Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Discussion démarrée par: Ïrika Ó Briain le vendredi 22 janvier 2016, 15:06:02

Titre: Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le vendredi 22 janvier 2016, 15:06:02

(http://img11.hostingpics.net/pics/598679Sanstitre3.png)
https://youtu.be/1PBiig46hrA


Pas trop tôt !
Ïrika poussa un soupire de soulagement lorsqu'elle posa enfin les pieds sur un chemin digne de ce nom. Voilà bien plusieurs jours qu'elle errait entre forêts et plaines à la recherche d'un semblant de civilisation ! Elle commençait à croire que ces terres étaient totalement inhabitées. Elle s'en était bien tirée finalement, n'ayant eu à fuir qu'une créature féroce s'apparentant à un loup. Elle était tombé dessus au détour d'un fourré et l'avait dérangé pendant son repas, ce qui l'avait manifestement mit en rogne. Ïrika n'avait alors pas réellement prit le temps d’étudier l'animal avant de détaler aussi vite que ses jambes le lui permettait. Et bien heureusement pour elle, elle était taillée pour le course et avait acquis une très bonne endurance durant sa jeunesse. La bestiole, quand à elle, était plus lourde, plus grosse et avait peiné à la rattrapé entre les arbres, si bien qu'il avait finit par abandonner sa chasse. Le ciel soit loué, les Dieux ne l'avaient pas totalement abandonnées !

La jeune femme prit tout de même le temps de retirer quelques brindilles venues se nicher dans sa chevelure avant de reprendre sa marche sur le sentier. D'après les traces, il y avait du passage dans le coin et c'était une excellente nouvelle. Elle marcha durant deux longues heures avant d’apercevoir enfin des habitations. Son cœur bondit de joie dans sa poitrine face à ce spectacle. La civilisation ! Enfin !
Revigorée, l'irlandaise se pressa dans cette direction. A sa droite, elle put apercevoir la mer, signe qu'elle avait plus ou moins longé la côte depuis son naufrage. L'endroit semblait être une sorte de ville portuaire, assez riche. Du moins à ses yeux, elle qui n'avait vécu que dans un clan modeste. Espérons qu'il s'agisse d'un peuple pacifique.

Elle parvint enfin aux portes de la ville et tomba sur une petite poignée d'hommes armés. Ïrika se sentit mal à l'aise lorsque ceux-ci sortirent leurs armes, manifestement méfiants, lorgnant sur elle avec des regards peu avenants. L'un d'eux l'apostropha d'une voix sévère :

- Hey ! Qui t'es, toi ? Qu'est-ce qu tu fiche ici ?

L'homme s'appelait Verod, une recrue prometteuse qui prenait son rôle très à cœur ici. Depuis que leur colonie s'était rebellée face aux ashnardiens, les lieux n'étaient plus très sûrs et chaque jour qui passait, ils priaient pour que les renforts Nexusiens viennent leur prêter main forte. A ce train là, il n'allaient pas résister bien longtemps. Bref, depuis quelques semaines, les colons n'avaient plus le droit de sortir des murs de la ville et seuls les soldats du coin avait cette autorisation pour rejoindre le poste avancé un peu plus loin. Alors que faisait cette fille seule ici, habillée comme une roturière et visiblement perdue ? Étais-ce un piège ?
Ïrika, de son côté, avait remarqué que les hommes armés étaient nombreux. Sans doute y avait-il quelques tensions entre eux et une autre peuplade ? La jeune femme décida qu'il valait mieux répondre :

- Je... je me trouvais à bord d'un bateau qui s'est échoué à quelques kilomètres d'ici. Je cherche simplement un abri, de quoi manger...

Et surtout savoir où elle se trouvait exactement avant d’obtenir un moyen de retrouver son frère et un moyen de rejoindre l'Irlande pour libérer son clan du joug barbare. Ce qui l'intriguait, c'était que ces hommes parlaient sa langue. Enfin, c'était bien heureux tout de même. Le garde parut surpris, mais sembla se détendre.

- Tu fais partie de ces pauvres bougres qui ont fait naufrage dans le coin ? On a repêché quelques survivants y a plusieurs jours.

Ïrika sentit une vague d'espoir déferler en elle. Peut-être que Caelan était vivant ! Peut-être était-il ici ! Elle esquissa un large sourire et s'approcha un peu plus en hochant la tête.

- Oui ! C'est cela ! Où sont-ils ?

Bien entendu, le sort des barbares ne l'intéressait guère. Mais elle pensait plutôt à retrouver son frère ou ses camarades de clan devenus esclaves. Le garde prit tout de même la peine de la fouiller et de s’assurer que personne ne l'avait suivie avant de finalement la laisser entrer en ville.
C'était un lieu gigantesque et assez merveilleux. Et si elle n’était pas été follement curieuse de savoir où se trouvait Caelan, elle aurait volontiers fait un tour des lieux.
On lui avait dit d'aller sur le port et de chercher « L'auberge des Plaisanciers ». Elle suivie donc la rue qui descendait vers le littoral sous les yeux étonnés des passants entre lesquels elle se frayait un chemin. Elle devait avoir une drôle d'allure dans ces guenilles. Mais ce n'était pas ce qui l'importait à l'instant.
Lorsqu'elle trouva enfin l'établissement, elle pénétra à l'intérieur et promena son regard dans la salle avec avidité, cherchant le visage si particulier et familier de son frère. Cependant, elle ne le vit pas. Peut-être était-il sortit ? Peut-être la cherchait-il également ? Pas de trace non plus de compagnon de clan. En revanche, plusieurs barbares buvaient et mangeaient joyeusement.
Ïrika préféra ne pas se faire remarquer et sortit de l'établissement. Que faire maintenant ? Elle n'avait pas d'argent et avait pourtant bien besoin d'un repas, de vêtements et d'une bonne nuit de sommeil.

En attendant de trouver une solution, elle décida de visiter le port, dans l'espoir toujours, de tomber sur Caelan. Il avait forcément survécu. Elle ne pouvait pas imaginer un seul instant qu'il ai trouvé la mort. Les heures passaient et toujours aucune trace du prince. Exténuée, affamée, Ïrika tenta d'aborder quelques passants dans l'espoir que l'un d'eux lui offre une pièce, mais personne ne lui accordait la moindre attention. Elle frappa à quelques porte, demandant l'asile ou simplement un fruit à manger. Mais tout le monde lui claquait la porte au nez.
Ce ne fut qu'à la tombée de la nuit, alors que la jeune femme s'était assise sur le port, le regard perdu à l'horizon, qu'une vieille dame lui apporta une pomme. Elle fut cependant avare de paroles et lorsque l'irlandaise la remercia, la dame se contenta d'un sourire avant de s'éloigner.
Tout en croquant goulûment dans sa pomme, laissant couler un peu de jus sur son menton, Ïrika se promit de ne jamais baisser les bras. Peu importe les obstacles et les dangers, elle retrouverait Caelan et partirait libérer son peuple et récupérer ce qui leur revenait de droit !

Elle ignorait sans doute à quel point cela serait compliqué...
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le vendredi 22 janvier 2016, 22:53:30
Cahir n’aurait jamais cru se retrouver dans un endroit aussi reculé… Un archipel très éloigné des îles côtières, peuplé d’individus à forte tête, des insulaires comme on les aimait bien, avec de grosses barbes, des muscles saillants, et une fierté inébranlable. C’était un archipel qui appartenait à Ashnard depuis des siècles, suite à un conflit entre l’Empire et les multiples clans peuplant l’archipel. Les jarls étaient très divisés entre eux, et n’avaient pas pu faire front commun face aux Ashnardiens, qui, après quelques années, avaient progressivement réussi à s’implanter. La tâche, en réalité, n’avait guère été aisée, car l’archipel était éloigné, sauvage, austère, et il était fréquent de se fracasser contre les multiples récifs l’entourant, sans parler des multiples tempêtes et créatures océaniques peuplant les fonds marins environnants. Après tout, l’accès marin le plus rapide passait par l’Abysse de Sedna, un endroit que les navigateurs avaient tendance à éviter, en raison des courants océaniques, mais aussi du fait que l’Abysse était au croisement de plusieurs plaques tectoniques, ce qui entraînait régulièrement des séismes sous-marins… Et, à Terra, outre provoquer des tsunamis, ces séismes libéraient aussi de redoutables monstres, s’échappant des abysses de la planète.

Les Ashnardiens avaient été, du reste, suffisamment malins pour soudoyer plusieurs jarls, et pour utiliser l’espionnage, empoisonnant et tuant les seigneurs de clans trop rebelles. Ainsi, leur emprise sur l’archipel avait été totale… Du moins sur le papier.

Skellige (http://orig04.deviantart.net/4ed0/f/2014/350/0/1/the_witcher_3_panorama_skellige_by_scratcherpen-d89yi70.jpg) leur appartenait, mais le bel archipel restait encore empreint d’une fantastique beauté sauvage. Il était peuplé de multiples petits villages, de rivières, de montagnes épaisses, abritant les précieuses mines de Skellige. Ces mines avaient justifié la campagne militaire de Skellige, et, depuis lors, les Ashnardiens s’étaient implantés dans la plus grande île de l’archipel, Aard Skellig, et leur fief était à Kaer Trolde (http://img110.xooimage.com/files/0/0/5/kaer-trolde-4e2d5db.png), nom désignant aussi bien le fort, planté sur la montagne, que la grande ville portuaire située en-dessous. Traditionnellement, Kaer Trolde avait abrité le siège du plus puissant jarl de Skellige, et le gouverneur ashnardien s’y trouvait donc, le jarl n’étant plus, comme la plupart des jarls, qu’un souverain de papier, fantoche, administrant un gouvernement existant. Officiellement, les Ashnardiens étaient une autorité supérieure, intervenant par exemple pour régler et trancher les litiges entre jarls, et ce de manière à éviter de nouveaux conflits. Mais, en pratique, les Ashnardiens étaient partout, et avaient commencé à peupler l’île en envoyant des colons, espérant ainsi, sur le long terme, inverser la courbe démographique.

Mais tous les jarls ne l’entendaient pas de cette oreille, et l’un d’entre eux avait choisi de se révolter. C’était un Skelligien pure souche, répondant au nom de Thane (http://orig01.deviantart.net/01b1/f/2012/100/f/7/egil__thane_uthred__s_huskarl_by_chriskuhlmann-d4vqw5i.jpg). Thane était un guerrier solide, qui haïssait les Ashnardiens, mais qui, malgré sa force, était intelligent… Suffisamment pour savoir qu’il ne pouvait pas gagner une révolte contre Ashnard, et qu’il avait besoin de réunir les jarls… Et, pour ça, il y avait plusieurs options.

« Nous sommes encore bredouilles aujourd’hui…
 -  Pas d’Ashnardiens tués ? s’amusa Cahir.
 -  Et aucun indice sur la Corne de Pentaghast non plus. »

Les cavaliers venaient de dépasser les tours de garde d’Undvik (http://orig04.deviantart.net/cee5/f/2015/254/4/8/winter_is_coming___remaster_by_jjcanvas-d996ayx.jpg). Undvik était le nom de l’île, une petite île au nord d’Aard Skellig, avec un fleuve qui la traversait de part en part, et dont les terrains sûrs étaient délimitées par des miradors équipés de brasiers, comme d’anciennes alarmes.

Cahir était là depuis plusieurs jours maintenant. Il avait rejoint Undvik depuis un navire marchand nexusien, qui était venu officiellement ici pour marchander, mais en réalité en abritant des émissaires de la cité-État, afin de discuter d’une alliance… Ce qui n’empêchait pas, par ailleurs, Thane de continuer à rechercher une antique relique, susceptible de l’aider à  s’imposer auprès des autres jarls : la Corne de Pentaghast. Pour cela, il avait chargé sa redoutable et belle fille, Ailwën (http://img06.deviantart.net/6cb7/i/2011/071/c/0/celtic_warrior_by_sinto_risky-d3bgmsd.jpg), de rechercher la relique, mais l’enquête piétinait.

Le groupe approcha des abords de la capitale, qui s’appelait, comme l’île, Undvik. Cahir traversa ainsi un agréable village côtier (http://img00.deviantart.net/6f31/i/2014/341/2/f/viking_village_by_drake1024-d8926p6.jpg), l’air marin faisant virevolter ses cheveux. Comment diable l’apatride ashnardien avait-il fait pour se retrouver à faire partie d’une révolution contre son pays natal ? Bien sûr, Thane et ses hommes ignoraient que Cahir était, de base, un Ashnardien. Ils le voyaient comme un mercenaire nexusien, ce que, à bien des égards, Cahir était effectivement.

« Je vais aller voir mon père… »

Le groupe se dispersa, et Cahir délaissa son cheval aux écuries, avant de marcher. Undvik était plus petite que Kaer Trolde, et n’avait pas de kaer, terme désignant une forteresse. Thane était dans un grand manoir en bois, mais, mis à part cela, cette petite ville était agréable… Surtout pour l’homme, qui s’était senti légèrement agoraphobe à force d’être au sein de Nexus. Il avança près des quais, voyant les drakkars, les navires marchands, les pêcheurs. Les soldats de Thane étaient des hommes valeureux, mais tous redoutaient de voir les Ashnardiens venir depuis Aard Skellig pour les massacrer. Cahir ne prenait pas part à ces discussions, mais, en tant qu’observateur externe, il savait que le seul espoir de Thane reposait dans l’horizon, sur l’arrivée d’une flotte nexusienne. Nexus était tout simplement la seule puissance mondiale qui avait la volonté et les capacités requises pour repousser Ashnard.

Tout en observant la mer, le regard de Cahir se porta soudain sur une silhouette à la longue chevelure rousse, qui était sur les quais, et qui, visiblement, guettait, elle aussi, l’horizon. Cahir fronça les sourcils, et se rapprocha d’elle.

« Vous cherchez quelqu’un, Madame ? »

Lorsqu’elle se retourna, il lui sourit.

Cahir portait des vêtements noirs ainsi qu’un long manteau de fourrure en ours sur ses épaules.

« Je m’appelle Cahir, et je crois ne vous avoir encore jamais vu ici… Vous voulez repartir pour Nexus ? »

Il supposait que cette femme faisait partie de l’équipage nexusien…

Une femme tout simplement magnifique.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le samedi 23 janvier 2016, 17:56:28

Ïrika se sentait un petit peu mieux maintenant qu'elle mangeait. Bon, ce n'était qu'une petite pomme, mais c'était déjà mieux que rien. Elle pouvait désormais réfléchir sans être perturbée par les revendications de son estomac. Il faisait nuit, alors elle fixait le reflet de la lune immense à la surface de l'eau. Celle-ci étant particulièrement calme, le reflet bougeait à peine, se contentant d'onduler gracieusement, accompagné par le bruit des petites vagues. Elle soupira.
Tous ces bateaux à quais lui donnaient envie d'embarquer et de rentrer en Irlande sur le champ ! Mais elle ne pouvait pas partir sans Caelan, c'était tout bonnement impossible d'abandonner son frère ici. Il était forcément vivant... quelque part. Il le fallait.
L'Irlandaise sentit son cœur se serrer. Mélancolique, elle repensait à son pays, sa famille, son clan tout entier. Si seulement elle avait été plus forte, elle se serait elle-même occupée de ces satanés barbares ! Mais même si elle savait se servir d'une épée, elle était loin de faire le poids face à eux.
Parfois, son regard quittait l'horizon pour s'attarder sur des silhouettes, des visages, espérant trouver parmi eux son cher frère. Elle n'imaginait pas que quelqu'un puisse faire attention à elle. La plupart des gens s'étaient enfermés chez eux et s'apprêtaient à se coucher paisiblement dans de bons lits confortables. Veinards.
Cependant, un homme la remarqua et décida de s'approcher d'elle. Ïrika ne le remarqua pas, alors lorsqu'il fit entendre le soin de sa voix, elle parût assez surprise et se retourna vivement. La première chose qu'elle fit alors fut de l'observer. Il était plutôt jeune, de taille moyenne, d'assez bonne carrure sans être particulièrement musclé. Des cheveux mi-longs et noirs. Noirs comme l’ensemble de sa tenue d'ailleurs. Une tenue qui assura à la demoiselle qu'elle n'avait pas à faire à un simple villageois. Il se tenait droit, l'air plutôt assuré. Que lui voulait-il au juste ?
Sa question laissait peut-être penser qu'il trouvait sa présence ici un peu louche. Ou tout simplement étrange. Mais il souriait, signe sans doute qu'il voulait se montrer aimable.
Comme elle ne répondit pas tout de suite, il se présenta, lui demandant ensuite si elle voulait repartir pour Nexus. Ah. Il y avait donc un endroit appelé de la sorte dans ce monde. C'était déjà bon à savoir. Ïrika secoua la tête et finit par répondre :

- Non en fait...

Elle se tue subitement. Elle ne pouvait pas parler de ça à un parfait inconnu. S'il venait à en parler et que sa présence et ses intentions parvenaient aux oreilles des barbares mêlés aux colons locaux, elle serait dans de beaux draps. Elle se leva et épousseta la robe déchirée qu'elle portait encore. Il devait sûrement la prendre pour une pauvresse. C'était tant mieux.

- Je suis un peu perdue. J'ai été enlevée il y a quelques temps, je me suis enfuie et... je suis arrivée ici.

Bon. C'était un piètre mensonge, mais ça ferait sans doute l'affaire. Du moins elle l'espérait. Elle guetta la réaction de l'homme. Devait-elle lui parler de Caelan ? Peut-être l'avait-il vu. Mais elle n'en savait pas encore assez sur cet individu pour lui faire confiance.

- Cahir, c'est ça ? Moi c'est Élie.

