Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Les terres sauvages => Discussion démarrée par: Elemiah le vendredi 16 octobre 2015, 02:35:41

Titre: L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le vendredi 16 octobre 2015, 02:35:41
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Les nuits se ressemblaient toutes. Il y avait encore des brouillards que même le temps ne pouvait dissiper. Des ombres tellement denses que même la lumière d’une comète ne pouvait gommer. C’était un néant si brulant que seuls les démons pouvaient se retrouver. C’était dans cette nuit étrange, celle des éternelles nuits qui se morfondent. Alors vient se déchirer le rideau, telle une évidence venant prôner la clémence. Elle apparut, brisant la foule. Brisant les cris. Dans cette nuit subite, un village de quelques habitants s’endort. Un village faiblement éclairé par la lueur d’une lune sans visage. Aussi ronde que le soleil le jour, aussi pâle qu’une colombe immaculée. Nous ne sommes que des poussières d’étoiles. Le village était au creux d’une vallée lugubre, entouré de part et d’autre par une forêt immense et éternelle. C’était cette nuit que les Dieux ont choisit pour frapper à la porte d’une minuscule auberge encore allumée. Une auberge où règnent la luxure et le vice. Ce petit bordel miteux, où viennent s’échouer les brigands et autres mercenaires en tout genre. C’était le carnaval tout les jours. La bâtisse n’avait rien de reluisant, une barrique en bois creusée par le temps et la pluie, quelque planche pendaient. Sur la devanture on pouvait à peine lire l’écriteau rouillé ‘Le Rose en Osmose’. Un nom qui n’allait ni avec l’extérieur sombre et vieillit, ni avec l’intérieur encore pire que son homologue.

Lorsqu’on pénétrait dans l’enceinte on ne savait pas lequel de nos sens étaient agressés en premier. L’odeur, de sueur, d’alcool, de vomit et de foutre séché. L’ouïe, d’entendre les braillards gueuler à la mort, les filles simuler leur plaisirs, le gérant hurlant des ordres, ou encore le pianiste jouant de fausses notes sur un piano désaccordé, pendant qu’une greluche pensait savoir chanter sur le comptoir. Ou bien la vue. C’était du grand spectacle. De la moquette marron trouée sur le sol et couverte de taches, personne n’est allé chercher ce qu’était ces tâches. La peinture, autrefois rouge carmin, sur les murs s’effritée de tout coté laissant apparaitre le bois salis de la bicoque. Partout sur le sol défraichis on pouvait trouver de gros coussins, aussi douteux sur l’hygiène. Des tables positionnaient un peu partout dans la pièce tel un damier en cour de partie et si la pudeur était un problème, il n’y avait que deux chambres au prix exorbitant. C’est pourquoi les prostituées et autres créatures étranges se donnaient à cœur joie partout dans l’auberge, sur les table, le bar, le comptoir, les tabourets, le sol, il y en avait de partout et pour tout les gouts. Le bar se trouvait au fond de la salle. Immense bar avec des bouteilles de toutes les couleurs. En venant ici, les malfrats étaient certains de trouver leur bonheur ici.

L’animation était de mise ce soir, la salle c’était scindée en deux groupes. A droite les enculeurs et à gauche les fourreurs de chattes. Le principe était simple, c’était à celui qui faisait crier le plus les putes du bordel. Autant dire que le bruit était assourdissant. Alors comme sortit de nulle part, sortit une femme, plus belle que les autres. Elle déboula de derrière le bar avec une démarche féline. Comme si elle voulait s’envoler. Elle était vêtue d’une simple robe noire. Moulante. Qui laissait ressortir ses petits seins, avec des tétons toujours dressés.  Elle n’avait pas peur de marcher pied nu, elle était simplement, elle. Son tablier avait perdu de son éclat mais son visage était lumineux. En la voyant entré dans la pièce certains clients arrêtèrent pour regarder la jeune femme. Elle n’était pas la plus belle des femmes, mais ce qu’elle dégageait ne portait aucun nom tellement c’était fort. De l’animalité ? Oui mais plus que ça. De la bestialité ? Ses cheveux châtain ondulés lui arrivés au creux de son dos. Son visage aussi doux qu’une rose qui éclot. Son regard ambre était plus profond que les océans. Son aura aurait pu envouter un démon. Sa bouche pulpeuse et rosée à souhait. Une femme qui donne cette impression de soulever des montagnes sans peine.

-Elemiah !

Le cri réussit à briser le vacarme de la taverne, alors que la demoiselle tourna les yeux vers son patron. Un gros lourdaud sans tact et sans aucune classe. Il était immonde avec ses employés et n’hésitez pas à baiser ses putes quand ça lui chanté. Heureusement pour elle Elemiah n’était que serveuse, même si à plusieurs reprises il lui avait fait des avances.

-Faut aller jeter les poubelles. Bouge-toi le cul !

Elemiah poussa un petit soupir en attrapant deux verres au passage. Elle se tourna pour retourner en cuisine lorsqu’un client lui attrapa la fesse avec fermeté. Elle s’arrêta net en lui lançant un regard noir. L’homme lâcha sa prise sans demander son reste. Elle entra alors dans la cuisine fumante, et puante par la même occasion. L’odeur du calamar dans le menu de ce soir lui monta à la tête, elle tenta de retenir sa respiration, se dirigea vers les deux sacs poubelles les entraina dehors pour les mettre dans des conteneurs aussi peu ragoutant que l’odeur de la cuisine. Elle s’adossa alors une minute contre le mur pour reprendre son souffle.

*Boulot de merde. Destin de merde. Tu fous quoi là ? Bordel t’es qu’une merde. Tu veux finir ta vie ici ?*

La voix rauque sonna dans son esprit elle regarda alors la bâtisse. Non, elle ne voulait pas de cette vie. Mais que faire d’autre ? Elemiah recula d’un pas toujours dans ses pensées. Elle leva alors les yeux au ciel pour observer les étoiles qui étaient maintenant cachées par d’épais nuages. Ses paupières se fermèrent. Alors une détonation. Les nuages grondaient. Un éclair illumina son visage. La pluie commença à tomber doucement sur sa peau. Les gouttes, se firent de plus en plus nombreuses. Elle écarta les bras pour sentir la fraicheur de l’eau. A cet instant elle se sentait vivante…

Sans s’y préparer tout en reculant, elle trébucha sur… Un pied ? Elle se retrouva alors dans une petite flaque d’eau. Les fesses dans la terre, ses bras tenant encore son buste droit elle regarda alors qui lui avait fait ce croche-patte. Apparurent de la pénombre cinq homme plus celui qui l’avait fait tomber. Elemiah fronça les sourcils, elle l’avait reconnu. Le type qui lui avait touché le derrière juste avant qu’elle sorte.

-Alors ma jolie, on sort seule ?

Elemiah tenta alors de se relever mais l’homme l’en empêcha en posant sa main sur son épaule. Le loup se mit à gronder au fond d’elle. Il fallait qu’elle se…

-Allez, tenez-la. Je vais la baiser comme elle le mérite.

Les cinq hommes la plaquèrent au sol pour être surs qu’elle ne bouge pas. Elemiah ne pouvait à présent plus se transformer sans un minimum d’espace. Mais avec son corps si fin et le peu de muscles qui la caractérisé elle se contenta de gémir avec des son bestiaux sortants du plus profond de son ventre. Elle n’appellerait pas à l’aide, elle avait trop de fierté pour ça. Elle tenta alors de lui envoyer un coup de pied mais l’homme avait déjà le dessus et cracha sur ses doigts pour glisser sa main entre ses jambes.

-Mais c’est que Madame ne porte pas de culotte ?

Il enchaina avec un rire puant et enfonça trois doigts dans la fente de la belle qui bomba le torse, l’homme qui lui tenait la tête lui mit la main sur la bouche pour ne pas l’entendre crier. Alors que l’homme la doigté de plus en plus fort, ses ongles putrides vinrent arracher quelque morceau de la chair de son vagin, lui créant de petites coupures en la faisant légèrement saigner tant il était brusque. Un autre en profita pour lui arracher son haut pour découvrir ses seins. Il ne la ménagea pas et commença à mordre avec force l’un de ses deux tétons. Elemiah sursautait en se débattant comme elle le pouvait. L’homme baissa alors son chandail la bite bien en main.

-Je vais tellement te défoncer que tu pourras plus t’assoir, chienne ! 



Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le vendredi 16 octobre 2015, 10:48:14
La nuit était belle. Pourquoi Rahemar trouvait la nuit belle ? Il la préférait au jour, de loin le jour était fixé, il était là, et il ne disparaissait pas. La nuit, elle, n’était que de paroles, jamais d’actes. Dans le noir d’une nuit sans lune, tout pouvait apparaitre, tout pouvait disparaitre. C’était l’heure des loups et des monstres, c’était l’heure des créatures aussi puissantes et anciennes que le monde lui-même. La nuit transformait les rêves en cauchemars, et transformait la plus belle des places en endroit sombre et lugubre… il y avait de quoi rêver, vous ne trouvez-pas ? Il sourit et regarda un peu les alentours. Difficile de savoir pourquoi il avait voulu être ici cette nuit précisément. Il s’était senti comme attiré… c’était étrange…

Pour des imbéciles, cela aurait pu paraitre une nuit comme les autres dans ce quartiers fort mal fréquenté… mais non, Rahemar ne s’y trompait pas :  chaque nuit était unique !  Il le savait jusque dans le corps éthéré qu’il avait adopté pour errer. Ni visible ni tangible, il était en train de chercher quelqu’un u quelque chose qui fasse un divertissement. Dans ces lieux, il était sur d’une chose : il suffisait de bien chercher et on trouvait forcément la bonne distraction… mais pour le moment, pour la plus grande frustration du dieu, la soirée était plus que calme… les seuls cris qui provenaient de là étaient des cris d’une petite auberge dont l’enseigne était plus que douteuse, laissant entendre un accueil plus que « chaleureux » … un bordel évidemment. Mais de quoi s’y intéresser ? Il en doutait fortement. Si une partie de jambes en l’air était toujours bienvenue, il n’aimait pas l’idée de jouer avec une pute, même s’il était du genre à ne pas craindre les maladies vénériennes, elles manquaient d’authenticité dans leurs bruits…

Il regarda néanmoins un peu comment ça se passait m’intérieur… un concours semblait en cours… au bruit, il supposait que c’était un truc di genre : « a qui fera crier le plus fort », chose absurde dans l’essence même du jeu : il s’agissait d’un concours forcément truqué : les putains hurlaient de « plaisir » sur commande. Ce jeu correspondait bien mieux à une compétition post-pillage ! là les cris étaient bien plus authentiques !  Là c’était amusant ! Oh, ça lui donnait une idée !

Il se mêla à la compétition l’air de rien et commença à déboiter le derrière de la putain, ça n’avait rien d’agréable. Ni pour elle, ni pour lui. Difficile de dire mieux, mais il s’en désintéressait, ‘était machina. No vrai but était ailleurs. Il lâcha la putain qu’il baisait et commença à gueuler qu’elles ne jouaient pas le jeu et que le concours était truqué ! Parfaitement, c’était truqué, répétait-il à l’envie !  Et peu à peu, la rumeur enfla… voilà qui était fait ! Il s’éclipsa alors en douce pour aller contempler le résultat de son œuvre… voyant que ça marchait, il se dirigea vers la sortie des cuisines, à nouveau intangible et éthéré… inutile de préciser qu’avec le raffut, constater la moindre disparition n’était pas au programme !

Le spectacle qui l’attendait dehors n’était pas banal non plus. Ils étaient cinq, dont un la queue à l’air, ils semblaient prêts à s’amuser et n’auraient pas été dérangé. Il avait servi leurs intérêts ! Et c’est sans doute cela qui gêna Rahemar… il aimait jouer, mais il n’aimait pas l’idée que d’autres profitent innocemment – si un viol pouvait être innocent -  de ses actions… oui, c’était paradoxal et alors ? Il regarda la jeune femme tenter de se débattre… à cinq, autant écarter les cuisses et couiner de plaisir, ce serait toujours plus agréable que de se faire vraiment forcer… surtout que les cinq y passeraient sans doute…

C’est pourquoi il se décida intervenir. Sans réfléchir à la suite, juste histoire de passer ses nerfs sur quelque chose… il lui fit un petit sourire et prit une forme comme une autre, celle d’un homme assez grand et large d’épaule, vêtu d’une longue cape noire qui claquait sur ses mollets, sa capuche cachant une partie de son visage. Le reste était sous une sorte d’armure en cuir où se rangeaient une petite dizaine de couteaux et une lame un peu plus longue, sans doute d’une trentaine de centimètres, pendait à sa ceinture. Il semblait avancer d’un pas nonchalant.

« Et bien, à cinq pour une donzelle… les mecs, sérieux… vous êtes mauvais… » [/b][/color]

« Ta gueule !  Dégage ou mon pote te fait un trou dans les entrailles ! »

Rahemar émit un soupir. Ils avaient tous suspendu leur geste. Il dégaina un de ses couteaux et en un grand pas fut sur lui, il ouvrit la gorge de l’un de ceux qui la retenait. Il lui laissa le couteau bien enfoncé en travers de la jugulaire. Les autres se redressèrent, dégainant de petites armes de poings, guère plus que des rasoirs émoussés, en y repensant. Ils lui firent un sourire mauvais. Un seul reprenait sa tâche : le violeur. Rahemar le gardait pour plus tard…

Il n’y eut pas de lutte. Les morts furent rapides et peu propres mais au moins elles furent rapides… en désespoir de cause, le dernier plaça un couteau sur la gorge de sa future victime, comme si ça allait arrêter le monstre qui se trouvait face à lui. Il tremblait. Entailler la peau aurait été si facile…. Il ne put s’empêcher de ricaner… il lui fit un dernier sourire, et Rahemar disparut.

Il ne réapparut pas. Ou du moins, pas là où on l’attendait. Il réapparut dans le dos du violeur et lui fit lâcher prise avant de lui faire entendre un drôle de bruit venant de ses jambes. Une sorte de craquement. D’un coup dans les genoux bien placé, il venait de lui briser les jambes. Sans le tuer. Il le laissa choir et saisit sa victime… alors il reprit la parole pour lui susurrer des « tendresses » au creux de l’oreille…

« Si faible… incapable de se défendre…. Pauvre petite chose… » [/b][/color]

Il avait une main qui la tenait par la nuque, un étau qui pourtant n’était pas sensé lui faire mal, juste la bloquer. De son autre min, il glissa le long du bras de la jeune femme pour venir se refermer sur sa main et lui glisser une lame entre les doigts.

[darkred] « Et maintenant que la faible petite chose dispose d’une arme, aura-t-elle le courage d’émasculer son violeur ? Ou allait-elle encore faire aveu de faiblesse ? » [/b][/color]

Oh, elle pouvait aussi le poignarder lui, mais il ne cillerait même pas…
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le vendredi 16 octobre 2015, 15:43:20
(http://zupimages.net/up/15/42/9i61.bmp)


*Du sang ! Laisse-moi sortir ! J’vais me le faire !*

Elemiah ferma les yeux. La pluie lui fouettait le visage avec une force plus soutenue. Dans le tonnerre de la nuit, elle n’entendit pas ce qui se passait autour d’elle. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, une ombre était apparue. Aussi grande qu’un titan, allant frôler les deux mètres de haut. Mais la pénombre était totale et sous cette capuche sombre elle arrivait à peine à distinguer les formes de l’étranger qui s’était joint à la fête. La louve sentit alors que les assaillants lâchèrent prises les un après les autres. Il venait donc l’aider ? Combien de personnes serait venues l’aider alors qu’il aurait simplement pu profiter de la situation. L’homme à la cape les fit tomber un à un, alors qu’elle se redressa difficilement ses coudes pour les apercevoir. Il était rapide. Silencieux.

Elle tenta de plisser les yeux pour mieux distinguer la scène, mais en une minute le violeur était prit au piège. La pluie continuait à faire sa route, mouillant entièrement le corps d’Elemiah, ses cheveux tiraient vers un noir sombre. L’homme à capuche la ramena au sol. Elle ne comprit pas vraiment comme il avait fait pour aller si vite, elle n’arrivait pas à le suivre. Il l’attrapa alors par la nuque. Son souffle se coupa. Le contact… Elle eut un long frisson. Comme si un filet d’électricité lui traversait le corps.  L’espace d’un instant elle se sentit pétrifier, comme déposséder d’elle-même. Entre la peur et l’agonie. Son cœur battait moins fort dans sa poitrine. Elle ne sentait plus la pluie. Elle avait les yeux rivés sur cet homme sans visage. Alors il continua d’une voix calme à la limite de la tendresse.

« Si faible… incapable de se défendre…. Pauvre petite chose… »

Elemiah déglutit difficilement, elle tenta d’ouvrir la bouche pour répondre. Elle une petite chose ? Le Loup gronda de plus belle pour se manifester dans son esprit.

*Tu vas voir où j’vais te l’mettre le sans défense, robin des bois de mes deux. Lâche-nous et je t’égorge. Laisse-moi sortir bordel ! J’vais lui montrer comment font les incapables.*

Elemiah laissa le loup parler en elle, mais sans un minimum d’espace elle ne pouvait pas le laisser sortir. Elle sentit alors que l’homme poser un objet en métal dans sa main. Son cœur battait la chamade alors qu’il lui tenait toujours la nuque. Elle serra la lame fortement dans sa main. Sentant alors son sang couler dans ses veines plus rapidement.

« Et maintenant que la faible petite chose dispose d’une arme, aura-t-elle le courage d’émasculer son violeur ? Ou allait-elle encore faire aveu de faiblesse ? »

Elle serra les dents. Sentant que l’animal en elle bouillonnait d’impatience. Il voulait sortir à tout prix. La main de l’homme toujours sur sa nuque. Ses pupilles se dilatèrent, c’était le moment. Elemiah leva la dague et d’une coupe franche entailla la main de l’homme le plus profondément qu’elle le pu. Des filets de sang giclèrent jusqu’à son visage et son sein découvert. Elle n’était plus, elle-même. C’était le loup. La bête. L’animal. L’étranger lâcha prise. Ses tendons à moitié découpés. Elle se releva instantanément. Comme si son corps avait était possédé par une force qui la dépassée. Elle s’avança vers l’homme qui avait certainement les deux jambes cassées et l’attrapa par la nuque. Ses yeux ambre étaient à présent totalement noirs. Les yeux du loup. Elle l’agrippa par la gorge et serra aussi fort qu’elle le put. Sous les gémissements de l’homme, elle parla d’une voix rauque, semblant sortir de ses entrailles.

-Tu voulais me fourrer quoi ?

Avec son autre main elle attrapa férocement le morceau qui lui servait d’organe reproducteur. Elle serra le plus qu’elle put. Cette cruauté qui était propre à l’animal n’avait aucune limite. Il voulait du sang. Il voulait du massacre. Le couteau que lui avait donné l’homme à capuche était alors à ses pieds. Elle ne l’utiliserait pas.

-Alors mon joli, on sort seul ?

Un sourire sadique et froid se dessina sur ses lèvres violacées par la froid. Un sourire qui laissa découvrir des canines acérées. Il ne fut pas plus d’une seconde pour qu’elle presse sur le sexe de ce dernier. Ses couilles explosèrent en un cri de terreur l’homme hurlait. Alors qu’Elemiah ramena le bout de charpie dans le fond de sa gorge. Il saignait abondamment. Son entre jambe n’était plus qu’une absence de masculinité. Elle enfonça autant qu’elle pu les morceaux de sexe qu’elle avait dans sa main. Toujours l’autre main sur sa nuque pour l’empêcher de faire tout mouvement. L’homme était à présent dans un semi-coma, traumatisé par la scène et surtout sous le coup de la douleur. Elemiah amena alors ses doigts à sa bouche pour lécher le sang qui en dégoulinait.

-Tu vois, je me demandais vraiment quel goût tu avais…

Elle serra de plus belle sa main contre sa nuque.

-…Et t’as vraiment le gout de la merde.

Sans demander son reste, elle ouvrir la gueule et attrapa la nuque de se dernier. Se délectant du sang qui giclait dans sa bouche. La sauvagerie qu’elle mettait n’était pas humaine. Elle n’était plus humaine à ce moment là. Elemiah lui arracha la chair autant qu’elle le put. Puis laissa tomber le corps à terre. Son buste se soulevait de façon frénétique. Elle était comme possédée, sa respiration lui brulait les narines. Son visage était recouvert de sang, sa bouche bavait de ce liquide poisseux et la pluie n’arrangeait pas les choses. Laissant le sang couler le long de son corps. Elle se retourna alors pour chercher l’homme à capuche. Ses yeux étaient toujours emplit de cette haine. Ils étaient toujours aussi noirs que les enfers. Ses crocs toujours en évidence, et sa voix plus rauque que celle d’un démon s’échappa de ses lèvres.

-T’es qui toi ?

