Le Grand Jeu
Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Discussion démarrée par: Piastol le mercredi 02 janvier 2008, 00:08:18
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Une silhouette bondissait de toits en toits avec une dextérité hors du commun, disparaissant dans les ombres les unes après les autres. Un corps encapuchonné se rapprochait silencieusement d'une abbaye abandonnée par la nuit. Le grand manteau d'astres recouvrant la voute du ciel permettait a Piastol d'évoluer dans la ville avec nulle crainte. Dans la nuit elle ne craignait personne, aussi inéluctable que la mort même, elle remplissait toujours ses contrats. C'était pourquoi elle était célèbre dans tout Nexus, on la surnommait l'ange de la mort, un pseudonyme qui lui allait bien, puisqu'elle était généralement la dernière vision que les gens avaient avant de succomber. Elle moissonait leur âme a grand coups de faux. Rien de personnel, elle recevait de l'argent pour les vies qu'elle prenait, c'était donc de bonne guerre. Il n'y avait pas de haine, pas de vengeance, juste elle, immuable a jamais qui s'abbatait sur les ennemis de ceux qui pouvaient se payer ses services.
Bien sur, elle avait des scrupules a tuer de bonnes personnes, aussi menait t'elle toujours ses enquêtes, et la vie qu'elle allait ôter ce soir était loin d'être celle d'un saint. Un clec déluré, dirigeant une abbaye avait fait du mal tout autour de lui, il avait perverti la saintetée de son âme et de celle de bien des croyantes, il était temps pour elle de finir le boulot. Atterissant sur le toit de l'église elle descendit sur sa surface lentement et glissa sur le tissu d'ombre que lui donnait la nuit, elle regarda a travers la fenètre, et en une seconde elle était a l'interieur. La chambre de l'homme était riche, tout ce qu'il possédait était d'or et de pierreries, cet homme ne ferait pas grand mal, pas après qu'elle soit passée en tout cas.
Pas un bruit, pas un cri, la faux s'abbatit aussi net sur la nuque du père supérieur, la tranchant net et la séparant de son corps. Il ne se rendrait même pas compte qu'il était mort. Piastol rengaina son arme et s'appretait a partir quand soudain...
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Quand soudain un bruit lourd retentit derrière elle. Fina, la jeune prêtresse de cette abbaye, venait d'avoir le malheur d'assister à la scène, et la pile de livre qu'elle était alors sensée amener à son supérieur ecclésiastique venait de tomber anarchiquement sur le sol, laissant la pauvre fille muette d'effroi, toute tremblante, yeux ahuris, et visage en sueur. Elle avait conscience de la folie des hommes et du mal du monde. Mais si c'était la première fois qu'elle avait vraiment peur de son existence, peut-être était-ce aussi parce que c'était la première fois qu'elle assistait en direct à un meurtre de sang froid. Ses jambes flageolantes ne tardèrent pas à ne plus pouvoir la soutenir, la laissant ainsi chuter au sol, accompagnant sa chute d'une douleur bassinale qui fut vite estompée par le sentiment de crainte exercé par la faucheuse implacable qui se dressait en face d'elle... Le reflet de la lune gibbeuse sur la lame de son arme éclairait fortement une partie du visage de Fina, toujours tétanisée, qui ne put prononcé qu'un seul et unique mot:
"P... Pou... Pourquoi?..."
Elle voulait crier, mais ses cordes vocales ne lui obéissaient pas. Et plus elle voulait les ouvrir, plus elles se resserraient, à l'inverse de sa bouche qui semblait être en voie de se déboîter. La lune était, comme nous l'avons dit, gibbeuse. C'est à dire trois-quart de pleine. Et les nombreuses ouvertures de la bâtisse permettraient aisément à Fina de se défendre si il devait y avoir un combat à mener. L'aspect technique ne posait pas de problème. La pratique, en revanche, beaucoup plus. Les sentiments de la jeune fille étaient si perturbés qu'il lui semblait impossible même de réfléchir. Il n'y avait que trois choses en face d'elle: un cadavre, une arme, et un bourreau. Le décor, le combat, la lune, plus rien n'avait d'autre importance...
Qu'était-elle sensée faire?...
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Piastol se retourna aussi sec. Personne n'avait encore vu le visage de l'ange de la mort auparavent, elle était d'une réputation de discretion a toute épreuve, son travail était toujours fait a la perfection et il n'y avait pas de témoin, jamais. Jusqu'a ce soir. En effet elle avait prévu bien des éventualités, mais la jeunesse de l'assassin ne lui avait pas fait envisager que le prêtre aurait pu appeller en pleine nuit une jeune fille pour lui tenir compagnie. Apparement Fina n'avait même pas conscience de ce qui aurait du lui arriver ce soir. Elle aurait pu sortir d'ici en un clin d'oeil, mais celà n'aurait donné aucun scrupule a Fina pour la décrire aux gardes qui viendraient receuillir le cadavre le lendemain et lancer des avis de recherche. Ce qu'elle voulait éviter a tout prix.
"Tu n'aurais pas dû voir ça."
Répondit l'assassin tout en abritant son visage derrière les ténèbres de la scène, posant une main sur son front comme pour cacher son visage et avançant vers Fina, la faux dans son dos
"Rien de personnel, mais je ne dois pas laisser de traces."
Piastol leva la faux et l'abbatit avec rapidité vers la nuque de Fina, le coup avait été aussi rapide que la foudre qui s'abbatait...La lame s'arrêta a quelques centimètres du cou de Fina.
Non. Décidement elle ne pouvait pas se résoudre a tuer une innocente de sang froid...C'était contre ce dont elle s'était toujours battue
"Si ça peut te soulager ce porc ne t'avais convié dans ses appartements que pour abuser de toi. Considère que je t'ai sauvée pour cette nuit."
Fit l'assassin sur un ton bourru, elle n'avait pas l'habitude de retenir sa main mais...Ses principes avaient pris le dessus
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Si Fina n'avait su que rester muette face à la fatalité sur laquelle elle venait de tomber, ses cordes vocales et ses nerfs lâchèrent d'un coup quand le coup de faux fut projeté en sa direction. Un cri perçant retentit et résonna dans l'enceinte de l'église, puis ce fut le calme plat. La jeune blonde réouvrit des yeux embués de larmes, toute tremblante. Elle était encore vivante. On l'avait épargné. Lancant un regard suppliant à Piastol, elle ne put se relever et se contenta de rester inutilement paralysée dans sa position actuelle. Elle ne parvenait pas à comprendre le tiers des propos de la faucheuse. Sauver la vie? Elle? Elle était un assassin de la pire espèce et Fina aurait dû la remercier? A ces mots la jeune prêtresse fronça les sourcils et lui lanca, de sa voix chevrotante:
"Pou...Pourquoi me laissez-vous vivre dans ce cas?... Je... C'était le seul prêtre de l'église. Désormais notre abbaye... risque de fermer... Par votre faute... Ça vous satisfait à ce point d'avoir bousillé une vie? Ça ne vous suffisait pas d'en avoir supprimé une?!"
