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Le tout avait commencé par une journée tout à fait normale à Nexus, où je rencontrais certains clients récalcitrants à me payer, histoire de recevoir mon dû, que ce soit par la douceur ou encore par la force, ensuite j’allai voir quelques personnes influentes pour conclure quelques affaires en or, puis je retournais me prélasser dans le manoir qu’était la demeure de la famille Atayoshi.
J’étais tout simplement en train de faire mon marché alors que, en levant la tête pour une raison qui m’est inconnue, je remarquai, au loin, trois petits points dans le ciel, allant à une vitesse que jamais je n’avais vu… Même sur Terre, les avions ne semblaient pas voler à cette vitesse. Cependant, plus ils traversaient le ciel, plus ces points perdaient en puissance, avant de s’arrêter complètement puis atterir, dans une forêt, non loin des murs de Nexus.
Je dois l’avouer, la curiosité l’avait emporté, je voulais voir ce qu’étaient les trois choses volant dans le ciel, surtout que, sur Terra, aucune technologie ne nous permettait de voler comme un oiseau, et c’était beaucoup trop gros pour que ce soit un oiseau…
Je pris alors ma monture, puis filai dans les rues de Nexus. Ces créatures allaient peut-être rapidement dans les airs, mais sur la terre, ma monture était quasi imbattable quand on parle de vitesse.
Rapidement, je fus sorti de Nexus, puis j’atteignis la forêt dans laquelle s’abritaient les créatures volantes. Arrivé là-bas, quelle ne fût pas ma surprise lorsque je vis une jeune femme qui descendait d’une de ses bêtes, qui ressemblaient étrangement à des dragons…
C’est impossible, non, les dragons ne sont pas censés existés, ils n’existent que dans les contes pour enfants! Quoique, je suis un avocat ESPer venant de Terra, qui a mit son plan en branle il y a quelques mois pour s’enrichir et agrandir son commerce d’esclaves sur Terre et ainsi gagner en puissance pour devenir l’homme le plus influent de tout le Japon, en plus d’avoir le pouvoir de ressusciter et contrôler les morts…
Sans bruit, je m’avançai vers la jeune femme dans la forêt entourant la clairière dans laquelle elle était accompagnée de ses bêtes. Puis, me découvrant, laissant mes mains bien en vue pour montrer que je ne suis pas une menace.
Eh bien, ce sont les plus grosses bestioles que j’aie jamais vu! Vous devriez être plus prudente en volant sur le dos de ce genre de choses, beaucoup risquent de vous voir.
Ça oui, et beaucoup auraient rêvé de s’emparer d’une de ses créatures, mais moi, j’étais simplement curieux. Sur Terra, un homme qui avait ce genre de monstre était l’un des plus puissants du monde, mais je me considérais assez puissant comme ça, avec les morts vivants sous mes ordres…
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Incroyable sensation de liberté, de légèreté... Voilà quels sentiments habitaient Daenerys chaque fois qu'elle avait de bonheur de prendre place sur le dos de l'une de ses bêtes majestueuses. Par habitude, elle ne montait que le mâle, une créature d'une envergure colossale, entièrement noire, dont le col et la colonne vertébrale étaient agrémentés de piques, armes mortelles que l'ont pouvait ajouter à la liste composée des dents, des griffes, et du souffle de feu. Daenerys l'avait baptisé Shevarash. Quant aux femelles, plus petites et plus fines, elles étaient rendues plus agiles, moins colossales, mais tout aussi dangereuses. L'apparente jeune femme avait dénommé celles aux écailles variant du bleu nuit au violet Sehanine et celle dont les écailles variaient du rouge au rose Hanali. Elles volaient, non loin de Shevarash et de leur liée commune, qui était plus occupée à regarder le sol défiler sous ses yeux, de part la vitesse de vol du dragon, qu'à contempler ses créatures. Nouvellement débarquée sur Terra, Daenerys voulait estimer cette terre, estimer s'il était raisonnable d'en envisager la conquête, et ce qu'elle vit ne l'orienta pas dans ce sens. En effet, ce royaume semblait bien pauvre à côté de celui qu'elle avait quitté. Certes, les paysages étaient variés, mais après avoir survolé le désert, ampli de monstres qu'elle n'avait su apprécier, et la fourmilière, la seule conclusion à laquelle elle était parvenue, c'est qu'il lui faudrait être prudente... Ses oreilles n'avaient guère apprécié ce qu'elles avaient entendu de part et d'autre du continent... Des complaintes, des pleurs, des appels à l'aide... Venant de femmes, majoritairement.
Nexus fut la première ville qu'elle survola. Cela suffit à éveiller son intérêt et sa curiosité. Elle se demandait en effet quelles seraient les différences entre ses contrées et ces nouvelles qu'elle n'avait pas encore explorées, si les peuples seraient différents, et si oui, jusqu'à quel point? Quelles étaient leurs moeurs... En un mot comme en cent, elle était fort intriguée. Nul besoin de rennes, ou de coup porté à l'encontre de sa créature fantastique, Daenerys eut juste à légèrement se pencher en avant, lorsqu'elle aperçut une clairière suffisamment large à l'atterrissage de ses trois protégés, pour inciter Shevarash à se poser. Attrapant l'une des piques de son col, la femme aux cheveux couleur de lune s'y accrocha avec fermeté, pendant qu'il plongeait, avant de stopper, presque net, sa descente en déployant ses ailes. La pose des pattes de la créature énorme produisirent un bruit sourd, qui, Daenerys le savait, ne manquerait pas d'attirer l'attention mais c'est quelque chose qui lui était égal. Peu de temps après le dragon noir, ce fut au tour des femelles de se poser, produisant le même bruit que le mâle, mais en plus ténu. Avec aisance et légèreté, la Dame mit à son tour le pied au sol, et flatta l'encolure de sa monture. Elle allait se mettre à leur parler, quand elle se vit interrompue, hélée par ce qui devait être une créature locale. Elles étaient donc douées de parole. Faisant volte face, Daenerys put également constater qu'ils avaient une apparence humaine, chose qui la soulagea quelque peu.
-Je crois qu'il serait approprié de surveiller votre langage. Ce ne sont pas des Bestioles. Ni eux, ni moi n'apprécions que vous les qualifiez ainsi.
Elle ne s'offensait pas des paroles de l'homme, elle n'était pas chez elle et n'était donc pas au courant des moeurs en vigueur en matière de politesse. Peut-être, pour lui, ça n'avait pas été de l'impolitesse. Ils parlaient cependant le même langage, ce qui était déjà une bonne chose. Arborant un petit sourire, elle se détourna de l'avocat et déposa deux claques légères sur l'encolure du mâle.
-Hep hep...
Les trois créatures s'envolèrent, laissant leur liée et sa rencontre seuls dans la forêt, l'un face à l'autre, séparés de quelques mètres. Prenant la natte de ses cheveux dans ses mains, elle les libéra de leur prison, les laissant flotter et s'épandre à leur guise sur ses épaules.
-Si être vue m'avait dérangée, nous aurions volé plus haut et par temps couvert. Mais je vous remercie de votre sollicitude. A qui ai-je l'honneur?
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La femme qui s’était retournée vers moi était très belle, d’une beauté que rare ont les femmes sur Terra. Et il semblait bien que ce soit une femme avec une force de caractère, simplement à la manière dont elle avait réagi à ce que j’appelle ses bêtes des bestioles. Un petit sourire en coin aux lèvres, je lançai
Excusez-moi, damoiselle, si j’ai été impoli, ce n’était pas du tout mon intention!
Je pouvais voir que cette femme me ressemblait. Enfin, elle avait quelques traits qu’on pouvait reconnaître en moi aussi : La force qu’elle semble dégager, le soin qu’elle prend de ses compagnons ailés peut très bien être comparé à celui que je porte à mon étalon noir. Détournant son regard du mien, elle laissa ses dragons parcourir les nouveaux cieux qui s’étendaient au-dessus de la ville de Nexus, et des environs. C’était vraiment impressionnant à voir, moi qui n’avais jamais vu de dragon, en voir trois prendre leur envol à quelques mètres de moi étais tout à fait captivant. Ce spectacle, je n’étais pas le seul à le regarder avec attention, car, à mes cotés, mon étalon braquait ses quatre yeux rouges sur les créatures volant, ici et là, sans trop se soucier des autres. Celui-ci, envieux, me donna un coup sur le bras avec son museau, en poussant un petit hennissement.
Tu veux toi aussi aller jouer dans la forêt? Allez, vas-y, mais ne t’éloigne pas trop, je veux que tu m’entendes t’appeler!
J’eus à peine le temps de finir ma phrase que le cheval partait à toute allure dans les bois, à la recherche d’aventure. Retournant mon regard vers la jeune femme qui me disait qu’elle n’avait que faire des gens qui la remarquaient, chose qui me fit sourire.
Vous savez, personne, à Nexus, n’a jamais vu des dragons voler dans le ciel, encore moins atterrir près des murs. Ce serait assez pour qu’ils appèlent les gardes et que vous vous retrouviez avec une armée tentant de capturer vos bêtes… Les gens paniquent beaucoup trop pour rien… Ils ont l’air assez sympathiques, pour être honnête… Mon nom? Hiro Atayoshi, marchand à Nexus. Et je peux savoir le nom que porte la belle femme que j’ai devant moi? D’ailleurs, je serais bien curieux de savoir d’où vous venez!
La curiosité l’a probablement emporté sur la raison, qui me dirait que : Dompteur de dragon = Danger. Mais la jeune femme qui était devant moi à ce moment n’avait rien d’un danger potentiel. De toute façon, il n’y a beaucoup de danger que je ne saurais mater.