C’était le loup qui parlait et le corps d’Elemiah subissait des petits assauts sous le coup de la violence de la scène.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le vendredi 16 octobre 2015, 19:24:05
Rahemar s’attendait à beaucoup de réactions. Il s’attendait à ce qu’elle obéisse de bon cœur, qu’elle obéisse malgré tout, car elle se sentait oppressée, qu’elle se contente de le supplier de vite en finir, de le lâcher, et même qu’elle tente de l’émasculer lui plus que sa cible… oh, il n’était pas loin de la vérité. Elle lui poignarda la main. La lame pénétra de fausses chairs et ne lui fit aucun mal mais resta ainsi, fichée dans une main, qui s’était écartée de sa nuque du coup… putain, il l’avait pas vu venir pour le coup, surprenant. Intéressant… il allait sans doute devoir prendre du temps pour lui montrer ce que valait vraiment un dieu…. Il lui sourit, torve, sans montrer le moindre signe de douleur !

Il la regarda faire, agitant la main pour en chasser le sang qui s’était déjà tari, la blessure n’avait jamais vraiment existé, d’une certaine manière. Il se contenta de regarder et d’attendre un peu, comme curieux de ce que la jeune femme allait faire… il fut surpris par la manière qu’avait son corps de se mouvoir, comme si c’était peu naturel, comme s’il n’y avait pas une vraie cohérence. Elle bougeait, mais c’était grossier, trouvait-il… il ne put s’empêcher de penser aux cas de possessions, u même de se diriger vers la lycanthropie ou autre forme de métamorphoses forcées qui se manifestait par un changement de corps ou de personnalité… c’était comme si ce n’était pas le bon être dans le bon corps…

Et ces yeux noirs à faire tourner du lait d’un regard !  Oui, c’était pour ça qu’il avait été attiré ici, il n’avait plus beaucoup de doutes… enfin, à confirmer ! Il regarda la jeune femme se saisir de son bourreau et lui parler. Pareil cette voix d’outre-tombe, rien de bien normal, mais rien de bien naturel non plus. Il lui sourit néanmoins, entendant le son rauque… oui, ça sentait la polymorphe ratée à plein nez ! Il regarda le bourreau, terrifié désormais alors qu’elle lui broyait les testicules. Il en eut mal pour lui quand il cria de douleur. Fort heureusement, il intervint, réduisant le bruit par une illusion pour ne pas être dérangé… et elle alla plus loin encore… vous connaissez l’expression « faire bouffer ses couilles » à quelqu’un ? Et bien elle venait de la faire se réaliser. Il regarda la jeune femme, regarda un peu l’homme à terre… si ce n’était pas une vengeance, il ne savait pas ce que c’était !

Plus encore, elle finit par le tuer, lui sectionnant la moelle épinière avec ses dents. Il ne put que frissonner de plaisir… voilà un spécimen intéressant… il applaudit presque en entendant sa réplique… même s’il fut un peu déçu de se dire qu’elle aurait pu trouver mieux. Un gout de merde… bof, lui il aurait dit gout de chiottes… ça sonnait mieux à ses oreilles !  Enfin ! personne n’était parfait ! Il ricana alors et ce fut à ce moment-là que l’humain qui n’en était plus vraiment une se tourna vers lui. Il eut un regard amusé avant de répondre à sa question.

« Qui suis-je ? Hum… souhaites-tu que je te réponde où que je te montre ? » [/i][/color]

Il prit les devant. Il fut tour à tour loup, lion, dragon, serpent, hyène, humain, humaine, Lamia, minotaure. Il passa par plus d’espèces qu’elle ne devait en connaitre en quelques secondes. Juste assez pour lui permettre de comprendre qu’il ne fallait pas jouer avec lui bêtement. Enfin, il revint à sa forme d’individu à la cape et baissa celui-ci. Le masque apparut alors.

« Je suis tout ça, mais je suis surtout celui qui n’a rien à craindre de toi, même si l’inverse n’est pas vrai… » [/i][/color]

Il avait parlé d’un ton serein et calme. Il n’avait rien à craindre d’elle, il le savait. Restait à savoir si elle le comprendrait ou pas. Alors il dénuda son bras et le lui tendit, comme une invitation à mordre. Il voulait lui montrer que mordre ne servirait à rien, qu’elle pouvait le blesser qu’il n’aurait rien, qu’elle pourrait se jeter sur lui qu’il ne bougerait pas du moindre millimètre et si elle voulait mordre, griffer, lacérer, elle pouvait, mais surtout, il continua à parler de cette voix calme, une voix presque douce et attendrie qui contrastait avec l’état bouillonnant à l’intérieur de notre cher dieu…

« Rentre chez-toi et laisse la… tu vas définitivement abimer sn corps à la posséder de la sorte. Recul et laisse-lui la place ou je crains que cela ne finisse mal…car si elle souffre tu souffriras, n’est-ce pas ? Si je me retrouve à te blesser tu te blesseras autant qu’elle !  Alors laisse la place et va-t’en au moins pour ces quelques instants. Laisse-la parler si tu tiens à ce corps un tant soit peu. » [/i][/color]

Il avait presque l’air…. Compatissant ? Il devait mijoter quelque chose…

« Et ne me force pas à te montrer que j’ai raison… ne me force pas à te montrer qui de nous deux domine vraiment la situation… car tu n’as pas un corps assez fort pour me défier… maigrelette, trop fine, pas de muscles un tant soit peu développés… c’est à peine si elle doit pouvoir porter une buche pour le feu sans se trainer pathétiquement…. Tu vas la briser et tu seras bien avancé… mais si tu y tiens, essaye donc de me faire subir le même sort qu’à cette chose… et je vais rire. » [/i][/color]

Il croisa les bras sur son torse et attendit, non sans lorgner sur son sein nu que le sang venait joliment découvrir… Il tait presque sur qu’il s’agissait d’une polymorphie, pour les détails, il attendait encore !
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le vendredi 23 octobre 2015, 19:32:38
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"Non, je ne répondrai pas. Je ne veux plus répondre. Qui que je croise. Je resterai silencieuse. Je ne veux plus avoir peur. Je veux..."

*Tu vas te taire? Laisse moi faire. Tu es faible sans moi, ne l'oublis pas. Tu es une petite poussière que je souffle sans mal. Eclipse toi. Rentre dans ce confort qui te sert de solitude.*

Alors que son corps continuait de se soulever frénétiquement; le loup observait. Attentif au moindre mouvements de l'inconnu. Il était prêt à lui sauter à la gorge si ce dernier tendait la main vers eux. Ils étaient seuls. Seuls envers leur monde. Unique. Il riait. C'est quoi qui le faisait rire? L'animal serra les dents sous l'apparence d'Elemiah. C'était sur il ne l'aimait pas, ce personnage venant tout droit de nulle part ne lui inspirait pas confiance. Le rire se mêla alors au tonnerre. Lorsque sur de lui il posa la question. Voulait-on savoir qui il était? Leur montrer? Le loup recula d'un pas pour poser son pied en appuis. Il pouvait l'atteindre en une fraction de seconde, se transformer en bête pour lui arracher son sourire. Ce qui suivit le fit grogner de plus belle. Un magicien?

 En une fraction de seconde l'homme qui se tenait en face de lui changea de forme. Il prit alors l'apparence de plusieurs espèces le temps d'un souffle. La bête fronça les sourcils en poussant un grognement entre la crainte et l'avertissement. La pluie elle, continuait à suivre son court et coulait le long de son corps en une danse langoureuse et sensuelle. Lorsqu'il eut finit son tour de passe-passe, le loup ne semblait pas des plus intimité. Il pouvait se changer en toute sorte de chose? Soit. Il avait la maitrise, lui avait la rage. La rage et la fureur ont souvent prouvé que mises ensemble, elles pouvait être comparé à des bombes. Eradiquant leurs ennemis. Les massacrants de toutes part.

Le loup respirait toujours très fort. La semi-transformation était un acte qui lui demandé beaucoup d'énergie. Mais ils n'avaient pas d'autre choix, sans la bête elle risquait bien pire qu'un viol. Même si l'individus affirma le contraire. Un masque aux couleurs étrange apparu alors que l'homme le menaça en disant qu'il devait le craindre, le Loup ne pu retenir un rictus bien cinglant. Il allait le tuer. Lui aussi, et même si la lune masquait son regard sombre, c'était dans son âme qu'on pouvait lire toute sa folie. Il devait le craindre? La voix de l'homme semblait calme, mais il ne voyait que mépris.

Il claqua une nouvelle fois des dents alors que 'le magicien' déboita son bras comme on le ferait sur un pantin. Il lui tendit. Il voulait montrer quoi? Qu'il était vendu en pièce détachées? Le loup montra alors ses canines encore pleines de sang. Le corps d'Elemiah semblait pourtant si inoffensif. L'animal la dépossédé de ses moyens, il ne s'était pas encore transformé mais se n'était qu'une question de temps maintenant. L'homme continua à lui tendre son membre, comme s'il aurait souhaité qu'il morde. Il renchérit, toujours avec la même voix qui commençait à exaspérer l'animal.

« Rentre chez-toi et laisse la… tu vas définitivement abimer sn corps à la posséder de la sorte. Recule et laisse-lui la place ou je crains que cela ne finisse mal…car si elle souffre tu souffriras, n’est-ce pas ? Si je me retrouve à te blesser tu te blesseras autant qu’elle !  Alors laisse la place et va-t’en au moins pour ces quelques instants. Laisse-la parler si tu tiens à ce corps un tant soit peu. Et ne me force pas à te montrer que j’ai raison… ne me force pas à te montrer qui de nous deux domine vraiment la situation… car tu n’as pas un corps assez fort pour me défier… maigrelette, trop fine, pas de muscles un tant soit peu développés… c’est à peine si elle doit pouvoir porter une buche pour le feu sans se trainer pathétiquement…. Tu vas la briser et tu seras bien avancé… mais si tu y tiens, essaye donc de me faire subir le même sort qu’à cette chose… et je vais rire.»

Un rictus plus noir que les précédent explosa. Le loup serra la mâchoire avant de répondre, toujours avec cette voix sombre et caverneuse.

-Crois-tu avoir la science infuse Monsieur le Magicien? Tu crois que je vais me soumettre à tes ordres simplement parce que tu menaces de nous faire mal? Alors dis-toi bien une chose... Je suis chez moi! Je suis chez moi tu entends?! Je ne souffre d'aucun mal, si ce n'est celui de devoir supporter tes suppliques. Je ne suis pas un Dieu, ni un Démon. Je ne possède pas des pouvoirs incommensurables qui me feraient dire que j'écraserai le monde entier. Je te l'accorde, je ne suis pas la créature la plus puissante qui existe. Mais j'ai quelque chose que vous autres 'Héros sauveurs' n'avaient pas... Je possède la volonté. La volonté de me battre contre des tyrans de ton espèce! Contre ceux qui se croient plus haut que le ciel! Epargne moi tes sérénades et retourne chercher des corps qui t'admirent!"

Il avait finit par crier. Aussi fort qu'il le pu. Cassant le silence de la nuit. Son visage se déforma pour tirer vers la colère. Il parlait trop et ce bavardage commençait à lui taper sur le système. Alors qu'il recula encore d'un pas, ne supportant plus la présence de l'homme. La transformation s'opéra.  Le corps d'Elemiah se déforma petit à petit pour laisser place à un immense loup blanc, il n'était pas le plus grand de son espèce, mais il était rapide. Ses babines se retroussèrent en direction de l'homme. Un filet de bave coula alors de sa bouche. Il aurait pu faire peur à n'importe quelle créature. Lui faisait-il peur? Ses yeux ambres étaient presque entièrement recouverts par ses pupilles noires. L'animal baissa la tête, prêt à bondir. Il communiqua alors par le pouvoir de la pensée.

*Viens jouer avec moi, Magicien.*

Sans rien ajouter le loup se tourna. Il se mit à courir aussi vite que possible en direction de la foret qui les entouraient. Ses pates s'enfoncèrent dans le sol humide. Le village semblait désert et aucune ombre ne viendrait les déranger. Le loup accéléra pour atteindre la lisière. Son cœur battait de plus en plus fort, il fallait le fatiguer. La vitesse serait son allié. L'animal ne se retourna pas. Il traça droit dans la pénombre de la nuit.

Sa course était des plus folle, il ne pensait plus à rien. Il se sentait plus libre qu'un feuille volant au mois de novembre. Il huma la fraiche odeur de la nuit. L'eau qui roulait sur son pelage était des plus plaisant.

*On l'a semé, calme-toi.*

Le loup se parlait à lui même, tentant tant bien que mal de calmer son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine. Le loup regarda rapidement autour de lui en dressant ses oreilles pour entendre des bruits. Des pas. Quoi que se soit qui aurait pu le mettre en danger. Sa truffe renifla l'air. La pluie avait cessé. Il reprit alors une marche plus lente en direction du centre de la foret. La nuit était totale et s'il n'avait pas été un loup, il n'aurait pas pu voir à plus de cinq mètre. Il continuait à être sur ses garde. Sentant que le plus dur était à venir...


Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le vendredi 23 octobre 2015, 23:34:49
Les transformations, Rahemar les connaissait bien, c’était son dada, son apanage, sa force et sa raison d’être – entre autres -  et il connaissait les conséquences d’un problème de ce genre, le possesseur allait tuer la possédée s’il continuait comme ça… c’était dans la nature des transformations que deux corps se voient exposés à deux caractères différents, mais un mélange entre les deux, c’était particulièrement dangereux. Il ne le savait que trop bien… il eut une sorte de moue peu aimable avant de finalement se dire qu’après tout, ce n’était pas son problème... mais jouer un peu avec tout ça, voilà ce qu’il préférait… et puis… il était le dieu de tels êtres, non ? Alors cela lui revenait de droit !

Il attendit un peu en silence, histoire de voir comme l’être allait réagir… et il ne fut pas déçu, loin de là !  Il s’agissait définitivement d’une créature amusante, d’une créature pleine de violence et pleine de force en même temps, pleine de puissance aussi, mais limitée par le corps… voilà le problème… il eut un sourire et la regarda alors que le monstre finissait sa diatribe…

Il n’était pas magicien, quoique l’être puisse en penser, il était ce qu’il était, et il n’avait pas fait montre de son pouvoir, encore, loin de là !  Il regarda un peu plus la créature alors qu’elle parlait de se battre contre lui… se battre ? Mais il n’attendait que cela !  Il allait lui montrer qu’elle ne pouvait rien contre lui… mais encore fallait-il qu’elle attaque… ou agisse… les paroles ne suffiraient pas ! Il sourit et haussa les épaules avant de finalement regarder la bête changer… oh… un loup… une lycane, donc ? Voilà qui était une intéressante petite chose ! Il sourit et regarda la louve qui se tenait désormais à la place de l’humaine… et il éclata de rire ! il s’agissait ‘un rire froid comme le métal s’entrechoquant, tout simplement !

« Oh… quelle petite bête intéressante… et qui communique par la pensée en plus ? Brave bête… tu serais si bien en chien de compagnie, avec un collier autour du cou… peut-être que cela t’arrivera-t-il ! » [/b][/color]

Il éclata de nouveau de rire alors qu’il regardait le loup s’enfuir. De la peur ? Peut-être ! Mais bon il savait que la louve n’avait aucune échappatoire. C’était l’évidence même !  Il se fit alors brume et vent, une brume qui se déplaçait, suivant la trace de la bête qui cherchait à fuir, suivant la trame même de l’existence de l’animal pour le rattraper, pour se retrouver à nouveau sur son chemin ! Il regarda alors la bête qui s’immobilisait, puis reprenait plus lentement. Il ne s’approcha pas d’elle. Il resta avec un minimum de distance, et c’est une fois à l’orée des bois qu’il se matérialisa, sous la forme d’un gros loup aux pelage noir strié d’anthracite. Ses yeux jaunes étaient presque luminescents… Le poil hérissé, il gronda alors qu’il s’approchait de la lycane. Il grondait, menaçant, qu’elle ne cherche pas à s’enfuir, et mentalement, il envoya alors quelques mots.

*La fuite n’est pas une solution… tu es faite comme un rat… petite chose*[/b][/color]

Et il se jeta sur elle, son épaisse fourrure servant facilement de rempart aux morsures. Il chercha à la mordre, il chercha à lui saisir la peau du cou pour la secouer. Il allait vaincre la louve, la forcer à abdiquer… la forcer à montrer preuve de soumission à un animal plus fort… oh, elle se rendrait peut-être compte qu’il était plus gros, elle tenterait peut-être d’avoir le dessus grâce à la vitesse... mais cela ne servirait à rien… il était juste plus fort et plus rapide, et il en faisait usage.

*mords, griffe, attaque et défends, montre-moi que tu es une louve et pas un cabot*[/b][/color]

Il jouait avec elle, il ne cherchait pour le moment pas à la tuer, ni à la blesser vraiment. Il voulait qu’elle voit la différence entre eux… mais il voulait aussi jouer… et quand il put la mordre à la gorge… il se volatilisa au moment où ses dents touchaient la fourrure pour devenir brume, une brume qui éclata d’un éclat de rire, un rire qui résonna dans tous les sens, de tous les côtés.

« On joue, petite louve ? Jouons ! » [/b][/color]

Il donnait l’impression au bruit d’être omniprésent, de cerner… et c’est alors qu’il reprit ‘apparence de l’étranger, venant se planter face à la louve.

« Je suis Rahemar, et tu es mienne sans le savoir ! » [/b][/color] 
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le mercredi 27 janvier 2016, 00:27:05
(http://zupimages.net/up/15/42/9i61.bmp)


Je suis cette solitude. Qui me lira ? Qui sera moi ? Je me plonge. Je vous regarde. Je suis encore cette image qui vous semble… Si flou. Suis-je flou… Je vous regarde. Je vous admire. Vous êtes si grand. Vous êtes si fort. Je ne suis rien ? Regardez-moi. Je ne suis que poussière, vous me soufflez dessus ? Je pourrai vous détruire. La lune ne pouvait pas percer le branchage des arbres.

Il faisait nuit noire. Trop noire pour percevoir des ombres. La pluie ne tomber plus sur le sol. Le silence. Il fallait entendre le silence et rien d’autre. La bête huma l’air. Il fallait qu’elle reprenne sa respiration. Le loup blanc planta ses pattes dans le sol. Sa langue à moitié sortit laisser bien entrevoir la fatigue de la bête. Il fallait que son cœur cesse de battre aussi fort. Il fallait qu’il court de nouveau. Loin aussi loin que possible. Ne plus se retourner. Oublier. Devenir le néant qui échappe au méchant. Elle était la proie idéale pour un prédateur tel que celui-ci. La brebis égarée qui cherche la lumière. Le loup leva alors le museau. Cette odeur. C’était cette odeur… L’animal n’eut pas le temps de reprendre sa course. Il était piégé. C’était la cage qui se refermée lentement sur lui. Comme une main qui se refermerait sur un minuscule insecte.

Un craquement.

Un deuxième.

Le loup tourna alors la tête. C’était lui. Le magicien. Il le sentait. Même sous cette allure. Il savait que c’était lui. Le combat. Fallait-il combattre ? Le loup découvrir alors ses babines pour apercevoir la bête. Un gigantesque loup noir s’avançait alors vers lui. Son cœur se mit à battre. Il se posta alors devant lui. De nouveau cette peur presque irrationnelle lui transperça le corps. Il était fini. C’était sa dernière chance de prouver ce qu’il valait. L’immense loup lui faisait face. C’était cette bête aux yeux jaunes qui le terrifiait. Qui était-il ? Le fuite n’était plus une solution en effet. Elle devait trouver un moyen de détourner cette bête. Il la dépassait de plusieurs centimètres. Ses canines lui auraient arrachées son beau pelage blanc. Il avait l’avantage de la force, elle n’était qu’une petite chose. Insignifiante. Une fourmi contre un gigantesque titan.

Alors le premier saut fusa. La bête se jeta sur la louve sans qu’elle ne puisse riposter. Le loup noir l’attrapa alors à la nuque. Ses crocs s’enfoncèrent dans sa chair. Elle poussa un petit gémissement alors que la bête mordait de plus belle. Il lui envoya de multiples coups de mâchoires. La peau de la bête se mit alors à saigner sur la blancheur de son poil. La louve lui envoya alors un coup de pâte pour le repousser. Ses crocs toujours bien visibles. Elle ne put atteindre sa cible. Le loup sombre continua alors son attaque. Plus puissante que la première. Il visa alors le flanc. La mâchoire de ce dernier s’enfonça puissamment dans ses cotes. La louve gémit de plus belle en reculant d’un coup sec, ce qui eut pour effet de lui arracher plusieurs poils. L’animal se retira alors en la regarda. Il la provoqua en l’insultant de cabot. Le loup montra de nouveau ses canines bien blanches.

