Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => La zone industrielle => Discussion démarrée par: Ryo le samedi 14 août 2021, 15:54:52
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quand rien ne va plus ...
@Erika
"Rien que ça? Vous voulez que je récupère un logiciel détenu par un groupe mafieux chinois qui a établit sa base dans une centrale nucléaire désaffectée? Et tout seul?"
"Oui"
Le sourire du yakuza n'inspirait aucune confiance. L'homme était un puissant parmi les puissants et il n'avait à justifier ni ses ordres ni ses décisions. Ryo lui devait sa liberté. Le gangster japonais avait orienté la décision d'un magistrat lors d'un procès tumultueux qui aurait dû mettre fin à la carrière du policier corrompu.
"Et non seulement tu vas récupérer ce logiciel pour moi, mais tu vas également rappelé à ces chinois qu'ils ne sont pas les bienvenus sur l'archipel. Si ça peut te consoler, tu as carte blanche sur les moyens que je met à ta disposition."
Cela voulait simplement dire qu'une bonne boucherie serait de mise. Depuis peu, les triades chinoises investissaient en douceur le territoire nippon pour s'y implanter durablement et ainsi mettre la main sur des secteurs clés comme le trafic de drogues et les jeux d'argent. Le groupe mafieux chinois qui s'implantait sur Seikusu avait pris comme quartier général la vieille centrale de Seikusu-Nord. Trop petite pour les besoins de la région, elle avait tout simplement fermée au profit d'un complexe gigantesque établit bien plus loin près de la côte. Cette centrale démantelée représentait quand même une structure enterrée profonde et labyrinthique.
"Les chinois n'ont récupéré que des murs. La centrale est vide de toutes technologies, tu n'auras aucune difficulté à t'y infiltrer. Tout au plus, quelques hommes de main tenteront de t'arrêter. Je comprends que tu sois inquiet mais tout va bien se passer."
L'homme tira un cigare de la poche intérieure de son veston coûteux, signe que l'entretien était terminé. Maintenant, démerde toi Ryo. Le policier salua le boss et se retira.
Ca va bien se passer mon cul! Le vieux disposait d'une petite armée privée. S'il ne passait pas lui-même à l'attaque, c'est qu'il y avait quelque chose de louche. Maintenant, Ryo n'avait pas le choix. un refus aurait entraîné sa mort. Et puis bon, après tout, il savait utiliser une arme. Quelques hommes de main hein? Mes couilles, vieux con!
Le flic fut conduit par un second du yakuza à l'armurerie du clan. Il prit autant de choses qu'il pouvait en porter et empila le tout dans la benne d'un pick-up pourri qu'on lui donna.
2 jours après -- Zone industrielle Nord de Seikusu -- à 20 kilomètres des premiers faubourgs de la ville ...
Le terrain se prêtait à l'infiltration. L'ancienne centrale était isolée dans une zone toute aussi abandonnée, entourée d'immeubles bas de bureaux eux aussi désaffectés. Il devait s'agir des anciens locaux administratifs de la société distributrice d'énergie. Ryo se trouvait dans un de ces bureaux, en retrait dans l'ombre, et observait la zone d'action à la jumelle depuis des heures. Hormis l'entrée d'un camion dans l'enceinte de la centrale, accueilli par deux types lourdement équipés, il n'y avait eu aucun mouvement. Les tours de la centrale étaient en ruine, les bâtiments, ouverts aux quatre vents et l'enceinte n'était plus marquée que par un vieux grillage rouillé. La mafia chinoise restait discrète, Ryo se doutait que dans les bâtiments, il trouverait plus d'activité. L'homme s'équipa. Sur sa tenue noire d'intervention, il passa un gilet tactique garni aussi ben de munitions, chargeurs et diverses grenades que d'outils utiles à une intrusion. Ses cuisses supportaient le poids de d'un .44 similaire au sien, d'une dague effilée et d'un Glock 17 en 9mm. Comme arme longue, il portait arrimé à son sac à dos un lourd SCAR à canon court et doté d'une aide au tir holographique. Et enfin, à la main, il conservait prêt à l'emploi un fusil à pompe d'intervention FABARM, compact, puissant et full-équipé en systèmes additifs. Ryo n'était pas un pro du combat de nuit aussi allait-il intervenir de jour. Il gardait néanmoins dans son sac des IR si cela s'avérait nécessaire. Il était temps d'y aller.
S'introduire dans le complexe fut simple, le grillage autour présentait de nombreuses brèches. Evoluer discrètement jusqu'au bâtiment principal, une très grosse structure où était entré le camion précédemment, aussi. Là, par une simple porte latérale en tôle, il put accéder à l'intérieur de l'édifice et ... rien n'alla plus.
Ce bâtiment servait plus d'entrepôt qu'autre chose, les murs intérieurs avaient été abattus et des conteneurs maritimes par dizaines étaient entassés en vrac. La hauteur sous plafond était haute et le lieu résonnait des dizaines de voix d'hommes qui y travaillaient. Et c'est précisément là qu'était l'entrée de l'ouvrage enterré.
Quelques hommes de main mon cul! La merde commença aussitôt quand l'un deux fit irruption devant lui. Le chinois portait une tenue paramilitaire grise, pas vraiment ressemblant à un type de gang. Il avait un fusil d'assaut dans le dos, et ouvrait sa braguette, prêt à se soulager dans un coin. Il n'exprima aucune surprise quand il fit face à Ryo et lâcha sa queue presque sortie pour saisir son arme. La détonation du FABARM fit trembler les tôles. Le chinois fut propulsé contre un amoncellement de fûts vide, les boyaux pulvérisés par la gerbe de plomb tirée à bout portant. Putain!! Bande de bâtards!! Ryo fit un 360° pour sécuriser son périmètre immédiat. Dans cette configuration, le fusil à pompe lui serait favorable jusqu'à une distance de 25 mètres, plus loin, il faudrait autre chose. Les hurlements d'alerte et les ordres lancés en chinois fusaient. Les hommes des triades s'organisaient et s'orientaient vers lui. Le coup d'œil rapide qu'il jeta au coin d'un conteneur fut accueilli par un déluge de plomb. Putain putain putain! D'instinct, il s'effaça brutalement en arrière et pressa la détente de son arme en se retournant face à un type qui apparaissait. La mâchoire de l'homme se vaporisa dans une pluie d'esquilles d'os et de sang et il s'effondra, le visage arraché. La boucherie avait commencé. Ryo avait toujours l'avantage de la surprise de la surprise, l'ennemi ne sachant pas par qui ils étaient attaqués. Deux morts, Ryo se dit qu'il serait le troisième. L'idée de filer lui traversa l'esprit mais s'il le faisait, la terre ne serait pas assez grande pour le cacher de la colère du yakuza. Le policier couru le long d'une paroi métallique et aperçut une échelle qu'il mit 2 secondes à gravir. Couché sur un conteneur, il prit la mesure de ce qui l'attendait. Des types armés couraient dans tous les sens. L'entrepôt abritait des stocks de marchandises que les chinois déchargeaient des caisses maritimes. Vers le fond du bâtiment, à l'opposé de sa position, les monte charges qui descendaient dans les entrailles de la centrale.
"Là-haut !!"
Le cri l'arracha à son observation, il était décelé. Il se plaqua comme il put contre le métal froid et subit un déluge de feu. Les rafales claquaient assourdissantes. Ryo roula vers l'échelle et se laissa tomber du conteneur sur le côté. Il n'amortit rien et sa chute fut violente, douloureuse. Par réflexe, il balaya du feu de son arme ses alentours et se releva pour s'enfoncer dans une zone d'ombre. Recharge! Arme! Braque! Le doigt sur la détente, arme à l'épaule, il avance entre des rangées de matériel. A genoux! A travers des étagères, il cisaille les genoux d'un type qu'il distingue de l'autre côté, les chevrotines font des ravages à cette distance. L'homme s'effondre en hurlant, il lui fait sauter la caboche d'un deuxième coup. Un petit objet rond roule derrière lui. Bordel! Ryo bondit à travers les étagères, rampe dans le sang du mec qu'il vient de buter et se recroqueville dans un coin. L'explosion est assourdissante et le sonne. Il s'en sort indemne mais tarde à se remettre debout. Pourquoi les chinois ne profitent-ils pas de l'effet de la grenade pour venir le terminer. Ryo tousse dans un nuage de poussière, il voit mal. De plein fouet, un homme le heurte et ils s'effondrent l'un sur l'autre. Okay, là c'est déjà plus simple. Le policier est massif et puissant. Il retourne le mec, lui décroche une droite qui lui fracture le nez et lui brise le dents. L'autre hurle, puis hurle à la mort quand Ryo enfonce ses pouces dans ses orbites pour lui arracher les globes oculaires. Le chinois est pris de spasmes et vomit ses tripes, s'étouffant lui-même.
Quel boxon! Ryo se relève, il faut continuer. Les chinois tirent partout ... mais par sur lui? C'est quoi ce foutoir? Protégé à l'angle d'un mur, le flic aperçoit des corps détruits, mais pas par lui. Le yakuza joue double jeu? Il n'est pas seul sur le coup?
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Erika en avait déjà marre, mission stupide ! Retourner sur terre ? Cette petite planète pourrie où il n'y a rien d'intéressant à faire ? Enfin si tuer des gens à la pelle, mais bon ! Après faut le justifier et tout, ce qui ne l'intéresse clairement pas ! C'est pourquoi elle avait d’abord refusé la mission et avait envoyé se faire foutre le gars. Mais bon, l'argent est utile pour vivre ! Elle accepte donc avec réluctance et écoute les détails, la femme était en tourisme sur Terre avec une amie, mais a disparu dans un quartier chaud, plus aucune trace d'elle ensuite ! Et donc on envoyait une mercenaire retrouver Lei Fang, une jeune femme chinoise disparue ! Et le pire, est qu'elle a disparu dans un quartier tenu par un gang chinois ! La poisse ! Mission de merde ! Comment elle va la reconnaitre dans le tas de mec et meuf bridés ? Bon pour les mecs elle sait faire la différence, mais les meufs là... Elle crache sur le sol et marche encore dans les rues sombres du quartier des triades, ici le danger est honni présent ! Mais personne ne semble prêter grande attention à la jeune femme aux cheveux verts ! Elle porte une cape autour du corps ce qui n'aide pas évidemment !
Elle parcourt donc les rues demandant des infos contre de l'argent un peu partout, et finit par entendre parler de la centrale qui sert de nouveau territoire du gang. Elle s'y rendra donc à son tour, mais de nuit, aucune envie de se faire voir à des kilomètres. Elle décide pour sa part d'approcher directement par l'endroit le moins censé, les anciens canaux d'évacuation des eaux de la centrale. Pas vraiment de risque de se faire empoisonner ici, l'eau n'est que de passage dans des tubes et a juste l'incoveignant d'être chaude si la centrale est en marche. Ce qui ne devrait plus être le cas depuis de longues années ! D'ailleurs il n'y a plus vraiment d'eau ici, juste des grilles en acier et des grands tunnels en acier également ! Elle tend une main et fait tomber du ciel à travers un cercle de lumière une torche et deux bonbonnes de gaz, une rouge et une bleue. Mais dans ce noir c'est presque impossible de distinguer. Heureusement elle sait ce qu'elle fait et ouvre les valves, puis allume la torche et une fois qu'elle a une belle flamme bleue, elle commence à découper la grille.