Le paradoxe était saisissant. Fina qui venait d'échapper à la mort et de voir cette dernière en face se préoccupait désormais de l'avenir de l'abbaye plutôt que du sien. Preuve que son état de nerf était tel qu'il ne lui permettait plus de faire clairement la part des choses. Elle ne put se retenir plus longtemps, elle tomba sur le sol en fondant en larmes, gémissant et implorant les grâces lunaires du mieux qu'elle pouvait. C'était là tout ce qu'elle était en mesure de faire, en espérant au plus profond de son coeur que tout cela n'était qu'un misérable cauchemar...
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Ce spectacle ainsi que la réponse de la prétresse embarassèrent Piastol au plus haut point. Elle ne savait plus franchement où se mettre. Les pleurs de Fina ramenaient dans son esprit des souvenirs douloureux...D'elle et de sa mère. Elle ne s'était jamais faite prendre pour le moment, et maintenant que Fina avait vu son visage le mieux a faire était de la supprimer...Mais vraiment, elle n'avait aucune envie de faire ça...C'était également paradoxal, comment pouvait t'on être assassin et refuser de tuer quand le moment était venu?Elle avait choisi sa voie...Et n'était pas capable de l'assumer. Elle pensait avoir ce qu'il fallait pour endurer ce metier, pour se renfermer psychologiquement, mais la complainte de Fina réussissait a la toucher derrière cette carapace de sentiments.
Elle avait envie de s'agenouiller et de la serrer dans ses bras, mais c'était de sa faute si elle souffrait, faire ça n'aurait fait qu'alourdir le fardeau de Fina. Elle se souçiait peu que l'abbaye ferme en réalité, elle n'avait pas même pensé a ça. Malgré que la souffrance de la blonde ne la laissait pas indifférente, elle joua les insensibles
"J'ai été payé pour ôter une vie, je ne tue jamais pour le plaisir. Des...Dommages collétéraux peuvent arriver"
Mais les cris de Fina avaient apparement reveillé l'abbaye tout entière et des pas précipités arrivaient vers la chambre du grand prêtre. Piastol jura dans sa barbe et se précipita vers Fina
"La vie est assez precieuse pour coûter cher, a toi comme a moi, je t'ai sauvé de cet homme, a présent sauve moi de tes pairs."
Et tandis qu'elle serait Fina avec elle celle ci se sentit aspirée par l'ombre dans laquelle elle se trouvait. La suite sembla alors pour la jeune prêtresse qu'une longue chute dans le néant avant de jaillir d'une autre ombre. Elle se trouvait dans une large maison qui semblait avoir été battie sous terre, surement le repaire de Piastol, celle ci lacha Fina et se leva
"Je ne peux pas te laisser circuler alors que tu as vu mon visage, je ne peux pas te laisser non plus dehors alors que tu n'aurais nulle part où vivre...Tu va donc rester ici, pendant une durée indéterminée."
Piastol se tourna vers Fina avec un air dur
"Je te traiterais avec les égards qui te sont dus, mais ne tente pas de t'échapper. Considère que tu est ma prisonnière."
Fit l'ange de la mort en faisant tournoyer sa faux avant de se diriger vers la porte
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Les propos de Piastol, Fina les entendait mais ne les comprenait pas. Son état de nervosité était tel qu'elle perdait désormais le fil de sa compréhension. Puis lorsque les bruits extérieurs finirent par se faire entendre, la jeune femme sembla voir là un espoir nouveau. Mais trop tard pour appeler ou tenter quelque chose. La faucheuse l'avait déjà emmené avec elle... Fina était bien évidemment trop perturbée et traumatisée pour pouvoir faire quoique ce soit. Qui plus est la rapidité des évenements et leur manque de logique réelle lui otaient ses dernières forces de réflexion. Lorsque tout retomba dans le calme plat, elle devina tout de même qu'elle se trouvait dans le repère de la faucheuse.
Sombre à son image, et apparament aussi seule qu'elle. Les derniers propos de Piastol ne furent pas pour rassurer la jeune blonde. Celle-ci, que la peur et l'effroi avaient un peu délaissés, tant la tournure des évenement était extrême, parvint tant bien que mal à se redresser, s'adosser au mur, pousser un soupir de soulagement, puis à lancer un regard sévère au boureau qui l'avait mené ici-bas. Elle voulait parler. Mais tout ce qu'elle aurait pu vouloir dire à cet instant, Piastol y avait déjà répondu d'avance. Et du coup Fina se retrouvait aussi muette qu'au départ. Prisonnière pour une durée indéterminée. C'était fâcheux. Mais qu'allait-elle, elle, faire pendant ce temps? A cet instant la colère et l'indignation succédèrent à la peur et à la tristesse. Et bien que ses joues furent encore innondées de l'humidité de ses larmes, son ton se fit bien plus sévère et empli de reproches.
"Attendez! Vous avez l'intention de me laisser enfermée dans cette unique pièce? Et vous dites me traiter avec égards? Que vais-je faire pendant tout ce temps?!"
C'est à cet instant que la prêtresse repensa à son pouvoir lunaire et au fait qu'elle aurait pu l'utiliser sur Piastol. Mais là où elle était désormais, plus le moindre rayon de lune ne passait. Elle était donc aussi impuissante qu'au départ.
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Prisonnière...Ces mots durs comme de la pierre avait franchis la bouche de la tueuse avant même qu'elle ait pu en trouver un plus approprié, elle voulait dire "invitée"...Mais au final elle avait encore une fois répondu a coté et se faisait passer pour bien plus méchante qu'elle ne l'était...Elle ne savait pas pourquoi elle n'avait pas voulu tuer Fina...Quelque chose l'en avait empéché, ses "égards"...Elle se sentait proche de la jeune fille mais des années de distance entre elle et le contact humain ne la rendait pas plus abordable...Enfin, ce n'était pas un porc d'homme...Elle. Mais comment se reprendre?Si elle lui disait qu'elle s'excusait elle perdrait toute crédibilité et ne ferait plus peur a Fina, et celle ci n'hésiterais pas a s'enfuir, et sa réputation...
Peut être qu'elle n'avait tout simplement pas envie de lui faire peur...
Après tout.
L'ange de la mort s'arrêta avant de passer la porte et pris une inspiration, comme si elle s'apprêtait a faire un grand pas en avant elle lança
"Si...Si tu veux tu peux sortir. Je ne te traiterais pas comme une prisonnière, ni une esclave, tu est libre de sortir dans tout le complexe mais...Mais pas a l'exterieur. Je n'ai pas beaucoup de façon de passer le temps moi même...Simplement de le regarder passer."
Piastol se sentait terriblement génée, elle n'avait pas l'habitude de parler d'elle et ces quelques mots annodins lui demandaient plus d'effort que de couper une tête avec un couteau a pain.
"Je n'ai pas l'intention de te faire du mal. Tu n'a pas a me vouvoyer non plus. Je ne suis qu'une ombre."
