Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Marine le jeudi 15 juillet 2010, 17:14:24
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Une fois de plus, ses cauchemars l’avaient réveillée bien avant son réveil. Marine se demandait d’ailleurs pourquoi elle avait acheté un réveil vu qu’elle se réveillait toujours vers les trois ou quatre heures du matin dans la mesure où elle arrivait à fermer l’œil. Elle se leva, se doucha et s’habilla avant de se plonger dans un de ses livres. Grâce à son travail de prof et surtout à sa paye, elle avait pu s’acheter pas mal d’ouvrages qui limitait ses incursions à la bibliothèque de la ville ce qui ne faisait que l’isoler un peu plus. Bien sûr, elle était devenue un peu plus sociable mais il n’y avait rien de transcendant non plus. Le peu qu’elle gagnait en contact humain, elle le perdait en préférant s’isoler chez elle à lire et peaufiner ses cours ou corriger ses copies.
Quand l’horloge indiqua sept heures et demie, elle s’empara de sa cape et de son sac de cours avant de franchir le seuil de son nouvel appartement pour se diriger vers le lycée de la ville où elle enseignait. La jeune femme marchait vite en moins d’un quart d’heure elle arriva sur son lieu de travail. Plusieurs élèves la saluèrent et elle leur répondit par un hochement de tête et parfois un léger sourire.
Elle passa une grande partie de sa journée à dispenser ses cours de philosophie et corriger des copies durant ses heures de liberté. Marine avait eu la chance que son emploi du temps concentre ses heures de cours sur quelques jours et non sur toute la semaine. Elle ne travaillait donc que le mardi, mercredi et jeudi. Or, on était jeudi et la jeune femme donnait son dernier cours de la journée et de la semaine. Une fois achevé, la journée touchait aussi à sa fin, elle reprit son chemin habituel, aussi routinier que ses journées depuis plusieurs semaines.
La jeune femme ne fréquentait aucun bar ou lieu de rassemblement quelconque. Son appartement était son seul refuge. Quand aux hommes, elle en avait assez. Toutes ses histoires avaient été des catastrophes qu’il s’agisse d’histoires d’une nuit qui ne lui procuraient qu’un plaisir passager, histoire qu’elle se sente juste un peu moins seule, ou d’autres qui auraient pu durer plus longtemps mais qui avaient finis par avorter à court ou moyen termes la rendant encore plus solitaire.
Marine avançait sans vraiment faire attention à ce qui se passait autour d’elle mais, comme si elle était un aimant, les ennuis finissaient toujours par venir à elle. Ses ennuis se profilèrent sous la forme de deux jeunes gens qui sortirent de nulle part ou plutôt qu’elle n’avait pas vu jaillir d’une ruelle et qui l’abordèrent. Elle reconnut assez vite deux de ses anciens élèves. Deux crétins qui avaient agressés plusieurs fois d’autres élèves et qu’elle avait fais virée. Ils s’étaient juré de se venger et visiblement c’était pour aujourd’hui.
« Alors espèce de pute, tu crois vraiment rentrer chez toi comme ça après ce que tu nous a fais ? »
L’autre fit un pas en avant.
« Ouais, tu vas nous le payer salope ! »
Les deux étaient simplement vêtus de jeans, chemise et basket. L’un sortit un couteau à cran d’arrêt et l’autre un simple couteau. Ils avancèrent à pas comptés vers elle s’en se douter qu’elle était tout à fait capable de se défendre même en jupe longue.
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Mach avait passé la nuit dans un hôtel assez confortable cette nuit là. Bien qu’il n’en profita guère. En effet, la veille, il avait eu un rendez vous particulier pour une mission auquel il ne s’attendait pas. La raison en était simple, puisque cela concernait une partie de son passé. Pas celui de soldat, bien que d’une certaine façon se soit lié, mais celui de ses débuts en tant que mercenaire. En effet, peu après avoir quitté l’armée, et en quête de travail pour vivre, Mach avait fini par accepter de devenir instructeur dans un camp militaire. D’ailleurs, l’homme qui lui confia sa mission, était une vieille connaissance, puisqu’il était aussi un instructeur dans ce camp, et l’était toujours visiblement. Ils s’étaient donc retrouvés dans un bar discret, o son ancien camarade lui avait payé à manger et à boire dans le but de l’amadouer à accepter la mission en question..
Celle-ci s’avéra être une chasse à l’homme dans le but de ramener la personne qui avait fui du camp. Cela fit sourire l’ancien soldat, qui d’une certaine façon pouvait un peu s’identifier à celle-ci, puisqu’il avait désert lui aussi. Mais, la surprise vendrait du fait qu’il connaissait la jeune femme que le mercenaire lui avait demandé de retrouver. En effet, même s’il chercha à s’en souvenir, son camarade ayant décidé de s’amuser à lui faire deviner, en donnant quelques indices.
- Une jeune fille rousse et mignonne qui aurait suivit mes instruction sur le maniement d’armes à feu tu dis ?
- Ouais, elle était même un peu en marge du reste du groupe.
Echangèrent les deux hommes, alors que Mach cherchait toujours. Cela faisait quand même déjà plusieurs années qu’il avait coupé les ponts avec ce camp d’entraînement pour retrouver un rôle de mercenaire avec plus d’actions. Il réfléchit donc quelques minutes avant de laisser entendre son hypothèse.
- Tu veux parler de la petite Marine. Elle était plutôt douée d’ailleurs, bien qu’elle semblait plus tourner vers les missions en solo que celles en équipe.
- Oui, s’est elle. Figure toi qu’elle a fui le camp du jour au lendemain, et contrairement à toi qui à mit fin au contrat, tu ne seras pas surprit que mon supérieur veuille la retrouver.
- Et pourquoi donc, cela ne dois pas manqué les recrues. Et une femme qui déserte, montre au final qu’elle n’est pas apte à cette vie là et à moins de lui faire payer quelque chose où s’assurer qu’elle ne parle pas, je ne vois pas l’intérêt de tenter de la retrouver.
La remarque sembla troubler son interlocuteur. Aurait-il tapé dans le mille ? Serait ce pour lui faire subir des tortures ou une exécution visant à dissuader les nouvelles recrues de l’imiter ? D’ailleurs cela impliquerait qu’il y en ait de plus en plus dans ce cas. Où alors Marine avait elle vent d’informations que les dirigeants du camp ne voudraient pas voir révéler ? Le silence de l’homme se fut des plus éloquent, et il ne fut pas stupide avant de réagir, sentant que Mach avait visiblement comprit cela.
- Alors tu acceptes le contrat ou non ? Si je suis venu à ta rencontre, s’est justement parce que dans ce domaine, tu as toujours montrer des habitudes supérieures aux autres.
Mach sourit à l’idée que son homologue était sans doute en train de le flatter pour tenter de lui faire accepter la mission. Il le fit d’ailleurs un peu poiroter avant d’accepter. Il avait donc ensuite négocié sa paye, et le fait qu’il devrait aussi se voir payer l’hôtel pour la nuit, ce qui avait vite été accepté. Décidemment, Marine devait avoir une sacrée valeur à leurs yeux pour accepter les conditions, sans négocier, de leur ancien instructeur. Ainsi, s’était donc passé la veille de cette journée, où Mach venait de sortir de l’hôtel qu’il s’était fait payer. Son employeur avait du déjà quitter la ville, lui disant qu’il attendrait son retour au camp, avec la jeune femme.
- Bon, par où commencer les recherches ? Bien qu’il m’ait certifié que d’après leur source, elle se trouverait dans cette ville.
Murmura t il alors qu’il se mit en marche, pour aller voir l’un de ses indics. Depuis le temps qu’il avait passé dans cette ville, il avait réussi à tisser un réseau, que se soit d’informateurs, marchands d’armes, ou bien savoir où il pourrait trouver du boulot. Le jeune homme passa donc la journée à récolter des informations sur la jeune femme, faisant souvent chou blancs. S’est en fin d’après midi que la chance tourna.
En effet, lorsqu’il tourna au coin d’une rue, il ne tarda pas à voir son attention attiré par ce qui s’annonçait comme une diversion. Voyant alors deux hommes en jeans s’en prendre à une jeune femme en étant armé de simples couteaux à cran d’arrêt, Mach porta son attention sur la demoiselle qui lui tournait le dos. En effet, sa chevelure rousse descendant jusqu’aux épaules, et avec le volume qu’elle avait lui semblait familière. Mais se fier seulement à cela pour trouver l’identité d’une personne était loin d’être un bon critère. Le jeune homme se plaqua alors contre un mur, veillant à rester hors de vue possible de la demoiselle, sans pour autant la perdre de vue. Il se disait que si s’était bien Marine, deux types comme eux, bien trop jeunes et inexpérimentés, puisqu’ils tenaient leur couteau de façon assez maladroite. Et au pire, il serait toujours en mesure d’intervenir, si cela devenait trop dangereux ou parce qu’il se serait trompé de personnes.