Mais entendant des coups de feu au loin elle retire ses lunettes de soudure et coupe la torche, quelqu'un est déjà là ? Où bien les Chinois s'entretuent ? L'un ou l'autre, mais elle a un souci, et si ce quelqu'un tue sa cible ? Elle grogne et remet la torche en route, mais cette fois elle se presse, il n'est plus l'heure de faire dans la discrétion ! Elle coupe assez et puis enfonce la grille avec les pieds, avant de renvoyer son matériel dans sa dimension de poche et s'enfoncer dans le noir avec une torche en main. Si elle en croit les vieux plans elle devrait fini par rejoindre des tuyaux plus fins et de là elle devra refaire un trou et sortir à travers le tube. Ça l'amènera dans l'ancien réservoir, de là elle n'a plus qu'à escalader et remonter ! Elle se lance donc pendant qu'elle entend encore des tirs amortis par les murs ! Elle se presse donc en râlant à mort et fait son nouveau trou, juste assez petit pour passer, puis elle renvoie sa cape et son matériel avant de lancer un grappin et s'en aider pour gagner du temps ! Et quelle ne fut pas sa surprise quand elle monte et découvre que la centrale est bien vide ? Tous les engins de valeurs sont déjà partis !
Elle range son grappin et avance alors vers la source des bruits, ces cons crient en chinois comme s'ils étaient au marché ! Ils espèrent vraiment arriver à tuer quelqu'un en donnant leurs positions aussi facilement ? Elle râle donc encore et s'élance vers l'entrepôt de fortune qui a été construit dans l'ancien bassin d'eau de refroidissement de la centrale. Celui de réserve pour le cas où l'acheminement direct serait défaillant ! Elle marche donc en silence, puis croisant deux Chinois elle se colle au mur, attend et se met à marcher vers leur direction. Elle invoque alors une épée, mais pas la petite épée courante de tous les jours non ! Une vibrolame ! Qui contrairement à ce qu'on peut penser, n'est pas un gros vibromasseur sur un manche ! C'est une lame qui utilise les vibrations induites dans son tranchant pour découper presque toutes les matières !
Elle fonce donc vers les deux Chinois et pif ! paf ! Bon deux corps au sol avec leurs têtes qui roulent. Elle va vers la pièce ensuite et comprend que c'est la Seconde Guerre mondiale là dedans, ça tire partout, à se demander combien d'ennemis sont présents ! Elle râle intérieurement et marche vers celui qui vient de perdre l'usage des genoux, voyant la grenade elle saute et est propulsée dans les Chinois ! Elle ne perd alors pas une seconde et tire vers eux avec ses armes de cuisses, deux pistolets 9mm ! Rapidement ils tombent et elle entend les tirs se multiplier vers elle ! Ils crient en chinois, certains veulent la garder vivante pour la violer, d'autres veulent juste la tuer pour venger leurs amis ! Elle prend une balle, une seconde, grogne de douleur et envoie une grande vers ceux en hauteur avant de descendre un troisième d'une balle en pleine tête. Secouée elle roule sur le côté et va s'enfuir sous des débris de caisse. Elle y trouve un semblant d'abri et invoque vite deux pistolets mitrailleurs après avoir révoqué les pistolets 9mm.
Elle tire alors en direction des voix chinoises et se dépêche de se redresser pour courir en tirant des rafales courtes, mais précise vers les sources de langue chinoise ! Et vu sa vitesse de courses surhumaine, ce n'est pas étonnant qu'ils tirent dans tous les sens ! Elle saute une fois d'un côté, une fois de l'autre, puis glisse sur le sol en tirant ! Et quand ces chargeurs sont vides ? On peut voir une lumière apparaitre dessous et ils tombent dans la lumière, puis d'autres sortent de la lumière droite vers l'arme ! Oui y'a clairement un truc pas normal ! Mais vu que c'est le bordel absout, elle ne se soucie pas de montrer ses pouvoirs, de toute façon aucun de ces Chinois ne repartira vivant ! Ce qui d'ailleurs lui fait penser qu'elle entend moins de cris, les Chinois semblent soit moins nombreux que prévu, soit elle les tue plus vite que prévu ! Elle se redresse alors dans le silence de la salle et observe autour d'elle, de la fumée, des corps, un peu de flamme, et tiens là bas ! Un humain !
Erika pointe alors un de ces pistolets mitrailleurs vers lui et marche calmement, il n'a pas les yeux bridés ! Elle par contre un tout petit peu, elle commence à accélérer et lui crie en chinois de se rendre, car elle le pensait lié à ces moins que rien d'une manière où d'une autre ! Elle est armée, parle en chinois fluide, et le menace, y'a de quoi se tromper c'est certain ! Et elle marche tranquillement ce qui laisse bien le temps de viser !
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Quel foutoir, mais quel foutoir! Dans ce bordel ambiant et au milieu des staccatos des armes automatiques, Ryo distingue une silhouette qui se déplace agilement et à une vitesse stupéfiante, laissant dans son sillage les corps mutilés des hommes de main de la Triade. Le tueur est précis et Ryo peine à le suivre, remarquant quand même qu'il se dirige vers lui. Bordel! Le flic fait un pas de côté pour s'effacer dans l'ombre et en profite pour plomber un type qui ne l'a pas vu. Touché de côté, le sbire criblé de plomb alla s'empaler sur des tiges métalliques qui le transpercèrent de toutes parts. Tout autour d'eux, les survivants se regroupent et se retranchent dans une zone plus simple à tenir, à proximité du passage vers les niveaux inférieurs. Seuls Ryo et l'assassin sont les seuls à être vivants. C'est un carnage et le sol est rouge de sang.
Putain! Le tueur vient sur lui. Il ... non ... elle parle chinois, l'harangue. C'est l'une d'eux. c'est une femme en tenue de combat. Les constations du flic sur les atouts féminins de la fille s'arrêtent là. Elle vient de buter plusieurs mecs tranquillement et maintenant c'est à lui qu'elle en veut. Mission de merde! Ryo craque un fumigène, le balance entre eux et vide le magasin 8 coups de son fusil en arc de cercle. L'arme est vide et il la lâche pour saisir son .44 qu'il tend à bout de bras. Si elle à survécu à ce tsunami de plomb, elle doit être proche. Le Desert Eagle n'a que 6 cartouches dans son chargeur mais chacune à un pouvoir d'arrêt monstrueux. L'épaisse fumée âcre diffusée par la grenade couvre immédiatement une grande partie de la zone de guerre. Ryo se retient de tousser, le premier qui fait un bruit meurt. il avance doucement, marche sur un corps, s'immobilise et soudain, à moins de 50 centimètres, elle apparait. C'est une vision brève, une chevelure à la couleur peu commune, des yeux fous et un masque de mort. La détonation tonne et le flic compense l'énorme recul de l'arme. Le projectile mortel fait exploser la tête de l'inconnue à l'impact, comme une citrouille trop mûre qu'on éclate à coup de batte. Des bouts de cervelles giclent dans tous les sens, les os du crâne se volatilisent, des dents et un œil viennent s'écraser sur le gilet tactique du policier. Le corps décapité de la fille titube et de son cou jaillit un geyser de sang. Elle bascule en arrière et disparait dans la fumée. Putain, c'est dégueulasse! Ryo crache un bout d'os et se passe le dos de la main sur la bouche. Elle a vraiment un goût de chiottes.
Faut sortir de ce merdier. L'instant d'après, elle est de nouveau là. Que ....? Le même regard mais énervé en plus. C'est quoi ce bronx? Les réflexes de Ryo font le reste. Deux balles dans la poitrine, une dans la tête à nouveau. Même massacre, même dislocation du corps qui s'effondre et encore une fois, elle resurgit de l'écran de fumigène.
"T'es quoi toi?"
Des saloperies bizarres, il en voit tous les jours mais là, ça dépasse l'entendement. Devant quoi est-il? Une illusion, un système de combat militaire ultra sophistiqué, un cyborg? Il n'en sait rien mais en tout cas, ce truc est franchement pas content. Et putain, qu'il arrête de jacter chinois!
Sans savoir comment, Ryo prend un vol et s'effondre quelques mètres plus loin, contre la paroi d'un conteneur. Il a l'impression d'avoir une locomotive de plein fouet. Avant de toucher le sol, il a dégainé son Glock. Le.44 c'est bien mais c'est lent. La cadence de tir du Glock 17 lui permet de balancer les 19 pruneaux du chargeur en un temps record. Il ne peut pas l'avoir foiré mais elle est là et marche sur lui. Au moment où elle se penche sur lui, il n'a plus que sa lame qu'il fait remonter d'un coup sec et mortel. La force de Ryo, c'est sa puissance, il est lourd et dès qu'il frappe, c'est pour faire des ravages. Il choppe la nénette par dessous et l'ouvre de la chatte au nombril avant de retirer sa lame horizontalement. Encaisse sale pute! Un monceau d'immondices et de viscères, de merde et de trucs pas identifiables se déversent sur ses graules. L'odeur est infecte, le geste inefficace. Elle se dresse devant lui et il n'a rien d'autre a portée de main. De toute manière, elle est bien trop rapide. Il ne pense même pas à se faire sauter avec une grenade. une pensée saugrenue lui vient à l'esprit. Bordel, elle aurait put être jolie en fait. Le flic blasé ne sait même pas ce qui lui arrive, la stupéfaction sur son visage rugueux a laissé place au fatalisme. Bon, c'est l'heure.
"Tu m' laisses fumer une clope avant d'me buter?"
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C'était un sacré foutoir ça c'est une certitude ! Ça tirait partout, presque tout le temps, et ça commençait seulement à se calmer maintenant qu'il n'y avait plus de chinois en vue ! Enfin sauf celui qu'elle regarde et menace de son arme, lui par contre il n’a pas l'air d'un chinois ordinaire ! Elle va le plomber s'il répond en chinois en tout cas ! Il peut même voir qu'elle a visiblement reçu des balles aussi, du sang a coulé sur son pantalon et c'est le sien, puis y'a un trou dans son gilet militaire ! Et du sang sur son t-shirt, donc elle a bien pris une balle dans la poitrine ! Pourtant elle ne semble pas alarmée ni en danger imminent, elle a peut-être eu un bol monstrueux ! Elle avance donc encore et le voit pointer son arme, elle ne se doute pas qu'il va avoir peur et tirer rapidement avec un gros calibre ! Elle se la prend en pleine tête et pouf ! Elle perd la vision, ce qui est ennuyeux ! Elle perd aussi conscience sur l'instant et son corps tombe rapidement au sol se vidant de son sang par la nuque ouverte. Elle n'en s'en relèvera pas toute fois, il lui faut plusieurs minutes pour être réincarné, et son ancien corps ne disparait pas, elle reviendra oui, mais plus tard et ailleurs !
