Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Dylan E. Ellison le mardi 31 août 2010, 03:16:36

Titre: Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le mardi 31 août 2010, 03:16:36
En revenant d’une entrevue, en fin d’après-midi…

Je ne cessais de revoir et de revoir chaque minute que j’ai passé à répondre aux questions que l’on me posait. Ce n’était pas des questions difficiles à répondre, mais la façon dont je gesticulais… Aie ! Qu’est-ce qui m’as pris ? La nervosité est quelque chose que je n’arrive jamais à contrôler. Avec mon air fatigué, pensif, on dirait que je venais de passer un sale quart d’heure. Ce serait plutôt, ce que je qualifierais de rétrospection… Je ne suis pas une femme au grand vocabulaire, alors je me demande si ce mot n’est pas un peu abusif. Tout me semblait avoir eu lieu précipitamment, du coup, j’ai du ressembler à une personne bafouilleuse… Toutes ces « imperfections » auront-elles une influence si on m’engage ou non  ?

C’était l’heure de rentrée au moins. Je devrais trouver un moyen de pensé à autre chose. Décompresse idéal ? Un liquide froid, pétillant, mais surtout rafraichissant. Je pris donc la direction d’un pub où j’étais une habituée. Encore 5 minutes de marche et je pourrais enfin siroter… Sauf que je devais encore repenser à cette entrevue. C’était un job à temps partiel, dans un hôpital dans le domaine de la prévention… C’était un bon début, en espérant qu’un beau jour je puisse ouvrir mon propre cabinet…

J’arrive enfin au pub. Étant donner du beau temps, je prends une table dans le pare-terre, sous un parasol qui faisait sa publicité de bière. La place était du genre commercial avec une seule spécialité maison, mais ça me plaisait assez pour y venir, car le calme qui y régnait me laissait la possibilité d’y lire… Mais cette fois, la lecture, je m’en fous… Je commande ce que je prenais d’habitude et détache quelque bouton de ma chemise, offrant mon cou à l’air frais… Ma façon de m’habiller aura-t-elle une influence si on m’engage ou non ?... Dy ! Pense à autre chose.

Les minutes passèrent, l’heure de pointe pointait son nez. Le pub accueillait ses autres habitués, alors que moi, je sirotais tranquille mon verre, oubliant peu à peu cette entrevue. Une silhouette attira mon attention. Une personne qui cherchait une place ? J’ose peine à y croire, toutes les places étaient pratiquement pleines à l’exception de ma table…

«  Euh… »

Traduction : tu peux t’assoir. Un sourire, essayant de me montrer… chaleureuse ?
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le mardi 31 août 2010, 04:21:15
Mauvaise période pour le savant qui, avec son air un peu hagard, ses cernes ostentatoires et son teint peu reluisant, affiche qu’il a vu de meilleurs jours… mais il faut bien préciser que la faute lui en revient ! C’est que Saïl est marié à la plus terrible des maîtresses, son travail, et en qualité d’acharné dans ce domaine, il ne manque pas de passer des journées entières calfeutré chez lui à se perdre dans des marées de papiers divers couverts de son écriture à moitié indéchiffrable au-dessus desquels surnage avec difficulté l’écran d’un ordinateur. Les circonstances d’un rythme aussi mal fichu étaient faciles à deviner, et auraient spécialement dû sauter aux yeux d’un médecin tel que lui, mais comme le veut le dicton, « les cordonniers sont les plus mal chaussés », et en l’occurrence, avant même qu’il s’en rendît compte, son horloge biologique était complètement déséquilibrée.

Alors le voilà, ce sot de scientifique qui, au beau milieu de l’après-midi, se retrouve fatigué au point de se sentir d’aller au lit, et lorsqu’il remarque que le soleil n’est lui nullement disposé à dormir et que son réveil affiche mesquinement 15 : 54, ce n’est pas sans une profonde mortification qu’il se résout avec bon sens et courage à se forcer à la veille dans le but de finir par se coucher à une heure décente. Dans un premier temps, une bonne douche pour se remettre un peu d’aplomb et chasser l’odeur de rat mort qui lui colle à la peau, suivi d’un rasage et d’un changement de vêtements : tee-shirt couleur crème et jean bleu, rien de bien foudroyant, mais correct en soi. Ensuite, il tente de se trouver une occupation, mais en fin de compte, afin d’éviter de céder au sommeil par inaction et faute d’une meilleure inspiration, il se décide à sortir pour prendre par la même occasion un peu d’air.
Erreur tactique de ne pas s’être muni d’une paire de lunettes de soleil, car à peine sorti, le pauvre a l’impression qu’on veut lui enfoncer jusqu’au cerveau des tiges de métal chauffées à blanc. Comme solution à ce calvaire, il choisit d’aller s’abriter dans un café pas loin de chez lui où il s’est déjà rendu à plusieurs reprises, mais une fois sur place, comble de malchance, l’endroit est si bondé que se trouver une place libre apparaît aussi réaliste que de faire jouer du flûtiau à une tortue de mer.

Dépité et alangui par la chaleur, il se dispose donc à s’acheminer vers d’autres horizons, mais c’est alors que telle une brise fraîche au milieu d’un océan de torpeur surchauffée, une voix semble percer le brouhaha ambiant pour sobrement l’interpeller, voix vers laquelle il se tourne pour découvrir le visage d’une jeune femme curieusement similaire au sien par plus d’un aspect. C’est que l’inconnue a apparemment un âge avoisinant celui de sa presque-trentaine, porte de grosses lunettes qui auraient fort bien pu se retrouver sur le visage de Saïl s’il avait eu besoin d’un tel appareil, a les yeux et les cheveux de coloris pareils aux siens, et arbore un sourire tel que ceux que le brave docteur est capable d’afficher dans ses beaux jours.
Cela dit, par respect envers la demoiselle, ne poussons pas la comparaison trop loin, car si lui n’a aucun sens de l’élégance et pourrait probablement passer tout au plus pour « mignon » avec un peu d’indulgence (du moins est-ce son avis), elle est de son côté vêtue avec goût et est positivement jolie, la forme gracieuse et suave de son faciès ne pouvant attirer que des compliments.

Quoi qu’il en soit, pour revenir au sourire, l’invité fait en sorte de le rendre avec autant de succès que possible, parvenant à un résultat pas trop mal mêlant certes fatigue mais aussi sincérité, douceur et reconnaissance. S’acheminant ensuite à travers la terrasse bien remplie en évitant heureusement tout carambolage, il finit par atteindre la table de son hôtesse en face de laquelle il prend place, laissant échapper un soupir de soulagement, autant en raison de cette pause bienvenue que pour l’ombre du parasol qui lui fournit un bouclier bienvenu contre les rayons solaires. Ne se départissant pas de son naturel fort peu exubérant, ce n’est toutefois pas sans timidité qu’il gratifie sa sauveteuse d’un hochement de tête obligé alors qu’il prend la parole :

« Ouf, j’ai bien cru que j’allais faire une insolation ! Merci beaucoup… et, hum, désolé de vous déranger comme ça. »
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le mardi 31 août 2010, 23:17:36
Apparemment, mon sourire avait réussit son approche chaleureuse. La preuve, j’étais maintenant assise devant… À première vue, un gars aux allures similaires au mien. Quoique (heureusement) plus viril et plus adorable que moi. Je ne veux pas dire par là, je me trouve viril ou adorable… C’est une façon de parler. Ce qui me rapprochait avec l’inconnu du côté conforme, c’était sûrement la pigmentation de nos cheveux et nos yeux, de son allure « studieux » en l’imaginant avec mes pairs de lunettes. Par contre, son style vestimentaire était différent, assez ordinaire, mais je ne pouvais m’empêcher de le trouver… Mignon comme tel.

Dans un premier temps, il s’assit… Mon sourire s’affichait toujours, il était peut-être temps d’essayer de le diminuer, lui faire prendre des airs plus neutre, disons le comme ça.

« Ouf, j’ai bien cru que j’allais faire une insolation ! Merci beaucoup… et, hum, désolé de vous déranger comme ça. »

« Ah, mais je vous en prie. Avec cette chaleur qui tue… Je pense qu’on mérite tous d’être à l’ombre. »


En disant ça, je mis à l’aise en m’adossant contre ma chaise, en regardant le parasol qui nous protégeait de la canicule, mais ramena vite mon regard vers le monsieur. Dans ses yeux, je pouvais y lire la fatigue. Non, je n’étais pas médium, mais son regard… Le pauvre ! Je crois que ce n’étais pas le temps de boire un café chaud. En parlant de boisson, mes doigts profitèrent de la fraîcheur de mon verre qui perlait de goûte d’eau. Je tentais même de me rafraîchir le cou en y ramenant mes doigts trempés de gouttelette, le tout discrètement. C’était suffisamment revigorant et ça m’évitait d’avoir l’air morose devant mon invité. D’ailleurs… En constatant cela, deux mots me venait « Et maintenant ? »

-Je m’appelle Dylan.

C’était peut-être soudain, mais Ouf ! Je n’aimais pas les silences gênants. Surtout que je ne le connaissais pas, même si j’avais une impression de l’avoir déjà vu. Ici ? Peut-être bien. Après tout, ce pub était assez fréquenté, nous avons sûrement du déjà nous croiser. Tandis que je continuais à me poser cette question, de façon incontrôlable, je lâchais cette question comme si j’avais pensé tout haut.

