Le Grand Jeu
Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Centre-ville de Seikusu => Discussion démarrée par: Ariel Marble le lundi 24 septembre 2018, 15:50:33
-
Je rentrais de cours. Aujourd’hui cela avait été très difficile les professeurs s’étaient visiblement passé le mot de me faire passer à l’orale. Anglais, géographie, histoire, mathématique, rien ne m’avais été épargné, aussi avais-je quitté le dernier cours avec beaucoup d’entrain. Surtout que je devais recevoir prochainement ma commande faite sur internet. J’avais trouvé une jolie robe azur et en solde en plus, tout simplement car le produit était à taille unique ;
En regardant rapidement sur mon téléphone je savais qu’il ne devrait pas tarder à arriver. Mais en venant à être en bas de mon immeuble, je vis un camion de déménagement. Tiens ? Un nouveau locataire ? Cela ne me préoccupais pas tellement, j’avais hâte d’être rapidement chez moi pour attendre que le livreur arrive.
Seulement, je vis que l’ascenseur était en panne, venant donc passer par les escaliers. Le temps de monter au cinquième étage, je vins à passer devant l’ascenseur, qui semblait avoir été remis en route et s’arrêtais à cet étage, laissant voir une demoiselle, qui devait avoir mon âge. Je vins à la saluer poliment.
-
Sydney, malgré un physique juvénile, reste une femme prévoyante. Le préavis de départ de l'ancien locataire était en règle, la vérification de l'état des lieux en passant par le concierge de l'immeuble s'est fait comme prévu et tout le monde y a trouver son compte. Il faut dire, qu'à 32 ans, la paperasse elle connait, surtout que le côté administratif japonais est un poil plus chiant qu'en Amérique, même s’il n'atteint pas à des années lumières le modèle français. Bref, avec Sydney, tout se veut d'être parfait mais comme rien ne se déroule comme il fallut que l'ascenseur soit en panne. Il se trouvait déjà à quel étage son ancien appartement ? Cinquième étage ? Heureusement qu'elle ne croule pas trop sous les affaires...
Bref, une fin d'après-midi à monter ses affaires, autant Syd n'a rien contre un peu de sport mais après plusieurs allers-retours, elle en avait déjà ras le bol. A croire que le concierge et responsable de l'immeuble, un homme proche de la cinquantaine d’année, a dû se planquer puisqu'il accostera la demoiselle seulement au dernier voyage.
« Désolé jeune fille, de ne pas avoir été là plus tôt, je vous aurais bien aidé... Je vois que vous vous êtes mis d'accord avec la propriétaire pour déjà avoir les clefs. »
Heureusement qu’elle avait les clefs et même le code sinon elle se voyait bien attendre comme une pauvre cloche à l’entrée. Elle répondit d’un air agréable malgré tout.
« Pas d’inquiétude, un peu de sport n’a jamais fait de mal. Et les réparations d’ascenseur, c’est pour quand ? »
« Ah oui, l’ascenseur… Vous devez comprendre, les différents propriétaires des lieux ont tendance à rechigner pour les maintenances. Ah ses co-propriétaires, toujours les premiers à réclamer leurs loyers mais les derniers à payer. »
Déjà, coup de couteau dans le dos. A la dernière réunion des différents co propriétaire, si elle n’était pas là, elle se souvient surtout d’avoir passer un coup de fil des Etats-Unis pour donner son désaccord à payer ce genre de choses et en payer le moins possible… comme tout bon propriétaire près de ses sous qui se respecte !
« Hahaha, c’est bête ça et c’est pour quand les réparations ? Ce n’est pas quand même pas trop grave non ? »
« Je doute que vous compreniez mais il semblerait que ça soit le système hydraulique de l’axe télesco- »
« Hahahaha… Le truc le plus cher… »
« Si vous le dites. »
« Moi je vous le dis. J’aimerais savoir ce qui est arrivé à la table dans la pièce principale. »
« Quelle table ? Elle ne figure pas sur la liste des meubles à rester. »
Déjà, l’histoire de l’ascenseur, le fait qu’elle va casquer dans les frais de maintenance de l’immeuble à peine arrivé au Japon ne lui a pas trop plus. C’est aussi ça le contrecoup d’être propriétaire aussi… Quant à la table, Syd sait qu’elle avait laisser une table quand elle est parti. Hors, ça ne figure pas sur la liste de restitution et surtout elle n’a pas reçu le dédommagement prévu. En gros, il se les ai foutus dans les fouilles car on n’arnaque pas une américaine.
« Moi je vous le dit. Ma tante m’a bien dit que la location stipule une table. Hors, je n’ai pas vu de table ni dans l’inventaire, ni dans les dédommagements. »
Il a tiqué sur le mot tante, le ton à changer là où juste avant, il allait la prendre pour une idiote là où, Syd fera preuve d’un sang froid exemplaire en le remettant à sa place. D'ailleurs le « jeune fille » qui voulait le faire passer pour un homme sympathique a laisser place à une autre formule de politesse.
« J’avais cru à une erreur, mademoiselle Hutchins. Vous portez le même prénom que votre tante. »
« Dans ma famille, on manque d'imagination aux naissances. Si je n’ai pas de table ou que ma tante n’a pas ce remboursement, je lui ferais savoir. Ça pourrait lui faire un sujet de conversation par téléphone autre que rechigner de payer des frais de maintenance supplémentaires à la prochaine réunion des copropriétaires. »
« Bien mademoiselle. Veillez me pardonner de ma négligence, je vais m'occuper de ça. »
Il est parti sans dire un autre mot. De toute façon, le compte de cette prétendue tante n'est rien d'autre que le sien, elle le saura bien vite si elle est remboursé. Il s’est bien fait remettre en place avec la menace à peine voilée sans le moindre mot de menace. Non il voulait lui entuber d’une table à 4000 yens. Quoique avec les amortissements tout ça eeeeet…
En se retournant, elle verra arriver une fille de son âge (physique) en haut des escaliers. On dit que les premières impressions sont les bonnes, en espérant qu’elle ne se fit pas à ce dicton car cette fille, certainement l’une de ses voisines, a dû entendre une bonne partie de la conversation. Qu’est ce qu’elle doit faire ? Ah oui, faisons ce qu’elle a toujours fait jusque là, même quand elle a le costume de Fire Spear !
