Le Grand Jeu
Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => L'auberge du Coucher de Lune => Discussion démarrée par: Don le dimanche 21 mars 2010, 15:54:02
-
Des bruits de bagarres s'élevaient comme d'habitude de l'auberge du coucher de lune, véritable coupe gorge de Terra où iles pires truands venaient boire leur choppines, auberge qui possédait pas moins de 7 a 10 propriétaires se relevant pour être ouverte 24/24 et qui engageaient de gros bras pour les protéger. Une choppine passa a travers la fenètre et Don la regarda d'un air blazé alors qu'il tassait le tabac dans une pipe en bois. Au moment où il avait vu la situation dégénérer il était sorti, juste avant la bagarre. La plupart du temps, lorsque ça arrivait les molosses des propriétaires étaient assez puissants pour se dresser contre ceux qui provoquaient le chaos. Mais ici il s'agissait de quelqu'un avec un peu trop de puissance. Aussi le chaos était total. Pour sa part il ne voulait pas prendre parti dans une lutte aussi inutile qui risquerait de le blesser de manière stupide. On était en pleine après midi et de nombreuses personnes passaient dans les rues de Nexus, il se mit a les regardait d'un air distrait alors qu'il allumait sa pipe.
Contre le mur de l'auberge se trouvait un grand colosse de deux mètres de haut aux épaules carrées enroulé dans une cape de voyage dans les tons sombres, sur sa tête il portait un large chapeau qui couvrait un peu ses yeux, vu sa musculature il ne vallait mieux pas trop tenter de se risquer a l'affronter.
Nexus était son terrain de jeu. Il avait capturé une quantitée incalculables de femmes qu'il avait revendues au plus offrant ici, il n'aurait surement pas de mal a trouver quelqu'un pour lui faire passer le gout désagréable de cette incroyable perte de temps a laquelle il venait d'assister, il décida de se mettre a bouger quand un des gardes sortit avec une longue trainée de sang sur la tempe pour balancer deux cadavres dans le caniveau. On dirait bien que la taverne allait de toute façon fermer un moment pour nettoyer.
Don se dégagea de la porte et se mit a se promener au hasard des rues de la ville. Avec un peu de chance, il allait trouver ce qu'il cherchait : Une nouvelle prise pour continuer a grossir sa collection 2010, il n'esperait pas de gros poissons, simplement de quoi l'amuser un peu
-HJ-Je te laisse choisir l'endroit où je rencontrerais ton perso, je te conseille de me rendre la vie impossible et de me mettre le plus de batons dans les roues possibles : J'aime les défis :)-Hj-
-
Cherry poussa un long soupir. Elle s'était perdue... encore.
Chaque fois que la jeune femme était envoyée par son maitre faire ses « course » - la plupart du temps : de la simple nourriture - elle trouvait un improbable moyen de s'égarer dans les rues de la ville, il faut dire que son sens de l'orientation était des plus douteux et allant rarement au même magasin deux fois de suite, elle ne pouvait même pas retenir un itinéraire. Cette fois-ci elle n'avait pas fait les choses à moitié, elle ne connaissait rien de cette rue et elle restait persuadée de ne jamais y être allée.
C'était, visiblement, les bas quartier, elle ne devait être loin du manoir Cyphre, mais elle hésitait à interroger ces gens à l'allure douteuse qui se promenaient en petit bande dans la rue, quand ils n'allaient pas carrément effrayants. Certes, l'esclave n'était plus habillée comme une souillon, mais elle n'avait pas non plus une mise passe partout : une tunique sans manche, blanche, lacée sur le devant, dévoilant en partie les prodigieuses rondeurs de sa poitrine. En bas elle portait un short court, beige, lui arrivant à mi-cuisses tandis que, quelques pouces sous les genoux, de longue botte de cuir brun enserraient ses jambes, la dressant sur d'assez haut talon pour la mettre à la hauteur de la plupart des hommes. Ses mains étaient protégées de gant de toile blanche, évasant sur le poignet.
Gênée de devoir demander au noble qui proliférait ici la jeune femme continuait donc de se promener en espérant, au détour d'une allée, découvrir un endroit qu'elle connaissait pour enfin s'y retrouver.
Croisant un groupe de garde elle baisa les yeux par réflexe, fréquentant abondamment les bas quartier elle savait que les hommes d'armes qui patrouillaient ici était au moins aussi mauvais que les voyou... quand ce n'était pas pire. Un des hommes la siffla et un autre lâcha un commentaire qui fit exploser la troupe de rire, à voir la direction de leur regard elle devinait sur quelle partie de son anatomie la blague était basée. Rougissant furieusement sous ces regards lubriques elle accéléra le pas, son regard planté sur le sol.
Elle ne vit pas l'homme, pourtant massif, dans lequel elle entra violemment. Sans s'en rendre compte elle s'était presque mise à courir, désirant au plus vite se soustraire pervers de ces hommes, ce genre de regard, seul son maitre avait le droit de le poser sur elle, bine qu'il ne le fasse jamais, préférant lui dédier un de ses regards « amusé ».
Elle faillit tomber sous le choque, l'air se vida de ses poumon et elle tituba en reculant de quelques pas. L'homme, ferme comme un roc, n'avait pas bougé d'un pouce. Rougissant de plus belle elle lui lança :
« Pardonner moi, messire »
La formule était, certes, un peu soutenue, mais elle lui était venue naturellement face à l'imposant charisme du colosse.
-
Ca allait faire une heure qu'il trainait, et ses pas l'avaient emmené d'un endroit peu recommandable dans un autre : les bas quartiers. Ce n'était pas le genre d'endroits où il y avait de la marchandise. Au contraire, ce qui s'y trouvait était pourri et des coupe-jarets a tous les coins de rue. Néanmoins il était arrivé que, sur de gros coups de chances, il tombe sur des étrangères égarées, de jeunes habitantes encore fraiches ou encore d'audacieuses voleuses qui avaient tenté de lui arracher quelques pieces d'or, et qui avaient fini sur le marché avec les autres. Souriant, Don s'embarqua dans les bas quartiers sa pipe au bec. Qui sait, peut être trouverait il a nouveau la fleur au milieu des déjections, celle qui pourrait lui permettre de passer une agréable soirée tout en renflouant son stock. Aussi continua t'il a marcher entre les pavés irréguliers des petites ruelles descendantes a travers lesquelles s'égoutaient doucement les eaux de la veille, de la misère, un grand nombre de mendiants, des ordures un peu partout, des chats et des chiens érrants qui passaient entre les jambes des visiteurs, des enfants jouant dans la misère...Mais pas de filles, car en effet les bas quartiers étaient habitués a ce que leurs filles disparaissent un beau jour pour finir sur la place du marché.
Quand on est pauvre, on a aucun droit. Pas même celui d'être libre. En ce monde, l'argent peut tout acheter, la vie humaine n'est qu'une valeur comme une autre, et il savait très bien celà. Par conséquent celui qui possède l'argent possède tout ce qu'il désire...Son commerce était le plus florissant de Nexus et sa richesse n'avait plus aucune limites, enorgueilli par ça il s'attaquait a des proies qu'il eut jugé innaccessibles en début de carrière. A présent il n'y avait rien qu'il ne désira qui soit hors de portée...
Trop petite, trop maître, trop laide, trop grosse. Non décidement rien n'était a son gout ici. Il n'y avait plus que de la marchandise invendable dans laquelle il n'avait nul interêt. Avançant a travers les ruelles il n'avait que peu de gens qui cherchaient des noises avec lui. Ce qui était bien quand on faisait deux mètres, c'est que la plupart des gens réfléchissent a deux fois avant d'attraquer bêtement l'homme qui semble avoir de l'argent...
Alors qu'il se promenait depuis une vingtaine de minutes il entendit des sifflements et des paroles grasses d'une garnison, interpellé par l'activité qu'il s'y trouvait il rangea sa pipe et se dirigea vers cet endroit, trouvant que c'était un moyen comme un autre de passer le temps. Alors qu'il avançait dans cette direction une jeune femme lui rentra dedans et recula en levant les yeux vers lui en rougissant et il ouvrit un oeil interessé.
Parfaite. Autant au niveau de la taille que de la poitrine, de beaux cheveux blonds comme du blé, de grands yeux bleu et purs, une peau blanche comme de la soie, des vetements précieux et des lèvres d'une rougeur parfaite...Hmmm. Aucun doute, ce serait sa proie, et ça serait loin d'être une mauvaise proie, bien au contraire, peut être l'une des meilleure qu'il avait rencontrée.
Il se découvrit élégament et lança avec courtoisie
"Je vous en prie, il n'y là rien a pardonner jeune fille."
Vu ses vetements elle devait être une bonne ou une esclave, la raison pour laquelle elle s'était rendue ici lui échappait, mais peu importe...Tout ce qui comptait c'était de l'avoir sous la main
"Mon nom est Dorian Garan, je suis commerçant, êtes vous perdue, mademoiselle ?"
Lui demanda t'il avec élégance pour pouvoir savoir son nom, sa destination, et également quelles épingle il pourrait tirer du jeu en fonction de ses préocupations
-
L'homme était, hum... elle ne pouvait pas dire « beau » mais plutôt « séduisant », grand, visiblement fort, courtois et avec un langage digne d'un noble. Elle lui lança un sourire timide, pas vraiment par envie, plus par politesse. Elle devint, une seconde et demie, bien plus froide avec lui au mot « commerçant », c'était le titre qu'osaient se donner ceux qui l'avaient dressé. Elle fit immédiatement taire sa suspicion quand il lui posa sa question, elle faillit même bondir de joie, il avait frappé dans le mille - tout en lui évitant d'avoir à aborder qui que ce soit - et elle ne pouvait que se réjouir d'une telle aubaine, de plus ; s'il était commerçant, il devait connaître un minimum la cité. Elle fit un grand sourire joyeux, on aurait pu croire qu'il était dédié à l'homme mais, en fait, elle souriait de sa propre chance.
Immédiatement elle exposa sa situation à l'inconnu.
« Je m'appelle... heu » elle eut une seconde d'hésitation puis elle se dit qu'il n'y avait pas tant de risque cela à donner son nom « ... Cherry. Je sert au manoir Cyphre, dans le quartier noble et, comme vous l'avez si bien deviné : je suis perdue. »
Dit comme cela elle passait presque pour une servante, ce n'est pas qu'elle avait honte de son statut, c'est plutôt que cela lui semblait tellement logique qu'elle ne se sentait pas le besoin de le préciser. Elle lança un regard suppliant à l'homme.