  « Nous nous sommes déjà vus je pense, non ? »
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le mercredi 01 septembre 2010, 01:25:26
Craignant au premier abord que son arrivée fût en fin de compte indésirable et que le regard de la jeune femme n’eût été qu’une coïncidence, Saïl commença à se reprocher d’avoir pris place si hâtivement plutôt que d’en demander auparavant la permission à sa désormais voisine de table, se faisant l’impression d’avoir été rustre et incivil. Heureusement, celle-ci le rassura bien rapidement, reprenant la conversation dans le registre des banalités, certes, mais avec un ton et un choix de vocabulaire qui allaient positivement à l’encontre d’une possible simplicité d’esprit. C’est que la demoiselle, avec sa posture à la fois nonchalante et élégante, de même qu’avec la vivacité de sa voix qui allait de pair avec l’expressivité de ses traits, transmettait un vivifiant sentiment de dynamisme et d’allant.
En vérité, s’il avait écouté ses pulsions primales, il aurait tôt fait de s’enfoncer la tête dans les bras pour piquer un roupillon sur cette terrasse même, mais il allait définitivement de soi qu’il ne pouvait se le permettre avec une personne pareille en face de lui ! On dit souvent que la première impression est la bonne, et cette cordiale dame lui transmit tout de go l’idée de quelqu’un avec qui l’on pouvait facilement se laisser aller à agréablement discuter, sans complexes ou complications.
De fait, s’empressant sans cérémonie de briser la glace, la dénommée Dylan se présenta, bien rapidement imitée par le scientifique qui lui répondit :

« Saïl. Enchanté. » S’empressa-t-il d’ajouter poliment, faisant des efforts pour se secouer de la torpeur qui menaçait de prendre prise sur lui.

C’est à ce moment là qu’un serveur à l’œil manifestement vif s’arrêta devant leur table en voyant qu’un client n’avait rien commandé, le jeune homme réfléchissant un moment avant de demander un thé glacé, espérant que cela lui serait un palliatif salutaire aussi bien contre la chaleur que contre l’apathie. En parlant de cela, un silence rapidement quelque peu pesant s’installa ensuite, et Saïl, toujours aussi peu à l’aise en ce qui concernait les usages sociaux, ne trouva pas que dire, estimant ses paroles potentielles soit trop bas-de-plafond, soit inconvenantes, soit tirées par les cheveux.
Ce fut par conséquent encore une fois à la présence féminine de prendre les devants, la donzelle le faisant d’une façon qui ne manqua pas de prendre le savant au dépourvu : qu’ils se fussent déjà rencontrés, alors qu’il sortait si peu ? Peu convaincu et sachant de toute manière que sa mémoire n’était hélas guère performante sur ce point, le médecin observa un moment sa nouvelle rencontre plus attentivement, détaillant de plus près ses yeux délicatement bridés, les courbures harmonieuses de son visage, la rondeur avenante de son physique, sa physionomie accorte… le tableau était en toute objectivité fort agréable, mais ne lui évoquait hélas rien de particulier.

« Pas que je me rappelle. » Avoua-t-il donc en toute bonne foi, une légère moue au visage, avant de reprendre avec un sourire aimable « Mais honnêtement, je crois que je me serais souvenu d’une femme aussi belle. »

Les paroles flottèrent quelques secondes dans l’air, puis les engrenages rouillés par le manque de sommeil du cerveau du grand ingénu se mirent en marche, et celui-ci remarqua à retardement le caractère quelque peu cavalier de son compliment. Il n’en restait pas moins sincère, certes, mais pour autant, il était conscient qu’en société, on ne se permet –probablement- pas d’être aussi direct avec une personne que l’on vient juste de rencontrer ! La vérité sort de la bouche des enfants, et il faut croire que notre médecin avait conservé une certaine part de cette sincérité dans son caractère idéaliste, doux et rêveur qui le faisait dire ce qu’il pensait sans faux-semblants et sans arrière-pensée.
Un instant, une bouffée de rougeur farda les joues de Saïl, puis celui-ci, par un effort de volonté, repoussa la vague d’embarras qui menaçait de le submerger, se reprenant d’un toussotement penaud pour s’excuser :

« Pardon, ça doit être la fatigue… je ne voulais pas donner l’impression de vous faire du gringue. » Puis, dans un élan de confiance, il précisa avec une honnête franchise « Ce qui n’empêche que je peux maintenir que vous êtes très jolie. »
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le mercredi 01 septembre 2010, 17:14:20
Mon invité se présenta, tout aussi à l’aise que moi. Saïl, voilà un prénom tout à fait original et qui sonnait bien. J’aimais bien les choses particulières, c’était le cas de dire pour son prénom. Quoiqu’il ait quand même une apparence particulière, donc ça aussi je dirais que ça me plaisait bien. Il me semblait être un bon gars, intéressant je dirais. Je crois que nous passerons un moment agréable, sans arrière penser. Non pas que je croyais que ça allait être déplaisant en l’invitant, mais plutôt que c’était plus captivant que je ne l’aurais cru. Bref, je ne regrette pas de l’avoir inviter.

Ma mémoire me jouait des tours. Enfin, selon les dires de Saïl, il n’avait pas le souvenir qu’on se soit déjà croisé avant aujourd’hui. Avec un air songeur, c’est-à-dire mon index contre mes lèvres, je lâchais un :

« Ah j’aurais juré… »

Sans avoir l’air déçu. Ce qui comptait c’était qu’on se rencontrait maintenant… Ah, il ajoute quelque chose.

« Mais honnêtement, je crois que je me serais souvenu d’une femme aussi belle. »

C’était la première fois que quelqu’un était aussi direct envers moi. Aussi gentil qu’étais ce compliment, ça ne m’a toutefois pas empêché de doucement rire d’amusement en me demandant si c’était sérieux ou si c’était de la drague…. Peut-être même les deux. Il s’excusa, en disant qu’il était fatigué. Je remarquais ses joues rougit, ce qui me fit réaliser qu’il était sincère, alors qu’il ajoutait qu’il me trouvait vraiment très jolie… Au moins ça ! C’est avec un sourire que je rougis à mon tour.

  «Ah ! Merci beaucoup !... Je vous trouve pas mal non plus. Je peux aussi dire que je vous trouve charmant.»

Même si ça sortais directement de ma bouche, je n’arrivais pas à croire que je venais de dire ça. Mais autant se mettre au même niveau que lui, il a été direct, je me devais d’en faire autant… Pendant que je rougissais de plus belle, le serveur arriva avec la commande de Saïl et je profitai de cette occasion pour prendre une gorgée qui désaltéra non seulement ma gorge, mais aussi mes joues en feux. Une brise d’air frais m’aida également à me ressaisir. Je ne savais plus si c’était correct ou non d’avoir dit ça.

« Alors ? Hum… Vous fessiez quoi en ville sous cette chaleur ? »

Au point où on était, autant continuer à discutailler avec lui. Je le regardais dans les yeux, d’un air intéressé.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le mercredi 01 septembre 2010, 18:35:46
La poitrine gonflée d’une hardiesse qu’il s’était efforcé d’observer, Saïl attendit en priant intérieurement pour que la demoiselle ne prît pas mal son compliment en le trouvant grossier ou en croyant que, malgré ses dires, il essayait de la mettre dans sa poche. Par bonheur, encore une fois, il eut de quoi louer sa bonne fortune qui lui avait souri pour lui avoir permis de tomber sur quelqu’un d’aussi ouvert que Dylan plutôt que sur une mégère qui se serait empressée de lui jeter son verre à la figure avant de tourner les talons.
A sa grande surprise, même, la jolie jeune femme se mit elle aussi à piquer un fard, cela faisant en écho d’autant plus rougir le doux savant ; et quand à son extrême étonnement, elle lui fit à son tour part de son avis sur ses charmes, il se douta que son visage devait avoir revêtu une teinte semblable à celle d’une brique. Lui, charmant, alors que si on l’avait mis au défi de séduire qui que ce fût, il n’aurait pu que battre piteusement en retraite ! Non pas qu’il remît en cause la bonne foi de sa compagnie, mais ce qu’elle avait dit était à ce point éloigné de sa propre opinion sur lui-même qu’il en resta bouche bée, ou plutôt bouche close, sous la timidité, trouvant juste la présence d’esprit de glisser un « Merci » flatté à sa belle voisine.

Ce fut donc sans rien dire ni sans oser se dévisager que les deux attablés restèrent tout gênés un long moment ; moment uniquement troublé par le retour du serveur qui déposa prestement un verre rempli d’un liquide de couleur brune avant de repartir comme il était venu. Sitôt qu’il reçut sa boisson, le malhabile médecin s’empressa de s’en emparer, vissant sa bouche à la paille qui se dressait hors du récipient pour s’abreuver avec une soif presque vorace. Avec délectation, il savoura la sensation du liquide glacé qui lui coula dans la gorge pour aller se déverser dans ses entrailles, rependant sur son passage une puissante sensation de fraîcheur presque douloureuse mais ô combien revivifiante.
En même temps que son corps en fut remis d’aplomb, tel fut également le cas de son esprit, et ce fut ainsi avec les idées un peu plus claires et mieux ordonnées qu’il put à nouveau faire face à Dylan sans se sentir l’envie de se cacher sous la table. Celle-ci, justement, avec un peu moins d’assurance mais toujours autant d’allant, s’enquit de la présence de Saïl en ces lieux, lequel, avec une petite grimace embarrassée sous le regard engageant de la jeune femme, répondit avec une pointe de culpabilité dans la voix :

« Et bien… » Il regarda de côté un instant avant de se reprendre et de continuer avec les yeux décemment dirigés vers son interlocutrice « …pour ne rien vous cacher, ça fait plusieurs jours que je passe mes journées chez moi à travailler, alors je me suis dit que prendre un peu d’air me ferait du bien. »

Ce fut à ce moment qu’il eut un regard circulaire pour la multitude de promeneurs divers qui les entourait, lesquels discutaient les uns avec les autres en un brouhaha confus et plutôt désagréable au milieu d’une conversation. En vérité, il s’était attendu à pouvoir bénéficier d’un climat de douceur et de tranquillité en allant à ce café, et au lieu de cela, le voilà qui se retrouvait au sein d’une foule bruyante qui, de pair avec la chaleur, lui donnerait certainement assez rapidement la migraine.

