Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Discussion démarrée par: Kleora le mardi 22 novembre 2022, 22:46:00

Titre: Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le mardi 22 novembre 2022, 22:46:00
La sorcière poussait la lourde porte en bois de son atelier. Derrière, Kleora découvrait un amas de bric et de broc qui ne faisait guère de sens à ses yeux. D’une main, elle balayait la poussière présente sur un tabouret afin de s’y installer. Les fesses posées, son regard se perdait sur la sorcière agitée. Une solution, avait-elle déclaré avoir trouvée et son sourire patelin endormait la méfiance de l’hybride à court d’options. Bientôt, les serviteurs du comte seraient à leurs portes. L’angoisse montait, l’impatience l’exacerbait. Bientôt elle se retourna vers son invitée. Un sourire ravi aux lèvres, les préparatifs étaient terminés. Lesquels ? Aucun détail ne lui avait été accordé. Livrée à la bonne foi de la sorcière, ses décisions commençaient à créer le doute. Le temps n’était plus à la réflexion : le portail était prêt.

Des cris soudains à l’extérieur les alertaient de l’urgence : ils l’avaient retrouvée. Les voix étaient fortes, bruyantes et amusées par cette traque. Les coups répétés à la porte d’entrée ne connurent aucun succès ce qui obligea un des hommes à explorer le jardin. Le temps lui était compté avant leur intrusion. Une dernière respiration pour se donner du courage, Kleora allait passer l’informe portail verdâtre. Mais des mains se posèrent dans son dos, des paumes aplaties contre elle qui la poussèrent dedans sans lui laisser le choix de changer d’avis ou la possibilité d’avancer par elle-même.

« Accepte tout de même un dernier présent, souffla la sorcière. »


• •

Ses yeux peinaient à s’ouvrir, agressés par les néons d’un supermarché ; ses mains frottaient contre ses paupières closes. Perdue ailleurs, dans un monde inconnu, dans une rue déserte. Et forcée d’observer les alentours pour s’avertir du moindre danger, le choc était trop grand. Aucune architecture, aucun paysage urbain ne faisait écho à ses connaissances livresques. Sous le stress s’aggravant à chaque seconde, sa queue s’enroulait autour de sa jambe, cachée sa grande cape. Elle devait trouver de l'aide et vite. Comment s’y prendre dans un monde inconnu ? Au danger caché ?

Agitée, elle commença par se diriger vers la lumière, le supermarché dont l’enseigne la torturait. Mais sous une brise, sa capuche tomba et ses oreilles se dévoilèrent. Dans un réflexe immédiat, ses mains se posèrent sur sa tête pour couvrir ses attributs félins. Ils attirèrent l’attention d’un passant, sortant du magasin. Il la dévisageait d’un regard méprisant et réussissait plus à le détacher d’elle. Il était plutôt curieux de voir une étrangère excentrique ôté d'un étrange cosplay parcourir les rues à une heure si tardive. Attachant son sac de course au guidon de son scooter, l’inconnu s’installait dessus pour reprendre sa route.

Mais avant, il avait marmonné quelques mots sur ses oreilles.
Qu'elle comprit ?

Le bruit soudain du moteur résonnait dans les oreilles sensibles de la terranide. Pour la première fois, ce désagréable son résonnait et provoquait une atroce douleur. Elle s’enfuit dans un coin et à mesure que le chahut s’éloignait, elle tentait de calmer ses sens aux abois. A nouveau, Kleora se sentait seule, certes, mais elle goûtait pour la première fois à la liberté. Une liberté cruelle, odieuse mais une liberté tout de même.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le mardi 22 novembre 2022, 23:36:31
Il était temps d'arrêter les frais.

Masa avait pris sa décision. Ce n'était pas que la situation était désespérée, mais où irait-elle partant de là ? Il réalisait, finalement, qu'il ne serait jamais capable d'accomplir quoi que ce soit ou d'être plus que ce type solitaire, enfermé dans son studio, célibataire, presque redevenu puceau à force d'abstinence, qui tuera peut-être son ennui en versant le peu qui lui restera à une e-girl qui se foutra de lui en versant sa semence inutile dans une poupée bon marché.
Plutôt mourir que de vivre ainsi, de devenir cet homme-enfant débile et pathétique qui mourra, de toute façon, de ses mauvaises habitudes alimentaires et de l'absence d'activité physique.

Il allait en finir.
Mais il lui fallait une corde.
Et, tant qu'à passer au konbini, il se fera un bon repas du condamné !
Bon plan.

Il avait déjà regardé sur internet comment faire un nœud coulant, comment bien se pendre, avec un minimum de douleur. Il était trop lâche pour se sentir à la hauteur des anciens, qui s'ouvraient le ventre au couteau de cuisine, à genoux, en regardant la mort en face. Il voulait se balancer à la merci de la gravité et lui abandonner ses responsabilités.
Mais en attendant, il ne savait pas s'il voulait du bœuf ou du thon, ce soir. Sa mère aurait probablement dit que le dîner était un repas bon pour les produits légers, mais il n'allait pas dormir dessus ou en subir les conséquences, après tout.
Il opta pour les deux, verrait bien ce qu'il se ferait, et prit de belles parts.
Il n'avait plus besoin de son argent non plus.

En passant à la caisse, l'hôtesse lui lança un regard circonspect au moment de scanner le code de la corde.
Ca n'allait pas vraiment avec le reste.
Non pas que ça la regarde.
Il lui laissa un bon supplément.

En sortant du petit magasin, il referma sa veste d'été. La brise du soir menaçait de lui donner la crève. Non pas qu'il aurait dû s'en soucier mais les réflexes avaient la vie dure, et le confort était une valeur sous-estimée.
Un scooter débridé fila bruyamment dans la rue tranquille en tirant à Masa une moue fatiguée. Tout ce bruit ! Il l'avait toujours détesté. Mais bientôt, ça ne serait plus un problème.
Du coin de l'œil, du mouvement attira son attention. Il tourna la tête juste à temps pour voir une silhouette en peine se prostrer au bord du trottoir. Il resta là, ses sacs de course au bout de ses bras pantelants, cherchant à se convaincre de rentrer et d'en finir.

Mais il était trop gentil pour ça, et il combla doucement la distance entre cette inconnue et lui pour découvrir, à sa grande surprise, une jeune femme ravissante, une jolie jeune femme terrifiée, en panique, qui se cachait en écrasant sa tête de ses mains.
Que faire ? Il resta interdit quelques secondes avant de se résoudre à faire la seule chose humaine à faire : il posa ses sacs et s'accroupit à quelques mètres d'elle, cherchant à capter son attention pour la rassurer d'une voix calme et douce.

" M-Je peux vous aider, madame ? Vous êtes perdue ? "
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le mardi 22 novembre 2022, 23:52:16
Une seconde, une minute, une heure. Kleora ne sut combien de temps, elle passa là, accroupie à calmer son ouïe meurtrie. Paupières closes, muscles crispées, elle maîtrisait sa respiration pour reprendre contenance et maîtrise d'elle-même, c'était son choix d'échapper  à une vie paisible ; elle devait désormais l'assumer. Mais la réalité restait cruelle ; cette douce voix n’allait la changer. Une voix ? Doucement, elle ouvrit les yeux pour observer le frêle humain. A ses paroles, un silence s’éternisa : elle le jugeait du regard. Quand enfin, la féline conclut qu’il ne représentait aucune menace, elle osa demander des informations, tenter de comprendre où elle se trouvait.

« Où sommes-nous ? »

Une épaisse cape noire cachait une robe beaucoup plus légère. Des habits, cependant, inhabituels ici...

Ses mots lui paraissent clairs comme s’ils parlaient naturellement la même langue. Au fur à mesure, son sang-froid revenait. Elle se relevait, confiante face à l'étranger inoffensif. La sorcière semblait l’avoir mise en lieu sûr… Pour l’instant.

« Y a-t-il une auberge où je pourrais me reposer ? s’enquit-elle. »

Ses oreilles se redressèrent naturellement. Son ouïe était toujours meurtri par l’excès de nuisance sonore. Mais ses doigts étaient occupés à défaire la bourse pendante à sa ceinture. Peu rempli, ses quelques pièces accordées par son maître ne l’avaient pas quittées.

Une pièce entre les phalanges, elle la tendit à l’inconnu pour le remercier de son inquiétude et l’inciter à l’aider à trouver son chemin en cette terre inconnue. Elle était encore bien loin de se douter des mœurs bien différentes qui peuplaient cette dimension. Avait-elle au moins conscience du voyage accompli ? De l'étrangeté de ce monde ?

Un nouveau chauffard amena un vent de panique. Il bifurqua violement au coin de la rue et frôla le trottoir étroit où ils se trouvaient. Les phares lumineux éblouirent les pupilles améthystes de la féline qui les protégea e ses mains. Mais elle lâcha dans un même temps la bourse qui s'écrasait bruyamment au sol. Les pièces roulaient à droite et à gauche.

S'adapter à ce nouveau monde allait être une tâche ardue...
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le mercredi 23 novembre 2022, 23:21:04
Le Japon ne manquait pas d'individus excentriques et bigarrés, mais celle-là avait quelque chose de vraiment spécial. Subjugué par sa beauté et paralysé par sa timidité, Masa n'aurait su dire exactement ce qui lui semblait si anormal chez la belle, et il se garda bien de lui faire remarquer, de quelque manière que ce soit, qu'elle avait l'air bien à la peine. C'était bien la première fois qu'il croisait quelqu'un de plus en peine que lui, à dire vrai, et il ne se serait pas attendu à ce qu'une jolie fille comme elle... C'est le genre de fille qu'un type fort et sûr de lui viendra toujours sauver de ses propres imperfections, après tout, non ? En tout cas, c'était comme ça dans ces histoires à l'eau de rose qu'il lisait parfois.

C'est qu'il pouvait se fatiguer lui-même, parfois !
Il était en train de se faire des plans pour sa dernière soirée sur Terre, et le voilà en train de se tenir pantelant devant un mannequin sûrement cokée et gavée de GhB par quelque enfoiré de première. C'était la bonne chose à faire, venir la voir pour l'aider, mais n'avait-il pas autre chose à faire ? Peut-être. Mieux que ça ? Là, c'était vraiment discutable.
Au moins, elle s'était relevée, mais sa question tira quand même, finalement, un regard incertain et inconfortable au jeune Japonais.

"Une... auberge... ?! Euh... Ben..."

Il se gratta la tête, évitant de se frotter de partout pour réagir à la sensation de fourmillement qui le prenait depuis la seconde où il avait commencé à ouvrir la bouche. Une auberge ? D'où elle sortait, celle-là ? Elle était probablement étrangère, elle devait utiliser un vieux mot ou...
L'apparition, soudaine et inattendue, des larges oreilles félines, l'arrêta net, tant dans tous ses mouvements que dans ses pensées. Il ne l'avait pas réalisé à la seconde même, mais la réalisation de leur présence lui avait fait l'effet d'un choc. Une neko girl ? C'était de vraies oreilles ou... ? Non, pas possible ! Mais elles étaient sacrément bien faites ! Quand bien même, il aurait fallu lui dire de ne pas sortir avec ses accessoires entre deux live shows. Parce que, entre son physique et ça, c'était bien ce qu'elle faisait, non ?
Elle devait être pétée de thunes et pas à plaindre, a priori.

La pièce qu'elle lui tendit, comme il retrouvait ses esprits, contredit ses préjugés tout en faisant remonter au galop les théories les plus fumeuses auxquelles il ne pouvait penser. Fixant la pièce argentée aux allures de monnaie antique, Masa se retrouva bombardé des souvenirs des vieilles légendes urbaines qui pullulaient dans sa ville natale, entre apparitions surnaturelles, agences gouvernementales inconnues, mutants dotés de superpouvoirs et autres délires de complotiste à bonnet d'aluminium.
En tout cas, ce qui était clair, c'était qu'avec ça, elle n'irait pas loin. Finalement, elle était plus dans la merde que lui avec ses accessoires de GN.

Le passage bruyant d'une voiture au coin de la rue bouleversa à nouveau l'hybride, la plongeant dans la détresse tandis qu'elle lâchait sa bourse, dont le contenu se répandit au sol dans un concert de tintements sonores. Masa regarda l'argent avec circonspection, considérant la valeur qu'il devait avoir là d'où elle arrivait, et se demandant comment lui annoncer que ce qu'elle possédait n'avait plus aucune valeur ici.
Avec un soupir, il se baissa pour ramasser les pièces tandis qu'elle continuait de se plaindre de son soudain éblouissement.
Il était fou de considérer de pouvoir l'aider. Il avait bien vu ces oreilles de chat. Et, s'il ne s'abusait, quelque chose semblait bouger sous sa jupe. Une queue ? Ca serait logique. D'où sortait-elle ? Il connaissait bien les légendes urbaines, très vivaces, qui pullulaient à Seikusu et parlaient d'êtres étranges venus d'ailleurs, mais y faire face, c'était autre chose. C'était comme traverser le miroir ou sortir de la Matrice.