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Ainsi donc, Daenerys avait supposé juste. Le qualificatif "bestiaux" n'était pas flatteur, voire déplacé. Les excuses de l'homme qu'elle avait en face d'elle en attestaient. Ce constat ne l'orienta pas plus que précédemment sur la voie de la colère. En effet, l'apparente jeune femme savait apprécier ce qui lui était offert, en l'occurrence, une demande de pardon. De plus, il avait ajouté ne pas avoir voulu heurter sa sensibilité, ce qui était tout à son honneur. Elle put donc afficher un sourire tranquille, apaisé, et croiser les bras sur sa poitrine après avoir ajusté la besace de cuir qu'elle portait contre sa hanche. Le cheval du grand homme attira son attention. La créature semblait particulièrement intelligente, plus que les équidés de son pays en tous cas, mais ce qui la choqua surtout fut de constater que la bête était dotée de quatre yeux. De plus, leur couleur n'était pas anodine. Ils étaient rouges. Particulièrement impressionnée, piquée de curiosité, elle observa l'animal s'éloigner, jusqu'à ce qu'il soit hors de sa vue perçante. Ce n'est qu'alors qu'elle en revint vers son interlocuteur, l'écoutant parler d'une part, et le détaillant d'autre part.
La première chose qu'elle nota fut qu'il était plus grand qu'elle. C'était une chose assez peu commune. De sa taille, oui, c'était fréquent, mais plus grand, ça l'était déjà moins. L'homme le plus grand qu'elle ait connu était même son défunt époux, qui la dépassait bien de trois têtes, voire plus, et Hiro, avec son teint basané, le lui rappelait à sa façon. Son mari cependant était plus vieux qu'elle, elle doutait que ce soit le cas de l'homme qu'elle avait en face d'elle. La seconde chose à la frapper dans l'allure de l'avocat furent ses lunettes. Elle n'en avait jamais vues auparavant, et était très intriguée par ces dernières, aussi, quand elle fut suffisamment près, elle tendit lentement les doigts dans leur direction, les ôtant du nez de leur porteur avec précautions, afin qu'il ne la voit pas comme une menace.
-Permettez...?
Elle apprécia l'ingéniosité de la forme, le galbe de la pièce centrale censée épouser les contours du nez, mais n'en comprenait pas l'utilité. Curieuse, elle les plaça devant son nez, mais sursauta violemment, tant la correction lui fit mal aux yeux. Les lunettes lui échappèrent et tombèrent au sol, tandis que Daenerys reculait d'un pas en recouvrant ses yeux de ses doigts. Elle s'était attendu à voir différemment, peut-être un charme opérait-il sur cet objet? Mais certainement pas à ce que tout lui paraisse flou, au point que ses yeux se retrouvent tiraillés, agressés. Sans doute étaient-ils trop sensible pour la vue d'Hiro. Abaissant ses doigts, elle dut cligner plusieurs fois pour voir à nouveau correctement, avant de se baisser pour ramasser les lunettes de l'avocat, et de lui rendre.
-Pardonnez-moi. A quoi vous servent ces choses, Sire Hiro Aya...?
Elle en ignorait même jusqu'au nom des lunettes, et éprouva quelques difficultés à répéter celui du jeune homme dans son entièreté. Elle put cependant apprécier le bleu translucide des yeux d'Hiro avant que ce dernier ne remette ses lunettes, qui ternissaient quelque peu leur éclat. Celui changeant, bleu, vert et doré des siens cependant était intact.
-Je suis habituée à ce que mes dragons suscitent la convoitise, mais aussi puissante soit-elle, aucune armée ne saurait les retenir ou les vaincre, pas plus que les enfermer, même si je n'étais plus. Ce serait même pire, si je n'étais plus. Un seul d'entre eux, peut-être. Mais certainement pas les trois.
Daenerys adressa un sourire aimable à l'avocat, avant de reprendre.
-Je me nomme Daenerys. Daenerys Targaryen. Je viens du continent au-delà des mers.
Elle préféra taire le rôle qu'elle avait dans ledit continent, c'était plus prudent, mais sortit une cape de velours vert émeraude qu'elle passa sur ses épaules, et ferma à la naissance de sa gorge à laide d'une broche d'argent en forme de fleur de Lys.
-Vous avez dit un peu plus tôt que vous étiez marchand? Accepteriez-vous de me laisser empiéter quelque peu sur votre temps précieux, en vous demandant de me servir de guide dans cette... Nexus?
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Mes lunettes, je ne les mets presque jamais lorsque je suis sur Terra, étant donné que très peu ont la chance de pouvoir avoir des verres correcteurs dans ce genre, il était donc hors de question que je risque de me les faire voler en étant imprudent et en les emmenant avec moi. Cependant, aujourd’hui c’était différent. Mes yeux, ce matin, me faisaient atrocement mal, et j’arrivais à peine à voir quelque chose clairement, tout était comme embrouillé, résultat d’une trop longue utilisation de mes yeux sans ces dites lunettes, alors je n’eus d’autre choix que de les porter.
Toute la journée, les gens m’avaient regardé avec attention, remarquant la chose qui était devant mes yeux, accrochée à mes oreilles et posée sur mon nez, mais personne n’avait osé les prendre. Seulement, cette femme semblait beaucoup plus captivée que toute autre personne, me demandant si elle pouvait les prendre et les vérifier.
Faites, faites.
Une fois mes yeux libres, tout redevinrent embrouillés et douloureux, je dus même les fermer quelques instants et les frotter avec mes mains avant de les ouvrir, et voir la réaction de la jeune dame lorsqu’elle mit mes lunettes devant ses yeux. J’eus un petit rire en la voyant faire, il est vrai que, lorsqu’on n’en a pas besoin, des lunettes paraissent vraiment inutiles. Alors que j’allais me pencher pour les reprendre, la jeune femme me devança et me les tendit, en me demandant l’utilité de celles-ci. Remettant la paire sur mon nez, je souris, amusé parla jeune femme.
Atayoshi. Pour vous, qui avez une bonne vision, ça ne sert à rien. Cependant, moi, qui ait un problème avec ma vision, la difficulté à voir clairement de loin, ces verres me sont très utile, justement pour ne pas voir embrouillé.
Je n’allais certainement pas lui parler de l’histoire du foyer plus près ou plus loin que ce qu’il était censé être, mais ce serait un peu trop long et je n’étais pas là pour lui faire un petit cours d’anatomie 101 sur les yeux et les maladies que ceux-ci peuvent avoir… Quoique, pourquoi étais-je venu ici, au juste, mis a part la curiosité?
Daenerys. Quel joli nom ! Je me ferais donc un plaisir de vous escorter dans cette ville!
Je lui souris et attendis qu’elle arrive à ma hauteur avant de commencer à marcher tranquillement avec la jeune femme, puis je stoppai un instant.
Oh, j’allais oublier…
Mettant le pouce et le majeur à ma bouche, je sifflai mon étalon qui revint au galop presque aussitôt.
Votre choix, Madone. Voulez-vous faire le tour de Nexus à cheval, ou vous préférez le faire à pied?
En attendant la réponse de la jeune dompteuse de dragon, je donnai deux petites tapes sur le cou musclé de ma bête noire, caressant le museau de l’autre main.
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Longuement, Daenarys attarda son regard sur cet appareil, censé améliorer la vue, qui pourtant avait meurtrie la sienne. Elle ne pu qu'apprécier l'ingéniosité du stratagème, de la forme, qui devait, si non agréable, au moins être commode. Ainsi, ces verres n'accaparaient pas les mains, tenaient en place par eux même sans gêner aucun mouvement, en aucune façon, ni contraindre à quoique ce soit. Un mince sourire étira les lèvres de la reine au compliment que le jeune cru bon de lui faire à propos de son prénom. Elle en conclut donc qu'il n'était pas répandu et en éprouva une grande fierté. Sans aimer l'excentricité, Daenerys aimait tirer son épingle du jeu, ce qui était parfois difficile, même en étant née princesse, dans un peuple où tout le monde avait des cheveux diaphanes, la peau claire... Quelques années auparavant, elle aurait tué pour avoir une chevelure de jais, mais lorsqu'elle s'était rendu compte qu'en dehors de ses frontières, c'était chose fort rare que d'avoir une toison d'une telle couleur, sa fierté et son orgueil furent grandis. Ils ne le furent cependant pas suffisamment pour la rendre imbue d'elle-même, seulement assez pour la faire s'accepter, et apprécier la façon dont la nature l'avait faite.
Avec intérêt, elle l'observa siffler son étalon, et la course de ce dernier qui vint jusqu'à eux sans se faire prier. La bête était bien dressée... Mais elle ne pouvait que constater que, toute aussi loyale et intelligente cette créature soit, elle restait une bête livrée à la seule volonté de son maître. En cela, elle ne put faire autrement que la comparer aux dragons qui l'accompagnaient. Ils restaient ensemble, et Shevarash ne la tolérait sur son dos, que parce qu'un lien de confiance mutuelle les unissait, de respect également. Daenerys n'aurait jamais songé à siffler l'une de ses créatures fantastiques comme on siffle un chien. Quand elle en avait l'envie ou le besoin, elle les appelait, comme on appelle un ami à l'aide, mais jamais comme on exige la présence, soumettant par son ordre. Toutefois, il fallait rendre à César ce qui appartenait à César, et l'apparente jeune femme concéda volontiers à l'avocat un certain charisme et une certaine présence, pour ne pas dire pression, qui l'aidait à comprendre pourquoi un tel animal acceptait de lui obéir. Aussi garda-t-elle le fruit de ses réflexions pour elle seule.
