Le Grand Jeu
Bac à sable => One Shot => Discussion démarrée par: Alex Sanderson le lundi 19 février 2018, 19:57:28
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(tant que l'inspiration et le temps sont là, je me fais un petit plaisir avec cette petite histoire commencée il y a longtemps mais jamais vraiment terminée. Aujourd'hui je la relance, libre à d'aucun de m'accompagner le moment venu^^)
Chapitre 1: conseils d'ami
De prime abord, tout allait pour le mieux dans la vie de la jeune et plutot jolie Emilie. A 23 ans, elle n'avait pas grand chose à remettre en cause quand on prenait la peine d'y penser. Il y avait d'abord le fait qu'elle était heureuse en famille et en amitié. Elle se savait entourée, avec des gens qui étaient autour d'elle , prêts à la soutenir en cas de besoin. C'était une vraie richesse , à une époque où tout le monde ne pouvait pas en dire autant.
Il y avait aussi le côté professionnel. Emilie était enseignante, comme elle l'avait toujours voulu finalement. C'était en quelque sorte le projet de sa vie qui avait pris forme d'une manière claire et nette. Là aussi c'était une chance car combien de gens travaillaient dans des domaines qu'il n'aimait pas avec comme seule ambition de gagner leur argent ? Pour elle, devenir professeur de littérature était une vraie plus value et forcement, cela se ressentait dans son travail. Elle était motivée, investie, pleine d'envie pour son travail.
Il fallait aussi parler de sa passion pour la photographie qui l'animait depuis deux ans maintenant. Elle avait commencé cela en cours du soir pour se faire plaisir et trouver un moyen de décompresser. Mais très vite, elle y avait trouvé une certaine passion. Elle aimait cela. Et puis elle avait pu rencontrer des gens intéressants et elle formait avec tous un groupe plutot soudé qui régulièrement se voyait en dehors des heures de cours.
Et puis il y avait le côté vie privée. Emilie était à ce niveau là aussi plutot épanouie.En couple avec Quentin depuis maintenant 3 ans, elle vivait avec lui depuis 16 mois maintenant. C'était sa troisième relation sérieuse et elle l'aimait. Surtout, pour la première fois , elle avait vraiment fait des projets d'avenir avec lui. Oh bien sur , il était encore un peu tôt, et elle ne savait pas si un jour elle serait vraiment prête mais par exemple elle se disait qu'elle pourrait avoir des enfants avec lui. Et puis, elle vivait avec lui, ce qui pour elle n'était pas rien. Il était enseignant comme elle et en plus, elle voyait cela comme une chance. Bref tout avait l'air parfait.
Mais comme souvent il y avait un « mais ». Et pour elle, il prenait l'apparence d'un joli garçon à la chevelure dorée et au regard bleu azur. Il portait le nom de Louis et Emilie l'avait rencontré en septembre dernier lors de la rentrée des cours du soir de photographie. 7 mois plus tard ou presque, le constat était clair : il représentait une menace pour son couple.
Difficile pour elle de savoir finalement à quel moment cela avait déraillé. Elle avait plutot l'impression que c'était l'addition de diverses choses qui l'avait conduite dans pareille situation. Il y avait d'abord eu le coté sympathique de Louis, son arrivée dans le groupe, son humour, sa personnalité. Puis il y avait eu facebook, les petits likes, les petits commentaires mine de rien. Et puis il y avait eu les petites conversations, innocentes, qui au fil du temps étaient devenues des rendez vous presque quotidien. Et quand elle avait compris ce qui était entrain de se passer, il était trop tard.
Il y a de cela quelques jours, il y avait eu d'ailleurs quelque chose qui avait rendu impossible tout retard en arrière. Juste avant le début des vacances de printemps, tout le groupe avait décidé d'aller manger un bout ensemble pour fêter la fin du troisième module de formation. La soirée s'était poursuivie dans un bar de la ville et forcément, au moment de partir, Louis avait proposé à Emilie de la raccompagner à sa voiture. Là, un baiser avait été échangé et aujourd'hui , Emilie culpabilisait sans pour autant le regretter.
Voilà pourquoi ce soir, Emilie était en quête de réponses et de sens. Et pas forcement auprès de Louis ou de Quentin. Non c'est à son ami de toujours, Pol, qu'elle avait décidé de se confier. Ce dernier était de passage en ville et elle avait demandé à le voir. Assise dans ce bar branché de la ville, elle venait de tout lui expliquer en attendant et en espérant y voir plus clair. Car elle était convaincue que si une personne pouvait l'aider c'était lui
« Voilà tu sais tout »
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Pol n'était pas revenu exprès pour son amie même s'il aimait beaucoup. A vrai dire, ce retour au pays, il était prévu depuis longtemps. Lui qui s'était exilé par choix et par envie à l'étranger pour mener sa vie, aimait de temps en temps revenir auprès des siens. Et Emilie en faisait partie.
Pourtant ils ne se connaissaient pas depuis longtemps. 6 ans à vrai dire . C'était lors des études supérieures. Mais entre eux, cela avait tilté directement. La raison ? Pol ne les avait pas vraiment. Mais il trouvait en Emilie une forme d'amie qui lui offrait quelque chose de nouveau. Or c'était le genre de personne qui avait besoin d'être entouré de gens qui lui apportaient quelque chose. Car Pol n'était pas du genre à mettre des gants. Il pouvait régulièrement se montrer acide et caustique. Il avait une vision du monde et de la société assez ironique. Il n'aimait pas les gens dans leur ensemble. Il avait toujours le chic pour repérer le petit défaut, la petite faiblesse chez eux. Puis de l'utiliser à bon escient dans son intéret. Pas étonnant pour quelqu'un qui gagnait sa vie dans le monde de la publicité. A 24 ans, Pol avait tout du parfait golden boy de la publicité.
Comme dit plus haut, il avait donc délaissé le monde de l'enseignement sans regrets pour vivre d'autre chose. Et puis le monde de la publicité lui allait comme un gant avec son côté décalé, avec ses lois spéciales et tous ses excès. Pol était finalement comme cela dans sa vie aussi. Il aimait s'amuser, il aimait briller et nul doute qu'au fond de lui, le rêve de devenir acteur existait encore et toujours.
En matiière de relations humaines, Pol était aussi difficile à suivre. Hétéro, homo, peu importe pour lui. Ce qui comptait pour lui c'était en quelque sorte de pouvoir aller au bout de sa pulsion, de son attirance. Lui même aimait entretenir un certain doute même si son allure et son comportement laissait plus penser à un attrait homosexuel. Mais une part de lui avait sans doute encore un peu demal à l'accepter. Mais avec sa grande taille, sa chevelure blonde et ses yeux bleus, Pol était ce qu'on appelait un « être racé » comme l'avait dit un jour un professeur
« Et bien ma cocote, tu sais ménager tes effets »
Pol avait été surpris d'entendre son amie tout lui expliquait. Bon en arrivant, il avait bien remarqué qu'elle était soucieuse et elle avait annoncé la couleur en disant vouloir lui parler de quelque chose. Mais jamais il n'aurait pu penser à cela. Et d'une certaine façon cela l'amusait
« Qu'est il donc arrivé à Emilie ma si sage amie ? »
Il aimait souvent la taquiner en la traitant de mémère. Tout simplement parce que depuis qu'il la connaissait, elle avait toujours eu une vie rangée. Sauf que là visiblement il y avait du neuf
« Et tu aurais une photo de cet être qui a reussi à pervertir ton âme ? »
Oui parce que finalement, c'était aussi cela qui l'intéressait.
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Emilie n'était pas vexé par la façon de s'exprimer de son ami. A la longue, elle avait appris à le connaitre et à le pratiquer. Elle savait que c'était sa façon de faire et elle en acceptait le principe. D'ailleurs, il reussit même à lui arracher un sourire, alors qu'elle n'avait pas forcement le coeur à cela. Attendant que le serveur vienne livrer la bière de Pol et le coca zéro de la jeune femme de 23 ans, elle eut le loisir de penser à la remarque de son cher Pol.
Il avait raison, tout ceci ne lui ressemblait pas. C'était digne des autres mais pas d'elle. Emilie avait toujours tout controlé dans sa vie. Elle avait pris soin de tout penser, de tout calculer . Et voilà que la première fois quelque chose qui échappait à son contrôle pouvait arriver. Etre attiré par un autre garçon que Quentin était une chose, mais embrasser Louis et d'une certaine façon le tromper cela en était une autre. Et ce qui la déstabilisait un peu plus encore, c'était qu'elle ne se sentait pas totalement coupable.
Alors buvant une gorgée, elle sourit un peu jaune et finit par rompre le silence alors que le bar était encore assez clairsemé. Après tout il n'était que 20h22 et donc assez tôt
« Si seulement je le savais »
Oui si seulement elle avait une explication à tout ceci ? Pol voulait voir Louis ? C'était logique. Bon il aurait pu l'avoir déjà vu étant donné qu'il likait chacun de ses statuts et que cela aurait du lui mettre la puce à l'oreille, mais elle savait aussi que Pol n'était pas un grand fan de facebook. Alors, via son smartphone, elle ne tarda pas à lui monter une photo du jeune homme de 21 ans. Le choix n'était pas anodin, c'était une photo de lui torse nu ;en short, qui le mettait bien en valeur. Il avait la peau bronzé et le sourire ravageur. Et ses yeux bleus étaient divins. Elle voulait le montrer sous son meilleur jour
« Le voilà »
Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait envie de connaitre le verdict de Pol sur son tentateur. Elle même savait que de base, ce n'était pas son genre de mec. Trop superficiel, trop beau gosse d'une certaine façon. Elle n'avait jamais été attiré par cela de prime abord. Mais ici c'était différent. Elle le trouvait beau et elle aimait savoir qu'elle lui plaisait. Cela flattait son égo.
Bon, elle n'était pas une laide fille loin de là. Mesurant 1m77 pour 65 kilos, elle avait un charme naturel et simple. Elle avait des cheveux noirs mi longs qu'elle coiffait au gré de ses envies et de jolies yeux verts. Surtout, elle avait une poitrine généreuse à souhait et donc des formes qu'elle savait mettre en valeur. Mais elle n'était pas du style « pin up ».
Nerveuse, elle regarda machinalement son smartphone. Elle n'avait pas repondu aux deux derniers messages privés de Louis. Quant à Quentin, il y a longtemps qu'il ne prenait plus de ses nouvelles de la sorte.......
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Pol avait envie de boire quelques verres dans ce bar, de profiter de la vue autour de lui en compagnie d'Emilie. A la base, il n'était pas venu pour servir de psychotérapheute. Mais puisqu'elle était là aussi pour cela, il n'avait donc aucun autre choix que de le faire. C'était le genre de chose qu'on faisait pour une amie sans vraiment se poser de questions. Et c'était là qu'on mesurait l'importance de la jeune femme de 23 ans dans sa vie. Car il n'était pas homme à faire des concessions de ce genre en temps normal.
Mais il avait bien senti qu'elle n'était pas bien et donc, il avait décidé de lui apporter le soutien qu'elle avait besoin. Sans pour autant lui dire ce qu'elle devait faire. Ce n'était pas le but et il lui rappelait le moment venu. Mais si Pol n'était pas un grand fan des réseaux sociaux, il aimait satisfaire un côté un peu curieux et c'est donc pour cela qu'il avait hâte de voir le faciès du fameux Louis
« Belle bête en effet.....tu passes d'une voiture familiale plutot pratique à un coupé sportif »
Avec son sens de la formule, il avait parfaitement résumé la situation. Et il comprenait mieux pourquoi son ami avait l'air si perturbé.