Oui, elle lui avait donné un faux nom. Un nom qui appartenait à son amie, esclave à ses côtés sur le navire. Un prénom qui ne sonnait pas typiquement Irlandais, un peu passe-partout et qui n'attirerait pas l'intérêt des barbares.
Au moins, elle s'était présentée avec assez d'assurance pour que l'homme ne se méfie pas. Espérons qu'il ne pose pas trop de questions...
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le dimanche 24 janvier 2016, 00:20:48
Cahir se fit la réflexion qu’il n’était peut-être pas dans une tenue très présentable pour une dame. En effet, il avait rarement l’occasion de se raser à Undvik, et il portait donc une barbe de quelques jours. Rien de bien méchant, bien sûr, mais l’apatride aimait bien se raser. Quand il était en campagne, il considérait le fait d’être barbu comme un relâchement de la discipline, mais, depuis qu’il avait été renvoyé de l’armée, et frappé d’apatridie, il avait tendance à relativiser ce genre de choses. La belle femme face à lui semblait hésitante, avant de lui avouer qu’elle s’était perdue ici, en avouant avoir été enlevée. Cahir fronça lentement les sourcils. Élie avait l’air perdu, et il hocha rapidement la tête :

« Je vois… Vous êtes à Undvik, ici, Élie… Une petite île qui fait partie de l’archipel de Skellige. C’est… Et bien, on pourrait dire que c’est le trou-du-cul du monde, mais je vous déconseille de répéter cette formule aux autochtones, ils sont plutôt du genre susceptibles. »

L’homme lâcha cette phrase avec un léger sourire, et observa les navires. Le vent continuait à faire remuer les cheveux. Les couchers de soleil, à Skellige, étaient magnifiques. Oui, Skellige avait beau être isolé et difficile d’accès, l’archipel n’en restait pas moins un endroit magnifique. Cahir avait été sur l’un des bateaux, et avait fait le tour de l’île. Il avait ainsi pu voir, depuis la mer, le spectacle incroyable de ces montagnes enneigées qui finissaient directement dans la mer. La nuit, des aurores boréales venaient régulièrement faire verdoyer l’obscurité, et, quand le soleil se couchait, on avait l’impression que la mer était en feu. Skellige était une île vivant en amour entier pour la mer

Cahir se déplaça un peu.

« Vous vous êtes enfuie à bord d’un navire, n’est-ce pas ? Je ne veux pas vous décevoir, mais vous risquez d’être coincée ici pendant quelques semaines… Aucun navire n’osera partir, il y a des tempêtes au large… Sans parler de la menace des Ashnardiens. »

Critiquer son propre Empire lui faisait toujours un peu mal au cœur, alors, pour se rassurer, il se disait que c’était Ashnard qui l’avait renvoyé. Mais se verrait-il vraiment se battre contre eux ? Il ne le savait pas… Cahir avait rejoint cette galère, allant de Charybde en Scylla, comme toujours depuis qu’il avait été renvoyé d’Ashnard. S’il avait espéré pouvoir se trouver un champ dans la campagne pour y planter ses navets et ses betteraves, et vivre des produits et des fruits de la terre, on pouvait dire que, depuis cette époque d’innocence, il avait largement déchanté.

« Si vous ne savez pas où dormir, vous pouvez vous reposer à l’auberge… Je pense d’ailleurs que nous y serons mieux pour poursuivre cette conversation. Si vous voulez bien me suivre… »

Le duo marcha à l’intérieur, et pénétra dans une auberge le long du port, en forme de U. Ils entrèrent, Cahir ouvrant galamment la porte, et le duo arriva devant le comptoir. L’auberge était grande, avec beaucoup de gens. On servait des tonneaux de vin, des poulets rôtis, les cheminées brûlaient. En entrant, ils avaient d’ailleurs vu, à côté de la porte d’entrée, des broches sur lesquels on faisait cuire de la volaille.

Cahir entra donc, et alla s’asseoir à une table dans un coin, retirant son manteau de fourrure et ses gants.

« Je vous invite, Élie… Je suppose que vous devez avoir une sacrée histoire à me raconter. Vous êtes une esclave en fuite ? »
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le dimanche 24 janvier 2016, 01:29:48
Ïrika observait scrupuleusement la figure de l'homme face à elle, histoire d'être certaine qu'il n'avait pas de doute suite au bobard qu'elle venait de lui raconter. D'après elle il n'y avait pas de raison que son histoire ne soit pas valable... à moins qu'il existe un monde ou personne ne kidnappe personne, mais elle en doutait fortement. Quant à son allure, elle collait fort bien avec le personnage qu'elle s'était inventée. Heureusement donc, l'homme ne parut ni étonné, ni méfiant. Semblant la croire sur parole, il finit par lui indiquer où ils se trouvaient. Une île un peu perdue au milieu de nulle part en résumé. Les noms évoqués, évidemment, ne disaient absolument rien à la princesse qui se contenta donc de hocher la tête, étirant tout de même un sourire lorsqu'il lui conseilla de ne pas nommer ces lieux suivant les termes qu'il avait employé face aux habitants. Oui, mieux valait en effet ne pas les froisser. Elle même n'aurait pas bien apprécié qu'on décrive l'Irlande ainsi.
L'homme sembla un instant admirer le paysage, plus particulièrement en direction des bateaux et de la mer comme elle le faisait plus tôt. Elle l'imita un instant. C'était un beau spectacle, mais la demoiselle ne l'appréciait pas à sa juste valeur. Elle avait bien trop le mal du pays et pour le moment, ce monde inconnu était pour elle un endroit maudit.

Cahir s'exprima de nouveau, supposant qu'elle avait du s'enfuir de l'un de ces bateaux, lui précisant néanmoins que si elle comptait reprendre la mer, aucun navire ne se risquerait à voguer avant plusieurs semaines, à cause des tempêtes et de ce qu'il appelait des Ashnardiens. Un clan ennemi sans doute. Le visage de l'Irlandaise s'assombrit.

- La tempête... oui. C'est évident.

Et pour cause, c'était bien cette fichue tempête qui l'avait amenée ici. Elle soupira. De toute manière, elle devait encore retrouver Caelan. Et qui sait combien de temps cela prendrait ? Le plus vite serait le mieux.
L'homme l'invita alors à le suivre à l'auberge pour y dormir et poursuivre leur conversation. Ïrika eu une seconde d'hésitation. Si elle devait encore croiser des barbares là-bas, elle risquait de se faire repérer. Mais enfin... elle devait prendre le risque. Elle n'avait aucune envie de rester dormir dehors, d'autant que l'air se rafraîchissait. Et étant exténuée, une bonne nuit de sommeil dans un lit, ça ne se refusait pas. Elle suivit donc Cahir, non sans vérifier plusieurs fois s'ils n'étaient pas suivis ou épiés.

Une fois à l'intérieur, la jeune femme ne regretta pas son choix. Il y faisait bon et une odeur délicieuse de nourriture flottait dans l'air, réveillant de nouveau sa faim. Heureusement pour elle, Cahir était un homme galant et visiblement généreux puisqu'il l'invita à prendre un repas. Ça non plus ça ne se refusait pas ! Elle sourit donc et s'installa à la table. Il y avait un peu de monde, mais aucun barbare en vue. C'était peut-être enfin le moment d'avoir de la chance.
La conversation tourna de nouveau à son sujet. Ça ne l'arrangeait pas beaucoup, mais il était encore possible de rectifier le tir. Elle esquissa un timide sourire et répondit :

- Oui. On peut dire ça.

Quelle ironie. C'était en effet à peu près le cas. A la différence que l'Irlandaise ne se considérait absolument pas comme une esclave, même après cinq ans en tant que tel. Non, elle était une princesse, fille d'un grand Chef de clan. Mais cela, mieux valait ne pas crier sous les toits, hein ?
C'était le moment de parler de lui.

- Et vous Cahir, qui êtes vous au juste ? Il est bien rare de croiser des gens tel que vous. On invite rarement une esclave en fuite à sa table, je me trompe ?

Oui, tiens, qu'est-ce qui le motivait au juste ? Elle espérait ne pas être tombé dans un piège et avoir à faire à un homme ramassant les esclaves au quatre coins du pays pour se faire de l'argent... ou les rendre à leur propriétaire. Il ne manquerait plus que ça ! Enfin en cas de doute, elle pouvait encore trouver un moyen de fuir...
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le dimanche 24 janvier 2016, 11:43:13
L’auberge d’Undvik était une auberge très vivante, à la hauteur de Skellige. Ainsi, autre manger, on pouvait jouer, ou encore se battre. Dans un coin de l’auberge, il y avait un cercle de pugilistes, où les habitants venaient se défier aux poings. Des combats rapides à mains nus, où le premier finissant à terre, ou hors du cercle, perdait le combat. L’ambiance, à Undvik, était assez particulière, mais, une fois qu’on s’y faisait, on finissait par l’apprécier. Il était, en revanche, indispensable d’aimer le vin et la viande. Undvik avait bien quelques plantations et quelques fermes agricoles, mais la nourriture venait surtout de la chasse, ou de l’élevage. Les Skelligiens faisaient surtout pousser des pommes de terre, et ils s’amusaient notamment à les découper en fines tranches pour les faire bouillir ensuite. Les frites… Ils fournissaient ça presque à chaque repas, de manière systématique.

Élie, cette belle et étrange femme, lui demanda alors qui il était. Cahir avait beau être naïf, à force, il finissait par savoir quand on ne lui disait pas la vérité. Et la manière dont cette femme regardait autour d’elle, ou le peu d’explications qu’elle lui avait donné… Certes, on pouvait mettre ça sur le compte de la peur, mais, pour Cahir, ça n’était pas logique. Elle parlait trop peu pour être crédible dans son rôle d’esclave. Son histoire ressemblait à un bobard fraîchement inventé, mais Cahir se disait que, pour amener cette femme à se confier, il se devait d’être honnête.

Ainsi, suite à la question de la femme, l’homme répondit :

« Non, vous ne vous trompez pas… La tradition est plutôt de les renvoyer vers les services légaux, en réalité… Mais je serais bien mal placé pour le faire. »

Il attendait, l’étudiant. Pouvait-il lui confier d’où il venait vraiment ? Les insulaires étaient du genre butés et bornés. S’ils apprenaient que Cahir était un ancien Ashnardien, il risquait d’avoir des problèmes… Y compris avec l’équipage nexusien. Mais quelque chose lui disait que cette femme n’avait rien à voir avec cette histoire, et, de plus, il ne pouvait pas vouloir qu’elle soit honnête si lui-même ne l’était pas.

*Et puis, les jolies femmes m’ont toujours embobiné… Celle-ci ne fera pas exception.*

Cahir but un peu de sa coupelle, avalant un peu de vin, se réchauffant la gorge, avant de lui répondre :

« Je suis un apatride ashnardien. J’ai été déchu de ma nationalité il y a de ça quelques années, et j’ai rejoint Nexus, à la recherche… Et bien, de pitance pour survivre. J’ai rejoint un équipage nexusien qui voguait par ici. »

Il but encore un peu, avant de reposer son verre sur la table.

« Je vous demanderai de garder ça pour vous, Élie… Undvik s’est révoltée contre l’Empire, et, même si je ne suis plus un soldat ashnardien, si le jarl venait à connaître mes origines lointaines, on pourrait me voir comme un espion. »

C’était l’évidence même. Il laissa planer quelques secondes, avant de reprendre :

« Je n’ai pas de foyer fixe, je suppose que les vagabonds et les personnes en fuite m’attirent plus que les autres… Surtout quand ils ont votre charme, sans vouloir vous flatter. Maintenant, dites-moi… D’où fuyez-vous ? »

Vu sa beauté, il imaginait une histoire sinistre de viol, un grand classique avec les esclavagistes. En réalité, la théorie de Cahir était qu’Élie avait tué son maître, ce qui expliquait pourquoi elle se montrait si silencieuse et si méfiante. Tuer un esclavagiste, quand on était un esclave, c’était s’assurer la peine de mort à coup sûr. Il était donc compréhensible de se montrer méfiante…
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le dimanche 24 janvier 2016, 15:44:26

Ïrika était bien entendu persuadée désormais que l'homme avait avalé son histoire. Sinon il l'aurait certainement empréssée de d'avantage de questions, ou bien il l'aurait dénoncée, se serait agacé... non ? A moins qu'il prenne cela pour un jeu et de dévoile ses cartes qu'au bon moment. Impossible de savoir, après tout elle ne savait rien de lui et à part surveiller ses traits, elle ne possédait aucune moyen d'en savoir d'avantage.
On leur servit du vin et de la nourriture que l'Irlandaise ne connaissait pas. Si ce n'est qu'elle reconnue de la viande, sans pour autant parvenir à déterminer de quel animal elle provenait. Elle n'était pas experte dans ce domaine, il faut dire.
L'homme lui assura qu'il n'avait pas l'intention de l'envoyer dans les griffes des « services légaux ». Tant mieux ! Et même si la princesse ne pouvait que le croire sur parole, elle avait envie de lui faire confiance. Pourquoi donc ? A cause de sa jolie petite gueule ? Inconsciemment, c'était peut-être le cas.
Elle l'imita lorsqu'il prit une gorgée de vin et eut un air surpris. Cette boisson, elle la connaissait bien sûr, ils buvaient un peu de vin en Irlande, mais ils étaient davantage friand de bière, qu'ils confectionnaient eux-même. Le vin était beaucoup plus rare. Elle trouvait celui-ci plutôt bon. Elle enchaîna donc une seconde gorgée avant de reposer son verre et d'écouter le récit de son compagnon de table.

Il lui parla encore des Ashnardiens et de Nexus, évoquant les raisons qui l'avaient amenées ici. Si elle avait bien tout compris, pour résumer, il avait été arraché à son clan natal et contraint de plus ou moins rejoindre le clan adverse pour subvenir à ses besoins. Et mieux valait éviter que cela se sache. Hum... Ils n'étaient pas si différents l'un de l'autre finalement. Le compliment qu'il glissa rapidement au passage ne secoua pas vraiment Ïrika qui se contenta d'un bref sourire.
Il semblait honnête et n'avait pas hésité à lui confier son secret. S'attendait-il à la même chose de sa part ?
Pour se permettre de réfléchir, Ïrika reprit une gorgée de vin.La bienséance voudrait qu'elle se montre honnête envers lui également. Après tout, il n'avait rien à voir avec les barbares et n'avait aucune raison de se ranger de leur côté et de la tromper. Si ? Pour l'argent peut-être. Mais avec ce naufrage les barbares ne disposaient sans doute pas de richesse. Elle hésitait.

On leur resservit du vin. Sans doute parce que la jeune femme, assoiffée et affamée, avait déjà engloutie la moitié de son assiette et la totalité de son verre. Mais ce fut finalement le vin qui la poussa à se montrer honorable. Elle inspira, soupira, puis rapprocha un peu sa chaise de Cahir avant de plonger les yeux dans les siens. D'une voix assez basse pour être certaine de ne pas avoir été entendue, elle se confia.

- Très bien, je pense qu'il est préférable que je joue franc jeu avec vous, Cahir. Je ne m’appelle pas Élie.

Elle prit une autre gorgée, comme pour lui permettre d'avaler cette introduction.

- Je suis la Princesse Ïrika Ó Briain, fille de Rodahl, Chef du clan Ouenniknioi d'Irlande. Ma famille et mon peuple ont été asservis par une tribu barbare il y a cinq ans. Mon père a été décapité. Depuis notre nom a été traîné dans la boue, nous sommes obligés de les servir. Le chef barbare a voulut prendre la mer pour découvrir un nouveau monde, nous avons été surpris par la tempête et nous avons fait naufrage ici.

Étais-ce suffisant ? Il valait peut-être mieux lui dire qui elle cherchait au juste et quel était son but. Elle s'apprêtait à le faire, mais une serveuse s'était un peu trop approchée et Ïrika craignait les oreilles traînantes.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le dimanche 24 janvier 2016, 23:55:03
La vérité vint donc, et, comme Cahir s’y attendait, Élie n’était pas le vrai nom de cette femme. Ça, honnêtement, on pouvait presque l’anticiper, car les individus en fuite, surtout les anciens esclaves, utilisaient presque systématiquement des pseudonymes. Élie s’appelait donc Ïrika Ó Briain, et était la Princesse d’un clan irlandais. L’Irlande... Un terme qui ne disait absolument rien à Cahir, pas plus que le nom de son clan. Cahir grimaça en apprenant que le père d’Ïrika, soit le chef du clan, avait été décapité, et elle asservie. En définitive, Ïrika ne lui avait pas menti. Elle était bien une esclave en fuite. Son navire s’était probablement aventuré dans l’Abysse de Sedna, et s’était échoué au large de Skellige. C’était, hélas, relativement fréquent. On ne comptait plus le nombre de navires se fracassant contre les récifs de l’archipel, ou en étant attaqués par les sirènes et les Krakens traînant autour de l’archipel, venant tout droit de l’Abysse de Sedna. Ïrika avait servi un chef barbare ayant tué son père, qui était visiblement parti de leur île, l’Irlande, pour s’aventurer sur la mer.

« D’accord... Vous avez eu bien de la chance de survivre, alors... L’Abysse de Sedna est un endroit très dangereux, et les courants océaniques peuvent, soit vous envoyer vers cet archipel, soit vous envoyer dans les profondeurs de l’océan. »

Une servante s’approcha, et Cahir mit provisoirement fin à la conversation, le temps de commander des plats. La femme les remercia, et fila, leur offrant un peu d’intimité supplémentaire. Néanmoins, sa présence avait causé une interruption qui amena Cahir à rester silencieux, en observant la femme. Oui... Elle avait un charme assez princier. Elle était d’une beauté incroyable, en réalité.