« Salut. Je suis une de vos voisines et je viens d’arriver au Japon. Je suis Sydney Hutchins. Ravie de te rencontrer. »
Faire comme Fire Spear ? Réponse : faire comme si de rien n’était, même après une bavure ou une connerie ! Par contre elle se présente vraiment à l’occidentale, le protocole tout ça, c’est visiblement en option.
-
J’écoutais attentivement sa présentation. Son identité ne faisait clairement pas japonaise et elle disait venir dans ce magnifique pays. Le fait était donc qu’elle devait être une étrangère, il y avait de plus en plus de non japonais, je pouvais m’y compter dans cette liste et je vins à répondre avec un petit sourire.
- Je suis enchanté de vous connaître. Je me nomme Ariel Marble, mes parents sont américains et ont emménagés ici à ma naissance. Je préfère vous prévenir en avance, je suis un voisin, pas une voisine. Cela vous évitera de faire une erreur récurrente. Ce n’est pas facile de savoir du premier coup d’œil et avec ma voix.
S’en suivit un petit rire pour noter que la dernière phrase ne se voulait pas méchante. Ce n’était pas facile avec cette voix qui pourrait sortir d’un animé et cette apparence. Concernant mon apparence j’avais la tenue du lycée, la tenue masculine bien évidement, mais cela ne donnait clairement pas un effet masculin sur ma personne, on aurait pu tout aussi bien penser que j’étais une nana qui me travestissait en homme. Ne voulant pas laisser un blanc, je me mettais à enchaîner ma description.
- Je suis au lycée Mishima, j’ai 17 ans.
Je pense qu’en indiquant le fait d’être lycéen et mon âge, je pourrais savoir si elle est une aînée ou une cadette. Cela ne changerait pas ma façon d’être, mais j’espérais que cette nouvelle occupante n’allait pas me poser des soucis. Il ne manquerait plus qu’elle me croise en femme quand je sors de temps à autres, s’est déjà pénible d’esquiver le concierge alors si j’ai une seconde personne cela serait un véritable enfer.
-
Ses parents sont américains ? Au moins elle pourra un peu se relâcher, qu'elle soit née ou non ici n'y changeant pour ainsi dire rien pour Sydney. Par contre la suite la surpris un peu plus mais se contenta de rigoler assez franchement.
« Bien sûr que j'ai vu que tu portes l'uniforme de Mishima, mon transfert aura lieu en début de semaine prochaine ! »
Remarquer ? Nan elle ne l'avait pas remarquer mais elle ne s'est pas laisser démonter pour autant ! Il a bien fait de le lui dire car si Sydney l'aurait vu le lendemain dans une autre situation, elle aurait été la première à être surprise. Purée, le pauvre la nature n'a pas dû le gâter, heureusement que ses parents ont été au Japon et qu'ils sont plus large d'esprit chez les hommes efféminés sinon aux Etats-Unis il n'aurait pas arrêter de se faire chambrer... Pour l'âge, Ariel aura bien assez vite sa réponse. Par contre la gêne, Ariel peut repasser, ça ne semble pas être dans le répertoire de Syd !
« Pas de ça entre nous, évite les vouvoiements on est du même âge. Je ne pense pas que l'on va pas chercher une marque de respect en comparant nos mois. »
Elle regarda l'intérieur de son appartement puisque la porte est resté ouverte entre temps.
« En bonne nouvelle voisine, je t'aurais bien invité à grignoter quelques choses mais comme tu as dû l'entendre, j'ai un problème de table. »
-
J’avais donc l’information qu’elle allait, elle aussi, débarquer dans le lycée Mishima, bonne ou mauvaise nouvelle, cela restait à savoir. Mais elle semblait intelligente, une intuition, avec un peu de chance, si elle était dans ma classe, je pourrais certainement lui demander des services pour essayer de m’améliorer un peu.
Elle se mit à mettre de côté le vouvoiement. Cela m’arrangeais aussi, ce n’était jamais vraiment plaisant d’avoir cette sensation de parler avec un mur entre les deux, par contre je me mis à réagir quand elle parlait de comparer les moins, venant à balayer de mes mains devant moi.
- Non,non. Ce ne sera pas la peine.
Autant chasser tout malentendu tout de suite, il ne manquerait plus que Sydney croit que je sois très bien élevé aux valeurs japonaise, j’en avais les bases, mais préférais de loin m’en écarter, trop de conformisme était … dérangeant. Et puis j’avais clairement d’autres chats à fouetter.
Quand elle se mit à parler de son soucis de table, je vins à faire une mimique incontrôlé, on aurait presque pu croire à une récurrence dans les animés, mais ce n’était qu’un tic quand j’avais une solution qui apparaissait comme ça sans prévenir.
- J’avoue ne pas avoir entendu, mais je peux te prêter une table pliante, je ne l’utilise pas, donc pour te dépanner, cela devrait faire l’affaire, non ? Elle est sur roulette et est bien entretenue.
