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Le destin de l’Élue
Bourg-des-Tours, comme son nom l'indique, est une ville fortifiée et pourvue de nombreuses tours. Ville discrète et calme d'environ 100 000 habitants elle est construite autour d'une rivière appelée La Fraîche. La ville est connue pour son immense marché hebdomadaire qui attire de nombreux marchands étrangers et touristes. La ville est aussi très fière de son grand pont de pierre, un des plus beau de la région, baptisé joliment le Pont Charmant. Ses rues animées sont pavées et souvent constituées de petits escaliers permettant de circuler dans le bourg construit en partie sur une colline.
La vie y est plutôt agréable et le climat se montre plutôt clément, biens que chaque année, la ville soit souvent menacée par la crue de La Fraîche lors de la saison des pluies.
C'est dans cette bourgade et plus particulièrement dans son orphelinat, que grandit une jeune fille à qui on avait donné le nom de Soleïa. Personne ne su jamais qui avait déposé la petite sur les marches de l'établissement alors qu'elle n'avait que trois mois, mais elle fut bien vite accueillie parmi les religieuses qui s'occupaient des autres enfants orphelins. Elle grandit vite et bien. Petite fille curieuse de tout, polie et généreuse, elle avait beaucoup d'amis et les dames de l'orphelinat l'aimaient beaucoup. Elle était d'un naturel très souriant, sauf lorsqu'un couple se présentait pour adopter l'un ou l'une de ses amis qui devait alors partir à tout jamais. Le cas de Soleïa était assez particulier, raison pour laquelle aucune famille ne voulait d'elle. Bien qu'elle soit dotée d'une grande beauté, ses yeux étaient d'un rouge flamboyant, si bien que certains médisants murmuraient qu'elle était la fille d'un démon.
Lorsqu'elle atteint l'âge de seize ans, elle trouva un petit boulot chez un marchand de bougies. Elle créait et fabriquait alors des bougies aux couleurs et aux senteurs agréables sous le regard bienveillant de son employeur qui lui trouva un don indéniable. Cependant, elle résida encore deux ans à l'orphelinat avant d'avoir économisé assez d'argent pour louer une petite chambre au-dessus de la boutique.
On la connaissait bien à Bourg-des-Tours et les gens la surnommait « la petite chandelière » quand d'autres, moins sympathiques, l’appelaient « la succube ». C'est vrai qu'elle en faisait tourner des têtes, les hommes et les jeunes garçons de son âge se retournaient bien souvent sur son passage et certains venaient souvent faire un tour à la boutique et acheter la première bougie qu'ils croisaient, rien que pour pouvoir la regarder et lui parler. Mais Soleïa était une jeune fille assez timide de ce côté là et qui était peu sensible au charme intrusif de ces messieurs.
La belle chandelière était partie pour vivre une vie paisible et agréable. Ses bougies aux parfums délicieux étaient adorés partout dans la ville et même au-delà. Tout le monde aimait ses créations et le marchand, propriétaire de la boutique, s'en frottait les mains. Même le Seigneur de la ville lui commandait ses créations !
Ce jour-là, en plein hivers, alors que les premiers flocons tombaient sur la ville, Soleïa s'était préparée à vivre une journée comme les autres. Elle s'était levée tôt, avait fait sa toilette et avait enfilé une petite robe bleue et un tablier blanc qu'elle noua soigneusement autour de sa taille fine. Une fois prête, elle attrapa un panier d'osier et se rendit au marché, comme chaque semaine le même jour. Elle prit son temps ce matin-là, discutant avec quelques passants qu'elle connaissait bien tout en achetant les herbes, les fleurs et la cire d'abeille qui lui servait à créer ses bougies. Elle prit également de quoi déjeuner pour elle et son patron.
Une fois son panier plein, elle retourna à la boutique et mit un peu d'ordre avant de l'ouvrir au public. Comme les clients ne se pressaient pas encore à cette heure-là, elle en profita pour aller à l'arrière-boutique pour fabriquer de nouvelles bougies.
Jamais Soleïa n'aurait pu se douter que sa vie basculerait ce jour-là...
