Je choisis ce moment pour dévoiler à cette gamine quelle était sa « mission ». Elle était en train de sacrifier une pomme coupé en quart sur l'autel de sa chambre, et j'avais repris assez de force depuis que nos corps ont fusionné. Mais, étant coincée dans son corps, il était difficile de faire les choses correctement. C'est alors que de ma voix cristalline, j'envahis son esprit de mes paroles:
- Je suis ta Déesse Mère, mon enfant. Dès maintenant, nous partageons le même corps. Je peux lire dans tes pensées, et connaître tes sentiments. Nous sommes liées, et ce, jusqu'à ce que je retrouve toute ma force de jadis. Tu es mon pantin et ceci est une bénédiction.
Elle m'avait entendu... Elle tremblait comme une feuille lors de mon discours.
- Tu m'as vu de tes propres yeux...
Ce fut avec difficulté que je dus lui expliquer que nous vivions à deux dans ce corps, pour un temps assez aléatoire. Mais je lui promis qu'en échange de son corps, je lui apporterais toutes mes connaissances, ainsi que mes pouvoirs.
Comment la vie d'Abigail reprit son cour "normal":Les deux années qui suivirent furent... compliquées... Quelques jours après l'étrange apparition devant l'autel, ma mère mourut dans un accident de voiture... Je commençais à me refermer sur moi-même. De manière assez... comment dire... dangereuse? Je ne mangeais presque plus, je ne dormais plus, je ne voyais personne... Je me laissais mourir de l'intérieur... Mais Ceridwen pris soin de moi, bien qu'étant en moi. Elle me redonna goût à la vie, et rester en vie et en bonne santé fut mon objectif. Si mon corps était souillé, jamais ma Maîtresse ne pourrait revenir d'entre les oubliés.
Allé en cours, avec une déesse dans son corps... Lors des contrôles, elle me donnait toutes les réponses. Lorsque je me posais une question existentielle, elle me répondait. Lorsque je me parlais à moi-même, ou quand je me sentais trop seule, elle me parlait à son tour. C'était une seconde mère pour moi. Nous avions une relation très particulière, et je finis presque par la considérer plus comme mon égal, et non comme une déesse. Mais cela ne la dérangeait pas, au contraire. Je voulais donner mon corps à Ceridwen pour qu'elle puisse revivre, je me fichais pas mal de mourir.
Il y a quelque mois, il me semblât que l'état de ma Maîtresse s'améliorait. En effet, nous avions essayé quelque chose... Je me trouvais devant le miroir, à la demande de Ceri (petit surnom que je lui ai donné, et elle ne le prend pas mal). Elle me demanda de fermer les yeux et de vider mon esprit. Quand je repris conscience, tout paraissait normal, à première vue... Mais je n'avais aucun contrôle sur mon corps. Le voix qui s'échappa de ma bouche n'était pas la mienne. Le corps que je voyais dans le miroir n'était pas le mien. Il ressemblait beaucoup à la divinité que j'ai pu voir, ce soir où tout à commencé... Mais il était beaucoup plus beau. Ses blessures avaient disparu, et ses formes semblaient s'être épanouie. Ceridwen semblait être trop serrée dans mes vêtements de mortelle.
- Épatant.
- Tu as repris des forces, on dirait...
J'étais heureuse. Ma Déesse retrouvait sa force. Elle allait mieux.
Elle ferma les yeux à son tour, et lorsqu'elle les rouvrit, je me retrouvais à ma place initiale.
- Pourquoi tu...
- Pour ne pas trop te fatiguer, petite...
- Mer...ci...
Et je la remerciais. Elle était bonne envers moi: elle ne voulait pas me détruire en usant de ses pouvoirs. Je dois être une personne exceptionnelle, si Ceridwen m'a choisit...
Je dus partir de mon Pays de Galle. Mon père, militaire, a été muté à Seikusu. Pour lui, c'est dur de m'élever seul. C'est pour ça qu'il m'inscrit en pension. Il n'était pas trop d'accord au début, mais le fait que j'ai bien récupéré du décès de ma mère et de ma dépression le fit changer d'avis.
Ma chambre est remplie de livre ésotériques, de bougies, d'outils pour les rituels, sans oublier mon autel. Une personne normale qui rentrerait dans ma chambre me prendrait sûrement pour une sorcière... Mais je ne jette pas de sort. Je ne fais que prier. C'est Ceridwen qui parfois, joue des tours aux humains via mon corps...
Ça ne fait qu'une semaine que je suis dans ce lycée, et j'ai l'impression que les autres êtres humains me prennent pour une folle furieuse, froide et méchante. C'est peut-être vrai. On me regarde bizarrement dans les couloirs, et j'ai le droit à des noms comme "sorcière" ou "monstre". Comme si Ceridwen influençait sur mon aura...
Pour finir...
Abigail n'a aucune notion de l'amour, hormis l'amour maternelle, elle est donc vierge, même si elle est sorti avec quelques garçons, mais sans trop comprendre pourquoi. En revanche, Ceridwen a eu plusieurs relations au cours de sa vie de déesse. Elle est assez expérimentée, puisque c'est une déesse, bien qu'elle n'ait pas eu de rapports depuis sa mort.
Grâce à l'enseignement de Ceridwen, Abigail connait tout ce qui touche aux Dieux de n'importe quelle mythologie. Elle sait qu'il en existe bien d'autres, et que certains sont présent sur Terre. Elle connait aussi l'existence des démons et des anges, et d'autres créatures.
Abigail est une wiccane pratiquante. Et grâce à la bénédiction de Ceridwen, aucun mal (maladie, malédiction...) ne peut la toucher. Elle porte des talismans en forme de pentacle et de croix ansées (Ânkh), montrant son appartenance aux wiccans.
Ceridwen est une déesse pratiquant la magie et la sorcellerie. Elle peut se changer en n'importe quel animal, mais ne peut changer de sexe. C'est aussi une divinité maîtresse de la divination, elle peut ainsi prédire le futur d'une personne, mais à une seule condition: elle doit avoir reçu un orgasme de cette personne pour pouvoir voir son avenir.
Elle peut aussi jouer des mauvais tours en lançant des sorts mineurs, tels que la lévitation.
La déesse peut apparaître via le corps de son hôte, mais les deux femmes ne peuvent être "vivante" en même temps.
Est-ce que tout a été dit...?