Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Discussion démarrée par: Adelheid Friedrich le mercredi 23 décembre 2009, 15:50:19

Titre: Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le mercredi 23 décembre 2009, 15:50:19
   Le Cabaret Voltaire est un genre de café-concert qui se situe plutôt loin du centre-ville, dans un petit quartier riche de la ville. C'est un bâtiment de 2 étages (sans compter le rez-de-chaussée) avec une devanture en bois foncé, où l'on peu lire au dessus de la grande porte en chêne les mots « Au Cabaret Voltaire ». Mais de l'intérieur, ce café semblait beaucoup plus grand.
   Le parquet de bois foncé rend presque noir sous le peu de lumières qui sont allumée à l'intérieur. La tapisserie, au contraire, ressort sous ce peu de luminosité, mettant en valeur les motifs  baroques rouges foncés sur les murs. Les meubles et le comptoir sont aussi de bois foncé, tandis que le velours des coussins des banquettes et autres chaises sont rouges.
   La scène se dresse devant quelques tables où sont assis les quelques habitués de la boîte, souvent cachée derrière des rideaux de velours rouge. Le bar se trouve à la gauche de la scène, chargé d'alcool à souhait. En haut se trouve des appartements, car certains employés/clients préfèrent, après avoir reçu un petit coup dans le nez, rester ici, plutôt que se tuer ou de tuer d'autres personnes innocentes.
   Il y a peu de personnes venant ici. C'est un café assez particulier, il faut le dire... Et il n'est pas forcément au goût de tout le monde. De plus, les prix sont assez cher car c'est un club quelque peu différent des autres. Mais le service est bon. Très bon. Le personnel est chaleureux et accueillant, l'alcool est bon, les spectacles et concerts sont plutôt cool, du moins quand il y en a... Les serveuses sont très mignonnes; toutes habillées de froufrous, de porte-jarretelles, de tout l'attirail de la danseuse de French Cancan... L'âge des serveuses peut varier entre 25 et 40 ans.





   C'est ici que Frig a décidé de travailler. Enfin de commencer à travailler... Elle n'a encore aucun notion du mot « travail » et pour elle, c'était quelque chose qui ne semblait pas très difficile. Bien évidemment, pour travailler dans ce genre de café, il faut plus de 21 ans. Mais ce n'était pas un très grand soucis, il y a toujours une solution à tout: le mensonge. Elle avouera que ce n'était pas très juste d'en revenir à là, mais c'était le seul endroit où on ne demandait qu'un corps à peu près bien foutu qui lui plaisait. Le reste était des bars à putes plutôt vulgaires où abondait la piquette et où les salaires ne sont pas forcément au top. Ici, la paye était plutôt bien, pour commencer.
   La jeune fille était déterminée à commencer à travailler après les cours, pour ne plus dépendre de papa-maman. Puis qu'importe, elle ne dépendait pas vraiment d'eux, juste de leur argent. Ses parents ne la voient jamais, et ils ne savent presque rien d'elle, de ses goûts, de ses cuites, de ses paradis artificiels et de ses occupations. Qu'elle travaille dans un endroit incitant à la débauche ou comme caissière dans un super-marché n'avais aucune importe pour eux, puisqu'ils n'en sauraient jamais rien.
   Frig avait trouvé la présence du cabaret en rentrant chez elle, il y a de cela une semaine. Ce jour-là, elle avait décidé de passer par un autre chemin, ainsi elle aperçu cet étrange café burlesque. Il lui avait vraiment tapé à l'œil, et de plus, elle remarqua l'affiche:


RECHERCHE SERVEUSE(S)
ayant un joli minois,
un corps aux bonnes mensurations,
de plus de 20 ans.
Aucun diplôme nécessaire.
Se présenter au bar.


   Voilà qu'elle se présenta au bar. Elle demanda alors à la barmaid si elle pouvait voir le propriétaire de l'établissement au sujet de l'annonce. La barmaid était en fait la propriétaire et elle annonça à Frig que cette annonce, bien qu'affichée depuis plus d'un mois, n'avait fait venir personne. Alors la jeune fille « engagea » l'entretien d'embauche qui pourrait se résumer à ça:

- Donc, c'est quoi ton nom, poulette?
- Adelheid, Madame...
- D'acc, et ton âge? Parce qu'on a déjà eu des soucis avec les flics parce que des mineurs se sont fait passer pour majeurs dans le cabaret... Exploitation sexuelle de mineur... nan mais je rêve... Pis les p'tites serveuses aux yeux de biches, si elles veulent baiser, ben qu'elles le fassent, pis si elles veulent pas, ben elles le font pas... C'est pas une affaire de prostitution, hein... roh puis mince... Alors, c'est quoi ton âge?
- J'ai eu 20 ans le mois dernier.
- D'acc. Et tes motivations?
- J'aime beaucoup ce genre d'univers, tout ce qui est burlesque m'attire. De plus, je pense que je ferais une bonne serveuse dans ce genre de café.

   Frig du faire beaucoup d'effort pour sortir ses phrases d'une traite, sans s'arrêter, ni bégayer. Cela n'aurait pas fait une bonne impression, mais un serveuse est payée pour servir (de la boisson, entre autre...), et non pour parler...





   Il devait être environ 21h, et la nuit était déjà tombée. Dehors il neigeait. C'était une sale soirée d'hiver, et presque personne ne viendrait se détendre ici devant un bon café ou un bon verre d'alcool. Seuls quelques habitués étaient assis, devant la scène, où un groupe composé d'un piano, d'un violoncelle et d'une basse jouait un morceau assez mélancolique. Les serveuses erraient entre les tables, faisant attention à ce que leur client ne manquent de rien.
   Frig était assise sur une table vide, balançant ses jambes dans le vide, et attendant qu'il y ait une personne à servir. Elle portait un corset noir et rouge foncé, doublé en satin, se laçant devant et derrière avec des lacets noirs, et mettant sa poitrine et ses hanches en valeur. Ses bras étaient munis de gants noirs en satin lui arrivant au dessus des coudes, et en bas, elle portait une jupe en satin de la même couleur, avec beaucoup de dentelle noire, et une traine, à l'arrière. Aussi elle portait des porte-jarretelles (qui pouvait presque se voir), accompagnés de bas rayés. Enfin, dans ses pieds, elle avait des bottines mi-mollet, style victorien, à talon bobine. C'était pour elle une  tenue habituelle (http://www.galleryserpentine.com.au/ProductDetails.aspx?productID=461), étant presque habillée de même à la maison (et même à l'extérieur, sauf au lycée). Ses cheveux blonds platine étaient attachés en deux couettes hautes qui lui tombaient en dessous des épaules. La jeune fille était maquillée normalement: les yeux entourés de noirs avec un peu de fard à paupière rouge, ainsi que les lèvres cramoisies, où viennent se loger deux piercings noirs en bioplast. Sa peau de porcelaine paraissait presque blanche sous les quelques éclats de lumières de la pièce.
   La jeune nordique avait un peu bu dans la soirée, histoire de se décoincer, sans compter ses quelques gouttes de laudanum habituelles. Et elle attendait, sagement, que quelqu'un arrive...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [libre]
Posté par: Watari Kito le samedi 26 décembre 2009, 00:32:48
Ce genre de bar plutôt bien réputé l'attirait autant que les tripots mal famés, tant que celà faisait boum, il venait, sans plus tarder. Il fallait dire qu'il avait été occupé a visiter un peu le monde qu'il avait découvert depuis ses derniers temps, personne ne semblait offusqué de le voir se promener en ville malgré que ses traits étaient plus ou moins visibles, qu'il se balade dans sa tenue habituelle ou non celà n'avait que guère d'importance, mais parce qu'il était un professionnel, il dissimulait sa véritable identitée jusqu'au bout. Car en effet Watari n'était pas n'importe quel habitant de Terra, mais pour comprendre pourquoi il faut comprendre dans quel environement celui ci a été élevé. Né dans une famille de démons de mère humaine, une de ces mères qui étaient prises sur la va vite et jetées. Il avait été considéré par le reste de sa noble famille comme un ignoble batard, néanmoins un batard utile. En Ashnard celui qui tue un noble prend sa place, l'avantage enorme d'un Batard, était qu'il était un noble sans en être un, il était toujours possible de se facher devant la mort d'un batard puisqu'il avait quelques gènes communs, et en revanche il pouvait commettre toutes sortes de crimes sans êtres reconnus coupable. Watari avait été élevé dans l'optique de devenir une arme, le simple prolongement de la main d'une famille qui le détestait cordialement, il avait été entrainé pour devenir une ombre, un ninja.

Les ninjas n'existent pas. Ce sont des croyances populaires qui servent a effrayer les paysans. C'est pour celà qu'ils étaient aussi terribles, les autoritées refusaient de reconnaître leur existence, et comme ils étaient légendaires on leur pretait toutes sortes de pouvoirs paranormaux des plus bizarres et surnaturels. Et c'était bien ce que tout le monde voulait, la discretion dans le metier faisait la différence entre un bon ninja et un ninja mort...En revanche, dès qu'il avait pénétré dans ce monde, les gens l'interpellaient dans la rue en lui lançant "Bah quoi, t'es un ninja ou quoi ?"

il y avait un serieux travail de camouflage a faire.

Mais il avait été fait et ceui qui entra dans le cabaret fut un homme de grande taille qui portait un costume dans les tons noirs et une cravate de velour dans le style années 30 ainsi qu'un feutre fédora sur la tête, bien sur il semblait sorti d'une autre époque, mais avec son teint pâle de linceul et ses cheveux blancs, il passait a l'extrème limite pour un cosplayeur.

Et ainsi il retournait dans les ombres.

Au cours de ses quelques années d'existence, Watari avait développé un carractère des plus rebelles quand a l'autorité parentale, refusant de considérer les humaines comme de vulgaires sacs a foutres, il développa un crédo et des critères qui le rendirent inutile aux yeux de ceux ci. Un ninja exécute, il ne pose pas de question. Il savait que dans très peu de temps il allait être tué et remplacé. C'était pourquoi il avait tué son père et fui, mettant le chaos dans la famille en faisant porter le chapeau a quelqu'un d'autre. Les démons avaient été trop occupé a se créper le chignon et a l'heure qu'il est ils devaient tous avoir été anihilés par une autre famille qui avait profité du chaos pour prendre leur place.

Ils l'avaient trop bien formé.

En entrant dans le bar l'homme eut un sourire espiègle et décida directement de prendre la table qui lui semblait la plus aventageuse: celle qui était offerte avec une jolie jeune fille assise dessus sans dire mot il vint auprès d'Adelheid, dont le ton exotique se trahissait beaucoup au milieu des japonaises et lui lança


"Puis je avoir cette table ?"

Fit il d'une voix chaleureuse. Personne d'autre n'était assis sur les autres tables et il aurait très bien pu s'y asseoir, c'était avec un sourire espiègle qu'il leva ses deux yeux bleux acier vers la jeune femme avec une pointe de provocation dans ceux ci...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [libre]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 26 décembre 2009, 01:39:29
   Bien que surprise, Frig ne sursauta point. Après avoir répondu positivement d'un hochement de tête, elle se laissa tomber sur les pieds délicatement, laissant la table libre. Elle ne s'attendait pas à ce que quelqu'un vienne aussi vite, pensant que la soirée allait être longue, voir très longue. Elle pensait même ne jamais avoir de client, et d'être payée à ne rien faire. Enfin... si il n'y avait pas de clients, elle ne serait pas payée, il faut dire. La jeune fille vint se placer près de l'homme qui devait le dépasser de presque une tête; c'était son second client depuis qu'elle a été engagée (et oui, c'est la crise, même à Seikusu), alors il était inacceptable de faire toute erreur.

- Bienvenue au Cabaret Voltaire.

   La jeune fille s'empourpra. Si sa patronne l'avait vu... « L'accent, Adelheid, l'accent! Force toi à parler normalement, et correctement, mince! » Mais Frig n'a jamais compris pourquoi cela gênait tant sa boss. De toute façon, cela se voyait qu'elle ne venait pas d'ici. Un teint blanc, sans impuretés, des cheveux blonds presque blanc au naturel, vérifié par les sourcils de la même couleur. Ce pourrait faire défaut, ce sont les yeux. Des yeux noirs aussi sombre que la nuit. Mais maintenant, plus personne ne fait attention à ce genre de détail...

   Le regard de la jeune norvégienne s'attarda sur l'inconnu. C'était en ses habitudes d'« analyser » les personnes à qui elle s'adressait. Pourquoi? Parce qu'elle aime s'intéresser aux détails, même à ceux sans importances. Il ne semblait pas venir d'ici. Il avait lui aussi le teint blême, presque aussi blanc que ses cheveux. Ses cheveux n'étaient même pas blonds clairs, ils étaient blancs. C'était assez déroutant pour la jeune fille... Cet homme ne devait pas venir d'ici, sans doute. Elle aperçu aussi quelque chose de spécial dans son regard, mais elle ne s'y attarda pas trop, ne voulant pas se faire surprendre, une chose dont elle a horreur. Regarder quelqu'un dans les yeux, surtout un inconnu, était presque aussi douloureux que de se les faire brûler. Ça peut paraître étrange, mais c'était un effet secondaire de la timidité.

   D'habitude, ce sont des poivrots qui viennent ici, et de plus de la trentaine. Or, cet homme paraissait en avoir moins. Peut-être entre... vingt et vingt-cinq? De plus, presque toutes les autres tables étaient libres. Pourquoi avoir choisi celle-ci? Avait-il un besoin imminent de compagnie, pour vouloir venir dans un café comme celui-ci, ou était-il venu pour oublier quelque chose via l'alcool? Frig décida d'en finir avec les questions rhétoriques, et se décida à passer commande, ayant peur que son « bilan mental » aie pris trop de temps.

- Que puis-je pour vous...?

   « L'ACCENT ADELHEID. » Toujours ces mots lui revenant en tête... Bon tant qu'à faire, autant habituer son client au pire...

- Eumh... Excusez-moi, je suis nouvelle... Alors soyez indulgent...

   Il était sûr que si elle n'avait pas bu un peu, Frig n'aurait rien dit. Néanmoins gênée, elle passa sa main dans sa nuque et dévia le regard, attendant une réponse.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le samedi 26 décembre 2009, 01:54:32
Pourquoi venir ici ? Watari avait un défaut. Un défaut qui un jour le perdrait : Son même voeux qu'il avait fait, son crédo : ne jamais en aucune circonstance ne lever la main sur une femme même pour se défendre. Le problème de Watari c'était les femmes, c'était également sa faiblesse et ce qui finirait par causer sa perte un jour, car il n'aimait pas les femmes en général, il aimait LES femmes, toutes les femmes, celle qu'ils rencontraient il ne pouvait s'empecher de leur parler, de leur faire la cour dans le but d'obtenir de leur faveurs. Aujourd'hui il était venu dans ce bar en sachant très bien que ce qu'il voulait consommer avant tout, c'était quelque chose de plus que de l'alcool, et il avait trouvé Adelheid a son gout, adorable malgré les artifices dont son métier la forçait a se parer, aussi allait il tenter ce soir de la séduire.

Ne pas enlever le chapeau. A aucun prix. être un demi démon s'accompagne de certains désaventages. Aussi il ne se découvrit pas alors qu'il s'asseyait, pour ne pas montrer ce que son chapeau cachait : deux petites cornes retroussées aussi évidentes que le nez au milieu de la figure, mais au combien préjudiciable pour son approche, il n'était pas un monstre, loin de là, et il ne tenait pas a ce que celà soit la première impression que les gens aient de lui.

Les yeux de Watari cherchaient a se plonger dans les yeux noirs d'Adelheid malgré qu'elle tente de les éviter, celà le fit sourir doucement, la timidité de la jeune fille était tout a son honneur, ça ne la rendait que plus délicieuse.