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Arrivés à quelques mètres d’elle, ils stoppèrent, la regardant avec un sourire mauvais, persuadés qu’une femme seule ne pouvait pas leur tenir tête.
« Alors ? Tu fais moins la fière maintenant hein… ahahahah… »
Marine ne se départit pas de son calme. La peur, elle la maitrisait parfaitement surtout contre d’aussi piètres adversaires. Elle observait tour-à-tour les deux jeunes gens même s’ils étaient inexpérimentés, elle ne devait pas agir à la légère. De plus, ce n’était pas de classiques adversaires de combat mais deux gosses idiots qui voulaient jouer au dur. Il valait mieux éviter de les envoyer six pieds sous terre ou même à l’hôpital, elle devait juste les mettre KO.
Le garçon au couteau à cran d’arrêt engagea le combat le premier et fonça vers la jeune femme. D’un geste, elle porta son cartable à son torse au moment où il tentait de la poignarder. Avec la force du coup, le couteau s’enfonça dans le cuir. L’agresseur n’eut pas le temps de le dégager que la combattante se servait de son bouclier improvisé pour venir frapper le visage de son agresseur qui finit au sol, un peu sonné.
« Tu vas payer salope ! Arghhhhhhhhh »
L’autre garçon, un blond, fonça alors vers elle, couteau à la main. Marine tourna son regard aigue-marine vers lui. Aucune expression n’était visible sur son visage albâtre. Avec une rapidité déconcertante, elle fit un mouvement de côté et saisit le poignet tenant le couteau. Se positionnant près de lui, elle lui décocha un violent coup de coude à la mâchoire qui lui fit lâcher prise. Sans lui laisser le temps de se reprendre, la jeune femme lui assena deux coups de poings en pleine figure le mettant hors-jeu.
Alors qu’il tombait au sol, sonné, son copain se remit debout, poings serrés, près à en découdre à nouveau avec elle.
« Putain t’es qui toi ? »
Marine le regarda froidement.
« Personne ! »
Il se jeta sur elle mais celle-ci para les coups avec facilité avant de répliquer. Comme pour son comparse, deux coups de poings bine placés suffire à la faire aller au tapis. En quelques minutes les deux adversaires avaient été mis hors d’état de nuire.
Marine sans plus s’émouvoir de la scène, récupéra son sac et enleva le couteau. Elle plaça la lame dans la fente d’un mur et la cassa. Elle fit de même avec la deuxième arme, histoire qu’elles ne réservent pas.
La jeune femme constata que son sac était troué de part en part. Elle se demandait dans quel était pouvait bien être ses copies et qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir dire à ses élèves pour expliquer la trace de lame sur leurs copies.
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Mach devait retrouver l’une de ses anciennes élèves lors de son passage dans un camp d’entraînement militaire. Celle-ci avait visiblement déserté, et les dirigeants de ce dernier n’avaient pas trouvé mieux que de lui demander de la retrouver. L avait finalement fini par excepter, et avait donc passé la journée à chercher une piste. La chance n’avait guère était avec lui, malgré quelques informations trop vagues glanées de ci de là. Mais, celle-ci allait tourner en fin d’après midi, au coin d’une rue. En effet, il aperçu une jeune femme, qui ressemblait à la description que le messager avait faite, et celle qu’il avait dans ses souvenirs, même s’il manquait encore beaucoup de pièces au Puzzle pour mettre correctement un nom sur le corps de la demoiselle.
Il décida alors de la surveiller un peu, ou du moins jusqu’au moment où celle-ci montrerait son visage, pour voir s’il parviendrait à l’identifier clairement, faisant appel à sa mémoire. Mais, ce fut aussi le moment où deux voyous, assez jeunes, décidèrent de s’en prendre à elle. Il sourit, se disant que cela devrait être l’épreuve parfaite, pour voir si elle savait se défendre, ou du moins une pièce de plus à l’échiquier pour confirmer l’identité de la jeune femme, comme étant Marine. Il s’adossa alors au mur, veillant à se faire le plus discret possible, veillant tout de même à pouvoir user de son arme, s’il venait à avoir une erreur de jugement.
D’ailleurs ceux-ci semblaient guère dangereux vu la façon dont ils tenaient leurs armes, ce qui devrait être une formalité pour Marine, si s’était bien elle. En effet, celle-ci avait du endurer bien pire lorsqu’elle était au camp, et il le savait parce qu’il ne les avait déjà pas ménagé à l’époque. Et il ne tarderait pas à avoir vu juste, puisqu’après quelques paroles, comme si cela devait effrayer quelqu’un ce genre de propos, la première attaque fut rapidement déjouée par l’utilisation astucieuse de sa sacoche pour blinquer et désarmer son adversaire. Et la suite fut d’ailleurs sans appel, puisque les deux hommes se retrouvèrent vite au sol, alors que la jeune rousse, cassait les lames sur le mur pour éviter qu’elles ne servent à nouveau.
- Pfiou, elle n’a pas perdu la main on dirait, vu la vitesse à laquelle elle s’est débarrassée d’eux !
Commenta alors Mach de sa cachette, sans pour autant se montrer ou quitter du regard la supposée Marine. Celle-ci était à présent en train de vérifier sa sacoche, qui avait une bonne entaille de chaque côté, puisque par malchance, la lame du premier voyou avait été assez longue pour le faire. D’ailleurs, cela montrait aussi qu’elle n’y avait pas été en douceur pour bloquer le coup de couteau, pour que ce dernier parvienne à traverser deux épaisseurs de cuir, et ce que pouvait contenir le cartable de la jeune femme.
- Bon voyons ce qu’elle fait à présent
Marmonna t il, se décidant à continuer de la suivre, se disant que s’était bien elle. Mais, il ne fallait pas oublier que les cours d’autodéfense pour se prémunir d’agressions étaient de plus en plus courants aujourd’hui, et même si la dextérité et vitesse d’exécution, sans montrer une once de peur venait à montrer que la demoiselle était bien sa cible, il ne pouvait le certifier. Et pour le moment, il voulait éviter de ce montré, ne sachant pas si elle le reconnaitrait et surtout la réaction qu’elle pourrait avoir à ce moment là. En plus, il devait bien admettre qu’il était curieux de voir ce qu’elle était devenue, et ce qu’elle faisait maintenant qu’elle avait quitté le camp. Même s’il aurait sans doute aussi des questions à lui poser sur ce qu’il s’était passé là bas après son départ, et ce qui l’avait poussé elle à déserter.
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Sans plus faire cas des deux abrutis, Marine poursuivit sa route et entra dans le hall de son immeuble après avoir composé le code d’entrée. Elle ne considérait pas les digicodes comme extrêmement efficaces pour déjouer les velléités criminelles mais pour des voleurs peu expérimentés ça suffirait. Sans compter l’aspect dissuasif mais c’était surtout pour le loyer « raisonnable » et son emplacement que la jeune femme avait prit cet appartement.
Une fois dans le hall, elle prit l’escalier et monta au deuxième étage. Les paliers ne comportaient que deux appartements, un à droite, l’autre à gauche. Elle se dirigea vers celui de droite, tourna la clé dans la serrure et entra. D’habitude, elle avait un colocataire mais il avait déménagé peu de temps avant pour des raisons personnelles. Elle aurait dû chercher quelqu’un d’autre mais elle avait toujours du mal à partager son intimité. Pour l’instant, elle pouvait assumer le loyer seule pour quelques mois encore vu qu’elle dépensait assez peu d’argent pour ses besoins personnels.
La pièce principale se composait d’un canapé d’angle en tissu marron dans le coin gauche et, devant, une table basse en verre trônait. De l’autre côté, se trouvait une cuisine équipée. Un comptoir séparait les deux parties et deux hauts tabourets se tenaient devant. L’absence d’une autre table dans la pièce attestait que le comptoir servait pour les repas. Une bibliothèque complétait l’ensemble, en face du canapé. Un petit couloir un peu avant le canapé amenait à la salle de bain, au fond, et aux deux chambres, une de chaque côté. Les deux étaient totalement identiques, un lit, une table de chevet, un placard, un bureau surmonté d’une lampe et une chaise. Le tout dans les tons marron et beige. Marine avait juste mis ses affaires dans celle de droite et acheté un réveil qu’elle avait posé sur sa table de nuit.