« Le diable n'a jamais eu si belle apparence »
Levant un oeil inquisiteur vers Emilie, il but une gorgée de son verre de bière. Il n'avait pas vraiment reflechi outre mesure à ce qu'elle lui avait expliqué mais désormais, tout prenait un certain sens. Il se fit alors solennelle et grignotta quelques cacahuètes comme pour se donner un peu de temps. Il savait très bien qu'elle attendait des réponses. Mais s'il pouvait lui dire ce qu'il pensait, elle seule avait le dernier mot. Et donc, il jugea opportun de resituer cela
« Je ne sais pas ce que tu attends de moi Emilie. Une bénédiction ? Une mise en garde ? Une remise en question fondamentale ? »
parce que si c'était cela, il ne l'aiderait pas. Par contre, il pouvait lui donner son ressenti. Mais il ne le ferait que si jamais elle lui demandait clairement. Car pour lui c'était important que la démarche vienne d'elle même. Il ne voulait pas se retrouver dans le rôle du mauvais conseilleur si jamais cela tournait mal. Il avait beau être son ami, Pol ne désirait pas être acteur dans un mauvais psychodrame. Surtout que dans ce genre d'histoires, il y avait toujours au final des gens qui auront le mauvais rôle.
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Emilie était rassurée d'une façon. La réaction de son ami laissait bel et bien pensé que Louis était spécial et qu'elle avait d'une façon des circonstances atténuantes pour justifier son comportement. Bon aprtès cela n'enlevait rien au fait qu'elle se savait dans la zone rouge mais au moins, elle pouvait se sentir un peu moins coupable. Elle n'avait pas flashé sur n'importe qui, et cela la confortait dans l'impression que c'était vraiment aussi une forme de coup de dé du hasard qui l'avait mené jusqu'à cette situation.
Mais Pol avait visiblement besoin de clarifier les choses. Et elle pouvait le comprendre. Elle même ne savait pas vraiment ce à quoi elle pouvait s'attendre. Quelles espérances avaient elles vis à vis de cette conversation?Au fond, elle avait simplement besoin de parler, d'avoir un avis d'une personne qu'elle voulait de confiance. Cette histoire lui retournait le cerveau d'une manière incroyable
« J'ai juste besoin de parler à quelqu'un en qui j'ai confiance. Et tu es le seul avec lequel je peux le faire. Je respecte ton avis. Et je sais que tu me diras ce que tu penses sans arrières pensées »
Oui en théorie c'était effectivement cela. Emilie avait besoin des lumières de la seule personne à qui elle pouvait se fier. C'était une forme d'honneur qu'elle lui faisait. Elle n'avait pas envie de se sentir ménagé ,par ses soins. Ce qu'elle désirait, c'était être parfaitement au courant de la vision de Pol pour pouvoir ensuite l'aider à prendre une décision.
« Tu me connais, tu connais Quentin. Je sais que tu seras honnête et franc. Et que même si cela doit me déplaire, tu iras au bout de ta pensée. Donc voilà, suis prête. Mais si je dis rien ou fais rien, les choses vont empirer je le sais déjà. Cela peut pas rester comme cela. Je fais la morte avec Louis et avec Quentin je me sens coupable. Tout ceci échappe à mon contrôle je le sens très bien. Et cela je ne le veux surtout pas »
Oui mais etait-elle en mesure de faire autrement ? C'était justement ce qu'elle espérait mais au fond d'elle, c'était aussi une forme d'appel à l'aide. Elle n'avait pas 36 personnes vers qui se tourner. Pas maintenant, pas dans ce cas-ci. Au fond, même si elle ne lui dirait pas, elle espérait que parler avec lui permettrait de savoir quoi faire ou pas. Que les lumières de Pol agiraient sur elle comme des formes de poussières de vérité. Caressant ses cheveux nerveusement, elle voulait surtout comprendre pourquoi, pour la première fois de sa vie, elle n'arrivait pas à se situer sur son échelle morale. Et dans tout cela, c'était d'ailleurs la première chose avec laquelle elle avait énormement de soucis. Ne plus savoir ce qu'elle devait pour respecter ses propres principes.......
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Pol avait bu une autre gorgée de sa bière en étant frappé par l'état de stress et de tensions de son amie. Elle avait visiblement en tendance à trop s 'en faire et à trop dramatiser. Bon, c'était pas une situation simple à gérer mais il y avait pire et surtout il n'y avait pas mort d'hommes. C'est un peu le message qu'il voulait lui faire passer. Elle ne devait pas non plus se blamer outre mesure ou tout simplement se flageller plus que de raisons. Pol avait la ferme intention de lui faire comprendre que ce qu'elle vivait n'était pas anormal non plus
« D'abord sache que ce que tu vis n'est pas dramatique. Tu n'es pas la première dans ce cas. Il faut que tu arrêtes de te dire que tu as commis un meurtre ou un crime »
C'était déjà une chose à faire. Mais pas seulement. Bien décidé à jouer le rôle qu'elle voulait tout en évitant de parasiter le reste de la soirée, il prit le temps de peser les mots qu'il allait dire. Il allait être cash effectivement, on pouvait lui faire confiance pour cela. D'ailleurs pour lui finalement tout ceci était assez simple.
« Ensuite, je pense que ce qui te pose problème c'est que cela sorte un peu des guides habituels que tu t'es fixé. Tu aimes le contrôle et là clairement tu ne l'as pas. Ce Louis remet en cause tes valeurs, tes principes moraux, tes projets, ta routine de vie. Mais d'après ce que tu m'as dit et ce que j'ai compris, tu avais largement le temps pour faire le tri et le remettre à sa place. Donc, en ne le faisant pas, d'une façon, tu lui as ouvert la porte et cela sous entend que tout ceci ne te dérangeait pas. Ce qui en principe devrait t'apporter une réponse »
Il but une autre gorgée la laissant s'imprégner de ses mots, de ses paroles. Il n'avait pas encore fini de parler mais on pouvait comprendre les grandes lignes et la suite de son raisonnement.
« Ce qui te dérange c'est que t'avais pas prévu qu'il rentre dans ta vie à ce moment là. Et qu'il te pousse à découvrir une facette de ta personnalité et à revoir ta propre vision des choses. Tu te rends compte qu'on peut être en couple , aimer une personne et en désirer une autre d'une manière concrete. Cela sort de tes representations, de tes cases de rangement. Sauf que plein de femmes comme toi ont déjà connu cela. »
En somme, le résumé de tout cela c'était qu'elle était libre de pouvoir choisir la voie qu'elle voulait suivre. Mais qu'elle devait poser un choix et l'assumer.
« Soit tu te montres claire avec ce Louis et tu fermes le dossier. Soit tu passes à l'acte , tu vis ton attirance pour lui et tu assumes le fait de tromper Quentin. Je suppose que tu comptes pas le quitter pour le jeune apollon ?De toute façon si cela peut te rassurer je pense que Louis n'envisage rien d'autre que quelque chose de sexuel . Donc à ce niveau vous êtes plutot synchros.»
Cela aussi c'était important. Et en guise de conslusion il ajouta
« Reprends le controle des choses et fixe tes règles si c'est ce qui te dérange là-dedans. »
Autrement dit prends le volant et impose le chemin à suivre.....
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En écoutant son ami, Emilie était frappée par quelque chose : dans sa bouche tout paraissait plus simple. C'est vrai, presenté comme cela, il n'y avait pas de quoi se prendre le chou outre mesure. Peut être même qu'au fond, elle avait exagéré non ? Si elle se fiait à ce que disait Pol, ce qu'elle vivait n'était pas si rare. Et d'une certaine façon elle pouvait comprendre le message.
Seulement , elle continuait de se dire qu'elle n'était pas comme tout le monde . Qu'au fond, ce qu'elle ressentait n'était pas normal. Devait elle se sentir coupable ? Pour Pol non, mais elle devait agir et tenter quelque chose. Mais quoi ? Il lui suggérait de reprendre le controle mais de quelle façon ? Et puis quelque chose la fit bondir. D'ailleurs cela se vérifia dans sa réaction
« Bien sur que non je veux pas quitter Quentin. »
Elle l'avait dit d'une façon qui laissait pas planer le doute. Son avenir elle le voyait encore avec lui. Mais alors, pourquoi n'arrivait elle pas à se raisonner vis à vis de Louis ? C'était la première fois qu'elle aimait une personne en désirant une autre. Pol avait raison, c'était nouveau pour elle et d'une façon, elle avait toujours cru être au dessus de cela.
« C'est juste que j'arrive pas à ne pas penser à Louis »
Elle avait dit cela d'une voix plus basse ; honteuse. Voilà donc le problème qui se posait à elle. Cherchant une réponse qui lui serait plus acceptable, elle se rendit compte qu'elle était en quelque sorte piégée. Si elle voulait zapper Louis, comment le faire le en voyant au cours du soir?Ce n'était pas simple à gérer. Et puis elle ne le voulait pas. Ce baiser, bien que bref, elle en avait encore le gout sur les lèvres. Et puis Louis était si pressant quand Quentin était si distant. Si seulement il pouvait redevenir comme avant , ce serait tellement plus simple à gérer.
« Je ne sais pas quoi faire. »
C'était un cri d'impuissance et d'echec.Elle cherchait une réponse et en fixant son ami, elle avait compris qu'elle ne viendrait pas de lui. Prenant un air songeur, elle repensait à ce qu'il avait dit. Reprendre le controle ? Oui mais comment ?
« Je sais pas comment je pourrais tromper Quentin et faire comme si de rien était derrière . Pourtant d'un autre côté je me sens si désirée par Louis. Je sais que je lui plais alors que j'ai parfois l'impression que Quentin me désire plus vraiment »
Elle se confiait pour la première fois de la sorte. Elle en avait besoin et avec Pol elle pouvait se confier . Elle ajouta encore sur un ton melant gêne mais aussi une certaine joie
« J'aime la façon dont Louis me regarde.Et c'est dur de renoncer à cela »
Bon de toute évidence la balance penchait clairement d'un côté. Et on pouvait se demander ce qui la retenait encore.
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Pol buvait sa bière en profitant de l'ambiance qui autour de lui commençait à monter en puissance. Visiblement relax, la réponse de son amie lui confirmait son impression : au fond elle savait quoi faire. Mais il n'avait pas l'intention de lui dire clairement car cela devait venir d'elle même. Mais il était désormais persuadé qu'elle allait passer à l'acte d'une façon ou l'autre. Il se contenta donc de lui dire d'un ton neutre
« Je pense au contraire que tu sais quoi faire »
Il avait dit cela d'un petit ton taquin et complice. Il n'allait pas prononcer les mots magiques mais au fond d'elle, nul doute qu'elle saurait ce qu'il avait voulu dire. De toute façon, il n'allait ni la juger, ni l'absoudre de ses futurs et probables pêchés. Ce n'était pas son rôle ni son objectif. Il lui avait simplement exprimé son point de vue mais après, c'est elle qui décidait de tout. Néanmoins, il avait bien compris qu'elle se sentait un peu négligée et sans doute déjà installée dans une routine ennuyante. Ce n'était pas illogique étant donné que son amie avait enchainé 3 relations sérieuses et qu'en dehors de cela, elle n'avait jamais vraiment pris le temps de s'amuser. Et puis , de son oeil observateur, il avait assez vite trouvé que Quentin n'était pas le genre de garçons à aimer la fantaisie. Et comme Emilie non plus, forcement, l'ennui n'avait pas tardé à montrer le bout de son nez
Il y avait peut etre aussi une autre possibilité au manque d'intéret de Quentin. Emilie n'avait pas l'air de l'envisager mais tres clairement, il était possible aussi que lui de son côté soit un peu dans le meme cas que sa compagne. Autrement dit, qu'il y ait une autre fille derrière cela. Mais vu l'état mental d'Emilie, il n'avait pas envie de soulever ce point devant son amie .D'autant que cela aurait pu influencer sa vision de la situation.