« Mais... Vous parlez de vous au pluriel. Oh, je sais que les Princesses ont parfois l’habitude d’employer le pluriel pour parler d’elle, mais... Je suppose que vous mentionnez le reste de votre équipage, n’est-ce pas ? Les autres... Prisonniers de votre clan. »

Cahir n’avait aucune raison de douter des propos de la femme, et, de plus, il était, lui aussi, quelqu’un qui reconnaissait les valeurs de la loyauté. Quand il avait été un militaire ashnardien, et qu’il avait des hommes sous ses ordres, il essayait toujours de limiter les dégâts, et de préserver ses hommes. Cette femme semblait être pareille, forgée avec la même trempe. L’apatride reprit donc, prudemment :

« Où... Où sont-ils ? Vous les avez retrouvés ? »
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le lundi 25 janvier 2016, 19:46:34

La vérité était dîtes. Elle  réaliserait peut-être plus tard qu'elle avait fait une erreur, mais tant pis. Ïrika savait qu'elle ne parviendrait jamais à trouver son frère toute seule dans ce monde inconnu. Il fallait qu'on lui donne un coup de main. Quelqu'un qui avait voyagé, qui connaissait les environs et qui savait aussi se battre un minimum en cas de grabuge. Et justement, Cahir semblait être un de ces hommes là. Les Dieux lui avait peut-être envoyé cet individu, après tout. Il paraissait solide et intelligent, prêt à lui accorder sa confiance, alors il serait bien mal venu de la part de la jeune femme de ne pas profité de ces atouts. Elle trouverait bien un moyen de le convaincre et de le remercier en tant voulu.
L'auberge était animée, mais pas bondée et surtout, il n'y avait aucun barbare. Une serveuse approcha de leur table après que l'homme lui ait confié qu'elle avait eu beaucoup de chance de survivre. Ïrika tentait de se rappeler ce moment cauchemardesque, mais beaucoup de détails lui échappaient. Elle revoyait seulement la vague titanesque fondre sur le navire... puis plus rien. Elle avait du perdre connaissance. Comment avait-elle donc pu éviter la noyade ? Comment expliquer qu'elle s'était retrouvé sur le sable quasiment indemne alors que quelques cadavres de barbares bien plus costauds qu'elle jonchaient le sol ?

La serveuse disparut pour aller commander leur plat. Cahir l'observait, mais elle finit mine de l'ignorer, perdue dans ses pensées. L'homme finit cependant par la questionner sur le fait qu'elle parlait au pluriel. Il devait avoir comprit qu'une partie de l'équipage appartenait à son clan et lui était cher. Où étaient-ils ? Les avaient-elle retrouvés ? Bonnes questions. Ïrika sentit sa gorge se serrer, envahit par une subite envie de fondre en larmes. Voilà trop longtemps qu'elle se montrait forte et encaissait toutes ces horreurs. Elle eut un sanglot, mais serra les poings et se força à garder le contrôle. Une seule et discrète larme parvint à briser sa barrière. Elle l'essuya bien vite et attendit de retrouver un minimum le contrôle de sa voix avant d'annoncer, le visage tout à coup sévère.

- Je me suis toujours sentie responsable de mon peuple, même si je ne suis qu'une femme et que mon rôle n'est ni de les gouverner, ni même des les protéger. Je devrais passer mon temps à coudre et à faire du commérage avec des filles de mon âge. Mais j'ai toujours voulue me rendre utile. Mon clan est aussi ma famille.

Sa voix faillit se briser, mais elle déglutit, prit une grande gorgée de vin, inspira profondément et reprit :

- J'ai échoué. Sur toute la ligne. J'ai laissé Padraigh salir mon nom et mon corps. Je n'ai rien fait pour éviter ça. Et pendant cinq ans j'ai obéis à ces chiens sans broncher. J'aurais du... je ne sais pas. Faire quelque chose. Aujourd'hui ils sont peut-être morts.

Elle termina son deuxième verre. L'alcool l'aidait à tenir le coup, même si ce n'était pas digne de sa condition. Mais elle n'était plus à ça prêt aujourd'hui.

- Mon frère, Caelan. C'est lui qui aurait du succéder à mon père. Il est le nouveau chef de clan. Il a été épargné pour servir d'esclave lui aussi. Il... il a prit la mer sur un autre navire. Je dois le retrouver. Je sais qu'il est vivant... quelque part. J'espérais le trouver ici et rentre chez nous pour reprendre ce qui nous appartient.

Elle soupira. A deux ils n'iraient pas bien loin. Mais il valait mieux mourir à tenter de retrouver leur liberté plutôt qu'en tant que vulgaire esclave.

- Je m'excuse de vous raconter tout cela, je dois vous paraître pathétique.

Ïrika avait pour habitude de toujours rester fière et courageuse. Craquer ainsi n'était pas dans ses habitudes, bien qu'elle était rassurée de ne pas s'être mise à pleurer en cascade comme une idiote.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le lundi 25 janvier 2016, 23:16:38
Cahir voyait l’émotion troubler le regard d’Ïrika. Elle s’inquiétait pour son peuple, et ce même si, comme elle le lui expliqua, elle avait appartenu à un clan de rustres, ces clans typiques où la femme avait un rôle ingrât. Les Ashnardiens affrotnaient régulièrement des clans de ce genre. Ils avaient la particularité d’être très rivaux entre eux... Un peu comme les clans de Skellige, en réalité. Silencieusement, Cahir écouta la femme lui expliquer que le véritable chef du clan était son frère, Caelan, qui avait été embarqué sur un autre navire, tandis qu’elle-même avait passé cinq années de servitude, en voulant se rebeller, mais sans oser le faire, et en étant régulièrement abusée. Oh, inutile de rentrer dans davantage de détails, Cahir avait pu se faire une assez bonne idée de la cruauté humaine. Ashnardien, il avait participé à de multiples campagnes militaires dans des régions arriérées. Il avait vu les sauvages s’adonner aux pires travers de l’âme humaine : cannibalisme, excision... Il y avait, chez l’être humain, une part indestructible de cruauté et de folie, et, même chez les Ashnardiens, elle s’exprimait quand ils menaient leurs pogroms, et violaient les femmes, abusant des vaincus, dans le silence complice et la tolérance criminelle des officiers supérieurs. Cahir avait son lot de squelettes dans le placard, et, quand Ïrika s’excusa, il secoua négativement la tête, et, instinctivement, alla saisir l’une des mains de la femme.

« De quoi auriez-vous à vous excuser ? Et devant qui ? Je ne suis qu’un vagabond... Et je ne suis même pas rasé pour être face à une Princesse. »

Les mains d’Ïrika étaient froides, signe qu’elle avait passé beaucoup de temps dehors, probablement à fixer le rivage, en espérant voir le bateau transportant Caelan arriver par ici.

« Skellige comprend une dizaine d’îles et de multiples îlots. Vos hommes peuvent y avoir échoué. J’en parlerais au clan et aux pêcheurs qui s’aventurent le long de la côte, afin de voir s’ils n’ont rien repéré. »

Cahir s’humecta les lèvres pendant quelques secondes, sans retirer ses mains de celles de la femme, douce et tendre.

« Et nous pourrons les explorer aussi... Et en profiter pour nous renseigner. Comme je vous l’ai dit, les tempêtes sont récurrentes dans l’Abysse, mais peut-être que des navires marchands ont recueilli des naufragés. Ne perdez pas espoir, Ïrika, et n’ayez pas honte de ce que vous êtes. »

Cahir la regardait fixement. Devait-il parler de son passé, lui dire qu’elle n’avait pas à avoir honte de ce qu’elle avait fait ? Il estimait que ce serait la prendre en pitié, et qu’elle pourrait se courroucer, ou se sentir encore plus gênée qu’on la considère ainsi. Il choisit donc d’aborder cette question sous un autre angle :

« Quels sont vos talents martiaux ? Savez-vous manier l’épée ? L’arc ? La magie, peut-être ? Je ne vais pas vous mentir... Skellige est un environnement dangereux. L’autorité centrale, les Ashnardiens, est malmenée, et peine à éteindre les rivalités claniques. En réalité, le seul lien commun entre les multiples clans vivant dans l’archipel est leur haine mutuelle contre Ashnard... Et, à côté de ça, les îles sont remplies de monstres, tout comme les fonds marins. Les villes sont encore relativement sûres grâce aux gardes, mais, si vous vous aventurez au-delà... Bref, vous aurez besoin de quelqu’un pour vous assister. »

Il reprit ensuite, en lui souriant :

« Laissez-moi vous accompagner dans votre quête... »

Un tel engouement avait de quoi surprendre, Cahir faisant preuve de ce qu’on pourrait appeler un sentiment de noblesse des plus arriérés. Mais ainsi était l’homme, très chevaleresque... Et, au-delà de ça, il ne fallait pas oublier qu’il n’avait plus aucun but dans ce bas monde. Alors, pourquoi ne pas mettre ses talents au service d’une Princesse ? C’était une reconversion tout à fait honorable. Bien sûr, Ïrika pouvait lui mentir, mais quelque chose disait au guerrier qu’elle était honnête et sincère. Sa naïveté ? Peut-être... Mais ce ne serait pas la première fois qu’il se laisserait guider par un joli minois.

Et, jusqu’à preuve du contraire, il en était toujours en vie.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le mardi 26 janvier 2016, 01:22:58

Ïrika pensait sincère que ses histoires pouvaient ne pas intéresser du tout Cahir, voir même l'ennuyer. Après tout ça ne concernait abolument pas et il avait sans doute bien mieux à faire que d'écouter les jérémiades d'une femme inconnue sortie de nulle part. Mais il l'écouta son récit sans un mot, sans interrompre, avant de poser une main sur la sienne.
La demoiselle n'en prit pas ombrage et resta immobile, le regard plongé dans son verre. En fait ce geste de sollicitude avait un côté apaisant. Ça faisait bien longtemps qu'elle ne s'était confiée à quelqu'un. Ça faisait du bien.

Cahir tenta de la rassurer et ajouta, comme pour donner un ton d'humour, qu'il n'était même pas rasé pour faire face à une princesse. Elle aurait aimé sourire, mais ses lèvres ne bougèrent pas, figées.
L'homme essaya de lui redonner espoir, racontant qu'il était probable que le navire où était son frère avait pu résister à la tempête et atterrir sur l'une des nombreuses îles composant l'archipel. Mais ce qui surpris davantage l'Irlandaise et la poussa à regarder l'homme plutôt que le fond de son verre, c'est lui lui proposait carrément de questionner les pêcheur et d'aller explorer les îles.
Elle fut touchée par sa compréhension. Il semblait vraiment vouloir l'aider. Elle retrouva un peu le sourire.

- Vous feriez vraiment ça ? Merci. Merci Cahir.

Il était temps de parler un peu pratique cependant. L'homme se questionnait quand à ses capacités. Si elle savait se servir d'une arme ou pratiquait la magie, au cas où ils tomberaient sur des monstres rodant dans la région.
Ïrika haussa les sourcils, ne répondant pas tout de suite, attendant d'être certaine d'avoir bien tout entendu. Cahir insista entre temps pour l'accompagner dans sa quête. Elle laissa couler encore une ou deux seconde, puis fut prise d'un petite rire nerveux.

- Vous plaisantez, n'est-ce pas ? Je veux dire... la magie, les monstres, tous ça. Vous me faîtes marcher, hein ? Enfin je veux dire... tout le monde sait que ça n'existe pas !

Et oui... Ïrika était toujours persuadée d'être sur Terre. Et dans son monde à elle, il n'y avait ni magie ni monstres ! Tout juste une peu de « sorcelleries » auxquelles elle n'avait jamais cru et des animaux féroces. Rien de plus !
En tous les cas, même s'il racontait des idioties, c'était un homme bien. Et elle appréciait sincèrement la générosité chevaleresque dont il faisait preuve.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le mardi 26 janvier 2016, 21:43:59
Le rire de la femme le surprit, encore plus que ses explications. On put le voir froncer les sourcils, et nullement sourire, comme s’il partagerait la prétendue plaisanterie qu’il venait de faire. Il fronça donc les sourcils, et remua légèrement les lèvres.

« Je... Non, je ne plaisante pas... Vous devez vraiment venir d’une île éloignée, si vous ignorez la magie. Quant aux monstres... Et bien, je n’ose croire que vous veniez d’un endroit paradisiaque où les loups, les ours, les nekkers, les goules, ou les noyeurs, n’existent pas. »

C’était vraiment très bizarre, car Ïrika semblait convaincue de son fait, convaincue du fait que Cahir semblait se payer sa tête avec cette histoire. Qu’est-ce qui se passait ? L’apatride ne pouvait pas prétendre connaître toutes les régions de Terra, mais il avait eu ouï-dire que la magie était présente partout. Un léger trouble s’instilla donc en lui, qui fut rompu quand la servante approcha, avec deux écuelles en bois.

« Voilà pour vous ! »

Mettant fin à ce gêne, la femme déposa un poulet blanc pour chacun, avec une sauce, un peu de salade, et des frites.

« Et bien... Je vous souhaite un bon appétit, Ïrika. Ensuite... Je pense que je vous montrerai quelque chose. »

Ils mangèrent donc, et, comme Ïrika venait de loin, Cahir en profita pour lui parler un peu mieux de Skellige. Il lui expliqua ici que l’archipel était composé de multiples clans, les plus puissants étant sur la grosse île au centre, Aard Skellig. IL lui expliqua que cet archipel était éloigné d’un immense continent, le cœur du monde, qui était dominé par trois grandes puissances : Tekhos, Nexus, et Ashnard. Il s’attarda peu sur Tekhos, évoquant le conflit entre Nexus et Ashnard.

« Ce sont deux conceptions diamétralement opposées. Ashnard est une puissance continentale, qui veut contrôler le monde depuis le cœur de ce dernier, la terre, tandis que Nexus, puissance économique, pense que le cœur du monde ne se contrôle qu’en ayant la mainmise sur les frontières. Puissance militaire et territoriale d’un côté, puissance économique et océanique de l’autre. Mais, comme vous le voyez, les Ashnardiens savent aussi voguer. Ils veulent le contrôle de Skellige, car Skellige dispose de mines et de multiples gisements de matières précieuses, de gemmes et de pierre. Les gemmes sont utilisées pour enchanter l’équipement militaire ashnardien. »

La magie continuait à se heurter au scepticisme d’Ïrika, renforçant l’idée de Cahir de lui faire une petite visite, ensuite, qui ferait aussi office de promenade digestive. Le duo mangea donc, jusqu’à ce qu’ils eussent terminé.

« Bien... Alors, êtes-vous prête pour cette petite promenade digestive avec moi ? »
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le mercredi 27 janvier 2016, 01:45:23

Difficile de dire qui était le plus surpris des deux. Ïrika qui venait d'entendre prononcer les mots « magie » et « monstres » ou bien Cahir qui la voyait se moquer de ses propos sans le prendre au sérieux ? Dans ce monde la magie était monnaie courante et les monstres sévissaient partout. Hors, la demoiselle ne venait pas de ce monde là. Elle venait de la Terre. Mais si on avait tenté de le lui faire comprendre, elle ne l'aurait pas cru.
L'homme tenta de se défendre, supposant qu'elle devait vraiment venir de très loin pour ignorer toutes ces choses. Il avait peine à croire qu'aucune bête sauvage n'existe dans ses contrées. Mais si Ïrika n'avait jamais entendu parler de nekkers, de goules ou de noyeurs, elle connaissait néanmoins le reste. Haussant légèrement les épaules.

- Oui, nous avons des loups et des ours. Mais tant qu'on ne les surprend pas pendant un repas ou lorsqu'ils défendent leur petit, il préfèrent en général détaler en nous voyant. Il leur arrive d'attaquer de petits villages quand ils ont très faim lors des hivers rudes, cependant.

Rien d'insurmontable en somme.
Mettant fin à cette conversation étrange, la serveuse apporta leur plat. Les yeux de la jeune femme se mirent à briller à la vue d'un tel festin et elle attaqua rapidement son assiette, se resservant au passage un dernier verre de vin. Elle n'en boirait peut-être plus avant longtemps si ça se trouve. Alors autant en profiter.
Durant le repas, Cahir lui donna quelque précision sur les lieux et la situation dans laquelle elle se trouvait. Il lui parla aussi en particulier de deux puissances qui se battaient depuis quelques temps déjà, chacun désirant obtenir le contrôle totale. Décidément la guerre existait partout. Il allait sans doute être compliqué de retrouver Caelan dans ses conditions. Espérons que chacun se tienne encore un peu tranquille...
Lorsque l'homme lui parla de gemmes et de sertir des équipements pour les enchanter, Ïrika cru qu'il parlait tout simplement de décorer les armures pour les rendre plus jolies. Les « enchanter », quoi. Mais une fois de plus, les traditions de ce pays devaient lui échapper.

La discussion terminée, Cahir lui proposa alors de le suivre pour aller se balader, histoire de digérer un peu. Ravie, la demoiselle accepta volontiers et le suivit jusque dehors.
Alors qu'un vent frais s'était levé, Ïrika frissonna. Elle était toujours très peu vêtue. Heureusement, elle avait vécu toute sa vie dans le nord de l'Irlande et ne craignait pas tant le froid que ça, elle y résistait plutôt bien en générale.
Il faisait sombre dehors et les bateaux sur le quais n'étaient plus que de grande silhouettes dont le bois craquait parfois sous le bercement des eaux.
Se rappelant de l'une de leur conversation un peu plus tôt, la jolie rousse se tourna vers son compagnon du soir.

- Au fait, vous m'avez demandé plus tôt si je savais me servir d'une arme. On m'a en effet enseignée les rudiments du combat à l'épée. Et je suis plutôt bonne archère. Mais pour être franche, je n'ai jamais eu a véritablement me battre. Mes seuls rivaux étaient mes enseignants.

Et autant dire que ces idiots l'avaient toujours un peu trop couvée, y mettant rarement tout leur cœur à l'ouvrage pour éviter de blesser la princesse. Imaginez le drame ! Ils auraient pu être écartelés pour ça.
La jeune femme ignorait si cela serait suffisant, mais c'était toujours mieux que rien. Elle ferait sans doute un poids moins lourd à traîner pour Cahir si les choses tournaient mal durant leur enquête.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le mercredi 27 janvier 2016, 12:54:52
Ïrika lui glissa avoir, en la matière, quelques talents légers au maniement de l’épée, ainsi que de l’arc. Cahir hocha lentement la tête.

« Il faudra voir de quoi vous êtes capable, alors… Mais, pour l’heure, il me faut vous montrer quelque chose. »

Undvik était une ville côtière placée sur une plage, bordée par de hautes falaises et par une série de récifs escarpés. Le duo s’avança le long des quais, ressemblant, somme toute, à une sorte de couple marchant le long des quais. Le soleil était en train de se coucher, et on pouvait commencer à voir, dans le ciel, les étoiles. Le champ astral blanc sur une couche noire, formant une mer infiniment plus vaste et plus grande que celle qui cerclait Undvik. Le duo rejoignit un escalier en pierre remontant le long de la falaise.

Le vent marin continuait à faire virevolter leurs cheveux, ce qui, néanmoins, était surtout vrai pour Ïrika, qui avait une longue chevelure, et qui, partant de là, était plus démonstrative.

