relativement inaperçue, probablement à cause de leur apparence plus machine ou de leur absence d'émotivité tandis que les autres étaient souvent plus vues comme des jouets sexuels sur pieds. Des jouets sexuels avec des pouvoirs psychiques et la force d'une armée, mais des jouets tout de même. Est-ce que cela dérangeait l'androïde? Pas le moins du monde. Elle en était tout simplement incapable. Rien de plus qu'un ordinateur à l'apparence humaine. Comment connaître la colère si on ne vous l'a jamais imprimée dans le système? C'est impossible, tout simplement. C'est pourquoi elle baissa les yeux, fixant le sol, son sourire perdu dans la noirceur environnante. La présence de sa nouvelle amie était d'un certain réconfort, sa chaleur, la caresse de ses doigts et de ses lèvres... Dans ces gestes ne se trouvaient pas qu'un sentiment de désir sexuel, mais de la tendresse, de l'affection, quelque chose qui était tout nouveau pour elle. Elle n'arrivait pas à décrire ces sensations et ce qu'elle ressentait au plus profond de son être. Elle n'avait pas les mots pour ça. Plutôt étrange venant d'un ordinateur, non? Mais Tifa voulait savoir. Elle avait également le droit de savoir.

Moi et mes sœurs et frères... Ne somme pas ce que vous croyez. Nous avons l'air humain, car nous avons été programmés pour ça. Nous montrons des émotions, car nous sommes programmés pour simuler ces émotions. Nu ici est comme ça, car Maîtresse Kokonoe en a décidée ainsi. C'est ce que nous sommes, des simulacres. Des outils d'apparence humaine. Notre intelligence n'évolue pas, nous ne pouvons que ressentir et exprimer les sentiments imprimés dans notre conscience.

L'androïde haussa les épaules, soupirant. Parler de tout ça n'était pas très difficile. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait part de ces pensées que ce soit à sa maîtresse ou Ashen. Mais, c'était agaçant. Agaçant pour elle, agaçant pour les autres. Qu'est-ce qu'on pouvait y faire après tout?

Enfin, Kusanagi est l'exception. Elle est un prototype de I.A pure que Maîtresse a mis en place pour... Kuh...

Elle n'avait pas eu le temps de finir ce qu'elle essayait de dire que Undine sentit un léger bourdonnement à l'arrière de son crâne. Ce fut d'abord une sensation très légère, qui dura que quelques secondes avant de s'estomper pour laisser place à quelque chose de bien pire. Un bruit aigu lui résonnait dans le crâne, comme si on en grattait l'intérieur avec un ustensile. La douleur devint rapidement insupportable, obligeant Undine à repousser Tifa, peut-être un peu plus violemment qu'elle en avait réellement envie. Elle tomba au sol, à genoux, ses mains serrant son crâne tandis qu'elle gémissait de douleur. Kokonoe n'avait pas donné une intelligence à toutes ses machines, mais la capacité de ressentir la douleur? Tous les membres en sont capables et la sensation n'en était que très réaliste. Elle tremblait, grinçant des dents. Si elle pouvait pleurer, elle le ferait probablement en ce moment. Mais rien de plus que l'occasionnelle plainte ne franchissait ses lèvres bleutées. Après seulement deux minutes qui semblaient durer des heures pour l'androïde, la douleur finit par s'estomper. Elle releva la tête péniblement. Nu avait quitté les bras de Tifa, elle fixait Undine de son œil unique, son sourire et sa bonne humeur était remplacé par une expression grave, presque colérique.

Tu sais que Mama ne veut pas qu'on parle de ça. La petite androïde fronça les sourcils.

Ou... Oui, je sais, Nu. Pardonne-moi, je n'ai pas réfléchi, c'était une erreur!

Mama va savoir que Didine a presque dit quelque chose qu'elle ne devait pas dire. Tu sais ce qu'elle va faire.

À ça, l'androïde ne dit rien. Elle savait ce qui l'attendait, ce que Kokonoe risquait de faire pour la punir. Nu reporta son attention sur Tifa, l'air toujours aussi froide et malsaine, complètement à l'opposé de son attitude qu'elle abordait depuis le tout début. Elle devait se poser bien des questions sur ce qui venait de se produire. Il n'y avait pas de mal à lui expliquer.

Mama n’aime pas qu'on parle de ses secrets. Didine a presque dit un gros gros secret! Alors elle. Va. Être. Pu~ni. On a tous un programme qui s'enclenche et qui nous fait très très mal quand on dit des secrets. Mama est tout de suite au courant. Vous devriez peut-être aller attendre vos amies. Au lieu de poser des  questions comme ça. Didine a besoin d'aller Mama. Elle ne pourra pas rester avec vous.

À croire que la punition d'Undine faisait plaisir à la petite androïde. Elle en parlait avec un tel plaisir, une telle innocence et un sadisme qui ne correspondait pas du tout à son corps de jeune fille. De quoi donner froid dans le dos. Ses menaces étaient également très sérieuses. Elle voulait faire comprendre que certains sujets étaient... Tabous.


________________________________________________________________________________________

Effectivement, l'ambiance était tout autre dans l'autre partie du bunker. On venait de quitter une scène de film de Stephen King pour se rendre dans un film de Marc Dorcel. Serra était couché devant Nika et Luna était à genoux au-dessus d'elle, son intimité trempée comme pas permise tout juste à porter de langue. C'était plutôt mignon de la voir aller, de voir une femme si forte, généralement tant indépendante lécher une autre femme, désespérer, ivre de plaisir, attiré par la promesse d'une future récompense non définie. Le simple contact de la langue de la jeune humaine sur le sexe de Luna, toujours recouverte de sa combinaison de latex, la faisait frémir ainsi que sa sœur, qui se trémoussait, se tortillait en serrant les cuisses et qui était plutôt jaloux de sa sœur en ce moment. Les sensations étaient partagées, mais rien ne battait le contact direct. Mais bon, Luna avait le monopole de sa langue, elle devait donc trouver un autre moyen de s'amuser avec Nika. Une main sous le menton, elle frottait paresseusement du bout de l'index l'entrejambe de Nika, par-dessus ses vêtements. À l'aide de ses pouvoirs, la sensation semblait directe, comme si son doigt flattait son intimité nue. De temps en temps, elle venait la surprendre en pinçant son clitoris. Plutôt amusant de la voir se tortiller comme ça.

Avec ses lunettes, Nika pouvait bien voir que ses coups de langue avaient l'effet escompté, bien que la sensation était beaucoup plus forte chez Luna, qui recevait directement les caresses humides de sa jolie langue. Parlant de Luna, elle était aux anges. Elle ne se souvenait pas de la dernière fois où elle avait éprouvé le bonheur de diriger la danse. Ondulant les hanches comme une diablesse, Luna n'avait aucune honte à enfoncer le visage de sa partenaire contre son intimité. Elle se frottait contre ses lèvres, venait chercher sa langue, insatiable, gémissante.

Mmmm... Elle fait bien ça...

Elle veut sa récompense en tous cas...

Oh, elle va l'avoir. Han...

Luna arqua le dos, criant son plaisir un peu plus vocalement. Elle vint prendre l'un des seins de la jeune femme, prenant appui dessus, le pressant entre ses doigts. Elle tentait de se glisser sous ses vêtements, venant les caresser de sa main gantée. Nika aimait le latex? Luna allait lui offrir sa dose. Et Serra? Elle avait l'impression que Luna avait assez jouée. Elle vint enfoncer deux doigts dans sa propre intimité, se masturbant allégrement. Sous la surprise, Luna ne put retenir un gémissement de surprise et un orgasme explosif. Son intimité explosa, noyant le visage de sa partenaire avant de finalement, tomber à la renverse, la langue pendante.

C'était de la triche...

Serra se redressa, léchant les lèvres de Luna, puis celles de Nika pour venir recueillir la cyprine de sa sœur.

Elle mérite sa récompense, non? Dit moi, ma belle Nika...

As-tu déjà rêvé te faire besogner par deux belles androïdes?

J'imagine que tu n'es pas sans savoir que Tekhos a des jouets...

Très intéressant.

Serra se pencha à son oreille, la léchant, mordillant le lobe. Elle lui susurra : ''J'imagine que te faire remplir par quelque chose de solide, fait de chair, est plus agréable que nos pouvoirs. Tu as envie d'essayer? Avec nous deux?''
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le dimanche 31 mai 2015, 02:25:19
TIFA

Originaire de Seikusu, de la Terre, Tifa était intriguée par les robots, par ce qu’on appelait l’Intelligence Artificielle. Elle avait en elle cet esprit japonais qui, contrairement à la mentalité occidentale dominante, faisait confiance dans les machines, voyant les robots comme une sorte de technologie supplémentaire destinée à les aider. C’était la logique d’Isaac Asimov et de ses Robots, et, partant de là, Tifa voulait se renseigner sur cette Undine, en savoir plus sur elle, et, partant de là, sur le fonctionnement de ces mystérieuses machines… Et ce autrement qu’en écoutant les indescriptibles explications techniques de Ryouka. Undine lui expliqua donc qu’elles n’étaient que des simulacres d’être humain, même si Tifa n’était pas totalement d’accord. Elle voulait lui dire que, dès lors que la femme avait une conscience, elle était un être humain, peu importe ses origines. Soudain, Undine l’écarta, et posa ses mains à sa tête.

Surprise, Tifa vit une grimace de douleur traverser son visage. Elle tomba à genoux, comme si une vive souffrance était en train de lui déchirer le crâne.

« Undine ? Undine !! »

La curieuse créature à la peau bleue avait l’air de souffrir atrocement, et Tifa ne savait pas quoi faire, totalement paniquée. Il ne lui semblait pourtant n’avoir rien fait de mal ! Alors, partant de là, d’où venait cette souffrance qu’elle ressentait ?! Tifa remarqua Nu, qui s’était écartée d’elle, et qui se tenait devant Undine… Puis les deux femmes se mirent à parler, et l’Héroïne comprit que parler de Kusanagi avait visiblement déclenché une réaction. Confuse, Undine s’excusait, mais Nu lui répliqua qu’elle allait être « punie », ce qui, vu le ton employé, ne semblait guère rassurant pour le jeune robot. Tifa, elle, était plutôt choquée. Une telle violence gratuite lui paraissait totalement excessive, en plus d’être profondément injuste. Nu lui expliqua ainsi qu’un programme se déclenchait automatiquement quand une androïde parlait de certaines choses confidentielles, et Tifa déglutit.

Nu l’invita à partir, et Tifa hésita un peu. Elle regarda une nouvelle fois Undine, puis à nouveau Nu. Difficile de voir dans cette créature celle à qui Tifa avait fait un câlin peu de temps auparavant. Qui étaient donc ces robots ? Elles avaient beau être belles, il y avait en elles quelque chose de foncièrement mauvais. Or, cette méchanceté, Tifa pouvait la voir dans la posture de Nu, dans la manière dont elle évoquait la punition d’Undine.

« Oui… Je crois effectivement que je devrais aller voir mes amies… »

Et, surtout, partir d’ici. Le peu de confiance qu’elle avait commencé à gagner avec ces femmes venait de disparaître. Cette « Mama », leur conceptrice, probablement Kokonoe, lui apparaissait être une femme très peu recommandable… Clairement pas le genre de personnes que Tifa aurait envie de voir dans son cercle d’amies. Son regard coulissa une dernière fois vers Undine. Que lui dire ? Elle avait envie de la réconforter, mais… Et bien, elle n’était pas chez elle. Et Nu lui avait bien fait comprendre qu’elle n’avait pas son mot à dire.

Serrant les poings, qui vibraient dangereusement, Tifa s’empressa de sortir et de se calmer… Surtout afin de ralentir les tremblements nerveux qui étaient en train de secouer ses mains.




NIKA

Serra & Luna étaient deux magnifiques amantes, des poupées en latex, l’une à la belle peau blanche, l’autre à la belle peau sombre. Elles s’occupaient joyeusement d’elle, et, si Nika avait choisi de ne pas les déshabiller, c’était bien parce que, en tant que pure Tekhane, elle appréciait énormément le contact du latex. Elle le leur avait prouvé, et continuait à le faire en léchant la moule de Luna, qui finit par jouir sur elle. Malgré sa combinaison, la cyprine éclata sur son visage, et Nika se retrouva avec la moitié du visage rempli d’une mouille délicate et fine, formant comme une flaque d’eau sucrée… Quelques tâches avaient même éclaté sur ses lunettes, et elle vit ces dernières les analyser, avant de se nettoyer automatiquement, un fin trait-laser filant à la surface de ses verres, détruisant tout ce qui se trouvait au-dessus.

Elle avait fait joui l’un de ces robots, et elle comprenait mieux, maintenant, la passion de Ryouka pour les Sexoïdes de GeoToy. Département de GeoSex affilié aux jouets sexuels, et sous-département de la mégacorporation GeoWeapon Corp., GeoToy offrait des jouets luxueux : des Gynoïdes centrés sur le sexe, et qu’on appelait donc « Sexoïdes ». Ryouka les adorait, et, maintenant que Nika couchait avec deux robots, elle le comprenait bien.

La jeune femme finit par se relever, et, sans en avoir fini avec elle, Luna et Serra lui firent une proposition… Intéressante.

« Elle mérite sa récompense, non ? Dis-moi, ma belle Nika...
 -  As-tu déjà rêvé de te faire besogner par deux belles androïdes ?
 -  J'imagine que tu n'es pas sans savoir que Tekhos a des jouets...
 -  Très intéressant. »

La manière dont ces deux femmes communiquaient entre elles était presque surréaliste. Nika se demandait si c’était quelque chose de programmé ou d’instinctif… Et, avant même qu’elle ne puisse trop y réfléchir, Serra s’approcha d’elle, et mordilla délicatement son oreille, en lui faisant comprendre de quoi elles parlaient… Ce que Nika avait bien compris. Elle sourit, et posa une main sur la nuque de la femme, l’empêchant de partir, et l’embrassa tendrement. Sa bouche était encore imbibée de mouille, et sa langue alla jouer avec celle de la femme, tandis que ses mains se déplacèrent pour masser ses fesses pendant toute la durée de son baiser.

Elle s’écarta ensuite d’elle, puis regarda l’autre femme.

« Je dois admettre que c’est… Tentant. Mais, je vous en prie, gardez vos combinaisons, elles vous vont si bien… Quant à moi.. Je vous laisse décider si vous me voulez nue ou non. Mais, et je vous le précise, si vous voulez aller sur ce terrain-là, ne me prenez pas pour une petite poupée de cire fragile… »

Nika laissa planer quelques secondes, avant de reprendre, yeux légèrement froncés, comme pour dire qu’elle était sérieuse :

« Défoncez-moi bien fort. »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le jeudi 04 juin 2015, 18:44:10
La chatte et la policière étaient toujours au fond de la base, devant une énorme porte blindée à la fine pointe de la technologie en matière de protection, pouvant résister à même un blast nucléaire. À sa droite se trouvait un panneau holographique sur lequel Kokonoe était en train de bidouiller quelques trucs. Le panneau semblait éteint. Seule Kokonoe pouvait voir et interagir avec son interface grâce à ses lunettes munies d'un verre spécial qui lui permettait de voir les touches et qui transmet les mouvements de ses doigts en un codage relayé à l'ordinateur qui les analyses comme un mot de passe. Après avoir vérifié le mot de passe, le panneau émit une petite série de ''bips'' avant d'émettre une petite lumière bleue. Kokonoe enleva ses lunettes pour présenter son œil. L'ordinateur faisait à présent un scan rétinien. Encore une fois, le scan était trompeur, car il n'analysait pas son œil, mais une lentille spéciale et invisible qu'elle avait elle-même construite et dont elle seule connaissait la composition. Finalement, Kokonoe piqua son doigt à l'aide d'une aiguille qui sortait du panneau pour que l'ordinateur puisse analyser son ADN.

''Professeur Kokonoe Alicia Mercury.''

Mot de passe.

''Yamato Jubei.''

Bienvenue, professeur Kokonoe.

Cette partie du complexe est une véritable forteresse et c'est l'endroit où tous les plus grands secrets de Kokonoe étaient cachés. Ces pièces opèrent sur leur propre système et sont complètement indépendantes de tout le reste. La porte de devant est la seule entrée et il est impossible d'y entrer à moins d'être Kokonoe. L'ordinateur était profondément ancré dans le mur, il faut défoncer celui-ci pour même penser à y entrer. Certes, il s'agit d'une mesure extrême, mais la scientifique ne laisse jamais rien au hasard. C'est pourquoi elle avait également installé une barrière anti-magie excessivement puissante pour empêcher la téléportation ou que l'on passe à travers son mur. À l'intérieur se trouvaient plusieurs ordinateurs, d'énormes serveurs tous branchés à des machines diverses. Tous produisent une quantité phénoménale d'énergie et d'information envoyées directement dans plusieurs tubes assez grands pour contenir une personne. En fait, c'est exactement le cas. Dix tubes, tous contenant une forme humanoïde.Le reste du labo servait de zone de test, mais c'est dans ce laboratoire où le génie de Kokonoe est mis à l'oeuvre et où ses nouvelles créations voient le jour. Ici que le corps est créé, que la personnalité et la programmation est effectué pour être certain que rien ne se mette dans le chemin de leur création. C'était la première fois que Ashen entrait et rien de ce qu'elle voyait n’était rassurant. Trois panneaux clignotaient à côté de deux tubes. Kokonoe appuya sur quelques touches, déclenchant quelques alarmes tandis que le tube s'ouvrait lentement.

Soit heureuse, tu es la première avec qui je partage un moment comme ça.

La scientifique passa son bras autour de la nuque de sa petite amie, un large sourire plutôt inquiétant aux lèvres alors que les traits de ses nouvelles créations se faisaient découvrir un à un.

Ashen Rose, soit la première à qui je présente l'unité S.E.R.F – 11 Interfectum Malus : Izayoi, S.E.R.F – 12  Deus Machina : Anarchy et S.E.R.F – 13 Arma Reboeare : Mai Kirihito.

La détective ne disait rien. Franchement, elle ne savait pas comment réagir. C'était à la fois impressionnant, mais également terrifiant. Si tous ces pods contiennent des androïdes, Kokonoe avait amplement de quoi se faire une armée. En fait, pas mal pire que ça. La seule chose qui l'empêchait d'avoir une attaque de panique, c'est la confiance qu'elle possède envers la chatte. Elle fait tout ça pour le bien de Tekhos, non?


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Dans le hangar principal, Goliath était toujours en compagnie d'Aegis, la poupée de porcelaine. Les deux transportaient d'énormes caisses de métal, contenant des provisions et des matériaux si gracieusement offerts par le sénat. Le diable rouge restait silencieux, sachant très bien que parler avec Aegis est généralement une perte de temps. Malgré sa fine taille, Aegis transportait ces conteneurs de plusieurs tonnes sans aucune difficulté. On ne devait vraiment pas juger ces machines sur leur apparence. Le géant posa son énorme index contre son oreille.