« Comme vous pouvez le voir, c’est un peu raté. » Soupira-t-il en touillant délicatement les glaçons au fond de son verre à l’aide de sa paille, l’air morose.

Il était en effet vrai qu’il aurait été bien dommage de passer son après-midi ici, à devoir hausser le ton pour se faire comprendre au milieu des sons ambiants, alors que Seikusu offrait bien d’autres destinations plus paisibles pour qui voulait se ressourcer en passant un bon moment ! Et en parlant de bon moment, si désireux qu’il fût d’aller vers des horizons plus calmes, il n’avait aucune envie de délaisser quelqu’un d’aussi sympathique que Dylan, aussi prit-il son courage à deux mains et lui demanda-t-il avec visiblement une idée derrière la tête :

« Vous avez quelque chose de prévu ? »
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le mercredi 01 septembre 2010, 20:18:56
Je n’étais visiblement pas la seule à continuer de rougir. Timidement, je trouvais que ces couleurs rendaient encore plus mignon Saïl. Il pouvait enfin profiter d’un peu de fraîcheur grâce à son verre de thé glacé dans lequel j’aurais aimé plonger… J’aurais aussi aimé filer chez moi et sauter sous une douche froide ou bien aller me baigner quelque part, mais je m’en serais voulut d’avoir laissé mon bel invité. D’ailleurs, il répondit à ma question avec un air embarrassé, ce qui me fit presque inquiéter d’avoir poser cette question, en ayant peur que ça ne soit trop indiscret… Tans pis, trop tard.

Il regarda sur le côté avant de revenir vers moi. Je m’approche doucement en m’accoudant sur la table et en m’appuyant le menton sur ma main, « intensifiant » sans le vouloir mon air intéressé, mais c’était surtout pour mieux l’entendre. Trop de gens, c’était loin d’être LA journée tranquille que j’espérais. J’aurais sans doute pu deviner qu’il était le genre de personne à travailler ardemment, un point que je trouvais qu’on avait en commun. Ce n’était pas le temps de lui demander ce qu’il faisait comme métier, car mes pensées étaient à la fois occuper par le mot « air ». Je trouvais que ce n’était pas un jour pour se prendre un bon bol d’air frais en considérant la chaleur, ce que sa dernière phrase à ce propos venait affirmer.

Je regardais Saïl qui paraissait… lassé de tout ce monde. Le serait-il envers moi aussi ? Je lâchais un long soupire, espérant ne pas le voir partir, enfin pas de toute suite. Avant que je ne tente de continuer la conversation, tout en cherchant quelque chose à lui proposer, il me demanda si j’avais quelque chose de prévu. Ouf ! Aurait-il quelque chose à me proposer ? Je l’espérais et pris un air presque enjouée en faisant signe que non.

« Non… Et vous ? »

Mon sourire s’étira, tout en étant curieuse de ce qu’il avait derrière la tête. Devrais-je me méfier ? Je n’en ressentais pas le besoin. J’avais en quelque sorte ce sixième sens qui me permettait de voir si je pouvais faire confiance ou non à une personne… Ou bien c’était peut-être le fait d’être psychologue, ce vouloir de toujours faire confiance à presque n’importe qui… Mais je ne pense pas. Comme je l’avais dit, Saïl semble être un bon gars.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le jeudi 02 septembre 2010, 17:56:21
Saïl avait beau se sentir à l’aise en la présence de l’élégante et aimable demoiselle qu’il avait en face de lui, il ne pouvait pas chasser comme par enchantement sa timidité naturelle, et ne put donc empêcher celle-ci de le rendre un tantinet plus nerveux lorsqu’elle se rapprocha de lui. La raison avait beau en être visiblement de mieux l’entendre, la savoir ainsi physiquement plus proche de lui avec seulement cette petite table qui les séparait accéléra sensiblement le rythme des battements de son cœur, particulièrement à la pensée qu’il lui aurait suffi de tendre un peu la main pour prendre celle de Dylan dans la sienne.
En réalité, il ressentit l’espace d’un instant l’envie presque irrésistible de toucher cette charmante jeune femme, d’éprouver la texture, la douceur de sa peau, d’entrelacer ses doigts contre les siens pour avérer tangiblement sa présence, mêler le contact physique au contact verbal…

Le hochement de tête vivace de sa jolie compagnie le ramena heureusement assez vite sur terre pour qu’il évitât d’aller de la pensée à l’acte, et plein d’une sorte de confusion auto-réprobatrice, il se mordit fort la langue dans sa bouche fermée pour s’ordonner de garder les pieds sur terre et de ne pas se permettre de prendre des libertés avec cette personne qu’il ne faisait au fond que commencer à connaître et qui l’aurait certainement cru un peu dérangé s’il ne s’était pas retenu.
Justement, le moment de leur séparation n’était pas encore venu et ils auraient le temps de se familiariser l’un avec l’autre : sans réserve, avec un enthousiasme plutôt éloquent, elle répondit négativement à sa question avant de la lui renvoyer selon une formule plus rhétorique qu’autre chose à laquelle Saïl réagit en écho avec la demoiselle :

« Non. » Puis, exposant sa proposition, il continua « Le parc est très joli en cette saison, et il y a un bois où il fera sûrement nettement plus frais qu’ici. Ça vous intéresserait ? »

Et ce n’était pas pour rien qu’il connaissait la véritable petite forêt qui avoisinait la ville, tant il lui était arrivé de la parcourir longuement lorsque ses caractères d’homme-loup avaient inopinément repris le dessus, cette parcelle d’environnement naturel constituant alors un abri aux regards indiscrets pendant qu’il décidait quel parti prendre. Bien évidemment, l’expérience promettait d’avoir un caractère moins exaltant, moins sauvage, moins défoulant que sous sa forme animale, mais la beauté du paysage resterait la même, sans compter que celui-ci serait logiquement moins envahi de monde et ainsi nettement plus agréable à arpenter.
Mais soudain, avec encore une fois un moment de latence, il se rendit compte que ce qu’il venait de dire pouvait fort bien avoir l’allure d’une invitation à caractère romantique ! La conversation s’était déroulée avec tellement de naturel qu’il avait laissé les mots couler sans vraiment réfléchir à ce qu’ils auraient pu impliquer, et maintenant, il était évidemment trop tard pour revenir en arrière ! Encore d’ailleurs aurait-il fallu qu’il l’eût voulu…

Mais si jamais elle venait à se méfier de lui, à le prendre possiblement pour un de ces détraqués qui font les plus sordides faits-divers ? Il faisait encore plein jour, évidemment, mais l’endroit où il proposait de se rendre pouvait justement sembler constituer un bon élément dissimulateur pour accomplir un éventuel forfait, et rien qu’à s’imaginer que Dylan pût envisager cela de sa part, il s’alarma à nouveau. Bien sûr, s’il avait eu les idées plus claires, il se serait aperçu que ses craintes étaient absolument fantasmagoriques et relevaient surtout d’une imagination un peu trop débridée, mais Saïl était tellement peu sûr de lui-même qu’il ne put en fin de compte qu’attendre la réponse de la jeune femme en s’efforçant de se donner une contenance.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le jeudi 02 septembre 2010, 23:23:46
J’étais toujours dans la même posture, toujours pencher vers Saïl, attendant qu’il me sorte son idée ou plutôt sa réponse. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais mon idée était fixé, je ne pouvais dire non à ce charmant compagnon qui m’attirait à connaître un peu plus, mais également attiré de façon physique… C’était prématuré, je devais me l’avouer, mais comme je l’avais dit, j’aimais ce qui ce caractérisait de particulier. Était-ce une rencontre particulière ?... Oui. D’ailleurs, il était en train de m’inviter à aller autre part, ce que d’autre n’aurait fait avec une personne qu’elles venaient de rencontrer. Peut-être que je l’avais charmé à mon tour…

Saïl me parlait du parc comme d’un endroit assez sublime durant la saison, mais tout ce dont je voyais était la chaleur qui pourrait quand même être assez gênante. Sauf que le dernier bout de sa phrase « Un bois où il fera sûrement nettement plus frais qu’ici… » était assez pour me convaincre d’y aller… Je lui souris puis pris la dernière gorgée de mon verre. J’étais peut-être trop … non méfiante, mais ce serait trop beau d’y aller. On dirait même une escapade romantique qu’il m’offrait, mais je savais intérieurement que ce n’était pas dans les intentions de Saïl, possiblement qu’il désirait tout comme moi passer du bon temps… Bref, il n’y avait rien à craindre…

« Ouais, ça m’intéresse. Surtout si tu dis qu’il y fait plus frais là-bas qu’ici. J’en serais très heureuse… Mais tu voudrais terminer ton thé glacé avant ?»