« Bon on peut enfin commencer la soirée maintenant ? »
Avec son ton habituel, Pol voulait faire comprendre à Emilie qu'il avait envie de faire autre chose que de parler de ses tourments. Ceci dit, il restait bien sur à sa disposition en cas de besoin. Mais encore une fois, pour lui tout était limpide et il n'y avait plus besoin de discuter de cela outre mesure.
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Emilie savait très bien qu'il ne fallait pas prendre ombrage des mots de son ami. Il était comme cela. Ce n'était pas malpoli de sa part mais il fallait le connaitre pour comprendre que c'était pour lui s a manière de vouloir passer à autre chose. Elle pouvait le comprendre. Il n'était pas rentré uniquement pour entendre parler de cela. D'autant qu'il avait assez concis et clair dans sa façon de s'exprimer.
Emilie avait bien compris que de toute façon, c'était à elle de se décider maintenant. Pol n'avait pas donné sa réponse mais elle avait compris que pour lui il n'y avait pas lieu de tergiverser. Et sur le fond, elle pouvait le comprendre. Seulement, elle avait beau avoir envie de quelque chose, il fallait encore passer à l'acte. Et pour elle, c'était le plus dur. Elle n'était pas ce genre de personnes à agir sans réfléchir. Elle prenait toujours le temps de peser le pour et contre. Parfois trop même. En l'occurence, si elle avait envie de Louis, elle n'allait pas pour autant se jeter dans ses bras. Tout simplement parce qu'elle devait ensuite pouvoir gérer et vivre avec cela. Et puis elle avait ses principes moraux, et tromper son petit ami n'était pas un acte innocent. Et puis, Louis n'était pas libre non plus, il avait une petite amie qu'elle avait déjà croisé en plus. Et une fois fait,comment gérer sa relation avec le jeune homme de 21 ans ? Ces questions, elle se les posait, et elle voulait des réponses avant de pouvoir envisager se jeter à l'eau.
« Je suis contente d'avoir pu te parler »
On sentait que pour elle c'était vital. Mais elle avait encore quelque chose sur le coeur. Et elle avait envie d'en parler avec lui. Dans deux jours il retournerait à l'étranger et hormis via facebook, il n'y aurait plus moyen de communiquer. Bref, elle voulait être certaine d'avoir pu aborder tous les sujets d'autant qu'elle allait devoir gérer la situation que ce soit dans un sens ou l'autre.
« J'ai encore quelque chose à te demander......Apres promis on passera la soirée à se raconter des potins et à se foutre des gens »
elle lui sourit et espérait qu'il lui donne une réponse favorable. Buvant une gorgée de son coca, elle avait encore besoin des lumières de son ami. Pol occupait une place importante dans sa vie. Tout comme sa mère. C'était sans doute les deux personnes ayant le plus d'influence sur elle. Et qui avait le pouvoir d'influer sur ses choix ou décisions. C'est pour cela qu'elle voulait lui dire tout ce qu'elle avait sur la conscience. Pour être certaine de pouvoir ensuite choisir en son âme et conscience.
Hasard ou pas, dans son sac à main, elle sentit son portable sonner. C'était une alerte facebook pour lui signifier un nouveau message de Louis assez explicite : j'arrete pas de penser à toi et à ce baiser.
En lisant le message elle ne resista pas à l'envie de lacher un petit sourire.C'était plus fort qu'elle. Et si forcement, Louis allait voir qu'elle l'avait lu, elle ne répondit de nouveau rien. Presque à regrets......
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« Tu sais vendre du rêve toi »
Pol avait terminé sa bière et réagissait avec son habituelle ironie sur ce que lui avait dit son amie. Il savait très bien qu'il ne pouvait pas lui dire non, alors pourquoi faire semblant de réfléchir ? Regardant autour de lui, il fit signe à la serveuse pour avoir une autre bière. Pol aimait boire un verre , c'était un bon vivant qui aimait la fête. Soudain, son attention fut attirée par un couple, relativement jeune, qui venait d'entrer dans le bar. Diffiicile de savoir si c'était le beau brun ténébreux ou la belle rousse qui l'avaient attirée du regard. Mais ce couple degageait une sorte d'énergie sexuelle qui lui plaisait. Et en oeil averti, il les observa un moment avant de reporter son attention sur sa chère Emilie.
Qui d'ailleurs de son côté avait reçu un message qui visiblement la faisait sourire. Mais c'était un sourire pas vraiment assumé et il ne tarda pas à deviner de qui il pouvait venir. C'était clairement Louis et il le fit remarquer à la jeune enseignante de 23 ans
« Visiblement Louis se pose moins de questions lui »
Il avait dit cela comme pour encore souligner davantage le contraste entre eux. Pol se doutait bien des motivations du jeune homme. De toute évidence l'idée de prendre ce qui appartenait à un autre devait lui plaire. Tout comme il avait du remarqué qu'Emilie traversait une période de doute. Il ne fallait pas être grand clerc pour se rendre compte que la jeune femme était plus fragile qu'elle ne voulait bien le montrer. Alors, très certainement, sur de sa force, de son charme et sans doute aussi attiré par le charme d'Emilie, car oui elle en avait, il avait décidé de jouer son jeu. Cela ne devait pas être un novice en la matière mais Pol n'entendait pas livrer son opinion sur lui à moins qu'elle ne lui demande. Ce n'était pas à lui de se demander si Louis pouvait etre une bonne ou une mauvaise chose. Pour Pol c'était avant tout quelqu'un qui était en recherche d'un coup « sexuel » et il ne le voyait pas s'immiscer de manière durable dans la vie de son amie. Et puis il ne voyait pas non plus Emilie pouvoir faire sa vie avec lui. Si quelque chose se passait, ce serait avant tout la conjoncture de diverses choses ayant entrainé cela. Et il était clair pour lui que Quentin en était en partie responsable aussi..
«Alors je t'écoute »
Il avait de nouveau une bière devant lui. Il n'avait pas demandé à savoir le contenu du message. Cela ne le regardait pas non plus. Mais là aussi il était disposé à écouter si cela était nécessaire.
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Apres avoir vu le message, elle s'était touchée le pendentif que Quentin lui avait offert presque instinctivement. C'était une façon de la ramaner sur terre et dans sa situation. Etait-ce le signe qu'elle avait encore malgré tout du mal à se décider ? Peut être pas. En fait, encore une fois, pour le moment elle n'avait pris aucune décision. Tout en sachant que cela devait changer dans un avenir proche bien sur
« Oui c'est lui.... »
Rangeant son portable, elle attendit que la serveuse s'éloigne pour terminer de livrer le fond de sa pensée. Elle ne savait pas trop comment formuler cela. Mais de toute façon avec Pol, au fond, elle n'avait pas besoin de trop réfléchir. Il la connaissait et c'était son ami.
« Je voulais simplement te demander si finalement ce que je vivais en ce moment pouvait changer les choses pour moi et mon couple avec Quentin. Tu sais, j'aime Quentin. Je sais que pour le moment ca peut faire sourire. Mais je continue de penser qu'on a un avenir ensemble. Seulement j'arrive pas non plus à passer outre de ce que je vis avec Louis. C'est la grande question que je me pose : comment concilier les deux ? J'ai pas envie d'avoir de regrets dans un sens comme dans l'autre. J'ai commencé à construire quelque chose avec Quentin. Peut etre trop vite finalement. Si vraiment j'etais bien avec lui, je ne serais pas attirée comme cela par un autre non ? ET puis il y a Louis. Je sais pas vraiment si je peux me fier à lui ou pas. Imagine si jamais il venait tout dire à Quentin ? Je pense pas qu'il le fera mais sait on jamais . Ce serait une catastrophe. Il y a tellement d'interogations »
Bon, elle redisait ce qu'elle avait déjà plus ou moins abordé. Elle cherchait une réponse, c'était clair et net. Et elle espérait que son ami puisse venir lui en fournir qui la tirerait de ses doutes actuels. Encore une fois serait on tenter de dire. Et puis en exposant comme cela à voix haute, elle avait l'impression d'y voir plus clair. D'avoir une vision plus complète de la situation qu'elle n'avait pas avant et c'était important aussi. Même si encore une fois, tout ne dependait que de sa personne et que le reste, c'était de la littérature.
« Oui je sais je me répète ..... »
Elle lui souriait. Elle ne voulait pas trop en dire de peur de passer pour une radoteuse. Même si tout ceci avait au moins le mérite de lui permettre de se décharger un peu d'un poids. Et que discuter de cela avec son ami de toujours, c'était effectivement une sorte de thérapie.
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Pol avait ecouté Emilie tout en observant toujours le couple du coin de l'oeil. Il y avait quelque chose de troublant chez eux et il ne savait pas dire quoi. Mais d'une façon il y avait cette alchimie, cette énergie sexuelle autour d'eux des plus troublantes. C'était rare de ressentir cela et pourtant avec eux, il le voyait. Lui même se demandait si un jour il serait dans pareils cas. Autour de lui, la plupart des couples ne dégageaient pas cela. Notamment ses parents ou Emilie et Quentin. Recentrant ses pensées vers eux, Pol avait bien compris ce que voulait son amie. Mais il n'allait pas lui donner . Car comme il l'avait deja dit , ce n'était pas son role. Et puis, de tout ce qu'elle venait de dire, il n'avait rien appris de neuf. C'était encore une fois une énième preuve du fait que pour son amie, la situation était sans doute plus claire qu'elle ne voulait bien le penser.
« Tu sais Emilie on pourrait en discuter jusque demain matin, ce que je ne souhaite pas, rien ne changerait pour autant. La seule qui peut agir dans un sens ou l'autre c'est toi, seulement toi. Tu es libre de faire tes choix mais il faut que tu en poses d'une façon ou l'autre. Et ca personne peut le faire pour toi, ni moi, ni Louis, ni Quentin »
Il avait envie qu'elle accepte clairement cet état de fait. Car c'était la base de tout. Il avait beau essayé de lui expliquer , il n'était pas en mesure de prendre une décision à s a place. Elle seule le pouvait, et plus elle tarderait, plus cela se compliquerait
« Tout ce que je peux te dire encore une fois c'est que quoique tu fasses je serais là si jamais ca tourne mal ou si tu as des remords. Mais Louis ne va pas attendre non stop dans le placard et va falloir que tu te décides. Mais au fond de toi, je suis certain que tu sais quoi faire »
Il venait de lui livrer une nouvelle fois sa pensée la plus complète et la plus résumée possible. Buvant une autre gorgée, il estimait avoir fait le tour de la question et voulait désormais passer à autre chose
« Bon on va la commencer cette soirée ou pas ? »
Mimant le geste de quelqu'un demandant de monter le volume de la musique, il voulait profiter du climat ambiant et aussi pousser son amie à se changer les idées. Il estimait qu'elle en avait besoin et lui aussi de toute façon. Il n'était pas rentré pour autre chose que de voir des amis et profiter un max' de son retour au pays. Et il estimait que c'était là la seule chose prioritaire en ce moment.
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Emilie n'avait pas tenu à poursuivre la conversation trop longtemps. Elle avait compris le message et puis Pol avait raison : elle tournait en rond. Néanmoins, tout ceci lui avait confirmé le fait qu'elle avait en quelque sorte le pouvoir de choisir la suite des évenements. C'était bête à dire mais elle avait longtemps cru qu'elle dépendait aussi des autres. Or ce n'était pas le cas. Et cette prise de conscience etait importante. Toujours dans l'optique de prendre le contrôle et de savoir ce qu'elle devait faire ou pas. Du moins en théorie. Car dans la pratique , les choses pouvaient encore bouger dans un sens ou l'autre. Elle savait très bien qu'elle allait devoir assumer après et comme Pol l'avait dit, soit il y aurait des regrets soit de la culpabilité. Etait-ce le bon moment ? Elle ne le savait pas. Peut être qu'elle devait attendre , peut être que ce serait sa seule et unique chance du genre. Mais justement, elle n'en avait aucune certitude.