« Cela fait deux heures que je ne trouve plus mon chemin, pourriez-vous m'indiquer la direction du quartier noble, là-bas je serais sans doute capable de me retrouver sans trop de problèmes. »
C'était un peu surfait et elle errerai sans doute encore une bonne heure pour trouver la grande maison, mais elle ne voulait pas abuser du temps de l'homme, après tout, il n'avait surement pas toute la journée à lui consacrer et, opérant dans les bas quartier, elle doutait qu'il connaisse les demeure nobles comme sa poche... quoique mieux qu'elle sans doute. Elle se réprimande elle-même par la pensée :
*Mais même le dernier des clochards de la grand place connait mieux ces quartiers que moi ! Le maitre m'avait bien dit de me promener pour explorer un peu les rues... Ha, si seulement j'avais écoutée le maitre !*
Elle prit un air désolé, sans que personne ne lui ait dit quoi que ce soit. Puis, se rendant compte qu'elle regardait dans le vide d'un air de chien battu elle se secoua, rougissant furieusement. Reprenant le fil de la conversation elle demanda à l'homme, plantant son regard dans le sien telle une supplique muette :
« Alors ? Pourriez-vous m'aider ? Si je ne reviens pas au plus vite mon maitre risque de se mettre en colère ! »
-
La jeune fille était comme il les aimait, elle semblait incroyablement naïve et ne réalisait surement pas que ce n'était pas parce que quelqu'un est gentil avec elle qu'il veut forcement son bien. Au contraire, les malfrats qui auraient pu être interessés a aborder Cherry avaient surement des intentions bien moins noires que celles de l'esclavagiste qui souriait déjà, pas a Cherry, mais a lui même également, devant cette aubaine. Cette journée ne serait pas si mauvaise que ça après tout. Il allait traiter tout de suite cette jeune fille et bientôt elle serait une pièce de sa collection que tous s'arracheraient. Peut être était elle également une monstruositée ou une ESPER, mais rentrer en collision avec lui avait activé son pouvoir pour, ne serais ce qu'une minute, et elle ne s'était pas changée en créature tentaculaire crachant du feu, par conséquent il supposait qu'il n'était pas abusé sur la nature de sa marchandise. Si elle était simplement une ESPER, il aurait de nombreuses occasions d'utiliser son pouvoir d'annulation contre elle par la suite. Car en effet Don possédait un pouvoir qui lui avait permis de faire sien les démons et créatures les plus inaccessible : par simple contact physique, Don renvoyait les gens a la réalité, celà voulait dire que toute capacitée surnaturelle était immédiatement annulée pour une periode égale a autant de minutes que de secondes de contact, il avait contraint de puissantes pyromanciennes et de terribles démones a ramper a ses pieds et a lui obeir.
La jeune fille lui souriait déjà, montrant qu'elle était mise en confiance et se présenta a son tour. Logique. Il eut été bien impoli pour une servante, voire une esclave de ne pas se présenter alors qu'il avait eu l'élégance de le faire en premier lieu. Surtout si elle comptait sur la faire sortir de là. Il la tenait donc déjà dans une situation de dépendance dont elle ne pouvait se tirer. Le fait qu'il se soit présenté comme commerçant risquait de rappeller un minimum a cette fille qui il était, mais celà était nécessaire pour expliquer comment il était habillé si richement, et qu'elle ne l'ai jamais vu parmi la noblesse. C'était tout bête, mais celà voulait dire beaucoup de choses. Don prit une posture faussement perplexe et finit par lancer.
"Ma foi, je n'ai guère eu affaire a des nobles pour le moment, je dois donc avouer ne point connaître ce messire Cyphre ni où se trouve le quartier noble de la ville, néanmoins comme je me suis établi ici depuis quelques jours déjà je pourrais vous diriger vers nos locaux, ou je demanderais a un messager de m'indiquer où se trouve la demeure de votre maître."
Une pierre deux coups, il la ramenait ainsi chez lui sans aucun problème. Il était a présent convaincu qu'elle était une esclave. Une servante n'aurait jamais dit "mon maître" mais "le maître", même si il s'agissait d'un noble. Il aimait beaucoup récupérer de la marchandise de personnes qui viendraient surement ramper chez lui pour les racheter, cette esclave ne semblait pas encore avoir servi également, elle était trop innocente et joviale pour une telle apparence, et seul un fou enverrait une esclave pareille faire ses courses en sachant qu'elle avait une chance de se faire violer a tous les coins de rue. Elle avait d'ailleurs déjà eu de la chance de ne pas l'avoir été...Mais a présent qu'elle l'avait rencontré, pouvait on vraiment appeller ça de la chance ? Il ne restait plus que la touche finale qui assurerais Don qu'elle ne pourrait pas se désister de sa proposition.
"Vous y serez surement plus en sécurité qu'ici avec toute la vermine qui y traine, qui plus est si vous avez perdu déjà deux heures je ne pense pas qu'une de plus fera grande différence. Ainsi vous éviteriez d'en perdre beaucoup plus."
Fit l'esclavagiste en adressant un sourire charismatique a Cherry
"C'est oui ?"
-
L'homme ne semblait pas connaître mieux qu'elle le quartier noble ou la direction pour s'y rendre, entendant cela, Cherry faillit tomber de désespoir et de lassitude. La dernière fois qu'elle s'était perdue elle n'était rentrée qu'au coucher du soleil et, entre temps, une bonne trentaine d'hommes l'avait accoster, lui faisant la louange de ses « charmes » et de sa « grâce » - termes forts policés pour désigner ce qu'ils apercevaient dans son décolleté - mais c'était dans un quartier aisé et ces hommes étaient, pour la plupart, correctement éduqués ; dans le quartier où elle se trouvait actuellement ce serait une autre histoire et elle se doutait bien que les loubards qui régnaient ici seraient moins pressés de louer son physique que de profiter de celui-ci... et elle craignait bien que les gardes n'aient rien de plus empresser que de fairent la queue pour avoir leur tour !
Mais l'homme continua sa phrase pour le plus grand plaisir de la jeune esclave, visiblement il était possible qu'un de ses messagers sachent où se trouve le manoir de son maître et, si elle venait dans leur locaux -ce qu'elle supposait être leur point de vente ou bien leurs entrepôts - elle pourrait attendre que les messager rendre et que Dorian leur demande l'itinéraire. Elle fit un grand sourire, cette fois dédié au marchand, cet homme lui sauvait la vie - et bien d'autres choses. Elle le lui fit d'ailleurs savoir oralement, un léger accent d'incrédulité dans la voix, elle n'était pas habituée à avoir autant de veine.
« Vous pourriez vraiment ? Ce serait vraiment gentils de votre part ! »
L'homme, après une courte réflexion, souleva aussi le problème de la sécurité, elle ne pouvait qu'être d'accord avec lui, surtout qu'être avec le colosse durant le voyage jusqu'à ses locaux serait on ne peut plus rassurant ! Et il avait aussi raison sur le problème du temps après tout, elle était déjà rentrée plus tard que cela et elle ne doutait pas d'attendre bien plus « confortablement » chez le marchand qu'en se baladant dans ces rues à porté de n'importe quel idiot en rut.
Quand il lui posa finalement sa dernière question elle hocha gravement la tête, jetant un regard inquiet sur les alentour, la masse de son vis à vis faisait douter la plupart des pervers qui la prenaient à partie d'habitude, mais cela ne marcherait pas éternellement et mieux valait partir avant que l'un deux, plus téméraire - ou plus saoule - que les autres décide qu'il était temps de voir ce que le grand qui discutait avec la belle jeune fille avait dans le ventre.
« J'accepte avec plaisir votre proposition... merci beaucoup messire »
Sans plus attendre elle le suivit vers ce qu'elle espérait être le début du chemin pour rentrer chez son maitre, elle marchait dans le sillage du géant, profitant de son aura pour passer inaperçue, ce qu'elle fit tant bien que mal, certain lui jetant tout de même des regards appuyés -enfin, ça, elle avait l'habitude !
*Je me demande s'ils sont loin, ses locaux*
-
Ils ne sont jamais très loin. Pour capturer de nouvelles marchandises, Don avait disséminé de nombreuses planques de différents niveaux sociaux dans toute la ville, pouvant se faire passer aisément pour ce qu'il voulait auprès d'une personne en fonction de leurs besoins, c'était également utile si il avait a trainer une fille inconsciente jusqu'a une planque qu'il ne le fasse pas en traversant la moitiée de la ville. Mais ça c'était une autre histoire. Don reflechit, ce noble avait surement envoyé sa servante faire les courses, il fallait qu'il évite la place centrale sinon elle se souviendrais du chemin et prendrais congé de lui. Pour ça il n'y avait pas de soucis, il lui suffirait juste d'éviter de passer par là, il possédait une riche maison a quelques patés de maisons des bas quartiers, il n'y avait qu'a sortir d'ici en vitesse, une fois qu'ils seraient chez lui, elle serait entièrement a sa merci et il pourrait décider de la suite de son plan. Il eut un sourire maléfique qu'il dissimula sous un faciès bienveillant quand elle fut transportée de joie devant sa proposition. Comme il s'en doutait la jeune fille était encore peu maline et ne se rendrait compte du piège que lorsqu'il se serait refermé sur elle. Lui faisant signe de passer devant lui, il ferma la marche
"Le plaisir est pour moi ma chère. Dites moi, vous êtes au service de ce messire-Cyphre c'est celà ?- Depuis longtemps ? Vous n'avez pas l'air très habituée aux ordres qu'il vous donne."
Il essayait de creuser un peu la relation qu'il avait avec elle, son vouvoiement et sa manière élégante de présenter les choses malgré qu'elle soit une vulgaire esclave devrait la toucher et la pousser a répondre de manière innocente. Don l'emmena a travers les rues, discutant avec elle et lui demandant surtout de parler d'elle alors qu'ils arrivaient devant une grande maison dont il poussa la porte. Personne ne vint a leur rencontre. Naturellement. Les seules personnes qui se trouvaient dans cette maison étaient quelques esclaves qui lui servaient de servantes et qui étaient vérouillée au second sous sol, et savaient être sages. La porte qui menait a elle étaient fermées. Don sembla chercher quelque chose du regard puis il se tourna vers Cherry
"Il semblerait que mes serviteurs soient de sortie pour l'instant, installez vous donc, souhaitez vous boire quelque chose ? Ils devraient revenir d'une minute a l'autre."
