[flash(200,25)]http://www.youtube.com/v/s5xuir8VvHQ?version=2;theme=light[/flash]
Terre 2289 ...
La végétation est dense. Touffue est verte. L'animal et la flore ont repris leurs droits. Ils sillonnent tranquillement ce qui etait autrefois Paris ou Rome. Disparus les buildings et les maisons. Disparuts les entreprises, les voitures et les avions. L'homme a finalement détruit son monde, s'écroulant au sommet de sa gloire, au moment de son apothéose. Victime d'une guerre sans nom, de la haine de lui même. Les gens se sont dechainés les uns contre les autres, tuant encore et encore, parfois a cause de la couleur d'une peau, parfois a cause d'idées politiques. Parfois simplement parce que l'un avait a manger et l'autre pas.
C'est durant les années 2000 qu'un Président, véxé d'avoir perdu les Elections de son pays, appuya sur le bouton rouge. Bientôt on put voir dans le ciel l'elever les formes ovales des missiles nucléaires. Et les nuages brulants se dechainèrent. Emportant la vie, semant la mort et la destruction. Ceux que les bombes ne tuèrent pas, furent rattrapés par les radiations. Le cancer acheva le travail et manqua de rayer completement l'espèce humaine du globe. Seules quelques poches de survivant echapèrent a la folie des premières décénies. Ils vivaient reclus dans des bunkers souterrains; se nourrissant de rations. Des enfants pour la plupart.
Quand ils sortirent, ce fut pour decouvrir un desert et la désolation. Mais tant bien que mal, l'Homme survécut.
Mais il y avait un prix a payer. Et ce prix fut l'evolution. Adieux technologies et confort. Adieux savoirs et connaissances. Voila le retour a l'age de pierre. L'homme pour survivre dut redevenir un prédateur. Les animaux avaient muté durant la réclusion de l’Homo-sapiens. Parfois devenant des creatures de cauchemards. Et ca n'etaient pas les mamifères les pires. Non! C'etaient les reptiles et les insectes. Devenus géants, et carnivores pour la plupart, ils etaient a présent les maitres sur Terre.
*********************
(https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/ab/b5/46/abb546511510d95dd200155f9f49f8dc.jpg)
C'est dans cet environnement qu'évoluait Eorah. Jolie jeune femme blonde aux yeux aussi pales que le ciel, elle avait a peine seize ans. Petite, menue elle etait plutot svelte, presque maigre. Pourtant, une musculature féline soutenait son corps de prime abord fragile. Ses courbes etaient peu aguichantes. Eorah n'avait pas de formes. De loin on aurait put la prendre pour un garcon. Sauf que ses cheveux longs ne trompaient personnes. Sale et enmélés, ils tombaient pourtant aux reins de la jeune femme.
La jeune chasseuse etait la descendante des enfants des bunkers. Elle vivait avec sa tribus de trentes personnes dans les environs de ce qui etait Paris presque trois cents ans plus tot. Elle connaissait la jungle qui bordait l'arc de Triomphe a la recherche d'une proie.
(http://images.neozone.org/2016/06/post-apocalyptique-004.jpg)
Au passage elle releva les quelques pièges qu'elle avait disséminé a droite et a gauche. Elle se déplacait a croupeton, penchée en avant. Elle tenait dans sa main droite un arc court, dans sa main gauche une poignée de flèches. A sa hanche pendait une dague de silex. La jeune femme etait concentrée. Ses yeux allaient de droite a gauche en continue. Elle se sentait nerveuse.
En effet, la veille, durant la nuit, une boule de lumière avait fendu le ciel. Un cercle bleu, suivit d'une longue trainée blanche. Les anciens n'y avaient pas reconnu les habituelles étoiles filantes et avaient prédit un mauvais présage.
Nuls n'y avaient reconnu la comète de Hailey, qui avait fasciné des sciècles durant les scientifiques. Pour eux il s'agissait la d'un dieu mécontent.
La petite chasseuse approcha d'un cours d'eau. Un affluant de la Seine. Un daim y buvait tranquilement. La blonde encocha une flèche, visa avec soin et laissa son trait mortel prendre son envol.