"Pourquoi ne pas rejoindre rapidement la ville via votre magnifique destrier, puis parcourir ses rues à pieds? Ce serait un joli compromis, ne trouvez-vous pas?"
Affichant un sourire tranquille, la reine ramena d'un unique côté de sa nuque son importante chevelure diaphane, la laissant aller contre son sein et frôler sa taille fine, afin de pouvoir rabattre la capuche de sa lourde cape de velours, afin de dissimuler la marque scintillante entre ses deux yeux. Elle était toujours ignorante des moeurs de ce pays, et ignorait comment les habitants pourraient prendre qu'une femme arbore un soleil animé de sa lueur propre sur son front, aussi préférait-elle être prudente.
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Daenerys répondit à ma question par un choix que je n’avais pas pensé à prendre. Il était pourtant vrai que les portes étaient particulièrement loin, chose que je n’avais pas remarquée, dû au fait que j’avais parcouru la distance avec mon étalon, ce qui m’avait semblé bien court. Ma monture, qui commençait à s’impatienter, me donna un petit coup de museau sur l’épaule.
Oui, je crois que ce sera un très bon choix très chère… Comme vous avez dû remarquer, mon étalon ne comporte pas de siège, ni de harnais pour l’attacher, il est donc difficile d’y monter
Je tendis alors la main vers la jeune femme aux cheveux dorés.
Permettez que je vous aide?
Je souris et aidai la jeune femme à prendre place sur ma monture, avant de l’amener près d’une élévation avant de sauter avec aisance sur la monture, juste devant la jeune femme. Généralement, je n’avais pas besoin de surélévation pour m’asseoir sur l’étalon, mais, cette fois, je ne pouvais faire basculer ma jambe vers l’arrière, au risque de frapper la jeune femme, risque assez imminent je dois dire. J’avais donc simplement enjambé le cheval en sautant afin de me retrouver à califourchon sur lui.
Vous devez y être habituée, mais cet étalon peut galoper jusqu’à de grandes vitesses. Et donc, pour que vous puissiez rester stable, je vous demanderais de vous accrocher à moi, par sécurité, évidemment.
Une fois le cheval parti au galop, il ne nous prit pas de temps pour rejoindre les portes, où deux gardes nous attendaient.
Bonjour monsieur Atayoshi! Vous voulez entrer je présume? Bien, la femme avec vous n’a pas d’arme?
Bonjour à toi, non elle n’a rien, tu peux nous ouvrir la porte?
Pour toute réponse, la grande porte se fendit en deux avant de s’ouvrir sur la ville qu’était Nexus. Quelques pas du cheval, et me voilà au sol, à aider la dame à faire de même.
Bon! Je vais vous emmener vers le marché central qui, avec la place publique, compose le cœur de notre ville!
Je me retournai alors vers ma monture
Quant à toi, tu pourrais retourner à la maison? Je ne crois pas avoir besoin de toi, pour le moment. Allez mon grand, tu m’as été très utile aujourd’hui, tu mérites un peu de repos!
Laissant le cheval retourner seul aux écuries, je guidai la jeune femme dans des allées menant vers le marché central.
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Monter sur le dos d'un cheval, aussi haut soit-il, ne représentait aucune difficulté particulière pour quelqu'un comme Daenarys, mais elle se garda bien de repousser l'aide que lui offrait l'avocat, trop sensible à ses marques de galanterie. Daenerys était de celles qui appréciaient la beauté là où elle était, et les choses de la vie. Aussi, elle aimait autant les femmes que les hommes. Les femmes l'attendrissaient par leur faiblesse, et les hommes la séduisaient par leur force. Quelqu'un comme cet Hiro, sur de lui, avait probablement des raisons de se croire si sûr de lui justement, et l'apparente jeune femme osa s'interroger sur la nature de ces choses. Cependant, discrète comme toujours, elle n'en demanda rien et se contenta de prendre les doigts offerts de l'avocat dans les siens, afin de prendre place sur l'étalon. Il lui semblait étrange cependant qu'il la fasse monter en premier, car il aurait été beaucoup plus facile, pour l'un comme pour l'autre, s'il était monté lui-même en premier, mais nul n'était besoin de critiquer ou de relever cette petite digression puisque les deux jeunes gens se retrouvèrent sans mal sur le dos de l'animal.
-Je vous remercie.
Quelques mots soufflés, il était important pour la reine de faire part de sa gratitude. Il était toujours extrêmement mal vu d'être ingrat dans sa culture, aussi mettait-elle un point d'honneur à ne prendre aucun risque, à faire en sorte que personne ne la voit ainsi. C'était bien trop mal élevé, de toute façon, que de prendre sans remercier. Après tout, lorsqu'elle avait conquis son propre continent, n'avait-elle pas remercié son armée?
Quoiqu'il en soit, l'invitation d'Hiro trouvant son sens, Daenerys glissa, à sa demande, ses bras autour de lui. Ayant une pensée pour son défunt mari avec lequel elle avait chevauché, elle ne put s'empêcher de comparer les deux hommes. Ils n'auraient jamais pu être plus dissemblables. Hiro avait la peau claire, des cheveux blonds, des yeux bleus et une silhouette gracile, dont elle ne saurait remettre la force en question cependant, tandis que son mari avait été un géant à la peau brune, aux cheveux de jais et à la musculature importante. Sous ses doigts, elle ne put que comparer l'effet des vêtements de l'avocat, alors que son mari avait l'habitude d'aller torse nu. Quelque part, cette dimension sensuelle que prenait la chevauchée lorsqu'ils étaient contraints de partager la même monture, lui manquait.
Reléguant ses souvenirs, elle ne fit cependant pas sa fine bouche et serra la taille de l'avocat, afin de ne pas chuter de la bête lorsque celle-ci s'élança au galop. Elle en apprécia la rapidité, ainsi que la fluidité des mouvements, c'était sans nul doute un cheval d'exception. Lorsqu'ils parvinrent devant les gardes, Daenerys se serra quelque peu contre Hiro et accola sa joue contre son épaule, baissant les yeux et la tête. Il était indispensable que sa capuche couvre le symbole lumineux entre ses yeux. Bien sûr qu'elle avait des armes, elle avait toujours des armes. L'avocat n'avait juste pas pris le temps de la fouiller, et sa cape dissimulait aisément ses trois poignards. Elle ne songea pas un instant cependant à contredire gardes et guide, et se laissa entraîner dans la ville sans piper mot.
Quelques instants plus tard, ils mirent pied à terre. Daenerys adressa un sourire de gratitude à Hiro lorsqu'il l'aida à nouveau, bien qu'elle n'en ait guère le besoin, à mettre pied à terre et jeta un coup d'oeil circulaire à son environnement. La ville ne semblait pas différente de ce qu'elle avait connu... Elle semblait même plutôt pauvre comparée aux cités qu'elle avait gouverné. Suivant son guide dans les rues, elle faisait attention aux détails, afin d'être à même de pouvoir retrouver son chemin vers la sortie, le cas échéant. Il y avait beaucoup de gens, et elle se demanda si, finalement, sa marque serait un tel handicap. Concluant que non au bout d'un moment, elle laissa tomber sa capuche et put laisser, avec plaisir, le soleil chauffer légèrement ses joues et leur donner une petite teinte rosée.
Cependant, elle ne put s'empêcher de sursauter en voyant un chariot, une cage, remplie de créatures humaines aux appendices animaux. Horrifiée et fascinée à la fois, ses doigts attrapèrent à tâtons ceux de l'avocat d'une main, et lui désignèrent la cage, qui s'éloignait déjà, de l'autre.
-Sont-ils humains ou bêtes? Ce sont des esclaves, pour être ainsi enchaînés? Les vôtres s'accouplent-ils avec de telles créatures? Leur origine est-elle un homme qui aurait engrossé un animal? Quelle race intéressante...
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Alors que je saluais un compère qui passait tout près de moi, Daenerys attrapa ma main de ses doigts pour attirer mon attention. Me retournant, je vis qu'elle pointait une cage remplie d'esclaves terranides, me demandant ce qu’ils étaient au juste.
Ce sont un peu des deux, des bêtes humaines. Oui, ce sont des esclaves…
Il était rassurant de voir que, sur Terra, les esclaves, il y en avait partout. Ce qui me fit cependant tourner la tête vers mon interlocutrice, c’était qu’elle m’eut demandé si mes esclaves pouvaient s’accoupler avec ce genre de chose... C’était très étrange qu’elle sache que j’étais un marchand d’esclave, car je ne lui avais pas mentionné ce détail, lui disant tout simplement que j’étais un marchand, point.
Mes biens ne se reproduisent pas… Enfin, pas avec d’autres biens. Mais il ne me serait pas impossibles d’avoir ce genre de Terranide. Il y en a presque autant que d’humains, alors pourquoi se priver? Ils font d’abord un excellent travail.
Lui souriant, nous reprîmes notre route, laissant le marchand s’éloigner avec ses actifs. Arrivé au marché central, je souris à la jeune femme à mes côtés, remarquant pour la première fois la lueur dorée qu’elle avait au front, que je trouvais vraiment joli, pour être honnête, puis lui dit;
Je vous offre quelque chose à manger ou boire?
