-
Liam Miller portait un nom célèbre et reconnu dans le milieu des cosmétiques. En effet, son père, John, avait fondé et developpé l'entreprise du même nom au gré des années et du temps qui passait. Parti de rien ou presque, c'était une vraie succes story à l'américiane. Aujourd'hui à la tête d'une vraie multinationale, « Miller corporation » s'était bati une réputation solide en matière de parfums ou de produits de beauté. En terme de marché mondial, John Miller et son entreprise se positionnait dans le peloton de tête. Et peu importe finalement tout ceci s'était fait aussi à coup de renvois, de marketing agressif ou de rachats de concurrents potentiels de manière un peu trop véhémente. Seul le resultat comptait et pour le coup, il était glorieux .
Mais revenons en à Liam Miller. C'était le dernié né de John, le troisième de ses fils. Le moins malléable aussi. Liam était celui qui avait eu le parcours le moins droit. Notamment au niveau scolaire. Oh, il avait aussi pour lui des diplomes prestigieux dans des écoles de haute réputation. Mais pour certains, cela s'était fait dans une certaine douleur. En d'autres termes, ce n'était pas l'élève le plus sérieux au monde. Et si son père n'avait pas usé d'une certaine influence mêlée à une grande force de persuasion, jamais Liam n'aurait continué dans cette voie.
Et puis il n'y avait pas que pour les études que le jeune homme de 24 ans avait du se faire tirer l'oreille. Liam était un jouisseur de la vie, le type de personne qui aimait le plaisir, en donner comme en recevoir. Venant d'un milieu aisé, ce beau blond aux yeux bleus avait vite compris qu'il plaisait et qu'il avait un statut privilégié. Et frocement il en avait joué. Regulièrement abonné aux diverses sorties nocturnes les plus exubérantes, son père avait fini par siffler la fin de la récré apres une incartade de trop. Sommé de rentrer dans le rang, Liam avait été envoyé ici, au Japon, loin de l'agitation américaine et des excès qu'il pouvait y trouver.
Travaillant pour la branche japonaise de l'empire paternel, Liam savait que son père lui avait par cette action envoyer un message clair. C'était sa façon à lui de le punir. Il devait lui faire ses preuves, faire amende honorable en quelque sorte. Liam avait accepté, conscient qu'il n'avait pas vraiment le choix et que porter ce nom l'obliger à agir de la sorte.Sinon il serait simplement exclu de cette vie si confortable et agréable.
Voilà donc pourquoi et comment Liam s'était retrouvé ici. Depuis maintenant six bons mois, il travaillait avec et sous les ordres de Oguro Grashi, le patron de l'aile japonaise et asiatique de « Miller corporation ». C'était un bon ami de son père et Liam se savait doublement surveillé. Il devait lui rendre des comptes mais pas seulement. Il était aussi responsable du projet «Dynamics ». C'était pour faire simple un projet qui avait pour but de viser un public plus jeune et donc de tenter d'attirer un autre type de clientèle. Notamment en jouant sur les réseaux sociaux. Pour Liam ce projet , et sa réussite ou pas, c'était le meilleur moyen de marquer des points auprès de son père. De lui montrer qu'il pouvait ausis etre sérieux quand il le fallait finalement. Raison pour laquelle il s'investissait sans compter là dedans. Et vivre au japon lui avait aussi permis de se calmer un peu au niveau des sorties ou de ses envies nocturnes. D'ailleurs, il était même en couple depuis quelques temps avec Jenifer, une mannequin qui travaillait pour l'entreprise. Elle était belle, issue d'une famille respectable et avait de la conversation. C'était la compagne parfaite pour un homme de son rang et comme en plus elle voyageait pas mal, cela lui laissait un peu de liberté d'action et n'avait pas la sensation d'étouffer dans une vie de couple.
En apparence donc on pouvait croire que Liam adoptait enfin l'attitude respectable que son père attendait de lui. Mais ne dit -on pas « chasser le naturel il revient au galop » ?Poiur Liam en tout cas c'était revenu depuis quelques temps. Depuis finalement qu'il devait choisir celle qui serait son assistante pour le projet « Dynamics ». 3 candidates etaient en liste et pour etre franc les 3 méritaient le poste. Elles avaient toutes de solides références et avaient fait leurs preuves dans l'entreprise. Seulement il n'y avait qu'une place. Il fallait donc faire un choix et finalement cela faisait partie du boulot.
Seulement quelque chose chifonnait Liam ; et plus precisement, le hantait. Des trois candidates , il y en avait une qui l'intéressait particulièrement. Et pas forcément du fait de ses états de services non. C'était autre chose et Liam avait fini par comprendre ce que c'était. Et alors qu'il venait de rejoindre le parking souterrain où son véhicule était garé, cet intéret particulier pour l'une des employées en course pour le poste continuait de l'amuser et de lui plaire.Peut être parce qu'il savait ce que cela pouvait vouloir dire ?
-
Milla North (http://img110.xooimage.com/files/9/f/2/milla-north-53e29b2.png) faisait partie de ces Américaines qui avaient grandi au Japon. Son père, un Américain, avait émigré au Japon pour se marier avec une Japonaise. Mais Milla avait davantage hérité des traits paternels que maternels. Femme intelligente très à la mode, elle avait rejoint il y a plusieurs années, après avoir fait de brillantes études, Miller Corporation. Une solide multinationale basée sur les cosmétiques. Étant douée dans le marketing, elle avait pu directement devenir cadre, et était maintenant sur un gros projet. Un projet visant à développer une nouvelle gamme de parfum haut de gamme, « Dynamics 3 ». La firme centrale avait confié à la branche japonais ele soin de développer ce projet et de le mettre en application sur le sol nippon, pour une exportation ensuite à grande échelle. Autant dire que le rôle des publicitaires et des individus du pôle marketing était central, car c’était à eux qu’il revenait de commercialiser le nouveau produit.
Le projet avait été confié à Liam Miller, un golden boy que tout le monde accusait d’être un parachuté. Liam voulait former une équipe spéciale, une team avec une chief executive, et organisait, à ce titre, des entretiens, dans le but de vérifier qui était la plus compétente. Un poste crucial, et ce d’autant plus que Milla avait besoin d’argent. Elle avait après tout une bouche à nourrir, celle d’un petit garçon, ce qui l’amenait à passer trop peu de temps chez elle. Son mari, un Japonais, Kenji, était également très occupé dans son boulot, qui l’amenait à voyager d’un bout à l’autre du pays, dormant dans ces fameux hôtels-capsules où la chambre d’hôtel se résumait à un lit. Elle avait une nourrice qui prenait soin de Jonah, son fils, et Milla espérait bien avoir un meilleur salaire, et pouvoir passer plus de temps avec lui. L’avantage de ce poste, c’est qu’il y avait une part de télétravail, ce qui était l’idéal pour elle.
Motivée, Milla avait aujourd’hui un entretien privé avec Liam Miller. Elles n’étaient plus que trois en lice, véritablement, et avaient toutes un CV brillant. Milla était de plus en plus motivée, et attendait dans la salle d’attente du bureau de Liam. Elle portait une veste en cuir assez moulante, avec une élégante robe noire se terminant en minijupe dessous, et des jarretelles noires. Milla s’était également parfumée, et très légèrement maquillée. Une bien belle tenue, qui réussissait à allier élégance et professionnalisme.
*Après tout, un peu de charme ne fait pas de mal...*
Tout ce que Milla attendait, maintenant, c’était que Liam l’appelle, et d’être à la hauteur de ce qu’il attendait, quoi que ce puisse être...
-
Liam avait pris l'ascenseur en direction de son bureau après avoir garé son véhicule. En tant que cadre supérieur il avait droit à un ascenseur différent. C'était quelque chose qu'il appréciait chez les japonais : leur sens naturel pour la hierarchie. Il n'y avait pas besoin de rappeller qui était le chef , ils le savaient de manière naturelle.
Arrivé à l'étage de son bureau, il se dirigea vers le secrétariat. Il prit ses messages auprès de sa secrétaire et demanda de ne pas le déranger jusqu'à nouvel ordre. C'est qu'aujourd'hui, c'était le début des hostilités en quelque sorte.
Liam allait commencer l'entretien des 3 personnes retenues pour le poste vacant à pourvoir. La première sur sa liste n'était pas un choix innocent. C'était même celle qui l'intéressait le plus des trois. Il s'agissait de Milla North. Son cv parlait d'elle même et elle avait tout ce qu'il fallait pour occuper le poste qu'elle visait. Mais Liam portait aussi un tout autre intéret à cette femme.
Pourquoi le nier, le jeune homme de 24 ans etait sous le charme de cette mère de famille et femme mariée. Elle avait réveillé chez lui certaines pulsions. Il avait beau avoir en quelque sorte mis entre parenthèses sa vie d'antan , il n'en restait pas moins un homme sensible au charme féminin. Avec bien entendu, tout ce que cela impliquait bien sûr. Autrement dit, il ne pouvait pas avoir un regard neutre et purement professionnel sur elle. Certains auraient pu y arriver mais pas lui.
Alors concrètement qu'avait il en tête ? Lui même ne le savait pas. Et alors qu'il entrait dans son bureau par une porte de passage dérobée, histoire de ne pas se montrer, il profita d'un court moment de temps mort pour relire le dossier qui portait le nom « Milla North ». Il savait qu'elle l'attendait dans le petit couloir d'attente confortable qui lui servait de salle d'attente. Il l'avait ammenagé avec des tables , des chaises confortables et de quoi lire. Pourquoi relire cela ? Il voulait avoir un maximum d'infos en tête. Il la savait ambitieuse , motivée et avec un enfant en bas âge. Cela pouvait être un frein comme un levier intéressant et il allait devoir le déterminer lui même
Reposant le dossier sur son bureau , il se regarda dans le miroir qu'il avait dans son bureau. Il portait un costume bleu avec une chemise blanche dessous. Tres chic, tres élégant, il était sur son 31 comme régulièrement. Il n'aimait pas paraitre negligé, c'était un trait de caractère hérité de son père.
Finissant par aller ouvrir la porte de son bureau, il vit qu'il était 10h22 du matin et qu'il avait laissé un peu de retard conventionnel par rapport à l'heure fixée.
« Entrez Milla »
Il lui sourit et laissa un passage pour qu'elle puisse pénétrer dans le bureau. Ce dernier était immense et plutot bien meublé. C'était la première fois qu'elle avait vraiment l'occasion d'y pénétrer Elle pouvait voir le bureau qui occupait la place centrale de la pièce, mais aussi un coin canapé avec une table basse, une grande bibliothèque, un ecran plat fixé à un des murs, une bibliothèque et un coin bar. Il y avait aussi une magnifique vue qui donnait une sensation de hauteur appréciable ainsi qu'un tableau representant John Miller, accroché sur un autre mur, rappelant qui était à l'origine de tout cela
« Vous désirez à boire ? »
Il avait envie d'instaurer un bon climat avant d'entrer dans le vif du sujet.
-
Milla North était un peu nerveuse. Elle avait toujours réussi ce qu’elle entreprenait, à la sueur de son front. Ce poste était important pour elle, car il lui permettrait d’avoir une plus grande flexibilité dans ses horaires, et même de faire une partie de son taf’ à domicile. Le télétravail, c’était l’idéal pour elle, car elle avait envie de s’occuper de son fils. Milla avait souffert, pendant son enfance, du désintérêt parental, ses parents étant occupés à travailler. Elle ne voulait pas répéter la même erreur avec son enfant, et avait donc mis toutes les chances de son côté. Elle s’était renseignée sur Liam Miller. Le golden boy était toutefois assez mystérieux, vu qu’il venait de récemment arriver. Outre son CV, Milla avait donc mis son corps en valeur. Elle portait à ce titre des jarretelles, une robe noire terminant à hauteur des cuisses, dissimulée par la veste en cuir qu’elle portait, et avait opté pour de simples escarpins.
Tout ce qu’elle avait à faire, maintenant, c’était d’attendre, tout simplement. Elle ignorait totalement sur quoi cet ultime entretien allait reposer. Son regard se posa sur sa montre.
*Qu’est-ce qu’il fout ?*
La gestion du temps était toutefois une manière classique de montrer qui avait de l’autorité. Quand on arrivait en retard, et qu’on faisait attendre les autres, on démontrait simplement qu’on avait le pouvoir, les autres ne pouvant rien faire sans vous. C’était vieux comme le monde, un poncif qui marchait à chaque fois. Elle attendait donc, lorsque la porte s’ouvrit. Elle se redressa brusquement, sentant la nervosité monter en elle, les minutes d’attente supplémentaires ayant souvent ce don-là. Quantité de raisons étaient possibles pour justifier ce retard, et Milla se contenta de sourire, avant de se courber légèrement, saluant l’homme à la japonaise.
« Bonjour, Miller-sama. »
Un choix curieux, vu qu’ils étaient tous les deux d’origine occidentale... Mais Milla ne se posa guère de plus amples questions, et rentra dans le bureau. Miller était très élégant, une beauté ressemblant à un Prince charmant dans les contes de fées. La jeune femme rentra donc, et vit un bureau immense, massif, servant à autre chose que le simple travail, comme en témoignait la présence d’un minibar. Légèrement intimidée devant ce bureau qui faisait cinq à six fois la taille du sien, elle resta debout, n’ayant pas reçu l’autorisation de s’asseoir.
Se déplaçant lentement, Liam Miller lui demanda alors si elle avait envie de rafraîchissements, et elle répondit rapidement :
« Euh... Comme vous voulez. Je dois admettre que j’ai la gorge un peu sèche... »
Un patron qui vous invitait à boire au boulot... Autant dire que les choses commençaient bien !
-
La tension était palpable et Liam savait très bien qu'il l'avait en quelque sorte installée. Il ne reniait pas ce choix de stratégie car pour lui c'était de cela dont il était question. Une façon de déjà la maintenir dans un certain stress. Il voulait qu'elle sente l'enjeu de la situation autant que possible
« Vu l'heure matinale je suppose qu'un verre d'eau fera l'affaire »
Il n'attendait pas vraiment une réponse. Le jeune homme de 24 ans servit un verre puis deux avant de revenir vers elle et de lui tendre. Lui même prenait grand soin de son corps et de sa santé. Il avait certes connu quelques exces, ; mais il avait toujours été sportif et en dehors de sa vie nocturne, c'était une personne qui prenait grand soin de lui. Il voulait entretenir son corps pour garder un esprit vif. Du moins c'était sa philosophie de vie qui en bien des points pouvait s'avérer finalement juste.
Buvant une gorgée il lui fit un signe de la main pour venir s'asseoir mais pas au bureau non. Plutot dans le divan qu'il avait, sans doute pour instaurer un peu plus de confiance entre eux. Tout en la suivant , il avait eu le loisir de détailler. C'était une tres belle femme, pas de doute la dessus. Elle avait du charme, de la classe et un mélange du fait de ses origines qui lui plaisait. Elle dégageait quelque chose d'assez plaisant et sa tenue du jour était à son image : sobre ; classe mais diablement sexy.