Il restera donc sans doute avec l'impression de la tuer plusieurs fois, peut-être le choc d'avoir vu une femme musclée aux cheveux verts, survivre à plusieurs balles dans la poitrine et le menacer ! Ça et la fumée qui contient peut-être des traces de drogue, du monoxyde de carbone et également des cendres ! Il ferait bien de se mettre quelque chose devant la bouche avant de s'empoisonner ici ! Toute fois elle revint vers lui, regardant son propre corps elle s'accroupit et récupère des ressources dessus, puis elle fait apparaitre un bidon d'essence et métra le feu au corps. Elle le regarde fixement ensuite, il est secoué l'humain, ça peut se comprendre. Bon Dieu pourquoi faut toujours qu’y'ait une Aure abrutie pour sauver la princesse ? Elle n'est plus armée pour le moment et ramasse l'équipement avant de se relever et marcher vers lui, elle l'entend et invoque un paquet de clopes pour s'en sortir une lui tendre le paquet.
- Erika, et toi ? Tu sais que je devrais te buter là ?
Bha oui, il l'a tuée juste avant avec un gros calibre, elle fronce le regard et invoque un briquet, puis allume sa clope et lui lance le briquet !
- Tu viens aussi sauver la Chinoise ? leurs renforts ne vont pas tardé, si elle n'est pas ici c'est qu'elle est plus profonde dans le complexe, on m'a dit qu'il y a un genre de prison à prostituée ici...
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Oui, forcement, avec tout ce qu'il lui avait balancé dans le corps, elle avait toute légitimité pour le buter.
Ryo se redresse et après avoir attrapé le briquet au vol, farfouille dans son gilet pour en sortir un paquet de clopes écrasé et en tire une cigarette tordue. Il l'allume en observant la chose qu'il a devant lui. Il aurait des questions à lui poser mais on ne pose pas de questions à un serpent quand il se dresse en face de soi. Pour l'instant, il n'a aucune explication à ce qui vient de se passer donc il décide de remettre ça à plus tard, voire à jamais. Il tire une longue latte et exhale la fumée lentement. L'autre lui parle en japonais à présent. Mais de quoi?
Il n'a aucune idée de ce dont elle parle. L'affaire pue. Il est à présent sûr que le vieux yakuza lui a mit bien profonde. Il fallait s'y attendre. Autour d'air, l'air sent la poudre, la viande et la poussière soulevée par tout ce bordel. Il devine qu'à l'autre bout de cette zone de mort, les débiles survivants se sont retranchés pour bloquer l'accès aux sous-sols. Pas malin quand on sait l'effet d'une grenade dans un espace confiné.
"Ryo ... Non j'suis pas là pour ta chinoise, ni pour des putes. J'sais pas d'quoi tu parles."
C'est assez, il écrase sa clope sous sa semelle et recharge ses armes et chargeurs. Tiens ... il pensait avoir tirer plus de munitions que ça, surtout cette tarée.
"Tu te démerdes pas mal avec tes tours de passe-passe version boucherie, j'te propose un deal. Moi j'suis là pour récupérer un truc en bas, là où y'a pleins de types que t'adorerais buter. Donc à nous deux, on nettoie tout ce merdier, on trouve mon objectif et le tien, on termine, on sort de là et on s'oublie. T'en penses quoi?"
Une quinte de toux le prend. Trop de fumée dans cet endroit fermé. Un des abrutis lâche une longue rafale dans leur direction qui s'écrase contre un conteneur à leur gauche. Ok, il est temps de reprendre. Apparemment il vient de se trouver une équipière qui a tout de la psychopathe qu'il faut garder enfermée. Pas grave, il va faire avec, et puis elle a de bons flingues.
Les débiles se sont bien retranchés derrière des fûts qu'ils ont tiré à la hâte devant les portes des monte-charges. Ryo bondit de protections en protections, privilégiant les épais rails métalliques de soutien des structures du bâtiments. Ces connards tirent au fusil d'assaut, c'est pas du bois qui va le protéger de ces calibres là.
"Appuie moi! Faut que j'm'approche!"
Plus vraiment la peine de se presser maintenant. partout dans le complexe, l'alerte est donnée et ils doivent être attendus donc autant faire les choses en prenant le moins de risques possibles. Arrivé assez près, il dégoupille et jette une grenade explo derrière la bande de parasites qui braillent d'un coup à l'unisson. Le bang assourdissant de la grenade secoue l'édifice, des vitres volent en éclats, tout comme les fûts et les chinois désarticulés. De toute manière, entre Erika et ses feux nourris et les compétences du flic, ils devaient crever. Le mieux pour eux aurait été où de se barrer, où de descendre dans les profondeurs du complexe où ils auraient rejoint le reste de leur troupe.
A présent, ce qui restait de la première ligne de défense des triades à Seikusu jonchait le sol en morceaux plus ou moins identifiables.
Devant les deux tueurs se trouvaient à présent les accès aux monte charges.
"T'en penses quoi? Si on descend par là, ils vont nous attendre en bas avec des gros moyens et on va se faire hacher dès que les portes s'ouvriront. On passe par les colonnes?"
L'idée ne l'emballait pas mais il n'en avait pas d'autre pour descendre.
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Oh elle l'aurait bien tué oui ! Mais pas aujourd'hui, un peu de renfort ne frappa de mal, ça lui fera gagner du temps, mais il n'est pas là pour la Chinoise ? Ça, c'est intéressant, il est là pour quoi alors ? Elle le fixe mitigée, que faire d'un humain ? Il peut être utile en cher à canon déjà, puis sans doute aussi comme distraction, c'est déjà ça. Et il aura beau tenter de la tuer, il risque d'avoir beaucoup de mal ! Donc elle va devoir faire avec lui pour le moment, elle hoche la tête, son idée tient la route et elle n'a pas envie de passer la journée à savoir pourquoi il est ici ! Elle a accepté son offre, maintenant en route ! Elle l'écoute donc parler d'appuis et voit les gars planqués derrière leurs futs, une grenade peut-être ? Elle entend en tout cas les détonations assourdissantes des fusils de guerre, allez savoir si c'est Russe ou Américain, elle s'en fiche pas mal !
Elle s'abrite vite derrière une poutre en béton armé sans réelle raison en fait, sans doute qu'elle a imité l'autre poulet ! C'est sûr en tout cas que du bois et du métal ne vont pas servir d'abris longtemps face à des armes pareilles ! C'est quoi ce cartel de merde ? Et pourquoi il veut s'approcher alors qu'il suffirait d'une grande ou deux ? Rhaaa bon sang ! Elle invoque deux petits pistolets mitrailleurs et fait alors feu vers les méchants sans spécialement visée. Mais ils sont au moins forcés de se planquer tant que la pluie de balle de finit pas ! Et avec les mp5 elle peut tirer 38 cartouches par chargeur et rechargées en moins de trois secondes ! Autant dire que ça pleut ! Elle couvre donc un moment et espère bien qu'il va arriver à faire un truc utile ! mais quand ça explose elle cesse de faire feu, et recharge au cas où !
L'entendant elle sort de sa planque et va le rejoindre, les monte-charges hein ? C'est totalement débile ! Elle réfléchit alors et puis ressort les plans du complexe de sa dimension de poche et les lui file, des fois qu'il trouve un autre CCes avec ça.
- J'ai du matériel d'escalade, mais je pense qu'ils vont nous attendre avec un barrage... Et envoyer des grenades risque de nous couper l'accès, cela dit, un complexe pareil a forcément des entrées de secours, et des puits de lumière.
Elle va vers les morts et ramasse tout ce qui est encore en état, grandes, armes d'assaut, chargeurs, et chaque fois une petite lumière avale les objets. Elle s'étire un peu et puis va jauger la hauteur des puits, elle a bien une idée aussi, mais bon...
- On pourraitaussi jouer avec leurs nerfs, on les flashs, les enfumes, et on attend qu'ils cessent de tirer, on recommence ainsi plusieurs fois ça leur fera gâcher des munitions.
Enfin eux aussi, mais elle a du stock faut pas croire ! La question est : "qu'a-t-elle d'autre que des armes ?" Car des boucliers seraient un petit plus en cas de descente, ou une bombe incendiaire pour les cramer avant de descendre en monte-charge ?
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Technologie militaire? Trouvaille scientifique révolutionnaire? La fille faisait disparaitre dans son sac tout ce qu'elle ramassait. Définitivement, Ryo se dit que moins il poserait de questions, mieux ça lui conviendrait. Elle pourrait lui annoncer venir d'une autre planète qu'il s'en foutrait.
Le flic étudie le plan qu'elle lui a donné.
"Ouais. En fait, que ce soit des explos ou des flashbangs, j'aimerai autant pas péter un truc en bas. Descendre c'est simple, pour remonter je me vois pas tirer sur mes bras sur 100 mètres de câble parce qu'on a niqué la cabine du monte charge ou le mécanisme."
Les plans révèlent que les niveaux inférieurs sont vastes, étendus aussi bien sur des zones techniques ou salles de contrôle que des bureaux.
"Ca c'est quoi?"
Il pointe un trait fin sur une coupe verticale qui descend sur presque la totalité du plan et qui dessert chaque palier.
"On dirait un conduit d'aération."
Il s'imagina tout de suite des hélices monstrueuses qui tournaient à un rythme infernal pour brasser l'air.
"On peut voir ... C'est dehors."
En effet, c'était un conduit d'aération dont l'accès se trouvait dans une zone autrefois protégée, contre le bâtiment où ils venaient de livrer combat. Ryo dû soulever et dégager un tas de ferrailles rouillées qui masquaient une grille dans laquelle il ancra ses doigts et tira de toutes ses forces. C'était raide. Après plusieurs essais, il réussit et retira la grille qui protesta en crissant. Le conduit ne faisait pas plus de 90 centimètres de large. Le flic se pencha dedans et l'éclaira de sa lampe tactique.
"Y'a comme un filtre ... qui empêche de passer."
Pas vraiment un problème en soi. Il le dévissa avec sa pince multifonction et le sortit.
"Si y'en a un là, y'en aura d'autres plus bas. Bordel c'est étroit."
La fille pourrait bouger un peu, lui moins. Un nouveau coup de lampe se perdit dans les profondeurs. Il y avait au moins, selon le plan, plus de 100 mètres de vide.
"Par là, on pourrait accéder à n'importe quel niveau. J'ai aucune idée où pourrait être mon objectif. On pourrait aller au plus bas, les types nous attendent au premier niveau. Si on est discret, on pourra peut être les prendre à revers."
Il jeta un coup d'oeil au conduit.
"Si t'es partante, tu passes devant. Ca va être merdique et à moins que tu sois pas humaine, on va pas descendre la tête la première. Si y'a un obstacle, tu pourras bouger plus facilement. Je serais juste derrière toi. Tu pourras accrocher ton sac à mon pied."