Cette spontanéité de vouloir aider autrui était vraiment une chose que je devrais apprendre à calmer
-
La table pliante n'est pas ce que Sydney appellerait de pratique mais elle fera l'affaire le temps qu'elle s'en rachète une. Jeter un oeil sur l'équivalent d'Amazon au Japon n'était pas vraiment ce qu'elle avait prévu de faire mais ce n'est pas comme si elle avait le choix. La proposition l'aidera pas mal, tapant des mains pour les rejoindre et la remercier à la japonaise. Enfin pas trop, si le geste est là, la parole l'est moins.
« C'est sympa pour ça, je te revaudrais ça. Laisse-moi te filer un coup de main pour t'aider à la récupérer. »
En espérant qu'il n'y a pas grand-chose de louche qui traîne chez Ariel car là, Syd est parti pour la suivre, du moins jusqu'à l'entrée de chez elle pour ne serait-ce que l'aider. Roulette ou pas, pour Sydney mieux vaut être deux même pour une malheureuse table dépliante parce que bon, ce jeune homme, aussi sympathique soit-il, n'a pas l'air d'être d'une grande force de la nature
-
Je la vis essayer de faire un geste très japonais, bon par contre la forme orale n’y était pas trop, mais s’était assez amusant de voir cette nouvelle arrivante tenter de copier les japonais, sans trop se fouler non plus. Par contre je vins à avoir un léger rictus quand elle se proposait de venir m’aider, j’avoue que je n’avais pas pensé à ranger quelques éléments compromettants, j’allais devoir la jouer finaud pour éviter qu’elle ne voit des vêtements de nana, il ne manquerait plus qu’elle me pense être un pervers.
- D’accord, mais tu attendras à l’entrée, si cela ne te dérange pas, j’ai pas rangé ce matin et s’est un peu le bazard.
J’espérais que ce motif serait suffisant pour qu’elle n’entre pas trop chez moi, j’avais dans le salon un étendoir avec des robes et il suffirait qu’elle fasse cinq mettre en avant pour le voir, heureusement la table bien plus proche, si elle n’était pas trop empressée de vouloir m’aider, elle ne devrait pas passer la limite.
Je saisi mes clefs et vint à ouvrir, me dirigeant rapidement vers la fameuse table.
Je comptais la plier rapidement et la faire rouler, croisant des doigts pour qu’elle reste bien à l’entrée, même si elle pouvait se poser des questions, car elle pouvait voir de sa position un appartement très bien entretenu.
-
Avec un tel argument, inutile de dire que Sydney peut avoir l'esprit un poil tordu mais clairement pas dans le sens qu'Ariel pourrait le penser. Si elle avait été un peu plus intime et qu'elle le connaitrait depuis quelques semaines, elle n'aurait pas perdu une occasion de sortir « va donc ranger Pepette, ta poupée gonflable » tout en blaguant dans une telle situation. Elle s’abstiendra, ça ne fait qu’à peine deux minutes qu’elle le connait, les familiarités de ce genre sont déplacées, même entre occidentaux décontractés. Au moins, il n’y aura pas eu de suspicions de vêtements de fille. Syd attendit donc à l’entrée, se contentant de regarder le fond de la salle de séjour qui se présentait devant elle. Sydney est certes décontractés mais pas non plus sans gêne et le seul moment où elle mettra un pied à l’intérieur, ça sera surtout pour l’aider à attraper la table dépliante pour la sortir de chez elle et éviter de taper contre un mur.
La suite se passa à l’appartement de Sydney où, ça sera le gros bordel avec des cartons partout. Elle vient vraiment d’aménager, aucune simulation là-dessus et seuls restent les meubles. Vu l’architecture des pièces, c’est exposé pareille que l’appartement d’étudiants d’Ariel et la seule chose qu’elle pourra remarquer, c’est qu’ils sont vraiment voisins de balcon. Sydney dépliera la table au milieu de la pièce de séjour, seul endroit encore sans trop de bordel. Elle retira ensuite un sac de sport du canapé qu’elle posa un peu plus loin, faisant un bruit métallique une fois reposé, sous entendant un poids plutôt lourd. A croire que cette gamine est venu des USA avec ses altères… même si la réalité est tout autre puisqu’il s’agit d’un casque à vision nocturne et d’une paire de jumelles high tec…
Elle montra le canapé avant de se baisser pour ouvrir son petit frigo sous le meuble. Souple la donzelle, même si elle montra plus ses fesses à son invité du moment qu’autres choses pendant qu’elle fouillait dans le frigo, le tout sans aucune féminité.
« Vas-y, fait comme chez toi. Tu veux quoi ? Un soda ou un coca ? Désolée pour les apéritifs, je n’ai que des chips. »
-
Je pus sortir la table, étant très content qu’elle ne soit pas rentrée, ce n’était pas une mauvaise voisine, tant mieux. Elle vint à m’aider à sortir dans le couloir, le faisant rouler jusqu’à son appartement. Je ne fis aucune commentaire en voyant tous les carton, cela devait être son premier jours et il aurait été très mal poli de demander si elle avait besoin d’aide, qui sait, Sydney avait certainement sa fierté, comme je l’avais dans le passé.
Je pouvais constater la similitude avec mon appartement, sans parler du fais que nous étions très proche. J’allais devoir faire très attention quand je sors et ferme à clé. Je l’aidais à déplier la table, venant à entendre le bruit du sac, un bruit métallique ? Je réfléchissais en silence ce qu’elle aurait pu ramener d’Amérique, des poids ? Je n’étais pas suffisamment indiscret pour demander ce qu’il y avait dedans, cela voulait dire que je devrais aussi dévoiler un contenu de mon appartement, pour rester juste envers elle.
Elle se mit à se courber et venir ouvrir un petit frigo caché, me montrant ses fesses sans aucune pudeur, cela ne me dérangeais pas tellement, détournant le regard cependant par respect, cela ne se faisait pas de regarder le fessier d’autrui. Elle me posait des questions et s’excusait de n’avoir que des chips.