Le loup s’approcha une dernière fois d’elle et l’attrapa une dernière fois à la gorge avant de… Se volatiliser. Une brume épaisse se créa alors autour de la louve. Une brume opaque et peu rassurante. Des échos de rires se firent alors entendre autour de l’animal. Comme si la présence du magicien l’encerclé. La louve recula d’un pas. Son souffle toujours haletant. Ce ne sentait vraiment pas bon. Il fallait qu’elle parte. Mais pour aller où ? La louve huma l’air. C’était lui et sa voix raisonna dans sa tête.

Il voulait jouer ? Mais à quel jeu ? Le louve recula alors jusqu’à se cogner contre un arbre. Son regard reflétait bien la peur qui était en elle. Ce jeu ne l’amuser pas le moins du monde. Il fallait trouver une issue. Le rire du magicien continuait à l’encercler, tel un fléau dont on ne peut pas se débarrasser.

« Je suis Rahemar, et tu es mienne sans le savoir ! »

La voix rauque claqua alors dans l’air. Une sentence. Elle connaissait maintenant son nom. Rahemar. Une invocation. Une connotation qui semblait venir d’outre-tombe. La louve semblait avoir du mal à respirer. Elle se sentait de plus en plus faible. Elle ne pouvait pas être à lui. Elle n’était à personne. Son âme tout entière se brisa en une seconde. C’était comme ressentir le point de toutes ses années passées à errer. Sa voix dans sa tête se fit alors fébrile mais toujours autant menaçante.

*Je ne suis pas… Je ne suis à personne !*

La fin de la phrase sonna comme un avertissement. La louve reprit alors forme humaine. Son corps fébrile trembla sur le sol humide. Comme un fœtus qui sort du ventre de sa mère. Elemiah était allongée. Le regard dans le vide. La transformation l’avait vidé de son énergie. Pourtant l’animal en elle, ne cessa pas de la contrôler. Comme un pantin. Il voulait ce corps ? Il ne l’aurait qu’en charpie. Les pupilles de cette dernière se dilatèrent. Son corps était totalement nu. Elle leva la tête et le loup parla de nouveau.

*Tu la veux magicien ?*

Les canines de l’animal déformèrent alors la mâchoire de la belle. Ses crocs se plantèrent alors dans le bras d’Elemiah. L’animal préférait la dévorer plutôt que de la laisser. Le sang gicla sur son visage. Il mordit alors la chair. Arrachant les tissus. Dévorant son propre corps, comme un cannibale. Le loup leva alors les yeux. Une larme roula alors sur sa joue mais il ne broncha pas. Elemiah criait de douleur à l’intérieur mais le loup ne la laissa pas parler.

*Tu l’auras… Mais en morceaux. *

Le loup planta de nouveau ses crocs dans l’autre bras, dévorant alors la chair d’Elemiah avec férocité.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le mercredi 27 janvier 2016, 01:27:31
Le dieu était là pour s’amuser d’une certaine manière, car au fond, elle n’était qu’une occasion, il en aurait d’autres !  Il e était parfaitement sur §  Il lui fit un petit sourire mauvais sous son masque alors que se dressait face à lui une louve au pelage blanc tacheté de sang… elle était blessée, il ne l’avait pas loupée, et il pouvait reconnaitre qu’elle avait un certain côté sensuel, pour une louve, avec le corps ainsi abimé, ainsi mutilé, mais il ne l’avait pas mutilé sans réfléchir, bien au contraire, il avait toujours visé, il avait toujours ciblé, et ce n’était pas un coup de patte qui allait bien le déranger… elle était ainsi, face à lui, blessée… elle n’était plus une louve blanche, elle était similaire à une bloody mary animale. Il lui sourit, alors qu’il avait repris cette apparence humanoïde et l’admirait toujours autant… il avait déjà, en quelques coups de crocs, en quelques coups de griffe, modelé la jeune femme, il l’avait déjà transformée pour en faire un parfait exemple de ce qu’il désirait voir en face de lui…

Le dernier coup qu’il avait porté aurait pu l’achever ! Il aurait pu la tuer, mais ce n’était pas son but. Par cet acte, il espérait clairement qu’elle renoncerait, qu’elle sentirait la dominance supérieure à la sienne.  C’était étrange sans doute mais d’un autre côté il aurait pu la tuer et trouver quelqu’un d’autre ! Mais ce n’était - à nouveau -  pas dans ses intérêts. Alors s’il avait abimé le corps de la louve il espérait ne pas avoir trop abimé celui de l’humaine qui et que la louve laisserait tomber, parce que même si elle était particulièrement fière, la gorge était un endroit sensible, un endroit qui était, à l’image de l’homme, un point sensible… c’était si sensible qu’elle aurait dû abdiquer en sentant qu’elle allait mourir… mais bon, que voulez-vous, c’était plus compliqué que cela ! Il lui fit un sourire avant de finalement s’approcher de la louve mal en point qui était désormais acculée… elle n’irait nulle part et elle le savait… c’était pour cela qu’elle ne luttait plus. Il attendait qu’elle roule sur le dos, qu’elle accepte sa supériorité…

Il sentait sa peur à la manière d’un animal, une peur panique, une peur qui lui faisait sans doute même mal à l’estomac tant elle devait être viscéral, car il était le seigneur des lieux, le seigneur tout court et il lui sourit, mauvais, alors qu’il n’y avait pas plus de deux ou trois mètres entre eux… il approcha encore et il entendit sa voix… elle n’appartenait à personne, vraiment ? Ne venait-elle pas de perdre dans les règles le combat de dominance ? Si, complètement, il fallait qu’elle abdique, car elle axait perdu… alors elle était sienne, telle était la loi de la meute, telle était la loi des loups. Il gronda en reprenant l’apparence du loup noir énorme qui l’avait tellement terrifiée et commença à avancer à pas feutrés… il regardait la louve d’un œil fauve, féroce, et belliqueux… oh oui, il ne laisserait pas passer la désobéissance aux règles de la meute.

Il la regarda changer pour redevenir plus humaine physiquement, mais pour Rahemar, la vérité était là, présente, emblématique. Il regarda la jeune femme au sol possédée par l’esprit du loup… il avançait toujours vers elle. Il ne se stoppa qu’à deux pas d’elle, histoire de la dominer de toute la hauteur qu’il pouvait avoir, truffe vers elle, attendant de voir la suite. Il s’agissait de la jouer finalement, car Rahemar n’était pas stupide, il savait parfaitement qu’elle serait plus difficile que cela à abandonner… il resta ainsi, immobile, il attendait de voir ce qu’elle oserait dire ou faire… et sa question rhétorique lui fit sortir une jolie langue rosée tachée du rouge du sang de la louve, avant que sa voix ne retentisse.

« Je ne la veux pas, elle est déjà à moi, au même titre que toi, louve ! » [/b][/color]

Oui, tout était dit elle était juste battue, et elle se devait de le reconnaitre… mais elle ne semblait pas de cet avis, loin de là. Il regarda la jeune femme avant de finalement approcher sa truffe de la femme-bête. En effet, la louve avait fait ressortir la mâchoire pour avoir une mâchoire plus lupine. L’avoir en morceaux…jamais ! Il gronda plus fort alors qu’elle se mordait une fois, mordait une nouvelle fois et là, le loup bondit et saisit la jeune femme à la gorge, l’empêchant de se blesser davantage. Il grondait en même temps et elle devait sentir cette vibration dans tout son corps tant cette vibration était puissante. Et en pensée, il lui envoya ses mots, avec une force qui ne lui laissèrent pas le choix.

« CHANGE ET REVIENS, LOUVE ! » [/b][/color]

Oui, il s’agissait exactement de cela ! Il lui donnait un ordre qui devait être particulièrement violent ! Il regarda la jeune femme alors et là lâcha alors qu’il la forçait à redevenir louve. Il y avait encore une dernière chose à faire, une seule petite chose qui permettait de définitivement sceller une dominance. Il s’agissait d’un acte s’une simplicité étrange sans doute, mais que seul un dominant pouvait faire à un loup davantage soumis !

« JE SUIS LE DIEU RAHEMAR, LOUVE !  CEDE ! » [/b][/color]

Il lui saisit l’oreille entre ses crocs et serra jusqu’à presque l’arracher, son énorme œil jaune qui se rivait dans l’œil plus petit de la louve, qu’elle essaye seulement, la bloquant avec son poids, il l’empêchait de se relever, de se défendre. Il la bloquait et la tenait en son pouvoir et il résisterait jusqu’à ce qu’elle s’incline, jusqu’à ce qu’elle cède qu’elle couine comme une soumise et qu’elle baisse la queue entre les jambes avant d’exposer ventre et gorge, là, il accepterait de la lâcher et lui ferait reprendre forme humaine.

« Voilà qui est mieux ! » [/b][/color]

Il saisirait alors ce qui était sien par les cheveux et l’observerai de plus près, lui susurrant au creux de l’oreille, comme un secret jubilatoire et d’une violence sans borne.

« Petite chose insignifiante est à moi, a toujours été à moi, et je viens chercher mon du… petite chose insignifiante et inutile vient d’avoir le droit à un grand honneur, servir son Dieu… » [/b][/color]

Et par servir, il s'agissait surtout d'être un jouet...
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le mercredi 27 janvier 2016, 14:48:27
(http://zupimages.net/up/15/42/9i61.bmp)


« Je ne sens plus rien… J’ai mal ! »

*Arrête de gémir, laisse-moi faire !*

Le loup parla d’une voix rauque. Une voix sombre et pleine de haine. Il se croyait maitre. La louve n’était à personne. Elle n’appartenait à aucun dieu. Qu’il se proclame puissant ou mendiant. Elle ne lui donnerait rien. Qu’une charpie, une bouillie sans forme et difforme. La brume se dissipa. La fumée s’envola autour d’un corps sombre. Celui du loup. Celui du Dieu. L’immense loup noir. S’avança alors vers elle. Ses muscles se mouvaient avec autant de grâce et de puissance qu’un loup Alpha. Il lui sauta alors à la gorge. Le corps d’Elemiah craqua. Un corps aussi faible. Sa nuque se déchira à plusieurs endroits. C’était comme sentir la main de dieu venir lui ouvrir les entrailles. Les crocs de Rahemar se plantèrent profonds. Elle avait terriblement mal. Pourtant elle ne cria pas. Elle ne pouvait pas le repousser, ses avants bras en trop mauvais état pour qu’elle puisse réagir. Il la bloqua de tout son poids, il l’écrasait de toute sa puissance. La louve tenta de respirer avec peine. L’air s’infiltra avec mal dans ses poumons.

Il mordit de plus belle pour s’adresser à la louve au fond d’elle. Il voulait la dominer. Un acte de soumission. Qu’elle devienne sienne. Il lui ordonna alors de se transformer de nouveau en loup. Elemiah lutta. Les transformations l’affaiblissaient de plus en plus. Rahemar cria dans son esprit. Le ton de sa voix la frigorifia. Elle allait mourir. Son pou battait de plus en plus fort. Son sang circulait avec peine. Alors elle reprit sa forme animale. La louve claqua des dents en mordant la fourrure sombre du Dieu. Mais elle n’avait aucune chance. Il cria de nouveau dans sa tête. Il l’écrasait de plus belle de tout son poids. La louve poussa un hurlement strident. Le loup noir venait de lui attraper l’oreille. Il planta ses crocs, alors la louve eut un long frisson. Un long sanglot électrique la transperça. Il avait gagné cette bataille.

*Je ne peux plus lutter… Elemiah…*

La louve reprit alors forme humaine. Elle suffoquait de tout son corps. Ses petits seins dressés et durs à cause du froid de la nuit. Elle était couverte de sang. Elle sentait la douleur lui monter doucement à la tête. Il était Dieu. Elle était faible. Rahemar l’attrapa alors par les cheveux. Sa chevelure collante de sueur. Ses yeux ambres et vitreux tentèrent de fixer ce masque sombre. Il était le mal. Un démon sortant des entrailles de l’enfer. Il s’approcha de sa nuque béante, et lui murmura alors des mots. Des mots cruels. Une nouvelle cage pour sa proie. Le cœur d’Elemiah battait de plus belle. C’était un tambour de guerre aussi puissant que sa peur.

« Petite chose insignifiante est à moi, a toujours été à moi, et je viens chercher mon du… petite chose insignifiante et inutile vient d’avoir le droit à un grand honneur, servir son Dieu… »

Elemiah sentit alors une petite larme rouler sur sa joue. Elle n’allait pas le supplier. Elle n’allait pas lui demander de la pardonner. Le loup en elle était à présent endormi. Elle était seule. La pluie se mêla alors à cette scène dramatique. Son sang roula sur tout son corps meurtrit. Ses yeux fixèrent plus profondément le masque du Dieu sans visage. Sa voix avait raisonné dans l’ensemble de la foret, tant elle avait été forte. Elemiah se demanda même si le monde entier n’avait pas entendu Rahemar. C’était une petite chose. Il avait la main sur son être entier. La louve devait le servir ? Il se riait d’elle. Elle ne se soumettrait pas à lui. Pas de son plein grès. S’il voulait qu’elle soit à lui, il devrait l’attacher jusqu’à la fin de sa vie. Elle ne serait à personne. Elle ne donnerait son âme à personne. La louve reprit doucement sa respiration. Il la tenait toujours fermement par les cheveux. Elle ouvrit lentement sa bouche encore emplit de sang.

-Comment… Vous servir ?

Elle lui lança un petit sourire. Cette question était pleine d’ironie. Elemiah serra les dents de plus belle. Ses plaies lui faisaient terriblement mal. Le sang qui s’écoulait de son corps la vidait de ses forces. C’était une petite chose. Inconsciente et surtout impuissante. Pourtant elle ne se démonta pas pour autant. Elle prit une dernière inspiration et lui cracha un filet de sang sur son masque. Elle lui lança un petit sourire. Satisfaite de ce qu’elle venait de faire.

-Je n’ai aucun Dieu. Je n’obéis qu’à mes propres lois…

Elle tenta de se libérer de l’emprise de ce dernier mais sa main la tenait trop fermement. Elemiah poussa un petit gémissement. Les plaies sur ses avant-bras se refermaient difficilement. En revanche l’ouverture dans sa gorge continuait à saigner. C’était de pire en pire. Sa respiration était encore une fois saccadée. Elle aurait pu lui demander de l’aide. Mais elle préférait mourir plutôt que de se soumettre. Le loup revint alors dans son esprit et parla d’une voix plus faible, mais tout aussi forte.

*Tu vas pas me laisser crever ! Tu aimes donner ton corps ! Donne lui ce qu’il veut ! Je veux pas crever !*

Elemiah sentit le sang lui monter à la bouche. Ce gout de fer. Sa vision se flouta. Sa tête bascula légèrement en arrière. Sa poitrine se lever et se baisser frénétiquement. Elle n’écouterait pas le loup. Cette douleur… Elle planta alors ses doigts dans le sol humide. Rahemar la tenait toujours fermement par les cheveux. Elle se mit alors à baver de longs filets de sang. Ses bras se contractèrent. Elle soufflait comme un animal en cage. Ses pupilles se dilatèrent pour laisser place au loup. Pourquoi la plaie ne se refermait-elle pas ? L’esprit du loup s’adressa alors au Dieu, une voix plus calme mais surtout paniquée.

*Sauve-la !*

Le corps de la belle grelotta. Ses lèvres devinrent de plus en plus violettes. Elle ferma doucement les yeux. Il fallait respirer. Son corps nuit tremblait. Elle avait froid. Elle avait mal. Elle avait perdu beaucoup trop de sang. Le loup semblait de plus en plus faible. Elemiah sentait son corps battre de moins en moins fort. Le loup s’était soumis à Rahemar, mais l’humaine n’avait rien fait de tout ça. Elle inspira profondément. Mourir de la main d’un dieu, c’était une mort pas si horrible que ça…

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le mercredi 27 janvier 2016, 15:58:38
Il voyait la vie défiler dans les yeux de la jeune femme qui lui faisait désormais face… elle devait sentir comme elle le sentait elle-même… la vie s’échappait de son corps et il faisait en sorte que cette vie ne soit pas vainement disparue… il avait envie de jouer, mais si elle mourrait, il l’oublierait ici sans chercher plus loin. Un jouet cassé, ça se remplace, tout simplement ! Et il ne fallait pas se bercer d’illusion, un humai, avec une vie aussi brève, ce n’était jamais qu’un jouet… que ce jouet soit doué de la capacité à se transformer n’était qu’un bonus, vous savez pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que les transformations étaient exactement le domaine de compétence de Rahemar, son apanage… et il ne pouvait pas être vaincu comme ça… le changement était partout, dans son corps, dans son environnement, dans sa tête… s’en rendait-elle compte ? Il n’en était pas particulièrement sur…

Il en jubilait… il voyait la louve qui renonçait sous la morsure à l’oreille, il savait ce qu’il faisait et cela avait payé, elle était vaincue… il ne pouvait pas s’empêcher de sourire avec un œil mauvais, alors qu’il entendait tout… elle ne pouvait plus lutter, elle avait perdu le combat de dominance et Rahemar était sur d’une chose, elle ne s’opposerait plus à lui, elle n’oserait plus sous peine de terribles représailles… elle le savait désormais, elle savait qui était le plus fort, elle savait désormais qui gagnerait toute forme de lutte… la pire partie, la plus acharnée avait renoncé, et c’était la raison de ces propos sur son insignifiance… toute résistance était complètement vaine !

Désormais, elle était seule, livrée à elle-même dans cet océan de douleur et de peur, car qui n’aurait peur dans cette situation ? Elle était complètement à sa merci, elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus que de céder, céder et se soumettre, oublier toute velléités et accepter la loi du plus fort… Et difficile de l’imposer, n’est-ce pas ? Elle allait finir par le comprendre : la loi du plus fort ne serait certainement pas la sienne, mais celle du dieu, du dieu Rahemar, qui avait pris possession d’une chose qu’il disait être son dû :  elle…

Il ne s’attendait pas à une chose aussi simple que cette réaction : l’ironie face à la mort… l’ironie mordante de sa parole était audible… elle aimait vraiment cela, mourir plutôt que servir ? Elle disait n’avoir aucun dieu ? Elle ne comprenait pas sans doute, elle était en train de se vider de son sang… il lui sourit et regarda la jeune femme qui semblait jouer sa fierté jusqu’au bout… une fierté fort mal placée, bien évidemment… il lui fit un sourire, à nouveau alors qu’elle parlait de n’obéir qu’à ses ^propres loin, sans dieu ni maître… il la lâcha… elle était couverte de son propre sang… il se contenta de la regarder avant d’ajouter, sur un ton presque joyeux.

« Très bien, meurs, ce n’est pas mon problème… » [/b][/color]

Si elle ne voulait pas jouer, il n’allait pas forcer n’est-ce pas ? Et la regarder peu à peu baigner dans une mare de sang n’était pas un spectacle bien écœurant, au contraire, elle était presque sublime, ainsi, auréolée d’écarlate qui renforçait la peau qui devenait aussi blanche que la mort, peu à peu… et il l’aurait laissé comme ça si la louve n’était pas intervenue… pourquoi l’aurait-il sauvée ? elle ne servait çà rien si elle ne voulait pas servir… t ce, même si la louve le lui demandait sur un ton qui avait quelque chose de suppliant… elle suppliait presque et cela lui suffisait peut être pour bien s’amuser…

« Soit, je la sauverai contre ton obéissance… mais… » [/b][/color]

Il laissa sa phrase en suspend alors qu’il faisait apparaitre un couteau qu’il utilisa pour s’ouvrir les veines du poignet droit et la regarder, lui versant le liquide dans la bouche, lui maintenant la bouche fermée et le nez bouchée pour qu’elle soit forcée d’avaler… et quand le sang dégringola dans son œsophage pour se mettre en contact avec le reste de son corps, il put la guérir… enfin… il ne la guérit pas vraiment, il se contenta de donner )à son corps l’illusion qu’elle guérissait et le corps guérit de lui-même… mais il ne pouvait pas s’empêcher de lui rappeler que désormais, elle avait un dieu et un maitre, elle qui se disait sans dieu ni maitre, alors il laissa dans la peau en reconstitution de sa nuque, quelques runes, minuscules mais que l’on sentait en passant les doigts dessus… il s’agissait juste de son nom en langage runique… comme une marque d’appartenance, même si elle lui plaisait moins que le fer rouge…

« Et voilà… »[/b][/color]

Il ne chercha pas à lui faire garder conscience mais ne bougea pas d’à côté d’elle, se contentant de lancer dans son esprit.

« Louve, tu répondras de son obéissance. » [/b][/color]

Et il regarda le corps, sans doute inconscient de la jeune femme, en profitant pour l’inspecter. Sa poitrine était menue mais ferme, ses cuisses correctes, elle devrait peut-être manger un peu plus… il vérifia l’intégrité de ses différents orifices et au final, il la laissa ainsi nue dans son sang, sang qui ne coulait plus de son corps… il n’attendait plus que de voir les couleurs revenir, chose qui semblait déjà commencer.