Fit la chasseuse de prime, toujours devant la porte sans néanmoins réussir a l'ouvrir
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Cette fois, malgré sa colère, Fina parvint peu à peu à se calmer. Les doutes de Piastol, en dépit de ses efforts pour les dissimuler, étaient presque palpable. Et pour la première fois la jeune prêtresse se surprit à ressentir un élan de compassion. Elle se rendit compte que sa colère lui avait peut-être fait mal interpréter les propos ou les envies de la faucheuse solitaire. Après tout celle-ci avait prétendu à deux reprises lui avoir sauvé la vie. Ce prêtre était-il donc si dangereux? Et ce bourreau aux cheveux Améthystes, était-il si cruel? Fina dans sa grande naïveté ne put croire qu'il n'y avait que méchanceté derrière cette si sombre façade. Après un long silence elle finit par s'incliner respectueusement en disant à voix basse:
"Veuillez m'excuser. Merci de m'avoir épargné alors que cela vous mettait en difficulté. Je ferai de mon mieux pour ne pas être une trop lourde charge."
Puis elle se redressa, mains jointes, et eut un sourire triste. On sentait très clairement qu'elle tentait en vain d'avoir l'air calme et sereine mais qu'il n'en était rien. Au contraire. Elle ne savait elle-même pas pourquoi elle faisait preuve de cette gentillesse envers sa geôlière. Mais elle ne pouvait réprimer cette inspiration et cet élan de bonté. Et puis après tout elle était condamnée à rester là pour une durée indéterminée. Alors autant faire en sorte que les choses se passent relativement bien. Essayer du moins. Élargissant un peu son sourire, elle demanda aussi gaiement que possible:
"Dans ce cas peut-être pourrais-tu me faire visiter ce complexe? Je risquerais de m'y perdre sinon."
Acceptant les consignes de son hôte, Fina venait de la tutoyer.
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Piastol était un peu estomaquée par le revirement soudain de Fina...Qu'est ce qu'elle avait en tête?Est ce qu'elle essayait de faire croire qu'elle avait oublié ce qu'elle avait fait au père supérieur pour mieux la prendre au dépourvu et se carrapater?Non...Non ce n'était pas ça, c'était encore la parano de Piastol qui reprenait, quand on était un assassin il fallait vivre avec...Du calme, faisons confiance a Fina, elle ne peut rien contre la tueuse que je suis...Il...Il faut vraiment que je me calme.
Pourquoi tu t'excuse alors que c'est moi qui te met dans l'embarras?Pourquoi tu est si polie devant cette contrainte et que tu la prend si bien?
Pourquoi est ce que mon coeur bat comme ça?
Toutes ces choses elle voulait les dire a Fina mais elles restaient coincées contre la barrière de ses lèvres froides. Elle était sure qu'elle voulait visiter son complexe pour essayer de trouver un moyen de le localiser puis de s'échapper et d'aller raconter tout ça aux gardes. Elle voulait surement la trahir mais...Sans confiance réciprique on arrivait a rien...Eh puis elle ne savait pourquoi mais elle voulait connaître Fina.
"Tu...Oui. Je te ferais visiter, mais ne fais rien de louche sinon..."
Ces derniers mots étaient venus tout seul, encore une fois, elle n'avait pas voulu les dire, la force de l'habitude, elle tenta de se rattraper.
"E...Enfin évite!"
Lança la tueuse en sortant de la chambre et en faisant un signe gauche a Fina pour qu'elle la suive.
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Fina n'interpréta pas une seule seconde les propos de Piastol comme négatif. Au contraire. Elle était lucide et savait qu'en tant que "prisonnière", même si le terme était fort, la faucheuse pouvait se permettre des élans de sévérité. Toutefois c'est le ton que la jeune femme prenait qui inquiéta la prêtresse. Elle devenait nerveuse, elle bafouillait et semblait vouloir de plus en plus dissimuler son visage. Dans son excessive naïveté, Fina ne pensa pas une seule seconde à ce qui pouvait réellement se passer et vit cette série de faits comme les symptômes d'une éventuelle maladie. Avancant une main timide et inquiète vers Piastol, tandis que l'autre se resserrait contre elle-même, comme elle le faisait toujours quand quelque chose l'intriguait, elle lui demanda, un peu surprise:
"Tu ne te sens pas bien? Tu as l'air malade, ça va aller?"
Il n'y avait dans sa voix aucune fausseté, aucun calcul ni aucune hypocrisie. Peu à peu ses idées redevenaient claires et elle voyait que Piastol était bien moins dangereuse qu'elle l'avait pensé au départ. Celle qu'elle avait en face d'elle à cet instant était radicalement opposée à celle qu'elle avait vu la première seconde qu'elle l'avait rencontré. Mais ce détail passa au second plan. Fina trouvait son hôte étrange, et se mit alors à culpabiliser. Peut-être avait-ce été de sa faute? Trop de pression à cause d'elle? Elle l'avait mise en danger dans sa mission? Si c'était le cas elle ferait son possible pour s'en excuser après coup.
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Quand on avait vécu dans la rue on commençait a croire que tout le monde nous veux du mal. Quand on a été élevée et qu'on a vécu ainsi c'était encore pire. Piastol ne faisait confiance a personne, et surtout pas a une fille qu'elle venait de sauver il y a quelques temps mais qui devait être une fanatique religieuse...Enfin, pourquoi est ce qu'elle l'avait ammenné avec elle?Elle avait déjà vu son visage, ça ne lui suffisait pas il fallait qu'elle voie sa planque en plus. Elle faisait vraiment tout pour la faire condamner...La question de Fina fit sursauter Piastol qui ne se tourna pas
"Je vais très bien, il t'est inutile de t'inquiêter pour moi."
Lança t'elle d'un ton sec tandis qu'elle couvrait son visage d'une main...Est...Est ce qu'elle rougissait?Mais pourquoi?Ce n'est pas comme si elle était amoureuse de cette fille...Elle n'était pas un homme...Elle n'avait rien d'un homme, elle détestait les hommes d'ailleurs. Elle était très féminine, même plutôt mignone et...Mais qu'est ce que ça avait a voir là dedans!Ce comportement ne ferait que faire penser a Fina qu'elle se sentait plus mal.
"Contente toi de me suivre, cet endroit est vaste."
Elle l'ammena tout d'abord visiter un peu les grandes pièces, la salle de sejour, celle d'entrainement, et s'arrêta dans une piece pleine de paperasse. Ici se trouvait les dossiers qu'elle constituait sur ses cibles et l'argent qu'elle entreposait suite a l'accomplissement de ses contrats, elle saisit un dossier entouré d'un fil blanc et le tandit a Fina
"Tiens, les témoignages et autres que j'ai réuni pour me faire une idée de ton père supérieur, quand tu aura lu ça tu comprendra peut être que bien que tuer soit mon metier, je choisis mes cibles."
Fit Piastol...Pourquoi avait t'elle besoin de se justifier?Elle se sentait si mal a l'aise en sa présence...Elle détourna les yeux instinctivement.
