Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Hiro le vendredi 16 septembre 2011, 19:00:57

Titre: L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le vendredi 16 septembre 2011, 19:00:57


Les deux mains derrière la tête, entrecroisés dans mes cheveux, je poussai un lourd soupir. Retirant mes lunettes pour frotter mes yeux, je regardai l’horloge centenaire qui ornait le mur Ouest de mon bureau; 22 : 45 que les deux aiguilles de différentes tailles indiquaient. Voilà bientôt seize heures d’affilée que j’étais dans mon bureau, je n’avais pas pris le temps de manger aucune fois dans la journée, à essayer de démêler une histoire d’abus sexuel. Je ne sus dire comment, mais le coupable s’était retrouvé dans de beaux draps et maintenant réclamait que je le blanchisse de toute accusation, lui qui avait les mains sales du sang de sa victime. Il y a vraiment des jours comme ça où je me demande ce que je fais encore avec ce bureau d’avocats, je pourrais très bien vendre l’affaire à un autre avocat aussi crapuleux et plus jeune, cette entreprise a beaucoup de valeur, et enfin pouvoir aller m’installer sur Terra, où je compterais chaque pièce d’or dans la salle aux trésors, à me faire respecter et craindre de tous… Je devais dire que, depuis le départ de Dylan, la vie sur Terre avait perdu de sa magie. J’étais toujours seul, ormi les moments que je passais au bureau avec mes client, ou encore les femmes que je violais. On aurait dit que j’avais besoin d’avoir quelqu’un avec qui pouvoir discuter, sans que ce ne soit business…

Bon! Il était temps de rentrer. Fermant le dossier, je remarquai que j’avais enfoui le journal, que j’avais pris ce matin avant d’arriver au bureau, que je n’avais même pas ouvert. L’attrapant, je regardai une petite annonce en bas de la Une, qui parlait d’un nouveau scandale qui avait éclaté et qui éclaboussait le ministère de la justice. Cette annonce affichait l’emplacement d’un bar-discothèque, qui était à quelques pâtés de maison du bloc-condos dans lequel j’habitais, disant que c’était l’un des plus prestigieux et populaire en ville. Ça m’interpella; si je pouvais passer une soirée en compagnie de pleins de personnes qui veulent juste s’amuser, ça pourrait redonner un sens à la Terre, enfin, un sens temporaire, en attendant pouvoir trouver vraiment un but sur cette misérable planète accrochée à leurs valeurs matérielles (Oui, je sais, je suis un hypocrite). Je décidai donc d’y aller, tâter le pou de l’endroit.

Garant ma GT-R dans le parking du bâtiment, je marchai quelques pas avant de me butter à un gros connard, qui me regardait en me pointant de la tête la file. Ces putains de gros imbéciles se croient mieux que tout le monde parce qu’ils ont des muscles et portent des verres fumés le soir, mais ce soir, je n’avais pas envie de tuer personne. L’attrapant par la gorge et le soulevant de terre, juste assez pour que nous nous retrouvions d’égal à égal, je lui murmurai, entre mes dents.

 Laisse moi entrer maintenant où je te fais bouffer tes putains de verres fumés.

Hochant légèrement la tête, le portier tapa sur mon bras afin que je le lâche. M’exécutant, je lui filai un billet de Mille Yens et entrai à l’intérieur. La musique qui me faisait plus penser à un vacarme, le mélange horrible entre le parfum ambiant et la cigarette… Je commençais vraiment à me demander ce que je venais foutre ici. Allant m’asseoir au bar, je commandai nonchalamment un verre de whiskey sur glace, avant de m’allumer ma propre cigarette, j’étais là pour m’amuser un peu, alors aussi bien me détendre et de vérifier s’il y avait quelques personnes qui en valaient la peine.

Je vis soudain une fille assez sexy; les cheveux entre le brun et le roux et ses yeux bleus me donnèrent envie d’aller discuter avec elle. Attrapant mon verre et filant un billet a serveur, je me levai et me déplaçai, de façon à voir avec qui elle était. Un homme, vraisemblablement, et il semblait l’ennuyer, à parler alors qu’elle tentait de voir s’il pouvait y avoir une échappatoire quelconque. Arrivant derrière la jeune femme, je posai une main sur son épaule.

 Désolé du retard, j’avais encore un peu de travail à terminer… T’as un nouvel ami? Salut, moi c’est Hiro, son copain.  

Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le vendredi 16 septembre 2011, 22:30:31
Il était bientot 23h, et en temps normal, Mélanie aurait du se trouver depuis quelques heures déjà dans une des chambres de l’internat de Seikusu, à l'écart du dortoir principal, mais suffisamment proche pour pouvoir la contacter rapidement en cas d'urgence. Mais aujourd'hui était jour de congé pour elle, ne travaillant que quatre jours dans la semaine, et conservant ses weekend de libre pour pouvoir sortir et s'amuser. Mais ce n'était pas le cas, ce soir. Elle était restée chez elle, à regarder un feuilleton à l'eau de rose, terriblement inintéressant et pourtant étonnement captivant. C'est fou à quelle point l'on peut s'y attacher au point de vouloir absolument savoir ce qu'il adviendra des protagonistes. Protagonistes dont on se fiche royalement, en fait. La psychologie humaine réserve parfois bien des surprises, hmm ?

Mélanie poussa un soupir de lassitude. Elle aimerait bien faire quelque chose de plus intéressant que de regarder la télévision, mais elle n'avait pas beaucoup d'option pour se divertir autrement. La solitude devait sans doute lui peser, songeait-elle .. cela faisait près de deux ans qu'elle n'avait pas eu de petit copain, et etre seule ne la dérangeais pas plus que ça. En fait, elle n'y avait jamais vraiment songé. Le celibat avait ses bons cotés, après tout. Elle était libre comme l'air, et ne devait rien à personne. Elle pouvait discuter avec qui bon lui semble, sans craindre une crise de jalousie derriere. Mais ... comme elle venait de se rendre compte, cela créait tout de meme un vide dans sa vie.. D'un geste de la main, elle chassa ces idées à donner le cafards de son esprit. Elle avait besoin de se vider la tete. Et, le bar qui se trouvait au rez de chaussée semblait assez approprié pour cela. Elle se sentirait sans doute mieux après un ou deux verre de Malibu .. et la compagnie d'un charmant jeune homme ?

La jeune femme n'eut donc plus qu'a se préparer, enfilant des bas nylon surmontés d'une bande de dentelle, noirs, un chemisier rose fuchsia dont les boutons ne pouvait au niveau de ses seins ne pouvaient se fermer sans menacer de se déchirer, et un ensemble indigo composé d'une jupe lui arrivant juste au dessous des fesses, entre provocation et indécence, et du haut de son tailleur, qui lui aussi avait capitulé devant l’opulence de sa poitrine. Pardon ? Vous voudriez en plus avoir le détail de ses sous vêtements ? Oh ... et bien ce sera pour une autre fois ♫. Après s'etre légèrement maquillée, un peu de fard à joue, une touche d'eyeliner, et une pointe de gloss sur les lèvres, elle était fin prête à sortir s'amuser un peu.

Elle descendit les escaliers, le bruit de ses talons aiguilles noirs résonnait sur les marches, tandis que ses pas la dirigeaient vers ce bar où elle avait décidé de s'amuser sans se prendre la tete. Le bruit de ses talons claquant le sol se faisait toujours entendre, malgré la musique ambiante et les bruits des discussions, suivant ses pas et attirant le regards des hommes qui croisaient son chemins. Ou était-ce la vue de ses jambes délicieusement fine ? Ou encore de son décolleté insolent ? Ou encore .. enfin, qu'importe, elle attirait les regards, et elle le savait bien, affichant un sourire engageant, laissant parfois ses beaux yeux clairs se plonger dans ceux d'un autre. Elle s'assit à l'un des tabourets du comptoir, commandant un verre de Malibu dont elle raffolait. Elle n’eut pas à attendre longtemps avant de voir un homme se précipiter et lui proposer de le lui offrir. C'était un moyen comme un autre de mettre la pression et d'obtenir qu'on lui paye un verre, un moyen tout ce qu'il y a de plus innocent ♫.

Manque de pot, l'homme en question était, hum, comment dire...il manquait de manière. En plus d'avoir un humour gras, lourd, et obscène, il ne cessait de faire des allusions à une éventuelle partie de jambe en l'air entre eux. De quoi rendre Mélanie assez facilement dédaigneuse, de cet homme qui n'avait rien d’intéressant. Par politesse, elle ne l'envoya pas bouler, ou plutot parce qu'elle ne souhaitait pas passer pour une fille acerbe et peu encline à la conversation, ce qu'elle n'était assurément pas. Mais là .. arf, elle venait de se faire prendre dans un piège qui lui semblait inextricable, enfin pour le moment. Tandis qu'elle réfléchissait à un moyen de se tirer de là, elle sentit une main posée sur son épaule, et une voix derriere qu'elle ne reconnaissait pas, mais qui était aussi calme et assurée que si elle lui était familière

 Désolé du retard, j’avais encore un peu de travail à terminer… T’as un nouvel ami? Salut, moi c’est Hiro, son copain.

Surprise d'apprendre qu'elle avait un petit copain, elle n'en montrait rien, et ne tenait pas à le montrer non plus, percevant assez vite le stratagème. Mélanie était bien contente d'avoir un moyen de se débarrasser de cette mauvaise compagnie. Elle était néanmoins assez irritée, car cela rendrait ses chances de discuter agréablement avec un autre homme assez basses. Ce Hiro avait intérêt à être à la hauteur de ses espérances ! Après avoir échangé quelques mots polis, le jeune homme se leva et s'en alla, surement dans un autre coin de la pièce. Hiro vint alors s'asseoir à sa place, l'air de rien.

"Merci de m'avoir aidé à me débarrasser de lui .. " Elle prit une mèche de cheveux entre deux doigts et l'enroula doucement autour, pensive.

".. Hiro. Moi c'est Mélanie.". Elle se tourna et posa ses yeux sur lui, penchant doucement sa tete sur le coté, ses cheveux tombaient sur son épaules. Les yeux légèrement plissés, Mélanie souriait.

"Qu'est ce qui vous amène en ces lieux, monsieur Hiro ?"
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le samedi 17 septembre 2011, 02:21:53

Je m’assis alors près de la jeune femme, le temps que l’autre énergumène ne décide qu’il était temps pour lui d’aller embêter quelqu’un d’autre, nous permettant de ne plus jouer la comédie. Me détendant légèrement, je souris à la jeune femme qui finit par me dire son nom. Mélanie…

 C’est un bien joli nom, il vous va à ravir. Vous ne devez cependant pas venir du coin.

Souriant en coin, je pris une nouvelle gorgée de mon whiskey avant que mon interlocutrice me demanda ce que je faisais dans ce bar, enfin, de manière beaucoup plus polie. La raison était que je ne savais pas vraiment ce qui m’amenait ici, la quête de plaisir, d’avoir un peu de bon temps, surtout de trouver un sens à la vie pathétique que j’avais sur Terre.  Il est donc évident que je ne lui dirais pas ça, elle se sauverait en courant. Tirant une nouvelle bouffée de ma clope, je fis un tour rapide, des yeux,  de la discothèque avant de répondre.

 Relaxer, je viens tout juste de terminer de travailler, alors je me suis dit que j’avais bien besoin de m’amuser un peu.

Quoique cette réponse n’était pas trop loin de la vérité. C’était le mieux que je puisse faire, j’avais passé ma vie à mentir, à tisser des liens avec les personnes, influentes ou moins, à partir du mensonge. Dire la vérité? Il y a longtemps que je n’avais pas essayé, enfin, sur Terre. Sur Terra, je suis tout le contraire, je me fais des liens en disant la vérité sur mes origines, sur ce que je fais, sur ce que j’ai fait… C’est ainsi que je suis si puissant, et c’est ainsi que je le resterai.

Et vous, qu’est-ce qu’une si jolie fille comme vous viens faire dans un tel endroit, seule? Au fait, laissez tomber le messire,  Hiro suffira

Vidant mon verre, je fis signe au barman de le remplir. Tournant mes yeux vers la jeune femme, et profitant du fait que le barman était là, je lui souris en pointant le verre qui était presque vide.

 Je vous en offre un autre? Quoique je ne veule pas me rendre un peu trop envahissant!