« C'est parti pour la big fiesta »
Emilie avait décidé de profiter de sa soirée avec Pol autrement. Et cela lui avait fait du bien. Pendant quelques heures, elle n'avait plus pensé à Quentin ou à Louis. Elle s'était vidée la tête en écoutant les histoires de Pol, en observant les gens autour d'eux ou en évoquant de vieux souvenirs. C'était ce dont elle avait besoin en ce moment précis. D'ailleurs , le temps était passé vite et elle était rentrée à deux heures du matin chez elle, après avoir raccompagné Pol. Elle l'avait remercié et elle lui avait promis de le tenir au courant.
Ensuite, elle était rentrée chez elle en espérant peut être que Quentin l'attendrait, lui dirait qu'il l'aimait. Ils feraient l'amour ensemble et tout deviendrait plus clair d'un coup. Mais quand elle était arrivée, elle ne l'avait pas vu car il dormait. Et lorsqu'elle se glissa dans leur lit, de nouveau il n'avait eu aucune réaction. Et alors elle se dit , même si elle ne le voulait pas, que Louis lui aurait sans doute essayer de l'embrasser, de la toucher, de la caresser puis enfin de lui faire l'amour avec fougue. Lui la désirer comme elle voulait être désirée. Oh elle ne doutait pas de l'amour de Quentin mais elle ne doutait pas non plus que Louis avait envie d'elle bien plus que son propre petit ami en ce moment précis.
Et alors que lentement , elle s'endormait sans forcement s'en rendre compte, ses pensées etaient toujours des plus contradictoires. Mais etrangement, elle avait aussi la nette sensation de se rapprocher d'une issue à son dilemme
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Chapitre 2 : vis ma vie de couple
Les vacances de printemps continuaient et pour Emilie c'était toujours synonyme de doutes et de questionnements. Depuis son entrevue avec Pol, datant à peine de quelques jours, elle n'avait pas vraiment avancé d'un iota. Louis avait encore tenté de prendre contact avec elle mais pour le moment elle faisait encore la morte. C'était stupide mais dans l'immédiat, elle ne se voyait pas faire autre chose non plus. Car elle restait dans le brouillard sur ses intentions et celle du jeune homme de deux ans son cadet.
En attendant, elle essayait aussi tant bien que mal de raviver une certaine flamme dans son couple avec Quentin. Elle continuait de penser que cela pouvait constituer la solution la plus fiable pour elle. Et sans doute la plus acceptable. Seulement, et sans doute n'était-ce pas un hasard, elle se rendait compte que les choses ne prenaient pas une tournure très favorable dans cette optique la. Elle avait du mal à donner le change et Quentin aussi d'ailleurs.
Comme ce soir. Le couple avait été invité à un barbecue chez la meilleure amie d'Emilie. Enfin chez son père plus exactement. Il habitait une chouette maison et même si cela n'était pas la porte à côté, Emilie avait tenu à y aller vu qu'ils étaient en congés. L'apres midi et même la soirée s'étaient déroulé dans un climat festif. Elle avait pu recroiser certains de ses amis en commun avec Alizée datant du secondaire mais aussi d'autres nouvelles personnes. Le tout dans un climat général assez serein d'autant que le temps était de la partie aussi.
Seulement on ne pouvait pas dire qu'elle avait été très proche de son petit ami. D'ailleurs certains n'avaient sans doute pas vraiment compris la nature de leurs relations. Ce qui en soi en disait long. D'ailleurs, Quentin avait tiré la tête pendant quasi toute la durée de leur présence et il s'était contenté de boire avec un certain entrain de la sangria. D'ailleurs, Emilie trouvait qu'à ce niveau, il avait encore eu une fois tendance à abuser. Quand il sortait, il abusait toujours un peu trop de la boisson. Et elle n'aimait pas cela. Surtout comme quand ce soir il devait conduire. Elle avait proposé de le remplacer mais il avait dit qu'il gérait.
Néanmoins, Emilie en avait un peu gros sur la patate et forcément, elle finit par rompre le silence qui s'était installé dans l'habitacle de la voiture depuis leur départ de chez Alizée. D'autant que la route s'annonçait longue.
« Tu sais si tu n'avais pas envie de venir tu aurais du me le dire. Parce que tout le monde a remarqué que tu tirais la tête et qu'hormis avec la sangria, on peut pas dire que tu te sois montrer enthousiaste. »
Elle avait fini par dire ce qui la travaillait. Notamment parce que tout ceci l'énervait au plus haut point. Est-ce que Quentin se rendait compte qu'il allait finir par la pousser dans les bras d'un autre ?
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Quentin n'avait pas debordé d'un grand enthousiasme c'est certain. Le professeur de 26 ans estimait sans trop de gêne qu'il aurait aimé faite autre chose. Mais bon, il avait tenu à accompagner sa compagne pour lui faire plaisir vu que dernièrement , elle lui avait reproché de pas trop s'intéresser à ses amis et de pas chercher à les connaitre.
Alors il voulait en quelque sorte faire des efforts et montrer sa bonne volonté. Même si de toute évidence cela ne marchait pas vraiment. C'est vrai il avait un peu picolé, c'est vrai il n'avait pas vraiment chercher à parler avec l'assemblée, mais pour autant il n'avait pas non plus été le rabat joie de service.
« Je suis venu pour te faire plaisir. Je sais que c'est important pour toi que je m'intéresse à tes amis »
Dit il sobrement, sans manifester un quelconque sentiment dans la voix. Il fixait la route. Il n'était pas ivre et c'est pour cela qu'il avait tenu conduire. Il avait bu oui, mais pas forcement trop et de toute façon Emilie avait quand même bu aussi. Bon, elle avait pris essentiellement du coca, mais bon, si elle soufflait dans le ballon, elle était dedans tout comme lui. Du coup, à quoi bon prendre un risque comme cela surtout qu'il se sentait bien ?
Néanmoins c'était révélateur de l'état actuel de leur couple. C'est vrai qu'il avait tendance à boire quand il sortait. Mais ce n'était pas neuf et pendant un temps lui faisait des efforts pour réduire un peu et Emilie ne relevait pas forcement sa consommation. Mais aujourd'hui chacun essayait de piquer l'autre là ou cela faisait mal. C'était flagrant .
Fixant la route, il était presque 22h30 et honnetement, il aspirait à rentrer se coucher. Pour le moment, chaque matin, il se levait assez tot pour aller donner un coup de main à son père avec son frère. Le paternel effectuait des travaux chez lui et il avait sollicité l'aide de ses deux fils. Quentin avait accepté d'autant plus qu'il était en congé . Bon ce n'était pas un grand bricoleur , mais au moins, il pouvait faire le manoeuvre et aider à sa façon son père. Mais forcément, cela avait une certaine tendance à le fatiguer. Et c'est aussi pour cela qu'il etait apparu un peu sur la réserve aujourd'hui. D'autant qu'il n'avait pu aller aider son père que durant la matinée.
« On pouvai encore rester un peu si tu le voulais »
Ajouta t'il un brin de mauvaise foie dans la bouche. Mais c'était une façon pour lui aussi de donner le change et de se soulager la conscience finalement.
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Emilie avait le visage tourné vers la vitre du côté passager. ELle fixait l'horizon, et si elle avait entendu son petit ami, elle n'avait pas répondu tout de suite. Perdu dans ses pensées, elle continuait de songer à Louis. Le jeune homme occupait de plus en plus son esprit elle ne le niait pas. Et ce genre de soirée n'aidait pas à calmer le jeu bien entendu. C'était même le contraire.
Il avait voulu lui faire plaisir ? Il voulait bien rester ? Emilie n'en était même pas convaincue. Et puis faire plaisir comme cela avait il vraiment un sens ? Elle se posait de plus en plus la question. Une part d'elle même aurait préféré qu'il soit honnête et avoue qu'il n'avait pas envie de venir. Elle aurait encore pu le comprendre. Mais agir comme il l'avait fait, c'était pire finalement. Et c'est pour cela qu'elle ne préféra même pas relever ses dires.
« Tu sais que certains n'avaient même pas remarqué qu'on était en couple?Loris, le coloc d'Alizée. Il m'a un peu dragué et je lui ai dit qui tu étais pour le calmer. »
Se tournant vers lui, elle essayait de voir sa réaction. Serait il jaloux ? Serait il vexé ? Elle n'avait rien inventé ce Loris l'avait dragué.Signe encore une fois qu'elle plaisait et qu'elle était désirable. C'était quelque chose dont elle avait pris conscience récemment et qui finalement lui avait aussi fait comprendre le désintérêt de Quentin pour elle. Et dire qu'au début de leur relation, elle avait le sentiment d'être spéciale à ses yeux et qu'il ne manquait jamais une occasion de l'embrasser ou de la toucher. Quant aux calins, il était toujours demandeur et parfois, c'était même elle qui devait un peu freiner ses ardeurs. Toit cela avait bien changé aujourd'hui. Et elle n'avait pas l'impression d'en être coupable
« Tu m'aimes toujours Quentin ? »
Avait elle fini par lui demander sans vraiment qu'il puisse s'y attendre. Elle le fixait toujours et malgré tout, elle continuait d'éprouver pour lui des sentiments assez forts. Et même physiquement, elle continuait aussi de le trouver attirant. Certes ce n'était pas Louis. Quentin etait chatains aux yeux verts, il mesurait 1m87 pour 80 kilos. Il n'avait pas forcement un corps d'athlète ou un physique de playboy. Mais il degageait du charme, et puis il était drole, intelligent et avait un magnifique regard. Elle était tombée amoureuse de lui presque aussi tot et elle n'avait pas hésité à lâcher une relation de 4 ans pour lui. Leurs premières vacances ensemble en Turquie avait été magique , les secondes aussi. Et puis lentement mais surement, tout s'était en quelque sorte déréglé. Elle avait d'abord mis cela sur le compte de l'emménagement et de l'adaptation qui en découlait. Mais aujourd'hui, elle devait admettre que cela ne pouvait pas être que cela. Et que la question qu'elle posait prenait donc un certain sens.
Qu'espérait elle comme réponse ? En principe elle voulait l'entendre lui répondre par la positive. Mais une part d'elle, bien qu'infime, imaginer désormais qu'il puisse lui répondre autrement. Et elle était incapable de dire si pour elle cela serait forcement synonyme de tristesse et de malheur.
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La question l'avait surpris et désarconné. D'ailleurs il se tourna vers elle l'espace d'un instant pour essayer de sonder son visage et son âme. Pourquoi poser cela maintenant ? Et puis il y avait eu sa référence à ce Loris. Ce mec était un con, il l'avait de suite compris. Le genre hyper lourd à sauter sur tout ce qui bouge quand il est un peu bourré. Il l'avait bien vu parler à Emilie et maintenant il comprenait pourquoi. Et Quentin n'avait pas vraiment cherché à dialoguer avec lui durant tout le temps de sa présence à ce barbecue
« C'est sur que par rapport à Giovanni et Katya, on est un peu plus discret »
Il faisait référence au couple d'amis d'Emilie. Ces derniers s'étaient régulièrement embrassés pendant la soirée et les deux ne manquaient jamais de gestes affectueux l'un envers l'autre. Quentin n'avait jamais vraiment été de ce style là même si au début avec Emilie, il aimait par moment se comporter de la sorte aussi. Une façon de montrer qu'elle était à lui et qu'il en était fier.