Kokonoe, où veux-tu qu'on dépose tout ça?

Aucune réponse. Aegis haussa les épaules. Si elle n'était pas dans son bureau, c'est qu'elle était dans son labo. Peine perdue de tenter une communication. Tout était hors du chemin, alors pourquoi ne pas prendre une pause et attendre. Le grand robot et sa compagne prirent place sur une caisse, poussant un long soupire synchronisé à la perfection. Le quartier général était tellement silencieux, c’en était presque inquiétant. La cacophonie habituelle, les déplacements rapides des membres du S.E.R.F dirigés par une scientifique bruyante avec la patience d'une bombe sur le point d'exploser. Mais avec ses invités du moment... Rien. Goliath se retrouvait avec du temps libre et il ne savait pas du tout quoi en faire. Il aurait bien voulu prendre du temps pour discuter avec Tifa, mais elle était avec Nu et Undine et le gentleman ne désiraient pas forcer le passage dans une discussion entre femmes. Nika... Pas qu'elle ne l'intéressait pas, mais sa façon de parler ne cliquait pas du tout avec le géant rouge. En plus, elle était avec Serra et Luna, pas difficile de deviner ce qui se passait avec elles. Parlant du loup, Tifa venait tout juste de pénétrer le hangar. Seule et l'air plutôt énervé. Était-il arrivé quelque chose avec Nu et Undine? Vraisemblablement.

Dame Tifa? Est-ce que je peux être d'assistance?

Pas tout de suite. Visiteurs.

En effet, les soucis de Tifa allaient devoir attendre. L’ascenseur qui menait au hangar descendait avec quelques occupants. Probablement les autres membres de l'organisation qui allait les aider. Goliath fronça les sourcils. Le complexe se trouvait sous le siège sénatorial. Elles ont été capables de se rendre jusque là sans escorte? Aegis semblait plutôt tendue, comme si elle était prête à bondir.

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Conçues pour le combat, mais également pour satisfaire les besoins sexuels de leur maîtresse, les deux sœurs ont tout le savoir nécessaire pour plaire à la gent féminine. Elles savent où appuyer, quoi sucer et la force à employer avec la précision de la plus expérimentée des amantes. Rien à voir avec ces jouets sexuels sur deux pieds, ou quatre, dépendant du modèle, qui n'agissent qu'à partir d'un programme. Faire l'amour avec les androïdes n'est pas comme se faire prendre par ces vibrateurs intelligents. Le contact semblait plus vrai, plus sincère. Ce n'est pas par devoir, mais par plaisir et par envie. Parce qu'elles aiment sentir une jolie femme comme Nika contre elles, l'entendre gémir et hurler de plaisir.

Enfin, trêve de bavardage. Pendant que Serra se faisait dévorer des lèvres, sa sœur se dirigea vers un petit cabinet et en sortit deux petits appareils. Vite fait, ces instruments n'avaient l'air de rien, mais une fois fixé au bon endroit, au niveau de l'intimité et au simple clic d'un bouton... Dans un vrombissement à peine audible, une copie parfaite d'un sexe masculin était apparue. Le sexe était bleuâtre, translucide, comme s'il était holographique. Dans un sens, ce n'était pas faux. Kokonoe inventait de drôles de trucs. Serra attacha le même appareil à son sexe humide et délaissé, sans oublier de lécher les lèvres de Nika, les dégustant, les dévorants. Bon sang, cette femme est un véritable régal.

Ne t'en fait pas ma belle Nika, nos uniformes vont rester là. Toi, par contre...

D'un geste vif, elle renversa Nika sur le grand lit et lui enleva tout ce qui cachait ce qui intéressait tant les jumelles : son fruit interdit. Luna lança les vêtements de côté, se léchant les lèvres tout en caressant les fesses rondes de la jeune femme.

J'espère que tu es prête pour un tour de rodéo.

Car on ne compte pas te laisser dormir.

Sans plus de cérémonie, on fit installer Nika sur les genoux de Serra qui ne prit pas de temps pour agripper les hanches de sa partenaire et l'enfoncer violemment sur son membre artificiel. Luna vint l'embrasser dans le cou, ses seins couverts de son uniforme de latex frottant contre le dos de Nika tandis qu'elle caressait ceux de cette dernière. Pour l'instant, elle n'allait pas plus loin, mais son pénis artificiel agaçait cruellement son petit trou.

Tu aimes ce que ma sœur te fait? Tu aimerais que je fasse la même chose? Va falloir me le demander gentiment...

Serra utilisait ses pouvoirs pour aisément soulever Nika et la faire tomber violemment contre elle pour que ce sexe cogne contre le fond à chaque aller et venu. La sensation était d'ailleurs plutôt unique. En plus de dégager la même chaleur et être aussi dur qu'un véritable sexe masculin, le jouet émettait un petit courant électrique qui venait stimuler les points sensibles et chatouillait le clitoris.

L'apogée des recherches scientifiques de notre époque mesdames et messieurs.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le samedi 06 juin 2015, 20:09:25
TIFA

Bouillonnant sur place, Tifa s’était arrêtée dans un couloir, et posa ses mains sur le mur… Elles tremblaient nerveusement, et, rapidement, le mur se mit également à vibrer, les lumières sur le plafond se mettant à clignoter. Tifa se mordilla les lèvres, et serra les poings, en essayant de calmer son rythme respiratoire. Elle avait beau régulièrement suivre des exercices avec Lady Rozalia, ou encore avec Overlord, Tifa restait toujours une femme nerveuse, avec des mains mortelles. Dès qu’elle était en état de nervosité, ses pouvoirs sismiques se réveillaient, et pouvaient avoir de graves conséquences, surtout dans des complexes souterrains. Or, elle tenait à éviter de faire s’écrouler toute la base sur elle-même, et recommença à marcher. Overlord était là, quelque part, mais cette base état labyrinthique, se composant de multiples couloirs et de portes électroniquement verrouiléles pour la plupart.

« Raah, putain !! »

Tifa fulminait à chaque fois qu’elle tombait devant une porte fermée, ce qui avait aussi pour effet de rendre ses mains plus instables. Les vibrations nerveuses étaient ce qui rendait Tifa l’une des Héroïnes les plus dangereuses, c   ar elle avait le pouvoir de créer des vibrations sismiques. Le jour où elle arriverait à vraiment contrôler son pouvoir, elle serait extrêmement dangereuse, car peu de choses pourraient l’arrêter. Cependant, ce jour n’était pas encore arrivé, et était même encore assez loin. Pour l’heure, Tifa restait juste une jeune femme, un brin idéaliste, nerveuse, et qui avait vu un robot torturer un autre robot… Et elle avait été trompée, car elle ignorait si elle devait considérer ces femmes comme de simples tas de boulons, ou comme autre chose. Dès lors qu’un être était capable de penser, et d’avoir la capacité de choisir, n’était-il pas un être humain ? C’est en ce sens que l’esclavage apparaissait comme une négation de l’humanité, une volonté d’abaisser l’être humain au statut de simple objet, alors même qu’un être humain était tout, sauf un objet.

Frozen Love se retrouva dans un escalier, et, après quelques hésitations, entreprit de monter. Elle arriva à un autre étage, et poursuivit sa marche, jusqu’à ouvrir deux grandes portes, et pour débarquer dans un hangar.

*Ils n’ont pas une salle d’entraînement ? Un truc où je pourrais tout faire péter ?*

Tifa s’avançait dans un grand ensemble avec des cartons et des boîtes, et vit, en tournant la tête, deux autres robots. Le géant rouge, Goliath, et une fille dont elle ignorait le nom. Ils se croisèrent du regard, à plus d’une quinzaine de mètres, et Tifa repensa à Undine. La pauvre… Elle n’avait rien fait de mal que de vouloir lui parler. Est-ce qu’Isabelle savait ça ? Elle allait devoir lui en parler… Leurs alliés ne lui apparaissaient guère comme étant fiables. Quelle idée, aussi, de se fier à Tekhos ! Tekhos et ses mégacorporations qui écrasaient les pauvres, qui brassaient les hommes comme des denrées périssables ! Non, il n’y avait rien de bon à s’allier avec Tekhos. La Terra Hero Team avait tout intérêt à continuer la lutte seule, en toute indépendance, comme elle le faisait d’habitude. La volonté d’Overlord d’amener les autres Héroïnes semblait être un piège parfait…. Et même le fait de ne pas la voir était inquiétant.

La jeune Héroïne vit alors des diodes rouges s’illuminer près d’un grand monte-charge, et tourna la tête. Quelqu’un arrivait… Et, au même moment, Isabelle apparut dans son dos.

« Tifa… Je te sens nerveuse. »

Tifa se retourna, et son regard croisa celui d’Overlord.

« Je… »

Les yeux d’Isabelle s’illuminèrent, et elle enlaça Tifa, venant ensuite la recouvrir avec ses ailes. Tifa ferma les yeux en soupirant, sentant des frissons la traverser… Et répondit à cette étreinte, une douce étreinte. Elle dura une dizaine de secondes, mais Tifa sentit une intense sensation de chaleur la recouvrir, ce qui eut pour effet de calmer les vibrations à hauteur de ses mains.

« Je ne pense pas que nos alliés soient dignes de confiance… »

Suite à cette révélation, Isabelle la regarda sans rien dire pendant quelques secondes. Tifa avait appris à ne jamais mentir face à Isabelle, car c’était comme si Overlord avait un radar planté dans la tête, et était capable de deviner tout mensonge qu’on lui disait… Ce dont Elaine avait déjà fait les frais.

« Tu as peur que ce soit un piège ?
 -  On ne peut exclure aucune possibilité, et…
 -  Par nature, un État n’a pas vocation à défendre l’Humanité. Il défend avant tout ses propres intérêts et ceux de ses nationaux. Autrement dit, il faut, par nature, se méfier des États et des forces le composant. Cette base souterraine est financée par l’armée tekhane, et collabore donc avec l’État tekhan. Tu as donc entièrement raison de t’en méfier. »

Ces quelques mots rassurèrent un peu Tifa, puis l’ascenseur se posa… Et, quand les battants s’ouvrirent, on put voir, derrière, une grosse moto, qui pénétra à l’intérieur du hangar, délivrant Lorenza et Kusanagi.

« Et ben, tu parles d’une galère pour venir ici ! soupira Lorenza.
 -  Lorenza ! »

Tifa était heureuse de voir un visage connu. Striker descendit de la moto, et entreprit de s’étirer.

« Tout va bien ? s’enquit Isabelle.
 -  Cette foutue base est juste sous le Sénat ! Nous avons dû emprunter des tunnels désaffectés pour rejoindre un ascenseur de maintenance. Kusanagi s’est chargée d’ouvrir les portes scellant ces tunnels. »

Sous le Sénat… Il était décidément clair que ces femmes faisaient partie de l’armée !

Mais, au moins, Lorenza était arrivée à bon port…

« Les autres ne devraient plus tarder, maintenant… »

En tout cas, c’est ce qu’on pouvait espérer.




NIKA

Nika avait entendu parler des Gynoïdes et des autres androïdes sexuels, tellement talentueux qu’ils étaient encore plus efficaces que de véritables personnes. Ils étaient un phénomène de luxe à Tekhos, quelque chose qui était en train de se développer totalement. Après les premiers androïdes sexuels d’il y a plusieurs années, qui étaient très décevants, l’offre avait su se réajuster, et Nika savait, grâce à Ryouka, qui suivait scrupuleusement l’actualité sur ce point, que les derniers modèles étaient extrêmement talentueux.

*Quelque chose me dit que c’est ce à quoi je vais avoir droit, maintenant…*

On s’empressa de la déshabiller, les deux sœurs la poussant sur le lit. Ses vêtements lui furent enlevés, et Nika ne conserva plus que ses élégantes lunettes, son corps nu, des mains tendres et fermes venant palper ses fesses, en la faisant soupirer. Elle soupira, gémissant de plaisir, et suivit Serra, qui alla s’asseoir sur un fauteuil rembourré. Elle avait une force surhumaine, que Nika put sentir quand elle la souleva, et l’empala violemment.

« HAAAAAAAAAAAAAAANNN-OUUUUUUUUIIIIIII !! »

Nika sentit une véritable décharge la transpercer, et poussa un long hurlement, qui dut résonner dans les oreilles des deux femmes, quand le chibre bleu de la femme s’enfonça en elle. Les vibrations électriques la firent trembler, et elle soupira longuement, ondulant de haut en bas, ses mains posées sur les épaules tendres de la créature à la peau blanche. Elle sentait ce latex crisser contre ses doigts, son corps nu tressautant sur place, avant que Luna ne s’approche. Elle se glissa dans le dos de Nika, et cette dernière put ainsi sentir sa verge électronique frotter ses fesses, ses mains venant presser ses seins, des seins tendus et gonflés par le plaisir. Ses tétons remuaient entre les doigts de la femme, et Nika pencha la tête en arrière, afin de sentir l’épaule et le creux de la nuque de la femme contre elle. Elle la renifla, sentant sa bonne odeur fraîche, l’odeur tendre du latex et de la peau féminine.

Elle ne put guère rester longtemps ainsi, car Serra s’activait nerveusement, et Nika se retrouva ensuite contre elle, venant l’embrasser goulûment sur les lèvres, mordillant la bouche de Serra, se tortillant sur sa verge, cette grosse queue qui s’enfonçait en elle, et qui lançait des espèces d’ondes électriques. La douleur et le plaisir se mélangeaient ensemble, et Luna lui parla. Nika nota bien entendu cette phrase, et tourna la tête.

Sa main partit en arrière, et se crispa sur la nuque de Luna, et, conservant l’autre main sur l’épaule de Serra, et elle se pencha, et embrassa Luna sur les lèvres. Être polie… Une tâche difficile, pour elle, et elle fit du mieux qu’elle pouvait :

« Haaan… Défonce-moi le cul, Luna… S’il-te-plaît. »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mercredi 17 juin 2015, 02:36:15
Ashen a toujours fait confiance à Kokonoe. Bien entendue qu'elle lui faisait confiance, pourquoi elle en ferait autant? On parle quand même de la plus brillante femme dans Tekhos, une cité où le progrès n'a pas de frein et où les avancements scientifiques sont chose fréquente. Kokonoe avait toujours été trois pas en avant de tout le monde, Ashen le savait. Ce qu'elle voyait lui amenait un haut-le-cœur. C'est terrifiant quand on y pense l'espace d'une seconde. Ce n'était plus que de la simple robotique à ce stade, Kokonoe joue à Dieu avec ses expériences. Son teint de peau blêmit. Pour une femme ayant l'habitude de voir des cadavres et de trancher des membres régulièrement, ce n'est pas peu dire. La scientifique ne l'avait pas remarquée, elle avait l'air en extase devant ses créations.

Kokonoe? Qu'est-ce que tu comptes faire avec tout ça? avait-elle fini par dire.

Kokonoe soupira. Elle fouilla dans sa poche, en sortant une sucette qu'elle mit immédiatement en bouche. Un peu de sucre, ça la calme toujours. Oui, c'est pas exactement comme ça que c'est censé fonctionner, mais c'est le cas pour elle. Va savoir pourquoi.

C'est pas évident?

Franchement, non. D'habitude, tu offres toujours tes plans au sénat, ce n'est pas ton genre de faire ça dans le secret et encore moins à cette ampleur. Tu m'amènes ici en me parlant de trois nouvelles machines et qu'est-ce que je vois? Pas trois, mais... Une quinzaine? Environ? Je te connais, je sais que tu cherches toujours à aller plus loin et à pousser la limite du possible avec tes créations, alors je sais que tu pourrais faire n'importe quoi avec Tekhos si c'est ton intention.

La chatte soupira. Oui, elle pourrait bien faire un truc du genre. Ashen se basait sur ce qu'elle voyait et sur ses impressions pour émettre son jugement. Mais si elle savait réellement ce que certains de ces androïdes peuvent faire? Elle perdrait probablement connaissance, la pauvre! Mais conquérir Tekhos...

Tu parles d'une idée stupide... Qu'est-ce que tu crois que je vais faire? Cogner à la porte du sénat et demander le siège de l'impératrice? Si c'est le genre d'idée qui te passe par la tête en ce moment, c'est que tu es plus conne que je le croyais. Mon but est le même. L'objectif du S.E.R.F n'a pas changé. Je fais ce que je fais pour Tekhos. Le sénat ne m’intéresse pas. Le contrôle de Tekhos ne m’intéresse pas. Je fais exactement ce que j'ai toujours fait. J'amène une nouvelle ère sur cette ville. Ce que j'ai déjà fait plusieurs fois.

Tu sais que je vais devoir te tuer si tu me donnes l'impression que tu dépasses les bornes.

Et tu sais que je ne résisterai pas si on en est rendue là.

Ashen poussa un soupire. Impossible à dire s'il s'agissait d'exaspération, de colère ou de soulagement. Elle n'était pas entièrement convaincue, mais suffisamment pour baisser l'arme de haut calibre qu'elle avait levé en direction de Kokonoe. Cette fille-là a toujours été impossible à lire. Peut-être qu'elle était sincère, peut-être qu'elle venait de tomber dans son piège. Mais dans un sens, ce qu'elle a dit est vrai. Si elle voulait prendre possession de Tekhos, elle l'aurait déjà fait. Ce n'est pas les outils qui lui manquent pour ça. Kokonoe appuya sur quelques touches, finalisant la mise en marche des androïdes qu'elle lui avait présentée. Ashen ne put s'empêcher de sourire. Elle s'était vraiment laissée complètement vulnérable quand elle avait proposé à la policière d'en finir avec elle.

Bon, magne-toi le cul un peu. On a des nouvelles arrivantes à saluer.

Ashen Rose... Une bonne amie, son cœur est à la bonne place, mais beaucoup trop naïve pour son propre bien. Pensa Kokonoe tandis qu'elle lâcha le bracelet à son poignet.

_______

Le trajet avait été quelque peu mouvementé. Lorenza conduisait un peu en folle, mais franchement, ce n'était pas ce qui avait décoiffé Kusanagi. Après tout, on parle quand même d'une androïde capable de rivaliser avec un jet. Mais c'était dans les airs. Où elle était libre de mouvement. Ce genre de choses ne devrait pas se faire sur terre où les mouvements sont beaucoup trop restreint. Plus jamais, ça, c'est certain. Elle avait guidé Lorenza à travers de vieux tunnels abandonnés depuis des années. Les tunnels sont pour la plupart scellés et seuls ceux avec une permission spéciale peuvent ouvrir les lourdes portes blindées. Au centre de ce réseau se trouve un ascenseur de service, celui qui relie le labo de Kokonoe au siège du sénat. Le S.E.R.F utilisait régulièrement ces tunnels pour leur entraînement. Du moins, Kusanagi les utilisait. Elle adorait voler dans cet endroit pour pratiquer de dangereuses manœuvres qui rendraient plus d'un citoyen très inconfortable.

