Le Grand Jeu
Plan de Terra => Ville-Etat de Nexus => Discussion démarrée par: Marine le dimanche 14 mars 2010, 18:01:09
-
Marine avait, une nouvelle fois, franchit l’une des failles menant à Terra. Après avoir passé quasiment toute la matinée et une partie de l’après-midi dans la ville de Nexus, elle s’en était éloignée pour profiter des alentours. Aux abords de la ville se trouvait une sorte de grande prairie. La jeune femme trouvait que finalement Terra ressemblait beaucoup à sa Terre natale.
Elle se balada pendant plusieurs heures. Elle s’éloigna d’ailleurs beaucoup plus de la ville que ce qu’elle pensait. Quand les étoiles commencèrent à apparaître dans le ciel bleu roi, elle se dit qu’il était temps de faire demi-tour. Elle commença à prendre le chemin du retour. Alors qu’elle avançait, elle fut prise d’une étrange chaleur dans le corps et notamment dans le bas-ventre.
Ça n’allait pas recommencer ! pensa-t-elle. Depuis qu’elle avait été « attaquer » par un jeune homme quelques temps plus tôt, son système hormonal semblait n’en faire qu’à sa tête. Il lui arrivait que ses hormones montent en flèche. Elle se retrouvait alors dans un état de manque, en manque de sexe. Même si elle détestait le dire, elle était bien dans ce cas.
Cela se produisait de moins en moins mais, visiblement, aujourd’hui ça avait décidé de se produire. L’envie était encore peu importante. Avec un peu de chance, elle aurait le temps de rentrer à l’hôtel et se plonger dans un bain glacé. Elle n’avait trouvé que ça pour se calmer. Et quand elle entendait bain glacé c’était au sens littéral. Elle allait chercher des glaçons dans un distributeur de l’hôtel qu’elle versait dans l’eau froide de son bain et elle s’y plongeait le temps que l’excitation passe.
Elle accéléra le pas afin de rejoindre la faille et regagner la sécurité de sa chambre et surtout de sa baignoire.
-
Doggy tournait en rond depuis des heures. Depuis sa rencontre avec la gente féminine de Terra, il n'avait eu d'envie que d'en rencontrer toujours plus. Après tout, c'était le but de son voyage, voyage qui l'avait fait parcourir la galaxie. Un petit détail continuait de le déranger, le programme de chasteté que lui avait imposé l'I.A de son vaisseau : seule une femme pouvait le libérer. Il était donc chaste depuis maintenant 4 jours ce qui commençait à le rendre fou. Il n'en dormait plus, il ne faisait que rêver du corps de la louve qu'il avait rencontré plusieurs semaines auparavant. Il se sentait tour à tour frustré, irrité, en colère puis soumis, comme castré par un pervers jeu de hasard. Pire, il avait le passe de la ceinture dans ses mains... Passe que seule une femelle pouvait utiliser pour le libérer...
(http://www.infernosoft.com/investments/viriguard/images/competitors/latowski.jpeg)
Il décida alors de sortir prendre l'air, car l'idée de rester auprès de celle qui le torturait depuis des semaines le rendait fou. Vêtu de son long manteau, d'un t-shirt rouge sombre, de son shorty préféré couvrant la ceinture de métal, il avait passé un simple pantalon de tissus synthétique hyper confortable et extensible, ne comprimant pas d'avantage son entrejambe. Il sortit alors précipitamment, emportant le passe avec lui qu'il portait sur une petite chaînette autour du cou. Il partit à travers les prairies et marcha un long moment sans vrai but, si ce n'était celui d'oublier pour un temps le flux tendu d'hormones qui le tiraillait intérieurement.
Son esprit était occupé par son propre désir quand il sentit une effluve comme il n'en avait jamais ressentit. Il se figea, son corps se mettant à trembler. Ce parfum semblait lui promettre douceur féminine, chaleur corporelle, instinct de reproduction bestial et... Une envie... Une envie sauvage, corporelle, profondément physique d'un être proche...
*Femelle?* Il pensa immédiatement.
Il déglutit avec difficulté avant d'inspirer une seconde fois le doux fumet. Le même message odorant atteignit sa truffe et stimula son organe de Jacobson (organe qui perçoit les phéromones), le message exprimant simplement qu'une femelle devait être en chaleur dans les parages. Il resta béas un léger instant alors qu'une sensation de manque se faisait présente dans son ventre et qu'une douce tiédeur envahissait son entrejambe, toujours prisonnière de l'odieux appareil de métal. Il devait faire vite, trouver la femelle en chaleur, la séduire, lui demander de le libérer et soulager les instincts puissants qui l'empêcher même de penser clairement.
Il se retrouva à 4 pattes, la face contre le sol couvert de végétation humide et inspira profondément, pour capter tel un chien de chasse, la trace olfactive de sa 'proie'. Il ne lui fallut que quelques longues minutes pour trouver la piste encore fraîche et la remonter. Il accéléra le pas et se retrouva bientôt en vue d'une femme, seule qui marchait d'un pas rapide, droit devant elle, aucun doute n'était possible, ELLE était celle qui attisait en lui le feu violent de ses instincts.
(http://a21.idata.over-blog.com/300x225/1/76/80/48/Marine.jpg)
Il ne put éviter de pousser un hurlement de joie, son cris soudain, mué en un hululement canin, proche de celui des loups. Il partit alors à toute vitesse vers la femelle, son dos se rapprochant à toute vitesse, allait-elle se retourner ou pas? Il n'en avait rien à faire, il la désirait intensément, pour lui seul... Il était sur le point de la projeter au sol quand un légère sensation se fit en lui... Il s'arrêta in extremis, à quelques enjambées de la proie, un doute le saisissant...
*si je lui fait peur... Elle va fuir... Si elle fuit... Elle ne déverrouillera pas la ceinture... Si ceinture alors... Ceinture...* il cogita, avant de se redresser doucement, passant une patte hésitante dans sa nuque et se recoiffant doucement. Il se mit alors en quête de réfléchir à une raison de l'avoir ainsi approché...
"Hum... Erf... Je suis Capitaine Dawg, agent de la police des frontières intergalactiques... Veuillez présenter vos papiers d'immigration..." Il improvisa rapidement, présentant son badge de police intergalactique rapidement avant de le ranger.
(http://img534.imageshack.us/img534/7766/doggykruger.jpg)
-
Marine avançait toujours droit devant. Elle n’avait qu’un seul objectif en tête atteindre cette fichue faille et rejoindre sa non-moins fichue baignoire. Elle sentait ses hormones jouer encore des siennes ne faisant qu’augmenter la chaleur qu’elle ressentait déjà. Vivement que ce… dérèglement prenne fin avant qu’elle finisse dingue.
Cette situation l’énervait prodigieusement chose étrange pour elle qui avait toujours tendance à garder son calme. Là c’était loin d’être le cas. Elle perdait son calme tout comme elle perdait le contrôle sur elle-même. Le pire qui pouvait lui arriver. Si elle était parvenu à survivre toutes ses années c’était bien parce qu’elle avait réussi à maîtriser son corps et son esprit. Et là, c’était son corps qui la guidait. Le monde à l’envers.
Elle accélérait encore le pas quand une voix la fit sursauter.
« Hum... Erf... Je suis Capitaine Dawg, agent de la police des frontières intergalactiques... Veuillez présenter vos papiers d'immigration... »
Elle resta totalement interdite. Elle se trouvait face à… un chien ? Enfin, il semblait à moitié humain. Il se comportait comme tel. Il était vêtu, se tenait sur deux pattes et parlait. Mais son corps était couvert de fourrure bleu et blanche et sa tête était semblable à celle d’un chien. Il était vrai que depuis qu’elle venait sur Terra, elle avait vu des choses et des êtres étranges mais là c’était inattendue !
« Qu… Quoi ? »
Visiblement c’était vraiment un agent de police. Du moins la plaque semblait le confirmer. Un flic ! Il ne lui manquait plus que ça. Elle qui était sans-papiers et sans identité. Que pouvait-elle faire ? Et cette fichue sensation étrange qui montait en elle. Le fait de se trouver en face d’un « homme » n’arrangeait pas les choses.
Elle chercha à se reprendre et prit son visage de marbre. Un air hostile et sévère renforcé par ses vêtements majoritairement noir, jupe, corset, bottines. Seul le chemisier blanc tranchait avec l’ensemble.
« Je suis désolé, monsieur l’agent. Je n’ai aucun papier sur moi »
Ce qui était vrai. Inutile de préciser qu’elle n’en avait pas du tout.
-
Le Sirien posa un regard insistant sur la demoiselle, il jaugea un moment la poitrine de la femelle.
*GAH... Elle... Trop mignonne...* il pensa bêtement, avant de se rendre compte que son entrejambe le faisait souffrir le martyre dans la ceinture, le ramenant à la réalité.
Il resta un moment immobile alors que Marine se ravivait, prenant un air dur et froid. Il en fut légèrement contrit mais tacha de garder un air sérieux et flic, bien qu'un léger frisson parcourait son échine, il se savait sur le point de la supplier de le libérer de la ceinture et de faire l'amour avec lui... Il fronça le museau et sembla renifler la femelle doucement, elle était pourtant bien en chaleur, alors pourquoi réagissait-elle froidement?
« Je suis désolé, monsieur l’agent. Je n’ai aucun papier sur moi »
La réponse inattendue le fit sourire, il sentait que la demoiselle était dans le pétrin et soupesa la situation un instant. Deux méthodes s'ouvraient à lui. L'une serrait de la piéger, l'autre de lui demander gentiment. Mais le corps du canidé ne lui permettait plus d'être gentleman fort longtemps. Il en tremblait presque tant il se sentait fébrile. Il ouvrit largement sa veste, révélant son shirt rouge et une chaînette au bout de laquelle pendait un étrange médaillon rectangulaire. Il s'en saisit et le présenta à sa proie.