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Fina se résigna à ne pas insister, sans pour autant être moins inquiète de l'état de santé de son hôte. Mais pour le moment Piastol ne semblait pas décidée à en dire d'avantage. C'était compréhensible. Elle voyait plus Fina comme une ennemie qu'autre chose, une gêne, et celle-ci ne devrait pas trop se préoccuper de ce qui ne la concernait pas.
La visite des pièces fut relativement rapide. La jeune prêtresse resta attentive au moindre détail. Mais tout ce qu'elle voyait lui semblait, outre assez grandiose, assez normal en fin de compte. Elle se demandait d'ailleurs comment la faucheuse pouvait avoir une planque aussi grande sans que personne n'ait pu s'en rendre compte ou se douter de quelque chose. Soit la planque devait être foutrement bien choisie, soit Piastol avait pris toutes ses précautions. Mais avant que Fina n'ait poussé plus loin ses déductions, son hôte lui confiait déjà le dossier dont la prêtresse avait été témoin. D'abord hésitante, elle finit par ouvrir le classeur avec un pincement de lèvres, comme si elle avait peur de ce qu'elle risquait d'y trouver.
Et ce qu'elle y vit l'effraya en effet, c'était la vérité. Elle n'eut pas parcouru deux pages qu'elle referma le dossier avec violence et le tendit de nouveau vers Piastol. Elle s'était retenue de le jeter par terre, mais sa pudeur et sa timidité le lui en avaient empêché. Elle était chez la faucheuse, et non l'inverse. Elle ne pouvait pas avoir de tels élans de colères ici. Baissant la tête elle finit par dire d'une voix perturbée:
"Je vois... M... Merci de m'avoir épargné ça dans ce cas... Et excuse-moi de t'avoir causé des problèmes..."
Elle s'inclina respectueusement et resta penchée un instant, n'osant plus relever la tête. Ses mains s'agrippaient tant qu'elles pouvaient au morceau de tissus qui lui faisait office de robe. Si elle avait été plus forte, sans doute se serait-elle fait saigner. Une larme gagna son oeil, elle ne put la réprimer, et elle tomba sur le sol. Avoir été ainsi trahie par une des personnes qu'elle estimait le plus lui avait fait un choc.
"Je... Je ferai en sorte de ne pas te déranger... J'ai été trahie mais tu m'as aidé. Même involontairement. Je saurai t'être redevable..."
Restant inclinée, Fina attendait une réponse de Piastol pour se relever...
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Les larmes montaient aux yeux de Fina...Oh non...Elle pleurait maintenant et elle sentait comme un étaux se serrer autour de son coeur...Elle ne pouvait pas la laisser comme ça alors qu'elle n'avait rien a se repprocher, elle aurait voulu secher ses larmes. Son malaise s'acroissait au fur et a mesure des pleurs de la pretresse...Elle avait envie de s'approcher, de la persuader qu'elle était hors de danger et de lui assurer qu'elle ne craidrait plus rien tant qu'elle la protégerait...Plus elle restait avec Fina plus elle oubliait qui elle était et ça la troublait profondement...De la voir dans cet état lui faisait plus mal que toutes les blessures qu'elle ait pu subir...Elle voulait s'approcher d'elle mais ses pieds étaient cloués au sol...Tout ce qu'elle pouvait faire, tout ce qu'elle pouvait faire...
Fina vit une main lui tendre un mouchoir de dentelles. Piastol lui tournait le dos et lui tendait ce mouchoir...Elle n'arrivait pas a la regarder dans les yeux, pas du tout même, sa vision la troublait, tout simplement, sans se retourner elle lança
"Tiens, essuye tes larmes. Tu...Ne devrais pas pleurer pour un porc pareil. Les hommes sont des êtres méprisables dénués de sentiments trop plein de fiertée...Tu n'a pas a m'être redevable en quoi que ce soit, je ne fais que ce pour quoi on me paye."
Lança Piastol sans tourner le dos, les paroles de Fina, ses remerciement lui mettait du baume au coeur
"Tant...Tant que tu as compris ça c'est bien...Tache de t'accomoder au temps passé ici. C'est tout ce que je te demanderais, je n'ai pas de quoi te distraire, aussi j'espère que tu ne t'ennuiera pas...Voilà...Voilà tout."
Piastol contourna Fina sans la regarder avant de trébucher sur une pierre du dallage qui était irrégulière, elle si habile ne faisait généralement jamais ce genre d'erreur même sur des planchers inconnus, et là c'était sur une dalle de sa propre maison qu'elle tombait...Ne s'y attendant pas du tout elle s'étala sur toute sa longueur...Cassant tout l'aura qui tournait autour d'elle.
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Fina accepta humblement le mouchoir qui lui était tendu et essuya ses larmes avec délicatesse en se redressant. Elle voulu remercier Piastol mais n'y parvint pas. Mais avant que la prêtresse n'ait pu dire quoi que ce soit, elle entendit le pied clocher sur la dalle, et à peine se retournait-elle qu'elle voyait la jeune fille en pleine chute. Elle s'elanca pour essayer de la rattraper, poussant un "Attention!" de prévention, mais il était trop tard. La faucheuse était étalée sur le sol. Elle avait du se faire sacrément mal vu l'étendu de la chute et le bruit sourd qui avait accompagné l'impact au sol. Se précipitant vers Piastol, la prêtresse s'agenouilla à côté de son visage et posa sa main sur son épaule, demandant sur un ton désolé et inquiet:
"Ça va aller? Tu n'as rien de cassé? Tu as du te faire mal la chute a été violente..."
Avec douceur elle saisit Piastol par les épaules et tenta vainement de l'aider en prenant son bras par dessus son cou. Sa main se posa sur la hanche de la mercenaire pour la soutenir et essayer de la mener à une chaise. Fina rougissait de culpabilité. Même si elle n'avait rien à voir dans l'histoire elle était gênée, profondément gênée, d'avoir été concentrée sur son problème personnel au moment où son hôte tombait au sol. Si elle avait été plus attentive et moins égocentrique à cet instant, elle aurait pu la rattraper...
"Assied toi. Ça va aller?"
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Piastol était tombée...Elle arrivait pas a le croire qu'elle avait perdu l'équilibre a ce point, mais qu'est ce qui se passait?!Quand Fina vint la relever elle croisa des yeux completement perdus et un visage écarlate. Le contact avec la peau de la prétresse l'avait electrisé, comme une décharge, et son coeur se mit a battre plus fort...Elle avait envie de se dégager et d'envoyer Fina dans les cordes mais...Mais elle ne pouvait pas. Qu'est ce qui se passait?Est ce qu'elle lui avait jeté un sort?Non, elle était sure qu'aucun genre de magie ne pouvait faire ça.
Le contact sur la hanche fit un peu plus tressaillir Piastol que les autres, elle tourna un visage confus vers Fina et lança avec une voix embarassée au possible
"Je...je vais bien!Je suis juste tombée!Juste tombée!"