Était-ce trop tôt pour la fin du vouvoiement ?... Je ne trouvais pas. En clair, j’allais me balader avec lui et étant donner qu’on s’entendait bien, il serait préférable d’envisager de commencer minimum à se familiarisé par le « tu »… Du moins, selon moi. Je regardais Saïl un moment, envisageant timidement l’avenir, comment allait se terminer notre rencontre… Main dans la main ?... Un rire intérieur à cette pensée. Seul le temps allait nous le dire, mais sûrement que ça allait aboutir à quelque chose de positive, enfin je le souhaitais grandement…

« Ou on peut y aller toute suite aussi, si tu veux. »
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le vendredi 03 septembre 2010, 01:09:03
Une fois de plus, les alertes du jeune homme trop facilement intimidé s’avérèrent vaines, car son invitée accepta sans hésiter sa proposition, son objection la plus importante ne consistant qu’en la boisson qu’il restait à Saïl à finir. En fait, elle passa même au tutoiement, ce qui le soulagea et rendit le climat entre eux deux d’autant plus agréable, mais fit aussi poindre une nouvelle émotion au sein de son cœur : au premier abord, cela ne pouvait sembler n’être que de la familiarité, mais il y avait de quoi se demander si cela ne recelait pas plus encore que cela. Notre savant était trop peu hardi pour se sentir à l’heure actuelle le courage d’approfondir la question, mais il ne put s’empêcher de prendre en compte cette nouvelle sensation alors même que Dylan le fixait de ses yeux noisette qu’il trouvait irrésistiblement de plus en plus jolis, le gratifiait d’un sourire de ses lèvres fines et doucement rosées, laissait flotter quelques mèches éparses de ses beaux cheveux bruns...

Le doux docteur était facilement enclin aux émotions tendres à l’égard d’autrui, mais se secoua néanmoins intérieurement pour ne pas se laisser devenir tout guimauve devant la demoiselle, se doutant qu’en cela, il aurait certainement l’air plus crétin qu’autre chose. Pour autant, il n’en avait pas moins le désir profond et sincère de faire passer le meilleur moment possible à sa compagnie, et cela en dépit de sa fatigue, des éprouvantes conditions climatiques et de la foule ! Ne voulant donc pas la faire attendre, il se saisit tout d’abord de son verre qui avait déjà été à moitié éclusé par sa première gorgée, et en prit une seconde qui fit disparaître le reste du contenu en une bonne rasade rafraîchissante.
Posant le récipient désormais vide avec un soupir de contentement, il sortit ensuite son portefeuille de sa poche, en extirpant quelques pièces qu’il déposa sur la table conformément aux prix indiqués, aussi bien pour son breuvage que pour celui de la jeune femme. Après tout, il ne roulait peut-être pas sur l’or, mais cela ne serait jamais une raison pour être pingre au point de ne pas avoir la galanterie de payer sa consommation à une femme, d’autant plus lorsqu’elle était aussi dérisoire.
Cela fait, il se leva, et l’invita du geste autant que de la parole à le suivre, annonçant gaillardement :

« Allons-y ! »

Ce fut à ce moment qu’il se rendit compte qu’il avait la main tendue vers Dylan, en une invitation assez claire à ce qu’ils fussent joints par ce biais durant leur parcours. Lui justement qui, quelques secondes auparavant à peine, avait envisagé ce même geste avant de le refouler, il fallait croire que l’intention était restée nichée dans quelque recoin de son cerveau pour ressurgir à l’improviste avec d’autant plus de force ! Décidément, il accumulait les faux-pas !
Mais plus moyen de retourner en arrière désormais, alors entre passer pour un étourdi culotté en conservant sa position ou pour un malappris versatile en se désistant, il choisit le premier parti, espérant que la demoiselle ne lui tiendrait pas trop rigueur de son égarement.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le vendredi 03 septembre 2010, 20:45:46
Alors que Saïl termina son thé glacé d’une seule traite, il sortit les pièces pour payer sa consommation. Je le regardais faire, certaine qu’il avait trop mit d’argent, mais je compris qu’il était en train de m’offrir mon breuvage. Ça me rendit un peu mal à l’aise au début, sauf qu’il faisait cela par galanterie et je m’en serais voulu de le faire sentir gêner à mon tour. Je lui souris par remerciement avant qu’il me lance sur un ton enjoué « Allons-y » puis me tendit sa main… J’avais vu juste pour le « main dans la main » et ça me faisait assez plaisir d’avoir eu raison. Sans attendre, je pris doucement sa main en me levant, avec un sourire et d’un regard que je ne pouvais décrire… Enfin, peut-être qu’aimable irait bien comme définition, je ne sais pas.

Sa main dans la mienne, disons que ça me faisait chaud au cœur. Mais comment je me pouvais me sentir ainsi alors que je venais de le rencontrer, pourquoi ? Je laissai cette question dans un coin, car pour le moment je jouissais de la chaleur et douceur de Saïl. Comment dire ? C’était agréable… Discrètement, je la serrais délicatement, pendant que je suivais mon compagnon vers la sortie du café. Une fois sur la rue, la touffeur du soleil se posa sur nous, mais je ne m’en faisais guère attention maintenant. Je regarde Saïl avec un petit sourire en lui demandant :

« Je te laisse me guider. »

Quelque chose me tracassa soudainement. Je continuais à garder ou plutôt serrer sa main, mais j’ignorais si je devais le lâcher ou non. J’osais et décida de la garder dans la mienne, comme pour en profiter un peu plus, cachant cette raison dans celle de « pouvoir mieux le suivre. » C’était probablement trop audacieux de ma part, mais il avait le droit de me lâcher s’il le désirait. Il ne m’a pas fallut beaucoup de temps avant de me sentir à l’aise avec lui et c’est ce qui me surprenait. De nature, j’étais aventureuse, ce qui pourrait expliquer ma façon d’agir avec Saïl, mais j’en n’étais pas sûre, trouvant que ça pourrait tirer d’autre chose. Je pensais encore à mon attirance envers lui…

« J’espère qu’on ne fondera pas avant d’y arriver. »

Dis-je avec un rire tout en le regardant. Ma tenue, qui était en faite une jupe vintage grise qui allait jusqu’au genou, avec des bretelles par-dessus ma chemise à manche courte était finalement bien fait pour respirer. Sauf que la chaleur était de plus en plus dense à mesure que l’ont resté sous le soleil. J’espérais que l’on arrive assez vite et prendre la marche m’aidait déjà à me sentir mieux.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le samedi 04 septembre 2010, 00:27:04
A sa surprise, alors qu’il s’attendait à ce que Dylan manifestât à tout moins un mouvement d’hésitation ou d’incertitude, elle ne fit absolument pas de manières et ce fut sans ambages que sa main se glissa dans celle de Saïl. Celui-ci en manqua de sursauter sur le coup, sentant comme une légère exaltation, une pointe d’euphorie le pénétrer alors que tout le long de sa paume, il pouvait ressentir la texture lisse, plaisante et franche de la peau de la jeune femme, rendue certes légèrement moite en raison de la chaleur mais pour autant des plus agréable au toucher. Les frontières de ce à quoi il se serait attendu ne cessaient d’être repoussées, mais étrangement, pour le moment tout du moins, cela ne le faisait pas s’alarmer, se sentant au contraire rassuré, en confiance avec elle à ses côtés.
Et quand bien même il aurait eu quelque raison que ce fût de laisser la panique l’envahir, le sourire toujours aussi simple, aimable et doux de la demoiselle, de même que son regard cordial derrière ses imposantes lunettes, paraissaient l’envelopper d’une aura de tranquille certitude. Ah, voir d’aussi près ces lèvres si engageantes, si élégamment étirées, si sensuellement fines, cela fit naître en lui l’envie de les embrasser… mais baste ! Qu’il se contînt, cette fois, ou malgré l’indulgence de sa partenaire de balade, il finirait réellement par passer pour un rustre !

Et ce fut ainsi que sur les paroles de la belle, sous son égide, ils sortirent de la terrasse surpeuplée, le scientifique ressentant un galvanisant regain de hardiesse lorsque les doigts de sa compagne se resserrèrent contre les siens, possible invitation implicite qu’il suivit en rendant lui aussi son étreinte manuelle plus prononcée. Il était étonnant, pour ne pas dire déstabilisant, que leurs comportements réciproques s’avérassent aussi fusionnels, mais il n’était pas d’humeur à s’en soucier, pas plus que ne semblait l’être Dylan dont l’air enthousiaste indiquait qu’elle appréciait manifestement le moment tout autant que lui.
Ce fut donc gaillardement qu’il se mit en marche, ne pouvant résister à l’envie d’enserrer délicatement sa main de manière à se rapprocher encore un peu plus d’elle, évitant ainsi fort heureusement de leur donner l’allure de deux écoliers de primaire. Cela voulait-il dire qu’ils avaient celle d’un couple d’amoureux ? Saïl aurait été bien embarrassé de donner son opinion sur le sujet, mais il devait bien se l’avouer, ce qui l’effrayait presque était qu’envisager l’idée ne lui paraissait sincèrement pas si incongru que cela.
Mais alors qu’ils avançaient depuis bientôt une minute, les pas du jeune homme suivant automatiquement la direction de leur destination, son invitée le sortir de sa rêverie, condamnant sans pour autant se plaindre la chaleur. Il était vrai que l’astre doré ne ménageait définitivement pas ses efforts, et si les rues n’étaient par bonheur pas bondées, la raison s’en discernait aisément tant les effets des rayons calorifiques se voyaient redoublés en se réverbérant sur le bitume.

« Ne t’en fais pas, c’est pas très loin. » La rassura-t-il avec une tendresse dans la voix qui lui vint si instinctivement qu’il en demeura quasiment interdit après coup.

Effectivement, le parc pouvait être gagné depuis le lieu où ils se trouvaient en quelques minutes à peine, la preuve en étant que depuis une des fenêtres de l’appartement du savant, il pouvait même s’en discerner une portion. Du bar, il était logique qu’on ne pût le distinguer, car nombreux étaient les constructions de haute stature dans une ville japonaise comme Seikusu, mais il suffisait de dépasser quelques bâtiments, tourner au coin d’un autre, et déjà l’on avait en vue les premières parcelles herbeuses de ce bel endroit de verdure, le bois que Saïl avait proposé plus tôt de gagner s’apercevant au loin en une grosse tâche sombre couleur émeraude.