"Veuillez vous approcher s'il vous plaît" il demanda poliment, relevant le passe.
Il allait essayer la première méthode... si ça ratait, alors, il utiliserais la méthode désespérée.
Il présentait le passe comme pour qu'elle s'en saisisse.
"Déclinez votre identité puis prenez la carte et pressez le centre. Puis, pointez la vers le badge à ma ceinture." Il releva sa veste, montrant où il avait posé son badge de policier intergalactique.
(http://img.auctiva.com/imgdata/1/0/4/1/9/8/4/webimg/335720443_tp.jpg)
Il savait que sous ses vêtements, la fente permettant l'ouverture de la ceinture de chasteté se situait au même niveau que l'emplacement que la terrienne allait pointer si elle s'exécutait, ce qui devrait ouvrir le dispositif de chasteté. Une fois libre il allait lui dire la vérité, et si possible... Il souriait de plus belle, attendant de voir comment la femme allait réagir.
-
Marine espérait que le flic n’allait pas la bloquer trop longtemps. Au pire, elle pourrait le battre et s’échapper. Elle serra les poings, essayant de se concentrer sur autre chose que les sensations qui augmentaient de plus en plus. Son sexe commençait à réagir. Elle le sentait s’humidifier.
« Veuillez vous approcher s'il vous plaît »
Le policier lui présenta une carte étrange qu’il avait détachée de son cou.
« Déclinez votre identité puis prenez la carte et pressez le centre. Puis, pointez la vers le badge à ma ceinture »
Le capitaine ouvrit sa veste montrant le badge à se ceinture.
Marine était perplexe. C’était quoi ce délire ? Elle se demanda, l’espace d’un instant, si elle n’était pas vraiment devenue folle. Mais elle se saisit cependant du passe qu’il lui tendait.
L’instinct de la jeune femme lui hurlait de ficher le camp de là. Il se trompait peu souvent mais la jeune femme choisit de l’ignorer pour la première fois de sa vie. Tout ce qu’elle voulait c’était s’en aller. Ça devenait vraiment urgent. Sans vraiment réfléchir, elle fit ce qu’il lui avait dit. Elle prononça simplement son nom.
« Marine »
Elle appuya au centre de la carte et la dirigea vers le badge.
« Je peux partir maintenant ? »
-
Doggy sentit un léger cliquetis venant de son pantalon, son sourire se fit plus large encore, la modification du système d'ouverture fonctionnait donc bien, il avait eu raison d'en améliorer la portée. Loin de son vaisseau et de Cerbera pour l'empêcher de nuire, il se sentait libre. Il tendit le bras comme pour récupérer son passe mais à la place se saisit du poignet fin de sa future victime. Il commença à détacher sa ceinture dans le même temps.
" Je pense que vous... Ne révélez pas tout ce que vous avez à cacher... " Il était ravi, il avait gagné, Il allait pouvoir laisser libre cours à ses perversions. Son museau ne le trompait pas. Elle n'était pas originaire de Terra. " Vous venez de la Terre n'est-ce pas..." Il affirma simplement, son regard figé dans celui de la femelle.
Il sentit sa ceinture se relâcher donc il s'attela à ouvrir son pantalon, qui bientôt s'affaissa jusqu'à ses pattes, qu'il libéra d'une saccade. Il souleva son shirt légèrement, révélant un torse musclé et couvert d'une fine couche de fourrure blanche, encadrée d'un liseré noir donnant sur un poil bleuté soyeux. Il abaissa son shorty sombre et une étrange surface métallique apparut contre l'entrejambe du canidé. Il retira l'étrange accessoire et le jeta à terre avec un air dédaigneux. Il se retrouva ainsi dévêtu devant Marine, son sous-vêtement ayant suivit le même parcours que le pantalon synthétique quelques secondes avant.
"Peut importe... Votre droit de passage sera simple... D'autant plus que votre corps ne me ment pas... Vous en avez besoin autant que moi..." il fit d'une voix douce, presque mielleuse. Son corps exultait de multiples phéromones canines, un léger parfum musqué provenant de lui et l'entourant comme une aura de virilité bestiale. Son sexe rose et tendu pointait déjà hors du fourreau de fourrure délicate. Il était tellement en manque qu'il en avait complètement oublié ses manières de gentleman. Sa poigne sur le poignet se fit plus forte, comme si il craignait que sa proie ne s'échappe.
"Faites l'amour avec moi... Et je vous laisserais en paix..." il expliqua, son regard laissant transparaître une profond solitude et un manque d'affection critique, malgré son attitude dominante.
-
*Mais quelle idiote !*
Pourquoi ne s’était-elle pas écoutée ? La voilà dans de beaux draps. Doggy s’était saisi de son poignet et s’était déshabillé. Son sexe pointait insolemment vers elle.
« Faites l'amour avec moi... Et je vous laisserais en paix... »
Il était fou ! Comment pouvait-il lui demander ça ? Il ne semblait pas méchant pourtant. Marine avait toujours détesté qu’on l’oblige à faire des choses. Les phéromones émises par le capitaine, son odeur excitait énormément la jeune femme. Elle aurait écouté son corps, elle se serait laissé faire mais elle avait aussi sa fierté. Hors de question de subir ses assauts.
Le regard froid de la jeune femme devint assassin. La colère monta en elle et supprima une partie de l’excitation ressentie.
« Pour qui me prenez-vous ? Une catin ? Vous pensez qu’il vous suffit de me le demander pour que je m’exécute ? Vous rêvez ! »
Il ne savait pas à qui il avait à faire. Doggy lui avait saisi le poignet gauche et l’avait ramené vers lui. Elle le laissa faire et brusquement elle ramena son poignet vers elle entraîna le capitaine avec lui. Il était juste déséquilibré mais c’était tout ce qu’il fallait à la combattante. Elle lui envoya un direct dans la mâchoire, le faisant tomber au sol. Libre, elle laissa là le sirien avant de fuir vers la ville. Sa jupe ralentissait sa course et la ville était encore loin mais elle devait y arriver.
-
Beast fut déstabilisé tant par la manoeuvre que par la réaction de la femelle, il ne s'attendait pas à une telle agressivité... Il en fut peiné, d'autant plus que la douleur résonnant dans sa mâchoire inférieure lui permit de reprendre assez de clarté d'esprit pour mesurer l'étendue de l'ignominie qu'il avait commise. Il se redressa doucement, regardant Marine détaler.
"AT... ATTEND... Je..." il balbutia alors que la femelle s'échappait.
Il pouvait la rattraper facilement mais en avait-il l'envie maintenant? Les pulsions envolées, il se sentit monstrueux et resta prostré comme ceci. Une longue tristesse couplée à de la solitude l'étreint soudainement.
*qu'ai-j fait? Maudits instincts, maudites pulsions... * il baisa la tête doucement, une légère larme perlant à son oeil gauche.
Il savait bien que la terrienne n'était pas une catin, il se doutait bien qu'elle devait être une fille bien... Il regarda un moment le ciel magnifique et pris d'un ancien instinct animal, balança la tête vers l'arrière et partit d'un long hurlement de désespoir, sa tristesse profonde donnant à la vocalisation une sonorité magnifique alors que la prairie portait le son aux oreilles de l'humaine qui fuyait vers la civilisation. Peut-être entendrait-elle son appel ? Il n'espérait guère mais resta sur place à regarder la silhouette le fuir.
"vas, fuis-moi... Fuis la bête que je suis devenue... Laisse-moi à ma solitude." murmura-t-il dans la nuit...
-
Marine courait lorsqu’elle entendit le cri du sirien ou plutôt son hurlement. Elle s’arrêta net. Elle regarda dans sa direction. Il était resté là où elle l’avait abandonné. Son cri semblait désespéré. La jeune femme hésitait. Elle ne savait pas quoi faire.
Son état en plus empirait. L’excitation devenait de plus en plus difficile à refreiner. Cela devenait une vraie souffrance pour elle autant physique que psychologique. Son corps échappait à son contrôle et elle ne savait pas le gérer.
Elle tomba au sol, en pleure. Elle se recroquevilla sur elle en priant pour ce qui la torturait finisse par passer. Une partie d’elle était désolé pour le capitaine mais elle n’était plus vraiment elle-même. Ses pleures devinrent des sanglots. Elle pleurait sur elle et sur lui, pour le mal qu’elle lui avait fait. Il aurait pu lui sauter dessus, lui faire du mal mais n’en avait rien fait. Il ne méritait pas ça. Tout comme elle ne méritait pas ce qui lui arrivait.
« Je suis désolé »
Elle murmura ses mots à voix basse entre deux sanglots. Elle referma les yeux, les laissant se vider de toute l’eau salée qu’ils contenaient.
-
Doggy releva la tête peu après que son âme ait crié sa détresse émotionnelle. Il remarqua que la silhouette s'était également arrêté et était tombée sur le sol, disparaissant à sa vue. Il ramassa sa ceinture de chasteté et regarda l'odieux appareil... Il soupira et doucement le reposa sur son entrejambe avant que le système de verrouillage ne se mette en marche, il avait honte de son comportement et souhaitait faire amende honorable. Il se rhabilla et soupira longuement, jetant un air perdu dans la direction où Marine s'était effondrée. Baissant les oreilles, sa tristesse vira à l'inquiétude alors qu'il se levait et avançait d'un pas incertain vers la jeune femme. Il arriva à sa hauteur et hésita longuement. Ne sachant pas trop quoi faire, il détourna le regard de l'humaine recroquevillée sur le sol et retira sa veste.
"Je... Je suis désolé... Je ne souhaitais pas cela... J'ai perdu le contrôle... Je suis impardonnable..." il commença maladroitement.