Lorenza était également une compagne de route très agréable. Elle ne s'était jamais plainte d'entendre l'androïde parler sans arrêt. Elle lui avait beaucoup parlé d'elle-même et du reste de son groupe. Notamment que sa maîtresse a franchement l'air d'une scientifique folle quand on ne la connaît pas et que ses premières impressions allaient clairement être négatives. C'est ce à quoi il faut s'attendre avec elle. Franchement, Kusanagi était plutôt excitée de coopérer avec un groupe d'humaines. Voir de nouveaux visages, se faire de nouveaux amis... Comment pouvait-elle ne pas être heureuse?

Une fois à bon port, elle débarqua de la moto d'un bond, époussetant ses vêtements, dématérialisant son équipement pour se retrouver en combinaison d'intérieur, recouvert d'un long manteau blanc comme neige. Elle fit un petit signe de la main à Goliath et Aegis qui en fit de même. Deux autres personnes se trouvaient dans le hangar. Les deux autres femmes qui étaient déjà présentes sûrement! Frozen Love et... Killer Boom! Laquelle était laquelle. Bon, l'ange ne faisait pas exactement ''Killer'' ou ''Boom'', ça, c'est certain. Très probablement Frozen Love. Puis bon, si on se fiait au processus d'élimination, celle avec de longs cheveux noirs devait être Killer Boom. Même si son nom ne lui allait pas très bien. Enfin, il ne faut pas se fier aux apparences. Elle se présenta aux deux femmes, le dos bien droit, la main tendue et l'air un peu embarrassé.

Euhm... L... Lorenza m'a parlé de vous! Ravis de vous ren... Rencontrer. Je suis Kusanagi, mais ça, vous le savez peut-être déjà... Ou pas du tout? Oh, mon dieu, je ne voulais pas assumer! *Ahem* Killer Boom, Frozen Love. J'espère que nous allons bien nous entendre!

Évidemment, elle avait regardé les deux personnes auquel elle avait attribué les noms.

J'ai... Aussi entendue parler de vous grâce à mon équipe. Elle prit la main de Tifa dans la sienne, la regardant avec des étoiles plein les yeux. C'est vraiment toi qui balances des grenades? On m'a dit que vous avez donné pas mal de fil à retorde à un membre oh mais ce n’est pas aussi impressionnant que toi Frozen Love Arakune me l'a dit c'est vrai que tu lui as foutue un coup de poing? Moi je n’ai jamais osé il me fait trop peur c'est pour ça que je vous trouve vraiment vraiment brave et que j'ai trop TROP hâte de vous connaître!

Elle expira enfin. Le tout avait été dans une seule phrase, sans arrêt. Franchement, elle avait l'air d'une fangirl sur le bord de l'hyperventilation. ''Tueuse de dieux''.


_________________________________________________

Les partenaires comme Nika se faisaient de plus en plus rares. Pas pour dire que les femmes de Tekhos sont frigides, mais elles manquent de constitution, de solidité. Probablement à cause de la place de l'homme dans la société Tekhan moderne, mais les femmes de cette société n'apprécie pas la baise brute. Avec elles, c'est calme, limite romantique. Mais Nika adorait se faire défoncer. Elle adorait sentir le sexe artificiel de Serra labourer son intimité, sentir les sensations du jouet qui stimulait chacune des zones érogènes de son sexe trempé. C'est ce que les jumelles aimaient chez une femme. Nika était tout simplement parfaite. Son corps bien sculpté, ses seins bondissants au gré des violents coups de hanche de l'androïde blanche. Celle-ci vint s'occuper de sa poitrine qui avait été laissée à ses soins après que sa sœur lui laissa carte blanche, embrassant la naissance de ceux-ci, venant parfois mordre le téton quand elle le pouvait. Sa respiration se faisait courte pour des raisons évidentes. Elle était en train de vivre les mêmes sensations que Nika.

Oh merde c'est... MERDE! Dépêche-toi! Grouille-toi Luna!

Luna lécha les lèvres de Nika. Elle caressait son cul, pressant la chair douce entre ses doigts gantés. Elle mordait ses lèvres quand elle venait l'embrasser, s'amusant à faire durer le plaisir. Nika voulait sa bite artificielle, Serra voulait ressentir les bienfaits de la pénétration anale. Luna n'avait pas eu son petit plaisir. Lentement, sa main qui caressait ses fesses vint titiller son petit trou. Sans préambule, elle enfonça deux de son index et son majeur jusqu'à la garde. Elle qui voulait sentir le latex de son uniforme, Luna allait lui offrir. Ses doigts allaient et venait, rapidement, le poing de l'androïde cognant contre le beau cul de sa partenaire à chaque fois.

Awwww regarde là... Tu aimes ça, pas vrai? Tu voulais sentir ma combinaison? Tu la sens bien maintenant? Elle retira subitement ses doigts, non sans lui donner une violente claque. Mais puisque tu me le demandes si gentiment...

Elle agrippa de nouveau les fesses de Nika, les écartant pour avoir une vue imprenable sur son anus. Elle aligna son sexe bleuté, frottant le bout contre elle avant de finalement exaucer son souhait et de s'enfoncer au plus profond de cet endroit interdit. La fausse queue de Luna était bien plus épaisse que celle de Serra. On dirait que Luna avait joué avec les paramètres pendant que Nika ne regardait pas. Agrippant les hanches de l'humain, l'androïde à la peau d'ébène ressortait sa verge pour la renfoncer avec encore plus de brutalité. Luna n'y allait pas de main morte, Serra le ressentait dans tout son être. Nika n'allait probablement pas être capable de marcher droit durant des heures après ça.

Ton petit cul est bien serré... Tu dois pas... Han... L'utiliser très souvent...
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le jeudi 18 juin 2015, 02:03:46
TIFA

Kusanagi était, à l’image du reste des SERF, une femme d’une grande beauté. Une superbe blonde qui se rapprocha rapidement d’Isabelle et de Tifa, tandis que Lorenza inspectait d’un œil suspicieux le décor. Elle n’avait pas particulièrement de raisons d’avoir confiance en ces femmes-robots, surtout après la crise dans la rue. Kusanagi était un robot hyperémotif, ce qui signifiait qu’elle pouvait péter les plombs.... Et Tifa, elle, était toujours un peu nerveuse. Elle avait encore en scène la conversation surréaliste avec Undine, et la manière, flippante, dont elle s’était terminée. Cependant, difficile de ne pas avoir confiance en Kusanagi quand on la voyait ainsi vous foncer dessus, avec des yeux émerveillés.

« Euh... Et bien, enchantée... »

Isabelle intervint alors :

« Je ne suis pas Nika, Kusanagi. Mon nom est Isabelle Desforges, plus connue sous le surnom d’Overlord. Nika, celle que tu appelles Killer Boom, est en ce moment occupée avec deux de tes consœurs... Serra et Luna. »

L’Ange ne précisa pas davantage. Elle était la responsable de ce petit groupe d’héroïnes indépendantes, et, partant de là, elle savait pertinemment ce que les sœurs Spänje faisaient... Ryouka était une perverse née, une pure Tekhane à la sexualité débridée, et, même si Nika était un peu moins emballée qu’elle, elle avait aussi une forte dose de perversion... C’était quelque chose de très propre à Tekhos, et qu’Overlord justifiait par le déséquilibre sexuel qui régnait dans cet État. Néanmoins, il n’était pas de son ressort de juger Ryouka et Nika, car elle n’en avait pas le droit. C’était ce qu’on appelle la vie privée, et Isabelle respectait ça. Ce faisant, elle était un peu plus tolérante que les représentants du Conseil des Archanges, qui voyaient toute forme de copulation sexuelle sans but de reproduction comme une forme de luxure, de détournement de l’objectif initial et originel du sexe : la procréation. Isabelle avait un point de vue plus libéral sur la question.

Tifa, après cette intervention, revint sur son coup de poing, même si, sur le coup, elle ne voyait pas qui était Arakune... Sûrement l’un des SERF qui les avaient attaqués dans ce complexe, il y a de cela une éternité. Peut-être l’espèce de grand échalas noir ? Tifa regarda donc Kusanagi, et prit des risques :

« Il faut se battre pour ce à quoi on croit, Kusanagi. Et puis, de ce que j’ai cru comprendre, tu as l’air très forte, toi aussi... »

Et aussi belle qu’Undine... Mais, si Tifa avait été d’humeur câline avec la créature à la peau bleue, savoir qu’elle était actuellement en train de se faire torturer avait passablement atténué son envie de câlin robotique.




NIKA

Avec les deux superbes beautés qui lui tournaient autour, Nika était comblée. Ce qu’elle vivait était merveilleux, et elle pouvait sentir la verge de Serra remuer dans ses entrailles, tandis que le corps de cette dernière se frottait contre sa peau. Une couche supplémentaire fut atteinte quand, dans son dos, Luna enfonça ses doigts dans son fondement.

« Hmmmmmmmmmm... !! »

Le plaisir inonda son corps, et son cri mourut dans sa poitrine quand elle sentit les doigts de Luna s’enfoncer en elle. Elle remua un peu, soupirant profondément. Luna avait conservé ses gants, ce qui n’était pas pour déranger l’Héroïne. Ses mains se crispèrent contre les cheveux de Serra, qui s’était penchée pour venir gober ses seins. Elle était bien entourée, et Nika était comblée. Son beau corps remuait d’avant en arrière, sous les mouvements des doigts de Luna, qui se pressait dans son dos, les deux femmes emprisonnant ainsi Nika sous un cocon de douceur, de fermeté, de latex, et de luxure. Luna finit par retirer ses doigts, et Nika put ensuite sentir sa verge se glisser contre sa raie... Sauf que, à sentir l’épaisseur, cette dernière avait l’air d’avoir bien grossi.

Nika eut à peine le temps de soupirer qu’elle sentit ensuite le gros calibre s’enfoncer dans son dos. Elle poussa un long soupir, basculant sa tête en arrière, tout son corps venant à se crisper. Cette verge... Oh putain, qu’elle pouvait être grosse ! On avait rarement défoncé Nika à ce point, et sa salive s’échappait de ses lèvres, alors que tout son corps, gonflé de plaisir, remuait sous les mouvements des deux femmes. Elle avait demandé à se faire défoncer, à bien se faire baiser dans tous les sens, et... Ah ! On pouvait dire qu’elle était amplement satisfaite ! Dans son dos, Luna la narguait, et la douleur avait explosé dans tout le corps de l’Héroïne, se répandant comme une traînée de poudre dans tout son corps.

« Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa... Huuuuuunnnnnnnnnnnnnn... !! »

Luna lui avait posé une question, et les mains de Nika se posèrent sur les épaules de Serra. Le latex l’entourait, dégageant une odeur fraîche et sensuelle, et, surtout, la sensation de ces corps se frottant tout contre son corps était particulièrement jouissive. Elle tournait parfois la tête pour embrasser Luna, essayant peu à peu de se faire à la souffrance qu’elle ressentait dans ses fesses.

« Je... Hummm... J’ai surtout peu l’ha-l’habitude de... De goûter à... À une telle queue dans mon c-c-cuuul... »

Dieu, cette douleur ! Terrible, horrible, mortelle... Et monstrueusement jouissive !
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le jeudi 25 juin 2015, 00:21:08
Kokonoe resta un moment devant la lourde porte, s'assurant qu'elle se soit bien scellée derrière elles. Une fois satisfait, le groupe reprit la marche vers le hangar principal. Les nouveaux androïdes étaient toujours silencieux, leurs systèmes se réveillaient un à un et leur conscience était encore en plein développement. Ce genre de phénomène n'est pas étranger pour un androïde pleinement développé. Pour donner un exemple, ce serait comme donner naissance à un homme de 30 ans avec les connaissances qu'il aurait normalement eus à son âge. La conscience se rattrapait, classait la quantité incroyable d'informations où il le fallait pendant que les sens tentent de comprendre ce qui arrive. Bref, ils ont besoin d'un peu de temps pour véritablement naître. On ne demande pas à un bébé de parler dès qu'il sort du ventre de sa mère.

Euhm... Kokonoe?

Qu'est-ce qu'il y a encore?

Tu sais, c'est bien que tu travailles avec d'autres personnes. C'est le genre de truc qui te faisait rager.

Ouais bah... J'ai pas vraiment le choix en ce moment. Tekhos fait face à une menace qui dépasse pas mal mes préférences de travail. Puis j'imagine qu'un changement ne fera pas de tort, je n’avais pas envie de gérer cette merde à moi seule.

Je suis contente que tu le voies de cette manière! J'avais peur que ça te dérange de travailler avec une plus grosse équipe...

La scientifique s'arrêta, manquant de s'étouffer avec sa sucette. Son visage était cramoisi.

Qu'est-ce que tu veux dire par là...

Ashen avala sa salive. Ah... Euh... C'était une condition du sénat...

Ashen... Qu'est-ce que tu as fait dans mon dos.

J'ai peut-être engagé du personnel pour rejoindre S.E.R.F en tant que membre auxiliaire? Euhm... Je vais aller là-bas. Avec les autres. Tu peux nous rejoindre quand tu auras... Euh... Essuyer l'écume qui est en train de te sortir de la bouche. OK? OK! À tout à l'heure!

Sans laisser à Kokonoe le temps de l'étriper, la détective se mit à courir en direction des hangars. Étant une combattante qui se base sur sa vitesse et son agilité, elle se déplaçait à la vitesse d'un athlète olympique. Valait mieux laisser Kokonoe seule. Elle allait probablement accepter son destin d'ici quelques minutes. Probablement.

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Dans le hangar, Kusanagi tenait toujours la main de Tifa. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était incapable de la laisser aller. Une attirance physique envers elle? Non. Tifa était jolie, mais quelque chose d'autre attirait son attention. Ses mains... Elle fronça les sourcils. Elle étudia sa paume gantée, son pouce venant délicatement tracer les plis. Étant une androïde possédant des pouvoirs qui dépassent l'imagination humaine, Kusanagi pouvait voir certaines choses que le commun des mortels ne peut voir. Elle pouvait voir le futur, le passé, les souvenirs, les pensées et le ''cœur'' des autres. Le cœur spirituel, qui nous sommes au fond, ce qui se cache derrière notre masque et nos émotions. Tout ça semblait poétique, mais ces pouvoirs restaient généralement inutilisés. Elle voyait tout ça comme une invasion de vie privée. Pour elle, les souvenirs sont une chose sacrée, quelque chose d'unique et propre à chacun. Mais il lui arrivait parfois d'avoir quelques impressions du genre même sans établir de lien entre elle et la personne qu'elle sonde. Elle peut voir ce qui flotte à la surface sans problème. Tifa était troublée, le doute et même la colère. Certes, elle s'était calmée grâce à Isabelle, mais ces sentiments existent toujours. Mais ce qu'elle sentait, c'était le fardeau que Tifa portait. Ses mains étaient lourdes et elle ne parlait pas de ses pouvoirs. Elle fut ramenée à la réalité lorsque l'ange lui mentionna qu'elle s'était complètement gourée sur leur identité. La honte lui monta aux joues comme une flamme grimpante le long de son être. Oh.

U...Uh...Euh... m... Oh, c'est embarrassant, j'ai encore... J'ai encore assumé... Alors, vous êtes Tifa et... Overlord? Vous êtes bien la guide de votre groupe?

Kusanagi n'avait pas utilisé le mot Maîtresse ou même dirigeante, mais bien ''guide''. Du peu d'information qu'elle avait sur elle, Isabelle ne semblait pas aussi contrôlante que Kokonoe et l'aura qu'elle dégageait était beaucoup plus radieuse, elle ne pouvait que sentir son cœur artificiel s'apaiser, une puissante chaleur capable de chasser n'importe quelles ténèbres l'emplissait. Tout ça, seulement en la regardant. Elle semblait véritablement digne de confiance et gentille. Son regard d'azur se posa dans celui de Tifa.

Forte... C'est ce qu'on dit. Mais, la force ne veut pas dire grand-chose. Maîtresse Kokonoe n'est peut-être pas d'accord avec moi, mais la force ne vient pas de ce que le corps ou le cerveau peut faire. Tifa? Puis-je me permettre un petit cadeau?

L'androïde ferma les yeux. Ses pensées se concentraient sur la pièce d'armure frontale. Elle ne comptait pas violer l'intimité de Tifa, mais elle était trop inquiète pour simplement la laisser sans l'aider. Kusanagi ne faisait pas que lire dans les pensées, elle pouvait également projeter les siennes dans la conscience des autres. Striker en était témoin, c'est de cette manière que l'androïde et elle communiquaient durant la chasse en ville. Ce qu'elle lui projetait n'était pas des pensées, mais des sentiments. Un peu comme une mère qui chante une berceuse à son enfant, Kusanagi tentait de calmer son âme en le noyant de sentiments tendres, chaleureux et bienfaisants. La tueuse de dieux soupira, relâchant la main de Tifa, un large sourire rayonnant sur son visage.

Vos mains sont lourdes... Elles tiennent un poids qui ne devrait pas être transporté seul. Vous me dites forte et ce compliment me va droit au cœur, mais cette puissance pâlit à côté de la vôtre. Kusanagi eu un petit rire cristallin. Mais vous avez une bonne équipe, des amies qui vous aident. Pour moi, c'est votre force. Votre unité. Je ne me fais pas de soucis pour vous.

Elle s'inclina respectueusement devant Isabelle et Tifa, puis vers Striker.

Si je puis me retirer, ces derniers événements m'ont un peu donné faim et j'ai bien honte à dire que mes batteries sont à plat et...

La porte au fond du hangar s'ouvra, coupant Kusanagi. Une Ashen essoufflée courait vers le groupe. Elle s'arrêta, le dos pencher vers l'avant avec les mains sur les genoux, tentant de reprendre son souffle.

Oh merde... Fiou... Je... Je l'ai... semée... Oh la vache, ça fait trop longtemps que je fais un job de bureau.

Uuuuuh... Kusanagi et Goliath haussèrent un sourcil. Décidément, c'est une chose après l'autre aujourd'hui.

Oh! Des... Huff... Nouveaux visages! Uuuuh... Alors l'ange c'est Isabelle... Ça doit être... Euhm... Son regard s'arrêta quelques instants sur Striker. Bon sang qu'elle devait se retenir pour ne pas dire <<il ne s'agit certainement pas de toi>>. Par processus d'élimination, la dernière devait être Isabelle. L'aura qu'elle dégage et sa grande beauté sont certes d'un autre monde, il est difficile de s'y méprendre. Enchanté... Miss IsaURGH!