Le couteau glissa sur le flanc de l'animal. Les mains rouges de sang Eorah enfonce jusqu'aux poignets dans les entrailles fumantes. Elle est consciencieuse, appliquée. Les viscères s’écoulent lentement hors de l'abdomen de la biche.
Un gémissement étouffé fait sursauter la blonde. Levant une frimousse tachée de sang Eorah s'attends presque a voir surgir en face d'elle une Mante religieuse. Attirée par l'odeur du sang. Heureusement pour elle, le soleil etait encore haut, et les insectes ne sortaient que la nuit. Un autre gémissement murmuré résonna. La blonde se redressa, délaissant la carcasse fumante, pour chercher la source du bruit. Elle s’avança de trois pas avant de tomber dessus. Presque littéralement. Car au bord de la rivière, cachés par un tronc couché, se trouvait un couple. La jeune femme, aux cheveux noirs était allongée a même le sol, son vêtement de peau remonté au dessus des reins. Son compagnon avait le visage enfoncé entre ses cuisses ouvertes.
Eorah se détourna du spectacle, tristement familier pour elle. Car dans ce monde dévasté, seules comptaient les femmes capable d'enfanter. Et dans une société mourante comme celle dans laquelle la blonde vivait, il s'agissait d'un privilège. Basé sur la couleur des cheveux. Une idée idiote. Née pendant les premiers jours du Chaos. Et dont la raison s'est perdue dans le temps. Tout ce qu'Eorah savait c'est qu'avec ses cheveux couleur soleil, elle était considérée comme "faible". Elle n'avait pas le droit d'avoir un compagnon. Seules celles avec les cheveux de nuit ou de feu le pouvaient. Car elles étaient fortes. Les subtilités se perdaient dans les inepties de cette règle idiote. D'autant plus que les brunes donnaient la vie, les rousses étaient offertes en sacrifice aux grands singes qui peuplaient encore la jungle. Quant aux blondes, elles se trouvaient reléguées aux rangs de Shaman et de gardiennes des mémoires. Détentrices des savoirs, qu'elles perdaient toujours un peu plus a chaque générations.
Il n'etait pas rare que des enfants soient échangés entre tribus, pour garantir un renouvellement du sang. Pour se défaire des enfants dont on ne voulait pas. C'est d'ailleurs comme ca qu'Eorah devint la Shaman du clan de Parinor. Par l’échange. Quand elle savait a peine tenir sur ses petits pieds potelés. Mais ça ne signifiait pas que notre petite sauvage était inutile pour autant. Tres respectée par sa Tribu, elle maniait a la perfection les décoctions qui lui permettait de voyager dans le monde des Esprit. Melant pavot et opium, Eorah s'adonnait a ce rituel d'apaisement tout les solstices, renonçant une nuit durant a son humanité. Elle devenait alors bestiale et chassait les démons. Même les animaux, cruels et lubriques évitaient la jeune fille durant ces sanglantes nuits.
Elle revint prêt de la biche morte. Dans une coupelle de bois creusée, Eorah récolta le sang de l'animal. Avant de finir de le dépecer et de découper la viande dont elle aurait besoin. Puis elle emballa le tout et se leva. Portant deux doigts a sa bouche, la Shaman siffla, trois notes aiguës. Cela signifiait que la proie pouvait être récupérée pour le reste de la tribu.
*************************************************************
Le soir tombait quand la jeune fille regagna sa cahute. Epuisée elle prit pourtant le temps d'allumer un feu et de se laver du sang qu'elle portait toujours sur ses mains et son visage. Avant de piquer la venaison et de la mettre a fumer. L'automne parait deja de rouge et d'or les arbres proches. Bientot l'hiver serait la, et Eorah n'avait pas assez de réserves pour tenir durant les longs mois de froid. Elle soupira en mettant un bol de bois a chauffer a proximité du feu. Il contenait de l'eau, dans laquelle, Eorah jeta de la mente et de la violette séchées. Une poignée de fenouil et un zeste de citron s'y ajoutèrent alors que la hutte se parait d'une douce odeur de viande grillée. L'eau a la bouche Eorah s'empara de son bol et avala la tisane, pour calmer les crampes de son estomac.