Il posa la veste sur la partie supérieure de la terrienne et se recula doucement, s'asseyant dans l'herbe humide par la fraîcheur de la nuit. Il rapprocha ses genoux tout près de sa gorge et entoura ses jambes de ses bras puissants, essayant de ne pas trop penser à ce qu'il avait fait et trop honteux pour tenter une quelconque autre approche de la femelle. Cerbera devait avoir raison au fond, il n'était qu'un pervers...
*je l'ai traumatisée... Comment pourrais-je lui demander de me pardonner... Je l'ai pratiquement violée...* il commença à se morfondre, se demandant si il ne ferais pas mieux de retourner à son vaisseau spatiale et de s'y enfermer...
-
« Je... Je suis désolé... Je ne souhaitais pas cela... J'ai perdu le contrôle... Je suis impardonnable… »
Marine releva la tête en entendant ces paroles. Elle vit Doggy déposer sa veste sur ses épaules. Il s’assit sur l’herbe près d’elle. La jeune femme nota qu’il s’était rhabillé. Elle apprécia son geste même si elle n’avait pas froid.
Elle resta allongée au sol, dans la position du fœtus. Ses larmes continuaient de couler sur ses joues même si ses spasmes s’étaient calmés.
« Je suis désolé de vous avoir frappé. Je ne voulais pas ça. Je suis désolé »
Son ton exprimait toute sa détresse et sa culpabilité vis-à-vis de lui. C’était tout ce qu’elle pouvait lui dire. Comment lui expliquer le reste ? C’était impossible. Tout comme de bouger, ça aussi ça lui semblait impossible. Elle voulait rester ainsi le temps que ses hormones finissent par se calmer.
-
Le Sirien regardait la jeune terrienne avec un air contrit alors qu'elle s'excusait. il eut un sourire triste alors qu'il secouait la tête.
" non, je suis l'unique fautif, je me suis servi de vous de manière déplorable et à l'encontre même de ce que tout gentleman aurait du faire. C'est à cause de ce stupide programme qui m'est imposé... Ca me met les nerfs à vifs... Je sais bien que cela ne vous concerne guère, mais cela fait maintenant quatre jours que je porte à nouveau cet accessoire de torture... " il expliqua, avant de révéler légèrement le métal brillant contre son entrejambe en relevant son t-shirt.
Il soupira et enchaîna.
"Seul un individu de sexe féminin peut en activer la sécurité et m'en libérer, je vous ai donc lâchement utilisé pour parvenir à me libérer de ma condition. Je suis donc impardonnable et pour vous montrer ma bonne fois, j'ai (à contre coeur) remis la ceinture de chasteté... "
Son regard suppliant se posa sur Marine, une requête silencieuse brûlait ses lèvres, mais il ne se résolut pas à la verbaliser. A la place il se contenta de la regarder d'un air pitoyable.
-
La jeune femme écouta ses explications. Elle avait raison sur un point, il n’était pas méchant. Il avait juste agis comme il pouvait, en bien ou en mal, par rapport à sa situation. Tout comme elle l’avait frappé à cause du déchainement hormonal qu’elle subissait.
Déchainement qui ne semblait pas vouloir se calmer, bien au contraire, cela s’amplifiait à cause de la présence du sirien. L’odeur qui s’exhalait de lui était enivrante. Mais même si Marine avait envie de faire marche arrière pour que le capitaine mette fin à sa torture, elle ne le lui dirait pas. Elle avait une trop grande fierté. Elle préférait souffrir en silence.
« Vous… vous n’auriez pas dû la remettre. Vous ne trouverez pas forcément quelqu’un, enfin quelqu’une, pour vous l’enlever – elle fit un énorme effort pour s’asseoir – Donnez-moi le passe, je vais vous l’enlever »
Elle tendit sa main. Cette dernière tremblait, Marine avait du mal à se concentrer. Elle voulait juste aidé le sirien, rien d’autre. Les larmes continuaient de couler, la souffrance et l’envie devenaient presque intolérables.
-
Beast resta un moment interdit et figé alors que la femelle tendait la main. Elle se crispa de douleur, à un point que le capitaine douta que ce fut une bonne idée. Il se mordit la lèvre doucement et fixa Marine.
Il demanda d'une voix compatissante :
"Vous n'avez pas l'air d'aller bien... Avant de vous inquiéter pour moi, vous devriez penser à votre santé..."
Il fronça les sourcils alors qu'il pensa à ce qu'il avait failli faire à une terrienne qui était peut-être blessée. Il ne comprenait pourtant pas ces phéromones de femelle en chaleur qui irradiaient si fortement de ce corps.
*Et si... Et si elle se battait contre son propre corps? Refusant de le laisser guider ses envies? Non ça serait trop bizarre... * Il semblait troublé par cette idée.
Il refusa de donner le passe à nouveau.
"Non, ne vous souciez pas de moi... Si vous êtes en souffrance, dites-moi ce que je dois faire pour vous libérer de cette douleur. Ma maison n'est pas loin, je pourrait vous y porter."
Il la regardait intensément.
-
Le sirien s’inquiétait pour elle. La jeune femme en était désolée. Elle ne voulait pas l’inquiéter. C’était son problème pas le sien. Il semblait croire qu’elle était blessée. En tout cas, il refusa de lui redonner le passe.
« Non, ne vous souciez pas de moi... Si vous êtes en souffrance, dites-moi ce que je dois faire pour vous libérer de cette douleur. Ma maison n'est pas loin, je pourrais vous y porter »
Ce qu’il pouvait faire, c’était justement ce qu’elle ne voulait pas. Du moins, c’était ce que son esprit ne voulait pas, son corps lui ne demandait pas mieux que le corps de Beast pour lui donner ce qu’il voulait.
La jeune femme arrivait encore à faire passer sa raison avant son corps mais pour combien de temps. Elle savait que se ne serait pas pour longtemps, il fallait qu’elle fasse quelque chose rapidement avant de totalement perdre le contrôle. Elle ne voulait pas devenir une sorte d’animal en rut. Elle n’avait pas une bonne opinion d’elle mais elle ne voulait pas en arriver là.
Il lui avait proposé son aide peut-être qu’effectivement il pourrait faire quelque chose.
« Je… je ne suis pas blessée. Par contre si vous avez une douche ou une baignoire chez vous, je suis preneuse »
C’était complètement idiot comme demande. Quelle opinion allait-il avoir d’elle ? Elle n’en savait rien mais au stade où elle en était, elle n’avait pas des milliers de solutions. Il lui fallait une dose d’eau glacée pour se calmer et faire redescendre la chaleur qui s’accumulait en elle.
« Et si vous avez de la glace, je prends aussi ! »
Elle le regarda totalement suppliante et les yeux toujours humides.
-
Beast resta interdit un moment, se demandant quoi faire. Lorsqu'elle lui répondit qu'elle n'était pas blessée, il ne la crut pas. Pire quand elle demanda à propos d'une douche ou d'une baignoire, il fut un peu perdu. Il se gratta la tête, se demandant ce qui pouvait bien pousser une terrienne à prendre un bain en pleine nuit...
« Et si vous avez de la glace, je prends aussi ! »
Il lança un regard vide à Marine, répétant :
"De la glace? En pleine nuit?"
Il continua à se gratter la tête puis finalement proposa une main amicale à la femelle, pour l'aider à se mettre debout. Dans tout les cas il allait la mener à son vaisseau, Il espérait seulement que Cerbera n'allait pas le punir et n'aurait eu aucun vent de sa conduite. Le but de ce programme étant de le changer en gentleman et à gérer ses pulsions... En même temps, passer du temps si proche d'une telle source de phéromones sexuelles était une sorte de torture pour le canidé dont les sens en était tout retournés. Il soupira doucement plus pour chasser ses idées perverses qu'autre chose.
"Prenez ma main, je vais vous mener chez moi, ce n'est pas tout prêt mais je vais vous aidez..."
-
Marine hésita un instant mais elle n’avait plus ni le choix, ni le temps. Elle attrapa la main du sirien et se releva. Elle ferma les yeux un instant et serra les dents. Il lui fallait quelques secondes pour se calmer et ça devenait de plus en plus dur. Elle sentait que l’excitation était montée en flèche, la cyprine qu’elle sécrétait avait imbibée sa culotte et commençait à mouiller l’intérieur de ses cuisses.
« Ça va aller, merci. Je vous suis. Comment dois-je vous appeler ? Capitaine ou autrement ? »
Elle avait lâché la main du capitaine et attendait qu’il lui montre le chemin. Sa volonté seule la faisait encore tenir debout et ne pas se jeter sur le sirien pour le « violer ».
Elle espérait que le bain glacé suffirait à la faire revenir à son état normal. Si ça ne fonctionnait pas… elle ne préférait même pas y penser. Elle jeta un regard désespéré au canidé.
« On y va ? »
-
"Doggy... mes amis m'appellent ainsi..." il expliqua simplement avant de se tourner vers le nord.
"J'habite près de Nexus, ça fait pas tout prêt mais pas trop lin non plus..." il sourit et fit un pas dans la direction qu'il regardait.
A la seconde question, Beast se gratta la tête une fois de plus et simplement hocha la tête. Il partirent d'un pas normal à travers la prairie, marchant en direction des abords de Nexus. Ils avançaient depuis quelques minutes, en silence quand il demanda.
"Vous allez vraiment retirer la ceinture une fois arrivé? Parce que en fait... Ca fait pas mal de jours que j'aimerais me relâcher un peu mais j'en suis incapable... Erf... Désolé si je revient sur ça mais vous avez une si délicieuse odeur... C'est difficile de ne pas y penser..."
Il baissa la tête et se passa la main sur le front en se demandant si il n'était pas débile de raconter ça...
-
Marine stoppa net sa progression en entendant la fin de la phrase de Doggy. Odeur ? Est-ce qu’il pourrait savoir qu’elle… ? Non, il… il ne pouvait pas savoir. Impossible. Et pourtant… Il semblait être en partie comme un chien. Il avait peut-être un odorat tout aussi développé.