Watari ouvrit ses oreilles. Ce que des années d'entrainement lui avaient appris, c'était de toujours faire attention aux moindres détails quand il rencontrait une personne qui attirait son regard, grâce a ces petits tics du comportement, il pouvait en déduire bien des choses que des paroles n'expliqueraient pas mieux. Il se doutait qu'Adelheid ne rougissait pas uniquement parce qu'elle lui avait souhaité la bienvenue, soit c'était parce qu'il lui faisait de l'éffet (Et il l'esperait) soit parce qu'il y avait quelque chose dans la formulation qui la déroutait, soit parce qu'elle était nouvelle. En tout cas son apparence semblait être une réussite admirable puisqu'elle ne voulait pas le regarder, comme c'était pratique pour les missions d'infiltration d'avoir quelqu'un qui détournait les yeux...Mais pas quand il essayait de séduire la dite personne.


"Eh bien pour commencer, me conseiller votre cocktail préféré..."

Commença t'il avec assurance alors qu'il croisait les mains sur la table et qu'il continuait a la fixer malgré son évidente réticente

"Après quoi vous pourriez peut être venir a ma table où nous discuterions un peu tandis que je vous offre la même chose ?"

Watari était direct, mais en même temps son ton était des plus courtois, il avait une certaine prestance, une étiquette, mais néanmoins brulait les étapes trop vites, comme tout flambeur

"Ne vous tracassez pas trop pour votre accent sinon, je trouve que ça vous donne un petit...Charme."

Acheva t'il en souriant avec liesse. Allait il réussir a la faire chavirer de son coté?
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 26 décembre 2009, 11:52:19
   À cette remarque, les joues de la serveuse s'empourprèrent encore plus.

- M-Merci...

   Ce n'était pas dans ses habitudes de recevoir de tels compliments. Encore moins d'inconnus rencontré à la minute. D'habitude, lorsque les gens avaient des doutes sur ses origines, ils étaient du genre à ne rien dire, parce que ce n'est pas important. Frig lui rendit son sourire, car c'était la moindre des politesses.

   Le client souhaitait savoir son cocktail préféré... Un choix assez difficile... Et plutôt dangereux. Au Japon, il est interdit à toute personne de moins de 20 ans de boire de l'alcool, et d'en acheter. Elle prétendait avoir tout juste la vingtaine, mais qu'est-ce qui se passerait si, par exemple, elle laissait échapper une mauvaise parole, comme « au lycée, je... », mettant en doute son âge? De plus, se faire passer pour avoir 20 ans est aussi se faire passer pour majeur. Les représailles pouvaient vraiment être terribles, surtout quand ses parents seront au courant de toutes ces cachotteries... Mais Frig n'en avait pas vraiment conscience. Au pire, il lui arriverait quoi? Rien. Parce que ses parents sont idiots et n'ont pas su éduquer leur fille.

   Donc, cette  histoire de cocktail... Quel alcool de base choisir? Gin? Whisky? Rhum? Vodka? La jeune fille se souvint d'un cocktail à base de rhum, assez fort, mais pas assez (heureusement) pour la faire plonger dans un coma éthylique, de jus d'ananas, de crème d'abricot, de sirop de grenadine et de sirop de sucre de canne. Un « petit » verre pour se décoincer un peu, quoi. Mais un seul, dans ce cas.

- Mmh... Eh bien... Personnellement, j'aimerais bien un Zombie, puisque vous me proposez si gentiment de vous rejoindre...

   Elle afficha un sourire amusé, mais toujours innocent.

- À condition de ne m'offrir qu'un seul verre... Sinon je ne pourrais pas m'arrêter...

   Si cet homme ne l'avait pas invité à le rejoindre, la soirée aurait été longue. De plus, elle n'était pas occupée, alors refuser l'invitation aurait été stupide. Mais il intriguait la jeune femme. Il était... différent? Quelque chose clochait, et elle avait toute la soirée pour le découvrir...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le samedi 26 décembre 2009, 14:27:07
Watari eut un sourire malicieux en voyant Adelheid rougir, il n'était jamais encore venu ici, mais vu les serveuses que ce bar pouvait se permettre il avait bien envie d'y revenir rien que pour voir si les autres jeunes filles en service n'avaient ne serais ce que la moitié du charme de la belle norvégienne. Il se trouvait déjà chanceux d'avoir fait cette rencontre alors qu'ils n'avaient échangé que quelques mots. Elle était vraiment belle et spéciale, le genre de beauté exotique qu'on ne croise pas souvent dans un Seikusu peuplé de japonaises. Watari avait conscience quand a lui qu'Adelheid ne devait pas avoir la vingtaine, mais il ne voyait pas en quoi celà était un problème : de là où il venait il n'y avait pas de restriction sur l'alcool, et il ignorait que le japon en avait. Il ne voyait donc aucun problème a inciter une mineure a l'alcool, et si on lui posait la question surement répondrait il "Mais non enfin, elle est serveuse, pas mineuse".

Après cette constatation des moins drôles Watari regardait déjà la serveuse avec son visage appuyé sur son menton comme si on regardait un passionant spectacle et qu'elle en était le point de mire. Son sourire le ravit au plus haut point, il n'aimait rien de plus que de voir une jolie fille heureuse.

Elle lui conseilla de prendre un Zombie, il n'était pas vraiment le genre de personne a apprécier la compagnie des morts vivants mais il serait bien capable de l'endurer un moment si c'était pour passer un peu de temps avec elle...Il espérait juste que le Zombie en lui même ne rentrait pas dans la conception du cocktail sinon il aurait du mal a y toucher. Ce monde était tellement...Bizarre que tout pouvait arriver.


"Eh bien deux Zombies dans ce cas."

Il gardait son assurance en toute circonstances malgré que dans quelques minutes il gouterais peut être a une boisson préparée dans le crâne d'un mort vivant qu'il le regarderait en agitant l'oeil qui lui restait. Mais passons donc. Il l'invita a s'asseoir dès qu'elle eut fini et entamma la conversation

"Il est plutôt rare de croiser une étrangère dans cette ville, êtes vous ici pour quelques études ?"

Et c'est dès qu'on commence a échanger un peu plus de deux mots avec l'energumène qu'on s'apperçoit d'un autre trait de personnalité : il n'avait pas vraiment le parlé des jeunes de son âge, mais plutôt certaines expressions soutenues qui ne leur aurait jamais effleuré l'esprit. On n'était pas élevé dans la noblesse sans en garder des tics bien sur...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 26 décembre 2009, 15:58:08
   Après avoir servi les deux boissons de couleur orange brûlé, Frig vint s'assoir en face de son interlocuteur. Elle remarqua son bon-parlé, qui l'étonna quelque peu. Une qualité rare. La courtoisie et l'amabilité se font rares sur Terre, laissant leur place au dédain et à l'indifférence. Les coudes sur la table, elle appuya sa tête contre sa main gauche, et de l'autre main elle joua avec la paille de son cocktail, remuant sa boisson avec lassitude dans un sens, puis dans l'autre, tout en se tenant droite. Bien entendu, avec un tel corset, elle ne pouvait pas se tenir autrement. Porter ce genre de vêtement est assez éprouvant, quand on n'en a pas l'habitude. Aussi qualifié de « pressoir du corps », le port quotidien du corset a un effet « coupe-faim » et abortif que recherchaient les femmes d'il y a cent ans. À force de porter ce genre d'attirail, Frig n'en ai pas devenue anorexique. Menue, certes, mais pas maigre, conservant ainsi tous ses atouts. Si elle était plate, il aurait été évident qu'elle ne travaillerait pas ici.

   Quant à la question de l'étranger, fallait-il cacher la vérité, ou alors la raconter? La première option semblait bien tentante, mais le mensonge engendre le mensonge, et l'incohérence. Une fausse parole, et toute l'histoire qu'elle inventerait se retrouverait bancale, voir stupide. La serveuse finit par opter pour la première option, les yeux toujours rivés sur son verre.

- Mes parents sont médecins. À cause de leur travail, nous voyageons beaucoup un peu partout dans le monde. Si j'avais pu, je serais resté étudier en Norvège... Mais ils veulent avoir un œil sur moi. Ce qui ne sert à rien, parce qu'ils ne sont jamais à la maison...

   Prête à tout raconter, elle s'arrêta brusquement.

- Oops, je m'égare... Donc oui, je... j'étudie... euh... au conservatoire de musique, et... pour payer mes... études, je viens travailler ici...

   La jeune fille eut une boule dans le ventre, s'étant jurée de dire la vérité. Mais c'était sorti tout seul... Et ça sonnait complètement faux. Avant que le jeune homme puisse répondre, Frig s'empressa de rajouter avec un sourire gêné accompagné d'un regard droit dans les yeux:

- Et vous? Qu'est-ce qu'un homme comme vous peut bien faire ici...?

   Elle eut comme un frisson dans tout le corps, lui donnant le message d'alarme « ERREUR, ERREUR, ERREUR. ». Son sourire s'effaça aussitôt pour laisser place à une expression d'extrême détresse. Ce genre de question est assez déplacée, qu'on lui avait dit. Mais le mal était déjà fait...

- Eumh... je suis désolée... cela ne me regarde pas...

   Frig avait peur de tout geste ou parole hostile. Elle ne voulait pas paraître trop curieuse, mais voulant bien faire, elle faisait tout le contraire de ce qu'elle voulait faire... Elle baissa le regard de nouveau vers son verre, le fixant tenacement, et appréhendant la réponse de son client...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le samedi 26 décembre 2009, 16:29:59
Le corset avait également l'avantage non négligeable d'être assez agréable a regarder pour un interlocuteur masculin, et si Watari n'avait pas devant lui quelques années d'experience dans le domaine, il aurait eu du mal a tirer son regard du décoleté d'Adelheid - néanmoins ça ne voulait pas dire que ce n'était pas moins difficile maintenant de ne pas regarder- mais il y a bien d'autres qualitées a découvrir chez une femme que leur simple corps aussi profitait il de l'avoir en face de lui pour pouvoir recommencer a observer les traits de son visages qui n'étaient définitivement pas d'ici...Il était assez rare de croiser des étrangers au japon, on les voyait la plupart du temps dépasser d'une tête tout le monde. La plupart des personnes qu'on croisait néanmoins venaient pour la plupart de russie, de france ou des états unis. La norvège c'était bien loin...Mais pour Watari malheureusement celà ne faisait que peu de différence : il savait a peine le nom du pays où il se trouvait, il avait néanmoins conscience qu'Adelheid sortait un peu du lot.

Il regrettait de ne pas pouvoir se découvrir, il ne voulait pas avoir l'air irrespectueux devant une demoiselle mais il allait devoir conserver son couvre chef. Les gens ici ignorent tout de l'autre monde, ce n'était pas le moment de commencer des rumeurs inoportunes, ce n'était jamais bon pour quelqu'un essayant d'être un minimum discret. Watari remarqua rapidement qu'elle mentait, beaucoups de tics la trahirent, comme celui de regarer ailleurs ou alors les hésitations chroniques d'Adelheid, mais il avait bien trop de tact et de respect pour le lui faire remarquer de toute façon.


"Je vois, il doit être dur pour vous de porter tout celà sur vous épaules a votre âge."

Il n'en dit pas plus, elle en tirerais les conclusions qu'elle en voulait mais il n'avait pas du tout l'air de lui repprocher quoi que ce soit quand a sa conduite. Il fut néanmoins pris d'interêt pour sa déclaration.

"Vous êtes musicienne ? J'aime beaucoup l'art musical, j'espère que je pourrais vous écouter jouer si je reviens ici un de ces jours."

Lança t'il avec un sourire charmeur tandis qu'il soutenait le regard que Frig osait enfin lui envoyer dans les yeux, ce soupçon d'audace le marqua beaucoup puisque son éternel sourire ne s'en étira que d'avantage tandis que son expression se faisait de plus en plus déconfite. Il semblerait qu'elle avait réalisé a quel point la question était impertinente. Et elle avait raison sur certains points, la société japonaise était bien plus sévère sur l'étiquette que les société européennes, celà s'était surement traduit par le fait que sa patronne lui aie demandé de gommer son accent. Néanmoins malgré les apparences Watari eut un petit rire et répliqua

"Ne vous excusez pas ! Il est tout a fait naturel pour vous de vous poser des questions."

Watari n'aimait pas mentir aux femmes, comme il n'aimait pas être faux, un problème quand on était sensé garder de nombreux secrets et ne rien ébruiter sur soi...

"Je cherchait simplement un endroit où me poser pour me réchauffer en cette froide nuit d'hiver et je dois avouer que la vision d'un bon verre ainsi que d'une ravissante serveuse ont été assez pour me pousser a entrer."

Lança t'il tandis qu'il buvait une petite gorgée de son verre.

"D'ailleurs, travaillez vous depuis longtemps ici belle enfant ?"

La forme était presque ridicule pour cette époque, néanmoins celà restait le top a l'époque d'où il venait...A voir si le choc des générations n'allait pas nuire au dialogue
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 26 décembre 2009, 18:02:28
   La serveuse poussa un soupir de soulagement intérieur. Il n'y avait aucune raison de stresser, finalement... L'aisance de l'interlocuteur lui permit de se détendre un peu plus. Elle s'enfila une grande gorgée de son verre et le reposa délicatement sur la table de chêne. Peut-être qu'en essayant d'agir normalement et franchement, elle ferait moins d'erreurs. Mais c'était spontané, chez elle, de faire tout pour « sauver sa peau ».

   Elle savait très bien que tout son discours sonnait faux, mais pourtant le bel inconnu fit comme-ci il la croyait. Frig avait vraiment des doutes là-dessus, s'il la croyait ou non... Mais qu'importe, c'était fait, puis tant qu'à faire, autant faire comme si cela n'avait jamais été mentionné. Son discours étant en partie faux, mais il y avait quand même quelques points vrais: d'un, elle étudie, puisqu'elle est toujours au lycée, de deux, elle souhaite allez dans un conservatoire plus tard, donc elle joue d'un instrument, et de trois, elle travaille pour pouvoir retourner chez elle étudiez, donc oui elle travaille pour payer ses (futures) études. La vérité a été légèrement modifiée. Ce n'est pas vraiment mentir, n'est-ce pas...?

- Mon étui est à l'étage... Peut-être que j'aurais l'occasion de vous jouer quelque chose ce soir...

   La jeune fille eut un petit rire. Elle reprit une petite lampée de son verre. Un peu d'alcool ne faisait pas de mal, la preuve, elle commençait à se sentir à l'aise. Toujours les coudes sur la table, elle croisa les doigts et posa son menton sur ceux-ci, se rapprochant légèrement du jeune homme. Cette fois-ci elle le regardait pleinement dans les yeux, en totale confiance. Elle écouta avec attention la réponse à sa question. Elle rougit lorsqu'il la mentionna. Ce n'était pas en son habitude de recevoir de telles éloges, et c'était sûrement la première fois qu'elle recevait des éloges aussi prononcées. Frig ne savait plus vraiment où se mettre, se demandant presque si c'était à elle qu'on parlait. Mais une voix intérieure revenant en force: « Mais oui, bien sûr qu'on parle de toi, de qui d'autre veux-tu qu'on parle...?! ». Cela lui faisait grandement plaisir, intérieurement, même si extérieurement, elle paraissait un peu déconcertée, sûrement par l'expression utilisée par l'inconnu. Pour effacer cette impression, elle afficha un sourire ravie et attendrie. C'est l'intention qui compte.

- Ça ne fait pas très longtemps... j'ai commencé en début de semaine, et vous n'êtes que mon second client... cet endroit n'est pas très fréquenté, alors bon...