Loris ? Il n'en avait pas encore parlé pour le moment. Il savait qu'elle attendait quelque chose de sa part. Mais il n'avait pas l'intention de lui donner. Du moins pas comme elle l'espérait. Sur le principe, savoir que ce bouffon avait dragué sa copine le dérangeait même s'il s'en doutait pour l'avoir observé pendant la journée. Mais il n'avait pas non plus envie de jouer au copain possessif et ultra jaloux. Ce n'était pas lui en temps normal même si il y avait malgré tout une certaine pointe de jalousie quand on y pensait. Ralentissant le temps d'un feux rouge, il décida d'adopter une réponse neutre par rapport à ce qu'elle avait dit
« De toute façon ca doit être le genre de mecs pour qui savoir qu'une fille est en couple constitue un frein »
Autrement dit c'était quelqu'un qui ne respectait pas grand chose et surtout pas le fait qu'une personne puisse etre en couple. Baillant à s'en décocher la mâchoire, il reprit la conduite et n'avait toujours pas répondu à la question à la plus importante. Il aurait été logique et attendu qu'il la rassure, qu'il lui explique qu'il l'aimait comme au premier jour et que même si son comportement pouvait prêter à confusion, au fond, rien n'avait changé pour lui.
Seulement, à la place de cela, il avait en tête de dire autre chose. Qui sans doute n'allait pas forcément la rassurer. Mais sur le moment, c'est tout ce à quoi il pensa pour être franc.
« Pourquoi je ne t'aimerais plus ? »
Pinçant ses lèvres ; il se rendit compte un peu tard que sans doute c'était une réponse qui ne l'arrangerait pas. Mais encore une fois, il ne se sentait pas de se lancer dans des déclarations grandiloquentes. Et puis, c'était une réponse somme toute normale non ? Pourquoi ne l'aimerait il plus alors qu'il vivait avec elle ?
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Emilie avait compris l'allusion à son couple d'amis. Quentin pouvait parfois se montrer acide et là il l'avait été. Elles avait qu'il avait toujours eu un peu de mal avec Giovanni et il avait sans doute voulu placer une petite attaque mine de rien. Mais au fond, elle aurait aimé pouvoir par moment se retrouver comme eux. Cette complicité, ces marques d'affection, cela lui manquait beaucoup. C'était pas forcement le mode de fonctionnement de couple qui la faisait rêver mais elle avait aussi besoin de cela. Et elle n'avait pas l'impression de demander la lune.
Puis il s'était laissé aller à des confidences sur Loris. La façon qu'il avait eu de le décrire montrait une certaine forme d'agacement mais là aussi il n'avait pas eu la réaction qu'elle aurait pu attendre. Pas vraiment de jalousie ou d'emportement dans sa voix. Plutot une forme de mépris pour le fait de vouloir draguer une femme qui était prise. Inévitablement, le parallèle avec Louis fut fait dans sa tête et elle eut une réaction plus pour le défendre lui que Loris
« En même temps quand on s'est rencontré j'étais en couple et tu le savais. »
Elle le fixait de nouveau du coin de l'oeil. L'allusion était cinglante. Il ne pouvait pas ne pas la comprendre. C'était aussi une façon de lui rappeller qu'il n'y a pas si longtemps encore, il avait pu se montrer intéressé à elle à un point tel que ce genre de choses ne l'avait pas arreté. A l'époque il aurait pu renverser des montagnes pour être avec elle. Un peu comme Louis aujourd'hui finalement. A chaque fois, l'attitude de son petit ami la renvoyait à celle du jeune homme. Ce dernier la désirait et il ne s'en cachait pas. Etait-ce un crime ? Non. Est-ce que c'était bien moralement ? Non, mais qu'est ce que cela voulait dire ? Emilie aimait la sensation d'être voulue par un tel homme. Cela la flattait et elle n'était pas de glace. Elle ignorait si c'était cela qui jouait sur son comportement, mais nul doute qu'il devait y avoir quelque chose de ce style.
Quoi qu'il en soit, la réponse de Quentin avait fourni sur la question centrale de la conversation avait le mérite de confirmer certaines choses. Notamment ses doutes. Pourquoi il ne l'aimerait plus ? C'était plutot pourquoi il l'aimait car son attitude laissait pas transparaitre cela de manière visible. Et non, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'elle se pose ce genre de questions.
« Si je te pose la question c'est parce que j'ai parfois l'impression que tu es ailleurs et distant. Comme ce soir. Et..... »
Elle hésita encore avant de peut être aller plus loin. Se ravisant, elle jugea que ce n'était peut être pas nécessaire ou utile pour le moment. Elle ne voulait pas trop en dire de peur de le regretter . Reposant son regard à travers la vitre, elle avait envie d'hurler à la mort tellement elle était en colère et qu'elle avait la rage. Et le calme apparent de son petit ami renforçait ce sentiment. A croire qu'il le faisait expres.
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Quentin la sentait irritée et songeuse. Il aurait aimé la rassurer mais il n'y arrivait pas vraiment. Sans doute parce que lui même avait aussi ses interrogations et ses doutes. Et puis Quentin n'avait jamais été expansif. Il gardait pas mal de choses en lui. Il avait la sensation que se livrer de trop pouvait l'exposer et il ne le voulait pas. Mais dans ce genre de situations, très clairement, c'était une faiblesse. Car cela renforçait les incompréhensions et les interrogations de celle avec qui il était sensé faire sa vie.
« Oui c'est vrai. »
Il n'ajouta rien de plus sur la référence aux circonstances de leur rencontre. Cela lui paraissait si lointain quand il y pensait. A l'époque il était jeune enseignant et Emilie débutait dans le métier. Pendant quelques mois ils s'étaient en quelque sorte « renifles » et en decembre, il s'était jeté à l'eau. Cela semblait tellement évident qu'il n'avait jamais imaginé qu'elle puisse le repousser par exemple. D'une certaine façon, il se sentait nostalgique de cette époque où il n'avait pas de doute ni de peur. Où il était confiant dans son couple avec Emilie d'une manière presque irrationnelle.
Seulement, elle ne voulait pas en rester là. Continuant la conversation, elle lui faisait part de ses doutes et avait visiblement besoin de certitudes. Sauf que Quentin encore une fois avait un mal de chien à trouver les bons mots sur les maux. Et puis il n'avait pas envie de ce genre de conversations, surtout pas maintenant. Mais il savait aussi qu'avec Emilie, c'était compliqué d'esquiver de parler quand elle était décidée. Alors, il fallait d'une façon ou l'autre tenter d'en fin ir avant de lui même être tenté de dire trop de choses. Ce n'était pas le moment ni l'endroit.
« Je suis un peu fatigué en ce moment. Comme je t'ai dit, je voulais te faire plaisir en venant, désolé si j'ai donné la sensation d'être là sans le vouloir. Après, t'es bien placé pour savoir qu'avec le boulot c'est pas toujours facile. »
Bon, il ressortait les mêmes arguments régulièrement. C'était un peu facile et pas forcément le reflet de la réalité. Il y avait autre chose, il le savait. Mais il n'avait pas envie d'en parler. Et donc, il préférait une fois de plus enfouir les problèmes sous la couverture comme on disait.
« Je sais que tu aurais aimé qu'on parte en vacances à Paques mais avec mon père qui avait besoin de moi c'était compliqué. On fera mieux en été promis »
Il lui sourit et lui prit la main, un geste instinctif qui l'espace d'un moment rappella le lien qui les unissait. Mais très vite, il la retira et se contenta de sourire de nouveau.Il avait changé de sujet pour être plus à l'aise et éviter de devoir se poser trop de questions dans l'immédiat. Laissant sa main posée à plat pres de la boite de vitesse, il ne disait plus rien, comme si d'un coup il se rendait compte que oui Emilie pouvait toujours lui faire de l'effet.
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Emilie aurait pu deviner sa réponse. C'était en quelque sorte couru d'avance. Il n'y avait pas de surprises là-dedans. Il esquivait toujours les sujets sensibles comme cela. Au début, elle le croyait quand il disait cela mais plus maintenant. Mais qu'aurait elle du faire ? Insister ? Elle le connaissait, c'était le meilleur moyen de le braquer. Par contre, elle le croyait quand il disait avoir voulu lui faire plaisir. Mais l'effet était plutot désastreux et certainement pas celui escompté.
« je veux pas que tu fasses des choses uniquement pour moi. Je veux t'imposer en rien que ce soit »
Une façon de lui dire qu'à l'avenir, elle ne voulait plus se retrouver dans pareille situation. Et qu'au fond, c'était une source de tensions inutiles entre eux.
Par contre, la façon qu'il avait eu de lui prendre la main la toucha au coeur. Elle ne s'y était pas attendu et elle frisonna. D'ailleurs elle resta un moment figée de surprise et elle ne éagit pas de suite à ses propos sur les vacances. Elle avait fixé cette main qui avait pris la sienne dans un élan de tendresse qu'elle n'espérait plus.
D'ailleurs, elle remit sa main par dessus celle de Quentin, près du levier de vitesse, et elle tourna le visage vers lui en lui souriant , comme pour lui faire comprendre qu'elle avait aimé ce contact et qu'elle en avait besoin. L'espace d'un moment d'ailleurs, elle ne ressentit pas le besoin de parler. Ce simple contact lui faisait du bien et elle avait la sensation de retrouver cette complicité dont elle avait cruellement besoin.
L'espace d'un moment, elle se voyait même en quelque sorte oublier tout ce qui se passait avec Louis et pouvoir faire fi de cela. Dans son esprit, en rentrant chez eux, Quentin allait se jeter sur elle et lui faire l'amour avec fougue. Comme pour lui montrer qu'il avait compris qu'elle avait besoin de lui, de sa présence. Cela pouvait être comme un nouveau départ.
Et donc, c'est désormais avec une certaine impatience qu'elle espérait le retour chez eux. Armée d'un nouvel espoir, elle se disait qu'enfin peut être , tout pouvait prendre une tournure différente. Mais ce soudain et brutal changement de pensée n'était il pas à mettre en perspective avec son désir de finalement trouver un é chappatoire au dilemme qui la travaillait ? N e se faisait-elle pas un peu de trop de films sur ce simple geste car cela l'arrangeait ? Le risque existait. Car que risquait-il de se passer si jamais Quentin ne donnait aucune suite à ses attentes retrouvées ?
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Il n'avait pas enlevé sa main. Le contact était même plaisant et il avait presque oublié cette sensation. Il n'avait pas forcément éprouvé le besoin de parler ou de rompre le silence. En fait tout le contexte actuel lui allait bien. Il roulait, et il sentait la main de sa compagne sur la sienne. Etait-ce de nature à l'émoustiller ? La situation était complexe comme on pouvait s'en douter. Quentin gardait pour lui certaines zones d'ombre qu'il aurait du expliquer à Emilie pour qu'elle puisse comprendre la situation. Seulement faire cela était risqué à plus d'un titre et tout le soucis était là. Quentin ne pouvait pas exprimer son malaise et donc une partie de ses soucis avec elle sans prendre le risque de lui même s'exposer.
Regardant par moment vers elle, il se surprenait à toujours la trouver désirable. Il avait eu tendance à l'oublier. Mais c'est aussi et surtout son physique qui l'avait séduit dans un premier temps.. Laissant ses pensées voyageaient, il essayait de se souvenir la dernière fois qu'il s'était senti en phase avec elle. Il ne la blamait pas, il avait sa part de responsabilités. Mais en tous les cas, il avait la sensation d'être dans une bulle dans cette voiture.
Et quand il l'immobilisa, après s'être garée non loin de la maison qu'ils louaient à un membre de sa famille, il coupa bien sur le moteur et les phares mais garda sa main sur la sienne. Il n'avait pas envie de l'enlever car c'est comme si ce moment d'accalmie dans leur vie respective allait d'un coup s'évanouir dans la nature. Lui souriant, il tendit son autre main pour venir lui caresser le visage. Un geste tendre , doux, comme il en avait eu trop rarement dernièrement.