« Il va nous falloir grimper jusqu’en haut… »

Fort heureusement, la falaise n’était pas excessivement élevée, mais il leur fallut bien une dizaine de minutes pour en atteindre le sommet, grimpant les marches et suivant le sentier escarpé qui se dessinait devant eux. Une curieuse promenade romantique, qui les amena finalement sur le sommet, où une palissade en bois avait été érigée. On pouvait entendre les embruns et le bruit persistant des vagues se fracassant contre les flancs de la falaise. Undvik était, à n’en point douter, une très belle ville.

« Si je vous ai amené ici, Ïrika, ce n’est pas que pour vous montrer le paysage... Ce mur a été dressé pour protéger la ville des créatures venant de la mer. Tenez, regardez... »

Cahir lui tint la main à nouveau, ce qu’il avait longuement fait pendant la traversée de la falaise. L’apatride grimpa des marches en bois, et rejoignit le pont d’observation. On pouvait voir, à gauche et à droite, des miradors en bois avec des archers et des braseros. Mais, ce qui intéressait surtout Cahir, c’était ce qu’on voyait de l’autre côté. La palissade était plantée le long de la falaise, et offrait une vue plongeante sur une crique en contrebas, une crique très éloignée, avec, le long de la plage, de sinistres créatures.

« Voici les noyeurs... Ils arrivent depuis la mer et passent par les criques et les grottes souterraines pour attaquer les pâturages. »

Les noyeurs (http://img110.xooimage.com/files/6/d/3/drowner-4c65a66.jpg) étaient des créatures humanoïdes amphibies, particulièrement laides. Cahir siffla ensuite à l’attention des gardes, et leur ordonna d’attaquer. Hochant la tête, un archer planta sa flèche dans le brasero, puis visa. C’était une flèche argentée, parcourue de runes, et Cahir conseilla à Ïrika de regarder... La flèche partit alors, et, quand elle atteignit un noyeur, elle créa une violente explosion, qui tua trois noyeurs, forçant les quelques autres à fuir.

« Hahaha !
 -  Décarrez, bande de salopards ! »

Ils rigolèrent joyeusement, puis Cahir regarda la femme.

« Alors, Majesté ? Êtes-vous toujours aussi sceptique sur l’existence de la magie ? »
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le mercredi 27 janvier 2016, 21:17:54

La soirée était belle et le soleil se couchait lentement à l'horizon. Tout était calme. En temps normal, elle n'appréciait pas vraiment la chose en ce monde ci. Comme si elle en voulait à cet endroit de lui avoir prit son frère quelque part, alors qu'elle ne savait pas comment l'apprécier. Pour elle, ce n'était d'aucune utilité  que de s'attacher à ce monde et elle voyait mal pourquoi il faillait s'émerveiller devant tout cela. Bientôt elle rentrerait chez elle et ce ne serait plus qu'un lointain souvenir. Mais ce soir, elle du bien avouer qu'il y avait quelque chose... de surprenant. De poignant. Comme si son corps se rendait subitement compte qu'il faisait partit de tout cela, d'un tout.
Elle observa tout ce beau monde autour d'elle. Les arbres, la forme de leur feuille qui frémissaient doucement, le chant joyeux des oiseaux qui s'apprêtaient à rejoindre leur nid douille et passaient parfois à tire d'aile d'une cime à l'autre, les rayons du soleil couchant qui dessinaient des astres lumineux sur les maisons et la surface de l'eau, la mer sombre et inquiétante, le parfum de l'iode mêlé aux fumets de viande qui venaient de l'auberge, l'air frais...

Cahir l'entraîna le long des quais, jusqu'à un escalier de pierre grimpant le long d'une falaise. Il prit sa main dans la sienne durant tout le long de leur progression vers les hauteurs. Elle se demandait ce qu'il voulait lui montrer. Le paysage ? La vue imprenable qu'il y avait là-haut ? Non ça semblait peu probable. Une fois arrivés, cependant, elle devait bien avouer que ça valait le détour. Le vent s'étant levé, elle du glisser quelques mèches de cheveux derrière ses oreilles pour y voir plus clair.
La ville était entourée d'un mur solide, sans doute pour éviter d'éventuels envahisseurs. C'est dans cette direction que l'homme lui demanda de regarder.Plissant les yeux, elle vit d'abord des silhouettes qu'elle prit pour des gens originaires. Mais en regardant mieux...

- Ils sont... répugnants ! S'exclama t-elle en grimaçant de dégoût.

Jamais elle n'avait vue pareille créature. Ils avaient une apparence humanoïde, squelettiques, visqueux, bref, ils étaient hideux et repoussants. Cahir fit un signe a des hommes postés un peu plus loin. L'un d'eux mit en joue l'une des créatures et tira une flèche, atteignant sans mal sa cible. Mais ce n'était pas tout... lorsque la flèche frappa la créature, une violente explosion retentit. Sous la surprise, Ïrilka sursauta violemment, peinant à croire ce qui venait de se passer. Mais comment avait-il... ?!
Les hommes poussèrent des cris victorieux et Cahir se tourna vers elle, lui demandant alors si elle était aussi sceptique quant à l'existence de la magie. Un peu secouée, elle se tourna vers lui et humecta ses lèvres avant de répondre :

- J'ignorais... que c'était possible. Enfin... je ne sais pas. Quelque cloche ici... partout.

Comme pour appuyer ses propos, elle fit un mouvement ample de la main, désignant l'océan et les terres qui les entouraient.

- Je quitte une terre au climat froid, et parfois hostile. Nos bateaux ont prit la direction du Nord, sur des eaux glaciales et presque gelées par endroit. Nous avons vogué seulement quelque jours, il y a eut cette tempête. J'ai perdu connaissance et... et je me réveille ici. Sur une plage de sable chaud où le soleil est brûlant, indemne. L'air ici est emplit d'une aura bizarre. Et puis vous me parlez de magie, de monstres et que sais-je encore ?

Elle prit un instant sa tête entre ses mains, tentant de trouver une explication logique à tout cela. Leur bateau n'avait pas pu dériver assez loin pour s'échouer sur une terre si chaude. C'était impossible. Où bien elle serait mort bien avant.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le jeudi 28 janvier 2016, 13:04:03
Cahir n’était pas en mesure de fournir à Ïrika les explications qui manquaient à la jeune femme, et ce parce que l’apatride n’était pas au courant de l’existence d’une autre dimension parallèle reliée à celle de Terra. Il n’était pas au courant de l’existence de la Terre, mais il avait entendu parler de failles dimensionnelles... À l’époque où il était Ashnardien, il avait parfois entendu son père, ou des officiers supérieurs, en parler. Lui-même avait fait l’objet de sélections et de tests ayant pour but de fonder une colonie dans une terre très éloignée, Terreaufair. Et, plus la jeune femme parlait, et plus Cahir se disait qu’elle devait sans aucun doute venir d’une contrée très éloignée. Impossible que la magie n’existe pas dans un coin de Terra, les mages avaient toujours été formels sur ce point ; la magie était présente partout. Et, si l’apatride avait toujours été sceptique sur l’existence, ou non, d’autres réalités alternatives, des réalités où il aurait pu ne jamais décevoir sa famille, ni être sacrifié à l’autel de sombres tractations politiques, il existait peut-être des mondes où la magie, aussi incroyable que cela soit, puisse ne pas exister. Tout ceci rappelait également à Cahir de vieilles théories...

Et, pour l’heure, il posa ses mains sur les épaules de la jeune femme, ressentant, face à son émoi, un inexplicable et puissant élan d’affection, comme l’envie de la rassurer, de lui dire que tout irait bien, et qu’elle n’avait rien à craindre, car il était là, là pour veiller sur elle.

« Ne vous en faites pas, Ïrika, nous retrouverons votre terre et votre équipage... »

Cahir la serra contre lui pendant un certain temps, glissant finalement une main dans les cheveux de la femme, savourant leur douceur, leur longueur. Elle était belle, forte... Tout un ensemble de qualités qui faisaient que Cahir s’était étrangement attiré sa présence, sans avoir véritablement envie de la voir partir... Et même pas du tout. Il lui sourit finalement, et redescendit du mur en bois, pour se rapprocher du rebord de la falaise, observant la mer, avec les derniers reflets oranges du soleil, au loin, comme tentant vainement de percer une épaisse couche de noir.

« Il existe une théorie, Ïrika... Une théorie discutée, mais de plus en plus admise, sur la survenance, il y a des millénaires de cela, d’un antique phénomène dans notre monde : la Conjonction des Sphères. Je n’y ai jamais porté le moindre crédit, mais votre histoire... La magie existe partout en ce monde, Ïrika. De cela, nulle exception. Même à Tekhos, où la technologie a pris le primat sur la magie, la magie est là. Donc, si la magie ne dit rien, c’est que vous venez effectivement d’ailleurs... D’un autre monde. »

L’apatride s’humecta les lèvres, comme s’il réfléchissait, et reprit :

« Il y a eu... Beaucoup d’études scientifiques. Sur les noyeurs, mais aussi sur d’autres créatures, ces études complexes, se reposant sur la morphologie et les caractéristiques biologiques ou génétiques de ces créatures, sont arrivées à la conclusion qu’elles ne pouvaient pas apparaître dans notre écosystème. Pour certains, c’est là la justification scientifique de la survenance de la Conjonction des Sphères, qu’on appelle également... ‘‘Convergence’’, ou ‘‘Incursion’’. »

Il laissa planer quelques secondes, avant de reprendre, en la regardant :

« Si on en croit cette théorie, donc, la réalité, telle que nous la concevons, ne se limite pas qu’à ce que nous voyons ou ressentons. Il existerait aussi, au-delà des frontières connues, d’autres réalités. En fait, la réalité elle-même serait comme un immense arbre, dont chaque branche désignerait une Terra différente... Et, donc, si on en croit cette théorie, il y a Convergence quand une dimension parallèle fait incursion dans une autre. Et la Conjonction des Sphères désigne une Incursion très lointaine, quand des créatures venant d’un autre monde sont arrivés dans le nôtre, et en ont modifié l’écosystème. Certaines de ces théories disent aussi que c’est là l’origine de la magie dans notre monde... »

Terreaufair, d’ailleurs, était une conséquence de cette théorie, car certains officiels et mages ashnardiens pensaient que la magie de Terra était originaire de Terreaufair. Cahir reprit ensuite :

« J’ai toujours été assez sceptique sur cette théorie, mais... Il est possible que cela explique pourquoi vous êtes déstabilisée. Je n’ai jamais entendu parler de votre Irlande... Mais, si vous avez effectivement traversé un Portail dimensionnel, il est possible que tout vienne de là. »

Ça ressemblait à une théorie complètement folle... Mais, dans un monde de magie, l’impossible n’était-il pas possible ?
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le jeudi 28 janvier 2016, 19:10:10
Cahir semblait touché par la détresse d'Ïrika qui aurait préféré la cacher. En effet, se plaindre n'était pas dans ses habitudes, mais depuis quelque temps il s'était passé tellement de choses qu'elle peinait à tout garder pour elle. Lorsqu'elle commencerait à trouver des réponses à ses questions, peut-être irait-elle mieux. En tous cas, l'homme semblait assez touché pour prendre le temps de la rassurer et de la prendre dans ses bras. Cela étonna la jeune femme, qui n'avait l'habitude que quelqu'un éprouve autant de sollicitude à son égard. Il n'y avait eu que son défunt père, sa mère ou son frère pour ça. Cinq ans entre autre où elle n'avait plus aucune aucune forme de tendresse. Alors si il était sans doute plus sage pour une princesse de s'écarter et garder la tête haute, notre Irlandaise ignora complètement les bonnes manières et accepta avec joie cette marque d'attention, enfouissant son visage dans le cou de Cahir. Un contact avec un homme... sans violence... sans cris. C'était apaisant, agréable. Inespéré.

Lorsqu'enfin il se détacha pour lui parler, la jolie rousse l'écouta attentivement. Souvent, pendant qu'il lui exposait ses idées et hypothèses, elle fronçais légèrement les sourcils, perplexe, tentant de ne pas se perdre dans tous ces détails et ces mots dont elle ignorait tout. La Conjonction des Sphères, convergence, incursion, dimension parallèle... toute ses choses lui échappaient. Mais elle garda le fil, concentrée, buvant ses paroles qui détenaient peut-être la clé de tout.
Lorsqu'il eut terminé, un silence s'installa pendant lequel elle semblait encore réfléchir. Soucieuse, elle posa un doigt sur ses lèvres en regardant vers le sol, pensive, avant de relever les yeux sur Cahir.

- Alors... si j'ai bien comprit, il est probable que nos bateaux aient traversés une sorte de... portail magique pendant la tempête ? Et que cet endroit... ne se trouve nulle part dans mon monde ? Qu'il est en quelque sorte... unique ?

Tout était un peu flou, ça paraissait impossible. Complètement dingue. Cela signifiait qu'elle aurait beau marcher ou naviguer pendant des années ou l'éternité, explorer ce monde en long en large et en travers... elle n'aurait jamais retrouvé l'Irlande, car elle n'existait tout simplement pas. C'était encore pire qu'elle ne l'imaginait.
Elle fixait Cahir, en se disant que dans son monde il n'existait même pas. Pourtant il était en chair en os. Aussi vrai qu'elle-même.

Elle se tourna de nouveau vers l'horizon, le vent continuant de faire voler ses cheveux. Le soleil couchant était splendide, de quoi redonner le sourire. Pourtant, Ïrika était triste. Ses espoirs de retrouver sa terre natale s'étaient considérablement amenuisés.  Elle soupira.

- J'aimerais... aller me reposer si ça ne vous ennuie pas, Cahir. Je suis fatiguée.

Une excuse pour ne plus avoir à faire face à la vérité sans doute ?
Demain, ils tenteraient sans doute de retrouver Caelan en questionnant les pêcheurs du coin. L'idée de peut-être trouver son frère lui redonna un peu de baume au cœur.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le vendredi 29 janvier 2016, 01:41:00
Les explications de Cahir amenèrent, entre les deux êtres, un silence circonspect. L’apatride avait conscience de l’énormité de ses révélations, et c’était bien là la preuve que lui-même avait du mal à y croire. Ce qui l’avait convaincu, en partie, c’était d’apprendre que le Conseil Impérial se préoccupait réellement de ce genre de choses, et menait des enquêtes en ce sens. Mais, en le disant, il comprenait tout à fait à quel point tout cela ressemblait à un délire d’ivrognes d’auberges. En tout cas, ça ne l’empêchait pas d’observer Ïrika, qui était tout simplement magnifique. Ses cheveux virevoltaient, et, en réfléchissant, un petit pli venait barrer son front avec délice. Le simple fait de la voir se mordiller un doigt suffit à réchauffer les entrailles de Cahir, rappelant douloureusement à l’apatride qu’il ne s’était pas rapproché depuis longtemps d’une femme.

De telles explications en faisaient manifestement trop pour Ïrika, qui lui demanda si elle pouvait aller se reposer. L’homme acquiesça lentement.

« Je comprends... Laissez-moi au moins vous raccompagner. »

Cahir se rapprocha d’elle, et la prit par la main, puis ils entreprirent de redescendre. Descendre était toujours plus facile, et ils retournèrent donc sur les quais d’Undvik. La nuit tombant, un vent frais commençait à venir, rendant le fait de se promener dehors de plus en plus difficile, à cause du froid. L’apatride marchait lentement, en entendant les drapeaux et les voiles des mâts claquer, le vent sifflant dans ses oreilles.

Galamment, l’apatride lui proposa alors de porter son manteau :

« Tenez, prenez mon manteau... »

Ce faisant, l’apatride posa le manteau de fourrure sur les gracieuses épaules de la jeune femme, puis il remonta un chemin, et se rendit vers l’auberge. Immédiatement, une forte chaleur émana des cheminées, le faisant frissonner, son nez se mettant à vibrer. Il soupira, et se frotta les mains.

« Malheureusement, toutes les chambres de l’auberge sont pleines... Mais je peux vous proposer de dormir dans ma chambre, si vous le souhaitez. »

Il se dirigea vers l’escalier, et grimpa à l’étage, rejoignant sa chambre. Il y avait un grand lit à côté d’une cheminée, ainsi qu’une peau de bête sur le sol, celle d’un ours blanc. L’apatride laissa Ïrika rentrer, et referma la porte. Un feu crépitait déjà dans l’âtre de la cheminée, et il y avait même une terrasse, permettant de voir, outre le port, la mer et les falaises qui s’étalaient devant la ville. Cahir la regarda alors. Avec le reflet des flammes dans le corps de la femme, Ïrika était tout simplement magnifique.

« Ïrika, je... »

Cahir, perturbé, ne finit pas sa phrase, et alla lui retirer son manteau, ce qui amena son corps à être tout près du sien, leurs pieds sur la peau de bête. Ses mains en profitèrent pour caresser ses épaules, et il soupira lentement.

« Vous êtes glacée... »
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le vendredi 29 janvier 2016, 20:11:42
Cahir semblait être un homme très compréhensif en plus d'être altruiste. Ces gens là étaient bien rares, en tous cas dans son monde à elle. Et ces dernières années elle n'avait pas vraiment souvent eut affaire à ce genre de perle. En fait les seules personnes un tant soit peu sympathiques avaient été ses anciens sujets, des habitants du clan qui servaient d'esclaves tout comme elle. Alors c'est vrai, ils ne se parlaient pas beaucoup, mais ils s'étaient toujours montré gentils envers elle.
L'homme ne trouva donc pas déplacé qu'elle veuille déjà prendre congé de leur discussion et se proposa plutôt de l'accompagner. Elle accepta d'un hochement de tête avant de le suivre.
De nouveau, il prit sa main dans la sienne. Un contact chaud et plaisant que la princesse ne refusa pas, comme elle accepta avec un sourire le manteau qu'il déposa sur les épaules.
Alors qu'ils continuaient à descendre le long de l'escalier de pierre pour rejoindre l'auberge, la jeune femme fixait pensivement Cahir, ou plutôt le peu qu'elle pouvait apercevoir de son visage. C'était bien le premier homme depuis cinq ans qui la traitait pour ce qu'elle était : une princesse. Et non pas une pauvre esclave. Se serai-il comporté ainsi même si elle avait continué à lui faire croire qu'elle était une esclave en fuite ? La manière dont il l'avait invitée à sa table indiquait que oui. Cet homme avait le cœur sur la main, ça ne faisait aucun doute.