Elle mourait de faim. Mais devrait se contenter du breuvage pour ce soir, et peut etre d'une poignée de noix. Elle devait économiser ses ressources. Prendre des forces. Dans trois jours, elle devrais accomplir le rituel pour apaiser les Esprits avant l'hiver. Peut etre serais ce un loup qui viendrais l'habiter, pour une fois. Elle avait déjà été Ours, Elan, parfois Lion. Mais jamais Loup.
Eorah voyait les loups comme porteur de chance et de bon présages.
Eorah souffrait le martyr. Les coups de boutoir du loup avait dissipé le plaisir. Ce dernier n'avais pas survécut longtemps, juste assez pour exacerber la frustration de la gamine. L'animal l’écrasait, la torturait. Son immense verge lui déchirait le bas ventre, l'odeur ferreuse du sang se rependait entre eux. Pas le sang qu'Eorah portait sur son corps, celui ci avait séché depuis longtemps. Non c’était l'odeur du sang frais, qui s’écoulait depuis l'intimité de la blonde. Le contact de la fourrure hérissait la gamine, les petits mouvements vers l'avant lui donnaient la nausée. Elle commençait a décuver, et se rendait compte de ce qui lui arrivait. Merde! Un loup était en train de la violer!!
Elle pleurait, comme une fillette, impuissante et faible.
Mais le pire pour la gosse fut quand il jouit en elle. La salive du loup, elle pouvait encore l'accepter, mais sa semence ... Elle éclatât en gros sanglots, d'enfant terrifiée. Les jets étirèrent son ventre douloureusement avant de déborder. Le souffle de la bête sembla se faire plus calme, plus lourd. Il se retira, arrachant encore a Eorah un glapissement de douleur. Le gland irrégulier sortit couvert de sang. Eorah en avait sur le pubis, sur les cuisses et un peu sur les fesses, alors que le vit tapait une dernière fois contre ces dernières. Elle sentait le regard satisfait de l'animal sur elle, puis il disparut.
Elle se roula sur le coté et se mit a pleurer, gémissant comme une bête a l'agonie. Choquée, perturbée, affolée par la douleur, elle pleura longtemps avant de s'endormir.
Sa nuit fut brève. Cauchemardesque. Elle rêva de loup, d'homme. Elle sentait encore le vit entre ses chairs. Elle avait mal, elle avait peur. Puis ce furent les villageois qui apparurent dans ses songes. Armés de pierres qu'ils lui jetèrent. Elle était leur Chaman elle les avait trahis. Maintenant les Esprits allaient les bannir. Ils allaient mourir. Tous. Par SA faute.
L'aube réveilla la gosse qui resta encore quelques heures roulée en boule, sur les lieux du crime. Elle se souvenait de la dernière Chaman de la tribu. Elle avait été lapidée après avoir donné naissance a une petite fille. Le bébé avait été enterré vivant, malgré ses beaux cheveux noirs. Le corps de la mère offert aux rapaces. Ces souvenirs firent qu'Eorah se mit a couiner de terreur. Elle resta toute la matinée hébétée. Avant de sombrer dans un déni terrorisé. Non, elle était toujours vierge. Le sang n’était pas le sien, mais celui de ses victimes de la nuit. Le loup ... Un Esprit rageur.
Forte de cette illusion, la gamine se redressa péniblement aux alentours de midi. Son corps était tout raide, douloureux. La jeune fille se traîna difficilement jusqu’à un cours d'eau. Elle s'y lava lentement, effaçant les traces de la nuit. Une fois le sang disparut, elle remonta légèrement les genoux. Rassemblant son courage, la jeune fille glissa lentement deux doigts dans sa petite fente. Elle gémit de douleur et faillit cesser la son auto-examen. Mais elle voulait savoir, elle en avait besoin. Eorah respira plusieurs fois et remonta les doigts. Elle sentit son cœur battre toujours un peu plus vite, alors qu'ils progressaient. Elle sentait les déchirures et les blessures que Scarocci lui avait infligé. Elle fut complètement désespérée alors que ses doigts butaient doucement contre le col de son utérus. Elle baissa les yeux entre ses cuisses pour confirmer et pleura presque en voyant ses phalanges disparues dans son antre. Elle les retira précipitamment, se faisant a nouveau très mal et se lava les mains dans l'onde glacée.