   Que dire de plus? Tout a été dit. Adelheid dévia le regard vers la fenêtre, à travers laquelle on ne voit que la neige entassée contre la vitre, réfléchissant à une question intéressante (et utile) à poser. Commencer par le nom serait un bon début... Ainsi son regard se plongea à nouveau dans celui du jeune homme.

- Puis-je vous demander votre nom, monsieur...? Ce serait peut-être un bon début pour des présentations...

   Elle sourit de nouveau, aux anges. Il était évident que si elle n'avait pas un peu bu, elle n'aurait rien dit. Elle était encore loin d'être ivre, mais l'alcool la détendait et la rendait plus... « docile ». Elle ajouta, souriant toujours:

- Oh et... si je peux me permettre, pourquoi vous vous encombrez de votre chapeau..? Excusez-moi si je parais impertinente, mais... je trouve ça un peu étrange...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le samedi 26 décembre 2009, 19:06:03
Pour le moment l'entretiens se déroulait comme sur des chapeau de roues et il avançait, certes un peu vite mais jusque là Adelheid ne semblait pas s'en offusquer, peut être qu'il pourrait commencer a lui faire la cour dans très peu de temps, mais pour le moment il allait simplement continuer a lui parler, ce n'était pas comme si sa conversation était ininteressante au contraire. Il avait vraiment envie d'en savoir plus sur cette fille qui ressortait clairement du décor où elle apparaissait comme de la neige sur du bitume. En effet c'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un d'aussi pâle que lui...Peut être avait elle également des origines démoniaques ? Non. Celà se serait ressenti dans sa conduite, il rencontrait rarement des démones timides et réservées, et celle ci ne semblait avoir aucun des traits apparents...En tout cas leur blancheur de neige les rendait très similaire, et il aimait beaucoup ce teint de peau également. Leurs yeux se croisèrent avec un peu plus de volonté cette fois, le contact avait été établi et leur visages s'étaient rapprochés, ce qui mit également Watari en confiance.

Il avait très envie d'en apprendre plus sur la jeune fille qu'il avait en face de lui et allait canalyser ses efforts pour la mettre en confiance, la seduction c'était un peu comme de la photographie d'animaux, il fallait s'avoir s'approcher de quelque chose de sauvage tout doucement et réussir a l'atteindre sans lui faire peur, quelque chose de délicat qu'il ne fallait pas brusquer et il y allait comme d'habitude, avec doigté bien qu'il puisse sembler aux premiers abords un peu provoquant, en tout cas il le serait pour une noble dame de son temps. Lorsqu'elle lui proposa de jouer quelque chose il répondit avec liesse


"J'en serais ravi"

Les rougeurs qu'il provoquait chez Adelheid donnait un peu de couleurs a son teint ce qui la rendait un peu plus belle a chaque fois. Le bar n'était pas très fréquenté d'après ses dires et elle n'avait pas beaucoup de travail. Raison de plus pour revenir quand il le souhaitait car celà lui permettrait de s'entretenir de manière plus directe avec la jeune femme

"Eh bien c'est une chance en quelques sortes, si ce bar avait eu le succès qu'il méritait nous n'aurions jamais eu le temps de bavarder et de faire connaissance."

Encore une fois il se faisait charmeur pour pouvoir mieux attirer la jeune fille vers lui, il n'avait pour l'instant que les plus honnètes intentions (pour l'instant). elle finit par lui demander son nom, qu'il ne lui avait pas donné, il répondit comme d'habitude avec entrain

"Mais où avais je la tête ? Je me nomme Watari, et vous ?"

Demanda t'il, n'ayant pas peur de donner son véritable nom, ou plutôt non, n'ayant pas envie de lui donner un faux nom et de lui mentir. La norvegienne commençait a se détendre sous l'effet de l'alcool et Watari qui était déjà détendu put sentir a quel point le verre, certes unique, était fort, il allait le boire avec beaucoup de lenteur pour que celà ne lui monte pas a la tête. Le sourire ravissant de celle ci le transportait alors qu'une nouvelle question un peu plus délicate tombait : pourquoi le chapeau.

Watari détestait mentir, c'est pourquoi...


"Oh c'est une longue histoire, et je ne pense pas que vous me croirez si je vous la racontait."

Il ne mentait jamais. Il ne faisait que détourner la vérité par une plaisanterie, et surement qu'Adelheid ne voudrais pas y revenir si il changeait immédiatement de sujet

"Vous as t'on déjà dit que votre sourire était des plus ravissants ? Il est rare de rencontrer quelqu'un avec un sourire aussi franc de nos jours..."

Il y avait tellement d'hypocrites, quelle que soit l'époque

"Aimez vous vous habiller a la mode d'une autre époque ?"

Lui demanda t'il. La question était double, car il lui posait la question pour son corset, mais elle pourrait également lui retourner la question pour son costume des années 30.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 26 décembre 2009, 23:39:29
   Cette soirée paraissait être bien partie. Elle changerait des soirées passées, à coup sûr. Les autres soirs étaient longs, et ennuyeux. Il n'y avait presque personne, et les gens s'arrêtant ici était tous âgés, en quête de calme ou d'alcool. Le travail était facile: servir, et laisser tranquille. Mais si le café était bondé, on ne pourrait imaginer le genre de personne qui viendrait ici... Des poivrots à la main baladeuse, des escrocs, des criminels, des mafieux, des terroristes... Non, ce n'était pas tellement possible d'imaginer ce bâtiment rempli. Et il était vrai qu'avec une salle remplie, il aurait été impossible à Frig de faire cette rencontre.

- Moi c'est Adelheid. Ravie de vous rencontrer.

   La jeune fille fit exprès de prononcer cette phrase avec un accent très prononcé, juste par amusement. Ce n'était pas souvent qu'elle avait une conversation avec le sexe opposé, surtout aussi amicale. On peut même dire qu'elle ne parlait jamais aux hommes, sauf quand elle avait besoin de quelque chose. C'est à dire jamais. Mais ce n'était guère mieux avec les femmes. Dans un groupe entièrement composé de membres féminins, la jeune fille ne se sentait pas à l'aise... Elle ne les comprenait pas vraiment... Et elles ne la comprenait pas. Quoique, ses relations avec la gente masculine sont bien pires. Lorsqu'elle était encore au collège, les garçons ne la gâtaient pas, bien au contraire... Elle eut le droit à beaucoup de remarques odieuses sur sa façon d'être, sa façon de s'habiller, ses habitudes solitaires malgré elle... Mais lassée de ce genre de commentaires, elle n'y fit plus vraiment attention, s'attardant sur son bonheur présent. Elle avait appris à être heureuse seule, et c'était l'une des choses dont Adelheid était la plus fière. Au lycée, les choses se calmèrent, mais elle était toujours ignorée de la gente masculine. Si on devait donner une note de 0 à 10 à sa vie sentimentale de ses 17 années d'existence, ça frôlerait le 0. Ça non plus elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Elle était un exemple de ces personnes savant vivre sans amour, que ça soit l'amour maternel, paternel, fraternel ou amical.

   Mais elle n'en restait pas moins une vraie fille, avec des habitudes bien féminine: maquillage, fringues, soins corporels, mais elle n'est pas superficielle comme la plupart des filles de maintenant. C'est juste qu'elle aime être « elle »... Mais aussi, comme la plupart des filles, elle était pourvue de beaucoup de sensibilité, et ce, dans n'importe quel domaine. C'est pourquoi elle fut très réceptive aux doux compliments de Watari sur son sourire. Jamais personne ne lui avait fait de tels compliments. Ses joues brûlaient sous toute cette gêne. Elle afficha un autre sourire gêné.

- Eh bien.. non.. on ne me l'a jamais dit...

   Elle but une gorgée de son cocktail, toute à l'écoute de la question du jeune homme.

- Oui, c'est un de mes « passe-temps » favoris... Et une de mes « passions », si on peut appeler ça comme ça... Je trouve que se sont des habits qui mettent plus en valeur le corps, et qu'ils sont plus esthétiques que ceux de maintenant. Mais bon... Parfois il m'arrive de m'habiller « normalement », comme pour les cours, parce que c'est plus confortable...

   Elle ajouta, avec un petit rire amusé:

- Et je vous renvoie la question... Est-ce que c'est dans vos habitudes de vous habiller ainsi?
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le samedi 26 décembre 2009, 23:59:18
En effet la soirée était superbement bien partie et dans quelques temps il le sentait il se rapprocherais un peu plus d'Adelheid, quitte a devoir venir passer d'autres soirées ici. Contrairement a la norvégienne, il n'en était pas a ses premières conquètes et donc savait parler avec élégances aux jeunes filles qu'il voulait séduire, il avait remarqué que les jeunes femmes issues de ce monde aimaient beaucoup l'entendre parler de cette manière propre a la noblesse qui trahissait en règle générale trop ses origines, elles en revanche ne semblaient pas être génées bien au contraire, il avait l'impression que sa voix attirait plus que la normale de ce coté là de la réalité : raison de plus pour continuer a parler et a ne pas s'arrêter pour le moment. L'un des problèmes de Watari c'était que, en présence d'une représentante de la gente féminine, il avait justement tendance a TROP parler, et a laisser s'échapper différentes petites choses indésirables. Quand il disait que son amour des femmes finirait pas le tuer il ne faisait pas de demi mesure. En tout cas l'accent d'Adelheid réussit son effet, Watari fut ravi de l'entendre, ca donnait a la serveuse quelque chose d'unique, quelque chose qu'il ne retrouvait chez aucune autre, et dieu sait qu'il aimait rencontrer des personnes avec un tel charisme.

Bref, Watari avala accidentellement une trop grosse gorgée d'alcool alors qu'il était en train de penser a ses magnifiques yeux noirs et commença a se sentir un peu trop a l'aise. Il allait arrêter les frais là, sa constitution était peut être celle d'un jeune homme athlétique mais il restait plutôt fragile puisqu'il était tout en agilité et en grâce. Il reposa son verre alors qu'il continuait a géner son interlocutrice a grand renforts de compliments. Il se demandait encore comment une jeune beautée comme elle avait pu ne jamais avoir entendu de tels mots, les hommes de ce monde étaient surement tous des goujats qui considéraient leurs femmes comme acquises, qu'a celà ne tienne ! Ca en ferait plus pour lui quand il viendrais. Quoi qu'il en soit il semblait avoir completement captivé son regard, c'était le moment d'avancer.


"C'est bien dommage car vous êtes des plus séduisantes. Moi qui pensait que vous seriez fatiguée de vous entendre dire la vérité a longueur de journée."

Les mots commençait a couler, a trop couler, il allait devoir faire attention a ne pas faire d'écarts parce que si il en faisait il risquait de casser sa couverture. On revint au niveau des vetements et il apprit qu'Adelheid aimait beaucoup s'habiller ainsi.

"Je suis sur que..."

*...Vous êtes bien plus belle quand vous ne portez rien...*

"...Ceux ci vous vont a merveille. La normalité n'est pas quelque chose qui vous sierais si vous voulez mon avis sur la question. Pour ce qui est de mes propres gouts je n'ai pas cette passion pour les vetements que vous avez, j'aime simplement ce qui est beau, voilà pourquoi je porte ce costume, et voilà pourquoi je suis ici ce soir. Je serais ravi que vous me conseilliez sur quoi porter."

Hello, tu ne peux pas enlever ton chapeau !Une première erreur de débutant...

"Votre petit ami doit être fou de toutes vos tenues."

Approche des plus classiques pour mettre en évidence le fait qu'il cherchait a savoir si elle était seule.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le dimanche 27 décembre 2009, 11:55:52
   La serveuse reprit une lampée de son verre à  moitié vide, toute à l'écoute des paroles suaves de Watari. La conversation suivait son fil, tandis que le temps s'arrêtait presque dans ce café presque vide. Ils avaient toute la soirée devant eux... Le dialogue s'attarda sur les vêtements de Frig. Si elle devait décrire toute sa garde robe, cela pourrait prendre des jours, voir des semaines. Ses pendrilles, commodes, et autres sont tellement remplis de vêtements, que les plus portés tapissent presque sa chambre. Bien sûr cela coûtait énormément d'argent, car tout ce qui sort de l'ordinaire est cher. Mais là ce n'était même pas cher: ce genre d'habits ont des prix exorbitants. Bien sûr, tout ce qu'elle s'achetait était mis sur le compte des parents. S'ils n'étaient pas bien payés, il était clair que la jeune fille aurait ruiné sa famille en moins de temps qu'il faut pour dire « non, tu n'achèteras pas ça... ». De ça non plus, elle n'en avait aucune notion, car ses parents l'ont pourrie gâtée depuis son enfance. Enfin... le terme exact serait « s'occuper de sa fille à distance car le travail nous empêche de la voir. ». Mais cette folie d'achat s'était calmée chez la jeune fille, devenue plus amatrice de « Do it Yourself » et d'accessoires fait-maison.

   Le jeune homme questionna Adelheid sur sa façon de s'habiller, et ce qui pourrait bien lui aller. C'était là une question assez compliquée... Comme c'était la première fois qu'elle le voyait, elle ne sut trop que répondre. De nouveau elle tourna son regard vers la fenêtre, pour réfléchir. Mais sa petite recherche ne fut pas très concluante.

- Pour l'instant, je ne vous vois pas autrement.

   Elle laissa échapper un rire discret. L'alcool faisait bien son effet, et elle était charmée par les manières de sont interlocuteur, ce qui la facilitait beaucoup pour s'exprimer. Mais là, les choses devinrent... quelques peu plus compliquées... En effet, Watari prononça les mots « petit ami ». C'était presque un mot tabou pour Frig. Elle ne connaissait rien à l'amour, c'était quelque chose qui lui était étranger. Un truc d'adulte, un truc qu'on lit dans les livres, qui des fois rend heureux, et d'autre fois triste... Quelque chose d'assez complexe, quoi... Puis elle est jeune, elle a toute la vie pour penser à ce genre de trucs... Son expression de joie s'effaça un peu. Néanmoins, elle réfléchit à la façon de formuler sa réponse, pour ne pas trop « casser » l'ambiance.

- Eh bien... j'imagine que si j'en avais un, oui, il le serait...

   Pour ne pas montrer de sourire gêné, elle porta son verre à ses lèvres et bu une autre lampée de son cocktail.

- Oui, il serait fou de voir tout le désordre que je peux faire à moi seule rien qu'avec mes habits...

   Ses joues brûlaient toujours, peut-être à cause de la présence de Watari, ou bien à cause de l'alcool. Ou les deux, aussi.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le mardi 29 décembre 2009, 01:15:38
Bien sur, elle ne l'imaginait pas autrement pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas retiré son chapeau et ne le retirerais probablement pas avant un moment. Il était clair quand il regardait Adelheid qu'elle était le genre de femmes qui dépensent des fortunes dans leurs vetements, mais il n'allait pas faire la fine bouche puisque ce qu'elle portait lui allait divinement, elle avait donc bien le droit de dépenser de l'argent si c'était pour la rendre aussi belle. Néanmoins il sentait le courrant passer entre eux et l'alchimie allait pouvoir débuter, il se sentait avancer sans problème vers la jeune fille mais peut être que dans quelques verres elle serait bien plus facile a atteindre, néanmoins le pari était risqué parce qu'il impliquait que Watari doive boire également...Le ninja réfléchit a la question et décida de tenter sa chance, après tout on ne fait pas d'omelette sans casser des yeux, il allait voir jusqu'où sa résistance a l'alcool pourrait le porter. Prenant son verre il reprit de courtes gorgées tandis qu'il décidait de fixer son regard dans les yeux de la norvégienne, lorsqu'il ne verrait plus cet horison bercé par le vent du nord devant lui alors il saurait qu'il n'avait plus les yeux en face du trou.