« Je sais que je suis pas tres expansif et que souvent je garde pour moi mon ressenti. Mais voilà je voulais juste que tu saches que tu restes importante pour moi »
Il pencha légèrement la tête vers elle pour venir déposer un baiser, certes bref et finalement assez chaste sur ses lèvres. Importante oui mais de quelle façon et jusqu'à quel point ? C'était là tout l'enjeu pour lui comme pour elle. Ces questions, il se les posait depuis trop longtemps tout comme savoir finalement pourquoi il restait avec elle.
Mais au moins en rentrant chez lui, chez eux, il avait la sensation d'avoir pour une fois eu l'occasion de dire des choses. Déposant ses clés sur la table de salle à manger, enlevant sa légère veste vu la douceur de la nuit, il se dirigea vers la salle de bain, avec la ferme intention de se laver. Pour l'instant rien d'autres ne venait à son esprit. Il faut dire qu'il était crevé et que d'une certaine façon, il avait hâte de retrouver les bras de morphée. Et peut être ceux d'Emilie ?
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Emilie avait suivi de pres Quentin mais était restée un moment interloquée dans le véhicule. Elle avait passé sa main sur ses lèvres et n'avait pas pu s'empêcher de penser au baiser avec Louis et de le comparer même. Elle s'en voulait mais le parallélisme était flagrant et nettement en défaveur de son petit ami.
Etait-elle déçue ? Non pas vraiment. Ce geste affectueux de Quentin, elle ne s'y attendait pas et d'une certaine façon, elle en avait besoin. Mais elle avait aussi besoin d'autre chose. De passion, de fougue,de désir. Comme dit avant, elle aurait aimé le sentir tout aussi désireux qu'elle de se livrer à une partie sexuelle. Juste pour au moins en quelque sorte chasser certains démons et se dire qu'entre eux, il y avait toujours cette fougue, cette passion. Et puis il avait dit qu'elle était importante pour lui. Elle ne demandait qu'à le croire et avait aussitôt pensé qu'il joindrait les gestes à la parole. Mais non, il était resté sur la défensive et en rentrant chez eux, il était parti se doucher comme si de rien était.
Le suivant de pres, elle avait refermé la porte et avait posé son sac à main dans le hall d 'entrée. Elle n'avait rien dit, rien fait depuis qu'il avait parlé comme il l'avait fait. De nouveau, elle se toucha les lèvres. Ce baiser manquait de fougue, de passion. Comme celui de .........Louis. Encore et toujours, elle revenait à lui. Avec lui elle avait senti tout ce qui manquait avec Quentin. Le constat la rendait amer et coupable car elle s'en voulait d'autant plus que pour la première fois depuis longtemps, elle avait l'impression que son compagnon avait enfin fait un pas vers elle. Et elle avait de se rattacher à cela et d e peut être se dire qu'elle pouvait construire là-dessus une forme de renouveau conjugal.
Lentement, elle se dirigea vers la salle de bain et resta dans l'encadrement de la porte. Elle observait silencieuse son petit ami qui se douchait à travers la cabine. C'était étrange car ce n'était pas vraiment son style d'agir sous l'impulsion de ses envies, ou de faire quelque chose d'un peu exubérant mais elle avait envie de le rejoindre là, maintenant, sous la douche et de se mêler à son corps.
Qu'est-ce qui l'empechait de le faire ? Techniquement pas grand chose. Faire l'amour sous la douche avec l'homme avec lequel il vivait voilà quelque chose qui était plaisant et qui était somme toute normale non ? Cela faisait partie des petits plaisirs de la vie de couple. Et des techniques pour pimenter la vie de couple et garder une certaine forme de passion.
Elle ne savait pas vraiment expliquer mais en tous les cas, elle avait envie de sentir Quentin contre elle et en elle ce soir. Alors pourquoi restait-elle comme cela figée sur place ? Elle ne le savait pas. Mais quelque chose semblait la retenir ou l'empechait de passer à l'acte et elle se rendait compte que c'était en partie parce qu'elle n'était pas certaine de la réaction de Quentin.
Et quand finalement il finit par sortir , nu, entrain de s'essuyer, elle continuait de le regarder avec un petit oeil coquin. Toujours appuyée contre l'encadrement de la porte de la pièce, elle ne dit rien du moins pendant un temps.Qu'allait il dire ou faire?
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Sous la douche Quentin avait laissé ses pensées vagabonder. C'était plaisant pour lui de pouvoir se laisser aller sans trop réfléchir au reste. Dernièrement il avait eu la tête bien encombrée et rare était les instants où il pouvait se relacher complètement. Sans qu'il ne sache pourquoi, cette douche devenait une forme de thérapie pour se soulager. Il ne pouvait pas ne pas penser que c'était aussi du d'une certaine façon à cette conversation avec Emilie. Pourquoi le cacher, cela faisait du bien de pouvoir avoir ce genre de moments avec elle où il avait presque la sensation d'être en harmonie avec elle. Comme avant en somme.
Il aimerait bien sûr que tout soit toujours ainsi avec elle. C'était le rêve absolu. Mais ce n'était pas possible et il était bien placé pour savoir pourquoi. Mais néanmoins, ce genre de moment permettait de se souvenir qu'au fond, il pouvait aussi être bien avec elle et que rester en couple n'était pas qu'un choix par défaut loin s'en faut.
Sortant avec l'essuie autour de lui pour continuer de s'éponger, il eut la surprise de la voir dans l'encadrement de la porte. Il n'avait d'abord rien dit mais il avait remarqué qu'elle le regardait d'une façon plus insistante. Le genre de regards qu'il n'avait plus vu chez elle depuis un moment maintenant. Il ne savait pas vraiment si cela devait le flatter ou quoi mais ce n'était pas désagréable pour autant et c'était même plaisant de sentir qu'il pouvait encore lui faire cet effet.
« Je savais pas que j'avais un public »
Lui souriant, il enfila son pantalon de pyjama et la veste qui allait avec. Ce n'était pas tres sexy mais pour dormir l'important était d'être à son aise. Il savait qu'elle attendait quelque chose mais le plus dur était de savoir quoi exactement. Il n'y a pas si longtemps encore il aurait pu le deviner facilement mais les choses avaient changé et d'une certaine façon, il n'était plus toujours en phase avec elle. C'était aussi cela désormais leur quotidien de couple.
« Je vais aller me coucher suis claqué mais si tu traines pas trop, on pourrait se faire un calin non ? »
Il lui déposa un autre baiser sur les lèvres et s'éloigna. Ce programme lui paraissait bien. Il ouvrait une porte sans forcément directement prendre le risque de la voir se fermer. Et puis il agissait sans trop réfléchir,à l'instinct même si le voir ainsi avec elle montrait bien qu'il y avait un certain décalage entre eux et que ce n'était pas normal.
Mais en montant vers sa chambre, il se disait que cette soirée pouvait en effet le rapprocher un peu plus d'elle. Sans pour autant tout résoudre. Mais au moins ils s'étaient rappellaient l'un à l'autre qu'ils comptaient l'un pour l'autre.
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Cette soirée était celle des frustrations mais aussi des espoirs. Ce qui venait encore de se passer accentuer l'impression chez la jeune femme de 23 ans qu'au fond, elle était à la fois proche et pas très loin de son compagnon.
Proche parce que malgré tout, même si cela paraissait complètement dingue , il fallait bien avouer que ces derniers temps, leurs é changes avaient été limités. Et donc ce qui était entrain de se passer pouvait finalement être vu comme un vrai pas en avant. Quentin semblait de nouveau lui témoigner de l'intérêt et elle avait la sensation d'exister à nouveau à ses yeux . Il s'était livré comme rarement et elle savait désormais qu'elle était encore importante pour lui.
Mais aussi très loin car il n'avait pas l'attitude qu'elle espérait non plus. Au fond, elle aurait aimé qu'il la prenne dans ses bras et lui fasse l'amour là comme cela. Ou qu'il lui propose de reprendre une douche avec elle. Ou bien encore qu'il lui dise qu'il avait envie d'elle et qu'il voulait tout simplement lui faire l'amour.Un peu comme Louis l'aurait fait sans doute.
Mais bon, visiblement, cela ne serait pas le cas et au fond, elle avait décidé de se contenter de ce qu'elle pouvait avoir. C'était mieux que rien et elle avait cruellement besoin de ce genre de choses. Prenant rapidement sa douche, ce qui était rare vu qu'elle préférait un bain, elle se hâta de le rejoindre dans le lit et de se blottir contre lui.
Ce contact, cette présence lui faisait du bien. Elle etait contre lui et il l'avait enserré dans ses bras. C'était simple mais elle avait l'impression de retrouver ce pourquoi elle était tombée si follement amoureuse de lui. Cette sensation qu'avec Quentin, elle était plus forte que sans lui.
Bien sur , elle aurait aimé aussi avoir du sexe et peut être que lui aussi tres certainement. Mais cette étreinte, au fond, c'était avant tout celle d'un couple qui essayait de se retrouver , de reprendre le fil de leur histoire.
Difficile de savoir combien de temps cela dura ni même quand l'un comme l'autre s'endormirent. Mais au fond, l'essentiel était ailleurs. Emilie pendant un temps n'avait plus trop louis en tête et avait surtout de nouveau une forme de foi profonde dans son couple. C'était le plus important.
Seulement, il était clair aussi que le cas Louis ne se résoudrait pas seul par la simple grâce de dieu. Et que tôt ou tard il lui faudrait affronter le tentateur. Et peut être même plus tot qu'elle ne le pensait. ? En tous les cas lorsque les cours du soir reprendront sous peu, il faudra d'une façon ou l'autre régler ce cas..........
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Chapitre 3: l'ange de la tentation
Louis sortait d'une salle de sports d'une enseigne bien connue dans laquelle il se rendait deux fois semaines. Pendant une bonne heure, il entretenait ce corps qu'il avait eu tant de mal à se construire. Si aujourd'hui à 21 ans, il pouvait etre satisfait du resultat, il n'avait pas toujours été ce « beau gosse » qu'il était aujourd'hui. Bien au contraire l'adolescence avait été une période compliquée pour lui. Longtemps complexé par son corps, son poids, il avait vraiment eu un déclic sur le tard à 16 ans. Tout avait changé à ce moment là pour lui. Victime d'une forme de dépression sévère, il en avait bavé mais au moins il avait fini par se prendre en main ce qui en soi était le principal.
Cette histoire permettait aussi de comprendre pourquoi il avait ce côté si arrogant, si sûr de lui qui pouvait agacer. Mais il savourait une forme de revanche sur la vie. Et surtout, il avait besoin de se comporter ainsi pour montrer qu'il avait vaincu le passé d'une certaine façon. Si aujourd'hui il aimait plaire,séduire, c'était notamment parce que pendant un temps, personne ne le regardait. Alors oui c'était dur à croire quand on le voyait avec sa gueule d'ange, sa chevelure dorée et ses yeux bleus, mais c'était bel et bien le cas.
Certes, il était en couple avec la charmante Laeticia. Cela faisait un moment maintenant qu'il s'était fixé avec elle après avoir quelque peu papillonné à gauche et à droite. Mais en deux ans de relation avec elle, il lui était pourtant arriver de donner quelques coups de canifle dans le contrat comme on disait. Car il avait beau être relativement bien avec elle, Louis refusait de trop s'engager ou de trop prendre la chose au sérieux. C'était notamment pour cela qu'il ne voulait pas la voir venir habiter chez lui par exemple.Il aimait garder une certaine indépendance. Et puis , quand il travaillait au centre commercial, il aimait par moment être tranquille quand il rentrait chez lui. Être seul avec lui même pour se relaxer. Ce qui ne serait pas possible avec Laeticia qui était toujours sur son dos en quelque sorte.
