Le carrosse venait d'arriver à l'abbaye. J'avais pris le rôle de la Sainte Mère. C'était un rang très important et respecter par les autres membres du culte. En temps qu'être maléfique, je n'étais pas du tout ici pour faire de bonnes actions... J'avais entendu parler d'une femme, une nonne, qui serait possédé par le Malin d'après ses propres pairs. Forcément la tentation de jouer un tour à ces simples mortels étaient plus que tentant à mes yeux. J'avais donc décidé d'user de ma magie pour changer de forme.
J'étais parti sur une figurine féminine (https://i.imgur.com/7DBB6Jt.png) aux cheveux de jais et au yeux d’un vert opale. La peau blanchâtre faisait ressorti ses lèvres pulpeuses assombries par une teinture naturelle à base de framboises et de mûres. Le tout était emmitouflé dans une robe cérémoniale qui protéger cette peau fragile du froid mordant de l’extérieur. La tunique était d’une rouge sang bordée d’or signalant le rang hiérarchique de cette grande dame que j’incarnais. Il fallait dire que son regard plongeait sur vous tel un rapace sur sa proie du haut de ses un mètre quatre-vingt.
Sous ces bandes de soies, de la dentelle noir pouvait être visible. Des morceaux de chair tentatrice, étaient eux aussi visible aux yeux de tous. Parmi les plus puriste d’entre eux, c’était sacrilège d’en voir autant. Pour d’autres plus chastes, ça n’avait que très peu d’importance à vrai dire. L’importance était la volonté propre de chacun à résister aux tentations du Malin.
J’écartais le petit rideau qui me protéger de ces vils rayons matinaux. On venait d’arriver dans la cour de l’abbaye. De nombreuses nonnes étaient à l’œuvre tel de petites abeilles au service d’un dieu qui existait… ou pas. En tout cas, il venait de faire rentrer le loup dans la bergerie sans s’en rendre compte. Techniquement, je n’avais rien d’un démon. J’étais un métamorphe. Leur protection ne devait donc pas faire effet sur moi, c’est ainsi que j’ai pu rentrer si facilement à l’intérieur sans ressentir une simple douleur.
Certaines des dames au service du Seigneur présente dans la cour s’étaient arrêter pour observer ma venue. Je mentirais si je disais que ça ne plaisait pas de les voir m’admirer de la sorte. La Mère principale s’avança et ouvrit la porte du carrosse pour moi. En sortant du véhicule, mon sceptre tapa le sol coupant le silence religieux du lieux.
Merci pour votre accueil. Je viens pour Soeur Mary comme prévenu. J’aimerais la voir au plus tôt, mais montrer moi d’abord mes quartiers.
La maîtresse des lieux acquiesça et envoya une fille prévenir de mon arrivé plus rapide que prévu au côté de la dite Mary. Ensuite, elle m’accompagnait dans mes futurs quartiers. J’étais installé dans l’aile réservé aux invités. J’avais la plus grande chambre de ce trou paumé. Autant dire que ce n’était, pas forcément, un lieu luxueux. J’installais les affaires, qu’on me ramenait du carrosse. Quand je fus prêt, je fis signe en sortant à la première nonne de passage que je voulais voir, la jeune femme que je devais redresser et mettre dans le droit chemin. Je riais intérieurement de la situation tellement surréaliste. On me conduisit jusqu’aux bains communs du monastère. Je fis signe à tout le monde de me laisser et de ne pas me déranger dans aucun cas.
Je rentrais et remarquait directement ma proie. La vapeur d’eau de la pièce chauffait l’ensemble. Il faisait tellement froid par rapport à mon palais dans la cité des miracles d’où je viens. En même temps avoir son trône au-dessus d’un bain de lave… ne pouvait pas donner le contraire comme sensation. J’enlevais ma cape pour la poser sur un petit meuble proche de l’entrée. Quelque chose me frappait chez l’humaine présente avec moi dans la salle des bains. Elle avait un bandeau sur les yeux et je ressentais de la magie en émanait. Pouvait-elle l’enlever ? La situation était plus que plaisante. Chaque parcelle de mon corps vibrait de plaisir de la voir ainsi se tortiller en silence sur son tabouret. Je fermais la porte à clé avant de m’approcher d’elle en faisant taper magistralement mon bâton sur le sol.
Elle était encore habillée. Je me retenais de me laisser aller à mes pulsions démoniaque. Mais ça ne serait pas drôle de commencer le dessert alors que le repas venait de commencer.
Tu es bien Soeur Mary.
Au moment où, elle allait parlé pour répondre à ma question. Mon bâton décollera du sol pour venir s’abattre sur son visage. Je trouvais l’idée de montrer mon côté violent et répressif à travers le corps humain, et la tendresse, la tentation à travers mon corps démoniaque. Les coups voleront encore et encore tant qu’elle ne se prosternera pas devant moi de tout son long tel une carpette. Quand cela arriva, je repris la parole :
Tu n’es rien devant les yeux du Seigneur espèce d’être impur. Je suis là, pour faire sortir la moindre once de lum.. obscurité en toi. Ensuite, seulement ensuite, tu pourras servir ton Seigneur comme il se doit. De ce que je comprends, tu n’as plus accès au don de la vue. Tu n’as désormais plus droit d’user de ta voix à part pour répondre à mes questions ou à me supplier. Si tu respectes ton serment de servitude, tu auras peut être une chance de sortir de cette situation qui te ronge. Es tu prête ?