A cette pensée, elle devint aussi rouge qu’un coquelicot. C’était déjà difficile à gérer, elle n’avait nul besoin de se poser des questions sur le fait qu’il puisse connaître ou non son état.
« Je peux vous l’enlever tout de suite si vous voulez. Je n’attends pas spécialement d’être chez vous pour ça. J’ai juste besoin d’eau glacé pour… me… calmer »
C’était le terme qui lui semblait le plus approprié, le seul qu’elle avait trouvé. Elle reprit sa marche dans la direction qu’il avait indiquée. Elle passa près de lui sans le regarder. Elle était toujours aussi rouge et le sirien dégageait une odeur des plus… attirantes.
Elle s’arrêta et, sans se retourner, lui demanda :
« Vous préférez l’enlever maintenant ou chez vous ? »
-
Elle rougit, même dans le manque de luminosité de la nuit le canidé le perçut et cette constatation ne le rendit que plus compréhensif envers l'humaine.
"Je comprend votre état... Ne plus se sentir au contrôle, se sentir attiré par le charnel car notre corps porte des messages si puissants qu'il nous faut un moyen de le canaliser... Cet accessoire que je suis forcé de porter sert à éviter que ses comportements ne prennent le dessus sur mon mental... Ca marche pas toujours mais en règle générale, le fait d'échouer dans mes desseins me permet de passer à autre chose. C'est plus facile de ne pas succomber à une besoin quand on n'en est pas physiquement capable de l'assouvir... "
Il réfléchit un moment et répondit à la dernière question avec une légère hésitation.
"En fait, je crains que si on la retire maintenant, je n'arrives plus à rester le gentilhomme que je suis actuellement..."
Il avoua non sans soupirer. Ils marchèrent longuement et au loin commença à se découper la ville de Nexus.
-
Marine ne répondit pas au sirien. Il savait donc l’état dans lequel elle se trouvait. Elle en était mortifiée. Si elle avait pu s’évaporer dans la seconde, elle l’aurait fait, malheureusement, elle ne possédait pas un tel pouvoir.
Elle se résolut simplement à suivre cet étrange compagnon bleu et blanc qui semblait comprendre sa souffrance.
Elle était fatiguée et extrêmement fébrile lorsqu’elle vit les lumières de la ville se dégager nettement. Ils ne devaient plus être très loin du lieu de vie de Doggy. Du moins, elle l’espérait. Elle serrait les poings et rentraient ses ongles dans sa peau. La douleur chassait un peu l’effet des hormones dans son corps. Sa respiration et son cœur s’accéléraient.
Elle ne put s’empêcher de lui demander nerveusement :
« Nous… nous sommes bientôt arrivés ? »
Pourvu qu’il lui dise que oui, qu’ils étaient enfin arrivé chez lui. Dans le cas contraire, elle allait probablement s’écrouler au sol ou devenir folle.
-
Le chien bleu fronça les sourcils et renifla discrètement, un parfum de fluide féminin l'envahit le faisant sourire doucement dans la nuit noire. Il aurait aimé assouvir ses fantasmes sur la terrienne, assouvir son rêve de couvrir une humaine... Mais il plongea également une griffe dans sa paume pour se garde toute contenance, après tout, il ne pourrait rien lui faire tant qu'elle ne réactiverait pas le passe par elle-même. Il rétorqua à sa question fébrile.
" Nous arrivons, mais nous devons nous faire discret. La ville est pleine d'intégristes anti-hybrides et je ne compte pas attirer l'attention sur nous. " Il gardait son ton de voix doux mais bas, son attitude montrant une certaine méfiance à mesure que les lumières se rapprochaient.
Ils arrivèrent aux abords d'un étrange maison arrondie, apparemment bâtit sur des pilonnes de pierres blanche et bordée d'un jardin entretenu et d'un bois. Il marcha directement vers l'escalier et parla à voix haute.
"Cerbera? Capitaine B Dawg à la porte... Protocol d'accès."
Il posa une main sur un drôle de panneau argenté et la porte s'ouvrit d'elle même, une lumière orangé apparaissant. Pour un habitant de Terra le phénomène aurait pu être terrifiant mais pour une humaine, cela faisait bien référence à un quelconque système technologique.
"Bienvenue Capitaine" rétorqua une voix féminine.
Ils pénétrèrent bientôt dans un couloir aux murs de pierre blanche, le sol pavé de ce qui semblait être du marbre. Doggy avait bien réorganisé le vaisseau depuis son arrivée. Seul hic, l'éclairage qu'il avait dû conserver artificiel. Quelques pas plus loin, une porte unique se découpait, Doggy avait fait en sorte que l'ascenseur n'ait plus d'utilité par l'aménagement de l'escalier. Il poussa la porte et une pièce circulaire se découpa dans son champ de vision. Un trône unique siégeait en son centre alors que la salle maintenant éclairée par on ne sait quel moyen, présentait un luxe sobre avec quelques colonnades et tentures bleues roi. Il se retourna vers Marine, l'invitant à entrer dans la salle d'un geste bienveillant.
"Bienvenue chez moi."
-
Marine fut soulagée par sa réponse. Sa délivrance était proche. Ils arrivèrent devant une bien étrange bâtisse. La maison semblait ronde et montée sur pilotis. C’était inattendu mais elle était jolie. La jeune femme n’était pas au bout de ses surprises quand elle vit Doggy s’adresser à… personne et le « personne » lui répondre. Elle eut le sentiment d’être dans la quatrième dimension.
La porte s’ouvrit et il la fit pénétrer dans un couloir blanc avant de la faire entrer dans une pièce circulaire.
« Bienvenue chez moi »
La pièce était des plus somptueuses. Le trône était inattendu. La jeune femme n’en voyait pas vraiment l’utilité. Elle tourna son regard vers le siriren.
« C’est très beau chez vous »
Cela était vrai, d’autant plus si elle comparait son lieu de vie à celui-ci.
« Mais pourquoi y a-t-il un trône ? »
Avant d’entendre la réponse, son corps se rappela à son bon souvenir. L’excitation monta encore d’un cran. Elle cria et se retrouva à genoux au sol. Elle s’entoura de ses bras. Elle sentait son sexe complètement trempé et avide de quelque chose. Elle tremblait comme si elle était prise par la fièvre. Les larmes coulaient à nouveau sur ses joues. Pourquoi n’arrivait-elle pas à se reprendre ? Elle regardait fixement le sol.
« Aidez… Aidez-moi ! »
Ces mots eurent un mal fou à franchir ses lèvres. Elle se mordit d’ailleurs la lèvre inférieure. Elle s’en voulait d’avoir dit ces mots. Elle tenta, maladroitement, de se reprendre.
« La salle de bain… s’il vous plait »
-
Doggy était ravi de voir la réaction de la Terrienne. Il la regardait avec un air fier, sa maison semblait avoir son petit effet. Le compliment sur le goût architectural parvint au Sirien et le fit bomber le torse.
La question à propos du trône le fit sourire d'un air joyeux.
"Ce trône? c'est là que je reçois mes invités en tant normal, assit dans ce siège. Ce n'est pas qu'un simple goût de luxe mais il y a une raison derrière, mais passons, je pense que vous voulez voir la salle de bain."
Il avancèrent vers l'une des quatre portes, ouvrant celle sur la droite et pénétrant dans une salle de thermes à la romaine. Il avait redécoré entièrement la pièce et retiré les machines de fitness. Il s'approcha du jacuzzi et parla à voix haute.
"Cerbera, remplis le bain d'eau froide..."
Il se retourna vers la jeune humaine.
"Vous êtes sûre que vous voulez vous baigner dans de l'eau glacée? Vous risquez d'attraper un rhume ou pire..."
Son regard se faisait insistant, alors que sans une réponse, le bassin commençait à se remplir, doucement, trop doucement au goût de Marine...
-
Marine se releva tant bien que mal et suivit le capitaine dans la dite salle de bain, son saint Graal qui, elle l’espérait, la délivrerait de la valse de ses hormones. Elle franchit la porte et ne fit même pas attention au décor de la pièce pourtant magnifique. Il demanda à une dénommée Cerbera de remplir le jacuzzi d’eau froide. Marine avait plus ou moins compris qu’il devait s’agir d’une sorte d’intelligence artificielle qui gérait la maison un peu comme dans les films de sciences fictions.
« Vous êtes sûre que vous voulez vous baigner dans de l'eau glacée ? Vous risquez d'attraper un rhume ou pire… »
Elle observait le niveau de l’eau monter dans la baignoire. Elle espérait que l’eau soit plus que froide, qu’elle soit carrément glacée, gelée.
« Oui, oui, je veux. Ne vous en faites pas pour moi »
Quelques minutes encore et ça irait mieux. Il fallait juste qu’elle tienne encore un peu, juste un tout petit peu.
-
Beast regardait Marine avec un air perplexe. Pourquoi se battait-elle autant contre son propre corps? Contre la part de femme en elle? Il se rapprocha doucement d'elle, sans malice ni pensées perverses en tête, ou du moins pas dans l'immédiat, il posa doucement ses grands bras poilus autour du corps de la jeune terrienne, sans violence comme pour la protéger du monde alentour. Il murmura à ses oreilles.
"Est-il vraiment nécessaire que vous vous baigniez dans une telle eau? La chaleur de nos corps pourraient si simplement libérer la femme qui tente de fleurir en vous..."
Il s'attendait à se prendre un coup de coude dans le museau ou pire mais il tenta de la dissuader de se punir elle-même. Elle était humaine et femme, et lui était homme, à défaut d'être humain. Il espérait qu'elle oublierait ses idées d'étouffer ce qui prouvait qu'elle était faite de chair et de sang, qu'elle était la femme belle et sauvage qu'il avait espéré trouver... Il relâcha l'étreinte douce et ajouta dans un souffle.