Oh, juste une chose :  ce n’était pas parce que la louve répondait de l’humaine qu’il lui faisait confiance pour autant !
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le mercredi 27 janvier 2016, 17:02:16
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Le loup suffoqua une dernière fois. C’était son sang qui s’évaporait. Son propre sang qu’elle perdait. Le Dieu aurait-il pitié d’elle ? Elle inspira une nouvelle fois. Il se décida alors pour la sauver. Le loup palpitait en elle. Avant de forcer Elemiah à ouvrir la bouche. Il voulait vivre. Il voulait rester vivant. Rahemar se baissa alors à son niveau. Il n’avait pas fini sa phrase. Contre l’obéissance du loup il la sauverait. Mais… Mais quoi ? Elle ne put poser la question. Encore trop fébrile pour dire quoi que ce soit. Il fit apparaitre une lame dans sa main et se trancha les veines de son bras.

Un Dieu ne pouvait pas mourir. Ce Dieu ne pouvait pas mourir. Il positionna sa main sous la nuque de la femme et versa son sang entre ses lèvres. Elemiah ne voulait pas. Les liens du sang. C’était ce qu’il pouvait faire sur elle. Le loup ouvrit la bouche malgré elle. Le liquide chaud coula dans sa gorge. Le Dieu lui ferma la bouche pour qu’elle ne puisse pas cracher de nouveau. Elle avala avec peine. Le liquide lui brula l’œsophage. Elle ne pouvait presque plus respirer. Lorsqu’il lâcha sa prise. Elemiah reprit une longue inspiration. Elle était comme paralysée par ce sang qui la parcourait.

Elle porta alors ses mains à sa nuque. Une brulure. Elle avait l’impression de prendre feu. Le sang du Dieu lui régénéra la peau. Elle sentait un nouveau souffle. L’air passait de plus en plus facilement dans sa bouche pour arriver dans ses poumons. Le Sang. C’était le sang d’un Dieu. Comme un miracle. Ramener un être à la vie. Pourquoi la ramener à la vie ? Pourquoi voulait-il qu’elle le serve ? N’y avait-il pas d’autres femelles plus apte à répondre à ses attentes ? Elle ne serait pas commode. Elle était d’une solitude sans faille. Elle n’écoutait qu’elle. Elemiah porta alors les mains sur sa nuque. Elle sentait des petites boursouflures lui déformer la peau. De la magie ? Il lui avait injecté quelle sorte de liquide ? Etait-ce son sang ? La louve se tourna alors sur le côté et cracha un long filet de sang. Elle vomit aussi un peu de bile. Qu’est-ce qu’il lui faisait ? Elle sentit une dernière fois sa gorge se nouer. Le Dieu ouvrit une nouvelle fois la bouche. Il s’était remis debout pourtant sa voix la traversa de plus belle. Comme une épée.

« Louve, tu répondras de son obéissance. »

La voix claqua dans l’air comme un avertissement. Elemiah porta alors ses mains à sa nuque. Cette sensation de brulure s’évapora peu à peu. Pourtant les marques sur sa nuque étaient toujours présentes. C’était la signature du Dieu ? La marque sur son objet. Elle ne serait pas son objet. Elle ne serait pas, ce qu’elle n’est pas. Ses forces revenaient. Elle pouvait sentir la chaleur à transpercer. Le loup en elle s’était tu. Comme s’il voulait la laisser seule face à ses responsabilités. Impuissante et faible. Rahemar se souleva alors. Il fit le tour de sa proie, comme le ferait un charognard qui cherche un cadavre. Elemiah ferma les yeux. Elle reprenait lentement son souffle. Elle ne voulait surtout pas voir ce Dieu. Encore cette sensation de terreur. Elle sentait son regard sur elle. Ses yeux perfides découvrant son corps dans ses moindres recoins. Un Dieu peut-il désirer ? Elemiah serra les jambes pour qu’il ne puisse pas regarder ses orifices. Même si au fond d’elle, elle savait très bien qu’il l’avait déjà fait. Le sol autour d’elle imbiba son sang. Son corps termina alors de se régénérer. Elle glissa ses doigts sur sa nuque. Les marques étaient toujours présentes. De petites marques invisibles à l’œil mais clairement perceptible au touché. Ses lèvres violettes tremblaient encore pourtant elle avait un millier de questions à lui poser.

-Que voulez-vous dire après le ‘mais’ dans votre phrase ?

C’était la première question qui lui vint à la bouche. Sa voix était beaucoup plus faible. Elle semblait comme un murmure lointain qu’on aurait attrapé grâce au vent. Elle toussa de plus belle, crachant alors le sang qui lui restait dans la bouche. Ses yeux fixèrent la cime des arbres. Elle était sur le dos. Ses seins bien en vus. Qu’allait-il faire d’elle ? Allait-il la laisser partir ? Elemiah continua à caresser les fines marques sur sa peau.

-Ces marques… Pourquoi ces marques ? Que sont-elles ?

Elemiah tourna alors la tête vers Rahemar. Elle ne pouvait pas se lever. Elle osa le fixer. Lui. Cet être plus sombre que la nuit. De petites traces luisantes sur son corps. Rouges. Rouge comme la mort. Comme son sang. Comme le désir. Elle le fixait avec des yeux livides. Sa poitrine se soulevait plus calmement que quelques minutes au paravent. Il devait sentir sa peur. Il devait voir dans son regard qu’elle craignait la suite des évènements. Pourtant elle resterait digne. Digne de le défier. Digne de ne pas se soumettre. Dieu ou pas Dieu. Elle lui lança alors un petit sourire, provocante encore une fois elle le défiait.

-Le plus drôle dans tout ça… C’est le fait que même en étant un Dieu…. Vous ayez encore besoin de vous imposer par la force… Complexe d’infériorité ? Je trouve ça faible.

Elemiah ricana doucement. C’était assez drôle en effet de voir un Dieu soumettre son autorité sur une personne mortelle. C’était la preuve que ce Dieu voulait montrer qu’il était le plus fort. Elle reprenait du poil de la bête. Elle ne devait plus avoir peur de lui. Qu’importe ce qui allait suivre. Qu’importe ce qu’il allait faire d’elle. Elle se défendrait jusqu’au bout. La mort ne lui faisait pas le moins du monde peur.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le mercredi 27 janvier 2016, 17:57:45
Tout était fini pour elle et elle ne le savait pas encore… il la regarda et attendit, attendit qu’elle reprenne assez du poil de la bête pour se comprendre la réalité des choses… ce n’était jamais aussi aisé que ce que l’on pensait  elle était fate pour servir, et elle servirait, elle ne le savait pas encore… il baissa les yeux sur elle alors qu’elle s’examinait rapidement, notamment au niveau de la nuque… il la regarda un peu alors qu’elle essayait de se remettre, de reprendre ses esprits, son souffle… elle avait besoin de se remettre, mais Rahemar ne la lâcherait pas, jamais avant d’avoir fini de jouer ! il lui sourit alors qu’elle était en train de gésir dans son sang…. Oui, elle était bien là, comme ça… à prendre peur à sa simple vie, qu’elle reste au sol, vautrée dans l’échec de ce qui pouvait représenter toute sa force brute… il ne lui restait que la force de la langue, et pour être honnête, il fallait reconnaitre qu’elle avait de l’aplomb néanmoins…

Elle avait même assez d’aplomb pour prendre la parole… elle prenait la parole d’une voix faible mais néanmoins audible pour le dieu, et ses propos ne manquaient, hélas, pas de justesse… ce qu’il désirait, pourquoi l’avoir parquée, et le fait qu’il était ironique qu’il use de la force… elle avait touché juste, ou du moins, suffisamment juste pour que le dieu émette une sorte de rire plus que lugubre… cela avait un côté funeste, et en même temps, cela avait un côté comique… il regarda la jeune femme au sol et se pencha pour être presque à sa hauteur.

« Bonne remarque… si je m’impose par la force c’est parce que ça m’amuse… j’aurai pu prendre n’importe quelle apparence capable de briser en instant, mais cela aurait été moins divertissant, n’est-ce pas ? » [/i][/color]

Le maque chut pour lui faire voir toute une série de visages différents, depuis celui de son ancien alpha jusqu’à tous ceux qui avaient tenté de la persécuter jusqu’alors. Il joua un peu à ça avant de reprendre l’apparence masquée… Il ne pouvait pas nier qu’elle commençait à l’amuser… il avait vu dans la louve la plus puissante et la plus résistante des deux, se serait-il trompé ? Non, il ne pensait pas s’être trompé, toutefois… toutefois, il ne put s’empêcher de continuer à palabrer un peu….

« Bon, prenons un peu tes questions dans l’ordre qui m’intéresse… ta marque… c’est un rappel… si tu me désobéis trop, la marque brulera… mais elle est trop faible à mon gout, elle est temporaire ne t’en fais pas… quand tu le mériteras je t’offrirais une véritable marque au fer rouge… tu la méritera alors, plus encore, tu viendras me la demander car cela sera un symbole de ton rang, de ton rôle… Cette marque, en attendant, te rappellera que tu m’appartiens et que tu suis ma loi... tu penses que j’ai tort… soit, mais sache que je suis passé maitre dans l’art de faire hurler de souffrance… tu veux un exemple ? » [/i][/color]

Il approcha sa main d’elle et fit entrer sa paume en contact avec la peau de la jeune femme. Il s’agissait d’une sorte d’illusion sensorielle… comme s’il lui arrachait lentement la peau du ventre, zone qu’il avait touché… Il lui sourit, ravi de son petit effet… il pouvait faire tellement pire… il lui fit un sourire et la reprit par les cheveux, la soulevant de sol par la même façon et l’entraina dans les bois sans la faire toucher par terre… la tension sur ses nerfs capillaires devait être particulièrement intense…

« Viens, nous parlerons ailleurs… tu as besoin de te laver… le sang est beau sur ton corps, mais cela a des limites, et coagulé, il est difficile à nettoyer et tu t’en écorcherais la peau… » [/i][/color]

Il voyait bien qu’elle avait besoin de ça, mais alors qu’il la transportait ainsi, par les cheveux, lui faisant parfois prendre une branche contre son corps frêle et nu dans le froid de la nuit, il se dit que continuer les explications n’était pas une mauvaise idée…  Il se disait qu’il y avait des questions auxquelles il pouvait répondre de suite et ainsi gagner du temps.

« Je te sauve, mais en échange tu te perdras dans la servitude du dieu pour lequel tu es née… ta vie m’a appartenu dès le premier jour… car je suis le Changement, tout ce qui change est mien, alors autant te dire que les femmes-clébardes le sont aussi ! Tu m’as toujours appartenu, d’une certaine manière... je ne suis que venu récupéré mon du… alors tu peux venir en tant que servante libre, ou venir contrainte… dans les deux cas, tu vivras un enfer… mais dans un cas cet enfer sera moins grand… tu as le choix. » [/i][/color]

Entendait-elle l’eau qui clapotait avant qu’elle ne soit jetée dans le petit ruisseau qui faisait à peine un pied d’épaisseur et aussi froid que la mort ? Sans doute, mais d’un autre côté, ses paroles donnaient à réfléchir, n’est-ce pas ? Il la laissa dans le ruisseau retirer la souillure du sang avant de finalement faire apparaitre une longe branche de chêne bien souple et bien verte…

« Si nous commencions à te mettre du plomb dans la cervelle. Tu ne vis que selon ta loi ? Et bien soit, goute donc celle-ci… » [/i][/color]

Le coup la cueillit au creux des reins et cela ne fut pas le dernier… il lui en donna cinq pour commencer (creux des reins, la poitrine le fessier, le ventre, et les joues) avant de finir sur quelques mots.

« Sais-tu comment j’appelles mes servantes ? Je les appelle mes insignifiantes… car c’est ce que l’espèce humaine est… et parce que ta vie ne sera jamais que soumise au fil du rasoir sur lequel tu marcheras… n’est-ce pas, ma toute nouvelle insignifiante ? » [/i][/color]
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le mercredi 27 janvier 2016, 19:12:26


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La réponse du Dieu, ne retira pas le sourire de la Belle pour autant. Elle continua à sourire. Jusqu’à ce qu’il lui montre de quoi il était une nouvelle fois capable.  Il n’imposait pas la force, mais la terreur. Il changea de forme. Il devint ses pires cauchemars. Ses hommes qui avaient abusé d’elle. Ce grand loup qu’elle voyait en rêve. Qui était ce loup. Son père ? Comment avait-il pu voir autant en elle. Elemiah ouvrit lentement la bouche, son cœur reprit une cadence plus soutenu. Elle ne voulait pas voir. Elle ne voulait pas sentir ces peurs. Elle ferma les yeux. Aussi fort qu’elle le pu, elle tenta de faire le vide en elle. Ne penser à rien. Faire le vide total. Etre seule avec elle-même. Lorsqu’elle ouvrit de nouveau les yeux, les illusions n’étaient qu’un souvenir. C’était douloureux. Plus douloureux que se prendre une claque en pleine gueule. Elemiah voulait être ailleurs se lever. Partir. Voler. Ne plus être en face de ce Dieu. Il avait repris sa forme. Sa musculature sombre luisante. Il était fort. Son masque toujours aussi mystérieux. Elle serra la mâchoire, il était son cauchemar. Pas son Dieu, mais son unique tyran. Il restait droit, comme une montagne, indestructible.

Lorsqu’il reprit la parole, elle aurait voulu l’égorger. Tenter du moins. Qu’il s’arrache la langue et qu’il la mange. Elle ne voulait plus de réponse à ses questions. Qu’il se taise. Qu’il arrête. Qu’il parte. Cette marque c’était son symbole ? Il l’avait marqué, tel un animal. C’était un animal. Elemiah en eut le souffle coupait. Comment… Un Dieu. La marque la brulait légèrement. Elle n’osa pas ouvrir la bouche pour l’envoyer balader. Elle était témoin de sa propre descente aux enfers. C’était sa reddition pour pouvoir vivre. Lorsqu’il évoqua la marque au fer rouge, elle eut une légère suffocation. Il voulait qu’elle soit sa chose. Qu’elle ne soit qu’a lui. Son ventre se noua. Il lui proposa alors de lui montrer à quel point il était maitre pour faire souffrir les êtres. Il se baissa alors à son niveau. Elemiah écarquilla les yeux lorsqu’il approcha sa main de son ventre. Elle voulut le repousser, mais ses bras restèrent cloués au sol. L’odeur du Dieu l’enivra. C’était une odeur… Presque agréable. Elle se maudit d’ailleurs de penser cela. Etait-ce à cause de la marque ?

Rahemar toucha alors la peau de son ventre. C’est à ce moment qu’elle sentit. Elle sortit de nouveau les crocs, et poussa un long cri. Un cri strident mais presque infime comparait à la douleur qu’elle ressentait. Il était en train de l’écorché. Elle en avait les larmes aux yeux. Il allait la tuer. Elemiah tenta de le repousser comme elle le pouvait. Le Dieu cessa alors cette torture et l’attrapa par les cheveux. La louve reprit une longue inspiration. Il n’y avait plus de doute, elle avait terriblement peur de lui. Peur de ses moindres gestes. Il la souleva alors du sol comme si elle n’avait été qu’une vulgaire poupée de chiffon. Il la tirait par ses cheveux bruns. Elle avait mal, mais elle ne lui donnerait pas le plaisir de crier une nouvelle fois. Elle serra encore les dents alors qu’il l’enfonçait dans les bois. Il lui indiqua qu’il souhaitait qu’elle se lave. Quelle importance ? Son corps n’était qu’un bout de papier que le Dieu chiffonnait à sa guise. Elle était le pantin et lui le marionnettiste.

Pendant le trajet, elle se prit plusieurs branches de plein fouet. Son visage cinglant. Elle avait le sentiment que sa dignité se brisée à chaque pas que faisait le Dieu. La nuit semblait pourtant si calme. Les pas de Rahemar faisaient presque trembler les arbres. Il était d’une puissance sans nom. Il était le mal à l’état pur. Elemiah l’écoutait avec beaucoup de mal. Ses cheveux semblaient vouloir se détacher de son crâne. Il était le Dieu du changement, et l’un dans l’autre c’était lui son unique créateur. Il avait tous les droits sur elle. C’était à elle de se soumettre. D’obéir. De se taire. C’était son unique Dieu et ce soir elle venait de le rencontrer. Même si elle aurait voulu ne jamais que cela se produise. Il lui offrait l’enfer de servitude. Qu’elle le veuille ou non, elle était sienne. Sa propriété, la chair de sa chair. C’était sa chose. Libre de servir ? Libre de souffrir ? Elemiah ne voyait que le noir. Le tunnel du reste de sa vie. C’était son propre néant. Lui. Rahemar. Aucunes issues. Elle était façonnée à son image. Elle était sienne. Il l’avait sauvé. Il l’avait créé. C’était une femme chienne. Son esclave depuis le premier jour. Elle aurait du lui vouer un culte… Il fallait qu’elle produise un sacrifice. Son propre sacrifice.

En une seconde il la lâcha dans une rivière glacée. Elemiah s’écroula dans le courant de l’eau. Son corps frappa les rochers de tout son poids. Le liquide froid se mêla à son sang. Elle avait de nouveau très froid. Elle qui aimait le feu. C’était une torture. Elle tenta de se laver rapidement avec ses bras endoloris. Elle était encore engourdie de tout ce qu’elle venait de subir. Mais il fallait qu’elle se laver. C’était ce qu’il souhaitait. C’était ce qu’elle voulait. La rivière se tinta en rouge. Le sang disparu petit à petit dans le froid de l’eau. Elle frissonna. Ses lèvres tremblantes, sa peau perlée de plusieurs billes translucides. Sans qu’elle ne puisse réagir. Rahemar venait de lui annoncer la suite des hostilités. Elle tourna alors légèrement la tête vers lui, elle s’accroupie sur ses genoux.

Le Dieu venait de créer une branche bien épaisse. Le premier coup fusa sur ses fesses. La douleur était supportable… Même agréable. La chaleur du coup la réchauffa presque instantanément. Cuisante. Accueillante.  Rahemar n’avait pas frappé si fort, mais assez pour qu’Elemiah sente son ventre se nouer. Pas maintenant, elle ne devait pas y penser. Ses cheveux humides se collèrent à sa peau pale. Il lui assena plusieurs coups. Son corps tout entier rougit sous la brulure des branches de chênes. Elle poussa un petit gémissement. Un filet de cyprine se mêla alors à l’eau de la rivière. Pas maintenant. Son instinct sauvage ne devait pas se réveiller. Elemiah se contenta de serrer les cuisses pour qu’il ne voit pas.

Puis il s’arrêta et continua à parler de cette voix rauque. Etrangement la louve était de plus en plus excitée par la peur que lui procurer le Dieu. C’était ça qu’il faisait à toutes ses proies, il les martyrisait pour les rendre accrocs ? Rahemar évoqua alors ses servantes. Il les appelait les ‘insignifiantes’. Elle était certes mortelle, mais certainement pas insignifiante. Elemiah tenta de dissimuler le désir que la torture lui infligée. Elle parla pourtant encore. Le défier. Toujours le défier.

 -Je ne suis pas votre. Je ne suis pas ‘insignifiante’. Gardez ce discours pour vos poules qui se trémoussent devant votre puissance…

Elle prit une nouvelle inspiration. C’était lui contre elle.

-Si vous souhaitez autant me posséder, je veux être l’Unique et non faire partie de vos insignifiantes.

Elemiah le regarda droit dans les yeux, elle était toujours à genoux. Elle ne bougeait pas, toujours le sourire aux lèvres. Elle était capricieuse. Elle souhaitait la place d’honneur. Elle LA plus importante. Ne pas faire partie de la masse de soumise qui grouillées au pieds du Dieu.

-Je veux la place d’honneur, et je serai votre.

Sa voix claqua dans l’air. Etre la plus importantes de ses disciples. Etre la plus puissante. Voilà un deal digne de ce nom. Elle savait ce qu’elle voulait à présent. Elle était digne d’appartenir à son Dieu, mais serait-il digne de la garder.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le mercredi 27 janvier 2016, 20:31:58
Il n’y avait rien de sexuel dans la bastonnade qu’il lui avait offerte strictement rien... en fait c’était juste un avertissement sur le comportement à adopter, un avertissement qui se passait sans doute de commentaire, non ? Il la regarda alors qu’elle avait peau rougie par les coups, ce qui donnait une allure intéressante à son corps… elle était sienne, même si elle ne le savait pas, même si elle ne l’aimait pas, même si elle ne le voulait pas. Depuis quand est-ce que son intention rentrait en ligne de compte ? Voilà qui était étonnant de sa part, n’est-ce pas ? Il lui sourit, mais elle ne pouvait pas le voir à cause du masque. Il lui avait néanmoins sourit cruellement … il y avait tellement de choses qui passaient dans l’esprit du dieu quant à la manière de traiter cette insignifiante parmi les autres… oui, elle n’avait rien de particulier pour le moment, elle était peut-être même en dessous du niveau général à cause de son physique trop plat, trop maigre…

De sa position, dans le noir et en la surplombant, Rahemar ne pouvait pas deviner le spectacle qui s’offrait à son entrecuisse, et pourtant…pourtant il aurait adoré et sans doute frappé plus fort… il finit par retirer son masque. Encore une illusion qui faisait perdre toute réalité à ses traits pour se donner une tête qui collait avec son physique. Il était avenant, mais dégageait une impression de dangerosité presque maladive… il plongea ses yeux dans les siens, alors qu’elle levait son regard vers lui. Un défi, encore ? Allons donc !  Il sourit, plus amusé qu’agacé avant d’entendre ses paroles.