« Vous savez si j'ai tenu à commencer par vous ce n'est pas innocent »
Dit il en guise d'intoduction. Liam était de ces personnes à l'éloquence facile et au charisme certain Il n'avait pas de mal à prendre la parole et souvent, quand il le faisait, le silence se faisait presque naturrelement. Les cours de theatrre de son père et de déclamation y avaient sans doute contribué même s'il ne le dirait jamais vraiment. Buvant une gorgée, il reposa son verre sur la table basse et poursuivit son propos
« Je vais être franc , j'ai bien envie de vous offrir ce poste. Seulement le conseil d'administration a des réticences. Mon père aussi. Notamment parce que vous avez un enfant. C'est assez injuste mais c'est un paramètre qui visiblement entre en compte à un certain niveau. Il ya aussi le fait que pour certains vous manquez encore d'une certaine expérience et d'autres estiment que vous excellez dans votre travail actuel et que par conséquent, ce serait stupide de vous mettre ailleurs. Bref vous l'avez compris je suis un peu seul contre tous »
Il lui sourit la fixant de ses grands yeux bleus. Il la fixait, la trouvant encore plus troublante de pres. C'était une drôle de sensation. Mais elle avait quelque chose de spécial c'était certain
« Ceci dit vos etats de service sont plutot bons et en plus j'ai pour habitude de ne pas me laisser compter par l'attitude des autres. D'autant que le responsable du projet c'est moi et personne d'autres. »
Concrètement cela voulait dire quoi ? Il n'avait rien ajouter d'autres pour le moment. Mais il continuait de fixer la délicieuse Milla qui devait sans doute se torturer les méninges.
-
Milla fut assez surprise d’entendre Liam Miller dire ouvertement que ce qui faisait défaut à ce poste était le fait qu’elle ait un enfant. C’était, soit un sacré aplomb, soit la preuve que ce golden boyn’était pas très intelligent. Il aurait suffi que Milla utilise son téléphone portable pour l’écouter afin d’avoir un moyen de pression et obtenir le poste à coup sûr... Ou de substantiels dommages-intérêts. Même au Japon, pays encore assez rétrograde sur le droit des femmes, c’était lez genre de propos machistes qui ne passaient pas. Milla resta toutefois de marbre. Peut-être ne s’agissait-il que d’une forme de provocation ? Elle y réfléchit, essayant de comprendre à quoi il jouait, et décida de jouer franc-jeu :
« Vous savez que je pourrais vous avoir mis sur écoute, là ? Et ce n’est pas votre coupe moderne et votre visage de playboy parfait qui vous aurait sauvé... »
Après tout, il l’attaquait frontalement, elle réagissait de la même manière. Tu me piques, je te mords ! Le monde des affaires, ce n’était pas le monde des Bisounours, c’était un monde fait de rivalité, d’hostilité, où il fallait savoir se battre bec et ongles, défendre sa position, et écraser les autres... Le tout en essayant autant que possible de respecter le cadre légal.
« Et, si je veux ce travail, c’est justement pour avoir la possibilité d’aménager mes horaires pour pouvoir m’occuper de mon enfant. Navrée de devoir le dire, mais je ne compte pas me couper de l’éducation de mon fils. Je suis une mère-courage, mais, tout ce que je fais, c’est pour lui. Alors... Il va falloir faire avec. »
C’était aussi simple que ça, et elle ne comptait pas transiger là-dessus. Milla fixait tout simplement ses conditions, et elle n’avait pas l’intention de jouer la femme outragée parce qu’elle avait envie de s’occuper de sa famille.
« Alors, pourquoi me parler de ça, si ça n’entre pas en compte dans vos critères d’appréciation ? Comme vous l’avez dit, mes états de service sont plus que satisfaisants. Alors, pourquoi évoquer ça ? »
C’était elle qui retournait la situation. Elle ignorait ce que Liam attendait, mais elle n’allait clairement pas jouer la soumise quand on se ruait comme ça sur elle...
-
La virulence de la réponse le désarçonna un peu. Il ne pensait pas à mal à la base. Il voulait juste lui faire comprendre que sa situation privée pouvait influer sur le travail. Mais cette réaction ne le déstabilisa pas non plus outre mesure. Tout simplement parce que ce côté « tigresse » lui avait plus. Elle avait du caractère et cela lui plaisait beaucoup. Restant calme et courtois, il tenta donc de préciser sa pensée autant que possible.
« Il y a méprise je ne vous reproche pas d'avoir un enfant. Loin s'en faut. Je dis juste que pour certaines personnes, cela peut etre vu comme un frein car cela sous entend que vous pourriez manquer au boulot à cause de lui ou que vos priorités sont familiales. C'est un constat connu du monde des affaires et mon but n'est pas de vous reprocher quoique ce soit. J'essaie juste de vous faire comprendre pourquoi vous n'avez pas encore le poste malgré vos compétences. Rien de plus rien de moins »
Il restait assis et posé dans le divan. Il la fixait toujours, cherchant à savoir si elle avait compris qu'il n'était pas forcément son ennemi sur ce coup. Il s'agissait de business, avec tout ce que cela impliquait. Elle connaissait les règles du milieu, à commencer par le côté machiste.
« Je vous parle en toute franchise. Pourquoi me méfiez de vous ou croire que vous puissiez m'enregistrer ? Cela ne vous aiderait pas. Vous savez très bien que vous seriez grillée dans le milieu . Aussi injuste que cela puisse paraitre ce genre de raisonnement existera toujours. Néanmoins..... »
Bon ce qu'il voulait c'est qu'elle se calme un peu et comprenne que sur le fond, aussi degoutant cela soit, il avait pas tort sur tout. Elle pouvait tout aussi bien partir mais si elle était ici , c'est qu'elle voulait le poste. Il devait donc capitaliser là dessus. D'autant qu'elle avouait vouloir ce boulot en partie pour lui. C'était parfait pour ce qu'il avait en tête .
« j'entends bien prendre sur moi de pousser votre candidature car je crois en vous. Sinon vous ne seriez pas là. Seulement, je vais devoir batailler fermement avec certains autres membres du conseil d'administration et je vais jouer une partie de mon crédit auprès de mon père. Je conçois aisément que vous vous en moquiez, mais je veux juste que vous compreniez dans quelle pièce on risque de jouer tous les deux. Les enjeux sont importants. »
Il marqua une pause la laissant s'imprégner de ses mots. Elle devait bien assimiler de quoi il était question. Il n'y avait pas de retour en arrière possible, Ni de compromis. Où ils y allaient ensemble, ou c'était mort pour elle.
« J'ai besoin d'être certain de votre détermination et de votre motivation. D'autant que vos deux rivales sont prêtes à tout pour empocher la mise. Et vous ne savez pas jusqu'à quel point. »
La tension était palpable et surtout on pouvait presque avoir l'impression que Liam ne faisait pas forcément référence qu'au domaine professionnel. Tout en se gardant bien d'en dire trop.
-
Est-ce qu’elle s’était énervée ? Oui, peut-être... Milla avait souvent tendance à le faire quand on lui parlait de son enfant. C’était une attaque basse, facile, et mauvaise, comme s’il était impossible d’avoir un enfant et de mener une carrière professionnelle réussie. C’était un sujet d’autant plus sensible au Japon que la société japonaise était encore très patriarcale, et que les femmes célibataires étaient plutôt mal vues... Et surtout les mères célibataires. Milla en savait quelque chose, vu qu’elle avait souvent vécu ce type de discrimination. Elle avait ainsi appris à réagir avec virulence, pour poser rapidement les termes du débat, et pour montrer qu’elle ne se laissait pas faire. À prendre ou à laisser, tout simplement !
Liam essaya d’arrondir les angles, mais sans vraiment améliorer la situation. Il expliqua ainsi qu’il essaierait d’insister auprès du conseil d’administration, mais que ce n’était pas gagné... Précisément parce qu’elle avait un enfant ! À une époque où le harcèlement sexuel était très mal vu, et où une campagne mondiale avait lieu pour « balancer les porcs », de tels propos sonnaient à rebours, rappelant cette époque maudite où les femmes n’étaient pas libres de faire ce qu’elles voulaient.
*Encore un peu, et tu vas mériter ton tweet, toi...*
De tels propos n’étaient pas tolérables, mais Milla s’efforça malgré tout de se calmer, afin d’éviter de déclencher un nouveau scandale, et de perdre définitivement ses chances de perdre ses chances. Liam avait visiblement envie d’elle, mais tenait aussi à s’assurer de sa « détermination ». Sans rien dire, Milla cligna les yeux pendant quelques secondes, redoutant l’arrière-pensée de ce qu’il disait. Comme si le fait d’évoquer son bébé ne suffisait pas...
« Je... Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par là. Il me semble avoir très largement prouvé ma détermination, au vu de mes résultats. Enfin, mon bilan parle pour moi, j’ai amélioré le rendement de mon service de façon significative, et je n’ai jamais lésiné sur le fait de travailler très tard le soir. »
Elle ne comprenait donc pas ce qu’il voulait dire, et ce qu’il pouvait vouloir remettre en cause par ses assertions...
-
Elle ne comprenait pas ? Ou elle ne voulait pas comprendre ? Peu importe Liam traçait sa route, en sachant très bien que celle-ci pouvait le conduire dans une direction douteuse. Mais il avait quelque chose de precis en tête . Il était là pour cela, elle aussi d'ailleurs mais elle ne le savait pas encore. L'espace d'un moment, il douta malgré tout un peu. Devait il aller jusqu'au bout ? Ce n'était pas rien et il était clair qu'il allait pas pouvoir par la suite faire machine arrière. Si les choses tournaient mal, il risquait gros. D'un autre côté , il avait aussi son statut qui parlait pour lui. Il pouvait toujours retomber sur ses pattes. Il l'avait toujours fait jusqu'ici. Et puis merde, il avait envie d'elle. Cette femme mariée, appartenant à un autre l'intéressait au plus haut point. C'était une pulsion forte qui le prenait aux tripes. Il ne cherchait pas vraiment à nier et il avait tout mis en place pour elle aussi. A quoi bon reculer maintenant ?
Seulement il devait tout envisager et la seule inconnue résidait dans la détermination qu'elle avait pour obtenir ce poste. Le voulait-elle à n'importe quel prix ? Ou au contraire, avait elle une certaine limite ? Est-ce que son ambition était plus forte que son amour pour son mari ? Liam avait essayé de se renseigner sur elle, sur sa vie privée. Visiblement c'était un mariage qu'on pouvait qualifier d'heureux. Bien que le mari était souvent absent , accaparé par son boulot. Et puis il y avait son fils. C'était peut être là finalement son meilleur atout. Il avait bien senti qu'elle tenait à lui et que cette promotion était importante à ses yeux aussi pour cela. De toue façon il n'allait pas tarder à être fixé.
« Vous savez que dans ce genre de promotions ce n'est pas qu'une question de compétences ou de bilans chiffres »
Il avait dit cela d'un ton presque semblable à celui de la confidence. Posant une main par dessus la jupe, au niveau du genou, il la fixait de ses yeux. Il voulait voir quelle reaction elle pouvait avoir. D'ailleurs il ne lui laissa pas vraiment de répit.
« Une de vos rivales pour le poste m'a clairement fait comprendre qu'elle était prête à aller très loin pour obtenir ce poste. Et comme elle n'est pas forcément en dessous de vos compétences je me dois de prendre en compte cet argument. Après tout il s'agit là d'une réelle preuve de détermination. Néanmoins je veux vous laisser une chance de faire preuve vous aussi de la même détermination »
Il avait laissé sa main et continuait de la fixer. Il n'en avait pas fini et il décida d'aller au bout des choses.
« Vous êtes libres de partir maintenant si vous le voulez. Vous pouvez aussi tenter d'aller faire un scandale mais ce sera ma parole contre la votre et vous savez très bien que mon père se fera un point d'honneur à préserver le nom familial quitte à détruire votre carrière. Ou alors vous restez et on discute d'une façon de prendre le dessus sur vos rivales. »
Voilà c'était assez limpide finalement. Degeulasse oui, mais limpide sans aucun doute.
-
Milla était, en soi, un produit de la méritocratie. Une femme qui avait réussi à se hisser sans aucun piston, et sans rien devoir à personne. Certes, le métier qu’elle faisait n’était pas non plus le métier du siècle. Elle n’était pas juge, ou ce genre de métier qui faisait instantanément tourner les têtes, mais... Eh bien, elle avait au moins cette fierté de ne jamais s’être abaissée à se prostituer pour devoir avoir une promotion. Elle n’était pas suffisamment naïve pour prétendre que la promotion-canapé n’existait pas, bien entendu, mais elle savait aussi que les temps avaient changé. Maintenant, plutôt que de coucher avec son patron, les filles étaient un peu plus malignes pour l’enregistrer, et le faire ensuite chanter. Mais ça, Milla aurait pu s’en passer. Honnêtement, elle n’était pas une fan ardue de justice, mais, quand Liam se retrancha derrière son père, Milla fronça lentement les sourcils.
« Votre père ? »
Elle sourit alors. Elle n’allait pas hurler à la mort pour ça, mais elle comptait bien, à son tour, lui montrer qu’elle ne se laissait pas faire.
« J’ignore si c’est de la vantardise ou autre chose, Monsieur Miller, mais je crains que votre père n’accepte guère que les médias révèlent que son fils pratique du harcèlement sexuel sur une employée en échange d’un poste. »
La femme renchérit alors :
« Vous ne suivez pas les actualités ? Même sans preuve, il suffit de jeter le doute pour que ça marche. »
Sur ce point, elle ne mentait pas. En quelques mois, les mentalités avaient sensiblement changé. Ce qui était silencieusement tolérable ne l’était plus, et la façon très old school dont Liam avait de l’approcher, qui plus est en se retranchant derrière l’autorité de son papounet, voilà surtout qui l’agaçait. Pour elle qui n’avait jamais eu à dépendre de quelqu’un, voir un individu qui avait tout du golden boy riche et égocentrique, se réfugiant derrière l’autorité paternelle pour chaque connerie qu’il faisait, voilà qui avait le don de la mettre en rogne.
« Je croyais que cette entreprise fonctionnait sur le mérite et sur l’investissement personnel, pas sur le piston. Je croyais avoir un entretien d’embauche avec un supérieur hiérarchique, pas avec un golden boy privilégié qui appelle son papa à chaque fois qu’il rencontre des difficultés. Est-ce cela que vous proposez, Monsieur Miller ? »
-
Une nouvelle fois, elle sortait les griffes. Liam était un peu surpris car sur le fond, il n'avait encore rien dit de mal. Il avait juste évoqué la possibilité qu'elle doive payer de sa personne pour favoriser l'obtention du poste. Bon y avait de quoi être vexée, mais il ne la forçait pas non plus. Et puis, il notait aussi qu'elle avait pas retiré sa main posée par dessus la jupe. Ce qui était étrange pour quelqu'un de visiblement scandalisé.