Marine déposa son sac sur le sol près du canapé avant d’aller se faire un thé. Vu ce qui venait de se produire, elle avait besoin de se détendre un peu. Alors que l’eau chauffait, elle alla dans la salle de bain, se dévêtit et entra dans sa douche. L’eau la calmerait. Elle resta moins d’une dizaine de minutes sous le jet avant de s’enrouler dans une serviette et d’aller se servir son thé. Elle attrapa un mug dans le placard avant d’y faire couler le liquide bouillant. Elle jeta un sachet de thé citron/gingembre avant d’aller se poser sur son canapé. Elle s’allongea dessus. Une jambe pliée sous elle, elle observait la ville par sa baie vitrée. L’eau coulant encore de ses cheveux sur ses épaules et dans son dos. Elle souffla sur le liquide avant d’en boire une gorgée.
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La jeune femme s’était donc débarrassée aisément de ses agresseurs, laissant Mach sourire à l’idée qu’il avait trouvé son ancienne élève. Mais en homme prudent, ce dernier chercha à avoir plus de preuve qu’une capacité de combat et une apparence physique similaire. En effet, il y avait déjà eu plusieurs cas où des sosies avaient prit la place, ou du moins furent suffisamment crédibles pour tromper l’œil de leurs poursuivants. L’ancien soldat mit alors son talent naturel dans sa filature, veillant à ne pas se faire voir ou ressentir par la demoiselle, prétendue être Marine. Ainsi, il la suivit jusqu’au pied d’un immeuble, où il vit taper un code pour entrer. Elle ne fat d’ailleurs pas suffisamment prudente, car le jeune homme put voir ce qu’elle avait tapé de son angle de vue actuel.
Ainsi, il ne chercha nullement à se précipiter pour entrer à sa suite, ou la coincer à ce moment. Marine disparut alors de son champ de vision, quand elle prit l’escalier pour monter à l’étage de son appartement. Mach sortit alors de son coin de rue, passant ainsi au grand jour sans crainte qu’on l’aperçoive. Il leva alors le regard sur l’immeuble, puis ses alentours, avant de se mettre à sourire. En effet, le lieu n’était peut être pas du dernier cri, mais semblait propre et un endroit paisible.
- Et bien, elle a vraiment tiré un trait sur son passé on dirait ?
Dit-il avec le sourire, levant de nouveau les yeux vers l’immeuble, comme s’il cherchait à deviner l’étage où elle avait élu domicile grâce aux fenêtres, bien sur en vain. Lui, même s’il avait quitté l’armée, il savait qu’il aurait du mal à se faire une vie paisible dans la société, et se servait donc toujours de ses compétences pour les mettre aux services de diverses personnes, bonnes ou mauvaises, il s’en fichait un peu. Le soldat, ou plus précisément le mercenaire se rapprocha alors de l’immeuble, pour regarder la section des sonneries, voir s’il trouvait le nom de Marine, et ainsi découvrir l’étage où elle était, chose qui était souvent indiquée, malheureusement, pour faciliter les recherches d’appartements aux invités rendant visites aux habitants.
- Hmmm, que fais je ?
Marmonna t il en se demandant s’il prenait le risque de se découvrir en partie en sonnant pour entendre la voix de la jeune femme, vor peut être pouvoir monter et discuter avec elle ou bien s’il attendait un peu avant de se montrer aux yeux de l’une de ses anciennes élèves lorsqu’elle était au camp. Puis, il se décida à appuyer sur la sonnerie de l’interphone correspondante à l’appartement de Marine, et attendit que celle-ci vienne demander qui s’était.
- Un vieil ami !
Répondit-il à ce moment là, quand la question sur son identité fut posée. Ne restait plus qu’à savoir si la jeune femme lui ouvrirait pour le laisser monter ou non.
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Marine commençait à s e détendre quand le son de l’interphone retentit.
*Jamais tranquille !*
D’un bon, elle se redressa, se demandant qui pouvait bien venir la déranger. Elle n’avait pas d’amis, seulement quelques vagues connaissances. Et aucunes d’entre elles ne viendraient la voir. Ça devait probablement être une erreur. Néanmoins, par acquis de conscience la rouquine, alla appuyer sur le bouton.
« Qui est-ce ? »
Question bateau mais qui avait déjà fait ses preuves. Elle avait au moins le mérite d’être claire. La réponse, elle, le fut beaucoup moins.
*Un vieil ami ? Mais je… je n’ai pas d’ami, ancien ou nouveau…*
La jeune femme restait dubitative, sa tasse de thé à la main. Elle n’avait jamais eu d’ami, alors qui pouvait bien se targuer d’un tel titre à son encontre ? Impossible de le savoir à moins de le laisser monter. Elle soupira. Le choix était limité. Si elle n’acceptait pas, elle se torturait le cerveau pour savoir qui c’était alors autant prendre le taureau par les cornes.
« Très bien dit-elle en appuyant sur le bouton, 2e étage, porte de droite ! »
Le bouton d’ouverture de porte fut activé et dut raisonner en bas. La rouquine passa dans sa chambre et enleva sa serviette. Qui que se soit, elle ne pouvait pas vraiment ouvrir la porte ainsi. Elle se moquait un peu de sa nudité. Si elle s’habillait c’était plus pour éviter de choquer les quidams et là, son visiteur en l’occurrence.
Alors qu’elle enfilait une culotte et une simple robe blanche à bretelles, elle s’interrogeait sur son visiteur inattendu. La voix lui disait vaguement quelque chose mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce que c’était ou plutôt qui c’était ! La sonnerie de la porte d’entrée retentit.
*Et bien je vais bien voir qui c’est maintenant…*
Elle retourna dans le salon et ouvrit la porte pour se retrouver face à face avec…
« Vous ! »
Là Marine resta complètement scotchée. Lui ! Elle le reconnaissait et comprenait pourquoi sa voix lui avait vaguement semblé familière. L’homme devant elle avait été son instructeur durant un moment lorsqu’elle vivait dans le camp.
« Qu’est-ce que vous faites ici ? »
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Mach qui avait suivi Marine pour une prétendue mission, qu’il n’accomplirait surement pas, se retrouva rapidement devant l’immeuble de la jeune femme, attendant volontairement qu’elle se soit confortablement installée pour aller sonné à sa porte. L’attente qu’il y eut avant qu’elle ne décroche l’interphone ne fut pas si longue, mais, l’ancien soldat ne put s’empêcher de sourire lorsque le ton de la voix de Marine se fit entendre dans la question des plus banales. Cela l’amusa un peu, et la réponse qu’il fit donc fut en conséquence. Et celle-ci eut d’ailleurs son petit effet, puisque la voix de la rouquine se fit des plus surprises alors qu’elle disait qu’elle n’avait eu pas d’amis, chose qu’il devait reconnaitre sur ce qu’il avait pu voir à l’époque. Visiblement la jeune femme ne devait pas avoir beaucoup changé, et devait toujours être assez renfermée pour ne pas s’être fait d’amis depuis son départ du camp.
Quoi qu’il en fut, elle préféra ouvrir et invité Mach, en ignorant qui il était, à monter pour voir cela de visu plutôt que de choisir de ne pas ouvrir à un inconnu. Le mercenaire la trouva donc peu prudente, à moins qu’elle ait déjà une idée, en ayant entendu sa voix. Il poussa la porte pour l’ouvrir et faire aussi taire le buzz gonflant de ce genre d’accès automatique avant de laisser celle-ci se refermait alors qu’il s’engageait dans les escaliers, suivant les indications de la demoiselle pour rejoindre son appartement.
Et il se retrouva donc devant la porte en bois de l’appartement de Marine, et sonna sans plus attendre, se demandant tout de même si celle-ci l’attendait derrière cette dernière ou non, en train d’observer à l’œilleton qu’elle contenait. Il attendit simplement quelques secondes avant qu’il n’entende le verrou de celle-ci tournait et que la poignée s’abaisse avant qu’un halo de lumière, sans être aveuglant, s’engouffre sur le pallier un peu sombre. Marine se révéla alors à lui, et elle se montra véritablement surprise, n’étant capable de laisser entendre qu’un simple mot qui fit sourire Mach.
- Je voix donc que vous ne vous souveniez pas de la voix de votre instructeur !