Il fallait l'avouer, il s'attendait qu'Adelheid aie déjà une plétore de petits amis dont un très costaud qui devait surement venir la chercher après le travail, a vrai dire celà ne lui aurait pas trop posé de problème, juste savoir a quoi il ressemblait et il l'aurait taclé dans les ombres avant de se présenter "par hasard" pour la raccompagner tandis que celui ci serait accroché au plafond...Il doutait tout de même de pouvoir faire celà, car là il entrait dans les choix directs d'Adelheid et c'était de la compétition agressive, non, ce n'était définitivement pas la bonne chose a faire et il s'en voulut d'y avoir pensé. apparement sa question la rendit triste. Etait il possible qu'elle eut été larguée récement? Auquel cas il aurait pu servir d'épaule et profiter de la situation pour se rapprocher un peu plus, néanmoins. La réponse d'Adelheid le fit pencher dans cette direction alors qu'il souriait doucement.

Bon eh bien la voie était libre. Il lui suffisait de demander si elle l'accepterais en temps que chevalier servant...Mais ce serait peut être trop brusquer les choses. Pour le moment il allait se contenter de continuer a boire, le verre du jeune homme se finit et celui ci répondit avec liesse


"Il se penserait surtout très chanceux, après tout vous semblez être quelqu'un de plutôt unique, et je ne vous connais que depuis quelques minutes."

Il lui sourit alors qu'il attendait que son verre soit fini pour lui demander avec ce sourire d'ange

"Voulez vous un autre verre ?"

La conversation risquait de s'égayer bien vite.

"Mais peut être avez vous encore un peu de service a assurer avant la fin de votre journée ?"
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le mardi 29 décembre 2009, 02:29:02
Et d'une dernière gorgée, la serveuse finit son verre. Elle était bien partie pour boire encore, ce soir... Ou comme tous les soirs. Mais là, quelque chose lui manquait quelque chose. Et cette chose, il lui fallait. Immédiatement. Justement, une bonne occasion se présenta.

- Il n'y a personne, ce soir, alors bon... je n'ai pas grand chose à faire...

   Frig se redressa sur sa chaise et croisa ses bras. Sa conversation avec Watari lui fit oublier qu'elle travaillait, et le monde autours d'eux n'existait plus. Enfin « travailler » était un bien grand mot. Et d'ailleurs jamais elle ne comprit pourquoi on cherchait des serveuses ici...

- Je ne suis pas contre un autre verre, bien au contraire, c'est plutôt de ça dont j'ai besoin...

   La jeune fille se leva et d'un geste furtif et délicat elle attrapa les verres. Elle se dirigea gracieusement vers le bar et refit la même manœuvre avec deux verres propres. D'en dessous le bar, elle sortit une petite bouteille avec un bouchon pipette. Du laudanum. Presque considéré comme un poison, maintenant... Elle ajouta une bonne dizaine de gouttes dans son verre et rangea le flacon de manière à ce que personne ne le voit. Si quelqu'un s'amenait à trouver le flacon d'opium et sa propriétaire, il y avait toujours l'excuse des crampes menstruelles ou des insomnies. Mais Adelheid résistait bien à l'effet somnolent de l'opium contenu dans le laudanum, peut-être parce qu'elle en a développé une certaine dépendance. Elle revint avec la même démarche à sa table ô combien aimée et servit les verres (en faisait bien attention à ne pas mélanger les deux) avant de se rassoir. Elle porta son verre à ses lèvres et bu une grand lampée de son cocktail toxicomane. En posant le verre sur la table, elle poussa un soupir de soulagement. Elle s'était un peu calmée et tout allait pour le mieux. Un sourire niais s'afficha sur son visage. Ses joues brûlèrent toujours et sous cette chaleur, de sa main droite, elle tira sur le bout des doigts de sa main gauche pour enlever son gant délicatement, et pour reproduire le même geste sur l'autre bras, dévoilant ainsi de longs et fins bras aussi blême que le reste de son corps ainsi que de mains munis de longs doigts plutôt fins qui montraient beaucoup de douceur. Mais cela n'arrangeait rien. Elle se remit dans sa position initiale, les coudes sur la table, les doigts croisés et la tête sur ceux-ci, s'approchant toujours un peu plus de son interlocuteur.

   Les paroles de Watari l'intriguèrent. « Il se penserait surtout très chanceux, après tout vous semblez être quelqu'un de plutôt unique, et je ne vous connais que depuis quelques minutes. ». Frig ne savait pas trop comment le prendre: si c'était de sa faute si elle n'avait eu aucune relation, ou celle des autres. Elle reprit une gorgée de sa boisson. Ce sujet la perturbait. Néanmoins elle trouva quelque chose pour changer ces pensées négatives.

- Eh bien... de quoi pourrions-nous parler, maintenant?
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le mardi 29 décembre 2009, 20:23:06
Il allait tacher de ne pas trop boire tout de même, il n'aimerait pas qu'Adelheid se dise qu'il avait profité qu'elle soit ivre pour la séduire. Ce verre serait le dernier...C'est que c'était bien bon ! Il allait peut être devenir accroc maintenant...Il était sur que la vision d'Adelheid en face de lui contribuait beaucoup au gout qu'avait la boisson. Les deux jeunes gens commençaient a se sentir assez détendus pour pouvoir parler de sujets plus divers, c'est fou comme l'alcool a faible dose peut rapprocher les gens, si seulement on en abusait pas autant...Le problème, quand on était un ninja, c'était qu'on avait pas des occupations très diverses et que surtout on ne pouvait pas en parler. Il aurait bien tenu une bavette a Adelheid sur toutes les sortes de poisons possibles et imaginables, sur la manière de construire un piège, sur les façons de maitriser ou tuer un ennemi a main nues, de nombreux sujets qui auraient pu égayer la soirée, mais qui aurait donné trop d'information sur lui, et Watari ne savais pas encore que quelque chose appellé "Les films de kung fu" existait et donc ne pouvait pas l'exploiter pour le moment. Et puis surtout, la raison qui prévaut sur son silence était qu'il aimait entendre Adelheid parler, il aimait s'impregner de cette voix, de sa conversation.

Le forcer a parler, c'eut été le forcer a intérrompre cette douce pantomine, et c'était bien cruel pour lui. Il ne se méfia pas pour le verre et ne fit pas attention. Elle aurait pu remplir le verre du ninja avec des gouttes de poisons il serait mort a l'instant même. Il était trop candide pour un métier pareil. le visage si pâle d'Adelheid s'empourpra soudainement alors qu'elle retirait ses gants et il pensa qu'il n'y avait pas plus beau spectacle. Ses longs bras blancs ne faisaient que renforcer l'emprise qu'elle avait sur lui...

Il fallait qu'il avance.

Ses paroles semblèrent destabliser assez Frig pour la pousser a changer de conversation. Elle n'avait surement pas envie de parler de sa précédente aventure.

Un sujet de conversation, vite. Fort heureusement il était plutôt fort pour meubler les conversations.


"Cela vous dirais t'il de m'accompagner dehors après votre service ?"

Encore fallait il que l'alcool ne le force pas a foncer droit dessus comme un taureau...

"J'ai juste pensé que passer votre soirée ici était une manière bien trop sinistre de finir votre journée. Peut être y a t'il des endroits que vous pourriez me montrer ? Je ne suis en ville que depuis peu de temps."
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 02 janvier 2010, 21:37:01
   La jeune fille ne s'attendait pas à ce que sa journée finisse de façon aussi... rapide. En effet, avant l'arrivée de Watari au café, le temps passait avec une lenteur impressionnante. Elle travaille (correction: glande) tous les soirs en semaine de 18 heures à 22h. C'est peu, mais c'est long, quand on ne fait rien. Mais les journées de cours sont bien pires... Tellement... pire... Un vrai gâchis, à vrai dire. Un temps qu'on pourrait consacrer à autre chose (à boire, à jouer, à boire, à jouer...).

   Le cocktail toxique descendait doucement et le verre de Frig se vidait tranquillement. L'opium se rependait dans son corps et ses pupilles diminuèrent de diamètre lentement (bien sûr, c'était un effet invisible sur des yeux aussi foncés). Son rythme cardiaque se calma et ses muscles se détendirent. Un verre de plus et là l'effet de l'opium serait optimal: elle tomberait comme une masse, entrant dans un sommeil assez lourd. Ce qui serait, vu l'occasion qui se présente, assez dommage.

   Pour une fois, il y avait un peu « d'action » dans sa « nouvelle » vie dans ce pays. Chaque jour de sa vie était une éternelle routine mais Frig n'y faisait pas tellement attention, l'important c'était de faire ce qui lui plaisait et de ne pas se soucier du reste. Watari lui proposait de l'accompagner quelque part en ville et c'est avec joie qu'elle acceptera. Mais reste à trouver un endroit qui en vaille la peine. De plus, elle ne faisait pas très attention aux lieux par lesquelles elle passait, que ça soit pour aller au lycée ou rentrer chez elle. Et ce temps, à l'extérieur, si froid et neigeux...

- Oui, je suis plutôt pour.

   Dit-elle avec son plus beau sourire. Cela lui faisait chaud au cœur de trouver quelqu'un avec qui parler.

- J'aimerais bien vous faire visiter un peu, sauf que j'ai vraiment un sens de l'orientation assez... déplorable. Je ne connais pas vraiment d'endroits en ville, je ne suis là que depuis environ deux mois et je n'ai pas vraiment eu le temps de sortir à cause du lycée... (Elle se frappa intérieurement pour avoir dit ce mot, lui donnant un âge entre 16 et 18 ans) Et puis, si vous voulez me faire sortir comme ça dehors, je risque de me changer en glaçon en moins de deux secondes...

   Rajouta-t-elle avec un rire léger. Ses affaires étaient ici, mais bon, ce n'était pas top grave, elle les retrouverait demain, ou sinon elle rentrerait chez elle en chercher d'autres.

- Mais votre proposition tient toujours.

   Il est vrai que ça serait dommage de décliner une telle proposition...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le dimanche 03 janvier 2010, 19:57:37
Personne n'aurait pu remarquer les changements qui se passaient en Adelheid, mais Watari par sa nature observatrice remarqua immédiatement que quelque chose ne se passait pas comme prevu, il allait se dire pendant quelques secondes que ces verres avaient été empoisonnés d'une quelconque façon et qu'il risquait de perdre sa compagnie du soir mais Adelheid semblait continuer la conversation sans avoir rien remarqué...Ou plutôt sans en laisser voir quoi que ce soit. Il n'y avait pas trente six solution, c'était elle qui avait rempli les verres, et il était sur qu'aucun alcool au monde n'était capable de produire une telle chose. C'était donc une réaction spontannée a un corps étranger qui pouvait être.

Oh non. Non pas ça. Adelheid, tu es si jeune, qu'est ce que tu fais ?!

Se taisant pour le moment le ninja garda cette vision dans un coin de sa tête, en parler maintenant risquer de faire tourner la bonne conversation qu'ils avaient en engueulade ferme. Ne jamais se mettre entre un junkie et sa came si on ne savais pas ce qu'on fait. Il décida d'enchainer malgré lui, en se disant qu'il aurait plus d'occasions d'en parler plus tard.


"Ce n'est pas grave, ainsi chacunes de nos déambulations sera un peu comme une aventure"

Fit il en reprenant de la consistance, ne pas avoir l'air désabusé par les surprises était une des choses sur lesquelles il avait travaillé. Watari sourit et retira sa veste pour rester en chemise et cravate

"Alors je vous pretterais de quoi vous couvrir, si celà vous conviens."

Lança le jeune homme qui ne se départait pas.

-Hj-Faisons nous une élipse jusqu'au moment ou Adelheid et Watari sortent ou est ce qu'on continue un peu l'entretiens ?Si c'est le cas te gène pas pour la faire^^-Hj-
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le dimanche 03 janvier 2010, 21:47:54
(Aucun soucis :))

   Adelheid remit ses gants et mit la veste de Watari sur ses épaules. Le duo se dirigea vers la sortie du café pour entrer dans le froid mordant de l'hiver. Il avait cessé de neiger, mais il restait encore de la neige sur les trottoirs abandonnés de la rue faiblement éclairée. La jeune fille se sentait un peu coupable de s'être accaparée de la veste de Watari, espérant qu'il ne se transformerait pas en glaçon à la seconde où ils seraient dehors.

   Ils marchèrent sans but fixe dans la nuit. Il n'y avait absolument personne dehors, par un temps pareil. Ce qui est absolument normal, il faut dire... Qui irait dehors à cette heure-ci, déjà, puis par cette température en-dessous du 0... Les talons de la jeune fille résonnaient sur les quelques endroits où le bitume était dépourvu de neige. Elle avait froid, et chacune de ses expirations étaient marqués par une légère buée.

- Kaldt... Det er så kaldt...

   Marmonna-t-elle en tremblant, enfouie dans la veste de son interlocuteur. Elle humait avec plaisir l'odeur qui s'en dégageait. Un parfum agréable, qui serait capable d'amadouer la gente féminine aussi facilement que... non. Il n'y a pas plus captivant, comme parfum, il faut l'avouer. C'est à partir de ce moment que Frig commença vraiment à se questionner sur la vie de Watari. Qui était-il, pourquoi était-il si gentil avec elle, etc. Cette part de réflexion la fit fredonner quelques airs jazzy, un peu comme si cela lui permettait de mieux s'y retrouver dans toutes ses pensées. Entre deux refrains et après un frisson, elle se décida à dire:

- Eh bien... c'est la première fois qu'un homme est aussi galant avec moi. Ou plutôt c'est la première fois qu'un homme est galant avec moi, tout court.

   Elle ria.

- Je ne sais vraiment pas où notre marche nous mennera, m'enfin nous avons tout le temps de voir ça...

   Un autre frisson l'envahit. Quelle idée de travailler avec une aussi petite tenue par un temps pareil, bien qu'elle n'aille jamais dehors lors de ses services.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le dimanche 03 janvier 2010, 22:02:17
Le vent du froid leur mordit le visage mais Watari ne le craignait pas. Il ne craignait pas le froid, après tout, il avait souvent la peau presque glacée. Récupérant la serveuse, ceux ci sortirent a la fin du service de la jeune fille, ils allaient surement trouver un endroit où ils allaient pouvoir passer la soirée d'une façon un peu plus tranquille. Mais pour le moment ils allaient se promener sans faire de mal a personne, ça lui donnerais également l'occasion de faire un peu le tour de cette ville puisqu'il venait de Terra. Et essayer de découvrir quelles étaient les quartiers interessants, il comptait sur Adelheid pour le guider. La voix de la jeune femme alors qu'elle parlait dans son idiome le fit craquer. Les langues étrangères avaient leurs charmes sur lui et il allait serieusement envisager un voyage en Norvège si toutes les femmes qui y vivaient lui ressemblaient un temps soit peu, il aurait tout le temps de lui demander d'apprendre la langue. Mais pour le moment il devait encore se calmer, le moment de frapper n'était pas encore venu pour le ninja qui attendait le moment idéal, moment qui n'allait pas tarder a venir de manière imminente. Il lança un regard attendri a Adelheid qui semblait perdue completement dans ses pensées et qui fredonnait pour ne pas avoir a parler. Il se laissa bercer un peu par l'air, peut être était ce une berceuse de son pays natal se dit Watari avec poésie sans réaliser que c'était bien moins sentimental.

Il fut tiré de sa contemplation par la phrase d'Adelheid. Il n'avait pas réagit quand elle avait dit être au lycée, après tout celà voulait juste dire qu'elle était cultivée, jeune mais cultivée, il ignorait encore tout de ce genre de choses, et pour lui, une jeune fille était courtisable bien avant l'age d'Adelheid, c'était les époques après tout. Watari lui adressa un sourire radieux avant de répondre.