"s'il vous plaît... Ne punissez pas votre corps, vous devez l'accepter tel qu'il est... Comme j'apprends à accepter le mien."
Il se recula doucement, son regard maintenant de braise la fixait depuis l'encablure de la porte, son aura de mâle mystérieux l'entourait et semblait inonder la pièce. A son cou pendait le passe de sa ceinture, comme une invitation à le saisir.
-
Elle sentit le sirien la prendre dans ses bras et tenter de la dissuader de prendre ce bain glacé. Il lui demandait d’assumer son corps et la femme qu’elle était mais c’était très difficile pour elle pour ne pas dire trop difficile. Elle avait vécu dans un monde d’une violence extrême où sa nature et sa condition de femme n’étaient pas les biens venus. Elle avait passé son temps à tout faire pour qu’on ne voit pas trop ses formes allant jusqu’à se bander la poitrine quitte à se blesser. Non, lui demander d’accepter le désir qu’elle avait en elle, elle ne pouvait pas.
« S’il vous plaît... Ne punissez pas votre corps, vous devez l'accepter tel qu'il est... Comme j'apprends à accepter le mien »
Il lui dit cela dans un murmure alors qu’il se reculait. Il semblait l’inviter. Elle baissa les yeux.
« Ne m’en veuillez pas, je n’ai rien contre vous, vraiment rien. Mais je ne peux pas… je ne peux pas – elle porta son regard sur le jacuzzi à présent remplit – laissez moi, s’il vous plait, Doggy »
Sa voix était extrêmement triste. Elle ne voulait pas qu’il l’oblige à quoi que se soit, elle voulait juste que le cauchemar que son corps lui faisait vivre s’arrête enfin.
-
Le canidé ne fit pas mine de la retenir, il s'assit dans un des coins de la pièce, un air contrit sur la face. Il ressentait la vive douleur qui animait la jeune femme et il ne comprenait pas cette répulsion qu'elle éprouvait pour son corps de femme. Il n'insista pas alors qu'elle semblait décidée à se plonger dans le jacuzzi rempli d'eau froide. Elle n'était pas glaciale au point qu'elle aurait souhaitée mais c'était mieux que rien... Le brave Capitaine se releva, décidé à laisser la belle son intimité et passa près d'elle en disant simplement.
" je vais aller chercher un peignoir pour vous. Si vous changez d'avis, demandez à Cerbera de chauffer l'eau pour vous. "
Il s'avança vers la porte et hésita, tournant un dernier regard envers la terrienne, il se demandait ce qu'elle avait pu vivre pour réagir si vivement contre son corps. Il ne comprenait pas, il avait beau essayer, de percevoir qu'elle avait honte de ses pulsions, il ne voyait pas. Pour lui les pulsions sexuelles l'habitant étaient irrépressibles, toutes puissantes et ne trouvaient la paix qu'une fois assouvies. Seule la ceinture de chasteté qu'il portait lui donnait la possibilité d'aller contre ces envies. Il ouvrit la porte et sortit, s'asseyant contre le mur doucement, ne trouvant pas la motivation de se poser dans son trône. La souffrance que s'imposait Marine lui sapait le morale.
-
Marine respira lorsque Beast la laissa seule. Avec des mouvements nerveux, elle se déshabilla. Son corset, sa jupe, son chemisier et ses sous vêtements se retrouvèrent rapidement au sol. D’un mouvement, elle grimpa dans le jacuzzi et s’y plongea totalement. L’eau était vraiment très froide au grand soulagement de la jeune femme. Elle resta recroquevillé un moment jusqu’à ce qu’elle sente la chaleur de son corps diminuer. Elle se détendit un peu et s’immergea totalement dans le bain. Au bout de quelques minutes, elle sortit la tête de l’eau et prit une bouffée d’air. Ça allait mieux.
Son comportement avait du paraître bien étrange au sirien. S’il pouvait comprendre ce que subissait son corps, il ne pouvait pas connaître les raisons qui la conduisaient à tant le rejeter. Et puis, il n’y avait pas que ça. Qu’aurait-il dit en la voyant nu ? Elle était couverte de cicatrices. Son dos, ses fesses et ses hanches portaient les traces du fouet qu’on avait utilisé pour la punir. Son ventre présentait les cicatrices obtenues lors de combat notamment à l’arme blanche. Et sa cuisse gauche barrée des quatre cicatrices parallèles faites par le tigre il y a longtemps de ça. Elle était bien loin d’être jolie. Elle était plutôt repoussante.
Marine était déjà depuis un moment dans l’eau. Elle ne se rendait pas compte que sa peau blanchissait à vu d’œil et que ses extrémités commençaient à devenir mauves. Elle claquait des dents à présent mais ne songeait toujours pas à quitter l’abri de l’eau froide et du jacuzzi. Elle avait trop peur que tout recommence. Petit à petit elle s’engourdit avec le froid. Elle était épuisée. Le stress et la tension l’avaient exténuée. Posant sa tête contre le rebord du jacuzzi, elle ferma les yeux. Sans qu’elle s’en rende compte, elle plongea dans le sommeil alors que sa peau devenait encore plus blanche et que ses lèvres passaient du rouge au bleu.
-
Beast patienta un long moment adossé à la parois. Il gardait le silence, il se sentait un peu honteux de lui même et en même temps incompris. Il se leva finalement pour récupérer un peignoir de coton blanc épais. Il soupira, hésitant légèrement devant la porte. C'était la première fois qu'il ressentait une gêne à pénétrer dans un pièce de son vaisseau. Il toqua finalement à la porte une première fois mais ne reçu aucune réponse. Il frappa une seconde fois en fronçant les sourcils.
"Marine?" demanda-t-il timidement mais aucune réponse.
Il entrebâilla la porte s'attendant à se faire envoyer balader, mais comme aucune protestation ne fusa, il ouvrit la porte plus largement et tomba effaré devant la scène. La jeune terrienne avait la tête posée contre le rebord et semblait inanimée. Ses extrémités avaient bleuies et son visage montrait les signes avancés d'une hypothermie. Sans hésiter, le brave canidé se rua à travers la pièce et attrapa la jeune femme évanouie par les épaules et la hissa hors de l'eau glaciale. Il frissonna au contact de la peau frigorifiée.
"Cerbera! Vide cette maudite au glacée et prépare de l'eau tiède, pas trop chaude, je ne veux pas risquer un choc thermique en plus d'une hypothermie!" il cria presque à l'encontre le l'I.A qui ne l'avait pas prévenu du danger encourut par la pauvresse.
Il la prit dans ses bras puissants et la frotta avec le coton épais, stimulant les extrémités pour y ramenait la chaleur et la vie. Voyant qu'elle ne se réchauffait pas assez vite, il décida de retirer ses vêtements à toute vitesse et se coucha sur le sol délicatement pavé avant de la serrer dans ses bras. La ceinture de chasteté toujours fixée contre son entrejambe, ne permettant aucune ambiguïté sur sa motivation, Il enserrait de son corps puissant et protecteur la jeune femme, doucement, alors qu'il glissait ses pattes douces et chaudes contre les jambes fines et glacées, ses mains tout contre se corps si cruellement marqué par les combats et la vie comme en témoignait les cicatrices multiples qui zébraient sa peau. Il ne la jugea pas sur son apparence, après tout elle avait tout d'une combattante et d'une survivante et il ne pouvait que respectait cela. Il sentit la pièce se chauffer doucement et le jacuzzi se remplir d'une eau plus chaude.
"Ajoute encore de l'eau chaude Cerbera" ordonna-t-il.
Il se rapprocha de la surface miroitante et la testa doucement d'un doigt, la tiédeur agréable de l'eau le fit réagir. Il se redressa, portant le corps endormi de sa belle dans ses bras comme l'aurait fait un amant un soir de noce, et entra dans le bain. Il s'immergea doucement et finalement déposa l'humaine dans les eaux chaudes, la soutenant délicatement avant de l'enserrer dans ses bras pour la réchauffer de son mieux. Il répétait doucement.
"Revenez... Revenez... Revenez Marine..."
-
L’esprit de la jeune femme voguait dans les limbes de l’inconscience. Elle ne ressentait plus rien, ni le désir qui la consumait peu de temps avant, ni la froideur de l’eau, même son passé s’était envolé. Il n’y avait plus rien qu’une dérive dans le néant.
Cependant, Marine sentit quelque chose qui ressemblait à de la chaleur. Cette dernière se fit plus présente à chaque minute qui passait. Petit à petit, elle reprit conscience des choses. Elle avait froid mais elle sentait de la chaleur l’entourer. Elle commença à revenir à elle. Elle bougea un peu la tête et ouvrit les yeux. Elle les referma presque aussitôt, éblouie par la lumière.
Elle tenta de bouger ses membres surtout ses mains et ses bras. Elle grimaça. Ses extrémités se réchauffaient mais elles lui faisaient mal. Elle prit conscience qu’il y avait quelqu’un près d’elle. Une personne qui irradiait de chaleur. Elle tourna la tête dans sa direction et tenta, une nouvelle fois, d’ouvrir les yeux. Elle vit une tête rappelant un chien qui était penchée sur elle. Ses yeux exprimaient une grande inquiétude.
Tout lui revint alors en mémoire. L’envie de sexe qui l’avait submergé, sa rencontre avec Doggy et le bain glacé qu’elle avait voulu prendre pour faire passer son envie. Après, elle ne se rappelait plus de rien. Elle avait due perdre conscience dans le bain. Elle avait tellement voulu se dominer qu’elle s’était mise en danger pour y arriver. Elle se sentait très mal vis-à-vis de Beast. Il l’avait ramené chez lui, il l’avait aidé et elle avait failli se tuer.