Dans un petit rire, je pris une première gorgée de mon second verre,  puis pris une nouvelle bouffée de ma clope, l’appétit me tenaillait, dû à mon manque de restauration pendant la journée. Alors que je demandai un cendrier afin d’y jeter mes cendres, j’attrapai le paquet de cigarettes, j’en proposai une à la jeune femme.

 Vous en voulez une?

Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le dimanche 18 septembre 2011, 14:44:27
 C’est un bien joli nom, il vous va à ravir. Vous ne devez cependant pas venir du coin.
"Mh, merci :)"

Mélanie ne put s’empêcher de sourire, devant ce compliment. Ou était-ce de la politesse ? Le pensait-il vraiment ? Enfin, ses motivations ne lui importait que peu pour le moment, elle aurait tout le loisir de les découvrir un peu plus tard, enfin, s'il ne la faisait pas fuir d'ici là. Et puis, c'était toujours aussi agréable d’être flattée, encore plus lorsque cela venait d'un homme aussi charmant. Elle hésita à répondre à ses interrogations concernant ses origines. Ce serait lui ouvrir les portes de son passé, qu'elle ne souhaitait pas vraiment évoquer. Préférant laisser le passé où il était, elle se contenta de lui confirmer qu'il avait raison, et qu'elle était étrangère, sans s'y attarder.

 Relaxer, je viens tout juste de terminer de travailler, alors je me suis dit que j’avais bien besoin de m’amuser un peu.
Et vous, qu’est-ce qu’une si jolie fille comme vous viens faire dans un tel endroit, seule? Au fait, laissez tomber le messire,  Hiro suffira

"Changer d'air et se divertir, je suppose que c'est ce à quoi aspirent une grande partie des personnes qui fréquentent ce bar" - dit-elle en riant légèrement. - "Et c'est également ce que je suis venu chercher ici, Hiro - Elle lui adressa un clin d'oeil complice en insistant un peu sur ce dernier mot. Hiro... Ce dernier lui montra le verre qu'elle avait bientôt terminé, lui proposant par la même occasion de lui en offrir un autre, non sans montrer une certaine réserve. Craignait-il de passer pour le fourbe qui tente d’enivrer la jeune femme pour la rendre plus docile ? Cette pensée amusa l’intéressée, qui ne réprima pas un sourire. En ce qui concernait l'alcool, elle connaissait ses limites, qui ne seraient pas atteintes avant quelques verres supplémentaires au moins. Limites qu'elle ne dépasseraient surement pas. Toujours souriante, elle accepta l'offre de cet homme, non sans avoir fini le précédant verre au passage. Elle adorait cette boisson, et n'en perdrait pas une goutte.

Elle ne put cependant s’empêcher de penser à justement ce dont elle venait de penser. Pourquoi n’arrêtait-elle pas de réfléchir, voir des complots ou des tentatives de manipulations dans tout ce que les gens faisaient ? C'était dans sa nature, d’être comme ça, et c'était tout à son honneur, de savoir se montrer aussi prudente, mais ... elle sentait que ça l’empêcherait de s'amuser pleinement, que ce soit maintenant ou toute les autres fois où elle voudra se changer les idées. Avoir une approche différente, avec les gens. Elle accepta volontiers la cigarette qu'Hiro lui tendit, la portant à sa bouche avant de le laisser l'allumer. Elle souffla gracieusement un nuage de fumée, en regardant négligemment en l'air, avant de poursuivre.

"Je me demande ce qu'un homme aussi charmant peut bien faire, dans la vie ..."

Elle posa a nouveau ses yeux bleus sur lui, un léger sourire fixé sur ses lèvres. Elle ne remarqua pas qu'un autre homme, installé à l'autre bout de la salle, les regardait discuter, une lueur mauvaise dans les yeux...
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le lundi 19 septembre 2011, 22:28:57


Elle ne semblait pas vouloir parler de son passé, chose dont je ne pouvais absolument pas la blâmer, tout le monde a son petit secret, je crois même que je ne suis pas vraiment en mesure de faire la morale à qui que ce soit en ce qui attrait à cacher son passé, ou même son présent, à une autre personne.

 Je dirais, pas seulement dans ce club, toute personne sur cette Terre a besoin de se divertir, de changer d’air, comme vous le dites pour pouvoir évacuer toute la pression et le stress que génère le travail.

Réglant les deux verres en même temps, et allumant la cigarette de Mélanie par la même occasion, je souris légèrement lorsqu’elle me demanda ce que je faisais dans la vie. Dans un léger sourire, je répondis.

 Avocat. Eh oui, je défend des criminels.

Je n’avais pas honte de mon métier, au contraire, d’ailleurs, on ne devrait jamais avoir honte de ce que l’on aime faire. Si on a honte de notre métier, c’est qu’on n’aime pas ça et qu’on ferait mieux de changer de travail au plus vite. Certains avocats que je connais ont une certaine gêne à parler de leur métier, car ils savent que c’est mal vu par la société. Cependant, peut-être à mon passé peu reluisant de famille esclavagiste, moi je n’avais pas de mal à vivre avec le fait que les autres de ‘’ notre race’’ ne nous estiment pas. J’ai réussi, et j’en suis fier, point barre.

La base de la manipulation, c’est de faire sentir à la personne visée qu’on ne lui veut pas de mal, qu’elle est en sécurité avec nous, l’amener à baisser sa garde. Pour moi, ce n’était même plus volontaire d’agir ainsi envers les êtres humains; j’avais passé ma vie à les manipuler, alors je ne pouvais plus agir avec une personne normalement, surtout les femmes, je devais les amener à m’apprécier, jusqu’à ce qu’elles découvrent qui j’étais réellement. Même si ce n’est pas nécessaire, je ne peux m’empêcher de manipuler tous ceux qui m’entourent, c’est ainsi que je me suis rendu au sommet de mon art, et c’est ainsi que je vais le rester.

 Et vous? Même si ça devrait marcher, vous ne passez pas votre temps à faire les yeux doux à votre propriétaire en guise de loyer? Quel est votre emploi?  

Je lui souris en prenant une nouvelle gorgée du liquide ambré qui brûlait tout le long de mon œsophage. S’il y avait bien une chose que je ne comprenais pas dans la chimie, c’était bien cette sensation de brûlure que nous avions lorsque nous buvions un verre de liquide à température de la pièce. Laissant tranquillement la fumée de ma cigarette s’évader de la commissure entre mes lèvres, j’avais remarqué l’homme à l’autre bout du bar, même si je lui faisait dos, c’était ça l’avantage d’être dans un endroit comme celui-ci; avec le verre poli et les miroirs, on pouvait avoir une vue panoramique de 360 degrés, soit tant peu qu’on sait l’utiliser. J’avais cependant décidé de ne pas en faire de cas, que si il décidait d’agir je pourrais en tourner à ma faveur. Pour l’instant, je préférais garder mon attention sur la jeune femme. Peut-être irait-ce plus loin que le bar, qui sait?

Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le mardi 20 septembre 2011, 18:59:05
 Avocat. Eh oui, je défend des criminels.

"Oh, un avocat ? Défendre des criminels ? Ça ne doit pas être évident tout les jours, enfin je suppose..."

Inconsciemment, elle avait pris un ton compatissant, presque affectueux. Pour elle, le monde criminel était un monde dangereux, sans foi ni loi, où le plus fort écrase le moins fort. Et par écraser, elle pensait à toute sorte de chose horrible, telle que manipuler, torturer, tuer.. et pour ça, ils ne manquaient généralement pas d'imagination. Sans compter le fait que cela devait parfois être très éprouvant moralement, d'avoir à prendre le partie de la pire des crapules, et de l'aider à s'en sortir malgré les horribles choses qu'il a pu faire. Elle était loin de se douter d'à qui elle avait affaire.. Elle éteignit la cigarette que le jeune homme lui avait passé. Non pas pour une raison personnelle, c'était simplement qu'elle n'aimait pas ceux-ci. Certaine cigarette on un meilleur gout que d'autre..

 Et vous? Même si ça devrait marcher, vous ne passez pas votre temps à faire les yeux doux à votre propriétaire en guise de loyer? Quel est votre emploi?  

"Ho, vilain flatteur" dit-elle, en riant avec légèreté.
"Pour ma part, j'exerce deux activités .. D'un coté, je suis infirmière .." annonça-t-elle, sans le quitter des yeux. Elle savait bien que dans l'imaginaire de certains hommes, c'était une profession qui attisait les fantasmes. Était-ce son cas ? Elle était curieuse de le savoir..
"Et de l'autre, il m'arrive de louer mes services ::)"

Elle ria à nouveau. Avec ce qu'elle venait de lui apprendre d'elle, il devait la prendre pour la pire des allumeuses. Ce qui était, en quelque sorte, le cas. C'était plus fort qu'elle, il fallait que tout ce qu'elle faisait penche vers ça. Prenant le verre d'alcool fraichement rempli, elle en but une longue gorgée. C'était délicieux.

"J'ai quelques dons pour la divination, que je met au service des gens qui le souhaitent."

Elle laissa ses yeux se perdre dans les siens, y plonger avec tendresse .. Sans vraiment s'en rendre compte.. Était-ce un effet de l'alcool ? Ou bien...

Le mystérieux homme n'avait pas quitté le couple des yeux. Visiblement agacé, il se leva en conservant tant bien que mal son calme, et avança en direction de ces deux personnes qui discutaient agréablement. Sans prévenir, il fondit brutalement sur sa proie. Tenant son visage entre ses deux mains, il força Mélanie à accepter son baiser. Révulsée, cette dernière poussa de vives protestations, étouffés par ce baiser, en tentant sans plus de succès de le repousser en arrière.

Son complice, qui était passé complétement inaperçu, n'ayant pas porté attention à leur scène jusque là, se leva également et agrippa Hiro par l’arrière, lui bloquant les épaules entre ses bras et avant-bras. Mélanie ne pouvait pas entendre ce que cette homme chuchotait à l'avocat.

Bah alors, tu ne présente pas ta nouvelle copine à ton vieux copain ?
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le mercredi 21 septembre 2011, 19:23:10

 Oh, ça dépend des jours, et des clients qui nous attendent à l’entrée. Généralement, les criminels sont compréhensifs devant des peines d’emprisonnement, et me laissent faire mon travail. Il arrive cependant à l’occasion qu’un gros imbécile me demande d’en faire plus que ce que je peux. Mais je vous accorde qu’il y a des jours où j’aurais vraiment envie de tout divulguer ce que je sais, le secret professionnel me pèse

Évidemment, pour un homme comme moi, celui que je suis vraiment, je me fou royalement de la vérité, les états d’âme sont pour les faibles, et les remords, pour les lâches qui ne sont pas capable de terminer leur travail.Soulevant ma remarque avec un petit rire, Mélanie me confirma qu’elle n’était pas insensible à mes charmes. C’était plutôt une bonne nouvelle.

Il était étrange, la manière dont elle parlait de son métier, comme si elle voulait créer un certain engouement face à elle, amener les hommes la côtoyant à avoir des pensées plus qu’explicites… Une petite allumeuse quoi. Cependant, elle semblait douée d’une grande intelligence, le fait d’être infirmière en est la preuve; on ne peut pas être infirmière et bête. Seule l’idée du don de voyance me dérangeait un peu. Selon moi, même s’il me plait de savoir exactement le futur qui nous attend, la voyance, les dons de prémonitions, n’existent pas. Cependant, je ne laissai rien paraître de mon scepticisme et lui souris.

 Ce doit être intéressant comme travail, vous devez cependant en voir de toutes les couleurs vous aussi.

J’avais remarqué que l’homme derrière nous s’était rapproché. Je n’étais pas voyant, mais je savais avec assurance ce qu’il allait faire, mais je ne fis rien pour l’en empêcher. Sautant sur sa proie, il força la jeune femme à l’embrasser. Je n’eus même pas le temps de réagir qu’on m’attrapait par les épaules, me forçant à rester assis.

Cette voix.. Je pouvais la reconnaître entre n’importe quelle autre.

 Salut Närü. Encore fâché après l’histoire de la défense? Je t’avais prévenu que je ne ferais rien, tu m’avais déjà roulé.

Soudain, dans le miroir, je vis alors le portier arriver et arracher l’homme de sur Mélanie et lui gueuler de foutre le camp, que le gérant ne tolérait pas ce genre de comportement.