Toujours calme, la référence au père était de bonne guerre. Mais un peu trop facile. Si elle avait pris la peine de réfléchir un peu, elle aurait sans doute compris que Liam était ici pour faire ses preuves et que son père ne lui facilitait pas la vie. Mais qu'effectivement, au nom du sang , il le defendrait toujours coute que coute. Calme, assez relax, il envisageait la suite avec une certaine quiétude étant donné qu'il ne risquait pas grand chose non plus. Il n'avait pas la pression
« Tout de suite les grands mots Milla. Je crois que depuis le début vous vous méprenez sur ma démarche »
Bon il voulait la sauter. Encore plus maintenant. Mais s'il ne le faisait pas, il n'allait pas non plus se mettre en boules et hurler à la mort. Il voulait qu'elle comprenne bien que sur le fond, lui n'avait rien de plus à perdre par rapport à elle
« Je tente juste de vous expliquer que vous êtes libres de vos choix rien d'autres. Je vous ai énoncé la situation. Vous pouvez la prendre ou la laisser. Si vous voulez partir , vous le pouvez je ne vous retiens pas. Cela ne vous portera pas prejudice pour la suite de votre carrière ici. Vous avez ma parole. Vous garderez votre emploi et peut être que vous aurez d'autres occasions de recevoir une promotion suivant les opportunités qui se présenteront. Comme vous l'avez dit vous êtes compétentes. Seulement, malgré ce que vous pouvez pensez, le sexe et l'argent ont toujours été les deux moteurs de ce monde. Et en l'occurence certaines de vos rivales pensent la même chose. »
Est-ce qu'il la harcelait sexuellement ? Sans doute même si pour Liam c'était plus une sorte de proposition indécente. Touché dans sa fierté par la remarque sur son père, il ne résista pas à l'envie de clarifer les choses, comme pour se justifier
« Je ne me cache pas derrière mon père mais vous savez trees bien qu'il ne me brulera pas sur la place publique même s'il en avait envie. Ne serait-ce que pour le nom que je porte et dont il est si fier. Pour le reste je ne me suis jamais caché derrière lui et je suis ici justement, loin de chez moi, pour faire mes preuves. Seulement si je peux joindre l'utile à l'agréable je vais pas m'en priver.Ma remarque a juste comme intérêt de vous faire comprendre qu'il serait stupide d'ébruiter cela d'autant qu'encore une fois vous êtes libres de partir et que je n'exige rien sans votre accord. Cela ne sert à rien de tout déballer d'autant que les mouchards sont parfois plus mal vus que les bourreaux eux memes. et que vous avez aussi des proches autour de vous et une carrière à défendre »
Ouais. C'était pour la théorie. Gardant sa main par dessus la cuisse de la mère de famille, il etait difficile de savoir si il avait convaincu. Se levant, il alla vers le coin bar pour se remplir un autre verre d'eau. Lui tournant le dos , il dit encore
« La question est simple : vous comptez tenter votre chance sur base de vos qualités professionnelles en sachant que d'autres la jouent differemment ? Ou vous restez et vous êtes prête à envisager les choses différemment pour vous assurer le poste que vous voulez tant pour vous et votre vie de famille ? »
Ouais. Liam finalement pouvait être un bel enfoiré aussi.
-
Milla n’était pas totalement idiote, ni complètement naïve. Elle savait comment le monde marchait. La promotion-canapé était souvent vue comme le symbole de la domination masculine, mais elle croyait volontiers Liam en disant que certaines compétitrices étaient prêtes à donner de leur corps. C’était d’ailleurs généralement d’elles dont il fallait se méfier, car c’était ce genre de femmes qui enregistraient les conversations, et n’hésitaient pas à les ressortir. Ceci dit, Liam n’avait pas tort non plus. Si Milla s’engageait dans un bras-de-fer avec la direction, elle serait isolée, mise au placard, et n’aurait pas l’occasion d’obtenir une nouvelle promotion, puisque l’étiquette de la balance lui collerait toujours au corps. Tout cela était comme une sorte de jeu de rôles où il fallait déterminer qui était sincère ou non. Elle n’était pas naïve, elle savait qu’elle était bien fichue, Devant elle, Liam s’écarta, continuant à lui exposer ses arguments, qui, somme toute, se résumait à : « Voulez-vous jouer à armes égales avec vos concurrentes, ou retenter votre chance plus tard ? ».
La jeune femme se pinça les lèvres, hésitant. C’était tout de même de son corps qu’il s’agissait ! Mais, d’un autre côté... Ce poste lui permettrait d’aménager son emploi du temps, d’avoir du télétravail, de pouvoir être avec son fils. La vraie question, en réalité, c’était de savoir jusqu’où Milla était prête à aller pour son enfant.
« Je veux ce poste, trancha-t-elle finalement. Et je connais suffisamment mes collègues pour savoir que, si elles se proposent spontanément, c’est qu’elles n’ont pas beaucoup d’honneur, ni de vertu. Si j’étais vous, je me méfierai. Vous vous les taperez, et elles vous feront chanter ensuite. Même votre père ne vous supportera pas si vous êtes au cœur d’un scandale sexuel. Il vous ramènera sous son autorité, et vous aurez perdu la chance de faire vos preuves. »
Par les temps qui courant, c’est tout ce qu’une entreprise ne voulait pas : que son nom soit associé à « harcèlement sexuel ». Autant dire que si c’était le fils du grand patron en personne... Milla se releva alors, et se rapprocha de lui, ses talons claquant sur le sol. Après tout, elle-même avait misé sur son corps, puisqu’elle était venue en portant une tenue qui, somme toute, lui allait plutôt bien. Et elle était sincère, pour le reste. Il ne fallait jamais sous-estimer la perfidie naturelle d’une femme, surtout quand il s’agissait de son corps.
Elle se mit à côté de lui, et l’observa silencieusement.
« Pour ôter tout doute, je n’enregistre pas cette conversation... Maintenant, comme vous l’avez dit, je veux me rapprocher de mon fils. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis prête à tout... Mais je suis prête à accepter... Certaines conditions, tant que j’ai la garantie que ce poste me permettra de mieux aménager mon temps de travail, et de pouvoir passer plus de temps avec mon fils. »
Milla était mariée, certes, mais il s’agissait davantage d’un mariage de façade qu’autre chose. Au Japon, les mères célibataires n’avaient pas bonne presse... Comme partout ailleurs, soit dit en passant.
-
Liam avait la sensation étrange que depuis le début elle le sous estimait. Etait-ce lié à son âge ? À son nom de famille sous entendant le pistonnage ? Possible que ce soit un peu des deux. Mais il n'était pas né de la dernière pluie. Même si son attitude pouvait laisser paraitre le contraire. Buvant une gorgée de son eau, il soutena un instant son regard puis s'éloigna un peu, faisant quelques pas, allant redéposer son verre vide. Laissant un certain silence régnait, il décida au bout d'un instant de le rompre.
« Vous savez Milla, j'apprécie beaucoup votre sollicitude à mon égard. Cela confirme mes impressions plutôt positives à votre égard. Vous êtes la candidate idéale pour ce poste, alors si nous pouvons trouver un arrangement, c'est juste parfait. »
Liam avait des défauts mais ce n'était pas un baratineur ou un homme qui parlait dans le vide. S'il disait qu'il l'appréciait, elle pouvait être certaine que c'était le cas. Tout comme elle aurait le travail et tout ce qui allait avec. Et puis elle voulait ce job, elle l'avait dit.
« Néanmoins il va sans dire qu'il faut nous entendre sur les conditons dont vous parlez. Je n'ai pas envie de paraitre trop insistant ou de donner l'impression de vouloir vous forcer la main, dès lors je vais vous laissez m'en dire un peu plus sur le sujet. Je jugerai ensuite si cela peut le faire ou pas. Il va s'en dire que vous comme moi devons avoir la sensation d'un accord équilibré où chacun gagne quelque chose.»
Une façon de lui dire qu'il était disposé à lâcher du lest mais pas forcément à s'écraser sur tout. D'une façon ou l'autre il comptait assouvir ses pulsions vis à vis d'elle. Et pourquoi le cacher, ne pas pouvoir le faire lui aurait fortement déplu même s'il n'allait pas le crier sur tous les toits.
S'approchant d'elle, il lui faisait face, la couvant des yeux. Avec ses bottes à talons, elle était un peu plus grande et il avait quasi la sensation de lui parler d'égal à égal. La jaugeant du regard, ses yeux bleus étaient très clairement plein de désirs et de passions pour elle. Tendant la main droite vers la joue gauche de la mère de famille, il ne résista pas à l'envie de la caresser. Une façon aussi de tester les réactions de Milla et de savoir si elle était déjà prête mentalement à franchir le cap et laisser une nouvelle proximité s'installer entre eux deux.
« Vous êtes une très belle femme Milla. Désirable, classe, intelligente, brillante. Votre mari est un homme chanceux. J'espère qu'il le sait. »
La flatter n,e pouvait pas faire de tort. Les femmes aimaient toujours s'entendre dire qu'elles étaient désirables. Et l'allusion au mari n'était pas innocente. D'abord parce qu'il savait très bien qu'il était souvent absent. Ensuite parce que l'alliance au doigt symbolisait son appartenance à un autre. Ce qui pourtant n'allait pas constituer un frein à ce qu'il risquait de se passer entre eux.
-
Un « accord équilibré », dit-il... Une manière élégante et très polie de lui demander comment organiser au mieux un plan cul sans que personne ne le sache. L’idée était assez loin de séduire Milla, en réalité. C’était dégradant, et même assez humiliant. Que penserait son fils s’il apprenait qu’elle avait couché pour avoir une meilleure promotion ? Une femme mariée, qui plus est... Même si elle n’aimait pas Kenji. Pendant un bref instant, Milla en vint même à remettre en cause tout le cheminement qui avait pu la conduire jusqu’ici, jusqu’à accepter de s’offrir à cet homme. Il avait beau avoir une gueule de Prince de conte de fées, il restait juste un homme qui la considérait comme un bout de viande. Milla avait certes choisi de se mettre en valeur, mais ce n’était pas pour autant qu’elle était prête à aller jusqu’à de tels extrémités... Du moins, c’est ce qu’elle voulait s’évertuer à croire. Le fait est qu’elle avait toujours voulu donner le bon exemple, et elle savait que ce qu’elle risquait de faire écornerait un peu sa réputation.
Enfin... Avait-elle une autre option ? Si elle refusait, cet homme était susceptible de la mettre au placard, de modifier son emploi du temps pour qu’elle ait du mal à voir son fils. Il lui proposait la carotte, mais elle savait aussi qu’elle risquait là-dedans un sacré retour de bâton... Et ça, elle ne pouvait pas se le permettre ! Elle se pinça donc les lèvres, soucieuse, observant son interlocuteur pendant quelques secondes. Comme s’il sentait son hésitation, Liam la flatta alors, ce qui la fit doucement sourire, mais un sourire aigre, amer :
« Vous oubliez de dire que je suis aussi bien baisable. En définitive, c’est bien de ça qu’il s’agit, non ? »
Milla vivait dans un monde fait d’une novlangue financière, où on enrobait les termes déplacés et durs par des expressions creuses, mais plus acceptables. Cependant, vu ce qu’ils comptaient faire, elle n’allait pas enrober les mots, et rajouta rapidement, en dévoilant sa seule véritable condition :
« Tout ce que je veux, c’est que personne ne le sache. »
Et surtout pas sa famille...
-
Ne rien dire ? C'était l'évidence même. D'ailleurs si c'était là sa seule exigence, il n'allait certainement pas s'en plaindre. Et puis c'était logique que ce type d'accord n'aille pas sur la place publique. Que ce soit pour lui pour elle, c'était mieux que cela ne se sache pas et que chacun puisse en quelque sorte sauver ses apparences. Continuant de lui caresser la joue, il pouvait savourer sa victoire d'une certaine façon. Il allait la faire sienne et il avait eu ce qu'il désirait. Une fois de plus serait-il tenté de dire. On avait beau dire que le monde changeait, évoluait, au fond tout restait le même. Ici bas, c'était toujours les gens qui avaient un certain statut qui dictaient la marche à suivre. Et au fond, les compétences, les mérites des gens ne comptaient pas vraiment. Tout était affaire d'arrangement, de magouilles, de complicité volontaire ou involontaire. Et même les gens les plus respectables devaient suivre cette façon de faire. Milla n'échappait pas à cette règle. Elle avait beau être mariée, être mère, avoir des principes, au fond, elle était comme les autres : elle devait accepter de jouer ou alors elle prenait le risque de perdre.
« Bien entendu que cela restera entre nous. C'est notre intérêt commun »
Ne relevant pas son autre remarque, il arrêta pour l'instant de lui caresser la joue et lui saisit le poignet pour l'amener vers le divan. La faisant s'asseoir à sa gauche, il avait les yeux qui brillaient et trahissaient son désir pour elle. Liam avait eu bon faire des efforts, il restait un homme à femmes, un séducteur, un jouisseur de la vie. Et forcément, Milla ne pouvait que réveiller chez lui ses plus basses pulsions. On avait beau vouloir changer, on restait ce qu'on était et lui même devait bien admettre qu'il ne pouvait pas être autre chose que la personne qu'il était. Tout au plus, il devait simplement sauver les apparences pour garder une certaine image de propreté.
Posant sa main droite au niveau de la jambe gainée par les bas collants, il avait l'air d'apprécier ce contact et cette sensation, alors que la main gauche était retournée sur le visage. La main sur la jambe remontant lentement, il n'avait pas l'air d'hésiter beaucoup ou d'avoir des doutes. Approchant son visage, il chercha la langue de sa partenaire en forçant le passage entre ses lèvres. Il voulait venir chercher sa jumelle et entamer une danse sensuelle avec elle, avant de plonger sa bouche dans le cou de la jeune femme et venir lui mordiller un lobe d'oreille, le droit.
Parallèlement à cela, la main sur le visage était descendue au niveau de la poitrine par dessus la robe, en se glissant sous la veste en cuir noir. L'autre elle continuait de caresser la jambe gainée par les bas et le seul moment où il la quitta, c'était pour guider sa main à elle sur son entrejambe. Une façon pour elle de déjà sentir son désir et son attrait pour elle. Il n'avait pas besoin de parler. Au fond son corps parlait pour lui ainsi que ses gestes et attitudes.
-
Milla venait donc de donner son accord. Il n’y avait plus de recours possible, et elle ne savait pas trop quoi en penser. Elle avait honte, bien sûr, mais... Eh bien, il fallait quand même reconnaître que Liam était plutôt bien foutu. Elle ne doutait pas qu’il soit un très bon amant, et bien préférable à un supérieur obèse et ventripotent. Milla aurait dû se maudire de penser ça, elle qui était mariée... Mais elle laissa l’homme la pousser, et se retrouva sur le divan. Le cœur bondissant nerveusement dans sa poitrine, elle entrouvrit les lèvres, et soupira lentement en sentant les mains de Liam caresser son corps, doucement.
*Ça y est, ma grande, tu y es...*
Elle entrouvrit les lèvres, et, tout en sentant la main de l’homme glisser sur son collant, l’embrassa tendrement.
« Hmmm... »
Milla soupira lentement, et remonta sa main, empoignant sa nuque, et agrippa ses cheveux. Elle serra son corps contre le sien, appréciant le contact des lèvres de l’homme, et répondit à son baiser, tout en frissonnant sur place, sentant les mains baladeuses de Liam explorer ses vêtements, se rapprochant de sa culotte et de ses seins. De tels contacts engendrèrent de nouveaux frissons, et Milla cligna des yeux à plusieurs reprises, mais le laissa faire, sentant l’excitation monter graduellement en elle...
« Liam... Vous avez l’air... Très impatient ! »
-
Impatient ? Ouais et pour cause. Il avait envie d'elle depuis un moment et il y avait longtemps qu'il n'avait plus eu pareil sentiment de possession et de domination chez lui. Liam avait essayé de s'assagir, de se comporter comme son père avait toujours voulu. Mais il n'était pas comme lui. Liam était un chasseur, il avait besoin de conquêtes et de marquer son territoire. Sinon pourquoi se comporterait-il encore comme cela à l'heure d'aujourd'hui ?
« Cela fait un moment que j'ai envie de toi. »
Sous entendu qu'il avait du largement penser à elle dans bien des circonstances. Continuant de l'embrasser et d'explorer son corps, il avait fait glisser sa veste sur le canapé et n'avait donc plus que sa jolie robe pour lui faire barrage. La sentant peu à peu réagir à ses caresses et ses baisers, il imaginait une femme légèrement frustrée par les absences d'un mari et le poids des responsabilités au travail. Pouvait-elle se laisser aller complètement ? Il l'espérait et il allait s'employer en ce sens de toute façon.
Guidant de nouveau une de ses mains sur son entrejambe, il voulait qu'elle caresse son sex eet qu'elle sente le désir monter en lui. En parallèle, il continuait de venir l'embrasser, les deux langues se cherchant avec toujours le même plaisir. Et quand ce n'était pas le cas, il plongeait dans son cou pour venir l'embrasser et lui lécher aussi le lobe de l'oreille, voir le mordiller.