(http://www.lesportesdelascension.com/wp-content/uploads/2015/07/141107014141645536.png)
Le soleil se couchait quand elle retourna a son village. Les hommes guettaient son retour. Elle vit une petite silhouette s’éloigner de la masse. Un enfant courrait avertir les Mères qu'elle arrivait. Un hourra l'accueillit. Eorah était épuisée. Son corps couvert de bleus et d’écorchures montrait qu'elle s’était vigoureusement battue cette nuit. Les Esprits devaient être fière de la petite blonde. Puis aussi vite que la joie était montée elle redescendit. Les gens s'éparpillèrent, reprenant leurs activités habituelles. Eorah se traîna vers sa hutte et s'y faufila pour y dormir. Elle se laissa tomber sur sa paillasse de fourrure et s'endormit.
Pour les siens ses blessures étaient normales. Ça prouvait qu'elle avait défendu leur territoire contre les prédateurs. La blonde tremblait de peur a l'idée de recommencer au prochain solstice. Ce genre de nuit était éprouvant et beaucoup de Chamans finissait par devenir folles a force d'accueillir des Esprits en leurs seins. D'autant plus que la consommation d'alcool et de drogues n'aidait en rien.
Pourtant elle pouvait être fière, notre petite blonde car elle avait réussit a nettoyer le sang de ses cuisses et a endiguer le flot rouge qui continuait a s’écouler de ses lèvres intimes. Aussi personne de son entourage ne put deviner ce qu'elle avait subit .
Eorah passa une semaine a se cacher. Honteuse, la jeune fille avait l'impression que les sévices qu'elle avait subis était écris a l'encre noire sur son visage d'ange. Pourtant nul châtiment ne s'abattit sur elle et Eorah fini par souffler un peu, se détendre et commencer a oublier. D'ailleurs le loup avait disparut. Elle ne le sentait plus sur ses traces, ne sentait plus son regard sur sa nuque. Elle espérait vraiment qu'il était parti de la d'ou il venait et qu'il y resterait.
Puis il y eu la seconde victime. Alyss était partie a sa tache du jour. Les hommes l'ont entendu crier. Ils l'ont traquée grâce a eux. Lorsqu'ils tombèrent sur le triste spectacle et furent horrifiés. Qu'est ce que donc que cette sorcellerie? Depuis quand les loups s'en prenaient au Mères? Il n'y avait que les grands singes qui s'amusaient a torturer les femmes. Et encore pas toutes, juste celles aux cheveux de feu. Cette situation était impossible. Aussi l'affaire fut tres vite ettouffée. Alyss avait peur qu'on la répudie, qu'on la jete hors du village, qu'elle doive survivre seule, loin de ses huit enfants. Personne ne fut mis au courant. Pas même Eorah ou le Doyen, leur chef de clan.
Pour la seconde ce fut different. Elle deboula en pleine nuit dans sa cahute, les yeux remplis de larmes, reveillant la jeune blonde qui criait dans un cauchemars. La Chaman eu le sentiment de se retrouver face a son propre fantime une semaine plus tot. La meme honte, le meme visage defait. La rouquine qui se tenait face a elle lui donnait des details fort inquiettants. Ils firent galopper le coeur de l'enfant. Eorah se leva nerveuse et fit les cents pas dans sa petite maison. La question de la colère des Esprits perturba la blonde. Elle s'etait deja posé la meme question et qu'elle soit formulée a haute voix et non plus juste murmuré avant de s'endormir mettait la jeune fille mal a l'aise. Les memes interrogations revenaient en boucle dans l'esprit de la jeune femme : Est ce que le grand loup etait un esprit en colère? Pourquoi cette colère? Que pouvait elle y faire? Car rien dans la mémoire de la jeune femme ne faisait etat d'un cas similaire. Elle regretta une fois de plus l'absence de traces physique du savoir de chacun. Pour chaque Chaman qui partait, une masse enorme de connaissances disparaissaient.
Quelques jours passèrent encore durant lesquels une battue fut organisée. Mais nulle trace du loup qui provoquait tant d’émois.