- Cela ne me dérange pas. Si tu as un soda, cela m’ira parfaitement.
Je vins à m’asseoir de façon assez féminine, les jambes sur le côté, ce qui contrastait avec sa posture à elle. Je n’aimais pas croiser les jambes ou avoir une posture trop masculine, quand il s’agissait de se détendre. Déjà qu’en classe s’était pénible de ne pas croiser les jambes, il fallait bien que j’ai mes moments de détente. J’espérais juste qu’elle ne me fasse pas de commentaire sur ma façon d’être.
-
C'est surtout qu'elle aura réaction zéro concernant ce sujet, étant plutôt tête ailleurs quand il s'agit de chercher de la bouffe dans le frigo. Soda ou Coca, de toute façon il n'y avait que ça et n'a pas encore tâter le terrain pour réussir à trouver une petite superette qui ne poserait pas de question sur l'une de ses fausses cartes d'identité concernant l'âge légale pour consommer de l'alcool. Il faut dire que la petite Sydney, ses trente-deux piges personne ne goberait, déjà qu'elle a du mal à expliquer qu'elle en ait vingt avec une fausse carte d'identité...
Elle tendit un soda à son invité, n'étant pas assez idiote pour lui faire attraper une boisson gazeuse. Le paquet de chips lui finira sur la table, ouvert. La suite, la scène en est presque comique avec un Ariel qui une posture plus féminine que masculine et une Sydney qui s'appuie le dos contre le mur comme seul appui, ouvrant sa canette de Coca comme on pourrait ouvrir une canette de bière. Il y aura un blanc d’une dizaine de secondes car visiblement, Ariel ne semble pas à l’aise pour démarrer une conversation à l’inverse de Syd.
« Ça fait combien de temps que tu es Seikusu ? Le quartier n'a plus l'air d'être tout à fait le même que ce que ma tante m'a décrit. Ça va peut-être paraître un peu brusque comme demande mais tu fais quoi ce week-end ? J'aimerais comparer un peu les prix entre les magasins et internet pour m'acheter une table et je ne connais pas les boutiques de la ville. »
La ville elle la connait mais il y a eu du changement en cinq ans d'absence, elle ne peut que l'admettre. Quand à sa tante, cette pseudo identité a été inventé non pas dans l'avion mais lors de l'engueulade avec le concierge et mine de rien, pour l'identité improvisée de son ancienne elle, Syd en est plutôt fière puisque ça tient (un peu) plus la route qu'elle ne l'aurait cru.
-
Je vins à saisir la canette qui m'étais tendue, venant à faire attention à ne pas la lâcher, cela serait assez idiot et il n'est amais bon d'ouvrir une canette secouée. Le paquets de chips était sur la table, je ne comptais pas tellement manger, ayant déjà prévu mon repas, mais jen'allais as la laisser grignoter toute seul, cela ne se fait pas, surtout quand on est inviter et il serait dommage d'avoir une mauvaise relation avec ma nouvelle voisine. Elle n'attendit pas pour me poser des questions, notamement sur mes disponibilité, ce qui vint tirer un rictus sur mon visage. Aïe, si elle était du genre à me demander de faire du shopping tout le temps, cela allait poser des problème pour moi.
Je réfléchissais rapidement si je pouvais reporter ce que j'avais prévu et me dis que pour une fois je pouvais sacrifier un peu de mon temps libre pour accéder à sa demande. Je vins à répondre.
- Cela fais un an que je suis ici.
Je pouvais mentir sur la durée, cette ville n'avait pas changé d'un monde à l'autre et les lieux que je connaissaient étaient identique, une vraie copie conforme de ma ville sur Arnatef, mais avec juste plus de monde qui circulait dedans. Sa tante semblait être venue il y a longtemps, car si l'histoire de cette ville était identique à la mienne, le quartier n'avais pas tellement changé en cinq ans. Je me retenais de vouloir la questionner sur sa tante.
Je me mis à me poser des questions sur où aller pour une table pas cher. Il y avait certainement le centre commercial, mais cela restait assez loin pour l'achat d'une table, pliante ou non d'ailleurs. Avec les transports en commun cela était facilité, quand il n'y avait pas les wagons bondés de monde.
- Je crois qu'il devrait y avoir un magasin pas loin, par contre le choix est limité par rapport au centre commercial. Si tu penses pouvoir t'en sortir avec les transports, je te conseillerais plus le centre commercial pour avoir plus de choix.
Je ne savais pas si cela était d'une grande aide pour Sydney, venant à ouvrir mon soda et le boire par petite gorgée. J'avais vu la façon de faire de ma voisine, venant à me mettre à penser qu'elle avait clairement l'habitude de boire à la canette.
-
Qu’elle touche ou non aux chips, ça en fera plus pour Sydney qui risque de les dévorer ce soir quand elle sera seule pour la simple raison qu’elle n’a grand-chose de plus à manger chez elle. Et puis quand on sait quelle merde elle mangeait quand elle était aux Etats-Unis ce n’est certainement pas un paquet de chips qui aura raison d’elle.
« Le centre commercial ? C’est un peu loin ça et je ne compte pas rabâcher « gomèn'nassaï » non-stop pendant une demie heure parce que j’emmerde mon monde avec mon carton sous les bras. C’est que monter moi-même ma table ne me dérange pas. Tu es certain que tu ne veux pas me montrer cette boutique ? Au pire ça peut attendre la semaine prochaine si ça ne te dérange pas que je garde ta table pendant tout ce temps. »
Une boutique dans le coin, elle a beau se creuser la tête Sydney ne voit pas trop de laquelle Ariel peut parler. Les petites boutiques n’étant pas ce qu’elle fréquente habituellement, étant de toute façon que peu intéressée par le shooping en général. Ça peut être intéressant ça et que le jeune homme soit d’accord ou non, elle compte l’embarquer au moins une journée ce week-end pour aller chercher, sauf s’il arrive à lui trouver une excuse qui tient la route à peu près la route si il veut éviter la réponse toute simple du « non je n’ai pas le temps » qui fonctionnerait elle aussi et lui donner l’adresse.