C'était terrifiant.
Mais c'était excitant, aussi.

"Ecoute, la police va t'arrêter si tu vagabondes et... Je ne sais pas ce qu'ils feraient à quelqu'un comme... toi," finit-il par dire alors qu'elle se remettait de ses émotions.

Il avisa une des pièces qu'il avait ramassé, l'examina, essaya de la mordre, comme il l'avait vu dans un dessin animé, simplement pour se faire mal à une dent et retenir un râle de douleur.

"Je ne sais pas d'où tu sors ça mais je ne vais rien acheter avec. Ici, on utilise des yens. Je pourrais changer des dollars ou une autre monnaie étrangère pour des yens dans un bureau de change, mais... Ca ne vient pas d'ici, n'est-ce pas ? Tu es une de ces personnes étranges dont on parle dans les histoires à dormir debout qui se passent entre ivrognes dans le coin."

Ce n'était même pas une question. Masa se faisait à l'idée et la prononcer la rendait, bizarrement, moins folle.
Il soupira, rassembla les pièces à terre, les remit dans la bourse et la lui rendit.

"Si je dois t'aider, autant se connaître. Je m'appelle Masamitsu. Hiruka Masamitsu. Mais mes amis m'appellent Masa."

Quels amis ? Tu penses berner qui, là ?

Il ignora ses pensées négatives pour faire une petite courbette.

"Et toi ?"
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le mercredi 23 novembre 2022, 23:39:52
Quelqu’un comme elle.

N’a-t-il pas de mots pour la décrire ? A-t-il déjà rencontré quelqu’un comme elle auparavant ? Ses réactions, depuis la découverte de ses attributs félins tendent à répondre que non. A ses yeux, l’existence des hybrides est une évidence. Peut-être pas dans ce monde ? Si ses déductions étaient justes, quel sort l’attendait ?

Ses craintes commencent mais elle les repousse dans un coin de son esprit. Pour survivre, il lui faut déjà comprendre les règles élémentaires.

Lorsqu'il l'aide à ramasser les pièces, maladroitement épargnés au sol, il l'informe de l'inutilité de cette monnaie ici... Mince ! Kleora aurait du demander plus de précisions à la sorcière... Les devises citées lui sont inconnues mais peut-être, si elle réussit à s’en procurer, il pourrait l’aider à se nourrir, se vêtir et se loger.

La féline ne compte pas s'apitoyer sur son sort ; ça ne changerait rien. Non, quoi qu'il arrive, elle embrasserait cette liberté durement acquise au péril de nombreux efforts.

Après avoir rassemblé ses pièces tombées, il lui rend sa bourse complète. Signe évident qu’elle ne sert à rien. Son regard curieux scrute les alentours, ignorant sa courbette. Cependant, son attention revient sur lui quand il demande son prénom.

« Kleora. M'aider ? Vraiment ? Je te rendrais l'appareil, sois en sûr. »

La terranide n'est pas du genre à accepter l'aide d'un parfait inconnu mais une étrange bienveillance se dégage de Masamitsu. De plus, sa parole donnée, elle ne reviendrait pas dessus, quelques en soient les conséquences. De nature orgueilleuse et fière, ses principes prévalent sur sa propre vie.

Ainsi, sa confiance accordée à l'humain, il représente une chance rare d’en apprendre plus sans se mettre en danger.
Nul ne sait si sa prochaine rencontre sera aussi bienveillante et rassurante que celle-ci.

« Malgré mes lectures et connaissances, je n’ai jamais lu ni entendu parler d’un tel endroit ni vu des personnes habillées comme toi… Comme tu l’as dit, il est fort probable que je vienne d’ailleurs. »

Ses pupilles améthystes ne cessent de se balader sur leur environnement sans réussir à comprendre ce qui se présente face à elles. Pourtant, elle se fait curieuse d'en découvrir davantage encore.

« Où habites-tu ? »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le mercredi 23 novembre 2022, 23:46:33
Soit elle n'était pas fan des politesses, soit les choses étaient bien différentes dans son monde. Mais l'étrange chatte humaine n'était pas méchante ; Masa ne le pensait pas, en tout cas. Kleora, c'était son nom, prenait même clairement sur elle pour lui demander de l'aide : un toit et à manger, et des informations sur ce monde. Il allait falloir qu'il lui fasse découvrir Alexa...

Comme elle le constatait elle-même : elle semblait effectivement venir d'ailleurs, et ils ignoraient tous les deux complètement comment le monde réagirait à sa présence. Vu le nombre de légendes urbaines traînant dans cette ville, qui était presque une curiosité mondiale, Masa ne pouvait s'empêcher d'imaginer que le gouvernement ou d'autres groupes avaient l'habitude de s'occuper de ce genre d'apparitions, et si aucune n'était à signaler aux informations alors...

Il préférait ne pas y songer. Imaginer ce qui pouvait être fait à une personne comme Kleora lui donnait des frissons dans le dos et le renvoyait à des images atroces dignes des heures les plus sombres de l'Histoire. Il fallait qu'il la planque et qu'ils trouvent... un plan, quelque chose ! Et elle semblait sur la même longueur d'ondes, lui demandant où il habitait.

"Pas loin. Viens avec moi ! J'ai de quoi manger et répondre à tes questions !"

Pour le moment. Est-ce que tu as payé les dernières factures ?

Le Japonais grinça des dents en chassant les pensées noires, à nouveau. Il avait un plan, mais il n'osait pas le réaliser. Il aurait préféré la voie simple et rassurante du salariat, mais il aurait déjà fallu qu'il puisse garder un emploi...

Et il avait balancé ce qui lui restait en poche dans le repas de ce soir.

Merde !

Ce n'était pas le moment d'afficher ses doutes. Sans trop savoir comment, il parvint à récolter assez de confiance pour indiquer la direction à la neko, qui, une fois couverte à nouveau, put le suivre sur le court trajet jusque chez lui, à travers un quartier calme à cette heure, mais méconnaissable pour elle, avec ses câbles électriques, ses lumières artificielles et son sol bétonné. Masa fit son possible pour lui expliquer le quoi et le pourquoi du comment pendant leur petite marche.
Il n'aurait jamais cru qu'il aurait du mal à expliquer à quelqu'un ce qu'était l'électricité ou comment fonctionnait une voiture.

Ils finirent par arriver dans son tout petit studio. Les lieux n'étaient pas vraiment en désordre mais, dans ce petit espace, le moindre oubli constituait un bordel en soi. Après avoir posé le sac de courses, il aplatit un peu son drap, poussa son pyjama sous son lit et ferma l'ordinateur portable qu'il posa à la verticale au fond de sa petite table.

"Fais comme chez toi ! Euh... Tu as soif ? Tu as très faim ? Tu es plutôt viande ou poisson ?"
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le jeudi 24 novembre 2022, 00:01:24
L’humain la conduit à son domicile. Elle est bien loin de ses préoccupations, de s’imaginer à quel point la vie peut être complexe. Au final, l’hybride est soulagée de trouver un logement pour la nuit. Rester seule dans la rue aurait été une tâche bien ardue ; elle s’en rend compte sur le chemin. Kleora est habituée à un certain confort, un certain luxe dans le manoir de son maître. Sans compter les serviteurs qui lui avaient été personnellement attribués.

Enfin, la féline peut s'en passer, tant qu'elle n'a à dormir dans un endroit aussi austère et hostile. Aucune place n'est laissé à la nature, tout est gris et laid. Même dans la capitale d'Ashnard où la terranide avait trouvé sa place, les bâtiments ne lui paraissaient pas aussi intimidants.

Silencieuse observatrice, elle écoute avec intérêt les brèves explications de Masa. La route lui semble durer une éternité dans cette jungle urbaine. Mais arriver au minuscule studio est un véritable soulagement.. Elle ne se sent plus engloutie dans l’immensité moderne. Un peu de simplicité lui convient bien, pour une fois. Cependant, Kleora reste debout dans l’entrée sans savoir où s’installer.

« Je veux bien un peu d’eau. Pour la nourriture qu’importe, je prendrais ce dont tu ne veux pas. »

Son regard détaille de nouveau le petit logement.

« Où te laves-tu ? Il n’y a pas vraiment de place pour remplir un bain ici.»

L’hybride ressemble à un chat de salon, soignée et élégante. Elle a eu l'habitude d'être choyée par son maître et les serviteurs. A ses habits propres, à sa cape épaisse ou à ses cheveux parfaitement entretenus, il est assez aisé de s'en rendre compte.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le jeudi 24 novembre 2022, 00:10:26
Après un chemin sous haute tension, l'étrange neko semblait se calmer à l'intérieur. Était-ce une chatte d'intérieur ? Pour Masa qui craignait de tomber sur une créature n'aimant que les grands espaces, l'idée avait quelque chose de rassurant.

Evidemment, il ne réalisait toujours pas l'ampleur de la différence entre leurs mondes. Pour lui, le milieu de Seikusu était la normalité la plus absolue. Pour certains Terriens, c'était déjà un autre univers. Alors pour elle, il ne pouvait même pas imaginer ce qu'elle devait ressentir et penser. Et puis, c'est vrai qu'il cogitait assez sur ses propres soucis. Il avait prévu de mourir en laissant ses soucis inextricables derrière lui et le voilà engagé à prendre soin d'une mutante parfaitement inconnue.

Tu sais pourquoi tu lui as tendu la main...

Oui, il le savait bien, au fond de lui. Il n'était pas généreux à ce point, même s'il ne se voyait pas la laisser dehors comme ça. Ce qui l'avait poussé à l'amener chez lui, dans le fond, c'était le fait qu'elle était sacrément belle. Il ne pouvait le nier. Sa présence l'intimidait, et ce n'était pas seulement cette manière, gracile et princière, qu'elle avait d'attendre au milieu du chemin que quelque chose soit fait pour elle. En lui ouvrant une bouteille d'eau en plastique pour la lui tendre, il prenait garde de ne pas la frôler, de peur de perdre la tête, sans même réaliser qu'elle n'avait jamais vu du plastique avant aujourd'hui.

Qu'est-ce qu'il allait faire à manger, alors ? Tout ?! Ne devrait-il pas, peut-être, en garder un peu ? Il avait prit beaucoup pour son ultime repas, peut-être qu'il avait de quoi faire au moins deux repas pour deux ? Il ne savait pas tout ce qu'elle pouvait manger et, dans le fond, il y avait matière à célébrer : leur rencontre et le sauvetage tacite d'une vie.

Ca va faire du boulot. Heureusement, je devrais avoir un peu de temps.

"Oui, tu n'as qu'à te laver pendant que je fais à manger. Suis-moi !"

Le suivre n'était pas spécialement nécessaire au vu de la taille de la chambre, et il la contourna en jouant un véritable numéro de contorsionniste pour ouvrir la porte de la salle de bains et y entrer, y allumant la lumière. C'était très simple et japonais, avec une vasque et un miroir où faire sa toilette, et une baignoire carrée avec douchette et une climatisation réversible pour sécher le linge étendu là dans la journée. Masa décrocha d'ailleurs caleçons, chaussettes et t-shirts en rougissant pour les jeter dans un coin.

Puis, il essaya d'expliquer le fonctionnement de la douche.

"Tu te mets au milieu de la baignoire... On règle la température de l'eau ici. Là, c'est plus chaud, là, plus froid... Ici on règle la puissance du jet... Euh..."

Il lui jeta un regard de biais circonspect et se gratta la tête, la douchette au bout du bras comme un membre perdu dont il ne savait plus quoi faire.

"Tu n'y comprends rien du tout, n'est-ce pas ?"

Il était un peu embarrassé de ne pas pouvoir expliquer très simplement tout ça, mais il aurait été encore plus embarrassé s'il osait songer à l'idée de l'aider ou de lui faire une démonstration, ou encore... ou encore...

Mais dans quoi je m'embarque, moi ?!
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le jeudi 24 novembre 2022, 00:16:41
Kleora se saisit de la bouteille tendue. La matière étrange attire sa curiosité, autant le bruit qu’elle fait une fois serrée entre ses graciles doigts. Mais la soif provoquée par ce long voyage la convainc d’arrêter de jouer avec. Elle porte le goulot à sa bouche pour en tirer quelques gorgées. Une fois rassassiée, elle tend la bouteille ouverte à son hôte, incapable (pour le moment) de la fermer par soi-même.

Pendant qu’il fait à manger ? Cette phrase l’a fait tilté, une fois la bouteille rendue. Il surestime peut-être un peu trop la féline choyée pendant de nombreuses années et les efforts considérables que l’entretenir va lui demander. Peut-être pas financier, la terranide est capable de manger peu et faire un effort mais plutôt physique… Pauvre humain, il ne sait même pas dans quoi il s’est embarqué.