Commenta le jeune homme en croisant les bras, avec un léger sourire sur le visage. Pourtant, il n’avait pas cherché à la dissimuler par un quelconque artifice. La question qui suivit, quand la demoiselle sembla retrouver un peu son calme, fut des plus logiques. Après tout quelle raison aurait il pu avoir de venir la voir depuis qu’ils avaient quitté le camp.
- Tu n’en as pas une petite idée ?
Mach tournait volontairement autour du pot, puisque nul doute que Marine devait avoir sais qu’il allait lui demander de retourner au camp. Même si elle ne savait pas qu’on lui avait simplement demander cela, en tant que mercenaire et non comme membre de ce dernier puisque lui aussi l’avait quitté, même si les conditions différaient quand même Tout comme la jeune rousse ne pouvait pas réellement deviné si l’ancien instructeur comptait vraiment le faire ou non, se servant donc simplement de cette requête pour revoir la jeune femme.
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Un peu confuse, la voix de son instructeur sonnait un peu comme un reproche. Il était vrai qu’elle n’avait pas reconnue sa voix d’emblée. Elle avait juste eu la sensation étrange de la reconnaître, que celle-ci éveillait quelque chose, quelque chose de lointain.
Là, elle se retrouvait devant un homme qui lui avait beaucoup appris et qu’elle avait toujours respecté. Il était droit et honnête. Marine l’avait toujours beaucoup admiré et apprécié. Lui au moins l’avait vu comme n’importe quel autre guerrier et non comme une femme, comme un être inférieur aux autres combattants.
« Tu n’en as pas une petite idée ? »
La rouquine sourit. Oui, bien sûr qu’elle savait pourquoi il était là. Il était là pour elle. Elle s’écarta de la porte, lui laissant le passage.
« Entrez ! Je suppose que vous n’allez pas me tuer sur le palier. Autant éviter d’effrayer les voisins avec le sang et un cadavre »
Une fois tout deux rentrés, elle referma doucement la porte et vint se placer au milieu du salon, dos à Mach, les yeux perdus sur la baie vitrée et le soleil couchant.
Le jour était donc venu. Celui où elle devrait rendre des comptes et payer pour sa rébellion. Elle sourit. Elle avait fait un choix et elle l’assumait. La jeune femme avait réussi à vivre normalement pendant plusieurs mois. C’était mieux que rien après tout. Elle soupira avant de se retourner vers son exécuteur. La rouquine lui sourit.
« Oui je sais pourquoi vous êtes là et ce qu’on vous a demandé de faire – elle écarta les bras – Eh bien je suis là – elle laissa ses bras retombé le long de son corps – Tuez-moi ! »
L’enfer l’attendait mais c’était normal. Elle acceptait cela. Elle avait voulu vivre une autre vie, elle l’avait eu. Mais il y a toujours un prix à payer et le sien, c’était sa vie.
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Mach avait réussi à entrer dans l’immeuble et par la grande porte, puisque sa « cible » lui avait elle-même ouvert. Il était donc monté et se présentait à présent devant elle. Marine avait été surprit de le voir devant sa porte, et le mercenaire sourit d’un air amusé en voyant l’expression que celle-ci avait adoptée. Ainsi, lorsqu’elle lui demanda ce qu’il venait faire ici, plus par jeux qu’autre chose, Mach lui retourna une question lui demandant si elle n’avait pas une petite idée de la raison de sa visite.
Ce qui visiblement était le cas, puisqu’elle s’écarta du passage, comme une invitation à entrer. D’ailleurs, les propos, et la réponse qu’elle fit, ne cessa pas de le faire sourire. Il se contenta donc d’entrer dans l’appartenant, approuvant gestuellement ses dires. Pourtant, ceux-ci étaient faux, puisqu’il n’avait pas l’intention de la tuer, et ce n’était même pas sa mission à vrai dire. Celle ci n’était que de la ramener au camp, bien qu’il ne sache pas ce que ceux-ci comptaient faire d’elle une fois là bas.
- Tu as raison, il vaut mieux éviter d’avoir un public pour ce qu’il risque de se passer !
Répondit-il simplement, continuant de jouer le jeu, alors qu’il ne tarda pas à arriver dans le salon de Marine, qui fermait derrière lui et l’avait naturellement suivi. Le silence retomba alors que la jeune femme passait à ses côtés, restant dos à lui alors qu’elle contemplait la vue. Mach n’eut pas de mal à imaginer que la demoiselle faisait ses adieux avant de se retourner et lui dire qu’il pouvait la tuer. Le regard du mercenaire resta de marbre, et laissa le silence reprendre son cours, ce qui devait sans doute rendre plus nerveuse Marine. Celle-ci attendait la mort, mais, pour le moment elle ne venait pas.
- Et qui a dit que s’était pour te tuer que j’étais là ?
Finit-il par dire soudainement, chose qui ne manquerait sans doute pas de prendre à contre pieds la demoiselle, et la surprendre au plus haut point. Bien sur, l’effet avait été voulu, et elle avait tiré elle-même ses conclusions sans savoir si son interlocuteur et ancien mentor, dans un sens, travaillait toujours au camp ou pour celui-ci. Il se contenta alors de croiser les bras, voulant voir la réaction de la jeune femme, qui ne manquerait pas de chercher à connaître les véritables raisons de la visite de Mach. Et la façon dont elle allait lui demander serait peut être amusante qui sait !
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« Et qui a dit que s’était pour te tuer que j’étais là ? »
Marine se retourna, interloquée. Cependant, sa surprise se mua bien vite en autre chose, la résignation. Elle lui sourit de nouveau.
« Pourquoi d’autres seriez-vous là ? Vous avez été mandaté par l’organisation pour me retrouver ou bien eux m’ont retrouvé et vous n’avez fait que suivre leurs indications. Quoi qu’il en soit le résultat reste le même, vous êtes venu pour me tuer d’une manière ou d’un autre »
La rouquine alla s’asseoir sur le canapé, les mains croisées, sagement posées sur ses genoux. Ses yeux se perdirent un instant dans la contemplation de la table basse avant de revenir se porter sur son ancien instructeur.
« Oui peu importe la manière. Soit on vous a demandé de me tuer directement, soit, et c’est le plus probable vu ce que je connais de vous, ils vous ont demandé de me ramener gentiment au bercaille. Mais cela signifie aussi la mise à mort. D’une manière ou d’une autre, c’est la mort qui m’attend. La seule différence c’est que dans un cas c’est vous qui me la donnez, dans l’autre cas, vous laisserez les autres le faire »
Elle essaya de déchiffrer l’attitude de Mach mais en vain. Il était comme elle, un soldat dans l’âme qui cachait parfaitement ses sentiments. Quand elle avait dit le connaître, c’était parce qu’elle ne le voyait pas dans la peau d’un assassin. Oh bien sûr, tout comme elle, quand il avait des missions à accomplir, il faisait ce qu’on attendait de lui mais là c’était différent. Tuer son propre disciple n’était pas anodin. Elle lui sourit alors un peu plus.
« Alors est-ce que j’ai vu juste ? »
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Le retour de question sur la raison de la présence de Mach dans l’appartement de Marine, qui l’avait lassé entrer notons le tout de même, ne manqua pas de surprendre cette dernière, laissant le jeune homme sourire face à cette expression, avant qu’elle ne reprenne son calme pour répondre, et allongé son raisonnement, restant cependant sur l’idée de la tuer. Le mercenaire soupira alors, un peu déçu de cette idée fixe.
Il la regarda alors s’assoir sur son canapé, et se recroqueviller sur elle-même pour réfléchir un instant, avant de reprendre son développement, avant que son ancien instructeur ne décide de lui donner la réponse. Et cette fois, elle vit plus juste, même si selon elle, le final serait le même. Leurs regards se croisèrent alors, et Marine chercha visiblement à percer celui de son ancien mentor pour voir quelles étaient ses réelles intentions. Cependant, Mach restait imperceptible et ne laissait transparaître aucunes émotions, pas même de l’inquiétude à l’idée qu’on pourrait éliminer l’une de ses anciens disciples.
- Ce qu’ils comptent faire de toi je l’ignore. Mais, tu as vu juste. J’ai seulement pour mission de te ramener. Et pas en tant que membre, mais que simple mercenaire dira t on !
Répondit-l à sa question sur le fait d’avoir vu juste, alors qu’il se rapprocha d’elle, s’asseyant sur un fauteuil non loin, sans pourtant y avoir été invité. Mais, il doutait que Marine, y voit quelque chose à y redire, et cela montrait un peu, qu’il ne semblait pas non plus pressé de la ramener à l’organisation, et finir ainsi sa mission. Il se pencha alors en avant, vers la jeune femme, posant ses coudes sur ses genoux.