Une fois dans l'auberge, ils apprirent que toutes les chambres étaient prises. Mais plutôt que de la laisser dormir dehors, son chevalier servant lui proposa plutôt de partager sa chambre. Étrangement, l'idée de ne pas dormir seule, mais en sa compagnie, rassurait l'Irlandaise. Elle lui emboîta dons le pas jusqu'à l'étage et la chambre qu'il avait réservé.
Celle-ci était assez grande et plutôt bien aménagée, comportant même un balcon donnant sur l'extérieur et une cheminée dans laquelle un bon feu crépitait déjà. Elle s'approcha d'ailleurs de celui-ci, appréciant la chaleur qui venait lécher sa peau. Ça faisait un bien fou !

La voix de Cahir se fit alors entendre sans qu'il ne finisse cependant sa phrase. Mais elle le sentit approcher dans son dos, la débarrassant du manteau de fourrure avant de poser ses mains sur ses épaules, constatant qu'elle était gelée. Pourtant, ce fut une vague de chaleur qui envahissait la princesse à ce contact. Elle n'aurait su dire pourquoi, mais cet homme lui faisait de l'effet. Elle ressentit un frisson troublant tout le long de son dos, remontant jusqu'à sa nuque.
Elle tourna lentement la tête, observant l'homme par-dessus son épaule. Et alors elle eut un comportement qui l'étonné elle-même.
D'un geste, elle fit tomber la robe déchirée, seul morceau de tissu la recouvrant. Elle était désormais totalement nue. Elle bougea légèrement, juste assez pour que son regard capte celui de Cahir.

- Alors réchauffez moi.

Elle semblait tout à fait sérieuse, ses yeux plein de désirs. Cela pouvait paraître surprenant de sa part, mais elle ressentait bel et bien de l'envie en présence de cet homme. Et à l'idée de faire l'amour avec lui, elle sentit son cœur s'emballer de plus belle.
Elle savait qu'il ne refuserait pas. Son trouble de tout à l'heure en était la preuve.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le samedi 30 janvier 2016, 09:52:52
Elle était belle... Magnifique. Une véritable beauté sauvage, avec des cheveux de feu. Et, maintenant qu’ils étaient ensemble, dans un espace clos et intime, Cahir sentait sa respiration s’emballer. L’apatride la vit même retirer, sans plus d’attente, sa robe, qui, n’en déplaise à la Princesse, ressemblait plus à un tas de haillons qu’à autre chose. Et, tout à fait naturellement, le regard de Cahir fila le long des courbes de la femme, observant ses hanches, ses seins, sa silhouette générale... Une magnifique beauté, à n’en point douter, qui lui demanda ensuite de la réchauffer... Mais Cahir avait vu le regard de la femme, un regard brillant d’envie, un regard pétillant de désir... Un regard similaire au sien. Une alchimie naissante, qui avait pris le temps de se développer entre les deux individus. Elle avait été touchée par sa gentillesse, par sa noblesse, lui avait été heurté par sa peur, par sa fragilité, mais aussi par, au-delà de cette fragilité, cette sorte de dureté morale qui faisait qu’elle n’avait pas pété les plombs, et qu’elle avait envie d’aller de l’avant, de retrouver son peuple, Caelan, son frère... Alors, au diable ces histoires d’Incursions, de Convergence, de Conjonction des Sphères, d’Ashnard et de Nexus, au diable ces sornettes, et qu’on se concentre plutôt sur l’essentiel ! Cahir avait croisé le regard d’une fée, et, dans ce genre de situations, il savait qu’il n’y avait plus rien à faire.

Ses mains ne filèrent pas caresser le corps de la femme, mais allèrent plutôt retirer ses vêtements. Fort heureusement, il ne portait pas sa lourde armure noire en ébonite, simplement un pull, une chemise, et un pantalon. Dénouer le lacet du pantalon fut enfantin, tout comme retirer le reste, et, assez rapidement, le brave homme se présenta également aux yeux d’Ïrika, nu comme une brebis qu’on venait de tondre. Son torse était naturellement glabre, n’ayant guère que quelques discrets poils à hauteur de ses tétons, et son sexe, naturellement, était raide, l’oiseau au garde-à-vous, les ailes déployées, prêt à bondir.

Il ne disait rien, le silence n’étant rompu que par les doucereux craquements du feu, et il marcha vers elle. Son souffle se mélangea au sien, et ses mains, enfin, allèrent se poser sur le corps de la femme, s’appuyant sur ses épaules, avant de glisser le long de ses hanches, et il alla sceller leur accord pour un baiser, un lien beaucoup plus solide et beaucoup plus tenace que n’importe quelle signature faite sur un bout de papier.

« Hm... »

Cahir ferma les yeux, et, tout en l’embrassant, ses mains se déplacèrent le long des reins de la femme, et allèrent, tout naturellement, terminer leur exploration en se posant sur les fesses de la femme, les serrant. Ce n’était pas le genre de choses à dire à une Princesse, mais Cahir pouvait aussi, quand il le voulait, se montrer impertinent. Aussi rompit-il le baiser, et, apposant son front contre celui de la femme, commenta son séant :

« Avec tout le respect que je vous dois, Majesté, permettez-moi de vous faire signaler que vous avez un merveilleux petit cul... »

L’apatride retourna ensuite l’embrasser, un peu plus passionnément, fourrant sa langue dans la bouche de la femme, partant à l’assaut, tout en commençant à malaxer généreusement son postérieur, ses mains glissant dessus, comprimant et écartant ses petites fesses.

Elle était magnifique.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le dimanche 31 janvier 2016, 21:13:34
Il régnait subitement une tension palpable entre les deux individus. Une tension saisissante qui était apparue sans prévenir une fois la porte fermée derrière eux. Comme si une fois passés le porche, ils n'étaient plus seulement la Princesse O Briain et le guerrier Cahir, mais avant tout deux êtres de chair attirés comme des aimants et ne désirant plus que se découvrir. Ils se désiraient soudain l'un l'autre et l'entente fut immédiate. La jeune femme se débarrassa de ses guenilles et invita l'homme à venir faire l'amour, sans détours, sans hésitation.
Lorsque le guerrier se déshabilla, elle n'en perdit pas une miette. Elle observa le mouvement de ses muscles alors qu'il lui laissait découvrir son torse presque imberbe, mais aux muscles bien visibles. Et puis il y avait ce sexe, de très bonne taille, dressé vers le ciel, prêt à tenir son rôle. Le tout était surmonté d'un visage agréable entouré de cheveux noirs et orné d'un paire de yeux bleus saisissants. Elle aimait ce qu'elle voyait. Il n'était peut-être pas taillé comme les massifs guerriers Irlandais à la carrure plus forcée et trapue, mais elle le préférait ainsi. Mieux encore, elle le trouvait particulièrement séduisant et était surprise de ne pas avoir remarqué sa beauté plus tôt.

Une fois entièrement nu, l'homme s'approcha d'elle et l'embrassa. Le cœur de la demoiselle bondit dans sa poitrine tandis qu'elle glissait une main dans les cheveux du guerrier, l'autre redessinant la musculature de son dos du bout des doigts. Il avait les lèvres douces.
Les mains de Cahir choisirent plutôt de caresser les fesses fermes de la princesse et il cessa son baiser pour complimenter son cul d'une façon un peu impertinente, mais qui la fit sourire. Elle choisit de ne pas répondre, reprenant plutôt leur baiser avec autant de passion que lui. Elle aimait qu'il la touche, qu'il apprécie ses courbes et elle aimait son baiser, la sensation de sa langue contre la sienne.

Elle se plaqua autant que possible contre lui, ses seins venant s'écraser contre son torse chaud. Puis sa bouche glissa, venant embrasser le coin de ses lèvres, sa mâchoire, son cou, remontant un peu pour mordiller son oreille et lui souffler :

- Si mon cul princier vous plaît, Cahir, je vous laisse tout le loisir d'en profiter.

Elle scella ses paroles en léchant doucement son oreille, continuant ses baisers en passant à son cou sur lequel elle s'attarda un peu, puis le creux de épaule. Elle adorait l'odeur de sa peau, typiquement masculine, excitante...
Ses lèvres partirent à l'assaut de son torse glabre alors qu'elle s'agenouillait petit à petit sur la peau douce de l'ours à leur pieds. Bientôt elle arriva au-dessus de son sexe et s'y attarda également avant de lever les yeux vers lui.

- Permettez-moi de vous dire, beau guerrier, que vous avez là une virilité tout à fait charmante...

Et sans la quitter des yeux, elle prit le sexe en main et laissa courir sa langue tout le long, du bas vers le haut, avec une lenteur incroyable.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le lundi 01 février 2016, 07:49:40
La réponse d’Ïrika à la remarque fort déplacée de Cahir ne fut pas l’outrance, mais l’expression de sa passion, par un baiser renforcé, le corps de la jeune femme rousse se plaquant davantage contre le sien. Sentir ses seins contre son torse, sa bouche, ses cheveux, son corps, voilà autant de sensations délicieusement agréables et doucereuses... Des sensations dont Cahir pensait ne pouvoir jamais se lasser. Talentueuse et plus affamée que ce que Cahir pensait, l’homme voyait la jeune femme prendre, peu à peu, les devants. Elle cessa d’embrasser ses lèvres mais non d’agir, en continuant à embrasser son visage, allant lécher son oreille, puis glissa ensuite sur son épaule. Cahir, lui, la caressait, ses mains ayant remonté le long de son dos, grattant sa peau, et la femme continua à descendre, embrassant ses pectoraux. Oh, l’homme savait qu’il n’avait pas la carrure musclée et impressionnante de certains guerriers, mais il estimait tout de même s’en sortir plutôt bien... Et, visiblement, Ïrika n’était pas contre cette analyse, car elle continuait à l’embrasser, comme si le feu d’une passion éteint depuis trop longtemps venait enfin se réveiller. Elle lui délivra une série de baisers, descendant le long de sa peau, et les mains de Cahir n’eurent plus qu’à se poser sur ses cheveux roux tandis qu’elle approcha sa bouche de son sexe.

Sa queue se redressa encore légèrement quand il sentit le souffle de ses lèvres dessus, puis sa main qui vint le caresser, et, pour ne rien arranger, sa bouche qui, lentement, avec une lenteur exquise et horrible, glissa le long de son sexe, ses doigts l’emprisonnant dessus.

« Hmmm... »

Un léger soupir traversa ses lèvres, et il baissa les yeux vers Ïrika, en lui souriant.

« Et je vous remercie pour ce compliment, mais, en réalité, il me faut bien honorer une Princesse de votre acabit comme il se doit... »

Elle le provoquait, cherchait à le titiller, à le pousser à bout, à éprouver sa nervosité... Belle, cette femme était également très douée en la matière, faisant doucement sourire Cahir. Ses mains se crispèrent légèrement sur les cheveux de la femme, et il soupira encore, longuement, avant de la regarder, et de finir par dire ce dont il pensait qu’elle voulait qu’il dise :

« Sucez-moi, Votre Altesse... Laissez-moi honorer votre bouche comme il se convient... Je vous promets de vous offrir un membre digne de votre soif... »
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le lundi 01 février 2016, 23:55:40

Il était étonnant de voir la princesse agir de cette manière. C'est vrai que jusque là, la rapport sexuel n'avait jamais rien eu de très attirant pour elle. Cependant elle ne faisait qu'écouter son corps, qui au contact de Cahir, semblait se réveiller et se laissait aller à un instant primaire. A cet instant et elle avait envie de faire l'amour et n'en éprouvait pas de honte. Ici ils pouvaient jouir d'une totale intimité et peu importait le reste au fond. Pour une fois, elle n'avait plus envie de s'inquiéter pour son peuple, son frère ou qui que ce soit. Elle avait envie de mettre ses inquiétudes sur pause pour se détendre dans les bras de ce guerrier et y trouver un peu de chaleur et de réconfort.
Agenouillée devant lui, elle le complimentait, lui laissant entrevoir qu'elle prévoyait de faire ensuite. Elle n'y mettait aucune précipitation cependant, préférant nettement prendre tout son temps et profiter de l'instant, quitte à y passer toute la nuit s'il le fallait.

Cahir n'était certainement pas un novice, cela se voyait dans son comportement et s'entendait dans ses propos. Un homme pareil n'en était clairement pas à sa première chevauchée, mais cela n'avait pas l'air de perturber la princesse. Peu importe le nombre de conquête qu'il avait pu avoir dans le passé car ce soir, il était tout à elle.
Le guerrier avait glissé sa main dans ses cheveux et la regarda pour finalement lui demander à voix haute de lui faire une fellation et l’honorer de bouche qu'il contait satisfaire. Ïrika sourit, peu certaine d'être à la hauteur, mais elle se lança.

Doucement, elle referma ses lèvres sur la sexe érigé de l'homme et commença à le lubrifier à l'aide de sa langue. Ceci fait, elle put commencer ses vas et viens lentement, mais avec application. Elle ne faisait pas entre le sexe trop profondément pour commencer, mais petit à petit elle allait plus avant, mettant un point d'honneur a essayer de contenter son partenaire. Elle le suça ainsi de longues minutes avant d'entamer une gorge profonde, le membre de Cahir venant s’engouffrer jusqu'au plus profond de sa gorge. Elle en profita pour augmenter le rythme de ses vas et viens dans un bruit de succion délicieux.

Elle était assez concentrée, ne levant que de rare fois les yeux vers le visage de Cahir pour observer sa réaction. Elle ne s'arrêterait que s'il le lui demandait ou qu'il jouirait dans sa bouche, préférant le laisser décider de la suite des événements.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le mardi 02 février 2016, 12:40:19
Belle, elle était si belle, et le feu qui dansait dans ses yeux ne faisait que la magnifier encore plus. Cahir avait toujours aimé les rousses, et celle-ci avait un tempérament enflammé, une passion brillante et honnête, qui avait éclaté rapidement, répondant à la sienne, la réveillant. Dès qu’il l’avait vu, il avait été frappé par son charme, par cette beauté, une beauté qui paraissait à la fois frêle et forte. Un étrange paradoxe qu’il avait eu envie d’explorer, et qu’il tenait maintenant, du bout des lèvres, contre sa vigueur… Une vigueur qui frissonnait du souffle des lèvres de la femme, de la proximité de sa bouche, du regard de la femme. Là, face à lui, Ïrika était en position d’agir, dans cette situation qu’on avait tendance à trouver dégradante pour la condition féminine, mais que les hommes, hélas pour les féministes, adoraient plus que tout. Pensez donc… N’était-ce point gratifiant, flatteur, et tout simplement exquis, que d’imaginer une beauté agenouillée devant vous, à jouer de ses lèvres avec votre sexe ?

Elle prenait tout son temps, sa Princesse, mais, dès qu’il sentit les lèvres de la femme se refermer sur sa queue, et sa langue la caresser, son membre se redressa légèrement, comme un petit garçon qu’on aurait flatté en lui caressant la tête, et qui sortait de la timidité. Son oiseau commençait à étirer ses ailes, se durcissant encore un peu, et les mains de l’apatride se posèrent sur la tête de la femme, se crispant à ses cheveux, venant s’y appuyer, mais aussi les caresser et les frotter.

« Hmmm… »

Son bassin se mit à lentement remuer. Quand il ne la regardait pas, son regard était happé par le renflement et le craquement des flammes, et, parfois, l’homme relevait la tête, quand il sentait une vague le parcourir, remontant dans ses entrailles, filant et glissant dans tout son corps. L’apatride se pinça brièvement les lèvres, et rabaissa ensuite la tête, caressant les magnifiques cheveux soyeux de la femme, et déplaça son bassin, oui, encore un peu, juste un peu… Toujours de plus en plus vite, mais sans forcer. C’était le début, il fallait y aller tranquillement, se laisser le temps de s’y habituer.

« Haa, Ïrika, hum… Tu es douée, ma chérie… »

Plus question, pour l’heure, de jouer avec les formules de politesse excessive, c’était le sexe qui parlait, et il sentait Ïrika enfourner son membre le plus loin possible. Joueur malgré tout, quand elle commença à faire une gore profonde, Cahir crispa ses doigts contre les cheveux de la femme, maintenant sa bouche contre son sexe, le nez de la femme caressant ses poils pubiens, puis il la relâcha, en soupirant. La poitrine de l’apatride se soulevait et s’abaissait lourdement, et son bassin remuait de plus en plus vite.

« Ouais, ouais… Ça, ça, c’est bon, ouais… »

Et, effectivement, ça l’était !
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le mardi 02 février 2016, 17:56:02
Ïrika sentait le bassin de Cahir remuer légèrement, suivant le rythme de ses profonds vas et viens contre sa langue, forçant un peu le passage de sa gorge étroite. La jeune se surprenait à aimer donner du plaisir à un homme de cette manière et c'était assez gratifiant finalement, c'était un pouvoir puissant que possédait les femmes sur les hommes. Et même si l'inversa était vrai aussi, elle espérait bien le découvrir avec le guerrier.

S'appliquant à la tâche, elle serrait les joues pour lui donner un maximum de sensations, ce qui semblait fonctionner puisque l'homme soupirait de plaisir et crispait ses doigts dans sa chevelure. Elle sentait que plus elle continuait et prenait son sexe profondément, plus il se crispait de plaisir. Lorsqu'elle lui offrit une délicieuse gorge profonde, il la maintint un instant contre son aine avant de la relâcher. Oui il aimait ça et l’encourageait même à continuer.

Heureuse de bien s'y prendre, la princesse ne se fit pas prier et intensifia ses mouvements, son nez venant souvent se plaquer contre le corps du guerrier, de plus en plus fréquemment et rapidement. Elle s'autorisait quelques gémissements, signifiant qu'elle aimait le goût typiquement masculin du membre présent dans sa bouche humide et chaude.