Même si je suis un marchand d’esclaves sans scrupules, je peux bien me montrer galant. Sur Terra, la seule raison pour laquelle je fais d’une femme ou un homme une proie, c’est purement par affaires, pour qu’elle ou lui devienne un de mes biens et que je puisse faire un bon profit avec sa vente. Sur Terre, par contre, étant donné que la liberté est un droit inébranlable, je ne peux me permettre de chasser des proies en plein jour, pour en faire des esclaves, même de nuit. Les familles terriennes sont trop proches pour faire peu de cas d’une de leur jeune fille qui disparaît. Sur Terre, je préfères les poursuivre pour simplement les violer, au moment où elles sont le plus vulnérables, et ensuite utiliser mes pouvoirs pour les convaincre de ne rien dire, puis je me sauve comme un voleur.
Quant à moi, j’avais un peu faim, alors je m’arrêtai pour acheter un fruit, puis reparti avec la jeune dame, en direction d’habitations plus luxueuses, dans le coin du quartier Royal, là où tous les gros bonnets de la ville, incluant ma sœur et moi, résidaient, un peu plus haut sur la colline qu’était la ville de Nexus. Les chemins, qui étaient autrefois de la terre et poussière, devinrent rapidement des dalles de pierre, et plus on s’approchait du château, plus les pierres valaient cher. Sur le chemin du château, une fois les habitations passées, s’était l’équivalent terranide du marbre. Nous nous arrêtâmes devant une grande demeure puis lui sourit.
Désolé, mais nous ne pouvons pas visiter le château, les soldats n’aiment pas les étrangers… Et je ne vous ferai pas visiter les bas-fonds. Sachant que vous voudrez probablement retourner voir vos bêtes, je vous offre de continuer notre petite promenade dans mon jardin privé, qui est tout un contraste avec la ville que vous avez vu jusqu’à présent.
Il y avait effectivement une sacré différence; la flore était tout à fait luxuriante, mes valais en prenaient grand soin, avec des fontaines ici et là, permettant à l’air d’y être rafraichie par temps sec, et quelques oiseaux venaient faire leur nid et se reposer avant de faire un nouveau voyage où seuls eux le savent où ils iront. Beaucoup seraient mal à l’aise de voir tant de richesse, contrastant avec la pauvreté du peuple, mais j’avais toujours vécu ainsi, dans la richesse alors que les autres vivaient dans la pauvreté. Je me disais alors que ce n’était pas donné à tout le monde d’avoir trouvé un talent qui nous permet de s’élever à des rangs sociaux plus élevés, faisant presque partie de la cour du roi…
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Croire que Daenerys parlait des esclaves d'Hiro dans sa question était un quiproquo, que l'expression de surprise spontanée, et non feinte, qu'elle arbora prouva sans la moindre ambiguïté. Le fait qu'elle fronce légèrement les sourcils, comprenant au fur et à mesure qu'Hiro parlait, de quoi il était question ne faisait que confirmer que l'avocat venait de se vendre lui-même. Cela dit, la dame ne sembla pas choquée, et loin s'en faut. Les esclaves étaient monnaie courante sur son continent, et elle n'éprouvait aucun remord ni même quoique ce soit à la vue de presque hommes enchaînés comme des animaux. Pour elle, ça n'était qu'une chose de normale, ou d'attendue. Après tout, si ces créatures possédaient des attributs animaux, c'était qu'ils étaient autant animaux qu'hommes et donc, sur la chaîne de l'évolution, entre les deux, ce qui les positionnait toujours sous les hommes, qui étaient donc libres d'en faire ce qu'ils voulaient. Elle était cependant surprise que certains trouvent à s'accoupler à de pareilles choses. Détournant les yeux de ce spectacle, elle reporta son attention sur son guide, qui venait de lui proposer de se restaurer. La vérité était qu'elle aurait volontiers dévoré son poids en viande et englouti la même quantité en hydromel, mais, trop bien élevée pour réclamer, elle se contenta du fruit généreusement offert par Hiro, le remerciant d'un sourire.
Se laissant guider, gardant toujours le silence, Daenerys ne pouvait s'empêcher de comparer ses cités avec celle-ci. Elles étaient aussi riches de dissemblances que de ressemblances, c'était fascinant. Le style des maisons, des vêtements, des bijoux... Les critères de beauté, tout différait, mais se ressemblait dans le principe. Ce constat la fit sourire. Il n'était pas donné à tout le monde que de pouvoir découvrir une autre culture. Ses dents attaquant la chair du fruit, elle finit par ne plus poser que des regards distraits sur les imposantes maisons qui s'alignaient dans les rues des nobles. Les façades lui plaisaient, mais plus que le devant, c'était l'intérieur qui l'intéressait. Savoir s'ils avaient des choses qu'ils n'avaient pas, comment les nobles vivaient-ils? Elle-même étant née chez les privilégiés des privilégiés, elle ne s'intéressait que du sort de ses semblables, et, il fallait qu'elle l'avoue, du sien. Nouvelle terre signifiait nouvelle vie, et elle devait découvrir si elle aurait les moyens de s'offrir une maison, un nom, dans cet endroit ou si elle devrait rentrer chez elle, couverte de honte avec le goût amer de la déception en bouche. Certes, à l'aide de ses dragons, elle pourrait conquérir le monde si elle le désirait, mais comme toutes les femmes, elle appréciait les choses simples et la délicatesse.
Lorsque Hiro s'arrêta, Daenerys en fit autant, et jeta un oeil intéressé sur la maison dans son dos, affichant un petit sourire en coin.
-Je ne sais s'il est très raisonnable d'accepter d'entrer dans la demeure d'un esclavagiste...
Ce n'était qu'une pointe d'humour, Daenerys étaient intimement convaincue que Hiro n'oserait jamais la traiter comme une simple esclave. Il l'aurait fait dans la forêt, dès le départ de ses dragons dans le cas contraire. Qui plus est, même s'il essayait, elle avait des moyens à sa disposition pour en réchapper qu'il ne pouvait soupçonner. De plus, ses liés n'hésiteraient pas à mettre la ville à feu et à sang s'ils sentaient que le moindre mal lui était fait. Néanmoins, la reine comptait sur le fait que son appartenance à une classe supérieure était évidente pour lui épargner le triste destin des hommes bêtes. Il était rare qu'un homme, ou une femme, de bien se retrouve dans une telle déchéance, et en matière de biens, Daenerys possédait plus que sa part en pièces d'or.
-Néanmoins, je suis très curieuse de connaître la végétation qui fleurit sur cette partie du monde. Peut-être ce défaut me perdra-t-il, mais permettez-moi d'accepter votre invitation.
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Un petit rire accompagna celui de Daenerys lorsqu'elle me disait que ce ne serait pas vraiment raisonnable d'accepter mon invitation. Une seule chose m'eut fait grincer des dents, c'est qu'elle me traitait d'esclavagiste, et je tenais absolument à faire la différence entre mon métier et celui d'esclavagiste.
Ne vous méprenez pas. Je suis un marchand d'esclaves, et non un esclavagiste. Les esclavagistes, ce sont les hommes et femmes qui viennent acheter mes biens pour pouvoir avoir des esclaves. Chez moi, je ne possède aucun esclave et je n'ai pas l'intention d'utiliser ceux que j'ai autre que pour la vente. Vous n'avez donc rien à craindre de moi, très chère.
De toute façon, si jamais j'avais voulu que cette jeune femme devienne mon esclave, ça ferait longtemps qu'elle aurait des chaînes aux poignets et ses dragons, morts ou à ma botte. Elle avait beau être puissante, je doute qu'elle aurait pu résister aux attaques répétées de mes parfaits petits soldats, cadeaux du Dieu de la mort. Mais je ne comptais pas lui dire que si j'avais voulu, j'aurais pu, car je ne voulais pas qu'elle me voie comme un ennemi, ce que je ne suis pas, enfin, pas pour elle. Sur cette précision faite, je poussai la porte de ma demeure afin d'y faire entrer Daenerys puis l'amenai dans le jardin extérieur, là où poussaient beaucoup des plantes qu'on pouvait retrouver dans les alentours de Nexus, en passant par un grand couloir à l'intérieur de ma maison, où on pouvait y voir des statues toutes plus clair les unes que les autres, excepté deux, représentant la grande faucheuse, Charon, qui gardaient la porte où se cachait le dit jardin. Les deux statues étaient d'un noir lustré, et on ne voyait pas le visage des statues, pour rendre hommage au Dieu lui-même, où le visage n'était pas visible non plus.
Nous voilà dans mon petit coin de paradis. Une oasis de flore et faune dans une ville où la seule végétation qui pousse, c'est le poil sur le dos des vieux marchands!
Dans un petit rire, je pris la main de la reine pour lui faire le tour de cet endroit qui contrastait si bien avec le reste du paysage Nexusien. Me tournant vers la jeune femme aux cheveux dorés je décidai de poser enfin des questions sur les origines de son pays.
Vous savez, vous ne m'avez pas parlé de l'endroit où vous venez, et je vous admet que je suis curieux de savoir dans quel genre de paysage vous avez grandi. Je n'ai jamais été très loin sur Terra, j'ai simplement visité la Dictature d'Ashnard, où tout n'est que ruines et désolations. Un voyage d'affaires, évidemment, car personne ne se risquerait d'aller dans cet endroit sans un but précis.
Oui, et même là, ma sœur trouvait que s'était de la folie d'aller chercher la cow girl Elesa Garland dans cet endroit, mais au final, la mercenaire m'avait rapporté beaucoup plus que ce qu'elle m'avait fait perdre. Elle avait même éliminé de la concurrence en forçant un homme à libérer tous ses esclaves… Je ne l'avais jamais remercié pour ce geste d'ailleurs.
