Liirzyn fit tournoyer son arme dans sa main, et replaça correctement ses lunettes de soleil sur son nez. Elle était de dos. Et ça serait simple. Sa " proie " marchait tranquillement dans la brume de la matinée, un manteau rouge sur le dos. Elle portait des talons aiguilles, du 13 centimétre au moins. Elle ne pourrait donc pas courir. De toute façon, en ce jour présent, Liirzyn n'était pas d'humeur à lui faire peur. Elle se contenta de doucement la dépasser -elle détestait tuer quelqu'un de dos - et de se mettre devant elle pour lui bloquer le passage. La femme s'arrêta, un peu amusée par la tueuse, qu'elle devait prendre pour une fillette.
Elle était au téléphone.
Liirzyn retira ses lunettes de soleil. La femme vit ses yeux et voulut reculer, tandis que la jeune fille esquissait un sourire malsain. Liirzyn sortit son arme, lui plaça sur le front et appuya. Et ce en moins de dix secondes. La femme n'eut pas le temps de réagir, elle s'écroula sur le sol. Liirzyn sortit de sa poche un oeillet froissé, et lui jeta dessus.
- Bonne nuit, Mlle Klin, lâcha t'elle de sa voix rauque habituelle.
Elle rangea son arme, et repartit. Un petit vent se levait doucement. Elle avait tuée une femme. Elle sortit son carnet, et nota le nom. Un petit sourire se traça sur ses lèvres. Cette Mlle Klin était sa centiéme proie. Elle ne put s'empêcher de penser que ça méritait un p'tit verre. Elle sortit une liasse de billet de sa poche, et continua sa petite balade dans la rue. Il n'y avait personne, non, personne ici.
Elle attrapa de l'encens. Elle adorait l'encens, et détestait la cigarette ... voir la fumée de ce baton odorant se mélanger à la brume matinale était un beau spectacle. Elle sortit un briquet, et alluma deux batons d'encens. Elle fit aller sa main pour remuer cette fumée, jouer avec. Elle plaça un des batons dans la bouche de la victime. Comme il ne cessait de tomber, elle lui enfonça dans l'oeil. Et retourna gambader dans la rue, le second baton entre ses dents. Elle remit ses lunettes : personne ne devait voir ses yeux.