Pour poursuivre la tradition des interruptions soudaines, on entendit un espèce de coup de feu et en une fraction de seconde, un poing mécanique au bout d'une chaîne avait attrapé Ashen par le collet pour la ramener vers le propriétaire du dit membre. On dirait que Kokonoe l'avait rattrapé. Une fille avec les cheveux bleu pâle maniant une énorme hache labrys. Avec elle se trouvait une femme de grande beauté, aux cheveux rouge vif comme le feu, au regard sévère, vêtue d'une combinaison de combat et d'armure dorée et maniant un espèce de sceptre. Un peu plus loin derrière se trouvait un grand homme sans visage, portant une armoire ivoire et un énorme sabre aussi grand que lui dans son dos. Bien entendu, la scientifique était au centre. Son regard perçant voyageait de son amie jusqu'à l'ange. Peut-être que punir cette petite garce allait devoir attendre. Elle grimaça, faisant un petit signe à sa nouvelle création.

Laisse-la, Mai. Finit-elle par dire en soupirant.

L'androïde la laisse tomber lourdement sur les fesses, arrachant une petite plainte de douleur à la jeune femme. Elle se releva péniblement, massant son postérieur et époussetant ses vêtements.

Lady Isabelle, si vous et vos filles voulez bien me suivre. J'ai envoyé le reste de mon équipe pour diriger le reste de votre équipe jusqu’ici, l'attente ne devrait pas être très longue. J'ai fait arranger la salle de briefing pour commencer notre opération. J'aimerais qu'on se parle franchement et qu'on partage nos informations. Aegis, Kusanagi, Goliath, je veux toute l'équipe sur place aussi, laisser vos trucs là et bougez-vous.

Le trio hocha la tête, Goliath sauta au sol, Aegis sur son épaule. Kusanagi restait avec leurs invités.

Puis-je vous montrer le chemin? leur demanda-t-elle avec un grand sourire angélique.

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Les pouvoirs des jumelles sont certes pratiques et ouvrent la porte à des jeux bien excitants. Il leur arrivait même parfois de se baiser mentalement en pleine réunion ou en mission, à l’insu de tous. Leur maîtresse était particulièrement friande de ces caresses discrètes aux pires moments. Mais franchement, rien ne valait le contact, la douceur et la chaleur de la peau nue. C'est pour cette raison que les jumelles ne pouvaient s'empêcher de caresser leur proie. Parfois en effleurant ses lèvres, parfois en venant empoigner ses seins pour les presser entre leurs doigts et dans le cas de Luna, appuyer sa propre poitrine contre le dos de l’héroïne en claquant son si joli cul de temps à autre.

L'androïde à la peau d'ébène empoigna les cheveux de Nika, tirant sa tête un peu plus vers l'arrière pour qu'elle puisse la regarder. <<C'est une bien belle expression que tu as là.>> lui dit-elle en mélangeant rires et gémissements. Dans un élan de bestialité, la belle androïde étira la langue pour lécher les lèvres de Nika, les mordait, venant déguster de nouveau ses lèvres, la salive qu'elle ne pouvait retenir dû à ses gémissements. La pauvre avait l'air d'en arracher à cause du jouet. Malheureusement pour elle, Luna ne comptait pas lui laisser une chance. Si ça se trouve, cela l'encourageait même à se montrer plus violente. Ce que la voir se tordre de plaisir était plaisant. Elle se sentait comme une louve qui s'amusait avec une brebis. Un petit animal inoffensif qu'elle prenait grand plaisir à dévorer avec une fougue animale pour la noyer dans un torrent insupportable de sexualité débridée.

Oh? Voilà qui est... Excitant... Oh ma belle Nika... Haaan... Tu n'as pas idée dans quoi tu t'embarques...

Serra ne disait rien. Elle bougeait les hanches comme un démon, ressentant exactement les mêmes sensations dans son sexe trempé. Car bien entendu, ce jouet n'était pas à sens unique. Elle avait la bouche grande ouverte, la langue presque pendante tandis qu'elle gémissait et poussait de petits cris. Elle prit les mains de Nika, venant les poser sur ses propres seins. Elle en voulait plus. Elle voulait qu'on s'occupe de chaque partie de son corps avide de sexe. Luna soupira.

Nous allons devoir dresser cette partie de toi... Tu ne pourras plus t'en passer... Qu'en dis-tu ma belle bête de sexe? Il serait dommage de ne pas en profiter... Non? Elle plaça une nouvelle claque sur ses fesses avant de fermement s'agripper à ses hanches. Elle qui se concentrait sur de longs mouvements puissants, elle y allait maintenant avec abandon. Luna aussi voulait profiter de ce plaisir malsain. Elle voulait faire crier son nouveau jouet.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le jeudi 25 juin 2015, 20:23:44
TIFA

Le comportement de Kusanagi était très étonnant. Tifa avait du mal à dire quoi que ce soit. Clignant des yeux à plusieurs reprises, elle regardait la femme lui tenir les mains, déplaçant délicatement ses doigts dessus. Il fallait bien reconnaître que ces SERF étaient belles... Mais Tifa en avait vu d’autres, et avait appris à ne pas se fier que sur la beauté extérieure... Ce qui était particulièrement vrai à Tekhos. Isabelle, elle, lui offrit un léger sourire, puis lui répondit rapidement :

« C’est cela, Kusanagi. J’ai fondé ce groupe avec l’aide et l’argent de Rozalia, et je continue encore à le diriger. »

Isabelle avait fondé le THT en se disant qu’elle devait faire quelque chose pour agir contre la misère et la cruauté qui régnait dans le monde. Elles étaient des mercenaires fonctionnant de manière très indépendante. Overlord était leur chef, une Ange puissante, qui dissimulait sa force derrière une apparence anodine et sans grande importance. Cependant, Tifa savait de quoi elle était capable. Kusanagi, de son côté, se passionna pour les mains de Tifa, et utilisa alors une espèce de curieux pouvoir empathique, qui sembla la plonger dans une sorte d’état second, profondément méditatif. Lèvres closes, Tifa ne parlait pas, et sentit une sorte de force l’envahir... Une sorte de félicité s’empara d’elle, un sentiment apaisant, qui l’amena à respirer lentement. Une sorte de joie profonde l’envahit, et Kusanagi lui parla ensuite de ses mains. Elle disposait d’un pouvoir sismique dans ses mains, mais c’était un pouvoir qu’elle ne contrôlait pas, et pour lequel elle avait des gants, qui retenaient l’essentiel des vibrations.

Tifa allait lui répondre, quand il y eut de l’animation. Une jeune femme débarqua rapidement, puis fut ensuite rejointe par Kokonoe et d’autres cyborgs. Frozen Love, silencieuse, voyait tout cela, sans trop comprendre. Il y avait visiblement quelque chose entre cette mystérieuse jeune rousse et Kokonoe. Voir cette altercation avait réveillé le stress de Tifa, qui serra les poings, avant de se calmer. Elle ressentit les émotions apaisantes de Kusanagi, et ferma les yeux, ce qui l’aida rapidement à se calmer, les légères vibrations sismiques s’arrêtant rapidement.

*Ça va, je garde le contrôle...*

Elle le gardait, oui, et respirait lentement. Kokonoe leur proposa d’aller ailleurs, de voir la salle de contrôle... Et Isabelle acquiesça.

« On te suit, Kusanagi... »




NIKA

Nika était solidement prise entre les deux femmes. Deux androïdes super-sexy et super-perverses, qui lui roulaient des pelles, l’embrassaient, s’enfonçaient en elle. Pendant les premières minutes de leurs ébats, Nika ne put effectivement rien faire d’autre que subir, sans réagir. Elle était alors comme une poupée de chair, malmenée entre ses deux amantes, des amantes voraces et impitoyables, qui s’enfonçaient lourdement et profondément en elle. Elles défonçaient sa chatte, et malmenaient son petit cul. Les deux SERF y allaient franchement, et Nika était ballottée entre les deux femmes, comblée de bonheur. Ouais, c’était terriblement bon !

« Haaaaaa... Haaaaaaaaaaaaaaannnn... »

Leurs verges étaient grosses, si grosses... Oh, que de sensations remuaient en elle ! Nika était comblée, et répondait fougueusement à chacun des baisers qu’elles lui faisaient. Sentir ce latex frotter contre son corps était tout simplement délicieux. Ah, oui, elle adorait ça ! Cependant, Nika ne put réagir que quand elle eut son premier orgasme. Elle se vida contre les verges de Serra et de Luna, et, ensuite, Serra guida ses mains sur ses seins.

Nika réagit en les empoignant, les malaxant à travers son uniforme, puis alla l’embrasser. Le latex moulait le corps en sueur de l’androïde, et Nika put sentir, contre ses pouces, les tétons gonflés de la femme, qu’elle titilla et pressa, les soulevant et les remuant.

« Hummm... Tu... Haaaannn... Tu as de la matière, ma belle, huuunnnn... !! »

En soupirant encore, Nika alla l’embrasser, plaquant sa bouche contre la sienne. Leurs verges continuaient à se nicher en elle. Un androïde ne se fatiguait pas comme un humain, ce qui rendait cette séance particulièrement éprouvante, et, surtout, particulièrement jouissive.

Elle avait joui... Et cet orgasme ne serait sûrement pas le dernier !
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le vendredi 24 juillet 2015, 18:49:18
Appelons ça un sixième sens animal ou tout simplement l'habitude, mais Kokonoe ressentait bien une certaine animosité venant de... quelqu'un. Elle connaissait ce sentiment. Partout où elle va quand elle quitte son labo, elle ressent cette agression, ce désir de vouloir remettre l'arrogante chatte à sa place. Bien peu de gens dans Tekhos n'en ressentaient pas le désir, la scientifique étant experte à foutre la merde et à se faire des ennemies où elle passe. Pas qu'elle leur en voulait, Kokonoe a toujours eu un don pour s'attirer la haine d’autrui et elle est très au courant que sa personnalité de merde n'aidait en rien. Pourtant, ce sentiment était différent. Enfin, tout ça n'était pas important. Elle avait l'habitude après tout. À force de se faire détester systématiquement par n'importe être vivant, on finit par être immunisé à ces sentiments. Enfin, immuniser est un très grand mot. Disons qu'elle se renfermait, l'équivalent psychologique de se boucher les oreilles en chantant pour ne pas entendre ce que quelqu'un d'autre a à dire sur elle. Très enfantin, je vous l'accorde. Mais il s'agit d'un trait de caractère qui décrit plutôt bien la chatte. Quand on n'a pas d'enfance à proprement parler, une personne grandit d'une drôle de manière. La petite visite de la base se fit dans un silence relatif. Personne ne parlait, mais le bruit des énormes bottes métalliques de Goliath faisait un boucan du diable. Incroyable que Kokonoe ne soit pas complètement folle à force d'entendre ce bruit de ferraille qui tente de copuler avec une carcasse de voiture.

La salle de briefing se trouvait derrière une grande porte coulissante d'un blanc immaculé, se situant non loin de la pièce où elle cache ses dernières inventions. L'intérieur de la pièce n'était pas très éclairé. La seule source de lumière qui empêche la pièce d'être dans la noirceur totale venait de la grande table qui recouvrait le centre de la grande pièce. Cette table est d'ailleurs la seule chose qui décorait les lieux. Pas une seule fenêtre, pas une seule plante, pas un seul meuble, absolument rien. La table elle-même n'était pas faite de bois, mais de vitre par laquelle on pouvait voir tout un circuit électronique. Kokonoe était évidemment la première à entrer et se dirigea au fond de la pièce. Elle passa sa main au-dessus de la surface lisse pour y faire apparaître une interface holographique. De quelques gestuels, une immense map de Tekhos se matérialisa. On pouvait y voir les bâtiments, les voitures passantes et même quelques piétons. Au nord, on pouvait y voir un épais nuage de fumé bleu qui s'élevait du bâtiment ruiné de Armstech. Kokonoe fit un zoom sur les ruines. Les images lui venaient en temps réel grâce à ses satellites survolant Tekhos. La scientifique tapota son menton, étudiant minutieusement ce qui se trouvait devant elle. Elle fit un petit non de la tête. Quelques commandes et l'image figea un petit instant et d'un seul coup, le bâtiment de Armstech était comme neuf. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que l'image présentée datait de tout juste avant l'attaque. Parfait comme ça! Il ne restait plus qu'à attendre les autres et elle allait pouvoir commencer. Tant qu'à attendre, il valait mieux tirer quelques choses au clair.

Isabelle, êtes-vous réellement confortable de travailler avec moi? Cette enquête est très importante non seulement pour moi, mais également pour tous les citoyens d'une cité dont j'ai fait le serment de protéger. Je ne peux pas me permettre d'hésitation et il en va de même pour vous si vous désirez vraiment m'aider.

Euhm... De même pour moi. Je représente les forces de l'ordre de Tekhos et j'ai bien honte de l'avouer, mais je connais très peu de choses sur vous. En fait, je crois que je peux même dire que je ne connais strictement rien. C'est pourquoi nous jugeons, moi et Kokonoe, qu'il vaudrait mieux tout étaler sur la table. Pas que je vous doute, mais j'aimerais comprendre vos motivations.

Une bonne partie de notre opération se fera hors des livres de lois. La cité est en situation d'urgence, les vieux règlements ne s'appliquent plus. Tous les moyens sont bons pour retrouver les responsables. Je suis prête à utiliser des moyens extrêmes pour retrouver ces enfoirés. Vous avez quelque chose contre mes méthodes? Bah, partager.

Kokonoe appuya ses coudes contre la table, posant sa joue contre la paume ouverte de sa main. On dirait que la politesse ne servait plus à rien. C'est ce qu'elle préférait... Il serait incroyablement hypocrite de sa part de se donner de faux airs de politesse alors qu'elle demande à ses alliers d'être transparent avec elle. Le reste de l'unité n'avait pas perdu de temps à arriver. Arakune, le slime noir arriva en premier, suivi de Lambda et de Nu. Celle-ci avait d'ailleurs repris ses airs de gamine innocente. Elle se posa même près de Tifa et lui fit un grand sourire... Comme si rien ne s'était passé plus tôt. Crow, les jumelles et Undine étaient absents pour des raisons évidentes. Les jumelles étaient avec leur inviter, personne ne savait exactement ce qui arrivait à Undine présentement et Crow était bel et bien réparer, mais avait été désigner comme guide pour le reste des filles de Isabelle. La téléportation était franchement très pratique pour ce genre de truc.

Kusanagi ne comprenait pas, mais elle sentait une certaine animosité entre Kokonoe et ces femmes et bien franchement... Ça ne lui plaisait pas. Les nouveaux membres ne la rendaient pas plus en confiance. Elle n'avait jamais entendu parler de nouvelles membres alors tout ça était tellement soudain. Depuis quand Kokonoe travaillait sur ces choses? Pourquoi ne lui en avait-elle jamais parlé? L'espère de samurai sans visage et la fille aux cheveux bleus ne la dérangeait pas plus que ça. Mais l'autre femme... Quelque chose chez elle ne lui plaisait pas. Au fond d'elle, Kusanagi ressentait de la peur, de l'amertume et même une certaine agressivité. Pourquoi ressentir une telle chose? Elle ne la connaît pas, elle ne l'a jamais vue. Alors pourquoi sentait-elle son cœur artificiel se contracter de cette manière? Elle devait regarder ailleurs, la sortir de sa tête.

Euhm... Miss Kokonoe? Je ne pense pas qu'autant de suspicion envers nos alliées soit nécessaire. Si Isabelle et ses filles comptaient vraiment nous nuire, je crois qu'elles en auraient été capables à Armstech. Nous avons clairement un ennemi commun. Un homme connaissant nos noms, nos capacités et nos visages. Kusanagi se mordait la lèvre inférieure. Elle avait envie de prendre la défense d'Isabelle, mais... Wow, parler devant autant de gens n'est pas évident. Il ne s'agit pas de quelqu'un dont on peut se permettre de sous-estimé. Kokonoe, Miss Rose, nous ne pouvons pas nous permettre de doute Isabelle, nous avons BESOIN d'elle.

Keee... Keheh...hehe... K nagi se it... ouveau mi? Gweeeehehehehehehe!

Kokonoe soupira un bon coup. Elle ne la regardait même pas, mais Kusanagi pouvait deviner que sa maîtresse n'a pas du tout la patience et l'énergie pour tout ça.

La ferme et laisse nos invités répondre.



Oh comme cette pauvre brebis était tant jolie à voir. Prise entre les corps des voluptueux androïdes, elle n'avait d'autres choix que de prendre. De subir les supplices et les envies de celles-ci et bon sang qu'elle subît comme jamais en ce moment. Luna était en extase. Voir Nika se tortiller sous elle, esclave d'elle-même et sa sœur faisait ressortir son côté un peu plus violent. Elle voulait la faire crier encore plus, jusqu'à lui en faire perdre connaissance. Elle respirait plus fort, la pénétrait avec plus de force, devenait beaucoup plus violente dans ses mouvements et ses claques. Elle allait la faire gueuler comme une truie, que Nika en ait envie ou non. Quoi qu'à la voir en ce moment... Elle n'avait pas l'air d'être contre.

Contrairement à sa sœur, Luna possède une facette cachée qui se réveille de temps en temps. Une facette sadique qui voit le plaisir dans la douleur. Elle ne pouvait plus s'arrêter et les cris de Nika ne faisaient qu'alimenter son désir de violence sexuelle. Oh, pourquoi ne pas surprendre Nika un tout petit peu? Elle faiblit après tout, et ce, seulement après un petit orgasme. Ça ne va pas. Non non non non... Luna poussa un long soupire et venant jouer avec les paramètres de son jouet. Tout d'abord, pourquoi ne pas rendre sa bite artificielle plus épaisse? C'est bien, mais elle sait qu'elle peut faire mieux. Oh oui, pourquoi ne pas augmenter l'intensité des décharges électriques? Voilà qui risquait de la surprendre et de lui faire mal... Pas trop quand même, Luna ne voulait certainement pas laisser des marques permanentes.

Ne me dis pas que tu faiblis, Nika! Je suis loin d'être satisfaite et je suis loin d'en avoir fini avec toi!

Serra ne pouvait rien dire. Elle gémissait et subissait tout autant que Nika en ce moment. Les pupilles dilatées, elle serrait les dents, tentant du mieux qu'elle pouvait de retenir le flot de salive qui s'échappait de ses lèvres. Elle sentait tout, absolument tout le plaisir que ressentait sa sœur en ce moment et elle ne pouvait tenir. Est-ce que Kokonoe a fait exprès pour la faire plus sensible que sa sœur? Connaissant la chatte, absolument. Rien n'était fait au hasard avec la scientifique.