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Bien que la précision de l'avocat trouvait pleinement son sens dans l'esprit de la reine, qui l'écoutait avec la plus grande attention, elle songea en son fort intérieur que la différence n'était que minime, et que le pseudo d'esclavagiste pouvait être ainsi donné à toute personne en réduisant une autre en esclavage. Aussi, que ce soit le marchand ou le propriétaire, cela n'avait aucune différence pour elle puisqu'il fallait bien que l'esclave soit propriétaire de l'un avant de l'être par l'autre. Se serait-elle d'avantage penchée sur la question, aurait-elle eu d'avantage de considération pour les esclaves, elle aurait pu s'interroger sur qui était le pire, entre ceux qui attrapaient les hommes pour en faire des bêtes ou bien ceux qui les conservaient comme tels et profitaient d'eux comme tels. Cela dit, elle n'y apportait que peu d'intérêt. Tant qu'elle-même n'y était pas soumise, elle estimait que ça ne la regardait pas, d'autant plus que les terranides qu'ils avaient vus enfermés étaient encore une race méconnue d'elle, simple chaînon manquant entre les humains et les bêtes pour toujours définitivement inférieurs aux premiers.
Néanmoins, Daenerys savait qu'exposer son point de vue serait à la fois contre-productif, mais découlerait aussi sur une longue discussion, un long débat, qui ne l'intéressait absolument pas. Non pas qu'elle préférait rester prise en otage de ses préjugés et incapable de défendre son point de vue, c'était simplement quelque chose qui lui était plus qu'égal à l'heure actuelle. En effet, l'apparente jeune femme préférait se concentrer sur les choses nouvelles, et somme toute agréables, qui s'offraient à elle en la découverte de la maison d'un hôte charmant. Enfin, moins de sa maison, plus d'un long couloir, dont elle apprécia les deux rangées de statues qui les bordaient, et de ses jardins.
A peine avaient-ils mis un pied dans cet endroit à la végétation luxuriante qu'un panel aussi riche que sublime de parfums tous différents des uns des autres venait régaler le sens olfactif de la reine. Si la pointe d'humour qu'osa Hiro ne trouva guère son public auprès de Daenerys, la blague évoquant des images bien trop écoeurantes pour qu'elle puisse en rire, elle lui concéda cependant un sourire poli, tandis qu'elle lui offrait sa main et se laissait guider à travers le labyrinthe végétal.
Passant près de fleurs ou plantes vertes plus simples, l'apparente jeune femme ne pouvait retenir ses doigts, qui se faisaient un plaisir d'aller sur les pétales ou les feuilles qui s'offraient à elle, décrivant ainsi de légères caresses. Suivant ses gestes des yeux, afin d'être certaine de ne rien abîmer, elle reporta cependant la totalité de son attention sur Hiro lorsque sa voix s'éleva à nouveau, déferlant en une cascade de question qui fit sourire Daenerys. Ashnard, lande désolée... Il lui semblait n'avoir survolé que cela de Terra, si haut sur le dos de ses compagnons ailés.
-Je viens des terres du Tuzamen. C'est un continent vaste, hostile parfois, mais aussi beau qu'il est dangereux. J'ai grandi dans un royaume en autarcie, qui n'avait pas plus besoin des autres royaumes que les autres royaumes n'avaient besoin de lui. Nous avions la chance de bénéficier d'un panorama exceptionnel, puisque nos terres s'étendaient sur de la montagne, qui abritait vallées, lacs regorgeant de poissons et rivières, mais aussi pleines et forêts.
Le sourire de la jeune femme s'agrandit quelque peu. Elle se garda de lui révéler le rôle qu'elle avait tenu dans la société, comment tout s'était effondré et ce qu'il était advenu de ses terres et de son héritage, car ceci était une autre histoire. De plus, Hiro n'avait demandé qu'à entendre la description du lieu où elle avait grandi, et non sa propre histoire. Inclinant légèrement la tête sur le côté, elle reprit.
-Ne vous êtes-vous jamais senti à l'étroit, blasé d'être ici? Je veux dire... J'ai survolé votre continent, il est plutôt vaste. N'avez-vous jamais voyagé par choix ou bien par impossibilité? N'êtes-vous pas curieux de savoir tout ce que votre propre terre peut vous offrir? Je vous demande cela, car, à mon sens, il doit être relativement rapide de s'ennuyer dans une ville dont on peut faire le tour en moins d'une demi-journée, pour qui y a passé sa vie, et y vit, non?
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Un petit sourire à l'idée de m'ennuyer dans cette ville, c'était toute l'émotion que Daenerys m'avait inspiré en me demandant si je n'étais pas un peu blasé d'être à Nexus. Selon elle, il y avait tant de choses à découvrir, qu'elle ne comprenait pas pourquoi je ne voudrais pas voyager, afin de voir des choses que beaucoup n'ont eut la chance de voir dans leur vie.
Certes, le voyage serait une belle option. Cependant, je ne partage pas votre idée d'ennui. Selon moi, le concept d'ennui se déclare lorsqu'on ne sait plus quoi faire, au moment où on perd un but. Ça, c'est l'ennui. Cependant, le fait d'être "blasé" comme vous l'avez dit, c'est l'accoutumance face à la ville dans laquelle nous vivons, en l'occurrence, dans mon cas, Nexus. Donc, vous avez raison sur un point; le paysage de Nexus me laisse indifférent. Cependant, de là à dire que je voudrais voir du pays, non, je me plais bien ici, et puis j'ai beaucoup de responsabilités avec mon travail…
Si seulement elle savait que j'avais voyagé bien plus loin que ce qu'elle aurait pu jamais imaginé. Elle aurait beau faire le tour de Terra un millier de fois, jamais elle n'arriverait à voir ce que j'ai vu, sur Terre. Seulement le changement de plan était un sacré voyage en soi. Est-ce que je ressentais le besoin de voyager encore plus? Probablement pas.
Nous dirons simplement que j'ai voyagé autant que ce que j'avais envie!
Honnêtement, oui, si j'avais eu le temps pour voyager, je l'aurais fait. Goûter à d'autres cultures m'avait toujours intéressé, mais l'appât du gain, les responsabilités accrues par ma fonction de marchand d'esclaves et plusieurs autres facteurs qui ont traversé ma vie, comme les études terriennes pour devenir avocat de la défense, et les responsabilités de ce nouveau rôle sur une planète qui n'est pas la mienne, tout ça m'a obligé à laisser se rêve sur la glace… Peut-être que dans quelques années j'irai sur le continent Tekhan… Cette ville aux attraits futuristes, même pour la Terre, m'avait toujours impressionné, et j'avais envie de voir si c'était vrai, tout ce qu'on racontait à son sujet.
Nous restâmes quelques temps à bavarder, parler de tout et de rien, à marcher nonchalamment dans l'oasis qu'était mon jardin, et le désert, Nexus. Voyant le soleil se coucher à l'horizon, je tournai mon regard vers mon invitée puis lui sourit poliment.
Il est probable que vous vouliez retourner auprès de vos dragons avant que le soleil ne se couche? Si c'est le cas, nous ferions mieux de ne pas trop tarder, car il va commencer à faire noir bientôt, et je ne voudrais pas que vos bêtes vous croient en danger.
Nous amenant près de la porte pour entrer dans la maison, dans laquelle nous ressortirons dans quelques instants, j'ouvrit la porte, laissant passer Daenerys avant moi, puis posai la main sur une des statues de Charon, puis fermai les yeux. À chaque fois que je ressortais de cet endroit, je me recueillais quelques secondes pour le remercier de m'avoir accordé cette seconde chance. Réouvrant les yeux, je remarquai que la dompteuse de dragon me regardait faire.
Désolé!... C'est une longue histoire.
J'avais lancé la dernière phrase avant qu'elle ne me demande le pourquoi de la chose. De toute façon, ma rencontre était en effet une très longue histoire…
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Organiser des ventes d'esclaves, voilà qui devait être, en effet, chronophage. Daenerys n'avait certes pas pensé que le marchand pouvait préférer son métier aux voyages, car tout simplement, pour elle, rien n'équivalait les sensations que seule la découverte d'un terrain inconnu pouvait procurer. Peut-être était-ce parce qu'elle-même voyageait à dos de dragon, et qu'elle assimilait les plaisirs de la nouveauté avec ceux du vol? Elle l'ignorait. Néanmoins, ce qui était certain, c'était qu'elle ne poserait plus ce genre de questions aux gens d'ici. De toute façon, elle ignorait quand elle rencontrerait à nouveau quelqu'un digne de lui faire la conversation, en dehors de ces... Choses, de ces animaux, mi humains mi-bêtes. Elle était cependant assez tolérante pour comprendre que des gens aient des goûts différents des siens, et de ce fait, préfèrent rester dans leur propre ville que de voyager, aussi se contenta-t-elle de sourire poliment à son interlocuteur, sans chercher à le faire changer d'avis, ce qui aurait été irrespectueux.
Daenerys n'était pas du genre à vouloir imposer ses idéaux, ses avis. Elle appréciait la diversité d'opinion, et tâchait de tout accepter, tant qu'on ne se contentait pas d'un: parce que. Parce que était une réponse des plus incomplètes et manquait cruellement de sens et de saveur. On pouvait, certes, lui dire qu'on ne voulait pas lui répondre, que c'était personnel, ou peu importe, mais se contenter d'un parce que la faisait toujours rire. Quoiqu'il en soit, elle acquiesça légèrement, concédant ainsi à Hiro qu'il avait bel et bien voyagé autant qu'il l'avait voulu, avant de changer de sujet. A la suite de cela, ils discutèrent de beaucoup de choses, et c'est toujours avec un soin extrême que Daenerys tint éloigné le marchand de sujets délicats tels que ses occupations, son mode de vie, son passé... Bref, tout ce qui la touchait de près ou de loin, et, par respect envers Hiro, elle ne se montrait pas plus intrusive que cela dans son passé à lui. Ils échangèrent donc des banalités sur leurs modes de vie respectifs et les comparèrent, avant qu'Hiro ne constate l'heure tardive, et ne congédie l'appartente jeune femme.