Une fois dans la petite salle de bain, la baignoire paraît familière à l’hybride bien qu’elle peine à comprendre le système pour régler la température. Les explications foireuses de Masa ne l’aident guère. Mais quoi qu’il arrive, Kleora avait ambitionné de lui demander son aide. Naturellement, sans la moindre gêne, elle commence à se déshabiller à côté de lui. Sa cape tombe en première au sol, puis sa robe noire et ses sous-vêtements.

« Pas vraiment… Mais si tu m’aides, ça ira mieux, non ? J’ai besoin de toi pour me laver les cheveux et le dos. »

Ce que faisaient habituellement les serviteurs alloués par son maître. Loin d’elle, l’idée de rabaisser le japonais… C’est juste que son aide lui est essentielle. Elle vient à peine d’arriver dans ce monde ! Il serait cruel de la laisser seule si vite et sans la moindre aide.
Après ses paroles, la terranide entre dans le bain comme expliqué par Masa. Elle pointe un robinet.

« Pour faire couler l’eau chaude,c’est bien celui-ci ? »

Un peu hésitante, elle préfère lui demander confirmation avant de toute manœuvre. Tomber malade après une douche froide deviendrait vite pénible... D'autant plus que Masa tenait toujours la douchette.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le jeudi 24 novembre 2022, 00:39:09
Perdu dans ses pensées, Masa n'avait pas considéré que l'improbable se produise. Incapable de réagir, il en fut réduit à observer Kleora se dévêtir devant lui avec le plus grand naturel du monde. Et si, extérieurement, son air passif ne le trahissait pas, intérieurement toutes les alarmes de son pauvre système venaient de sonner en même temps et c'était panique à bord. Difficile, en vérité, d'ignorer les yeux arrondis, les narines ouvertes ou la rougeur qui lui attaquait les oreilles et le cou, mais l'hybride agissait si naturellement qu'elle ne semblait pas voir le moindre problème à ce qu'elle faisait.
Le Japonais oubliait de respirer et venait de perdre la boule. Face au corps svelte, pâle et gracieux de la belle, ses attributs félins si étranges passaient à la trappe et une vague d'excitation l'inonda, rompant les barrages de son système limbique et causant un tapage furieux de son palpitant tandis qu'il perdait clairement le contrôle des choses dans son pantalon.
Il ne l'entendait même pas parler, mais c'est un regard un peu trop long de sa part qui le sortit de sa torpeur.

Merde ! Reprends le contrôle, abruti ! Elle te pose une question ! Euh... L'eau ?! La température ?! Oui !

Il fit un effort considérable pour se tirer de sa torpeur catatonique et se précipita presque à la rescousse, tombant quasiment sur le contrôle de la température pour essayer de lui réexpliquer.

"La température est réglée là. Tu vois ce petit écran ?"

La salle de bains japonaise, avec son robinet préréglé et ses toilettes parlantes, avait de quoi évoquer de la science-fiction déjà à beaucoup de Terriens, mais il espérait qu'elle puisse comprendre le fonctionnement et s'adapter.

"Tu peux monter là et baisser là."

Il fit une petite démonstration en baissant, puis remontant de quelques degrés.

"Ca, c'est la température que j'aime, mais tu peux régler pour toi avant d'aller à la douche, la prochaine fois. C'est quoi, ta température ?"

Au regard de la neko, il sut qu'elle n'avait aucune idée de ce que des degrés celsius pouvaient bien être et de ce que sa température idéale pouvait être. Ces prunelles améthyste étaient intimidantes tant elles suintaient l'assurance et l'autorité, et d'autant plus quand il était accroupi et devait se tordre le cou pour la voir, mais Masa ne pouvait s'en décrocher au péril de redescendre sur ses beaux seins ronds, son ventre plat ou ses hanches si...

Arrête !

"Tu sais quoi ? On va juste essayer et je vais... t'aider... tout du long..."

A mesure qu'il l'énonçait, il perdait le contrôle de ses jambes et il crut qu'il allait s'effondrer dans la baignoire. Il se retint d'une main en attendant que ses jambes de coton retrouvent en dynamisme, mais il sentit qu'il ne pourrait pas s'en tirer si vite alors qu'une évidence le frappait.

Si je dois l'accompagner, je ne vais pas pouvoir rester habillé moi aussi...

Cette fois-ci, il rougit comme une écrevisse et faillit défaillir.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le jeudi 24 novembre 2022, 00:57:52
Le regard de la terranide est rivé sur le panneau de contrôle et le robinet. Elle tente de se remémorer des explications de Masamitsu sans vraiment les comprendre et ignore sa surprise face à sa nudité. Elle est tellement concentrée, pour éviter d’être un fardeau qu’elle passe à côté de ce spectacle… Kleora aurait adoré profiter de sa situation.

Mais soit. D’autres occasions se présenteraient. Il tente à nouveau de lui expliquer et pour une fois, quelques informations arrivent à s’infiltrer : plus chaud, plus froid. Elle a à peu près compris comment faire bien qu’elle n’a vraiment pas les moyens de connaître la température idéale pour son bain. Les chiffres ne lui parlent pas.

Accroupi à côté de la baignoire, la féline vient poser ses bras croisés sur le bord de la baignoire, puis sa tête au-dessus. Ses pupilles détaillent le jeune japonais, amusés. « Rejoins-moi. Ce sera plus simple. Si on sert assez, il y a largement la place pour deux. »

Est-ce un moyen de le taquiner ou une véritable demande ? Mystère…En attendant, Kleora a repéré le bouton pour faire couler l’eau. Le bain commence lentement à se remplir. L’eau est un peu chaude au début mais son corps s’y habitue rapidement. Ce n’est pas l’idéal mais ça lui convient tout de même.

« Tu as besoin d’aide pour te déshabiller ? ajoute-t-elle taquine.  Si ce n’est que ça, je suis en mesure de t’aider. » Sa queue argentée remue dans l’eau, créant de petites vagues dans la baignoire. Ses oreilles sont relevées et au bout de ses lèvres semblent se dessiner un sourire narquois.

« C’est peut-être la première fois que tu vois une femme nue ? » Kleora le réalise tout à coup. Mais elle ne s’en formalise pas ; si tel est le cas, elle s’amusera davantage à le taquiner.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le jeudi 24 novembre 2022, 01:37:55
Si Masa est panique et réaction, Kleora est confiance et contrôle à ce moment, et il aurait été bien difficile, sans contexte ni explications, de comprendre la détresse du garçon ou le fait qu'il soit en fait chez lui. S'il n'avait que vingt quatre ans, beaucoup d'hommes avaient vu leur lot de paires de seins et de petits culs à cet âge ; c'était ce qu'ils disaient en tout cas. Masa, lui, sortait à peine de l'adolescence et se sentait complètement hors de l'eau dans la présente situation.
Il peine à bouger, et plus encore lorsqu'elle s'approche et le dévisage avec un sourire où il croit lire de l'amusement ; à ses dépends ?

Evidemment qu'elle va se fiche de toi ! Tu es complètement défait !

L'eau qui se déverse soudainement dans la baignoire le tire enfin de sa torpeur. Comme s'il avait peur d'être mouillé, il s'éloigna du bord, alors que la chatte, elle, semblait dans son élément à mesure que l'eau s'élevait du fond de la coque en céramique pour la couvrir doucement.
Masa est subjugué par la scène et il est sûrement difficile, cette fois, d'ignorer son trouble et l'admiration déroutée qu'il voue à l'invitée inattendue et à ses yeux improbables. L'eau est déjà assez haute pour couvrir sa queue et faire des vaguelettes quand elle le sort à nouveau de ses songes. Se déshabiller ?

Elle t'a bien demandé de la rejoindre, non ?

"Je-euh..."

Il était incapable de formuler une réponse cohérente sur le moment et se concentrait plus sur le visage de la neko. Se moquait-elle ou était-elle vraiment amusée par la situation ? Il n'en savait foutrement rien. Il avait l'impression d'être nul parce qu'il ne faisait rien, parce qu'il la faisait attendre.
Au moins, ce sentiment négatif l'aida à perdre la trique furieuse qui le taraudait et qu'il avait fait son possible pour cacher avant qu'une dernière question le tire totalement de son mutisme.

"De quoi ?! Non !!"

Il avait répondu trop fort pour être totalement honnête. C'est vrai qu'il n'était pas vierge, il avait eu cette chance, mais ça avait été une expérience très décevante qu'il ne partageait jamais. Et ils avaient été dans le noir. Pouvait-il vraiment dire qu'il n'était plus vierge et qu'il avait vu une fille nue ? En vérité, les films porno et les modèles de lingerie ne comptaient pas alors, s'il était totalement honnête, la réponse devrait sûrement être non, mais son petit égo malmené refusait d'en arriver là et de renier un de ses rares accomplissements de mec.
Et il se releva, droit sur ses jambes, pour se débarrasser de ses habits. Chaussures, chaussettes allèrent dans un coin. Il ôta son pull et son t-shirt, non sans timidité, en parlant pour se donner de la contenance et du courage.

"J'en ai déjà vu. Et je suis pas puceau. Je suis parfaitement capable de me tenir face à une femme toute nue !"

Il pouvait parler, mais son ton et son choix de mots soulignaient ses mensonges. Qu'il y ait débat possible sur certains points n'empêchait pas qu'au fond, Masa croyait mentir et que c'était ça qui le définissait dans son esprit. Il avait un peu honte de se défendre comme ça, avec un aplomb aussi faux et déplacé, mais il avait encore plus peur que Kleora réalise sa faiblesse ou, pire, qu'elle se moque de lui.

"Et ça me dérange pas d'être tout nu devant une femme !"

Il concluait là alors qu'il avait descendu son pantalon à mi-chemin de son boxer, boxer qu'il n'avait pas conduit à bas par ailleurs. Et il restait planté là, démentant ses paroles par les gestes s'il y avait encore besoin de souligner son manque de crédibilité.

Ben alors ?! Descends tout ça !

Mais il ne pouvait pas. Comment disaient les bonhommes ? Echec et mat ? Son bluff était, en tout cas, bien éventé.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le jeudi 24 novembre 2022, 10:37:14
Face à Kleora, Masa se perd dans une succession de paroles désordonnées et de mensonges peu crédibles. Il se déshabille tout de même, pour prouver ses dires mais sa gêne est palpable et la féline se retient de rire tout du long, une main glissée devant la bouche.

Mais son courage a une limite : son caleçon. Quand vient cette ultime étape, le jeune homme se dégonfle. Elle n’arrive plus à tenir et éclate de rire. Habituellement impassible, cela doit être la première fois qu’elle ne peut ainsi retenir une telle hilarité.

« Désolé, Masa… Arrive-t-elle à marmonner avant de reprendre son calme.  La situation est cocasse. Mais tu n’as pas à mentir, ton inexpérience te rend adorable. »

La terranide se relève dans le bain et ses pupilles se plongent dans les siennes.

« Je vais t’aider. » Sa main se lève vers lui pour saisir le bas du tissu. L’autre la rejoint et elle tire sans préavis pour le mettre à nu. Une fois fini, elle lui attrape le poignet pour le guider dans la baignoire. « Tu as le temps de t’y habituer pendant mon séjour. »

A voir une femme nue, à se tenir devant elle… Peut-être même plus.
Pour l’heure, Kleora attend qu’il retrouve les derniers vestiges de son courage pour entrer dans le bain chaud. Pendant qu’il peinait à se déshabiller, la cuve a eu le temps de se remplir. L’eau arrive désormais à sa poitrine.

Son attention quitte un instant le japonais pour se planter sur les quelques bouteilles sur le côté. L’écriture lui paraît… Lisible ? Mais l'appellation ne lui parle pas. Quelques rares mots mentionnés comme “cheveux” ou “corps” lui permettent enfin de distinguer deux savons.

« Tu as une brosse ? »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le vendredi 25 novembre 2022, 01:20:24
Face à l'hilarité de la neko, Masa ne sut plus quoi penser ni où se mettre. Immédiatement, il remonta même totalement son pantalon à sa taille en rougissant cette fois entièrement, détournant le regard et faisant la moue. Il pensait qu'elle se moquait d'elle et il sentit son cœur se serrer. Finalement, il aurait peut-être dû s'écouter et juste...

Quoi ?