« Voilà. » Annonça-t-il en pointant du doigt la forêt dans laquelle ils pourraient pénétrer après un moment de marche. « Qu’est-ce que tu en penses ? »

C’est que ce cadre naturel pouvait à bon droit impressionner, voire émerveiller : la ville dans laquelle ils se trouvaient était peut-être résolument urbaine, mais pour autant, il avait été fait un travail réellement admirable en ce qui concernait ce lieu public qu’ils allaient traverser. Avec ses pelouses soigneusement entretenues, ses arbres bénéficiant des attentions de jardiniers zélés, ses aménagements confortables mais suffisamment discrets pour ne pas jurer avec le reste du paysage et ses fleurs sélectionnées avec discernement afin d’enjoliver le tout, il pouvait vraiment laisser penser que l’on venait de pénétrer dans un autre univers, n’eussent été les infrastructures toujours présentes alentours.
Le doux médecin, qui n’était jamais du genre à cracher sur les charmes floraux, appréciait en tout cas de son côté pleinement ce contact fait d’odeurs et de visions si roboratives, celui-ci lui étant d’autant plus agréable que celui de Dylan venait s’y ajouter. Il lui vint d’ailleurs à l’esprit qu’au fur et à mesure que les minutes s’écouleraient, il faudrait probablement que la situation évolue, mais comment ? Pour l’instant, il n’aurait su donner de réponse à cette question pourtant fort importante, et cette préoccupation ne manquait pas de le tarauder, n’obscurcissant pas son bonheur, certes, mais ajoutant un parfum pimenté à leur promenade qui remettait la confiance de Saïl à l’épreuve, celui-ci évoluant en terrain fort peu connu.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le samedi 04 septembre 2010, 04:45:06
Comme j’aurais souhaité avoir moins d’inhibition, j’aurais probablement pu faire plus que lui prendre la main. Disons que je songeais à des baisers, même si ceci me gêner un tantinet. C’était vraisemblablement mal élever de penser à de tel chose à l’égard d’une personne qu’on ne venait que de rencontrer, mais c’était plus fort que moi. Saïl était très appréciable, charmant et aimable, surtout sa façon d’être aussi ouvert avec moi, sa confiance que je pouvais sentir. Il me semble qu’un… bisou ?... serait parfait pour le remercier d’une telle attention. Mais le blocage… Il fallait que je garde un certain contrôle sur mes actes. En ayant accepté de l’accompagner avec ce contact qu’étais de prendre sa main pouvait cependant signifier quelque chose qui naissait entre nous… Mais ce serait préférable de ne pas trop… aller trop vite.

Il me rassurait que le parc n’était qu’à quelque minute de là. Je ne traînais pas assez là-bas pour me souvenir exactement de son emplacement, mais sans doute qu’après cette promenade, ce sera bien gravé dans ma mémoire. Pendant que nous marchions vers le fameux parc, j’essayais d’imaginer l’image que nous avions tout les deux, ainsi. Je dirais que nous ressemblions plus qu’à un couple qu’à de simples amis… Je trouvais ça adorable. Le contact de nos peaux me faisait vivre de nouvelles sensations au fond de mon cœur, sa chaleur qui me ravivait, particulièrement le geste de serrer ses doigts contre les miennes, c’était fort bien chaleureux… Nous arrivons enfin à destination. Saïl pointait le bois qui effectivement semblait être un endroit magnifique, mais surtout frais ! Il me demanda ce que j’en pense et lui répond doucement.

« On y sera bien et c’est vrai que le parc est sublime.

Dis-je en regardant les alentours. Maintenant que je voyais où ne devions aller, je pris les devants et commença les pas vers le bois, la main de compagnon toujours garder dans la mienne. Je le regardais d’un sourire complice, amusée, comme une personne qui partait à l’aventure… Je n’avais pas peur d’avoir l’air trop immature, étant donner que ça m’amusais et puis je prenais cette air à la rigolade. Je pris le temps de regarder les alentours, la pelouse, les arbres, c’était un bel endroit, mais c’était encore mieux une fois que moi et Saïl étions engagés dans le bois.  L’air était neuf, ambiante. Je soupirais de contentement. C’était plus isolé, tranquille, donc apaisante. J’aurais bien aimé connaître cet endroit plus tôt.

« Tu avais raison, c’est vrai que c’est pas mal. »

 Je lâchais délicatement sa main, en espérant un nouveau contact prochainement. Je continuais la marche à ses côtés, profitant de l’ombre des arbres qui donnait une pause de moiteur à ma peau.

«  Tu viens ici souvent ?
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le samedi 04 septembre 2010, 06:43:41
Décidément, cette journée qui avait au premier abord promis d’être harassante et éprouvante s’avérait en fin de compte absolument charmante, cette promenade d’allure champêtre se retrouvant être ainsi qu’il l’avait espéré aussi rassérénante qu’agréable. Chacun de ses sens auparavant fatigués semblait à présent ravivé à sa pleine force par le chatoiement herbeux qui l’entourait, afin de profiter d’autant mieux du spectacle que le lieu offrait pour qui savait en jouir.
Cependant, il en était conscient, il devait un tel surcroît de plaisance à Dylan, cette jeune femme si enjouée dont le dynamisme contagieux avait su le faire sortir de sa torpeur vaseuse avec l’efficacité d’une véritable panacée. S’il ne l’avait pas rencontrée, il ne se serait certainement pas senti aussi bien en ce moment même, et cela ajoutait un profond sentiment de gratitude à l’affection qu’il ressentait envers elle. Qui aurait cru qu’il fût possible de tant se familiariser avec autrui un si peu de temps ? Ni lui ni elle, très probablement, et pourtant, le résultat était là : ils se tenaient par la main comme de vieux amis, voire comme un vieux couple, comparaison qui était venue à l’esprit de Saïl en réaction au commentaire de sa compagne.

Fort heureusement, s’il y avait eu le moindre risque qu’ils passassent pour un duo encroûté dans la routine, la demoiselle rompit bien vite la possibilité d’une pareille illusion en pressant le pas sans cesser de l’entraîner à sa suite, le forçant à une allure de trottinement qu’il observa sans maugréer, trop envahi d’alacrité par la situation pour penser à se plaindre. Ils dépassèrent donc à ce rythme les différentes personnes qui remplissaient le parc à cette heure, laissant graduellement derrière eux cette place de balades conventionnelles pour pénétrer le bois.
A peine eurent-ils gagné le couvert des arbres que la différence de température autant que d’atmosphère fut tangible, la chaleur caniculaire laissant place à une fraîcheur végétale et les bruits citadins s’effaçant devant l’imperturbable bruissement sans âge des plantations mi-sauvages environnantes. De concert avec sa partenaire de route, il laissa échapper un soupir de plaisir face à un pareil résultat, momentanément plongé dans un état de relaxation si tranquillisant que si Dylan ne l’avait pas aussi bien motivé, il aurait pu sur le champ se remettre à avoir des velléités de sieste.

Commentant justement les lieux tout en se détachant doucement de lui non sans regret pour le savant, elle donna d’une manière sincère et franche son appréciation vis-à-vis de laquelle il ne pouvait qu’être d’accord : l’endroit était certes bien joli, mais il ne valait pas la magnificence enivrante des forêts des Terres Sauvages où même le danger ne fait que rendre plus exaltante l’expérience d’une simple visite. Comparée aux gigantesques déserts aux allures d’infini qu’étaient les Contrées du Chaos, cette simili-forêt n’était qu’un bac à sable impropre à susciter l’émerveillement, comme Saïl avait pu l’avérer en la visitant à plusieurs reprises !
Justement, la jeune femme qui l’accompagnait en vint à le questionner sur ses habitudes en la matière, le scientifique ayant sur le coup un petit instant de tension avant de se faire la réflexion qu’il pouvait répondre sans pour autant se trahir ; un innocent mensonge par omission en somme :

« De temps en temps. » Répondit-il donc en toute bonne foi « Dès que j’ai besoin de me ressourcer ou d’être tranquille. »

Voilà qui n’était dans le fond rien d’autre que la stricte vérité, mais si le grand garçon pouvait s’estimer malin de s’en être sorti ainsi, il savait qu’il ne pourrait continuer à manier l’art du subterfuge qu’avec beaucoup de maladresse, et il décida donc de faire en sorte de changer rapidement de sujet.
Cela dit, pas seulement pour cette raison, à vrai dire, car il avait également l’intention de faire découvrir à Dylan les plus beaux endroits que ce bois pouvait recéler, aussi lui prit-il la main avec davantage de soudaineté que la première fois, s’arrogeant ce coup-ci le droit de mener la danse :

« Viens, je vais te montrer un bon coin. » Annonça-t-il

Et ce fut à nouveau l’occasion de quelques bonnes minutes de marche, Saïl guidant son invitée sous ces frondaisons ombrageuses de plus en plus épaisses, sa connaissance du terrain affermie par son expérience ainsi que par quelques restes d’instinct hérités de son autre lui-même. Se repérant à la vue mais aussi même quelquefois à l’odeur, il progressa inlassablement, ne prenant que le temps de vérifier à intervalles réguliers que sa demoiselle suivait toujours sans problème avant de repartir de plus belle.
Le parcours se déroula selon une trajectoire qui n’avait a priori aucune logique particulière ; de quoi se demander quelle mouche l’avait piqué, jusqu’à ce qu’enfin, il s’arrêtât devant une épaisse barrière de feuillages, l’expression d’une absolue certitude peinte sur ses traits. Il fit une pause pour leur laisser le temps de reprendre leur respiration, profitant de cet instant pour regarder sa belle et déclarer avec assurance :

« C’est là. »