Beaucoup pensèrent que l'Esprit était apaisé. En effet Eorah avait brûlé des herbes pour le chasser. Lavande, romarin et autres feuilles odorantes avaient longuement embaumé l'air du village et de ses alentours. Pendant ces quelques jours il n’était pas rare de voir sa petite silhouette courbée sur un tas fumant a la lisière des bois. Elle voulait vraiment renvoyer l'animal dans le monde imaginaire dont il n'aurait jamais dut s’échapper. "Plus jamais de loup" Murmurais la jeune fille en se souvenant de son souhait lors du dernier solstice. Les ennuis qui en découlaient l'avait dégoûtée.
Pour masquer la fin de cette période noire, Eorah alla chasser le lapin. Vétu de son pagne de tout les jours et d'une bande de peau en travers des seins elle se barbouilla la figure de terre.
(https://img1.etsystatic.com/159/0/7197050/il_570xN.1112015357_5r50.jpg)
Pour être plus discrète. Son arc dans la main gauche, une poignée de flèches dans la droite, elle s’avança d'un pas léger dans le sous bois. Prenant garde a ne pas faire trop de bruits Eorah laissa partir son premier projectile dans l’œil d'un écureuil Elle le fixa a sa hanche et continua son exploration. Une fine averse se mit a tomber, forçant la jeune Chaman a s'enfoncer plus loin entre les arbres.
Est ce que c'est cela qui la mena par la? Qui guida ses pas vers ce qui devait être son destin? Le bruit étouffé des gémissements intrigua la jeune fille. Elle les suivit tendant l'oreille. Plus elle s'approchait des lieux du crime, plus d'autres bruits résonnaient. Le halètement du loup, les coups sourds des deux corps l'un contre l'autre. Eorah se retrouva projetée une semaine en arrière. Ses yeux ne purent manquer le triste spectacle qui s'offrit soudainement a elle. Elle eu mal au ventre en voyant la pauvre Lara subir ça. En même temps son ventre fut dévorer d'un feu ardent, brûlant. Elle se rendit compte qu'elle voulait etre a la place de la Mère. Qu'elle jalousait violemment cette femme. Qu'elle se sentait trahie par le loup de choisir une autre Beta.
La blonde se saisit de son arc et l'arma. Ramenant la plume contre sa joue, elle retint son souffle. Le trait vola et se ficha dans le bois avec un poc sonore a un pouce du museau de l'animal. A nouveau elle contestait l'autorité de l'Alpha. Elle eu du mal a avaler sa salive quand les deux paires d'yeux se tournèrent dans sa direction. Jetant ostensiblement son arme et n'ayant d'yeux que pour le loup elle mima de la main un "Va-t-en!" à la sulfureuse brune.
Puis elle s'assit sur une rochet plat. Toujours en gardant l'animal en visu. Ses yeux pales semblaient brûler. Elle avait le souffle court et les joues rouges.
Quand ils furent seuls, Eorah retroussa son pagne haut sur ses cuisses. Est ce qu'a cette distance il pouvait entendre la chamade de son cœur affolé? Est ce qu'il pouvait sentir la brûlure profonde que sa simple vu provoquant dans ses entrailles?
Pour calmer son trouble Eorah ouvrit grand les genoux sous le regard attentif de l'animal. Elle avait les doigts tremblants. Elle se pencha un peu en arrière et et souleva le bassin. En s'offrant ainsi, elle tirait une crois sur son retour au village. S'offrir au loup revenait a se sacrifier pour le bien commun. Les lèvres de l'enfant bougèrent enfin. Sa voix, rauque de désir de ne presque jamais servir resonna : "Esprit je veux être ton esclave ..."
"Lumière!"
Et des soleils apparurent. Eorah était surprise par l'Esprit loup. Il savait commander aux Ancêtres pour que le jour naisse et meurt a sa volonté. La sauvage n'aimait pas ca et elle se cacha derrière l'Esprit Loup. Elle ne voulait pas que ses Ancêtres soient fâchés contre elle. Apres tout, elle avait faillit a sa mission et avait laissé un ... un quoi au juste? ... prendre possession de son corps. Et au lieux de résister et de mourir pour défendre sa vertu, Eorah s’était vautrée dans la luxure.
Mais ils ne reagirent pas, se contentant d'illuminer la pièce. Cette dernière sentait fort elle aussi, mais pas comme celle d'avant. Le sol etait froid sous les pieds de la petit blonde et Eorah remuait souvent les orteils comme pour s'assurer qu'ils étaient toujours la.