Il retourna des yeux incrédules vers elle après qu'elle l'ait qualifiée d'adorable. Adorable ? Comment sa timidité et son inexpérience pouvaient être adorables ?! Les vrais mecs étaient des types confiants avec des grosses voix graves et une attitude trop super cool ! C'était ce qu'on voyait à la télé en tout cas.
En quoi Masa, son égo fragile et son incapacité à baisser son froc pouvaient-ils être adorables ? Il en comprenait pas. Son monde était-il différent à ce point ?
Il restait quand même hésitant comme elle s'approchait, hésitant à s'exécuter finalement, mais aussi à se rhabiller. Elle lui jouait peut-être un tour. C'était forcé, non ? Elle disait vouloir l'aider mais...

Attends quoi ?!

Plouf ! Splash !

Avant que Masa ait le temps de comprendre ce qui lui arrivait ou de réagir, il s'était retrouvé pantalon et boxer aux chevilles et attiré en avant par un de ses bras cotonneux. Il perdit l'équilibre et bascula en avant, mais il se rattrapa dans l'eau dans un fracas aqueux.
La stupeur céda à la surprise et il leva la tête vers elle, l'air hébété encore une fois. Séjour ? Habitude ?

Quoi quoi quoi ?

Oui, évidemment qu'elle allait avoir besoin de rester un peu.
Un peu, ou peut-être plus longtemps qu'ils se l'imaginaient.
On ne voyait pas un hybride félin se balader en ville tous les jours et si elle devait retourner d'où elle venait, il faudrait déjà qu'ils trouvent une solution.

Et il va falloir que tu trouves un job !

Il sourit bêtement en essayant de masquer toutes les interrogations qui lui passaient en tête et, chassant ses habits de ses jambes à coups de pieds, il finit par entrer dans la baignoire gauchement, à quatre pattes et la tête en avant. Il glissa et se retrouva sous l'eau une seconde, et en émergeant il chassa ses cheveux maintenant détrempés et coulant partout autour de sa tête et jusqu'à la base de son cou. Il devait avoir l'air bien pathétique mais, une fois de plus, Kleora avait d'autres chats à chasser ; façon de parler.

"Une brosse..."

Il sembla réfléchir une seconde avant de comprendre ce qu'il pouvait faire. Il revint au bord de la baignoire et se pencha vers un petit cabinet, exposant son derrière et son service trois-pièces dans le même mouvement mais bien trop concentré et hâtif de répondre à son besoin pour s'en alarmer cette fois. Après tout, elle l'avait bien mis à nu ; littéralement.
Il ramena deux gants de toilette et en présenta un à Kleora en lui montrant comment faire avec le sien.

"C'est un gant, mais ça se mouille et on peut mettre le savon dessus. Comme ça..."

Il fit la démonstration en prenant le gel douche et en en mettant un peu sur son gant avant de commencer à se savonner le torse en souriant.

"C'est aussi simple que ça-aaa."

Il se rendit compte qu'elle le fixait de ses grands yeux améthystes et la situation lui revint à l'esprit comme un direct en pleine poire. Il était nu dans sa baignoire avec une femme-chatte absolument désarmante de beauté, et nue elle aussi. Il rougit encore une fois en lui tendant le gel douche et chercha une chose à dire pour faire la conversation et se sortir son stress de la tête.

"Enfin je sais pas comment vous faites chez toi, s'il faut vous avez plus simple."
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le vendredi 25 novembre 2022, 10:08:45
Lorsque Masa se lève, la féline profite allègrement de la vue, sans gêne. Au lieu de lui ramener une brosse, ceux sont des gants qu’il sort de son placard ?

Elle en prend un dans ses graciles doigts. Il existe sur Terra et les serviteurs de son maître en utilisaient souvent pour la laver, ayant interdiction de toucher sa délicate peau. Mais voir le japonais tenter de lui expliquer leur utilité n’a pas de prix…

A la fin de ses explications, deux options distinctes se présentent à Kleora : l’honnêteté ou jouer les ingénus. Habituée et adorant être cajolée, la terranide désirait une seule chose : qu’il s’occupe de sa toilette. Mais comment lui demander quand sa timidité le paralyser ?

Un soupir traverse ses lèvres, tant aucune option ne sait la contenter. Elle se décide à agir d’elle-même, bravant sa légendaire paresse. Elle vient s’asseoir entre les jambes de Masa, son dos contre son torse. Une position bien confortable.

Elle se saisit du savon pour faire mousser son gant et commence à se laver.

« Chez moi… Ces mots lui paraissent bien étranges… Elle ne s’était jamais sentie chez elle, nulle part. Les serviteurs du maître faisaient ma toilette. Mais je me contenterais de cette position... »

Kleora termine ; la fragrance du savon remonte à ses narines. Le parfum floral est si agréable ? Malgré les efforts fournis, sur Terra, aucun ne l’égalait. Le fossé entre leur savoir-faire est immense.

« Il ne reste que mon dos. »

Comme la féline l’avait annoncé dès le début, elle se relève à peine et ramène sa longue chevelure sur sa poitrine.

« Tu veux mon gant ? »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le samedi 26 novembre 2022, 04:37:24
Kleora lui parut hésitante, et même ennuyée, et Masa ne savait pas ce qu'il avait pu faire de mal ou ce qu'il avait pu mal faire. Sa rougeur revint comme il essayait de faire sens à son expression et à son soupir, mais elle ne fit que s'accroître quand la belle lui tourna le dos et vint s'allonger entre ses cuisses. Stupéfait, il n'osa plus bouger et resta bouche bée, l'observant, et admirant de ce fait le buste sculptural et brillant d'humidité de l'hybride sans pouvoir s'en détacher.

Oh putain ! Qu'est-ce que je fais ? Ne pas bander, surtout ne pas bander...

Elle voulait être savonnée, ça y est, il avait compris, mais il ne pouvait bouger, et il était bien trop perdu dans sa contemplation du gant épousant ses formes en les savonnant pour se sortir de sa catatonie et trouver la force d'esprit de l'aider.
Seul son changement de position parvint à l'en sortir, et ce fut pour la voir se pencher en avant et exposer son dos. Mais, dans leur position, sa délicieuse chute de reins venait presque se coller à son aine et il pouvait presque sentir la fente de ses fesses contre son machin.
Est-ce qu'il voulait son gant ?

Oh oui !

Il hocha la tête et récupéra le gant tout mousseux comme s'il s'agissait d'un trésor précieux. Il guetta du coin de l'œil si elle l'observait ou non avant de le porter à son nez et de le respirer, sans qu'il lui vienne à l'esprit que ses grandes oreilles de félin pouvaient sûrement l'entendre. Il n'y avait rien de spécial à ce gant mais il lui sembla renifler la peau de Kleora et il se sentit vaciller, défaillir.
Finalement, il passa le gant à sa main et, rassemblant sa concentration au maximum, avec douceur et attention, il commença à lui frotter le dos, allant de la nuque aux reins, passant par ses épaules et n'oubliant pas de couvrir ses flancs. Il la touchait ; à travers le gant peut-être, mais il la touchait, et il avait le vertige. La voir habillée allait, la voir nue était difficile mais pas insurmontable, mais la toucher... Il perdait pied.
Et sans s'en rendre vraiment compte, tout en la lavant, son machin s'épanouissait doucement et son bout vint effleurer puis frotter la fameuse fente à laquelle il pensait une minute plus tôt. Bien sûr, il pouvait le sentir, mais il était ailleurs et c'était si bon qu'il ne s'imaginait pas se reculer. Son cœur battait à tout rompre et sa tête était absente.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le dimanche 27 novembre 2022, 00:16:53
Le japonais s’empare de son gant. Au lieu de le sentir parcourir son dos, un reniflement sonore résonne à ses oreilles, discret pour un humain, presque bruyant pour la féline.

Sa nature de terranide lui conférait tout de même quelques avantages. Loin de s’en formaliser, Kleora se retient plutôt de rire, une main devant la bouche.

Elle regagne vite son sérieux et le tissu parcourt son dos, libéré de ses cheveux. Sa main parcourt sa peau comme une douce caresse. L’hybride en frémit à plusieurs reprises tant il prend à cœur sa tâche.

Un nouvel invité inattendu se convie contre sa peau ; Masa ne semble l’avoir remarqué le contact, se faisant de plus en plus concret.

Kleora n’hésite à se reculer de quelques centimètres pour le sentir s’appuyer contre le creux de ses fesses.

Une fois qu’il a terminé, elle se tourne de nouveau vers lui et se colle à son torse. Sa virilité est piégée entre leurs bassins et sa poitrine compressée contre lui. Par-dessus son épaule, la féline cherche une brosse. Elle la remarque enfin.

La terranide se relève et se penche pour l’attraper. Cette fois-ci, le visage de Masa est coincé entre ses seins alors qu’elle penche son bras pour attraper la brosse.Le pauvre est bien malmené par l’hybride qu’il a récupéré quelques instants plutôt.

Et elle lui met l’objet dans la main, reprenant place dos à lui. Assez éloignée pour qu’il ait la place de brosser ses cheveux, assez proche pour que l’extrémité de sa virilité soit collée contre sa peau.

Peut-être quand il aura totalement perdu pied, la féline se décidera à la délivrer de sa peine… Pour l’heure, elle compte jouer encore un peu avec sa timidité.

Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le lundi 28 novembre 2022, 12:04:24
Quand Kleora se recule contre lui, glissant son machin entre ses fesses, Masa perd presque la tête, mais une réalisation soudaine le fit redescendre finalement. Mais c'était un peu tard pour chercher à réparer les choses : Kleora avait forcément senti son truc tout dur et elle allait sûrement se retourner pour lui faire la misère.

Mais non : elle ne dit rien, elle se contenta de chercher quelque chose, de se coller à lui, de se frotter contre lui, de glisser ses seins contre son visage. A ce stade, le Japonais défaille presque, partagé entre la trique irrépressible rageant tout près de l'objet du désir le plus primaire du jeune homme et son envie d'être un bon garçon et de ne pas la soumettre à ses envies, de la respecter.
Ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas les mêmes coutumes que lui qu'il devait en profiter, enfin !

Bien sûr, Kleora profitait de lui, mais Masa se voyait si négativement pour l'avoir désiré qu'il se sentait trop redevable pour le voir. Il attrapa la brosse sans un mot et la vit se retourner à nouveau, comme si de rien n'était.
Il était dépassé par la situation, incapable de réfléchir correctement. Cette apparition mystique qui squattait son bain l'avait réduit à l'état de larbin servile en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire bon appétit. Tétanisé par la peur, il ne comprenait pas ce qui arrivait, se contentait de réagir.

Alors, devinant l'intention de l'hybride, il se mit au travail, prenant une de ses douces mèches de cheveux pour la brosser, doucement, avant de passer à la suivante.
La tâche était presque rassérénante. Il aurait sûrement pu oublier son malaise et son envie d'elle si son gland ne glissait pas contre elle au moindre geste ou remous du bain.

Il n'avait guère d'autre choix que de s'exécuter en espérant ne pas subir de représailles ensuite.
A ce stade, il espérait surtout être en paix après ce bain éprouvant. Il ne voyait qu'une scène de ménage comme alternative. Les plans de subjugation machiavéliques de la neko ne lui traversaient même pas l'esprit.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le lundi 28 novembre 2022, 17:23:14
Le comportement de Masa est difficile à cerner pour la féline. Certes, sa timidité le paralyse mais sous les nombreuses tortures de la féline n’auraient-il pas pu saisir une seule occasion pour se venger ? Ses mains ne peuvent-elles pas la parcourir sous un prétexte de fausses maladresses ? Il se limite à ce que Kleora désire de lui, à ce qu’elle lui offre et à son érection effleurant à peine sa peau.

Le jeune homme obéit encore. La brosse entre les mains, il se sait des mèches dorées une à une. La sensation est si douce que quelques ronronnements se font audibles dans la minuscule salle de bain. La féline ne connaît aucune sensation plus rassurante que de se faire cajoler ainsi. Pour la première fois depuis son arrivée, elle réalise véritablement qu’elle a Ashnard, pour un lieu inconnu.

 « Assis-toi sur le bord de la baignoire, ordonne-t-elle quand il a fini. »

Sans doute, l’humain protestera un peu, râlera sans comprendre mais il est trop docile pour se refuser à sa demande. Les doigts graciles de la terranide s’enroulent autour de sa virilité tendue ; elle n’a jamais pensé à sa peur d’être réprimandé… Son intention a toujours été de le libérer d’une délicieuse manière.

 « Pourquoi n’oses-tu pas me toucher ? »

Mais la féline n’accorde que peu d’importance à ses paroles. Elle se cale entre ses jambes, le visage à quelques maigres centimètres de son érection. Si ce n’est que son adorable timidité qui lui fait défaut, elle lui apprendra petit à petit à la surmonter… La première étape : lui montrer son désir et lui donner du plaisir. Sa bouche s’ouvre pour laisser sa virilité s’y engouffrer. Sans attendre sa permission, Kleora se mouvoit le long de sa peau tendue.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le vendredi 02 décembre 2022, 00:56:22
Pendant un temps, un temps seulement, brosser les cheveux de Kleora le sort un peu de ses pires pensées. Les ronronnements de la belle l'apaisaient et Masa aurait presque réussi à faire descendre son érection folle si la peau de la neko ne frottait pas son gland à chaque trémolo de l'eau. Dans un coin de ses pensées, il restait cette envie de se laisser aller et de se frotter à elle jusqu'à s'être soulagé.
Mais ça ne se faisait pas.