Louis était donc un jeune homme en quête d'opportunités. Et depuis de nombreux mois il y en avait une belle qui l'obsédait : Emilie. Il l'avait rencontré au cours du soir de photographie qu'il suivait et d 'entrée de jeu quelque chose l'avait attiré chez lui. Plus précisement c'était un tout qui l'avait séduit. Il y avait d'abord son physique bien sûr. Elle était grande, mince, avec des formes généreuses notamment au niveau de sa poitrine. Ce n'était pas une »bonnasse » mais elle avait du charme et surtout, elle était naturelle et c'est ce qui avait plu à Louis. Elle était plus âgée aussi et en couple. Cela aurait pu le freiner mais en fait, cela l'avait excité davantage. Surtout, il avait vite compris que le coup était jouable. Il avait commencé à jauger le terrain et si il avait vite compris que ce serait un travail de longue haleine, il avait très vite eu envie d'aller au bout des choses.
Alors lentement mais surement il avait en quelque sorte tissé sa toile autour d'elle. C'était lent, parfois frustrant, mais plus le temps passait, plus il avait envie de continuer. C'était devenu une idée fixe. Qui dernièrement avait presque fini par payer vu qu'il avait échangé un baiser avec elle. Enfin il touchait au but.
Sauf que depuis elle faisait la morte, et que comme durant les vacances de printemps, les cours étaient suspendus, il n'avait pas vraiment eu l'occasion de maintenir la pression. Le calendrier ne lui avait pas été favorable mais louis n'entendait pas en rester là. Et c'est ce qu'il venait de raconter à Diego, son meilleur ami qui l'accompagnait à la salle de sports. Tout en marchant vers son véhicule, il venait d'informer son ami des derniers développements de l'histoire. Avec une certaine forme de fierté .
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Diego et Louis étaient amis depuis presque dix ans. On disait que les opposés s'attiraient. Et avec eux c'était le cas. Autant Louis était devenu une personne assez exubérante, autant Diego était quelqu'un de discret. Il avait rencontré Louis au club de natation. Diffiicile de savoir pourquoi cela avait collé entre eux. Mais encore aujourd'hui, il y avait une certaine complicité. Et ce même si louis était devenu une personne bien différente qu'au moment de leur rencontre.
Mais voilà, Louis avait peut être des défauts mais il était loyal et fidèle en amitié. Et pour Diego c'était le plus important. Ils n'avaient jamais perdu le contact et Louis continuait de se confier à lui et inversément. Chacun était au courant des grands moments dans la vie de l'autre. Ainsi Diego ne manquait jamais une occasion de demander l'avis de Louis sur l'évolution de sa relation avec Ida, sa petite amie. Beaucoup plus rangé que son ami, il avait parfois besoin de se rassurer en écoutant ce que son ami disait. Ce n'était pas illogique quand on y pensait. C'était souvent ainsi que cela se passait quand on était entre amis.
Mais bon sa vie était bien moins mouvementée que celle de Louis. Et donc forcément, souvent, c'est lui qui questionnait aulieu de donner des réponses. Et justement en sortant de la salle de sports, quelque chose le taraudait. Il avait besoin de satisfaire sa curiosité ce qui pouvait se comprendre. Après tout cela faisait maintenant un moment qu'il était tenu informé des exploits de louis avec la fameuse Emilie. Hesitant un instant, il se décida à lui balancer ce qu'il avait sur le coeur, trop désireux de connaitre la suite des événements.
« Alors avec Emilie ? Cela fait un moment que tu m'en parles plus. »
Il lui avait donc tout raconté. A l'instant. Il avait eu la sensation qu'il n'attendait que cela. Il l'avait écouté presque religieusement. Ne pouvant pas s'empêcher de se dire que Louis était vraiment quelqu'un à part. Et qu'il avait presque envie d'être comme lui. Sans pour autant regretter ce qu'il était.Il était donc temps à présent pour lui d'aller plus loin dans son questionnement. Il voulait en savoir plus encore. Un peu comme quand on était teasé par une série tv.
« Tu comptes faire quoi concrètement ? »
Le connaissant il ne devait pas etre dépourvu d'idées. Mais il était curieux de savoir ce qu'il comptait faire exactement. Parce qu'avec lui, tout devenait toujours très intéressant.
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Louis aimait aussi la compagnie de son ami Diego car avec lui il pouvait être naturel. Il le connaissait depuis des années et ne devait donc pas jouer avec lui le même rôle qu'avec les autres. Il pouvait en quelque sorte tomber l'armure et être naturel. Car Louis n'était pas forcément le jeune homme arrogant qu'il laissait paraitre. Sa personnalité était un peu plus complexe mais il était vrai qu'il ne l'avait jamais vraiment laissé paraitre. Il faut dire que pour lui sa vie avait vraiment commencé quand il était parvenu à changer l'image qu'il avait de lui-même et il n'aimait pas trop se rappeler de vieux souvenirs. Cette époque là pour lui était toujours synonyme de souffrance. Il n'aimait pas ce qu'il était comme enfant ou adolescent à cette époque. Et ce même si c'etait en partie pour cela qu'il était comme cela aujourd'hui. Pour comprendre le Louis d'aujourd'hui il fallait comprendre celui du passé.
« Ce que je compte faire ? Allez au bout des choses bien sûr. »
Il ne doutait pas, il avait sa détermination et surtout il était persuadé d'être dans son bon droit. Il ne craignait pas visiblement de se louper et de toute façon, il n'avait pas vraiment envisagé de le faire. Dans son esprit, Emilie le désirait et le voulait autant que lui la voulait et si rien était encore fait, c'était surtout parce qu'elle luttait encore contre elle-même. Mais il n'entendait pas rester passif et il avait décidé de jouer sa carte jusqu'au bout en débarquant sous peu chez elle. Il avait bien compris qu'elle-même ne tenterait rien et qu'il devait donc prendre le taureau par les cornes et la mettre devant le fait accompli. Debout près de sa voiture, il sentait la curiosité de son ami. Louis aimait en quelque sorte se faire mousser et il entendait bien donner plus de détails à Diego.
« Je sais que je lui plais. Et de toute façon cela fait trop longtemps que je bosse dessus pour arrêter maintenant. Il me la faut et je sens que je touche au but. Cette fille est un volcan qui ne demande qu'à se réveiller tu peux me croire. »
C'est quelque chose qu'il avait sur le coeur depuis un moment. Pour lui, cette fille, c'était de la dynamite. Elle avait quelque chose de particulier et il était certain qu'en s'y prenant bien on pouvait faire des étincelles avec elle. Et puis merde, elle avait un attrait différent des autres. C'est ce qu'il allait essayer d'expliquer à son ami.
« Et puis je sais pas elle a un truc qui me plait. Sa poitrine est top et puis sa façon d'être et de se comporter me plait bien. C'est le genre de fille qui couche pas facilement je pense et j'ai envie de relever le défi. »
Etait-ce vraiment une question de ce style comme il le disait ? Ou il y avait aussi autre chose de plus sous-jacent ? Louis gardait un certain mystère sur ce qu'il pouvait vraiment ressentir. Du moins ilo ne parlait que de physique pour l'instant.
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Diego connaissait son ami. Depuis longtemps maintenant. Il avait vu Louis changer au fil du temps et devenir une personne différente de celle qu'il était quand il l'avait rencontré. Ce changement, il s'y était fait d'autant plus facilement que ce nouveau Louis, il lui donnait la sensation d'être plus épanoui et mieux dans sa peau. Il avait pu se rendre compte à quel point son ami avait souffert dans un passé récent et il ne lui en tenait pas rigueur de vouloir en quelque sorte aujourd'hui profiter de sa nouvelle vie. C'était même louable et à sa place, il aurait sans doute fait pareil. D'autant qu'avec lui, il ne trichait pas. Il restait lui-même. C'ets ce que les autres gens ne comprenaient et ne voyaient peut être pas finalement. Ce qui pouvait expliquer l'image qu'on s'en faisait qui parfois il est vrai n'était pas très positive.Se tenant debout près de son ami, il l'avait écouté avec le sentiment qu'il était pas comme d'habitude. Posant son sac de sports sur le sol, il avait pris le pli d'entendre Louis se vanter de ses conquêtes et de ses exploits, ce n'était pas neuf. Mais cette fois, il avait la sensation qu'il surjouait un peu et qu'il gardait un peu de mystère pour lui. Mais Diego n'allait pas lui poser la question de front, il connaissait son ami et savait qu'il ne dirait rien de toute façon. Mais il avait malgré tout quelques questions en tête encore.
« Et avec Laeticia t'as pas peur qu'elle se doute ou sache quelque chose ? Et elle a un mec aussi elle non ? C'est un peu chaud comme situation même si tu commences à gérer un peu maintenant. »
Il lui sourit. Il pouvait plaisanter comme cela avec lui. Lui en tout cas pouvait se le permettre. Et il y avait aussi une part d'envie derrière cela. Il ne le cachait pas que Louis avait le don de provoquer chez lui une forme de désir de pouvoir être comme lui tout en sachant qu'il ne l'était pas et qu'au fond sa vie rangée actuelle lui convenait parfaitement. Peut-être aussi que tout simplement, Louis était ainsi car il n'aimait pas vraiment Laeticia.
« N'empêche se taper une prof', c'est un vieux fantasme non ? »
Il blaguait mais il était certain que cela devait jouer dans la réflexion de son ami. Il ne pouvait pas ne pas y avoir pensé. Mais d'un autre côté, cela faisait des mois qu'il était sur ce dossier et il n'avait jamais agi comme cela avant. Du coup, le mystère restait entier. Il y avait la possibilité qu'il estimait effectivement avoir d'une certaine façon passé trop de temps sur elle que pour renoncer. A moins que finalement, il estimait pouvoir aussi obtenir autre chose d'elle. Dans pareils cas , effectivement, tout était possible. Mais Diego ignorait tout des intentions d'Emilie. Du moins, il ne savait que ce que son ami Louis pouvait lui dire. Et voulait bien dire.
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Louis s'était posé la question de la discrétion de sa petite affaire. Mais au fond, plus il y pensait, plus il se disait que la belle Emilie avait tout comme lui intérêt à ce que les choses ne se sachent pas. C'était même sa meilleure garantie d'une certaine façon. C'est aussi pour cela qu'il ne stressait pas. Il se disait que rien ne pouvait venir les trahir. Leur silence mutuel était nécessaire pour que tout se passe bien. Et c'est ce qu'il allait répondre à son ami.
« Tu sais elle est en couple et bien plus engagé que moi dans celui-ci. Autrement dit, elle a plus à perdre que moi et on le sait tous les deux. Je suppose qu'entre les lignes tu sais ce que cela veut dire non ? »
Oui, Diego allait certainement capter l'allusion. Le regardant alors qu'il observait les gens autour de lui, il n'était pas forcement pressé de rentrer et pouvait donc continuer de discuter avec son acolyte. Au fond de lui, il n'était pas certain que si Emilie avait été libre, il l'aurait tant désiré. Il devait bien être honnête avec lui-même. Mais de toute façon la situation faisait qu'elle était en couple et que cela contribuait à son intérêt pour elle. Comme d'autres choses, comme sa profession à laquelle il faisait allusion.
« Oui c'est aussi un paramètre à prendre en compte. Mais comme je t'ai dit elle a un truc cette meuf'. »
Louis ne pouvait pas dire autrement notamment parce qu'il ne s'était jamais vraiment posé de questions de ce style avant. C'était un fonceur qui ne réfléchissait que par après. Avec donc les défauts et les qualités qui allaient avec. Mais pour l'instant, cela lui avait plutot assez bien réussi non ?
Buvant une gorgée de sa bouteille d'eau qu'il avait dans son sac de sports, il savait que parler de cela lui faisait déjà de l'effet. C'était bel et bien le signe qu'avec Emilie il était temps pour lui d'agir et de faire ce qu'il fallait. De toute façon il y avait eu le baiser et depuis elle faisait la morte. Il devait agir et l'idée de la surprendre chez elle, dans son intimité, lui plaisait beaucoup.