- Pourquoi penses-tu qu’ils te tueront ? Ils veulent peut être seulement te forcer de nouveau à travailler pour eux ?
Demanda t il calmement à la jeune femme, sans la quitter des yeux, pas pour s’assurer et anticiper toutes attaques ou tentatives de fuites, mais pour montrer qu’elle avait toute son attention.
- Il faudrait que tu es commît quelque chose de graves pour qu’ils veulent se débarrasser de toi.
Avait-il reprit, en pensant à la fois à un acte de trahison, ou simplement une détention de la part de Marine d’informations que ceux-ci ne voudraient pas voir révéler. Et même si la jeune femme n’en avait pas l’intention, ils n’auraient voulu prendre aucuns risques et l’éliminer. Et ce qui pourrait donc aussi être étrange dans cette affaire, s’est pourquoi on ne lui avait pas finalement demandé de la tuer lui, mais juste de la ramener. Après tout donner la tâche ingrate à un mercenaire, pour ne pas se salir les mains et peut être lui faire porter le chapeau aurait été facile. Mach se demanda donc si ceux-ci ne se méfiaient finalement pas de lui aussi, même si son départ de l’organisation s’était fait sans heurt pour sa part.
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Marine continua d’observer son ancien instructeur qui n’affichait aucune expression. Il lui indiqua qu’il avait bien été mandaté par l’organisation pour la ramener au camp et non la tuer. Une bonne nouvelle. Enfin, d’un certain point car de toute façon, la fin serait la même pour elle.
L’homme vint alors s’asseoir dans le fauteuil quasiment en face d’elle et se pencha en avant. Toute son attitude montrait qu’il s’intéressait à elle. C’était étrange. La jolie rousse n’aurait pas imaginé qu’elle lui laisserait une chance de s’expliquer. Mais en même temps, était-ce si surprenant ? Il avait toujours été correct et franc au camp. Visiblement, il était toujours égal à lui-même.
« Pourquoi penses-tu qu’ils te tueront ? Ils veulent peut être seulement te forcer de nouveau à travailler pour eux ? – il fit une pause plongeant son regard dans les yeux de la jeune femme - Il faudrait que tu es commît quelque chose de graves pour qu’ils veulent se débarrasser de toi »
Les coudes sur les genoux, il attendait une réponse, une explication de sa part. Marine pencha sur la tête sur le côté se demandant qu’est-ce qui allait bien se passer ensuite mais puisqu’il voulait une explication, elle allait lui la donner. Sa tête repris sa position première et soutint le regard de son mentor.
« Ils me tueront, n’en doutez pas. J’ai commis le pire crime qui soit pour eux, j’ai déserté. J’ai réussi à m’enfuir malgré tous les systèmes de protection qui pouvaient entourer le camp. Personne ne l’avait fais avant moi. Du moins personne qui ne s’en soit tiré. Quand vous m’aurez ramené, ils me conduiront devant toutes les recrues et les combattants et ils me mettront à mort, pour l’exemple ! C’est une certitude ! Je les connais trop bien… hélas ! – une nouvelle fois elle pencha sa tête sur le côté ce qui lui donnait un air de petite fille – Mais je ne comprends pas pourquoi ils vous ont demandé, à vous, de vous occuper de la… sale besogne… de moi ? Et pourquoi avoir accepté ? Aurais-je démérité à vos yeux par le passé ? »
Elle inversait les rôles à présent. C’était elle qui attendait une explication. La jeune femme se doutait de l’issu de tout ça et elle l’avait accepté à l’instant même où elle s’était enfuie du camp. Elle cherchait juste à comprendre Mach et ce qui le poussait à agir contre elle. Elle ne lui en voulait pas. Elle n’avait ni rancœur, ni haine, ni colère vis-à-vis de lui. Elle en voulait à l’organisation mais certainement pas à cet homme.
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L’annonce qu’il n’était pas la pour la tuer sembla rassurer Marine, alors que Mach, assit face à la jeune femme à présent, se contenta de sourire brièvement à ce contentement de la demoiselle, bien qu’elle sache que cela ne changerai pas grand-chose au final. Il avait donc enchaîné sur la collecte d’informations, qu’on ne lui avait pas dite d’ailleurs, d’où la question sur les raisons qui ont poussé l’organisation à poursuivre la jeune femme. Et la réponse ne manqua pas d’être classique ou évidente dans un sens. Car en l’écoutant parlé, ses souvenirs à lui de cette époque là, et des tentatives d’évasions lui reviennent.
- Ils veulent donc éliminer toutes preuves que leur service de « sécurité » possède une faille que d’autres pourraient exploiter…Bien qu’un novice ordinaire ne réussirait pas, même s’il cherchait à t’imiter !
Dit le jeune homme en deux temps. En effet, il avait laissé quelques secondes de blanc entre ses deux phrases, et au final, la seconde pourrait même passer pour un compliment à l’égard de Marine. Conservant sa position, bras sur les genoux, et mains jointes, presque sous le menton, Mach se vit à son tour poser des questions. Et celles-ci furent légitimes dans un sens, car on pouvait se demander pourquoi l’organisation avait elle choisi de passer par un intermédiaire, plutôt que d’agir directement.
- Alors leur raison, je l’ignore, surtout que pour se genre de raisons je ne vois pas l’intérêt d’envoyer un mercenaire indépendant. S’est le genre de choses dont on s’occupe soi même pour marquer le coup auprès de ceux voulant tenter leur chance.
Répondit-il calmement, son regard quittant celui de Marine, alors que ses bras venaient se poser sur les accoudoirs du fauteuil, et que son dos s’appuyait sur le dossier de ce dernier. Laissant donc son regard un peu dans le vide, Mach le ramena sur Marine pour poursuivre sa réponse.
- Pourquoi avoir accepté ? Et si je te disais que s’était par curiosité ! Ou tout simplement pour voir ce que tu étais devenu, et ce qui pouvait bien les pousser à te chercher si ardemment.
Il ne chercha nullement à dissimuler son sourire cette fois. Et certes, il n’était pas non plus du genre à se préoccuper de ceux qu’étaient devenus ses anciens disciples. Ce qui montrait aussi que Marine l’avait donc visiblement marqué plus profondément que les autres. Mais, était ce parce que les talents de la jeune femme avaient été si développés que cela marquait quelqu’un ou bien pour quelque chose de plus personnel ? Rien n’était vraiment laissé dans ses propos ou son comportement actuel pour permettre de déterminer laquelle des deux options étaient la véritable.
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Effectivement la question se posait. Pourquoi envoyer un mercenaire plutôt qu’une jeune recrue qui ne demanderait qu’à faire ses preuves ou un combattant plus ancien qui rêverait de monter en grade ? Tout cela n’était guère clair mais la jeune femme savait que l’organisation était tout sauf claire mais aussi tout sauf stupide. Et ce choix n’était certainement pas dû au hasard.
« Oui, je ne vois pas bien pourquoi, ils vous ont envoyé mais il y a certainement une raison ! »
Marine posa un regard plus attentif à son ancien maître et trouva qu’il n’avait guère changé. Toujours le même air impassible, toujours la même attitude plus ou moins distante selon le moment. Elle sourit. Il était resté le même que dans son esprit. En même temps, cela ne remontait pas à si loin, trois ans, peut-être quatre qu’ils s’étaient quitté ou plutôt qu’il était parti vers d’autres responsabilités. Contrairement à beaucoup de ses anciens professeurs, celui-ci avait toujours eu une place particulière dans son cœur. Peut-être était-ce dû au fait qu’il ne l’avait jamais traité comme un chien ou pire qu’un chien, peut-être pour un encouragement qu’il lui aurait fait, peut-être pour un sourire qu’il lui aurait adressé, peut-être pour tout ça à la fois. Elle sentit le rouge lui monter aux joues alors qu’elle se plaisait à l’observer d’un œil autre que celui d’un élève pour son ancien mentor. Elle baissa les yeux et se renfonça dans le canapé comme une enfant.
« Pourquoi avoir accepté ? Et si je te disais que s’était par curiosité ! Ou tout simplement pour voir ce que tu étais devenu, et ce qui pouvait bien les pousser à te chercher si ardemment »
La rouquine redressa la tête, étonnée d’un tel aveu. Pour la voir, elle ?
*Oh arrêtes de te faire des films c’est juste de l’intérêt pour un ancien élève et pas pour autre chose… redescend sur terre, ma fille…*
Marine essaya de revenir au moment présent et à la conversation plutôt que de divaguer sur tout et n’importe quoi.