Non, je resterai droit et poli, je... Neh ?

Kleora avait fini par décider que le bain était fini, semblait-il, et elle lui avait ordonné de s'asseoir au bord. L'humain rougit de plus belle en réalisant que ça voulait dire qu'il sortirait son truc de l'eau et le mettrait sous son nez. Ce n'était pas correct du tout, ça. Elle ne le réalisait peut-être pas ?

Non, elle le sent forcément...

C'était peut-être une erreur ?

"J-je... Je..."

Il voulait trouver une raison de discuter les ordres mais le ton de la belle n'avait pas invité à la discussion. Alors, les yeux baissés sur un coin d'eau vide, il poussa sur ses mains et ses bras pour se hisser hors de l'eau. Maladroitement, il se percha au bord de la baignoire, attendant la suite. Il avait tellement envie de fermer les yeux qu'il les ferma, brièvement, mais il les ouvrit presque aussi sec lorsque...

... Nnnaniii?!

Il retrouva la vue pour découvrir les doigts de la belle enroulés autour de son sexe érigé.

Mais qu'est-ce qu'il se passe ?!

Tu le vois pas, débile ? C'est sa façon de dire merci !

Mais c'est pas... correct... du tout... !

Il voulut répondre à sa question. Pourquoi il ne la touchait pas ? Mais ce n'était pas bien d'en profiter comme ça et c'était un chouette garçon ! Elle venait peut-être d'un endroit bizarre où on se touchait entre inconnus mais ici... ici...

Oh...

"Hhhhhaaaaaa puttttaaaaiiiin..."

Il n'a pas eu le temps de protester, trop troublé qu'il était par ce qui se passait, par son approche très équivoque entre ses cuisses, par son souffle qui le faisait frissonner sur sa verge mouillée. Il se raidit quand elle le prit en bouche ; de peur ; et de plaisir. Masa n'était pas puceau, mais sa première fois était si mémorablement désastreuse qu'on aurait pu en dire autant.
La sensation de ces lèvres, de son souffle, sa langue légèrement râpeuse sur son gland, autour de son manche... Il en défaille ! C'est comme une décharge électrique sans fin qui vibre dans ses reins, un tremblement de terre dans un sexe plus gonflé et raide qu'il l'avait jamais été.

Elle me suce, putain, c'est... C'est trop, je...

Attends...

Aa-aaah...

Oh mais attends un peu putain !!

"Ah ! Aaah ! Kleo... Kleo j-je... hhhhhnnnn..."

Ca n'avait pas duré longtemps. Sa première fellation ne serait pas plus prodigieuse que sa pseudo première fois. Il tenta de se retenir mais l'excitation était juste trop intense, l'émotion trop intense, le désir trop longtemps réprimé. Ce fut probablement un record personnel pour elle lorsqu'il cracha une éjaculation vive.
Il aurait préféré qu'elle ne la prenne pas en bouche mais maintenant qu'il y était... Maintenant qu'il y était... Il se plia sur la belle et enlaça sa tête avec tendresse pendant qu'elle finissait de s'occuper de lui.

Ne pars pas, reste là, c'est trop bon...

"Qu'est-ce que c'est bon..."

Si le jeune Japonais était loin d'imaginer être tombé sur une courtisane de luxe rompue aux arts du charme et du sexe et ayant vu passer dans sa bouche comme ailleurs bien pire que ce qu'il pouvait s'imaginer, il aurait probablement été moins touché, mais la portée émotionnelle du moment était ce qui embellissait le moment.E
Et c'était ce qui allait le pousser à se sortir les doigts.

Dès que tu auras lâché sa tête...

Ah ! Oui, c'est vrai !

Et il s'exécuta d'un geste, manquant de glisser et de tomber à la renverse. Il se rattrapa en glissant maladroitement dans l'eau, retombant contre Kleora et se retrouvant soudainement nez à nez avec elle. Il rougit du cou jusqu'aux oreilles en recroisant ses yeux améthyste et il détourna les siens, gêné, embarrassé, à la fois de sa prestation et d'avoir envie de recommencer.

Un peu de patience...

Je n'oserais pas...

Quand tu auras mangé, rechargé et qu'il sera l'heure de se coucher ?

Je me coucherai par terre !

... J't'en prie...

Masa vira écrevisse.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le vendredi 30 décembre 2022, 05:57:21
Au contraire de Masa, la féline possède de l’expérience. C’est peu dire. Cette dernière était souvent motivée par les ambitions de son maître. Quand elle pouvait s’esquiver à l’acte, séduire sans se coucher, Kleora n’en perdait l’occasion de se soustraire à son devoir, à une coucherie fade. Ses hommes n’interagissaient que voilés par la promesse d’un plaisir à sens unique.

Masa est différent. Il lui a tendu la main, sans chercher son corps en retour. Derrière sa timidité transparaît son honnêteté. La terranide le désire, pour cette raison, qui paraîtrait pourtant bien absurde à son maître.Si sa tâche n’absorbait pas sa complète attention, elle songerait sans doute à son maître moqueur face à une telle situation. Il est bien loin maintenant.

Elle prend du plaisir à s’occuper de l’innocent humain, à le gratifier d’une expertise gagnée par l’expérience. L’entendre est de loin la plus belle attention qu'il puisse lui accorder. Kleora se dévoue à sa mission, encouragée par l’expression de son désir.

Quand ses doigts se mêlent à ses cheveux… La féline n’imaginait pas la raison. Rien ne lui a averti qu’il viendrait si vite, dans sa bouche. Elle ne se montre nullement gênée, seulement surprise. La neko ne cherche à s'extirper de son étreinte pour déguster le fruit de son extase.

Il la rejoint dans le bain. Elle s’assoit sur ses genoux et l’enlace.

« Dis-moi quand tu seras prêt pour la suite. »

Kleora aime tellement le désir si innocent qui anime ses pupilles azurs, ce vermeil qui colore ses joues. Il est adorable. Mais elle n’osera le lui dire, de peur de le vexer. Pourtant, c’est cette pureté  qui attise l’appétit de la féline. Elle n’a pas fini de le tourmenter…

« Tu as une serviette ? Demande-t-elle en sortant de l’eau. »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le jeudi 19 janvier 2023, 04:57:46
Masa n'était clairement pas au bout de ses épreuves et de ses surprises. S'il avait su ce qui trottait dans la tête de l'hybride et ce qu'elle pensait de lui, difficile de dire comment il y aurait réagi. Il aurait pu disparaître d'embarras comme il aurait pu se sentir inspiré par son regard sur lui. Dans l'immédiat, il était sûrement bien mieux de le laisser dans l'ignorance, de ne pas le laisser se changer.
Il était dans un état second, se demandait si c'était ce que certains appelaient être sur un nuage. Il n'en savait rien, mais il ne s'imaginait pas pouvoir se sentir mieux encore que ça. Décidément, Masa n'était pas au bout de ses surprises.
Il ignorait presque la nécessité, maintenant, de s'extirper de l'eau pour aller faire à manger et se rassasier. Il avait tout oublié. Mais l'allant de Kleora, sans défaut, lui fit reprendre conscience de la situation et le fit sauter sur ses pieds à nouveau.

"Une serviette ! Oui !"

Il se tira de l'eau avant elle avec empressement et sans grâce.

Quelle catastrophe tu fais !

Chut !


Mettant de l'eau partout, trempé comme il était, il ouvrit la petite commode pour en tirer deux serviettes blanches, grandes et douces, relativement neuves encore. Il en enfila une autour de sa taille avec précipitation et se retourna pour tomber nez à nez avec Kleora, nue, dans l'attente de sa serviette. Masa se perdit le long de sa silhouette avant de secouer la tête, toujours aussi rouge, et d'ouvrir la seconde serviette devant elle.
Il la laissa se faufiler derrière, tendit les bras pour lui en passer les bouts et la laissa se sécher et se faire un nœud pour se couvrir. Lui-même aurait bien mérité un coup de serviette dans les cheveux. Maintenant qu'il était couvert, peut-être bêtement, il refusait de se découvrir pour ça et attrapa une petite serviette pour se sécher là où c'était nécessaire ; autrement dit partout, ou presque.

Finalement, l'improbable couple sortit de la salle de bains dans le silence et Masa, hésitant, réfléchit à la suite en se grattant la tête. Une idée lui vint quand même assez vite :

"Je vais faire le poisson avec du riz. Tu connais, le riz ?"

Elle est étrangère, pas conne !

Mais c'est pas sûr qu'ils aient du riz chez elle...


Craignant quand même de commettre un impair, il coupa avec un : "Tu verras, au pire. C'est très bon !"
Il ne se faisait pas trop de soucis à ce niveau, au moins : niveau cuisine, le célibataire éternel se défendait bien et le poisson à la vapeur gardait toute sa saveur.

Puis, il lui tira la chaise de sa toute petite table pour l'inviter à s'installer et, une fois assise, il lui montra un curieux objet noir, long et plein de boutons, encore dans ce plastique qui était utilisé partout. D'une pression, il alluma un petit téléviseur posé là, qu'il regardait souvent quand, seul, il mangeait machinalement son repas.

"C'est une télé. Il y a plein de choses à voir : des jeux, des discussions, des documentaires, des films... C'est des histoires jouées par des gens, comme... du théâtre, mais à la télé. Tu verras ! Ce que je veux dire, c'est qu'il y a plein de choses, du Japon comme d'ailleurs dans le monde et, comme tu débarques juste, autant découvrir un peu mon monde."

Même si c'est à travers la télé et devant de la télé-réalité ?

Masa n'avait pas vraiment de plan. Depuis qu'il avait rencontré Kleora, ses plans avaient brutalement changé et ses actions se faisaient petit à petit et au bonheur la chance. Il ne pouvait que faire comme il pouvait.
Alors, il lui montra comment changer de chaîne et se mit au fourneau sans plus y réfléchir.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le mercredi 01 février 2023, 19:41:06
Le japonais la devance ; sa maladresse lui arrache un franc rire. Il est si honnête dans ses émotions, si différent des hommes qui ont autrefois peuplé son quotidien. La vénalité se cachait derrière leur sourire. Peu osait faire preuve d’un temps soit peu de franchise dans les intentions qui les animait. Ce défilé de masques hautains était propre à la noblesse dans laquelle son maître évoluait et avait embarqué Kleora dans son sillage. Une vie de luxe, à l’abri du besoin où la paresse semblait être la plus noble des qualités.

Les souvenirs de cette vie lui paraissent si lointains alors qu’un mois auparavant, elle évoluait dans ce monde de requins. Comme un songe irréel, d’un monde laissé derrière. Pour le meilleur comme pour le pire. Son arrivée au Japon ne date que de quelques brèves heures. Quand sera-t-il quand son esprit se sera adapté à cet endroit si singulier ? A cette vie paisible qui l’attend ?
Pour l’heure, la serviette tendue par Masa la ramène à la réalité, à profiter de cet instant paisible tant qu’il l’accepte encore dans son studio.

« Merci. » Après s’être séchée brièvement sa crinière argentée, ses oreilles dressées et sa queue touffue, elle enroule le tissu humide autour de son corps pour sortir du bain, presque vide. Seuls ses pieds humides laissent de marques sur son chemin. Elles sècheront, songe Kleora après un regard furtif.

La terranide le laisse patauger dans ses questions étranges. Bien entendu, elle connaît le riz mais préfère le voir pris d'une courte panique sur ses connaissances culinaires. Issue d’un autre monde, malgré le caractère curieux de son interrogation, elle ne la trouve stupide pour autant.
Quitte à s’interroger, le poisson peut aussi poser quelques débats. Après l’avoir torturé dans le bain, elle préfère observer en silence.

La chaise tirée, elle s’installe face à l’étroite table.
La télévision allumée, le regard de la féline s’émerveille. Quelle incroyable invention ! Certes, une partie des explications lui sont encore inaccessibles mais cela ne l’empêche d’apprécier cette mine infinie d'informations. La télécommande en main, elle change plusieurs fois de chaînes avant de s’arrêter sur une série dramatique, typiquement japonaise.

« Ceux sont des comédiens ? Interroge-t-elle, prise d’un léger doute. » Sa queue se balance de droite à gauche alors que ses pupilles rosées ne quittent plus l’écran lumineux. Kleora s’est toujours plongée avec une facilité déconcertante dans la lecture et différentes histoires qui l’aidaient à s’évader de sa condition servile. La télévision a provoqué le même effet lui faisant découvrir par l’image, un monde qui lui est parfaitement inconnu.