"Ces rustres ne savent pas ce qu'ils perdent si vous voulez mon avis. Vous méritez toutes ces attentions, vous avez la prestance d'une lady, une grande de ce monde."

Le mot lady demeurait inchangé en japonais, pour bien mointrer qu'il parlait de la haute catégorie, il lançait celà avec sincérité alors qu'il l'invitait a prendre son bras pour le reste de la balade

"Je vous laisserez me guider, je suis sur qu'où que nous allions, celà ne pourra que valoir le détour."

A peine eut il finit de parler que les ombres bougèrent. Watari le sentit. Ils n'étaient plus seul, mais il n'entendait pas les bruits de passants, il s'agissait de pas qui essayaient d'être discrets, essayer étant le mot clef de la phrase puisque pour le ninja ils n'arriveraient jamais a se faire aussi discret que lui. C'était louche, il se tourna vers Adelheid, tout d'un coup serieux et lança

"Venez, dépéchons nous."

Fit il alors qu'il accellerait la cadence, derrière eux, des pas se mirent a résonner.

-Hj-Et quelques voyous pour pimenter le tout :P, je te laisse les bouger si tu le veux-Hj-
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le lundi 04 janvier 2010, 21:39:34
   Et leur route continua, dans cette rue abandonné par cette terrible nuit d'hiver. Frig pensait faire un détour par le parc où se trouvait une sorte de pagode, ne savant trop comment définir ce genre de bâtiment. Il y avait un étang, qui devrait être gelé par ce froid, et autours de ceci il y avait un petit bois où à cette époque-ci les arbres devraient tous êtres nus sous les restants de neige. C'est un parc assez dégagé, qui serai à même de pleinement recevoir la lumière bleuâtre de la lune, quand elle ne sera pas caché par les quelques nuages qui volent encore dans le ciel presque noir, tacheté de particules blanches lumineuses. Elle n'avait jamais vu cet endroit dans une pareille situation, ou bien elle l'avait vu, mais dans un était d'ébriété avancé... Frig aimait se rendre ici, car c'est un endroit non loin de chez elle, juste à deux petits pâtés de maisons. Mais c'est un endroit plutôt fréquenté, la journée, bien que le soir à cette heure-ci il devait être complètement désert.

   À la réponse de Watari, la jeune fille ne répondit rien. C'était trop d'honneur qu'il lui faisait, l'élevant au statut de noble. Elle trouva ça presque amusant, car elle a le sang bleu. Ce n'est pas parce que ses parents travaillent du matin au soir que sa famille est aussi riche. Cela remonte à loin, voir très loin, mais elle n'en savait pas plus, faute de résultats de recherches sur internet. Elle pensait à ça sans orgueil, juste avec amusement, imaginant les titres qu'elles auraient pu recevoir. Comtesse, baronne, ou bien duchesse. Même son prénom était un prénom de noble, de même pour ceux de ses parents, et ainsi de suite...

   Adelheid prit le bras de Watari avec plaisir, avec une très grande délicatesse, se rapprochant toujours un peu plus de son interlocuteur. Elle commençait vraiment à s'attacher à lui, marchant auprès de lui. Mais c'est alors qu'il commença à presser le pas. La jeune fille accéléra pour pouvoir suivre la marche, se demandant intérieurement ce qu'il se passait. Et là, des pas vibrèrent derrière eux, et elle aurait juré ne pas rêvé. Ils étaient suivis. Un frisson de froid et de panique parcouru son corps et elle baissa le regard sur le bitume froid. « Hellegud, nei, nei, nei... ». Ce genre de chose ne s'était jamais passé dans sa vie, pourquoi fallait-il que ça soit maintenant? Elle se demandait si Watari avait entendu la même chose (ce qu'elle supposa que oui) et s'il était aussi paniqué qu'elle ou bien s'il était plutôt détendu. Elle avait peur de passer pour une vraie peureuse si cela n'était rien. Mais elle était persuadée que c'était louche.

   Les bruits se rapprochèrent. Frig aurait tout donner pour pouvoir hurler un bon coup, bien que ça soit totalement inutile.

- Hey, vous deux...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le mercredi 06 janvier 2010, 17:06:19
Evidement, si il s'était agi de les tuer, Watari aurait demandé a Adelheid d'attendre ici un moment pendant qu'il s'éloignait, il en aurait ensuite profité pour les poignarder dans le dos pendant qu'ils avançaient vers Adelheid comme des poissons attirés par un ver bien juteux. Néanmoins tuer de sang froid, quelle que soit l'époque n'était pas vraiment le meilleur moyen d'impressionner une délicate jeune fille, au contraire, c'était celui utilisé pour leur faire peur. Il avait bien peur qu'il ne doive combattre pour le moment. Il esperait juste que ces voyous n'étaient rien de plus que des voyoux ordinaires. Ignorant bien sur que dans ce monde, les Espers n'existaient pas, ils pullulaient en revanche en Terra et affronter une bande de voyoux n'était jamais une bonne idée dans les bas fonds de Nexus, on pouvait avoir de désagréables surprises quand on tombait sur un pyromancien, peu importe a quel point on était entrainé. Bref, pour le moment Watari devait tenter de semer les jeunes délinquant, si ça ne tenait qu'a lui il se serait caché, mais il ne pouvait pas courir a pleine vitesse avec Adelheid ni utiliser toutes les possibilitées qu'il pouvait pour se camoufler sans se reveler. On dirait bien qu'il devrait faire face.

Tout en avançant il pouvait sentir l'inquiétude légitime d'Adelheid et son rythme cardiaque s'accélérer, c'était vraiment tout ce qu'il voulait éviter : entrer dans une confrontation qui allait l'obliger a donner trop d'informations sur lui. Alors qu'ils continuaient il ouvrait naturellement la marche, donc ne sachant pas où il allait, il esperait pouvoir se débarasser de ses poursuivants mais alors qu'Adelheid était concentrée sur autre chose il tomba sur un cul de sac.


"Merde."

Lança le ninja en serrant les dents, brisant pour la première fois la couche de vernis qu'il s'appliquait pendant toute la soirée, trois silhouettes se profilèrent alors a l'entrée de la ruelle et Watari s'interposa devant Adelheid.

-Hey vous deux.

Watari ne répondit pas, il savait que c'était inutile de parler avec ces délinquant, il se contenta de les foudroyer du regard alors qu'ils s'avançaient. Trois japonais venaient de débouler, il y avait le costaud, bien musclé avec son sabre de bois a la ceinture, le malingre, avec une chaine a la ceinture, montrant qu'il n'hésiterais pas a s'en servir si il le voulait. Et le punk, avec sa crète et son foulard rouge noué autour de la bouche. De vraies carricatures, mais Seikusu était connu de toute façon pour faire dans les clichés.

-Dis donc elle est sexy ta copine, mes copains et moi on se demandait si tu voulais pas nous la preter, pour 10 petites minutes tu voix.

Aucune réponse de la part du ninja qui se contenta de rester imperceptible. Ils devraient passer par lui pour essayer de passer. Lentement ils se mirent a tourner autour de lui, certains amorçaient des petits signes pour lui faire croire qu'ils allaient attaquer mais ne le faisaient pas et ils riaient. Watari lui, restait fixe et les bras tendu, bloquant le passage. Pas un mot ne s'échappait de sa bouche alors que le mec au bandanna commençait a avancer

-Qu'est ce que t'as boulet, tu fais ton dur c'est ça ? Tu protège ta nana hein ? Hein ?

Lança t'il alors qu'il commençait a lui donner de petites claques sur le crânes. Watari demeura immobile pour le moment, ne disant rien jusqu'a ce qu'une baffe plus forte que l'autre fasse tomber son feutre.

La réaction du ninja fut impressionante, de sa main droite il saisit le bras du voyou pour l'immobiliser alors que de l'autre il lui assenait une manchette foudroyante dans la nuque.


-Que...

Le voyou n'eut pas le temps de se poser plus de question qu'il s'écrasa au sol sur le dos avant de sombrer dans l'inconscience. Watari avait planté un de ses projectiles de sarbacanes a main nues, provoquant l'inaction chez l'homme

-Mon corps...Refuse de bouger.

-Putain c'est quoi ce binz !?

"Vous devriez faire soigner votre copain en vitesse ou ça risque de s'agraver pour lui."

Lança Watari dont les cornes étaient a présent visibles par les voyous, mais pas par Adelheid a qui il tournait le dos

-Va te faire foutre !

Cria le gros costaud avant de lever son sabre pour lui fracasser la tête. Celui ci devait faire du kendo a première vu. Watari plongea la main dans sa poche pour tirer une nouvelle fléchette de sarbacane et esquiva le sabre en faisant un pas de coté avant d'assener une manchette dans la gorge du badaud, cette fois ci Adelheid put voir clairement le dard près de la glotte de l'homme alors qu'il tombait en avant. Le derniers des voyous se mit a reculer plaintivement

-T...T'approche pas de moi ! Démon !

Il hurla et se mit a fuir. En silence Watari récupéra son feutre dans la neige et le posa sur son crâne avant de se tourner vers Adelheid.

La soirée s'annonçait mal


"C'est fini."

Dit il en posant sa main sur son épaule
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le jeudi 07 janvier 2010, 11:48:31
   C'est quelque chose qui n'arrive que dans les films, pas vrai? Oh et parfois ça arrive dans nos rêves. Des cauchemars, plutôt... Mais on se dit que l'on va se réveiller, et que tout sera fini. Et bien non. Parce que ce soir, c'était bel et bien réel. Et Frig put assister à la scène du premier rang, avec une vue imprenable. Tout était si rapide, mais la scène se passa avec une lenteur assez désorientante.  En vérité, elle avait peur. Et elle le cachait. Son expression était vide, se trouvant être rêve et réalité. Immobile, elle observait la scène derrière ses doigts qui vinrent cacher son visage. « Qu'est-ce que je fais ici... » était la question qu'elle se posait. Pourquoi ce soir? Pourquoi elle? Des questions auxquelles elle n'aura aucune réponse. Jamais.

   Se trouver au premier rang d'un tel « spectacle », ça donne des frissons. Bien sûr que la jeune fille tremblait... C'est une réaction humaine prévenant du danger, mais totalement inutile pour se défendre. Donc c'est bel et bien une réaction humaine... Totalement obsolète, à cette époque, où l'utopie est impossible. La race humaine finira par s'entredétruire et il n'y a aucune échappatoire. Même au fond de ce cul-de-sac, il n'y avait aucun moyen de fuir. Adelheid se demandait comment Watari allait réagir face aux provocations, puis tout déborda si vite... Son compagnon se débarrassa avec facilité des trois hommes qui leur, enfin... « lui » tenaient tête. Avec « trop » de facilité selon la jeune fille. Ce n'était pas normal, pour un humain, d'être armé tout le temps... à moins de vivre dans le danger, ou d'être impliqué dans des affaires louches... Une multitude de questions lui vinrent en tête. « Pourquoi? » « Comment? » « Qui? »...

   La scène se finit enfin. Son cœur battant la chamade, elle observa la ruelle laissée pour vide.  La jeune fille décolla ses mains de son visage et prit de grandes inspirations pour calmer sa respiration, même pour se calmer tout court. Watari se tourna vers elle, posant une main sur son épaule. Adelheid ne put se retenir de sursauter. Elle leva la tête vers son interlocuteur, lui lançant un regard pitoyable, n'osant pas imaginer ce qui lui serait arrivé si Watari n'était pas là. Elle avait tellement de questions qui lui venaient en tête, mais rien de sortait de sa bouche. Elle avait peur.

- O-oui...

   Balbutia-t-elle. Que dire, que faire, que penser? Elle fit tout pour cacher sa panique. Il valait mieux ne rien dire. Le silence est la meilleure solution, même si elle voulait absolument savoir ce qui n'allait pas.

- On... continue...?
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le samedi 09 janvier 2010, 20:31:46
Quand le combat n'était pas une priorité mais devenait une nécessitée une seule chose importait : finir l'affrontement en un éclair. Chaque seconde perdue l'ennemi pouvait appeller des renforts et revenir avec plus de force. C'était pour ça que Watari faisait le minimum de mouvements et ne frappait que si il était sur de tuer. il était plus ou moins déçu, les voyous de cette ville avaient moins de charme que ceux de Terra, ils étaient bien moins forts puisque la nécéssité de tuer pour manger n'était pas présente, néanmoins c'était un soulagement que rien ne soit arrivé a Adelheid pendant l'affrontement. Rapidement il les avait renvoyé d'où il venait, les corps des deux voyous étaient encore sur le sol. Si ils ne recevaient pas une attention médicale rapidement ils mourraient. Mais ce n'était pas son soucis, c'était celui de l'homme qui s'était enfui. Un ninja ne se trimbale pas avec des narcotiques, mais avec du poison, une fois que tu commence le combat, c'est la mort a chaque seconde. Bref, il allait les laisser dans la ruelle. Rien ne laissait présager pour Adelheid qu'ils allaient mourrir pour l'instant et si on les trouvait ici il risquait de se voir poser de désagréables questions. Sans parler de suspecter la norvegienne dans l'histoire.

Prenant la main de la jeune femme encore tremblante il vit rapidement dans ses yeux qu'elle était morte de peur. La première chose a faire était de sortir d'ici, il lui lança avec une voix rassurante.


"Ne vous en faites pas. Tant que je serais avec vous je ne laisserais aucunes de ces personnes vous faire du mal."

Fit Watari alors qu'il la guidait avec gentillesse hors de la ruelle tandis qu'ils s'éloignaient, quand ils furent assez loin du lieu il prit Adelheid dans ses bras pour qu'elle arrête de trembler

"Calmez vous, l'orage est passé et il ne frappera plus."

Le ninja la regarda dans les yeux avec candeur tandis qu'un sourire se dessinait sur son visage et que lentement ses lèvres s'approchaient de celles de la norvégienne...Il fallait bien la réchauffer un peu après le frisson qu'elle avait eu...

Watari l'embrassa avec tact et délicatesse tout d'abord attendant de voir sa réaction.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le dimanche 10 janvier 2010, 00:09:47
   Son rythme cardiaque se calma une fois qu'ils eurent quitté cet endroit. Mais cela ne changeait rien, la peur la hantait toujours. En plus de trembler de froid, Frig tremblait de peur. Et cela lui donnait terriblement mal au thorax, tellement ça l'empêchait de respirer. Et le corset n'arrangeait pas les choses non plus... Elle eut l'impression qu'elle allait mourir étouffée, un peu comme quand on a trop rie et qu'on ne peut plus s'arrêter. Heureusement pour Frig, elle n'était pas du genre à rire dans ce genre de situation, même d'un rire nerveux. Sinon, dites bonjour au malaise...

   Elle était glacée. Ce qu'elle voulait, c'était trouver un endroit confortable au chaud. Elle avait eu trop d'émotion pour aujourd'hui, enfin... pour toute une vie. Voilà, quand on vit une vie tranquille et normale (quoique maintenant Adelheid ne savait plus tellement quelle était la vraie définition du mot « normal »...) chaque moment d'émotion forte peut être fatal pour une personne fragile. Enfin là, c'est un peu exagéré bien sûr...