Ça sera pour ainsi dire la dernière conversation de la soirée, Sydney ayant à faire de son côté pour ne serait ce que se préparer un endroit pour dormir. Une sortie nocturne ce soir est à laisser tomber, elle verra cela le lendemain mais elle connait déjà la réaction des éventuelles personnes qui protègent ce secteur du Japon quand ils apprendront son retour. De quoi hérisser quelques poils quand ils seront que LA Gazoduc qui a disparu il y a cinq ans est revenu et qu’elle risque de mettre son grain de sel avec ou sans leurs autorisations.
-
Quand elle parlait que cela l’ennuyais d’aller au centre-ville et de répéter sans arrêt la phrase d’excuse avec un carton sous la main, je ne pouvais que trop la comprendre ; ce n’était jamais très plaisant et à la fin on se trouvait sans voix ou avec une envie furieuse de descendre une bouteille d’eau, comme si on avait fait un marathon. Elle me demandait si je pouvais montrer mon magasin et si elle pouvait garder ma table une semaine de plus si je voulais bien la laisser.
Personnellement je ne cuisinais et ne mangeais pas sur cette table, le petit espace de travail dans la cuisine était amplement suffisant et pour tout ce qui était retouche de vêtement, je préférais être tranquillement sur mon lit. De plus, cela serait un bon point pour qu’elle ne soit pas trop curieuse à mon égard.
- Je peux te le montrer quand tu le souhaiteras, je m’adapterais à tes horaires, tant que s’est hors es cours et pas trop tard.
Je préférais éviter la soirée et éviter de me faire coincer quelques parts. J’avais toujours une paire de ciseau dans mon sac, pour couper mes cheveux après minuit, mais s’était toujours pénible de les cacher, les jetant pour l’instant, n’ayant pas trouvé de personne pour me les racheter, sans trop poser de question.
Je comptais ce soir ne pas sortir, par précaution, tant pis, je me rattraperais les autres nuits. Je ne comptais pas non plus rester trop longtemps, tout en restant poli en quittant son appartement.
-
Curieuse ? La reine des je m'enfoutistes plutôt ! Au moins tant que Sydney ne trouvera aucun intérêt à fouiner dans ses affaires, elle ne perdra pas son temps à s’intéresser à la vie d'Ariel. Et pourtant, quand elle vient à fouiller dans des affaires qui ne la regarde pas, cette fille ne fait pas les choses à moitié : se mettre en planque avec jumelles et amplificateur vocale, utilisation de drone intensive, il lui manque juste l'utilisation de micro et de traceur qui nécessite une plus grande préparation et surtout cette subtilité qu'elle n'a pas pour se demander ce qu'elle fait en tant que Magical girl. Au fil des ans Sydney a su s'adapter avec son temps pendant ses enquêtes et c'est la principale raison que quand elle est sur une affaire, c'est souvent la première à la résoudre et qu'il n'y a rien d'étonnant qu'elle lâche sa frustration là où d'autres justiciers en herbe font chou blanc en attendant que les problèmes viennent à eux. C'est surtout la principale raison pourquoi Syd est en vie, cette Magical girl est du genre à venir toquer elle-même à la porte de ses ennemis et non l'inverse ! Bref, Ariel a en réalité comme voisine une véritable bombe à retardement qui est et restera éteinte tant que l'on n'éveille pas ses soupçons.
Le premier jour de ce week-end, il n'y aura pas grand-chose à noter si ce n'est que Sydney a déjà de quoi s'occuper avec ses cartons et les rangements. Mis à part la voisine, une étudiante à lunettes typique "première de la classe" en face du palier qui ira toquer à sa porte non pas pour lui souhaiter bienvenue mais de baisser le son de sa stéréo car ça la gênait pour étudier, il n'y aura à dire d'exceptionnel.
Le second jour, elle continuera ainsi si ce n'est qu'elle sera sortie pour faire à la laverie du quartier pour dépoussiérer son vieil uniforme d'y a cinq ans pendant une sortie à la supérette locale pour remplir son frigo avec de la VRAIE nourriture cette fois-ci. Elle rentrera étrangement assez tard, ayant fait une sortie nocturne pour explorer la ville, où elle ne remarquera rien d'anormal.
Puis vint Lundi, au début des cours, le professeur de mathématique fera une annonce à la classe peu après les appels.
« Aujourd'hui, nous accueillons une nouvelle élève, qui nous vient directement des Etats-Unis. Vous pouvez vous présentez Mademoiselle. »
Sydney sait que le premier jour il faut faire bonne impression et ne pas stresser. A défaut de ne pas vouloir passer pour une élève modèle, le stress ce n'est pas demain la veille que l'on le verra chez elle. Par contre, toujours pas de présentation à la japonaise, il ne faut pas déconner... que ça passe ou que ça casse et c'est juste en levant la main pour saluer qu'elle le fera.
« Bonjour tout le monde. Je suis Sydney Hutchins, ravie de vous rencontrer. J'espère que l'on s'entendra bien cette année, et pourquoi pas les autres années. Si vous avez des questions ? »
« Tu es célibataire ? » Posa l'un des garçons de la classe.
« Si vous avez d'autres questions ? » Le sourire et l'intonation sont totalement les mêmes depuis qu'elle est rentré en classe que cela en deviendrait comique.
Le professeur, pour éviter que cela ne s'éternise, posa la sienne mais en rapport avec l'adaptation de la nouvelle.