Une main sur la poitrine qu'il caressait par dessus le chemisier, l'autre continuait de caresser les jambes gainées par les bas. Il aimait ce contact, cette sensation, ce toucher. Remontant au niveau de la cuisse nue, il aimait la sensation de passer de l'un à l'autre, des bas à sa peau fraiche et blanche.
« T'es sacrément bien foutue toi ma jolie. »
Oh que oui. D'ailleurs on pouvait deviner à son entrejambe qu'il était bien échauffé et que son membre n'attendait plus qu'elle. Revenant dans son cou alors que la main sur la poitrine était aussi descendue au niveau des jambes pour caresser l'autre, il lui murmura dans le creux de l'oreille.
« Prends la en main. »
Il parlait de son pénis. Liam allait passer un très bon moment c'était certain. Et il allait faire en sorte qu'elle aussi.
-
Liam était en train de chauffer sur place. Visiblement, il y avait longtemps qu’il avait envie d’elle. Est-ce qu’il disait ça juste pour la flatter ? Milla avait déjà eu l’occasion de le croiser, notamment lors des discours qu’il avait fait en dirigeant la compagnie, mais elle n’avait jamais été particulièrement proche de lui. Peut-être était-ce le truc qu’il sortait à chaque fois ? Mais, maintenant qu’il l’avait dit... Milla ne pouvait en tout cas nier, même si elle l’aurait voulu, le désir inné que cet homme lui inspirait. Il se pressait contre elle, lui ôtant sa veste, embrassant le creux de son cou, serrant son corps contre le sien. Elle reniflait son after shave, le laissant agir, jusqu’à ce qu’il ne lui prenne sa main, l’approchant de sa ceinture.
« Oh... » fit-elle, se mordillant les lèvres en sentant la virilité qui pointait dessous.
L’homme avait une très belle érection, et elle sourit quand il lui ordonna de la prendre en main. Naturellement, il se montrait autoritaire, comme s’il avait cessé de jouer. Après tout, il avait obtenu ce qu’il voulait. Pourquoi faire semblant, maintenant, de vouloir la séduire ? Le sexe avait toujours été une chose très particulière. Elle rendait les deux sexes fous, mais... De manière très différente. Chez les hommes, ils devenaient... Impatients, nerveux, incontrôlables, avec une propension à l’énervement. Chez les femmes, c’était... Une manière différente de l’exprimer.
Elle hocha donc la tête, et se pencha en avant, déboutonnant la ceinture de l’homme, et, tout en le forçant à s’asseoir d’une main sur le canapé, grimpa sur lui. Son autre main se perdit sous son pantalon, et serra sa verge directement. Elle remua lentement ses doigts, un sourire amusé sur les lèvres.
« Et... Dis-moi... Depuis combien de temps est-ce que tu penses à moi, alors... ? »
C’est ce qu’il avait dit, après tout, alors, autant le cuisiner jusqu’au bout !
-
Depuis quand il avait envie d'elle ? Depuis le début en fait. Liam l'avait vu et aussitôt avait eu des pulsions à assouvir vis à vis d'elle. C'était devenu très vite une idée fixe et finalement, tout s'était parfaitement emboité pour que cela en arrive là. L'histoire de la promotion était bien tombée et l'un dans l'autre il n'avait pas à se plaindre. Chacun y trouvait son compte.
« Depuis un moment. »
Mieux valait éviter de dire les choses de manière trop précises. Il craignait qu'elle ne doute de sa bonne foie et puis il préférait ne pas trop s'exposer. Et ce n'était pas le plus important. Par contre ce qu'il l'était c'est qu'elle se livrait à lui sans trop se faire prier et qu'elle avait commencé à lui caresser la verge sans sourciller. Elle avait l'air de vouloir respecter le plan. C'était parfait pour lui. Visiblement on était là entre adultes consentants et réfléchis qui n'allaient pas faire n'importe quoi. Chacun voulait que les choses se passent bien dans le meilleur des mondes et c'était parfait.
Soupirant d'aise, il l'embrassa, à pleine bouche, alors que ses mains alternaient entre sa poitrine et ses cuisses. Elle était sur lui ce qui lui permettait une relative facilité d'accès à tout ceci pour son plus grand bonheur. Il avait même laissé ses mains remonter sous la jupe pour venir caresser les fesses, alors que sa langue continuait de chercher sa jumelle. Il voulait partager et prolonger les baisers alors qu'assez rapidement, ses mains étaient revenues à présent sur la poitrine et qu'il n'avait pas l'air de trop vite la dévetir.
« T'as vraiment un corps bandant toi. »
Pas du genre à faire semblant ou manier la langue de bois, il ne craignait pas vraiment de la froisser. Ils étaient ici tous les deux pour le sexe non ? Il n'y avait aucune raison de vouloir faire semblant maintenant. Et alors que son pénis durcissait au point désormais d'atteindre son état de forme , il était curieux de voir si elle saurait prendre des initiatives à son tour.
-
Un moment... Était-il honnête ? Elle avait quand même du mal à y croire. Il avait tout du golden boy, jusqu’aux ongles. Le genre à sortir en boîte, à enchaîner les conquêtes, cherchant à expliquer le vide en lui alors qu’il avait tout ce dont les gens pouvaient rêver. Elle avait donc bien du mal à le croire, surtout quand il lui avait annoncé préalablement que les autres femmes étaient prêtes à coucher pour avoir le poste. Mais était-ce vrai ? Elle n’avait aucune autre preuve que ce que Liam lui avait dit. Quant à elle, pouvait-elle vraiment le juger ? Avoir un jugement moral sur lui ? Elle ne s’était guère battue longtemps avant de céder, et elle devait bien admettre qu’il était très agréable de sentir ses mains, de sentir ses lèvres, son corps se serrer contre le sien... Sans détour, il palpa ses fesses, et elle frémit, avant de sourire quand il se mit à dire, en toute simplicité, qu’elle avait un « corps bandant ».
Quelques secondes passèrent, les yeux de Milla s’illuminèrent, et elle poussa soudain en avant, inversant les rôles. En quelques secondes, elle se retrouva par-dessus lui, assise à califourchon, le corps de Liam engoncé » dans le canapé. Ses mains caressèrent ses épaules.
« Et toi, une tête de Prince charmant... Mais là, tu ressembles plus à un prédateur sexuel... »
Elle se pencha vers lui, et l’embrassa encore, caressant ses épaules, sentant la virilité de l’homme remonter contre elle, une délicieuse bosse, un contact que la jeune femme ne pouvait qu’apprécier. S’avérant plus sûre d’elle-même, Milla se laissa également à une once de perversion face à lui :
« Je ne sais pas... Es-tu un Prince, ou un vilain loup qui aime abuser sexuellement du corps de ses employées ? Je ne saurais dire lequel je préfère... »
La jeune femme lui sourit encore, et lécha le creux de son cou, tout en commençant à déboutonner avec ses mains la chemise de l’homme...
-
Liam Miller n'était certainement pas un saint homme loin s'en faut. Il avait ses défauts et ils étaient nombreux. Néanmoins, il avait certains principes d'éducation inculqués par son père. Cela donnait un jeune homme arrôgant, sûr de lui, mais qui connaissait aussi ses limites et les respectait.Et c'est aussi ce qui faisait sa force. C'est en partie pour cela que Milla était ici. Il avait su evaluer la situation et déceler les niveaux de chacun. Pour elle,l'angle d'attaque trouvé avait été de miser sur la famille. C'était le bon levier et il avait eu gain de cause.
« Je saisis ma chance là où je peux la prendre. Pas plus pas moins. »
Liam n'entendait pas se justifier de manière extraordinaire non plus. Il n'était pas là pour cela. Il était maitre de son destin, maitre de ses choix. Il avait une certaine forme de pouvoir et Milla le savait puisqu'elle avait accepté de suivre ses règles et de venir ici.
« T'as vraiment un corps parfait. Et ce même après une grossesse.J'envie ton mari. »
Elle était sur lui. L'allusion à la maternité et au mariage n'était pas gratuite. Il savait ce qu'il faisait. Mais il estimait avoir assez parlé et voulait à présent un peu plus d'actes et de gestes. Et visiblement elle aussi vu qu'elle avait pris une initiative. Lui n'était pas en reste non plus de sorte que qu'il avait laissé de nouveau ses mains passer sous sa jupe pour venir caresser les fesses et les bas, toujours autant attiré par la sensation ressentie et éprouvée. Il aimait ce genre de contact, il en avait besoin et alors qu'il était revenu l'embrasser dans le cou, il lui murmura dans le creux de l'oreille.
« Tu comptais me séduire vu ta tenue non ? Tu sais que tu plais aux hommes n'est-ce pas ? »
Elle n'était pas dupe et lui non plus. Et alors que sa verge était désormais bien dur et que sans doute, il espérait et attendait d'autres attentions, les mains étaient de nouveau remontées sur la poitrine de Milla, qu'il caressait par dessus la robe. Liam savait ce qu'il faisait et ce qu'il aimait chez une femme. IL n'y avait pas de doutes là-dessus à avoir.Il était ce qu'on pouvait nommer un homme à femmes.Il n'avait aucun soucis avec cela . Il l'assumait complètement.Et alors qu'elle déboutonnait sa chemise, elle pouvait voir un torse certes peu poilu mais sculpté par des séances intensives de sports.
-
Elle ne s’était pas trompée sur son compte. Le golden boy laissait place à un homme plus dominateur, le Prince charmant et romantique à un prédateur usant de sa gueule d’ange et de son sourire de vendeur de voitures. Évoquer son mari était un coup bas, mais qui ne choqua pas particulièrement Milla. Elle ignorait à quoi Liam jouait, mais elle-même ne comptait pas passer son temps avec lui. Une séance de sexe pour obtenir ce job’, et chacun retournerait à sa petite vie. Elle n’avait nulle envie d’être son jouet, et de se livrer à un remake de ce livre débile avec une nana tombant amoureuse de son patron masochiste, 50 Nuances De Grey. Elle fronça les sourcils quand il évoqua l’idée qu’elle cherchait à le séduire en portant cette tenue, et sourit doucement :
« Je mets toutes les chances de mon côté... » répliqua-t-elle simplement, un peu mystérieusement.
Milla n’avait surtout pas envie de rentrer davantage dans les détails, et elle continua à jouer avec la chemise de l’homme. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il était vraiment bien foutu ! Un torse glabre, un corps de mannequin, une beauté irréelle... Encore une fois, l’image du Prince Charmant lui revint en tête, et elle caressa son torse, appuyant ses mains sur ses pectoraux. Il fallait bien l’admettre... Elle le trouvait séduisant ! Pour autant, elle était toujours un peu surprise qu’il ait évoqué son mari.
*Pourquoi m’en parler ? Quel intérêt avec la situation actuelle ?*
Interloquée, elle continua quand même son exploration, se cambrant légèrement en sentant l’homme se serrer contre elle, et l’embrassa à nouveau.
« Et moi ? Qu’est-ce que je t’inspire, mon beau ? »
En espérant qu’il ne se remette pas à la perturber en évoquant à nouveau son mari...
-
Ce qu'elle lui inspirait ? C'était clair non vu la trique qu'il se tapait ? Liam ne savait même pas s'il devait préciser quelque chose oui pas. Après tout elle sentait bien son sexe non ? Plutôt que s'attarder là-dessus, il prit alors la décision de passer à l'acte. Non sans clarifier la chose bien entendu .
« Je crois que tu l'as remarqué non ? »
Revenant dans son cou, ses mains retroussaient la robe de manière un peu plus nette et évidente encore. Il venait clairement jouer avec les bas et les jaretelles de sa partenaire. Il aimait visiblement beaucoup cela. Et même si elle n'avait pas dit clairement la chose, lui pensait de façon nette qu'elle savait ce qu'elle faisait au niveau vestimentaire. Il n'y avait pas de doutes là-dedans, elle avait voulu en quelque sorte le séduire sans forcément penser à aller aussi loin.
Ne résistant pas à l'envie d'envoyer la robe au loin, il la contempla un moment avec un regard brillant. Pas besoin de préciser ce qu'il pensait, il avait envie d'elle et la dévorer des yeux d'une manière à peine voilée. Il la bouffait des yeux et n'attendait qu'une chose : la posséder davantage encore. Laissant les mains parcourir la poitrine par dessus le soutien gorge, il appuyait plus fort sur les seins alors qu'il avait rapproché sa bouche de la sienne pour venir chercher sa langue. Et entamer une nouvelle danse sensuelle.
Sa future collaboratrice pouvait toujours bien sentir sa bosse qui ne demandait qu'un peu plus d'attention encore. Et si elle n'envisageait qu'un simple plan q sans lendemain avec lui, Liam, de son côté, avait une idée quelque peu différente. Ils e disait par exemple que l'avoir sous le coude n'était pas pour lui déplaire. Cela pouvait même devenir une bonne chose. Après tout, c'était un joli petit lot qui avait un certain potentiel. Et au pire, de toute façon, il entendait profiter un maximum de ce moment. C'était son leimotiv. Prendre le meilleur de ce qu'il pouvait avoir pour au pire ne pas avoir de regrets. Cette philosophie lui avait plutôt bien réussi jusque là non ? Et puis de toute façon, il n'avait jamais été du genre à faire des projets à long terme avec les femmes. Mais Milla allait devoir travailler avec lui et c'était donc impossible de couper les ponts de manière définitive. Ce qui en soi constituait sans doute la meilleure des choses pour lui.
« Tu me plais Milla »
Mais était-ce utile de le préciser au vu de la situation ? Non évidemment !
-
Elle ne s’attendait pas à ce que ça dure. L’homme avait tout du cliché du mâle blanc dominateur, heureux de coucher avec une femme, mais sans vouloir s’y attacher. Un coup, et puis s’en va, le collectionneur se désintéresserait d’elle. C’était mieux comme ça pour Milla. Le sexe et le travail ne faisaient jamais bon ménage, surtout quand on avait une vie de famille à côté. Et Milla n’avait guère envie que la situation ne se complique, d’avoir une relation adultérine durable. Elle sentit l’homme lui ôter sa robe, et cligna des yeux, frissonnant en le laissant faire. Le reste était effectivement évident, car le corps de l’homme parlait pour lui. Son érection ne mentait pas, et elle évitait au moins à Milla de se poser trop de questions. L’attraction alchimique et bestiale des corps effaçait la notion de moralité, ce doute qui la traversait en sentant qu’elle accomplissait quelque chose qui ne devrait jamais sortir d’ici. Enfin, Milla se rassurait toujours en pensant que ça n’aurait lieu qu’une seule fois, et que, d’ici quelques semaines, elle aurait totalement oublié ce qui venait de se passer ici.
Sa main se crispa sur les cheveux de Liam quand il approcha ses lèvres de ses seins, après avoir pincé ses seins. De quoi lui arracher quelques soupirs, mais aussi durcir son téton, tandis qu’elle se dandinait légèrement sur place, le corps traversé par plusieurs soubresauts, en profitant aussi pour mieux sentir sa délicieuse virilité.
« Hmmm... Liam, haaaa... »
Le plaisir l’envahissait, telle une marée montante. Elle ne pouvait pas la repousser, et ses doigts se crispèrent donc sur le corps de Liam. Son corps s’exprimait à son tour, et elle se resserra contre lui. Ses joues rougirent, et, indéniablement, elle appréciait de sentir les lèvres de l’homme agresser ses seins, tout comme sentir sa trique contre elle.
