Être chasseur de prime, c'est cool. On a une arme (si on a le permis de port d'arme), on a la loi avec soi, mais on est pas obligé de remplir de la paperasse. Et on peut avoir d'autres boulots à côté, pas toujours très légaux pour ma part. Et en plus, y a de l'action. C'est jamais un boulot chiant.
Aujourd'hui, j'ai un type qui s'appelle Kun Li à ramener au commissariat. Un type qui a commit un vol à main armé et qui ne s'est pas présenté à son procès. Sa prime est de 5 000 000 ¥. Autrement dit, 47 000 € et quelques, soit 62 000 $ et quelques. Et j'ai 10 % de ce montant, soit 500 000 ¥, c'est-à-dire 4 700 €, ou encore 6 200 $. Plutôt pas mal, non ?
Je sors de la douche et m'enroule dans une serviette mousseuse pour me frictionner avec, avant d'enfiler un soutien-gorge noir, en dentelle orné de motifs tribaux rouge, avec un string assorti. Puis je fouille dans mon dressing. J'en tire un débardeur à bretelle de 3 centimètres, un jean taille basse bleu délavé, et une veste à manche trois quart blanche. Le débardeur, je l'adore. Il est blancs, avec des motifs noirs se mêlant à cette teinte immaculée. Trois petites étoiles s'y perdent. (Voir l'avatar) Parée, je glisse un neuf millimètres dans la ceinture de mon jean, au creux de mon dos, et j'enfile des bottes montantes à talon aiguille. Noires les bottes. Je glisse un deuxième flingue, plus petit, dans ma botte droite, et une dague au manche court de fiche dans un fourreau accroché entre mes seins. Le manche, malgré le décolleté, ne se voit pas.
Je sors de chez moi avec un bâillement, et je vais à l'adresse indiquée sur le dossier. L'appart presque insalubre est vide. Sa voisine m'indique qu'il doit crécher chez sa mère, qui habite à deux pâtés de maisons d'ici. Soupirant, j'y vais quand même. Je n'avais pas trop d'espoir de l'y trouver, et pourtant... Il sortait à peine de la voiture de sa mère quand j'arrivais. Elle déchargeait les courses elle. Sans plus réfléchir, chopant une paire de menottes dans ma voiture, j'en jaillis comme un diable de sa boîte et sauta sur ma cible.
Bouges pas connard, t'as oublié ta convocation au tribunal.
Alors que je m'attendais à ce que la mère hurle contre moi, je la vois se pencher et mettre une gifle à son fils.
Tu as encore oublié ? Et pour quel motif y étais-tu convoqué, hein ? Fils indigne ! Embarquez-le mademoiselle. Et couvrez votre décolleté, on est pas dans un bar ici ! Surveillez votre langage aussi !
J'en suis comme deux ronds de flancs. Quand elle se fut éloignée, je finis de passer les menottes au type, mais je soufflais :
Et beh.. Pas commode la maman. J'suis pas surprise que vous ayez pété un câble et que vous soyez devenu criminel... Moi aussi j'aurais envie d'tuer avec elle...
Mais ma compassion n'allait pas jusqu'à me faire relâcher ma cible. Du fric était en jeu hé ! Je le fit rentrer, l'attachant place passager, et je démarrais en direction du commissariat.