« Je suis désolé de vous avoir fait peur. Vous m’avez sauvé, n’est-ce pas ? – Elle n’attendit pas sa réponse, elle savait que c’était vrai – Merci »
Elle voulu se redresser mais elle était encore un peu trop faible et due se résoudre à rester dans le bain tiède et dans les bras du sirien. Marine nota la douceur de sa fourrure. Elle lui sourit.
-
Le brave Sirien sourit largement en remarquant sa belle aux bois dormant se réveiller de son sommeil de glace. Il en fut soulagé. Il relâcha l'étreinte mais continuait de la coller pour la soutenir. Son corps brûlant ruisselant d'eau semblait s'offrir entièrement au bien-être de sa protégée. Alors qu'elle réalisait son geste et s'engageait dans des excuses, il lui mit gentil un index griffu contre les lèvres et répondit.
"Shhh... Ce n'est rien, C'est naturel... Je ne pouvais pas laisser mourir mon unique invitée de la semaine."
Il cligna d'un oeil, plus pour renforcer le côté décalé de la constatation. Il enchaîna.
"Je vous avais dit que c'était dangereux... Vous devriez laisser un peu de repos à votre corps et le temps de guérir des stigmates imposées par un passé rude. Votre corps est magnifique, il est le témoin vivant de votre cheminement dans ce monde, vous devez êtres fière d'avoir survécu tant. "
Il baissa la tête et conclue.
"Vous êtes ici chez vous, je ne vous poserais pas de question, je n'envahirais pas votre vie. mais si vous souhaitez me quêter, n'hésitez pas à m'appeler... Mais promettez-moi de ne plus agir de manière aussi déraisonnable. "
-
Elle écouta ses propos. Il ne semblait pas trop lui en vouloir, heureusement. A sa proposition de rester chez lui, elle ne se sentait pas le droit d’accepter, elle l’avait déjà suffisamment embêté comme ça.
« Merci pour votre proposition mais dès que je pourrais me lever, je m’en irai »
Elle se redressa un peu et se retrouva pour ainsi dire sur les genoux de Beast. Sa cuisse sentit le contact froid du métal. La ceinture de chasteté ! Elle l’avait oublié. Dans le même temps, elle se rendit compte qu’elle était totalement nue. Elle n’était pas forcément pudique mais elle ne voulait pas imposer la vue de ses cicatrices aux gens. Là, c’était trop tard, il les avait déjà vus. C’était pour ça qu’il avait parlé de stigmates.
« Les marques que j’ai ne guériront pas. Elles sont inscrites dans ma chair comme mon passé est inscrit dans mon esprit et je ne peux rien faire contre ça »
Elle afficha un bien triste sourire. Elle se sentait mieux, elle prit le partie de sortir du jacuzzi. Elle se leva et posa un pied au sol. Elle se retourna.
« Puis-je avoir une serviette s’il vous plait ? Au fait, avant de partir, laissez-moi vous… libérer de votre camisole d’acier »
Elle resta là, debout. Marine ne chercha pas à masquer sa nudité avec ses mains ou ses bras. Inutile. Il avait vu ses cicatrices, le reste n’avait pas besoin d’être masqué. Elle avait un corps totalement lambda comme toutes les autres femmes, un corps dont elle se fichait bien.
-
Beast secoua la tête aux paroles de la jeune humaine. Elle était plus jeune que lui et pourtant elle paraissait avoir subit plus de tourment qu'une vie n'aurait dû apporter. Il aurait souhaité qu'elle reste ne serait-se pour se reposer une nuit. Le vaisseau était assez grand pour deux... En silence, une partie sombre du canidé ruminait toujours son envie pour la belle.
"Ces marques... Ne pourront guérir intérieurement que si vous vous autorisez le repos du guerrier... Vous ne pouvez continuer à vivre ainsi, comme une flamme sur le point de s'éteindre. Restez ici au moins pour la nuit. Terra n'est pas sûre à parcourir de nuit et je ne souhaite pas voir votre corps subir de nouvelles blessures. "
Il regarda la jeune femme se hisser hors du jacuzzi. Il se leva et fixa l'humaine. Ensuite, il ne bougea plus.
"Cerbera, bulles s'il-te-plait" il parla simplement, son regard se plongeant dans les yeux de la jeune battante.
Les bulles se mirent en marche doucement et le capitaine, dressé, s'immergea, sans un bruit de plus. Il pointa du doigt le peignoir près de l'endroit où se trouvait ses vêtements sans mot dire puis se détourna. Le passe pendait au cou du capitaine qui tournait le dos à Marine. Il resta silencieux, sachant que de toute façon la femelle avait déjà fait son choix de vie. Il ne voulait pas que quelqu'un incapable de comprendre son propre corps et de le respecter ne libère le sien. Son comportement pouvait clairement dire que la décision de partir ou de restait était celle de la femme, qu'il n'allait pas arrêter de vivre pour celle qui refusait de vivre.
-
Marine attrapa le peignoir et l’enfila. Elle se tourna alors vers Doggy qui lui tournait le dos. Il semblait lui en vouloir. Elle était toujours très maladroite avec les gens. Les rapports humains, elle ne connaissait pas. C’est bien pour ça qu’elle préférait rester seule. Au moins, elle ne blessait personne et, inversement, personne ne la blessait.
Elle se sentait cependant très mal vis-à-vis de Beast. Il fallait ajouter à cela qu’elle se sentait vraiment faible encore. L’idée de traverser la ville de nuit pour retrouver la faille ne l’enchantait guère. Elle savait se défendre, ce n’était pas la question mais elle n’avait pas vraiment le courage de le faire. De plus, vu l’état de son corps, s’ils étaient plusieurs, elle risquait de ne pas s’en sortir. Elle se mordit la lèvre inférieure.
« Si… si votre proposition tient toujours, j’aimerai passer la nuit ici. J’avoue ne pas être dans ma meilleure forme »
Cela lui coûtait de dire ça. Elle avait horreur de demander quoi que se soit, à qui que se soit. Elle n’avait toujours compté que sur elle-même.
« Mais je comprendrai tout à fait que vous refusiez. Je me suis mal comportée. Je ne cherche pas d’excuses, je suis asociale. Je déteste les gens, ils parlent pour ne rien dire. C’est une chose que je ne sais pas faire. Je ne sais d’ailleurs pas faire grand-chose en société »
Elle attendit sa réponse mais elle était déjà prête à se rhabillez et à quitter son sauveur.
-
Beast tournait toujours le dos mais écouta la jeune femme parler. La raison semblait doucement la toucher et ses conseils peut-être lui montrer combien son comportement était extrême, sortir ainsi en pleine nuit, après avoir failli mourir de froid? Folie... Il se retourna finalement.
"Ma maison est votre... je vous l'ai dit. Vous êtes libre de rester ou de la quitter selon votre souhait."
Il regarda la femelle drapée dans le peignoir et ajouta après une légère hésitation, plus pour trouver les mots qu'autre chose.
"Vous devriez apprendre à prendre le temps et les choses telles qu'elles viennent. Désirer un peu de confort n'est pas une honte. "
Il secoua la tête.
"Vous n'êtes pas asociale, vous avez peur des gens. Cette peur vous empêche de faire confiance, vous n'avez même pas confiance en vous même et vous refusez d'écouter votre corps. Vous devriez venir me rejoindre, l'eau est bonne et il n'y a rien de plus relaxant qu'un bain à bulle... Vous avez un rendez-vous demain? Si non, prenez le temps de savourer un peu de bien-être... "
Il ne sortit pas du bain, se relaxant dans le courant provoqué par les jets d'eau propulsés contre son dos.
-
Marine aimait moyennement les propos du sirien peut-être parce qu’il avait raison mais, ça, la jeune femme ne pouvait pas l’admettre. Elle avait toujours vécu ainsi. Elle ne pouvait pas faire autrement. Sa vie passée était trop proche encore. Les automatismes qu’elle avait acquis durant 13 ans n’allaient pas s’effacer en quelques semaines.
« Merci mais je n’y tiens pas »
Elle ramassa ses affaires et se dirigea vers la porte.
« Je préfère vous attendre dans l’autre pièce »
Son ton était redevenu froid. Non, parce qu’elle n’appréciait pas le capitaine mais parce que c’était sa façon d’être, une manière de se protéger. Elle savait que ça blesserait probablement Doggy mais elle ne savait pas faire autrement.
Elle franchit la porte et suivit le couloir jusqu’à la pièce principale où se trouvait le fameux trône. Elle observa la pièce un peu plus en détail. C’était vraiment magnifique mais sans que se soit un luxe tapageur. Tout était choisi avec goût. Elle avança dans la pièce. Les tentures bleues et le trône rappelaient quelques palais antiques. Elle remarqua dans un coin un tas de coussins. Elle alla jusqu’à eux et déposa ses vêtements au sol. Après quelques secondes d’hésitation, elle s’y installa. Elle serait mieux là, à attendre Beast, qu’à rester debout.
Les coussins étaient moelleux et confortables. Marine n’aurait jamais imaginé que de simples coussins puissent être aussi douillets. Elle attendit quelques minutes et finit par s’y allonger. A peine la tête posée sur les coussins, elle ferma les yeux et s’endormit d’un coup. Tout ce qui s’était passé au cours de la journée et de la soirée avait fini par avoir raison d’elle et de sa résistance.
-
Beast ne bougeait pas, il restait immergé jusqu'aux épaules dans son bain, silencieux. Il ne relança pas la jeune femme et l'entendit quitter la pièce.
"Eteint les lumière dans la salle de bain, j'ai besoin de réfléchir..."
Cerbera obéit et il se retrouva dans le noir, le seul son étant celui de la propulsion d'air dans l'eau.