Puis, la conduisant toujours mêmement, il se dirigea vers un écran de branchages qu’il savait être nettement moins épais, et l’écarta d’une main afin de le laisser passer ainsi que Dylan.
Il se révéla alors à leurs yeux une clairière au sein de laquelle régnait un silence si quasiment absolu qu’il en était presque intimidant, le lieu consistant en un véritable huis clos tant un anneau d’arbres apparemment infranchissable le ceignait, protégeant ainsi ceux qui s’y trouvaient de toute possible intrusion. Le gazon qui recouvrait le sol paraissait plus tendre, plus frais que celui qu’ils avaient pu fouler jusqu’ici ; et pour cause, au centre de ce creux dans les bois s’était épanouie une mare à l’élogieuse limpidité qui dispensait sa fraîcheur aquatique alentours, rendue encore plus rutilante par le soleil qui la baignait.
Saïl, à peine moins émerveillé par ce paysage qu’il ne l’avait été lorsqu’il avait découvert cet endroit pour la première fois, ne dit pas un mot,  se contentant de faire doucement quelques pas et de laisser son invitée profiter du spectacle.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le mardi 07 septembre 2010, 00:36:38
Saïl me faisait découvrir un nouvel endroit où je reviendrais avec certitude pour faire comme lui : me ressourcer. J’étais encore plus détendu le tout grâce à mon compagnon. Il semblait apprécier ces lieux tout autant que moi et je souhaiterais bien y revenir aussi pour ;a tranquillité… et avec lui. Il m’invita à me faire voir un coin. J’en concluais qu’il connaissait assez bien le bois. J’avais un bon sens de l’orientation, sans vouloir me vanter mais ici, ça allait être un peu plus dure, mais je tentais quand même de retenir le chemin qui au fil des minutes commençait à être longue et fatiguant, malgré la fraicheur qui s’offrait à nous. Mais je gardais en tête que ça valait la peine. Saïl prenait la peine de se tourner vers moi, vérifiant si je le suivais toujours. C’était avec un sourire que je le regardais.

Enfin, mon compagnon s’arrêta. Je repris mon souffle en attendant la suite. Nous étions devant une masse de buisson et j’avais l’impression que son coin était juste derrière, comme si c’était un endroit des plus secrets et bien garder. Ça semblait venir d’un film ou des contes.
Ça ajoutait un côté… romantique à ce que je m’attendais. Puis le dévoilement se fit aux dires de Saïl qui écarta enfin les buissons. Le paysage me ravit alors que je pénétrais dans ce magnifique emplacement. Le gazon était d’un vert encore plus frais qu’ailleurs. La marre qui se trouvait juste au centre rendait le site encore plus belles. Ça ressemblait vraiment à ce que je m’imaginais, car le secteur était bien garder par les nombreux arbres qui l’entouraient. Ça paraissait troublant, car c’était très isolé. S’il avait l’intention de profiter de la situation, comme par exemple une… agression… Je le laisserais faire. Mais je dégageais rapidement cette pensée idiote de ma tête…

Je fis quelques pas avant de me tourner vers Saïl d’un regard incertain causé par cette pensée stupide, mais je finis par lui sourire.

« C’est magnifique !... Merci de m’avoir emmené ici. »

Quelque chose me forçait à foncer et lui dire ce que j’avais au fond de ma pensée, mais il me fallait du temps pour que cela sorte convenablement. Marcher m’aidait et je prenais le temps de profiter un peu plus du paysage. Ce que je voulais dire, était plus une question que je voulais lui demander. Mais je ne m’en rendais pas encore compte. Saïl était une personne que j’aurais aimé rencontrer plus tôt pour qu’aujourd’hui notre lien qui venait à peine de naître soit encore plus mieux développer. J’allais probablement trop rapidement dans mes réflexions, car on ne se connaissait à peine et au fond de moi je ne voulais pas le reconnaitre. C’était le sentiment de vouloir aller vite qui m’ébranlais, pourtant j’avais une occasion, maintenant que nous étions seuls lui et moi, de pouvoir lui poser toute les questions afin que l’on puisse se connaître mieux. Mais entre lui et moi c’était…

«  Exceptionnel… Tu ne trouve pas ce qui se passe entre nous, c’est exceptionnel. »

Quelle idiote ! Tout d’un coup j’étais gêné de cette question. Sauf que j’avais réussit à refouler ma gêne et je m’étais même tourner de nouveau vers lui en lui souriant d’un air doux. Je n’avais pas pensé qu’il n’ignorait peut-être pas de quoi je parlais.

« Pardon ! Je parle de nous, alors qu’on vient à peine de se rencontrer. »

Je ne voulais pas le laisser lui répondre, mais au fond de moi, je voulais qu’il y répondre, au moins affirmer ce dont j’étais persuadé : Même si on ne venait que de se rencontrer, il est probable de rencontrer une personne qu’on puisse réellement apprécier aux premières minutes, de plaire l’un à l’autre… Comme c’était le cas entre nous. Une exception si l’on peut dire ainsi.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le mardi 07 septembre 2010, 02:04:01
Alors qu’elle découvrait ce coin enchanteur et que lui le redécouvrait, l’éblouissement des premiers instants s’estompait doucement, à la manière d’une note de musique qui, après avoir puissamment ronflé pour emplir l’air de son cri, se laisse lentement revenir dans une gamme moins tonnante, se réduisant peu à peu à un simple murmure qui à son tour meurt dans un chuintement. Non pas que le charme du départ pût avoir disparu, non, mais il s’était mué en quelque chose de moins frappant, de plus agréablement tranquille qui permettait de jouir en toute quiétude d’âme de cet édénique abri au sein de la forêt.
Tandis qu’il inspirait profondément pour se gorger les poumons de l’air riche de fraîcheur qui remplissait ce lieu, Dylan, elle, s’avança de quelques pas en direction du cœur de cette clairière digne d’abriter une licorne, pour ensuite se tourner vers lui avec un air étrangement déstabilisé. Aussitôt naquirent dans l’esprit de Saïl des inquiétudes qui s’envolèrent heureusement bien rapidement, balayées par le sourire de la jeune femme alors qu’avec spontanéité, elle exprimait tout le ravissement dans lequel cet endroit la plongeait, pour le plus grand plaisir du généreux savant.

Une paisible joie aisément lisible sur son visage, il fit quelques pas rêveurs sur ce gazon qu’il se sentait presque coupable de fouler, laissant sa compagne apprécier les alentours avec un air étrangement pensif. Curieux mais surtout attendri par l’allure toujours aussi dynamiquement séduisante de cette demoiselle, il s’abandonna à nouveau à l’observer avec attention, permettant à ses pensées rendues légèrement vaseuses par la fatigue de vagabonder : comme de lui-même, son regard glissait de haut en bas sur sa jolie personne, détaillant son physique alerte, sa physionomie d’apparence à la fois si étrangement vulnérable et si admirablement conquérante.
Au fur et à mesure que ses réflexions se mettaient à se dérouler toutes seules, il se prit à se représenter plus en détail son corps dans sa totalité, avec la même espèce de fascination révérencieuse que l’on peut ressentir en contemplant un beau tableau. Ce que ses yeux ne pouvaient voir, son imagination le comblait, dissipant peu à peu les étoffes qui recouvraient Dylan pour faire apparaître avec plus de clarté la peau douce qu’elles dissimulaient, les courbures attrayantes, les…

La remarque soudaine de l’intéressée fit partir en fumée toutes ces divagations incongrues, laissant Saïl retomber sur terre avec un air un peu ahuri qui se mua très vite en absolue confusion, faisant exploser toute une gerbe de rouge sur ses joues à l’idée de ce qu’il venait de faire. C’est qu’il avait beau ne pas être le plus chevaleresque des gaillards, il avait tout de même des idéaux de galanterie profondément ancrés en lui, et inutile de dire que le voyeurisme à moitié involontaire auquel il venait de s’adonner ne les respectait pas vraiment ! De là la honte qui prit prise sur lui.
Se donnant mentalement des gifles pour se remettre l’esprit dans le droit chemin, il s’efforça de prêter plutôt attention à ce que lui disait sa partenaire, celle-ci mentionnant à quel point leur relation avait rapidement évolué d’étrangers à proches. Cette pensée somme toute inattendue mais pas sotte sinua dans sa tête, le surprenant au premier abord, ce que la jeune femme dut prendre pour de l’incrédulité à en juger par la précipitation à se justifier qu’elle afficha soudain.