Même si c'était poliment tourné, dans son propre intérêt, Daenerys ne put s'empêcher de se sentir mise à la porte. Néanmoins, bien élevée, elle ne laissa rien paraître de l'offense qu'elle avait l'impression de subir et hocha légèrement la tête en signe d'assentiment. Traversant en sens inverse son imposante propriété, elle l'observa avec intérêt le rituel auquel se livra le propriétaire. La dame n'était pas idiote, aussi, si elle ne connaissait pas le nom du Dieu statufié, elle pouvait supposer que c'était une sorte de sombre divinité, peut-être celle de la Mort même, et le comportement de Hiro ne laissait que peu de place à l'imagination. Il priait sans doute. Pourquoi, elle l'ignorait, mais elle comprenait son geste. Pour être elle-même une prêtresse en son peuple, le geste du marchand avait un sens, bien qu'elle ne su le contenu de sa prière. En silence, après que son hôte eu appelé sa monture, ils regagnèrent la clairière, suffisamment grande pour que ses créatures ailées puisse atterrir. Daenerys mit le pied à terre et fit quelques pas, se gardant d'être au milieu de la petite plaine herbeuse. Fermant les yeux, elle tourna ses paumes vers le ciel et les leva légèrement. Quand son appel fut passé, elle rouvrit les yeux et revint vers le marchand, avec un sourire en coin.
-Si nous nous revoyons, j'espère que vous me raconterez cette longue histoire qui vous lie à cette sombre statue. Je vous remercie pour votre hospitalité.
Son sourire s'élargit quelque peu, avant qu'elle ne se retourne. A temps pour voir les dragons arriver, provoquant un bruit sourd, faisant trembler le sol sous leurs pieds. D'une pression des doigts sur la boucle de sa cape, elle défit cette dernière et la glissa dans son sac avec soin. Alors, d'un pas lent, elle s'en alla vers les créatures ailées, rassemblant sa chevelure diaphane d'un côté de son épaule afin de pouvoir la tresser à son aise.
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Voilà que nous étions arrivés à la clairière, la journée avait passé très rapidement et, honnêtement, j'aurais passé des journées entières en compagnie de la charmante Daenerys, mais j'avais à faire et elle voudrait probablement retourner voir ses bêtes, pour ne pas qu'il leur arrive malheur. Échangeant les compliments d'adieux, elle me demanda que, la prochaine fois qu'on se revoit, si par bonheur il y avait une prochaine fois, de lui raconter la longue histoire qui nous liait, Charon et moi.
Je n'y manquerai pas, je vous la raconterai autour d'un bon repas.
D'un petit sourire, je la regardai appeler ses bêtes ailées, qui atterrirent aussitôt, puis elle s'approcha du plus gros des trois dragons, ramenant sa chevelure dorée vers l'avant. Elle n'avait pas l'air du genre de femme qui faisait les premiers pas, on aurait dit que, chez elle, c'était les hommes qui la convoitaient plus que le contraire…
Retirant mes lunettes, je sautai de mon cheval.
Cependant…
Un mot que je lâchais souvent, et qui avait pour but d'influencer juste assez les gens pour les arrêter, alors qu'ils s'éloignaient de moi… Cette fois ne fût pas exception. Je m'avançai alors vers Daenerys, plantant mon regard de glace dans le sien, un petit sourire aux lèvres, et je posai ma paume sur le dos de sa main.
L'idée de ne plus vous revoir me pèse, et j'aimerais garder un beau souvenir de vous… Mais particulièrement, que vous en gardiez un de moi…
Soudain, Daenerys put sentir quelque chose qui semblait couler dans ses veines, affluant jusqu'à son cerveau. De là, une voix inhumaine, mais ô combien charmeuse, lui insufflait tout ce que j'avais envie qu'elle fasse… Elle qui avait un air si prude allait bientôt ressentir l'envie.
Mon pouvoir, une fois que je l'ai utilisé, m'envoie une dose d'euphorie dans tout le corps, comme si c'était un signe que la personne visée n'avait pas réussi à défendre les barrières de son cerveau contre mes pouvoirs de persuasion. Tout ce que j'espérais, c'était que ses dragons ne repèrent pas la nature magique, voire démoniaque, de mon échange avec la jeune femme, car là ils essaieraient de défendre leur maitresse, et ça pourrait finir dans un bain de sang…
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La proposition du marchand était très intéressante, bien que Daenerys n'y prêta guère plus d'attention que cela, persuadée que Hiro n'était que poli, et non réellement intéressé. Jugeant qu'elle n'avait plus rien à faire dans les parages, et opportun de quitter cet endroit afin de se mettre à la recherche d'une place où passer la nuit avant qu'elle n'arrive, elle s'en retourna vers les créatures qui l'accompagnait, souriant tandis que ses doigts emmêlaient savamment ses cheveux afin d'obtenir une longue tresse, bien plus commode pour voyager dans le vent. Elle était prête à prendre place sur Shevarash lorsque, à nouveau, la voix du marchand l'interpella. Suspendant son geste, elle se retourna, campant une main sur sa hanche, curieuse de savoir ce que lui valait se rappel après la façon qu'il avait eu de la congédier des plus claires.
Les yeux de la reine tentèrent de scruter les glaces de ceux d'Hiro, mais ils restèrent muets à son appel. Elle ne s'avoua vaincue, cependant, que lorsqu'elle sentit sa main recouvrir la sienne. Ses sourcils se froncèrent légèrement. Lui qui n'avait pas été des plus tactiles, que lui arrivait-il maintenant? La phrase qu'il prononça fini d'inquiéter la femme aux dragons. En effet, on pouvait prendre celle-ci comme une simple phrase, une simple politesse, et comme une annonce, pleine de promesses ambigües. N'écoutant que sa prudence, et le fait que le contact de cette main sur la sienne semblait distiller en elle le poison si plaisant de la luxure, Daenerys rompit ce contact. C'était cependant trop tard, ses joues avaient rosi, signe incontestable de l'efficacité du pouvoir du marchand.
Ce qu'il fallait savoir à propos de Daenerys Targaryen, femme aux dragons, était qu'elle se méritait. Il ne suffisait pas de la charmer pour avoir le plaisir de l'avoir dans son lit, pas plus que d'insuffler en elle le désir, car malgré ses airs et ses paroles, montrant qu'elle savait parfaitement ce qu'elle valait, elle était également d'une retenue et d'une pudeur exemplaire en public, mais aussi et surtout d'une prudence que certains prendraient pour de la couardise. Aussi, même sujette à la plus violente des envies, elle prendra sur elle. Pour qu'elle accepte de se laisser aller, et de satisfaire les besoins et demandes de son corps, celles auxquelles elle ne pouvait pourvoir seule, il fallait qu'on lui montre explicitement désirer la même chose qu'elle, et la désirer même d'avantage, car rien ne lui était plis intolérable que d'indisposer les gens de son entourage.
Shevarash tourna la tête vers les deux bipèdes, et gronda légèrement. Il n'avait pas perçu l'échange entre Hiro et sa liée, mais il avait perçu le trouble de cette dernière. Comme devinant les choses, il s'éloigna légèrement, sans quitter des yeux le marchand, près à mettre un terme à sa vie à tout signe de menace. Daenerys, quant à elle, leva un regard rendu des plus explicites vers le marchand, et s'entendit répondre, comme un lointain écho...
-Vous m'avez d'ores et déjà laissé un agréable souvenir très cher... Mais, à moins que vous n'ayez une alternative à me proposer, je vais devoir prendre congé...
Hiro avait certes provoqué le désir chez la reine, du désir pour lui par ses paroles insidieuses qui faisait naître chez la dame des images toutes plus propres à lui tourner la tête les unes que les autres, mais il ne lui avait guère ôté sa volonté. Aussi, même si l'envie devenait intolérable, elle pourrait toujours se soustraire elle-même à la frustration, et ce, pour ne pas incommoder le marchand, qu'elle soupçonnait à peine, à ce moment là, ses pensées focalisées sur les plaisirs de la chair, d'être responsable de son état.
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La créature devait avoir sentie une quelconque perturbation, car elle avait fixé ses deux yeux sur moi, laissant un léger grondement se perde dans l'immensité de la forêt. On m'avait toujours dit, dans les comtes des fées, que les dragons savaient remarquer les perturbations démoniaques, émanant des corps humains, peut-être n'était-ce qu'une simple légende, car aucun d'eux n'avaient fait de cas en me voyant approcher, et un homme qui a ressuscité des morts et qui sache contrôler les coquilles vides, sans âmes… On peut dire que j'ai une certaine partie en moi qui soit sombre, mais démoniaque, je ne crois pas, je n'ai pas hérité des pouvoirs d'un démon, mais bien d'un Dieu, alors peut-être que tout ceci change la donne.
D'ailleurs, plus je regardais les dragons, plus je me disais qu'ils ne devaient pas être les premiers à fouler de leurs immenses pattes le sol terranide, qu'ils devaient être les descendants d'une longue lignée… Et donc qu'il y ait eut des morts parmi eux. Il faudrait qu'un jour je demande à Charon si je pouvais contrôler les cadavres des animaux, en particulier des dragons, ça pourrait se révéler assez intéressant.