   La voix chaleureuse de Watari réussit à lui faire garder une respiration régulière. Elle se calmait peu à peu, mais ce n'était pas encore ça... Marcher faisait un petit peu de bien, après tout ça... Ils continuèrent leur chemin... Quelques minutes après, ils s'arrêtèrent. Watari la pris dans ses bras. La jeune fille ne s'y attendait vraiment pas, mais cela paraissait pourtant être un geste tout à fait naturel. Elle se laissa faire, s'enfermant dans son étreinte. Au moins là, elle se sentait bien... C'est plus tranquille que dehors... Et c'est alors que les lèvres du ninja vinrent rejoindre tendrement celles de Frig. Et elle ne s'attendant pas à ça non plus. C'était encore quelque chose qu'elle n'avait jamais fait à personne, mais il faut bien un début à tout. Cela procurait une sensation agréable, une sensation qu'elle n'avait jamais connue. Comme un mélange de... de rien, en fait. Parce que c'est unique. Elle lui rendit son baiser avec douceur, prolongeant ce contact aussi longtemps qu'elle le put. Cela avait permis à Adehleid de faire le vide dans sa tête, d'oublier les évènements passés pour ne penser qu'à l'homme qui se trouve en face d'elle.

   Elle s'était calmée, bien heureusement. Les joues rouges, elle ne savait plus où se mettre, ni que faire, ni où aller, ni quoi penser...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le dimanche 10 janvier 2010, 00:39:40
Adelheid semblait completement perdue et Watari qui la tenait encore entre ses bras eut un sourire radieux, au moins elle avait l'air d'aimer ça puisqu'elle avait répondu a son baiser avec timidité, et ne l'avait pas repoussé. Watari sentait qu'il était arrivé là où il le voulait pour le moment. Les mots ne serviraient a rien après ce tendre échange, seulement a rompre la magie du moment. Adelheid s'était a présent calmée et il resta un moment a la tenir contre lui tandis qu'elle reprenait peu a peu ses esprit, passant son temps a lui sourire et a la regarder dans les yeux sans rien lui dire, caressant du dos de sa main gantée la joue d'Adelheid avant de lui lancer d'une voix pleine de tendresse.

"Allez viens, mettons nous quelque part au chaud, après toutes ces emotions on devrait se poser un peu, je ne veux plus te voir trembler de froid."

Lança t'il en passant sa main sur son épaule sa position laissant suggérer qu'elle pouvait appuyer sa tête sur la sienne si elle en avait envie. Enfin...Il disait ça mais il n'avait nulle part où aller, après tout il dormait a la belle étoile pratiquement tous les soirs et il se doutait qu'il ne pouvait pas emmenner Adelheid là bas. Il allait devoir trouver un autre endroit. Watari réfléchit et finit par demandé

"Ne m'as tu pas dit que tu disposait d'un appartement ?

Watari était passé du vouvoiement au tutoiement, et il parlait de cet appartement dont Adelheid avait longtemps la disposition comme ses parents étaient absent

"Je pourrais ainsi voir ta garde de robe."

Lui dit il en esperant lui remonter le moral néanmoins, après qu'elle aie répondu, il l'embrassa a nouveau. Parce qu'il ne voulait pas lui faire croire que tout ce qu'il avait fait n'était que pour la reconforter...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le dimanche 10 janvier 2010, 20:52:21
   Tout allait tellement mieux, c'était le cas de le dire. Et tout est tellement plus facile quand on a une épaule sur laquelle se poser... Personne n'avait jamais été aussi gentil avec Frig. Tous ces mauvais évènements s'étaient envolés en quelques secondes de sa mémoire, comme s'ils n'avaient jamais eut lieu. Elle se laissa allé contre Watari pour continuer leur chemin.

- Si si, ce n'est pas très loin d'ici...

   Adelheid retrouva le sourire, puis il la rembrassa. Évidemment, elle se laissa faire avec plaisir. Elle le guida à travers les rues vides d'un quartier assez riche, les seuls bâtiments allumés étant ceux de la police de quartier qui a priori ne faisait pas si bien que ça leur travail... Les maisons de ce quartier appartenant à des personnes riches voulant extérioriser leur possession, par le biais de grandes maisons luxueuses. Mais ce n'était pas ici qu'elle habitait. Elle habitait dans le quartier voisin, un peu plus modeste, mais c'était toujours un quartier riche. Bien sûr que les Friedrich avaient les moyens de se payer une des grandes maisons d'à côté, mais pour quatre ou cinq ans, ça n'en vaut vraiment pas le coût. Une fois arrivé dans cet quartier un peu plus modéré, ils finirent par s'arrêter devant le numéro 12. Frig poussa la barrière et rentra en compagnie de Watari. Sauf que là se présenta un problème: elle n'avait pas les clés de chez elle, et elle fermait toujours à clé derrière elle, et quand ses parents étaient là, ils s'enfermaient. Arrivée devant la porte, elle pria pour qu'il y ait une clé derrière une plante, ou sur le bord de la fenêtre. Coup de chance, il y en avait une derrière un pot de plante. Avec un rire triomphant, elle lança le trousseau de clé en l'air qu'elle rattrapa de la main droite, mais en enfonçant les clés dans la serrure, elle pensa à une chose. « Et si mes parents étaient là...? » Et cette idée refroidie la jeune nordique de manière assez remarquable: elle se figea sur place, la main sur la poignée. Mais elle prit son courage à deux mains, et finit par ouvrir la porte d'entrée.

- Haaaallo...?

   Il fallait bien savoir si il y avait quelqu'un avant de s'engager...

- Heeei! Jeg er tilbake! Er det noen?

   Dit-elle de façon à ce que tous les occupants de la maison l'entendant. En l'occurrence, personne. Elle se tourna vers Watari.

- Eh bien... il n'y a personne...

   À son plus grand soulagement. Si ses parents étaient là, Frig aurait été dans une situation terriblement embarrassante...

- Donc... euh... c'est chez moi...

   La maison était dans un état impeccable. Merci le personnel de ménage passant tous les deux jours... Elle était plutôt vide, mais il y avait du mobilier assez haute gamme et hi-tech. Quand on est médecin, on ne lèse pas sur les moyens... Il y avait quelques portraits, comme des photos de Frig plus jeune, de ses parents. Mais surtout d'elle, et elle détestait se voir comme ça constamment... Mais au moins ils étaient au chaud...

   Il voulait voir sa garde robe? Eh bien à ses risques et périls... Elle l'entraina plus loin dans le couloir, et s'arrêta devant la dernière porte. Adelheid posa sa main sur la poignée et eut encore un moment de doute. La dernière fois qu'elle a quitté sa chambre, c'était un bordel monstre. La porte s'ouvrit doucement, et ses craintes furent réalité. C'était un véritable chantier. Sur son bureau il y avait une montagne de livre d'auteurs comme Baudelaire ou Rimbaud, ainsi qu'une pile de CD de divers artistes inconnus du grand public. Au fond de la pièce, le bout de son lit était couvert de vêtements en tous genres: chemises, corsets, bustiers... À coté de son lit se trouvait un paravent, où suspendait tranquillement quelques robes et jupes. Même sur sa commode on pouvait trouver des bas, des shorty, des corsets, bref, presque toute sa lingerie (vision d'horreur pour Adelheid qui trouva ce moment franchement humiliant). Après un soupir, elle finit par dire:

- Voilà... c'est là que je dors... Installez-vous où vous voulez... Vous qui vouliez voir ma garde robe... Je n'ai rien besoin de sortir!

   Finit-elle par ajouter en riant. Elle s'appuya contre le mur d'une main et de l'autre elle enleva ses bottines. La voilà qui faisait quelques bon centimètres en moins.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le mardi 12 janvier 2010, 20:33:13
C'était pas très poli de s'inviter chez une jeune fille encore plus le premier soir, mais sur le coup il avait souhaiter profiter de sa chance, le traumatisme d'Adelheid allait rapidement se soigner sous ses caresses expertes de toute façon alors autant la pousser a avancer vers lui. Il avait franchi avec succès les deux premières étapes il ne lui manquait plus qu'une troisième et évidente étape, et avec un peu de préparation et un petit moment devant lui il l'aurait eu sans problème. Néanmoins Watari allait mettre en echec son propre plan a cause de quelque chose de plus important : ses principes. Et dieu sait qu'il les haissait en ce moment là pour les empecher de faire ce que son corps voulait, généralement il se contentait de le suivre aveuglement, mais il y avait ce genre de situations où la cervelle reprenait ses droits et Adelheid était l'un des rares cas où il allait devoir faire une exception, tout se passait très bien, elle ne posait même pas de questions sur lui qui auraient pu mettre en danger son secret mais il allait devoir faire ça pour le bien de la jeune fille...Pour le moment il allait juste profiter du fait de ne pas avoir a le faire pour le moment pour apprecier a son juste prix l'arrivée dans la maison. Celà semblait plus ridicule que d'autres pour elle, mais pour Watari c'était déjà un signe de richesse exterieur. En effet il n'avait vu que les gens vivre dans des appartement, minuscules parties de grands chateaux, posséder sa propre maison et posséder une maison de ce luxe là était certainement un signe qu'elle avait beaucoup d'argent.

D'où ce qu'il disait a propos des Lady.

Elle tenta de voir si il y avait quelqu'un et il se tendit. Il n'avait pas envie de tranquiliser des parents pour passer la nuit tranquille. Il exagérait peut être un peu beaucoup, mais il avait vraiment peu envie de se retrouver avec le papa et la maman de Frig. Heureusement il n'y avait personne. Le ninja suivit la jeune fille vers la porte qu'elle ouvrit, l'interieur rutilait comme un palace et on se serait cru dans la demeure d'un seigneur, et pourtant les gens de ce plans semblaient attacher beaucoup d'importance a cet aspect, même si ils n'étaient pas bourgeois pour la plupart. La galerie des protraits fit sourire Watari, voir un peu l'évolution de la fille mignone avec qui il était l'enchantait. Le peintre qui avait peint ces photographies était d'ailleurs très doué. Eh oui, il n'était pas encore completement habitué a cette époque après tout. Il croisa de nombreuses chose qu'il ne connaissait pas et ne demanda rien. Il n'allait pas montrer maintenant a Adelheid qu'il ne savait rien de cette époque. Il avait déjà bien assez a faire avec ce dont il voulait lui parler.

On le fit entrer dans la chambre d'Adelheid, la chambre d'une femme était un peu comme son sanctuaire, il pouvait dire rapidement en regardant comment celle ci était les habitudes de celle ci et le genre de personne qu'elle était...Evidement cet aspect de son entrainement revetait surtout de l'aspect de la chambre de la personne qu'il allait assassiner. Mais ça aidait également pour ça. On lui dit de s'asseoir où il voulait et il s'assit sur le lit, faisant mine de ne pas remarquer la lingerie mais profitant qu'Adelheid avait le nez sur ses chaussures qu'elle retirait pour y jeter un coup d'oeil furtif avant de reconcentrer son interêt sur elle


"Je vois ça, votre créativité est telle qu'elle a du mal a rester en place dans une armoire."

Alors qu'elle s'approchait de lui il la fit asseoir sur ses genoux avant de l'embrasser cette fois de manière un peu plus poussée, sa main posée sur sa hanche et l'autre contre sa nuque caressant ses longs cheveux blancs, l'embrassade fut plus torride, plus passionée, quand il eut fini il jugea qu'il était temps d'arrêter le cinéma et posa son front contre celui de la jeune fille

"J'espère que ce moment est aussi magique pour vous qu'il l'est pour moi...Je voudrais vous parler de quelque chose Adelheid."

Lança t'il avec hésitation avant de passer sa main sur sa joue, il avait l'impression d'efleurer de la porcelaine tandis que leurs yeux se croisaient

"Je vous en prie...Il faut que vous arretiez de prendre ces chose."

Lança Watari, faisant bel et bien référence aux médicaments pour blanchir sa peau, il continua

"Vous êtes belle sans artifices, vous n'avez pas besoin de risquer votre santé pour celà. Je vous trouve magnifique, telle que vous êtes et je suis sur que vous n'en serez que plus belle lorsque vos joues auront repris ce teint rose."

Lui prenant la main il lui lança

"Pour votre propre bien. Il faut que vous cessiez."
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 16 janvier 2010, 22:45:47
   Jusqu'à ce moment, tout était parfait. Mais il y avait quelque chose de confidentiel chez Frig. Un seul sujet de conversation. Son addiction à l'opium, ou plutôt à la morphine qu'il contient. Ses parents avaient l'habitude de lui administrer de la morphine avant de prendre l'avion, l'enfermement lui donnant d'affreux maux de têtes, et ce depuis toute petite. Inconscients... Parents indignes... Ceci s'appelle « entrainer sa chère et tendre fille vers une fin douloureuse et honteuse ». Un couple de neurochirurgiens qui ont donné à une fille toxicomane une drogue pour lui éviter la souffrance, qu'elle soit mentale ou physique, en somme.

   Adelheid savait tout de suite que quelque chose n'allait pas, quand Watari lui dit qu'il devait lui parler de quelque chose. Elle appréhendait, s'imaginant tout et n'importe quoi, mais jamais elle n'aurait imaginée qu'il ose faire allusion au laudanum. Et il a osé... bien évidemment. Dans un mélange de panique et d'indignation, elle se retira légèrement de son étreinte. Que dire, que faire, mentir, ou tout dire... dilemme. Ce n'est jamais facile de parler de trucs comme ça, surtout quand on garde ce « secret » (ce n'en était plus un, maintenant...) au plus profond de soi. La jeune fille n'avait jamais abordé le sujet avec personne, c'était tabou. Que penserait-il si elle lui avouait tout ses écarts de conduite... Qu'elle était une pauvre fille, sans doute. Puis il s'en irait et voilà. Et voilà... De doux moments mis aux oubliettes en quelques secondes.

- C'est pas ce que vous croyez...

   Ces mots sortirent avec difficulté de sa bouche. Comment expliquer ce qui se passait réellement sans passé pour une junkie notoire? C'était difficile... Et assez complexe.

- Je m'en fiche d'être jolie... c'est que... c'est... que...

   Elle dévia son regard, comme si elle essayait d'échapper à la dure réalité. Malgré sa jovialité, Frig devait avouée qu'elle avait une vie bien pitoyable, pour en arriver à là où elle en était. La vérité la frappa et c'était comme si elle l'avait mise K.O. avant toute riposte. La jeune nordique se sonda quelques temps, cherchant des mots appropriés à la situation. Alene, enslig, ensom. Seule, seule, et re-seule. Le pourquoi et le comment. La drogue est une sorte d'échappatoire à la solitude quotidienne, plus efficace que la musique et la lecture (même si Frig ne les laisse pas de côté, bien au contraire). Ô combien l'alcool était un autre bon moyen. Les addictifs ont l'avantage de pouvoir se prendre seul. Et le lendemain, on en veut toujours... Toujours un peu plus le jours d'après... Un cercle vicieux sans fin, et Adelheid avait les deux pieds en plein dedans. Impossible d'en ressortir, elle se laissait couler. De toute façon, le mal était déjà fait.

- Ce... n'est pas ma faute... Je n'arrive pas à m'arrêter... puis de toute façon il n'y a personne pour m'arrêter... Au moins, je me sens bien ainsi. J'arrive à cacher ce trop de s-solitude (ce mot à vraiment eu du mal à sortir de sa bouche) par ce genre de moyen. Et pour rien au monde je  n'arrêterais. Ce serait un peu comme du suicide, vous voyez... J'ai déjà essayé d'arrêter, bien sûr... mais heureusement que vous n'étiez pas là pour voir dans quel état j'étais.

   Ses premières phrases étaient emplies d'une grande tristesse, mais plus elle énonçait son discours, plus la colère montait en elle, ce qui n'était pas très habituel chez elle. Ô par combien de moyen elle avait essayé d'arrêter les drogues, mais tout ça finissait par des crises d'angoisses, des courbatures et une sensation de malêtre vraiment dure à supporter. Horrible. Un seul mot pour résumer tout ça.

- Oui, j'avoue, je suis soumise à l'opium, et alors, je vais bien! Je vais très bien! Au moins, je suis heureuse, vous comprenez? On peut... On peut très bien se débrouiller seule... et être heureuse toute seule! Voilà.