" Trop belle pour toi ? " Il en fut presque choqué. Peut-être que Soleïa n'était pas consciente de sa beauté. Il se rappelle qu'en plus, elle était encore jeune. Sa croissance n'était pas finie. Et qu'elle deviendra encore plus belle les mois et années à venir, et sans doute, plus assurée aussi, en supposant que l'entraînement ne la brise pas psychologiquement. " C'est ta robe. Elle est faite pour toi. "
Il s'avanca vers elle, jeune fille perdue et rougissante "Je vais t'aider à l'enfiler. " dit-il avec un ton qui ne souffrait nulle contestation. " Laisse toi faire. " dit-il avec une voix plus rauque que d'habitude. Il avait du mal à détacher son regard d'elle, happé par son magnétisme naturel, et trouvait là une excuse assez pitoyable de la toucher. Il la sentait tendue et crispée alors qu'il détachait les fils de sa modeste robe et faisait glisser cette dernière le long de son corps. Derrière elle, il pouvait sentir l'arôme de ses cheveux, voir ses fines épaules, ses omoplates visibles, ses fesses rebondies, qu'il crevait d'envie de palper, et une lourde poitrine, presque trop opulente pour un corps globalement aussi fin. Elle n'avait plus que ses sous vêtements.
Il eu un flash, dans lequel il lui arrachait ses bas, la plaquait contre le lit, et la violait sans plus de cérémonie, flash qui disparurent heureusement assez rapidement. Il s'écarta d'elle, et se saisit de la nouvelle robe.
" Soulève ta jambe droite. "
Ce qu'elle fit. Il passa alors le bas de la robe, cette dernière étant "fixée" par ce point là. Il l'aida à passer le bras droit dans le trou prévu à cet effet, puis le bras gauche, avant de faire remonter ce qui ressemblait à une minuscule fermeture éclair, sur le côté gauche du torse, avant de s'écarter.
" Tu vois ? Tu es très bien. "
La robe était en soie noire, laissant les bras nus. Elle était legèrement moulante, collant au corps de la jeune fille, et descendait à mi-cuisse. Révélatrice et legèrement sexy, sans être trop provocante, même si Soleïa, apparemment, ne se sentait pas encore très à l'aise dedans. La robe semblait être faite sur mesure, ne la pressant à aucun endroit, faisant presque oublier sa présence, comme si l'Elue était nue. Elle pouvait voir son maître la dévorer des yeux. Il lui fit signe de venir.
" Viens, allons rendre visite au cercle. Ca fait beaucoup en une journée, mais au moins, ce sera fait. "
Il l'emmena devant un portail qui, lui, était liseré de vert. Tenant Soleïa par la main, il la fit traverser le portail, qui donnait la même sensation qu'entrer dans une eau tiède, sans n'être pour autant mouillé à la fin.
Ils se trouvaient devant un arbre colossal, si grand qu'il se perdait dans les nuages, épais comme un grand village, ressemblant à un entrelac de troncs appartenant à des dizaines d'arbres différents.
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Il n'y avait personne d'autres qu'eux deux. Un léger vent chaud agitaient leurs cheveux.
" Ils devraient venir bientôt. " dit-il pour la rassurer. Une légère vibration, suivie d'une sorte de chant éthéré, se fit entrende après quelques minutes. Plein d'émotion, Le Maître annonça qu'ils arrivaient, et trois silhouettes firent leur apparition au dessus d'eux. Deux hommes et une femme. Lorentz, Baldur et Kayle, grands maîtres du Cercle Orboros, étaient arrivés.
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Le premier, dont le visage était masqué pour ne laisser que des yeux brillants, fit un geste de la main, invoquant des pierres de nulle part, et formant un escalier sur lequel il marchait, descendant ainsi jusqu'à la hauteur des arrivants. Le second, au visage dur et à la barbe fournie, sauta simplement, se réceptionnant sans dommage sur le sol, mais avec un bruit laissant penser qu'il était incroyablement lourd. La femme, quant à elle, monta l'énorme loup qui se trouvait à côté d'elle, et en redescendit une fois que ce dernier ait accompli le bond nécessaire pour se retrouver devant Soleïa et le Maître. L'animal vint immédiatement renifler l'Elue.
La femme prit la parole, fixant Soleïa. Sa voix semblait résonner, comme si une dizaine de personnes vous parlait en même temps, avec la même voix.