Habituée à être choyée, Kleora ne pense pas non plus à proposer son aide à son hôte.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le samedi 04 février 2023, 05:34:25
Cuisiner permit à Masa de se détacher un peu de ce qui lui arrivait. A titre temporaire au moins, ce répit lui permit de reprendre son souffle et de la contenance. Et s’il était un jeune célibataire paumé, il n’était pas mauvais cuisinier. Il se serait mal vu manger la même tambouille fade jour après jour, alors il s’était équipé et il avait appris. Il avait un certain coup de main et les ustensiles se firent jour, les pots se remplirent et tout le nécessaire fut sorti pour commencer à préparer tout ça. Pendant que l’eau chauffait et que le cuit-vapeur se préparait, il prit la bonne dose de riz et mit le poisson à tremper dans une sauce de fruits de mer.

Mais Kleora lui posa une question alors qu’il mettait tout à cuire et il finit rapidement d’en terminer avant de s’essuyer les mains sur un torchon et d’accourir à la petite table. Trop pressé de la satisfaire, il se répéta sa question silencieusement et dévisagea les comédiens sur le petit écran sans trop savoir de qui il s’agissait ni ce qu’il était en train de regarder. C’était un drama classique, c’était tout ce qu’il pouvait en dire en vérité.
Il finit par hausser les épaules.

« Euh… Oui… Pas terribles, si tu veux mon avis. »

D’un regard à la chatte, il remarqua qu’elle n’était pas plus aidée par son observation et il fit de gros yeux en se penchant sur la raison réelle de son questionnement. Quelle différence entre les comédiens de son monde et du sien ? Masa savait que le théâtre avait tendance à être excessif dans son jeu ; campy, disaient les Américains. On disait bien de quelqu’un qui en faisait des tonnes qu’il était théâtral non ? En comparaison, les films et les séries d’aujourd’hui misaient sur un jeu authentique, une performance à l’image de la vie ; en plus jolie et très exagérée, évidemment !

« C’est pas vraiment du théâtre, » essaya-t-il d’expliquer. « C’est un genre plus à part. C’est normal qu’ils ont l’air de vivre tout ça pour de vrai parce qu’ils essayent de faire qu’on y croit. »

Circonspect, il reposa son regard sur l’écran, un peu dépité par l’exemple qu’il donnait de ce qui pouvait se faire au cinéma. Et puis, il eut une idée.

« T’as déjà vu Forrest Gump ? »

Bah non, ducon !

Il fit un effort pour ignorer la voix qui soulignait sa stupidité.

« C’est un chouette film. Il n’est pas d’ici, il vient d’Amérique. C’est… de l’autre côté de l’océan. Mais il est vraiment bien ! » Il resta silencieux une seconde, comme s’il ne savait pas quoi dire de plus, avant de se ressaisir et d’inspirer profondément avant d’oser dire : « Je vais te le faire regarder ! »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le dimanche 19 février 2023, 02:37:14
Le commentaire sur le jeu d’acteurs arrache un discret rire à Kleora. Son attention s’est tournée une seconde vers Masa et la cuisine. L’odeur délicieuse envoûte ses papilles et ouvre son appétit. Elle n’a pas à se plaindre, un repas plus simple lui aurait convenu. En arrivant ici, la chatte s’attendait à une vie plus rude, à devoir s’en sortir quitte à fouiller les poubelles. Malgré sa nouvelle vie, quitte à plonger plus bas que terre, la terranide s’est promis de survivre.

Le pire n'est pas arrivé. Il est tombé sur Masa, aussi adorable que serviable. Elle ne sait combien de temps, il l’acceptera chez lui et prendra soin de lui apprendre à vivre dans ce nouveau monde mais elle en profitera et le remerciera à sa manière…  Son attention se porte de nouveau sur la télé où une jeune étudiante défie l’un des garçons les plus populaires de son université, après qu’il a cassé son téléphone.

Un spitch un peu bâteau qui prépare à une romance future, pas forcément des plus saines. Mais ça suffit à captiver l’attention de Kleora qui est intriguée par les décors et leur quotidien.

« Oh ! »

Le théâtre, comme elle l’a pu l’observer, sert souvent de caricatures, aux traits exagérés et forcés. Puis y a l’opéra, mais ils ne chantent ni ne comptent d’épopées fantastiques. Enfin, ceux sont les seuls que Kleora apprécie. Il lui faut de l’action !

 « Forrest Gump ? répète la chatte avec une prononciation approximative. »

Elle écoute vite fait pour tenter de comprendre. Mais certains concepts lui échappent, elle penche la tête sur le côté.

« C’est quoi l’Amérique ? Un pays comme le Japon ? Ou Ashnard ? »

La dictature d’Ashnard fait partie de ses propres références. Kleora ne prend pas garde à ses propres paroles. Si elle ne connaît rien de ce monde, l’inverse est vrai. Masa n’imagine pas les dangers, créatures et cruautés que renferment le sien. A commencer par son statut d’esclave en fuite. Peut-être devrait-elle le prévenir ? Il n’est pas du genre à la dénoncer. Mais la chatte refuse de perdre ses brides de liberté acquise.

Alors, elle tente de demander, sans contexte :

« Vous avez des esclaves ? »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le vendredi 24 février 2023, 05:24:05
Evidemment, Kleora ne savait rien des diverses cultures terriennes, et de tous les pays qui couvraient cette planète. Masa, lui, ignorait comment était Terra. S’il l’avait su, il serait probablement entré dans plus de détails, mais il avait vraiment du mal à se figurer un autre monde. Non pas qu’il n’y ait jamais pensé ou qu’il n’ait jamais plongé dans des fictions d’univers alternatifs  ou fictifs ! Mais comment aborde un vrai monde autre que le sien ? Sans plonger dans la caricature ou l’insensibilité, en tout cas ?
Il ne pouvait vraiment que répondre aux questions de la féline.

« Oui. L’Amérique, enfin les États-Unis d’Amérique, c’est un pays comme le Japon. Mais c’est très différent. Ils ont d’autres lois, une autre manière de fonctionner. C’est une démocratie, comme ici, mais pas pareil. Et c’est la superpuissance mondiale. Ça veut dire que… c’est les plus forts. Économiquement, ils ont des concurrents, mais ils sont plus forts que tout le monde quand même. Et militairement… »

Le Japonais frémit avec un sourire indéchiffrable, partagé entre l’admiration et la crainte. On parlait du pays qui avait écrasé la dictature militaire dans le sang et le feu atomique, qui avait imposé pratiquement un siècle de dépendance stratégique au Japon, qui l’occupait presque avec ses multiples bases militaires et presque autant d’effectifs au sol que sa propre armée. On parlait aussi du pays qui tantôt les soutenait presque dangereusement face à la Chine, et le jour suivant semblait près à les abandonner si tout partait en sucette. Alors, oui, le Japonais se tut dans un frisson sinistre avant de reprendre :

« C’est pas la même culture non plus. Et la plupart sont des Blancs. Mais tu verras tout ça ! »

Il l’abandonna un instant pour éviter de faire brûler le repas, et sortit le riz et le poisson, chauds et fumants, avant de monter deux assiettes et de les poser à table, s’absentant encore pour amener serviettes de table et baguettes. Il s’assiérait face à elle.
La seconde suivante, il coupait la télé pour lancer un service de streaming et chercher Forrest Gump. La question de Kleora faillit passer à côté et il y réagit à rebours.

« Hein ? Des quoi ? Des… esclaves ?! »

Il s’arrêta pour la dévisager avec des yeux ronds.

« Non ! Enfin… »

Il avait trouvé le film. Il prit le temps de le sélectionner et de mettre sur pause avant de poser la télécommande et de se tourner pleinement vers elle.

« Il y en a eu, un peu partout, pendant la plupart de notre histoire. Et encore, je parle au passé mais il y en a encore. Il y a les prisonniers en Corée du Nord ou les femmes dans certains pays qui n’ont aucun droit et se monnayent… Oui, il y a des esclaves, mais pas au Japon. Plus depuis très longtemps. » Il marqua une brève pause. « Tu as parlé d’un endroit… Aj… Ashnard, c’est ça ? C’est chez toi ? Vous en avez, vous, des esclaves ? »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le vendredi 24 février 2023, 06:24:51
Par chance, Masamitsu parvient à lui donner une explication claire sur l’Amérique, en omettant les détails les plus complexes. Il est bien difficile pour la terranide de se projeter dans ce monde inconnu mais différents aspects commencent à se dessiner. Comme si on vient de finir une partie du contour, d'un immense puzzle. Le plus difficile reste à venir mais pour l’heure, cela suffit. D’ailleurs, pour mieux comprendre l'étendue de cet univers, Kleora songe à lui demander une carte. Un support visuel permettrait d’organiser au mieux ses connaissances croissantes.

La nourriture est prête ; sa demande est reportée.
De ses grandes pupilles améthystes, la féline observe le repas et s’enivre des délicieuses odeurs qui s’en échappent. Elle attend le retour de Masa et les couverts pour goûter cette cuisine qui lui donne à la bouche. Mais les deux bâtonnets déposés ne lui parlent guère. N’y a t-il pas de fourchette au Japon ? Ou peut-être, dans ce monde, ces étranges couverts sont répandus ?

La terranide préfère patienter afin de l’observer et apprendre.
Or, avant, le japonais répond à ses curiosités au sujet des esclaves. Ils ont disparu ? Mais pas tout à fait ? Au moins, ils sont absents de ce pays… Elle n’a qu’à éviter les autres ! Voyager n’est pas au programme, de toute façon.

« Oui, enfin… J’y ai grandi et j’y vivais. Il en existe pleins : des humains, des terranides ou diverses créatures. On l’appelle plus couramment la dictature d’Ashnard. Le cruel empereur possède le droit de vie et de mort ; la liberté ne garantit ses faveurs. »

De son regard habitué, Kleora a observé bien des hommes glisser des mots imprudents au sujet de Sa Majesté. Se sentant libre de leurs mots sous l’ivresse du vin et dans la réception du Comte, ils n’ont pris gare aux oreilles indiscrètes. Les jours suivants, leurs biens sont vidés, leurs corps disparus et leur famille abandonnée à la misère. Tout sujet d’Ashnard connaît le poids de sa cruauté.
Peut-être plus encore les jeunes terranides à l’instar de Kleora séparaient des siens.

« Ailleurs, où il fait bon vivre, les esclaves sont eux aussi monnaies courantes. Peut-être mieux traités. Dans mon monde, la loi du plus fort règne. »

Des exceptions règnent mais les terres sauvages de Terra ne font guère de cadeaux aux faibles.
A l’instar de son peuple, dont Kleora a appris à ne pas penser. Leur incapacité à grandir leur a coûté la vie.

« Comment mange-t-on avec ça ? conclut-elle, en changeant de sujet pour désigner les baguettes. »

La faim lui pèse ! La féline ne peut plus attendre.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le vendredi 10 mars 2023, 05:14:09
Depuis que Kleora était apparue dans sa vie, Masa n’avait fait que l’exposer à son monde, cette ville, si normale et familière pour lui, de Seikusu, au Japon, un de ces pays où il est bon de naître disait-on. C’était la première fois du soir qu’il avait l’occasion d’en apprendre un peu sur le monde dont elle venait, sinon par l’évocation d’Ashnard.
L’hybride ne donna guère de détails, mais ils suffirent à faire frissonner le gentil garçon qu’il était. Une dictature, un tyran absolu, plein de créatures différentes dont certaines devaient manger des petits gars comme lui au petit déjeuner…
Il déglutit en imaginant la scène. Pour lui, l’endroit ressemblait un peu à un ersatz de l’Enfer, ce qui était plutôt bien vu mais loin d’être réaliste, sans doute. Les Hommes avaient fait de ce monde un enfer plus d’une fois par le passé, et le Japon n’avait, en son temps, pas manqué sa participation.
Pour Kleora, tout ça semblait si normal tandis qu’elle en parlait ! Pourtant, elle avait fui. C’est que de meilleurs endroits devaient exister ; des endroits qu’elle évoqua, mais, apparemment, rien d’aussi douillet qu’ici. Sur son monde, c’était apparemment la loi de la jungle, et les gens comme elle étaient en bas de la chaîne alimentaire.

Elle avait soudain changé de sujet du tac au tac, tirant le Japonais de ses pensées et de ses projections fantasmées et effrayantes, pour le ramener au temps présent et aux baguettes auxquelles la féline semblait ne pas être habituée. En fait, on aurait dit qu’elle en voyait pour la première fois de sa vie.
Confus, Masa sourit et prit les siennes dans les mains. Ses doigts se positionnèrent parfaitement avec la force de l’habitude, et il avança la main pour montrer à son invitée comment faire, en esquissant des mouvements de pince.