Elle n'était pas spécialement pressée que cela prenne fin, mais elle pensait silencieusement qu'elle aimerait beaucoup le sentir jouir dans sa bouche. Ce serait en effet une fin assez gratifiante et féliciterait sans aucun doute ses efforts. Alors elle continua, l'une de ses mains griffant tendrement son dos et l'autre se refermant timidement sur le haut de sa cuisse, comme pour le maintenir et faciliter la pénétration.
Sa langue se mit à jouer contre le sexe tendu et parfois secoué de léger spasme et elle le suça ainsi encore et encore, gardant la cadence et attendant avec impatience qu'il se laisse aller.

Oui, il était bon de s'adonner à une fellation, chose qu'elle n'aurait jamais imaginé avant aujourd'hui. Ïrika souhaitait en découvrir beaucoup plus que cela. Elle était excitée et pouvaient sentir son intimité devenir humide au fur et à mesure que les minutes passaient. Elle aimait sentir la chaleur des flammes sur sa peau et dessiner des ombres gracieuses sur leur corps nus. C'était une excellente soirée et elle espérait ne pas en voir la fin de si tôt...
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le mercredi 03 février 2016, 00:15:34
Lui et Ïrika continuaient à se faire l’amour, et Cahir eut même la satisfaction de sentir les mains de la femme s’appuyer sur son corps, le faisant soupirer, ses doigts se crispant un peu davantage sur sa chevelure. Il soupira encore, très faiblement, et continua ensuite à accompagner les mouvements de la femme, son bassin remuant d’avant en arrière, jouant avec elle.

« Haaa, Ïrika... Ïrikaa... »

Il sentait le plaisir croître, encore et encore, montant rapidement dans son organisme, se rapprochant progressivement du point de chute. Il soupira encore, mais, se rappelant qu’il était face à une Princesse, Cahir se permit néanmoins de lui signaler qu’il arrivait, afin qu’elle voit ce qu’elle voulait faire.

« À ce rythme-là, je... Je ne vais pas pouvoir me retenir, Ïrika... »

Or, Cahir devait bien admettre que jouir dans sa bouche était particulièrement plaisant. Et, de fait, la Princesse n’avait guère que quelques secondes pour agir, car, ensuite, les mains de l’apatride se crispèrent, et il multiplia ses coups de reins. Elle était si belle, avec le feu qui brûlait autour d’elle, formant comme une aura enflammée qui les entourait et les liait ensemble. Ils formaient un couple magnifique, et l’apatride, conquis, finit par remuer, encore et encore, jusqu’à ce que ce soit lui qui finisse par imposer son rythme, grognant et soupirant, ses ongles s’enfonçant dans le cuir chevelu de la femme, son corps s’arquant vers l’avant, comme si toute sa masse se concentrait autour de son sexe.

En somme, et pour le dire très simplement, Cahir était en train de lui baiser la gueule, et le faisait avec force, le pur Ashnardien se réveillant sous l’intensité sexuelle du moment. Il glissait en elle, repartant en arrière, avant de filer en avant, et continua ainsi, pendant de multiples secondes, avant de finir par sentir une aura le traverser.

« Haaaa... »

Il n’en fallut pas plus... Son corps se détendit tout d’un coup, et il balança, dans la bouche de la femme, un chapelet de foutre, jouissant par à-coups, balançant son sperme en elle.

« Ooh... Ïrika... »

L’apatride la relâcha alors, et s’écarta alors, en respirant lourdement, et ses jambes se dérobèrent. Il finit assis sur le sol, face à elle, ses jambes couchées à gauche et à droite.

« Je... Hum... Je suis désolé, j’espère que... Que je ne vous ai pas... Froissé... »

Maintenant qu’il avait joui, Cahir pouvait sentir le remords enserrer son cœur. Avait-il outrepassé le consentement de la sensuelle et torride beauté se trouvant devant lui ?

Diantre, il espérait que non !
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le vendredi 05 février 2016, 01:27:09
Irika savait que cette pratique plaisait particulièrement aux hommes. Pour la sensation que cela leur procurait bien entendu mais, peut-être aussi parce qu'ils ressentaient une certaine supériorité à prendre ainsi une femme agenouillée en bouche. Ils se sentaient peut-être puissants dans un sens. Mais si c'était vrai, cela ne choquait pas plus que ça la jeune femme. Après tout, certaines femmes aussi aimaient dominer. Pour sa part elle n'en savait trop rien. Jusque là les homme l'avaient en effet toujours totalement dominée.

Alors qu'elle s'appliquait à le contenter du lieux possible, Cahir commençait visiblement à adorer le traitement qu'elle lui offrait. Sans vraiment pouvoir se contrôler, il lui agrippa donc plus fermement la tête et commença à lui baiser la bouche avec de vifs coups de reins. Bien qu'un peu surprise sur le coup, la jeune femme ne chercha pas à se retirer ou à le repousser. Elle se contenta de se laisser faire puisqu'après tout son but jusqu'ici avait été de le satisfaire n'est-ce pas ?
Et ce fut bien le cas, car peu de temps après il jouit enfin, déversant sa semence dans le fond de sa gorge qu'elle avala donc sans trop hésiter.

L'homme se retira et se retrouva soudain assis sur le sol, les jambes dépliées de part et d'autre. De son côté, Ïrika essuya sa bouche d'un geste de la main, mais pas par dégoût bien au contraire. Elle y avait prit du plaisir elle aussi, même si elle avait évidemment été moins expressive. Cahir s'inquiéta cependant d'avoir pu la froisser, ce à quoi l'Irlandaise répondit avec un sourire :

- Non, bien sûr que non Cahir. Je suis heureuse que cela vous ait plu.

Puis elle s'avança à quatre pattes jusqu'au dessus de lui, dans une démarche volontairement féline et sexy sans le quitter des yeux. Elle se contenta de poser son nez et son front contre le sien avant de caresser les lèvres du guerrier du bout de son index. Elle le trouvait réellement beau et attirant, elle ne pouvait pas se le cacher.

- Est-ce que je vous plaît ?

Elle lui demandait ça comme pour se rassurer, parce qu'elle aurait aimé l'entendre dire encore. Elle aimait bien l'idée de pouvoir réellement exciter un homme. Celui-là en particulier bien sûr.
Si c'était effectivement le cas, tant mieux. Et elle espérait aussi que l'homme était prêt à reprendre du poil de la bête, car elle n'en avait pas finit avec lui. Loin de là !
Et pour le lui faire comprendre, son autre main vint doucement caresser son sexe humide de salive et de stupre, passant de temps en temps sur ses bourses.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le lundi 08 février 2016, 19:02:07
Cahir avait peur, effectivement, d’avoir dépassé les limites de ce qu’Ïrika voulait et souhaitait. Il avait joui dans sa bouche, après l’avoir traité comme une catin, en lui serrant ses beaux cheveux, et en forçant le passage, baisant sa bouche incroyable. Le sexe était une force terrible, en ce qu’il s’emparait de vous, de votre âme, de votre être, et vous commandait totalement. Il vous empêchait de faire quoi que ce soit, de penser à quoi que ce soit d’autre que le sexe. L’apatride avait donc joyeusement joui en elle, et, maintenant, il se trouvait là, assis sur le sol, face à elle, dans le doute... Un doute qui s’envola néanmoins très vite quand la Princesse se déplaça à quatre pattes vers lui, son bassin ondulant de gauche à droite, son visage encerclé par ses longs cheveux roux tombant de manière sauvage sur ses épaules. Et, avec le reflet du feu sur son corps, elle était une pure beauté, qui amena Cahir à déglutir, comme si tout son corps, marqué par la beauté de ce spectacle, se refusait désormais à bouger. Il se contentait d’observer cette femme, silencieusement, sans rien dire, puis la femme approcha son visage du sien, apposant son front contre le sien.

Lorsque ses doigts caressèrent ses lèvres, Cahir les entrouvrit, soufflant dessus, et, quand elle lui demanda si elle était belle, l’homme sentit un sursaut la parcourir. Cette question méritait-elle vraiment une réponse ? La réponse n’était pas, en elle-même, évidente ? Il sourit lentement, et embrassa tendrement chacun des doigts de la femme, avant de caresser son visage... Puis, d’un coup de reins, la fit tomber entre ses bras. Ïrika tomba sur la peau de bête, lui glissant également, la femme dans ses bras. Finalement, la belle femme se retrouva couchée sur le dos, avec Cahir au-dessus et à côté d’elle, son visage près du sien, une main continuant à caresser sa joue. Ce fut, ensuite, à lui de glisser ses doigts contre les tendres lèvres de la femme.

« Comment pourriez-vous ne pas me plaire, Ïrika ? Vous... Tu es vraiment... Magnifique. »

Pouvaient-ils vraiment continuer à se vouvoyer, maintenant que les deux amants étaient nus, et que son sexe caressait les hanches de la femme. Il écarta ses doigts, son visage se rapprochant encore du sien. Magnifique, oui, c’était bien le mot à employer, le seul qui vaille pour décrire la femme, pour décrire sa beauté, ses talents... Comment ne pas tomber sous le charme ? L’apatride approcha ses lèvres, et l’embrassa finalement. Ce fut un baiser fort, sensuel, plein d’énergie, où son corps s’aplatit contre le sien, ses jambes s’entremêlant avec les siennes, à l’image de sa langue qui joua avec celle d’Ïrika, sa main serrant ses cheveux, les seins de la femme heurtant son torse. Il n’était pas une montagne de muscles, mais l’homme était bien bâti, et, si on caressait son dos, on pourrait sentir les quelques cicatrices qui témoignaient de son passé de guerrier.

Cahir embrassa cette femme avec toute la passion dont il était capable, goûtant à ses lèvres, s’abreuvant de ses charmes, de sa sulfureuse beauté. Il se perdit tout contre elle, en soupirant longuement. Et, pendant toute la durée de ce long baiser, Cahir descendit sa main, flattant le sein de son amante, pinçant et tirant sur son téton, avant de caresser son corps, descendant tendrement et lentement vers son bassin. Il en profitait pour caresser sa magnifique peau, douce, chaude, tendre, infiniment agréable, et ses doigts vinrent caresser ses lèvres intimes.

Il les glissa en elle, tout en lui souriant, et déplaça sa bouche, venant embrasser son cou, léchant sa peau douce, la mordillant également.

« À toi de parler, Ïrika... Dis que tu veux que je te prenne, que je te pénètre... Que nos corps s’unissent ensemble... »

Cahir en avait clairement envie, et, pour s’en rendre compte, il suffisait de sentir son érection, virulente, même après la fellation merveilleuse qu’il avait subi. Cette longue étreinte avait en effet permis de réveiller sa flamme... Et son désir ardent était maintenant là.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le mardi 09 février 2016, 22:34:03
Ïrika n'avait jamais trop su dire si elle était belle ou non. A dire vrai, elle se regardait peu dans les miroir si ce n'est pour vérifier qu'elle était correctement coiffée et habillée. Elle n'avait jamais trop prit le temps de s'observer et contrairement à beaucoup de femmes, même si elle était toujours soignée, elle n'était pas coquette à outrance et ne cherchait pas à séduire. Alors, bien sûr, aujourd'hui elle s'inquiétait de savoir si l'homme avec qui elle allait l'amour la trouvait belle, sans doute parce que pendant ces cinq années elle avait perdu confiance en elle en étant tout simplement prise pour un vulgaire objet. Évidemment, Cahir pouvait lui mentir, mais elle en doutait fortement. Ce guerrier semblait honnête avec elle et il ne l'aurait certainement pas désirée s'il l'avait trouvé laide, n'est-ce pas ?

Il sembla alors surpris de sa question pendant une seconde avant de lui sourire et de la faire rouler sur le sol entre ses bras. Il caressa sa joue et glissa ses doigts entre ses lèvres, qu'elle embrassa doucement avant qu'il ne la rassure, lui disant qu'elle était magnifique. Elle nota le tutoiement et en fut heureuse, souriant alors et répondant avec passion à son baiser. Son corps chaud et puissant contre le sien était un délice, tout la chaleur du feu contre leur peau. Le baiser fut délicieux tandis qu'elle buvait ses lèvres avec gourmandise, le serrant contre elle, les paupières closes. Plus il l'embrassait et plus elle sentait le désir monter en elle tandis que leurs souffles s'entremêlaient dans un bal incessant.

Elle pouvait sentir sa main caresser son corps vibrant de désir, s'arrêtant un instant sur son sein, la faisant doucement gémir, puis il continua jusqu'à son intimité dans laquelle il glissa ses doigts, lui tirant de nouveau une plainte de plaisir. Cahir lui fit alors une demande particulière, mais qui ne fit aucunement rougir la princesse. Au contraire, l'entendre le lui demander l'excitait elle aussi, tout comme le fait de sentir son sexe de nouveau tendu de désir. Elle l'embrassa une dernière fois, puis approcha sa bouche de son oreille pour la mordiller puis murmurer sensuellement :

- Prends moi mon beau guerrier. Je veux sentir ta virilité me pénétrer et danser en moi. Fais-moi jouir...

Espérant que cela excite un peu plus encore son amant, elle se pressa le plus possible contre lui, ondulant son bassin contre son membre dur et impatient. Oh oui elle voulait qu'il la prenne avec toute la fougue et la passion dont il était capable. Elle était bien trop excitée de son côté pour se contenter de trop longues caresses et d'un rapport purement platonique. Elle voulait plus que cela et savait que Cahir le voulait aussi et en était largement capable.

Puis une idée moins chaste encore lui vint à l'esprit et elle rougit un instant, hésitant à l'exprimer. Puis, pour ne pas trop faire languir son amant, elle se jeta à l'eau. Elle prit sa main dans la sienne et la fit glisser lentement, jusqu'à les poser contre ses fesses fermes et douces.

- Je voudrais aussi... que tu me prennes là si tu en a envie, quand tu en éprouvera le besoin...

La sodomie répugnait beaucoup de femmes, mais ce n'était pas le cas d'Ïrika. Ça l'avait sans doute été il y a quelques années, mais elle savait qu'avec le guerrier, ce serait une expérience splendide. Si du moins cette pratique ne le répugnait pas. Elle espérait sincèrement que ce ne soit pas le cas...
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le mercredi 10 février 2016, 08:27:54
Le duo était en train de s’unir, de ne former plus qu’un, le sexe agissant comme une sorte de fusion entre deux personnes pour les rapprocher, et les lier. Après cette fellation, Cahir rendait à Ïrika la pareille, à sa manière, en glissant des doigts en elle. Il aurait aussi pu la lécher, ce qui ne l’aurait nullement dérangé, mais quelque chose lui disait que le corps de la Princesse réclamait quelque chose de plus vif et de plus imposant qu’une langue. Voilà pourquoi il avait demandé à la femme de le supplier de la prendre, non seulement parce que le simple fait d’entendre une femme parler de manière vulgaire, était, dans ce genre de situations, très excitant, mais aussi parce que, dans ce cas particulier, elle rassurait Cahiur. Oui, Ïrika avait envie de lui, oui, elle avait envie de lui faire l’amour, et cela ne pouvait que plaire à Cahir, qui esquissa un sourire, et l’embrassa dans le creux du cou. Sa main se retira de sa chaude et luisante intimité, et, juste à ce moment, celle d’Ïrika, douce et chaude, se saisit d’elle, et la guida vers ses fesses... Et la femme lui confia un attrait pour la sodomie, un attrait qui instaura quelques secondes de silence, les lèvres de Cahir semblant comme suspendues devant celles d’Ïrika.

La sodomie était souvent vue, par les terres soumises au joug de l’Ordre Immaculé, comme une sorte d’infamie sexuelle, un abaissement digne des animaux. Mais, fort heureusement, Cahir venait d’Ashnard, et sourit donc, en crispant sa main sur les fesses de la femme.

« Oh, mais j’adorerais te prendre par là, Ïrika... J’adorerais te défoncer ton adorable petit cul... »

Et, pour ne laisser aucun doute sur ses intentions, Cahir alla embrasser la femme, plaquant tendrement sa bouche contre la sienne, liant ses lèvres aux siennes dans une douce et magnifique étreinte, son corps se serrant contre le sien, les seins de la femme s’enfonçant dans son torse. Ïrika était, à n’en point douter, une femme magnifique, d’une très grande beauté, ce que sa bouche illustrait très bien. L’homme l’embrassa donc, à nouveau avec une énergie dévorante, crispant sa main sur les fesses d’Ïrika, serrant l’un de ces dernières entre ses doigts, tout en serrant son corps contre elle, son sexe en érection caressant sa peau.

« Hmmm... »

L’apatride en soupira, puis rompit ensuite le baiser, apposant son front contre le sien.

« Mais, d’abord, c’est l’autre partie de ton corps que je vais honorer, Ïrika... »

Joignant le geste à la parole, Cahir se déplaça un peu, et guida vers son sexe vers l’antre intime de la femme. Sa queue caressa les rebords de son sexe, le caressant, glissant sur les lèvres intimes... Puis s’y enfonça finalement, dans un long soupir.

« Ohhh, Ïrika... »

Son sexe se mit à remuer contre elle, se heurtant à la résistance de son corps, une résistance affaiblie par le plaisir de la femme, et Cahir enfonça ses mains sur les épaules de la femme, les meurtrissant en s’y appuyant, y trouvant là un appui nécessaire pour la prendre. Son corps se déplaça en elle, il soupirait contre son visage, et se déplaçait donc, encore et encore, en accélérant progressivement le rythme...

Et ça, ça, c’était merveilleux !
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le mercredi 10 février 2016, 14:27:26
La proposition d'Ïrika aurait pu en choquer et en dégoûter plus d'un c'est vrai. Tout le monde ne partageait pas ce plaisir étrange et bien moins naturelle. Alors forcément, elle craignait qu'il ne refuse et ne la juge trop durement. Elle même avait un peu honte de sa demande, mais si elle ne l'avait pas faite, elle l'aurait peut-être regretté, alors autant se lancer.

Cahir eut comme une hésitation, qui ne dura qu'une seconde, suspendu au dessus de ses lèvres, mais qui rendit la princesse un peu nerveuse. Finalement elle le vit sourire et sentit sa main se crisper sur ses fesses, ce qui excita la jeune femme. Alors il prononça les mots qu'elle attendait et qui la soulagèrent, annonçant sans détour qu'il adorerait défoncer son cul. Une décharge brûlante envahit la jeune femme qui sourit à son tour.