Cela n’empêcha pas Saïl de lui rendre son sourire, et presque pour lui-même, il dit à haute voix, comme s’il concrétisait par la parole quelque chose auquel il avait déjà songé :

« Oui, c’est vrai que c’est pas commun. »

Mais ce n’était pas pour autant que c’en était désagréable ou de nature à susciter la panique ; pour lui, c’était simplement qu’ils avaient des atomes crochus, et s’étaient ainsi très rapidement sentis à l’aise l’un en compagnie de l’autre. Bien sûr, au début de leur rencontre, il y avait eu de quoi se sentir gêné tant ils n’étaient que des inconnus, mais désormais, il existait entre eux une familiarité qui lui permettait d’apprécier de mieux en mieux les charmes de la pétulante demoiselle.
Et autant le grand garçon était mal à l’aise en présence de personnes qu’il ne faisait que commencer à appréhender, autant il pouvait se montrer d’une confiance débordante de tendresse une fois que la glace était brisée, laissant de la sorte voir sa placidité dans toute sa modeste splendeur attentionnée. C’est ainsi que lorsqu’une idée lui vint en tête, il ne la laissa pas s’échapper, se dirigeant vers Dylan d’un pas décidé, parvenant jusque devant elle pour lui demander gentiment :

« Tu permets ? »

Demande rhétorique puisque la seconde d’après, ses deux mains se saisissaient avec délicatesse des branches de ses épaisses lunettes, les faisant sans précipitation quitter le visage de leur propriétaire, visage que Saïl put ainsi observer dans toute sa joliesse. L’harmonie de ces traits qui diffusaient l’impression si magnétique d’un fort caractère le captiva à ce point que ses yeux qui croisaient réellement ceux de la jeune femme pour la première fois se firent rêveurs, sa bouche murmurant :

« Tu es vraiment belle. »

Disant cela, l’envie qui lui était au départ venue se manifesta avec plus de force encore, et, ne pouvant ni ne voyant de raison d’y résister, il la mit à exécution sans se poser de questions. Inclinant légèrement le haut de son corps pour venir mettre ses lèvres à bonne hauteur, il apposa lentement celles-ci sur le front de l’objet de son affection, entre ses deux prunelles couleur noisette. Le baiser se fit avec toute la douceur empreinte de respect qu’il avait pour elle, se finissant avec un infime bruit qui vint à peine troubler le calme ambiant avant que le médecin ne se remît sans hâte dans sa position initiale, allant ensuite pour remettre l’appareil oculaire à sa place avec un sourire tendre.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le mardi 07 septembre 2010, 03:51:53
Je me tenais toujours devant lui en tentant de refouler ma gêne. La peur d’avoir fait une folle de moi m’envahissait à tel point que mes jambes auraient tremblés si je ne gardais pas le contrôle sur moi-même, mais Saïl approuva mes dires, trouvant également que ce n’était pas commun. Mon sourire s’agrandit, je devins plus calme alors que j’aurais aimé sauter dans ses bras, mais je ne voulais rien brusquer. Mais c’est alors qu’il s’approcha de moi, demandant de lui permettre… Lui permettre ? Je ne pouvais refuser et resta gentiment devant lui, mon air changea, plus curieuse de voir ce qu’il désirait faire… me faire. Ses mains glissèrent vers mon visage pour enlever mes lunettes. Je clignais doucement des yeux et étant myope, je voyais flou autour de Saïl, mais son beau visage m’étais toujours clair étant donner de la courte distance qui nous séparait. Je perdais mon regard dans le sien, envouté par ses yeux et son compliment me fit sourire. Je lâchais un doux merci.

Je me rendais compte que j’aimais être près de lui, l’écart entre nous me donnait envie de me penché vers lui pour le laisser m’enlacer dans ses bras, de le toucher. Mon envie fut en quelque sorte exaucée, car il se pencha vers moi. Pendant qu’il guidait ses lèvres vers moi, j’avais l’impression de plonger dans un intense moment de délectation. Mes lèvres tremblotaient légèrement, sans être un signe négatif. C’était en quelque sorte un signe de jalousie, car elles auraient aimé être embrassées au lieu de mon front. Sauf que cette étreinte était déjà très plaisante et suffisante pour l’instant. J’avais fermé les yeux et rouvert lorsque Saïl se remit dans sa posture initiale. Il pouvait voir que mes joues avaient de nouveau pris une couleur rouge. Mes lunettes revinrent sur mon nez, pendant que je lui souriais tendrement. Et un :

« Merci ! »

Inédit qui sortit de ma bouche. Je flottais je pense. Je sentais que je pouvais me permettre à mon tour de partager un contact avec lui. Mon désir augmentait et je ne pouvais l’ignorer. Mon visage ne resta pas longtemps loin du sien, alors que mes lèvres s’approchèrent de sa joue sur lequel je dépose un baiser, avec la même douceur que Saïl avait utilisé. Je savourais sa peau chaude, suave et profita de son odeur que je respirais. Pendant ce temps, mes mains s’étaient jointes aux siennes. Je me remis droite devant lui, un grand sourire à mes lèvres le regard emplit d’une lueur qu’on pouvait voir comme de l’émerveillement. Je l’étais énormément.

« On pourrait s’allonger… La pelouse semble être bien confortable. »

Cette invitation assez soudaine était sortit comme ça et semblait un peu déplacé. J’avais l’impression de l’invité à s’allonger sur mon lit, sauf que j’étais entre temps si bien que je ne m’en suis moins préoccuper. C’était également parce que j’étais légèrement fatiguer et j’avais besoin de m’assoir. Je quittais son regard pour le gazon pour trouver une place, mais on pouvait s’installer un peu partout, ce que je fis juste à côté d’où nous étions, le tout sans avoir peur de me salir même si c’était impossible avec l’étendu d’herbe neuf qui s’étalait sous moi. Je regardais Saïl, voir si ça l’intéressait alors que je m’allongeais de tout mon long en gardant une main derrière la tête. Je humais l’air frais tout en attendant mon compagnon.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le mardi 07 septembre 2010, 15:02:24
Saïl n’avait réellement rien d’un séducteur ; tout ce qu’il faisait qui pût s’avérer charmant, ce n’était que sous le coup d’une impulsion naturelle qui le faisait en permanence rechercher le bonheur des autres. De la sorte, lorsqu’il avait embrassé la belle Dylan, aucune velléité de drague n’était entrée en compte dans son attention : il avait simplement voulu lui exprimer combien elle était objectivement attirante, et le lui prouver autant par la parole que par l’acte, d’où ce doux baiser qu’il avait espéré une marque à la fois assez éloquente et pas trop cavalière de ce qu’il ressentait envers elle.
Manifestement, un tel but avait été atteint puisqu’en regardant la jeune femme, il put se rendre compte que son visage avait ça et là été teinté de teintes écarlates de plaisir tandis que ses yeux brillaient d’une lueur d’enchantement au diapason de celle qui habitait ceux du médecin. Celui-ci n’eut cependant pas le temps de répondre au remerciement un « De rien » autre que muet, car déjà, elle s’était avancée vers lui avec enthousiasme pour le gratifier à son tour du toucher de ses lèvres suaves.

Délicate pression si agréable qui, à son tour, le fit fermer momentanément les paupières pour mieux profiter de cet effleurement exquis dont le ressenti parut se répandre sur toute sa joue, dans toute sa tête, expédiant dans son esprit une vague de délice pareille à un courant d’air embaumant un captivant parfum. A cette manifestation d’affection, son réflexe fut de la prendre dans ses bras, mais elle prit les devants avant lui, comme si elle avait prévu cette initiative, faisant ses mains prisonnières des siennes en un geste qui fit en vérité du tableau que tous les deux formaient une scène des plus émouvante.
Plus aucune trace de cet embarras des premiers instants de leur rencontre n’existait maintenant, et ce fut donc sans hésitation que Dylan lui proposa qu’ils allassent profiter de plus près des agréments que pouvait offrir le terrain qu’ils foulaient, invitation à laquelle il ne trouva rien à redire, captivé qu’il était par le charme du moment. Tendrement, il la regarda s’allonger sur les étendues d’herbe qui s’offrait à eux, sentant l’aiguillon de ses sentiments pour elle le travailler de plus près alors que dans cette posture, elle semblait donner le plein parti de sa sensuelle élégance.

Bien sûr, il n’y avait pas dans le portrait qu’elle offrait cet érotisme dévorant que l’on peut discerner dans bien des représentations picturales d’artistes de la Renaissance, mais cela la nimbait justement d’un écrin de simplicité qui ne la rendait que plus désirable encore. Sans se faire prier, il alla s’étendre à ses côtés, se délectant du contact du gazon humide de rosée contre sa peau, contre ses vêtements, ce confortable tapis végétal lui offrant un matelas ainsi qu’un oreiller des plus agréables.
Laissant échapper un soupir d’aise malgré la sensation de saisissante fraîcheur qui commençait à s’emparer de lui, il se tourna vers sa compagne, un sourire presque adorateur figé sur son visage tandis qu’il l’observait affectueusement. La fatigue que toute l’action du parcours dans la forêt avait jusque là tenue en berne se mettait à revenir à la charge, conviée par cette situation pleine de voluptés, et ce fut d’une voix murmurante qu’il prévint :

« Je vais me laisser aller si ça continue. »

Évidemment, il parlait de la somnolence qui prenait une emprise de plus en plus envahissante sur lui, mais ses propos pouvaient aisément prêter à confusion, car, pendant ce temps, presque malgré lui, une de ses mains vint se déposer contre la joue de Dylan, en épousant la forme joliment marquée ; en appréciant la texture lisse contre ses doigts. Ces gestes étaient aussi attentionnés et délicats que ceux de Saïl pouvaient l’être, reflétant ce qu’il éprouvait à l’égard de cette demoiselle qu’il flattait de la sorte par son toucher empreint d’une douce langueur.
Puis, glissant lentement de là jusqu’à son cou, il savoura avec un plaisir rêveur la forme gracieuse, suave et attractive de son être, passant subrepticement le long de son épaule pour ensuite caresser tendrement son dos, continuant sa courbe descendante jusqu’à son bassin où il s’arrêta. A cet endroit, sur cette hanche dont les vêtements laissaient passer un peu de la chaleur de sa chair séduisante, il s’arrêta, un air de ravissement peint sur son faciès aux yeux mi-clos, alors que certains de ses doigts pouvaient même sentir directement la peau de la jeune femme sur cette petite zone entre sa chemise et sa jupe qui laissait voir une parcelle de son beau corps.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le mardi 07 septembre 2010, 21:07:45
Mon bras se délectait de la rosée, alors que je me tournais sur le côté, maintenant que Saïl s’était joint à moi. C’était paisible la façon dont nous avions à nous regarder, les sourires qu’on échangeait. Les soucies et malaises avaient disparues et j’avais plus de courage à aller de l’avant, suivant les pulsions du moment, comme celui de m’approcher légèrement de mon compagnon qui anticipait qu’il risquerait de se laisser aller… Cette phrase m’incitait à croire qu’il désirait probablement aller vers moi, profiter d’un peu plus de tendresse, car une fois qu’il ait dit cela, sa main vint caresser ma joue. Je le regardais intensément, prenant un air doux à la fois, pendant qu’il explorait de sa main mon cou, mon bras, puis mon dos. J’entrepris à mon tour de diriger ma main vers son visage, poussée par un désir charnel, alors qu’il atteignit ma hanche. La sensualité qui venait de ses attouchements me fit soupirer d’aise, tandis que mon pouce effleura les douces lèvres de Saïl.