« La vache, hmmm... »
Il annonça qu’elle lui plaisait, ce qui fit sourire la femme. Elle dut bien admettre, surtout, qu’il y avait longtemps qu’elle n’avait pas senti une telle trique contre elle, mais elle rajouta, légèrement joueuse, reprenant à pour elle les propos de Liam :
« Ça, tu vois, je crois bien l’avoir remarqué, oui... Et senti, surtout, hm... »
-
Milla se sentait très bien. Du moins elle n'était pas farouche ni réticente et il estimait que c'était son plus grand mérite. Liam avait su faire en sorte de la mettre bien à l'aise même s'il la soupçonnait d'être plus coquine qu'elle ne voulait bien le laisser paraitre. Les premiers contacts avec elle, ses premières réactions confirmaient cette impression et cette sensation. Il y avait une frustration chez elle qu'il sentait très bien et il se disait que peut être derrière la femme mariée, se cachait une femme tout court.
« Ya pas à dire t'as ce qu'il faut là où il faut toi. »
Il caressait toujours cette poitrine par dessus le soutien gorge. Il y avait de la matière et il n'avait pas résister à l'envie de les prendre en bouche assez rapidement. Les balconnets ne faisant pas long feu, il avait sorti chaque globe de sa prison de toile et il se faisait un immense plaisir de les sucoter avec un peu plus d'appétit et d'avidité encore. Il avait faim de sexe, faim d'elle. Il avait beau avoir une petite amie et une certaine expérience en la matière, il y avait longtemps qu'il n'avait plus ressenti un tel besoin de domination et de possession. Milla lui faisait un effet aphrodisiaque des plus certains et il entendait bien sortir de ce bureau complètement rasassié.
« Tu vas me laisser dans cet état encore longtemps ? »
Il avait délaissé la poitrine pour venir l'embrasser à pleine bouche. Il avait visiblement envie de sentir sa langue dans la sienne et les deux s'échangeaient leur salive d'une façon des plus intimes. Il n'y avait plus vraiment de retenue et quand il quitta sa bouche, c'était pour replonger dans son cou ou sur ses tétons déjà bien durcis qu'il prenait en bouche,les mordillant même d'une façon pour le moins insistante. Il voulait qu'elle ressente douleur et plaisir de la même façon.
Ses mains quant à elle étaient revenues sur les fesses et sur les bas-jaretelles de la mère de famille. Avec ses chaussures cela lui donnait un look particulier qu'il trouvait des plus bandants.Liam était attentif à ce genre de petits détails. Et alors qu'il avait donc mains et bouche occupés à des choses bien agréables ma fois, il n'imaginait pas que cet entretien d 'embauche particulier puisse ne pas rester sans suite. Milla avait pas mal d'atouts qui pouvaient lui plaire. Belle,sexy, classe, intelligente. C'était le genre de femme qui méritait son respect et pouvait attirer son attention à plus long terme. Mais chaque chose en son temps non ?
-
Dans la grande loterie de la Nature, on ne s’était pas foutus d’elle. C’était effectivement la conclusion qu’il était possible de tirer en observant le corps de Milla. Elle était très belle, tout simplement. Une magnifique beauté qui était bien proportionnée. Son mari le savait, et, à une époque, il avait su la chance qu’il avait. Maintenant, tout n’était plus comme avant, la flamme naissante de la passion s’était tarie, et elle se retrouvait avec son patron, quasiment nue, à sentir son érection entre ses cuisses et son torse contre ses doigts. Il demanda alors qu’elle agisse, qu’elle cesse de le faire languir, et Milla sourit légèrement. Elle commençait à reprendre du poil de la bête, et à reprendre le contrôle.
« Ma foi... On devient impatient ? »
Fort heureusement, elle avait une bonne idée pour le soulager. Milla s’écarta alors, et se mit à genoux devant lui, puis porta ses mains à son pantalon. Elle déboucla sa ceinture, puis abaissa le vêtement, ainsi que le sous-vêtement qu’il y avait dessous, faisant ainsi sortir une belle tige de chair. Un vit impatient, visiblement frustré qu’on le laisse seul, émergea alors, se dressant fièrement sous les yeux de Milla. Cette dernière soupira lentement, puis posa sa main dessus, le caressant brièvement. Un contact électrique, un frisson le long de ce sexe... Ses yeux regardèrent brièvement son amant, dans l’attente d’un geste d’encouragement silencieux, puis elle se pencha en avant.
Sa langue glissa sur ce membre tendu, et elle commença à le prendre en bouche, venant délicieusement le pomper.
« Hmmm... »
Toute concentrée à son œuvre, elle espérait bien qu’il prendrait son pied... Mais, en réalité, elle ne se faisait pas vraiment de souci là-dessus, et poursuivit donc sa fellation.
-
Liam pouvait savourer. Le contraire de toute façon n'aurait pas pu exister pour lui. Il la voulait et la sentir et la voir lui faire une fellation était largement suffisant pour le ravir et le combler. Ce n'était certes que le début mais de manière graduelle, l'intensité des ébats augmentaient et Liam avait bien compris qu'il allait devoir donner plus pour recevoir plus. Milla avait visiblement l'intention de faire les choses correctement. Elle avait même une attitude joueuse et se voulait résolument gourmande. Ce qui en soi ne le surprenait pas. Depuis le début, il avait la sensation qu'elle était en quelque sorte sur courant alternatif et qu'elle ne demandait qu'à se réveiller. Encore fallait-il savoir s'y prendre et pour le moment, Liam avait la sensation de ne pas être mauvais dans ce domaine.
Mais soit, dans l'immédiat, ce qui l'intéressait c'était de tout simplement goûter du mieux possible à cette fellation. Il n'y avait pas à dire elle avait de la technique la belle. Il ferma légèrement les yeux et se contenta donc d'apprécier ce moment, laissant juste une main se posait sur la tête de sa superbe partenaire pour qu'il puisse apprécier grandement ses caresses buccales. Le rythme lui plaisait bien, et son autre main commença à voyager sur la poitrine qu'il trouvait de plus en plus agréable à toucher.
« Disons que j'avais hâte d'apprécier ta technique. »
Liam ne faisait pas mystère de ses attentes ou de ses souhaits. Cela ne surprenait personne quand on le connaissait finalement. Il n'était pas le genre de personne à être sur la réserve ou à dire les choses de façon voilée. D'ailleurs, c'est ainsi qu'il s'était comporté depuis le début avec elle non ? Appuyant légèrement plus fort sur la tête de Milla, il voulait qu'elle le prenne un peu plus en bouche maintenant. Il aimait dominer, là aussi ce n'était plus vraiment une surprise pour elle. C'était un mâle alpha, un chef de meute , il ne doutait pas de lui ou de ses charmes.
Ne jugeant pas utile de parler pour ne rien dire, il se contentait toujours de gémir et de goûter cet instant. Milla était plutôt douée et appliquée dans sa tâche. Il la sentait de plus en plus libérée et il était clair pour lui qu'il allait s'employer à la mettre encore plus à l'aise. Et pour se faire, il avait donc continué à lui caresser les seins, s'attardent sur les tétons, les faisant rouler entre ses doigts. Il serrait par moment, pour qu'elle sente à la fois la douleur et le plaisir.
Ensuite, il avait décidé de venir l'embrasser à pleine bouche et d 'unir leur langue. C'était sa façon à lui de montrer ses remerciements pour cette fellation des plus agréables. Mais également une autre manière de prolonger des préliminaires qu'il voulait agréable pour tous les deux. Et comme la dureté de son pénis le montrait, il était au top de sa forme.
-
Sa « technique »... Parce qu’il en existait plusieurs pour une fellation ? Milla en sourit intérieurement. Elle ignorait si son patron disait ça juste pour la flatter ou s’il le pensait réellement... Mais quelle importance, après tout ? Ce qui était sûr, c’est qu’il bandait pas mal, une belle queue qui s’enfonçait entre ses lèvres, et dont la jeune femme s’occupait avec, il est vrai, un indéniable appétit. Au moins, là-dessus, un homme ne pouvait pas mentir. Quand l’homme avait la queue verticale, c’est qu’il était en confiance, et heureux. Les quelques soupirs de l’homme ne lui échappèrent pas, pas plus que son visage rougi, ses yeux exprimant un indicible plaisir, puisqu’elle n’hésita pas à relever ses prunelles, observant ainsi son amant, dans les affres de cette sensation. Il tenta bien sûr, peut-être par élégance, de lui rendre la pareille, descendant sa main pour palper ses seins, mais le geste é »tait assez maladroit, et tendait surtout à déconcentrer Milla, qui devait faire avec ce bras envahissant... Surtout qu’elle avait déjà un membre très envahissant dans la bouche.
Poussant un long soupir, elle sentit ensuite l’homme la retirer. Elle avait encore la bouche un peu pâteuse, remplie par la queue de l’homme, et sentit ensuite sa langue. Milla soupira doucement, et se redressa, frottant son corps contre le sien. Cette fois, elle s’amusait, remuant son corps, afin de mieux sentir sa verge caresser sa peau.
« Ouiii, hmmm... Je dois bien avouer que, hmmm... Tu es plutôt bien équipé, Liam ! » sourit-elle.
Il aurait été totalement mensonger de prétendre l’invers,e en effet ! Elle resta ensuite contre lui, le laissant faire. Après tout, c’était lui le patron !
-
Liam se sentait de plus en plus chaud. Il avait toujours du mal à expliquer pourquoi mais visiblement Milla lui faisait un effet particulier. Cela se voyait dans la précipitation qui semblait l'animer. Malgré son envie d'y aller mollo, il laissait sa fougue prendre le dessus et diriger ses actes. Cela se traduisit par la façon qu'il avait eu de la mettre sur les genoux au niveau du divan puis de se placer derrière elle. Le sexe toujours bien vigoureux, il s'était mis dans son dos et après avoir commencé à lui palper les seins, une fois encore, il avait dirigé son sexe en elle. Sans vraiment marquer une hésitation d'ailleurs. Ayant pris soin au préalable de luire trousser la jupe autant que possible et baisser le sous vetement aux chevilles, sûr de son fait, il avait profité d'un léger effet de surprise pour prendre l'ascendant sur elle. Poussant un soupir, il avait donc entamé des va et vient, ressentant le plaisir de posséder la femme d'un autre.
Les mains remontant sur la poitrine, le rythme était assez moyen et il avait l'air de vouloir faire perdurer ce moment autant que possible. Essayant de se caler sur la respiration de la superbe Milla, il venait par moment lui lécher le cou et lui mordiller l'oreille. Signe de son empressement, il n'avait même pas chercher à se déshabiller plus que ce qu'elle n'avait pu le faire. C'était comme si d'un coup, un besoin compulsif l'avait assailli de toute part.
« Hummm »
Ne cherchant pas à dissimuler son plaisir, il continuait d'entrer et sortir en elle avec une aisance et une gourmandise non masquées. Continuant de lui harceler le cou, ses mains avaient glissé sur ses hanches et sa taille. Il avait donc plus de retour et donc plus d'aisance pour la prendre. Ce qui avait l'air de ravir les deux partis. Et désormais dans le bureau, résonner seulement le bruit et les murmures de plaisir des deux partenaires adultères.
-
Leur relation adultérine connut un coup de fouet supplémentaire quand Liam la pénétra. C’était l’appel du sexe, une vague irrésistible, qui s’emparait d’elle, et elle se mit à gémir. L’homme inversa les rôles, et l’allongea sur le canapé, tout en enfonçant sa belle virilité en elle. C’était une magnifique verge, qui lui ramonait le corps, et la faisait trembler. Il fallait bien reconnaître que, quand on vivait au Japon, on travaillait énormément. Dès lors, Milla ne faisait pas autant l’amour qu’elle le voudrait, ou dont son corps aurait besoin.
« Li-Liam, haaaa... »
Milla soupira encore, se tortillant sur place, et posa ses mains sur les épaules de son amant, remontant jusqu’à sa nuque. Au diable Kenji, au diable les conventions sociales ! Le démon s’insinuait en elle, la remplissait entièrement, et elle ne pouvait plus penser à autre chose. Elle ne voyait que son propre plaisir, égoïste, qui remontait en elle, et en venait à la dominer totalement. Impossible de lutter contre ça, impossible de lutter contre toute cette énergie qui se diluait dans son corps. Liam la pénétrait, Liam la satisfaisait, il lui faisait l’amour, s’écrasant contre elle, l’étouffant sous ses vêtements. Oh, elle avait chaud, elle tremblait, caressant ses épaules, son torse, couinant sur place, soupirant longuement.
« Ouiii, hmmm... Haaa... En-Encore, Liam, haaa... Hmmmm... »
Elle savourait ! Très clairement, elle savourait, et elle en profita même pour embrasser l’homme, serrant son corps contre le sien, savourant sa bouche, son haleine... Sa présence, tout simplement !
« Hmmm... »
Ça, elle ne pouvait pas nier le plaisir qu’elle ressentait, et qui était en train d’envahir son corps...
-
Liam était en transe. Il n'était plus vraiment l'homme d'affaire sûr de lui et inaccessible. Il était avant tout un homme en plein ébat qui assouvissait son fantasme et ses envies. C'était aussi simple que cela. D'ailleurs, visiblement, Milla aussi prenait son pied. L'un comme l'autre étaient unis dans la même excitation. Il la sentait vibrer, sans doute frustrée par une vie dédiée au boulot et à son enfant. Elle était comme beaucoup de femmes : elle avait sacrifié ses propres désirs pour ceux de sa famille ou d'une vie professionnelle qui lui pompait temps et énergie. Elle était un volcan endormi qu'il allait donc réveillé avec son sexe et toute sa vigueur.
« Putain que c'est bon. »
Elle ne se cachait pas et lui non plus. Toujours en elle, il avait augmenté le rythme, s'activant comme il ne l'avait pas encore fait jusque là. Il entrait en elle puis en sortait avec la même frénésie. Il partageait avec elle des baisers enflammés et les deux collaborateurs n'avaient plus rien de professionnel. Ils étaient passés à un autre niveau. Et pour l'instant, ils étaient loin de se demander comment l'un comme l'autre pourraient gérer cette situation dans le futur.
Mais en attendant, Liam ne pensait qu'à son plaisir et à celui de Milla. Tentant de reprendre les rênes de la situation, il lui fit comprendre qu'il désirait changer de position et qu'elle vienne sur lui. Asseza rapidement, le changement eut lieu, et lorsqu'elle grimpa sur lui, la situation était encore plus confortable pour lui. Il l'avait face à lui, avec un accès total à ses seins et à sa bouche. Tout en pouvant continuer de la posséder.Mais Milla avait aussi la possiiblité d'y aller à son rythme et alors que les deux amants trouvaient de trouver le compromis parfait entre eux, Liam lui ne résista pas à l'envie de s'occuper de la poitrine de la mère de famille, n'ayant aucun mal à y avoir accès. Suçotant les seins avec frénésie, il avait ses deux mains autour de la taille de son employée et lorsqu'il quittait les seins, c'était pour ensuite venir l'embrasser à pleine bouche. Il passait donc de l'un à l'autre avec le même désir même si visiblement la poitrine généreuse de Milla lui goûtait particulièrement.
« C'est une femme comme toi qu'il me faudrait Milla. »
Lui dit-il dans un court moment de pause. Mais au fond dans son langage, cela voulait dire quoi avoir une femme comme toi ?
-
Inversant les rôles, Milla restait pour autant toujours l’employée se prostituant devant son patron. C’était lui qui menait la cadence, même si l’homme rentrait dans le domaine réservé de la femme : ses cuisses. Elle le juchait, et, ce faisant, par sa position, par son comportement, Milla abandonnait définitivement l’idée de pouvoir être hostile à Liam. Le pire était sans doute à craindre vu les appréhensions qu’elle avait eu sur cet homme, mais elle ne pouvait plus lutter. Le plaisir grimpa en elle, déferlant dans son corps, et elle se mit à frémir, soupirant longuement, en sentant ce membre croître en elle, s’enfonçant au fur et à mesure qu’elle s’empalait sur lui. Son corps frémissait de partout, et elle se mordilla les lèvres, gémissant sur place. Ses mains se crispèrent sur les épaules de l’homme, ses ongles s’enfonçant contre lui. La sueur commença à couler le long du front et des joues de Milla, qui couina encore. Elle se pinça les lèvres, et soupira une nouvelle fois, avant de continuer ses mouvements, ses cheveux remuant de haut en bas, suivant les mouvements de son corps.