Le brave capitaine maintenant esseulé, semblait perplexe. Il était perdu dans ses pensées et incapable de donner une logique quelconque au comportement de la jeune femme. Malgré tous les événements, elle s'était encore renfermée. Il ne sait pas combien de temps il resta ainsi avant de sortir du jacuzzi qui se vida peu de temps après. Il s'ébroua et enfila son peignoir. Il sortit sans dire un mot, fermant la porte discrètement, s'attendant à ce que la terrienne ait quitté le vaisseau finalement. Il fut surpris de la voir allongée et endormie dans les coussins... Il alla prendre une couverture et la déposa doucement sur son invitée et parti s'asseoir dans son trône. Il resta un moment puis partit vers sa propre chambre...
"Cerbera, fait en sorte de me réveiller quand notre belle aux bois dormants se lèvera."
Il s'approcha de la grande cage circulaire qui entourait son lit, la décoration était toujours la même, une salle de jeu proche de la salle de torture, mélangeant sexroom et chambre. L'étrange cachot était occupé par un lit rond pouvant accueillir bien trois personnes, drapé de velours rouge et doté d'épais oreillers. Il se glissa dedans, laissant la porte ouverte
-
Marine dormit paisiblement pendant un bon moment mais, comme chaque nuit, les cauchemars revinrent. Les images du passé se pressaient dans sa tête. Les hommes qu’elle avait dus tuer. Elle les revoyait. Elle avait l’impression de sentir l’odeur du sang et de la mort. Le visage de Christa se dessina devant elle. Celle qui avait été sa seule amie et qu’elle avait dû tuer à cause de cette amitié qui était prohibée.
La jeune femme commença à s’agiter. Ses visions créaient un véritable kaléidoscope dans sa tête. Aux agitations s’ajoutèrent des gémissements qui finirent par devenir des cris. Marine finit par se réveiller en hurlant. Elle se redressa d’un coup, en sueur, les yeux hagards. Elle se sentait horriblement mal, nauséeuse comme toujours mais cette fois-ci, il y avait une chose en plus.
Elle sentait à nouveau cette chaleur étrange l’envahir. Marine pensait que le bain glacé l’aurait calmé ce qui fut le cas mais pour un temps seulement. Mais l’excitation revenait et plus forte qu’avant encore. Que faire ? Retourner dans la baignoire ? Difficile, vu qu’elle avait failli en mourir la dernière fois. Son envie grandissait mais elle était incapable de prendre une décision quelle qu’elle soit. Elle resta là, assise sur les coussins.
-
La pièce était sombre, aucune lumière n'y brillait et l'absence de fenêtre renforçait l'impression d'isolement. Doucement un disque clair se découpa dans le plafond, une sorte de parois en faut plafond révélant une baie vitrée en demi cercle parfait. Le ciel de nuit se dévoila à sa vue, les étoiles scintillant sur cette voûte céleste d'un outremer sombre. En un doux murmure, Cerbera parla à la jeune femme.
"Le capitaine se repose dans sa chambre. Vous y êtes la bienvenue..." Dit-elle simplement alors qu'une des portes s'ouvrait, donnant sur un petit sas aux murs blancs.
(http://www.v7n.com/forums/attachments/forum-lobby/4601d1166635362-couples-bars-sex-room.jpg)
Au fond et après un léger coude encadrée de grands rideaux de velours rouge, une seconde porte s'y situait, elle était faire de bois sombre et teinté d'un verni carmin. Cette lourde porte était entrouverte et irradiait un très faible halo de lumière rougeoyante. D'autres oreillers meublaient le sol qui était étrangement moelleux. Derrière l'autre porte se situait le nid d'amour et chambre du fier capitaine... Celui-si au premier abord ressemblait à une simple chambre rectangulaire, plongée dans une relative obscurité si on négligeait une sorte de légère veilleuse qui émettait le halo. Le plus étrange étant la décoration.
(((HRP : la couleur des draps de la photo ne correspondent pas à la description, mais la photo donne une idée de la pièce...)))
(http://img519.imageshack.us/img519/7361/416sex11.jpg)
Au coeur d'une sorte de cachot en demi cercle, formé de lourds barreaux peints en rouges sombre, se tenait un lit circulaire drapé de velours. Une forme sombre semblait y dormir au milieu d'un tapis d'oreillers et de couvertures luxueuses. Le reste de la pièce était plongé dans le noir mais divers meubles aux fonctions inconnues trônaient alentour et il semblait qu'une autre pièce se découpait au delà. La chambre était en effet fort étrange mais la respiration du Sirien semblait y apporter une atmosphère calme... Le canidé était nu dans son lit et son peignoir traînait sur le côté. Une bouteille d'un liquide ambré se découpait près d'un des coins du lit. Un léger mouvement parvint depuis le lit, la tête du gentil chien bleu apparu contre les draps écarlates : il dormait profondément, le collier maintenant le passe autour de son cou alors qu'il semblait sourire dans son sommeil...
-
« Le capitaine se repose dans sa chambre. Vous y êtes la bienvenue... »
Marine tressaillit au son de la voix de l’intelligence artificiel du lieu. Elle n’avait pas l’habitude qu’on lui parle ainsi. Que devait-elle faire ? Elle ne voulait pas rester là, seule. En temps ordinaire, elle serait sortie se promener mais là, elle se sentait trop épuisée pour sortir. Elle avait besoin de la présence rassurante de quelqu’un.
Elle finit par se lever et suivit le chemin qui semblait avoir été dégagé par Cerbera. Elle accéda au sas blanc et arriva à la deuxième porte entrouverte rouge. Elle parvint enfin à la pièce où semblait dormir le capitaine. Elle était étrange tout comme le lit qu’il occupait. Ce lit semblait se trouver dans une… cage ronde. Marine fut déroutée par un tel endroit mais passa outre ses réticences.
Elle approcha à pas de loup de la couche du sirien. La faible lumière lui permettait de distinguer le capitaine qui dormait profondément. Elle ne voulait pas le réveiller. Elle hésita quelques secondes avant de pénétrer dans la cage et en se serrant au maximum contre les barreaux contourna Beast. Elle se coucha à son niveau, en chien de fusil, mais à une petite distance pour ne pas le gêner. Elle ne chercha pas non plus à se mettre sous les couvertures pour la même raison, ne pas déranger le sirien dans son sommeil.
-
Dawg remua doucement dans les draps alors que la jeune femme s'y installa. Il semblait bel et bien dormir. Elle put s'installer sans problème mais quelques minutes après s'être couchée, le bel animal se retourna doucement et enveloppa les épaules de la Terrienne dans un de ces bras puissants alors qu'il se replaçait sur le ventre. Il dormait alors que son mouvement aléatoire l'avait rapproché de la femelle. Il grommela quelque chose propos de Cerbera et d'un oreiller puis repris sa respiration douce. Bientôt le corps du canidé remua encore doucement, comme cherchant une position agréable. Il se retrouva finalement sur le côté, Marine dans les bras comme qi elle était une sorte de peluche ou un oreiller dans son rêve. Il posa son épaisse tête contre l'épaule de l'humaine et son souffle chaud caressa sa joue.
"pas l'eau froide" il marmonna avant de pousser un léger ronflement puis de reprendre un sommeil calme, étreignant sa belle d'un soir.
(((HRP : désolé c'est pas super long mais je ne savais pas trop quoi ajouter, je dors lol)))
-
Marine n’osa pas bouger alors que le capitaine, apparemment endormi, se rapprochait d’elle et la prenait dans ses bras. Il remua un moment avant de trouver une position qui lui convenait. Position qui consistait à avoir sa tête sur l’épaule de la jeune femme et un bras sur elle.
La jeune femme ne savait trop quoi faire. Dans l’absolu, elle devrait le réveiller et lui mettre une gifle magistrale mais elle hésita, d’autant plus qu’elle l’entendit murmurer :
« Pas l'eau froide »
La demoiselle était surprise. Il semblait lui demander de ne pas se replonger dans l’eau froide. Elle n’en avait pas l’intention.
Elle resta immobile quelques instants mais la proximité de Beast si elle la rassurait ne faisait qu’aggraver son autre problème. Le souffle chaud de sa respiration de son cou la faisait frissonner. Elle sentait l’excitation grandir en elle, à nouveau. La présence du canidé et surtout de l’odeur viril qui se dégageait de lui n’arrangeait vraiment pas les choses. A nouveau son sexe s’humidifiait dangereusement. Elle essaya de se dégager de l’emprise de Beast et espéra qu’il n’allait pas se réveiller
[HRP : Pas grave. On ne peut pas toujours faire long ^^. Pour moi aussi, c’est pas hyper long non plus ^^’]
-
Dawg rêvait de Marine, froide dans la salle de bain, cette peur qu'il avait ressentie en craignant sa mort par hypothermie. Il se voyait tenter de la réchauffer encore et encore et encore mais sans qu'elle ne montre aucun signes de tiédeur. Son cauchemar l'entraînant vers une peur ancrée de mourir qui faisait partie des terreurs du canidé. Il ne supportait pas de voir des personnes décéder. Il serait la jeune humaine dans son esprit, de toute ses forces, tentant de la sauver alors qu'elle lui échappait comme une ombre errante...
Dans la chambre, loin des rêveries terribles du Sirien, Marine se retrouvait coincée dans les bras puissants qui ne comptaient pas laisser partir leur protégée. Le contact froid avec la ceinture de chasteté contre les cuisses de la jeune femme la rassura un instant, au moins il ne pouvait pas lui faire des choses sexuelles pour le moment. Il dormait profondément mais gardait sa force virile et son corps semblait pulser de masculinité furtive. Son corps était extraordinaire doux et le poil soyeux caressant comme un douce brise tiède. La chaleur du corps hybride la confortait dans une sorte de bien-être physique que ses propres hormones renforçaient doucement.