« Ca te dérange pas que je drague une fille déjà prise , installée depuis un certain temps alors que moi-même suis en couple ? Je sais que toi tu ferais jamais cela et j'ai conscience que cela peut faire réagir certaines personnes. Mais ton avis compte pour moi, alors réponds moi franchement. »
Louis n'etait pas vraiment adepte de ce genre de confidences ou de questions. Mais parfois, il avait besoin de se situer en demandant l'avis d'un proche. Comme par exemple celui de Diego. Signe que malgré ce qu'il laissait penser, il avait parfois aussi besoin de prendre en compte ce qu'on pouvait dire de lui.
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Diego n'avait pas répondu tout de suite. Ida venait de lui envoyer un message et il avait pris le temps de lui répondre. Il avait aussi bien sûr entendu la question de son ami. Il avait l'air de chercher une forme de consentement ou tout au moins son approbation. C'était pas fréquent chez lui et il se rendait compte que Louis gardait au fond de lui une part de manque de confiance. Il se posait des questions sur ce qu'il renvoyait comme image. Du moins vis à vis de lui . Pour Diego, c'était une signe de respect , c'est comme cela qu'il le prenait en tout cas. Et il tenait donc à lui répondre de la meilleure des façons pour ne pas le décevoir et lui faire du tort. Il ne voulait pas non plus être trop positif ou trop négatif. Simplement être le plus objectif possible.
« Tu sais Louis je te connais et je sais tes qualités comme tes défauts. Si vraiment ce que tu faisais me posait un soucis énorme, on ne serait pas amis. Après, de ce que j'ai pu comprendre de la situation, tu ne la forces à rien. Elle est consentante et je présume que si elle était heureuse en couple, elle ne serait pas aussi intéressée par toi. Tu l'as embrassé sans qu'elle te repousse, c'es révélateur.. »
Il le regardait. Il était calme, ne cherchant ni à à aggraver ni à minimiser la situation. Ce n'était pas sa volonté ni celle de Louis, il savait qu'il n'attendait pas cela de lui.
« Après tu es en couple, elle aussi. Cela aurait pu être une raison suffisante pour en rester là mais ce n'est pas le cas. Tu as tes raisons, elle les siennes, mais je vais pas pour autant t'enfoncer ou te juger en te traitant de tous les noms. Mais je ne suis pas ton père ni même Dieu, je ne vois pas comment je pourrais te juger. Je peux juste te conseiller. »
Diego montrait par sa réponse que c'était quelqu'un qui au fond gardait une certaine forme de retenue dans sa façon d'aborder les gens. Il n'aimait pas poser des jugements ou critiquer pour critiquer. Ce n'était pas son but. Pour lui, chaque personne faisait ses choix, peu importe qu'on les trouve bons ou mauvais. Par contre, c'était le devoir de chacun de les assumer. Et c'est la teneur du message qu'il voulait faire passer.
« J'espère juste que le moment venu, tu assumeras tes choix et tes décisions. C'est la seule chose que je peux te dire. »
Et puis il n'allait pas lui dire,mais tout ceci confirmait bien qu'il n'aimait pas Laeticia. Car pour lui quand on aimait une personne, on ne pouvait pas la tromper. Tout simplement, parce que l'idée même de le faire était sensée nous dégouter de le faire.
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Louis était soulagé dans un sens. Il avait l'avis plutôt positif de son ami. C'était important pour lui malgré tout. Que les choses soient claires, il n'allait pas reculer maintenant. Mais si Diego avait descendu ses projets avec Emilie, il en aurait été deçu. D'autant que ce que lui disait son acolyte était plein de bon sens. Les faits étaient là, il ne servait à rien de les nier. C'est vrai que dans un sens il était coupable mais elle aussi. C'était quelque chose sur laquelle il aimait se raccrocher. Si son compagnon avait fait le boulot, comme on disait, sans doute qu'il n'aurait pas eu la moindre chance avec elle. Mais il avait laissé une brèche et c'est lui qui à présent s'y engoufrait. Peut-être que sans cela, c'était un autre. Il n'était pas de sa responsabilité de se demander pourquoi Emilie en était arrivée là. Mais c'était par contre sa responsabilité de décider de jouer le coup à fond comme on disait. Et c'est ce qu'il entendait faire ; mais cela , il n'y avait pas vraiment de doute là-dessus. Mais il pouvait admettre l'idée que certains à sa place aurait reculé. Sans pour autant lui-même en éprouver honte ou angoisse. Il n'était pas du genre à hésiter au dernier moment. Mais cela, on pouvait déjà le comprendre.
« Merci de ta franchise. »
Il lui avait souri. Pour ce qui était d'assumer, il allait le faire et assez rapidement. Quand ? Très vite mais la conversation avec Diego n'avait rien changé. Tout au plus, il pouvait un peu mieux se sentir maintenant que son meilleur ami avait été franc et sincère avec lui.
« Je vais devoir y aller, je commence à bosser sous peu. On se tient au courant. »
Il vint faire l'accolade à Diego puis monta dans son véhicule. Dans deux jours il ne travaillait pas et c'était le jour parfait pour débarquer chez Emilie. Il n'allait rien lui dire, vu que de toute façon, elle faisait la morte. Et puis il préférait prendre le risque de débarquer sans prévenir plutôt que l'entendre s'organiser pour ne pas être là.
Souriant, il n'imaginait pas que les choses puissent tourner dans le mauvais sens. Et puis, il devait aussi penser que la posséder, dans son humble demeure, là où elle vivait avec l'autre, c'était pas mal bandant. De toute façon, il avait trop envie d'elle que pour accepter que cela foire. Il réussirait et il ne pouvait pas se dire que cela se passe autrement. Et puis, si Emilie avait voulu tout stopper elle l'aurait dit clairement non ? Là elle se comportait comme une victime ou tout au moins comme quelqu'un qui avait peur de quelque chose et voulait fuir. Si elle était sure d'elle, la professeur l'aurait remis à sa place. Mais c'était tout le contraire et ce baiser ne devait être qu'un commencement et pas un début.
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Chapitre 4: sexe à domicile
Les vacances de printemps touchaient à leur fin et comme souvent pour Emilie, c'était avec regrets . Elle aimait son boulot, là n'était pas la question. Seulement, être enseignant aujourd'hui,, c'était un investissement sans nom. Cela pompait pas mal d'énergie si on voulait bien faire les choses. Et c'était son cas. Pas question pour elle de ne pas s'investir comme il le fallait. Sinon, il ne fallait pas espérer voir les élèves faire la même chose. Pour elle, l'enseignant devait être un exemple en toutes circonstances. A quoi bon demander aux élèves de bosser si soi-même on était pas capable de le faire ? Mais il n'y avait pas que cela non plus. La reprise du travail, c'était aussi synonyme de reprise des cours du soir et donc croiser Louis. Cela faisait un moment qu'elle faisait la morte, depuis ce fameux baiser. Plus ou moins quinze jours donc. Elle n'était pas stupide , elle savait qu'elle allait devoir tôt ou tard l'affronter et gérer le problème mais c'était une façon d'enterrer le soucis. Et de croire que tout pouvait s'arranger plus facilement.
Et puis elle devait bien avouer que cela allait un peu mieux avec Quentin depuis leur discussion en rentrant du barbecue. Bon ce n'était pas parfait, mais ils venaient de loin aussi. Elle avait la sensation de retrouver un peu de complicité avec son petit ami. Ils avaient même partagé une étreinte. Elle avait eu l'impression de pouvoir de nouveau lui faire de l'effet et elle ne niait pas que cela lui avait fait un bien fou. Elle voulait se persuader que cela pouvait être un nouveau départ et lui permettre d'évacuer le problème Louis. Tout en sachant qu'elle continue d'y penser malgré tout. Une idée précise lui restait en tête : est-ce que avec le jeune homme, l'étreinte aurait été plus fougueuse, plus sensuelle, plus sexuelle. Et même si elle chassait très vite cette pensée, elle devait bien avouer qu'une part d'elle continuait de penser que Louis la désirait bien plus que Quentin.
Mais en ce vendredi matin, elle avait décidé de continuer à se concentrer sur le souffle nouveau qui semblait habiter son couple. Quentin travaillant toujours avec son père et son frère, Emilie avait donc décidé en cette journée de faire du repassage en regardant une vieille série à la tv. Elle n'aimait pas cela mais elle devait le faire et puis elle faisait un peu moins chaud aujourd'hui. C'était donc un bon moment pour s'y mettre et c'est ce qu'elle faisait depuis 30 bonnes minutes maintenant. Concentrée sur sa tâche, elle avait entendu frapper à la porte trois coups assez lourds. Elle sursauta alors qu'elle était perdue dans ses pensées tout comme son chat. Regardant l'horloge, il était 10h22 et elle se demandait qui cela pouvait être. Certainement ni Quentin ni sa mère. Et elle n'attendait personne. Hésitante un moment sur le fait d'aller ouvrir, elle décida d'aller voir sans savoir qui cela pouvait être. Ouvrant la porte du petit couloir d'entrée puis la porte d'entrée elle ne masqua pas sa surprise.
« Louis ? »
Il était là, sur le pas de sa porte. N'importe qui pouvait le voir. Mettant un certain temps à réagir, elle n'eut pour l'instant que ces quelques mots à articuler.
« Mais tu fais quoi ici ? »
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Ce qu'il faisait là ? C'était clair non ? Il était là pour elle, et il se demandait si elle pouvait imaginer une autre raison ? Sans doute que non, mais il avait voulu bénéficier de la surprise et là, c'était pari gagné. La fixant, il portait un jeans avec un t-shirt blanc et une veste de costume noire. Ayant aux pieds des chaussures brunes, il portait sa montre au poignet droit et avait sa coiffure habituelle. Une tenue assez basique mais qui mettait en valeur le jeune homme au charme ravageur. Ayant son habituel collier de barbe finement rasé, il la fixait de ses grands yeux bleus , visiblement pas vraiment impressionné ou perturbé.
On pouvait se demander comment il était certain de la trouver la. Mais Louis avait bien préparé son coup. D'abord, il se souvenait qu'elle avait ralé qu'elle ne partait pas quelques jours en vacances car son petit ami travaillait avec son père. Du coup, c'était évident qu'il ne pouvait pas être là en cette matinée. Ce qui impliquait qu'elle soit seule chez elle, sauf si maintenant elle était partie ailleurs. Mais il y avait peu de chances vu qu'elle s'était connectée ce matin un long moment. Bref, tous les signaux étaient au vert et c'est sans surprise, que finalement, il était venu chez elle pour enfin provoquer les choses.
« Tu me repondais plus et tu faisais la morte. Du coup, me voilà. »
Il lui souriait toujours en la regardant avec ses yeux bleus brillant d'un éclat particulier. Il la désirait, si jamais elle ne le savait pas encore maintenant elle le savait, il suffisait de voir comment il la matait. Il avait envie d'elle et c'est pour cela qu'il était ici, mais comment aurait-on pu douter de cela ? Depuis des semaines voire des mois c'était le seul message qu'il lui envoyait. Et elle n'avait jamais rien fait pour le décourager réellement. Alors pourquoi s 'étonnait-elle de sa présence ? A moins que cela ne soit juste pour la forme.
« J'arrête pas de penser à toi et à ce baiser. Et je sais que toi aussi sinon tu n'aurais pas réagi ainsi. »
Le décor était planté mais de toute façon ce n'était pas vraiment nécessaire. Louis attendait donc qu'elle le fasse entrer, car il imaginait pas vraiment qu'elle le laisse sur le pas de la porte. A moins qu'elle ne se fiche que les voisins puissent le voir ? Mais elle doutait de cela car ce n'était pas son genre de ne pas penser à ce genre de petits détails importants.