TOI AUSSI, REJOINT TON POTE!

Alors que les deux hommes étaient escortés à l’extérieur par l’homme aux verres fumés, je me levai d’un bond pour vérifier, l’air préoccupé, si la jeune femme n’avait rien.

 Ça va, vous n’avez rien?

Alors que mon visage avait seulement une expression d’inquiétude, mon cerveau tournait à plein régime pour trouver une manière de ramener ça à mon avantage. Surtout qu’il fallait que je me débarrasse de Närü, il pourrait très bien revenir à la charge et même tenter de me tuer, c’était une des possibilités. Soudain, un éclair de génie me frappa comme une balle de 50 tirée à bout portant.

 C’est ma faute s’il vous est tombé dessus… J’en suis vraiment désolé. Ça ne vous dérange pas si je vais prendre l’air quelques instants?

Lui souriant avec douceur, je me levai avant de sortir de l’endroit.

Rapidement, je revis les deux hommes qui tentaient de voler une voiture dans un coin sombre du parking. Fixant le silencieux à mon arme qui m’accompagnait partout où j’allais, je décidai d’attirer leur attention. Cachant mon arme dans mon veston,  je souris à l'idée que ces deux "n'importe qui" n'allaient plus me les casser.

 Les gars, je crois qu’on a laissé notre discussion en plan…

Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le jeudi 22 septembre 2011, 17:22:00
Mélanie était encore un peu sous le choc, devant l'audace choquante de l'homme qui était en train de forcer ses lèvres à l'embrasser. Néanmoins, la stupeur laissa docilement sa place à la colère, que la jeune femme exprima en mordant avec férocité la langue qui se trouvait clandestinement en compagnie de la sienne. La saveur acide et si particulière du sang fit grimacé Mélanie, tandis que l'homme était visiblement en train de souffrir. Il n'eut pas le temps de réagir que déjà, le vigile du bar était venu à la rescousse de la demoiselle agressée, forçant brutalement l'embrasseur chevronné à sortir d'ici, tout en ordonnant à l'homme qui tenait Hiro de faire de même. Tout sourire, il acquiesça.. ça ne présageait rien de bon..

 Ça va, vous n’avez rien?

Est-ce qu'elle allait bien ? Elle n'en était pas sure elle même.. Ce n'était pas la première fois, qu'elle se faisait surprendre de la sorte, mais c'était toujours aussi perturbant à vivre.. Ceci dit, rien ne l'avait blessée, et elle était toujours saine et sauve. Elle acquiesça, d'une voix faible

"Oui, je crois que ça va.. Et toi ? J’espère qu'il ne t’ont pas blessé ?"

 C’est ma faute s’il vous est tombé dessus… J’en suis vraiment désolé.

"Tu n'es pas responsable des actes de telles fripouilles, voyons.."

Peu à peu, elle retrouvait une esquisse de sourire sur les lèvres. La tempête était passé.. Mais pour combien de temps ? L'angoisse persistait à étreindre le cœur de Mélanie.

Ça ne vous dérange pas si je vais prendre l’air quelques instants?

"Non, non, bien sur.."

Elle observa silencieusement la silhouette massive d'Hiro quitter calmement le bar. Ses ongles firent tinter le verre lorsqu'elle le prit, verre dont elle vida ce qu'il restait cul sec. Une idée lui traversa alors l'esprit. Et si ces vauriens revenaient avant Hiro ? Et s'ils profitaient de son absence pour s'en prendre à elle ? Il y avait toujours le videur, mais bon .. rien ne dit qu'ils ne seraient pas armés. Qui sait de quoi ils seraient capable ? La respiration déjà saccadée de Mélanie le devenait encore plus, la panique commençait à la gagner. Après avoir réfléchi quelques instants, elle se leva et marcha en direction de la sortie, elle s'était décidée à rentrer chez elle avant que les choses n'empirent et n’échappent à tout contrôle.

A mi-chemin, elle se ravisa temporairement. Et si l'avocat revenait, et qu'il ne la retrouvait pas ? Il risquerait de s’inquiéter .. ou d’être déçu qu'elle l'ai abandonné, même si les conditions jouaient plutôt en sa faveur. Dans les deux cas, elle n'aimait pas ça .. Elle accosta le barman, et lui demanda

"Si jamais vous revoyez l'homme avec qui je discutais, pourriez-vous lui donnez ceci ? Merci ..."

Elle lui tendit un bout de papier sur lequel elle inscrivit son prénom et son numéro de téléphone, puis repris la route en direction de sa maison. Ses talons aiguilles claquaient sur les marches de l'escalier, et elle avait quelque petite difficulté à se maintenir droite. Elle avait légèrement abusé sur l'alcool, et elle en avait conscience. Elle réussit cependant à ouvrir sa porte sans que la serrure ne lui pose trop de souci, ôta ses chaussures en titubant, qu'elle balança dans un coin du vestibule ( ndla : je ne sais pas si c'est vraiment ce nom la, ou pas xD ) et s'affala sur le canapé, sans oublier de fermer la porte à clef. Un bras ballotait sur le coté, tandis que l'autre était posé sur son front. Elle attendait, avec impatience .. Une impatience qui ne lui ressemblait pas vraiment, en fait.

Son téléphone allait-il sonner ce soir .. ou pas ?
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le vendredi 23 septembre 2011, 19:01:09

Ces crétins avaient mordus à l’hameçon comme deux véritables poissons. Ils croyaient que parce qu’ils étaient deux, et moi seul, ils avaient l’avantage. C’est mal me connaître que de croire que je vais fuir devant deux brutes sans cervelle, pourtant, c’est ce que je fis. Évidemment, ce n’était que pour les éloigner de Mélanie et du regard de quelque curieux qui se hasarderait à regarder notre petit combat.

Caché derrière un bâtiment, alors que les deux autres couraient dans ma direction, j’attendais le bon moment pour agir. Mettant mes gants de cuir, histoire de ne pas laisser d’empreinte, j’attrapai mon pistolet dans mon manteau et fermai les yeux, me concentrant sur la voix et les pas de mes ennemis. Une fois à dix mètres, je me découvris et perçai leur corps de balles, laissant quatre léger sifflements se répandre en écho entre les murs de briques et mortier. J’avais mis l’assassin à la rose au rancart il y avait déjà un bon moment, je ne supportais pas de devoir porter un long manteau et de faire attention à chaque mouvement à cause de la rose qui était cachée dans une poche intérieure du dit manteau. Cependant, il y avait un bouquet, placé négligemment sur le rebord de la fenêtre, laquelle était ouverte d’environ cinq centimètres. Entendant les faibles plaintes des deux hommes, j’ouvris en silence la fenêtre avant de prendre deux roses et la refermer tout en silence, je m’avançai alors vers les deux hommes.

 Il faut toujours se méfier des apparences, elles peuvent être trompeuses. Vous l’aurez appris à vos dépends.

Puis je les exécutai, après leur avoir jeté la fleur sur eux.

Retournant au bar tranquillement, je savais très bien que la police ne trouverait rien, je tuais avec une propreté hors de l’ordinaire, et de toute façon, c’était deux minables, alors ils ne chercheront pas bien longtemps avant de placer ce dossier sous la pile.

Une fois au bar, je fronçai les sourcils en voyant que la jeune femme m’avait fait faux bon. Bon, peut-être était-elle aux toilettes ou me cherchait-elle dehors? Mais mes doutes furent dissipés alors que le barman m’accosta.

 Hé, tu cherches la fille de tout à l’heure? Elle m’a donné ce bout de papier pour toi… Chanceux va!

 Merci

Je pris alors le papier des mains du barman, et pris le temps de boire un autre verre, rien ne pressait après tout, et je voulais savourer mes deux victoires, l’une sur deux vieux ennemis qui ne m’embêteront plus jamais, et l’autre sur la jeune femme, à qui je semblais bien plaire.

La manipulation n’est pas universelle, il n’y a pas qu’une seule manière de manipuler les gens. Cette technique est plutôt du cas par cas; selon le caractère des gens, il y a telle ou telle manière d’agir. Dans le cas qu’il y avait là, j’avais le choix entre ne pas l’appeler ou l’appeler. Un débutant en la matière aurait pris quelques minutes à se remémorer le caractère de la jeune femme, décider de ce qu’il allait faire et comment s’y prendre, car c’est tout aussi important, voire plus important, que de décider ce qui devait être fait pour se rapprocher de la jeune dame. Cependant, pour moi qui avait comme seconde nature un manipulateur, je savais exactement ce que je devais faire et comment m’y prendre pour qu’elle tombe dans mon piège, sans jamais se rendre compte.

Beaucoup des manipulateurs disent qu’ils adorent voir l’expression de leur victime, une fois que celle-ci s’est rendu compte qu’elle s’était faite manipulée depuis le début, pas moi. Le meilleur manipulateur ne donnera jamais une chance à sa victime de se rendre compte que tout ce qu’elle croyait était faux, il lui donnera l’impression qu’elle choisit ce qu’elle fait, qu’il n’est là que pour l’aider, et c’est ainsi que je procède, j’agis sur la lumière, bien confortablement installé dans l’ombre, afin qu’on ne voit jamais mon vrai visage.

Après une heure ou deux dans le bar, à discuter avec des gens, boire un verre et refuser quelques invitations, je finis par sortir du bar avant de prendre place dans ma voiture et me rendre chez moi.

En chemin, j’attrapai mon portable et composai le numéro qu’il y avait d’inscrit sur le bout de papier. Ça sonnait, mais aucune réponse. Comme j’avais prévu, elle était déjà couchée, ou endormie, avant que je n’ai eut le temps de la rejoindre, jusqu’ici tout allait bien.

 Bonsoir Mélanie, c’est Hiro. Je suis vraiment désolé de la tournure des événements, et j’aimerais me racheter. Si tu veux qu’on se voie, appelle moi cette semaine, au 818-366-5543. Bonne nuit.

Puis je raccrochai. Je sentais qu’avec cette femme, pour qu’elle soit folle de moi, je devais jouer les désintéressé, mais qui souhaite quand même avoir un rencard avec elle. C’est pourquoi, durant la semaine suivante, j’ignorai tous ses appels, laissant vibrer mon portable, ou l’éteignant carrément. C’était la manière que j’avais choisie, peut-être était-ce cruel, mais je ne suis pas un enfant de cœur, quand je veux quelque chose, je fais ce qui doit être fait pour l’avoir, point.

Puis, un vendredi après-midi, alors que je travaillais tranquillement sur un dossier, mon portable vibra. Jetant un œil sur le destinataire, je vis son numéro. Jugeant que j’avais déjà assez attendu, j’appuyai sur la touche « accepter l’appel ». Prenant une voix monocorde et cordiale, je répondis comme je le faisais avec tous les autres clients.

 Atayoshi? Oh bonjour Mélanie! Comment vas-tu?


 
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le dimanche 25 septembre 2011, 10:00:31
Toujours allongée sur le divan, elle attendait, elle attendait que cette homme lui passe un coup de fil. Hiro .. Elle se retourna sur le ventre, et plongea la tete dans ses bras croisés, en se demandant pourquoi est-ce qu'elle réagissait comme ça. Elle ne se sentait pas tellement amoureuse de lui, et pourtant .. et pourtant elle réagissait comme si elle l'était ! Si elle n'était pas aussi fatiguée, elle serait surement en train de faire les 100 pas, autour de la table basse et du téléphone. Frustrée, elle se leva d'un bond, avant de perdre l'équilibre et de chuter, sur le canapé ou elle était quelques instants plus tot. Décidément, elle avait pris un verre de trop. Elle se maudit intérieurement de s’être laissée aller à ce point, que ce soit concernant ce derniers verre, ou l'homme avec qui elle avait passé une agréable soirée. Mais pourquoi n'appelait-il pas ?

