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Image Originale. (http://gelbooru.com/index.php?page=post&s=view&id=993213)
Bianca, pureté divine.
Tel est le nom sous lequel je suis connue.
J'ai une semaine.
Mais mon esprit contient la connaissance d'une jeune femme de vingt ans.
J'ai été crée dans le but de servir mon Dieu.
Dionysos.
Aussi appelé Bacchus.
Mon Dieu.
Je suis sa Servante pour aussi longtemps qu'il voudra.
Mais il faut déjà qu'il vienne me chercher.
Car je me suis réveillée dans un étrange endroit.
Le sol était en béton, et des véhicules étranges défilaient dessus.
L'air est pollué.
Il y a une semaine,
lors de ma création,
j'étais dans un endroit verdoyant.
Un paysage enchanteur.
Rempli d'oiseaux multicolores,
autour d'un lac mystique,
et absolument paradisiaque.
J'y ai passé les quatre premiers jours.
Puis on est venu me chercher.
On m'a emmenée, lavée, pomponner, vêtue, coiffée.
Comme pour un mariage.
Pour un mariage d'ailleurs.
J'étais la dernière fiancée en date du Seigneur Dionysos.
J'allais me marier,
me donner à lui,
et le servir jusqu'à ce qu'il se lasse.
Mais, alors que j'étais à l'autel
-monument de pierre recouverte de lierre et de roses-
un éclair sombre à déchiré le ciel si pur du jardin enchanteur.
Un vent violent a projeté mes compagnes tout autour de moi.
Je me trouvais dans l'œil d'une tornade.
Je ne comprenais pas ce qui se passais.
Soudain, un trou s'ouvrit sous mes pieds,
et je disparus à travers le sol.
Pour me retrouver là,
dans cet endroit sombre et froid,
malodorant et mal entretenu,
ou la nature chatoyante n'était plus qu'un lointain souvenir.
Mes si beaux cheveux d'or étaient maintenant emmêlés,
salis par la poussière et l'humidité,
plus jaune passé que miel.
Fermant les yeux un instant,
je fis mentalement l'état des lieux de mon apparence.
Ma robe faite de soie d'or et de jade,
agrémentée de fleurs et de feuilles piquées dans mon décolleté,
n'était plus aussi magnifique.
Le tissu précieux était déchiré en plusieurs endroits,
laissant apercevoir la peau de mon ventre nu et mon dos.
Ma peau d'albâtre était d'ailleurs striée de rouge,
Des égratignures, plus ou moins profondes,
des bleus,
des traces de poussières également.
J'étais dans un sale état.
Ma robe dévoilait maintenant un décolleté avantageux.
Ou, plutôt que dévoiler,
elle était sur le point de libérer ma poitrine de son carcan de tissu.
Le bas de la robe m'arrivait à mi-cuisse.
Mais, recroquevillée comme je l'étais,
sur un sol dur, froid et inhospitalier,
je m'en fichais complètement.
J'entendis mon ventre grogner de protestation.
J'avais fin.
Et soif.
Mais il fallait que j'attende mon Dieu.
Il le fallait, n'est-ce pas ?
Il viendra, cela j'en sûre.
Il me sauvera de ce monde horrible.
On s'unira et je m'offrirais toute entière à lui jusqu'à ce qu'il n'aime plus.
J'étais sa Servante dévouée.
Toutes les connaissances sur les moyens de le Servir avec grâce,
volupté et de manière à le satisfaite,
je les avais.
Dans une mémoire qui se déclencherait au moment opportun.
Des gestes particuliers qui déclenchent un flash.
Et je sais ce que je dois faire.
Mais j'attends qu'il viennent.
Mon visage fin garde cette expression d'espoir.
Et mes deux orbes céruléennes scrutaient l'obscurité.
Je me trouvais dans un parking.
Mais j'ignorais ce que ça voulait dire.
Et je m'en fichais...
J'attends mon Dieu...
Je ne sais même pas à quoi il ressemble d'ailleurs.
On dit qu'il prend parfois la forme d'un Satyr...
Ou d'un homme aux cheveux bruns.
Mais je le reconnaîtrais forcément.
Un Dieu doit avoir un puissant charisme.
Je le reconnaîtrais...
N'est-ce pas ?