J’appréciais la chaleur qu’il m’accordait sur mon flanc finement dénudé que sa main occupait. La distance qui nous séparait était devenu ridicule selon moi et je me devais de la réduire, mais lentement. Mes doigts cajolaient ses joues, son cou et son front, frôlant doucement ses cheveux, mais ils finissaient toujours par revenir sur ses lèvres. Je regardais avec un brin de désir ceux-ci en m’approchant un peu plus de lui, mais je m’arrêtai à quelques centimètres de lui, glissant mes caresses vers son torse. Je m’assurais de prendre mon temps, mais s’il voulait foncer… Je l’accueillerais avec grand plaisir. Mon bras se colla un peu plus contre lui, voulant être enveloppé de sa tiédeur. Je soufflai après un soupire et le tout en le regardant.

« Tu crois que tu pourrais me serrer contre toi ?. »

La gêne se manifesta dans cette phrase, mais ça ne paraissait pas autant, sauf que je voulais être sûre qu’il le veuille, qu’il ne fasse pas cela pour me faire plaisir, même si cette question était en quelque sorte une requête qui ne répondait aucunement à quelque chose comme « Est-ce que ça te plairait qu’on se colle ? ». Mais la main de mon compagnon sur ma hanche était une réponse à cette demande. S’il acceptait, nos corps pourraient dorénavant se serrer, nos lèvres pourraient aisément se toucher et dans le fond, on pouvait se laisser aller comme on le voulait. Juste après lui avoir demandé ça, je m’approche encore un peu plus de lui, jusqu’à ce que nos nez se frôle, mais je ne réduit aucun centimètre de plus. Je lui laissais l’option de me prendre dans ses bras ou non, mais la réponse était déjà évidente…
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Saïl Ursoë le mercredi 08 septembre 2010, 02:28:14
Plus aucun malaise n’existait entre eux désormais, et Saïl pouvait goûter ainsi avec d’autant plus de réjouissance à la présence de Dylan à ses côtés, celle-ci se faisant toujours plus proche, toujours plus complice, toujours plus intime. Lorsqu’elle se mit à le toucher à son tour, il eut un instant de surprise, mais un instant qui ne dura qu’une fraction de seconde avant que le plaisir ne prît le relais, celui-ci se lisant sur son faciès traversé d’un aimable sourire alors que la jeune femme l’explorait du bout de ses doigts, parcourant ses traits avec une agréable tendresse. Sans doute, de telles manières avaient quelque chose de bien cavalier et inconvenant, mais pour l’heure, il n’en avait cure, se contentant d’apprécier ces attentions dont elle le gratifiait.
Une douce chaleur semblait se diffuser peu à peu dans son être tandis que ses caresses se faisaient plus insistantes ; plus envahissantes aussi, ayant dépassé la simple région de la tête pour aller à présent explorer le haut de son ventre. Ouvrant un peu plus grand les yeux, il la regarda d’un air mi-interrogateur mi-complice, une partie encore ensommeillée de lui se demandant où elle voulait en venir alors que l’autre moitié de son être le comprenait très bien, de même qu’elle ne fut pas prise au dépourvu par les paroles de la demoiselle.

A celles-ci, il répondit non pas par mots mais par actes, enveloppant la silhouette gracile et sensuelle de sa compagne de ses grands bras, l’attirant ainsi contre lui en un mouvement qu’elle suivit de bonne grâce, faisant ainsi parvenir leurs deux visages si près qu’ils s’en touchaient presque. A une telle proximité, il pouvait même sentir la chaleur qui émanait d’elle, humer le parfum franc et attractif qu’elle dégageait, et surtout, éprouver contre ses lèvres son souffle.
Il n’aurait pas su dire si c’était la fatigue ou les similitudes qui existaient entre eux qui l’avaient rendu à l’aise au point de répondre sans cesse aux avances de Dylan et même d’en faire de manière plus ou moins volontaire. Néanmoins, maintenant que l’évidence de la situation s’imposait sans l’ombre d’un doute, elle le faisait avec un tel naturel qu’il ne vint même pas à l’esprit de Saïl l’idée de se poser la question de savoir s’il devait aller plus loin, traverser cette ultime barrière qui séparait l’amitié de l’intimité.

De fait, cette frontière se matérialisait par la distance désormais ridicule qu’il y avait entre eux, une frontière que sans même vraiment se donner la peine d’y penser, il franchit. Cependant, il aurait été contraire à son caractère qu’il le fît en se jetant sur elle pour l’embrasser tout de go goulûment ; au lieu de cela, il se contenta d’avancer encore un peu la tête, si bien que leurs bouches se touchèrent, et que, le jeune homme bougeant les siennes en un tendre mouvement de succion, il déposa sur celle de la demoiselle un baiser.
Le toucher, si léger et décisif à la fois, sembla déclencher sur le coup l’éclat quasi-imperceptible d’un petit arc électrique joueur, faisant luire entre eux deux une étincelle invisible marquant l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre. Pour autant, il ne s’arrêta pas là, poursuivant dans la foulée en multipliant les bises à l’égard de sa partenaire, renouvelant encore et encore le contact sans cesser de progresser doucement dans sa direction jusqu’à ce qu’ils fussent collés pour de bon.
Pendant ce temps, ses mains qui enlaçaient toujours sa compagne ne restèrent pas inactives, celle qui reposait au niveau du bassin bellement galbé glissant tout en délicatesse et presque malgré lui sous le haut qui recouvrait la peau de Dylan, ses doigts caressant lentement la chair désirablement tiède sur laquelle ils reposaient, remontant sans hâte le long de l’abdomen.
Titre: Re : Une rencontre... [libre]
Posté par: Dylan E. Ellison le mercredi 08 septembre 2010, 18:01:38
Maintenant dans les bras de mon chère Saïl, je me sentais envelopper d’une douceur chaleureuse qui me palpitait le cœur. Je serrais d’avantage mon tendre de mes bras, effleurant sa nuque, son dos par-dessus le tissus, mais en envisageant d’y aller peau contre peau. Ce que je fis en glissant mes doigts sous son t-shirt, je pouvais déjà sentir sa chaleur qui commençait à grimper en même temps que le mien. J’entichais sa tendresse qu’il démontrait avec sensualité et harmonie et il en déposait de son regard, son sourire et ses caresses. Jamais on ne m’avait touché ainsi avec autant d’ardeur ce qui fit bouleverser mes sentiments envers Saïl pour qui j’avais une grande affection.

Cependant, une dernière barrière restait, ce que mon aimé franchit par un tendre baiser. Ses lèvres qui touchèrent les miennes étaient des plus savoureuses et je suivais les siennes dans des mouvements délicats, le goutant sans hâte sous de petits bruits de succion. Ça venait ajouter un nouveau éclat de passion entre nous, je me donnais éperdument à lui. La preuve, les battements de mon cœur avait accéléré, ma respiration également dont les souffles venaient s’ajouter à notre moment enflammé. Nos corps s’étaient de plus en plus rapprochés pour finalement se sceller ensemble par un enlacement progressant ainsi notre chaleur corporel qui s’intensifiait.

Ses palpations continuaient à découvrir le bas de mon dos, m’enivrant encore plus lorsqu’il dirigea ses doigts sous ma chemise là où la sensibilité pourrait me dérober quelques soupires d’aise légers. Les baisers commençaient à être de plus en plus fougueux encourager par le désir qui s’embrasait. Je ne laissais aucune limite à mes mains, dont à présent les touchers exploraient le dessous du haut de Saïl, prenant le temps de découvrir sa texture si agréablement suave. Je ne pouvais m’en détacher. Sous un soupire amplifié, je le serrais avec vigueur et affectueusement ne faisant qu’intensifier l’avidité, qui nous reliait. Je murmurai :

« Attends ! »

Quelque chose me gênait. J’interrompis un instant le baiser et me redressa un peu. Ces lunettes étaient utiles, mais pas pour ce moment. Je les déposais une fois enlever pas loin de moi et me tourna vers mon amant. Je pouvais le considéré ainsi tout comme il le pouvait. Juste avant de reprendre de nouveau là où nous en étions, je pris le temps de le regarder, caressant d’une main ses cheveux. Mon cœur battait à tout rompre. Mes lèvres l’embrassèrent de nouveau, tandis que ces pensées me vinrent : Là où nous en étions, je considérais cela comme un coup de foudre qui a accéléré le développement de notre relation pour en arriver à une nouvelle étape assez ultime. J’étais heureuse dans ses bras et c’était pour moi un autre signe qui me poussait à croire que cette rencontre n’était pas n’importe laquelle. Était-ce la psychologue qui parlait ? Non, c’était des pensées qui ressortaient du plus profond de mon être, sincère et réel. Aussi soudain soit-il, j’osais et lui murmura de façon franc entre deux baisers :

« Je t’aime… »    

Après cela, comme par emballement, le baiser que je lui offris devint enfiévrer de passion et d’amour. Mon étreinte reprit son activité toujours sur son dos, contre sa peau que je palpais de mes doigts. Sans peur, j’avais lancé ces mots, mais sans attendre ce qu’il allait y répondre ou de voir sa réaction. J’espérais de tout cœur qu’il ait aussi le même genre d’estime que j’éprouvais pour lui.