Mélanie inspira un grand coup, et parvint à se lever sans trop de mal. Elle alla se changer, se déshabillant intégralement, et enfila une nuisette avant de se glisser sous la couette. Elle ne réussit pas à s'endormir tout de suite, par contre. Elle pensait à tout ce qui expliquerait qu'il n'ai pas encore appeler. L'avait-il trouvée désagréable ? C'était une possibilité, bien qu'il n'en ai rien laissé paraitre. Peut-etre que son téléphone ne fonctionnait pas ? C'était encore une autre possibilité, bien réelle. Ou encore, peut etre que les deux hommes lui étaient tombés dessus à la sortie du bar ? Elle se retourna, et s'emmitoufla un peu plus dans sa couette. Non, elle ne devait pas penser à ce genre de chose, ce serait s’inquiéter sans raison. Il devait avoir un contretemps, voila tout. Peu à peu, Mélanie s'endormit, rejoignant un monde à mi-chemin entre rêve et cauchemar, qui empêcha son sommeil d'etre aussi paisible qu'elle aurait aimé qu'il soit...

Le lendemain, Mélanie se réveilla en douceur. Elle n'avait pas spécialement bien dormi, mais elle n'avait pas de quoi se plaindre non plus. Elle regarda autour d'elle, à la recherche de son téléphone .. Mince, elle l'avait laissé dans le salon ! Elle alla le chercher, et se rendit compte qu'on l'avait effectivement appelé, hier soir, et qu'on lui avait laissé un message, qu'elle s'empressa d'écouter. Elle poussa un soupir de soulagement, s'il avait pu appeler c'est qu'il était sain et sauf. Elle reposa le téléphone sur la table. Elle aurait bien aimé l'appeler, mais, elle avait d'autre priorité pour l'instant : un bon petit déjeuner l'attendait.

Après avoir mangé, elle appela Hiro au numéro qu'il lui avait laissé, mais personne ne répondit. Il devait surement etre en train de dormir, pensa-t-elle. Ce n'est pas grave, elle le rappellerait plus tard. En fin d'après midi, elle répéta l’opération, sans plus de succès. Elle commençait à se poser quelques questions.. Peut etre que le travail l'occupait trop pour qu'il puisse la rappeler si tot ? Le lendemain, toujours pas de nouvelle. Elle le rappela trois fois dans la journée, matin, après midi, et soirée, mais il était toujours aussi injoignable. Ou bien faisait-il semblant ? Elle en était persuadée, elle avait déjà eu affaire à ces hommes qui aimaient se faire désirer plus que nécessaire, et laissait mariner les femmes pour mieux se faire aimer. Enfin, c'est ce qu'ils pensaient.

Si c'était une méthode aussi usité c'est que ça devait marcher, non ? Mais pas pour Mélanie. Un homme qui se désintéressait complétement était plus frustrant qu'attirant, et elle préférait nettement passer à autre chose plutot que de passer pour le petit toutou de service. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas supporter. Elle aussi, savait se montrer désintéressée, mais simplement pour se montrer désirable, sur le court terme. Enfin bref, tant pis pour lui... Ce n'était pas les hommes célibataires qui manquaient ici, de toute façon.

Vendredi, en fin de mâtiné, sa supérieur l'appela pour la prévenir que l'internat serait fermé le soir meme, pour des raisons administratives dont elle ignorait elle-meme l’intérêt. Mélanie la remercia de l'avoir prévenue, et lui souhaita un bon weekend. C'était un long weekend, qui s'offrait à elle, et elle se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir faire.. Pourquoi pas un petit séjour à la mer ? Mélanie souriait. Ça allait etre assez amusant. Mais elle devait prévenir quelques amis avant, et voir leurs disponibilité..

Après avoir déjeuner, Mélanie s'empara de son téléphone, et s'ensuivit de longues séries de coups de fil, à droite à gauche, pour tenter d'organiser ça. C'était pas évident, il fallait prendre en compte tout les petits empêchements de chacun pour pouvoir trouver un accord. Composant un numéro, elle tomba sur une voix différente de celui à laquelle elle s'attendait, mais qui lui semblait néanmoins assez familière...

 Atayoshi? Oh bonjour Mélanie! Comment vas-tu?

Hiro .. ? Elle avait confondu le numéro d'un de ses amis avec le sien. Hiro.. Non, elle ne voulait meme pas en entendre parler. Assez froidement, elle lâcha :

"Désolée, je me suis trompée de numéro. Bonne journée."

Voilà. Ça au moins c'était réglé.

Un peu plus tard, dans la soirée, Mélanie se maquillait. Elle était déjà habillée pour sortir, et comptait s'amuser un peu dans ce bar qu'elle fréquentait régulièrement, à la recherche de nouvelles rencontres qui pourraient animer sa soirée. Elle s'était assise au comptoir du bar, et avait commandé un verre de ce fameux Malibu, en attendant souriante qu'un homme ne vienne l'aborder, ce qui ne saurait tarder. En espérant que la soirée soit bonne...
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le lundi 26 septembre 2011, 16:02:19

Les yeux écarquillés par la stupéfaction, la main tenant toujours mon portable au niveau de mon oreille gauche, je ne me rendis même pas compte que la tonalité, signe que la ligne entre les deux téléphones avait été coupée, jouait sa désagréable musique depuis quelques secondes. En fait, en y repensant bien, le mot ‘’stupéfaction’’ n’est pas le mieux employé pour décrire l’état dans lequel je me trouvais à ce moment; j’étais totalement sidéré. Comment avais-je pu mal juger cette femme à ce point? J’avais été lamentable et, au vu de mon expérience dans le domaine, c’était inacceptable. Une erreur de nouveau dans la matière, et non de vétéran! Je rageais en silence dans mon bureau, alors que j’avais totalement arrêté de travailler, j’étais obsédé par cet échec.

Refermant mes dossiers, je passai la journée, ou ce qu’il en restait, à passer des coups de fils, faire des recherches sur la seule chose que je connaissais d’elle; son nom. Il y avait longtemps que je n’avais pas eut à faire ça pour une ‘’victime’’, mon flair me permettant avec précision de décider quelle était la meilleure approche à utiliser. Cependant, avec elle, je ne voulais plus prendre de chances. J’écrivais tout ce qu’on pouvait m’apprendre sur elle; je savais qu’elle travaillais comme infirmière dans la région, j’avais donc décidé de faire jouer mes relations afin d’en apprendre plus sur cette femme aux apparences innocentes.

J’écoutais, j’écrivais, sans vraiment analyser l’information qu’on me donnait, je faisais simplement du ‘’ copier-coller ‘’, l’analyse serait pour plus tard, lorsque je jugerais que j’en aurais assez. Deux heures et trois pages remplies plus tard, j’attrapai un marqueur jaune avant de commencer à surligner les faits récurrents. Une fois cette étape terminée, j’essayai de distinguer le vrai du faux. Apparemment, je n’étais pas aussi loin de cette femme que j’aurais pu le croire; elle fait son innocente pour mieux manipuler les autres, mener la danse et ainsi avoir ce qu’elle désire. Elle voit, elle veut, elle prend, rien de plus simple. La pire chose que je devais me méfier, c’était son esprit analytique, qui apparemment, avait compris ce que j’avais essayé de faire la première fois, je devrais donc sortir le grand jeu du manipulateur, si je la voulais. Le problème, c’était qu’en temps normal, je n’aurais même pas pris la peine de prendre plus d’information sur elle; je l’aurais suivi, histoire de connaître ses habitudes, je lui aurais tendu un piège, une fois sa routine bien installée dans ma tête, dans un endroit où elle se sentait en confiance, j’en aurais tiré tout ce que je souhaitais, puis serais reparti, sifflotant tranquillement. En temps normal, c’était ce que je faisais, mais allez savoir pourquoi, l’idée de l’échec m’avait stimulé, comme si, depuis un moment, je ne trouves personne qui me donnes du fil à retordre, aucun ‘’challenge’’, mais j’en avais un maintenant, et je ressentais cette fébrilité qui m’habitait quand ma vie sur Terre a commencé.

Un fait qui m’avait attiré plus que les autres était son habitation; l’appartement au-dessus du bar dans lequel nous nous sommes rencontrés. S’il y avait donc un endroit où je pouvais la rencontrer, c’était bien là.

Me doutant qu’elle n’y serait pas, je décidai d’aller y faire un tour, m’imprégner de cet endroit, de le connaître avant de pouvoir discuter avec la jeune dame. Garant ma voiture dans le même espace,  je remarquai que, par contre, le portier était le même que la dernière fois. Il faut croire qu’il m’avait reconnu, car il se déplaça d’un pas alors que j’arrivais à sa hauteur, signe qu’il me laissait passer.

Mais il n’était pas seul à y être; elle était là, assise au bar, presque au même endroit que la première fois. C’était râpé, je ne pouvais plus faire l’éclaireur et connaître cet endroit avant de lui parler, sinon je risquais de me perdre dès le début, je devais y aller franco… Encore un autre échec face à ma connaissance de cette femme. Comme si de rien n’était, j’arrivai à côté d’elle, ne la regardant pas, mais un petit sourire aux lèvres.

 Comme première impression, j’ai déjà fait mieux, revenons donc en arrière; Est-ce qu’Hiro pourrait partager votre charmante compagnie?

Un petit sourire amusé aux lèvres, je demandai au barman qu’il me serve un Whiskey sur glace. Non, ce n’était pas drôle, et ce n’en était pas le but. En fait, s’était plutôt l’inverse, je jouais le mec qui tentais de se racheter, pathétiquement avouons le, d’une bourde qu’il avait commise. Si je voulais qu’elle me croie et qu’elle m’accorde une seconde chance, je devais me surpasser, être absolument sûr qu’elle ne se rende pas compte de qui je suis réellement. Une femme de cette intelligence, on ne peut la tromper deux fois, j’ai donc décidé de tirer, je dois m’assurer de viser juste, histoire de ne pas me faire descendre.

Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le mardi 27 septembre 2011, 15:06:17
Mélanie était assise, au comptoir du bar. Un verre de Malibu à moitié vide en main, son regard parcourait la salle dans sa globalité, elle observait les différents hommes qui étaient là ce soir. Et le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il y avait l'embarras du choix. Mais étaient-ils tous vraiment digne d'intérêt ? Ça, c'était moins sur... Elle posa ses yeux sur un brun assis non loin d'elle, auquel elle souriait d'un air faussement timide, baissant parfois les yeux. Sans excès, juste assez pour simuler une faiblesse émotionnelle, tout en l'invitant à venir entamer une discussion avec elle. Elle aussi, aimait manipuler les gens, et s'amuser à changer temporairement de caractère, de voir la reaction des gens..

Mais avant que Mélanie n'ai put entamer une quelconque discussion avec cet homme, une voix s'éleva derrière elle, une voix qu'elle reconnaissait.Lui..? Il ne l'avait donc pas oubliée... Pensait-il pouvoir venir la voir comme si de rien n'était, et se blanchir lui même de ce qu'il avait fait ? Enfin, ce n'était pas grand chose non plus, il l'avait simplement fait poireauter. Mais pour Mélanie, c'était déjà trop. Elle n'était pas vraiment furieuse après lui, pas du tout. Au contraire, elle était plutôt amusée de le revoir tenter de se racheter. C'était une porte qui s'ouvrait, avec au bout du chemin la possibilité de faire de lui un homme docile, et soumis à ses charmes... C'était tentant, mais pas vraiment dans les objectifs actuels de Mélanie.

Non, pour l'heure, elle voulait simplement un moyen de se divertir. Et Hiro le lui apportait sur un plateau d'argent. Pour combien de temps, elle ne le savait pas.. sans doute jusqu'à ce qu'elle se lasse, ou qu'il s'en aille de lui même. Elle n'avait pas l'intention de le ménager, encore moins au vue de la position de force dans laquelle elle se trouvait. Elle poussera son avantage jusqu'à la limite, tout en testant sa reaction. Ce sera surement divertissant. Le beau brun attendra. Elle prit un ton sec, mais sa dureté était légèrement adoucie par le sourire naissant sur son visage.

"Que fais-tu ici, mon cher Hiro ?"
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le samedi 08 octobre 2011, 21:21:31

La manière dont elle me parlait, les mots choisis, le langage corporel que Mélanie utilisait me faisait sourire, intérieurement, bien sûr. Elle semblait si sûre d’elle, sûre qu’elle était trop intelligente pour se faire manipuler, croyant qu’elle pourrait faire de quiconque tentait de la séduire son petit chien… Il était possible, voire même probable, qu’elle ait déjà réussi à tenir un homme en laisse, pouvoir lui faire faire tout ce qu’elle désirait, le simple problème étant qu’elle n’avait jamais tombé sur quelqu’un comme elle auparavant, peut-être oserais-je même dire pire qu’elle, qui a beaucoup plus d’expérience en la matière qu’elle, en l’occurrence moi. Cependant, je devais admettre que ma confiance avait été ébranlée, et que je doutais légèrement de ma capacité à faire d’elle ce que je souhaitais.
 