Enfin, pour le moment, je n'étais pas là pour diriger ou contrôler une espèce animale, je voulais reporter toute mon attention sur Daenerys qui, malgré mes pouvoirs, semblait très bien pouvoir se défaire de mon étreinte, ainsi que dire que, excepté si j'avais d'autres projets pour nous, elle devrait partir. Alors qu'elle s'éloignait un peu, je lui saisis sa main, puis attirai son corps dans mes bras. Ses joues rosies, les yeux qui en disaient long sur ce qu'elle voyait alors dans son esprit, tout ça me permettait de savoir qu'elle ne résisterait certainement pas à une avance plus… langoureuse. Une main glissa sur son épaule, allant jusqu'à sa nuque.
Pas la peine de résister, je sais que vous avez envie et, pour être franc, j'en ai tout autant envie, peut-être même plus. Dès votre apparition, vous avez su me charmer, est-ce qu'un simple marchand a su le faire à votre égard? J'aimerais vous prendre, là, maintenant, mais seulement si vous croyez que je serais à la hauteur…
Mes paroles se faisaient douces, posées, pratiquement envoûtantes. Je ne voulais pas être trop entraîné par la situation, je devais continuer à travailler le cerveau qu'elle avait. C'était en la regardant de plus près que je vis deux choses tout à fait remarquables; le soleil qu'elle avait entre les deux yeux, et les yeux, qui avaient un petit halo de lumières dorées, qui rendait son regard brillant, comme si elle avait deux étoiles dans les yeux. Vraiment, cette femme était très différente de tout ce que j'ai pu voir dans ma vie, je ne pouvais pas la laisser filer ainsi…
La main qui était sur la nuque de la jeune femme glissa tranquillement vers le devant, puis elle vint caresser sa joue, me laissant tout le loisir de sentir une peau douce comme une pêche, mais aussi pour lui insuffler encore un peu de volonté à accepter. C'était la première fois que, lorsque je réussissais une persuasion, que la cible réussisse à contrecarrer ce pouvoir. Elle avait une volonté de fer, mais mon pouvoir n'avait jamais fait défaut, alors je pouvais totalement me fier à lui, chose que je faisais rarement et encore à ce moment là, j'utilisais aussi une partie de mon charisme naturel, que tous les bons meneurs ont en eux.
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A peine Daenerys avait-elle essayé de mettre un peu de distance entre le marchand et elle que celui-ci, voyant les choses différemment, s'empara de sa main sans lui demander son avis et se permit de l'enlacer, toujours sans prendre en compte l'avis de la femme aux dragons. En temps normal, elle n'aurait pas hésité à gifler quiconque osant la saisir ainsi, le fait est qu'elle n'était pas dans son état normal... Elle avait beau avoir une volonté des plus tenaces, un esprit qui la préservait de beaucoup de dangers, il n'empêchait qu'à l'heure actuelle, elle était comme n'importe quelle femme, rendue faible et malléable devant un homme et les envies coupables qu'il suscitait chez elle. Aussi, elle ne luta que sans conviction pour se dérober à l'étreinte des bras de Hiro, dans lesquels elle finit par se résigner, et se détendre d'un coup. Ses épaules s'affaissèrent légèrement, signe qu'elle rendait les armes et capitulait. Elle serait l'esclave de ses pulsions coupables, puisque le marchand lui avoua avoir envie d'elle au moins autant qu'elle-même avait envie de lui. Elle doutait cependant qu'il soit lui aussi soumis aux visions de leurs corps enlacés, encore et encore... De plus, les paroles de l'homme de Nexus n'aidèrent en rien la reine, ne lui offrant au contraire que plus d'images érotiques d'eux-mêmes au milieu de l'acte à cet endroit. Elle avait cependant encore une once de pudeur qui lui permirent de sourire, et de gagner un peu de temps.
-Vous m'obligeriez en m'épargnant l'inconfort d'un sol dur... Et en m'accordant un moment.
Tournant légèrement la tête au moment de se dérober, une fois encore, aux bras du marchand, Daenerys laissa ses lèvres glisser doucement sur la paume venue caresser sa joue, lui offrant alors à son tour une frêle caresse. En quelques pas, elle fut près du dragon mâle, sur la patte duquel elle grimpa, la bête restant immobile. Dans son dialecte d'origine, elle lui murmura quelques paroles, avant de descendre, et de revenir vers Hiro, un petit sourire au coin des lèvres. Dans son dos, la créature ailée reprit son envol.
Quand la femme aux cheveux blancs se retrouva à nouveau devant le géant blond, elle reprit la place qui avait été la sienne quelques instants auparavant, glissant une main à son tour dans le cou de Hiro, entre sa chemise et sa peau qu'elle s'amusa à caresser du bout des doigts, et son autre main fut posée sur sa taille.
-Avez-vous pris une décision? M'offrirez-vous plus de confort et d'intimité qu'une forêt ne saurait nous en donner?
Au fur et à mesure qu'elle débitait sa phrase, son ton s'abaissa pour ne plus devenir qu'un murmure, et son visage s'approcha de lui jusqu'à terminer sa course dans son cou, que ses lèvres commencèrent à flatter à divers endroits. Daenerys n'aimait pas s'exposer, jamais, raison pour laquelle elle espérait sincèrement que le marchand cèderait à son caprice et trouverait un endroit plus adéquate afin qu'ils puissent passer un moment intime ensemble, mais elle savait également qu'elle avait tellement envie de lui que si la folie de la prendre ici et maintenant dans cet endroit lui venait, elle ne saurait luter bien longtemps.
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Les épaules de la femme s’affaissèrent soudainement, laissant une expression de bien être, signe de la capitulation de la jeune femme vis-à-vis ses envies, ses pulsions corporelles. Cependant, il semblerait que l’idée de se faire prendre au milieu de la forêt ne convienne pas à la dompteuse de dragons, et elle me le fit savoir avec toute la délicatesse du monde, mais rapidement, en me priant de l’excuser quelques secondes.
S’éloignant délicatement de mes bras, la jeune femme alla murmurer quelque chose à son dragon, je ne sus dire quoi, étant donné qu’elle était trop loin, hors de portée de voix. C’était probablement qu’elle était entres bonnes mains et qu’ils pouvaient s’en aller en toute quiétude, car les trois créatures quittèrent la clairière. Revenant dans mes bras, elle me demanda si j’acceptais sa requête de trouver un endroit plus douillet et intime pour nos ébats. Un petit sourire en coin, je levai les yeux au ciel, amenant ma main à mon visage, mon pouce et mon index formant un L, le pouce sous le menton et l’index sur la joue, me demandant ce qu’il pouvait y avoir dans le coin… Puis, soudain, mon regard s’illumina.
Dans le coin, il n’y a pas beaucoup d’endroits plus douillets, mais j’ai peut-être un endroit en tête! Suivez moi.
Attrapant la main de la jeune femme, je me mis en route, marchant vers le Nord.
Au bout d’une demi-heure, nous arrivâmes devant une maison aux allures royales. Regardant la résidence de la porte d’entrée jusqu’au toit, je lançai l’explication de la raison de sa présence dans les bois.
Je vous présente la résidence tertiaire abandonnée du Roi lui-même… Et pour répondre à ta future question, les sujets n’ont pas encore été chercher les meubles, et ne viendront pas avant la semaine prochaine. Il y a donc un lit, une table, et probablement des provisions dans une armoire. Le Roi l’utilisait pour la chasse aux cervidés. Malheureusement, il a épuisé toutes les espèces au Nord de Nexus, enfin, dans un rayon de deux kilomètres. Certains ne savent pas s’arrêter…
Défonçant la porte à coup de botte, je laissai Daenerys entrer avant moi la laissant découvrir une résidence somptueuse, où tout inspirait la richesse. Une fois à l’intérieur, et la porte amochée refermée, je l’attrapai d’une main avant de l’approcher pour la prendre une nouvelle fois dans mes bras. Je lui souris, laissant mes lèvres effleurer les siennes.
Alors, est-ce plus douillet et intime ici? Je trouves que votre idée est finalement la meilleure, malgré que mon envie est toujours présente… Et, avouons le , un peu plus intense…
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Trop peu d'intimité, trop de terre et trop de feuilles, trop d'insectes... Trop de nature, tout simplement, pour la femme de sang royal, toujours habituée aux couches de fourrures soyeuses et chaleureuses tout du moins, et aux lits aux draps de soie tout au plus. Satisfaire ses envies primaires était une chose, mais à quoi bon si l'acte doit être gâché par un cadre peu propice, ou qui n'offrirait pas pleine satisfaction à l'un des deux partis? Si l'un des deux partis est distrait, gêné par l'environnement dans lequel ils se trouvent, alors l'échange perd de sa saveur, de sa volupté et le plaisir qu'on ressent est moindre. Voilà pourquoi Daenerys se montrait difficile en la matière. Après tout, elle n'appréciait pas l'idée qu'un curieux puisse à loisir détailler son corps nu oeuvrant au plaisir d'un autre... Si tel était le cas, elle ne prendrait plus la peine de se vêtir et passerait son temps complètement nue.
Daenerys demandait si Hiro aurait la patience d'attendre qu'ils soient chez lui, ou dans une auberge, mais lorsqu'il prit sa main, elle comprit que non. De ce fait, même si elle se laissa entraîner dans son sillage vers une destination inconnue, elle ne put réprimer une certaine appréhension, quoiqu'elle dut s'avouer séduite par la spontanéité de la chose. Chemin faisant, elle s'attendait d'avantage à trouver une cabane de forestier, à la propreté et l'entretient douteux, mais non. Le marchand l'avait conduite dans un véritable palace, qui avait tout pour lui plaire. Avec un sourire, la reine prit possession des lieux, laissant son regard courir sur les meubles, les fenêtres... Tout ce qui acceptait de s'offrir à sa vue, prêtant une oreille des plus attentives aux explications que lui fournissait Hiro concernant sa présence incongrue dans un tel endroit.