L-Luna...! C... Calme... HAAAN! Calme-toi! Supplia sa sœur.

Se calmer? Oh non, elle venait à peine de commencer, pourquoi arrêter en si bon chemin? Serra ne bougeait même plus, les coups de hanche de Luna suffisaient pour faire glisser Nika sur son sexe artificiel. Elle n'en pouvait plus. Désolée Kokonoe... On dirait que deux de ses officiers allaient manquer à l'appel.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le jeudi 30 juillet 2015, 11:28:01
OVERLORD

Que ce soit à Tekhos, à Ashnard, ou à Nexus, de tout temps et en tout lieu, l’être humain avait toujours voulu tout contrôler. Il y avait chez l’être humain une sorte de peur fondamentale de l’Inconnu, de ce qui était différent. Cette peur était aussi observable chez les elfes ou les nains. Et, pour Isabelle, c’était cette peur de l’inconnu qui justifiait la volonté de vouloir tout contrôler, et de vouloir tout rationaliser. C’est cette réflexion qu’elle se fit en voyant l’écran géant. Un écran satellite, montrant Tekhos au jour le jour, et qui, depuis cette salle, permettait de tout surveiller. Un contrôle absolu... Et en même temps illusoire. Il y avait trop d’éléments, trop d’informations. Comment pouvoir contrôler tout ça ? Par le biais des machines ? Grâce à des cyborgs ? Isabelle savait que GeoWeapon Corp., l’une des plus grosses entreprises tekhanes, l’une des mégacorporations de Tekhos, disposait de cyborgs évolués, les EVA, qui remplissaient des fonctions de ce type. La technologie, censée libérer l’Homme des contraintes physiques et naturelles, était peu à peu en train de l’asservir. Comme une sorte de curieuse ironie, ce qui sauvait l’homme était en train de l’aliéner. La servitude était passée des contraintes naturelles aux contraintes technologiques, et ce phénomène allait en s’accroissant.

La méfiance était mutuelle dans les deux camps, et Isabelle le sentait surtout en observant Tifa. Sourcils froncés, elle restait à côté d’elle, jambes écartées, dans une posture assez militaire, la même qu’elle adoptait à chaque fois qu’elle était dans une situation inconfortable. Kokonoe voulait savoir qui étaient ces femmes dont elle n’avait jamais entendu parler, et d’autres robots arrivèrent. Isabelle sentit quelques vibrations et tourna la tête vers Tifa, puis posa une main sur son épaule, lui envoyant des messages télépathiques.

*[MT] Calme-toi, Tifa, je suis là... [/MT]

[MT] J’ai du mal à rester calme... Ces robots ont beau avoir des visages d’anges, ils n’hésitent pas à se torturer entre eux. Nous n’avons pas besoin d’eux, Isabelle ! Rester ici est trop dangereux ! J’ai le sentiment que c’est un piège ! [/MT]
[MT] Crois-moi, Tifa, aucune prison ne peut retenir quelqu’un comme toi très longtemps... [/MT]*

L’échange s’interrompit quand Kusanagi affirma qu’il fallait avoir confiance en elles... Et quand Nu se rapprocha de Tifa. Ce petit robot avec sa silhouette de gamine n’avait pas hésité à faire quelque chose à Undine, juste parce que cette dernière avait voulu lui parler. Se calmer... C’est ce qu’Isabelle lui avait conseillé, mais, en voyant cette femme si proche, Tifa dut serrer les poings plus forts, retenant des vibrations.

Le ton était en train de monter entre les S.E.R.F., et Isabelle s’avança alors, et écarta les mains.

« Inutile de s’énerver. Je comprends vos doutes, Kokonoe, ils sont légitimes. Nous avons les mêmes à votre sujet, et je les ai encore plus en voyant votre petite carte... »

Isabelle marcha un peu, faisant quelques pas, puis elle poursuivit ses explications :

« Je suis une Ange assez âgée, et, depuis plusieurs siècles, j’explore Terra. Dans la mesure de mes moyens, j’aide ceux que je peux aider. Il peut s’agir de tenir un dispensaire médical, ou juste d’encourager une prostituée à retourner voir ses parents, ou protéger des enfants battus... J’explorais ainsi les vastes Contrées du Chaos, utilisant le moins possible mes pouvoirs, et j’ai lentement vu la guerre monter et croître dans ces régions. J’ai assisté à l’essor d’Ashnard, et aux conséquences néfastes sur les autres régions... Afflux d’immigrés, paupérisme, brigandage... Tous ces éléments m’ont encouragé à fonder une organisation, essentiellement lorsque j’ai rencontré Rozalia. »

Elle leur parla sommairement du passé de Rozalia. La jeune femme était née dans un pays ravagé suite à un conflit contre Ashnard. Orpheline, elle avait grandi dans un sinistre orphelinat, l’orphelinat Bill Makrene, mais qu’on surnommait « Black Market », car l’orphelinat était tenu par un pédophile, qui utilisait les orphelins pour satisfaire les désirs des locaux et des notables alentour. Rozalia avait réussi à tuer le propriétaire, et avait fui avec d’autres orphelins, les Rats. Sa route avait croisé celle d’Isabelle.

« Rozalia a amassé de l’argent, et nous l’avons utilisé pour fonder une organisation, composée de femmes similaires à elle, comme Tifa ou Lorenza. Vos ordinateurs n’ont aucune information sur nous car nous ne faisons pas de publicité. Nous sommes des mercenaires indépendantes, et agissons pour poursuivre la tâche que j’ai fait pendant des siècles : protéger et défendre les faibles et les opprimés. C’est aussi simple que ça.
 -  Et nous, on ne torture pas les nôtres... » lâcha alors Tifa, acerbe.

Si Nu voulait faire semblant que rien n’avait eu lieu, Tifa, elle, n’avait pas la mémoire courte. Elle n’avait pas oublié l’épisode avec Undine, et ne pas la voir là l’inquiétait... L’inquiétait tellement qu’elle enchaîna rapidement, sourcils froncés :

« Qu’est-ce que vous avez fait d’Undine ?! »




NIKA

Dans son dos, Nika sentait Luna en train de s’enflammer. Ces deux poupées de latex n’étaient pas que de simples humaines, même s’il était difficile de voir en elles des robots. Étant des androïdes, elles n’étaient pas soumises à la fatigue physique, ce qu’elles étaient clairement en train de lui montrer. Elles ne comptaient pas s’arrêter si facilement, et c’était tant mieux, car Nika n’avait pas non plus envie que les choses se terminent si vite. Elle était une Spänje, après tout, et bien plus résistante que ce qu’on pouvait croire. Bien sûr, elle n’avait pas l’expérience sexuelle de Ryouka, elle n’avait pas son énergie de perversion, mais... Elle s’en sortait bien. Nika embrassa Serra avec envie, ses mains se crispant sur sa combinaison, et elle sentit Luna agir dans son dos.

Le sexe planté en elle se mit à enfler, et une onde de douleur la traversa. Ses mains se crispèrent sur la combinaison de Serra, et elle releva la tête en gémissant longuement.

« HUUUUUUUUUUNNGGGHHHH... !! »

Oh, cette douleur ! Ah, cette douleur magnifique ! Elle était jouissive, et Nika la laissait venir en elle. Elle se dandinait sur place, se déhanchant contre les deux androïdes qui étaient occupées à lui faire l’amour. Les deux femmes remuaient en elle, mais Luna était en train de prendre les devants, défonçant le cul de Nika, et répandant en elle des arcs électriques. Les dents de Nika se serrèrent, et ses mains se crispèrent encore sur le corps de la femme. Ses jambes s’enroulèrent plus fortement autour de ses cuisses. Ah, elle comprenait mieux pourquoi Ryouka aimait tant coucher avec des androïdes. Elles étaient à la fois belles et talentueuses, et Luna semblait être en train de s’exciter, paniquant même Serra, qui ressentait les coups de reins.

La douleur, donc, explosait dans le corps de la femme, et Nika se lovait contre le corps de Serra. La femme l’embrassa à nouveau, en voyant que Serra semblait avoir du mal à suivre. Nika devait bien admettre que c’était un gros chibre, et les stimulations électriques la faisaient trembler. Serrant les dents, elle ne pouvait que se laisser faire, suivant tant bien que mal le rythme. Nika finit ainsi par envoyer une main en arrière, et s’agrippa à la nuque de Luna, puis se redressa, et bascula sa tête en arrière.

« Quelle... Hum... Quelle fougue ! Pu-Putain, j’a... J’adore ça !! »

Nika avait le cul en feu, oui, mais c’était effectivement tout ce qu’elle aimait. Elle était une femme passionnelle, qui aimait la brutalité dans le sexe, qui aimait les rapports rapides et intenses... Autant dire qu’elle était ici ravie !
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mercredi 17 février 2016, 18:43:48
L'information, c'est le pouvoir d'un individu. Plus notre accès à cette précieuse ressource est facile et plus notre influence et notre puissance est respecté au sein d'une société. C'est avec cette information qu'on arrive à garder une population sous contrôle. C'est avec cette information qu'on garde les bonnes personnes dans nos bonnes grâces et les mauvaises à l'écart. Le marché de l'information en Tekhos, c'est Kokonoe qui le possède. Elle en est la seule et unique maîtresse, ergo elle est celle qui possède le plus d'influence dans la métropolis. Si ce n'était pas de ça, le sénat se serait débarrassé d'elle depuis des lunes pour faire place à quelqu'un de plus obéissant, plus docile. Mais quand votre problème est en position de vous faire chanter quand elle en a envie, on a tendance à se tenir tranquille et de ne pas trop faire chier celle qui tient les armes. Kokonoe n'est certainement pas la personne la plus humble de la planète, mais elle n'a pas tort lorsqu'elle vante ses mérites. Elle n'est pas comme les humains, elle n'est pas comme les terranides. Elle se rapproche plus de la machine que de l'être vivant... Et ça, Tifa et Isabelle l'avaient déjà remarquée. Elle n'hésitait jamais, peu importe l'immoralité de ses actes, elle fait le nécessaire pour assurer sa protection et sa victoire. Torturer ses enfants en était une. Causer des millions en dommages collatéraux en était une autre.

Kokonoe ne bougeait pas d'un poil en écoutant ce qu'Isabelle avait à dire. Qui elle-même était, qui était son équipe... Elle devait se l'admettre, elle n'était pas impressionnée et le fait qu'ils n'arrivaient pas à s'entendre devenait évident. Là où Isabelle était une femme de compassion et d'entre-aide, la scienti-fique était une femme de progrès et de l'avis que les forts doivent prendre le contrôle pour protéger les plus faibles, qu'une société bonne n'est pas une affaire de justice et de bonté, mais une affaire de con-trôle absolu. Ceci dit, Kokonoe voyait maintenant qu'il était stupide de sa part de limiter ses observa-tions à Tekhos. Comment une organisation du genre avait glissé sous son radar jusqu'à maintenant? Oh, pas qu'elle voulait en prendre le contrôle. Après tout, elle fait tout ça pour le bien de Tekhos et Isabelle ne semble pas mentir lorsqu'elle dit agir pour le bien des autres. Mais est-ce que cette mission changerait si l'ange venait à disparaître? Elle allait devoir faire un peu de recherche durant ses temps libres.

Ashen hocha la tête. Kusanagi n'avait certainement pas tort dans ce qu'elle avançait et elle ne pouvait faire autre chose qu'être en accord avec elle. Leur ennemi semble bien informé et suffisamment rusé pour donner misère à Tifa, Nika et même Crow dont elle connaissait la force et l'intelligence. Elle n'était pas aussi obstinée que Kokonoe et elle ne partageait certainement pas sa vision d'absolutisme et de con-trôle par l'information. Un peu étrange venant d'une espionne, mais pour elle, un outil ne devrait pas devenir une arme. Ce qu'elle entendait l'inquiétait trop pour être ignoré. De la torture? Qu'est-ce qu'elle faisait dans son dos, encore? Voyant que la terranide ne comptait pas répondre à la question de Tifa, Ashen se leva, bravant le regard perçant de son amie.

Je suis d'accord avec Kusanagi. Kokonoe, on parle de quelqu'un qui a foutu l'une de tes meilleures créations au plancher et qui a mis des centaines de vies en danger. Des vies, j'aimerais te le rappeler, donc nous avons juré de protéger et de servir. Ces vies sont plus importantes que ta fierté. Isabelle coopère. Tifa coopère. Leurs amies coopèrent. J’ai décidé de coopérer à mon tour.  Je te demanderais de bien vouloir faire la même chose.

Un nouveau soupir s'échappa des lèvres de Kokonoe. Ses amis et ses créations se levaient contre sa vo-lonté à présent... Bon, puisqu'on la tenait contre le mur et qu'on exigeait des réponses, autant leur offrir pour qu'on la laisse tranquille. Elle appuya sur quelques touches sur l'écran holographique de la grande table pour faire apparaître un écran derrière elle. Il s'agissait là du système de surveillance de la base. On pouvait y voir les différents couloirs, le hangar principal, la salle de repos, son labo, les chambres, la pièce où Nika et ses deux créations étaient en train de baiser ainsi que les autres pièces auxiliaires, dont celle où Kokonoe effectuait les réparations et les manipulations délicates. Undine y était. Ses membres avaient été enlevés, l'arrière de son crâne avait également été retiré. Plusieurs machines la suspendaient en l'air comme un vulgaire pantin sans vie, un jouet dont on a fini par se lasser. Son regard était vide, comme si on avait retiré la vie de ceux-ci. De son crâne, une prise avait été enfoncée. On pouvait voir qu'elle était rattachée à une machine qui lui envoyait de puissants chocs électriques, directement dans le crâne. Tifa voulait savoir? Maintenant elle le savait. Pas toute vérité n’est bonne à savoir quand on n’a pas l'estomac pour le digérer.

Heureuse maintenant? Elle croqua dans sa sucette, jetant le bâton dans une poubelle derrière elle. Je vais tout de suite te dire ce que je suis en train de faire pour m'épargner l'évidente et ô prédictible question qui va suivre. Je lui vide la mémoire. Je lui purge la tête en envoyant un courant électromagnétique di-rectement dans le cerveau, ce qui brûle les circuits et force ses systèmes à se réparer. Oui, c'est douloureux. Elle prit un petit moment pour fouiller dans sa manche, retirant une nouvelle sucette qu’elle plaça entre ses lèvres. Douloureux pour une machine en tous cas.

Elle soupira, fermant l'image du revers de la main. Son regard n'avait pas quitté celui de Tifa. Elle ne montrait aucune peur, aucune honte et elle disait tout ça avec un ton tellement désintéressé. Elle faisait plus machine que les véritables machines présentes.

C'est trop sévère? Trop cruel de ma part? Ma belle, j'ai mes secrets. Des secrets qui peuvent mettre Tekhos dans la merde si ça devait sortir d'ici. Par merde, je veux dire que Tekhos pourrait disparaître de la putain de carte dès demain si ça tombait entre les mauvaises mains. Tous mes androïdes sont dotés d'un mécanisme qui va imiter une vive douleur à la tête lorsque certains sujets confidentiels sont abor-dés. Vous dites torture, je dis contrôle de l'information et mesure disciplinaire contre les grandes gueules. S’ils ne sont pas capables de faire une chose aussi simple que de garder des informations pour eux, alors je l'enlève. Parce que ça n’en a peut-être pas l'air, mais discipliner une machine de guerre n’est pas vraiment quelque chose de simple. Ou même scientifiquement possible pendant qu’on y est!

Le ton était clair. La scientifique possède sa façon de voir les choses et clairement, sa vision n’était pas du tout compatible avec celles avec qui elle avait décidé de travailler. Ashen ne savait pas du tout comment gérer la situation… Mais elle savait que le tout risque de rapidement tourner à l’affrontement si elle ne fait pas quelque chose. Et franchement? Elle aimerait bien éviter un bain de sang alors que leur objectif est censé être le même. Si leur ennemi pouvait les voir en ce moment… Il serait probablement de se marrer comme un phoque. Ashen peut comprendre le sentiment. Tout ce qui se déroulait devant ses yeux était franchement pathétique. Mais que pouvait-elle faire? À part empêcher Kokonoe de parler, bien entendu. En y repensant, il était probablement plus sage de les laisser faire. Autant mettre tout ça de côté avant le début de la mission et diminuer les risques d’une guerre entre les deux groupes en pleine opération. La meilleure chose à faire, c’est attendre et tenter de calmer le jeu et souhaiter que tout ça en reste à s’engueuler. Franchement elle aimerait bien ne pas se mettre entre la scientifique folle, ses androïdes de combat et un ange. Cette journée était franchement étrange…

______

Kokonoe n'était pas la seule à s'enflammer en ce moment même. En fait, ceux qui avaient observé la caméra de la chambre des jumelles avaient bien vu ce qui se tramait dans les entrailles de la base sous-terrain. Le trio en latex prenait ‘’, faites l’amour et pas la guerre’’ beaucoup plus littéralement. Enfin, quoiqu’à regarder tout ça d’un œil extérieur, c’était plutôt violent comme ébat. Luna s’était complète-ment abandonné à ses plaisirs de dominations. Elle prenait tellement plaisir à faire hurler ces deux femmes qu’elle en oubliait presque le signal qui demandait à tous les membres de l’unité de se présenter. Mais malheureusement, impossible d’ignorer ce bruit infernal qui lui bourdonnait les tympans. Il valait mieux finir ça au plus vite. Elle se pencha, sa lourde poitrine ébène s’écrasant contre le dos de Nika. Elle lécha, suça et mordait son lobe d’oreille, riant comme une enfant.

Tes amies sont là… Tu penses qu’elles nous regardent? Oh, mais que penseraient-elles à te voir comme ça… Pourquoi ne pas leur offrir une belle vue?

Luna savait exactement où se trouvait la caméra de sa chambre. Grâce à ses pouvoirs, elle souleva les deux autres simplement pour légèrement changer leur angle de manière à faire face à la caméra de sécu-rité. Franchement, l’androïde ne savait pas du tout si on les regardait. Mais avec Kokonoe, valait mieux toujours assumer que c’était le cas. La télépathe empoigna les longs cheveux noirs de son amante, les tirants vers l’arrière pour la redresser. Putain que sa peau avait bon goût. Elle léchait, mordillait son cou tout en caressant ses lèvres du bout de ses doigts gantés.

Elles peuvent tout voir comme ça, tu sais? Fais-leur un beau sourire. Elles peuvent tout entendre aussi alors… Hurle pour moi.