" Voici donc la nouvelle Elue. Bienvenue à toi jeune fille. Comment t'appelle tu ? Je suis Kayle, et voici mes confrères Lorentz et Baldur. Nous avons beaucoup de réponses, mais nous aurons besoin de tes questions. "
" Allez ! "
Il l'encourageait, alors que pour la énième fois, elle se ramassait sur le sol en gémissant, une attaque manquée et punie d'une riposte cinglante, qui laissa une marque éfilée sur sa robe de cérémonie, laissant une file coulée de sang sur sa jambe. Elle s'accrochait. Plus qu'il n'y pensait. Il s'attendait à ce qu'elle prenne peur, refuse, crise, mais non. Elle était disciplinée, déterminée et efficace. Il la vit se transformer, apprendre autant en une poignée d'heure que certains apprentis en une semaine. Ses passes d'armes étaient bien loin de l'inquiéter, évidemment. Mais il dut élever son niveau de jeu légèrement plus que ce qu'il s'y attendait, et, dans une attaque bien pensée, elle l'effleuré, déchirant le tissu de son haut. Il la regarda.
" Bra... " il n'eut pas le temps de finir qu'elle ferma les yeux, et tomba au sol, s'écroulant sur le sol de pierre. La Maître lâcha son épée et se précipita à son secours.
" Soleïa ! " dit-il, la voix pleine d'inquiétude. Étrangement, la voir s'effondrer ainsi l'effrayait plus que lorsqu'il l'avait poignardée à mort, comme s'il venait d'oublier, temporairement, son statut d'Elue, ne voyant plus que la jeune fille devant lui. Il la prit dans ses bras, inspectant son corps pour voir si elle n'avait rien.
" Soleïa..."
Une brutale envie pris possession de lu, alors qu'il s'était penché au dessus d'elle. Elle respirait paisiblement. Elle était juste fatiguée... Sa main gauche remonta le corps inanimé de la brune, caressant sa jambe et son bassin. Une partie de lui priait pour qu'elle ne se réveille pas tout de suite. Il huma son odeur. Sueur. Moite. Pris d'une soudaine pulsion, il se pencha sur elle, et lécha sa gorge exposée, une main caressant la lourde poitrine prisonnière de la robe. Il grondait comme un animal. Il avait envie... non. A ce stade là, on ne parlait plus d'envie. C'était une obsession. Il avait attendue des décennies que l'Elue revienne. Des années qu'elle grandisse pour qu'elle soit assez mature... et il devait encore se retenir... Elle était une vrai joyau. Est-ce... est-ce qu'un enfant, pire, un homme l'avait touchée ? Souillée de sa main. L'idée même lui était insupportable...
Le devoir prenant le pas sur ses désirs et ses visions perverses, il eu un mouvement de recul, et la prit dans ses bras, comme une pricesse.
Elle avait réussi son défi... elle méritait bien une récompense...
Marchant dans les pièces ouvertes, silencieuses et solitaires de la Fin des Temps, sa maison depuis des décennies, le Maître transportait Soleïa dans ses bras. Il traversa un portail.
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Oh, il adorait cet endroit. Cette "pièce". Chaude et au vent doucereux, des rayons d'un soleil lointain baignant l'endroit. Il descendit les marches, contempla l'immensité autour d'eux. Des ruines flottantes, souvenirs de civilisations oubliées. Des oiseaux, eux aussi souvenirs d'animaux morts depuis longtemps, mais vivants dans cet endroit auxquels ils étaient liés, volants librement dans des nuages couleur crème. Il descendit les marches, prenant garde à ne pas réveiller la jeune fille. Au centre, un bassin, petit, d'une eau bleue et dont s'échappait des feux follets, signe d'une puissante magie à l'oeuvre. Il chuchota à l'oreille de Soleïa, avant de l'allonger sur la pierre doucement chaude. Il se pencha au dessus du bassin, dont il prit l'eau entre ses mains et la versa sur le visage de la jeune fille, qui commença à se réveiller. Il était agenouillé près d'elle, l'air concerné, mais toujours avec ce visage sévère dont il ne se départissait jamais.
" Voilà ta récompense. Tu espérais peut-être autre chose... "
Peut-être pas la même chose que lui, hélas.
" Mais tu sera bien mieux ici qu'à te laver dans un tonneau. "