   Plus elle parlait, plus elle haussait le ton, et elle ne pouvait plus s'arrêter...

- Je suis très heureuse, même si je déteste ce monde exécrable... Vous connaissez les paradis artificiels? Voilà pourquoi je bois, pour oublier la connerie humaine et enfin me sentir là où je devrais être. Je n'ai pas ma place ici, j'en ai marre d'être enfermée dans cette prison aux barreaux dorés... J'en ai marre de me sentir aussi... délaissée... depuis trop longtemps...

   C'était trop dur, Adelheid du se lever et se retirer totalement de l'étreinte de Watari. Elle lui tourna le dos à un mètre de lui, lui parler en face était trop difficile. Elle retira ses gants qu'elle jeta sur un meuble, et passa ses mains sur son visage pour essuyer quelques larmes.

- Eh bien bravo, vous avez réussi à me faire pleurer... (elle marqua une pause) Est-ce que vous, j'ai insisté quand vous ne m'avez pas répondu pourquoi vous gardiez votre chapeau... D'ailleurs c'est malpoli de ne pas l'enlever quand on se fait gentillement inviter.

   Et contrairement à ses habitudes, elle finit par pleurer toutes les larmes de son corps.

- Je... suis horriblement désolée... Je ne dis que des choses mauvaises, quand... quand je m'emporte...
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le mercredi 20 janvier 2010, 18:31:16
Pas un mot ne franchirent ses lèvres pendant qu'il observait Adelheid, elle semblait passer par divers phases, d'abord le refus, puis la honte, le déni, l'appitoiement, la colère, les larmes et les regrets. Il la laissa parler pour vider son sac, mais aussi pour le plaisir coupable de pouvoir observer toutes ces émotions traverser le visage radieu de la norvégienne. Il savait que ce sujet de conversation risquait de tout briser chez eux, mais il devait poser les bases immédiatement, sinon il serait un hypocrite...Bien qu'en certaines façons il l'était aussi, mais pas de celle ci. Il pouvait ressentir toute sa détresse a travers ses paroles. Comme un vase qui déborde, il était temps maintenant ou jamais de le vider et après qu'ils aient fait ça elle se sentirait surement mieux une fois qu'elle n'aurait plus de larmes a verser. Le ninja ne la jugeait pas, au contraire, pour lui tous les vices étaient acceptables et avaient leur coté admirables chez une femme. Mais pas celui ci, celui ci allait finir par ruiner Adelheid de l'exterieur, et il ne pouvait pas se permettre de voir la beauté d'Adelheid flétrir a cause de ça alors qu'elle n'avait pas encore fleuri. Un peu comme un floriste, c'était son devoir de s'entretenir de la beauté des roses qu'il devait rencontrer dans son jardin...Tout du moins tant qu'il en avait la garde.

Elle s'était dégagée de son étreinte pour pleurer, voulant se constituer un bastion de solitude alors qu'il la regardait se mettre a déverser toutes les larmes de son corps. Ce spectacle devint assez rapidement insupportable et il se leva, tant pis si elle devait le repousser. Watari s'avança près d'elle et passa ses mains autour de sa taille, l'enlaçant dans le dos alors qu'il l'embrassait dans le cou avant de lui sussurer


"Je n'ai jamais eu l'impression qu'un seul mot qui soit sorti de votre bouche depuis que je vous ait rencontrée soit mauvais, et ce quel qu'il soit. Ce que vous me dites en ce moment sort des profondeurs de votre âme, et je serais une bien piètre personne de vous en vouloir pour laisser parler votre coeur alors que celui ci désire tant être libre."

Fit il avec une voix appaisante tandis qu'il caressait sa nuque en y passant son nez et ses lèvres.

"Même si ce monde est il est vrai, des plus égoistes et déséspérant, sa méchanceté ne mérite pas que vous vous détruisiez pour lui, celui ci a déjà vu fanner tant de roses qu'il ne se soucie plus d'une de plus ou de moins. Pas moi, et surement pas ceux qui tiennent a vous."

Watari soupira. De toute façon pour la suite des opérations il allait bien devoir retirer son chapeau, il lança alors avec ferveur

"Choisissez moi Adelheid, choissisez moi et je serais le nouvel opium de votre vie, je remplacerais le mal grouillant dans ces veines par la saine passion du coeur. Tout du moins si vous le désirez."

Il la tourna contre lui pour l'avoir dans les yeux, ses yeux bleux dans ses yeux rouges et larmoyants

"Je suis navré de ne pas m'être découvert devant vous, et je vais le faire maintenant. Je remet mon destin entre vos mains."

Fit il avant d'ôter son chapeau et de le placer sous son ventre comme c'était l'usage aux cours moyennageuses avant de s'incliner en avant, sur son crâne Adelheid put voir clairement deux petites cornes recourbées sur son front

"Comprennez vous a présent ?"
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le samedi 23 janvier 2010, 02:25:26
   Dans un état trop faible pour envisager toute riposte, Frig se laissa faire. Elle n'avait jamais pleurer autant en toute une vie, et ceci la fatigua beaucoup. Mais au moins elle se sentait mieux, c'était ça l'important, même si elle sentait toujours ce vide béant en elle qui la dévorait toujours de plus en plus. Un peu comme un cancer du cœur à un stade avancé, qui aurait commencé à toucher tous les autres organes aux alentours. D'ailleurs, elle n'en revenait pas de ce qu'elle avait dit et pensé lors de ces dernières minutes. Pour la première de sa vie elle avait avoué ses « pêchés » inavouables, à qui que ce soit. En même temps, faire avouer son addiction à un drogué n'est jamais une mince affaire.

   La jeune fille eut du mal à faire arrêter ses sanglots, tentant toujours de les retenir (aussi difficile soit-il). Encore une futile réaction typiquement humaine. Quelque chose qui rend humain, justement. Mais il y a beaucoup de choses qui font un être vivant, beaucoup de choses, aussi variées qu'elles soient. Il n'y a pas besoin d'avoir honte. Enfin... quand on est seul, sur le moment, c'est plus facile... quoique non. C'est un peu comme si on était son propre parpaing... On coule... sous nos larmes, nos carences, et nos maux. Sans jamais pouvoir remonter à la surface. Mais seul, il n'y a pas besoin de supporter le regard des autres, ni de se demander ce qu'on pense de vous. En contrepartie, on ne fait rien pour se bouger ni pour tenter d'améliorer les choses. Futile logique humaine...

   Adelheid profita de ses mains de libres pour essuyer ses larmes qui coulaient encore sur son visage de porcelaine, tandis que Watari vint l'enlacer. Ses muscles se crispèrent et chaque contacts qu'ils eurent lui donna des frissons, bien qu'ils soient agréables. Mais elle avait encore du mal à digérer ces dernières minutes qui se s'étaient écoulées comme quelques secondes, voir quelques heures. La compagnie lui faisait le plus grand bien, elle devait l'avoué. Elle laissa enfin la parole à Watari, après avoir dit tout ce qu'elle avait à dire. De toute façon, elle n'avait plus rien à ajouté, et ne voudrait rien prononcer avant un moment. La jeune nordique l'écoutait, il ne lui en voulait pas. C'était l'une de ses plus grandes craintes: se faire rejeter pour ce qu'elle était réellement. Or, il ne la repoussa point. Elle n'avait donc plus ce poids à supporter. Une raison de plus pour se décontracter...

   Au final, Adelheid se retrouva face à lui après ce qui lui semblait être un genre de déclaration. Ne sachant trop que répondre, elle se contenta de le regarder dans les yeux, un peu comme perdue. Et ne comprenant pas trop ses paroles, elle le regarda agir. Ainsi elle put découvrir deux cornes sur son crâne. D'abord, la réaction en fut pas immédiate. C'est après quelques secondes de réflexions qu'elle se rendit enfin compte que ce n'était pas normal. Enfin, rien n'est normal, voyons! Mais pourtant, cela ne la choquait pas plus que ça, au début... Mais ensuite elle réalisa que c'était humainement impossible. À moins d'avoir affaire à...

- Non, je n-ne comprends pas...

   Quelqu'un qui n'est pas humain. Mais où est le mal? Nul part. Tout s'est bien passé, pourquoi ça ne continuerait pas...? Ce n'était juste qu'un détail... anodin. Oui, anodin. Enfin... c'est ce que Frig pensait vraiment à travers cette lueur d'étonnement qui animait ses yeux. Mais quelque chose ne la rassurait point.

- S'il vous plait... relevez-vous...

   Le voir à genoux la mettait dans une situation embarrassante. Elle affichait un air compatissant avec une pointe de douceur. Rien ne devait changer, après tout.

- Dites-moi qui vous êtes... s'il vous plait...

   De ses deux mains elle attrapa une main de son interlocuteur qu'elle porta à ses lèvres, avec un petit air implorant.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le dimanche 24 janvier 2010, 00:09:26
La réaction d'Adelheid avait quelque chose de touchant pour Watari, voir cette femme lutter si bravement pour retenir ses larmes malgré que celles ci soient déjà en train de couler, le genre de faits d'armes qu'on peut attendre d'une femme forte et belle comme elle. Il avait libéré son coeur et a présent elle se sentait mieux, il le savait. Le contact du corps froid de Watari la fit frissoner, il le ressentit très bien mais c'était le genre de frisson que les femmes appreçiaient de ressentir. Il se sentait grimper dans sa confiance et pour celà il il sentait que cette discussion avait été une victoire pour lui. Ses yeux le cherchèrent pendant toutes ses phrases et lors de la phrase finale, ils finirent par le trouver. Watari se découvrit devant elle et la réaction d'Adelheid fut mitigée alors qu'elle reculait Evidement, elle était totalement perdue et a la foi surprise de le découvrir, tout comme lui avait été surpris et perdu de découvrir la vie dans ce monde et les nombreux liens qui le reliaient a leur réalité. S'approchant d'elle après qu'elle lui ait permis de se relever et elle voulut prendre sa main, les yeux dans les yeux ils se regardèrent alors qu'elle la portait a ses lèvres. Watair pris le temps qu'il fallait pour la rassurer de son regard doux avant lancer avec un ton calme.

"Je ne suis rien de plus qu'un voyageur. Je viens d'un monde bien différent de celui ci, ou les gens de mon espèce sont traqués et tués."

Bien sur c'était vrai, mais le dire ainsi lui permettait de montrer la confiance qu'il avait en Adelheid et la rassurer a ce sujet

"Je ne suis rien de plus qu'un habitant de ce monde fort lointain et qui ait renié les préceptes des miens pour aimer cette vie plutôt que pour la détruire, et plutôt que d'aimer la vie, j'ai choisi de vous aimer vous Adelheid. Vous m'avez confié sans crainte vos plus profond tourments, vous possédez a présent dans votre main, l'épée Damoclès, celle qui pourra me tuer a n'importe quel moment si vous le désirez. Je vous ais donné mon plus grand secret, accepterez vous celui ci comme un dédomagement ?"

Fit il alors qu'il avançait contre elle et passait sa main libre sur la joue de la jeune fille.

"Depuis que je vous aie vu dans ce bar Adelheid, je savais que je vous aimerais."

Ses lèvres s'approchèrent de celle de la norvégienne alors qu'elles murmurraient

"A présent que vous savez toute la vérité, me repousserez vous, ou accepterez vous mes sentiments ? Car a moins de me repousser entièrement, jamais je ne pourrais les tuer."

Il était sincère sur le moment. C'était bien le problème de Watari.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le dimanche 24 janvier 2010, 21:47:13
   Enfin, Adelheid réussit à retrouver un air paisible. Ce qui était dur après « tout » ce qui s'est passé. M'enfin, elle s'était maintenant calmée, c'était le plus important. Elle écoutait chaque parole de Watari, emprisonnée dans ses yeux bleus. Et même emprisonnée entre rêve et réalité. Mais pourtant ce n'était pas un rêve. C'était même loin d'être un rêve. Voilà pourquoi Frig se résolu à croire tous ses propos, au point où elle en était... Elle ne pouvait plus nier grand chose après tous ces « évènements » qui ont comme bouleversés une vie trop banale parmi tant d'autres, au milieu de l'insouciance.

   Trop touchée par le discours de Watari, elle crut qu'elle allait reperdre sa paisibilité si durement gagnée. Et elle crut bien, parce que son expression passa du calme au doute, et du doute à l'incertitude. Et ainsi elle découvrit qui il était... Elle attendait ce moment depuis si longtemps (enfin... oui...).

- Je n'ai absolument aucune raison de vous rejeter. Absolument aucune.

   Ceci dit, Adelheid passa ses bras derrière sa nuque et se mit sur la pointe des pieds afin de pouvoir l'embrasser à nouveau. C'était une manière d'illustrer ses derniers mots, en quelque sorte. Elle l'embrassa avec toute la tendresse qu'elle pouvait extérioriser à travers ce geste. Une fois que leurs lèvres se séparèrent, elle lui chuchota:

- Si je voulais me débarrasser de vous, vous l'auriez déjà compris depuis longtemps. Vous êtes toujours le même pour moi, et c'est tout ce qui importe. Et moi aussi, je... je...

   Frig se rabaissa pour ne pas que ses pieds doivent subir un long supplice, toujours en regardant l'homme dans les yeux. Les lèvres tremblantes, c'est après quelques instants d'hésitations qu'elle fini par dire:

- Jeg... elsker... deg...

   C'était la première fois que ces trois mots sortirent de sa bouche. Trois mots nordiques. Trois mots facilement devinables en ce contexte. Adelheid se surprit elle même par cette réplique. Même sous le poids de la gêne, elle réussit à maintenir son regard dans celui de Watari. Un regard implorant une réponse, un geste, n'importe quoi.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le dimanche 24 janvier 2010, 22:10:17
Plus aucune ombre ne planait a présent sur le couple sinon celle qu'il était. Il avait tout de même gardé sa profession secrète car après tout, un ninja ne se qualifierais jamais en temps que tel, il était au mieux une ombre, au pire rien du tout. Watari attendait ce moment depuis fort longtemps et a présent qu'il avait écarté les nuages noirs au dessus de leur têtes ils allaient pouvoir profiter de leur toute nouvelle relation alors que Watari gardait ses yeux dans les siens, vibrant d'émotion, ils voulaient dire tant de chose et il ressentait dans le regard de la norvégienne la gratitude et le calme de la paix retrouvée tandis qu'ils s'embrassaient a nouveau, enlaçant ses hanches de ses bras, cherchant ses lèvres des siennes et fermant les yeux pour que leur bouches se rencontrent et se sentent alors que ses mains caressaient doucement son dos. Leur baiser fut des plus passionés et Watari brulait de continuer a explorer cette bouche de ses lèvres alors que les mots  enflammés quittaient sa bouche. Watari sourit alors qu'il caressait la joue de la jeune fille et lui lançait avec toute l'assurance et la bontée dont il était capable

"Je vous aime aussi, Adelheid."

Watari avait encore une fois répété cette phrase qu'il avait tant dit a tant de femmes avant Adelheid. Ce n'était pas sa première aventure et a chaque fois qu'il l'avait dit, il l'avait dit du fond de son coeur, avant d'être capable de le redire avec la même efficacité a d'autres le lendemain. La raison était que Watari ne se limitait pas a aimer une femme, il aimait les femmes. Et Adelheid était tout aussi bien que ses précédentes conquêtes un anneau a sa bague. Ce vouvoiement qui restait entre eux depuis qu'ils s'étaient rencontrés n'était pas près de s'en aller, plus que d'avoir l'air d'être étranger l'un a l'autre il mettait surtout en place tout le respect et tout l'amour qu'il avait pour elle en la vouvoyant il l'élevait au dessus du commun des mortels et en faisait son unique.

