La Confrérie des Flâneurs d’Ombre était secrète pour le commun des mortels. Cependant, dans le milieu du crime, ou des complots politiques, ils étaient connus comme les meilleurs et les plus dangereux. Leur ennemi juré était bien sûr les Inquisiteurs de la Flamme condamnant toute personne qui pactisait avec eux. Les Flâneurs d’Ombre étaient des assassins pour la majorité des membres de la Confrérie. Ils vénéraient tous Apyros, le dieu de l'Ombre et de la Nuit. Il n'y avait pas de temple dédié au dieu dans l'Empire, au vu de la traque organisée par l'Ordre des Inquisiteurs des Flammes. Cependant, sous Onlaik existait un sanctuaire. C'était surement le plus grand que l’on puisse trouver. Il se trouvait dans le réseau souterrain, légèrement excentré de la ville. En son centre se trouvait une grande statue au milieu d'une salle vide. Ce manque de décoration offrait une froideur sans émotion, mais c’était suffisant pour vénérer ce dieu représenté par la sculpture. Apyros n'était pas un dieu démoniaque pour ses adorateurs et dans la plupart des contes et histoires. Il n'était pas considéré comme mauvais. C'était un dieu puissant participant à l'équilibre du bien et du mal en éliminant les facteurs déséquilibrant la balance du monde.
La statue représentait un jeune homme et grand drapé de noir, son visage était à moitié couvert par sa capuche. Sa peau était parcourue de nombreuses marques verdâtres. Un poison coulait le long de petits canaux présents dans la statue pour arriver vers un bassin. L’aconitine sous forme de liquide présent dans le bassin était tirée d’une plante : « capuche de moine ». Les histoires racontent que cette plante serait issue de la salive d’Iule : le compagnon d’Apyros. C’était un mille-pattes géant. On pouvait le voir sur la statue le long du corps du dieu grimpant jusqu'à l'épaule. Le poison présent dans le bassin était libre d’accès pour les besoins des membres. Il ne servait pas seulement à tuer. En plus d’une arme ça pouvait être utilisé comme un antidote pour le venin de certaines créatures. Une des caractéristiques surprenantes de cette plante était sa capacité à résister aux flammes. Ses yeux étaient ceux d'un serpent. On racontait que son corps sécrétait le poison le plus mortel du monde. Il était souvent accompagné d'Iule, un mille-pattes géant.
Ce sanctuaire était un peu plus qu'un simple lieu de culte. Il s'étendait sur quelques autres salles et servait d'académie aux futurs membre de la Confrérie. Cette dernière était très hiérarchisée et malgré ce que les gens pouvaient penser, il y avait un code d'honneur. Si un membre cassait le Code, la mort suivait souvent pour celui qui avait enfreint les lois de la confrérie. Au sommet de la chaine alimentaire se trouvait le Héraut d'Apyros, souvent un membre des Ravens en faisait partie. Puis les Censeurs. Il y avait ensuite les maîtres et leurs élèves. Chacun n'était pas destiné à être assassin. C'était malgré tout, l'occupation la plus respecté de tous. Il y avait des voleurs, des informateurs, des prêtres s'occupant de la conversion « forcée » de nouveaux membres ainsi que les infiltrés. Il était très rare. C'était souvent des nobles ou des personnes ayant des postes stratégiques dans l'Empire servant ainsi Apyros. La Confrérie avait des yeux partout.
Le Sanctuaire était calme. Il n’y avait pas grand monde à cette heure tardive. La plupart des membres étaient parti en mission ou s’entraîner. Le Héraut était occupé à prier Apyros quand un messager entra dans la pièce principale. Il s’agenouilla immédiatement tendant le message sur ses paumes ouvertes au-dessus de la tête. Le Héraut sentant la présence du messager fini sa prière avant de se lever et d’aller lire ce message. Il y avait le sceau de la famille Dotor. C’était un bon client de la Confrérie. C’était un contrat d’assassinat sur la tête d’un rebelle qui venait d’être capturé et envoyé à la prison d’Ampreforge.
"J’ai une mission pour toi mon enfant, montre-moi le fruit de ton entrainement, dit le Héraut à haute voix."Je m'avança. Je portait un carquoi dans le dos et une tenue atypique. Je venais de contrées bien au-delà des frontières de l'Empire Starien. D'une tribu nomade du Nord Ouest. Ma peau était bleutée. Un voile cachait la moitié de mon visage et ma tunique était fait de tissu. Il y avait quelque morceaux de métal protégeant mes point vitaux. C'était une tenue assez légère permettant des mouvements amples, mais à mes yeux elle avait aussi un aspect culturel. De nombreux motifs étaient visible ainsi que des bijoux. Je ne dis rien pendant quelque minute réfléchissant.
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"Si je peux me permettre. J’aimerais emmener avec moi notre plus fine lame. La seule depuis longtemps qui a eu l’honneur de porter le titre de la Lame d’Apyros."Le héraut regardait dans le vide réfléchissant à son tour. Même lui craignait cette personne. Il fit signe au courrier toujours à genou de les laisser.
"Tu voudrais reformer votre duo. Vous êtes mes deux recrus les plus expérimentés et puissante. L’une de vous me succédera surement à ma mort. Te souviens-tu de la dernière fois qu’elle fut autorisée à partir en mission. Il avait été difficile de couvrir nos traces et nous avons perdus d’énorme quantité d’or pour payer le silence de certaines personnes. Ce titre de Lame d’Apyros est donné à ceux qui atteignent un niveau de puissance énorme et étudie les arts occultes que notre Seigneur nous a légué. Elle n’aurait surement pas du mal à me battre en force brute. Mais elle manque énormément de contrôle.
- Maitre, je comprends votre crainte. Mais nous avons pour réputation de ne jamais échouer. Malgré mes compétences, infiltrer seul la forteresse-prison d’Ampreforge est compromis."
Tu es sage de ne pas te surestimé mon disciple. Je réponds favorable à ta requête. Cependant, tu ne seras que la seule accusée si la mission est un échec. Et ne vous faite pas remarquer où tu devras réparer par toi-même les conséquences de vos actes."
- Vous êtes trop bon, mon maître." Je répondis en faisant une révérence et en reculant. J'étais parti dans un couloir et me dirigea vers d'autres pièces du Sanctuaire. A cette heure-ci, la Lame devait se trouver à entrainer les nouvelles recrues. Si elle n'en avait pas déjà tué prise de colère. Ma demande n'était pas anodine. Comme l'avait dit le Héraut, elles étaient toutes les deux prétendantes au titre ultime. Un accident en mission était vite arrivé. Cependant comme tout mensonge, il y avait une part de vérité. J'avais besoin des gadgets et pouvoir de la Lame pour rentrer dans la prison d'Ampreforge. Cette prison se trouvait en plein milieu de l’océan sur une ile isolé de tout. L’eau était tumultueuse dans cette région de l’océan. Qui plus est, les murs lisses s’élevant à perte de vue empêcher toute escalade. Après avoir marché quelques petites minutes, je déboucha sur une salle. Elle était légèrement plus grande que les autres du Sanctuaire. Le centre de la salle était couvert d'eau duquel dépassé plusieurs piliers offrant de la place pour deux personnes. Des combats d'entrainement avaient lieux. Je parcourais la salle du regard.