« Ohhh... Hmmmm... »
Milla frémit en sentant les lèvres de Liam se poser sur ses seins, et remua les siennes, les posant sur ses cheveux, serrant ainsi sa tête contre elle, l’enlaçant. Ensemble, ils étaient unis, oubliant tout le reste. Le boulot, la promotion-canapé, et même son mari... Milla ne pensait plus qu’au plaisir, à cette vague qui l’envahissait, qui remontait furieusement en elle, et qui l’excitait énormément. Il glissa qu’il lui faudrait « une femme comme elle », ce qui lui fit sourire. Elle ne sut pas trop quoi répondre, en réalité. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Milla mit ça sur le compte de l’excitation sexuelle, mais, curieuse, elle décida aussi de creuser la question.
Tout en continuant à danser sur lui, elle lui parla donc, intriguée :
« Une... Hmmm... Une femme comme moi, haaaa... Et... Hnnn... Pour-Pour... Faire quoi, haaaa... ?! »
Qu’avait-il donc en tête, là, sous l’effet de l’excitation ?
-
Liam avait laissé de côté la retenue ou le sens du devoir. Il n'était plus guidé que par ses plus bas instincts et il avait de continuer à la limer sans vraiment se soucier d'autre chose. Elle était toujours sur elle et chacun à sa façon s 'occupait de l'autre. Il n'y avait plus vraiment de mystères sur ce que chacun désirait et c'était clairement désormais une bonne partie de baise. Mais visiblement cela convenait aux deux partis non ? Liam de son côté n'en avait jamais fait mystère et la nouveauté se situait plutôt du côté de la charmante Milla qui se laissait désormais aller de manière on ne peut plus évidente.
«Pour en faire une partenaire efficace à tout point de vue. »
Dit il entre deux baiser, deux va et vients et un suçotage de tétons. Il était clair que Liam était portée par une certaine euphorie mais il n'y avait pas que cela. Il y avait chez son employé quelque chose de plutôt plaisant de son point de vue. Elle avait pas mal de qualités pour elle qui faisait qu'elle pouvait être plus qu'un simple coup d'un soir. Mais tout ceci restait hypothétique bien sûr et nul doute qu'une fois les vapeurs du sexe dissipées, les choses pouvaient encore changer assez rapidement.
Mais de toute façon dans l'immédiat il avait mieux à faire. Toujours avec Milla sur lui, ils avait qu'il n'allait plus tenir longtemps. Ce n'était pas un robot et l'homme avait aussi ses faiblesses. Mais il voulait livrer une dernière bataille et c'est aussi pour cela qu'il avait donc continué de la prendre, redoublant d'ardeur. Il était en elle et à chaque fois qu'il ressortait, c'était pour donner un mouvement de bassin encore plus visible et manifeste. Ne la lâchant plus des yeux, il finit par répandre sa semence en elle non sans jouir de manière bien audible et visible. Elle put sentir des jets chauds la remplir et c'est à bout de souffle qu'il rendit les armes, passablement éreinté par ce qu'il venait de vivre. Cela avait été intense et pour le moins excitant.
« Putain »
Parfois une insulte était plus révélatrice que tout autre chose. Et dans ce cas, c'était évidement bien palpable qu'il avait pris son pied. Mais était-ce pour autant que tout était fini ? Mieux valait ne pas trop parier là-dessus.
-
Milla soupirait de plaisir en sentant la virilité de l’homme en elle. Dire qu’elle couchait avec son patron... Il n’y avait plus aucun doute sur ce qui se passait, maintenant. Pourrait-elle ensuite nier le plaisir qu’elle avait ressenti ? Milla avait toujours été une femme honnête envers elle-même, quelqu’un qui ne se mentait pas, qui ne voulait pas se voiler la face. Elle venait de s’envoyer en l’air avec son patron, et elle savait qu’il approchait du point de rupture. Les mains de Milla se serrèrent donc sur les épaules de l’homme, et elle le sentit alors s’abandonner ne elle. Cette scène la fit trembler, et elle se pinça fortement les lèvres. Milla mouillait énormément, et poussa un énième cri en se relâchant à son tour, s’écrasant contre elle.
« Haaaaaaaaaaa... !! »
Oh, quel plaisir, quelle joie ! Milla se blottit contre le corps de l’homme, et, peu à peu, le sexe de ce dernier coulissa de son corps, reprenant ses droits en retrouvant l’air libre. La respiration lourde, et les cheveux légèrement en bataille, Milla se remit ensuite en état, et se redressa un peu, s’appuyant toujours sur le torse de l’homme.
« Pffiouh... Eh bien... Vous êtes... Plutôt impressionnant, Liam. »
Le cœur de Milla rebondissait rapidement, nerveusement, dans sa poitrine. Est-ce que Liam en avait fini avec elle ? Elle n’osait guère encore s’avancer, mais crut tout de même bon de flatter légèrement son orgueil, en avouant la vérité. Un léger sourire se dessina donc sur ses lèvres, coquin, avant qu’elle ne confesse :
« Vous m’avez fait jouir, en tout cas... »
Elle termina même cette phrase en l’embrassant brièvement, comme pour le féliciter de son exploit. Indépendamment de tout le reste, une femme se devait bien de récompenser son amant quand il la conduisait au Septième Ciel, non ?
-
Liam n'avait rien dit ou répondu. Le silence qui régnait dans le bureau était étrange vu ce qui venait de se passer. On aurait presque pu croire que c'était une veillée funèbre. En vérité, Liam n'était pas à son aise. Après avoir fait l'amour, il y avait toujours un moment où on ne savait pas trop quoi dire ou faire. D'autant plus comme quand en ce moment précis, le contexte autour était quelque peu spécial. De toute façon, Liam savait que c'était un bon amant. Il avait bien senti qu'elle avait pris son pied aussi. Le dire ouvertement ne servait à rien hormis encore une fois passer pour un espèce de prétentieux ce qu'il était déjà de toute façon.
Réajustant sa tenue, il avait l'air d'en avoir fini avec elle. Il avait eu une pulsion, assouvie, et désormais en principe chacun allait reprendre le cours de sa vie. Pour le moment, de toute façon, c'était suffisant. Il fallait aussi prendre en compte le fait que si Milla était restée trop longtemps dans le bureau,cela aurait fortement posé question notamment au niveau de la secrétaire. Liam voulait être prévoyant et on ne pouvait pas le blâmer pour cela. C'est quelque chose qu'il avait appris au fil du temps , notamment bis à vis de son père.
« J'annoncerai dans deux jours que tu auras le poste. Le temps de recevoir les autres et de laisser penser que le jeu a été clair et franc. Mieux vaut dissiper une quelconque rumeur. »
Il avait rompu le silence. Ayant fini de réajuster sa tenue, il la regarda en souriant signe que le jeune homme n'entendait pas expédier les affaires courantes. Il désirait la rassurer ce qui pouvait se comprendre. Une façon aussi de lui accorder une certaine importance. Mais sans doute aussi de garder une porte ouverte.
« On pourrait se revoir non ? Cela colle plutôt bien entre nous je trouve. Rien nous empêche de remettre cela de temps en temps. C'est pas si mal non ? »
Liam avait donc bien gardé une idée en tête. Et elle n'était pas si surprenante. Maintenant, Milla pouvait accepter comme refuser. Au fond, il avait déjà eu ce qu'il voulait de toute façon. Mais en bon joueur, il ne se voyait pas cracher sur une potentielle suite. Ne rien tenter aurait été une faute grave de son point de vue.
« Ceci dit tu peux refuser. Cela ne changera rien à notre accord. Disons que c'est juste un bonus auquel j'espère avoir droit. Qui ne tente rien à rien. »
Liam agissait avec une certaine confiance en lui. Milla reprenait cependant un peu le contrôle des événements. Une façon pour elle de reprendre confiance et d'avoir la sensation de diriger les débats. Lima avait tenu les rênes jusque là et il supposait que cela ne devait pas être plaisant pour elle. Que ferait la mère de famille à présent ?
-
Les deux amants venaient chacun d’atteindre le plaisir suprême, le point névralgique ultime, le sommet de la montagne... Et redescendaient maintenant. En toute circonstance, la descente était toujours plus rapide que l’ascension. Milla reprit rapidement ses esprits, et sentit la culpabilité venir. Elle était une femme mariée, avait un enfant, et n,’avait pas hésité à coucher avec son patron, n’opposant, à ses yeux, qu’une résistance de façade. Pourrait-elle regarder son mari droit dans les yeux ce soir ? Dire à son fils qu’il devait se montrer sage, respecter la moralité en toute circonstance, être un bon petit garçon qui prendrait soin de la femme qu’il aimerait ? Il y avait de quoi, effectivement.
*Mais...*
Mais pouvait-elle négliger le plaisir certain qu’elle avait ressenti ? Cette vague qui l’avait traversé ? Liam était très bien foutu, un corps de Prince charmant, mais également bien membré. Est-ce qu’elle pouvait ignorer sa frustration ? Le sentiment de devenir aigrie au fur et à mesure que son couple se délitait, son mari étant bien trop souvent occupé ailleurs, et elle bien trop souvent en manque. Ce soir, elle ne risquait pas de s’irriter, après tout. Sous l’effet de la frustration sexuelle, la patience qu’on était capable de ressentir diminuait fortement.
Liam lui posa rapidement la question cruciale, celle de savoir s’ils pouvaient recommencer ça, tout en lui promettant le poste. Milla s’en mordilla les lèvres, un peu troublée. Elle avait envie de refuser, mais... Pas uniquement. Et ce « mais » ne découlait pas que de la peur qu’elle ressentait qu’il puisse revenir sur sa position. Elle avait goûté au fruit défendu, et elle avait trouvé que le fruit avait un très bon goût. Elle ne pouvait pas négliger cela non plus.
« Je... Je ne sais pas, je... »
Milla soupira, et posa une main devant ses yeux.
« C’est... Euh... Désolée, je ne suis pas accoutumée au fait de... Euh... De coucher avec mon patron. Si au moins tu étais un mauvais coucheur, ce serait plus simple pour moi ! »
C’était une manière somme toute assez élégante de dire qu’il était plutôt doué.
-
Liam lui n'avait ni gêne ni malaise. Il était assez relax somme toute. Signe sans doute qu'il se posait moins de questions, notamment parce qu'il avait moins à perdre qu'elle. Il avait beau être en couple, cela ne représentait pas le même investissement qu'avoir un enfant ou un mari. Rien n'était comparable de toute façon à cela pour lui. Il n'avait même jamais vraiment aimé sans que cela ne soit pour lui une force ou une faiblesse. C'était juste un sentiment totalement inconnu dont il se demandait néanmoins pourquoi cela mettait les gens dans des états pareils. Il y avait finalement une part de curiosité chez lui.
Ce que Milla avait dit l'avait fait sourire. Mais cela n'avait pas vraiment marqué le jeune homme. Il savait qu'il plaisait et qu'il était bon. Pas besoin de s'enflammer là-dessus plus que de raison. Pour lui c'était une forme de banalité. Cela expliquait son arrogance. Il ne doutait de rien et absolument pas de lui. Et puis au fond, il n'y avait pas urgence non plus.
« De toute façon tu as le temps de voir et réfléchir. Tu sais où me trouver et on va encore se voir plus souvent. »
Une façon aussi de lu faire comprendre que même si elle le voulait, il lui serait compliqué de le nier de manière complète. Mais cela, elle devait en avoir conscience. Elle allait devenir son bras droit, avec tout ce que cela impliquait. Aussi bien pour elle que pour lui.
« Si cela peut te rassurer quoiqu'il se passe ce sera entre nous. Et cela ne changera pas l'image que je me fais de toi ou ta compétence à être une bonne mère de famille. Tu n'en restes pas moins une femme avec des besoins et des désirs. »
Il lui sourit. Visiblement, il avait senti une certaine frustration chez elle, qu'il avait décidé d'exposer au grand jour. Il voulait aussi éviter qu'elle ne se sente trop coupable. Surtout que pour lui, il n'y avait pas la moindre once de culpabilité. Que ce soit vis à vis de sa petite amie ou du fait que Milla était mariée. C'était même une forme d'attrait supplémentaire pour elle.
Mais il était temps que les choses se terminent, c'était un peu le sens du message dans sa façon de se comporter. Dans l'immédiat il avait des choses à faire et elle aussi très certainement. Et puis être maitre du temps lui permettait surtout aussi d'être maitre tout court. Et cette notion de pouvoir était évidemment très importante pour lui. Mais cela n'était pas vraiment utile de le préciser non plus. Il suffisait de le voir pour le comprendre.
-
Après cet entretien, Milla mena une journée assez particulière. Il était difficile de reprendre le cours normal de ses activités après s’être envoyée en l’air avec son patron, d’autant que cette séance lui inspirait des sentiments contradictoires. La honte, bien sûr, mais aussi la joie, et la crainte que tout cela ne s’aggrave. Liam allait-il en rester là ? Il lui avait clairement semblé qu’il n’était pas contre l’idée de retourner coucher avec elle. Pour l’heure, Milla devait néanmoins temporiser. Ce qui l’inquiétait surtout, c’était que, si Liam revenait près d’elle pour lui demander de continuer à s’envoyer en l’air, elle risquait fort d’accepter. Et ça, en vrai, la terrifiait bien plus que tout le reste !
L’annonce tomba au bout de plusieurs jours, pendant lesquels tout sembla bien se passer au boulot. Liam ne faisait aucune allusion, elle ne recevait aucun message curieux, aucun sous-entendu. Tout était fait dans les règles, jusqu’à ce que, lors d’une réunion, Liam n’annonce en personne que Milla était promue, ce qui, bien évidemment, ne manqua pas d’émouvoir la jeune femme. Elle se livra à un léger discours devant ses collaborateurs, qui n’étaient pas du tout surpris. Après tout, Milla avait un bon dossier, et d’excellentes compétences. Elle avait obtenu de bons résultats dans son secteur. Le tout fut évidemment célébré par une soirée arrosée qui avait lieu le Vendredi soir, à la veille du week end.
Milla y assista sans son mari, qui était occupé ailleurs, un déplacement professionnel, et qui l’avait félicité par un simple SMS. Pour le coup, elle avait sorti sa plus belle robe (http://img110.xooimage.com/files/4/7/b/2333392_439392-548eaac.jpg), à la fois élégante et sensuelle, et s’y rendit donc.
*En espérant que tout se passe bien...*
Honnêtement, tout était possible !
-
Liam avait eu une attitude normale les jours suivants cet entretien d 'embauche particulier. Signe qu'il avait beau avoir des défauts, il était digne de confiance et malgré tout professionnel dans sa façon d 'aborder le boulot. Et puis , tout le monde l'avait félicité pour avoir nommé Milla à ce poste.L'ironie du sort était d'ailleurs là : elle avait couché avec lui pour s'assurer un poste pour lequel elle était qualifiée et plus que compétente. Mais qui allait s'en plaindre ? Pas elle, vu qu'elle avait eu le poste et certainement pas Liam. Ce qui confirmait que dans le monde , comme toujours, le sexe était finalement la plaque tournante. Milla avait beau eu avoir de beaux discours, quand le moment était venu d'écarter les jambes pour assurer ses arrières, elle l'avait fait. Tout en y prenant un plaisir évident.
D'ailleurs Liam avait gardé dans un coin de sa tête l'idée de coucher avec elle de manière plus régulière. Seulement, il ne pouvait pas amener cela de manière directe , il fallait un contexte précis, une occasion qui se présenterait et qui lui permettrait de présenter les choses en évitant d'y aller trop franchement.