Don se dirigea vers le minibar de son salon et demanda pendant qu'il était de dos.
"Si ce n'est pas indiscret, comment en êtes vous venue a devenir une esclave miss Cherry?"
-
Cherry et son « escorte » furent bien vite sortit des bas quartier pour entrer dans une zone un peu plus aisée sans être riche... du moins ici les hommes ne ressemblaient pas tous à des chiens sur le point de mordre, sur le chemin il lui demanda comment elle était devenue la servante de maitre Cyphre. Avec un petit sourire elle lui répondit avec un petit sourire gêné:[i/]
« Cela ne fait pas longtemps que je suis à ses ordres, il m'a acheté il y a quelques jours. J'ai surtout du mal avec les ordres du maitre car il me demande souvent de choisir par moi-même et, pour tout dire, je n'ai jamais fait cela, ça me semble... étrange. »
Elle rougit un peu en avouant cela, mais elle ne dit pas qu'elle trouvait ces directives carrément bizarres, cela aurait été insultant pour le maitre.
Très vite, ils arrivèrent au local qui s'avérait en fait être une belle petite maison, visiblement assez chic. La jeune femme se dit que l'homme concluait sans doute ses affaires ici - elle ne se doutait pas un seul instant à quel point c'était vrai. Il la fit entrer sans cérémonie, comparé au ballet du manoir Cyphre s'en était presque reposant, Dorian était visiblement un maitre assez libéral car ses serviteurs étaient partis sans le prévenir, décidément cet homme ne cessait de la surprendre, elle ne voyait pas beaucoup de personnes qui auraient laissés leurs valets prendre leur quartier libre comme ils le voulaient. En tout cas l'homme ne se souciait pas des rangs sociaux car, l'invitant à s'assoir, il partit lui-même chercher les boissons.
Alors qu'il prenait de quoi boire dans ce qui ressemblait à un minibar, le marchant lui demanda comment elle était devenue esclave. Cherry détourna les yeux du dos de l'homme... elle mit bien une minute à répondre, hésitante, son dressage ne faisait pas partie de ses meilleurs souvenir mais bon, elle n'en avait pas, dans sa mémoire, de moments de pur bonheur non plus. Cherchant à esquiver le sujet malgré tout elle lui lança vaguement :
« Hé bien, vous savez ce que c'est, j'étais petite, les esclavagiste m'ont attrapée puis ils m'ont dressée à obéir... »[/color]
Sa gorge se noua sous la vague brutale de souvenir de souffrance, de dégout de tristesse qui l'envahit, elle préférait ne jamais parler de ces choses-là, ce genre de souvenir, même avec le poids des années, ne devinent jamais agréable, mais, pour elle, ils étaient encore à vif, telle une plaie dans son âme. Coupant court au sujet elle lui dit, franchement:
« Je préfère ne pas parler de cela, c'est finit désormais, j'ai un maitre et, jusqu'à maintenant, il est bon avec moi. »[/color]
Elle dit ça presque comme un défi au destin, comme pour clamer que, malgré tout ce que cette vie lui avait fait, elle était désormais sur la voie du bonheur... malheureusement pour elle, le destin avait déjà relevé le gant, sous la forme de cet homme qu'elle croyait si bon.
-
Le portrait de Cherry était en train de prendre forme de plus en plus concrètement dans son esprit alors qu'il éliminait les possibilités que la jeune fille lui réservait. Même si elle était une ESPER elle était assez soumise pour accepter un maître, mais en même temps assez niaise encore pour ne pas être passé par l'étape principale du dressage. Une chance, c'était un produit de seconde main mais encore dans un état tout a fait acceptable. Don n'aimait pas trop la seconde main, il n'aimait pas en récupérer, mais dans le cas de Cherry malgré quelques maltraitations elle était encore dans un état tout a fait acceptable pour devenir une de ses esclaves, un travail préliminaire avait été fait avec elle assez jeune ce qui l'avait très vite fanatisée sans la consommer. C'était bien, pour lui en tout cas, lui préférait prendre possession de ses proies dès qu'il en avait l'occasion. Mais il était content que des types comme ça existaient encore. Former l'esclave tout en préservant sa puretée était dur, et il ne serait pas capable de le faire de toute façon. Après tout, il faisait ce travail d'abord pour le plaisir, ensuite pour l'argent et le pouvoir qu'il lui rapportait. Après tout, personne ne pouvait lui en vouloir pour aimer sont travail et le faire a la perfection.
Don versa doucement le contenu de la théière dans une tasse qu'il tendit a Cherry alors qu'il revenait s'asseoir posément, son thé entre les mains sur un fauteuil confortable et moelleux. Alors qu'il la voyait, si brave, si prête a se soulever contre le destin, il eut un tendre sourire. Un coeur plein de courage, une âme si pure...
"Mais n'avez vous jamais pensé que votre maître pourrait se désintéresser de vous ?"
Il allait la briser en mille morceaux et prendre grand plaisir a voir celà.
"Après tout, il vous a envoyé vous perdre en ville alors que vous ne connaissiez pas les lieux, Nexus est un endroit dangereux ou vous auriez très bien pu vous retrouver sur l'étal d'un autre esclavagiste avant de comprendre ce qui vous arrivait."
Comme si ça n'allait jamais arriver, il lui posa donc la question cruciale
"N'avez vous jamais pensé a la libertée, par vous même ? Vivre votre propre existence ?"
Il but une gorgée de son thé et enchaina avec douceur
"Si vous le souhaitez j'ai un navire qui pars dans un pays lointain dès demain, vous pourriez travailler pour moi loin de Nexus là où l'esclavage n'a pas lieu. Je donnerais des instructions a des hommes pour que vous soyez hébergée le temps que vous preniez vos premiers paiements. Qu'en pensez vous ?"
Demanda t'il avec un air sybillin.
-
L'homme mit longtemps à arriver, mais bon, il est vrai que le thé n'infuse pas en claquant des doigts. Il lui servit lui-même une tasse, politesse qui la laissa pantoise. Puis lui même s'assit dans un immense fauteuil qui, en comparaison, sembla tout à coup bien plus petit. Puis il eut un grand sourire qui, malgré sa chaleur parut étrangement carnassier à la jeune esclave, elle eut un frisson, non, ce devait juste être une impression. Un clignement de paupière et l'éclat prédateur du sourire disparut. Dorian lui posa alors quelques questions de sa voix puissante, des questions qui eurent le don de troubler la jeune fille. Son maitre, l'abandonner ? Impossible ! Cela semblait si ridicule, les maitre n'abandonne pas leur esclave, soit il les garde, soit il les revende... et c'est encore plus vraie pour des personnes aussi logiques que Messire Cyphre - quoi que, ces ordres ne l'étaient pas toujours ! - l'abandonner à elle-même serait un très mauvais investissement, surtout au prix où il l'avait achetée. Avec un petit sourire elle répondit à l'homme :
« Mais non, c'est moi qui me suis perdu, le maitre m'avait clairement indiqué par ou passer, ce n'est tout de même pas de sa faute si je suis incapable de différencier les rues les unes des autres... surtout qu'il me conseille souvent d'éviter les bas quartiers ! »
Oui, il lui indiquait justement qu'elle serait en danger dans cet immense coupe-gorge à ciel ouvert. Elle réfléchissait aux ordres exactes qu'il lui avait donnés à ce sujet quand le Marchant lui posa une question qui, celle-là, la fit tiquer : son maitre la lui avait déjà posée... voulait-elle vivre librement ? Non, sur cela elle ne changerait probablement jamais d'avis, cette cerise là resterait accrocher à son arbre, aussi étrange que ça puisse paraître. Elle le dit sans détour à son interlocuteur.
« Non, la liberté n'est pas une chose pour moi, je... je ne suis pas assez intelligente pour me débrouiller seule, pas assez forte pour me défendre, je ne peux pas vivre sans un maitre ! »
Oui, sans UN maître, et non pas sans Louis Cyphre, elle savait que c'était mal mais, c'était vrai, il lui fallait quelqu'un pour lui donner des ordres et décider de sa vie, n'importe qui, pas spécialement son maitre actuel... de toutes façons, elle devait s'attendre un jour où l'autre à changer de propriétaire, c'était le lot de ses semblables : les maîtres finissent toujours par se lasser de leur esclaves et, dans ce cas, ils les revendent pour en acheter d'autres. La seule chose que pourrai espérer la jeune, c'était que, plutôt que de la rendre aux esclavagiste, la vente se passe directement entre nobles, ainsi elle aurait directement un nouveau maitre sans passer par les cages puantes et les coups faciles des esclavagistes.
Dorian, lui, ne lâchait pas l'affaire, visiblement, malgré les dires de Cherry, il restait persuadé que, tout au fond d'elle-même, la jeune femme désirait la liberté, il lui proposa même une échappatoire. Elle eut un petit rire avant de lui dire, avec un sourire indulgent:
« Je crains que vous ne puissiez comprendre à quel point la servitude est... rassurante, plus d'inquiétude, plus d'angoisse, le maitre décide de tout, sans limite et, quel que soit votre possesseur, gentils et rassurant, sadique et pervers, dur et strict : vous savez à quoi vous attendre pour tout les jours qui arrivent, votre avenir est tout tracé, il suffit d'obéir sans broncher la vie avance sans se presser. »
Elle eut un petit regard rêveur.
« Vous savez... même le pire des maitre me conviendrait mieux que de me diriger par moi-même, sinon je serais tout le temps inquiète, dans la peur de faire une erreur, dans la peur de mourir : bien sûr la peur n'a pas disparut, mais le maitre est là, et même si c'est lui qui vous pose des problèmes, au moins, vous savez à quoi vous attendre et vous pouvez apprendre la situation avec calme. »
-
Le travail avait été bien fait, il devait le reconnaître, voilà une esclave completement convaincue de sa médiocrité et du fait qu'elle ne survivrait jamais sans maître, qui était obeissante et qui ne fuirais pas, en bref l'idéal de la femme intelligente pour Don. L'esclavagiste eut un sourire en plongeant ses lèvres dans son thé. Celà l'aurait amusé d'organiser le départ de Cherry, il l'aurait fait monter sur un de ses navires d'esclaves et l'aurait prise devant toutes celles qui se trouveraient a bord pour lui faire comprendre que la liberté était impossible pour elle, c'eut été une bonne leçon pour elle mais il semblerait qu'il n'aie nullement besoin de punir une si bonne élève : Après tout ne devait il pas être la main qui chatie mais également celle qui flatte ? Une esclave comme Cherry pourrait faire un gros bout de chemin dans ses petits papiers, et c'était toujours utile vu la puissance sociale qu'il avait...Peut être n'allait il pas la revendre finalement, on avait rarement des esclaves aussi dociles, c'était une perle rare qui se perdait de nos jours, avec une fille comme ça a son service direct il pourrait superviser des esclaves quand il ne serait pas là. C'était quelque chose a developper. Il se massa pendant un moment le menton. Aucune contradiction du maître, c'était sa faute a elle. Une attitude extrèmement louable, voilà une fille qui avait tout compris a la vie. Don eut un sourire satisfait et lança avec une voix accorde.