Lança Piastol en se relevant prestament, détournant a nouveau les yeux et essayant de trouver quelque chose a dire pour l'éloigner le temps qu'elle ait les idées claires, elle lança a Fina.
"Je...Tu dois avoir faim, il y a de quoi manger a la cuisine, fait toi quelque chose."
Fit elle avant de courir loin de la blonde, comme si elle voulait la fuir. Elle s'assit sur une table et mit sa tête entre ses mains...Qu'est ce qui lui arrivait?
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Fina était quelque peu surprise. Elle ne parvenait pas à comprendre les réactions de la jeune mercenaire qui semblait à la fois tout faire pour l'éviter, mais aussi pour la rassurer. C'était très paradoxal et la jeune prêtresse ne savait pas vraiment comment interpréter ce déluge de sensations tantôt positives, tantôt négatives, qui lui tombaient dessus. De nouveau elle se résigna et se dirigea vers la cuisine pour préparer quelque chose à manger. Rêveuse elle sélectionna quelques ingrédients de base et quelques assaisonnements. Le choix était simple et peu original et aussi peu varié. Mais les talents de cuisinière de Fina lui permettraient sans nul doute d'améliorer ça. A l'abbaye c'était elle qui faisait les repas. Elle était connue pour un certain talent de cuisinière. Aussi espérait-elle qu'elle serait à même de préparer quelque chose de correct.
Mais c'est vrai ça. Elle était en train de se faire quelque chose mais pour Piastol? La jeune mercenaire n'avait pas dîné non plus et sa chute aurait pu être un symptôme de fatigue. A cette pensée la prêtresse décida de faire une portion supplémentaire. Quelque minutes suffirent. Elle arriva dans la salle où trônait Piastol, boudeuse, et s'approcha timidement avant de déposer les plats avec des couverts devant elle.
"Tenez. Il n'y avait pas grand chose mais j'ai fait de mon mieux. J'espère que vous aimerez..."
Fina resta debout, attendant que son hôte goutte la première avant de se mettre à table à son tour.
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Piastol quand a elle était en train d'énumérer mentalement ce qui avait pu provoquer chez elle ce relachement et un tel affaiblissement, si elle devenait un assassin inutile incapable de se mouvoir discrètement elle perdrait son seul moyen de revenu et elle ne serait plus craint...C'était ce qui importait le plus a la tueuse...Être crainte...Si elle n'évoquait pas a chaque fois une faux prête a s'abbattre comment survivre sans ça?Elle fut tirée de ses pensées par Fina qui lui apporta une assiette, surprise Piastol leva les yeux vers Fina. Elle avait beaucoup de matières premières ici mais les mangeait telles qu'elle, car elle ne savait pas cuisiner, elle...Elle bafouilla un remerciement maladroit a Fina
"M...merci."
Lança t'elle...Le repas avait vraiment l'air bon...Mais elle n'osait pas toucher a cette assiette...Comme si ce qu'avait fait la pretresse était trop bon pour elle. Mais quand elle vit avec quelle insistance elle la regardait et que leur regard se croisa elle rougit encore plus et se mit a manger...Comme elle s'y attendait les compétences de Fina en cuisine étaient géniales...Ca faisait longtemps que la mercenaire n'avait pas mangé un tel plat. Elle invita fina a s'asseoir...Mais c'est alors qu'autre chose lui prit...Tandis que la pretresse se mouvait elle se sentait la détailler...Comme si elle la déshabillait du regard. Quand elle s'en rendit compte elle pointa les yeux dans son assiette et ne leva plus le regard...Néanmoins elle avait toujours la vision du corps de cette pretresse...RAAAH Qu'est ce qui lui arrivait?!
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Fina eut un sourire agréablement soulagé lorsque Piastol daigna finalement accepter son repas. Au moins elle lui faisait plus ou moins confiance. Fina s'installa et déplaça un peu la chaise en direction de son hôte, afin d'être plus proche d'elle. C'est à cet instant qu'elle se redit compte, à son tour, que la mercenaire la dévisageait du regard. La jeune prêtresse se contenta de plonges ses yeux dans les siens tandis que l'autre la regardait entièrement. Mais Fina semblait ne pas s'en rendre compte. Elle se focalisait sur ses yeux. Ces yeux porteurs d'autant de troubles que de présages, ces yeux aussi perturbés que mystérieux, ces yeux dont Fina ne pouvait pour un temps plus se détacher. Puis Piastol eut un mouvement de recul et se refocalisa sur son repas. La blonde, bien moins vive, baissa d'abord la tête d'un air mélancolique, comme si à son tour elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Puis elle se surprit à regarder du coin de l'oeil le cou, la clavicule, et les épaules de la jeune fille... Sublimes...
Elle aurait voulu les observer sans avoir à se dissimuler, mais on lui poserait des questions auxquelles elle même n'avait aucune réponse. Et ça elle ne le voulait pas. Faisant mine de manger en silence, elle continuait d'observer du coin de l'oeil la jeune femme. Elle était belle. Très belle. A mi chemin entre la bonté et la cruauté, ce mystère délicieux qui l'entourait et la rendait si subtile et attachante. Fina ne savait plus comment interpréter son propre raisonnement.
Ses yeux descendirent sur les poignets de Piastol, fins et gracieux... Que lui arrivait-il, à son tour?...
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Le repas se poursuivit en silence...Piastol n'osait pas franchement ouvrir la bouche, de peur que la nourriture qu'elle avait dans celle ci tombe sur le sol quand elle restera bée...Vraiment...Fina devait être tout aussi intimidée par elle...Et n'osait surement pas prendre le taureau par les cornes et commencer une conversation...Alors comment faire?C'était a elle de commencer, d'ouvrir le bal, sinon elles n'échangeraient rien de plus, et pour une raison qui lui échappait ça lui serait insupportable. Elle n'avait jamais entammé une conversation avant ça...Et la première fois c'était toujours un peu délicat...
"Hm...Fina."
Toussa t'elle pour prendre son inspiration...Vite il fallait trouver un sujet de discussion rapidement pour ne pas passer pour une abrutie, la première chose qui lui passait par la tête vite...
"Parle moi de toi..."
Non. Pas ça!Piastol allait détourner le regard mais se dit que ça ne rimait a rien, qu'il vallait mieux qu'elle garde la tête haute et affronte Fina comme tous ses autres adversaires dans le passé, le visage empourpré de rouge se mit alors a regarder la pretresse avec un air d'arrogance qui essaye de se remettre maladroitement en place
"Je veux dire que...Que va tu faire maintenant?"
Se rattrapa t'elle tout aussi gauchement
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En effet, Fina était tout aussi impressionnée par Piastol que cette dernière. Et c'est profondément gênée qu'elle poursuivit et acheva son repas, n'osant plus dire le moindre mot, et baissant la tête du mieux qu'elle pouvait pour ne pas laisser voir ses yeux qui fuyaient sans cesse en direction des parties du corps visibles de Piastol. Le visage de la jeune prêtresse aussi était écarlate, mais elle se tenait plus droite et essayait d'avoir l'air plus sereine, sans succès, on sentait bien une nervosité croissante et une préoccupation grandissante au sein de son coeur et de son esprit. Lorsque la faucheuse finit enfin par prononcer son nom, la blonde eut un léger sursaut et son teint passa du écarlate au rouge tomate. Non seulement le son de sa voix l'avait tiré de sa rêverie contemplative, mais en plus elle ne s'attendait pas à ce qu'elle l'appelle si vite par son prénom. Elle essaya de dissimuler sa gêne et eut un sourire humble.