Ils s'embrassèrent de nouveau avec envie, comme deux assoiffés sous un soleil de plomb. Cahir était un homme incroyable à la beauté chevaleresque et le simple fait de sentir son sexe en érection sur sa peau la mettait dans tous ses états. Rien qu'à imaginer la suite elle en avait des frissons dans tout le corps. Enfin, l'homme annonça qu'il allait honorer la partie de son anatomie sur laquelle ils s'étaient mis d'accord au départ : son sexe. Ïrika se mordilla les lèvres et lorsqu'elle sentit le mouvement du guerrier et la pointe de son sexe se présenter entre ses cuisses elle poussa un soupire, crispant ses mains sur les épaules de son amant. Celui-ci fit de même pour trouver un appui lui permettant, enfin, de s'enfoncer en elle.

La princesse sentit le membre imposant la remplir et elle poussa un léger gémissement. C'était encore meilleure qu'elle ne l'avait imaginé ! Et lorsqu'il se mit à remuer en elle, ce fut plus stupéfiant encore. Le mât de chair brûlant et dur écartait les parois étroites de son intimité nimbée de cyprine, devenant de plus en plus impérieux et vorace au fur et à mesure qu'il la prenait.

- Oooh... c'est... c'est si bon !

Pour plus de plaisir encore, elle écarta un peu plus ses cuisses et se cambra un peu, sentant le sexe du guerrier pénétrer plus profondément alors qu'il accélérait légèrement la cadence. A chacun de ses coups de reins, elle laissait échapper un soupire ou un gémissement de plaisir, cherchant parfois ses lèvres pour l'embrasser et glisser sa langue contre la sienne.

Impossible pour la princesse de cacher à quel point elle aimait ça ! Pour rien au monde elle n'aurait souhaité que cela s'arrête, bien au contraire. Et tandis qu'il continuait de la besogner de la plus luxurieuse des façons, elle gémit :

- Continue Cahir, baise moi fort !

Oui, elle avait bien dit ça. Ce n'était certes pas très chaste de la bouche d'une princesse, mais elle s'en fichait. Ce soir elle était une femme assoiffée de sexe et elle l'assumait entièrement.
Cahir était l'homme de la situation et jouait parfaitement son rôle, faisant gémir la petite princesse Irlandaise de plus en plus fort.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le jeudi 11 février 2016, 01:36:38
Ils étaient maintenant ensemble, à l’unisson, formant un couple magnifique, reliés par l’un des liens les plus anciens du monde : le sexe. Et ils faisaient l’acte sexuel le plus pur, le plus intense... Le coït. Cahir s’enfonçait en elle, bandant ses muscles, soupirant contre son corps, le reflet des flammes de la cheminée les noyant ensemble, les deux corps entremêlés et couchés sur la peau de bête. Cahir la pénétrait, tout simplement, sentant, à chaque coup, les seins d’Ïrika rebondir et s’enfoncer contre son torse, puis l’homme repartait en arrière, et en avant, continuant à s’unir avec la femme.

« Hmmm... Hum... »

L’apatride soupirait, lentement, en prenant des forces, bandant ses muscles. Quelle joie, quelle joie ! Oui, il était bon, indéniablement bon, de s’enfoncer dans le corps d’une femme, de ne former plus qu’un avec elle, de s’unir et de se mélanger. Ensemble, ils dépassaient leurs individualités pour former un tout unique, et leurs cœurs se rythmaient ensemble, sur la même fréquence, celle du désir, du plaisir. Ses coups de reins s’enfonçaient, sa queue, tendue et érigée, était comme un mât se plantant dans la cale de la femme, remontant à chaque fois, soulevant légèrement le corps de la femme, au fur et à mesure que leurs chairs claquaient ensemble, la sueur venant les lier, formant comme une sorte de « colle » qui les reliait davantage.

Elle gémissait, elle soupirait, elle l’encourageait, et, peu à peu, ils s’abandonnaient. Car c’était là le véritable pouvoir du sexe ; il vous aliénait, et réveillait en vous cet être sauvage, primitif, que vous vous efforciez d’oublier avec votre culture, votre éducation... Mais, face au sexe, toute votre culture s’effaçait devant des désirs primaires et ancestraux, et c’était ainsi, de cette manière, que Cahir prenait la femme, qu’il s’enfonçait en elle, et qu’il répondait à ses supplications par des grognements et des coups de reins, oubliant la Princesse, ne voyant là qu’une femme, une femme avec qui il s’unissait, là, devant le reflet des flammes, comme un miroir à leur propre passion.

« Ïrika, oui... Tu... Haaa... Tu aimes ça, h-HEIN ?!... Hmmm... Que je te prenne... Comme si tu étais une traînée... ! »

Il soupirait, grognait contre elle, et continuait à la prendre, devant parfois fermer les yeux, en soupirant. L’apatride avait chaud, terriblement chaud, mais cette chaleur n’était pas repoussante. Au contraire, elle les unissait, elle les reliait, les rapprochait ensemble. Cahir la prenait donc, avec cette force, avec cette férocité primitive, et les baisers sur le cou d’Ïrika devenaient des mordillements, tandis que la femme le griffait dans le dos. Ce n’était plus la raison qui parlait, qui les dictait, mais une passion dévorante, une passion fondamentale, une passion vivante et brûlante, explosive et inflammable.

Elle brûlait en eux, dans leurs corps, dans leurs muscles... Et elle ne risquait pas de s’éteindre rapidement.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le jeudi 11 février 2016, 23:34:45
Irika ne le savait pas jusque là, mais elle s'en rendait compte dans les bras de Cahir, elle adorait le sexe. Oui, elle adorait ça. Toutes les sensations vécues étaient incroyables et la seule et unique chose qui l'obsédait à cet instant c'était qu'il continue à la pénétrer ainsi avec toute la fougue et la puissance dont il était capable. Oui, peut-être que la plupart des gens faisaient preuve de retenue lorsqu'ils faisaient l'amour, mais ce soir, le guerrier et la princesse avaient décidé d'ignorer purement et simplement la courtoisie et les bonnes manières, se laissant entraîner dans le monde incroyable du sexe jusqu'à faire tomber toute les barrières. Il n'était plus temps d'user des bons mots et des belles expressions, seul comptait la faim animale de la luxure et les bas instincts.

La jeune femme était de plus en plus excitée en entendant son amant grogner et soupirer de plaisir tandis qu'il la baisait ardemment. Chaque coup de rein envoyait son membre dans les profondeurs accueillantes de son intimité, secouant le corps de la belle au rythme de ses mouvements, eux-même accompagnés des gémissements de la belle.
Lorsqu'Ïrika entendit Cahir parler sans aucune formalité et d'une manière sincèrement sauvage et qui pouvait paraître dégradante pour certain, la princesse enfonça légèrement ses ongles dans le dos de son partenaire, le griffant légèrement et gémissant un peu plus fort. Ces mots avaient eu l'effet d'une bombe en elle, elle qui n'aurait certainement pas réagit comme ça en d'autres occasions.

Est-ce qu'elle aimait réellement être en quelque sorte humiliée pendant l'acte ? Ce n'était pourtant pas ce qui s'était passé pendant ces cinq dernières années... alors pourquoi maintenant ? Sans doute parce qu'elle avait confiance en Cahir et qu'il ne faisait pas partie de ceux qui lui avait tout prit. Il était bel homme en plus de cela et était bon avec elle.

- Haaan, oui j'aime ça ! J'aime quand tu... hum-mmh... quand tu me baises comme ça...aaah ! Oui ! Traite moi comme un catin !

Ïrika avait décidément mit ses bonnes manières au placard, se laissant complètement aller et se fichant bien des conséquences visiblement, tant que Cahir continuait de la pilonner comme il le faisait. Plus rien n'avait d'importance à part ça.

Les gémissements plaintifs de la belle furent bientôt accompagnés de véritables couinements de plaisir, ne contrôlant plus les vagues impressionnantes qui l'emportaient encore et encore. C'était décidément un plaisir de se laisser dominer par ce mâle fort et musclé, de sentir son sexe s'enfoncer brutalement en elle, de l'entendre grogner à ses oreilles, de sentir ses dents lui mordiller le cou et lui envoyer des décharges grisantes dans tout le corps ! Après cela elle ne pourrait sans doute plus s'en passer, elle en était consciente. Mais peu importe ! Elle en voulait encore !
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le vendredi 12 février 2016, 12:51:05
Le sexe les libérait, le sexe libérait cette part de violence qui sommeillait en eux, qui sommeillait en tout individu. La violence, cette chose honnie de la sphère publique, trouvait, dans le sexe, une approche bien différente. Elle s’appliquait avec joie et envie, et expliquait pourquoi le sexe était un jeu entre adultes… Car le sexe, à n’en point douter, était violent et douloureux. Il était de ces douleurs libératoires, jouissives, celles qu’on accueillait avec joie. C’était cette violence qui s’imposait entre eux, qui venait rythmer leurs ébats, cette violence qui les dirigeait et les liait ensemble. Cahir s’enfonçait en elle, dans ce corps doux et chaud, ne pouvant s’empêcher d’y revenir, ne pouvant s’empêcher de l’embrasser, de la mordre. Elle griffait son dos, il pinça son sein. Elle soupirait contre lui, il haletait sur sa joue, partageant des baisers où les dents mordaient les lèvres, tandis que sa queue, impériale, unique, totalisatrice, s’enfonçait en elle, encore et encore.

Il y allait franchement, se libérant totalement et pleinement, se débarrassant de toute entrave ou de toute hésitation qui auraient pu le retenir. Cahir s’enfonçait en elle, il glissait dans son corps, il la malmenait joyeusement, et retourna l’embrasser. Elle voulait se faire traiter « comme une catin », et il y alla donc, passant à l’étape supérieure :

« Han, ma chérie, tu… Tu es si bonne, haa… Hum… »

Parler était difficile, Cahir devait faire des efforts, reprendre son souffle. Il haletait, le corps en feu, et continua ses mouvements, pinçant le téton de la femme, tirant sur son sein, et enchaîna ensuite. Le brave homme avait bien des idées derrière la tête, et commença à les exprimer, en apposant ses lèvres sur la joue de la femme, grognant et soupirant contre elle.

« Insulte-toi, humm… Traite-toi… Traite-toi de salope… »

Sa parole était rauque, trahissant le mélange d’excitation et d’envie qu’il ressentait en ce moment.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le vendredi 12 février 2016, 23:15:25

Étrangement et sincèrement, le fait que Cahir la maltraite un peu autant physiquement que verbalement l’excitait au plus haut point. Ce n'était peut-être pas très glamour ni romantique, mais elle n'en avait strictement rien à faire. Après tout, ici, non seulement personne ne pouvait les voir, mais personne ne la connaissait. Et tout le monde se fichait bien de savoir si elle était un peu maso sur les bords ou non. Elle la première. Son seul but était de ressentir le plus de plaisir possible et d'atteindre l'orgasme, pour elle comme pour son partenaire. Et il n'y avait rien de meilleur que de sentir ce sexe pleinement épanouit s'empaler en elle avec force et rapidité ou encore de sentir son souffle et d'entendre ses grognements d'excitation. Tout ceci la portait un peu vers l'extase, multipliant ses gémissements et ses soupires.

Heureusement, elle n'était pas seule dans cette espèce de folie propre au sexe. Essoufflé, peinant à s'exprimer sous l'effort, Cahir exprima le souhait qu'elle s'insulte et se traite de salope. Il avait comprit que plus rien n'était en mesure de froisser la princesse et s'exprimait alors librement à son tour. Et pour lui donner plus de satisfaction encore, Ïrika était prête à n'importe quoi. Et d'une voix plaintive et gémissante de plaisir, elle s’exécuta :

- AaaaAah... donnes moi tout ce que tu as Cahir ! Haaan... je ne suis qu'une salope... prends-moi comme une chienne !

Comment d'aussi vilains mots pouvaient-ils sortir de la bouche d'une princesse ? Parce qu'elle était avant tout une femme et que la guerrier était un fougueux amant qui lui donnait envie de se lâcher, d'aller plus loin, de se surpasser. Et si pour cela elle devait se traiter de tout les noms et faire preuve de la plus choquant des vulgarité, alors elle le ferait sans hésiter.

- Hmm... c'est si bon ! Insulte-moi à ton tour... je veux t'entendre... aaah...

Elle s'agrippa plus fort encore à Cahir, tentant de repousser toujours plus l'orgasme qui ne tarderait sûrement pas. Dans un mouvement, elle encercla les hanches du guerrier de ses jambes et se cambra au maximum, rendant les sensations encore plus puissantes.
Une violente décharge électrisa l'Irlandaise tandis qu'elle poussait de petits cris de plaisir, secouée par les violents coups de reins de son amant.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le lundi 15 février 2016, 07:29:54
Ils étaient ensemble, sur la peau de bête, sous le reflet des flammes, faisant l’amour, avec cette dose de sauvagerie qui était en train de croître en eux. Une sauvagerie qui s’exprimait, non seulement dans les actes, mais aussi dans les mots. Cahir soupirait, grognait, mordait son cou, griffait sa peau, tirant sur ses seins, et sa queue, tendue, lourde, imposante, continuait à remuer en elle, joyeusement. L’apatride soupirait, et la prenait. Oh, mais que c’était bon ! L’homme aimait ça, profondément... S’unir avec une femme, encore et encore, et... Et quelle femme ! Ïrika était une beauté magnifique, et, quand il la prenait, il la regardait. Il la voyait soupirer, gémir, ses yeux se focalisaient sur ses lèvres, ses délicieuses lèvres qui s’ouvraient pour pousser des cris, pour souffler contre son visage.

Cahir aimait ça, tout simplement. Son corps filait contre elle, et, alors qu’ils continuaient à faire l’amour, elle finit par s’insulter. Hum ! Il ne l’embrassait plus, il la mordait. Il ne caressait pas son sein, il le pinçait... Et, quand elle lui demanda de l’insulter, il répondit par un baiser fort, en mordillant et en tirant sur ses lèvres, puis donna un nouveau coup de reins, fort, faisant craquer le sol.

« Oui, oui... Haaann, une vraie pute ! Tu aimes ça, hein ? HEIN, tu aimes ?! Qu’on... Hn... Qu’on te baise... Comme une traînée ! Tu... Haaa, Ïrika, tu... Tu es vraiment... La Reine des putes ! Oh, ma SALOPE !! »

Aussi galant et chevaleresque soit-il, Cahir avait, en lui, ce fond de bestialité et de sauvagerie propre aux êtres humains, un fond qui se réveillait et s’affirmait pleinement en ce moment. L’apatride la prenait, encore et encore, l’insultant, se délectant de ses hurlements. Le sexe, c’était ça, un mélange de plaisir et de douleur, un mélange joyeux de souffrance et de joie qui se réunissaient ensemble pour former quelque chose d’explosif, d’explosif et de jouissif. Les deux corps se frottaient l’un à l’autre, et l’apatride continuait à soupirer et à gémir, enfonçant son corps en elle.

Il suait, et, de son menton, des gouttes de sueur tombaient sur elle, ses poils naissant caressant sa fine peau de bébé. Ïrika était vraiment, et sur tous les aspects, une femme à la beauté somptueuse. L’homme la prenait donc, encore et encore, jusqu’à atteindre l’orgasme.

Il l’embrassa encore, et se força à la regarder pendant qu’il jouissait, et, même s’il dut fermer ses yeux pendant quelques secondes, ce fut bien en la regardant qu’il balança sa semence, une semence chaude qui éclata en elle.

« Ïrika ! » s’exclama-t-il finalement.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le lundi 15 février 2016, 15:38:22
Il était curieux de voir à quel point on ignorait notre nature profonde, comme lorsque d'un coup on entre dans une colère noire et qu'on réalise qu'on est capable du pire alors qu'on se pensait si paisible et pacifique. Ou encore, comme ici, que l'on était capable des mots et des gestes les plus choquants en plein acte charnel qui allait à l'encontre de notre éducation et de nos principes.  Oui, l'être humain était plein de surprise. Ïrika et Cahir ne faisaient pas exception, s'exprimant sans complexe tandis qu'ils faisaient brutalement l'amour sur cette peau de bête, près d'un feu ardent, aussi vif et brûlant que leur plaisir.

La jeune femme ne semblait plus pouvoir se passer de ce sexe fier qui la pourfendait sans relâche, secouant son corps à un rythme fou. Elle avait chaud, peinait à respirer, gémissait de façon incontrôlable alors qu'il l'insultait, la mordait, la pinçait, la harcelait de ses coups de bassins impérieux. C'était merveilleux... tout simplement incroyable, et la belle Irlandaise savait que l'orgasme était proche et qu'elle ne tiendrait plus longtemps. Cahir était décidément un homme épatant.

Le regard fiévreux, elle croisait parfois son regard brillant durant quelques brèves secondes avant de refermer les paupières, comme pour éviter de perdre pied, mais aussi pour profiter encore plus pleinement des sensations ressenties. Soudain, le plaisir atteint son paroxysme, éclatant en elle comme un feu d'artifice, au moment même où le guerrier jouissait de son côté et déversait en elle sa chaude semence. Elle se cambra, crispée, enfonçant ses ongles plus encore dans la peau de son amant en poussant un dernier gémissement plaintif. La tête lui tourna violemment sur le coup tant la sensation fut puissante.

Puis, doucement, ses muscles se détendirent et elle se laissa aller totalement contre la peau blanche et douce sur le sol, essoufflée, le corps luisant de sueur, serrant le corps de Cahir contre le sien.

- C'était... tu as été... fantastique...

Il l'avait comblée, c'était une certitude. Et elle peinait clairement à s'en remettre ! Ses cuisses frissonnaient encore de l'ardeur dont elles avaient été victimes. Tendrement, elle referma ses lèvres sur celle de l'apatride, abreuvant non seulement de leur douceur, mais aussi de son parfum suave qui se dégageait de son corps après l'effort.

Elle se détacha finalement de sa bouche pour laisser retomber sa tête au sol, caressant le visage du guerrier sous toute ses coutures. Elle louait le ciel d'avoir mit cet homme sur sa route.

- Merci pour tout, Cahir. Ça faisait des années que je ne m'étais pas sentie aussi bien. Et tu m'as aussi redonné espoir. Je ne sais comment te remercier.