"Je vois, votre point de vue est tout a fait surprennant, et je pense qu'il est inutile de jouer la comédie plus longtemps. J'ai une excellente nouvelle a vous annoncer Cherry."
Fit Don en se levant et en faisant quelques pas pour déposer sa tasse de thé sur le comptoir du minibar avant de se tourner vers l'esclave en souriant de toutes ses dents tandis qu'il annonçait.
"A partir de maintenant vous êtes mon esclave. Vous possédez toutes les qualités nécessaires a ce travail et, avant que vous ne vous demandiez si il est très juste de trahir votre ancien maître, je vous conseille amicalement de prendre certains facteurs en considération, comme par exemple le fait que vous êtes enfermée chez moi et de noter la différence de gabarit existant entre vous et moi si vous veniez a émettre une remarque a ce sujet."
Lança le colosse de deux mètres en souriant avant de revenir et de tapotter la tête de Cherry avec douceur
"Des questions, mon esclave ?"
Demanda t'il avec sarcasme. Elle n'avait pas le choix. Comme il venait de le lui dire, il pourrait facilement la contraindre par la force si elle n'était pas d'accord. En plus, le fait qu'il la tapotte sur la tête avait éliminé ses éventuels pouvoirs...C'était tout benef.
-
Cherry examina la situation avec calme, inutile de s'énerver ou quoi que ce soit, cet homme avait tout à fait raison, elle était joliment tombée dans un piège parfaitement ficeler... non, presque : il l'avait sous-estimé, erreur de base de ceux qui pensent tout savoir et que leur adversaire ignore tout. L'homme qui était en face d'elle n'avait pas prévus que cherry ai été formée à cet effet. Il n'est pas rare que les esclaves se fassent « voler » car, comme presque tous les objets, ils ne requièrent pas de papier pour prouver leur appartenance et, bien sûr, qui écouterait un esclave disant être volé ? Surement les mêmes personnes qui écouteraient une table disant la même chose. Mais ses dresseurs étaient des professionnels et ils ne désiraient rien de plus que la satisfaction de leurs clients, si ce n'est le profit qu'elle engendre. La jeune femme se leva doucement, elle avait la mine soucieuse, elle connaissait la pièce, ils se trouvaient tout deux dans le salon qui, à lui seul, semblait prendre un bon quart du rez-de-chaussé. Quand elle répondit à Don sa voix était dénuée de tous sentiments :
« Pardonnez-moi messire, mais je me dois de refuser votre offre, il m'est interdit de prendre un autre maitre sans transaction en bonne et due forme alors, à moins que vous n'ayez un mot de Maitre Cyphre indiquant que je vous appartiens, je dois vous laisser. »
Elle lui fit un petit sourire, ce n'était que fanfaronnade, elle ne savait pas lire et, de toute façon, si l'homme avait eu ce genre de papier, il lui aurait montré au moment même de leur rencontre. Il était inutile d'attendre que le piège se soit totalement refermer il ne lui restait qu'une seule option : la fuite.
Aussi soudainement qu'un diable jaillit de sa boite, Cherry saisi la chaise sur laquelle elle s'était assise et, de toutes les forces de son corps, elle la projetât sur une fenêtre. C'est fou ce que des années de servitude à nettoyer et à récurer peuvent renforcer, mine de rien, un corps. La vitre explosa dans un fracas étourdissant et, avant même que les éclats de verre n'aient touchés le sol, la jeune fille bondissait déjà vers l'extérieur. Elle devait échapper à Dorian, peu importe comment, cet homme n'était pas son maitre, elle devait retourner au manoir Cyphre, c'était le seul endroit où elle serait en sécurité. Elle atterrit pieds joints sur le sol, le choque lui fit mal jusqu'en haut des cuisses, mais la douleur est une chose qu'elle côtoyait depuis si longtemps qu'elle ignora totalement cette vielle amie pour se mettre à courir de toutes ses force, elle avait marché une grande partie de la journée et elle était fatiguée, elle ne tiendrait pas longtemps, il lui fallait un plan, vite !
En moins de deux minutes elle fut de retour dans les bas quartier, elle préférait ne pas regarder derrière elle, cet homme immense devait sans doute être à ses trousses, elle espérait que sa taille le rendait lent autant que fort. La jeune esclave n'avait jamais couru aussi vite, on dit que la peur donne des ailes après tout !
Un groupe d'hommes traversait la rue, ils étaient une dizaine, patibulaires, des armes au fourreau ou carrément à la main, ce n'étaient visiblement pas des plaisantins : au moins la moitié portait des cicatrices et ils étaient tous musclés comme des taureaux de compétions. En moins d'une seconde un plan se forma dans son esprit, ce n'était pas forcement la solution la plus agréable mais, après tout, elle préférait encore cela que de devenir l'esclave de Dorian. C'est donc sans hésitation qu'elle se colla contre l'homme de tête, un grand type à la peau sombre, qui faisait bien deux mètre, un oeil crevé, coupé d'une vilaine cicatrice qui continuait loin sur son crane. Il possédait, rangé dans son dos, une large hache à double tranchant et il avait l'assurance de ceux qui se savent forts.
Le borgne eut un sourire agréablement surpris quand la pulpeuse esclave colla contre son torse, elle prit une voix terrifiée et lui dit, les larmes aux yeux:
« Ho, comme je suis heureuse de vous rencontrer ! Un homme me poursuit pour me violer ! ... D'habitude je n'ai rien contre le fait de m'amuser un peu, mais je préfère le faire avec des hommes, des vrai... vous comprenez ? »
Cette dernière phrase comportait des accents fortement concupiscents pour une personne sensée être terrifiée mais l'homme comprit tout de suite ce qu'elle voulait dire, surtout quand les doigts fin de la jeune femme caressèrent son torse à travers la tunique de cuir. Il eut un grand sourire et lui dit, passant un bras qui se voulait rassurant dans son dos :
« T'inquiète pas ma belle : on va s'en occuper de cette raclure ! »
-
Don n'en revenait pas, sa bouche s'ouvrit grand pendant quelques secondes alors qu'il clignait les yeux et laissait a Cherry une avance considérable tellement il était stupéfait de ce qui venait de se passer. Dans toute sa longue histoire de marchand d'esclave il pouvait se vanter d'avoir été un parfait juge de la condition humaine, en analysant une fille, il pourrait prévoir ses réactions et là où elle oserait s'avancer ainsi que là où elle n'oserait pas le faire. Aussi, il se serait attendu a ce qu'une mercenaire l'attaque ou essaye de s'enfuir de manière sportive, aussi aurait il tranquilisé le thé, mais Cherry lui apparaissait si...Parfaite, si pleinement innofensive, qu'il s'était dit qu'il ne se donnerait pas cette peine, aussi quand elle avait commencé a courir il avait soupiré et s'était immédiatement lancé a sa poursuite, croyant qu'elle allait tout simplement dévier de sa trajectoire pour monter a l'étage là où il pourrait facilement la coincer, mais elle traversa alors la fenètre sans une once d'hésitation pour sa propre peau avant de s'enfuir dans la rue...Si il avait eu le temps pour poser ses fesses dans un fauteuil et se servir un verre de brandy il se le serait fait sans hésiter mais là il avait du mal a réunir ses pensées. Il laissa simplement sortir deux mots de sa bouche.
"Putain de MERDE !"
Cria t'il alors qu'il serrait les dents. Ca ne se passait pas comme prévu, c'était une des rares fois où celà ne se passait pas comme prévu. Pourquoi celà ne se passait il pas comme prévu ?! Il avait tout prévu ! Il était bien plus intelligent que cette petite trainée ! Comment est ce qu'il avait pu être roulé comme ça, se précipitant vers la porte il l'ouvrit sans hésiter avant de se précipiter dans la rue. Comme il venait de la toucher et qu'il y avait du verre partout par terre, elle n'avait pas pu s'envoler, simplement s'enfuir. Il dut perdre enormement de temps a refermer la porte avant de s'avancer droit devant lui, serrant les dents et défonçant toute la foule qui lui bloquait la route a grand coup d'épaules. Serrant les dents, il se mit a cogiter a toute allure : Comment était ce possible ?Comment avait il pu être roulé de la sorte comme une pauvre MERDE !? Il devait revoir son appréciation mentale sur Cherry et essayer de la percer a jour a nouveaux. L'évidence le frappa alors.
Elle n'était pas une esclave, c'était une espionne, envoyée par ses ennemis pour le descendre en flamme et apprendre enfin qui il était pour pouvoir lui envoyer des assassins. C'était trop beau, l'esclave si parfaite, si disciplinée, complètement similaire a celles qu'il revendait, ils savaient qu'il n'y avait aucun moyen pour lui d'y résister, c'était le piege parfait. Serrant les dents de toutes ses forces il se mit a défoncer a grand coup de poings les gens qui lui bloquaient la route, commençant une véritable émeute dans le quartier marchand. Il ne fallait pas prendre en compte non plus ce qu'elle lui avait dit sur le sens de l'orientation : C'était une espionne, elle ne s'était pas perdue, elle l'avait suivi et était apparu devant lui pour attirer son attention, inutile de revenir sur ses pas pour essayer de la trouver. Quel CON ! Si il portait les mains sur cette petite trainée il lui ferait payer le jour où elle avait osé s'opposer a lui. Les gens avaient fini par comprendre qui ils avaient devant eux et a s'écarter sur son passage, se ruant dans toutes les rues qu'il pouvait trouver en réfléchissant. Si Cherry était une espionne il l'avait déjà perdu a présent. Elle avait du utiliser la foule pour s'enfuir, néanmoins une fille avec un décolleté pareil qui fuit ne passe pas inaperçu, il attrapa un commerçant au vol et lui demanda.