« J'ignore comment ça se passe dans les écoles américaines mais il te faudra trouver un club, même si ce n'est pas obligé. En milieu d'année ce n'est pas toujours évident d'en trouver un. »
« Ne vous inquiétez pas professeur, ses clubs seront où me trouver. »
« Non mais t'as vu comment elle se la pète la 'ricaine. »
Quelques murmures de la part d'un groupe de filles qui aiment se faire dorloter comme des princesses. C'est sûr, elles n'ont pas nécessairement tort pour cette remarque mais la vérité est, qu'après la première heure de sport, Syd sait que la nouvelle fera le tour après qu'elle aura fait exploser le chronomètre. Et si elle fera mine de ne rien entendre, elle a au moins repéré d'où viennent les voix, lui donnant un ordre d'idée dans quelle catégorie mettre chaque élève.
« Vous poserez des questions plus tard. Allez donc vous asseoir quelques parts. »
Le mieux au fond de la salle, au moins Sydney pourra somnoler tranquillement au lieu d'écouter des cours qu'elle connaissait déjà. Sans être voisin de table avec Ariel, il n'y a qu'une seule personne qui la séparera d'elle.
-
J’entendis le lendemain soir pour me permettre de sortir, attendant après minuit que mes cheveux aient poussé. Cela était certainement le seul avantage de cette mutation magique, bien qu’attendre après minuit pour sortir était, des fois, difficile, quand on avait une vie scolaire à côté. Je vins aussi, un autre soir à avoir un coup de pression, croisant Sydney, mais visiblement mes lentilles de couleur et ma tenue féminine avait fait le travail. Je dû attendre qu’elle rentre la première, ce qui vint à me fait coucher assez tardivement.
Le lundi j’étais sans doute l’une des premières personnes à arriver. J’étais chargé, avec une autre fille de préparer la salle pour les cours. S’était un truc que je comprenais bien. S’était bien plus agréable d’étudier dans une salle propre, qu’une autre avec des déchets ou des chewing-gums collés sous le bureau ou sur les chaises. Dans mon autre monde j’avais connu une période où une amie était martyrisée par la classe et je préférais penser qu’ici cela ne se reproduirait pas.
Au moins pour le ménage j’étais assez doué, ce n’était pas parfait non plus, mais pour un garçon cela restait enviable. Encore une chose de mon passé, je ne pouvais laisser les camarades magical girl découvrir une chambre en bazar, mes pouvoirs m’avaient au final apporté beaucoup en terme de féminité.
Le premier cours était les mathématiques, génial. J’allais me mettre à griffonner un truc sur mon cahier, quand le professeur se mit à dire qu’il y auarait une nouvelle élève américaine, je pensais à ma nouvelle voisine et me disait que cela serait un sacré hasard. Quand elle fit son entrée, je souriais intérieurement. Yes ! J’allais pouvoir certainement améliorer mes notes avec elle. Je lançais un regard noir sur le camarade de classe qui y allait directement avec sa question sur le fait qu’elle était célibataire, mais de quoi il se mêle ? Pourquoi il ne fait pas comme tout le monde et tente sa chance en déclarant sa flemme sur le toit ou derrière le lycée, s’est bien plus romantique que « Dis je peux me caser avec toi ». Je vins à sourire, alors que certaines filles rire devant la réplique de Sydney, l’ayant snobé en beauté.
Par contre je me mis à grimacé en l’entendant dire que les clubs sauront la trouver. Si elle était douée en sport, oui, mais je ne pouvais pas donner tort aux autres filles qui critiquait sa confiance en soi, même si elles y allaient fort en appuyant sur sa nationalité étrangère.
Elle se plaçait au bureau à côté de moi. En fait, il y avait une fille entre nous deux. Elle avait une longue chevelure noire et se nommait Tomoyo, elle avait un crush sur une autre fille qui se nommait Sakura et ne pouvait pas se balader sans avoir une caméra chargée à bloc, ainsi que des batteries et cartes mémoires en stock. Elle n’était pas méchante et ne s’était mise au fond que pour fantasmer tranquillement. Autant dire qu’elle n’allait pas poser de soucis si je discutais avec Sydney.
Il ne restait qu’à trouver comment l’indique que j’étais là. Une idée simple me vint en tête, venant à rouler un petit bout de papier coloré en boule venir à le balancer en cloche, espérant qu’elle allait tourner la tête vers moi pour que je fasse signe.
-
Le pire dans cette histoire ? Le fait de savoir si elle est célibataire prouve au moins qu’il n’est pas irrécupérable : on est à Seikusu, cette ville est si dépravée qu’elle n’aurait pas été étonné que l’on lui demande « si elle était partante pour un plan cul » comme si de rien n’était en pleine classe. Seikusu a trop déteint sur Tehkos, elle est bien placée pour le savoir pour y être aller à plusieurs reprises. Le bon côté que la discipline règne encore en classe sauve au moins la scène et le fait que Sydney peut rester elle-même, quitte à envoyer promener sans pour autant se montrer insultante.
Arrivée à sa place et pour le reste du cour, Sydney fit l’une des meilleures choses qu’elle sera faire en cour : somnoler. Pas dormir, c’est le premier jour, ça ferait tâche. Et pourtant là où le professeur la soupçonnera de ne pas l’écouter, il aura cru bon l’appeler au tableau pour résoudre une équation. L’un des problèmes de fonctionner ainsi, Sydney connait déjà les cours par cœur à une époque où elle était une élève bien plus modèle. Autant dans une matière où il faut suivre un minimum pour au moins être à la bonne page cela aurait pu poser problème, autant une équation… La formule d’une équation reste la même peu importe le nombre d’années.