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Elle pourrait en effet venir d'une autre planète, terra pour ère précise, mais bonne ça c'est surement de trop pour un humain à appréhender là tout de suite en pleine action ! Surtout qu'il a une carte à potasser ! Et d'ailleurs il semble y avoir vu quelque chose, une conduite de ventilation certainement ,c'est en extérieur et ça doit descendre assez bas dans le complexe. Elle le suit donc avec un petit sourire et le regarde tirer la grille non sans un peu de mal ! Mais bon, s'il aime faire des efforts ! Une chance qu'elle n'était pas boulonnée ou vissée ! Elle l'écoute donc et se penche un peu aussi, un conduit assez fin, gardé par une grille pour éviter de faire tomber ses clés ! Car à quoi d'autre ça peut servir ? Elle le regarde donc ouvrir la grille et dire qu'il y en aura d'autre, elle en doute, mais pourquoi pas ! Mais être discrêt dans un conduit qui résonne facilement et en chute libre aussi... Le moindre dérapage et paf ! la personne tombe au moins cent mètres et restera plus grand-chose une fois en bas ! Elle réfléchit un peu et fait déjà disparaitre son sac, ainsi que la plupart de son équipement, ça sera plus simple !
- Tu ne veux pas de la corde ? J'dois en avoir je pense, enfin même avec cent mètres de cordes ou plus, si tu chutes tu seras mort.
Elle regarde donc la conduite et en plus faudra se taire là dedans ! Elle soupire légèrement et puis se glisse du sol vers la conduite, mais si elle arrive du plafond, ils vont la voir non ? En plus c'est étrange, pourquoi un conduit va du sol aux sous-sols ? Oh il rejoint sans doute le puits plus loin ! Elle s'avance donc vers le puits et oui, c'est vertigineux ! Des parois bien lisses en plus ! Y'a pas trente façons de descendre ça, s'appuyer le dos d'un côté, les mains de l'autre, et descendre tête à l'envers lentement. Heureusement qu'elle porte un pantalon ! Et puis autant ne pas tenter de percer des trous, ça ferait trop de bruits, pourquoi elle n'a pas de poignées à ventouses là ? De son point de vue ça serait clairement plus rapide de se laisser chuter et arriver en charpie en bas ! Mais bon, lui n'y survivrait pas, puis tant qu'elle est devant, elle peut le bloquer s'il fait une glissade !
D'ailleurs elle était partie tête en premier, plus facile de se repérer, chaque fois qu'elle croise des tunnels c'est un étage, plus qu'à choisir combien on en descend ! Par contre la tête à l'envers, c'est un peu plus fatigant ! Heureusement qu'elle n'a pas le vertige ni le tournis ! Faut dire qu'il ne lui reste plus beaucoup de réflexes humains en termes de survie, une personne sensée n'oserait même pas regarder... Descendre tête première sans corde, sans moyen de bien se tenir, si elle transpire de trop elle glissera ! C'est pourquoi elle se frotte souvent les mains sur ses habits une par une, histoire de ne justement pas glisser ! Elle se stoppe à chaque niveau également, le temps d'écouter si elle entend des voix par les conduites, mais quand ben même comment savoir ? Au troisième étage elle lui fait signe qu'elle va tourner et donc se stopper à cet étage. Elle s'engouffre donc dans un tournant qui l'amène à l'horizontale et sent sa tête en meilleure santé ! Elle va vers la "sortie" une grille qui mène dans une pièce inconnue, visiblement du stockage.
Elle ne voit personne, mais comme prévu les visses sont de l'autre coté ! Bha oui ça c'était évident ! Et comme elle est en avant difficile de frapper du pied dans la grille pour la faire se détacher du mur ! Et faire demi-tour ici c'est juste impossible. Enfin... Faudrait qu'elle fasse marche arrière, repas tête première dans le tunnel vertical, puis se remonte pour passer pieds premiers dans le tunnel ! Elle lui chuchote alors :
- T'as une idée d'à quel niveau on doit descendre, on est déjà au troisième, donc -3 je dirais.
-
"Ouais, envoie la corde!"
Nouveau tour de passe passe et elle lui tend une corde solide qu'il passe dans un mousqueton de son gilet tactique après l'avoir arrimé à un point fixe. Ryo s'assure de la solidité du nœud et s'apprête à s'engager dans le conduit derrière la folle. Pas besoin de lui rappeler que cent mètres c'est haut et que toute chute serait mortelle, c'est évident. Le flic se satisfait de voir la fille passer en premier et il emboite derrière elle. Très vite, ils rejoignent un puits un peu plus large mais toujours étroit pour lui. Il galère tandis qu'elle descend la tête la première. Ils restent prudents et c'est usant. La descente est lente et Ryo galère avec son sac et ses armes. Il tente de compacter son attirail tout contre lui pour éviter qu'il cogne contre les parois métalliques. Après de très longues minutes, il sue à grosses gouttes et heureusement, Erika s'engage fans un tunnel horizontal, une bonne occasion pour pouvoir souffler un peu. Il reste au flic pas mal de mou, ils ne sont pas descendus si profondément. Couché à plat ventre , il peut entrevoir de l'autre côté de sa partenaire une grille qui donne dans il ne sait quoi.
"Laisse moi voir!"
Il glisse près de la tueuse. Dans une autre situation, il aurait apprécié le contact de son corps, d'autant plus que depuis le début de leur descente, il avait eu une vue imprenable sur son petit cul. Mais là, non, il n'avait qu'une envie: terminer ce bordel et retourner chez lui prendre une cuite mémorable.
"Ouais on est pas bien bas, je pense qu'il faut descendre encore de quelques niveaux, les locaux techniques doivent avoir été installés loin sous les bureaux, on continue!"
Du coup à lui de passer devant. Il grogne et fait demi-tour pour passer en premier. Pas moyen de passer la tête la première. Il s'installe le dos bien plaqué contre la paroi et les jambes en appui à l'opposé et ... c'est la glissade!
"Bordel!"
Le coeur lui monte dans le cerveau, il prend un boost d'adrénaline et arrive à se stabiliser quelques mètres plus bas. Ryo est de mauvaise humeur, rien ne va plus. Si l'autre fait un commentaire à la con, il l'explose! Prudemment il recommence à descendre et après un effort interminable, il s'arrête face à un nouveau tunnel horizontal. Ils en ont déjà passé quelque uns mais là, ils ne doivent plus être bien loin du fond. Ca suffit! Il s'est déjà pas mal cramer. Au bout, comme pour Erika plus haut, une grille obstrue le passage, de l'autre côté c'est l'obscurité complète. D'ailleurs ca fait un moment qu'ils évoluent dans la pénombre. Le flic teste la grille qui n'a pas l'air bien solide. Il ancre ses gros doigts aux montants et pousse de toutes ses forces. La résistance est brève et l'obstacle cède. Les vis usés tombent en tintant sur le sol qui doit être tout prêt. Ryo se contorsionne pour passer les pieds en premier, tâtonne et pose les pieds sur un dallage métallique. Il pose la grille contre le mur et écoute attentivement. Rien ...
"Approche, c'est pas haut, je t'aide."
Pour lui, Erika est un poids plume et il assure qu'elle le rejoigne sans bruit. Il s'affaire ensuite dans son sac et passe une optique de vision nocturne qu'il sangle autour de sa tête. ON! La pièce apparait dans la lumière verte des goggles. Ils sont dans une sorte de machinerie, assez vaste. De gros modules côtoient des rangées de tuyaux plus ou moins gros. D'énormes groupes énergétiques occupent une place importante et les travées de circulation sont étroites. C'est pas mal. Leurs pas soulèvent de la poussière, personne ne vient jamais ici. L'air est frais et ça fait du bien. Ryo s'étire après l'épreuve du puits et décide de changer sa capacité offensive. Fini le .44 et le shotgun, il prépare son Glock et s'assure de la disponibilité des chargeurs. Il sort son SCAR de son sac et le prépare de la même manière. Les deux armes sont équipées de silencieux et même si le fusil est un peu encombrant, il dispose d'une cadence de tir monstrueuse.
"Je suis prêt, c'est bon pour toi?"
-
Erika l'attend donc un peu, finalement il repart en premier pour ne pas la bloquer. Parfait, mais il ne semble pas à l'aise dans ce petit tunnel ! Elle le voit même glisser un peu, elle n'a aucune idée de quoi faire pour l'aider et se doute que la corde tiendra ! Et heureusement ça tient ! Il peste un peu, et elle reste silencieuse, pas le temps faire du bruit ! Elle ne veut pas sonner l'alerte, elle descend donc en le suivant tranquillement et finalement il les fait sortir à un étage de son choix ! Elle le suit donc et sort de l'aération comme un serpent. L'entendant elle sourit un pé ute le laissera donc la rattraper par les jambes, mais il risque d'être surpris ! Elle pèse le poids d'un homme adulte et tout habillé ! Elle voit aussi qu'il sort de quoi regarder à côté. Elle cligne un peu des yeux pour s'habituer au noir déjà, puis elle retrouve lentement une vision correcte, en noir et blanc, mais vu qu'elle n'est pas contre l'idée elle fouille son sac et en sort une visière nocturne plus futuriste, façon lunettes de réalité virtuelle, mais moins massive et qui utiliser diverses caméras pour donner la vue.
- Ça ira, je pense.
Elle re-invoque ces armes ainsi qu'un tatana en ceinture. Pour le rapprocher, elle voit aussi son Gluck et un objet de plus, un silencieux... Ça ne réduit pas réellement le bruit comme on le croit dans les films, pas à ce point-là, surtout avec du 9mm. Mais ça évite clairement le plus gros du bruit, même si idéalement un casque sur les oreilles était conseillé pour user d'un neuf millimètres en intérieur avec ça. Elle opte d'ailleurs pour la même chose et met des suppresseurs sur ses armes, deux UMP en .40 et des chargeurs à têtes creuses. Juste histoire que ces balles ne vont pas prendre des ennemis en brochettes. Moins de pénétration c'est certain, mais plus d'énergie enfoncée dans le corps de la victime, et un peu plus de dégât sans doute ! Elle y met donc ces suppresseurs et semble parée, elle n'est pas là pour faire le moins de dégâts possible en tout cas !
- Let's go !
Elle s'avance alors vers la porte et l'ouvre tout doucement, d'abord peser sur la clinche, puis tirer voir si la porte est verrouillée ou non. Elle ne l'est pas, rien de choquant, elle le regarde donc et lui signale qu'elle va ouvrir la porte sans un mot. Elle l'ouvre quand il est en place et le laissera tuer ce qui est de l'autre côté si besoin avant de le suivre. Elle regarde le corridor, rien en vue, quelle direction prendre ? Elle se met à avancer devant lui sans le perdre de vue pour autant, après tout autant laisser passer devant celle qui a le plus de chance de sortir d'ici vivante ! Mais elle attend qu'il choisisse la direction en tout cas.