Ne pas être insignifiante… être mieux … était-ce possible ? Sans doute, oui, mais il n’en était pas sur… il pensait sincèrement qu’elle ne se différenciait pas du lot… alors pourquoi s’intéresserait-il à elle davantage que comme une de ses insignifiante… voilà qui était un défi surprenant et intéressant… Rahemar attendit qu’elle ait tout dit… un caprice, et de l’ambition… deux chose qu’il pratiquait lui-même à outrance… et elle retournait ses propres armes contre lui ? Voilà qui était plus qu’osé !  Il inspira à fonde et regarda la jeune femme avec un sourire un rien mystérieux …

… et il éclata de rire… ce n’était pas un rire mauvais ou un rire jubilatoire, juste un rire qui le prenait aux tripes et le faisait se tordre au sol… oui, il riait, oui, il adorait cette idée de la voir ainsi le défier, et surtout sur son propre terrain, il s’attendait à tellement de choses… pas à cela… il eut un peu de mal à se reprendre mais quand il se reprit, ce fut pour parler à nouveau, sur un ton qui trahissait cette fois un profond amusement…

« La colombe voudrait-elle se faire épervier ? Tu ne dois pas comprendre ce que tu demandes… » [/i][/color]

Ou alors elle comprenait si bien que cela le faisait presque passer du désir de violence au désir sexuel… c’était vous dire, le pouvoir, l’ambition… c’était avec la souffrance infligée aux autres une forme d’érotisme à ses yeux… il aimait l’idée de voir quelqu’un brisé et détruit qui cherchait à se relever et échouer, tout comme cela lui plaisait de voir quelqu’un abandonner toute forme de dignité pour obtenir du pouvoir….

« Je ne sais pas si tu mériterais d’être une telle personne de pouvoir… tu n’es pas taillée pour je pense, mais soit, imaginons que tu puisses l’être, comme t’appeler ? Ma reine des putains ? L’impératrice des insignifiantes ? » [/i][/color]

Il ricana, il se moquait bien évidemment d’elle, vous vous en doutez bien !  Il lui fit un petit sourire suivit d’un regard en coin avant de lui tendre la main, comme une invitation à le suivre pour ce voyage vers son ambition.

« Il y a peu de valeurs que j’aime le plus que le manque de scrupule ou l’ambition dévorante, alors si tu es sûre de ton choix, je suis prêt à voir si tu le mérite…. Car ce n‘est pas dans ce sens que les choses marchent… tu auras la place que tu mérites, que ce soit à mon pied ou sur mes genoux… c’est comme cela que ça fonctionne. Tu veux devenir Unique à mes yeux ? Et bien soit, j’accepte le défi. Mais mérite de l’être ! » [/i][/color]

Il recula sa main qu’elle cherche à la prendre ou pas.

« Mais tu te trompes si tu penses que c’est un honneur, car tu subiras pire que tout le monde pour avoir ce titre… tu seras davantage souillée davantage réduite à néant… tu seras encore moins qu’une insignifiante… mais tu auras ce que tu souhaites, peut-être, à la fin… » [/i][/color]

Il tendit de nouveau la main.

« Si ça ne te fait pas peur, prends ma main, nous partons. Mais si tu, comme je le pense, ne fait que de l’esbroufe pour paraitre forte, je te le déconseille ardemment, car tu regretteras bien souvent de ne pas être une insignifiante ! Et n’oublie pas une chose… » [/i][/color]

Il adopta l’apparence actuelle de son interlocutrice jusqu’au moindre détail, se passa une main entre les cuisses sous la sensation d’humidité, regarda ce qui l’en était, et dans une parfaite imitation de sa voix, il lui dit.

« …Je sais qui tu es, ce que tu es, et ce que tu peux bien penser… » [/i][/color]
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le mercredi 27 janvier 2016, 21:26:12
(http://zupimages.net/up/15/42/9i61.bmp)




La réaction du Dieu à sa proclamation, n’était pas vraiment ce à quoi elle s’attendait. Elemiah le regarda rire. Rire ? Vraiment ? Un rire profond et puissant qui trahissait son étonnement. Elle le faisait donc rire. La Belle ne décrocha pas son sourire pour autant. C’était assez étrange de le voir dans cet état-là. Ça ne lui donnait pas plus l’air d’un humain qu’un autre. Mais il était là. Devant elle. Le sourire aux lèvres, elle ne le pensait pas capable d’une telle chose. Il venait de retirer son masque et il arborait une allure toujours aussi sure. Même s’il riait, ses traits semblaient tout aussi durs qu’avec son masque. Etait-ce son vrai visage ? Un mensonge ? Ils jouaient au chat et à la souris. Elemiah savait qu’il était la souris. Mais avec ce chantage, elle pourrait certainement détourner la situation à son avantage. Qu’il est pitié d’elle ou pas. C’était un Dieu. Son Dieu. Il avait la main sur ses propres actes. Il était le roi de son pouvoir.

Lorsqu’il arrêta de rire, il reprit une figure plus sérieuse. Le trouvait-elle beau ? Différent ? Elle ne savait pas quoi en penser. Mais ce dont elle était sûre c’est qu’il fallait qu’elle joue ses cartes avec minutie. Qu’elle ne saute pas d’étapes, qu’elle calcule. Le loup ne disait rien, il n’était plus maitre de la situation. Il la laissait faire. Il était spectateur. La colombe deviendrait épervier ? La colombe deviendrait un aigle. Avec des serres plus tranchantes que des épées. Elle transpercerait ses entrailles… Le jeu de la chair. Le sang. La douleur. C’était ce qu’elle était. C’était le vice qui la hanté. Elle ne méritait peut-être aucun pouvoir, mais elle méritait tout ce qu’elle souhaitait. Elemiah regardait ce Dieu. C’était sa créature, il devait savoir qu’elle était capable de bien des choses. Elle est une partie de lui, sa création, une extension de sa force. Son sourire s’immobilisa lorsqu’il évoqua les différents titres qu’il aurait pu lui affubler. La Belle parla d’une voix plus cinglante et assez tranchante.

-Ma Reine, me convient tout à fait.

Il ne releva pas ce qu’elle venait de dire. Mais le fait qu’il la compare à toutes ses femelles… Elle sentit un frisson. Jalousie ? Exclusivité ? C’était une louve. Chef de Meute. Gardienne de ses territoires. Il ne devait pas la comparer. Il n’allait plus jamais la comparer, elle lui prouverait. C’était l’Alpha, elle serait l’Omega. Il se moqua doucement d’elle avant de lui tendre la main. C’était une invitation. Une réelle invitation. Elle hésita à prendre cette main tendue. Elle ne voulait pas qu’il la leurre. Qu’il la trompe. Qu’il l’illusionne. Elemiah n’avait pas de scrupules, du moins le loup n’en avait pas. L’humaine avait de l’ambition. L’un dans l’autre ils étaient totalement complémentaires.

Il lui indiqua bien qu’elle allait souffrir. Plus que les autres. Qu’elle allait devoir mériter sa place. Qu’il lui ferait subir bien pire qu’à ses Insignifiantes. On gagne souvent les plus belles choses dans la douleur. Elle n’en avait pas peur. Elle ne cherchait plus à s’enfuir. Elle ne mentait pas quand elle disait qu’elle souhaitait le suivre. Elle ne mentait pas quand elle disait qu’elle souhaite être l’unique. Cette violence dans son cœur, inconnu. La peur de suivre. La peur de rester. La notion semblait vague. Mais il fallait se jeter. Plonger avec lui dans les flammes du néant. Elle serait l’harmonie du Chaos. Elle prit une longue inspiration alors qu’il lui tendait toujours la main. Une invitation à danser ? Danser sur les rythmes d’une vie nouvelle. Alors elle l’attrapa. C’était son choix. C’était son destin. Leur destin.

« …Je sais qui tu es, ce que tu es, et ce que tu peux bien penser… »

Alors qu’elle se relever avec peine. Elle se retrouva face à elle-même. C’était assez troublant. Elle se regarda dans les yeux. Le miroir d’elle-même. Alors que Rahemar avait pris la même voix. Elle lui lâcha la main. La vision d’elle-même était dérangeante. Elle préféra fermer les yeux. Son corps était maigre et trop fin. Pas qu’elle ait un complexe sur elle-même, mais elle ne souhaitait pas se voir. Puis elle prit son courage à deux mains. Le Dieu porta alors sa main entre ses cuisses pour y retirer un filet de cyprine. Pas le moins honteuse. Elemiah lui lança le même sourire. Elle aurait peut-être pu toucher, mais ce n’était pas ce qu’elle souhaitait. En tout cas, pas aujourd’hui.

-Je ne serai jamais une simple Insignifiante et si vous arrivez à lire en moi, vous pourriez déjà le voir.

Elle lui souriait toujours, sa voix était pourtant devenue plus calme.


-Vous savez déjà que j’ai peur de vous. Comme on craint notre créateur. Mais ne suis-je pas le fruit de vos désirs ? Puisque si vous avez créé des êtres à votre image, c’est certainement parce qu’il n’y a que vos choses qui vous la font dresser.

Elemiah pencha sa tête sur le côté et murmura. Elle parlait cru. Mais c’était elle.

-Je n’ai pas peur de la douleur, ce vice me vient de vous. Je ne crains pas la mort, puisqu’elle sera bien trop facile comparée à la vie. Je serai souillée et honorée par vos envies et non par le néant.

Elle le défiait peut-être pour la dernière fois. Mais il devait bien comprendre qu’elle ne se soumettrait pas facilement, même si elle le suivait aujourd’hui. Demain est un autre jour, qu’il se comporte en Dieu et elle l’écouterait, certainement… Qu’il fasse d’elle un Dieu et il pourrait la découper en morceaux si ça lui chante.

-Ou allons-nous ?

Elemiah la fixa dans le blanc des yeux. Il pouvait la trainer ou il le souhaitait. S’il pensait savoir qui elle était, alors il pouvait sentir l’étendue de sa propre folie.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le mercredi 27 janvier 2016, 23:35:13
La jeune lycane, il fallait le reconnaitre, avait de la répartie… on aurait presque dit la louve… sauf de manière plus humaine. Il lui fit un petit sourire et regarda la jeune femme, nue et le corps rougi par les douleurs, tendu par le froid et le plaisir coupable d’avoir aimée être maltraitée par le morceau de bois qu’il avait utilisé… c’était… c’était si léger pourtant… il lui sourit et reprit une apparence plus normale pour lui… il la regarda et plongea ses yeux dans ceux de celle qui voulait se faire appeler reine… rien de moins… il leva les yeux avec un soupir faussement agacé… il était plutôt amusé… la qualifier comme étant sa reine, ben voyons… il lui sourit néanmoins alors qu’il disait.

« Malheureusement le poste n’est pas à pourvoir, mais princesse si tu veux, à la limite, quand tu le mériteras ! » [/i][/color]

Il cessa de sourire et referma ses doigts sur la main de la jeune femme. Il avait la paume à la fois chaude et glaciale, comme s’il était déjà tout et rien à la fois… elle se croyait au sommet, elle allait découvrir qu’elle toucherait le fond ! elle ne s’en rendait pas compte et elle le réaliserait quand elle se serait violemment heurté à une autre forme de réalité, celle où il se trouvait. Et celle où elle plongerait. Tout simplement… mais elle ne pouvait pas le comprendre, ou alors elle le comprenait si bien qu’elle savait qu’elle sacrifierait tout…

« Je sais que tu as peur, je sais aussi à quel point tu dépends de moi… lais tu ne comprends pas… si j’ai créé les lycane, c’est juste par caprice et envie de me divertir, tout simplement ! Il n’y a nul objectif caché que le fait de se tester soi-même, de voir jusqu’où je pouvais altérer la vie, ni plus ni moins… tu n’es que le fruit d’un caprice originel puis de générations et générations de lubricité, rien de plus… ne te crois pas meilleure que cela. Car tu juste un petit rien du tout. Et une Insignifiante tant que tu n’auras pas prouvé que tu es davantage que cela… » [/i][/color]

Il la fusilla du regard avant de finalement entendre le fait qu’elle n’avait pas peur de la douleur… non, en effet mais elle la désirait malgré elle, d’une certaine manière… alors il ne pouvait pas trop compter sur une quelconque docilité sous risque de traitements violents… quant à être souillée… hum… souiller une souillon, ça se contentait de faire ton sur ton, non ? Il n’y avait rien d’extraordinaire dans ses propos.

« Bravade insolente. »[/i][/color]

Il ne lui donna pas d’idée de lieu, il ne lui donna aucune nouvelle information. Il se contenta de lui sourire d’un air mystérieux et de disparaitre, avec elle… il devint brume… il l’emprisonna en lui, pour le voyage… la brume n’était pas un état très normal pour les êtres solides, alors imaginez-vous vous décomposer, vous sentir partout et nulle part à la fois, sentir être et ne plus être à la fois, de quoi vous mettre dans tous vous états… être glacé comme par la mort elle-même… et sentir tout ce que la brume touchait sans avoir comment ni où est-ce que l’on était touché… de violentes sensations… et d’un seul coup, la dématérialisation, le corps qui se réassemble, qui se remet en place, qui reprend ses droits dans le monde physique…

Ils n’avaient passé qu’un instant dans la brume et n’avaient pas bougé de beaucoup, ils étaient toujours dans la forêt mais à proximité d’une grotte une magnifique grotte sombre et froide, humide et lugubre. Le nouveau lieu de vie de la jeune femme pour un temps ! il s’agissait d’un endroit peu agréable… mais bon ! Il sourit et indiqua à la jeune femme la grotte.

« Bienvenue chez toi… tu veux me suivre, alors voilà où tu me suivras… mais désormais une question se pose… » [/i][/color]

Il sourit et la saisit par la gorge, serrant jusqu’à ce qu’elle s’approche de l’asphyxie, serrant comme pour lui ôter toute vie. Il ne stoppait pas malgré d’éventuelles suppliques et quand il relâcha enfin, elle avait comme une sorte de collier par la marque de ses mains sur sa gorge… il lui saisit alors la chevelure et la souleva de nouveau du sol, venant aussitôt lui poser l’autre main entre ses cuisses pour voir si elle avait aimé cette perte d’air… puis il la laissa tomber au sol.

« Comment comptez-vous me prouver ce que vous valez, toi et ton ambition… prouve moi un peu que tu es capable de te mener au plus haut… montre-moi ce que cela signifie pour toi de te sentir souillée, et humiliée… convaincs moi ! » [/i][/color]

Il lui sourit. Un petit défi…

« Tu es une Insignifiante tant que tu ne prouveras pas que tu vaux mieux… alors choisis bien ta réponse… car si tu te trompes, je t’empale sur un arbre… et de manière non létale ! » [/i][/color]

Comme pour appuyer ses dire il la saisit de nouveau par la gorge d’une main pour  toucher un arbre à proximité de lui et une branche longue se mit à pousser, pile poil à la bonne hauteur… il l'en approcha dangereusement...
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le jeudi 28 janvier 2016, 00:38:35

(http://zupimages.net/up/15/42/9i61.bmp)


Lorsqu’il reprit sa forme de Dieu. Elemiah ne put retenir un petit soupir de soulagement. Sa propre vue la mettait presque mal à l’aise. Cette musculature toujours. C’était la première fois de sa petite vie qu’elle rencontrait un Dieu. Combien de millénaires avait-il derrière lui ? Combien de siècles avait-il pu voir ? Elle lui jeta un dernier sourire avant d’entendre le mot princesse. Elle une princesse ? Il voulait rire. C’était une Reine. Une impératrice. La lumière de sa race. L’une des dernières survivantes. La fusion parfaite entre l’homme et l’animal. C’était leur destin. Elle lui prouverait. Elle lui prouverait qu’il pouvait lui donner les pleins pouvoirs. Il lui attrapa alors la main.

Sa main ferme encercla la sienne. Elle se sentit minuscule et petite. Elle posa une dernière fois son regard sur lui. Son visage. Etait-ce vraiment le siens ? Des yeux aussi noirs que la nuit. Les symboles sur son corps brillaient pourtant de mille feu. Elles étaient les lumières de la nuit. La curiosité de la jeune femme l’aurait poussé à les toucher. Est-ce du feu ? On aurait dit de la lave emprisonnée dans le corps du Dieu. Sa main était chaude… Non elle était froide. Enfin, elle ne savait pas ce qui la traversa lorsqu’elle prit sa main. De la puissance peut-être ? Du pouvoir ? Il l’entraina dans la forêt. Les lycans un caprice de ce Dieu. Elle n’était qu’un caprice pour le divertir. Pourtant il s’intéressait à ses créations ce qui démontrait qu’il n’était pas insensible aux sort de ses progénitures. Quand il prononça encore le terme Insignifiante, elle plissa les sourcils. Elle n’était qu’une expérience. Le jouet d’un Dieu pour la divertir. La vision du monde qu’elle avait avant s’effondra en une seconde sous les paroles de ce dernier. Puis il se tourna de nouveau vers elle, alors qu’elle était en train d’occulter son corps couvert de runes.

Elemiah tenta de soutenir le regard du Dieu, alors qu’elle venait de dire qu’elle n’avait pas peur de la douleur. Le « Bravade insolente » lui donna un énorme coup de fouet. Elle avait la sensation qu’il venait de la gifler. Par la seule parole de ses mots. Tranchants. Secs. Insensibles. A cet instant précis elle n’aurait pas voulu être là. Elle aurait voulu revenir en arrière et prononcer une autre phrase. Rahemar lui sourit enfin, en effaçant l’espace d’un instant se regard qui l’empêcher de respirer. Il lui tenait toujours fermement la main.

Tout bascula en une fraction de seconde. Elemiah eut l’impression qu’elle tomber. Un grand vide. Une apothéose de sensations nouvelles. Sans rien dire. Sans ouvrir la bouche. Comme si elle n’avait pas existé. Elle devint brouillard. Son corps se dissipa. Ce qui est étrange, c’est qu’elle se sentait toujours tenue par la main du Dieu. Il était là. Elle se sentait mouvoir. Pourtant son corps n’était plus. Elle était nuage. Poussière d’étoile. Pourtant elle se sentait bien. N’être plus rien. Ne plus respirer en quelque sorte. Devenir quelque chose d’immatériel. S’envoler. Sans voir. Sans sentir. Un fléau qui se déplace. La sensation était nouvelle, mais elle n’était pas des plus désagréable. Elle n’avait plus la notion du temps. Elle s’évaporait dans l’air. Elle ne sentait rien. Quand elle sentit de nouveau l’air lui caresser le visage, elle se sentit presque comme une extension de la terre. Etrange sentiment. Pourtant le sentiment le plus incroyable qu’elle eut vécue dans sa vie. Elle toucha son corps. Toujours nu. Elle venait de lâcher la main du Dieu. Elle leva un regard vers lui. Un sourire nouveau. Que de nouvelles choses dans ce qu’elle venait de vivre. Comme l’émerveillement d’une enfant. Elle murmura alors pour elle-même.

-C’était incroyable…

Le murmure et l’extase fut de courte durée. Alors le Dieu lui apprit qu’il était chez elle. Elemiah leva alors la tête pour voir une sorte de taverne grossière. Quoi ? Il rigolait ? Une caverne ? Oui c’était une louve, mais elle s’attendait à mieux pour… Pour rien. Elle poussa un petit râle. L’entrée de la grotte était cachée par de multiples lianes. La question se pose… Sans plus attendre et de façon assez inattendue. Il l’attrapa par la gorge. Elemiah fut surprise. Il serra comme il ne l’avait pas fait jusque-là. Son souffle se coupa. Elle tenta de lui griffer l’avant-bras pour qu’il lâche. L’action dura une éternité pour la louve. Elle ne devait pas crier. Se taire. Subir. Pourquoi elle se remettait à aimer ça ? Son entre jambe se remit à donner la preuve de son désir. Etait-ce parce qu’il était son Dieu ? Elle reprit sa respiration quand il lâcha enfin prise. Elle porta ses mains à sa nuque. Il avait trop de force. Trop de puissance dans ses mouvements.