Et justement ce vendredi soir pouvait le faire. Il y avait du beau monde, tout le grtatin du boulot et différents gens gravitant autour de la société et de ce projet pour lequel Milla avait pris du galon. Mais Liam ne pouvait pas compter sur la présence de son père ce qui au fond n'était pas pour lui déplaire.Cela lui offrait moins de pression et moins de tracas. Et si Milla était là, c'était sans son mari ce qui confirmait que le couple n'allait bien qu'en façade. Cet imbécile avait visiblement mieux à faire que d'être là pour la soirée qui consacrait sa femme. C'était difficile à comprendre et à suivre mais il n'allait pas s'en plaindre. D'autant que si lui était accompagné de son « officielle » Jennifer, cette dernière était accaparée par ses conversations avec divers photographes dans l'espoir de leur taper dans l'oeil et se faire des contacts. Liam ne s'en plaignait pas, tant cela lui offrait plus de libertés d'action.
Comme par exemple pour rejoindre Milla qui s 'était isolée sur la terrasse extérieure de l'hôtel dans lequel avait lieu la réservation. Tout le sixième étage avait été réservé. Une coupe de champagne à la main, il la rejoignit discrètement, alors qu'elle semblait vouloir un peu fuir la foule.
« Comment se porte l'héroine de la soirée ? »
Lui dit-il, tendant une seconde coupe de champagne qu'il avait prise au passage avant de sortir. La fixant droit dans les yeux, Lima portait un costume noire avec une chemise mauve du plus bel effet avec sa montre au poignet gauche. Très élégant, presque lumineux, il ne la lâcha pas d'un regard , de sorte qu'elle pouvait sentir le désir qu'il avait toujours pour elle. Puis il finit par dire.
« Tu es magnifique Milla. »
Et dans sa bouche ces mots prenaient une toute autre valeur.
-
Milla essayait de faire comme si rien ne s’était passé, comme si toute cette histoire avec Liam dans son bureau avait été une parenthèse sur laquelle elle ne reviendrait plus jamais. C’est ce qu’elle avait envie de se dire, mais elle en était incapable. Toujours, elle revenait à cette histoire, à cette séance, avec un mélange de culpabilité et de plaisir, qu’elle se refusait à admettre. Elle était donc venue seule, ce qui, en réalité, l’arrangeait. Elle n’avait aucune envie que son mari la voie avec Liam, et c’était en réalité elle qui avait doucement insisté pour que son mari ne vienne pas. De fait, elle n’avait pas eu à insister des masses, mais elle était soulagée de pouvoir y aller seule... Tout comme elle fut soulagée en voyant Liam en compagnie d’une ravissante femme. Elle aurait sans doute pu ressentir de la jalousie, mais, en vrai, elle se disait que, si Liam était en couple, il ne reviendrait pas vers elle. La logique masculine échappait malheureusement parfois à Milla.
Dans sa belle robe de soirée, elle discuta avec beaucoup d’agents de l’entreprise, ainsi que des clients réguliers, qui la connaissaient, et étaient ravis de cette promotion, la félicitant chaudement. Même ses concurrentes l’avaient salué, dans des sourires de façade parfaitement hypocrites, chacun assurant qu’elle avait eu « le meilleur profil », que la nommer à ce poste était « l’évidence » même... Les discours bien faits du bureau, cette hypocrisie institutionnelle... Milla s’en accommodait volontiers, tout en continuant à profiter de la soirée, prenant des verres, des petits fours... Jusqu’à ce que, le long d’une des tables, Liam ne la surprenne.
Milla lui sourit légèrement, tout en rougissant imperceptiblement.
« Je... Merci, Liam. Je me disais qu’un tel évènement méritait bien que je sorte ma plus belle robe. Il y a des années que je ne l’avais pas porté, je suis ravie de voir qu’elle me va toujours. »
Comme quoi, Milla avait su se conserver. Elle se racla la gorge, et reprit alors :
« Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde... Alors... Oui, ça va. »
Cherchant une échappatoire, une voie de sortie, se sentant nerveuse sans trop pouvoir se l’expliquer, Milla se pinça les lèvres, regarda doucement autour d’elle, et poursuivit :
« Et... Et toi ? Tout se passe bien... ? »
Elle avait failli rajouter : « avec Jennifer », mais s’était retenue. C’était typiquement le genre de phrases qui pouvaient passer pour de la jalousie, et encourager Liam à lui faire du rentre-dedans ! Et ça, eh bien, Milla n’en avait pas envie. Elle avait fauté une fois, et c’était déjà une fois de trop... Surtout qu’elle avait aimé ça. Raison de plus pour refuser d’emblée toute avance en ce genre !
-
« Tu sais Milla, c'est souvent das ce genre de petites sauteries que la plupart des futurs contrats s'élaborent. Il y a ici pas mal de bon monde qui a besoin d 'être vu. L'alcool et la nourriture coulent à flots, les gens sont moins méfiants et les langues se délient plus facilement. D'après mon père bien plus de décisions ne se prennent dans pareil contexte que lors de réunions plus officielles. »
Liam avait répondu à Milla avec franchise et en témoignant d'une certaine connaissance du milieu. Ces derniers temps, il était clair que l'évolution du jeune homme de 21 ans était palpable. Il se montrait bien plus impliqué dans son travail et tenait visiblement à casser son image de pistonné-fils à papa. A croire que certaines leçons paternelles commençait à porter leurs fruits. A moins que cela ne soit pour impressionner Milla ? La mère de famille continuait de le fasciner et d'exercer une drôle d'attraction sur lui. Il suffisait de l'observer pour comprendre qu'il la dévorait des yeux et qu'elle lui faisait toujours de l'effet. La sauter une première fois ne l'avait visiblement pas calmé. D'ailleurs, si Milla était intelligente, elle pourrait assez vite capter qu'elle avait un certain intérêt à jouer là-dessus pour son avenir professionnel. Liam lui avait filé une promotion importante en couchant avec elle. Mais qui sait ce qu'elle ne pourrait pas tirer comme avantage à plus long terme ?
« Moi ca va je te remercie. J'ai fait ce que je devais faire, cirer quelques pompes et flatter le nom paternel.Je suis tranquille maintenant »
Liam n'en dirait pas plus.Son attention etait portée sur autre chose , ou à vrai dire, une autre personne. Pas besoin de préciser de qui il s'agissait. Fixant la belle Milla, il n'avait pas envie de tergiverser ou de perdre du temps en faux semblants. Ils étaient tous les deux au dessus de cela à présent. Ils avaient déjà couché ensemble et Liam avait montré qu'il savait faire la part des choses avec le boulot. Laissant le silence s'installer, il termina sa coupe qu'il déposa sur un rebord avant de finalement de vider son sac. Liam avait pour lui l'assurance de ceux nés sous une bonne étoile.
« J'ai réservé une chambre au huitième étage. La 806. J'avais espoir de te voir seule et c'est effectivement le cas. Je vais pas te dire ce que tu sais déjà mais tu me plais vraiment Milla et j'ai pas mal repensé à notre entretien d'embauche si particulier. Je crève d'envie de remettre cela alors si l'envie t'en prends, rejoins moi dans la demi-heure. Je t'y attendrais avec la ferme intention de te prendre et de te posséder avec passion et une envie que tu n'imagines même pas. D'autant plus que je suppose que personne t'attend ce soir . »
Tournant les talons, Liam avait encore une fois agi avec cette désinvolture mêlée à de l'assurance qui le caractérisait tant. Ne s'embarrassant d'aucune limite ou forme de convenance, il n'avait pas l'air de se préoccuper de Jennifer ou du mari de Milla.
« Bien entendu tu peux refuser. Comme je te l'ai dit la dernière fois, ca ne changera rien à ce qui a été convenu. Mais je sais que tu viendras. »
Confiant, il l'était. Mais il avait voulu aussi la rassurer et lui laisser la garantie qu'elle était libre de son choix. Il n'attendait plus qu'une chose : qu'elle le rejoigne.
-
Milla ne savait pas vraiment sur quel pied danser avec Liam. Sa candidature avait été officialisée, ratifiée, légitimée, et incontestable. Et, même si l’homme l’avait filmé, il se tirait également une balle dans le pied en la menaçant de diffuser la vidéo, ce qui encourageait Milla à croire qu’il ne chercherait pas à faire pression sur elle. Comment savoir en effet ce que l’homme pensait ? Ce qu’il était capable de faire ? Elle n’en avait aucune idée, et ne pouvait émettre que des supputations, des hypothèses. Dans sa belle robe noire, elle avait des cheveux assez libres, tombant le long de son dos, nouée vers l’arrière. Elle observa ses sandales, puis l’homme alla droit au but, amenant Milla à écarquiller des yeux quand il lui proposa carrément de monter dans sa chambre pour... Baiser.
La jeune femme en fut si estomaquée qu’elle ne sut pas quoi dire, surtout qu’elle l’avait vu en compagnie d’une autre femme, au moins aussi belle qu’elle, si ce n’est plus. Alors, pourquoi revenir vers elle ?
*Quel culot...*
Autant dire clairement qu’il la prenait pour un vulgaire sac à viande à ce prix-là ! Milla en fut interdite, n’arrivant même plus à prononcer le moindre voix, la bouche entrouverte, ses yeux exprimant sa surprise. Puis l’homme l’assura qu’elle n’avait rien à craindre en cas de refus, avant de s’éloigner, avec prétention et suffisance.
*Il... Il est sérieux ?*
Quelle image est-ce que tout cela donnait d’elle ? Confuse, perturbée, Milla regarda son verre, baissant la tête, se refermant sur place. Effectivement, son mari n’était pas là, et, oui, Liam était plutôt un bon coucheur, mais, de là à lui proposer si naturellement, et si indécemment, de s’envoyer en l’air dans une chambre d’hôtel...
*Je n’arrive pas à y croire...*
Milla n’avait évidemment aucune envie d’aller le rejoindre ! Non seulement elle n’était pas un paquet de légumes qu’on pouvait commander à loisir, mais Milla avait déjà une copine. Elle avait fauté une fois, et, comme le disait le vieux proverbe...
Errare humanum est, perseverare diabolicum !
-
Liam n'était pas fou ou stupide. Il avait le comportement de quelqu'un qui était irréfléchi ou fonceur mais si cela faisait partie de son caractère, il avait assez d'intelligence que pour comprendre que Milla pouvait ne pas venir. Certes il ne doutait pas de lui ou de son charme, mais il savait aussi que sa façon de se comporter pouvait aussi ne pas plaire à Milla. Qu'elle ait envie de lui était une choix, qu'elle soit frustrée une autre. Mais il n'avait plus aucun moyen de pression sur elle. Il le savait et elle aussi.
Cela ne lui causait pas de soucis. Il ne voulait pas Milla de cette façon. Liam avait un certain code de valeurs. Cela pouvait paraitre étonnant mais soumettre une femme en agissant comme il aurait pu le faire ce n'était pas son kiff. Il la voulait pleinement pour lui et pas parce qu'il avait les moyens de le faire sans qu'elle n'ait le choix.
Alors pourquoi avoir agi de la sorte pour sa promotion ? Cela faisait partie des contradictions du personnage qu'était Liam. Et il ne fallait pas compter sur lui pour le souligner ou le mettre en évidence. Cela faisait partie de ce qu'il était comme personnage et comme individu. Et il était bien sûr certain et acquis qu'il n'allait pas changer maintenant.
Alors dans cette chambre Liam attendait avec une certaine confiance mais sans certitude. Buvant une coupe de champagne, il ressentait une certaine tension mais préférait se dire qu'au pire, il aurait de toute façon déjà la satisfaction d'avoir déjà couché avec elle. C'était le principal pour lui. Ou comment en quelque sorte déjà préparer le pire scénario pour lui en y voyant finalement le positif.
***************************************************************************
Durant la réception, l'animation batait toujours son plein. Pas mal de gens en costumes échangeaient sur divers sujets, c'était un pêu le bal des faux culs avec pas mal de personnes ne sachant pas s'apprécier Mais toutes avaient des intérets divers et communs à maintenir un certain contact. Pour peu, on avait presque oublié que la principale raison de cette petite sauterie c'était Milla. D'ailleurs cette dernière pouvait presque passer inaperçue maintenant. Sauf pour une personne visiblement. Qui ne la lâchait pas des yeux depuis un moment et qui semblait attendre son heure. Qu'avait-il en tête ? Cela restait un mystère mais il était clair qu'il observait la belle mère de famille depuis un moment maintenant. Et si elle n'avait pas l'intention de rejoindre Liam, elle n'était peut-être pas mieux ici même en ce moment précis. Sauf qu'elle ne le savait pas encore vraiment. L'ignorance avait parfois de jolies vertus.
-
Après le rentre-dedans de Liam, Milla était très largement perturbée, et mit un peu de temps à revenir à elle, à reprendre les rênes de la situation. Elle s’attendait au pire, à un piège, à une manipulation. Non, elle n’avait aucune envie de monter le suivre dans la chambre. Ce n’était pas son genre, tout simplement. Pour qui la prenait-elle donc ? Pour une vache qui ne demandait qu’à se faire traire ? Milla saurait rester fidèle à elle-même ! Certes, elle avait fauté une fois, mais ça ne signifiait nullement qu’elle allait répéter ça de manière récurrente.
*Si je cède maintenant, à nouveau, ce sera fini, un véritable cercle vicieux... Liam n’a aucun moyen de pression sur toi, ma belle, alors... On se détend !*
Retournant près des petits fours, elle fut abordée par un homme qui la félicita, et tenta de se replonger dans la conversation, d’oublier ce qu’elle avait vécu tantôt... Une tâche difficile, compte tenu de sa situation. Elle papillonna des yeux à plusieurs reprises, avalant au passage quelques coupes de champagne.
Plus le temps passait, et plus elle songeait à partir. Que risquait-elle, après tout ? Elle s’était fait connaître, elle avait serré des mains, salué des gens, et elle était clairement nerveuse, redoutant que quelque chose d’imprévu ne lui tombe dessus.
*Liam a dû réaliser que je ne monterai pas, maintenant... Ma vieille, c’est le moment de filer !*
Milla commença donc doucement à se diriger vers la sortie...
-
De Liam il n'en était plus vraiment question. Par contre l'homme qui avait observé Milla depuis un moment n'avait pas tardé à se manifester après l'avoir vu se diriger vers la sortie. Il n'était visiblement pas envisageable pour lui qu'elle puisse s'éloigner pour de bon. Il devait entrer en scène et il croisa donc sa route alors qu'elle allait sans doute rentrer chez elle pour de bon.
« Excusez moi Madame North »
L'accroche était assez classique.L'homme qui lui faisait face maintenant portait un costume noire avec une cravate de la même couleur. Ressemblant à un espèce d'ange de la mort, il affichait une quarantaine bien entamée à en juger par ses cheveux grissonants et les traits de son visage. Pas forcément dénué de charme pour autant non plus, il avait une petite barbe en colliier et avait une belle allure, assez grand et assez svelte dans son aspect extérieur. La saluant en faisant un baise main, il plongea sur elle un regard vert foncé assez perçant.
« Bonjour je suis Monsieur Jones. Je travaille pour la firme « forever young » . J'en suis le responsable commercial et je tenais à vous rencontrer car de part votre nouveau poste, nous allons devoir travailler ensemble. La boîte que je représente constitue l'un de vos plus gros clients il me semble. »
Il lui tendit une carte de visite. Visiblement, tout ce qu'il disait avait l'air vrai et il se dégageait de lui un certain sérieux et une crédibilité naturelle. Continuant de la regarder, il laissa un moment à la jeune femme pour stocker les infos reçues puis poursuivit ce qu'il avait en tête.