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Ils sont prêts. La porte est ouverte et Erika a déjà sondé le couloir. Aucuns signes de vie. Dans son espace visuel aux tons verts clairs, Ryo s'avance, la crosse du SCAR bien calée contre son épaule. L'arme est montée d'un pointeur laser uniquement détectable avec des intensificateurs de lumière. A l'oeil nu, il ne serait pas visible. Point visé, point touché. Ryo a juste a posé le point sur sa cible et a appuyé sur la détente.
Le corridor est long d'une vingtaine de mètres de chaque côté. Le flic tapote sur l'épaule de la fille et lui indique la droite. Ils progressent sans bruit, soulevant à chaque pas des paquets de poussière volatile. Apparemment personne ne descend ici. Rapidement, ils font le tour de ce niveau. Le couloir représente approximativement un carré avec de nombreuses pièces sur les extérieurs. Au centre, une seule double porte battante qui grince quand ils l'ouvrent. Il s'agit d'une salle de contrôle de maintenance, vide elle aussi. Il n'y a personne ici.
Ils reviennent sur leurs pas et identifient l'emplacement d'un escalier. La porte est testée, pas de problèmes. Les deux tueurs ne se parlent pas, les gestes suffisent, ce sont des pros. L'escalier est à quarts tournants et doit remonter assez haut. Ils entament une lente progression, assurant leurs appuis dès que l'un avance. Ils perdent du temps à chaque angle pour pouvoir garder les zones à explorer sous leurs feux si nécessaire. Quatre minutes, c'est le temps qu'il leur faut pour atteindre le palier suivant. Là c'est différent, un trait de lumière filtre de sous la porte et il y a des traces de pas au sol. Ryo s'assure qu'Erika est opérationnelle. Il va falloir être rapide.
Discrètement il teste la poignée de la porte avant de l'ouvrir de quelques millimètres. Il y a de lumière dans un couloir de la même configuration que celui du niveau inférieur. Idéalement, si il va à droite, Erika enroulera à gauche. Ils seront peut être séparés un instant mais ils doivent nettoyer la zone. Si elle se loupe, il se fera abattre par derrière. En avant!
Ryo ouvre la porte d'un coup, la tirant vers eux, et s'engouffre dans le couloir. Face à lui, à trois mètres, un type qui pianote sur son smartphone, adossé au mur. Il porte un fusil d'assaut. Clac clac!
Le bruit de la culasse en mouvement brise le silence, appuyé par les sifflements sourds des départs de coups étouffés. Deux balles dans la tête. Une trainée de sang qui gicle le long du mur. Le type s'effondre. Ryo parcourt la distance restante jusqu'au prochain angle qu'il engage. Rien, personne ne réagit. Juste en face, une porte est ouverte sur une pièce transformée en chambre. Des matelas semblent joncher le sol et il s'en dégage une odeur rance. Un deuxième homme sort des toilettes, entrain de refermer sa braguette. Les balles le fauchent lui aussi. Son crâne explose et il s'affale mollement au sol. Déjà deux! Où en est Erika?
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Erika ne s'ennuie pas de pointeurs tout modernes, elle vise, elle tire ça tue ! Bon après elle a tellement de tirs en pratique qu'elle fait presque corps avec ses armes ! Elle va à droite quand c'est demandé et avance, bon dieu que ce n'est pas son style ça, avancer avec prudence et tout ! L'endroit est vide en plus, tout ce cirque pour rien du tout ! mais bon, l'autre est sans doute mortel, donc il faut faire attention à lui. Elle mont donc d'un étage, mais semble clairement avoir envie de dézinguer des gens ! Quand la porte sz'ouvre-t-elle tir et ne perd pas de temps à ne rien faire et tir sur un gars, puis entend un autre s'effondrer. Elle le rejoint ensuite calmement, ça fait donc trois morts, mais même avec des silencieux, le bruit va attirer d'autres gens. De la corde à piano n'aurait pas été du luxe dans leur situation tout de même ! Histoire de faire cela en réel silence ! Puis les portes qui grincent, qui claquent, ce n’est pas non plus pour se faire oublier ! Tant pis alors !
- Ce n’était pas super discrêt hein, j'en ai compté qu'un, le reste doit être en service plus haut.
Elle ramasse d'ailleurs les armes ennemies et les fait disparaitre comme les autres, dans une lumière claire et de courte durée. C'est déjà ça qui ne sera pas usé contre eux ! Et elle pourrait sans doute faire pareil avec les corps, mais... déjà elle n'a pas envie, puis ça n'enlèverait pas les traces du combat !
- Tu sais si on veut retrouver ton logiciel et ma cible en vie, faudrait peut-être envisager de faire ça à la main.
Elle joue alors avec un couteau de chasse le lançant et le récupérant régulièrement. Passer au corps à corps ? Du vrai sport ? Ça serait bien son truc, plus dangereux, mais pas pour elle ! Et même si on la capture, elle finira toujours par s'en sortir ! Attentive toute fois elle entend des pas venir par des escaliers, ennemis en approche ! Se planquer serait un bon plan, mais par où ? Y'a peu de pièces et elles ne sont pas très grandes, elle pourrait tenter un truc venu de Terra, mais ça serait long et chiant à expliquer. Donc elle opte pour le tirer à l'opposé du bruit et gagner du temps. Ils vont de toute façon remarquer qu'ils sont perdus des hommes, encore... Et les confronter serait dangereux pour Rio qui pourrait s'en prendre deux ou trois dans le bide. Elle lui fait signe d'aller dans une direction, tandis qu'elle semble partir dans une autre pour aller chopper les ennemis à revers. Enfin s'ils se sont scindés en deux groupes elle sera face à un ou deux hommes, trois, qui sait ! Elle a ses deux armes et avance lentement en visant bien de là où devrait venir l'ennemi.
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Ryo regarde la fille, sceptique. A la main? Au corps à corps? C'est ce qu'elle signifie? Moyennement emballé, le grand flic préfèrerait éviter les combats de contact physique. Ils n'en sont qu'au début de leur intervention et il ne veut pas être blessé. De toute manière, il faut abattre les types pour passer donc que ce soit d'un coup de lame ou d'une balle ... Il ne voit pas a différence sauf qu'au fusil, c'est quand même plus safe.
Mais la tueuse à l'air excité à l'idée de pouvoir saigner ces mecs. Et la manière dont elle joue avec son couteau indique qu'elle a presque envie de jouer. Ryo se dit qu'elle n'est vraiment pas bien et se demande pourquoi elle n'est pas encore enfermée dans un asile de fou. C'est pas possible de laisser trainer des gens comme ça en liberté. En bossant dans son milieu, il en voit des personnes pas nettes, mais là, c'est le gros lot. A croire qu'elle se fout de se faire dépiauter. Le tirant de ses pensées, elle l'attire pour la suivre. Des pas résonnent à venant d'une nouvelle cage d'escaliers. La mission s'annonce laborieuse s'ils doivent s'arrêter toutes les minutes pour écouter, assassiner, puis continuer.
Le flic comprend ce qu'elle veut faire, les coincer des deux côtés. Ne sachant combien ils sont, c'est une bonne idée. Elle part de son côté, prête à en découdre. Lui, part du sien. Il vérifie son chargeur, cale son arme contre son épaule et avance en balayant l'espace du couloir de son canon.
Il entend des voix. Les types s'interrogent et appellent leurs camarades qui ne leur répondront pas. Ils sont tout proches. En effet, le groupe a dut se séparer car leurs voix résonnent des deux côtés. Ils ne sont pas discrets, ni inquiets.
Ryo tire. Le premier prend la balle en pleine poire et tapisse ses potes de bouts de cervelles sanguinolents. Deux autres mecs se font cribler de balles sans avoir le temps de réagir. Le dernier lève son arme, un vieil AK, qui claque dans le vide. Incident de tir, son fusil est enrayé et le type s'acharne sur son levier d'armement. Le chargeur de Ryo est vide. En trois pas, il marche sur le gars qui lève des yeux injectés de sang. On croirait bien qu'Erika allait l'avoir son combat de gladiateurs.
Ryo saisit la poignée de son coutelas et en un geste, le sort du fourreau pour frapper à l'horizontal. La grosse lame en acier trempé cisaille la gorge du crétin en profondeur jusqu'à trancher la trachée artère. La tête du type bascule en arrière, seulement retenue par des morceaux de chairs et de peaux. Il s'effondre dans un geyser de sang.
Du côté d'Erika, ca a l'air tout aussi calme.
"Hey! C'est bon pour toi?"
-
Erika attendait donc l'ennemi avec son couteau de chasse, finir cela en silence leur évitera de tout alerter, toute fois les ennemis n'ont sans doute pas une infinité de renforts, et vue ne combine sont déjà morts... Ça devrait tôt ou tard se terminer et ils pourront récupérer ce pourquoi ils étaient venus, le logiciel pour lui, et elle sa Chinoise ! Mais bon l'autre souci sera ensuite de retourner chez elle, mais elle trouvera une solution le moment venu ! En tout cas, face à sa portion du groupe elle sourit depuis les ombres, elle laisse même passer les gars devant elle avant de se relever dans leurs dos, juste deux pour elle, ce qui est triste, elle se met donc à marcher à leur rythme et juste derrière l'un des deux gars dont elle tranche la gorge avant de le jeter en avant sur son collègue. Ce dernier ne comprennent pas trop ce qui se passe n'a pas le temps de remarquer la troisième présence qu'une lame déjà couverte de sang passe dans sa nuque le rendant inerte et mort dans les minutes à venir. Pas un bruit, deux morts, elle races les armes et munitions ennemies et les faits disparaitre rapidement. Entendant Ryo elle se remet en marche vers lui :
- Papoter avec son pote en cherchant des tueurs, c'est vraiment un plan à se faire réduire au silence.
Elle lui sourit et essuie son couteau vite fait sur son pantalon de travail. Elle se fiche pas mal de le salir, elle en aura d'autres ! Ces ennemis humains sont tout de même minables, lents, sans réflexe, sans instincts... C'est comme se battre contre un robot en fait, ils font toujours les mêmes erreurs. D'ailleurs Ryo s'en est sorti pas mal aussi à jauger les corps sur le sol !
- Bon, je ne vois pas nos objectifs ici, on continue de s'enfoncer dans la gueule du loup ?
-
"Ouais, ces mecs sont des inconscients."
C'est la première fois qu'il la voit sourire sans cette lueur de folie dans le regard. Elle lui parle comme s'ils prenaient un thé au bord d'un étang tranquille. Elle a peut être une conscience après tout.
"On a pas le choix, on continue. Au rythme où ça va, on va mettre des plombes à retrouver notre bordel."
Le niveau est nettoyé. Ryo se réapprovisionne en sélectionnant les bonnes munitions sur les cadavres des parasites qu'ils viennent de buter. Il graille ses chargeurs et arrange son équipement.
"On peut y aller."
Sans surprise, par les escaliers, ils atteignent les niveaux suivants et s'en occupent comme les précédents. la résistance de ses connards est minable. La mission tourne au carnage, à la boucherie. la surprise aidant, ils éliminent les uns après les autres toutes les vermines qu'ils débusquent aux chiottes, dans leur chambre, devant la télé. Ils ne sont pas attendus par le bas donc ca reste facile. Cependant, au fur et à mesure qu'ils montent, ils peuvent entendre plus de raffut. les paliers supérieurs vivent une intense activité. Les branleurs d'en bas devaient être en pause. Il ne faut pas oublier que les trouducs se sont barricadés suite à la première intervention dans l'entrepôt. La suite ne sera pas aussi simple.