« Comme ça ! Il faut mettre la première ici, la pincer comme ça… La deuxième va là, on pince comme ça… Et avec un petit mouvement de ce doigt, ça pince tout seul ! »

Il sortit les dents avec son sourire le plus encourageant et la laissa essayer. Et tandis qu’elle faisait ça, il l’observait et repensait à tout ce qui lui était arrivé depuis son apparition, à tout ce qu’il avait appris.
Il ne prenait pas encore la mesure du choc. Il avait décidé de vivre quand il avait décidé de mourir, elle lui avait rendu la vie par sa simple apparition. Elle l’avait plongé dans une aventure dont il était loin de soupçonner tous les tenants et aboutissants encore. Elle l’avait mis dans les cordes avec son absence de pudeur, l’avait tué de ses caresses, lui avait apporté la douceur humaine et la tendresse dont il avait manqué depuis bien longtemps. Elle l’avait ouvert à l’existence d’autres mondes, d’autres espèces, de lieux étranges et exotiques à portée de main.
Comment était-elle venue ? Repartirait-elle demain ? Souhaiterait-elle rester ? L’emmènerait-elle avec elle, sinon ? Il avait ces questions et tant d’autres qu’il ne pourrait peut-être pas poser ! Mais est-ce que c’était le temps des questions ? Ne devrait-il pas juste vivre le moment ? L’apprécier à sa juste valeur ?

Comme Kleora peinait à trouver la juste prise, il finit par poser ses baguettes pour amener ses mains à la sienne. Sans trop y penser, il la corrigea, les plaça convenablement entre ses doigts.

« Là ! Tu vois ? »

Il ne lâcha pas sa main tout de suite, gardant la petite menotte douce dans sa main aux doigts longs et fins de sédentaire moderne, ressentant sa fraîcheur sous la pulpe de ses phalanges avec un frisson, ses yeux dans les siens, avant de se réveiller de son envoûtement et de la reposer doucement.

« Mais, si tu veux, il y a des couverts plus… occidentaux ! »

Avec quoi mangeait-elle, chez elle ? Il choisit de tout sortir. Il s’agissait surtout d’ustensiles de cuisine, pas vraiment accordés ni à la taille idéale, mais ça pouvait l’aider. Il y avait une cuillère à fond plat pour la soupe, une petite fourche à viande, un petit couteau à poisson… Il posa tout devant elle pour la laisser décider et se réinstalla face à elle, reprenant ses baguettes avec un sourire.

« Itadakimas- ! »

Il commença à manger, démarra le film, mais, comme le générique débutait, il tourna le regard vers elle et se permit un petit mot qui sortit presque spontanément.

« Je ne sais pas ce que tu as pu vivre et si c’est un bon endroit pour toi, ici, mais… Je suis content que tu sois là, moi. »

Il rougit jusqu’aux oreilles et fuit son regard lorsqu’elle se tourna vers elle, se plongeant dans son assiette et ne le relevant que pour le tourner vers l’écran de la télé en prenant soin de l’éviter en silence.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le lundi 10 avril 2023, 23:53:59
La féline se satisfait que la conversation ne se prolonge sur Terra. Elle n'est pas dérangée de répondre aux questions, d’en esquisser les grandes lignes pour qu’il puisse mieux la comprendre. Mais ils sont sur Terre, son nouveau foyer pour l’heure.

Ainsi, elle est bien plus heureuse de voir la discussion s’avancer sur la façon de tenir les baguettes. Les explications de Masa sont loin d’être claires et l’éclat brillant et avide d’apprendre régnant dans ses pupilles s’effacent bien vite sous la frustration et ses sourcils froncés de mécontement.

Aucune véritable colère ne transparaît. Non, juste une moue mi-boudeuse mi-vexée d’être incapable de réussir une tâche qui semble inée pour le japonais.

Les baguettes tombent de sa main.
Une fois, deux fois, trois fois…

Jusqu’à ce qu’il prenne sa main pour la guider dans son geste et la mimique du crabe. Avec son aide, tout paraît plus simple. Sans l’échec la guette de nouveau.
Pourtant, Kleora n’abandonne pas vraiment et s’exerce. Peut-être pas aujourd’hui, ni demain, elle finira par les dompter !

Les oreilles dressées au sommet de son crâne, elle attend quelle autre invention farfelue il va lui sortir. De nouveau, ses sourcils se froncent à cette vue.

« Occidentaux… Ça se rapproche de ce que je connais. Mais pourquoi ils ne sont pas de taille normale ? Entre les baguettes et ça… Vous avez vraiment une manière de manger étrange. »

La féline ne connaît pas vraiment les ustensiles de cuisine. Elle n’y passait qu’en de rares occasions quand tes petits creux frugales demandaient à être servi. Le Chef la contentait et elle partait immédiatement après.

« Bon appétit. »

Son regard se tourne vers l’écran. Dès le générique, des questions s’immiscent. Intriguée et passionnée par les images défilant à l’écran, Kleora entend tout de même les mots de Masa.

Elle aussi est bien heureuse d’être ici. La vie est dépaysante, le monde totalement différent. Le studio est minuscule, plus petit que son ancienne chambre et elle ne connaît absolument rien de ce pays que ce soit son histoire, ses traditions ou autre…

Pourtant, Masa est agréable, gentil et bienveillant. Des qualités qu’elle a rarement trouvé là d’où elle vient où les masques hantent les visages de chacun et où sa condition la privait de liberté.

Sa seule présence est une véritable bouffée d’air frais.

« Merci de m’avoir tendu la main, souffle-t-elle à demi-voix quand le film commence. »

Puis la neko se plonge dedans. Aussi fascinée que horrifiée par moment, coupant toutes les cinq minutes le visionnage pour assaillir Masa de questions en tout genre.
Mais si elle a retenu une chose : ceux sont bien les hélicoptères.

A la fin du film, l’hybride poussa sa chaise en arrière pour se lever, s’étirer.

« C’était incroyable ! »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le jeudi 04 mai 2023, 05:48:46
Pourquoi les couverts n’étaient-ils pas normaux ? Pourquoi mangeait-on avec des baguettes, ici ? Qu’est-ce que Masa pouvait bien en savoir ? Il ne s’était jamais posé la question plus que ça. Il était Japonais et il faisait comme ça depuis tout petit, c’était juste… comme ça, en fait, pour lui. Incapable de fournir une réponse, haussant les épaules par dépit, il préféra se concentrer sur le positif et, après lui avoir avoué son plaisir à l’avoir avec lui, elle qui lui avait littéralement, sans le savoir, sauvé la vie, il prit son remerciement avec une joie telle qu’elle en fut intimidante. Il rougit encore plus, essayant de cacher son trouble entre ses épaules.
Ce n’était, ceci dit, pas nécessaire : comme une enfant, elle se laissait happer par la magie du petit écran, découvrant une tranche d’histoire, ou en tout cas d’histoire américaine, à travers ce film bon enfant. Elle le coupa souvent, coupant le repas par la même occasion, en posant plein de questions. Masa faisait son possible pour lui expliquer des choses qui lui paraissaient tellement normales : les voitures, les règles universitaires, le sport, les relations romantiques, la guerre moderne, les protestations civiles, les rivalités internationales… Tant de choses dont les règles étaient si différentes de son monde lorsqu’elles existaient ! Tant de choses dont le niveau technologique se rapprochait plus de la magie qu’autre chose – magie qui, apparemment, existait sur son monde, une révélation qui plongea le Japonais dans un trouble profond –.
Une chose était certaine : les hélicoptères avaient marqué l’hybride et il était clair que, si la chose était possible un jour, il serait nécessaire de lui faire faire son baptême de l’air.

Le repas fini, elle s’était levée d’un bond, se délassant en s’étirant, tirant Masa de sa torpeur. Il posa son regard hébété sur elle en la parcourant distraitement de la taille au bout des cheveux, rougissant légèrement alors qu’il réalisait ce qu’il faisait.

« Ravi que ça t’ait plu ! » lança-t-il comme pour les distraire de son indiscrétion. « Et ils ont coupé des choses par rapport au livre. Normalement, il devait aussi aller dans l’espace avec un singe ! »

Le regard que lui lança l’hybride était circonspect, mais ils avaient parlé de la course à l’espace et elle sembla comprendre ce qu’était un singe.
L’hôte coupa la discussion en rassemblant les couverts et alla poser la vaisselle dans l’évier avant d’aller faire un tour dans la toute petite chambre, où un lit deux places bien étroit était coincé entre deux chevets encastrés. Il alluma la lumière, renifla à la recherche de mauvaises odeurs potentielles et, rassuré par l’ordre relatif et la fraîcheur des lieux, il tourna un sourire pincé vers Kleora.

« Je vais faire la vaisselle et me brosser les dents. Tu n’as qu’à prendre le lit ! Moi, je vais dormir sur le canapé, ce soir. »

Il n’aurait jamais osé exprimer qu’il aurait préféré partager le lit avec elle. La fellation qu’elle lui avait offerte au bain l’avait stimulé et laissé sur sa faim. Depuis, bien des pensées lui trottaient en tête et il se sentait presque coupable de ne pas lui avoir rendu la pareille – même s’il doutait de sa qualité en la matière, il aurait pu essayer –.
Mais il devait être un gentleman et, pour cela, il devait lui laisser le lit et aller dormir sur son petit futon trop étroit. C’était ainsi. Il devait s’y plier. Et c’est résigné, un peu peiné de devoir lui dire bonne nuit, qu’il s’écarta pour commencer la vaisselle en lui laissant la place pour circuler.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le jeudi 04 mai 2023, 22:50:38
La découverte vaste de ce monde est, d’un certain point de vue, épuisante. La féline peine encore à s’y repérer, à situer ces fameux États-Unis par rapport au Japon où ils sont supposés être installés. Elle a tout le temps nécessaire pour faire son éducation, tant ses journées seront longues à se prélasser dans le petit studio. Pour l’heure, Masa a eu une bonne idée de lui mettre un film. Il l’aide à appréhender des différences fondamentales.

Son esprit regorge d’images, de pensées et encore de questions. A peine remise de leur visionnage, la chatte n’accorde guère d’attention à son regard et à peine plus à ses paroles jusqu’à la mention de l’espace. Ils repartent dans des explications ! Dans sa quête de savoir, l’ordinateur de Masa lui sera sans doute son plus fidèle allié. Mais d’abord, il doit lui apprendre à s’en servir… et ne pas croire tout ce qu’elle lira.

Pour ce soir, Kleora a déjà bien assez à digérer. D’autres intérêts sont établis dans son esprit. Une lueur malicieuse illumine ses pupilles ; elle suit son sauveur dans la petite chambre. Le lit est largement suffisant pour eux ! Alors qu’elle s’attend à reprendre leur activité, ses paroles la repoussent ? N’avaient-ils pas un accord tacite ?
Ses sourcils se froncent lorsqu'il disparaît dans la cuisine, sans un mot de plus. Sa décision est peut-être prise mais la neko ne compte pas en rester là. Au contraire, qu’il se passe quelque chose ou non, influencé par la fatigue, le japonais a au moins intérêt à dormir à ses côtés. Il serait bien cruel de la laisser seule pour sa première nuit loin de son monde.

La terranide se meut dans son dos. Ses doigts se déposent sur ses épaules et tombent devant lui dans une étreinte surprise. Elle lui laisse à peine la place de continuer la courte vaisselle. Ses lèvres s’établissent contre sa peau pâle d’un baiser fugace, à la base de son cou.

« Non. Tu as intérêt à venir dormir avec moi. Mais… »

Le choix ne lui est pas donné.

« Je peux comprendre que tu ne veuilles pas reprendre notre moment intime.Tu as été déçu par ma performance ? Les pratiques sont différentes ici, peut-être que tu n’oses pas l’avouer. Pire encore ! Tu n’aimes pas les terranides ? »

Sa voix dramatique est exagérée. Kleora a une confiance quasi absolue en elle, à l’inverse du jeune homme. Elle se sait capable de séduire n’importe qui ou presque. De plus, les réactions du japonais ne mentent pas. Mais… Étant donné qu’il a décidé de manière subite d’instaurer une distance non désirée, la féline l’utilise pour le taquiner et se jouer de ses réactions.
Dans son regard matois brille la luxure. Sa queue s’agite sous la courte serviette qui remonte au bas de ses fesses.

« L’avantage est que tu pourras facilement dormir ! Dépêche-toi, j’ai envie d’aller me coucher. »

La féline se fait impatiente. Elle a oublié cette histoire de lavage de dents ? Il a tout le temps de lui expliquer quand elle aura sa propre brosse à dents ! Pour l’heure, Kleora s’amuse toujours à embêter le pauvre humain.
Ses mains se baladent de son torse au-dessous de ses bras et entourent sa taille dans une chaleureuse étreinte. Son corps est pressé contre le sien mais la serviette se défait et ne tient plus que par sa proximité. Un demi-pas en arrière, le tissu tombe au sol.