La boulette finit par arriver sur sa table pour qu’elle remarque Ariel. Il a bien fait de le faire : Sydney l’avait encore confondue avec une fille avec ses cheveux en n’ayant pas trop fait attention à l’uniforme. Cela fait et le fait que le professeur n’ait pas insisté plus pour la déranger fera qu’elle passera une bonne partie du cour à écouter à moitié en regardant par la fenêtre. En espérant qu’il ne fasse pas trop chaud, ici, au soleil, elle s’endormirait presque.
Quant à sa voisine directe, le seul moment où Sydney lui parlera sera pour le camescope entre deux cours et en savoir un peu sur les derniers modèles. Ce n’est pas si cette fille s’amusait à filmer sa meilleure amie en tenue de cosplay tous les soirs pour chasser des cartes. Cela fut une erreur : ce n’est pas comme si elle allait lui lâcher la grappe facilement après qu’elle ait compris que Sydney s’y connaissait un minimum. Ça fera grincer très certainement des dents Ariel puisque Syd dérivera le sujet comme quoi, ses caméras miniatures que sont les Go pro, s’adaptait relativement bien sur les drones. Le bon côté, Ariel ne semble avoir rien vu de tel chez elle. Ou pas : en réalité c’est arrivé par colis mais le problème c’est bloqué aux douanes… En tout cas, son insertion se passa plutôt correctement, déjà avec cette Tomoyo et aussi avec quelques garçons du groupe plus intéresser à parler drone que d’autres choses. Le hic, Ariel n’a pas trop eu l’occasion de lui parler.
-
Sydney n’eut pas tellement l’opportunité de parler avec moi, que cela soit en ne portant que peu d’intérêt au cours ou alors avec Tomoyo qui avait un sujet de conversation avec elle en commun. Je ne savais pas que ma nouvelle voisine était autant calée en caméra, même si je devais avouer avoir du mal à suivre la discussion, je devais tout de même me concentrer un peu sur le cours. Tout ce que je compris de la conversation de mes voisinnes s’est que les « drones » étaient sympas et compact, j’avais cru comprendre que s’était des trucs qui volent. Quoi qu’il en soit je me demandais si Sydney en avait chez elle et qu’elle l’utilisait… non, je pense qu’il y aurait de gros cartons et que je l’aurais vu … ou pas.
Le professeur vint à me demander d’aller au tableau résoudre un problème, et merde ! Je vins à être devant le problème et ne parvins qu’à le résoudre à moitié, bien évidement s’était la partie où j’avais plus tendu l’oreille sur la discussion avec Tomoyo que le cours. Le professeur vint à sortir une remarque comme quoi cela e l’étonnait même plus, retournant à ma place le visage rouge. Une des filles du rayon venant à me faire un signe pour me remonter le moral. Je n’étais pas mal inséré dans cette classe, on savait que je faisais de mon mieux et qu’à défaut de réussir d’un point de vue scolaire, je me débrouillais pour le reste. En reprenant ma place, ma camarade d’en face, vint à me passer discrètement une petite poupée avec quelques pièces et un petit mot.
Je fouillais discrètement mon sac, sortant un fil et une aiguille pour remettre un bouton dessus. Le professeur ne devrait pas me questionner à nouveau, faisant attention à ne pas me faire voir. Ce genre de chose était assez courant, je ne gagnais pas des milles et des cents, mais pour de la couture de base, cela restait dans mes cordes. Une fois le raccommodage fait, je fis repasser la poupée, glissant la monnaie dans mon sac.
-
Sydney remarquera le petit manège pour la poupée et le fait que sa voisine se fasse payer. Pas vraiment choquée, c'est surtout qu'elle aussi doit se trouver un petit boulot pour subvenir à ses besoins. Si elle a le mérite de ne pas payer de loyer, Syd sait d'avance qu'elle va tirer une larme quand elle recevra sa partie à payer pour la facture de réparation de l'ascenseur. Et même si elle a déjà un petit pécule d'avance (merci l'ancienne locataire de son appartement), il ne tiendra pas bien longtemps avec ses frais de scolarisation. Bon, elle verra plus tard mais si elle peut éviter de compter les voitures qui passent comme elle l'a fait il y a 15 ans, elle n'en serait que plus heureuse.
La sonnerie retentira de nouveau, il est midi et ceux qui ne vont pas à la cafétaria commenceront à rapprocher leur table pour pouvoir discuter entre eux, du moins pour ceux qui ne voudront pas sortir de la classe. De son côté, Sydney préféra sortir pour soit disant visité le lycée alors qu'en réalité, elle voulait avoir personne dans ses pattes et éviter les éternels questions que posent les lycéennes et lycéens aux petits nouveaux de la classe. C'est donc en se prenant un bon gros sandwich dans son sac enrobé dans de l’aluminium qu'elle sortira. Voilà enfin un moment où elle est enfin seule !
Si Ariel la suit, elle compte surtout se diriger vers l'extérieur mais au moment de la rejoindre, elle pourra voir qu'elle s'attardera sur plusieurs listes des élèves, derrière une vitrine alors que la liste des clubs se trouvent un peu plus loin. Comme si elle cherchait des noms parmi ses listes...
-
Je vins à attendre la sonnerie sans avoir une nouvelle interrogation sur le tableau ou alors des camarades de classes qui me faisaient passer leurs objets à rafistoler. Il était midi et je pus me mettre à soupirer d’aise, une pause, enfin. Comme tout les midis, je tentais de m’eclipser en douce, venant à refuser poliment les invitations, disant que j’avais accepté une autre.
La raison était que je souhaitais simplement avoir mon petit moment à moi, pour manger dans le calme. Je fis un détour aux toilettes, avant de me diriger vers l’escalier qui me permettrait de monter sur le toit.