Et en effet, à deux niveaux en dessous du monte charge, un mec les aperçoit et balance une rafale qui s'écrase tout près d'eux. Ryo le fume d'une balle dans la tête. Ca hurle, ca s'interpelle. Plus de surprise c'est foutu! Et jusqu'à présent, aucune trace ni de l'otage d'Erika, ni son programme. Ces connards ne gardent quand même pas ça si près de la sortie?? Faut croire que si.
Une grenade roule vers eux. Putain, mais on balance pas une grenade dans un lieu si clos!
"Dégage!"
Il repousse Erika qui le suit dans les escaliers qu'ils dévalent la tête la première. Le colosse s'écrase sur la folle de tout son poids.
"Putain!"
En se relevant, il pose ses grosses pattes sur la poitrine de la fille.
"Bordel! Mais t'es une femme en fait?"
Un peu d'humour ...
-
Erika l'écoute donc et se demande quand ils vont reprendre le carnage, mais ils aussi évident qu'il ne faut pas tout le temps foncer tête baissée ! Elle l'écoute donc et hoche l’at été, continuer de s'enfoncer, ça lui ira bien ! Elle le suit donc souriant à nouveau et tuant ce qui s'oppose à eux avec lui. Il est clair que les gens d'en face sont vraiment tombés sur deux pros qui veulent totalement les éliminer ! En vrai cela devenait si facile qu'elle se demandait s’il ne serait pas plus amusant de se faire la mission façon Rambo avec une bonne grosse mitrailleuse lourde ! Elle hésite à en invoquer une, mais alors qu'elle y réfléchit elle se fait pousser et chute dans les escaliers. Chance pour lui elle tombe sur le dos et le sentant faire elle se demande ce qu'il tente d'induire. Elle a la voix d'une femme, la carrure d'une femme, en plus musclée certes, mais quand même, elle ne fait pas deux mètres dix, ni même le mètre quatre-vingt. Ils sont également recouverts de débris venu des escaliers avec cette fichue grenade, elle observe donc voir si un autre arrive, car bon, autant les éliminer pour de bon, pas vraie ? Elle ne voit rien venir et commence à se redresser en grognant, la chute fut terrible, elle saigne de la tête et avec ce tas de chaires qui lui est tombé dessus ! Elle crache même un peu de sang, la poisse, il a vraiment fait du dégât avec la chute, elle a l'impression qu'on lui a jeté un sac de ciment sur le ventre ! Elle se redresse donc péniblement, pas de membre cassé, les côtes par contre ça reste à voir, elle sent qu'elle a du mal à respirer.
- Je vais les détruire ces trous du cul putain... Tout ça pour une putain de peau jaune...
Attendez une minute, si elle vient chercher un otage, et lui un logiciel, pourquoi diable sont-ils ici ? Après tout, si le logiciel existe, il a surement été dupliqué de multiples fois non ? Quant à son otage, c'est tout de même étrange de les voir user d'autant d'armes lourdes les arrêter, une balle perdue pourrait la tuer et elle perdrait toute sa valeur... C'est tout de même curieux, et pour quoi établir leur repaire dans une vielle ruine comme cette centrale ? Elle tousse encore un peu et s'adosse à un mur pour que son corps se soigne tranquillement, elle semble pensive, un truc ne lui plait pas dans cette histoire. Et puis merde en plus elle vient pour sauver une chinoise venue à la base d'un autre monde et qui y vit en temps normal, ce n’est pas comme les Terriens en avaient quelque chose à foutre ! Et puis ce flic là, il ne sent pas aussi qu'un truc est foireux ?
- Dis ton logiciel là, il est stocké sur quoi au juste ? Car ça va être compliqué de trouver une clé USB par ici, surtout que ça se duplique ces trucs...
Elle garde un oeil vers le haut aussi, au cas où une autre mauvaise surprise leur tombe dessus. Mais son idée semble plus claire, ils ne sont peut-être pas tant là pour sauver quelqu'un et récupérer un truc qui se copie à l'infini, mais peut-être bien pour être éliminé, on l'envoie loin de sa zone de confort, sur une planète qu'elle connait peut, la forçant à agir sous couverture et ne pas utiliser tous ses pouvoirs... Erika à nombre d'ennemis qui souhaite la faire disparaitre, ça ne serait même pas une surprise que tout cela soir un gros piège à cons ! Enfin au moins elle est payée et pas trop inquiète à l'idée d'y rester. Se sentant enfin mieux elle s'étire doucement et se craque la nuque.
- On a encore des armes ? Des munitions ?
-
"J'ai encore ce qu'il faut, j'ai à peine utilisé mes flingues et j'ai de la réserve pour mon fusil. j'avais vu large en me préparant."
Ryo l'a déjà vu faire des trucs bizarres avec son sac mais préfère ne pas savoir, ni ne poser de questions, sur ce qu'est ce bordel.
"J'ai une photo de ce que je dois trouver. C'est une mallette noire sécurisée par un clavier numérique. J'ai le code et une tablette pour tester la clé qui est dans la mallette. Si c'est ouvert sans le code, ça crame. Et toi, ta chinoise, elle ressemble à quoi?"
Question complètement con. Une chinoise ressemble à une chinoise, c'est tout.
Mais leur petite discussion de bord d'étang se termine. Un connard fait irruption dans la cage d'escalier détruite. L'idiot tousse. Sa tête explose quand le projectile de .44 de Ryo vient lui traverser le cerveau. Le flic grimpe es décombres quatre à quatre. Si ils prennent une deuxième grenade, ce sera vraiment plus merdique. Arrivé sur le palier, il a reprit son fusil et sans viser sature l'espace découvert de plomb, à gauche comme à droite. Changement de chargeur.
"Hey! T'as fini ta sieste?
A deux, il faut qu'ils investissent ce niveau. Ce ne sont plus des chambres ou espaces de repos. Ils ont atteints les étages techniques, les salles de contrôle. C'est plus industriel, plus spacieux, on voit à 20 mètres.
Une fois rejoint par Erika, Ryo plonge entre deux consoles de commandes, juste en face d'eux. Il progresse en rampant rapidement. Au dessus de lui, les équipements sont pulvérisés par les autres connards qui tirent dans tous les sens. Putain, quel boucan! Si il sort pas de là avec un trauma sonore, il aura du bol. Bon, déjà, va falloir sortir. Au bout de l'allée, il se rétablit et accroupit, regarde sa coéquipière. Là, faut y aller et prendre des risques. Il ne sait pas combien ils sont mais vu comme ça rafale, y'en a plus qu'en bas.
Il fait signe à Erika et lui montre trois doigts.
Trois - Deux - Un - Top on y va!
-
OK il a encore des munitions, tout va bien dans le meilleur des mondes ! Elle pourra reprendre la route avec lui, elle entend pour la mallette et à sa demande elle fout une main dans son chemisier et sort une photo d'une dame chinoise aux longs cheveux noirs, ça cible très certainement !
- Je dirais à une Chinoise, yeux bridés, longs cheveux, peau pâle toute fois.
Elle range ensuite la photo à sa place dans son soutif et voit la tête exploser, un bon tir c'est certain ! Elle se met donc à la suivre, mais profite d'être dans son dos pour s'invoquer un fusil de chasse assez classique en bois et métal certainement d'origine terrienne et en calibre 12, avec ça elle ne risque pas de rater sa cible ! Et ça fera bien mal si ça ne tue pas sur le coup ! À croire qu'elle a envie d'être sadique pour le moment. Il aura pu voir les reflets de la lumière pendant l'invocation de l'arme et sa bandoulière de munition qu'elle attache de son épaule droite à sa hanche gauche. Plein de cartouches pour tuer plein de gens ! Entendant encore des tirs elle se demande pourquoi diable il la fait attendre ! Elle regarde le signe et quand il dit qu'il faut y aller elle se redresse et envoie un tir qui envoie voler au loin le gars le plus proche d'elle suivi d'un petit nuage de fumée de poudre. Elle actionne alors la pompe et la cartouche est éjectée et la suivante mise en chambre, moins de trois secondes et paf ! Encore un gars, cette fois c'est sa tête qui se décroche de sa nuque et vole dans les airs arrosant de sang le sol et les gens ! Elle sourit un peu et commence à charger en gardant le profil bas presque sous les meubles pour aller vers le suivant tirer à courte portée lui ouvrant la cage thoracique et y faisant un trou jusqu'au dos ! Le seul truc dur pour elle semble être de rester baissée entre les consoles et autres meubles pouvant servir d'abris.
Évidement elle ne perd pas de vue son équipier dans ce merdier, il semble toute foi se débrouiller, mais de ce qu'elle en sait les humains peuvent mourir, elle garde donc toujours un oeil pour lui de loin et son glock à la ceinture sera prêt si besoin. Le bon côté c'est que ces dingues d'ennemis semblent s'être calmés sur les grenades ! Par contre la claymore sur le sol elle ne la vit que trop tard, près de l'une des portes où elle voulait prendre en embuscade un gars ! Le boum fut sec, suivi d'un nuage de fumée noire et une des jambes de la demoiselle vola au milieu de la pièce avant de s'écraser de l'autre côté... Sur le sol près de l'engin explosif ne gisait maintenant qu'un bout de tronc couvert de sang avec des billes de métal partout dedans, autant dire que le sang coulant dehors comme à travers une passoire. Et en dehors de celles passées dans son corps il faut aussi compter les centaines d'autres qui ont volé dans la pièce et tuer plusieurs personnes, et celles qui ne sont pas mortes sont bien assommées par la détonation assourdissante. Quant à Erika là-dedans ? Oh elle est morte là, y'a même des billes dans son cerveau, personne ne se relève de cela, entre l'hémorragie et les jambes arrachées, dont une est toujours manquante, peut-être réduire en purée ici et là...
Autant dire qu'en dehors de son corps, et donc invisible la jeune femme grognait et pestait, ce n'est pas agréable de manger une claymore ! Elle regarde autour et Ryo semble ne pas avoir été touché, sans doute était-il derrière l'une des consoles, ouf, enfin pourquoi ouf ? Elle n'en a rien à foutre de lui, si ? Elle soupire ensuite et se craque virtuellement la nuque, puis les doigts et va vers le couloir pour être hors de vue, avec un peu de chance elle aura le temps d'agir avant que quiconque ne se rende compte de ce qui est arrivé. Elle apparait alors à nouveau, habillée comme avant, la même arme dans les mains et va vers son lieu de "mort" pour en effacer les traces touchant son corps pour l'envoyer ailleurs. Elle ignore si Ryo à eut le temps de comprendre ou voir, cela quand même duré plus de quelques minutes entre sa mort, sa réincarnation, et maintenant elle vient effacer la preuve, enfin, une partie, car elle n'a pas remarqué que sa seconde jambe n'a pas été pulvérisée, mais éjectée... Elle a juste pris le temps de reprendre la photo pour la cacher à nouveau sous son soutif. Le combat semble aussi s'être calmé, ils doivent les prendre pour morts avec cette explosion, et le plafond est assez... abimé lui aussi ! Sans compter les consoles déplacées de plusieurs mètres quand pas carrément renversée au sol ? Dur en effet de croire qu'elle a survécu à cela sans une égratignure, pire même... Elle semble en meilleure santé qu'avant son entrée dans la pièce avec lui tout à l'heure, plus une ne goute de sang sur la peau et les habits. Soit c'est la reine du nettoyage, soit il y a anguille sous roche !