Mais pourquoi avais-je décidé de faire une telle chose, au lieu de simplement m’en trouver une autre, ou encore la violer par pur esprit de vengeance et la laisser pour morte dans une benne à ordure? Je ne sais trop, elle avait piqué ma curiosité, comme si mon esprit de compétition, face au premier refus, si je peux appeler ça ainsi, s’était éveillé d’un très long sommeil, et que, mélangé à mon orgueil démesuré, ça m’avait fait allumé une idée dans la tête que je ne pouvais même plus éteindre, ni penser à autre chose; je voulais cette femme, peu importe le coût.
 
Comme j’ai souvent dit, j’ai bâti un empire sur Terre, et le pilier de cet empire est le mensonge. Cependant, il y a des moments, comme celui-ci, où mentir ne ferait que me retenir, m’empêcher de m’attirer les bonnes grâces de la personne que je convoitais et donc faire échouer mes tentatives. Je décidai donc de répondre avec franchise à sa question…
 
 Eh bien, je me sentais un peu mal d’avoir agit ainsi avec toi, alors j’ai décidé de venir dans ce bar avec l’espoir de pouvoir te croiser… et peut-être reprendre notre conversation là où nous l’avions laissé, une semaine plus tôt?
 
…Ou presque. J’ai beau vouloir faire un effort pour être plus honnête, mais je ne vais quand même pas laisser tomber mes habitudes, surtout que je ne crois pas être en mesure de pouvoir les oublier. Par ailleurs, je voulais avoir l’air de l’homme sans défense, celui qui serait facilement manipulable.
 
Affichant un petit sourire confiant, je fichai, des deux glaces qui me servaient de paire d’yeux ceux de la jeune femme en avant de moi. Je devais avoir l’air du bon gentleman qui était vraiment déçu de sa propre réaction… Jouer les faibles, c’était ça mon plan.

Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le dimanche 09 octobre 2011, 15:22:41
 Eh bien, je me sentais un peu mal d’avoir agit ainsi avec toi, alors j’ai décidé de venir dans ce bar avec l’espoir de pouvoir te croiser… et peut-être reprendre notre conversation là où nous l’avions laissé, une semaine plus tôt?

Mélanie soupira, intérieurement. Hiro était encore pire que ce à quoi elle s'attendait. Souriant, il paraissait vraiment sincère, dans ses excuses. Ce qui ne le rendait que plus navrant. Était-il si simple d'esprit que ça ? Comme s'il suffisait d’être désolé pour se faire pardonner, même à moitié. Non, dans la vie cela ne se passait jamais aussi facilement... Et accepter ses excuses aurait été une outrageante marque de faiblesse, pour Mélanie. Elle ne voulait pas le laisser croire qu'il avait une quelconque influence sur elle, sa fierté l'en empêchait purement et simplement. C'était elle qui tirait les ficelles, et elle comptait bien en profiter, aux dépends de cet avocat.

"Comment cela se fait-il, que tu n'ai pas pu répondre à mes appels une semaine durant ? Ni que tu m'ai rappelé ? Je comprend que l'on puisse être trop occupé pour répondre, mais tu aurais très bien pu trouver ne serait-ce que cinq minutes, histoire de me donner des nouvelles.. non ?"

Un ton sec, un air vexée, presque blessée. Mélanie jouait la comédie, et cela lui réussissait plutôt bien. Culpabiliserait-il ? C'était ce qu'elle espérait. Il pourrait aussi s'indigner que l'on lui parle comme s'il avait un devoir envers elle, mais c'était peu probable. Et puis cela n'en serait que plus amusant. La jolie brunette n'en restait pas là, et en rajouta une couche.

"Je me suis sentie bien seule, ces derniers jours, et j'aurais aimé sentir une présence masculine et réconfortante près de moi.."

Des yeux humides, comme ceux d'un chiot battu que la fierté empêchait de pleurer. De quoi le faire culpabiliser, et un peu fantasmer aussi, sur ce qu'il aurait put faire avec une proie qui semblait si fragile. Elle n'avait pas clairement dit que la présence dont elle parlait était bel et bien la sienne, mais nul doute qu'il ferait le rapprochement. Elle le savait. A moins qu'il ne soit pas suffisamment futé pour ça, ce qui était tout aussi envisageable, mais dans tout les cas cela ne serait pas des paroles en l'air. Elle n'avait pas encore fini ...

"Mais je me suis faite une raison, je sais que je ne te plais pas autant que toi tu me plais.."

Le regard fuyant, qui refusait de rencontrer celui du jeune homme, elle jouait nerveusement avec une mèche de cheveux, pensive. Elle se mordait les lèvres, comme si elle venait d'avouer l'inavouable. Comme si l'attente de sa réaction était intenable. Elle semblait si bouleversée, qui aurait cru qu'elle jouait la comédie ? Certainement pas cet avocat un peu niais, qu'elle menait par le bout du nez. Enfin, c'est ce qu'elle pensait en tout cas...
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le mercredi 12 octobre 2011, 19:32:30

Alors que mon visage était contracté dans une forme de culpabilité qu’ont les humains, expression que je n’ai jamais vraiment comprise d’ailleurs, le véritable Hiro, caché derrière le masque d’innocence qu’elle pouvait voir, se délectait de voir une femme devenir de plus en plus faible face à moi. Pouvait-elle vraiment être aussi sans défense devant moi, ou est-ce la comédie qu’elle jouait? Enfin, ça ne m’était pas vraiment important, étant donné que je devais garder mon rôle le plus longtemps possible. C’est alors qu’elle me demanda pourquoi n’avais-je pas répondu à ses appels, ou ne serait-ce que donner le moindre signe de vie. Poussant un léger soupir, je laissai ma tête tomber ma tête vers l’avant, découragé.

 Je… Je ne sais trop… Avec mon travail, où je termine très tard, je ne prends pas mes appels… J’ai seulement été imbécile et je me sens coupable.

Elle était chanceuse que je sois dans le rôle du bon gars, car si une femme me disait ce genre de chose, et que je décidais d’être véritablement moi, je l’enverrais paître et me trouverais quelqu’un d’autre à utiliser; on ne m’enchaîne pas à quelqu’un même si elle a un corps de rêve. Mais, il arrive, à certains moments de la vie, où on doit marcher sur notre orgueil et jouer les faibles, les bienveillants qui ont une sainte horreur du mal.

Vint alors le moment dégoulinant d’émotions, où elle m’avouait que je lui plaisais, mais qu’apparemment, je ne devais pas vraiment lui plaire, étant donné de mon attitude lors de la dernière semaine. Une soudaine envie de bâiller me prit, chose que je dus immédiatement réprimer avant qu’elle n’atteigne ma bouche pour terminer sa course d’une gifle en plein visage. Toujours dans mon rôle, mes doigts allèrent se poser à son visage pour la tourner vers moi dans une tendresse infinie. Eux qui ne faisaient jamais ça, on aurait pu croire qu’ils appartenaient à un homme qui avait été tendre toute sa vie, or tout le monde sait très bien que ce n’est pas le cas.

Plantant mes yeux de glaces dans ceux de Mélanie, je lui souris doucement… Ça va aller, Hiro, tu sais que tu peux dire ta phrase sans lui rire au visage, pense qu’elle sera à toi sous peu.

 Si tu crois vraiment que tu ne me plais pas, comme explique-tu le fait que je sois revenu pour pouvoir avoir la chance de te parler, au lieu de simplement me trouver quelqu’un d’autre avec qui discuter?

Détournant légèrement le regard, je fermai les yeux avant de pousser un léger soupir, comme si ce que j’avais à dire me demandait beaucoup de courage.

 Pour un homme qui a mon orgueil, ce que j’ai à dire est dur, mais je vais le faire : Tu me plais vraiment beaucoup… beaucoup plus que ce que tu ne peux imaginer

Je sais que je ne suis pas le seul à avoir à manipuler dans ce genre pour avoir ce qu’il désire. Mais je suis simplement le meilleur du fait de ma non humanité.

Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le samedi 22 octobre 2011, 16:39:59
 Je… Je ne sais trop… Avec mon travail, où je termine très tard, je ne prends pas mes appels… J’ai seulement été imbécile et je me sens coupable.

Mélanie conservait son air attristée, légèrement affligée, mais au fond elle souriait, jubilait presque. La scène mélodramatique qu'elle avait provoqué était tout simplement splendide ! Le désespoir se lisait sur son visage, abattu et mortifié par le regret, pendant qu'il tentait vainement de raviver la flamme qui lui permettrait de conquérir la jeune femme. Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'elle avait un contrôle absolu dessus, et qu'elle s'amusait à faire vaciller la flamme pour mieux l'angoisser. Un jeu auquel elle adorait jouer, surtout lorsqu'elle voyait les réactions des hommes une fois pris dans ses filets, se démenant comme un insecte pris dans une toile d’araignée ... C'en était presque jouissif.

Les doigts de l'avocat vinrent surprendre son visage, qu'il dirigea d'une geste plein d'affection pour pouvoir croiser son regards. L’atmosphère entre les deux manipulateurs avaient radicalement changée, et s'était imprégnée d'une forte nuance romantique. Il ne manquait plus que le diner aux chandelles, et le concerto de violon... Mélanie en fut troublée, brièvement, mais elle parvint à se ressaisir avant qu'il ne poursuive dans ses excuses.

 Si tu crois vraiment que tu ne me plais pas, comme explique-tu le fait que je sois revenu pour pouvoir avoir la chance de te parler, au lieu de simplement me trouver quelqu’un d’autre avec qui discuter?

"Ooooh ..."

Elle soupira son interjection, d'un air étonné, comme si elle ne s'attendait pas à ce qu'il la prenne en défaut, comme si elle n'avait pas pensé à cette possibilité. Comme si elle venait de se rendre compte qu'il pouvait effectivement l'aimer, ouvrant de grands yeux au fond desquelles brillait une lueur d'espoir. Tout était faux, tout était calculé, une mise en scène pour mieux piéger l'esprit malléable et naïf de cet avocat. Et, apparemment, ça avait l'air de plutôt bien marcher, un fait dont Mélanie eu la confirmation quelques instants plus tard, quand Hiro soupira :

 Pour un homme qui a mon orgueil, ce que j’ai à dire est dur, mais je vais le faire : Tu me plais vraiment beaucoup… beaucoup plus que ce que tu ne peux imaginer

C'était la cerise sur le gâteau. Mélanie regardait l'avocat avec intensité, en se mordillant la lèvre inférieur, de plus en plus fort. Non pas que ce qu'il lui ai dit n'ai eu un quelconque effet sur elle, vu qu'elle s'y attendait déjà, mais elle tentait de toute ses forces de refréner une très forte envie de rire, finalement sans grand sucées ...

"Hahahahahahahaha ..."

Ses joues se teintèrent de rose, gênée de lui avoir rit au visage de la sorte, surtout dans un moment pareil. Le pauvre venait tout juste de lui avouer qu'elle lui plaisait énormément, et voilà comment elle répondait ... C'était involontaire, mais cela ne l’empêcha pas de faire preuve de tact, et de s'excuser.

"Je .. je suis vraiment désolée .. c'est que .."

Elle n'avait pas vraiment d'explication à lui fournir concernant cela, en dehors du fait qu'elle se jouait de lui depuis le début. Elle aurait put lui faire croire que l'émotion était trop forte, et que ses nerfs avaient lâchés ... mais non, c'était inutile, elle ne pouvait plus faire marche arrière maintenant. Il l'avait beaucoup amusée, mais il lui serait difficile de tenter de continuer son petit jeu, maintenant. C'était dommage.

Sans la moindre once de pitié, elle prit son sac à main et se leva, laissant Hiro planté là ou il était, sans même lui accorder un regard, ni lui offrir la moindre explication. Passant à coté de lui, elle marqua un léger temps d’arrêt et chuchota tout doucement, juste assez fort pour qu'il puisse l'entendre :

"Comme tu l'as dis toi même .. tu es un imbécile."