"Toi ! Une jeune fille avec des cheveux blonds et une grosse paire de seins viens de passer en courrant ! Par où est elle partie ?!"
-P...par là messire !
Don balança le commerçant derrière lui et se mit a courir dans les ruelles, là il élimina virtuellement un grand nombre de possibilité de son cerveau alors qu'il courrait. Pas de chance pour Cherry, Don n'était peut être pas un artiste martial, mais il était un athlète : La course a pied était une de ses disciplines fétiches dans laquelle il était imbattable. Il arriva rapidement dans les bas quartiers alors qu'il bousculait les gens et continuait a chercher des renseignements il tomba nez a nez avec la bande de malfrat qui tenaient Cherry.
Don était en sueur, de larges perles d'eau gouttaient sur son front de l'effort physique qu'il venait de faire pour la retrouver, mais il ne soufflait pas, maitrisant parfaitement sa course a pied, il reprit une attitude fixe.
Trouver quelque chose a dire, reprendre une attitude neutre. Ces types là étaient peut être ses complices, il devait trouver une façon de ne pas engager le combat avec eux. En voyant l'air aggressif de ses loubard, il leva les mains tranquillement et lança
"Messieurs, c'est un terrible malentendu. Pourquoi ne discuterions nous pas de celà tranquillement ? Puis je vous offrir une boisson ?"
La diplomatie de Don lui avait toujours sauvé la peau, cette fois ne ferait pas exception, a voir si les loubards de Cherry ne seraient pas interessés a boire un verre ET a la violer plutôt qu'a la violer tout court.
Au moins il serait sur de savoir si ils étaient ses complices ou simplement des loubards.
-
Dorian la surprit, il courrait plus vite qu'elle ne le pensait, sans cela, elle aurait pu aller se cacher avec les hommes dans un coin « tranquille » et aucun doute, ils ne se seraient pas laissés déranger pendant un long moment. Voyant le regard que Cherry lança au prétendu marchand, le grand borgne devint subitement très hostile au nouvel arrivant et, presque instantanément, toute la bande de loubards fit de même. L'atmosphère devint très tendue tout à coup. Le voleur d'esclave tenta de calmer le jeu et, il faut l'avouer, ça marchait plutôt bien, les voyou comme ceux là n'avait rien contre une bonne bière et c'était sans doute tous des piliers de taverne en puissance. Mais, même si l'animosité baissa, la borgne serra un peu plus Cherry contre lui... un possessif, voilà qui n'était pas de refus ! Avec un sourire en coin il lança à l'homme.
« Ouais, ça se pourrait qu'on boive un petit verre... ça fait partie des trois plaisirs de l'homme ! »
Il eut un rire gras et ses compagnons l'imitèrent, ils riaient à gorges déployées mais, étrangement chacun qu'entre eux avait la main sur la garde de son arme et on ne doutait pas que ce rire était tout sauf une ouverture dans leurs gardes. Cherry ne comprenait pas vraiment où le chef de la bande voulait en venir. Puis ce dernier continua, visiblement au comble de l'amusement :
« Tu vois mon gars, les trois plaisirs de l'homme sont : la baston, l'alcool et le sexe. »
En disant cela il laissa glisser sa main sur la poitrine de Cherry en passant une langue gourmande sur ses lèvres. Les autres avaient désormais des sourire de requin, plus personne, mis à par eux, ne se trouvait dans la rue, les gens avaient fondu comme neige au soleil. Mais le borgne n'avait pas fini son explication.
« Alors mon gars, tu vas nous payer un verre et après on va partir péter la rondelle à cette poupée... ou, si jamais tu nous en empêche, on va te faire ta fête avant de lui faire la sienne... je suis jamais contre le fait de pratiquer les trois plaisirs de l'homme à la suite, mais t'as pas l'air d'un mauvais gars alors je vais peut-être passer outre l'un d'eux si j'ai les deux autres... et je déteste me passer du sexe »
C'était clair comme de l'eau de roche et, pour appuyer ses dires, il passa une main sur le manche de sa lourde hache. Ses yeux pétillaient déjà du plaisir anticipé. Puis il se retourna, avançant dans la rue, tenant toujours fermement cherry qui, d'instinct, se mussa contre ce protecteur incongrus. Sans se retourner il lança à Dorian :
« Alors, tu viens me le payer ce verre ? Sinon je risque d'intervertir deux des plaisirs ! »
Les autres encadrèrent brusquement le marchant, l'emmenant presque manu militari vers l'auberge la plus proche. C'était un bouge miteux, fréquenter par des voyous de tout acabit, l'enseigne indiquait une lune se couchant sur l'horizon. Les hommes s'assirent sur une des large table en bois, laissant une seule place, juste en face de Cherry et de son borgne, pour l'homme qu'ils « accompagnaient ». Le chef de la bande lança un regard amusé à Dorian avant de lui dire :
« Je me demande quel genre d'alcool tu vas prendre pour moi et mes hommes... je te préviens, on a le palais fin ! »
Ils éclatèrent bruyamment de rire mais, encore une fois, on sentait la tension sous-jacente à cette expression du pur amusement.
-
Don sourit. Parfait. Il ne s'agissait pas d'espions, seulement de demeurés congénitaux du type qu'on peut trouver partout dans Nexus. Il serait extrèmement simple de les manipuler et les emmener où il le souhaitait. Dorian avait perdu cette expression colérique qu'on aurait pu mettre sur le compte de l'effort, au lieu de ça il prit celle du mec géné qui va devoir se plier aux exigeance des gens, ça avait deux effets, de un, mètre en confiance les loubards, de deux pour montrer a Cherry qu'il ne voulait pas lui faire de mal, simplement l'aider a être libre et donc se faire passer pour quelqu'un ayant voulu l'aider plus qu'ayant voulu l'obliger a être esclave a son compte, la forçant a réinterpreter le "Arrêtons cette comédie" qu'il avait dit un peu plus haut pour changer son sens en "Je ne vais pas perdre plus de temps a essayer de te convaincre que tu devrais être libre". Et ainsi passer pour le good guy. Des années d'experience dans le domaine avait convaincu Don qu'utiliser la force physique devait être une solution de dernier recours. Qui plus est les gens étaient bien plus manipulables a l'époque médiévale où l'éducation était extrèmement limitée, détruire ces loubards ne lui ferait même pas dépenser une balle du magnum qui se trouvait dans son manteau, bien sur, il était a assez de distance ici pour décocher une balle dans la tête du chef et de tirer sur les autres, mais pas dit qu'ils ne se mettent pas a couvert et commencent a lui lancer des dagues, alors autant éviter.
"Qu'est ce que tu crois vieux, je suis un mec aussi. Et franchement, on va pas se taper sur la tronche pour une nana non ?"
Lança t'il en haussant les épaules. Ses talents d'acteurs étaient remarquables, et puis il avait de la carrure et une tête de plus que le mec a la hache, peut être allaient ils devenir de très (courts) bon amis. Après tout, pas de raison d'enerver ce mec aussi costaud qu'eux si il était aussi sympa qu'eux. Visiblement il n'y avait personne d'autre dans la rue. Et il avait l'air d'aimer beaucoup Cherry, mais qui ne l'aimerais pas ? Cette situation de conflit et de danger excitait beaucoup Don pour qui Cherry venait de trippler sa valeur a ses y eux par sa resistance.
"Pas de problème, vous êtes mes invités."
Il avait également hate de mettre le grappin sur elle...Pour lui apprendre. Il se tourna et indiqua la taverne la plus proche dans laquelle il entra. Ils étaient dans les bas quartiers, c'était un vrai coupe gorge, Don eut le reflexe de survie de base : sécuriser la place contre le mur s'y posant mine de rien. Après quoi il se déplaca au comptoir et lança d'une voix forte[/i]
"Aubergiste, sept choppe de ta meilleure bière !"
Lança Don alors qu'il passait ses mains sous le comptoir et saisissait dans sa veste une petite fiole. Don se trimballait souvent avec ce genre de choses quand il voulait droguer une mercenaire trop insistante ou se débarasser d'un garde du corps trop collant. Et il s'agissait justement de Cyanure, quelques grains a peine, et la mort était instantanée, quelques grains et rien de remarquable dans une enorme choppe de bierre que ces connards boiraient cul sec car ils sont assoifés d'alcool et ne refuseront pas une bierre offerte. Et si Cherry buvait ?
C'est pour ça qu'il avait pris une septième choppe.
Lorsque le tavernier arriva Don saisit les choppe, l'éprouvette n'était nulle part en vue car il l'avait rangée.
En revanche ses ongles eux, étaient devenus noirs, chose commune a Nexus ou tout le monde n'a pas la chance de travailler.
"Hmmm, ça a l'air délicieux, merci aubergiste."
Fit il en se frottant les mains au dessus des cinqs premiers verres, puis il emmena ceux ci et distribua les verres auprès des malfrats avant de lever le sien
"A la santé de mes nouveaux amis !"
Cria t'il pour les forcer a trinquer, et comme ces poivrots boiraient cul sec d'un seul coup ils n'aurait plus que quelques secondes a vivre avant de mourir dans d'atroces souffrances.
Personne ne vole sa nana.
La main qui n'était pas sur sa choppe elle, était sur son Magnum calibre lourd a sa ceinture, au moindre geste suspect il descendait les couilles du mec en face de lui.
-
Cherry était rassurée, Dorian ne pouvait plus rien faire dans ce cas, il avait le dos au mur, entourer par des voyou près à tirer le fer contre lui à tout moment, même sa masse ne le sauverait pas s'ils l'attaquaient tous en même temps et il n'était même pas armé de toutes façons. Il se pliait d'ailleurs aux exigences des hommes, du moins, semblait6il, la jeune esclave refusait de se fier de nouveau à ce que semblait être cet homme. Il proposa, diplomatiquement de partager mais elle sentit le borgne la serrer un peu plus, visiblement il n'était pas de cet avis, mais il ne dit rien, il ne désirait pas non plus combattre à ce qu'il semblait, après tout, Dorian était une vraie masse et blesser ses hommes juste avant l'orgie qui s'annonçait ne lui disait rien. Quand ils furent dans la taverne, le marchand, partit chercher sept bières, il pensait même à elle. Il revint et tous bure, sauf elle, elle avait trop peur qu'il n'ai mis des somnifère dans les boissons pour pouvoir la récupérer sans problème.