« Je vois que vous allez partir, si c'est plus simple pour vous, je peux stopper la conversation maintenant et la reprendre plus tard. Ou alors je peux vous proposer de la poursuivre ici ou ailleurs à votre convenance. »
Tout semblait transpirait la confiance et le professionnalisme chez lui. C'était clair et net qu'il y tenait. Tout en ayant cette dose de savoir vivre et de savoir faire en plus . Visiblement, cet homme n'était pas n'importe qui et laissait penser qu'il connaissait son sujet. Restait à voir si Milla partagerait cet avis.
-
Milla n’était pas en confiance ici, dans ces lieux, pas après la proposition indécente de Liam. Elle se dirigeait donc vers la sortie, bien décidée à fuir avant de commettre un impair. Très clairement, avec Liam, elle ne savait pas sur quel pied dormir, mais, alors qu’elle se dirigeait vers la sortie, un individu croisa son chemin. Milla sortit de ses pensées en voyant devant elle un certain Monsieur Jones, qui lui indiqua, carte professionnelle à l’appui, travailler pour la société Forever Young. Milla tiqua en entendant le nom de cette société, qui devait effectivement être une cible privilégiée dans le cadre du projet « Dynamics », pour lequel, à la base, elle avait été embauchée. Clignant des yeux, comme pour chasser de son esprit la récente proposition de Liam, elle se retourna vers Jones, et lui sourit alors.
« Oh, euh, je voulais juste m’aérer la tête, Monsieur Jones ! » se défendit-elle.
Elle ne comptait évidemment pas révéler à tout le monde sa relation particulière avec Liam, mais, plutôt que de se morfondre sur lui, se réfugier dans le travail la tentait bien.
« Non, non, nous pouvons discuter ici, d’autant plus que je vais être amenée à discuter très souvent avec Forever Young, non ? » reprit-elle alors avec un léger sourire sur le coin des lèvres.
Une simple question rhétorique, une manière de montrer qu’elle avait tout de même commencé à étudier un peu son dossier, et à comprendre qui seraient ses partenaires, ses clients, ses cibles, etc...
« Bref, que me vaut l’honneur de votre présence, Monsieur Jones ? » demanda-t-elle donc.
-
L'approche avait éte réussi. Phil' Jones pouvait déjà se réjouir de cela. Faisant signe à Milla de le suivre vers le bar le plus proche, il la suivit de près et ne manqua pas l'opportunité de se rincer l'oeil. Arrivé là ; il lui proposa donc de prendre un verre et lui tendit une coupe de champagne et en prit une aussi pour lui. Buvant une gorgée, il prit le temps d'expliquer pourquoi il était ici. Il se voulait clair, concis et précis. Il s'agissait avant tout de business et il entendait bien le rendre juteux.
« Comme je vous l'ai dit je représente un client assez important pour vous. Je suis donc venu ici , à votre intronisation, dans l'espoir de me présenter et de déjà jeter les bases d'une future collaboration. Il va sans dire que chacun des deux partis va devoir trouver son compte et je ne demande pas mieux. Seulement, vous êtes aussi nouvelle dans ce domaine , et ce même si vous avez une certaine expérience. Mais dirigez, est tout autre chose, et les gens que je représente ont aussi quelques doutes.Bien légitimes il me semble. »
Il la regardait en souriant et parlait de manière posée. Visiblement très sûr de lui mais pas forcément arrogant, il avait jusqu'ici le profil du mec réglo qui oeuvrait aux intérets de sa boite ou de ses clients. Quelqu'un de professionnel en somme.
« Mais comme je suis un peu de la vieille école, je préfère avant tout chercher à connaitre la personne avec qui je vais traiter. Je suis de ceux qui pensent que pour faire des affaires avec une personne, il faut autant la connaitre en tant que personne que comme businessman ou businesswoman. Du moins jusqu'ici cette façon de voir m'a plutôt reussi. »
Au fond, Phil passait pour ses vieux briscards du monde des affaires. Clairement qu'avec lui, il allait être compliqué de la jouer à l'envers. Il avait visiblement pour lui pas mal d'expérience. Néanmoins, il y avait aussi du positif pour Milla. Notamment le fait qu'il ait pris le temps de la contacter et de discuter de la sorte. Voulait-il comme il avait dit la connaitre un peu mieux avant de faire des affaires avec elle ? C'était possible. Mais il y avait aussi sans doute une autre raison. Dans ce milieu, il y avait souvent quelque chose de sous jacent, de non dit. Peut-être voulait-il simplement l'endormir ou la laisser croire qu'elle avait l'avantage dans les futures négociations ? Peut-être voulait-il tout simplement l'endormir pour mieux la mordre après ? Ou y avait-il autre chose ? De toute façon Phil ne laissait rien paraitre. Il ne fallait pas non plus écarter la possibilité qu'au fond, il n'ait pas de pensées secrètes et qu'il agisse par simple courtoisie. Après tout, on était entre gens civilisés non ?
-
Finalement, les deux sortirent. Une option qui convenait tout à fait à Milla, car elle lui permettait de s’éloigner de son patron, qui allait devoir attendre dans sa chambre d’hôtel, ou déverser sa frustration sur sa copine. Milla, de son côté, goûta à l’air frais du dehors, puis le duo rejoignit un proche bar. Il y en avait plusieurs dans le quartier, et, en chemin, elle s’interrogeait sur ce Phil Jones. Pourquoi venir l’aborder si rapidement ? Elle venait à peine de célébrer son nouveau poste... Forever Young lui parlait, bien sûr, mais elle ne pouvait pas non plus affirmer, vu le peu de temps qu’elle avait eu, avoir eu l’occasion d’approfondir ce dossier de fond en comble. La démarche était curieuse, assez inhabituelle, surtout si elle se terminait dans un bar.
L’homme lui glissa en chemin que sa compagnie avait, non seulement « quelques doutes », mais qu’ils étaient également « bien légitimes », ce qui ne manqua pas de l’intriguer. Ses sourcils se froncèrent doucement devant cette remarque gratuite.
« Ah ? Comment ça ? »
Monsieur Jones ne répondit pas immédiatement, préférant expliquer que, selon lui, le meilleur moyen de faire des affaires avec une personne était de la connaître aussi bien en son nom personnel qu’en tant que relation d’affaires. Vu son expérience avec Liam, Milla était plus que sceptique sur cette approche.
« Je n’aime pas trop concilier amitié et travail, pour être honnête. Enfin, les deux ne sont pas incompatibles, mais... Disons que je ne vois pas forcément un partenaire d’affaires comme un ami. »
Sa franchise était toujours là, et, maintenant que Liam Miller sortait de son esprit, elle pouvait s’intéresser plus sérieusement à ce Phil Jones, dont la boîte était un hommage à Alphaville.
« Bref, en quoi est-ce que je vous fascine autant, Monsieur Jones ? Vous savez, je viens tout juste de débuter, c’est à peine si on a changé l’étiquette sur la porte de mon bureau, et vous avez déjà des doutes ? »
-
Phil l'avait rien dit. Il avait attendu d'arrivé au bar et de se mettre au comptoir pour le faire. Il avait commandé un whisky et avait fait comprendre au serveur de servir ce que son invité voulait. Relativement calme, comme depuis le début, il avait bien perçu ce qu'elle avait dit et allait donc lui répondre. Buvant une gorgée, il entendait clarifier sa pensée.
« Les doutes sont légitimes dans ce milieu. Personne ne peut dire si vous avez l'envergure du poste même si je vous souhaite de réussir. Comme je vous l'ai expliqué la société que je représente m'a demandé de tenter de vous cerner. Il n'est pas question de devenir amis mais simplement de découvrir la femme derrière la fonction. Sans entrer dans votre intimité.Il y a des limites à respecter. »
Il repetait en d 'autres termes ce qu'il venait de dire auparavant. Avec une nouveauté, puisqu'il allait aussi aborder le sujet de Liam Miller, qui avait été envoyé dans cette zone par son père pour faire ses preuves.
« La personnalité de Liam Miller pose aussi questions. Je ne sais pas trop quoi penser de lui. Au debut on le prenait pour le cliché du fils à papa mais visiblement il est pas si mauvais que cela dans son boulot et il a l'air de vouloir faire ses preuves de manière honnête. Sa réputation de fêtard n'est sans doute pas usurpée mais d'apres mes infos, c'est aussi un bosseur. »
Phil tentait de façon indirecte de voir si ses infos étaient fiable sou pas. Cela pouvait paraitre surprenant mais dans le monde des affaires, il y avait une certaine forme d'espionnage reconnu. Chacun tentait d'avoir un max' d'infos sur la concurrence ou sur les gens avec qui on travaillait. C'était un moyen de réduire les risques et maximiser ses chances. La pratique était connue de tous ou presque.
« Vous savez Milla, il a aussi une réputation d'hommes à femmes et si je suis venu vous voir ce n'est pâs pour rien. La firme que je représente a de gros intérêts en jeu avec lui et l'entreprise de son père et nous aimerions avoir une personne à l'intérieur, une sorte d'espion. Ce sera renuméré de manière gracieuse croyez moi et tout ce qu'on vous demandera c'est de faire en sorte que Liam Miller vous ait à la bonne et nous communiquer de manière régulière des infos sur le fonctionnement interne de l'entreprise......... »
Voilà donc où il voulait en venir. Et pour mieux lui faire comprendre les enjeux, il lui tendit un petit papier avec dessus une somme assez conséquente. Il y ajouta les mots suivants.
« Ce sera un versement mensuel. »
-
Milla était vraiment curieuse. Que lui voulait donc cet homme ? Impossible à dire ! Mais, après ce que Milla avait vécu avec Liam, elle était... Plutôt méfiante. Suspicieuse. S’il s’agissait de parler affaires, le contractuel de Forever Young aurait pu attendre les horaires d’ouverture du bureau. Au lieu de ça, il l’amenait dans un bar. Milla avait toutes les raisons du monde d’être méfiante. Elle se retrouva ainsi face à l’homme, qui lui expliqua, sans détours, que sa firme avait des doutes sur son patron.
*Liam...*
Visiblement, elle n’avait pas été la seule à prendre ce golden-boy pour un simple parachuté, un fils de riche sans saveur qui aurait précipité sa compagnie dans un gouffre financier, ou se serait contenté de profiter de ses dividendes pour faire la fête, sans trop s’intéresser au management de l’entreprise. Mais, au lieu de ça, Liam était investi, actif, travaillant énergiquement. Ça, Milla ne pouvait que le reconnaître, même si elle n’avait pas spécialement apprécié de devoir coucher avec lui pour avoir ce poste.
Face à elle, l’homme lui expliqua que Forever Young avait également été surprise, et souhaitait désormais surveiller son PDG. Elle écarquilla les yeux en l’entendant parler de sa réputation « d’homme à femmes », indiquant que son entreprise voulait se renseigner là-dessus.
*Quelle ironie... La vérité est juste sous votre nez.*
Bien sûr, elle ne comptait pas le dire, et elle considéra silencieusement sa proposition. C’était un joli pot-de-vin, mais qui impliquait qu’elle se dénonce elle-même... Elle l’observa donc lentement, et sourit encore. Elle n’eut pas à réfléchir longtemps avant de prendre sa décision :
« Je vais passer sur votre tentative de corruption, Monsieur Jones, et me dire que cette proposition était une plaisanterie assez audacieuse de votre part. »
Il s’agissait de loyauté, mais aussi de stabilité. Elle ne pouvait pas prétendre aimer particulièrement Liam depuis qu’il avait couché avec elle, même s’il avait été un incroyable amant, mais... D’un autre côté, elle avait sa famille, son enfant, et elle avait couché pour s’offrir ce poste. Elle ne comptait pas le larguer pour rejoindre Forever Young, jouer à un jeu dangereux. Personne, à part elle et Liam, ne savait qu’ils avaient couché ensemble, et elle comptait bien tout faire pour que personne ne le sache. Au Japon, les mères célibataires n’avaient pas bonne presse, et, si on rajoutait à ça la promotion-canapé... Milla risquait d’avoir de sérieux problèmes, par la suite, pour décrocher un emploi.
Elle ne comptait donc pas tomber dans un piège aussi grossier.
-
Monsieur Jones restait pour l'instant calme et pas vraiment inquiet. Comme si il s'était attendu à ce genre de propos . Phil buvait son verre et avait bien compris le point de vue de celle qu'il avait tenté de corrompre. D'ailleurs, est-ce qu'au fond, cette reponse n'était pas une bonne chose ?
« J'attendais ce genre de reponses. Si vous aviez accepter directement, c'était trop facile et j'aurais pensé que vous n'êtes pas digne de confiance »
Psychologie inversée ? Non simplement, il était entrain de la tester encore et toujours. Il avait l'air en tous les cas de suivre un plan precis dans lequel de toute évidence Milla avait son role à jouer. Mais allait-elle l'accepter ?
« Vous avez ma carte et mon nom. Vous savez ou me contacter. De toute façon nous allons nous revoir sous peu. »
Il n'allait pas en dire plus pour le moment. La saluant respectueusement, il s'éloigna d'elle, laissant l'impression d 'un homme qui avait au fond plus à dire qu'il ne l'avait bien voulu. Il y avait encore pas mal de mystères sur ses intentions et il était légitime que la pauvre Milla cherche des réponses.
Ce qu'elle ne put voir c'est qu'en quittant le lieu, l'homme en question, Phil Jones, sortit son portable et appela quelqu'un. On ne savait pas ce qu'il avait pu dire à cette personne, mais la conversation fut brève et pour le moins rapide. Ensuite l'homme chercha un taxi et s'éloigna dans la nuit.
Milla était donc seul , au bar, entrain certainement de tenter de comprendre ce qui venait de se passer. Y avait il une arnaque quelque part ou était-ce le lot des affaires et de ce milieu ? Elle allait vite devoir savoir à quoi s'en tenir. Et puis se poser aussi la question de sa loyauté. Devait elle informer Liam de ce qui venait de se passer ou au contraire se taire et attendre la suite ? Toutes des questions qui méritaient des réponses fortes . Mais peut-être pas ce soir ?
-
Tel un chat mesquin, Monsieur Jones rebondit sur ses pattes. La tentative de corruption ? Un simple test pour vérifier sa loyauté ! L’usage de la langue de bois... Cet homme aurait sans doute dû se lancer dans la politique, pour mentir avec tant d’efficacité. Bien sûr, Milla ne pouvait pas exclure qu’il soit envoyé par Liam pour éprouver sa loyauté, mais elle n’y croyait pas. Après ce que les deux avaient fait ensemble, elle imaginait mal Liam se risquer à échauffer la patience de Milla. Il y avait entre eux une sorte de « gentlemen’s agreement » sur ce qu’ils avaient fait dans son bureau, et elle pensait donc que cet homme était un véritable chasseur de têtes. Et, comme tout communiquant, il avait déjà prévu tout son speech. Milla devait donc se méfier de lui en se rappelant que, peu importe ce qu’il lui dirait, tout cela faisait partie de son jeu, y compris sa prétendue sympathie.
De manière surprenante, l’homme lâcha alors l’affaire, en lui donnant sa carte, et fila, laissant Milla seule, pensive, dans son bar. Elle observa la carte pendant quelques instants sans rien dire, et soupira longuement, enfouissant pendant quelques secondes sa tête dans le creux de ses bras.
*Putain, dans quelle galère je me suis fourrée, moi ?!*
Cette soirée commençait pourtant si bien ! Mais elle se retrouvait désormais là, face à de multiples questions sans réponse, et sans trop savoir, désormais, quoi faire... Milla décida de ne pas en parler à Liam pour le moment, et, après un long moment, commença à se retourner, puis entreprit de quitter le bar.
Qui sait ce que l’avenir lui réservait ?