Elle reprit ensuite sa marche, faisant claquer ses talons jusqu'à la sortie, sans se retourner. L'air frais de l’extérieur lui paraissait très agréable, en comparaison avec l’atmosphère étouffante du bar, et elle se mit en tête de rester un peu pour prendre l'air avant de rentrer chez elle. Les rues n'étaient pas toujours sure la nuit, Mélanie le savait, et elle se contenta de s'asseoir sur un banc non loin de là, pour rester suffisamment proche de chez elle. Elle prit une grande inspiration et sortit son téléphone, afin d'envoyer un message à une amie à propos du séjour en mer qu'elle préparait. Il y avait encore du pain sur la planche, en ce qui concernait l'organisation. Les joies des plans de dernières minutes ...
Titre: Re : L'art de manipuler [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le lundi 24 octobre 2011, 19:14:49

Les sourcils haussés, l’expression surprise de mon visage, c’est tout ce que la jeune femme put voir  après avoir éclaté de rire. Conservant l’expression que j’avais sur mon visage, j’entendis Mélanie me dire que je n’étais qu’un imbécile, avant de partir. Eh bien, voilà ce qui m’avait échappé, elle tentait de me manipuler, de me faire faire ce qu’elle voulait… Avoir su, j’aurais simplement passé au plan B, avant de m’essayer une nouvelle fois pour la manière douce.

Une fois l’infirmière hors de mon champs de vision, j’éclatai de rire à mon tour, mais plutôt d’un rire satisfait, je dirais même soulagé. En effet, je commençais vraiment à détester jouer les niais trop sincères, et je pourrai désormais être moi, dorénavant.

 Toi, un double whiskey

 Sur glace?

Secouant la tête, je me regardai dans le miroir qu’il y avait au dessus du comptoir où toutes les bouteilles d’alcool étaient apposés, servant de ‘’menu’’ pour les clients qui désiraient plus que juste de la bière. En voyant mon reflet, je vis des yeux qui semblaient briller d’une petite lueur se transformer en deux glaces, où on pouvait y voir la malveillance.

Beaucoup auraient simplement laissé tomber à ce stade, mais pas moi. Je voulais cette femme, et j’allais l’avoir, j’allais simplement opter pour la méthode plus rude. Attrapant mon verre, je regardai le plafond en levant le liquide ambré.

 Merci, Mélanie. Tu as facilité nos rapports, mais pas pour ton bien…

Après avoir vidé mon verre, prenant quelques instants pour la laisser croire qu’elle en avait terminé avec moi, je sortis du bar, attrapant un dossier dans ma voiture puis montai à l’étage supérieur du bâtiment, où résidait la jeune femme.

La porte verrouillée fût bien vite un obstacle de moins sur ma route, la seule chose que je suis vraiment imbattable, c’est l’entrée par effraction sans laisser de trace. Me déplaçant sans bruit, j’arrivai dans la chambre de la jeune femme, qui dormait paisiblement, ne se doutant pas que j’étais là.

M’asseyant sur le lit, dos à elle, je la sentis remuer, se réveillant tranquillement de la perturbation qu’avait causé mon poids sur le lit. Souriant en coin, je décidai de m’amuser un peu. Ouvrant le dossier, je me relevai, avant de commencer à jeter les vingts pages du rapport, une à une, au sol de la chambre à coucher.

 Mélanie Rosenberg, 24 ans, née d’une famille aisée. Tu étais douée à l’école, et, malgré le fait que tes parents auraient très bien pû payer pour tes études supérieures, tu as quand même réussi à obtenir plusieurs bourses qui t’ont permi de faire médecine à l’université internationale de Kyoto. Le reste du rapport est beaucoup de bourrure, mais il reste que, un an après avoir été diplômée, tu t’es retrouvée comme infirmière au lycée de Seikusu…

Je souris en coin avant de m’asseoir une nouvelle fois sur le lit, une fois les papiers éparpillés au sol.

 Oh et une autre chose, t’es vraiment nul dans ce qui est de manipuler.

Un petit rictus.

 Tu n’as rien à craindre de moi, sauf si tu décides de ne pas m’obéir.
Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le mercredi 26 octobre 2011, 20:57:32
Dans un soupir de soulagement, Mélanie rangea son téléphone dans son sac à main. Enfin, tout avait finalement été réglée, ce qui lui enlevait une belle épine du pied. Elle resta assise quelques temps, pensive, à regarder les branches de l'arbre en face d'elle danser au gré du vent. Ses pensées se tournèrent alors brièvement vers cette homme, Hiro, avec qui elle s'était amusée tantôt, et elle ne put réprimer un léger rire ravi. C'était assurément une expérience à refaire, avec une personne différente, le résultat serait sans doute épatant.

Elle se leva, jetant autour d'elle des regards furtifs pour déceler un éventuel danger. Une belle femme esseulée, dans une rue sans témoins, c'était en effet assez tentant pour un agresseur .. Elle rentra chez elle, ses talons claquant sur le sol au rythme de ses pas vifs. Ses chaussures atterrirent dans un coin du hall d'entré, et son premier réflexe fut de s'affaler sur le canapé. Cette soirée avait été riche en événement, et elle se sentait bien fatiguée .. Elle força son corps à se relever, et prit une douche courte, profitant néanmoins assez longtemps de la délicieuse sensation de l'eau chaude tapotant sur sa peau. Elle se sécha rapidement, glissa une fine nuisette couleur lilas sur son corps nue, enfila un petit shorty noir, et s'enfonça profondément sous sa couette pour une bonne nuit de sommeil ! Enfin, c'est ce que Mélanie pensait ..

Un peu plus tard, dans la nuit, elle sentit que quelque chose se tenait prés d'elle dans son lit. Encore endormie, elle ouvrait doucement les yeux, et ne paniquait absolument pas. Ce qui n'allait pas tarder à arriver ..

 Mélanie Rosenberg, 24 ans, née d’une famille aisée. Tu étais douée à l’école, et, malgré le fait que tes parents auraient très bien pû payer pour tes études supérieures, tu as quand même réussi à obtenir plusieurs bourses qui t’ont permi de faire médecine à l’université internationale de Kyoto. Le reste du rapport est beaucoup de bourrure, mais il reste que, un an après avoir été diplômée, tu t’es retrouvée comme infirmière au lycée de Seikusu…

Ses yeux s'écarquillèrent brutalement, elle faillit s'étrangler sur place, surprise.

" H-Hiro !!?? "

Ça pour une surprise, c'était une sacrée surprise, elle n'en revenait toujours pas. Elle perdit ses moyens l'espace de quelque instant, le temps que son cerveau s'adapte à la nouvelle qu'il venait de lui assener.

 Oh et une autre chose, t’es vraiment nul dans ce qui est de manipuler.

 Tu n’as rien à craindre de moi, sauf si tu décides de ne pas m’obéir.

Elle n'avait toujours pas pris conscience de la situation, trop choquée pour penser à quoi que ce soit.

" Je .. je .. "

Peu à peu, elle reprit connaissance de son environnement. Sa présence étonnante ici, les feuilles qu'il avait éparpillé, les informations qu'il avait sur elle, ses menaces .. Les événements s’arrangèrent au fur et à mesure dans sa tête pendant deux bonnes minutes, au cours desquelles elle ne saisissait absolument rien de ce qu'il se passait. Hiro .. Il se trouvait là, en face d'elle, un sourire rayonnant de malice aux lèvres. Elle cligna brièvement des yeux, reprenant pleinement possession de ses capacités, avant de lui balancer à la figure la tonne de questions qui s'accumulaient dans sa tête.

" Où as-tu trouvé toute ces informations !? Pourquoi t’intéresse-tu à moi !? Qu'est ce que tu compte me faire !? Et bon sang, mais qu'est ce que tu fiche dans ma chambre !!?? "

Elle ne se rendit compte que trop tard qu'elle en faisait peut-être un peu trop, au vu de sa position, et elle s'en mordait les lèvres maintenant. La panique qui était absente de ses paroles tantôt, commença à s'immiscer vicieusement dans son esprit, à l'étreindre, l'étouffer. Un profond malaise s'empara d'elle, désagréable au possible, sa respiration se faisait haletante, difficile, ses yeux bougeaient constamment d'un coin à l'autre de la pièce, incontrôlable. Elle releva sa couette jusqu'au menton, comme pour se soustraire maladroitement à sa vue. Elle se sentait comme une animale acculée, impuissante. Elle avait peur...
Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le jeudi 27 octobre 2011, 19:28:33

C’est fou comment une personne peut perdre toute son assurance, tous ses moyens, quand elle se rend compte qu’elle n’avait pas du tout prévu un incident qui était pourtant évident. C’était ce que je pouvais voir dans les yeux de Mélanie; tant elle avait l’air confiante et forte il y a quelques heures, au bar, tant elle pouvait avoir l’air d’une petite fille apeurée, maintenant, dans son lit, c’en était presque fascinant. C’était la raison qui me faisait endurer la présence des humains tout autour de moi, les émotions qu’ils ressentent lorsqu’ils se font piéger, surprendre, ça les rend… vivant.

Ignorant toutes ses questions, elle devait avoir comprise que je n’étais pas celui que j’avais prétendu être, les fois où nous avions discuté.

 Je dois admettre… je suis rouillé dans l’art de la manipulation, j’ai compris que la corruption me faisait sauver beaucoup de temps… Faudrait que je recommence à m’y mettre plus sérieusement.

J’émis un léger rire, alors que je la voyais tenter de se mettre à l’abri sous ses couvertures.

 Mélanie… Plus je te regarde, plus je vois une simple gamine… Tu crois vraiment que tes couvertures vont pouvoir t’aider? Tu es seule ici…

Ma main droite glissa sous son menton, comme je l’avais fait auparavant, au bar, mais cette fois, c’était légèrement plus rude, je la forçais carrément à me regarder, à plonger ses yeux dans les deux glaces qui me servaient de pupilles, un petit sourire satisfait aux lèvres.

 Si tu n’avais pas réagit comme ça, il y a quelques heures, tu aurais pu te sauver de cette situation… Aussi brillante puisse tu être, tu ne l’es pas assez pour m’échapper. Détends-toi, le stress que tu éprouves est tout à fait superflu et inutile.

Bientôt, elle serait mienne, mais je ne devais pas trop forcer la note, elle devait premièrement se détendre. Pas pour une raison particulière, je déteste voir une femme si tendue, et d’ailleurs mon pouvoir marche moins bien sur les gens sous l’influence du stress. Pourtant, le plus étrange, je pouvais, à l’aide de mon don, amener les gens à se calmer.

Voyant qu’elle arrivait à se calmer, je souris, satisfait. Glissant légèrement ma main contre sa joue, je la regardais avec intensité.

 Bon, tu vois? Ce n’est pas si compliqué. Désormais, tu es à moi. Mais tu n’as pas à t’en faire, je n’ai pas l’intention de te faire du mal, au contraire même, tu pourrais très bien apprécier ce que j’ai en réserve pour toi...Envie de voir ce traitement spécial?

Je me suis toujours imaginé mon pouvoir comme étant un poison qui se répand dans l’organisme de ma victime, forçant chaque cellule à devenir esclave de mes envie, détruisant chaque parcelle de volonté pour qu’il ne reste plus rien, plus qu’une coquille vide obéissant à mes caprices, un lac sans perturbation, me reflétant…

Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le dimanche 30 octobre 2011, 15:37:43
Mélanie avait peur, elle était littéralement tétanisée, maladroitement cachée par sa couette. Et l’atmosphère sombre, aussi silencieuse qu'affolante, était loin de la calmer. La pièce était plongée dans le noir le plus total, à l'exception de la lumière des lampadaires, situés dans la rue, qui filtrait par la fenêtre et éclairait faiblement le visage d'Hiro en contre-plongé, lui donnant un air terriblement machiavélique ...

Elle n'osait même plus respirer, de peur de briser le silence, et d'attirer sur elle des ennuis bien plus sinistre encore. Malheureusement pour l’infirmière, les ennuis était bel et bien là, devant ses yeux, incarnés par l'avocat dont elle s'était allégrement moqué sans se soucier des conséquences. Et elle allait devoir répondre de ses actes ...

Mélanie sursauta à l'entente du rire d'Hiro, léger et sarcastique, et monta inconsciemment sa couette jusqu'au niveau de son nez. Il traitait la jeune femme de gamine, et au fond, il n'avait pas tort du tout. Elle était prise d'une peur panique, et ne parvenais plus à garder son sang froid. Difficile d'établir des raisonnements censés dans ces conditions ...