Soudain, la poigne du borgne se resserra sur ses reins, mais, juste avant que cela lui fasse mal, le bras devint mou et, dans un ensemble parfait, tout autant que leur cul sec, les hommes s'écroulèrent. Mais il y avait un problème, ce n'était pas du sommeil, leur yeux étaient vides, grands ouverts et certains avaient une fine mousse blanchâtre au coin des lèvres. Elle n'eut pas besoin de vérifier, il était mort. Personne dans l'auberge ne réagis, des personnes roulant sous les bancs était fréquent, même de façon si singulière et ordonnée.
« Qu... que ? »
Elle perdait ses mots, mais pas ses pensées, elle comprit instantanément l'avantage qu'elle avait, l'homme se trouvait dans le coin, elle, n'avait qu'à courir pour atteindre la porte alors que, lui, devait passer la table. Elle réagit au quart de tour, avec la même vivacité que tout à l'heure, elle saisit la lourde chope de bière à laquelle elle n'avait pas touché et la lança sur Dorian. Elle se retourna sans voir ce qu'il se passait, mais elle entendit clairement le fracas du verre briser. Poussant ses jambes au maximum elle passa les autres tables en coup de vent, elle passa la porte comme un éclaire. Les sein bondissant comme s'ils menaçaient de jaillirent de son décoté, elle courut droit devant elle, loin de l'auberge. Cet homme était dangereux, trop dangereux, il avait tué pas moins de cinq hommes sans sourciller, elle n'était qu'une pauvre esclave. Le problème qui se posait désormais était plus grave : elle ne pouvait rejoindre le manoir Cyphre avec cette bête à ses trousses, il risquait de tuer le maitre ! Ne lui restait que la fuite éperdue qu'elle entreprenait. Si elle arrivait a le semer, elle pourrait rejoindre l'asile rassurant du manoir mais, sinon, mieux valait encore mourir que de l'amener là-bas, aucun esclave digne de ce nom ne mettait son maitre en danger pour se protéger, ce serait une aberration.
*Que faire, que faire, que faire !*
-
Dans des râles, les hommes s'écroulèrent sous la table et Don se leva. Il allait dire quelque chose comme quoi elle ne devait plus fuir car elle n'avait aucune chance mais elle était plus rapide que ses déblatérations et avait déjà pris la poudre d'escampète alors qu'une choppine lui arrivait dessus...Diable! Jamais il n'avait vu pareille petite démone, si dépourvue de pouvoirs, mais en même temps si pleine de ressources !On dirait un équivalent féminin de lui !Et encore ! Elle n'avait même pas besoin de son équipement pour lui donner du mal ! Se protégeant avec le bras pour que la chopine ne lui atteigne pas la tête celle ci éclata, erraflant le bras de l'esclavagiste de nombreux eclats, dans un sursaut de colère Don se lança a la poursuite de Cherry, d'une main il récupéra un tabouret qui trainait et défonça la porte sous le cri de l'aubergiste avant de se ruer a sa poursuite dans les ruelles, le tabouret allait prouver son utilité, il fracassait celui ci dans la tronche de tous ceux qui se tenaient sur son chemin, très vite sa cadence soutenue et ses muscles d'athlète lui permirent de rattraper son avance sur Cherry. Il cria.
"Arrête toi maintenant, c'est ta dernière chance !"
Comme il se doutait que celle ci n'écouterais pas car elle ne mettrait pas tant d'energie a fuir si c'était le cas le bras de Don partit en arrière et balança de toutes ses forces le tabouret sur l'esclave pendant qu'il lui courrait après
-
Cherry courait à en perdre haleine, ses jambes commença à lui faire mal, elle était épuisée, ses pieds étaient, eux aussi, douloureux, elle commençait à se couvrir de transpiration. Au loin le soleil se couchait sur Nexus. Les éclats d'une course rapide se fit soudain entendre, ponctuée des grognements de passa, et parfois, de cris, visiblement, Dorian ne faisait pas les poursuites aussi délicatement que les captures. Elle se tordit le cou pour regarder derrière elle et ce qu'elle vit la fit doubler l'allure, le colosse la poursuivait, un tabouret à la main... un liquide sombre coulait du rebord de l'arme improvisée. Il n'était qu'à quelques mètres derrière elle. Alors elle entendit sa voix puissante qui lui criait de s'arrêter, il ne semblait même pas essoufflé. C'était un ultimatum mais, visiblement, il savait déjà quelle serait sa réponse.
« Je préfère enc... »
Elle n'eut pas le temps de lui dire ses préférences, un choque l'atteint juste à l'arrière du crâne, tout devient blanc durant une seconde, ses jambes dérapèrent et elle s'écroula sur les pavés comme une marionnette dont on aurait coupé les fils.
Elle avait l'impression qu'une maison lui était tombée dessus, sa vue était brouillée, ses gestes imprécis, comme si son corps refusait à moitié de répondre. Elle tenta de se redresser, mais cela lui valut de se cogner encore une fois sur le sol, se soutenir loin du sol semblait à peu près aussi difficile que de soulever une montagne. Elle se redressa sur le coude, à quatre pattes elle était à peu près stable, mais incapable de n'avancer ne serait-ce que d'un centimètre sans 'écrouler au sol. Derrière elle la démarche avait ralentit, Dorian n'avait plus de raison de se presser, le jeune esclave était tout bonnement incapable de se lever... ne parlons même pas de s'enfuir ou de se battre.
Au loin, le ciel semblait enflammé par le soleil couchant. Cherry avait l'impression que sa tête était emplie de coton, elle n'arrivait même pas à penser correctement, ses idées lui échappaient comme de l'eau entre ses doigts, elle avait peur, elle était déspérée, mais elle était incapable de former un quelconque plan dans le brouillard de son esprit, la seule chose de clair était la souffrance, bien trop claire, elle semblait bruler à l'arrière de son crâne.
Une ombre massive la recouvrit soudain... il était trop tard.
-
La main de Don se referma puissament sur son col alors qu'il la ramenait contre lui. Bien. Il avait enfin réussi a l'attraper. Elle ne pourrait pas courir bien plus loin maintenant. Il allait enfin pouvoir tirer cette affaire d'espionage au clair, mais avant ça il devait cacher le corps, car après tout, si on le croisait comme ça on allait commencer a imaginer des trucs. Il prit sa grande cape de voyage et l'enroula autour de Cherry pour en faire un véritable rouleau de printemps et la porta sur son épaule jusqu'a chez lui, au moins elle ne pourrait pas utiliser ses bras ni ses pieds pour se dégager. Rentrant chez lui, il posa son appetissant rouleau de printempt sur le sol avant de fermer les volets de la fenètre qu'elle venait de casser, il aurait bien de quoi la repayer, il saisit alors une corde et l'enroula autour du tapis pour en faire un véritable petit sushi et être sur qu'elle ne bougerais pas pendant qu'elle était inconsciente, puis il partit vers les cachots, ouvrit la porte verouillée et fit sortir ses esclaves des prisons, il lança a celles ci.
"Fermez tous les volets de la maison a double tour ainsi que toutes les portes, si une seule d'entre elle est encore ouverte quand je verifierais je vous promet que ça va mal aller. Rangez moi également tout objet tranchant ou qui pourrait servir comme une arme, ça veut dire des tasses de thé également."
Don s'assit alors a la table où il se mit a examiner sa blessure, retirer les morceaux de verres et désinfecter ceux ci, d'abord il se soignait lui, ensuite il la soignait elle.
-Hj-Si jamais tu veux que je ne te laisse pas te réveiller, dis le moi par MP et j'enchaine avec la suite-Hj-
-
Cherry poussa soudain un cri... qui fut grandement étouffé par le tissu épais qui entourait totalement la jeune femme. Elle voulut déplier les bras pour se sortir de ce carcan de toile mais impossible de ne serait ce que plier les coudes. Elle se tortilla alors comme un ver, cherchant désespérément à sortir. Quand la douleur de son crâne revint brutalement, au galop, frappant son cerveau de ses sabots ferrés, elle regretta, amèrement, de s'être ainsi agitée sans réfléchir. Elle poussa un petit gémissement de douleur... elle espérait que son cuir chevelu n'était pas ouvert, mais ce genre de blessures saignaient abondamment et le tissu ne semblait pas poisseux d'hémoglobine comme il l'eut surement été en cas d'entaille. Que faisait-elle là d'abord ? Ha oui, Dorian : le marchand avait, visiblement, fini par l'attraper. Elle ne voyait rien, mais elle entendait de nombreux bruits de pas et d'activités diverses dont elle ne parvenait pas à définir la nature... en tout cas, elle n'était pas seule avec l'homme ; la jeune esclave doutait cependant que ces personnes lui soient amicales. Réunissant le peu de forces qu'elle avait encore elle appela, sans réussir à effacer la note de désespoir qui perçait dans sa voix.
« Libérez-moi ! Je dois rentrer chez mon maitre ! Il est très riche ! Il vous retrouvera et vous fera payer si vous ne me restituez pas ! »
En entendant ses mots, elle se sentit très puérile : cela ressemblait fort aux menaces d'un enfant prenant pour appuis son grand-frère, elle se doutait bien que le colosse ne se soucierait pas de telles fanfaronnades, mais elle espérait que, peut être, parmi ses complices, se trouve un homme un peu plus pleutre que les autres et qui penserait qu'aller raconter cela à Monsieur Cyphre lui éviterait de subir les foudres de celui-ci ; c'était un bien mince espoir mais, après tout, elle ne pouvait pas faire grand-chose d'autre...
[Hrp : Désolée, un peu court mais bon, attachée comme je le suis, je peux pas faire des masses de trucs xD]
-
Don noua le bandage autour de son bras alors qu'il achevait de se soigner et se leva vers le tapis qu'il saisit sur son épaule, il cracha sur un ton dur a Cherry
"Inutile de jouer la comédie plus longtemps. Je sais ce que tu es venue faire ici alors plus vite tu passera a table, et moins tu te créera de problème. Je crois que tu es assez intelligente pour voir que tu ne peux pas sortir de cette situation alors facilite moi la tache a toi comme a moi et ne retiens aucune information si tu désire ma clémence, espionne."
Lança Don avec assurance. Convaincu a présent que Cherry était une espionne envoyée par ses concurents pour tenter de le percer a jour et de tirer les secrets de son commerce, ou pire, de le supprimer, aucune esclave aussi parfaitement éduquée que Cherry était capable de faire ce qu'elle avait fait juste parce qu'un de ses maîtres le lui avait appris, ou bien il aurait adoré connaître cette personne, cette fuite et cette façon de se protéger, d'une extrème intelligence. Tout celà le frustrait autant que celà l'excitait, et il avait grand hate de pouvoir tirer ça au clair.