- Ryo, tu as survécu ? On dirait qu'ils ne veulent pas qu'on aille par là.
Dit-elle en pointant ce qui était autre fois un encadrement de porte, mais ressemble désormais à un mur qu'on aurait abattu avec une pelleteuse...
-
Erika percute au signe de Ryo. Chacun de leur côté, ils foncent en canardant dans touts les sens. les connards d'en face répliquent sans faire mouche, sauf un. Ryo prend une bastos en plein buffet et bascule en arrière alors qu'il passe une console. Il bascule arrière, secoué, au moment ou il perd Erika de vue. Il descend le tireur d'une rafale bien placé et tente de se redresser, sonné. Son gilet pare balle a été efficace mais le choc est quand même violent.
L'instant d'après, une déflagration lui vrille les tympans. Un orage de flammes et de métal lui passe au dessus de la tête. Des morceaux de barbaques sanguinolents tapissent les murs un peu partout. Des mecs gueulent de l'autre côté de la pièce. Dans ce bordel ambiant, le grand flic se redresse prudemment. Plus de tirs, plus rien. Il glisse sur un truc dégeu par terre. Tiens on dirait un bout du ... pantalon d'Erika ... avec une jambe dedans ...
"Hey? T'es par là?"
Putain, Si elle s'est faite mouchée, il est dans la merde.
"Erika?"
Il contourne les consoles et avance, canon pointé, dans le foutoir qu'ils ont créé. Les crétins sont morts, ils sont cinq au sol, le visage et le haut du corps criblés de schrapnels et de billes métalliques. Leurs crânes sont pulvérisés et leurs poitrines ouvertes. Des entrailles dégueulent de leurs blessures et une mare de sang s'étend sous les corps.
"Erika bordel?"
"Ryo, tu as survécu ? On dirait qu'ils ne veulent pas qu'on aille par là."
"Oh putain!"
Il a failli lui lâcher une rafale en pleine poire. il l'observe. Elle est vraiment pas nette cette nénette. On dirait qu'elle sort d'une machine à laver alors que lui est couvert de merde et de poussière.
"Ca va ? Je crois que ces connards ont cramé une mine mais ils se sont fait baisés en même temps."
Il regarde la direction qu'elle lui indique.
"Ouais on dirait! On doit pas être loin, va falloir faire gaffe de pas buter ta chinoise en tirant partout."
Au fond de la pièce, une épaisse porte en métal donne sur un autre endroit. Elle a morflé et un petit boitier électronique crépite à côté. Ryo s'approche et teste la poignée. La porte ne s'ouvre pas.
"T'as pas un truc pour ouvrir ça?"
Encore une fois, derrière, ils doivent être attendus.
-
C'est quand même pénible d'y rester, tout ça, car elle n'a pas réagi assez vite face à un engin mortel très dangereux. Heureusement elle n'est pas vraiment morte, mais s'il a tout vu ça sera dur à expliquer ! Heureusement avec la confusion et l'explosion, la fumée, le bruit, il n'a peut-être pas capté ! Sinon bha, elle va avoir des choses à expliquer. Ignorant qu'il a vu la jambe qui s'est envolée et supposant donc qu'il ne se doute de rien, elle revient vers lui, couverte de poussière, mais moins abimée que tout à l'heure ! Elle l'observe et se demande s'il a capté, elle a un doute, mais n'en parle pas pour le moment, elle hoche la tête. En effet ils sont morts, que des abrutis ! Enfin ça lui aura couté une vie, ce qui la mettrait de mauvais poil, si seulement elle n'en avait pas une infinité en stock. Elle le suit rapidement pour voir la porte la portée blindée, l'ouvrir hein ? Ce n'est pas gagné, l'explosion n'a même pas fait bouger la porte, seulement détruit le boitier de commande. Toute fois s'il ya des ennemis derrière, rien n'indique qu'ils ont l'intention de venir ouvrir la porte et vérifier les dégâts dans la salle des consoles. Elle va donc voir le boitier tout cramé et qui fait encore des étincelles, étrange avec ce genre de boitier, il n'y pas assez de puissance pour cela normalement, et le transformateur est généralement ailleurs, ou alors c'est sur piles. Elle ne peut pas faire grand chose pour cette porte, elle glisse son arme derrière ses hanches en bidouiller et agrippe la porte pour voir si ça bougerait un peu. Et sans surprise avec sa force "humaine" cela ne suffira pas, elle ne parviendra pas à plier des barres d'acier qui renforcent la porte.
- Hggggnnn, non ! Ça ne bougera pas...
Elle grogne un peu, bien sûr qu'elle peut ouvrir la porte, elle a une torche plasma venue de Tekhos qui peut aider, mais ça révèlerait qu'elle n'est pas terrienne ! Elle réfléchit donc un peu croisant les bras face à la porte, elle pourrait miser sur ses réincarnations et tenter de se réincarner derrière la porte, mais elle se fera peut-être tuer net... Elle ne peut pas juste invoquer un tank et puis ça ne passerait pas le couloir, un canon si, mais dur d'expliquer l'apparition d'un énorme canon de 110mm... Les grenades seront inutiles face à la planche d'acier qu'est la porte, une masse prendrait trop temps pour broyer le béton, et encore il est sans doute armé...
- Ils ne veulent clairement pas qu'on aille par là, tu as encore la carte ? Même si je doute qu'il y ait un autre accès vers l'ancien coeur du réacteur.
Sauf peut-être la zone de livraison pour les barres de matériel radioactif , mais ça doit être clairement dangereux aussi, ce n'est même pas pensé pour y recevoir des humains et il y a de fortes chances que ça conduise directement dans le réacteur et non dans la zone de gestion et surveillance autour du susmentionné réacteur.
- C'est vraiment une mission chiante, pourquoi diable ils s'enferment là dedans au juste ? Ils n'ont pas de porte de sortie, si ?
-
"Ouais, j'ai la carte."
Ryo la déplie sur un bureau qui n'a pas trop morflé. En effet, il n'est pas question qu'il se laisse entrainer vers le cœur de l'ancien réacteur. Désaffecté ou pas, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Les radiations, c'est la merde. Généralement, on sait qu'on a été irradié une fois qu'on est aux portes de la mort ... Donc, à éviter ...
Erika avait bien essayé de forcer la porte mais entre ses 60 kilos toute mouillée et les centaines de kilos de l'obstacle d'acier ... elle pouvait toujours essayer. Quelle galère! La carte devenait brouillone à ce niveau là. Trop d'imbrications, de galeries de service dans lesquelles il ne passerait jamais. C'était le foutoir et la mission semblait compromise. Qu'est ce qu'il avait été con d'accepter. Ils avaient peut être merdé dès le début. Mais bon, maintenant qu'ils y étaient ...
Curieusement, c'est de leurs adversaires que vint la solution. Un sifflement bruyant emplit l'air quand les abrutis commencèrent à découper la porte au chalumeau de leur côté. Pourquoi? Ryo n'en avait aucune idée. Ils avaient peut être loupé un truc en remontant. Le réseau souterrain était tellement vaste que c'était tout à fait possible.
Ryo braqua son arme sur la porte et s'aménagea un poste de tir. Il tira une desserte qu'il renversa et tassa devant les corps des connards. Si ça pouvait arrêter les balles, ce serait déjà pas mal. Les mecs mirent un moment à libérer la porte et elle s'effondra dans un boucan infernal. Des voix hurlèrent et un projectile fut balancer dans la pièce, diffusant une âcre fumée épaisse. Un fumigène!
Les mecs étaient moins cons que les précédents et prenaient moins de risques. En quelques secondes, Ryo ne vit plus rien, et après quelques instants de plus, un grognement confirma qu'ils étaient mal barrés. Des chiens furent lâcher sur eux. Le grand flic balança une rafale dans l'encadrement de la porte quand il crut deviner une silhouette la franchir. Il foira son tir et un chien lui bondit dessus. C'était un gros molosse aux yeux injectés de sang. la bête venait clairement pour le dépiauter. il tomba à la renverse sous l'impact et se protégea le visage avec ses bras. Il avait lâché son fusil d'assaut et tâtonna pour tirer son couteau de son fourreau. Le chien le mordit sauvagement à l'avant-bras et il crut qu'il lui arrachait tout le muscle . Il frappa fort et la lame s'enfonça dans l'abdomen du molosse qui jappa de douleur. Un deuxième coup l'éventra et il déversa ses entrailles fumantes sur Ryo. L'odeur était épouvantable. Vite!
Le flic récupéra son arme et vida le chargeur devant lui. Bien lui en prit car les gars étaient entrés derrière les chiens et progressaient en silence. L'un d'eux hurla quand la rafale le faucha. Ryo ne savait pas si Erika s'en sortait. Il avait juste entendu un aboiement de son côté aussi avant de tomber.
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Erika voyant la porte se faire découper est aussi surprise que Ryo, quelle bande de cons ? Elle s'éloigne donc de la porte et pointe son arme vers la porte, juste au cas où ! Mais quand la porte tombe et l'assourdit, suivi par une grenade fumigène elle regrette son choix de vie ! Elle roule sur le côté, mais la fumée pique les yeux ! Entre ça et les chiens qui suivaient, c'était la merde ! Elle grogne et entend bien les griffes du chien, mais le viser sans la vue c'est dur ! Elle recule donc et entend le chier approcher, plus le moment de rigoler par ici ! Elle invoque directement un couteau de chasse et une fois qu'elle sent la morsure sur le bras gauche qui la protège, elle frappe vers la tête du canidé qui glapit de douleur et lâche sa prise, qu'elle ait eu l'oreille ou la nuque ça sera probablement fatal ! Le seul souci à être aveuglée et assourdie, c'est qu'elle ne voit même pas qu'on lui tire dessus ! En effet les ennemis ne comptaient pas leur laisser une chance cette fois, Ryo avait peut-être le temps de s'échapper, mais Erika elle eut droit à quelques tirs dans les cuisses pour l'empêcher de fuir ! La poisse ! Alors que la fumée devient plus légère il n'y plus aucune trace d'Erika dans la pièce, hormis son sang sur le sol et son couteau accompagné d'un pistolet. Visiblement on l'a emportée ailleurs, au lieu de la tuer, que des abrutis !