"Réchauffe toi... reviens" il murmura entre deux inspiration
Marine hésitait. La seule manière de se libérer serait de le réveiller. Mais une fois réveillé, laisserait-il sa visiteuse nocturne s'éloigner? Il semblait si innocent dans son profond repos, pourtant que réservait cette chambre si particulière?
-
Cela faisait quelques minutes que la jeune femme cherchait à se dégager de l’emprise de Beast mais rien à faire. Il la tenait trop fermement. Elle avait même l’impression que son emprise augmentait. Elle ne pourrait pas se libérer de lui sans le réveiller.
« Réchauffe toi... reviens »
Ces mots associés au fait qui la serre si fort, la fit douter que le sirien dormait. Pourtant, ce dernier semblait plonger dans le plus grand sommeil qui soit.
Marine cessa de lutter un moment pour réfléchir à ce qu’elle devait faire. Le contact du corps de Doggy n’arrangeait vraiment pas son état d’excitation. Sa présence la rassurait mais son odeur et la force de son corps accentuait le désir qui la tenaillait. Son sexe était stimulé par ses hormones et son corps s’enflammait au contact du capitaine. Son souffle et son cœur s’accéléraient.
Elle prit le parti de le réveiller, elle n’avait pas d’autres solutions. Elle posa sa main sur l’épaule du canidé et commença à le remuer.
« Capitaine, capitaine ! Réveillez-vous ! Vous m’étouffez ! Réveillez-vous ! »
Elle n’étouffait pas, bien sûr, mais elle ne voulait pas lui dire qu’elle devait s’écarter de lui parce qu’il l’excitait.
-
Beast sembla protester alors qu'il était secoué. Il grogna comme si on le déranger dans son rêve puis doucement ouvrit une paupière embrumé de sommeil. Il lui fallut une bonne minute pour comprendre que Marine était dans ses bras réellement, pas dans son rêve... Complètement surpris, il se leva précipitamment et se propulsa hors du lit en réflexe, trébuchant dans le drap et tombant à la renverse en battant des bras.
"WAAAaaaaa!!"
"CLANG @#*£"
Il perdit complètement l'équilibre et sa tête frappa violemment les barreaux de la cage et il s'effondra mollement sur le sol, les yeux fermés, complètement k.o... Si on avait été dans un cartoon, sa chute aurait rivalisé avec celles de Coyote... Le choc l'envoya au pays des chiots roses pour un moment. Une bosse commençait à apparaître derrière sa tête et son corps était mou comme une poupée de chiffon.
"Très belle chute Capitaine, je vous donne 9/10..." Estima simplement Cerbera qui semblait être pourvue d'humour. Après un léger temps elle ajouta. "Le choc a été rude, tant bien la surprise que le coup à la tête"
L'ordinateur de bord se tut, laissant Marine seule avec un Sirien sonné...
-
Marine resta prostrée alors qu’elle voyait le sirien se relever brusquement, se prendre les pieds dans le drap et finir par s’assommer. Les paroles moqueuses de Cerbera n’eurent pas de prise sur la jeune femme. Elle se sentait très mal considérant être la cause de cette chute. Elle bondit à son tour hors du lit pour s’occuper de Beast.
Elle passa ses mains sur son crane. Connaissant parfaitement le corps humain, elle saurait s’il avait quelque chose de vraiment grave. Même si le capitaine n’était pas un humain au sens strict du terme, le crâne ressemblait, dans les grandes lignes, à celui d’un humain. Après quelques secondes d’inspection, elle en conclut qu’il n’avait rien de grave mis à part la bosse derrière sa tête.
Elle alla alors jusqu’à la salle de bain, dont elle connaissait le chemin, attrapa une serviette qu’elle passa sous l’eau froide. Marine revint alors auprès du canidé et applique la serviette froide contre sa bosse pour éviter qu’elle n’empire.
« Je suis désolé, vraiment désolé. Je ne voulais pas vous faire de mal »
Elle savait qu’il ne pouvait pas l’entendre mais elle ne put s’empêcher de le lui dire. Elle se pencha en avant, mettant sa bouche près de son oreille.
« Capitaine ? Capitaine ? Doggy ? Vous m’entendez ? Revenez à vous ! Doggy ? »
Elle soupira, inutile. Il n’y avait qu’à attendre qu’il revienne à lui.
-
Beast avait rejoint le pays des fraises tagada et un léger filet de bave coulait de sa gueule alors qu'une belle bosse pointait déjà à l'arrière du crâne, la partie la plus fragile, le museau des canidés, n'ayant pas été touché, seul de légers tournis et un mal de tête devrait persister une fois le canidé revenu à lui. Un long moment passa alors que la serviette humide dégoulinait d'eau doucement dans la nuque et le cou du Sirien. Il grommela un léger moment alors qu'il s'animait avec difficulté. Il couina doucement alors que la serviette tombait sur ses genoux et il se redressait, une douleur violente étreignant sa boite crânienne. Il plissa les yeux pour diminuer le flou qu'il percevait et il reconnu l'humaine.
"Marine?" il demanda, hagard.
Secouant la tête doucement il enchaîna.
"Comment... Euh... Quand êtes-vous entré... AIE... Je me rappelle pas une cuite aussi infernale depuis l'année d'intégration dans les brigades... Je fais quoi par terre? Pourquoi faites-vous une tête pareille? "
Il clignait des yeux, complètement paumé maintenant.
-
Marine fut soulagée quand le sirien commença à reprendre ses esprits. Il semblait cependant extrêmement confus dans ses propos.
« Comment... Euh... Quand êtes-vous entré... AIE... Je me rappelle pas une cuite aussi infernale depuis l'année d'intégration dans les brigades... Je fais quoi par terre? Pourquoi faites-vous une tête pareille ? »
La jeune femme allait devoir lui remettre les idées en place.
« Je suis désolé, c’est entièrement de ma faute – Marine était très gênée – Je… j’ai fait un terrible cauchemar et Cerbera m’a dit que je pouvais vous rejoindre. Ne vous méprenez pas, je voulais juste dormir près de vous ou, au moins, être près de vous – elle s’assit près de lui – Vous dormiez et je n’ai pas voulu vous réveiller. Je me suis glissée auprès de vous. A un moment, vous m’avez serré contre vous, vous deviez rêver alors j’ai commencé à me sentir… euh… comment dire… mal. J’ai voulu me dégager mais vous me serriez trop fort alors j’ai essayé de vous réveiller. Vous m’avez vu et, je ne sais pas, vous avez du avoir peur, vous vous êtes prit les pieds dans le drap. Vous êtes tombés et vous vous êtes assommé. Je suis vraiment désolé »
Elle referma le peignoir davantage sur elle plus pour s’occuper que par crainte qu’il voit son corps.
Cependant, maintenant que le stress et l’angoisse étaient partis, l’excitation revenait en elle.
-
((désolé pour la longue attente!))
Le capitaine regardait Marine intensément, se massant toujours la tête. Il l'écoutait lui expliquer en balbutiant. Il hocha la tête à plusieurs reprises pour montrer qu'il comprenait. Il l'observa refermer le peignoir, geste révélateur d'un certain trouble intérieur. Son bas-ventre toujours enfermé dans la ceinture de métal était inoffensif pour l'humaine et ne pourrait pas donner satisfaction pour les pulsions habitant son être tant que le dispositif ne serait pas retiré. Il plongea son regard profond dans les yeux fuyants de la belle femme. Il sourit gentiment.
"Vous n'avez rien à craindre, nous sommes des costauds dans la famille et nous avons le crâne dur comme du bois... mais je voudrais poser une question... Pourquoi ne pas s'allonger de nouveau et reprendre cette tendre embrassade innocente entre deux bons amis, histoire d'accueillir le prochain matin avec sérénité?"
Il semblait sincère et il s'essaya en tailleur sur le lit, calme et rassurant en ce sens. La chambre était à présent baigné d'un léger halo rougeoyant qui révélait diverses silhouettes d'étrange accessoires ou meubles de bois lustré et couverts de douces surfaces de cuir noir. Dans un des angles une petite porte de bois donnais sur une petite salle toujours dans l'ombre mais une sorte de large baie vitrée semblait donner sur la-dite pièce. Tant de choses restaient mystérieuses dans cet endroit et autour de gentil canidé.
-
La proposition du canidé était plutôt tentante d’autant plus qu’elle était encore fatiguée. Ses cauchemars ne la laissaient jamais en paix et ses nuits étaient plus qu’écourtées. Elle craignait cependant de se retrouver près de lui. La jeune femme sentait bien que son corps subissait encore les effets des hormones mais elle se dit qu’elle lui devait bien ça à cause de la bosse qu’il s’était fait par sa faute. En réalité, elle avait envie de rester au côté du sirien. Il était gentil et prévenant mais ça il était hors de question qu’elle puisse se l’avouer.
Elle regarda le sirien grimper sur le lit et s’asseoir en tailleur sur la couette. Avec appréhension, plus vis-à-vis d’elle que du capitaine, elle grimpa à son tour sur le lit. Au contraire de Beast, elle s’allongea sur le lit, plus raide que la justice. D’abord allongée sur le dos, elle bascula sur le côté opposé au sirien.
« Je… je suis encore fatiguée. Je voudrais dormir si ça ne vous ennuie pas »
Elle n’osa pas rajouter qu’elle voudrait bien qu’il reste près d’elle. Sa présence était rassurante mais ça non plus elle ne l’avouerait jamais. Marine avait toujours été seule et ne pouvait compter sur personne d’autre qu’elle. Avouer avoir besoin de quelqu’un serait nier tout ce qu’elle était, c’était impossible pour elle.
Elle se recroquevilla sur elle. La jeune femme avait froid mais là non plus, elle ne demanderait rien au canidé. Elle priait juste que son corps ne la trahisse pas et qu’elle puisse dormir un peu, juste un tout petit peu.
[HRP : pas de soucis pour l'attente ;) ]