Ils descendirent dans un cachot, arrivé là Don laissa tomber le tapis au sol, referma la porte derrière lui et détacha la corde pour libérer cherry, avant de la saisir par la main et d'attacher son poignet a un fer accroché au mur histoire qu'elle ne puisse pas s'enfuir, une fois celà fait Don demanda
"Je te le redemande une dernière fois : pour qui travaille tu ? Qui t'envoie ?"
Fit il alors que derrière l'esclavagiste, Cherry pouvait appercevoir un chevalet de torture
-
Cherry était complètement larguée, Dorian semblait persuadé dur comme fer d'elle ne savait quoi à propos de son travail. Décidément, cet homme avait un problème : premièrement, il essayait de la voler à maître Cyphre, ensuite, il tuait sans sourciller une demie douzaine de personnes - sans compter les nombreuses autres qu'il avait dû sonner de son tabouret durant leur course poursuite - et, pour finir, il pensait qu'elle était une espionne ?! Pour espionner quoi d'ailleurs ? Y avait il d'autres chose à cacher que sa malfaisance ? Elle ne croyait désormais plus du tout à Dorian, le marchand gentil et affable... d'ailleurs elle ne croyait même plus à l'existence de Dorian, devant elle se trouvait un inconnu qui était sans doute sincère pour la première fois depuis leur rencontre.
Il la descendit dans les sous-sol de sa maison, la jetant sans ménagement dans l'un des cachot de sa demeure - notons qu'il n'est pas courant, pour toute personne honnête, d'avoir des cachot en lieu et place de cave. En deux temps trois mouvements elle fut sortie de son tapis et attachée au mur par une courte chaine, à peine trois épais maillons de fer noir. La salle semblait assez « équipée » et elle ne doutait pas que le colosse connaisse l'art et la manière d'user du chevalet qui se trouvait dans son dos ; la jeune esclave commençai vraiment à s'inquiéter... Il lui posa son ultimatum, étrangement cela la rassura, elle savait quoi répondre à ces questions et inutile de mentir.
« Je sert Maître Cyphre, et c'est lui qui m'a envoyée en ville pour faire des course ! Que je sache, mon panier se trouve encore dans votre salon ! »
Après tout, s'il ne lui avait pas proposé de venir chez lui elle serait restée dans les bas quartier et se serait fait joyeusement violer par tous les loubards à une lieue à la ronde, comment pouvait-il penser qu'elle soit une espionne, leur rencontre était totalement fortuite ! Elle ne manqua pas d'ail leur de lui expliquer, après tout, aucun argument n'était à dédaigner pour se sortir de ce guêpier.
« Nous nous sommes rencontrés par hasard, vous et moi ! Et c'est vous qui m'avez invitée à venir ici ! Qu'est ce qui peu bien vous faire penser que je suis une espionne ! »
À ses yeux cela semblait si ridicule ! Les espionnes devaient savoir se battre, lire, écrire, elles étaient sans doute armées et possédaient beaucoup d'argent... comment pouvait-il prendre une simple esclave comme elle, incapable de donner un coup de poing correctement, pour l'une d'elles ?! Il devait vraiment avoir quelque chose à se reprocher pour ainsi prendre la première venue et l'accuser de vouloir découvrir ses petits secrets... quelles histoires sombres et fumeuses se cachaient donc derrière le colosse pour qu'il ait atteint un tel niveau de paranoïa ?
-
Il ne pouvait pas décement la croire après toutes les emmerdes qu'elle lui avait causé, une fille avec une intelligence et une fidélité pareille n'avait rien a faire parmi les esclaves, ou bien elle était vraiment d'une facture des plus exceptionnelles, mais franchement, sa prédisposition a prendre ses précautions lui avait sauvé la mise un nombre incalculable de fois. Cette petite était une espionne, et il allait lui tirer les vers du nez et savoir qui lui en voulait une bonne fois pour toute. Don sourit a Cherry et lui lança avec un ton des plus doucereux en lui saisissant le menton
"Ecoute moi, Cherry, ou quel que soit ton nom, tu as vu ce dont j'était capable, tu as compris que toute tentative de fuite était veine, et que je ne reculerais devant rien pour tirer ce que je désire de toi. Alors épargne moi, a toi comme a moi de jouer au plus bête des deux. Ou sinon tu devrais très bien savoir ce qu'il va se passer, esclave."
Lança Don alors qu'il la renvoyait en arrière et se reculait d'un air insatisfait. Croisant les bras sur sa poitrine, il lança avec une voix impérieuse.
"Tu sais très bien qui je suis, et je sais très bien ce que tu es. Et crois moi, si le rôle de l'esclave modèle te plaisait, je peux t'aider a entrer dedans encore plus profondement..."
Lança le marchand d'esclave qui saisissait une cravache sur l'établi et s'avançait vers Cherry, toujours commencer par le moins effrayant : Ce a quoi l'esclave était le plus habitué a voir, ou a croire a voir. Il souleva son menton avec la pointe de la cravache et lança
"Tu es sure de ne rien avoir a me dire?"
-
Cet homme était fou, c'était indéniable. Fou et incroyablement borné dans la dite maladie mentale, « Dorian » semblait doué d'une bonne dose de paranoïa non dénué d'un certain sadisme. La jeune femme s'en rendit compte quand le cuir rêche de la cravache vint tâter la peau fine de son menton. Il restait persuader qu'elle n'était pas ce qu'elle prétendait être, son regard flamboyait d'une lueur inquiétante et, en une seconde, Cherry comprit que, quoi qu'elle put dire, cet homme partirait du principe qu'elle mentait. Il allait donc la torturer jusqu'à la croire totalement briser et, ensuite, l'écouter pour de bon. Mais, encore une fois, l'homme sous estimait sa formation, une esclave doit être prête à tout : si jamais son maitre lui confiait des secret, personne ne les lui arracherait... tout du moins pas avec les méthodes de base, la cravache n'avait pas de secret pour elle. Il y a une technique, pour résister à la torture, qui consiste à s'en tenir toujours à la même version, quelles que soient les preuves contre vous, quels que soient les services, tant que l'on ne change pas cette version, on peut tenir le coup ; cela est d'autant plus efficace quand la dite version est véridique. La jeune femme plongea ses yeux bleus dans les prunelles de Don et lui dit, détachant clairement les syllabe:
« Je suis l'esclave de Monsieur Cyphre. »
Le ton frôlait le défi, on sentait clairement la foi profonde que la jeune femme avait dans cette affirmation. Si le soit disant marchand voulait jouer au plus buté il allait avoir à faire à forte partie, Cherry n'était pas du genre à nier son appartenance, elle resterait fidèle, quoi que cet homme puisse lui faire - touchante naïveté n'est-ce pas ?
« C'est tout ce que j'ai à vous dire, Dorian, et je ne pense pas avoir besoin de vous pour être une esclave. »
Elle était méprisante, c'était un moyen comme un autre de faire perdre sa confiance au colosse, cet homme était effrayant et, s'il ne commettait pas d'erreur, faute de lui dire ce qu'il voulait entendre, elle risquait de rester dans les sous-sols de cette maison pendant un sacré bout de temps. Elle devait absolument rentrer chez son maitre, c'était impératif et, pour l'instant, l'homme se dressait entre elle et sa destination. Elle eut une petite moue décidé et lui lança un regard noir, décidément, ce n'était pas son jour, tomber sur un type comme lui après s'être perdue dans les bas quartier... sa chance semblait aussi efficace que son sens de l'orientation.
-
"Très bien, si c'est ta réponse."
La cravache s'abbatit sans pitié sur ce qui pendait au cou de Cherry depuis le début de l'entretien : sa poitrine, frappant son sein droit sans pitié et égratinant la belle robe de Cherry Don frappa une nouvelle foi au visage cette fois, au niveau de la joue et une dernière a la cuisse. Il savait où taper pour faire mal et le faisait sais hésiter. L'esclavagiste lacha l'instrument et se tourna vers l'esclave. L'esclavagiste proclama
"Ca c'est pour avoir tenté de fuir. Tu es donc une esclave. A partir de maintenant tu as besoin de ma permission pour tout ce que tu voudra, également le fait d'être une esclave. Ce que je t'accorde de bon coeur, mais tu n'es pas n'importe quelle esclave. Tu es mon esclave. Je vais te dire qui je suis puisque tu le sais celà n'a aucune importance. Le nom du Don te dit il quelque chose ?"
Il la frappa a nouveau au niveau du visage, cette fois avec une claque cinglante
"Et ça c'est pour avoir essayer de te dissimuler de ton maître. Mais pour les vies que tu m'a forcé a prendre tu payera l'ultime prix. Tu sais a présent qui je suis esclave. Continuera tu a lutter en connaissance de cause ou cèdera tu ? Aucune des tiennes ne m'a résisté pour le moment, et tu n'a aucune raison de le faire. Tu es a moi a présent alors cesse de te comporter comme une idiote. Je suis ton maître, et les hommes libres dominent les esclaves, par conséquent ma parole est incontestable, est ce que c'est clair ?"
Fit il en l'attrapant par les cheveux et en la secourant un bon coup
-
[Désolée pour le groooos retard, j'explique cela dans absence]
Le premier coup lui fit mal, mais moins qu'elle ne l'aurait cru, avec sa force, il aurait pu lui arracher la peau sans problème, mais il se contentait d'abimer sa tunique. Cherry serra les dents et ferma les yeux instinctivement. Ce fut une erreur, elle ne vit pas le coup suivant venir et la mèche de la cravache lui arracha un gémissement de couleur en s'écrasant sur sa joue, y traçant une ligne d'un rouge vif. Elle se reteint pour le dernier coup, sa jupe de cuir absorba le plus gros du choc. Dorian laissa tomber son arme sur le sol et lui fit de nouveau face avant de se lancer dans une autre tirade. Il se prenait encore pour son maitre, quel homme buté, comprenait-il pas qu'une esclave correctement dressée ne changeait pas si facilement d'allégeance.
Don, voilà une nouvelle qui la surpris, tellement d'ailleurs qu'elle n'offrit aucune résistance à la gifle cinglante, sans pour autant pousser le moindre gémissement. Puis, avant qu'elle n'ai pu lui répondre il se relança. L'esclavagiste aimait visiblement s'écouter parler, avec un certain goût pour les questions oratoire. Pour mettre plus de force dans les dites interrogations il finit son discourt en la secouant, sa main tel un étau d'acier dans la chevelure d'or de Cherry. Celle-ci lui lança un petit sourire et lui répondit.