Je me tenais debout devant elle, le regard plongeant sur elle. Mes pieds n’était pas loin de son visage. Les bandes de cuir des sandalettes montaient pour tenir mes chevilles fermement.
Elle avait fini par comprendre sa place. Sa place à mes pieds en train de ramper tel une larve. Les humains n’était que de la nourriture ou un outil pour satisfaire les envies et besoins des races qui leur sont supérieurs. Malgré cette servitude, les êtres humains, m’impressionnait pour leur combativité… cette dernière même naïve, était souvent source de force chez eux.
Cette femme combattait sa propre nature. Elle était prête à se faire taper, à souffrir pour arracher cette partie d’ombre d’elle. Mais sans ombre, il n’y a pas de lumière. Est ce qu’elle était consciente que sur le chemin de cette quête, elle ne connaîtra que la déception. Quand on arrive à repousser l’obscurité, elle reviendra à la fin de la journée. Même le soleil n’arrive pas à éclipser la lune.
Elle embrassait chaque parcelle de peau à sa portée montrant sa servitude à son clergé. Si seulement elle était consciente de ma vraie identité… agirait-elle de la sorte ? Et si je lui montrais mon vraie visage et lui promettait de la libérer de son fardeau et de cette vie, accepterait-elle.
Je m’accroupissais pour attraper son menton entre mon pouce et mon index. Ma poigne était de fer et sa bouche se déformait légèrement sous la pression de mes doigts. J’observais son visage. La voir de plus prêt me satisfait grandement. Elle était belle. Sa peau pâle et douce marquait rapidement sous mes doigts. Dans mon autre forme, les ongles auraient sûrement fait perler une petite goutte de sang.
Après une longue attente, je fini par cracher sur son visage avant d’étaler la salive. Je glissais deux doigts dans sa bouche la paume vers le haut. Puis je la levais avec moi, pour la redresser.
« Tiens toi, droit. »
Si jamais elle mettait du temps ou qu’elle n’avait pas la position que je souhaitais. Une claque violente partait visant sa poitrine ou sa joue. Quand ce fut bon. Je posais mon bâton ecclésiastique sur le bord d’un meuble. J’attrapais un collier-chaîne (https://i.etsystatic.com/9939025/r/il/f09541/2566537301/il_794xN.2566537301_t1wl.jpg) sous ma veste. Des minuscules barbillons se trouvait un peu partout sur la chaîne empêchant a victime de s’agiter.
« Lève tes cheveux que je t’enfile ton collier de chienne corrompu. Quand tu seras digne de te tenir debout au milieu des hommes et des femmes présente dans ce monastère, tu l’enlèveras. »
Je lui enfilais ensuite le collier, avant de lui ordonner de se tenir à quatre patte à partir de maintenant. Quand tout fut clair et en place je tirais sur la nouvelle laisse en métal qui retenait mon familier pour me diriger vers la porte de sortie.
« Allons nous balader veux-tu ? »
L’humiliation, la première leçon que j’allais lui apprendre.
Elle ne semblait pas être d’accord avec ce qu’elle vivait. Je pouvais la comprendre. L’humiliation qu’elle subissait n’avait pas pour but de la purifier bien au contraire. Le but était de la corrompre encore plus avant de laisser place à ma partie démoniaque. Même si elle ne semblait pas d’accord, elle faisait ce que je lui demandais. Elle se remit même en position à quatre pattes rapidement. Ses fesses blanches remontaient me dévoilant sa croupe. Pour ce qui était de ses seins, ils se balançaient au rythme des déplacements s’entrechoquant dans un bruit de chair.
« Oui, nous allons nous balader. C’est une bonne idée. Ça te permettra de prendre l’air. Et le but de ce traitement c’est de comprendre ce que tu es vraiment… une démone. Et comme toute démone, tu as besoin de traitement. Mais tant que tu nieras cela… il sera difficile pour toi de te remettre sur le droit chemin. Je veux pas te choquer, mais tes sœurs sont déjà au courant de ce que tu es. N’ai pas de crainte. »
Elle bascula sur le côté se laissant tomber comme une truie sur le sol. Je soupirais. Elle n’avait plus envie d’avancer déjà. Il y avait encore beaucoup de boulot pour faire d’elle une vraie succube.Je tendais mon pied. Profitant qu’elle soit la tête contre le sol. Elle devrait savoir quoi faire.
« Ton esprit est trop embrumé pour savoir ce qui est bon ou pas pour toi. Tu voyages à travers des terres de corruption. Il y a plein d’élément qui peuvent te corrompre. Il faut que tu apprennes à te défendre d’eux. Et un des facteurs les plus important et ta propre noirceur. »
Quand, j’eus fini de faire mon laïus, je reparti en tirant sur la laisse pour sortir des bains. Si elle ne se laissait pas faire. Je la traînerais avec une force bien étonnante pour la frêle dame que j’étais. Je marcherais ainsi avec elle, dans les couloirs de l’abbaye sous le regard choqué et accusateur des autres sœurs envers leur consœur possédé par le Mal.