« Bouge pas, le prévient-elle s’accroupissant pour la ramasser. »
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le jeudi 04 mai 2023, 23:44:59
Masa avait littéralement battu en retraite après avoir posé le programme le plus rassurant – pour lui – pour la suite des événements. Il n’avait pas osé croiser le regard de Kleora pour y lire sa réaction, craignant de se confondre en excuses et de se plonger dans d’interminables interrogations sur le fond de la pensée de la neko. Peut-être aurait-il dû pour ne pas se retrouver dans une situation aussi troublante que celle dans laquelle il se retrouva bientôt.
Occupé à rapidement faire la petite vaisselle qui l’attendait, il se concentrait sur sa tâche et ne perçut pas l’approche toute calculée de l’hybride qui se glissa bientôt dans son dos. Le poids sur ses épaules faillit lui faire tout lâcher initialement, mais il fut bien incapable de lâcher quoi que ce soit ou même de bouger un muscle en l’entendant lui poser ses propres conditions et, pire encore, se rapprocher de lui. Il pouvait sentir son souffle chaud dans son cou au rythme de ses paroles, manifestement vexées – ou du moins le croyait-il, car, bonne comédienne ou non, il eut été d’une facilité déconcertante, pour Kleora, de le manipuler ainsi –.
Un frisson le parcourut comme il prit la mesure de l’insulte qu’il semblait avoir infligé à la belle qui, de toute évidence, n’avait jamais eu l’intention d’en rester là de leurs câlins précédents. La pression retirée de ses épaules, il essaya de se concentrer à nouveau sur sa tâche, frottant ardemment les bols et les couverts, mais les mains de Kleora vinrent se glisser sous ses bras et parcourir son torse, et l’étoffe cotonneuse de la serviette blanche qui la couvrait frottait dans son dos au point de lui rappeler les formes discrètes et sensuelles de son invitée.
Il virait à un rouge de plus en plus profond, de plus en plus intense à mesure que son empressement ne parvenait plus à dominer son excitation. Il cherchait à penser à autre chose, mais la chatte était partout sur lui, semblait le recouvrir de ses gestes comme de ses pensées, n’attendant que sa libération pour poursuivre la torture sensuelle à laquelle elle avait décidé de le soumettre.

Suis-je un monstre si j’en ai tellement envie?

De quoi tu parles ?! Elle le veut !

Mais… Et si elle se sentait obligée?

Elle t’a vraiment l’air contrainte et forcée ? Sors-toi le balai du cul, bordel!

La voix coquine en lui faisait son possible pour le pousser à agir, et, en cet instant, Masa savait pertinemment qu’elle avait raison. Elle avait souvent raison, mais rarement autant qu’en ce moment. Qui plus est, Kleora avait été vexée par les plans qui excluaient le partage du lit, alors s’il refusait en plus d’accepter son affection…
Quoi qu’il en soit, il n’eut plus guère le temps de réfléchir. La vaisselle se terminait. Il posait les derniers couverts sur l’égouttoir en tremblotant, conscient de devoir à présent passer à autre chose – cette chose étant la question de Kleora et de la nuit à venir –. Et elle ne l’aiderait décidément pas à rester dans sa zone de confort puisque, se détachant de lui, elle lui intima de ne pas bouger. Il se demanda immédiatement ce qui se passait et, curieux, le Japonais se tourna pour voir ce qui se passait.
Lorsqu’il découvrit Kleora, nue, accroupie, en train de se saisir de la serviette, il vira si rouge qu’il en eut chaud ; mais la chaleur n’était pas à mettre sur le compte de l’afflux de sang seulement, comme en témoigna rapidement la suite des événements. Car lui aussi, de son côté, avait maltraité sa serviette. Poussé contre le bord de l’évier par la belle, il avait déjà bien fragilisé le nœud sans compter l’érection rageuse qui, une fois délivrée de ses contraintes par son écartement du mobilier, avait vite fait de brutaliser ce qu’il en restait pour faire tomber l’étoffe qui le couvrait de la taille aux genoux.
Sa serviette tomba à son tour à ses pieds, interrompant Kleora dans son geste et forçant Masa à deux choses : la première était de devoir assumer à nouveau sa nudité, et cette fois dans le cadre incongru de la cuisine ; et la seconde était de devoir assumer, encore, la raideur très visible de sa verge, impossible à louper pour elle si elle levait les yeux vers lui. Il déglutit lourdement dans un instant d’absence, quelques secondes qui lui semblèrent interminables. Leurs regards se croisèrent de part et d’autre de son membre intrusif et, prenant une longue inspiration, toute autre considération, tout plan convenable, toute politesse ayant quitté ses pensées, il finit par annoncer en tremblant :

« Nnne crois pas q-que tu n’es pas bien ! T-t-t-tu es… hrrm… parfaite, je… hrm-hrm… Jjj’aiii… envie de me coucher… avec toi… moi aussi… »

Il baissa les yeux, moins rouge mais toujours désemparé, déboussolé, et il serra les poings en tâchant de se détendre. Plus facile à dire qu’à faire : il se sentait complètement hors de ses pompes et présomptueux. Il avait encore beaucoup de mal à réaliser la façon dont elle le voyait et dont elle pensait.
Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Kleora le mardi 09 mai 2023, 03:53:12
Il ne faut qu’une brève seconde à Kleora pour se saisir de sa serviette. Sa nudité ne la gêne guère ; elle fait juste l’effort de ne rien laisser traîner par terre. Or, Masa ne l’écoute guère. De ses pupilles améthystes, la neko peut l’observer se tourner vers elle puis constater le tissu tombé à son tour. Un sourcil arqué, son regard remonte vers le visage écarlate de son hôte. La terranide aurait pu éclater de rire tant la situation se fait cocasse. Mais elle retient son hilarité et le fixe avec tendresse.

Enfin ! Le japonais s’exprime. C’est pas trop tôt. Elle lâche tout et se relève d’un mouvement habile. De son corps, Kleora plaque son amant contre le meuble de la cuisine et vole ses lèvres. Ses mains se déposent sur le bord de l’évier puis remontent dans le dos de Masa. Sa voix tremblante en aurait fait rire plus d’une mais sa timidité réussit toujours à la faire craquer. Elle n’a pas le cœur à se moquer.

« Je préfère ça. On va dans la chambre ? La cuisine c’est pas très confortable… On aura d’autres occasions pour. »

D’autres occasions ? Ses propos sonnent comme si la jolie chatte est déjà installée. En réalité, sa situation est bien incertaine et dépendante du bon vouloir de son hôte. Il est probable qu’il décide de se débarrasser de la terranide mais elle n’a pas non plus envie de s’imposer ad vitam ærternam, ni de lui faire croire qu’elle lui offre gracieusement son corps contre ses bonnes grâces.
Kleora ne se laisse guère envahir par ses pensées parasites. Son objectif est clair dans son esprit. Le souffle court, après un baiser sulfureux, sa main se saisit du poignet de Masa pour l’entraîner à travers le petit appartement. Il est tellement minuscule que le chemin est vite comblé de quelques grands pas.

La neko le pousse contre le matelas. Il tombe assis au bord de celui-ci ; elle trouve place au-dessus de lui pour le pousser, encore une fois. Cette fois-ci, au niveau des épaules, pour l’allonger. Kleora est bien installée sur son bas ventre avec l’érection de Masa coincée entre les fesses. Sa queue est relevée pour ne pas le gêner d’une quelconque façon ; elle se tortille de droite à gauche.

« On passe directement à l’action ou… ? »

Toutefois, Kleora lui laisse le choix. Puis, elle l’a emmené si vite dans sa chambre que quelques secondes de répit pour prendre conscience de la situation ne peuvent pas lui faire de mal. Sa main droite se faufile dans son dos ; la gauche attrape les doigts de Masa et les dépose au-dessus de sa poitrine. Tout à l’heure, il n’a pas vraiment eu l’occasion d’explorer son corps. L’occasion de se rattraper lui est accordée.

Titre: Re : Le prix de la liberté. - Masa
Posté par: Masamitsu Hiruka le mardi 30 mai 2023, 14:48:25
Masa était partagé entre terreur et exultation suite à ses paroles. Figé, il était devenu spectateur de sa propre vie, assistant au prompt et sensuel redressement de la neko comme s’il s’était produit au ralenti. Il avait vu son regard, son petit sourire, s’était laissé repousser contre l’évier par son petit corps doux et chaud –il n’y avait pas beaucoup de chemin à faire– et avait entendu ses mots comme s’ils lui arrivaient du bout de la pièce, alors qu’elle était juste là, tout contre lui.
Désincarné, il ne manifesta rien mais se sentit pourtant transformé par ses paroles, pas parce qu’elle acquiesçait, mais parce qu’elle laissait entendre qu’elle ne comptait pas filer. Il était loin de s’imaginer, évidemment, que Kleora se sentait sur une corde raide, incertaine quant à son avenir, mais son espoir silencieux avait rencontré ceux du Japonais.
Il réintégra son corps, revenant lentement en conscience de ses sensations comme si l’idée de se sentir tout contre elle allait lui faire passer l’arme à gauche, et ne put réagir finalement. Il revenait trop tard pour répondre, et fut accueilli par un baiser équivoque de la beauté féline, qui le captura du bout de ses lèvres et de la pointe de la langue en le faisant rougir de plus belle.
Masa était sonné. Rien ne le tira de sa douce torpeur et seul un sourire béat trahit son état d’esprit tandis qu’elle le tirait dans la chambre. Les lieux sont si petits que le chemin est bien vite fait. Il n’avait aucune chance de se réveiller pour chercher une raison d’arrêter les choses –et tant mieux–.

La chute sur le lit le tira de sa torpeur. La pression sur ses épaules et la chute à plat sur le matelas le réveilla complètement. Il se retrouva dans une position unique, prisonnier de ce lit douillet et des coussins les encerclant d’un côté, et de l’autre du corps à califourchon de Kleora. La verge sagement blottie au chaud entre ses fesses, y laissant un petit point de présperme bien involontaire, il la fixa en silence un instant et, pour la première fois, il se sentit bien, à sa place. Pas de voix tremblotante pour le retenir, pas de voix sarcastique pour l’insulter, seulement le silence et la présence rassurante et ô combien excitante de cette presque inconnue qui, pour la deuxième fois de la soirée, finissait nue contre lui et prête à le réduire à une boule d’exultation fantasmagorique.
Elle était tendre avec lui. Elle était prête à y aller directement, mais elle lui donnait un choix, et il répondit favorablement quand elle prit sa main dans la sienne, se laissant porter jusqu’à sa poitrine avec frayeur, mais confiance. Et dès que sa paume fut posée sur elle, il appliqua une petite pression, et commença à la caresser lentement, prenant ses marques, se faisant plus ou moins ferme et changeant sa manière de faire selon les sourires et les regards qu’elle lui renvoyait. Elle voulait lui faire plaisir mais lui ne pensait qu’à la même chose pour elle.
Une deuxième main grimpa jusqu’à son autre sein et fit de même. Il ne lâchait pas son regard et des petits soupirs et des gémissements chuchotés s’échappaient pudiquement de ses lèvres entrouvertes tandis qu’elle continuait de se tortiller sur lui, massant son sexe entre ses fesses avec délicatesse. La deuxième main, après une hésitation, continua sa montée et vint glisser dans son cou, dans sa nuque, à la base de sa tête.
Il l’attira à lui tout en se redressant légèrement, la rejoignant sur le chemin de sa descente pour l’embrasser fiévreusement. Il s’était sorti du piège de son postérieur et la verge tendue, rendue à la liberté, se plaqua à son bas-ventre, pointant vers sa vulve, le gland se frottant entre ses lèvres intimes à sa descente. Le contact le fit palpiter et remonter, un mouvement qui se perpétua de lui-même et commença à la taquiner sans qu’il le cherche en particulier.
Leur baiser s’arrêta et sa main glissa vers son oreille humaine, puis remonta vers l’oreille féline, la grattouillant doucement comme il savait que les chats l’aimaient. Il garda son regard planté dans le sien. Son souffle était court et ponctué de soupirs et de gémissements de moins en moins silencieux, toujours plus durs à retenir. La main qui s’occupait encore de son sein glissa dans son dos et jusqu’à ses reins et ses jambes remontèrent. Il prit appui sur ses talons en gémissant de plus belle comme le bout de son gland se glissait dans ce même mouvement entre ses lèvres et dans l’entrée de son vagin. Il s’arrêta, mais la main sur ses reins appuyait comme pour la supplier de continuer.