Seule ... Les yeux de Mélanie s'écarquillèrent de plus belle en entendant ce mot. Oui, elle était seule, misérablement seule, face à cet homme qui provoquait en elle cet incontrôlable et étouffante sensation de peur ... Au fond, elle n'avait aucune raison d'avoir peur après tout, il ne s'était pas montrer hostile, ni méchant, et encore moins brutal. Il était simplement en train de lui rendre une petite visite de courtoisie ... n'est-ce pas ?

En tout cas, c'est à cette idée qu'elle tentait désespérément de s'accrocher, qu'elle se ressassait pour tenter de se calmer. Il ne comptait pas lui faire de mal, il ne comptait pas lui faire de mal ... Il voulait simplement s'expliquer avec elle concernant les précédents événements, voilà tout ... Mais pourquoi être entré par effraction et l'avoir surprise dans son sommeil, dans ce cas !? Elle ne parvenait pas à conserver son sang froid, sa présence la mettait trop mal à l'aise pour ça, et ses yeux ... Ses deux orbes, aussi froid que la glace, qui ne présageait rien de bon quant à la tendresse de son coeur, la faisaient tellement frissonner que les siens étaient devenu fuyant, ne souhaitant absolument pas croiser son regard ...

Ce qui ne semblait pas être de l'avis d'Hiro. Ses doigts s'emparèrent du menton de la blonde, effrayée et impuissante, et il la força à regarder ses yeux bleus, ce qui la fit frémir de plus belle. Elle commençait à sérieusement détester la tournure des événements, d'autant plus quand l'avocat lui fit remarquer qu'elle aurait très bien pu s'en passer, si elle avait réagit différemment. Tout était sa faute, apparemment, et elle en prenait peu à peu conscience, mais légèrement. Ce n'était pas elle qui rendait d'effrayante visite nocturne au gens !

Étrangement, alors qu'il lui intimait de se calmer, Mélanie sentait sa respiration perdre de l’intensité, son cœur qui battait la chamade commençait à ralentir la cadence. Elle était toujours mise assez mal à l'aise par les événements, mais la panique qui la tenaillait semblait relâcher progressivement son étreinte. Malgré la situation, elle se sentait ... presque sereine. Y comprit lorsqu'il affirma sans ciller qu'elle était désormais à lui. C'était vraiment troublant...

Hiro lui demanda si elle voulait voir le traitement qu'il avait spécialement préparé pour elle, et elle lui répondit d'une voix faible et plaintive, avec un lucidité qui l'étonna elle même.

" Non, je ... j'aimerais que vous me laissiez seule, chez moi ... que vous partiez ... s'il vous plait. "

Car elle croyait l’être, oui, en répondant cela. Elle ne se rendait même pas compte de la naïveté de ses propos ! La peur avait décidément coupé court à sa raison ...
Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le lundi 31 octobre 2011, 20:53:44

Le sentiment de peur qu’il y avait dans ses yeux nous rendait vivants, tous les deux. Il n’y a rien qui permette à une personne de se sentir aussi vivante que lorsque l’adrénaline cours dans son corps, comme si tout semblait se passer au ralenti. Dans le corps de la jeune femme, l’adrénaline courrait grâce à la peur. Pour ma part, l’excitation du moment, la satisfaction d’avoir près de moi une femme aussi dépourvue de tous ses moyens étaient les causes de l’adrénaline en moi…

Un nouveau petit rire ironique sortit de ma bouche alors qu’elle tentait de se sauver en me demandant de partir, de la laisser tranquille. Si j’étais entré ici par effraction alors qu’elle dormait, si j’avais assemblé toutes ces informations sur elle, ce n’était certainement pas pour lui foutre une bonne frousse et foutre le camp quand elle me le demandait. Non, j’avais autre chose de plus intéressant en tête.

 Tu ne crois pas ce que tu dis… Une fille aussi brillante comme toi le sais très bien que je suis allé beaucoup trop loin pour reculer…Continues à te détendre…

Alors que ma main était toujours contre son visage, sa jumelle inverse glissa sous les couvertures agrippant sans force la cheville droite de l’infirmière, tout de même assez serré pour ne pas perdre l’étreinte qu’elle avait lorsque la jeune femme tenterait de s’en défaire, chose qui arriva rapidement avec frénésie, qui fût rapidement calmée.

 Comme dit, je n’ai aucune intention de te faire du mal, je veux seulement passer un bon moment avec toi, et je suis sûr que tu vas apprécier aussi…

Quand je force trop la note sur mon pouvoir, quand je l’utilise trop longtemps ou encore à intensité trop forte, il arrivait que mon corps s’épuise, et qu’il ne soit plus en mesure d’apporter le pouvoir jusqu’à ma victime. Dans ces cas là, j’amenais ma seconde main à entrer en contact avec le corps. Ainsi, j’arrive à garder assez d’intensité pour faire de ma victime le parfait petit zombie.

Mon visage se rapprocha alors subitement de la jeune femme avant de déposer mes lèvres contre les siennes, lui insufflant de se laisser faire, et même de me rendre ce que je lui donnais.

Dès que je l’avais vu, la première fois au bar qui se situait tout juste sous nos pieds, je savais qu’elle allait devenir mienne, que ce soit pour une nuit ou encore pour quelques temps, que je me lasse de jouer avec la jolie infirmière qui se croyait plus intelligente que tous les autres. La seule chose dont je n’avais pas prévu, c’était la manière dont tout ça s’était déroulé, et il y avait deux explications à l’échec de ma manipulation; j’étais rouillé et en plus je n’avais même pas fait de recherches sur elle, en gros, j’avais été impulsif, et c’est ce qui avait causé mon échec.

Enfin, c’est un échec technique, car je vais quand même recevoir ce que je veux, mais cependant, avec une méthode un peu moins orthodoxe…

Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le dimanche 06 novembre 2011, 09:56:28
L'avocat répondit à sa remarque par un sadique éclat de rire, léger et ironique, ce qui fit sursauter Mélanie, qui poussa un petit cri apeuré, surprise. Cela eut aussi pour effet de la faire tomber de son petit nuage, la ramenant à la réalité de la situation, et elle prit conscience de la stupidité de sa réaction, aussi puérile que naïve. Hiro confirma également ses craintes, affirmant qu'il n'avait pas l'intention de reculer, bien au contraire même. Les yeux baissés vers son lit, elle eut du mal à déglutir. Elle avait l'impression d’être tombée dans un mauvais rêve qui a mal tourné, un cauchemar, dont elle se réveillerait bientôt, sans doute ...

Tout du moins, c'était la nouvelle idée qui lui était passée par la tête pour le moment ... Et elle fut effroyablement surprise de sentir quelque chose venir lui attraper fermement la cheville ! Elle n'avait pas remarqué cette main qui s'était faufilée sous ses draps, elle en cria de stupeur lorsqu'elle entra en contact avec ses jambes. Son premier réflexe fut de jeter sa couverture au loin, pour mieux se rendre compte de ce qui venait de la prendre. Et lorsqu'elle vit que c'était Hiro qui tentait de s'emparer d'elle, Mélanie perdit la moindre once de son sang froid ...

Avec une fougue insoupçonnée, elle se débattit de toute ses forces, tentant de se soustraire à son étreinte. Elle agitait ses jambes dans tout les sens, donnait des coups de talons et de genoux sur l'avant bras de l'homme. Sa tête s'agitait également, incontrôlable, sa chevelure flottait avec vivacité autour d'elle, lui brouillant la vue et la faisant paniquer davantage. Mais peu à peu, elle parvint à retrouver son calme. Elle gesticulait toujours, mais avec de moins en moins de force, étrangement encouragée par la voix paisible de l'avocat.

Lorsqu'elle cessa enfin de s'agiter, il s'approcha d'elle et profita de l'occasion pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. Mélanie voulait, instinctivement, le repousser en arrière, refuser le geste de cet ignoble personnage, mais elle n'y parvint pas. Au contraire, tout son corps semblait l'accepter, elle en vint même à le lui rendre sans hésiter, avec une passion naissante. Finalement sa volonté aussi s'inclina face à la situation, et elle se jeta littéralement au cou de l'homme pour un langoureux baiser. Elle le fit tomber sur le lit et se positionna sur lui, une main placée derriere sa tête, elle l'embrassait avec fougue, sa langue dansant follement autour de la sienne, piégée dans l’étreinte de leur embrassade.

Soudain, elle sentit un léger changement dans sa perception des choses. Un peu comme un somnambule qui s'ignore, et qui se réveille d'un coup en plein milieu de la rue, et qui se demande ce qu'il faisait là. Elle n'avait rien oublié et avait toujours conscience de ce qu'il se passait, par contre. Seulement, elle ne savait pas pourquoi elle avait réagi comme ça, et l'indignation commençait à pointer le bout de son nez ... D'un geste plein de haine, elle mordit férocement la langue de l'homme qui s'était invitée entre ses lèvres. Le gout acide du sang lui fit tirer la grimace, mais elle n'en tint pas compte bien longtemps. Elle venait de prendre de gros risque, et savait qu'elle n'avait plus le droit à l'erreur maintenant. Elle ne donnait pas cher de sa peau s'il en venait à reprendre le dessus, mais elle ne comptait pas le laisser faire, ça non. C'était elle ou lui. Elle se releva avec agilité, laissant cet événement surprise faire son effet sur Hiro, et se dirigea vers la cuisine. C'était surement l'endroit où elle aurait le plus de chance de pouvoir se défendre ...
Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le mardi 08 novembre 2011, 19:32:27


Enfin! Maintenant je pouvais crier victoire. La volonté de cette femme était de loin la plus coriace que j’ai eut droit d’affronter, mais celle-là non plus, n’est pas invincible. La jeune femme s’était carrément jeté sur moi pour me rendre le baiser que j’avais entamé, enroulant sa langue autour de la mienne, me forçant même à m’allonger sur le lit, elle par-dessus mon corps. Me laissant emporter par le moment, mes mains avaient quitté la peau pour venir caresser sa taille, par-dessus le tissu de son pyjama. Grosse erreur que je reconnus vite dû au changement d’attitude de ma partenaire. La douleur de se faire mordre la langue, jamais je n’aurais su qu’elle était si grande, tellement que ça m’en arracha une plainte lourde. Heureusement qu’il y avait du bruit en bas, le bar n’ayant pas encore fermé ses portes.


Elle avait fui, mais pas de son appartement, elle semblait être dans la cuisine, que je jugeais à ma mémoire photographique et des bruits de pas qui allaient dans cette direction.


J’étais épuisé, mon pouvoir m’avait toujours semblé être infini, mais c’était faux. Enfin, en terme de puissance, c’était vrai, je pouvais convaincre qui ou quoi que je voulais, dépendamment de mon niveau de concentration, mais pour la longévité, on aurait dit que mon pouvoir se basait sur mon endurance physique, et là, j’avais atteint ma limite physique de ce que je pouvais endurer. C’était… humiliant que de devoir se rabattre sur un plan qu’il y avait des années que je n’avais pas utilisé…


Me relevant, j’allai rejoindre, sans bruit, Mélanie dans la cuisine. Elle ne m’avait pas entendu arriver et farfouillait avec désespoir dans le tiroir où elle rangeait tous ses couteaux qui aurait pu lui servir d’arme. Cependant, moi j’en avais une arme. Appuyant le bout de mon canon contre sa nuque, je descendis le marteau de l’arme

*Cric!*

 Tu ne trouveras pas de couteau, Mélanie. Tu ne te rappeyes pas? Hier soir tu yes a tous utiyisés pour faire ye dîner, et yes a yaissés dans ye yave-vaisseye, te disant que tu ye partirais ce matin, chose que tu as oubyié de faire d’aiyeurs… C’est terminé maintenant.


Ma langue semblait bien amochée, elle paiera pour ça, c’était quelque chose que je m’étais promis… J’aimais bien jouer avec le mental de mes victimes, pour qu’elles puissent voir à quel point mes actes étaient déjà planifiés dans leur vie… Elle allait probablement prendre quelque chose, une fourchette par exemple, mais je ne lui laissai pas le temps, et la frappai avec le bout de mon canon.