Et le loup fit un geste qui effraya encore plus la blonde : Il commanda a la pluie de tomber! Et pas une pluie froide, naturelle, vivifiante. Non non, une pluie chaude, lourde, comme mélangée a de la pisse de chèvre! La blonde recula si fort qu'elle se cogna a la paroi de verre dans son dos. Sa tête résonna d'un poc clairement audible. "Miaaaa ..." Gémit-elle en se tenant le crane a deux mains. C'était d'ailleurs le premier son qu'elle émettait (en dehors des soupirs et des cris de jouissance) depuis qu'elle s'était volontairement asservie. Ses pieds pleins de boue glissaient sur le sol carrelé. Plusieurs fois elle manqua de tomber, avant de s'agripper au verre souple. Pendant ce temps là Scarocci attrapait le savon. Encore une bizarrerie aux yeux de la sauvage, qui fronça le nez et renâcla.
Il se tourna vers elle et tout ce que la blonde vit c'est ce mat, encore tendu, encore demandeur. Elle avait déjà mal partout, elle savait ce qui arriverait si elle s'approchait. Elle ne voulait pas de lui en elle. Alors elle recula autant que possible. Cela sembla agacer l'homme qui tendit ses mains pleines de bulles pour attraper la jeune fille et la tenir de force sous le jet tiède. "J'ai pas envie de dormir avec un truc qui pue!" Ronchonna-t-il dans son dos.
La séance de toilette fut rapide. La blonde ne se laissa pas faire docilement, et malgré la peur que lui inspirait l'homme Esprit elle repoussa ses mains chaque fois qu'elles s'approchaient un peu trop de son pubis ou de sa poitrine. Au final c'est une Eorah a peu prêt propre qui quitta la salle de bain, enroulée dans une serviette éponge rose (ouai j'ai envie, rose!) poudré. L'IA de bord n'avait pas encore eu le temps, ni l’énergie, pour synthétiser une tenue a la taille de la sauvage. Une autre étape important fut la coupe de la crinière dorée. En effet, impossible pour le loup de démêler la masse de cheveux de la jeune fille. Alors, il se munit d'une grosse paire de ciseaux et les coupa, a deux centimètres du menton.
(https://img.clipartxtras.com/bb46d4adbaaa1974b708d1a71de798da_rapunzel-3-scissors-cut-hair-by-kashimori-on-deviantart-rapunzel-hair-drawing_1000-602.jpeg)
Le loup la quitta dans un petit salon, pour aller préparer le dîner. De la où il se trouvait, Scarocci pouvait voir la blonde. Impossible pour elle, donc, d'envisager une fuite. Surtout que la, elle était lovée dans un canapé plus que confortable, ses jambes ramenées sous ses fesses, un plaid en polaire, jeté sur ses épaules nues. Eorah regardait autour d'elle, cette grotte plus qu’étrange qui brillait toute seule, comme si des bougies magiques luisaient doucement.
(https://vignette.wikia.nocookie.net/swtor/images/e/e3/H_interior_images_full.jpg/revision/latest?cb=20110117154444&path-prefix=de)
Bientôt le repas fut prêt, comme Scarocci l'avait annoncé. Il trouva alors une Eorah roulée en boule sur le canapé, la tete entre ses bras, profondément endormie. Elle manquait encore de sommeil, son cerveau n'enregistrait pas tout ce qui lui arrivait. Est ce qu'il tenta de la réveiller? Ou préféra la laisser se reposer?
Dans tous les cas, c'est une jeune sauvage assoiffée qui se réveilla de longues heures plus tard. A nouveau dans le lit du loup, mais cette fois, l'Esprit avait pris sa forme animale. Eorah entendait son souffle lourd, sentait les poils qui lui chatouillaient la peau du dos et des cuisses. Elle bougea et un grelot, fixé a sa cheville, tinta doucement. Dans son sommeil, le loup géant bougea et vint poser sa tete sur le torse de la gamine, comme pour lui interdire de s'enfuir. Elle resta donc couchée sur le dos, pendant de longues minutes, avant de se mettre a crier : "MIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH Soif, soif soif!!! J'en peux plus j'ai soif!"