« A priori, vous ne comptez pas me livrer et comme je vous l’ai dit, ils veulent me tuer pour l’exemple. Vous me connaissez assez pour savoir que je ne vous mens pas. Quand à savoir ce que je fais – elle sourit – je suis sûre que vous le savez déjà. En tout bon mercenaire que vous êtes, vous avez déjà du faire votre enquête, non ? Alors… que pensez-vous de moi ? »
La question était osée et en plus, elle datait de plusieurs années. En fait, la jeune femme avait toujours eu envie de la lui poser mais n’avait jamais osé le faire. Ce n’était pas quelque chose qu’on demandait dans le camp mais là, les choses étaient bien différentes et puis, elle n’était plus à un écart de conduite près.
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La discussion qui s’était engagée entre l’ancien prof et l’ancien élève était sur un ton sérieux, mais pas suffisamment pour que cela puisse inquiéter Marine sur les intentions de son ancien mentor. Après tout, s’il était bien là pour ce qu’il avait annoncé, ou que la demoiselle avait initialement supposé, pourquoi parlait il toujours au lieu d’agir hein ? D’ailleurs Marine avait réalisé que Mach ne la conduirait pas au camp de l’organisation, car elle se montra bien plus calme, et ne le quittait pas des yeux. Bon, pour ce dernier fait, cela pouvait avoir plusieurs causes, comme la vigilance qui lui aurait permit d’anticiper tout mouvement suspect du mercenaire
La réponse qu’il donna d’ailleurs lorsque Marine lui demanda pourquoi il avait accepté le contrat, sembla l’étonner, vu la vitesse à laquelle elle releva le regard vers lui. Il put voir une certaine joie, ou envie, comme si la réponse avait aussi éveillé quelque chose en elle. Mach se contenta donc de lui sourire sans savoir ce que Marine pouvait être en train d’imaginer. Elle fit alors un petit résumé de la situation qui ne tarda pas à faire de nouveau sourire le jeune homme, qui contemplait là la perspicacité de la demoiselle, qui avait bien retenu le fait qu’avant d’attaquer sa cible, il fallait s’informer sur elle pour trouver le moment d’action idéal.
- Je n’aurai même pas besoin de te connaître pour savoir que tu ne mentais pas sur ce sujet, puisque j’en ai fait parti aussi de cette organisation..
Commenta calmement le jeune homme en acquiesçant les paroles que venaient d’énoncer Marine. Cependant, il décida de la titiller un peu avant de répondre à sa propre question.
- Et comment peux tu être sur que je ne compte pas te livrer ? Ma démarche actuelle pourrait simplement être une façon d’abaisser ta garde !
Il essaya de se montrer aussi sérieux que possible là, malgré qu’à l’intérieur il aurait envie de sourire ouvertement à la taquinerie.
- Ce que je pense de toi ? Que tu fut sans doute ma meilleure élève, peut être même la plus jolie…
Dit-il plus calmement, comme s’il cherchait à approfondir ses réponses, bien qu’il ne parvint pas à lui donner finalement plus de détails ou de raisons que celles qu’il venait de citer. Dans un sens lui dire qu’elle avait été sa meilleure élève avait regroupé toutes les petites choses qu’il aurait pu dire, comme son intelligence, sa faculté d’adaptation ou d’analyse d’une situation, et bien d’autres.
- Sinon, tu dois avoir une grande confiance en moi pour avoir dit que je n’allais pas remplir mon contrat ?
Finit-il par demander mettant son visage de façon à ce que Marine puisse aisément plongé son regard dans le sien si elle le souhaitait.
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Malgré la question et l’attitude de son mentor, Marine perçut comme une pointe d’humour dans ses propos. Néanmoins, elle répondit à nouveau avec franchise et sincérité.
« Effectivement, vous pouvez très bien me remettre quand même à l’organisation mais je n’y crois plus. Rien ne me le dit sinon mon instinct. Or il m’a rarement trompé… du moins jusqu’à présent »
Elle lui sourit montrant bien par là que le pire était toujours possible mais elle tenait à prendre ce risque. Il finit alors par lui dire ce qu’il pensait d’elle. Elle fut flattée de voir qu’il la considérait comme l’une de ses plus brillantes élèves mais quand il lui dit qu’elle était jolie, elle s’empourpra. La rouquine n’aurait jamais imaginé qu’il puisse la regarder comme ça. Elle pensait qu’il ne la voyait que comme un combattant et non comme une femme. Elle se mit alors à contempler ses mains sagement posées sur ses cuisses.
« Sinon, tu dois avoir une grande confiance en moi pour avoir dit que je n’allais pas remplir mon contrat ? »
Elle releva alors la tête, le regardant bien en face, droit dans les yeux. Cela semblait pourtant évident. Du moins c’était évident pour elle.
« Bien sûr que j’ai confiance en vous. J’ai toujours eu confiance en vous. Bien sûr on nous a enseigné à ne faire confiance à personne sauf à nous-mêmes mais… j’ai toujours eu foi en vous ! »
La tension était presque palpable tout comme la foi qu’elle avait en lui. Ses paroles étaient d’une sincérité poignante tout comme le ton qu’elle avait employé. Sa confiance en lui n’avait jamais été remise en cause et elle espérait bien que ce ne serait jamais le cas.
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Alors qu’ils étaient assit l’un en face de l’autre, la discussion continuait de tourner sur la mission du jeune homme, et plus précisément le fait que ce dernier la remplisse ou non. Et suite, aux réponses de la jeune Marine, le mercenaire lui demanda donc comment cette dernière pouvait être aussi sure que le jeune homme en face d’elle n’allait pas remplir cette dernière. Ce qui était le cas, mais Marine ne le savait pas, et ne pouvait se fier qu’à son instinct, et s’est ce qu’elle lui répondit. Mach se contenta donc de sourire.
Il avait ensuite répondu à la question de la demoiselle, qui sembla surprise et gênée de la réponse, puisque cette dernière baissa le regard, semblant presque se refermer sur elle-même, un peu comme une enfant qu’on complimente pour la première fois, sans que celui-ci sache comment le prendre. Ainsi, pour débloquer un peu la situation, et calmait peut être un peu la jeune femme, son interlocuteur prit de nouveau la parole pour parler de la confiance qu’elle avait en lui.
Et cela marcha, puisque Marine releva le visage, et plongea son regard, emplit de sincérité, dans celui du jeune homme, alors qu’elle lui répondait qu’elle avait toujours eu confiance en lui, malgré ce qu’on lui avait enseigné, et qui allait avec la profession qu’ils exerçaient ou avaient exercé. Mach se laissa alors surprendre, et s’il tenta de dissimuler cet état, il doute que sa compagne ne l’ait pas remarqué, ne serait ce que pour quelques secondes.
- Et qu’ai-je pu faire pour mériter une telle confiance de ta part ? Je ne me souviens pas t’avoir traité différemment des autres durant les entraînements pourtant !
Répo,nsit le jeune homme, sans trouble dans la voix, et sans quitter le regard de la jeune femme. Les propos et l’attitude actuelle de Marine laissait penser que celle-ci avait une confiance énorme en lui, peut être même qu’elle l’avait mit sur un pied destal. Il cherchait donc à connaître la raison de cette confiance en lui, qu’il aurait sans doute été la seule à pouvoir briser d’ailleurs aux yeux de la jeune femme selon son comportement. Il avait plusieurs explications en tête, mais, aucunes ne lui semblaient plus probable qu’une autre pour le moment.
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Mach sembla profondément troublé par les paroles et l’attitude de la jeune femme. Ne l’avait-il donc pas encore compris ? Pourtant, elle n’avait jamais masquée ce qu’elle pensait de lui. Bien sûr, elle n’avait pas pu le faire de manière explicite sinon son dos en aurait reçu des coups de fouet. Mais elle l’avait par son attitude, son profond respect et un petit quelque chose de plus qu’elle n’aurait su définir. Elle sourit devant sa question qui, sans qu’il le sache, contenait déjà la réponse.
« Non, c’est vrai vous ne m’avez pas traitée différemment des autres c’est bien pour ça que j’ai confiance en vous. Vous avez toujours honnête et droit. La confiance était alors normale. Enfin, pour moi elle l’était ! »
Marine était gênée par la tournure que prenait cette conversation. Parler de ses sentiments n’était pas son terrain de discussion favori. Elle rougit et se recula de nouveau dans le canapé. Si, tout à l’heure, elle avait regardé son interlocuteur droit dans les yeux, là, elle faisait tout pour les éviter et les fuir. Fixant le sol, elle retrouva une contenance.