Ayant pris quelques pas d'avance sur son compagnon quand celui-ci eut ouvert la porte, son visage eut une expression amusée, mais surtout appréciatrice lorsqu'elle constata l'étendue des richesses de l'endroit. Pivotant sur ses talons afin de faire face au marchand, Daenerys laissa sa bouche se fendre d'un sourire mutin.
-Une semaine devrait suffire... Vraiment, ceux qui ne savent pas s'arrêter sont d'une incorrection...
Se laissant saisir et devenir captive à nouveau, elle posa délicatement ses mains sur la taille de Hiro, levant un visage conquis dans sa direction. Docile à la première esquisse de baiser qu'il consentit à lui donner, sa remarque fit naître l'ébauche d'un sourire sur la bouche de la reine, qui ne lui laissa pas le temps de l'apprécier, que déjà, elle rappelait sa bouche à la sienne pour une nouvelle embrassade, plus franche bien qu'aussi douce que la précédente. Jouant du bout de sa langue sur les lippes du marchand, il fallut une longue minute à Daenerys pour consentir à le libérer des attentions de ces dernières. Quand ce fut le cas, elle souriait à nouveau.
-Dans ce cas, tâchons de satisfaire votre envie...
Tirant sur les vêtements du grand homme blond, la reine l'entraîna à reculons vers la première chambre qu'elle put trouver, et le fit assoir sur le lit. Elle attendit patiemment, sans le quitter des yeux, qu'il s'installe à son aise, avant de glisser un genou de chaque côté de lui, venant prendre place et le surmontant à califourchon. Délicate, mais décidée, elle commença par ôter veste et chemise à Hiro, sans se départir d'un sourire qui se voulait de plus en plus gourmand.
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Malgré mon instinct de prédateur, de mâle alpha qui ne souhaite que par-dessus tout dominer la situation et contrôler les femmes dans mon seul plaisir, l’homme n’étant pas très loin de l’animal, j’appréciai le fait que la dompteuse de dragons décide de prendre les choses en main, m’attirant dans une des nombreuses chambres qui parsemaient le bâtiment. Bien que j’aurais bien aimé la baiser dans la forêt, en pleine nature quitte à se faire remarquer par un garde ou un petit chasseur quelconque, je devais admettre que nous étions beaucoup plus douillet ici, et qu’un lit restait tout de même plus moelleux et propices aux ébats que le sol, où quelques feuilles avaient commencés à tomber ici et là.
Ne perdant pas de temps, elle m’amena à m’asseoir sur le lit avant de monter à califourchon sur moi, retirant ma chemise de soie noire que je portais toujours à Nexus, c’était une de mes nombreuses preuves de richesse. Une fois sa besogne terminée, mes bras s’enroulèrent autour de sa taille, mes mains glissant comme des serpents sous son haut, caressant son dos alors que mes bras l’enserraient encore plus, afin que nos corps se retrouvent encore plus proches l’un de l’autre. Mes lèvres rencontrèrent celles de la jeune femme pour un baiser plus torride, nos langues dansant une valse enivrante de plaisir et de désir.
Je ne voulais pas lui retirer ses vêtements tout de suite, je voulais laisser le désir monter encore un brin, au point de ne plus être en mesure de ne penser à autre chose qu’à nous deux, au plaisir que nous en retirerons bientôt de notre échange. Pour être honnête, jamais je n’aurais cru, en voyant les trois dragons voler en groupe et atterrir près de Nexus, que la journée aurait eut une tournure si plaisante, dans une des nombreuses résidences du roi.
Ma bouche se mit à suivre l’exemple qu’avaient donné mes mains. Suite à un long et langoureux baiser, mes lèvres descendirent avant de glisser de petites embrassades dans son cou, avant de devenir quelques petites morsures.
Ton corps est si chaud, c’en est très plaisant.
Oui, malgré les vêtements de Daenerys, je pouvais sentis la chaleur que dégageait la jeune femme, et ça commençais à me rendre fou; je voulais la sentir, la goûter, bref, je la voulais, et la bosse dans mes pantalons qui ne faisait qu’augmenter de taille ne faisait que prouver mon envie. Mes mains glissèrent hors de son haut pour se faufiler aux fesses de la jeune dame, les caressant avec force.
Ça allait être une sacrée nuit!
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Chaque fois que Daenerys se retrouvait en compagnie d'un homme pour l'union des chairs, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir une pensées pour ses premiers ébats, ses premières chevauchées, comme elles étaient appelées par son peuple, car ça n'était rien d'autre que cela. Les hommes, pour tous robustes et puissants car tous devaient être des guerriers, montaient les femelles comme un étalon monte une pouliche, et toute Khaleesi fut-elle, Daenerys n'échappa pas à cette façon de s'unir si particulière. Et aujourd'hui encore, elle ne s'offensait pas quand un homme saisissait ses hanches et la calait, dos à lui, pour mieux s'insinuer en elle. C'était la première chose qu'elle avait connue, l'amour Dothraki, même si Drogo ne l'avait guère épousée pour cela, mais bel et bien parce qu'elle était différente. Alors, quand les rapports contraints et forcés cessèrent de lui faire mal, ils l'avaient fait autrement, et dès lors, ce ne fut plus douloureux. Dès lors que Daenerys eut pu voir le visage de Drogo, son soleil et ses étoiles, plus rien n'avait été comme avant. Tout avait alors eu la dimension que cela devait avoir, une dimension de plaisir, d'envie, de chaleur, de désir...
Voilà tout ce qui l'animait vis à vis de Hiro, alors que ses genoux avaient été poussés, l'un de chaque côté de lui, aussi loin dans son dos que possible afin que le bas du ventre de la reine se retrouve étroitement serré contre le sien, et qu'il en sente les moindres ondulations, de la plus brusque qui avait pour effet de les accoler si bien l'une contre l'autre que les tissus de leurs pantalons en devenaient atrocement épais, aux plus légers qui les faisaient à peine s'effleurer, stimulant ainsi leurs sens du toucher. Les mains glissant dans son dos enflammaient la peau blanche sous leur passage, arrachant des soupirs d'aise à la reine, qui n'était pas en reste de caresses prodiguées à la peau nue du marchand entre ses bras. Se montrant aussi fougueuse que lui lorsqu'il l'embrassa, elle s'avéra surtout gourmande. Hiro avait si bien su attiser son désir qu'il l'avait rendue gourmande et empressée. Fermant les yeux lorsqu'il lui mordilla le cou, cet acte n'eut pour effet que de la contraindre à serrer son bassin contre celui de l'homme blond. Néanmoins, sitôt eut-il délaissé les attentions dans son cou pour parler qu'un sourire naquit sur la bouche de la dame.
-Tu en apprécierais d'avantage la tiédeur sans la présence de tous ces tissus.
Effleurant d'abord son oreille du bout de son nez, elle y délaissa ces quelques paroles en un murmure, puis lui mordilla le lobe de l'oreille. Elle déposa ensuite volontiers quelques baisers dans le cou de Hiro, afin de mieux l'inciter à s'allonger d'une frêle pression sur ses épaules.
-Me laisseras-tu achever de te dénuder?
Demanda-t-elle avec un sourire, poursuivant les ondulations de ses reins avec lascivité.
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Si j’avais su que c’était une princesse, peut-être n’aurais-je pas osé aller jusque là; m’attirer les foudres d’une nation pour avoir consumé sa princesse ne m’aurait pas été vraiment souhaitable. Cependant, je n’en avais aucune idée, à mes yeux, elle n’était qu’une femme, plus distinguée que les autres de Nexus certes, mais une femme tout de même, une voyageuse sans domicile avec qui je pouvais aisément passer la nuit. Souriant à la remarque de la femme concernant la chaleur plus intense sous les vêtements de celle-ci, je lui répondis, après l’avoir embrassé une nouvelle fois.
Il faut faire preuve de patience, très chère. L’attente du plaisir charnel ne fait que le rendre encore plus intéressant à expérimenter.
Ma bouche parlait, mais ce n’était pas moi qui tenais ces propos, car, s’il n’en tenait qu’à moi, je lui aurais arraché ses vêtements depuis longtemps pour la prendre comme j’en avais envie. D’ailleurs, cette pensée s’accentua alors que ses reins ondulaient, laissant nos bas-ventres se caresser l’un l’autre. La chaleur montait, et bientôt ce sera insupportable, j’avais déjà chaud, alors je préférais ne pas penser à la chaleur que devais éprouver Daenerys, qui n’avait pas encore un seul morceau de retiré. Cependant, cette dernière semblait plus intéressée à ma nudité qu’à la sienne, alors qu’elle me faisait de la pression afin que je m’allonge sur le dos afin qu’elle termine le travail qu’elle avait entrepris, il y a quelques minutes de cela. Agrippant son haut, j’avais une idée en tête avant qu’elle ne s’attaque à mes pantalons.
Laisse-moi une petite minute… Il n’y a pas de raisons pourquoi je ne pourrais contempler ton corps.
Donc, avec son aide, je retirai son haut, me permettant de voir une partie de son magnifique corps qui avait été libéré de tout ce tissu. Satisfait de ce que je voyais, le sourire aux lèvres, je me laissai alors tomber sur le dos. Retirant mes lunettes, je ne voulais pas les abîmer durant notre ébat, je les laissai tomber au sol, alors que je remis mes deux mains derrière ma tête.
Voilà, maintenant, tu peux continuer…
[HRP : Désolé, court! ]