Alors qu’elle pensait être sorti d’affaire. Le Dieu la souleva de nouveau par les cheveux. Ça allait devenir une coutume à la longue. Elemiah poussa un long râle de mécontentement. Il plaça alors son autre main entre ses jambes. Pas ici. Il ne devait pas toucher ici. Il avait compris. Elle le sentait. Il avait compris ce qu’il lui faisait. Elle fronça les sourcils alors qu’il la maintenait toujours en l’air. Il voulait des preuves. Il voulait qu’elle lui prouve qu’elle méritait sa place. Se battre. Encore. Souillée. Humiliée. Uniquement si elle le souhaitait. C’était ça être l’Unique. Il répéta encore une fois qu’elle n’était qu’une insignifiante. La louve grogna alors qu’il l’attrapa de plus belle par la nuque. Il la menaça de l’empaler sur une branche. Elle n’en avait pas peur.

Elemiah sentit dans son dos le bout de bois qui commençait à s’enfoncer dans sa chair. Elle ne se laisserait pas faire. Alors que le Dieu la poussait de plus en plus. Elle souleva légèrement son bassin pour envoyer un coup de pied à Rahemar, se dernier recula. Mais dans le même mouvement la branche de l’arbre s’enfonça dans sa chair. Elle la transperça de long en large, sortant grossièrement de son ventre. Elle serra les dents pour ne pas crier. Puis elle s’avança pour faire sortir la branche de son corps. Le sang roula de nouveau sur sa peau, mais la plaie semblait déjà se refermer. Le sang du Dieu. C’était le moment.

-Mon ambition espère que vous ressentez la douleur, parce que ma haine souhaite vous démolir.

Le Dieu lui avait donné son sang. Elle pouvait encore mourir, mais les blessures qu’elle subirait serait moins grave. Elemiah n’avait pas une seconde pour réfléchir. Elle attrapa une branche qui était sur le sol et se jeta sur le Dieu. Elle le poussa aussi fort qu’elle le pu, mais il ne recula que de quelques centimètres. Elle leva son pieu de fortune et le planta de toutes ses forces dans l’abdomen de ce dernier. Elle lui envoya un coup de pied dans le genou. Alors que le loup ne souhaitait pas sortir. L’humaine était seule, mais la flamme qui brulait dans ses yeux était bien vivante.

-Je… Ne suis pas… Une INSIGNIFIANTE !

Comme une enfant, le souffle court elle venait de crier sur un Dieu. Sa voix raisonna dans la forêt, elle était en colère. Du moins elle se sentait en colère. Elle n'aimait pas être comme les autres. Elle était Unique. Elle le défiait de nouveau. Il pouvait la frapper après ce qu’elle venait de faire. Même si son cœur battait fort, elle recula encore pour ne plus être trop proche de Rahemar. Du recul. Elle devait prendre de l’élan.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le jeudi 28 janvier 2016, 01:25:04
Elle ne voulait pas qu’il sache, n’est-ce pas ? elle ne voulait pas qu’il sente qu’elle aimait cette situation car elle ne voulait pas se l’admettre elle-même… il lui fit un petit sourire avant de finalement la regarder… alors, qu’allait-elle faire ? Qu’allait-elle pouvoir trouver pour convaincre qu’elle valait mieux que le simple titre d’insignifiante ? Elle avait peut être tenu bon face à la suffocation, à peu près, mais elle avait surtout besoin de comprendre ce qu’elle devait faire pour sortir du lot… et elle ne comprenait ^peut-être pas elle-même… bon, il ne cherchait pas à comprendre lui non-plus pour la simple et bonne raison qu’il ne s’attendait à rien de sa part… elle avait de l’ambition, c’était une certitude… restait à savoir ce qu’était une véritable ambition, celle qui faisait faire les bons choix… comme par exemple ne pas se battre dans les combats perdu d’avance… ou encore ne pas lutter contre l’inéluctable mais en tirer parti… son ambition était trop brut, elle ne savait pas en dégager la belle quintessence, elle voulait tout sans tout céder pour autant… voilà quel était son problème… et c’est d’ailleurs à cause de cela qu’elle s’empala sur la branche , presque plus de son fait que de celui du Dieu d’ailleurs, c’était dire !

Il regarda la jeune femme ainsi empalée… il hésitait même à la dégager de là, ou au contraire à l’enfoncer davantage, mais il la lâcha, il la regarda alors qu’elle se dégageait elle-même, elle ne semblait pas particulièrement souffrir… non, blague à part, il regrettait qu’elle ne criât pas, ce cri de douleur aurait été exquis… il en frissonna rien qu’an cette idée… puis il regarda la jeune femme et hésita encore un peu sur la suite à donner… fort heureusement, elle s’en chargea !

Elle se montrait d’un seul coup en rogne, mais c’était une rogne i risible qu’il se moqua d’elle en ricanant alors qu’elle se montrait fort peu disposée à écouter ou à faire un compromis… ce ne serait pas si dur, n’est-ce pas, que d’écouter le Dieu qui était à son origine, ou du moins à l’origine de sa race… il lui fit un sourire avant de finalement la regarder alors qu’elle lui plantait un pieu et qu’elle lui donnait un coup de pied… s’était-elle fait mal au pied en frappant ? Lui il ne sourcilla pas avant de sortir de son ventre, elle avait bien visé, le pieu, entrainant avec une partie des intestins… il regarda le tout au sol, presque amorphe, comme s’il ne s’en rendait pas vraiment compte… puis il regarda la jeune femme dans les yeux alors qu’elle reculait…

« Pas mal, pas mal, mais je vais t’apprendre quelque chose de très simple.  Quand tu frappes, frappe le coté du genou pour le faire céder… quant au pieu, vise plus haut, le cœur, ou alors émascule ta victime, et dans ce cas, vise plus bas… » [/i][/color]

Il fit un geste dans le vide, de dénégation, elle ne voulait pas être Insignifiante, mais elle était purement et simplement incapable de se comporter autrement… elle était en train de se comporter comme une enfant, ce qu’elle était, d’une certaine manière… il lui sourit et attendit un peu avant de finalement se décider à ne pas s’approcher d’elle, il fallait lui montrer qu’elle n’avait aucune marge de manœuvre sans lui et qu’elle n’était jamais hors de portée de ses griffes…

« Non, tu n’es pas une insignifiante, tu n’es qu’une gamine qui pense qu’on lui doit quelque chose sans se rendre compte que c’est elle qui a une dette… alors profite donc un peu pour te mettre du plomb dans la cervelle, princesse… » [/i][/color]

Il utilisait ce terme à dessein car elle ne l’aimait pas… tout simplement… elle devait aimer ça, n’est-ce pas ? Puisqu’à chaque fois qu’il l’avait touchée là elle était en train d’éprouver son désir… il se saisit du pieu qu’elle avait essayé de lui planter dans le corps et le lui tendit avant de lui lancer

« C’est une belle motivation, commune mais belle, que tu me déteste est une chose, que tu parviennes à tes fins en est une autre… et si tu n’es pas une insignifiante tu sauras donc que pour me blesser il faut me surprendre, et rien d’aussi évident ou aussi subtile qu’un cheval à la réunion des poneys… d’accord ? Alors sois plus inventive, sois plus intelligente et d’ici là, tu seras traitée comme l’Insignifiante que tu seras si tu n’es pas capable d’aussi simple… » [/i][/color]

Il eut un nouveau mouvement dans le vide et il y eut un claquement de fouet… une marque rouge apparu sur le sein de la jeune femme, le barrant par le milieu du mamelon alors qu’il avait désormais dans la main un magnifique fouet de cuir tressé… il lui fit un sourire avant de le lui lancer.

« Tiens, cadeau… »[/i][/color]

Il ne lui servit plus à rien… la différence fut que si elle l’attrapait il devenait un lourd serpent, possiblement venimeux….

« Princesse veut tenter de me tuer de nouveau ou préfère connaitre la première sanction face çà sa tentative bâclée ? » [/i][/color]
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le jeudi 28 janvier 2016, 20:31:58

(http://zupimages.net/up/15/42/9i61.bmp)

Il se recula. Du moins elle voulut croire qu’il se reculer. Rahemar lui donnait des conseils. Ou taper. Ou le surprendre. La faille. Il n’en avait pas du moins, elle le vit de nouveau comme une montagne. Il retira le pieu sans broncher. Ce n’était qu’un bout de bois. Ce n’était qu’un corps. Faible et silencieux. La régénération fut assez rapide. Elemiah soufflait. Plus compliqué que ce qu’elle avait cru. Il l’insulta alors de gamine. Une princesse. Tout lui était du. Elle lui prouverait que tout lui était du. Encore des preuves, comme on les trouve sur une scène de crime. Elle sentit son ventre se nouer. Le loup. Il était là. Il parla alors. Elle se parla à elle-même. Le discours d’un sourd.

*Tu n’es qu’une Insignifiante. Accepte-le.*

*Je ne suis pas cette chose. Je ne suis pas ce débris. Je serai bien plus encore.*

Le loup venait enfin de se manifester. Il se résignait ? Lui ? L’animal incontrôlable qui lui broyait les entrailles. Elle fit un petit mouvement lorsque le son retentit. Un fouet. Il venait de la fouetter. Avec une rapidité peu commune. Le coup, elle devait l’avouer la surprit quelque peu.  Le Dieu restait toujours face à elle. Elemiah regarda alors ce qu’il jeta à terre. Un long fouet. La douleur était presque une caresse sur sa peau et elle ne releva pas l’objet qu’il venait de lui lancer. Cadeau. Elle eut un petit sourire en le regardant.

-Je vais tenter ma chance…

Le mot princesse sonna de nouveau dans sa tête. Elle ne le quitta pas des yeux. Recula encore de quelques pas. La musculature de Rahemar était imposante. Presque deux mètres de haut. Elle n’était qu’une brindille qui craquerait sous son poids. Elemiah était maintenant à dix mètres du Dieu. Elle baissa le front pour lui jeter un regard sombre. Ses yeux ambres. Ses pupilles dilatées. Son petit corps frêle qui se soulevait à chaque inspiration. Une concentration. Détruire le titan.

-Je vous regarde comme j’appréhenderait un obstacle. Vous me regardez comme si je n’étais que poussière. Donnez-moi le nom que vous souhaitez. Donnez-moi la forme que vous souhaitez. Mais en lisant dans mes pensées le jeu en vaut-il la chandelle ? Le plus capricieux de nous deux, ne serait-ce pas l’enfant qui souhaite à tout prix son jouet ?

Elemiah ricana sur ce qu’elle venait de lui lancer.

-Je n’ai nul besoin de lire dans vos pensées, pour savoir ce qui se cache derrière votre masque. De la frustration. Un Dieu insignifiant que ne sert qu’à cacher son vrai visage. Vous surnommer vos choses ‘Insignifiantes’. Parce qu’elle vous ressemble n’est-il pas vrai ?

Elle prit une longue inspiration.

-Ce n’est que lorsque les masques tombent, que ce que vous pensiez être poney, n’est autre qu’un mustang.

Maintenant. Elemiah se pencha alors pour attraper une poignée de sables. Elle s’était reculée jusqu’à la, parce qu’elle avait vu ce banc de sable fin. Elle se mit à courir aussi vite que possible vers lui. Elle lança alors le sable en plein sur le visage de Rahemar. Il pouvait certes changer d’apparence, mais sa vision en serait altérée. Elle lui envoya un coup d’épaule pour le faire basculer. Elle faillit tomber elle aussi. Elle continua sa course en le frôlant. Fuir même s’il pouvait la trouver. Gagner du temps et surtout trouver une solution. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle. La caverne. C’était là qu’elle pouvait se cacher. Loin de lui.

Lorsqu’elle s’enfonça dans la caverne la nuit était des plus présente. On n’y voyait pas à un mètre. Elle plissa les yeux pour tenter d’y voir quelque chose. Faire vite. Plus vite. Elle s’adressa alors au loup qui se trouvait en elle.

*Donne-moi tes yeux.*

*Je ne peux lui désobéir.*

*Tu fais partie de moi ! Donne-moi tes yeux.*

*Je suis toi. Nous sommes un. Mais je ne peux te donner ceci. Notre Dieu ne le souhaite pas.*

*Ce n’est pas notre Dieu !*

La voix claqua dans son esprit, alors qu’elle se taise de nouveau. Elle ragea un instant avant de s’engager dans la caverne sombre. Elle ne prit pas le temps de repérer les lieux et se lança aveuglément dans la grotte humide. Ses pas foulaient le sol. Elle courrait aussi vite qu’elle le pu. Plus vite. Il faisait de plus en plus froid. Le noir. Le noir. La sortie derrière elle se faisait de plus en plus petite. C’est au bout qu’elle aperçue une lumière. Une autre sortie ? Elle courue de plus belle pour atteindre la lumière. Grave erreur.

Elemiah s’aperçut qu’il s’agissait d’un feu. Un très grand feu. Elle plissa les yeux. C’était impossible… Pas ici. Deux gigantesques formes se levèrent. Trois mètres… Même plus. Elle écarquilla les yeux. Ils tournèrent leurs yeux rouges vers elle. Son sang se glaça. Elle n’était qu’à quelque mètres des créatures. Le parterre était recouvert d’os. Des cranes et autres carcasses. Ca puait la charogne. C’était une odeur insoutenable. Son cœur se mit à battre aussi fort qu’il le pu. Deux Trolls. Armés de massues gigantesques. Le corps couvert de pustules. Ils humèrent l’air en sentant la présence d’Elemiah. L’un deux donna un coup de massue à terre. Elle sursauta en tentant de reculer. Ils allaient se mettre à courir. Elle était comme pétrifier. Ils allaient certainement frapper en premier.

-Manger !

L’un des deux Trolls poussa un cri semblant sortie tout droit des cavernes. Et ils se mirent à courir en sa direction.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le jeudi 28 janvier 2016, 22:02:21
Etait-ce de la cruauté que de la mettre face à une réalité qu’elle refusait d’admettre ? Non, pas selon Rahemar, c’était même un service qu’il lui rendait, de son point de vue, malheureusement, elle n’était pas souvent partagée, cette idée… mais bon, que voulez-vous quand on ne voulait pas réfléchir, on ne pouvait l’accepter ! Loin de là, même ! C’était l’équivalent de se mettre, nouvelle apparence de l’autruche, la tête dans le sable ! Est-ce que cela vous étonnait ? Il lui sourit alors qu’elle ne devait pas comprendre exactement ce qui se jouait devant elle… il voulait lui montrer qu’elle était vaine, que toute forme de lutte était inutile… mais en continuant à lutter…mais pour prouver son ambition, elle devait montrer qu’elle ne renoncerait pas, jamais. Voilà une véritable ambition :  celle qui dévorait, celle qui était pire que la mort car elle vous consumait toujours plus en faisant que se renforcer face à chaque obstacle… et bientôt le moindre scrupule disparaitrait… le moindre scrupule serait balayé et elle plierait pour mieux rebondir après… tout simplement…

Il lui sourit alors qu’elle refusait le fouet… et il se contenta d’un petit geste de tête à ses paroles. Il approuvait sa vision des choses… lui, il n’était peut-être qu’un obstacle, mais pouvait-elle réussir à passer outre ce fameux obstacle ? Voilà un but intéressant, n’est-ce pas ? Il ne lui restait plus qu’à trouver le bon angle d’attaque…. Mais pour y arriver… mais ce n’était pas en le provoquant qu’elle allait arriver à quelque chose… et pousser cela aussi loin… il adorait cela, il adorait qu’elle soit dotée d’une telle langue… il lui fit un sourire goguenard sous le masque alors qu’elle jetait ici ses lames espérant faire mouche… mais pour faire mouche, ne fallait-il pas voir sa cible ? Voilà une belle question ! Il lui fit un sourire invisible derrière le masque… elle ne pouvait pas réussir à frapper à l’aveugle… il attendait de voir si elle trouverait une bonne solution…

Il la regarda se pencher, regarda ramasser quelque chose au sol et courir vers lui… curieux, il se demandait ce qu’elle allait faire… avait-elle une nouvelle manière de passer à l’offensive… il vit juste à temps ce qu’elle lui lançait… du sable… le dieu ferma les yeux un court instant… le masque n’avait jamais été qu’une illusion, il n’en portait pas mais ne voulait pas faire voir son visage…nul ne savait pourquoi… c’était son plus grand secret… son visage… il lui sourit et attendit un peu avant de finalement la suivre… elle n’avait pas vraiment pu le faire tomber, il avait juste accompagné le mouvement de son épaule pour qu’elle passe un peu… pourquoi céder ? La curiosité… en fait il se disait qu’elle devait avoir une idée ou un plan… et se diriger vers la grotte…. Quelle idée ?  C’était de la stupidité, elle le savait, n’est-ce pas ? Non, bien sûr que non, elle ne le savait pas ! Sinon, elle n’aurait jamais osé faire ça… ça aurait été une pure folie… il avait pris les précautions, mais contre les instincts des trolls, il ne pouvait rien… il soupira et se lança à sa suite, brumeux, vaporeux, éthéré… il arriva à la grotte peu après elle, la laissant volontairement avec un peu d’avance…il fallait qu’elle comprenne qu’elle était perdue sans lui, et c’était un bon moyen que de voir deux trolls…

Il la laissa prendre de l’avance et ce, jusqu’à l’entendre, le ri des trolls face à la nourriture… pour eux, ce n’était pas un véritable cri, mais par rapport à la morphologie humaine. Ethéré il arriva derrière Elemiah et attendit, voyant les trolls prendre leur massue et charger… de bons trolls, qui feraient e bons chiens de garde, n’est-ce pas ? Ils pourraient garder celle qui voulait être reine… elle avait encore pas mal de travail en perspective !

Les deux êtres avaient commencé à courir et si elle n’était pas tellement terrifiée, elle aurait sans doute trouvé ça comique, Rahemar ça le faisait ricaner. Leur silhouette pesantes, dénuées de toute forme de grâce alors que leur face n’avait d’égal en laideur dans la région… les trolls pustuleux étaient des trolls des cavernes, moins puissants que les trolls des montagnes et mais plus résistants. Ils étaient particulièrement bien portant ces deux trolls, avec leur panse fournie… un mâle et une femelle, une grotte familiale, en somme…

Alors que les trolls allaient frapper, il ne put s’empêcher d’intervenir… le temps sembla se ralentir – ou est-ce que tout se passait dans la tête ? – et Rahemar se retrouva face à la jeune femme et lui sourit, sans masque toujours avec ce visage noir…

« Besoin d’aide ? Les trolls sont de belles créatures n’est-ce pas ? Dommage, ils ne comptent pas te passer dessus avant de se nourrir… mais bon, tant pis, je vais te laisser te débrouiller… tu penses être plus qu’une insignifiante ? C’est l’occasion de le prouver ! quelqu’un de mieux qu’une insignifiante pourrait utiliser mes dons pour se sortir d’une telle situation… alors je te laisse le choix. De l’aide ou tu t’en sors toute seule ? » [/i][/color]

Il ricana.

« Je ne te laisserai pas mourir si tu te montres capable de t’en sortir, ou du moins que tu montres que tu en as la volonté… montre-moi que tu vaux mieux qu’une Insignifiante et alors ton statut changera peut-être… sinon, si tu sais que tu vas mourir, alors demande et je te sauverais, et tu seras Insignifiante ! Alors n’oblige pas ton Dieu à te sauver ! » [/i][/color]

Il donnait implicitement à la louve le droit d’intervenir pour s’en sortir… mais ce n’était pas gagné car le temps reprit son cours, Rahemar n’était plus là. Mais les trolls étaient en train de lever leur massue, femelle en tête qui était reconnaissable à sa lourde poitrine tombante sur sa graisse de manière absolument dégoutante….

Rahemar la sauverait si elle n’était pas capable de se sauver elle-même… mais ce serait dommage, n’est-ce pas ? Rahemar était un Dieu mauvais en soi… il ne la sauverait que quand elle aurait déjà commencé à sentir la douleur du choc… avant qu’elle ne soit néanmoins en miette, un instant fragile et difficile à maitriser, mais il y arriverait… au pire, un bras serait broyé, une épaule avec… pas grand-chose en somme…
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le jeudi 28 janvier 2016, 22:59:34


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Le temps sembla cesser. Sa respiration paraissait plus faible. Les deux Trolls s’immobilisèrent sous ses yeux ébahis. La louve était toujours nue. Désarmée face à deux nouveaux problèmes. De gros problèmes. Ses yeux étaient captivés par les immenses créatures. Alors Rahemar se matérialisa devant elle. Elle eut un petit soubresaut, lorsqu’il se positionna devant elle. Son visage encore sombre qui la fixait. Elle avait été si naïve de s’enfoncer dans la caverne. C’était son plan depuis le début. Il avait toujours une longueur d’avance sur ce qu’elle allait faire. Elemiah serra la mâchoire. Si ses yeux avaient été des armes, ils auraient pu le tuer. Elle voulait le tuer. Elle voulait qu’il la sauve. Elle le voulait vraiment ? Le Dieu lui indiqua alors que les Trolls voulaient se nourrir. Sans blague ? Les Trolls n’étaient pas de belles créatures. Ils étaient puants, hideux et surtout très lents. Il voulait qu’elle s’en sorte seule. Aurait-il pu la sauver sans la laisser mourir ? C’était une Insignifiante ? Avait-elle vraiment le choix ? Mourir dans la gloire ? Partir en fumé ?