« Alors et maintenant, que comptez-vous faire si vous ne comptez pas me rendre à l’organisation ? »
-
Mach avait été surprit de la réponse de Marine, et sans doute que beaucoup de mercenaires travaillant en solo l’auraient été eux aussi. Ainsi, il se contenta de poser une autre question, tout en restant sur ce thème, pour savoir un peu plus ce qui poussait une jeune femme, recherchait qui plus était à faire confiance à un ancien instructeur, qui était censé la ramener à l’Organisation en plus. Bon, évidemment, il ne comptait pas accomplir cette mission, ne s’en servant que comme prétexte pour la revoir, mais cela avait déjà été dit. Ainsi, la réponse qui vint de la bouche de la demoiselle en face de lui ne le surprit plus, puisque d’une certaine façon, elle ne fit que le répéter. Et lui se mit à sourire.
- Certains pourrait avancer que tu es peut être un peu trop naïve, même si je ne vais pas me plaindre de la réponse moi.
Dit-il calmement. Se moquait-il d’elle ? Lui reprochait-il vraiment ce comportement ? Non, loin de là, il faisait au fond qu’un simple constat. En effet, dans le milieu qu’ils avaient exercé, et dont Mach faisait toujours parti lui, même des proches pouvaient se retourner contre vous pour une meilleure somme d’argent ou tout autre raison. Ce qui rendait la confiance en l’autre bien dérisoire, car si on n’était pas vigilant, on pouvait se mettre soi même en danger, alors qu’en restant sur ses gardes, même de façon discrète, en présence de ses camarades, on avait plus de chances de s’en sortir, et anticiper leur trahison.
Et alors que Marine détournait le regard, semblant de nouveau gène, ce que Mach n’était pas, même s’il ne portait pas non plus en permanence ses yeux sur la jeune femme. Celle-ci vint à lui poser une nouvelle question sur ce qu’il comptait faire. Le mercenaire s’adossa alors au canapé à son tour semblant songeur en cherchant une réponse.
- Hmm..Trouver une excuse pour dire que la mission fut un échec, sans vraiment dire qu’au fond je n’ai pas voulu la faire. En gros chercher à les convaincre sans craindre de représailles.
Dit-il bien qu’il n’ait encore aucune idée du mensonge qu’l pourrait monter pour cela. Il regarda alors sa camarade, comme si cela allait l’aider à trouver une réponse, mais bien sur ce n’était pas le cas.
- Si tu as une idée à soumettre sur le sujet n’hésite pas d’ailleurs. Perso, je n’en ai aucune qui me vient à l’esprit sur le moment ?
Lui demanda t il calmement, bien qu’il n’aurait peut être pas répondu à sa question d’une certaine façon, surtout si celle-ci portait sur ce qu’il comptait faire dans l’immédiat.
-
Une idée ? Marine n’en avait aucune. La jeune femme s’était préparée à mourir pas à avoir la vie sauve. Tout comme elle ne s’attendait à revoir son ancien maître d’armes. Alors, non, elle n’avait aucune idée pour trouver une explication sur l’échec de la mission. La rouquine se leva alors et réfléchit un instant avant de se diriger vers la cuisine. Ce bref instant avait laissé le soleil l’illuminer par derrière, rendant sa robe blanche transparente et laissant deviner ses formes.
« Non, je n’ai aucune idée. Je pensais que vous me tueriez pas que vous voudriez me sauver ! »
Elle passa dans la kitchenette et mit de la bouilloire à chauffer. Etant donné qu’il ne comptait pas la tuer, elle pouvait bien lui offrir un café. Mais en c’était surtout elle qui avait besoin de quelque chose de chaud. Elle frissonnait beaucoup. Effet conjugué du stress, de la peur et d’avoir faillit finir six pieds sous terre. Marine avait vraiment froid. Elle sortit deux tasses et alla les disposer devant Mach et devant sa propre place.
« Je n’ai pas d’alcool mais un café si ça vous va ? »
*Quoique j’aurai bien pris un verre de quelque chose moi !*
A cet instant, elle regretta de n’avoir jamais investit dans une bouteille de whisky ou de rhum. Mais bon, tant pis, elle ferait avec du thé. Elle frissonna de plus belle et s’entoura de ses bras se demandant bien ce qui allait se passer à présent.
-
La discussion entre l’ancien maître et l’ancien disciple avait donc tourné sur ce que ferait le premier maintenant qu’il avait informé Marine qu’il ne la tuerait pas. Mais, ce dernier n’avait pas trop d’idées, hormis se trouver un nouveau contrat peut être à présent. Si bien qu’il retourna la question à la demoiselle pour savoir si elle en avait une à lui proposer. Celle-ci devint alors bien pensive, et se leva même, laissant son dos se faire illuminer par la lumière, et son corps se révéler au regard de Mach, sa robe ne cachant en effet pas grand-chose sous les rayons du soleil.
- Et pourtant !
Répondit-il quand Marine formula sa réponse comme quoi elle n’en avait pas en revenant sur ce qu’elle pensait de cette rencontre. Puis, elle avait disparut, enfin partiellement dans ce qui lui servait de cuisine et mit visiblement de l’eau à bouillir, comme e bruit le signalait principalement à Mach, alors qu’il la vit revenir avec des tasses qu’elle posa sur la table en lui demandant s’il voulait du café, car elle n’avait pas d’alcool.
- Cela ira très bien ne t’en fais pas.
Dit-l en levant les yeux sur elle, alors qu’elle se mit à croiser les bras. Il vit alors assez vite que le corps de la demoiselle tremblait assez puissamment. Il se demanda alors si s’était dut au froid, bien que la température était assez supportable dans l’appartement, ou bien si s’était un contre coup de la peur qu’elle aurait pu ressentir en voyant son ancien maître réapparaître devant elle. Quoi qu’il en fut, Mach se leva et passa derrière Marine, sans avoir émit beaucoup de bruit dans la manœuvre, alors qu’il vint poser ses bras sur ceux de la jeune femme qu’il commença à caresser calmement pour la réchauffer.
- S’est assez surprenant que tu aies froid quand on se souvient de nos entraînements en plein air en plein hiver avec des tenues pas très chaudes.
Bon, il se doutait bien que le froid n’y état pas pour grand-chose, mais, cela serait sans doute plus facile à accepter pour Marine que s’il avait mentionné le fait qu’elle ait eu peur. Et d’une certaine façon, il se laissait peut être un peu plus allé, et Marine ne le laissait pas indifférent non plus. Ainsi, une part de lui avait visiblement envie d’elle, t il se demandait pourquoi celle ci surgissait tout à coup ? Etait-il en train de chercher un prétexte pour se rapprocher d’elle, physiquement du moins ? Possible, bien qu’il ne saurait encore le dire. Peut être était ce suite aux paroles de la jeune femme aussi qui avait laissé voir ses sentiments pur lui, et une part de lui avait décidé d’y répondre en venant la réchauffer.
-
Marine frissonnait beaucoup mais ne s’attendait pas à ce que son ancien maître vienne l’enserrer pour la réchauffer. Elle le vit se lever et s’approcher, elle fronça les sourcils, se demandant bien ce qu’il comptait faire. Sa surprise fut grande quand il se posta dans son dos pour l’enserrer de ses bras puissants.
« C’est assez surprenant que tu aies froid quand on se souvient de nos entraînements en plein air en plein hiver avec des tenues pas très chaudes »
« Oui…oui… c’est vrai… »
Marine rougit car ce n’était pas le froid qui la faisait frissonner mais bien le stress et la chute brutale d’adrénaline. La coloration de ses joues n’étaient pas seulement du à ce petit mensonge mais aussi parce qu’elle sentait Mach tout contre elle. Elle sentait son odeur et sa chaleur. C’était si agréable, si bon. La jeune femme s’appuya un peu plus contre lui presque de manière involontaire comme si son corps recherchait le jeune homme.
Elle ferma les yeux et apprécia ce doux contact. Que n’aurait-elle donné pour qu’il la prenne ainsi dans ses bras il y a quelques années ? Quand elle se sentait si seule, si abandonnée. Mais était-ce si différent aujourd’hui ? C’était différent mais la solitude était toujours là saupoudrée d’incompréhension entre elle et les autres. Des autres qui ne connaissaient pas sa vie, ses souffrances mais lui les connaissaient, lui savait sa vie. Il l’avait même partagée.