D’une bonne claque sur les fesses, elle reprit le rodéo de plus belle. Elle allait la faire jouir. Elle allait la faire jouir. Serra n’en pouvait plus et comme sa sœur, elle tentait de terminer tout ça avant de manquer de batteries. Des deux sœurs, elle avait toujours été la plus frêle. La blanche bougeait les hanches comme si ça vie en dépendait. C’était animal. Brutal. Une baise bien violente que seuls les membres de S.E.R.F peuvent offrir. Welcome to Tekhos.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le samedi 27 février 2016, 12:43:33
OVERLORD

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Isabelle pensait vaguement à ce classique de la littérature de science-fiction terrienne quand Tifa, elle, écarquilla les yeux, posant une main devant sa bouche, en voyant dans quel état était Undine. Elle n’en avait même pas vu les ébats joyeux de Nika avec Luna et Serra, contrairement à Overlord, qui était généralement celle qui notait tout ce qui se passe. Silencieuse, elle savait que la question de l’humanité, chez un robot, était une grande source de débat, aussi bien chez les humains que chez les Anges, car, si Tekhos en était encore à des balbutiements prononcés, il existait des dimensions alternatives où l’espèce humaine avait totalement disparu, et où leurs héritiers étaient des robots à qui on avait implantés des consciences humaines. Pouvait-on, dès lors, parler de machines, oud ‘êtres vivants ? Et, au-delà de ça, il se posait la question de savoir ce qu’il advenait de l’âme d’un robot ? Un robot pouvait-il prétendre au Paradis, ou à l’Enfer ? Et que signifiait, précisément, la « mort », chez un robot ? Car on pouvait le débrancher, mais aussi le rebrancher. On pouvait détruire son corps, mais, tant que son programme survivait, le robot pouvait se dupliquer ailleurs. Ces questions, éminemment complexes, faisaient l’objet de grandes conversations philosophiques au sein du Paradis, dans les forums.

Et la question se posait aussi ici. Kokonoe ne cacha pas qu’Undine allait souffrir, mais, d’un autre côté, on pouvait la mettre en pièces et la rafistoler. Oh, bien sûr, Isabelle ne dissimulait pas éprouver une certaine forme de gêne en voyant un tel travail, mais elle estimait qu’il ne lui appartenait pas de rentrer dans ce type de discussions. Inversement, Tifa, elle, sentit sa colère remonter, ce qui eut pour effet que ses poings se mirent à vibrer dangereusement. De telles vibrations firent même trembler un peu la pièce, comme si un microséisme venait de la traverser, ce qui aurait été surprenant, car les détecteurs sismiques n’avaient rien repéré.

La main d’Overlord se posa alors sur l’épaule de la femme, dans une tentative d’apaisement :

« Tifa... Tu dois te calmer, et maîtriser tes émotions...
 -  Me... Me calmer ?!
 -  Nous ne sommes pas là pour ça... »

Tifa se retourna alors, furieuse.

« Oh ? Alors, la fin justifie les moyens, c’est ça ? On va s’associer avec cette folle, juste parce qu’on a besoin d’elle pour contrer nos ennemis ?
 -  Ne me fais pas dire ce que je n’ai dit pas. Je comprends ta peine, et je la partage même, dans une certaine mesure, mais elles restent des machines. Notre rôle n’est pas de...
 -  Oh, va te faire foutre, Isabelle ! »

Isabelle se tut, et Tifa s’écarta alors, furieuse. Elle serra encore les poings, faisant à nouveau trembler la pièce, puis sortit, sans un regard en arrière. Pour Isabelle, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire, car, en réalité, Tifa était une vraie boule de nerfs.

Isabelle se retrouva donc seule face à Kokonoe et aux femmes l’accompagnant. Et elle reprit, en s’efforçant de rester calme :

« Comme je le disais à Tifa, il en m’appartient pas de juger ce que je ne comprends pas, et la robotique, avec toutes ses applications et toutes les difficultés qui en résultent, font partie de ces questions troubles sur lesquels les Anges n’ont encore aucune réponse tranchée et définitive. Ceci étant dit, je suis ravie de voir que l’entente se passe plutôt bien avec d’autres membres de nos équipes respectives. »

Et, en disant cela, Isabelle pensait surtout à Nika, qui avait visiblement l’air de prendre son pied avec Luna et Serra.




NIKA

Et son pied, Nika, effectivement, le prenait. On avait beau prétendre que les rapports sexuels, entre femmes, étaient plutôt doux, il suffisait de voir avec quelle énergie ce trio s’envoyait en l’air pour se convaincre que cette idée reçue était un préjugé sans fondement. Nika, elle, était à mille années-lumière de la colère de Tifa, baignant dans une joie profonde, faite de luxure et de vice, avec ces deux androïdes en latex, superbement bien membrées, et qui la prenaient en sandwich. De Luna et de Serra, c’était clairement Luna, cet androïde à la peau noire, qui dominait les deux sœurs. Dans le dos de Nika, elle se faisait plaisir, en enfonçant joyeusement et profondément sa queue en elle. Oh, quelle plaisir ! Quelle intensité ! Nika en avait même la bave qui lui coulait aux lèvres, tout en sentant Luna se serrer dans son dos, le tout sous l’œil impassible, mais non moins gourmand, de la caméra. Nul doute que Ryouka allait faire tout ce qu’elle pouvait pour obtenir les enregistrements !

« O-Ouiii.. Haaaaaaaaaaaaaaaaa… Ouuui, putain, haaaaann… Haaaaaaaaaaaaaaaaaaannn… !! »

Une belle claque résonna sur le cul de Nika, la faisant trembler. Elle soupira encore, et embrassa Serra, la respiration haletante, son cœur sur le point d’éclater. Ces deux femmes de latex la prenaient avec une telle force… Elle pouvait sentir les queues remuer en elle, le latex qui venait crisser et frotter contre son corps… Autant de sensations divines et particulièrement agréables à ressentir, autant de sensations qui ne pouvaient pas laisser Nika indifférente. La femme mouillait abondamment, mais elle sentait aussi l’épuisement des robots, qui soupiraient de plus en plus, qui se crispaient davantage…

Et, naturellement, Nika finit par atteindre, après un énième baiser, le point culminant. Dans un soupir, l’orgasme éclata en elle, ce que les senseurs des androïdes notèrent, et ce fut, pour elles, en retour, le signe de se vider à son jour. En soupirant, l’Héroïne atteignit le nirvana du désir, s’envolant dans les cieux, en jouissant joyeusement, et en se faisant remplir.

« HNNNNNNNNNNNNNNNNNN… !! »

Nika s’écroula ensuite sur le lit, au milieu des deux femmes, en respirant lourdement.

« Ufff… Vous… Vous m’avez pas loupé, les filles… Haaa, putain, ça fait du bien… »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le dimanche 27 mars 2016, 06:58:51
Tifa n’est clairement pas la première personne à considérer les recherches ou les méthodes de Kokonoe comme étant ‘’immorales’’. Malgré les apparences, Tekhos possède une panoplie de tabous, surtout en ce qui concerne l’éthique de la science. À son arrivée en service, Kokonoe a vraiment donné un bon coup de pied en plein dans la ruche d’abeille qu’est Tekhos simplement par ses origines. Elle est une hybride, le produit embarrassant et disgracieux d’une union immoral entre un homme terranide, une race dégoutante, animale et barbaresque, et de l’une de leurs sénatrices. Pas n’importe quelle sénatrice, Nine, la grande magistrate, l’ambassadrice de Tekhos auprès des différentes nations du monde. Une personne importante qui s’est réduite à porter l’enfant d’un esclave. Kokonoe n’avait même pas vu le jour que déjà, on la considérait comme un monstre. Ça, c’est son quotidien. Ce avec quoi elle doit vivre constamment, depuis toujours. Oh, bien entendu, elle a fini par vaincre certaines de ses critiques, mais le respect qu’on lui porte n’a d’égal à la haine, au mépris à sa personne. Ça, c’est ce qu’on remarque dès qu’elle se retrouve dans une grande salle avec les autres membres du sénat. À force de se faire regarder comme un monstre, elle a décidé d’en devenir un, de jeter son humanité pour devenir l’abomination qu’on voyait en elle. Comme ça, au moins, le tout est justifié et plus facile à avaler pour la scientifique. Elle ne cherche pas à se justifier, elle ne cherche pas à se faire pardonner et elle ne cherche pas plus la pitié.

Kokonoe ne dit rien. Tifa n’est pas son agente, elle la connait, elle n’est certainement pas son amie et franchement, tant qu’elle ne tente pas de se mettre dans ses pattes, ce n’est pas son problème. Puis à évaluer les secousses qu’elle ressent, vaut mieux ne pas mettre de l’huile sur le feu. Pas besoin d’un sixième sens animal pour deviner qu’il s’agit d’un bon moment pour se la fermer. Kokonoe attendit donc que Tifa quitte la pièce avant de pousser un long soupire.

On dirait que vous avez les mains pleines de votre côté aussi. Je vais mettre une chose au clair, si vous voulez bien me le permettre. Tout ce que je fais, je le fais pour une raison. Si vous voulez me pointer du doigt et me traiter comme si je ne suis rien de plus qu’une démone, c’est votre affaire et franchement, j’y suis habituée à ce point-ci de ma vie. J’oserais même dire que c’est mon quotidien.

De nombreux groupes ont fait apparition sur les réseaux sociaux ayant pour seul but de rabaisser la scientifique ou exposer des renseignements personnels. Des groupes tels que ‘’Pink hair pink death’’, le groupe de conspiration fameux pour exposer ses projets de recherches et pour avoir révélé l’adresse de son appartement qui a été détruit par un groupe masqué et armé de cocktails Molotov ou ‘’4-eyes-2-day’’, un groupe de discussion sur internet où on peut suivre Kokonoe partout lorsqu’elle a le malheur de quitter son labo. Il est d’ailleurs intéressant que malgré les preuves présentées par Kokonoe, le premier accident ait été jugé comme étant accidentel plutôt que criminel. Apparemment,  elle s’est également fait des ennemies dans les hautes fonctions. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle Kokonoe a pris demeure permanente dans les entrailles de son laboratoire sous-terrain. Il s’agissait probablement du dernier endroit en Tekhos où elle peut avoir du calme et se sentir en sécurité.
Kokonoe haussa les sourcils quand Isabelle mentionna la bonne entente entre quelques membres de leur équipe respective. Jetant un coup d’œil rapide aux caméras, il ne fut pas difficile de voir ce qu’elle voulait sous-entendre. La scientifique pouffa de rire en chassant l’image du revers de la main.

Ouais bah, c’est généralement comme ça avec moi et mes machines. Ou on veut nous tuer, ou on veut essayer de nous baiser. Il n’y a jamais eu de juste milieu. Mise à part Ashen. Enfin, on s’éloigne du sujet. Jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes pas réunis autour de cette table pour discuter de notre weekend, mais pour sauver une ville au grand complet.

Kokonoe appuya sur quelques touches, faisant réapparaitre la carte qu’elle avait fait disparaitre quelques minutes plus tôt.

Je disais vouloir attendre le reste de nos équipes, mais je m’impatiente assez rapidement. Elle se tourna vers son équipe. Je compte sur vous pour résumer la situation en temps et lieu. Alors ici… En un petit geste de la main, Kokonoe fit agrandir l’image holographique pour voir que le bâtiment de Armstech et les quelques mètres avoisinants.  L’image date d’aujourd’hui, précisément 20 minutes avant l’attaque. Maintenant, pour le peu qu’on en sait, l’attaque a été rapide et extrêmement efficace. Avant même que l’armée se mobilise pour l’arrêter ou que l’alerte soit donnée, ce truc a causé des dommages considérables aux alentours où il est apparu et au bâtiment de la société Armstech.  

Kokonoe appuya sur quelques touches de son clavier pour avoir une vue plus d’ensembles, jusqu’à apercevoir le lac d’où était apparue la menace mécanique d’après ses rapports. Elle fit également jouer la surveillance en accéléré jusqu’à en arriver au moment de l’attaque pour ensuite faire un arrêt sur l’image.

Voilà, juste ici. Maintenant… Une organisation inconnue a infiltré le bâtiment. Ce que je me demande… C’est quand. Clairement, ils n’ont pas fait leur attaque avant celle du robot, où ils auraient risqué de tuer leurs propres hommes avec la salve de missiles que la façade a reçue en pleine gueule. Logiquement, on peut assumer que tout s’est déroulé peu de temps après. On peut également considérer qu’ils étaient sur place bien avant nous comme nous savons très bien que la grande majorité des gardes sur place ont été tués avant même notre arrivée. Je ne sais pas pour vous, Isabelle, mais mes hommes sont arrivés sur place assez rapidement, alors tout ça s’est fait… Foutument rapidement en fin de compte. Malheureusement, mes yeux ne peuvent qu’offrir une vue extérieure. On n’a que ça pour travailler. À mon avis… On peut ignorer la machine et se concentrer sur Armstech.

Kokonoe sépara la table en quatre parties. Deux représentants les points d’intérêts avant et deux après l’attaque.

Si vous trouvez quelque chose… Hurler? Mais pas trop fort. J’ai les oreilles sensibles. Striker, vous pouvez regarder de ce côté avec Goliath et Nu. Isabelle, vous pouvez venir de ce côté avec moi et Crow. On a du boulot et beaucoup de matériel à visionner. Aegis, tu peux aller nous faire à bouffer.

De toute façon, l’intelligence de l’androïde est limitée malgré ses systèmes émotionnels complexes. Elle a tout un œil, mais peut difficilement interpréter les informations correctement. Avec tous les super cerveaux autour de la table, elle ne risquait pas de vraiment pouvoir aider. Elle s’inclina donc et sort silencieusement pour les laisser travailler.

__________________________

Du moins, le plus délicieux des sandwichs ne se trouve pas en cuisine, mais dans la chambre à coucher des jumelles synthétique, où on peut observer le plus beau mariage entre l’humain et la machine. On dit que les histoires de sexe sont toujours moins compliquées que les affaires de cœur et encore une fois, c’est un phénomène qu’on observe aisément quand on compare la salle de contrôle, Tifa et Undine avec cette chambre, Luna, Serra et Nika. L’androïde à la peau d’ébène mène la danse avec adresse, défonçant avec très peu de tendresse ce cul tendu qui lui fait tant de bien. Son visage étant tout près de celui de Nika, elle se délecte des magnifiques expressions. Ses yeux révulsés, la bouche grande ouverte, la salive et la sueur perlant sur sa belle peau pâle. Tout ça étant si excitant, elle ne put s’empêcher d’étirer la langue pour venir lécher ce qui s’échappait des lèvres de sa belle proie.

Elle sentait qu’elle n’en a plus pour longtemps et sincèrement, elle-même est au bout du rouleau. Dans un ultime effort, elle pinça le téton de sa petite chose et dans un hurlement presque simultané à Nika, les deux androïdes poussèrent un hurlement de plaisir. Le jouet utilisé par les sœurs peut sentir lorsque la réceptionniste des coups atteint l’orgasme. Pour garantir un orgasme quasi simultané, l’appareil produit un courant électrique qui stimule simultanément toutes les zones érogènes du corps humain. Normalement, ce genre de truc mettrait un être humain K.O,, mais pour un androïde, c’est tout ce qui est nécessaire pour offrir un orgasme explosif qui arrosa allégrement le cul de la belle Nika. Les jambes tremblantes, Luna tomba sur sa compagne, se roulant avec peine sur le côté après avoir offert un dernier baiser à la jeune organique. Elle retira le jouet, le laissant tomber au sol.

Putain… J’arrive… J’arrive pas à croire qu’une humaine peut avoir autant d’énergie! Toi, tu es une vraie perle… Je peux te garder?
L’androïde eut un petit rire, enlaçant ses bras autour de la nuque de Nika, l’embrassant tout doucement. Serra est déjà en train de dormir. Clairement, elle n’a pas la même constitution que sa sœur.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le mercredi 30 mars 2016, 02:04:58
OVERLORD

Existait-il seulement un individu qui soit plus donneur de leçon qu’un Ange ? Détenteurs de la vérité éternelle, messagers divins, les Anges avaient toujours été portés par une mission civilisationnelle, venant éduquer les peuples jugées comme inférieures, sauvages et barbares. Isabelle en savait quelque chose, bien entendu, mais elle s’efforçait d’être... Différente des autres. D’avoir une vision plus tolérante. Elle avait passé de nombreux siècles avec les humains, et savait combien le regard des Anges pouvait être biaisé quand il s’agissait d’évoquer les autres. Les Anges voyaient les humains comme des êtres faibles, toujours sur le point d’être corrompus par les démons, mais Isabelle, en vivant au sein de l’humanité, avait constaté combien l’humanité était, en réalité, complexe. Elle avait vu que, dans les endroits les plus misérables du monde, c’était là qu’on trouvait la plus grande générosité. Un vieux conte d’une région pauvre disait ainsi que, face à deux tombes, l’une contenant le cadavre d’un homme riche, et l’autre celle d’un homme pauvre, il fallait adresser sa prière à l’esprit du pauvre, car les pauvres étaient toujours plus généreux que les riches.

Quoi qu’il en soit, Isabelle choisit de mettre fin à cette dispute, de manière à éviter que la situation ne s’envenime. Elle resta silencieuse pendant que Kokonoe faisait le bilan de ce qui venait de se produire, à savoir l’attaque d’ArmsTech, et les menaces allant autour de cet assaut. Bras croisés, Overlord resta silencieuse pendant quelques secondes, avant de finir par se mettre à parler :

« Les gens qui ont attaqué ArmsTech... Je sais de qui il s’agit. »

Rozalia serra les lèvres, et un léger silence s’instaura dans la pièce. Isabelle avait délibérément choisi de ne pas révéler tout ce qu’elle savait.

« Et vos scanners vous le montreront très rapidement aussi. Il s’agit d’une milice privée, qui s’appelle Sons Of Men, SoM. »

SoM était une milice terroriste connue à Tekhos. Elle  militait officiellement pour le droit des hommes, mais, dans les faits, était une organisation terroriste impliquée dans de multiples trafics d’armes, et disposant de nombreux mercenaires et terroristes. SoM avait de multiples armes, des camps d’entraînement, et une organisation très militarisée.

« ArmsTech, comme vous le découvrirez également très vite, est une filiale de GeoWeapon Corp. SoM a attaqué cet immeuble afin d’obtenir des informations classifiées que la filiale mène pour le compte de cette mégacorporation. »

GeoWeapon Corp., elle, était l’une des plus grosses entreprises tekhanes. Dirigée par Miranda Forge, GWC avait de nombreux liens avec l’armée, et, si le cœur de son activité tournait autour de l’armement, concrètement, la firme s’était joyeusement diversifiée. Miranda Forge, elle, était une personnalité publique très connue, notamment en raison de ses multiples frasques sexuelles.