Ryo semble avoir eu de la chance, même si on le poursuit encore, il a moins de gens aux fesses ! Du côté d'Erika elle ignore combien de temps s'est écoulé quand elle reprend connaissance, toute nue et attachée par une chaine au plafond. Impossible d'atteindre le sol, elle peut à peine bouger les mains ce qui va rendre compliquer l'usage de son pouvoir d'évocation. Ces habits et armes ne sont nuls par à voir dans la pièce, par contre y'a un gars qui à l'air énervé et sourit avant de venir la frapper plusieurs fois pour le plaisir sans aucun doute ! Elle sourit un peu, avant de le voir revenir avec un couteau pour l'entailler dans le dos et lui faire mal, oh elle va le lui faire payer ! Mais elle ne crie pas assez fort, à peine quelques gémissements ! Donc il décide de passer à la pince pour arracher les ongles, casser les os des doigts, etc. ! Elle crie enfin de douleur, mais le gars remarque vite qu'un truc cloche... Les os cassés se remettent en place et semblent se soigner lentement ! Il regarde alors le dos et même les cicatrices semblent déjà en place ! Elle se soigne bien trop vite, et cela plait évidemment au vilain monsieur ! Car ça veut dire qu'il va pouvoir s'en donner à cœur joie ! Et ne tarde pas à la couper à nouveau en la faisant bien crier ! Il teste même de planter des clous dans son corps avec un marteau pneumatique la changeant petit à petit en porc-épic !
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Dans ce bordel ambiant, Ryo n'y voyait rien. Il ne put se retenir de tousser, au risque de dévoiler sa position à d'autres assaillants mais rien ne vint. Le voile épais de fumigène stagnait dans la pièce, lui irritait les voies respiratoires et lui piquait les yeux. Les tripes du clébard lui maculait sa tenue et il fit une grimace en raclant la matière sanguinolente pour l'enlever. Il en avait partout et puait le sang frais. Son bras le lançait et il se dit que ce serait con de chopper la rage si il se sortait vivant de ce bordel.
"Erika?"
Aucune réponse. il avait bien entendu que ça fritait de son côté. Il avait compris que les connards s'étaient plus massés de son côté à elle que du sien. Il avança à tâtons jusqu'à atteindre l'endroit où elle était supposée se trouver. Elle n'était pas là mais les traces du combat mené prouvaient qu'il avait été âpre. Il y avait du sang partout, des étuis de munitions tirées en quantité , et ... le couteau et un flingue qu'il l'avait vu porter. Il les récupéra et se dirigea vers la porte fracturée. On pouvait distinguer de longues trainées sanglantes parallèles au sol, preuve qu'un corps avait été tiré.
Bordel, si c'était elle et qu'elle était encore vivante, il s allaient la massacrer. Ryo franchit l'encadrement de la porte pour passer dans un hall où il vit enfin ces putains de monte-charges qui avaient été bloqués à ce niveau, portes ouvertes. Là haut, ils n'auraient pas eu une chance s'ils étaient passé par là. Deux mitrailleuses lourdes étaient malgré tout braquées vers les ascenseurs et ils auraient été finement hachés. Seulement, il n'y avait plus personne pour les manœuvrer et elles étaient trop encombrantes pour être trimballées.
Les traces de sang convergeaient vers un couloir où une lumière crue illuminait une succession de porte. Deux débiles aux aguets montaient la garde, planqués derrière des caisses en bois.
Attend? C'est tout? Ils sont quand même pas cons au point de croire qu'ils ont buté tout le monde? Ou alors, ils ne sont plus si nombreux que ça. C'est vrai que depuis le début de l'intrusion, Erika et lui ont cartonné un max de ces abrutis.
Le fumigène est partiellement entré dans ce nouvel espace et les types ne l'ont pas vu. Il se replie et vérifie son équipement. Le silencieux est bien vissé au canon du fusil d'assaut, il introduit un nouveau chargeur. Va falloir faire gaffe, il arrive au bout. Une bonne inspiration, et il investit le hall d'une allure franche, allant droit vers les deux gardes. Ils sursautent, ne l'ont pas entendu venir. Un coup tiré, un sifflement de balle et la tête du premier explose. Le deuxième a juste le temps de le braquer mais une rafale dans le thorax le rejette en arrière. C'était discret, impeccable!
Ryo teste la première porte qui s'ouvre sur ... rien d'intéressant. En ressortant, il entend gueuler au loin, des cris de femmes. Il reconnait le timbre d'Erika. Dommage mais il va devoir se farcir toutes les portes avant d'arriver à elle. Il ne veut laisser personne derrière lui.
A la seconde, il est surpris. Une asiatique, pas très laide tiens ... est attachée à une chaine ancrée au mur. La fille a l'air épuisée, amaigrie, les traits tirés. Elle ne parle pas mais le désespoir se lit dans ses yeux. C'est bien celle de la photo d'Erika.
"On est là pour toi mais va falloir que tu attendes un peu ma jolie ..."
Les yeux ronds, elle hoche la tête, comprenant peut être que son calvaire touche à sa fin.
Ryo reprend sa progression jusqu'à finalement arriver sans encombres devant la dernière porte. Erika hurle. Il défonce l'obstacle d'un coup de pied, de toute manière, il faut bien y aller. Trois types. Les deux surpris qui se tournent vers lui succombent sous un déluge de balles. le dernier s'effondre en gueulant, les genoux plombés. Il tient une scie à la main.
Putain! Ce tordu sciait un bras d'Erika qui ne tient plus que par quelques lambeaux de chair. Elle est pendue nue, torturée de la plus bestiale des façons et une mare de sang s'est répandue sous elle. Mais ... quelque chose ne va pas.
"Oh putain! Mais t'es qui?"
Il n'a aucune difficulté pour la détacher et la préviens alors qu'il n'en croit pas ses yeux.
"Bute pas le mec de suite, faut que lui parle d'abord pour qu'il me dise où est la mallette. Et ... ta chinoise est juste à côté."
-
Erika était donc ennuyée, fallait évidemment que dans le tas il y ait un boucher, ou un apprenti boucher ! Ce malade avait mis du temps à débouler après ses copains, sans doute retenu par le bordel que Ryo foutait là-haut ! Entre les clous et les coups de fouet, ce n'était pas très agréable à subir ! Le pire étant qu'elle se soigne au fur à mesure, ce qui compromet un peu sa couverture ! C'est la seule chose qui l'ennuie, elle ne doit pas laisser de témoins en vie ! Ce qui pose un souci quand Ryo déboule alors qu'elle est proche de perdre un bras, ce qui risque pas mal de choquer la cible qu'il fallait sauver ! Elle le voit et il tue les gars, avec les habits en lambeaux elle soupire un peu, elle a bien envie de buter le mec, mais faut-il d'abord expliquer à Ryo ? Oh non, elle va juste attendre d'être détachée et son bras tombe au sol, ce qui l'arrange pour le moment. Elle grogne et choppe un bout de tissus pour faire un garrot répondant :
- Il a intérêt à parler, car je doute qu'il soit aussi tolérant à la douleur que moi !
Et rien qu'à cette idée le gars commence à raconter pleins de choses, faut dire qu'une Erika en colère ça à de quoi filer des frissons. Elle a perdu un bras, mais elle ne s'en inquiète pas, et Ryo doit bien se douter qu'elle n'est pas normale après l'avoir vue revenir d'une mine, vivante. Grognonne et clairement désireuse de passer ses nerfs la jeune tueuse va tout de même prendre le temps de ramasser sa veste pour l'enfiler, quant à son bras, elle le ramasse et le garde avec elle, faut pas laisser de preuve de son passage. Elle regarde la Chinoise qui semble toute secouée sans surprise, mais elle ne peut pas se régénérer devant la dame, Ryo encore, c'est bon il a capté. Elle fixe la Chinoise et finit par lui dire une phrase en chinois qu'elle a apprise par celui qui lui a confié la mission pour rassurer la dame. Ce qui semble marcher toute foi !
- Bon elle semble prête à marcher, par contre j'ai plus qu'un bras pour me battre.
-
Erika est vraiment une tarée de première. Tailladée, couverte de sang, amputée d'un bras, elle continue de faire comme si tout allait bien. Ryo se demande un court instant si elle n'est pas un cyborg ou un truc comme ça mais un humanoïde synthétique ne pisserait pas le sang comme elle. C'était quoi le truc alors? Ni une ni deux, elle se sape et récupère son bras qui a finalement lâché. Le policier a du mal à se l'avouer mais Erika est une énigme biologique. Tout un tas d'idées farfelues lui passe par la tête quand à ce qu'elle pourrait être mais au final, le mieux est de ne pas poser de questions.
"T'inquiètes, il va parler, après tu en feras ce que tu veux."
Et en effet, le type qui se fait dessus ne demande qu'à bien faire. C'est sûr que quand on a les jambes dézinguées et une folle furieuse caractérielle prête à vous bouffer, on déconne pas. Ryo s'accroupit devant lui et écoute ce qu'il a à dire. Il précise seulement:
"Moi, j'ai rien contre toi, il me faut juste la mallette ... Tu sais de quoi je parle."
La réponse est simple. Assez peu de choses en fait, et qui arrangent bien la petite équipe de tueurs. L'homme farfouille dans sa poche de poitrine et en sort une clé qu'il tend au flic. C'est pas plus compliqué que ça. Menacer un peu, faire du bruit, se débarrasser des parasites et hop, la mission est jouée. Le type murmure encore quelques mots avant que Ryo ne se relève et ne se dirige vers une armoire en métal. Quand il l'ouvre, c'est sur un deuxième armoire, plus petite et blindée. Il se sert de la clé pour la déverrouiller, puis tape le code que le mec lui a donné. Un petit clic indique que la porte est ouverte et il peut enfin récupérer cette putain de mallette. Le test est convainquant, c'est bien ce qu'il cherchait. Il se retourne vers Erika.
"T'auras plus besoin de te battre, j'ai ce qu'il me faut et toi aussi."
Il désigne la chinoise d'un hochement du menton.
"Tu veux qu'on te laisse seule pour que tu t'arranges?"
Il se marre et pointe du doigt le type au sol.
"Vous avez peut être des trucs à vous dire tous les deux ..."
-
Il fallait espérer qu'ils n'auraient plus à se battre, et qu'ils arrivent vite à rentrer chez eux qu'elle aille se faire rattacher le bras ! Pour le moment la douleur est réduite par l'adrénaline, mais elle va forcément chuter et ça va piquer ! Puis y'a aussi le risque de perdre trop de sang et que le corps tombe comme une loque ! Elle regarde donc Ryo trouver la valise qu'il cherche, voilà ! Chacun à ce qu'il veut, il ne reste plus qu'à remonter, et si possible pas par la ventilation ! Elle grogne un peu et regarde le type au sol, elle n'a pas pour mission de le tuer, même si ça était drôle ! Elle hausse donc les épaules :
- Nan, je m'en fous, je veux juste aller me faire recoudre le bras là...
Elle va donc vers la sortie faisant signe à la chinoise de la suivre, plus qu'à trouver le chemin, et suivre les panneaux vert "sortie" devrait aider !