« Don, j'ai beaucoup entendus parler de vous, mes dresseurs ont utilisé vos méthodes comme bases, quoiqu'ils désapprouvent certaines parties - la prise sexuelle de l'esclave par exemple, qui lui fait perdre de la valeur - vous comprendrez que je ne puisse pas devenir votre esclave... ne dressez vous-même pas vos esclave pour qu'elle ne change d'allégeance que sur ordre de leur maitre ? »
Cherry était heureuse d'apprendre l'identité réelle de son interlocuteur - oui, ce n'est pas commun dans le cas de cet homme - elle allait surement pouvoir trouver un terrain d'entente avec lui, un esclavagiste comprenait forcement une esclave ! Tout excitée par l'idée d'enfin retourner chez son maitre, elle ne s'inquiéta pas plus que cela pour ces histoires de châtiment ultime... après tout, il allait la libérer non ?
-
Don soupira. Il n'aimait pas les plagieur, mais ils étaient légions. En fonction de l'esclave qu'il avait ils recevaient plus ou moins un échantillon de son dressage si elle acceptait de le leur dire, il ne travaillait pas pour les en empecher a vrai dire. Il était plus préocupés a ce que les esclaves ne puissent pas sortir d'ici et réveler son identité ce qui aurait été autrement déplaisant -Cherry ne ferait donc pas exception-. Il l'avait assez abimée pour le moment, la violence physique ne servait a rien pour l'instant, il y reviendrais plus tard. Le marchand saisit le visage de Cherry et lui lança
"Tu n'es pas une de mes esclaves, tu n'as donc aucune idée de mes méthodes. Pense tu vraiment que si je me contentait d'appliquer ce que eux t'ont fait a toutes mes esclaves j'en détiendrais une telle fidélité ? Une telle dévotion ? Tes maîtres n'ont rien compris et c'est bien pour ça que tu te refuse a accepter la vérité. J'entraine une esclave, pas pour qu'elle soit dévouée a son maître."
Lança Don en souriant avant de se tourner vers le chevalet de torture et le brasero de la piece tout en continuant a parler
"J'entraine mes esclaves pour qu'elle soit dévouée a celui a qui JE dit de se dévouer. Par ailleurs, donne moi les noms de tes dresseurs. Je crois que celà ne rentre pas dans les choses qu'on t'a formellement interdites de révéler non ?"
Fit il alors que le son du soufflet montrait que les braises montaient. Le but était évident. Il allait supprimer la concurence et récupérer les esclaves, apprendre leur technique d'eux et les assimiler. Tout simplement. Si ils avaient réussi a domestiquer a ce point Cherry, il voulait absolument les éradiquer. Ce serait une menace de trop. Alors que les flammes montaient dans la piece Cherry put voir un tas d'instruments effrayant sur la table de torture, et tous devaient être assez complexe pour ne pas laisser de marques visibles quand l'esclave serait achetée...
De quoi faire peur.
Don laissa le feu et revint, un couteau a la main
"Si je prend les esclaves avant de les vendres c'est pour une bonne raison Cherry, vois tu, je ne fais pas seulement le commerce des esclaves."
Fit il alors qu'il laissait glisser le couteau le long de la gorge de Cherry pour l'effrayer.
"Je vend aussi des femmes libres. Oh, je peux t'assurer que je possède toute la paperasse nécessaire pour assurer qu'elles ont signé un document attestant qu'elles se mettaient en esclavages a mon nom. Mais vois tu je ne me contente pas d'esclaves nés d'esclaves et de terranides. Je prend tout ce qui passe par ma main. J'ai dominé des espers, des démons et des anges, des créatures a la puissance dont tu n'a pu voir que dans tes rêves les plus fous, des princesses et des guerrières farouches. Mais tu dois déjà savoir ça n'est ce pas ? Alors explique moi encore."
Fit il alors qu'il descendait la pointe du couteau le long de la poitrine de Cherry, passant sur son décolleté pour arriver jusqu'a son Short, passant la pointe a l'interrieur
"Explique moi. Comment crois tu pouvoir me résister ?"
Fit il alors qu'il découpait le short et finissait par arracher celui ci, laissant le sous vetement en place si il y en avait un.
-
Cet homme était fou... c'était indéniable. Et cela posait un problème car, si l'on peu discuter avec un être doué de toute sa raison, convaincre un fou est une chose qui est rarement possible - du moins sans une bonne dose de drogue et de sédatif - et encore, être fou était une chose mais, au vus du matériel dont il disposait, il semblait excessivement dangereux, mais pas aussi intelligent que cela. Évidemment être le maitre de toutes les esclaves qu'il avait dressées était une chose intelligente, en soit, cela lui permettait d'avoir une certaine influence, mais, selon les doctrine de ses propres dresseurs, ce n'était pas du tout professionnel de faire ce genre de choses, le seul but de ces personnes étant de rendre le produit le meilleur possible. Puis il lui avait demandé le nom de ses dresseur, cela prouvait son manque de jugeote, elle décida de lui explique de A par B.
« Monsieur Don, je suis désolée, mais je ne connais pas le nom de mes dresseurs, ils utilisent des pseudonymes en permanence, pas sûre qu'ils se souviennent eux-même de leur nominatif. Quand à l'endroit où ils m'ont dressé, je serai heureuse de vous l'indiquer, mais je ne pense pas que leur caravane y campera de nouveau avant une demie douzaine d'années. »
La jeune femme eut un petit sourire candide et qui, dans le fond, l'était vraiment, il ne pouvait pas savoir et elle n'avait pas l'intention de se moquer d'une personne possédant assez de matériel pour faire avouer à un rocher sa passion pour la sculpture ! - Se rendait elle seulement compte que ce sourire, après un tel discourt, ne semblait rien moins qu'innocente et rien plus que méprisant ? Surement pas.
La jeune esclave observa avec attention les divers instrument qu'il possédait, elle n'en avait jamais vu aucun, ses propres dresseurs préféraient ce qu'ils appelaient « la bonne vielle méthode » les instruments trop compliqués avait une moindre efficacité car, une grande part de l'art de la torture venait du fait que celui qui la subissait se rendent compte des dégât subis par son corps, s'approchant lentement de l'irréparable. Mais, vus les formes tarabiscotés de tout cet attirail, elle ne doutait pas des douleurs que ces objets pouvaient engendrer dans des mains expertes... comme celles de Don.
Ce dernier revenait d'ailleurs, armé d'une simple lame. Elle faillit rigoler à sa réplique, malgré la froideur du métal sur sa peau. Avec un grand sourire elle lui répondit:
« Mais que croyez-vous que je sois ? Ai-je l'air d'une prise de guerre ? Ne soyez pas idiot, j'ai été dressée depuis toute petite, vos méthodes n'ont été utilisées sur moi que sur la fin. On m'a capturée alors que j'avais assez d'année pour les compter sur les doigts d'une main. Vous pensiez être le seul à transgresser la loi ? Sinon, je ne sais rien de vos exploits, je sais de qui je suis l'esclave, et c'est Monsieur Cyphre. »
Il glissa le couteau le long de sa poitrine puis dans son short, glissa la lame contre sa peau il trancha le vêtement qui tomba par terre, dévoilant une fine culotte de lin blanc. L'humiliation ne prenait pas sur elle, mais la jeune femme n'était en rien insensible au sentiment d'insécurité, elle se retrouvait attachée , demie nue, devant un homme armé et animé de mauvaises intentions... pas mal comme situation.
Cherry lui répondit tout de même d'une vois ferme, le regard dur.
« Je ne peux pas vous résister, je suis attachée, faible, vous êtes armé, fort. La seule chose que je me contenterais de faire, c'est de ne pas vous céder. »
-
Saisissant Cherry par les cheveux il lui lança avec un regard plein de feu et un sourire des plus inquiétants
"Oh, si je t'ai demandé qui ils étaient c'est plus par simple formalité qu'autre chose. Nexus est la capitale du monde libre vois tu, et du commerce. Et il se trouve que je suis prince marchand en cette ville de part mes ressources et mon influence. Il suffit que je me renseigne, et le jour ou tes dresseurs essayeront de vendre quoi que ce soit, même sous le manteau je le saurais."
Avec un fou, ce qu'il y a de bien, c'est qu'il est fou, avec Don ce n'était pas de la folie, c'était du méthodisme pur et simple. Il recherchait, trouvait et détruisait par sa haute intelligence. Les génies ne sont jamais fous, ils sont lunatiques. Dans le cas de Don il n'était pas un génie, loin de là, il était simplement un homme que les années dans le métier avaient endurcies et rendu plus fort. Et pour le moment, loin d'être juste agacé par la situation, celle ci l'excitait considérablement, chose que Cherry vu sa situation du moment ne pouvait ni commencer a appercevoir a cause de la lumière tamisée de la piece et de son inquiétude qu'elle cachait derrière le courage de celle ci, le courage d'une prude. Il allait tellement lui en faire baver qu'elle le suplierais...Elle était magnifique, parfaite, un merveilleux jouet qui, si il était a son service serait le fleuron de sa collection. Il allait prendre tous les plaisirs du monde a la faire se jetter a ses pieds. Ses dresseurs l'avaient bien formé mais ils avaient omis une chose :
Si il n'y a pas prise de virginité, la fille ne se rend pas compte a qui elle appartiens.
"Mais nous savons tous les deux qu'un esclave ne peut avoir deux maître, tout autant qu'une esclave ne peut vivre sans maître. Aussi peut être devrais je tuer ce Monsieur Cyphre a qui tu tiens tant, si tu semble résolue a refuser de m'appartenir. Je suis sur que tu as été éduquée pour attirer ce genre d'ennui a votre maître. Comme ce n'est pas possible, il me suffira d'envoyer un assassin chez lui pour régler le problème non ?"
Il saisit Cherry par les cheveux et lui murmurra a l'oreille tout en lui léchant le cou
"Si il meurs, ce sera ta.faute."
Fit il en allant lentement sussurant ces mots comme un serpent dans l'oreille de Cherry, posant une de ses mains sur son posterieur pour le tater, toujours figé dans cette etreinte
"Le choix est tiens."
Lança Don avec un sourire diabolique sur les lèvres. Ca ne l'arrangeait pas de tuer un client potentiel mais si c'était ce dont Cherry avait besoin pour craquer, il n'aurait pas d'hésitation.