Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Discussion démarrée par: Ambre le mardi 22 décembre 2009, 16:23:03

Titre: Lecture ( Pv )
Posté par: Ambre le mardi 22 décembre 2009, 16:23:03
La douleur reprenait le pas sur le corps d’Ambre. Elle se laissa, paresseusement, tomber dans un fauteuil, fermant les yeux, avec, entre ses doigts fins, une nouvelle enveloppe. Une nouvelle lettre. Elle inspira profondément, caressant le papier du bout des doigts. Encore une lettre qu’elle devrait ouvrir, comme chaque mois. C’était désagréable. Intolérable. Elle souffrait tant de devoir, ainsi, lire les mots qu’il traçait sur le papier, toujours aussi habilement. Elle se pencha, ouvrit l’enveloppe. Elle posa l’habituelle liasse de billets sur son lit, et, tremblante, déplia la lettre de papier jauni.

Ses yeux parcoururent les lignes, savourant les tracés encrés.

«    Ma douce, ma tendre. Tu sais que je n’ai pas pris de nouvelle épouse depuis ton départ. Je me contente de t’attendre, dans mon palais, dans notre palais. Chaque instant, je t’espère, et chaque bruit me laisse espérer que tu arrives. Ton rire résonne encore dans les couloirs, le drap sent encore ton odeur. Tes vêtements sont intacts, dans la penderie. Je ne cesse de t’attendre, car tu sais que je ne viendrais point de te chercher. Je te laisse revenir. Je t’aime.    »

Ambre baissa les yeux, serrant les dents. Elle se décida ensuite à se lever, et serra dans son poing la lettre, la chiffonnant, avant de la lancer sur la table. Elle ébouriffa sa chevelure noire, et attrapa un seau pour humidifier son visage. Elle portait un kimono élégant (http://xkawaii.files.wordpress.com/2008/05/kimono.jpg ), et se préparer à passer un soirée sans folie. Sa folie ne la rejoindrait que dans quelques heures. Pour le moment, seul son cœur se serrait, chaque fois qu’elle regardait la lettre. Elle souffrait tant, ainsi, à lire ces lettres auxquelles elle ne répondait jamais.

Plus tard, elle les rangerait dans la boîte habituelle, où elle emmagasinait toutes ces lettres. Pour le moment, elle devait manger, boire, et attendre que sa soirée s’écoule. La nuit tombait doucement.