Dans un sens, cet ébat plaisant et sportif était une manière de le remercier, mais elle craignait sans doute que ce ne soit pas suffisant. Elle sourit, bercée par le crépitement des flammes dont la lueur les entourait d'un halo chaleureux et envoûtant.
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le lundi 15 février 2016, 19:23:34
Ils devinrent un pendant un bref moment, un corps uni et indivisible, un corps relié à ses deux extrémités par leurs sexes. Unis dans la passion et le désir, unis dans un même élan, qui finit par les amener au point culminant. Dans d’onctueux soupirs, les deux amants se vidèrent mutuellement, et Cahir alla remplir le corps de la femme… Puis les gémissements et les couinements laissèrent place à des respirations profondes et lourdes,  et les deux corps se retrouvèrent mêlés l’un à l’autre, serrés sur la peau de bête, Cahir couché sur le flanc de la femme. Il avait couché avec Ïrika, il avait même royalement couché avec elle. Maintenant, les deux amants reprenaient leur souffle, vautrés l’un contre l’autre,

Elle lui avoua qu’il avait été « fantastique », et l’homme ne put que sourire, un fin sourire amusé qui alla se dessiner sur ses lèvres. Fantastique, vraiment ? Hey, ça lui allait droit au cœur ! L’apatride souriait donc, et alla l’embrasser sur les lèvres, avant de s’allonger sur le dos, et de l’inviter, de la main, à venir se poser contre son torse. Ils n’étaient toujours pas sur le lit, et le feu continuait à crépiter.

« Hm… Je dois admettre que… Que c’est très agréable. »

Comment aurait-il pu dire le contraire, après tout ?

« Magnifique, même… Tu as un corps de rêve, Ïrika. »

Il lui sourit alors, caressant ses cheveux, et l’embrassa sur le sommet du crâne. Il resta ainsi comme ça, pendant un certain temps, heureux, le corps encore tout frémissant des ébats que les deux amants avaient eu. On pouvait le voir, à la manière dont sa poitrine se soulevait et s’abaissait lourdement. L’apatride avait donné beaucoup aujourd’hui, et reprenait des forces, car il savait que ce n’était pas fini. Et, ainsi, pendant qu’il caressait le dos de la femme, l’une de ses mains venait à descendre, à lentement descendre… Il glissait le long de cette peau fine et douce, la griffant parfois un peu, tout en continuant à descendre, jusqu’à pouvoir, finalement, poser l’une de ses mains sur sa croupe, qu’il se mit à serrer, avec un sourire sur les lèvres, flattant ainsi son délicieux petit cul.

Cahir n’avait pas oublié… Et ça, il le fit tout naturellement remarquer à sa somptueuse amante :

« Il y a encore un fantasme qu’il nous faut accomplir, Votre Grâce… Du moins, sauf si tu es trop fatiguée pour que je vienne m’occuper de ton divin et magnifique petit cul »
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le jeudi 18 février 2016, 12:24:35
Difficile de nier à quel point elle avait apprécié cet ébat. Le sexe était aussi un bon moyen de s'extérioriser et de chasser les  idées noires. L'Irlandaise se sentait incroyablement bien et reprenait maintenant son souffle tout contre Cahir et sur le torse duquel elle se lova en fermant doucement les yeux. Elle balada alors sa main sur sa peau, s'arrêtant pour souligner parfois une cicatrice qui se trouvait sur le chemin. A ce moment précis, aussi étrange et égoïste que ce soit, elle ne pensait plus à Caelan et à son pays natal. Et ça faisait un bien fou de ne plus s'inquiéter ou de désespérer à chaque seconde. Oui, coucher avec un homme tel que Cahir était salvateur dans un sens.

Le plus important était sans doute qu'il y ait prit autant de plaisir qu'elle. Le sourire aux lèvres, elle profitait de ce moment calme accompagné par les caresses du guerrier. Depuis combien de temps n'avait-elle pas reçu de geste tendre ? Bien trop longtemps. Elle ne se souvenait même plus de la dernière fois où cela s'était produit. Peut-être juste après que la tête de son père ait roulé sur le plancher, lorsque sa mère l'avait serré très fort contre elle et avait déposé un baiser humide de larmes sur son front... Finalement ce n'était même pas un joyeux souvenir.

Soudain, les caresses de Cahir se dirigèrent vers le bas de son dos, jusqu'à ses reins, avant d'agripper ses fesses dans une main. Sa demande lui revint à l'esprit subitement et elle ne put s'empêcher de sourire. Le guerrier comptait bien la satisfaire si elle n'était pas trop fatiguée. Riant presque, elle se redressa légèrement pour le regarder et lancer :

- Mais de quoi es-tu fait au juste ?

Il est vrai qu'un homme capable de jouir deux fois de suite et d’enchaîner une nouvelle danse charnelle était extrêmement rare. Il était décidément un homme plein de surprises. Et la princesse ne comptait nullement gâcher un tel entrain. 

L'embrassant de nouveau, elle remonta doucement sa jambe contre la sienne, allant titiller les bourses de son partenaire de son genou avec une extrême douceur, sa main s'occupant de branler délicatement le membre encore humide de leur ébat précédent. Elle-même ressentait déjà l’excitation grimper de nouveau à l'idée d'être chevauchée par le beau mâle. Elle savait que la chose pouvait être douloureuse. Les rares fois où les barbares s'étaient permis de la prendre ainsi, ils avaient été si violent qu'elle avait été presque incapable de tenir sur ses jambes ensuite. Mais elle avait confiance envers Cahir et aussi fougueux et impétueux soit-il, elle était persuadée de vivre un moment incroyable.

Souriant de plus belle et osant même se montrer coquine à la limite de paraître perverse, elle lui souffla à l'oreille :

- Alors viens, mon beau guerrier. Viens défoncer le cul de ta petite princesse...

Amusée, elle passa doucement sa langue sur les lèvres de l'homme, écrasant sa poitrine contre son corps et ondulant contre lui pour signifier qu'elle était la proie d'un puissant désir. Elle lui laissa ainsi l'initiative d'agir à sa guise...
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le samedi 27 février 2016, 13:06:05
« Et bien... Comme je te l’ai dit, je viens d’Ashnard. C’est une région composée d’humains et de démons, et les démons sont connus pour avoir une vitalité sexuelle exceptionnelle. Je suppose que ma famille doit avoir eu, à un moment ou à un autre, quelques démons au cours de sa lignée. »

C’était, pour l’apatride, l’explication la plus simple pour justifier pourquoi, si le sexe le fatiguait, il était capable de retrouver, la plupart du temps, si ce n’est sa vigueur, au moins son appétit.

« Et puis, au-delà de ça, Ïrika, tu es une femme d’une remarquable beauté... Il serait criminel de ne pas l’honorer correctement, dussé-je m’effondrer par la suite sous l’effort. »

Visiblement convaincue par ces quelques sommaires explications, Ïrika vint délicatement le caresser avec son genou, se lovant davantage contre lui. Ils étaient dans leur bulle, aussi, et Cahir n’avait pas envie que cela s’arrête. C’était ce genre de moments, en-dehors du temps et de l’espace, qu’on avait envie d’étirer à l’infini. Plus de Skellige, plus d’apatridie, plus de rébellion, plus de peuple à retrouver, rien d’autre que l’attraction chimique des corps, rien d’autre que ce désir fondamental, et totalitaire, totalitaire en ce qu’il vous permettait d’oublier tout le reste. Qui n’avait pas envie de s’y réfugier ?

Elle se tenait là, au-dessus de lui, véritable nymphe tentatrice, en l’embrassant, et en lui disant d’y aller... Et lui, de son côté, palpait les fesses de la femme, ses mains semblant comme collées à cette partie de son corps, ne s’en écartant que pour mieux les pétrir et les malaxer. Ses mains glissaient dessus, approuvant cette douceur, cette chaleur, cette partie si particulière de l’anatomie qui le faisait toujours fantasmer. Un sourire vint ensuite perler sur ses lèvres quand elle l’invita à y aller.

« J’apprécie ta confiance, ma chérie... Mais ne m’en veux pas si tu as du mal à t’asseoir par la suite... »

Il l’embrassa en retour, puis s’écarta alors, et l’invita à bien se mettre à quatre pattes.

« Bombe ton petit cul, cambre-toi... »

Y avait-il spectacle plus joli que le corps d’une femme, à quatre pattes, éclairé par les reflets chatoyants du feu de cheminée, qui se courbait vers le bas, faisant ployer son dos en redressant son bassin ? Elle était parfaite, tout simplement... Cahir se surprit même à l’observer, béatement, pendant quelques secondes. Dans ce genre de circonstances, son sexe avait tendance à se réveiller, et, effectivement, il commença à ressentir une certaine tension au niveau de l’entre-jambes.

« Hum... Dieu, que tu es belle, ma chérie... Défoncer ton petit cul, te faire hurler comme une truie, ça va... Ça va vraiment être jouissif. »

Cahir se rapprocha d’elle, mais il n’était pas totalement rustre. Avant de la prendre, il fallait la préparer, et il fléchit donc les genoux, approchant son visage de ses fesses. La sodomie... C’était quelque chose qu’il avait commencé à aimer suite à son apatridie. Avant cela, il voyait ça comme la marque des violeurs, une violence sexuelle qu’il se refusait à pratiquer, l’assimilant presque à la zoophilie. Et puis... Disons qu’il avait changé d’avis à force de voir un défilé de beaux culs.

Ses doigts glissèrent contre la croupe de la femme, cherchant à écarter ses fesses l’une de l’autre, afin de faire apparaître la porte arrière, ce délicat trou, délicat et discret, mais qui lui faisait de l’œil. Sa langue s’approcha alors, et il commença à la lécher, sentant cette petite disparité contre sa langue, alors que son organe lingual flattait et frottait sa peau. Il soupira, sa tête enfouie contre ses fesses, et, saisi par une idée subite, se redressa alors.

Elle avait peur de la sodomie, ce qui était bien normal, et, dans ce genre de cas, rien ne valait une petite blague pour détendre l’atmosphère :

« Je te préviens... Si tu me pètes dessus, tu vas passer un très mauvais quart d’heure... »
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Ïrika Ó Briain le lundi 28 novembre 2016, 17:09:28
Des ancêtres démons, voilà une chose peu banale qu'Irika n'aurait jamais cru avant aujourd'hui. Cela ressemblait à une vieille légende irréelle ou à une histoire pour faire peur aux enfants. Si certains écrits faisaient en effet référence à de telles créatures, personne n'avait eu une preuve quelconque de leur existence. Mais le monde dans lequel elle avait atterrit était bien réel bien qu'il ne soit pas le sien. Elle avait rapidement comprit, grâce à Cahir, que ce qu'elle pensait impossible ne l'était pas. Les monstres existaient et vraisemblablement, les démons aussi. Cette idée la fit légèrement tressaillir, mais elle oublie bien vite ce tracas dans les bras du guerrier apatride. Le fait qu'il parvienne à garder son désir et son membre au garde à vous la ravissait pleinement et c'est tout ce qui importait à présent.

Les yeux fermés, elle s'abandonnait tout à fait et appréciait la sensations de ses mains qui pétrissaient ses fesses. Irika ignorait encore si elle appréciait vraiment la sodomie, mais elle comptait bien en avoir le cœur net. Très vite, il l'invita à prendre position à quatre pattes et elle s’exécuta, se cambrant avec grâce et sans pudeur, un sourire aux lèvres. Il resta un instant silencieux tout en l'observant d'un regard brûlant et le simple fait de réveiller le désir en lui l'excitait beaucoup.  Il la complimenta de nouveau, avouant à quel point il avait hâte de la faire crier de plaisir. Ses paroles la firent frémir d'envie. Le simple fait que ces mots sortent de la bouche de Cahir la rassurait plutôt que l'effrayer. Ce qui n'avait pas été le cas avec les barbares.

Enfin, il se rapprocha et écarta ses fesses afin de préparer son fondement. Irika se mordit la lèvre inférieure. Cette sensation toute simple fit battre son cœur plus fort contre sa poitrine et échauffait son désir. Tout à coup il se retira et lança avec humour qu'il valait mieux qu'elle ne lui pète pas dessus. Irika éclata subitement de rire sans pouvoir se retenir. Elle aurait pu mal le prendre, pourtant ce n'était pas du tout le cas. Lorsqu'elle reprit avec peine son sérieux, elle lui lança un regard amusé et répliqua :

- Quel idiot tu fait ! Je suis une princesse, voyons, ce genre de chose  ne risque pas d'arriver ! Reprends donc ta tâche où tu l'as laissée, grand sot !

Elle réprima un nouveau rire. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait été d'aussi bonne humeur et elle se rendait compte à quel point cela lui avait manqué de rire. Elle découvrait aussi quelle joie et quel plaisir immense il y avait à faire l'amour. Tous ses soucis semblait s'être envolés, il n'y avait plus qu'elle, ce beau guerrier et cette agréable cheminée qui crépitait encore près d'eux. La nuit était fabuleuse !
Titre: Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)
Posté par: Cahir le jeudi 01 décembre 2016, 18:47:05
Le rire d’Ïrika était aussi agréable que le frottement de l’eau sur votre corps. Sa douce voix cristalline remonta le long de ses oreilles. Cahir avait lancé ça sans même prendre sérieusement le temps d’y réfléchir, juste parce qu’il avait senti une tension nerveuse chez le corps de cette femme... Chose qu’il pouvait aisément comprendre. Elle était en un endroit qu’elle ne connaissait pas, et venait d’apprendre que la magie existait, et que Cahir, pour ne rien arranger, avait des gènes démoniaques dans le corps. L’apatride aurait pu croire qu’elle se payait sa tête, mais il avait souvent eu des phénomènes comme ça quand il était un officier militaire. Ses hommes, ou tout simplement la garde civile, ramassaient parfois des gens affublés de vêtements bizarres, qui ne comprenaient rien à ce qui leur arrivait, et tombaient dans les pommes quand des sortilèges magiques avaient lieu sous leur nez, ou que des gardes démoniaques les interrogeaient. Cahir n’avait jamais vraiment compris qui étaient ces individus, mais il savait que ces gens disparaissaient des asiles où ils étaient placés, sans que personne ne semble vraiment s’en intéresser.

Ils étaient ensemble, dans cette chambre, et Ïrika ne tarda pas à le rappeler à l’ordre. Cahir hocha la tête, conservant sur ses lèvres son sourire, ses mains toujours posées sur les délicieuses hanches de la femme.

« À vos ordres, Majesté... Je ne suis que votre humble soldat, après tout, destiné à vous protéger... Et à vous combler dans la mesure de mes moyens... »

Cahir retourna lécher le postérieur de la femme, en retournant contre elle. Il avait découvert sa passion pour la sodomie après avoir été limogé de l’armée, en devenant un simple vagabond. Le sexe, avant ça, ne l’avait jamais vraiment intéressé. Depuis lors, les choses étaient différentes. Peut-être était-ce une conséquence du fait qu’il n’ait plus de batailles à mener pour épancher sa frustration sexuelle inconsciente ? Ou alors, le fait que, ayant quitté l’armée, et ayant désormais uniquement à s’occuper de lui, il se soit autorisé des plaisirs que, jadis, il estimait plus triviaux ? En tout cas, il était bien là, à lécher ce délicieux cul, sa langue heurtant sa croupe, s’enfonçant dans son fondement.

Il sentait cette délicieuse chair, ces deux bosses moelleuses qu’il pétrissait avec ses mains, tout en enfonçant sa langue. Le petit bouton rose était là, timide, étroit, discret, et il le lécha, encore et encore, tout en le titillant avec la pointe de sa langue, avant de juste redescendre, sa langue glissant sur sa raie, son nez heurtant alors cette extrémité rose. Cahir remontait ensuite, et lécha à nouveau son bouton, jusqu’à pouvoir y insérer sa langue. Les soupirs d’Ïrika l’inspiraient, tout comme les craquements du plancher quand le corps de la belle rousse filait en avant, se courbant. Il finit par retirer son visage, se releva un peu, et approcha sa main de son corps.

Un doigt se glissa en elle, s’enfonçant dans son corps, et, avec son autre main, il caressa l’épaule de la femme, descendant le long de ses côtes, grattant sa peau. Il remuait son doigt, l’enfonçant le plus loin possible, , puis le fit un peu tournoyer, et, alors que l’anus de la Princesse dilatait, il en glissa un second. Peu à peu, elle pouvait sentir la virilité de Chair se presser contre son postérieur, lui-même déplaçant son autre main, venant masser l’un des seins de la femme,  pinçant son téton.

« Je crois que vous êtes prête, Majesté... »

Cahir suçait ses doigts, les recouvrant bien de salive, avant de les enfoncer dans le fondement de la femme, tournoyant pour recouvrir ses parois de liquide, afin de faciliter le glissement. De plus, sa verge était recouverte de la salive d’Ïrika. Il retira pour de bon sa main, et se positionna un pue plus, venant caresser la croupe de la douce femme avec son sexe. Lui aussi commençait à devenir fébrile, la respiration lourde, le désir venant croître en lui, et s’emparant de ses émotions. Un petit démon était en lui, le dominant, et il soupira encore.

Sa queue glissait contre le cul d’Ïrika, et il posa sa main dessus.

« Très bien, Votre Altesse, je viens... »

Il approcha son sexe de son fondement, et tapa contre la petite porte rose de son corps, puis soupira encore, reprenant son calme... Et rajouta ensuite, malicieux, tout en pinçant l’une des fesses d’Ïrika avec son autre main.

« Maintenant, tu n’es plus une Princesse, Ïrika... Tu es... Ma petite chienne ! »

Et l’apatride donna alors un coup de reins plus puissant que les autres. Il avait bien préparé le terrain, et sa queue heurta la chair de la femme, rentrant en elle, lui faisant pousser un long soupir. Il fallait la motiver un peu, la faire hurler... Et Cahir sentait également une forte douleur autour de son sexe, tant il était comprimé par la chair étroite de la femme. C’est ce qui l’amena donc à soupirer lourdement, à se reculer, puis à s’enfoncer encore... Et à donner une belle gifle sur ses fesses, comme pour se donner du courage. Mais, au-delà de l’effort physique, il en était sûr...

Il adorait ça !