« … C’est si bon… - elle ouvrit brusquement les yeux et chercha à se dégager - … Non, je… je suis désolée… je n’aurai pas du dire ça !... »
Elle se retira de l’étau de ses bras pour aller vers le comptoir de la cuisine. Elle n’aurait jamais du dire ça. Pourquoi l’avait-elle dit ? Parce qu’elle le pensait mais elle n’aurait jamais du le lui avouer. Jamais !
-
En voyant Marine frissonnait, et sans trop connaître ses propres motivations, Mach se leva du canapé pour venir se placer dans le dos de la jeune femme et l’enserrer dans ses bras pour la réchauffer. Il prononça alors quelques mots, et put voir la surprise de la demoiselle dans sa réponse, même si cela se voyait aussi un peu sur le visage de la jeune femme, qui rougissait sous l’attention. En effet, la demoiselle n’aligna que quelques mots avant de laisser le silence reprendre et se laisser un moment faire, appréciant sans doute cela, tandis que l’esprit cherchait à comprendre.
En tout cas, si près d’elle, le mercenaire pouvait sentir la chaleur du corps de la jeune femme, qui le fut davantage lorsqu’elle se colla un peu plus contre lui, comme si au final, elle cherchait à être plus proche encore. Ce qui pouvait aussi être contradictoire quand on la voyait rougir de timidité, qui pousserait les gens à s’éloigner plutôt que de se coller davantage à l’autre. Mais, le jeune homme ne trouvait pas cela désagréable de toute façon, surtout qu’il en était à l’initiative, et se repousser d’elle aurait parut plus qu’étrange finalement.
S’est alors que la prise de parole suivante de Marine le surprit, tout autant que cela la surprit elle-même, puisqu’elle se dégagea rapidement et assez violemment de l’emprise de Mach pour s’excuser, comme si ce qu’elle venait de dire était sortit tout seul. L’ancien mentor reprit tout de même plus rapidement que la demoiselle son calme, alors que la jeune femme lui tournait le dos, et s’était même éloignée jusqu’au comptoir de sa cuisine. Mach sourit alors avant de se rapprocher d’elle, pour revenir se placer derrière elle.
- Pourquoi t’excuser ? Il n’y a pas de mal à apprécier le contact avec l’autre. Et nous n’avons rien fait de mal il me semble, je ne faisais que te réchauffer.
Dit-il calmement sans chercher à taquiner, mais peut être à réconforter la jeune femme. Ses mains revinrent se poser sur les bras de Marine et reprirent leur mouvement, de façon encore plus lente que précédemment. Il se dit tout de même que la jeune femme avait du avoir quelques idées en tête pour réagir de la sorte, et il voyait tout de même lesquels. D’ailleurs, la réaction de la jeune femme avec le sous entendu que cela mit en place, fit prendre conscience au mercenaire que peut être s’était aussi ce qu’il voulait en se rapprochant de son ancien élève. Cependant, Mach ne sut déterminer pour le moment si cela n’était qu’une envie passagère, et donc une aventure d’un soir qu’il voulait ou si au final s’était bien plus, un sentiment amoureux qui sommeillait en lui et donc qui se manifestait progressivement.
- Mais, on peut en rester là si tu préfères ?
Demanda t il presque avec nonchalance. Il ne forçait ainsi pas Marine à accepter son attention si elle n’en voulait pas. Il n’était plus son mentor et donc de se fait, il n’avait plus d’ordre à lui donner, et elle était en mesure de faire ce qu’elle avait envie sans qu’il n’ait réellement son mot à dire.
-
Non, non ! C'était vrai. Il n'y avait aucun mal à rechercher la compagnie d'un autre, surtout de quelqu'un qui connait autant de choses de vous. Mais bon, oui... c'était elle qui s'imaginait des choses... surement. Lui ne voulait que la réchauffer; Elle se faisait des idées et se comportait comme une adolescente en rougissant face à l'homme qu'elle appréciait plus qu'elle ne devrait.
Il revint vers elle. Marine le sentait si proche. Ses mains vinrent se poser sur ses bras et recommencèrent ses mouvements. Ils étaient plus lents, plus lascifs. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Elle frissonna de nouveau. Ses caresses étaient si agréables, si douces. Elles lui faisaient un bien fou. La rousse ferma les yeux pour se laisser submerger par cette sensation merveilleuse.
Depuis son départ du camp, elle avait découvert le sexe. Ce n'était pas franchement sa préoccupation première mais dans de grands moments de solitude, on cherche parfois un peu de réconfort là où peu, là où on veut bien vous en donner. Ces hommes avaient-ils eu quelques sentiments pour elle ? Peut-être sur le moment, tout comme elle pour eux. Elle avait pris le parti de ne rien en attendre et de ne surtout pas avoir de regrets. Mais au final, ça ne la faisait que se sentir plus seule encore.
"Mais, on peut en rester là si tu préfères ?"
La jeune femme se raidit. En rester là ? En voulait-il plus ? Avait-il quelques sentiments pour son ancienne élève ? La situation était inattendue. Elle croyait qu'il était venu mettre à terme à sa vie et voilà qu'il pensait à tout autre chose. Tout comme elle d'ailleurs. Marine n'avait jamais voulu s'embarrasser de regrets car elle savait la vie trop courte pour ça. Ce n'était pas maintenant qu'elle allait commencer. S'il voulait d'elle, elle aussi voulait de lui, pour une heure, pour une nuit, pour ce qu'il voudrait bien lui donner. Elle se retourna et lui fit face. Ses joues étaient toujours rosées mais son regard était différent, plus doux, plus triste, cherchant du réconfort et peut-être un peu d'amour dans ceux de son ancien maître.
"Non... non, je ne veux pas en rester là !"
Penchant un peu la tête, elle partit chercher les lèvres de Mach. Elle ne voulait pas la forcer, elle ne savait pas vraiment ce qu'il voulait. Aussi ne posa-t-elle que ses lèvres sur les siennes, le laissant choisir. Peut-être que lui ne voulait pas aller plus loin et elle respecterait son choix.
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Mach se retrouvait à présent derrière Marine, et avait posé ses bras sur les épaules de cette dernière avant de les faire glisser lentement sur les bras de la demoiselle. Celle-ci sembla un peu inquiète et gêner de la tournure des évènements et laissa entendre qu’elle voulait s’arrêter là, ou du moins que le mercenaire cesse de lui donner ce genre d’attentions. Aurait-elle peur de s’attacher à lui pour le perdre un jour ? Il se posa brièvement la question. Bien que cela pourrait être compréhensible, puisqu’étant du même monde, la mort pouvait emporter l’un ou l’autre à tout moment, surtout que contrairement à la jeune femme, Mach n’avait pas cessé ses activités de mercenaires.
Pour ce qui était de ses sentiments à lui, s’était assez simple, même s’il ne pouvait pas l’expliquer. En effet, il avait envie de la jeune femme, mais n’aurait su dire dans l’immédiat si s’était une simple envie sexuelle ou s’il nourrissait des sentiments plus profonds pour la jeune femme, qu’il aurait enfouit au fond de son cœur depuis des années. En tout cas, il ne pouvait nier le sentiment de bien être qui l’envahissait, alors que ses mains étaient au contact des bras de la demoiselle qu’il avait « éduqué » dans le passé. Celle ci ne semblait d’ailleurs pas vouloir que cela cesse, et appréciait aussi ce qu’il se passait.
Ainsi, lorsqu’il posa la question sur le fait de savoir, si Marine voulait qu’il s’arrête ou non, cette dernière montra sa surprise, alors que visiblement le jeune homme venait de dire ce qui aurait pu s’avérer être une erreur. Cependant, cela s’arrêta tout de même, le temps que la demoiselle se retourne pour lui faire face, et plongea son regard dans celui de son compagnon. Et son regard parlait déjà suffisamment pour elle, mais, elle prit tout de même la parole pour dire ce qu’elle souhaitait avant de venir donner un simple baiser au mercenaire. La douceur et la chaleur des lèvres de Marine envahirent le corps de Mach qui apprécia le geste avant de dire une fois le baiser rompu.
- Tu arrives enfin à exprimer ce que tu veux on dirait !
Dit-il avant de se pencher pour lui donner un nouveau baiser. Cette fois, il poussa la chose plus loin, en lui faisant légèrement entrouvrir la bouche, pour y faire entrer sa langue, qui alla lentement saluer celle de sa partenaire. Ses mains vinrent se placer sur les hanches de la demoiselle qu’il fit lentement se coller à lui pour donner encore plus d’intimité à la scène. D’ailleurs, une fois la manœuvre effectuée, celles-ci glissèrent lentement dans le dos de la jeune femme pour refermer sa douce emprise sur celle-ci, et pouvoir la conserver près de lui.