Il lui rendit un nouveau baiser et pendant qu'il l'embrassait le ninja se dit que c'était le moment où jamais pour avancer, ses mains passèrent comme une caresse sur la cuisse de la jeune fille, caressant celle ci avec douceur a travers le collant tandis que de son autre main il caresait sa hanche.


"Il n'y a rien chez vous qui ne me rende fou. Merci Adelheid, merci de m'accepter pour ce que je suis."

Lui sussura t'il avec douceur au creux de l'oreille
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le mardi 02 mars 2010, 21:50:43
- j'étais persuadée d'avoir répondu, mais... manifestement non... mes plus plates excuses -

   Il était impossible d'aller en arrière, ni de renoncer à ce qui allait ce passer dans un futur proche, voir très proche. Mais pour rien au monde Frig ne déclinerait cette invitation à passer aux choses un peu plus sérieuses. Elle savait comment la nuit allait se terminer, mais à chaque pensée envers cette « fin », elle avait une boule au ventre. Une raison pour ne pas penser au futur, pour « pouvoir savourer l'instant présent à sa juste valeur », comme elle le disait souvent. La question qui lui venait en tête actuellement était « Que dois-je faire...? ». Elle n'avait aucune idée de part où commencer, ni comment... Mais elle chassa ces idées de sa tête pour se laisser guider par ses intuitions.

   Les choses se mettaient en place peu à peu, mais cela ne faisait que commencer. Sous ses caresses invitantes, elle sentait son pouls s'accélérer. Pour se calmer quelque peu elle dut se mordre légèrement le bout de la langue, et elle crut que si elle avait mordu plus fort, elle aurait été capable de plier la barre qui retient son piercing.

   Ses lèvres vinrent quitter la bouche de son amant pour descendre dans son cou, baisant cet endroit si sensible qu'elle n'avait pas encore goûté, ses mains toujours dans la nuque de Watari. Cela ne faisait que commencer, et Frig voulait que ce moment dure le plus longtemps possible, voir mieux, ne finisse jamais.

   Décidée à lui offrir plus, elle glissa une de ses mains dans le bas de son dos et ouvrit l'unique fermeture qui faisait tenir en place sa jupe, qui tomba à ses pieds, dévoilant un shorty-porte-jarretelles noir maintenant encore ses bas. Sa peau était d'une pâleur à en faire envier ces nobles dames du siècle dernier, quoiqu'un peu menue. Ou selon certain, cette blancheur était même effrayante, c'est au choix.

   Frig se relâcha momentanément de son étreinte et fit glisser ses mains sur son torse, puis le poussa à reculer afin de le forcer à s'assoir sur son lit. Elle s'assit à revers sur lui et l'embrassa de plus belle, entre passion et tendresse, tandis que ses longs doigts fins jouaient habilement avec la cravate de Watari, avant de l'enlever et de s'attaquer aux boutons de la chemise. Le visage empourpré, elle plongea son regard d'ébène dans le sien encore une fois. Elle-même ne savait vraiment ce qu'elle faisait, mais qu'importe. La première intuition est toujours la bonne.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le mardi 02 mars 2010, 23:48:11
-Hj-pas de soucis :), c'est un peu cours désolé. -Hj-

Adelheid semblait alors décidée a prendre les choses en main elle même, et il décida donc de la laisser faire, comme elle semblait définitivement parée et bien plus réchauffée que lorsqu'il s'était battu contre les brigands ou quand elle avait observé sa véritable identitée. La soirée s'annonçait passionante, et Watari eut été bien fou de ne pas être excité a la vision de ce qui allait se profiler, le ninja la laissa donc dominer l'échange pour le moment, surement demanderais t'on a celui ci de revenir un peu plus tard pour être celui qui guiderais Adelheid vers le sentier des plaisirs inconnus et faire d'elle une femme. Il avait hate de faire ça, a présent que plus rien ne pourrait les empecher de se lier l'un a l'autre. Il laissa la norvégienne a présent réchauffée un peu l'envoyer sur le lit avant de la laisser grimper sur lui et de l'embrasser tandis que ses propres mains remontaient dans ses cheveux et qu'il sentait les doigts fins d'Adelheid ouvrir sa veste avec lenteur. Son visage était devenu adorablement rouge alors qu'elle le regardait comme pour obtenir des instructions et Watari saisit son menton entre deux de ses doigts pour lui sussurer a l'oreille doucement.

"Ne vous en faites pas mon coeur, il n'y a pas de règles dans le jeu de l'amour."

Fit Watari alors qu'il l'embrassait a nouveau et que ses mains descendaient de ses cheveux pour ses épaules, puis de ses épaules sur ses hanches tandis qu'il se mettait a défaire le corset de la norvégienne, plus vite elle serait nue, plus vite il aurait le loisir d'admirer ce que la nature lui avait donner, il était follement impatient, mais prenait son temps et faisait en sorte de ne pas la brusquer alors qu'il faisait celà il frottait sa jambe contre la sienne et s'était mis en tête de lécher le lobbe de son oreille tandis qu'ils se tenaient là, torse contre torse, soupirants d'excitation.

Bientôt...Leurs vétements ne les protègeraient plus.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le jeudi 04 mars 2010, 21:45:53
- Pas grave (: toi aussi t'auras le droit à du cours, mais j'en ai un peu marre de recommencer à cause de ma connexion internet -

   Son rythme cardiaque s'accélérait, et sous la force des baleines du bustier; Frig crut qu'elle allait s'étouffer. Or, quelques doigts s'étaient faufilés dans le but de délier le corset, et elle put le sentir.  Lorsque le nœud fut défait, ce corps emprisonné se sentait plus libre et l'air gagnait avec plus de facilité ses poumons. Le corset se déserrait, se laissant lentement glisser sur ses flancs, et dévoilant toujours plus sa peau blanche comme l'albâtre, n'ayant jamais vu un rayon de soleil. Chaque expiration se transformait en langoureux soupir et se faisait de plus en plus insistants; Adelheid ne voulait que lui, là, maintenant, tout de suite.

   Une fois fini avec le dernier bouton de sa chemise, ses mains remontèrent sur son torse et se posèrent sur ses épaules afin de débarrasser Watari de ce qui risquait plus de les encombrer dans la suite des évènements. Frig l'embrassa derechef dans le cou, se liant à lui comme le lierre se lie à la pierre. Chaque contact physique était de plus en plus torride, et le climat se réchauffait assez vite.

   Sous cette pression, elle s'écarta un peu de son partenaire, et positionna ses mains à la base du busc de son corset, et d'un coup sec, décrocha les ergots des deux baleines pour complètement ouvrir son haut par devant, et de s'en débarrasser. C'était tellement plus simple ainsi... On pouvait maintenant voir sa poitrine plutôt avantageuse et d'une pâleur exquise sans pour autant entrer dans le vulgaire. Adelheid esquissa un sourire empli de tendresse à son amant. Se mettre à nue ne la dérangeait pas, elle n'a jamais été du genre pudique ni quoique ce soi. Au contraire, le fait que Watari soit la première personne à découvrir son corps lui faisait grandement plaisir, et elle espérait qu'il soit tout aussi heureux qu'elle.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le dimanche 07 mars 2010, 12:07:27
Il pouvait sentir son coeur battre la chamade, malgré celà, Adelheid restait dans son optique de dominante de la partie. On pouvait dire que la norvégienne réussissait a rester "cool" en toute circonstance, surement du a ses origines nordiques. Malgré que leurs deux corps soient aussi froids que de la glace, l'alchimie de leur amour les rendait brulants et fievreux. la peau blanche d'Adelheid, bien qu'il en connaisse l'origine peu glorieuse lui faisait un effet non négligeable et ajoutait a l'impression de puretée que donnait la jeune femme tout en y ajoutant par sa conduite un petit coté provoquant qui déployait un charme fou. Pas une seconde il ne regretta d'avoir commencé a la courtiser surtout pour avoir réussi a la ramener de son coté aussi vite. Il devait remercier les petites frappes pour celà. Sans eux celà aurait surement pris plus longtemps pour la séduire. La passion dans les gestes de la norvégienne le consumait entièrement et il se sentait facilement emporté dans le torent de désir que représentait son étreinte. C'était un peu comme si son corps n'avait jamais connu que la nuit, et qu'il allait apporter en elle le soleil grâce a ce qui allait se produire sous peu. Car Watari avait bien l'intention d'aller jusqu'au bout également.

Il avait toujours eu cette intention, mais contrairement a ces petites frappes il n'avait jamais pensé une seule seconde qu'il pourrait l'obtenir autrement qu'en séduisant Adelheid et qu'elle consente a lui offrir ses faveurs. Il était un gentilhomme après tout, il ne prenait jamais ce qu'on ne voulait pas lui offrir, et ne supportait pas de voir souffrir une femme...Mais il fallait dire ce qui était, son comportement était des plus illogiques. Car il provoquerais sans aucun doute de la souffrance a Adelheid, elle était encore jeune et inexpérimentée, et amoureuse qui plus est a présent. Lui, était amoureux de toutes les femmes et ne pouvait se contenter d'une seul. Il arrivait un moment, si leur relation s'approfondissait, où elle devrait faire face a cette vérité. Il y avait néanmoins toujours l'option où Watari ne lui laissait pas entendre qu'il voyait d'autre personnes et continuait a lui rendre visite fréquement, ce qui était plein d'avantages pour lui...

Alors qu'elle se liait a lui il remonta ses mains dans sa nuque qu'il caressa lentement tout comme son dos, promettant de revenir au corset plus loin tandis qu'il laissait vadrouiller son nez dans son cou et y poser de chastes baisers. Plongeant celui ci dans ses cheveux avant de lui mordiller doucement l'oreille pour continuer a faire grimper le torrent, il fut débarassé de son haut alors que de ses yeux bleux aciers il regardait le regard sombre de l'étrangère fondre sous le sien. Il se sentait ce soir, le plus chanceux des hommes alors qu'il avait séduit une femme dont l'âme autant que le corps étaient magnifiques. Il sentait que cette première nuit serait aussi magique pour elle que pour lui, passant ses mains le long de ses épaules pour l'electriser, il la vit alors s'écarter et dégager son corset pour arborer a présent sa poitrine qui laissa un moment de blanc a Watari pendant lequel il eut tout le loisir de l'admirer tandis qu'elle lui souriait tendrement, passant les mains autour de ses hanches a présent nu, il la pressa contre lui alors qu'il l'embrassait passionement, ses mains caressant ses hanches au fur et a mesure qu'il la serrait contre lui, torse contre poitrine, il sentait son excitation attendre des sommets alors que, bien malgré lui, la norvégienne pouvait déjà sentir les effets qu'elle faisait sur lui grâce a sa proximitée soudaine avec le ninja.

Celui ci la fit doucement basculer sur le lit et la regarda amoureusement tandis qu'il passait sa main sur sa joue et la descendait doucement, caressant son sein droit, tout d'abord de manière pudique, plus osées, son doigt s'arretant parfois au sommet de la courbe sur l'extrémitée de ceux ci tandis que de son autre main, il s'affairait a défaire son bas.


"Comme vous êtes belle, Adelheid"

Lui sussura t'il a l'oreille dans un souffle
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Adelheid Friedrich le mardi 23 mars 2010, 21:46:44
- Rolala qu'est-ce que je gère pas x( -

   Er dette en drøm? Ja og nei...

   Jamais Frig n'aurait pensé que tout irait si loin... si vite. Tout aurait put finir avec un simple « Au revoir, à bientôt peut-être », et jamais ils ne se seraient revus, à son plus grand désespoir. Ce scénario est beaucoup plus courant dans la vie réelle, il faut l'avouer. Mais il y a toujours des exceptions à tout, la preuve. Pour une fois, elle se sentait vraiment chanceuse, car ce n'était pas dans ses habitudes de rencontrer des gens biens.

   Cependant, Adelheid n'en savait pas long sur Watari. Mais elle s'en moquait, car elle en savait assez pour pouvoir l'aimer. Pour le moment, elle était persuadée qu'ils n'avaient jamais eu personne dans leur vie, mais elle devait se faire à l'évidence que pour le cas de Watari, c'était impossible. Totalement impossible, oui. Mais l'insouciance de la jeune femme la persuadait du contraire, car c'est mieux ainsi, pour elle, et pour lui. Jamais elle ne l'imaginerait avec une autre, cela va de soi, car il est tout à elle, et elle est tout à lui. Qu'il soit humain ou non, qu'importe, l'amour reste l'amour. Mais si un jour son rêve bohème finissait par se terminer, Dieu sait ce que la jeune nordique fera...

   Maintenant allongée sur le lit, Adelheid se laissait dominer, toujours avec plaisir. Elle avait toujours tout l'honneur de pouvoir contempler son amant de là où elle est, même si dans cette situation c'était plus lui qui pouvait la contempler... Alors que beaucoup d'autres filles de son âge son extrêmement pudique, Frig ne l'a jamais été. Se mettre nue ne la gêne pas, surtout pas devant Watari, bien au contraire. Cela lui faisait extrêmement plaisir qu'il puisse la voir sans aucun de ses atours, puis principalement parce qu'elle lui plaisait, tout simplement.

   La jeune nordique sentait une boule dans son ventre. Un peu comme un mélange de gêne et de stress. Il n'y avait pas de quoi, pourtant, mais c'était nerveux. C'était sûrement du au fait que son amant se mettait à jouer avec son corps tout en se débarrassant de ses derniers vêtements. Sentant ses doigts atteindre parcourir une zone sensible de son anatomie, elle fut parcourue d'un frisson chaleureux. C'était encore une sensation inconnue pour elle. Sous de tels mots, elle ne savait que répondre.

- E-Embrassez-moi... encore une fois...

   Frig du réfléchir à deux fois avant de sortir des mots compréhensibles pour Watari. Étant un peu emportée ailleurs, elle aurait bien pu parler son dialecte nordique sans s'en rendre compte. Mais elle était décidée à ne pas laisser tomber le vouvoiement, même dans une telle situation. Elle se sentait étrangement apaisée et excitée à la fois, abandonnant son corps à la merci de son concubin.
Titre: Re : Au Cabaret Voltaire [pv: Watari Kito]
Posté par: Watari Kito le mardi 22 juin 2010, 21:05:19
"Vos désirs sont des ordres...Adelheid..."

Sussura Watari alors qu'il passait ses mains le long de ses jambes, descendant celles ci comme une plume...Prolongeant son baiser avec autant de passion qu'il le put. Il ne ressentit aucune tension en Adelheid...Ce qui l'intrigua autant que celà l'excita, n'avait elle pas peur de lui ? N'avait elle pas peur de ce qui allait s'ensuivre ? Il allait peut être pouvoir monter le niveau d'un cran...Comme rien ne semblair refroidir la belle norvégienne, sa bouche se dirigea vers son oreille dont il mordilla le lobe, sa main baladeuse continuant a caresser la courbe de son sein tandis qu'il la distrayait de son objectif principal...Il allait se faire un peu plus offensif, dans un soupir il lui lança au coin de sa nuque...

"Laissez vous emporter...Je vous emmene avec moi..."

Lança Watari avec délice alors que sa main commençait a caresser le bas de son ventre avant de se diriger vers son intimitée et de commencer lentement a exciter celle ci, collant son corps contre le sien pour entendre le coeur d'Adelheid battre contre le sien, il leva les yeux vers elle comme pour lui demander la permission.

"Que ressentez vous ma mie ?"

Fit le diable cornu alors qu'il passait le dos de sa main doucement le long de sa joue, caressant celle ci et plongeant ses yeux bleux dans son regard noisette qu'il eut sur le champ envie de dévorer, sa main s'aventura dans ses cheveux, les peignant tout en continuant a exciter son interêt plus bas...

"Me laisserez vous vous emmener avec moi?"

Demanda doucement Watari.