C’est à ce moment que je vis Sydney se mettre à scruter une liste. Ce n’était pas la liste des clubs, ce qui me faisait poser des questions. Je vins doucement m’approcher d’elle. Je ne cherchais pas spécialement à la faire peur, mais si on me voyait aller franchement à la rencontre de Sydney on pourrait croire des choses. J’attendis d’être assez proche pour venir demander d’une voix assez basse, pour que personne ne nous entends.
- Tu cherches une personne en particulier ? Je peux t’aider si tu veux. Si la personne que tu chèches n’est pas sur cette liste, elle peut sans doute être dans les archives de la bibliothèque.
Je ne savais pas trop comment ma demande allait être prise par Sydney, mais elle avait semblé si concentrée sur la liste que je ne pouvais m’empêcher de l’aider afin qu’elle trouve ce qu’elle cherche plus rapidement, même si je ne savais pas ce qui en découlerait.
-
A quoi pouvait penser Sydney à ce moment-là ? Retrouvé certains élèves qu’elle connaissait ? Retrouver ses soi-disant connaissances de sa tante ? Non juste pour voir si le nom de Warren figure et c’est là que l’on peut applaudir tout l’art que peut avoir Sydney pour foutre une merde monumentale en un temps record. Elle ne fait pas exception à la règle, sait la vampire intouchable et tant qu’elle ne fait pas dans le kidnapping à grande échelle pour ses petites affaires sur Terra, ça ne la regarde pas mais elle voulait voir si elle était encore maîtresse de ce bahut. Quant à ce qu’elle fait sur Terra est bien le dernier de ses soucis en revanche. Est-ce que les choses ont changées depuis son départ ? Fire Spear risque de demander un rapport aux premiers pigeons qui iront la prévenir qu’avec son absence de cinq ans, elle est n’a plus son mot à dire et c’est là que ce sujet sensible risque de fâcher. Et c’est là le drame ! Elle sait que les éternels mise en garde commenceront très certainement dans un endroit tranquille et calme et se termineront très certainement aux Urgences. Même si elle le demande gentiment ? UNE journée et elle a déjà une raison pour que tout dégénère. C’est que pour remuer la merde, cette Magical girl mérite la médaille et celle-là, elle n’est pas au chocolat !
En s’approchant et même si il n’y prête pas beaucoup attention, Ariel saura que sa voisine s’est quand même attarder à ce qu’il y avait en bas de la liste. Surtout que même Syd resta dans le flou, cela n’arrangea pas vraiment grand-chose.
« C’est bon, j’ai trouvé ce que je voulais. »
Et c’est à peu près tout ce qu’elle dira sur ce sujet. Inutile de fouiller dans les archives si ce ne sont que des risques inutiles. Et pour les anciens confrères ou consoeurs qui jouaient les pseudo justiciers bien réalistes, Sydney sait qu’elle aura vite les réponses en cherchant non pas au lycée mais dans des rubriques nécrologiques.
Armé de son casse-dalle, elle changea assez vite de sujet pour passer à quelques choses de plus classiques.
« Dis voir ? Si tu pouvais me faire visiter un peu ce bahut ? Y a des trucs à savoir en particulier ? »
Mis à part le sous-sol de cette partie du bâtiment où c’est la file d’attente pour sauter les nymphos locales ? Sydney à l’impression que ce point là n’a pas vraiment changer et bizarrement, ça ne l’empêchera pas de poser la question si elle y passe non loin sur ce lieu, pour tester la réaction du jeune homme.
-
Je percevais son regard qui se figeait tout en bas de la liste, venant à stopper apparemment vers les V et la suite, il y avait peu de monde avec un nom de famille qui arrivait jusque-là. Je ne connaissais pas trop les filles à partir d’ici, sauf une dénommée Warren, qui me donnait froids dans le dos, elle dégageait une aura macabre, un peu comme les monstres que je combattais avant. Cette lycéenne semblait tout de même très mystérieuse, elle ne répondait pas franchement, se gardait de faire des demandes trop ouverte, comme pour ériger un mur entre elle et le monde autour d’elle, comme pour se protéger.
S’en suivit des demandes banale d’une nouvelle. Ce que je répondis avec un grand sourire.
- Je veux bien te faire visiter, de toute manière, il reste du temps et le grillage ne ferme que tardivement, pour les pensionnaires.
Je vins donc à la faire visiter tranquillement le lycée, commençant par les clubs, ne sachant pas tellement si elle en avait rejoint un, venant à glisser qu’il était assez bien vue d’en avoir un, que s’était un signe d’intégration, mais qu’ici, cela n’était pas obligatoire, ayant un certain nombre d’élève étranger. Je n’imposais rien dans mes phrases, ne donnant que les informations, comme le ferais un guide.
Par la suite je vins à montrer différent endroit, comme la bibliothèques ou alors le dortoir, on ne savait jamais, si elle souhaitais un jours tenter de vivre toute la journée au lycée et cela permettait aussi de la présenter à des personnes importante, comme la déléguée de classe, qui vint à me féliciter de faire visiter et souligner que je devrais être un peu plus assidu dans les matières. Je vins d’ailleurs à rougir, car bon, elle était gentille la déléguée, mais elle n’avait pas sa langue dans sa poche.
Je vins à parler des grandes personnalités du lycée, dont une dénommée Mélinda Warren. Je dis que je ne l’avais croisé qu’une fois, mais qu’elle me donnait la chair de poule, malgré qu’elle semble très aimable avec les autres lycéens.
S‘en suivit les petites légendes, comme l’histoire qu’il y aurait un groupe d’occultiste à la cave ou alors que l’on pouvait voir un fantôme dans les toilette du dernier étages le soir. Les petites légendes classiques au final.
Cette visite nous pris une petite heure, étant assez efficace dans le parcourt, Sydney avait certainement des choses à faire dans la soirée et je ne comptais pas m’accaparer trop de son temps, même si elle avait demandé la visite et les informations.