"Oui?"
Parler d'elle? C'était surprenant de la part de Piastol. Mais c'est vrai qu'il fallait penser à y songer... Elle posa ses couvert et prit une distance par rapport à la table, posant ses mains légèrement tremblantes sur ses genoux.
"Eh bien... Je ne sais pas encore. J'ai voué ma vie à cette religion. Mes passions et mon âme vont sans cesse vers les lunes. Mais maintenant que j'ai été trahie par mon père supérieur, je ne sais plus quoi faire... Il est hors de question que je retourne à l'église après ce qu'il s'y est passé... Je ne peux pas non plus rentrer chez moi... Je crains qu'il ne me reste plus qu'à errer en prêchant la bonne parole..."
Conclut-elle avec un sourire d'amertume. Que c'était misérable d'en arriver là. Elle tremblait un peu plus qu'avant. Car si jusque là elle avait tremblé de gêne, maintenant c'était de tristesse. Sa fragilité l'emportait. Et maintenant qu'elle venait de penser à sa situation, elle se rendait compte qu'elle était...
"Seule... Je suis désormais seule..."
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Piastol triturait sa nourriture du bout de ses couverts et n'arrivait pas a se concentrer dessus, elle lançait des petits regards furtifs a Fina, son dos un peu dénudé par la robe de pretresse qu'elle portait, c'était normal, mais ce qui aspirait ses yeux comme un trou noir c'était le trou dans ses vetements au milieu de la poitrine qui laissait voir que celle ci était surement bien plus large que celle de l'ange de la mort...C'était fou, elle était sure qu'elle était plus jeune qu'elle...Mais a quoi elle pensait?!
Pour la première fois le temps semblait passer bien lentement, il n'y avait aucun bruit, seulement le silence entre les deux filles, normalement, Piastol n'avait personne a qui parler...Mais là c'était pas le cas...Et c'était ses premières experiences...Elle hocha la tête quand Fina lui parlà des hommes. Au moins un sujet sur lequel elles étaient d'accord, et interieurement elle ne voulait plus laisser un seul de ces types faire pleurer Fina comme elle avait pleuré tout a l'heure...
"Oui, laisse tomber l'église. Tu ne devrais jamais faire confiance aux hommes, ce sont les plus viles créatures qui soient..."
Quand elle dit qu'elle était seule elle eut envie de poser sa main sur son épaule et de la rassurer et...Et c'est ce qu'elle allait faire!Car elle en avait marre d'avoir envie de faire des choses mais d'être bloquée par on ne savait quoi. Piastol posa une main sur l'épaule de Fina et lança
"Non, tu n'est pas seule..."
Mais déjà cette phrase dite la confusion se faisait dans son esprit, avait t'elle vraiment fait ça?Est ce qu'elle pouvait se permettre une telle chose alors qu'elle était a la source de son problème?Non!
"...Tu...Tu va passer du temps avec moi pendant un moment alors garde ça en tête OK?!"
Le ton était un peu plus dur, les sourcils froncés, et elle qui s'evertuait a la fixer sans trop savoir pourquoi, ses yeux...Elle avait envie de se plonger dedans...Maintenant elle n'arrivait plus a détacher ses pupilles des siennes...Curieux
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Fina ouvrit de grands yeux étonnés. Elle-même eut un frisson lorsque la main douce et glacée de Piastol lui toucha l'épaule. Elle haussa les épaules, troublée, regardant cette main fine et blanche qui la touchait, la réconfortait, et l'effrayait à la fois. Son coeur allait exploser. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait. Jamais elle n'avait connu ça auparavant. Elle cessa de trembler, comme si tout son corps n'était plus capable du moindre mouvement. Puis elle plongea finalement ses yeux dans ceux de Piastol. Le regard de cette dernière avait aussi changé. Il n'avait plus rien à voir avec ce qu'elle avait observé jusque là. Et finalement elle parvint à sourire. Ses yeux s'embuèrent de larmes et elle finit par poser sa main sur le poignet de la faucheuse, et de pencher la tête afin que sa joue soit touchée par le revers des doigts qui la réconfortaient. Elle eut une expression mélancolique et lui murmura, à voix basse:
"Oui... Je ne suis pas seule... Merci..."
Impossible de savoir pourquoi. Tout en ce moment la poussait au désespoir. Mais pendant cette seconde ou cette main lui effleura le visage, elle ne pensa lus à rien. Elle était heureuse.
Puis, détournant la tête, trop timide et pudique pour tenir plus longtemps, elle se releva et ramena les plats dans la cuisine, sans vérifier si oui ou non ils étaient terminés. En fait ça lui faisait plus un prétexte qu'autre chose pour détourner les yeux de ceux de Piastol. Elle ne savait pas pourquoi mais de nouveau sa gêne était revenue. Pourquoi avait-elle agi de la sorte? Le visage rouge comme jamais, elle se saisit les épaules dans les bras, tremblante, craignant de ce qu'elle pouvait ressentir pour cette illustre inconnue. Son coeur était scindé en deux. D'un coté elle avait peur de croiser son regard, de l'autre elle aurait donné sa vie pour que Piastol se lève de table et la rejoigne dans cette cuisine...
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Piastol senti qu'elle était a la limite de tomber a nouveau comme la dernière fois. Quand la main de Fina lui effleura le visage celle ci ne put s'empecher de frissonner...Ce visage si agréable a contempler...Si doux a son regard...Pourquoi est ce qu'elle était irrémédiablement attirée par elle?Pourquoi est ce qu'elle devait ne pas quitter ces yeux, ces lèvres des yeux?Elle avait envie de revoir ce visage...De ne plus le quitter des yeux même. Elle ne remarqua qu'un peu plus tard que Fina s'était levée, et passa une main sur la joue que celle ci avait caressé, elle avait l'impression de ressentir la douce chaleur de sa peau sur sa joue glacée...Elle n'avait jamais ressenti une telle bouffée de chaleur en elle, et celle ci lui consommait tout son corps...
Fina était partie...Elle devait se trouver près d'elle. Elle se leva et avança jusque dans la cuisine et y entra...Elle n'osa pas aller plus loin que la porte...Mais elle était là...Comme repoussée dans ses propre appartement car elle ne savait quel charme qui l'empechait de s'approcher de Fina où elle allait devenir folle...Elle s'arrêta donc et lança avec distance
"Si tu veux sortir la porte que tu vois derrière moi est la voie pour aller dehors..."
Sans qu'elle puisse se controler ses pieds avancèrent vers elle
"Je ne te retiendrais plus, mais tu est ici chez toi...Essaye de voir ce que tu va faire maintenant."