Le fait qu’il lui dise qu’il ne la laisserait pas mourir ne la rassurait pas plus que cela. Mentait-il encore une fois ? Elemiah déglutit difficilement, les ombres des deux Trolls se reflétaient dans l’ombre du grand feu. Elle eut de nouveau un mouvement de recul. Ce lien qui venait de se créer entre les deux êtres. Il pouvait peut-être réellement la protéger. C’était du moins ce qu’elle en pensait. Il voulait qu’elle vive. Pour son simple plaisir certainement. Mais c’était la première fois depuis qu’ils s’étaient trouvés qu’il exprimait un peu d’intérêt et d’importance pour la louve. Bonne ou mauvaise chose. Là n’était pas la question. Elle ne devait pas obliger Rahemar à intervenir, sinon l’issue n’en serait que pire. Elle ne se rabaisserait pas à l’appeler pour qu’il puisse la sauver. Pourtant elle ouvrit la bouche pour lui répondre. Une voix aussi sure que tremblante. Peut-être les dernières paroles de sa vie.

-Le projet est assez funèbre…

Le Dieu disparu dans un nuage de fumée. Elemiah eut à peine le temps de se mettre sur le côté pour que le premier coup fuse. La massue s’abattit lourdement sur le sol. La caverne trembla, les os autour d’eux se soulevèrent. La louve se colla alors contre la paroi pour éviter la seconde massue qui s’écrasa à quelque centimètre de ses pieds. Elle les regarda un moment. L’un était plus grand que le second. Plus gras et plus lent. L’autre plus petit et… Des mamelles ? Une femelle. Un male et une femelle. Peut-être un couple de Troll. La louve observa leur graisse se mouvoir en sa direction. Le mâle souleva de nouveau sa massue, pendant que la femelle avança de nouveau vers leur ‘diner’. Elemiah effectua une petite roulade pour passer entre les jambes de cette dernière. Elle n’était pas armée et il était inutile de taper sur leur peau. Si épaisse soit-elle. Les deux Trolls poussèrent un grognement rauque avant de se retourner de nouveau vers elle. Le repas ne devait pas bouger.

*Maintenant tu vas m’écouter, si tu ne fais pas quelque chose on risque de mourir !*

Elemiah se recula alors que les deux monstres avançaient vers elle. Ils étaient lents mais leur force était assez puissante pour la briser en mille morceau. Il fallait que le loup se réveille qu’il lui obéisse maintenant avant qu’elle ne se fasse aplatir. Le mâle arriva en premier. Il ouvrit la bouche pour pousser un long rugissement. La bave qui sortait de sa boucher était d’un jaune écœurant. Il souleva sa lourde arme. Derrière lui le brasier illuminait la salle. Sous ses pieds les os craquèrent de nouveau. Il allait l’aplatir. Elemiah ferma alors les yeux sentant déjà le bois de l’arme s’abattre sur elle.

*Maintenant !*

Son corps se déforma en une seconde. La louve blanche se matérialisa. Alors que le Troll écrasa la masse contre un tas d’os, l’animal se faufila entre ses cuisses. Le mâle fut alors désorienté et tomba face contre terre. Le loup se dirigea alors vers le feu. Se positionnant devant la femelle. Il la grognait. L’air menaçant. Prêt à bondir sur sa première proie. Alors que la femelle ragea en un râle animal et caverneux, elle se jeta sur lui. Sa vitesse n’était pas aussi rapide, mais elle suffisait pour qu’elle se retrouve sur la louve en quelques secondes. Lorsqu’elle leva à nouveau sa massue, plus petite que celle du mâle, Elemiah se décala sur le côté.

La femelle déjà lancé envoya un coup dans le vide. La louve passa alors derrière elle. Sauta sur son dos pour la pousser, dans le feu. Le loup et le troll se retrouvèrent ainsi dans le grand brassier. Face contre le foyer du feu la femelle hurlait… Plutôt grogné de manière infernale. Les flammes les entourèrent de toutes part. Les poils du loup se mirent à bruler eux aussi, pourtant il continua à l’écraser de tout son poids pour qu’elle brule. Il fallait qu’elle brule. Les yeux du loup étaient animé d’une rage. L’adrénaline de tuer. Une folie meurtrière. Le feu l’embrassait de toute part. Le Troll tentait de se débattre. La louve avait de plus en plus de mal à tenir. Les brulures semblaient devenir de plus en plus insoutenables. Il fallait tenir encore… Maintenir la tête de ce démon dans les flammes. Qu’elle brule avec elle si tel en était le destin elle ne se retirerait pas.

Après de longues minutes, se fut un énorme coup qui la ramena à la réalité. Alors que sa fourrure avec totalement brulée et sa chair visible. Un mélange de cloques et de chair brulée. Le mâle. Elle avait oublié le mâle. Il l’envoya valser d’un coup de massue. Le corps de la louve s’écrasa contre un rocher plus loin. Ses os craquèrent. Elle poussa un long gémissement et se transforma de nouveau en humaine. Elemiah avait aussi subit les brulures du sacrifice, elle avait la peau parsemée de cloques et de plaques rouges. Elle grimaça son corps disloqué par le coup et brulé par le feu. La régénération du Dieu semblait plus longue au vu du temps qu’elle venait de passer dans le feu. Le mâle tenta alors de retirer la femelle du feu. Elemiah ne put voir si elle était encore en vie. Elle espérait que non. Ses yeux encore embrumés par les flammes. Elle se releva sur ses coudes en grimaçant.

Ce n’est que trop tard qu’elle vit alors le Troll se dirigeait vers elle. Il était en colère. Il poussa un cri de rage. Rescentait-il de la peine. Elemiah positionna ses mains devant elle. Comme si elle avait pu le repousser. Son corps brulait encore.

*Appelle-le !*

Elemiah serra les dents, il fallait agir. Elle ne pouvait pas mourir. Les larmes aux yeux, elle murmura doucement en fermant les yeux.

-Venez m’aider…

Elle savait ce que cela signifiait, mais elle ne savait pas quoi faire d’autre.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le vendredi 29 janvier 2016, 00:16:17
Le Dieu Rahemar n’était pas du genre à mentir, c’était un dieu éloquent qui pin aillait sur le moindre détail… enfin, c’était ce que les naïfs vous raconteraient… mais la vérité, la vérité, c’était que l’expression aussi loyal que Rahemar avait un sens : le mensonge était une forme de spontanéité chez lui, et c’était souvent pour dire la vérité sans la travestir d’une manière ou d’une autre qu’il devait prendre le temps de se préparer mentalement… et pour une fois, donc, il n’avait pas menti quand il avait affirmé haut et fort qu’il l’aiderait si elle ne pouvait pas s’en sortir toute seule… mais avait-elle vraiment compris ce qu’il voulait dire au juste ? Avait-il promis de l’aider à vaincre ? Avait-il promis de la sortir de se guêpier, ou juste de la maintenir en vie ? Hum, tant de possibilité de réponses… chez un dieu guerrier, cela aurait voulu dire qu’il l’aurait sauvée en combattant à ses côtés, pour un dieu plus pacifique voire couard, ça aurait été une fuite particulièrement bien menée… et pour Rahemar… c’était un peu le grain de sable dans l’engrenage, la particule de chaos qui définit l’ordre, l’antithèse de la prévisibilité… ce qui était paradoxal dans la mesure à être prévisible en voulant devenir davantage imprévisible ! Il était en général l’élément plus ou moins hasardeux de l’équation… aussi, elle avait fait le bon choix…

Elle avait fait le bon choix en ne lui demandant pas directement à l’aider… car la manière de l’aider aurait pu être un remède pire que le mal… il la laisserait donc se débrouiller… ravi de sa réponse… elle voulait-être plus qu’insignifiante ? Et bien soit… mais voilà la réalité, elle ne pouvait pas vraiment lutter… loin de là… la force était en leur faveur et seule une fuite aurait pu être efficace… il regarda la jeune femme reculer pour éviter les deux impacts qui firent voler des morceaux de roche de partout avant de changer de tactique et passer à l’attaque… tsst erreur, mais il trouvait cela classique dans la situation présente. La louve avait pris le dessus, aussi qu’elle lutte pour la survie était sans doute une bonne chose !  Mais pas qu’elle passe à l’attaque comme ça… elle allait risquer la vie de son humaine bêtement… elle aurait dû utiliser la vitesse de la louve pour fuir vite et loin… mais non, cela n’était pas dans le tempérament de la louve… et bien son tempérament lui jouait des tours, car même si elle n’était pas si mauvaise que cela au combat, il l’admettait, et ce, malgré la défaite écrasante qu’il lui avait faite subir. Elle était forte, mais pas assez… cela viendrait peut-être, après tout elle n’était qu’une sorte de louveteau un peu plus gros que la moyenne, elle devrait, en théorie, grandir encore….

Et encore une nouvelle bêtise de la part de la louve… finir dans les flammes avec la trollesse… oh, certes, c’était une manière comme une autre de la blesser, mais dans leur caverne, les trolls se régénéraient assez facilement… oh, bien sûr, des brulures la cloueraient au sol pendant longtemps, mais il y avait encore tant de choses à régler, notamment le mâle, qui était encore en pleine forme… et en plus elle tentait de tuer sa compagne… autant vous dire que cela avait mis monsieur Troll de particulièrement méchante humeur… il chargeait en faisant des moulinets avec sa massue aussi longue que la jeune femme et bien plus épaisse… et avec tous ses poils roussis sans parler de ses chairs carbonisées, la jeune femme n’allait pas pouvoir esquiver des masses…. Surtout si le Troll la cueillait ainsi au milieu des côtes qu’il avait dû faire éclater et pas seulement briser…

Vous connaissez le problème des trolls ? Outre la peur panique de la lumière du jour, ils étaient plus bigleux que des taupes… et le problème dans ce genre de cas, c’est que cela jouait sur leur précision… en frappant Elemiah, il avait aussi atteint sa compagne… et il y avait désormais, un peu partout de la cervelle grillée qui correspondait à ce qui avait fait un bruit de pastèque trop mure que l’on éclate quand la lycane avait été touchée… c’était cela qui ne l’avait pas tuée sur le coup sans doute, le fait que le coup ait commencé à être amorti par la tête de sa compagne… il tenta de la tirer du feu mais devant l’étant du des dégâts, il hurla et se rua vers la jeune femme, redevenue humaine qui gisait le corps brisée… ah, ce sentiment d‘impuissance, elle devait le sentir, non ? Rahemar en avait des frissons, elle était si incapable, si inutile… elle ne pouvait rien faire… et sa fierté la tuerait peut-être… il l’aurait sauvée si elle avait essayé de s’enfuir, mais là… là elle venait de chercher à se battre… rester en vie pour combattre le lendemain n’était pas une vaine phrase… et avec celle-là, peut-être l’idée qu’il est important de pouvoir gagner sans combattre… l’un dans l’autre… il frissonna un peu avant de finalement s’approcher d’elle, éthéré, invisible… et lui susurrer alors que le troll approchait, fou de chagrin pour lui assener le coup de grâce qui ferait d’elle du hachis Parmentier sans pommes de terre…

« Alors… es-tu une Insignifiante ? Dis-le-moi… qu’est-ce que tu es ? Est-ce si dur à admettre ? » [/b][/color]

Le troll passa bien trop vite à l’attaque pour qu’elle ne puisse avoir le temps de répondre, aussi Rahemar s’interposa alors que le troll frappait. Il y eut une lumière vive, un tremblement de terre… puis plus rien… la massue était entrée en contact avec la jeune femme mais juste pour la toucher et restait immobile contre elle alors qu’une vive lueur orangée dansait dans le ciel de la grotte ^par un pan de mur qui s’était effondrée… l’aube pointait… et le troll était de la pierre désormais… son immortelle face pustuleuse à tout jamais gravée dans la pierre… le cadavre, lui semblait intact… Rahemar se pencha alors sur Elemiah et lui dit, sur un ton qui avait une sorte de douceur qui n’aurait jamais dû être, comme un père qui gronde légèrement son enfant…

« Impétuosité stupide… la fuite aurait été plus simple… tu es en miette et la régénération ne suffira pas… il va falloir que je t’aide… quel gâchis… » [/b][/color]

Il lui apposa les mains et les plaies, les cloque, les blessures commencèrent à être remplacées par une peau de bébé, mais c’était tout sauf agréable… c’était comme si on vous écorchait vif et que l’on appliquait chaud et gros sel sur les plaies à vif, en quantité astronomique… de quoi faire hurler plus d’un… il ne cessa pas si elle hurla, pas plus qu’il n’accentua si elle se tut. Puis une fois fini, il lui dit de reprendre des forces avant d’ajouter sur un ton moqueur…

« Pour reprendre des forces tu devrais manger un morceau… entrailles de troll grillées… » [/b][/color]

Peut-être le plat le moins ragoutant de l’univers, mais le seul à disposition… on aurait cru qu’elles étaient – à l’odeur – déjà en décomposition…
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le vendredi 29 janvier 2016, 01:11:23

(http://zupimages.net/up/15/42/9i61.bmp)

Elle allait mourir c’était presque sûr. Elle avait toujours les yeux fermement fermés. La mort. Le tunnel. Pourtant son appel raisonnait dans sa tête. Pourquoi voulait-elle qui l’aide ? Pourquoi devait-elle se soumettre ? Elle la solitaire. La téméraire. La chétive. Elle était de celle qui aimé se frotter à de plus gros poissons, de se bruler les ailes et de se les bruler encore. Sa peau se déchiquetait de toute part. Ou était le Dieu ? Son souffle se coupa alors qu’elle sentait l’air se fendre sous les pas du Troll. Elle avait foncé tête baissé. Elle avait fait des erreurs. Mais c’était ce qu’elle était. Une conscience insouciante se jetant contre le monde. C’était la première fois qu’elle appelait à l’aide. La fuite aurait pu être une issue, mais ça ne lui ressemblait terriblement pas. Ce n’était pas ce qu’elle était. Elle haletait de plus belle. Le souffle. Son souffle. Il était là. Elle pouvait le sentir. Ses yeux s’ouvrirent alors. Rahemar. Elle voulut sourire mais son visage était figé par une multitudes de sentiments. C’était une avalanche de sentiments qui explosée en elle. Que répondre à ce qu’il lui demandait. Sa voix se logea au creux de son oreille. Un murmure. Un ordre. Un choix.

« Alors… es-tu une Insignifiante ? Dis-le-moi… qu’est-ce que tu es ? Est-ce si dur à admettre ? »

Elle ouvrit lentement la bouche, alors que la massue se soulevait pour lui déchirer le crâne. Elemiah ne souhaitait toujours pas être son insignifiante. Elle voulait être bien plus encore. Qu’il ne la range pas dans une case. Malgré son caractère juvénile. C’était une enfant d’une vingtaine d’année. Sans réelle histoire. Elle avait grandi seule. Elle s’était nourrit seule. Toujours livrée à elle-même, elle n’avait jamais fait confiance à qui que ce soit. Alors de là à devenir la propriété de quelqu’un, même face à la mort elle ne pouvait pas lui donner son accord. Elle lui aurait menti. Elle, ne mentait pas. Elle, était franche. Elle, était uniquement elle.

Le montre allait baisser son arme. C’est à ce moment que le Dieu intervint. La louve du plisser les yeux. Une lumière déchirante se répandit dans la caverne. Le Troll se figea. Une statue de pierre. Le sol trembla et un des murs de la salle s’effondra. Les premiers rayons du soleil pointèrent le bout de leur nez. Eclairant de toute par la caverne emplit d’ossements de différentes tailles. Elemiah sentait que son corps se disloqua de nouveau. Elle se sentait, une nouvelle fois insignifiante. Le démon était maintenant immobile. Elle reprit son souffle. Elle avait eu peur… Encore. Cette sensation qui l’avait suivi toute la nuit. Elle regarda rapidement son corps avant de constater qu’elle avait malgré tout, bien supporté les flammes.

Rahemar apparu. Son visage toujours sombre. La Belle eut un léger mouvement de recul lorsqu’il se pencha sur elle. Il pouvait finir le travail, elle n’avait plus la force de lutter. Son corps tout entier semblait s’embraser de toute part. C’était comme fondre de l’intérieur. Elle le regarda. Son souffle aussi court que la distance qui les séparait à présent. Lorsqu’il se mit à parler, elle eut un léger frisson. Sa voix était plus douce. Plus calme. Comme s’il avait eu peur qu’elle y reste. Il lui rabâcha que la fuite aurait été le meilleur moyen de se sortir de cette situation. Elemiah lui lança un sourire. Elle fuir ? Elle ne l’avait jamais fait, elle ne commencerait pas maintenant. La régénération ne suffirait pas d’après lui. Et il allait devoir l’aider… L’aider ? Vraiment ? Le fait qu’il se soucis de son bienêtre était un peu à double tranchant. Pour mieux la fracasser. Pour mieux l’éduquer. Pour mieux qu’elle se soumette.

Elemiah ne détourna pas son regard pour autant. Elle voulait comprendre. Pourquoi il s’était arrêté dans cette ruelle. Pourquoi il continuait à s’acharner sur une enfant qui n’hésite pas à se bruler, à s’empaler, à se dévorer. C’était un Dieu sadique, elle le savait. Mais les Dieux avaient-il un cœur. Alors qu’il posa ses mains sur son corps pour la soigner. Elle sentit une sorte de courant. De connexion étrange qu’elle n’avait jamais connue. La louve ne cessa de le fixer avec insistance. Elle aurait dû le remercier. Elle aurait dû lui poser enfin ces questions qui frappaient dans sa tête.

Les mains de Rahemar parcouraient son corps frêle et trop maigre. La douleur devint de plus en plus forte. Ses tissus se régénéraient dans une souffrance inouïe. Il lui arrachait la peau. Elemiah serra les dents autant qu’elle put mais c’était presque insoutenable. Sans le vouloir vraiment et plus par reflexes. Elle attrapa le bras du Dieu, le contact ne dura qu’une seconde. Elle serra autant qu’elle le pu avant de se rendre compte de son erreur. Elle souffrait alors en silence lorsqu’elle retira sa main de la peau sombre de Rahemar. La chaleur de ses muscles… Sa froideur. Elle se ressaisit sentant que la douleur se dissipait. Elle avait encore les yeux embués par la reconstitution de ses chairs.

Lorsqu’il se recula un peu pour lui indiquer qu’il fallait qu’elle mange, elle regarda son corps. Elle avait l’impression de ne jamais être passé dans le feu. Les cloques avaient toutes disparues et ses os reprenaient leur place. Elle se recroquevilla un peu sur elle-même avant de faire non de la tête pour manger du Troll. Elle le regarda alors plus calmement. Sa colère s’était apaisée.

-Me..Merci…

Elle ne lui souriait pas. Pourtant au creux de son cœur quelque chose se brisa.

-Pourquoi tenez-vous tant à ce que je sois une Insignifiante ?

Elemiah baissa alors la tête pour se rependre de ce qu’elle venait de faire.

-Je ne fuirais jamais. Sachez-le, je ne suis pas de celles qui fuis devant l’adversité. Je préfère mourir écrasé plutôt que de mourir enchainé. Je…

Elle leva alors de nouveau son regard. Mélange de promesse toujours teinté d’une certaine hargne.

-Si votre seul souhait est que je rentre dans votre harem… Vous venez de me sauver la vie, même si je n’y apporte que très peu d’importance. Je suis de la partie.

Elle ne ressentait pas la douleur. Elle voulait qu’il parle. Elle voulait en savoir plus.

-Je suis votre Insigni…

Elle se coupa. Ses lèvres encore tremblantes. Elle ne pouvait pas le dire. Elle ne pouvait pas…

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le vendredi 29 janvier 2016, 02:13:49
Rahemar ne s’intéressa pas vraiment à elle avant d’avoir fin de la soigner, loin de là même, il s’en tamponnait même royalement ! alors qu’elle le touche ou pas, il n’y fit même pas attention, comme si elle n‘était rien, comme si elle ne pouvait rien lui faire, comme si elle n’existait pas hormis dans ses blessures, cruelle manière de voir les choses n’est-ce pas ? Et pourtant, c’était un peu ça….

