Né en 1947 à Umejima, à Tokyo, Takeshi Kitano est chanteur, acteur, réalisateur, humoriste, peintre, écrivain, animateur télé et créateur de jeux vidéos. Surtout connu pour son travail de cinéaste, il se place souvent comme héros de ses propres films. Ses oeuvres montrent souvent des aspects noirs de la société japonaise, en particulier le crime organisé (les "Yakuza"), ainsi que le milieu policier, mais ne sont jamais dénués de poésie et de beauté. Il dénonce souvent des dérives qui l'ont personnellement touché pour ainsi alerter le public, comme l'abandon des enfants, les familles brisées, l'alcoolisme ou le jeu, ce dernier étant un véritable fléau dans l'archipel nippon. En France, on le connaît pour être le créateur et le "boss de fin" du programme télévisuel "Takeshi's Castle". Entre jeux d'une difficulté extrême, films sombres et peintures hautes en couleur, Kitano a laissé une empreinte durable dans la culture du pays au chrysanthème.
Voilà pour l'origine du pseudo.
Bref. En effet, elle ne se moquait pas de lui... Mais... Attendez un peu. Elle disait qu'elle était poursuivie par ses propres gardes du corps, right ? Et là elle venait d'arriver visiblement là où elle habitait, ou du moins, où elle avait des accès privés... L'endroit faisait penser à un bar de Law, mais en moderne. Et c'était qui, Dante ? Le grand patron ? C'était le Tyler Raine de Seikusu, c'est ça ? Bon, il ne faut pas trop s'emballer dans les digressions, mais admettons tout de même que ça devient franchement louche comme coïncidences ! Bref. Il salue avec un sourire le serveur. Il a envie de rajouter un truc pour faire genre "à l'aise", du style "Ouai, dis bien à Dante de ne pas nous déranger, j'ai à faire avec la p'tite là !"... Mais bon. Retenue, retenue, qui es-tu, retenue ? Hm, je m'égare.
Bref, il monte à l'étage. Vue sur ses fesses au passage - on ne va pas se priver, quoi. Langue passée sur ses lèvres. Ca y est : Ses envies s'éveillent. Il se retrouve seul avec elle dans un salon privé, plutôt agréablement décoré. Il a une arme, elle visiblement non. Il est fort... elle l'est peut-être, ne présumons de rien. Et elle a demandé à ne pas être dérangé. Quel meilleur cadre pour se servir d'elle ?
C'est une épreuve divine. C'est ça ! Il faut qu'il retienne ses pulsions qui l'envahissent, dictées par Aphrodite elle-même. Il doit suivre les Commandements et savoir faire passer ses priorités en premier. Ca tombe bien, Law a un contrôle total sur ses sentiments. Le temps d'un soupir, et la nécessité a fait disparaître toute trace de désir.
Il s'assied non pas en face, mais à côté d'elle, la regardant à 90°. Ses manières sont très nippones, en fait... A part le calibre qu'il sorte de l'arrière de sa ceinture, pour poser sur la table, en gardant la main dessus.
Mesure de sécurité. Si vous tentez d'y toucher, je devrais vous tirer dessus avec. Bref... D'où je viens. Epineuse question. Hm...
Il va falloir tout déballer. Même si ça paraît con. Il avait bien envie de poser des questions absconses, du genre "des gens disparaissent mystérieusement dans certains coins, ici ?"... Mais finalement, non. Du tac au tac, direct.
Je viens d'un endroit appelé Nexus. C'est une Cité-Etat existant sur un autre plan qu'ici. Des connexions existent entre mon monde et le vôtre. Aussi, il m'arrive de me balader. Ca fait partie de mes seuls loisirs extra-professionnels, même si mon travail est un loisir. Je suis parrain du crime, le plus puissant des bas-fonds, et donc probablement de tout Nexus. Je vis dans la capitale. Je tiens un commerce d'esclave, j'ai un casino réputé, des bars, des hôtels, une maison de passe très fournie. Je rayonne aussi à l'extérieur, puisque je fournis des pays voisins en armes, en drogues. J'achète, je revend plus cher ailleurs. Les nobles de partout m'ont à la bonne, je suis bien reçu dans des contrées anti-esclavagistes même. J'ai des tas d'identités différentes et personne n'arrive à faire la connexion entre elles, si bien que j'arrive à m'y perdre moi-même. Vous parlez de Dieux comme si c'était une blague, mais sachez que chez moi, on y croit, et malgré ma stature de criminel, je suis un homme très pieu. Je prie Sparshong, Jupiter et Athéna régulièrement, et les autres aussi. Et malgré tout ça, je n'ai pas peur de me salir les mains. Donc, j'allais pour rentrer chez moi, et je me rends compte que le passage est fermé, et je ne sais plus par où rentrer. Je suis coincé dans ce monde exécrable, avec des gens exécrables.
Canon levé, braqué vers le crâne d'Hana. Après la tenue pendant quelques secondes d'un air grave et menaçant, ses lèvres s'animaient d'un sourire.
Vous me semblez une exception, mais il m'arrive de me tromper. Alors, vous pouvez m'aider, ou je vous tire une balle maintenant ?