« SoM a rejoint une autre organisation, dont elle est maintenant l’un des membres. Une organisation tentaculaire, qu’on appelle la Monarchie de la Rose. C’est précisément pour combattre la Monarchie et ce qu’elle implique que j’ai fondé ce petit groupe. »

Isabelle se tut un peu. Elle donnait beaucoup d’informations, comme pour prouver sa bonne foi, et poursuivit :

« La Monarchie de la Rose est une organisation qui sévit dans tout Terra, et qui cherche à déstabiliser les pouvoirs publics. Je suis convaincue que SoM recherchait des informations qui intéressent la Monarchie... Eux et Miranda Forge traquent la même chose, un lieu, un endroit... Un endroit qui est connu sous le terme de ‘‘Sanctuary’’. »




NIKA

De base, et contrairement à Ryouka, Tifa n’aimait pas trop le sexe avec les androïdes. Ce n’était pas naturel, et, pour elle, se taper des robots, ça n’avait rien de très... Sexy. C’était comme coucher avec une machine, et, ainsi, elle faisait preuve, en la matière, d’un certain conservatisme. Elle était donc particulièrement surprise de s’être à ce point démenée avec ces deux jumelles. Dieu, elle en avait mal parlé ! Tandis que Serra reprenait des forces, Nika, elle, se disait que cette partie à trois figurait sans aucun doute dans son Top 5 perso’. Les deux androïdes en latex avaient été terribles, et, si Luna était fatiguée, elle ne l’était pas au point de s’écrouler contre elle.

Luna vint ainsi se serrer affectueusement contre elle, ce qui ne manqua pas d’arracher un sourire aux lèvres de l’Héroïne.

« Me garder, hein ? C’est marrant, j’aurais pensé que ce sont les humaines qui adoptent les androïdes... Car, vous deux, je vous adopterai bien aussi. »

Tifa l’embrassa doucement sur le front, et resta blottie contre elle.

« J’ai rarement été baisée d’une telle force, je suis crevée... Et comblée. »

Énormément comblée, en fait.

« C’est sûr que ma sœur voudra s’envoyer en l’air avec vous deux aussi... Vous faites bien de vous reposer, elle est encore plus gourmande que moi ! »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le vendredi 08 avril 2016, 18:07:29
Franchement, Kokonoe commençait à se demander ce que cet ange sait exactement sur tout ce qui se passe. À peine la scientifique a-t-elle commencé à scruter les vidéos de sécurité, Isabelle lui avoua tout. Enfin, plutôt elle se mit à lui verser un flot d’information plutôt impressionnant. Franchement, Kokonoe ne peut que se sentir impressionner face à son savoir. Certes, ces informations ne sont pas exactement top secret, mais il est tout de même rare pour une personne de l’extérieur d’être aussi savant sur les affaires de Tekhos. Surtout que Kokonoe voit difficilement un ange s’intéresser à la politique et la fabrique d’armes de Tekhos. La chatte tapota du bout de l’index sur la table quelques secondes, donnant le temps à son cerveau de bien assimiler ce qu’elle venait d’entendre.

Je connais bien GeoWeapon Corp. Le service de police de Tekhos fait régulièrement affaire avec Miranda Forge pour notre armement et nos transports. Avoua Ashen. Pour ce qui est de SoM…

Ashen chassa l’image de sécurité, tapotant quelques touches de son côté de la table holographique. Après un bout de temps, la jeune policière fit apparaitre plusieurs écrans sur lesquels on peut voir des dizaines et des dizaines de profils accompagnés de pages et de pages de rapports d’observation et d’antécédent. Les profils représentent tous de jeunes mâles.

J’enquête sur SoM depuis longtemps. SoM est une véritable organisation fantôme. Chaque fois que je suis à deux doigts de mettre la main sur des informations sur les leaders, la piste s’arrête subitement. Ils sont malins et plutôt dangereux. J’ai personnellement monté des dossiers sur plusieurs membres ou personnes susceptibles de l’être.

La Monarchie de la Rose… Lors de ses enquêtes, Ashen a déjà entendu ce nom, mais, peu importe à quel point elle creusait, pour dénicher plus d’information à leur sujet, elle se heurte à une muraille infranchissable. En fait, il s’agit probablement du plus frustrant dans toute cette histoire : l’information importante lui file toujours entre les doigts. Cela dit, elle ne peut qu’être légèrement excitée de savoir qu’Isabelle lui offrira peut-être les réponses qu’elle recherche depuis si longtemps. Et effectivement, elle ne fut pas déçue. Si la Monarchie opère dans tout Terra, il n’est pas surprenant qu’elle manque d’information. Tekhos n’est qu’une seule métropole dans un vaste monde alors clairement elle ne peut trouver tout ce qu’elle recherche ici. Par contre, ce qui surprit Ashen et Kokonoe, ce fut la mention de Sanctuary. Les deux femmes se regardèrent, confuses. De toute évidence, il s’agit là d’un nom qui leur est inconnu.

Sanctuary… Qu’est-ce que ça peut être de si important pour attirer une organisation du genre et une compagnie d’armement? Questionna Ashen.

Une organisation qui recherche à déstabiliser le monde et une mégacorporation spécialisée dans l’armement… Une mégacorporation rechercherait logiquement à élever ses profits… Dans le cas de Miranda, ce serait en écrasant la compétition… La Monarchie, recherche à déstabiliser le monde. Si les deux recherchent la même chose… La scientifique ferma les yeux alors qu’elle réfléchit. Franchement, il y a très peu de possibilités ou de points en commun entre ces deux éléments. Mais peu importe ce que Sanctuary est, Kokonoe doute qu’il s’agisse d’un énorme couteau suisse avec plusieurs utilités. Une arme? Finit-elle par dire. Une arme suffisamment puissante n’aurait aucune difficulté à dérégler le monde et s’il s’agit d’une pièce de technologie avancée, GeoWeapon se garantit le monopole du marché. Enfin, c’est une hypothèse, mais c’est mieux que rien.

Peu importe ce que c’est, ce n’est rien de bon pour qui que ce soit, ça, c’est certain. Au moins, elles ont une piste, ce qui est un bon départ. La scientifique poussa un soupir.

Alors si Miranda a des informations sur Sanctuary, je crois qu’une petite visite s’impose. Pour l’instant, elle est notre meilleure piste sur la Monarchie. Ashen, tu fais régulièrement affaire avec elle, alors je compte sur toi. Amène Izayoi et Susano’o avec toi.

Kokonoe jeta un coup d’œil à Isabelle. Si elle désire envoyer quelqu’un, c’est bien le moment. À moins qu’elle ait une objection ou plus d’information qui contredirait l’hypothèse de la scientifique.

______________________________________________________________

Les deux sœurs ont bien des habiletés. Pas qu’au combat ou au lit, mais des habiletés plutôt thérapeutiques. Se retrouver entre deux êtres psychiques a un effet plutôt immense sur le cerveau humain. Les pensées se touchent, se mélangent, se partagent et se filtrent pour ne laisser derrière qu’une sensation de bien-être. Bien entendu, on retrouve ce genre d’effet que lors d’un contact intime. Autrement, les effets possibles sont beaucoup moins désirables. C’est pourquoi les deux sœurs sont toujours très populaires chez les invités de Kokonoe. Leur corps désirable et leur moue aguicheuse en sont peut-être pour quelque chose aussi.

Luna pouffa de rire, venant caresser la peau de Nika. Serra est complètement K.O. Les yeux fermés, elle dort paisiblement, le visage reposant paisiblement contre le ventre nu de leur partenaire de la soirée. L’androïde à la peau sombre s’étira pour toucher un point au creux de la poitrine de sa sœur. Les vêtements de celle-ci se dématérialisèrent en un instant. Elle fit exactement la même chose avec ses propres vêtements, se retrouvant complètement nue.

Le latex c’est bien au lit, mais c’est très peu confortable pour dormir, j’espère que tu m’en pardonneras. Eh oui, j’imagine qu’il est normal pour un humain de posséder la machine et non pour la machine de posséder l’humain… Mais disons que nous ne sommes pas exactement normales non plus. Je crois t’en avoir offert une belle preuve, non?

L’androïde fut bien heureuse d’entendre les compliments de Nika. Il est toujours très agréable de se faire dire de telles choses suite à une bonne partie de jambe en l’air. Elle déposa un nouveau baiser sur la joue de Nika, se laissant tomber sur son oreiller en bâillant.

Plus gourmande? Je ne croyais pas ça possible… Ooooh c’est donc ça votre objectif? Pénétrer notre organisation de l’intérieur pour vous bâtir un harem de robots! Vous êtes terribles, ma foi. Eh bien, qu’elle s’amène. J’amènerai des renforts s’il le faut.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le lundi 11 avril 2016, 07:31:25
OVERLORD

Isabelle s’avérait effectivement être une femme pleine de surprises, ce qui étonna Kokonoe et Ashen... À raison. Les Anges étaient souvent des personnes arrogantes, voyant Terra depuis leurs hautes cités blanches et lumineuses. Overlord, à n’en pas douter, était un Ange assez atypique, qui comprit vite que, maintenant qu’elle avait balancé ces quelques informations, elle allait devoir continuer.

« Avez-vous jamais entendu parler des Nephalems ? » leur demanda-t-elle donc.

Le rapport pouvait paraître surprenant, et elle reprit donc rapidement, en précisant son propos :

« Pendant le Grand Conflit, la guerre contre les Anges et les Démons, des anges et des démons se sont rapprochés. Ils ne désiraient plus se battre, mais... Simplement vivre ensemble. Leurs enfants ont été appelés Nephalems, et, ensemble, ces anges et ces démons dissidents ont formé une grande cité, un sanctuaire pour eux... Sanctuary. »

Une cité légendaire, tout simplement, qui faisait figure de mythe dans certaines cultures.

« L’existence de Sanctuary est apparue au plus mauvais moment, à une époque où Lucifer avait trahi le Conseil des Archanges. Le Conseil a vu Sanctuary comme un refuge potentiel pour les Anges Déchus, et les démons, eux, venaient de perdre Satan, et voyaient Sanctuary comme une menace potentielle, comme une possibilité offerte aux anges de corrompre leurs démons. La ville a été attaquée par les deux camps. »

Au-delà de ça, il y avait aussi le fait que les Néphalems étaient considérés comme des créatures relativement hérétiques, mélange d’ange et de démon. De nombreuses raisons et théories avaient circulé autour de Sanctuary, et Isabelle n’en donnait qu’un bref raccourci.

« Sanctuary abritait des reliques et des artefacts puissants. Sa localisation s’est perdue, mais les reliques sont toujours là-bas. C’est ce que Miranda Forge recherche, elle ainsi que la Monarchie. »

Sanctuary était un endroit très particulier, ce n’était pas une ville qu’on pouvait situer sur une carte, mais une structure créée dans un plan dimensionnel précis. Autrement dit, on y accédait pas en marchant, mais en traversant certains Portails, certaines Failles dimensionnelles, qui y menaient.

« Sanctuary... Sanctuary abrite un artefact d’une puissance rare, capable de créer des dimensions. Pour certains, la recherche de cet artefact est même à l’origine du Grand Conflit. C’est la Pierre-Monde, et elle se trouve visiblement à Sanctuary. »

Overlord choisit ensuite de se taire, afin de laisser le temps aux femmes de comprendre toutes ces informations. Elle-même savait tout ça parce qu’elle venait des Cieux, et qu’elle avait entendu parler de cette légende3 La Pierre-Monde était un instrument très puissant. Sanctuary avait été créé avec cette pierre, mais, même avant cela, la Pierre-Monde avait aussi servi à vaincre, non pas les démons, mais les Grands Anciens. La première grande guerre du Multivers, la révolte contre ces créatures de cauchemar, n’avait été réussie que parce que, tous ensemble, Anges, anciennes divinités, et autres puissances cosmiques avaient regroupé toute leur énergie en un seul artefact : la Pierre-Monde. Cet artefact surpuissant avait permis de créer de nouvelles dimensions parallèles, dans lesquelles les Grands Anciens avaient été scellés et bannis. La Pierre-Monde, devant toute sa puissance, avait alors été séparée en treize artefacts par le même mage qui avait façonné cet artefact, Maerlyn. Maerlyn ne voulait pas confier la Pierre-Monde à quiconque, car il savait que son pouvoir totalitaire serait trop tentant, que ce soit pour les Anciens Dieux ou pour les Cieux.

Maerlyn avait donc découpé la Pierre-Monde en treize artefacts, formant les Treize Sphères de l’Arc-En-Ciel. Tout cela, Isabelle ne pouvait pas encore le dire à ses nouvelles alliées, car elle ne faisait pas encore assez confiance à Kokonoe pour ça. Techniquement, donc, Sanctuary n’abritait pas la Pierre-Monde, mais l’un de ses plus purs morceaux, car chaque Sphère était une Sphère magique, différente des autres par sa couleur. La treizième Sphère, appelée la Treizième Noire, était la Sphère de la magie noire, mais la première, la Première Blanche, était celle de la magie blanche... Et elle se trouvait très certainement à Sanctuary.

« En l’état, je ne suis pas convaincue que Miranda Forge veuille bien nous aider. Je vois bien que mes connaissances vous étonnent, mais vous devez savoir que j’erre sur Terra depuis des siècles. Je me considère davantage comme Terrane que comme ressortissante des Cieux. Je connais la mentalité des humains, leur mode de fonctionnement... Forge n’a aucune obligation légale de nous aider. »

Alors quoi ? Rester ici à se tourner les pouces ? Isabelle avait un plan :

« Mes Héroïnes enquêtent sur SoM depuis plusieurs années. Nous soupçonnons ainsi ces derniers de bénéficier du soutien financier et matériel de WebMark, une autre firme tekhane. »

WebMark est une firme dirigée par Nicole Dorrisson (http://orig12.deviantart.net/4a0f/f/2013/308/9/7/transcendental_black_rock_galaxy_saga__by_matiasmurad-d6t066k.jpg), qui est spécialisée dans la protection civile, et constitue, à ce titre, une SMP. Au-delà de ça, Dorrisson est une riche héritière, ce qui en fait une femme particulièrement riche et influente. Son pouvoir n’allait bien entendu pas au niveau de celui de Miranda Forge, mais elle était tout de même puissante.

« Je pense que, si nous devons former une action conjointe, ce doit être contre Dorrisson et la WebMark. »




NIKA

Les deux androïdes disposaient visiblement de fonctionnalités intéressantes, et Luna les débarrasser instantanément de leur latex, l’androïde expliquant à Nika que c’était plus agréable pour dormir. Souriant, Nika sentit donc leur peau contre la sienne, et constata que, pour une peau synthétique, elle était très... Très agréable, chaude, avec de la sueur. Sa main était posée dans le creux du dos de Luna, son autre main caressant la tête de Serra. Dormir de cette manière, en étant entourée de si belles femmes, n’était pas pour lui déplaire.

Luna lui fit même un trait d’humour en parlant de sa sœur, ce qui fit sourire Nika.

« J’aimerais bien... Non, nous sommes là pour botter les fesses des salopards, bien sûr... Mais ça n’empêche pas de prendre du bon temps. »

Elle se retourna vers Luna, et l’embrassa une dernière fois sur les lèvres, avant de la laisser se reposer.

Autant qu’elles reprennent des forces, ça pourrait servir par la suite.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mercredi 20 avril 2016, 04:33:10
Très peu d’habitants de Terra ne connaissent pas ce qu’est un nephalem. Du moins, les légendes. Avec raison, ce concept est généralement poussé au titre de légende. Des anges et des démons vivant en harmonie au point de concevoir une progéniture? Le concept en soit est assez ridicule pour en doutez l’existence. Franchement, si Kokonoe n’avait pas été témoin d’autant de trucs étranges durant sa vie, elle aurait probablement rejeté le concept comme une autre baliverne inventé par un crétin ou un autre autour d’un feu de camp. Mais franchement, cette idée est loin d’être la plus absurde qu’elle a entendue. De plus, Isabelle, un ange qui, la scientifique doit se l’admettre, possède beaucoup plus de connaissances dans ce type de matière. Kokonoe n’est pas égocentrique au point de se prétendre supérieure à une créature immortelle qui se mêle des affaires humaines depuis… Bah… Toujours.

En tant que bâtarde issue d’une race ‘’supérieure’’ et d’une race esclave, Kokonoe peut très bien comprendre le triste sort des habitants de Sanctuary. Malheureusement, il semblerait que même les anges ont certains préjugés envers ce qu’ils ne comprennent pas. Race pure? Bonne blague. Ces choses ne sont clairement pas plus pures que les différentes races de Terra qu’ils prétendent guider. Les oreilles de la scientifique s’agitent alors qu’Isabelle parle de reliques et d’artefacts puissants. Voilà qui est plutôt étrange. Quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire. Elle leva la main.

Question. Si Sanctuary possède des trucs aussi puissants, pourquoi les anges ont tout laissé sur place? Vous n’avez pas peur que ça finisse entre les mauvaises mains? J’veux dire, les démons étaient sur place, vous l’avez dit, alors clairement ils sont également au courant de l’existence de tout ça. Personne n’a tenté de ramener tout ça chez eux? Je ne suis pas exactement experte en matière d'ange, mais il me semble que j'aurais un peu tout fait pour aller chercher ça avant que mes ennemis mettent leurs sales pattes dessus.

Bien qu’elle ne sache pas en quoi consistent ces artefacts ou leur puissance, Kokonoe se doute très bien qu’Isabelle n’est pas du genre à utiliser le mot ‘’puissant’’ à la légère. Ce genre de chose peut facilement tourner l’issu d’une guerre. Et franchement, à entendre ce qu'Isabelle lui sortait, elle ne pouvait pas croire que cette pétasse de Forge ait eu vent de ce truc avant elle. Comment quelque chose du genre lui a échappé? Il y a sérieusement de quoi s'en vouloir. Quelque chose qui a la puissance de créer des dimensions... Une infinité de possibilités qui s'ouvrent à son détenteur. Kokonoe comprend parfaitement pourquoi SoM ou Forge voudrait une relique du genre... Être à la tête de l'univers est une chose facile si on créé un univers de toute pièce. L'attrait du pouvoir absolu est clairement quelque chose qui motiverait... Enfin, n'importe qui avec les ressources nécessaires pour se l'approprier. Une chose certaine : elle ne va certainement pas laisser la Monarchie, SoM ou Forge mettre la main dessus.

C'est vraiment un putain de merdier... Franchement, ma journée était beaucoup plus agréable quand les seules choses dont je devais m'inquiéter étaient quelques mechs et deux ou trois bombes. Maintenant... C'est vraiment un autre type de problème.

Isabelle marque effectivement un point. Miranda Forge n'accepterait pas de leur dire ce qu'elle savait. Kokonoe et Ashen le savaient très bien. Cette femme est aussi têtue et indépendante que la scientifique elle-même. C'est pour ça que Ashen se doute très bien que la chatte comptait lui demander de prendre des renseignements de force... Et ça, la policière n'y comptait pas du tout. C'est pourquoi elle fut bien heureuse d'entendre le plan alternatif d'Isabelle. Enfin, c'est ce qu'elle voulait dire, mais... Ce plan comporte également quelques problèmes juridiques.