Rattrapant rapidement le corps qui tombait de Mélanie, inconsciente, j’allai l’asseoir sur son divan, devant la télévision, puis sortis de l’appartement, chercher une mallette dans ma voiture. Personne n’avait rien remarqué ni entendu, s’était parfait, maintenant, retour dans l’appartement.


Même sur Terre, les herbes médicinales terranides faisaient leur effet, presque instantanés même… Une feuille couleur sang sur ma langue et la trace de morsure disparut graduellement. Cette sale feuille était de loin la meilleure chose pour réparer les dégâts, mais bon sang ce qu’elle était douloureuse! Serrant les dents et les poings, je n’émis qu’un petit gémissement alors que la plante faisait son effet. La retirant comme on retire un bandage d’une plaie, je mis la feuille utilisée dans un sac de plastique avant d’en mettre sur la blessure de la brune, puis retournai chercher une seringue dans ma mallette.


Ahh, ce bon vieil aphrodisiaque, rose translucide. Il ne m’avait jamais laissé tombé. Alors qu’elle était encore inconsciente, je lui injectai le tiers de la seringue dans les veines et attendit qu’elle se réveille, assis en face d’elle sur une chaise de la cuisine que j’avais ramené, ma mallette fermée à cotée de moi, les bras accoté sur le dossier de la chaise.

Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le vendredi 11 novembre 2011, 12:25:48
Arrivée en face du placard, Mélanie se mit à fouiller avec affolement les tiroirs à la recherche d'un couteau. Elle ne savait pas ce qu'elle en ferait, et doutait même d'avoir le courage de l'utiliser, mais le simple fait de l'avoir en main la rassurerait. Et, pour le moment, c'était tout ce qu'elle voulait. Se rassurer. Se dire qu'elle n'était pas en danger, que ce cauchemar se terminerait sans encombre. Peut être qu'en la voyant armée, Hiro y réfléchirait à deux fois avant de poursuivre ses manigances, peut être même qu'il verrait qu'il ne parviendrait plus à rien, et s'en irait, tout simplement ? C'était ce qu'elle espérait, au plus profond d'elle même ... Le problème, c'était qu'elle ne trouvait pas ce qu'elle cherchait ! Et que l'angoisse et la panique commençait à sérieusement la chambouler.

Un déclic sonore se fit entendre, suivit de la sensation d'un objet froid et métallique sur sa nuque. Il n'y avait aucun doute possible, c'était une arme à feu qu'il pointait sur elle. Mélanie se sentait de plus en plus affolée, et terrifiée, prise au piège. Elle avait mal jugé la situation, elle avait fait un mauvais coup ... et maintenant, elle en payait les conséquences. Elle avait perdu, tout simplement. Et sa vie se trouvait maintenant entre les mains de cet homme, qui pointait sur elle un revolver menaçant. L'avocat ne lui laissa pas le temps de s’apitoyer sur son sort plus longtemps, un choc violent à la nuque la fit subitement perdre connaissance ...

Plusieurs dizaines de minutes plus tard, la jeune femme ouvrit les yeux, tirée de sa léthargie forcée. Allongée sur le divan de son salon, les membres engourdis, elle mit quelques secondes à se remémorer les précédents évènements, durant laquelle elle parcourait la pièce du regard. Une expression de peur panique ternit son visage lorsqu'elle vit l'homme assis face à elle, la regarder avec un léger sourire satisfait. Hiro ... Elle se redressa vivement, effrayée, avant de s'allonger tout aussi rapidement, une main posé sur son front, en proie à une affreuse migraine. Sans doute les residus de sa perte de conscience.

" Ah, ma tête ... "

Mélanie releva ensuite lentement la tête vers l'avocat, grimaçant encore un peu sous l'effet de la douleur. Elle se demandait pourquoi il l'avait ainsi frappé, et surtout ce qu'il comptait faire d'elle, maintenant. Quoique pour la première, la réponse était certainement liée à l'état de sa langue. Un bref sourire apparut sur ses lèvres, en repensant à cela, qui s'effaça aussitôt lorsqu'elle croisa le regard froid d'Hiro, et elle déglutit avec une certaine difficulté. Elle était quand même dans une situation assez délicate ...

Son attention se porta ensuite sur la culotte en dentelle qu'elle portait. Elle ne l'avait pas vraiment senti jusque là, d'autre choses préoccupaient davantage son esprit, et elle fut énormément surprise de constater que son sous-vêtement était complétement humide ! Elle porta une main à son entrejambe, effleurant du bout des doigts ce tissus imbibé, et n'eut pas de mal à se rendre compte que c'était sa propre cyprine qui en était la cause. Pire encore, le contact avec son intimité éveilla en elle d'exquise sensations d'excitation, bien au delà de ce qu'elle ressentait usuellement !

Presque inconsciemment, ses doigts continuèrent de caresser les motifs en dentelle, stimulant par la même occasion son désir qui s'intensifiait au fur et à mesure. La température de Mélanie monta en flèche, elle avait de plus en plus chaud, ses joues et ses oreilles rougissaient à vue d'oeil. La panique commençait à la gagner quand elle se rendit compte qu'elle ne se maitrisait plus du tout, et elle adressa un regard inquiet à Hiro.

" Que ... Que m'arrive-t-il !? Qu'est ce que tu m'as fait durant mon sommeil !? "
Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Hiro le vendredi 11 novembre 2011, 19:03:03


 Voilà la belle aux bois dormant qui se décide à se réveiller, et sans même le prince pour l’embrasser, quel gâchis…


Je souris en coin, la regardant se relever au travers de mes lunettes, les deux bras croisés, toujours accotés sur le dossier de la chaise, que j’avais tourné pour être assis à contresens de celle-ci. On pouvait aisément voir la cyprine qui avait imbibé toute sa culotte, un excellent indice que cette fois-ci, c’était bel et bien terminé, elle était désormais à moi. Elle osa cependant pousser les limites, alors qu’elle avait remarqué elle aussi la situation dans laquelle son corps se trouvait et, tout en se caressant, elle me demanda, d’un air désespéré mélangé avec l’irrésistible son de l’envie, ce que je lui avais fait. Comme une image vaut mille mots, sans ouvrir la bouche, je me penchai pour attraper la seringue et la balancer entre mes doigts sous ses yeux.


 Tu n’es pas la seule à avoir des notions en infirmerie, ou encore en corps humain. Je tairai la nature de ce produit, tout ce que je peux te dire c’est que tant que tu n’auras rien pour satisfaire cet appétit grandissant, ça agira comme une torture, un véritable supplice.


Un nouveau rire léger sortit de ma bouche, mais cette fois, il n’était pas sarcastique, c’était de l’euphorie d’avoir enfin eut le dessus sur cette femme qui avait tenté de se jouer de moi, qui avait résisté du mieux qu’elle pouvait à mon pouvoir. Ce n’était pas vraiment une vengeance pour ce qu’elle m’avait faite, mais bien un exemple de ce qui arrivait à ceux qui tentaient de me tenir tête, et même d’arriver à surpasser mes capacités. Mais je n’étais pas en reste quand on parle de leçon. J’avais appris, à mes dépends, que je n’étais pas invincible et que mon pouvoir n’était pas illimité… J’allai devoir l’utiliser avec parcimonie à l’avenir.


Mais, pour le moment, j’avais gagné. Peu importe les échappatoires possibles, elle restait quand même avec l’aphrodisiaque en elle et, tôt ou tard, elle finira par céder. Sûr que si elle m’échappe, ce ne sera pas sur moi qu’elle se jettera, mais ça reste qu’elle ne verra jamais plus un homme de la même manière, je vais l’avoir marqué, plus que n’importe quel supplice physique. L’abstinence alors que l’envie est présente, c’est pire qu’un millier de coup de fouets, je ne l’ai jamais vécu, mais j’ai souvent utilisé cette méthode pour arriver à mes fins. Et ça marche.


 Cesse de lutter, Mélanie. C’est terminé. Tu t’es très bien défendue, mais personne n’arrive à me surpasser. Fais-toi une fleur, accepte ce qui vient d’arriver et laisse le sérum filer en tes veines, laisse le t’envahir et tu connaîtras la meilleure sensation que tu n’aurais jamais pu connaître… Laisse-toi me vouloir.

Titre: Re : L'art de manipuler...Mon oeil! [PV: Mélanie]
Posté par: Mélanie Rosenberg le jeudi 12 juillet 2012, 13:58:39
L'état d'excitation dans lequel était Mélanie s'intensifiait de seconde en seconde, devenant de plus en plus incontrôlable, petit à petit. Ses doigts avaient eu le malheur d'effleurer le tissu de sa culotte, maculé de cyprine, un simple frôlement, mais dont les sensations lui parurent tellement délicieuse et légère qu'elle ne pu s'empêcher d'en vouloir plus. Et maintenant, elle ne parvenait plus à s'en défaire, caressant les formes de son intimité qu'elle moulait, accroissant son excitation, en proie à un insatiable désir. Sa respiration devenait haletante, entrecoupée de faible gémissement, incapable de retrouver possession de ses moyens, s'offrant malgré elle un plaisir indécent sous les yeux ravis de son geôlier. Elle voulait s'arrêter, de toute ses forces, mais l'envie et l'excitation la subjuguait complètement

Elle parvint néanmoins à voir ce dont il s'agissait. Une seringue, dont le contenu avait du lui être injecté, très certainement un puissant aphrodisiaque, au vu de la description qu'Hiro lui en avait fait. Le regard inquiet de Mélanie croisa celui plus amusé de l'homme. Si ce qu'il disait était vrai, elle n'avait aucun échappatoire possible, elle serait condamnée à subir les effets de ce stimulant sexuel jusqu'à ce qu'ils ne s'estompent. Et cela ne la rassurait absolument pas.

" Gnmmmmh !! "

Elle serrait les dents, mais ne put réprimer un gémissement de plaisir lorsque la pulpe de ses doigts caressa de manière plus soutenue son bourgeon de plaisir. Ça lui faisait un bien fou... et elle ne pouvait plus s'arrêter, elle en voulait plus, encore plus, en proie à une intense libido, elle était sur le point de perdre complètement le contrôle de sa volonté, sur laquelle elle n'avait déjà plus grande influence. Des idées folles, indécentes, lui traversaient l'esprit, l'excitant davantage, tandis que ses doigts n'obéissaient plus qu'à une chose, aux pulsions provoquées par ce terrible produit.

Mélanie était désemparée, complètement perdue. Le plaisir affaiblissait sa lucidité, elle avait de plus en plus de mal à se concentrer sur autre chose que sur la douceur du tissu et sur la sensibilité de sa vulve stimulée. Elle se disait que tout était fini, qu'elle ne pouvait plus lutter, cette homme avait pris le dessus et était parvenu à lui imposer sa volonté. Il avait même jugé inutile de l'attacher, il savait donc pertinemment que la partie était finie, ce qui accentuait le désespoir perceptible de Mélanie, qui lui adressait d'implorant regards.

" Hi... Hiro... " souffla-t-elle, entre deux gémissements.

Toutes ses pensées étaient dirigées vers lui. La plupart concernait un éventuelle moyen de le mettre hors d'état de nuire, et de s'échapper, ou encore de se venger de lui. Mais une très grande majorité étaient focalisées sur lui, elle, et son désir insatiable. Elle s'imaginaient... non, elle voulait plutôt, elle voulait ardemment se blottir contre cette homme, s'offrir à lui, s'empaler furieusement sur son barreau de chair, le sentir la combler, apaiser son appétit grandissant qui grondait au creux de ses cuisses...

" Aaaaahh... ! "

L'envie de se satisfaire était trop intense, elle ne pouvait tout simplement plus lutter, et elle poussa un langoureux cri de plaisir lorsque deux de ses doigts écartèrent le tissu de sa culotte et franchirent les lèvres de son intimité pour entamer d'impatientes et délicieuses pénétrations. N'en pouvant plus, elle s'effondra à moitié, haletante, son buste se pressant contre celui d'Hiro, une main posée sur son torse. Au fond, elle se sentait terriblement honteuse, de voir à quoi elle en était réduite, de voir à quel point elle était tombée bas, et elle n'osait même pas croiser son regard, lorsqu'elle le supplia, gémissante, ses doigts ne cessant pas de visiter vigoureusement l'intérieur de son intimité humide.

" Si... S'il te plait... Je n'en peux plus... Prend... Prend-moi... B-Baise moi... fort... aaaahh !! "