Sa main se posa sur celle de Fina tandis qu'elle disait ça...Sans trop voir ce qu'elle faisait elle même, c'était comme si elle voyait ses mouvements a travers un voile, que son corps ne lui appartenait plus, sa tête s'avança jusqu'a ce que son front se colle au sien...Ses épaules sur celle de la blonde
C'était vraiment...De belles lèvres...
Avant même qu'elle l'ait réalisé les lèvres de piastol étaient entrées en contact avec celles de Fina dans ce qui était pour elle, et surement pour la pretresse son premier baiser, néanmoins elle se reveilla avant que la langue commence a chercher celle de la pretresse...
Merde!
Elle se dégagea rapidement, un air choqué sur son visage. Qu'est ce qui lui avait pris?!Elle regardait Fina d'un air interdit sans trop savoir quoi dire, baffouillante.
"F...Fina!Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris!"
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Et Piastol revint. Fina ne voulait pas partir. Pourquoi la guerrière le lui proposait? Elle était sa prisonnière non? Elle avait sauvé la prêtresse et lui avait donné beaucoup. Et ce qu'elle donna de nouveau à Fina était bien plus que tout ce qu'elle n'aurait pu secrètement espérer. Elle n'avait besoin que d'une étreinte, d'une chaleur et d'un soutient en cette période de trouble de son existence, et la faucheuse venait de lui donner le centuple de tout cela. Oui, pour Fina aussi ce fut son premier baiser. Et alors que son sens moral lui murmurait "non, il ne faut pas", sans nul doute aidé par la religion que la blonde prêchait, et qui interdisait ce genre de relation; son corps et ses pulsions, quant à eux, ne pouvaient se contraindre à repousser la belle guerriere qui venait de coler ses lèvres aux siennes. Puis elle se repoussa, ce mouvement plus brusque que les précédent surpris aussi Fina qui se détourna et posa sa main sur ses lèvres en rougissant.
C'était mal. Et pourtant elle ne pouvait regretter. Elle avait aimé ce baiser. Virait-elle contre-nautre? Comment gérer ce problème? Son devoir le lui interdisait, son coeur le lui ordonnait. Finalement sa faiblesse l'emporta et Fina reprit, ignorant les excuses gênées de Piastol:
"Je n'ai nulle part où aller... Je vais rester ici un moment si vous voulez bien..."
Elle essaya de sourire puis rebaissa la tête:
"Ce... Est-ce mal?... Pourtant... Ca me rend heureuse..."
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Piastol regardait Fina d'un air interdit...Elle...Elle l'avait vraiment embrassée là?!Cette simple remarque terrifiait l'ange de la mort...Elle...Avait...Embrassé une fille...Se mains se portaient a ses lèvres...Tandis que son corps s'était mis a se réchauffer de plus en plus et que son coeur battait la chamade. Elle voyait que Fina était encore plus génée qu'elle...Elle comprenait bien ça, elle croyait qu'elle était folle et devait le tolérer pour garder un foyer...L'ange tremblait de part en part, comme si elle était malade...Elle se sentait fondre sous les paroles de Fina...Elle n'avait pas le coeur a lui refuser son foyer...Non, elle la voulait près d'elle...Elle n'arrivait plus a vivre sans elle...
Raaah!C'était fou!Elle avait rencontré cette fille il n'y avait même pas une heure de ça elle criait et pleurait et elle...Elle trouvait rien de mieux que de l'embrasser...Quand Fina annonça que ça la rendait heureuse elle se crispa un peu plus...Alors...Elle aussi ne comprenait pas, pourquoi elles avaient tant envie de partager le quotidien de l'autre?Piastol s'avança a tout hasard vers Fina, elle ne savait pas quoi faire, mais une petite voix dans sa tête le lui disait a sa place...
Passe tes mains autour de ses hanches.
Elle obéit sans trop se poser de question et fina put sentir l'assassin l'enlasser doucement
"Je ne comprend pas trop moi non plus..."
Son nez était dans ses cheveux, elle ne pouvait s'empecher de sentir a quel point ils l'appaissait...Elle laissa sa tête se pencher un peu près de Fina, et murmurra a son oreille
"Mais...Si ça te fait plaisir..."
Dit elle en laissant ça en suspens, attendant de voir si la pretresse la repoussait ou non...
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Fina se laissa d'abord faire, rougissante, craintive, effrayée par cette multitude de sentiments nouveaux.
"Non... ce... ce n'est pas bien..."
Flap...
La dernière goutte de sa raison venait de s'écouler avec la prononciation de cette phrase. Sa religion lui interdisait ce type de relation, mais elle ne pouvait l'en empêcher. Elle s'était entendu dire ces mots et déjà elle maudissait son passé. En son coeur et en son esprit tout lui disait de tout abandonner pour ne plus appartenir qu'à la faucheuse qui lui avait ce soir sauvé la vie et l'honneur. Elle avait dit cette phrase mais elle se surprit non seulement à ne pas repousser les mains de sa partenaire, mais en plus à lentement passer les siennes sous ses bras, et à lui saisir le dos et les épaules... Son visage s'approcha de celui de Piastol et ses lèvres amorcèrent un mouvement qu'elles ne purent finir. Une goutte de sueur perla le long de sa tempe et son corps si chaud se fit frissonnant lorsque ses mains parcoururent la peau douce et blanche du dos de la mercenaire.
Que faisait-elle? C'était mal! Mais elle n'y pouvait rien. Sa jambe se releva un peu, pliant son genou et caressant celle de son hôte, et elle laissa l'assassin poursuivre.
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La raison...Quelque chose de bien futile pour Piastol en ce moment même...C'est vrai, elle ne se serait jamais crue faire ça...Et Fina qui semblait ne rien avoir contre ne l'aidait pas a éviter tout ça...Les lèvres blanches et douces de la blonde s'approchaient d'elle...Elle avait envie de recommencer a nouveau mais...Cet amour n'était t'il pas impur?Toutes les religions le pronaient autour d'elles...Damneraient t'elles leur âme?Elle se fichait bien de ça, elle payerait déjà pour les vies qu'elle avait ôté...Mais Fina n'avait pas a être impliquée dans ce péché et venir avec elle dans les profondeurs...
Elle pensait trop...
Les lèvres de l'assassin rejoignirent celle de la prétresse dans un tendre baiser, piastol s'approcha instinctivement d'elle pour se coller contre le corps de Fina quand celle ci lui caressa la jambe...Le contact était si bon...Elle voulait le prolonger a jamais...Doucement, avec une tendresse et une candeur venant de leur inexperience a toute les deux, elles prolongeaient leur premier baiser par un second bien plus langoureux, bien plus doux encore que le premier, et pleinement consentant...Le diable enrobe le péché de sucre pour mieux nous le faire avaler...Ca n'avais jamais été aussi vrai...