WebMark? Tu m'en as pas déjà parlé, Ashen? Questionna la scientifique.

Euhm... Oui, mes enquêtes ont déjà penché vers elle. Mais elle sait bien se couvrir. Honnêtement, je n’arrive pas à m'approcher d'elle. Tu sais qu'il me faut des preuves concrètes pour avoir un mandat du sénat si je veux réellement enquêter sur une personne importante.

Bon bah... On raid le bâtiment et on espèce trouver un truc incriminant pour justifier le bordel qu'on va causer. C'est quoi le pire qui peut arriver?

Perdre mon boulot, me faire mettre en tôle, possiblement exécuter. Ma mère n'est pas l'une des plus importantes sénatrices de Tekhos ma grande, je ne peux ne pas m'en tirer si je me mets à faire des conneries comme une certaine scientifique dont je préfère taire le nom.

Kokonoe grogna comme simple réponse. Elle prit un instant pour réfléchir et finit par chasser l'image de l'incident à Armstech du revers de la main. À sa place, une image en trois dimensions des bureaux de Miss Dorrisson. Un plan de caméra à temps réel. La façade extérieure n'est pas très différente des autres bâtiments administratifs de Tekhos. Faut dire que la métropole est plutôt uniforme dans ses designs. À moins d'être stupidement riche.

J'imagine que quand vous parlez d'une action conjointe, vous ne vouliez pas dire ''on entre par la porte avant et on tire sur absolument tout ce qui bouge.'' Évidemment, je doute que Dorrisson nous file tout ce qu'elle sait si on lui demande gentiment. Une infiltration pourrait faire le travail. On pourrait rentrer et sortir avec ce qu'on cherche sans même laisser deviner notre implication à qui que ce soit. Vous aviez un truc du genre en tête, Isabelle?

Il y a bien des façons de s'attaquer à cette situation, mais Kokonoe se doute très bien que l'ange ne compte pas mettre des vies inutilement en danger. Même si elle n'est jamais contre la possibilité de se la péter, la scientifique n'est pas exactement fan de ce genre de méthode. L'approche discrète est beaucoup plus drôle et le challenge additionnel est toujours très apprécié.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le mercredi 20 avril 2016, 12:55:21
« C’est… Compliqué. Les démons sont les principaux responsables de la destruction et du pillage de Sanctuary, mais les Anges, par leur inaction, sont tout autant coupables. »

À l’époque, le Conseil des Anguris avait voté pour savoir s’il fallait raser Sanctuary ou non. Le vote n’avait pas obtenu l’unanimité requise, mais, inversement, celui portant sur le fait de savoir s’il fallait aider les Anges de Sanctuary non plus. Sanctuary avait été une dimension cosmopolite, recueillant, outre les Anges et les Démons, des survivants venus de tous bords, notamment des elfes, ce qui expliquait pourquoi cette légende était forte chez les elfes.

« Nous venions de sortir du Grand Conflit, et, après la trahison de Lucifer et des Déchus, nous n’avions plus la volonté de nous lancer dans un nouveau conflit, tout comme les démons. Il fut donc décidé de laisser les artefacts de Sanctuary sur place, et d’épargner les survivants, afin qu’eux-mêmes veillent sur la Pierre-Monde et les reliques détenues là-bas. »

Tout était compliqué, car, quand certains Anges séditieux avaient fondé Sanctuary, ils avaient emmené avec eux des artefacts émanant des Cieux. Le Royaume des Anges se composait d’immenses cités qui flottaient dans les airs, construites par la magie, et maintenues en l’air par de puissants artefacts magiques. Lors de la Trahison de Lucifer, c’était plusieurs de ces artefacts qui avaient été volés. En réalité, dans cette histoire, il n’y avait aucun camp qui puisse avoir entièrement tort ; tous les torts étaient partagés. Les démons avaient ravagé Sanctuary avant que les Anges ne finissent par intervenir, et leur interdisent de piller davantage Sanctuary. Ainsi, même si les Anges n’avaient pas directement agi, leur simple présence avait calmé les démons, dont beaucoup se souvenaient encore des multiples morts qu’ils avaient reçus au contact des guerriers ailés.

En définitive, les Démons avaient récupéré de nombreux artefacts, tout comme les Anges, mais les plus puissants avaient été scellés dans Sanctuary. C’est ce que Miranda Forge convoitait, probablement pour former une dimension où elle serait une Déesse omnipotente. Isabelle savait que l’arrogance de cette femme était sans limite, tout comme ses ambitions. Mais il y avait d’autres individus qui convoitaient les richesses de Sanctuary, des individus autrement plus dangereux que Forge… Comme la Monarchie de la Rose.

Quand Kokonoe lui demanda son plan, Isabelle acquiesça à sa proposition :

« WebMark dispose de locaux au cœur de la ville, et d’un grand complexe situé dans la périphérie. »

Ce grand complexe abritait ses hangars, ses garages, ses camps d’entraînement, et tenait plus d’une base militaire privée qu’autre chose. WebMark, après tout, entretenait l’une des nombreuses et puissantes SMP de Tekhos, comme la GeoArmy de Miranda Forge, ou encore la Blackwater de Vesselovski.

« Les deux structures sont liées entre elle, et les deux nous intéressent. Le siège social de WebMark abrite toutes les données de la firme, et c’est dans le complexe militaire que nous trouverons des informations tactiques, notamment sur les robots de la SMP. »

Autrement dit, il faudrait, non seulement une action conjointe, mais aussi double.

« Vous avez accès aux réseaux d’infrastructure de la ville, je suppose ? WebMark dispose d’une protection informatique très élevée, et, pour attaquer, il faudra commencer par désactiver ces sécurités, à hauteur du siège social. Le meilleur moyen de le faire me semble de créer un black-out dans le secteur entourant la firme… Mais ça, même Ryouka, mon experte, ne peut pas le faire. »

Le réseau électrique de Tekhos était lourdement défendu, avec de multiples sécurités, nécessitant également une intervention manuelle près des transformateurs. Il fallait donc, à la fois agir en amont en ayant les codes d’accès, et à la fois sur place, auprès du transformateur principal.

« Mon plan est de dériver l’alimentation en énergie électrique du secteur entourant le siège social de WebMark vers un autre secteur. D’après ce que Ryouka m’a expliqué, le temps que le système d’alimentation revienne à la normale, une équipe pourra s’infiltrer dans les locaux. Pendant ce temps, une autre équipe s’infiltrera dans le complexe. »

Overlord se tut un peu, et reprit :

« Concernant le complexe, je suppose que vous pouvez vous y rendre en personne… Soit nous optons pour une double opération d’infiltration pure, soit pour une infiltration pure à hauteur du siège social, et pour une diversion à hauteur du complexe. »

Kokonoe étant une femme investie dans la sécurité, après l’attaque d’ArmsTech, on pouvait supposer qu’elle puisse rendre visite à tous les partenaires militaires de Tekhos. C’était un plan valable, d’autant plus que le complexe militaire disposait de générateurs électriques autonomes, et d’une sécurité particulièrement élevée.

Isabelle en arriva donc à sa conclusion :

« C’est en raison de la dangerosité de l’intervention que nous sollicitons votre appui, et que je pense nécessaire d’amener nos deux équipes à s’entendre à la perfection. »
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: S.E.R.F - 23 le mercredi 11 mai 2016, 19:00:02
D’un côté, Kokonoe comprenait bien la situation des anges dans ce conflit. Il est vrai que lorsqu’on sort tout juste d’un conflit aussi important, sauter immédiatement dans une autre guerre est une décision qu’on ne prend pas à la légère. Ça, elle peut le comprendre. Le côté auquel elle adhère moins, c’est l’idée de laisser des armes aussi puissantes à des gens à qui on a indirectement fait beaucoup, beaucoup de mal. Si les habitants de Sanctuary étaient du genre à garder rancune, cette histoire n’aurait pas fini aussi bien. Surtout avec des artefacts capables de modifier le multivers lui-même. Entre les mauvaises mains, qui sait ce qui pourrait arriver? Rien de bon, la réponse est simple et franchement, aucunement besoin d’un diplôme en physique nucléaire pour comprendre. Kokonoe elle-même possède assez d’armement nucléaire pour complètement raser la surface de Terra et elle n’ose même pas imaginer ce qui pourrait arriver si quelqu’un mettait la main là-dessus. Enfin, probablement l’Armageddon. Bien entendu, elle ne compte pas utiliser tout ça, mais étant la dernière ligne de défense contre l’invasion formienne, la scientifique préfère raser complètement cette planète avant de leur laisser le plaisir de la victoire. Autant mourir que de finir comme un incubateur pour ces putains d’insectes, un sentiment dont elle est certaine de partager avec le reste de cette planète. Elle ne compte pas perdre cette guerre. Mais elle aime bien être prévoyante, ça, on le sait.

Enfin, ce n’était clairement pas sa place de critiquer alors Kokonoe se concentra uniquement sur leur problème principal. La scientifique pianota quelques touches sur son clavier. Comme on lui avait demandé, elle fit apparaître un grand plan des infrastructures de la métropole. Bien évidemment qu’elle y a accès. S’il y a quelque chose dont elle n’a pas accès, ce n’est qu’une question de temps avant que ce soit le cas.

Les sécurités informatiques, c’est mon affaire. Si on me branche directement à leur réseau, je peux m’occuper de leur sécurité et isoler la coupure sur les secteurs qu’on veut. C’est plus efficace et les systèmes de sécurité prendront plus de temps avant de s’affoler et ça sera beaucoup plus facile pour moi de couvrir nos traces. En plus, si on coupe tout, on risque d’avoir de la difficulté à extraire quoi que ce soit sans tout casser.

Toutefois, il y a là un gros problème. On doit la brancher avant que l’opération commence. Il fallait donc diviser le plan en trois étapes. Couper les communications de WebMark est une étape cruciale. Si l’armée ou les forces spéciales devaient débarquer, il est certain qu’un affrontement sera inévitable et puis franchement, la chatte n’est pas très fan de l’idée de devoir blesser ou potentiellement tuer ses alliés. Même elle n’arriverait pas à échapper à la justice si elle fait ce genre de truc.

Il y a du bon dans votre plan, Isabelle. Par contre, si je vais les voir en personne, ils vont clairement se douter de quelque chose. Tout le monde à Tekhos sait que je ne leur offrirais jamais ce plaisir. Alors voilà ce que je propose. Une première équipe de deux personnes peut se rendre sur les lieux sous prétexte d’une inspection suite aux récentes attaques. Leur mission sera de planter un mouchard dans leurs systèmes pour que je puisse faire planter leur alimentation en énergie. La deuxième équipe pourra ensuite s’infiltrer sans problème, rejoindre la première équipe et trouver l’information qu’on cherche. Une troisième équipe pourra infiltrer le complexe militaire. Je suggère également une quatrième équipe en stand-by pour prendre le complexe d’assaut au cas où tout tournerait au vinaigre. On ne sait pas ce qui ou quoi on pourrait trouver là-bas.
Encore une fois, Kokonoe appuya sur quelques touches. Un nouvel écran accompagné de plusieurs photos représentant chaque membre de l’équipe de Kokonoe et d’Isabelle (Enfin, les membres qu’elle a rencontrées du moins) de même que plusieurs profils vierges. L’écran était séparé en cinq, avec les indications ‘’Équipe 1 contact, 2 infiltration, 3 complexe, 4 assaut’’ et ‘’Standby’’. C’est plus simple pour délimiter les équipes.

Alors… Ashen, je te laisse le loisir de faire contact avec notre intéressée. Tu diriges la police et les services secrets alors ta présence resterait crédible. Tu pourras être accompagnée d’une fille d’Isabelle. Aegis va vous servir de vigile et de sniper. Arakune et Crow pourront être en infiltration. Je vais laisser le complexe à Mai et les jumelles. Pour ce qui est de l’équipe d’assaut, Goliath, Nu, Izayoi et Kusanagi. Je n’ai vraiment pas envie de me faire chier si on doit en venir à ça. Le reste est en stand-by.

Relativement simple, mais si tout se passe comme prévu, le tout sera un jeu d’enfant. Avec tout ce qui s’est produit aujourd’hui, Kokonoe n’est pas contre l’idée de minimiser les pertes et les dommages collatéraux.

Quelque chose à ajouter, Isabelle? Vous connaissez vos filles plus que moi, alors si vous pensez pouvoir apporter quelque chose qui rendra tout ça plus simple, je crève d’envie de l’entendre. Aussi, je vous laisse le plaisir d’arranger ça comme bon vous semble. Si vous voulez mon avis, vaut mieux éviter d’agencer les éléments à problème pour éviter qu’il y ait plus de friction entre nos deux équipes. Et par frictions je ne veux pas dire ‘’deux personnes qui se frottent ensemble’’ comme on vient de le voir sur mes caméras. Mais ça j’imagine que vous le saviez déjà.
Titre: Re : État d'urgence [S.E.R.F. 10]
Posté par: Terra Hero Team le dimanche 15 mai 2016, 11:46:42
La stratégie des deux groupes était peu à peu en train de se mettre en marche, tandis qu’Isabelle avait fourni ses informations. Derrière l’attaque d’une firme appartenant à GeoWeapon Corp., il y avait la marque de WebMark, et, au-delà de WebMark, celle de toute une organisation qui était intéressée par une cité légendaire, Sanctuary. Une cité qu’Isabelle, venant des Cieux, connaissait. Cependant, et elle ne l’avait pas dit à Kokonoe, dans les Cieux, Sanctuary était un nom interdit. Toutes les informations contenues dans les bibliothèques et les archives angéliques avaient disparu, et se trouvaient, selon Overlord, dans un temple, quelque part dans les Cieux, et interdit aux Anges. On l’appelait « le Temple Interdit », en ce qu’il comprenait des informations sinistres, principalement datant de la Grande Révolte contre les Grands Anciens. Des exemplaires du Necronomicon, et de livres similaires, s’y trouvaient. Et, comme les humains le savaient à travers le mythe de la Tour de Babel, ou du fruit défendu du Jardin d’Eden, toute connaissance n’était pas bonne à savoir. Certaines étaient, par nature, mauvaises. Qui sait ce qui se trouverait à Sanctuary ? Qui sait ce qui y avait vraiment eu lieu ? Autour de Sanctuary, il n’y avait que des rumeurs. Isabelle n’avait par exemple pas dit que, d’après certaines sources d’informations, Sanctuary avait été un lieu où on avait tenté de réveiller les Grands Anciens, de faire sortir Cthulhu de sa prison éternelle. Si la Pierre-Monde était aussi puissante qu’on le disait, une telle chose était possible, et justifiait tout à fait de censurer toutes les informations relatives à Sanctuary.

Kokonoe lui proposa donc de former quatre équipes :


  • Équipe 1 : se charger d’infiltrer les lieux en se faisant passer pour une équipe d’inspection, et y poser un mouchard ;
  • Équipe 2 : profiter de la diversion faite par la première équipe pour s’infiltrer dans les lieux ;
  • Équipe 3 : infiltrer le complexe militaire ;
  • Équipe 4 : fournir un soutien tactique au cas où l’infiltration du complexe se compliquerait.



L’Ange hochait lentement la tête en écoutant les instructions de Kokonoe.

« Cette stratégie a l’air solide… Mais il faudra aussi coordonner toutes nos équipes. »

Aucune remarque ne filtra des lèvres d’Isabelle quant à la relation sexuelle entre Nika et les deux androïdes jumelles. En réalité, Isabelle n’était pas une Ange prude. Elle savait toute l’importance du sexe sur Terra, une importance qu’on ne retrouvait pas auprès des Cieux. Elle-même était une femme plutôt assagie, mais, si elle avait une fille, c’était bien la preuve qu’elle n’était pas vierge. Elle n’était donc pas choquée que Nika se soit laissée aller, estimant plutôt que c’était un élément permettant de rapprocher l’équipe. Tifa, en revanche, était un problème. Elle n’avait visiblement pas apprécié le traitement réservé à Undine, ce qu’Isabelle pouvait tout à fait comprendre. Néanmoins, ceci restait un problème dont il allait falloir s’occuper, car les pouvoirs sismiques de Tifa en faisaient l’un des éléments les plus dangereux de l’équipe.

« Je suggère d’utiliser Ryouka pour la coordination des équipes et le traitement des informations obtenues, c’est sa spécialité. Quant aux autres équipes… »

Isabelle réfléchit un peu.

« Je pense n’assigner aucune de mes filles dans la première équipe, leur couverture risquerait d’être dévoilée. En revanche, s’agissant de la deuxième équipe, je pourrais y affecter Ghost (http://img84.xooimage.com/files/5/e/e/jill-34dff5b.jpg), qui est une spécialiste en infiltration. »

Jill, surnommée « Ghost », était à la base une Celkhane, luttant contre l’esclavage, avant de se faire capturer en tentant de lutter contre un trafic d’esclavage impliquant des démons ashnardiens et des raiders des Badlands. Tombée entre les mains de l’ennemi, elle avait été sauvée par les Héroïnes, et, depuis lors, opérait autant pour le compte de Caelestis, que pour le groupe d’Isabelle. Elle constituait un élément solide, sur lequel Overlord pouvait compter.

« Pour la troisième équipe, Redemption (http://img78.xooimage.com/files/2/1/b/redemption-rozalia--33f51c7.jpg) pourrait vous rejoindre. Rozalia est douée pour tout ce qui touche à l’infiltration. »

Redemption était la co-leader de l’équipe. Grâce à ses origines ashnardiennes, elle avait avec elle de l’argent et des relations, qu’elle avait utilisé pour financer le groupe, et pour aider Overlord à recruter les différents membres de Terra Hero Team.

« Enfin, pour ce qui est du soutien, je pense qu’on peut y envoyer, soit Killer Boom (http://img75.xooimage.com/files/9/3/f/shadowrun-2f2217c.jpg), soit Striker (http://img85.xooimage.com/files/4/7/4/lorenzo-sperlonga-33fbb2f.jpg), selon ce qui vous convient le mieux. »

Elle rajouta rapidement, après une petite pause, le temps de s’accorder un moment de réflexion :

« Dans la mesure où il s’agira d’un soutien puissant, je pense que nous aurions tout intérêt à envoyer plusieurs agents pour cette quatrième équipe. Soit Nika, Lorenza… Mais j’espère aussi y amener Tifa. Ses pouvoirs sismiques permettront de faire sauter n’importe quelle barrière, et constituent un soutien particulièrement efficace lors de missions de ce genre. »

Le plan était en tout cas en train de prendre forme.