Ses propos ne plurent pas à Rahemar… autant être honnête… elle ne comprenait pas bien sans doute la réalité de choses… il lui avait déjà expliqué cela, non ? Il ne souriait pas lui non plus, alors qu’il la regardait droit dans les yeux, encore presque bloquée sous la massue du troll pétrifié… elle aurait peut-être besoin d’aide pour bouger sans trop de difficulté… il la regarda alors qu’elle le remerciait… non, il ne voulait pas entendre de merci... où était la battante ? Où était celle qui rêvait de se faire un tapis avec sa peau ? Il trouvait cela… étrange… et au fond, ce revirement ne lui plaisait pas plus que cela… en fait il se demandait si c’était là tout ce que son ambition pouvait manifester ou pas… et si c’était cela il aurait été bigrement déçu… il lui sourit néanmoins comme pour l’encourager à agir comme elle le pensait… il leva les yeux au ciel, quand elle aborda le reste de ses propos… juste entrer dans un harem ? Il n’était pas un de ces abrutis qui ne juraient que par le pur plaisir charnel et sexuel… il jurait par un art érotique et lent qui était la danse sur le fil de la vérité, le doux murmure du complot, le bruissement de la révolte et le chuchotement du mensonge !  Il était Rahemar !

Il la fusilla du regard alors qu’elle essayait de le dire, qu’elle essayait de dire qu’elle était une insignifiante… mais elle ne pouvait pas le dire… clairement pas !  Mais en même temps, même s’il le lui avait déjà demandé de le dire, il n’espérait pas qu’elle puisse le dire tout de suite, sans comprendre ce que cela représentait… il ne le lui avait jamais vraiment dit, n’est-ce pas ? Au fond, elle ne comprenait même pas ce que c’était qu’une Insignifiante… il devait s’agir de cela… il était le dieu du mensonge et des apparences, alors les insignifiants étaient-ils réellement si insignifiants que cela ? On pouvait se le demander. Il ne choisissait que précautionneusement ses insignifiants, les élevant dans l’ombre depuis le berceau pour les modeler, pour faire en sorte qu’ils soient tels qu’il voulait qu’ils soient pour servir utilement et efficacement. Il ne s’agissait pas que de caprice… et ces insignifiants étaient souvent des puissants, des rois, des reines, des prêtres et des prêtresses… des gens d’influence qui pouvaient faire basculer une vie, un royaume, un monde… il y avait de tout et il avait gangréné de manière si souterraine toutes les civilisations que son culte était presque devenu normal, secret, défendu, parfois les gens, pour son plus grand plaisir, se trompaient dans son apanage… le dieu des mensonges voilà ce qu’il était et pas le dieu qui prévient des mensonges…le paradoxe lui plaisait beaucoup !

« Tu es si ignorante que ça en serait presque touchant… cela relèverait presque de la naïveté ! » [/i][/color]

Il lui sourit, un rien amusé, et un rien moqueur … il comptait bien s’expliquer, il comptait bien lui prouver qu’elle avait tort quand elle disait qu’elle n’était pas une Insignifiante… et elle douterait de tout, de son moindre mot… il était le dieu du mensonge, aussi, non ? Alors quand mentait-il ? Et même les trolls, son corps disloqué, n’était-ce pas possible que ce soit un mensonge dans son esprit dû à Rahemar ? A ce rythme on aurait même pu remettre en question sa propre existence… c’était presque métaphysique quand on y pensait, la réalité, l’illusion, le vrai, le faux, ou s’arrêtait l’un, quand commençait l’autre ? Impossible à le dire par avance ! Il soupira et regarda la jeune femme avec pitié, une pitié qui n’était pas bienveillance, loin de là, plutôt méprisante…

« Tu n’as même pas cherché à comprendre et tu as directement sauté à des conclusions aberrantes parce que tu ne connais la première chose, la plus basique à connaitre : les gens croient en des mensonges parce qu’ils veulent que ce soit vrai ou parce qu’ils ont peur que ce soit vrai... même en connaissant cette leçon de vie, on peut se faire avoir, le secret est que personne n’est à l’abri et donc que la méfiance est de rigueur en permanence. Tu as cru directement qu’être une insignifiante était n’être rien car tu as confondu réalité et imagination. Je n’ai jamais dit que tu ne serais plus jamais rien, comme Insignifiante, juste que tu serais souillée, salie, blessée, brisée, détruite. C’est tout… »

Il sourit, mais sans chaleur, une leçon qu’il venait de lui donner, mais était-ce une vérité ou un mensonge ? Pour être honnête, Rahemar perdait parfois le sens de la réalité et vivait dans son monde où mensonge et réalité étaient souvent une seule et même chose, aussi étrange que cela puisse paraitre ! Il s’agissait d’une réalité bien à part où lui-seul (et encore) pouvait s’y retrouver…pour tout vous dire il s’y perdait lui-même un peu…

« Quant à fuir, ne fuis pas, soit, attaque, mais alors fais-le avec des armes ni ne te réduisent pas en bouillie… comme ça, tu es incapable de faire quoique ce soit ou de m’être utile. C’est la dernière fois que je t’aide… profites en ! »
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D’un seul coup, il sembla redevenir sec et se redressa.

« Je t’ai dit d’aller te nourrir. » [/i][/color]

Sans douceur il la souleva par les cheveux, la dégageant de sous la massue avant de l’attraper aussi par la peau des fesses et l’emmener comme ça jusqu’à cadavre du troll et l’éventrer pour ensuite la pousser dans l’entaille béante, menaçant de l’enfermer dedans si elle ne se dépêchait pas. Croyait-elle qu’il allait rester mièvre et doux ? Il avait expliqué ce qu’il devait. Mais c’était fini !

« Si tu manges bien tu auras un endroit chaud où dormir… » [/i][/color]

Le ventre de la bête. Elle y aurait chaud et de la nourriture – certes pestilentielle -  pendant des jours sans doute… mais il ne comptait pas la laisser là aussi longtemps.  Il avait d’autres projets. Il avait expliqué en douceur et maintenant le reste revenait au pas de charge. Les Insignifiants n’étaient pas aussi Insignifiants que cela… ils étaient les pions sur son échiquier… et il savait faire en sorte de ne pas en négliger…
Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Elemiah le vendredi 29 janvier 2016, 15:26:55


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Le mensonge. Les apparences. Trompeuses souvent. Le poids des mots et leur impact. Voilà le jeu auquel ils jouaient. Placer un pion sur une tour, regarder quand elle tomber. La laissée tomber, si tel est le perdant. Elemiah était de celle qui croyait ce qu’on lui disait. Une pointe d’ignorance en somme. L’ignorance était l’arme des justes, de ceux qui font confiance. Pouvait-elle lui faire confiance ? Une seconde. Une minute. Une vie. L’ignorance que l’on prône pour ne plus voir la réalité. C’était cette carte qu’elle venait de tirer. Paraitre naïve. Etre naïve. Croire en ces illusions. Croire en un Dieu qui pourrait lui souffler dessus par simple colère. C’était la peur de l’inconnu. Tomber dans les griffes du mal, s’embourber jusqu’à la nuque. Ne plus respirer alors qu’il vous regarde. C’était touchant. Touché. Coulé. Son palpitant semblait faire encore des siennes. Elle était sur un morceau de glace au beau milieu des flammes. Son piège se refermait sur elle. Il pouvait faire la pluie et le beau temps. Ne pas oublier qu’il l’avait sauvé. Ne pas oublier qu’il était encore là. Etre la source de questions, pour remettre encore une fois les dés sur la table.

L’As de cœur derrière le Joker. Il souriait. Elle ne souriait pas. Toujours le corps à moitié amorphe. Sa voix plus calme n’était pas une bonne chose, pour elle. Pour ce qu’elle pourrait devenir. Comment détruire une âme sans la briser totalement ? Sauter de sentiments en sentiments. Elle était passée par la méfiance, la colère, la haine, le désir, la peur, la solitude, l’agonie, la douleur, l’envie… L’envie de se soumettre une nouvelle fois. C’est ce qu’elle faisait de mieux. Ecarter les cuisses et offrir son intimité. Mais était-ce le but de la partie ? Non, elle n’avait pas cherché à comprendre le sens du terme ‘Insignifiant’. Elle avait été aveuglé par les annonces de ce Dieu. La métamorphose. Le pouvoir. Elle ne s’était pas poser la question au bon moment. C’était comme si l’univers tout entier venait pour lui raconter la création du monde et qu’elle n’avait pas pu réagir. Les gens avaient bel et bien peur des mensonges. Elle la première. Peur des personnes portants différents masques. Pourtant, Rahemar l’envoutait. Il ne lui laissait pas le temps de réagir. Pas le temps de souffler et de prendre du recul. Comme le commun des mortels, elle ne voyait que ce qu’il lui avait exposé. Elle ne s’était pas méfiée, elle n’avait pas pris les bonnes armes. Elle comprennait maintenant, combien chacun de ses actes allaient être important pour la suite. Il n’avait pas besoin de souligné qu’il allait la briser. Il le faisait déjà. Il n’avait pas besoin de prendre le temps de lui expliquer qu’elle serait son Insignifiante, elle l’était certainement déjà. Pas la meilleure des disciple, têtue, insolente, dérangée… Elemiah se redressa un peu pour se dégager de la massue qui lui écrasait les cotes.

Il souriait encore. Pourtant la situation était loin d’être comique, du moins pour la louve. Cette nuit avait été emplit de souffrance. Elle s’était alors battue contre ses démons. Contre le néant. Elle avait perdu. A cette simple pensée sa gorge se noua. Rendre les armes ? Obéir ? Maintenant ? Tel était la question pour les années à venir. Le pantin est-il aussi appétissant que lorsqu’il se rend, ou l’est-il lorsqu’il résiste ? Le Dieu ne la touchait pas. Il se contentait de planter son regard froid dans le siens. Voulait-il qu’elle le supplie d’être sien ? Qu’il la prenne sauvagement ici, maintenant. Il tenait la distance, nouant avec virtuosité l’envie et le dégout de la louve. Un équilibre parfait de tout ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle. Le bien, le mal. L’harmonie, le chao. C’était donc la dernière fois qu’il l’aidait. Elemiah ne savait pas s’il disait vrai, mais à l’avenir elle ne garantissait pas de prendre la fuite. Elle pouvait en profiter en effet, elle prit une longue inspiration pour laisser l’air pénétrer dans ses poumons.

La poussière dans la caverne volait autour d’eux. Les os autour d’eux créés une ambiance des plus morbide. Le visage de la Belle semblait plus calme. Ses yeux ambres scrutés les lieux une nouvelle fois alors que les faibles rayons du soleil éclairés son visage. Ses joues creusent et sa peau blanche contrastées avec ses cheveux noirs ébènes. C’était une belle créature. Frêle certes, mais les expressions de son visage lui donnaient un air animal assez troublants. Cet air toujours sérieux qu’elle prenait, comme si elle ne riait jamais. Comme si elle n’avait pas de sentiments. Alors qu’en intérieur c’était une explosion de contradictions. Elle était belle. Juste belle. Minuscule en taille, mais souples et cruelle. Ses regards reflétaient son âme. Fusillant et expressifs. Ses lèvres pulpeuse et rouges. Ses seins, trop petits pour une femme. Sa musculature fine et harmonieuse, et ses fesses pourtant rebondies et fermes. Les hommes ne se retournaient pas à son passage. Elle se fondait dans la masse. Une petite chose sans importance. Une.. Insignifiante. Le mot prenait alors tout son sens.

Le Dieu l’attrapa de nouveau par les cheveux. Elemiah poussa un râle pour exprimer son mécontentement. Il n’allait pas arrêter de la malmener ? Il tenait vraiment à ce qu’elle se nourrisse. La louve sentit alors la main de ce dernier lui agripper fermement son fessier. La massue s’écrasa sur le sol. La voix de Rahemar était de nouveau redevenue sec et cassant. Un endroit pout dormir ? La louve fut projetée sur la carcasse de la femelle. Le feu était éteint mais la chaleur des braises se faisait sentir. Il allait donc la laisser là ? L’odeur de la chair carbonisée lui fit plisser les narines. Manger du Troll. Jamais. Elle observa la plaie béante de la créature. Ses boyaux encore sanglants. Elle observa alors la bête. Elle avait faim, pour sûr. Mais lui obéir pour la première fois était une étape difficile. Sa voix encore tremblante, un murmure pour elle-même.

-Je ne me rabaisserai pas…

*Tu as faim. Mange !*

La voix du loup claqua dans sa tête. Son ventre produisit un étrange bruit. Elle souleva alors sa main avec fébrilité et planta ses doigts dans la chair de la femelle. La chair visqueuse lui donna alors la nausée. Elle prit un bout de chair et le porta jusqu’à ses lèvres. Lorsqu’elle l’introduit dans sa bouche, elle croqua. Le sang gicla entre ses dents. Le gout était des plus infâme, mais elle avala. Elemiah eut envie de vomir dès la première seconde. Elle tourna son visage vers le Dieu. Il devait être satisfait qu’elle l’écoute.

-Satisfait ?

Ses mains étaient à présent couvertes de sang. Elle voulait vomir. Pourtant elle ne fit rien. Son regard toujours planté dans ceux du Dieu. Elle était à quatre patte, comme un animal. Insignifiante.

-Je ne mangerai pas plus. Je ne resterai pas ici. A moins que vous me clouiez contre une paroi…

Sa voix claqua encore une fois, comme si elle ne pouvait pas se retenir de le provoquer. La chaleur des braises la réchauffait. Elle aurait voulu qu’il brule avec elle. Qu’il se soumette lui aussi à cette situation. Elemiah lui montrait alors de nouveau les crocs, plissant ses narines dans un dernier effort. Encore une menace qu’elle ne pouvait pas tenir. Qu’il ne l’oblige pas à manger encore un bout de cette chair putride. Un grognement en direction du Dieu. Elle ne se soumettait pas. Son visage couvert de sang. Elle le menaçait pitoyablement. Fallait-il qu’elle fuit encore ? Son corps trop faible pour qu’elle puisse envisager quoique ce soit. Elemiah enfonça sa main dans le corps de la femelle. Elle arriva au niveau du cœur et arracha ce dernier. Elle tenait à présent dans la paume de sa main un organe vitale, pour le moins dégoutant. Elle le jeta au pied du Dieu, le cœur de la Troll roula jusqu’à lui.

-Vous ne mangez pas ?

Le fait qu’elle lui jette cet organe était assez parlant. Voulait-elle sa pitié ? Voulait-elle qu’il lui mange le cœur ? Voulait-elle lui offrir son cœur ? Elemiah continuait à le regarder. Sa voix toujours aussi claire et sèche.

Titre: Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I
Posté par: Rahemar le vendredi 29 janvier 2016, 16:28:42
Rahemar était quelqu’un qui savait se montrer rusé, non pas parce qu’il était incapable de faire preuve de force, mais plutôt parce qu’il était capable de s’adapter à n’importe quelle situation ou presque… disons que c’était juste une question d’habitude et d’apanage… Il était doué pour faire feu de tout bois, sinon, comment réussir à respecter ce qu’il appréciait le plus ? Comment créer un complot inéluctable ? Comment putscher ? Il fallait avoir un avantage sur les autres, cette faculté adaptatrice, entre autres ! Il lui fit un sourire mauvais et ensuite attendit de voir comment elle allait manger… en la forçant à manger il lui montrait une leçon toute simple : on est ce que l’on mange ! Et à manger les abats, que pouvait-elle être au juste ? A elle de le deviner sans doute, mais cela ne lui plairait pas, bien sûr ! Il attendait de voir, allait-elle obéir ? Allait-elle céder ?  Il se le demandait… oui, elle cèderait… savez-vous pourquoi ? Parce qu’elle n’avait pas vraiment d’autre option ! elle avait faim sans doute, car la guérison prenait beaucoup d’énergie, la sienne, pas celle du dieu, alors elle devait avoir besoin de restaurer ses forces…

« Si, tu le feras. » [/b][/color]

Il avait répondu à sa phrase par une autre d’une simplicité colossale ! Elle le ferait… c’est d’une violence incroyable, non ? Car il y avait dans sa phrase la tranquille assurance de quelqu’un qui connaissait déjà la vérité, sa vérité. Il s’agissait d’une volonté qui semblait à la fois inflexible et immuable, comme s’il savait déjà qu’elle ne protesterait pas éternellement, loin de là, comme si le fait qu’elle cède n’était qu’une question de temps et qu’elle n’était pas capable de lui faire face encore bien longtemps ! Il lui fit un sourire mauvais alors qu’elle restait silencieuse, attendant un peu en silence…

Preuve qu’il avait raison ? Il la vit fouiller et manger la trollesse comme il le lui avait dit de e faire… elle avait compris donc qu’il y avait parfois des choses que l’on était obligé de faire et qu’il s’agissait d’instinct de survie ? Il lui sourit et regarda la jeune femme avec un regard à la fois joueur et méprisant… il avait tant d’idées en tête… elle était un jouet, un jouet qu’il pouvait réparer si jamais elle s’abimait un peu trop… il resta silencieux alors qu’elle demandait s’il était satisfait… c’était à elle de le dire. Lui avait-elle apporté satisfaction ?  Bonne question, n’est-ce pas ? Alors à quoi bon répondre…. Il la transperçait du regard quand elle le regardait, restant à quatre pattes, comme si elle avait compris que se relever n’était ni à sa portée, ni bien pour elle… il lui sourit de nouveau… la clouer à une paroi… voilà une idée qui lui plaisait assez il avait même une idée encore pire en tête…

« Tu devrais faire attention à ce que tu souhaites… cela peut être dangereux que de faire de telles promesses, ma petite insignifiante… car on ne sait jamais ce qui peut se produire après de tels vœux… » [/b][/color]

Il ricana de nouveau avant qu’il ne la voit replonger son bras dans le corps de la trollesse… pour en sortir le cœur, assez gros pour déborder de la main qui le tenait… l’organe pulsait encore faiblement… il se demandait ce qu’elle allait faire de cela… le manger ? Voilà qui serait amusant… il sourit en la regardant le lui jeter aux pieds… il regarda le cœur, puis la jeune femme… dubitatif… allait-il manger ? Hum, bonne question…n il la regarda avant d’hésiter sur la suite à donner… puis, finalement, nonchalamment, il foula du pied le cœur qu’il lui avait donné.

« C’est à toi que l’on jette sa nourriture, pas à moi. Si tu souhaites me nourrir, il va falloir me la présenter plus décemment… je ne suis pas du même standing que toi, j’ai un minimum de valeur et de dignité personnelle à respecter… si tu souhaitais me présenter ce cœur, tu aurais dû me l’apporter avec toute la déférence qui m’est du et non me le lancer comme on le lance à un animal… et quant à manger du cœur… si tu veux vraiment me proposer un mets savoureux, propose-moi le tien au creux de tes mains... » [/b][/color]

Il eut un reniflement méprisant avant de rajouter, changeant un peu de sujet.

« Tu resteras ici et puisque tu refuses sauf condition, je suppose que nous pourrions la réaliser pour toi, qu’en penses-tu, petite chose insignifiante ? Après tout, l’idée vient de toi… je vais juste la rendre plus agréable pour toi… » [/b][/color]

Il s’approcha de la carcasse et sembla la soulever pour qu’elle reprenne une position verticale et se cale contre un mur, tenant par on ne savait qu’el moyen…. Il fit apparaitre une corde et la saisit par les cheveux, l’attachant avec un nœud spécifique de fixation à un axe (http://www.encordees.com/galerie/noeud_02/surliure_09.jpg) , qui tiendrait spécifiquement pour ça : un peu comme un nœud coulant spécialement fait pour les cheveux… aucun ne s’en échapperait… il restait une bonne dizaine de mètre de corde alors il passa celle-ci au niveau de la plus haute vertèbre de la bête, par l’intérieur… oui, il allait bel et bien la laisser là, dans  les entrailles…

« Tu parlais d’être clouée au mur, n’est-ce pas ? » [/b][/color]

Et il entreprit de faire exactement ce qu’elle lui avait dit, la clouer au mur, et alors qu’il la hissait ainsi, à l’intérieur de la carcasse où son corps menu passait sans mal, par les cheveux, il riait, malsain. Il riait et s’amusait et quand il atteint la hauteur qu’il voulait… il commença à enfoncer des pieux dans son corps, d’abord, dans ses bras, la clouant à la carcasse et au mur en même temps…, il visait juste, cherchant le point de rupture de l’articulation du coude… et quand il le trouvait, il poussait violemment pour que cela pénètre ses chairs, la chair du monstre et la paroi… il fit de même pour ses genoux et la laissa ainsi : elle pouvait tenter de se tenir sur ses articulations, mais elle risquait de se briser les membres alors elle devrait sans doute lâcher prise et ce serait la tension de la corde sur les cheveux qui prendrait le relai…

« Tu ne mourras pas, et tu ne t’évanouiras pas… du as de la viande pour tenir un peu, tu as du sang pour boire… je serai de retour dans quelques cours, pour voir comment tu vas… qu’en penses-tu ? » [/b][/color]

Et dans un ricanement, il disparut…. Trois jours durant…