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Contrairement à ce qui aurait pu être communément pensé, les mains de la prêtresse se firent plus rapidement plus audacieuses que celles de Piastol. Et pour cause. La jeune blonde avait vécu dans l'abstinence un long moment, en dépit de son jeune age, et son caractere, même sans parler de religion, lui restreignait ses pulsions réelles. Et maintenant que son coté animal se dégageait, c'est comme si tout son vice, anciennement gardé son verrou, s'était accumulé et venait d'être inconsciemment libéré. Néanmoins, ce n'est pas pour autant qu'elle se fit violente ou bestiale. Fina gardait cette timidité et cette inexpérience toute adolescente qui lui empêchait de tomber dans une vulgarité qu'elle savait déplacée, mais à laquelle elle avait, le temps d'une seconde, tout de même songé.
Ses mains s'agitèrent quelque peu, parcourant le dos de sa compagne un peu plus vite tandis que sa langue commencait à croiser celle de la mercenaire, sa main droite vint lentement mais sûrement lui carresser les hanches, puis les fesses, tandis que la gauche continuait son office sur son dos, passant néanmoins en dessous de son vêtement. Sa jambe, quant à elle, se releva un peu plus, et touchait désormais lcelle de Piastol. Un léger murmure de plaisir émana de ses lèvres en action...
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Mais qu'est ce qui lui arrivait?Voilà qu'elle était completement sans defense devant une fille dont elle aurait facilement pu briser la nuque en un instant!Pourquoi est ce qu'elle ne réagissait pas?Pourquoi est ce qu'elle prolongeait ce baiser et cette étreinte entre elles?Elle ne savait même pas ce qu'elle faisait...Enfin si bien sur...Mais Fina était une fille!Et elle aussi!Et ce genre de contacts avec les hommes la répugnait au plus haut point, alors pourquoi, pourquoi tout celà ressortait t'il maintenant en compagnie de Fina?Le baiser se fit plus en profondeur...Plus doux...Elle qui n'avait jamais embrassé se laissait guider par son instinct...Mais pourquoi ici?Maintenant?Dans cette cuisine, sans aucune préparation préallable, avec une fille qu'elle ne connaissait que depuis quelques minutes?!Qu'est ce qui n'allait pas chez elle?Elle se sentait bouillit comme un volcan prêt a exploser, plus les contacts avec Fina se prolongeaient, et plus son immobilisation continuait a la paralyser sous ses caresses, la rendant incapable de réagir a quoi que ce soit...Surtout a ce qui se passait...
Son visage était écarlate, elle transpirait presque tandis que le contact entre les deux filles devenait de plus en plus fort, de plus en plus fusionnel...Piastol plongeait dans les yeux de celle qu'elle avait sauvé et se sentait de plus en plus perdre pied tandis qu'elle sentait les mains de la pretresse la parcourir de manière de plus en plus osée...Elle laissa échapper un fin soupir tandis qu'elle décolait ses lèvres, son ventre nu alla se coller contre la robe de Fina tandis que ses lèvres penchaient dans son cou et l'embrassaient doucement, ses mains remontèrent sur ses hanches en décrivant ses courbes et se posèrent sur ses frèles épaules...Elle était un peu plus grande qu'elle, elle avait moins d'atouts, car on pouvait l'avouer, Fina elle était très belle, et avait ce qu'il fallait là où il fallait...
"Fina...Je m'excuse...Je sais que c'est mal..."
Malgré la culpabilité qu'éprouvait Piastol elle ne voulait pas s'arrêter une seule seconde de baiser ce cou si blanc...Si pur...Elle le lacha finalement pour afficher devant Fina pour al première fois un visage qui n'était pas anthipathique ni pathibulaire, mais profondement troublé et géné, lui donnant un air ravissant
"Je...Je ne comprend pas pourquoi moi non plus..."
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Fina n'avait pas eu envie de s'arrêter là. Et si elle n'avais pas été momentanément arrêtée par Piastol, elle ne se serait pas arrêtée d'elle-même. Mais peu importe quelles avaient été ses pulsions, ses rêves, ses poussées, maintenant qu'elle récupérait sa conscience, toute sa raison revenait avec, faisant culpabiliser la prêtresse au plus haut point. Elle devint plus rouge que jamais, porta les deux mains à ses lèvres et baissa la tête. Elle la secoua négativement à la remarque de Piastol, comme pour indiquer que ce n'était pas grave. Mais en réalité elle n'en pensait rien, et était profondément accablée par cette suite incongrue d'événements aussi irrationnels qu'imprévisibles. Finalement, après un long moment de paralysie et du mutisme, elle contourna Piastol comme si elle eut été pressée, s'excusant au passage, et lui disant simplement:
"Je... ne me sens pas bien, je vais me coucher un instant."
Aussitôt elle regagna la salle que Piastol avait désigné comme sa chambre et s'y enferma, se blottissant contre le traversin, et le serrant plus fortement que jamais. Elle pleurait. Elle était perdu. Elle ne savait quoi penser, et après avoir trahi ses pairs, elle trahissait sa religion... sa solitude fut insoutenable et son chagrin croissant. Bientôt, le seul réconfort qu'elle pu trouver, fut celui de prier les lunes pour tenter tant bien que mal d'expier sa faute et sa tentation, mais rien n'y faisait, elle ne pouvait s'enlever Piastol de la tête...
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Piastol laissa Fina se dégager d'un air interdit puis la laissa partir tandis que son visage écarlate ne le devenait pas moins...Elle fut incapable de lever le petit doigt pour la rattrapper et lui demander ce qu'elle avait, malgré qu'elle en brulait d'envie, elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer...Elle n'arrivait pas a le comprendre, est ce qu'elle avait fait le mauvais choix?Ses mains se portèrent a ses lèvres quelques secondes et en caressèrent la surface en se demandant ce qu'il y avait de si electrisant dans ce baiser pour lui faire perdre la tête a ce point...
Où était passé la logique froide qui accompagnait tous ses mouvements?Elle ne comprenait plus rien, ses pensées se troublaient considérablement...Elle ne revenait toujours pas de ce qui s'était passé entre elle et Fina...C'était vraiment...Comment dire...Sa tête lui disait que son comportement était dégoutant et allait a l'encontre de la nature...Qu'elle n'avait pas besoin d'amour et que l'homme ne pourrait jamais lui en procurer...Depuis le jour où sa mère était morte, elle détestait les hommes...
Mais son corps lui, en redemandais encore et encore plus, tout son être bouillait comme un volcan parcouru d'ondes froides sur les espaces ou Fina avait passé ses mains...Comme si elle avait laissé un silon de glace froide sur un corps bouillant...Piastol retrouva sa liberté de mouvement quelques temps après que Fina fut partie, elle se dirigea vers l'evier, l'ouvrit et s'aspergea d'un grand coup le visage plusieurs fois a l'eau glacée, le frotant jusqu'a ce que cette impression de chaleur la quitta, puis elle sortit de la salle de bain, passa devant la chambre de Fina, caressa la porte d'une main, mais finalement décida de ne pas s'arrêter...Elle avait déjà fait assez de dégats ce soir...
Sans un mot elle partit se coucher.